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Journal Asiatique - Forgotten Books

Feb 22, 2023

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Khang Minh
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Page 1: Journal Asiatique - Forgotten Books
Page 2: Journal Asiatique - Forgotten Books

JOURNAL ASIATIQUE

SEPTIÈ ME SÉRIE

TOM E X

Page 3: Journal Asiatique - Forgotten Books
Page 4: Journal Asiatique - Forgotten Books

JOURNAL ASI

RECUE IL DE MÉMOIRES

D’

EXTBAITS ET DE NOTICES

R ELATIFS A L'

HISTOIRE , A LA PHILOSOPHIE , AUX LANGUESET A LA LITTÉRATURE DES PEUPLES ORIENTAUX

némcé

m a um . m aman DB u am a ao ,

CHE R BO N NBAU , nnvaé u nar , J . nansnnou ac , DUGA T , n u u wnu æa , n u m,rou cm x , caacm DE rassr. HA LÉVY, O PPBRT ,

necmxn , RENAN , sau cummm , E . SBN ABT , DE s u m , arc.

E T PUBLIÉ P AR LA SOCIÉT É AS IAT IQUE

S E P T I È M E S É R I E

TOME X

PA R I S

IM PR IMÉ m n AUTOR ISATION DE M . LE emma DES scm v x

A L’

IMPBIMERIE NATIONALE

M DCCC LX XVI I

Page 5: Journal Asiatique - Forgotten Books
Page 6: Journal Asiatique - Forgotten Books

JOURNAL ASIATIQUE .

JU ILLET 1 8 7 7 .

PROCÈ S-VERBAL

DE LA SÉANCE GÉNÉRALE DU 30 JUIN 1877 .

La séan ce est ou verte à u n e heu re par M . AdolpheR egn ier, üce—présiden t .

Le procès-v erbal de la précéden te séan ce gén éralee st lu la rédaction en est adoptée .

Son t reçu s m embres de la Société

M M . EDWARD REHATSEK , M . C. E . Bombay, pré

sen té par MM . Garrez et Bu rgess.

GAT '

I‘

EGBIAS , élèv e d e l’

Éco le spéciale d eslan g u es orien tales v ivan tes , présen tépar MM . Du lau rier et Barbier de M eyn ard .

VOLLON et R ICHEBT con seillers à la Cou rd

Alger, présen tes par MM . Barbier deM eyn ard et M achu el .

D_

E LATOUR , in terprète m ilitaire à l‘

Arba

près Alger, présen té par les m êm es .

Page 7: Journal Asiatique - Forgotten Books

0 JU I L L E T 1 8 7 7 .

M . Petru s PIA1‘ON , 11 0 , ru e d u Plat , à Lyon ,

présen té par MM . Garcia d e Tassy et

Gaspai d Bellin .

Il est donn é lectu re d'

u n e allocu tion qu e M . le

présiden t au rait pron on cée , si son état d e san té n e

l’avait empêché d '

assister à la séan ce . Dan s ce d is

cou rs , M . Gamin de Tassy retrace l‘historiqu e d e laSociété depu is son origin e , cite ses prin cipau x collaborateu rs et sign ale les serv ices qu

elle a ren du s à lascien ce pen dan t plu s d '

u n dem i-sièele .

M . Pav et d e Cou rteille présen te le rapport d e laComm ission des eemeu rs su r ies comptes de l’exercice 1 876 . L

Assemblée adopte les con clu sion s de cerapport et vote d es rem ercîm en ts au x m embres de lacomm ission des fonds .

M . le secrétaire donn e lectu re d u rapport an n u el .Avan t d e lev er la séance , M . le v ice—présiden t d it

qu elqu es mots de la qu estion d u local , et de la con

v en an ce qu’il y au rait à attendre en core qu elqu e temps

avan t d e pren dre u n e résolu tion . M . Adolphe Regn ierestim e qu e si après les v acan ces , les espéran ces donn ées par l

'

Adm in istration n e se son t pas réalisées iln

y au ra plu s à hésiter ; il y au ra iieu alors d e pren dreu n e résolu tion d éfin itiv e qu i affranchira la Société d uprov isoire dont elle se plain t à j u ste titre depu is troisann ées.

Il est procédé au dépou illemen t d u scru tin , qu i

don n e les résu ltats su iv an ts

Présiden t M . GAR CIN ns TASSY .

Page 8: Journal Asiatique - Forgotten Books

p aocEs VE RBA1 .

Vice Rrésidén ts : MM . Adolphe REGN IER , Baa

THÉLEMŸ SA INT-HILAIBE .

Secrétaire . M . Ern est REN AN .

Secréta ire adjoin t et b ibliothécai1 e : M . Bsnsmu

1 1 13 MEYNAR i) .

Trésorier M DE LONGPÉR I ER .

Comm ission d es fon ds MM . BARBI ER DE M ÈYNABD, ,

G u am , SPECHT.

Cen seu rs : MM . PAVET DE COUBTE ILLE , DEFBÉMERY .

M embres d u Con seil MM . ZOTENBERG , l’

abbeBA RGÈ S , DUGAT , FO UCAUX SANG… NETT I , Charles SCHEFE B , Fssn , LANCEBEAU .

OUVRAGES OFFERTS À LA SOCIÉTÉ .

Par l‘

Acad ém ie . Bu lletin de l’

Académie impéria le

des sciences de Sain t—Pétersbou rg , t . XXIII n°

et

d ern ier . In -à°

.

Par la Somete. Bu lletin de la Société de géographie ,

m ai 1 877 . Paris , Delagrav e . In

Zeitschrift der deu tschen morgen landischen Gesellschaft. XXXL Band , 1 Heft . Leipzig , Brockhau s ,

1 877 . In

Par le rédacteu r . Indian Antiqu ary , cd . by Jas .

Bu rgess. Part LXIX (v ol . VI), Ju ly 1 877 . Bombay .

London , Trübn er. Paris ,Lerou x . In -à

"

.

Par le secrétaire d’

Étatpou r l 'In d e . The Adi Granth

or the Holy Scriptu res of the Sikhs , tran slated from

Page 9: Journal Asiatique - Forgotten Books

8 J U I LL E T 1 8 7 7 .

the original gu rm u khû with in trodu ctory Essays ,

by Dr. Ern est Tru mpp . Lon don , Allen an d Trübn er, 1 877 . Gr . in — 8

°

, CXXXVI I I—7 1 5 pages.

Par le secrétaire d État pou r l’In de . A Cata logu e

of the A rabic manu scripts in the Library of the IndiaOflice , by Otto” Loth . Lon don , 1 877 . In - l1

°

, V1

pages.

The A nwdr- i -Su hailë , or Lights of Can opu scomm on ly kn own as Kalilah an d Damn ah , etc . tran s

lated from the Persian by Arthu r N .Wollaston . Lon

don , Allen , 1 877 . Gr . in xvn r-So â pages .

A Sketch of the Tdrki Langu age as Spoken inEastern Tûrkistân . Part I . By B. B. Shaw. Lahore ,

1 875 . In XVII— 1 0 1 — 6-XXX1X-Vl i-M pages.

Par l‘

au teu r . A N ewHindu stani—E nglîshDictionary ,

by 8 . W . Falion . Part VII an d VIII . Ban â ras . Lon

don , Trübn er . In

Beskrivelse af en mongolsk M edaille praeget af

Abu Said Rehadu r Khan af Ilkhan em es Dyn asti iPersien . Ved Prof. A . F M ehren (Afüy k af Ov ers.

over (1. K. D . Vid en sk . Selsk . Forb .

Verslag van eene Verzameling M aleische , A ra

bische, Javaansche en andere Handschriften door de Re

geering v on Ned erlan dsch Indie aan het Batav iaaschGen ootschap v an Ku n sten en Weten schappen ter Be

Waring afgestaan , door M . L . W . C. Van d en Berg.

Batav ia , Bru in ing ;'

s Hage . N ijhoff 1 877 . In 1x

6 2 pages.

Het 1VIaleisch der M olu kken , door F S . A . De

Clercq . Batav ia , Bra in ing , 1 876 . Pet . ia -à°

, 96 pages .

Page 10: Journal Asiatique - Forgotten Books

p aocÈ s v s ns u . 0

Par le gou vern em en t d e l‘

In d e . Selectionsfrom the

Records qf the G overnment of India , Hom e Departm en t , n

° CXXXHI . Reports on pu blications issu edan d registered in the sev eral provin ces of BritishIn dia du ring the year 1 87 l1 . Calcu tta , 1 877 . In

11 2 pages.

Par l’

au teu r . Itiha‘

sa , or 3 Collection of u sefu lin formation con cern ing the Nativ es of Ceylon as re

corded in ancien t histories . Compiled by W eligama

Sri Su m angala Teru n n an 5e . Pu blished by Arn oldD ias. Colombo . In — 8

"

, 1x- 1 1 1 pages.

Le Pamir, étu de d e géographie physiqu e et

historiqu e su r l Asie cen trale , par J.-

.B Paqu ier . Pa

ris , M aison n eu v e , 1 876 . In 2 1 8 pages.

Conte d'

Abou kir et d‘

A boasir. Tex te arabe et

tradu ction.

par J. Richert. Alger , 1 876 . In 11 9

1“ pages. (Ex trait des M ille et u ne N u its.)La légende du Ju if erran t , par Ch . Schœbel .

Paris , M aisonn eu v e , 1 877 . In 83 pages.

Page 11: Journal Asiatique - Forgotten Books

10 JU I LL E T 1 8 7 7 .

TABLEAU

D Ü CO N SE IL D'

ADM IN ISTRA T I O N

CO NFORMÉN BNT A UX NO M IN A T IONS FA IT ES DAN S L‘A SS EMBLBB GÉNÉR ALE

11 11 30 1 111 11 1 87 7 .

P RÉS IDENT .

M . GARCIN DE TASSY .

V lCB-PRE S IDENTS .

M M . Ad . REGN IER .

BABTHÉLEM Y SA INT-HILA IR E .

SECRÉTA IRE .

M . Ern est RENAN .

S ECRÉTA IR E A DJO INT E T B IBL l OTHÉGA IBE .

M . BARBI ER DE M EYNARD .

T RÉSOR IER .

M . DE LON GPÉBIER .

M l SS ION DE S FON DS .

MM . BARBI ER DE M EYNARD .

GABR EZ.

SPECIIT .

CEN S EURS .

MM . PAVET DE COUD '

I‘

EHJ Æ .

DEFRÉM EBY .

Page 12: Journal Asiatique - Forgotten Books

TABLEAU DU CONSE IL D‘

ADMINISTRAT ION. l l

MEMBRE S DU CONSBIL .

PAVET DE COURTEILLE .

DE SLANE .

DULAURIER .

Op p sm .

E . SENART .

Stan islas GUYARD .

DEFRÉM EBY .

BBÉAL .

J. DER EN BOUBG .

D’

HERVEY DE SA INT-DENYS .

DE KHAN IKOF .

CLERM ONT-GANN EAU .

DE VOGÜÉ .

D'

LECLERC.

M arcel DEVIC.

Room .

ZOTENBERG .

L’

abbé BABGÈ S .

DUGAT .

FOUCAU1 .

SANGUIN ETT] .

Charles Scanmn .

Fsea .

LANCEBEAU .

Page 13: Journal Asiatique - Forgotten Books

12 JU I LL E T l 8 7 7 .

RAPPORT

LES TRAVAUX DU CONSE IL DE LA SOCIÉTÉ AslATIQUE

P E N DA N T 11 1 11 11 131: 1 8 7 6

u n A LA séau cs A NN UE LLE 11 11 soc1ñrfi ,

30 1 0 1 11 1 877 .

PAR M . ERNEST RENAN .

M essieu rs .

Qu e n otre v én érable présiden t , don t v ou s v en ez

d‘

écou ter les paroles avec le respect qu'

elles m ériten t , ra ison d e cro ire qu

il est bon pou r d es soc iétés comme la nôtre de se rappeler leu r histoire et d e

se reporter av ec u n e sorte de piété au x jou rs d eleu r fondation ! Un e conséqu en ce trop ordin aire d urap ide progrès d e la scien ce est d e ren dre in gra t

po u r les in itiate u rs qu i eu ren t tou t à créer et qu i ,

au prix d e leu rs efforts , sou v en t d e leu rs erreu rs ,

ont ren du la voie facile à ce u x qu i son t v en u s aprèse u x . Certes , n ou s repou ssons d e tou tes n os forcesce t esp rit fu n este à la sc ien ce qu i impose au x idéesnou v elles u n stage trop prolongé ; ma is n o u s rega r

don s comme tou t au ssi fâ che u se l‘

é tou rd erie déd u i

Page 14: Journal Asiatique - Forgotten Books

R A P PORT A N N U E L .

gneu se d u passé , qu i s 1magin e in v en ter pou r son

compte tou tes les scien ces et tou s les arts et qu i croitav oir décou v ert tou tes les idées qu

'

elle a rev êtu es

d'

u n e form u le sou v en t pédan tesqu e . L'

imm en se pro

du ction littéraire qu i caractérise n otre temps n e

lai sse plu s le temps d e lire les an cien s ; d es serv icesde prem ier ordre parce qu

'

i ls on t v ingt an s d e dateson t sou v en t ou bliés , mécon n u s.

Nou s somm es d'

au tant plu s à l'aise pou r faire cetteobservation qu e c

'

est u n e vraie joie pou r l'am i d esbon n es et belles choses de voir l'état d e plu s en plu sflorissan t d e n os étu des le zèle l

'

activ ité la solidité ,

la v igu eu r , la bonn e m éthode qu‘

u n e jeu n esse imbu e

des m eilleu res doctrin es philologiq u es et critiqu esapporte à des recherches oùla seu le récompen se est

le serv ice qu'

on a rendu à la v érité . Jamais certa in emen t je n

'

ai eu à m en tion n er au compte d '

u n e seu l e

ann ée au tan t de travau x con sidérables. Il n'

est

presqu e pas de bran che oùu n e jeu n e gén ération n e

soit prête à remplacer celle qu i approche de la ñ ude sa tâche . De regrettables lacu n es son t comblées ;le plu s grand malhe u r qu i soit arriv é à nos étu desdepu is tren te an s , lamort d

'

Eu gèn e Bu m ou f est ré

paré au tan t qu'il peu t l'être . Un esprit scien tifiqu e

et philosophiqu e , au vrai sen s d u mot , pén ètretou tes n os recherches et y répan d la v ie . Le plu s be laven ir se laisse en trev oir . Nou s n e demanderon s

qu'

u n e seu le chose à ceu x qu i v ien dron t après nou s

et feron t m ieu x qu e n ou s , c'

est de se sou v en ir qu'il

y eu t qu elqu e mérite à n e pas déserter la scien ce dé

Page 15: Journal Asiatique - Forgotten Books

M J U I L L E T 1 8 7 7 .

sin téressée , au m ilie u d e circonstan ces sou v en t defav orables ,

et qu an d d e fortes épreu ves n’

avaient pas

en core tou rn é l'esprit d u pays v ers les au stères d is

ciplin es. Nou s avon s été d es travailleu rs isolés ; n ossu ccesseu rs , espéron s de , seron t u n e arm ée ; pu issen tl ils n e pas se trou v er en présen ce de d iffi cu l tésd

'

u n au tre gen re ou d u moin s savoir y opposer lecou rage qu i fait persister à tou t prix dan s l

'

œu v re

qu'

on a embrassée !Il fau t rendre cette j u stice au x admin istration s et

au x assemblées qu i se son t su ccédé depu is desan n ées. Sau f su r u n poin t , et ce poin t malheu reu sem en t vou s tou che , M essieu rs u n esprit large et libéral présidé au x comm issions d iverses qu i règlen tl'

emploi de la partie d e la fortu n e pu bliqu e con sacrée au x choses d e l 'esprit . Ou n

'

a recu lé devantau cu n e d eman de légitim e ; on a bien compris qu eles parties les plu s ardu es de la cu ltu re in tellectu elle ,

celles qu i semblen t n'

av oir au cu n lien av ec la pratiqu e d e la v ie son t sou v en t les plu s n écessaires ; u nefou le d e facilités in con n u es au trefois on t été offertesà la j eu n esse stu dieu se . Espérons qu e l

'

av enir n e

dém en tira pas tan t d ‘espérances . Un e chose don t

j e su is sûr , c'

est qu e votre ardeu r , qu i n e tenait pasau x récompen ses n i au x libéra lités d e l 'État , n e

su bira jamais de ralen ti ssem en t .

Un v éritable regret pou r ceu x à q u i vou s av ez

bien vou lu . depu is qu elqu es ann ées , confi er v os in té

rêts , est de n'

avoir pu ré u ssir dan s l 'en treprise q u'

ils

avaien t formée d e procu rer à la Société u n lœal

Page 16: Journal Asiatique - Forgotten Books

R A P PO RT A N N U E L . 1 5

fou rn i par l'

É tat . Après avoir v u n os am is , les fau

teu fs les plu s éclairés d e n os étu des , impu issan tsaccomplir cet acte d e j u stice , n ou s perdons à peuprès cou rage , et n ou s n

'

oseron s plu s désormais d emander à ceu x d'

en tre vou s qu i v eu len t sortir d uprov isoire ,

d'

atten dre en core . Veu illez n ou s pardonn er , M essieu rs , cet échec qu i n ou s est fort sen sible ;la j u st ice veu t qu e nou s vou s priion s d e con serv er àM . Ju les Simon et à M . Léon Say , qu i à l

'

origin e

accu e illiren t n os vœu x et qu i n e son t pou r rien dan snos disgrâces tou te la recon n aissan ce d e la Société .

La mort av ait été pou r n ou s l'

an dern ier si cru elle

qu e , pâp compen sation , les mois qu i v ienn en t d es'

écou lé i devaien t sembler presqu e u n e an n ée san s

larm es . C '

est u n e perte bien sen sible , cependan t ,qu e celle d e M . Belin , con su l gén éral près d e l

am

bassad e de Fran ce à Con stan tin ople . M . Belin apparten ait à cette école si u tile d e fon ction n aires d uLevan tq u i associen t l

'

é tu de d es littératu res orientales au x soin s d e leu r profession . Il était particu lièremen t atten tif‘

au x développem en ts con temporainsde la littératu re ottoman e et il s'é tait imposé la tâchede v ou s ten ir au cou rant de-tou t ce qu i se produ isait‘

de n ou veau à Stambou l . L'

histoire des chrétiensd'

Orient , tou t ce q u i tou che au x capitu lation s , au x

relation s d es peu ples eu ropéen s aVec la Porte , à‘

cette histoire secrète d e Péra et de Galata , qu'il sera

u n jou r si cu rieu x d 'écr1re tou t cela , d is-je ,lu i était

très—fam ilier . Il n '

av ait pas la préten tion d'écrire d es

livres. Sa m od estie était satisfaite q u and'

i l pou vait

Page 17: Journal Asiatique - Forgotten Books

16 JU IL L E T 1 8 7 7 .

se rendre témoign age d e sav oir exactemen t et d'

ori

gin al tou t ce q u'il se perm ettait de porter à la con

n aissan êe d u pu blic .

M . Richebé , professeu r d'

arabe à Alger, a été en

lev é bien jeu n e à ses étu des , oùil excella it , à ses

am is , qu i étaien t charm és d e son esprit , d e sa facilité , d e son in telligen ce ou v erte , de son goût délicat .

M . Costa , d e Con stan tin e , sera regretté de tou s

ceu x qu'

in téresse l’

épigraphie sem itiqu e . Il avait faitdes fou illes su iv ies dan s l emplacemen t an tiqu eappelé Kou diat Ati , et en avait tiré u n e cen tain e d etextes pu n iqu es , don t plu sieu rs parai ssen t très-importan ts. Espéron s qu e les fru its de son activi té n e

seron t pas perdu s pou r la scien ce , et v iendron ten richir qu elqu

'

u n e d e n os collection s.

Nou s débu ton s tou jou rs , et n on san s cau se , par

ces passion nan tes recherches d e philologie comparé e qu i son t , qu and on n e les fau sse pas en exagé

ran t leu rs application s la vraie lu m ière d e la scien cen ou velle d e l'histoire comme n otre siècle la com

pren d .

Un chef-d '

œu vre d e critiqu e et d e j u gem en t en ce

gen re est la lectu re faite à l'

In stitu t par M Bréal su r

les lim ites et la méthode de cette belle étu de . Des

esprits in tempéran ts on t abu sé d e l'hypothèse ; ilson t pou rsu iv i l 'impossible en prétendan t retracerla langu e mère indo— eu ropéen n e , c

'

est—à-dire cette

Jou rnal des Savants , octobre 1 876 .

Page 19: Journal Asiatique - Forgotten Books

18 JU IL L E T 1 8 7 7 .

M . Jam es Darm esteter et M . Bergaign e1app li

qu en t chez nou s av ec d iscern em en t cette délicatem éthode . M . Bergaign e con tin u e la pu blication d eson travail su r la con stru ction grammaticale 2, pleind e v u es extrêm em en t ingén ieu ses. M . Hovelacqu e

3

am éliore chaqu e jou r l'

u tile trav ail oùil a essayé d e

grou per les résu l tats les m ieu x acqu is d'

u n e scien ce

qu e tou t esprit philosophiqu e doit désirer con n aîtreau moin s dan s ses lign es gén érales.

En fi n M . Bergaign e n ou s a don n é u n spécimen

d e ces étu des su r les Védas q u e tou s les am is d e lascien ce atten daien t depu is d es an n ées , san s oser

presqu e en appeler hâtiv emen t la pu blication tan t

est lou able , en pareils cas , la réserv e et la longu e patien ce . C '

est u n extrait importan t de ces étu des qu eM . Bergaign e présen té comme thèse à la Facu ltédes lettres d e Paris sou s le titre de Les dieu ac sou vera ins de la religion védiqu e Ce titre pou r être biencompris , au rait besoin d

'

assez longu es explications .

Il s'agit des dieu x qu i comm e Varou n a ,comme M i

tra , comm e les Adityas , on t u n caractère moral . Letravail d e M . Bergaign e peu t être con sidéré comm e

u n répertoire d es idées v édiqu es su r le monde physiqu e et moral . Un e en cyclop édie v édiqu e d e ce

gen re ren dra les plu s grands services et permettra

san s dou te d e compléter le ju gemen t qu'

on avaitM émoires de la Société de lingu istiqu e (Vieweg). Tome III , fase . 2 .

2 I bid . fascic. 2 et 3 .

3 La lingu istiqu e . 2°

édition , revu e et corrigée . Paris , Reimvald ,

x 1v-à35 pages in— 1 2 .

Paris , Vieweg , x1V—286 pages .

Page 20: Journal Asiatique - Forgotten Books

RA P PO RT AN N U E L . 19

porté su r ces hymn es , don t on avait j u squ a pré

sen t fait prin cipalemen t ressortir le caractère natu

raliste . Les v u es de M . Bergaign e su r le sacrifi ce ,

env isagé comme u n e série d '

actes parallèles à ce qu i

se passe au ciel , fon t pén étrer profondém en t dan sles idées prim itiv es d u cu lte aryen .Qu e l

'

on comparela théorie d u sacrifice hébreu , si év idente dan s lePen tateu qu e , on verra la d ifféren ce . Sans les avoircon n u es , M . Bergaign e a ren con tré ici plu sieu rs despén étran tes intu ition s du baron d

'

Eckstein mainten an t trop ou bliées. Le travail d e M . Bergmgn e re

pose su r u n e con naissan ce parfaite d u Rig—v eda .

Nou s pou von s dire , dès à présen t , qu e les idées del'anfear , exposées d

'

u n e man ière u n peu diffi cile àsu ivre , son t d

'

u n e v éritable origin alité . Pou r parlerplu s en détail d e ce livre , n ou s attendron s qu

'il soitdeven u accessible au pu blic , ce qu i n

'

au ra lieu qu e

quan d l'

ou vrage sera imprimé en en tier. M . Ber

gaign e amen é par les n écessités d'

u n e leçon d'

ou ver

tu re à exposer ses idées gén érales su r la littératu resanscrite l

'

a fait “égalemen t av ec tact et mesu re1

.

Ceu x qu 1 , comme Cbézy , an im és d'

u n esprit pu remen t littéraire cherchaien t en sanscrit d es mor

ceau x à comparer au x belles pages des littératu resgrecqu e , latin e , italienn e , etc . seraien t éton n és decette réserve . Loin d 'exagérer la v aleu r d e la l ittératu re qu i lu i est confi ée , M . Bergaign e l

'

air su rtou t

Bam: politiqu e et littéra ire , 26 mai 1 877 . Voir au ssi l'examen cri

tiqu e des travau x relatifs à l‘

Inde , dan s la Rev u e historiqu e , t . III ,1"

partie , j an vier—février 1 877 ,'

pages 1 43- 1 5 5 .

Page 21: Journal Asiatique - Forgotten Books

20 J U I LLET 18 7 7.

préoccu pé de la ten ir à sa place . L ecole scien tifiqu e

trou v e cette réserv e j u stifiée . Le jou r oùla langu esanscrite , envi sagée en elle-m êm e , et les Védas son tapparu s comm e deu x phén omèn es historiqu es horsde lign e , on a cessé d '

av oir les yeu x d'

u n W illiamJon es ou d

'

u n Schlegel pou r les produ its , relativemen t modern es , d

'

u n e littératu re cu rieu se san s

dou te , mais ,au poin t de v u e du goût , d e secon d

ordre entre l es grandes littératu res d e l'

hu man ité . Su p

poson s qu e les écritu res hébraïqu es eu ssen t d'

abord

été conn u es par le fatras rabbin iq u e d u m oyen âge

et qu'

on n e fût arriv é qu e pén iblem en t à détacherde ce vaste en semble la Bible , av ec sa colossale su

périorité , il est év iden t qu e après cette distin ctionfaite , on n

'

au rait plu s eu la m êm e ardeu r pou r lamasse d e papiers , in téressan te en core , au m ilieu d elaqu elle la perle prim itiv e au rait été trou v ée .

M . Pau l Begn au d rivalise av ec M . Bergaign e en

zèle stu dieu x . C '

est vers la philosophie hin dou e qu esemble se porter cet esprit cu rieu x , actif aman t d e

tou te v érité . Est— ii , en effet , u n phén omèn e historiqu e plu s dign e d

'

être étu d1e qu e cet essai d e spé

cu lation en tièrem en t origin ale , n aissan t dan s l'In desu r le tron c m ême de la religion , longtemps avan tqu e le gén ie d e la Grece fû t arriv é à se con naître .

Dans son essa1 su r les Upan ishad5 M . Begnau d n'

a

M atériau x pou r serv ir l'

histoir de la ph11030phie de l'

Inde . Ex posé

chronologiqu e et sy stéma tiqu e , d après les tex tes , de la doctn ne des p1 1n

pales u panishads (Bibliothèqu e de l'

École des hau tes étu des . 28°

fase .

Vieweg . 1 8 1 pages i n

Page 22: Journal Asiatique - Forgotten Books

RA PP O RT AN N U E L . 21

cherché q u'

à etre u tile à d '

au tres. Il s'

est in terdittou te v ue gén érale , con ten t d

'

offrir au x savan ts les

résu ltats techn iqu es d e sa sév ère an alyse . Dan s son

essai su r le système v édan ta 1 , il a été plu s accessible .

M . Cou sin l 'au rait ln av ec passion et l'

au rait prié decon tin u er ces étu des , oùle comble de l

'

hér0 1sm e est

d e sav oir se reten ir et de se résign er à ign orer pou rqu e l

'

av en ir sache . Dan s sa n ou v elle tradu ction d uChariot de terre cu ite 2, M . Begnau d s

'

est délassé,et

il en av ait le droit . Fidèle et correcte à la fois cettetradu ction se lit av ec u n v éritable charm e . On avaitpeu t-être exagéré d

'

ebord le m érite littéra1re desdram es hindou s ; q u an t à leu r in térêt historiq u e ,

comm e pein tu re d'

u n e société si élo ign ée d e n ou s ,

on n e sau rait le su rfaire . L'

In de est à qu elqu eségards si étrange qu

'

on est su rpris d e voir v iv re , se

mou v oir et sou rire u n monde qu i n'

apparaît d'

abord

qu e comm e u n rêv e ou u n e ab straction .

M Barth 3et M . Sen art “ con tin u en t de n ou s te

n ir au cou ran t , av ec leu r rare compéten ce du beaumou v em en t des étu des san scrites à l etranger .

M . Barthélemy Sain t-Hilaire n ou s a don n é u n e ex

cellen te analyse d es recherches con scien cieu ses deM . Cu n n ingham su r l

'

archéologie d e l'

In d e 5 . L'

his

Rev u e philosophiqu e (Germer-Baillière) j u in et août 1 876 .

Le char iot de terre cu ite , !1 petits vol . elzév . Lerou x , 1 876- 1 877 .

1 xxv 1 0 5 1 3 1 -90-98 pages.

3 Rev u e critiqu e , 1 5 j u illet , 27 j u illet , 1 6 sept. 1 876 ; 1 7 mars ,

7 avril , 2 1 avri l 1 877 .

Jou rnal asia tiqu e} août— septembre 1 876 .

5 Jou r na l des Savants , j u in , j u illet , août 1 876 .

Page 23: Journal Asiatique - Forgotten Books

22 JU IL L E T 1 8 7 7 .

toire d u bou ddhisme en reçoit d es lu m ières con siderables. Les récits de Hiou en —Thsang se laissen t su ivre

pas à pas et il y a plaisir en qu elqu e sorte à voir latrace matérielle d

'

év én em en ts qu i on t été réels et

qu i semblen t , par d'

au tres côtés , se perdre dan s lemythe . M . Schœbel n e se lasse pas d

'

apporter à ces

cu rieu ses étu des u n e collaboration fragmen tairemais sou v en t u tileOn n e peu t assez lou er le soin re ligieu x av ec le

qu el Grimblot pu blie les travau x d e son marisi tristemen t in terrompu s par la mort . L

'

bésitation

et l'

atermoiem en t , qu i n u isiren t chez n otre regrettécon frère à tan t de rares qu alités , l

'

empêchèren t d e

pu blier les textes précieu x don t il avait en richi lascience . In itiée au x étu des d e son man ,

don t elle fu ttonjou rs l 'actifcoflaborateu r M ""eGrimblot pu bliécette ann ée , u n importan t volu me con ten an t

qu elqu es—u n s d es morceau x les plu s importan ts d uDigha—Nikaya . Le texte pâl i est en caractères eu ro

péens ; les tradu ction s son t d e Gogerly ( l'

origin al deces trad u ction s imprimées à Colombo est in tronv ahle), de Bu rnou f de Grimblot lu i—m êm e . Le

texte pâ li été con stitu é av ec u n soin extrêm e .

Grimblot , dès son séjou r à Ceylan , avait m is

Rapport su r les progrès des étu des hindou es en ces dern ières

années , dan s le compte ren du du Congrès in ter national des orienta

lisl es , 1

session (Maison neu ve), t. II , p . 355-370 . Ibid . p . 396

11 0 11 E ssai su r la doctrin e de l'

ex istence dan s la philosoph ie h indou e .

Sept su ttas pâ lis , tirés du Digha—N ikây a , tradu ction s d i verses an

glaises et françaises. Paris Imprimerie nationale 111 1—35 1 pages in

Ernest Lerou x .

Page 24: Journal Asiatique - Forgotten Books

RA P PO RT A NN U E L . 23

tou te son application à en relever les plu sm in u tieu sesvarian tes. Bien de plu s tou chan t qu e le ré cit qu

'

ellenou s a fait de sa

'

vi site au temple de Dadala , près d ePoin te — d e—Galles On se croit transporté au tempsdes paraboles d u Bou ddha , au jardin d '

An atba

pin d ika . Grimblot était u n rem arqu able esprit ; sonadm iration pou r le bou ddhism e s

'

est exprim ée en

qu e lq u es be lles pages 2 . Le feu sacré qu’il avait su

allu mer . pou r ses étu des chez la person n e distingu éequ i s

'

était u n ie à son sort est u n fait d es plu s hon orab les pou r sa m émoire . Infi rme , paralysée éton

nan t ceu x qu i la con n aissen t par son cou rage et sa

ferm eté d'

esprit M °” Grimblot don n e le bel exempled'

u n e âme sou ten u e par l'

amou r d e la scien ce dan sdes condition s qu i semblen t u n défi à la n atu re et la

preu ve viv an te d es forces d e l'esprit .Si le cu rieu x jataka 1 93 tradu it par M . Feer 3

av ait la moin dre chan ce d e représen ter les vraies paroles d u Bou ddha , il fau drait en con clu re qu e leBou ddha avait d esv u esparfois très-born ées pu isqu eà côté d e cette espèce d e frén ésie du bien qu i v aparfois dan s le bou d dhism e ju squ

'

à l'

in san ité , ce

jataka n'

est , d'

u n bou t à l'au tre qu'

u n e diatribecon tre les femmes , qu i a pu dan s l'In d e antiqu eêtre m oin s inju ste qu e dan s n os clim ats et qu i

pou rtan t , m ême dan s l'In d e , tou jou rs dû etre exa

Pages 1 6 2— 1 65 .

Pages 1 1—1 1 1 .

3 Congrès interna tiona l des orientalistes , l" 377”

Page 25: Journal Asiatique - Forgotten Books

24 JU IL L E T 1 8 7 7 .

gérée . M . Feer l possèd e l'

ensemb le d e ca s étu desav ec u n e sûreté qu i donn e u n e grand e au torité à ses

j u gem en ts . M . Fou cau x M . Senart”n e cessen t d e

con tri bu er à leu r progrès . La grammaire pâl ie a été ,

d e la part d e M . Barthélemy Sain t-Hilaiœ l

'

objetd

'

excellen tes observations

M Fr . Deloncle a p u blié sou s la direction de

M . Gam in d e Tassy , le prem ier fascicu le d'

u n d ic

tionn airehh douäan È fia nçäsetfranœü-hü dou æ n î,

qu i sera su iv i d'

u n vocabu laire mythologiqu e historiqu e et geographiqu e de l

'

In d e 5 . Le rapport ann u e l

d e n otre v én éré prés iden t , su r le mou v em en t actu el

(1% é tu d es et des id ées d ans l'

Inde con tin u e d'

offrir

le m êm e in térêt de cu riosité . Je n e connais pas d e

lectu re m ieu x faite pou r don n er l'

in tu i tion claire d e

ce qu i se passe dans u n pays asiatiqu e , resté dansv iei lles orn ières qu an d la liberté eu ropéenn e lu i estoctroyée La discu ssion re ligie u se , assu jettie par

l'

au torité su périeu re au x lois d'

u n e m u tu elle tolé

rance , s

'

offre en particu lier dan s l°Hindou stzm so u s

u n aspect qu'

elle n'

a sûremen t jamais présen té j u squ

'ici en Asie . Qu elqu es essais d e philologie dra

Jou rnal u intiqn , novembœ —d éæ mh e 1 876 .

Ba u M ù etm à fimi æ , m väk fl ie , L I , jan v .-mars 1 877

Congrès in ternational dt $ orientaüs‘a , II , p. !: og-à23 .

Jou rnal asia tiqu e , novm b æ —d éæ mbæ 1 876 .

Jou rnal des Savants , fevrier et mars 1 877 .

Pari s , \°

ieweg . 1 876 , ia-i°

.

La langu e et la littéra tu re kimic en 1876 . 1 78 pages in

l . ll p. 350 —333 .

Page 27: Journal Asiatique - Forgotten Books

26 JU I L L E T 1 8 7 7 .

d u s ,précis , lu m in eu x . La n etteté du plan et la fer

m etê d u style ajou ten t u n attrait particu lier à la lectu re d e ce beau livre . M . Jam es Darmesteter, q u i

s'

éta it déj à fait u n e place dan s la philologie zende

par son trav ail su r Hau rvatâ t et Ameretât , et par ses

notes su r l'

Av esta pu bliées dan s les M émoires d e laSociété de lingu istiqu e , con firme par cet ou vrage

sa répu tation d '

iran iste . On en a ju gé ain si à l'

étran

ger . Nou s appren on s qu e M . M ax Müller , qu i prépareu n recu eil d e tou s les livres sacrés d e l

'

Orien t chargen otre confrère d e la tradu ction d es liv res zends. Le

trav ail don t n ou s v en on s d e parler est comm e celu id e M . Bergaign e ,

u n e thèse pou r le doctorat ès lettres , et nou s sommes heu re u x d e con stater qu e laSorbon n e s

'

ou v re de plu s en plu s au x é tu des don tn otre Société est la représen tation la plu s au torisée .

La Savante n ote d e M . de Harlez su r le sen s si con

trov ersé d esmots zend et avesta les observation s d eM d e Lon gpérier

2su r les idées religieu sesrév éléespar

les mon um en ts d e la Perse celles de M . [lov e lacqu e3

su r les deu x prin cipes dan s l 'Av esta les fi n es critiqu esd e M . Dam esteter son t des in dices de l'in térêt qu eces belles étu des pi ovoqu en t d e plu s en plu s parm inou s .

M Édou ard Reu ss con tin u e av ec u n e promptitu de

Jou rnal asiatiqu e , novembre-d écembrc 1 876 .

Congrès in terna tional des orien ta listcs , t . II , p . 3 1 8-32 2 .

3 Les deux principes dans l'

Avesta , 1 5 pages .

Rov u e critiqu e , 23 sept. 23 déc . 1 876 .

Page 28: Journal Asiatique - Forgotten Books

RA PPOR T A N N U E L . 27

qu i su rprend , la pu blication d e sa tra du ction d esdiv ers écrits q u i composen t l

'

an cien n e littératu rehébraïqu e . Grâ ce à ce respecæ ble sava nt , nou s au ron senfin , dans u n ou deu x an s , u n e tra du ction de laBible , qu

'

on pou rra in d iqu er au x personn es jalou sesde conn aître ces v ieu x textes , n on assu rém en t comme

d éfi n itive u n tel mot n'

a pas d e sens qu an d il s'

agitde textes au ssi remplis de passages obscu rs su r les

qu els la scien ce n e di ra jam ais son dern ier mot , maiscomm e présen tan t à peu près les dern iers résu ltatsde la critiqu e et d e l

'

exégèse . Div erses cau ses on t

créé à la Fran ce u n e sorte d'

in fériorité ou plu tôt d '

ar

riéré à cet égard . C '

est presqu e u n malheu r qu e qu el

qu es— u n es d e n os an cienn es v ersion s fran ça ises de la

Bible aien t eu u n gran d ren om littéraire . Le caractere classiqu e d e la langu e et les nom s hau tem en t

respectables q u i recommandaien t ces v ersion s en on t

trop fait ou blier l'

in su ffi san ce scien tifiqu e . L'

hébreu

pou r u n e classe d e lec teu rs fran çais , a cessé d'

être

u n e langu e comm e u n e au tre ; on s'

est imagin é qu el'

in tell igen ce n'

en est pas assu jettie au x mêm es conditions d e progrès qu e les au tres bran ches de la philologie . Le travail d e M . Cal1en est sûremen t estimabledan s qu elqu es—u n es d e ses parties ; ma is , trop peu au

cou ran t de l'imm en se travail don t ces an ciens texteson t été l

'

objet en Allemagn e depu is cen t an s ,le res

pectable au teu r d e cette v aste en treprise n'

avait pas

tou t ce qu'il fallait pou r l'accomplir av ec u n plein su c

cès. A M . Reu ss , rien n e manqu e , au moin s sou s le

rapport de la scien ce . La langu e , pou r certains livres

Page 29: Journal Asiatique - Forgotten Books

28 JU I L L E T 1 8 7 7 .

poétiqu es , n e paraîtra peu t-être pas tou jou rs assez

littéraire ; elle m anqu e d e son orité , d e timbre , d'élas

ticité . M ais celu i qu i born e son désir à savoir ce q u e

v e u t dire u n passage don n é , selon l'

op in ion la plu sprobable sera plein emen t satisfait en con su ltan tM . Reu ss. Trois n ou v eau x volu m es son t v enu s se

join dre au v olu m e d es Psau m es , déjà paru depu isdeu x an s , et lu i son t peu t— être su périeu rs. Ils ren

ferm en t les Prophètes ,les Ju ges , Sam u el et les

Rois Le travail critiqu e su r les prophètes est ex

cellen t ; les cou pes délicates au xqu elles on est obligédans cette cu rieu se littératu re prophétiqu e , oùletitre est si sou v en t trom peu r, son t faites av ec in fi n im en t d e tact ; cette partie n ou s paraît d e beau cou pla plu s rem arqu able d u trav ail d e M . Reu ss . C '

est là

qu e l'

on compren d à qu els prodiges d e sagacité et àqu elle plau sibilité d e conj ectu res est arriv ée d e n os

jou rs la scien ce bibliq u e . Un comm en taire perpétu elplein d e j u di cieu se éru dition , d es in trodu ction s rai

son nées , d es résu m és historiqu es fon t d e ce grandliv re u n v rai Bibelwerk comm e celu i d e Bu n sen . Il

fera sûrem en t époqu e dan s l'

histoire des étu des hébrmqu es parm i nou s , j

'

ajou terai d es étu des orientales ; car il n

'

y a pas d'

en semble complet d '

étu d es

orien tales là où l 'hébreu fait défau t . Les étu dessém itiqu es , partie si essen tielle d es étu des asia

Les P rophètes. 2 vol . 57à-ào l1 pages. Histoire des Israélites ,

depu is la conqu ête de la Pa lestine j u squ'

à l'

cæ il ( livres des Ju ges , de

Sam u el e t des Bois), 580 pages , gr. in Paris , Sandoz et Fisch

bacher.

Page 30: Journal Asiatique - Forgotten Books

R A P POR T A N N UE L . 29

tiqu es , son t , san s l'

exégèse bibliqu e , tou t à fait m u

tilées.

La critiqu e en d es étu des au ssi av an cées a sou v en t

presqu e au tan t d'

importance qu e la recherche originale . Les cu rieu ses décou v ertes faites hors d e Fran cesu r le [1

° livre d'

Esdras on t fou rn i à M . J .Derenbou rgl'

occasion d e remarqu es ingén ieu ses La grande

qu estion d u m ythe chez les an cien s Hébreu x l'

a

égalem en t am en é à rédu ire a,ses j u stes proportion s

u n e thèse à laqu elle on a m êlé à l'etranger de trèsgran des exagération s

2.

M . Il afl'

wig Derenbou rg3traite en maître ces

qu estion s d e grammaire comparée d es langu es sém itiqu es don t il a fait son dom ain e fav ori . M . Oppert ,

par d es calcu ls fon dés su r l'

éclipse d u 1 3 ju in 80 9avan t J C. a cherché à résou dre les d iffi cu ltés q u eprésen te la chronologie d es rois d e Ju da M . Joseph

Halev y a pu blié u n recu eil d es prières des Falashasou ju ifs d '

Abysän ie , remarqu ables par leu r n oblesimplicité et leu r caractère an tiqu e

5

Ou a cherché à éclaircir qu elqu es circon stan cesde la gu erre d es Ju ifs sou s Adrien , et en particu lierà prou v er qu e Jeru salem n e jou a au cu n rôle dan s

Rev u e critiqu e , 26 août 1 876 .

Ibid . 30 septembre 1 876 .

3 Ibid . 8 j u i llet , 9 décem bre 1 876 .

Sa lomon et ses su ccesseu rs , solu tion d'

u n problème chronologi

qu e. Paris , M ai son neu ve. l n 1 0 0 pages.

5 Prières des Fa laskas ou j u ifs d'

Aby ssinie , texte éthiopien , pu b lié

pou r la première fois e t tradu i t en hébreu . Paris , Joseph Baer ,

58 pages en éth iopien et 28 pages en hébreu . Peti t in

Page 31: Journal Asiatique - Forgotten Books

30 JU I L L E T 1 8 7 7 .

cette gu erre et n e fu t jam ais au pou voir d es in su rgésCette qu estion sou lèv e d es dou tes su r les systèm es

gén éralem en t adoptés dan s la n u m ism atiqu e ju iv e .

Il est temps qu e tou te cette n u m ismatiqu e soit reprisepar les person n es compéten tes. E lles arriv eron t peu têtre avoir qu

'

an cu n person n age d es deu x rév oltes n '

a

frappé de m on n aies en son n om , qu'

on se born a àsu rfrapper des monn aies rom ain es à des typ es orthodoxes depu is longtemps conn u s et adm is d e la nation .

Votre jou rn al 2 a pu b lié u n e in scription hébraïqu etrou v ée par M . Victor G u erin dan s le v illage d

'

Alma

en hau te Galilee , inscription presqu e iden tiqu e àcelle qu i se lit su r u n lin teau de syn agogu e à KefrBereim . Le même cou rageu x v oyageu r a donn é àl'

Acad ém ie d es in scription s 3 et à la Société d e geo

graphie des n otion s an ticipées su r les travau x qu'il

a su accomplir av ec tan t de persév éran ce .

Le cata logu e d es“

an tiqu ités hébraïqu es d u Lou v redressé par M . Héron d e Vi ll efosse 5 , sera u n liv re àla fois u tile pou r les recherches et comm ode au x

gen s d u monde . Il en fau t dire au tan t d u dictionn aire portatif d e géographie bibliqu e ,

composé parM d e Sau lcy La qu estion du site d e Gom orrhe a

Rev u e historiqu e , 2°

ann ée 1 87 7 1 fase .

Aoû t—septembre 1 876 .

3 Comptes rendus de l'

Académie des inscrip tions , 1 877 , p . 59—60 .

Bu lletin de la Société de géographie , octobre 1 876 .

5 Na l ice des monuments provenant de la Pa lestine et conserv és a u N u

sécdu Lou vre ( salle j u daïqu e). Paris v 1 1 1 —56 pages avec u n e planch e .

Dictionnaire tapogmphiqu e abrégé de la Terre Sain te. Paris , Vie

weg. Pe tiU in 3211 pages.

Page 32: Journal Asiatique - Forgotten Books

R A P POR T AN N UE L . 3 !

fou rn i le su jet d'

u n e correspon dan ce in téressan teentre M . de Sau lcy et M Clermon t—Gan n eau “

.

Notre jeu n e et savan t confrère n'

a qu'

a pu iser dan ssœ riches portefeu illes pou r y trou v er la matière decu rie u x m émo ires . Ce tte ann ée , c

'

est le tombeau ,

dit d e Joseph d '

Arimatb ie mon u m en t si capitalpou r la d iscu ssion de l

'

au then ticité des li eu x sain ts

pu isqu'

il paraît avoir fait partie de la même n écro

pole ju iv e qu e le sain t sépu lcre , qu i lu i a fou rn il'

occasion d'

observations ingén ieu ses. Un itin érairede Jéru salem à Bir el—M a

'

în est plein de ces lê

gend es qu e M . Gann ea u exce lle à tirer des in digèn es ,

mais au xqu elles il fera bien de n'

attrib u er qu'

av ec

beaq de réserve u n e origin e chan an éenn e . La

Gazette amhéologiqae , dirigée par MM . de W itte et

Lenorman t , qu i de v ien t d e plu s en plu s u n préci eu xau x iliaire d e nos étu des , a pu bli é , d

'

apres les dœsinsfou rn is par M . d e Sa u lcy , les be lles scu lptu res décorativ es d e l

'

in trados dœ cou poles qu i son t sou s la

mosqu ée É l—Aksa 5

.

Un trava il importan t pou r l'histoire de la littératu re rabbin iqu e au m oyen âge a paru cette an n ée

Ba nc m üologiqu , novembre 1 876 .

Ibid . mars 1 877 . Au tres art icles de M . Gan nœ u , Ba nc a i

tiqu e , 1 5 et 2 2 j u illet , 1 6 septembre , 1 8 novembre 1 876 .

L'

antfia üicüé du sain t sépu lcn et le tombeau de Joseph J Arümfl lcic .

Bu lletin la Soc iété de géographie , mai 1 877 .

Ga u “: a chèologiqne ( A . Lévy ), 1 877 , p . 63—6 5 , pi . XI ; p . 1 1 5

pl . XVII .H is to ire li l là ‘

fl il ‘

t de la c c , XXŸ " U " sièd f‘ , p. 5 3 1 -736 ;

Page 33: Journal Asiatique - Forgotten Books

32 JU IL LE T 1 8 7 7 .

La Fran ce , depu is la seconde m oit1e d u x1°siècle

ju squ'

à la prem ière mo itié d u X IV°

, a été le théâtred

'

u n brillan t mou v em en t d'

étu des ju ives. Les fon dateu rs d u grand recu eil in titu lé : Histoire littéraire dela France regardèren t l

'

histoire d e ces étu des comm e

u n e partie de l'histoire d es lettres fran çaises , et lem s

con tin u ateu rs on t dû les im iter . La tâche n '

était poin tfacile . Les travau x relatifs à la littératu re rabbin iqu en e son t arrivés à qu elqu e précision q u e depu is u n

qu art d e siècle . Tou t ce qu e l'

on pou vait dire au tre

fois su r ce su jet d'apres les compilation s d e Wolf ,de Bartolocci , d

'

Assém an i , de De Rossi était extrêm em en t in exact et in complet ; au ssi , malgré leu rdiligen ce ,

les au teu rs d es précéden ts v olu m es d e

l'

Histoire littéra ire n'

on t— ils pu échapper à beau cou pd

'

erreu rs. Il était in terdit d e'

reprendre leu r trav ailen sou s—œu vre , et cependan t il était presqu e impossible de n e pas remon ter u n peu en arrière pou rdon n er u n e base solide au x notices étendu es qu eréclamaien t les prem ières an n ées d u X IV

"

siècle . Les

au teu rs de l'

Histoire littéraire on t pris u n term e

moyen san s chercher à compléter les parties 0 0nsacrées au x lettres j u ives dan s les v olu mes précé

d en ts , ils on t , pou r chaqu e gen re d e littératu re ,

accordé des n otices abrégées au x écrivain s et au x

ou v rages importan ts qu i avaien t été om is ou don til n '

avait été qu estion qu e d'

u n e man ière in su ffi

san te .

tirag e a part Les rabbins frança is du commencement d u XI V°

siècle.

In-à°

, Joseph Baer.

Page 35: Journal Asiatique - Forgotten Books

34 JU I L L ET 1 8 7 7 .

perm ettre‘

d e tracer u n tableau complet de ce t im

m en se dév eloppem en t littéraire . Des voyages àl'etranger pou v aien t seu ls su ppléer au x lacu n es d en otre grand dépôt de Paris. En 1 868 , 1 872 et

1 873 le M in istère d e l mstru ction pu bliqu e chargeaM . Neu bau er de div erses m ission s , ayan t pou r objetde rechercher dan s les bibliothèqu es d u m idi et del'est d e la Fran ce ,

dan s celles d e l'Italie , d e l'

Es

pagn e , de la Su i sse et d e l'

Allemagn e , les docum en ts con cern an t l

'

histoire d es rabbin s français.

M . Neu bau er av ait au parav an t v isité les collectionsde Sain t £Pétersbou rg. Vers le m êm e temps , la bi

bliothèqu e Bod lé ienn e d'

Oxford le chargeait d e faireson catalogu e ,

et , dan s le cou rs d e ce gran d dé

pou illem en t , M . Neu bau er ,tou jou rs atten tif à ce

qu i pou v ait in téresser le recu e il d e l'Académ ie ,n e

Cessait d '

être pou r la Comm ission le plu s actif d escollaborateu rs .

Le v aste en semble de n otes , d'

articles et d e me

moires sortis d e cet imm en se trav ail , M . Neu bau erl'

a rem is à la Comm ission ,

°

et c'est de là qu'

est sorti letravail qu i remplit la seconde moitié d u tomeXXVII

°

.

Ou le trou vera sûrem en t in complet ; mais qu e l'

on

v eu i lle bien con sidérer qu e tou t y est n eu f et qu e ,

s'

il y reste qu elqu e désordre c'

est qu'il s'agissait d

'émerger d

'

u n v éritable chaos.

Les étu des relativ es au x an tiqu ités et à la religiondes an cien s peu ples sém itiqu es on t fait , grâce au

zèle av ec lequ el l'

ép igrapb ie et l'

archéologie orientales commen cen t à être cu ltiv ées , de rem arq u ables

Page 36: Journal Asiatique - Forgotten Books

R APP ORT A N N UE L. 3 5

progrès. Le trav ail d u Corpu s inscriptionum semitica

ram, qu o iqu e su bissant peu t—être u n peu trop deretards , est bien le cen tre v ers lequ el conv erge tou tce faisceau d

'

ard en tes recherches. M . Philippe Berger

‘s'

est attaqu é , après M . Derenbou rg“, à u n d es

problèm es les plu s d iffi ciles d e l 'ép igraphie phén icienn e , à ces cippes qu i portent en tête la form u lenecib ma lac—baa l et qu i , loin d

'

être dédiés , comm e

on devrait le croire , à u n dieu nommé Malac—Baal ,son t dédiés à d '

au tres dieu , à Baal —Hammon , àTan itb . Nos deu x savan ts con frères arriv en t logiqu emen t à l

'

idée qu e les necib malac-baal étaien t d escippes sacrés et cherchen t à expliqu er commen t ce

nom bizarre pu serv ir de formu le in itiale à desinscriptions v otiv es dédiées à deu x au tres dieu x .

Nou s n e sav on s s'ils on t d it le dern ier mot su r ce

problèm e singu lier . L'

exam en comparatif d es deu xinscrip tion s M elit. 3 et M elit. donn e qu elqu es résu ltats* don t on n

'

a peu t—être pas su ffi sammen t ten u

compte . M ais ce qu e n os savan ts confrères ont d itde l'u sage des cippes sacrés chez les Phén iciens gardet0u te sa v érité .

M . Halevy3, M . Clermon t—Can n eau n e son t pas

restés in actifs. M . C lermon t—Gan n eau ", av ec sa saga

cité ordinaire , a mon tré le caractère apocryphe d'

u n e

Jou rnal as ia tiqu e , août septembre 1 876 .

Comptes rend u s de l'

Académ1e des 1nscr . 1 876 , p. 23 1 236 .

3 Congrès international des orientalistes , 1'r°

session , t. II , p . 2 5 0

25 1 . Dan s le même recu eil , Discussion su r Eschmou nazar, p . 236

250 .

Comptes rendu s de l'

Acad . 1 876 p . 2611 et su iv .

Page 37: Journal Asiatique - Forgotten Books

36 JU I L LE T 1 8 7 7 .

pierre du cabin et de Vienn e , qu i avait su rpris labon n e foi de Levy , d eBreslau . Les belles décou v ertesfaites à Palestrin e on t fou rn i à M . Fran çois Len orman t et à M . d e Wi tte l

'

occasion d e comm u n ica

tion s importan tes . C '

est bien à tort qu e d es dou teson t été sou lev és su r l

'

au then ticité d e l'

in scription q u i

figu re su r l'u n e d es patères . Il n'

y a pas six per

son n es en Eu rope qu i soien t assez au cou ran t d e lascien ce pou r fabriq u er u n tel mon u m en t . De cu

rieu x fragm en ts d e bron ze , prov enan t d e Chypre et

portan t d es in scription s dan s u n caractère tou t à faitan alogu e à celu i d e l

'

in scription d e M éscha on t

été présen tés à l 'Académ ie et v ien n en t d '

être acqu is

par le Cabin et des an tiqu es d e la Bibliothèqu e n a

tion ale . Nou s espéron s qu e ces in scription s seron t

bien tôt pu bliées.

Notre école con tin u e à mon trer dan s l'archéologieorien tale sa gran de su périorité . M . Fran çois Len orman t a savamm en t étu di é la Vén u s d u Liban 2

, la

déesse Nan æ a 3, l

'

Aphrod ite à la colombe “, etc .

5.

M . C. W . M an sell a con sacré au x in tàilles phén i

cien n es d es étu des atten tiv es 6 . M . Berger7a m on tré

Gazette archéol . 1 877 , p . 1 5 et su iv .

Ibid . 1 875 , p . 97 et su iv .

Ibid . 1 876 , p . 1 0 et su iv . 58 et su iv .

Ibid . p . 1 33- 1 36 .

5 Ibid . p . 68 .

16111. 1 876 , p. 1 3 1 — 1 3 2 , 1 67 p . 7 6-76 .

Ibid . 1 876 , p . 1 1 11 et su iv . ; 1 877 , p . 2 2 et su iv . 86 et su iv . et

le rapport in séré dan s les Archives des missions scien tifiqu es , 3°

série

Page 38: Journal Asiatique - Forgotten Books

RAPPOR T A N N UE L . 37

par d'

excellen ts exemples l'in térêt qu e présen te lacollection d es stèles carthaginoises prov en an t deM . de Sain te—Mari e et main tenan t réu n ie à la Bibliothèqu e n ationale . Les mœu rs et la religion de Carthage t iren t d e là d es éclaircissemen ts inattendu s.

M . Len orman t ‘ a fait , su r le m êm e su jet , d 'u tilesobservation s. M . Colonna Ceccaldi n ou s rend u n

vrai serv ice en n ou s faisan t con naître les résu ltatsde ces belles fou illes de Cu riu m 2

, qu i on peu t ledire san s exagération n ou s on t rév élé l'art sém itiqu e

par u n de ses côtés les plu s importan ts , su rtou t dansses rapports av ec l'Égypte .

Ici en core , nou s retrou v on s la féconde activ itéde M . Clermon t —Can n eau . Si l

'

au teu r de cet ad

mirable petit traité De diis sy ris , qu i reste en coreau jou rd'hu i le man u el d e la mythologie sém itiqu e ,

si Selden ressu scitait , ce serait assu rém en t les me

moires de mythologie d e n otre confrère qu i lu i paraîtraien t le fru it n atu rel d e l'étu de qu

'

il a fon dée .

Horu s et Sain t—Georges3, v oilà le thème qu i a fou rn i

cette an n ée à M . Gan n eau les plu s ingén ieu x rap

prochemen ts. Tou t n'

est pas égalemen t certa in

(M . Can n eau est le prem ier à le reconn aître )dan sces séries d 'id ées et de mots don t les élém en ts son t

sou v en t rattachés en tre eu x par u n 61 bien léger .

Ga zette archéologiqu e , 1 876 , p . 1 26 et su i v . 1 46 — 1 11 7 ; 1 877 ,

p. 29-37 .

Rev u e archéologique , jan v ier, mars 1 877 .

3 Ibid . sept. déc. 1 876 , janvier 1877 . Au tre mémoire de M . Gan

neau , dan s la Gazette archéologiqu e , 1 877 , p . i 0 2 et su iv .

Page 39: Journal Asiatique - Forgotten Books

38 JU IL L E T 1 8 7 7 .

La mythologie sém itiqu e est lo in d'

offrir le dév elop

pemen t organ iqu e et profon démen t logiqu e de lamythologie aryen n e . La m éprise grossière , le qu i

proqu o les étou rderies popu laires y jou en t u n grandrôle . Person n e n

'

a m ieu x compris cela qu e M . Gan

n eau . La façon don t il a v écu la v ie de l'

Orien t , son

in tim e pén étration d e la m an ière d e raison n er d esm u su lm an s desfellâhia lu i rév èlen t d es possibilités ,

des issu es q u e d'

au tres n e v oien t pas. En pareillematière , à v rai dire il s

'

agit beau cou p moins d emettre le doigt su r la man ière précise don t les chosesse son t passées qu e d

'

in d iqu er les div erses façonsdon t elles on t pu se passer . Ou lira av ec u n in

térêt du mêm e gen re le m ém oire de M . Len orman t

su r Tammu z Il n '

y a pas de q u estion plu s obscu re .

L'

assyriologie paraît cepen dan t en dim in u er u n peu

l'

obscu rité.

M . Gann eau 2 et M . Halev y3se son t occu pés des

in scription s himyarites. M . d'

Abbad ie a repris l 'étu d ed e la gran de in scription éthiopien n e d

'

Axu m d'

après

les diverses copies qu'il en a prises et les discu ssion s

qu'

il a eu es à ce su jet av ec les lettrés abyssin s.

M . d e Vogüé , à q u i l'

épigraphie aram éen n e doitd éjà ses plu s grands progrès , v ien t d e pu blier les

Congrès interna tional des orienta listes , 1 session ,t. II , p . 1 119

1 65 .

Comptes rend u s de l'

Académie , 3 mars 1 8 76 .

Ibid . 1 877 , p . 1 A et su iv .

Congrès interna tional des orienta lisæ s , t. II , p. 30 7-30 8. M . Ha

lévy a donn é la su ite de son très—in téressan t voyage à Nedjran . dan s

le Bu lletin de la Société de géographie , mai 1 877 .

Page 40: Journal Asiatique - Forgotten Books

RA PP OR T A N N UE L . 39

copies q u'il prit , en 1 86 2 des in scription s d u Safa

Le Safa est u n massif volcan iqu e , situ é à l'

est d u

Djébel Hau ran , et qu i , d an s l'

an tiqu i té comm e de

nos jou rs , n'

a prêté qu'

a u n e assez m isérable v ie

nomade . Le sol est presqu e en tièrem en t caché pardes fragmen ts basaltiqu es n oirs , au x angles arrondis ,

don t les dim en sion s v arien t d e la grosseu r du poingà ce lle d u corps d '

u n homm e . Ces étranges caillo u x ,

dont on peu t v oir qu elqu es spécim en s au M u séedu Lou v re présen ten t des in scription s d '

u n caractère tou t particu lier . Ces in scription s se compten t parmi lliers ; on les trou v e n on — seu lem en t au tou r des

poin ts qu i on t été habités , m ais su r les rou tes qu i ycon du isen t en plein désert . Elles son t rarem en t

isolées ; on les ren con tre en gén éral par grou pes ,

notamm en t su r ces grossiers tuma li appelés ridjm ,

qu i cou vren t le pays. Ces ridjm doiv en t leu r origin eà l

'

an tiqu e u sage des tas de pierres serv an t d e

mon imenta , qu e la Bible n ou s révèle au x temps lesplu s an tiqu es , et qu i serven t en core au jou rd

'hu i au xBédou in s à m arqu er la tombe d

'

u n chef le lieud

'

u n combat .

Le prem ier sav an t eu ropéen qu i v it ces singu liersmon u m en ts épigraphiqu es , accompagn és sou æ n t d e

dessin s plu s singu liers en core fu t M Cyrill Graham .

M . W etzstein en copia u n très—

gran d n ombre , maisn'

en a pu blié qu e d ix , qu'il n '

a pas essayé d'

expli

qu er. Av ec beau cou p d e sagacité , M . W etzstein

Sy ria cen tra le. Inscrip t. sémitiqu es , 2°série. Bau dry, de la p . 1 35

à la p . 1 6 4 ; de la pl . XVI I à la pl . XXXVIII . Grand in

Page 41: Journal Asiatique - Forgotten Books

40 JU I L L E T 1 8 7 7 .

grou pa tou tes les don n ées historiqu es qu i peu ven téclaircir l'origin e d e ces textes. Il les con sidère commel'

œu vre d es tribu s himyarites qu i v in ren t se fixer en

Syr ie dan s les prem iers siècles d e l'ère chrétien ne .

Il résu lte de div ers faits , déjà bien exposés parM . Cau ssin d e Percev al , qu e , pen dan t plu sieu rssiècles , u n cou ran t presqu e con stan t prélu de d e lagrande inv asion mu su lman e ,

amena les popu lation sd u su d d e l

'

Arab ie dan s les région s plu s septen trion ales. Les tribu s ém igran tes qu i en gén éral acceptèren t la sou v erain eté d es Rom ain s et les aidèren t àfaire la police d u désert , abou tiren t à cette dyn astieghassan id e , q ui ju squ

'

à l'

islam régn a su r tou te la ré

gion au delà d u Jou rdain . Au x Ghassan ides est d u e

la gran de civi lisation romain e et chrétienn e duHau ran . Par les Ghassan ides s

'

expliqu e ce fait qu eles n om s arabes d u Nedjd , en particu lier tou te l'on omastiqu e du Kitâb el — aghâ ni se retrou ven t dansles in scription s grecqu es d u Hau ran . Par les Ghassan id es , en fi n , doit s

'

expliqu er la bizarre épigraphied es caillou x basaltiqu es d u Safa . M . Wetzstein ,

M . Blau , M . D . H . Müller , de Vienn e , tien n en t pou rcon stan t q u e le caractère d e ces in scription s se rat

tache à l'himyarite . La grande preu v e d e la v éritéd'

u n systèm e de déchiffrem en t , qu i est la possibilitéd e l

'

appliqu er en arriv an t tou jou rs à des résu ltatsplau sibles , a m anqu é j u squ

'

ici à tou s ces essais.

M . d e Vogüé déclare qu'

en su ivan t la m êm e voie iln

'

est arriv é à rien d e satisfaisan t . Il a fait m ieu x qu ed e s

'

obstin er dan s u n système dou teu x ; il a livré à la

Page 43: Journal Asiatique - Forgotten Books

42 JU ILLE T 1 8 7 7 .

au grec . Qu el phén omèn e cu rieu x en tou t cas et biencapable d '

attirer les hellén istes v ers n os étu des qu ece fait d e beau x textes grecs con çu s dan s u n au tre

alphabet qu e celu i qu e la race grecqu e a partou tailleu rs adopté ! M . Bréal a fait à ce su jet à l'Académ ie des in scription s et belles— lettres des commu n ications q u i on t obten u u n légitime su ccès , et dont

j 'aim e m ieu x n e vou s parler en détail qu e qu and ellesseron t pu bliées.

M . Halévy persiste à main ten ir l'origin e assyrienn ede l

'

écritu re cu n éiforme M . Lenorm an t î av ec u n eabondance d e preu v es et u n e éru dition qu e tou s

doiv en t recon n aître , cherche à établir qu e l'

accadien ou su m érien fu t l

'

idiom e des inv en teu rs del'

écritu re cu n éiform e d'

u n e popu lation qu i a dom in édan s le bassin inférieu r d e l'Eu phrate et d u Tigrean térieu rem en t à la popu lation parlan t sém itiqu e .

Tou s les assyriologu es son t , j e crois , d'

accord su r ce

poin t , et au ssi su r le caractère agglu tin atif qu e pré

sen te l'

id iom e en qu estion . Le u r u n an im ité n'

est

plu s la m êm e su r la thèse de la paren té de cet idiom e

av ec le tou ran ien ou l'

altaiqu e . M . Len orm an t est

conv ain cu de cette paren té il avou e cependan t qu ela q u estion n

'

estpas tran chee . Les affi n ités selon lu il'

emporten t su r les différen ces ; mais ces affi n ités

peu ven t ten ir à u n e parité d '

organ ism e et d e gén ie .

Comp tes rend u s de l'

Aca démie , p . 1 116 et su i v .

É tu des su r qu elqu es parties des sy llabaires cu néifomws . E ssai

de ph ilologie accad ien ne et assyrienne . Paris , Mai s onn eu ve , xx1v

320 pages in

Page 44: Journal Asiatique - Forgotten Books

R APPOR T AN N UE L . 43

Cette réserve est lou able . Non moms lou able est le

soin m in u tieu x av ec lequ elM . Lenorman t étu die lesdocu m en ts fondamen tau x qu i serv iren t au déchifi

'

re

men t d e ces d iffi ciles écritu res , et qu i resten t tou

jou rs le prin cipal témoin q u i sert à les con trôler. Le

trav ail su r les syllabaires cu n éiformes d u M u sée Britan n it me paraît u n livre en dehors d es systèm es

et qu i doit obten ir l'

assentim en t de tou s.

M . Opp ert a traité des in scription s de la Su sian e 2,d'

u n hym n e bilingu e , où l'

original su m érien est

accompagn é d'

u n e tradu ction en langu e assyrien n e3,

d'

u n texte géographiqu e d'

arrêtsj u diciaires On est

frappé d e cette prodigieu se variété de textes , et les

.plu s in crédu les doiv en t se dire qu e si en assyriolo

gi e les d iffi cu ltés son t gran des , les moyen s pou r lesrésou dre son t au ssi exception n ellemen t abondan ts .

Les M élanges d'

archéologie égyptienne et assy rienne ,

qu i j u squ'

ici avaien t été le jo u rnal offi ciel d e l'écolefränçaise d

'

égyptologie . v ien n en t d e disparaître ou

plu tôt de se tran sformer“

. La librairie Fran ck a

Les sy llabaires cu néiforu æ s . Éd i tion cri tiqu e , classée pou r la pre

mière fois méthodiqu emen t , e t précédée d'

u ne in trodu ction su r la

natu re de ces docu men ts . M aison neu ve , VI 1-236 pages.

Congrès interna tional des orienæ listcs , 1"

session ,t. II , p . 1 79

2 1 6 .

Ibid . p . 2 1 6-2 2à .

Ibid . p. 2 2à-2 2 8. Cf. p . 1 1 7-1 118 . Ibid . p . (1 2 5 —1132 , des obser

valion s de M . Palkanof su r les in scrip tion s , su pposées armén ien n es ,

de Van .

La collection complè te se compose de trois tomes en deu x vo

lu mes . Tome I , 1 873 ,1 livraison s , 1

-1 5 3 p. ; t. II , 1 875 5 -7 livr

Page 45: Journal Asiatique - Forgotten Books

114 JU I L L E T 1 8 7 7 .

repris ,sou s la direction de M . M aspero la pu blica

tion d u Recu eil de travau x relatifs à la philologie et à

l'

archéologie égyptiennes, don t u n prem ier fascicu leav ait déjà paru en 1 87 0 . Le n ou v eau jou rn al est ,pou r des raison s d econ om ie , imprim é à V ien n e ,

av ec les caractères de l'

Acad ém ie de Berlin .

M . M ariette con tin u e de n ou s faire con naître lesrésu ltats d es fou illes qu

'il dirige pou r le compte d uKhédiv e . L

'

an dern ier , c'

était Karn ak ,le v ieu x san c

tu aire d'

Ammon Thébain , don t il n ou s rév élait leslistes géographiqu es et les longu es in scriptions historiqu es. Cette a n n ée—ci , il n ou s m èn e su r la rive

gau che d u N il , au p iedm êm e d e la chaîn e Libyqu e ,

à Deir el—Baharî . Le temple d e Deir el—Baharî n'

a °

jamais eu l'

importan ce religieu se n i l'

étendu e d es

au tresmon u m en ts d e Thèbes. Ce n'

en est pas moinsu n d es éd ifices les plu s origin au x qu

'il y ait en

Égypte . Con stru it en terrasses à l'im itation peu t—êtred es temples asiatiqu es , il présen te d es di sposition squ

'

on n e retrou v e n u lle part ailleu rs. Il porte lesn om s d e Tou thmès I

,d e Tou tbmès II , de Tou th

mês III ; la régen te Hatasou le fi t élev er et le décorapresqu e en en tier . Les m u railles son t orn ées d e tab leau x représen tan t l 'expéd ition de cette rein e con

qu éran te con tre le pays de Fou n t . Le départ et le

retou r de la flotte égyptien n e ,le débarqu em ent d es

soldats su r la côte ,le trib u t apporté par la rein e et

1 5à-30 2 p . ; t. III , 1 877 , 8— 1 o livr. 1-1 60 p. , plu s pl . et 1 2 pages

au tographiées de tex te s coptes.

Page 46: Journal Asiatique - Forgotten Books

R APPOR T A N N UE L .115

par les prin cipau x chefs d u pays ,l'

en trée triomphaleàThèbes d u corps d '

expédi tion son t représen tés et

décrits tou t au long. La dissertation join te au x planches d e l'ou vrage complète le m émoire pu b lié l'andern ier su r les listes géographiqu es d e Karn ak :

M . M ariette y expose les raison s qu i l'

on t con du it àiden tifi er le pays de Fou n t avec la côte d u pays desSôm al

Le v olu m e d es M onuments divers , don t les premieres livraisons on t été m ises en v en te au cou ran tde l

'

an n ée 1 873 est en fin term in é . M . M ariette y areprodu it plu s de deu x cen ts in scription s recu eilliesdan s d es en droits oùles ru in es n e son t pas assez

nombreu ses pou r fou rn ir la matière d'

u n e monogra

phie . Qu elqu es-u n es se composen t de de u x m ots à

pein e d'

au tres on t plu s de cen t cinqu an te lign es d etexte ; presqu e tou tes ren ferm en t qu elqu e fait n ouveau pou r l'histoire ou pou r la conn aissan ce de lareligion Le troisième v olu m e des Papy ru s égyptiens

du M u sée de Bou laq , moin s riche qu e les deu x précéden ts en ou vrages d e littératu re renferm e le fac

simile de trois man u scrits fu n éraires qu i on t apparten u à d es prin ces ou à des re in es de la 10 1“dyn astie .

La fi n esse des dessin s don t ils son t orn és les ren den tcu rieu x pou r l'arti ste en m êm e temps qu e la beau té

Deir cl—Bahan‘

Documen ts topographiqu es , historiqu es et ethnogra

phiqu e: recu eillis dans ce temple pendant lesfou illes eæ écu téespar A . Ma

riette-Bey , 1 877 . Leipzig , J. C. Hinricks. 1 8 pl . ia-fol. et dc pages de

texte ia -à°.

M on umen ts divers recu eillis en Egypte et en N u bie par A . M ariette

Be_y, 1 873

- 1 877 . Paris , Fran ck. 1 0 0 pl . ia-fol.

Page 47: Journal Asiatique - Forgotten Books

46 JU I L LE T 1 8 7 7 .

de l'

écrit ure les sign ale à l'

atten tion d u paléogra

phe‘

La tradu cti on qu e M . Chabas a en treprise dan sson jou rn al l'Égyptologie , des max imes d u scribe An iav an ce rapidem en t v ers sa fi n . C '

est tou jou rs lemême trav ai l conscien cieu x , la m êm e expositionabondan te et parfois u n peu di ffu se , la même saga

cité dan s lm terprétation , la m êm e ardeu r de polém iqu e , qu alités et défau ts au xqu els M . Chabas n ou s

a habitu és depu is longtemps”. Les Recherches su r les

poids ,mesu res etmonnaies des anciensÉgyptiens on t été

lu es à l'Acad ém ie des in scriptions et belles— lettres ,

et on t paru dan s les M émoires pu bliés par qu elqu essavan ts étrangers

3. On y trou v e , en tre au tres textes

in téressan ts la tradu ction de div ers comptes dem én age , oùla v aleu r d es objets achetés ou v endu s ,

u sten siles , étofl'

es , v iande de bou cheri e , est indiqu é een espèces m étalliqu es. Il ressort tou tefois d es exp lication s de M . Chabas qu e les Égyptien s se Servaien tpou r l'echange d e lingots d e cu ivre d

'

u n e v aleu r déterm in ée , mais n on pas d

'

u n e v éritable mon naieUn m émoire d u mêm e au teu r, relatif à la v ie fu tu re 5 ,ren ferm e des idées en désaccord avec celles des

Les papy ru s égyptiens d u M u sée de Bou1aq , pu bliés enfac—simile

par A . M ariette—Bey , t. III , 1 877 . Paris , Franck. 2 11 pl . gran d ia-fol .

L’

Egyptebgic , jou rnal men su el pu blié à Chalon—su r—Saône , par

F. Chabas. Paris , M aisonneu ve. Gran d ia—à°

, 3°

ann ée , n°“

à et

[1°

ann ee , 11 1 -6 .

3 Comp . Comptes rend us , 1 876 p. 2 1 2-2 1 7 .

Tirage à part chez M aisonn eu ve , 1 876 . In-â°

, 66 pages.

5 Congrès interna tiona l des orientalistes , session ,t . I

, p . 37-118.

Page 48: Journal Asiatique - Forgotten Books

R A P PO RT A N N UE L . 4 7

au tres sav an ts , et prou v e la d iffi cu lté d e comprendrela façon dont de tels problèmes se posaien t chez lesancien s Égyptien s.

M . Pierret a term in é son G lossa ire hiéroglyphiqae‘

et don n é dans le Recu eil la trad u ction d 'u n texte

inédit du British M aseum‘. M . Grébau t a discu té les

passages d es in scription s relatifs au rôle qu e jou aitla déesse M ât ? M . l'abbeAn cessi a essayé , dan s son

livre in titu lé Job et l'Égypte , de rattacher au x doc

trin es égyptienn es les croyan ces qu e les Hébreu xau raien t eu es su r le rédemptem et la v ie fu tu re“.

