LA GASTRECTOMIE
I/ Indications– cancer gastrique (altération de l'état général)– ulcère compliqué (plus rarement)
II/ Types d'intervention– laparotomie simple ou associée à une thoracotomie ; ou coeliochirurgie– rétablissement de la continuité digestive– gastrectomie partielle : anastomose gastro duodénale ou anastomose gastro
jéjunale– gastrectomie totale : anastomose oesophage jéjunum
III/ Préparation spécifique du patient – pesée (pour avoir un poids de référence)– nutrition parentérale (VVP / VVC) si le patient est trop dénutri– préparation colique dans l'éventualité d'une plastie et d'une résection colique
(cancer volumineux)– dépilation de la nuque jusqu'à mi cuisse
IV/ Retour du bloc opératoireO2, sonde naso gastrique ou naso jéjunale fixée à la cloison nasale,
compensation digestive, VVP ou VVC avec une nutrition parentérale, drainthoracique, drainages (Redon, lames), pansement de la cicatrice ou des points d'entréede la coeliochirurgie, sonde urinaire, bas de contention et HBPM.
V/ Suites opératoires– position demi assise– attention à la fixation de la sonde naso jéjunale– si la sonde naso gastrique est arrachée = prévenir le chirurgien
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– la douleur est à son maximum pendant 48h
VI/ Réalimentation Elle se fait dès la reprise du transit (retour des gaz) ; sur PM :
– information au patient =perturbation du rôle du réservoir, accélération de l'évacuation gastrique, diminutionou arrêt des contractions en cas de gastrectomie totale– repas fractionné, alimentation progressive an quantité et en texture– alimentation non- irritante (sans fibres), peu concentré en sel et en sucre (osmolarité
peu élevée), hyperprotéique et hypercalorique– établir une courbe pondérale
VII/ Complications post opératoires– h morragieé : se décèle par une hématémèse ou présence de sang dans la
sonde gastrique ou jéjunale– encombrement bronchique : du à la transposition thoracique de l'estomac qui
gêne l'expansion pulmonaire– fistule digestive : par désunion des sutures
Complications tardives =– syndrome du petit estomac : sensation de satiété précoce, de plénitude
gastrique, de ballonnements / conduite tenirà = fractionner les repas– dumping syndrom : arrivée brutale dans le jéjunum d'aliments non
digérés ; environ 10 minutes après le repas, pendant 20 à 30 minutes =sensation de plénitude gastrique avec des nausées, des vomissements, unelipothymie (sueurs / acouphènes / angoisse / troubles visuels / pâleur /hypotension orthostatique / tachycardie) / conduite tenirà = fractionner lesrepas ; décubitus post prandial +++ ; régime riche en protides et pauvre ensucres rapides mais riche en sucres lents
– syndrome de l'anse afférente : stase alimentaire et biliaire dans l'anseafférente ce qui favorise le développement microbien / clinique = douleurépigastrique ou de l'hypocondre droit à type de colique, calmée par lesvomissements / conduite tenirà = régulateurs de la motricité digestive pouraugmenter le péristaltisme ; antibiotiques ; nouvelle intervention
– hypoglycémie post prandiale tardive : environ 2h après les repas / signes =hypoglycémie, sueurs, malaise / conduite tenir à = régime pauvre en sucresrapides et riche en sucres lents
– dénutrition, amaigrissement
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– anémie de Biermer (= anémie macrocytaire liée à une carence en vitamineB12 liée au déficit en facteur intrinsèque gastrique), carence en fer et enacide folique (= vitamine B9) / conduite tenir à = injection mensuelle devitamines B12, apports de fer et de folates
– diarrhée / conduite tenirà = diminution des aliments hyperosmolaires(sucrés, salés) et traitement étiologique
VIII/ Conseils hygiéno diététiques – conseils alimentaires :
fractionner les repas ; manger à heures régulières ; manger lentement en mastiquantbien ; équilibrer l'apport en protides / glucides et lipides ; ne pas boire pendant lesrepas, mais entre les repas ; repos post prandial au fauteuil (environ 30 mn) ; pas desucres rapides à jeun (hypoglycémie + diarrhée) ; éviter les aliments de gros volumeset pauvre en apport calorique ; proscrire alcool et tabac
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