UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
========================= DEPARTEMENT DE GESTION
��� � ���
MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION
11 Janvier 2008
Sous la direction de :
ANNEE 2009
Présenté et soutenu par : RAVALITIANAHENDRY Marcella
OPTION : FINANCES ET COMPTABILITE
PROMOTION 2006 – 2007
Encadreur Enseignant
Monsieur Modongy ROLAND Enseignant Chercheur
À l’Université de Toamasina
Encadreur Professionnel
Monsieur GUILLAUME Belaud Directeur Administratif et Commercial de
CORESEL TOLIARA
Fahaizana sy Fanahy
SOMMAIRE
SOMMAIRE REMERCIEMENTS GLOSSAIRE LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES METHODOLOGIE INTRODUCTION
METHODOLOGIE ............................................................................................................................................... 8
INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 9
CHAPITRE I. LE SEL PROPREMENT DIT .......................................................................................... 11
SECTION I. GENERALITE ..................................................................................................................... 11 SECTION II. UTILITE DU SEL ................................................................................................................ 16
CHAPITRE II. : LA SALINE ET L’EXPLOITATION ..................... ....................................................... 21
SECTION I. LA SALINE ......................................................................................................................... 21 SECTION II. LA SALICULTURE ............................................................................................................ 31 SECTION III. L’EXPLOITATION ............................................................................................................. 40
CHAPITRE III. ETUDE DE MARCHE DU PROJET ............................................................................... 46
SECTION I. DIFFERENTES TYPES DE DEMANDES .......................................................................... 46 SECTION II. STRUCTURE DE L’OFFRE ............................................................................................... 47
CHAPITRE IV. ANALYSE DE FAISABILITE DU PROJET .................................................................. 52
SECTION I. L’ANALYSE DU PROJET .................................................................................................. 54 SECTION II. LE CONTEXTE DU PROJET ............................................................................................. 55 SECTION III. LES PROPOSITIONS DE SOLUTION AUX PROBLEMES IDENTIFIEES ..................... 59 SECTION IV. CONTRAINTES ET AVANTAGES DU PROJET .............................................................. 60 SECTION V. ETUDE DE LA FAISABILITE DU PROJET ...................................................................... 61
CHAPITRE I. POLITIQUE ASSOCIEE A LA GESTION FINANCIERE DU PROJE T ................... 66
SECTION I. LA DECISION D’INVESTISSEMENT .............................................................................. 66 SECTION II. LE FINANCEMENT DU PROJET ET LE FONDS DE ROULEMENT ............................. 78 SECTION III. LE FONDS DE ROULEMENT (FR) ................................................................................... 84 SECTION IV. LES COMPTES DE GESTION .................................................................................................... 91
CHAPITRE II. PRESENTATION ET ANALYSE DES ETATS FINACIERS DU PROJ ET ............... 96
SECTION I. PRESENTATION ................................................................................................................ 96 SECTION II. L’ANALYSE ..................................................................................................................... 108 SECTION III. LA NOTION DE LA VALEUR ACTUELLE NETTE DU PROJET (VAN) ..................... 112 SECTION IV. L’INDICE DE PROFITABILITE DU PROJET (IP) .......................................................... 114 SECTION V. TAUX DE RENTABILITE INTERNE (TRI) .................................................................... 115 SECTION VI. LE DELAI DE RECUPERATION (D) ............................................................................... 117
CHAPITRE III. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET LES PERSPECTIVES D’AVEN IR ....... 119
SECTION I. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ............................................................................. 119 SECTION II. LES PERSPECTIVES D’AVENIR .................................................................................... 120
CONCLUSION .................................................................................................................................................. 121
BIBLIOGRAPHIE ANNEXES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
Le présent ouvrage, c’est la consécration de nos études en vue d’obtenir le diplôme de
Maîtrise en Sciences de Gestion. Nous voulons adresser quelques mots de remerciements à
l’endroit des personnes ci-après sans lesquelles, ce mémoire n’aurait pu être réalisé.
Monsieur Le Président de l’Université de Toamasina HORACE Gatien du point de
vue de valeur académique, car grâce à lui notre Université a sa raison d’être jusqu’à présent.
Monsieur Le Doyen de la Faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion
JULIEN Velontrasina qui a toujours cherché par tous les moyens à améliorer les conditions de
travail autant bien des enseignants que des étudiants ces derniers temps.
Nous exprimons nos vifs remerciements à Monsieur ROLAND Modongy, enseignant
chercheur à l’Université de Toamasina, notre encadreur enseignant pour les corrections qu’il a
apportées pour une meilleure présentation de ce mémoire.
Nous adressons nos très vifs remerciements à Monsieur GUILLAUME Belaud,
Directeur Administratif et Commercial de CORESEL, notre encadreur professionnel d’avoir
accepté de diriger nos travaux de recherches et de nous avoir fait bénéficier de ses précieux
conseils durant l’élaboration de notre projet.
Nous remercions infiniment tous les membres du personnel de CORESEL Tuléar, qui
nous ont aussi donné les informations nécessaires.
Nous remercions également les producteurs de Toliara, qui nous ont donné des
informations intéressantes sur la description et l’exploitation de sel de mer.
Nous ne saurions oublier de remercier de tout notre cœur toute la famille qui nous a
beaucoup soutenu moralement et financièrement durant nos études. A nos parents, nos frères
et sœurs et nos proches, soyez rassurés de nos sincères remerciements.
Enfin, tous ceux et celles qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation du
présent ouvrage, qu’ils trouvent ici l’expression de nos vifs remerciements.
RAVALITIANAHENDRY Marcella
GLOSSAIRES ARTEMIA SALINA : C’est un crustacé phyllopode c'est-à-dire 11 paires de pattes
thoraciques en forme de feuille d’environ 1 cm à la taille adulte. C’est la seul macro
organisme régulièrement présent dans les lacs et les marais salants du monde.
BIOMASSE : C’est une masse totale des organismes présents sur une surface déterminée.
CRETINISME : C’est un retard mental accompagné d’un retard de croissance en rapport
avec une insuffisance thyroïdienne, plus précisément, un grand manque d’intelligence ou de
sensibilité.
CYANOPHYCÉE : C’est une algue bleu filamenteuse c'est-à-dire, de structure longue et
fine.
DINA : amande décidée par tous les villageois sanctionnant ceux qui ont commis des infractions.
DESHYDRATATION : C’est une méthode de conservation des aliments consistant à réduire
leur teneur en cou à moins de 13%.
ELECTRONS : Particule élémentaire dont la charge électrique est plus faible, qui évolue au
tour du noyau atomique et génère le courant électrique.
EMAIL : C’est un tissu minéralisé qui protège la couronne dentaire et en recouvre l’ivoire.
ENNELIDE : C’est l’embranchement du règne animal réunissant de nombreuses variétés des
vers au corps annelé ; exemples : les vers de terre et sangsues.
GOITRE : C’est l’augmentation globale du volume de la glande thyroïde par manque d’iode,
se traduisant parfois, si elle est importante, par une augmentation du volume de la partie
antérieur du cou.
ION : Particule chargée électriquement et formée lorsqu’un atome ou un groupe d’atomes
neutres gagne ou perd un ou plusieurs électrons.
KALONE : ou JADO de son nom local, pour nommer les surveillances ou patrouilles effectuées par des jeunes gens la nuit.
KYSTE : C’est une coque dans laquelle s’enferme la larve d’un parasite avant d’être libérée
dans l’organisme qu’elle va contaminer.
OELLET : C’est un bassin de cristallisation dans un marais salant.
OLIGOELEMENT : C’est un élément chimique minéral ou d’origine minérale, présent dans
tous les organismes à l’état de traces, et indispensables au bon déroulement des réactions
biochimiques.
PROCARIOTE : C’est une groupe d’être vivant microscopique forme d’une cellule unique
ne contenant pas de noyau, ni aucun organite, et rassemblant l’ensemble des bactéries.
SALICORNE : C’est une plante à tige articulée épaisse, charnue et comestible, qui pousse
dans les marais d’eau salée.
THYROIDE : Glande endocrine présente chez presque tous les vertébrés, située à la partie
inférieure du cou et devant la trachée.
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
A : Annuité de remboursement
a : Amortissement du capital
AAI : Agencement Aménagement et Installation
AC : Actif Circulant
Ar : Ariary
BOA : Banque Of Africa
BFR : Besoin de Fonds de Roulement
CA : Chiffre d’Affaire
CAF : Capacité d’Auto Financement
CF : Charge Fixe
CIDR : Centre International de Développement et de Recherche
CORESEL : Comptoir Régional du sel de Toliara
CRESAN : Crédit Santé
CV : Charge Variable
DàCT : Dette à Court Terme
d : Densité
D : Délai de récupération
DAS : Détachement Autonome de Sécurité
DCPE : Document Cadre de la Politique Economique
DSRP : Document Stratégique Pour la Réduction de la Pauvreté
EBE : Excédent Brut d’Exploitation
ES : Emploi Stable
FED : Fonds Economique pour le Développement
FR : Fond de Roulement
g : Gramme
ha : Hectare
I : Investissement
IP : Indice de Profitabilité
INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Mondial
Kg : Kilogramme
Km : Kilomètre
m : Mètre
m2 : Mètre carré
MAP : Madagascar Action Plan
M/CV : Marge sur Coût Variable
MMB : Matériel et Mobilier de Bureau
MP : Matière Première
MPAEF : Ministère de la Production Animale et des Eaux et Forêts
n : Périodicité annuel
N : Année d’exploitation
ONG : Organisations Non Gouvernementales
ONN : Organisme National de Nutrition
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PCG : Plan Comptable Général
PNAIF : Programme National d’Appui à l’Iodation et Fluoration
PSDR : Projet de Soutient au Développement Rural
réco : Ratio financier
rfi : Ratio économique
RN : Résultat Net
RS : Ressource Stable
SA : Symbole de Sel Alimentaire
SAS : Symbole de Sel Alimentaire en Sachet
SBH : Symbole de Sel Broyé Humide
SFS : Symbole de Sel Fin Séché
SI : Symbole de Sel Industriel
SMOI : Service Marin de l’Océan Indien
SR : Seuil de Rentabilité
t % ou t : Taux d’actualisation
TRI : Taux de Rentabilité Interne
TV : Symbole du sel Tout Venant
TVA : Taxe sur Valeur Ajouté
VAN : Valeur Actuelle Nette
Vo : Valeur d’origine
METHODOLOGIE
Quant à la méthodologie d’approche, nous avons adopté diverses recherches pour
avoir les informations nécessaires à l’élaboration de cet ouvrage.
Les informations sont ensuite analysées à chaque niveau pour situer l’état actuel
respectif de chaque secteur. Différentes entités, organismes et promoteurs de sel ont été
contactés pour la consultation des documents se rapportant à l’exploitation salinière, par
exemple : CORESEL, PSDR, Service Conditionnement, Contribution Direct etc.
La consultation de document a été appuyée par la navigation sur l’Internet pour avoir
des informations de l’extérieur. Des missions ont été faites pour visiter les unités existantes et
pour récolter les informations. Nous avons été confrontés à des problèmes le recueil
d’information.
En effet, le temps imparti pour les collectes de données sur terrain et auprès des entités
concernées par l’activité est trop limité. Certains promoteurs n’ont pas pu être contactés.
D’autant plus que la communication étant difficile pour certaines régions, ils n’ont pas pu être
prévenus à l’avance.
INTRODUCTION
L’exploitation de sel de mer dans la zone côtière du sud-ouest Malgache a été
considérée comme une activité complémentaire ; mais le sel est indispensable à la vie, et fait
parti même des produits de première nécessité.
Et comme il est alimentaire, le sel a besoin de bien traité pour le souci de la santé,
c'est-à-dire un professionnalisme.
La mise en œuvre du Comptoir Régionale du Sel de Tuléar (CORESEL) en 2005, est
dans le cadre du Programme National d’Appui à l’Iodation et Fluoration (PNAIF), supervisé
par le bureau d’exécution du Crédit Santé (CRESAN), du Ministère de la Santé et du Planning
Familial de Madagascar, le CORESEL est une coopérative des certaines producteurs de sel de
Tuléar, il ne répond pas à tout les offre de tout les producteurs, d’où l’existence encore de sel
non iodé et fluoré sur le marché.
Pour cette cause et le non existence d’une société qui s’occupe cette filière pour son
développement, et les besoin des producteurs, on a élaboré ce projet,
D’où le thème de notre mémoire intitulé :
« PROJET DE CREATION D’UN CENTRE SALINIER
DANS LA REGION SUD-OUEST DE MADAGASCAR »
(Cas du Sel de mer ou Sel marin)
D’après une enquête réalisée auprès d’un échantillon de 10 promoteurs de sel, au
CORESEL, la création d’un centre salinier dans la Région Sud-ouest de Madagascar est une
activité envisageable, et représente plus d’avantages sur différents domaines, surtout chez les
promoteurs, car ils ne font plus de déplacements hors de la ville de Tuléar.
Ce projet vise principalement à collecter la production locale et de créer un site
salinier pour ne pas dépendre de la production des promoteurs.
En outre, notre projet envisage d’utiliser les techniques d’exploitation adoptées par les
pays étrangers, par exemple l’aménagement de la cristallisation du sel ; c’est un projet de type
société individuelle, localisé à Tuléar ville dans la région sud-ouest de Madagascar. Il a aussi
pour but de résoudre certains problèmes techniques et socio-économiques.
Cet ouvrage se divise en deux parties :
- La première partie est consacrée à la description et étude préalable de sel de mer, nous
y parlons de sel et son utilité ; la saline et l’exploitation ; et surtout les généralités sur
la saliculture et les techniques de production, et y compris l’étude de marché et
l’analyse de faisabilité du projet avec les contraintes et les avantages y afférents.
- La deuxième partie nous mettra en exergue les études financières ; nous y aborderons
la politique associée à la gestion financière du projet, la présentation et l’analyse des
états financiers et enfin la politique appropriée pour la rentabilité de la production.
L’objectif de notre recherche est d’abord de participer au développement du monde
rural, d’éliminer la vulgarisation de la vente de sel à caractère informel pour éviter le
souci sanitaire, et surtout de réduire le taux de pauvreté.
11
PREMIERE PARTIE :
DESCRIPTION ET
ETUDES PREALABLES
11
CHAPITRE I. LE SEL PROPREMENT DIT
SECTION I. GENERALITE
§1. Historique
« L’eau existe à l’état liquide sur notre terre depuis 4 milliards d’années, et recouvrent
70% de sa surface.
Durant tous ce temps, elle a ainsi lessivé par les pluies, les rivières qui ont ensuite
envoyé ces eaux vers les océans, la surface des continents, entrainent avec elle des milliards
de tonnes de sédiments et tous les éléments solubles se trouvant à la surface du globe. Or ces
sédiments sont principalement des chlorures, des sulfates et des carbonates de sodium, c'est-à-
dire : LE SEL. »1
« La mer et les océans sont les plus grosses réserves de sel dissoutes, elles sont
estimées à environ 50 quadrillions. L’eau de mer contient environ 30 à 40 grammes de sel par
litre d’eau, ce qui représente une hauteur de 75 mètres reparties sur les trois quarts de la
surface du globe.
Au Paléolithique, l’homme trouve le sel dans la chair du gibier et du poisson dont ils
se nourrissent. Les premières formes d’exploitation du sel sont apparues au Néolithique 6000
avant Jésus Christ. Les archéologues ont retrouvés dans les sources à Moriez dans les Alpes
de haute province des puits citernes constitués de baguettes de bois enfoncées à la verticale
accompagnées de reste d’un clayonnage.
Cette structure a été découverte à plus de 9m de profondeur, elle était destinée à
recueillir l’eau salée au milieu des alluvions. Les baguettes de bois devaient éviter le
comblement de la source en contenant les alluvions. Au Néolithique, l’homme découvrant
l’agriculture, il mange moins de viande et son organisme manque du sel.
Alor, le sel est un besoin biologique et vital, d’ailleurs au Moyen-âge, les lois
hollandaises condamnaient les prisonniers d’Etat à être enfermer avec une nourriture sans sel,
ce qui les conduisaient à d’affreuses souffrances et à la mort. A l’âge de fer, on voit apparaitre
les premières techniques d’extraction minière en Autrice »2.
1 Encyclopédie Encarta 2008-Etudes DVD 2 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel
12
« A Madagascar, au début de la colonisation Française en 1895, un home d’affaire
Français originaire du Sud de la France appelé Mr PLION a démarrée la production du sel de
mer à l’extrême nord de l’ile sur le site de Betahitra dans la baie de Diego Suarez »1.
« Par contre, l’exploitation du sel marin a été introduite à Tuléar au milieu du 20ème
siècle et depuis cette période, la technique de production s’est développée de manière
empirique.
Alors au début des années 90 et pour des impératifs de santé publique, le sel doit être
traité en iode et fluor, néanmoins, les producteurs de sel Tuléarois se trouvent dans
l’incapacité de respecter cette obligation »2.
§2. Présentation
« Le sel, chlorure de sodium de formule NaCl. Le terme sel désigne également les
composés formés par la réaction entre un acide et une base, ou réaction de neutralisation.
Les sels sont des composés ioniques ayant un point de fusion relativement élevé. Ils
sont conducteurs d’électricité à l’état fondu ou en solution, et ont une structure cristalline à
l’état solide.
Le sel est largement répandu dans la nature. On le trouve en solution dans l’eau de mer
(environ 30g par litre) : le sel représente environ 3% de l’eau de mer en masse. On trouve
également le sel dans de nombreux fleuves, lacs et mers intérieures.
Par exemples : - dans le fleuve de Mississippi, sa concentration varie de 0,002%
- dans la mer Morte, à 30%
Remarque :
La mer morte sépare l’Israël et la Jordanie. Cette mer enclavée dans les terres est
l’étendue d’eau la plus salée de la planète.
En raison de la rapidité de l’évaporation, son taux de salinité est 7fois plus élevée que
l’eau de l’océan »3.
1 Compagnie Salinière de Madagascar ([email protected]) 2 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org) 3 Encyclopédie Encarta 2008-Etudes DVD
13
« Le sel peut former une couche ou une croute dans les marais et les fonds des lacs
asséchés, en particulier dans les régions extrêmement arides.
Donc le sel en constante formation par l’action des fleuves et des rivières sur les
roches contenant des chlorures et des composés de sodium.
Le sel fond à 804oC, et se vaporise à des températures légèrement supérieures. Il a une
densité de 2,17.
1.1. Liaisons ioniques dans un cristal de sel
Le chlorure de sodium, c'est-à-dire le sel de cuisine, est un cristal ionique de formule
chimique NaCl. Il est constitué d’ions sodium : Na+, et d’ions chlorures : Cl- qui occupent
alternativement les sommets des cubes.
Les ions chlorures ayant gagné un électron d’où leur charge négative est plus
volumineuse que les ions sodium qui ont cédé un électron d’où leur charge positive.
Donc la cohésion de cette structure cubique est assurée par les forces d’attraction
électrostatique (ou liaisons ioniques) entre les deux espèces chargées »1.
1.2. Définition
« Le chlorure de sodium est un solide blanc, soluble dans l’eau à toute température,
légèrement soluble dans l’alcool et insoluble dans l’acide chlorhydrique concentré.
Le sel est une substance cristallisée, friable et soluble dans l’eau ; constituant
principalement de chlorure de sodium.
Donc, dans sa forme cristalline, le composé naturel est transparent et incolore, brillant
comme des cristaux de glace.
§3. Classification du sel
Le sel vient du sol ou de la mer : le sel marin est obtenu par évaporation de l’eau de
mer, tandis que le sel gemme provient des mines ou carrières »2.
1 Encyclopédie Encarta 2008-Etudes DVD 2 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel
14
3.1. Différentes types de sel
« Il existe 3 types de techniques de production de sel qui aboutissent à la formation de
sels variées.
On distingue :
• Le sel extrait des mines appelés sel minier ou sel de terre, on dit aussi sel gemme ;
c'est-à-dire qui provient du sous sol par exploitation d’une mine de sel.
• Le sel produit par les salines dit Ignigène qui provient de la cristallisation dans des
évaporations industrielles d’une saumure résultant du lessivage de sel gemme, c’est
dire que les ouvriers du sel provoquent la cristallisation par l’évaporation d’une eau
salée.
• Cette technique essentiellement industrielle possède un point faible qui se pose sur la
grande consommation de combustible en l’occurrence du bois, ses pratiques
connaissent aussi des limites dans le domaine des transports.
• Le sel solaire qui provient de la cristallisation sur un marais salant d’une saumure
résultant soit du lessivage artificiel de sel gemme, soit du lessivage naturel d’un diapir.
Le "sel de mer" ou "sel marin" tire donc sa salinité de l'eau de mer, et suivant son
usage et son humidité on distingue deux grandes catégories : les sels à usage alimentaire et les
sels à usage industriel, eux-mêmes se subdivisant dans chaque cas en sels humides et en sels
séchés »1.
3.2. Différentes formes
« On distingue plusieurs formes de sels :
3.2.1 Sel naturel
Le sel naturel n’est pas raffiné et contient encore tous ses minéraux naturels, et ont
donc des propriétés gustatives et un aspect différent suivant la qualité de minéraux qu’ils
contiennent.
Le sel non raffiné de mer est plus riche en magnésium qu’en oligoéléments.
3.2.2 Sel raffine
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel
15
Le raffinage permet d’obtenir un sel de la couleur blanche préféré par le
consommateur, compose de NaCl pratiquement pur (99,9%), ceci au détriment de ses qualités
alimentaires.
Le sel raffine est le plus employé dans l’alimentation.
3.2.3 Sel de table
Le sel de table est un sel raffiné contenant à 95% ou plus du chlorure de sodium
presque pur. Il contient habituellement des substances qui empêchent le colmatage des
cristaux comme le silicone aluminate de sodium, et une quantité infime de sucre inverti pour
empêcher le sel de tourner en une couleur jaune une fois exposé à la lumière du soleil, et pour
empêcher une perte d'iode par vaporisation.
Le sel iodé de table a permis de réduire les insuffisances d'iode dans les pays où il est
employé.
3.2.4 Sel gemme
Le sel gemme est un dépôt de minerai contenant une grosse concentration de sel
comestible. Ces gisements de sel ont été constitués par l'évaporation des lacs de sel durant la
préhistoire.
Ces dépôts peuvent être extraits traditionnellement dans une mine ou par injection
d'eau. L'eau injectée dissout le sel, et la solution de saumure peut être pompée à la surface où
le sel est récolté.
3.2.5 Sel de mer
Du sel est également obtenu par évaporation de l'eau de mer, habituellement en bassins
peu profonds chauffés par lumière du soleil ; du sel ainsi obtenu s'est autrefois appelé le sel de
compartiment, et s'appelle maintenant souvent sel de mer »1.
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel Alimentaire
16
§4. Le sel marin
4.1. Origine de sel de mer
« On appel sel de mer, le sel obtenu à partir de l’eau de mer. Il est obtenu par la
concentration progressive de l’eau de mer engendrée par son évaporation sous l’action
combinée du soleil, du vent et de la pression atmosphérique.
4.2. Composition du sel
Le sel marin contient de l’iode nécessaire au bon fonctionnement de la thyroïde.
Le sel cristallisé produit à de nombreuse utilisation dont l’alimentation animal et
humaine. Le sel est essentiellement constitué de chlorure de sodium plus de 97%.
On ne peut pas faire passer les impuretés qu’il contient pour les oligoéléments et
affirmés que le sel récolté à la main dans les marais salants est naturellement iodé est faux.
Cependant, l’eau de mer ne contient pas que du chlorure de sodium (NaCl), elle est
composée en majorité d’ion calcium (Ca), magnésium (Mg), sulfate (SO4), potassium (K), et
des oligoéléments.
Ces éléments en s’associant donnent d’autres sels :
• CaSO4 : Sulfate de Calcium ;
• MgCl2 : Chlorure de Magnésium ;
• MgSO4 : Sulfate de Magnésium ;
• KCl : Chlorure de Potassium »1.
SECTION II. UTILITE DU SEL
§1. Contexte général
« Important depuis les temps historiques, le sel est recherché par l’homme comme
agent d’assaisonnement et de conservation des aliments. Le sel était également utilisé autant
par les Grec, les Romains, les Hébreux que les Chrétiens. C’était un important moyen
d’échange dans des voyages commerciaux sur les mers Méditerranés, Agés et Adriatique.
1 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org)
17
Le sel était soumis à des certains pays d’Asie, c’est une monnaie en Ethiopie et au
Tibet, un impôt en France.
En Afrique, le sel est aperçu comme une monnaie : un bloc de sel est échangé par
exemple contre un mouton ou une vache ; au Congo, 3 (trois) vaches se payaient 2 (deux)
paniers de sel, et à Tombouctou, on échange un esclave contre une plaque de sel de la taille de
son pied.
Le sel est essentiellement utilisé pour assaisonner et conserver les aliments mais aussi
pour enrichir la nourriture du bétail.
Une personne de bonne santé doit consommer entre 10 (dix) et 15 (quinze) gramme du
sel par jour.
Le sel contribue aussi au maintient d’un milieu osmotique favorable pour les cellules
et évite la déshydratation.
Dans notre organisme, les IONS (ou Na+) qui se trouve dans le sel, joue un rôle très
important dans la transmission du flux nerveux, dans la contraction musculaire et dans la
rétention de l’eau par l’organisme.
Le sel de table courant contient souvent de petites quantités des iodures, ajoutées pour
empêcher l’apparition d’un goitre »1.
§2. Le sel de mer
Le sel de mer tire sa salinité de l’eau de mer, et suivant son usage et son humidité, on
distingue 2 (deux) grands catégories :
• Le sel à usage alimentaire ;
• Le sel à usage industriel.
Eux-mêmes se subdivisent dans chaque cas en sels humides et en sels séchés.
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel
18
1.1. Le sel alimentaire
« Les Sels alimentaires, comme son nom l’indique se sont les sels de gros grains et
blancs qui sont certes indispensable à l’alimentation humaine et animale.
Les sels humides à usage alimentaire sont :
• Le sel gros dit Tout Venant ou TV ;
• Le Sel fin dit Sel Broyé Humide ou SBH.
Le sel séché à usage alimentaire : le plus courant est le Sel Fin Séché criblé ou SFS.
A l’intérieure de ces catégories de sel, on peut distinguer différents sous-produits en
fonction du conditionnement et des éventuels additifs requis pour un objectif de santé ou un
usage particulier du sel.
1.2. Le sel industriel
Les sels industriels, se sont des sels sales plus précisément utilisés en usage industriel
comme la fabrication de savon et du verre, et pour la conservation des viandes.
Les sels humides à usage industriel sont :
- le sel gros ou TV industriel ;
- le sel criblé de granularité plus faible que le sel TV industriel, appelé "sel industriel petits
grains".
Les sels séchés à usage industriel :
- le Sel Fin Séché criblé ou SFS industriel ;
- le sel moyen séché industriel »1.
Dans l’industrie, le sel est la source du chlore, du sodium et de leurs principaux
composés : l’acide chlorhydrique, le chloroforme, le tétrachlorure de carbone et les produits
de blanchissement, le carbonate de sodium, le sulfate de sodium, le bicarbonate de soude et
l’hydroxyde de sodium.
Le sel est largement utilisé comme conservateur pour les viandes et est employé dans
certains procédés de réfrigération, dans la teinture, dans la fabrication du savon et du verre.
1 Compagnie Salinière de Madagascar ([email protected])
19
En raison de leur transparence au rayonnement infrarouge, les cristaux de sel sont
utilisés dans les lentilles et les prismes des instruments employés dans l’étude du
rayonnement infrarouge.
§3. Effets du sel
« La question de l'excès de consommation de sel par les habitants des pays développés
a donné lieu à une controverse entre certains chercheurs et des associations de consommateurs
d'un côté et les producteurs de sel de l'autre.
Le milieu médical et scientifique (OMS, INSERM, etc.) considère que la
consommation de sel dans les pays développés est excessive, et donc cause de maladies
cardiovasculaires et rénales.
L'excès de sel ne viendrait pas du sel de table mais, à hauteur de 80% selon le
professeur Pierre Meneton de l'INSERM, des plats cuisinés, soupes et autres produits
industrialisés.
La quantité de sel absorbée journellement peut être estimée par un interrogatoire
diététique précis, mais peut être facilement objectivée par la mesure de la quantité de sodium
excrété dans les urines.
3.1. Effets sur la sante
3.1.1. Effets négatifs
Les effets néfastes de l'excès de sel sont connus depuis 1969 selon l'avocat Bernard
Fau.