M . l'abbe Ledrain a don n é la tradu ction et le fac

sim ile rédu it d'

u n e stèle historiqu e d u Lou v re et d'

u n

papyru s fi méraire in édit de la Bibliothèqu e n ationale 5 . M . Rév i llou t a ln devan t l'Acad em ie l'an alysed'

u n texte démotiqu e ren ferman t qu elqu es ren seign emen ts historiqu es La prem ière livraison du Papy ru sfunéra ire de Sou timès n

'

est qu e le comm en cemen t d'

u n

grand ou v rage qu e MM . E . Lefebu re et P. Gu ieyesse

Vocabu la ire hiéroglyphiqae , comprenan t les mots de la langu e ,

les noms géographiqu es , d ivin s , royau x et historiqu es. 80 0 pages

ln 1 875-1 877 . Paris , Franck ( au tographié).

Recu eil de travau æ relatif ; à l‘

archéologie égyptienne , 2°fascicu le .

Ibid . 2°

fase .

Job et l'

Égy pte , le Rédempteu r et la v ie_fa tu re dans les civ ilisa tions

primitives , par l'

abbe An cessi . Paris , Lerou x ,1 877 . In xxx1x

31 7 pages.

Dan s le Contempora in , n° d u mois de mai 1 877 . Tirage à part ,

Le papy ru s de Luy nes , 20 pages et u ne planche. Du même , La stèle

du collier d'

or, même revu e novembre 1 876 tirage apart , 1 5 pages

1 planche .

Dan s la Rev u e archéologiqu e , février 1 877 . Tirage à part chezDidier.

Page 49: Journal Asiatique - Forgotten Books

48 JU IL L E T 1 8 7 7 .

on t en trepris en comm u n . L'

association de ces deu xsavan ts con scien cieu x et sagaces nou s prom et pou rl'

an prochain les résu ltats les plu s heu reu x ‘.

M .M aspero avait comm en cé , dan s les M élanges ,

la pu bli cation d u papyr us d e Berlin n°

1 , qu i ren

ferm e les déta ils les plu s cu rieu x su r la v ie n omadedes gen s d u pays d

'

Édom au temps du moyen empire . C

'

était la prem ière fois qu'

u n texte hiératiqu ede ces époqu es recu lées é tait n on pas tradu it , maistran scrit en hiéroglyphes et commen té comme on

a fait pou r les tex tes d e '

âge classiqu e . La su ppres

sion d es M élanges a forcé M . M aspero à su spen drepou r qu elqu e temps l'achèv em en t de ce travail 2.

Le m êm e sav an t don n é , dan s les dern ières livraisons des M élanges , la su ite de ses observation s su r

le di alecte égyptien de l'

Étb iop ie dans le secon dn u m éro d u Recu eil , le fac — sim ile et la tradu ctiond

'

u n papyru s d'

affaires appartenan t à M . le baronM allet“; dans l

'

Annu aire de l’

association pou r l'

avan

cement des étu des grecqu es d e nou v eau x fragmen ts d e

son commen taire su r le livre secon d d 'Hérodote 5 , et

Le papy rus fu néra ire de Sou timès , pu blié d'

apres u n exemplaire

hieroglyphiqn e d u Livre des morts apparten an t à la Bibliothèqu e na

tionale , tradu i t et commen té par MM . P . Gu ieysse et E . Lefébu re .

Paris , 1 877 , E . Lerou x . In-fol . 23 pl . ( 1 livraison ).M élanges d

'

archéologie égyptienne et assy rienne , 9°et 1 0

°fase .

N otes sur qu elqu es points de gramma ire et d'

histoire , dans les M é

langes , 9°

et 1 0°fase .

Le papy ru s M allet , 6 pl. defac-simile , dans le Recu e il de travaux

rela tifs à l'

archéologie égyptienne , 2°fase .

Annu ai re de l‘

Associa tion pou r l'

avancement des étu des grecqu es ,

1 876 .

Page 51: Journal Asiatique - Forgotten Books

50 JU IL L E T 1 8 7 7 .

inscription d u roi éthiopien . Les au diteu rs d u Collègede Fran ce retrou v eron t , dan s le recu eil qu eM . Jac

qu es d e Rou gé a pu blié av ec u n e tendresse pieu se ,

les explications lu cides et ingén ieu ses qu i les av ai en tsi v ivemen t frappés il y a hu it an s. Ceu x qu i n'

en t

pas eu la fortu n e d'

en ten dre l e maître pou rront yapprendre l'art d e lire l'égyptien et de composer u ncommen ta ire n et et su bstan tiel .Je n

'

ai plu s pou r être complet qu a signaler lem ém oire de M . Robiou su r la géographie du Delta ‘

,

ain si qu e les œu vres d e deu x savan ts qu i , bien qu'

é

trangers écriv en t en fran çais ou dan s les recu eils français , M . Nav i lle , de Gen èv e , et M . Lieblein . Le pre

m ier s'

est sign alé par ses étu des de grammaire le

second par ses étu des d e chron ologie égyptienneet par le commode in dex qu

'il a fait pou r le Livred es m orts M . Birch a développé des v u es ingen ieu ses su r l

'

origin e d e la civi lisation égyptienn equ

'il rattache à l'Afriqu e , et qu'il sépare à bon droit

d u monde sém itiqu e‘

M . Rhon é a v u l'

Égypte d e la bonn e man ière ; ill'

a v u e à petites jou rn ées ,avec M . M ariette , en

M élanges d'

archéologie égyptienne et assy rienne , 9° fascie . Voir

dan s les Comp tes rendu s de l’

Académie , 1 876 , p . 25 7—26 1 , des obser

vation s su r u ne date astronomiqu e du hau t empire. Voir au ssi Congrès des orienta listes , session ,

t. I l p . 7-36 .

Cf. dan s la Zeitschrfi fär æm tische Sprache u nd Altefl t ïmmü,

1 876 et 1 877 .

3 S u r u n nou vel argum ent chronologique , dan s le Recu eil , 2° fascie .

Index alphabé tiqu e de tou s lesmots contenu s dans le L ivre des morts ,

Paris , Vieweg , 1 875 . In — 1 6 , 1 86 pages au tographiées.

Congrès interna tiona l des orientalistes , 1 session t. II , p . 6 1 -66 .

Page 52: Journal Asiatique - Forgotten Books

RA'

PPORT AN N U E L . 5 !

compagn ie d'

am is intelligen ts et san s qu'

au c u n e d es

préparation s.n écessaires lu i manqu ât . Il est résu lté

de ce voyage u n très—bon livre fait avec amou r et

pou rtan t av ec u n e sage len teu r , ple in de goût etd'

u ne gran de exactitu de archéologiqu e . M . M arietteest u n si grand maître ses fou i lles j u squ

'

à ces der

niers temps l'on t si exclu siv em en t absorbé il recherche si peu la_

pu b licité qu'il fau t sou v en t lu i ar

r‘

acher Ses secrets. Il sait u ne fou le de choses qu 'il n e

publiera jamais , ou qu i lu i paraissen t insign ifi an tes ,

u n iqu em en t parce qu'il les sa it trop bien . M . Rhone

a parfaitement rempli l'agréable tâche d'

être l'inter

prète d e ce sav oir immense et de ce gén ie pénétrant .

,

Les personnes du monde liron t son livre av ecl‘

in térêt qu e présen ten t tou jou rs les voyages bienfaits . L

'

arcbéologu c’ y trou v era d es détails exacts ;

l'

égyp tologne l'

aimera comme u n précieu x répertoirede faits bien observés. Les illu strations son t dign esdu t ex te et con tribu ent à l 'aire du liv re qu elqu echose tou t à la fois de très-agréable et de très— so

lide .

Nou s n ou s habitu on s d e plu s en plu s à placer lemonde berber à côté d e l'Égyp

te , comm e qu elqu echose qu i l

'

expliqu e ou du moin s la complète . Nos

voyageu rs algérien s explorent ce vaste champ de re

cherches av ec u n e ardeu r in fatigable . M . Masqu e

ray , professeu r au lycée d'

Alger , a décou v ert dan s

L'

Egypte petites j ou rnées , étu des et sou ven irs. Le Raire et ses

environ s. Paris , Lerou x . 430 pages , plan s , cartes , dessin s,

11 .

Page 53: Journal Asiatique - Forgotten Books

52 J U ILL E T 18 7 7.

l'

Au rès d e très—cu rieu ses sepu ltu res d'

u n genre àpart , et qu elqu es points d e grand in térêt historiqu e ,tels qu e la forteresse d

'

Ichou kkan . Il a fait en ou tre ,

d e précieu ses observations su r les in stitu tion s mu n icipales et les mœu rs répu blicain es des Berbers sans

ou blier de cu rieu ses traces d e christianisme qu i on t

persisté sou s la cou che su perficie lle de l'

islam . L'

ac

tif et zélé M . Berthelot secon dé par M . le gén éralFaidherbe , n ou s fait con n aître les in scriptions d el'

île d e Fer 2. Les singu lières scu lptu res de la '

pro

v in ce d e Sou s (Maroc)ont été relevées par le rabbinM ardochee et pu bliées par M . Henri Du v eyrierD

'

u tiles itin éraires d u capitain e A . V. Parisot de

M . H . Du v eyrier5, complètent de plu s en plu s la

carte de ces régions sou v ent ingrates , mais in térœ

san tes à leu r man ière . .Enfin , Fépigrapbie berbèrecon tin u e tou s les jou rs de s

'

en richir. M . RebondM . Cherbonn eau , u n e fou le d

'

actifs travailleu rs sontoccu pés à créer là u n e bran che 'étu des don t , il y av ingt an s , on n e pou vait prévoir l'importan ce et

l'

in térêt . Il y au ra bien tôt des berbéristes , comme i l

y a des arabisan ts et des égyptologu es.

L'

Orien t chrétien n'

est pas n égligé . Les ecclesias

Bu lletin de la Société de géographie , nov . 1 876 (conf. avril 1 877 ,39 2 Revu e qfrica ine , mars—avril 1 877 .

Bu lletin de la Société de géographie , novembre 1 876 .

3 Ibid. aoû t 1 876 .

M id . décembre 1 876 .

Ibid . j u in 1 876 .

Comptes rend us de l‘

Académie , 1 877 , p . 1 65 .

Page 54: Journal Asiatique - Forgotten Books

R AP PO R T AN N UE L . 53

tiqu es in stru its sen ten t l'

in térêt des étu des syriaqu es

pou r l'

histoire de la littératu re chrétienn e . M l'

abbé

Martin s'

y adon n e tou t en tier . La pu blication qu'il

a faite d u traité d e Bar—Zu ghi su r l'

accen tu ation chezles Syrien s ori en tau x est u n élémen t importan t ,qu oiqu e bien obscu r , dan s ces délicates qu estion s d el'

accen t sém itiqu e qu i dev ienn en t à l'

ordre d u jou r .

Le traité d u patriarche m aron ite con n u sou s le n om

de Petru s A ldoensis , a au ssi beau cou p d e valeu r pou rl'

histoire et l'

in telligence d e la poésie litu rgiqu echez les Maron ites“. M . M artin a don n é , d e plu squ elqu es observation s importan tes su r u n e espècede tachygraphie arm én ienn e ‘. M . Albert Socin a

marqu é son passage parm i nou s par qu elqu es ex

cellen tes pages su r les dialectes syriaqu es en coreexistan ts "

M . Zotenberg a in séré dan s votre jou rnal5u n e

tradu ction d '

u n recu e il de proverbes syriaqu es , tirés

pou r la plu part des poètes gn om iqu esgrecs et in téressants su rtou t pou r l'histoire d e la littératu re pseu dopyŒagoricien n e . La clarté et la m éthode d e M . Zoten

berg fon t plaisi r à l'

esprit . Il m et dan s ses m émoires

Tra ité su r l'

accentu ation chez les Sy riens orientau x ( n°1 d u t. VII

des Actes de la Société philologiqu e). Paris , Imprimerie n ationale , Le

rou x , VI-30 pages ; 2 1 pages de syriaqu e au æ graphiées. Cf. Congrès

international des ori entaüsæ 3 , t. II , p . 4 55-115 6 .

Congrès in ternational des orient. t . II , p . 263-299 . Ibid . p . 2 5 2

260 , Rapport su r les étu des syriaqu es de M . l'

abbé Marl in .

Ibid . p . 4 56-4 58 , et planches.

Ibid . p . 260 —26 2 .

Jou rnal asiatiqu e , nov .-déc. 1 876 .

Page 55: Journal Asiatique - Forgotten Books

54 JU I LLE T 18 7 7 .

cet ordre didactiqu e qu i rassu re le lecteu r et don ton a tort d e s e croire exempte par la solid ité d u sa

voir. Tou t le mon de n'

a pas cette belle expositionméthodiqu e . Qu el dommage de voir qu elqu efoisdesrésu ltats du plu s gran d in térêt masqu és , étoùfl

'

és en

qu elqu e sorte , fau te d'

air et de jou r ! Or ,» l

'

air et le

jou r , c'

est l'

ordre . Lu cidu s ordo est , on peu t le dire ,

la règle presqu e u n iqu e d u styl e sérieu x .

M . l'

abbé Barges a pu blié u ne homélie arabe , tra

du ite du copte , pou r la fête de saint Marc , composée par Sévère , év êqu e de Nœtéraweh , en basseÉgypte

‘. M . Barges reconnaît qu e l

'

ou vrage n'

a pa

de v aleu r historiqu e . Qu e penser d'

u n au teu r qu i

débite d es particu larités inconn u es à tou t le mondesu r la v ie du sain t don t il fait le pan égyriqu e , et qu i

prétend ten ir ces particu larités de la bou che d u Saintlu i-mêm e , qu i lu i est apparu dan s u n e v ision noc

tu rn e? Un des passages les plu s cu rieu x d u sermon

en qu estion est la description d es cu ltes divers , spé

ciau x à chaqu e v ille , à chaqu e locali té d e l'Égypte ,

qu e sain tMarc est v enu abolir . Sûremen t ,M . l'

abbé

Barges a raison de remarqu er qu'

à l'

époqu e oùécrivait Sévère (prem ière m oitié du 11

°siècle), on avait

perdu tou t sen tim en t exact du v ieu x polythéisme

égyptien . Néanmoin s ce passage contien t peu t—êtred es traits d '

archéolog1e locale qu i n e son t pas à de'

daign er . Il serait cu rieu x de le rapprocher du singu lierpassage de M éliton qu i s

'

est con servé en syriaqu e et

Homélie su r sa in t M arc , par Abbc_1 Sévère , évêqu e de Na … h

Pari s , Lerou x , 1 .x11— 277 pages ; 1 0 1 pages arabes .

Page 56: Journal Asiatique - Forgotten Books

R AP PO RT A N N UE L . 55

du sermon de Jacqu es Saru g . pu blié il y a deu x ou

trois an s , par M . l'

abbeM artin . M . Barges don n éle texte et la tradu ction d u discou rs d e Sévère avecd'

amples n otes. Il y a join t d 'au tres pièces pretendu es historiqu es su r sain t M arc par Sévère d

'

Esch

mou n ein .

M . Rev illou t pou rsu it ses ingén ieu ses idées su r

l'

histoire de l‘Égypte chrétienn e . Hu itpapyru s cop tes

du M u sée du Lou vre , prov en an t du monastère d e

8aiM —Jérémie d e M emphis‘, qu i dev ait être peu eloigu é d u Sérapé um renfermen t de précieu x ren seign emen ts su r la vi e mon astiqu e en Égypte , su r l

etat so

cial des Egyptiens , su r le système des impôts , su r la

situ ation poli tiqu e et écon omi qu e du pays à l'

époqu e

byzan tin e . Je ne conn ais rien d e plu s cu rieu x . Qu andM. Reviflou t au ra grou pé tou t cela , en l

'

app u yan t de

bonn es preu ves , se corroboran t les u n es les au tres

il au ra fait u n trav ail historiqu e qu e tou s les espritsphilosophiqu es liron t av idemen t .

La théorie n ou v elle d e la métriqu e arabe , de

M. Stan islas Gu yard 2 est peu t—être l'ou vrage le plu sorigi nal qu e notre ecole ait produ it cette an n ée .

Le trav ai l de M . Gu yard con testable en qu elqu esu nes de ses parties , a le m érite d

'

être tou t à fait

Congrès interna tional des orientalisæ s , t. II p . [17 1— 5 2 â ; et Revu e

orientale et américaine , nou velle série t. I , jan vier-mars 1 877 .

Jou rna l as iatiqu e , mai-ju in , aoû t—sep t. et oct. 1 876 . Tiré à part ,sou s le ti tre de Théorie nou velle de la métriqu e arabe , précédée de con

sidéœ tion s générales su r le rhy thme natu rel d u langage . Lerou x

350 pages ia Add ition s dans la Revu e critiqu e , 1 6 j u in 1 877 .

Page 57: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 6 JU I LL E T 1 8 7 7 .

n eu f. Il est certain qu e M . de Sacy et les prem iersarabisan ts qu i s

'

occu pèrent de la prosodi e arabe n e

v iren t pas tou tes les d iffi cu ltés de la qu estion . Ils

se laissèren t égarer par l'

an alogie d e la prosodie latin e , et firen t à tort reposer le système de la v ersi

fi cation arabe su r u n e distin ction d e longu es et de

brèv es , qu i est loin de ren dre compte d e tou s lesfaits. M . Ewald le prem ier , en trev it l'insu fli 5anœde ce systèm e et comprit la n écessité de faire appelà la distin ction d e l 'arsis et de la thesis. Il fi t d utemps fort la base d u pied arabe mais , m ain ten an tla distin ction d es longu es et d es brèves , il n

'

arriv a

jam ais à u n mode régu lier d e scan der . M . Gu yardcroit résou dre le problème en in trodu isan t comm e

élém en ts essen tiels l'accen t ton iqu e et l'

in ten sité

d'ém ission d es v oyelles. Chaqu e mètre arabe répon dpou r lu i à u ne petite can tilèn e , qu i n

'

a qu'

u n e m a

n iere d 'être récitée . M . Gu yard a m is sa m éthode à.

'épreu ve en la comparan t av ec le récitatif employé3ar les poètes arabes de n os jou rs. Cette épreu v e , qu i

eût été plu s décisiv e si , au lieu d'

être faite su r d es

Arabes de Syrie elle eût été faite su r d es Arabes del'

Arabie cen trale comme ceu x qu'

a vu s M . Palgrav e ,cette épreu v e , d is—je , été tou t à l

avan tage de

M Gu yard .

Beau cou p d'

ambisan ts de premier m érite on t

d'

abord refu sé de se prêter au x idées de M . Gu yard .

Nou s n e vou lon s pas prétendre qu e tou tes ces idéessoien t in con testables ,

n i su rtou t qu'

elles su ffi sen t àtou t expliq u er . Nou s croyon s , cependan t , qu e

Page 59: Journal Asiatique - Forgotten Books

58 JUI LL E T 18 7 7 .

a-t—il adm is comm e possibles des étymologies peuvraisemblables . On s

'

éton n e au con traire d e l'om iesion d e certa in s mots , comme momerie , sorbet. M al

gré les critiqu es d e déta il au xqu elles il peu t prêter ,

le liv re d e M . Devi c sera bien accu eilli d e ceu x qu iaimen t les idées claires en fait de langage . Le dé

pou illem ent qu e l'

au teu r a fait d es sou rces alchim iqu es et des vi eu x livres d

'

histoi re n atu relle est

très—m éritoire . Tou s ceu x qu i s'

occu pen t de lexi

cograpbie fran çaise et de l'

histoire des sciences aumoyen âge devron t posséd er l

'

ou vrage d e M . Devic .

M . Barbier d e M eyn ard a repris l'

œu vre d'

in ter

prétation d'

u n des traités les plu s in téressan ts d eGazzali celu i qu i est intitu lé le Préservatif de l

'

er

reu r‘ Il n '

y a pas dan s tou te la philosophie arabed e livre plu s dign e d

'

être ln . Ou y décou vre , comme

en u n e sorte d e con fession , le secret du scepticisme

d e Gazzali et d e l'

espèce de désespoir philosophiqu equ i lu i fit chercher dan s les dan ses mystiqu es d es soufi s l

'

étou rd issem en t d e sa pensée . Cette singu li èreévolu tion qu i rappelle celle d e tan t d e grands es

prits d e n otre siècle deven u s sceptiqu es par excès

d e foi , a été le mom en t critiqu e de l'

histoire de la

philosophie che z les m u su lm ans. Gazzali fu t pou rle ration alism e grec u n en n em i d '

au tan t plu s dangereu x qu

'il le con naissait m ieu x . Av erroès passerasa v ie à détru ire le raison n em en t de Gazzali La

philosophie grecqu e est con traire à l'islam ; don celle est fau sse . Il s'efforcera d e prou v er qu e la phi

lou rna l asiatiqu e , jan vier 1 876 . Tirage à part , 93 pages ia

Page 60: Journal Asiatique - Forgotten Books

R AP POR T A NN U E L 59

losopbie grecqu e est parfaitemen t con ciliable avec

l'

islam . Ou sait comment Gazzali l'

emporta , et com

men t la philosophi e , à la su ite de ces attaqu es ca

lomn ieu ses , disparu t du mon de mu su lman . Tou tcela ressort d u traité de Gazzali av ec u n relief et u n ev ivacité qu i rav iron t tou s ceu x qu i s

'

occu pen t d'

his

toire de la phi losophie . Le traité av ait déjà été publié par M . Schmœlders à l

'

instigation de M . Cou s in .

M . M u nk et M . Derenbou rg mon trèren t combiencette première édition laissait à désirer. Grâce àM . Barbier de M eynard , tou t le mon de peu t ma intenan t lire av ec u n e parfaite sécu rité cet écrit ca

pital .Appelé à su ccéder à M . Mobl dans la chai re d e

persan au Collège d e France , M . Barbier de M eynard a tracé dan s sa première leçon ’

u n rapidetableau de l

'

histoire de la poésie en Perse Les traits

caractéristiq u es de cet admirable dév eloppem en t lit

téraire n'

ou t jamais été m ieu x mis en lu m ière . En

apprécian t av ec ju stesse tant de charman tes pro

du ction s , qu'

on dirait l'œu vre de gén ies eu ropéens denos jou rs , M . Barbier de M eynard a mon tré q u e le

goût n'

est pas inférieu r chez lu i à la scien ce philolo

giqu e et à l'éru d ition .

Ce qu e n otre regretté confrère , M . M ohl , vou

lai t faire au ssitôt q u e le Schahnameh serait term in éc'est-à-dire don n er u n e réimpression de la trad u ction commode et accessible au x travailleu rs, M obl

La poésie en Perse. Pari s , Ernest Lerou x 7 11 pages format elzé

v irien .

Page 61: Journal Asiatique - Forgotten Books

60 JU ILLET 1 8 7 7.

v ien t de l'

accomplir av ec u n zèle pieu x et u n e promptitu de à laqu elle on est peu habitu é qu and il s

'

agitd e pu blication s d e ce gen re . Six volu m es de l

'

édi

tion n ou v elle on t déjà paru et seron t u n précieu xinstru men t de travail pou r tou s les orien talistes , qu e

d is—je ? pou r tou s les lettrés. Il n '

est pas , en effet , d e

person n e vou ée au x recherches critiqu es qu i n e doiv erelire san s cesse ce précieu x mon u m en t d u gén ieépiqu e d

'

u n e des n ation s de n otre race , arriv é ju s

qu'

à nou s dan s d es conditions si particu lières et si

propres à faire comprendre ce qu'

est la vraie épopée .

M Garcin de Tassy a égalemen t réimprim é u n e séried e tradu ction s don n ées par lu i au trefois dan s d ifféren ts recu e ils“ et qu i tou tes seron t lu es avec plaisirpar ceu x qu i s 1n téressefi t à l

'

Orien t .

La q u estion d e l'

accen t dan s les langu es orientales pren d de plu s en plu s l'importance qu i lu i estd u e . Dan s plu sieu rs langu es de l

'

Asie , la qu estiondu ton se pose d'u n e façon très— d ifl

'

éren te d e ce à

qu oi n ou s somm es habitu és. Les Grecs,depu is u n e

époqu e assez ancien n e , ayan t pris l'

habitu d e d'écrire l

'

accen t , les langu es roman es ayan t fait m ieu x

qu e de l'

écrire , en portan t la trace dan s leu r form a

tion même et dans les prin cipes les plu s profon ds

Le Livre des rois , par Abou'

l-Kasim Firdou si , trad u it e t com

men té par Ju les M ohl , pu blié par Mohl . Imprimerie nationale .

Peti t ia Reinwal d . Tome I , 6 1 1—4 5 1 p . ; t . II , x—56 2 p . ; t. III , vm5 0 2 p . ; t . IV, 1 v

—588 p . ; t. V, vm —558 p.

A llégories , récits et chan ts popu la ires poétiqu es , tradu i ts de l'

arabe

d u persan , de l'

hindou stan i et d u tu rc , seconde éd ition , Paris ,

Lerou x , 6 40 pages. In 1 876 .

Page 62: Journal Asiatique - Forgotten Books

RA P PO RT AN NUE L . 6 1

de leu r phon étiqu e , n ou s avon s pein e à compren drecommen t des homm es égalem en t v ersés dan s lepersan , par ex emple , M . Chodzko ‘

et M . Tru mpp ,

on t pu d'

abord émettre su r l'

accent dan s cette langu edes v u es opposées. Le fait est vrai cependan t , et ,

qu an d on a su iv i cette in téressan te discu ssion on

s'

en rend compte . Les idées d e M . Gu yard trou v eron tici encore leu r ju ste application . Ou v erra de plu sen plu s le danger d

'

adapter au x langu es de l'

Asie

les idées form ées d'

apres la grammaire des langu esclassiqu es. Ce son t les bases m êmes , les catégoriesfondamen tales qu i se présen ten t de part et d

'

au tre

av ec d es différen ces absolu es.

M Hu art a fait qu elqu es additions importantesà l'histoire de la dyn astie d es Ilékan ien s M . Clermon t—Gam i eau M . Schlum berger M . Bey

5réu

n issen t de précieu x élémen ts pou r l'histoire de la domin ation latin e en Orien t. Ceu x qu i s'occu pent dece cu rieu x su jet et de l 'histoire de la législation féodale au moyen âge liron t sûremen t av ec fru it l'importan te pu blication qu e la Société m ékhitariste de& in t—Lazare a dédiée à notre Académ ie des inscrip

Jour nal asia tiqu e , novembre-décembre 1 8711 .

Journal asiatiqu e , octobre 1 876 .

Comptes rend u s& l'

Académù, 1 876 p . 64 et su iv . Rev u e archéol .

mai 1 877 .

Rev u e archéologiqu e , 1 876 ; janvier 1 877 ; Les pû cipau tésfm n

qu e: du Levan t , d'

apres les plu s récen tes décou vertes de la nu m isma

tiqu e , par G . Schlu mberger. In pi .

Recherches géographiqu es e1 historiqu es su r la domination des La tins

en Orient. Paris , 1 877 , 7 2 pages.

Page 63: Journal Asiatique - Forgotten Books

62 JU I LLE T 1 8 7 7 .

tion s et belles— lettres. M . Beu gnot et tou s les savants

qu i se sont occu pés d es Assises de Jeru salem avai en t

dev in é l'ex isten ce d ’

Assises d'

Antioche , peu différen tesd e celles d e Jéru salem , présen tan t n éanmoins destraits particu liers. Le texte fran çais de ces assises est

perdu ; mais l 'ou vrage s'

est retrou v é en u n e tradu c

tion arm én ien n e , faite par l'

historien bien conn uSempad le Con n étable . Le P . Alishan v ient de publier en original et en fran çais ce texte précieu x ‘

. Le

savant éditeu r y a join t .u n e n otice étendu e su r Sem

pad . Il a laissé au x feu distes et au x méd iéfi ste5 le soinde tirer les con séqu en ces de son u tile pu blication .

Votre jou rn al a reçu d e M . Catafago qu elqu esren seign emen ts su r la religion d es A u sariés ren

seign emen ts con sistan t presqu e u n iqu emen t en titres

de livres , qu i n e fon t q u'

exci ter le désir d e les conn aître . M ais tou t ce qu i se rapporte à u n su jet si peuconn u doit être av idem en t accu eilli . La Rev u e qfncaine con tin u e d '

être u n u tile répertoire pou r i 'b istoire de l'Afriqu e fran çaise . M . Tissot a porté dansl'

exploration du Maroc l'activ ité et l'

in telligen ce qu i

lu i son t habitu elles M . Barbier de M eynard fait d etrès-bonn es observation s su r la lex icographie tu rqu e 5 .

Assises d'

Antioche , reprodu ites en fran çai s par la Société mékh i

tariste d e Sain t-Lazare. Ven ise imprimerie arménienne mékhitariste1 876 . In—A

°

, xxm —

g3 pages.

Jou rnal asiatiqu e , novembre-décembre 1 876 .

Alger, Jou rdan ; Pari s , Challamel .

Itinéraire de Tanger Rabat , dans le Bu lletin de la Société de gdo

graphie , septembre 1 876 .

Jou rnal asiatiqu e , aoû t-septembre 1 876 .

Page 64: Journal Asiatique - Forgotten Books

R APP O RT AN NUE L . 63

Notre regretté confrère M . Belin vou s a donn é d es

gnements d'

u n hau t in térêt su r les relations deVen ise av ec la dynastie ottoman e

Qu e de fois n ou s av ons regretté qu e le sav an t

directeu r de notre École des langu es orientales gardât trop sou ven t . pou r lu i ces trésors d '

éru di tion

qu’

i l a su accum u ler ! Nou s n ou s plaindrons mo insà l‘aven ir, pu isqu e M . Schofer annonce u ne sériede pu blications du plu s hau t intérêt , qu

'il v ientd'

inau gu rer par deu x ou vrages su r l'

Asie cen trale qu ivu la pé nu rie des docu men ts su r cette région , on t

leu r p lace marqu ée dan s la bibliothèqu e de tou s lesconn aisseu rs d e l

'

Asie M . Schefer fait imprim er

le texte persan de ces deu x ou vrages à Bou laq , et

£'

est là u n e inn ovation don t il fau t le lou er . Pou rqu oine pas profi ter des avan tages qu e présen te la main

d'

œu vre orientale , au poin t d e vu e de l'

écon om ie

et mêm e d'

u n e certain e physionomie de l'

exécu tion

typographiqu e? L'

époqu e oùnou s fon t remon ter les

docu m en ts pu bliés par M . Sohefer n'

est pas an cienn e .

Mais l'etat social de ces régions écartées d u monde

Jou rnal asiatiqu e , novembre—décembœ 1 876.

H istoire de l‘Asie centra le (Afghan istan , Bou kbara , Khiva , Kho

gand ) depu is les dern ières an nées d u règne de Nadir Schah 1 1 53)ju squ

'

en 1 233 de l'

hégire ( 1 74 0 -1 8 1 8) par Mir Abdou lkérîm Bou

khary , tradu i te en français par Oh . Schefer. In avec carte . Lerou x

1 11—30 6 pages grand ia Texte persan imprimé à Bou i aq. In—à°

,

1 1 1 pages. Rela tion de l'

ambassade au Kharesm (Khiva) de Biza

Qou ly Khan . Texte persan . Bou laq , ia 1 5 1 pages. M en tionnons la

Bibliographie de la Perse , de M . Schwab . Paris , Lerou x , 1 5 2 pages

gr. in et , dan s le Bu lletin de la Société de géographie , août 1 876

u n travail su r l'

itinéraire de M arco Polo par le plateau de Pamir.

Page 65: Journal Asiatique - Forgotten Books

64 JU I LL E T 1 8 77 .

m u su lman a peu changé . L'

hu man ité s'

y est en dor

m ie dan s u ne sorte d e m édiocrité morale et in tellectu elle , qu

'

elle n'

a jamais pu dépasser .

La grammaire et la lex icographie chin oise se son t

enrichies d e qu elqu es essais sans dou te estimablesM d e Rosny . au m ilieu d

'

u n grand n ombre d e travau x , a pu bli é le Fa—tsien , ou les billets dou x »

,

poèm e can ton ais“, ain si qu e d 1ngénieu ses vu es su r

la form ation d es écritu res idéographiqu es , en partien lier d u caractère cu n éiform e

3. Le Cambodge 3

en core été l'obj et de travau x u tiles M . Marre5n ou s

a instru its su r la situ ation d es non —mu su lman s dan sles paysmalais , posit ion a u ssi triste q u

'

elle l'est danstou s les au tres pays mu su lmans , pu isqu e , garan tis..

qu and ils se résign en t à leu r in fériorit‘é , ces malheu

reu x , s'ils prétenden t à l'égalité , n

'

ont à attendre qu ele retou r au droit d e gu erre , l

'

extermin ation .

M . l’abbeFav re a pu blié u n e grammaire et u n d ic

Gramma ire de la langu e chinoise orale et écrite , par Pau l Pom y .

Tome secon d , langu e écrite. Paris , 1 876 , M aisonneu ve et Lerou x ,

xv 1—547 pages grand in D ictionna ire alphabétique chinoù:français de la langu e mandarine v u lga ire , par A . M . H. Paris , Lerou x et

Challamel , 1 753 pages in au tograph iées.

Annu aire de la Socié té des é tu des j aponaises , 3°ann ée , 1 876 .

3 Congrès internationa l des orientalisæ s , t. II , p . 1 65— 1 78 .

Géographie du Cambodge , par M . Aymon ier. 1 876 , in avec

carte. Ernest Lerou x . P rononciation figu née des caractères chinois

en mandarin anamite , au tograpb ié par Trañ Ngu'

o'

n Hanh d'

apres le

man u scrit original d u P . Legrand d e La Liraye. Saigon , Collège des

stagiaires , 1 875 , ia —f0 1.

Jou rnal asiatiqu e , novembre—décembre 1 876 .

Page 67: Journal Asiatique - Forgotten Books

66 JU I LL E T 1 87 7 .

RAPPORT DE M . BARBIER DE MEYNARD .

AU NOM DE LA ΠH M IBM ON DES ? ONDS ,

ET COM PT E S DE L‘

AN N ÉE 1 8 7 6 .

La situ ation financ1ere de cette ann ée est à peu près celle

de l'

année dernière , elle présente seu lemen t u ne légère au gmentation de recettes le total de celles-ci qu i était , en 1 875

de fr. 93 cent s'

élève , pou r l'

exercice cou ran t , 11

fr. 34 cen t. La ren trée d es cotisations , cou rantes et

arriérées , s'

est faite av ec plu s d e régu larité , ce qu i a permis

de réaliser u ne économie sérieu se su r les frais de correspondan ce n égociation d e traites etc. Tou tefois la Commissions'

est vu e dans l 'obligation d e retran cher qu elqu es noms de laliste des membres , en même temps qu

'

elle su pprimait l'

en

voi d u Jou rnal ; elle n e s'

est décidée à ces mesu res de rigu eu r

qu a la dern ière extrém ité , et seu lement lorsqu'

il a été avéré

pou r elle qu e les réclam ation s réitérées d u librai re étaien trestées sans résu ltat . Elle s

'

estimerait heu reu se de n'

avoir plu sà prendre d e pareilles résolu tion s.

Dan s la séance d u 8 décembre 1 876 le Con seil avait votéu n e somme de fran cs , à titre d e sou scription à l

'

edition d u Thabari arabe . La première moitié de cette somme a

pu être versée entre les main s d u directeu r de cette en treprisescien tifiqu e , san s porter attein te à notre bu dget , u n e somm e

équ ivalen te ayan t été payée à la Société par M . Lerou x pou r

l'

achat de qu elqu es-u n es de nos ancienn espu blication s. L'

au tre

moitié de l'

allocation sera prise su r l'

exercice 1 877 .

A u tant la Commission ratifi e avec empresœment les d é

penses de ce genre , si propres à dé velopper les étu des orientales et à main ten ir le v ieu x renom d e notre Société , au tant

elle enregistre à regret les frais stériles d'u ne in stallation tou

Page 68: Journal Asiatique - Forgotten Books

RAPPORT DE LA COMM ISSION DES FONDS . 67

jo u rs prov isoire et précaire . Telle est , par exemple , cette

somme d'

en v iron 30 0 francs , qu i figu re au passif d e l'

ann ée

pou r solde d '

u n dém énagement qu '

on pressent ne devoir pasê tre le dern ier. La Comm ission n e croit pas sortir d e ses attri

bu tion s en expriman t le vœu d e voir cesser le plu s tôt pos

sible u n état d e choses si préju diciable à la dign i té , au x tra

vau x , et , par conséqu ent . au x fin an ces d e la Société . Elle

sou haite qu e dès cette année la Société soit en fin logée chez

elle à ses frais , et qu '

elle retrou ve au prix d'

u n sacrifice qu i

n'

est , après tou t , qu'

u n retou r vers le passé , son ind épendan ce et le libre u sage de sa bibliothèqu e . Jamais dépensen

'

a u ra été plu s fru ctu eu se .

Ainsi qu e l'

annonçait le rapport précédent le mon tant des

cotisati on s à v ie perçu es dan s ces dernières ann ées a été con

v erti en ren tes su r l'

État . Mais cette opérati on , qu i porte

n otre reven u à francs , a été effectu ée trop tardivementpou r être portée su r le bu dget d e cette ann ée ; elle fig u rera

d on c dans l 'exercice prochain . Il y au ra lieu égalemen t d'

eu

m in er si u n nou veau placement en rente s ou en obligationspeu t ètre 0péré malgré la prévision d 'u ne au gmentation d e

d épenses.

Le Rapporteu r de la Commission des fonds ,

Bsasmn DE M svmmn .

Voir ci-après les comptes de l'

année 1 876 .

Page 69: Journal Asiatique - Forgotten Books

68 JU I L L E T 1 8 7 7 .

nÉve u sss .

Hon oraires d u libraire pou r le recou vremen t

d es cotisations . 573'0 0

°

Frai s d'en voi d u Jou rna l asiatiqu e . 232 90

Ports de lettres circu laires bandesd u Jou rnal 262 0 5

Frais d e bu reau , n égociation d e traites

Déménagemen t d u Lu xembou rg au Palais

M azarin , et pose d'

u n appareil d'

eclai

rage 295 1 0

Honoraires d u sou s—bibliotbécaîre . 60 0 0 0

Serv ice , chau ffage , étrenn es 1 33 1 0

Frais d'

impression d u Jou rna l en 1 875

Indemn ité au rédacteu rPrem ier v ersem enb pou r l

'

éd ition d u Thabari .

Allocation à l 'an cien compositeu r d u Jou rna l.

Droits de garde des titres ‘

en dépôt à la Société

TOTAL des dépen ses d e 1 876

Espèces en compte cou ran t au 3 1 d éc . 1 876

En semble

COM P TE“

95°

u 0 28 2 0

2 1 3 0

1 215 1 8‘3 0

°

5 7

8 7°

Page 70: Journal Asiatique - Forgotten Books

RAPPORT DE LA COMM ISSION DES FONDS .

NNÉ E 1 8 7 6 .

nsdsrrss .

Coti sation s d e l 'ann ée cou ranteCoti sation s arriéréesTrois cotisation s à v ie 0 0

°

De u x cotisation s d e 1 877 , payées

par an ticipatio 60 0 0

Abon n emen ts au Jou rna l

Ven te des ou vrages appartenan t à la Société .

Produ it de la vente d'

an cien n es pu blication sachetées en nombre par M . Lerou x 0 0

In térêts d es fonds placés1° Ren te su r l

'

Etat 3 0 0

2° 69 obligation s d e l

'

Est . 2 6

3° 2 0 obligation s d'

Orléan s 2 79 0 066

6° 60 obligation sLyon -fu sion . 837 20

I n térêts d es fonds dispon ibles déposés à la 80ciété généra le . 2 0 3 60

Sou scripti on d u M in istère d e i 1n stru ction pu

bliqu e . 0 0

Crédit allou é par l 'Imprim erie n ation ale en d é

grè vem en t d es frais d'

impression d u Jou rna l.

TOTAL d es recettes d e 1 876

Espèces en compte cou ran t au 1 jan v ier 1 876 .

TOTAL égal au x dépen ses et à l 'encaisseau 3 1 décembre 1 876 87

°

Page 71: Journal Asiatique - Forgotten Books

70 JUI LL E T ! 8 7 7 .

RAPPORT

DE LA COMM ISS ION DES CENSE URS SUR LES COMPTE S

DE L ’EXERCICE 1 876 ,

L U DANS SÉANCE GÉNBBALE DU 30 JUIN 1 877 .

M essieu rs

Qu oiqu e nou s n'

ayon s à vou s signaler au cu n changemen t

dan s notre situ ation financi ere sau f u n e légère plu s—val u e de

recettes , soit 5 fr. 36 cen t. au lieu de fr. 93 c.

qu e présentait l'

exercice 1 875 n ou s n'

en sommes pas moin s

heu reu x d e consta ter u ne plu s grande régu larité dan s la ren

tree d es cotisation s , et , par su ite , u ne sérieu se dimin u tiondes fau x frais qu i sont la su ite in év itable d'u n e comptabi litéarriérée . Si la Comm ission s

'

est vu e obligée de prendre qu elqu es m esu res de rigu eu r, telles qu e le retranchement de cer

tai ns nom s su r la li ste des membres et la su ppression d e l'

en

voi d u Jou rnal , je crois qu e vou s reconnaîtrez qu '

elle a agidan s la mesu re d e ses droits et dan s l 'in térêt gén éral .Grâ ce au x recettes produ ites par la vente de qu elqu es—u n es

d e n os an cienn es pu blication s , nou s avons pu payer, san s

bou rse délier, la prem ière partie de la somme de deu x mi lle

fran cs , allou ée par le Con seil à titre de sou scription à '

éd i

tion d u Thabari arabe . Les au tresm ille francs seront pris su r

l'

exercice 1 877 .

Comme nou s vou s l'

av ion s annoncé , le montan t des coti

sation s à v ie perçu es dan s les dern ières ann ées a été con vertien ren te su r l

'

Etat ; mais cette opération , effectu ée trop tar

divemen t pou r être portée su r le bu dget d e cette ann ée , n e

figu rera qu'

au x comptes de l'

exercice prochain .

Page 72: Journal Asiatique - Forgotten Books

R APPOR T DE S CE N SE UR S . 7 1

Qu'

il nou s soit permis , M essieu rs en terminant , d 1n sisterfortemen t au près de vou s su r la n écessité de trou ver, fût—ce

à nos frais u n local défin itifoùla Société pu isse enfin compter

su r u n len demain .

L es frais qu'

entraîne avec elle u n e ex isten ce n omade n e

peu v en t qu'

in spirer des regrets parce qu'

i ls son t u n e perted'argen t pu re et simple absolum en t improdu ctive ; il n '

en

est pas de même d'u ne dépen se qu i vou s garantit ce dont lessoc iétés n on plu s qu e les particu l iers ,

'

n e sau raien t se passer

u n chez soi .

A . Psv sr DE COUBTE IL LE .

C. Dsrné u sav .

Page 73: Journal Asiatique - Forgotten Books
Page 75: Journal Asiatique - Forgotten Books

JU IL L E T 18 7 7 .

BIBLIOTHÈQUE AM BR OSI ENN E , à M ilan .

BIBLIOTHÈQUE DE L'

UN IVERSITE, à Erlangen .

BIBLIOTHÈ QUE DE L'

UN IVERS ITE, à Utrecht .

BARBIER DE M EYN ARD , professeu r au Collège d eFran ce , bou lev ard M agen ta , 1 8 , à Paris.

BARGÈ S professeu r d '

hébreu à la facu i té de théologie d e Paris , ru e M alebran

che , 3 , à Paris,BABR É DE LANCY , secrétaire archiv iste de l

'

am

bassade d e Fran ce à Con stan tin ople .

BARTH (Au gu ste), ru e d u Vieu x —Colombier, 6,

à Paris .

BARTHÉLEM Y SA INT—HILA IR E , m embre d e l'In stitu t , sén ateu r, ru e d

'

Astorg ,2 9 bis , à Paris .

BABUCH , in terprète de l'

arm ée d'

Afriqu e , àCollo , prov in ce de Con stan tin e (Algérie).

BECK (L'

abbe Fran z Seign ac), professeu r au

petit sém in aire , à Bordeau x .

BELLECOMBE (André DE ), homm e d e lettres ,

av en u e d e Paris , à Choisy-le—Boi

BELLIN (Gaspard), m agistrat , ru e des M arron

n iers , 6 , à Lyon .

BERGA IGNE , répétiteu r à l'École pratiqu e d esHau tes Étu des , ru e Gay—Lu ssec , 37 , à Paris .

BERGER (Philippe), sou s-bibliothéca ire de l'In stitu t , au palais d e l

'

In stitu t , ru e de Sein e , 1 .

BERTRAND chan oin e d e la cathédrale ,

ru e d'

Anjou , 6 6 à Versailles.

Page 76: Journal Asiatique - Forgotten Books

L I STE DE S M E M BRE S . 75

Bomsou u er DE LA TOUCHE (Le gén éral), à laTou che , comm u n e d

'

El—Biar, par Alger .

BO ITTIER (Adolphe), ru e Cadet , 1 8 , à Paris.

Boncou esom (Le prin ce Balthasar), à Rome ;

chez M . Eu gen e Jan in , ru e d es Sablon s , 3

à Passy .

BONNETTY , directeu r d es Annales de philosophiechrétienne , ru e d e Babylon e , 39 , à Paris .

BOUCHER (Richard) ru e Du fresnoy 5 à PassyParis.

BOUILLET (L'

abbe Pau l), m ission naire en Bir

man ie , aven u e d e Villars , 1 6 , à Paris .

BRÉAL (M ichel) m embre d e l'In stitu t , professeu r au College d e Fran ce , bou levard Sain tM ichel , 63 , à Paris.

ER IAU (Ren é), docteu r en m édecin e ,ru e Jou

bert , 37 , à Paris.

BROSSELARD (Charles), préfet hon oraire , ru e

des Feu illan tin es , 8 2 à Paris .

BUE LEE (George), professeu r d '

hin dou stan i ,

Elphinston e College à Bombay .

BULLAD , in terprète de l'arm ée d 'Afriqu e ,au

Fort—Napoléon Algerie"

BUREAU ( Léon ), ru e Gresset , 1 5 , à Nan tes.

BURGESS (Jam es), archéologistë de la Prési

den ce d e Bombay , à Bombay .

BURGGBAFF , professeu r de littératu re orien tale ,

à Liège .

Page 77: Journal Asiatique - Forgotten Books

76 JU IL L E T 1 8 7 7 .

MM .

"

BUBN ELL (Arthu r Coke), of the M adras civ ilserv ice , à M angalore (présiden ce de M a

dras)."

BUE T (M ajor Th . Seymou r), F . R . S . Pippbrook Hou se , Dorking , Su rrey (An gleterre).

CAIX DE SA INT -AYMOUB (Le v icomte A . DE),membre d u Con seil gén éral d e l'Oise , au

château d'

Ogn on (O ise

CARLETTI (P . rédacteu r du jou rn al offi cield e la Régen ce , à Tu n is.

CEBNUSCHI (Hen ri), av en u e Velasqu ez , 7 , parcM on ceau x ,

à Paris .

CHALLAM EL (Pierre), ru e d es Bou langers—Sain t

Victor , 30 , à Paris.

CHAR EN CEY (Le com te DE), ru e Sain t—Dom in iqu e , 6 9 , à Paris .

CHEN EBY (Le professeu r Thomas), NorfolkSq u are , 3 , à Londres.

CHEEBON NEAU , correspondan t d e l 'In stitu t , in specteu r des écoles m u su lman es d

'

en seign e

m en t su périeu r , ru e M ogador, 35 , à Alger .

( 1110 s 0 (Alexandre), chargé d u cou rs d e littératu re slav e au Collège d e Fran ce , r ue

Notre-Dam e—des-Champs , 77 , à Paris .

CLERC Alfred), in terprète prin cipal d e la div ision d '

Oran ,à Oran Algerie).

Page 78: Journal Asiatique - Forgotten Books

L I S TE DE S M E M BR E S . 77

GLEECQ (F . S . A . DE), in specteu r-adjoin t desécoles indigèn es , à Padang (M olu qu es).

CLERM ON T -GANN EAU , répétiteu r à l 'École pratiqu e des Hau tes Etu des , ru e de Vau girard ,

60 à Paris.

COHN (Albert), docteu r en philosophie , ru e

de Mau beu ge , 1 7 , à Paris.

nomma e ma is E con u rece ,

*

C L rqu 0 s 1 de G

ru e d u Qu atre—Septembre , 9 à Paris.

GUSA (Le commandeu r), professeu r d'

arabe àl'

Un iv ersité de Palerm e .

CEST (Robert), Sain t—Georges Squ are , 6 6 , àLondres.

DABRY DE TBIER SAN '1‘ , consu l d e Fran ce en

Chin e .

DABM ESTETER (James), ru e de Lyon , 6 9 , àParis .

DASTUGUE gén éral d e brigade , à Talen ceprès Bordeau x .

DEBAT (Léon ), bou lev ard M agen ta , 1 65 , àParis.

DEFEÉM EM (Charles) m embre de l'In stitu t ,professeu r au College de Fran ce , ru e d u

Bac , 62 , à Paris .

DELAMABBE ru e d u Colisée , 37 , à Paris.

DELAPORTE , ancien con su l gén éral , ru e Au ber,5 à Paris.

Page 79: Journal Asiatique - Forgotten Books

78 JU I LL E T 1 8 7 7 .

DELONDRE , ru e M ou ton -Du v em et , 1 2 bis ,

°à

Paris.

*

DEBENEOUBG (Hartwig), place du ThéâtreFran çais , 3 à Paris.

DEBENBOUBG (Joseph), m embre de l'In stitu t ,ru e de Du nkerqu e , 2 7 , à Paris .

DEVIC (M arcel), ru e Dau m esn il , 1 6 , à Vincenn es.

DILLM ANN , professeu r à l'

Un iv ersité d e Berlin ,

Grossbeeren —Strasse , 68 à Berlin .

DON NER , professeu r ex traordin aire d e san scritet de philologie comparée , à l

'

Un iv ersité de

Helsingfors.

DE 0 UIN , avocat , ru e d e la Ferme — d es-Ma thurin s , 2 6 , à Paris.

Dean (Gu stav e), chargé d e cou rs à l'

Écolespéciale d es langu es orien tales v iv an tes boulev ard M on tparn asse , 5 3 à Paris.

Deu s (Ju les), ru e Coqu illière , 1 0 , à Paris.

DULAUR IEB (Édou ard ), m embre de l'In stitu tprofesseu r à l

'École spéciale des langu esorien tales v ivan tes ,

ru e N icol0 27 , à Passy .

DUM AST Le baron P . G . DE) correspondan t d el'

In stitu t , présiden t d 'hon n eu r de l'Académ ieStan islas , à Nan cy .

EASTW ICK , secrétaire de l'

]nd ia Offi ce , à Londres

Page 80: Journal Asiatique - Forgotten Books

L I STE DE S M E M B R E S . 79

MM E ICH'

I‘

HAL (Gu stave ru e Neu v e-d es-Mathurins , 1 0 0 , à Paris .

FAGNAN , attaché au départemen t d es man u s

crits à la Bibliothèqu e nationale ru e de

Lille , 2 5 , à Paris .

FA IDHERBE (Le gén éral ), à Lille .

FAVRE professeu r à l'École ‘

spéciale

d es langu es orien tales v iv an tes , av en u e de

W agram , 5 0 , à Paris.

FAVRE (Leopold), ru e d es Granges , 6 , à Genev e .

FEER (Léon ), attaché au départem en t d es ma

n u scrits d e la Bibliothèqu e n ation ale , bou

lev ard Sain t—M ichel , 1 65 à Paris.

FLE ISCHER professeu r à l'Un iv ersité d e Leipzig .

FLORENT (J. L . ru e Notre -Dame —de—Lo

rette , 1 6 , à Paris.

FOUCAUX (Édou ard ), professeu r au Collège d eFran ce , ru e Cassette , 2 8 , à Paris.

"

FBYER (M ajor George), M adras Stafi' Corps ,

Depu ty Comm issioner, British Bu rmah .

GADCIN DE TASSY , m embre de l'In stitu t , professeu r à l

'

École spéciale d es langu es orienta les v ivan tes , ru e Sain t—André—d es-Arm, 63 ,

à Paris.

GAE E EZ (Gu stav e), ru e Jacob , 5 2 à Paris .

Page 81: Journal Asiatique - Forgotten Books

80 JU I LL E T 1 8 7 7 .

GATTEYBIAS , élèv e d e l'

Ecole spéc iale d es langu es orien tales v iv an tes , ru e M onge , 36 ,

àParis.

G ILBERT (Theodore), agen t—consu l de Fran ce àErzerou m Tu rqu ie

G ILDEMEISTER professeu r à l'Un iv ersité d e Bon n .

G IRARD (L'

abbeLou is-Oliv ier), an cien m issionna ire , à l

'

Asile d es con valescen ts , à Vincen n es .

G IRARD DE R1ALLE , ru e d e Clichy , 6 6 , à Paris.

GOLDSCHMIDT (Siegfried), professeu r à l 'Un iv ersi te de Strasbou rg.

Gonnssm (Gaspard), secréta ire perpétu el del'

Academ ie de Tu rin .

GR IGOR I EFF , con seiller in tim e , professeu r d'

his

toire orien tale à l'Un iv ersité d e Sain t—Pétersbou rg.

GUÉR IN ,in terprète militaire , à Orlean sv ille

(Algerie).'

GUIEYSSE (Pau l), ingén ieu r-hydrographe d e lamarin e , ru e d es Écoles , 66 , à Paris .

GUYAED (Stan islas), répétiteu r à l'École pratiqu e des Hau tes Étu des ,

ru e Sain t—Placide ,

65 , à Paris .

HALÉVY (J ru e Au m aire , 2 6 ,à Paris .

*

HABKAW Albert), bibliothécaire de la Bibliothèq u e p u bliqu e impériale , à Sain t-Petersbou rg.

Page 83: Journal Asiatique - Forgotten Books

82 JU I L L E T 18 7 7 .

KHAN IKOF (S . E . N icolas DE), con se iller d'

Étatactu el , ru e d es Écoles , 2 6 à Paris.

Kossown cn , professeu r de san scrit et d e zen dà l'Un iversité d e Sain t—Pétersbou rg.

KREM ER (DE), con seiller d e section au m in istere d es affaires étrangères , à Vienn e (Autriche).

LAGUS (Gu illau m e), professeu r à l'

Un iv ersité

de Helsingfors.

LAMBERT in terprète m ilitaire à M sila .

prov in ce de Con stan tin e (Algérie).LANCEREAU (Édou ard), licen cié ès lettres ,

ru e

d e Poitou , 3 à Paris .

LANDBERG-BERL ING , à Stockholm .

LAN DES adm in istrateu r des affaires in di

gèn es , à Trav inh (Cochin chin e).(M . DE), in terprète m ilitaire ,

à l'Arba ,

près d '

Alger .

LAURENT DE SA INT—A IGNAN L'

abbé), v icaire d eSain t—Pierre—Pu ellier, à Orléan s.

LEBIDABT (An toin e DE), conseiller de légationà l'ambassade au trichienn e , à Con stan tinople .

LECLERC (Charles), qu ai Voita ire , 2 5 ,à Paris .

LECLERC (Le médecin —major de classe ,

à Ville—su r—Illon .

Page 84: Journal Asiatique - Forgotten Books

D ‘ET E D £ 5 E “ fl £ à

Civ i l Ser vice Cevlzm .

tfi ffl fl flk , 2 1 . a Paris .

6 . 11 Pafi s .

1 0 11 a L 0n dm s .

Lxm m . con se iller a l a Cou r d'

app e l . 2

Socié té d'

aouümæ afi on et de progrès p ou r la

zon e du .‘lord—E fl . m bre de ÎÀœ dem ie de

&an ifih s à Nm .

l . 1mä(Ferd i nan d ru e d u Chercm id i .

LÉW —BŒ G . ba q u ia m e Richelieu . 1 0 2 . à

Lu èu nn (Le n u ire d e Hombm .

Loewe (D‘ Lou is). M . B. A . S . m m in ate u r

pou r 16 langu e s oñ m taies au Collège roya l

de préoepteu m . 1 et 2 . Osœ r Vilh s , Broad

Losen'

m (Adria œ ), mem bre d e l'

Insti tu t ,

ru e de Lon dres , 5 0 , à Paris .

M sc-Docm , professe u r, Qu een'

s Co llege ,à

Belfast .

M ACBUEL , professe u r d'

arabe au lycée d'

Alger .

6

Page 85: Journal Asiatique - Forgotten Books

84 JU I L L E T 1 8 7 7 .

M ADDEN (J P . agrégé d e l'

Un iv ersité , ru e

Sain t—Lou is , 6 , à Versailles.

M ARBASH , ru e Gay—Lu ssac , 36 à Paris .

M ABBE DE M AR IN (Aristide), professeu r d e

langu es orien tales , ru e M ayet , 1 1 , à Paris .

M ASS IEU DE CLERVAL (Hen ry), bou lev ard d e laRein e , 1 1 3 , à Versailles .

M ASSO N (Ern est), av ocat , agron om e , à Vign eau —Bois-M alzév ii le , près Nan cy .

M ATTH EWS (Hen ry -John ), Arlington Villas ,à

Brighton .

M EHREN professeu r d e langu es orien tales,

à Copenhagu e .

M ENAG IOS (Dr

DE), attaché au m in istère d esaffaires étrangères de Ru ssie , à Sain t—Pétersbou rg.

M ons (Christian ), v ico Nettu no , 2 8 , à Chiaja(Naples).

M ONDA IN , colon el d u gén ie , ru e G ay-Lu ssac , 1 ,

à Paris.

MONBAD (Mgr . D . à Copenhagu e .

M OTY , capitain e d 1n fan terie d e m arin e , adm in istrateu r d es affaires in digèn es ,

à Saigon .

l\40 UCHLI DSKI , professeu r, à Varsov ie .

M om. (John ), m embre d u serv ice civ il d e laCompagn ie d es Indes , M erchiston Av en u e ,

1 o à Éd imbou rg .

Page 86: Journal Asiatique - Forgotten Books

L l S TE DE S “E“BR E S. 85

MM . Mm (Sir Wi lliam ). membœ d u Cm 1æ il <le

l'

Ind e . Imiiæ Ofi œ . à Lon d res.

°

M ÜLLEE (Mi x ), professeu r à Oxford .

Nmm n Km s (Le génà fl ), changé d'

afläiœs

d e Perse , à Paris .

NECBA Ü EB (Adolphe ), à la Bibliothèqu e Bodléienn e , à Oxford .

NEVE professeu r à l'Uni v ersité ca tholiqu e , ru e

d es Orphelins , 60 à Lou va in .

NOER (Fred erick , prin ce d e SchlesM g—Hol

ste in , com te DE), à Noer (Pru sse).NOUET (L'

abbe Ren é), v ica ire à Sain t—Thomas

de la Flèche .

OPPEET (Ju les) professeu r au Collège de Fran ce ,ru e M azarin e , 1 9 , à Paris .

PAG È S (Léon ), ru e d u Bac , 1 1 0 , à Paris .

PALMER (Edward professe u r d e persan ,

Sain t—John '

s College , à Cambridge .

PAVET DE COUR TE ILLE (Abel), membre de l'Institu t , professeu r au Collège d e Fran ce , ru e

de l'

Un iv ersité , 2 5 , à Paris.

PÉR ET IÉ , chan celier d u con su lat général deFran ce , à Beyrou t .

PEETSCE bibliothécaire , à Gotha .

p ETIT c u ré d u Hamel , can ton d e

Gran v illiers (Oise

Page 87: Journal Asiatique - Forgotten Books

86 JU I L LE T 1 8 7 7 .

PHILAS '

I‘

BE lieu ten an t d e vaisseau , in s

pecteu r des afi à ires indigèn es en Cochinchin e , à Phnôm —Penh (Cochin chin e).

P[ATON (Pierre), ru e d u Plat , 60 , à Lyon .

PIJNAPPEL , docteu r et professeu r de langu esorien tales , à Leyd e .

" PINART Alphon se), à Marqu ise Pas—d e—Cala is).PLATT (W illiam ) Con servativ e Club San —Jam es

Street , à Londres .

PEÆTOE IUS (Fran z), G en thin er Strasse , 60 , àBerlin .

PBIAULX (0 . DE BEAUVOIR), Cav endish Squ are ,

8 , à Londres .

QUERRY (Amedee), con su l d e Fran ce à Bosn aSerai (Tu rqu ie).

RAT , capitain e au long cou rs , ru e Glacière , 2 ,

à Tou lon .

REGNAUD (Pau l), à Besancon .

REGN IER (Adolphe), m embre de l'In stitu t , ru ede Vau girard , 2 2 à Paris.

REGNY—BEY (DE), chef d u bu reau cen tral de lastatistiqu e , en Égypte .

R EE ATSEE (Edward), M . C. E . , à Khetv ad i (Inde).R ENA N (Ern est), m embre d e l

'

In stitu t , pro

fesseu r a u Collège d e Fran ce ,ru e Sain t

G u illau m e , 1 6 , à Paris .

Page 88: Journal Asiatique - Forgotten Books

L I S T E DE S M E M BR ES . 87

M M .

*

REVILLOUT con servateu r—adjoin t au M u séeégyptien d u Lou vre , à Paris.

*

REYN 0 5 0 (A lv aro) docteu r de la Facu ité desscien ces de Fan s , ru e de Château du n , 60 ,

à Paris.

R ICE EET , con seiller à la Cou r, à Alger:RIV 1E L'

abbe), v icaire d e Sain t -N icolas-desChamps , ru e Reau m u r, 5 3 à Paris.

ROBERT (D' L . DE), à Trébizon d e .

ROBINSON (John à Dewsbu ry (Angleterre).

ROCHET (Lou is), statu aire , chargé d'

u n cou rsde man dchou et de mongol à l

'

École d eslangu es orien tales v ivan tes , bou lev ard Richard-Len oir, 1 1 9 à Paris .

R0 DET (Léon ), ingén ieu r des tabacs , ru e d e la

Collégiale , 1 à Paris.

ROLLER , ru e Popin cou rt , 6 , à Paris .

Rovmoi° (Natalis), ex —délégu é du commerce en

Chin e , au château d e Chamblon , près Yv erdon (Su isse).

BONEL , capitain e d e cavalerie ,professeu r à

l'École d e Sau m u r.

Rosr (Re inhold) bibliothécaire à l'

In d ia Oll i ce

à Londres.

liom scmw (Le baron Gu stav e DE) ru e Laffi te

1 9 , à Paris.

Rem DE GOLLENBERG (Le comte), à HeidelbergAllem agn e

Page 89: Journal Asiatique - Forgotten Books

88 J U I LL E T 1 8 7 7 .

MM . Rum , professeu r, ru e d u Fau bou rg-Sain t—Hon oré ,

1 9 , à Paris.

SAJNT E—M ARIE (DE), drogman d u v ice—con su latd e Fran ce , à Ragu se .

SANGU 1NETTI (Le docteu r B. Barriera diN izza , v illa Belv edere (Lingotto), à Tu rin .

Sn ow (E . secrétaire pou r le japon ais dela légation anglaise , à Yedo (Japon ).

Sea son (Le baron Adolphe DE), à M u n ich .

SCHEFER Charles), in terprète d u Gou v ern em en t au x Affaires étrangères , professeu r d epersan et adm in istrate u r de l'École des lan

gu es ori en tales v ivan tes , ru e d e Lille , 2 à

Paris.

SCHMIDT (Valdemar) professeu r, à Copenhagu e .

SCEOLL (J. v illa Choisy , près Bien n e ,

Bern e Su isse).SCE UYLEE (Eu gèn e), secrétaire de légation et

con su l gén éral des États-Un is ,à Con stan ti

n ople .

SE IDEL (Le capitain e J . DE), à Botzen (Tyrol).SELIM GÉOHAM Y , à Smyrn e .

SENAET (Émile), r ue Barbe t— de -Jou y , 3 6 , àParis.

SLANE (M AC Geox… DE), m embre d e l'In stitu t ,

professeu 1° à l

'École spéciale d es langu esorien tales v iv an tes , ru e de la Tou r, 6 0 , àPassy

Page 91: Journal Asiatique - Forgotten Books

90 JUI L L ET 1 8 7 7 .

TR ÜBN ER N icolas) libraire éditeu r, Lu dgateHill , 5 7 et 5 9 , à Londres.

TRUONG —VINH-KI , professeu r au Collège desstagiaires , à Saigon .

*

TUE E ETTI N1 (Fran çois), ru e de l'

Hôtel—de—Ville ,

8 , à Gen èv e .

TURR IN I (G iu seppe), professeu r de san scrit àl'

Un iv ersité de Bologn e .

UJEALW (Ch . Bu g . DE), de Mezô Kov esd ,

chargé d e cou rs à l'École des langu es orien

tales , en m ission dan s l'

Asie cen trale .

VASCONCELLOS—ABREU (DE) professeu rde langu eset littératu res orien tales , ru e San Domingos

1,à Lisbon n e .

VETH (Pierre -Jean ) professeu r de langu esorien tales , à Leyd e .

VOGUÉ ( Le comte M elchior DE), m embre d el'

In stitu t , ambassadeu r d e Fran ce à Vien n e ,

ru e Fab ert, 2 , à Paris.

VOLLO N , con seiller à la Cou r, à Alger.

WADDINGTON (W . m embre d e l 'In stitu t ,

ru e Du m on t—d'

Urv ille , 1 1 , à Paris.

*W ADE (Thomas) m in istre d'

Angleterre à Pékin

(Chin e); chez M . Richard W ade , UpperSeymou r street ,

5 8 ,Portm an squ are , à

Lon dres .

Page 92: Journal Asiatique - Forgotten Books

L I STE DE S M EM BR E S . 9 1

W 1LE ELM professeu r , à Ien a .

W ILLEM S (Pierre), professeu r d e l'Un iv ersité ,

place Sain t—Jacqu es , à Lou vain .

W ILSON à Londres .

Wmcnr (D' professeu r d'

arabe à l'

Un i

v ersité de Cambridge , Sain t—An drew'

s sta

tion road , Cambridge .

WYLIE à Shanghai (Chin e).WYSE ( L . N . lieu ten an t d e vaisseau , ru e

Lord—Byron , 1 0 , à Paris .

ZOTENBERG (H . bibliothécaire au departem en t d es man u scrits à la Bibliothèqu e n a

tion ale , aven u e d es Tern es , 96 ,à Paris .

1 lm DES M EMBRES ASSOCIÉS ÉTRANGERS .

SU 1VA NT L’ORDRE DES NOM IN AT ION S .

BR IGGS (Le gén éral).Honosos (H . an cien résiden t à la cou r d eNépal .

M A NAKJI-CUR SETJI , m embre de là Somete asiatiqu e d e Londres , à Bombay .

RAWL1N SO N (Sir H . à Lon dres .

VDLLE ES , professeu r d e langu es orien tales ,

Giessen .

Page 93: Journal Asiatique - Forgotten Books

92 JU I L LE T 1 8 7 7 .

KOWALEWSE 1 (Joseph—Étienn e), professeu r delangu es tartares ,

à Varsov ie .

Dom:° Reinhart), professeu r , à Leyde .

Bnossm , m embre d e l'Académi e des scien ces ,

à Sain t—Pétersbou rg .

FLE ISCHER , professeu r à l'Un iversité d e Leipzig .

Dons , membre d e l'Acad émi e impériale d eSain t—Pétersbou rg .

W EBER (Docteu r Albrecht), à Berlin .

SAL ISBURY secrétaire de la Société orientale américain e , à Boston (Etats—Un is).

W E IL (Gu stav e), professeu r à l'

Un iv ersité d e

Heidelberg.

LISTE DES OUVRAGES

1‘UBLIÉS p .1 11 L A socuärÉ AS IAT IQUE .

1511 ven te chez E rnest Lerou x , éd ite u r, l ibraire des Sociétés asia

tiqu es de Paris , de Calcu tta , de New-Havcn (U. S .)et de Shanghaï

Chine), ru e Bonaparte , 28 , à Paris.

lOUBNA L A5 1 .1T 100 E , 8econde série , ann ées 1 828— 1 835 1 6 vol .

in complet . 2 0 0 fr .

Trois1eme série , an n . 1 836— 1 862 1 6 vol . in 1 70 fr.

Qu a tr1eme série , ann . 1 863— 1 85 2 2 0 vol . in 2 50 fr.

Cinqu ième série , ann . 1 8 53- 1 862 2 0 vol . in 2 50 fr.

Six ième série , ann . 1 863- 1 8 72 20 vol . in 250 fr .

Sepu eme série , an n . 1 873-1 877 1 0 vo l . in 1 2 5 fr.

Page 94: Journal Asiatique - Forgotten Books

L I STE DE S O UVR AG E S PUBL IÉ S . 93

CHO IX DE FABLE S AE MEN 1ENN ES d u docteu r Vartan , en arm é

n ien et en français , par J. Saint—Martin et Zohrab . 1 825 .

in

É LÉM ENTS DE GRAMM A IR E JAPON A ISE , par le P . Rodrigu ez ,

tradu its d u portu gais par M . C. Landresse , etc . P aris ,

1 82 5 in Su pplément à la grainma1re Japon aise etc .

P aris , 1 826 , in —8°

7 fr . 50 c .

E SSA I SU R L E PAL 1 , ou langu e sacrée d e la presqu'

ile au delàd u Gange , par MM . E . Bu rnou f et Lassen . P aris , 1 8 26 ,

In (Épu isé .) 9 fr .

M EN G—TSE U VE L M EN G IUM , latina in terpretation e ad in terp e

ta tion em tartaricam u tramqu e recensita in stru x it , et per

petu o commen tario e Sin icis deprompto illu strav it Stan is

las Ju lien . Lu tetiæ Parisioru m , 1 826 , 1 vol . in 9 fr .

YA DJN'

ADATTABADHA , ou LA MORT D'

YADJN ADATTA , épisodeextrait d u Râmâyana , poème épiqu e san scrit , don n é avecl e texte gravé , u n e an alyse grammaticale très—détai llée ,

u n e tradu ction française et d es n otes , par A . L . Chézy , et

su iv i d'u n e tradu ction latin e littérale , par J L . Bu rnou f.

Paris , 1 826 . In avec qu in ze plan ches 9 fr.

VOCABULA IRE DE L A LANGU E GÉORG I ENN E , par M . Klaproth .

Paris , 1 82 7 . In 7 fr . 50 c .

E LÉG IE_

su n LA PR ISE D'

EDESSE PAR LES M USULM AN S , par Ner

ses Klaietsi , patriarche d'

Arm én ie , pu bliée pou r la premi ère fois en arm én ien , rev u e par le docteu r Zohrab .

Paris , 1 828 . In -8°

6 fr . 50 c .

L A RECONNA ISSANCE DE SACO UNTAL A , drame san scrit et pra

crit de Câlidâsa , pu blié pou r la prem ière fo is su r u n m a

n u scrit u n iqu e de la Bibliothèqu e d u Roi , accompagn éd'u ne tradu ction française d e n otes philologiqu es , cri

tiqu es et littéraires , et su 1 v i d'

u n appendi ce , par A . L .

Chezy . P aris , 1 83 0 . In avec u ne plan che . . 26 fr .

CHRON IQU E GÉORG IEN N E , tradu ite par M . Brosset . Paris , Im

primerie royale , 1 83 0 . Grand in 9 fr .

Page 95: Journal Asiatique - Forgotten Books

9 4 JU ILL E T 18 7 7 .

CE EEST0M A1 ‘E l E CH INO ISE (pu bliée par Klaproth). Paris ,

1 833 . ln 9 fr .

ÉLÉM ENTS DE LA LANGUE GÉORG IEN N E , par M . Brosset. Paris ,

Imprimerie royale , 1 837 . In —8°

9 fr .

G éooaspm s D'

ABOU °

LEEDA , texte arabe , pu blié par MM . Bei

nau d et le baron de Slan e . Paris , Imprim erie royale 1 860 .

26 fr .

RADJA '

I‘

ABANGIN I , o u HISTO l RE DES 110 13 DU Kscn u ia , pu bliéen san scrit et tradu it en français , par M . T royer . Paris ,

Imprimerie royale et national e , 3 vol . in 36 fr.

PRÉCIS DE LEG1S‘LAT 10N M USULM AN E , su ivant le rite malékiæ ,

par Sidi Khali l , pu blié so u s les au spices d u m in istre d e la

gu erre , troisièm e tirage . Paris , Imprimerie nationale ,

1 872 In-8°

6 fr.

COLLECTION D‘

AUTEUBS OR1E'

NTAUX .

LES VOYAGES D'IBN BATOU '

I‘

AH , texte arabe et tradu ction parMM . C. Defrémery et Sangu in etti . Paris , Imprimerie im

périale ; 6 vol . in —8°

et 1 vol . d e Tables . 3 1 fr. 50 0 .

T ABLE ALPHABÉT IQUE DES VOYAGE S D'IE N Bn ou rm . Paris ,

1 859 , in 1 fr . 50 0 .

LES Pas u uss n°0 11 DE M AÇO UDI , texte arabe et tradu ction

par M . Barbier d e M eyn aid ( les trois premiers volu mes

en collaboration avec M . Pavet d e Cou rteille).

Prem ier volu me . Paris, 186 1 , in-8°

Deu mem e volu me , 1 863

Troisœme volu m e , 1 866

Qu atrième volu me , 1 865

Cinqmeme volu me , 1 869

Sixième volu me , 1 87 1

Page 96: Journal Asiatique - Forgotten Books

OUVRAGES DE LA SOCIÉTÉ DE CALCUTTA . 95

Septièm e volu me , 1 87 2 7 fr . 50 c .

Hu iti èm e volu m e , 1876 7 fr . 50 c .

Le 9°

volu m e compren an t la table est sou s presse .

Nota . Les membres de la Soc1eté qu i s'

adresseron t d irectement

au libraire d e la Societé , M . E rn est Lerou x , ru e Bonaparte , 28 , à

Paris , au ron t d roit à u n e rem ise de 33 p . su r les prix de tou s

les ou vrages ci-dessu s.

LISTE DES OUVRAGES DE LA SOCIÉTÉ DE CALCUTTA .

En ven te chez Ern est Lerou x , éd iteu r, l ibraire d es Sometes asia

tiqu es d e Paris , d e Calcu tta , d e New-Haven (U. S. )et de Shanghai

(Chine) ru e Bonaparte , 28 à Paris.

JOURN A L 0 1° TH E Asu n c Socmr 1° OF BENGA I Les an n ées

complètes , d e 1 837 à 1 877 , l'

an n ée 60 fr .

Le n u méro 5 fr .

MAHABH ARATA an epic poem , by Veda Vvasa R isbi . Calcu tta1 837

- 1 839 , 6 vol . in avec Index 1 80 fr .

BA'

1 A TARANG I N 1'

, History of Cashm ir . Calcu tta , 1 835 ,

in-6°

30 fr .

1NAYAH . A comm enta ry 0 11 the Idayah , work on m u bam u

dan law,

'

edited by Moon shee Ramdha n Sen . Calcu tta ,

1 83 1 . Tomes III et IV. . 75 fr .

THE Moon z 0 0 1. Ks soos , a medical work by Alee Bin Abeeel 11a Calcu tta , 1 828 , in cart 1 5 fr .

TE E LI LAVA '

I‘

] treatise on arithmeti c , tran slated in to Persian , from the san scrit work of Bbascara Acharya , byFeizi . Calcu tta , 1 827 , in cart

SELECT ION S descriptive , scienti fic and h istorica l tran slatedfrom Engli sh and Bengalee in to Persian . Calcu tta , 1 82 7 ,

in cart . 8 fr . 50 c .

TYTL ER . A short anatomical description of the heart , trans

lated into Arabic . Calcu tta , 1 828 , in cart . 2 fr . 50 c .

Page 97: Journal Asiatique - Forgotten Books

96 JUi L L E T 1 8 7 7 .

TB E RAGH U VA N SA , or Race of Raghu , a historical poem , byKalidasa . Calcu tta , 1 832 in —8° 1 7 fr . 50 c .

