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369

U - Forgotten Books

Mar 17, 2023

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Khang Minh
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Page 1: U - Forgotten Books
Page 2: U - Forgotten Books

H IS T OI RED

U_

R EG N E D E

L O U I S X I I I .‘

R‘

OEDE FRANCE ET ,DE NAVARRE

TOM E TR O I S I È M E,

Cdntenant ce qu i _

c& arrivéde p lus remarquab leen France en£urope depuis

‘ la fave ur deLuîncs jufquœ au commencem ent

des guefres de Religion.

Sitflt vetw e ta: vidit quid ultimüm in Ïi6er-Eta ta . eflet in: 7105 guid in]è r 'vitute,Com e]. Tacit. initio -Vi—rzæ

'

Julii Agricolæ.

A AMSTERDAM,

Chez Er r a n wa L E JEU'

N—EÏ

M DCCL

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Page 4: U - Forgotten Books

S O MM A I RED ES

C I N‘

Q L I‘

V R ES

a tenas da_

ng_

çç I I I ,Vblumeî

"t

Tat de la Cour de Franc?dem .

du Duc de

tu res auprès de Gaflon D læ

d’

A njou frere .æfliçfl € du Roi. ÎUn certam

G{gnier'

accufl les prem iers. nea rs de la Cour d

une,conjpim tim contre

La ine: contre le Roi m êm e. Le même

Gègm‘

er_accgfe le Duc

Ï

dwfindô‘

me de 210%Ioîr empwfom er le R05. fou rêe çfl d£.

couverte, on . le condamne a la m e

dr: le Roi 14 (jour de Fame.

deLion

Page 5: U - Forgotten Books

fadm r ._

Sermom du P A m oux ÿ'

ç/xùe

prononccz en png/”

m rc du Roi ma tra la Can

fqÿ’farz de Foi d

es Eghfi: q armä: de Fra

ce. Remonü*

anæx,des £v

_

ê‘

gz m "de M afcorz

du A rrêt du .Ôaæ5/êil d‘

Etag qu i ar

dwwe le r qtaèlg‘

flêmæt dem la rfiitnti0n de:

°”fflf'

fifir

J e Gra m. Le: Em u Genemux de: Præ

2'

IinM —‘

Uæk: envoient du [ecom la Re

;mbfiqm de Venfi. Le Duc. d Oj]ône %xroi de N apl a fait

en Ejÿag æ en A llemagm .

d‘

A utriche A raMuc de Gram efl e'

ln

couronne'

Rai de Bobc'

rize. Les Prince: ;de

la @ue Pmtçflaxte enA llemagm:prénmt d£

gmm

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Page 7: U - Forgotten Books

8ce M aarloo

nie: fier la convoca tion d'

un SinodoN ational.

Le: Etats Gene'

rnux de.: Proùnce:£Uniex in

diquent laplura litéde: voixnnSinodoNa

tlana l à Dordrecht . On tâche d‘

engager dn

Pleflù-M ornai à fa ire un wajage en Hollnn

de. A j]èmble'

ede:°

N otable: Rouen. M ort

de Velleroi ancien Secretaire d’

Etat .

3'

J e

Sommairé du XI I Livre.

publiquement Fam i"Le Ducl

EvÊqne de P4ris [ont fait:iflin5?ion du Papepour leCnr

dim ! Dnc cle Lerme. Brm illerie dn Duc

d‘

Epernon nooc Lnines. Afiont fait à duVw

r Ga rde des Sennx par le Duc d’

E

pornon. Le Duc d’

Epernon fè retire dans

fin Gonnernement de M ets. Echange de

quelque: Gannernem em‘. Deficnlteæ clos M i

nfiresEfpngnols en I ta lie jnr exécution de::

Tra itez fa it: l'

anne'

e precedente. Grand

bruledans le monde [ier la decouverte d’

une

pretendne con/[Jimfion de: Efpzænols contre lam lzo de a

/o. Ra nbl{flêmem de lepaix en

-I tnlie. Le: 6ron‘

i11eries augmentent dans . la

e x

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H I S T O I R E D E“

16 17. le reguc d’

Henri IV. à le voir gouvernezQMém r

mpar leur Roi même fupporiérent

R0/Wî impatiemment l agrande autorité duMa

réchal d’

Aucre . On le_

haïfl‘

ô it, ora—le te

ardoit comme la canfo unique desgears& des defordœs du Roiaum

e.

ç l‘

p‘

cra un meil leur gouvernementla mort de Conchini : Chacun bérDieu de ce qu

’il avoirm is dans le

cœur dujeune Roi , de prendre enmainl

’adm inifiradon des affaires. Mais lajoie

pub li no—ne dura pi s long

— temps. Noa:

n’

en m me: pa: mieux dirent les plus

âudicieum Voici un homme de ba: lieu re

vêtu deja de la dépouille de Conehini . Lui

mearera pa: là . On a fatalement changé de

ma itre Le Pro

que leFlorentin .

é de dignitez pour contenter l’

ava rice

l‘

ambition de troi:fiere: qu’il n

en fe l/iepour enrichir pour (lever le Mare

cha ld

’A ncre é t fl:femme Laine: paroit il fi:

ti:fa it de ee‘

que ceux—ci ont amaflê’

en jeptGrammd an: de faveur Noa: croiion: être de

/ivrez

H ,:flofia du [Jung/rer furieux Voicima intenant un non

rum Ga l veau manjire dompter . La France trou

lie I I . vera - t elle un autre Hercule ai la de’

ltvrede

l’avidite

d‘

un chien troi: t to:} Œ_

clque

Courtifan railleur malicieuxfit redonhier les mu rmures par une m anière de

pa—fqu inade afl

ez ordinaire en France . Lu i

nes fes deuxfreresBrantes Cadene t,logcoieu t au Louvre dans un même ap

Page 20: U - Forgotten Books

parrem ent. On met la nuir_au-defl

'

usde 15175leur porte un tab leau qui repre(ente lesMages dans l

’érab le de Bethléem avec

cette inferiptîon , aux trois Rois. Toutela Cour àpplaudit à la plaifanteritaille lut: les trois frères quid ans l

eur apparta

‘hcnt afl°

eærefiem b lant à uneétab le,a l

pirent à tout ce qu’

il ya de plus granddans leRoiaume .

Lu ines fu ivoit la meilleure méthode

q u’

un Favori puifl'

e prendre en France.

I l la ifl'

oit parler les gens pendant qu’

on

le laiŒoit faire . Les anciens Miniflzresd

Etat rappellez par (onmoien n’ofoient

ni lecontredire , ni le treveri‘

en Du Vair

G arde des {eauxgagné par l’

Evêché deLifiéux. n

avoir{ p lus fon auiiére vertu il

éto it à la. dévotion du Favori . Le bon

me pen£0 it _même fe faire Cardi

na l : Et cela—ne‘üpouvoit fans le recours

deLuines. Le]él‘

u ite Coton Confefl”

eur

du jeuneRoi n’

étoit pas au gré duFavori. 1

C e vieuxCourtil‘

an‘

m (avoit trop pour

Luines, homme fans qualité, fans appui

d ansle Roiaume . fansaucune emériencedans les affaires, qu i prétenda it di fpoi

er

de tout avec une autorité fans b ornes.

Coton avoit toûjoursété dans les interêrsde Marie deMéd icis. I l étoit à craind

_

re

qu’

il ne fe fervifl: adroitcmenrde la con

feflion pour perfuader au Roi de traiter

fa mere avec moins de rigueur, de la

rappeller auprès de lui. Coron reçoitquelques mortificmions à la Cour Son

pénitent ne le regarde plusdefibonœil :

A 2 Dez

Mémoire;

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,f. H I S T O I R E D E

? 6 r7 . Dez que le Confefl'

eur s’

apperçoit qu’

iln’eft plus à la mode il previent en ha

b ile homme une difgrace ouverte& hu

miliante. Coton dem ande la permiflionde fe retirer. j e «veux , difoit— il , mepref

pa rer defirma is la mort . On prend lè

Jefaire au mot. . On le remercie du foin

qu’il a prisde dir

er la confCience dufils.comme il avoit irigécelle du pere'l_uÿ donne pour fuccefl

'

eur Arnoux (on

confrère . Celui-ci dependoit abfolumenÿçde Luines quivouloirque la fuperl

tition‘lui fervi& fe rendre encore plus mde l

etb rit du Roi : Puifint moien pour

gourvm ær un P rince, dit_

le Duc de R0

h an . Ajoûtons fi vous levoulez ; encore

plus un Princm imide & n ulleœentéclai

ré. Luines ne unanque pas de choifirsuffide petiteslachement à luÿ auprés du‘

Roi ; il leur ordonnede‘

l’

am ufer avec les

divertifl’

emene puériles que (aMajefizé aimoït de l

affiéger de telle m anière .

qu’

aucun Courtil‘

an ne puifl”

e l’entretenir

en par ticulier;

Modène parent duFavori. & Deageantrécompenfé de laCharged

Intendant des

finances éto‘

ient fes plus intimes confidens. I l fe conduifoit par leurs confeils.

Mémoires Si nous en voulons croire Deageant furJ e Deu [a parole , c

éta it un parfaitementI ‘m “ mé de . b ien . I l n

avait point d’

autre obj et

devant ler yeux que le fêr*vice du Roi , le

p ogrër de la Religion Ca tholique le repos

de ÏE143,

Page 22: U - Forgotten Books

LOU IS X I I I . L IV.— X I .

fon b ienfai&eur . Mais la jaloufie& l’en

vie ne purent pas fou‘

ñ‘

rir longtemps un

homme duméritedeDeageant dans unefigrande difiin&ion auprés

fduCe que nous avons rapporté des

arrificesb as crim inelsd e Deageanr ne s

ac

corde pas b ien avec le témoignage avanta eux qu

il le rend modefiement à luim

_

me. Cc_ qu

’il y a de plus certain

Deageant avoit l’efprit trop délié le

cœur trop corrompu pour fubfifier longtemps auprés de Lu inès , qui le conno

ifl

fo it fort b ien , qui devoir fe défier del ui . On le (crt volontiers d

’un fourb e

d’

un traître: m ais on n’

aime pasälegarder auprés deToi. Luines avoit rai(on de

craindre queDmgcanrgne lui fifi: unjourles mêmes infidélitez .qu

ï

il avoir faites à.

Aprés quœl”

éäî Favori eut étab li fes —Luines

am is fes creaùires dans le Confeil époufe

auprésde la perfonne duRoi,. il crû t de 13 filled“

voir fe m arier affiner la fortune parDuc de

une alliance confiderahle I l penfa d'

a .

M ° nba'

bord à Mademoifelle de Vendô m e fillez ou .

naturelle d’

Henri I V. de la fameufe

G ab riéle d’

Etrées. Mais venant refle

chir qu’

un mariage , fi. avantageux l’

ex

poferoit encore plus à l’

envie , il ne v‘

ou

lu t as prendre une Prinœfl’

e que le Duc

de endô me i‘

on frere , offra it b a lie‘

ment

auFavori qu’

il tachoit de mettre dans fes_

in terêts. Au refus d’

un Gentil—homme Memoires

fort commun le DUCd’

Elbœuf_

cadetde deR0

la maifonde Guil‘

e époufa enfa iteMade I "

A 3 mor

Page 23: U - Forgotten Books

6 H I ST O I R E D E

î 5l 7 moifelle deVendôme. Luines crût don

nerunemarque de fa grandemodération,en le contentant de la fille\ du Duc de

Monb az on cadet de lam ail”

ondeRohan .

L’

alliance étoitencore ail”

e7. honnêtepour .

unFavori nouvelleme‘

nt élevé. LaDame

avoit de la b eauté de l’

efprit. Songénie

fu t fu érieur a celui de [onEpoux pour

les a aires pOur les intriguesdeCour.

Elle fera plusde bruit dans le mOnde-fous

le nom de la Duchefl‘

e de Chevréui‘

e ,

qu’

elle n’en avoit fait fous celui de Ma

dame la Confiétab lèdeLuines‘

î Nous en

verrons la raifon . Le prem ier mari nevecû t

pas aflfez long- temps.

Luines Il voulû t mettreencore des gens à fam et de dévotion c

fes €f €8 frére unitures au né le 2 5.

ËÏÊSÊ verneur

Ducrite rare difl:inguef I l fut prem iere

d’

Anjoument Amb afl

'

adeur a la PorteOttomane .

fra .Am i t époufé dépu isune fille'

de lam ai(onnique du deThou alliée de Villeœ i Secretaire d

ERoi. tat, ce Minifire lui fit donner l’Amb af

fade à la Gour deRome . Brévoss’

en ac

quitta fort dignement . Ce pofie lui futune occafion de fe lier afl

ez étroitement

îî:Z{ä“avec leMaréchal laMaréchaled

Ancre . .

I l les fervir fi utilement en Italie qu’

ilsréfolurent l

un l’

autre de l’

avancer à l a .

Cour deFrance . Brèves eut à leu r recomd

Orleam m andation auprèsdeMarie deMédicis la.imprimez . Charge deGouverneur de Monfieur frere

1684 5 unique du Roi , qui fut tiré l’

an 1 6

â5_

.

es

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LOU IS X I I I. 7.

desmainsdeMadame de Monglas Gouvernante des Enfans deFrance: SiConchini & la Galiga

i 1voiem b ica rem

pl i toutes les places dont ils il“

pofé œnt .on auro it eu grand tort de leur

p rocès fut la m afiiére dont ilsdonné les prem ieres Charges de l

Etat.B reves pris un foin merveilleux d

éleverb ien le Duc d

Anjou . l l mit auprés de(on A ltefl

'

e Roia ledes gens fort capab lesde former à la re ligion aux b onnes

moeurs un jeunePr ince . dont l’efprit pa

roifi'

oit vif propre aux b elles connoif-æ

Maispar m alheur pour GafionfonGouveÏneur n

étoit pas au grédeLuines. L

am b itieuxFavori ne vouloir pas

foufi'

rir auprés .

° dù frère .

unique de (onirreprochab

le*

nt tous lesde

qu’il en étoitOn preten

doit que Gaflon eut aufii mauvail‘

e opi

nion que Louis de cette Princefl'

e ia

fortunée. Voici donc Breves m andé atr

Confeil du Roi qui le tenoit chez le

chancelier de Silleri . LesMinifires rem ercient le Gouverneur des foins qu

il a

pris pour l’

education de Monfieun On

lui prorefle que le Roi ell: fort content

de (a conduite ; on lui afi‘

ure mêmesune

récompenfe ail‘

e2. confidérab le: Brèves

reçû t enhonnêtehomm e l’

injufiricæqu’

on

lui fai(oit en le deii itunnt dela forte. I l

pa rut quitter (ans regret un emploi

afi'

ujettifl‘

ant onereuX la conform

.

A 4«

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U 1 R E 13 E

moiens pour le défaireduMaréchald’An

crc pour éloigner laRerneMéte. pourS‘

Ë;urs fe rendre lemfitreab folu des afi'

aires. Un

:

e laGentil -homm e fervant de la Ma1fon du

Co….

-Roi, nommé G igrüer fe mnt en‘

tete

d’

une qu’

en fuivant‘

la mêm e méthode , il p0 u__

confpi. roit faine fa fortune aufli b ien que les-

eu

ration tres. Cet efprit'

maliu & a rr_ificieum

inC° n

_

tre_ ;finue d

abord auprés de Ceiar Duc de

Vendôm e. Dez qu’

il fur une foisèonnu .

d’

un des principaug Seigneurs m alœn

même.tens ,

I l le fut bœntotfl

des autres

qu rls entretenorem tomours quelque cOrre l

'

pondance ou . pour leurs afià ireâ,ou .

pour des partiesdeplaiûr& de divertifl'

e

m ent . L’

ar tifié‘

e} que ,G ignier emploia .

auprés de ces.

Meflieu rs ce fut de leurfaire acroi rc queLuine

s avoir b eaucoup .

de confiance enlui & de -lçur promettrede les avertirde quelquesdefleins fecrets .

du Favori . Ma is G ignier ne leur difoicpas . qu

’—il n

étoit b ien reçû chez Lu ine&

que par de feuilles efpérances données au .

Favori, de lui ä co‘

uvrir les divers com

plots que ces Meflieurs . . difoit le fourb e.tous les jours. I l con

D“"du it fi b ien [a trame durant

'

quelquetemps que le Duc de Vendô me & les .

autres Seigneurs commencentde prendrede l

omb rage EtLuinesentre en défiance de fon cô té. QuandG ignier vid quel

efprit duFavori paroifl'

oitf uffifamm enæ;difpo(éà recevoir les

—imprefiions qu’

il aæ‘

voit entrepris de lui donner

dit— il .à Luinçs, j eæuicvoue de

couurir une .

0

Page 28: U - Forgotten Books

LOU IS XI II“

Xi . '

nîs

un grand nombre «le —

pur]änr ennemis . m ur

ne

de me promettre

ment deCa la is ou de‘

que/qu’

aut re bonport,“

pour l’etaflifl

"

ement de ma r

fimille. Lu ineseñ‘

raiépromet tout . Mon

jieur , reprit alors l’

impofl‘

ë ur . on'

a refilu »

defle defa ire de vous deM .

fi[k i/ir de la perjonne clnRoi , de l’

enga

ger rappel/er la ReineMere.

de Gui/ê l a.Ducr de Vendôme. deNevers

gent. déja le: Gouvernement de: Prw inm=

entr’eux. I l: deflinent le:premie

res cha rge»

de l’Etat à leurs amis ci leurs crea tures.

@ j e ne

R0i m 643'

d’eux. I l: ont tous des lia ij ô ns étroite: avec

quelqu’

un de: conjurez . Si le: Seigneur: s’ap

perçoiv:ent que lecomplot il: bê

M ont l’execution de leur proj et . Gignier

recommanda même à Lu ines de cacher

la chol‘

e aDcageant l‘

on plus intime con.

Ilcraignoit=peut être qu

un pluss

Al 6 » hab ile:

Page 29: U - Forgotten Books

15 H I S T O I R E D E'

hab ile fo‘

urb e que lu i ne le doutât del—

impoflure. qu’

il ne la découvrit b ienE0 t .

G îgnier entretient Luines dans‘

cette

pen(ée .

'

durant que lques jours. I l lui -fait

acroire que lesSeigneuis s’

afl‘

emb lent‘

fæcretemen t , il rapporte les prétenduës re

folutions qu’

ils prénent en;r’

euæ Etpounrendre fesmenfongesplusvrail

'

emb lab leæil dit à Luihes demettre des gens entains endro its, qu

ils verront les Sei

gneurs entrer l’

un aprés l’

autre dans une

m alfon qu’

il defigne. Cela fe trouvoifivrai . Le fou

rb e l‘

avoir où lesSeigneurs .

fe rendoient quelqùesfois our des par. .

ties rectores de plâifi_

r‘

avec5esDames. En.

ces occa iions lesgensviennent &:u ls ils .

m ettent pi_ed à— terré avant 3qu€ d

entrer

dans la m alien‘

il‘

s‘

en-trent par diverfes

portes. Toutes ces‘

ci;cenflzanœs fervo

ient merveilleul‘

ement b ien à confirmer:Luines dans les foupçons. . Gignier prit

une autre fois deuxhommes …de laCom

pegole des Gardesdu Duc de Vendômeb ien armez avecdespi&olctsdans leurs

poches.

I l les polie dans un endroit

puis ilva dire à Luinesque ces deuxGan,des de Vendô me l

attendent là pour eXécuter l

ordre —

que leur m aître leur a don;

né d’

a lTafliner le Favori . Il éto it natureld

envoier prendre lesdeuxGardesqueGi

gu ier avoir fa it remarquer aLuines deles interroger . Mais le fourbe détournefinement le coup en reprei

entant que les

prétendusconjurer. hâ5er9_

iegtl’çëécutiâr

;

Page 30: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I LIV. X I .

de leur projet , que le moien le

fin de la prevenir , c’

étoit‘

de_

lespre

tousd’

un même coup de filet . Une'

pateille entrepri(e fail

oit peur à Luines.Arrêter en même- tempelesplus

grands&les plus puifl

ans Seigneurs de France , la

chofe pouvoir avoir . de terrib les fuites.

Le .

Favori n’

avoi t ni alÏez d’

efprit pour

,b ien

juger—de l

’affaire ni sfièz de cou

rage pour pnendre l‘

on parti—de lui—même.

Dans l‘

on extrême emb aras. il refolutenfin de confulterDeàgeant_ s c

étoit fon o.

ra cle . Deageant hab ile connoifl'

eur en

impofiures dit à .Luinesque lachofe avoir

quelquevraifemb lance m ais que la prudence vouloir du déla

‘teur , dèpeur que ce ,ne,

lût un fourb e quiéhe1‘chât

'

une récÔmpenfe'

Dans une affa ire de cette;irhfp fla izïà , dit Deàg

eant au

Favori on doit îMa rcher la fonde a la r mil faut voir plus clair avant que defairecoup d

éclat . Cependant*

on pout j e tenir ‘ficrfi: ga rder (

'

æne donner aucune marque de

defauce. Permettez moi.depar ler àGigni_? e le tournera i en tant demaniere: qu

à la .

fin j e dl couvrira r‘

peut être quelque cloofe.

que délié que fuit Déageantne put rien tirer de Gignier . Au con

traire l’

impofieun dit certaines cho

l'

es touchant les m auvais defl'

eins qu’

on

avoit contre Déageant qui parurenttout à fait vra ilerh b lab lcs. Déageantnous afl

'

ure qu’

il perfifia toûjoum dans [apeniéc qu

il y avoit dans cette affaire

plus d’

apparence de fourbe quedevérité.

A Cepem

Page 31: U - Forgotten Books

14: H I S T O I R E D E”

Cependant il raconre 1ui - même‘

d ês

circonû anœsde l’

entretienqu’il eut avec

Gignier . capab lœ de nous'

perfuader que“

Déageant ne devoit êtœ guéres moins

embarafl‘

é que le Favori . Gignier rap

p‘

ortOit tous les jours quelque chofe

de n ouveau . Le: conjurez , difoit

Loin

leur c

jen/m ent pa r l’m trem

ifide quelque: per/‘

on

ne: afiz'

do’

es . Tou: ceux qui fint du j Êcretdoivent porter une bagu e avec une pierre

verte ficr laquelle il y a certa in: ca ra&ëre: z

de M . de Vendôme

ajoû taGignier pri/eficr fà tfilette,je dois l

_y_

a lle}: promptementavant que M de Du}? fé

La

o/i lefignà l pour j econw’

trele: un: le: autre:.

On ne :’

ouvrira qu’à cena?

qui en auront

Vous pouvez remarquer. N oufour que cer

ta in: Seigneur:‘

en ont dcÿa defembla 6/e: awdoigt . La chofe étoit veritab le , folt quece fait uneffet du haz ard ou dti —cap t i

ce ; fa it que des gens qui font dans lesmêmes parties de plai[i r fe fuifent m iscet te fanraifie en tête. Une autre foisG ignier fall

oir li b ien '

que les prétendusconjure2 . étant enfemb le au Louvre . il

'

leur parloit en confidence devant certaines gens apofieZ par le Favori

puis il »

m it promptement donner avis à .a

Lu ines de quelque nouvelle circon‘

ii anœ x

de la confpiratiou : Cependant:l’

afi'

airœ

paroifl'

oit.de 5 grandeœu_£équçnge, qqî

Page 32: U - Forgotten Books

LOU—I S X î I I . LI —V. XI .

l‘

e Favori ne précipitoit rien à la perfusfion de Déageant. .

'G ignier avoit beau:

repreienterq uc Lu ihes. Déageant le

Roi“

même étoient en grand danger . a

moins qu’on ne s

afl’

urafiau plû tô t des

principaux ?:onjurez on,vouloir avoir

de plus grans éd aircifi'

emens. Déageant

fû t d’

avis de ne rien . découvrir au Roi , .

de peur de lui donnerq trop de chagrin

d’

inquiétude . Luines le pris l‘

enlem‘

ent

de trouver bon’

que pour une plus grande

fe'

uréré de la perfonne de faMaj”

efié . on .

choifift fix Gentihh‘

ommes de » confiance . dont ,t rois la fuivroient par tout . Un:

étoit chargé d’

avoir incefl’

amm ent les

yeux fu t le Roi _Les deux autres de

volantp rendre garde..qu

à ut un inco

ne s’

approchafi Majefié.

G ignier d’

ob te

ni r la récompent‘

e q u’

on lui avoit pro

m ife . I l s’én

tenOit fib ien afl'

uré, qu’

i

s’

éta it déja vanté a (on oncle Lieutenant:

de la Compagnie des Gardes du Duc deVendô me , qu

il feroit b ien- tô t une for

tune con(idérab le qu’

on lu idonneroit

le gouve rnement d’

une bonne place .

Mais il falloir que les Seigneurs accufez :

fufl'

ent m is en pr ifon auparavant . On

ne fait que penfer de cette affaire . CcG ignier paroî t ne manquer pas d

éfprit.

I l conduit [on intrigue avec beaucoup »

d’

adrefl‘

e [ Cependant G igniet devoit

être ,le plus extravagant de tous leshom

Pouvoir— il s’

imaginer qu’

on“

ne le

pas avec les. Seigneurs .i

Page 33: U - Forgotten Books

16 II I S T 0 1 R E‘

D E

quand ils feroient arrêtez , qu’

on ne'

lui demandero‘

it pas des preuves des ac

cufations atroces qu’

il avançoit contre

les perfonnes du prem ier rang E

m ent efpéroit- ihde les convaincre d

une

confpiration à laquelle on_

n’

avoit jam ais

penfé E li — il pof’fib le que l

avarice

l‘

am b irion aveu‘

glent fI fort des gens.

qui femb lent_ avoir de la _raifon de la

p rudence ? PeutLêtre queG ignier fe_

flat

toit que le Favorife contente roit de fairem ettre à laBaf’cille cinq ou fixDuos, un»

Cardinal un Maréchal de France

nes de qual ité, .

que la

m ettre

le prem ier prifon .

Q_u_oi qu’

il en foit , le fourb e crut peu de

temps aprés . avoir trouvéune b elle occa

fion de faire exécuter fon projet . non

ob ii ant lesdolais-afieéie2. de Leines de:

Déageant .

Lemê Cefar Duc. de Vendôme avoit prre lem e

_

Gi Roi de prefenter un de fes enlans ou

3° Baptême . I l devoir y avoir enfaite unecollation m agnifique à l

Hô tel de Ven

8ËËÎÂ’ dô me :Ft fa Majé&é avoitprom is à Cefarz

m e dede fe b ien d1vertir chez lux. Grgn1er

vouloir crut qu’

en. donnant de nouveaux foupempe i

au Favori on prendroit enñn la re

foum r lc.f01q h de s?

afl‘

urer du Duc deVendê

Page 35: U - Forgotten Books

:s H I S T O I R E o u

mis encore leDuc deGuife de la partie }en difam qu

il étoit entré dans le

plot aprés une aifez longue réfifianœ .

Luines Déageant rèfolurent alors

d’avertir le Roi de tout ce qui

'

fe pafl°

oit.

I l faut lu i dit leFavori que vowfligniezavoir envie d

a ller au baptême à »

que

un peu avant l’heure

favoit pas mal diffr

m uler quand il vouloir. I l va dans l’

E

glife desFeuillans à Vefpres:Et avant lan de l

Oflîce fon vifoge perdi t plus

pâle qu’

à l’

ordinaire. On s’

approche du

Roi ; on lui dem ande s’

il fe trouve mal .

il adroitement . j e

querir avoit

averti Le

Medecin tête le Roi : il fe fache

de ce qu’

on a long— temps fa

Majefié dans le mauvais état , où el le fe

trouve. G rand b ruit au Louvre ail

leurs. Le Duc de Vendô me accourt

b onnement ; il prie le Roi de trouver

b on que la partie folt rem ife un autre

jour il prorefie que la iantède fa Ma.

jelié lui ell: plus chère que toute autrechofe. Enfin pour mieux couvrir le

jeu on fait prendre des remèdes au

Roi .

La foux Qr_

çlques jours aprés Céfar Duc debe

_

de Vendô m e s’

apperçoit que la ,m aladie

G l80îcr pouvoir b ien etre feinte, puifqu’el le a li

peu»

Page 36: U - Forgotten Books

LOU I S XI I I . LI V. X I .

peu duré que fa Majeflé le reçoitp lus i roidement qu

à l’

ordinaire. Le €fidé

D uc commence à fe défier de quelquechoie . Plus il fait attention à ce qu i fepaffe à fon égard p lus il fe

'

perfuade£;ä;qu

on veut le perdre dans l’

efprit du Roi . lamort.S u r quelques indices Cefar foupçonœG ignier de tmhilon ,

‘ Et après certainesreflexions fur les allures du perfonnage ,i l ne doute plus que G ignier n

ait entre

pris de lui jouer un mauvais tour . Là

deffus Vendôme s’

en va trouver La ine:

Déageant au Louvre .

dans ie deflein

de s’

éclairt ir tout de b on . j’a i de gran

de: ra i/bn: de croire, leur.;dit‘

l e Duc gue

Luines

dôme , Déageant n’

a pas manqué d’

a

vertir le pub lic que Cefar les autres

Seigneurs lu i furent fort bon gré de ce

qu’

il avoi t em pêché qu’

on n’

allait tropvill e dans cette affaire . G ignier eft m is

en prifon. Au prem ier interrogatoire ilavoue toute la fourb e le Parlementcondamne le calomniateur à être décap ité. Le crime ne reüflit pas également

à tout le monde. Il étoit plus facile d’

a‘

chever de perdre Marie de Medicis

l it -Maréchal d’

Ancredans l’

efpritduRoi

que

Page 37: U - Forgotten Books

ao H I S T O I R E D E

que d’

engager un nouveaumettre en danger de foulever contre luitous les plus grains Seigneurs du Roiaume . en faifanr arrêter fut une fimpla délation tant de perfon_

nst difiinguèés parleur naifl

'

ance par l eurs dignitez

par leurs emplois.

Luines fe conduifa it en ,a le bon Po,

l itiquo lorfqu’

il fuivoit les ouvertures

queDéageant lui donna it. Cet homme

qui ne m anqua it ni d’efprit , ni de d

'

ér

retiré confeilla d’

abord à Luihes detravail ler à rendre fouMai tre plhs pu i£

Elle a ,difoir

du

leMÉm05m ment VIII . Déageanb entreprit de les

m ettre toutes deux dans les intérets de '

la France , de les oppofer à la fa&ion‘Efpagna le: Le projet éta it b eau : m ais‘

en form ant des defl‘

eins trop vaficstrop difliciles,on échoue ordinairement .

Voici doncDéageanr qu i fait propa fer lemariage de Mademoifelle de Vernueil

de Riche fille naturelle du feu RoiHenri IV. avec

le Prince de Su lma ne petit - néveu de16 18 " Paul VÎ Dès qu

un Prêtre fils '

de quel

que Banqu ier d’

l talic . fouvent d’

une

narfl’

ance encore plus b affe a l’

hab ile

Î

Page 38: U - Forgotten Books

'

LOU IS X I I I . LIV . X I . n.,

d e fe faire Pape , il devient tout à coup»un grand Pr ince . Les têtes cou ronnéesrecherchent fon alliance . Elles offrentà l

envi leurs plus proches parentes fesneveux, ou du moins les partis les plusconfidérab les de leur Raïaûme . Quellei ndignité Le Cardinal Borghéfe eut le

li t de refufcr la fœur nature lleduRoi

efforts

fion.

"

c'

ha fe du mondel a plus puit

/

fansRois em

p lorent leurs à negocier férieul

amant fur de pareilles fadaifes? Philippe

t r iomphe de ce, que l e nèveu du Pape

veut b ien préfenter lahaquenée à fa Sain

t eté: Louis rraverfe autant qu’

il peutl e defl

ein d’

un Ra i fon rival . On fe

fait un point d’

honneur d’

ô ter à l ’Efpane cette gloire imaginaire que laMaifan

orghéfc paroifl'

e préferer les bonnes

ces de fa Majefiè Catholique à celleRoiTrés-Chrétien . Si ces d

reins ava ient eu un pdes fentimens droits éclairez

I

l;e r

fpagne q prale cepen

les avancesde la partfe

déch t aSulmane

Page 39: U - Forgotten Books

na H I S T O I R E D E

R eligion , n’

aura ient-fis pas*

regardé lePape fes néveuxcomme d es gens iad ignes que lesTêtesœ uronnèes. femettent en peine d

être b ien ou mal avec

eux. fur tout en ce qui concerne les affaires politiqueS Qr

_and on foufi

'

riœ

q ue le Pape fe mefle feulement de ce

qu i rega£

rde lesMoines& leütsdiflj'

erends .i l aura encore plus d

autorité qu’

il n’

en

peut légitim em ent prétendre.

Déageant tâcha it en même temps de

gagner le Cardinal Aldob randin. Mais

comment unhom

ca

au

de terre en

pû changer à la*

Ceürg«de R ome . 13celle

de France plus religieufe à garder fesTraitez s

en fufi tenuë à celui qu’

elle

ava it fait pour la difira&ion de la M0

narchie d’

Efpagne. Le Pape les Car

d inaux aura ient été prefque tous à ladevotion du Roi deFrance devenu maître des Roïaumes de Naples de Si

cile . Les Italiens fe fera ient vus dans laneceflité de cultiver avec plus de foin

l es bonnes graces de fa— .Maieû é Très

Chrètienne . que celles du Roi Catholi

que . LesNéveuxduPape fe fera ient fait:honneur de préfenter la haquenée à leu rsoncles de la part de

-LouïsXV. d

s

e fes

UC

Page 40: U - Forgotten Books

LO UI S X I I I. LI V. X I . 2 3°

S ucœfl'

eurs. Pour . mettre le CardinalA ldob randin dans les intérets de laFrance Déageant s

avifa de flatrer l’

am b itiondu Duc d e Savoie bon am i duCardinal .

On ôropofe‘

dan‘

c à CharlesEmmantfläde l

aider à dèvenir Empereur après lamo rt de Mathias qui n

ava it point d’

en

pourvû qu’

il engagé Aldob ra‘

ndin

à fe lier avec la Cour de France, LeDuc toûjoumprêt à donnerjets les plus ab imétiers l

offre qu’

on lui fait.

ve ille d etre proclam é Ro

i l s’

im aginoit que toutes les Puiffances

de l’

Eur0pe jaloufes de la grandeur dela Maifan d

Autriche fe réünira ient

pour lui dans le deffein d’

ô ter l’

Empireà desPrinces qui le regardent comme un

b ien heréditaire à leur fam ille .

Une chofe fortifioit enco re les efpé

rances deCharlesEmmanuë l . Les Pr in

à sProteû‘

ansd’

Allemagne ava ient penféà faire unEmpereur de leurReligionp lufieurs jettoient les yeux fur FredêricCom te Palatin du Rhin , que fon al

l ionae avecJ acques I . Roi de la Grq;æde

re

Mémoire:

Page 41: U - Forgotten Books

au H I S T O I R E D E

Brètagne , deva it rendre plus pu

plus capab le qu’

aucun d’

entr’euxde fa ir

tenir fes pr&enfions en cas qu

on l ui.

dannafl: un droit apparent 1Empire .

Mais faMajefiéBritannique n’

é int

d’

avis que le Palatin fongeafiEmpereur; Elle confeilloit de

'

choifirp lû

'

tô t le Ducde Savoie . LesMiniflrasd

Angleter re en faifa ient mêmes la pro

pofition à la Cour de France . Jacquesn é raifonnoit pas trop mal dans cette

a fiaire . I l crû t que l’

Efpagne ,laFrance ,Ligue CathOlique d

Alle

Tout cela éta it plus.que fuflifant pour

r emplir l’

efprit de Charles Emmanuë lde grandes elpérances. I l ava it p_

enfé a

fe faire Pape. L’Empire éta it un mor

ceau plus&iand . L’

un luiparoiifoit b eau

coup plus faifab le que l’autre ; 6 la Fran

ce , l’

Angleterre les Princes Fr a te

fians d’Allemagne l

appuyoient de la

b onne manière . comme l eurs intérêts

femb loient le demander . Mais les def

feins du Roi de laG rande Bretagne , du

Duc deSav0ïe . du co nfident de Luines éta ient également impoifib lea Aucun de leurs projets ne réüfli t. L

Em

p ire demeurera dans la Maifan d’

Au

triche

Page 43: U - Forgotten Books

i d H'

I 8 T O‘

I'

R E D E—

dêguifemens:AprésqueMarquemoni au—ta b ai(é les piedsduPape au nom du

Ro i.

qu’

il aura . fait les protefiatiom ordi"

rnaires de la'

d£Ôation de l’

abfirvanrefilia le de Louïs envers le S . Pere , du

z‘

_

éle de (a Majef'ré pour l a p

ropagationde la Foi Catholique

'

,-I

Archevêqœ doit

rendre fiB eatg‘

tude un . compte exaéi:

des_;rail

ons que le Roi a euës de fe déf faire du Maréchal d

Ancre . Et parce

ntre les m ains

,on , pour le b ien duRoyaum e ? les Sou

verain: de la comm union de Rome font

ils don‘

c -réfpon(ab les .de toutes leurs

a&ions au S . Pere ?

I l n’

ya ni moins de Faufië té, ni moinsde forfanterre dans l

infiruâ ion fur le

chapitre de Marie de Med icis. Louis

êt0 it fort content de l’

adm inifiration del a Reine (a m ére. I l aura it fouhaité dela retenir auprés de lui , de fe l

ervir

encore de fes bons confei la Mais il a éré» o

ol igéde fe rendre auxin&anceâdeMarie

deMédicis,e lle ademandé, dit» on,ai“

.

Page 44: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I. mv. XI . :7“tre d

au pe]fmj fa ‘l ea z ,’

des’

é‘

loigner même de la Cour , afin de «mc.

quer plus fièrement D ian. devons

nous penfer des Pr inces, quandnous leur

voionsdire férieufement des chofes fi nomirement fau lîes ridicules ? Ce que

1’

Archevêque devoir repréfenter au Pape

touchant lesŒires d’

I talie étoit plus

raifonnab le ouïs fe p laigno lt haufe

ment de ce que les Efpagnols‘

avoicnt'

=t ranfporté à Madr id fans,

l’

en avertir,-negociad0n de l

accommodementduD

deSavoie avec leur Roi dece qu’

ore

(aura b ien empêcher que les Efpan

opprim ent un Prince allié de la Cou

ronne de France Le Roi ne témorgne

p as moins de z ele pou r le rétab liflemen‘

t

de la paixentre la Répub lique de Veni(e

l’

Arch iducde G ram SaMajefiédon*

ne même en pafl"

ant un avis au Pape qui

ne devoir pas être fort réab le au bon

h omme . Elle veut que arquemont dé

clare fans façon à Paul V . que le monde

cro it qu’

il n’

efi pas fâche de fe venger duch agrin que les Venit iens lui avoient au

t refoisdonné: Et que c’

eû la'

rail‘

on pour

q uoi il funŒre qu’

ils s’

emb à rafi'

ent dans

m e guerre qui poura it b ien attirer con

B 2 tr’

eux

Page 45: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D Ex

1 6 17“ tr’

eux toutes lesforcesduRoi—Catholiqueen Ital ie

On donna encore Marquemœ t

m émoire fort raifonné &‘

plein d’

érudi

t ion pour prouver que les b iens.laifl

'

eï. en

I talie par le Maréchal_

Mañ chale,

.d’

Ancre éta ient légitimementconfil‘

cjuezau Roi . Mais le Pa fon neveu

Borghefe ne convinrent tout à fait dela validitéd

'

es argum ens, alléguez en fa

veur de la jur ifprudcnce du Parlem ent de

Paris un an de n égociation fur

on convient que les effets

Vittorio

fes neveux en

eurent quinz e m ille .

Pour evitcr d e tre inquiétez fur cet argent

fous un autre Pontificat les .Borghefes

firent mettre dans lesAéi:es que ce qu i revenoit à leur oncle , feroit emploié à lafab rique de l

Egli(e de 8 . Pierre deRome .

Les honnêtes gens crierent en I talie

e n France contre un accord fihonteux.

fifordide . On connaît bien l’

ava rica des

B orglæ’

fln difoit— ou tout pub liquement à

Rome. I l: walm ç le bien d’un 0 rpb elr

vz

ma lheureux ;Et il: veu/m t nous fa ire acroire

gue c’

eflpour l’

emplar‘

er êder œuvre: de pieï9’

.

£ùmnd ce qu’

ils difènt ferait vérita ble fauti l que l

Eglzfide 8 . Pierre [Bit bâ tie a uxd e'

pen: du j eune Conrhim‘

q ui

Page 46: U - Forgotten Books

LOU I S‘

XI IL LI_V.XÎ Â

19’

é mere qrci /ê voit encore privé detou; ceque

-Ia Reine mere leur_

aw it doux! en

France On ne crioit pas moins à Pariscontre Lu in€s.

Cet homme d ifoit—oùn’efiÎ r

l pas encore403% riche .? Pour e trapp

er‘

.

ampeu d’

a rgent rm a@ aré‘

Fævafimgage leRoi pégocr

ef avec lePape à partager

vu s ?

Ce n’

étoit pas"

äjRome q‘

ue Serm‘

ons

La ines fai(oit le li‘

que pour adu P. Ar

voir la m eilleure partie des effets lailî‘

eZ lé‘

pa r la Maréchale d’

Ancre. I l figualoito pronou

encore fon Zele en F rance I l appurortles interÊts du Clergé contre les Refor prercncemez de Beam il protégeoit ceuxqui at du Roitaque ienr leur Religion. Pendant que la contre laCour êtoit à Fontaineb leau le Jé

fuite Confer

Arnoux nouveau Confefl'

eur du Roi 99 11 deCreatu re du Favori voulut faire l

hab iie

d f Eglrfescontrover e ans un ermon prononce Refdevant fa Ma;efié. Le bon Pere avança

mécîïi:hardiment que les pafiäges de l

Ecriture France,.

Sainte Citez enmarge dans laConfeflion

de FoidesEglife3'

Refœmées de FranceB 3 fut

Page 47: U - Forgotten Books

30 .

