options carrièrespour les étudiants des cégeps, collèges et universités
www.magazineoptionscarrieres.comhiver/printemps 2010 / volume 24 no 1
oc
« moi, inc. »
étudiants en commerce
cet été, lancez votre propre entreprise
1834
39
En hivEr, il faut déjà préparEr lE tErrain pour sE trouver
un emploi d’été
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 1
options carrièreshiver/printemps 2010
07Une carrière dans le commerce de détail : d’infinies possibilitésPar Peter Pilarski
10ordres professionnels et comités sectoriels :Un pied dans la porte du monde de l’emploiPar Gaël Bachand
16l’ecUltUre et l’emploi :Un présent qui rime avec avantagePar Gaël Bachand
18« moi, inc. » : comment vous vendre avec votre cVPar Minoo Bhutani
21le portfolio, Utile poUr faire Valoir ses qUalitésPar Wendy Kraglund-Gauthier et Jane MacDonald
24le secteUr des minesVoUs oUVre les bras !Par le Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (RHiM)
26en hiVer, il faUt déjàpréVoir l’été !Par Valérie Lapensée
31einstein aVait raison : le choix d’une carrière passe par l’imagination Par Jan Bottomer
34étUdiants en commerce : rêver sous les nuagesPar Alicia Woodside
36décrocher Un emploi, ça prend plUs qUe de bonnes notesPar Véronique Sylvain
39cet été, lancez Votre propre entreprise Par Marc Belaiche
» ça sent l’hiVer, il fait froid et VoUs n’aVez Vraiment pas enVie de VoUs mettre le nez dehors ? alors, profitez-en pour planifier votre été et chercher un emploi dans votre domaine ou un stage à l’étranger. Voyez comment des expériences de travail peuvent vous aider à décrocher l’emploi de vos rêves après vos études. page 26
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 3
options carrières
rédactrice en chef
Anne Markey
Gestion de projet – GordonGroUp
Kita Szpak
direction artistiqUe / Gestion de l’impression – GordonGroUp
Leslie Miles
conception et montaGe – GordonGroUp
Kelly Read-Lyon
direction des Ventes pUblicitaires – GordonGroUp
Thomas Krayer
Ventes pUblicitaires – GordonGroUp
Fred Hanson Kirill Kornilov
collaborateUrs
Gaël Bachand Marc Belaiche Minoo Bhutani Jan Bottomer Wendy Kraglund-Gauthier et Jane MacDonald Valérie Lapensée Peter Pilarski Véronique Sylvain Alicia Woodside
La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE),
720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9.
poUr toUte information sUr l’abonnement, VeUillez contacter anne markey :
Téléphone : 416-929-5156 poste 223 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : [email protected]
Site Web : www.magazineoptionscarrieres.com
poUr toUte information sUr la pUblicité, VeUillez contacterthomas krayer, directeUr des Ventes pUblicitaires chez GordonGroUp :
Téléphone : 613-234-8468 poste 223 Télécopieur : 613-234-8655
Courriel : [email protected] Site Web : www.gordongroup.com ISSN: 0835-3921
L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes
partenaires, les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et
aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services.
La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada par
l’intermédiaire des centres de carrières.
NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef.
Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L'Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs
720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 www.acsee.com
mot de la rédactrice
et voilà janvier 2010 et une toute nouvelle année ! Le premier semestre est passé à l’histoire et nous en sommes au deuxième. On dit souvent que l’année universitaire passe en un éclair. Soudain, les cours sont finis et vous devez trouver un emploi, en
espérant qu’il est à la fois agréable et productif, et qu’il vous aide à acquérir de l’expérience, étoffer vos compétences et remplir votre CV. Bref, peu importe en quelle année vous êtes, la quête d’un emploi vous préoccupe sans doute de plus en plus.
Les lecteurs qui n’en sont pas à leur dernière année cherchent un travail d’été, et ceux qui finissent en mai préparent leur quête d’un premier emploi à temps plein. Voici une statistique intéressante : à l’été 2008, l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) a interrogé 340 employeurs canadiens au sujet de leur recrutement; le sondage révèle que 78,5 % des étudiants qui ont travaillé pour un employeur durant l’été y sont retournés à temps plein après avoir obtenu leur diplôme.
En outre, le pourcentage des étudiants qui ont effectué un stage chez un employeur et qui, après leur diplôme, ont accepté un poste à temps plein au même endroit est de 77 %. Pour les étudiants dans un programme coop, le pourcentage est de 80 %. En somme, le fait de prendre de l’expérience auprès d’un employeur l’été, dans un programme coop, par un stage ou par un autre placement à court terme augmente sensiblement la probabilité d’être ensuite engagé par cet employeur.
Si vous êtes en dernière année d’études et qu’on ne vous a pas proposé un poste lors du recrutement sur le campus du premier semestre, ne vous découragez pas. De nombreux employeurs ont adopté le recrutement « juste à temps » et visitent les campus entre janvier et avril. Rendez-vous à votre centre des carrières et renseignez-vous sur les activités des employeurs sur le campus. Prenez l’habitude – si ce n’est déjà fait – de consulter chaque jour le système d’annonces d’emplois de votre école, ou abonnez-vous au service d’information par courriel si cette option vous est offerte.
Ceux d’entre vous qui envisagent des études supérieures voudront peut-être chercher plutôt un emploi sur le campus, auprès d’un professeur. Pour monter votre dossier de demande aux études supérieures, vous aurez besoin d’expérience en recherche, de recommandations et d’un professeur qui vous acceptera comme étudiant diplômé. Le fait de travailler avec un professeur ou des chercheurs dans votre domaine de spécialisation vous aidera à obtenir le tout. Les emplois sur le campus sont très recherchés. Si vous n’avez pas encore commencé vos recherches, faites-le maintenant. Adressez-vous à des professeurs que vous connaissez – surtout ceux des cours où vous avez obtenu de bons résultats et avec lesquels vous avez eu des contacts en dehors de la salle de cours. Renseignez-vous sur les programmes de recherche de premier cycle qui peuvent exister dans votre établissement, sur les éventuelles subventions salariales, sur les possibilités de combiner travail et études et sur le financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. Vous constaterez qu’il y a bien des moyens de gagner de l’argent tout en étudiant.
Le présent numéro d’Options Carrières – édition postsecondaire – comprend des articles sur les emplois d’été, les préparatifs à la recherche d’un emploi et les sites Web qui peuvent vous être utiles. Nous recevons toujours vos commentaires avec intérêt et nous vous invitons à visiter notre tout nouveau site Web, www.magazineoptionscarrieres.com, où vous pouvez bloguer sur vos expériences. Bonne année 2010 !
Anne MarkeyRédactrice en chef
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 5
06 Campus Saint-Jean – University of Alberta
28 Carrefour jeunesse-emploi Notre-Dame-de-Grâce
38 Cégep@distance
ii CSSS de Gatineau
30 Fédération des cégeps
02 Financière Sun Life
41 Home Depot
05 La Capitale groupe financier inc.
30 L’Association canadienne de la paie
04 L’Association des courtiers d’assurances du Canada
17 Le Centre NAD
09 NAV Canada
06 Office national de l’énergie
42 Service canadien du renseignement de sécurité
25 Société de transport de Montréal
01 Urgences-santé
noUs aimerions remercier nos annonceUrs…
6 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 7
p our la plupart des gens, le principal
contact avec le secteur du commerce
de détail est probablement celui avec
un associé aux ventes particulièrement
cordial dans un magasin. Que ce soit pour aider
les clients à trouver une chemise à leur taille ou
pour expliquer la différence entre deux appareils
photo, ces employés de première ligne sont
les intermédiaires entre le magasin et le client.
Les aptitudes en service à la clientèle et les
connaissances des produits que possède l’associé
aux ventes peuvent faire toute la différence entre
une vente bouclée ou la perte d’un client en
faveur du concurrent.
Si cette réalité est connue, on sait moins que
derrière le magasin il y a une infrastructure
organisationnelle, grande et complexe, animée
par des professionnels innovateurs, hautement
spécialisés et déterminés qui ont choisi de
faire carrière dans le commerce de détail.
Nous examinerons ici certaines des carrières
fascinantes et variées qui sont possibles dans
l’industrie du commerce de détail ainsi que la
façon dont le Conseil canadien du commerce de
détail (CCCD) met le secteur en valeur pour les
débouchés et possibilités d’avancement sans fin
qu’il offre à des professionnels d’innombrables
domaines de spécialisation.
le commerce de détail offre des possibilités d’aVancement professionnelLe secteur du commerce de détail est le plus
grand employeur au Canada : il compte plus
de 2,1 millions d’emplois à l’échelle nationale.
En plus de constituer la première ligne de
l’économie de marché, il est un adopteur précoce
de nouvelles technologies et il offre d’infinies
possibilités à ceux qui sont travailleurs, dévoués
et entreprenants.
« Une des idées fausses qu’on se fait au sujet
du travail dans le commerce de détail est que
cela se résume à servir dans un magasin, affirme
la présidente-directrice générale du CCCD,
Diane J. Brisebois. Ce n’est là que la pointe
Par Peter Pilarski
« Une des idées faUsses qU’on se fait aU sUjet dU traVail dans le commerce de détail est qUe cela se résUme à serVir dans Un maGasin… ce n’est là qUe la pointe de l’iceberG. »
8 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
de l’iceberg. Il y a de nombreuses possibilités
de se perfectionner et de progresser dans une
organisation de commerce de détail. »
Une industrie aussi vaste et complexe a besoin
de professionnels en tous genres : depuis
les comptables, avocats et spécialistes de
la commercialisation, de la logistique et des
ressources humaines jusqu’aux chauffeurs
de camion. Le travail à accomplir comprend
aussi bien la conception de plans d’étage qui
optimisent les ventes que la mise en œuvre
des plus récentes technologies de gestion de
la chaîne d’approvisionnement.
La concurrence est vive dans le commerce de
détail. C’est pourquoi les professionnels qui y
travaillent sont constamment appelés à faire
preuve d’imagination, ce qui convient très bien
aux personnes créatives. Le commerce de détail
est aussi un important moteur de l’économie au
Canada, et nombre de ses grandes organisations
sont cotées sur diverses bourses. Cette industrie
offre des débouchés pour tous, quels que soient
leurs domaines d’intérêt.
« Il y a des possibilités d’emplois de tous les
genres et dans tous les domaines, depuis le
service à la clientèle en magasin jusqu’aux postes
de haute direction, affirme Mme Brisebois. C’est
ce qui rend l’industrie si attrayante. Elle permet
d’apprendre et de se perfectionner tout en se
consacrant à ses propres intérêts. »
les détaillants recrUtent malGré le ralentissement économiqUeJenny Cruickshank, responsable régionale de
la gestion des talents dans le sud de l’Alberta
pour le compte de Home Depot, n’avait jamais
prévu de travailler dans le commerce de détail.
Mais après plusieurs expériences en gestion
des ressources humaines (RH) dans diverses
industries, elle a choisi le commerce de détail.
« Le plus grand attrait était la flexibilité qu’on
trouve dans l’industrie, dit-elle. Tout est différent
chaque jour. » Les professionnels des RH dans
le commerce de détail passent peu de temps
dans un bureau. Ils œuvrent plutôt dans le
magasin et dans la collectivité.
Tandis que tant d’industries font des mises à
pied, de nombreux détaillants continuent de
recruter. Ils continuent aussi d’avoir des difficultés
à trouver des professionnels pour doter certains
postes. Mme Cruickshank dit qu’il peut être difficile
de trouver des gestionnaires des RH parce que
« vous devez être flexible et capable de prendre
des décisions très rapidement. Les choses vont
vite dans le détail, et il n’y a pas beaucoup de
temps pour les analyses. » Dans d’autres milieux,
le travail des professionnels des RH est plus lent,
plus analytique. La plupart du temps, ceux qui
découvrent le contexte du commerce de détail y
prennent rapidement goût.
Les postes de gérant adjoint et de spécialiste
de la prévention des pertes sont aussi difficiles
à doter. Mme Cruikshank indique qu’ils offrent
une bonne rémunération, une excellente
expérience d’apprentissage et un grand potentiel
d’avancement. Les détaillants cherchent des
gérants adjoints qui ont de l’expérience à la
fois du commerce de détail et de la gestion.