THE SUSR UTA . Calcu tta , 1 835 , 2 vol . in-8°

br… 1 1 fr . 50 c .

TB E NAISHADA CHAR ITA , or Adven tu res of Nala , raja ofNai

shada , a san scrit poem , by Sri Harsl1a of Casbm ir: Cal

cu tta , 1 836 , in —8°

2 5 ir .

(Le tom e I“

, le seu l pu bhe .)

Asmrm RES EAECE ES , o

'

r Tran sactions of the Society institu ted in Bengal , for inqu iring in to the history , tb e an ti

qu ities , the arts , scien ces and literatu re of Asia . Calcu tta ,

18 3 2 et ann ées su ivantes.

Vol . XVI , XVII , XVIII , le vol 2 2 fr .

Vol . X IX , part. 1 ; vol . XX , parts 1 , 1 1 . Chaqu e par

1 2 fr .

Le Gérant

BARBI ER DE MEYNARD .

Page 99: Journal Asiatique - Forgotten Books

os AO ÛT -S E P T E M BRE 1 8 7 7 .

perm is d e faire conn aître ici le résu ltat d e ces in v es

tigation s.

La prem ière observation qu e je ferai con cern e

qu elqu es—u n s des pieds finals don t il est q uestiondan s le liv re I S 7 , de ma M étriqu e . Ces pieds , cir

con stan ce qu e j'

ignorais ,son t su sceptibles d'

u n e

dou ble scan sion , l'

u n e déjà notée dan s ma M étriq u e ,

l'

au tre au su j et de laqu elle je v ais m '

expliqu er .

Les m étricien s arabes son t en désaccord relativem en t à certain s pieds fin als dits apocopes ou tronqu ésqu i dériv en t des prim itifs UL—cb

'

u, O

xL: lb, UÀ$ Li M

,

et015 L

1 . Les disciples d e Khalil , et ils son t

en m ajorité , admetten t qu e ces pieds fin als , qu'

ils

n ommen t 3 Uu , 8L.L L a pronon cé

(W )et 8“ é L‘

1 ), se formen t d es prim itifs

par su ppression des syllabes U‘et La m esu re d e

ces p ieds apocopes est facile à obten ir . En leu r appi iqu an t les procédés exposés dan s ma Métriqu e ,

liv . I ,

S 2 et en remplaçan t par u n silen ce les syllabes D"

etQ,

5f. disparu es , on obtien t la notation su ivan te

Mesu re rigou reu se M esu re simplifi ée

1° 5 J

'

I r°

|

Par la su ppression des triolets. Voy . Jou rnal asi atiqu e , ma i

j u i11 1 876 , p. 680 ; tirage à part , p . 68 .

Page 100: Journal Asiatique - Forgotten Books

NOTE 5 1111 LA M É T R IQUE A RA BE . 99

M esu re rigou reu se . M esu re simpl ifiée .

3

1° l‘ I I J‘r J

U U

D'

au tres théoricien s sou tienn en t qu e dans cespiedsfinals ce n

'

est n u llemen t la dern ière syllabe composée

01 ou les syll abes 9 31 qu i son t retran chées , mais

bien u n e ou deu x des syllabes in term édiaires. Ain si ce

qu e l'

ecole de Khalil appelle,ÏeLh , ils le n ommen t

U$l

u qu i v ien drait de par su ppression dessyllabes ,j$

'

de m êm e@M Uu

, par su ppression deengen dre le pied final U lL

'

u et non d e

mêm e , enfi n ,les formes et k

1

don n en t naissan ce à etUlLi , par su p

pression de 8 et n on pas à g Lüu , et 3 L‘

1 .

Cf. Ewald , De metris carminum ambicorum , p . 1 30 .

Page 101: Journal Asiatique - Forgotten Books

100 AO Û T -S EP T E M BRE 1 8 7 7.

De prim e abord on serait ten té de croire qu e ce

d ébat repose su r u n e simple qu erelle d e m ots . En

effet , la plu part des théoricien s arabes n'

hésiten t pas

à assim iler l'

u n e à l'

au tre deu x formes qu i comptentle m êm e n ombre de con son n esmu es et de con son n es

qu iescen tes semblablemen t disposées . Dès lors , il

semblerait qu e :; lîfi et 5£îü'

et &‘lÎæ, etc .

son t d es form es parfaitem en t équ ivalentes ,et qu 11

importe peu , au fon d , d e les appeler 3 1111 o u d U» ,

ou03124 , et ain si d e su ite .

Tel n'

est pou rtan t poin t le cas. Un e loi de la me

triqu e arabe v eu t qu e tou te con sonn e qu iescen te di sparu e 0 rtbogmpb iqu em en t d u milieu d

'

u n pied se

fasse représen ter dan s la form e nou v elle par u n si

len ce équ ivalen t2

. Par con séqu en t , dire qu eW U»,

Œd s üæ , UÀsüh , W et son t deven u s

Ulü.o

, Usb , U

lla » ,W etUlL

o, c'

est dire qu'

n n

silen ce a pris la place des syl labes Js'

et d es

pieds prim itifs mais dan s ce cas , il est v isible qu e

C'

est ain si qu e beau cou p de traités de métriqu e ont confond u

des p1ed s 21133 1 d 1fl'

eren ts qu e Li eu , qm est accen tu e metofu , et.

qm est accen tu é Ou commettrmt u n e erreu r d u même

genre si l'

on d isait , par exemple , qu e les mots allemands â læ rsetzen

« trad u ire » et übersetzen traverser son t identiqu es au po in t de vu e

de la prononciation parce qu’ils son t iden tiqu es pou r l

orthographe .

Voy . ci-dessou s , p . 1 0 8 .

Dans la pratiqu e , ce silence est à son tou r r emplacé par u n e

prolongation de la voyelle précéden te ,tou tes les fois qu e ledit si

lence su it imm éd iatemen t u ne lettre de prolongation ou 5 .

Ainsi , dan s wJLh , wJün , wJL£su e tQJU , la voyel le 11 se dédou ble

Page 103: Journal Asiatique - Forgotten Books

102 AOÛ T -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .

à la non -ex isten ce de ceu x des pieds apocopés don t

je m'

occu pe ici et je pen sais qu e leu r apocope étaitpu rem en t orthographiqu e .

J'

avais été trompé par l'

assim ilation de àd e ; L6 à etc etc . e lle n

'

est v raie qu epou r l'œil . En réalité , ces pieds apocopes ex isten t .

MM . Dallâ l Marrasch etM ohamm ed M 0 u n îb les emploien t avec la m esu re indiqu ée plu s hau t , page 98et cela dan s la majorité des cas , su rtou t qu and ilsréciten t les v ers ; mais qu and ils chantent su r certa in esmélopées tradition n elles d es v ers con tenan t les piedsfinals su sdits , au lieu d '

apocoper ces pieds ils lespronon cen t av ec deu x ictu s et en leu r attribu an t lamesu re notée page 1 0 1 m esu re qu e j

'

avais adoptéedan s le S 7 d u liv re I d e ma M étriqu e . Ainsi se ré

con cilien t les doctrin es d e Khalîl et celles de l 'écoleopposée relativ emen t à ces pieds fi nals .

Je joins u n tableau d e concordan ce de ces form es

à dou ble scan sion . Dan s le livre II de ma M étriqu e .

on pou rra su bstitu er à volonté

1 3 124 au x formes qu e Jai appelées U‘È“ (,JÎLo ,

M A,M )et U ÂLJLA (:At—24 , UÀÀXA , , ÂM o), 3 11181

qu'

au fin al d u Tawil , 3°

variété ;

2° 32 155 à la form e appelée œÏù

Qu an t a u x formes apocopecs , : ä, J.È , et

&i än , dès le principe en ai admi l'

ex istence .

Page 104: Journal Asiatique - Forgotten Books

No

or E su n L A M É T R IQUE ARABE . 103

3 1L‘îi '

a la form e d Îàu“

W à la form eUJÎÀ'“ A

U.LL

£

l i"

; L‘

o à la formeÜIÎ

1 (, 1Îi ,

Pou r v ider cette qu estion , je dois encore rendrecompte d e la formation probable d e ces form es apo

c0 pées . Comm en t expliqu er qu e dan s certain s mètresle mêm e mot fin al , par exemple , pu isse êtrepronon cé tan tôt av ec deu x ictu s et tan tôt av ec u n

seu l ictu s ? Je pen se qu e la pronon ciation à deu xictu s est la plu s an cien n e , parce qu

'

elle représen tel'

accen tu ation normale d u mot . Ce n'

est , san s dou te

q u e peu à peu qu'

u n mot comm e_

a fi n i , dansd es condition s déterm in ées , par perd re l

'

ictu s fi nal ,

et ce phén omèn e est dû à l'

influ en ce d es pieds symé »

triqu es .

Je dév eloppe ma pen sée .

Le Tawîl n ormal , pou r prendre u n exemple ,se

compose d e deu x hém isticlœs dan s le squ els le pied

Dan s les mè tres oùapparaît la forme fi naleUJÎS(… o)ou l

'

u n e

de ses varian tes , 0 11 su bstitu era à vo lon té le p ied apocopé

dont la mesu re est celle de W d im in u ée de la syllabe —n'

.

Lorsqu e les pieds apocopés son t employés à la ñ u d u prem ier

bemistiche , leu r si lence fi na l se réd u it natu re llemen t de la d u rée

d'

u ne brève ou d'

u ne longu e , su ivan t qu e le premier pied d u second

hém istiche commence par u ne brève , par deu x brè ves , ou par u ne

longu e dan s le premier cas le silence dev ien t o n ; dans le second

cas , i l devien t o .

Page 105: Journal Asiatique - Forgotten Books

101 AO ÛT -S E P TE M BR E 1 8 7 7 .

altern e av ec le pied Adm ettons à présen t qu

'

u n poete ait su bstitu é au dern ierOL ..sLL.

d'

u n Tawil le p ied , équ iv alen t pou r la m esu re ,

voilà la sym étrie détru ite ; là oùl'ore illeattend u n e syl labe faible (le d e

Uh = l£u )qu i tran che

su r la syl labe forte précéden te , elle perçoit u n son

très-prolongé ( le dou blemen t long de danslequ el le temps faible , loin d e tran cher su r le tempsfort , se fon d en qu elqu e sorte av ec lu i . De là u ne

sen sation d '

étrangeté , de ru ptu re d '

équ ilibre , d'

ou

peu t naître le besoin de rev en ir à la sym étrie . Or le

seu l moyen d'

y rev en ir , c'

est d e faire de la syllabed e

U‘f ‘" u n temps faible , en rédu isan t la du rée

d e la syllabe au ssitôt la syllabe U‘ privée de sonictu s sou s— fort et rapprochée de la syllabe qu i portel'

ictu s fort , se trou ve jou er 1e rôle d u d eULg$ Lh .

A in si se con stitu e u n n ou v eau pied , dim in u é de sa

syl labe sou s— forte , et qu'il conv ien t d

'

appeler g li .»

pu isqu'

u n silen ce y remplace le01 de

0L

_œü.æ . Voilà ,

j'

imagin e ,comm en t , dan s la déclamation des v ers ,

les pieds tronqu és on t fin i par se su bsti tu er au x an

cien s pieds finals à deu x ictu s ; car le raisonn emen t

qu e je v ien s de faire pou r 3 012 s'

appliqu e à tou s lesau tres p ieds raccou rcis.

J'

arriv e au x preu v es n ou velles qu e j'

ai recu eillies.

Je m'

etais attaché à démon trer qu a l'

in térieu r d u

v ers 1°

tou s les pieds arabes on t deu x ictu s ; 2 ° qu etou te syllabe frappée d e l

'

ictu s v au t u n e longu e ;3°

qu e tou te syllabe faible ,c'est-à—dire non frappée

Voy. here 3 . 6 . 5 et 6 .

Page 107: Journal Asiatique - Forgotten Books

1011 AO Û T -S E PTE M BR E 1 8 7 7 .

Ce m ètre diffère d es prim itifs par l'

emplo i d u pied0

W , comprom is en tre et0A sLh qu e

n e conn u ren t po in t les ancien s poêtes‘. Son se

cond pied su bit tou tes ies mod ifi cations u su elles deW , et son dern ier p ied , dan s le secon d hém isfi che , se comporte comme le UM … fi n ai d u Sarr

(voy . ma M étriqu e , livre II , 5Mais indépendammen t d e cette preu ve expéri

men tale , je pu is en produ ire qu elqu es au tres au x

qu elles je n'

avais pas songé tou t d'

abord . Un e des

pin s frappan tes est tirée de cette con sidération qu eies théoricien s arabes on t réparti en deu x grou pestou tes les variation s possibles des pieds dits prim itifs.

On lit dans leu rs traités qu e tou te v ariation d'

u n

pied prim itif ren tre , soit dan s la catégorie du Zihâf(üs ) soit dan s la catégorie d e la

I llah L'

étymologîe du prem ier mot n e n ou s apprend rien ; carelle est in conn u e ; le sen s du second mot , au con

traire , est très— in stm ctif xxs sign ifi e défectu osité . Or

qu els son t les p ieds défectu eu x ? Précisémen t ceu x

de la fi n ou d u comm encemen t du v ers lorsqu‘

ils on t

Cf. Freytag , Darslcllu ng , p . Alu . Freytag appelle ce mètre

e t le cro it empru n te au x Persan s ; il réserve le nom de M

à u n au tre mètre don t il parle p . àa6 . M . Dal| â l ren n it ces deu x

genres sou s le même nom de M , e t j'

ajou te qu e dans le diwâ nde Behâ cd-dîn Zohaîr, pu blié par M . Palmer, on trou ve des exemples

d u , 5 de Freytag avec la su scn‘iption ,

s : t-J“ ' Ou lit

même , p . 1 56 : —U ,4 , M $,

.s : @. o JL

5,

Je me ré serva d'

é tu d ier cu detail le M dan s u n au tre mé

moire .

Page 108: Journal Asiatique - Forgotten Books

N O T E S UR LA M É TR IQU E A RA BE . 107

su bi u n e apocope ou u n e addit ion de n atu re à en

altérer sen sibiem en t le rhythm e Par exemple , Li .‘

u

ou U‘

Sk Lü 4 pou r0L: L£ u , à la fin d

'

u n v ers , UJ, :

pou r au commencemen t d'

u n v ers , son t des

p ieds d éfectu eu x . C '

est , en effet , par la comparaisonseu le avec les pieds complets d u vers qu

'

on s‘

aperçoit

qu'

üs dériv en t de UL=L£:u et de Isolémen t ,

œk ü» et peu v ent être env isagés comme

totalement différen ts d e ULsü» et de

Les au tres variations , au contraire ,celles de l 1n

térieu r du vers2, son t rangées dan s la catégorie d u

Z ihâf et non dans celle de la ‘

I llah donc elles n eson t pas considérées par les Arabes comme des dé

fectu osités de natu re à mod ifier sen siblemen t le

rhythm e des pieds primitifs. Et , précisémen t , u n

au teu r cité par Freytag (Darstellu n_ç , p . 78)défin itainsi le Zibcÿ

Tou t changement dans le verspar lequ el la mesu re du vers n

est pas changée.

Étrange et absu rde défin ition en apparence Un chan

gemen t qu i n e change rien ! C'

est pou rtan t l'expression de la v érité . Qu e , par exemple , on scande lesqu atre formes W , W , et o

k» ;

Au ssi ne pou rrait—ou se gu ider, pou r déterminer u n mètre , n i

su r les pieds fi nale apocopés , qu i n‘

ou t au reste d‘

an tra destination

qu e de mieu x marqu er la pau se , u i su r les pieds in itials privés de

leu r prem ière syllabe , pieds dont l'

emploi est d'

ailleu rs excessive

men t rare . Le mètre est déterminé par les pieds in termédiaire:

seu ls , parce qu e leu r rhythme n'

est jamais altéré dans ses caractèresessen tiels.

O u en trou ve le tableau à la ñ u du S 6 du livre I“ de ma

'

M é

lriqu : .

Page 109: Journal Asiatique - Forgotten Books

l 08 AO ÛT -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

comm e le fon t MM Dallâl , M arrasch et M ou n îb , et

comm e l 1n d iqu e m a n otation seu le , u n e oreille trèsexerce

'

e en distingu era les différen ces , tan t ces va

rian tes paraissen t iden tiqu es. M ais qu'

on les trans

crive d'

après l'

an cien système , dira -t-ou q u e le

changem en t d e _ _ u _ en u _ u _ ou en _ o u _ o u en

v v soit u n changemen t qu i n e chan g e rien ? Et

ainsi de su ite pou r tou s les Zihâf. n e sau rait

être u n e varian te in sign ifian te de qu'

à condition qu e sa syllabe J ait l

'

ictu s sou s-fort , du re u n e

longu e et soit su iv ie d'

u n silen ce remplaçan t le“

U

de ob}; n

'

est u n Zihâf de 01 43 qu e parce

qu e sa syllabe conserve l'

ictu s fort , v au t u n e

longu e et se fait su ivre d'

u n silen ce égal à l'

! disparude etc.

L'

ex isten ce d es silen ces compen sateu rs qu i v ienn en t se su bstitu er à tou te qu iescen te su pprim ée ,

comm e celu i qu i se produ it en tre le et le de

DL» en remplacemen t du l tombé de U .L=Lâ , ou

dans en remplacemen t d u .Ï de W ,

cette ex isten ce , d is-je , est attestée par plu sieu rsobservations. Ayan t remarqu é la n etteté avec laqu elleM . M arrasch indiqu ait ces siien ces , et sachan t d

'

au tre

part qu'il n '

est n u llemen t mu sicien , j 'eu s la cu riositéd e provoqu er de sa part u n e explication à ce su jet .

Je demandai à M . Marrasch qu elle différen ce il établissait dan s la pron on ciation en tré W et

W . Il m e répondit textu eilem en t Jo pron once

Page 111: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 10 AO ÛT -S E PT EM BRE 1 8 7 7 .

m u es en tre deu x qu iescen tes) altern e avec la rim e

M otarâkib ( trois m u es en tre deu x qu iescen tes)

et ce n'

est pas là u n fait isoié dan s le diwän d e Behâ

ad —dîn Zobair on en relève u n grand n ombre d'

exem

ples le pied &Ï4,Ï… y rime avec le p ied ê,Ï.

Qu e con clu re de ceci ?Ou bien qu 11 y a là u n e fau te

grossière con tre la rime , ou bien qu e , dan s le pied

M », u n silence remp lissan t l'offi ce d'

u n e qu i es

cen te in tervien t après la syllabe m u e en sorte qu e

la rime dev ien t M otadâ rik. Or le commen tateu r d u

Hamâsah prend soin de faire observer qu e , dans

l'

exemple précité , il n e fau t pas voir de contraven

tion au x règles de ia rime : la rime M otarâkib , d it

il , peu t altern er av ec la rime M 0 tadärik. A in si , il se

produ it réeliemen t u n silen ce entre le ta et le i de

Ceci est confi rm é d '

ailleu rs . Le grammai

rien arabe Al-Parrà rejette la rim e dite M otakäwis ,

qu i offrirait qu atre mu es con sécu tives , parce qu e ,

d it— ii , cette rime n e se rencon tre qu e dan s le pied«’ I

l

ou »

oh » , lequ el dériv e de varian te de

OW , par la chu te d e la qu iescen te 51 : don c

con tien t u n e qu iescen te après la syllabe en

Page 112: Journal Asiatique - Forgotten Books

N OTE SUR L A M É TR I QUE A R A BE . 1 1 1

so rte qu e ren tre dan s la mme M otadarzk (deu x

m u es en tre deu x qu iescen tesUn e dern ière preu ve ,

et d es plu s péremptoires ,

n o u s est fou rn ie par u n e an ecdote qu e rapporteM . Barbier d e M eynard dan s sa charm an te n oticesu r lbrâhîm fils de M ehdi Cette an ecdote n ou s perm et d e v érifi er d

'

u n seu l cou p et l'

ex istence des si

len ces compensateu rs et la du rée qu'il conv ien t d 'at

tribu er au x syllabes frappées de l'

ictu s.

Bien qu e poète et mu sicien con somm é , Ihrâhîm

était loin d'égeler en scien ce le fameu x Ishâq . Un

jou r , Ibrâhîm récita devan t le khalife Ma'

moûn u n e

pièce d e vers composée par lu i et qu i débu tait ainsi) ç l /

Tami l … s 06 , Load ! M s

Tou t le mon de était dan s l 'extase . Seu l , Ishâqavait remarqu é u n e fau te d e diction . Il en voie chez

Ibrâhim son am i M ohammed . L'

ém issaire amèn e

adroitem en t ia conv ersation su r la mu siqu e , com

plimen te le prin ce ( lbrâhîm)du su ccès d e son mor

ceau , et hasarde en su ite tim idemen t cette qu estion« Tirez -moi d

'

u n dou te au su jet d u premier bem is

Freytag , Darstellu ng , p . 30 3. Un corollaire de ce qu i précède ,

c'

est qu e la rime Motardkib n'

existe réellemen t qu e dan s les deu x

mètres Kâmil et Wâj ir. En effet , ces deu x mètres seu ls se terminen t

par des pieds ofl'

ran t u n e série de troi s syllabes mu es don t la prem ière

est inacœ n tu é e et , par con séqu en t , n e se fait su ivre d'

au cu n silence .

Dans tou t au tre mè tre , la rime M otarâkib n'

est qu'

apparen le par cette

raison qu e la première des troism u es reçoit l' ictu s et qu '

au ssitût elle

s'

allonge ct engendre à sa su ite u n silen ce .

Jou rna l asia tiqu e , mars-avril 1 869 , p . 339 .

Page 113: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 12 AO Û T -SE PT E M BR E 1 8 7 7 .

« tiche . De deu x choses l'

u n e, ou vou s pronon cez

dhahabtoû av ec u ne v oyell e de prolongationet , alors , vou s faites u n barbarisme en parlant le

« patois des N abatéens , ou bien vou s pronon cez dhahabto , san s prolongation u i medda , et , dans ce cas ,

v ou s v iolez et la m esu re et l'

accent mu sical . Ibrâ

him comprit d'

ou partait le cou p et traite Ishâq d e

barbare . Le v rai barbare s'

eoria Ishâq en apprenan tcela

,est celu i qu i pronon ce dhahabloâ (W S)

Cc dilemme posé par Ishâq v ien t fort à proposnou s démon tger q

u e le d u mot M $, corres

pondent au J d e n e doit être pron on cé u i

comm e u n e brève , ce qu i serait u n e v iolation de la

m esu re n i comm e la longu e qu e représen terait l'

or

thographe l, : dans |, u A à mais comm e u n e

longu e d e du rée in term édiaire Or si l'

on)

se reporte

à ma; M étriqu e , on verra qu e je n ote le J accen tu é

de J, » E'

: de M 3 par u n e longu e j u ste , su iv ie

d'

u n silen ce égal à u n e brèv e , tandis qu e je n ote led e —A

>U

. ] de par u n e longu e et

demie. Un plu s ample commen taire m e paraît su

perflu .

Cc cu rieu x passage renferm e en core u n ense ign emen t , c

'

est qu e les pu ristes seu ls faisaien t sen tir lessilen ces compen sateu rs , après u n e con son n e m u e .

La plu part d es poètes se laissaien t aller à u n e d ic

tion plu s n égligée et prolongeaien t la voyelle accen

tu ée de la du rée de ce silen ce ils pron on çaien t don c

Page 115: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 14 AOÛT-S E P '

I‘

EM BR E 1 8 7 7 .

TAW ÎL .

Coteau x ! Bois ! et vou s , lacs bleu s , et vou s , prés l'

et toi

vallon !

u m în .

Pars , d it-il , su r l'

heu re ; et toi , reste , am i !

Il d it , et part , leste et gai ; . mais l'

au tre attend .

sombre et moru e .

W Â P IR .

Le lou p le saisit , l'

emporte , et le mange , au loin dan sles bois.

I Â M 1L .

Il a lu i , le jou r, et d éjà , les monts , à ses feu x , scintillent .

BAN A2 .

5 11 meu rt , je meu rs ; s'

il vit , je v is .

BAM AL .

Seu l , hélas j'

ai pu , d u flot , braver la rage .

BAZABI .

Je pars , s 11 part ; je meu rs , s 1l meu rt ; je vis , s'

il vit .

ssm

Partez , d it—il , su r l'

heu re ; et toi , reste , ami !

M ONSAR IH

Partez , d it-il , su r-le-champ ; et toi , reste , ami !

Page 116: Journal Asiatique - Forgotten Books

N O T E s u a L A M É T R I QU E AR ABE . 1 15

n u srir .

Pars . di l —i l , su r-le -champ ; et to i , reste ,am i !

1 1OTAQÀRIB .

Coteau x ! Bois ! et vou s , prés ! et toi , ciel d'azu r !mon nâmx .

Bois ! Coteau x ! Champs ! Vallon s ! Prés rian ts !

E RRATA .

Numéro d'

avril—mai-j u in 1 877 . Page 65 2 note 9 , a u lieu de

g | , lisez :

Page 65 5 , lign e 5 , pou r ë ,.g, lisez :

Page 65 6 , ligne 1 11 , IN , lisez : |M .

Page 66 2 ligne 1 3 , lisez n %l, .

Page 676 , ligne 1 9 , &,Js , lisez lç æ Le .

Page 680 , ligne 5 , M , lisez N .

Page 683 , ligne 8 , lisez :

Page 686 , ligne 1 7 , lisez :

Ibid . lign e 2 2 , lisez

Page 5 36 , dou ie lignes avan t la ñ u , accentu ez l'

O de Gad et de

love.

Page 117: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 10 AO ÛT -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .

ÉTUDE S CUNÉIFORMES ,

M . FR ANÇO IS LENOBMANT .

Noms de cou le u rs en accadica et en assyrienet signes qu i les exprimen t.

C inq idéogramm es prin cipau x on t été recon n u sdepu is longtemps comme expriman t les n otion s d ecou le u rs dan s les textes cu n éiform es , tan t assyrien s

qu'

accad ien s ou su m érien s. Cc son t È T,

La sign ification et la lectu re d es deu x prem iersdan s les deu x idiom es

, sém itiqu e et n on sém itiqu eex istan t con cu rremm en t en Babylonic et en Chald éeson t choses dès à présen t si bien établies , prou v éespar u n e telle m u ltitu de d '

exemples et 5 1 u n 1verselle

m en t adm ises de tou s les assyriologu es , q u'il n '

est pas

besoin d '

y rev en ir . Déployer u n étalage d'

ém d ition

pou r en donn er la d émon stration serait , pou r nou s

servir d'

u n e expression u n peu triv iale s'

amu ser à enfon cer u n e porte ou v erte . È Tv eu t dire blan c et

se lit av ec ce sen s en assyrien pisâ , en accad ien m a

Page 119: Journal Asiatique - Forgotten Books

n s AO Û T -SE P T E MBRE 1 8 7 7 .

e—f). Dan s l'

u sage des tex tes bilingu es , ARA , sou vent

écrit phon étiqu emen t E: “ A-BA paraît plutôt jau n e Par con séq u en t , sim doit être regardécomm e sign ifi an t plu s particu lièremen t vert cc

pendan t l'u n et l‘

au tre flotten t dans u ne certa in e me

su re en tre ces deu x acception s qu e l'

on regardait

comm e voisin es et peu distin ctes .

W . A . I . 11 , 2 6 ,1. 5 1 -5 5 , e

—f, n ou s donn e u n e

série d e dériv és de la racin e pm , avec leu rs équ ivalen ts accad ien s.

1 xvs'

1 s'

1z 1xu (composé qu i présente ses deu x elemen ts dan s u n ordre alternatif, et sou s sa premièreforme s

'

écou rte par apocope de la syllab e finale ,

zcs'

l étan t man ifestemen t pou r xu s'

m )= raqraqa v er

dâtre , jau n âtre » (héb1 . mais l'in trodu ctiond e l

'

élém en t XU oiseau » dan s le composé mon tre

qu 1l s'

agit ici d u n om d'

u n oiseau désign é d'

apres sacou le u r ; e t , en effet , dan s W . A . I . I I , 37 , l . 8 , g

—h ,

raqraqqa est l'

appellation d'

u n oiseau , à laqu e lle on

don n e comme synon yme assyrien laqalaqa , qu i est le

nom arabe d e la cigogn e , ,,w.

2 . AR A Â KA (mot'

a mot Jau n e faisan t raqmqa

« jau n âtre , tiran t su r le jau n e3 . N lTA s

'

15'

m (mot à‘

mot homm e très—v erdâ tre ,

très—jau n e » ) u rriqa « homme pâ le » . L'

expression

accadienne est composée de la même man ière qu e

N IM s'

161u (W . A . I . 1 1 , 3 1 , l . 77 , e— f), nom d '

u n e

mou che de cou leu r‘

verte ou jau n e , et d e très-petiteta ille , comme l

'

in d iqu e son appellation assyrienne

Page 120: Journal Asiatique - Forgotten Books

É T UDE S CUN É I FO RM E S. 1 19

£as‘u ra (W . A . I . 11 , 5 . l . 1 a b ; comparée

par M . Friedrich Delitzsch (AS , p . 6 5 )à si£iru pe

tit en fan t » . Je lis s'

1s'

1z1 au lieu de s'

m â1z1

parce qu'

en gén érai , dan s l’

accad ien , les radicau xd issyflab iqu es , en forman t ieu rs dérivés d u plicatifs ,

laissen t tomber la seconde syllabe au prem ier terme

d u redou blemen t , exemple : omomm pou r nmowmm

( LPG p . Pou r N ITA , voyez Friedrich Delitzsch ,

AS , p . 3 2 .

ll . 0 11 111 (mot empru n té par l'

acead ien à l'assyrien )u rqitav « v erdu re , végétation » . Nou s trou v ons ce

mot dan s ie grand hymn e bilingu e à Sin W . A . 1 .

IV, g , 0 0 1. E . A . p . 1 à2 — l à3 , 1. 1 et 2 )

Accad ien .

zu . 1114m u m x î11 N 1M A 1. 0 111 11

Toi volonté ta su r la terre elle + existe la verd u re

BANSABSAR

elle la fait pou sser.

Assy1‘ ien .

bäla u ama tkq ina sakani

Toi ! la volonté dans l'

ac tion d'

é tre

umitu v ibbani

la verd u re est prod u ite .

Toi ! ta volon té est à peine su r la terre et dej à) la verd u re est

produ ite .

Encore dans W . A . 1 . w, 1 9 , 1 , 1. 5-11

Accad ica .

v u x m u KÎA

la verd u re comme la terre

Page 121: Journal Asiatique - Forgotten Books

AO Û T-S E PT E M B RE l 8 7 7 .

Assyrien .

alü_1az u kima u rqiti irsita 1

Une tempête1

comme la verd u re la terre [a cou vert .

Voyez les restes d'

u n e phrase an alogu e dan s le ré lcit du délu ge , col . 3 , lign e 1 oùl'u n iversalité ducataclysm e à la su rface de la terre est au ssi comparéeau v êtem en t d e v erdu re qu i l

'

env eloppe partou t .

5 . SAR = arqa plan te v erte », hébr. p

'

33. Cf. W .

A . I .,1 1

,5

,1. c-d , uxu SAR , trad u it par ka lmat

arqi « v er d e p lan te » 1 2 — 1 5 , 0

d , BAR sm , ABDU sm , G I sm po SAR , qu atre expression s égalemen t trad u ites par elit arqi ie hau t de la

plan te »; W . A . I . 1 1 , 11 7 ,l . 3 2 c—d , SABSAR arqa .

L'

origin e d e cette sign ification du mot accad ien n ou sest rév élée par W . A . 6 2 l 5 5 , c

-d , sm asû

sa isi 2 a qani la pou sse ,la v egétation d es arbres et

d es roseau x » (dan s le m êm e sen s , nou s trou v onscomm e syn on ym e ou , d u radical qu i v eu t dire ai

ler » , W . A . l . u , 6 2 l . 5 3 c-d). Tou t ceci est don cà rattacher au radicai SAB pou sser en avan t » , don tn ou s réservon s pou r u n e au tre occasion '

étu de ,prise

en l'

env isagean t dan s son sen s le plu s gén éral ; il su ffi t en effet ici d

'

en avoir déterm in é cette acceptionspéciale , don t le v erset , qu e n ou s v en on s d e citer, de

Cf. l'

arabe pou sser, frapper » .

2 On révoqu é en dou te_

l'

exist : nce dan s l'

assyrien d'

u n mot igu

ou issu , correspondan t à i'

hébrcu V}? da n s le sen s d'

c arbre , bois » .

Pou rtan t nou s le trou vons écrit phonétiqu emcn t dansW . A . I . 11 , A5 ,

i 5 7 d-e , oùl'

accad ien 6 18 M l « bois noir » est tradu it iggi gaImi.

Page 123: Journal Asiatique - Forgotten Books

122 AO Û T -SE PTE M BR E 1 8-7 7 .

tion s d es Syllabairos , ils avaien t u n e même lectu reaccad ien n e , DAR ou DAR , deven u e u n e val eu r phon é

tiqu e _

tar dan s l'u sage d es textes assyrien s. Le sen s et

les lectu res d u prem ier étaient , au con traire , tou tdifféren ts . C '

est celu i qu e n ou s étu dieron s Œabord ,

d'

au tan t plu s qu e c'

est celu i qu i n ou s in téresse directemen t dan s la qu estion

'

des noms d es cou leu rs .

En effet , comme je l'

ai d it en commen çan t , l'

id éo

gramm e Î _Ïâ Ïest u n de ceu x qu e l'

on rencontrele plu s habi tu ellemen t pou r désign er u ne des con

leu rs prin cipales et essen tielles. On peu t affi rmer, jecrois , av ec u n e en tière certitu de , qu e

l'

idée qu'

il

exprime est celle d u rou ge et d u bru n rou ge » ,

et cela d '

après les raison s su iv an tes1°

Cc n'

est n i le blan c , n i le noir, n i le jau n e ou

vert , n i le bleu , pou r lesqu els nou s avons d es designations différen tes ;

Dan s les listes d '

an imau x , on men tion ne deschien s n oirs , blan cs , jau n es , gris et Î _Ïà Ï ce q u i

semble bien appeler, pou r compléter la l1s_

te d es

cou leu rs d e robe d e ces an imau x , la tradu ction derou ge ou bru n rou ge d

'

au tan t plu s qu e l'

on

y men tionn e au ssi des ou rs d e cette cou leu r ;3° C '

est u n e coloration qu e prend la lu n e dan scertain es circon stan ces et certa in s aspects , d

'

ou l'

on

tire des pron ostics astrologiqu es ;[1° Dan s u n docum en t astron om iqu e , la planète

Mars est appelée ( d î fi â Ï l'astre rou ge de

mêm e qu e l'

on trou ve ailleu rs men tionn ées l'

étoi le

ble u e 11 et l'

étoile jau n e » . Ceci me paraît la preu ve

Page 124: Journal Asiatique - Forgotten Books

É TUDES CUNÊ IFO RM E S . 123

décisive , car on sait combien la coloration rou ge est

caractéristiqu e de Mars et dan s cette plan ète frappél'

imagin ation d e tou s les peu ples .

W . A . I . n , 6 , l . 23 , et à 2 , b , orthographien tle mot rou ge fi â Ï qu

'

il fau t lire n éces

sairemen t GUNN U , car la forme de prolongation en NU

indiqu e u n rad ical termin é par N c'

est—à— dire le GUN ,

d'

oùest prov en u le n om conven tion n el G_UN NÛ adopté

ensu ite par les grammairiens de l'

Assyrie . Mais aveclamêm e sign ification , le m êm e caractère avait u n e

au tre lectu re syn onyme , s'

1 (W . A . I . 11 , 2 6 , l . [18 ,

glose) don t z1 donn é au ssi comme sign ifian t rou ge

(W . A . I . 11 , 26 l . [19 e), n'

est qu'

u n e varian te pho

nétiqu e ; l'

u n et l'au tre son t probablemen t écou rtésde sls

'

, â1z (W . A . I . 11 , 2 6 , l . [19 , c). Le n om acca

dien de la planèteVén u s adopté en su ite comme allophon e dans les docu men ts astrologiqu es et astronomiqu es en assyrien (voyez en tre au tres , le gran dtexte de w. A . 1 .

—ï 1>> E ÏT la iN 1N-S

'

1—ANA , doit don c être tradu it la

dam e de la rou geu r du ciel n om particu lièrem en t

bien appliqu é à l'

astre q u i se m on tre brillan t au m ilieu des rou geu rs d u lever et d u cou cher d u soleil .Un troisièm e syn on yme , pou r rou ge est ex

primé par le caractère complexe È Ÿâ (W . A. I . 11 ,

2 6 , l . 11 2 c-d , et [19 , f), don t Syllab . A , 29 7 donn ela lectu re accad ien n e N UNUZ , ou peu t—être (car le premier sign e à dem i-effacé su r l

'

origin al , est dou teu x)ou u vz , ce qu i n ou s ofl

'

rirait d e n ou v eau le radicalGUN . a vec u n su llixe d e dérivation . En tou t cas , les

Page 125: Journal Asiatique - Forgotten Books

1211 AO ÛT -SE PTE M BRE 1 8 7 7 .

ŸÈ Ÿ&Ï>» d u collier d'

15tar (W . A . w, 3 1

l . 118 et Ag g v°

,1. A3) son t d es pierres rou ges » ,

san s dou te les corn alin es qu e les Assyro-Babylon iensemployaien t si volon tiers dan s leu rs bijou x . W . A .

I . 11 , 37 , l . 5 6 , g—h , don n e erimmatav comme le

n om assyrien d e ces pierres ; qu an d elles étaien ttrès-petites (mêm e en dro it , l . 58) on les appelaitsibre . A la lign e 5 7 d u passage qu e n o u s indiqu onsdan s les tablettes lex icographiqu es l

'

expression m êm e

employée dan s le poème d e la Descen te d '

lstar au x

en fers ÊZŸ&Ï« 4 : : fâ les pierres rou gesd u col est expliqu ée simplem en t par n îru , u n

jou g u n rang d e collier » ; ceci mon tre à qu elpoin t la com alin e était par excellen ce la pierre descolliers , fait confi rmé par les trou vailles d e M . Placeà Khorsabad oùc'est presqu e exclu siv emen t de cette

matière qu'

êtaien t formés les grain s d es colliers j etésdan s les fondation s du palais et actu ellemen t con

serves au Lou v re .

Il fau t tran scrire en assyrien cette expression idéo

graphiqu e abni pili

Le caractère È Ÿà est au nombre des caractères complexes

formés par j u xtaposition de deu x des signes simples prim itifs , com

binaison pu rem ent graphiqu e qu i n'

a ri en à voir avec le mécan isme

d e la langu e des inven teu rs de l'

écritu re cu néiforme ; car les carac

tères ain si formés se lisen t par des rad icau x simples , sans rapport

avec les lectu res de chacu n des élémen ts qu i les composen t , pris iso

lémen t (LPG , p . 1 0 et Les deu x é lémen ts constitu tifs de ce

caractère son t È Ÿ « lu m ière » e t à « bon 11 . A son tou r, È Ïâpris comme 11 1} caractère ind ivisible , en tre dan s la composition d

'

u n

n ou veau signe complexe , encore pl u s développé ,

È là

Page 127: Journal Asiatique - Forgotten Books

132 AOÛ T -S E P TEM BR E 187 7 .

d ispa bimeta‘ l1igalli e

'

cht le pen dan texaCt de l

'

expression bibliqu e pou r exprimer le p lu shau t degré d e l

'

abon dan ce , la terre oùcou l en t le”

lait et le m iel :‘m1121 vwx (Eæ œl . et 1 7etc . ). L

'

« abeille nabiao (ar.

s'

,appelle en accadi en NIM X la

mou che àm iel » (W . A . 7 , l . àS , g—h ; 2 3 ,

a—b). M iel n'

est , d’

ailleu rs , qu'

an e acception dériv ée pom

° le radical aœ ad ien qu'

exprime l'

idéo

gramme> _ aï; la sign ification verbale prem ière

était être dou x , m ielleu x l'oppose d '« être amer

C '

est ain si , et av ec cette opposition , qu e n ou s lisonsdan sW . A . I . 11 , 36 et 37 , a

—b

Accad ica .

1111 M EGA LA L

La nou rrice dou ce

Il serait plu s exact de tradu ire 11 crème : qu e « lait » , car c'

est la

n u ance précise qu'

exprime en assyrien bimetu ( su r d'

au tres exemples

de ce mot , voy . ESC p . 1 95 ) de même qu'

en hébreu et en arm éea

son correspondan t 1‘

lNDH . Le terme propre pou r 11 le lai t : pu reme nt

e t simplement est dan s l'

assyrien alibu , correspondant'

l'

hébreu

2511 ( .W A. 1. 1v , 6 2 , col . M . meat . Delitzsch (G. 8müh :

Chald(æ îsche Generis, p . 285) très—heu æ u semen t analysé l

accad ien

mumu é t. prol . m anu , qu e tradu it kin atu . C‘

est un composé 1u

RUN , de N I , qu eW . A . I. N , 26 , à7-l18 , tradu 1 t sæ mn « gra sse

(hébr. îDÜ ), et de NON , en tendu comme dan s Syllab. A , 1 29 , oùil est expliqu é par rabû. N I NON désigne donc proprement u ne chose

trè3-grasse : . C'

est u n n om composé qu i n'

a pu pren dre naissance qu e

pou r désigner ce qu e nou s appelons proprement la crème .

Su r l'

analyse de ce mot composé , voy. ESC , p . 38.

3 M . àm. 11 faisan t dou ceu r » ; le premier élément du composé 6 11

Page 128: Journal Asiatique - Forgotten Books

É TUDE S cu u fi 1 ro nu ns. 133

Assyrien .

*ËË Y> YÈ I È Ï > EËÏUËmmeniqtav tu lu sa

La nou rrice sa mamelle ( est)

-ÏTŸî“

Accadien .

amere

est sûrement le rad ical em dont la con sonne fi nale , comme il ar

rive tan t de fois en cas pareil est tombée devan t la con sonne in itiale

du rad ical représenté par le caractère : à '. C'

est à tort qu e , dans

ESC, p . 38 . j'

ai transcrit GAI_)AB et tradu it cflét1‘i , desséché » ; je

œ u fou dais alors : à ' avec et,j

'

i u terpæ'

taîs fort mal

wu z, qu e je mé mnnaissais.De Pl ‘

De la racine'7'7D comme tu l (5D)« élévation , mon ticu le , col

line 11 . Dans Syllab. A , 2à8 et 2ù9 nou s avons

AMAS . 3 lËfl > —"Z s'

u bu ra « hau teu r, sommet 11 .

0 1111 11. Ë_fl >—"à tu lû umamclle » .

3 M . à m . « bonn e » .

Participe d'

u n verbe SIS.

Page 129: Journal Asiatique - Forgotten Books

AOÛ T —S E PTEM BRE 1 8 7 7 .

Assyrien .

— M fi v—EËI UËI v

mmeniqtu v

La nou rrice

est)amère .

III . Pou r le caractère Syllab . A , 1 78

et 1 79 , en registre deu x sign ifi cations et deu x lectu res accad ien n es qu i y correspondent

0 111 1 adm .

s'

 £âmu .

Le sen s d u prem ier mot est certain . L'

assyrien adm

con f. l'arabe )osè )v eu t dire obscu r, sombreet l

'

accad ien 0 1111 égalem en t . C '

est pou r cela qu e len u age » assyrien u rpatu et u rpa (d

'

u n e racin e :rm

s'

éten dre , être étendu aTabe s'

appelle , en

accadien , à » —H IM I-DIRI , mot à mot ré

gion d u ciel (( .voy Syl lab . AA , 5 0 )sombre » (su r l'

ê

qu im lence de A » —Hï Î Ï…, passan t comme ex

pression idéogmphiqu e dan s les textes assyfi ens , avec

u rpatav , 1roy . W . A . I . Dans W . A.

39 l . [15 [16 , e-f, 0 111 1 , pris su bstantiœment

pou r désign er l'

obscu rcissemen t l'

oœ u ltafion d'

u n

astre , est tradu it par su traru v , infinitif de l'

iphtalel

du v erbe 1 122 cou vrir, cacher ghez hI M ba laba ,

in fin itifd u kal de ‘1'7fl 1 qu i , comm e on le sait , pren d ,

en assyrien , l'

acception particu lière de « vêtir, revê

Page 131: Journal Asiatique - Forgotten Books

136 AO ÛT—SE PT EMBRE 1 8 7 7.

Il n '

y a au cu n ren seign emen t positif à tirer desnoms de vêtemen ts con ten u s dans la table tte W . A .

I . 11 , 2 5 , 1 (plu s complet dan s Lt fragment de

lex iqu e des syn on ym es assyrien s , bien qu'

il y soit àdeu x fois qu estion d

'

hab its d e la cou leu r ainsi d ési

gu ée l . 1 1 , g—h , bu ssû ou ru ssû = = labara .idmu l . 5 1

g—h , £amtav nahlaptav siri . Cc dern ier exemple est

placé à côté de la mention d u « v êtement noir » ,

mblaptav salimtav d'

ou résu lte en core u n e forte présomption qu

'il s'agit d'

u n e cou leu r foncée .

M ais la sign ifi cation précise et spéciale de S‘âmaparaît être d

'

apres d '

au tres indices bleu fon cé bleutiran t su r le n oir ou plu s gén ériqu emen t bleu si

gn ification qu e Sir Hen ry Rawl in son dep u 1s longtemps appliqu ée au passage d e Syflah . A , 1 79 (voy .

Norris , AD , t . I p . 2 6h), et qu i est en core parfaitem en t adm issible comm e désignation d

'

u n n u age

d e tempête dans le pron ostic aün osphériqn e qu e

nou s cition s tou t à l'heu re .

En effet , 5Â , comme nom de cou leu r, 2

pou r syn onyme , tradu it égalemen t à l'hab itu de parMmu ez W . A . I . 11 , 2 6 , 1ign es 11 11 et [1 5 , e

-f),GUK (su r la lectu re phon étiqu e de ce sign e ,

v oy . Syllab . FF à 1 -à6). Et ici la sign ification n'

est

plu s dou teu se , car j e lis dan s u n fragmen t poétiqu eencore in éd it , A—ABBA ANA 0 1111 ou iamtu v kima sa

mami s'

amtu c ce qu'il n '

y a pas moyen de n e pas tradu ire la mer bleu e comme le ciel A illeu rs , dans

sou fflant » , qu'

elle 1 1 présen ta it origin airemm t ; su r le rad ical

« sou fih r » voy . ESC, p . 98 .

Page 132: Journal Asiatique - Forgotten Books

1ä'1 110 11 3 CUN É I FORM E S. 137

la prescription d'

u n e formu le magiqu e , n ou s avons

s'

1lt eu x = = sipata zarqita u n e étoffe bleu e cf. syr. o i 1 ,

arabe Le,

»

fi l fi ( Ç :J TAQ e u x , p ierre précieu se don t il est très-fréqu emmen t fait men tion , et

don t le n om se tradu it en assyrien £antu pou r &amta(W. A . I . 11 , 1 9 , 117 est donc u n e « p ierrebleu e lapis—lazu li ou tu rqu oise . C '

est bien évidemmen t le and ou ond a de la Bible , et les textes

t ain si la première ind icationun peu solide pou r l'explication de ce nom qu i a tan ttou rmen té et tant d iv isé les in terprètes .

En m ême temps , la plan ète M ercu re est appelée

: : îT É ÏTŸ OH ZÈ ÏW ÏÜ flŸ (WPA I

11 , àg , i . 9 , e—f, conf. l . 3 1 , e—f; v oyez Sayee , Tran

sact. of .the Soc. of Bib. Archæ ol. t . III , p . de

même qu e nou s av ons vu M ars désign é comme l"

e

toile rou ge qu e Vén u s est È Ïb'aÊî'Ï "

et Satu rn e ou

l'etoile n oire ou obscu reCes désignation s son t en rapport av ec la colorationapparen te des planètes à l'œil , et au ssi avec les couleu rs symboliqu es qu i leu r étaient con sacrées (v oyezmon Essai de commentaire des fragments de Bérose ,

p. 369 et à ces deu x titres la qu alifi cation qu icon v ien t spécialemen t à M ercu re est celle de l'astrebleu âtreCependant , qu oiqu e Î _Ï”Ÿ s

'

 et”( CE Te u xsoien t donn és comme syn onymes et tradu its égalemen t par sâmu il me semble qu e l

'

on peu t distingu erassez n ettem en t dan s les textes u n e n u an ce de sigu i

Page 133: Journal Asiatique - Forgotten Books

138 AO Û T—SE PTE M BRE 1 8 7 7 .

fication en tre ces deu x mots accad iens , n u an ce qu i

manqu e à l'

assyrien £âma . GUK est le bleu fran c comme

celu i du ciel e t de la m er, 11 u n e cou leu r plu s sombre

et moin s décidée , bleu âtre , noir—bleu ou gris—bleu .

Beau cou p de peu ples n'

on t qu'

u n e seu le expressionpou r dire gris et bleu dan s certa in es parties

'

de

la Fran ce , on d it encore u n cheval bleu pou r u ncheval gris de fer. Il me-semb le qu e c

'

est dan s ce dern ier sen s qu

'il fau t en tendre ”H, qu and on . le

trou v e employé pou r désign er la cou leu r d '

u n chien

(W . A . I . 11 , 2 1 a), d'

u n ou rs (W . A . I . 11 , 6 ,

l . [1 1 c), ou ailleu rs celle d '

u n cheval . De mêm e , la

qu alification de issu r éâmu donn ée , en assyfien , àu n e grande espèce de vau tou r (W . A . I . 11 , 37 , l . 2 9 ,

c ; voyez Friedr. Delitzsch , AS , p . 1 1 me paraîtcaractériser u ne de celles don t le plu mage est d

'

u n

gris cendré .

Après avoir essayé de déterm in er les désignationsidéographiqu es et les noms , tan t accad iens qu

'

assyriens , d es prin cipales cou leu rs au tres qu e le blanc et

le noir, je crois qu'il peu t y avoir qu elqu e in térêt à

rapporter ici av ec u n e tradu ction in terlin éaire deu xtextes oùnou s trou v ons ces expression s rassemblées.

Ce son t , d'

ailleu rs des exemples bons à mettre sou s

les yeu x du pu blic savan t des textes assyriens comme

nou s en avons u n certain n ombre , écrits presq u e exclu sivemen t d'

u n e man ière idéographiqu e , mais oùles idéogrammes , dans leu r su ccession su iv ent exac

temen t , et sans jamais y déroger, l'

ordonnan ce de la

Page 135: Journal Asiatique - Forgotten Books

140 m ûr ss pm msns 1 avv.

v E—I 1 Æ:‘

J

idéogr. va idéogr. id éogr . idéogr. id éogr ._

issakan cu ina sdn'

n'

stani izaral_1

a lieu et dans le point de compas premier commence

va idéogr.

inamar

et est visible u n roi [il y au ra .

idéogr. idéogr.

arab dâz i

le mois de dou z , deu x ième

sâru , 21121 , est ofi ginairemen t « porte » ; de là il s'

appliqu e au x

« poin ts cardinau x » , qu i son t les qu atre portes d u ciel ; enfi n par

ex ten s ion il dev ient les vents qu i sou fflent de ces points.

Le su d . L'

ordre des poin ts d u compas était su d , nord , est ,

ou est (W . A . I. 1 1 29 l.'

1 -â g—h ; voy . Fried t . Delitzœh , AS , p. 1 39

et su iv .

I‘

M ? est le verbe qu'

exprîme habitu ellemen t l'

idéogramme

>E )— i dans les textes astronomiqu es.

È Ï namam est u ne équ ivalence bien conn u e .

idéogr. idéogr.

ina sdn'

dans le poin t de compas

Page 136: Journal Asiatique - Forgotten Books

É T UDE S CUNÉ IFORM E S. 14 1

commence

idéogr. id éogr.

le mois d e dou z ,

V àidéogr . va idéogr.

va ina sâ ri

et dans le point de compas

E l k icu idéogr.

va inamar

commence et est v isible ,

issakana

{au ront lieu .

Page 137: Journal Asiatique - Forgotten Books

142 AOÛ T-S E PTE M BR E 1 8 7 7 .

idéogr. idéogr .

arah dâz'

i

le mois de dou z ,

: : v E ï .2 — fiidéogr. idéogr. cu idéogr . idéogr.

ata lû issakan ina sdri

u ne éclipse a l ieu dans le point de compas

idéogr. idéogr .

arah dûz i

le mois de dou z ,

idéogr va

issa lran

a lieu la grande

L'

ou est.

Nom d'

u n e é toi le fi xe .

Page 139: Journal Asiatique - Forgotten Books

1114 AOÛT-S E PTEM BRE 1 8 7 7 .

— Y S: — Yidéogr . idéogr .

a ta lâ va,sa lmu

u ne éclipse et ( est)noire , le dieu Sin—TÏ l 24

z inn i i

z inn i i

des alimen ts

[donnera

8

1d éogr id éogr . 1d éogr

arah dûz i y um

le mois de donc , le jou r

v 5 21id éogr idéogr . idéogr .

issakan a‘dma 171111

a lieu est)bleu âtre le champ

TŸE âagar

a agar

et la terre cu ltivée°

Expression idéographiqu e exclu sivement pmpre au x textes a syriens , incon nu e au x accadi ens.

Cf. hébr. î1î .Cf. hébr. 3 38 « agricu lteu r, labou reu n .

Page 140: Journal Asiatique - Forgotten Books

É TUD E S cou Émoam m 1 415

idéogr. idéogr . id éogr .

arah dûz i y u m

le mo1s de dou z , le jou r

idéogr. idéogr . ou id éogr . idéogr. su id éogr. idéog .

ata lû issakan va « rqu nasu mat nakiri

une éclipse a lieu et (est)jau n e , spoliation d u pays ennem i .

10.

id éogr. id éogr .

arah dûz i

le mo1s d e dou z , d ix1eme ,

idéogr .

mat a lrkadi

le pays d'

Accad

De la cac. NW) qu i , d u sens d'

« élever, porter » , passe à celu i

pu is de « dépou illen . W . A . 11 , 1 6 , l. 1 à- 1 7 ,

tellik tassâ «kil nakri illik issâ ekilka na lcru 11 tu vas , tu dépou illes

le champ de l'

ennem i ; il v ien t , il dépou ille ton champ l'

en nem i . »

l lébr. TJ] .

Page 141: Journal Asiatique - Forgotten Books

14 11 AO Û T —S E PT EMBRE 1 8 7 7 .

l l .

id éogn idéogr. idéogr.

arah dûz i y u m

le mois de dou z , le jou r onzième ,

idéogr cu

iæ akan

a lieu

24

idéogr.

ma ti

l'

approv isîonnemen t d u pays

12.

id éogr . id éogr. id éogr . id éogr.

arah dâ z i y um sau na esru

le mois d e dou z , le jou r dou zième ,

Le soleil .

Su r la d ivision de la nu i t en trois veilles , masar l i , voy . W, A . I1 11 , 5 2 3 , verso ,

1. 5 7 .

"°Ÿid éogr. idé0gr .

bel nûri

et le seigneu r de lum 1ere

Page 143: Journal Asiatique - Forgotten Books

148 AO ÛT-SEPTEM BRE 1 87 7 .

E J à * — Hidéogr .

va sâru

et (vers)le poin t d e compas

deu x1eme‘

15 Eid éogr. idéogr . id éogr . idéogr.

arah dûz i y u m hansu esru

le mois d e dou z , le jou r qu inmeme ,

Le secon d docu men t qu e je rapporterai , en l'

ac

compagn an t d'

u n e tradu ction in terlin éaire , est celu iqu i don n e les au gu res résu ltan t d e l

'

en trée de ch ien s

id éogr .

sdru

vers)le point de compas

Page 144: Journal Asiatique - Forgotten Books

É TUDE S CUN É I FORM E S. 149

dediverses cou leu rs dan s le palais ou dan s le temple(Lt Pou r ceu x qu i n

'ou t pas en core abordé l'étude de semblables textes , ce sera u n échan tillonbien caractérisé d u style de rédaction et d'orthographedes livres au gu mu x .

Le commencemen t fait défau t , et la prem ièreligne du fragmen t parven u ju squ

'

à n ou s est presqu edétru ite .

W E P

idéogr.

tibû

fondant avec v iolence ( sera) son issu e

T…E

C’

est—à—d ire : u ne catastrophe fondra su r lu i ; il sera ru iné v io

lemmeu t.

Page 145: Journal Asiatique - Forgotten Books

150 AO Û T-S E PT EM BR E 18 7 7 .

id éogr .

eka llu

le palais

1> — 1«‘v ?fi

idéogn idéogr. id éogr.

ana nakiri inaddin

à l'

ennemi donnera .

idëogr .

va manma idu k

et personne (n e)l'

a tu é

Y>* — î*‘

iltlupse1

‘a trou blée

idéogr . ana

ka lba ana

Un chien dansFau te d u scribe pou r salmu su .

M ême observation qu'

a la ttt préceden te .

De arabe J L'

>

Page 147: Journal Asiatique - Forgotten Books

150 AO Û T-S E PTEM BR E 18 7 7 .

idéogr.

eka llu

le palais

1> — 1«‘

v Tidéogr. idéogr. id éogr.

ana nakiri inaddin

à l'

ennemi donnera .

manma

cu manma

et personne (n e)l'

a tu é

Y> — ë" —V

ilzlupsera trou blée

ana

dansFau te d u scribe pou r salmu su .

M ême observation qu'

a la note précà len tu

Dc arabe J L‘

>

Page 148: Journal Asiatique - Forgotten Books

É T UDE S cu nÉ 1roan s s. 15 1

irbiç

irbiç

s'

est cou ché ,

: unE t

personne

idéogr . id éogr . s'

u

emu qa ana qats'

u

la pu issance dans sa main prendra

irbi;

irbiç

le trône s'

est cou ché ,

Su 1° la lectu re assyrienne de Ë parm u qu , voy . Sayce , Assy r,

gmmm. p . 2 7 , n°3 1 7 .

C'

est—à-d ire : personne n'

y prendra l'

au torité d'

u ne main ferme ,

grand malheu r dan s u n palais.

Page 149: Journal Asiatique - Forgotten Books

152 AO Û T -S E PTE M BRE 1 8 7 7 .

idéogr, irbis

pass… irbi_s

le palanqu in s'

est cou ché ,

-1—*v 1 e

:

id éogr. idéogr.

ana nakiri

à l'

ennemi

Istaphal de 3 3 71 .

Encore la même fau te . pou r salmasa .

Page 151: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 54 AOÛ T -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .

id éogr.

isdu sa

ses fondements

id éogr. id éogr. idéogr.

arqa ana bit i li

jau ne dans le temple

Nou s ignoron s encore la lectu re assyrienne de ce grou pe idée.

graphiqu e complexe , probablemen t formé su r u n composé accad ien ;

mais le sen s en paraît bien déterminé par de nombreu x exemples des

id é0gr .

Irina

( seront pas)stables.

_ _ TYTŸ Y : il“ -4idéogr . id é0gr.

a'dma ana

bleu (gris) dan s

Page 152: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE Dl £ l'

m m : .

‘l F. L°

SATRAPE

11 1 5 5 u : rùoros i—:sa

F —.BCB ÈD LŒ II

1 13 CLERM O NT — GÀX S EA C.

1xscn n lon 0 e n s‘i 0 .

E . Renan a rapporté d e_

M a'

âd , v illage situ é

entre Batrou n (Bohys)et Djebai l (ByMos) dan s cettepartie de la Pbén icie qu e l

'

on appelle co u ramm en t

le Liban maritime , u n m on um en t in téressan t à u n

hau t degré l'

archéologie orien tale .

C'

est u n e inscription grecqu e de hu it lign es gravee su r u n cippe cylindr iqu e d e pierre calœ iœ ‘

T 0 Y C K N

I KN CKA ICA PO C

C B A C T 0 Y

A KT IA KHCOAHO

CABA O YCIBOYA

N€9 HKÈ NCAT PATÏ

H KT ( Ù N

A ( J) N

E . Ren an , M ission de Phéniciv , p . 26 1 cf. p. 858 , L'

origi

n 1 l est au Lou vre .

Page 153: Journal Asiatique - Forgotten Books

155 AO Û T -S E PTEM BRE 1 8 7 7 .

Y>* E I

personne

la idéogr.

la emu qa

ne la pu issance

Page 155: Journal Asiatique - Forgotten Books

158 A O Û T -S E PTEM BR E 1 8 7 7 .

La lectu re et l'

explication de ce texte offraient d e

sérieu ses d iffi cu ltés , qu i on t totalemen t dérou té lesprem iers in terprètes ‘

, et qu e M . E . Renan a réso

lu es magistralem en t , en prou van t u n e fois de plu squ e son au torité ,

si con sidérable pou r l'ép igraphiesém itiq u e , n

'

est pas mo in dre pou r l'

épigraphie clas

siqu e

Voici le résu ltat d e son déchifi'

remen t

Érou s xy l 179 Ka la apos ZsÊaofi oô Àxr tœxñ5 , 8 apôs À€

Sou a l€oo a'

vé0mcev Zarpa'

1m 9 8471 èx râ'

w

Il s'agit , comme 0 0 le voit , d'

u ne ofi'

rand e faite

au dieu Satrapes par u n certain Thamos , fils d'

Ab

dou sibos , en l'

an 23 de la v ictoire de César —Au

gu ste à Actium correspondant à l'an 8 avan t notre

ère .

L'

origin al présente d es fau tes grossièæ s qu i tienn en t , comme le dit M . Renan , à ce qu e le lap ici dede Ma

'

âd n e savait pas le grec et imitait des carac

teres don t on lu i avait donn é le patron ; au ssi M . Re

n an corrige— t— il av ec raison , san s hésiter, N IKNO en

N IKHC, en 6 AHOC en 6 AMOC.

Étan t adm is ce fait qu e le lapicide a confondudes lettres qu i se ressemblaien t , il serait permis decon server qu elqu es dou tes su r les sigles n u m ériqu esKI

et , partan t , su r la date précise d u mon u men t .

On pou rrait au ssi ce qu i serait plu s grav e en

core , faire d es réserv es an alogu es su r le nom si sin

W . Froehn er, Les inscrip tions grecqu es . ( d u Lou vre), p . 1 66 .

Page 156: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE DIEU S ATR APE . 195

g u lier de ce dieu Satrapès où M . Renan est ten té de

v oir u n e form e du dieu su prême ou d'

Adon is.

N e serait—ou pas , en cfl'

et , en droit de se deman

d er 81 ce n om , diffi cile à expliqu er, n e con tient pasqu elqu

'

u n e de ces méprisœ o rthographiqu es don tn otre lapicide était cou tum ier Un tel sou pçonju stifi é par ces précéden ts bien constatés , n e peu t

qu'

au gmen ter l'

incertitu de oùl'on est su r l'

origine

de cette div in ité nou v elle .

M . Renan croit bien il est vrai retrou ver le nomde Sàtm

'

pès su r u n au tre mon u men t prov enan t dela m ême localité Mais cette seconde inscription ,

qu i est gravée su r u n cippe en forme de pilastre su r

mon té d'

u ne corn iche est extrêmemen t fru ste et

la lectu re E aæ pd[ww] n'

est qu'

u n e conjectu re em

pru ntan t sa principale valeu r à l'

existence conditionnelle , su r le premier monu men t , du n om discu té ,

et n e lu i prêtan t par con séqu ent d'

appu i qu'

à charge

de réciprocité .

E . Renan , M ission de Phénicie , p . 211 1 11 0 11 ne peu t s'

empê

cher de songer qu e ce bizarre hommage à u n dieu incon nu fu t fait

peu t-être l

'

ann ée même de la naissan ce d e Jésu s—Christ. u

J'

avou erai qu e j e m'

étais u n moment d emandé si nou s n'

avions

pas tou t simplemen t affaire'

a Samp is ; la comparaison des mots CAPA" IA I et CATPATÏHI étqit assez favorable à cette manière de

voir. Je n'

ai poin t besoin d‘

ajou ter qu e ce qu e je'

dis plu s loin doit

faire écarter sans retou r cette su pposition .

E . Renan , Mission de Phénicie , p . 24 2 . Cette inscription est de

basse époqu e ; elle a paru à M . Renan être du N°siècle de notre ère .

Page 157: Journal Asiatique - Forgotten Books

AO Û T -S E P T EMBR E 1 8 7 7 .

I I .

L E NOM D’ABDOUS I 00 8 .

Av an t d'

abord er l'

examen de ce poin t obscu r, j edemande la perm ission de présen ter qu elqu es observ ations su r le n om du don ateu r Thames et su r celu ide son père Abdau sibos.

Ain si qu e M . Ren an l'

a clairemen t mon tré , n ou sav ons affaire sans con teste , à deu x personn ages d erace ou , tou t au moins , d e langu e sém itiqu e ; la

présen ce d u mot Abd serviteu r dan s Abdoœ ibos leprou v e su mbon dammen t . Reste à détermin er avec

qu el élémen t div in est composé ce n om apparten an tà la catégorie des n oms thé0pbores. C '

est cet élémen t

con ten u dan s OYCIBOC qu'il s'agit d

'

isoler pou r en

extraire le nom du dieu qu i s'

y cache .

M Ren an avait pen sé u n momen t à v oir dans 0 130 1665 , Usib , u n e varian te de l

'

0 1Jaôos de Sanchon ia

thon frère d'

Hypsou ran ios qu'

on a comparé à Ésaämais il n e men tionn e cette conjectu re qu

'

av ec la

plu s gran de réserve .

Le rapprochemen t qu'

a cru dev oir faire M . Blau 2

en tre ce n om Àëà'

oôa zëos et le cachet phén icien portan t la légende

11 111 1 211 0 2115

Philan de By blos , p . 1 6 et su iv .l . Mémoires de l‘

Académie des

inscriptions et belles-lettres nou v . série , t. XXII I , 2°

partie , p . 265 .

Zeitschrift der deu tschen morgenländ . Gesellschaft , 1 867 , p . 68 1 ;

cf. Idem, 1 868 p . 337 , et 1 865 , p . 535 . Cf. de V0gfi é , W langes

d'

archéologie orien ta le , p . 1 68 .

Page 159: Journal Asiatique - Forgotten Books

1112 AO Û T -S E P T E M BR E l 8 7 7 .

par lu i dan s ses addition s au Voyage archéologiqu e d ePhilippe Le Bas porte l 'in scription su iv an te

En" a'

ywy oôéroo ÀwoÀÀoÇâ vou s 7 0 17 À€ &Zpoôvov , A tÔ‘N

pms À€30 0€&0 710 5 a dÀy vmfia as  wôkÀwm AeÀÇmaÿ.

La comparaison av ec Abdou sibos des deu x patronym iqu es sém itiqu es Abdazmou nos et AMoabastios ,

figu ran t dan s ce texte grec grav é à Sidon ,est d es

plu s in stru ctiv es. Ces deu x dern iers n oms son t formes , tou t à fait à l

'

aide d u m êm e procédé, par la

combin aison d u mot “13 2 , serv iteu r, av ec les n om s d e

deu x div in ités 1°

Echmoan , l'

Asclép ios phén icien ;2°

ain si qu e l'

a parfaitem en t reconn u M . Waddington , Pacht , au tremen t d it Bu st ou Beset , la gran dedéesse égyptienne à tête de chatte 2

W . H . Waddington , Inscriptions grecqu es et latine: de la Sybien°1 866 , c .

La Bod€aofi cç , qu i avait pou 1° équ ivalent bellén iqne Artémis.

Le nom propre Abdou bæ fios impliqu e u ne forme Od€aafics , don t

il y a peu t-être '

a ten ir compte pou r expliqu er la transcription , tou

jou rs u n peu obscu re , Boé€aa71s Bast et au ssi le nom de la vi lle

oùcette déesse éta it adorée. Bas! est u n e forme mitigée et atténu ée

de la déesse léontocéphale Sekhet , l'

amante de P tak , la créatrice de

la race asia tiqu e.

Je signalemi d'

au tres ind ices qu i tendraien t à confi rmer l'

existence

de cette forme hypothétiqu e 0 664 04 15 , et à faire en même temps

conclu re à l'

origine prosthétiqu e de 0 6 le nom Il q ns ,

soixan æ -h u itième roi d'Égypte selon le Syn celle 1( 1 7 1 33) iden

tiqu e peu t-être , si l

'

on admet l'

omission d'

u ne lettre par le c0piste ,

avec celu i de Herov€a£ms ( Syncelle , 75 a ou fl ecw€M n

( Eu sèbe Arm. 2 1 83 ) premier roi de la u m“dyn astie ( Syncefle .

711 a : Ce nom se retrou ve su r u n papyru s ( Pap . Cas. 6 ,

36 3)avec l'

orthographe Ces nom s , pu remen t ëgyptien s , se décomposen t forcémen t en Pet + ou East , Pat 0

Page 160: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE DIE U S ATR AP E . l 63

DansÀŒov€da7zog , qu e l qu e soit le rôle qu'

on at

tribu e à la d iphthongu e oû, qu'

on la con sidère comme

u n e prosthèse de 5204 , ou comm e u ne liaison eu

phon iqu e en tre les d eu x m ots ÀÊà‘ et Bar: ? ou m êm e

comm e u n e terminaison d e À€à‘ on n e sau ra it d e

tou te man ière. la ten ir pou r radica le ‘

Bast , appæ tenan t à Bu st , c'

est-à-d ire serv iteu r de Bas! np ; n; y ,

no3 3 1 3y . Le rôle de ou , a , est ici man i feste et permet au moins

de faire ren trer dans u n e ca tegorie gén érale la forme À€äov€da7cos

iso lée j u squ'

alors.

Si l'

on admet dans la premiè re d'

Abydos la lectu re d u nom

propre DDZN'7Ÿ D, fa it , créé , par Bash cette forme DODR , avec

son aleph in itial , serait l'

in dice d e la valeu r pmstbétiqu e de ou dans

À€äouŒa7co ; . Il est à note r, de plu s , qu e nou s pœoéderion s alors

u n exemple original d'

u n nom propre phénicien composé avec celu i

de la d éesse Bast. D'

au tre part des formes telles qu e À€äou€da7cos ,Bera€dafi » ç tend raient à fou rn 1r à la lectu re du nom nnzxäsn u n

appu i don t elle a besoin , ca1° le sm oh n

'

est pas certain et apparaît

plu tôt comme u n m n , au moins d'

apres la cop ie de Devéria pu bliée

dans le Jou rnal asia tiqu e ( avri l—mai 1 868 , pl . VIIILe caractère eu phon iqu e de la syllabe 0 13 semble être assez bien

mis en év idence par la tnanière dont est transcrit u n nom phén icien

e dans u ne inscrip tion grecqu e de Beyrou th (Wadd ington ,

op. cit. n°1 856 d)  €lôÊn os = 5ï 3

'

lDï ; cette fois ,

'

IDÂ’ devan t

u n mot commen çan t par u ne consonn e est rend u pan À&â au lieu

de À$8 , et nou s n‘

avons pas de liaison vocaliqœ en tre les deu x mo ts

on pou rrai t , d'

epues ce principe , imaginer u ne transcription 13

€da7ws , variante de  €äov€da 7cos. Cette observation est d'

au tan t

plu s fon dée qu e nou s en pou vons produ ire comme vérification u n e

confl e -pt rtie exacte  €81€äàœ , et non dans u ne ins

cription de Palmyre (Wad din gæ n , Inscripîîom grecques et la tines ,

25 96 ; cf. n°

2569 , Ü DÜ'

Ù ï ).Le jeu des segols n

'

est peu t-être pas tou t à fait étranger à ces

réaction s phonétiqu e5 . En somme , À€äest constamment su iv i d'

u n e

voyelle : À€äa‘

ïos , À€8&a7apæ os , À€âü epos , À€8fi)upos , À€Jfip æ a ,

Abda lonymu s , etc . ; le choc d'

u ne consonn e paraît déterminer l'

in

tercalation d'

u n e voyelle en tre le e t le 8 fi . d estin ée

Page 161: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 114 AO Û T -S E P TE M BR E 1 8 7 7 .

Cela posé , n ou s pou v on s appliqu er le m ême rai

son n emen t à n otre nom réfractaire et ,

pu isqu e n ou s avon s v u qu e  €âou€c£a 7ms devait s'

a

nalyser

À€3 ( ou fiâ a7(cas)

n ou s décomposeron s semblablem en t

À€3 ( 06)

Ces deu x équ ation s se corresponden t terme à

term e .  €à'

s'

expliqu e par 1 3 11 serv iteu r ; 0 15 s'

élim in e ;

n ou s obten on s alors pou r le thèm e div in dem an déle reliqu at a z€(os) équ ivalen t de fida 7(1os).Qu '

est— ce q u e L'

in conn u e est rédu ite àu n e pu issan ce moin dre ; n ou s av on s réu ssi à abaisserl'

équ ation d'

u n degré , mais elle n'

est pas encore ré

solu e le pan théon phén icien n e n ou s fou rn it au cu n ediv in ité du n om de

C '

est au pan théon égyptien qu i l fau t en core n ou sadresser , et n ou s avon s , pou r j u stifier ce recou rs ,

tou te espèce d e bon n es rai80 n s1° Ce fait gén éral , m is hors de dou te par l

'

exis

ten ce d e tou te u n e série de n oms théophores , qu e les

Phén iciens adoraien t certain es div in ités égyptienn eset composaien t leu rs propres n oms avec les leu rs

,

par exemple : Bu st:Abdou bastios ; P tah , Abdptah

à éviter la rencontre de trois conson nes ; le même effet peu t être oh

ten u en plaçant u n e voyelle en tre le 5 et la con sonne ini tiale d u mot

su ivan t À€â (ou)€Première d

'

Ipsambou l .

Page 163: Journal Asiatique - Forgotten Books

AOÙ'

l‘

-S E PT EM BR E l8 7 7 .

[1° A u n degré moin dre ,

°

mais cependan t appré

ciable dan s u n e certain e m esu re , l'

emploi d e l'

ère

d'

Actiu m , de l'

annu s Æ9yptiacu s A ugu storam , dan s

u n e in scription strictem en t privée cette particu laritén

'

au rait pas au tan t d e sign ifi cation s'

il s'

agissait d'

u n

texte revêtu d'

u n caractère pu blic , l'

æ ra v ictoriæ,A o

tiacæ (è'

wou s m'

x rfs)ayan t été à titre offi ciel u sitée d'

u n e

façon gén érale en Syrie dans le monnayage d e d iv erses v illes An tiocbe , Apam ée , Séleu cie , Bhosu s

‘.

Tou tes ces con sidération s réu n ies m e condu isen tà proposer de v oir dan s le dieu 2 18 le n om de la

div in ité égyptien n e 5 6 8 ,la Terre le parèdre d e la

déesse N ou t , le C iel .Ce cou ple , qu i occu pe le qu atrième rang dan s le

Pan théon égyptien , correspondai t chez les Grecs au

cou ple de Kronos et Rhéa °‘Seb est gén éralem en t représen té su r les m on u

dédié à la déesse par N esepte itis. L'

om ission d u nom d'

u ne divin ite ,

su rtou t lorsqu'

el le jou it d '

u ne grande notorié té locale , est chose fré

qu en te ; de tou te façon l'on ne sau rait meconnai tre la physionomieegyptien n e d u nom N esepteitis , qu e ce soi t u n nom de déesse ou u n

nom de femme ; on pou rrait dan s cette seconde hypothèse pen seravec M . Froehn er ( Les inscript. gr. n

°

1 9 )à Nes—P tah comparez au ssi

les noms égyptien s tels qu e A'

es-ta—neb-là—l i (Th . evéria , 8 0 10 1. d u

manaser . égyp l . III nom de femme : Nes—pau d-tà-ti ( id . III , 53)

nom d'

homme . Au rion s-nou s affaire à u n nom composé avec cd …

d u d ieu Seb , qu elqu e chose comme N es-seb-la-ti , ou avec celu i de

Sepet Soth is ou Siri u s) N es-sepet—ta-ti ?

Un au tre cas d e l'

emploi de l'

ère actiaqu e semble se présen ter

dans u ne i nscription d e Belat , au x en virons de Byblœ . Cf. M ission

de Phénicie , p . 2 25 .