_

H P ST 0 I R‘

E D E

35173 fur les quefiionsLcontron rl‘

é es g v‘

e€ l’

E} …

glifo Romaine , éta ient tous'

fauEeœenb

Un Gentil —hommé'

bon Pro

tefiant z iaur rencontre dépuis . Arnoux, .

dit fans façon au Jéfuire qu’ilne prouve

IV 5l‘

7ront ramars ce qu

I l -

ava it avance dans [au

M èm nferman . Arnouxaccepta b ravem ent lede‘

m i,_ i l m it entre lesmarneduGentil—hommeun

_

E,crit oû l

a propofition éta it fouteD æî]£nje nuë . L

añ‘

aite aiau téclaté à la Cour . lo

de le Roi (a ubaita d’

entendre les preuves que

l igian t le

G entilhomme Reformé avoitenvoié l’

E‘

crit de ce Prédicateur feditieu:t& fangu inaire aux quatreMinifires deCharenton .

I l: pub lient incontinent une d{fimfl de laConfiÆîox de: Eglrfir Reform! “ de f ra nce

contre les'eccufq tiom du S ieur A rnoux Î e

fia‘

te. On ava it . décrié leur Rel igion en ,

prefence du Ro i les Minifires crurent

que fa Majel‘

ié ne trouvera it pasmauvais

q u’

ils fe défend ifl”

cnt devant elle . Le livre lui fut adreΎ, . L

Ep_

ître efl:certaine

ment :

Page 48: U - Forgotten Books

. IËOU Ï S X I I I. LIV. X IÂ.

ment b elle b ien.tournée .

°

C’èfl: l

’apo 16 115

0

logic des Refornäe7. la plusforte la plus

refpeû ueui‘

e qu‘onpût preknger à unjeu

ne Prince , çn‘

raveur d’

un grand nomb re“

de fes fujets qu’on lui dép_ägnoit

leurs les plu

Monrigni Durand,duMoulin& :Me

firen t M inifl'

tes de l’Eglife de Paris

prefentérent à Louïs“

avec une lib erté

que‘

fervi

ment

M inifi de”F" !au Re:.

frm t .

Aprés avoir rapporté au jeune Roi quel

q ues-uns des principaux articles de leur

ContefliondeFoi , il: rem a ntgoient* à » fa

Majeflé que le Pape (ou Clergé haïf

(a ient particulièrem ent les Réformez ,

parce qu’

ils fe fai(oient un point de

gion de m aintenir l’

independance la

dignité de laCô uronne _

du Ra i contre les

entrepriler & les ufurpations des Papes.

LesMinifires firent jufiice en ce tte'

occa-æ

fra n à plufieurs Catholiques Rom ains:

On reconnut de bonne foi que certaines

Peÿf0 flfi_

fls.de cette communion ava ient

des len_timm s droits rüfonm b les [ur

B l’

i ll

Page 49: U - Forgotten Books
Page 51: U - Forgotten Books
Page 52: U - Forgotten Books

nom s—

X I I I.L IV. X I .‘

à‘

lg «nié d’

un grand nombre dej eunes —

gens rô r—ÿe=

de les exciter\pm

*cet exemple: à pem ex

_

ir

gloirede ma rt ire_pp

r la même voie. Et \

lib res qui contiennent âme do&r ine _/i Pet iticinfl, ont aujourd

hui l‘wer‘

lla de m r Raie,

il: {ont les dépo]îtairer desfu ret: de leur

fiiem e .. il: approchÏmt lepluspre? de leur per

j orme. Ce: même: gens ; Sire ti chm t d’a4va rtæ

°

r leurs dgfiim pa rticulin£erz foulw e rz‘

Ie°

moz de contre a ux. I l: a ugurent leurs iw

trigù‘

er leur: eche lle:'

a’

ÙËË!fiùrfi'

Religion.,Les :Ï effirite: ne pmwèätÏ

fa it fidele. LesbonsPeresontvoulu faire

fem b lant de prendre une autre méthode

Tous le r égna de l'

an fils. De hab iles "

ens ont b ien vû qu’

en fa ûrenan t une :

emb lab le da&rine ils fe perdra ient ia

faillib lem ent dans l’

efprit d’

un Roi qui

croit faire un grand…{ acrifice à . Dieu cm

foufi"

rant quelqu’un ao—defl

'

us de lui pour

le» fpir iruel . & qui tremb le toûjours p ou rfa -vie . Il a donc fallu renoncer,dumoins

en a pparence aux dogmes favoris des

prem ierg jél‘

uitea Avec cet artifice o n

eû slvenu a —à bout de rendre La uïs -X IV

Page 53: U - Forgotten Books

.U’ 16 17.

M ercure

-

36‘

H I S T O I R E D E

un cruel opiniâtre perfécuteur de fes:fujets Réforme2. de lui

faire mettre

autant qu’

il a pû . le feu dans fan'

R a

raume .

I l n’

efi pas furprenant qu’

une pareille .

Epitra dédicato ir_e a it fou levé lel es Jéfu ites toute la cab alle dès b i

gots . Comme la verité des réproch‘

e3

fa its au -Pape aux Ecclefiafliques ,

aux b ons Pe res . fautoit auxyeux, on le;f= .d iflîmu la for t fagem ent . Le5 2 ele7. fe re

nt fur ce que lesM in‘

ifires.

de

mandez enfuite . On leur fit des rép‘

ri;

if ,,nfoù‘

mandes; on leur défendit d’adrefl

er au

cun Difcours ni aucune Epitre au Roi ,fans la perm iflion exprefl

'

e de fa Majefié;Enfin on ordonna que le livre feroit fup

primé. La. jull iœ voula it qu

on défendi t

auŒ—auxJ èl‘

u itœ aux autres adverfaires

desRéformez , de lesaccufer dans les (erm ons prononcer. devant leRoi dans

les l ivres dediez‘

a . (a Majeflé. (&çlle

faure les M iniflreêava ient- ils comm ife ,en lu i adrel

fant la défenl‘

ede leurConfef

l ion de Foi ca ntr’

un homm e qui l’

avoir

fauc a t décriée en deuxfermonspra

Page 54: U - Forgotten Books

LO U IS X II —l ..

LI V. XL" 37”

nancez devant [a Majefié. Elle xc_doi!

16 1—7Ë3

pas”

]à xfiir , dit—ou , qu’

on lui adreflê de:üvî*erfa ite contrejÀ;Religfiä. «Les PrincesM ahorhétansont donc rai£im

_

d’

empêcher

que les Chrétiens°

qu’

bn accufe tous les

jours d evant . eux de b lafphéme & .d

infedél i5é ne leur adreflent des apol

q£gies

pô_u r l a Religion Chrétienne . Les m

pereu rs ,‘

le Senat ; &_lesMagifirats RO

m ains ont eu tort de_recevoir les l ivres

Que (Æladratus . Arifi ide , Jufiin . .A thén agore Tcrtullien leur ont

quatre 3 le

monde que on,

occupé pour lors à campofer'

desl ivresde

dévotion eut envie de fe remettre dans la

contraverfe , de le figualer en répondant à l

Epitre desMin il_i res. On le m a c

qua d’

un Prélat qui avait negligé de fairele Theo!agien dans (on Diocefe , qui

aprés s’

être donné tout entier à laPolitique , i

avil‘

o it.d

écrire fur la controver

fe , quand. il n’

ava it plus lemoien de s’in

triguer ._Le monde rendit jufiice à R i

Chelieu… On . reconnut qu’

il avoit plua

B. 7_ de :

Page 55: U - Forgotten Books

38'

Hf I S T"

O I R‘

É D E‘

l ô l 7 de génie pour bien profiter des livres dtiwTacite & de Machiave l ; quepour di(cuter les pafl

ages de l’

Ecritu re l‘

aimeéclaircir une qud i i

'

ap de Theo logie .

Remon, Le Conièi ldu Ro i étoit'fart occupé à

tram es Fontaineb leau fur les demandes duClerdesEvê gé touchant le rétab liiÏem ent de la Reli,

qneS‘

dC. gionRomaine; la reû itutioir des biens

Ecclefiafiiques dans la Principauté de

Beam lors que le P . Am our voulut en

t trer en lice contre les Reformez . Avant

ÊZËËÏq ue laCour eû t qu ittéParis, DinetEvê{emb lée :q ug

'

% fçon avoirfait au nom de l’

ail

« du C1‘

er fo”

mb _

ée dû°

Clergé qui }ft t€noi6alorednns

canned’

Alb rer

I V la refiitution entiére des b iens de

l’

Eglife faifis par lamême Princefl'

e:deuX'

cha fesque le Clergé foll icita it avec une .

ardeur extrême depu is quelques années.

La harangue de l’

Evêque deMafcon éta it

p lû tô t une déclamatim d’

un jeune homme nouvellem ent fa rciduCollège,qu

une

remontrance d’

un Prélar grave judia

cieux. Dez qu’on ne foufi’

re pasque ces

Meflieurs (a ient les m aîtres par tout ,

qu’

ils tounnentent rmpunément les nu

tres ils ne m anquent jamais de crier

q u’

on les perfécute qu’

on les opprime .

A l es .enm dœp arkç l’epexfilégitime de

Page 56: U - Forgotten Books

LOÜ 18 îX I I IÏ‘

LIV:X I .‘

39

5'efic—6 hfi; car enfin il leur plait de fe ( 6

donner ce nom”

maguifique_: Et quand

on a la force,en m ain pou r ,

farrevaloir la

fuppofition la plus injuû e , on .prend ajfém ent un tonfier hardi:Al es entendre

parler , dis—

.je , la veiirsb leEgl ife figuréeles mépris

les ou

t rages d’

A ga r ,la concub ine,en Beam

ailleurs. C‘

e& —

ainfiqu’on défignoit l

E

glifa Reformée par—

u ne a llégorie qu i . fera itpeur,

—être fupportab le ficesMeflieurs

ava ient b ien prol

’ancienne doêtr _

r eté de l’

Evangile.

COUGn

ceux

rendu de plus eXt‘

mvaganfi?"D

e’

quoi s’

a

gifl'

a it— il dans le fonds Deceque lesEv

ques de Léfcar d’

O leronn’

avoientple moien d

’aller en ca rofl

e ; de ce que les

biens Ecclefiafliques dem eura ient afi‘ëœ

rez au b on . ufage que ,

l a Reine Jeanned

Alb ret en ava it fait de l’

avis du .

confanremenr des Etatsdu païs. Et comment lesCatholiquesRom ains perdirent

ils ces b iens qu’ils réclament aujourd

hui

avec tant de hauteur ? En punition d’

une

na rre m nfpirarion fo rmée contre leur .

Souveraine légitime . Aprés cela des

genstque le fouvenir d’

un crime atroce

devoir couvrir de confufion viennent :

diretrOidetnent aupetit filsde cettePr in

Page 57: U - Forgotten Books

Mercure

4Ïo H I S T’

Ô I R E D°

E

gfi’

â —f imitfl iæ,dé S . Low: vous paflîm

y wi dir-nom Chrétien on pour recouvrèr kt

fa im“

: lieux gre’

il atrape injuflement .

nous intérpel/onr n ôtre religion no

mon: n ô tre“

j u_/i ice de ne permettre pas que

Je:fiq'

etr Ca tholique: de vô tre Principautë de

B eÀrn ,fiient ples‘

maltra itez que ne fontf eux de la Religion Pretendue Reforme

edans

vô tre .Roiaume. Î e dira i plus, quoi qu’

à

tion par fes prédicatiotrs

duite affez reguliéw l l parla fortement

au Roi contre les duels;chez & les Ab b a1es qu

ondonna it à des16 I 7.

enfansà lam am elle,fouventmêm e à ceuxqui éta ient encore dans le ventre de leurmere,contre les enfia ns fur les benéfices acordées aux aïques s enfin contre

les appels com e d’

a bas c’

efi' legrandgrief

desEvêques de France . I lsfou£frentavœune errtrêm e impatience de fa . .voir afl

u

jerris à la jurifdi& ion desParlemens. Onne

'

pouva it pas au gré deC0fpeanJ aire

un plus indigne traitm ent à J,efas—Cb rifi.

Page 59: U - Forgotten Books

42 H . I'

S‘

T O“

I R E D E

tieprenent defoutenir leurs plus mauvaüs

endroits je fera is peut-être tentéde fairevoir .le r idicule de cette période étudiéede l

’Evéque d’

Air'

e .'G racchus abcufe ici

les autres de fe‘

ditiô n Catilina déclam a

cdntre’

l e’

fafil ie‘

uxCethégus.f 0

Mais laif

fans là les reCriminatinns de ces Mei

fieurs. Voicm ca mmentÇol‘

pean re tire

t a d’

unpas fort gliflà nt il s’

y'

eŒengàgétorêjorirrca fé d e

ton adreflê‘e aIe Roi ? La Conférence deFontaineb leau entre le Cardinal du Per

ron duPleŒs—Mô rnai ne venoit point*

à proposen cetendroit. Quand il fera itvr ai q ue le Cardina l a vec fa faufl

'

e éla

quence fes toursd’im agination éb louif

fans,aura it paru fupéricur à un Geisiil,homme peu acoûtuméauxdifpu

tes& aux

a& ions pub liques ,& _qui ava it pafl'

é pref

que tb ute fa .vic à l’armée dans les

f

af

31

Page 60: U - Forgotten Books

LOU I S‘

_

X I I I . LI V . XI.Eaires, ce

-ne fera it pas un fiîgrand fujetde triomphe pour leClergé de France .

ne s’a

git pas

-ici de la controverfe

fu r l’

Euchari ie a u fur‘

quelqu’

autre

pa int conteflé entre les deux commu

m ons. Sû ivon

rhiflion'

que nous d evons a ux Reis ne: Son«vera in: ajoute t

il hardimenr, nous ne »

cra ignons les réprochesd’

aucunPrince

A u lieu que ne: a dve

m ia la tache dont

qu’

ils tiennent pear

croyance a fli tr i la 7

li) ! en s’

êcr iant haut

Voici

nous mettre

juflice la

Jacques Roipeut avoir faire à qu elques Ecofl

ois , il

faflî t de dire que ce Pr ince éta it le der

nier que leClergédeFrancedoit allé—guet .

en cette rencontre . Ces Meflieurs cro

ya ient- ils qu

on eui’t oub lié déja l

horrib le conÿira tion des poudres tramée pardes .

Prêtres contre leRoi . conne fes enfans ,

contre tout leParlem entd’

Angleterre P‘

Ne fe fa uvenoit—ou plus de ce que le

Pape encore vivant ava it fait pour em .

pé_cher . que lesCatholiques fujets duRoi .

d’

Art

Page 61: U - Forgotten Books

H I S T O I‘

R I‘

. D E

d’

Angleterre , ne lb i'

prétafl'

ent un fév

m ent de fidelité qu‘

il ava it raifon d’

exi

ger d’eux pour m ettre fa couronné

fa vie en feuteté cdntre leurs entre

prifes ? Avec quel front , Cofpean pou

va it— il ottefie‘

r le Chancelier de Silleri

du Vair ‘

Garde des Seaux 5 b ienin

formez dé ce qui s’

éta it paiTé à RomeenAngleterre dans cette afl

’aire ? Plu

harm

vû ce‘

tion de Rome qui

condamnoit du Parlement de

Paris contre Châtel , contre Guignard ,

contre les Iefuites, n’excita— r

’il point

Rav‘

aillac à poignarder le Prince qui

foufi'

rit trop patiemment cette détefiab lecenfure ? Enfin , quand leTiers—Etat voulu t, il n

y a pas trois ans,metrre la pere

fonne de Loui s XIII de fes fuccef

[cnrs en (eureté, & étab lir l’

indépendan

ce de leur cou ronne , qui s’

oppofa hau

tement à l’

exécution de ce louab le def£ein ? les mêmes É vêques au nom de

Page 62: U - Forgotten Books

LOU IS X I I I . LIV. X I .

q u i C ofpean fait fa b elle remontrance 16 I 7;

Le Cardinal du Perron p rononça poure ux une harangue dont leurs fucceflêurS

ont en li grande hom e , qu’

i ls l’

on t fait

ô ter des archives «lu —Clergé, ou. elle fut

kn ife «comme quelque chofe de rare

d’

au

th‘

entiqum

L’

Evêque d’

Aire remercm le Ro i enArrcfit ennesi fort em pha tiques de l

arrefi don dl} COH

né à Fontaineb leau le 2 5. Ju in .

fcrl d’

E

rétab li flement entier de la Religm aine en Beam , pour la ré

d es h i

demandepour toute

lou a nge l’

admira tion , l’

! tonnement é » le

fi1ençe. Cette flaterie e& fade”

& indigned

un Evêque , lors qu’

on l’

examine avec

un peu de raifon d egu ité. Le feuMm mj‘

Ro i importuné par les conrinuelles in Fran;au .

fiances du Pape du Clergé avoitdonné quelques efperances de rétab lir laReligion Romaine de rell ituer lesb iens Ecclefiali iques en Beam . Mais

una cha le arrêtoit Henri IV. infiruit parJeanne fam ere

, Princefl’

e éclairée ,ju lie,vraimemChrétienne , il favoit que le

Beam felon l’

ancien droit de tous les

PC“:

Page 63: U - Forgotten Books

H I S T'

O I R E;“

D E«

peuples en_

E£pagtiœ— en Angleterre en

France A llemagne“

en I talie, le

gouvm n‘

oit par fesfer: ou coutumes , dont

l’

une,efi que le Prince —ne peut

p a’

s

chan‘

ger”

de lui mefme ce qui fe trouveétab li par l

afl'

emb lée desEtats du «

païs .

C et ufage difoiçnt les BearnoiS, c’

efi:la loi fondamenta le é

e contra ôiuelk duSouvera in a ire:fisflifl —

s. La Religion .Ro

ma ine é tant donc abolie &,les b iens

de l’

E

de Cardi donna

u n arre_

fl: qui renverfoit les loix les plus*facrées, l

’ancienne l ib erté du Beam .

V oila‘

donc ce merveilleux exploit d’

un

"Roi de ]èiz e ans , qui demande pour

Joiiange l’

admira tion ,—f£tm neüent , le

f lence. Que des gens qui ont de fr b asf entimens , méritent b ien de fe voir r é—duits à un dur honteux efclavage ?

Avant que l’

arrelt fuit donné auCon'

feil du Roi , les Députez généraux des

Eglil‘

esRéformées deFrancepréfenterent

requête pour demander que la decifion°d e l

afl'

aire de Beam , fuit difi'

erée juf»

_q ues au retour deLefcuuDéputé‘

partäu

Çï

Page 64: U - Forgotten Books

"

LOU I S L IV, XI . 2157’

lier desReformez de.Beà rm jPar unarreft16 175

du dernier . iour de l’

année precédente ,

il était o‘

rdonné que le jugement ferai tr emis à un autre temps. Lefcun avaiteu perm iflion

îde S’

en rétourner de'

re4

flœr

'

mêr‘

ne Î cè qu’

il ava it produ it pour

l a defenl‘

e de la caufe qu’

il fa ûtenoit.

Mangot*

a lors Garde des .Seaux les

M in ifiresd’Età t

lui ava ient prom is qu’

on

ne pafl'

eroit f‘

pas o utre en”

Tout cela :fut reprefenté par

généraux: m ais on n’

y eut} a"

L’arreä du s

uétab lilÎ ement deMm “

giqnRomaine, de la réf’ritu‘

md in lew’

e des b iens Ecdefiafi

«De peur

que tous les Reformez\de France ne

criafient trop for t contre . l’

arrefh le

Roi fit écrire à ceuxde Beam qu’ils eu£

[ent à députer quelques une d’

entr’

eux,

pourvoir proceder auremplacement que

Majeflé voula it faire en leur faveur ,des revenus Eccléfiafiiquœ dont elleava it accordé la ma in lent? auClergé. LesRéformer. de Beam tinrent incontinent

une affemb léa à Orthez . Ils y prirent

la réfolutiô ngénéreufe digned’

un peu

ple lib re , de mourir plûtô t que de con

fenrir à l’infraû ion de leurs anciennes

doit & ,à l’

abolition de l a Religion ir

l

a

IC

Page 65: U - Forgotten Books

48 ._

H I 8 T —

R E D E

x617. b i_ie .dans lçs formes. Mais outre

qu’

—ii:nf

étoienr _pas . aflè2 forts pour réfifier - à_

Méfi10 i routés lès‘

troupes_

°

du R_oi ils avoierifi

rcs d °p armi é

'

uù_

dès gens à qui leurs intérêtsK0hm

particuliers étoient plus°

chers‘

queceux1° I ° ”

del a patrie de la Religion . Le Mar

quis de laForceGou”

_

verneur deBeam fe *

t rouvoit pou”

: lors à la Cour.'

I l s’op

p9 fe_

Vigou reul'

ement i l’

arrefi: il te

re les‘

diflîculteî . de l’

exécution , il

en fait voir les da”

ngeren£es confequern

furent droites d’

a

de Bearn fut renvoyé en Cour par l’

ai‘

-ZÏ

femb lée d’

0 rth_

ez I l avoit ordre de réc° fif°fi° refen ter à fa Majefié les droits de la

E2æäæ Ëroirince . Cet homme de b ien, dont la

de la li mort in;ufle qu’

on lui fit foufl° rir enfa ite,b ertéde ne flétrira jam ais la mémoire dans l

ef

fonPaïs prit des bons François s’

acquitta de l‘

a

C“P“ comm iflion avec beaucoup d’honneur&

de courage . Vas fitj etk de B eam Sire,R ° " dit- il au Roi ou: au deprzr£r leur premiére

origine plus de fin‘

n q'

ue vos a utres peuples ,

de confèrwer le: coritumes de leur païr . I l

Frafl;ois. ya t rait cer

:s arr: plu

s que a qua m}va_

m

56 17. fin:_

14 dammctæn de votre Ma;çfle’

de

Page 67: U - Forgotten Books

so_

H I B T OJ R'

E D E

il ne‘

pouva it—faite aucun changement dan

:

le p_aïs, o u b ien à la'

réquifi

_

tion des Etats de la Province, La . Réli

gionRomaine fut abolie , les b iens Ecb iefiall iques furent faifie de cette maniére,fous l a Reine Jeanne d’

Albrer. I l falloirdonc prendre la mêmevo

ie fous l‘

on‘

petitfils afin de rétab lir les cheres dans l eur

premier éta t . Louis XIII . p erm-Beâ rnois de traiter. leurs afi

'

aires conjointe,m ent avec les autresRéformez deFrance

Septem b re .

Protefiansque

cette innovation allarmoit ,leRoi vou

lut faire grace aux .Bearnois, en o rdonnant

qu’

ils feroiént dédommagez de la perte.,que foulfroient les Eglii

esRelormées de la=Province auxquelles on ô toit la jouïfl

ance

,des revenus Ecclefiafliques en touchant«une (omme égale aflignée fur l e domaine

.de Beam de quelques Seigneuriæ voi

fines. Les Etats de la Province protefié{rent

—d’

une commune voixcontre cette ia

elle jPr in

P“

ncesdeLefcunrétab lifl

ement

Page 68: U - Forgotten Books

LOU I S xu i. LIV.

XL 5'

x‘

*viléges. On réfolut de form er de nouvel 1517?les oppofitions à l

exécution de—

ces arrêtsi niufles, de pourfuivre la réparation dutort qu

’ils faifoient a uxflrs é —aax

du,Bearn . Je rappor te le détail de certe‘eR0}7flfi,

a ffaire pour p lufieurs raifons. Outre que" ‘I *

les loix de l’H ifld ire m

ob ligeùt‘

a rendre

ju&ice aux B

farnois qui défenden

t ficou

r ageufemeur eur ancienne liberté, l’

entre

p r ifa i‘

u r le Beam dit ij_

ort b ien le Duc deR ohan c

’efl: la form e des maux que tous les

Réformez de France , ont fouEert fous le

que je décris.LesEtats dè

Bearn

I ùtion qu’

ils avoient deja-de cette année . C

étoit

pa r fer ferr é pa r [E: coa tumes. Les ha bitons=ont (la des Seigneur: pour la cox/erva tioa de:[aix ‘ da pa r: . Le Souvera in ne peut les . eheft Mercure

-

ger m'

le: reformer que du cenfm tæment de j E; Fffiflfoù.

Le Chargé les Catholiques R0—m ains . de Beam qui chercha ient à fairel eur

'

condition m eilleure , foutenoie nt qu’

i lH‘

étoit naturellement réuni‘

a la Cou ronne ,”de I IIconfequence de l

avenément d’

Henri IV.

à la fucceflion auRoïaumedeFrance dom:' le Beam était un fief une dépendance.

I ls efpéroient qu’

envertu de cette réünion.

ksRéfom e2 de la Province ieroient ré

C 2 duits

Page 69: U - Forgotten Books

ga H I S T O I R E DE

duitsi‘

ur le pied de 1’

Edit de Nantes. Le

B ea r-n, d ifoient lesCatholiques n’

a pas de

j la: gran: privilfge: pueleComtéde I bulouj e“le Dnc/ai de B retagne. Ces deux Pr bw

ncet

n’

ant- elles pas été mic‘

nie: Àla Confiance de::

q ue lesRoisdeFrance les ont pofledle: pa rficcccffion ; ou a utrement ? La Cour qu ine deman

de pas m ieuxque d’

afl‘

ujetrir e alement tou

tes les parties du Roiaume , de les dé

pou iller infenfib lemcflt de leurs privilegesde leur liberté ,

'

laCour , dis—je ,'crut que

cette reünion lui ferviroit à réduire leBeam .

un Edit pour cela .verz

d’

Aquitaine pofl'

edé par les Rois d’

Angle

terre .—Lese onte&ationspour. la fucceflîon

à la Principautédc B eam ,—

ont été portées‘

à Bourdeauxdevant laCour desRoisd’An

:gleterreD ucsd’

Aqu itaine , de là auPar

lement de Paris. Cela prouve afi‘

e‘

z quede

,puis le d emem b remcnt de la Monarchie de

Charlemagne le Beam fut une arriere-fiefd e laCouronnedeFrance .

”Et aprésq ue l’

A

q uitaine y fut reünie , le Roi Charles V .

.gonrraignitparcorps leComte—.deFoixalors

Page 70: U - Forgotten Books

LOU IS X I I I . LIV. x—

1.

Seigneur du Beam , à l ui faire hommage .

Maisquoique la reünion de cette Province[emb le appuiée fur une ancienne coûtume ,cela n

empêchepasque les Bearnois'

ne fuf

fent b ien fondez à demander que la reünionne le fifipoint fans le confentement des

Etats do lent païs, afin qu’

ils pufl‘

entfiipuler du

*

moins l‘

a confervadon de fes droitsde (es privilèges: Cette formalité fut

ob fervéè à la» reün ion‘

du Languedoc

la Bretagne . es Beam oiseufi'

lesRois deFrance oient ïob i‘

erv

ferment les pro‘

m e es faites aux

r'

eünies peut—être que

- les Bear

rô ien‘

t .pas eu tant de peine à conientir à la '

rçü'

tfie rf‘

dë leur painMala.lemaihe'

ur‘

deâ’

äu

ffib le,d’

b iïra ire , fous lequl ib res gem ii

i‘

oient depuis

tem ps qui‘

les accab le plus que jamaisL° _V ICC‘

[ons le regne prefent ?d°

Peu de temps après la révolution ar ivée à}

l aCourde France par la mort du Marechalvem e…

,

d’Ancrc, par l’

éloignement d e la“

Reine deMilan,mere , on reçut desnouvelles —d

i talia , qui a u … .

donnèrent de l’inquiétude à Lvines auxbaflädeur

Mi‘

niil res d’

Etat:. LesEfpaguola reiolus à d’El

pafe venger une bonne fois duDucdefiavoie gne =}qu i s

’ '

_toit relevé de fes pertes p recédenœs

V end

avec le {ecours que le Mare

°

chal de Les«i i

gu-iéres lui amena vers le comm encementï

°

䣰

de cette année avoientm is lefiége devantTriumla t -ville de —Yercefl; leu r atmée étoit de vi… …

C 3… trente I talie.

Page 71: U - Forgotten Books

'

ÿql H'

I S T 0 I R E D E

trente m ille _

hommes. I l étoit craindre

que la prife‘

d’

une place importante , ne fû t

fu ivie de l’

invafion de tout le Piémont ,

que la Franceépuifée par fesb rou

illeries do

m efliques, ne fe trouva& enfin dans la né

celfitéd’

entre r en guerre ouverte avec l’

Ef.

gagne pour delivrer Charles Em m anuel

de_

l’

opprefiion dont il étroit—m enacé. Les .

p lus crairvoians en politiq ue ne compre

noient rien auxdémarches irrégulièresde: .

d’I talie .

amateur .

c —de Ler

i'

r le repo

mêm e chofe

Àmb aifad_eur deLoui s àMadrid .Et ce

dant les Efpagno]s-étoim r pu iiÏamment ar—îî

m ez & par terre par m er en I tal ie . Les

Venitiens le Sayoiard criciènr par tout»

que l’Efpagne penfoit les perdre , que

leur ru i ne [croit b ien- tô t fuivie de cellede

tous les autresSouverainsd’

I talie .

On avoit peine à s’

im aginer quePhilippe

fon prem ier Minifire fuŒent de fi grans

fourb es,ni qu’

ils .vouluflènt s’

expofer fifa

cilement à pafl'

erpou rdeshommes fanshon

neur fans aucune prob ité. Cela paroli

foit trop contraire àleur naturel . Beaucou

p"

de genscrurent ;doncque lc&ttonb lesde

l

l’

ta le

Page 72: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I; LI V.

XI :‘

?fifalia n

’am ient pas d

’autre cau(e qu

’une

efpéce deTriumvirat queGir‘

on Ducd’

0çfone Vice

roi de Nap les, ToledeMarqu is

de Villa—Franca Gouverneur“

de Milan ,

I a (EçvaMarquis de BedmarAmb afl'

adeur

d’

Efpagne auprés de laRépub lique deVen:

fe , avoienr forméentr’

eux. Ces troisMei

fieurs remplis de grans de vafies projetsentœteuoient une étroite correl

pondance

l es uns avec lesautres : ils av‘

oient'

e'

ri'

r'

eife«de b rouiller , que dis

-je ?l

Italie ; fuit qu’

ils'

préten

d ans lemonde; [dit -

qu’

ils penment à le rendre nécefl

'

aires it

& .ar

° dê Ccm ulé,de concert

dem arches , que laNationEfpàgttoleexrré

mementjaloufedu point d’

honneur,”

dont

elle ne veut jamaisr ien relâcher ,fe croi0it'

enfuite ob l igée de foutenirâ De là cescon

teflations continuelles avec le Duc de Sa

voie fur l’

exécution du traité d’

Ali: honteux

au Roi d’

Efpagne .

De là . ces no‘

uvelles°

Brouillerles avec la Répub lique de Veni(ea l

occafion de l’

irruption faite‘

dans les

Etats de l’

Archiduc de Gratz pr‘

oche pa

ient le meilleur amide faMajel

’céDa ho

eque .

Le -Duc d’

Oflone Seigneurplein de fafieC

Page 73: U - Forgotten Books

H“

I .

S -T_

O I °

'

R E D E‘

.

d’amb ition a rr

'

nô it puifià mm ent—fur ;me‘

r

dâns le_

Roiaume*deNaples [ous divers prétextes; de ;reprimet ;lçs,Corfaires

-d’

A£r ique , d

arrêter-Im ent reprii

er:desTu,rcs de

tenir les Ven itiensen de,legr do ix

'

ner de la jaloufie . du cô té,

de,,leur .Golfesd

envoier du feçours_

à l ’Argh‘

idæ de'

Gratz ,

vigoureufement attaqué, < ou du m oins,dç

s’

oppol‘

er au paflà geædes v,

aiflëaux des

fi9üP€ S que.

les Etats.ces—Unies ;devoient four—umauxVen_

itiegS;felon le traité fait entre les deuxRépub liæ

'

Pedro* de Toléde form

our de -Madriddû

'

Gouvm neu

dis} jerement tacit

fentoit com

dm ar remon

Page 75: U - Forgotten Books

H I S T‘

O‘

I R E D E”

dernier avis étoit plus [age plus confor£:

the aux inclinariom de Phil ip de (on

pre‘

m ier Miniftre . LeDuc de erme fiertéde l

honneur d’

être comm e l’

arb itre de la

paix de la guerre de term iner les

affaires d’I talie fans que l a France y eufl:

aucune part , fit con(entir fonMaitre d’

en

trer en négociation l’

Am b al‘

i‘

adeur de

Venil‘

e reçû t b ien - tô t les pouvoirs nécei‘

[aires de la part du Senat .& du D uc de

Savoye pour l’accommb dement de laRé

Vittorio jeû é Madrid . On

tiens ne font pasfib lam ab les dans le fonds.

Le Sénat le défioitde Marie de MédicisduMaréchal d

Ancre quivivoit encore . I lcraignoir, & .

leDuc de Savoie étoitdans lamême penfée que lesM ini&res d

Eipagden

eufl‘

ent trop de crédit auprés de la Reine

mere , que Conchini l‘

ur le point d’

être

b ien - tô t fuperieur arous les énnemis par la

p rifon du Prince de Condé, par la‘

rédw£

tion des Seigneursmalc0ntena .ne fût

entiére

D|glt|z ed G0 08

Page 76: U - Forgotten Books

LOU I S XI I I . LI V.XI J gg”

entiérem ent devbué à la Cour de Madrid.

C’

efl pourquoi le Senat& Charles Emma—e

nuel n’

attend0 ient pas grand fecoursde lam édiation du Roi de France. Ils s

imagi

noient, ce n’

étoirpas fans t aifou qu’

on

fe'

tireroit plû tô t plus h onnêtem ent

d’intrigue , en négociant foi-mêm

e

drid. LesMinifiresdevoir êtreplus traitab les, quand laFrancene prendroit pas connoifl

'

ance des”

affairesd

Italie; I l

convenient

l e traité fe failant deformais

_

te;u r & fansg“

arant,, les Ve‘

niti

d e‘

S demeuroient à la

rent tian

_

à Paris.

beli aire ,depuis 1

paroitte plus contraire auxprojetsdes‘—Efpa

gaols, on devoir efpérer que la médiation

de laCouronne deFrance feroit plus. utile

plus efficace .

Les Miniû res d’

Angle

terre firent aulïi des plaintes de‘

ce que leur

Roi ayant temoigné tant de bonne volontépour le Sénat pour le Duc de Savoyedansc es deux affaires, ils en transféroient

la négociation à Madrid [ans rien dire a la

Majefl é Britannique. On ne le m it pas

en peine des remontrances de l’

Am bafl‘

a

demd el acqnes. LesVe .fitiens comptoienrC.

—6 etr

Page 77: U - Forgotten Books

'

6c5_H

_I S

T 0 21 R E‘

DE

encore moins'

ins . . lui que Iun le km de .

EŒance. On commenc ori c de traiter à

Madrid , mai_s. foit que ce full: un effet du ».

fiegme ordinaire des Efpagnols; folt que

Don Pedro le Marquis de Bedm ar cui

lent l’adrefl

'

e de reculer la conclufion fd’

ui1acommod€mfint contraire ar leurs . in

«térets

à l eurs defiieins le s chofes alléreht fil entement , que les Venitiens crurent de

voir‘

continuer leurs hofiilitez dansleFriaulcontre l

Archiduc de G ratz . Et lé Gouvernçur _deMilan eut le temps d

afl’

emb ler

d’

aller fohdre fut la .

P edro tachäll de

Efpagnolen

éta it pas m al forti

fiée , mais elle m anquoit de poudre

d‘

hommes pour une longue vigou reu le

réfifiànce . Le Duc de Savoye y fit palier

promptement quinz e censhom inesd e piedquelquesCompagnies (ie

-Cavalerie avec

7 irrm‘

a un tort hab ile Ingenieur . Cinq t ous Ca‘

valiers . qui portoient c hacun en croupe‘

un lac de poudre n’

entrérent pas fiheureufement dans Verceil quelques joursaprës. . Don Pedro informêde leur m ar

P' I ° 9°

che les -« fit attendre fur le palfage .v Les

Efpagno ls ayant furpris les Savoyards pard errière , ils m irent le Fe u a ux facs de pou

dre . affreux, de voir des

hom

Page 78: U - Forgotten Books

LO‘

UTS X’

IU.

'

LIV . X I .« 6 î '

Èommes& des chevauxgrillez tout‘

vivana.16 17:

Q atan te Coureurs fe lauveræ:nr feulem’

ent

dans la villea ve‘

d le peu de poudre qu’

ils :

portoiént: Un 5 fanell e accident n’em

pécha pas que la Garçil‘

ô n ne fe-défendift

b r.

avem ent durant deuxmois. CharlesE‘

m æH} …

m anuë l s’

avanç‘

a lui même à ‘

la tête deflon'

a

neutm ille hommes de p ied de q uatorze Veneta .

cena chevaux, pour jetter du recou rsd ansI I I .

VerceiL/I l

‘ fit à ib n ord inaire tou tce qu’

on'

pouvoir attendre d’

un Général hab ile ex

pér im enté: Mais n’

ayant pû“

faire "entrer

q ue m ille bommes a vcc u ne

po udre afië'

z modique , la pla

( en. état de ten ir long— temps contre les

l’

attaquérent .encorgp lüsfifiè.Q

‘J

and ils°

i iirèiæ_t£—lbäéz Ïfur

p itul'

er .. On. dit qu’

il :y -Ïeimille coups de cab on

tird ï urantëldfiége,que lesElpagnols }r

pe rdiient‘

ëfixmillehommes

.foixante Capita ines, plufieurs

perfonnes de confidération. De quoi s’

a‘

gifl’

oit - il dans cette añäire ?'

de je ne lai

q uel L e Roi Catholique

ne vouloit pas avoir le démenti de (on en

t reprife d’

h‘

um iiier le Duc de Savoye . Mal

h eureufe condition d es - fujets“

li fous la

dom ination des Princes Chrétiens, à quiIÆRéligion en leigne d

épargner le fang hu

main au tant qu’

il ell polfib le , de par

donner mé’

di o les injures les plus arroces ,il faut que la vie de plufieursm illiersd

’hom

m es , fa it lib rement iacr ifiée , parce qu’

un

pai ii‘

ant Roi ne voudra pas fou&} ir qu’

un

C 7 ‘

Prin«

Page 79: U - Forgotten Books

,

ce : H T 3 T O I'

R”

E fi‘E

Prince inférieur ait la hardiefl‘

e & .lecout—

“w

rage de lui réfiflter !P ivetÇCS Dez que la nouvelle du fiége de Verceil

fut arr ivée à Paris, Luines &Œon nouveauMiniflére aife&oîent de prendre le

ïfia

oiäiî contrepîed de ce qui le faifoit fousMarie

de Medicis , durant la vie du Maréchald

Ancre criérent b ien haut qu’il falloir

envoyer au plûtô t un pu iflfant fecoura au

I i i/laire Duc deSavoye . leRoi témoigna pour lorsdu Con tout publ iquement , qu

il l‘

avoir bon -

gréau

ÊÉ

ŸŸ’£W Maréchal de" Lefdiguiére3

'

dé n’avoir pas

de ce mouvement imprévû duGouverneurde Milan . % elque grande quej oie la paflîongrcej

a i de vivre en bonne intelligence avec leRoi d

EË agne fier tout depnis l’

étroitea lliance

que nous avons contraâ ‘e'

e l’

un avec l’

autre,.

dit—d ie à Montd con je cra ins que la con

dnite irre’

gulz‘

e’

re de Don Pedra de Toledo nen

fioblige enfin 3 fa ire guelque cha/e cont re mon

inclina fion . Ecrivez a u Roi n ô tre—”

M a itre que

je le conj ure pa r -l‘

amour grs?

il doit a voir pourh —repos de l

’Europe, d

acorder au Dac de Sa

noye des conditions ra iflmnablan Ca r enfin,ni l

intrreflflema Cowonne .» ni mon bonnær

Page 80: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I: L‘IV. X I: 63"

n one perm ettent point deforgfiir que ne: a l

rimez . Si le Duc de Savoye re

flj e_d

a ccepter les propo crions jn/las qu’

on lui

firm , j efera i lepremier me décla rer contre lui

à à le contra indre de s’

en contenter .

le Roi Ca tholique entreprend de le fe’

dnirepar

la force avant que de lui avoir ofièrt nn ac

cammodementfipporü ble a‘

unPrinceSouverain

p‘

ar lui

fé rieufement des troupes

d i‘

oit depuis que les Seigneus

étoient fourn is on en scie wa quin2e m il

le hommes pour le feeours deVerceil . OnMew

/

”m

fit encore les fonds nécefl'

airespour la fabD ia “

,fifiance de l’armée durant trois mois :

leThreiorier de l’

Exuaordinaire des Guer -äfi}ä"

res rém it àLion lesdéniers defiinez . Char du CM _

les Emm anuë l perfuadé qu’

il ne

jamais la ville de Verceil fans un prompt de[occurs de la France , avoir envoyé leMar—

,ça iém .

quis de Lanz pour faire des complimens il l—IX

Loui s, fur ce qu’

il prehoit en m ain l’

adm i

nifizrationdesaffaires, de fcmRoyaume. T

ffiLll

Page 81: U - Forgotten Books

H I S T O I R E DE

fut - le prétexte de l’Amb aii

ade exrraordi‘

naire . Le véritab le defi'

ein, c’étoit de ré

prefenter Vivement au Roi les danga eul‘

es

conféquencesde l’

entrepril‘

e duGouverneur

de Milan , de faire en forte que [a°Ma

jefié ordonnaib-

au Maréchal de -Leldignié

res de m archer incefl‘

ammcnt au fecours

du Piémont comme il -étoit fiipulé dans' le trai té d

Ali dont elle avoit prom is l'

a

garantie . Le ! Roi paroit irrité de ce q ueau fiége de

Vertroupes

de Rohan mécontent de ce que La ines le

regardoit de travers, de ce que lesDucs

de Mayenne , de Nevers, deVendômeles . autres contre lefqpels il

-

avoir fait la

guerre pour le Roi, étoient m ieux reçûs à

la Cour que lu i ; Rohan , dis — je , prit le

parti d’aller paiî

er l'

on chagrindans l’

Armêe

d’

Italie . Le Comte de Cahdale fuivit l'

on

exem ple . I l étoit toûjours a fl'

e2 m al avec

leDuc d’

Epernon [on Pere . Candale tâchaurtant de l

appaifer en ab andonnant la

ligi_on Réformée que le Duc b aïfl‘

oir

Page 83: U - Forgotten Books

H I S°

T O I R E°

D E

holigne neni confin

2 ce qu

la [à tü

fa c‘î ion des des a utres . Le Minifire

d’

Efpagu e furpris de ce que le jeune R0 i'

parloir d’

un ton fiferme& haut, répon

di t à (a Majefié qu’

il avoit travaillé juià maintenir l

union la bonne

deuxCouronnes ,

f'

Lours

Roi d’

Efpagne ma is que j efinir dans la rea

fila tion d’

empecher que le Duc de Savoy ne

fiit oppr imä. On te’

moigne afin que c’

efinn

defiin formé Vous ponvez l’

i rrire librement

au Rai vô tre ma itre.

pa rt de laCour deFrance. Onvouloir b ien

foutenir le Duc de Savoie mais on n’

a

voit aucune envie de rompre avec l’

Efpà

gne . Luines les Miniflœs gagnez (cere

tement p rom irent d’

aider le‘

Roi Catholi

que à forrit avec honneur d’

une aEaire , oufa … ;

Page 84: U - Forgotten Books

nom s xu r. LIV:X I . s,reputation [on autorité fe trouva ient 16 17;

étrangement comm ifes par les intrigues de

les M iniitresen I talie. Le Pape toutEfpa

goa l i aifoit agir Bentim glio fon Nonceen France . L

I raüen . infinuoit tantofl: que Rona n

Charles]Emmanuë l ne demeurer0 it jam aisv_

eri

en repos,am oinsque (afierténe full rab attue dd

par quelque -perte confiderab le, & que c’

ê

toit le leul m oien de,fixer l’

efprit inquietË’

É‘

â’

entreprenantde ce Prince . TantofiBen_

tiVI:

vo l io reprefentoit en une autre occafiom iory…

qu il ne falloir rien precipitet , avant qu’on

ell; reçu des nouvellescerrainesdçMadrid,èü

°

"

l’

acc0mœodem ent des Venitiemjavecl’A rcb iduc de Gratz

& celui du‘Diic de

Savoie avec fa Majeflé Catholiquefenégocio ient

férieufemenn Le _Nonce

i‘

ç récri‘

ô it

q uelquesfois q Sénat— J de . Ve nife 8 5 .