Quant aux spécialistes de la prévention des
pertes, ils sont considérés comme une élite.
Le candidat idéal est un professionnel qui a de
l’expérience dans la sécurité et s’y intéresse, mais
veut aborder des aspects plus dynamiques du
secteur comme les enquêtes et la résolution de
problèmes complexes.
le commerce de détail offre de nombreUses options de carrièrePour assurer leur compétitivité, les détaillants
doivent constamment évoluer. Par conséquent,
ils créent constamment de nouveaux postes qui ne
viennent pas nécessairement à l’esprit lorsqu’on
pense aux carrières dans le commerce de détail.
La carrière de Michelle White, directrice de
la durabilité chez Indigo Books & Music inc.,
l’illustre bien. Possédant une maîtrise en sciences
de l’environnement, Mme White pourrait travailler
dans de nombreuses industries. Elle a choisi le
commerce de détail parce qu’elle a été « inspirée
par l’engagement de la haute direction d’Indigo
en faveur de l’environnement et l’intégration du
programme de durabilité à la stratégie générale
de l’entreprise ». Elle est enchantée de savoir que
le programme environnemental d’Indigo touche
chaque aspect de ses prises de décisions, et lui
permet d’apporter une contribution personnelle
et professionnelle. Elle est aussi passionnée par
l’industrie du commerce de détail parce qu’elle
est si dynamique et qu’elle n’y vit « jamais deux
fois la même journée ».
Encouragée par les progrès du concept
d’écologisation du commerce de détail, Mme White
affirme que son travail « évolue sans cesse
en raison de nouvelles exigences et attentes
dans l’environnement du commerce de détail,
y compris de nouvelles lois et de nouveaux
programmes de protection de l’environnement ».
Et d’ajouter, « sur le plan personnel, il est très
gratifiant de voir le programme d’Indigo évoluer
en peu de temps. »
Mme White recommande une carrière dans le
commerce de détail et croit que l’industrie offrira
encore plus de débouchés non traditionnels à
l’avenir. Elle prévoit que, comme Indigo, d’autres
détaillants chercheront à se doter de compétences
« il y a des possibilités d’emplois de toUs les Genres et dans toUs les domaines, depUis le serVice à la clientèle en maGasin jUsqU’aUx postes de haUte direction. c’est ce qUi rend l’indUstrie si attrayante. elle permet d’apprendre et de se perfectionner toUt en se consacrant à ses propres intérêts. »
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 9
à l’interne pour les guider. Ces débouchés non
traditionnels, croit-elle, offriront à de nombreux
professionnels la possibilité d’aider à façonner
l’orientation des entreprises de détail dans leur
marche vers la durabilité.
formation des fUtUrs chefs de file dU commerce de détailPour aider à augmenter le bassin de
gestionnaires, le CCCD a mis sur pied l’Institut
canadien des détaillants (ICD) à titre de division
de l’association vouée à la formation. L’ICD
s’emploie à mettre en valeur le commerce
de détail comme un domaine de carrière où
trouver réalisation de soi et satisfaction, grâce
à des programmes d’éducation, des bourses
et des partenariats avec des établissements
postsecondaires de tout le pays qui offrent des
programmes pertinents. Pour aider les nouveaux
chefs de file du commerce de détail à acquérir
les compétences dont ils ont besoin pour réussir
en gestion, l’ICD propose le certificat de directeur
de magasin de premier niveau. Les modules du
programme portent sur le service à la clientèle,
les communications, ainsi que le leadership,
le marketing, l’administration et la planification.
Le CCCD a aussi formé des partenariats
avec de nombreux commanditaires de
l’industrie afin d’offrir chaque année 50 000 $
en bourses et autres avantages aux étudiants.
Y sont admissibles les étudiants qui débutent
ou qui sont déjà admis dans un programme
d’administration, de marketing ou d’un autre
domaine pertinent au commerce de détail, dans
un établissement postsecondaire canadien. Les
avantages offerts aux étudiants dans le cadre
du programme de bourses peuvent prendre
la forme d’aide financière pour les études
postsecondaires ainsi que l’occasion de nouer
des liens avec des professionnels de premier
plan de l’industrie, lors de la grande conférence
annuelle de l’industrie à Toronto.
Constatant que la santé du commerce de détail
est importante à l’économie provinciale, le
gouvernement de l’Alberta et HR AdWorks ont
décidé, en partenariat avec le CCCD, de créer un
portail Web consacré aux RH dans l’industrie ainsi
qu’un site Web d’annonce de carrières. En plus de
présenter des offres de carrière dans le domaine,
le site servira d’outil de promotion des carrières
dans le commerce de détail, et présentera
des renseignements sur le cheminement de
carrière. Le site a été lancé comme projet pilote
à Edmonton et dans le centre-est de l’Alberta à
l’automne 2009; il sera déployé dans le reste du
Canada en 2010.
aU-delà dU maGasinLe commerce de détail offre de nombreuses
possibilités de carrière fascinantes et dynamiques.
Le secteur ne cesse d’évoluer et de prendre
de l’ampleur, et la demande de professionnels
tant traditionnels que non traditionnels grandit
en même temps. Vous voulez une carrière
emballante ? Nul n’est besoin de chercher ailleurs
que dans le commerce de détail ! oc
peter pilarski est directeur des relations
avec les gouvernements et des services aux
membres (Alberta), Conseil canadien du
commerce de détail
career OptiOns hiver/printemps 2010 11
ordres professionnels et comités sectorielsun pied dans la porte du monde de l’emploi
q ue faire pour gagner sa vie ? Peu importe
la réponse, il existe un réseau qui permet
de progresser dans son cheminement. Si
vous vous sentez perdu dans un océan de
possibilités, il existe des phares qui peuvent dessiner
les pourtours de votre voie professionnelle : les comités
sectoriels. Ces derniers permettent de joindre les personnes
ressources qui agissent comme guides au sein de diverses
sphères d’activité économique.
Pour mieux comprendre comment le monde de l’emploi peut
aider dans son cheminement, voici ce qu’il faut savoir sur les
organisations qui structurent les activités professionnelles.
Au Québec, il existe 30 comités sectoriels et 45 ordres
professionnels qui représentent chacun des corps de
métiers et des secteurs d’activités économiques. Si on
travaille au Québec, grandes sont les chances que l’on
ait affaire avec eux, car ils sont présents dans toutes les
sphères où l’on retrouve des clients et des professionnels.
D’une part, les comités sectoriels se partagent diverses
tranches des activités liées au travail. D’autre part, les ordres
professionnels regroupent et structurent les individus ayant
les mêmes pratiques distinctes à une profession spécifique,
par exemple les médecins, les ingénieurs, les architectes et
les travailleurs de la santé.
Quelle est la différence entre un comité sectoriel et un ordre
professionnel ? Comment peuvent-ils nous guider ?
Par Gaël Bachand
12 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
comités sectoriels : VUe d’ensemble et boîte à oUtils dU chercheUr d’emploiUn comité sectoriel représente d’abord une aide
pour les employeurs. Il permet de mettre en
contact entre elles des industries œuvrant dans
un secteur précis d’activité. Que ce soit pour
mettre à jour ses connaissances ou faciliter
l’adaptation des employés aux changements que
vit l’industrie, les comités sectoriels mobilisent
les gens autour de problèmes reliés au
développement de l’emploi.
Un comité sectoriel regroupe des établissements
qui assurent différentes fonctions dans une
sphère d’activité. Par exemple, dans le comité
sectoriel Information, culture et loisirs, on
retrouve les industries du film, de l’édition,
des télécommunications, de la radiodiffusion
et des fournisseurs d’accès, bref tous les
établissements qui assurent la production et la
promotion de spectacles et produits artistiques,
etc. Dans ce secteur, on retrouve les métiers du
son, des œuvres musicales, des interprétations
dramatiques et tout ce qui concerne
l’enregistrement ou le traitement de l’information.
En d’autres termes, un comité sectoriel représente
la référence en matière de formation et d’activité
professionnelle relevant d’acteurs économiques
qui agissent au sein d’un même secteur.
Les comités sectoriels sont soutenus par
l’organisation Emploi Québec. Composés de
diverses associations patronales, d’entreprises,
de travailleurs, de syndicats et de représentants
de ministères liés à un secteur d’activité, ces
comités sont chargés de différents mandats :
ils doivent développer la formation continue
en participant à la gestion des programmes
de formation du ministère de l’Éducation. Ils
contribuent ainsi à cerner les compétences
actuelles et futures de la main-d’œuvre en
définissant les normes professionnelles. En
effectuant des enquêtes sur la main-d’œuvre d’un
secteur d’activité, un comité sectoriel établit les
besoins en matière d’organisation du travail, de
gestion et de formation des ressources humaines
en développant des moyens pour résoudre les
problèmes liés au travail d’un secteur particulier.
qUoi d’aUtre ?En faisant un petit tour sur le site Internet des
comités sectoriels (http://www.comites-sectoriels.
qc.ca), quatre rubriques sont susceptibles de
répondre aux questions sur l’emploi : elles offrent
de l’aide à naviguer dans le monde de l’emploi et
permettent de mieux saisir les acteurs en place
et la formation nécessaire pour atteindre des
objectifs professionnels. Elles proposent aussi les
étapes à suivre pour obtenir de l’information sur
un métier en particulier.
Dans la première rubrique, on explore un
métier ou une profession qui concorde avec
ses champs d’intérêt, soit par une recherche
par mots clés, soit en répondant à une série
de questions sur ses compétences, champs
d’intérêt et souhaits professionnels. Le guide
nous propose alors une série de titres d’emplois
s’accordant au profil recherché. Lorsque l’on
repère le titre souhaité, le guide nous donne les
ressources nécessaires pour établir un premier
contact avec les gens du secteur.
Dans la deuxième rubrique, on cherche une
formation. De la même façon que pour le titre
d’emploi, on entre un mot clé de la formation
qui nous intéresse et le site nous dirige vers les
ressources adéquates pour parfaire notre savoir
sur les possibilités de formations liées au secteur
d’activité choisi. On retrouvera alors l’ensemble
des activités de perfectionnement et de formation
continue lié au domaine qui nous intéresse.
Dans la troisième, on découvre 33 secteurs
d’activités. Après avoir sélectionné le domaine
qui nous attire, le site nous guide vers une série
de répertoires, de descriptions et d’associations
relevant du secteur d’activité. À la suite de la
description de l’activité, on trouve un répertoire
des entreprises du secteur et des associations
qui en font partie. Dans l’exemple concernant
le secteur de l’Information, de la culture et des
loisirs cité plus haut sont affichés tous les conseils
et associations du Québec, comme l’association
des camps du Québec, des compagnies de
théâtre, le Conseil des arts et des lettres, l’Union
des artistes, etc.
En ces temps où la surabondance de
l’information peut paralyser nos démarches vers
l’information sur le travail, il faut jeter un coup
d’œil attentif à ce qui se fait dans le monde
de l’emploi au Québec. Les comités sectoriels
balisent les secteurs d’activités économiques et
nous donnent une vision d’ensemble, un genre
de portrait global de la situation du secteur des
métiers qui nous intéresse.
les ordres professionnels : qUalité et formationUn ordre professionnel désigne l’ensemble des
membres d’une profession. Sa fonction première
est d’assurer de la qualification de la main-
d’œuvre de cette profession. Un ordre agit comme
une organisation administrative décentralisée dont
le rôle arbitral ou disciplinaire régit la relation entre
membre et client. Plus simplement, un ordre
« Un comité sectoriel établit les besoins en développant des moyens pour résoudre les problèmes liés au travail d’un secteur particulier. »
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 13
professionnel est un organe de codes, de lois
et de règlements qui encadre certaines sphères
d’activité, qui veille à la protection du public.
Lorsque l’on pratique un métier, il faut savoir
se doter des meilleurs outils pour accomplir
sa tâche. Imaginez un médecin sans diplôme
ou un travailleur de la construction qui
travaille sans casque ! On aime bien être en
confiance avec les gens que l’on côtoie en
milieu professionnel. Au Québec, 45 ordres
professionnels s’assurent que leurs membres
exercent leur profession conformément aux
exigences de formation et de qualité de
prestation pour le bienfait de la population.
