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RAPPORT D’IDENTIFICATION DES SOLS
Florian Weill Moncef Radi Ha Phong Nguyen Hamza Sehaqui Nafaï Ilias
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SOMMAIRE
Introduction 3
Tests d’Atterberg 3
Granulométrie 8
Sédimentométire 10
Courbe granulométrique 14
Classification 17
Conclusion 19
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Introduction
Durant ce TP, il s’agit de classer un sol selon les normes UCSC. Pour cela, il faut déterminer les limites d’élasticité et de plasticité de la partie fine de ce sol, et tracer la courbe granulométrique, accompagnée par le calcul de diverses valeurs qui seront définies au fur et à mesure dans ce rapport. Bonne consultation.
I) Testes d’Atterberg
1. Introduction
Les limites d’Atterberg sont des essais qui permettent de définir des indicateurs qualifiant la plasticité d’un sol, et plus précisément de prévoir le comportement des sols pendant les opérations de terrassement, en particulier sous l'action des variations de teneur en eau. Notons que cet essai se fait uniquement sur les éléments fins du sol et il consiste à faire varier la teneur en eau de l'élément en observant sa consistance, ce qui permet de faire une classification du sol.
2. Expériences a) But
Le but de ces tests est de déterminer les limites de consistance qui sont exprimées en termes de teneur en eau marquant les limites entre état solide, plastique, et liquide. Il est important de noter que ces tests ne s’appliquent que pour les sols fins, définis comme ayant des grains de diamètres inférieurs à 0.06 [mm].
b) Protocole
Détermination de la limite de liquidité :
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Pour ce, on utilise la coupole de Casagrande, qui consiste en un appareillage composé d’un bol et d’un arbre à came permettant de transformer le mouvement de rotation en translation, on arrive donc à élever le bol d’une certaine hauteur et de le laisser retomber sur un plan rigide. Pour réaliser ce premier test, il faut :
Ø Humidifier l’échantillon de sol fin Ø L’homogénéiser Ø Etaler l’échantillon dans le bol, de manière à avoir une épaisseur à peu
près constante, de 1 [cm], avec une surface horizontale Ø Appliquer une rainure au milieu, séparant l’échantillon en deux parties
distinctes et égales, de manière à voir le fond du bol Ø Tourner la manivelle en comptant la norme de fois que le bol s’est élevé
puis rabattu jusqu’à ce que la fente se referme. Ø Récupérer l’échantillon, le peser, et calculer sa teneur en eau.
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Détermination de la limite de plasticité
Pour déterminer cette limite, le procédé est le suivant :
Ø Prendre un échantillon séché du sol fin Ø Y ajouter un peu d’eau et homogénéiser le mélange Ø Former trois fil de 3 [mm] de diamètre et de 10 [cm] de longueur sur le
modèle d’une petite barre de fer Ø Rouler les fils sur une planche de bois, servant à l’assécher au fur et à
mesure, jusqu’à l’apparition des première fissures. Les rétrécir si nécessaire pour maintenir la même longueur (10 [cm])
Ø Récupérer l’échantillon, le peser, et calculer sa teneur en eau.
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Résultats
Vu que le fil est maintenu à 3 [mm] de diamètre, la teneur en eau calculée correspond à la limite de plasticité. Les résultats obtenus pendant le TP sont regroupés dans le tableau ci-dessous :
Nombre de coups 11 17 27 38 19 13 19 Masse brute humide [g] 38.62 46.33 47.62 37.99 36.06 28.20 41.80 Masse brute sèche [g] 33.01 40.62 41.98 33.52 Masse d’eau [g] 5.61 5.71 5.64 4.47 Tare [g] 15.92 22.28 22.75 17.91 12.3 9.37 18.17 Masse nette sèche [g] 17.09 18.34 19.23 15.61 Teneur en eau [%] 32.82 31.13 29.3 28.6
Masse brute humide [g] 15.89 15.94 15.04 17.11 20.38 20.95 13.94 Masse brute sèche [g] 15.08 15.04 14.17 16.10 Masse d’eau [g] 0.81 0.9 0.87 1.01 Tare [g] 10.21 9.42 8.88 10.03 17.10 14.48 10.61 Masse nette sèche [g] 4.87 5.62 5.29 6.07 Teneur en eau [%] 16.84 16.01 16.44 16.64
c) Commentaires
Se basant sur les résultats notés dans le tableau, la limite de plasticité théorique s’obtient par calcul de la moyenne des quatre limites de plasticités obtenues au laboratoire.