Le sel, ou chlorure de sodium, agit sur la tension en l'augmentant. "Le sel n'est pas
l'unique facteur, mais il augmente les risques. Il agit sur le cœur en augmentant la pression
artérielle, car il retient l'eau.", explique en 2008 le professeur Michel Desnos, chef du service
de cardiologie à l'Hôpital Pompidou à Paris.
L'élévation de la pression artérielle augmente le risque d'accident cardiovasculaire,
dont principalement l'infarctus.
L'abus de sel est donc particulièrement déconseillé aux personnes souffrant
d’hypertension artérielle, mais aussi, aux autres personnes. L'excès de sel est également
mauvais pour les reins.
20
3.1.2. Effets positifs
Le sel a des effets bénéfiques à petite dose. Il freinerait notamment la déshydratation.
De plus, depuis quelques années les industriels du secteur enrichissent ou complètent
leur sel avec de l'iode et du fluor.
L'iode sert à combattre les goitres et à diminuer le crétinisme, le fluor contribue à
prémunir des caries en renforçant l'émail.
QUANTITES RECOMMANDEES
En mars 2003, l'OMS publie un rapport sur "l’alimentation et les maladies chroniques"
concluant que "la quantité de sel absorbée doit être inférieure à 5 grammes par jour".
En février 2007, l'OMS rappelle les manières de réduire le risque de maladie
cardiovasculaire, notamment "en consommant le moins possible de denrées riches en
graisses, en sucre et en sel." »1.
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel Alimentaire
21
CHAPITRE II. : LA SALINE ET L’EXPLOITATION
SECTION I. LA SALINE
§1. Généralité sur la saline
La saline est un site de production de sel, c'est à dire, un endroit où on fait tout les
travaux avant que le sel soit prêt.
La saline, c’est aussi un bassin d’eau salé dans lequel on récolte le sel qui affleure à la
surface après évaporation.
« A Madagascar, on appelle « Saline », une exploitation de sel de mer, c’est en fait un
marais salant.
Ailleurs ce terme est réservé pour désigner une mine de sel gemme ou une unité de
production de sel ignigène, et on préfère utiliser le terme « Salin » pour désigner un marais
salant »1.
§2. Structure du bassin
2.1. Préparation et traitement du bassin
« Pour que la saline soit parfaite avant de faire les différents processus de
cristallisations, il doit y avoir des différents travaux effectués par les ouvriers lors de la
préparation de bassin.
� Recherche de l’argile : on creuse jusqu’à une certaine profondeur afin de récupérer une
argile de qualité qui sera utilisé pour le tapissage des bassins et la réflexion des ponts.
� Tapissage de l’argile : on étale l’argile sur le fond du bassin de façon régulière afin
d’avoir une couche bien nivelée. Elle permet d’assurer l’imperméabilité des bassins.
� Damage : on dame la couche d’argile pour qu’elle soit bien compacte et assure
l’étanchéité du bassin. Les ponts sont eux aussi damés pour assurer leurs solidités.
� Nettoyage du fond des bassins : on gratte la couche de vase qui s’est déposé dans le fond
du bassin pendant la production.
� Réflexion des ponts : réparation des ponts défectueux, et rehausse des ponts des
condensateurs.
1 Compagnie Salinière de Madagascar ([email protected])
22
� Coffrage des ponts : on coffre les ponts des cristallisoirs avec des planches afin d’éviter
leurs altérations par les remous de l’eau.
� Installation du tube PVC avec bouchon : on incruste des tubes en PVC dans les ponts
pour permettre la circulation de l’eau de la réserve au condensateur et du condensateur
aux cristallisoirs.
Même technique pour le système de purge, on incruste les tubes dans ponts des
cristallisoirs pour évacuer l’eau saturés »1.
1.2. Le choix de l’emplacement
« La première étape dont on ne doit pas sous-estimer l’importance : repérer l’endroit
le plus approprié à l’installation des cristallisoirs sur le site d’exploitation.
Le choix doit répondre à des exigences qui conditionnent la productivité du
cristallisoir :
- un espace bien dégagé, ce qui veut dire, un espace particulièrement bien exposé aux
deux facteurs déterminants pour la productivité du cristallisoirs, le vent et le soleil ; soit un
emplacement éloigné de tout obstacle susceptible de réduire ou entraver leur action
évaporant ;
- un espace exondé, ce qui veut dire, préservé des risques de submersions ;
- complémentairement un endroit éloigné de toute source de souillure ou de
déprédation.
1.3. La préparation du sol
Les qualités requises devant former le fond de bassin sont :
- la surface la plus plane possible, sans faux niveaux, ni aspérité, pour offrir des
conditions uniforme d’emprise au soleil et au vent aux fines lames des saumures qui seront
quotidiennement mises à évaporer dans le bassin et en faciliter la gestion ;
- une surface homogène, propre et lisse ;
- complémentairement une surface relativement souple »2.
1 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org) 2 Saline Guinéenne, ([email protected])
23
§3. Mise en place de la saline
« Comme nous avons dits ci-dessus, la saline doit un endroit très spacieux, et elle a
des normes à suivre comme sa forme en rectangle.
La technique est peu simple, et elle consiste à aménager la ligne du bassin comme un
escalier, c'est-à-dire par gravitation. Le fond de la réserve set légèrement surélevé par rapport
au fond condensateur, qui est aussi lui-même légèrement surélevé au fond des cristallisoirs.
Ensuite, un système de trappe est mis en place entre les bassins pour permettre la
circulation de l’eau.
3.1. L’étape condensateur
Le condensateur :
- sert à piéger les sels mineurs qui précipitent à une faible densité que le NaCl, ainsi
que la vase en suspension amenée par l’eau lors de sa circulation ;
- sert à faire monter la densité de l’eau avant l’étape du cristallisoir pour que le sel
précipite plus vite, et donc augmenter la fréquence des récoltes ;
- au final, avoir un sel plus propre avec un taux de NaCl satisfaisant, donc un produit
de meilleure qualité.
3.2. La circulation de l’eau par gravité
L’eau doit être circulé par gravité pour :
- éviter l’utilisation excessive de la motopompe pour le transvasement de l’eau entre
les bassins se qui permettra par la même occasion de diminuer les coûts de productions
- éviter la détérioration des fons des bassins par le fort débit de la motopompe ;
- éviter au maximum l’agitation de l’eau dans les bassins.
Les cristaux de NaCl ont tendance à se former autour de grains de sable, de micro
boulettes d’argile et autres impuretés. C’est se phénomène qui lui donne cette couleur
grisâtre.
Il est impossible de parer ce phénomène par un lavage abondant puisque l’impureté
est à l’intérieur des cristaux de sel. D’où l’importance d’avoir des bassins et une eau avec le
moins d’impureté possible, alors il faut faire.
24
3.3. L’entretien régulier des bassins
Les bassins doivent être entretenus pour :
- contrôler la planéité du fond des bassins ;
- éviter l’accumulation de boue dans le fond des bassins ;
- obtenir un sel plus propre et donc de meilleure qualité.
Il est important qu’on installe un système d’évacuation dans un des ponts de chaque
cristallisoir afin que l’eau s’évacue pendant la récolte.
3.4. La purge
Elle sert à :
- éviter la saturation de l’eau contenue dans les cristallisoirs qui engendre une baisse
de la production de NaCl et de plus, favorise la production de sels impropre à la
consommation (sulfate de magnésium, chlorure de magnésium) ;
- obtenir un sel de meilleure qualité.
§4. Aménagement de la saline
4.1. Utilité des condensateurs
Leur rôle est de permettre à l’eau de monter en densité et donc de se concentrer en
NaCl. C’est une surface plus ou moins importante ou l’eau, sous l’action du soleil et du vent,
s’évapore doucement entrainant la concentration en NaCl.
Ils permettent aussi de piéger certains sels mineurs qui précipitent à une plus faible
densité que le NaCl ainsi que la vase en suspension contenue dans l’eau suite au mouvement
engendré par la circulation entre les différents canaux : principaux et secondaires, et les
différents bassins. L’eau arrivée à une certaine densité, peut être transvasée dans les
cristallisoirs.
Selon la loi Malgache, les normes de qualité prévoient une teneur en NaCl du sel
produit sur le territoire ne devant pas être inferieur à 98%.
En aménageant une ligne pilote avec la transformation d’un cristallisoir en un
condensateur, on a modifié le rapport entre la surface de production et la surface de chauffe de
la ligne de production. En faisant cela on aurait pu penser que la quantité de sel produit allait
diminuer. C’est ce que nous allons vérifier avec l’analyse comparative de la production avant
et après l’aménagement de la ligne pilote.
25
Tableau I: Tableau récapitulatif d’une saline pilote:
Source : CORESEL de Tuléar 2008
4.2. Surface des condensateurs
La surface des condensateurs doit être supérieure à la surface des cristallisoirs afin de
mettre une quantité d’eau suffisante pour alimenter les cristallisoirs à suivre. Une grande
surface de chauffe permet aussi de jouer sur l’épaisseur d’eau que l’on va mettre.
Par exemple : L’eau de mer contenue dans un bassin de 10m2 montera moins vite en
densité que la même quantité d’eau dans un bassin de 20m2.
4.3. La différence de niveau entre les bassins
Le fait d’avoir un dénivelé entre les bassins permet à l’eau de circuler par gravité.
Cela évite l’utilisation abusive des motopompes. Il faut donc mettre en place un système pour
la communication entre les bassins.
La mise en place de tuyaux PVC munis de bouchons aux extrémités, intégrés dans les
ponts pour réguler la circulation de l’eau, semble être une solution. Il est aussi possible
d’envisager un système de trappe dans les ponts pouvant s’ouvrir et faire circuler l’eau d’un
bassin à un autre.
Avant aménagement Après aménagement
Nombre de condensateurs 1 2 (1 réserve, 1 condensateur)
Nombre de cristallisoirs 4 3
Surface de cristallisation (en mètre carré) 1120 780
Récolte moyenne par bassin (en tonne)
0.5 à 2 (en fonction de la saison)
1.5 à 3 (en fonction de la saison)
Production moyenne sur la ligne (en tonne) par récolte
2 à 8 (en fonction de la saison)
4.5 à 9 (en fonction de la saison)
Nombre de récolte sur un mois 1 1 à 2 (en fonction de la saison)
Production sur la ligne par mois (en tonne)
2 à 8 (en fonction de la saison)
4.5 à 18 (en fonction de la saison)
26
Figure I: Schéma de la différence de niveau entre les bassins d’une ligne
Source : CORESEL de Tuléar 2008
4.4. Épaisseur d’eau dans le cristallisoir
Afin d’obtenir des cristaux de sel d’une taille satisfaisante, il est important de
contrôler l’épaisseur d’eau dans les cristallisoirs. Plus l’épaisseur d’eau sera importante, plus
les cristaux de sel seront gros.
Il est possible de faire des compléments d’eau dans les cristallisoirs pendant la
production, cependant, il faut que cette eau soit passée par les condensateurs en amont, et
qu’elle est une densité élevée à partir de 1150-1160 soit 20oBaumé.
4.5. Purge des eaux de mers
Purger après chaque récolte les cristallisoirs des eaux sursaturés dont la densité
dépasse 1250 soit 29oBaumé, et qui engendrent la formation de sels tels que le sulfate de
magnésium et le chlorure de magnésium impropres à la consommation.
Tous ces aménagements permettent au final une meilleure gestion de la circulation de
l’eau dans les bassins donc une meilleure gestion de la production entrainant un gain de
production ainsi qu’une meilleure qualité du sel produit »1.
1 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org)
Réserve Condensateur Cristallisoir
Ponts
27
§5. L’environnement d’une saline
« Partout dans le monde, un marais salant n’est crée que si les conditions suivantes
sont présentés :
- proximité de la mer ou d’une baie ;
- concentration de l’eau de mer variant peu par rapport à la normale de 36pour mille
de salinité ;
- présence d’une grande étendu de terrains plats et étanches ;
- conditions météorologiques donnant pendant au moins six mois dans l’année un
bilan évaporatoire très positif.
A Madagascar, les sites propices à la réalisation d’un marais salant sont généralement
les tannes correspondant à des zones littorales dont la surface est blanchie en saison sèche par
des remontées de sel.
L’espace occupé par un marais salant doit comprendre deux surfaces :
� Les surfaces évaporantes : utilisées pour les différents travaux salinières jusqu’au
récolte de sel
� Les surfaces non évaporantes : utilisées pour les accès, l’implantation des ateliers et
le stockage du sel.
Toutes ces caractéristiques physiques et chimiques font d’un marais salant un univers
à part, doté d’un environnement particulier.
Du point de vue biologique, les eaux de mer constituent des milieux biologiques
distincts ou biotopes, caractérisés par des associations d’espèces bien définies tant végétales
qu’animales.
Par rapport à ces deux milieux fondamentaux, on trouve d’une part les eaux saumâtres,
dont la salinité est intermédiaire entre l’eau douce et l’eau de mer, et d’autre part les
saumures, dont la salinité est supérieure à celle de l’eau de mer.
Ces milieux particuliers où on trouve en général peu d’espèces, mais des espèces très
originales et parfaitement adaptées, sont parfois appelés « milieux confinés ».
Ainsi, les marais salants sont des milieux confinés où l’on peut observer plusieurs
biotopes successifs au fur et à mesure de l’accroissement de la salinité. On peut ainsi
distinguer quatre zones :
• Zone 1 : zone des partènements littoraux ;
• Zone 2 : zone des tapis algaires ;
• Zone 3 : zone du dépôt de gypse ;
28
• Zone 4 : zone du dépôt de la halite.
� Zone 1 : Zone des partènements littoraux
Elle correspond au domaine de concentration allant de 29g/l NaCl (d : 1,026 ou
3,8oBaumé) à 80g/l NaCl (d : 1,060 ou 8oBaumé).
Le plan d’eau type en est le partènement dit de « La Vasière » ; les espèces animales
et végétales sont les mêmes que l’on rencontre dans l’eau de mer en particulier des
carangues, des barracudas…et des algues vertes ou chlorophycées.
Figure II : Schéma de zone des partènements littoraux
Source : Compagnie salinière de Madagascar 2008
� Zone 2 : Zone des tapis algaires
Cette zone correspond aux partènements où la concentration varie de 80g/l NaCl (d :
1,060 ou 8oBaumé) à 140g/lNaCl (d : 1,110 ou 14oBaumé). On y observe deux choses :
- l’existence sur le fond d’une microflore benthique à Cyanophycées ;
- la présence d’une macrofaune planctonique ou zooplancton à Artémia salina.
Les Cyanophycées forment des tapis algaires qui font penser à une moquette naturelle
qui tapisserait le sol.
Ces microorganismes sont des procaryotes, et plus particulièrement des algues
bleues ; ce sont des algues microscopiques fixées sur le fond des partènements et qui se
présentent comme un tapis de filaments où chaque filament représente une colonie
d’organismes attachés les uns les autres à la queue.
Le tapis algaire est varié, c'est-à-dire que chaque année, il y a une couche
millimétrique supplémentaire : ainsi, le dépôt fait penser à un gâteau de type « mille feuille ».
29
Hormis cette adaptation extraordinaire à la salinité, il possède des caractères
étonnants :
- aptitude à supporter des variations importantes de température de la saumure (0 à
30oC) ;
- existence de souches sexuées où on observe des mâles et des femelles, et de souches
parthénogénétiques où tous les individus sont reproducteurs ;
- reproduction par ovoviviparité (expulsion des larves à partir d’un sac ovigère) ou par
oviparité (ponte de cystes ou œufs de durée) ;
- grand intérêt en aquariophilie, mais surtout en aquaculture où d’une part les
organismes séchés (biomasse) servent d’additif d’appétence de la provende, et où d’autre part
les kystes servent après éclosion à nourrir les premiers stades larvaires des crevettes.
Figure III : Schéma de la zone des tapis algaires
Source : Compagnie salinière de Madagascar 2008
� Zone 3 : Zone de dépôt de gypse
Cette zone correspond aux partènements où se dépose le sulfate de calcium CaSO4,
2H2O allant de la concentration de 140g /l NaCl (d = 1,110 ou 14°Baumé) à 260 g/l NaCl (d =
1,216 ou 25,6° Baumé).
Le dépôt de gypse se présente sur le fond des partènements, sous formes de
concrétions mamelonnées qui brillent au soleil quand on vide la saumure. Les cristaux de
gypse cristallisent dans le système monoclinique avec macles dîtes « en fer de lance ».
L’épaisseur du dépôt de gypse comprend en surface une partie en milieu oxydant, et en
profondeur une partie en milieu réducteur où des micros organismes transforment le sulfate en
sulfure pour donner une arène gypseuse.
30
Figure IV: Schéma de la zone de dépôt de gypse
Source : Compagnie salinière de Madagascar 2008
� Zone 4 : Zone de dépôt de la Halite
Elle comprend les surfaces évaporatoires des tables salantes et des réservoirs de
saumure saturée, correspondant au dépôt de la « halite » ou chlorure de sodium et allant de la
densité d = 1,216 ou 25,6° Baumé à d = 1,263 ou 30°Baumé »1.
Figure V : Schéma de la zone de dépôt de l’Halite
Source : Compagnie salinière de Madagascar 2008
1 Compagnie Salinière de Madagascar ([email protected])
31
SECTION II. LA SALICULTURE
§1. Notion
« C’est apparemment en Chine que les premières cultures sont notées, il faut attendre
le Moyen-âge pour que l’Atlantique voie apparaitre les premiers aménagements des marais
salants en canaux et en bassin.
Rappelons la définition : la saliculture, c’est l’exploitation du sel dans un marais
salant.
La saliculture est une activité saisonnière, qui consiste à barrer le fond d’une anse
occupé par une vasière littorale et faire circuler l’eau sur cette vaste étendue de terrain qui va
en s’évaporant grâce au soleil et au vent »1.
« Pour mettre en place un marais salant, il faut un sol plat et imperméable, un climat
avec peu de précipitation ; l’idéal, ce sont les marais argileux maritimes au niveau de mer.
Un marais fonctionne avec la marée, l’eau pénètre dans un long canal: l’étier, puis
elle alimente au moment des vives eaux dans les réservoirs: vasières, dont on ouvre les
portes: les trappes. L’eau circule et passe dans des plus petits bassins : les sorbiers, puis la
vidange se fait lorsque la marée baisse. En ouvrant et en fermant les portes, les sauniers
règlent l’entre de l’eau de mer dans les salines »2.
« Chaque partie de la saline est en pente, chaque bassin traversé par l’eau est appelé
fares. Quand l’eau a fini son circuit dans tous les fares, elle est admise dans les adernes : ce
sont des réserves d’eau très salée ou elle décante, avant de rentrer dans un plus petit bassin
dit : œillet où l’eau finira de s’évaporer.
Un marais salant a un paysage qui pourrait se symboliser comme un immense
labyrinthe constitué e canaux, de portes, de bassins dans lesquels l’eau circule tout
doucement. Ils sont protégés par des digues et on note la présence de bassins de décantation
et de concentration »3.
§2. Les travaux du saunier
« La production salicole s’effectue en saison sèche uniquement, quand l’eau des
marais peut s’évaporer grâce à la force solaire ; donc on peut dire que la récolte de sel est
périodique. 1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel 2 Saline Guinéenne, ([email protected]) 3 Compagnie Salinière de Madagascar ([email protected])
Pour que l’évaporation puisse se faire, l’eau de mer est emprisonnée dans un réseau
de bassin, C’est au XI siècle que les marais salants apparaissent.
Le métier de saunier, qui utilise encore des méthodes traditionnelles du Moyen
se transmet de père en fils.
C’est un métier qui dépend beaucoup des conditions climatiques, plus venteux, plus la récolte sera importante. Le soleil et le l’évaporation de l’eau. Des qu’il pleut l’eau salée ne s’évapore plus, il y a alors une baisse de salinité et le travail des sauniers s’en trouve ralenti.
En effet, il faudra attendre que l’eau douce des pluies se
processus de cristallisation recommence.
2.1. Les étapes du travail des sauniers
Le travail des sauniers est en général faire le traitement des bassins, et récoltes les sels
produits. Le saunier parcourt les talus pour ouvrir et fermer
de l’eau, il doit surveiller l’écoulement régulier de l’eau pour maintenir dans chaque bassin
une petite quantité d’eau qui permettra la cristallisation, il observe aussi le vent, la chaleur et
le soleil.
A la récolte, il pousse vers les talus les cristaux de sel aux cristaux légers. La fleure de
sel est retiré en premier pour que les autres cristaux continuent de grossir, elle est placée dans
un panier.
Si le mauvais temps arrive, c'est
sur le site car il s’avère impossible de transporter le sel, alors le saunier protège sa récolte
avec des herbes sèches ou avec de la bâche.
2.2. Les outils de saunier
A chaque travail dans un marais le saunier utilise différents outils ad
des outils peut varier en fonction de la région
- la lousse : elle sert à récolter la fleur de sel
Figure VI: Schéma de la lousse
Source : CORESEL de Tuléar 2008
32
Pour que l’évaporation puisse se faire, l’eau de mer est emprisonnée dans un réseau
de bassin, C’est au XI siècle que les marais salants apparaissent.
saunier, qui utilise encore des méthodes traditionnelles du Moyen
C’est un métier qui dépend beaucoup des conditions climatiques, plus venteux, plus la récolte sera importante. Le soleil et le vent sont les forces nécessaires pour l’évaporation de l’eau. Des qu’il pleut l’eau salée ne s’évapore plus, il y a alors une baisse de salinité et le travail des sauniers s’en trouve ralenti.
En effet, il faudra attendre que l’eau douce des pluies se soit évaporée pour que le
processus de cristallisation recommence.
Les étapes du travail des sauniers
Le travail des sauniers est en général faire le traitement des bassins, et récoltes les sels
produits. Le saunier parcourt les talus pour ouvrir et fermer les trappes qui règlent l’arrivée
de l’eau, il doit surveiller l’écoulement régulier de l’eau pour maintenir dans chaque bassin
une petite quantité d’eau qui permettra la cristallisation, il observe aussi le vent, la chaleur et
pousse vers les talus les cristaux de sel aux cristaux légers. La fleure de
sel est retiré en premier pour que les autres cristaux continuent de grossir, elle est placée dans
Si le mauvais temps arrive, c'est-à-dire, à la saison des pluies, la production est restée
sur le site car il s’avère impossible de transporter le sel, alors le saunier protège sa récolte
avec des herbes sèches ou avec de la bâche.
outils de saunier
A chaque travail dans un marais le saunier utilise différents outils ad
des outils peut varier en fonction de la région :
elle sert à récolter la fleur de sel ;
de la lousse
: CORESEL de Tuléar 2008
Pour que l’évaporation puisse se faire, l’eau de mer est emprisonnée dans un réseau
saunier, qui utilise encore des méthodes traditionnelles du Moyen-âge,
C’est un métier qui dépend beaucoup des conditions climatiques, plus il fera chaud et vent sont les forces nécessaires pour
l’évaporation de l’eau. Des qu’il pleut l’eau salée ne s’évapore plus, il y a alors une baisse de
soit évaporée pour que le
Le travail des sauniers est en général faire le traitement des bassins, et récoltes les sels
les trappes qui règlent l’arrivée
de l’eau, il doit surveiller l’écoulement régulier de l’eau pour maintenir dans chaque bassin
une petite quantité d’eau qui permettra la cristallisation, il observe aussi le vent, la chaleur et
pousse vers les talus les cristaux de sel aux cristaux légers. La fleure de
sel est retiré en premier pour que les autres cristaux continuent de grossir, elle est placée dans
production est restée
sur le site car il s’avère impossible de transporter le sel, alors le saunier protège sa récolte
A chaque travail dans un marais le saunier utilise différents outils adaptés. Le nom
- la boyette ou boguette
des bassins. Elle est également utilisée pour refaçonner les chemins du marais et remodeler le
fond du marais ;
Figure VII : Schéma de la boyette ou boguette
Source : CORESEL de Tuléar 2008
- le simoussi : il permet de récolter le gros sel
Figure VIII : Schéma du Simoussi
Source : CORESEL de Tuléar 2008
- le souvron : il sert à hisser le sel sur le chemin
Figure IX : Schéma du Souvron
Source : CORESEL de Tuléar 2008
- le rouable : le saunier retire les boues molles et les algues qui se sont accumulées
pendant l’hiver pour retrouver une argile lisse. C’est un outil en bois utilisé pour l’agouage et
le paluage de printemps.
Figure X : Schéma du Rouable
Source : CORESEL de Tuléar 2
33
la boyette ou boguette : c’est une sorte de pelle qui permet de rejeter la vase hors
des bassins. Elle est également utilisée pour refaçonner les chemins du marais et remodeler le
: Schéma de la boyette ou boguette
: CORESEL de Tuléar 2008
permet de récolter le gros sel
: Schéma du Simoussi
: CORESEL de Tuléar 2008
il sert à hisser le sel sur le chemin ;
: Schéma du Souvron
: CORESEL de Tuléar 2008
le saunier retire les boues molles et les algues qui se sont accumulées
pendant l’hiver pour retrouver une argile lisse. C’est un outil en bois utilisé pour l’agouage et
: Schéma du Rouable
: CORESEL de Tuléar 2008
c’est une sorte de pelle qui permet de rejeter la vase hors
des bassins. Elle est également utilisée pour refaçonner les chemins du marais et remodeler le
le saunier retire les boues molles et les algues qui se sont accumulées
pendant l’hiver pour retrouver une argile lisse. C’est un outil en bois utilisé pour l’agouage et
34
- la simouche : elle est utilisée pour le paluage de printemps et pour tirer le sel ;
Figure XI : Schéma de la Simouche
Source : CORESEL de Tuléar 2008
- la laisse à sel fin : permet de cueillir le sel à la surface de l’œillet.
- la lousse à ponter : permet de relever la vase et refaire les bordures des œillets.
- la las au manche très long : sert à pousser ou à retirer le sel de l’œillet »1.
§3. La production de sel de mer
3.1. La technique de production
« Les salines sont des fois loin des villages et se qui pause un peu de problème pour
l’alimentation en eau. L’alimentation en eau de la saline se fait en fonction des marées.
L’aménagement du site a été fait en fonction d’une étude topographique réalisée afin
d’obtenir son relief. Suite à cela, les bassins ont été réalisés en fonction de cette étude afin
d’obtenir une circulation gravitaire de l’entrée de l’eau de mer dans la saline jusqu’aux
cristallisoirs. L’eau de mer rentre dans la saline et est stockée dans une réserve ; ensuite elle
passe par les bassins de chauffe dit condensateurs.
Cette opération de décantation se divise en trois phases distincts, la circulation de
l’eau entre les ces trois phases est gérée en fonction de la densité de l’eau et se fait par
l’intermédiaire de trappes.
Première phase : l’eau de mer passe de la réserve à un premier condensateur. Dans
se condensateur, l’eau passe d’une densité de 1040-1060 à 1100.
Deuxième phase : par circulation gravitaire, l’eau est transvasée dans un deuxième
condensateur où la densité va monter de 1100 à 1150.
1 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org)
35
Troisième phase : toujours par circulation gravitaire, l’eau est transvasée dans un
dernier condensateur où elle va passer d’une densité de 1150 à 1200-1215, soit le point de
saturation en NaCl. A partir de se moment, l’eau est transvasée dans les cristallisoirs afin que
le sel précipite.
Durant ces trois phases, l’eau se décharge de la vase en suspension qui se dépose dans
les condensateurs.
L’alimentation de tous les cristallisoirs se fait au moyen de petits canaux appelés
canaux d’alimentation.
La lame d’eau dans les cristallisoirs est importante, environ 30 à 40 centimètres afin
d’obtenir des cristaux de sel de taille conséquente.
Le fait de passer par trois phases de décantation permet d’obtenir un sel avec un de
NaCl très satisfaisant ainsi qu’une propreté irréprochable des cristaux produit, et cela à pour
effet de donner un sel de très haute qualité »1.
3.2. La gestion de l’eau de mer
« L’eau de mer, comme nous avons déjà dit ci-dessus, est composée de molécules
d’eau H2O à l’état liquide et de très nombreux éléments à l’état d’ions. Elle consiste une
solution complexe qui titre 3,60Baumé, présente une salinité de 36 pour mille ou une densité
de 1,216 à la température de 200C, ce qui représente une concentration d’environ 29g par litre
de chlorure de sodium sur un total de 36,7g par litre de sels totaux.