[£ psi u s Ueber den erst. aegypt. Gœtlerkr. Cf. S . Reinisch Die

« egyp lische Denkmaeler ia M iramar, p . 1 0 2 .

Page 164: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E DIE U S ATR A P E . 167

ments égyptien s , étendu horizon talem en t , sou s le

corps d e Nou t cou rbé au - dessu s d e lu i en dem icercle pou r figu rer la v oûte Céleste Sou v en t son

corps est recou v ert d e feu illages ; il s'offre au ssi qu el

qu efois à l'

état ithyphalliq u e 2.

Seb et Nou t passen t pou r av oir engen dré les au tresdi eu x ; c

'

est pou rqu oi Seb reçoit fréqu emm en t le titre

de pn°

nceps deorum (Roupa tandis qu eNou t est la mère des dieu x “

Su iv an t M . d e Bou gé 5 , le n om d e Seb semble si

gn ifi er le temps . Ses symboles son t u n e étoile et u n e

oie (oiseau qu e le dieu porte fréqu emm en t su r la

tête), hom 0p l1on es d e son n om Seb.

2 1'

Ê est u n e tran scription au ssi rigou reu se qu e

possible d e Seb; la légère variation vocaliqu e i = e

est absolu m en t n égligeable d'

au tan t qu e la vocalisation égyptien n e paraît av oir eu tou tes les indécision sde la v ocali sation sém itiqu e , et qu e l

'

épellation des

grou pes hiéroglyphiqu es con st itu an t le nom d e cette

div in i té comporte u n e certain e latitu de .

Il résu lte en effe t d'

u n e n ote qu'

a bien v ou lu m e

remet tre à ce su j et u n illu stre égyptologu e , le Dr S .

Birch , qu e le n om d e ce dieu s'

ecrit ë _J et plu srarem en t 1 4; dans le prem ier gro u pe l

'

oie a la

valeu r syllabiqu e Sa dan s le secon d grou pe l'

étoile

E . d e Il on gé , Notice somma ire des mon uments égyptiens , p . 1 35

( tirage d e 1

P . P ierret , Ca lalogu e de la sa lle historî7u e , p . 20 1 .

l i e in isch , op . ci l .

Cf. Bhéa , M rimp 7 4311

E . d e Rou ge, Op . cit. p . 1 36 .

Page 165: Journal Asiatique - Forgotten Books

168 A O Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

1 pou r équ ivalen t (IJ Seb le (l est proprement la

syllabe Su . Il s'en su i t qu e le n om d u die u dev raitê tre Sab ou Su b , m ais il n e se rencon tre jam ais av ec

les v oyelles a . Le paraissan t d 'au tre part s'

em

ployer comm e u n e simple con son n e , on tran scrit le

mot par° Seb ou plu tôt par SE .

Notre tran scription grecqu e ten drait , si on la v oulait pren dr e tou t à fait au sérieu x , à faire lire d epréféren ce S ib. Il appartien t au x égyptologu es d

'

ap

précier la v aleu r d e cette in dication . En tou t cas , si

la form e prim itive est S’

E comm e cela me paraîtétabli par la n ote du D” S . Birch

, u n tel grou peappelait n atu rellem en t u n e prosthèse oüS

'

B u n e

épen thèse con sécu ti v e produ it le 1 qu i doit probablemen t sa coloration v ocaliqu e à l

'

influ en ce de la

sifflan te S oà‘

SÏB.

Il est d iffi cile d e déterm in er si l epen thèse et la

prosthèse se son t , l'

u n e ou l'au tre , ou bien l'

u n e et

l'au tre , produ ites su r le terrain égyptien , sém itiqu e

ou grec . Je n e pu is su 1° ce poin t dé licat qu e renv oyerau x con sidération s présen tées dan s les n otes p . 1 6 2 ,

1 63 et rappeler qu e la tran scription 1'

à'

ÊryM s à côtéd e AÉ :€ÆÀos n ou s au torise à adm ettre des tran scription shypothétiqu es tellesqu e  ëcà

ëäa7æ S et parsu ite

répon dan t à À€ÂouÊdaflcos et

Je crois donc qu'

on peu t san s tém érité v oir dan sAbdou sibos u n Phén icien adorateu r d u dieu égyptien Seb , u n Abdseb , Abdsib ou A bdou sib , 3 0 7 38 ,

3 0 111 32 , don t le n om ren tre tou t n atu rell emen t dan sla catégorie des Abdosir, Abdptah , Aôdbast , etc .

Page 167: Journal Asiatique - Forgotten Books

l 7‘

o AO Û T-S E PTE M BR E 1 8 7 7 .

certa in e Amatastoret ( servan te d'

Astarté ) femm e

d e Abdosir, fi ls d e Abdsesoum ,fils d e Hor ‘: 20 8 3 02

150 1 22 0 11 0 0 2 m nm mnx — n n 0 0 0 1 22 . Le pre

m ier d e ces trois dern iers n om s assu rémen t , peu têtre m êm e tou s les trois , n ou s reporten t à l

'Égyp te .

Je n e vou drais pas pou sser ce rapprochem en t

trop loin ; je n e pu is cepen dan t m '

empêcher de faire

rem arqu er qu e , par u n e cu rieu se coincidence , ce

Tam , ou Team , d e Citiu m est le fi ls d '

u n Abdmolek ,

c'

est—à— dire d '

u n person nage appelé Serv iteu r de M o

lek , au trem en t d it .Moloch. Or le dieu M oloch , par

l'

assim ilation bien con n u e qu i en a été faite av ec

Kronos , se trou ve , par cet in termédiaire , relié di rectem en t à Seb , au Kronos égyptien . De sorte q u e leperson nage d e C itiu m 150 222 12 0 11 0 serait , on om æ

tiq u em en t , l'

équ ivalen t d u 6 2055 À€à'

ou a c'

Êou d e

M a'

âd . Il serait piqu an t qu e n ou s eu ssion s affaire àu n e iden tité réelle , ce qu e je n e v eu x d

'

ailleu rs n u l

lem en t prétendre , car, en tre au tres objections , cela

Horu s. Le n om m ême d e ce d ieu peu t avoir été porté p8i° des

hommes Ôpo: ou Ôpos ( cf. Pape , Wœræ rbu ch der gr. E . 8 . Les

in scription s hiéroglyphiqu es nou s offren t des exemples de Horu s de

ven u simp le nom d'

homme (M u sée du Lou vre , n° 3 1 0 bis ; P apy ru s ,

III , 2 2 2 3 211 2 5 ; IV, 3 . Cf. M u 3ée du Lou vre , Inscriptions

grecqu es , n°

3 u n o s A oi&n os , su r u n e stèle de Tentyra , etc.

Les fragmen ts de vases de bron ze con sacrés au Baal d u Liban me

con fi rmen t dan s l'

opin ion qu e“

111 = Horu s nou s y voyons u n '

tfl‘

lDï ,

Abdhor = serv iteu r de Hor. Remarqu ez ici encore , dan s la formation

d e ce nom apparten an t à la catégorie d es noms théophœ es égp

phé n iciem la preferen ce accordée au type Abd +Chez les Grecs , 0 11 a u n assez grand nombre d

'

exemples de noms

de d ieu x po1t es par d es hommes (Kei l , Analecta cpigraphica , p . 9 5 .

Cf. Fou cart , Voy age archéologiqu e de Le Bas Arcad ia , p .

Page 168: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E DI E U S ATR A P E . l 7 l

assign tæra it u n e date bien basse à la deu x ième Citien

J'

ai raison n é , j u squ'

à ce momen t , dans l'hypothèse reçu e où le grou pe , certain em en t fau tif

6 AHOC.devrait être cor1 igé en GAMOG . Cependan t ,

si l'

on tien t compte des habitu des de n otre lapicidequ i semble n

'

av oir confondu , dan s la grav u re de sonmodèle , qu e d es lettres très—v oisin es par la forme ;

si l'

on réfléchit qu e le ma , don t nou s n'

avon s m al

heu reu semen t pas u n seu l spécimen dan s tou te l'in scrip tion ,

dev ait , dan s u n texte de cette époqu e , se

rapprocher plu tôt du type N qu e d u type si l'

on

considère qu'il y a en tre M et H u n e assez n otable

différence ; si l'

on se rappelle en fin qu e le lapicide a

déjà pris u n H pou r u n N ( N IKNC pou r N lKHC). onpeu t se demander si , cette fois , ce n e serait pas u n N

qu'il au rait pris pou r u n H . Dans ce cas , il fau drait

restitu er GANOC . Cette forme n'

offre pas beau co u pde prise au x combinaison s d e l'on omastiqn e sém i

tiqu e

Le @a'

v vos , d e F1. Jos‘

ephe (Ant. j ad . VII , 1 1 ,au qu el on pou rrait être ten té de recou rir, n e semblegu ère pou v oir être au tre chose qu

'

u n qu iproq uo d e

00piste Rehab d e 11 Samu el , w,

Le n om lyb ien ®av vdpas (Hér. 1 11 1 5 )est obscu r ;Un dérivé d e ( 1 0 ,fumer, est peu probable ;L

'

emploi de 30 chacal ou an imalfantastiqae , comme

nom propre , au rait besoin d '

être ju stifi é , bien qu enou s ayon s , en hébreu ,

u n e série d e n oms d'

homm e

analogu es :1m , bmw, etc .

Page 169: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 72 AO Û T -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .

Si la lectu re @a’vos s 1mpœ ait et qu 11 fallût , à

tou te force , ren dre compte d'

u n e telle form e ,le

m ieu x serait peu t— être d 'essayer de la rattacher à u n

dériv é fort abrégé d e 1111 (n‘, donner, v erbe don t

la prem ière radicale est très— faible , et oùle thèm e 10

apparaît à n u dan s certain s cas. 9 dvos se trou v eraitalors fort v oisin de 10 1 , N athan , N aÛa

’vas , don t il se

rait u n e varian te apoc0pée ; Than , comme N athan ,

serait composé avec u n n om div in soh s-en ten du ; icile n om d e Seb , d u dieu adoré par Abdou sibos , pèred e Than , serait n atu rellem en t indiqu é .

M ais en v oilà assez su r ce su ]et .

Il n ou s su ffi t d'

av oir tiré d e ces div ers é lém en ts

de comparaison u n e in terprétation plau sible d es

n oms propres orien tau x qu i figu ren t dans l'

inscription de M a

'

âd .

Av ec ces donn ées , on pou rrait imagin er pou rl equ ivalen t phén icien d e cette dédicace grecqu e si

d'

av en tu re elle av ait été bilingu e , u n e dispositiondan s le gen re d e celle—ci

£$4 5 ( L—4

Ou avec le prosthé tiqn e.A cet état , le nom pré

senterai t les plu s grandes analogies graphiqu es avec fi DN‘

lDï , à

cau se de la ressemb lance des caractères et 3 en pbe'

n icieu . 1100 0

v ien t d'

avoir dé sormaiwprésente à l'

esprit cette possib ilité de lectu re

dans d es in scriptions fru stes oùl’

on croirait déchiffrer Abdosir, sans

hési tation .

Page 171: Journal Asiatique - Forgotten Books

174 4 0 01 5 0 2 1 1111 a 1 8 7 7 .

Satrapès , et non pas celu i de Poseidon , ayan t apprisce n om de Satrapès à la su ite d e l

'

in stallation d es Pa

treen s dan s leu r voisin age ; Satrapès est u n su rnom de

Kory bas

Kaâ'

ô , 1 1 88 ËlÀe iwv 17 «507119 « 1707068 1 palh a7a &vflpä1wocs ,

7121 41 7 0 57 0 &vôp1âs aÇ 1a wdvôpôs oû pelZœv psya'

Àov xaÀxoüs

430 712 , 0 611 éxm ww y éve :a 7 611 ce ërepov 26117 0 08450 éwmÀé

714 111 7 95 érépcp na l raï: xepa lv â pÇoæ épa æ êm‘

36pæ n fipew

pévos êa fiñæ a ôè êpeäv aôrcÿ x al a’

7rà N ame 7 3 ml fiôa a oun

‘ap1€âkkou a 1 . Toüwo äy al pa él éy sro eïvcu Hoa eûô vos

éxew 88 7 0 &pxaïov ê7r1‘

Eapmc‘

ô 1'à

"

1 ëv 7 ñ Tp1@vÀla 7 111 62: (1 8

raxoy za â àv Bê és 7 1711 117111! 7 19575 pèv x al és wÀéov ên fix ez,Em pâwy v 112 ! 0 15 Hoa ezôà

iva ôvoy a aôrÇ1 r lüewaz, perd 7 17»

Harpéæ v « poa oluww a'o ôvoy a 7 0 17 Zarpa

'

woo 3132xflM œ

Kopü€avrbs rs 6571 611 170 15“ 0 Zarpâ 7ms éa7!

Cc passage n ou s offre , on n e sau rait le n ier , u n

commen taire au ssi satisfaisant qu'

inatten du d e l'in scri ption de M a

'

âd .

Nou s v oilà m is ,et cela de la façon la plu s for

m elle en présen ce d e ce dieu Satrapes qu i semblaitv ou lmr se dérober au x cu riosités de la critiqu e , et

don t l'ex isten ce m êm e , à la merci d'

u n e fau te d'

or

thographe , pou vait paraître qu elq ue peu aven tu rée .

Il est assez ex traordin aire de retrou ver cette d iv in ité , don t tou t con cou rt àm on trer le caractère profon dem en t asiatiqu e , in stallée v ers les côtes occidentales d u Pé10pon èse .

Il y a dan s ce fai t u n e prem ière singu larité qu i

n ou s in v ite exam in er d'

u n peu plu s près le tex tede Pau san ias.

Pau san ias , VI , 2 5 , 6 .

Page 172: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D IE U S ATRA PE . 1 75

La statu e adorée à Élis au n°

snecle d e n otre ère

passa it pou r représen ter Poseidon et mêm e pou rav o ir été transportée là du Sam icon de Triphylieoùce di eu avait e n effet u n importan t san ctu aire ,

obj et de la plu s gran de et d e la plu s u n iv erselle v ên ération de la part d es trois tribu s con stitu an t lapopu lation d e la Triphy lie v oisin e de l

Élide Épécn sou Arcad iens , M inyen s et Éléen s ' .

Il fau t conv en ir qu e cette assim ilation a qu elqu echose d e peu vraisemblable , étan t don n és la d escription d e la statu e et su rtou t le n om in solite d u dieu .

A la rigu eu r , ce j eu n e homm e imberbe , appu yé d esdeu x mains su r sa lan ce ,

les jambes croisées , pou

v ait , avec u n peu d e bon n e v olon té , être pris pou rPoseid on , malgré l

'

absen ce d e la d u triden tet de l

attitu de traditionn elle . M ais on a d e la pein edans cette hypothèse à se rendre u n compte satisfaisan t d e l’origin e d u n om d e & trapès on peu tdire qu e le dieu süpu xpec

'wv ,movm xpdæ wp, a owouä3æ v

dycÈ , eûpvy e’

äwv , est le maître , le gou v ern eu r, le Sa

Strabon , éd . Didot , p . 295 1 3 ; p . 289 3 . Ce sanctu aire na

tional était en treten u à frais comm u n s par tou s les habitan ts de la

Triphylie .

Su r les représentatxom rares mais inœ ntestables , de Poseidon

jeu n e , imberbe , con su lter Overbeck , Griechischc Km tmy thologie

Poseidon , p . 32 2 . I l apparaî t ain si su r u n soa mbée étru squ e , su r

des mon naies d e Poseidon ia ,su r u n cratère pein t de la collection

R. Baron e de Naples , etc . M . Overbeck eût peu t-être dû à ce pro

pos rappeler le texte de Pau san ias qu i nou s occu pe , et qu i prou ve

tou t au moin s qu e , dan s l‘

an tiqu ité , u n jeu n e homme imberbe ap

pu yé su r u n e lan ce , e t n on su r le trident , pou vait passer dans le

peu ple , à tort ou à raison pou r u ne représen tation de Poseidon .

Page 173: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 76 AO ÛT -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .

trape d e la mer ; q u i l est , dan s la di stribu tion del'

au torité div in e ,préposé au départemen t m aritim e ;

mais cette explication est faible et peu n atu relle ;cependan t , si Pau san ias n e n ou s avait pas tran smisd

au tres ren seign em en ts , n ou s serion s bien forcésde n ou s accommoder de celu i-là et , par su ite , d

'

ad

m ettre , fau te d e m ieu x ,l‘

ex isten ce d'

u n Poseidon ou

Satrapès n eptu n ien à M a‘

âd , localité apparten an t ,

comm e nou s l‘av on s v u , au Liban maritim e , et sise

à q u elqu es kilomètres d e la m er. Après tou t , Poseidou avait , à n

'

en pas dou ter, u n correspon dan tdan s le pan théon phén icienM ais heu reu semen t n ou s n

en sommes pas réd u i tsà cette m édiocre défaite . Le con sciencieu x périégèteeu soin d e n ou s con serv er su r le Satrapès d

’É lisu n e au tre tradi tion ; cette tradition diffère sen sib lem en t de la prem ière et , san s éclairer j u squ

au bou tles attaches orien tales de ce di eu én igmatiqu e qu irelie si in opin ém en t la Phén icie à la partie la plu shellén iqu e peu t— être de la Grèce , elle y projette u n e

assez'

v ive lu m ière .

Pau san ias , tou t en relatan t l’opin ion qu i voyaitdan s la statu e d

Élis le Poseidôn d u Sam icon en lev é

d e son an cien san ctu aire , ajou te , avec u n e nu an ce

d'

éton n em en t saisissable dan s l’origin al , qu e cette

statu e d e Poseidon n e portait pas le n om d e Po

seidou , mais celu i de Satrapès ; il semble m ême

Cf. le savan t mémoire de M . A . Mau ry Su r le Neptu ne phénicien

(Revu e archéologiqu e , t . V). Voy . au ssi mes notes su r Horu s et sain t

Georges ( p . 3 1 et

Page 175: Journal Asiatique - Forgotten Books

17s AO Û T -S E PT E M BR E 18 7 7 .

cation ,en effet , s

'

accorden t si bien d '

u n au tre côté

av ec la physion om ie fran chem en t barbare d u n om

de Satrapès ,av ec la cou tu me , empru n tée au x rites

orien tau x , d'

habiller cette idole comme n u‘

man n e

qu in‘, n ou s lan ce en plein monde asiatiqu e et n ou s

ramèn e droit au Satmpès de Ma‘

âd .

Négügeon s , pou r l‘in stan t , la grosse qu estion d esav oir comm en t u n dieu don t l‘extrané ité est paten tepu v en ir s

échou er dan s la partie la plu s occ iden

tale du Pélopon èse ; admetton s prov isoiremen t l'identité d u Satrapès d

Élis av ec le Satrapès d e M a‘

âd , et

calcu lons , en écartan t le rapprochemen t de Poseidon , ce qu e l

u n et l’au tre peu ven t avoir de comm u n

av ec le Korybas m en tion n é par Pau san ias.

V.

sn an às-xoavshs ET u n s.

L’

ind iv id u alité mythiqu eq u i porte le nom d e Ko

rybas et qu 11 con v ien t pou r plu s de commodité d e

O . Müller (Handhu ch, 3 Au f] . p . A8 ), pùlant de la garderobe et de la toi le tte des idoles , d i t qu e ce tte cou tume d

habiller,

laver, orner, etc. les statu es des d ieu x part de Baby lone et va ju squ‘

en

Italie ; i l cite u n grand nombre de faits d e ce gen re . Cf. Qu atæ mèrede Qu in cy, Jupiter Olympien p . 8 et salv . Cf. au ssi Lettre Jéré

mie ( ch . 111 , vers. 2 Barack) a eps€e€h …év æ v aôæäv 1'

pau àpôv fl ûp

Çu poü'

v . Le vêtenæ nt des idoles , d it Jérém ie ( x 9 est la pou rpre bleu e

et rouge 70 37 8 7 DÏ'DD . L‘

Apollon Amy oldan , don t il est

impossible , comme nou s le verrons , d e révoqu er en dou te les na

cointances orien tales , avait u n x1ra’

wqu e lu i tissaien t chaqu e année

les femmes dan s u ne maison appelée également X 1m‘

w (Pau sanias ,Il l n r, 2

Page 176: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE D IE U S ATR A P E . 179

considérer in dépendammen t d e sa man ifestation m érismatiq u e à l

etat de plu ralité ( les Caty bantes), apparait à trav ers les légendes grecqu es sou s d es aspectsdiv ers et comp liqu és.

Kopü

Êas s‘

appelle au ssi Küp€as et Il est

le fi ls de Jasion et de Cybèle , et donn e son n om au x

Coryban tæ”; il est le père du M on t Ida , d u Sca

m andre , d‘

Apollon3

cet Apollon est l’

Apollon cré

to is le second des qu atre Apollons distingu és parCiceron qu i dispu te à Ju piter lu i —même la soav erain eté d e la Crête .

Korybas était identifi é , à l’époqu e de Ju lien , avec

le grand Hélios , et ten u pou r le parèdre et le coo

p érateu r d e la m ère d es dieu x Rhéa—Cybèle5

Korybas est don c associé d u n e façon in time au

cu lte d e la grande déesse asiatiq u e .

Si n ou s passons au x Coryban tes q u i son t l'

ex

Hym. Orph. 39 , A ; E tymolog. magn . Cf. Corpus inscript. gï æ c. l l

4 1 0 . Cette flu ctu ation dan s la voca liwtion d u mot est favorable à

l'

h ypothèse qu i cherche au nom de Kory bas u n e étymologie phén i

c ienn e . J e n’

ai d’

ailleu rs pas besoin de cette conjectu m comme poin t

d'

appu i .

Diodore de Sicile V, 49 Tôv 5’ laa iwva y 1ipavra Ku €éÀ1 wy eu

v ñaa1 Kopô?a vra . rôv Kopô€av ra 7 0 175 ê1rl roîs rñs pnrpô: îepo1s

êM äaan æ ; &Ç’

êœu roü'

Kop6€an ac € pom y 0peüam .

P lu tarqu e , Flav . xm , Clémen t d’

Alexandrie , P rotrep t. p . 8 .

Cicéron , De natu ra deoru m , Il l , u m , 5 7 « Alter , Coryban tis

fi liu s , natu s in Greta , cu iu s d e l ila insu la cu m l ove ipso certamen

fu isse trad itu r.

Ju l ien Discou rs V, cr.xvm Kopü€as Fév 15 p éyœs Îik a s 6 a d»

Ûpovos rfi M 1r1pî xa l awônwou pyäv aw’

rij ral u d a , e tc.

5 I l n e s’

agit b ien en tend u ici qu e des Corybantes au_po in t de v u e

mythiqu e e t non pas au po in t d e vu e li tu rgiqu e , ce nom ayan t lin i

Page 177: Journal Asiatique - Forgotten Books

180 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

pan si0 n m u ltiple d e ce Korybas , en m êm e temps

qu e Korybas en est la conden sation , ces rapports secon firmen t ou s

accen tu en t .

Strabon discu te ou en registre les diverses opin ion scon cern an t l'origin e d es Coryban tes su iv an t q u el

qu es—u n s ,

les Cu rètes étaien t Crétois , et les Coryban tes , Phrygiens ; su ivan t d

au tres , les Coryban tes ,

m in istres armés d e Bhéa l'

Ida , les Telchin es , les

Dioscu res et lesCabires seraien t v en u s soit de la Bac

triu ne soit d e la Colob ide . Un des Cu rètes ou Tel

chin es ,Korybas ou Kyrbas , passé de Rhodes en

Crête au rait fondé la v ille d e Hiérapytna . On v oyaitdan s les Coryban tes des à‘a ly oves issu s d

Athén é et

d‘

Hélios.

Les Coryban tes étaien t au ssi con sidérés comm e

en fan ts de Kronos , ou d e Zeu s , et d e Calliope .

Selon Phérécyd e de Scyros , c ité par Strabon , les

n eu f Coryban tes étaien t fi ls d '

Apollon et d e Bhétia

Ou leu r prêtait en core d '

au tres paren tés ils éta ien tfils d

Apollon et de Thalia ou d e Myrina , ou d e So

kos et d e Kombé .

Ils étaien t id en tifi és par les an ciens eu x -m êm es

avec les Cu rètes , les Dactyles , et les Cabù‘

es ; sou s

par passer au x prê tres consacrés à ce cu lte spécial . Su r le dieu Ko

rybas et sa résorption d‘

abord à l'

état héroïqu e , pu is à l’

éta t de plu

ralité simplemen t litu rgiqu e , cf. A . Mau ry, Histoire des religion: de

la Grece antiqu e , t. I p . 1 99 , 20 0 . Il est perm is de faire des réserves

su r le rapprochemen t de Kop6€as et xopôu 7w

Strabon , X , 117 2 Toûs Kopô€avm s ê11 r iis Bax rp1avñ : a’

Çay pê

vou s . A n oter pou r l'

origin e perse d u su rnom

Page 179: Journal Asiatique - Forgotten Books

182 AO Û T -S E P T EM BR E 18 7 7 .

manioation d irecte il y avait , su ivan t Plu tarqu eu n A ttis sy rien et u n Attis arcadien . L

Arcad ie est

lim itrophe de l‘Élide . Vo ilà u n e répliqu e d'

Attis qu i

coïn cide bien étrangem en t av ec le dou blet d e Sat mpès en Phén icie et dan s le Péloponèse ; à ce parall élisme v ien t se su perposer à merveille l‘assimilationde Korybas

—Satrapès et d‘

Attis.

M ais il est possible d e serrer encore la v érité d eplu s près.

Pau san ias n e n ou s parle pas , comme Plu tarqu e ,

d’

u n cu lte d '

Attis en Arcadie ; mais , en revanche , il

n ou s mon tre ce cu lte établi en Achaie , dan s la v illede Dymè , sise à u n e très—faible distan ce d e la frontière n ord — ou est de l‘É lide. Là s

élev ait u n temp lecon sacré Cybèle , à la M ère Dindymén é , et à Attis Din dym én é équ iv au t à A 1vâ

üp n , mère d e Cybèle 3 . Qu an t à Attis , après avoir fait l

aveu qu’il lu i

a été impossible d e décou vrir le m ystère d e ce di eu ,

Pau san ias résu m e à son su jet u n e lé g ende v emifi ée

P lu ta rqu e , Vie de Sertoriu s , t . III , p . 88 éd . Tm ebner : Oïov 61 1

511633: Â r7eæ v y evopévwv êpÇava‘

iv, 1 0 17 pèv E 15pou 7 0 17 Àpxdäu

êx drepos Ô1rô a u ôs aî7ra'

1Àero . La fi n de ces deu x Attis occis l‘

u n et

l'

au tre par le sanglier, par u n sanglier, pou von s-nou s ajou ter avec

Pau san ias (VIII , xvn , g), qu’

avait lan cé d an s les champs lyd ien s

la jalou sie de Zeu s , est la répé tition de l’

aven tu re d‘

Adon is de l'

Atüs

l iban ais , é ven lré par le sanglier d'

Arès. Main t au tre trait rapproche

é troitemen t Adon is et Attis ; je me borne à relever celu i-là qu i s‘

ofi'

re

de lu i-m ême à n ou s au cou rs de cette étu de .

2 Pau san ias , VII , XVI I , 9 Ëa71 3è 11012dÀÀo 1‘

epdv 0910 1 A v

miamparmi 11 013 Â 7 71_7 a enocrfpevov .

Diodore d c Sic1 le ,V 38 . Cl . Non n u s , Diony siaqu a , xv , 386

Awâvy 1‘

s Ï’ehy.

Page 180: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D IE U S AT R A PE . 183

par Herm ésian ax et m et en regard celle , très—diifé

ren te , qu i avait cou rs chez les Calates d e Pessinon te .

Mais voici qu i est en core bien plu s frappan t . Ces

mêmes P a lréens , qu e Pau san ias n ou s a d it plu s hau tavoir en seign é au x É léens le n om d e Satrapès (su rnom de Korybas) possédaien t eu x au ssi dan s la partie inférieu re de leu r v ille u n temple de la M ère Dindyme

'

né , dan s leq u el Attis était également adoré . Ou yvoyait u n e sta tu e de pierre de Dindymén é , mais on

ne montrait au cu ne statu e d’

Attis 1 .

Cette statu e d’

Attis qu‘

ils n'

avaien t pas ou qu’

i ls

n‘

avaien t plu s , ou q u'

ils n e m on traien t pas , les Pa

tréens av aien t— ils cru la reconn aître dans celle qu‘

on

voyait su r la place pu bliqu e d'

Élis et qu e les Éléensà leu r ins tigation appelaien t Satràpès?On peu t mêm e

se dem ander si c'

est bien d u Sam icon qu‘

avait été

enlev ée cette prétendu e statu e de Poseidon , cette

statu e qu i répon dait au n om d e Satrapès , qu i était

exposée en plein air , san s temple , costu m ée selon lerite orien tal , don t le sign alem en t se rapporte si peu

à l‘

icon ographie ordi n aire d u dieu de la mer , et

don t la légende elle—m ême était obligée d’

aller deman der l 'origin e on omastiqu e au x Patréens adorateu rs d

Attis .

Pau san ias VII xx , 3 Épxopévcp 1 1711 xdræ a dÀw Mnrpôs

A1vâvp fivns 50 7211 ïepôv, 116797 xa i  r7ns ëxe1 1 1pa'

s. Toürov pèv

51)äy aÀpa ou’

âèv du oÇalvovm , 1'ô f u

s Mnrpôç 1100 11 a eu oinra1 .

Page 181: Journal Asiatique - Forgotten Books

l 8/1 AO Û T -S E PT EM BRE 18 7 7 .

LA srn v e ne SATE A PÈ S-KORYBAS sr mas srn u es

n*oxn os ET D’EL E IOS À Éms .

Nou s somm es peu t-être main tenan t en état d’

en

trev oir commen t les trois n oms de Satrapès , Korybas

et Poseidon son t réu n is par Pau san ias su r la tête d ela statu e d

'

Élis. Ces espèces d e bégaiem ents d e la

légen de hésitan t en tre deu x n om s au moin s , sin on

trois ,son t l

in d ice d’

u n embarras qu i doit redou blern otre défi an ce ; c

est ain si qu e se comporte gén éralem en t la tradition popu laire au x prises av ec u n mo

nu m en t an cien don t elle ign ore ou don t elle a ou bliéla sign ifi cation réelle et don t elle persiste n éanm oin sà v ou loir se rendre compte .

Ne serait— cc poin t le cas pou r la statu e d’Élis?

Un texte de Strabon m e semble jeter su r cette

qu estion u n peu d e lu m ière en m ême temps qu e d en ou v elles obscu rités. Strabon n e con naît pas en corela statu e de Satrapès à Élis , mais il parle d’

u n e statu e

d'

Oxy‘los qu

on v oyait dan s l’agora d es Éléen s. Su r

la base d e cette statu e se lisait u n e in scription m étriqu e disan t qu e le descendan t , à la dixième gên é

ration d'

Aitôlos qu i conqu it au trefois la terre d es

Cu rètes , Oxylos , fi ls de Haimôn , av ait fondé cette

antiqu e v ille il s'

agit incon testablem en t , malgré lesv ai*ian tes d e qu elqu es man u scrits , de la v ille d

Élis

Tô Â ’ ëv rfi oiy oçgî 7 6511 Ê Â ec'

æ v ë7rï 7 97 03 7100 civ

Âp1aîv 1 1

Page 183: Journal Asiatique - Forgotten Books

186 AO ÛT-S E P T E MBR E 1 8 7 7 .

poin t seu lem en t les reliqu es m atérielles d u passéqu i on t à sou ffrir d u temps ; les tradition s n

en son t

pas m oin s ru dem en t attein tes , seu lem en t , au lieu d ese dégrader, de tomber en ru in es , d e périr comm e

le bois , la pierre ou le m étal , elles su bissen t , et plu srapidem en t en core , l

altération de tou te chose organ isée et v ivan te , ell es se décomposen t et se tran s

formen t . A ce compte la statu e d‘

Oxylos pou rraitbien avoir su rvécu à la person n alité plu s ou m oin shistoriqu e qu i se rattachait an cienn em en t à ell e , et ,

après u n e période d '

ou bli , être deven u e , sou s cer

tain es influ en ces q u e je vais essayer d ’

ind iqu er , la

base de n ou v elles combinaisons mythologiqu es .

Serait—il twp hardi de su pposer qu e la statu e dited

'

0 xylos à l’

époqu e d'Éphoros n

est au tre chose qu e

la statu e dite d e Satrapès à l'

époqu e d e Pau san ias ,

et v u e par celu i—ci dans la partie de la v ille la plu s

fréqu en tée?

D‘

abord ce lieu si fréqu en té , n'

est—ce pas l'

agora ,

la place pu bliqu e où s'

élevait au trefois n otre statu e

d‘

Oxylos? Mais , dira — t — on ,l'

in scription accomp a

gn an t cette statu e au rait dû , par sa présence seu le ,

préven ir tou te dév iation de la légende , frapper au

m oin s l‘

atten tion d’

u n observateu r au ssi con sciencieu x et au ssi in telligen t qu e Pau san ias , lu i perm ettre

m êm e d e rectifi er la légende . On peu t répon dre àcela qu e cette in scription avait eu tou t le temps des’

efl'

acer en cinq cen ts an s ; qu‘

on av ait pu m êm e la

su pprim er in ten tion n ellemen t pou r d es motifs qu en ou s v e rron s ; ou bien en core , si l

'

in scription comme

Page 184: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E DI E U S AT RA PE . 187

c’

est présu mable é tait grav ée su r la base de la statu ec

était le cas pou r la statu e d’

Aitôlos en Étcliefaisan t comm e le pendan t de celle -ci

'

selon Éphoros , cette statu e avait pu être déplacée , séparéede sa base et perdre pou r ainsi dire son état civ il .Rappe lon s—n ou s qu

'il est qu estion d’

u n déplacement

dans l’

histoire d e la statu e de Satrapès ; poin t n’

est

besoin d e la faire v en ir d u Sam icon . N‘

avon s—n ou s

pas tou t près d e là , dan s l‘

agora d'

Élis , le M nëma le

tombea u d '

Oxylos , don t Pau san ias parvien t à gran d’

pein e à obten ir le n om , cette espèce d e sacellum ou

vert à tou s les ven ts , u n simple toit sou ten u par d escolonn ettes de bois? Qu e pou vait abriter u n éd ifi ce

de ce gen re si ce n‘

est u n e statu e ?Or Pau san ias n ’

en

men tion n e au cu n e . S'

il avait bien cherché il au rait

peu t—être retrou vé sou s ce toit désert le socle aban

donn é de la stat ue d'

Oxylos , qu i avait à la fois changéde place et d e nom , et , su r le socle , cette in scription

qu i n’

était plu s qu e l'

épitaphe d'

u n mythe défu n t .

Cette conjectu re serait assu rém en t beau cou p plu ssolide , ou si l

on aim e m ieu x , moin s fragile , si l'

on

parven ait à établir qu e la légende avait u n in térêt

particu lier à rejeter le n om d‘

Oxylos : l‘

in stin ct po

pu laire est plu s qu’

on n e croit gu idé dan s ses erreu rshistoriqu es , dan s ses ou blis comm e dans ses glorification s , par d es hain es et d es préd ilection s in con scien tes .

Qu e représen te Oxylos dans la tradition éléen n e PLa con qu ête . Il appartien t à u ne race ban n ie , per

son n ifi ée dan s A itôlos , u n an cien ro i d e l'

Élid e qu i ,

Page 185: Journal Asiatique - Forgotten Books

1se AO Û T -SE P T E M BRE 1 87 7 .

n ou rri su r les bords de l'Alphée , est expu lsé d uPélopon èse pou r cau se d

'

hom icid e in v olon taire et

s’

empare d e l'Étolie su r les Cu retes. Oxylos son

d escendan t à la d imem e (P!)gén ération , est m l s à latête d e la grande in vasion dorienn e , et reçoit dan sle partage d u Pélopon èse ,

l‘

Él ide don t il éta t , ou

don t il préten dait être sorti par ses an cêtres. Il apparaît comm e fondateu r d 'Élis. M ais il est u n au tre

person nage qu i pou rrait à bien plu s ju ste titre re

v en d iqu er ce tte fondation c'

est Éleios , q u i don n eson n om au x Éléen s , an térieu rem en t appelés Épéen s(Pau san ias , p . 2 28 ; E tymol. maya . 11 2 6 , Le n om

d‘

E le ios su rgit au x deu x m om en ts décisifs d e l'histoireéléen n e . C ’

est u n Éleios (fi ls de Poseidon )qu i su c

cède à A itôlos chassé ; c’

est en core sou s u n Éleios ( fi lsd

'

Amphimachos)qu’

a lieu le retou r d 'Oxylos avec lesDorien s.

Oxylos et É leios s’

offren t don c à n ou s comme les

deu x term es d’

u n an tagon ism e i l y a dan s cette

opposition in div idu elle la m arqu e d’

u n conflit en tre

deu x races ou deu x partis. L‘

i nv asion d’

0 xylos av ait

réu ssi ; mais les en vahisseu rs eu ren t beau essayer de

se rattacher par des gén éalogies con testables à la race

au tochthon e , d e se la con cilier en respectan t ses

an tiqu es cou tu m es (Pau san ias , p . 2 3 ils n e du ren tpas m oin s dem eu rer des étrangers et des maîtres ,

c'

est-à—dire u n e race d eu x fois en n em ie .

Cette hostilité con tre ce qu e sign ifiait le n om

d’

0 xylos se révèle dan s u n détail assez cu rieu x : les

Éléen s avaien t con tre le mu let u n préju gé religieu x

Page 187: Journal Asiatique - Forgotten Books

190 ÀOÙT -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .

Mais commen t expliq u er ce caprice d e la légen dequ i de tan t d e héros va choisir Satrapès ? Si , à l

ins

tigation des Patréens , adorateu rs d ‘

Attis , elle croitrecon n aître Attis dan s cette idole , pou rqu oi n e pasl‘

appeler Attis? Pou rqu oi parm i les div ers vocablesde ce dieu orien ta l , aller prendre u n e varian te au ssispéciale , disons le mot , au ssi baroqu e , pu isqu e n ou s

somm es en Grèce , qu e le v ocable d e Satrapes—Korybas?

Il est tém éraire de vou loir tou t expliqu er. Cependan t voici u n e n ou v elle donn ée qu i pou rrait bienêtre le [il su btil ayan t serv i à cou dre ces lambeau xmythologiqu es si d isparates.

Le héros éponym e des Éléens , cet É l eïos (Pausan ias , V, 3 , Arist Sahel . H , 688)ou H>æ w

(E tymol . maya . 112 6 , qu e n ou s av on s Vu opposéà l élémen t etolo—dorien , semble dan s plu sieu rs cas

s être positiv ement con fondu av ec He’

Àw: ou fi l msain si par exemple Au gias , roi d Élide , est le fi ls d e

HXeî‘

os , ou su ivan t d au tres , de fi l ms. C’

est Pau san iaslu i-même qu i n ou s l appren d

°

a aparpäbm æ m

ÉÀslov °

1ô ôvom HÂ lov @aa lr Aôy ëa v waïà‘

a eïva 1 (V,

1 , Cc tex te ca tégoriq u e nou s mon tre qu‘

il n e

s‘

agit pas ici d'

u n e v arian te spon tanée , l‘

altération

est intentionnelle , prémédi tée : les Éléens changeaien tle nom de É keïos en HÀ10 5 . A qu elle ñ u N avon s

n ou s pas v u u n peu plu s hau t qu"

à époq u e d e Ju lienKorybas était e11pressémen t iden tifi é av ec fi l ms : Xc

pôÊas pèv péyas HÂ 1os ? Adorer Koq has-Satrapèacomm e le faisaien t les É léens , équ iv alait don c a

Page 188: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D I E U S AT R A P E . 39 1

adorer Hélios ; m ais alors cet Helios ,c

était pou r les

Eléens le héros n ational Éleios , le rival d'

0 xylos !

llÀsîo ; v . É Àeôs Ê éÀ1os , v . fi l m: Kopô€as Earpd7ms

( P au sanias) (Ju lien) (P a u san ias)

Voilà u n e ren con tre bien opportu n e pou r êtrefortu i te .

Est—cc qu e par hasard la légen de , cha ssan t à ces

sou rdes ,aveu gl es , m ais ten aces rev endication s d e

l’

instin ct popu laire n‘

au rait pas à u n certain momen t

opéré u n tran sfert direct au détrim en t d’

Oxylos et

au profi t d'

Éleios? N'

au rait—elle pas pou r ain si diregratté su r cette sorte d e palimpseste icon ographiqu ele n om d u v ainqu eu r étranger, d u conqu éran t qu ise van ta it d

avoir fondé Élis , pou r y in scrire celu i du

vain cu éléen , du roi n ation al , héros épon ym e d e

l’

Élid e ?

Dan s cette hypothèse c‘

est u n e paron omasie gros

sière tan t qu'

on v ou dra in v rmsemblable m êm e mais

indiscu table cepen dan t , pu isq u'

elle est av ou ée , qu i

au rait perm is d e passer d e Éleios à Hélios ; c‘

est par

cette brèche on omastiqu e q u e se seraien t in trodu itsà leu r tou r Korybas , Attis , Satrapès avec tou t leu rcortège d e cérémon ies et de fables orientales. Pau

san ias ,n e l

'

ou blion s pas , n ou s av ertit de la façon la

plu s n ette q ue Satrapes est u n nom d'

empru nt.

Page 189: Journal Asiatique - Forgotten Books

192 AO Û T — SE PT EM BR E l 8 7 7 .

Un e telle polyonym ie n e pou vait qu etre fav oriséepar le trou ble d

u n e tradition fau ssée dans son principe et ayan t u n in térêt in av ou é à accu m u ler lesobscu rités su r cette frau de .

L‘

attribu tion du bitative d e cette statu e à Poseidon , attribu tion n otée comm e nou s l'avon s v u par

Pau san ias , est peu t-être u n e trace de cet état in ter

méd iaire de la légende alors qu’

elle appelait n otrestatu e Éle ios ; Éleios ,

en effet , est le fi ls de Poseidon(Pau san ias , p . 2 2 2 ; Arist . Sahel. et mêm e , par

m om en t , il est Poseidon en person n e dans ses fon ction s patern elles , pu isqu e Au gias , le roi d

Élide , est

indifféremm ent le fils d'

É leios ou lef ls de Poseidon .

A u gias a encore qu elqu efois pou r père u n troisièm e

personn age qu i se comporte tou t à fait comme Éleiosc'

est <Dôp€as ; Phorbas lu i au ssi , tou t en jou an t lerôle patern el de Poseidon à l ’égard d

Au gias , se pré

sen te égalem en t d'

au tre part comme le fi ls de Poseidon ; il est de plu s , dan s cette dern ière condition ,

le roi des Carètes ( Etym. magn . 798 , 2 6 ; E u stathe ,

p . 1 1 5 6 Sahel. Earip . P hœn . 85 6 ; Su idas , s.

t).

Il n e fau t pas n égliger ce fait de l'

apparition d es

Uu rètes , an tiqu es adversaires d‘

Ai tôlos , l’

an cêtre

d’

Oxylos, dans le mythe d e Phorbas ( équ ivalen td

Éleios , pu isqu‘

il a le mêm e père et le mêm e fi ls

qu e lu i ; cl . au ssi ®6p€a s et Küp€as).Cc fait a pu faciliter en u n e certain e mesu re le pas

sage d’Éleios à Korybas , l

u n des Caräes , selon Strabon l. e .) passage assu ré d

ailleu rs par u ne au tre v oie .

Page 191: Journal Asiatique - Forgotten Books

194 AO Û T -S E P T E M BR E l 8 7 7 .

d e son temps ; Oxylos cru t m êm e dev oir rendre d eshon n eu rs particu liers à celu i qu 11 av ait dépou illé etqu

en cet en droit Pau san ias n’

appelle plu s Éle ios ,

m ais A îos Ka i A lu: 1 5 d vre‘vs1u s y e

pa 1cu 1 1ïpma z rois

rs 11011 81 1 11 &pxa ïa ë@ÿkaäe 7 815 1 1981 : 11011 Aüy éç

ra‘1 és °

tàv êvay 1a u ôv ê'

7'

1 11121 55 11915 5 aürçîi x a030 7nxôra

( p . 2 3 1 et 2 3 2 ; cf. p . 2 66 cu lte d e Pé lOp5 ).Oxylos à son tou r a pu

'

être traité de la m ême fa

çon et adoré so u s les traits de q u elqu e an tiqu e idoleindigèn e j u squ au jou r oùson n om au ra disparupou r faire ou refaire place à celu i d ’Éle ios. Cc serait

don c à ce fonds prim itif de croyances in d igèn es

qu’il conv ien drait d e faire rem on ter le cu lte spécial

ren du à la statu e dite d e Satrapes avec des formes

empru n tées plu s tard au x rites orien tau x , alors à lam ode .

Il y au rait eu , par con séqu en t , dan s ce systèm e ,

n on pas iden tité essen tielle , mais assim ilation en tre

le prétendu Satrapes d ’

Élis et le Satrapès de M a âd ,

assim ilation déterm in ée par des attractions mythiqu es , on omastiqu es et très-probablement icon ographiqu es . L

adaptation opérée par la traditioné léenn e , bien qu

erron ée en principe , n’

en constitu epas moins pou r n ou s u n en seign emen t précieu x ,

p u isqu’

elle n ou s fou rn it , par v oie d e comparaison ,

des élém en ts d’

information su r les caractères extern es

et in tern es d u Satrapès asiatiqu e qu’

elle avait en v u e .

Nou s allon s con stater , en reven an t su r le terrain

phén ic ien , q u e ces indication s s‘accorden t bien avec

la réalité .

Page 192: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE D IE U SAT R A PE . 195

V1] .

sn m p‘

xs 117 111 110 su pnême 11 11 me… .

A l’époqu e oùfu t gravé le tex te de M a‘

âd , le vaste

syncréüsme qu i s’

opéra en Syrie et fondit en sembleles dieu x majeu rs de l

Orien t , Tamm ou z , Adon is ,

Osiris , M ithra , Attis , etc . éta it déjà sin on con somm é ,

du moin s commencé . Ces assim ilation s son t tropconnu es pou r qu e j

en reprodu ise ici les preu v es surabondan tes , tr0p obscu res et n ées d e procédés , si

non de cau ses twp arbitraires pou r qu e j’

essaye de

les expliqu er 1 .

Ce qu e n ou s en sav ons su ffi t n éanm oins pou r n ou sau toriser à chercher si derrière ce Satrapès d e M a

âd

recou vran t li1 i —m ême Korybas et Attis , n e se cache

pasAdon is l’

Attis syrien le dieu su prême adoré dan s

Je me conte nterai de citer u n passage des Philosophou meu a oùnou s voyons apparaître notre Korybas à côté m ême d

Adon is e t

d’

au tres d ivin i tés , comm e équ ivalen t d’

Attis au x m i lle formes ; c’

est

la cu rieu se invocation X aïp8 .  771 . a è xa oüa 1 u êv Àa aüp1o 1

7pmo'

0177 0 9 Â 8aww, ô'

Àn 5’

A 1‘

y u 7170 ; Ôa 1pw ên ou pdmov çmvôç x épa s

ËÀÀnves aoÇ1'

av Zapoâpäx es  âap. a£ dap cov A ipo’

moc Kop6

San a a oÀôpqo©ov  7 712 (p . 1 1 8 éd . M i ller). Comparez en core

pou r l’

id en tité d’

Attis et d’

Adon is Kakoüa 1 Jè Àa aüp1o1 7 6 7 0 10 67 0 »

 âaww î) È vâvu lœva [f)  771v] p . Ce t E n dym ion ain si rappro

ché d’

Attis occu pait , d u reste , u ne place importan te dans les lé

gendes nationales des E léens (Pau san ias , p . Voyez au ssi les

fines railleries d e L u cien con tre l‘

introdu ction en Grèce de ces

div in ités orien tales , Attis , Korybas , Sahazina , M ithm ÀÀÀ’ À7 7 1s

ya , 13 236 11 1126 Kopd€as 11 111 6 2111811210 : 0 601 9 ñp îv êwe1a ex vx l ñ

0170 11 » 0 57 0 1 17 6 111110a 611 5 720 ; 6 M 1”

730 9 6 7 611 xdvâov 11 121 7 1a'

pav ,

ou’

8è êÀÀnv lêwu 7 17Çwv i‘

i Æa7’

112 u po u hy 7 17 , 5221170 1 ; ( Lu cienDeomm Cane . LXX 1V, g . )

Page 193: Journal Asiatique - Forgotten Books

190 AO ÛT -S E PTEM BR E 1 8 7 7 .

tou t le Liban c’

est— à—dire dan s la région oùest situ éMa

âd ‘.

Nou s somm es condu its ain si par u n e série d’

in

d u ction s j u squ’

à u n e proposition don t M . E . Ren an

avait la claire e t en tière in tu ition lorsqu’

il disait , enparlan t d e ce Satrapès Je pen se qu e c

est u n e forme

d u dieu su prêm e o u d’

Adon is.

On peu t , je crois ,san s y atteindre tou t à fait , se

rapprocher en core dav an tage d e ce poin t term inaloù tenden t à se croiser les v oies d e l’a priori et d e l

a

posteriori .

A u n e v ingtain e de kilomètres au su d d e‘

Ma‘

âd ,

à Ghin è , on remarqu e deu x bas-reliefs scu lptés su rle rocher et représen tan t , le premier, u n homme

armé d’

u n e lance , combattan t u n ou rs qu i le charge ;le second , u n person n age debou t , appu yé su r u n e

lance ou sceptre et d’

u n e attitu de calm e ( aecompagu é d e deu x chiens).M . Ren an , se gu idan t su r la présen ce , imméd ia

temen t à côté de cette scèn e d‘

u n e femme don t legeste expressif tradu it la dou leu r, et comparan t à cesreprésen tation s d es bas—reliefs analogu es scu lptéspeu plu s au nord , à M achnaka , vers le fleu ve Ado

Pou r la j u xtaposition d‘

Attis e t d‘

Adon is voyez notammen t

Plu tarqu e , Ama toriu s , XI I I v Ôaæ ep  fl a1 au !À&i

mo1 À:

y ôpevoz, et Porphyre , 1 1 0 Â 7 ’hs 1121 Â 8æ ms 7 ÿ 7 5 11

eIaw a’

vaÀoy lç œpoafi xovæ : .

Il est assez cu rieu x de rapprocher de l equ ation Satrapès Po

seidou étab lie par Pau san ias et oùl’on peu t remplacer Satrapes parAdonis , l

existence d’

u n Hoae1Jäv À8æ va‘

ïos , à côté d’

u ne Aphro

d ite À8æ valry (Hesycbiu s. Orph. Argonau t. xxx).

Page 195: Journal Asiatique - Forgotten Books

198 AO Û T -S E PT E M B RE 1 8 7 7 .

date relativ em en t basse où nou s fait descendre n otrein scription .

S’il s’

agissait d’

u n e époqu e plu s an cien n e , d u

temps oùla dom ination perse s’

étendait tou te pu issan te su r la Syrie div isée en satrapies , nou s serions

m oin s‘

embarrassés.

On comprendrait san s diffi cu lté cette espèce d’

apo

théose d u Satrape perse , au m om en t , par exemp1e ,

où fu t gravée la stèle d e Djchai l (Byblos ,non loin de

M a‘

âd), ce cu rieu x mon u m en t où n ou s v oyons u n”

des petits sou verain s sém itiqu es d e la côte de Syrie

qu i régn aien t sou s la tu telle d u satrape de la pmv in ce , le roi de Byblos , Yehau m elek

, costumé à tu

persanel, faisan t u n e libation à sa déesse , la

°

Ba h t

de Byblos. Il est clair qu'

alors le satrape devait re

présen ter, pou r tou s ces roitelets indigèn es qu i pmn aien t m odèle su r lu i , l

au torité su prême au lieu —ot

place d u gran d roi lu i—m ême ; on pou vait donc lu iassim iler assez n atu rellement u n e div in ité qu i jou aitdan s le pan théon local u n rôle hiérarchiqu e ana

logu e , le seign eu r et maître d u Liban , le Bad —La

banon en fi n . A qu elqu e mom en t qu e cette qu alifia

tion soit passée d u protocole politiqu e dan s le ritu elreligieu x , il semble bien probable qu

elle a dû tom

jo u rs v iser dans le Satrape non pas le gou vernentsu bordonn e le simple fon ction naire relevan t de :ficou r achém en ide , mais l

arbitre et le chef des p l‘ilü

cipicu les région au x . Pou 1 le comm u n d u

M . de Vogüé , Comptes rendu s de l’

Académie des inscription: d .:

belles-leltres , 1 875 , p . 27 et 37 .

Page 196: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E DI EU S AT RA P E . 199

qu i a to u jou rs pein e à con cevo ir l’au torité à plud egrés , l e Satrape était le maître de son maître

à lu i ; le vice—roi cachait et faisait ou blier le ro i d es

rois dans sa capitale loin tain e .

La parité établie , dès les temps an cien s en tre les

Coryban tes et les Cabires , nou s ramèn e par u n che

1î1ais en somm e praticable au po in tesse spécialemen t.

de San chon iathon cité pl u s hau tu ve form ellem en t qu e les Phén iciens ou v i

les Coryban tes comm e l’

équ iv alen t d es

de sorte qu e n otre Korybas-Satrapes d eu s in trodu it dan s cette grande e t ondoyan teCabires phén icien s. Il est par con séqu en t

d’

Echmou n , le hu itièm e Cabire , au tremen t

klepios , le Baa 1keüs , le Baa 1keùs u e'

y as , le

5 , qu i partageait av ec Zeu s lu i-m êmc , qu i

on l’

in corporait (Zeùs  a xÀ17m ôs), ce titre

de Baa 1Àeu'

s ; la qu alifi cation d e E a7 pdfl » :

natu rellem en t prendre place à la su ite de

5 n on plu s cet  âw30 : qu i n’

apparaît

dan s San chon iathon à côté d’

Astarté la

d e , et de Zeu s Dem arcu s , comme Baa 1ksùsroi des D ieaæ .

ette dern ière locu tion n ou s m on tre bien q 11 11fau t en tendre par ces div erses expressions syn on ym es

la su prématie su r les dieu x et non pas su r les homm es .

M . de Vogu é , loc. cit. p. 311 .

Page 197: Journal Asiatique - Forgotten Books

200 AO ÛTÆ E PTE M BRE 1 8 7 7 .

C ’

est dan s cette hau te acception qu 11 conv ien t ,

je crois de prendre le vocable d e Satrapes il s’

agit d u

gou v ern eu r cé leste non pas d es hommes seu l em en t ,

cela va de soi mais su rtou t , et avant tou t , des di eu xeu x—mêmes.

Il est perm is 11 eclairer à cette lu mière le nom

d u M oloch bibliqu e et au ssi ceu x de‘

Baal et d’

Ado

nis ‘, qu i tou s impliqu en t u n e idée de royau té , d e

pou v oir sou v erain , s’

exerçan t particu lièrem en t , àmon sen s , su r leu rs congén ères

2. Il y a tou jou rs eu ,

d’

ailleu rs , chez les Orien tau x entre la con ception d el’

au torité royale et celle d e l’au torité divin e les plu sproches affi n ités ; ils on t fait leu rs dieu x à l

image de

leu rsmonarqu es et refait leu rs monarqu es l’image

d e leu rs dieu x 3 .

Ici se révèle dans tou te sa force l 1dée fon dam en

Hesycb iu s 8. v . : Â â‘

wms 83 0 7167 115 15716 d>owlxaw11112861 011 ôvopœ.

Si l’

on admet avec Movers l‘

assimilation particu lière d’

Echmou n et

d’

Adonis . on notera : 1°

qu e l’

Asklépios hellén iqu e , représen tan t in

con testé d’

Echmou n , reçoit précisémen t ce titre de Aea u d7m ; 2°

qu e , dans p lu sieu rs in scription s phén iciennes E chmou n est qu alifi é

de 11110 11 ( trente—h u itième et tren te-n eu vième Citiensis , trilingu e de

Sardaigne), et est par conséqu en t traité su r le même pied qu e les

d ivers Baals , les Resephs , q ar1h , e t au tres.

Ou peu t encore comparer la qu alification d’

Ammon su r le

marbre de Ghemblik (Bithyn ie ) prince des immortels , xolpau os ê0avd7wv (M u sée du Lou vre , Inscrip tions grecqu es , n

°

Le d ieu su

prême asiatiqu e , l’

Ilou assyrien = Kronos= E l) est au ssi le maître

ou chd'

des dieux . 11 é tai t fi gu ré avec les attribu ts de la royau té no

tamment avec la tiare) ainsi qu e Bel lu i-même , son émanation d i

recte.

3 Le mot 17 8 appartien t au ssi b ien chez les Sémites , au protocole

royal q u‘

au protocole divin . Voy. Inscription de Lamaæ Lap ithou , et

la première d‘

Oumm el-‘

Awâmid (E . Renan M ission , p . 7 20 et

Page 199: Journal Asiatique - Forgotten Books

202 AO ÛT — S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

men t à la Perse orthographiqu em en t à la Grèce s’

est

il con servé dan s les croyances popu laires d u LibanC ’

est qu e la Perse a laissé dan s l’histoire d e la

Phén icie u n e empre in te profonde et du rable .

A Hosn Su leym an ,l’

an tiqu e Bæ tocæ cé , situ ée à lahau teu r de Tortose (Antaradu s) n ou s av on s le textelapidaire d ’

u n rescrit impérial par lequ el Valérienet Gallien con firm en t au x habitan ts de Bæ tocæ cé lespriv ilèges qu i leu r av aien t été accordés ahantiqu a parles rois séleu cides de Syrie . A la su ite de ce rescrit

est reprodu ite la ten eu r d’

u n e lettre d ’

An tiochu s àE u phem u s , où il est qu estion d e la Satrapie d

Apa

mée 7 175 a sp)À7ra£u 1av a a 7 pan‘

æ 1'

a s‘

Strabon 2n ou s appren d , d

'

apres Posidon ios , qu e

la Séleu cide , comm e la Cœlé-Syrie , était div isée en

qu atre satrapies.

A in si ce n om de satrapie av ait résisté à la conqu êtemacédon ien n e et su rv écu à la chu te d e l’emp ireperse ; il n

y a don c poin t lieu d’

être su rpris si le titremêm e d e Satrapès offre u n e égale tén acité . L

appro

priation religieu se qu’il avait su bie n e pou vait qu

en

favoriser la con serv ation .

V I I I .

1.es m eu x-née eu rs ne m en ons .

Le six ièm e chapitre de Baru ch , con n u au ssi sou sle n om d e Lettre de Jeremie , con tien t qu elqu es ren

W ad clington Inscrip t. grecqu es et la tines de la Sy rie , 11°

27 20 , a .

Strabon , XVI , 2 , li .

Page 200: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D I E U S AT R A PE . 203

se ign em en ts propres à j eter d u jou r su r l’

origin e et

le cu lte d u dieu Satrapes.

L’

au teu r de ce docu m en t n ou s fai t u n e d escription an im ée et pittoresqu e d es cérémon ies babylomien n es . J

ai déjà cité le passage oùil est qu estiondes v êtem en ts d e pou rpre don t on habillait les sta

tu es d es dieu x .

Imm édiatemen t après ce d éta il l , l’

au tou r n ou s

mon tre u n e de ces idoles tenant u n sceptre comme

u n homme j uge d’

u ne région , a x ñw7pov è'

xs1 055 aïvÛpw

71 0 5 xp17 ñs xaîpas. Cc j u dex region is ce chofet arm éd u chebet ou bâton de comman dem en t est l

équ i

v alen t d ’

u n v éritable roi , d’

u n de ces flaa 1keôs xäpas

don t il est qu estion plu s bas 3Ce n

est pas ici le m omen t de rechercher la date d ela composition de la lettre d e Jérém ie et les cu ltesqu

elle a proprem en t en v u e ; m ais il fau t avou er qu ecette description et cette défi n ition s

appliqu eraien t

à m erveille à n otre Satrapès , somptu e u sem en t v êtu

e t appu yé su r sa lance .

Cc type d e div in ité fait songer à ces grands officiers de la cou r d e Perse , ces 2 11»71705x0 1 , ces gou

Barack , v 1 , 1 3 .

2 Pou r admettre le caractère 11 1 n 3 ign e hiérarchiqu e inhéren t

au âôp0 su r lequ el s’

appu ie la statu e d'

E lis , il su ffi t de se rappeler

qu e âo'

pu est à la fois la lance et 1e sceptre , et de comparer en parti

cu lier ce qu e Pau san ias nou s raconte au su jet du axñ1r7pov d’

Aga

memnon adoré par les Chéron éens comme u n e espèce de d ieu ,

sou s le n om de 6690 ( IX , [1 0 , 1

3 Baru ch , VI , 5 2 . Pou r la synon ym ie d e 109 10 et'

|5D comparez

Amos , 1 1 , 3 , à 1 , 1 5 ; voy . au ssi les observations de M overs (Das

phœn . A ller lh. 11 , l ,

Page 201: Journal Asiatique - Forgotten Books

204 AO Û T —S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

v ern eu rs porte— sceptres rois au petit pied dan s leu rs2xn77700x1

'

a 11.

Tou tes ces images son t bien con form es à ce qu en ou s sav on s d es dieu x de Nin iv e et d e Babylon e , d e

cet Ilou maître et chef des dieu x qu i portait la tiareroyale ; de son éman ation imm édiate Bel , le pèredes dieu x , égalem en t rev êtu d es 1n s1gn es royau x ; d e

M érodach , le j u ge su prême ; d e Nébo le portesceptre etc . Au tan t de traits caractéristiqu es qu i nou s

son t fou rn is par la région m êm e v ers laqu elle n ou s

reporte la n ation alité si accu sée du n om d e Satrapès2

.

X énophon , Cy r0p . VIII , I , 38 ; Anabase , I , 6 , 1 1 ; VIII , 28 , etc.

Strabon , p . 4 25 [1 27 , 1 8 . Dan s u n e certaine littératu re grecqu e

tou t imprégn ée d’

id ées orientales ce titre d e Zx 1711706‘

x0 ; est décerné

à Zeu s et à Aphrodi te (Hymnes Orphiqaœ , 1 5 , 1 6 , 1 8 , 3 ; 5 5 , 1 1 .

Cf. Tryphiodore ,

Ou pou rrai t peu t-être , san s être taxé de trop grande su btilité ,

voir u ne trace d u sen s religieu x attribu é au vocable Satrapès dans

u n passage de F1. Josephe (Ant. J . X , I I , A)oùil évalu e le nombre

des sa trapes créés par Dariu s 3 60 , j us te. Cc chiffre de 360 est in

vraisemb lable comme qu an tité ; il m’

est de plu s su spect à u n au tre

titre i l coïn cide avec le n ombre des d iv ision s d u cercle chaldéen

( dan s le temps et dan s l’

espace), et , par conséqu en t , avec celu i des

360 g én ies ou chefs , véritables satrapes présidant individu ellemen t

à chacu n des 360 -degrés qu i le composaien t , espèces d’

anges gar

d iens qu’

9 n retrou ve dan s les 360 d ieu x de la mythologie orphiqu e ,

dans les Bons gnostiqu es , etc.

Il est au moin s perm is de croire qu e les 360 satrapes in stitu és

par Dariu s , selon Josêpb e , s‘

i ls on t jamais existé , on t pou r prototype conven tion nel les 360 satrapes symboliqu es , d ivins. C

est ain si

qu‘

on avait modele la div ision des 36 nomes égyptiens su r celle

des 36 décan s d u cercle , qu alifi és de dy nastes , gou verneu rs , etc. et

assimilés à d iverses d ivin i tes.

Dan s le vers de M an iliu s (V, 39)

fl éÀ1os 0 0 7 pd110 $ peaaou pavéawê11153!53 1

Page 203: Journal Asiatique - Forgotten Books

2011 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

en relever d 1n con testables. La d iffi cu lté est de classerchron ologiqu em en t ces influ en ces , d e faire la partde ce qu i est an cien et de ce qu i l

est moin s ; il y a

tel détail qu i n ou s fait remon ter, comm e nou s l’

al

lon s voir , à des périodes recu lées de l’histoire de laGrece , tel au tre au con traire qu i n ou s fait descen dreju squ

'

au x plu s récen tes impu lsion s imprim ées àl’

Occiden t par cet esprit asiatiqu e tou jou rs en mou

v em en t.

L ecart en tre ces div ers ordres d e faits est sou v en tcon sidérable ,

et il est d’

au tan t plu s malai sé de lemesu rer qu e les cou ches d

origin e étrangère qu i se

son t su perposées , à des époqu es différen tes , se son t

plu s d’

u n e fois pén étrées , précisémen t parce qu’

ellesétaien t de m ême n atu re .

Néanmoin s , il y a dan s le n ombre certains cas

don t l'an tiqu ité s’

impose et qu i su ffisen t à n ou s mon

trer qu e le Pélopon èse , lu i au ssi , a été largemen t ou

v ert , et d e bonn e heu re , au x idées et au x choses v en u es d e l

Orien t .

Bien en ten du ,le seu l aspect d u n om de Satmpès

et les n écessités historiqu es qu’il comporte fon t com

prendre qu e l'

in trodu ction d e cette div in ité en Grèceest loin d ‘

apparten ir à cette prem ière phase . M ais iln

est pas sans in térêt d e con stater qu e l’Élid e offrait

u n fonds travaillé depu is longtemps par l’

action d e

l’

Orien t et ém in emm en t propre à recevoir ce rejetond e la mythologie phén icien n e .

Voici à ce su jet qu elqu es indication s qu e j’

esqu isse

en passan t , san s ten ter au jou rd’hu i d e les m ettre en

Page 204: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D IE U S AT R A P E . 207

perspectiv e chron ologiqu e à leu rs différen ts plan shistoriqu es . Je su is prin cipalemen t le texte de Pau

san ias ‘.

L'

an cêtre fabu leu x d es Éléens Élews ou Éleu sétait , comm e n ou s l

av on s v u , le pere d u fam eu x Au

gias , qu i tien t u n e place importan te dan s le cycled

Héraclès 2. Héraclès conqu it l’

Élide av ec les Argiviens , les Thébain s et les Arcad ien s ; c

est à cette

victoire qu’

est d u e l’

in stitu tion des jeu x olympiqu esassu ran t à 1’Élide u n rôle con sidérable dan s l'histoirede la Grèce .

Ici le héros , qu i person n ifie si so u v en t le mondephén icien , apparaîtdan sle rôle d

importateu rd’

arbres

il plante su r les bords d e l’Alphée d es arbres pou rombrager cette région exposée au soleil 3 . L

oliv ier

Pau san ias , liv . V, p . 2 27 et seq. ( éd . Didot).

Le mythe d es etables d ’

A u gias n ettoyées par Hercu le , qu i y faitpasser u n fleu ve de 1

E lide , le M en ics le Pen eios ou l’

Alpheiœ pou r

rait bien avoir eu pou r po in t d’

attache , en ce qu i concern e ce der

nier fleu ve , la paronomasie pu remen t su perficielle , je n‘

ai pas be

soin de le d ire , de bœuf, et ÀÀÇe105 . La légen de n ou s mon tre

Hermès cond u isan t les boeufs dérobés à Apo llon , su r les bord s de

l’

Alphée (Hymn Homer . O u assu rait encore à l’

époqu e de Strabon

(p. 2 2 5 )qu’

il y avait u ne comm u n ication sou terrain e en tre l’

A lphée

e t la sou rce d’

Aré thu se dan s l’

ile d’

Ortygie , en face de Syracu se ; onallégu ai t comme preu ve qu e si l

'

on immolait des bœufs à Olympicsu r l

A lphée) la sou rce d’

Ortygie se trou blait : n‘

ou blions pas qu e

les bœufs d’

Apollon son t appelés Ortygiæ boves (Ov ide , Fastes , v .

probablemen t par allu sion à Delos—Ofl ygie . Cette prétendu e

commu n ication , affi rm ée dan s u n oracle de Delphes qu e nou s a

conservé Pau san ias , avait don né naissance à la fable d e la n y mpheArethu se fu yan t à Ortygie pou r se dérober à la pou rsu ite amou re u se

d u chasseu r Alphée (Pau san ias , p .

Pindaw , Oiymp . 3 1 3 .

Page 205: Journal Asiatique - Forgotten Books

208 AO ÛT -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .

sau v age et le peu plier blan c qu 11 avait apportés d esrégions hyperboréen nes et de Thesprotie étaien t en

grand hon n eu r chez les Éléen s.

Cc détail pren d u n e sign ification particu lière si onle rapproche du su ivan t .

Au n ombre des choses rem arqu ables d e l’Élid e

Pau san ias cite le byssu s , qu i ne pousse absolument qu e

là et nu lle part ailleu rs en Grèce. Cc byssu s ne le cé

dait en rien , sou s le rapport d e la fin esse , à celu i desHébreu x ,

seu l emen t il n'

était pas au ssi jau n e , ou au ssiblond ‘

. A illeu rs Pau san ias revien t su r cette qu estionen disan t qu e le sol de l

’Élide est très—fertile et pro

du it le byssu s , qu e l’

on y sème ainsi qu e le Chanvreet le lin 2

. La prin cipale indu strie d es femmes d es Pa

treens con sistait à tisser av ec ce byssu s récolté enÉlide des résilles et d es v êtem en ts 3 . Ainsi la ma

tière av ec laqu elle étaien t faits les habits don t on

cou vrait la statu e d e Satrapès n e v enait pas de bien

loin .

Qu elle qu e soit la n atu re d e la plan te textile don ton tirait le byssu s tou t le m onde est d’

accord pou r

Pau san ias , p . 233 Gavpdaa1 8’äv 7 15 êv 77 y a} [“d e 7 160

7 3 56

0 0 0 2, 67 1 1527 0 17001 (109 0 9 , é7 épw01 âè 0 11’

Japoi‘

i f il: ÉÀÀd80 $ 015:7 0 1 178è 5

6

0 0 0 : 11 7fi H1 elç Àefl ô7 177 0 : pèv é'

vexa 0 1311 611082? 7ñ :

É€pa læ v 304 1 âè 0 1311 0110 l 50 0015.

Pau san ias , p . 3 1 5 H âè HÀeIa xa'

1pa 7 11 7 e 0 1 0 êcfl lr nap11005 11 012 560 0 0 0 0 13x ñx 1a7a êx 7 pé@ew a

y aÛñ. T 1)» pèv Jr) nawe

61801 11 112 1 120 11 110 1 fiü

aaov a nelpou aw 60 017 1) y ñ 7 pé@e1v êa7lu

Pau san ias , p . 35 1 Bio; âè 0 137 5 0 wol Àaï; e’

cfl 1v 11110 7 ñ£

Bôaaov 7 i1'

s 1511 7 17 ÉÀ181 ©vopév175°

x expv©dl ovs 7 e y àp ciu’

110 1

êaÛñ7 a 690 120 110 1 &ÀÀ1w.

Page 207: Journal Asiatique - Forgotten Books

210 AO ÛT -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

Hérodote racon te en man ifestan t son étonn emen t ,

qu'il n e peu t pas n aître d e mu l ets dans tou te l'éten

du e d e l‘

Élid e et qu e cela n‘

est attribu able n i au

froid u i à q u elqu e au tre cau se v isible mais prov ientselon le dire d es Éléens , d

u n e xa7 aî

pa . Lorsqu‘

u

rive l'

époqu e d e la mon te , on expédie les ju m en ts

au x habitan ts circonvoisins qu i les fon t cou vrir par

les ân es ,et ensu ite on les ramèn e .

Il résu lte in con æ stablem en t de ces textes qu e les

Éléen s , pou r des raisons d‘

ordre religieu x , n e prati

qu aien t pas la m u lasserie . S‘

agit— il d‘

u n e prohibitiondestin ée à protéger con tre u n acciden t fi cheu x lesj u men ts d e race qu i cou raien t dan s les jeu x olym

piqu es ou simplem en t d'

u n e répu gnance su persti

tieu se pou r les accou plem en ts hybridesQu oi qu

‘il en soit , la m ême in terdiction était en v i

xa'

1pov 13007 0 : 0 67 8 dÀÀov Çavepoü a1’

7 lou oôôevôs. O u a i aü7 oi É l eïo 1

ê11 xa 7dpns 7 80 ou’

7 1113 0 011 1 0 Çla 1 ñwo'

vovs. ÀÀÀ’

êneo‘

wa poah; ôpn

x u î0 xea 7 às l'

1m ovs eÀm$

vwa 1 é : wÀ»a axé pm aü7 âs 110 3

h e17 év aÇ 1 êv 7ÿ'

7 5 11 a fi n êz 1eïa 1 7 065 60 0 0 3 i s 05 axÔ'

a

1117 0 1 y aa7p1'

êu e1œv ôè 67 10 01 dweÀaôroum .

Pau san ias , p . 260 . Ou sait qu e la saillie de l'

ân e su r la j ument

passe pou r entacher les prod u its des sau ts u ltérieu rs môme normm x .

Les Éleens chez qu i avaient lieu les j eu x olympiqu es devaient êtrefort attentifs à to u t ce qu i tou che à l

élève du cheval. J‘

ai

plu s hau t qu‘

il devait y avoir u n rapport en tre cette bizarre su perati

tion et la légende d u mu let néfaste d'

Oxylos le conqu érant mythiqu e

de l‘

Élid e .

Pintarqu e , dans ses Qw stiones grq cæ ( éd . Didot , III , s'

oc

cu pe de cette cou tu me Pou rqu oi lesEléens font—ils saüfir lesju mentfl

hors de leu r territoire ? se demande—t—i l. C’

est à tort qu e la traduc

tion latine de Dûbner, qu i n‘

a év idemmen t pas compris à qu oi l‘

au

tear faisai t allu sion dit cum ab equ is cas conscend i volant ; il fmxd ràit

en tou t cas m inis. M ieu x valai t conserver le vagu e du texte qu e d’

y

Page 208: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE D IE U SATRA PE . 21 1

gu eu r chez les concu rren ts des Éléenspou r la cu ltu redu byssu s , chez les Hébreu x , et cette interdiction ins

of ite dans le Cod e sacré avait égalemen t u ne valeu rreligieu se (Lévitiqae , x 1x , g): nm

‘7: v‘n

'm'

85 1nnnn.

Les Ju ifs , pas plu s qu e les Éléens , n e pou ssafi en t le

rigorisme ju squ‘

à s‘

absten ir de l‘u sage des mu letsmais il leu r était défendu de se livrer à cet élevage

considéré comme impiel

Non loin de Lepreos ville situ ée à l‘extrémité méridionale de l

‘Élide en Tripbyl ie , vers le Sam icon )et don t u ne trad ition expliqu ait le nom par la lèpre

qu i afi‘

ectait ses premiers habitants , cou lait u n e ri

vière , l’

Akiäas ( l’

Akidôn de Strabon ), anciennementappelée Î&pà

awoc Pau san ias avou e qu'il ne comprend

introdu ire u ne précision qu i prod u it u n Véritable con tœ—æ œ his

tœiqu e .

Je crois u tile de donner ici le passage de Plu tarqu e

TI; 11 aI7 la 81’

ñu É Àcîo1 7 d5 êvdôa: (P)immo: ê117 ô: ô'

pam âwdyw 7 es

M {m 1v ; É 67 1 a dv7w 7 6 11 Q1Àm æ c'

7 a7 os 1311 0 Olwipaoc,

1102pdÀ1a7a1 7 0 {5 0 0 &y au ñaas êmpdaa7o a oÀÀâ xai Jawd 11 0 7 â

7âv'

v (www ôxevôv7œv êv ÉÀ131 11ai Ça€oôpevo1 7ñu xa7 dpa» êxelww

W oäv 7 a1 .

Ou voit qu e Plu tarqu e attribu e cette habitu d e à la crain te in spirée

m Éléem par les terrib les menaces d‘

Oinomœ s u ns de leu rs mis

fabu leu x , au su jet de la monte des ju men ts en E lide . (Remarqu eztou jou rs l

emploi de m dpa . )L‘

in terven tion , dans cette afl‘

aire , d u

père d’

Hippodameia , d u farou che sp… sm&n qu e l‘

on sait , s‘

accor

derait bien avec la conjectu re d’

u ne mesu re prise dans l‘

intérêt de

la reprod u ction hippiqu e .