Charles Emmanùël—

.f—

aÿôæ@r l èi.ii‘_s'

,vuësf ,leurs defleins particuliër

ê'

s qu’

ila£chftrr—r

choient d’

engager leà“

detixCœ rq h‘

œ unerupture ouverte dans le defiein

de profiter d

une guerre qui [croit ruïneufe à l’

une

à]l’

autre. A proposde cela, Bentivoglioremontroit qu

il n’

étoit pas avantageuxà la

France d’

entre prendre une gu erre étrangere

_

lors qu’

elle fe trouvoit prefque épuifée

par desguerrescivilesqu i n’

étoient pasencofe b ienéteintes. La Reinemere,difoit il fap.

por te[on ei avecune extreme impa tience: ellecfi'

a ttentive à trouver une occajion -de s’en t irer .

Les Hugugnotsme”contens desA rretr donnez non

vellemm t j ar les afla ires du B eam ned eman

dent qn’a‘

broniller .Tout cela faifoit imprefliom

fiat. l’

EfpritdeLuines. LaPaixluiparoili‘

c

pit

P.

“S

Page 85: U - Forgotten Books

6 8 H I S T O I R E D E

plus favorab le que la guerre à l’étab lifi‘

m ent de fa fortune & de fon‘

credit.T ant d

’intrigues à laCour deFrance re£

tardoient la m arche du —fecours : elles .donnoient le temps au Gouverneur de Miland

avancer tellement.le fiége de Verce

il

qu’

il [croit impofii b le de le faire lever .

L’

Am b aifadeur d’

Eipagne apportoit encorede nouvelles afl

°

urances à Loui s , que fa

H‘ZflOŸ" Maje&éCatholique vouloit t enir ce qu’

el le

s’

éta it

g_

u itr es.

as

iies Villeroifirent—confentir Leurs à -‘

ddfl

ner cette fatisfa&ion à Philippe (on b eau —

pere . Onécrivit au Maréfchal deLesdiguieresde prendre fi b ien fes m efuresqu

i l n’

enga

geafl: point la reputa tion des armesduRoi ,

que n’

y ayant aucune efperance de faire

lever le fiége d’

une ville exuémemenr-

p reffé e , il y —alloir de l

honneur de [aMajeilé“

que l'

on armée ne s’

avançail p as pour voir

Ïpaendre Verceil . Louïs fit avertir encore learéchal de Lesdiguiéresqu

il vouloir b ien

empei‘

cher l’

opprefliondu Duc de S avoie ;ma is qu

il ne prérendoîr nuUemenr rompreavec.

Page 86: U - Forgotten Books

Lo u i s X I I I . LI V . xr . c,,

avec l’

Efpagne ; que {es troupes mar

choien t uniquement .pou r avancer la con

clufion d e la paix. Lesdiguiéres b ien infor .

mé des . defl‘

eins de la Cour , ne fe prefl'

g

point de palier les monts , quoique tout lemonde criafl: contre lu i. I l n

étoit encore

qu’

à Veillane alors qu’

il apprit que lagar

nifon de Verceil avoit capirulé. La nouvel

lené le furpritpas.-I l s

y attendoit b ien…

Ce grand m ifiére a uquel plufieurs, Minifires du —Roi ne comprenoient rien eux

mêm es I e développa d’

un

Louïs .jouoit

d’

Efpagne fifi:mourir tant degens pour unr idicule point d

honneur . Louis -donnoittous les jours de nouveauxordres

'

aul Duc

d'Angou lel

me de partir ; parce que Verceilétb it presque réduit à l

a trem ité . } epæz dra]la pofle, repon de:. que l

’a rgent

«nécefl'

a ire pour

t refl à L

lettres de re’

qu’

i l y a quel

que ordrefu r et en dfi'

trcr le paiement . Onfait venir là defl

us le Threforier de l’

Ex»

rrgogdinaue deg guerres au Confeü du

Roi

Page 87: U - Forgotten Books

70 H I S T O I R E D E

Roi ou lui demande pourqiwy l‘

argentne le compte pas Lion. I l répond queles fommes (ont prefies , que les Ban

Ëuiers ont accepté les lettres de c hange .

e Roi qui ne demande qu’

à gagner dutemps, dit qu

’il faut envoier Lion

_pom*

s’

informer de la verité. O n y court‘

en

polie . Et leCourier rapporte que l’

argent—ne tient à * rien. Là delTus, Louïs fait den ouvelles infiances auDuc d

Angoulêm e.

Et le Duc foutient toûjours qu’

on t rompefa Majefié. Elle m andeencore fonThrefo«f ier .de l

Exr_

raordinaiœ des guerres . Ou ,

le {m ettre‘

en

Le pauvre'

_

e l’

oreille de’

RO Î 5 l ui

ecrets’

on —

no le compta& fi toit.

tout le'

Conieil apprit enfinfune cho u t étoit fecrete entre le Roi,Luines Villeroi. On fut ue

le

D uc de Monteleon avoit eu l’

ad

er(uader à (a Majefi:é de lailï‘

er

erceil fur la parole que le Roi

_gne donnoit de rendre la place

qu’

il auro r m is (on honneur la

t ion de fes

p rouver‘

ent

q u’

elle êto

à ce qu’il avoit p

romis au Duc de Savoie

d ans le traité d Afl: on doutoit qu e les

Efpagnols voulufl‘

enr jamais rendre Ver

ceil , à moins qu’

onne lesygontra£gnifià

{ once ouverte, _Pem

Page 88: U - Forgotten Books

L OU I S X II I. LI'

V.X I . 71“

Pendant que tout ceci fe pa lfoit en Fié-Ï

mont en France , les Venitiens l’

Ar

chidao de Gra z fe b attoient dans l’

Iflrie’

âË”ÎÏ°

dans le FriouL Le Senart — avoir faitguerre

pub lier un Manrfefie dans toute l’Europe , en… ,

ont informer les Princes les partien—

'

les i

iersdu [ujet véritab le _de leur differend tiens

a vec la Maifon d’

Autriche . La préface de1

ArChî

parut trop \

faflueuïea On le moc—ÊÈ’° Fc"

.qua de— la u nité de ces gens dont l

ind

"

Ê“d

tdependance la l ib erté ne font as fort:anciennes , comm e le Marquis de edmar

le leur\svolt

'

prouvé d’

une m aniere.in

c ô ñ‘

tèfiab le dans un petit livre anomme,

qui avançoient hardim ent que leur Ré

p_u b liquo e ft l

Etat le plus ancien‘

qui

foi: .dans

_

lo monde .. O rguei_l ñdicule ôç

- 1 6 17.

infupportable ! Vènif€ a‘

été véritab lementfoum i(e aux Rois Ofirogots, aux

-E_m ç>e

r ents d’

Orient, àCharlem agne auxRois "bm “

d’

I talie enfin la Répub lique’

Ctoit pas

encore :

f0 rmée du temps deË“

p remiers

Em‘

perm rs en A llemagne . Les Venitiens

n’

eurent pas meilleure grace de fe van

ter qu’

ils n’

avoient jam ais eu l’

amb ition

de s’

agrandir . La Republique di1b i le

Manifel’œ n

a point envahi le 6ien n‘

?

1rni . Contente du doma ineq n’

il

de lui donner , ,elle n

a point cherché à s’

eten

cap. l e

6 ‘ I l 14

libres a ttirez pa r la douceur de fin.gonoernm e

'

nt . fi:fon; donnez volonta irement

Page 89: U - Forgotten Books

72 H I S T O I RE D E ’

de: Tira nt“

. Cela fit rire ceux qui‘

avoientde’

éfprit quelq ue—connoiflànce de l

H ifioiäre . Le: Noble: de îVeni/e d ifoitïon s

’ima

ginent- ils que le monde a it o ubli! comment ils

.a c‘

qm‘

rent Roianm'

e de Cloipre ?

Nonr'

irvä rler de la famenj e Ir‘

*

gne de Cambra i où le Pape é le: prernù‘re:

ne bornait par peut - Être encore

O n trouva leMan1fe_

fie plus r aifonnable*€

—en cË q d’il difoit de l

d‘

rigine des croan«te

'

Lj,r

des U fcoques" dom

On permet a ces gens de f il

ler impnne’

ment .

intï

tion que de deje[n oir2

’i

x a nn d@ens d’antra i . I l a pa rt à leur$rigandage. Tant ce que la Re

pnbliqwe deman

de c’

e/l qn’on Iafiê eb arnn en pa ix _qne la

mer [b it — libre ouverte, é e

que les Etats de

eaux Ottomans,

Page 91: U - Forgotten Books

74‘

æH I. S T O

'

I R E DÏ

E

m aitres auprés du Pape .

i

l l s’

appaifa laci"Vittorio lement , dit — ou , perfuadé qu

il êt0 it que

Siri M,,les prétexœs

'

de la religion s’

emploient à .

morie divers ufages. Nour [ mons bien ma lheureuxcandite. repréfentoit

'

Contarini Pau l V, non: ne

Tom . IV. pouvions non: j er0 ir de 720: nm , qu avecl’

apP“£ probation a n gré

'

des Ejjmgnolr . I ls ont“

.m ee même: dans [entrA rmée: de: geler de tonte

na tion de tonte fê£l e. Ces Mçfliènrs ven{eû t- ils imp0fer a ux a utre: de: loinfivere: é s

]crnpnlenfer à condition qu’

il: ne feront pasobligez les obfw er i Ces Efpaggols quiétiolent autrefoiscontre lesVenitiens à cauIe de l

alliance faire avec les herétiques

fur ce qu’

ilsappellô ient lesnoupesggsPrin

ges des .

*Etats Prb te&ans ; ce’

sÿî‘mêm

'

es

Efpagnola, dis-&jo, font;edevab l‘

êä'

äùjb ürd

hul de leur‘cô r

rÇe‘

rvation à l’Angleterre ,qu;

Eùt$Géhé_

fiux‘

d£s Provinces-Unies.

0 ù"

eb [croit—e lle rédu ite cette religieufecatholique

Mcnarchie ficeux qu’

il luy

plaî t d’

appeller be rétiques,ne l’

avoient pas

genéreu l‘

ement foutenuë par le (ecours deleur argent de leurs troupes?

(&ç lques I taliens moins fcrupu leuxque

les Efpagnols mais plus rafinez en poli

que ,b lamerent lesVenitiensd’avoir appellé

des foldatsHollandois, de les avoir reçûs

à Venil‘

e , où ilsfirent montre dans la place8 .Marc. On p1;étendit que c

étoit esperer

des étrangers à la tentation de fe rendre

m aîtres d’

une vil le fort opulente , d’

em

porter tous les threforsdeVenife . LeSa ab

d it on ne s’

apperçû t du danger qu’

après

qu’

il fut palié tous les bab itm : en (ré

mirent .

Page 92: U - Forgotten Books

LOU IS X I I I . LIV. X I . - ÿs”

m irent. Pour ce qui efl: des troupesHOl‘6‘i

i

l andô ifes une noire perfidie ne . leur vint

pas dans l’éfprit . Les I taliens en paroilÏent

comme fui pris. j e n’

en voi pas la raifonLe mond' connoîc allez . qu

il n’

en efl: pas

de toutes les nations'

comme desEfpagnolsdes Ital iens. Les Hollandois (avent l

e

courir de bonne‘

foi leurs am is leurs all ie2. : m ais ils ne penféfit pas à les trahirà les piller . Des gens qui ont enlevé de la

for te l’or l

argent du nouveau m onde .

{croient capab les de fuccom b er à une pat eille tentation . I ls auro ient penfé que r ienne les empêchoitde _

remo‘

ntcr promptement

fur. & .d’

emporter chez eux

ce qu’

il yäav‘

ojt de plusMais

une na‘

tion"

qu i*a dé

,b 6 ns, Œntim ens

de religion

à comm ettre

contefiarionsDon

ï

]ean de MedicisGénéral desVenir”

îen3‘

a caul‘

e du commandement furent

caufe de ce ue

la Répub lique deVenife net ira pas d

a ez grans avantages des bonnes

troupes que les Provinces—Unies lu i envo

oient . Medicis vouloir commander : Etall an

£

ne prétendoit ob eïr qu’

au Genêts

l ifiîme de la Répub lique. On tacl1a d’

a

jull er leur dilfcrend . MaisMedicis qui ne

cherehoir qu’

à fai re durer la guerre

m oit tous-les jours quelquenouvelle ditficulté. Ce

la retard0 it les entrepriles. Sans

cette mesintelligw ce,lesVenitiensauroient

p u profiter de la m ort de Trautmanfdo rt‘

Genéral des troupes de l’

Archiduo I l fut

D 2 em

Page 93: U - Forgotten Books

—H I S T O I R Ë D &

Î l‘

6 l 7 emporté d’

un coup de canon à l’

attaque du

fort deRub ia dans leFrioul. Les m aladies

{ e m irent encore dans les t roupesHollan' d0 il

es , qui ne pouvoient pas fupponer les

incommodite2 du climat . N amu en«mou

rut lu i même Monfalcone .

LeDuc Tous les avantagesde l’ArméeVenüienne

d’

0 fl'

9 dans-l e Prioni fe t;rm inérent à b loquer laville de G radifque d

aflez prés. Mais'

le

Duc d’

Ofl‘

oneViceroi deNaples leur donnoir de terrib les inquiétudes du coté de la

m er. Non content dguerre

l eur commerce « leo uver te P

;au c de leurs‘

vaiflfeaù‘

x de

n itien5' « Idans lès'

pdrrs —Roi d’Efp

odans lëu r ques chafl°

ez 5deül’

lfiries il«Golfe.

avec l aRépub lique . O lToneéludoit gtofliÿNan? Hi rement les défenfesdu Roi l

'

on m aî tre: Soi t

florin Vc quece Seigneur s’ab andonna ll a [

on humeur

vaine entreprenante ;roit qu’

il crufl: Faire

laifir a la Cour de Madrid en intimidant

es Venit iens afin de les faire confentir

plus facilement à la paix, il ne parloit que

m arkde fu rprendre les ports d

lfirie de ruiner

{ and,‘les Ifles du Golfe de s

avancer jufque

Tom . IV.

dans les endroits_

les m oins accefii b les deVenire . I l le faifort donner une‘défi:ription

148 . I49. éxa&e de tout il s’

entretenoit avec ceux

(rc, qui connoii‘

l‘

oîœ r le m ieux la ville de Vé

n il‘

e fon—Golfe il traçoit des deffe inS;

â l préparoit des barquespr0pres apafl°

er fur

les

Page 94: U - Forgotten Books

r om s X I I I'

ÿ‘

ÿ:

les marais dans les canaux il inventoit

de nouvelles machines enfin il écoutoit

avec_plaifir ceux qui l

excitoient à rendrenom immortel enpor tant la terreur dans le

foin d’

une Répub lique o_rgueilleul

eï qui

lui parloient de la facilité _d

exécuter une

b elle entrepri(e . Lesvaifl‘

eauxenvoyez dansle Golfe avoieri t feulement la b annière du}Viceroi de Naples.

.Plail'

ante.invention

pour empêcher lesVenitiens de crier que le‘

Roi d’

Ei‘

pagne leur déclaroit laguerre On

condamnoit àMadrid lesdemarchesduDuc

d’

Oflone : Et cependant il attaquo it laRé

pub l ique . fous l‘

a bannière‘

_

avec les forces

m arin‘

meà de”

l‘

a Majeû fl

éCatholique en Ita,l ie. Le

,Viceroi fit_m

_

ême des avances pOur”

urcs_

a . fe joindre,

à lui conrrc ‘

I l en‘

voya desprèièe‘

s au Ca

p itanB afl'

a .

Bien en négocia«

tion aveclui , les Ottomans t‘

ém°

oi nerent£”

fe défier de l’Efpagh ô l.‘

I ls”

p‘

ropô lé_

h t mSédar d

unir leurs forces aumfiennes pourcom b attre leurs ennem is comm uns. C

elt

ain_

fique les Inñdeles regardoient les Efpagnols .

Belegno q ui comm andoit l’

Armée Naæ'

vale de Veni(e ram all‘

o promptement desvaifl

'

eaux afin de réponllër la Flore Efpa

gnole . La voilà b ien tô t reduire à fe tefugler dans le port dë

Brindes d’

où elle

n’

ol'

e forrit quoique les Venitiens la défient au comb at durant un

'

afl‘

ez long temps.

Le Pape les autresPrinces d’

Ita lie éton,nez de l

entreprii‘

e du Duc d’O lfone , luy

firent repréfenter que fon armément don

D noit î

ù

Page 95: U - Forgotten Books

'

78 H I S T O I R E D E_

noit de l’

omb rage auxTurcs, qu’il étole

i . ct trindre que les l nfideles irritez n’

en

Voyafl'

em leur ArméeNavale dans le Golfe

vers les côtes de l’Etat Eccléfiafiique .

RoifiMiniû re du Pape épuil'

a inutilement

toutes (es réflexions politiques auprés du

Viceroi. Et quand I l s’

avil‘

a de tenter 5 les

motifs les raifons de confcience fera ient

plusd’

effet,l’El

pagno l qui fepicqtroit de dire

deçbons mors de m iller agréab lement ,

afië&a de paroître è‘

njoüé& de tourner touten plaifanterie . Monfieur , répartit le Duc

d’

Olib

de’

vote pour nous deux. Elie efl la protefirice

de je ne[ si“

combien de Confra irin de la Vierge.

Pour témoigner que les remontrances du .

Pape n’

étoient pas d’

un grand poids dans

fonelprir le Viceroi renforça fon Armée”

Navale. Elle fe trouva de dix— neui vnlf

feaux de trente tiois galères.Cet armément exrraordinaire jette e

p'

ouvante dans la ville de Venit‘

e . Le Senatéqu ippe le plus promptemenmn

’il eû pofii .

b le une flotte’

capab le de rafl'

urer les efprits

efli aye2. de faire tête à l ’énnem i qui .

s’

avan

Page 96: U - Forgotten Books

—LOU I S XI I I . LIV. X I . 79s

avance . Tout le monde éta it en ful'

peds:

on attendoit Veniie_

de jour en jour lanouvelle d

un combat. Je ne l‘

ai commentle b ruit s

yrépanditque laRépub lique avoirremporté une grande vi&oire fur les Efpa

gnols.' La populace s

atrotxpe ; elle fairdesfeux de joie certaines gens parlent _

de

piller la m ai(on duMarquisdeBedmarAm

b afl'

adeur . de (a Majeflé Catholique . On

le croyoir d’

intellig ence avec. le Viceroi de

Nap les le peuple di(oit hautement queBedmar animoit plusqu

aucun autre , 0 50ne à fa ire du m al à la Répub l ique . Les ,

M agiû rars âfl'

eZ- tô t avertis de l’

émotion ducherent que le droit des gensLa j

ô id qu’

ùne fatiflë non

il fe content:

m arehans. Le

Sénat de'

Venife toujours fevére au regard

des Officiers qui ne font pas leur devoir ,.

ô ta le comm andement àZané, lui ordonnade venir rendre compte de fa conduite. LeViceroi de N aples mécontent de Léve,

'

luifit feulement des reproches des reprimandes. Pour fe mocquer desVenitiens qu i avoient fait des chants de ,

tr—iomphe avant la

vi&oire le Duc d’

Oflone voulut donner

un'

fpeû a€le auxNéapolitains en faifant

entrer l es m archandic enlevées fur‘

les

Venitiens fur lesfujetsduG rand Seigneur,avec:

Page 97: U - Forgotten Books

80 H I S T O I R E D E

avec une pompe exnaordim ire dans le port

de Naples. Ofl'

onc parut aux fenêtres du

palais dans l‘

on enjouem ent ordinaire : RJ

j ou‘

1fi2z vous à vi tre tour de la coionnerie des

Venitiens à t’oecajîon de leur prétenduevi&oirecriq it leViceroi au peuple a lIemb lé dans la

place . On le m it auŒ— rô t form er les elo'

ches, a faire des feuxdejoiedans lavillede N aples.

Les Minifires Venitiens déclamoientconrre lesEl

paguok dans toutes les Coursde l

Europe. Conta in i lé de lonAmb afl

ade . à

une injureô ur s

oppoi‘

er

tion a [on avarice. CesH“

nousen eroica sunAuteurVeni

£:Z" V‘"

tellem ent accab le2. des fers que les Efpa

I H _ guola a_

vorent en l’

adrefl'

e de leur m ettre

1517_auxm ains qu

ds ne pouvoient que foupi

rer aprés une occafion lus favorab le de

les rompre. I ls compati oient tousaumal

heur de la Répub lique de Venire , quin’

a

voir pas la l iber té de réprimer des corfail

es des b rigans , parce qu’

il plaifoirà unPr ince de laMaifon d

Autriche de lespren

dre fous ra'

prote&ion, de partager leu r

b utin avec eux. Mais aucunSouveraind’I

tnl ice

Page 99: U - Forgotten Books

Xi H I S‘

T”

O I'

R E D‘E'

r6 17. Ferdinand I . [on oncle . Elle‘

duroit enc03'

te fous le regne de Maxim ilien IL de

ns ; foit que le Roi d’El

pagne ne

fioria Ve puû pardonner à Ferdinand le refus qu’

il1 avoit fait de renoncer en f aveur de Phi

1 1 1 lippe au droit de fucceder,à l’Empire 5 foit

que Ferdinand Maxim ilien fon fils ,P rinces ju lie: modére z n

approum fl'

en‘

t

ni l’

am b ition deméfurée ni'

les injuflices

cr iantes ni les cruauteZ inou iës de Phi

l ippe I I , qui l‘

emb loit voulo ir fe faire un

mérite de n’

avoir plus

des m anières des Prin

dont il _defcehdo‘it

fin les'

maximès*de Ferdin

il prit tou

ment inclinat ions des

où. il êtoit né,de partie de

y a entre les

lb s desEfpagnolafut œufeq ue Philippd f .

ne s’

accommoda jam ais —parfaitem ent b ien .

avec lesEmpereurs Ferdinand Maxim i

l ien ëqui confervoient la candeur la .

droiture de laN ation Germanique Celuici leifl

'

a un grandnomb re d’

enfans malles

mais ils moururem tous fans po‘

fter‘

iré. I l ?”

en refioit encore trois ,'

Ma,thiasEm pereu r,

A lbertArchiduc des Pa'

is—Bas Catholiques,—Maxim ilien Archiduc d

1nl‘

pruc: Onn

e@erqitp lusqu’agenu'

dîæ: _

c_

ul’t desf

en.

ans .

Page 100: U - Forgotten Books

LOU I S_

xn r. L IV. X I2

fans. Et comme il étoit de l a deiniereim portance auxPrinces du

» lang d’Auû ri

che , que l’

Empire ne fortiit pas de leurMaifon , ils fe trouvoient dans la neceifitéde jetter les eux lur Ferdinand Archiducde Gr am en tirie . I l gvoit en grand [b inde fe m ettre b ien à la Cou r de Madrid ,de fe lier étroitement avec !esEljyagfiols ;

perfiradé u’

il étoit que le créd it l’

au

torité de hilippe I I I . Roi d’

Eipague, lferoient ab [olument necefl

'

aires non feu

lement p enz—1

ÏICËÊi

uifl°

ante dans l’

Empide Mathias de (eg

.troi fut b ien ai(e d’

avan Ü

cer Ce Prince que l'

a ma fefiŸ

MariedeBavœre avoir- tendu encore plas

u

b ig0 t plus z élépour laReligionRomaine

que;ne_l

d oient ceux de laMaifon

che en Allemagne , pmmettoit d’

agir toû

joursdeconcertavec_l Efpagne oupl ùfiofl:

dansune. entièrede a dancede cet

te amb itieufeMonarchie . tvoil a pourquoiPhilippe I I I . prenoit plus à cœur qæ l

Em’«

pere_ur »mel

me les interetsd eFerdinandAr?.oh iduc de S i amcontre lesVenitiens. SaMa

je_

fléCatholique le regardo it comme crea

mre qu’

elle pretendofit éleven à l’

Empire,,On crue que l

éle& ion —de Ferdinand fem enagerpit p lus

-facilement, fi l’

Empereur

W thias ,vo_ulpitr= b ienfivant l‘

amorüaflfirer ‘

135 6 3 aî

l‘

onx

Page 101: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E“

à‘

—fon Coufin la Tuœeflîon aux Etats here£

ditaires de la Maifon d’

Autriche en A lle

m agne . Les -Archiducs Albert Niaxim i

lien y donnèrent volontie rs leur confente

ment. Mais l’Empereur fit d’

abord quel

que diñicul ré: S'

e fouvœ‘

ant du chagrin què

Rodol phe fon frere avoir eu de s’

être dé

ouillé de tout avant (a mon: en faveur de

athias lui mefme , il cmignoit defe trou

ver dans une auiIi grande peine Et cela

ne m anqua pas de lui arriver . LeCardina l

de rMinifiæfla’

aimoitni

rchiduc deGn. Ciciclà ne pas

,

:.que le

îRü i‘

Ê atholique le comptan en qu

onlui donnafl: avant

nu SucœiTeur qui n’

aurort» aucune . ob lia

gationÇà —laMajefiéImperiale*

du b ien'

qu’

elæ

l e l d i fera it… Cependant on «"reprel

enta

vivement à Matth ias que—le Roya ume

de

Bohème étant originairem ent élë& if il

pouroit b ien arriver que le parti Prote

fl ant entreprendroit de m ettre cette Couronue fur la tefie d’

un Prince de la mê—m e rel igion après la mort de (a MajefiéImperiale , qu

alors le nom b re des Ele6i eurs Proœfians qui fe tm uveroit leplus

grand , ô teroit non feulement l’

Empire àlah4a ifon d

Autriche; mais qu’

on le donneroir encore à que lque Souverain herètiq ue . Cette rail

on parut G forte à Ma

thias , qu’il refolut enfin d’

adopter folennellem cnt fon confia FerdinandA rchiduc

Page 103: U - Forgotten Books

H I S ŒO I R ,E . D E

té de . l’

I talie . La nouvelle donna l’

allar3

m e a tous les Princes de cette Nation .

I ls craignoient que les Efpaguols ne les

fubjugafi’

ent b ientofl aprés avoir cuve

10ppé leur paris de tous cô tez par m er

par terre. La i raieur des I taliens fe .

diflî pa dans la fuite , on reconnut que les

Efpaguols avoient répandu cette nouvelle

à plaifir , dans le defl‘

ein de donner » dewPrnquietude de la jaloufie aux Veni

tiens. La Cour de Madrid vouloir les,

amener à_

.uu accommodemçnr {qu i fufi:

au gré de lâ iMflfon les ,,

empêfcher ld”

éïecoufir puifl’

amix‘

rent leDuë‘

de Savoie! —Eu . bonne pol itique

nfage de tddt‘

:iUne .faufl"

e allarme

à '

propos efl: fouvent d’

un grand, fecou‘

ra

Le Comte d’

Ognate avoir fait

Traitéfeerfetavec l’

ArchiduçdeGra z … Ph i

{ Ferdinand à fesdeicendàns »l

es freresmême tous lesdroita

toutes les prétenlions de l‘

a Majefié'

rholique fur les Etats hereditaires :dc laMaifon d

Autriche en Allemagne à con

dition que le Roi d’

El‘

pa e auroit l’

Alli

cc , que Ferdinand ai _eroit fa Majeflè

Catholique la confewen Les deuxPrinses

*

s’

ob l igeoienr reciproquement à'

_ per

mettre q,ue‘

l’

un levafl: des gens de . guerre

dans les Etats .de l’

autre quand il en— au

to it befoin à ne faire aucune grace

aux fuj‘

cts & a uxvafl'

aux de l’

autre . fans

fon cofifentement , ou du moins fans celuide fes M inifires… I l yavoit une conditiom

-° nflzsnrde- lîfife …

àe

Page 104: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . I . IV. xr. 37C

eil qu’

en cas que la ligne m ai‘

culine de 1di7a'

.

laMaifon d’

Autriche enA llcm agde virifl:à manquer ; celle d

Efpagnedevoit lui fuc’céder , que les.Princefleæ:Efpagdoies audéfaut des m alles, (croient preférée

s celles qu i éta ient nées ou qu i naitroient en,

Allem agne. La condition du‘Traité tou

chant l’

A lface ne fut point exécutée . Oncraignit de foulever tous les Princes d

Allemagne autres PuiiÏances de l

Eu .

rope . Ce delicia d’

étendre la dom ination de .

_

J’

Efpague‘

iufques dans l’

Empid

unit fiétroitem ent les deuxb rai:ÇHes

—de”

_

la Maifon d’

Autriche { donna tantde r

_îfl ô ufie à plufieursSouverains , que ccTraité

entre Philippe I I I . Roi d’El

pagne& . I

Archidue de G ran . depuis Empereurfous le nom de Ferdinand I I fut regar

dé comme‘

la caul‘

e ou du m‘

oir‘

1s com'

the l’

occafiondesgrandes revolutionsqu’

on

lira dans cette H iltoire. C’

efl:la fource desm alheurs de l

Empire de l’

Ef agne.

Après‘

la conclufiond u Trai entre les

deux b ranches d e la Maifon:l

Empereur convoqu a les,

—É tats du Roiauchc

u

Â’

;m e de Bohème à » Prague . I l y vint acom

chiducu

pagué de l’

Archiduc Maxim ilien fon_fre de Gratz

re de l‘A rchiduc Ferdinand l

on coufin. ëû élfi<

d’

un grand nomb re_

deNob lefle quel couron

ques jours avant Bouverture de

b lée q ui fe Br ie 6 . Juin de cette année .

L’Empereur'

s’

y trouva le Chancelier

declara de l a partd e fa Maje‘

fiè_lmperialc,

qu’

après une m eure delibération avec les .

Archiducsfesfreres aveç_tguslesPrinces;

Page 105: U - Forgotten Books

sa H I 3 T o—1 R

,E 1> =Ë

16 17. ces de :la Maifon d’

Autriche Mathiasadoptoir pour (on fils pour

- fon fucceffeur Ferdinand Archiduc de G ratz , à quiMaximilien Alb ert avoien t cedé

_

touteàPu lentsprétentions au Roiahm e de. Bohême .

L’

Empereur prioit enfa ite les Etats d’

éli

£:Z;r re Ferdinand pout leurR oi en

”n b“; ne . plufipas à .

,

Dieu de donner

Same“,[l‘é Imperiale unfilscapab le de lurfuccedei .Enfin elle leur propoioit de pre ndre nu

Mercure jour pour le couronnement de l’

Archiduœ

gue la propofition

percur , . afin que les Etats pr ifl'

ent leur rea

folution aprés l’

avoir exam inée

I ls y confentirent Er l’

Archiduc fut:élu & . proclamé Roi de Bohême , comme.

petit— fils de l’Emmreur Ferdinand I .

d’

Anne fon 'Epoufe heritiere des anciensRoisdeBohême,en casque l

EmpereurMa

thias mouru&fansenfansmafles. LesEtats ?

fiipulérént ces conditions, queFerdinandprom ettroit de confirm er l es privilegesRoiaume quatre fem aines aprés la mort de .

l’

Empereur au plus gard qu’

il ne fe m e

léroiM

Page 107: U - Forgotten Books

90“

H I S T O I R E D Ex6 r7. y travailloit avec d

autant plus d apa

LCSI

glic

o

ation que les Princes de l’

UnionPr inces roreflante paroifi

'

oient fort allarmez . des

Ë‘È intrigues des negociations de l a Cour1gue de Madrid dans l

EmpirefiOn pub liacet

re année en Al lemagne tin livre intitulé,

en‘

Alle lq découverte des defiim de l’

E/figue L’Au

m ag … teur exhortoit vivement tous lesPrincespntnent Protcû ans Luthériens ou Calviniû es àde ran: fe reiinir contre les CatholiquesRomains° m m leurs ennem is communs qui tachoient

de profiter de la divifion des Pr0 te&ans,pour detruire les Luth

eriens les Cah i

ÊËÂÏÏÎ’

nifies fans aucune difiin& ion. LesPriñ .

clicsde

çurent le piège qu’

on leur tenda it pour ,

les desunir . I ls repohdirent à l’

Empereur . qué leur confedération ne refl

em

b loir en aucune manière à ces confpim

tions illégitimes que la Bu lle d’

or com

damne , que le feu Empereur Rodol

phe , fa Majeflté lmperiale mefme n’

a

voient rien trouvé e. redire } l’

uniondes

Protefians qu and on leur en oir fait

b ien connoitre les motifs le condi

tions. Nou: 7200 : en tm 0m religieufimm tce que le: [aix divines b aina iner nour per

met

Page 108: U - Forgotten Books

LOU I S X_

I I IÂ LIV. X I.mettent difoient les

.

Princes Proteû am ;Et ce qrre nous aw a rfa it , n

eflpas p u|

r ex

emp7e dans l’

Empire. Nous avons reprefinn‘.

nor gri:fien ce qui concerne la liberte'

de con

fêz‘

em e_é un priviläges . On mgh

g! de

nov: fa ire ;ufljre. I l (tait na turel que nous

nous un iflî07n aprè’

s cela pour nô tre commune

dcfiaj ê nous ne nos: j am es jama is e’

m rtez

,

de‘

l’

oäe‘

zflänre due Vô tre Maj çflé 1ùperia/e ,7zau:

entretenons une bonne rare/pondanre

lm çgt: nereçonm it pas d’arg

c/5ef Onmiçit, enfuit‘

e

Sa Majçfié‘

Imperiale d’

em'

éb ei-

q ue les

Catholiques Rom ains & ;ïs Pro tefiansn réprifl

'

ent l es uns fur les autres; on lui

tem troit“

les coniéquences des ini/.afionsfaites par des étrangers ,

dans'

l es B uchez

de Cleves de Juliers ; on fe plà ign° it

de la prife d’

Aix- la—chapelle de plu

fieurs autres chofes qui s’

éta ient pafi‘

ées

du moins en partie à l’infçu de l

Empefeur . Enfin on le fupplioit d

acord'

er tous

les différends de part d’

autre de faire

réparer les griefs , d’

empêcher qu’

à l’

a

venir‘

il y eufl: aucun fujet de pla intede mécontentem ent . C

e(t à quoi les Efpagnols prefque maîtres des dé lib é rationsdu Confeil de Sa Majeû é Imper iale penfoient le moins. I ls n

appu ioient le Luou

ï cau Roi de Bohême avec tant de chaleur

que“

Page 109: U - Forgotten Books

92 H I S T O I R E D E:f5‘1 que par ce qu

ils favoxent b ien que (onaveugle impé tueuxpour laRéligionR_

o

m aine lui feroirentreprend re tout ce qu’

on

lui fug éreroit contre les Pr0 te£tansL

_

anégo La our de Madrid occupée de (es de(Cl at10n feins enAllema

gne, écou toityolontiets les

d°.

lapropofitions qu on lui faifoit pour l

âcom

,îä£} c modement des Venitiens avec le _

R_

oi de

Bohêm e , pour celu i duDuc de“

Savoye

deMa avec leDuc deMantoue . C’

e&°

a infiqu’

on

drid a CatholiqueParis. négo

Vittm'

o

goeià tions . le lang a e étoit différent ; Lemari, Roi d

Efpague paroi oit feu1emeñt'

comme

qa ire. arb itre e ntre l esDucs deSavoye deMan

Iam . I V. touë tout au plus , en qualité de Pro

Pflg u r . te&eur de la Maifon de Gonz ague conne

Charles Emmanuel qu i‘

l’

attaquoit injufie

Fran;où.

ment . LeMarquis de SenecerAm b afl'

adeur

16 17.de France - à Madri d —donna quelque p

ro;et

d’

acommodement. Il fu t b ien reçû—

par les

M ini&res Efpägnols. On s’

afl‘

em b la quel

ques fois pour convenir des conditions. Le

Duc de Lerm e , G aë tanNonce du Pape ên

Efpägne Chevenhuller Atnbaii'

adeur

Ede

l’

m

Page 111: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

d refl'

a l à d e lïus uelques articles. Les unsregardoient le ifferend de la Répub liquede Venif: . avec le Roi de Bohême les

autres la comefl:ation furvenuë entre les

Ducs de Savoye de Mantouë pour ne

faire aucune ment ion de laCouronne d’

Ef

pagne que par accident . Mais quoique le

Duc de Lerme evitafl: avec tant de foin defaire paroi tre (a Maje&é Ca tholique dans

quoit pas m oins à

_

m ens e

l a "égo

V enire perfuadéè de {onbon dloir point rendre ce qu

elle av

15 Ff ioul ;. à moins que le Roine

ælu i donnait préalab lement q

faû ion fur le chapitre desUfCO

leViceroi de N aples n’eult reflt

avoit injufieu ænt pilla Cour de Madrid eufl: confenti aux dem andes duSénat , elle aura it reconnu tout

pub liquement que le Roi de Bohême avoi teu tort de protéger des Co rfaires qu

‘:

leViceroi deNaples n’

étoit pas moins b lamab le d

avoir troub lé le comm erce de laRépub lique. Cét aveu coura it trop aux

E@aguolsd ils chercherent tous les fub ter{ ages imagrnab les pour éviter de le faire.

G rid Amb afl'

adeur de Venife voyant que‘

les conditionspropolée_spar leDuc deLerme

Page 112: U - Forgotten Books

LO U I S XI'

I I . LIV. X I .

m en’

éto ientn i affez honnêtespour laRépu 6 17;

b lique n i a l'

e avantageufes pour le Ducde 8 avoye dont il avoir les pouvoirs, il reafufa de

_

le s accepter . Lerme eut beau para H iler avec hauteur le Minifire Vénitien per- fl…“ y,

fifia dans fa réfolutiori . Le Senat Char nom .

l es Emm anuë l plus mécontens que jamaisdu fafle Efpagnol approuvérent la m m

1 6 17.

duite de G riti . Et pour témoigner au Duc.de Le rme que fes manières im perieufes .

Mi ‘

n’

avaneeœ ienr pas les affaires , on req ua

les pouvoirsdeG riti, la néw tion_

iut(

T

O

Ï;“

ÊK;ransferée de Madrrd à Paÿis .

_

n larfl‘

apag . 1y9.

feulement à G riti le pouvon‘ “

de ratifier ceGufl

'

oni Am bafl‘

adeurs de Ve

cc auroient conclu . Cela étoitAm

leni

m ill ion d’

aller négocier enfallo ir que tô ut ce qui &rç it cd n

£u l’c renvoyé enfuite à Madrid , afin qu

M iniflre: de l’Empereur d u Roi de Bo

hême puit accepter ce qui regardoit le ditferend avec la Répub lique de Venife

q ue G riti figu a& le Traité en même- te

au nom de fesmaî tres. La démarcheSenat en transferant la négociation deMa

drid à Paris, n’

étoit pas m al concertée. Onvouloir regagner les bonnes graces du Roide France , indigné contre lesVenitiens dece qu

ils avoient ô té d’

aiTeZ mauvaife gracela même n

égociation des ma ins deBethune

Amb aflade extraordinaire de {La Majefléen Italie pour lam ettre entre celles

Pdt;0

Page 113: U - Forgotten Books

'

96 H I JS T O‘

I'

R E D E“

R oi d’

Efpague de fesMiniû rea Le Se.

—nat fit de grandesproteflations i -LeonBrul art Am b alÎ adeur de France à Venife . qu

à

l a prem iére nouvelle que leRoiTrès—Chré4

t ien prena it en m ain les rênes du gouvern em eu r - en France , .

-la Répub lique leDuc de Savoy: éta ient convenus de prier[ aMa;eliéd

être l’

arb itrede leurs difl“erends.

Nous a urons taâjourr pour elle, ajoûœrent les

uncom ent,plü{ agréa

d e lu i Fequ’

ils'

s’ét0‘

:n'

iii res; parce que le_ gâ lors .entre_

le)

s mains de

p e*

rnus'

les ‘f 0mbgages seta iâ€i äu’

il ava it commencé de rémême .

En une autre conjon&ure, les É fpagnolsn

aura ient pas fa uñ‘

err fipatiemment qu’

on

leur ô tafl: la négociation d’

un acommodé

ment déja for t avancée , pour la mettre eu

tre les mains du Roi de France . Mais l a.

Cour de_Madrid ne crut pas devo ir y ra

garder—

de fi rés. On éta it b ien - aire que

leRoiTrés hrétien n'

enii paaun pretexte

trop plaufib le_

de fecourir pu ifl'

amment la

ï bm . IV.

Répub lique deVen1fe& le Duc deSavoye .

0 _

Des ra1fp ns importantes engg ea rent Phr,3l _âc_hppe a terminer {nceij

amInent les ,afi

'

arresd,

Itfllie ;

Page 115: U - Forgotten Books

,a—H I S T O I R E o s

'

jamais foufi'

ert q u’

on donnait l’

Empireun Prince Proteû ant . On ne pouva it pas

melme l’

ô ter la Maifan d’

Autriche fans'

le concours de la France N’

auroit- elle pas

m ieuxaimé le Ro i .d e Bohêm e

qu’

un .