La production de sel de mer est un processus long et minutieux qui nécessite
beaucoup de technicité. Il ne s’agit pas simplement de pomper de l’eau de mer, de la laisser
s’évaporer et de récupérer le sel s’y trouvant naturellement. C’est pour cela que le procédé
nécessite une réelle gestion de l’eau de mer, avec un suivi de la salinité tout au long d’un
parcours bien défini d’échanges entre les surfaces successives appelées « pertènements » »2
3.3. La récolte
« Lorsque la saumure atteint la concentration de 25,6o, elle se trouve saturée en
chlorure de sodium dont la teneur atteint alors 260 g par litre pour une salinité de 266 pour
mille. On la fait alors pénétrer sur d’autre surfaces appelées « tables salants » ou encor
« cristallisoirs » dont la superficie globale représente environ 1 /10 èmè de la surface totale et
évaporant du site.
1CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org) 2 Compagnie Salinière de Madagascar ([email protected])
36
Une fois la bonne concentration en sel obtenue, l’eau de mer, transformée au fur et à
mesure en « saumure », est amenée sur d’autres surfaces appelées « table salant » sur
lesquelles, après évaporation continue, et la récolte peut avoir lieu.
§4. Repères sur le processus de cristallisation
4.1. Rappel
Le processus de cristallisation du NaCl se fait comme suit :
• L’eau de mer arrive dans la saline, soit en fonction des marées, soit par capillarité,
elle est stockée dans une réserve ou dans un canal, avec une densité de 1,026 soit
3,6oBaumé.
• L’eau de mer est transvasée dans des bassins servant de surface de chauffe. Cette
pratique permet la concentration de l’eau en NaCl par l’effet du soleil, du vent et de la
pression atmosphérique, la cristallisation du CaSO4 et autres sels mineurs et la
décantation de la vase en suspension. Dans ces bassins, on doit laisser monter la
densité jusqu’à environ 1,190 soit 23o Baumé. L’intérêt d’avoir plusieurs
condensateurs est l’élimination des impuretés afin d’obtenir un sel plus blanc, avec un
taux NaCl satisfaisant donc une meilleur qualité.
• Un dernier transvasement de l’eau se fait dans des bassins appelés cristallisoirs, afin
que le NaCl se précipite et puisse être récolté. Le NaCl cristallise à partir de 1,215 de
densité soit 25 ,5o Baumé.
• L’eau continue toujours à se concentrer en sel mais se sont des sels de magnésium :
chlorure et sulfate. Cette saumure, appelé aussi eau-mère, doit donc être évacuée
dans la précipitation de ces sels dits « secondaires » aux alentours de 1,262 de densité
soit 30o Baumé »1.
4.2. Composition des saumures et seuils de cristallisation des sels dissous
« L’eau de mer contient plusieurs catégories de sels dont les principaux sont :
- le chlorure de sodium ou sel alimentaire (NaCl)
- le sulfate de calcium
- le sulfate de magnésium et le chlorure de magnésium
Leur seuil de cristallisation diffère :
1 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org)
37
- Le sulfate de calciumCaSO4, précipite dans les saumures dont la densité est
comprise entre 1090 et 1140. Il se dépose sur le fond du cristallisoir sous la forme d’une fine
poudre blanche, qu’il faudra nettoyer.
- Le chlorure de sodium NaCl, le sel alimentaire que l’on cherche à récolter,
cristallise dans les saumures dont la densité est comprise entre 1210 et 1260. Il se livre sous
deux formes : en légers cristaux gorgés d’eau qui flottent à la surface en fine pellicule, ou en
gros cristaux reposant sur le fond.
Au-dessus de 1240 les saumures peuvent très rapidement évoluer vers la saturation,
phénomène qui bloque la précipitation du chlorure de sodium et entraine la concentration
maximale des sulfate et chlorure de magnésium, lesquels précipitent dans des saumures d’une
densité supérieure à 1260. Ces saumures sursaturées livrent un sel menu, au gout amer, qui se
délite et n’est pas récoltable. Elles doivent être retirées du cristallisoir.
Voici un tableau montrant le repère à retenir quant à la saumure de la saline pour
disposer des meilleures conditions d’obtention du sel alimentaire :
Tableau II: Tableau de repère de saumure de la saline
Densité NaCl (g/l) Autres sels (g/l) H2O (G /l)
1152 176,96 46,36 928,30
1161 188,89 48,88 923,10
1170 201,00 51,46 917,83
1180 213,30 54,09 912,46
1190 225,80 56,76 907,02
1199 238,53 58,47 901,46
1209 251,45 61,75 892,83
1215 259,32 62,32 892,97
1220 248,20 75,44 896,10
1230 218,62 113,49 898,03
1241 189,65 151,14 899,92
1251 159,49 190,04 901,94
1262 128,87 229,56 903,98
Source : Saline Guinéenne
La concentration en NaCl est maximale dans des eaux d’une densité située entre 1200
et1220 (autour de 250g de sel par litre de saumure).
38
4.3. L’évaporation facteur dominat de la précipitation du NaCl
La cristallisation du chlorure de sodium NaCl se fait aux dépens de la solution
aqueuse : en d’autres termes, pour obtenir le sel, il faut réduire par évaporation le volume
initialement mis dans le cristallisoir :
- dans le cas de l’eau de mer par exemple : densité de 1030, il faut réduire à 1/10ème de
sa valeur initiale le volume traité pour que le sel commence à se former, soit réduire par
évaporation à 10litres un volume de 100litres pour atteindre le seuil où chaque départ d’eau
douce s’accompagne de la précipitation du NaCl.
- plus les proportions d’eau à évaporer sont importantes, plus il faudra de temps pour
éliminer celles-ci, ou plus intenses devront être les conditions d’évaporation »1.
§5. Les autres produits issus de la saline
« Beaucoup des produits sont issus de la saline dont nous ignorons ses noms.
En voici quelques échenillons :
5.1. La fleur de sel
L’expression « fleur de sel » est une désignation commerciale, originaire des marais
salants de Guérande en Bretagne.
La fleur de sel est un sel fin naturel qui résulte de l’agglomération en surface du plan
d’eau de tables salantes dit « œillet » dans les marais salants de Guérande, de petits cristaux
de sels dus aux premières phases de croissance des germes de cristallisation.
Elle s’observe par temps calme en absence de vent. Si le vent se lève, cette fine
couche de sel surnageant, aussi appelée « rame » sur les marais salants ou salins
Méditerranéens, disparait soit en tombant par fragment au fond de la table salante et se trouve
donc rapidement incorporée à la masse du dépôt de sel en cours.
La fleur de sel est récoltée à la main, soit avec une pelle spéciale, soit à la cuiller. C’est
un sel qui conserve une humidité généralement comprise entre 5 et 10%, il est réputé être
riche en « oligoéléments » parce que des ions tels que le magnésium et le calcium n’ont pas
été éliminés par un processus de lavage.
1 Saline Guinéenne, ([email protected])
39
5.2. Les roses de sel
L’expression « rose de sel » désigne des amas de sel où les cristaux de chlorure de
sodium NaCl sont bien individualisés en montant leurs belles faces cubiques.
Les roses de sel correspondent généralement à des conditions de cristallisation
particulières qui se rencontrent lorsque, par endroits, le dépôt de sel émerge de la saumure.
Les beaux cristaux sont ceux situés en partie inférieure de ces sortes de champignons de sel.
Elles ne s’observent que sur certaines tables salantes et en plus ou moins grande
quantité suivant les années.
Remarque : On attire l’attention sur le fait que les roses de sel exposées dans des
vitrines ne se conservent pas longtemps à cause des échanges permanents d’humidité entre
les cristaux et l’hygrométrie ambiante.
Il existe deux solutions permettant de ralentir l’altération sus évoqué : appliquer un
vernis d’une façon uniforme, ou mettre dans un présentoir à faces vitrées particulièrement
étanches à l’air.
5.3. Le gypse
Il a pour formule chimique CaSO42H2O : sulfate de calcium bi hydraté. C’est le
minéral qui, après chauffage et perte d’une partie de son eau de constitution, donne le plâtre.
Ils se concentrent sur le marais salant et atteignent la saturation avant celle du
chlorure de sodium, aussi on observe des dépôts de gypse sous formes de mamelons
caractéristiques au fond des partènements qui précèdent les tables salantes. Les cristaux sont
généralement de couleur grise, cristallisent en « fer de lance ».
5.4. L’huile de mer
L’expression « huile de mer » est une désignation élégante des eaux mères fortement
concentrés qui correspondent aux saumures ayant déposé le chlorure de sodium.
Elles sont appauvries en chlorure de sodium, mais enrichies en sels magnésiens d’où
une viscosité très élevée. Elles titrent alors 30o Baumé pour une densité de 1,263.
Utilités : Elles sont utilisées par les centres de remise en forme qui les appellent
« huile de mer » et leur rajoutent des additifs pour faire des massages ou enveloppements du
corps.
Trois indications correspondent à l’utilisation de ce produit :
40
• La mise en suspension d’additifs généralement d’origine végétale pour faire
des enveloppements du corps ;
• la mise en contact de la peau avec ce liquide d’origine marine fortement
minéralisé pour provoquer des échanges minéraux ;
• la thérapie de certaines maladies de peau d’origine virale.
A titre anecdotique, on peut signaler que lors de l’épidémie de Chikungunya à l’île de
la Réunion en 2006, on a entendu dire qu’un produit analogue, à savoir le chlorure de
magnésium, pouvant être utilisé comme activateur des ressources de l’organisme pour se
défendre de la maladie.
5.5. La poudre de salicorne
Les salicornes ou « Salicornia sp » famille des chénopodiacées, sont des plantes qui
vivent sur les sols hyper salés. On les remonte donc autour des partènements des marais
salants. Il en existe une cinquantaine d’espèces. Leurs feuilles vertes contiennent différents
sels.
Remarque : dans certains pays, les salicornes étaient autrefois brulées et leurs
cendres alcalines étaient utilisées dans la lessive.
5.6. Le zooplancton
Dans les saumures des partènements, on observe sur la plupart des marais salants dans
le monde le développement d’un zooplancton appartenant à l’espèce Artemia salina dont il
existe plusieurs sous espèces hermaphrodites ou sexuées.
Utilité : La biomasse constituée par ce zooplancton est commercialisée dans le
monde, après déshydratation, soit pour la nourriture des poissons d’aquarium, soit comme
additif d’appétence pour la provende d’aquaculture de crevette »1.
SECTION III. L’EXPLOITATION
§1. Notion
Tout personne physique ou morale peut faire une exploitation salinière, à la condition
qu’il accomplie les conditions exigés.
Pour devenir un exploitant marais salant, on doit :
1Compagnie Salinière de Madagascar ([email protected])
41
• S’informer auprès des services de la contribution directe pour l’autorisation
d’exploitation ;
• constituer les dossiers après études sur terrain (autorisation d’exploitation, dossier de
financement, régime préférentiels...) ;
• s’informer au bureau de service de domaine pour la demande d’utilisation de terrain
publique (régime préférentiels).
1.1. L’autorisation d’exploitation
L’autorisation d’exploitation, c’est le permis ou certificat qui permet à l’exploitant de
faire une exploitation.
La demande d’autorisation d’exploitation marais salant ou sel de mer, est adressé au
service de la Contribution et le paiement du montant de la taxe, de la première année
d’exploitation à faire.
Cette taxe est payable au début de chaque exercice, et elle se repartît comme suit :
Pour un chiffre d’affaire inferieur à 20 000 000 Ar (CA < 20 000 000 Ar)
Montant de la taxe = CA x 6%
C’est-à-dire, c’est le calcul de l’Impôt Synthétique qu’on applique.
Pour un chiffre d’affaire plus de 20 000 000 Ar (CA > 20 000 000 Ar)
Montant de la taxe = Bénéfice Net x 25%
En cas de déficit
Montant = (CA x 5o/oo) + 320 000
Avec un forfait minimum de 320 000 Ar
- la déclaration de la TVA est obligatoire
- le payement du Ristourne de 3% du prix local est versé au bureau de Trésor
Publique.
Au cours de l’exercice : si les productions sont destinés à transporter hors du territoire
de l’exploitation, il faut avoir un Laissé-passé délivré par le Bureau Conditionnement, et
certifié par la Gendarmerie National.
42
Figure XII : Schéma du circuit à passer
(1) : Le promoteur donne un échantillon de son Sel Iodé et Fluoré pour tester au service
Labo-santé.
(2) : Le service Labo-santé fait l’analyse et donne le résultat, si bon elle donne un Certificat
avec un numéro de registre au promoteur.
(3) : Le promoteur donne le résultat avec le Certificat au service Conditionnement, et la
destination de ses produits.
(4) : Le service Conditionnement donne un laissé-passé en contre parie du résultat.
(5) : Le promoteur fait Viser la laissé-passé au Bureau de la Gendarmerie National.
(6) : La Gendarmerie donne la laissé-passé au promoteur.
§2. Stratégie d’exploitation
Cette stratégie d’exploitation nous permet de dégager plusieurs étapes avant que le sel
arrive aux consommateurs.
Ces étapes sont :
- La collecte du sel au producteur ;
- Traitement du sel : Lavage, séchage et stockage iode et fluoration ;
- Conditionnement du sel ;
- Vente du sel, et différente suivi.
2.1. La collecte du sel aux producteurs
« Tout d’abord nous ne collectons que des sels de mer.
PROMOTEUR
Service LABO de l’HOPITAL PUBLIQUE
Service CONDITIONNEMENT
GENDARMERIE NATIONALE
1
2 4
3
6 5
43
Le but c’est d’avoir de sel de bonne qualité ; pour connaitre la bonne qualité de sel, il
faut que ce soit du sel de couleur blanche et gros grains.
Dans la Région Sud-ouest de Madagascar, le prix du sel varie en fonction de la saison,
du marché et surtout de sa qualité :
-pour le sel alimentaire : entre 30 à 70Ar
-pour le sel industriel : 20Ar moins cher que le sel alimentaire, c'est-à-dire, entre10 à
50 Ar.
Et ces prix, sont des prix sans démarcheur ni intermédiaire, directement aux
producteurs (prix d’achat issue directement de la saline).
2.2. Traitement du sel
Le sel a besoin de traitement comme tout autre produit.
Alors les matériels et accessoires nécessaires utilisées pour ces traitements sont :
- Mélangeur : un appareil qui sert à mélanger le sel avec l’iode et la fluore.
- Brouettage : une machine qui sert à broyé le sel.
- Machine à coudre : une machine qui sert à confectionné les emballages après avoir
mettre les sels dedans.
- Machine à souder : une machine qui sert à souder les emballages sachets.
- Iode : élément chimique solide, de la famille des halogènes, même forme que les sels
fins blancs.
- Fluor : élément minéral indispensable à la croissance, même forme que les farines.
Après l’achat, il faut assurer que le sel acheté soit vraiment propre et satisfaisant et on
doit passer aux étapes suivantes :
2.2.1. Lavage
Premièrement, à propos du lavage qu’on pratique sur le sel, on ne lave pas le sel parce
qu’elle est déjà propre avant l’achat, et c’est pour cela qu’il y a des sels alimentaires ceux qui
sont blanches de couleur, et des sels industrielles ceux qui sont soient disant sales.
Bref, on ne lave pas les sels, car si on le mélange avec de l’eau douce, le sel se dissous
et c’est une perte total pour les producteurs.
Sa propreté venant de l’épuration de l’eau de mer et du cristallisoir (aménagement de
la saline).
44
2.2.2. Séchage
Alors, les moyens qu’on applique pour le séchage du sel dépendent de la catégorie et
qualité de sel :
-pour le sel gros, ce sont les producteurs qui s’en occupent, c'est-à-dire, que le séchage
se fait déjà à la saline où on récolte le sel ;
-pour le sel fin, en pleine air par le soleil, c'est-à-dire, qu’on le met par terre sur une
bâche et le soleil et le vent font tout le reste (dépend généralement de la condition
météorologique).
2.2.3. Stockage
Il y a plusieurs façon de stockés leurs produits, mais cela dépend des producteurs et
des moyens, car la plupart les faits stockés à l’endroit où il produit, c'est-à-dire à la saline, et
ceux qui ont des moyens le garde dans un magasin de stockage à l’abrie de toute sorte
d’imprévue comme par exemple : la pluie et les voleurs aussi.
A part cela il n’y a pas grands chose à dire sur le stockage des sels »1.
2.2.4. L’Iode et Fluoration
« L’Iode et Fluoration du sel est nécessairement utile et ont beaucoup d’avantage
comme le fluor fortifie les dents, tandis que l’iode nous aide à l’intelligence pour que nous
n’ayant pas de perte de mémoi2re, et qui nous protège à des maladies.
L’effet d’iode et fluor dans le sel est indéterminé, ils ne peuvent être périmés si le sel
reste toujours stocké dans l’emballage.
Mais, l’effet d’iode et fluore peut expirer après un an de l’ouverture de son emballage,
c'est-à-dire, qui si le sac ou sachet où en met le sel iodé et fluoré est resté ouvert pendant un
an ou plus, l’effet de l’iode et fluore s’évapore, mais avant ça elle reste intacte.
L’absence de l’iode et fluore provoque une maladie comme le GOITRE ».
1 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org) 2 Encyclopédie Encarta 2008-Etudes DVD
45
Dosage recommandé :
« Une (1) tonne de sel a besoin de 64g d’iode et 568.89g de fluor dilué dans 3.2l d’eau »1.
2.3. Conditionnement du sel
Puis que le sel est déjà propre lors de son achat, alors après les avoir passés au
plusieurs étapes du traitement (iodé et fluoré), il ne reste plus que les mettre dans un
emballage, puis les mettre en ventes.
Voici les différents types d’emballages :
-sachet de 250g, 500g et 1kg pour les sels fins (Sel alimentaire)
-sac de jute 50kg (Sel Industriel) et 25kg (Sel Industriel et sel Alimentaire) pour les gros sels.
2.4.Vente du sel
Le sel produit par ce projet, c’est à dire le sel alimentaire et industrielle a pour
destination de la province de Tuléar, Fianarantsoa, Tananarive et Toamasina ; chaque
province a un centre d’Agence Commercial qui est installé dans la région de centre ville.
Le mode de vente prévue pour ce projet est de vente en gros et détaille.
Mode de Transport :
Les produits seront transportés par voie terrestre à l’intermédiaire d’un camion
appartenant a ce projet.
Pour la fréquence de la livraison, nous avons proposés de le faire mensuellement.
Prix de vente :
D’après l’analyse du projet, nous avons proposés les prix de vente prévisionnel ci-
dessous (Tableau III), pour répondre aux besoins de chaque acteurs ou ménages et pour la
rentabilité du projet ; notre prix de vente est inférieur par rapport au prix des autres
compagnies salinières pour pourvoir maîtriser l’activité face à la concurrence.
Tableau III : Prix de vente prévisionnel
Désignation Code Prix Unitaire
(kg) Prix Unitaire
par lot SEL
INDUSTRIEL SI50 50 2 500 SI25 60 1 500
SEL ALIMENTAIRE
SA50 70 1 750 SA25 80 2 000 SAS02 140 3 500 SAS05 120 3 000 SAS1 100 2 500
Source : Notre propre proposition.
1 CoReSEL Toliara 2008, (http://www.transmad.org)
46
CHAPITRE III. ETUDE DE MARCHE DU PROJET
En économie, le marché est appréhendé comme le lieu de rencontre entre l’offre et la
demande ou le réseau de relation entre échangistes qui sont en communication étroite par
quelque moyen.
Il désigne aussi d’une manière plus large la façon dont se fait cette confrontation.
Donc, d’une manière plus restrictive et plus opérationnelle, la notion de marché peut
encore représenter le consommateur ayant acheté ou susceptible d’acheter un produit.
Alors, nous allons analyser en premier lieu les demandes existantes sur le marché du
projet, et en deuxième lieu, la structure de l’offre avec l’analyse quantitative de cette offre.
SECTION I. DIFFERENTES TYPES DE DEMANDES
La demande représente le client, c'est-à-dire, ceux qui ont besoin d’un produit
considéré.
En général, il existe deux types de demande sur le marché telles que :
-la demande potentielle
-les noms consommateurs absolus
Donc, la demande se mesure alors en calculant le nombre de ces deux clients d’un produit.
§1. La demande potentille
La demande potentielle, ce sont les clients actuels sur le marché, les non
consommateurs relatifs, et les clients de la concurrence.
a- Les clients actuels sur le marché :
Ces sont les personnes qui sont déjà clients du produit considéré.
b- Les consommateurs relatifs :
Ces sont les personnes qui n’achètent pas encore le produit, mais qui sont susceptibles
d’acheter dès qu’ils auront connaissance de ce produit.
c- Les clients de la concurrence :
Ces sont les personnes qui achètent déjà le produit mais chez le concurrent.
§2. Les non consommateurs absolus
Les non consommateurs absolus, ces sont les personnes qui a pour raisons
personnelles (physique ou religion…), ne consommeront jamais le produit considéré.
47
SECTION II. STRUCTURE DE L’OFFRE
L’offre est constituée par des producteurs, qui mettent des produits à dispositions sur
le marché auprès des demandeurs.
Alors, nous allons montrer ci-après, les différentes structures de l’offre, qui peut être
atomisée, concurrentielle et oligopolistique suivant les évolutions des parts du marché.
- L’offre atomisée :
Les offreurs sont très nombreux, ils ont tous une petite part de marché.
- L’offre concurrentielle :
Les offreurs sont nombreux et détiennent une part de marché comparable.
- L’offre oligopolistique :
Les offreurs sont nombreux, quelques uns dominent en réalisant plus de 50% de vente.
§1. Les concurrents
Les concurrents sont très nombreux à savoir qu’ils soient internationaux comme :
Sénégal, Guinée, Grande Bretagne…, que nationaux.
Puisque nous ne faisons pas des exportations, nous n’intéressons qu’aux concurrents
internes, c'est-à-dire, les productions de sel à Madagascar seulement comme : La Saline de
Diego, La Saline de Belo à Morondava…
Les concurrents sont reliés au niveau de l’amélioration des quantités et des qualités.
Les producteurs de sel de mer sont alors des ventes directes malgré que cette concurrence au
niveau du demandeur soit imparfaite.
§2. Production envisagée de la collecte
La production envisagée de la collecte est la production collectée chez les
producteurs, c’est-à-dire les sels achetés.
D’après l’information du service conditionnement de Tuléar, la totalité de production
sort de Tuléar est de 7 894,734Tonnes en 2007, et la production de CORESEL avec ses 35
producteurs est de 521,4Tonnes en 2007.
Donc, la production de sel de Tuléar en 2007est de 8 500Tonnes.
48
Tableau IV: Production de sel sort de Tuléar en 2007, auprès du service
Conditionnement de Tuléar(Poits=Tonnes)
Producteurs Sel
Alimentaire Sel Industriel Total A 925,82 481,68 1 407,50 B 204,28 478,40 682,68 C 273,83 266,15 539,98 D 317,40 153,96 471,36 E 221,36 163,84 385,20 F 220,20 34,50 254,70 G 73,00 167,18 240,18 H 155,70 65,54 221,24 I 172,90 46,95 219,85 J 128,80 28,00 156,80 K - 111,00 111,00 L 59,00 38,06 97,06 M - 22,00 22,00 N 566,84 324,60 891,44 O 653,25 8,00 661,25 P 155,58 200,52 356,10 Q 149,00 177,40 326,40 R 99,76 206,24 306,00 S 227,55 26,46 254,01 T 123,54 59,80 183,34 U 22,54 45,34 67,88 V - 48,35 48,35
TOTAL 4 750,34 3 153,97 7 904,31 Source : Service Conditionnement de Tuléar 2008
A,…V = Nom des promoteurs
Ce projet envisage à acheter 1 084Tonnes de sel chez les producteurs à la première
année d’exploitation, à un prix unique de 40,00Ariary.
§3. Production final
La production finale envisagée de ce projet est la production collectée chez les
producteurs et les propres productions de la saline de ce projet.
Calcul de la production de la société :
Pour une surface de 780m2, la production mensuelle est de 4,5 à 8Tonnes, en fonction
de la saison.
Dans une année la saison froide est 4mois (Mai,..., Août), la sison chaude est de
8mois (Septembre,…, Avril).
49
C’est-à-dire la production annuelle maximum est de 162 Tonnes.
Saison froide :
4.5Tonnes/mois X 4mois = 18Tonnes
Saisons chaude :
8 Tonnes/mois X 8mois = 144Tonnes
Ce projet envisage à faire une exploitation sur une surface de 14 040 m2, d’où 18
bassin de saline.
C’est-à-dire la production de la société au début est de 2 916Tonnes ;
(18 bassins X 162Tonnes/Bassin)
Tableau V : Quantité de productions finales
ANNEE N Désignation Code Quantité (kg) Quantité par lot
SEL INDUSTRIEL
SI50 600000 12000 SI25 600000 24000
SOUS TOTAL 1200000 36000
SEL ALIMENTAIRE
SA50 560000 22400 SA25 280000 11200 SAS02 840000 33600 SAS05 700000 28000 SAS1 420000 16800
SOUS TOTAL 2800000 112000 TOTAL 4000000 ANNEE N+1 Désignation Code Quantité (kg) Quantité par lot
SEL INDUSTRIEL
SI50 826800 16536 SI25 826800 33072
SOUS TOTAL 1653600 49608
SEL ALIMENTAIRE
SA50 771680 30867,2 SA25 385840 15433,6 SAS02 1157520 46300,8 SAS05 964600 38584 SAS1 578760 23150,4
SOUS TOTAL 3858400 154336 TOTAL 5512000 ANNEE N+2 Désignation Code Quantité (kg) Quantité par lot
SEL INDUSTRIEL
SI50 1053600 21072 SI25 1053600 42144
SOUS TOTAL 2107200 63216
SEL ALIMENTAIRE
SA50 983360 39334,4 SA25 491680 19667,2 SAS02 1475040 59001,6 SAS05 1229200 49168 SAS1 737520 29500,8
SOUS TOTAL 4916800 196672 TOTAL 7024000
50
ANNEE N+3 Désignation Code Quantité (kg) Quantité par lot
SEL INDUSTRIEL
SI50 1280550 25611 SI25 1280550 51222
SOUS TOTAL 2561100 76833
SEL ALIMENTAIRE
SA50 1195180 47807,2 SA25 597590 23903,6 SAS02 1792770 71710,8 SAS05 1493975 59759 SAS1 896385 35855,4
SOUS TOTAL 5975900 239036 TOTAL 8537000 ANNEE N+4 Désignation Code Quantité (kg) Quantité par lot
SEL INDUSTRIEL
SI50 1500000 30000 SI25 1500000 60000
SOUS TOTAL 3000000 90000
SEL ALIMENTAIRE
SA50 1400000 56000 SA25 700000 28000 SAS02 2100000 84000 SAS05 1750000 70000 SAS1 1050000 42000
SOUS TOTAL 7000000 280000 TOTAL 10000000 Source : Notre propre calcul.
§4. Valeur de production envisagée
Ces valeurs sont présentés par l’évaluation théorique de chiffre d’affaire envisagé de
la période N jusqu’à la période N+4
Ces chiffre d’affaires peuvent être changés car il n’est pas possible de déterminer le
prix de la production pour les 4 derniers années, à cause des plusieurs facteurs qui pourront
être survenus, comme des cataclysmes naturels ou des crises.