Lorsque l’on veut être mis en contact avec un
secteur d’activité, les ordres professionnels
permettent de développer son propre réseau.
Après avoir identifié l’ordre dans lequel se
pratique le métier sélectionné, il suffit d’entrer
en contact avec le personnel qui peut répondre
aux questions. Il s’agit d’une sorte de bureau
principal qui sert de guide dans l’organisation
d’un ensemble professionnel. Constituant les
règles d’une profession, les ordres professionnels
assistent et guident les individus qui pratiquent ou
qui reçoivent un service professionnel.
VUe d’ensemble des actiVités économiqUes et déontoloGie professionnelleSomme toute, les comités sectoriels et les ordres
professionnels offrent des perspectives profondes
sur l’emploi. Les comités sectoriels offrent une
vision d’ensemble des métiers, des réseaux et
des activités économiques, alors que les ordres
professionnels régissent la façon de pratiquer les
emplois. Ces deux entités posent un regard à la
fois descriptif et critique de la profession. Quoi de
mieux pour bien comprendre ce qui se produit au
cœur de l’emploi ?
Visitez le comité sectoriel et l’ordre professionnel
qui concordent avec votre projet de carrière; il
s’agit d’une voie efficace pour vous engager dans
le champ qui vous intéresse. oc
les 30 comités sectoriels de main-d’œUVre dU qUébec »www.comites-sectoriels.qc.ca/
Aérospatiale
Aménagement forestier
Caoutchouc
Chimie, pétrochimie et raffinage
Commerce de détail
Commerce de l’alimentation
Communications graphiques
Culture
Économie sociale et action communautaire
Environnement
Fabrication métallique industrielle
Horticulture ornementale
Industrie électrique et électronique
Industrie maritime
Industrie minière
Industrie textile
Métallurgie
Pêches maritimes
PlasturgieGaël bachand est étudiant au niveau
de la maîtrise en communication publique
à l’Université Laval.
14 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
Portes et fenêtres, meubles et armoires de cuisine
Production agricole
Produits pharmaceutiques et biotechnologiques
Services automobiles
Soins personnels
Technologies de l’information et de la communication
Tourisme
Transformation alimentaire
Transformation du bois
Transport ferroviaire
Transport routier
http://www.opq.gouv.qc.ca/index.php?id=19
Ordre des acupuncteurs du Québec
Ordre des administrateurs agréés du Québec
Ordre des agronomes du Québec
Ordre des architectes du Québec
Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec
Ordre des audioprothésistes du Québec
Barreau du Québec
Ordre des chimistes du Québec
Ordre des chiropraticiens du Québec
Ordre des comptables agréés du Québec
Ordre des comptables en management accrédités du Québec
Ordre des comptables généraux accrédités du Québec
Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec
Ordre des conseillers et conseillères d’orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec
Ordre des dentistes du Québec
Ordre des denturologistes du Québec
Ordre professionnel des diététistes du Québec
Ordre des ergothérapeutes du Québec
Ordre des évaluateurs agréés du Québec
Ordre des géologues du Québec
Chambre des huissiers de justice du Québec
Ordre des hygiénistes dentaires du Québec
Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec
Ordre des ingénieurs du Québec
Ordre des ingénieurs forestiers du Québec
Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec
Collège des médecins du Québec
Ordre des médecins vétérinaires du Québec
Chambre des notaires du Québec
Ordre des opticiens d’ordonnances du Québec
Ordre des optométristes du Québec
Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec
Ordre des pharmaciens du Québec
Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec
Ordre des podiatres du Québec
Ordre des psychologues du Québec
Ordre des sages-femmes du Québec
Ordre des techniciennes et techniciens dentaires du Québec
Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec
Ordre des technologues en imagerie médicale et en radio-oncologie du Québec
Ordre des technologues professionnels du Québec
Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec
Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec
Ordre des urbanistes du Québec
« les comités sectoriels balisent les secteurs d’activités économiques et nous donnent une vision d’ensemble, un genre de portrait global de la situation du secteur des métiers qui nous intéresse. »
les 45 ordres professionnels dU qUébec »
career OptiOns hiver/printemps 2010 15
http://www.councils.org/les-conseils-sectoriels/liste-des-conseils-sectoriels-canadiens/
BioTalent
http://www.biotalent.ca
Centre de contact clientèle du Canada
http://www.contactcentrecanada.ca
Conseil canadien de l’entretien des aéronefs
http://www.camc.ca
Conseil canadien de l’industrie de l’alimentation
http://www.cfic-ccia.ca
Conseil canadien des pêcheurs professionnels
http://www.ccpfh-ccpp.org
Conseil canadien des ressources humaines de l’industrie du pétrole
http://www.petrohrsc.ca
Conseil canadien des ressources humaines en camionnage
http://www.cthrc.com
Conseil canadien des ressources humaines en tourisme
http://www.cthrc.ca
Conseil canadien du transport de passagers
http://www.buscouncil.ca
Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture
http://www.cahrc-ccrha.ca
Conseil canadien sectoriel de la chaîne d’approvisionnement
http://www.supplychaincanada.org
Conseil canadien sectoriel des plastiques
http://www.cpsc-ccsp.ca
Conseil des fabricants de bois
http://www.wmc-cfb.ca
Conseil des Resources Humaines Autochtones
http://www.aboriginalhr.ca
Conseil des ressources humaines de l’industrie du vêtement
http://www.apparel-hrc.org
Conseil des ressources humaines de l’automobile
http://www.cahr-crha.ca
Conseil des ressources humaines de l’industrie du textile
http://www.thrc-crhit.org
Conseil des ressources humaines de l’industrie minière
http://www.mihr.ca
Conseil des ressources humaines du secteur culturel
http://www.culturalhrc.ca
Conseil des RH du secteur de la transformation des aliments
http://www.fphrc.ca
Conseil des RH pour le secteur bénévole et communautaire
http://www.hrcouncil.ca
Conseil des technologies de l’information et des communications
http://www.ictc-ctic.ca
Conseil du service d’entretien et de réparation automobiles du Canada
http://www.cars-council.ca
Conseil sectoriel de l’électricité
http://www.brightfutures.ca
Conseil sectoriel de l’imprimerie du Canada
http://www.cpisc-csic.ca
Conseil sectoriel de la construction
http://www.csc-ca.org
Conseil sectoriel de la police
http://www.policecouncil.ca
Conseil sectoriel des produits forestiers
http://fpsc-cspf.ca
Conseil sectoriel des ressources humaines des services de garde à l’enfance
http://www.ccsc-cssge.ca
ECO Canada
http://www.eco.ca
Forum canadien sur l’apprentissage
http://www.caf-fca.org
Forum pour la formation en commerce international
http://www.fitt.ca
partenaires Asia-Pacific Gateway Skills Table
http://www.apgst.ca
Association des collèges communautaires du Canada
http://www.accc.ca
Conseil canadien des techniciens et technologues
http://www.cctt.ca
Conseil sectoriel de l’installation, de l’entretien et des réparations
http://www.imrsectorcouncil.ca
Ingénieurs Canada
http://www.engineerscanada.ca
Associations et ordres professionnels canadiens
http://www.cicic.ca/fr/profess.aspx?sortcode=1.3.7.7
les 38 conseils sectoriels canadiens »
16 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
l ’Internet fait tant partie de nos vies
qu’on ne peut s’imaginer comment
on faisait avant pour communiquer,
faire de la recherche et établir des
contacts d’un bout à l’autre de la planète.
Depuis quelques années, notre abonnement
au cyberespace a rapidement modifié nos
comportements individuels et collectifs. De fait,
on parle aujourd’hui d’eCulture, un phénomène
transdisciplinaire qui désigne la manière dont
on partage l’information sur le Web, traite les
courriels, gère la formation à distance et anime
une collectivité virtuelle.
Qu’en est-il de la recherche d’emploi ? Les
nouveaux médias transforment le monde
de l’emploi tant au Québec qu’ailleurs dans
le monde. Connaître les implications de la
sphère numérique est très important, car elles
redéfinissent la façon de chercher un emploi,
surtout dans les secteurs friands des nouvelles
technologies comme le cinéma, l’animation 3D
et les jeux vidéo.
Pierre Grenier, coordonnateur du Département de
cinéma d’animation du Cégep du Vieux-Montréal,
nous a entretenus de ses impressions sur les
enjeux des nouvelles technologies dans le
marché du travail.
cybercUltUre et ecUltUre« Il faut comprendre que la cyberculture a précédé
l’eCulture; elle remonte aux préoccupations
de l’électronique analogique et traite plutôt de
l’environnement et des usages techniques. Quant
à l’eCulture, elle concerne les aspects culturels,
c’est-à-dire les nouvelles façons de se représenter
le monde, » a indiqué Pierre Grenier.
L’eCulture se préoccupe des aspects qui
découlent des sciences sociales. « En d’autres
mots, on s’interroge sur les comportements qui
émanent des usages de la sphère numérique
lorsque vient le temps d’interagir avec les autres,
et on les compare aux pratiques dans les médias
traditionnels. » En appliquant ce raisonnement
aux jeux vidéo, la cyberculture s’intéresse aux
machines et à comment elles entrent dans les
foyers, alors que l‘eCulture pose les questions
concernant les comportements et les nouvelles
façons de concevoir un monde qui rapetisse et
se fragmente de plus en plus.
Le programme de cinéma d’animation du Cégep
du Vieux-Montréal traduit bien cette réalité. « Les
étudiants en animation 3D ont presque tous des
téléphones portables. Branchés et à l’affût des
nouvelles tendances, ces étudiants évoluent
dans un environnement où les outils numériques
sont plus omniprésents que dans le domaine
du dessin animé par exemple. Ces derniers ne
semblent pas aussi séduits par les nouvelles
technologies. C’est dire qu’ils ne voient pas le
monde de la même manière ! Peu importe, il est
très important de bien connaître l’environnement
qui se dessine actuellement. »
Alors, quels sont les impacts de l’eCulture sur
le marché du travail ?
Pour répondre à cette question, il faut d’abord
s’attarder aux comportements eCulturels. Il en
existe une foule : les communautés virtuelles,
la communication synchrone (même vitesse)
ou asynchrone, le différé, le cyberapprentissage,
la coopération, etc. Ces nouveaux comportements
influencent grandement la manière d’interagir
avec autrui et les implications sont profondes
dans le marché de l’emploi. Ainsi, la sociabilité
se transforme au gré de l’apparition des nouvelles
tendances de communication.
Gratification immédiateLe premier impact, c’est l’instantanéité. Cellulaire,
téléchasseur, BlackBerry, courriel… Qui ne
peut pas être rejoint partout en tout temps
aujourd’hui ? Il y a quelques années, cette
disponibilité n’existait pas alors qu’aujourd’hui,
on observe une transformation majeure dans les
habitudes de consommation désormais ancrées
dans le « tout de suite ». Pour notre génération,
cet impact contribue à l’impression qu’il est
possible de tout avoir, en tout temps.
Voici cependant l’envers du décor : la gratification
immédiate entraîne aussi un désintéressement
rapide, puisqu’il n’y a plus de place pour le désir.
Si cet impact semble négatif dans les relations
personnelles, il n’en est pas nécessairement ainsi
pour le marché du travail. Il y a quelques années,
il fallait entreprendre de nombreuses démarches,
attendre un rendez-vous, faire des appels, frapper
aux portes, etc. Aujourd’hui, le courriel nous
permet d’établir un contact efficace et rapide
auprès d’un employeur : on s’expose beaucoup
plus facilement, dans le confort de sa maison; on
perd moins de temps à se déplacer et à attendre
dans les réceptions; et on peut entrer en contact
avec beaucoup plus d’employeurs. C’est dire que
l’immédiat possède aussi son lot de qualités !
l’accèsL’Internet possède l’avantage de l’accès facile
et rapide, notamment en ce qui a trait aux
l’ecUltUre et l’emploiun présent qui rime avec avantage
Par Gaël Bachand
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 17
références. « Dans les métiers de l’animation 3D,
du cinéma et des jeux vidéo, les étudiants ont un
accès aux références visuelles qui fait l’envie des
générations passées. Les forums, les blogues et
les bibliothèques virtuelles représentent chacune
de nouvelles formes de sociabilité qui permettent
un accès efficace à toutes formes de référence, »
ajoute Pierre Grenier.