Limite de plasticité : Wp = 16.48 [%]
En ce qui concerne la limite de liquidité, vu que, lors des quatre tentatives, le sillon s’est refermé après un nombre de coups différents de 25, une courbe de tendance peut fournir la teneur en eau si le sillon s’était refermé à exactement 25 coups (graphique).
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Ainsi pour 25 coups, on a Wl= 30.17[%].
De ce fait on peut calculer l’indice de plasticité Ip= Wl-Wp= 13.69 [%].
En se référant à la désignation de plasticité incluse dans les normes fournies lors du TP (tableau page 14), notre sol fin est plastique ( 10 ≤ Ip ≤20 ).
D’après le diagramme indice de plasticité Ip – limite de liquidité WL, nous déduisons que notre partie fine est un CM ou OL.
y = -‐5.9945x + 205.86 R² = 0.9244
10
15
20
25
30
35
40
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35
Nom
bres de coup
s Teneur en eau
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II) Granulométrie
L’analyse granulométrique est une étape fondamentale pour la classification d’un sol. Cela consiste à mesurer la dispersion des grains d’un sol suivant leurs dimensions, c’est-à-dire leurs diamètres respectifs. Puis, reporter sur une courbe granulométrique les résultats ainsi obtenus. Lors de ce TP, nous avons eût à traiter à trois échantillons granulométrique différentes, à savoir :
• Ø (mm) 63-8 • Ø (mm) 8-0.09 • Ø (mm) inférieure à 0.09
Pour les échantillons 1 et 2, l’analyse granulométrique peut être effectuée par tamisage. Cependant, pour des grains de diamètres inférieurs à 0.09mm, le tamisage n’est plus une solution praticable. En effet, l’épaisseur des fils du tamis peut poser problème par exemple. On adoptera donc une méthode différente qui sera expliquée au paragraphe suivant, à savoir la sédimentométrie. Revenons à notre échantillon 1 et 2.
1. Nous avons à disposition 12006g de sol de diamètre inférieur à 63mm. On pose cet échantillon sur 3 tamis normalisés empilés les uns sur les autres dans l’ordre décroissant (31.5-16-8mm). On les vibre ensuite pour que le sol descende à travers les différents tamis et on mesure le pourcentage de refus et passant correspondant.
Tamis (mm)
Masse brute
(g)
Tare (g)
Masse nette (g)
Refus (%) Refus cumulés (%)
Passant (%) Remarques d’erreurs
31.5 1030 720 310 2.582042312 2.582042312 97.41795769 16 1989 788.2 1200.8 10.00166583 12.58370814 87.41629185 8 2249 724.3 1524.7 12.69948359 25.28319173 74.71680826 - 10210 1250 8960 74.62935199 99.91254373 0.087456272 Total 11955.5 99.91254373 - - 0.087456
Ø Pour trouver la masse nette, on soustrait le tare à la masse brute. Ø On obtient le refus en divisant la masse nette par 12006g qui est la
masse de départ. Ø Le pourcentage de passant est obtenu en faisant 100 moins le refus
cumulé.
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On peut maintenant tracer la première partie de la courbe granulométrique. En abscisse nous avons le diamètre (mm) et en ordonné le pourcentage de passant.
2. On répète la procédure décrite en 1. Avec maintenant un échantillon de 1000g de diamètre inférieure à 8mm. Notons que nous avons considéré que 740g de sol. Les tamis correspondants sont dans l’ordre décroissant 8 - 4 - 2 - 0 .4 - 0.09 mm. Voici les résultats obtenus.