Tableau VI : Vente des productions envisagées
ANNEE N
Désignation Code Quantité
(kg) Quantité par lot
Prix Unitaire (kg)
Prix Unitaire par lot Chiffre d'Affaire
SEL INDUSTRIEL
SI50 600 000 12 000 50 2 500 30 000 000,00 SI25 600 000 24 000 60 1 500 36 000 000,00
SOUS TOTAL 1 200 000 36 000 66 000 000,00
SEL ALIMENTAIRE
SA50 560 000 22 400 70 1 750 39 200 000,00 SA25 280 000 11 200 80 2 000 22 400 000,00 SAS02 840 000 33 600 140 3 500 117 600 000,00 SAS05 700 000 28 000 120 3 000 84 000 000,00 SAS1 420 000 16 800 100 2 500 42 000 000,00
SOUS TOTAL 2 800 000 112 000 305 200 000,00 TOTAL 4 000 000 371 200 000,00
51
ANNEE N+1
Désignation Code Quantité
(kg) Quantité par lot
Prix Unitaire (kg)
Prix Unitaire par lot Chiffre d'Affaire
SEL INDUSTRIEL
SI50 826 800 16 536 50 2 500 41 340 000,00 SI25 826 800 33 072 60 1 500 49 608 000,00
SOUS TOTAL 1 653 600 49 608 90 948 000,00
SEL ALIMENTAIRE
SA50 771 680 30 867 70 1 750 54 017 600,00 SA25 385 840 15 434 80 2 000 30 867 200,00 SAS02 1 157 520 46 301 140 3 500 162 052 800,00 SAS05 964 600 38 584 120 3 000 115 752 000,00 SAS1 578 760 23 150 100 2 500 57 876 000,00
SOUS TOTAL 3 858 400 154 336 420 565 600,00 TOTAL 5 512 000 511 513 600,00 ANNEE N+2
Désignation Code Quantité
(kg) Quantité par lot
Prix Unitaire (kg)
Prix Unitaire par lot Chiffre d'Affaire
SEL INDUSTRIEL
SI50 1 053 600 21 072 50 2 500 52 680 000,00 SI25 1 053 600 42 144 60 1 500 63 216 000,00
SOUS TOTAL 2 107 200 63 216 115 896 000,00
SEL ALIMENTAIRE
SA50 983 360 39 334 70 1 750 68 835 200,00 SA25 491 680 19 667 80 2 000 39 334 400,00 SAS02 1 475 040 59 002 140 3 500 206 505 600,00 SAS05 1 229 200 49 168 120 3 000 147 504 000,00 SAS1 737 520 29 501 100 2 500 73 752 000,00
SOUS TOTAL 4 916 800 196 672 535 931 200,00 TOTAL 7 024 000 651 827 200,00 ANNEE N+3
Désignation Code Quantité
(kg) Quantité par lot
Prix Unitaire (kg)
Prix Unitaire par lot Chiffre d'Affaire
SEL INDUSTRIEL
SI50 1 280 550 25 611 50 2 500 64 027 500,00 SI25 1 280 550 51 222 60 1 500 76 833 000,00
SOUS TOTAL 2 561 100 76 833 140 860 500,00
SEL ALIMENTAIRE
SA50 1 195 180 47 807 70 1 750 83 662 600,00 SA25 597 590 23 904 80 2 000 47 807 200,00 SAS02 1 792 770 71 711 140 3 500 250 987 800,00 SAS05 1 493 975 59 759 120 3 000 179 277 000,00 SAS1 896 385 35 855 100 2 500 89 638 500,00
SOUS TOTAL 5 975 900 239 036 651 373 100,00 TOTAL 8 537 000 792 233 600,00 ANNEE N+4
Désignation Code Quantité (kg) Quantité par
lot Prix Unitaire
(kg) Prix Unitaire
par lot Chiffre d'Affaire SEL INDUSTRIEL
SI50 1 500 000 30 000 50 2 500 75 000 000,00 SI25 1 500 000 60 000 60 1 500 90 000 000,00
SOUS TOTAL 3 000 000 90 000 165 000 000,00
SEL ALIMENTAIRE
SA50 1 400 000 56 000 70 1 750 98 000 000,00 SA25 700 000 28 000 80 2 000 56 000 000,00 SAS02 2 100 000 84 000 140 3 500 294 000 000,00 SAS05 1 750 000 70 000 120 3 000 210 000 000,00 SAS1 1 050 000 42 000 100 2 500 105 000 000,00
SOUS TOTAL 7 000 000 280 000 763 000 000,00 TOTAL 10 000 000 928 000 000,00
Source : Notre propre calcul.
52
CHAPITRE IV. ANALYSE DE FAISABILITE DU PROJET
Ce projet aura pour activité principale la collecte et la production de sel de mer ou sel
marin.
Nous analysons l’évolution quantitative et qualitative du marché du projet durant les
périodes de campagnes.
Cette analyse et étude ont été réalisées suivant les résultats de l’enquête par sondage
auprès du service d’encadrement et de la Société CORESEL qui est rattaché a l’ONG Trans-
Mad Développement, à l’Unicef et au service de Santé Public, et surtout auprès des paysans
saliculteurs.
Cette exploitation sera effectuée dans la Région Sud-ouest de Madagascar, plus
précisément la collecte se fait pour tout producteur de Tuléar, et le site salinier se trouve sur
la côte Sud-ouest de MADAGASCAR, situé entre la ville d’Andrevo et Fitsitika ; ce site se
trouve à 45 Km au nord de Tuléar et à 7 Km au sud de Manombo.
53
Figure XIII : Carte de localisation de la zone salinière
Source : CORESEL de Tuléar 2008
Anja-Belitsaka
Tanandrenafiry
Lavavolo Tampolo
Laboafo
Salary Ava....
Besely Belofotsy Andraharo
AndranoboryAndranoboryAndranoboryAndranobory Androka V Belamba
Androka
Village
Algoculture
Ankilibory
Lanivato
Tongaenoro
Tampolove
Belavenoka
Morombe
Bevato
Andavadoaka Ampasilava
Antsepoka
Ambohitsabo
Lamboara
Andravony
Salary Atm
Tsiandamba
Ambatomilo
FiserenamasaManombo
Fitsitika
Tsifota
Andrevo
Tsivonoabe Ifaty
Songoritelo
Toliara Ankaloaka Ankilibe
Sarodrano Anatsono (Saint- Augustin)
Soalara
Anakao
AmbahevahVatolalaka
Beheloka
Marofijery Efoetse
Maromitilike
Ankilibory
Behazomby
ZONE SUD
ZONE NORD
0 30 60
Kilomètres Légende
Site Salinier
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SECTION I. L’ANALYSE DU PROJET
C’est une étude faite en vue de discerner les diverses parties d’un projet, comportant
la mesure des temps d’exécution de l’exploitation, en vue d’accroitre la production et la
productivité.
Alors voici les différents facteurs à considérer dans l’analyse de ce projet :
-L’identification des problèmes
-Le contexte et justification du projet
-Les propositions des solutions aux problèmes identifiés
-Les contraintes et avantages du projet
-Enfin, l’étude de faisabilité du projet
§1. Identification des problèmes
Plusieurs problèmes existent en milieu rural, de même aux producteurs de sel qui
vivent en ville :
-sur le plan financier
-sur le plan naturel
-sur le plan social
1.1. Problème financier
Le seul problème financier, c’est l’insuffisance de revenu, et cette insuffisance est
causée :
-soit par la mauvaise gestion de ressource : les paysans ont trop des dépenses à faire, par
exemple le respect des traditions, tel que : savatry, soro…, qui passent dans les habitudes
-soit par le retard de paiement lors de la livraison des produits
-soit par l’abondance des charges familiales (nombre d’enfants à charges).
Alors, l’insuffisance de revenu, ou le manque d’économie fait beaucoup trainer
l’amélioration de la productivité.
L’insuffisance de scolarisation des paysans est aussi l’un des problèmes qui entraine
la mauvaise gestion de leurs ressources.
1.2. Problème naturel
En général, l’abondance de pluie et l’arrivée brusque d’un cyclone sont les grands
problèmes auxquels sont confrontés les producteurs dans leurs activités chaque année.
55
A cause de ces problèmes qui semble inévitable, les producteurs sont entrainent de
découragés pour continuer leurs activités et se suggère même d’envisager une autre activité
pour rattraper les temps perdues (comme la pèche, le docker…).
Les dégâts naturels comme nous avons dit provoquent un grand retard dans
l’exploitation et surtout une diminution massive de rendement.
1.3. Problème social
Le grand problème chez les producteurs, c’est le manque de solidarité, l’absence de
formation, d’assistance technique et aussi l’existence de l’insécurité :
-l’insécurité matériel et économique
-l’insécurité de la production au moment de la récolte.
A part, ces problèmes, l’insuffisance de l’éducation est aussi l’un des facteurs qui
empêchent les paysans dans leurs exploitations.
SECTION II. LE CONTEXTE DU PROJET
§1. Le contexte
La zone d’activité pour la collecte de sel marin chez les producteurs est dans toute la
Région Sud Ouest de Madagascar.
Voici leurs répartitions en zones d’exploitations :
-Ambohitsabo
-Ankiembe
Ces zones de salines sont presque des zones d’exploitations des producteurs membres
des coopératives fondés par la société CORESEL depuis le mois de Juin 2005.
§2. Justification
L’insuffisance de revenu par la mauvaise gestion des ressources, l’insécurité, les
dégâts naturels, l’insuffisance de l’éducation et de la formation, et l’analphabétisme, sont les
grands obstacles au développement de l’exploitation, mais cela n’empêche pas de créer un
centre d’exploitation dans cette zone.
D’autant plus que l’Etat a pour projet de développer le milieu rural de toutes les
Régions existants à Madagascar, pour réduire la pauvreté, c/f DSRP (version du 01 octobre
2001).
56
2.1. Sur le secteur de l’éducation
Les axes prioritaires pour lutter contre la pauvreté sont :
� Assurer l’accès des tous enfants aux opportunités de développement
avant leur véritable scolarisation ;
� Créer un système d’éducation primaire performant ;
� Mettre fin à l’analphabetisme.
57
Tableau VII : Justification par un tableau
AXE PRIORITAIRE PROJETS ET ACTIVITES PRIORITAIRES S TRATEGIES OBJECTIFS
ASSURER L’ACCÈS DE TOUS LES ENFANTS AUX
OPPORTUNITÉS DE DÉVELOPPEMENT
AVANT LEUR VERITABLE
SCOLARISATION (Défit 01)
1. Former les travailleurs communautaires pour diriger les ateliers sur l’éducation parentale 2. Mettre en place un cadre juridique et institutionnel pour l’éducation préscolaire 3. Impliquer les communautés dans l’élaboration de projets de centres préscolaires, par la sensibilisation concernant les avantages de l’éducation préscolaire et les consultations sur l’établissement et le fonctionnement de centres préscolaires. 4. Former et recruter des éducateurs du préscolaire sur la base de contrats de 2 ans renouvelables. 5. Etablir des plans de financement durable pour les centres préscolaires : subvention initiale des communautés locales pour leur permettre de financer les dépenses obligatoires, et à terme, mise en place d’un système d’autofinancement du préscolaire 6. Elaborer des programmes appropriés et assurer leur cohérence avec la première année de l’éducation primaire pour qu’il puisse y avoir une transition sans problème
1. Elaborer une stratégie nationale de développement du préscolaire. 2. Impliquer les membres des communautés locales. 3. Assurer la disponibilité d’éducateurs compétents 4. Mettre au point un plan de financement durable pour le préscolaire. 5. Elaborer un programme de nutrition pour les centres préscolaires. 6. Former les travailleurs communautaires en éducation parentale.
1. Tous les enfants entre 0 et 5 ans recevront des soins et support pour leur développement à travers l’éducation parentale. 2. Le système d’éducation préscolaire sera disponible dans tout Madagascar, avec un taux d’inscription d’au moins 20%. 3. Les éducateurs du préscolaire auront reçu une bonne formation, et seront motivés grâce à une rémunération appropriée et une reconnaissance de l’importance de leur rôle. 4. Les autorités et les communautés locales apporteront leur soutien durable aux centres préscolaires de leur localité.
CRÉER UN SYSTÈME D’ÉDUCATION
PRIMAIRE PERFORMANT
(Défit 02)
1. Construire au moins 3.000 salles de classe 2. Former et recruter 7.000 nouveaux enseignants par an 3. Augmenter les subventions accordées aux enseignants payés par les parents d’élèves (FRAM) de manière à ce qu’ils reçoivent une rémunération égale à 70% de celle des enseignants fonctionnaires 4. Appuyer les initiatives locales par l’entretien des écoles communautaires fonctionnelles 5. Créer dans les zones vulnérables des activités de cantine scolaire
1. Augmenter les capacités d’accueil des écoles, en particulier dans les zones vulnérables, à travers le développement des infrastructures scolaires, la formation et le recrutement de nouveaux enseignants. 2. Favoriser un engagement plus durable des enseignants recrutés au niveau local par une meilleure gestion de leur carrière. 3. Assurer l’accès universel, par la communication et la sensibilisation des parents à l’importance d’une scolarité prolongée pour leurs enfants. 4. Réduire la contribution financière des parents (leurs charges).
1. Tous les enfants malgaches bénéficieront d’une éducation primaire en 7 ans. 2. La consolidation et la durabilité des connaissances, des compétences acquises ainsi que de l’alphabétisation seront garanties. 3. Les écarts entre les genres, les catégories sociales, les régions, ainsi que les milieux urbain et rural, seront réduits. 4. Le taux d’achèvement de l’école primaire passera de 57% à 85%.
58
6. Réviser et reformuler les programmes de l’éducation primaire de manière à garantir leur pertinence et leur cohérence par rapport à la vision nationale 7. Former les enseignants aux nouvelles méthodes et innovations pédagogiques 8. Renforcer la formation des directeurs d’école et des autorités locales de l’éducation 9. Améliorer le développement de l’enseignement à distance 10. Produire et distribuer de nouveaux manuels et outils pédagogiques
5. Apporter soutien et encouragement aux enfants des zones vulnérables et défavorisées. 6. Améliorer les programmes d’enseignement en renforçant l’enseignement des mathématiques, des sciences et technologies, des langues étrangères et des sciences sociales, et par le développement des compétences transversales (créativité, compétitivité, sens de l’entreprise). 7. Améliorer la formation des enseignants et directeurs d’école. 8. Produire davantage de manuels en malgache, le français et l’anglais étant des langues secondaires, et en équiper les écoles.
METTRE FIN À L’ANALPHABÉTISME
(Défit 06)
1. Former 14 000 agents d’alphabétisation par an 2. Produire et distribuer 750 000 matériels d’alphabétisation par an 3. Construire 570 salles de classe par an pour les programmes d’alphabétisation en dehors du système d’éducation formelle, tels que ASAMA 4. Mise en place de nouveaux centres d’alphabétisation et élargissement de leurs activités : programmes de nutrition, de formation technique et professionnelle de base 5. Mettre en œuvre la stratégie nationale pour la réintégration dans le secteur formel des enfants n’allant pas à l’école
1. Intensifier les activités d’alphabétisation en dehors des programmes d’éducation scolaire en ciblant les jeunes et les adultes analphabètes. 2. Proposer des programmes spécifiques pour les jeunes illettrés de 11 à 17 ans de manière à leur permettre de rattraper les programmes de l’éducation formelle, en particulier par les activités ASAMA (éducation alternative). 3. Mener de grandes campagnes de sensibilisation sur la lutte contre l’analphabétisme. 4. Développer une stratégie nationale pour réintégrer dans le secteur formel les enfants n’allant pas à l’école par la fourniture de formation et de conseils concernant l’alphabétisation et les aptitudes.
Madagascar atteindra l’Objectif de Développement du Millénaire qui consiste à réduire de moitié d’ici 2015 le taux d’analphabétisme des adolescents et des adultes par rapport à son niveau de 1990. La réduction de l’analphabétisme aura aussi un rôle à jouer pour promouvoir l’épanouissement des jeunes ruraux, développer leur esprit d’entreprise et encourager la prise de risque ainsi que le sens personnel de l’initiative.
Source : MAP (MADAGASCAR Action Plan) 2008; ENGAGEMENT 03, « TRANSFORMATION DE L’EDUCATION ».
59
2.2. Sur le secteur de production
L’exploitation salinière tienne toujours dans la Région Sud Ouest de Madagascar, où
il existe un maximum de productions salinières, malgré les problèmes.
- au niveau de la qualité : avoir une qualité intéressante et bonne exigée par les demandeurs.
- niveau de la quantité : pour la production, il faut avoir en moyenne plus de 12 tonnes (120
000kg) de rendement par moi à chaque ligne, c'est-à-dire, un bassin de 780 m2 de surface
devra avoir en moyenne un poids de 8 tonnes (80 000 kg) au moment de la récolte sauf en
saison froide.
SECTION III. LES PROPOSITIONS DE SOLUTION AUX PROBLEMES IDENTIFIEES
§1. Pour les problèmes financiers
Solutions à proposer :
� Sur l’insuffisance de revenu ou le manque d’épargne causé par les diverses dépenses :
- augmentation des revenus des producteurs (en augmentant les prix d’achat du sel) ;
- il faut tenir compte du renforcement de l’accès et l’amélioration de l’accessibilité de
l’alphabétisation, afin d’assurer la bonne gestion di monde rural par la mise en œuvre de
l’utilisation d’une gestion durable des ressources financiers ;
- donner des financements externes pour aider les producteurs.
� Sur le retard de paiement :
- le renforcement de l’Objectif du Service Responsable, pour qu’il améliore le système de
paiement lors de la livraison des produits ; pour que la campagne ne traine pas, c'est-à-dire
que le paiement des producteurs ne doit pas excéder plus d’une semaine ;
- promotion des produits de première nécessitée (PPN), des matériels didactiques, des
matériels usuels…
§2. Pour les problèmes sociaux
Solutions à proposer :
- premièrement, c’est le renforcement de l’utilisation périodique et réglementaire des
traitements, par la mise en place de techniques modernes ;
60
- deuxièmement, concernant les dégâts cycloniques, c’est essayer de trouver les
meilleurs sites pour les lieux d’exploitation, en évitant d’être trop proche des rivières, des
eaux naturelles, des lacs,...
§3. Pour les problèmes naturels
Solutions à proposer :
-le renforcement d’un environnement juridique et réglementaire favorable par
l’application d’un système DINA, caractérisé par une amande pour ceux qui commettent
des infractions ;
-renforcement de la politique de sécurité ;
-participation de la population à l’organisation de sa propre sécurité, à travers des
plans locaux de sécurité (comité de vigilance) ;
-coordination avec les producteurs ;
-convaincre les producteurs à consolider leurs solidarités ;
-les populations doivent coopérer avec les gendarmes qui sont les représentants de
l’Etat ;
-renforcement du système KALONE.
SECTION IV. CONTRAINTES ET AVANTAGES DU PROJET
Le projet que nous allons créer va avoir un impact positif sur le développement de
certains domaines, en particulier la création d’emploie et la santé publique.
Nous savons que toute création de projet de société a un but lucratif, mais ce projet
vise principalement la santé publique, en utilisant l’iode et la fluore sur le sel, car la santé est
le souci primordial de toute personne humaine.
Ainsi, plusieurs emploies seront crées grâce à la mise en place de ce centre. En outre,
des avantages au niveau de la, socio-économiques, culturels vont accompagner cette création
d’emploi. Entre autres avantages, cette exploitation sera une source de richesse, va améliorer
le niveau de vie, alors, tout va participer à la réduction du taux de la pauvreté. On doit en
mettre en œuvre des actions qui aident à résoudre les différents problèmes identifiés dans
l’analyse des caractéristiques de la pauvreté sur le plan politique.
Nous tenons à vous informer que ce projet ne représente aucun impacte négatif dans
les différentes domaines à savoir sur l’environnement, ni sur l’économie, sociale,…
61
Par ailleurs cette exploitation a des contraintes surtout au site salinier à savoir :
- Manque d’électricité ;
- manque des besoins élémentaires pour les travailleurs (eau potable, sanitaire,…) ;
- manque de cadre juridique qui régit ce secteur ;
- les cataclysmes naturels.
SECTION V. ETUDE DE LA FAISABILITE DU PROJET
§1. Structure environnemental
D’après la situation géographique de la zone d’exploitation, cette zone était déjà un
site salinier exploitée par un simple Promoteur avant.
Au niveau du rendement, la production sera intéressante car cette zone est vaste,
proche de la mer et située dans la région qui n’est pas pluviale et au niveau de la qualité du
produit, le sel de Tuléar est parmi les meilleurs à cause de la qualité de la mer.
§2. Superficie d’exploitation
Pour le projet, la surface de terrain à occuper pour cette exploitation est de 4 680 m2
au départ. Ile est de type exploitation individuelle.
§3. Planning du projet
Le plan de ce projet se divise en 3 grandes étapes telles que :
-travail de construction et analyse du marché
-étude prévisionnelle de création du projet
-élaboration des tâches
La deuxième étape est mentionnée dans ces phases :
Phase 1 -Prospection des sites------------------3 semaines
Phase 2 -Constitution de la société-------------1 mois
Phase 3 -Recrutement des personnels---------1 mois
Phase 4 -Investissement de crédit---------------3 mois
Cette phase est présentée par le Diagramme de GANT.
62
Figure XIV : Diagramme de GANT
PERIODE 1er Mois 2ème Mois 3ème Mois 4ème Mois 5ème Mois
Prospection des sites et informations villageoises
Constitution de la société
Recrutement des Personnels
Investissement de crédit
Source : Suivant le planning du projet
Cette étape sera terminée au 5ème mois, la troisième phase commencera au début du
6ème mois ; c’est-à-dire l’exploitation sera commencée au 6ème mois.
§4. Structure organisationnel du projet
La première mission pour le bon fonctionnement de l’entreprise est de préparer et
d’organiser les structures des tâches de renforcement du processus participatif pour
l’élaboration ou la création d’un projet. Ce projet est une moyenne entreprise individuelle.
Pour mener à bien la tâche d’orientation et d’organisation, l’étude publiée dans cette
section se rapporte :
- En premier lieu : à la présentation de l’organigramme du projet (d’une société)
- En deuxième lieu :à la répartition des tâches avec leur rôle respectif
Figure XV : L’organigramme du projet (référé à l’or ganigramme d’un petit et moyen Entreprise)
Source : notre propre étude année 2008
Assistant Technicien
Secrètaire/ Comptable Responsable
Salinière
Ouvriers
Chauffeur
Aide chauffeur
Gardien
GERANT
63
Rôle respectif
GERANT :
Le gérant est une personne responsable du projet. Il constitue en effet un centre de
décision et de coordination de toutes les activités et il a aussi pour objet d’assurer tous les
contrôles et les suivis de l’exploitation et d’observer son évolution.
En plus, il est le premier responsable de la société et de ses personnels. Le gérant est
promoteur du projet lui-même.
ASSISTANT TECHNIQUE :
L’Assistant Technique, c’est un spécialiste dans ce domaine, une personne
compétente, expérimentée, maîtrisant la filière salinière. C’est lui qui supervise la saline,
analyse la croissance et l’évolution te la qualité du sel.
RESPONSABLE SALINIER :
Le responsable de la saline, c’est une personne responsable du site d’exploitation,
assurant tous les contrôles et les suivis sur la saline, et qui dirige la collecte de cette zone.
SECRETAIRE/COMPTABLE :
Son activité principale est d’enregistrer tous les matériels, les produits, et toutes les
activités de la société.
Son activité secondaire consiste à établir la gestion financière dans tous les
mouvements des flux monétaires, et des personnels (l’établissement des billets de paiement).
Il/ Elle a aussi le rôle d’aide comptable ; se charge aussi de toutes les relations directes
avec les fournisseurs et les clients, de connaître l’évolution du prix, des matériels et des
intrants ; est chargé(e) de diriger les mouvements internes de la société.
CHAUFFEUR :
Le chauffeur c’est la personne qui est responsable du transport et de la livraison des
produits récoltés et collectés.
AIDE CHAUFFEUR :
Les activités de l’aide chauffeur sont pareilles à celles du chauffeur titulaire. L’aide
chauffeur c’est donc le deuxième chauffeur, il aide et remplace le titulaire lors de son absence.
En plus, il a pour tache de réparer les pannes techniques du véhicule. Il est donc à la
fois mécanicien et chauffeur.
GARDIEN :
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Gardien est une personne qui effectue deux activités, il est à la fois magasiner et
gardien de la société ; son rôle est donc de connaître toutes les entrées et les sorties des
matériaux, les intrants et les quantités de livraison.
OUVRIERS :
Les ouvriers se divisent en deux :
Première groupe : ce sont les personnes qui travaillent sur le champ de la saline et qui
s’occupent aussi des ramassages des récoltes ; ils assurent aussi d’autres activités nécessaires.
Deuxième groupe : les personnes qui se trouvent au centre pour les mains d’œuvres ou
d’autres activités utiles (conditionnement, déplacer les produits,…).
Et pour clore l’étude de faisabilité du projet, il nous est utile de prendre en compte
après tout, ce que sont l’analyse financière interne, et l’analyse financière externe pour
consolider nos idées sur la réalisation dudit projet.
« L’analyse financière interne est menée à l’intérieur de l’entreprise elle même et
relève des dispositifs de REPORTING qui permette au sens large le contrôle de la réalisation
de ses objectifs et de sa gestion ; elle a pour objet d’aider ses dirigeants à réguler son
fonctionnement et à remédier aux disfonctionnements dont elle souffre.
L’analyse externe est l’affaire des partenaires économiques et sociaux de l’entreprise
qui ont besoin, pour gérer les relations, qu’ils entretiennent avec elle, d’étudier sa situation et
ses performances ; elle a pour objet de les aider à prendre leurs décisions.
Ces deux démarches sont organiques et complémentaires »1.
1 Bernard COLASSE, L’Analyse financière de l’entreprise, Edition la découverte, Paris 2003, pp.3-4
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE FINANCIERE DU
PROJET
66
CHAPITRE I. POLITIQUE ASSOCIEE A LA GESTION FINANCIERE DU PROJET
La gestion financière, en tant que science de gestion doit apporter des solutions aux
problèmes1 : - D’investissement,
- De financement.
Les solutions appropriées aux problèmes identifiés consistent à assurer l’avenir du
projet et la richesse de l’actionnaire, ainsi que la rentabilité et la liquidité de l’entreprise ;
Pour ce faire, il convient d’examiner les décisions suivantes telles que :
- La décision d’investissement,
- La décision de financement.
Que l’entreprise doit les prendre en charges pour obtenir un maximum de profit et
accroître la valeur de ses avoirs.
SECTION I. LA DECISION D’INVESTISSEMENT
D’après la définition, au sens le plus large, l’Investissement peut être défini comme
une dépense dont l’entreprise tirera des profits sur plusieurs années successives.
Nous allons montrer ci- après toutes les dépenses effectivement nécessaires pour la
collecte et la saline du sel marin, en mentionnant les différents actifs physiques.
§1. Les éléments constitutifs
1.1. Frais d’établissement
Ce sont des frais engagés, soit au moment de la constitution de l’entreprise, soit pour
l’acquisition des moyens d’exploitation.
On les a évalués à la somme de Ar 200 000,00.
Un frais d’exploitation pour l’acquisition de l’autorisation de collecte, qui est le
montant de la taxe, a été évalué à une somme de 25% du bénéfice annuel; Il est fixé par l’Etat
et variable annuellement.
1.2. Terrain
Ce projet dispose une surface d’exploitation de 8 500m2, soit 0,85ha au début de
l’exercice et 1,8 ha à la fin de l’exercice N+4.
Cette surface d’exploitation se divise en deux parties :
1 Cours de gestion financière, 3ème année gestion
67
� Première partie : évaluée à 29,41% du surface total (c'est-à-dire 2 500m2, soit 0.25ha),
appartenant au promoteur lui-même ; Pour le bureau centrale dans la ville de Toliara.
� Deuxième partie : est constituée des 70,59% restant (c’est à dire 6 000m2, soit 0.6ha), elle est
destinée pour la zone salinière; elles se repartissent comme suit :
Tableau VIII : Répartition de la surface de la zone salinière
Zone salinière SURFACE
Bassin Terrestre
Bassin en 6 lignes 4 680m2 1 320m2
Source: Notre proposition.
Surface Bassin: Surface du champ salinière.
Surface Terreste: Surface réservée pour la construction d’un bureau et d’un entrepot pour la
production.
Il est à noter que d’après notre enquête personnelle au près du Bureau de la Direction
de la Domaine: “les surfaces destinées aux zones salinières sont autorisées à utiliser, après
avoir payer une allocation annuelle à la commune ou à la Région selon la place du terrain de
l’exploitation et lorsqu’on a le permis d’exploitation”.
Pour cet projet, l’allocation annuelle du terrain serait payer au Trésor Public pour le
compte de la Région, car il est situé dans la district Tulear II, et elle est évalué à Ar
3 000 000.00 (Ar 500 par m2).
1.3. Matériaux de constructions
Les matériaux de constructions sont constitués par l’ensemble des constructions, des
bâtiments dont l’un destiné au bureau du personnel avec logement de gardien et au magasin
de stockage des productions, et l’autre aux magasins de stockage des matériaux et des
productions (récolte) de la zone salinière.
Ils ont une valeur de Ar 25 100 000,00, et se repartissent comme suit :
Un logement de personnel composé de 3 salles……………………
Un logement pour gardien (4m x 3m)…………………………………
Un SILO (magasin de production et Atelier) (40m x30m)…………
Un magasin de stockage des matériaux et des productions, et un
petit bureau (40m x 30m)………………………………………………
5 000 000,00
100 000,00
10 000 000,00
10 000 000,00
TOTAL : 25 100 000,00
68
1.4. Agencement, aménagement et installation (AII)
Ils sont destinés à compter les besoins nécessaires pour les différentes installations ; ils
sont estimés à Ar 1 000 0000,00.