Les sites comme YouTube, iTune et l’ONF (Office
national du film) constituent des outils précieux
lors de l’élaboration de projets étudiants. En
quelques clics, il est désormais possible de
visualiser un nombre incalculable d’images et
de vidéos. Bien sûr, il existe beaucoup de « junk
food » culturel, mais il n’en reste pas moins qu’un
étudiant sérieux peut entretenir un rapport très
efficace avec la littérature visuelle d’aujourd’hui.
L’eCulture représente une formule d’accessibilité
impressionnante qui peut servir tant à la formation
qu’à la recherche d’emploi.
les oUtils de l’aUtopromotionQue ce soit dans le secteur du cinéma
d’animation, des jeux vidéo ou au sein de
programmes d’éducation plus classiques,
les nouveaux canaux permettent aux étudiants
de mettre leur portfolio et leur CV en ligne.
Ainsi, on peut exposer ses œuvres, partager
ses idées et se construire une véritable identité
numérique accessible aux employeurs et au
public en général.
L’autre avantage majeur de cette autopromotion,
c’est le coût. Avec des machines de moyenne
qualité, on peut aujourd’hui fabriquer des sites
Web, des animations et des jeux. Aujourd’hui,
un étudiant peut faire un projet qui nécessitait
une équipe entière il y a quelques années. Ces
nouvelles plates-formes offrent la possibilité de
produire à un moindre coût et de s’affirmer de
manière plus efficace sur le Net. Sur son CV, on
peut mettre une adresse Internet sur laquelle
un employeur peut, en quelques clics, visionner
un film, jouer à un jeu ou parcourir le ePortfolio
conçu par un étudiant.
Bien entendu, rien ne remplace la bonne vieille
et traditionnelle poignée de main. Cependant, les
avantages de l’eCulture sont considérables dans
nos sociétés où tout va toujours plus vite. C’est
dans un rapport de complémentarité qu’il faut
continuer de voir le marché du travail. Il faut se
rendre en personne et rencontrer les employeurs
face à face, mais il faut aussi savoir se
doter des nouveaux outils numériques pour
se promouvoir auprès des groupes de métiers.
Finalement, ce qui fait parfois la différence
entre un futur employé et un autre, c’est
la capacité de l’un à intégrer toutes les
nouvelles formes de sociabilité aux formes plus
traditionnelles. Un employeur recherche les
individus qui sont branchés et intéressés aux
tendances émergentes.
En tant que futur employé, il est important de se
prévaloir de tous les atouts possibles lors d’un
entretien d’embauche. Il faut être curieux. Il faut
montrer que l’on est capable de s’adapter aux
nouvelles réalités qui transforment sans cesse
notre vision du monde. oc
Gaël bachand est étudiant au niveau
de la maîtrise en communication publique
à l’Université Laval.
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 19
« moi, inc. » comment vous
vendre avec votre cv
Par Minoo Bhutani
V ous entamez votre recherche
d’emploi d’été et vous ne savez trop
par quel bout commencer. Eh bien !
Commencez par prendre le temps
de réfléchir ! L’emploi d’été que vous acceptez
pourrait être déterminant pour votre orientation
de carrière. Allez-y posément et adoptez une
perspective globale. Avec un peu de planification,
vous pourrez profiter au mieux des possibilités.
Avant tout, pensez à vous. Évaluez-
vous. Déterminez quels sont vos objectifs
d’apprentissage, quel est le genre d’organisme
auquel vous voulez contribuer et dont vous voulez
apprendre. Découvrez tout sur les employeurs
qui vous intéressent. Avant de commencer
votre curriculum vitæ, assurez-vous d’effectuer
une analyse de vos propres forces, faiblesses,
possibilités et menaces et de celles des
possibilités que vous envisagez. (Vous trouverez
aisément des conseils à ce sujet en ligne.)
En vous évaluant, vous cernez les points forts et
les compétences que vous pouvez apporter à
un employeur. Vous pouvez alors commencer à
planifier la mise en marché de votre « Moi, inc. » par
l’entremise de votre CV. Un CV est un bilan factuel
de vos principales réalisations professionnelles, et
non simplement une liste des endroits où vous avez
travaillé. Quiconque peut déclarer qu’il a occupé tel
emploi pendant telle période. Il importe surtout de
préciser ce que vous avez accompli, ce que vous
avez appris et les aptitudes que vous avez acquises
dans chaque emploi.
20 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
Les acheteurs de nouvelles voitures ne se
décident pas uniquement en fonction de belles
photos d’un prospectus, mais aussi des détails
techniques qui se trouvent à la dernière page,
en les comparant à ceux d’autres voitures. Votre
CV devrait présenter les détails techniques qui
vous distinguent des autres candidats. La façon
dont vous mettez en valeur vos points forts et vos
compétences dans le CV que vous présentez à un
employeur éventuel sera déterminante pour votre
succès lors d’une entrevue, et éventuellement
dans l’emploi. Pour convaincre que « Moi, inc. »
constitue un investissement judicieux, vous devez
fournir les faits tout en offrant aussi des images
évocatrices et mémorables faisant de vous un
« produit de choix ».
Voici quelques règles pour bien vous vendre
sur papier.
1 comprenez bien qUi VoUs êtes. Quels sont vos points forts et vos compétences,
et dans quel genre de travail excellez-vous ? Les
réponses vous aideront à vous concentrer sur vos
qualités et vos expériences les plus intéressantes
pour un employeur. Une analyse lucide de vos
forces, faiblesses, possibilités et menaces vous
aidera à mieux vous connaître.
2 élaborez Votre cV VoUs-même, dU moins poUr commencer. Vous vous connaissez mieux que quiconque, et
vous avez vos propres idées sur la meilleure façon
de vous mettre en valeur. Ne demandez donc pas
à quelqu’un de préparer votre CV. Si vous avez
besoin d’aide pour la mise en page, obtenez-en
uniquement pour cet aspect. En créant votre
CV vous-même, vous devez vous évaluer; vous
pourrez ensuite d’autant mieux vous présenter
lors d’une entrevue. Tout coulera de source.
3 sachez à qUi le cV est destiné (ce n’est pas VoUs !). Votre CV est destiné aux employeurs possibles
que vous avez repérés dans votre analyse. Il
devrait être façonné en fonction du poste que
vous convoitez et du poste qui se situe
à un niveau au-dessus. L’employeur percevra
ainsi mieux vos ambitions et vos aptitudes. Je
recommande à tous les étudiants de prendre une
feuille et d’y dresser deux colonnes. À gauche,
inscrivez les compétences et qualités nécessaires
au poste en question, et des mots clés qui à votre
avis définissent l’entreprise. Dans la colonne
de droite, écrivez votre CV. Ensuite, revenez
sur la colonne de gauche et assurez-vous que
tous les points clés sont abordés dans votre CV.
L’employeur devrait percevoir que vous convenez
parfaitement aux besoins de l’emploi et à la
culture de l’entreprise.
4 complétez toUtes Vos phrases et Vos pensées dans Votre cV. La plupart des recruteurs consacrent en
moyenne 30 secondes à un CV. S’ils doivent
deviner ce que vous avez accompli dans un
emploi précédent, ou chercher des détails
dans différentes parties de votre CV, vous avez
toutes les chances de ne pas être retenu.
N’écrivez pas « J’ai aidé à la promotion de
produits », mais plutôt « J’ai aidé le directeur
du marketing à promouvoir les produits pour
bébés en m’occupant du stand de l’entreprise
à des salons commerciaux ». Le lecteur se fera
immédiatement une idée de vos compétences.
Tentez d’étoffer tout ce qui figure dans votre CV
en fournissant des faits et des dates.
5 simplifiez les choses. N’empruntez pas un vocabulaire fouillé ou des
termes excessivement complexes. Usez de mots
à la mode avec parcimonie, sans exagérer et
en vous assurant qu’ils sont pertinents à votre
message. Si votre terminologie ne colle pas à votre
expérience, la plupart des recruteurs le verront
immédiatement.
6 si VoUs préVoyez Une rUbriqUe « objectif » dans Votre cV, soyez aUssi précis qUe possible. N’obligez jamais le lecteur à deviner quels
sont vos avantages concurrentiels, votre
positionnement ou vos objectifs de carrière.
L’énoncé sur votre objectif devrait être comme la
bande-annonce d’un film ou l’introduction d’un
roman : vous mettez la table, vous accrochez le
lecteur et vous annoncez ce qui va suivre. Ne
mettez pas des déclarations passe-partout ou
des énoncés qui laissent entrevoir une multitude
de carrières, comme « finances et marketing ».
Insistez sur la façon dont vous améliorerez encore
vos compétences grâce à un emploi comme celui
que vous postulez. Votre candidature devrait
paraître comme une étape naturelle dans votre
cheminement de carrière.
7 n’abUsez pas des caractères Gras oU des italiques. Réservez les caractères gras ou en italique aux
noms d’entreprise ou titres de poste. Ne les
utilisez pas pour faire ressortir des mots ou des
réalisations : votre CV aura l’air confus et non
professionnel.
8 tenez-VoUs-en à Une oU deUx paGes. Croyez-le ou non, tout CV – peu importe le
nombre d’années d’expérience et les réalisations
à y inclure – peut tenir en une page. Vous pouvez
en mettre deux, mais pas plus. Toute personne
qui veut travailler aux États-Unis ou dans les
finances doit toujours se limiter à une page.
9 dans Votre cV comme dans l’immobilier, c’est l’emplacement qUi détermine la ValeUr. La moitié supérieure du CV retient la plus grande
attention. Assurez-vous d’y faire figurer vos
meilleurs atouts. Si c’est surtout votre expérience
qui est précieuse, placez-la au sommet de
la page. Rappelez-vous : vous avez à peine
15 à 30 secondes pour vendre « Moi, inc. »
Votre CV est votre prospectus personnel. Est-ce
qu’il prouve à votre lecteur que vous possédez les
compétences, les qualités, l’expérience, l’intérêt
et la passion voulus pour exceller dans le poste
qu’il veut doter dans son entreprise ? Si la réponse
est positive, vous profiterez d’une expérience
précieuse et utile dans votre emploi d’été. oc
la moitié sUpérieUre dU cV retient la plUs Grande attention. assUrez-VoUs d’y faire fiGUrer Vos meilleUrs atoUts. si c’est sUrtoUt Votre expérience qUi est précieUse, placez-la aU sommet de la paGe.
minoo bhUtani est directeur du Centre
d’orientation professionnelle de l’École de
commerce Schulich de l’Université York.
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 21
le portfolio, utile pour faire valoir ses qualités
Par Wendy Kraglund-Gauthier et
Jane MacDonald
dans l’actuelle tourmente économique, les chercheurs d’emplois doivent surmonter des
difficultés comme la réduction des effectifs des entreprises, les fusions entre elles et les
faillites. Ce n’est pas le contexte le plus facile pour entamer une carrière. Il faut faire preuve
de créativité et de détermination dans les stratégies de recherche d’emploi. Aujourd’hui plus
que jamais, un candidat doit déployer des stratégies de marketing multiples pour faire valoir son potentiel
unique auprès des employeurs. ➸
22 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
Pour mettre au point des stratégies d’automarketing efficaces, apprenez à
vous connaître, à connaître les autres et à comprendre comment tous les
aspects de la recherche d’un emploi sont reliés entre eux. Chercher un
emploi ne se résume pas à prendre 20 minutes pour rédiger un CV et une
lettre de présentation. Une recherche ciblée commence en prenant le temps
de bien saisir ses aptitudes, ses capacités et ses connaissances, bien au-
delà de ce qui peut être communiqué dans une lettre de présentation, un
CV et une entrevue.