Pou r les commen ta ires !almu d iqnes et au tres tou chant cette

prescription et les d iverses in terprétation s au xqu el les elle a prêté ,

sa sign ification réelle , les penalités qu i la sancüonnaieu t , etc. voy.

Bochart , Hierozoicon , 2 àâ .

Affl u en t de l'

Anigros , don t la sou rce su lfi u eu se gu érissait les

1 6 .

Page 209: Journal Asiatique - Forgotten Books

212 AO ÛT -SE PT EM BRE 1 8 7 7 .

pas l‘

origine de ce nom et qu i l n e fait qu e répéterce qu e lu i a d it u n Éphésien . Strabon lu i men tionn edans cette région non pas u n e riv ière , mais la prairie et le tombeau de Iardan os l .Cc nom de Iardanos rappelle étrangemen t celu i

du Jou rdain , rn *, lefleu ve par excellen ce ; en Crèteégalemen t , oùl

on n e sau rait n ier l'existen ce d‘

u n e

colon isation phén icien n e et particu lièremen t de rapports avec la Palestin e , n ou s av on s u n fleu v e du

même nom (près de Cydon ie), et au ssi en Lydie 2.

On faisait à la fameu se statu e du Zeu s Olymp iendes onclions d

'

hu ile Pau san ias il e st vrai , expliq u ecette habitu de qu i fait songer au x rites sém itiqu es

par la n écessité de préserver con tre les émanationsdes marécages de l

Altis l‘

ivoire qu i en trait dan s lechef—d ’

œu vre de Phidias .

Il fait observer n éanmoin s qu e , à l‘Acropoled

'

Athènes , on se servait d 'aspersions d'

eau pou r u n

bu t analogu e3, tandis qu

aÉpidau re on n‘

employait

n i hu ile u i eau pou r la statu e d’

Asklepios.

Dans le temple d‘

Olympie se voyait u n gran d

maladies cu tanées après l‘

in vocaüon et les sacrifices de rigu eu r au x

Nymphes an igfi diennes). Cf. Strabon , p. 1197 et 298.

Strabon , p . 298 Ô 7 0 17 iap8dvou Aema‘

w Jelw m 1102

Ci . p. 299.

Ody ssée , Il l 292 ; Pau san ias , ci . 6 , 2 1 , 6 . Cf. Étienne deByzance . Le lardanœ lydien semble avoir, comme le Iardanos éléen ,

su bi u ne personn ification mythiqu e Iardam s était le père d’

0mphale.

Notez au ssi la dou ble paronomasie de Àx lâmo et Îdpâavo: en Elia et

de K0 5wvla et Îaip3mms en Crête.

3 Ici i l s‘

agissait de remédier à u n excès de sécheresse. A Épidauœle trône de la statu e était placé au —dessu s d

u n pu its.

Page 211: Journal Asiatique - Forgotten Books

2 14 A O Û T -S E PT EM B R E 1 3 7 7 .

par Pau san ias c‘

éta it l‘

habitu de d‘orn erles temples de pareils trophé es. De plu s , Pau san iasexpliqu e m in u tieu semen t qu e le a 0 p0 « &0 0 00 ou la

portière d u san ctu aire d 'Olymp ie , au lieu de se t e

lev er au plafond , comme celle d u temple d '

Artém is

à Éphèse , glissait à terre d e hau t en bas à l'

aide d ecordagesT067 0 0 1511 ès 7 0 011101 7 0 0 0 p0 71 1

‘70 0 00 0 90: 7 0»

090Ç0» , âîa vrsp y a ê» Â p7 1‘p 1Âœ 7 1

is ÉÇea las &»û xow 1 ,

xaÀç13!0 1s 00 êmx0Àä»7 3 5 110 0150 1» és 7 0 53090 5 .

Pau san ias pou vait s‘épargner cette longu e d escription et caractériser d ‘

u n mot ce gen re de portièæ

ainsi manœu vrée il n ‘

avait qu‘

à l‘

appeler u n 110 7 0

7 07 0 0 11 0 c‘est—à-di re à employer le terme don t se

serv en t u n an imemen t et exclu siv emen t les textes daM achabées et de Josèphe pou r désign er les voiles d utemple j u if et au ssi l‘évangile selon sain t M atthieu

(xvn , 5 1 ) en parlan t d u voile déchiré d u hau t

ju squ es en bas à la mort d e Jésu s.

Je ferai remarqu er en passan t qu e cette observation j ette u n jou r tou t n ou v eau su r le sens réel d u

mot 110 7 0m‘70 0 00 .

M ais ce n‘

est pas tou t. A qu el le div inité d u panthéon grec An tiochu s avait—ii cru devoir spéc ialemen t v ou er le sanctu aire mêm e du dieu d ‘

Israël

spolié et profanepar lu i ? A Zeu s. Et à qu el Zeu s ?au Zeu s Olympien 110À5m 110 270» Îemœ M po1s

110 2mp0 0 0 » 00d0 0 1 A 10s ÔÀvmrlw ( II M ach. , 6

2 . Cf. Biod . de Sie . Bel. Voilà oùl’on allait

qu érir l'

éq u ivalen t païen à su bstitu er à Jehovah . La

Page 212: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D I E U S ATR A PE . 215

consécra tion a u Zeu s Olympien d u vo ile ou d‘

u n des

voiles d u trésor d e Jehovah doit cesser dès lors denou s su rpren dre . Les d épou ifles d u d ieu va incu n e

œ vienn en t— cües pas d e droit au d ieu vainqu eu r

Si les deu x v oiles son t iden tiqu es au lieu '

êtœ

semblables , s‘

i ls n e fon t qu’

u n l'

afgu m en t qu e j‘

avais

cru pou voir tirer d'

u n e an alogie pou r établir u n e

affi n ité , doit , il est vrai , être écarté . M ais en re

vanche n ou s obtenons u n résu ltat au tremen t im

portan t ce n e son t plu s deu x objets qu'il s‘agit de

comparer , m ais deu x en tités div in es m ises formellemen t en regard par les an ciens eu x—m êmœ .

Dans le temple d u Zeu s Olympien on remarqu ait ,

comm e à Pergam e , des fiwpo1'

form és par l'

accu m u la

tion des cen dr es proven an t d e la comb u stion partielledes v ictim es ; ces 5041 0 1 v én érés son t à rapprocher d esdépôts de cen dres prov en an t d e l au tel de Jehovahainsi qu e des div erses prescription s qu i concern en tces issu es sacrées des holocau ste sL

accès de ces san ctu aires d ’

Olymp ie était rigoureu sem en t in terdi t au x femm es v ierges ou n on ; ellesn e pou v ai en t s'avan cer qu e ju squ

à u n e certain e limite

qu‘il était perm is au x homm es seu ls de fran chir . C '

est

l'

équ ivalen t d e la D‘271 mm2

, de la y » »a 1æ w» ls où

Lév itiqu z , 1 , 3 à . Bois , 71 111 3 . Ces cendre s

avaien t au ssi u n caractère sacré 70» B&M » 0 5 70 o üp n‘

y »0»

1102 0 7 000: ( Il Machabées , m t , Le bômos d e Bêta Olympim ne étai t au ssi 1111 tu mu lu s de cen dres (Pau sanias , p n

°

49).Mid doth n , 5 .

3 F. Josèpbe , Gu erre j u ive , p . 2113 . Les femmes ju ives , même en

é tat de pu reté légale , n e pou vaien t franch ir u ne limite déterminée

Page 213: Journal Asiatique - Forgotten Books

210 AO ÛT -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .

éta1en t con fin ées les femmes ju iv es dans le templede Jéru salem .

Ces É léenn es ain si ten u esà l eeart av ai en t comme

compen sation des cérémon ies à elles singu lièrem en t

an alogu es à celles des Phén icienn es , d es pleu reu sesd

Adon is et de Tammou z , nnnn*

nn manu qu‘

Ézéchiel ( v… , 1 4)n ou s mon tre dan s le temple même

d e Jehovah à Élis , u n j ou rfix e , lors de l‘

époqu e

de la panégyris , au moment oùle soleil allait achever

sa carrière , lesfemmes , entre au tres honneu rs rendus à

Achille , se frappaient la poitrine pou r le pleu rer ( 11677780 90 1 p . 3 1 Cette scèn e de lamen tation se passait au près d '

u n mon umen t qu i étaitn on pas u n au tel d ‘

Achille , mais u n cénotaphe élev ésu r l

ordre d‘

u n e prophétieCet Achille ain si pleu ré au près de son sépu lcre

v id e , à date fixe au momen tmême oùle soleil allait« 0 901007» 00 7 0 137 0 1 ; 0000 x 0 00 90 î

0 êEñ » ô» « poel1mpe» dpa» ( Id _

p . Ce tte idee de l'

impu rete con sti tu tionnelle de la femme est

u n trait pgofondemen t orien tal . Il é tait égalemen t in terd it au x femmes

chez les E léen s de s‘

in trodu ire au x jeu x olympiqu es ( elles avaien t

leu rs jeu x réservés placés sou s la protection d‘

Héra )et de traverserles eau x de l

Alphée à de certaines époqu es le tou t sou s peine de mort

Pau san ias , p .

Cc cénotaphe d‘

Ach ille est le pendan t des Memnonia et des Sain ts

Sépu lcres d‘

Adon is ven érés en Orien t et obj ets de fêtes équ inoxialeso u solstitiales ; n

ou blion s pas qu e la destinée de M emnon ( lelfi ls del‘

Au rore)est mise en balance par Zeu s avec celle d‘

Achille , pendan t

le combat des deu x héros ; cet éq u ilibre et ce combat même éta

blissen t entre eu x u ne espèce de d u alisme , qu i a pu êtœ u tilisé par

l‘

imagination popu lai re se représen tant sou s la forme fabu leu se

d‘

Achi lle et de M emnon l’

opposition symétriqu e des équ inoxæ et des

solstices. Les ÀxlÀÀe10 son t presqu e au ssi nombreu x qu e les M cp»o'

» 10 . Su r le cu lte d'

Achille cf. Preller, Griech. My th. p. 439—4 4 1 .

Page 215: Journal Asiatique - Forgotten Books

218 AO Û T-S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

Su r le mon t Kroni on , au près d'

Olymp ie (p .

ceu x qu‘

on appelait ,B0 0 1'

À0 1 faisaien t d es sacrifices

à Kron os au momen t de l équ inoxe v ern al (mois

d Élaphios); si l on tien t compte d e la man ière don tson t formés les n oms des prêtres spéciau x tels qu eCoryban tes et au tres , on com parera Kp6»os = 150

60 0 11 365 , ,80 0 1'

M S .

Non loin d e là (p . 3 0 5 )étaien t les ru in es encorev én érées d ‘

u n an cien temple d ‘

Aphrod ite Oôpav 1’

0 ,

de celle qu e l'

an tiqu ité reconn aissait invariablemen t

dan s les grandes déesses orien tales de la Vén u s qu iétait n otamm en t adorée à Ascalon et dont le cu lteavait été tran sporté de la Philistid e dans l'ile de Cyrthere su r les côtes su d-est d u Pé10 pon èse , par Kytheros , u n fi ls mythiqu e de Phœn ix

mon . Il n’

y a donc pas lieu d‘

être su rpris si nou s avons dû tou t à

l‘

heu re aller demander à la Pbén icie l’

origine de Satrapès , pu isqu e

celle de Parammon . qu i en est comme le corrélatif nou s œporte

san s conteste à l’

Afriqu e . Le Baal-Hammon et sa pae e Tani t son tévidemmen t désignés par le d ieu de Liby e ( îDfl DTI, personn ifi an t

la Libye ou l'

Afriqu e ?) et par la Ju non Ammon ien ne ; l’

epitbète Àppœ» la semble même dérivée de l étroiæ association qu e marqu e la

qu alifi cation de P ene—Baa l , constamment don née à la Tan it libyenne.

Qu an t a Parammon , le ren seignemen t de Pa u san ias peu t con tribu er

à faire recon naître l équ ivalen t mythologiqu e encore indéterminé ,

qu i correspon dait dan s le panthéon sémitiqu e à l Hermès grec. Fanb-ü

voir dans ce Parammon u ne appellation bâ tarde gu ico—

phén icienne

fl 0p0 Â ppw» , Baal—Hammon)ou le troisième élément de la triad ecarthag1no1se

Pau san ias III 1 11 111 , 1 xv , 5 . Herodote , I , 1 0 5 . Nou s au rons

à reven ir tou t à l‘

heu re su r la colon isation de Cythère par les Phé

nicien s. Le nom de Ku ô»po: (Pau sanias , VI , m x, 7 )ou M p eg

( Strabon , VIII , 356 )se retrou ve en É lide appliqu é à u n fleu ve , su r

les rives d u qu el était u ne Héracléia.

Page 216: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE D I E U SATR A P E . 219

Il fau t lire au ssi ce qu e d it Strabon‘au su jet de

l'

o i igin e orien tale (Paphlagon ie) des Kau kôn es ,

peu ple pélasge qu i occu pait u ne partie de l‘

Élide et

lu i avait m êm e donn é son n om ,Kau kôneîa , Kau kô

n ia ou Kau kônis . Nou s av ons u n héros mythiqu e Kaukôn ,

fi ls d e Pose idon et d'

Astydam eia , et père d eLepreu s ,

le fon dateu r de Lepron ou Lepreon 2.

Ou remarqu e dans tou te cette région l‘

ex isten ce

de n oms d ifféren ts pou r u n grand n ombre de m êm es

loca li tés , v illes , fleu v es , etc . De telles synonym iesson t gén éralem en t l

'

in d ice de la su perposition ou de

la ju x taposition de races hétérogèn es .

X .

m .1ces D‘ UN E I NFLUENCE sé u 17 100 3 0 11 112 p arné eu s .

Si nou s j eton s u n cou p d '

œil su r les parties d uPé lopon èse adjacen tes à l'Élide ,

n ou s y relèv eronsdes fa its an alogu es mon trant bien qu e les faits observes plu s ha u t n e son t pas des ren con tres fortu ites ,

d es acciden ts isolés.

On pou rrait éten dre cette démonstration l'

A

Strabon VIII , 345 . Hésycb iu s appelle les Kau kônes fidp€apo»ë0»œ , au x iliaires des Troyens.

Élien , Var . hùtor . 24 . Ou montrait à Lepreon , su ivan t Pau

sau ias (V, v , 5 ) et Strabon (VIII , le tombeau de Kau kôn ,

probab lemen t le père légendaire des Kau kônes , malgré u ne variante

dan s sa gén éalogie fabu leu se ( fi ls de Kelainos , fi ls lu i-même de Po

se idou ). Le nom de Kau kôn se retm u ve au ssi comme nom de rivière

e n Achaîe , non loin des fron tières de l'

É lide (Strabon , VIII , 34 2 ,

387 La v ille v lcen ne de Dymé portai t le nom de Ka» xw» ls Strabon

VIII , 34 2

Page 217: Journal Asiatique - Forgotten Books

220 AO Û T -S E PTEMBRE 18 7 7 .

chaie , à l‘Argolide et au tres prov in ces ; je me born erai ici à la faire pou r les Patréen s , pou r ces Patréen squ i adoraien t Attis et avaien t en seign é au x Éléen sle nom et peu t—être le cu lte d u Satrapès asiatiqu e .

Pau san ias nou s a con serv é su r l‘

origin e des Pa

treens et d e la v ille de Patræ en Achaie d es fableséd ifian tes (p . 345 et Patræ , qu i s

'

appelait

an cienn em en t Àpô» fu t fondée par u n roi au toch

thon e Eu m elos , qu i apprit d e Triptolème l‘

agricu l

tu re et la civ ilisation . La v ille fu t agrandie par Patrens , qu i lu i donna son nom ; ce Patreu s , père desPatréen s , était fi ls de Preu gen ès , fi ls d

Agenor, dontle nom est la personn ification mythiqu e d e la Phén icie ou plu tôt d ’

u n d es con tacts helléno-phén iciens.

Les Patréen s , à la su ite d ‘

u n sacrilège comm isdan s le temple de l

'

Artém is Triklaria , avaien t d û ,

pou r apaiser le cou rrou x de la déesse ou tragée , in s

titu er des sacrfi ces humains c'est à cau se de cettecou tu me sau vage qu e le fleu ve qu i cou lait auprès dusanctu aire et qu i n

'

avait pas de nom auparavantfu t appelé Â p e/À1xos Ces sacrifi ces n e de

v aien t prendre ñu , au x termes d‘

u n e prophétie deDelphes , qu e le jou r oùu n roi étranger apportera it

u n dieu éga lement étranger . Cette condition se trou va

remplie d e la façon su ivan te : après la prise de TroieEu rypylos fi ls d

Eu aimon reçu t pou r sa part de bu tinu n cofl

re , dans lequ el était enfermée la statu e de Dio

nysas faite par Hephaistos et donn ée à Dardan os parZeu s. Eu rypylos ,

ayan t ou v ert le coffre , fu t frappéd e folie dès qu

'il eu t aperçu le dieu . L'

oracle —d e

Page 219: Journal Asiatique - Forgotten Books

222 AO Û T -SE P TEM BRE 1 8 7 7 .

Ce Dion ysos enfermé dan s la Àdp» 0€d’

Eu rypylos

rappelle tou t à fait l'histoire d '

Osiris—Adon is. La tra

d ition des Patréen s mon trait su r leu r terri toire lelieu oùDionysos avait été en bu tte au x attaqu es d es

Titan s , comme Osiris à celles de Set et d e ses alliés.

Il n ’

est pas j u squ’

au su rnom spécial de ce Dionysos ,

A l0 »p » rf7 ns qu i parfaitemen t explicable par le grec l ,bien en tendu n e sonn e cependan t comme u n vagu e

écho d'

Echmou n .

Les Patréens av aien t deu x temples de Sampis, dansl‘

u n desqu els l'

on mon trait le tombeau ( l‘

A iqyptos ,

fi ls d e Belos (p . Aigyptos passait pou r s‘

ê tre

réfu gié à Aroe (Patræ )après le meu rtre de ses cin

qu ante fils.

En v oilà assez pou r mon trer qu e ,si les Patréen s

et les Éléen s on t pris à la Phén icie le cu lte de Satrapès , ils n

'

en étaien t pas à leu r cou p d‘

essai .

X I .

m 1 czs v ou s mrw z u ce si u m ou z 1111 u coms 117 EN m um u .

Les côtes si profondémen t décou pées d u Pél0pon èse on t dû attirer d e bonn e heu re les vaisseau x d esPhén icien s , et des colon isation s sporad iqu es ont p u

se faire su r div ers poin ts favorables au débarqu em en t

et à l’

établissem en t de ces en treprenan ts marins .

Cependan t , si l'

on éprou v e qu elqu e pein e 0 ad

mettre u n e colon isation directe des rivages d e l’

Achaîe

A lav s , chef prince magistrat su prême . Cf. pou r le sen s

20 7pdm 5 , nom en se ign é au x E léen s par les P u tréens.

Page 220: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D I E U S ATR A PE . 223

et de l’

Élid e on est tou jou rs en droit d e su pposer qu ele mou v em en t d

importation , parti d e l’extrém itésu d-est d u Pél0pon èse , a gagn é de proche en procheles prov in ces les plu s occiden tales , en trav ersant

tou te la presqu'

île .

Nou s allon s v oir en effet qu’il est possible de

su ivre à peu près sans in terru ption comme u n e ondephén icienn e qu i , comm en çan t à l’île d e Cythèreaborde la Lacon ie soit par Sidè soit par Helos et lesbou ches de l’Eu rotas , se propage le long d e ce fleu v een remon tant par Amyclée et Sparte , et a pu re

descendre par l’

Alphée ,le grand fleu v e de l

Élid e .

Je n’

ai pas à in sister su r la présen ce d es Phén icien sà Cythère ; c

est u n fait adm is et parfaitemen t démontre

Sanctu aire d’

Aphrodi te Ou ran ia l’

Astarté armée , dont les Phé

n 1cien s avaien t enseign é le col le au x habitan ts de Cylhère ( Pau san iasI , xv , 5 ; III xxm tein tu reries de pou rpre , d

'

oùle nom de [l u pÇ3pou æ , donn é au ssi à l

île (Étienn e de Byzance , Küfinpa ; ef

Eu stadme Comm. su r l'

Hiade XV, 43 2 port appelé ®o1» 1x0 îîc (Xéno

pbon , Hellenicu , lV, V1 1 1 , 7 remarqu ez l’

existence d‘

u n port du même

nom caractéristiqu e en Messénie ; Pau san ias , IV, xn w, la petite

île voisine appelee Ka’100 » (É tienne de Byt . et semblan t )DP , petit.

0 11 a proposé d’

expliqu er le nom même de K1501)90 par WDP ; on

pou rrait au ssi pen ser (malgré 0 h )à cou ronne ( 1117 0

911 . 11100915 , si c’

est le même mot , serait u n e transcription d'

u ne

au tre date ) comp . comme dénom ination analogu e 27cÇdmy ancien

nom de l’

île de Samos (Pline , V, 3 1 , et note: , en tenan t

compte de la profonde influ ence exercée su r la marine hellén iqu e

par la Phén icie (Horu s et saint Georges , p . 33 , qu'

on trou ve K»

Ûl pn Ku Ûnp0 ) à côté d e et 270Ç0 » 0» 0 0 comme

noms de vaissea u x (Bœkb , Urku nden über d . Sœu r. des 0 11. 8 10 0 18 .

W , 68 ; xvr b .

Page 221: Journal Asiatique - Forgotten Books

224 1 0 13r snn e u sne l 8 7 7 .

De C)1 bèæ au x côtes d e Laconic , il n’

y a qu‘

u n

pas

A la poin te su d de la Lacon ic , au promon toire d e

Malœ , nou s rencon trons u n e ville maritime ,

n ommée se lon Pau san ias , d'

après u n e certain e Sidè ,

fi lle de Dan aos qu i se confond av ec 85110, femme

d eBelos mère deDanaos et d’

Aigyptos’, ain si qu

av ec

u n e au tre Sidè en core , fi lle d e 3 1110 5 et mère épo

nyme Je la ville phénicienne de Sidon

Tou tes ces cités hom on ymes sem ées su r les côtesd e la M éditerran ée , d e la mer Noire , d e la mer

Rou ge de Lacon ic , 2 1'

à‘

1; de Pamphyüe , 2102

du Pont avec son terri to ire 2 131{» 1p de Lycie

2 18411» de Troade S ida (Syda de la Table d e Pentinger)d u territoire d e Carthage ; probablemen t au ssi

Z1à‘

oû'

ç près de Corin the , 2 18055 près de Clazomèn e ,

2 10065 (2 13010 0 5 d’

Hésychiu sî‘) su r la mer Rou ge ,

2 10065 de Pamphylie 210000 0 0 d’

lon ie , 2 100w1'

0 d e

Troade peu t—être même 2130 1 de Béotie , m’on t l'air

d’

être des fi lles plu s ou moins imm édiates de la

grande métropole phén icien ne de Sidon . Ci . ‘

t! et

Scylax , 46 .

Pau san ias , III , u n , 1 1 .

3 Jean d’

Antiocbe , Fragm. VI , 1 5 .

E u statbe , Comm. su r Den . le P ér. 9 1 2. Rapprochez le

fi ls d‘

Aigyptos (Su idas , v . M el p aeôéæ ). Sidon apparaît dan s la

Bible (Genèse , 1 5 )au ssi sou s la forme d’

u n héros éponyme , fi ls

aîné de Chanaan , au tremen t d it de Phoen ix ( X »ä= 7 aü

Sanohon . p. Pou r Sanchoniathon , 21003» est u n efemme , sœu r

de P oseidon

Le nom de 21011 s‘

expliqu e en grec par grenade ; mais l‘

origine

Page 223: Journal Asiatique - Forgotten Books

226 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

thère ,u n e simple prom en ade pou r les galères phé

n icien n es , s‘

élevait l'

an tiqu e v ille de Hélos , patried es Hilotes , qu i n était plu s à l époqu e de Strab0 nqu

u n e hu mble bou rgade‘

.

Hélos semble av oir pris en réalité tou t simplem en t son nom d e la région marécageu se dans la

qu elle elle était situ ée è'

À0 : ( cf. l’

expression m ême

employée par Strabon pou r qu alifi er cette région ,

éÀa‘

ï8es). La fondation en était n éanmoin s attrib u éeà u n héros éponym e , ËÀ10 : , su iv an t Stmbon ,ËÀewssu iv an t Apollodore ( 2 , [1 , 5 , 7)et su ivan t Pau san ias

( 3 , 2 0 , Cet Helios ou Héleios fabu leu x étaitconsidéré comm e le plu s Jeu n e d esfi ls de P ersée ,

qu e su rnom d u grammairien Dionysios , est u n e mau vaise

lectu re pou r 2180'

w10 : , n'

en offre pas moi ns pou r nou s u n m in in

térêt.

Il est assez embarrassan t dan s cette hypothèse de rendre compte ,

je le reconna is , d e la varian te 218811 et 2 1681011 pou r 26811 et 2181011 ;

ces formes son t en registré es par les iexicographes (Hesychiu s et Et)»moi. 26881; se ren con tre u n e fois dans Callimaqu e L1waer.

P u ll. v . 1){3680 11 0 6880 : 11611 11 0 : êxe1 xpoi‘

dv . Mais si la réalité

de cette form e é tait démon tré e elle n e consti tu erai t pas u nemoin dreobjection con tre l

étymologie in do-eu ropéenne proposée par Benfey ,

ainsi qu e ce savan t l‘

avou e lu i-même ( l. J'

ajou æ rai , en m‘

ap

payant su r u n e observation gén érale de G . Cu rtiu s ( Gru ndzäge derGriech. E tymoL, p . ô38) qu e le grou pe 68 représen te u n primitif

et non u n 8 ; nou s devrions donc avoir u ne forme et non 0 681;

comme nou s avon s pdÀu Go: et uôÀu€8os et non pôÀu 8o: .

Il nou s resterait tonj ou rs d'

ailleu rs la ressou rce d‘

admettre qu e

deu x mots d‘

origine absolu men t d ifi'

éren te , d‘

u ne part de

l‘

au tre u n adjectif ethn iqu e (dérivé de Sidon ) au raient été rapprochés

par u ne de ces assimilation s vu lgaires si fréqu entes il en serai t ré

su lté i e compromi s 0 681p.

S trabon , p . 3 1 2 , éd it . Did0 t : EÎO’

éÀô8e: u n épxewa1 xwp!c v 110 1

110511 1)ËÀ0 : u pdrepov 8’

511 0 101 16 .

Page 224: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E Dl E U SAT RAP E . 227

ici il fau t faire atten tion , n ou s commen çons à mettre

le pied su r u n terrain franchemen t orien tal , d u

Persée Apollon ien , don t l‘

id en tification sin on l identité avec le dieu phén icien Reseph , peu t , je om is ,être au jou rd'hu i ten u e pou r Certain e cf. mon m é

moire su r Horu s et saint Georges).Pau san ias parle expressém en t d e la colonisation de

cette v ille par Hé leios 1 061 0 9511 1 0 5 11811 ËÀe10 :‘

115 05

7 0 1 0 5 7 6511 Hepa e’

w: wa 1'

8wi1 . Noton s , chem in faisan t ,

qu e'

i‘

assew issemen t des Hilo tes par les Laeédémo

n iens s‘

exPliqu erait d’

au tant plu s facilem en t si l’

on

adm ettait qu e les vain cu s apparten aien t , ethn iqu em en t ou politiq u ement , à u n e race é trangèreUn v ers d

H0m ère cité par Strab0 n et Pau san iasmen tionn e ,

côte à côte dan s l'én u mération d es nav ires lacédémon ien s , Hélos et Amyelée , la v ille fam eu se de Laeon ie situ ée su r le cou rs su périeu r del'

Eu rotas , u n peu au -dessou s d e Spàrte

O I 1"

dip’

Àpzôx  a: eïxov ËÀos 1"

éÇakov

Cette association est bien sign ificativ e si l‘

on ré

fléchit qu e la v ille d’

Am yclée éta it su rtou t célèbre

par son san ctu aire d '

Apollon Amycléen , À716M æ 11

Àp.vxkaïo: , et qu e n ou s av ons des inscriptions collatérales , grecqu es et phén iciennes , prov enant d e

Comparez l’

expu lsion par les Lacédémon iens des Kynou réen s

qu i descendaien t des Argiv ien s et avaien t pou r fonda teu r Kynou m s .

fi ls de P ersée ( Pau sanias p . 1 27 Cc Küv 0 0po: fi ls de Persee pou r

rait bien n'

ê tre qu‘

u n e varian te d u K1v6pa: syrien 0 11 chypriote , fi ls

d'

Ap0 llon Reseph ).

Iliade , II , 286 .

Page 225: Journal Asiatique - Forgotten Books

228 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

Chypre , oùle Reseph—M ikel se présen te comm e le

correspondan t de cet Apollon Amyoléen ‘ l Or Re

seph est d’

au tre part l’équ iv alen t d u Persee dontn ou s retrou v on s u n fi ls à Helos.

Le Reseph—M ikel phén icien m e paraît don c avoir

laissé des traces bien n ettes d e son passage le longd u cou rs de l’Eu rotas , depu is Hélos ju squ

à Amyclée .

De q u elqu e façon qu’

on v eu ille expliqu er ces rapports mythologiqu es , on n e sau rait se sou straire àla n écessité d '

admettre u n con tact entre cette partied u Pélopon èse et le monde phén icien .

Pou r achev er d ‘

é tablir l‘

in tim ité de ce con tact eten mesu rer l

étend u e , je rappellerai qu e l‘

Apollon

Amycléen , ayan t revêtu u n aspect spécialemen t cho

r0nomastiqu e , dev ien t u n personnage A yôùka : , fondateu r et parrain d e la v ille , et qu e cet Amyklas est

le propre fi ls du non moin s fabu leu x Aaxe8aûu æ v ,

fondateu r de Sparte .

L‘

Apollon tératologiqn e à qu etre mains et à qu atre oreilles .

qu i apparu t au x Lacédémon iens pendan t u n e bataille au près d‘

Amyclée et au qu el on avait é levé u ne statu e sou s cette forme mons

tru eu se , si con traire au gén ie grec est d'

u n e barbarie tou t orien tale

( Fragm. hist. græ c. II Ce témoignage de Sosibios conservé par

Zenobios , dan s son recu eil de proverbes , 1 , Sa a d'

au tant plu s de

valeu r qu e Sosibios é tai t Lacon ic 11 . M . Fou cart signale et décrit u n

ba3—relief d‘

époqu e récen te prove nan t d e Sparte et semblant repré

senter ce d ieu binaire ( Voy arch. de Ph. Le Bas , sect . IV, 1 , n°

Il y a peu t—ê tre à rechercher dan s cette conception plastiqu e la combinaison abrégée de Beseph

-Mflcel avec sa parèdre Anat( = Artém is)d

apres Ross qu i d é crit le mon u m en t au jou rd'

hu i perd u Archæ olog .

Aq/Ïcœlze , II , 6 59 n°

la fi gu re au rait eu u n caractère fémin in

Page 227: Journal Asiatique - Forgotten Books

230 AO Û T -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .

A Sparte le cu lte de l‘Apollon Amycléen occu

pait u ne place considérable 1 .

Le héros éponyme 271 0p‘

1‘ô: était fi ls d ’

Amyklas et

père de Lelex2. Lelex , personn ifi cation des Lélèges ,

premier roi au tochthone de Lacon ic nou s reporte

soit du côté de la Carie 3 , soit du côté de l’

Afriqu e

(fils d e Libyé et de Pose1don , venu

Je ne sau rais passer sou s silence , parmi les per

sonnages appartenant à cette période fabu leu se d el’

histoire de la Lacon ie , u n certain O !Êako: , fils d eKynortas , fi ls d

Amyklas , qu i régna à Sparte et don ti l n e nou s serait pas d iffi cile d

expliqu er le nom si

être tenté de songer à qu elqu e vocable relatif à la pou rpre , au vene

num Amy claeum de M artial . N’

ou blion s pas qu e la pou rpre de Laconie

le d ispu tait à la pou rpre tyrien n e : Horace parle des Laoon icas p ar

paras. ÀpôxÀa1 a d’

ailleu rs en les aven tu res de ces noms de villes pro

menés à la traîne dan s la M éd 1te1 ranœ par la colon isation phén i

cienne : témoin l’

Àpôx l a1 d u Lati um , de tacitu rne mémoire (Serv .

Comment. Virg. Éné1de , X , et ÀyôxÀgov , ville et port deCrète

( Étienne de Byz. v . Cc dernier nom , qu i ressemble fort à l’

 ge11À0 ï0 11 d

Amyclée , oùl’

on adorai t l’

etrange Apollon décri t par Pau

san ias , peu t Irès—bien être en tou t cas qu elqu e sanctu aire crétois d e

Resepb-Mikel . A côté de l

Àpüxàa1 du Latiu m , nou s avons dans Isi

gone u n e MoxÀ060 À6pvn oùla forme d u nom , sans A pmetbéfi qu o ,

correspond tou t à fait’

73 3. Ou peu t se demander même-si le nom

du promontoire carien de Mycale M u zdÀn en dép it dosäymologies

grecqu es proposées , ne con finerait pas par qu elqu e poin t à ce grou pe

de noms.

Pau sanias I II , x , 8 . Cf. l‘

avant—dern ière note.

Étienne de By: . A 0xe8d pm . D0u hlé d’

u ne 2zdpw, fi l le

d’

Eu rotas , femme de Lakedaimon ( Pau san ias , 11 , XVI ,‘

à ; 111 , L, 2

xvm , 8 ; Apollod . I II , 11 ,Pau san ias , III , 1 .

Pau san ias , VII , 1 1 , 8 ; Riads , X . 629 et al. etc.

Page 228: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D I E U S AT R APE . 23 1

n ou s étions au torisé à n ou s adresser au phén icien 1

Pou r achev er de le caractériser , notons qu’il épou se

Gorgophoné lafi lle de P ersée?

Un e au tre légende , jou an t su r le sen s d e 271 0016:

( semé) attribu e l’origin e du n om d e Sparte au x 2 11 0 p1 0 1

' chassés de Thèbes , e’

est-à-dire au x hommes n és

des den ts d u dragon semées par Cadmu s ; je n e re

tien s d e cette fable qu e l’

in terv ention d u n om d e

Cadm u s à titre d ’

ind ice phén icien in con testable 3 .

En fin nou s n e pou von s pas , tou t en n e n ou s en

servan t qu’

av ec la réserv e qu’il comporte , n égliger

le bizarre inciden t relaté dan s le livre des M a

chabée3 , eh . 111 1 , 5 — 2 3 4; je v eu x parler d e la corres

pondan ce échangée en tre Jonathan , grand-prêtre , et

Sparte , et d e l’

allian ce con clu e en tre les Ju ifs et les

Pau san ias , I , xxx 1x , 6 ; xmv , 3 ; I II , 11 1 1 , 5 .

Pau san ias , III , 1 , 3 ; ApoHod . III , 11 , 3 , etc . Les au teu rs eu

ciens ne s’

accordent pas tou jou rs su r le degré de paren té de ces personnali tés mythiqu es ; mais peu importe ; l

essen tiel est qu’

i ls les

localisen t en Lacon ic et é tablissen t en tre eu x des fi liations. Cet O i

balos qu i au rait donné son nom à tou te la Lacon ie , 0 660 160 , se pré

sen te par momen ts comme u n e dou blu re d’

AmyHas , par exemple

lorsqu’

il est comme lu i père d e Hyakin thos ,le jeu ne héros si en

hon neu r à Amyclée (Lu cien , Dia l. Dear . 1 à . Bygin .fab.

3 É tienn e de By: . 3 . 11 . E u statbe , 2961 , 3 1 .

Comp . au ssi la le ttre d es archon tes spartiates à Simon , I M a

chabées , x1v , 1 6 —23 ; cf. F1. Josephe , Antiq. j u d . XI I , 61 et seq. D’

a

près lolau s cité par Étien n e de Byzance , les Ju ifs descendaien t d’

u n

certain Spartôn , qu i vin t de Thebes pou r accompagn er Dionysos

dan s son expéd ition cf. le Spartôn père de Mykéneu s , frère de

l ’horone u s). Il résu lte en tou t cas de I Mach. xv , 23 qu 1l y avai tu n e colon ie j u ive Sparte , ou au près de Sparte , à l

époqu e de Ptolé

mée E vergëte .

Page 229: Journal Asiatique - Forgotten Books

232 AO ÛT -S E PTE M BRE 1 8 7 7 .

Spartiates , allian ce ayan t pou r base l’

existence d’

u n e

prétendu e commu nau té d’

origine.

Un e lettre du roi On iares , Are10 s ou Areu s , à

On ias , citée par Jonathan , déclare qu e , d’

apres u n

écrit , les Ju ifs et les Spartiates sontfrères et appar

tiennent à la race d’

Abraham : sûps‘0» é11 y p0Çfi « ep! 1 3

1 0711 2 710p1 10 1äv 1102Î0v80 6æ v 81 1 660 111 &8sl Çol 110 2

81 1 610 111 ë11 y e‘vou : À€padp .

Si l’

on accepte ce renseign ement , même sou s bé

n éfice d’

inventaire , on peu t au moins en conclu re

qu’

on avait encore , au 11°

siècle avan t Jésas—Christ ,l'

obscu re conscience de certaines attaches en tre laSyrie et la Laœ n ie .

L’

Eu rotas , qu e nou s avons remonté en

su ivan t

ce sillage asiatiqu e , nou s condu it en Arcadie j u s

qu’

au x sou rces de l‘Alphée , qu i nou s permet à sontou r de traverser 1

Élide et de regagner ainsi , san sdiscontinu ité , le terrain qu i fait l

objet spécial d ecette étu de . Les deu x fleu v es naissent en effet tou t

près l’u n de l’au tre à Aséa , v illage du terri toire deM égalopolis

Ou n’

au rait pas d e pein e à trou ver en Arcadie lamatière d ’

observations analogu es à celles qu e nou s

avons été amen é à faire pou r l’Élide , 1’

Acbaîe et la

Strabon p . 295 Ï’eï 8’ 311 1 5 11 061ä11 1 0'

1ram, 135 5511 110 36 Eüpa'

1

xal eï1 a1 8è Àaéa 110'

10n 1 ñ: M ey 0 7«0 110 1 61 180 : , wÀn0 60 11 &ÀM Àm

l xovaa 8150 m y à: êE8511 (560 0 0 111 0 6 Àexfléwe: « 10 1 000 61 816111 3 : 8

13118

y ñ : ê1rl 0 075110 8: 0 70 860 11: dva1 él l ova1 a dÀw, elÛ’ô 0811 36: A 0xam

08’cl: 11 10 01 1» x 0 1 dy era 1 . Les Arcad iens en lraiep t pou r u n

tiers dans la popu lation de la Triphyl ie , province de l’

E lide. Nou s

avons vu le cu lte d’

Attis en Arcad ie .

Page 231: Journal Asiatique - Forgotten Books

234 A O ÛT -S E PTE M BR E 1 8 7 7 .

san t à de hau tes époqu es su r la Grèce ; j e crois qu 11

conv ient d e faire dans ces influ ences u n e large partau peu ple qu i a exercé à u n certain momen t su r tou t

le bassin m éditerran éen u n e dom in ation comparableà celle de la Grece et de Rome . Le monde antiq u ecompris dan s cette aire géographiqu e a été» frappé ,

etnon moins profondémen t , au coin phén icien avan t

de l’

être au coin h e llén iqu e et latin .

Je … le répète , afin qu’

on n e se méprenn e pas Su rle sens et la portée des réflex ion s qu i précèden t , lecu lte de Satrapes n ’

a certain emen t rien de commu nau poin t d e vu e chronologiqu e , avec ce v ieu x fondsd

orien tali sme qu e n ou savon sv u s’

étendre su rpresqu etou te la su rface d u Pé10pon èse ; il est clair, encore u ncou p , qu e ce cu lte appartien t à la série des apportsplu s récen ts ; mais il n ’

était pas in u tile de mon tre»

qu e lesempru n ts faits à l’

Orien t par u n e desparties dela Grèce q u i semblait devoir le moin s à cet an tiqu ecréan cier de la civ ilisation n

on t , pou r ainsi dire ,

jamais cessé et qu’il y a tou jou rs eu entre le Pélo

pon èse et la Phén ic ie comme u n compte cou ran td

idées , d e formes m ythologiqu es et de matièrescommerciales , oùl’importation d u dieu Satrapesdoit être in scrite à la su ite .

Au cu n m on u men t n’

est plu s propr'

e qu e lmscmption de M a

âd rapprochée d u passage de Pau san ias à

Page 232: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E D I E U S ATR A PE . 235

n ou s faire tou cher d u doigt ce vaste syn crétisme re

ligieu x qu i , préparé par d es échanges sécu laires ,

commen ce à s’

0pérer dan s le monde antiqu e au x

environ s d e l’

ère chrétienn e et va avoir pou r principal v éhicu le cet au tre syn crétisme politiqu e qu e l

on

appelle l’u nité de l'empire romain .

Qu oi de plu s instru ctif en effet qu e cette dédicace

grecqu e ou trageu semen t défigu rée par u n lapicide sémitiqu e datée de la victoire d

Au gu ste à Actiu m faitesu r la côte d e Syrie par u n Phén icien , fi ls d

u n au tre

Phén icien adorateu r d ’

u n dieu égyptien en l’

honn eu r

d’

u n e div in ité locale affu blée d ’

u n n om helléno—p0rseet don t il n ou s fau t aller chercher l ’exPlication au

fond d u Pél0pon èse !La Phén icie , l’

Égypte ,la Perse ,

la Grèce et Rom e semblen t s’être don n é rendez—vou s

dan s ce texte de qu elqu es lignes .

En résu mé , on peu t tirer av ec u n e certain e con

fian ce , de'

cet en semble d e remarqu es , les con clusion s su iv an tes

DD ou 111

2° Â €8ou a lêos = 3 0 7 3 11 ;

3° dieu égyptien ;[1° Rapports d u Satrapès d

Élis et d u Satrapes d eM a

âd , qu i , fort obscu rs j u squ‘

ici parce qu’

ils res

taien t isolés , s’

éclairen t sen siblemen t u n e fois rapproches ;5 ° Traces n ombreu ses dan s le Pélopon èse d

u n e

in flu en ce orien tale , particu lièrem en t phén icien n e ,

q u i s’

y est fait sen tir à d iv erses reprises.

Page 233: Journal Asiatique - Forgotten Books

230 AO Û T —S E PT EM BR E 1 8 7 7 .

Observation su r la note 11‘

5 de la page 224

Il fau t consu lter, au su jet de la grenade ,V.Hehn’

s Ku ltu r

pfianzen u nd Ha us thierc , 2°

édit. p . 20 3 et su iv . et p . 5 1 5 .

Ma note était déjà rédigée qu and j ’ai pu avoir, grâce à u ne

obligean te commu n ication de M . P . Bau dry , connaissance de

cet ou vrage . La lectu re des pages con sacrées à cette qu estionpar M . Hehn n e peu t qu e me confi rmer dan s mon opin ion

su r l’

étymologie de 26817 ; M . Hehn renonce comme M . Cu r

tiu s à chercher à ce mot u ne origin e helléniqu e ; il le croi

rait volontiers carien ou phrygien , mais il ne précise pas au

tremen t. Ce mot semble d 0n c d éfi n itiv emen t abandonn é parla philologie indo-eu ropéenn e ; il rev ient alors de droit au xorien talistes.

Page 235: Journal Asiatique - Forgotten Books

238 AO Û T — S E PT E M BR E 1 8 7 7 .

de la décou v erte ; il au rait été m u tilé , qu elqu es an

n ées plu s tard , par l’

explosion d’

u n e pou drièfe qu i

ren versa en partie la maison oùil était en dépôt , àAlexandrie d ’

Égypte . Ou pen se qu’

u n e 0 0p ie , dessin ée par M Harris avan t le désastre , a conservé lesparties détru ites dan s l’origin al ; mais personn e n e

con naît pou r le momen t l’

en droit oùse trou v e cettecopie . Dan s son état actu el , le Conte du Prince prédestiné cou vre qu atre pages et dem ie . La dern ièrelign e de la prem ière , d e la seconde et de la troisième

page , la prem ière lign e d e la seconde , d e la troisième

et de la qu atrièm e page on t disparu en partie . Tou tela moitié de droite d e la qu atrièm e page , à partird e la lign e 8 j u squ

à la ligne 1 à est elfacée ou détru ite presqu e en tièrem en t . Enfi n la cinqu ième page ,

ou tre q u elqu es déchiru res d e peu d’

importance ,a

perdu su r la gau che le tiers en v iron de tou tes ses

lign es . Néanmoins le ton d u récit estsi simple et l‘

en

chaîn emen t d es idées si faci le à su ivre , qu’

on peu tcombi 11

‘ la plu part d es lacu n es et restitu er la lettremême d u texte . L

écritu re est d’

ailleu rs petite et ra

pide ; elle se rapproche plu s d u type An astasi *l ç 361 8de Leyd e , qu e d u type Sallier II ou An astasi IV deLondres. Elle renferme u n assez grand n ombre deformes très—cu rieu ses sou v entpresqu e iden tiqu es aformes d émotiqu œ , 3 pou r 3 en démotiqu e ,

pou r î ,en démotiq u e ,

etc . J’

in clinerai don c àplacer sin on la composition d u con te ,

au moins larédaction d u man u scrit , v ers la ñ u ou le m ilieu d ela XX

° dyn astie au plu s tôt .

Page 236: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E P R IN C E PBÉDE 8T IN É . 236

O u n e sau rait trop adm irer la scien ce et l’habiletédon t M . Goodwin a fait preu v e en in terprétan t ce

con te . La tradu ction qu e je propose diffère'

de la

sien n e par le détail trav aillan t moin s v ite , j’

ai pu

laisser m oin s d e lacu n es à combler. La langu e 11

laqu elle l’

au teu r an onym e a rédigé son œu vre est

claire , aisée , presq u e triv iale d’

allu re , très—propre àserv ir d e texte d ’

analyse au x person n es qu i débu tentdan s l’étu d e d e l’égyptien .

—1‘—.m111

Il y avait u n e fois u n roi , à qu i n e n aissait pasd

enfan t m â[le . Son cœu r en fu t tou t attristé ,et] il [deman da] u n garçon au x dieu x . Ils décré

Le débu t d u Papyru s d’

Orbiney donne u ne formu le analogu e ,

Çf, peu distincte dan s le fac

—simile , mais bien reconnais

able su r l’

original .

Litt. « u n enfan t au x d ieu x , en son lieu . » La lacu ne renferme

les dern ières lettres du mot &L N les premières d’

u n

verbe de pr1et e et , en tre les deu x , u ne cou rte formu le de trois ou

qu atre mots au plu s. Je me su is lai ssé gu ider dan s la restitu tion

par le sen s général , et au ssi par l’

u sage con stan t des con tes po'

pu

laires. La rhétoriqu e des conte s popu laires veu t , en effet , qu’

u n roi

qu i n’

a pas d’

en fant mâle s’

en afil ige avant de s’

adresser àDieu pou r

en

.

avoir n u . La locu tione e

« étan t son cœu r mau

va m qu’

on trou ve à la l1gne 5 rempht Ju ste la lacu ne , u ne f0 1s

qu’

on a réserve la place n écessaire au x lettres de&k ‘

Page 237: Journal Asiatique - Forgotten Books

240 AOÛ T -S E PT E M BRE 1 8 7 7 .

fi l -L ' "'

al

73 13

L llî'

l llH î ï w lüê è llî i

X

tèren t d e lu i en faire n aître [n u ] il cou cha av ecsa femme pendan t la n u it , et alors [elle] con çu t

accomplis les mois de la n aissan ce , voici qu en aqu it u n en fan t mâ le Qu an d lesHathors v in ren tpou r lu i destin er u n destin ellesdirent Qu

’il

et au verbe de pn ere . Cc verbe n e sau rait ê tre au tre chose qu e

FJl' ñ (Bru gsch , Diet. p . 1 1 90 )ou-"JR' Ë ((Bru gsch ,

D1ct. p . les seu ls pa1mi les mots de cette classe qu i aient

pou r d éterm inatif con stan t ou devan t à .

La lacu ne est complétée d’

ap1 ès

fi

le passage con espondan t du

Papym s d 0 rbin ey (pl XVIII , À P_ ’ : L h°

,m. Q

À : A ,« E t elle sentit qu

elle conce

vait. 1

J‘

expliqu erai plu s loin le rôle qu e jou en t les Hathors ; pou r le

momen t , il su llit de savoir qu’

elles son t l’

an alogu e des fées mar

raines des con tes popu laires.

Pou r le sen s destin , attribu er u n destin , de la racine

W L ) voir le commen taire . M . Goodwin tradu it exactement

«When the Hathors came to greet h im at his birth , they said that

he wou ld either d ie by a crocod i le , a serpen t , c v a dog » (p.

Page 239: Journal Asiatique - Forgotten Books

%È 1 ° J A D‘

Ê i l rr. l.Î. . Î l l l .i î L

l .î ? fl h l °

î.2lî‘*Æ.Î. Y :äX

u d h ° î°

fi î°

l

X î‘

n

L . 11 î J'

sorta it pas. Et [qu and] l’

enfan t fu t grand , ilmon ta su r le faite de sa maison ,

et aperçu t u nchien qu i marchait derrière u n homme qu i

allait su r la rou te . Il d it à son page qu i était av eclu i Qu ’

est—ce qu i marche der[rière] l’homme

qu i chem in e su r [la] rou te Le page lu i d itC ’

est u n chien L’

enfan t lu i di t : Qu ’

on

m’

en apporte u n tou t pareil ! Le page l’

alla

Le grou pe est su ivi dans l’

original d’

u n sigle qu’

on

tmu ve assez fréqu emmen t dan s d’

au tres papyru s de lamême époqu e .

(Cf. P apyru s Harn s 5 00 verso , P . II , Ce sigle paraît n’

être

qu’

u ne abréviation cu rsive du grou pe lu i—même , qu i devint u ne

sorte d’

idéogramme du sen s indiv idu , homme , et fi n it par être em

ployée comme déterminatif du grou pe

Su r cette forme grammaticale , voir M élanges d’

archéologie égyptienne et assy rienne , t. III , p . 76 , note 3 et Zeitschrift , 1 877 ,

p . 1 1 1 -1 1 3 .

Page 240: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E p nmcs PBÉDE STINÉ . 21 3

T 2 ' 12ËPŒ” H P°

… … L H I‘Y

J‘

!h

Xiî°

l

. Ê Ïî Z X Î Y 1“

' ! Ÿ 2 Æ

redire à Sa M ajesté , v . s . f. , et Sa Majesté v . s . f.

d it Qu’

on lu i amèn e u n j eu n e chien cou ran t ,[afi n qu

’il me] s’

a lllige Et on lu i

amen a le chien .

Et , après q u e les jou rs eu ren t passé là-dessu s ,qu and l

enfan t eu t pris d e l’äge en tou s ses

X

Le mot A n’

est u i dan s Birch , u i dan s Bru gsch . Pier

i et ( Vocabu la u‘

e hiérog(yphiqu e , p . 6 618)le donne ,

aprèsd E . de

Rou gé , avec la tradu ct1onfrénu r ( dan s la phraseX

A }J @“

(Lepsiu s , Beahm. III , 1 0 7 Ici l’

épitbète est ap

pliqu ée a u n chien , ce qu i écarte le sen s_fi 1ëmir et nou s ramène au

1:

sen s cou r1r, 1n cl1qu e par les déterm1naüfs A « Tou te con tree ac

cou rt à ton lever et « Qu ‘

on lu i amène u n petit cou reu r, u n jeu ne

chien cou rant » . L’

égyptien , d ai lleu rs , a u ne racine A . _

A

v .: v a x

apparentée à A mais plu s u sitée . Le sen s tressa1llim êtrex

min de conv u lswn , qu e a dan s le Papyru s d’

Orbiney

pl XVI , l . v ien t probablemen t d u sen s cou r1r, sa u ter, dev u . »

—A’

La 1 estitu tion J] est ex igée pm le sen s et 1 emplit

1 xactemen t la lacu ne .

3 Le s sign es‘ i l son t in u tiles au sen s ils ont éte amen és

1 6 .

Page 241: Journal Asiatique - Forgotten Books

244 AO Û T -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .

xl:°

h

lî ) X'

li%X \ t’ ”%J…ZY[l ° .

1 11- 11: 1 1 n

m embres , il m anda à son père , disan t Al

lon s Pou rqu oi être comme les fain éan ts? Pu isqu e

[je] su is destin é à u n sort fâcheu x , [n'

]agirai—jejamais selon ma v olon té ? Qu an t à Dieu , qu

’ilagisse à sa v olon té ! On lu i don na]tou te sorte d

arm es ; [on lu i don na au ssi] son

[chien] pou r (le] su ivre ; on le tran sporta à la

par le déterminatif’

Qu e le scribe au ra isolé du mot précéden t

pou r en faire u n mot spécial ñ °ñLe mot à mot donne 1 Pou rqu oi faire comme lesj e reste 03 1 13 7 1

eu d’

au tres termes , « comme lesfainéants 1 . J’

ai déjà en occasion de

parler des su bstantifs formés par le verbe à la troisième personn e

singu lier du présen t ou du passé (M élanges d’

archéologie , t. III ,

p . 80 note 1 ) je rev iendrai bientôt , dans u n mémoire spécial

su r les su bsæ nti i‘

s formés par la première personne singu lier d u

présent ou d u passé .

Un mot illisible.

Littémlement 1 Cc qu e fait le d ieu soit fait ce qu i est dan s son

cœu r.

Litt . 1 Ou le tran sporta par ea u . 1

Page 243: Journal Asiatique - Forgotten Books

246 A O Û T — S E PTE M BR E 1 8 7 7 .

x lÿ) î”

î mk î î ä

W k

ä l > — JZÎ:ÎJ°

U‘i X ‘

l‘î Q°‘ £IN .T. . î fi"

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J= . X -. l

â X fl“°

ä M î l l ïb“

äê i l° ‘2fl

‘ h P… h XM K {

—C > . .

QÊ)l l°

l l l 8 Q A Q M

s'

enm [ier] v ers le prince de Naharan na , voici , iln

éta it poin t n é d ’

enfan t au prin ce de Naharanna[sauf] u n e fi lle . Or, lu i ayan t con stru it u n e mai

son , don t les LXX fen êtres étaien t éloign ées dusol de LXX cou dées , il [se] fi t am en er tou s 1es

en fan ts des prin ces du pays de Khar , et il leu rd it Celu i qu i atte indra la fen être de ma fi lle ,

elle lu i sera [donn ée] pou r femme ! »

Or, beau cou p de jou rs après qu e ces [év én emen ts]fu rent accomplis ,

tan dis qu e les prin ces de Syrieétaien t à leu r occu pation jou rnalière ,

le prin ce

On p u t se demander si le chifl‘

1 c

nnnnnnnn

a pas cté in trod u it

pa : erreu r den ‘iè1 c le mot 0 I&_

Qpartou t ai lleu r.s il est q u es

tion : le la fen être de la princesse .

Page 244: Journal Asiatique - Forgotten Books

I‘ÏÏÎY Î Z X Ë QÆh t

MD"

" '

X ‘ ‘LÇ. -.Z

" "

l e I‘ÏÏî Y-‘à A

-“ X k ll î

.DÎJ" … K

K lÇ XH

-L. : X \

J . X HXN Ç. XE’ Î ZÏT ΰ

d’

Égypte étan t ven u à passer à l'

endroit oùils étaien t ,iis condu isiren t le prin ce à leu r maison , ils

le m iren t au bain , ils donnèren t la prov ende à

ses chev au x , ils fi ren t tou te sorte de choses au

prin ce ils le parfu mèren t , ils lu i oign iren tles pieds , ils lu i donn èren t de leu r pain , ils

in i diren t en man ière de conv ersation D'

oùv ien s-tu , bon jeu n e homme ? » Il leu r d it« M oi , je suis fi ls d u n offi cier de cavalerie du paysd Égyp te . M a mère mou ru t , mon père prit u n e

'p, et plu s hau t son t de vé1 itabla::

p: onom s possessifi : , les leu rs , o1 igin e des formes d u pronom posses

sif c0 pte : je les ai déjà signalés dan s l'in scription du roi éthiopien

Nastoaenen ( Transactions of the Society of Biblical Archæ ology , t. IV.

p .

Page 245: Journal Asiatique - Forgotten Books

248 AO Û T -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .

PÂ °YÏHPÇ XE li t…xm s :g a n

—e.—À . -A ° @ l 8

X IZX\* î“

fl k [ 3131“

.l. :

au tre femm e . Quand su rv inren t d es enfan ts ,

elle se m it à me haïr, et je me su is enfu i devan telle . Ils le serrèren t dans leu rs bras ,

ils le

cou v riren t [de baisers.

Or, après qu e beau cou p de jou rs eu ren t passé] là[dessu s], il d it au x prin ces : Qu e faites—[vou sdonc ioi P» — l ls lu i diren t

et celu i qu i] atteindra [la fe]n être de la fi lle

d u prin ce de Naha[ranna on]1a lu i donn era pou r

Litt. Ils le fiairèœn t en tou s ses membres. 1 La restitu tion est

c

faite :d’

après le passage analogu e de la page IV, 1. 2

. Q__—n u v

La restitu tion est commandée par le contexte. Les signes qu iterminen t la ligne et qu i son t en partie détru its appartenaient au d is

cou rs du jeu ne prince.

Page 247: Journal Asiatique - Forgotten Books

250 AO Û T -S E PTEM BR E 1 8 7 7 .

:S ï î‘

. ˌ.

Z h

fi k 33

-2 :

XH T=T=Ë*

X iTi: îÊ‘

I'ZY-‘

n î' m

læ â

h â'

î—î î

… X IÊÆ1

s'

envoler avec les en fan ts d es chefs et il s'envolaet il atteign it la fen être de la fi lle du chef de

Naharan na ; elle le ba isa et l'embrasse dans tou sses m embres.

Ou s’

en alia pou r rej ou ir le cœu r d u père de laprin cesse ,

et on lu i d it : Un des hommes a

attein t la fen être d e ta fi lle . Le prin ce in terrogeale messager, disan t Le fi ls du qu el desprin ces?Ou lu i d it Le fi ls d

'

u n offi cier de cavaleri e ,

v en u en fu gitif d u pays d'

Égypte pou r [échapper à] sa [belle-]mère qu and elie eu t d es enfan ts ‘

.

La phrase est u n peu obscu re : c’

est l'

abrégé par trop su œinct

Page 248: Journal Asiatique - Forgotten Books

mk

— J'

î i i" All

Ax ÎÎÎÂ A ZZRN

°

!' î.

lÇ— J . Î lh °

-ÏJ‘

&ï‘

Z h%î ° i h fi )…

î )

Le prin ce de Naharanna se m it très-fort en co

Il d it : Est-ce qu e moi je donn erai ma filleau tran sfu ge d u pays dËgypte P Qu il s en re

tou rn e ! Ou alla dire [eu prince] Retou rn e

t'

en au lieu d '

où tu es ven u . M ais ia princesseie saisit , et elle ju ra parDieu , disan t : Par Râ

Har[makhis] Si on m e l‘

arrache , je n e man

gerai plu s , je n e boirai plu s , je mou rrai su r

Le messager 3 113 pou r [répéter] tou sles discou rs qu

elie avait ten u s à son père : et

d u d isco u rs qu e le prin ce d’Égypte a ten u plu s hau t au x enfan ts des

p1mœ s do Sy1 ie .

( I.) est la forme emphatiqu e : ln p : onom : le la pi e

m 1om p : 1 mm e . ( ( II‘

. M élanges d archéologie égy ptienne et assy rienne ,

p . 8 2 , n ot 5 , p . note 1 ,e t p . 1 66 , note :

Page 249: Journal Asiatique - Forgotten Books

252 AO ÛT -S E P TE M BR E l 8 7 7 .

°…Œ )‘ î î iÇ— 1ÏŸ :Ë]

M … X 6 1‘

h .

X fâ læ è‘

à :J …

ZZ X HILR XF £: J… X UÊËY

-s u î l£ :î°

m n s. oz:'

:.t x: "w“…

le prin ce env oya des gen s pou r ie tu er, tandis

qu’il était dan s sa maison . La prin cesse [leu r] d itPar Râ ! Si on le tu e , au cou cher du soleil ,

je serai morte : je n e passerai pas u n e heu re dev ie , Ou l’[alia dire] à son pê

Le [chef fi t amen er] le [prin ce d’Égypte avec la]

prin cesse . [Le prince fu t saisi de] terreu r ,

qu and [il v in t devan t] le chef; mais celu i-ci l’embrassa , le cou v rit de baisers ,

et lu i d it : [Con temoi qu i] tu es , car v oici tu os pou r moi u n eu

La restitu tion est probable , mais non en tièremen t cerlaine.

Page 251: Journal Asiatique - Forgotten Books

254 AO Û T-S E P T E M BR E l 8 7 7 ,

X k ] ZÏ .-ïL ::f

/.J

J'

qu i t’

apparfi en t . Il lu i d it Je n e

tu erai pas mon chien , qu e Jai elev é qu and ilétait petit ! Elie [craign it (P)] pou r son maribeau cou p ,

beau cou p , et [elie] n e le laissa plu ssortir seu l .

qu elqu es pages plu s hau t (pi . III , 1. dan s l'

hist0 1re de Thou tii

et d u prince de Joppé , avec pou r déterminatif.

Litt . « Qu i est devant toi .

Un mot i llisible .

Litt. « J‘

ai fait devenir lu i qu and il était petit.

Le mot à mot serait : « II Q)n e le faisait pas sortirau dehors 1: ce qu i pou rrait s’in terpréter Le prince ne laissait passortir son chien dehors » , peu t

—être pou r empêcher qu e la princessene fit tu er la bête clandestinemen t. Tou tefois , à cette époqu e ,

Q

avait perd u sa voyelle fi nale , et se prononçait ce qu i expliqu e

pou rqu oi on trou ve : 1° fl, d

ord inaire pronom fémin in , employésou ven t comme varian te non vocalisée de 4= Q

; 2°

d ordinai æ

pronom mascu lin employé comme varian te graphiqu e de

e

n, pronomfémin in . A l epoqu e démotiqu e n

est plu s qu'

a ne varianfa de PQfémin in . Je pen se donc qu

ici n‘

est , comme dan s bien d‘

au tres

endro its , qu’

u ne varian te abu sive de Pet se rapporte à ia prin cesse

« E lle ne le le prince) laissait plu s sortir seu l .

Page 252: Journal Asiatique - Forgotten Books

-r3

— 1:ræ mx :z n

1Lè‘

JQî‘

ê H 12HA X ÀPHL°

I

Q 0 P//f *

'1

1 j , y/; 4

d’

Égypte pou r se promen er çà et là (P). Or voici

le crocodile du lac [sortit d u lac] et il v in t aum ilieu du bou rg oùétait le prince . [Ou l

enferma

dan s u n logis] oùil y avait u n géan t . Le géan t

n e laissait poin t sortir le crocodi le , [et qu and] lecrocodile [dormait] , le géan t sortait pou r se promen er . Et qu an d le soleil se [levait , le géantren trait dan s le logis , et cela tou s les jou rs ,

pendan t u n in tervalle d '

u n mois deu x jou rs .

Goodwin trad u it « to catch birds.A sign ifi e au

propre cou rir après pu is par dérivation , parcou rir cou rir à

travers le pay s. La lacu ne empêche qu‘

on ne pu isse donner 111 1 san s

précis au passage de notre texte oùce mot se rencontre .

Tou te cette partie d u texte est trop mu tilée pou r qu‘

on pu isseen restitu er la lettre exacte 0 11 en donner au tre chose qu

n h e tra

d u ction conjectu ralc .

Page 253: Journal Asiatique - Forgotten Books

Ê Â Â EZYH°

st

°

à12: 1.X L

33 111 —wng fi °x“

h i :.

%!î î [w îîî &X U ] î ñê

À°

là ï flî lm ñ°

là fi â°

Et , après qu e les jou rs eu ren t passé là—dessu s ,

le prin ce resta pou r se div ertir dan s sa maison .

Qu and la n u it vin t , le prin ce se cou cha su rsa natte ,

et le sommeil s‘empara de ses membres .

Sa femme emplit u n Qu and u n

[serpen t] sortit [d e son] trou , pou r mordre leprin ce , voici sa femme était au près de lu i ,

[mais] n on cou chée . Alors les [servan tes donn èren t du lait]au serpen t , il en bu t , i l s

'

en ivra

Une déchiru re d u papyru s a en levé environ u n qu art de la ligne

les caractères qu i précèden t et qu i su ivent la lacu ne sont illi sibles

su r la photographie .

A partir de cet endroit , chaqu e ligne a perdu su r la ga u che u n

qu ar t environ de sa longu eu r totale.

Goodwin su ppose qu‘

on don na au serpent d u vin ou qu elqu e

Page 255: Journal Asiatique - Forgotten Books

258 AO Û T -S E PT E M BRE 1 8 7 7 .

"L“

71 5. 3 l K… m=‘

Ê X 13Et , a[près qu e les jou rs eu ren t passé iè

—deaws},le prin ce sortit pou r se promen er dans le

voisinage d e son domain e ; [et comm e ii] ne sor

tait jamais [seu l] v oici son chien était derrièrelu i . Son chien prit le champ pou r [pou rsu ivy€du gibier ; il se mit à cou rir derrière 80 11 chien .

Qu and il fu t arrivé au lac , ii descendit v ersle bord d u [lac à la su ite de son]chien et alors

Litt. dan s le cou rs d u jou r de chaqu e jou r.

2 Les débris des signes semblen t ind iqu er u n mot l À‘nou veau . Cc serait la forme isolée d u grou pe î

(Bmgæ h , Did . p . 682 don t lerôle en composition été si bien

indiqu é pär M . Chabas Voy age d u n Égyp tien , p. 1 03 et ce

rapprochemen t don nerait le sens de voisinage .

3 3 Ü. M ot nou veau , empru n té au x langu es Sémi

tiqu es comme le prd u vc l‘

orthographe . Il se rapproche pou r la forme

de fl%Q, pl . D‘DQ, ou de ngç , pi . N NJQ, pars , partie ; mais le

déterm inatif—

J lu i assu re le sen s général de maison , domaine.

Page 256: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E PR I N C E P R‘

ÉDE ST IN É . 259

Ï… 2 A X ÀML°

RJ J Ê ZX

"'À H ÏZXF î .le\X O — AJ

sortit le crocodile et l’

entraîna v ers l‘

en droit oùétait le géan t. [alors le] crocodile , il [d it au ] prince Ah ! moi je su is tondestin qu i te pou rsu it ,

v ers les chem ins (P) — av ec le géan t .— Or , v ois , j e

v ais te la isser aller si le

ton me frappera d ‘

enchan temen t ,

géan t sera tu é ; mais si tu vois lev e r]ras taEt q u and la terre se fu t éclairée et qu

u n secondjo u r fu t , lorsq u e v in t

Page 257: Journal Asiatique - Forgotten Books

260 AO ÛT -SE P TE M BR E 1 8 7 7 .

La prophétie d u crocodile est trop m u tilée pou rqu

on pu isse en compren dre le sen s exact . On dev in eseu lemen t qu e le monstre pose à son adversaire u ne

sorte de dilemm e fatal ou le prin ce remplira u n e

certain e condition , et alors il v ain cra le crocodile ,

ou il n e la remplira pas , et alors il v erra sa mortLa ñ u du récit n '

est pas d iffi cile à restitu er. Le prin cetriomphait du crocodile ; mais le chien , dan s l

ar

deu r de la lu tte , blessait mortellem en t son maître

et accomplissait , san s le vou loir, la prédiction d esHathors.

(La su ite à u n prochain cahier.)

Page 259: Journal Asiatique - Forgotten Books

202 AOÛ T -S E PTEM BKE 1 8 7 7 .

mot à mot d u roman de Setu s v ou s vou s exprim iezain si : Les textes originau x n e n ou s disen t rien descérémon ies qu i accompagna ient la célébration d umariage ; dan s n otre Roman , le roi se born e à en

voyer la sœu r chez le frère : mais ce procédé par tropsommaire appartien t peu t—être au domain e d e la fiction . Je n e sau rais me pronon cer pou r l‘époqu e deRam sès II dan s laq u elle se placen t les év én emen ts

racon tés par le Roman de Setna , et su rtou t en ce

qu i con cern e les fam illes régnan tes. M ais ce qu e jepu is main ten an t affi rm er en tou te certitu de , c

'

est

qu’

à l’

époqu e ptolémaïqu e tou t au moin s il ex istaitu n v éritable mariage con staté par des con trats spe

cieu x et qu i probablem en t au ssi recevait u n e bén édiction religieu se ; car la religion semble être in terv en u e très—activem en t dan s ies différen ts actes de lav ie d es Égyptien s ain si qu e n ou s avons eu l

occasion

d e le prou v er à propos d u serm en t. Voici par exempleu n con trat d e mariage q u i est con serv é dans n otreM u sée égyptien d u Lou vre sou s le n

°

91 L

'

an 33

xoiak d u roi Ptolém ée , fi ls de Ptolémée le Dieu ,

étan t Aétu s fi ls d‘

Apollon iu s prêtre d ‘

A lexandre

et des deu x frères , étan t Demetria ,fi lle de Dio

nysios , can éphore dev an t Arsinoé Philadelphe , le

pastophore d’

Ammon Api de la partie occ id entalede Thèbes Pa fi ls de Pchelchon s , d on t la

mère est Tabet , d it à femme Taou tem (P), fi lle d e

Un e seu le plan che , de la grandeu r d'

u ne page ord inaire du

jou rnal , m’

ayan t eté accordée , j'

ai choisi de préférence le con trat

de Paris .

Page 260: Journal Asiatique - Forgotten Books
Page 261: Journal Asiatique - Forgotten Books
Page 263: Journal Asiatique - Forgotten Books

264 AO Û T -S E PTE M BRE 1 8 7 7 .

d'

efle et qu i son t en ma main t‘

appartienn en t ain si

qu e les droits en résu ltan t . A toi tou t cela ainsi qu ece don t j e ju stifi erai en leu r nom . Fils , fi lle ,

provenan t de moi , qu i v iendrait t

inqu ièter à ce su jet , tedonn era 2 0 argen teu s , en sekels 1 0 0 , 2 0 argen teu s

en tou t. Il te les abandonn era totalem en t san s au cu neopposition . A écrit le scribe des hommes de

prêtre d ’

Amm on Horpn éter, fi ls de Sm in .

Vien t en su ite u n enregistremen t grec d u 1 7 zaiah

d e l’

an 33 ( de Philad elphe) don t nou s avon s eu àparler longu emen t dans l 1n trodu ction d e n otreChrestomathie démotiqu e .

On trou ve les mêmes é lém en ts dans plu sieu rscon trats de mariage , par exemple dan s celu i qu eBru gsch pu blié en fac—sim ile à la fi n d e sa gram

maire (plan che V), et don t ii d it , fortmal à propos ,

page 20 1 Ce papyru s , qu i date d e l'

an 1 2 de Pto

lémée Philopator, fi ls de Ptolémée et d e Cléopâtre

dieu x Év ergètes , ou d u mois de j u illet de l'an 2 1 0

avan t n otre ère con tien t u n con trat d’achat en tre u nhomme Phem et u n e dam e égyp tien n e n omméeTaan en . Il n e s

'

agit nu llemen t d‘

achat dan s ce con

trat rédigé à peu près de m êm e qu e le précéden t 1 .

M ais il fau t excu ser l ’illu stre au teu r car , comme vou s

le disiez dern ièremen t , la scien ce n e procède poin t'

par bonds , et person n e n’

avait signalé ju squ’

ici l'existence des con trats de mariage démotiqu es. Noton s

L’

amendc à payer dan s le cas oùle mari prendrait u ne au trefemme y est de 1 0 argen teu s ou 50 sekels. Le fi ls aîné doit également être l

héritier de tou s les bien s .

Page 264: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E T T RE A M . CHABAS. 265

seu lemen t qu e dans l’

acte d e Berlin le mode d e payem en t de la pen sion an n u elle paraît assez compliqu é.Il en est de m ême d u reste dan s u n papyru s portan tle n

°

1 69 ,1 3 à Tu rin , et don t voici ies prin cipales

dispositions les chiffres d e détail de la pen sion excep

tés Le taricheu te de Djèm e , Horu s , fi ls d e Petn ef

hotep ,don t la mère est Sen ereiu s , d it à la femme

Set—Efan ch , fi lle d e Psemon t , don t la mère est Tse

tamon j e t‘

a i acceptée pou r femme. Je te don n e 1 0

argen teu s ,en sekels 5 0 , 1 0 argen teu s en tou t , pou r

ton don de femme . Qu e je te donn e 2 4 ou ten s , leu rmoitié est 1 2 2 11 ou ton s en tou t (su it l

én u m ération

don t n ou s avons parlé précédemm en t), pou r ton ar

gen t d e toilette d'

u n e ann ée . Qu e je te don n e celachaqu e ann ée . A toi il appartien t d '

ex iger la pen sionqu i sera à ma charge pou r u n e an n ée .Qu e je te donnecela .Ton fi ls aîn é m on fils aîn é sera lemaitre de tou smes bien s présen ts et à v en ir . Je t

'

établim i comme

femme. Si je te m éprise si je prends u n e au tre femm e

qu e toi , je te payerai 1 0 0 argen teu s , en sekels 5 0 0

1 0 0 argen teu s en tou t , en dehors des 1 0 argen teu s

n ommés pin s hau t , qu e je t‘

ai don n és comme don de

femme , pou r compléter 1 1 0 argen teu s en sekéls 5 5 0 ,

en argen teu s 1 1 0 en tou t . Description d e tes bien sd e femm e qu e tu as apportés à ma maison avec toi

u n lot d'

)habillemen ts , 5 0 argen teu s ; au tres étoflœ ,

5 0 argen teu s ; coffret , 5 0 argen teu s ; u n rereh 5 0 ar

gen teu s ; u n e chaîn e (P)d'

or £10 argen teu s ; u n

ann eau et u n cachet à dou ble face , 2 5 argen teu s ; la

35 argen teu s ; pou r compléter, 30 0 argen teu s ,

Page 265: Journal Asiatique - Forgotten Books

zoo AOÛT -SEPTEM BR E 1 8 7 7 .

en sekels 1 50 0 , en argen teu s 3 0 0 en tou t , avec ai

liage de 2 su r 2 11 prix de tes biens d e femme qu e

tu as apportés à ma maison avec toi . Je les ai reçu s

de ta main . Tou t est au complet san s au cu n reliqu at .