Pra tefiant Le Confeil de LOUI S éta it

par tagé quand on y parlait de l’

éleôtio‘

n

prochaine d’

un Em ereu r. Quelques—uns

fa utenoient que l a ajefié devait ap uier

le Duc de Baviere . D’

autres éto_fintd’avis

;fçnioient b iéfi£que

po'

urquoi prefl’

oient

de terminer les affaires d’Italie *Aiientifs

à ne le b rouiller point avec la France . ils

voula ient referver toutes leurs forces pour

l’

A llemagne en cas de hela in.

LeDucdeMonteleonAmbafiadeurd’

El”

pagne à Paris, travailla it de toute l a for

ce diffiper les omb rages la jala ufie

gu

’an tacha it de donner au Roi fur leséfiarches des Elpagnols en I talie . Le:

Vm itr‘

eas dr le Duc de Savoie j im: les a zrteurr de la guerre difoit Monteleon aux

Minili res de France Le Roi mon maîtr e

Page 116: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . LIV. X I .

re lg ucfle la Couronne a”Ej} ague prend

grande part . Le.Roi mon maître

de la iuflire de la gea ërofit ljefll Trés-Clare

t im u qu’on —mm : dans . cette

neÿ cia tim tousles éga rd.; du: à augraêäRar‘

quoi qu’

il ne ”d i e { u’iizdireflamæa t avec des

Pr im er fort iafeïiea rs lai .

Madrid prena it fort b ien‘

fesmefures danscette afi

'

a ire . Elle engagea‘

it hônnérementle

'

Ror -deFrance à menager la dignité dela Couronne d

Efpagné‘

, à fär_

e en [or

t'

e que leg?ÿeniüens le Duc

de Savoi e“

le nœfl‘

ea t des a rticles”

prOpol‘

ea iä' M .Qr

_e s

ils relufa ient de‘

s’en teni r .

a cequ_çila‘

_

France prélbr'

roit‘

lePiem‘

ont

le‘

s îEt‘

a‘

ts de la Repub I'

ue demeuioientà la difcrerion du Roi d’

(pagne , qui anra it b ien— toii hum iliéces deuxPuifl

ances

deflituées du‘

fecaurs de laFrance. B ecet

te maniere lesEfp,

agnols ava ient une paix

honnête pour eux ou du m oins, ils en

gagea ient le Roi de France à perm ettre

que fa Majelié Catholique emploiafl: l i

b rement les forces à reduire les Veni

tiens‘

& le Duc de Savoie. Louis nom —

Mer… ”

m a Silleri Chancelier, duVair Garde deSa ;où.

Seau , Ieannin Surintendant des finan 16 17.

ces Villeroi PuifieuxSecretaires d’

E

tat pourconclure les deuxacommodemens

E a. entre

Page 117: U - Forgotten Books

à a o H'

I S‘

T O I R E“

D E

ŒËW entra l’

Am b afl‘

adeur d’

Efpagne les deux

M ini&res de la Repub lique deVenire . On

;n e-manqua pas da faire honneur au Pape

.c n cette Occafion . Bentivogl io lon Nonce

—fut ad]0 Î h ten qualitédeMédiateur auxcinqCommifl

airesnommer par le Roi .

Le Duc.

Pendant que la paix le négocia it à Pad° 53 '

r is . les troupes que‘le Roi de France en

Ï:Ï4aïé_ voioit au feca urs du Duc de Savoie ,

chales journées vers le

Lesdi

guiéres

t out ir

ment.h uçl éta it venu au d

s’

en

de la

I X .f —Piémont . Les complimen

de plainte: amére

rs n’

éta it pas venu a llez

8"_

M‘°

faire l ever le liege de'

Verceil . L

qu i n’

avoir pû fe dil”

penfer de fui

têm I

.

Vvre les Intentions de la Cour de Fran

”ce , difli dru la le m ieux qu

’il lui fut of

"I l tacha_de confoler Charles

_

m

_é—r. \ m anuel en lui promettant de travai ller

incefl'

amment à réparer le m al qui éta it

a rrivé. O n conféra plufieurs fois avec les

Amb afladeurs de France de Ven ire .

Avant de rien entreprendre . il fut rel‘

o

l u que Lefo‘

iguiereg enverrort un de fes

domeli i:

Page 119: U - Forgotten Books

10 2. H 18 T O - I R E D E

promis dans le Traité. d’

Afi. Mais Louis

défenda it expreflément , qu’

on fifi aucuna&e d

hoû ilité fur les t erres duRo i d’

Efl

pagne avec lequel on ne voula it pa int

rom preo uvertement .

Lefdiguiéres éluda'

ces ordres afi’

e2 graf

fiérement. Gagné par leDuc de Savoiet t

les Sequins de Venife il confentü: a.

fl‘

ameur

dans le

avantgarde de

doit le MaréchalfierementversFe

l’

Armée Sava iarde fuit Lefdiguiéres . I l

daifl'

oit quelques quartiers ennem is, derr ica

.

rc lui fû t de l es enlever b ien- toit quand

celui- ci fera it pris. Cela fit peur au Duc:

de Savoie . I l craigna it de s’

engager trop.

avant , de fe trouver enveloppé pa r

les £fpagnols , quand i l fera it quefiian de£e retirer . CharlesEmmanuë l criva ia prie r:le Maréchal —de revenir fur [es pas de

Page 120: U - Forgotten Books

_

LOU I S X II I . LIV. X I:'

10'Ï

remettre l’

executiondu defl'

ein à une au t 6u

réchal avec indignation

de com m a [i tard. I l plus . de bouts )

timent de fièvre,

rles‘

Em

On'

enleva dans cette courte expéditionlesquartiersdesEfpagnols àFelifl

an dana

plufieurs autres endroits. En une l‘

emai-ne on leur prit quarre m ille cinq censhom

m es. Un heu reux fuçcés augmenta la

réputation du Duc de Savoie . I l paroiffa it ta ûjoursau deli

usde fesdilgraces Mais

ces avantages ne le dédommageoient pasde la perte de Verceil . Charles Emmanuë l l

e confoloit dans l’

el'

perance de chal’

—fer les Efpagnols du Mrlan0 is 5 laFran

se voula it l’

aider. L’

Armée de Dan PéE 4. dre

Page 121: U - Forgotten Books

104 H I S T O I R E' D E

36 17 dro éta it extrêm ement affa ib lie par lespertes faites au liège de Vèrceil dans

les quartiers enlevez au l ieu que delle de .

S avoie fe trouva it z‘

forte d’

enviror‘

r‘

Vingt

m ille hommes. Lefdigu iéres tenré lui mé

îîfl,me par la fo ib le lÎ

'

e de l’

El‘

pagne , depefcha

gm eres .Bellul€0 fl fan Domeflique … à Paris , pour:

I X .repre l

enter de la part du Maréchal au Ra i,

chap. 8 . que _jama is fa Majefién’

aura it uneplus b elcouvrer le Duche de M i

on ne

t éta i'

t dej a conclu .

efl plus àae fujfi'

flà nte _

répondi

m ent le G arde des Seaux àM a i.:j i M . le Ma râ b

_[à viedans l’acmfim ,, « n

eut la perdre, qui

j m : capable d’

achw er une [1°

belle en;repri/è ?Le Roi veu: pas s

engager dans . une guerre

trap diflîcih . I l faudrait être aflirr£d’

un cu.

t re M a rti /sa l de Lg/Elr‘

ga iéres pour la terminer

florian/m ent ., On faif0 it des honnêtêteï. fc

cretesauMaréchal . En pub licon cria itcantre lui ; on le b lamoit d

avoir porté les ar.

mes du Roi dans le Milanois : On lui envoioit des ordresp récis de revenir ir

;cel

am ;

Page 123: U - Forgotten Books

106 ; H I S T O I R E D E

coup d’

éclat , d’

un Senat qu’

ils regarda im t‘

comme le plus dangereuxennem i de la do ,,

m_

inarion Efpagnole— en I tal ie . Le Duc de

Monteleon fit de grandes plaintes à Pariscontre le Maréchal de Lefdigu iéres. I l ej !

entré“

à ma in_

a rm r’

e da ns le de Milan

difoit l’

Amb 2 lÎ adcur d’

Elpagne : I l y- a prr

s

des pla ces ; il a m Ïevé Ier qua rtier: de l’

A rmcfeu

du Roi mon ma ître. Si M . de Lejdigurérer a …

les ardrn qu’

il aw

julie indignation de faMajn eta it pas trop fachéa dans le fo

cœur que la fierté desEfpa na ls

rab attuë , qu’

On leur en fait fenrir que

b ien lo in d’

opprimer fifacilement-:le Duc

de Savoye , laRépub lique deVanifa ,Ra i d

El‘

pagne _s

erma l‘

eroit lu i même au

danger de perdre b ien- tô t l

'

an Duché de

M ilan dez que la France vaudra it fecan

rir fes alliez . Cependant, il falla it donner

en apparence quelque fatisfa&ian à fa Maje&é Catholique . Louis ne voula it pas

rompre avec elle. . Les belles efpérancœ decon

Page 124: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . LI V .

XL 1'

o7conqué rir le Duchéde Milan na le ten r6 r7.

ra ient point. Son Roiaume éta it épu i(é°

par les guerres civilesdes années precédentes. Le parti de la Reine mere . tâchb it de

fe relever : b eaucoup de gens s’

intrigua ient

p a r elle à Paris,

dans les Pro‘

vinces”Ènfin , la paixéta it plus utile à Luines pour

l’

étab lifl'

ement de l‘

an crédit de (an au

torité. Pa rieœde SeauxSecretaire d’

Etatde

donner la paix à l’

I

L‘

él‘

dig‘

ureres ne put pas le difpenfer d’

o R‘

ét0ur

b eïr auxordres précis re‘

itére2 qu’

on lui d ? M3

envoya it de revenir en France avec fes re° hil d°

troupes. I l prit—feulem ent desmel

'

ures pourL° ÏË’"

empêcher que le Gouverneur de Milann

’entreprît rien durant la fufpenfion d

arPhiné,

,

m es dont le Roi d‘

Efpagne éta it convenu ,

pour ob l iger [a Majelié‘

Cfl holique à

tenir la parole qu’

elle donna it de°

tendré'

Verceil au Duc de Saw ye: Le Maréchal :

prom it à l‘

an Altefi’

e que lès troupes qu’

il

ammenoit,demeuœm im t fur la frontière,,

E 6 :

Page 125: U - Forgotten Books

'

l es H I S T O I R E D B

35373 qu’elles fera ient preiies à m archer , en

cas de quelque nouvelle contravention dela part des Efpaguola Lefdigu iéres ne pouvoit pashonnêtement fe difpenfer de rendrevilite au Cardinal Ludovifio Minif’tre du

,

Pape pour l’

acomm odem ent duDuc de Sa

! . IX . voie avec le Roi d’

El'

pagne: _

On ne peutcLap 9. pas fa ire un compliment plus agréab le àMêî ?/0irwunCardinal que de lui foulaa iter laTiare au43 D

Γ°

procfinin Conclave . .Monfieur : dit galamgerm

pag . 1 6 8 .

I 69 .

du Can

tous lesCardinaux

Cela fe trouva vér itab le peu de tem ps aprés.

Le nouveau Pape G régoire XV. écrivit un

B ret ob ligeant à'

Le ldigu1eres pour lé lom

m er de fa parole . I l y répondit d’

une ma

n ière indigne d’

un Protefiant . Malgré tou

tes les remontrances des Miniii res du

ConfiIioire le Maréchal voulut“

donner

du tre? Sa int Pere de la Sa inteté à Ludovilio . Cela n

ait pas furprenant . Depuis

quelques années Lefdigu iéres n’

avoir pas

grand attachément‘

a uneRel igion qu’

il des

hona roit par le derégkmentd: lesmœurs .:

Le”

Page 127: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

périala Plenipotentiaire du Roi de BO£

éme, parG riti —Amb alTacleur de la Ré

pub l ique de Venife Pleniœtentiaira da '

Duc de Savoye ._Cét acommodement fu t

figné à Paris le 6 . Septem b re par Benti

voglio Na nce du P

niltres de Francedeurs communé

cc que lesdrelÏez

cdtion dd ont les Efpagnols ne purent ]la mémoire . . On ne fi t aucune mention de ‘

la reflitution deVerceil , pour contenter la.

fierté délicate de la Cour de Madrid. Le *

.Roi de France prom it fœ retement au Duc:

de Savoye que la place lui fera it renduë ,

fur la parole que l'

a MajeliéCatholique enavoir donnée à Louis.

'

Dil‘

ficul Depuis les articles drefl‘

ez‘ à Madrid , le

"

tez des Duc d’

Ofl’

one Viceroi deNaples ava it prisA

'

mbal quelques vaifl'

eaux des m archandi l‘

es fur

lesVenitiena Ils .en demandaient la refiia

tutian;s

Page 128: U - Forgotten Books

LOU I S‘

X I I I LIV. X I . .

mti

on ; car enfin , le Roi d’

El'

pagné avoit

déclaré qu’

il n’éta it nu llement en guerre

de VF…

avec — la Répub lique . Le Sénat li t m ettre5 na…

dans les infiruétionsénvoyéesauirdeuxAm dëb a li

adeurs"

à Paris,qu’ils preli

afi’

ent que cét comm a ,

article fufl: ajouté à ceuxde Madrid . Bon dame… .

Guifoni le démandérent en efl’et auir

,M i

niflrcs. de France . MaisLaws qui craigna itNan—Hi

.,que ,

ce nouvel incident ne reculait

la corialufion d’

une

en

tio

to it pasexpreflëment »flipulée. I ls alléguérent l

’ordre précis que le Sénat leur ava it

envoyé de la faire ajouter aux articles deMadrid , où elle n

éta it pas inferéa parce

que le

_

Viceroi deNaples n’

avait pasencore

anné ce nouveau fujet de plainte à laRépub lique . Les Amb all

adeura demanda ient .

du temps pour écrire l à— defl

'

us à leurs maîtres pour en recevoir de nouveauxor

dres. LesMinifiresde France répondirent

que jama is on ne finira it , ii la concluüan :

de l’

affaire -fe retarda it ainfipour des formalite2 peu i mportantes. Le Roi vox: pra

Page 129: U - Forgotten Books

H I S T O I R E“ DEmet pa r (crit difa ient— ils i, d

agir . 3fi;4æ…

tement ” pre? defa Map /î ! Ca tholique afingrce la

R! pflbli ne a itfa tirfa c‘l idnficr j e: « mi/.

fra gx ]ùr ]Ê: man /aandiflm Cra ignez- voær

gêne le Roi d

Eflague ne refi:]è de f5 ire ce que'

fè fil ajeflè’

Tres Chrétienne promet d’

obtenir

de lui Si l’

A mbafl‘

à deur de la - Rr‘pub/igue

M a dr id n’

avoir pa s c/n‘

mm‘fiz r un ou deux .

de nulle con/equenre le Gouverneurit pas pri: la ville de Verteil …

é de_

cc qu’

on

culté de fe repa fer fut la para ]

na itr par écrit d’

emploier fes bons offices

auprés du R oi Catholique pou r ob tenir

une chofe que Philippe ne pouva it pass e

fu(er honnêtement . Lou i s . dis- je mena

ça it d’

ab andonner lesVenitiens à la difere«

tion des Efpagna ls . d’

ob l iger leDucdeSavoie à —faire un accommodement féparé:

Cela m it les deuxMiniflres—dc la Répub li

que dans un en reme em b aras. Ils cra ig.noierit la rigueur ordinaire du Sénat contre . les Officiers lesMinifirœ qui n

exés

CHIEN

Page 131: U - Forgotten Books

« 14 H I S T O I R E D E

tô t àfinir la guerre qu’

à étab lir une paixfa lida .

Le Sé La nouvelle de l‘

ac0mmadement can:flat 4° d u à Paris: ratifié de part d

autre àc fc Madrid, iut fort agreab lem en

î‘° ÊÎ_

Ptç nife . On y para ifl'

oit content

tenu l’

expulfian des Ufcaquesté. Mais

il con_m atran du Tra1te

fa1t à Vienne en

dam ne

fes Am

b3 lfi

m ers . vmrffité à la _

Ça ur

Èîe'

fpüverain désinterve

qualité ,

—de Mediatrice pgrand cb agfln

'

da nné à la

femb loit aux Venitiens

Si,,M, dommagementde toutes leurspertes Quel

ques Senateuœ parlérent contre leTraité.

condito i ls y trouva ient des cha fes fujettas à exrom . I V. ifoient cæMefiieurs;

—67 w{flerx‘

eux é -a cb ! du2583 69 es laintcs qu

’on fai

’84" 8Î °

fa it autrefois contre les inifires d’

El‘

pa*96 ° z 97'

gne on les fait maintenant contre: ceux

de France . Mais on fe récria it principa

lement dans le Sénat fur ce que BanGna

'

ou i Amb afi'

adeurs de la Répub lique

Page 132: U - Forgotten Books

LOU I S xl —n . LI V. XL 1 15

n’

avaient pas a b er pan€tuellement auxa r

ci res qu’

elle leur avoir envoiez . On repre

fentoit encore qu’

il éta it à craindre que lesEf agua ls ne fe ferviffent adra itement de

ce rairé

pour rompre la b onne intelligen

ce entre a Répub lique le Duc de Sa

voie . Il le plaigna it hautement de ce que

l es Minifires Venitiens ava ient trop feparéles interets de leur pars de ceux de fan

A ltefl'

e . Toutes ces a b je& ians ne firent

furpfls deRepub lique p

unis°

ité qu’

elle ratifioitregarda it comme

ana rable &“

avanœgeum On s’

imagiœque le Sénat ne vou la it pas tant donnerun exemple de l

a be‘

ifl'

anœ duë auxordresdu Souverain que contenter par quelquefa tisfa& ia n apparente le Duc de Savoie

qui cria it l’

ingratit econtre lesVenitiens.‘

G riti tache. de,raccamma der les cha fes

Madrid en ïeparant ma ins les interets deCharles Emmanuë l de —ceux de la R6

pub lique .

- Simea n Contarini fu t nommé Amb a£&deur estraa rdim ire en France . Il av

(pit

a r re

Page 133: U - Forgotten Books

'

I P6 H'

I S‘

T O I R E D E

ordre ded ire au Ra i de lui faire agréer

les raifons que le Sénat prétenda it avoir de'

punir Bon Gufl”

oni. Leurs trouva fort

m auvais qu’

a u eu& tant de rigueur pour deux,

M in iû res auxquels le Senat ne pouva it _

reprocher‘

autre chofe que d’

avoir eu de la :

complaii‘

ance pour l‘

a Majefié d’

avoi r

fuppa fé que la parole qu’

elle donna it , va

loir b ien autant qu’

un ar ticle m is \ dans le :

Traité. Conrarini eut ordre de s’

arrêter à

prem iere refdlutia n . Les deux‘

n itiens éta ient fort intriguez .

d_a ient leur -

audience de congé: Et leRoi

ne'

va ula it pas— la leur donner à moins

q u’

il ne fa it affuré qu’

on les traitera it plus

hum ainement . On r afa lutpa urtant de leur

permettre de partir . de peur que la prote& ion trop a uverre d

une Puifl’

ance étran

gére , ne leur li li p lus de m al que de b ien

auprés d’

un Sénat,(a upça nneux exrré.

m ement jalouxde fa n a utorité. . Les cho

fes le ‘

paciñérent à‘ la fin .

.On fe contenta

de rappeller Bon G uiÎ ani il ne fut

pl us parlé de cb atiment.-A la

Page 135: U - Forgotten Books

'

1 18 H I S T O I R E D E

fufl‘

ent compris dans le Traitéde paix:C’

é

toit un nouvel artifice du Gouverneur deMilan qui ne voula it pas que lag uerre finifi fi toit en I talie . Le MarquisdeB

ne n’

en douta plus, quand il vid que Don

Pedro ne fe contentoit pas de la m anièredont le Duc de S avoie defarma it quoi

q u’

elle le fif’t d e bonne fo i. I rrité de ces

chicaneries l’

Amb afl'

adeur de France"fir

tinuë .

LesVenitiensn’éta ient pas moins emb a

n fl‘

ez avec les Minifires d’

Ef agne. Don

Pedro crai a it que ii la vil e de Gradif

que extrem ment prefl‘

éodans le Frioul vena it } tomb er entre les m ainsde la

Répub lique avant le temps marqué pour l

exécution du Traité ce ne fuit un trop grand

fujet de triomphe aux Venitiens de

honte auxarmes du Roi deBohême. C’eft

pourquoi le Gouverneur de Milan“fit irru

ption fut les terres de la Bépubfiqqe

£

Page 136: U - Forgotten Books

LOU I S X 111. L1V. XL 1 19

I talie. I l el‘

pera it'

que cette di—

verfian eng‘

a

gera it le Sénat a ne prefl'

er pas tant le b la

ans de G radifqu€ a u du moins à la re&ituer pramptement . erficas q ue la dirette de

vivres l a contraî nit d’

ouvrir l es porte s

aux Venitiens. e Sénat faifa it déja des

p réparatifs pour foutenir la guerre en I ta

l ie, la rfqué le Marquis de Bedmar Am

b affadeur d’

El‘

pagne à Vcniie, declara que

le Ro i (on‘

m ai‘

tre renda it à la priere de

celui vaifl”

eau2 & …les mar

ceroi;xde Napl es r t'

e

r6 t7.

,Di

nsi .:de "

l' '

i doit çen

0qyee ,

,da

—Traide

,Na 1

au feul ma t e

divers prétextes{eaux

,

dans le Golfe Adriatique.

Venitiétrne iut fur le point d’en venir à

un comb at genéral avec l’

Efpaguole. I l

fallut que le Pape le Roi de Frances

entremifl'

ent encore pour l’a camm a de

m ent de la Répub lique avec le Viceroi .On lui envoye de Madrid des ordres précis de refl:ituer les vaifl

eaux les marchandifes aux Venitiens. Preflé . de tous

ca tez Oil‘

aneoffre de rendre les‘

vaifl'

eaux

pour ce qui . efl: des m archandiiès ilen fait pub liquement la difira&ion. Le

Réfident de la Répub lique n’

ayant poàqt

va u

Page 137: U - Forgotten Books

m H I S T O I R É D Evoulu recevoir les vaifl

'

eaux fans les m ar

chandifes ._

l’

an 16 17. finit avant que lesaffaires fufl

'

ent entiérer‘

nent acommadées .

Le Duc de Rohanrevenu d’

Italie aprés

que le Maréchal de Lefdiguiéres cut reçûordre de ramener en France les troupes

que le Roi avoit envoyées au fecou_

rs duDuc de Savoye Rohan dis je trouva

l’

autorité de Luines b ien étab lie , qu’

il

.crut devoir comme les autres faire fa cour

fiiiub jitûtô t a

ur

du Favori . SonAltefl‘

e lu i -

prametibit ra in:fon crédit tour l

'

on appui p ourvu qu’

il

la t irait d’

une pri(on où elle s’

ennuyoit

t rangement . Lu ines fe trouva it dans une

grande perplexité. I l ne pouva it guér‘

es fe

dil‘

peni‘

er de s’

aœommoder au plûtô t avec

Marie de Medicis ou b ien avec Condé.

Deuxperib a nes d’

un rang 5 ém inent ne fe

g ardent .pas fi long— temps en prifon. Lui

nes craigna it l’

eiprit avareamb itieuxdu

Pr ince d e Conde ; qui voula it amafl'

er du

b ien entrer dans les afl’

airæ. La Reinemere

Page 139: U - Forgotten Books

525 HT 3 T 0 1 n e DE

profiter extrëmm ent . Le126la: avenglm ent a ux volontez

a ura [refaire de vous poura voir anelguo par: dans

“ la confiance de fan{filr .

Lu ines parut goûter cesÎraifons: leDuc

de Rohan trouva moien de faire (avoir ceReine m ere a

Bour

lettres

Ménb az on à Luines. Mais le'

Prélat

qui fai(oit le valet de Barb in ,éta it un four

Mêmn‘

m b e un traître. Ne fera it - ee point un

,deDée Bonz iEvêque nommédeBez iersqueMarie

_£W ” deMedicis chafl

a de faCdur quelque temps

;PQK aprés, comm e un perfide qui la jtrampa it

?

Qg siqäil en fa it ; l’

Evêque découvrit tout

à éaèeant Celu i - ci qui eta it fa fortune

r enveriée ii laReine mere& Barbinreviennent

Page 140: U - Forgotten Books

LOU IS X'

u t. L IV. X I . 123

mm à laCour ,prend la ré(olution de ram

pre non feulem ent cette intrigue,m ais de

fe l‘

er

°

vir encore du lâche Prélat pou r ache

ver de perdre Barb in tous les partit‘

ans

de Marie deM edicis. Le Prélat fait quel

ques voyages à B lois il porte des lettres àla Reine mere , il rapporte les repa ni

es

de fa Maje&é. On ne trouve rien que de

fort innocent dans les unes dans les au

tres. Toute l’

intrigue ne tend

fit difficulté inutile .devoir rien POW ,

Reine ic rdæfans ref.

pas dans (a callfaurca

fette de quoi faire un prerent afi‘

e‘

z. riche.

Barb idLa Reine m ere prom it de faire acheter

“un le,au:

d iamant à Paris qu’

on donnera it de fa part tres fer.à Baurna nville . Mais

l’Evêque la prefl

'

e virent

Ii fort , qu’

elle prend enfin l’

anneau d’

une de la

de fes femmes le met entre les m ains du Reine

P réfà t . I l ne manque pas de le porter

Déageant , qui le retient'

en fait faire unJ cReb

tout à fait femb lab le , dit'

i l’

Evêque de,lepre[enter dela part de la Reine mere _

a

F Bour

Page 141: U - Forgotten Books

m4 H I S T O I R E"

D E

Bournanville. Luines détourné par Déc—î

geant par Modène de fe ram mmode r

avec Mari e de Med icis qu’

on lu i depein t

comme fon énnem ie irréconciliab le de

gagner p li‘

ttô t l’

am itié du Prince de Condé

qu i ne veut point de ma l à un Favori inno— ë

.cent de la difgrace de fa n‘

AlteŒc ; Lu ines,d is — je fe la iñ

°

e encore perfuader de faire

u fage de la b ague envoyée par Marie de

re les (ervi

e confident

odéne en quip lus de confiancedansMais quel u(age le fourb eDéageant fera

t’

il enfin de c ette b ague demandée avec

tant d’

m prefl’

ement à Marie de Medicis ?

MémoiresOn la montre au Roi ; on lui fait acra iredéR017473 que plufieurs grans Seigneurs ont con

'

uré

de re tendre m aîtres du Louvre de aire

revenir inceflammm t la Reine m ere de

l ui remettre toute l’

autorité ent re les m ains,

que t ous les gens du complot doivent

porter au doigt une b ague femb lab le

pellequi_eû venuë ,de Blois, Il n’

en fal luto * — f fi

pas

Page 143: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

cette pretenduë découverte [ent ii fa re;le Rom an , qu i l y a grande apparence

que c’

éta it une fourb erie de fa n invention.

(@ i qu'

il en fa it les lettres éta ient del

Agent du G rand Du c de To£cane_à Pa

r is adrefl'

ées à la Duck—elfe de Lam i

ne . ajouta it- ou encore . Elles (uppoia ient:

fon entrem ife tout ce qu i

tre Lu ines Rohan . En

ne para it qu’

un artifice a iTez gre ffier de: .

I) eageant pour faire éclater tous les avis.

qu’

il ava it reçus feeretem enr de (on Evé

que. I l voulai t cacher la perfidie du Prelat en feignant qu

on ava it tout trouvédans le acquetprétendu de l

AgentdeFlo

rence . es lettres attrib uées à ce Miniflreétranger firent grand b ruit au Courei l

'

du Roi. Pour cacher encore m ieux l’

intri

ue , on fit enfa rte que du VairGarde desËeaux lui a rdonnaû de la part du Roi defe retirer inceflamment du Roiaume, fous

pre

Page 144: U - Forgotten Books

LOU I S—

XI I I . LIVÇX I_L 127

pretexte que l‘

a Majeiié trouva it fort m au

vais que le Grand Duc eufl: fait arrêterdans le port de Livor

ne je ne l'

ai quels"

vaifl'

eaux chargez de grain pour des Mar

chau ds de Provence.

O n ô ta le commandement de la Bafi ille a Perl

'

an qui fut m is en pril'

an auifi?b ien que Boum 0 nville (on frere . On ar

rêta Durand , les deux freres Siti plu

mine France contre les

l a it: contre toutes les regles de l"

Hiflfl iü

3u ité. Quand la Cour

entreprend de per

re certaines gens , on ô te la cannoliIancede l

affaire auxJuges naturels ordinaire: ; on nomme des Comm ifl

firea Ces t

Meflieursqui voient b ien qu’

on leur fa utnit

'

une a ccafian de faire plaifi'

r au Fava ri,ou b ien auxMiniii res

,. ne

manquent parde facrifier la jufiice , de trouver m ille

'

détours pour opprimer les plus innocens.

Deteftab le invention de ceux ui —

a nt vou

lu mettre les Princes au de us des loi:

les plus anciennes les plus facrées ! Du

F 4. rand

Page 145: U - Forgotten Books

'

i a8' '

H I S T O ' I R E D E

rand les‘

deux Siti furent condamne z '

l’

année fu ivante à la mort fous prete:rte

qu’

on ava it trouvé dins leur'

cab inet de s

vers des écrits de leur faça ncontre Lu înes , contre le Roi du m oins indireâ e

m ent , ajouta it -on avec b eaucoup de m a

lignité. Car enfin dez que_

va us dires

que lque cho(e contre le Favori , ou contre

le M iniitre il ne manque jam ais de prele Roi qui l

a .

l en fa it de la— n

eurent de

Nou Richeli

valle dif tit les eñ:ets de

g race de les gens capab de fervirIËÎCh° dicis à revenir à

'

la Cour . pro

teitation qu’

il eufl: faire au fa nvêque

d LFavori en partantdeParis, qu

il veillerqrt{ur les a& ians de la Reine mere , qu 11

l'

empêchera‘

it de rien entreprendre quipuit déplaire à Loui s, les vieuxMiniû res&

_

Luines même fe défierent toiüa urs decet efprit rouple art ificieus . T rois ouquatre femainea apr és (ou arrivée à Blois,on lu i fit dire de fe retirer dans (onPr ienté de Ca uliai en . Anjou . Le bon Prélat

Ob ەf

son.

Page 147: U - Forgotten Books

130 7 H I S T O I R E D E

Vêque de Lion qui b ien loin de réfidc rlui même faifoit les fon&ions d

Amb af

fadeur à Rome .,Marqu_

em ont écrivit p lu sd

une fois à la Cour que l’

ordre donné àR ichel ieu paroifl

'

oit au S . Pere , une chofe

trop contraire aux regles de l’

Eglii‘

e

qu’

il fe plaignoit d’

une pareille infra& ion

des faints Canons. Le Zele du Pape paru tuxM inifires de France . On ne

8 . Pere avoit de le

j er *vice du Roi .on parle Les Egli(es Réformées de France femdans le b loient jouïrd

une aiTe2 grande tranqui llité

durant ces agitations de la C0…” LUÏÜCS

N ational

des Egli_Cra ignortd 1rr1ter lesProœfh ns . I l ne vou .

fesRé_ loir as ue la Reine‘

mere ou le Prince

de onc?é cuiïent occafion de profiter dedeFran leur mécontentement . MaisDéageantprefce de la que tout- puifl

'

m t auprés duFavori . cherdW Ïfi° “ choit à le faire un mérite en (e declarant— lç

grandénnemi des b erétiques. Ne feflattoit

il point que (on Zele afl‘

e€té pour la Réli

gionRomaine, couvriroir fa {célera

Page 148: U - Forgotten Books

L‘

OU I S X ITI . LIV. XÏ .‘

ïgî’

f£5 ‘

impofiures devant Dieu devant les “ 'Î Ï

hommes_

Si nous en croyon '

s Déageant il

avoir hab ilem ent ménagé je ne fai quellesintelligences à laRochel le pour furprendrela ville . Le fuccés étoit infail lib le .

nes jaloux de l'

honneur du crédit qu’

unDM

autre acquercroir dans une fi b elle entre

prife ,ne l’

avo it pas fa it échouer m al. à pro 6

1

2

pos; en vou lant la conduire luimêm

P rédefl:inàtiô nzLesCoû È -Remontransqu i

fe (eparoient ouvertem entde la communiondes Arm iniens, émient b ien aifes de faire

aprouver dans les-

païs étrangers,J e fchifmcm alheureuxqu

ilsformoienrdans leursProvince: . DuPleŒs-Mornai avoit acquis unefib elle reputation en France

,a illeurs ,

que lesContre—Remontrans tâchb ient de le

faire emliquer en faveur de l eur féparation.

Et le PrinceMaurice d’O ra

nge qui renon

çoit tout pub liquem ent à la communion desR emontrans témŒgnoit

avoir envie de

favoir ce qu’

un homme d’une experience

CODIOŒméc—dans les añ'

aires d’

Etat de

Page 149: U - Forgotten Books

132. H I S‘

T O I‘

R E D E

Religion peni‘

oit‘

dc la fameufe contefia2tion qu i partageoit les plus grans Politiques ,

les p lus hab iles Theologim s des Pro.

â m es-Unies.

Per(uadé que le fchi(me étoit d’

une coal

{équence trop dan:gereuîe dans une Répu

b lique encore nai ante , qu’

il y afi'

oib liroiè

confidérab lem ent la Religion Reformée ,‘

peut - être le b ouleverfe

1Etat du Plei‘

fis fe con

lande fort échaufl'

ep coñtre les Ardi iniens ,avoient écrit en France pou r faire approu

ver dans le Sinode N ational qu’

on devoio

tenir , la conduire de ceux qui fe féparoient

de la communion des Remontrans. Du

PleŒs-Mornaî envoya un m emoire à l’

Af

feni b lée . I l étoit d’

avis qu’

on ne fe déclarait point fut la féparation ue leSinode

reprefenta& tout au . plus aux tats Genè

raux& au PrinceMaurice qu’

i l (croit à prop_os de convoqueru n Sinode National des

fept Provinces d’

y inviter. des Théolo

giens hab iles modérez des païs étran

gers, aña_de tran iller :tousconjointement

Page 151: U - Forgotten Books

134. H I S T O I R E D E

du PleŒs-Mornai la convocation d’

un Sfnode National : les Contre-Remontrans

s’épuii‘

oient à la demander . Mais la Hol

lande entr’

âutresnevouloir pas y'

coh femir ,

Elle prétendoit avoir droit de terminer

feulc fouvm ainement ce qui concerne la.

De la difpute

gie puremen

avant en des

l icates fur la

m ent de l’

Etat , que la‘

France comme…

çoit de craindre q u’

il n’

arrivait une ré

volution facheufe dans les Provinces - U:

niés. Du Maurier (on Amb afl‘

adeur à laHaïe reçut cette année des o rdres reïté=

rez de travailler au «rétab liflëment de la .

aix. Et nous verrons que dans, un an

ouï: ferapartir un Amb afl‘

adeur extra

dinairo pour appuier plus fortement les

fiancesqùeDu Maurier faii‘

oit tous lesjoursde la part de fa Majeflé Trés-Chrétienne.

Difons comm ent les divifionsäs’

augmen

toient fi malheureufemcnt dm slesProvia

“ 3 UDÎŒ .

Page 152: U - Forgotten Books

L O 'U IS X‘ I 1Ï. LIV. X—I . 13;Depuis que les Contre -Remontrans vi 16 175

rent q ue le Prince Maurice d'

Orange lçs _

La die

appuioit, que la ville d’

Amfierdam le

déclatoir ouvertement pour eux i ls rom

pirent p lus que jamais en Hollande a illé:

ËÎO_

leurs route forte - de comm union Ec‘

clé vincesfiafi

_

iq ue avec'

les Arm iniens. On avoit'

Unicgà

pub lié au commencem ent d_

c cette an l’

occa

née un livre fous le nom em

Lucius Varna. L’

Auteur y (0

iniens

de s’

expl i

de

l’

Inc de cer

ta insRemontransqur nr morns 1mprudena,n i m oins outrez que leurs adveri

aires ,

crioient qu’

il falloir extirper de l’

Eglifeles dogmes d

une Prada/fixation dfilaede la Gra ce ible. Quoique JacquetRoi de la Gran e Bretagne aufli incoa

fiant .cn Tb eologie'

qu’

en Pol itique , fem

b lafl: reprendre maintenant fes anciens

préjugez contre l’

Arm inianifme lesplusfavans & les plus modérez Prélats de l

Egli(e Anglicane n

aproum ient pas qus

Prince voulufl: ériger en articles de foi :

les fm tiœens particuliers de S. Aägu

ln ;

Page 153: U - Forgotten Books

°

r36‘ H

I S T 0 I R F.' D

"

E'

fiin , que quelques— uns des premiers R"

éfmmateurs ava ient emb rafl

"

e2 peut— êtretrop legérement. Ces Evêques d

Angleterre croio ient qu

on devoir laitier aux

Theologiens la liberté de difputer fur des .

dogm es purement fpéculatifs ; qu’

onï'

ne pouvoir pas condamner ju&em ent ceur

qu i n’

admettent que des decret: a uditiofl.

perfevérance

Ofarim

nca 6 0

rum qui

H ollan renonçafl’

ent à leurs(entrm ens pernrcreu: :

J ia Enfin , on exhorta it tous les vrais fidèlespt4fue figner< un écrit qu

on appelloit tout ron

dement , la lettre de divorce. I l‘

veur une

autre afl‘

emb lée , fecrete a lag — H aie b û t

qu elques Minifires Contre —Remon trans

prirent une pareille refolutiorn I l invi,

ra ient leur gens à fuir lesM iniû ies «Armi

niens comm e de faux Do&eurs, en atten

dant la décifion duSinodeNational , qu’

au

… dl'0 it b ICH COR dif0i€fl{ d fl8 , qui :

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Page 156: U - Forgotten Books
Page 157: U - Forgotten Books

r4a H I 8 I KE D E'

16 t 7 eux. Trigland l’

un des plus violens dutB YE”? parti va trouver un jour le Prince lu i

dit : C’

ejl”

une'

cb 0fe déplora ble, Monfiigueùr .

que la plaji) a rt de: flI agi/l ra tr de Holl ande,

n-

M _faim ! pr€wenw des nmww ic j èrzti_mew d

A rmr‘

a

E. XXV1.niw qu

ils tra itent avec tant de dureté_

'

ceuxd’

entrenous qui j äa tim nm t l’

ancienneCan

fefim de Foi de 7105 Egli/èr . Nou r t rim: i nf:

humblement vô treExcell ence d’

emplaifl j ôs cr enov:

fa it ,artificieux

gu’

m ne pExcellence m rc: ô ien uoue,

ob_

tm ir la libertede

pré /arr paHiçum m t

tô t le: défie/ea r; de la Daflrine d’

A m iniw .

Maurice entra tout de bon en colere.

dit- il , nour irons prier Dieu dans n e

pa rticuliers , ou dans wæ grange ? I l rr’

m ferarien. Les Eglrfi: w ar . appartiennent naar‘

les aurons.

Une déclaration fi formelle da -Prince

releva merveilleufément le courage desCon

tre -Remontrans. I l y avoir à la Ha‘

ie l'

au

s ienne Egl il'

e d’

unMonaû ére où l’

on ne

& ifoit aucun exercice de Rel igion. Les

Conrre—Rem ontu ns s’

en mfifl“

m ç5. il; 1’

com

Page 159: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

_fils continua ient de fa ivreW itenbogar

prêcha it à la grande Eglife de laHai e.

dit même que Frederic témoigna b liqueanent qu

il ne goû ta it point la do r ine desContre — Remontrans. Cette fepara tionfeinte a u veritab le des deux frére: qui (cmb loient emb rafler deux communions di&

é.

rentes fut le fujet d’

une infinité

voorde chef de l’

ill°

u

naar favorifoit lesRemb ntram .

nedura pas longäem ps après la d

duPrince : il ab andonna le parti.

que les Remontrans le ctufl'

ent‘

nemi juré.-Le Prince erflbrafl

'

oît le parti

Page 160: U - Forgotten Books

»L oU I S X I I I . LIV . XL;le plus fo rt le

_lus favorab le à l

'

es intérets m ais il

.eu fa ub aité de ne s

attirer- la h aine l

inim itié du plus fa ib le .

p i[cop ius vint prêcher a la Haie.

"

Mau

r ice defira de l’entretenir . On me regarde

mm dit- il à ce fameuxArm inien .

Cer ta inexgez : s’

imaginer” quej e veux opprimer' le: Remontræm . Ce n

efipas mor: intention .

en tout ce a

Si je me mb

p luss grande

qu :l av0 1t ca rre led

intérêt . Prince£9 0 t£€ Mau rice

EtatsGeneraux B… …

i lui —femb loient vd tPen

nuer l’

autorité de la charge de lim inaire

C apitaine Genéral ? Voici comment il ar . îl ° H01':

r iva l à defl‘

us unenouvelle affairequidonna

p lus d’

avantage aux Contre — Remontrm s . m m

q ue tousleuraa umonsTh60 lagi nes. Eufiez du fuccés e leur entreprife la Hu e

pour l’

ereâ ion d’

une nouvelleE lifel es yeux contre

la volonté es EtatsVre d Ol

de la Province ces Meflieurs tâchorent

desEgli(es en plufieurs villes, " W elt ,d

y tenir,leurs afl

'

emb lœs particulier::

m algré les Magifi:rats qui n’

ava ient plus

allez de £orce pour arrêter les ContreRCIDOG

Page 161: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

Remontrans. En certains endroits les M a

giflrats m anqua ient de fa ldata pour reteni r

les fa& ieux; dans les vil les où il y avo itgarnifon , les Officiers les foldat s re fu4

[a ient d’

obe1r au Magifirat , fous prete ! t€que le Prince Maurice déclaré de(orm a i8

pour le par ti Contre Remontrant , lerrfi

ava it defendu de rien faire au préjudice deles défenfeu rs

que vi lle

nom des

m ilice fu

pour s’

oppEtats des Provinces

i lÏel fuivirent l’

exem

lande . I ls donnérent

Magifirata de chaqueChacune de ces deux Provinces agifl

'

oi:

avec plus d’

union de concert que celle

de Hollande. Les villes de’

Dordrecht,d

Amflerdam , trois autres refuferent de

confentir à la refoludon prife. danslesEtatsde leur Province : depuis ce Ma ps

—là il

y eut plus de divifion que jamais danscetteAfl

'

emb lée . Le Penfionnaire Barnevelr fai£oit tous fes efiorœpggt rétablir l’union?