1.5. Matériels et mobiliers de bureaux (MMB)
Les matériaux et mobiliers de bureaux (MMB) sont estimés à Ar 256 000,00 ; et ils
sont composés de :
02 tables à 10 000Ar la pièce………………………
03 tables à 20 000Ar la pièce………………………
02 chaises à 5 000Ar la pièce………………………
03 chaises à 7 000Ar la pièce………………………
02 armoires à 60 000Ar la pièce……………………
01 petite armoire à 25 000Ar la pièce………………
20 000,00
60 000,00
10 000,00
21 000,00
120 000,00
25 000,00
TOTAL : 256 000,00
1.6. Matériels et outillages (M&O)
Ce sont les matériels, accessoires et outillages nécessaires à utiliser pour la saline ; ils
sont constitués par les éléments suivants :
Tableau IX : Tableau des matériels et accessoires pour une ligne de saline
Eléments Quantité Prix unitaire (en Ar) Montant (en Ar)
Pèle
Dame
Lousse
Las à manche long
Simoussi
Boyette
Brouette
La bâche
Le rouable
4
4
6
6
6
4
4
200
4
3 500,00
2 000,00
3 000,00
2 000,00
2 500,00
4 000,00
38 000,00
5 000,00
1 000,00
14 000,00
8 000,00
18 000,00
12 000,00
15 000,00
16 000,00
152 000,00
1 000 000,00
4 000,00
SOUS TOTAL I 1 239 000,00
Source : Notre propre proposition suivant les besoins de la saline pilote.
69
Suivant le module (saline pilote), une ligne salinière a besoin de Ar 1 239 000,00 pour
Frais de démarrage, donc pour notre projet de 6 lignes de bassins, il nous faut
Ar 3 717 000,00.
Ces accessoires sont considérés comme charges pour notre exploitation.
Tableau X: Présentation de matériel et outillage pour une zone de collecte
Eléments Référence Quantité Prix unitaire (en Ar) Montant(en Ar)
Groupe électrogène
Machine à coudre
Machine soudé
Balance
Machine gloitre
Machine triphasé
Tuyau
Motopompe
5,42 Kwa
100 Kg
1 Kg
1
1
2
2
2
1
1
150
2
1 000 000,00
191 000,00
54 000,00
150 000,00
30 000,00
2 000 000,00
5 000 000,00
20 000,00
560 000,00
1 000 000,00
191 000,00
108 000,00
300 000,00
60 000,00
2 000 000,00
5 000 000,00
3 000 000,00
1 120 000,00
TOTAL 12 779 000,00
Source : Notre propre proposition, suivant l’analyse de l’explotation.
La totalité des Matériels et outillages ont une valeur d’Ar 12 779 000,00.
1.7. Matériel et informatique
Il s’agit d’une acquisition d’un ordinateur, ses accessoires et deux téléphones fixes
pour la gestion efficace du projet, ils sont donc estimés à : Ar 1 163 000,00.
Les détails sont les suivants :
-Le clavier de l’ordinateur, l’unité centrale, la souris, les hautes parleurs : Ar 795 000,00.
-l’imprimante : Ar 190 000,00.
-Les téléphones (2 x 49 000,00Ar) : Ar 98 000,00.
1.8. Matériel de transport
Il faut utiliser des véhicules (deux camions) qui sont évalués à Ar 40 000 000,00 ; pour
faciliter le transport des matériaux, les intrants et les productions collectées vers le lieu
considéré.
70
Tous les prix mentionnés dans ces investissements ont fait l’objet d’une comparaison
de prix dans les divers magasins.
En résumé, le tableau récapitulatif de ces investissements se présente comme suit :
Tableau XI : Tableau des immobilisations
ELEMENTS MONTANTS
Immobilisations incorporelles :
-Frais d’établissement…………………….
Immobilisations corporelles :
-Construction ……………………………
-A.A.I …………………………………….
-M.M.B…………………………………...
-Matériels et Outillages………………
-Mat info …………………………...........
-Mat de Transport……………………….
200 000,00
25 100 000,00
1 000 000,00
256 000,00
12 779 000,00
1 163 000,00
40 000 000,00
200 000,00
80 298 000,00
TOTAL 80 498 000,00
Tous les investissements c'est-à-dire les immobilisations citées- ci-dessus doivent être
amortis linéairement suivant la fréquence et la durée d’utilisation, sauf le terrain, le frais
d’exploitation, et les outillages qui sont considérés comme charge.
Nous allons parler ci après de la notion d d’amortissement
§2. L’amortissement
On appelle amortissement, la réduction inversible repartie sur une période déterminée,
du montant porté su certains éléments des immobilisations. Alors, certaines immobilisations
comme le terrain ne subissent pas d’amortissement.
L’amortissement présente la constatation comptable de la dépréciation ou la diminution de
valeur d’un élément d’actif subie au cours d’exercice, et ensuite constitue une charge
imputable à l’exercice mais non décaissée.
Dans le projet nous utilisons la formule de base de l’amortissement linéaire suivant 1:
ou
1 : Cours de comptabilité générale en 1er année gestion, Université de Toamasina
a = Vo x t% x n a =
Vo
n
71
Avec : a = Annuité d’amortissement constant
Vo = Valeur d’origine de ce bien
n = durée de vie
t = taux d’amortissement (100/n)
2.1. Amortissement de frais d’établissement
Les frais d’établissement ont une valeur de Ar 200 000,00, et une durée de vie de 5 ans.
Vo = 200 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 200 000,00 x 20% x 1 ou a = 200 000,00/5 a = 40 000,00 Ar
Tableau XII : Tableau d’amortissement de Frais d’établissement
ANNEE Valeur
d’origine Taux Amortissement
Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N 200 000,00 20% 40 000,00 40 000,00 160 000,00
N+1 200 000,00 20% 40 000,00 80 000,00 120 000,00
N+2 200 000,00 20% 40 000,00 120 000,00 80 000,00
N+3 200 000,00 20% 40 000,00 160 000,00 40 000,00
N+4 200 000,00 20% 40 000,00 200 000,00 0
Source : Notre propre calcul.
2.2. Amortissement de construction
Les matériels de transport ont une valeur de Ar 25 100 000,00, et une durée de vie de
20 ans.
Vo = 25 100 000,00
n = 20 ans ; t = 5%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 25 100 000,00 x 5% x1 ou a = 25 100 000,00/20 a = 1 255 000,00 Ar
72
Tableau XIII : Tableau d’amortissement de construction
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
25 100 000,00
5%
1 255 000,00
1 255 000,00
23 845 000,00
N+1 25 100 000,00 5% 1 255 000,00 2 510 000,00 22 590 000,00
N+2 25 100 000,00 5% 1 255 000,00 3 765 000,00 21 335 000,00
………
N+19 25 100 000,00 5% 1 255 000,00 25 100 000,00 0
Source : Notre propre calcul.
2.3. Amortissement d’agencement aménagement et installation(A.A.I)
Les A.A.I ont une valeur de Ar 1 000 000,00, et une durée de vie de 5 ans.
Vo = 1 000 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 1 000 000,00 x 20% x 1 ou a = 1 000 000,00/5 a = 200 000,00 Ar
Tableau XIV : Tableau d’amortissement d’AAI
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
1 000 000,00
1 000 000,00
1 000 000,00
1 000 000,00
1 000 000,00
20%
20%
20%
20%
20%
200 000,00
200 000,00
200 000,00
200 000,00
200 000,00
200 000,00
400 000,00
600 000,00
800 000,00
1 000 000,00
800 000,00
600 000,00
400 000,00
200 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
2.4. Amortissement de matériel de bureau
Les matériels de bureau ont une valeur de Ar 256 000,00 ; et une duré de vie de 5 ans.
Vo = 256 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 256 000,00 x 20% x 1 ou a = 256 000,00/5 a = 51 200,00 Ar
73
Tableau XV : Tableau d’amortissement des Matériels et Mobiliers de Bureaux
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
256 000,00
256 000,00
256 000,00
256 000,00
256 000,00
20%
20%
20%
20%
10%
51 200,00
51 200,00
51 200,00
51 200,00
51 200,00
51 200,00
102 400,00
153 600,00
204 800,00
256 000,00
204 800,00
153 600,00
102 400,00
51 200,00
0
Source : Notre propre calcul.
2.5. Amortissement des matériels et outillages
Les matériels et outillages ont une valeur d’Ar 104 633 000,00 ; et ont chacun sa durée
de vie.
GROUPE ELECTROGENE
Le Groupe électrogène a une valeur de Ar 1 000 000,00 ; et une duré de vie de 10 ans.
Vo = 1 000 000,00
n = 10 ans ; t = 10%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 1 000 000,00 x 10% x 1 ou a = 1 000 000,00/10 a = 100 000,00 Ar
Tableau XVI : Tableau d’amortissement de Groupe Electrogène
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
…………
N+9
1 000 000,00
1 000 000,00
1 000 000,00
1 000 000,00
10%
10%
10%
10%
100 000,00
100 000,00
100 000,00
100 000,00
100 000,00
200 000,00
300 000,00
1 000 000,00
900 000,00
800 000,00
700 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
MACHINE COUDRE
Le Machine à coudre a une valeur de Ar 191 000,00 ; et une duré de vie de 5 ans.
Vo = 191 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
74
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 191 000,00 x 20% x 1 ou a = 191 000,00/20 a = 38 200,00 Ar
Tableau XVII : Tableau d’amortissement de Machine Coudre
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
191 000,00
191 000,00
191 000,00
191 000,00
191 000,00
20%
20%
20%
20%
20%
38 200,00
38 200,00
38 200,00
38 200,00
38 200,00
38 200,00
76 400,00
114 600,00
152 800,00
191 000,00
152 000,00
114 600,00
76 400,00
38 200,00
0
Source : Notre propre calcul.
MACHINE SOUDE
Le Machine à soudé a une valeur de Ar 108 000,00 ; et une duré de vie de 5 ans.
Vo = 108 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 108 000,00 x 20% x 1 ou a = 108 000,00/5 a = 21 600,00 Ar
Tableau XVIII : Tableau d’amortissement de Machine soude
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
108 000,00
108 000,00
108 000,00
108 000,00
108 000,00
20%
20%
20%
20%
20%
21 600,00
21 600,00
21 600,00
21 600,00
21 600,00
21 600,00
43 200,00
64 800,00
86 400,00
108 000,00
86 400,00
64 800,00
43 200,00
21 600,00
0
Source : Notre propre calcul.
BALANCE
La Balance a une valeur de Ar 360 000,00 ; et une duré de vie de 5 ans.
Vo = 360 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
75
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 360 000,00 x 20% x 1 ou a = 360 000,00/5 a = 72 000,00 Ar
Tableau XIX : Tableau d’amortissement de Balance
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
360 000,00
360 000,00
360 000,00
360 000,00
360 000,00
20%
20%
20%
20%
20%
72 000,00
72 000,00
72 000,00
72 000,00
72 000,00
72 000,00
144 000,00
216 000,00
288 000,00
360 000,00
288 000,00
216 000,00
144 000,00
72 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
MACHINE GLOITRE
La Machine Gloitre a une valeur de Ar 2 000 000,00 ; et une duré de vie de 10 ans.
Vo = 2 000 000,00
n = 10 ans ; t = 10%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 2 000 000,00 x 10% x 1 ou a = 2 000 000,00/10 a = 200 000,00 Ar
Tableau XX: Tableau d’amortissement de Machine Gloitre
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
…………
N+9
2 000 000,00
2 000 000,00
2 000 000,00
2 000 000,00
10%
10%
10%
10%
200 000,00
200 000,00
200 000,00
200 000,00
200 000,00
400 000,00
600 000,00
2 000 000,00
3 800 000,00
3 600 000,00
3 400 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
MACHINE TRIPHASE
Le Machine triphasé a une valeur de Ar 5 000 000,00 ; et une duré de vie de 10 ans.
Vo = 5 000 000,00
n = 10 ans ; t = 10%
76
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 5 000 000,00 x 10% x 1 ou a = 5 000 000,00/10 a = 500 000,00 Ar
Tableau XXI : Tableau d’amortissement de Machine Triphasé
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
…………
N+9
5 000 000,00
5 000 000,00
5 000 000,00
5 000 000,00
10%
10%
10%
10%
500 000,00
500 000,00
500 000,00
500 000,00
500 000,00
1 000 000,00
1 500 000,00
5 000 000,00
4 500 000,00
4 000 000,00
3 500 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
MOTOPOMPE
La Motopompe a une valeur de Ar 1 120 000,00 ; et une duré de vie de 5 ans.
Vo = 1 120 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 1 120 000,00 x 20% x 1 ou a = 1 120 000,00/5a = 224 000,00 Ar
Tableau XXII : Tableau d’amortissement de Motopompe
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
1 120 000,00
1 120 000,00
1 120 000,00
1 120 000,00
1 120 000,00
20%
20%
20%
20%
20%
224 000,00
224 000,00
224 000,00
224 000,00
224 000,00
224 000,00
448 000,00
672 000,00
896 000,00
1 120 000,00
896 000,00
672 000,00
448 000,00
224 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
TUYAU EN PLASTIQUE
La Tuyau en plastique a une valeur de Ar 3 000 000,00 ; et une duré de vie de 5 ans.
Vo = 3 000 000,00
n = 5 ans ; t = 20%
77
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 3 000 000,00 x 20% x 1 ou a = 3 000 000,00/5 a = 600 000,00 Ar
Tableau XXIII : Tableau d’amortissement de Tuyau en Plastique
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
3 000 000,00
3 000 000,00
3 000 000,00
3 000 000,00
3 000 000,00
20%
20%
20%
20%
20%
600 000,00
600 000,00
600 000,00
600 000,00
600 000,00
600 000,00
1 200 000,00
1 800 000,00
2 400 000,00
3 000 000,00
2 400 000,00
1 800 000,00
1 200 000,00
600 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
2.6. Amortissement de matériel informatique
Le matériel informatique a une valeur de Ar 1 163 000,00 ; et une durée de vie de 5 ans.
Vo = 1 163 000,00
n = 5 ans
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 1 163 000,00 x 20% x 1 ou a = 1 163 000,00/5 a = 232 600,00 Ar
Tableau XXIV : Tableau d’amortissement de matériel informatique
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
N+3
N+4
1 163 000,00
1 163 000,00
1 163 000,00
1 163 000,00
1 163 000,00
20%
20%
20%
20%
20%
232 600,00
232 600,00
323 600,00
232 600,00
232 600,00
232 600,00
465 200,00
697 800,00
930 400,00
1 163 000,00
930 400,00
697 800,00
465 200,00
232 600,00
0
2.7. Amortissement des matériels de transport
Les matériels de transport ont une valeur de Ar 40 000 000,00 ; et une durée de vie de
10 ans.
Vo = 40 000 000,00
n = 10 ans ; t = 10%
78
Application numérique :
a = Vo x t x n
a = 40 000 000,00 x 10% x 1 ou a = 40 000 000,00/10 a=4 000 000,00 Ar
Tableau XXV: Tableau d’amortissement des Matériels de Transport
ANNEE Valeur d’origine Taux Amortissement Amortissement
cumulé
Valeur nette
comptable
N
N+1
N+2
………...
N+9
40 000 000,00
40 000 000,00
40 000 000,00
40 000 000,00
10%
10%
10%
10%
4 000 000,00
4 000 000,00
4 000 000,00
4 000 000,00
4 000 000,00
8 000 000,00
12 000 000,00
40 000 000,00
36 000 000,00
32 000 000,00
28 000 000,00
0
Source : Notre propre calcul.
L’amortissement correspond donc à une mise en œuvre des disponibilités dégagées
chaque année ces disponibilités contribueront au renouvellement des immobilisations
anciennes (usées, vétustes). Alors pour pouvoir effectuer le renouvellement ou l’acquisition
nécessaire, nous allons d’abord voir la décision de financement du projet et le fonds de
roulement.
SECTION II. LE FINANCEMENT DU PROJET ET LE FONDS DE ROULEMENT
Vu le problème financier énoncé dans la première partie (chapitre III, Section I-1), et
la mise en place de la politique d’investissement, le promoteur du projet a pour tache de
chercher des capitaux :
• soit auprès des établissements financiers,
• soit auprès des O.N.G.
Nous allons parler en premier lieu le financement proprement dit, et en deuxième du
fonds de roulement du projet à travers l’analyse du bilan.
§1. Le financement proprement dit
En général, il existe plusieurs choix de mode du financement selon la disponibilité ou
le choix. Mais les plus connus dans cette Région sont :
- les O.N.G : CIDR/VOLAMAHASOA, PSDR,
- l’Etablissement financier comme la BOA de Madagascar.
79
1.1. Conditions d’octroi de crédit
1.1.1. Pour le CIDR/VOLAMAHASOA
a) Condition exigée par le CIDR
Pour l’aspect physique :
Former un groupe de 5 membres au minimum, les groupes crées sont aussi formés
d’un intergroupe dans chaque secteur et de garanties proportionnelles au crédit. Ce sont donc
les 3 éléments indispensables pour le CIDR (Garantie, Intergroupe, groupes).
Pour l’aspect moral et intellectuel :
Former les groupes moralement et intellectuellement avant le financement de crédit :
- renforcement du règlement intérieur de dette périodiquement ou régulièrement.
- renforcement du règlement intérieur.
- renforcement du suivi crédit, relance.
- la mise en place d’un comité entre Volamahasoa et l’intergroupe avant le déblocage de ce
crédit, c'est-à-dire l’analyse de la demande de crédit du groupe intéressé.
b) Critère de crédit
Le projet CIDR/Volamahasoa a pour objet d’emprunter financièrement sans
distinction de taches.
Ces emprunts produisent un intérêt simple au moment du déblocage jusqu’à la date de
l’échéance, avec un taux de 3,5% par mois.
Au moment du remboursement, la capitalisation devient capital emprunté plus l’intérêt
simple ; on la note par la formule suivante :
Avec : A = Capitalisation
t% = taux d’intérêt
n = durée en mois
Ca x t% x n = Intérêt simple ou I
Variation de taux :
Le taux varie lorsqu’il y a un retard de recouvrement de crédit, c’est l’intérêt de retard.
A = Ca + (Ca x t% x n)
80
Tableau XXVI : Tableau de la variation de taux
DUREE Plus de 3 Semaines 3 Semaine au plus
Taux 5% 8%
Source : CIDR/Volamahasoa Toliara, 2008
En plus, les groupes disposent ou placent un fonds de garantie de 10% en fonction du
crédit utilisé.
1.1.2. Pour l’établissement BOA Madagascar
C’est presque pareil avec la CIDR/Volamahasoa sur le plan physique : la BOA exige
également trois (3) éléments, mais l’activité doit coïncider avec la demande de financement
activité ; la seule différence concerne alors la durée et le taux pratiqué.
C’est un crédit de campagne, alors la durée c’est le moment de récolte pour les
paysans ; C’est la durée conventionnelle, pas au delà du 31/12.
La Banque pratique un taux de 15%, plus TVA et les groupes disposent d’un fonds de
garantie mutualiste de 10%.
1.2. La décision de financement du projet
Le projet a une caractéristique spécifique celle d’être une entreprises individuelle, car
il a une organisation spécifique bien identifiée, et un plan d’action.
La BOA finance un projet compte tenu du statut juridique de ce projet.
Le choix de la forme juridique est libre, toutefois, il faut tenir compte des différents
facteurs clés de réussite pour la réalisation de ce projet. Ces facteurs sont des moyens
matériels de financement et surtout de savoir faire.
Nous avons opté pour l’entreprise individuelle pour les raisons suivantes ; Le
promoteur doit lui-même être responsable, soit :
- sur le plan du financement,
- sur le plan des investissements,
- sur les distributions des promotions,
- des personnels,
- être indépendant, avoir un savoir faire et de l’expérience.
Cependant, il serait nécessaire de procéder à l’augmentation du capital au courant des
exercices ou d’autofinancer les activités en extension.
81
1.3. Les modes de financement
En, général, il existe deux modes de financement possibles :
- le financement interne,
- le financement externe.
1.3.1 Le financement interne
L’autofinancement : C’est un moyen de financement créé par l’entreprise elle-même
sans recourir à des tiers.
Il n’entraîne donc pas de charge financière.
Ce projet dispose d’une somme de 120 000 000,00Ar dans son compte auprès de la
BOA Madagascar Toliara1.
1.3.2 Le financement externe
a) Financement par des capitaux propres
Il s’agit de financement par emprunt auprès des organismes financiers ou bancaires
(BOA Madagascar) ; Cet emprunt peut être à court, moyen et long terme, produisant des
intérêts.
b) Conditions requises par la banque BOA Madagascar
La banque exige que l’emprunteur soit un client favorable ; Elle n’accepte pas de
financer si l’entreprise n’a pas :
- de compte de moins de 6 mois ;
- un numéro d’identification fiscal ;
- un numéro statistique ;
- une carte professionnelle.
En général, l’agence BOA Toliara exige quatre (4) grandes conditions pour obtenir le
crédit de financement2 :
- La relation bancaire : c'est-à-dire le mouvement de compte ; est-il bien
mouvementé ? Si oui le financement est possible, si non, on ne peut pas obtenir le
financement ;
- La connaissance de l’évolution des activités antérieures : À partir des états
financiers : des bilans, des comptes de résultat, du plan de financement,…. ;
1 : Cours finance des entreprises en 3ème année gestion, université de Toamasina. 2 : Banque BOA Madagascar à Toliara, 2008
82
- La prévision des activités par l’analyse du fond de roulement à fin de considérer
l’évolution de la trésorerie du projet pour le futur (ou pour l’année à venir) ;
- La notion de garantie : la banque BOA n’accepte pas son aide sans notion de garantie
ou sûreté ; soit par la garantie personnel, soit par le dépôt de fonds de garantie, soit par la
garantie de l’immeuble.
Alors, quelles que soient la notion de garantie réalisée, la banque accepte de financer
le projet.
Pour notre projet, la seule garantie c’est un terrain qui se trouve à Toliara, il a une
superficie de 65 ha environ.
En outre, la banque exige la moralité, le savoir faire et l’expérience du promoteur en
technique et en gestion.
§2. Les différents crédits bancaires
On distingue trois (3) types de crédit auprès de la BOA Toliara :
- Le crédit de fonctionnement ;
- Le crédit d’équipement ;
- Le crédit d’investissement.
2.1. Le crédit de fonctionnement
Le crédit de fonctionnement sert à financier le cycle d’exploitation, à savoir la
découverte, la facilité de caisse, et l’avance sur facture.
Il s’agit de crédit à court terme (inférieur à 1an)
2.2. Le crédit d’équipement
Le crédit d’équipement sert à financier l’actif- immobilisé surtout l’acquisition des
immobilisations corporelles, des matériaux nécessaires à la culture ou autre ; Ce crédit est un
crédit à court terme.
2.3. Le crédit d’investissement
Le crédit d’investissement sert à financier les biens durables ; Il s’agit de crédit à
moyen et long terme.
83
PLACEMENT DE TAUX ET DUREE DE CREDIT
Le taux varie suivant la classification du client, la nature et la durée de crédit
demandé.
Tableau XXVII : Tableau de classification de taux
Nature de crédit A court terme A moyen terme A long terme
Type de crédit Crédit de fonctionnement Crédit d’équipement Crédit d’investissement
Durée De 0 à 1 an 2 à 5 ans Plus de 5 ans
Taux 23% 19 à 20% 17 à 19%
Source: BOA Madagascar Toliara.2008
2.4. Détermination du montant de l’emprunt et du remboursement du crédit
Le projet à contracté un emprunt de Ar 150 000 000,00, au près de la BOA
Madagascar Toliara, la durée de remboursement est de 5 ans, avec un taux de 19%( crédit à
moyen et long terme).
Ce remboursement aura lieu à partir de l’année N+1d’exercice et de périodicité
annuelle. L’investissement sera opérationnel dès le début de l’année N+1.
Le remboursement peut se faire à partir de l’amortissement constant, la somme
remboursée est fonction de l’emprunt plus (+) intérêt, on l’appelé1 : Annuité de
remboursement.
D’où la formule :
Par application Numérique :
Soit C = Capital emprunté = 150 000 000,00 Ar
n = Périodicité annuel = 5 ans
t = Taux d’intérêt = 19%
a = Amortissement du capital = 150 000 000,00/5 = 30 000 000,00 1 : Banque BOA Madagascar Toliara, 2008.
Capital restant = Capital début de période - Amortissement
Annuité de remboursement = Amortissement + Intérêt
L’intérêt d’emprunt = Montant du capital x taux d’intérêt
Montant du capital emprunté Annuité constant =
Durée de remboursement
84
a = 30 000 000,00 Ar
D’où : a = 30 000 000,00 Ar
I = Interet d’emprunt = 150 000 000,00 x 19% x 1 = 28 500 000,00
A = Annuité de remboursement = a + I
= 30 000 000,00 + 28 500 000,00 = 58 500 000,00
A = 58 500 000,00 Ar
Tableau XXVIII : Tableau d’emprunt
Echéance Capital Amortissement Intérêt Annuité Capital restant
12 / N+1
12 / N+2
12 / N+3
12 / N+4
12 / N+5
150 000 000,00
120 000 000,00
90 000 000,00
60 000 000,00
30 000 000,00
30 000 000,00
30 000 000,00
30 000 000,00
30 000 000,00
30 000 000,00
28 500 000,00
22 800 000,00
17 100 000,00
11 400 000,00
5 700 000,00
58 500 000,00
52 800 000,00
57 100 000,00
41 400 000,00
35 700 000,00
120 000 000,00
90 000 000,00
60 000 000,00
30 000 000,00
0
Source : Suivant la formule de l’amortissement constant
SECTION III. LE FONDS DE ROULEMENT (FR)
L’analyse financière du bilan permet de connaître l’aspect structurel et conjoncturel de
l’entreprise par la détermination du fonds de roulement (FR), le besoin de roulement (BFR) et
la trésorerie, qui donnent deux grandes approches1 :
- L’approche habituelle du banquier : le banquier examine d’abord la trésorerie qui le
concerne directement puis explique son niveau et son évolution par l’analyse successive du
fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement.
- L’approche d’avantage tourné vers l’entreprise : qui consiste à analyser d’abord le
besoin en fonds de roulement engendré par l’activité, puis à s’intéresser au fonds de
roulement, et en fin à considérer la trésorerie comme un solde résiduel.
Concernant l’aspect structurel, le fonds de roulement, c’est la comparaison entre les
ressources stables et les immobilisations, ou les emplois stables. C’est l’étude du haut du
bilan.
Pour l’aspect conjoncturel, c’est-à-dire l’étude du bas du bilan, du fonds de roulement.
C’est la différence entre les actifs circulants et les dettes à courts termes.
Donc, le fonds de roulement constitue une marge de sécurité destinée à couvrir une
partie des actifs circulants ayant une caractéristique relativement stable ; c’est la comparaison
entre ressource stable et les immobilisations. 1 : Cours finance des entreprises en 3ème année gestion. Université de Toamasina.
85
BFR (Besoin de Fonds de Roulement), est un indicateur de l’équilibre durant
l’exploitation et hors exploitation.
La trésorerie nette montre comment se réalise l’équilibre final à la date d’arrêt du
bilan ; C’est l’équation fondamentale qui va fonder une autre analyse du bilan.
TRESORERIE = FR – BFR
§1. Présentation schématique du bilan
Tableau XXIX : Le Bilan
ACTIF = EMPLOI
(Besoin de Financement)
PASSIF = RESSOURCE
(Moyen de Financement)
ACTIF
IMMOBILISE
(Emploies stables)
- Immobilisation
Incorporelle
- Immobilisation
corporelle
- Immobilisation
financière
CAPITAUX
PROPRES :
- Capital
- Résultat
- Réserves
- Dettes à long et
moyen terme
- Provision pour risque
- Provision pour charge
RESSOURCE
STABLE
HAUT DU BILAN
ACTIF
CIRCULAN
(Emploies
d’exploitation)
- Stock et encours
- Créance
d’exploitation
- Créance divers
- Valeur mobilier de
placement
- Disponibilité
DETTE A COURT
TERME :
- Dettes financiers
- Dettes d’exploitation
- Dettes divers
RESSOURCE
D’EXPLOITATI
ON
RESSOURCE
HORS
EXPLOITATION
BAS DU BILAN
Source : Cours FINANCE DES ENTREPRISES en 3ème Année Gestion, Université de Toamasina.