Pour les chercheurs d’emploi qui effectuent un changement de carrière, un
portfolio est un outil de marketing qui peut servir à présenter les ensembles
de connaissances, aptitudes et capacités qu’ils ont acquises et raffinées aux
études et au travail. Un portfolio de carrière résume les apprentissages que
vous pouvez transférer à de nouveaux contextes. Comme nous le disons aux
étudiants de premier cycle, « vous devez vous connaître vous-mêmes pour
pouvoir vous vendre ».
Un prodUit issU d’Un processUsPour constituer un portfolio, il faut d’abord prendre le temps de réfléchir.
En se demandant quelle importance revêt réellement chaque élément
qu’ils veulent y ajouter, les chercheurs d’emploi se préparent à détailler
et communiquer leurs points forts. En réfléchissant, ils peuvent mieux
cerner la façon de présenter comme compétences professionnelles leurs
qualités personnelles et tout ce qu’ils ont appris. Une fois que son portfolio
est prêt, le chercheur d’emploi dispose d’exemples précis des aptitudes
qu’il peut apporter. Il a aussi une meilleure conscience de soi qui, en
entrevue, lui permettra de répondre plus facilement, plus clairement et
plus succinctement.
La réflexion signifie notamment de répondre aux questions importantes.
Quoi ? Quelle importance ? Et après ? Pourquoi ? Comment ? Aussi simples
que paraissent ces questions, il peut être difficile d’y répondre. Elles exigent
de l’introspection : il s’agit de reconnaître non seulement ses qualités, mais
aussi ses lacunes. Par exemple lorsqu’un candidat enseignant examine ses
motivations, il doit pouvoir aller au-delà de « j’aime les enfants ».
le portfolio : ce qU’il est et ce qU’il n’est pasUn portfolio n’est pas un dossier de tout ce que vous avez fait depuis l’école
primaire. Ce n’est pas un ramassis d’événements et de réalisations sans
liens entre eux. C’est un moyen d’évaluer les apprentissages positifs et
négatifs issus des expériences passées. La qualité du contenu importe bien
davantage que la quantité.
Lorsque vous constituez un portfolio, sachez quel est votre but et quel est
votre public. Choisissez des exemples probants qui sont pertinents à l’emploi
et l’industrie qui vous intéressent. En réfléchissant, vous pourrez préciser les
expériences et les idées qui vous ont mené vers un employeur. Par exemple,
un portfolio créé par un candidat enseignant peut contenir des exemples
précis et créatifs qui combinent philosophie de l’enseignement, conception
de programmes, valeurs personnelles et personnalité. Un aspirant journaliste
peut prévoir des échantillons qui démontrent sa capacité d’écrire en fonction
de différents types de publications.
le portfolio d’aUjoUrd’hUi et de demainÀ quoi un portfolio ressemble-t-il ? On peut encore imaginer une reliure à trois
anneaux remplie à craquer de pochettes en plastique, mais les possibilités
sont infinies. Les logiciels de réseautage social, de présentation et de vidéo
ont fait entrer le portfolio dans le 21e siècle. Les chercheurs d’emploi aussi
choisissez des exemples probants qui sont pertinents à l’emploi et à l’industrie qui vous intéressent.
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 23
bien que les employeurs ont désormais des moyens souples et rapides de
communiquer. Les options de stockage et de consultation de l’hébergement
Web, les lecteurs USB et les DVD ont largement facilité les choses.
La reliure à trois anneaux est toujours utile dans certains contextes. Par
exemple, certains artefacts perdent leur puissance lorsqu’ils sont numérisés.
Selon le public visé, la découverte tactile de documents peut valoriser la
créativité et l’imagination.
Il est essentiel de débuter avec du contenu de qualité, mais il est aussi
vital de savoir utiliser la technologie efficacement. L’utilisation d’un média
donné peut en soi témoigner de vos compétences techniques. Assurez-
vous de penser aux questions des renseignements personnels et de la
confidentialité, de la compatibilité de divers logiciels et de l’équipement
dont vous aurez besoin.
faire Valoir ses qUalitésUne fois que vous vous comprenez bien vous-même ainsi que votre
expérience et votre potentiel, vous êtes prêt à vous vendre à des employeurs.
Un marketing efficace exige de présenter des messages cohérents et des
preuves tangibles de vos qualités. La confiance et la capacité de s’exprimer
apportent manifestement le succès. Mais comment fait-on pour se vendre ?
Voici quelques idées comme points de départ :
» Faites des recherches sur l’industrie pour découvrir les tendances et
possibilités; dressez une liste de mots, qualités et points de contact clés;
» Réfléchissez sur vos qualités personnelles et vos aptitudes qui
correspondent à la possibilité qui vous intéresse; précisez quelles sont vos
forces et vos lacunes;
» Façonnez votre portfolio en fonction de votre but et de votre public, en
choisissant des documents pertinents au poste ou à l’organisation; n’hésitez
pas à consacrer le temps voulu à une refonte de votre portfolio pour chaque
nouvelle demande d’emploi;
» Présentez un ensemble concis, sans erreurs; quelques semaines plus
tard, faites un suivi en faisant valoir comment le contenu de votre portfolio
reflète vos qualités.
et après ?Certains employeurs peuvent ne pas avoir l’habitude de chercheurs d’emploi
qui se servent d’un portfolio de carrière. L’outil peut être d’autant plus
puissant : si le chercheur d’emploi l’a adapté à un poste précis, il démontre
qu’il est capable de réflexion critique et qu’il sait mener des recherches,
analyser une situation et communiquer clairement. Les chercheurs d’emploi
confiants et compétents sauront que cet avantage les démarquera. oc
Wendy l. kraGlUnd-GaUthier, B.A.,
B.Ed., MAdEd., est candidate au doctorat
et conceptrice pédagogique, éducation
permanente et à distance à l’Université St.
Francis Xavier à Antigonish (Nouvelle-Écosse).
jane macdonald, M.L.I.S., MAdEd.,
est directrice du Programme d’éducation
coopérative et du Centre des carrières à
l’Université St. Francis Xavier.
24 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
U n autre semestre est amorcé. Pendant
que vous vous préparez pour vous
rendre en classe, nous avons une
demande à vous faire : pensez à nous.
« Nous », c’est le secteur de l’exploitation minière.
Pourquoi penser à nous ? Pour des emplois
gratifiants, de grandes perspectives de carrière,
des possibilités de voyages à l’étranger et de
bons salaires.
Voici ce qui arrive : dans l’industrie minière, au
cours des dix prochaines années, un grand nombre
de personnes vont prendre leur retraite. Il s’offrira
donc d’extraordinaires débouchés de carrières, et
vous devez dès maintenant obtenir l’éducation et
la formation dont vous aurez besoin pour pouvoir
sauter sur ces occasions. Les emplois dans les
mines sont payants et comme de nombreuses
compagnies minières exercent leurs activités
partout dans le monde, les employés ont souvent
l’occasion de voyager et de visiter des endroits bien
intéressants tout en gagnant un bon salaire.
Lors de salons des carrières, nous avons
constaté que la majorité des gens ne
connaissent pas notre industrie. Il est dommage
que le secteur minier soit si mésestimé alors que
la majorité de ce qui nous entoure – notamment
dans les domaines du transport, de la médecine,
du divertissement – a été rendue possible
grâce à l’industrie minière.
Il faut noter que notre industrie n’est plus ce
qu’elle était il y a cinq ou dix ans. Ça bouge
beaucoup et nous croyons que vous seriez
intéressé à en connaître davantage au moment
où vous explorez vos options de carrière.
aU-delà de l’exploitation minièreL’industrie minière se préoccupe des collectivités
au sein desquelles elle exerce ses activités; chaque
année, notre secteur appuie de nombreuses
causes sociales à l’échelle de la communauté dans
le cadre de stratégies de responsabilité sociale des
entreprises et des compagnies minières.
Notre industrie se préoccupe de la durabilité de
l’environnement : saviez-vous qu’une entreprise
minière a transformé un parc à résidus (des
eaux usées) en un habitat de terres humides
pour les canards ? Et qu’une autre a tenu
compte des habitudes de migration des caribous
avant de construire les routes qui menaient
jusqu’au site d’exploitation ?
Le secteur minier est un secteur de haute
technologie. Par exemple, vous pouvez creuser sous
la surface du sol dans les T.N.-O. à l’aide d’une pelle
actionnée par une commande à distance à Toronto.
Le secteur minier est ouvert et en transformation;
à l’heure actuelle, 50 % des conducteurs de
grands routiers d’une des principales compagnies
minières du Canada sont des femmes.
Un cliché : les heUres de traVailComme d’autres, vous pensez peut-être que
l’horaire de travail dans le secteur minier exige
de passer chaque jour 16 heures sous terre avec
une pelle et une pioche. Au Canada aujourd’hui,
c’est loin de la réalité.
Voyons ce qu’il en est.
Les horaires dans le secteur minier diffèrent
selon le choix de carrière. Certaines personnes
travaillent de 9 h à 17 h, cinq jours par semaine.
D’autres peuvent être engagées pour travailler
selon un horaire de deux semaines de travail
et deux semaines de congé (soit un horaire
adapté à des allers-retours en avion). De plus,
de nombreuses mines ne se trouvent même
pas sous terre, mais extraient les métaux et les
minerais qui serviront entre autres à la fabrication
d’ordinateurs, d’éviers de cuisine, de bicyclettes,
de maquillage ou d’écrans solaires au moyen de
l’exploitation à ciel ouvert.
le secteur des mines VoUs oUVre les bras !
Par le Conseil des ressources humaines de l’industrie minière
(RHiM)
« les emplois dans les mines sont payants et de nombreUses compaGnies minières exercent leUrs actiVités partoUt dans le monde. »
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 25
Le cycle minier comprend quatre phases :
l’exploration, l’aménagement, l’exploitation et
la remise en état. Il existe actuellement plus de
120 métiers et professions dans ce secteur, allant
des ventes et des finances à l’ingénierie et à la
géologie, à la conduite de machinerie lourde, à la
santé et sécurité, au contrôle environnemental,
aux relations avec les communautés locales et
aux ressources humaines, en passant par les TI
et la simulation graphique. Vous étudiez peut-être
déjà dans l’un de ces domaines et vous prévoyez
déterminer au cours de cette année scolaire
le secteur auquel vous voudriez accéder l’été
prochain ou une fois votre diplôme en main. Si
c’est le cas, lisez ce qui suit…
Nous disposons de ressources et de
programmes intéressants pour vous aider
à Explorer vos ressources.
le proGramme mentorVirtUel de l’indUstrie minière (pmV)Vous pouvez participer à notre Programme
MentorVirtuel (PMV). Le PMV utilise la technologie
pour jumeler des étudiants de programmes
postsecondaires avec des travailleurs de
calibre de l’industrie minière à des fins de
perfectionnement et d’amélioration du curriculum
vitæ. Grâce à l’accès en ligne, la distance
géographique ne constitue plus un problème pour
les personnes jumelées puisque le mentorat se
fait principalement par l’entremise du portail du
Programme MentorVirtuel.
Les participants peuvent avoir recours à la
messagerie instantanée, aux blogues, à un
babillard électronique de groupe, aux courriels
et à d’autres moyens pour communiquer
avec leurs partenaires de la communauté du
Programme MentorVirtuel. Même si vous n’êtes
pas certain de vouloir travailler dans ce secteur,
vous pouvez participer au programme pour en
apprendre davantage au sujet de l’industrie
et ainsi être en mesure de faire un choix plus
éclairé. Si vous voulez en savoir plus au sujet
du PMV, rendez-vous sur le site Web www.
unecarrieredanslesmines.ca.
emploi d’étéSi vous êtes en mesure de graduer et vous
cherchez une carrière excitante, pourquoi ne pas
participer à notre Salon virtuel des emplois miniers
Explorez vos ressources le 27 janvier 2010 ? C’est
facile ! Il n’est pas nécessaire de vous déplacer
ni de vous absenter pour avoir accès à des
employeurs de partout au Canada. Vous n’avez
qu’à consulter le site www.virtualminingcareerfair.
ca/fr_CA/ pour obtenir de plus amples
renseignements.