Tamis (mm)
Masse brute (g)
Tare (g)
Masse nette (g)
Refus (%)
Refus cumulés
(%)
Passant (%)
Remarques d’erreurs
4 357.1 156.27 200.83 14.86142 14.86142 85.13858 2 284.1 146.98 137.12 10.14688 25.0083 74.9917
0.4 398.1 182.75 215.35 15.9359 40.9442 59.0558 0.09 248.3 120.34 127.96 9.46904 50.41324 49.58676
- 1735.9 1419.1 316.8 23.4432 73.85644 26.14356 Total 998.06 73.85644 26.14356
Px étant la fraction fine, on a Px = 26.14356. On peut à présent tracer la 2ême courbe granulométrique avec à l’abscisse le diamètre (mm) et à l’ordonné le pourcentage de passant.
49.58676 59.0558
74.9917 85.13858
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
8 16 31.5 63
Courbe granulométrique 1
Courbe granulométrique 1
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III) Sédimentométrie
La sédimentométrie a pour objectif de déterminer la répartition en poids des grains du sol suivant leur dimension pour des fines particules inférieures à 0,09 mm, En effet, lorsque le diamètre des particules est faible, le tamisage ne permet plus d’obtenir des résultats précis.
Cette méthode est basée sur le fait que les grains de diamètre différent sédimentent dans un milieu liquide au repos à vitesses différentes. La relation entre diamètre des grains et vitesse de sédimentation est donnée par la loi de Stokes. Voici les étapes de cette manipulation.
I. Un échantillon de 50g de fines particules est versé dans un mélange d’eau et de 15 ml de défloculant (NA4P207), le défloculant étant présent pour décoller les grains les uns des autres et ainsi permettre leurs libres mouvements dans l’eau.
II. On mélange ensuite la solution dans une éprouvette et on laisse les particules se déposer au fur et à mesure au fond.
III. On relève en fonction du temps une densité (variant en fonction de la concentration) à une certaine profondeur grâce à un aéromètre.
49.58676 59.0558
74.9917 85.13858
100
0
20
40
60
80
100
0.09 0.4 2 4 8
Courbe granulométrique 2
Courbe granulométrique 2
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Calcul du diamètre moyen des grains en suspension à un temps donné T
i. Calcul de la lecture sur l’aéromètre avec la correction La valeur de la densité est déterminée par la lecture de la graduation de l’aéromètre au niveau de la base du ménisque que l’eau forme autour de la tige. Or dans notre expérience cette lecture est empêchée par les suspensions opaques en solution. Les valeurs seront prises sur le sommet du ménisque auxquelles nous ajouterons une correction variant en fonction du temps pour obtenir la véritable graduation ou densité. Soit R : lecture de la graduation corrigé
R’ : lecture de la graduation C : correction variant en fonction du temps
On obtient les résultats groupés dans le tableau ci-dessous.
ii. Calcul de la profondeur effective du centre de poussée Soit Hr : profondeur effective du centre de poussée (mm)
H0 : longueur de la graduation 1000 au centre de poussé (mm)
R : lecture de la graduation
Date Facteur de correction C
Temps écoulé (min)
Lecture R' R=R'-C
20.04.1997 1000.6 0.5 1027.1 26.5 20.04.1997 1000.6 1 1024.1 23.5 20.04.1997 1000.6 2 1020.6 20 20.04.1997 1000.4 5 1016.6 16.2 20.04.1997 1000.4 15 1013.2 12.8 20.04.1997 1000.3 45 1009.9 9.6 20.04.1997 1000.4 120 1007.6 7.2 20.04.1997 1000.2 300 1005 4.8 21.04.1997 1000.5 1440 1002.5 2
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Avec Hr =H0-(4,02×R), on a les valeurs suivantes.
iii. Calcul de la longueur des diamètres apparents
Nous utilisons la formule générale suivante pour le diamètre.