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Page 167: U - Forgotten Books

î 48 T_

O I R E D E‘,

a il/ent r le: P rovi nces a llic’

es doivent envoier

du [ecours pour la confirva tion de la tra nquil

lit5pnblr‘

qàæ. I l n’

efl pa r 6efoirt defa ire Jenouœ l/er levëer : On peut pourvoir à la [ a rretéde: «vil/er flans cela . Ceux qui défenda ientl a refolution prife repondirent à cette in

fiance , qu’

il y ava it une extrêm e diñ‘

e4

rence entre.

des troupes enrollées pour

faire la guerre , quelques foldats levez

pour d’

une ville en

cas d monta it-on ,

qu un

doivent

avan:

firent unl

oignon[oldats pour la.

ieureté de

I l arriva une autre affaire qui augmente

encore le mécontentemen t la défiancedu Prince Maurice . Les Contre—Remon

trans irritez de ce qu’

on les avoir chafl‘

ez

des Eglifes de la B rille menaça ient des

en em parer à m ain armée . l ls prefente

rent une requeiie à la Cour de Hollan

de , où ils difoient fans façon que le monde verra it m m qui anroient le: poing; plus

durs 6 quifiappcroient pla: fort des . Con

Page 168: U - Forgotten Books

L0 U I S —X11LL I V. xr”

.

_

149t rs—Rm ontranr on de leurs adverfa ires. Ces

menaces l‘

éditie_ufes ob ligérent les Magi.

firats de laBrille à pourvoir à la [eureté deleur ville . I ls refolurent de lever

ù_

ne

compagn ie de fa ldata a u du moins d‘

en

p rendre une des troupes ordinaires, dont

ils fu fTent b ien afl’

ureZ & q uiprom ifld’

o

b eïr aux ordres des Magifirats Les Etatsde Hol la nde i

_

nformez de ce qui fe paffe ,envoient: des

DéputeZ a l

nez parq ues

— uns

repondu

ne G ene

fa ire . fit’

gra ri

s’en p la ignitdonnée à

l’

a

vel t tâcha* d

n’

en p arut pas éloigné., Cc fut alors que

le Penfionnaire offrit de fe'

dem ettre de fa

charge , en cas que fes intentions fufl'

ent

fufpe&es au Pr ince . Soit qu’

il ne fufl: pasencore tout à fait irrité fa it qu

il erufl:devoir diflimu ler fon œfl

'

entiment lePr ince repondit qu

il n’

éta it pas d’

avisqueBarnevelr quittait fon emploi , q u

ilvalloit mieux s

appliquer à rendre la paixà

'

1a Répub l ique .

Le Penfionnaire content de la bonned ifpafition du Prince a lla prendre quel

que repos à Viane . I l y t omba malade .

3 Cet

Page 169: U - Forgotten Books

1 5'

a H‘

I"

S T 0 1 R E, D E

Cet accident l’

ob lige à fe faire tranfpotterà Utrecht vil le plus commode pour le

rétab lifl‘

e‘

ment de fa fau té. N’

ava ir - i l

point aufli envie d’

y pa‘

fl’

er quelque temps,afin de confirmer les Etats de la—Province

dans leur refolution de lever des . foldats

pour la feureté des villes Quoi qu?il enfa it , Barnevelt y reçut de facheufes nou ‘

velles t fa m aladie

illeries de la Re

pour

peur

d’

ab

rent que

ferment

pas le fouŒrirl"Ne vous mettez pas en peine}

dit - il, je donnerai ordre à tant . Les anne-Â

m is du Penfionnaire font courir le b ruitque le Prince a crû devoir prendre cette

precau tion cont re les mauva is .defl'

eins de

Barnevelr. I l voulait livrer

Efltagnolr,cria it-ou . Ç’eji pa r

les fortifica tions de Fleflïngee demeurentafin que les E[pagnols

prendre la pla te guand il leur pla ira .

Comme les contefiations fur les cinq ar—n

ticlcs

Page 171: U - Forgotten Books
Page 172: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . LI VLX I1

voula ient la uteni‘

t les droits de leur Pro

vince . Avant que d’

en venir à une ruptureouverte , les Zélanda is ga rdérent en ap

p/arence quelques mefurcs d

honneteté.

a iai des gens députep de leur part qui

viennent à la Haie , qui donnent des

pro ofirions par écrit auxEtats de Ha l

lan e . La convocation d’

un Sinode N a

t ional en faiioit une . La Zelande ,difoient

de mêmeianal . Les

Etats de Hol lande furpris‘

d e ces députa

tions qui pa roifl‘

ent faites de concert, . ré

pondent froidement qu’ils aviferont à ce

q u’

on leur demande . Qr_

elquesma is aprés,i ls pub lient uneDéclaration pour fervirdereponfe auxprapofirions des Provinces deGueldre , de Zélande , de Fr ife

, & d e

G roningue . La convocation d’

un Sinode

National 7 éta it éludée par cette remon

trance fpécieufe , que la décifion'

d’

un S i

node compof_é feulement des\fept Provin

G 5 ces,

Page 173: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

ces fur des quefiions j bfirait€s diŒciles que l

ancienne Eglifen’

a «point defi,

nies qu i demeura ient b nca re indeci- v

fes tirera it trop grande conféquence ,

qu’

une grande cohtroverfe ne fe ï

deva it term iner que dans un Sinodo ge.

néral de toutes les Eglifes Reformees.

En njer autret’

dira it—

ou c’

eflvoû loira ugmenter la divi/ion ; c

efldom de l’

w am

vinces,i ls vouloie

fu it flétrie da

G ra tins éta it

Provinci al en s pra ced'

ér,a la condamnation de l

nn°

on de l’

autre !

fentiment , on traitafifeulement d’une to

lerance reciproque certaines conditions.

La ville d’

Amflîerdam n’

éta it pas tmpéloignée d

’accepter cét expédiant. Pau fou

Penfionna ire G ratius allerm t trouver

Barnevelt dans le defl'

ein de l’

y faire con

fenrir . Celu i- ci prot qu’

avant que de

rocéder à la convocation d’un Sinode

rovim ial on tinû une afl'

emb lée mixte

de Magi£trats d’

Ecclehafiignes, afin defonder

Page 175: U - Forgotten Books

356 H 1 S T OT R E D E

core que les Princes Souverains eufl'

ent

dans le Concile ailleu rs —la même au

tor itêque les Empereurs les Rois Chrétiens ava ient euë

'

dans les Afl'

emb lées Ecclefiafiiques dans . leurs Etats eh ce q ui

concerna it”

la Religion_

& la Police de l’

E

glifo. Le Pape [on Clergé fe récrié

rena la defl‘

us‘

I ls foutinrent que les Sou

vem ins n’

ont aucun droit d’

entrer en con

noifl‘

ance de cerne les dogmes

de foi fiique . Les

Etats d nt la

q u’

ils ava ient envo

Zeland0 is perfifloîent dans leur penfée .

qu’

un Sinode National éta it l’

ex;>édien t le

p lus propre à finir les contefiationn à

rendre la paix auxEgîifes des P rovinces

Unies. Une longue expérience apprend en

h onda , repondirent lesHollanda is, que les

nombr eux j im: prejäae to£jorm j aivùd

’un grand fib rfma

Si le: rang article: 0 8

xq/hz doive» ! être de’

cide2 qae[qaepart ce ne

peut

Page 176: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I .

'

LIV . X I . . 157

que le

ir unepareille aflèmble’

e

p rm ier]cætimw t que

g ie» , ne rega rdent point l’

Union que le: feptP ro:viueer ont cantm£i

‘e‘a mfemble pour la ‘ de

'

fiuje de leur libert l Cha cune a droit de re

gler'

eesj Ëerter de ebajêr chez elle

mm : dej e: A ”iez . Les Eta ts

LesEtatsGéneraux desProvin

va t} net un‘

Sihà dçNational : la ville de âË

ï‘l"

Dordrecht eit nommée pOur le lieu dedi “22;

l’

Afl°

emb léeb Les Provinces de Hollande, 5 a ln_

d’

Utrecht . d’

Overifi‘

el proteflent con rame?

tre la déliberation . Cette mesintelligence des voixouverte effraia tout le monde . On emig un

_

Sino

nit en France ailleurs qu’

elle ne ce… d_

e Na

fafila perte des Provinces - Unies. DuÉ‘° m l

Maurier Ambafl'

adcur de Louis exhortoit âl

à””

les uns les autres à la reiinion à lapaix. Mais fes harangues

_

fes remon

trances furent inutiles. La Cour de Fran

ce éta it fufpe€_

te dans cette afl’aire auPr in

9 7 C°

Page 177: U - Forgotten Books

1ÿ8 H I S T O I R E D E_

1617. ce Maurice aux. Contre - Remont ænaOn la croya it prevenne gagnée par Bar

nevelt ,dont la réputat ion y éta it fort gran

£”î’

äî de depuis le regne d’

Henri IV. I l n’

en fut_

demême‘

a laCou rd’

Angleterre. LeRoi

acques n’

aima it point Barnevelt ;ce Prince ne puit fe défaire de fes

M ercure contre les Arm iniens a fa it qu’

il

dépit fecret de ce que le Penfionnai re de'6 17 Hollande avoir retiréfihab ilement lesvil

le nom des É tatsGm éraux°

l’

auteur du libelle &‘

leLib

contre ce que l&îquatre autres

pour la convocation du Sinode Nat ional ,refuferent de pub lier uneOrdonnance qu

’ils

ne regarda ient pas comme émanée de l’

A£fem b léc legit ime desEtats Genéraux.

Lesgenséta ient alors fi échaufiez _

de par!d

au tre , que W item boga rt MiniftreArm inien de la Haïm dont nous avons vii ladouceur la modération en plufieurs rencontres a lla trouverBam a elt ponr le pt itede confentir à la convocation du

îi

Ï

no_

de

“ 10

Page 179: U - Forgotten Books
Page 180: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . LI—V. - X I . 1 6 1

Mornai fur celles desProvinces-Unies. Ce 16173

g r and homm e y éta it 6 genéralement efi i

m é , q ue plufieurs per(onnes corifidemb lesd ans l

Etat fouhair_

oient qu’

il vini’r en Ha l ZZËËÎ_

l ande . I l leur paroifloit'

l’

homm e le plus lande.

p ropre à ramener les efprits Àla fa llidt a t ion du Baron

deLangheracAmb afl'

adeur

d esEsaisGenéq en France on propofa

d ans leConfeil duRoi d’

envôyer duPleflisM ornai à la Hai e en qual ité d

Am bafl'

a

d ea r ex… rordina ire . Le Prefidcnt]cannin

Eafam à la confirmer

ce quife pafi ici ba r en conj ureroit,XXVI ‘

pa r je: rendre: a‘

fô rxdefaut je vous er: prie,Monfiea r , de tout mon cœur . Du Pit:fli$ nes

appercevoit— il point qu

il n’

eufipas a‘

uflib ien reufli que la Princefl

'

e le croya it P‘

I llui arriva ce qu i ar rive ordinairement à ceuxq u i (ont b ien intentionnez pour la paix,

qu i ne prenent point de parti. Du Pleflis

éta it devenu fufpe& aux uns aux autres.

Les Remontrans trouvèrent m auvais qu’

rl

pro

Page 181: U - Forgotten Books

1 62 H Î I'

S'

ÏB 0 I‘

R E’

. D E_

convocat ion d’

un Sinode Na .

tianal : Et les Çantre—Remont—tm s a’iœæ

ginoient .qu’il ava it tmp .decondel

cendance

pour les Arm iniens qu’

il fe laifi‘

eroit

gagner par les amis qu’

il —avoit dans leurparti .

Aa'

em DuPleflia —Mom ai étoîc

Rouen l orl‘

queb lé: de: laPrincefl

e douairiére d’Orange lui écrivitN0ü l{l

csLe Roi y. ava it convoqué ce qui s’

appelleenFtance une AflèmbIeîæa

'eNota bles ,

,c

cflt

à —d ire desb lefl

e ,

I l faut que leFava rt trouve le fecrem archer laCoùr , lors que la nécefi

'

icé de

fes affaires l’

ob lige à s’

éloigner de la capi

tale . Servitude ridicule , à laquelle Lau ra

XIII . fut réduit jurques à la fin de [à vie 'Son

°

Fava ri , ou {on. prem ierMinifire l’

en

gagerent fort (a uvent a des voyages pénib les dangereux d

’une extrem ite du Ro

ya ume‘

a l’

autre {cla n qu’

ils le jugérent‘

plus convenab le°

à l’

étab lifl'

em ent de leur

crédit de leur autorité. I l femb leque

es

Page 183: U - Forgotten Books

H I S T O I R E o s.

encore ob tenue,“

ajoutons helas ! qu’

on

n’

ob tiendra Jamais,‘à moins que le Ciel ne

regarde la France d’

un œil pluspropice

qu’

il ne lui donne enfin un Roi qui fa itvéritab lement felori le cœur deDieu . Ceux

Lettres qui ava ient des intentions plus droitesproé *Mê po l

érent d ans leConfe il deLoui s unenoudu velle convocation des Etats G enéraux.

meme. Mais unFavori un premier Minifire trem

ËΑ7 b lem au (cul nom d

Eta ts Genëra ux. Lescrea re

pre]erz tezA prér cela , le peapment de ce que le R'vis de ta nt de

fa Majefic'

a ura thai/is dans le Clerge'

Noble”? dam le: Cour: jouoera ines . I l yavoit encore une anne rai(on que leFavori

com prit fort b ien (ans qu’

il fuit b efoin de

la lu i expliquer . C’

eii que cette Afl‘

emb lée

devant être prefque toute compofée de

gens qui attenda ient desb ien— faitsde faMa

jef’cé pour eux ou pour leur famille , il

fera it facile de les engager‘

a donner des

avis

Page 184: U - Forgotten Books

L OUIS xm . LIVIXI . 16 ;

avis conformes aux intétets du Roi du

Favori des M inifires .

'

,Tel fut enfin

l e dernier artifice , dont la Cour fe fervit _

poun"

éluder les dem andes-faites dans la

derniere Afl’

emb lée desEtats Genéraux.

O n fut b ien aile de Œavoir ce que duPleŒs - Mornai penferoit de cette affaire .

I l n’

éta it point d’

avis que le Roi convo

guafifi- tô t ni les Etats Genéraux, ni les

Notab les. Du Plefiî s craigna it que les

éteintes

Notables pour avoir l’avis de l

’une ou de

1’

a utre de resAflêmble’

e5 fifi“ le: remede: qu’

on

a ura jugé le: plu propres a ux maux pre/’

em de

la France. La remontrance éta it raifonnab le prudente. D

_

u Plefli s en ajouta ,une

autre qui ne l’

éta it pas moins. Mais de

b onne foi , elle n’

éta it pas fort nécefl‘

aire .

I l voula it qu’

on ne s’

arrêtent pas tant à"

ce

qui para îtra it _

bon pour une reformation

en

. I 6 172

Page 185: U - Forgotten Books

162 H I S T O I R E . D E

7 propofa& la convocat ion d’

un Sinode Na

tional : Et les Contre—Remontrans s’ima

ginoient qu’il avoir trop .decondel

cendance

pour les Arm iniens qu’

il fe laiffera it

gagner par les amis quül a‘

voit dans'

leur

parti .

Aa'

em DuPleflis«-Moruai éta it à“

Rouen lorfqueb lée des laPrincefl

e douairiére d’Orange lui écrivit.N0 tfllgl

6 8Le Roi y ava it convoquécc-

qui s’

appelle

enFrance uneA]m bl£e deNota bler ,c’

efl:

à -d ire desb lefl

'

e ,

envieux m alin cherche à p rgfiærd çdîg_tfâl

ence de celui dant . l’éléiÿdti

ori le chagtinéä‘:

I l faut que leFavori ,trouve le (ocrem archer la Coùr , lors que la néc

fes afi'

aires l’

ob lige ,

à s’

éloigner de la capi

tale . Servitude ridicule , à laquelle Lou1

XI II . fut rédu it ju fques à la fin de la vieSon Favori , ou ton prem ierM iniflzre l

en

gagerent fort (a uvent à des voyages pénib les dangereux d

’une extrem ité du

yaum e à l’autre felon qu’

ils le jugérent‘

plus convenab le à ’

étab lifl'

em ent de leur

crédit de leur autorité. I l femb le que

Page 187: U - Forgotten Books

H I S T O I R E DE

7 °

encore ob tenue 2]0Ut0Ï18 helas qu’

onV“

n’

ob tiendra jamais,—à moins

, que le Ciel ne

regarde la France d’

un œil pluspropice

qu’

il ne‘

lui donne enfin un Roi qui fa it'

l. I V.véritab lement — {clan le cœur deDieu . Ceux

Lettr es qui ava ient des intentions plus droitesproÔ Mê poi

érent d ans leConfe il deLoui s unenou”film du velle convocation des Etats G enéraux.

Mais unFavori un premier Minifire tremI 5‘7 b lem au (cul nom d

Eta ts Gene’

ra um LesMen a ra

cahiers pre]erz teA prér cela , le

ment de ce quefais de ta nt de z que

j a Maj:fié a ura cheiflr dans le Clerge’

, dans la

Noble/fe dan: le: Cours j ouoera inex. I l yava it encore une autre raifon que leFavori

com prit fort b ien [ans qu’

il full: b efoin de

l a lu i expliquer . C’

eft que cette Afl”

emb lé

devant être prefque toute compofée de

gens qui attenda ient desb ien- faits de faMa

jeflzé pour eux ou pour leur fam ille , il .

fera it facile de les engager à donner desav18

Page 188: U - Forgotten Books

L OUI S X I I I . 16 ;

avis conformes aux intétets du Roi du

Favori, des M inifires. Tel fut enfinle d ernier artifice , dont la Cour [e fervit _

poun“

éluder les demandes“faites dans la

derniere Afl’

emb lée desEtats Genéraux

On fut b ien aile de =favoir ce que du

Pleflis — Mornai penferoit de cette afi'

aire .

I l n’

éta it point d’

avis —

que le Roi convo

quai’c fi- tô t ni les Etats Genéraux, ni les

Notab les. Du Pleflis craigna it que les

éteinteses ne le

NotabIer pour avoir l’avis de l

’une ou de

l’

autre de ce: Afl'

embIe’

er ,firr ler remede: qu’on

a ura jugé le: plra propres a ux maux pre/em de

la France. La remontrance éta it railonnab le prudente. E

_

u Plefli s en ajouta ,une

autre qui ne l etoit pas moins. Mais de

bonne foi , elle n’

éta it pas fort nécefl’

aire .

I l voula it qu’

on ne s’

arrêœfipas tant à cequi paroiuoit bon pour une reformation

en

Page 189: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

entière& part‘

aiœ,qu’

à ce que la'fituation

prefenœ d es afi'

aites du Roiaume permettra it d

entreprendre . Je l’ai dit : la précau

tion éta it inutile ! B ien loin queLuineslesMiniftresfangeafl

ent. ades remedeatropforts , ils né.

-

voula ient pas même-

em ploler

les —plus .doux plus faciles . Contensde‘trotnper :le p euple & .

de l’

empêcher idetort ,cesMefiieurs pen(oient

1 6 17. Si

nous en voulons croire lœh ettrcs‘

Paténtesdu "ROI il avoit ïlenmèilleu

res intentions

dumonde poir‘

r le foulagement de fes fujets.& pour l

‘étab l ifl

ementd’

un bon ordre dans-les affaires pub l iques Louis voula it que

les Princes lesCardinaux les Ducs

Pairs les Officiers de la Couronne fe

trouvailènt auprés de lui àRouën afinqu’

il

puit prendre leurs avis fur ceuxque l’

A I .

femb lée desNota b les lui donnera it. Nour

t rek/bem devant le D ieu vivant diioit (a.

Majéfié, que nous

Page 191: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E26 17. a tteinte aux droits des uns des a utres .

Monfieur frere ;unique du Roi fut nommépour la formePrélidèht

—del’

Afl“

emb léa Jene rapporterai po int le détail des propofitions faites à l ’Afl

'

em b lée ni desavisqu’

el

le donna defl'

us.\

Ce n’

éta it que fa rianteriediflimùlation; la Cour le fit sfl

'

ez ca n

noî tre par la préc ip itation du départ de l aMajeiié. Du Plefli s-Mornai toûjoura b ien

"

intentionné pour le b ien pub lic fa tço it

brouillons é » a ui_

cfmê’

eoa terzn Maisles Miniflres

trop heureux d’

avo

phantô m e pour amu {er (le .peupl

d irent que le Roi incbmrfiodé d’

Iéjou r à Rouën dans une fa ifon

p rendra it fa derniére refolutio

L’

AG‘

em hlée des Notab les fut donc con

Mémoim gédiée le 2 6 . Décemb re . Le DucdeRohan

deRohan nous en donne une julie idée en peu de

mots, La de:/b a ie» de: Gra n ,dit— il , leur

défaut de cour age é * leur

l’efj:rit[em ile desDe

putez

rent eau/ê que l’

autorité du Favori devin/2plus

grande ée mieux af em ie.

N icolas de Neufville Seigneur dcl

vil_

CIO]

Page 192: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . LI V . X I . 169l e roi étoit mort le ra: —Decemb re

"

durant J €"fI Î afl

'

em b lée agé de ans . I l ava it Inc

c edêl’

an 156 6 . aLaubefpine [on b ein—

perese

âÏâta‘

t

"

.

d ans la charge de Secretaired’

Etat fous lerc

r egne de Charles IX . I l l’

exerça plus de

c inquante ans avec b ëaucoup de réputation.

Q t_

oique Villeroi cuit em b rflTé le par ti de

l a Ligue aprés la mort d’Henri

'

l l l il c_

on

fe rva toûjours un cœur François On luir end cette juli ic_

e , que (es infinuations

'cÇl i l Vo

flïà_ .

dÿ Pleflis—Mornai ,

qu i _

l etoit‘

a llé—vou“

pen'

de jours avant qu’

il

tomb afi.m alade . Vous etes beaùcaap pla: [agegae nous. C

eft une reflexion que les vieux

Courtil‘

ans font a ller. fouvent. Mais ils ne

la fuivent prefque jam ais amoins qu’

une

difgrace fans efpérance de retour ,n’

éteigtæen eux le feu de l

amb ition, qui les devore

autrement durant toute leur vie.

Page 193: U - Forgotten Books

16 18 3

N atteridô ii îay,ec impa;tienc le fruit

ded’

Aflëm

,blée de

;Norab le‘

siLe peu

pl: s’

imaginoit que leROIde retour à Paris don

nera it,1ncefi

amment de

bons Edits en faveur de

c ette réiorm ation demandée avec tantd’

in

fianee dans l’

Afl'

emb lée des E—tats gené

r aux prom il‘

e fa lcnneüement à Rouëm‘

Quelle fut , bon Dieu ! la furprife du mon

de , quand il vid que tout ce grand fra

.cas ab outifl’

oit à des A rrêts du Confeil ,

dont l’

un allarma lcs°

gens de robe, & l’

au

Page 195: U - Forgotten Books

î_72

H I ST O I R E D E

“518; cher du morns l

exécution en partie: Olidu R‘”

peut juger—de là iqu

il n’

d rdonnoirpasque lle ?

”que chofe de b on. Les am is

_,des ]éfu iœs

d'

l’

afl'

èmb lée des derniers Etats genéraux,en c1g Cl r

n er pu_agorent fai t m igrer dans le cahier,

du e

b liqu: g_

e q ue le Roi ferort-fupplœ d etabhr les

m ent à b ons‘

Pe resdans lesU niverfite2 de France.

Paris. ArnouxConfefl'

em du Roi dont le cre

dit étoit grand fe fervit

cu ir il

Février.‘

Requêtes eu rent la'

coÿgmexécuter . i ls s

en acqu itterèn'

t yours

aprés. Un grand nomb re d’

ecb liers de

jeunes gens acourem pour im tendre la b e l

le oraifon latine qu’

un Jéfuite devoir prononcer à la louange du Roi . Les b oumétes gens qu i fe Iouvenoient du m al —

que læ

Societéavoit} faüen France depuis le commencement de la ligue dem eu rerent chez

eux. I ls ne vou lurm t pas fe trouver à

une cerémonie qu i donnoit aux ]efuitesla liber té d

inte6ter la jeuneiÏe des opi

nions pernicieul‘

es que le Parlement

l’

Uniî

Page 196: U - Forgotten Books

L OU I S X I I I . LI V. X I I . 17;1

’Univerfiré de Paris avoient folemnd

l ement flétries._LÙines qu i pourl

uivoit àRome la confiteation de ce que le Maréchal le Maréchale d

Ancre y ava ient1ailTé , tâcha de »

gagner les Borgheîes en

les aidant dédommager les Jefuitesde ce que la Compagnie avoit pë rdu à

Venife pour la ennfe de Pau l V.

L’

Univerfiré de Paris déboutée par_l’Ar

contre les . bons

_Ufiivflfité :

Con,

chiniines flil

jei cafl

'

oit'

les

s le reuver

fem ent Î les droi ts & " desp rivileges d’

un

corps autrefois flconfidérab le . & qui avoit

encore de purfl‘

anà pr0 tc&euts étoit tropvifib le . On en remontra les dangereu(es

conféquences . Œ glqu’

a traordinaire qu’

ait

été le crédit des Jéfuites fous le regne de

Louis X I I I encore plus fousceluide(on fils les bons Peres n

ont pu venir àb out d

entrer dans l’

Univerfité de Paris.Elle efi la feule qui ait le bonheur de s

être

garantie de leur domination en France.

H 3 Les

Page 197: U - Forgotten Books

1745 -H'

.I 8 T O 1 R E D E

Les Jefuites enfeignent à Paris - dans le‘

urÿCollège de Clermont , auquel par une .

ingratitude criante envers leur premie r

b ienfai&eur ils ont donné depuis peu le

nom fafi:ueux de Col/{ge de Lauïr le Grand …

I ls y o nt un g rand nom b re de penfionnaires d

écoliers pou r ce qu’

on nomme

les hum an iteZ» quoi qu’

elles foient m ieux

l’

Univerfité. Qrant à latous ceuxqu i…

leurs enfans au:m c

l’Evêque

m 0m3 OUT leshumanrte

dePar‘is P€fl ont que‘

la Coû t étOIt occ

font faits l’aiïatre des Jefuites qui faifoit b eaucoup

Cardl de b ruit il en furvint une nouvelle quinam}

. donna du chagrin au Roi . qui eut degrandes fuites par le mécontentement .da

7 03 J 8 R0 DUC d’

E CffiO N 1,

Il ahan. l . I . P ous a ons}

vorr p

Vie durom e fur la {cena avec plus d eclat que

Duc dΠ_ 1amais. Le Pape fit au m ois deMars une

em o» . promotion de Cardinamr pour les Couron

Y I I . nes. Le Duc de Lerm e agéd e. 70 . ans

Page 199: U - Forgotten Books

5176 W H I'

S T 0 1 R E D E

36 18 . re plû tô t l’

office de premier Comm is deDeageant que renir le rang d

un Cardinal .

Difiîn Lerme ent

ufoit tout autrement en Ef& io

'

n du agne. Gaë tan Archevêque de CapouëP8P° once

‘à Madrid , pretendoit ne faire au

Ë° “

â.

lc

lcune diliinâ ion entre le Cardinal Duc

ID:

:eI

d

: les aut res .Cardinaux il ne vouloir traite r

que deSéignea rie

7710716 î‘

Tom . 1 V.rement que la ro

pag . ; z ; . mét ier . En certaines;b e

pcs avoient envô ié*le cha

de Cardinal à des Princes du Tang Ro ia len France , à des A rchiduœ de la Maifond

Autriche ou b ien à des Prelats d’

une“

grande difiin& ion . Sixte V . crut que le

chapeau rouge mérit0 it b ien que les Prin

ces de Maifon fouveraine fc donnafi‘

enr

l a peine de le venir recevoir euxmêm e:

des m a ins du Pape. I l fit une Bulle po u rdéfendre l

envo i des chapeaux pour

ob liger tous les Cardinaux fans aucune d i

fiinû ion

Page 200: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I.LIV. X I I . 177

flin&ion3 e qualité à prendre le leur aux

pieds du S . Pere . Un reglement defigrande importance pour la Religion n

avoir

point encore étéviolé. Paul V. voulut en

dif enfer le Duc: dé Lerme. L’Evêque

d’Âmelia nomméNonce en Efpagne , fur

chargé de porter le chapeau l’

anneau a

fa n Excellence Revermdfizme. On s’

imaginer

que. tant d’

honneurs exrraordinaires n’

ef

de Grand dLe Roi témoigna [on mê

cahœntement de ce que le Pape traita it lenouveau Cardinal Efpagnol avec tant dedili inôtiou . Car enfin , on n

ava it envoié

que la calotte rouge au Cardina l de Guil‘

e,

ifl'

u d’

une Maifan certainement p lus illufire que celle de Sandoval en Efpagne ,

dont le Duc de Lerme éta it le chef. On

_repoa_

dit à Rome que Paul V. n’

acord0 i t

H 5 cette

Page 201: U - Forgotten Books
Page 203: U - Forgotten Books

'

1 80'

H I S T 0 1 R E D E

q ue nouvelle mortiñcation au Duc. Ou.

lu i;conrefloir aujourd’

hu i une chofe & d em ain une autre : cette méthode reiifli t fort .

m al au Favori . B ien loin d’

arrêter les em

p ortem ens d’

un cfprit altier fougueuxon l

irritoit encore plus.

d _

Les partifans fecrets de la Reine merevolontiers ces deux hommesl’

autre. La rigueur avec la

cui ierement ,‘

fu ite au'

Duc m écontent d

Favori par un cout) d’

éclat.

de Marie de Medic—i3 “‘

prpfim ent de la conjon€ture , qu

qu’

Epernon chagrin de la promotion dunouveau Cardinal , déclamoitcontm leFa

vori. Les uns firent peur à‘

Luinesdugrand

pouvoir& de l’

exrrême fiertédu Duc , guaiajèppofia blex dit fort b ien Rohan ,

à un homme‘

quifit voit Iaebemeæt « Ier! de

tout le wonde. Pendant que ceux-ci parla ient au Favori contre Epernon, les nu

tres a igrifl'

oicnt;(on efprit violent b autain, qui ne pouve r; a’açogtumer à plâ

er

e

Page 204: U - Forgotten Books
Page 205: U - Forgotten Books
Page 207: U - Forgotten Books
Page 208: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I:LIV . X1L 1 83de: Le Duc fe plaignit avec aigreur de ce ,

1518

que du Vair prenoit un rang qui ne lui ap

partena it pas le Garde des Seauxfier .

de l’

appui de Luines répondi t au Duc avec

beaucoup de hauteur . Lesvoilà plus b rouil

lez que jamais. Le Roi les appelle encore

trois jours aprés leur ordonne d’

être

bons am is: Epernon continué de parler

d’

un_ton fifier méprilänt ur d u

Vair , que la patien£e échq I lfe leve b rufqümïéfit â& _

tra te le Duc. d{qneman ier

e'

dnrc.‘

Sh_

Maj_éItéÆà it figne _inéons,

tintnt—à tout J G} man‘

d6‘

qu’

a

chambre .

Ellel‘

_

ävô it pris m edç_

cine lel‘

magtin .

-Quand Epernan'

fut défis—b re du Roi, il . ce .

Le Duc CO ngoi; nc

la rre

lui‘

imantra que la p orte

_

ta it ouverte. I ls def

cèndirehtj tous deux)

au

p lusvite.

'Epern*

on'

r‘

ejo’

iñçsfcts gens dans

—le Louvre b ien te

falu _a

'

ii’

yr‘

eV€uir_pas fi Facilement. Bafl

om

p iet ie rém it_

de lui donner avis de tou t

ce qu’i apptendroir, Le Duc ne m anqua

pas d etre b ien averti. La Princefl'

e de

Conti le*Chancelier de Sil leri l’

infor

m oientexaäement des chafes qu i le regard

doient . LCD“

Bafl'

ompierre qu i fe faifoit un principedŒP° “

de pol itique d’

être b ien avec tour lemonde

à‘

la Cour , de n’emb t

afi'

er point d’

aut redins l‘onparti que celui du Roi parla de l

affaireGouver

dvDuc d’

Epernô n auFavori . M . dÎEpm on, nam e

l} l i ditLuü3œ, deflfein dans[ou Gau deMers.

Page 209: U - Forgotten Books

as:, H I S T O I R E D E“

leRoi contre lui . LeFavori donna it afl’

eZ à

connoître qu’

il ava it envie que“

le Duc fortill: de la Cour Bafl

ompierre en avertit

Epernon qu i demanda feulemm t la per

m ifli a n d’

aller prendre congéde (aMajefié.

t qu’

il fera it b ien reçû

parole qu’

le Duc parla it

jours à Parism ra i dema in

M . d’

Ep:m [ô rtim pà r quandil vaudra . BalÎ om pierre alla promptement

difpol‘

er le Duc à partir incefl‘

amm ent. Le

voila donc dans (a m ailon de Fontenai en

Brie . I l y pafl'

e froidem ent quelques jours

à fe divertir à recevoir encore les vifitesde fes am is. On ne m anqua pas de faire

entendre au Roi que cet efprit incapab le

de pl ier , b rava it fa Majeû é. Elle ordonne}

à l‘

es chevaux; legers à quelques Com

Pasni° ê

Page 211: U - Forgotten Books

l es H I S T O I R E D El

écrit dans un grand livre . Cetout. Voici quatre Simom

'dans l‘

a chamb re

pour le garder à vu'

e‘

. On cra int ,lui difent— ils qae vous ne flyer.Vous voulez peat Être ob]ew er la pla ce en re

connaître le: defaut: é » le:faire /îwoir auxt‘flræmù du Roi . La patience de l

’homme

3 à ’

épreuve d’

un pa

lu i don-a

Le méconten

augmente l’

inqure

res donna ient àdes b iensEcclefiafii ues de l a Souverainetéde Beam y caufô it e

-

gran

dans les Provinces voifines où le parti

Protefiant éta it nomb reux puifl’

ant . L’

in

ira& ion des privileges du Beam eñ‘

rayoit

tous les Reform ez . i ls craignfoient que la

Cô ur ne‘

donnait de grandes atte intes aux

Edits de pacification quand elle aura it

reduit le Beam à fe contenter de ce que leRoi voudrait b ien lui acorder aprës

'

avoir

reunr

Page 212: U - Forgotten Books

LO‘

U I S X'

l I I . I . IV. X I I: 1 87“

Ïeuni à la Couronne une Principauté qui 5518

,

fe croya it en tiérement independante f’

garée du Roiaume de France . D’

un autr'

eî}-Ïfiï””

cô té M'

arie - de Medicis impatiente dans b m,‘

fon exil , ou plû tô t dans fa prilon Blois, d’Or

avoit (on parti à l a . Cour : Luines . toû - læm . .

jours incertain s’il s’acommoderoit avec

ell e , ou b ien avec » lePrince deCondé , ap

lement ennem i du parti Reformé donr '

il arrêteroit les mouvemens en Gu ienne .

En prenant . le Gouvernem ent de Fi lle .deFrance ,Lu ines le dém iede la LieutenauceGenerale

'

enNormandie . O rnanoColoneldesCorfes en iut gratifié. C

éta it un homm e de mérite que Luines voula it

-

avancer . .

I l fut faitGouverneu r duDucd’

Anjô u frereunique du Roi l

année fuivante ap rés la

mort du Comte du L‘

u_

de . On rend cette

jull ice à . Ornano qu’

il prit un foin partienlier

Page 213: U - Forgotten Books

188 H I S T O I R E D E

16 18 . coller de réparer le mal que la negligencele peu d

hab ileré de'

fon predecefl'

eur

ava ient fait. I l corrigea_l es mauvai_ fes ha

b itudes que le jeunePrintîeprena it, il tâchade lui

'

infpirer de _bons pr incipes.

Une autre chdfe inquiéta it le Roi (on

Favori qui craigna ient une rupture avec la

Couronne d’

Efpagne . Les Miniû res duna ico

mede l

I talie.

pas être 6 pdu Senat .

N icolas Do ci n’

a

yanr po iÏedé qu’

un mois la prem i ere digui

té de fa Répub l ique Antonia Priu li l'

un

desComm ifl‘

aires nommez pour l’

exécution

des articles du Traité, fut élu Doge. Ces

incidens, quelques autres de la part des

Impériaux retardérent l’

entière conclufionde l

affaire. Mais ce ne fu t pas là le plus

grand’

obflzacle . Ofl'

oneViceroi deNaples

continua it fes cour(es dans le Golfe Adria

tique , fa it'

qu’

il cuit en tête l’

horrib leÎ_e_

f

em

Page 215: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D ‘

É'

Charles Emm'

ànu iä. I l y manqua it . taû

jours quelque chofe fan”

gré. Cela ne

pouva itpas être autrement. Le Duc atten

;t if vigi lant voya it de grandes raifans defe défier

_d e la

° finœ rité desEfpagud s. DonPedro éta it tellement amoureuxde Verceill a conquête , qu

’il paroifl

m t être plusdifpol‘

é

à recommencer la guerre qu’

à rendre une

it tant coû té. Là_pruden

i.

l ions de°

l ivre

cem ent de la

donner encore

par mois il

avec qu inz e ou vingtm ille hommes de pieddeux ou trois m i lle chevaux, en casque

‘lesEfpagnols att aquent laRépub lique b ienentendu qu e le Sénat fournira la mêmefemme auDuc, (i leGouverneur deMilancontinue de faire la guerre a fanAltefl

e‘

q ue les deux parties n’

entreront en aucun

Traité de paixque d’

un_

cammun confon«temeut. On follicim lesPrinces d

Italie de

former UDCliguepour garantir de l’ercla

rase

Page 216: U - Forgotten Books
Page 217: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E“

36 18 infinncee à Don Pedro , qui les éluda toii{"f'

jours avec'

fes exhufes frivoles. Louis paruten colere contre les Efpaguola. I l

Chap:90

mande leDuc de MonteleonAmb afl’

adeurde [a Majefié Catholiqu

e lui,dit avec

a lï‘

ez de hauteur de fierté.dear je[d i la «veritable ca fé de la lenteur _

du

Gouverneur de M ilan donnerfitùfdfli0fl au

On prétendit-

que Lou i s ne devinoit pasb ruit b ien la m ule véritab le des longueurs affedflfls le &ées desMinifires du Roi Catholique en

Italie. I ls attenda ient dit—on , le (necés

eä1vîrtc de la conjuration formée par leTriumviratd'une

Efpagnol pour perdre fans refi'

ource la

pretenRépub lique deVenil

'

e LeDuc d’

Ofl'

one,

duë con le Marquis de Bedmar Don Pedro de

iurat_

ion Tolede avaient entrepris de'

défaire leur

Page 219: U - Forgotten Books

t,, I I I S T O.

I R E D E .

'

ï6 i9 lede Gouverneur deMilan. Certaines gensapol

’rez difoit - Ou deva ient

"

mettre leMt

447°

feu à l’Arfenal faire (auter l’

endroit où fe448‘

fait la monna ie , fe faifir des pattes les‘

plusavantageux de la ville , tuër enfin lesprincùpauxde laNob le lI

e dont lesm ai(ous furentm arquées .

Dans la confufion qu’

un pareildefordre aura it caufé, on deva it

Naples

de renvë t(er de i

la Répub lique

voit pas que les

grand nom b re ,

n ecefi’

aires pou r une a ffaire

Les Auteurs Venitiens con

mêmes q ue le delÎ ein ne pou

coter . Cependant le Sénat fit mour ir feçre

tement ceux qu’il croyoit complices de la

conjuration : il ordonna qu’

on rendra it

D ieu des a& ions [a lennel les_

,

de . gracesfi

pour ] prefervariOn m iraculeufe de la ville

de la Répub lique . Le peuple animé

aura it m is en piéces leMarquis de Bedm ar

tous

Page 220: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I. L1v. XI I . 1 9;

& tous fes domefiiques, fil euat n’

avoir

pas donné les ordres nece s pour lesfaire forrit en [eureté.

Cette manière d’

exécuter les accui‘

ez en

fecret l’

afi'

eâ ation de fupprim er tout

ce qui aura it pu convaincre les M iniltresdu Roi d

Efpague d’

être les Auteurs d’

un

5 no ir attentat , c onfirmérenr lesqu

on avoir de la faufleté d’

une

ou dont

LevantauxTurcs ,

avoit faites

fur eux. aux envoyé de la Porte

à Vcnife , ava it demandé la m ort de } acquesPierre . On [ava it à Confiautinople que

cet homme hardi entreprenam Con

noifl‘

oit parfaitement b ien lescôtesde l’

Ar

chipe1, le fort le fa ib le des places

des ports de l’

Empire Ottom am Le Cor

faire ava it donné difl’érentes infiru&ions au

Duc d’

Ofl‘

one pour furprendre facilement

quelques p laces des Turcs. Le Duc de

Nevers ‘

eutretenoit ÎuŒ une afl

'

ez grande

a ca r

Page 221: U - Forgotten Books

-

,9s H I S T 0 1 R — E . D E

correfpondan e avecj acquesPierre, qui en:voya it des a ires à ce Seigneur , qu i

luip rometta it fes fervice‘

s pOur l’

exécut ionde certains projets que l eDuc avoit fe rm ez

du cô té de la M a rée . Tous ces papiers ful l

rent trouvez dans, la cail‘

ette de j acquesPierre , a prés que le Sen

at l’

enii fait jetterdans l a mer . LeToin q ue lesVen itiens pr i

de les envoier à Confianti

q u’

onfiiI; aw le: P

de: hommeefa ndilÎ ons un peu les

douter de la verité de'

s' b ru it

certe horrib le conju rationcontre Ven i(e . Cela peut

convaincre de l’

incertitude qui fe trouve

fouvent dans les plus grans évenem ens

dont les Auteurs enrichifi‘

ent leurs hii’tO i

res, à nous faire voir jufques où la diff:m ulation la pol itique peuvent aller .