Vous pouvez aussi visiter notre site Explorez vos
ressources sur Facebook et ou visionner notre vidéo
à www.youtube.com/exploreformore (en anglais
seulement). N’hésitez pas à nous faire part de vos
commentaires ou questions et à consulter notre
nouvelle vidéothèque et nos autres ressources !
Ayez l’esprit ouvert… une carrière dans le secteur
minier offre bien plus que vous le pensiez ! oc
Cet article a été soumis par le Conseil des
ressources humaines de l’industrie minière
(RHiM); www.conseilrhim.ca; [email protected].
26 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 27
l a saison froide est reconnue pour être
longue et pénible pour certains, alors
que pour d’autres elle est synonyme
de plein air et de sports de glace. Peu
importe ce que vous pensez de l’hiver, c’est la
saison idéale pour commencer à planifier votre
été. Nous ne parlons pas ici de planifier votre
voyage de pêche ou vos vacances au chalet, mais
plutôt de recherche d’un emploi d’été ou d’un
stage à l’étranger. Plus vous vous y prendrez tôt,
plus vous aurez l’embarras du choix et la chance
de faire une bonne première impression !
Un emploi d’été à la haUteUr de Vos compétencesCertains d’entre vous chercheront un premier
emploi d’été, d’autres souhaiteront en trouver
un plus intéressant que l’an passé. Quoi que
l’on dise, l’emploi d’été représente souvent
la première expérience significative de travail
pour plusieurs jeunes. En effet, bien que le
bénévolat et les activités parascolaires soient des
expériences à ne pas négliger quand il s’agit de
démontrer son engagement, le premier emploi
est le moment où vous acquérez vos premières
compétences reliées au monde du travail et où
vous pourrez bénéficier de bonnes références de
la part de votre employeur. Les références sont
un gage de performance et plusieurs employeurs
n’hésitent pas à vous les demander à la suite
d’une entrevue.
Vous aimeriez travailler dans un domaine
particulier, obtenir un bon salaire et des
conditions idéales ? Sachez que la première
expérience ne vous permettra pas toujours
d’obtenir l’emploi le plus intéressant avec les
conditions gagnantes. Profitez plutôt de cette
expérience pour vous bâtir un curriculum vitæ
à la hauteur de vos compétences !
en hiver, il faut déjàpréVoir l’été !
il est toUjoUrs plUs intéressant poUr Un employeUr d’embaUcher Un étUdiant fraîchement diplômé qUi a Une certaine expérience de traVail relié à son domaine d’étUde.
Par Valérie Lapensée Collaboration spéciale
28 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
Pour ceux d’entre vous qui étudient dans un
domaine spécifique, vous voudrez certainement
obtenir une première expérience de travail en
lien avec cette spécialité. L’été est une saison
des plus propices pour vous fournir exactement
l’expérience qu’il vous faut pour vous motiver à
continuer vos études et à appliquer vos cours
théoriques. En effet, plusieurs employeurs,
dont des organismes à but non lucratif,
reçoivent des subventions qui leur permettent
d’embaucher des étudiants dans leur domaine
de compétences. Les conditions salariales ne
sont pas toujours des plus alléchantes, mais ce
sera l’occasion de vous enrichir de compétences
qui vous seront bien utiles lors de la recherche
d’un emploi lié à votre domaine ou d’un
emploi à temps partiel pendant vos études
spécialisées (université, collège, formation
professionnelle). Il est toujours plus intéressant
pour un employeur d’embaucher un étudiant
fraîchement diplômé qui a une certaine
expérience de travail relié à son domaine d’étude.
deVenir staGiaire : qUelle bonne idée !Les stages sont de bonnes occasions
d’apprendre dans un contexte particulier,
différent de votre quotidien, et ils offrent la
possibilité d’apprendre des langues étrangères.
Excellents atouts qui feront toute la différence
aux yeux des employeurs !
Les stages vous offrent la chance de faire des amis
tout en vous familiarisant avec de nouvelles cultures.
Ils peuvent être faits à l’étranger, dans une autre
province ou à deux pas de chez vous et il demeure
une expérience qui vous permettra une mise en
contexte avec le milieu de l’emploi recherché ou
un domaine que vous désirez explorer.
Une expérience de staGe aU canada, poUrqUoi pas !Le Canada offre aux jeunes une diversité de
stages. Quoique ces derniers ne sont pas
toujours rémunérés, ils ajoutent des expériences
significatives qui ajoutent du poids à votre
curriculum vitæ et allongent la liste de références
de la part des superviseurs.
Avant de soumettre votre candidature pour un
stage, cernez vos priorités et les raisons pour
lesquelles vous voulez effectuer ce stage. Est-ce
l’envie de voyager, de vous familiariser avec l’autre
langue officielle du pays ou de socialiser ? Cette
étape est primordiale puisqu’elle vous permettra
de bien orienter vos recherches. En priorisant
vos objectifs, il vous sera plus facile de formuler
vos attentes afin d’éviter les déceptions suite à
une mauvaise compréhension du programme
de stage choisi. Par la suite, recueillez le plus
les staGes à l’étranGer, en plUs de permettre de VoyaGer, noUs font soUVent prendre conscience de la réalité d’aUtres peUples et constitUent des expériences qUi chanGent à jamais nos perceptions de la Vie Généralement.
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 29
d’informations possibles en visitant le site Web de
l’organisme de stage visé. Des informations telles
que les critères d’admissibilité, l’échéancier, les
dates de début et de fin du stage et les conditions
de financement, par exemple, sont des questions
auxquelles vous devrez répondre quelques mois
avant le début de votre stage.
N’oubliez pas que le Canada est un vaste pays.
Les stages interprovinciaux permettent souvent de
prendre conscience de la diversité des cultures au
sein d’un seul et même pays, le vôtre !
Un staGe à l’étranGer : Gracias ! Les stages à l’étranger, en plus de permettre
de voyager, nous font souvent prendre
conscience de la réalité d’autres peuples et
constituent des expériences qui changent à
jamais nos perceptions de la vie généralement.
La coopération internationale encourage plus
particulièrement un certain altruisme. Vous serez
amenés à contribuer à la réalisation de projets
d’envergure tels que la restauration d’édifices, la
construction de maisons adaptées, l’implantation
de commerce équitable, etc. Vous pouvez aussi,
comme suite à votre formation universitaire ou
collégiale, aider les communautés locales à
améliorer leurs conditions de vie en partageant
vos connaissances et en mettant à profit vos
compétences acquises durant votre formation.
Qui dit stages à l’étranger ne veut pas
obligatoirement dire stages dans des pays
défavorisés. Plusieurs pays industrialisés sont
sur la liste des organismes de stages. Tout
comme le stage au Canada, il est important
de définir nos intentions et de cibler les pays
qui vous intéressent de même que les bons
programmes de stages pour vous. Vous aurez
quelques démarches à effectuer avant de partir,
comme obtenir un passeport, les visas d’entrée
nécessaires et les vaccins recommandés.
mettre le toUt en action ! Cet article vous a donné envie de commencer
vos recherches tout de suite ? Alors, sachez
que plusieurs ressources peuvent vous aider
à élaborer votre plan d’action et à rédiger
les documents nécessaires. Les Carrefours
jeunesse emploi (au Québec), ainsi que vos
centres de carrière ou vie étudiante dans votre
établissement scolaire, vous suggèrent une
panoplie de services adaptés à votre situation
et ils sauront vous éclairer dans vos démarches.
Ils pourront également vous aider à la rédaction
de votre curriculum vitæ, un outil précieux et
indispensable au démarrage de vos recherches.
Vous pourrez aussi effectuer des simulations
d’entrevues et recevoir des commentaires
pertinents qui pourront vous aider à améliorer vos
performances lorsque le jour J sera arrivé.
N’attendez pas trop longtemps avant de venir
jeter un coup d’œil sur tableau affichant des
offres d’emploi. Les conditions sont souvent très
intéressantes et les stages, des plus enrichissants !
Et pourquoi ne pas jumeler tout simplement un
stage à l’étranger à un emploi d’été ! oc
N’attendez pas pour vous mettre au travail !
Profitez de toutes les occasions qui vous
sont offertes pour vous faire des contacts !
Commencez de façon proactive votre recherche
d’emploi ou de stage avec les Carrefours
jeunesse-emploi de Notre-Dame-de-Grâce et
de Côte-des-Neiges qui vous invitent à venir
participer à la troisième édition de leur Journée
Emplois/Formation le 24 février prochain de
11 à 17 heures au Centre sportif Van Horne,
situé au 4880 Van Horne, à deux pas du métro
Plamondon à Montréal. C’est un rendez-vous
important à ne pas manquer ! À vos agendas !
qUelqUes adresses d’orGanismes de staGes/proGrammes d’échanGes canadiens »Avantage carrière : http://overview.careeredge.ca/index.asp?language=2
Jeunes stagiaires Canada : http://www.culturalhrc.ca/YIP/index-f.asp
Katimavik : http://www.katimavik.org/
Programme d’échange d’amitié du sport du Canada : http://www.csfep.com/Fr/Base.html
Société éducative de visite d’échange au Canada (SEVEC) : http://www.sevec.ca/splahpage.html
Jeunes Volontaires : http://emploiquebec.net/individus/jeunes/volontaires/index.asp
Fondation Québec-Labrador : http://www.qlf.org/index_francais.htm
qUelqUes adresses d’orGanisme de staGes à l’étranGer » AFS Interculture Center : http://www.afscanada.org
Agence canadienne de développement international : http://www.acdi-cida.gc.ca/index.htm
Agence Québec Wallonie Bruxelles pour la jeunesse : http://www.oqwbj.org/article231.html
AIESEC Canada : http://www.aiesec.ca/fr/
Alternatives : http://www.alternatives.ca/rubrique8.html
Horizon Cosmopolite : http://www.horizoncosmopolite.com
Mer et Monde : http://www.monde.ca/presentation/index.htm
Office Québec-Amériques pour la jeunesse : http://www.oqaj.gouv.qc.ca/
aUtres ressoUrces »Affaires étrangères et Commerce international Canada :
http://www.international.gc.ca/iyp-pij/iyp_introduction_page.aspx?lang=fra
Valérie lapensée est responsable du Développement et des
Communications au Carrefour jeunesse-emploi Notre-Dame-de-Grâce
(www.cje-ndg.com)
«
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 31
einstein avait raison
le choix d’une carrière passe par
l’imagination
noUs ViVons dans Une ère d’accès inédit
à l’information, bénéficiant d’abondantes
sources de faits, données,
listes, répertoires, liens en ligne
et imprimés. Pratiquement tout
ce que vous pourriez jamais
savoir d’une profession, d’une
organisation ou d’une industrie se
trouve quelque part, et le centre de
ressources sur les carrières de votre
école vous aidera volontiers à trouver
l’information voulue.
Par Jan Bottomer
L’imagination est pLus importante que Le savoir. »– aLbert einstein«
32 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
Cependant, pour les étudiants entamant leur carrière et voulant tirer au clair
les nombreuses options disponibles, une information pertinente et opportune
est certes un aspect clé du processus... mais n’est pas le tout.
Données actuelles et autres renseignements sur le marché du travail ? Facile !
Listes de professions possibles ? Facile !
Tests d’intérêts et de personnalité ? Facile !
Échelles salariales ? Facile !
Données sur les admissions aux études supérieures ? Facile !
Renseignements sur une entreprise ou organisation ? Facile !
Choix d’un plan de carrière qui vous satisfera et vous comblera ? Euh...
pas si facile !
Fait étonnant, malgré la quantité et l’accessibilité de l’information disponible
sur les carrières, un sondage cité récemment dans le Globe and Mail
(« Did you make the right career choice? », le 11 juin 2009) indique
que de nombreux Nord-Américains ne sont pas certains d’avoir choisi le
cheminement de carrière qui leur convenait le mieux. Deux ans plus tôt, un
article du Vancouver Sun (« Dream job may only be a dream », le 29 août
2007) était allé jusqu’à soutenir qu’une forte majorité (82 %) des Canadiens
n’avaient pas emprunté leur cheminement de carrière idéal.