L’expérience étant réalisé entre 19 et 21 °C et ρs la masse volumique des grains étant compris entre 2,65 et 2,75 [t/m3], on peut utiliser la version simplifiée de cette formule.
Donc on a :
Répartition des grains suivant leurs diamètres i. Pourcentage de la sédimentométrie
Avec (K = 3.18)
R=R'-C Hr 26.5 107.47 23.5 119.53 20 133.6
16.2 148.876 12.8 162.544 9.6 175.408 7.2 185.056 4.8 194.704 2 205.96
D (mm) 0.060566569 0.045166123 0.033764676 0.02254248
0.013599226 0.008156293 0.005130212 0.003328137 0.001562372
R=R'-C P (%) 26.5 84.17647059 23.5 74.64705882 20 63.52941176
16.2 51.45882353 12.8 40.65882353 9.6 30.49411765 7.2 22.87058824 4.8 15.24705882 2 6.352941176
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ii. Pourcentage totale
Courbe sédimentométrique
0.09, 100
0.060566569, 84.17647059
0.045166123, 74.64705882 0.033764676,
63.52941176
0.02254248, 51.45882353 0.013599226,
40.65882353
0.008156293, 30.49411765
0.005130212, 22.87058824
0.003328137, 15.24705882
0.001562372, 6.352941176
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0.001 0.01 0.1 1
Courbe sédimentémétrique
R=R'-C P totale (%) 26.5 22.00672609 23.5 19.51539861 20 16.60884988
16.2 13.4531684 12.8 10.62966392 9.6 7.972247944 7.2 5.979185958 4.8 3.986123972 2 1.660884988
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IV) Courbe granulométrique
La courbe granulométrique nous permet de déterminer le degré d’uniformité et la courbure de l’échantillon. Ces caractéristiques sont aussi utiles pour déterminer la sensibilité au gel ou la compacité d’un sol. On peut calculer quelques valeurs caractéristiques à l’aide de cette courbe.
Ø Degré d’uniformité :
Nous obtenons un degré d’uniformité de 34 environ, donc nous sommes présence d’une granulométrie variée.
Ø Courbure :
Nous obtenons pour la courbure la valeur de 0.123
% Argile % Limon % Sable % Gravier 13 25 12 50
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V) Classification
D’après la norme SN 670 004–2a–NA, le sol étudié est un gravier puisque la fraction grossière (grains dont le diamètre est supérieur à 0.063 [mm]) est supérieure à 50% de l’échantillon total, et que la fraction des graviers est plus grande que celle du sable.
De plus, la fraction des grains de diamètre inférieur à 0.063 [mm] (argiles et limons) est supérieure à 12 %, on en déduit que le sol est soit un GM, soit un GC, soit un GC – GM.
Le pourcentage des sables est inférieur à 15 %, c’est donc un GM : gravier limoneux, un GC : gravier argileux, ou un GC – GM : gravier limono-argileux.
Lors des tests d’Atterberg, nous avons trouvé que la partie fine de notre sol est un CM ou OL, on gardera la classification CM car notre sol ne contient pas de matière organique.
En associant les deux résultats, on déduit que le sol traité lors du TP est un gravier argileux.
Symboles du groupe des graviers
Critère de sensibilité au gel :
La fraction de grains à diamètre inférieur à 0.02 [mm] est de 12%, on est bien au dessus des 3% définies par le critère de Casagrande, notre sol est donc bien sensible au gel.
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VI) Conclusion
Les tests d’Atterberg, faciles à effectuer, permettent de calculer des limites de plasticité et de liquidité assez précises, et très importantes pour la détermination du type de sol.
Pour la courbe granulométrique, la granulométrie et la sédimentométrie nous fournissent la répartition des fractions de sol selon le diamètre des grains.
Ces deux éléments sont largement suffisants, d’après les normes USCS, pour déterminer de quel type est notre sol.