M on cœu r en est satisfait Je t‘

éŒbli rai pou rfemme (Sinon)je te remettrai tes bien s d efemme désign és plu s hau t ou tre tou t ce qu i est

é crit ci—dessu s. Le prix en sera en argen t comme il

est écrit plu s hau t . Tu n'

as poin t d e sermen t à faire

pou r tes bien s de femme én umérés plu s hau t (sou sprétexte qu e) tu n e les au rais pas apportés à ma

maison avec toi . A toi il appartien t d e les ex iger. Le

taricheu te d e Djeme Petu efhotep , fi ls de Hom ,

don t la m ère est Ou r . . . Osar, son père , d it Reçoiscet écrit de la main d u taricheu te d e Djème Horu s ,

fi ls d e Petn efhotep , dont la mère est Sene1‘eiu s ,

mon fi ls aîn é , ci -dessu s n ommé , pou r qu'

il soitfait selon tou tes les paroles ci — dessu s. Mon cœu r

en est satisfait , san s avoir à allégu er au cu n acte

au cu n e parole d u mon de . Cc con trat a été rédige

par le notaire d'

Osoroer, su rn omm é Ammhotep , fi ls

de Sm in , le prophète d e Djeme l'

an à 1 d'

Éver

gete IlÎO u retrou ve encore d es élemen ts à peu près

semblables dan s le papyru s Hay 1179 d e Londres , réd ige l

an 2 1 d'

Évergète l“

, sou s le pontificat de Ç a

listos , fi ls de Phi listion (P), et la can éphorie d'

u ne

fi lle de Sosipatre . Nou s y v oyons en

effet u n Grec nomm é M élas , fi ls d'

u n Grec et d'u n eÉgyptien n e , accepter pou r femme u n e n ommée Seb&St , fi lle d

'

u n au tre —Gœc e t d'

u ne Égyptienn e , et lu i

Page 267: Journal Asiatique - Forgotten Books

268 AOÛT-S E PT EM BR E 1 8 7 7.

tou s les an s , mais tou t particu lièremen t pou r la premiere ann ée ;

La déclaration qu e le fils aîn é des deu x épsera l

'

héritier de tou s les biens du mari ;5° La promesse formelle ( ordinairement répétée

deu x fois)qu e le mari fait d’

établir comme femme

la jeu n e person n e ;6° Les dommages et in térêts pou r le cas oùle

mari prendrait u n e au tre femme ;

7° L

'

in d ication d es objets , mobiliers ou au tres ,

apportés par la femme ;

8° Enfi n l'

hypothèqu e très—explicitem ent spécifiée

comme garan tie pou r la femme dan s le papyru s deParis et qu e semble su pposer au ssi l 'in terven tion desparents du mari dan s l'acte d e Tu rin et dans u n

contrat d e Leyde rédigé à M emphisDe ces don n ées , il semble résu lter qu e l

'

accepta

tion pou r femme n'

était qu'

u n e espèce de fi ançailles

distin cte de l'établissement comme femme ( tou jou rsindiqu ée au fu tu r , tan dis qu e l

'

acceptation est au

passé) et qu'

en attendan t les fu tu rs épou x pou vaien tdissou dre leu r u n ion san s qu

'il en résu ltât au tre

chose qu’

u n e amende à payer par le mari ou tre sondon n u ptial . Mais alors , si nos con trats désignen tsimplem en t des fiançailles , à qu oi bon spécifi er av ec

tan t d e soin ce q u i con cern e le fils aîn é? C'

est peu têtre ce qu e v a n ou s expliqu er u n papyru s grec dan s

Nou s parlon s de ce con trat dans notre Chrestomathia démotiqu e

( Vieweg , éditeu r), et nou s y rev iendron s encore qu and nou s en

au rons u ne meilleu re copie.

Page 268: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E T TRE A M . CHA 8 A 8 . 269

lequ el M . Robion cru voir l md ication d'

u n e veritable prostitu tion don t n '

eveit pashon te le fi ls m ême

de la cou pable . Ce papyru s (n°

1 3 d u Lou vre) pu bliépar M . Bru n et de Presle p . 2 1 o), paraît devoir êtreain si tradu it « A Posidon iu s , chef des gardes ducorps et stratège de la part de Ptolém ée , fi ls d

'

Ama

docu s , Thrace . M a mère Asclepias s'était u n ie à u ncertain Isidore , d u bou rg de Piton , en v ertu d

'

u n

con trat d'

époÀoy c’

a qu e celu i—ci lu i donn a et par lequ elil recon n aissait , en tre au tres choses , avoir reçu d

'

ellela dot de 2 talen ts en cu ivre apportés par elle et s

'

en

gageait à se marier av ec elle dan s u n eu1

. En atten

dan t , ils devaien t avoir a vvou a læ en semble comme

mari et femm e elle Asclepias étan tmaîtresse en com

m u n d es bien s. S'

il n e faisait comm e cela avait étéécrit , Isidore devait lu i rendre imm édiatement se

dot av ec la moitié en plu s. Mais ,dan s l'in terv alle ,

Asclepias é tan t morte , et ses droits me reven an t àmoi , pu is Isidore étan t mort au ssi , certain es gens

appelés An tibios , Isidore et Eu dèmos se précipi

tèren t su r les biens q u'

ils avaien t laissés ,et main te

xaî wep)7 0 8 &fiaeaÛa : aôfi j êv êmawë avvomea lov . M . Lu mbroso

(p . 53) en tend à peu près comme moi cette phrase s‘

engagea à

cohabiter avec elle dan s u n eu M . M iller , de l‘

In stitu t , qu i a bien

vou lu voir , su r épreu ve , cette trad u ction , note à ce propos « dans

u n an de cohab itation » est la même con stru ction qu e êv rpm)»

ñpépacç ,« dans trois jou rs » , de Xénophon ; c

est-à-d ire après u n an

de cohabitation ; san s dou te , ce mot ind iqu e bien qu'

i l y a relation s

physiqu es en tre le mari et la femme fu tu rs , mais le texte in siste

et spécifi e davan tage , péxpc roôrou , « ju squ e-là » , ou comme vou s

mettez « en attendan t C'

est là la n u ance véritab le des deu x mots

aw omémov et au velvm .

Page 269: Journal Asiatique - Forgotten Books

270 AO ÛT -S E PTEM BR E 1 3 7 7 .

nan t en core ,s'

en étan t emparés , les possèd ent , san sm e rendre la dot . Je te su pplie donc ,

si cela est dé

montré , d e forcer les su snommés à me rendre ju stice , tant su r cette somme qu e su r celles su r les

qu elles je pu is facilement prou ver.mon droit 1

pou r l'in térêt des 2 talen ts , c’

est — à—dire d'

ebord11 5 0 drachmes , pu is (n u nou v el) in té rêt de 83

drachm es su r lesqu elles j'

ai égalemen t prou vé (mondroit)devant N ican ore l

'

épistate du bou rg. Cela fait ,j'

au rai obten u j u stice . Sois heu reu xIl me semble év iden t qu e le con trat qu

'

analy œ

n otre papyru s é tait semblable au x contrats égyptiens , et qu e , comme dan s ceu x — ci , l

'

établissement

pou r femme ou le mariage était promis pou r u ne

époqu e postérieu re à l'

acte et complètement d is

tinct , par conséq u en t , de l‘

acceptation pou r femmeou d es fi ançailles. Mms , dan s notre papyru s grec , il

se trou v e au ssi q u e les fi ançaillesavaient été su iv ies dela cohabi ta tion marita le , et qu e , les deu x conjoin tsétan t morts dans l'an n ée , le mariage défin itif n

'

avei l

pu av oir lieu . Le fi ls de la femme ( issu d’

u ne au tre

u n ion )v en ait don c réclam er la dot d e sa mère .

A in si , l'

acceptation comm e femme paraît avoirété , dan s certa ins cas au moin s su iv ie d e la coha

bitation . C‘

était u n e sorte d e noviciat , si je pu ism

'

exPrimer de la sorte , et c'

est pou r cela q u e lacondition d u fils q u i pou vait résu lter de cette u n ion

wy æ dvew me semble avoir ici le même sen s qu e m xdæ w « 31:

80 1 1110 2 , obten ir j u stice , prou ver en j u stice , Conf. pop! d u Lou vre ,

p . 2 1 1 , 26 5 et

Page 271: Journal Asiatique - Forgotten Books

272 AOÛ T -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .

K O'

Ï‘

K M fi M À K À P IO C N G I ( D T a y a : en

( ro n n e ) G BÀ O M H N CÀ P. G T Q)O O H T G N O Y ».ï e u s r e

N M M G N T O T A N G PIT M M À Y G À ICA BG T ixï n r0 c e x e ae r0 N N T IM ICD

'

Ï‘

À T O I A 9 A N À C IO C M N s u c r cu r N A ).

<g (a m o y ) N ZO Y N u n a e x o è o ro c M M À PT Y PO C

s ». 1<y r12. 1<o c M fl G IKÀ CT FO N n o y m v e re n e e o <l>y x .

m ». snc rw r n s rx u n r6 c s ( y v e ro c ) a y a » n r

N M M À Y mn e zo y u M M O ! M l1 À

N A O) 6 20 Y N ñ <l» . r 10 0 1<y r12. 1< 0 0 M N N CÀ v emen

M M O ! M H À N À O) a y a : À ÏT ( D N

N M M H T N em e € Q À . I A 4>G PG CO A I € T G IK À H PO N O M IÀ

T H PC M H À M À K À PIO C N G I ( D T 2.0 v 2N n o v a 2N

m 20 l 1‘

6 2N 5 ». e 2N 6 lÀ . O C N IM za c x ». x r

@ 6 6 À 6'

Ï‘

r0 M n 6 1wow À À À Y m m s e u x . :

6 20 Y N M N " À M À K À PIO C N 6 l ( D T M N N À G IO T G

M M À K À PIO C M N M À PI A z ». À À À Y N 2 ( D B

e u x : e v e x x n ro u om a T H PC o v .ix e 6 1 20 0 0 1 6

O Y N'

I‘

H I À À À Y M fl p0 <l» . 0 10 N M M H"

‘Fü O Y A . S 6 1 211 0

6 20 Y N e ru r r u 1< x r ». x s ».y N O M O'

I‘

H n r0 <l>s c ucO Y À . G À N O K O Y À . 6 CO N O Y A . S c o me O Y À . 6

O Y À . G Q) N C N À Y 0 Y.A . 6 z ». n s e : u r r .O Y À . S T A

M À À Y O Y À . G G P ( D T N N T ( D T N S À IC À BG T O Y À . 6

6 ( l)H PG e n u r r u n e O Y À . € c o n O Y À . 6 c o me O Y À . G

<g u 0 y ». O Y .L 6 Q) N CN À Y O Y À . 6 x .w z O Y .L 6 x m z N

x w z O Y A 6 Q) M M O IO Y À 6 r1«m m O Y À . G o e o y s.

ru r r u 1< x r ». À À ÀY N CM H'

Ï‘

N ( sic)H n r0 <l» .c uc O Y À . G

G N S IQ) 6‘

M G O M 6 N A I‘ G N H T N N 20 Y N N À IK A CT H PIO N

H n n so x N À IK À C T H PIO N O Y À . G 2M n om e O Y L . G

2N v œ u ; 0 y .s e fi x 0 :n u c uc wre n o m c H n e

n rs r rm p 10 u 11 x s. s.y v n m c (sic)€ Q ZA G O O Y e o y

( D G)T H . G N T O À GY C H 2 l T M T N 0 6‘

(sic)».qT A I A

'

Ï‘

À i IC ewo y s s s H N O O‘

N T À i IC S C G M 6‘

O M ».q

e c x 0 re y e zs n n . a n xm c 6 7 8 6 A i°

)x : a v ai

m n x o 6 8 0 À N M M H'

Ï‘

N 2 À v e ux x u ro u o m s T H I’ C n m »

M À K À PIO C N G I ( D T x o y x a M N N À G IO T G u n a n n s c

N T À IQ) PH A H À O Y M M O O Y N T H G 6 fl l4>,A N G IO C M M

Page 272: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E T TR E A M . CHABAS. 273

n s r» . N O Y B 22. ».c c x a x r 2 1 ( 9 6 2. 6 6 T

2 1 r0 n n e n o v a » : 2 1 u o y ze À À À Y N 2<D B

6 X f ( 9 p fl 6 N M‘

6 N M M H T N 22 r0 0 y 6 Ï £l) À N T O À M À .A . 6

n ar r e 1< 2. 1rm 11 x r0 u m 11 0 y ». 2N N A Q) H PG M N N ».

K À H PO N O M O C M N N À J£ ( D 2 M N N À X . ( D 2 N X . ( D Z 11 ( l) M M O

2 1 PM N HÏ 6 N M‘

6 N H' I ' N 22. N 2 ( D B e u x . : 6 20 Y N

î fi (zm s N IM )ñ v a‘

i‘

fyî ñ o n o n a z e M M O O Y O Y À . 6

À À À Y N G IA O C x .… O Y G IA O C e q*

n .m y u p t H G T G O J£ B

m 1 O Y G IA O C N B>.J£ 6 N G À À X ICT O C M N 0 y c n o y c

N T O O Y G cu o rn x . e 6 N 6 H G T M M À Y +zn y N À À À Y

À À À À u ) o rn N T Y H O C e q ô

N ( 9 M M 0 G H A N À Q) S T O Y À À B ( 9 M Q) 6 N À Q n emr r M M

n ( 9 H r6 M N n e n n € y n a G T O Y À À B M N N C ( D C îÎ tî

e n >.o r . M N PO C T IM O N M N'

I'

C N O O Y C N ZO À O K O‘

T‘

6 M

N O Y B N O BPY ZO N

J ecris à m a mère , Élisabeth , fi lle de feu Épiphane , et

don t la mère est Marie et le mari Abraham . Salu t. Après la

mort d e mon père , Lou la , dans la pré sen te ann ée ( 70

° d es

Sarrasin s) j'

ai été en j u stice avec toi , ma chère mère Elisa

Tou te cette form u le est à peu près iden tiqu e à celle de plu

sieu rs con trats démotiqu es. Ou peu t , par exemple , comparer notre

acte la qu ittance generale qu e Chapochrate , fi ls d'

Horu s , donne ,

en l'

an d'

E vergète II à son frère aîn é Osomer, pou r tou s les bien s

mobiliers , en or, en argen t , en airain , etc. , provenant de la su c

cession de son père Horu s et de sa mère Chachperi ; notons seu le

men t qu'

au lieu d'

etre don née en présence des j u ges cette qu ittance

gén érale a été faite à l'

amiable en présence des frères de Chapochrate

et d’

Osoroer. (Voir l'

ampliation de ce contrat dan s le papyru s 375 de

Leyde . Le Lou vre possède u n calqu e d e l'

original , offert par M . de

Sau lcy .)Qu an t au sermen t don t il est qu estion ici nou s voyons qu'

i l

étai t ex igé dès l'

époqu e ptolémaïqu e , pu isqu e le contrat de mariage

d e Tu rin en ex empte expressément la femme . E lisabeth elle , n'

en avait

pas été exemptée par son mari , et a dû satisfaire sa fi lle par le ser

men t légal . Je pou rrais con tinu er encore longtemps celte comparai

son car les con trats démotiqu es coptes ou grecs provenan t d'

Egypte

son t r«‘d igés à peu près semblablement , qu e lle qu'

en soit l'

epoqu e .

1 8

Page 273: Journal Asiatique - Forgotten Books

274 AO Û T-S E PTE M BRE 1 8 7 7 .

beth , par devant les illu strissimes Athanase et Victor, les la

chanés d u bou rg , et cela dans le sanctu aire d u v ictorieu x mar

tyr, saint Cyriaqu e , situ é dan s cette ville . En présence d u

très-révérend apa Victor, le prê tre archimandriæ , tu m'

as sa

tisfait par ton sermen t , prêté devan t sain tCyriaqu e , etj'

ai par

tagé avec v ou s pou r tou tes les choses se rapportant à la snc

cession de mon bienheu reu x pè re Lou la , en en argen t , en

v êtemen ts en airain ou tou te espèce d'

objets , soit pou r le

don n u pt1al ( c x a x r ), soit pou r la dot soit

pou r l'

an nec de nou rritu re ( ro u n e n o v w 1w), et pou r tou techose appartenant à tou te cette su ccession d e mon bienheu

reu x père Lou la e t de mes grands parents , Épiphane et Ma

rie . Je n e pu is dire :. j'

ai qu elqu e affaire avec vou s ou j'

ai rien

à posséder chez vou s en au cu n e manière , n i moi , n i frère ,

u i sœu r, u i cou sin n i petit—cou sin soit au chefd e mon père .

soit à celu i de ma mère , et cela ( en m'

ad ressan t)à vou s , n i

à fils qu i soit vôtre , u i à frère , n i à sœu r, n i .à cou sin , n i àpefi t

—cou sin u i à parent , n i à allié n i à étranger, n i à homme

d e la maison , n i à tou t au tre agi ssan t en votre nom en au

cu ne man ière et sou s au cu n prétexte . Je ne pu is en trer en

dispu te avec vou s , soit dan s le tribu nal , soit en dehors d utribu nal , soit dans la v ille , soit dans le nome , soit dans au

cu ne assemblée de la v ille , soit dans le prétoire , en v ertu

d'

)au cu n e constitu tion v én é rable impériale) ou preception

(provenan t)soit d e l'

au torité ( P) soit d'u ne ordonnance se

crée , soit d'ou cu n ordre pu i ssant et général (de magistratu re)en au cu ne man ière . Car j

'

ai partagé avec vou s pou r tou t cet

héritage d e mon biepheu neu x père Lou la et d e mes grandsparents su snommés Epiphane et Marie tant pou r l

'

or qu e

pou r l'

argent dépendant d u cx ».x v , de la ( 9 6 6 À 6 1‘

, de

la ro u n e n o y m n d e l'

intérêt , pou r tou t , enfin , ce qu e

je vou s ai déjà réclamé . Si j'

ose en au cu n temps , soit moi ,

soit qu elqu '

u n de mes fi ls et de mes héritiers , etc dispu teravec vou s pou r au cu ne d es choses qu i sont compr1ses dans

celles qu e j'

ai én um érées précéd emmen t , ou pou r au cu n

objet précieu x ou in time s'

agît—il d

'

u n petit tesson de pote rie

Page 275: Journal Asiatique - Forgotten Books

276 AO Û T - S E PT EM BR E IS ? 7 .

semble qu'

en dépit d es n ou v elles règles q u e le christian ism e avait in trodu ites relativ em en t au mariage lesan cien s term es , et , au tan t qu e cela était con ciliableavec la religion ,

les an cienn es cou tu mes démotiqu esau raien t con tin u é à su bsister en Égypte , mêm e en ce

q u i con cern ait l'

an n ée d e n ou rritu re , répon dan t àl'

ann ée païen n e d e novi ciat matrimon ial .En fin in terven ait le mariage

‘, pou r lequ el il fallait

ven u près de moi , en d isan t « La peti te fi lle qu’

elle a enfanté .: n e

m'

appartien t pas. Elle l'

a conçu e en frau de de moi ; car i l y a six

mois ( seu lemen t)qu e je l'

ai con n u e . Voilà don c qu e j'

en voie c 1 l

homme à Ta Patern ité . Aie la bon té de l'

écou ter racon te r son affaire

et ce qu e tu ordonn eras écris-le-nou s .

Dan s u n au tre papyru s d u Lou vre u n rapport adressé à l evêqu e

Pesu n thiu s par le même cu ré , le prêtre Psan et les deu x Iachanés

A A ( 9 A N G )ou adm in istrateu rs civils d u bou rg , qu e l'

évêqu e avait

chargés d'

aller près de Taham et de sa fi lle elle-même pou r savoir si

cette fi lle avait été réellemen t accordée au j eu ne d i l ( 226 1 et si

la bén éd iction ( CM O Y ) leu r avait été donné e. Les répon ses (malheu reu semen t interromp u es par des lacu nes d u papyru s)paraissen tassez ambigu ës ; mais nou s voyon s qu

après avoir term iné cette pre

m iere partie de l'

in stru ction , les magistrats se ren d iren t encore à la

maison d u jeu n e d il , pou r recevoir sa déposition et celle de ses

paren ts. On n e sait qu el a é té le dénoûmen t fi nal de cette afi'

ai re .

Il arrivait parfois au ssi qu e , qu an d la j eu n e fi lle avait été sédu i te

avan t son mariage , les paren ts accu saien t le prem ier innocen t venu .

LaVie de sain tM acaire Zoega p . 1 23 et 296 )nou s apprend qu’

il fu t

v ictime d'

u n e calomn ie de ce genre. Nou s possédon s au Lou vre

u ne lettre adressée Pesu nthiu s par u n certain Calepeciu s , qu i se

plain t d’

avoir été tou rmen té de tou tes les man ières par les paren ts

d'

u ne jeu n e fi lle v iolée par u n berger. Ces paren ts vinrent trou ver

Calepesiu s à l'

église , in terromp iren t la messe , et il eu t tou tes les

peines d u mon de à les mettre dehors , en en appelan t à Pesu n th iu s .

Enfi n ils emmen èrent leu r fi lle bien à regret. M ais l'

affaire ne se

te rm ina pas l‘

a

_,Je pars ici de l’

hypothèse fou rn ie par notre papyr us grec. D'

a

Page 276: Journal Asiatique - Forgotten Books

LE T T R E A M . CHABAS . 277

1 11 1 n ou v ead con trat. Ce con trat se distingu ait su rtou t

par l'

expression m ême qu e n ou s avon s ren con trée aufu tu r dan s les actes d

'

acceptation , et qu i cette foiséta it m ise au passé . Au lieu de dire j e t

'

établirai pou rfemm e ,

on disait don c : j e t'

ai établie pou r femme .

Ou lit en effet dan s u n papyru s donn é par SirGardn er W ilkin son , et qu i , si ma mémoire n e me

trompe , se trou v e dan s l'escalier des galeries égyptien n es au British M u seu m , l

'

acte su ivan t L'

an 1 7 ,

près les don n ées démotiqu es seu les , on pou rrai t encore adopter pl u

s ie u rs au tres systèmes 1 fi ançailles su ivies au bou t d'

u n temps inde

term iné , d u mariage defi n i 1if. Cc serait au x fi ançailles seu lemen t qu e

se rapporteraient les actes précédemmen t é tu d iés. ( Il est vrai qu'

en

ce cas on s'

expliqu erait mal la men tion d u fi ls aîné et su rtou t le reçu

«les obj ets d'

habillemen t qu e la fiancée u nw it apportés à la maison de

son fu tu r épou x ); 2°

mariage certifi é par deu x con trats à peu près

sim u ltanés , comme les trois con trats de reçu , de serment et de

sion défi n itive qu i , nou s l'

avon s démon tré dan s notre Chrestoma thie

démotiqu e , étaien t indispensab les pou r u ne ven te u n iqu e. L'

acte d'

é

tablissement pour femme , qu e nou s rencon trerom dan s la su ite , lo

giqu cm0n t postérieu r à celu i d'

accepta tion , jou erait alors , par rap

port à celu i-ci u n rôle analogu e à celu i de l

'

acte de cession par rapport

l’

acte pou r argen t. Ain si s'

expliqu eraient les deu x verbes don t nou s

avon s parlé précédemmen t , et don t l'

u n est au passé l‘

au tre au fu tu r

dan s les actes d'

accepta tion . Mais alors notre contrat grec , spécifi an t

expressémen t la cohab itation mari tale antérieu re au mariage définitif

«lev iendrait inexplicab lc . Nou s livrons , d u reste , ces diverses hypo

thèses au x savants , qu i feron t leu r choix . Dans tou s les cas , la pen

sion ou ann ée de nou rritu re ne sau rait être n iée . Je dois encore faire

remarq u er, avan t de fi n ir cette note , qu e'

Walter Scott , qu i avai t ,

comme an tiqu aire ,d e vé ritab les qu alités , nou s fai t con naître , dans

le Monas tère chap ltm ), u ne cou tu me fort analogu e à celle qu e

semble ind iqu er le con trat grec. Selon lu i , dan s les provinces fron

tières de l'

Écosse et de l'

Angleterre ,l u n ion des mains , avec u ne très

rée lle cohabitation , précédait le mariage ,celu i—ci n e se faisai t qu

'

e u0

bou t d'

u n an et u nJou r de cette sorte de nov 1c1at .

Page 277: Journal Asiatique - Forgotten Books

s7e AO Û T—SE P TE M BR E 1 8 7 7 .

Phamen oth , du roi Ptolémée ,fils de Ptolémée et

d'

Aminoé les deu x frères pendan t qu e M ennas fi lsde

M en etios était prêtre d'

Alexan drie ; des deu x frères etdes dieu x Év ergètes , et Cléon ica , fi lle d

'

Atis , can éphore devan t Arsin oePhiladelphe . Le scribe . Pa

n ofre , su rn ommé Petkech (P) d it à femme Ta

chons (P) fi lle d'

Amenhotep Je t'

ai établiepou rfemme .

Je te cède ton droit de femme . Je n'

ai plu s au cu neparole à te faire au su jet de ce droit de femme .

Prends l'acte ci—dessu s . Je te recon nais devan t tou thomm e d u monde . Je n

'

ai plu s rien à te dire (su r cesu jet). Tu es ma femme , je su is celu i qu i se d it tonmari Prend s l'acte ci—dessu s par lequ el je dev ien ston mari . L

'

acte se term in e par la donation d'

u n cer

tain n ombre de litu rgies fu n éraires , av ec les clau sesrelatives à cette donation et d e plu s la cession tou te

gratu ite , paraît— il)d e 2 0 argen teu s ou 1 0 0 sekels.

Cc con trat est ju squ'

à présen t u n iqu e dans son

gen re ; mais il n e fau t pas désespérer d'

en trou v er

d'

au tres semblables , et il semble expliqu er parfaitemen t la distin ction qu e fait , en tre l

'

acceptation pou rfemme et le mariage , n otre papyru s grec , ain si d ureste qu e les actes d

acceptation eu x—m êmes qu e j’

ai

exam inés précédemmen t .

En tou t cas le formu laire de ces contrats d '

ac

ceptation se trou ve fixé , dan s ses parties essen tielles ,

d'

u n e façon défin itiv e par la série de papyru spresqu esemblables qu e nou s avons exam in ée , et il nou s apporte u n e notion des plu s importan tes.

Tandis qu e les au tres civ ili sations an tiqu es ten

Page 279: Journal Asiatique - Forgotten Books

280 A O ÛT -S E P TE M BR E 18 7 7 .

cas échéan t . Au ssi les Grecs , habitu és à u n systèm e

tou t différen t n'

arrivaien t—ils poin t à comprendre u n etelle pu issan ce don n ée à la femme . Di0 d0 re de Sicilen e croit pou v oir l 'expliqu er q u e par le respect desÉgyptien s pou r Isis C '

est pou r cette cau se , d it— ii ,

qu'il est de cou tu m e d e donn er plu s d e pu issan ce et

d'

honn eu r à la rein e qu'

au roi (ceci n'

est vrai qu epou r les dern iers Lagides) et qu e dans les actes dotau x faits en tre particu liers , on accorde l'empire àla femme su r le mari . Lesmaris prom etten t d

'

obtem

pérer en tou t au x désirs de leu rs femm es. Év id emmen t , ce trait est exagéré , mais il n ou s pein t bienl'

impression qu'

nn Grec ou tou t au tre an cien étran

ger à l'

Égypte devait éprou ver en lisan t d es con tratssemblables à ceu x qu e n ou s v enon s d

'

étu dier.

De la sorte ,si les épou x v enaien t à briser leu r

u n ion , ou ,pou r parler comme n os textes , si le mari

v en ait à mépriser sa femm e et à en prendre u n e

au tre , la malheu reu se délaissée n'

était pas sans res

sou rces ; et qu an t à l'

en fan t qu i avait pu résu lter dumariage son sort était assu ré et il devenait l'héritier,ou , selon l

'

én ergie d u démotiqu e , le maître de tou sles bien s présen ts et à ven ir d u père . Nou s sav ionsd éjà , par Diodore de Sicile

2, qu e les paren ts étaien t ,

d'

après la loi égyptienn e obligés d e nou rrir tou s leu rsen fan ts ce qu i n

'

ex istait chez au cu n au tre peu ple del'

an tiqu ité). M ais comme le mêm e Diodore n ou s

apprend au ssi qu e tou s les enfan ts étaien t répu tés

Diodorc de Sicile l iv . l p . 23 .

Diodore de Sici le , l iv . I“

, p . 7 2 .

Page 280: Journal Asiatique - Forgotten Books

L E TTR E A M . CHABA S . 28 1

légitimes , mêm e ceu x qu i étaient n és d'

u n e femm e

esclav e il avait fallu n écessairem en t faire u n e au tre

distin ction en tre Isaac et Ismaël . Pou r les en fan ts n éshors mariage , le père n

'

était sans dou te obligé qu'

a

les élev er, comme Ismaël , ju sq u'

à l'äge où ils pou rraien t eu x —m êm es gagn er leu r v ie , dépense qu e Diodore estim e à 2 0 drachm es en tou t . Les enfan ts n és

dans le mariage , au con traire , qu and même ce ma

viage au rait été dissou s par la su ite , pou vaien t seprévaloir d es condition s faites dan s le con trat de leu rm ère , et su ccéder, comme le patriarche ju if au x

bien s patrimon iau x . C '

est ain si qu e . dans le con tratde Paris reprodu it plu shau t n ou s voyons la men tionexpresse qu e les fi ls ou les fi ll es qu

'

avait eu s le mari

précédemm en t n e pou vaien t (sou s pe in e d'u n eam ende d e 1 0 0 sekels)s

'

opposer à l'

acte par lequ elil établissait le fi ls qu i dev ait naître de sa fiancée

maître de tou s ses biens , et assu rait à celle-ci d esavan tages con sidérables. Par u n e vraie bon n e fortu n e nou s avons retrou vé dan s n otreM u sée égyptiensou s le n

°

2M : 3 , u n e seconde pièce faite trois an s

après par le m êm e épou x en fav eu r de sa femm e , et

qu i confirm e la m êm e exclu sion . Ce docu men t , datéd u mois de m échir de l'an 36 de Ptolémée Philad elphe , débu te ainsi « Tu as 3 argenteu s , en sokols1 5 3 argen teu s en tou t , à m e réclamer au n om des

argen teu s qu e tu m'

as don n és. Qu e je te donn e 5argen teu s et trois cinqu ièm es , en sekels 28 5 argen

te u s et trois cin qu ièmes en tou t , rembou rsables en

l'

an 33 tybi 30 , (c'

est—à-d ire)en trois ans ou 36 mois.

Page 281: Journal Asiatique - Forgotten Books

282 AOÛ T -S E P TEM BR E 1 8 7 7 .

Je te payerai les 5 argen teu s et trois cinqmem es cidessu sju squ

'

au 3 0 tybi de l'

an 39 le temps et le jou rmarqu és ci —dessu s. Ju sq u

'

ici il semble qu e nou s

ayon s affaire à u n simple billet de créance ; maisau ssitôt après ,

le mari con tin u e Tu m'

as donn é ,

et mon cœu r en est satisfait , l'

argen t d e mon lieubâti cou v ert etc . ; bref u n e v en te en bonn e et d u e

forme de plu sieu rs propriétés immobilières av ectou tes les form u les ordin aires. Qu and il en est arriv éà la bébaïosis , il pou rsu it Je n

'

ai plu s au cu n e parole à te faire à ce su jet . A u cu n homme d u m onden

'

a rien :‘

1 te dire . Moi seu l j e les écarterai d e toi

depu is le mois de m échir de l'an 39 cité plu s l1aùt.Pu is il pou rsu it en cédan t encore à sa femme u n

certain n ombre de litu rgies fu n éraires lu i appartenan t , et con clu t ain si : Tou t cela est à toi depu is lemois d e mechir d e l'an 39 cité plu s hau t . A toi appartien t ( ici v ien n en t q u elqu esmotspeu faciles ahica saisir)ju squ

'

au mo is demechir de l'an 39 d u roi tou jou rsv ivan t . Celu i qu i v iendrait dispu ter av ec toi au su jet d eces choses , je l

'

écarterai de toi . Fils , fi lle , provenan t

de moi q u i v iendrait t'

inqu ièter pou r ces biens én umérés ci—d essu s au ra à te reconn aître les argen teu s

men tion n és ci—dessu s ain si qu e leu rs fru its à partird e l

'

an époqu e à laqu elle je t'

ai fait su r eu xma recon n aissan ce . Qu iconqu e t

'

attaqu era au ra ( àobtempérer au con trat)ci—d essu s qu e j

'

ai écrit en ta

faveu r et à te don n er les argen teu s précités en cal

cu lan t)à partir du jou r oùj'

ai fait cet écrit ju squ'

au

temps (oùil v iendra Je reconn ais le

Page 283: Journal Asiatique - Forgotten Books

284 A O Û T -S E P T EM BR E 18 7 7 .

don n ées d es papyru s grecs dan s leu 1° état actu el ,pu isqu e ces m êmes don n ées on t fou rn i le tau x de

1 2 0 p . à Reu v en s , 1 2 p . à Letron n e , 30

p . à Leemans , 6 0 p . à M . Lu mbroso et

p . à M Robion . On voit qu'

au m ilieu d '

u n tel

désaccord il est impossible d e rien con clu re , et qu'il

fau t attendre tou te la lu m ière des papyru s demotiqu es , don t la rédaction est en gén éral beau cou pplu s claire .

Agréez , m0 nsieu 1° et très— cher maître , etc .

NOUVELLES ET MÉLANGES .

Usss a n u : M s rmx DBS JUN GBRE N Avs s u , nebst Uebersetzu ng

au sgeswâhlter Abschn itte . Von K. Geldner. Tüb ingen , 1 877 ,

B. Lau pp .

La métriqu e d e l'

Avesta est peu t-ètre la moins avancée

des scien ces au x iliaires de la philologi e éran ienne . Si elle a

fait d e notables progrès en ce qu i concern e les Gâthâs , elle

en est en core , pou r le reste , à ses débu ts. Westphal , le pre

mier, pu t consta ter les traces d'u n e composition rhythmiqu e

de çlokas épiqu es , dans les yesht de Hôma ; mais cette dé

cou verte , fortement con testée , resta pou r ainsi dire san s ré

su ltat. Qu atorze an s après , Tôrpel reprit l'

étu de abandonnéeet lu i don na u n dé veloppemen t con sidérable . Ce n

'

était plu sdan s le n eu v ième hâ se u lemen t , c'

é tait dans les yeshts V,

X , XII I et XXII , dan s les hâ s X XI , LVI et même dans les

Page 284: Journal Asiatique - Forgotten Books

NOUVE LL E S E T M É LA NG E S . 285

fargard s 11 et XIX qu e le mètre semblait se man ifester . Il n e

fu t plu s dès lors possible de révoqu er le fait en dou te . En

effet , ce n e peu t ê tre par hasard qu e certa in s chapitres d e

l'

Av esta ren fermen t de longs passages composés de membres

d e phrases , tou s de seize syllabes , et partagés en deu x fraction s égales de hu it syllabes ou d e qu atre pieds . Mais si le

principe était généralement admis , il ren con trait , dan s.

son

application , de n ombreu ses d iffi cu ltés: Le su jet est d'u nehau te importance , car d e l

'

opin ion adoptée dépend ent , en

m ain ts passages , la correction et même l'

élu cidation dês

tex tes . Ou pou rrait signaler en ou tre u n troisième point d e

v u e n on m oin s digne d '

attention l'

historiqu e des livres zends .

Bon n ombre de chapitres dan s l 'Avesta , nou s l'

avon s démon

tré ail leu rs , son t composés d'

élémen ts hétérogènes , de fragm en ts d

'

origin e diverse ; or la m étriqu e pe u t aider pu is…men t à les distingu er et à d éterm in er les rapports qu '

ils on t

en tre eu x .

Qu elle est , en dehors d es Gâthâs , l'

étend u e d es parties

rhythm ées , et qu ell es règles de m é triqu e y sont observées ?Telle est la dou ble qu estion qu i se pose devant les éran istes .

C'

est celle au ssi qu e traite M . Geldner, partiellement i l est

vrai dan s u n remarqu able travail qu i v ient de paraître .

L anteu 1° s'

occu pe , dan s cet opu scu le , de tou t ce qu i n'

est

poin t Gâthâ ; c'

est ce qu '

il appelle le nou vel Avesta , der Jän

gere A vesta . Il donne d '

abord , dans u ne in trodu ction ; ses

v u es su 1° la composition d u livre et la métriqu e qu i y est

su iv ie . A ses yeu x , tou tes les parties rhythmées de l'

A vesta

son t écrites en vers d e hu it syllabes , formant des strophes°

d e trois à six lignes ou vers : i l su ppose , de plu s , qu e ces

vers sont sou mis à d'

au tres lois prosodiqu es qu i nou s sontinconn u es . Après ce cou rt aperçu , il entre dan s le cœu r d u

su jet et expose , dans la prem ière partie les règles d e voca

lism e à observer, les changemen ts à fan e pou r rétablir lam esu re dan s les textes al térés. C

'

est tantôt la séparation d e

d eu x son s con tractés , tantôt le d édou blement d'u ne voyelle

longu e , la restitu tion d'u ne brève su pprimée ou de l'

au g

Page 285: Journal Asiatique - Forgotten Books

286 AOÛ T — SE P TE M BR E 1 8 7 7 .

ment , la su ppression de ce même au gmen t ou d' u ne voyelle

introdu ite par u ne orthographe fau tive , la su bstitu tion d'u n evoyelle à la semi-voyefle correspondan te et le con traire , des

corrections de texte etc . La second e partie indiqu e les d ifferents genres d e strophes et d e disposition des strophes adoptéspar les poètes bactriens .

Su iven t trois appendices dont le premier forme la section

la plu s importan te d e l'

ou vrage . L'

au teu r y don ne de nom

breu x exemples de l'

application d e ses principes à la correc

tion d es textes et à la recon stitu tion des vers et des stmpbes.

Le second appendice traite d es genres exceptionnels d e

strophes et le troisième nou s donne les hâs IX et X rétabli sdan s ce qu e l 'au teu r pense avoir été leu 1° forme originaire .

Un index complet termine le volu me .

Telle est l'

œu vre de M . Geldner su 1° laqu elle nou s croyonsdevoir appelex

° l'

attention des éranistes. C'

est incontestable

men t u n e œu vre d e science , d e talen t et d'

habileté . M . Geldnel

°

est élève d u docteu 1° Roth et l'

on reconnaît en lu i tou tes

les qu al ités d u maître , telles qu '

elles se mon trent dans ses

travau x su r les textes zends et su 1° le hâ XXX I en partien

lier. Mais malheu reu semen t n ou s retrou vons dan s son livre

les défau ts de la méthode su i vie par l'

ecole u lùa—védisanteidentification desVédas et de l'Avesta , d u sanscrit et du zendconclu sion s dédu ites de prém isses peu sûres , etc.

M . Geldner croit impertu rbabhment à l'

existence de Zo

roastre et attribu e à ce dern iel ° la composition d es Gâ thâs. Il

tien t pou r indu bitable qu e les Gâthâs sont an térieu rs à lacomposition première de tou s les livres zends en gén éral .

Ou connaît les raison s qu i nou s empêchent de ten ir cette

opinion pou r certaine ; nou s devon s encore en signaler‘ deu x

au tres. Les parties prétend u es récentes de l'

Avesta son t pré

cisémen t les seu les qu i con tiennent les légendes an tiqu es et

les conceptions religieu ses qu i permetten t d e rapprocher lescroyances éran iennes de celles desVédas et de la mythologieprimiti ve . Les Gâthâs au con traire , avec leu rs spécu lations

phi losophiqu es rappellen t les œu vres plu s récen tes d es Brah

Page 287: Journal Asiatique - Forgotten Books

288 AOÛ T -S E P T E M BRE 1 8 7 7.

v et 6 pa1°

u n seu l signe et su 1° la form e hvô qu 1 l trou ve au

yag. 5 1 et à laqu elle il donne , en ce cas seu lement , le sen s

de … soleil sans qu e rien l'

y au torise .

Comme exemples de correction s à larges traits nou s ci te

ron s le yt . XVI 2 oùM . Ge ldn er efface ca , et av i , le

yt . XIII , 5 , don t l l fait disparaître y aozdadhat‘ti v içhaoh , d i

rishis da itî'

u , ava , et le commencemen t d u yaç. XI don t i l

retran che trois vers en tiers , n écessaires au sen s tou t au tan t

qu e deu x au tres condamn és au yesht XVII 1 9 .

N'

est—il pas étrange qu e d es parti san s d'

u n pareil système.

accu sen t d'

au tres zend istes d e faire v iolen ce au texte parce

qu '

i laproposen t , avec tou tes réserves de faire qu elqu es légèrescorrection s ; de lire , par exemple , gaêm au lieu d e ganm ,

ranoibyô au lieu de ranoiby a , et ce la pou 1°

obten ir u n sens

raison nable ; ou bien parce qu'

i ls rejetten t u n sen s admis bienqu

'

impossible ? Le sen s est—i l donc moin s n écessaire qu'

u n

rhythme problématiqu e , et pou r ce dern ier seu l peu t—ou ,

non —œ u lem èn t corriger qu elqu es traits , mais tou t transfor

mer

On comprend aisément qu 11 est bien peu d e passages qu irésisten t à u n traitemen t au ssi énergiqu e et qu '

on ne pu isse

au moyen d'

add itions et de reüanchements variés au tan t qu e

libres , di sséqu er d e façon à en retirer trois , qu atre , cinq ousix membres égau x de qu atre pieds. Cela est si vrai qu '

en

main te occasion il s'

offre d ifférentes man ières d e reconstru ire

les prétendu s vers . Ainsi au yt . X 1 27 , on pou rra lire selon

M . Geldn er, nikhsta ahmät avazata ou nikhsta ta ahmâ t vazata

au yaç. IX , 1 5 , on au ra pa tay en pa iti dya zemâ ou dpaæ u

paiti dy a zemâ . Encore là fau t-il lire paitydy a . Ou comprend

tou s les dangers d'u ne pareille m éthode . Ces dangers son t

encore agrandis par l 'emploi d e cetteméthod e car les recher

ches se portent non su 1° desmorceau x complets mais , le plu s

sou ven t , su r des fragments su r des lambeau x de phrasesisolés et pris au hasard dans tou tes les parties d u livre . C

'

est

là procéder à rebou rs. Si l'

Avesta est presqu e en tièremen t écriten vers , on doit v retrou ver d es morceau x d'u n e étend u e con

Page 288: Journal Asiatique - Forgotten Books

N OUVE L L E S E T M É LA NGE S . 289

sid é rable resté s à pe u près in tacts . C'

est par eu x qu 1 l fau t

commen cer l'

é tu de d e la m étriqu e , les distingu er d '

abord ,

en recon n aître les lois et procéder de là à d e nou ve lles d é

cou vertes . Te lle est la seu le marche q u e l'

on pu isse su ivre

avec sécu rité .

Le san scri tism e condu itparfoisM Geld n er à rejeter les interprétation s les m ieu x établies pou r en su b stitu er d

'

au tres abso

lu m en t impossibles . C'

est ai nsi qu '

il fait d e peshoçära u n bri

sen t. d e maison s , con trairemen t au x tex tes , au x lois de la

langu e et à la tradition tou t entière . Au yaçn a LI , à , i l lit

mishâ cim pou 1°

retrou ver dans ce mot le sanscrit mishâ qu i

en tre dan s la composition d'

an imishâ .

Noton s en terminan t qu e M . Geld nm°

n e rend pas tou jou rsà chacu n ce qu i lu i rev ien t. Il en est ain si , par exemple , d e

l'

explication defm latku shis qu '

il empru n te à M . Darmesteter ,

e t d e ce lle d e pardl æ v idha qu e l'

on trou vait d éjà , comm e plu

sieu rs au tres dan s la no u velle tradu ction fran caise d e l'Avesta .

Ces remarqu es n '

on t certain emen t pas pou 1° bu t d e contes

ter le m érite d e l'

œ u vre d e M Geldn er, u i l'

importan ce d es

résu ltats qu '

elle peu t produ ire . Mais l'

on a cru n écessaire de

mettre chacu n en garde contre d es exagé rations et des har

d iesses qu i n e peu ven t qu'

égarer la science . L'

Avesta refait

su l° d e te lles bases serait u n A vesta de fan taisie . Bien peu d e

zen d istes su iv raien t le savan t au teu r dan s cette voi e , et i l se

rait très—regrettab le de voi 1° tant de peines et de ta len ts dé

pensés en vain .

C. on Hsns sz.

Ls ROM A N DE SE TN A Étu de philologiqu e et critiqu e avec tradu ctionmot à mot d u tex te de

'

motiqu e , in trod u ction h istoriqu e et com

men ta1re grammatical par Eu gèn e Bevillou t consen aleu r—adjoin td u M u sée égyptien d u Lou vre . Paris , 1 87 7 . Ern est Lerou x ed i

tou r, 3 parties in 1 0 fr .

La cod ification d es lois d u d échifl'

rement de l'

écritu re

d e'

m otiqu e fu t le cou p de maître par lequ el M . Bru gsch

' 9

Page 289: Journal Asiatique - Forgotten Books

200 AO ÛT-S E P T E M B R E 1 8 7 7 .

débu ta dan s la science . 11 y a déjà plu s de v ingt ans qu e son

analyse d e plu sieu rs textes bi lingu es , de qu elqu es contrats ,

et sa grammaire démotiqu e , son plu s beau titre d e gloi re ,

fi ren t espérer qu e d e nombreu x adeptes all aient se d ispu ter

le d éfrichemen t d'

u n terrain deven u si inopin émen t acces

sib le . Il n'

en fu t rien . Trois savan ts seu l emen t songèren t à

u tiliser l'

instru ment qu i v en ait d e leu r être li vré : M. E iæ nhü1r,

qu i pu blia u n essai su r le texte d e Rosette ; M . Maspero , qu i

étu dia les papyru s gnostiqu es d e Leyde et de Paris , et moi

mème qu i tradu isis de u x pages d '

u n recu ei l d e préceptes d u

M u sée d u Lo u vre . L'

imm eu siüé d u champ égyptob giqu e ,

qu i permet à chacu n d e faire sa moisson . san s gê ner son

voisin , maintient tou s les travai lleu rs dan s le domain e

hiéroglyphiqu e et _

n'

in spire gu ère le désir de s'

a ller cantonne r

dan s le démotiqu e , dont les textes recu eillis ju squ'

à 06 jou rsont en gén éral d' u n e extrême arid ité san s compter qu e le u r

in vestigation , pou 1° ètre fru ctu e u se , exige u ne longu e et

pén ible préparation et , comme première cond ition d e su ccès ,

u ne connaissan ce solide de la langu e copte , langu e u n peu dé

lai ssé e par les égyptolog u es au jou rd'hu i qu e les hiérogl yphess'

e xpliqu ent su rtou t pa1° les hiéroglyphes . M . E . Rev i llou t s

'

est

trou v é dan s des condi ti on s particu lièrement favorable: pou x°aborder l'ét u de d u démotiqu e . Depu is longtemps familiarùéav ec les d iffi cu ltés d u oopte , i l le lit , m

'

a—t—i l d it u n jou r,au ssi cou ramm en t qu e sa propre langu e . et il en possède à

fond la littératu re : il se l'est assimi lé jadis san s arrière penséed

'

abord e1° plu s tard la langu e anti qu e ; il vou lait connaître le

copte pou r lu i-mâme et po u r étu dier l 'histoire d e l 'établ is

semen t d u christian isme en Égypte , ainsi qu'

en témoign en t

ses premiers travau x . Nou s de vons nou s réjou ir de 00 qu e les

papyru s don t i l se trou ve en tou ré au mu sée d u Lou vre aient

attiré son attention su t°

cette phase de la langu e an tiqu e qu i

précéda imm éd iatement l'époqu e oùl 'alphabet grec lu i fu timposé . Un e fo is qu e M . Bevillou t eu t su rmon té les premières

et graves d iffi cu l tés paléogmphiqu es d u d émofi qu e , u n e fois

qu '

il se se n tit en commu n icatio n di recte avec la langu e qu e

Page 291: Journal Asiatique - Forgotten Books

292 AO Û'

l‘

-S E P T E M BR E 1 8 7 7 .

expliqu er sûremen t la genèse des sigles . Un très-grand nombre de ces sigles n

'

est au tre chose qu e la tachygraphie d ecertaines ligatu res l1 iératiqu es : M . M aspero est on ne peu t

mieu x préparé à cette étu de ; il m'

a comm u niqu é su r ce su jetqu elqu es v u es très-ingén ieu ses qu e je serais très-désireu x d elu i voi 1° pu blier. Je su is con vain cu qu e ses efforts u n is à ceu x

de M . Rev illou t feraien t faire u n grand pas à la science .

PAUL Pmnnm .

ERBATA .

Dan s le n u m éro d'

avri l -mai -ju in 1 877 , page 5 2 1 lign e 6 , a u

lieu de paga_ya , l1sez : agay a .

Le Gérant

BARBI ER 11 11 M am an» .

Page 292: Journal Asiatique - Forgotten Books

JOURNAL ASIATIQUE.

OCTOBRE—NOVEMBRE—DÉCEMBRE 187 7 .

E S S A I

LES INSCRIPTIONS DU SAFA ,

211 11 M . HA LÉVY.

miams ou BAFA sr mscmprmu s 1 0 écœ v sm ss .

M . d e Vogu é v ien t de pu blie1° u n recu eil d'

environ

qu atre cen ts inscription s q u e , dans le cou ran t desan n ées 1 86 1 et 1 86 2 , M . Waddington et lu i ont

copiées dans les âpres solitu des d u Safa , à l'

est d e

Damas‘. Cette n ou velle épigraphie au ssi étrange par

sa provenance qu e pa1°

son caractère graphiqu e ,

qu oiqu e imparfaitemen t conn u e , a déjà exercé la

sagacité des sémitistes , sans q u e , j u squ'

ici , le pro

blèm e ait été résolu . Dans cette circonstance , u n

nou vel essai d e d éch ifi'

remen t n e sera pas su perflu ;

Syrie cen trale , Inscriptions sémitiqu es , pu bliées par le comte

: le Vogu e 2°

partie . Paris , J. lil)fl i æ -éd i , 1 868-1 877 .

20

Page 293: Journal Asiatique - Forgotten Books

204 OCTOBR E -NOVE M BR E -DÉC EMBRE 1 8 7 7 .

mais avan t d'

aborder la qu estion épigraphiqu e proprem en t dite ,

i l est n écessaire d e don n er u n e idée

gén érale de la région d u Safa ain si qu e qu elqu es information s su r

‘ le côté matériel d es inscription s ydécou vertes. Dan s cette rapide esqu isse , n ou s su i

vron s , en su bstan ce ,la description magistrale de

M . d e Vogüé , à laqu elle , pou r tou t le reste , n ou s

renvoyon s le lecteu r.

La région volcan iqu e situ ée au su d—est d e Damas

con tien t deu x m assifs séparés par u n e plaine cou

v erte , soit d e lav es en cou lée , soit de gros blocserran ts . Celu i de l'ou est se compose de deu x territoires l

'

u n ,le Djebel Haou rân et les pen tes qu i

l'

en tou ren t , a u n sol fertile ; l'

au tre , n omm é le Ledj a

qu oiqu e d'

u n sol basaltiqu e ,produ it n éanmoin s

qu elqu es arbres et d e l'herbe pou r les bestiau x , pos

sed e qu elqu es pu its perman en ts et reçoit u n e maigre

cu ltu re . Le massif orien tal , plu s spécialem en t ap

pelé Safa , est u n e v aste nappe de basalte ,s'

étalan t

au tou r d'

u n e série de côn es au x flanos esearpés , au x

Oratères béan ts. Ou distingu e deu x grou pes don t lescôn es cu lm inan ts s'élèv en t d e six cents à sept centsmètres env iron au -d essu s de la plain e . Plu s au nord ,

au tou r d e plu sieu rs cônes isolés , laplaine estpresqu een tièremen t cou v erte d e fragments basaltiqu es noirsau x angles arron d is , dont les dimensions varien t d ela grosseu r du poing à celle d u corps d '

u n homme .

Les endroits décou v erts don t le sol argileu x et sou

v en t déprim é est su sceptible de cu ltu re , formen t ,

dan s la saison des plu ies , d es lacs temporaires qu i ,

Page 295: Journal Asiatique - Forgotten Books

296 OC TOBR E —NOVE M BR E -DÉ CE M BR E 18 7 7 .

tribu s pillardes d u désert . Le poste égalemen t t o

main de Nemara n e ren fermait qu'

u n petit n ombred

'

homm es , chargés d e garder les pu its . Dan s le Bo

hébé , on voit les ru in es d'

u n château ghassan id e ,

n ommé Khu rbet el-Beîda la ru in e blan che av ec

ses scu lptu res étranges. En face de ce mon u m en t ,

su r la riv e opposée d u Rohébé , se trou v e u n e petitecon stru ct ion inachev ée qu e les Arabes appellen t É lKenisé l'eglise proven an t d e la m ême origin e . A

peu d e distan ce d u Bohébé se v oien t les carrières

qu i on t fou rn i les matériau x de ces deu x constru c

tion s .

Pou r la description de l 'aspect d es pierres et d esin scription s qu i -les cou vren t , je n e peu x m ieu x fairequ e de citer textu ellem en t M . d e Vogûé car chaqu eobservation chaqu e ren seign emen t d u savan t voya

geu r est u n trait d e l u mière jeté su 1° les div ers côtésd u problèm e et l

'

ép igraphiste scru pu leu x risqu era itd e s

'

égarer en perdan t u n e seu le de ces indication s.

Ou tre ces qu elqu es ru in es , les seu ls v estiges qu el'homm e ait laissés d e son séjou r en ces lieu x pendan t l'an tiqu ité , son t les in scription s. Les soldatsromain s d es garn ison s de Sês et d e Nemara ont écrit

leu rs n oms en grec et en latin su r° les rochers qu i

avoisinaien t leu rs postes ; les premières tribu s mu su lman es on t tracé des sen ten ces pieu ses en caractères

cq u fiqu es ; av an t les u n es et après les au tres , d es

main s in con n u es , qu e n ou s su pposon s avoir été sa

béen n es , on t grav é su r les mêmes rochers , mais en

bien plu s grand n ombre les inscription s qu i n ou s

Page 296: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN S CR I P T ION S E U SA FA . 207

occ u pcu t et qu i san s dou te , comme les précéden teset comm e celles d u Sina1 , renfermen t des n oms

p 1°

0 pres , des form u les pie u ses peut—être au ssi d esallu sion s au x in ciden ts , au x passion s de la v ie d u

désert .

Ces in scription s se comptent pa1° m illiers ; on lestro u v e n on -seu lem ent au tou r d es poin ts qu i on t étéhabités , mais su 1

° les rou tes q u i «

y condu isen t , en

plein désert. E lles son t rarem en t isolées ; on les rencon tre gén éralemen t par grou pes et su rtou t su l

° des

accu m u latiom de pierres , sortes de tumali grossiers

q u i porten t dan s le désert le n om d e Ridjm. Su ivantu n u sage q u i remon te au x prem iers âges de la v ie

pastorale ces tas de pierres désign en t l'

emplacemen t

d'

u n év én emen t déterm in é , fait de gu erre , de v en

gean ce ou d e j u stice ,in ciden t heu reu x ou malben

reu x de la v ie d e fam ille et d e tribu . C '

est pa1°

u n

tas d e pierres q u e Laban et Jacob con sacren t le souv en ir de leu r allian ce , qu e Josnemarqu e le lieu desterribles exécu tions qu i su iv iren t ses conqu êtes Gen .

xxx , à6 ; Jos. v u , c'

est par des signes analogu es

qu e le Bédou in marqu e au jou rd'hu i la tombe d '

u n

chef v én éré , le théâtre d e ses combatsDan s le Barra , dans le désert littéralemen t jon

ché d e pierres volcan iqu es , rien n'

était plu s facilequ e la con stru ction d '

u n Bidim; au ssi su r tou t n otre

parcou rs n ou s av on s ren contré de ces accu m u laü0 n s

artifi cielles elles son t n ombreu ses au tou r du Safa et

chargées d'

in scription s. Les textes ain si réu n is on t

ils trait à l'év én emen t ou blié qu e les pierres en tassées

Page 297: Journal Asiatique - Forgotten Books

298 OCTOBRE -NOVE M BR E —DÉCE M BRE 18 7 7 .

étaien t destin ées à rappeler ? Ou serait ten té d e le

cro ire en les voyan t serrés et accu m u lés au tou r d e

ces cen tres artificiels. Il est v rai qu e , su r d'

au tres

poin ts , oùil n'

y a pas trace de R idjm on trou ve lesin scription s égalem en t d isposées par grou pes nom

breu x et distin cts ; elles son t alors grav ées su r les

pierres q u i jon chen t le sol en d ésordre .

Ces pierres , avon s-nou s d it , varient de la gros

seu r d u poing à celle d u corps d '

u n homme ; elles

ont d es angles arrondis , u n e su rface n oire et lisse ;la cassu re mon tre u n grain serré d'

u n e colorationrou geâ tre qu i rappelle celle d u gran it ; en attaqu an t

la su rface n oire , on m et à n u la matière rou geâtæ ;

les in scription s obten u es en creu san t cette su rface se

d étachen t don c en clai1° su r u n fon d n oir .

Deu x procédés on t été employés par ceu x -qu i

les on t tracées : le martelage et la grav u re : dans leprem ier cas le résu ltat a été assez grossier ; les lettresson t très—larges , leu rs con tou rs in certain s. Dan s le

second cas , au con traire , la pierre , attaqu ée par u noiseau ou u n bu rin , a été cou pée av ec u n e certain e

fermeté ; les lettres ainsi 0bten u es son t fi n es et n ettes ;cette seconde catégorie se div ise d

'

ailleu rs en deu xtypes l

'

u n grêle et allongé , l'

au tre plu s cou rt et

moin s fi n . M . W etzstein a at tribu é ces différences d eforme à des d ifférences d

'

époqu e il appelle le cara0tère martelé le caractère ancien et l‘au tre le caractèremoderne ; je n e sau ra is m e ranger à son av is , des

exemples n ombreu x m '

ayan t prou v é qu e des inscription s en écritu re dite ancienne étaien t su perposées à

Page 299: Journal Asiatique - Forgotten Books

300 O C TOBR E —N OVEM BR E -DÉCEM BRE 18 7 7 .

systèm e dédu it de ces indication s mêmes. Je n e ré

pon ds , pou rtan t au cu n em en t d e n'

avoir° pas comm isd'

erreu rs et de n'

av oi1° pas qu elqu efois reprodu it , latête en bas , des textes qu i au raien t dû être écrits ensen s con traire .

Les au tres figu res grav ées su r les rochers d uSafa son t empru n tées à la v ie pastorale ce son t

des chevau x , des chameau x , des chèvres , des scèn es

de v oyage ou de chasse . La chasse au lion tien t u n eplace importan te dan s ces dern ières représen tations ;le li on v ivait—il encore dan s ces con trées à l'époqu eoùelles éta ien t parcou ru es par. les au teu rs des in s

criptions ? Apparaît— ii , au con traire , su l° les rochers

d u Safe comme u n sou ven ir de l 'Arabie m éridionale ,

d u pays d'

origin e des tribu s sabéenn es?Je n e sau raisle dire ; je m e con ten terai d e faire remarqu er qu e le

lion se v oit au ssi su r les bas—reliefs d u château d e

Kharbet el-Beida , en compagn ie d e l'

é léphan t et d u

bœu f bossu , et q u e , pou 1°

ces deu x dern iers an imau x

au moin s , il n e sau rait être qu estion de les faire v ivredan s ces soli t udes. Les scu lpteu rs d e Kherbet cl

Beida , proches paren ts , su ivan t moi , des au teu rs

des in scription s , avaien t donc la tradition de la v iein tertropicale , et cette tradition su ffi t à la rigu eu rpou r° expliq u er les tableau x de chasses au lion m êlésau x scèn es de la v ie locale . Il conv ien t n éanmoins d erappeler qu e le lion est sign alé en Palestin e pendan ttou te l

'

an tiqu ité ; qu'

au m oyen âge le voyageu r Phocasl'

a trou vé près de Jéricho , et q u'il v it en core au jou r

d'

hu i dans les jongles de la M é80potam ie . Si les Sa

Page 300: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N S CR I P T ION S DU SAFA. 3oi

bé en s n e l 'on t pas combattu dan s les rochers du

Safa ,ils peu v en t l'av oi1° ren con tré dans les excu r

sion s q u i les condu isaien t , à la su ite de chefs en tre

pren an ts , des bords d u Jou rdain à ceu x de l'

Eu

phrate‘

.

Le prem ier Eu ropéen qu i ait signalé les in script ion s d u Safa est le v oyageu r anglaisM . Cyril Grahamen 1 85 7 . Il a rapporté v ingt et u n d e ces textes qu i ,

très-imparfaitemen t copiés on t à pein e su lfi à donn e1°u n e idée exacte d e ce gen re d

'

écritu re . La prem ièreexploration scien tifiqu e d u Haou rân et des con trées

v oisin es est d u e à M . le D‘ Wetzstein , qu i a copié

deu x cen t soixan te in scription s su r les rochers d uSafa d on t il a don né , en 1 86 0 d ix textes seu lem en t

dan s son très— in téressan t rapport2. Il n '

a pas essayéd e les expliqu er, m ais il a cherché à fixer leu 1° origin e , ct l

'

0 p in ion à laqu elle il s'

est arrêté a été adoptéedepu is par tou s ceu x qu i on t traité de ces textes et

fortem en t appu yée par la hau te au torité de M . de V0

gûé , don t les pu blications on t jeté u n jou r. in attendusu r l

'

archéologie de la Syrie cen trale . Il con sidère cesin scription s comme l

'

œu vre d es tribu s sabéen n es qu iCe tte observation est on ne peu t plu s j u ste . Ajou tons qu e les

chasseu rs d u Safa n'

avaien t mêm e pas besoin d'

al ler j u squ'

au x bords

d u Jou rdain pou r rencontrer le lion . Cet an imal se trou vait en abon

d an ce dan s les vallées d u Hermon , à pe u de distance de Damas

Can tiqu e IV, 8 Qu an t à la représen tation de l'éléphan t et d u bœu f

bossa su r les scu lptu res de Kharbet el-Beîda e lle a certainement été

faite d'

apres des an imau x v ivan ts composan t la ménag€rie d u roi

( i l1assan id e .

R 1°iscbcricht 1zbor IIau ran u nd die Trachonen . Berlin , D. Reimer ,

1 86 0 .

Page 301: Journal Asiatique - Forgotten Books

302 OCTOBR E —NOVE M BR E —DÉCEM BBE 1 8 7 7 .

son t ven u es se fixer en Syrie dan s les prem iers sièclesde l

'

ère chrétienn e . En résu man t les faits grou pésdéjà pal ° M . Cau ssin d e Perceval et en les complétan tpar

° des recherches originales il a cherché à démontrer qu

'

u n cou ran t presqu e con stan t , prélu de de lagrande invasion m u su lman e , am ena les popu la ti on sdu su d d e l

'

Arabie dans les région s plu s septentrion ales. Un e branche d e ce cou ran t se dirigea vers

la Mesopotam ic , oùelle fon da le royau m e d e Him ;

l'au tre apparu t au x en v irons d e Damas vers l'

époqu e

de la n aissan ce de Jésu s-Christ , sou s le nom d e

Tenou khides. A la m igration d e ceu x —ci su ccéda celledes Salibides qu i on t recon stru i t Bosra ( eu 1 0 6 aprèsJ et aidèren t les Romain s à faire la police d udésert. Les Salibides fu ren t à leu r tou r su pplan téspa1

°

u n e fraction des Azd id es , n omm ée Djÿ'

nide ,

qu i prit le su rn om d e Ghassanide d'u n e sou rceprès d e laqu elle elle prit son prem ier établissemen t .

Un de leu rs rois , Â Aayovvâ‘

dprys , est m en tionn é dansu n e in scription architectu rale ‘: c'

est au ssi au x ro isdela dyn astie ghassan ide qu

'il fau t attribu er les mon umen ts d u Haou rân et le château de Kharbet el—Beidacen tre spécial de la région dan s laqu elle se rencon

tren t les in scriptions qu i n ou s occu pen t en ce mo

m en t . La frappan te an alogie d e l'

écritu re d u Safa et

de l'

alphabet himyarite ou sabéen confi rma M .Wetz

stein dans cette idée , qu e l’

origine d es inscriptionsen qu estion doit être attribu ée au x peu plades méri

W etzstein , e . p . 3 1 5 n°1 73 .

Page 303: Journal Asiatique - Forgotten Books

304 OCTOBRE —NO VEM BR E-DÉ CEM BR E 18 7 7 .

faire échou er sa ten tativ e , en dépit de la grand eéru dition don t il a cherché à l'étayer .

De 1 86 1 à 1 872 , le problème de l ecritu re

du Safa fu t m is de côté . A cette époqu e , qu i v it la

pu blication de n ombreu ses in scription s rapportées

par moi d u Yemen , mon attention fu t attirée su r

les textes du Safa par su ite de la préten du e d écouv erte dan s la v ieille terre de Moab de terres cu ites àin scription s bilingu es. Les fac—sim ile donn és dans laZeitschnft de cette ann ée su fi iren t à me convain cre ,

dès le prem ier m om en t , de la fau sseté de ces grossieres fabrication s ; mais mon atten tion u n e foiséveillée j

'

ai vou lu les étu dier à mon tou r. J'

ai trou v étou t d '

abord qu e , en dehors de '

éclectisme tou jou rsdangereu x en matière paléographiqu e le défau t principal d e la m éthode de M . Blau était , ain si qu e jev iens de le dire , le fait d'avoi1° cherché le mot 1:

dan s la dern ière partie d es textes tandis qu'il devait

se trou v er dan s la prem ière moitié . En effet , u n

cou p d '

œil atten tif j eté su r la plan che d e M . W etz

stein m'

a bien tôt convain cu qu e ce mot se cachaitdans le sign e D qu i se répète sou v ent dans la prem iere lign e , sign e qu i devait se décomposer en deu xlettres et 1 , ayan t respectivemen t la valeu 1° deet d e Cette con v iction me condu isit à pen se1° qu ela ressemblance observ ée en tre l

'

alphabet d u Safa e t

l'

écritu re su d —arabiqu e n'

est pas au ssi absolu e q u'

on

le croit ; qu'il y a plu tôt u n air d e fam ille q u

'

u n e

prov enan ce d irecte ; qu'il fallait in trodu ire comm e

terme de comparaison essen tiel l'alphabet phén icien

Page 304: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S DU SA FA . 305

m odèle u n iqu e d e tou s les alphabets con n u s ; qu'

en fi n

tou s ces rapprochem en ts paléographiqu es n'

au raien t

d e v ale… °

qu'

e u tan t qu'

ils seraien t confi rm és par. d es

raison s in dépen dan tes , tii ées des n oms proprescon n u s pa1

° d'

au tres docu ments ; à l'

aide d e ces règlesj'

ai trou v é au ssitôt le nom commu n sém itiqu e 1 311

( II , j ), et u n au tre n om bibliqu e ‘.W ‘ (1 ,

Cependan t , la connaissanc e exacte des lettresD , J ,

v , 7 , e , 11 se montra bien tôt impu issan teà résou dre le problème avec le n ombre restrein t destextes pu bliés par M . W etzste in ; je me su is doncadressé à l'obligean ce bien con n u e de MM . . de Longpérier et Renan à l'effet d '

obten ir u n certain n ombrede copies q u i étaien t restées dans les canton s d es 821van ts explorateu rs d u Safa .

'

éloign emen t d e M . de

Vogu é d e Paris rendit cès d émarches in fru ctu eu ses ,et

'

j'

ai été obligé d'

in terrompre mes étu des su r. cettematière ; mais j

'

ai eu le plaisir d 'apprend re qu e lesavan t académ icien préparait u n e édition d e plu sieu rscen ta in es d 1n scription s. Je me su is donc résolu à atten dre cet importan t recu eil « afin de n e -

pas li vrer au

pu blic u n résu ltat ru dimen taire et fort in complet .

Dan s l 1n tervalle , ce problème a été“

repris en

Allemagn e par M . H . D . Müller , professeu r à l'

Un i

v ersité de Vien n e et fort avantageu semen t con n u

par ses mémoires ju stemen t estimés su r div ersesq u estion s con cern an t les Sabéens. M .M u ller a obten ud e M .W etzstein d ix—sept n ou v elles copies d es in scription s d u Safe . Il a blâmé av ec raison le procéd é

par trop commode d e M . Bla u , et il a parfaitem en t

Page 305: Journal Asiatique - Forgotten Books

306 0 0 7 0 8 8 s so vsms s sms‘

:csmsas 1 87 7 .

recon n u la place qu e doit prendre l'

alphabet phen icien dan s les recherches relativ es à l'origin e d e l

'

écri

tu re d u Safa . Pom°

ce qu i est de l'

id iome des inscription s , M . Müller° le con sidère comme essen tiellemen t

sabéen et possédan t , pa1° con séqu en t , le trait le plu scaractéristiqu e de la langu e de Saba , la m immation .

Cette proposition a le plu s influ é su r sa méthode eta été la cau se prin cipale

_

de la non-re'

u ssite de son d é

chifl'

remen t qu i a don n é en ñ u de comp te u n resu l

tat encore moin s satisfaisan t qu e celu i de M . Blau .

En exagéran t qu elqu e peu cette opin ion d e M . W etz

stein su ivan t laqu elle les in scription s d u Safa pou rraien t bien renfermer des badinages (Spielereien)peusérieu x , il s

'

est tou t à fait dispensé de chercher le

term e de fi liation qu i n e dev ait cependan t man

qu e1°

n u lle part , ain si qu e M . Wetzstein l'

a d it dan sla même phrase Pou r M . Müller° le sign e est d u

D marqu an t la m immation et par conséqu en t la ñ udes mots . Les n oms propres qu

'il obtient ain si son tau ssi su rprenan ts qu e les phrases qu

'il combin e son tcreu ses ou n aives”. On n e con çoit vraimen t pas com

« Stammen also d iese In schriûen von Hirten her? Haben dor

« tige Hirten jemals zu schreiben versümden ? Was konn æ n sie an

Orte schreiben von den en sie wu ssten dass au sser ihnen Niemand« binkommen wùrde ? Wohl n u 1° Spieleœien ihre eigenen Namen

« u nd hôchsæ n s Verso , Liebeslieder. On verra , dans la su i te . qu e

ces inscriptions ont u n caractère beau cou p plu s série ux qu e ne le

su ppose le savan t voyageu r.

Parm i les noms propres , ci tons 2D'

133DD , DDDDN ;

pou 1° le sen s , i l su ffi t de mention ne1° D

'

1Ït'? D

i: fi «Bindend

« einem Feinde d ie Hände , » et h'

l'

lï‘

lDDJ D'

h ï « Ein W ikiese l

im B œpringen einerW ildeselin . 11

Page 307: Journal Asiatique - Forgotten Books

308 OCTOBR E -VO VEM BRE —DÉCEMBR E 1 8 7 7

m'on t jamais in spiré u n e en tière con fiance et a1 pré

féré attendre encore . Heu reu semen t , cette fois , l'

at

ten te n e fu t plu s très— longu e . Le recu eil d e M . de

Vogüé paru t en fin v ers le commencemen t de j u illetdern ier ; qu elqu es jou rs après M . Renan qu i n e cesse

jamais d '

encou rager la scien ce a eu l'

extrême obli

gean ce de mettre à ma d isposition l 'exemp laire qu ele savant au teu 1

° lu i avait env oyé . M is en possessionde ces docu men ts précieu x qu i me fou rn issaien t desmoyens d e comparaison bien au tremen t solides , j en

'

ai pas tardé à déterm in er la valeu 1° de la presqu etotalité d es caractères safaitiqu es et le 2 9 ju illet j

'

a i

été à même de commu n iqu er à M . Ren an u ne note

su bstan tielle su 1° ma méthode d e déchifl'

remen t , qu i

a eu l'

honn eu r d'

obten ir les su lfrages de l'

éminen t

acad ém icim Depu is ce temps , j'

ai con tin u é l 'étu d ed e ces inscription s , et ce son t les résu ltats de cette

étu de prolongée qu i seron t exposés dans les chapitressu iv ants.

L’ALPHABET

L'

alphabet du Safa renferme v ingt—trois lettres ,

u n e lettre de plu s qu e l'

alphabet sém itiqu e prim itif;cette lettre est le 15 répondan t au È poin té de l

'

écri

tu re arabe . Il y m anqu e tou tes les au tres lettres em

phatiqu es U'

o ,B

, È X qu i son t propres à l'

arabe

Cette note 11 é té l u e à l'

Académie des inscrip tion s e t belles…

le ttres dan s la séance d u 1 6 septembre dern ier.

Voir planche l .

Page 308: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S D Û SA FA . 309

et au sabéen . Ain si qu 11 a été d it plu s hau t , l'

écritu re

cou rt dan s tou s les sens , tan tôt rem ontan t , tan tôtdescendan t en forme de spirale tan tôt se i eplian t

su r elle —m êm e , tan tôt , en fin , s en chev êt—ran t et se

croisan t d e la façon la plu s capricieu se . Il n '

y a n i

lettres fi n ales , n i sign e de séparation , u i poin ts d iacritiqu es. Ces dern iers son t m êm es in u tiles , atten duqu

'

en gén éral les lettres d e cet alphabet son t assez

d istin ctes et n e prêten t au dou te qu e par su ite d '

u n

tracé n égligé ou abu sif.Nou s allon s exposer ci-après les raisons qu i nou s

on t gu idé dan s la déterm in ation de la valem° d e

chaqu e lettre , et n ou s indiqu eron s , en m ême temps ,

la m éthode qu i n ou s a fait recon n aître la forme pri

m itiv e au m ilieu de form es singu lièrem en t n éigees et sou v en t si altérées qu

'

on cro it av oir affaire àu n caractère tou t différen t . Dan s la plan che ci-join teles lettres son t rangées d

'

apres l'ordre de l'alphabetphén ico

-hébraïqu e tandis qu e les variantesd e chaqu elettre son t placées d e façon à expliqu er leu r‘ fi liationet leu rs altération s su ccessives.

La lettre à laqu elle j'

attribu e cette valeu r fi

gu re fréqu emmen t en tête d e n oms propres tels qu eD&JN ,

'

ID3’N , D'7DR et , comm e les au tres préfixes pos

sibles , et n on t d es form es tou tes différen tes , il n ereste plu s de place qu e pou 1° le 8 . Cette dédu ctionpar

° élim in ation se confirm e à la fois par les formesi

,0

l, et par la tran scription grecqu e  marabes

p as . Un e n ou v elle et décisiv e confi rmation est fou rn ie

par d es composés tels q u e 58 1 3 8 , 58 15 qu i‘

son t d es

2 !

Page 309: Journal Asiatique - Forgotten Books

3 10 O C TO BR E -NO V EM BR E -D É C EM BR E 1 8 7 7 .

n oms comm u n s à la plu part d es peu ples sém itiqu eset oùles lettres 1 et 11 n e con v ien n en t pas du tou t . Le

safaïtiqu e se compose d'

u n e hampe plu s ou moin s

droite ,join te à deu x traits obliq u es , u n d e chaq u e

côté d e la hampe ( n°”

1 et Lorsqu'

il est régu li è

remen t fait , il ressemble qu elqu e peu à l'aleph d el'

hébreu carré allongé et m is debou t , su rtou t si l'

on

descend plu s bas l'appen d ice d e droite , à mesu re

qu'

on fait rem on te1° l

'

appen d ice d e gau che . C '

est la

form e la plu s u su elle ; cependan t , au poin t de v u e

paléographiq u e , la form e q u i a les deu x trai ts d u

m êm e côté (n°“ 3 et su rtou t celle qu i les affecte

du côté droit , est peu t — être plu s prim itiv e , étan t

en core assez rapprochée d e l'aleph phén icien . La

ten dan ce à écrire rapidem en t fait qu e les lign es d el'angle aigu se ferm en t d

'

u n e façon plu s ou moin sronde ; il se form e ain si de petits triangles ou de petitscercles , tan tôt à l

'

u n , tan tôt à l'

au tre bou t de la

hampe , tan tôt encore au x deu x ex trém ités à la fois ;ce qu i a produ it les formes secondaires d es n

°“ 5

à 1 2 .

La v aleu r d e cette lettre a été établie à l'aided u terme de fi liation qu i sépare si sou vent lesn om s propres. E lle a été recon n u e avan t m ême d e

distingu er la n atu re d u dialecte . E lle est tan tôt

ronde (n°

tan tôt allongée (n°

u n e forme rare

est celle qu i figu re sou s le n°

5 . Noton s en core qu ela position d u côté bombé d u est tou jou rsconforme

au sen s de l'

écritu re .

J. Cette lettre , à cau se d e sa rareté , n'

a été re

Page 311: Journal Asiatique - Forgotten Books

3 14 0 1. TOBR E -N O VE M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

base , do it apparten ir à cette classe d e consonn es?