La réalité est que le choix de votre carrière idéale n’est pas seulement une
question d’information : vous devez aussi faire place à votre imagination.
Aussi intéressant qu’il soit de connaître les faits et paramètres concrets
pertinents à vos décisions de carrière, il est absolument essentiel de vous
ménager le temps et la liberté de rêver, d’envisager et d’imaginer différentes
possibilités.
L’efficacité dans la planification de carrière signifie certes d’obtenir un
emploi, mais il s’agit aussi de bien plus encore : honorer vos convictions et
vos valeurs; exprimer ce que vous êtes vraiment et ce qui vous tient à cœur,
et décider du genre de vie que vous voulez mener et du genre de monde
que vous voulez aider à bâtir. En somme, il s’agit d’imaginer les possibilités
depuis le niveau le plus personnel jusqu’au niveau global.
À la récente conférence de l’Association des services aux étudiants
des universités et collèges du Canada à Kitchener-Waterloo, j’ai été
emballé par l’ultime conférencière principale Lisa Glithero, éducatrice et
environnementaliste. Elle a parlé passionnément de la nécessité d’inspirer
les étudiants à devenir de véritables agents de changement. Il est évident
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 33
que pour Mme Glithero, au nom de notre planète, nous ne pouvons tout
simplement pas continuer de mépriser la durabilité. Aujourd’hui plus que
jamais, le monde a besoin de l’énergie, de l’optimisme et de l’idéalisme des
jeunes qui peuvent à la fois imaginer le changement et ensuite œuvrer pour
le réaliser. Que ce soit en matière environnementale, sociale, culturelle ou
politique, le changement prendra des formes très différentes pour chacun de
nous, mais nous devons commencer à l’imaginer.
Tout comme il n’y a pas une seule bonne façon d’apporter le changement
et de créer un monde plus durable, il n’y a pas une seule bonne façon de
planifier votre carrière. Dans les deux cas, la clé consiste à canaliser votre
imagination, votre énergie et votre sens de la responsabilité, en étant fidèle
à ce que vous êtes, ce que vous voulez devenir et la façon dont vous voulez
vous situer dans le monde.
C’est là une grande tâche, et les réponses sont loin d’être simples, mais
vous pouvez commencer en réfléchissant à vos valeurs personnelles et
professionnelles. Les valeurs sont les convictions et les idées que vous jugez
les plus importantes, celles qui vous motivent à vous lever le matin et qui
justifient l’existence ! Malheureusement, elles sont souvent négligées dans
la planification de carrière parce que la plupart des gens ont tendance à
se concentrer sur leurs aptitudes, leurs talents, leurs réalisations et leurs
champs d’intérêt. Tout ceci est évidemment important, mais la recherche
confirme sans cesse que le fait de trouver un emploi qui correspond à vos
valeurs est la clé de votre satisfaction professionnelle à long terme.
Accordez-vous pour le moment la liberté de mettre de côté les valeurs de vos
parents, amis et autres, et demandez-vous ce qui vous importe véritablement
à vous, ce qui vous motive dans votre vie. Est-ce le respect de vos pairs ? Un
revenu confortable ? L’acquisition et l’utilisation d’une expertise ? Changer le
monde ? Trouver la paix intérieure ? Avoir une famille heureuse ?
Quels sont les thèmes qui vous touchent constamment ? Aider les autres ?
L’aventure et les voyages ? Le plein air ? La communauté et les relations ?
La concurrence ? La créativité ? La stimulation intellectuelle ? La durabilité
environnementale ?
Retrouvez l’essentiel en notant rapidement sur papier tout ce que vous
vouliez devenir « quand vous serez grand », en reculant aussi loin que vous
pouvez vous en souvenir et en allant jusqu’à aujourd’hui. Oui, même ces
idées qui vous feraient rougir et qui semblent anodines, du temps où vous
fréquentiez la maternelle et l’école primaire !
Lorsque mes collègues et moi au Service de planification des carrières
de l’Université McGill demandons à des étudiants de se livrer à cette
activité, certains donnent quelques professions, et d’autres, une vingtaine.
Cependant, dans toutes les listes que j’ai vues jusqu’à présent, même celles
qui paraissent de prime abord « aléatoires », nous pouvons trouver des fils
conducteurs, des valeurs qui reviennent et des thèmes qui donnent des
indices sur ce qui est réellement essentiel et signifiant pour chaque personne.
À titre d’exemple, voici ma propre liste, en ordre plus ou moins chronologique :
Patineur artistique
Gymnaste
Enseignant
Journaliste
Libraire
Musicien dans un orchestre
Médecin
Audiologiste
Professeur d’université
Enseignant d’anglais
Rédacteur touristique
Conseiller d’orientation professionnelle / Psychologue
Quels sont les thèmes et valeurs constants que vous reconnaissez dans cette
liste ? Voici ceux qui ressortent à mes yeux :
» donner des représentations : je suis musicien depuis que j’ai quatre ans
et j’ai toujours aimé donner des représentations, que ce soit sur le plan
musical ou artistique, ou dans un cadre éducatif (p. ex., organiser un atelier
ou diriger une discussion de conférenciers);
» travailler directement avec les gens dans une relation d’aide;
» écrire, lire, travailler avec la langue;
» connaître le vaste monde et interagir avec lui;
» travailler dans les arts;
» apporter de l’information et des services aux gens;
» aider les autres à réaliser leur potentiel;
» travailler en éducation : pour m’instruire moi-même et pour faciliter
l’apprentissage des autres.
J’ai la chance de voir qu’une bonne part de ce qui m’est cher se retrouve
dans mon rôle professionnel actuel comme conseiller en carrières musicales
et artistiques à McGill – un poste dont je n’imaginais même pas l’existence il
y a deux ans à peine. Dès l’enfance pourtant, les genres de carrières dont je
rêvais et les choses qui m’importaient et qui continuent de m’importer m’ont
amené sur cette voie.
Alors, ne manquez pas de profiter de la multitude de ressources disponibles
sur les carrières, et de vous renseigner sur les tendances du marché du
travail. Mais n’oubliez pas de donner aussi libre cours à votre imagination, et
préservez vos valeurs personnelles, votre optimisme et vos idéaux. Comme
l’a déjà dit le grand penseur Mahatma Gandhi : « Soyez le changement
que vous voulez voir chez les autres » – tout en investissant dans votre
satisfaction personnelle et professionnelle. Accrochez-vous ! oc
« … il est absolUment essentiel de VoUs ménaGer le temps et la liberté de rêVer, d’enVisaGer et d’imaGiner différentes possibilités. »
jan bottomer est conseiller en carrières musicales et artistiques,
McGill Career Planning Service (CaPS).
34 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
d e nombreux étudiants en commerce
ont choisi leur faculté en raison des
carrières lucratives que laissent
entrevoir des études en gestion.
Une fois que les frais de scolarité légèrement plus
élevés sont payés, que deux ou trois nouveaux
complets ou tailleurs sont achetés, que des cartes
professionnelles sont imprimées et que des cours
spécialisés en affaires sont terminés, les étudiants
au baccalauréat en administration des affaires
(B.A.A.) espèrent percer plus rapidement que leurs
pairs dans une de ces carrières prometteuses. Mais
qu’en est-il dans l’économie d’aujourd’hui ?
En pleine crise financière en janvier 2009, le
National Post rapportait que la banque suisse
UBS allait encore réduire le personnel de ses
services d’investissement, sans pouvoir préciser
de combien. Les nouvelles de ce genre sont
devenues monnaie courante en 2009, témoignant
une fois de plus de la panne du marché de
l’emploi dans le secteur financier. Comment les
étudiants en commerce peuvent-ils être sûrs que
leurs diplômes leur assureront un bon emploi ?
Selon un article paru dans Forbes en 2009
au sujet des dix emplois le plus à l’abri de la
récession, les étudiants en commerce bénéficient
encore de perspectives d’emploi enviables. Voici
un extrait du au palmarès de Forbes :
» Le représentant de commerce :1er;
» Le gestionnaire en comptabilité : 4e;
» L’employé en comptabilité : 5e;
» Le spécialiste en recherche-analyse
commerciale : 9e;
» Le personnel en finances : bon 10e.
La majorité des étudiants en commerce sont prêts
à profiter des possibilités dans ces domaines :
29 % de ceux qui sont dans leur dernière année
d’études sont inscrits en comptabilité, 25 %,
en finances et 22 %, en marketing.
Même si les débouchés sont limités auprès de
banques d’affaires, il reste manifestement une
demande stable d’étudiants en commerce. Les
périodes de difficultés économiques créent un
besoin encore plus grand d’efforts en marketing
pour stimuler les ventes, et d’expertise financière
pour réduire les coûts afin de pouvoir attirer les
consommateurs sensibles aux prix. Les emplois
en comptabilité sont réputés très sûrs puisque la
comptabilité reste nécessaire quelles que soient
les prévisions économiques. Shannon Thompson,
de Certified Management Accountants BC (CMA
BC), le rappelle comme suit : « Il y a toujours une
demande de comptables, que l’économie soit en
récession ou en plein essor. »
Confirmant cette stabilité, Ernst & Young, un
des quatre grands cabinets comptables du
Canada, recrute de nombreux étudiants avec
empressement à l’automne. (Les trois autres
grands cabinets sont Pricewaterhouse Coopers,
Deloitte Touche Tohmatsu, et KPMG.) Nancy
Hudson, responsable du recrutement sur les
campus pour le compte d’Ernst & Young à
Vancouver, indique qu’elle ne prévoit aucunement
réduire l’embauche d’étudiants. « De fait, dit-elle,
nous en avons engagé environ 5 % de plus en
2009 que l’an dernier. Nous croyons qu’il est
encore plus important d’attirer et de conserver
les meilleurs collaborateurs possible pendant un
ralentissement économique. » Elle ajoute que son
cabinet ne prévoit non plus aucun changement à
ses projets d’embauche en 2010.
Alors comment les étudiants en commerce
seront-ils en fin de compte touchés par la
conjoncture économique ? Ceux qui entendaient
se lancer en grande sur Wall Street ont peut-
être encore moins de chances d’y arriver que
d’habitude, mais l’optimisme reste permis dans
d’autres domaines. Certaines entreprises peuvent
certes recourir à des gels de l’embauche, mais
les meilleures d’entre elles, dont la situation
financière est plus solide, en profitent pour
s’assurer les services des meilleurs candidats.
Linda Gully, directrice du Business Career Centre
à la Sauder School of Business, affirme que : « Ce
qui importe surtout aux entreprises est de parer
à la pénurie de main-d’œuvre qui s’annonce,
donc elles doivent continuer d’embaucher du
personnel. En fin de compte, si vous excellez
dans votre domaine, vous serez embauché. »
Quant à l’avenir, lorsque les entreprises sortiront
graduellement de la crise, elles devront pallier
les lacunes dans leurs ressources humaines en
même temps qu’il y aura un déficit de l’offre sur
le marché du travail. Il devrait alors y avoir un
surcroît de possibilités et d’embauches. Avec un
peu de patience et de détermination, les étudiants
en commerce d’aujourd’hui peuvent espérer la
réalisation de tout ce qu’ils imaginaient quand ils
sont entrés à la faculté. oc
« il y a toUjoUrs Une demande de comptables, qUe l’économie soit en récession oU en plein essor. »
étUdiants en commerce
rêver sous les nuages
Par Alicia Woodside
alicia Woodside est une étudiante
coop en éducation à l’Université de la
Colombie-Britannique.
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 35
36 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
V otre entourage – parents, enseignants, orienteurs – vous répète souvent que pour décrocher
un bon emploi plus tard, il vous faut maintenir d’excellentes notes tout au long de vos
études. Bien sûr, des moyennes cumulatives de 80 % et des diplômes obtenus avec
honneur (Cum Laude) impressionnent, mais les employeurs ne se limitent pas à ces critères.
Pour obtenir un emploi, il faut aussi travailler très fort à l’extérieur de l’école, participer à divers
événements et à des activités liés à votre domaine et faire du bénévolat. L’expérience que vous en
tirerez sera très bénéfique, sans parler des rencontres que vous ferez qui pourraient s’avérer fort utiles
au cours de votre cheminement professionnel. Il faut aussi de bonnes techniques d’entrevue, de
l’organisation et un bon curriculum vitæ – tout cela pour pouvoir impressionner vos futurs employeurs !