Formule :
Approche haut du bilan
FR = RS – ES
Avec FR = Fonds de Roulement
RS = Ressource Stable
ES = Emploi Stable
86
Approche bas du bilan
FR = AC – DCT
Avec FR = Fonds de Roulement
AC = Actif Circulant
DCT = Dette à Court Terme
§2. Présentation analytique du bilan financier du projet
Cette présentation nous montre l’analyse du bilan du projet pour la première période ;
c’est-à-dire la présentation du bilan d’ouverture du projet, en précisant d’abord son fonds de
roulement du bilan à exploiter. Mais nous allons voir ci-après les actifs circulants non
financés par ce fonds de roulement, qui constituent nos besoins en fonds de roulement (BFR),
et pour lesquels nous devons chercher un autre financement pour démarrer le projet durant
une période de la campagne, plus précisément nos trésoreries disponibles.
2.1. Les éléments constitutifs du projet
2.1.1. Les achats
Achat de Matière Première
L’achat concernant le sel acheté constitue le sel collecté chez les promoteurs. Ce projet
envisage à acheté 1 084 000 Kg (1 084 tonnes) de sel au début, et c’est évalué à Ar 43
360 000,00 (c'est-à-dire Ar 40,00 le Kg) pour la première année.
Achat des emballages
Pour ce projet nous avons encore besoin des autres accessoires comme les sacs de jute
et des sachets plastiques pour les emballages pour le conditionnement, qui sont évalués à Ar
82 420 000,00.
Tableau XXX: Tableau des achats d’emballages
Conditionnement
Prix Unitaire
Année N Année N +1 Année N +2 Année N +3 Année N +4
Quantité Montant Quantité Montant Quantité Montant Quantité Montant Quantité Montant
50 kg 250,00 23200 5 800 000,00 31970 7 992 500,00 40739 10 184 750,00 49515 12 378 750,00 58000 14 500 000,00
25 kg 200,00 113600 22 720 000,00 156541 31 308 200,00 199482 39 896 400,00 242451 48 490 200,00 284000 56 800 000,00
1 kg 15,00 420000 6 300 000,00 578760 8 681 400,00 737520 11 062 800,00 896385 13 445 775,00 1050000 15 750 000,00
500g 10,00 1400000 14 000 000,00 1929200 19 292 000,00 2458400 24 584 000,00 2987950 29 879 500,00 3500000 35 000 000,00
250 g 10,00 3360000 33 600 000,00 4630080 46 300 800,00 5900160 59 001 600,00 7171080 71 710 800,00 8400000 84 000 000,00
TOTAL 82 420 000,00 TOTAL 113 574 900,00 TOTAL 144 729 550,00 TOTAL 175 905 025,00 TOTAL 206 050 000,00 Source : Notre propre calcul.
88
Proposition suivant l’analyse de la production et le marché :
- L’achat d’Iode et Fluore est évalué à Ar 800 000,00.
- L’achat des fournitures de bureaux et administratives (rame de papier, agrafeuse, stylos et
cahier….), sont évalués à Ar 200 000,00.
- Autres charges (carburant, télécom…), sont évalués à Ar 2 500 000,00.
2.1.2. Services Extérieur
- Les assurances sont évalués à……………….Ar 3 000 000,00
2.1.3. Impôt et Taxes
-Impôt et Taxes sont évalués à Ar 500 000,00.
2.1.4. Charge de Personnel
Tableau XXXI : Les charges de personnel
POSTE Nombre Montant brut Charges Sociales
CNAPS (13%) OMIT (5%) - Gérant - Assistant technique - Comptable - Responsable Salinière - Chauffeur - Aide chauffeur - Ouvriers - Gardien
01 01 01 02 02 02 20 01
250 000,00 200 000,00 170 000,00 300 000,00 300 000,00 220 000,00
2 400 000,00 115 000,00
32 500,00 26 000,00 22 100,00 39 000,00 39 000,00 28 600,00
312 000,00 14 950,00
12 500,00 10 000,00 8 500,00
15 000,00 15 000,00 11 000,00
120 000,00 5 750,00
30 3 955 000,00 514 150,00 197 750,00
Source : Suivant le montant de la rémunération de la société
La rémunération totale annuelle est donc Ar 56 002 800,00 (4 666 900,00 x12mois).
Ce montant dû à la soustraction des déductions obligatoires (CNAPS, OMSIE et IRSA) :
Montant brute…………… 3 955 000,00
CNAPS………………….. 514 150,00
OMSIE………………….. 197 750,00
4 666 900,00
2.1.5. Autres charges de personnel
Ce sont les ouvriers ou les mains d’œuvres qui sont payées journalière durant la
période de la campagne, et qui sont estimés à la somme de Ar 900 000,00 pendant une année
89
(1an). Ils travaillent uniquement durant la saison de la récolte. Ils font toutes les activités
nécessaires pour renforcer les ouvriers.
Tableau XXXII : TABLEAU RECAPITULATION DES CHARGES
RUBRIQUES MONTANT
Achat matière première :
-iode et fluore….. 800 000,00
-sel collecté……..43 360 000,00
Achat des emballages
Achats des fournitures de bureaux
Achats des accessoires
Autres charges (carburant….)
Service extérieur
Impôts et taxes
Charges de personnel
Autres charges de personnel
44 160 000,00
82 420 000,00
200 000,00
3 717 000,00
2 500 000,00
3 000 000,00
500 000,00
56 002 800,00
900 000,00
TOTAL 193 399 800,00
Source : Notre propre calcul.
2.2. Présentation du bilan d’ouverture du projet
Tableau XXXIII : Bilan d’ouverture du projet
ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
EMPLOIS STABLES :
- Immobilisations Incorporelle :
Frais d’Etablissement
- Immobilisation Corporelle :
Construction
A.A.I
M.M.B
Matériels et outillages
Matériel informatique
Matériel de transport
EMPLOIS D’EXPOITATIONS :
Disponibilité
200 000,00
25 100 000,00
1 000 000,00
256 000,00
12 779 000,00
1 163 000,00
40 000 000,00
193 399 800,00
RESSOURCES STABLES :
- Capitaux propres
- Emprunt à long terme
RESSOURCES
D’EXPLOITATIONS :
Dette à court terme
120 000 000,00
150 000 000,00
3 897 800,00
TOTAL 273 897 800,00 TOTAL 273 897 800,00
Source : Suivant la présentation schématique du bilan et les montants de chaque rubrique.
90
D’ où les fonds de roulement donnent :
FR = RESSOURCES STABLES – EMPLOIS STABLES
Soient, FR : Fond de Roulement
RS : Ressource Stable
ES : Emploi Stable
AC : Actif Circulant
DàCT : Dette à Court Terme
Etude haut du bilan :
FR = RESSOURCE STABLE – EMPOIS STABLE
FR = 270 000 000,00 – 80 498 000,00
FR = 189 502 000,00
D’après l’étude du haut du bilan : FR = 189 502 000,00Ar.
Etude bas du bilan :
FR = EMPLOIS D’EXPLOITATION – DETTE A COURT TERME
FR = 193 399 800,00 – 3 897 800, 00
FR = 189 502 000,00
D’après l’étude du bas du bilan : FR = 189 502 000,00Ar.
Cela signifie que nous avons une disponibilité de Ar 189 502 000,00 pour financier
une partie des actifs circulants, et un complément de Ar 3 897 800,00, c'est-à-dire le montant
des dettes à court terme ; nous devons recourir à l’emprunt relatif pour le financement des
activités durant le début de l’exercice ; c’est donc un crédit de fonctionnement.
Montant : 3 897 800,00 (capital)
Durée de remboursement = 12 mois (1an)
Taux d’intérêt = 23% (suivant le taux de crédit à court terme)
D’où, Intérêt = Capital x t x n
Application numérique :
Avec: Capital = 3 897 800, 00
T = 23%
n = 1 an
I = 3 897 800, 00 x 23% x 1
I = 896 494,00Ar
L’information comptable et financière externe de l’entreprise sont assurées par
l’analyse des documents de synthèse annuels, bilan, et compte de résultat.
91
Puisqu’on vient de déterminer, par le jeu des comptes du bilan, dans l’analyse du
fonds de roulement initial du projet, il est maintenant possible de présenter ci-après la somme
algébrique des charges et des produits dans les comptes de gestion de cette entreprise.
SECTION IV. Les comptes de gestion
§1. Les comptes des charges1
Ces sont les décaissements effectués par l’entreprise comprenant : les investissements,
les amortissements, les achats, les charges,…
Ils sont enregistrés dans les comptes de charge de l’entreprise, et en général, ces
charges sont distinguées en deux parties telles que :
- les charges fixes,
- les charges variables.
1.1. Les charges fixes
Les charges fixes sont les charges liées à une structure donnée de l’entreprise ; Elles
sont dans l’ensemble stables, telles que : les dotations aux amortissements, l’impôt et taxe, la
charge du personnel, le service extérieur.
1 : Cours finance des entreprises en 3ème année gestion, université de Toamasina
92
Tableau XXXIV : Présentation d’un tableau des charges fixes hors taxes
CHARGES N N+1 N+2 N+3 N+4 CHARGES FIXES : Dotation aux amortissements : -Frais d’établissement - Construction - AAI - MMB -Matériel et Outillage : Groupe électrogène Machine à coudre Machine à souder Balance Machine à goitre Machine triphasé Motopompe Tuyau - Matériel info - Matériel de transport
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
SOUS TOTAL 1 7 534 600,00 7 534 600,00 7 534 600,00 7 534 600,00 7 534 600,00 AUTRES CHARGES FIXES : - Impôt et taxe - Service extérieur - Charges des personnels
500 000,00 3 000 000,00
56 002 800,00
500 000,00 3 000 000,00
56 002 800,00
500 000,00 3 000 000,00
56 002 800,00
500 000,00 3 000 000,00
56 002 800,00
500 000,00 3 000 000,00
56 002 800,00
SOUS TOTAL 2 59 502 000,00 59 502 000,00 59 502 000,00 59 502 000,00 59 502 000,00 TOTAL 67 037 400,00 67 037 400,00 67 037400,00 67 037 400,00 67 037 400,00
Source : Notre propre calcul.
1.2. Les charges variables
Les charges variables ou les charges opérationnelles sont des charges évoluant avec le
volume d’activités de l’entreprise, et même avec l’évolution du niveau de vie ; dans
l’ensemble leurs montants changent :
Les charges sur les achats, les fournitures de bureau, carburant, autre charges de
personnel, frais de transport.
93
Tableau XXXV : Présentation d’un tableau des charges variables hors taxe
CHARGES N N+1 N+2 N+3 N+4 CHARGES VARIABLES : - Achats de MP : Iode&fluore Sel collecté - Achats des Emballages - Achats des accessoires - Autres Approv
800 000,00 43 360 000,00
82 420 000,00
3 717 000,00
400 000,00
1 102 400,00 45 520 000,00
113 574 900,00
3 902 850,00
450 000,00
1 404 800,00 47 680 000,00
144 729 550,00
4 088 700,00
500 000,00
1 707 400,00 49 880 000,00
175 925 025,00
4 274 550,00
500 000,00
2 000 000,00 50 080 000,00
206 050 000,00
4 460 400,00
500 000,00
SOUS TOTAL 1 130 697 000,00 164 532 150,00 198 403 050,00 232 266 975,00 263 090 400,00 AURES CHARGES VARIABLES : -Fourniture de B -Autre Charge -Autre charge de P -Charges financières -Location Terrain
200 000,00 2 500 000,00
900 000,00 896 494,00
3 000 000,00
250 000,00 2 700 000,00
950 000,00 28 500 000,00 4 170 000,00
275 000,00 2 900 000,00 1 000 000,00
22 800 000,00 5 340 000,00
300 000,00 3 100 000,00 1 050 000,00
17 100 000,00 6 510 000,00
300 000,00 3 300 000,00 1 100 000,00
11 400 000,00 7 680 000,00
SOUS TOTAL 2 7 496 494,00 36 570 000,00 32 315 000,00 28 060 000,00 23 780 000,00
TOTAL 138 193 494,00 201 102 150,00 230 718 050,00 260 326 975,00 286 870 400,00 Source : Notre propre calcul.
Nous allons alors voir ci-après un tableau montrant les comptes des charges pendant 5
périodes successives du projet, les charges sont en hors taxe.
94
Tableau XXXVI : Présentation d’un tableau des charges hors taxe
CHARGES N N+1 N+2 N+3 N+4 CHARGES VARIABLES : Achats de MP : - iode&fluore - sel collecté Achats des Emballages Achats des accessoires Autres Approv
800 000,00 43 360 000,00 82 420 000,00 3 717 000,00
400 000,00
1 102 400,00 45 520 000,00
113 574 900,00 3 902 850,00
450 000,00
1 404 800,00 47 680 000,00
144 729 550,00 4 088 700,00
500 000,00
1 707 400,00 49 880 000,00
175 925 025,00 4 274 550,00
500 000,00
2 000 000,00 50 080 000,00
206 050 000,00 4 460 400,00
500 000,00
SOUS TOTAL 1 130 697 000,00 164 832 150,00 198 403 050,00 232 266 975,00 263 090 400,00 -Fourniture de B -Autres charges -Autre charge de P -Charges financières -Location terrain
200 000,00
2 500 000,00 900 000,00 894 494,00
3 000 000,00
250 000,00
2 700 000,00 950 000,00
28 500 000,00 4 170 000,00
275 000,00
2 900 000,00 1 000 000,00
22 800 000,00 5 340 000,00
300 000,00
3 100 000,00 1 050 000,00
17 100 000,00 6 510 000,00
300 000,00
3 300 000,00 1 100 000,00
11 400 000,00 7 680 000,00
SOUS TOTAL 2 7 496 494,00 36 570 000,00 32 315 000,00 28 060 000,00 23 780 000,00 TOTAL CHARGE VARIABLE 138 193 494,00 201 102 150,00 230 718 050,00 260 326 975,00 286 870 400,00 CHARGES FIXES : Dotation aux amortissements : -Frais d’établissement - Construction - AAI - MMB -Matériel et Outillage : Groupe électrogène Machine à coudre Machine à souder Balance Machine à goitre Machine triphasé Motopompe Tuyau - Matériel info - Matériel de transport
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
40 000,00 1 255 000,00
200 000,00 51 200,00
100 000,00 38 200,00 21 600,00 72 000,00
200 000,00 500 000,00 224 000,00 600 000,00 232 600,00
4 000 000,00
SOUS TOTAL 1 7 534 600,00 7 534 600,00 7 534 600,00 7 534 600,00 7 534 600,00 - Impôt et taxe - Service extérieur - Charges des P
500 000,00
3 000 000,00 56 002 800,00
500 000,00
3 000 000,00 56 002 800,00
500 000,00
3 000 000,00 56 002 800,00
500 000,00
3 000 000,00 56 002 800,00
500 000,00
3 000 000,00 56 002 800,00
SOUS TOTAL 2 59 502 000,00 59 502 000,00 59 502 000,00 59 502 000,00 59 502 000,00 TOTAL CHARGE FIXE 67 037 400,00 67 037 400,00 67 037 400,00 67 037 400,00 67 037 400,00
TOTAL GENERAL 205 230 894,00 268 139 550,00 297 755 450,00 327 364 375,00 353 907 800,00
Source : Notre propre calcul.
95
Toutes les charges variables évoluent en fonction du volume d’activité de l’entreprise,
plus précisément en fonction de l’évolution de la surface d’exploitation durant 5 années
successives.
Pour les autres approvisionnements, ce sont les redevances téléphoniques, eau et
électricité, …
Seuls les achats de matière première, achats de fourniture de bureau, frais de transport,
carburant sont compatibles avec la TVA ; le taux pratiqué est de 18%.
En fin, pour les dettes financières, le crédit de fonctionnement est remboursé en année
N, et le crédit d’investissement commence en N+1, selon le tableau d’emprunt.
§2. Les comptes des produits
Ce sont les encaissements effectués par l’entreprise ; Les comptes des ressources
représentent un enrichissement pour le projet, ce sont les productions vendues.
Tableau XXXVII : Tableau récapitulatif de vente de production :
VENTE N N+1 N+2 N+3 N+4
Sel industriel
Sel alimentaire
66 000 000,00
305 000 000,00
90 948 000,00
420 565 600,00
115 896 000,00
535 931 200,00
140 860 500,00
651 373 100,00
165 000 000,00
808 000 000,00
TOTAL 371 000 000,00 511 513 600,00 651 827 200,00 792 233 600,00 928 000 000,00
Source : Suivant l’évaluation de vente de production durant 5 campagnes prévues.
Les productions sont donc évaluées en fonction de la quantité produit et en fonction de
l’augmentation de surface d’exploitation.
Les charges et les produits sont les deux grandeurs, ce sont les postes les plus
intéressant dans le compte de gestion ; La banque BOA de Madagascar ou les organismes
financiers ont besoin d’analyser les états financières de l’entreprise avant de lui octroyer un
crédit bancaire1.
Les états financiers sont le compte de résultat, le tableau de grandeur caractéristique,
le plan de financement, le bilan,…On présente ci-après (pour une durée de 5 ans) l’analyse
financière de ce projet.
1 : Banque BOA de Madagascar à Toliara, 2006
96
CHAPITRE II. PRESENTATION ET ANALYSE DES ETATS FINACIERS DU PROJET
Ce chapitre a pour but d’apporter un jugement sur la situation financière de cette
entreprise.
Pour dégager une évolution probable de la situation financière future et à fin
d’optimiser une prise de décision financière, l’analyse financière contient des données de
bases selon les états financiers (le compte de résultat, le tableau de grandeur caractéristique de
gestion, le tableau du plan de financement et le bilan).
SECTION I. PRESENTATION
§1. Le compte de résultat
Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits réalisé par
l’entreprise au cours de la période considérée. Par différence, il fait apparaître le résultat net
de la période.1.
Les charges et les produits sont alors inscrits dans ce compte avec une valeur hors
TVA.
Dans la partie gauche, les éléments de charges DEBIT, et dans la partie droite les
éléments de compte produits CREDIT.
Les tableaux ci-dessous présentent les comptes des résultats prévisionnels.
1 Plan comptable général 2005 cohérent avec les normes comptables internationales.2005, page 50
97
Tableau XXXVIII : Compte de résultat au 31/12/N :
DEBIT Montant CREDIT Montant
CHARGES D’EXPLOITATIONS -Achat de MP : -Achat emballage -Achat outillage -Autre approvisionnement -Fourniture de bureau -Autres charges -Location terrain -Frais d’exploitation CHARGES EXTERNES -Services extérieur -Impôt et taxe -Charge de Personnel -Autres charge Personnel -Dotation amortissement -Charges financière RESULTAT -Bénéfice :
44 160 000,00 82 420 000,00 3 717 000,00
400 000,00 200 000,00
2 500 000,00 3 000 000,00
40 992 276,50
3 000 000,00 2 500 000,00
56 002 800,00 900 000,00
7 534 600,00 896 494,00
122 976 829,50
248 223 170,50
70 833 894,00
122 976 829,50
PRODUITS D’EXPLOITATIONS - Vente :
371 200 000,00
371 200 000,00
TOTAL 371 200 000,00 TOTAL 371 200 000,00 Source : Notre propre calcul.
Tableau XXXIX : Compte de résultat au 31/12/N+1
DEBIT Montant CREDIT Montant
CHARGES D’EXPLOITATIONS -Achat de MP : -Achat emballage -Achat outillage -Autre approvisionnement -Fourniture de bureau -Autres charges -Location terrain -Frais d’exploitation CHARGES EXTERNES -Services extérieur -Impôt et taxe -Charge de Personnel -Autres charge Personnel -Dotation amortissement -Charges financière RESULTAT -Bénéfice :
46 622 400,00 113 574 900,00 11 151 000,00
450 000,00 250 000,00
2 700 000,00 4 170 000,00
60 343 512,50
3 000 000,00 2 500 000,00
56 002 800,00 950 000,00
7 534 600,00 28 500 000,00
181 030 537,50
330 483 062,50
98 487 400,00
181 030 537,50
PRODUITS D’EXPLOITATIONS - Vente :
511 513 600,00
511 513 600,00
TOTAL 511 513 600,00 TOTAL 511 513 600,00
Source : Notre propre calcul.
98
Tableau XL : Compte de résultat au 31/12/N+2
DEBIT Montant CREDIT Montant
CHARGES D’EXPLOITATIONS -Achat de MP : -Achat emballage -Achat outillage -Autre approvisionnement -Fourniture de bureau -Autres charges -Location terrain -Frais d’exploitation CHARGES EXTERNES -Services extérieur -Impôt et taxe -Charge de Personnel -Autres charge Personnel -Dotation amortissement -Charges financière RESULTAT -Bénéfice :
49 084 800,00 144 729 550,00
4 088 700,00 500 000,00 275 000,00
2 900 000,00 5 340 000,00
88 017 937,50
3 000 000,00 2 500 000,00
56 002 800,00 1 000 000,00 7 534 600,00
22 300 000,00
264 053 812,50
387 773 387,50
92 837 400,00
264 053 812,50
PRODUITS D’EXPLOITATIONS - Vente :
651 827 200,00
651 827 200,00
TOTAL 651 827 200,00 TOTAL 651 827 200,00
Source : Notre propre calcul.
Tableau XLI : Compte de résultat au 31/12/N+3
DEBIT Montant CREDIT Montant
CHARGES D’EXPLOITATIONS -Achat de MP : -Achat emballage -Achat outillage -Autre approvisionnement -Fourniture de bureau -Autres charges -Location terrain -Frais d’exploitation CHARGES EXTERNES -Services extérieur -Impôt et taxe -Charge de Personnel -Autres charge Personnel -Dotation amortissement -Charges financière RESULTAT -Bénéfice :
51 587 400,00 175 925 025,00
4 274 550,00 500 000,00 300 000,00
3100 000,00 6 510 000,00
115 717 306,25
3 000 000,00 2 500 000,00
56 002 800,00 1050 000,00 7 534 600,00
17 100 000,00
347 151 918,25
445 081 681,25
87 187 400,00
347 151 918,25
PRODUITS D’EXPLOITATIONS - Vente :
792 233 600,00
792 233 600,00
TOTAL 792 233 600,00 TOTAL 792 233 600,00 Source : Notre propre calcul.
99
Tableau XLII : Compte de résultat au 31/12/N+4
DEBIT Montant CREDIT Montant
CHARGES D’EXPLOITATIONS -Achat de MP : -Achat emballage -Achat outillage -Autre approvisionnement -Fourniture de bureau -Autres charges -Location terrain -Frais d’exploitation CHARGES EXTERNES -Services extérieur -Impôt et taxe -Charge de Personnel -Autres charge Personnel -Dotation amortissement -Charges financière RESULTAT -Bénéfice :
52 080 000,00 206 050 000,00
4 460 400,00 500 000,00 300 000,00
3 300 000,00 7 680 000,00
143 023 050,00
3 000 000,00 2 500 000,00
56 002 800,00 1 100 000,00 7 534 600,00
11 400 000,00
429 069 150,00
498 930 850,00
81 537 400,00
429 069 150,00
PRODUITS D’EXPLOITATIONS - Vente :
928 000 000,00
928 000 000,00
TOTAL 928 000 000,00 TOTAL 928 000 000,00 Source : Notre propre calcul.
Toutes les charges et produits mentionnés dans les comptes de résultats prévisionnels
sont hors TVA. L’entreprise dégage des résultats positifs toute l’année par soustraction des
produits vendus et exceptionnels à toutes les charges.
Les compléments du débit sont appelés solde BENEFICE ;
D’où la formule CREDIT- DEBIT :
- Si le résultat est positif, les soldes seront bénéficiaires,
- si le résultat est négatif, les soldes seront pertes.
Dans, le plan comptable (PCG), l’étude du compte de résultat est analysée par le
compte 6 au débit, et le compte 7 au crédit et aussi quelques analyses des inventaires de
stocks (stock initial au débit et stock final au crédit).
D’après le compte de résultat des deux dernières années, les résultats sont
bénéficiaires, un solde d’Ar 347 151 918,75 en N+3, et Ar 429 069 150,00 en N+4.
100
§2. Tableau de grandeur caractéristique de gestion
Il s’agit d’un compte de résultat d’exploitation présenté sous une autre forme et de
façon analytique, d’où le compte de résultat à liste.
Il permet de mesurer la performance et l’avenir du projet à l’issue des soldes
intermédiaires de gestion sur deux (2) ou plusieurs années d’exercice.
Tableau XLIII : Présentation dans un tableau : LIBELLE N N+1 N+2 N+3 N+4
1-Production exo 371 200 000,00 511 513 600,00 651 827 200,00 792 233 600,00 928 000 000,00
Production vendue
+ Production stocké
371 200 000,00 511 513 600,00 651 827 200,00 792 233 600,00 928 000 000,00
2- Consom inter 47 160 000,00 49 604 400,00 52 084 800,00 54 587 400,00 55 080 000,00
Achat de MP
+ Charge externe
44 160 000,00
3 000 000,00
46 604 400,00
3 000 000,00
49 084 800,00
3 000 000,00
51 587 400,00
3 000 000,00
52 080 000,00
3 000 000,00
3- Valeur ajouté 324 040 000,00 461 909 200,00 599 742 400,00 737 646 200,00 872 920 000,00
Production de l’exo
- Consommation Int
371 200 000,00
(47 160 000,00)
511 513 600,00
(49 604 400,00)
651 827 200,00
(52 084 800,00)
792 233 600,00
(54 587 400,00)
928 000 000,00
(55 080 000,00)
4- Excédent Brut d’E 282 637 200,00 402 456 400,00 540 239 600,00 678 093 400,00 813 317 200,00
Valeur Ajouté
- Impôt et taxe
- Charge de Pers
- Autres charges Pers
324 040 000,00
(2 500 000,00)
(56 002 800,00)
(900 000,00)
461 909 200,00
(2 500 000,00)
(56 002 800,00)
(950 000,00)
599 742 400,00
(2 500 000,00)
(56 002 800,00)
(1 000 000,00)
737 646 200,00
(2 500 000,00)
(56 002 800,00)
(1 050 000,00)
872 920 000,00
(2 500 000,00)
(56 002 800,00)
(1 100 000,00)
5- Résultat d’Exploit 123 873 323,50 209 530 537,50 286 853 812,50 364 251 918,75 440 469 150,00
EBE
-Autres charge
d’exploitation
-Dotation aux
amortissements
-Frais de pré exploitation
+Produit d’exploitation
282 637 200,00
(110 237 000,00)
(7 534 600,00)
(40 992 276,50)
402 456 400,00
(125 047 750,00)
(7 534 600,00)
(60 343 512,50)
540 239 600,00
(157 833 250,00)
(7 534 600,00)
(88 017 937,50)
678 093 400,00
(190 589 575,00)
(7 534 600,00)
(116 717 306,25)
813 317 200,00
(222 290 400,00)
(7 534 600,00)
(143 023 050,00)
6-Résultat Financière (896 494,00) (28 500 000,00) (22 800 000,00) (17 100 000,00) (11 400 000,00)
Produit Financière
-Charges Fin
(896 494,00)
(28 500 000,00)
(22 800 000,00)
(17 100 000,00)
(11 400 000,00)
7- Résultat net 122 976 829,50 181 030 537,50 264 053 812,50 347 151 918,75 429 069 150,00
Résultat d’exploitation
+Résultat Financière
123 873 323,50
(896 494,00)
209 530 537,50
(28 500 000,00)
286 753 812,50
(22 800 000,00)
364 251 918,75
(17 100 000,00)
440 469 150,00
(11 400 000,00)
Source : Notre propre calcul.
101
§3. Le plan de financement
Le plan de financement est un document d’information financière et prévisionnelle,
qui doit être établi annuellement, en même temps que le compte de trésorerie du projet.1
C’est donc un état financier qui a pour but d’ajuster la durée du programme
d’investissement, et le financement à mettre en œuvre pour faire face aux dépenses.
L’élaboration du plan de financement admet pour préalable l’étude de la structure
financière actuelle qui comporte :
- L’étude de la trésorerie actuelle et prévisionnelle, un préalable à tous projets
d’investissement importants et pour avoir une situation de débat seine.
- Un diagnostique de la structure financière actuelle : montant et évaluation du fonds
propre, structure de l’endettement, le fonds de roulement (FR) et le besoin en fonds de
roulement (BFR).
- La capacité d’autofinancement actuelle et prévisionnelle.
- Les emplois prévisionnels.
- Les moyens de financement à long et moyen terme.
Tableau XLIV : Présentation du plan de financement
LIBELLE N N+1 N+2 N+3 N+4
Solde au 1/1
Ressource :
CAF
Des Investissements
Ressource externe
Capital
Subvention d’Inv.