Cependan t ces argu m en ts , tou t sédu isan ts q u'

ils

s oien t , son t impu issan ts à ren v erser cette règle cons

tan te , su ivan t laqu elle les form es d es lettres 11 et non t en tre e lles u n e analogie très— étroite , tan dis qu edans au cu n alphabet con n u le n e don n e nais

san ce au 13 . Après ce long détou r, 0 11 est donc obligéde reven ir au 11 mais alors on obtien t au ssi d es n oms

propres au trem en t con v en ables et gén éralem en t

con n u s‘7mzm, 511311 qu i mon tren t la racin e com

m u n e sém itiqu e 1311 être gracieu x Un e preu v e n onmoins convain can te est fou rn ie par le n om de lieunam , qu i est tou t simplem en t le n om actu e lRabbé qu e porte l

'

oasis prin cipale oùse trou v en t àla fois les ru in es d 'an cien s édi fices et u n e grande partiedes inscription s qu e n ou s étu dion s. Qu an t à la forme

décomposée son rapport avec le 0 n'

est qu'

apparen t ,

comm e j e le mon trerai plu s loin en exposan t la fi liation de l'alphabet safaitiqu e .

13. Cette articu lation ém in emm en tarabiqu e (arabesabéen — éthiopien ), a é té con sta tée à l'aide d u n om

propre si arabe 1 517 et pa1° le n om comm u n

( 1)ñx (son )frère qu i s'

ecrit av ec È poin té dan s le

grou pe qu e Je men s d e n omm er°

arabe à), sabéen'Il l‘i éthiopien h“t. Il y a en ou tre u n e au tre preu v ed

'

u n ordre tou t différen t le n om propre zea

(Vogu é , n°

2 6 2)avait été orthographié xxn_

ñ av ec

51 pu is , s'

étant aperçu de la fau te , le lapicide mis

u n n ( lessons. Cette correction prou v e l'analogie d u

Page 312: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N S C R I P T IO N S DU SAFA . 3 13

éthiopien n e , ca1° le form e le fon d d es articu lation s

sém itiqu es , tandis qu e le 5 est absen t n on -seu lem en t

en éthiopien , mais dan s tou s les id iom es d u n ord .

Le n om propre 1p7 con firm e parfaitem en t cette con

clu sion , attendu qu e l'

arabe n e possède pas d e racin e

n . La form e d e cette lettre n e diffère d e celle d u11 qu e pal

° l'

absen ce de la hampe . E lle est tan tôt an

gu leu se tan tôt ron de et prend in différemm en t tou tesles position s . Comme , d

'

apres sa position , elle res

semble d'

u n e man ière frappan te soit au 0 hébréo

phén icien (n°8

1 et soit au 10 éthiopien ( n°

soit en fi n à l'E grec , on pou rrait hésiter en tre

10 et n . Cepen dan t cette dern ière valem°

est exclu epal

°

cette raison péremptoire q u e le n a déjà son

représen tan t propre . Le to doit être égalem en t écarté

en présen ce des n om s très-fréqu en ts qu i , dan s cettehypothèse , seraien t 1110 , 58 3319 , 51 010 , et feraien t su pposer u n e racin e au ssi rare qu e peu conv en able , 1110 .

La possibilité d e lire ces n oms pe: 58 3322 58 32: au raitbeau cou p plu s de chan ce 'être adm ise , e t , au débu td e m es recherches , j

'

avais m êm e cru reconn aître

q u elqu es n oms propres , composés av ec l'

élémen t

wow soleil Un au tre fait d '

u n grand in térêt paleographiqu e ferait en core pen cher la balan ce du côté de

la v aleu r de J'

ai con staté par d es exemples cer

tain s qu e cette lettre se décompose sou v en t en deu xélémen ts ,

don t l'u n est la lettre D , et l'

au tre u n trait

perpen dicu laire ( n 9 à n'

est-on pas au toriséà con clu re qu e cette lettre , qu i a u n e sifflan te pou r°

Page 313: Journal Asiatique - Forgotten Books

8 14 O C TO B R E -N O V EM B R E -D ÉC EM B R E 1 8 7 7 .

base , doit apparten ir à cette classe d e con sonn es?Cependan t ces argu m en ts , tou t sédu isan ts q u

'

ils

soien t , son t impu issan ts à ren v erser cette règle constan te , su ivan t laqu elle les form es d es lettres 11 et n

on t en tre elles u n e an alogie très— étroite , tandis que

dan s au cu n alphabet con n u le 0 n e donn e n ais

san ce au 21 . Après ce long détou r , on est donc obligéde rev en ir au 11 , mais alors on obtien t au ssi d es n oms

propres au trem en t con v en ables et gén éralem en t

con n u s u h , 58 1317'mm qu i mon tren t la racin e com

m u n e sém itiqu e 1311 être gracieu x Un e preu v e nonmoin s convain can te est fou rn ie par le n om de lieumm , qu i est tou t simplem en t le n om actu elRabbé , qu e porte l

'

oasis prin cipale oùse trou v en t ala fois les ru in es d 'an cien s éd ifi ces et u n e grande par tiedes in scription s qu e n ou s étu dion s. Qu an t à la form e

décomposée son rapport avec le 0 n'

est qu'

apparen t ,

comm e j e le m on trerai plu s loin en exposan t la fi liation de l 'alphabet safaîtiqu e .

13. Cette articu lation ém in emm en tarahiqu e (arabesabéen -éthiopien ), a été con statée à l'aide du n om

propre si arabe 7517 .>d l$ et par le n om comm u n

: )fix (son )frère qu i s'

ecrit av ec poin tÉdan s legrou pe qu e je v ien s de n omm er arabe É), sab éen‘n' éthiopien lv l . Il y a , en ou tre u n e au tre preu ved

'

u n ordre tou t différen t le n om propre « « u n

(Vogu é ,n°

2 6 2)avait été orthographié mmñ aveci1 pu is , 8 etan t aperçu de la fau te ,

le lapicide mis

u n n dessou s. Cette correction prou v e l'analogie d u

Page 315: Journal Asiatique - Forgotten Books

3 16 OC'

l‘

OBRE -‘

20 VE M BRE -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

était impossible d 'y v oir u n trait de séparation , pa l°

le seu l fait de sa position ; c'

était don c u n e lettre ,

mais laqu elle ? La réflexion mon tra bien tôt qu e ce

n'

éta it au tre chose qu e 10 5 d'

apparten ance , si fré

qu emmen t employé dan s les ex -voto ct proscyn èm es

des au tres peu ples sém itiqu es. Ceci établi , il restaità savoir° distingu er le

‘7 du qu i a absolu m en t la

m êm e form e . Cette d iffi cu lté fu t levée par cette

observ ation qu e le 5 est , en gén éral , plu s long q u ele bien qu e , dan s les in scription s peu soign ées ,

la confu sion de ces deu x lettres donn e sou v en t lieuà d e grandes d iffi cu ltés d

'

in terprétation . Qu elqu efoisla tête d u ‘

7 est arrondie ou porte u n e petite barre(n

°a

3 et cela se voit su rtou t dan s les inscription smartelées.

D . Cette lettre a été dédu ite de n oms tels qu e70 11 , 70 2 et mv, don t la phvsion om ie arabe sau te

au x yeu x . Ou la trou v e encore en tête de n oms tri

litères , tels qu e 3 7 110 , oùon n e peu t su pposer qu e le D ( indice d u participe), les au tres lettresserv iles étan t déjà con n u es. Cc caractère a régu lièrem en t la form e d

'

u n croissan t (n°a

1 et qu elq u efois la lign e con vexe v ien t tou cher au m ilieu le dosd e la lettre , au poin t d e ressembler à u n B arron di ,ou , ce qu i est la m êm e chose , à u n 8 sabéen (n

“ 3

et Il fau t en core sign aler deu x formes irrégu lières

q u'

on trou v e cependan t dan s d '

assez bon s textes la

form e allongée ou ovale (n":

7 , 1 1 1 et la form e

qu i n e mon tre q u e la m oitié d u croissan t (n“85 6

8 , Le se dirige d'

apres le sen s de l'

écritu re .

Page 316: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S DÛ SA FA . 3 17

C '

est u n e d es deu x lettres trou v ées dès le débu tdan s le m ot 13 ; c

'

est u n trait perpendicu laire trèscou rt . Il est qu elqu efois rédu it à la forme d

'

u n poin t .

D . La con statation d e cette lettre a été faite pal°

le n om si arabe “

WD , et par son dériv é n on

m oin s frappan t a , d'

ord in aire , la

form e d'

u n angle aigu ; on observ e cependan t d esform es ron des ou carrées. Elle peu t être ren versée

san s changer de v aleu r .

8 . Au cu n dou te n'

a pu su bsister au su j et de cettelettre qu i a la forme d

'

u n cercle , comm e en phén 1

cien et en sabéen . Un fait si év iden t n'

au rait pas

échappé à M . Blau , s 1i n'

av ait pas été égaré parle b ilitère 52 qu i se répète sou v en t dans les in scription s et qu

'il avait pris pou 1° le mot 13 . La form e

ronde n'

est pas d e rigu eu r ; on la trou v e allongée ,

poin tu e ou t rian gu laire . Il y a d es ex emples oùlabase d u triangle m an qu e en tièrem en t .

D. Cc caractère a été u n d es plu s d iffi ciles à d éterm in er , et cependan t l'hésitation n

'

était possiblequ

'

en tre 1 et D. Il est certain q u e cette lettre sert de

conjon ction en tre deu x su bstan tifs ; mais , comm e

simple copu le , les langu es sém itiqu es n e n ou s on t

fait con n aître , j u squ'

à présen t , qu e le 1 , comm en t

don c admettre u n emploi au ssi con traire à la gramm aire arabe ? Après avo i1° longtemps hésité , il a tou tde m êm e fallu se résign er à cette smgu larité d u d ia

leete d u Safa . La form u le ém in emm en t arabe 7 5 8 ,

répon dan t AJfi .è l q u

'il lu i soit pardon n é a

Page 317: Journal Asiatique - Forgotten Books

3 18 OCTOBR E -NOVE M BR E-DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

tran ché la q u estion en fav eu r d e la v aleu r D car u n

v erbe “

112 n e peu t jamais av oir la sign ifi cation d e

« pardonn er Le D a pou 1° base la même forme q u e

le 2 , soit ronde , soit angu laire , mais en gén éral plu sgrande et pou rv u e à l'in térieu r d '

u n trait q u i pren dindifféremm en t tou tes les n u an ces imagin ables. Qu e l

q u efois le trait d u m ili eu est om is par la n égligen cedu lapicide , ce q u i ajo u te con sidérablem en t à lad iffi cu lté d e la lectu re .

La form e très — on du lée d e cette lettre m'

a

am en é , tou t d'

abord , à la ranger dan s la classe d essifi lan tes q ui on t en gén éral des formes plu s ou moin sden telées dan s l'alphabet phén icien . En procédan tpar voie d

'

élim ination , il n'

est resté qu e la valeu r d u

qu i ait p u lu i être attribu ée . Parm i les n om s

propres qu i son t v en u s confi rm er cette valeu r, il fau tI

sign aler r m, qu i n'

est au tre chose qu e le n om u,.è ,

qu e les historien s m u su lman s attribu ent à u n an

cien chef amale'

cite ayan t régn é su r Palmyre avan t

l'

arriv ée d es Ten ou khid es .

p . Cette lettre , iden tiqu e à la form e phén icienn eet sabéen n e ,

n e prête à au cu n dou te ; au ssi a— t— elleété reconn u e par tou s ceu x qu i se son t occu pés d ecette écritu re .

1. La déterm in ation d e cette v aleu r repose su r

les n om s pr0p1es si man ifestemen t arabes : :‘

1p3 et

n o : Le a se distingu e du par la cou rbu re très—pron on cée de ses deu x bou ts , ces plis son t

q u elqu efois remplacés par deu x barres obliqu es. La

Page 319: Journal Asiatique - Forgotten Books

320 OC TO BR E -NOVEM BRE -DÉ C EM BR E 1 8 7 7 .

qu'

on peu t appeler arabiqu e . Nou s allons én u mérerbrièv em en t les poin ts de con tact au ssi bien q u e lesdivergen ces qu

'

on observe sou s ce rapport ‘.

Les lettres 7 , 11 , p , n son t iden tiqu es dan sces alphabets ,

n on —seu lem en t qu an t à la forme , mais

au ssi pou 1° la valeu r .

Les lettres J ,'

D , D ,7 n e diffèren t q u e pat

° de

très—légères m od ifi cation s. Ain si le sabéen est le

safaitiqu e cou ché ° le trait su périeu r d u 1 safaîtiqu e

dépasse l'au tre côte de la hampe . Ajou ton s qu'

en

gén éral les lettres sabéen n es on t pris de bon n e heu reu n caractère mon u men tal , et q u e , pa1

° con séq u en t ,leu rs form es son t plu s angu leu ses et décidées.

La d i lféren ce paraît plu s con sidérable pou r lecependan t , si l

'

on tien t compte d u tracé r0 ide et

presqu e carré d u caractère sabéen on se conv ain c q u eces deu x form es prov ien n en t d '

u n m êm e m odèle .

Les lettres 1 et se rapprochen t étroitem en t d es

an cien n es formes éthiopien n es , tandis qu'

en éthi0

pien postérieu r et en sabéen ,le trait obliqu e a été

prolongé ju sq u'

à la lign e .

Les trois lettres 10 ,

‘7 , accu sen t de graves altéra

tion s par rapport au x form es sabéen n es. Le 10 a

perdu la base du carré et la lign e su périeu re est

descendu e au m ilieu . En éthiopien , cette lettre a

égalemen t su bi la perte de sa base , seu lem en t la

lign e su périeu re est restée à sa place . Le '7 a au ssi

perdu l'

appen d ice obliqu e , lequ el a été beau cou p

Voi 1° planche l l .

Page 320: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T ION S DÛ S AFA . 321

prolongé en éthiopien . Pou r le la perte compren dles de u x traits d e l'angle qu i su rmon te la hampe .

Pom ° les lettres D et les form es safaitiqu es m on

tren t d es traits addition n els le D a reçu u n e barre àl'

in térie u r , et le 11 a v u au gm en ter le n ombre de ses

ondu lation s .

Les lettres et n corresponden t exactem en t qu an t

à la form e ,m ais elles changen t d e v aleu r dan s ces

alphabets ; ain si le sign e qu i marqu e le r: en safaitiqn e

se lit 11 en sabéen , d e m ême,le n d u Safa a la v aleu 1°

d u n en himyaritiqu e .

En fi n , les lettres 1 et 11 son t particu lières à l'aipl1abet d u Safa , et au cu n e form e sim ilaire n

'

existe

dan s l'écritu re su d -arabiqu e .

Qu an t au rapport d e ces deu x alphabets arabiqu esavec l

'

alphabet phén icien , leu r. m odèle comm u n ,les

faits qu i ressorten t d'

u n e comparaison atten tive n e

m anqu en t pas d'

in térêt pou 1° la paléographie sem i

tiqu e . En voici les traits les plu s saillan tsLes lettres phén icienn es '

1 , 1 , v , 7 , w, n'

ou t

su bi au cu n e altérat ion dan s les alphabets arabiqu es ;il n

y a qu e d es n u an ces fort peu importan tes comme

le prolongem en t d e la hampe la m ise debou td es form es horizon tales w,

Les caractères sabéen s 10 ,

‘7 , son t restés plu s

près de leu rs prototypes phen icien s qu e leu rs correspondan ts d u Safa .

Le cas con traire a lieu pou r le 1 don t la formesafai tiqu e est la m êm e qu

'

en phén icien . Le et le

safaitiqu es son t , pare illem en t , très—origin els ; le se

Page 321: Journal Asiatique - Forgotten Books

322 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .

cond de ces caractères a tou tefois perdu u n tra it

con stitu tif.Parm i les lettres qu i on t été altérées en passan t

chez les popu lations arabes on disting ue les div ision ssu ivan tes

La disparition d e la bou cle su périeu re s'

est effec

tu ée dan s les lettres et“1 ; n éanmoin s les form es

safaitiqu es son t plu s correctes.

Pou r le 1, c

'

est le con traire°

qu i s'

est passé : lesdeu x petits traits d e la lettre phén icien n e on t é té

ferm és en form e d e bou cle . Le m êm e procédé a produ it les bou cles du N et d u 11 safaitiqu es , ainsi qu ecelle d u sabéen , lettre qu i a en core su bi d '

au tres

mod ification s .

La perte de plu sieu rs traits con stitu tifs se fait sen tirdan s le 0 arabiqu e et dan s le D safaitiqu e . On saitdéjà q u e cette dern ière lettre s

'

est assez bien con

serv ée en sabéen .

Pou r les lettres D et D , les formes sabéo — éthio

pienn es son t indispen sables pou r l'explication d esform es safaitiqu es. En effet , le D sabéen , su rtou tsou s sa form e éthiopien n e , mon tre seu l d'u n e façonn ette les on du lation s prim itiv es de la lettre phén icienn e . De m êm e

, le sabéen s'

expliqu e ,au besoin ,

pm. le rapprochem en t trop serré de la hampe repliée

rapidemen t v ers le hau t tandis qu e le trait intérieu rdu D safaitiqu e paraît av oi1° été ajou té postérieu rem en t , afi n de prév en ir la confu sion av ec le

La fi liation des lettres 0 et 11 dan s les écritu res

Page 323: Journal Asiatique - Forgotten Books

324 OCTOBR E -‘JOVE M BBE -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

tre q u e le n d u Safa peu t égalem en t s'

écrire avec

deu x sign es , don t l'

u n est précisémen t la hampe

perpendicu laire . Qu an t à l'au tre sign e , il a l'

aspect

d'

u n 0 , mais il se peu t qu e le besoin du cu rsif ait eupou r su ite d e su pprim er la branche moyenn e d u n

prim itif qu i a été ain si changé en 0 . L'

in certitu d e

d e ce dern ier. po in t n e disparaîtra non plu s qu e parla conn aissan ce des form es in termédiaires . De n ou

v elles décou v ertes dan s le domain e d e la paléogra

phie arabiqu e n ou s aideron t , en même temps , à

expliqu er la genèse du 11 safa1tiqu e , qu i , à l'

heu re

qu'il est , présen te u n petit problème a ssez obscu r.

I I I .

nécn 1rmm e u r nes TEXTES .

1 . Hou bérl e . Vogüé ,n°a

1 —3 et (Voir pl . III . )Les Arabes désignen t sou s ce nom u n petit mon

ticu le n atu re l , composé d es débris d'

u n e cou che d isloqu ée d e brèche osseu se ; ils raconten t u n e légen desu r l

'

ex isten ce , en ce lieu d'

u n e v ille q u i au rait étédétru ite par le feu d u ciel et englou tie av ec ses habitan ts. Les ossem en ts fossiles son t con sidérés par eu x

comm e la preu ve de cette catastrophe fabu leu se . Au

sommet d u mon ticu le , on voit les ru in es de qu el

q u es grossières maison s et u n tombeau arabe en tou réd

'

u n mu r en pierres sèches. Les prem ières in scri ption s (n

°81 à à)se trou v en t su r des pierres isolées ,

à u n qu art d'

heu re d'

Hou bérié ; les au tres (n“ 5 à

à cinq m in u tes plu s loin . L'

u n e d'elles est accompa

gn ée de deu x figu resgrossières d'

homme et d'

u n sole il .

Page 324: Journal Asiatique - Forgotten Books

INSCR IPT ION S DÛ SAFA . 325

Les 11 1 à 3 , 6 à 9 on t été reprodu its d '

apres

m es copies , les n°’ 11 et 5 d

'

apres celles de M . Wad

dingtou .

M . d e Vogu é paraît considérer les trois premiersn u m éros de ses textes comme des inscription s separées et indépendan tes ; u n examen atten tif mon tretou tefois qu e ce son t trois parties d'u n e seu le in scription , laqu elle n

'

est au tre qu e le n°[1 relevé par

M W addington . Les deu x 0 0pies offrent cependan tdeu x particu larités qu i n ou s seron t d

'

u n gran d se

cou rs pou r rétablir le texte .

1° Les sept lettres qu i constitu ent le n

°

1 de M . d e

Vogùé son tj oin tes à gau che de la troisième ligne dansla copie de M . Waddington , de sorte qu e cette ligneest deven u e la plu s longu e de l

'

inscription ; 2°

la se

conde lign e du n°

3 commence , à dro ite , par les

lettres 13 , et fin it , à gau che , par u n tandis qu ela qu atrième lign e d u n

°

[1 omet le 1 à droite , et

aj ou te u n 0 après le à gau che . Les au tres d iffé

ren ees son t pu remen t calfigraphiqu es et n'

eu t mv en t

pas le déchiffremen t , sau f su r u n seu l point. La se.

condo lettre à droite d u n °

2 est si peu ronde qu’

on

pou rrait y voir u n 5 ou u n en su pposan t qu'

elle aété abu siv ement allongée , tandis qu e la lettre correspondante du n

°

a u ne forme ronde très—aœ u sée

de sorte qu'

on n e peu t la prendre qu e pou r u n ou

pou r u n 7 .

M ais la constatation d e l'

u n ité d es n°“1 à 3 et de

leu r iden tité avec le n°

ne su ffi t pas pou r aborderla lectu re d e notre texte . La qu estion qu i doit ê tre

X . 2 2

Page 325: Journal Asiatique - Forgotten Books

‘ 326 OCTOBR E-NOVE M BRE -DÉC EM BRE 1 8 7 7 .

résolu e d 'abord , c'

est de sa1roi1° oùcommence l 1n scription et oùelle fi n it. Comme cette écritu re va dan s

tou s les sen s imaginables , le choix est assez embau

mssan t , car le hasard a v ou lu qu e cette in scription n e

commence pas par le attribu tif qu i est u n gu id e sûrdans l'immense majorité des cas. Cependan t , il nou sreste n éanmoins deu x indices importants , qu i nou s

metten t dans la bonn e v oie , D'

u n côté , la dispositiondes lettres 7 D mon tre clairem en t qu e les lignes 1

et 3 se dirigent de gau che à droite et qu e les lign es 2

et en pren an t pour base le n° 11 v ont en sens ia

v erse ; d e l'

au tre , la lettre 0 qu i est comm e su spen

d u e entre les lignes 2 et 3 et qu i leu r sert v isiblem en t de lien , met hors de dou te qu e le lap icide a

gravé tou t d'

abord la q u atrième lign e d e droite àgau che , pu is la troisième , pu is la deu x ième et fina

lemen t la prem ière , qu i est , en réalité , la dern ière .

Notre texte est don c tracé dans le sen s alternant e t

commençan t par le bas. Reste encore à lev er u ne difficu lté la plu s sérieu se de tou tes la qu atrième lign e

commence par le mot 13 , qu i indiqu e la fi liation

mais il manqu e le nom d u père ; fau t—il su pposer qu'

il

a été ou blié par les copistes? C'

était peu vraisem

blable ; mais , fau te de m ieu x , j'

ai dû m’

y résign er

pendant qu elqu e temps. Après u ne plu s mûre né

flexion , je crois avoir fi ou vé le mot de l'én igme . Il

me paraît main ten an t très—probable qu e les sept lettresdont M . de Vogüé a fait le n

°1 se trou vaien t su r la

pierre , isolées , mais assez près des ñ u s des lignes 3et [1 pou rqu eM . Waddington ait cru qu

'

elles faisaient

Page 327: Journal Asiatique - Forgotten Books

328 ocTosss . Nov smsas -oscsmsss 1 8 7 7 .

tou tefois , qu e la dern ière leçon est plu s vraisem

blable .

Ce grou pe est év idemmen t trop long pou 1°

u n seu l

mot e t il est indispensable de chercher les cou pu resconv en ables. La besogn e , qu elqu e peu embam s

san te est facilitée par. u n e heu reu se coin cidence ; c'

est

qu e legrou pe in itial 05DRD figu re dans le n°

1 99 aprèsle mot 13 . Son caractère de nom pmpre est ainsi in

du bitable ; mais qu e faire d u b ili tère 0D ou DD qu i

su it ? Il n '

est pas aisé d'

y répondre d'

u n e man ière sa

tisfaisan te ; tou t ce qu'

on peu t dire , c'

est qu e s'

il était

à sa place on devrait y voir u n su rnom , bien qu'

ilnou s soit impossible d '

en don n e1° le sens. D'

u n au tre

côté , on peu t au ssi admettre qu e ces deu x lettres appartien n en t plu tôt à la troisième lign e con formém en t

au n°

[1 de sorte qu e la prem ière lign e n e renfer

merait qu e les cinq lettres n‘7v . Un e dern ière pos

sibilité consiste à su pposa °

qu e le 7 in itial d e la tro i=

sieme ligne ait été indûmen t détaché ; dans ce cas , la

prem ière lign e au rait prim itivemen tporté 7DDI‘

I‘IDKD.

Je dirai pou rtan t qu e la première hypothèse me pa

rait plu s probable ; car, au tremen t , on n e s'

expliqu e

ra it pas comment M . Waddington est arriv é à rattacher le n

°1 d e M . de Vogüé à la troisième lign e d e

sa copie .

La seconde lign e (V. n°[1 lign e à)offre les d ix «

n eu f lettres su ivan tes mmmmnmmwäms. La sé e

paration d es mots s'

epere aisémen t , grâce au x bil iteres etm, qu i forment des cou pu res. Après 13 , le

*nom propre 7 19511 comprend cinq lettres , dont l ans1

Page 328: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I PT IO N S DU SAFA . 329

lyse sera don n ée plu s loin ,pu is v ien n en t qu atre let

tres , n°119 , don t la première n e peu t être qu'

u ne

lettre serv ile . Après 1D ,les qu atre lettres 173 177 ou

177 17: présen ten t v isiblem en t u n nom fém in in . Les

lettres e n ou 217 qu i term in en t la lign e , formen t u n

mot isolé 0 11 se rattachen t à la lign e su ivan te .

La troisièm e lign e (n° 3 lign e 2 n

° ligne 2

moin s les prem ières sept lettres à gau che)se composed es d ix —sept lettres q u e voici JD‘DDtN7ñDDJT‘Dp7 . La

lettre qu e je transcrispal°

17 peu t se lire 11 dan s le n° 3

mais , dan s le n ° 11 elle se distingu e du 17 par sa hau

teu r . Je su is la prem ière leçon , parce qu'

n n mot 1t7 ñ

rev ien t dan s plu sieu rs au tres inscription s. Ceci etabli , on reconn aît facilemen t qu e les qu atre lettressu ivan tes ,

°D0 1 , formen t égalemen t u n mot pou rv ud

'

u n préfixe . Les lettres JD , réu n ies au 17 su spenduen tre les lign es 3 et [1 (V. n

°[1 lign es 3 et offren t

u n mot fém in in , 1710 .

Rev en ons à la prem1ere moitié . Il est d'

abord

certain qu e le1 n

'

est pas u n préfixe v erbal , ca1° il

y au rait alors u n e racin e qu adrilitère 0 1731

ce q u i n'

est gu ère adm issible . La lettre en qu estion ,

qu'

on la con sidère soit comm e u n e formative , soitcomm e u n e radicale , soit comm e u n e qu iescen te , se

rattache n écessairem en t au x lettres placées en tête d ela lign e , de telle façon qu e le grou pe 0 1311 (m u)doit former u n mot isolé , composé d

'

u n e racin e e n :o u 0 171 et d

'

u n préfixe 1 qu i s'

emploie encore dan sd

'

au tres langu es sém itiqu es. Resten t les qu atre lettres

Page 329: Journal Asiatique - Forgotten Books

330 0 0 7 0 8 118 9 0 vsmsae nr‘

:csmnss 1 8 7 7 .

d u commen cemen t , °: p7 , lesqu elles , dans le n° 3 se

lisen t 1 : p: , et qu'il est impossible de décomposer da

van tage .

Dan s la qu atri ème lign e (V. n°

[1 ligne‘7

2 n°

2

lign e ren ferman t hu it lettres , 0 1D7p8 7D , il n'

y a

qu'

u n e seu le d iffi cu lté sérieu se on n e sait s'il fau tlire 8 5D ou N7D cesmots étan t possibles l'u n et l'au tre .

Ce qu i su it donn e le mot 0 7 17 très—fréqu ent dans n os

inscriptions. Les deu x lettres de la lin , 0 1 , se lien tév idemmen t av ec les lettres ou 1 7 de la lign e su ivan te pou r° forme1

° le mot ou 1 7 17 1 , oùl'

on oh

serve de nou v eau le 1 préfixe .

Dan s la cinqu ième lign e (V. n°2 ligne 1 n

°

11 ,'l

l . 1 enfin , on aperç0 1t dou ze lettres 1m ärnnmm.

Dès qu'

on sépare les deu x prem ières lettres comme

forman t la fin du mot qu i termine la lign e 11 en dis

tingu e au ssitôt le terme 0 3 177 ou 117 0 3 , qu i figu re su r

la prem ière lign e pu is se présente u n bi litère 52 qu irevien t so u v en t dan s n os textes , et , fin alemen t ,

_

u n

mot qu i n e présen te , en d éfin itive , rien d'

im

possible .

De ce qu i précède , il résu lte qu e la première in scrip tion d

'

Hou bérié doit être restit uée comme su it ‘

n5D NO 1

/1 0 1 112117 m 7 1978

W0 10 0 1 8 7 11 e n: : :me 3

Les chiffres de droite marqu ent l'

ordre natu rel des lignes ; ceu x

Page 331: Journal Asiatique - Forgotten Books

332 OCTOBRE -N O VE M BltB-DÉCEMBRE 18 7 7 .

complaisan te La formation d u composé n5D KD est

ain si analog ue au nom hébreu modern e : ‘1D Dÿ nom

bon dont chaqu e élémen t peu t former à lu i seu lu n n om propre .

Lign e 2 fi ls Cc v ocable assigne al 1di om e de

n os inscriptions. u n caractère non arame'

en , car dan s

les dialectes araméen s le mot pou r « fi ls »_

se dit 7 :

avec 7 au lieu de Il est vrai qu e dans l'

an tiqu i té

on trou ve plu tôt chez les Araméens , comme dans

le nom du roi de Damas 7 3 1773 ; mais , dans tou s lescas , l

'

emploi de la forme 7 3 était déjà gén éral à l'

é

poqu e grecqu e , comme le prou ven t les inscriptionsde Carpen tras et d u Sémpéu m , ainsi qu e les papyru saraméens trou v és en Égypte .

7 19511 , n om composé de ‘713 dieu » et de 7 111.

qu'

on peu t rapprocher de l'arabe chaleu r, ardeu r ct cime d'u ne mon tagn e ou bien de l'hebreu .7 7ä? ou 177 78 somm et ou cou ronn e d

'

u n

arbre Nos inscriptions offrent encore ce nom dans

u n ordre inverse ,

l7x7 1n.

n°119 . Il s'agit , san s au cu n dou te ,

'

u n second ind iv idu ayant pris part a la consécration de la pierrevotiv e . Le nom propre rappelle involon tairemen tle patri arche idumécn 3 178 , Job . Cependant , malgré

le fait qu e le nom de était connu des Arabes àl'

époqu e de Mahomet , j'

écarte pou r le momen t ce

rapprochement , pat°

cette raison qu e le ou long est

régu lièremen t marq u é par 1 dans nos textes.

Le D qu i précède le nom propre est , à n'

en pas

Page 332: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I PT I O N S DU S A FA . 333

do u ter , le c.; arabe ; mais son emploi est beau cou pm oin s restrein t q u e l

'

emploi d e celu i-ci , ca1° il d ésign e la conjonction pu re et simple , et se place làoùles au tres langu es sém itiqu es se serviraien t du 7. En

hébreu et en aram éen la conjon ctiv e correspondan te78 , mx , remplace sou ven t le 7 , en apportan t n éanmoins u n e n u an ce én ergiqu e très sensible .

1D . On n e sau rait pensa ° ici au relatif in terrogatif0 /

arabe qu i , lequ el c'

est n écessairemen t la pré

position 19 de commu n e à la presqu e totalité deslangu es sém itiqu es. Ceci adm is , on conclu t en même

temps qu e le nom fém in in qu i su it doit être u n nom

de localité .

En ce qu i concern e la pronon ciation de ce n om ,

n ou s avon s adm is plu s hau t la possibilité de lire.7 7 n3 ; n ou s préférons tou tefois la leçon 172177 , qu i

nou s m et à même de con trôler les donn ées des au »

cion s géographes. Il est perm is de reconnaître dans173 177 , pron on cé Rabbat ou Behelmt , le chef— lieu de

la peu plade d e l'Arabie déserte qu e Ptolémée appellei‘aaÊnvoz

'

. Le géographe grec n e détermine pas la positiou exacte d e cette localité , trop peu importan te

pou r qu'il l'ait insérée dans sa liste ; c

'

est grâce à u n ea u tre circonstance qu e nou s pou vons combler cettelacu n e . La flu ctu ation des v oyelles étant av érée dansles m ots sém itiqu es , on peu t admettre à l'avance lapossibilité d

'

u n e prononciation secondaire R u l16at;cette forme représen te au ssi exactemen t q ue pos

sible le 1 10 11 1 actu e l de l'oasis m ême oùse trou ven t ,

Page 333: Journal Asiatique - Forgotten Books

334 OCTOBR E -N OVE MBR E-DÉCEMBRE 1 8 7 7 .

en grand n ombre ,les inscriptions qu e n ou s d isc u

tons. M . Wetzstein écrit tou jou rs ce n om Raàbé .

c o l o )

c'

est—à-di re forme iden tiqu e à 173 177 tandis qu eM . de Yogüé emploie d

'

ord inaire le dim inu tif BakebeO I )

La mention de cette locali té fait v oir qu e

l'oasis possédait plu sieu rs établissements sédentaires ,

et qu'

en ou tre les au teu rs des in scription s n'

étaien t

pas des nou v eau x _

v en u s , mais des habitan ts fixés depu is longtemps dan s l

'

oasis.

Le mot u n qu i term in e la lign e n e paraît pas correct. Le fait qu e M de Vogüé a tou t à fait om is cettelettre indiqu e assez qu e le basalte offrait u n trait

in distin ct. En cette circon stance il sera_peu t—être

permis'

de corriger au lieu de l'in in telligible 0 7 .

Cette correction est d'

ailleu rs rendu e indi spensablepar la n écessité d

'

avoir la fi liation de 1 03 . Qu'

on ne

nou s objecte pas qu e la filiation devait précéder l'

ind i

cation d 'origin e , on peu t prou v er le con traire à l'aidede n ombreu x exemples tirés de l'épigraphie sabéenn e .

Citons en tre au tres 0 8 . 1 5 (Hal . Et . 8 .

1333 1 1733 D7ñ 7D 177 Abou malik de la tribu de M ar

tad , fi lle de'

An an ân et 0 8 . 2 2 (Hal . Et . 8 . 6)î‘8

1 10 722 1 713 1177 10 3517 « Halk“ de la

trib u des Ben i d e la v ille de Baou tan , fi lle

de Bendâiân

Lign e 3 . Le mot qu i commence cette ligne a

pou r fin ale u n e forme qu i par sahau teu r très-aœ nsée

dan s le n°

!1 , se mon tre comme u n 7 . Nou s préfé

ron s en conséqu ence d e lire 7DD au lieu de JDD. Le

Page 335: Journal Asiatique - Forgotten Books

336 OCTOBR E -NOV EM BRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .

lapicide , n ou s condu it à abandonn a ° la leçon d u

qu i donn e 21m , mot qu'il est impossible de sé

0 /

parer de l'arabe prem ier germe et qu i n e

conv ien t pas au contexte . Nou s adopton s ain si laleçon 2117: qu e porte le n

° 3 . Le v erbe arabe

sign ifie racler, écorcer » ,le su bstan tif 70 171 désigne ,

par conséq uen t l'

écritu re légèrem en t tracée de n otretexte n e pén étran tqu e fort peu au —dessou s de l'écorced u basalte , en u n mot le graflito . Aj ou tons qu e lesracin es paren tes et don n en t l'idée de don

ner°

u n cou p de poin te , piqu er ce qu i conv ien tparfaitemen t au

tracé su perficiel de la plu part desinscriptions d u Safa.

Des mots 7DD7 117 17 qu i su iv en t , c'

est le prem ier

qu i offre de sérieu ses d ifii cu ltés , atten du qu e leslangu es sœu rs n e fou rn issen t au cu n e sign ification

conven able . Peu t être fau t-il comparer le sabé en

77 17 , qu i sign ifi e cacher, préserv er, garder » Hal .

Ét. sab. 1 117 Comm e il n'

y a pas de conjon c

tion av an t 117 17 , il est probable qu 1l fau t su ppléer lerelatif q u e l

'

omission d u relatif dans le cas pré

sen t serait égalemen t n écessaire en arabe .

La sign ification de elev e1° pou 1° le v erbe 7D!)

est plu s conven able qu e celle de n ommer

arabe , Le prétérit , dans ces deu x v erbes , doit

être pris dans le sen s d u plu s—qu e—parfait , car l'aetion don t i l s'agit dans ce membre de phrase paraîtan térie u re à l'exécu tion de l

'

inscrip tion .

Page 336: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SC R I PT ION S DU SA FA. 33 7

mo l’

aspect d u mot arabe äî.f» « eu , année » ,

m ais le sens gén éral paraît exiger u n nom propre ,

représen tan t le su jet d es v erbes tnotm ñ . Cette su p

posi tion est légitim ée par ce fait qu'

u n nom propremo figu re dan s plu sieu rs in scription s , par exempledan s n

°

3 2-6 2 , oùest n ommé u n'7xm , fi ls de

DJD.

Lign e à . Le mot qu i commence cette ligne peu tse lire &

‘m ou mc , su ivan t qu‘

on se fonde su r le

n a ou su r le n° La dern ière leçon se confi rme

par u n e remarqu able coïn cidence . Le n u m éro qu im en tionn e le fi ls de mo m en tionne au ssi u n ‘

p‘7W ,

fils de mm. Comme il est fort probable qu e les indiv idu s q u i grav èren t leu r n om su r la même pierreétaien t proches paren ts , on peu t su pposer qu e moétait le père de mm, et il en résu ltera qu e , dans nosin scription s ,

le mot peu t être su pprim é de même

qu e dan s les inscriptions palmyrén ienn es. Le vocablem u sign ifie seign eu r en araméen , et « homme ,

m ari en arabe . Qu elle est la n u an ce de significationadoptée dan s le dialecte du SafaPC '

est ce q ui est

d iffi cile à déc ider.

Le mot su ivant mv peu t , tou t d‘

ebord , être considéré comme u n nom propre , su pposition qu i est

ju stifiée par de nombreu x exemples. Il fau t tou tefoisrecon n aître q ue , dan s ce cas , les mots qu i su iven tn e se lien t pas bien avec les précédents.

Ou obtien t u n sens gén éral plu s . satisfaisan t en

su pposan t , pou r le mot mp la qu alité d’

u n adverbe

Page 337: Journal Asiatique - Forgotten Books

338 OCTOBR E -NOVE MBRE -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

de temps sign ifian t avan t La form e t mp serait

alors parfaitemen t analogu e à l‘

hébreu postérieu rD

'

g_tp avant qu e Ou trou v e ainsi dans les prièresisraéütes cette phrase n

‘m mma g: m;np“ma: mn nm:

näwn mm :? 1 næä‘mx ma nnm Tu es u n avan t qu e

le monde fût créé , et tu es u n après qu e le mond efu t créé La locu tion avan t qu e » s

exprime d e

même dans le chaldéen -rabbin iqu e , et en n éo-syriaqu e par des formes an alogu es 1 {<p ou RDp

et ):Lfl Ici le n’

est plu s démon stratif mais u nrelatif lem ême fa it a lie u en éthiopien , av ec ce phé

nomèn e remarqu able qu e le relatif se pron onceav ec la voyelle a , tandis qu e le démonstratif est m ûpar u n mu et ou schewa . Il est fort probable qu ecette règle é tait égalem en t en v igu eu r dans l

'

id iom e

du Safe .

Lign es à—5 . Après la séparation d u préfixe il

reste le v erbe u m ou ñ u . La prem ière leçon n ou s

donn erait u n e racin e qu i sign ifie en arabe dresser,être hau t » et qu i est , par con séqu ent , peu cou v enable au con texte . La seconde leçon est beau cou pplu s satisfaisan te , car ñ u se compare facilement au

v erbe araméen mwqu i a en tre au tres si gnifications

celle de rester , se fixer, habiter, demeu rer » , et par

lequ el la paraphrase chaldéenn e rend d‘

habitu de

l‘

hébreu p v .

Lign e 5 . nam , mêm e n om de lieu qu i est m eu

l iou n é lign e a .

'7ÿ , c

est sans dou te la préposition hébréo-æ ‘

a

Page 339: Journal Asiatique - Forgotten Books

340 OCTOBRE -NO V EM BR E —DÉ C EMBRE 18 7 7 .

thar, gravé cet ex-voto , qu'

avait gardé (P) et d ressé Sanat

( fi ls de)Mara , avan t de se fi xer à Ralgbat ‘. En mémoire deAbahaî .

2 . Vogûé , n° 5 . (Voir pl . III .)

Ce n u méro renferme trois inscriptions indépendan tes. L

inscription se trou v e tou t au bas , à droited u pilier su rmon té d 'u n soleil. Le nom se composed e qu atre lettres tracées obliq uemen t d e bas en hau t

et séparées deu x à deu x par u n e figu re humain e grossièremen t in diqu ée . L

'

in scription se compose de

qu atre lign es. La première lign e commen ce à droitese d irige à gau che en dem i-cercle et compte v ingtcinq ou v ingt

—six lettres. La seconde lign e v a de

gau che à droite dan s u n e position horizontale , de

façon qu e l‘

espace en tre les deu x lignes s‘

élargit au

fu r et à mesu re qu'il s‘approche du côté droit. Elle

compte v ingt-deu x lettres. La troisième lign e , de

dou ze lettres , est égalemen t horizon tale et se lit de

droite à gau che . La qu atrième ligne , enfin , de hu it

ou n eu f lettres seu lemen t , garde la même positionet va de gau che à droite. En fin , l

inscription c , con

sistan t en u ne lign e de v ingt lettres occu pe l‘espacein term édi aire en tre la lign e 1

.

et la ligne a de l'

ins

cri ption b, et cou rt de droite à gau che .

Ces in scriptions présen tent qu elqu es lettres douteu ses qu e je discu terai à l

occasion d u commen taire .

La séparation des mots se fait avec certitu de , grâce

En prenan t le mot pou r u n nom propre , on tradu imit

ainsi : « Sanat ( fi ls de)Mara ( fi ls do)Qadm qu i demeu re à Rablmt.

Page 340: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I PT IO N S DU SAFA . 34 1

au mot et au x n ombreu ses particu les qu i indiqu entles cou pu res.

D Wu'

l1

Inscription Nou s trou v on s ici , pou r la prem ière fois , en tête , le d

appartenan ce qu i précèdepresqu e tou tes les inscriptions d u Safe . Le nom proprese lit certain em en t 113 11 mot qu

'

on peu t comparer àl'

hébreu 113 11 qu i dan s le livre d e Bu t , a le sen s d e

« gerbe » , et dan s la M ischn a , celu i de pincettes » .

11 se peu t égalemen t qu e le 11 fi nal n e soit pas radi

cal ; en ce cas on pou rrait le rapprocher de 1126 , nom

d u n ram eau de la tribu desRibâb (I . D . 1 1 1 et 1 1

Inscription 6 , lign e 1 . mn . Malgré la parfaitecoinciden ce , il me paraît impossible d ‘

id entifi er ce

nom av ec le nom de l'

évangéliste mo , M atthieu .

Celu i—ci est abrégé de n3131319 , Mara6las don de

Dieu celu i— là n e renferm e pas le n om div in , mais

dériv e de « nu don au moyen du attribu tif. « no

se li t dans Palmyr. 1 et 36 a , et se transcrit en grec ,

tan tôt parMalflfla tan tôt parMa'

âos (W etzstein 1 77La forme mn est rendu e en grec par Maflec

'

os C. I . G .

à5 5 9-û6 0 8)ou Mafllos ( ibid .

ïDNÿ'7. Mot composé qu e j

'

etais porté tou t d'

ebord23

nns$

nam: 1:1 11115

22 1111 151: 5119 nmn wmm mm

mman 11q 1151

rou ñ1 u n

‘wname um na . .x'v

Page 341: Journal Asiatique - Forgotten Books

3112 OC TO BR E -NO V EM BRE -DÉC EM BR E 1 87 7 .

à séparer en 10 8 s‘; Lou

est con fian t mais après

u n examen prolongé , j'

ai trou v é u n e forme secondaire nxv

'7 , qu i mon tre le caractère adven tice d u

noûn . Si le s était employé pou r m arqu er l’

â longcomm e dan s l'orthographe arabe , on pou rrait ad

m ettre u n e racin e u 11'7 ; m ais , j u squ

à présen t , je n'

a i

pas ren con tré u n exemple certain d ‘

u n pareil u sage .

nam: le bon relatif de cm: . Ce nom se trou v edan s u n e inscript10 n n abatéen n e de Omm el—Dj emal(Nab . n

°c

est au ssi u n n om d e tribu arabe

( 1 . D . 2 99 La tran scription grecqu e en est

 vapzos Wetzstein , 1 5 2 passim).123 ou peu t— être 112 ; ces deu x racin es son t très

u sitées en arabe .

sign ifi e en arabe en traîn er,précipiter » ; c'

est

le représen tan t de la tran scription grecqu e Oô'

apos

(Wetzstein , 1 0 3 . C. I . G . à5 95

D est la conjon ctiv e ord inaire de ce dialecte , su r

laqu elle nou s avons fait qu elqu es remarqu es dan s len um éro précéden t .

Ligne 2 . mm, v erbe qu i doit désign er le fait dela dédicace . Le sens de remplir, être plein repletpropre au

S'” arabe , conv ient au ssi peu qu e oclu 1

de faire ou v rir d ébou cher,°

exhaler u n e odeu rpén étran te En hebreu , D&D sign ifi e frapper » ,

action qu i pou rrait désign er conv en ablem en t le mar

telage au moyen du qu el son t tracées plu sieu rs d en os in scription s. Cependan t cette explication me pa

raît peu v raisemblable par cette raison péremptoire

Page 343: Journal Asiatique - Forgotten Books

31 4 OC TOBRE —NO V EM BR E — DÉC EM BRE 1 8 7 7 .

11'

1‘ñN est certain em en t le plu riel d e fm frère » ,

join t au su ffi xe possessif de la troisième person n em ascu lin e ; en arabe ,

le plu riel d e È ) est Ï,À l av ecOu v oit q u e dan s le dialecte d u Safe le su ffi x e d e la

troisième person n e mascu lin e est 1 comme en hébre uet non pas n

" ou comme en aram éen et en phé

n icien .

Lign e 3 . Les trois mots qu i su iven t peu v en t , auprem ier aspect , être pris pou r les n oms d es frèresd e 2mm, mais cela est inadm issible parce qu e ces

mots se présen ten t dan s plu sieu rs in scription s , au

m ilieu d e termes d e tou te au tre catégorie . En comparan t qu elqu es passages parallèles on arriv e à établir,tou t d ’

abord ,la leçon correcte des v ocables , pu is à

proposer u n e in terprétation vraisemblable . Après u n en iûre réflex ion , on trou v e qu e ,

parm i tan t de solution s strictem en t possibles , on doit s‘attacher à cellequ i en v isage les troism ots de cette lign e comm e d é

signan t le caractère comm émoratif d u mon u m en t .

Dan s cet ordre d '

id ées , la locu tion -n'7w — nvaa

m on tre u n e analogie parfaite av ec cette form u le d econ sécration hébraïqu e nggç QQ ‘7 31 (Gen èse , u n ,

[1 5 ) il a érigé ( la pierre)en stèle comm émorativ eCe sen s gén éral sera ju stifi é par l

'

explication de

chaqu e term e à part .

115110 correspond , san s au cu n dou te , à l‘

hébréo

araméen n'

gg tÿ , Nç1‘

3gç) « prière , demande , vœu

11512? est ain si pou r et , en effet, cette ortho

graphe plein e se présen te dan s le n°

1 1 0 de M . de

Page 344: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N S C R I P T IO N S DU S AT A . 345

Vogu é . Le « vœu ou la pmere doit être en tendu

d’

u n e façon concrète dan s le sens de ex—voto ou

pierre v otiv e3 1 13 ,

n otre texte ferait plu tôt su pposer 111 11 ou

mn ; n ou s av on s établi la leçon exacte d'

après le

1 1 0 . Ce v ocable est certain em en t iden tiqu e àl’

hébréo-aram éen rpg , Ng;19p con naissance » , ici ,

dan s u n sen s con cret obj et d e conn aissan ce sign alL

emploi d u v erbe 311 1 dan s ce sens , ain si qu e lasu ppression d u 1 prem ier radi cal après le 11 préformatif rapproche singu lièremen t le dialecte du Safad es idiomes d u n ord . En arabe , le v erbe ê d u sign ifi e

tou te au tre chose .

m um , su bstan tif fém in in formé d e la qu atrièm e

form e v erbale de la racin e 1 110 )L& indi

qu er , désign er , faire sign e Le changemen t de 1 en

1 d ej à été observ é dans 1nw”

mpou r 1mñx .

Lign e 5 . Les deu x m ots qu i composen t cette lign eson t précédés de 1 . Il paraît qu e dan s le dialecte duSafa le 1 sert tou t spécialem en t à relier les verbes ,

tandis qu e le D relie su rtou t les su bstan tifs; c'est lecon traire qu i a lie u en arabe .

D'

après la copie , le premier v erbe au rait consistéen qu atre lettres , don t les deu x in térieu res son t douteu ses. Cependan t l’ex isten ce d ‘

u n qu adrilitère dansd es graffi ti au ssi simples n

est pas probable . La pre

m iere lettre est plu tôt u n'

1 qu’

u n 1,la troisièm e

lettre paraît être u n‘1 ou dans cet état ,

il serait

trop tém éraire d e vou loir rétablir le mot prim itif.

Page 345: Journal Asiatique - Forgotten Books

3116 OC TO B RE -N O V EM BRE -DÉ C EM BR E 1 8 7 7 .

Le second mot moñ n e présen te au cu n e d iffi cu lté ;c

est le syro-arab e mon ,las. tracer des lignes , d es

raies ; écrire

In scription 0 . La cop ie , év idemm ent défectu eu se ,

n e permet pas de lire le prem ier n om av ec certitu de ;je propose , sou s tou tes réserves ,

la leçon n‘7nx . Le

D a u n e form e rare , mais don t la valeu r est garan tie

par la form e d u n om qu i su it immédiatemen t . Da

reste la n égligence du lapicide se mon tre égalem en t

dans la con fu sion d e et‘7 dans le mot 13 qu i res

semble tou t à fait à 15 su r la copie .

11m, n om très—fréqu en t dans n os in scriptions . Ilest tran scrit Maires dans les inscription s grecqu esd

Awwas , au su d de‘

lyoûn (Wetzstein , 5 7 La

form e dérivée u m se trou v e sou v en t à Palmyren°

37 , passim), oùce n om est rendu par Mavvaïos.

Le dern ier n om propre 8 3 31 rev ien t au ssi dan s lesinscription s palmyrénien n cs ( n

°

a . Fait par $abit.Fait par Mata î , fi ls de La

‘aman , fi ls de An

‘am , fi ls de

La‘aman , fi ls de Rakaz (ou Ragaz) fi ls de Wâhar. Ex—vo lo

commémoratif et ind icateu r, é rigé en mémoire de Ta‘mar ,

fi ls de)Tarhat , et d e ses frères. 11 a;et écrit.

c. Fait par Ahlam fi ls d e Ma‘an . Erige

'

en mémoire

de ‘Aba.

3 . Vogu é , n°

6 .

Cc texte se compose d e deu x in scriptions d‘

u ne

ligne chacu ne , se dirigean t d e droite à gau che . L’

ê

critu re est tracée avec beau cou p d e n égligen ce . Dan s

Page 347: Journal Asiatique - Forgotten Books

348 OC TOBR E -NOVE M BR E -DÉC EM BR E 1 8 7 7 .

à gau che et semble commencer par'7 , car les d e u x

sign es qu i le précèden t , ain si qu e les traits d‘

en bas ,

n‘ou t au cu n e sign ification . Après 117 je crois recon

n aître u n 11 fai t en deu x pièces.

L‘

in scription bcon siste en deu x lign es su perposées .

L‘

inférieu re , qu i est la prem ière des deu x , se d irigede droite à gau che , tandis qu e la seconde lign e , la

su périeu re su it u n e direction in v erse et mon tre au

bou t u n soleil en cadré . Au —dessu s de la cinqu i èm e

lettre d e la prem ière lign e se v oien t trois sign es qu iparaissen t destin és à réparer u n ou bli du lapicide .

Je les in tercale dan s le corps d e l'inscription . Qu an tau x lettres dou teu ses , je les d iscu terai dans le com

m en taire .

mn wx .15

11 1 u n» m s [‘n] 13 11350 5

050 1151110 1 1 1:

In scription me: l’

a leph paraît radical ; o‘£b si

gu iñe retarder, di fférer » . Le mot « fi ls » est sou s

en ten du .

nom des plu s fréqu en ts chez les Phén icien s ;c

est le Hann on des histori ens gréco-romains.

In scription b. m‘m dériv e de 15mau m oyeu dela term in ai son 11 . Dan s les in scri ption s d u Baou reuon trou v e su rtou t le dim in u tif 113 150 , tran scrit en

grec Makelgœros (Vogüé , H . n°

ou MaÀ/xaros

(C. I . G . 115 9 0 . Wetzstein ,

La leçon 1 11 pou r les trois sign es qu e nou s croyon s

Page 348: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S D Û S A FA. 3119

av oir été ajou tés après cou p ,n

est pas certain e , on

peu t lire au ssirow , lectu re peu certain e ; la racin e m v sign ifi e

en hébreu embrou iller, n ou er en arabe detêriorer, déch irerSu iven t deu x v erbes q u i doiv en t an n on cer l eree

tion d e l'

ew—voto. Le v erbe 1311 se compare conv ena

blem en t à l’arabe fs ) ( fu t . o) av oir des scru pu les ,

observ er les eonv en an ces , soign er, etc . Le secondv erbe mm s

'

exp liqu erait passablemen t par l’

hébreu

postérieu r, oùil sign ifie amonce ler » . Il s'agit pro-lbablemen t d e l

amoncellemen t des pierres en form e

d e m on ticu le ou ridjm. Il est vrai qu e M . d e Vogûé

d it expressém en t q u e ces in scription s se trou v en tsu r d es pierres isolées ; mais on peu t su pposer qu eces pierres on t été disloqu ées et éparpillées plu s tard .

Remarqu on s cependan t qu'

en chaldéen le mot mu n

tradu it l’hébreu 11 11 base , assise ce qu i don n e auv erbe '

1D1‘

1 u n e sign ifi cation possible d e poser, as

seoir Cette acception conv ien t parfaitem en t dan sn o tre passage , et j e crois pou v oir l

'

ad 0pter prov isoi

rem en t .

Le de 115110 , ayan t perdu plu sieu rs traits essentiels est dev en u m écon naissahle je l

ai rétabli d ‘

après

l‘

an alogie d'

au tres passages.

Le mot 115110 n’

est pas en état con stru it av ecces deu x v ocables son t indépendan ts l'u n d e l‘au tre .

La preu v e en est qu‘

on ren con tre qu elqu efois 1151270 5131 ( 2 35 Dan s les in scription s sinaïtiqu es le mot1251? se présen te isolé , tan tôt au commen cemen t .

Page 349: Journal Asiatique - Forgotten Books

350 OCTOBR E -NOVE M BR E -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .

tantôt à la ñ u ; le m ême fait s‘

observe au ssi dan s l esin scription s d u Haou ran (Vogûé , n

°

Fait par Na‘asch ( fi ls d e)Hanna .

b. Fait par Malkat fi ls de Hai ( P, fi ls de)‘Abath . Ex —voto

posé avec soin . Paix .

5 . Vogu é , n°

8 .

Un e lign e se lisan t d e gau che à droite . La tro i

siem e et la septièm e lettre n e son t pas certain es .

Celle-là peu t être prise pou r u n 11 ou u n p ; celle—c i

est peu t -ê tre u n e ligatu re de 0 et de 11 . Ces dou tesn ou s dispen sen t d e don n er l’explication des n oms

propres.

110 11 1500 51 ï5p0 5

Fait par Schaqlau (ou Schaflan ), ( fils de)Ama‘

( P).

6 . Vogu é , n°

9 .

Deu x lign es , don t la prem ière va de gau che à

droite , et la seconde , compren an t deu x lettres seu lem en t , prend u n e direction inv erse . La lectu re n e

présen te pas de d iffi cu lté .

11 00 1 005

50

Lign e 1 .

100 rappelle à la fois le n om talmu diqu e3 1 00 et la v ille d e Safar, “

100 dan s l‘Arabie merid ionale .

1100. Cette racin e sign ifi e en arabe sÎ

humili er,

faire acte d‘

humilité et comme su bstan tif sol dé

primé

Page 351: Journal Asiatique - Forgotten Books

350 OCTOBR E -NOVE M BR E -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .

tantôt à la ñ u ; le m ême fait s‘

observe au ssi dan s lesin scription s d u Haou ran Vogûé , n

°

Fait par Na‘asch fi ls d e)Han na .

b. Fait par Malkat , fils de Hai ( P, fi ls de)‘Abath . Eæ -voto

posé avec soin . Paix .

5 . Vogu é , n°

8 .

Un e lign e se lisan t d e gau che à droite . La tro i

sieme et la septièm e lettre n e son t pas certain es .

Celle-là peu t être prise pou r u n 0 ou u n p ; celle—ci

est peu t -ê tre u n e ligatu re de 0 et de Ces dou tesn ou s dispensen t de don n er l‘exp lication des noms

ro res.P p191 110 11 ( ou 1500 51 15110 5

Fait par Schaqlan (ou Schaflan ), ( fils de)Ama<

( P).

6 . Vogu é , n°

9 .

De u x lign es , don t la prem ière v a de gau che àdroite , et la seconde , compren an t deu x lettres seu lem en t

,prend u n e direction inv erse . La lectu re n e

présen te pas d e d iffi cu lté .

0 1 11 1 005

50

Lign e 1 1 00 rappelle à la fois le n om talmu diqu e3 1 00 et la v ille de Safar, 1 00 , dan s l

'

Arabie m éri

d ionale .

0 00. Cette racin e sign ifi e en arabe s’

hum ilier ,

faire acte d'

hu milité et comme su bstan tif sol dé

primé

Page 352: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T ION S DU SA FA . 35 ]

Lign e 2 . 50 , c’

est peu t— être le ,jb arabe qu i si

gu iñe bien , av oir, fortu n e , richesse » .

Fait par Safar, fi ls d e Khabt , fi ls de Mâl .

Il . säs .

A u tou r d u camp romain de Sês ,n ou s n

'

avons

v u au cu n e in scription grecq u e ou latin e ; n ou s n'

a

v on s trou v é qu’

u n e inscription sabéenn e assez fru ste ,

deu x mon ogramme s chrétiens'

et qu elq u es in scription s cou fiqu es.

Les in scription s arabes , tou tes postérieu res à M a

bom et , comm en cen t , pou r la plu part , par la for

m u le),ü îfd”« Ô mon Dieu , pardon n e à .

Cela a u n certain in térêt , car n ou s retrou veronsdan s n os inscriptions des form u les semblables.

7 . Vogu é ,n

°

1 0 .

Deu x lign es posées de man ière à form er u n angl e

droit , à droite . Cc son t probablemen t deu x in scription s différen tes . La prem ière ,

hori zon tale,débu te

à droite par u n 5 , ma is les cinq lettres qu i v ien n entaprès prêten t au dou te . La seconde , v erticale , mon treégalemen t u n 5 au sommet , mais la deu x ième et la

septième lettre para issen t in exactes .

mm: 1 1 015

In scri ption Le prem ier n om est irrémédiablem en t co rrompu ; la restitu tion in d iq uée en tre paren

Page 353: Journal Asiatique - Forgotten Books

352 OCTOBR E -NOV E M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

thèses n‘

est qu‘

u n e possibilité éloign ée . Len d e

m e paraît certain , malgré sa forme insolite .

mme, élatifde la racin e qu i sign ifi e en arab e

avoir u n sou rire moqu eu r , se moqu er

In scription 6. Au cu n d e ces n oms n e peu t êtrecon sidéré comm e certain .

Fait par . fi lle de Ahnaf.

b. Fait par Salm (P, fils de)Labab .

111 . 1110 1 M -M ABRA .

Le Rizÿm qu i porte le n om d e M arre est situ é

au somm et d‘

u n e petite crête rocheu se qu i dom in etou te la plain e en v ironn an te . Il sert au jou rd‘hu i deposte avan cé au x tribu s d u Safa ; d es gu etteu rs cachésdan s les pierres accu m u lées observen t l‘horizon d ucôté de la steppe et signalen t l

approche des tribu s

enn em ies.

Les in scription s son t gravées en partie su r les

rochers qu i su rgissen t d u sol , en partie su r les blocsamoncelés qu i formen t le Ridjm ; cette indi cation n e

s‘

appliq u e pas au n°

2 9 qu i se trou ve su r u n e pierreisolée à soixan te pas env iron à l'est d u Ridjm pro

prem en t d it .

Les 0“[13 , 11 11 et 65 son t grav és su r la m ême

pierre . Les n°“ 5 0 et 5 1 son t égalemen t tracés su r

u n même bloc .

Les 11 1 9 à 3 1 on t été reprodu its d‘

après mes

copies ; les n ". 32 à 5 5 d'

après celles de M .Waddington .

Page 355: Journal Asiatique - Forgotten Books

35 11 OCTO BR E -NO VE M BR E —D É C E M BR E 1 8 7 7 .

9 . Vogüé , n°

2 0 .

Un e lign e très— fru ste . Direction de l‘écritu re , d e

droite à gau che.

un 0 0 11 05) 0 1115

Le prem ier mot a l‘

apparen ce de 0 11 11 je crois ccpendan t qu e la

barre qu i relie le trait v ertical au

sign e su ivan t est pu remen t acciden telle de sorte q u'

ily a u n 5 et u n 0 . Ou ferait peu t—être m ieu x d e con

sidérer les deu x lettres après le 5 comme con stitu an tu n 11 et comparer 0 111 au n om Aù'pos , qu

on trou v e

dan s u n e inscription grecqu e de Negran , dan s leLedja méridion al (W etzst. 1 1

3 0 d‘

u n e racme sou ffler ou u lA cramd re

redou terFai t par Haou m fi ls d e Bab .

1 0 . Vogüé , n°

2 1 .

Lefac— simile reprodu it par M d eVogûé offre troislignes ; la prem ière m e paraît cependan t u n grifl

on

n age sans valeu r . Il y a deu x inscription s indépend an tes se dirigean t l

'

u n e et l'au tre de gau che à droite .

La prem ière a pou r cinqu ième lettre u n sign e in soli te , qu i est probablemen t u n 5 , u n peu cassé . La

seconde lign e , tracée par u n e au tre main en lettresplu s gran des , mon tre u n espace v ide en tre les deu xprem iers caractères et le reste de l

'

inscription ; il y a

peu t-être u n signe effacé .

ï: 0 1151 11

05011 1155

Page 356: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T IO N S DU S AFA . 35 5

In scription (1 . 0 5311 1 pou r dedit dea , n om

an alogu e au x n oms phén icien s 511010 1 , 1 8 10 1 , ou ,

dan s l’ord re inve rse , 111 1 1 2 . La su ppression d u1s‘ dc 0 511 se constate au ssi dan s le nom palmyrén ien

10 50 50 (Palm . 5

110 , se compare aisém en t au hébréo—aram éen

”D SHC

In scrip tion Si la leçon 115 est correcte , 0 11 la

rapprochera san s d iffi cu lté de l’

hébreu 115 frais , hu

m ide , tendre0 5011 . Un e racin e 50 11 n e se trou v e pas en arabe .

Peu t—être le tracé d u 11 est-ii in correct , et fau t—il lireO u au rait ain si u n dérivé de la racin e

gran dir et prospérer La dérivation au moyen d ’

u n

0 fi n al est très-fréqu en te dan s les langu es sém itiq u es .

Fa it par Yatanallat , fi ls de Saq .

(1 . Fait par Lab [i ls de Sablam (ou &babiam).

Vogu e, n°2 2 .

Deu x in scription s. La première n’

a qu‘

u n e ligne ,

se lisan t d e droite à gau che ; la seconde est placée audessu s d es deu x dern ières lettres d e la prem ière . Ellese compose d e deu x cou rtes lign es , don t la prem ièrecompren an t hu it lettres se d irige d e dro ite à gau chee t la seconde con sistan t en deu x lettres , su it u n e direction inverse . La lectu re ne présen te au cu n e d itficu lté .

;1 11 011 011 115'

11 511 10 5

DT

Page 357: Journal Asiatique - Forgotten Books

350 OCTOBRE -NOV E M BRE -DÉCEM BBEfi

1 8 77 .

Inscription : nx , élatif de : : n , 5 est au ssiu n n om arabe ( 1 . D . 59 ,

87 ,

311 est déjà sign alé dan s le n°

3 ; même racin e qu e

le n om précéden t .

est'

u n des plu s an ciens n oms sémitiqu es ; il se

join t sou v en t au nom d’

u n e div in ité , comme le

porté par u n ancien roi d’Édom (Gen èse ,

xxxw, 38 ,

In scription 6. 58 1 11 grâce deDieu n om bibliqu eSN ‘ëD . La pron onciation popu laire paraît avoir été

511911 pu isqu e la dix ième in scription nabatéenn e offre

la form e 58 1 11 , san s 1; ceci est con firmé par la tran s

cription grecqu e  v v»7ms (Vogüé , H . n°

1 Wadd ingtou

,n°

0 111 , n om arabe très—accen tu é . Ibn Doreid m en

tiou n e , parm i les homm es célèbres des Ban i ‘Abd el

Ou zza , u n certa1nri}: Comme n on

::le

tribu , on trou ve ( 1 . D . Le verbesign ifie avoir d e la résolu tion , être ferme et déci é

Fait par Al_1ahb , fi ls de Hahb , fi ls d e Hamm .

6. Fait par Hannel , fi ls de Hizâm (ou Hazm).

1 2 . Vogu é , n°

2 3 .

Un e lign e , tracée av ec beau cou p d e n égligence , se

lisan t d e droite à gau che . Le deu xième signe est cer

tain em en t u n 0 ; le troisième est u n 1 ou u n 5 ; le

hu itième fait hésiter entre 0 et 0 .

550 5

Page 359: Journal Asiatique - Forgotten Books

358 0 0 1 0 8 110 —N0 V0 M BRE-DÉCEMB‘

BE l s7 7 .

La dernière lettre est fort incertaine .

La lectu re a besoin d ‘

être confirm ée . En hé

breu , 111 011 paraît sign ifier terreu r

Fait par Massakèl , fi ls de Masak , fi ls de Bou b ( fils de

Abel} ( P).

1 11 . Vogûé , n°

2 5 .

Un e ligne allan t de gau che à droite ; les deu x dern ières lettres son t su perposées.

0 0 : mv5

mp. En arabe , l:13 sign ifie bien servir, être bon

serviteu r

0 021 . La racin e hébréo-amméenne 0 10 : 0 0 : donn el‘

idée de bonn e odeu r, su av ité , dou ceu r » ; u n n om

d e femme , 0000 , se rencon tre chez les anciens Is

maélites (Genèse , xxxw, En arabe , s1gmfi e

sou rire

Fait par Qaton ( fi ls de Basam .

1 5 . Vogüé , n°2 6 .

Deu x inscriptions en deu x lignescou rant degau cheà droite . La seconde inscription consiste en u n

blage de cinq lettres qu i n‘

oflie n t pas de mot intel

ligible ; c‘

est peu t—être u n fragmen t d

u n texte plu s

long.

a . : p}? " l'

l5

BED.”

Inscription a .1 1 1 dériv e de 1 1 (rac . 1 1 1 aimer

8amou r » , et nom d u n d 1eu arabe-sabean .

Page 360: Journal Asiatique - Forgotten Books

INSCR IPT IO N S DU SAFA . 35 9

: p1: . Ou trou ve u n nom hébreu 3 1011 ; à Palmyre ,

on con state les composés : pv5: , : psmr (Palm . 36 a ,

66 ) gardé par Bêl , par‘

Atha Remarqu ons cependan t qu e la sign ification de garder pou r la racin e: p» ,

est propre à l'arabe . Je n e sais qu e faire d eslettres qu i forment la seconde lign e .

Fa it par Waddaî , fi ls d e‘Aqah .

1 6 . Vogu é , n°

27 .

Un e ligne en dem i—cercle , se lisant de gau che àdroite . Le 11 a deu x fois la forme d

'

u n gros point ;le 1 a au m ilieu u n petit trait à la place d u cercle .

L‘

avan t—dern ière lettre est dou teu se .

50 : 1 110 0 115

0 11 , probablem ent oncle patern el En hé

breu , où0 11 sign ifie peu ple on observ e les n oms

51 00 11 , etc .

1 110 bonheu r nom très—fréqu en t en arabe et ensabéen . Dans les inscription s palmyrénionnœ le nom

correspondant est 11 1 0 et , en caractères grecs 261:

30 5 Palm . 2 A); son dim in u tif est rendu parZôa uâ

os (Wetzst . 1 0 )ou 26330 : ”n°

11. 1 1 , 1 33 a C.

I . G .

Cette racin e a , en arabe , le sens de être sé

vère , m enaçan t » . Ou trou ve au ssi u n nom sabéen

Fait par‘Amm , fi ls d e Sa

‘ad , [i ls d e Bm l.

Page 361: Journal Asiatique - Forgotten Books

3110 U CTO BR E -NOV E M BR E -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

1 7 . Vogüé , n°

28 .

Deu x i n scriptions différen tes. Celle d '

en hau t est

gravée avec soin ; celle d '

en bas renferme cinq signestracés obliqu em en t , et don t le dern ier est dou teu x .

510 15

150 0 5

In scription dieu est hau t d'

après la si

gn ification hébra1qu e de la sign ification arabe d es

racin es et U; ; n e conv ien t gu ère .

la forme simple du n om palmyrén ieu1 1110 ,

transcrit en grec Mavvaïos (Palm . Le dim in u tifd e est tran scrit Môevos (C. I . G . et

celu i d e 1 1 110 Mo/mos ( ibid . [16 1 2 si

gn ifie cou ler, être plein de sève et sert au ssi d en om propre (J. D . 1 65 ,

0 01 ,en talm u diqu e cu eillir, arracher en arabe

v ider, creu ser

Inscription b.151111 , peu t—être élatif de J. « être

agréable 150 11 est au ssi u n nom bibliqu e ( 1 Chr .

1 1 ,

Fait par Gabbèl , [ils de Ma‘an , fi ls d e Nakasch.

Fait par Al l iai .

1 8 . Vogu é , n“

2 9 .

Deu x inscriptions appartenan t à différen ts in d i av idu s. La prem ière se compose de deu x lign es se d irigean t d e droite à gau che . L

au tre , obliqu e , se l it

Page 363: Journal Asiatique - Forgotten Books

302 OCTOBRE -NOVEM BR E -DÉC EMBRE 1 8 7 7 .

1 9 . Vogüé , n°

30 .

Qu atre petites inscription s éparpillées su r la pierree t irrégu lièremen t tracées , mais se lisant tou tes d edroite à gau che . Celle du hau t fin it par u n sign e qu i

n‘

a pas l’

apparen ce d’

u n caractère . Les deu x d u m ilieu donn en t u n nom chacu ne . Celle d u bas , en fi n ,

se lit san s d iflicu lté .

50 11 1 11 0 1 115

Inscription a . Tou s les noms son t cann es . Entre

11 1 11 et 50 il fau t su ppléer le mot fils ou su pposer qu e

le père d u lapicide portait deu x n oms.

Inscription 6. nm . Si la transcription est exacte ,

e lle v iendrai t d’

u n e racin e oùle 1 serait su p

primé , comme le 1 dans 1110 ( 2

In scription 0 . Les n oms composés avec

son t très—fréqu en ts dans nos textes. Leu rs analogu es

son t les n oms phén icien s et araméen s 0 1 11“

ï: (Nw

wfwos), etc . Nou s rev iendrons plu s loin su r

le mot remarqu ons seu lement qu e la copie per+mettrait de lire 51 .

Inscription d . ;ñ1 , l‘

hébréo—arabeULË« mi l

let , sorgho ou UL fu mée 11 .

0 110 1 , arabe âüiæ ; ou g l» ; regard fu rtif œillade

Page 364: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR IPT ION S DU SAFÀ. 368

@fo$M est le nom d’

u n poète arabe de l ‘époqu e du Pa“

gan ism e (I . D.

Fait par Qadm , fils de Hanna , ( fi ls de Mai .

Fait par Mahbab.

c . Fait par Ben-‘An .

(1. Fait par Dakhau , fi ls de Ramaqat.

2 0 . Vogüé , n° 3 1 .

Un e ligne , se lisant d e droite à gau che. Le troi

sième et le qu atrième sign e paraissent être les

men ts d‘

u n grand 11.

111 05

En admettan t la lectu re , on serait tenté de

comparer 11 1 1 : du n°

1 2 .

111 01 est au ssi u n nom phén icien et sabéen . C ’

est

probablemen t la forme sém itiqu e du nom d‘

Obodas ,

porté par plu sieu rs rois nahatéeu s.

Fait par Ba‘anou , fi ls de

°Abdat .

2 1 . Vogfi é , n°“ 3 2 [12 .

Su r la planche 1 9 de M . de Vogüé , ce texte est

reprodu it deu x fois , sou s le n° 3 2 et le n

°

11 2 et , ce

qu i est remarqu able , avec in terveœion des lignes .

Celles—ci se îlirigent d e droite à gau che . Je transmi s

dans l’ordre du n° 3 2 .

111 0 1150 5

1110 51110 5

Inscription 1150 le n° 30 fait su pposer 1110 .

arabe , sxgmfie frapper, cingler

Page 365: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 111 0 0 1 0 3 110 11o vnmenn oÉcw s an 1 8 7 7 .

8 1 0 s'

est déjà présen té au n°

. 1

Inscription Les deu x n oms son t conn u s.

Fait par Schalaq , fi ls de Mara .

Fait par Han nêl , fi ls d e Sanat .

2 2 . Vogûé , n° 33 .

Un e lign e , d e droite à gau che . Le sixième . sign e

a certain emen t perdu u n trait et les deu x sign es q u ivienn en t après formen t u n n La dern ière lettre a

l'

apparence d'

u n 0 ; je cro is cependan t qu e c'

est u n

mal posé .

: 0 ri : 1111 505

50 , l'

arabe JL‘9 « faible , débile210 11 u n e tribu arabe men tion née par Ibn Dore id

s'

appelle u k !,L

Fait par Fa] , fils de Ahabb , fi ls de Kl1athab .

23 . Vogu é , n°

311 .

Un e lign e légèremen t tracée , de droite à gau che .

Le troisièm e et le dern ier sign e son t bien des 0 mal

gré la form e régu lière de cette lettre en tre 11 et 1 ; la

constance cäligraphiqn e n'

était pas la vertu des grif

fonn eu rs d u désert . Le dc est u n simple trait v ertical qu i se con fond av ec le 5.

0 11 ;0 11 ;50 115

1 50 11. La racin e 50 11 porter arabe), ou su ppor

ter, avoir pitié (hébreu ), alfectée d'

u n dérivatif.Cette formation est

,su rtou t fréqu en te dans les noms

Page 367: Journal Asiatique - Forgotten Books

300 ocm sazwo vsmaav nr‘

: can au x 1 8 7 7 .

radical n '

est pas élidé devan t u n au tre 11 comme ce la

a lieu en arabe .

Fai t par Tel , fi ls de‘Amou fils de A’

sad .

2 6 . Vogüé , n°

37 .

Deu x lign es , commençan t à gau che et se con ti

n u an t dans u n sen s inverse . Le qu atri ème signe , en

apparen ce u n est probablemen t u n 1 ou 0 .

0 1 0 115

I O J

111 0 11 protecteu r, protégé la leçon 0 0 01)

semble moins probable .

« Ça , 111211 prophète on pou rrait au ssi lire1 1 1 , et comparer le nom hébreu 1 1 1 .

Fait par Khou frat , fi ls de Nabi .