Leon Brulart Amb afi‘

adeur de France àVenire écrivit à PuifieuxSecretaire d

Etat

& au

Page 223: U - Forgotten Books

398 H I S T IQ I R - E D Ed

une Car -

enfin °

,- il n

efipas plus perm is de .

va ler_

les*

Infidcles queles Chrétiens, fin un grand chem in . ,Çc

pendant _ Iacques Pierre n’

éta it pas— ”

pluscoupab le que

les Chevaliers deMalte . A

l a honte du nom Chrétien nous,va ions

'

des . Religieux em ploi , e’

efi:ic fur les

Supérieur

r ieur ,

(Èentdsun hopital , cam

ge , les met fur

ler en ca urfc

des Turcs en

vcr leurs m ar

e(claves Les Catholiques Ram

ils pas bonne grac€d e fe plai

la de l’

infidelité des piraterie&MMM" ce desMahametans ? ]c reviens à mon fujet .P“î " On a grandè opinion, difoitMarquemom

au'

ROLde Franc e gere le: Venit iens ont

voulu jäcrifier le pauvre j‘a rçuer Pierrea lliance qu

il; n!gocient a vec le Gra nd Seig

Ïæ __ 1 6 18. near: Le Pagem

a demorzdè‘

en quels. ferme:

Page 224: U - Forgotten Books

L OU I S X I I I . LI .V. X I I .

î 9ÿM. de Leon A mbàflkdeur de Votre Maj efle

'

a

V mi/è m’

a c‘crit fin‘ la

_

vra ie ou prétendue

conjura tion _7e lui a i répondu que M . J eLeon

ne me dit par gra u‘

a’e ciao/è qu’

il a ttend

le ma nife/îe que le: 4

W uitiem menacent de pu

b lier . On ne le vid point , ce manifefie ;Etcela confirma b ien des gens dans l

opinion

q ue le Senat n’

ava it pas decouvert une 5

€ tl'2

bles Fra upgi5 .

ette aŒaire àce que dif0 ient les gens les plus équ itab les

rapport de Marquemant : il y eut plus

dejuflerfiuppoa: que de veritable entrepri

fi. Je croi volontiers que certaines genss

a ffrirent au MarquisdeBedmarpaurmet

tre le feu à l’Arfenal , pour faire entrer

dans les canaux des Brigantins du Viceroi de N aples que l

Am b afl’

adcur d’

Ef

pagne écouta les pra pafitians que les

Triumvirs fe purent flatter que le complot

reuflira it du moins en partie. La cha fe

_

I 4. aian:

Page 225: U - Forgotten Books

'

1ao H 1 3 51°

o u R -

E'

D‘

E—z iaur—été decouverte

compl ices , l es-Ve

'

ni

_

te comme difa‘

i‘

rle

q@’—ilsæne furen t —

pasT riumvi

rav-Efpaë da l ô dieu it danä’lÎ

Ënrb

_7a cquer PierreG rand Seigneur

refir extraordina ires

Peu de temps apdans le monde la

m ent deou pre:eudæ conju ration contre Venife , les

1“ Paix Efpagna ls aca m plirent les T raitez faits àI ta Madrid à Paris l’année precedente . Cetÿ_

te circa nfiance c onfirma'

b ien‘

des gens

dans la penfée que les Triumvirs ava ient

diñ‘

eré fi la ng— tem ps , pour attendre le fuc

cés de leur complot . Quoi qu’

il en fa it,

le Gouverneur de Milan ne rendit Ve

;ce1

Page 227: U - Forgotten Books

3205 H I S“

T - O I_

R É_D E

_

16 18 . b les fi:ntimensä_ quand

'il-, difai t avec tantLe

_

s'

de’

hauteur'

de confiance ., que :les

res de (on Ra iaume n’

éta ient -pb intaug mauvais état quegfa Majefié ne pu_fl:

en Piémont à la tête de [on Armée ca ritraindre les s à fairejufiic

e au

donna it d’

afl'

e2 gr‘

ari

Favori auxMini

qu’

il—

n e

duRO Î )

confequence . On

je ts s’

aca utument à_

leur commande , n

en feureté de ca nlc

qu‘

elques a ccafiam . Les Be

p as encore convaincus de la verité d’

u'

n'

principe , qui°

pafl'

a it pour incantefiab lddans le C

'

oureil de La ura X I IL_

Acou

tumez à la dom ination équitab le da u—Qce de leurs Souverains de la Maifon d

’Al

.m oiresdu b t : qu’

Heñri I V . n’

avoir pas voulu

m êm e.: changer à leur égard ils demanda ient“

avec iñftance la confentatian de ce qu’

ils

Page 228: U - Forgotten Books

LOU I S XI I I . LIV.

X IL‘

z e;nomm a iënt leursfim * é e leur! coutumes . LeDuc deRohan duPle

_

flisMa rnai eufî‘

ent

b ien‘

vaulu les aider dans un 5 julie der.fe in : mais ces deux hab iles politiques é,ra ient d

’avis qu

on cherchait des voiesd’acamœa dement z le

'

réfii’rer (cul à la ve lo

P‘“

heûrs’

d’

qne gue

pouva ient êtretion:

Le‘

Maréchal 66 1.la mé

renverfer’ enfui du

Les faupçansCar enfin, que

devoir on penfer en va iant que le Roi ,dont la Cour éta it pleine de &&ions L.

. I X . .

partis ne voula it pas conierver les chd ans l

état où l‘

on pere maitre ab fa lu au

dedans redouté au dehors , avoit crûles de

vo ir mettre I l s’

en fal lut b ien que

Le(diguiéres ne témoignafl: autant de dra‘

i

ture de z éle pour Religion que Ra

han duPlei‘

fia L’avis qu

’il donna it au

Ra i fai(oit aiTeZ conna it re qu’

il comman'

der’a it volontiers l’

Armée , quand an au

1 6

Page 229: U - Forgotten Books

Elle doit demeurer ferme iu *vjolahle,difa itil , afin au: les fijetr é les étrangers la r e

fpeéî eu t éga lement . % :a ud la douceu r efliuua bjolumm t emploier la force

, de

bel/es n’

a ient le temp:

te avec

plaindre .

heur d’

u

tient dans le droit deceux qu i donnent s tyr_an

ques à fan Ra i . I l de inê

chez eu;< fileurs peré3‘

n’

eu iÎ ent pas— ai

dé les Rois à renver lèr'

lès la ix les lus la

crées à changer l’

ancienne canlfimtiandu Gouvernement de France.

Memo:Le Marquis de la

'

Fa rce fe trouva it

ban. .L. Ldans un

extrêmfi

e ,emb arras . Leurré paÈl a

Bernard pr0mefl'

e d’

un b aton de Marécha l de FranHfioire ce 11 ava i t donne fa parole à la Courde Lorem . de faire recevoir dans le Beam dont i l é

X I I I . ta it Gouverneur l’

Edit de la main levéeL» I V des b iens Ecclefiafiiques. Mais fa it q ue

le

Page 231: U - Forgotten Books

'

196 H I S TO I R E D Eca rrefpandan e avecjacquesPierre , qui envoya it des a i res à t e Seigne—Eur, qui

lui prom etta it fes fervice‘

s pour l’

e i écutia n

de eer ra1ns projets que l eDuc avoir fe rm ez .

du cô té de la Ma rée . Tous ces papiers fu

rent trouvez dans la cafl'

ette de JacquesPierre, aprés que le Senat l

eufl: fait jetter

q u’

onfill:

de: hommes j ifa ndiiÏa ns un

douter de la ve

certe horrib le conjurationcontre Ven i(e . Cela peut

convaincre de l’

incertitude

{ a uven t dans les plus

dont les Auteu rs enric

res,& à nous fa ire va ir jufques où la diinm ula tia n la pol itique peuvent aller .

Leon Brulart Amb aiÏadeur de France à3_

Ï_

enife écrivit à Puifieux Secretaire

Page 232: U - Forgotten Books

LO U I S XI I I . L-IV. X I I:'

197'

au Marquis de Béthdne que la conjuration éta it im aginaire. Urie cleofe de cette— im

portance'

difoit— ii de fort bon fens ; merite

fait é ien. d

être e’

cla in ie”

aux_yeu

'

x du public:

tm devrait ei: mont rer les preuve: é fa ireTom . 1 V.

voir au monde la de’

pofit iorz des teîwoiurcoufaflîorz des coupa bles. Tout fè fa it ici dam 50 1un fort gr and /êcret é » les

_7uger dfi7r: ce

marre

eicerce’

er fur ler Turcs . Le

re du ma l a ux

Peu‘

de jou r: a vant j a mort il m

woyoi: encore de: mé’

moires a u Roi au Duc

de Neversfai r la fa cilit ! qu’

il t rouvait, fli r

prerzdre plu_fieurs pla ce: des Turcs . Je ne voi.pas quel intérêt l

Am b afl’

adeur de France

avoir de jufiifier le M arquis de Bedmarle Duc ti

O iÎ a ne s’

il les croya it coupab lesd

une a& ion fina ire ?'

Au reli e je ne b la' m era is pas les Veniriens d

avo ir puni unhomm e qui falla it le métier de Pira te ca n

tre les Turcs fit le Senar s’

y éta it pris

I 3 d’

une

Page 233: U - Forgotten Books

'

i98 H I‘ S‘

T O I R E D Ed

une autre ma”

niere. Car enfin il n’

eft

pas plus perm is de voler les Infideles queles Chrétiens, fur un grand chem in . C:

pendant , Iacques Pierre n’

éta it pas pluscoupab le que les Chevaliers deMalte . Al a honte du nom Chrétien nous va ians

des Religieux dant l’

unique emploi c’

eiÏ

un b rigandage publ ic fur les

pe eli le prem ier Supérieur

b ien éta

r ieur ,

(3en tüs

un ha pita1, comm edeur

ge , les met fur les

ler en ca urfe , pourdes Turcs en pa uv

“enle

ver leurs m amhandii'

ës pour les fai re

efclaves. Les Catho liques Romainsn’

ont.

ils as bonne grace de fe plaindre aprés cc

la e l’

infidelire des pirateries, de i'

injuitiN €W Ï' ce desMahameranfij e reviens à mon fujet.

Or: a grande opinion, di(a itMarquemant

au‘

Roi. de F ranc e que les Venit iens ont

M 1 de1:0q jäcrifier le puu

*vre_7acquer Pierre

.

à

R,-

cbeüm _l

a lliance qa’

rlr ue’

goa eut a vec le Gra nd Serg

1 6 18. fleur ; Le Papem’

a demande'

en quela termes

Page 235: U - Forgotten Books

ïäéta

b liiTe

'

aao H I S T O I R E‘

D E .

—aisor été decouverte enfa ite par quelques“

compl ices , les Venitiens allerent trap vî — r

_

te comm e difa iç le Pape . Peutêtre auflî

qu?ils . ne furent —

pas fache2 de rendre le

T riumvirat Efpagua l a dieuxdans l‘

Eu ro —3

pe , d’

twoi‘

r un prétexte de preiTer à“

læ°

Cour de Madrid le r‘

ap{>el du Marquis de

Bedmar dont ils craigna ient l’

efprit ent

ificieux. Enfin le Sénat ,

_7a cquei PierreG ra nd Seigneu ?reflêr extraordina ire:

Peu de temps apréê‘

Ïle b ruit que caui‘

a .

dans le m onde la découverte de la «r a ie

m ent de ou pretendue conju ration contre Venife , les

la Paix'

Efpagna ls aca m pl irent les T ra iteZ faits à

Madrid ‘ & à Paris l’année precedente . Cet

te circa nfiance confirm a _b ien

des gens

dans la penlée que les Trium virs ava ient

diffé ré li long tem ps, pour a ttendre le fuc

cés de leur complot . Quoi qu’

il en fa it,le Gouverneur de Milan ne rendit Ve

l

r

cer

Page 236: U - Forgotten Books
Page 237: U - Forgotten Books
Page 239: U - Forgotten Books

'

m‘

H I S T O I R E D E

16 18 . b les fentimensæq uand il . dil‘

a it avec tant:Les de hauteur de confiance que ,

les affaires de l

'

a n Ra iaume n’

éta ient point enaug m auvais état que fa Majefié ne puli:allerm entent A

en P1emant à la tete de fan Arm ee ca ndans le

tra1rrdre lesEfpagna ls à fa1re3uih ce auDuc

Le Beam donna it d’

a li‘

e2 granFavori auxMini

q uïhnc

duRoi ; cela para it

confequence . On

jets s’

aca utument à

leur commande , n i qu’

ils croient pouvoir

en feureté de conicienée refufer d’

a b e‘

1'

r em

quelques a ccafians. Les Bearna is n’

éta ient

pas enco re convaincus de la verité d’

un

principe , qui'

pafl'

a it pour incanteflab le°

1. I Vdans le Conferl de La ura X_

I IL Acou

tumez à la dam inana n equrtahle da u

-é —Mé ce de leurs Souverains de la_

Maifan d’

Al

m ai, qu’

I—Ianri I V. n’

ava i t pas voulu

m é‘

m eÇ changer à leur égard ils demandaienta6 18. avec infiance la confervatian de ce qu

ils

nam

Page 240: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I .‘

LIV. :o‘

3’

nomma ient Ieursfin‘

r leursr coutumes .

LeDuc deRohan duPleflisMa rnai cufl

ent

b ien‘

vaulu les aider dans un fi julie def.fein : mais ces deux hab iles politiques é,ra ient d

’avis qu

on”

cherchait des voiesd*acamma dement :leBeam n

réfiiier (cu l à la volonté du

Comte

table deq’l° Lflidevan - ou panier en vorant que le ROI , ”jé…

dont la;Cour éta it pleine de &&ians de‘

î _ X:partis ne voula it pas eanlem r les cha fesctap, ,,p_

d ans l’

état où (on pere maitre ab l‘

a lu au

dedans redouté au dehors , avoit crûles de

vo ir mettre I l S’

en fal lut b ien que

Lefdiguiéres ne témoignait autant de dra‘

i

ture de z èle pour fa Religion que Ra

han duPleflia L’

avis qu’

il da nnaira u

Roi faifa it aiIë z conna i—traqu’il command

"

dera it volontiers l’

Armée , quand on an

I 6 row

byG

Page 241: U - Forgotten Books

m x H I S”

T… O I R E,D E

.

'

i â 18 . b les iënrimens ',_qua1id i_l

. dirait avec tant‘

_

Les'

de‘

haùteur'

de confiance . que :les‘

aiI'

aires de (on Ra iaumc n

étaient -p‘

a intaug mauvais état que l a Majefié ne q i

en Piémont à la tête de l‘

an Armée con

8 à fairejuii ic‘

e au

donna it d’

a ll‘

e2 g1‘ari

Favori auxMini

Page 243: U - Forgotten Books

'

m‘

H I S°

T .Q I_ _

R E_n a ;

36 18 . b les ièntimensæ_ quafid il

-Ïdifait avec tantLes de confiarïëe ) que :les

b rom lle- ‘

res de (on Ra iaumc n’

étaient -p‘

a intaug mauvais état que;fa Majeflé ne puit

en Piémont à la tête de *

fan Armée ,con:

traindre l'

es s à fairejuifi'

c‘

e auDuc“

donna it d’

a lï'

e2 granFavori auxMini

qu’

il—

n a

duRoi, cela para it

confequence . On

jets s’

aca utument àleur commande , n

en feureté de conte

quelques accafians. Les Be

p as enco re convaincus de la verité d,un«

principe qui'

pafl'

a it pour incantaflab le

dans le C‘

anfeil de La ura X I I I . Aeon

tume‘

z‘

a la dom ination équitab le da u

ce de leurs Souverains de la Maifan d’

Alqu

I— Ieñri I V . n’

ava it pas voul u

m êm e; changer à leur égard ils demandaien t“

1 6 18 . avec ihfiance la confervatian de ce qu’ils

110 rm

Page 244: U - Forgotten Books

LOU I S XI I I”

. LIV.‘

XH. z a,nomm a ièm leursfirs leursr coutumes . LeD u c deRahan duPle

ä

ifisMa rnai cufl’

ent

b ien‘

vaulu les aider dans un 5 jufiè der.fe in : mais ces deux hab iles politiques é,ra ient d

’avis qu

on'

eherchai‘r des voiesd ‘acamma dement :le

Beam nréfiiier (cul à la volonté du

t‘

€ 1es‘

Ê dits depacification… Les fa upçonscom e* '

éibièrir Car enfin, quedeva it - ou panier en voient que le Ra i ,

L[ Ï"

dont laCour éta it pleine de fa&ians & degm er%

partis ne voula it pas canicrver les cha fesctap_d ans l

état où (on pere maitre ab i‘

olu au

dedans redouté au dehors ava it crû .

les de”

va ir mettre I l“

s’

en fal lut b ien que

Lefdigu iéres ne témoigna& autant de dra‘

i

ture de z èle pour la Religion que Ra

han duPleflîs. L’avis qu

il donna it . au.

Ra i faifa it aflë z conna itrequ’

il comman'

detoit volontiers l’

Armée quand an au

I 6 rait:

Page 245: U - Forgotten Books

'

aao H I S T O I R E D E .

—niant été decouverte enfaite par quelque!compl ices , les Venitie_

m allerent trop vi

_

te comme di(a içle Pape . Peutêtre au iIi

qu’

ils . ne furent-

p as fachéz de rendre le

T riumvirat r3 l”

pagna l a‘

dieùxdans‘

l’

EÏu ra

pe , -d’

àva inun prétexre de preiTer à l a'

Cour de‘

—Madrid le rappel du Marquis de

s craigna ient l’

e l'

prit entre

ificieux. Enfin le Sénat,

Ï a cqueir PierreG ra nd Seigneurreflês extraordina ires

Peu de temps apréêËle b ru it que caufä .

dans le m onde la découverte de la vr a ie

m ent de on pretendue conju ration contre Venil‘

e , les

l a paix Efpagnols aca m plirent les T raiter. faits àI ta Madrid à Paris l

année precedente . Cet

te circonfl:ance confirma b ien”

des gens

dans la pen lée que les T riumvirs ava ient

diffé ré long tem ps , pour attendre le fuc

cés de leur complot . Quoi qu’

il en fa it ,

le Gouverneur de M ilan ne rendit Ve

i'

cer

Page 247: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

36 18 . b les i‘

entimensæq uand il dira it avec tantLe

_

s de'

hauteur de confiance que les afi‘

aib

_

r ° m ll€ res de fan Roiaume n’

éta ient point enaug m auvais état que l a Majefié ne pu_&aller

I

diÊt

i2ten Piémont à la tête de [on Armée can

traindre lesEfpagna ls à fairejufiice auDuc:

a ie . Le Beam donna it d’

a iIeZgran

Favori auxMini

qu’

il‘

ne regduRoi ; Cela para it

confequence On

jets s’

acoutument àleur commande , ni qu

ils croient pouvoir

en feureté de canlcim ce refufer d’

a beïr em

quelques accafians. Les Bearna is n’

éta ient

pas encore convaincus de la verité d’

un

principe , qui'

pafl'

a it pour incanteû ab le

dans le C‘

ani‘

eil de La ura X I I I . Aeon

tumeZ à la dom ination équitab le da u

cc de leurs Souverains de la Maifon d’Al

m agre,du b ret qu’

Henri I V . n’

ava it pas voulu

mêm e… changer à leur égard ils demandaien t1 6 18 avec ihiiance la confervatian de ce qu

ils

nom .

Page 248: U - Forgotten Books
Page 249: U - Forgotten Books

î è4Ê H I S T O I R E_

-D “EJroit heroin de lu i pour reduire le Beam ou

quelgu’

a‘

utre Province .v La grande maxi

me de ce Courrii‘

z n lâche interelÏé, c’

ê

t'

oit la confervation de l’autorité du Roi .t demeurer ferme—é inojalahle,difoit

que . ?er_ [b ien à » le: étranger: la r e

éga lemm t . % a rzd la douceur qflirzufa ut a b]olam mt emplaier la force .—.de

plain

heur‘

tient dans le droit

ceux qu i donnent

ques à (on Roi.

chez eu;< leurs peré‘

3'

n’

eu ffent pas ni

dé les Rois‘

à renver l'

er

'

[lès loix les lus ia

crées à changer l’

ancienne coniiitutiondu Gouvernement de France.

MemmLe Marquis de la F orce fe trouvoit

deR0dans un extrême emb arras . Leurre par l a

ËÏnærd promefl'

e d’

un b aton de Marecha l de FranH iflojre ce il avoir donné (a parole à la Courde Louis. , de faire recevoir dans le Beam dont

,il é

X I I I . toit Gouverneur l’

Editde la main levéeL» I V des b iens Ecclefiaflziques. Mais fa it q ue

le

ü‘KDgltlz ed byGoogle

Page 251: U - Forgotten Books

'

=os H’

I S T O I R E D E

putez . Cela ne les deconcerte p o int . Ils

s’

envont fecretement Orthez e n Beam .

De la ils écrivent en Cou r fon t. fup

p lier le Ro i d’

avoir égard aux re m on tran

ces faites fa Majefié fu r les pr ivil ege sduBeam . Lou

is r_

efufe de rien en te n d re de

l a part d’

une;AH‘

em b lée qu’i l rega r d e com

m e il legitim e feditieui‘

e . I l envo ie R e

nardMait re desR equêtes , en q u a l i té de

Coin inifi'

aire:duRoi chäear

‘n p ou r l

exécurlon

‘des la tïegde l‘

a”

ô r d onnèr

1t.la ma in levéedes b ién$?Ecclcfiafli

Comm ifi

'

arre qu‘

i fe pr gra ndbru it à la (Eoun I rr itéd

une refiû ance I ivxgoureu im Loui s envoie

auConfeil Souve,ra in de Pau , ce qu

à n”

nomme enFran

Page 252: U - Forgotten Books

L OU I S X I I I. LI V:X I I . 2 0 7

P r inc e on declare qu’

avant que _

de pro

ced e r_

à leur exécution fa Majefié feræ’

p r e m ièrement fupplrce de pourvoir

a ux

d ro i t s aux privilègesde fes fuje

‘te Ré

fo rm e z en Beam , felon lesEditsdes‘

Roia

fe s p re decefleursfelon les Gens pro

Les Depute7. à l’

Affemb lée . particu

fêtent

Page 253: U - Forgotten Books

aa$ . H< I S - T O*I R E Di E_

par le Confeil d’

El‘

pagn‘

e enfi perfuadé* à

Louis de faire plû tô t la guerre à l‘

es fujets ,que de fecourir ceux

qui d ifputoient laCoutonne de Bohême à la Ma ifon d

'

Autr icheen

Allem agne.

Artificcs Outrée de la manière dont Barb in

deLni quelques- uns de fes ferviteurs furent tra iredoub la fes pratiques& fes négo

vair a ccu/ée tous

far: dufi'

— j e me j àum

1 30 _ 1 3 pa r:i‘

m lrëre a u jugemm t de: M agfira ts du‘

Pa:ï

Vittor io [m a t de Pa m. Quelques- fors Lu rnes ta

Siri Mé choit de fa ire peur à la Re ine m ere en ici

marie re gnant de vou loir s’accommoder avec

lemmhfe Prince de Condé. Déageant rend quelT0m

ques vifites a (onAlte lÏe toûjours enterinéeÊ”£à5{Z‘

à Vincenn es le b ruit court que le Fa°

vori négocie tout de bon avec elle… 0 u_

m arie déja Eleonor de Bourbon —fœur du

Prince veuve de Phil ippe Guillaume

Brin

Page 255: U - Forgotten Books

'

a rd, H I S T O I R E —D Erepos l

,eñ

et des belles promt:ffes que léRoi , ou plû tô t (on Favori, faifoient tousles jours. C

efi:une chofe ifi'

eZ plaifante ,

que de voir deux]efuites s’

aboucher entreParis Blois négocier la plus grandeaffaire qu i fu it à laCour deFrance. Seguérand vient de la part de Lu ines avec quel

pofitions :

p'

erIuade

que la Reine mere devoit l‘

oufl“rir

m ent (a prifon. fie /fut pas”

avis. I l ne s’

ennuioit*‘

paxmoins à Bib i:que (a penitente. Tant que Marie de Me

dicia demeutoit éloignée des afl°aires (on

Confefl°

eur éta it un homme fans Crédit

fans confiderarion . Cela n’

acô mmodoit

point Suffren rédu it à dire [on b reviaire ,à confoler une Princd

fe afii igée : pen

dant que Seguérand avoir tous les agrémens

de laCour. Les deuxJéi‘

uites fe l‘

epârérent

donc [ans rien conclure , sfl‘

ez mécontens

l’un de l

autre . Dans ces intérets difi'

érens

desJéfuües deCour laCompagnie trouve

toii

Page 256: U - Forgotten Books

LOU I S—

. X I I I . LI V. X I I . a u

_

Ü°

Ours ion compté.

» Soit que le parti de rô t8.

l a: e inem e re , ou celui du Favori preval u û , i l y avoir desJéluites dans l

un& dane

l’

ant re . Œ imporœ que Suñ‘

re0 , du je ne(a i gu e! aurre particulier ,air plus ou moins

d e c redit pourvû que la Societéœnferve

l e l i en qu’

elle augmente fes revenus

{on autorité?

A rnouxConiefi'

eur

p â tation‘

:

à Marie que la mesintelli- b‘

ifiMé

gence da_

fils de la mere cefi'

eroit b ien " 4'

tô t, dez que l’

un fera it perfusdé que l’

an

tre n’

a que de bonnes intentions pour lui

qu’

elle ne peni‘

e point à former des partis ,Ïag‘ f

âc“

qu’

elle ne veut fortir de Blois que duä’îj,,

confentement de [on 613. Madame; di(oitl

anificieux Arnoux mettez moi s’

il p ompe,—nan.

pla ifl m'

ma in de quai conva incre le Roi queL. VI L

vous é’

tef ]z‘

m ercmm t dam“cette diq fitien .

_7eww reponds que a20t obtiendrez defa M ajeflt‘

tout ce grce ww voudrez . Marie de Medicis

con.

Page 257: U - Forgotten Books

a -r z‘

H I S T O I R E D E .

y conferir le Jefuite‘

dœfl'

e un acËlÈc }oû l

aveugle Prineefl‘

e fait un ferme‘

nt a u

thentique folenne1 , de ne p en_

fe r deib rmais qu

à ce qui peùt*

conrrib uer" ‘

ag1

b ien des_

aQ‘

a ires , à la profperité d_

a

regne de l‘

on fils , de n entretenir att— defdans n i au -dehors aucune Intelligence con

fervice du Roi de de(avou ë r

geafl:

nego

que*

m oins rail'

onnab les

alÎ e7. vraifetnb_lalilçA rnoux envoya la minutel a Cour , avant que de le faire

Marie de Medicis . (b ; fut le plus“

ifi1,

rudent ou du Favori d’

exigcrit ou de la Reine m ere de le donner ?

Dans le defl'

eiri qu’elle avoir de fe mettre

au plû tô t en liberté la b onne Princéfl'

e

f œrnill‘

oit à Luines, de quoi la convaincre

de parjure devant tous leshommesdumonde .

°

On ne fait ii l e Jefu ire Suffren fut d’

a

vK que fa penitente . prît a infiD ieu à te.

m oin pour tromper plus finement un autl

C

Page 259: U - Forgotten Books

re: deR0

'

2Î èÆ H I S T O I R E °D ° E_

toit befoin de lui pour reduire le Beam ou

quelqu’

autre Province .v La g

iandèmaxi

m e de ce Courrifan lâche interelÏé,c’

ê

tb it la confervation de l’autorité du Roi .dem

_

eurerfirme—é inojolü le,difoitles fi:jm les Jtrangerr la r e

ga lemm t . 9\ua nd la douceur ej? iwcfa ut a bjolament emplaier la force de

plain s‘

adm°

heur

tient dans le droit

ceux qu i donnent

ques a (on Roi. m e

chez eu;t li leurs perésm’

eu lÎ enr pas ni

dé les Rois à renver lèr‘

Iès loix les lus la

crées à changer l’

ancienne confli‘rutiondu Gouvernement de France.

Le Marqu is de la'

Force fe trouvç it

dans un extrême em b arras. Leurré par l a

Berna rd promefl'

e d’

un b âton de Marécha l de Fran

Hfiojre ce il avoir donné fa parole à la Courde Lou is. . de fa ire recevo ir dans le Beam dont il éX I I I . toit G ouverneur l

Edit de la main levéeL I V des b iens Ecclefiafiiques. Mais fuit q ue

le

Page 260: U - Forgotten Books

LO U I S X I I I . LIV. X I I: 26;le Marqu is n

eult pas _p‘

tevû les obfiacles 16 18°

q u’

il devoir rencontrer dans l’

efprit des

Bearno is, l‘

oit qu’

il e’

apperçufl:que laCou r

peni‘

ort a le tromper le voi la qu_

1_

_veutfic de

'

garder des m enagem ens avec le -Ror a M . duvec les gens du pars. I l —

parle comme s’

il

étoit le m ieux intentionné du m ô nde pour-Mam i.

ce qu’

on nomme en France le [êw ice du L. 11 6

Roi on devro it

fion de

moindre

irr itez de

trances contre la

refiiturion desb iens d’

Egl ife ne font point

écoutées au Confeil du Ro i , ava ient p ris

la refolution de fe rendre à Caflel—ja louxen Gu ienne d

y conférer avec les Dc

purez desEglifesde tro is Provincesvo ifinesfu r ce que les Bearnoisdw o icn i faire dansla conjonctu re prefente . La Cour aver

tie de leu r defl‘

ein , envo ia des ordres po

fitifs en, Gu ienne pour empêcher une pa

reille AlÏem b lée . Cafie l — jaloux Ton

neins en(uite refulem de recevoir les Dé

parer.

Page 261: U - Forgotten Books

sos H’

I S T 0 r a-E n e

putez . Cela ne les deconcer‘

te point. . I lss

envont fecretement à Orthez en Beam .

De la ils écrivent en Cour font l‘

upplier le Roi d’avoir égard aux remontranfaites à fa Majefié fur les privilegesdu

Bearnl Louïs refuf‘

e de rien entendre dela p

envo ieR e

qualné de

Beam .

b ru it à la Cour . I r_

rité d’

u}1_e refi_

fi£rice_fi

vigoureule$ LOUI S envoie'

auCoû feil S'

ô ù.

ve nin de Pau , ce qu’

on nomme‘

enFran

ce des lettres dej uflîon'

, c’

eit- à d îxe un or. .

dre de proceder incelTamment la pub l ication à l

exécution de l’

Edit pour laÉ &itution des b iens Ecclefiafiiques , de

punir felon . la rigueur des loir ceuxqu i ontinfulté le Comm ifl

'

aire duRoi, de pour

fi1ivre les gens e fl'

emb lez O rthez (ansla permiflion de fa Majefié. Le ConfeihSouverain de Beam ne perd

point couraIl

donne un Arrêt iut:rlaætox‘

re [un

a lettre: de juflîm _

e_

nvgiées par‘

le R£i.

N

Page 263: U - Forgotten Books

2 a8 H I S T O I R E DE

par le Confeil d’

Efpagne eu& perfuadê à

Louis de faire plû tô t la guerre à les (ujets ,

q ue de fecou rir ceuxqu i d ifputoient laCouronne de Bohême à la Maifon d

Autrich een A llemagne.

A rtifices Outrée de la maniere dont Barb indeLui quelques

- uns de fes ferviteurs furent tra iredoub la fes prariques& fes négo

Mémoire:

de Rohan

L. I

Mém oires

deD efi

gea

îzt .

z 9 forc

° duflë - j e me j bum

1 30 1 3r9pa rt iculæ

re a u jugement

Vittorio lel7zeu t de Par is Quelques fois Lu ines tâ

SiriMé. choit de faire peur a la Re ine m ere en tei

m ario re gnant de vou loir s’accommoder avec

lerond”? Prince de Condé. Déageant rend quelT0?” 1V°

ques vifiteS a (onAltee toûjou rs enferméepagà

à Vincennes . le b ruit court que le Fa

vori négocie tout de bon avec elle Ou_m reres

Po… pH, m arie déja Eleonor de Bourbon- Iœur du

flott e de PI ÎDC€ V€'4VC de Philippe Guillaume

Brin

Page 264: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I. LI V. X I I .‘

2o9

Prince d’

Orange avec leDucdeMonb az on

b eau père de Luines. Tous ces artificesn

arrêœrent ni les plaintes, ni les intriguesd:finfi:de Marie de Medicis. Luines les Mi ° de laniflres lu i donnent alors m ille chagrins. l lsRein,tâchent de la réduire à dem ànder e lle mê mere,.

m e la perm iflion .de s’

en aller à Florence.

Outre qu’

e ll e I‘ voulut jam ai3 prendre ce

parti le Grand

InuLes

gens de qualité Blois, n’

o

foient aller rendre leurs devoirs à la Reinem ere à moins que le Favori ne leur encuit donné la perm ilîîon .

LesJefu ites ConÏefi'

eurs des Princes {om—Luines

de toutes les intrigues deCour . Marie de Nid “ de

Medicis étoit la penitente de Safl'

ren legagncr le

bon Pere avoit grand crédit fur l’

el‘

rit de âe’

Ë—" e

r a Il l‘

Cflfa Maj eflte . On tache de le gagne afi" '

Confe{ï

qu’

il emploie les ra i{ons de conf‘

cience pou r—

fem de

perfuader la Reine mere d’

attendre en la Re inereposmere.

Page 265: U - Forgotten Books

me H I S T O I R_

E_

D Erepos l

effet des belles prom‘

efl'

es que léRoi , ou plû tô t [on Favori, fail

oient tous

les jours. C’efiune chofe ifi

'

e2 plaifante ,

gue de voir deux]el

uites s’

ab0ucher entrearis Blois négocier la plus grande

afi'

aire qu i fu it à laCour deFrance. Seguérand vient de la part de Lu ines avec quel

pofitions :

pè_rfuader à Ib n con

frë re

que la Reine m ere devoit

m ent fa prifon. Suffrennefut p,as

'

avis. I l ne s’

ennuioit ‘ï'

pas moins a Bib i:

que l‘

a penitente. Tant que Marie de Me

diois demeutoit éloignée des afi'

aires [on

Confeflë ur était un homme fans crédit

fans confiderarion . Cela n’

acommod0 it

point Sufi’

ren rédu it à dire (on b reviaire ,à confoler une Princefl

'

e afll igée , pen

dant que Seguérand avoir tous les agremens

de laCour. Les deuxJél‘

uites fe fe a'

rérent

donc (ans rien conclure , allez m contens

l’un de l

autre . Dans ces intérets difi'

érens

desJél‘

uües deCour laCompagnie trouvetou.

Page 267: U - Forgotten Books

a —t a H I S T O I R E D E .

y confent le Jefuite“

dœfl'

e’

un a&e ,oû l

aveugle Princefië fait un ferment authentique folennel de ne p ea l

er defi>rmais qu

’à ce qui peur

-

contrib uer“

au

b ien des affaires ,‘

a la ptofperiré durogne

"

de foi1 fils , de n entret‘

enir eu—deü

dans n i eu -dehors aucune m telligence coril

ervice du Roi de defavoue r

geafl:

nego

que* on n

m oins rai(onnab lcs.

I l c lt alÎ e2. vrailänb läble qu

A rnoux envoya la triih u te°

de

l a Cour , avant que de le fa ire figner àMarie de Medicis . fut le plus i hr

rudent ou du Favori d’

exiger un pareil

crit ou de la Reine mere de le donner ?

Dans le defl'

ein qu’elle avoir de le m ettre

au plû tô t en liberté la bonne Prinœ lIe

fourniffoit—à Luines, de quoi la conva incre

de parjure devant tous leshommesdu monde .

°

On ne fait ii le Jefuire Safi'

ren fut d’

a

vis/

que (a penitente pri t ainfiD ieu à temoin pour tromper plus finement un an

tl“

C

Page 268: U - Forgotten Books

LOU I S XII I . LIV.X I I .

tre lefuiœ_ q ui'

cherchoit à la furprendre.

Q rp i qu’

il en foit . Suffren [ut guérirMarie

de Medicis des [crupu les que [on ferment

pouvoir lui donner. I l fit entendre à [ aMajefié qù

Arnoux avoit extorqué d’

elle

une promefl'

e nulle p ar elle mêm e . Vous

n’

avez . pu Madame difoit Suffren , vous

dépouib‘

er du droit que la na ture dautre tous

}de pi

' if9fl

e n’

en for i‘

im ir que du confen

o i , ou plû tô t de [on Favori .

SI l’

Ecrir donné par Marie de Medicis

fut crim ine l devan t Dieu elle en tira du

moins de grans avantages . Lu inespcrfuadô

qu’

il la retenoit deform ais à B lois par des

r aifons de confd encœ vivoir dans une par

faire fécuritê. I l n’

en (avoit guéres pour

un Courtifan . Un Jefu itc avoit cru l ier

adroitement Marie de Medicis . Le Favori

ne devoit- il pas craindre qu’

un au tre } e(u ire

plus fin plus hab ile qu’

Arnoux,ne trou

vait le fecret de la délier Loms fort con

ICDt

Page 269: U - Forgotten Books

a r ! H I S T O I R E DE

tent de fa*

mere lui écrivit des lettresob li

géantes.

I l,l_

ui p ermit d’

a ller en je ne l‘

ai

quel'

lieu de devotion qu’

elle avoir e nvie devifiter.

_7e—w udzoz‘

c,Madame,'

lui difoit il

qu’

on me

Page 271: U - Forgotten Books

nt6'

H_

I S T O I R B D E

triche qui _ ctaignoit d’

être rurnee en Allem agne. Luines prie donc

'

Déageant des

ab ftenir quel que temps de paroitre au

Confe il des dépefches a illeurs. Et decefourb e qui [avoit tous les Iec_

rets

ri ne le jettañ par defefpoir du

ennem is de Lu incs on l’

am ufe

la'

ne durera pas laug

It°

e àgeant pouvoir b ien craindre quechol

°

e ne l u i arrivait… »‘

Peut être

trompé par (on am b ition i l fe

rentrer en place. éageant demeura toû‘

jours a laCour, il continua de ramper b af

fement devant Lu ines jufques a ce que le

J efuite Arnoux [on ennemi eufl: deter

m iné le Favori à renvoyer le perfonnageen Dauphiné.

Diverl‘

es J’

ai touché plus d’une fois la rai(on pour .

intri esquoi Monteleon Am b afl'

adeu r d’

Efpagne ,

en A e avoit un figrand emprefl'

etnent de voir

mans Marie . de Médicis rétab lie à la Couäans

Page 272: U - Forgotten Books

LO,U I S X I I I . LI V. XI I. 2 17118118 leConfeil du Roi. Les élpritSétoientdans un étrange mouvement enAllem agne

fur l’

éle&ion prochaine d’

un Empereur .

On ne croyoit pas que Mathias pû t viv‘

re

enco re . Bic

m ent à tirer

che .

mais

pIiif

que ces deux

difputées aprés la

thias. Et l i Ferdi

ut d’

avoir pour lu i

,

quand il fut queflion

ercut laMaifon d’

Au

ancien patr im oine en

Allemagnéi . aura it perdu les Roiaumes de

Bohême deHongr ie aufli b ien que l’

Em

p ire . L’

exécut ion de ce projet ne paroiffoit point trop diŒcile : on le propofoir

en

difi'

erentes Cours. Celles de Vienne de

Madrid '

tremb loient depÊur qu

il ne fe for

m ât

Page 273: U - Forgotten Books

â IS.: H I S T O I R E D E

m ât une p le faire reüf

fit . I l rfi on , de mon

t rer a‘

l’

ambit ieuje d’A utriche que

'

l’

Enipire n’

a/} pa s un bien laere‘dita ire.

_

I l

y a pre? de t rois cm : a u: que les Eleâ‘eurs

'

. l’Empereur Clea r/es 1V. en qua lité de Roi de

joinæmm t une e/Ëecl d e

n e Diète

d’

un Roiavances engagerI arfi

er l’

Empereur Mathias m aitfignation de l

on Succeflë ur .

éventé foule_va toute l

Allem agdoit à dépouiller les Ele&eudroit , amettre avec le tem

reurs fut le même pied que les and ens

Emp ereursRom ains, quinommoient leut&Succe iÎ eurs. LesPrincesde laMaifon d

Au

triche firent quelques demarches pour ledefavoùer mais ilsprirent enmême temps1fortgrand foin que l

añ‘

aire ne fuit

aprofondie : on avoit en main de

gonv_æncre,Reduits à la nécefiité.

Page 275: U - Forgotten Books

220 H I S T O I R‘

E . D Ereüflir dans ce projet. Mais le Palatin ferendit enfin aux raifons de ceux qui l ui

gm”, reprefentoient que dans15Gruation des'

afl°

ai

pag. 18 2 .f €$ de l

Eur0 pc ,_

i l n’

y avoit point d’

ap1 8 3. 184.

'

parence qu’

un Prince Proteflzant pût mon-ter fut le Tronc Imperial . Jacques Roi

que le Ma

oit le Pal aè

fa confidence l’

encOu‘

ra

Les b ons Peres'

fe tro

donnèrent un fort b on

toit de prendre a (on‘ lervice les 0

que l’

Empereur congédioü: de mettre

de b onnes troupes fu r pied pour foute

ni r fon éle&ion qui paroifi'

oit infailib le .

Le Bavarois le fe ra it plus ouvertement dé

claré deux chofes ne l’

avoienr pas ar

rêté. Le Duc‘

de Saxe paroilIoit agnépar

la Maifon d’

Autriche Et_

la Fgrance ne

vouloir point s’

engager äfoutenir leDucde”

Baviere encas de b efoin. L’

affaire furp ro.

P ise.ëm s ! s0 9n

_

fsädulRet Lesmieuxiaten,

Page 276: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I. LIV. XI IJ ses

œntionnez étoient d’

avis que l‘

a Majefié 151! ïtraitât avec Île Bavarois. Mais les intrie

gues duNonce de l’

Amb aŒadeur d’

Ef

pagne l’

emporterent .

eonl‘

eillé. refu(e de

quçsç‘

ne (e lail‘

i‘

oit‘

- i_

lj oint tromper grolïié

rem'

ent par fes Mini res , par l'

es Favo

ris°

penfionnaires d’

Efpagne ? I ls n’

ofoient

lu i confeiller ouvertement de lailTet la

Mailon.d

Autriche en pofleflion de l’

Em

p ire . Cela éta it trop contra ire au bon

[eus dans le Con(eil d’un Roi Prorefiant .

Mais on le détournoit finement de pea l‘

er

a u Prince le plus capab le d’

entrer en con

currence avec Ferdinand Roi de Bohêm e .

Les Efpagnols étoient contens q u‘on fi t

tourner le Roi d’

Angleterre du coté d’

uni

Souverain d’

Italie , dont laNation Germa-ÿp ique ne vouloir pas entendre parler .