Emprunt
Autres
130 511 429,50
120 000 000,00
153 897 000,00
320 013 429,50
188 565 137,50
478 578 567,00
271 588 412,50
720 166 979,50
354 686 518,75
1 044 853 498,25
436 603 750,00
TOTAL 404 409 229,50 508 578 567,00 750 166 979,50 1 074 853 498,25 1 481 457 248,25
Emploie :
Investissement
BFR
Remb d’emprunt
Autres
80 498 000,00
3 897 800,00
30 000 000,00
30 000 000,00
30 000 000,00
30 000 000,00
TOTAL 84 395 800,00 30 000 000,00 30 000 000,00 30 000 000,00 30 000 000,00
Solde au 31/12 320 013 429,50 478 578 567,00 720 166 979,50 1 044 853 498,25 1 451 457 248,25
Source : Notre propre calcul
1 : Cours finances des entreprises en 3ème année gestion, université de Toamasina.
102
§4. La capacité d’autofinancement (CAF)
Le CAF est une ressource interne dégagée par l’activité de l’entreprise au cours de
l’exercice. L’objectif est donc de financier son maintient et sa croissance vis à vis des
immobilisations.
Le calcul de la CAF se de deux manières :
- A partir de l’excédent brut d’exploitation (EBE)
- A partir du résultat net (RN)
C’est à partir du résultat net qu’on a calculé le CAF dans cette entreprise, dans le
tableau ci-dessus (Tableau 42) ; D’où la formule :
1 : RESULTAT NET 2 : + DOTATION AUX AMORTISSEMENTS ET AUX PROVISIONS 3 : + MOINS VALUS SUR CESSION D’IMMOBILISATION 4 : - PLUS VALUS SUR CESSION D’IMMOBILISATION 5 : -SUBVENTION D’INVESTISSEMENT REINTEGREE AU RESULTAT CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT COMPTABLE
Tableau XLV : La Capacité d’autofinancement
Elément N N+1 N+2 N+3 N+4
-Résultat net
-Dotation
amortissements
- moins valus
- Plus valus
-Subvention
d’investissement
122 976 829,50
7 534 600,00
181 030 537,50
7 534 600,00
264 053 812,50
7 534 600,00
347 151 918,75
7 534 600,00
429 069 150,00
7 534 600,00
CAF 130 511 429,50 188 565 137,50 271 588 412,50 354 686 518,75 436 603 750,00
Source : D’après l’application de la formule CAF.
L’entreprise dégage une augmentation de la CAF suivant l’évolution de son résultat
chaque année. Nous pouvons dire qu’elle dégage des ressources indispensables pour assurer
sa survie et ses besoins courant générés par les cycles d’exploitation.
103
§5. Le bilan prévisionnel
Le bilan est un état ou tableau comptable qui dresse à un moment donné la liste des
ressources (passif) utilisés par l’entreprise et la façon dont-elle l’emploie (actif).1.
C’est donc un tableau récapitulatif de la situation du patrimoine de l’entreprise ; il
comprend deux (2) parties.
- Première partie, sur la partie gauche : les actifs de l’entreprise qui représentent tous
les biens qu’il possède.
- Deuxième partie, sur la partie droite : les passifs de l’entreprise, qui comprennent les
capitaux propres et toutes les dettes contractés par cette entreprise.
D’après le plan comptable général, ce sont l’analyse des comptes 2, 3, 5 et 1,4.
Nous allons présenter ci-après les bilans prévisionnels des 5 années successives.
Tableau XLVI : Bilan prévisionnel du 31-12-N
ACTIF PASSIF
Elément Valeur Brut Amortissement Valeur nette Elément Valeur
Immobilisation Incorporelle :
Frais d’établissement
Immobilisation corporelle :
Construction
AAI
MMB
Matériel et outillage :
-Groupe électrogène
-Machine à coudre
-Machine soudé
-Balance
-Machine gloitre
-Machine triphasé
-Motopompe
-Tuyau plastique
Matériel Informatique
Matériel de Transport
Disponibilité :
Banque
200 000,00
25 100 000,00
1 000 000,00
256 000,00
1 000 000,00
191 000,00
108 000,00
360 000,00
2 000 000,00
5 000 000,00
1 120 000,00
3 000 000,00
1 163 000,00
40 000 000,00
320 013 429,50
40 000,00
1 255 000,00
200 000,00
51 200,00
100 000,00
38 200,00
21 600,00
72 000,00
200 000,00
500 000,00
224 000,00
600 000,00
232 600,00
4 000 000,00
160 000,00
23 845 000,00
800 000,00
204 800,00
900 000,00
152 800,00
86 400,00
288 000,00
1 800 000,00
4 500 000,00
896 000,00
2 400 000,00
930 400,00
36 000 000,00
320 013 429,50
Capitaux
Propres :
Capital
Réserve
Résultat
Dettes :
Emprunt à
long terme
120 000 000,00
122 976 829,50
150 000 000,00
TOTAL 392 976 829,50 TOTAL 392 976 829,50
Source : Notre propre calcul.
1 : Plan comptable général 2005 cohérent avec les normes comptables internationales.2005, page 52.
104
Signalons, qu’à chaque fin d’exercice, nous incorporons le bénéfice au capital.
Tableau XLVII : Bilan prévisionnel du 31-12-N+1
ACTIF PASSIF
Elément Valeur Brut Amortissement Valeur nette Elément Valeur
Immobilisation
Incorporelle :
Frais d’établissement
Immobilisation corporelle :
Construction
AAI
MMB
Matériel et outillage :
-Groupe électrogène
-Machine à coudre
-Machine soudé
-Balance
-Machine gloitre
-Machine triphasé
-Motopompe
-Tuyau plastique
Matériel Informatique
Matériel de Transport
Disponibilité :
Banque
200 000,00
25 100 000,00
1 000 000,00
256 000,00
1 000 000,00
191 000,00
108 000,00
360 000,00
2 000 000,00
5 000 000,00
1 120 000,00
3 000 000,00
1 163 000,00
40 000 000,00
478 578 567,00
80 000,00
2 510 000,00
400 000,00
102 400,00
200 000,00
76 400,00
43 200,00
144 000,00
400 000,00
1 000 000,00
448 000,00
1 200 000,00
465 200,00
8 000 000,00
120 000,00
22 590 000,00
600 000,00
153 600,00
800 000,00
114 600,00
64 800,00
216 000,00
1 600 000,00
4 000 000,00
672 000,00
1 800 000,00
697 800,00
32 000 000,00
478 578 567,00
Capitaux
Propres :
Capital
Réserve
Résultat
Dettes :
Emprunt à
long terme
120 000 000,00
122 976 829,50
181 030 537,50
120 000 000,00
TOTAL 544 007 367,00 TOTAL 544 007 367,00
Source : Notre propre calcul.
105
Tableau XLVIII : Bilan prévisionnel du 31-12-N+2
ACTIF PASSIF
Elément Valeur Brut Amortissement Valeur nette Elément Valeur
Immobilisation Incorporelle :
Frais d’établissement
Immobilisation corporelle :
Construction
AAI
MMB
Matériel et outillage :
-Groupe électrogène
-Machine à coudre
-Machine soudé
-Balance
-Machine gloitre
-Machine triphasé
-Motopompe
-Tuyau plastique
Matériel Informatique
Matériel de Transport
Disponibilité :
Banque
200 000,00
25 100 000,00
1 000 000,00
256 000,00
1 000 000,00
191 000,00
108 000,00
360 000,00
2 000 000,00
5 000 000,00
1 120 000,00
3 000 000,00
1 163 000,00
40 000 000,00
720 166 979,50
120 000,00
3 765 000,00
600 000,00
153 600,00
300 000,00
114 600,00
64 800,00
216 000,00
600 000,00
1 500 000,00
672 000,00
1 800 000,00
697 800,00
12 000 000,00
80 000,00
21 335 000,00
400 000,00
102 400,00
700 000,00
76 400,00
43 200,00
144 000,00
1 400 000,00
3 500 000,00
448 000,00
1 200 000,00
465 200,00
28 000 000,00
720 166 979,50
Capitaux
Propres :
Capital
Réserve
Résultat
Dettes :
Emprunt à
long terme
120 000 000,00
304 007 367,00
264 053 812,50
90 000 000,00
TOTAL 778 061 179,50 TOTAL 778 061 179,50
Source : Notre propre calcul.
106
Tableau XLIX: Bilan prévisionnel du 31-12-N+3
ACTIF PASSIF
Elément Valeur Brut Amortissement Valeur nette Elément Valeur
Immobilisation
Incorporelle :
Frais d’établissement
Immobilisation corporelle :
Construction
AAI
MMB
Matériel et outillage :
-Groupe électrogène
-Machine à coudre
-Machine soudé
-Balance
-Machine gloitre
-Machine triphasé
-Motopompe
-Tuyau plastique
Matériel Informatique
Matériel de Transport
Disponibilité :
Banque
200 000,00
25 100 000,00
1 000 000,00
256 000,00
1 000 000,00
191 000,00
108 000,00
360 000,00
2 000 000,00
5 000 000,00
1 120 000,00
3 000 000,00
1 163 000,00
40 000 000,00
1 044 853 498,25
160 000,00
5 020 000,00
800 000,00
204 800,00
400 000,00
152 800,00
86 400,00
288 000,00
800 000,00
2 000 000,00
896 000,00
2 400 000,00
930 400,00
16 000 000,00
40 000,00
20 080 000,00
200 000,00
51 200,00
600 000,00
38 200,00
21 600,00
72 000,00
1 200 000,00
3 000 000,00
224 000,00
600 000,00
232 600,00
24 000 000,00
1 044 853 498,25
Capitaux
Propres :
Capital
Réserve
Résultat
Dettes :
Emprunt à
long terme
120 000 000,00
568 061 179,50
347 151 918,75
60 000 000,00
TOTAL 1 095 213 098,25 TOTAL 1 095 213 098,25
Source : Notre propre calcul.
107
Tableau L : Bilan prévisionnel du 31-12-N+4
ACTIF PASSIF
Elément Valeur Brut Amortissement Valeur nette Elément Valeur
Immobilisation
Incorporelle :
Frais d’établissement
Immobilisation corporelle :
Construction
AAI
MMB
Matériel et outillage :
-Groupe électrogène
-Machine à coudre
-Machine soudé
-Balance
-Machine gloitre
-Machine triphasé
-Motopompe
-Tuyau plastique
Matériel Informatique
Matériel de Transport
Disponibilité :
Banque
200 000,00
25 100 000,00
1 000 000,00
256 000,00
1 000 000,00
191 000,00
108 000,00
360 000,00
2 000 000,00
5 000 000,00
1 120 000,00
3 000 000,00
1 163 000,00
40 000 000,00
1 451 457 248,25
200 000,00
6 275 000,00
1 000 000,00
256 000,00
500 000,00
191 000,00
108 000,00
360 000,00
1 000 000,00
2 500 000,00
1 120 000,00
3 000 000,00
1 163 000,00
20 000 000,00
0
1
18 825 000,00
0
0
500 000,00
0
0
0
1 000 000,00
2 500 000,00
0
0
0
20 000 000,00
1 451 457 248,25
Capitaux
Propres :
Capital
Réserve
Résultat
Dettes :
Emprunt à
long terme
120 000 000,00
915 213 098,25
429 069 150,00
30 000 000,00
TOTAL 1 494 282 248,25 TOTAL 1 494 282 248,25
Source : Notre propre calcul.
L’entreprise réalise toujours des résultats positifs si, on analyse l’état du bilan, elle
obtient un bénéfice de : Ar 122 976 829,50 ; Ar 181 030 537,50 ; Ar 264 053 812,5 ; Ar
347 151 918,75 ; Ar 429 069 150,00 ; pendant les 5 campagnes successives.
L’exploitation de sel marin permet donc de réaliser des situations financières
favorables (rentables).
Pour mieux mettre en lumière l’évolution probable de la situation financière future du
projet, nous essayons d’analyser cette rentabilité.
108
SECTION II. L’ANALYSE
L’analyse de la rentabilité d’une entreprise est le résultat procuré par son exploitation,
se rapportent aux moyens mis en œuvre, il s’agit donc d’une notion étroitement liée à l’effort
fourni par l’entreprise ; Signalons que la notion de seuil de rentabilité, des ratios sont analysés
dans cette section II.
§1. Le seuil de rentabilité du projet (SR)
Le seuil de rentabilité est le chiffre pour lequel une entreprise ne réalise ni perte, ni
bénéfice ; On l’appel aussi seuil de profitabilité1.
Le seuil de rentabilité permet de connaître le niveau d’activité nécessaire pour
atteindre cette rentabilité. Il peut servir d’outil de prévision pour établir des budgets, des
tableaux de bord.
1.1. Les facteurs affectés au calcul du SR
Sont tous les facteurs influents sur le calcul de résultat, ce sont:
• Le chiffre d’affaires ;
• Les coûts variables ;
• Les coûts fixes.
Le seuil de rentabilité est calculé à partir des éléments du compte de résultat
différentiel, d’où la formule :
Avec : SR = Le seuil de rentabilité en valeur
M/CV = Marge sur coût variable
CA = Chiffre d’affaires
CF = Charge fixe
CV = Charge variable
1 : Cours de comptabilité analytique d’exploitation, 3ème année gestion, université de Toamasina
CA x CF SR =
M/CV
M/CV = CHIFFRE D’AFFAIRES– CHARGE VARIABLE
RESULTAT COURANT = M/CV– COUTS FIXES
109
1.2. Détermination du calcul dans un tableau
Tableau LI : Calcul du seuil de rentabilité (SR) en valeur
Elément N N+1 N+2 N+3 N+4
CA hors taxes 371 200 000,00 511 513 600,00 651 827 200,00 792 233 600,00 928 000 000,00
CV
Frais d’exploitation
138 193 494,00
40 992 276,50
201 102 150,00
60 343 512,50
230 718 050,00
88 017 937,50
260 326 975,00
115 717 306,25
286 870 400,00
143 023 050,00
M/CV 190 014 229,50 248 067 937,50 331 091 212,50 414 189 318,75 496 106 550,00
CF 67 037 400,00 67 037 400,00 67 037 400,00 67 037 400,00 67 037 ,00
Résultat 122 976 829,50 181 030 537,50 264 053 812,50 347 151 918,75 429 069 150,00
SR en valeur 130 960 102,016 138 230 446,683 131 978 134,989 128 224 650,739 125 697 875,113
Source : D’après l’application de la formule du Seuil de Rentabilité..
1.3. Interprétation du seuil de rentabilité (SR)
Les valeurs de production de sel sont autour des seuils de rentabilité présentées dans le
tableau 50 sont des valeurs de production pour lesquelles l’entreprise ne réalise ni perte ni
bénéfice ;
Ce sont les seuils (ou milieu), alors qu’en dessous de cette production, elle est dans
une situation de perte, au dessus de ce seuil, l’entreprise réalise des bénéfices.
Pour le cas du projet, les productions obtenues durant les 5 campagnes successives
sont en dessus de ces seuils de rentabilités, entraîne au maximum de la rentabilité.
Le seuil de rentabilité varie au fur et à mesure dans le même sens que le coût variable.
En effet, la diminution du coût variable entraîne la diminution du seuil de rentabilité,
(vue la situation de l’année N+3 par rapport à l’année N+4).
L’augmentation du coût variable unitaire provoque une augmentation massive du
seuil de rentabilité.
Pour bien connaître la rentabilité, la croissance et l’autonomie d’équilibre du projet,
nous analysons ci-après l’étude des ratios liés à une logique économique.
§2. Les ratios
Le ratio est un rapport entre deux (2) grandeurs caractéristiques. Les postes à l’actif et
au passif du bilan offrent un nombre important de combinaisons.
110
Dans ce projet, on peut classer ces ratios en trois (3) catégories :
- Ratio de structure
- Ratio de synthèse
- Ratio de rentabilité
2.1. Le ratio de structure
Il s’agit tout simplement de combinaisons entre la rubrique du Passif (suivant le
bilan)1 :
- capitaux propres avec capitaux permanents
- capitaux propres avec les dettes
Ces ratios sont appelés : Ratio d’autonomie financière et ratio d’endettement.
Ratio d’autonomie financière (r1), qui va mesurer la capacité d’emprunt de
l’entreprise. D’où l’expression :
Ratio d’endettement (r2): pour exprimer la tendance financière et le degré de risque
de la politique financière adoptée par l’entreprise.
Tableau LII : Tableau des ratios d’autonomie financière du projet :
Eléments N N+1 N+2 N+3 N+4
Capitaux propres :
Capitaux
Résultat
Réserve
242 976 829,50 424 007 367,00 688 061 179,50 1 035 213 098,25 1 464 282 248,25
Capitaux
Permanents :
Capitaux propres
Dette à long terme
392 976 829,50 544 007 367,00 778 061 179,50 1 095 213 098,25 1 494 282 248,25
r1 0,618 0,779 0,884 0,945 0,979
Dettes 153 897 800,00 120 000 000,00 90 000 000,00 60 000 000,00 30 000 000,00
r2 0,633 0,283 0,131 0,058 0,020
Source : Notre propre calcul.
1 : Cours de finance des entreprises, 3ème année en gestion, université de Toamasina.
Capitaux propres r1 = Capitaux permanents
Dettes r2 = Capitaux Propres
111
Le ratio r1 dès l’année N+1 à N+4, sera au niveau voisin de 1(r1> 0,5). Ces ratios
montrent que l’entreprise n’a aucune idée de négocier de nouveaux emprunts.
Le ratio r2 nous montre que l’entreprise ne supporte pas des risques d’endettement,
c’est à dire l’entreprise n’est pas fortement endettée.
2.2. Le ratio de synthèse
Il s’agit de faire intervenir des rubriques de l’actif et du passif. Ce ratio permet de
mesurer l’équilibre financier, d’où l’expression, ratio de financement.
Tableau LIII : Tableau de ratio de financement
Eléments N N+1 N+2 N+3 N+4
Empois stables
(valeur
immobilisation)
80 498 000,00 72 963 400,00 65 428 800,00 57 894 200,00 50 359 600,00
Ressources
stables
392 976 829,50 544 007 367,00 778 061 179,50 1 095 213 098,25 1 494 282 248,25
R1 0,205 0,134 0,084 0,053 0,034
Source : Notre propre calcul.
Ces ratios doivent être inférieurs à 1(R1< 1).
Ils représentent la proportion des immobilisations couvertes par des ressources à long
terme (c’est une condition d’équilibre financier).
2.3. Ratio de rentabilité
Il a pour objet de mesurer le rapport profit au capital. Dans cette analyse, il s’agit du
ratio de rentabilité financière (rfi), et le ratio du rentabilité économique (réco) : d’où la
formule :
Résultat net réco = Actif brut
Résultat net r fi = Capitaux Propres
Emploies stables R1 = Ressources stables
112
Tableau LIV : Tableau des ratios de rentabilité :
Eléments N N+1 N+2 N+3 N+4
Résultat net 122 976 829,50 181 030 537,50 264 053 812,50 347 151 918,25 429 069 150,00
Capitaux propres 242 976 829,50 424 007 367,00 688 061 179,50 1 035 213 098,25 1 494 282 248,25
rfi 0,506 0,427 0,384 0,335 0,237
Actif brut 80 498 000,00 72 963 400,00 65 428 800,00 57 894 200,00 50 359 600,00
réco 1,528 2,481 4,036 5,996 8,520
Source : Notre propre calcul.
Ces ratios expriment les taux rémunérateurs des capitaux investis qui ont servi à
l’acquisition des immobilisations.
Le ratio de la rentabilité financière (rfi) : les taux sont en position décroissant, cette
entreprise peut donc faire de nouveau investissement.
Concernant le ratio de la rentabilité économique (réco) : les taux sont supérieurs à 1,
c'est-à-dire l’activité de ce projet est rentable, car, une activité est rentable si le rapport du
résultat net et les moyens mis en œuvre est supérieur à 1.
Il n’y a pas que la notion de seuil de rentabilité, et les ratios qui permettent
d’évaluation l’analyse de rentabilité du projet, mais il y a également les quatre (4) critères
d’évaluation à savoir : la Valeur Actuelle Nette (VAN), L’Indice de Profitabilité (IP), le Taux
de Rentabilité Interne (TRI) et le délai de récupération du capital investi à partir duquel on
récupère le capital investi.
SECTION III. LA NOTION DE LA VALEUR ACTUELLE NETTE DU PROJET (VAN)
La valeur actuelle nette c’est le critère économique de base en matière
d’investissement ; Par définition, la VAN est l’actualisation t, qui est le taux de rentabilité
minimum exigé par l’entreprise1. Théoriquement le taux représente le coût des capitaux
utilisés par l’entreprise.
D’où la formule :
1 Cours de finances des entreprises, 3ème année gestion, université de Toamasina.
VAN = ∑Cp (1+i) – I
n
p =1
- p
113
Avec: Cp = le cash-flow
I = Investissement initial
i = taux d’actualisation
p = la durée de vie du projet
Elle nous montre que le projet est accepté, si la VAN est positive, mais le projet est
rejeté si la VAN est dans le cas contraire, c'est-à-dire négative.
Avant de calculer la VAN réalisée par le projet, nous allons calculer d’abord les
montants de cash-flow obtenus globalement à la fin de chaque année.
§1. Les Cash-flow
Les cash-flows sont les économies réalisées imputables au projet, c'est-à-dire la
différence entre les recettes et les dépenses imputables au projet1.
Tableau LV : Tableau des cash-flows prévisionnels
Elément N N+1 N+2 N+3 N+4
CAF 130 511 429,50 188 565 137,50 271 588 412,50 354 686 518,75 436 603 750,00
Remboursement
d’emprunt 3 897 800,00 30 000 000,00 30 000 000,00 30 000 000,00 30 000 000,00
Cash-flow 126 613 629,50 158 565 137,50 241 588 412,50 324 686 518,75 406 603 750,00
Source : Notre propre calcul.
Soit l’investissement initial = Actif immobilisé + FR
= 80 498 000,00 + 189 502 000,00
= 270 000 000,00Ar
§2. Calcul de la VAN
D’après cette définition :
Donc, p= 5 ans
i = t/100 = 19/100 = 0,19 (le taux pratiqué 19%)
I = 270 000 000,00
Alors,
VAN = 126 613 629,50 (1+i)-1 + 158 565 137,50 (1+i)-2 + 241 588 412,50 (1+i)-3 +
324 686 518,75 (1+i)-4 + 406 603 750,00 (1+i)-5 – 270 0000 000,00
1 Cours de finances des entreprises, 3ème année gestion, université de Toamasina.
VAN = ∑Cp (1+i) – I
n
p =1
- p
114
D’après la table financière N°2, la VAN devient:
VAN = 126 613 629,50 (1,19)-1 + 158 565 137,50 (1,19)-2 + 241 588 412,50 (1,19)-3 +
324 686 518,75 (1,19)-4 + 406 603 750,00 (1,19)-5 – 270 000 000,00
VAN = 126 613 629,50 (0.840 336) + 158 565 137,50 (0.706 165) + 241 588 412,50 (0.593
416) + 324 686 518,75 (0.498 669) + 406 603 750,00 (0.419 049) – 270 000 000.00
VAN = 106 397 990,959 + 111 973 150,322 + 143 362 429,392 + 161 911 101,618 +
170 386 894,833 – 270 000 000,00
VAN = 694 031 567,124 – 270 000 000,00 = 427 031 567,124
La réalisation de l’investissement de ce projet revient donc à décaisser Ar
270 000 000,00, et recevoir immédiatement Ar 694 031 567,124 en contre partie.
Le critère d’évaluation de la VAN du projet est donc avantageux parce que sa VAN
doit être positive ; Alors que le projet d’investissement est acceptable, et d’au temps plus
intéressant, car il obtient la VAN de Ar 427 031 567,124 par l’application de son taux
d’actualisation de 19%.
La VAN mesure l’avantage absolu susceptible d’être tiré d’un projet d’investissement
et dépend donc de l’importance du capital investi dans le projet.
Dès que le projet critère d’évaluation de la VAN du projet est rentable et acceptable,
nous allons alors voir ci-après comment évaluer son indice de profitabilité, son taux de
rentabilité interne (TRI), et son délai de récupération du capital investi.
SECTION IV. L’INDICE DE PROFITABILITE DU PROJET (IP)
L’indice de profitabilité (IP) est le quotient de la somme de cash-flow actualisé par le
montant du capital investi1.
L’indice de profitabilité mesure l’avantage relatif, l’avantage induit par 1 Ar de capital
investi.
Formule :
1 Cours de finances des entreprises, 3ème année gestion, université de Toamasina.
IP = + 1
VAN
I
VAN = 427 031 567,124Ar
115
Application numérique :
VAN = 427 031 567,124
I = 270 000 000,00
Donc,
= 1,581 +1 = 2,581
La réalisation de l’investissement considéré consiste alors à recevoir 2,581 par Ariary
à décaisser. L’opération est donc avantageuse ; L’avantage pour Ariary investi est de 1,581Ar.
L’indice de profitabilité du projet doit être supérieur à 1, alors, le projet
d’investissement est acceptable, et très intéressant.
Alors la création d’un projet d’un centre salinière dans la région sud-ouest est très
rentable.
SECTION V. TAUX DE RENTABILITE INTERNE (TRI)
Le taux de rentabilité interne, est le taux qui annule la valeur actuelle nette de cette
entreprise, il y a donc une équivalence entre le capital investi et l’ensemble des cash-flows
réalisés dans la durée de vie du projet1.
On désigne son taux par x ; D’où la formule devient :
Application numérique :
Le projet est rentable, si le taux x est supérieur à t (taux d’actualisation).
270 000 000,00 = 126 613 629,50(1+x) + 158 565 137,50(1+x) + 241 588 412,50(1+x)
+ 324 686 518,75(1+x) + 406 603 750,00(1+x)
On donne un taux à 65% (x = 65%) ; L’équation devient :
I = 126 613 629,50(1,65) + 158 565 137,50(1,65) + 241 588 412,50(1,65) +
324 686 518,75(1,65) + 406 603 750,00(1,65)
I = 126 613 629,50(0,6060) + 158 565 137,50(0,3673) + 241 588 412,50(0,2226) +
1 Cours de finances des entreprises, 3ème année gestion, université de Toamasina.
IP = 2,581
IP = + 1
427 031 567,124
270 000 000,00
I = ∑Cp (1+x)
n
p =1
- p
-1 -2 -3
-5 - 4
-1 -2 -3
- 4 -5
116
324 686 518,75(0,1340) + 406 603 750,00(0,0817)
I=76 727 859,47 + 58 240 975,00 + 53 777 580,62 + 43 800 211,37 + 33 219 526,375
I = 265 766 152,856Ar
Alors la somme n’est pas égale à l’investissement initial.
On donne donc encore un autre taux à 60% (x = 60%) ; L’équation devient :
I = 126 613 629,50(1,6) + 157 565 137,50(1,6) + 241 588 412,50(1,6) +
324 686 862,75(1,6) + 406 603 750,00(1,6)
I = 126 613 629,50(0,625) + 158 565 137,50(0,390) + 241 588 412,50(0,244) +
324 686 518,75(0,1525) + 406 603 750,00(0,095)
I= 79 133 518,43 + 61 840 403,625 + 58 947 572,65 + 49 514 694,1093 + 38 627 356,25
I = 288 063 545,071Ar
L’investissement initial est entre les deux sommes, on fait alors l’interpolation entre
les deux taux donnés (c'est-à-dire 60% et 65%).
265 766 152,856 65%
270 000 000,00 x
288 063 545,071 60%
Par l’interpolation :
x – 65 = 270 000 000,00 – 265 766 152,856
60 – 65 288 063 545,071 – 265 766 152,856
x – 65 = 4 233 847,144
-5 22 297 392,215
22 297 392,215 x - 1 449 330 493,97 = - 21 169 235, 72
x= 1 428 161 258,25
22 297 392,215
x = 64,05
Alors,
Dans notre cas, ce taux vérifie la condition de rentabilité, parce qu’il obtient un taux
de 64,05% placé pendant 5 ans avec un capital d’Ar 270 000 000,00, sous réserve de
l’ensemble de cash-flow successifs qui portent un intérêt de 64,05% commençant à la date de
référence de ses investissements de capital.
Il faut que le taux de rentabilité interne du projet soit supérieur au taux de rentabilité
minimum exigé par l’entreprise pour que le projet soit rentable et acceptable.
TRI = 64,05%
-5 - 4
- 3 - 2 - 1
117
SECTION VI. LE DELAI DE RECUPERATION (d)
Le délai de récupération est le délai au cours duquel le montant du cash-flow est égal
au montant des capitaux investi1, d’où la formule :
Avec : d = ce délai
Alors, par l’application numérique :
270 000 000,00 =
Pour avoir ce délai de récupération, on actualise et cumule en même temps les cash-
flows des 5 périodes successives.