Aujourd’hui, les employeurs s’appuient sur les critères suivants pour recruter de bons candidats :
» le niveau de scolarité et la formation – il est important d’indiquer si vous êtes bilingue ou trilingue;
» l’expérience de travail dans le domaine – oui, le bénévolat compte comme du travail !
» l’implication dans la communauté ou ailleurs – par exemple, les activités et les événements
parascolaires et le bénévolat;
» les projets en cours ou accomplis – les publications dans des revues savantes ou autres;
» les champs d’intérêt et les passe-temps – comme la lecture, les sports ou l’écriture.
Pour ma part, j’ai réussi à maintenir – à l’école secondaire, au baccalauréat et à la maîtrise – une
moyenne cumulative de 80 %, en plus d’avoir été très impliquée dans des activités et des événements
à Kapuskasing, à Sudbury et à Ottawa (en Ontario) et de travailler dans des milieux liés mon domaine.
Par exemple, j’ai été chroniqueuse culturelle pendant quatre ans au journal francophone de l’Université
Laurentienne, L’Orignal déchaîné, et j’ai travaillé à titre d’agente de production et de commercialisation aux
Éditions Prise de parole. Toutefois, lors d’entrevues, rares sont les employeurs qui m’ont posé des questions
par rapport à mes succès scolaires. Ce qui leur sautait aux yeux, c’était mon niveau d’éducation, mes
activités de bénévolat ainsi que les expériences de travail que je possédais dans mon domaine.
par où commencer ?Avant de se mettre à la recherche d’un emploi, développez un réseau de personnes qui vous
connaissent bien, comme des amis, des contacts établis lors de vos expériences de travail, d’anciens
employeurs ou professeurs. Informez votre réseau que vous êtes à la recherche d’un emploi et dans
quel domaine. Ce réseau ne sert pas seulement aux employeurs qui veulent de l’information à votre
sujet, mais vous permet de vous appuyer sur certaines ressources compétentes au moment où
surviennent des opportunités d’emplois.
Si vous craignez de ne pas avoir suffisamment d’expérience dans les activités parascolaires ou
communautaires, faites du bénévolat pendant quelques semaines dans votre domaine d’études
décrocher un emploi, ça prend plus que de bonnes notes
Par Véronique Sylvain
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 37
38 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
ou vos champs d’intérêt. Ajoutez cette information à votre CV et qui sait,
vous rencontrerez peut-être des personnes qui recherchent du personnel
compétent, dans votre domaine.
Votre cVQuoiqu’il soit impressionnant d’indiquer les bonnes notes que vous avez
obtenues lors de vos études, il faut tout d’abord que votre CV soit impeccable.
Consultez un professionnel de votre centre de carrières ou de votre service
aux étudiants pour développer votre feuille de route ou faites un peu de
recherche à la bibliothèque ou sur Internet pour trouver des trucs utiles.
N’hésitez pas à demander à une ou deux personnes de relire votre ébauche.
Indiquez les compétences recherchées par l’employeur, mais ne vous y
limitez pas. Si vous avez d’autres habiletés que vous voulez mettre en valeur,
ajoutez-les. Cela vous aidera à vous « vendre ».
l’entreVUeAvant l’entrevue, il est recommandé de faire de la recherche ou de
demander des conseils pour bien vous préparer. Quelles sont les questions
fréquemment posées par les employeurs ? Comment structurer ses
réponses ? L’endroit idéal pour obtenir de l’aide est sûrement le Centre de
carrières de votre école ou de votre communauté. Les personnes-ressources
qui y travaillent peuvent vous donner rapidement de la rétroaction sur les
réponses que vous préparez et sur la voie que vous suivez. N’oubliez pas :
informez-vous sur les activités de l’entreprise pour laquelle vous souhaitez
travailler; cela reflète votre sérieux et votre professionnalisme.
mot de la finMalgré que les activités, les notes scolaires et les expériences dans divers
milieux de travail soient importantes, il n’est pas toujours facile d’écrire un
CV ou de réussir une entrevue. Tournez-vous vers les centres de ressources
établis dans presque toutes les communautés et les établissements
d’enseignement – cégeps, collèges, universités du Canada. Il existe aussi
des sites Web fiables comme celui du gouvernement du Manitoba intitulé
« Enseignement postsecondaire et Alphabétisation Manitoba / Aide aux
étudiants du Manitoba ». Vous y trouverez des réponses aux questions liées
aux demandes d’emploi, des conseils pour vous préparer à une entrevue et
pour améliorer votre CV, une liste de ressources, des noms de personnes
ainsi que des liens Internet que vous pourriez – devriez ! – consulter.
Finalement, après avoir lu cet article – que je vous offre à titre de « guide »,
préparé votre CV, fait votre recherche, et reçu des convocations à des entrevues
et des offres d’emploi, prenez le temps de penser à vous et faites quelque
chose pour vous faire plaisir avant de tomber dans le monde du travail ! oc
VéroniqUe sylVain est en deuxième année à la maîtrise en lettres
françaises à l’Université d’Ottawa.
« ce qUi saUtait aUx yeUx (d’employeUrs potentiels), c’était mon niVeaU d’édUcation, mes actiVités de bénéVolat ainsi qUe les expériences de traVail qUe je possédais dans mon domaine. »
OptiOns carrières hiver/printemps 2010 39
cet été, lancez Votre propre entreprise
Par Marc Belaiche
créer votre propre entreprise pour l’été
peut être une formidable expérience
d’apprentissage – certes éprouvante,
mais aussi gratifiante.
Pour réussir un tel projet, il faut le bon profil
personnel. L’avez-vous ?
Voici des renseignements indispensables
à ceux qui envisagent de lancer leur propre
entreprise pour l’été.
faites qUelqUe chose qUe VoUs aimezVendez un produit ou fournissez un service qui
vous passionne réellement. Si votre cœur n’y est
pas, votre enthousiasme s’effritera rapidement.
Choisissez un produit que les gens utiliseront
véritablement, ou un service qui est nécessaire
dans votre région. Surtout, veillez à ce que ce
soit quelque chose à quoi vous aurez du plaisir
à vous consacrer.
40 hiver/printemps 2010 www.magazineOptiOnscarrieres.cOm
dressez Un plan d’entrepriseUn plan d’entreprise est un document qui
décrit votre produit ou votre service, vos
buts, votre marché cible, les prix que vous
pratiquerez et d’autres données de base. Il
devrait préciser comment votre entreprise sera
mise en route. Votre plan devrait comporter trois
ou quatre pages.
choisissez le momentQuand votre entreprise commencera-t-elle ses
activités ? Quand commencerez-vous à offrir
votre produit ou service ? Le plus vite vous aurez
commencé à planifier le lancement de votre
entreprise, le mieux ce sera.
pensez aU financementAurez-vous besoin de fonds pour votre
entreprise, par exemple pour de l’équipement
ou des fournitures ? Si oui, comment les
obtiendrez-vous ? Pouvez-vous en demander
à votre famille ou vos amis ? Aurez-vous besoin
d’un prêt bancaire ? Renseignez-vous sur les
subventions (municipales, provinciales ou
fédérales) offertes pour la création d’entreprises
ou pour les jeunes. Veillez à ce que vos coûts
initiaux soient le plus bas possible; vous aurez
moins à rembourser par la suite.
posez des qUestionsDiscutez avec des personnes qui exploitent une
entreprise d’été ou l’ont déjà fait. Qu’ont-elles
aimé ou non de leur expérience ? Qu’est-ce qui
a été efficace ? Que feraient-elles différemment ?
occUpez-VoUs des Ventes et dU marketinGComment allez-vous faire connaître et vendre
votre produit ou service ? Aurez-vous besoin
de cartes professionnelles, de dépliants ou de
brochures ? Est-il préférable de commercialiser
votre produit ou service en ligne ou par voie de
recommandations ?
Informez le plus de personnes possible de votre
projet, et ce, aussitôt que possible. La plupart
des nouvelles entreprises comptent sur les
recommandations des parents et amis pour
trouver les premiers clients. Faites connaître votre
entreprise au moyen d’outils en ligne gratuits ou
peu coûteux, comme Facebook. Si vous n’excellez
pas en ventes, obtenez de la formation.
troUVez Vos concUrrentsFaites des recherches sur l’industrie. Qui sont vos
concurrents ? À quel prix vendent-ils le produit ou
service ? Comment vous distinguerez-vous d’eux ?
pensez à dU personnelComment ferez-vous si vous ne parvenez pas à tout
faire seul ? Devrez-vous engager du personnel ? Qui
embaucherez-vous, comment les trouverez-vous,
comment les payerez-vous... et combien ?
orGanisez-VoUsPrévoyez le nombre de jours que vous devez
consacrer à la production de revenus au cours
de l’été. Planifiez vos journées, vos semaines
et vos mois de façon à gagner autant d’argent
que possible.
créez Un système de comptabilitéÉtablissez un budget de façon à pouvoir mesurer
vos résultats. Conservez les reçus chaque fois
que vous dépensez de l’argent pour l’entreprise.
Répondez à ces questions :
» Aurez-vous besoin d’un compte bancaire pour
votre entreprise ?
» Comment facturerez-vous vos clients ?
» Comment vos clients devront-ils vous payer,
et dans quel délai ?
» Accepterez-vous les paiements par carte
de crédit, par chèque, en argent comptant (ou
les trois) ?
» Combien de crédit accorderez-vous à vos
clients ?
» Comment et quand produirez-vous de
l’information financière – états financiers, listes
de comptes clients, etc.?
éléments clésVoici quelques questions vitales à vous poser
avant de lancer votre projet d’entreprise d’été.
» Le produit ou service est-il quelque chose
dont les gens ont besoin, qu’ils veulent, qu’ils
peuvent utiliser ?
» À quel prix vendrez-vous votre produit ou
service ?
» Si vous vendez un produit, auprès de qui
l’obtiendrez-vous ? Pouvez-vous faire confiance
à votre ou vos fournisseurs ?
» Si vous vendez un produit, que ferez-vous si
un client veut le retourner ?
» Serait-il avantageux pour vous de former un
partenariat avec une autre personne ?
» Où votre entreprise sera-t-elle située ? Peut-elle
être installée à votre domicile, ou avez-vous besoin
d’un entrepôt ?
» Allez-vous constituer une société ?
» Avez-vous besoin d’assurances à l’égard de
votre produit ou service ?
» Voulez-vous créer un site Web ? Que vous
faudra-t-il pour le mettre en ligne ?
» Comment les gens pourront-ils communiquer
avec vous ? Quels numéros de téléphone, adresse
de courriel et autres coordonnées fournirez-vous ?
fermetUreCertains entrepreneurs estivaux ferment les
portes à la fin de la saison, tandis que d’autres
continuent d’exploiter leur entreprise à mi-temps
après le retour en classe. Vous devez réfléchir à
ce qui serait possible pour vous. Posez-vous les
questions suivantes :
» Qu’arrivera-t-il à mon entreprise à la fin de l’été ?
» Est-ce que je peux continuer de l’exploiter à
mi-temps pendant la prochaine année d’études,
ou est-ce que je devrais la fermer ?
» Quelqu’un d’autre peut-il gérer l’entreprise
pour mon compte si elle a encore du potentiel
après l’été ?
Exploiter une entreprise peut être amusant et
suffisamment rémunérateur pour payer votre
prochaine année d’études. Avant de lancer votre
entreprise, assurez-vous que votre cœur y est
sans réserve, évitez de compliquer les choses et
veillez à ce que vos coûts soient d’emblée aussi
bas que possible. Bonne chance ! oc
marc belaiche, C.A., est président de
TorontoJobs.ca, une entreprise de recherche
d’emploi et de recrutement sur Internet
(www.TorontoJobs.ca).
informez le plUs de personnes possible de Votre projet, et ce, aUssitôt qUe possible. la plUpart des noUVelles entreprises comptent sUr les recommandations des parents et amis poUr troUVer les premiers clients.