K. 3?

Page 277: U - Forgotten Books

aaa —H I S T O I‘

R E D = E_

L a vacance de l’

Em pire paroifl'

oit d"aü

Ferd1 tant moins éloignée que lam auvaife fanténandR0 : de Mathias, ne lui avoit pas perm is d

aller

fiffÿj‘â'

de_

Vienne à Presbourg. LesEtatsdeHon

fu rc la Y furent convoquez pOur afi'

urer

ouronneùà . Ferdinand Roi de Bohê

quez (ou

rommé Roi d

m ier jour deG ran. Une

m érite d’

être rem arquée . Voici , dit le Pa

l at in de Hongr ie , en prefentant celui qui

efl: élu ; à l’A rchevô gue dePr im e qui dem ande d

'

êt re wa rm » ! Roi dêHongrie. Le Prelat répond. par cettèqüe

'

fiion Efl- ce un j uj et capa ble de regfler ? Oui,reprend le Pa latin . L

’A rchevéque deman

de alors au peuple à la Nob leffe s’

ils s e ,

ceptent pour leurRoi ,celu i qu’

on prefente .

Les afli û ansdo ivent temo igner leur'

œ nkh

tement par une acclam atron unan im e—m

avant que le Prelat continue la cerémonie'

Plaig

Page 279: U - Forgotten Books

z z 4‘

H I S T O I R E D E

feigner dans les Academ ies Evangelique£Les chofes furent 6 b ien étab lies qu

il n’

yeut point d

autres mouvemens dans le

Roiaume que ceux u i æ furent'

excitez

l’

amb ition de deux rinces de la Ma id

Autriche .

iŒ'

cile que dans un pars ,

dans

l ique

flans.

b angeliques p lus z el‘

ezÏpou r ltion de leurs droits

"(Ont m is

a caufe de leur refifiance à letemple . 11 y eut une affaire €emb lab le àClofiergtab . L

Archevêque de PragueSe igneur du l ien fit ab attre le tem

ple

q ue les Evangeliques—

commençoient d é

lever . Le corps des cab aretiers de lavillede Rome prétœ dit autrefois qu

un certain

endroit Où les Chretiens s’

afl’

emb loient,lui appartena it. La contel

‘tation fut portée

à l’

Em pereur A lexandre Severe . Il repon

dit avec autant d’

équité que de raifon Ne

vaut

Page 280: U - Forgotten Books

LO… S'

X ITI . LI V. X I B irasflaat il pa r vain : que Dieufiit « h r! l ant a»lieu de

°

qaelgw maniere que cepwflê‘êt7œ que

place 3 de: Ca ba refiers Plû‘

t àD ieu qued es

— É vêques les ECC

ques de la Comm union Romaine e

autant de [ca sEmpereur

üb er

caufè des

jufiementit vrai que

de M 4jeflc‘ne

pas droit aux Proteû ans de

temples fur un fonds Eccle.

fe plaignirent d e la via

vêque de l’

Ab bé au(

5 b ien.

q ue— de l

injufiice du jugementrendu —au » Confeil de l

Empereur . I lspre

tendirent que c’

étoit une infra€rion m a

n ifeû e des lettres aeordées par le feu

Empereur Rodolphe de la tranla£tion

pafÏée entre les Catholiques les Evan

geüques,‘

Qes deux a£tes permetta ient8üï

Page 281: U - Forgotten Books

M "

_

I R E D Eauxderniers d

exercer l ib rement leurRe«£

l igion dans tous les end roits du Roiau

m e fans aucune exception . I l étoit dé

fendu de les troub ler ,

'

Ou de — les inquié

fous peine d’

être déclaré perturb aCette conteflatinh

tons de SŒ rnb ergdéreZ que les autres

.jeû é Imperialc . donnent de bonnes

roles aux Depute2 ; mais le Baron de S a

b ats le Com te Martiniz°

Schmæansk7gens d

un efpr it. altier s

aviferent de "

pondre avec beaucoup de hauteur ded u reté. On s

emporte de part d’

autre;on en vient auxm ains. Les SeigneursDé

putez plus forts plusviolens encore pre

nent b labata , Martiniz , le SecretaireFab ricius qui s

étoit th is m al à propos del a partie &

,lesjettent tous“018par lesfené

tœsdu chateaudePragu€ Un

Page 283: U - Forgotten Books

a s H I S T O I R E D E

les deux autres ne ut s’

échaper déPrague . Martini; ab ricius pri

promptement la polie & s’

enfuirentñVienne . La nouvelle du foulevem enr de Bdhém e jette la Cour Impériale en de fort

rans emb aras. Mathias aimoit la paix

CHCO l‘

C

a rtifices ne

t rop grande

percur goû

en garde contre l’

am b ition de (on cou

fin Et ce n’

étoit pas lans répugnance qu’

illui afl

'

uroit la fuccelïion auxCouronnes de .

Bohême de Hongrie . Mathias coni‘

er

voit encore des refies de l’averlion {e6reœqu

il conçut pour les Efpagnols dans letem s quîil le m it à la tête , des Provincesdes ais—Bas qui vouloient fecouë r le jougt irannique de Philippe “ . Cependant (aMajefié Imperiale ne pouvait gueres ,

fe

difpenfer de lever . des troupes d’

avoir

uneArmée {urpieddans lacgnjon@ rc

pere

,

l :

Page 284: U - Forgotten Books

L OU I S X I I I . LI V. X I I .'

n ,fe n te . Le R oi de Bohême , l

Atehiducd

’l n fp ruck. le Comte d

0 gnate Ambai

fad e u r d’

Efpagne en remonrroient tm p .

vivem ent la necefli té. Ferdinand ne man

q u e; point d’

en deman

m e n t Mathias n’

o

L e Cardinal de Clefel

grandes

lligences avec les herétiques ; de ven

tout pour s’

enrichir . Ces rapports ma Ht:

calomnieux ne firent pas impref- flm a

fion fur l’efpri t .de Mathia

s I l connoifloir

trop bien la droiture les bonnes inten

tions de l‘

onMiniii re . Le RoiFerdinand.l

Archiduc Maxim il ien . le Com tedï

û

gnate de(d perant . d’

engager l’

Em pereur àchafl

er lui même le Cardinal , ils prirent

la re(olution de fe défaire euxmêmes d’

un

Page 285: U - Forgotten Books

:30‘ H I 8 T O I R E D"

'Ehomme qu

ils .trouvoient fans celle en leurchem in . On en cherche les moiens :

quelques- unsprepofent de l

a il‘

afliner com

me on avoir fait autrefois le Card ina lMar-4

tinufiun Le Roi l’

Archidœo fe refl“

ou

vin rent

partemen

Cardinal

reçu desm auva is tour . DeuxOflîéiera l

l’

anrichamb re de l’

Archidue le condui

fenr au carofl'

e preparé, le mènent fou8”*

bonne efcorre en grande diligence a uchâ teau d

Infpruck:

Quelque choi‘

e qu’

on pût dire à l’Em

pereur s rien ne fut capab le d’

appaîfer fa

colére .

On l’avoit touché en des endroits

trop fenfib les. Arrêter dans le palais duSouverain contre (a volonté un prem ier

Miniû re qu’

il chéri t c’

efiune c c que

le Prince le plus—foib le ne diflimule pas.

Mathias cricit jour& nuit qu’

on lui rendit[on Cardinal . I lmenaçaitdes

’en aller à

Presse

Page 287: U - Forgotten Books

23 2 H I 8 T 0 I°

R E D E

Ferdinand beauϟp, plus ambitieux que*

Mathias, en ufoit de même avec lui .L

emprifonnement d’un Cardinal ne

m anqua pas de faire grand b ruit à la Cour

de Rome Le Pape en parla dansunConfifloire : il nomm a une

m ent & . fe b ien

a rrêter quelques fois des Cardinaux tropremuans, ou trop amb itieux. LesPrinces

le font, (auf à demander l ’ab folutiom desœn(ures encouruës. LePape l

acorde :c’

efl:

a llez que l‘

on autoritéfoit reconnùë en quel

que m aniére . Quelle impertinente m ô m

merie Le_

Roi de Bohême l’

Archiduc

ne demand0 ient que l’

éloignement d’

un»

Cardinal qui les incommod0 it. I ls

tirent que Clefcl fût transfcré à Rome:

Page 288: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . L I V . X I I . a 33O n écrivit une lettre refpec

‘l ucufe au Pa

p e p our remettre le Cardinal eritre\fes

m a in s . Plufieurs Cardinauxdem and0 ient

qu e c ela fe fi t incefl'

amment , q ue l’

af

fa ir e de Clelel fû‘

t exam inée d

ïn e s : Borghéfe neveu du Pape

ou tna le c

mena

i l) !

mort de l’

Empereur ,ää"

äfubjugœ r une nation

°

Bohécou du » moins de ref.

ferrer l‘

es privilèges qu’elle avoit trop éten

duS fous le regne de Rodolphe . augré duPrince le plus amb itieux

'

qu i fut jamais.P eut—être aufli que certains Princes de l

Un ion Protefiantc . b ien- aires que Ferdinand

ne mcueillî”

t pas t ou te la fuccefiion dès

pars herediœires de la Maifon d’

Autriche .

an:

Page 289: U - Forgotten Books

234 H I S T O I R E D“

E_

i6 r€. animoient (ecretement lesEtats deBohêm e

Mém ire$ à fecouë r enfin un joug dont ils fe plai

gnoient depuis long- temps. LesProvinces

Unies desPaïs-Bas entm ient dans cette iatr1gue . Attentives à toutes les occafions dedonner des affaires à la Ma ifon d

Autriche

M ercu re

à l ’E exhortoient les Ep hé

à l a

à coups gies ,m a

lettres, d

t eur , ou ducô té desEtatfortes de piéces paroi lÎ oien A llemagne. Chacun

à fa m anière . LesEtats d’

Autriche

Siléfie furent les[prem iers intercefl

'

eurs au

prés de [a Maje é Imperiale. I ls la prié

rent d’

avoir égard aux ju ltes plaintesBohém iens leurs alliez , & d e pardonner

au prem ier mouvement des Seigneurs que

fes Min iflres avoient irritez à . contre

temps. Les choles fe pouvoient pacifi'

er

a lors avec a lÎ eZd e facilité. En defavoua‘

nt

les m anières trop hautes de fes Officiers ,en donnant . une amniflie du pa lÏé, en fai

fau t juil ice aux—En ngéliques fur certa in:

griefs,

Page 291: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

36 48. leur manquera it point en cas que PF.mreur le Roi Ferdinand entreprifi

'

ent deles reduire

. Tout remb la is concourir à

mettre l’

Allemagne en feu . L’Ele&eur de

Saxe . leCom te Palatin, le Duc de B a“

viére parla ient de pa ix de reünia n .

Mais leurs intérets éta ient fidifi’

erens .

concert. Ce

ConfideEmpire J oni

de l’Europe

de recevoir la

le: Eta t: du

ce. E c’ef! a

quoi a u : devez pen/& ma intenant .Maxim ilien Duc de Baviere qui travail

la it fourdemm t fe faire Empereur au

du ma ins qui _

ne vouloir pas abandonner

fes prétenfians pour rien voia it avecplai

fir les grans embaras du nouveau Roi de

Bohème. Fèrdinand ne pouva it plus par

venir à l’

Empire n i conferver la Ba bé

me , fans acheter cherem ent les bons 05ces l

amitié du Bavarois. Et. celui—ci fete

Page 292: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I. LIV. }X I I . 237

1 ena it afl'

uré de l’Empire en cas que la

Maifon d’

Autriche ne pût pas venir‘

a bout

de gagner la p luralité des voix JamaisPrince n

eut plus-d

adrefle de diflimula

tion que Matfim il ien. Qr_and il perdit l

’ef

perance de profiter des déb ris de la Mai

fa n d’

Au triche , il en Barra l’

am b irion .

Ferdinand ne pu e l’

Eleâ eur

le monde qui bon

mefaveur . Le meilleur

vous donner c’

e/l d’

im

piorer la clemem e de [ à M ajeflè I mperia le.I l [avoir b ien le diflimulé Prince , que

les Etats de Bohème ne prendra ient jam ais cc parti qu

une N ation jala ufede fa l ib er té de fa Rel igion aimera it

m ieux détendre l’

une l’

autre les armes

à la main que de fe m ettre a la difere

t ion du vüxdieatif Ferdinand . Le Duc

vouloir que le defefpoir reduirî t les Bo

hémiens à faire'

une cha fe que la politique

la b ienfe anee ne lui permetœjcnçpasdeleur confiiller. Les

Page 293: U - Forgotten Books

238 H I S T O I R E D E‘

Les Etats de Bohème ne demanda ient

que la confirmation de leurs privilegesune amni&ie de ce qui s

éta it pafl‘

é. Con

tens de leur condition ils n’

aura ient pas“voulu s

etrpa l‘

er aux evénemens incertains ,

aux m alheurs d’une guerre civile

l’

Ele&eu r de Saxe le Duc de Baviere,rinces, culÎ e

,pourvû

étrangé

violens

les prin

fêt ent en avec 1

Mathias ava it en Autriche

Comte de Buqua i°

amena encore'un fe

cours de cinq ou fix m ille hommes quel

Empereur ava it demandé à l ’Archfiuc“

Alb ert l‘

an frere . Ce fut alors que les Etatsde Bohême penl

éœnt ferieufcment à fe defendre Le Com te de Thu rn eut le com

mandement de l’

Armée qu’ils m irent fut

pied . Ernefl: de Mansfeld ce fameux

venturier qui a tant fait parler demi dansle monde . la vint ja indre

avec un petitcorps de troupes qu

’il entretena it . qu

il

gqnduiiäit au (ergie_e de ceuxqui lui fai

— ‘ o

Page 295: U - Forgotten Books

a4o _

— H I S T O I R E D E'

Æ I 8. la perfonne du Duc d’Epem on . Les int ri

gues desAgens de la Reine mere ne furent

point 5 fccretes . qu’

on ne fût averti à l aCour que le Maréchal de Bou illon le

Memoi Duc d’

Eperna n autrefois ennem is déclarezde l

un de l’

autre , fe récanci lia ient . qu’

ilsDea avec M 2.

de Gu ife

a it

geant

gone au Roi.

de p art a la co

Luines . dont fa Majefié fe déficit fouventr ce qu

il ne l‘

ava it pas garder un (ca en

lle ne“

voulm point que Déageant'

parlât

à Lu ines d’

une iu tii ue formée pour fur

prendre Mets leI3uc d’

Epernon Ga u

,verneur de la ville . Si nous cra ians Dea

geant le fubcés éta it infaill ib le en cas

que le Roi eû t voulu s’

avancer vers la

La mine . Mais Louis n’

afa pas q uitter

le cœur du Roiaume On lui fai[a itcrain

âge que les princi u; Seignegrg du atti

l'

O:

Page 296: U - Forgotten Books

LO U I S X I I I. LI V. XI I ."

24?Pra tefiant ne le déclaralfm t pam laRd nemere . que les _

Réfortræ2 mécontcns à l ’a ccafia n de l’affaire de Bearn,ne fe lou levafl

'

ent

en faveur de Marie deMedicis afin que le

Roi em ba raflé de nouvelles divifions dam eñ iques n

eû t_

ni le temps , ni la fa rce de

fe faire abe'

ir dans leRoiaume. Rapportons,

qui s’

éta ient

mi rent en grand

plus voluptueuxvû " ; l

amb ition

N’

a1ant pû s’

a Dw d'

E

Rucellaï

de jouir a'

grea—I“

du b ien qu’

il y ava it de faireu ne plus grande fortune li l

occafion s’en

_p refentoit. L‘

accèsque l’

Abbétrouva auprèsd a

__

Maréchal d’

Ancre fan campairia te , luidonna it déja de grandes efpérm ces. Maiselles s

’évanouïrenr Bien - ta it Rucella

i enragé prit la refol utian de venger la mort

de fa n Pra teâ eu r , . cn travaillant à la ruïn e de celu i qui en éta it la caufe principale .

I l fuivit la Reine m ere à Blois. Da qu’ela

le y fut arrivée l’

Ab bé s’

occupe journuit

_

à chercher lesmoiens de l’

enfaire fot

Tom. I I I . 'L ti f :

Page 297: U - Forgotten Books

—24a H I S TO I R E D E

tir , perfuadé qu’

il éta it que le rétab liû“

e

m ent de Mar ie de Medicis fera it fuivi de.l a chute du Favori, qu

’—

elle récompenI era i

_t libéralement un

homme qui l’

aura it

m ieux fervie qu’

aucun au tre . On vid alors:u ne étrange métam orphofe. Ce Rut el laï

qui ne pouva it fa ufl‘

r rr n i le let ein I‘ll la

intempérie de l’

a ir

ou vingt m i

rimoine qu’

a

it am a lÏé_ _

du

des correfpandances:m et quelques P. ar lui

firent Ob tenir l’

Ahb aïe de8 igni enCham

p agne quelques a utres b enefiœs pour

fan fils. Ruccellar acheta d’

abord une

charge de Clerc _

J e Chambre à Rome : c’efl:

par l à que commencent les gens qui vi

fent au Cardinalat . Le Pape Pau l V. ai

m a it a llez un jeune homme qui S’

infinua it agréab lement dans l

efprit de ceux

dont il vp uloit gagner les b onnes graces.

Mais Rucellaï,_

a u trOp fier . a u trap‘

im

.p rudent en certaines rencontres, fe perdit

.en manquant de _

fauplelIe de com{pllai

CC

Page 299: U - Forgotten Books

244 H I S T O I R E D E

me . I ls’

eta ient tous à la Cour , dans leursterres , dans leurs Gouve rnemens. .

à Paris. .Æ afl’

om pierre fut fa caut ion

prés de Lu ines, qu i S’

im agina que l’

I talië n .

dégouté de la folitude Où il fe trouva it à .

0 l3 ) HCI3 C

de pren

p rit que le Maréchal de

p lus de courage que les autr

mer une plus belle occ_

ä]îon , difOit l’

Italien en

lui même de contenter la p.eflîon qu’

il

toâjonrs temoigne’

e dej e :figna ler . d’

avoir part

a ux of fr ira , é de je rendre pla: pnrfl'

ant

la Cour . Le pa rti Hag ens: efl en mauve

n ent j a r le: «filaires dn B u rn. Le Ma ri .

tha i

m r

Date de Rohan fera d’

u c en cette rencontre

avec le Ma récha l de B a ril/on . Rohan çfl_

ma l

a vec La ine: il agit ouvertement pour la

ë n‘

nç mere. S_

i nor: avons anefoir ce: dansborn

Page 300: U - Forgotten Books
Page 301: U - Forgotten Books
Page 303: U - Forgotten Books

546“ H I

'

S’ T ”

O TR'

E D ’E'

fè; dej à pa rt . Vb a/ez -vow que“

je vou: indi—î

g_

z e Hom me le pin: propre à la J am : ]êre ir . …

C a]? leD ico d’Epar

‘z orz . I l a de belle: cha rge: ;

I l rfipitiflà fli , rit/oo, entreprend » : é e mura

goux. Se: t roiefil: n’

ont pu moin: d’

ambition

gue lui . I l: a ideront oolorz‘

tier: leur pere en

toi l e,

-rem ozatr eæ M . d’

Eperrzon a da_pla cm

le cœur de Roya ume fur la fronti!

lou

d’

u

ten

ment\ fecrct de jaloufie

Bou il lon n’

avoir i'

l '

poin

dîengog‘

er lc”

D‘

uc (on ennemi dans une .

afi°äire capaläl'

c de‘

Ie“

perdre fâns reŒour

de“

De belque m anière que la chol‘

e

të'

uî nât , l Maréch‘

a1y trouvoit lon com

te . Le fuCcés de l’

entreprife hum ilioicun‘

avori‘

que Bouillon n’

aimoît pas

Maréchal avoir l’

hon‘

neu r le mérite de

l’

ouverture du“

proietf Que l’

entrepri l_

e

eû‘

t échoué , il auroir eu le p13ifir de voxrla

grande fortune d’

Epernon e ntierement

ru‘

inée .

L’Ab bé demeura d

accord que le Duc

énou

Page 304: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I: LIV. X I ÏL_

z‘

47‘

étoie l’

homm e le plus propre fervir la “5183“

Reine m ere . Mais deux chofes jettoient Cîatî0 n

R ucellaï dansunegrande perplexité. Eperle

non êtoit forti de la Cour fort mécontent D“° E“

deMarie de Medicis. Aprés des fervicesgæl

r

o

üfignalez rendus au voiage deG u iennèpout délivranle ma riage du Roi . Marie deMedicisavoit ce de lafacnfié le Duc au Maréchal d

Aricre au Reine

Pri m m ,

,

la Valette

d Ep_

em_om Mémoire:

pou r l’

H ile Duc . Le voiläfloired”

I l y trouve la con Ca rdina l

a qu’

il pouvoir fou cie Richeheiter . Epernon éta it fort m al

'

en Cour à hm :

cac de fon affaire avec leGarde desSeaur .

Le Duc fes enfans — crioîent contre Lui

nes fur ce que l’

Evêque de Paris avoit étéfait Cârdinal au préjudice de l

Archevêquede Touloufe I l n

efiplus que i’ciot1 que de

faire la prem iere ouverture, Rucelluï n‘

ofa

pas fe haz arder . d’abord . Un Seigneur

“fiæfier l’auroit rebuté. I l auroit même apre

hendé que l‘

Italien‘

ennem i de û Mflil‘

0 fl’

ïne voulû t lu i tendre des pièges. Epernom

éta it .

encore fort irrité contre Marie . de :

L 4

Page 305: U - Forgotten Books

2—

48. H I S T O'

I -R E'

D E"

Medicis qu’

on ne (avoit pas b ien com —1°

m ent s’

yprendre pour lui parler-d

elle. On

refoluz de s’

adreiÏer premièrement l’

Ar

chevêque de Touloufe [on fils: Les-Mar

äi$ deMoni lui porta une le ttre d

un con

ent de la Reine m ere nomméChante

loube . . On,y prioit l

Archevêque de fe

ns une mail‘

on

y aller fans lè

le lui d

fol licitations

{ couter le: prop

gens jugerentn

ét0 it pas trop éloigné d

pofiuon . La Reine m ere°

lùË éWÔÿe une

montre de diamans avec une lettre ob li

geànte . Mademoifelle du ,Txllet fe charge

de la. faire accepter au Duc. On eût d it:

que ce Seigneur pretendoit que la Reine

m ere —devoir lui être ob l igée de ce qu’

il te

cevoit le refent de ce q u’

il vouloir:

b ien l ire 2 lettre de fa Majefié. La du

Tillet le prefl‘

a de s’

expliquer . Ferme dans

fa prem iere refolution le Duc renvoie

. tout le monde aprés (on arrivée àMets.

Vim rztio Ladawia‘

Secretaire d

d’

Anc s’éta it retirédans l

Ab ba:e deSigui ..

Page 307: U - Forgotten Books

'

2 5’

o H I S T O I R‘

E ' DEmio/m oe de -fir ennemie Veux a ivez fii im

'

re_

lig_

ieufm ent°

lrs intention» dufluRoi en fervent

jm e’

po‘

u/e durant la Re‘geme. Voici une nou

m lle occ_ajîon de te

M0igfifl'

k rejÏ>gff'

que w ur

uwez pour la mémoire d’Henr i le

veuve q/êreflerr€e dany une étroite pr i/im. ere

danger même de“

pn dr e la'

vie. LeRoi/51:fil:

P rince ob/Ede’

pa r "vor envemz'

ä,"

fieffeutira pur .

d’

a bord l’

importance de reggae fer ez . pourlui . En ce ce: la

.

tha rge de

toute l’obliga tion . Elle vous promet unfimo :uir e

tem el J e la geul roj ît‘

é'

que vous a urez‘

eue

liberté de lui ]à uver la vie.

LeDuc d’

Epernon répondit d’

une manière

fort re l‘

peâ ueufe pour la Reine m ere . I l

mêle feu lement quelques plaintes‘

fur la

m anière dont elle en avoit ufé‘

avÈc lu iau retour du voiage de Guienne . On vint

enfu ite à la négociation . Vincentio pro

m it de la part de Marie de Medicis de

l’

argent, des hommes des places. . En

un mot i l offri t des conditions 5 avan

t3g€U

Page 308: U - Forgotten Books

L OU I S X I I I:mv. X I I: z ÿi'

tageufes , que le Duc répondit qu’il pen

feroit" à la propofirion qu’

il donnera it

fa répon(e dans quelques jours.

Epernon vouloir parler il [es deux filsqui étoient auprés de lu i, le Marquis de

la Valette l’

Archevêque de Toulo

Du Plefli s intime confident du Duc fut“

aufli de la déliberatiom Vincenti_o lu i avoit

fa it la … prem iére ouverture du defl’

e

ment

Dud‘

& :fur mur-l’Afaire

lette

us

mécon tens

du recom

noî tre leur l i

bérate

fai re: de nô tre N eifou .d ifoient- ils pouvant”

nous mieuxfa ire que de nous unir avecla Reinemere contre Luiuer gui veut nous perdre aufib ien qu

elle ? Epernon le voyoir b ien. La

propofirion ne flattoit pas moins l a fierté:

que celle de fes enfans. Mais (a longue:

expérience des affaires du monde le ren

do it plus circoa eét . Les diflî cultez dei

entreprife ini paroifl'

oi'

ent prefqu’

inl‘

ur

montab les. Les menaces la m auvaife

volonté du Favori, lui fai(oient craindre

la perte de fes gransfi:rab liflemens: m ais le

6.

Page 309: U - Forgotten Books

z s—z‘ H I S T O I R E D E

danger où'

il s’

expofoit d’

attirer contre lui.toutes les Forces du Roi , l

eñ‘

m ioit davan

tage . I l pouva it parer la plus grande partiedes coups que\Luines lu i porteroit pa r des

intr igues fecretes. Ma is quel mw en de ré

fifier à un Favori a rmé de l ’auror iré des

troupes du Roi ? A u prem ier mouvement que

nour feronr , difoit il noue voila condamne:‘

tomine rebelles D eux ou troieA rmées viendront

de fin ra ng .

fà rnment r er

rendons en‘

enx nô tr e

penfé, leDuc don

à Vincent io . ÿ’

a i

viru la r Reine mere , dit— i

fournir les mozenr . £2uelr font [et gra nt Seigui entrent dansfit inte

r etr % elle

]5rnrne d’

a rgent .peut— el/e ava ncer pour entrete

nir Ier ga rni/â ne de no: pla cer pour mettre de:‘

fl ouperjùr pied pour flw… n Ier finie de

guer re ÿ"e ne puit prendre a ucun engagement

iu]äuer à ce quej ej ai: écla ir‘

ci]ur cet a rt icle: .

_7’

a ttent la r iponjède la Reine mere. Cepm

a'

4ni je lui promet: iejettet (5° unefidelite’

in.…

via/« à la .

Page 311: U - Forgotten Books

2542 H I S T O — I R E D‘

E

tous les hommes . Epernon craig‘

noit de

perdre fes charges fes Gouvernemens

dont lesLUinesvouloient profiter Marie .

de Mediéis n’

avoir pas d’

autre réfi’

ource ,

que de gagner un Seigfieur puiflà nt'

, um

b itieux vii1dicatii‘

, qui trouvât fon

com pte en la tirant de Blois en la m et

op grande au

n difoit afe plai(am

fil e Ch

Adrefl‘

e fc préparoit"

dCR“Œ 1— à P€X@ d’ènlcver la . .

1à‘

i pour Reine à L‘

Oçhes ,

de là dans laville d’

Angoulême s’

il en étoit

b efoin ; il prétendoit le faite vers le m iavec

l ieu du mois d’

Août au

d’

Epcfécrivit de Paris que levouloi r etre de fes am is: L

au Duc eflfâché de ce qui eji a rrive l

oc

eaji0n de votre afi’

a ire avec leGa rde de: Seaux.

Si vous voulez envoier,

M . l’A rchevêçae

fiuleufi'

â'

Pa r in il verra le Favori , les

eboj esfiracm m0derant . Epernon confentkauvo iage de {on fils à Pa ris , non

pour né

gocier avec LuinesæleDuc étoit trop irritécontre lu i ; m aispour traiter plus(eurem ent

avec la Reine mere , en Feignant de‘

penfet

à fe remettre b ien à la Cou r . (wnd Ru

da Ca r cella1 vid l’Archevô quedeTouloul

e aPar is,

il refolut de s’

ouvrir a“

lui dans la pen@îqui . .

Page 312: U - Forgotten Books

LOU IS X I II. LIV. XI I:

gu

il [croit plus facile d’avoir accés auprés

'16 :S:

u pere , aprés avoir gagné le fils. LeMar. La Va let:

qui s de Moni éroir un de ceux qui aura ient f our

le plus de part à . l’intrigue liée . L’

Arche

vêquedeToub ufe l’

aiant rencontré dans leLouvre , lui dit que le Duc d

Epernon fe

prépara it tout de bon à délivrer la Reine Ducd’

E

m ere au MODÎ fut emb araiÏépææ:æ. .

quand l L. y;

ofess il fit‘ fib ien,

_Vincention

avoit agi quen avoit lui même

de Marie de’

Mçdicis, enfin,

Ruœ lla1 expliqua ii clairement tout ce quis

étoit paiÏé que l’

Archevêque ne douta

plus q ue l’

Abbé ne fû t le prem ier mob ile

de toute1iintrigdc . Jdu nom de Dieu , dit

l’Archevêque aRucellaï

M . d’

Epernon ne [Irc/ee par que vous (tes du

ficret . L’

afiire échoulra _s

il a le moindre

[nippon que vous (tés dans l’

intrigue. L’

Abbé

ne perd it point courage pour cela . I l per

â ita dans [‘

on defi'

ein de tirer la négociation

des mains de Vincentio , de tra iter de

fo;m ais lui même avec le Duc d’

Epernon

le Cardinal de Guire } le Marécha l de

Bouillon.

I l fal la it fortir de Paris pour cet effet

l’

Abbé ne [avoit comment s’

y prendre ,

par

Page 313: U - Forgotten Books

aî 6 H°

I S T O Ï R E D E

par ce qu’

on l’

obfervoit de fort prés . Làvoilà qu i i

'

ait donner des avisfecretscontre

lui-même à Lu ines aux_M inifires. On

lui porte incontinent une lettre de cachet

qu i lu i ordoñne de fortir au plû tô t du Ro

yaum e . Rucellaï paroiz interdit : il deman;

de à fe —jultifier auprés de Lu ines: l‘

os am is

pour lu i ob tenir du moins la

de dem eurer encore

ten

tfigue , que a°

ctant

lieue de Mets , il dem

ce avec l’

Arcbevêque

non entra dans une 6

menaçoit déja de retir

eurent l’

adreiÎ e de l’

appa ifcr . On lui :

p refenta que dans le fonds i l valloit m ieux

traiter avec R ucella'

i qu’

avec un autre .

Aprés b ien des a llées des venues Ru

ce lla 1 eur la perm iflion d’

entrer dans la»

vil le . On le cacha dans la m aifon duD uc

avec une précaution extraord ina ire . I l d

na l’

es prem ie rs fo ins ré concilier Epera a

avec le Ma réchal de Bou il lon . I ls éto ientb ro u il le2 —depu is un a iÎ e7. long

— temps. En

il mm egen fib ien — les de

Reine

Dig|tlz ed byGOO

Page 315: U - Forgotten Books

aç8 \

.H‘

I S T O‘

IR .E D E

Nifd’

a

8me plus efficacement qu

aucun autre.I l re' f

Chrifii pre(enta Vivement auConfu l du Roi que

ne dele Duc de Savorc ne pouvo ir pas dem eu

France. rer long- temps entre deuxPuifl

ances telles

que la France l’

Efpagne fans fe lier

Hi/ioire avec l’

une ou l’

autre pOur afi’

urcr fa fortudu Con ne , pour femettre à couvert des entrenémâlede

priies de i‘

ès ennemis ; qu’

il éta it de l’

honLef

_

Ïl,

Ï* du Ro i de ne foufl’

rir pas que le Duc

u ide laCoune pouvant .

du'

côté del'âÈ ) il ét0 it

ePrince

queTom Î VÏ - le

feu àRo.

i avoit e de

ces taifofis { qu’

il5-3 (am or: du m ar i

fille aînée de Fra Fié

mont . La b rigue”des

°

El”

päänOls travcrfa …

la conclufion de cette’

atffl re autant qu’

i l »

lui fut pofli b le . I ls crfigis_oicnç_ que le Roi

ne prit des liaifons trop étroites avec un ,

Prince qui fe déclaroit leur ennem i irre

concil fab le. Les Efpagnols trouva ient par

tout CharlesEmm anuel . dans leur chem in,en I talie , en France, en Allemagne . Cc

pendant lemariage deChrifiine avecViâ orAmédée fut conclu . Déageanr qui étOit

b ien encore avec Luines,*

few-ir b eaucoupà déconcerter les intrigues de Monteleon

Amb afl’

adeur d’

Ei’

pagne. Maurice Cardi

nal de Savoie vint à Paris avec une fuite

m agnifique demander la fille,de‘France de

la par: du Duc de du .Prince de .

Page 316: U - Forgotten Books

L OU IS XI I I . LIV. X I I . 259Pi émont . I l devoir traiter des conditions 15133 “

du mariage . Le Cardinal fut reçu avec

fous les honneurs dus à fa naiiïance On.

le régala de tous les divertifl’

em ens im a

g‘

inab les. Sa négociation fut plus longue

qu’

il ne penl‘

oit.'

_

Louïs voulut garder de

grans menagemens avec le Roi dEfpagne .

Du Fargis fut envoié à Madrid pour avoir

l’agrément de fa Mà jCiié Catholique. On

exigea encore que CharlesEmæ’

anuë l fit

dem ander le conien

pe fon b eaufrere .

qu’

il fallut obfçrvei_

ñ£fiént caure q ue l’

faire ne fe cdfi£‘

om rfi u temps dere:

"de' ”

ce que laD‘ñ"’

dolente fur lesËËÏŒ S

Bohême pre s:en… _

ans lestr'

oub les‘

mcm nz- Unies, depour pr…

ce (1 nt Barne cificr les

velt contre J e d’

Orange .troub lcs

Cette conduite fut le fujet d’

une infinitédefpœ ulat—ions .

*Les ennemis du Penfionnai filquesdes Pro

re de Hollande pretendorent ti rerdegransvinccs_avantages de Ce que la Cour de FranceUnics”

qui ne fail‘

oit rien que de concert aveccel

le de Madrid fe déclaroirhautement pour

lu i. On voula it conclure de là que:lePen

fio‘

nm ire étoic d'

intel ligence avec les Ef

pagnols, que le Roi Philippe n’

ofantHfioirè

pas p roteger Barnevelt par lui même . il de la Re£a i{oit agir la Cour de France en faveur dufi… ,

Penfionnaire Nous avons vu que l‘

Arm i tion. L.

nianifme ne fut dans fes premiers com — X X 1X;

m en

Page 317: U - Forgotten Books

a6o H I S- T -O I R E ' D E“

.

1318. mencemens qu’

une fimple difpute entrè là ;Theologiens fu r des guefiions p uremenfl

eculativæ. I l devint une grande affaire"’

Erat par l’

m terêt que le Prince Maurice

d’

Orange y prit , & par la divifion qui fe…

m it entre les Provinces—Un iea.

'

q tre

agilîoient de concert avec Maurice : En“

les tro is autres la Hollande U trecht

È1’Ova iflë l conduites

9

dont

ment à force ouverte .

Jacques Roi de laGrândeBretagneavoit «en tête d

exrirper l’

Arm iniaùifme de le

fa ire} profcrire dans un Sinode National .

Son Amb afl‘

adeur enprelî‘

oit fortement la…

convocation . Prevenuë par l'

es Theolo

giens, peut—

°

être par les rai(ons politiquesdu Pr ince Maurice ; [a Majeû é Britanni

que*

foutenoîr les Contre — Remontransles ennem is de Barnevelt. La . Cour de

France penfoi t tout autrement que ce lle

d’

Angleterre . Elle entroit dans les vuësdu .

,Penfionnaire . I l y éta it connu efiiméamant qu

homme du__

mondq Le Pre,fi

Page 319: U - Forgotten Books

2 61 H_

I S T O_

- I R ,

—ÈZW I S voit pour rendre ce grand homme plus fuç

fpe& plus odieux. I l fai(oit pub lier dit

férens lib elles. oû Barnevelt étoit dépeintcomme un traître qu i it laiifé cot tomte par l

argent d’

Efpagne . qui travail

oit de concert avec les Papi&es à renverfer la Religion étab lie dans l

Etat àremettre les fept Provinces dans l

efclaua:

ge . Comme'

les Remontrans déerioiençgdans._

leurs ecrits la conduite de Jacquesà1ÿîoir:

-Rem 0ntrans

de Ré. n’

épatäfip içpr'

p aç} côté Marie de'

fir

îm Me,”

dicis Aerl'

en3 irrité‘

t ran. L. long- tempa‘—

°

c,üntre la

_

Cour deFran—X JGI .X qui ;irä

avoir point été'

contente de cel:

Lefprl _

t;malin artificieq durant l‘

on Am ib afl

'

ade Roi de France d’

une

ma mm anière tout à fait un de

fizr l‘

es l ib elles. I l‘

acculfm t LOQI S plûtot{a mere ) ®n Favori : fes MiÜ ÎRÎ CS ,d

être les inû rumens dont la Cour deMai

d’

Omn drid fe fervoit adroitemeu t pour foutenitr Barnevel t pour lui donner moien

BM W“ d’

exécuter l‘

es pem i_ciçux projets contre la

patrie . le ne ferois pas furpris que desgensd

efprit cufl

'

ent penfé que les Efpagnols tachorent de profiter de la divifion qui s

étoitm ire dans la Répub lique des ProvincesUnies , qu

ils s’

intriguoient pour l’

en

t retenir pou r l’

augmm œr encore s’

il étoit poifib le.

"

L’Efpagne avoit

un tropgrand interêt à ruiner un Etat , qu i elt la

prem iére cac de la decadence d’

uneMo-jLe Du r: narchie autrefois redoutab le à ta rte l

EuJ eRuban rope. Mais que le Duc de Rohan , ce

Seigneu:

Page 320: U - Forgotten Books

L‘

OU I S . X I I I . L‘

I V. X I I . .z'

63‘

S èigneur fi judicieux, fi penetrant , fe'

foit “513

im aginé que l’

El‘

pagne avoit malignement

jette les prem ieres femences de l’

A rm inia

n ifme dans les Provinces-Unies afin dediv

fion:runner par la drvrfion . ceuxqu

‘elle

n’avort de H01_

,p û réduire par la force _

de [les armes; c‘

elt lande.e n vérité un trop grand rafinemem en po 16 18.li tique ; c

efl: la chofe du monde la plus4:himérique.

A rm inius quelques autresavoie

£: ntimens fur la

P rovincesn’envoià pa

s

gagnerque1quæMiniflrea leur

'

faire foutenir des fentrmens contrai res à c

'

eùx'

d'

eCal-vin de Beni. W tenbo

'

gard,:Epil

copiuà les autres ont_ pû conno itte

l a fauffeté du seem: de“

S . Augufiin & deCalvin , en

-lil”

ant —l?Ecriture û inte , les an

.ciensPe‘

res de l‘Eglil'

e G recque Melanch

t on quelquesautresAutheursLuthériens

M : de Rohan croie ir— ii donc que laPredv

jiimrtion abj ô la e la Grace ir rq/îjl iô le , fontdes dogmes ficlairement revele7. dans

,

ia

parole de Dieu qu‘

on ne peut les ab an

donner fans trahir les lumières de la con

fcience ou fans fe laiiÏer corrompre parles piltoles d

’Efpague ? En voulant troÿ“

=

r afiner en politique , on donne fouventdans la chiώre . L

"

A rm inianilmecommen

ça de la mêm e manière que toutes les‘

au

tres contefiations entre les Theologiens .

pa; des jaloufies , par des interets pa rolne s

Page 321: U - Forgotten Books

sa, H I S T O I RE D E

nel’

s. La politique n’

y eut point de partI l ell:vrai que

—Barnevelt quelques autresMagiû raœqu i appuiérentenfuite les A rm iniens, furent d

'

avis de la conclufion de latrêve nonobfiant les fortes oppofitionsdu Pr ince Maurice d

orange . Mais, cela

vint de ce que cesMeflieurâ cro que

l eur Etat extrêmement cadette fou i

convintnab le . Dez

Barnevd t d 0nutrouver les moiehà

pub lique devoir à lterre . de retirer

Reine Eliz abeth. Svenues à . l

occafion des‘

—fe_

ntim ens d‘

Arm in ius, furent une divifion excitée par les .

a rrifices des El‘

pagnob , d‘

où-vien: que lePrince Maurice ne s

’en apperçut pas ? I l

exam inoit de fort prés les dem arches dela Cour de Madrid : il éta it attentif -à dé

ocouvr ir les rufes les artifices_ du Confeil d

Efpagneî Et lePrince Maurice lereconnut , p ourquoi demeura

4 t’

il durant

quelques années tellement neutre danscesconteû ations , qu

’il chérifl

'

oit Barnevelt »

qu’

il failhit du bien à l‘

esenfmsÿ

Page 323: U - Forgotten Books

2 6 6 H I S T O I R E D E

ligante entre les Provinces—Unies [ui (rô it’

wantagenfè pour ma intenir j bn a utorité afin

qu’

elles nefuflênt pas en (ta : d’

a_fijier le: Prin

ter mécontent nimême le:Protaflanx

ce, qui pouvaient fè j oindre à eux. Les E

m iflà irer d’E/pagne firent jouer la bigot terie

m an0 4 i/e Con]eil/ér e tous ceux qui s’en co

Medici

de fortm

dinaire a

nant que fon,

Petit - filnous vanrentt ant la lumière &lem ent , (e { b it tellemetrr;œæfë _

r ie, qu'

il lu i a it facriiîéi e; pluë’

grans'

in

1 crêts de (a Couronne . Le Duc de R0

han’

n’

applique_ pas b ien ici une maxime

fort véritab le . Marie de Medid s fut é

lo ignée des affaires au cc—mmencement de

l’

an 16 I 7. Et depuis ce temps- là l

Am

b afl'

adeur de France agit pour Barnevelt

p lus fortement que jamais. Villeroi ,]eann in , Silleri les aurres Minifires d’

Hen

r i IV. étoient d’

hab iles gens. Bien loin

de vouloir a ider l’

Efpagne aruine'

r lesPro

vinces—Unies ils cherchoient à les foutemr.