Tableau LVI : Tableau du cash-flow actualise et cumulé
Elément N N+1 N+2 N+3 N+4
Cash-flow 126 613 629,50 158 565 137,50 241 588 412,50 324 686 518,75 406 603 750,00
Cash-flow
actualisé
106 397 990,959 111 973 150,322 143 362 429,392 161 911 101,618 170 386 894,833
Cash-flow
actualise
cumulé
106 397 990,959 218 371 141,281 361 733 570,673 523 644 672,291 694 031 567,124
Source : Notre propre calcul.
d = 2 ans et 270 000 000,00 – 218 371 141,281
361 733 570,673 – 218 371 141,281
d = 2 ans et 51 628 858,715
143 362 429,392
d = 2 ans et 0,360 (0, 360 x 12 = 4,32 ; 0,32x 30 = 9,6)
Au bout de la 3ème année (N+2), on aura Ar 361 733 570,673 ; c'est-à-dire une somme
supérieure au capital investi Ar 270 000 000,00.
1 Cours de finances des entreprises, 3ème année gestion, université de Toamasina.
d : 2 ans, 04 mois et 10 jours
I = ∑Cp (1 + t)
n
p =1
- p
∑Cp (1 + t)
n
p =1
- p
118
Le délai est compris entre 2 ans et 3 ans, seule la méthode de l’interpolation permet de
retrouver le délai exact de d.
Au bout de 2 ans, 04 mois et 10 jours, le capital investi est récupéré.
Le délai de récupération est court et il est bien inférieur à la durée de vie du projet qui
est de 5 ans, ce qui nous montre que le projet et rentable.
En conclusion, quels que soient les critères utilisés pour apprécier la rentabilité de ce
projet, l’investissement s’avère rentable.
Alors, en faisant la synthèse de toutes ces méthodes, nous pouvons affirmer d’une
manière très certaine que l’utilisation de la méthode TRI favorise toujours la situation du
projet vis à vis de la rentabilité, donc le critère TRI est le critère le mieux approprié.
En outre, la VAN est nécessaire aux capitaux investis dans la maximisation de
l’avantage global absolu, tandis que l’IP est classé dans l’objectif de la maximisation de
l’avantage global relatif du projet en question.
119
CHAPITRE III. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET LES PERSPECTIVES D’AVENIR
SECTION I. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
Vu la rentabilité de cette activité, deux choses sont demandées à l’Etat ainsi qu’au
département ministériel du développement rural :
- La première chose concerne la communication routière : c’est le renforcement et
l’amélioration des réseaux de transport, l’amélioration des réseaux (entretien des
infrastructures routières), dans le but de faciliter le transport des productions. Un des grands
problèmes dans ces zones touchent les infrastructures routières, surtout durant les saisons de
pluie.
- La deuxième chose, c’est le renforcement et l’appui des secteurs privés et des ONG,
en vue de financier les paysans.
Pour maximiser la rentabilité, il faut que ces deux choses mentionnées ci-dessus ne
soient pas négligées, parce que les producteurs participent beaucoup à cette activité. Si ces
conditions sont réunies, le niveau de vie de ces producteurs va s’améliorer et se développer
normalement, le taux de la pauvreté va réduire suivant les stratégies du DSRP.
Pour accroître et garder le maximum de rentabilité de production, il faut améliorer et
renforcer les activités nécessaires à l’exploitation par l’application de techniques modernes, le
suivi et le contrôle périodique de l’exploitation, et motiver les producteurs,…
En ce qui concerne les contraintes financières, c'est-à-dire l’analyse des états
financiers, l’entreprise se situe sur deux (2) niveau tels que la solvabilité et la rentabilité.
La solvabilité : d’après cette analyse, l’entreprise réalise un résultat positif, et
l’équilibre financière est atteint ; Elle ne serait pas exposée au risque de faillite.
Elle est donc en mesure d’honorer ses engagements, de payer ses dettes, pour garder
une solvabilité nécessaire dans le délai de ses exercices suivant la valeur du bilan, et pour
assurer la croissance de sa rentabilité ; Elle peut encore participer au développement humaine
durable, c'est-à-dire aux œuvres sociales telles que : le don de médicaments, le ravitaillement
de matériels et des produits de premier nécessité (PPN), et même l’installation de
dispensaire,…
La rentabilité : s’exprime par le rapport entre les moyens de résultat ; elle relate la
mise en œuvre des moyens pour mesurer l’efficacité monétaire des capitaux investis.
120
Alors, la mesure politique essentielle à prendre consiste à assurer :
- Le maintient du capital de l’entreprise,
- Les paiements des intérêts dus au prêteur, plus précisément au niveau de
l’établissement financier (BOA),
- Les remboursements des emprunts,
- Les renouvellements des immobilisations.
SECTION II. LES PERSPECTIVES D’AVENIR
Ce projet prévoit surtout l’amélioration des revenus de la population du littoral du sud-
ouest malgache, et la maintenance de l’équilibre entre l’offre et la demande du pays, en ce qui
concerne la consommation du sel.
Ces objectifs généraux sont très pertinents pour la communauté rurale côtière :
- la création des activités génératrices des revenus ;
- la lutte contre la pauvreté ;
- la participation à l’amélioration de la balance de payement ;
- la participation à la conservation du patrimoine environnemental.
CONCLUSION
L’exploitation ou la collecte de sel de mer est une activité économique qui consiste à
favoriser le développement du monde rural et pour en tirer des substances utiles pour les
industries, l’agriculture, l’alimentation,…
Pour le projet, cette exploitation a pour ambition de développer notre économie
rurale par la réduction du taux de la pauvreté dans ce milieu, en augmentant les quantités
produites, les surfaces d’exploitation et le nombre des employés.
Etant donné que les marais salants soient un univers doté d’un environnement très
particulier qui est constitué des milieux biologiques ou biotopes caractérisés par des
associations d’espèces bien définies tant végétales qu’animales ; on ne doit pas craindre les
impacts négatifs de l’exploitation de sel marin.
En outre, même si ce projet est confronté à beaucoup de problèmes, l’exploitation faite
dans ce lieu permet de réaliser de grands rendements qui ont un taux de rentabilité de
64,517% ; la différence entre les recettes imputables et les dépenses imputables au projet
tourne autour de 106 397 990,959Ar (année N) et 170 386 894,833Ar (année), par
l’investissement de 270 000 000.00Ar dont 120 000 000.00Ar est le capital et 150 000
000.00Ar est la somme de dettes ; notre projet est alors très compétitif par rapport aux autres
projets.
Les solutions proposées pour lutter contre les problèmes identifiés sont :
- sur le plan financier, le renforcement des ONG, des micros finances pour faciliter le
financement des producteurs pour lancer un tel secteur ;
- sur le plan social, le renforcement du système de prévention de type DINA, le
renforcement d’une politique de sécurité de proximité (KALONE), et la consolidation et la
coopération intercommunautaire;
- en ce qui concerne le problème naturel : trouver les meilleurs sites, les surfaces
d’exploitation appropriées, éloignées des rivières et d’eau douce ;
Pour le projet, la solution adéquate, c’est d’être vigilant en matière de gestion de
ressource pour avoir une exploitation optimale assurant un développement durable.
Ce dernier étant assimilé à la question de durabilité comme s’il s’agit d’un
développement intergénérationnel visant le long terme.
Bref, sa réalisation s’impose avec comme condition sine qua non, la durabilité
écologique, faisant partie intégrante avec la protection de la qualité des éléments nutritifs du
sel du point de vue bio-physico-chimique.
BIBLIOGRAPHIE
I : OUVRAGES GENERAUX
- BOUGEARD Jean- François : La comptabilité, une clé pour l’économie, Editions du Seuil, octobre 1991.
- COLASSE Bernard : L’analyse financière de l’entreprise, Edition la Découverte, Paris 2003.
- JOBARD Jean-Pierre et RAIMBOURG Philippe : Finance d’entreprise, édition Dalloz, Paris 1994.
- KOTLER et DUBOIS : Marketing et Management, 11e édition Nouveaux Horizons, Paris 2003.
- VALCESCHINI Egyzio : Agro-alimentaire : une économie de la qualité, Editions Economica 1995.
II : PERIODIQUES ET DOCUMENTS
- Conseil Supérieur de la Comptabilité (CSC), Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar (OECFM) et Institut National de la Statistique (INSTAT) : Plan Comptable Général 2005, cohérant avec les normes comptables internationales (IAS/IFRS), 2005
- Comptoir Régional du Sel de Tuléar (CoReSEL): Un appui à la filière sel Tuléaroise
dans le cadre d’un objectif de santé publique (ioder et fluorer le sel).
- CSM : Compagnie Salinière de Madagascar, BP : 29, [email protected]
III : SUPPORTS PEDAGOGIQUES
- Mme Landy RAJONSON, Cours STATISTIQUE en 1ère Année Gestion (2002-2003)
- Mr Yves Magloire RAJONARISON , Cours MARKETING en 2ème Année Gestion (2003-2005)
- Mr Mohajy Samosdine ANDRIATIANA , Cours FINANCE DES ENTREPRISES en 3ème Année Gestion (2005-2006)
- Mr Marie Edmé ZAFALIE , Cours TECHNIQUE BANCAIRE en 3ème Année Gestion (2005-2006)
- Mme Vololonirina RAVELOSON , Cours COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION en 3ème Année Gestion (2005-2006)
IV : OUVRAGES ENCYCLOPEDIQUES
- Microsoft Encarta 2008 - Études DVD
V: SITES WEB:
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Sel.
- http://www.transmad.org.
Annexe I : CIRCULATION DE L’EAU DE LA MER AUX CRISTALLISOIRS.
Annexe II : CIRCULATION DE L’EAU ET PROCESSUCE DE CRISTALISATION DE SEL
Annexe III : LISTE DES SYMBOLES CHIMIQUES
ANNEXES
Annexe I : CIRCULATION DE L’EAU DE LA MER AUX CRIST ALLISOIRS
Source : CORESEL de Tuléar 2008
Annexe II : CIRCULATION DE L’EAU ET PROCESSUCE DE C RISTALISATION DE SEL
Source : CORESEL de Tuléar 2008
Annexes III : LISTE DES SYMBOLES CHIMIQUES
SYMBOLE NOM F Fluor
Na Sodium Ca Calcium Cl Chlore
NaCl Chlorure de Sodium KCl Chlorure Potassium Mg Magnésium SO4 Sulfate
S Soufre O Oxygène K Potassium I Iode
CaSO4 Sulfate de Calcium H Hydrogène
2H2O Dihydroxyde d’Oxygène H2O Hydroxyde d’Oxygène
CaSO42H2O Source : PHYSIQUE CHIMIE, Encarta 2008-Etudes DVD
LISTE DES FIGURES
Figure I : Schéma de la différence de niveau entre les bassins d’une ligne ........................................................ 26
Figure II : Schéma de zone des partènements littoraux ....................................................................................... 28
Figure III : Schéma de la zone des tapis algaires ................................................................................................ 29
Figure IV : Schéma de la zone de dépôt de gypse ............................................................................................... 30
Figure V : Schéma de la zone de dépôt de l’Halite .............................................................................................. 30
Figure VI : Schéma de la lousse .......................................................................................................................... 32
Figure VII : Schéma de la boyette ou boguette ................................................................................................... 33
Figure VIII : Schéma du Simoussi ...................................................................................................................... 33
Figure IX: Schéma du Souvron ........................................................................................................................... 33
Figure X : Schéma du Rouable ............................................................................................................................ 33
Figure XI : Schéma de la Simouche .................................................................................................................... 34
Figure XII : Schéma du circuit à passer ............................................................................................................... 42
Figure XIII : Carte de localisation de la zone salinière ....................................................................................... 53
Figure XIV : Diagramme de GANT .................................................................................................................... 62
Figure XV : L’organigramme du projet (référé à l’organigramme de Moyen et Petit Entreprise) ...................... 62
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Tableau récapitulatif d’une saline pilote ........................................................................................... 25
Tableau II : Tableau de repère de saumure de la saline ....................................................................................... 37
Tableau III : Prix de vente prévisionnel ............................................................................................................. 45
Tableau IV : Production de sel sort de Tuléar en 2007 (Poits=Tonnes) .............................................................. 48
Tableau V : Quantité de productions finales ................................................................................................... 49-50
Tableau VI : Vente des productions envisagées ............................................................................................. 50-51
Tableau VII : Justification par un tableau ...................................................................................................... 57-58
Tableau VIII : Répartition de la surface de la zone salinière .............................................................................. 67
Tableau IX : Tableau des matériels et accessoires pour une ligne de saline ....................................................... 68
Tableau X : Présentation de matériel et outillage pour une zone de collecte ....................................................... 69
Tableau XI : Tableau des immobilisations .......................................................................................................... 70
Tableau XII : Tableau d’amortissement de frais d’établissement ....................................................................... 71
Tableau XIII : Tableau d’amortissement de construction .................................................................................. 72
Tableau XIV : Tableau d’amortissement d’AAI ................................................................................................. 72
Tableau XV : Tableau d’amortissement des matériels de bureau ........................................................................ 73
Tableau XVI : Tableau d’amortissement de Groupe Electrogène ....................................................................... 73
Tableau XVII : Tableau d’amortissement de Machine Coudre ........................................................................... 74
Tableau XVIII : Tableau d’amortissement de Machine soude ............................................................................ 74
Tableau XIX : Tableau d’amortissement de Balance .......................................................................................... 75
Tableau XX : Tableau d’amortissement de Machine Gloitre .............................................................................. 75
Tableau XXI : Tableau d’amortissement de Machine Triphasé .......................................................................... 76
Tableau XXII : Tableau d’amortissement de Motopompe .................................................................................. 76
Tableau XXIII : Tableau d’amortissement de Tuyau en Plastique ..................................................................... 77
Tableau XXIV : Tableau d’amortissement de matériel informatique .................................................................. 77
Tableau XXV : Tableau d’amortissement de matériel de transport ..................................................................... 78
Tableau XXVI : Tableau de la variation de taux ................................................................................................ 80
Tableau XXVII : Tableau de classification de taux ............................................................................................ 83
Tableau XXVIII : Tableau d’emprunt ................................................................................................................ 84
Tableau XXIX : Le Bilan .................................................................................................................................... 85
Tableau XXX : Tableau des achats d’emballages ............................................................................................... 87
Tableau XXXI : Les charges de personnel .......................................................................................................... 88
Tableau XXXII : Tableau récapitulatif des charges ............................................................................................ 89
Tableau XXXIII : Bilan d’ouverture du projet ................................................................................................... 89
Tableau XXXIV : Présentation d’un tableau des charges fixes hors taxe ........................................................... 92
Tableau XXXV : Présentation d’un tableau des charges variables hors taxe ...................................................... 93
Tableau XXXVI : Présentation d’un tableau des charges hors taxe .................................................................... 94
Tableau XXXVII : Tableau récapitulatif de vente de production : ..................................................................... 95
Tableau XXXVIII : Compte de résultat au 31/12/N : ......................................................................................... 97
Tableau XXXIX : Compte de résultat au 31/12/N+1 .......................................................................................... 97
Tableau XL : Compte de résultat au 31/1/N+2 3 ................................................................................................. 98
Tableau XLI : Compte de résultat au 31/1/N+3 ................................................................................................ 98
Tableau XLII : Compte de résultat au 31/1/N+4 ............................................................................................... 99
Tableau XLIII : Présentation dans un tableau ................................................................................................... 100
Tableau XLIV : Présentation du plan de financement....................................................................................... 101
Tableau XLV : La Capacité d’autofinancement ................................................................................................ 102
Tableau XLVI : Bilan prévisionnel du 31-12-N .............................................................................................. 103
Tableau XLVII : Bilan prévisionnel du 31-12-N+1 .......................................................................................... 104
Tableau XLVIII : Bilan prévisionnel du 31-12-N+2 ........................................................................................ 105
Tableau XLIX : Bilan prévisionnel du 31-12-N+3 ........................................................................................... 106
Tableau L : Bilan prévisionnel du 31-12-N+4: .................................................................................................. 107
Tableau LI : Calcul de SR en valeur : ............................................................................................................... 109
Tableau LII : Tableau des ratios d’autonomie financière du projet : ................................................................ 110
Tableau LIII : Tableau de ratio de financement: ............................................................................................... 111
Tableau LIV : Tableau des ratios de rentabilité Cash flow .............................................................................. 112
Tableau LV : Tableau des cash-flow prévisionnel ........................................................................................... 117
Tableau LVI : Tableau des Cash flow actualisée ............................................................................................. 117
TABLE DES MATIERES SOMMAIRE REMERCIEMENTS GLOSSAIRE LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES METHODOLOGIE .............................................................................................................................................. 8
INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 9
������ � ������ � ������ � ������ � .............................................................................. LE SEL PROPREMENT DIT .............................................................................................................................................................................. 11
SECTION I. GENERALITE .................................................................................................................... 11 §1. Historique .......................................................................................................................................... 11 §2. Présentation ...................................................................................................................................... 12
1.1. Liaisons ioniques dans un cristal de sel .................................................................................................... 13 1.2. Définition .................................................................................................................................................. 13
§3. Classification du sel ........................................................................................................................... 13 3.1. Différentes types de sel ............................................................................................................................ 14 3.2. Différentes formes .................................................................................................................................... 14
§4. Le sel marin ........................................................................................................................................ 16 4.1. Origine de sel de mer ................................................................................................................................ 16 4.2. Composition du sel ................................................................................................................................... 16
SECTION II. UTILITE DU SEL ............................................................................................................... 16 §1. Contexte général ............................................................................................................................... 16 §2. Le sel de mer ...................................................................................................................................... 17
1.1. Le sel alimentaire ...................................................................................................................................... 18 1.2. Le sel industriel ......................................................................................................................................... 18
§3. Effets du sel........................................................................................................................................ 19 3.1. Effets sur la sante ..................................................................................................................................... 19
3.1.1. Effets négatifs ...................................................................................................................................... 19 3.1.2. Effets positifs....................................................................................................................................... 20
������ �� ������ �� ������ �� ������ �� ................................................................ : LA SALINE ET L’EXPLOITATION .............................................................................................................................................................................. 21
SECTION I. LA SALINE ......................................................................................................................... 21 §1. Généralité sur la saline ...................................................................................................................... 21 §2. Structure du bassin ............................................................................................................................ 21
2.1. Préparation et traitement du bassin......................................................................................................... 21 1.2. Le choix de l’emplacement ....................................................................................................................... 22 1.3. La préparation du sol ................................................................................................................................ 22
§3. Mise en place de la saline ................................................................................................................. 23 §4. Aménagement de la saline ............................................................................................................... 24
4.1. Utilité des condensateurs ......................................................................................................................... 24 4.2. Surface des condensateurs ....................................................................................................................... 25 4.3. La différence de niveau entre les bassins ................................................................................................. 25 4.4. Épaisseur d’eau dans le cristallisoir .......................................................................................................... 26 4.5. Purge des eaux de mers ............................................................................................................................ 26
§5. L’environnement d’une saline ........................................................................................................... 27 SECTION II. LA SALICULTURE ............................................................................................................ 31
§1. Notion ................................................................................................................................................ 31 §2. Les travaux du saunier ...................................................................................................................... 31
2.1. Les étapes du travail des sauniers ............................................................................................................ 32 2.2. Les outils de saunier ................................................................................................................................. 32
§3. La production de sel de mer .............................................................................................................. 34 3.1. La technique de production ...................................................................................................................... 34 3.2. La gestion de l’eau de mer ........................................................................................................................ 35 3.3. La récolte .................................................................................................................................................. 35
§4. Repères sur le processus de cristallisation ........................................................................................ 36 4.1. Rappel ....................................................................................................................................................... 36 4.2. Composition des saumures et seuils de cristallisation des sels dissous ................................................... 36
4.3. L’évaporation facteur dominat de la précipitation du NaCl...................................................................... 38 §5. Les autres produits issus de la saline ................................................................................................ 38
5.1. La fleur de sel ............................................................................................................................................ 38 5.2. Les roses de sel ......................................................................................................................................... 39 5.3. Le gypse .................................................................................................................................................... 39 5.4. L’huile de mer ........................................................................................................................................... 39 5.5. La poudre de salicorne.............................................................................................................................. 40 5.6. Le zooplancton.......................................................................................................................................... 40
SECTION III. L’EXPLOITATION ............................................................................................................ 40 §1. Notion ................................................................................................................................................ 40
1.1. L’autorisation d’exploitation..................................................................................................................... 41 §2. Stratégie d’exploitation .................................................................................................................... 42
2.1. La collecte du sel aux producteurs ........................................................................................................... 42 2.2. Traitement du sel ...................................................................................................................................... 43
2.3. Conditionnement du sel ....................................................................................................................... 45 ������ ��� ������ ��� ������ ��� ������ ��� ................................................................. ETUDE DE MARCHE DU PROJET .............................................................................................................................................................................. 46
SECTION I. DIFFERENTES TYPES DE DEMANDES ......................................................................... 46 §1. La demande potentille ...................................................................................................................... 46 §2. Les non consommateurs absolus ...................................................................................................... 46
SECTION II. STRUCTURE DE L’OFFRE ............................................................................................... 47 §1. Les concurrents .................................................................................................................................. 47 §2. Production envisagée de la collecte .................................................................................................. 47 §3. Production final ................................................................................................................................. 48 §4. Valeur de production envisagée ....................................................................................................... 50
������ �� ������ �� ������ �� ������ �� ....................................................... ANALYSE DE FAISABILITE DU PROJET .............................................................................................................................................................................. 52
SECTION I. L’ANALYSE DU PROJET ................................................................................................. 54 §1. Identification des problèmes ............................................................................................................. 54
1.1. Problème financier ................................................................................................................................... 54 1.2. Problème naturel ...................................................................................................................................... 54 1.3. Problème social ........................................................................................................................................ 55
SECTION II. LE CONTEXTE DU PROJET ............................................................................................. 55 §1. Le contexte......................................................................................................................................... 55 §2. Justification........................................................................................................................................ 55
2.1. Sur le secteur de l’éducation .................................................................................................................... 56 2.2. Sur le secteur de production .................................................................................................................... 59
SECTION III. LES PROPOSITIONS DE SOLUTION AUX PROBLEMES IDENTIFIEES .................... 59 §1. Pour les problèmes financiers ........................................................................................................... 59 §2. Pour les problèmes sociaux ............................................................................................................... 59 §3. Pour les problèmes naturels .............................................................................................................. 60
SECTION IV. CONTRAINTES ET AVANTAGES DU PROJET ............................................................. 60 SECTION V. ETUDE DE LA FAISABILITE DU PROJET ...................................................................... 61
§1. Structure environnemental ............................................................................................................... 61 §2. Superficie d’exploitation ................................................................................................................... 61 §3. Planning du projet ............................................................................................................................. 61 §4. Structure organisationnel du projet ................................................................................................. 62
������ � ������ � ������ � ������ � .................. POLITIQUE ASSOCIEE A LA GESTION FINANCIERE DU PROJE T .............................................................................................................................................................................. 66
SECTION I. LA DECISION D’INVESTISSEMENT .............................................................................. 66 §1. Les éléments constitutifs ................................................................................................................... 66
1.1. Frais d’établissement ................................................................................................................................ 66 1.2. Terrain ...................................................................................................................................................... 66 1.3. Matériaux de constructions ...................................................................................................................... 67 1.4. Agencement, aménagement et installation (AII) ...................................................................................... 68 1.5. Matériels et mobiliers de bureaux (MMB) ............................................................................................... 68 1.6. Matériels et outillages (M&O) .................................................................................................................. 68 1.7. Matériel et informatique .......................................................................................................................... 69 1.8. Matériel de transport ............................................................................................................................... 69
§2. L’amortissement ................................................................................................................................ 70 2.1. Amortissement de frais d’établissement .................................................................................................. 71 2.2. Amortissement de construction ............................................................................................................... 71 2.3. Amortissement d’agencement aménagement et installation(A.A.I) ........................................................ 72 2.4. Amortissement de matériel de bureau ..................................................................................................... 72 2.5. Amortissement des matériels et outillages .............................................................................................. 73 2.6. Amortissement de matériel informatique ................................................................................................ 77 2.7. Amortissement des matériels de transport .............................................................................................. 77
SECTION II. LE FINANCEMENT DU PROJET ET LE FONDS DE ROULEMENT ............................. 78 §1. Le financement proprement dit ........................................................................................................ 78
1.1. Conditions d’octroi de crédit .................................................................................................................... 79 1.1.1. Pour le CIDR/VOLAMAHASOA ....................................................................................................... 79
a) Condition exigée par le CIDR ............................................................................................................. 79 b) Critère de crédit .................................................................................................................................. 79
1.1.2. Pour l’établissement BOA Madagascar ............................................................................................... 80 1.2. La décision de financement du projet ...................................................................................................... 80 1.3. Les modes de financement ....................................................................................................................... 81
1.3.1 Le financement interne ........................................................................................................................ 81 1.3.2 Le financement externe ....................................................................................................................... 81
a) Financement par des capitaux propres ............................................................................................... 81 b) Conditions requises par la banque BOA Madagascar ........................................................................ 81
§2. Les différents crédits bancaires ......................................................................................................... 82 2.1. Le crédit de fonctionnement .................................................................................................................... 82 2.2. Le crédit d’équipement ............................................................................................................................ 82 2.3. Le crédit d’investissement ........................................................................................................................ 82 2.4. Détermination du montant de l’emprunt et du remboursement du crédit ............................................. 83
SECTION III. LE FONDS DE ROULEMENT (FR) ................................................................................... 84 §1. Présentation schématique du bilan .................................................................................................. 85 §2. Présentation analytique du bilan financier du projet ...................................................................... 86
2.1. Les éléments constitutifs du projet .......................................................................................................... 86 2.1.1. Les achats ............................................................................................................................................ 86 2.1.2. Services Extérieur................................................................................................................................ 88 2.1.3. Impôt et Taxes ..................................................................................................................................... 88 2.1.4. Charge de Personnel ............................................................................................................................ 88 2.1.5. Autres charges de personnel ................................................................................................................ 88
2.2. Présentation du bilan d’ouverture du projet ............................................................................................ 89 SECTION IV. LES COMPTES DE GESTION .................................................................................................... 91
§1. Les comptes des charges ................................................................................................................... 91 1.1. Les charges fixes ....................................................................................................................................... 91 1.2. Les charges variables ................................................................................................................................ 92
§2. Les comptes des produits .................................................................................................................. 95 ������ �� ������ �� ������ �� ������ �� ............. PRESENTATION ET ANALYSE DES ETATS FINACIERS DU PROJ ET .............................................................................................................................................................................. 96
SECTION I. PRESENTATION................................................................................................................ 96 §1. Le compte de résultat ........................................................................................................................ 96 §2. Tableau de grandeur caractéristique de gestion............................................................................ 100 §3. Le plan de financement ................................................................................................................... 101 §4. La capacité d’autofinancement (CAF) ............................................................................................. 102 §5. Le bilan prévisionnel ........................................................................................................................ 103
SECTION II. L’ANALYSE ..................................................................................................................... 108 §1. Le seuil de rentabilité du projet (SR) ............................................................................................... 108
1.1. Les facteurs affectées au calcul du SR .................................................................................................... 108 1.2. Détermination du calcul dans un tableau ............................................................................................... 109 1.3. Interprétation DU SR .............................................................................................................................. 109
§2. Les ratios .......................................................................................................................................... 109 2.1. Le ratio de structure ............................................................................................................................... 110 2.2. Le ratio de synthèse ................................................................................................................................ 111 2.3. Ratio de rentabilité ................................................................................................................................. 111
SECTION III. LA NOTION DE LA VALEUR ACTUELLE NETTE DU PROJET (VAN) ..................... 112 §1. Les Cash-Flow .................................................................................................................................. 113 §2. Calcul de la VAN .............................................................................................................................. 113
SECTION IV. L’INDICE DE PROFITABILITE DU PROJET (IP) ......................................................... 114 SECTION V. TAUX DE RENTABILITE INTERNE (TRI) .................................................................... 115 SECTION VI. LE DELAI DE RECUPERATION (D) ............................................................................... 117
������������������ ��� �� ��� �� ��� �� ��� ................ MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET PERSPECTIVED’AVENIR ............................................................................................................................................................................ 119
SECTION I. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ............................................................................. 119 SECTION II. LA PERSPECTIVE D’AVENIR ....................................................................................... 120
CONCLUSION ................................................................................................................................................. 121
BIBLIOGRAPHIE ANNEXES LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX TABLE DES MATIERES