Page 324: U - Forgotten Books

LO U I S X I I ‘

Ii LIV. X I I . 2 67n ir . Des politiques d

une fi longue erpér icuce dans les affaires n

étoient pas lesduppes du Confeil d

Eipagne . S’

ils ap

puiérent Barnevek , c’

ell qu’ilscrurent que

l‘

es intentions éto ient droites qu’

il ne

pcnfoit q u’

au b ien de la patrie . Peut-êtreaufli que prévm us , par les infinuations duPcnfionnaire , ils s

im aginoient que

Pr ince d’

Orange p

qu’

il

[ant dans

x'

efform de fes

ihrerefier pourun Magifirat

don la pruden

ce, enr i I V . chéri

fOit pa Duc de Rohan

donne une mauva ife raifon pourquoi Ma

r ie de Medicis fomèntoit , it (on avis la

divifion dans la Repub lique desProvincesUn ies. Cela , d it— ii , le: mettait b ars d

(ra t

Printer mé“

rantenr les Rei

Dans le temps que lam esintell igence augmentoir entre l e Prince le Penfionnaire de Hollande , les Etats Genéramt envoiérent du [ecours à la

R epub lique de Venil‘

e à leurs Al liez . I le lt vrai qu

ils ne crurent pas devo ir aff

lier le Prince deCondé, ni les Réformez

M 2 de

Page 325: U - Forgotten Books

ass H I S T O I_

R E H E

de France: Et c’

e& pourcela peut—être quele Duc de Rohan

a du chagrin con tre Bar

neveit . Mais pouvoir—ou raifonnab lem en t

éxi et desEtatsGenérau2 qu’

ils méconten

ta ent la Cour de France P‘

Le Roi leu rentretenoit quatre m ille hommes. Les

Provinces—Unies euiI‘

ent- elles pû fe defer_iFrance : les eû t

le di

que le

m e les

Barnevelt .

avec les BjpRe“

te de Cuylenb ourg au quel Mauricevouloir

perfuader d’

ab andonner le parti_desRemon

trans. Le Comte furpris de ce difcoursde

manda quelles preuves du avoir d’

une tra

hil'

on finoire qu’

on imputoit à un Magi

flrat qui avoit b ien fervi la Patrie. I l n’

ai]!

pas temps de les dire repliqua le Pr ince

fans s’

e2pliquer davantage . Tous ces t‘

a

cheux_foupçons fe repandoient parm i le

peuple d’

une ii étrangemaniere , qu’

on ar

loit déja d’

ab attre foixante dix tetes.

Le b ruit couroit que le Prince difoitha…‘

tement qu’

il réduiroit en poudre Barnevelt

[on pam Sera it- ii donc Pomb linque

au

XX 1X .

Page 327: U - Forgotten Books

2 70 I H I S T O I R E D E

36 18, tement ceux qui avoient juré la perte deBarnevelt du parti Arm inien .

Apologie (%çlque b ien intenrionnée que fû t

de Bar Louï e de Coligni PrinceiÏe doüairiéreM VCÎ t d

Orange pour unMagili rat qui avoit fervi

le feu Prince Guillaum e , elle parut éb ran

lée des faux b ru its qu’

on faifoit courir conle Penfionnaire deHollande . Maurice

nuoit lu i

aveuglement

Ba rne creux_

& m al

m ir. les Efpagno

M ercu re eux mêm es à décrierFra n;ais gifirat dont la prudenc1 6 18 . avoir empêcher, de profiter

—da crime de ce

lui qu’

ils gagnérent pour a llafliner lePrince

Guillaume ? Plus je refléchis fur tout ceci

plus je_ fuis emb araflë . Quoi qu’

il en foit,

la Princelfe doiiairiére confeilla e lle mêmeà Barnevelt de feju&ifier par un écrit pub lic .

I l defére cet avis la pub lication de

fonApologie cil:précédée d’

une lettre l ib re

refpe&ueufe qu’

il adrefl‘

e au Prince d’

O

range . Sû r du témo ignage que fa con

ference lui rendoit de la droitu re de fes in

tentions dans la négociation de la trêveavec

Page 328: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I. LIV. X I L 2 7;

avec l’

El‘

pague . dans les añ‘

aire5 arivéesdepuis Barnevelt s

y plaign0 it de ce quele Prince s

éloignoit de lu i d’

une manièrefifub ite {i errtraordinaire.

_

7’

a i cherchétous les mo)irnr honnêtes les conte/hrtiong exsithxdans l

EgÏi/è ,difoit le Fenhounaire à Maurice . Si certaines gm mettenten tête d

augmenter la divijion enfintenant

rentre les a rt iclesformels de l’

Union , que l’

af

Barnevelt i.

c’

elH à levée

Un fihab ilePolitique pouvoir- il s

im aginer queMauriceruifriroirpatremment une chofe qui dim i

nuoit confidérab lemm t fon crédit l'

on

autorité N e difputons point fur le droitde chacune des Provinces - Unies. Je l

aidéja dit , Barnevelt s

oub lia en cette occa

fion . La prudencene vouloit pasqu’

il donnât des (oupçons de la jaloufie au PrinceMaurice . . On ne devoir point le mettre

dans la neceflité de foutenir les prÇf 0gfltives de fa charge de Capitaine G enéra l en

s’

oppofant ouvertement aux réfoluriom de

M tr0 is .

Page 329: U - Forgotten Books

a72 H I S T O I R E D E

trois Provinces. AerfenS les autresennem is de Barnevelt“ ne manquerent pas defaire courir des libelles des pafquinadesiniurieufes contre la lettre du Penfionnaireau Prince . LesEtats de Hollande donnérent inutilement une

'

ordonnance pour ar,

t éter échainem ent contre le

e la Province . AmRer

davantage

dreflé ion

tens qu’

ils prirent Ba

te&ion. M ais cela

La piéce eit fans art

m ent d’

éloquence .

fervices

I l'

y fait un récit

cu rieux exa& de l a vie de la manière

dont i l s’

efl“. conduit dans les gra nsemplois

qu’

on lu i avoir donnez ? Enfin il répondaux calomnies d

Aerfens des autres qu il

accufoient malignement de s’

être enrich i

auxdépens du pub l ic par les gratifications que le: Puifl

ances étrangères lu i a

voient faites. En racontant la m aniére

dont i l déconcerta les mauvais projets duCom te deLeiceiier Barnevelt reprefente

afieZ

Page 331: U - Forgotten Books

2 z4. H I S T O I R E D E.

qu’

il fut quefl:ion de refifl:er au Com—l

re … d e Leicefier de diffiper fon parti.Mais dez queMaurice fut b ien étab li dans

les charges duës à fes fervices a ceux

de fou pere , il ne vid pas fans chagrin°

1a

pu ifl'

anœ de celui qu i les lui avoir fa it

ob tenir . I l ' fut plus fenfib le aux contra

d iét io‘

ns qu’

il trouvoir de la part du Pen

qu’

aux avantages que ce Ma.

fir p7û oga t iverPa r: , a uprés

ce: de la Ma r]on

vi ta portait le t itre d’

A voca t Genera l deHo!lande. Les Cheva liers Ies Nobler n

ont pas

cru qu’il frit an deflîmr d

eux de prendre le

norn [ A voca t Ier: qu’

il: ont aflîfl! aux Eta tspa rticulier: de leur : P rovinces ni defèder « mm des Magiflra tr . Le devoir prin

cipa l de ma'

charge c’

e/i d‘avoir join de vô tre

con]erva tion de défendre le doma ine d e le:

droit: de la pa trie de fa ireaflêmbler lesEta t:,d

y pr@ tfer tonte: {bo/i r de recevoir le: r e

m a

Page 332: U - Forgotten Books

LOUI S X I I I . LI VÏXI I: 27{ f

m ntrances les“

requête: qui s’

adrgfin t a"

won: dêl es reprefinter ien tempscä» Iiw d’

en

de’

/tâ l rer’

avec la NoHeflè anfli b ien que detoutes les antres af a r

re: propajïer en pleine

afl'

èh blde de décla rer les reo utionr que naar

M ei: pr i/er on d’

un commen c0n/entement on

b ien à la plura lité des voix de dema nder ce'

ville: en penfent de conclure a u plus

iifô ir'

à fe défen-

LêPrin£

s acc_

ufateurs le ceMau

t vigoureul‘

ement “ba"le partiA rm :m ens LeurArm i

lui tendoir odieuxnien

rdoit comme desdm s latous avec pla ifir dansGueldre

que‘

nfionnaire avoir formé& dans

de dim inuer les droits la puifl'

ance du }’

0 ver

Capitaine G enera l . Appuié d es Ofliciers 1fŸCL

de gue rre des vieilles troupes qui étoient‘

a ff dévot ion le Prince e ntreprend demflom

,

fa ire exécuter la réfoluüon prife à la plu am m_

ralné des VOIX dans l’

afl’

emb lee des

Genéraux, touchant la callsrion des nou

velles m ilice: de dépofe r les Magiflrat$Merru re

des Vi lles, d’

exclure des Etats ou par. Fra nçois, .

ticul iem, ou genéraux, ceux qu i fe decla

m ient pour l’

Arm inianil‘

me qu i agit“

foient

Page 333: U - Forgotten Books

2 76 H I S T O IR E D E

foim t de concert—avecBarnevelt . LesRémontrans étoient en grand nomb re dans

q uelquesvil les de Gueldre , en Overifl'

e l ,dans laProvince d

Utrecht enHollande .

Maurice reib lutd ecommencer par laGuel rd re d

a ller enfuitc dans l‘

Overiiîel -à

U trecht& de finirfipar la Hollande . Cette

Province plus pui ante que°

lcs autres , de

va it faire b eaucoup moins de refifiance ,

ne feroit de deux

ceux

s vil

M aurice avoit pour

fix villes de Hollan

tres Provinces, le pluâ

villes desNob les dé

B arnevelt qui préten

la (ouveraineté de chaque Province ,

conformém ent aux articles fondamentaux

de l’

union des fept Provinces , pour for

m er ta ntes enfem b l€ une feu le même

Répub lique , de gens œnfedérez pour la‘

défenl‘

e de leur commune l iberté.

Je n’

entre'

point ici dans l’

examen de

l a queflion de droit , ii le Prince Mau rice

pouvoir légitim ement en ul‘

er de la forte ,fiquatre Provinces devoient entrepren

dre à force ouverte de faire confenrir les

trois autres à ce qui éta it ordonné al

la

P

Page 335: U - Forgotten Books

2 78“

H I S'

T'

O I R E D E

gmenter la b elle réputation que (es exploitslui avoi

ent acqu ife dans l’

Europe .

Suivons'

le dans fes dém arches£Le voicien G ueldre au commencem ent de cette

année . I l dépofe plu lieurs Magii‘rrats

'

de la

vil le de N im éguc s il chafl‘

e les MinifiresA rm inien: il écarte un des

Dêpu tez aux

Etats de la Provinceî Maurice en u it: deZutphen . De là il m a rche vers

Magiftrars dépoféz

en mêm e temps les

de Hollande avoir ,

la convocat ion d’

un 8

fierdam les autres

le par ti Contre

cc que la lt ttl‘

C (o'

m des .

Etats deHollande . Le Prince ét0 it à l’

af

fem b lée de ceuxdeGueldre lors que la let

tre leur fut r enduë . B ien loin d’

y avoir

égard , on approuve ce que Maurice a fait

à N imégue ; on écrit auxautres Provinces

que la levée des m ilices eficontraire aux»

articlesde l’

union , à l’autorité du Princed

’O range qu i doit être m aintenuë . Enfin

lesEta ts deGueldre ordonnent -à leursDé

pute7. à l’aflèmb lée des Etats Genérwxde

prefler la convocation d’

un Sinode N

donal .

Page 336: U - Forgotten Books

nom s—

x… . LIV. X I I . . 2 79

tional . Ce fut en vain que les Etats deHo l lande tachérent de retenir dans leur

r t i ceux de la Province d’

Ovu ifl‘

el:

üau r ice fut à l’ad‘

m b lée qu i fe tenoit à.

Dev'

ent er. I l y agit ii efficacement qu’

elle

confen t it à la tenue du Sinode Nat ional . .

Voici de formaiscinq Provincescontre deux.

El les a u roient pû tenir bon ii la Hol landeeû t:été moins divifée . La ville de

«u.

.

Leti‘

r_çs

Etat:Cenéraux en

voyées

par tout

ou r laICS ChoreS ygonvocaiére , que les tiond

un

inafient fansSînodeamant d

intégrité qu’

ilNatio

reflérent pour cét effetObfififl t

rance qu i fut prefentaeof

a ux Etats de Hollande . On n’

y eut pas t ioâpdëséga rd . L

affaire étoit deform ais trop en Provin

gagée . Les Etats de Hol lande vouloient ccs detout au plus entendre parler

-d’

un SinodeH0 llandeProvincial . La convocation du National ô t d

Ur

leu‘

r pa roifl‘

o it préjudiciab le aux dro its à “° d m

la fo averaineté de la Province W tenbo

gard Minii’tre Arm inien de la Haie avoit:

plus de penérration d’

errpérience que (esconfrères . I l defefpera de tout , (16 1 queÆ ,m J :le Prince d

Orange fe fut ouvertement fié—

:H i/loire

c are

Page 337: U - Forgotten Books
Page 339: U - Forgotten Books

2 82 H I S T O I R E D E

attributs de Dieu des gens en unmot;

qui paroifl‘

oient im b us du Socinianifme ,leurs adverfaires n

auroient eu aucun_

re

proche raifonnab le à leur faire. Les Remontrans temoignérent toûjours de lamoderation de l

équité._I ls ofi"roient une

tolérance charitab le& Chrétienne . Et c’

eii

à quoi lesContre—Remontram ne voulurent_

jam ais confentir. I ls aimérenr m ieux forLes Chefs des Arm iniens

converfation pour fair

étoit fort éloigné de

en mettant la d ivifionUn ies. Il a pu prendre

en certaines rencontres

p lus [ages les m ieu fe

trompent quelquesfois. Plus on exam ine‘

f t conduite plus on le perfuade qu’

il

ne cherchoit qu’

à pacifier lesdiñ‘

erends,en

conië rvant les droits qu’

il croyoit apparte

nir incontefiab lement chacune des Pro

vinces—Unies . Cependant le parti Remon

trant s’

a ib liifoit tous les jours en Hoi

lande a illeurs. W tenbogart qui pre

voyoit que _lea Arm iniens fera ient infailli

b lem ent Opprim ez , vint trouver Barnevelt

vers le mois de Juin lui dit. j e moi bien,qu

on.

Page 340: U - Forgotten Books

LOU I S xrn . L I V. Xî L 2 83

qu’

on ne veut plus nous proteger . Peut être

gu’

on n’

en a pla sYeponvoir . A a nom deDien

nous , M onfiexr en quel/efituaüon nous

[ immer afin que nous prenions nor mefa rer .

Le Penfionnaire tâcha de raffure_

r‘

W ten

b oga rr en lui prete—{tant qu

il ne de(ei‘

per0 it

pas d’

un b on fuccéa Tel ell: le genie de

ceux q u i ont im nié b eauœ upd’

aifairesépineufes i ls fe flattent toûjoursde trouver deb ons

pas la

ient

odeNational . La

de pour appuier le fent im ent de cesMinifirçsContre-Remontrans. G rotius y répondu. 1d d

’autre . Barnevelt pro

p d’

un Sinode N at ional , dont

il croyoit que les deuxpartis pouvoienr s’

a

commoder . Quelques- uns en prefem éreu r

d’

autres. Mais le ‘ Pr ince Maurice le

Comte Louïs Guillaume de Nail”

au Gou

vernetm

Page 341: U - Forgotten Books

H I S T O I R E D E

verneur deFrife prévenus par lesMinili resCantre-Remontrant faifoient échouer toutce qui n

éta it pas'

au gré de ces Théola

giens entêtez . En vain Grotius drefl"

a encore lui même [ans . la participation deBarnevelt des Etats de Hollande un

projet d’

acommodemm t que certainsContr

“e

\

—Reœ0ntrans modérez trouva ient raifannab le . Le Prince le Gouverneur de

permettre surTRoiaume de venir

Ce fut alors qu

en corps comparut

Etats Genéraux. .Le

la parole , il ofl'

rit de l

qu’

elle conv

auquel elle invitera it à fes frais quelquesThéa logiens des autres Provinces , gens

éclairez , (ages, pieux, b ien intention

nez pour la paix, qui aura ient voixdans le

S inode aufli . b ien que les autres. La pra

pofit ion fut reiet tée . LesEtats G enéraux

perfifl:oient dans leur refa lutidn de convo

quer un Sinode N ational . Toute autre

chofe n’

éta is pas du goû t des Ca nne—Re

mohtrans. I l leur falla it une afl’

em b lém

où ils fuflent ailurcz de la pluralité des

voix.

Page 343: U - Forgotten Books

non.

2 86 H I S T O I R E D E_

perdre leur parti fans refl’

ource dans les Prm‘

vinces d’

U trecht de a llande Il ava itcafl

è lesm ilices chang lesMagifiratsdansla Gueldre dans l

Overifl‘

el , i l ne lui

re li a it plus qu’

à faire de même à Utrechtdans plùfieurs, villes deHol lande. Mau

rice l’

entreprit avec b eaucoup de hauteur

d’aurofité: Mais pour le rendre moins

ue lib re il agit

que lesEn fe

iré le’

une

nces

levées, elles exhortent”

la fHollauda à lefaire de b onne grace. Toû iours jalou l

e de

fa n indépendance de (a libelrtéÿ,v la Pravince répond qu

’elle a droit

d‘é

n u‘

fer com

rue il lui plaira que des‘

Souverainepeuvent avoir autant de (a l jugentà propos pour la (cure leurs vi lles

Nouvelle contefiation . Des‘

fept Provinces - Unies , cinq foutiennent qu

aucune

d’

elles ne peut lever des genà de guerre quedu confentement détoutes les autres. Quelq ues jours aprés l

affemb lée des Etats

Genéraux prend a la pluralité des voix

la réfa lution d’

envoier des Députez aU

tracht pour perfuader auxEtats de la Pro

vince de renvoier leurs m ilices. La prié

te éta it un véritab le commandement . ,Añn

qu’

il fû t plus pa n&uella nent exécu té,

le Prince Maurice_

eû prié d’

aller lui

même

Page 344: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . L‘

IV. X I I . 2 87

m ême à Utrecht. I l éta it d’

autant plus 16 18.

afl'

uré de reiifli r que certaines gens ava ientd ifpofé le peuple a fa ub aiter la cafl

'

atia n

d’

une m ilice qui lu i éta it a charge. LesEtats de Hollande avert is du defl

'

ein fo r

m é, deputent de leur cô té quelques—unsde

leurs memb res à Utrecht. Gra tius Pen

fiannaire de Ra terdam Hagerbe&sPenfionnaire de Leide éta ient les principauxde cette députatia n . I ls deva ient et bar

ter lesEtats d'

Utrec_

ht à tenir ferme . La

denb erg leur Secretaire ;.éra ir un des plusZele7. du parti Remongrant . Celui- ciles Deputez dé

,oHollañcle m enagérent

. fib ien les chofeäq ue le}:Etats d

Utrecht re

fa lurehr d’

agir toûd rs d e concert avec

ceuxde Hol lande.

Le Prince d’

Orange arrive avec quel

ques Dépuœ7, } des Etats Genéraux. i l fe

trouve à ' l’

à lrem b lée des Etats d’

Utrecht .

Maurice le‘

urg prapoi

e le renvoi des m ili

ces, &;ilc— cô ni'

entement à la convocation

d’

un Sinode National . A prés quelques

jours de délibération , ceux d’

Utrecht re=

p ondent qu’

ils [ont engagez à ne rien faireque de concert avec les Etats de Ha llande. qu

ils enverrant des Députez àl a Haie,afin de favoir le fentimentdesHoll anda is, l

or le renvoi des m ilices. Pour

ce qui rega rde la convoca tion d’

un SinodoNa

tiona l ajouterent lesEtats d’

Utrecht , nousn

y pouvons renfentir . Les Déput: z de Ha l

lande vontfiouver le Prince . I ls tachentde l

arrêter“

en lui reprei‘

entant que les Etats de leur Province les ont envoie; af

äir

e

Page 345: U - Forgotten Books

2 8% H I S T O I R E D E «

de conférer avec ceux d’

Utrecht fut la feureté des deuxProvinces fur le renvoides

m ilices arce que l’

une ne vouloir rien

faire fans e confentement de l’

autre . Pour

rendre la députation de Hollande inutile ,

pour empêcher que les'Ofliciers des

vieilles troupes ne deferafl'

ent à l’ordreque les Etats de Hollande , à la [olde defuels ilsétoient,leur enva ioim rd

obeÏ rexa'äement à ce que lesDéputez de Hollan

pa in

lande pu i

ê’

OppOfent

avait donnée . D’

un

ménage ii b ien le peup

puié‘

des OHiciers des

éta ient là en garnifon ,

fa it à (a va lorité Maurice ca

Rance les nouvelles m ilices change le

Magiflrats de la villa met les ContreRemohtrans en pafl

'

eflion de l’

Eglil‘

e Ca

thédrale . Ledenberg Secretaire desEtatsde la Province efl: dépafé m is en prifon.

'Cc pauvre homme y aiant entendu dire

q u’

on lui fera it [oufl'

rir la quefiiom il en

Boiflî l‘

e fut fiépouvanté qu’

il fe tua lui même .

Coureil Maurice revint content glorieux à laler d

EtatHaie: L’

aÿaire qu’

il ava it conclue n’

éta itnr

Page 347: U - Forgotten Books

290 H 'I S T'

O I R -E D F.

On le'

rem ercia fort honnêtement. A u

relie lui dit le Préfiden‘

t de l’

Aflemb léela dm i]£on n

’eji par [i gra nde pa rmi nous

certa ine: gens fèrra indrepour la

'

R

dre da nger nous en aurions d ann! m is a u Roi .

None ; r iowfiulernent fia M aj efl! de permett rea‘

troie ou qua tre Tb l ologim s Refimnen de[on

_

B aiam e de venir au Sinodo indique'

â 1Dor -g

dreclat . On examinera uniquement certa ins

ontfa it du bruit dans

äil’aiiän de la Province l’

Amb

des no“_

avoient demandé qu’

on

u ne, un Edit dont les fu ite

m ilices -dangereufes. I l éta it à

en Ha l Magrli rats qui: ava ientlande. ne s

a pp0 fafl'

ent à leureû t du fang répa

la (sureté des Magiû rats du parti de Bar

nevelr. On jugea it que la cafli uion des

nouvelles troupes fera it fuivie de la dépofition de la ruine de ceux qu i ava ient

donné le confail de les mettre fur pied .

g ens qui aura ient moins'

aimé le_

re

pa s le b ien de la panne , fe ferm ent

peut- être m is en tete de fe fervir de fes

m ilices à leur devorian pOur [e m ain

tenir dans leurs poû es. On doit rendre

cette juftice aux Remontrans qu’en tau

ICS

Page 348: U - Forgotten Books

L OU I S X I I I . LIV. X I I . 291

tes rencontres ils aimérent m ieuxcéderfa uifrir , que de faire verfer du rang. Les

anciens Romains dant l’

Hifioire nousvante les b eaux fentimens, ne furent pas tOii

jours au iIi vertueux que ces digues Ma

giltrats Hollanda is. I l n’appartient qu

à

la Religion Chrétienne de faire de veri

tab les gens de b ien . Liextrêm e hauteur

avec laquelle on en nia it n’

irrita pa intceux- ci . I ls vrrent fans s

’émoum ie que

b ien 1

dédesde fe

fous peireb elles. La wlleconfeil que G ro

er les milices avant

ce des Etatsexécutée à Leideee une modéra

afl'

ez admirer. Je leue firent lesde Hollan

de , en de la paixde à un ordre

em ané d’

une Afl’

emb lée qu’ils ne a ient

pas avoir droit de leur comman er en

cette‘

rencontre ; ce facrifice , dis je ali:

quelque chofe de grand d‘

hero‘

ique.

C’

ef’t unexam lefinghlier de l’

amour qu’

un

b on citoyen d’

a ir avoir pour laPatrie .

Une affaire arivée à la Haie fit ceflerBamè.tout à coup le b ruit que caufoit la cafi

a ve1t,GroJ

tion des milices. On n’

en parla plus_tim &

N 2 Cette

Page 349: U - Forgotten Books

29; H I S T O I R E D E‘

Ce tte autre nouveauté furprenoit davan-Ï

Hagen t age route la Hollande Barnevelt ava it

reçû difi‘

erens avis qu’

onÿ

tramoit quelquerêtez à la

cha ir; contre lut qu I l fera it b ien de

H… _On fe tenir fur l‘

es gardes. Content d u_

b on

dépot} : témoignage que (a canfcience lui renda it ,enfu ite le Penfionnaire continua de faire les fa ntous

_

les étions de fa charge avec la mênie tranMag“

quillité. La rfqd°

il éta it le 29. Août dans

château desComtes deHollande àHai e pour, iÏe_

t rauver à l’afl‘

emb lée des

deHa l. Etats‘

_

de la «Prag;nççä,p nlnr vint d1re que

lande .le a

l a chamb re , que [on Excellence va ula it lui parler . Le

Penfiannairenement : & des genë

apoiieZ l’

arr { p,—i. .

fannier avant qu’

il entre dans la cham b reB f

_

ä"g“ duPrince . Barnevelt demanda la perm ir

flan de dire deux ou trois‘

mats à Mau‘

rice. On la lui refufa .

*Le même taur i

{ÿ

;ÿ*

fut joiié a Hagerb e&s à Grotius. I ls

fureur arrêtez en entrant . da‘

h s l’

apparte

y,, de m ent du Prince oû lb n’

Excellence les

B erne avoit pareillement m andez . Une nouvelle

o de. ii furprenante in it tout le monde en m a u

Mercu re vement à la Hai e . Schagen & ,Afperen

FM "50‘3 Nob les deHollande d’

une grande con“

fidèration dans l’Etat , percérent m algré larefifiance des G ardes jufques à la cham b reOù Barnevelt fut conduit. I ls demanda ienthautement qu

’on relâchât le Penfiannai

re : ces deux Mcfiî eurs pn oifl’

oient dé

term inez à l’emmèner avec eux. Maurice

acourt au b ruit . I l commande qu’on ô te

l’

épée auxdeuxNob les, qu’on les arrête

Page 351: U - Forgotten Books
Page 352: U - Forgotten Books

LOU I S'

X I IL LIV. X I I . 4 93

jul'

ques à ce que lesEtatsGenérauxen aientordonné. }

‘e croi qu

il: en /êront quitte: pouruneréprimande, ajouta le Prince afin d’

a

paifer les parens les a m is de ces deux

Meflieurs. I lsaura ient pu former un parti

t rappuifianren fe joignant à ceux des troisMagillzrats prifonniers.Ou

-

afliche incantinçnt un placart fans

figuature fans autorité. C’

éta it pour

avertir le pub lic que dans la nécéfli té de

prévenir les m alheurs'

dant la'

Répub l iqueéta it m enacée ., b lir

la paixl

union, le_

s

_

Et ava ient cru

devoir faire arrêter Barnevelt , Hagerb e&s

Grotius au teurs d’

une ém ute arrivée à.U trecht

,-d

rinc entreprife ca ab le de

cauiar un}’

grà ixd dommage il. la VII e à laProvince dUtrecht , jurques à ce u

’ilsaient

rendu ra‘

ii‘

on de leur conduite& e l’

adm i

nifiration de leurs charges.'

Ceuxqui luGa ma

rent cé placà rt int‘

a rme firent m ille raifannemeasdivers felan

leurs préjugez ZZ?”

paifions:°

Cet trois homme:

Contre Remantrans emportezLes Eta ts Gen£ra ux

mettre enpri/i m tont CaP,XUI ,Z

j edüieun . Fai/que les,

Eta ts de Hollande r’

opinia trent a‘

le: protéger,pourquoi les Eta tsGenera ux neprendraient - ils

pas eonnoiflkn‘

ce de la conduit? de ces gens, qui

pa r leur: ta ba llesé »

par leursfa&ionr rompentla bonne corrè]èendanre entre les Provincesruinent lefondement principal de la République.Fort bien , réponda ient quelques

- uns plus

m a derez moins prévenus : Ma is efl- il

N 3_bien

Page 353: U - Forgotten Books
Page 355: U - Forgotten Books

'

296 H I S T O I R E D E

faire. on adrùira it fa penétmrian la

p rudence I l le conferva it l’

efiime l’

a

m itié des deuxpartis, pendant que (on ffet e le renda it adieux fufpe& a b ien des

gens pour maintenir pour augmentermême l

’autorité d

une charge qu’

on deli i

noir à Frederic aprés la ,mon de Man

Les Etats de Hollande délib erent plufleurs fa is fur l ement de leurs

ne pou

taine

rice avoué par les

vÿia it les Hollandleur fa uveraineté av

"

vinces. Les Villes de

terdam lui firent des reveut d

Hogerb eâ s

Penfionnaires.

dit l’

af a ire desOn vous , Mon/e

Gouverneur de la Province, lui repliquarenc

les Deputèz de Leide En cette quai} .

et vous devez ma intenir fis droits je:

privil!ges. L‘inflm cc ét0 it forte pref

faute. Maurice fit femb lant de ne la pasb ien comprendre

. I l renvaia it tout aux

Etats G méraux. Refolo a donner le der

nier coup ao parti Remantrant lors qu

il

éta it encore étourdi de celui qu’

on vena it

de lui porter en arretant les trois princi

pauxChefs,le

'

Prinœ va b ien acam agné

dans toutes les villes de Hol lande. l faicdépo

Page 356: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . LI V. XI I . 297dépol

er lesMagiflrats qui nfitoient pasà (ongré… On en met d

autres en leur place ,

perfonne n’ofe refifi er. La ville d ’

Amflerdam ne

fut pas pf

lus exem pte que lesautres, quoi que ce fût: —la plus favorab leaux

,Conrre—Remontrans. Ces Meiïi eurs

croioient que certains Magi&rats d’

Amfierdam n

avoienr pas encore aflî:z de Zele

it:. I ls lui

m aintenir

oit étab lis

r Am b afl'

adeurs deTnfla

les entreprifes du ces dbouleveri

afienr la Am b . f. .tres Province:-U fadeursaudience auxEtats de Fran

dé forre C° 51

Roi leur m aitre en fa

veur de Barnevelt dont Boiflii'

e releva le

merite les fervices rendus à la Patrie ,des auil

'

reprefenta« aux Etats qu’

une parei lle fe pricoufl

'

e dans une Répub lique n‘

aifl'

ante au (am i… …

ro it eut-ét re des [b ites facfieufez . Vous [àvez eur dir l

Amb afl'

adcur . que lepeuple de

ce: Provinces rr’a imepes d

âtre contra int . Ce

Page 357: U - Forgotten Books

298 H I‘

SJ

T O I R E D E

Changement qr’ fe fon? ma intenant”da ft: la

BM”! Magiflra tm‘

e de: ville: .

qu’on dépofè ont leur: pa rem leur: ami: é e

Icart creatrtrer . Ne doit - or: pa r cra indre qu’i ls

ne ta”

cbm t de rentrer Jan: leur: place: a‘

la

X X X I . premiére arro_/iou qui t

en pre/enterré Secon

Du Mau dez de tour ceux qa i [ear appa rtiennent é t

f ier dans qui ont quelque ha i/6 74 avec en:: Ier Magi

flra tr dlpofidez J ra iteront ler autre: J e la

tout a tour

Si M ithrida te le:

fin: encore que ceux qui

Boiflifi‘

e infifia encore pour la fatisf'

a

& ion que le Roi ion maitre demandoit fu t

le lib elle pub lié par Aerfens. L’

Ambafl

fadeur ne put rien ob tenir ni pour les pri

fonniers . ni contre leur ennem i déclaré

que le Prince d’

Orange appuioit de tout

{'

on credit . Mecontent de ce que les Etats

Genéraux avoient fi peu d’

égards pour le

Roi (ou m aître . Boifli i‘

e prit l‘

on audience

de congé. I l partit fans vouloir accepter

le prefeutqu’

on faitordinairemcnt auxAm

b af

Page 359: U - Forgotten Books

30 0— H 1

'

8 T 0 1 R B D E

[16 18o France qua nd il faudra rentrer

avec l’

E/pagne .

_

Outre u"

il a une a lliance j i(traite entre le: deux ouranner que Loc

ne fera de leng temps en éta t de

D uc de Savoie”Le: E

Ella nout donnera du [ecourr [au: que nous

. interët engage noue.

foutenir .I l fut conclu dans l

afl‘

emb lée des Etats

Genéraux qu’

on fe contenteroit d’

écrire au

Roi Tres-Chrétienpour le remercier de fes

b ons oŒces pour le prier depermettre à

Quelques Theologiens François _

de la Re.

l igion Réformée, devenir au Sm ô de con.

vogué à Dordrecht .. On drefl

a encore un

Mémoire qui fervit de reponfeaux remon

trances que l’

Ambafl'

adeur exrraordinairç

Page 360: U - Forgotten Books

LOU IS x… . mv. X I I . ,e t

avoit faites. Le: afiire: de la Republique,

y difoît-ou . ne font point enfi mauvaùem

,

que ,

certa ines gêne?ont voulu perficader à

M aieflé. La prudence l’

afii7) itl de’ M . le

P rim a d’

Orange ont reta61i ce qui regarde le

gouvernement des Vi lles é » de: Province: . Ou'

e/pe’

re que le Sinodeprocha in terminera les con

t e/la tionr qui j è fimt élevé : dans nos Egli

fir . Puifque[a M ajeflè'

veut bien contribuer

a u . re’tab/fièment de la pa ix dans ce: Pro

de j à ng, il r’

e/i rendu ma itre de: afiirer en

Hollande dans les autre: Provinier .

nevelt r’

efl perdu de:: qu’

il a voulu donner

a tteinte aux droits du Prince. m : ce que

. c’

e/i defauver la vie à ce

Et j e rte/aifinoue enpou

Boifli l‘

e Du Maurier demandent en-îNou

core audience auxEtats“

Genéraux avant lafin de cette année. On la leur donne le Mémoin . Decemb re. I ls l ifent dans l

Afl'

emb léeœ o

pr'

e

y prefentent unMémoire qui fut rendu fenteN

. 7. pubhc_

lui demandent troie ou

dift de: point: de

Ambafl'

adeurs adm'

i

on l’hab ileté du Prind°

un au , difoient

urflà nt pa rti contra i

Page 361: U - Forgotten Books
Page 363: U - Forgotten Books

3o4.‘

H I S T O I R E D E

b ien intentionné pour l’

avancement de laRéformatiom Le z ele impétueux .vio

lent des Cô ntre—Remontrans étoit d’

autant

plus du goû t des Protefians . que la CourRmb loit le craindre . Je reviens à la]fuitedu

Mémoire des Am b afl"

adeurs deFrance .

Deschangemens faitsdanslaMagiû ratu

re ils pafioîent a lÎafl*

aire du Sinode Na

la‘

verite‘

qu’

il croira enêtre

plue pri t . On ell: furprir de vo ir des Am . .

b afl'

adeurs . de France parler b ien pour

les Arm iniens. O_u_el interêt leur Maitre

avoit— il d’

empêcher que les cin articles

fufl'

ent œndamnez . Je ne l‘

ai 6 uMau

rier n’

avoir point du penchant pour FA:.

minianifme . Son étroite l iaii‘

on r avec

Grotius le fait penfer . Peut-être queDu

Maurier inféra dans leMémoire deux ou .

trois

Page 364: U - Forgotten Books

L0'

Ü I S X I I I . LI V. X I I . 30 ;

troispé riodes en faveur d’

une doâ rinequil ui paroifl

oit plus raifonnab le que'

celledesCalvinifieaLe dernier point de la ,

remontrance te

gardoit Barnevelt les deux autres pri

fonniers. C’

efl: fur quoi les'

Amb afiadeursinfifioim t particulièrement. Ce: perfimner .difoî

_

enb iln . font a ccu]e'

er_

det crimes le: plat{ normes , d

avoir trahi la pa trie, n”it re d

in

t elligence avec vos Ennemis d’

avoir expa/t'

forme. Le: Re'

publiques epargnent plu: que lesautre: le j ang der citoien

eflc‘file: terme: précis de la loi .

de la tirer pa r de: indu

conj ëquencc: de certa ine:

Le: contention: qui a rri

vent fouvent dans le maniment des ofa irer ;la ia louj ie de la confèrva tion de [on credit édefin autorité l

’ambition qui porte le: hom

mer à entreprendreplus qu’

il; ne doivent fint

des ma ux ordina ires dans lei E ta t: . 11: cau

[ent des inconvénient der ma lheurs . Ma i:

on ne punit pas cer defirdrer comme de: crime:

de Lene—Majgfl i . On j uge de la na ture de

l’

a ôîion

Page 365: U - Forgotten Books

30 6 H I S TO I R E D E

intention pa r le

deflêin q non pa r les fuitesque fon avan:

benne opinion de vôtre prudence & de vi tre

inte”

gritt’

que nour ne doutons pa r Meflîeurs

que vous n’

appofiiez ce difcernement cet te

équit! dan: l’

examen de l’ajfiz ire de vorla vie de t roie de

dont un efl le plusEta t . M .

°

B a rne

velt e/l ]î par le:]êrvicerfigna .

lez . qu’il a rendäcfa

Î

; v_ô tre .

-c ui que _é v

let Prim er vor a llie°

z l‘

ouï dér pieuv_er j i cer

ta ine: de fa M ité é v 'dé]ë amour pour la

pa tr ie qu’

i ont peine” à ?e

_ per/nad” . que

M . B a rnevelt'

a it conjpirc‘ à la ruine d’

un

Eta t pour l@uel il a tant trava il/c‘. Cepen

dant pui/qu’il efl appelle

“en juj l ice

. il eflim

portant pour l a ]èu'

reté de ce: que

la'

verittffiit connue. I l efiCertain qu’

il ybm ucodp de bon (eus de taifou dans

ces remontrances.

—Aprës avoir exhorté lesEtats Genéraux

à donner des Juges intégres& defintereii‘

n

aux trois prifonniers, lesAm b afl‘

adeum leur

conië illoient de la part du Roi leur m ained

ul‘

er.

de douceur de clémence . C’

eflle mo

ien le plus propre , d ifoienb ils , à gagnerl

’amour du peuple gên e) le rendre oi eïfl

'

a Par

là vous rc‘îc‘

nirez vor ficje‘

t: divijêz W e

adoucirez l’

a igrcur qu’il: ont le: une contre Ier

a utre: . Le confeil étOit bon &_

falutaire .

La mort deBarnevelt augmentales animofite2 , au lieu de les diminuer . On en parle

encore en Hollande avec douleur avec

relien

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30 8 H I S T O I R E DE6 «

J1 '3 Des gens qu i n avorent aucune envre d a

voir égard à tout ce qui venoir de la partd u Roi de France ne ouvoient la con

Memot ‘

P

des certer d une -maniere plus adroi te nr plus

AmbaŒ_honnête . On témoignoit d

abord être fort

de… ; de furpris du reproche des Amb al‘

fadeur3France. que lesEtatsGénéraux n

avoient pas all ez

b ien reçû les bons offices que la Majefiéleur avoir rendus, à l

ocœfion des derniers3{M { ‘ mouvemens. On proroû oir enfuite qu

on

avoit toûjours eu un foin particulier d’

ob

exactement les Trairez faits avec laCouronne de France -

. de ménager lesbonnes graces du Roi_ ,

t dont:les‘

Etats Ge

M em m néraux receva ient avec'

beaucou'

d econ

oifl'

ance les bons avis , fi nous es e vou

Pons croire, quoique d’

ailleurs ilsn’euiï

enr

aucuneenvie de lesfuivre . Ce n’

a pas (té/an:une meure de

lihl ra tion, ajoûtoient- ils, qu’on

a changele: Magfira t: de quelque: ville: . Le

monde r’

e/i a lla rme'

a u debarr plu: que la cho/ène méritait . Le remede { toit .ne

'

cefla ireév

plu:

facile qu’on . nepen/ait . I l a e

te'

appliqué avec

prudence é ! de modéra tion fa n:violence é e flan: a ucun danger de repandre du

fang. Le courage dr la dextérité du Seigneur'

P rince d’

Orange ont rfiahli l’

autorit l puhq ue,

cher au le:

Magiflra t: choi/i: font de: gen: de mû itebien intentionnez pour la pa trie. Aprés quel

ques laintes relpe&ueufœ—de ,ce que t

a

Maje éprévenuë par Barnevelt& par ceuxde ion parti n

avoir as voulu aœrder la

grace que les Etats enéraux lui deman

dotent

Page 368: U - Forgotten Books

LOU I S X I I I . LI V . X I I .

do ient.

de permettre quelques— uns de fes

fujets Réformez de venir au Sinode on

promettoîcde faire bonne , b riéve juû ice aux prifonniers : de m aniéré que (aMa

jeflé[croit contente de la procédure quandon l

auroit m ieux informée des particularirez . de la confpiration contre l a Répub li

q ue .

Enfin . les Etats Généraux prioientBoifiil

e& DuMaurier d’

afl’

urer (a Majeiié

qu’

ils donneroient autant à la douceur àla clémence que le b ien de l

Etat le leur

permettm it.

Province: ,

tunitez de

Les Am 1: b ien qu’

on

cherchoit à les amufer par des honnetête7:par des paroles genérales. I ls en écri

virent à la Cour de France. Boiflîi‘

e fut

rappellépeu de temps aprés. On ne crutDuMau

pas que’

Amb afl‘

adeur extraordinaire pû:rin dan: ;dem eurer avec dignité dans un

_

M‘

où ceux qui étoient m aîtres desn

étoient pas d’

humeur à dé férer aux demamies aux con

feils du Roi.t efula encore leprefeutordinaire . Et quandon le preflà d

en dire la rairoa ; c’

efi répondit— il avec une nob le fierté qu

on ne m’

a

par fa it j uflice lier le lihelle inj urieux qu’

/ i er

fin: a puhliè’

contre le: Mini/ he: du Roi monma ître. ÿ

'

e ne veux ni couvrir ni diflimukrp. Maj ejie en recevant une

de la pa rt de« ceux qui n’

ont par

me: juflc: Le Sinode€t0 1t

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HIST. DELOUISXIII . LIv. XI I .'

toit ouvert à Dordrécht avant que les

mb afl°

adeurs euflent

moire . Mais l’

affaire

fut examinée décidée que dans les pre

m ier: mois de l’

année fuivante. Laifl‘

ons

la Hollande voyons une nouvelle ré

volution fe prépare à la Cour deFrance .