2 7 . Vogüé , n°

38 .

Un e ligne commençan t à droite . Les 1 y son t couchés tan dis qu e le 0 a été placé debou t.

11111: 11105

1 00 . Comparez le nom hébreu 10 0 .

La meme g al

e . 5 1gmfi e etre protu berant ,être bombé ou bossumm: . Comparez l‘arabe brasse ou bien le

talmu diqu e 0 111: pu stu le , bou tonFait par Sou

, fi ls de Hadabat , fils de Bou‘at.

Page 368: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR IPT l O N S DU SA FA . 367

2 8 . Vogu é , n°

39 .

Sept lettres , don t les trois premières seu les certa in es ; de droite à gau che .

1 550 150 5

Le 1 est très—dou teu x . Le n om 150 se présen te assez

sou v en t dan s n os in scriptions.

550 . Nou s avon s su pposé ce n om au n°

1 2 .

Fait par Malik , fi ls d e Schalil .

2 9 . Vogu é , n°

110 .

Un e lign e , de droite à gau che . Remarqu er la d i

m ension én orme d u 1: et le long trait à gau che , qu i

n e paraît pas être u n 5. A droite se v oien t cinq lettresin clin ée5 qu i n

'

on t au cu n sens.

5110 1 1 . A comparer le nom arabe v b,: D. 287pou r la sign ification ,

l'

hébreu 003 1 fin esse , in telli

gence fou rn it u n sens conv enable .

C '

est la forme mascu lin e d u nom n: : h , qu e

nou s av ons trou v é au n°

3.

Fait par‘Ormel , fi ls d e)Habab .

30 . Vogüé , n°

Un e lign e inachevée , de droite à gau che . Les ca

ractères son t très-distin cts.

5110 005.

Page 369: Journal Asiatique - Forgotten Books

368 0 0 1 0 3 2 e mo v smsnn n é cnmsas 1 8 7 7 .

5110 110 . Le prem ier élémen t v ient de la racin e ê};avoir d e la présen ce d'

esprit , savoir l'

emporter su r

le nom sign ifi e , par conséqu en t , in telligence su p é

rieu re de Dieu et est ain si syn onyme d e 5110 1 1 . O u

peu t ain si tradu ire 5110 17 0 par bou che de Dieu d e

bou che Ibn Doreid men tionn e u ne tribu d u

n om defai s, »

Fait par Fou qou mè l , fi ls d e .

3 1 . Vogüé , n [13 .

Un e lign e de droite à gau che . M algré son én orm e

hau teu r, la deu x ième lettre est certain emen t u n

0 1 0 1 110 0 1 1 5

0 1 11 est le prem ier é lément d u n om 5110 1 1 , don tn ou s avon s discu té la sign ification au n

°

2 9 . Les

au tres n oms son t conn u s.

Fait par‘Aram , fi ls de Sa

‘d , fi ls de Qadm .

3 2 . Vogu é ,11

Mi .

Un e lign e , d e droite gau che . A remarqu er la

forme singu lière d u prem ier 1 , qu i s'

approche du

511101 m1m: 10

10 , d e la racin e 11 0 , qu i sign ifi e cou vrir en

hébreu , et obstru er, fermer en arabe .

composé an alogu e à d u n°

1 9 .

Page 371: Journal Asiatique - Forgotten Books

372 OCTOBR E -NOVE M BRE -DÉ CEM BR E 1 8 7 7 .

altern an t , en commen çan t à droite . La . sép aration

desmots n‘

est pas facile , bien qu'

il y ait peu d e dou tesu r la valeu r des lettres .

1 0 : 0 1:5p1 r5p0

: nn

Je n'

ai rien à proposer su r l'in terprétation d e cette

inscription . Le prem ier 5'

de la deu x ième lign e n'

est

pas certain .

°

39 . Vogüé , n°

5 2 .

Deu x in scriptions allan t de droite à gau che . La

première a deu x lign es ,la seconde n ’

en a qu‘

an e . La

première ligne de la première inscription est tracée

obliqu emen t à droite d es deu x au tres lignes. Écritu retrès—lisibie .

0508 0 1 p5

m: 111 1 : 1m 5pv

105

In scription a , lign e 1 . 050 11 , éiatif de 050 être

sain et sau f» ; c‘

est au ssi u n nom arabe (1. D.

nou s av ons 1à i ‘ancitzn nom arabe (I . D .

ibid . 7 1 , 1 N 1 , 2711 , Labid est au ssi le nom

d'

u n chef d es tribu s alliées d e Sal îh e t de Qodhä°

a

qu i ém igrèren t dans la Syn c ori en tale (Wetzstein

Reisebericht , 1 36 ,n ote). La racin e sign ifie se

blottir, se coller contre

Page 372: Journal Asiatique - Forgotten Books

I NSCR IPT IO N S DU BAFA. 37 1

et le n om de tribu â.h Ji , . îu ( ibid . 3 1 7

3 1 8)a . Fait par Asèl , fi ls de Ma

‘d , fi ls de‘Amman fi ls de Nas.

b. Fait par Mou bariq , fi ls de Thamhat .

36 . Vogûé ,n

°

[18 .

Un e lign e martelée , d e droite à gau che . La lec

tu re n‘

est pas dou teu se ; on n'

en peu t pas dire au tan t

de la séparation desmots .

;rw:111 0 175

10 01 d'

après la forme , iden tiqu e au mot talmu

diqu e 1w0 p mesu re restrein te , peu En arabe . C‘

sign ifi e taper, cogn er, trierd e £,

Â

ô avoir peu de chev eu x su r la tête

l‘

adject1en sign ifi e probablemen t chau v e

Fait par Qam‘â (fi ls de)Schaou

‘an .

37 . Vogüé , n°

[19 .

Un e lign e martelée , de gau che à droite . Le d u

second a u n trait de trop ; ie et le 5 on t presqu ela mêm e hau teu r.

im:m 0 n: 510 115

0 11 0 de la racine u nd « être laid , Vi lain5x: n amou r de Dieu

Fait par Hannèl , fi ls de Fabu cb , fi ls d e Hab .

38 . Vogu é , n°

5 0 .

Trois lign es ,remon tan t en sp irale: et dans u n sens

Page 373: Journal Asiatique - Forgotten Books

3711 OC TOBRE -NOVEM BRE -DÉ C E M BRE 18 7 7 .

Ibn Doreid men tion n e u n rameau des Khou zaa ayan t

nom)*ÏH fi ls d e la petite lu n e

11511 , ia racin e sign ifi e en hébreu se réjou ir et

en arabe s in commod er Le n om n abatéen 1125:

(Z . D. M . G . XIV, 110 3)v ien t d e la m ême racin e . Ces

deu x formes son t écrites très—exactement  Àea oc et

À3da aros dan s les inscriptions grecqu es d u Haou ran(W etzst . 1 80 ,

0 1 17 , pron on cé av ec deu x a , signifi e d ésir

ardent L élatif sert d e n om propre ( I D .

0 50 , ce nom rev ien t dan s l inscription c ; la pro

non ciation des voyelles est peu certain e , comparezcepen dan t le n om palmyrén ien 110 50 transcrit en

grec Zaîky rys (Palm .

Inscription 1 1 11 est au ssi u n nom arabe très

fréqu en t ; il est tran scrit en grec  â‘

ecos C I . G .

â 5 6 0 ).n ou s avons déjà su pposé ce n om au n

°1 1 9 ;

on con state , pou r la prem ière fois , la forme masen

lin e de l‘an cien n om chan an éen my Genèse mm,

ou comme n om de v ille ngaou 0 0 3 0 11 sait qu e la

déesse phén icienne mv ,l‘

Anata d eshiéroglyphes , est

iden tifi ée avec À0nvâ'

ou M in erv e , mais le parèdre

mascu lin de cette déesse n a été trou v é ju squ à ce

jou r qu e dans le n om d iv in 1503» (1 Bois , xv n,la con statation de la forme isolée est donc trèsimportan te . Le n om composé ;r ;: est ainsi parfai

temen t analogu e au bibliqu e don t ie secon d

élémen t est u n n om d e d ieu .

Page 375: Journal Asiatique - Forgotten Books

376 OCTOBRE -NO VE M BR E -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .

sign e compliq u é et m écon naissable , en fin u n o u

1 111 0 et les lettres 111 .

mv

;0 1w5 , j’

ai discu té ce n om au n°

2 .

Fait par La‘aman

l l ] 0 0 1135 1 0 11 .

Le nom d'

Od essyeh désign e , à proprem en t p ar

ier , u n poin t situ é su r ie bord d u Rohéhé et oùse

trou v en t d es ru in es grossières ; on y distingu e u n e

petite tou r, qu elqu es en cein tes en pierres sèches .

Tou t au tou r d e ces restes , en v oit les traces d ‘

u n e

exploitation de pierre d es éclats d es blocs équ arrisd es dalles in achev ées jon chen t le sol ; la traditionv eu t qu e ce lieu soit la carrière qu i a fou rn i les ma

tériau x du château de Kharbet ei-Beida .

A Odessyeh m ême , il n’

y a pas d'

in scription s ;

mais dans u n rayon assez cou rt au tou r d e ce po in t

plu sieu rs Bidjm san s n om en sont cou v erts.

Nou s av on s exploré qu atre d e cesBidjm ; ils nou s

ont fou rn i les tex tes réu n is su r les planches 2 1 , 2 2 ,

23 et 2 11

Les textes réu n is su r les planches 2 1 et 2 2 ainsi

qu e les n°°

1 1 6 et 1 2 11 d e la plan che 2 11 son t reprodu its d‘

apres m es copies ; ceu x d e la pianche 23 tou tentière et les n

"1 2 5 à 1 3 0 d‘

apres celles deM .Wad‘dingtou

à3 . Vogu é , n°

5 6 .

Une lign e grav ée ou plu tôt martelée v erticalemen t

Page 376: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N S C R I PT IO NS DU S A FA . 377

su r la pierre . d e droite à gau che . Le mot 1‘ a la

form e d'

u n poin t et les son t ren v ersés.

0 50 0 0 1 15

0 3 1 bon , agréable ren tre sou v en t dan s la composition des nom s hébréo -

phén ieien s ; ex emples0 1 00 0 1 1 , 111 10 1 1 ,

etc . Comparez au ssi

le n om arabe hü (1 . D . 2 8ù).A r

0 50 0 , d e la m em e mem e qu e ;50 n La le

gende arabe con naît u n chef salihide d u n om de

adLç (Wetzst. Bb . 1 36 , n ote).

Fai t par Na‘m , fi ls de Hamalat .

Vogu é , n° 5 7 .

Un seu l n om martelé su r la même pierre qu el mscrip tion précéden te .Ou lit 1 1 05 « fait par

Adad

115 . Vogu é , n° 58 .

Un e lign e martelée , de droite à gau che . Il est douteu x qu e les deu x sign esqu i su iv en t le 5 in itial doiventse lire 0 1 ou 0 . Les lettres et 0 sont cou ché æ ; au

d essu s d u 0 se v oit u n 5. Ces circonstances renden tla lectu re peu certain e .

1150 1 1 115) 1 0 15

1 0 1 ou 1 11 , les deu x formes son t possibles ,mais

laqu e lle est la plu s au then tiqu e ?0 50 , si la lectu re est exacte , ce serait u n dériv é

d e 1150

Fait par Nasr ( ou Har), fi ls de Malaiou .

Page 377: Journal Asiatique - Forgotten Books

378 OC TOBR E -NOWSM BBE -DÉCEM BRE 18 7 7 .

66 . Vogüé , n° 5 9 .

Un e lign e martd ée , d e droite à gau che . Les qu atre

av an t— dern ières lettres son t très-déformées.

1 n 1 01115

Ces deu x noms son t de_;a conn u s.

Fait par Aou fad , fi ls de Hai .

[1 7 . Vogüé , n°

6 0 .

Une ligne martelée de droite à gau che . Le six ièm e

sign e paraît être u n n et u n liés ensemble .

( 1 )0 5110 111 :

rev ien t plu s loin comme nom d‘

homme .

0 5110 , la lectu re n‘

est pas tou t à fait certain e .

Comparez J4Ï mâ le , viril , énergiqu e

Fait par Kan , fi lle de Pahlat .

[18 . Vogu é , n°

6 1 .

Deu x inscriptions martelées , de gau che à d roite .

Le 11 a la forme d’

u n poin t .

8 385

50 11 : 151115

Inscription a . père nom araméen très

fréqu en t ; plu sieu rs docteu rs du Talmu d portaien t cenom .

In scription 151 0 dérive , soit d e 5111 daim »,

soit de la racine 1511 mon ter, s’

élever La prem ière

Page 379: Journal Asiatique - Forgotten Books

380 OCTOBRE -NO VE M BR E -DÉCE MBR E 18 7 7 .

encore qu e le n om d u roi de Sidon , p ère

d‘

Eschmou n azar, n e soit qu e la forme fém in in e d e

;: n . La pron on ciation de'

ce n om étai t Teban tém o in

la tran scription grecqu e ®e€dv»s (C. I . G . n°

n u l dou te qu e ce n e soit le n om de Babylon e , en hébreu la transformation de n oms d e

Ville en n oms d‘

homm e se con state au ssi chez les

Hébreu x , exemples ;11 03 , 1 11 Un

n om Babel protège se trou v e dans u n e

inscription d e Palmyre ( 1 0 3 et on est ten té de croire

qu‘

il s‘

agit d’

u n e div in ité éponyme de l‘ancienn e ca

pitale de la Chaldée . En tou t cas ,la conservation d e

ce n om à Palmyre et au Safa atteste qu’

il ex istait d esrapports fréqu ents et in times en tre les peu plad es d ud ésert et les con trées d u bas Eu phratc .

Tchan fils de Babi l .

5 2 . Vogu é , n°

65 .

Deu x in scriptions , de droite à gau che . Écritu retrès—grêle . La seconde lign e de l

inscription a descen d

d e gau che a droite , tandis qu e laseconde lign e d el’

inscription b remon te dan s u n sen s inverse . Les

lettres dou teu ses seron t d iscu tées plu s bas.

0 1111 ;1n ;n50 ;111 : 1 110 5

;5110 1 1111 51111 0 1 00

5515 ;n50 ;1n

(”D‘

IDÿ

Inscription a . : 1 110 gu errier c’

est le n om arabe

Page 380: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SC R I P T IO N S DU SÀFA . 38 1

Le m ot est écrit d'

u n e man ière in solite .

;n50 ,dériv é de 050 ; v oy . n

°1 .

0 1111. Les lettres son t très— distinctes ,_; melin e tou

tefois à pen ser q u‘

il y a confu sion d e lettres sim i

laires et qu e la form e au then tiqu e est 01 10 comm e au

2 0 3 .

1 1111 , le su ffi xe est ici 1; est

—ce en core u n e in correction du e à la ressemblance en tre 1 et 1 9

;51 0 . C’

est ain si qu’on lit clairemen t su r le fac

sim ile je sou pçon n e n éanmoin s qu e la seconde lettrea perdu son trait v ertical , et qu

'

en con séqu ence len om était ;5p0 comm e au n

° 6 .

In scription 11 . le texte porte je su pposeu n e con fu sion entre 1 et 1 . Le nom figu re déjàau n

°1 7 .

Les deu x mots qu i term in en t l mscription son ttrop peu certain s pou r qu

‘on se hasarde à les expliqu er.

Fait par Mou bârib , fi ls de Hanan , fils de Malhan , fi ls

d e Han an , fi ls de $awou t Schagiat P). Elevé en mémoire

de son frère Scha‘alan Schaqlan

6. Fait par Gabêl , fi ls de Hamm, fi ls de Mal l1an .

5 3 . Vogu é , n°

66 .

Ce n u méro est écrit verticalemen t ; cette circon s

tan ce , join te à la présence d'

u n e figu re hu main e de

bou t , indiqu e le v éritable sen s de l’

écritu re .

Il y a deu x inscription s en caractères martelés. La

p rem ière form e u n dem i—cercle , allan t de droite à

Page 381: Journal Asiatique - Forgotten Books

382 OC TOBRE -NOV E MBRE —DÉCEM BRE 18 7 7 .

gau che . L’

au tre , parfaitemen t v erticale se term i n e

par deu x lettres join tes horizon talemen t à ga u ch e .

;1 0 p 0 151 51 0 1115

Inscription a . 111 . Dan s la copie de M . de Vogiié ,

il y a u n poin t en tre le 5 et le 0 , c’

est probablem en t

u n acciden t de la pierre , car u n n om , 11 1 ,

n‘

est pas

admissible . rev ien t plu sieu rs fois dans nos tex tes .

Comparez l‘arabe ou v ertu re fenêtre mot don t

le synon yme aram éen est u n n om propre rabb i

n 1qu e .

51 0 se rapproche facilemen t de l‘arabe JE», ou

rideau , man teau , voile lequ el n'

est peu t

être qu e l‘

hébreu ;1 1 0.

0 151 . La racin e 0 51 sign ifie , en hébreu , être ca

ché , inconn u et en arabe , au con traire , être év i

den t , con n u Le sens qu’

avait cette racin e dans

l‘

id iome d u Safa n e peu t pas se détermin er pou r lemomen t ; mais la forme 0 151 n ou s apprend qu e leparticipe actif n éta it u i 51 1 0 , comme en araméen ,

u i comm e en arabe , mais 511 0 ,comme en

hébreu et en éthiopien .

;1 0 p dérive d e cou per, tailler » ; à comparerle nom arabe äa

_çh ï (I . D . Le 0 a perd u sa

barre transv ersale dan s la c0p ie d e M . de Vogüé .

Inscription ;n0 . Le a été abu sivemen t allongépar le lapicid e . ;110 don est u n n om fréq uen t chez

Page 383: Journal Asiatique - Forgotten Books

3811 OCTOBRE -NOVEM BlŒ -DÉCE M BR E 18 7 7 .

1111 0 . Comparez le n om hébreu 0 1110 0 , il dériv e d e0 10 bu isson , épin e don t le syn onyme 1 100 est

egalem en t u n n om propre .

0 55. Cette racin e sign ifie cu eillir, ramasser Com

parez le n om arabe —i .i (1 . D . 1 Mt .

Fait par Sam ou , fi ls de Laqatl1 .

5 7 . Vogu é , n°

70 .

Un e inscription martelée , se lisan t d e gau che àdroite . Le 1 a , au lieu d u rond , u n e pe tite barre d étachée du trait v ertical .

51 ;05

;0 est peu t — être iden tiqu e à ;0 « d en t cc

pen dan t , la comparaison av ec le n om de la loca litébibliqu e ;10 , ou encore av ec le dieu sém itiqu e d e la

lu n e , ;1 0 ,

est plu s probable .

51 . A rapprocher d e l‘hébreu 51 ou 0 51 porteComparez ou tre le n om rabbin iqu e (voyez au

n° le n om phén icien 110 0 0 et 110 0 .

Fai t par Sin , fi ls de Dal .

5 7 . Vogu é , n°

7 1 .

Un e inscription martelée , de gau che à droite . Le

prem ier 11 est fai t avec de u x sign es ; le second est m is

debou t . Les lettres 5 et n e se distingu en t pas facilomen t .

: 50

511 . Je préfère cette leçon à celle de : 10 qu i est

Page 384: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S DU S A FA. 385

sh ictem en t possible . C est le nom qu on a tran scrit

pal AÀe€os dans u n e in scription grecqu e trou v ée àAn z , au su d de Salkhat (W etzst . n

°

: 50 sign ifie ,

su iv an t les poin ts—v oyelles , lait ou graisse

Fait par Habèl , fi ls de Halab .

58 . Vogu é , n°

7 2 .

Un e in scription martelée , de gau che à droite . La

tro isièm e lettre , qu i est probablem en t u n 1 a u n trait

d e trop au bou t droit de sa barre tran sv ersale .

;0 01 105

1 10 . La racin e sign ifie être écarté on peu t

au ssi dériv er 1 10 d e 10 â fru it v ex‘t mot qu i form e

le n om d eBnrcpay ñ‘

1 10 0 1 : maison desfru itsv ertslocalité v oisin e de Jéru salem .

;0 0 est peu t -être con tracté d e ;10 0 ou ;110 0

apparten ant à l’hiv er d e L1‘.3 , héb . 111 0 hiver

Fai t par Faggai , fi ls de Sohitan .

5 9 . Vogu é , n°

73 .

Un e in scription en caractères grêles , ren fermée

dan s u n cadre , et se dirigean t de gau che à droite . Au

hau t et au bas du cadre , on voit u n certain nombred e traits .

511 1 105

1 10 est le second élémen t d u n om 1 10511 . Voyezau n

°

1 .

511 ombre form e mascu lin e du n om de femm e

b ibliqu e 0511 (Gen èse , IV,

Page 385: Journal Asiatique - Forgotten Books

386 ocm snmu ovnmsamofi cem8 11 8 1 8 7 7 .

;0 111 5 , nom conn u . Le 1 n'

est pas v isible su r la

copie .

Fait par Fou r , fi ls d e $i ll , fi ls de La‘aman .«

6 0 . Vogüé ,n°

76 .

Un e in scription martelée , se lisan t dans le m êm e

sen s qu e la précédente . La seconde lettre , malgré sa

cou rbu re et sa grande hau teu r, semble être .u n 5.

;0 1 1 ;10 55

;10 5 v ien t san s dou te de goûter , prend re u n

peu de n ou rritu re

;0 1 1 agréab le n om bibliqu e d'

u n gén éral arameen (II Bois , v , Plu sieu rs rois d e Ghassan et d e

Hira se n ommaien t u ÏîÏ

. Un e inscription grecq u e ,

trou v ée à<

Aqraba (W etzst . n° offre le nom d e

Nadywv , qu i répond probablemen t à 10 1 1 et d on t

on con state u n dim in u tif Nday os ( ibid . n°

Ou

peu t en con clu re qu e le 1 était prononcé avec a , et

n on pas av ec ou , comm e en arabe .

Fait par Lamagan , fi ls d e Na‘aman .

6 1 . Vogu é , n°

75 .

Un e in scription martelée et inachev ée . Même sen s .

-11 0 10 115

Fait par Ahu at , fi ls d e A .

6 2 . Vogu é , n°

76 .

L'

in scription gravée en caractères ñu s commence

à droite , descend en demi-cercle v ers le côté opposé ,

Page 387: Journal Asiatique - Forgotten Books

388 OCTOBRE -NO V EMBR E —DÉ C EMBR E 18 7 7 .

63 . Vogüé , n°

77 .

Un e inscription en caractères grêles ; même sen s.

Ce texte est précédé d es lettres 115 , su iv ies d e p lu

sieu rs traits . Les deu x dern ières lettres son t su p erposées à la ñ u d e la lign e .

0 1 1 1 0 1 0 0

: 1 0 semble devoir être rapproché plu tôt d e u 3.£0)

ou trou , orifice qu e d e carou be , ca

rou bier

1 1 0 0 est d iffi cilem en t le mot arabeӈ .: conse i ller

1 1 0 . Comparez l'arabe rapide u n

nom 0 1 1 0 se trou ve chez les Sabéen s. Cependan t le1 n

'

est pas tou t à fait certain .

Fait par Kharb Mou schir (P) fi ls d e Sari‘

.

Vogu e, n°

78 .

Cc n u m éro compren d plu sieu rs noms , marte léstrès— n égligemmen t ; mêm e sen s. La lectu re est fortincertain e .

101 5

( o u

: 1 1 5

0 1 11 ;01‘

sign ifi e battre , agi ter

: 1 1 . C '

est le n om nation al des Arabes ; il paraît

Page 388: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I PT IO N S DÛ SA FA . 389

sign ifier habitan t de la plain e Les n om s qu i figu

ren t dan s 11 son t conn u s .

Fait par Raqaz .

Fait par Schazbat (P).0 . Fai t par

°Arah .

( l . Fa it par Ben—Dakhan [ils d e Qaram .

6 5 . Vogu é ,n

°

79 .

In scription grav ée v erticalemen t , en caractères

hau ts et ñ u s . A gau che , on voit la figu re d'

u n cha

Ï'

Û GHU .

0 110 0 5110 5

5111 est con tracté d e 58 11 11 frère d e Dieu c'

est

l'

hébre u 510 0 e t le phén icien ;51fl1 .

0 110 5 , n om form é d e Li engraisser dan s les pâ tul d gCS

Fa it par Kh'

ôl , [ils de Qamd’at .

6 6 . Vogu é ,n° 80 .

In scrip tion martelée et in achevée . Elle comm ence

£1 droite descend en su ite tou t v erticalemen t et se d i

rige v ers la gau che . Le second nom est indistinct.( P) 0 5005

0 15 0 151 0 1 00

Fait par A slam , d e Vou é à la mé

moire d e .

6 7 . Vogu é , n° 8 1 .

In scription produ ite au moyen du martelage . Ellese d irige de gau che à droi te . Ce n u m éro et le n u mérosu iv an t son t su r la même pierre .

Page 389: Journal Asiatique - Forgotten Books

390 OCTOBRE -NO V E M BRE -DÉ Ç EMBRE 1 8 7 7 .

‘wsw : r05‘mxm pu reté d e Dieu d e être d'

u n e te in te

pu re et claire“

M est l‘arabe M , promettre , don n er l'

assu

ran ce » .

Fait par Sa‘d , fi ls de Nasfèl , fi ls de Wa‘d .

68 . Vogué , n° 8 2 .

In scription presqu e v erticale , en deu x lign es: A ubas se trou v en t plu sieu rs chameau x , grossièrem en t

dessin és.

z«mwp « 0 5

15 1

8 0 le même n om qu e celu i qu e n ou s av ons d isen té au n

° 11 1

&:p ou rappelle involontairemen t le n om

rabbin iqu e Npçp_ Ou peu t comparer les racin es arabes

15. omparez l‘

arabe « tordre , cou rber, con

tou rn erFait par Seba , fi ls de Qaschma , fi ls de Laon .

69 . Vogüé , n°

83 .

Une lign e martelée de droite à gau che . Beau cou pde lettres présen ten t des formes indécises. Les n u m é

ros 83 et BA de M . de Vogüé forment u n seu l ensemble .

: 1 1 mm : p3‘

7

: p! . Cette racine a , dans le sen s actif la sign ifica

tion de frapper, exhau sser, dresser

Page 391: Journal Asiatique - Forgotten Books

392 OCTOBRE -NOVE MBRE -DÉCEMBRE 18 7 7 .

à dro ite . La seconde lettre de i! être u n 01 , m algré

son apparence de 11 .

0 10 11 110 5

180 . On serait porté à lire 511 , si la second e lettrene mon trait pas les petits appendices caractéristiqu esd u N .

0 10 0 . Je tran scris ain si , au lieu de 0 10 50 , parce

qu e ,dans le n u m éro 76 ,

le 11 est écrit par u n seu l

sign e . La racin e 10 0 , C, ?« défendre , protéger » , a

rlo‘

n n é au ssi bien le n om de v ille syrien 0 0 11 Ép i‘

l'

phan ie?)et le nom d‘

homme arabe auf? ( I. D . 2ù5).Un nom Xap ca&ry se trou v e {dans le Corp u s insor . gr .

sou s le n° 116 2 0 ; la transcription de 11 par X se constate au ssi dan s Xappa

'

1 n m0 n (Vogüé , Haou ran ,

Fait par Seba , fi ls de Ham iat .

7 2 . Vogu é , n°

86 .

L‘

in scription grav ée en caractères fins commence

à droite et remon te ,en s

arrond issan t , dans le sen s

opposé . Deu x fois le petit trait du 3 se j oin t au dan sle mot La prem ière lettre du second nom paraît

être u n J tracé d’

u ne façon abu sive .

u n 51m: )no

nn ) 1 0 111 550

)110 , cette racin e sign ifie en arabe « briser , polir,

bru n ir » ; le nom rappelle involon tairemen t le vieu x

roi des Émorites.

Page 392: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P TI ON S DU S A FA . 393

« clôtu re d e Dieu La copie d e M . d e

Vogüé perm ettra it d e

51cm ,m ais la leçon paraît plu s v rai

semblable . C ’

est d e la racin e : : J q u e v ien t au ssi le

nom arabe m en tionn é par Ibn Doreid ( 30 1 ,

Le n om l‘

a5pa'

wry se lit dan s u n e in scription

grecqu e d e Dâmâ dan s le Ledja (W . n°

1

m. Le 1 a u n trait de trop , tou tefois la leçon 1 11

me semble préférable à 111 .

Je préfère égalem ent la 1eçon 10 11 qu i offre u n nom

con n u , bien qu’

ô‘n pu isse strictem en t lire avec 5.

Fai t par Sal)an fi ls d e Gad rèl fi ls de Hanna1 fi ls de Seba

la] , [i ls de Aou fid , [i ls de Hai , fils de<Amm an .

73 . Vogüé , n° 87 .

Deu x inscriptions en gros caractères , occu pan tu n e position verticale . Il n ’

y a de dou teu x qu e led ern ier sign e d e la seconde inscription , qu i peu t êtreu n J . u n 5 ou bien u n

0 1 0 1v115

50 0 115 )0 0 115) : 0 0 115

In scription ( 1 . v.v est sansdou te l'hébreu vy arbre ,

bois lequ el se retrou ve en sabéen et en éthiopien ,

mais n on pas en arabe .

0 0 0 1 se compare aisément avec l‘

hébreu mgm“

“aide , secou rs , v ictoire » , qu i est au ssi u n n om

pI‘

0p I‘

G .

Inscription b. élalif . de être bru n ,

Page 393: Journal Asiatique - Forgotten Books

394 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCEMBRÈ 18 7 7 .

bru nâtre , avo ir u n e cou leu r n oirâtre Les leçon s

indiqu ées en tre parenthèses son t beau cou p m oins

probables .

a . Fait par Es ,fi ls d e lascl1e

‘at.

6. Fait par Asmar .

7 11 . Vogu é , n°

88 .

Un e ligne martelée se lisan t de droite à gau che ;le et le se distingu en t à pe ine .

: : nx5) : : n115

: : n11 , la ieçon : : nu se présente d e prime abord àl‘

esprit , cependan t la forme : : n1: semble s‘

accorder

m ieu x avec l’

aspect des caractères dans le n°

7 0 oùn ou s av ons su pposé ce n om .

rappelle le titre donn é au x chefs d‘

école en Pa

lestin e . A Palmyre , on avait cru trou ver ie nom

u n : ( n° 80

a) mais M . d e Vogüé a récemmen t cor

rigé cette leçon en rétablissan t le mot mv: qu ad e.m a

div it eam.

Fait par Abbah Ahrar fi ls de Babban .

75 . Vogu é , n°

89 .

Un e lign e martelée , de gau che à droite . Le a la

forme d‘

u n poin t . Au bas de ia ligne on v oit deu xlettres appartenan t à u n e in scription inachevée .

.: 0r5

11 00 ressemble d’

u ne façon remarqu able au nom

Page 395: Journal Asiatique - Forgotten Books

3911 OCTOBRE -N OVE M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

N ébo , n om qu i désign e en même temps u n e loca li té( v ille et mon t Nébo dans la M oabitide). La m en tion

d e ce dieu chez les n omades du Safa est u n fai t im

portan t pou r la qu estion relative à l‘ancienn e religiondes Arabes ; n ou s y rev ien dron s dans le dern i er cha

pitre de ce mémoire .

a . Fait par<Ad i fi ls de Hamalat .

6. Fait par Ham1at , fi ls d e Nabou .

7 7 . Vogu e, n°

9 1 .

Un e in scription martelée , de gau che à droite . Les

deu x dern ières lettres se replien t vers la gau che .

1100 11

1100 , formé d e « s‘

hu milier, faire u n acte

d'

hu milité

1100 11 , probablem en t élatif de élev er la p ou s51ere comparable ‘

a l arabe bon marcheu r

Fait par Khabt , fi ls d e Asfa .

78 . Vogu é ,n°

9 2 .

Inscription martelée et commen ç an t à droite . O u

lit d'

abord le grou pe pu is les trois lettres superposées 11511 ; au

—dessou s , trois lettres dou teu ses150 . Par su i te de ce mau vais état de conservation ,

j e m’

abstiendrai de tou te explication .

79 . Vogûé , n°

93 . (Voir pl . IV .)Cc n u m éro ,

l’

u n des plu s con sidérables d e n os

textes , est gravé en caractères fi ns , mais d‘

u n e façon

Page 396: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T IO N S DU SAFA. 399

cou p moin s obscu r . Après le 0 conjonctif v ien t le

grou pe : 0 dan s lequ el on recon naît aisém en t le v erbed es in scription s expliqu ées plu s hau t , et l

on est

fondé à croire qu e le 11 fi nal a été om is parmégarde ,

so it par les copistes , soit par le lapicide lu i-même .

On d istingu e en su ite le trilitère su iv i d u mot

conn u n51w; _le mot qu i term in e la lign e paraît dev o ir se lire bien qu e , d

apres l’exemp le de p lusieu rs textes , en s

attendrait plu tôt à l’expression 0 50 .

Il reste qu elqu es mots à dire su r le passage d ilfi

cile qu e nou s avons délim ité ei—dessu s. Le 0 étan t

destin é à ann oncer u n e action il s’

ensu it qu e le bilitere 110 qu i vien t après doit être u n su bstan tif av ecle v erbe être sou s—en tendu . Ceci déterm in é en re

con naît en mêm e temps qu e la préposition qu i

v ien t immédiatemen t , ex ige après elle u n su bstan tiflequ el est évidemmen t représen té par le v ocablenp5ñ . Pou r débrou iller la partie restan te ,

n ou s man

qu on s malheu reu semen t de_fi l condu cteu r. Cepen

dan t qu elqu es remarqu es , à titre d e simples hypothèses n e seron t pas su perflu es. Le v ocable qu i v ien td

être m en tion n é np5ñ n e présen tan t pas d e forme

v erbale , est n écessairemen t u n n om commu n ou u n

n om propre . Dan s le prem ier cas , on pou rrait lecon sidérer comme étan t en état con stru it av ec u n

n om propre ,représenté par le grou pe 1mm: , formé

peu t- être par la composition de deu x élém en ts . Ce

complexe d’

état con stru it serait en su ite déterm in é parle d e capacité qu i précéderai t alors u n n om de loca

Page 397: Journal Asiatique - Forgotten Books

398 OC TO BRE -N O VE M B R E -D E C E M BREdes lettres qu i composen t les deu x in scription s , m ais

dan s u n sen s opposé .

0 11315 ñD5

0 0 J: 5: 0 0 1 3: 51

10 5

3 1

5

3

La séparation des mots s’

0 père sans encombre

dans la première in scription , grâce au mot qu i se

présen te à trois reprises. Le seu l poin t à éclaircircon siste à décider en tre les deu x varian tes de la troi

sième lettre . A ce su jet , le dou te n e tarde pas à sedissiper, car l

espace v ide qu i s‘

observe en tre le 1 et

le 1 mon tre clairem en t qu e les trois lettres inférieu reson t été aj ou tées après cou p , lorsqu e le lapicides

aperçu t qu’

il avait indûmen t prolongé le second trai td u 1 .

Dan s laseconde inscription ,le terme aide en core

à effectu er la séparation des mots de tou te la prem iere lign e et des hu it lettres commen çan t la secon de .

Par con tre , le grou pe n ombreu x d e lettres placéesen tre le 0 de cette lign e et le 0 de la lign e su ivan te

offre de grandes di ffi cu ltés de lectu re , tan tôt à cau sedes form es in décises de plu sieu rs caractères , tan tôt

à cau se des n ombreu x mots in in telligibles qu i se présen ten t pou r la prem ière fo is ; j

'

y rev iendrai tou t àl’heu re . Ce qu i reste de la troisièm e ligne est b eau

Page 399: Journal Asiatique - Forgotten Books

1100 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCE MBRE 1 117 7 .

lité , Dan s le second cas , c‘

est la gén éalogie d e111150 qu i doit être eherehée dan s ce grou pe . Po u r

la trou ver, il fau dra su pposer la perte d u petit tra itmarqu an t le dan s les deu x de la fi n de la lign eJ

in elin e v ers cette dern ière solu tion parce q u‘

e lle

satisfait à tou tes les exigences grammaticales e t lex i

cographiqu es. Enfi n , pou r ce qu i est d u grou p e d elettres restan t , : : 1w: 0 1 il se décompose av ec gran d evraisemblan ce en deu x parties égales ,

p: 11

alfeetées l’u n e et l'au tre d u préfixe v erbal de la troisième personn e du genre mascu lin .

Ces considération s n ou s metten t à même d e d on

n er e i -après la tran scription an alytiqu e d e n otre

tex te tou t en laissan t au x étu des u ltérieu res la tâ chede mod ifi er, s

il est n écessaire , qu elqu es détails re

con nu s in exacts.

110 500 0 1 50 0 5

0 0 05

b.

-0 0 50 11 mm 0 11115 u n 0 170

1.1n5

110 1 110511 51 110 0 m0: 1 :

0 510 11 311 1111: ñ0 511 11

Inscription ( 1 . 51 10 . Nou s av ons ici le prem ierexemple certain d’

u n e forme dimin u tive dans le d ialeete d u Safa . La v oyelle i n

étan t pas d‘

ord in aire

indiqu ée par u n e lettre faible dans l’orthographe d enos inscription s , il s

en su i t qu e la forme 51 10 ne p eu t

représen ter qu e le dim in u tifd e 510 ou 510

riche , opu len t de JL. richesse , fortu n e

Page 400: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S DU S A FA . 110 1

( lo n om est peu t— être iden tiqu e l’

hébreu

50 3 0 0 1 Dieu écou te nom don n é dan s la G en èsel‘

an cê tre d es popu lation s de l'

Arabie déserte . Cc

pen d an t l‘

om ission de l‘

a leph dan s le nom div in 51°

paraît singu lière , bien qu‘on signale qu elqu es faits

de cette natu re ,m êm e en hébreu comm e par

exem ple dan s lesmots 531133 et Il se peu t au ssiq ue le m ot 530 0 1 soit con tracté de 53 3 0 0 1 le très

hau t écou te car l’

emploi d u mot 53 comme nom

est attesté par plu sieu rs de nos textes.

0 113 50 0 . L’

an alyse la plu s conv en able de ce nom

est certain emen t forme comparable à celledes n oms an tiqu es 050100 5110100 . Le prem ier élém en t 0 0 homme (v u lgan

*

e) se trou v e dan s lalocu tion phén icien n e 0 0 00 0 1 11 ( Insor. d

Esehmou

n azar, l . 1 1 ) u n homme du vu lgaire ou de la plèbel’

en semble sign ifi e donc homme de La°

am le der

n ier term e est probablemen t u n nom d e localité ,

serv an t en même temps de n om d'

homme .

In scription b , lign e 1 . nom con n u ( 6 2ajou te seu lem en t qu e c

est au ssi u n nom hébreu .

comparez le nom araberu l3 (J. D . 39 : à9).

Le su bstan tif de cette racine sign ifi e , su ivant les d ia

leetes petitmorceau de bois ( talm . part , partiesort arabe); sort sortilége

0 113 5. L’

étymolog1e de ce nom est très— obscu re ,

eepen dapt la sign ification chagrin ( de 83 )d e la

m ère (rl) trou v erait u n e an alogie dan s le n om

hébreu fi ls de mon chagrin Natu rellem en t

Page 401: Journal Asiatique - Forgotten Books

402 OCTOBRE -NO VEM BlŒ -DÉ CE MBRE 18 7 7 .

l'

acception d e « peu ple pou r le mot 0 8

« ii)con v ien t m ieu x à u n nom d e v ille .

9

v ien t de mu gir, prier, crier cf. héb .

: 3 1 . Chez les Sabéen s , on trou v e u n nom d‘

homme

(Hal . É t. sab. p . 1 8 l1— 1 85 ,n°

Lign e1 1 0 dérive sans dou te de la mein e 1 1 0

qu i sign ifi e étendre , mesu rer

La lectu re n’

est pas dou teu se , mais il est

d ilfi cile de donner l‘étymologie d u nom ; fau te d e

mieu x , on peu t comparer l‘

hébreu )0: d iœtte 11 ou

l‘arabe enveloppe , linceu l Peu t—être y au raiton l

équ ivalen t du m iehnaïtiqu e 01303 fru i t d u dat

tier mâ le Un nom Kawoû‘

vos ou I‘

am â'

vos paraît setrou v er dans les inscription s grecqu es du Haou 1‘an(C. J. G . n

°11 5 11 1 . Wetzst. n

°

Av ec le m embre de phrase qu i su it immédiatement

commen cen t les vraies diffi cu ltés d e l‘

in terprétation ,

lesqu elles sont d‘

au tan t plu s considérables qu e lalectu re de plu sieu rs mots laisse encore place au

dou te . Cependan t , en prenant pou r point de départla séparation des mots adoptée dans la transcriptione i—dessu s , je vais essayer de j u stifier , par u ne analyseraisonn ée , le sens gén éral qu e je su ppose à ce passage .

Si j e peu xme li er àmon sen timen t cet ex-v oto u n

caractère particu lièremen t imprécatoire ; en d‘

au tres

termes l‘

au teu r de la dédicace a v ou lu mau dire son

enn emi et demander sa mort. Ce n'

est pas la pre

m iere fois qu e les cris de hain e et de vengeance trou

Page 403: Journal Asiatique - Forgotten Books

1101 OCTO BRE -NO V EM BRE -DÉ CEMBRE I S 7 7 .

cette au tre phrase : 10550 153 ( ibid . u v u , 1 3 ) q u e

su r moi soit ou retombe la malédiction qu'on te lan

cera D’

après eos analogies ,il n e sera pl u s trop

hasardé d e tradu ire 53 0 0 0 par qu e la mort soit

su r e'

est—à—dire l’attaqu e ,le frappe .

Le nom de l’

adversaire don t l’au tou r d e la déd icacedésire la perte se lit , san s au cu n dou te 0 p5ñ au q u el

se compare très—conv en ablemen t le n om hébreu pf_mPou r la sign ification c

est l‘arabe @.Ls créer, arran

ger, polir qu i con v ien t le mieu x . Il fau t prob ablemen t pron on cer kht 0 t , M L3

. « conformaüon , ca

ractère

le est ajou té par su pposition , mais non san s

u n hau t degré d e v raisemblance .

3 0 1 . Cc n om figu re déjà dan s le n um éro 7o oùnou sav ion s adm is la possibilité d‘

u n e fau te d e scribe pou r3 0 3 ; cette su pposition disparaît devan t le témoign agede n otre n u méro qu i con firmela leçon 30 1 . Les au treslangu es sém itiqu es n e paraissen t pas posséder la ra

cmc 30 1 .

))J. Le trait d u est excessiv emen t petit su r la co

pie . C ’

est probablemen t u n su m om ; on est même

ten té de pen ser à u n dén om in atif d e localité , sign i

fi an t habitan t d e 1 : Cc dern ier n om rappelle lav ille d e I‘a 1’a , au jou rd

'

hu i situ ée dans le M idi

Baqam , près de Pétra , laqu elle , sou s la dénomi nation de 0 11 1 est iden tifi ée , par a élos , à la b ibliqu e u n e des stations des Israélites d an sle désert , su r la fron tière d u pays d ‘

Edom .

Page 404: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S DÛ S A FA . 1105

le nou n est encore su pplee par n écessité philologiqu e .

51110 1: petite forme div in e Le premier é lémen t

est év idemmen t u n dim in u tif de 111:

formes élégan tes

Lign e 3 . Av ec la gén éalogie ci-dessu s , l'

adv ersaire

abhorré a été su ffi samm en t désign é ; il s‘

agit main te

n an t d'

imprimer à la malédiction u n e forme préciseet cru elle qu e le mot gén éral m ort est impu issan tà rendre . Cc su rcroît de fu reu r est exprimé avec u n esau vage én ergie par l

adjonction de deu x v erbes au

su bj on ctif qu i désign en t la mort la plu shorrible , comm e je le dém on trerai tou t à l

heu re .

L’

emploi d e deu x verbes san s conjonction est des plu sfréqu en ts dan s les langu es sém itiqu es ; je citerai seu

lemen t u n exemple , le passage d u Deu téronome ,

1111 1111 , 1 0 10 9333 109910} 10 33 010

1

La racin e arabe Ô» procéder, se mettre

à l'œu vre n‘

offre pas u n sen ssatisfaisan t ; il fau t com

parer la racin e hébréo—chaldéenn e , ayan t

le sen s d e glisser, tomber Les dériv és principau xde cette racin e son t l’araméen tradu isan t l'expression bibliqu e 0 105051} endroits glissan ts et

l'

hébreu mot qu e les docteu rs de la M ischnaexpliqu en tpar 0 0 0 0 30 (Homme ou an imal)don tla hanche est détachée ou disjoin te Cette maléd ic

tion rappelle singu lièremen t les men aces pron on céescon tre la femme sou pçonn ée d ‘

adu ltère (Nombres ,

v . 2 1 , 2 2 7 Celle-ci est prév en u e qu e , si les sou p

Page 405: Journal Asiatique - Forgotten Books

«oo ocm snsmo vsmsns p Écs u nu k 1 8 7 7 .

çon s son t fondés , elle verra son v en tre enfler et sa

hanche se détacher d e son corps , proba

blemen t par su ite de la terrible maladi e de l‘é léphantiasis. Il se peu t qu e l

au teu r de n otre texte ait au ssi

pen sé à la m ême maladie .

p: 1*. L’

in terprétation de ce mot n e sou ffre au cu n e

d ifli cu lté ; c'

est , v isiblem en t , le su bjonctif d u v erbe

arabe périr La con servation d u 1 radical estd

au tan t plu s remarqu able qu e le sen s gén éral ex igele mode su bjon ctif.Le dern ier m embre de phrase commen ce par le

mot qu‘on a v u figu rer dan s la formu le n °

1 ,

et au qu el n ou s av on s su pposé la sign ification de con

server L‘

aleph a été omis soit par le copiste , soit

par le lapicide .

Le con texte exige pou r ce mot le sens « d'

é

riger, élev er, con sacrer ou qu elqu e idée semblable ;mms l etymolog1e en est for}obscu re , pmsqu e l arghe

n e possède pas de meme Li n , et qu e la racine Lu

ayan t le sen s assez conv en able , pou r ce passage , de

cacher sou s terre paraît n ’

être qu e le su bstitu t de

,3s . Peu t être doit-ou comparer les racines , .à æ et

{.Le prises dans le sen s de être près , abonder dans

le dialecte d u Safe , cette racine serait employée avec

la n u ance de rapprocher les pierres éparses , les rén

n ir, les accu mu ler en monceau ou nÏÿm Ajou tons

qu e par u n e coïncidence qu i n’

est peu t—ê tre pas for:

tu ite , n otre 11 33 ressemble singu lièremen t au verbe

phén icien 1130 ériger si fréqu en t dans les formu les

Page 407: Journal Asiatique - Forgotten Books

aos OC TOBR E —NOVE M BRE -DÉCEM BRE 18 7 7.

de la fin de lign e , on v oit les lettres )0 , placées obli

qu emen t .

)0 )3 1 005

100 . A comparer l‘arabe saillir, embrocherou bien l‘hébreu “

100 pou sser des cris lu gu bres ,

pleu rer)3 ,

nom expliqu é au n°

11 0 .

)0 . Si c'

est u n mot séparé il fau drait su pposer q u el‘

inscription est demeu rée inachev ée .

Fait par Safad , fi ls de‘A u , de .

8 1. Vogüé , n°

95 .

Un e lign e martelée de gau che à droite . Les lettresn e son t pas dou teu ses.

10 0 0 0

N: 0 est au ssi u n nom hébreu et phén icien . La ra

cine sign ifi e racheter, sau ver

10 0 0 . Comparez le talmu diqu e 0 0 0 être faible ,

impu issan tFait par Fada et Ta

'

schaschou .

82 . Vogüé , n°

96 .

Un e ligne martelée irrégu lièrement , de droite àgau che .

1 13 153 5

153 est bien le nom m u su lman d la . Je crois cependant qu e l

analogie des au tres n oms de la même d é

sin erice ex ige la transcription‘

A lai .

313 rappelle le nom bibliqu e 313 , porté par u n an

Page 408: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T IO N S DÛ S AFA .1109

cien ro i d e Bassan , c'

est—à-d ire d e la con trée appeléeBatanée par les Grecs et au jou rd

hu i Baou reu si voi

sin e d e l'oasis d e Rou hbé . Nou s av ons déjà ren een

tré plu s hau t le n om d e Sihon qu i fait cou ple av ec

Og dan s les écrits bibliqu es. La persistance de qu elqu es n oms propres dan s certain es région s sém itiqu esest très-remarqu able . La racin e

ë :‘ sign ifie être

cou rbéFa it par

‘Ala

i [i ls de‘Aong .

83 . Vogu é , n°

9 7 .

Un e lign e m artelée en demi-cercle ; e lle commence

à droite . Le qu atrièm e signe est u n 0 ou bien u n 0 ,

en su pposan t l’om ission de la barre d u m ilieu .

500 0 0 00115) 0 0 0115

0 0 011 ,élatif de J…: égratign er, blesser légère

m en t si la leçon 0 0011 était au then tiqu e , il fau draitcomparer la racin e Œ* être débile , n yctalope500 à rapprocher d e l‘arabe J.… abandon n er gra

tu item en t , v ou er, risqu er En hébreu , 500 sign ifi e

porter, su pporter , sou ffrirFait par Akhmasch ( ou Akbfasch) fils de Saba] .

8Z1 . Vogu é , n°

98 .

Un e lign e martelée en dem i—cercle et commen çan t1 gau che . Le de est rédu it à u n poin t .

u n 5110 0

511 31 0 Sin est d ieu est formé comme le nom

Page 409: Journal Asiatique - Forgotten Books

4 10 OCTOBR E — NOVE M BR E -DÉ C EMBRE 18 7 7 .

hébreu 51111 Jo ( = Jehowa)est dieu Cc nom est

d‘

u n hau t in térêt pou r la qu estion d e l‘

an cienn e re

ligion d es Arabes , car Sin est certainement le dieu

Lu ne qu i jou ait u n si grand rôle dans la mythologiesémitiqu e . Il n ‘

y a pas encore longtemps , on croyait

qu e le cu lte de Sin était particu lier à la v ille d e Barran , dans la M ésopotamie septen trionale , oùil fu tsignalé par les au teu rs syrien s. Plu s tard , on l

'

a ren

con tré dan s u n e in scription du Hadramaou t et dans

d‘

au tres textes sabéen s ; mais on le cherchait en v ain

dans la région moyen n e des pays sémitiqu es. Nos in s

criptions , en offran t pou r la première fois des n omsarabes composés avec Sin comblen t partiellement

cette lacu n e et ajou tent u n chaînon d e plu s à la fi liation des idées religieu ses , depu is le versan t m érid ion al d u Tau ru sju squ

au x con tréesbaign ées par l‘

ocean

In dien .

Sine] , 111. d e lÏan na1 .

85 . Vogu é , n°

99 .

Un e inscription martelée en deu x cou rtes lign es ;la prem ière , composée de qu atre lettres , a u n e po

sitiou v erticale ; la seconde , renfermant six lettres ,

est placée horizontalem en t .

0 0005

)51:

0 0 011 . La racin e 0 011 sign ifi e être au bou t d e là

0015 bou t , fin , n éan t 0011 est au ssi u n nom tal

mu d iqu e .

Page 411: Journal Asiatique - Forgotten Books

4 12 OC TOBR E -NOVE M BRE -DÉC EMBRE 18 7 7 .

refléter la lu mière au moyen de la term inaison

Inscrip tion 6. 0 20 11 sign ifie probablemeilt gras ,

gros comm e l‘arabel°ä ,à .

0 000 est au ssi u n nom phén icien . En hébreu , on

con state la finale nou n ,

11011 . Nou s avon s su pposé ce nom au n°

1 3 , cet

exemple confirme la leçon proposée .

00h . Comparez … e. manger, dévorer » .

pñ est formé de chasser, di sperser av ec v io

lence ; déchirer000 11 , élatif de 000 , expliqu er, éclaircir u n

sen s , in terpréter

Fait par Lahai .6. Fait par Absam , fi ls de

°Abdam , fi ls de Abd } , fi ls d e

Hafs , fi ls de Khaggan fi ls de Afsar .

87 . Vogu é , n°

1 0 1 .

Un e lign e martelée , se lisan t d e droite à gau che .

r1: 30 0 5

Dan s 10 11 n ou s avons probablemen t le nom b i

bliqu e ïç*g Têmân , abrégé 1101 13 Témâ , attrib u é à u n

d es fi ls d‘

Ismaêl le père desArabes (Genèse n v , 1

Il fau t ajou ter .qu e le frère de qu i su it dans la

liste bibliqu e , est 1 10 3I _tou r, c

est—à-dire le représen

tan t légen daire du district d u Haou ran qu e les Grecs

appelaient lrovp/a . Cela n ou s condu it dans la région

Voisin e de la patrie de nos inscription s. Encore au

Page 412: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T ION S DU SAFA. 11 13

jou rd’

hu i , il ex iste u n e localité appelée Tëmâ ,dan s

le Haou ran orien tal , à deu x heu res au su d de la v illede Schaqqa ; au su d de Têm â , se trou ve le v illage deDâou m â qu i rappelle le n om d

u n au tre fi ls d ’

lsmaël

( ibid . 1. 1 Ce grou pemen t remarqu ab le d e n oms

ism aelites rend fort v raisemblable qu e , dès u n e an ti

qu ité très-recu lée l’est d u Haou ran ain si qu e les oasis

d u désert v oisin étaien t occu pés par u n e popu lationarabe don t l’origin e , d

après la tradition locale , re

mon tait j u squ‘

au patriarche d es Hébreu x . Remar

qu on s en fin qu e , ou tre le et le 8 0 1 13 ismaélites ,

il y avait deu x v illes des mêmes n oms, plu s au su d ,

dan s le territoire d '

Edom men tionn ées sou v en t dansla Bible (Isaie , XXI , 1 1 , 1 5 passim).

î'

13 rappell e in volon tairemen t le nom bibliqu e 13;(Samu el x 11 , 1 1 il est vrai qu e la leçon est fort con

1 5 ’

testee .

606 est au sm u n nom arabe (I . D . U

&gmfi e corps

Fait par Tèman , fi ls de Badan .

88 . Vogu é , n°

1 0 2 .

Un e lign e martelée mêm e sens qu e la précéden te .

La dern ière lettre peu t être prise pou r u n nou n ou

po u r u n lamed .

0 505) 1115 mp“:

10 7. Cette forme est plu s satisfaisan te qu e 525 ;elle rappelle le 11 305 10 d u Talmu d , au teu r d e liv ressapien tiau x désapprou v és par les rabbins. Il se peu t ,

Page 413: Journal Asiatique - Forgotten Books

11 14 OC TOBRE -NO VEM BRE -DÉCEM BRE ls7 7 .

tou tefois , qu e 105 soit u n dérivé de 05 , qu i form e le

premier é lémen t d e 0 1105 et de 10 1105.

Fait par Qadm , fi ls de La‘an .

89 . Vogüé , n°

1 0 3 .

Un e inscription en gros caractères et composée d e

hu it le ttres don t les qu atre prem ières pen chen t v ersla droite , et les qu atre dern ières inclin ent v ers lagau che .

50 0 10051m 5

1: n , la copie offre 100 ; ma correction s‘

appu ie su r

la forme discu tée au n°

2 . Notre exemple con firme

la valeu r de 0 pou r le secon d sign e .

5n . La racin e J.s sign ifie défi er, dénou er il fau t

cependan t remarqu er qu e la leçon în n‘

est pas abso

lu men t impossible .

Fait par Rakaz , fils d e Hall (Bar…

90 . V0güé , n°

1 0 6 .

Un e lign e en gros caractères , de droite à ga u che .

sn 0 10 115

Après 0 1 0 11 , qu i est u n nom conn u , v ien t u n b i

litère 11 11 don t je n e sais qu e faire . Peu t—être l'in scription est—elle incomplète .

Fait par Ahannat .

9 1 . Vogu é , n°

1 0 5 .

Un e lign e tracée en caractères grêles , de gau che

Page 415: Journal Asiatique - Forgotten Books

4 16 OCT O BRE -NOVE M BRE DÉCE M BRE 18 7 7 .

poser la leçon 511 5 00 grâces ou lou an ge

de Dieu en su pposan t la confu sion d e lettres trèsanalogu es l

'

u n e à l‘au tre .

0 10 est u n e racin e commu n e séin i tiqu e sign ifi an t

empêcher

Fait par $akarkhan ( ou Schou krèl) [ils de Man a‘.

9à . V0güé , n°

1 0 8 . (Voir pl . IV.)Deu x inscription s en caractères grêles. La p re

m iere qu i consiste en qu atre lignes commen ce av ec

la qu atrième lign e qu i se dirige de droite à gau cheet remon te en forme de spirale et en alternan t su ccessiv emen t le sen s de l

écritu re . L’

écritu re est en gén é

ral bien lisible ,la qu atrième lign e offre n éanmoins

qu elqu es lettres dou teu ses. A la ñ u de la prem ièrelign e il y a u n e lacu n e d e deu x lettres au m oins ,

lesqu elles devaien t compléter u n nom propre com

mençan t par 5. Les n u m éros à gau che in diqu en tl'

ordre des lign es su r la pierre . La deu x ième in scription se compose de six lettres et est placée v erticale

men t . Elle est incomplète .

5 10 000 10 01 1111 30 115115 1

3 î: a

a'

0 nm 1 10 10 3

1 1 11 5110 511 5 1

010 115

11511 peu t dériver soit de JL dimin u er ,

Page 416: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I PT ION S DU BA FA. 11 17

perdre de 5 0 11 v olu me , percer , trou er soit de , lêtre v ide , qu itter , abandon n er » , soit encore de

chercher à tromper » . 0 11 n e peu t pas pen serà l’hébreu 1511 , pi . 0 01511 orn emen t »

;parce qu e ce

mot répond év idemmen t à l‘arabe £,ÏL av ec le 11

dou x .

0 1 1111 elatif de ce)h piller, faire la gu erre ra

c in e qu l a au ssi produ it le n om 05 110 ( a

000 celu i qu i cau se ou produ it participe actif

d e 000 être cau se il fau t sou s—en tendre 00 le

bien ,le bonheu r » . Le n om complet 00 0 1 00 figu re

dan s les n u méros 68 et 69 des inscriptions de Palmyre

l

Le dern ier n om semble avoir perdu deu x lettres ;il commen çait par u n lamed . Ou n e peu t pas penseru n in stan t à rattacher cette lettre à la lign e su ivan tede m an ière à former u n nom propre 1 103105.

Lign e 2 . cette racin e sign ifi e en arabe dé

v elopper, déplier ; répandre , dissém in er ; scier, etc.

Je renonce ainsi à l'

explication qu e j’

ai donnée de ce nom dans

mes M élanges d‘

épigraphie et d'

archéologie sémitiques , p . 1 0 5 , 1 1 . Je

remarqu e , en passan t , qu e je me ral lie défi nitivement à la leçon

13 ! 532 proposée par M . Nôldeke dans la première inscription de

Palmyre , au lieu de 1’JD

'7D: qu e j

ai admis dans le temps ( ibid.

p . 1 0 3 , Finalement ,.je me permettrai d

appeler l‘

atten tion des

lecteu rs su r le mot ND“)DD ou NP

‘7DD de la II

'

palmyt énienœ ,

mcompris j u squ‘

à ce jou r. La seconde forme admise récemment par

MM . de Vogûé et Mord 1mann est trèse xacte , mais il ne fau t pas tra

d u ire NP‘7D par « rampe » ; 110500 est tou t simplemen t le grec Ba

m lm 1fdésignan t l'

éd ifi ce qu i est en effet u ne basiliqu e.

Page 417: Journal Asiatique - Forgotten Books

4 18 OC TOBRE-NO VEMBRE -DÉCEMBBE l8 7 7 .

Un nom arabe 3f —Li est men tionné par Ibn Dore id

1 511 , ancien nom sém itiqu e , en hébreu“

1511 , n omd

homme ,et 113513 n om de femme . A Palmyre {1 511

est u n n om d'

homme chez les Arabes on ten

con tre fréqu emm en t les n oms et ak ( I . D .

119 2 75 passim). La sign ification de cette racin e est

du rer, s‘

arrêter

“100 serv iteu r, esclav e nom très—fi équ en t chez

la plu part des peu ples sém itiqu es ; les Hébreu x seu ls

n e paraissen t pas avoir employé le mot comme

n om propre .

0 111 , à lire probablement 013

13 , de 02 10 faire u n

échange , troqu er

Ligne 3 . 1 10 est u n ancien nom m idian ite (Nombres , xxx1 cette circonstance condu it à attribu erà ce n om le sens de rocher qu

il a en hébreu . Les

mots et —6 son t au ssi des noms arabes ( I . D .

1 96 n ote).

mm , n om formé soi t d eZ))

s'

en aller soit dem ou dre

0 00 , n om qatu réen qu e n ou s avons rencon tré aun°

75 .

511 1 10 . Le 0 a perdu sa barre transversale et le "1

a l‘

aspect d’

u n Voyez au n° 59 .

Lign e à . Les deu x dern iers mots de la lign e iad iqu en t sans au cu n dou te le bu t de l

inscription . Ou

Page 419: Journal Asiatique - Forgotten Books

1120 OC TOBRE -NO VE M BR E -DÉ C EM BRE 18 7 7 .

La seconde n’

a qu'

u n e lign e se lisant de d roite à

gau che .

1 50 10 150 15

50 10

110 0 11 1110 511 0n5

150 1. Comme u n e racin e 50 1 est peu probableon doit regarder le 1 comm e u n pron om relatif celu ide la composition répond au x formes sabéen n es1 0 00 1 10 1101 qu i sign ifi en tmot à mot celu i d e ‘

At

tar, celu i de Nahsan plu tôt qu'

au x composés arabes

Ô)L3 ,à ,&s ,s ( I. D . où le mot ,à a le sens de

maître , seign eu r Su r la n atu re d u mot )5Ù nou s

n’

avons au cu n e don n ée certain e ; c‘

est , su ivant tou tœ

les apparen ces ,u n nom de lieu répondan t assez b ien

à l‘hébreu 11510 ou 1150 , don t la forme comp lète est1150 .

1 50 équ iv au t au nom hébreu 1 1510 ( 1 Chron iqu e ,

11 , 2 9) celu i qu i engendre , produ it » .

50 . Nou s avon s appliqu é ce nom au n° 5 9 . Le

poin t qu’on observe avan t le 0 est sans valeu r au

cu n e .

110 0 11 , élatif d’

u n e racin e 110 0 qu’on cherche en

v ain dan s les au tres langu es sém itiqu es.

a . Fait par Za-Scbilan fi ls d e Mou lid , fi ls de Si“.

(1 . Fait par Babbel , fi ls d e A‘mab.

96 . Vogu é , n°

1 1 0 . (Voir pl . V.)Deu x in scription s en caractères ñ u s. La

'

prem ière

Page 420: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SC R IPT IO N S DU S AFA . 1121

composée d e deu x lign es , commen ce à droite , et , en

su iv an t u n tracé de plu s en plu s ascendan t , se relieà la lign e su périeu re qu i est presqu e horizon tale . La

secon de in scription , assez cou rte e t tracée en grands

caractères ,commen ce égalem en t à droite et remon te

su ccessiv em en t , m ais sa seconde lign e est placée au

bas et d’

u n e façon obliqu e . Très—

peu de le ttres/don

n en t prise au dou to .

2'

11 11 1 110 11 111 0 1510 101 1 11 10 100 5 1

0 50 0 0 0 1 0 0 11 1 0 51110 11 1 2

2111 10 100 10 1 005 1

150 10 2

Les n oms propres son t tou s con n u s. 150 a , dansla copie de M . de Vogüé , la form e d e TD ; la bonn eleçon a é té rétablie d'

apres la secon de in scription ,

q u i éman e du fi ls de l'au teu r de la prem ière .

Nou s ren con tron s ici u n n ou v eau v erbe 11111 , qu i

sign ifi e qu elq u e chose comm e ériger, soign er, etablir, etc . L

étymologie d e ce v erbe n‘

est pas facilea

a trou v er . L’

hébreu 0 111 et l’arabe 10 10 exprimen t

l‘

idec d'

u n mou v em en t rapide , d e l‘

action de rem u er

ou d e secou er . Peu t—être le remu emen t d e la pierreé tait— il con sidéré comm e la prise de possession . Dan sle cod e rabbin iqu e la prise de possessmn (psp)s

'

efi ec

tu e en attiran t l’

objet av ec la main Le verbe

111 11 a été di scu té plu s hau t remarqu on s seulem en t qu e le texte mon tre u n petit rond en tre le 1

x . 28

Page 421: Journal Asiatique - Forgotten Books

422 OC TOB‘

RE -NOV EM BRE -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .

et le 11 ; il v ien t san s dou te d'

u n trou accidentel d e la

pierre à cet endroit .

Le membre de phrase 1151112: 1133 est tou t à

fait parallèle à 1 010 n‘nw1132 111 13 du n°

79 . Dan s ces

passages , le term e 1113 doit être u n su bstan tif tou t auplu s u n infin itif. L

'

orthographe n'm v fai t d istino

tomen t recon naître la racin e 51m « prier » , qu i cor

respond à JB

L… en arabe classiqu e . Dan s u n dialecteparlé dan s u ne région au ssi rapprochée de la Syrie ,

la pron on ciation d es sifilan tes D et wdeva it rester

flottan te dan s plu s d '

u n cas. Plu s au nord ,à Pal

myre , on trou v e tan tôt tan tôt u mv , et , en

arabe mêm e , la tran sition du 27 n ord—sém ifi qu e en

D et vice versa donn e lieu à de n ombreu ses excep

tions ; citon s , par exemple , lesmots M ,

eu.; qu i , en hébreu et en araméen s

écriv_

en t av ec

les mêmes sifllantes np ,1 gp mgç}, y gg, La PVO

n onciation n51nwav ec la chu in tan te , en face de l'

a

rabe äñ.æ ,n

a donc rien qu i pu isse su rprendre .

De mêm e qu e les mots 1 00 n'71wdu passage qu e

je v iens d e citer , les termes 11 1 n‘mw de n otre

passage présen tent u n composé d ‘

état constru i t dontle second élément indu bitablement u n su bstan tif

n e peu t être séparé d u mot sémitiqu e commu n

1131 ju gement D

u n au tre côté , il est avéré qu e ,

dans les langu es sém itiqu es l‘

idée de ju gement

se confond avec celle de pu n ition i) de châti

ment » témoin l‘

hébreu ngÿp qu i a les deu x sens.

Le mot 111 lu i-même a fin i par être employé dans

Page 423: Journal Asiatique - Forgotten Books

OC TOBR E -NOVEM BR E -DÉGEM BRE 1 8 7 7 .

98 . Vogüé , n°

1 1 0 .

Deu x petites lign es ; la prem i ere se li t d e dro ite àgau che , la seconde ,

obliq u e et placée en ha u t , se

dirige dan s le sen s con traire . Môme caractère q u e la

précéden te .

m 10 nmn‘7

1 111 dériv e de «J£ » être lâche pru den t ,

gu ir, être mou

Fait par Hamiet , fi ls d e Na‘if.

99 . Vogüé , n°1 1 3 .

Deu x inscription s d'

u n e lign e chacu n e oomm en

çan t à droite ; la prem ière est placée obliqu em en t .

M ême caractère .

00 10 0 1 15

b. nx 10 1105

10m. Comparez l’araberu

_

> désirer, commiter,

ê tre gou rmand » . Dans u n e inscri ption grecqu e de

N imré , ce n om est transcrit I‘

ôpos (W . n°

00 est iden tiqu e au nom talmu diqu e 1100 porte

110 , à rapprocher le nom de femme arabe Riu$

(J D . la racin e Z,; sign ifie avoir u n bon goût ,u n e saveu r ou u n e odeu r agréablem: de

é être en bon état , correct , vrai , e te .

Fait par Ga‘am fi ls de Bab .

L. Fait par Banan fi ls d e $ahh

Page 424: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T ION S DU S AFA . 425

1 0 0 . Vogu é ,n°

Un e lign e martelée ; même direction . La troisièm e

lettre est faite d'

u n e façon an ormale , mai s se reconn aît cependan t comme u n w. Le a la form e d

'

u n

poin t. La troisièm e lettre est in certain e ; c'

est pro

bablem en t u n poin t , c'

est-à—dire u n

10 112215

111121 form e mascu lin e d e mm Je n e crois

pas q u on pu isse l'

id en tifier av ec le n om de Jésu s ,

qu i serait écri t av ec wâw'71m . Le n

'

est pas certain ; s 11 l'

était , on po u rraitcomparer l'hébreu “mr; fermé et on au rait u n

second exemple du participe passif. Voyez au'

n° 5 3 .

Fait par Iascha‘

, fi ls d e Na‘ou l

1 0 1 . Vogu é , n°1 1 5 .

Un e lign e en caractères grêles ,

'

d e droite à gau che .

113 10 1 1111 118

1 10 1 1: lu m ière d e Fou r ce composé fait penser

qu e 1 15 est le n om d'u n e di v in ité .

à comparer peu t-être l'hébreu 1111 vaisseau

e t l'arabe v ase Le 1 doit probablemen t être

corrigé en 1.

Fait par Nou rfou r, fi ls de Anou .

1 0 2 . Vogüé , n°

1 1 6 .

Deu x in scription s martelées presqu e perpend iculairem en t . La prem ière consiste en deu x lignes , la

Page 425: Journal Asiatique - Forgotten Books

426 OCTOBRE-NOVEM BRE —DÉ0 5 MDRE 1 8 7 7 .

deu xième en u n e seu le . Les 11“ 1 0 2 1 0 3 et 1 0 6

men t u n ensemble disposé su r le même bloc.

050x5

1n0 10

b. 110—

10 10 105

051111 , la c0pic porte inexactemen t n'7nñ , la confa

sion de 11 et à est très—a plicable . C '

est u n éh tif d e

la racin e être bon et indu lgent , rêver En

hébreu , on trou ve u n e pierre précieu se nç'

31115 , de

D511 être fort , solide100 , le noân a été trop allongé , de façon àm em

bler au lamed .

10 le kaf u n e forme anormale qu i le fait confondre avec wâw.

1121—

10 , le 11 est mal fait et ressemble au 0 . L'

élé

ment 110 est conn u .

a . Fait par Al_flam , fi ls de Mattan .

6. Fait par Sak , fi ls de Bensehä.

1 0 3 . Vogüé , n°1 1 7 .

Un e inscription en grands caractères ñu s. La pre

mière ligne commen ce à gau che ; la deu xièm e ,

obliqu e , su it u n sens Opp0 5é . Le in itial u n trait

de trop111 0 10

1 1115

0 1110 1 110 10100 10

c'

est la forme correcte d u nom expliqu é au

Page 427: Journal Asiatique - Forgotten Books

428 OCTOBR E -NO VEM BR E -DÉ C EMBR E 1 8 7 7 .

n'

étaien t pasNabatéen s. Il est probable qu e l'

ethn iqu e

2aM ryv/oz d u mêm e au teu r n'

est qu'

u n e varian te de

É aÀa’

moc.

In scription 11 . 0 1108 élatifd u v erbe qu i , ou tre

le sens d'

écrire a en core celu i d e serrer, li er, n ou er,cou dre

11m . Les deu x lettres d u m ilieu n e sont pas en tiè

rement certain es. La racin e sign ifie pein d re farder, colorer

0 1 11 c'

est l'

hébréo-arabe Où}: lit , trôn e

0 1 11. C '

est la prem ière fois j e crois , qu'

on constate

u n nom propre , 0 1 11 , chez u n peu ple sémitiqu e en

dehors d es Hébreu x . Postérieu rement on le trou ve

au ssi chez les Arabes (I . D . Ou sait qu e , d an s

la Gen èse , Adam est censé le père de tou s les

homm es ou plu tôt pemonn ifi e le genre hu main d ansson ensemble .

55… am i sincère c'

est au ssi u n n om sa

béen .

Fait par Masak , fils de Sa‘an fils de $ill , de Sd mlmat .

Fait par Aktab fils de Waschaîou ( P) fi ls de ‘Arsch , fi ls

de Adam fi ls de Khalil .

1 0 5 . Vogüé , n°

1 1 9 .

Un e lign e en caractères fins , de gau che à droite .

Elle est effacée v ers la fin .

m v 10 1111110

1 D}:

est u n nom arabe très—caractérüüqu e . Ou en

Page 428: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I P T ION S DU SAFA . 429

emploie div erses formes ,ËÉ 1

JLS'

,etc . La

racin e).î sign ifi e habiter, cu ltiv er, v ivre » .

11111 . Cette form e n e laisse pas d'

être dou teu se , bienqu e la copie n e perm ette pas d e lire au tre chose .

Fait par‘Amar, fi ls d e Ja

, fi ls de Q .

1 0 6 . Vogu é , n°

1 2 0 .

Deu x in scription s en caractères fi n s ; m ême sen s

qu e la précéden te . La deu xième lettre paraît av oirperdu u n trait .

110 1 10 110 0 10 0 1 0 115

0 050 5

0 1 0 11 , élatif d e 0 1 0 , qu i est , à lu i seu l , u n n ompropre ( 3 1

110 0 . A comparer le misehn aïtiqu e 110 11 ferm er les

pau pières en arabe U '

4 È .

110 1 . C '

est ainsi qu e porte la cop ie ; M . de Vogu ém arqu e la dern ière lettre comm e dou teu se . Il fau tlire peu t—être 11301 . Voyez 101

0 050 . Nom su pposé déjà au n°

5 . Le ressembleau 11

Fai t par‘Aram , fi ls de

‘Amæag , fi ls'

de Babm ou (P).6 . Fait par Malkat.

1 0 7 . Vogu é , n°1 2 1 .

Un e lign e , mêmes caractères e t même sens. Les

q u atre dern ières lettres n e son t pas très—certain es.

0 1 510 10 511011 10 110 0 15

Page 429: Journal Asiatique - Forgotten Books

aso ocwosaa-n0 vnmnn0 nixcm naz 1 8 7 7 .

nom formé de broyer, briser , .net

toyer » .

La leçon 5101 est peu t—être correcte ; ce serait le

participe passif de J£ : faire u n don partager l e l ….

tin à ses trou pes

Fait par Gaschaschat , fi ls de Habbêl , et par Nafou l .

1 0 8. Vogüé , n°

1 2 2 .

Un e ligne inachevée ; mêmes caractères même

sens.

-0 10 1 0 05

Fait par‘Amar, fi ls de S .

1 0 9 . Vogüé , n°

1 0 3 .

Un e ligne en gros caractères ; le sens de l'

écritu re

est probablement de droite à gau che . La première ,

la deu x ième et la qu atri ème lettre sont donn ées parM . de Vogüé comme dou teu ses. Je lis avec hésitation

111030 10 00 5 , mais je m’

abstiens de tou t oommen

1 1 0 . Vogüé , n°

1 2 11 .

Un e lign e inachevée , en caractères grêles ; même

sens qu e la précéden te .

-10 50 1 10 55115

50 1 chameau la forme simple du nom bibliqu e1501; 1150 1 est au ssi u n nom talmu diqu e . Remarqu ons

encore qu e la copie porte distinctemen t 50 1 .

Fait par Khalil , fi ls de Gama] , fi ls de .

Page 431: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 32 OC TOBR E -N O VE M BR E -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

10 1 . La copie n e perm et pas de lire au trem en t ;

comparez l'arabe Llo, fou ler , pié tiner , ap lan ir0 100511 . Il y a très-vraisemblablemen t qu elq u e cou

fu sion d e lettres dan s la dern ière partie d e ce n om ,

qu i était peu t— être 0 101 ou 0 10 1 , ou q u elqu e au tre

leçon compatible av ec les caractères qu i le composen t.

5111 1 1 vovit deu s. Le trait d u 1 a été allongé au

poin t qu on croit v oir u n 5. Le 11 est égalem en t fait

comme 0. Ou conn aîtc 11 10 su bstantif 1 1 11050 5 , comparez l'arabe :k4 rester en place en

m ischn a1tiqu e 110 150 5 sign ifi e sèv e , hu m idité

Fai t par‘Adlat , fi ls d e Wathon , et par Elba

‘oûh ( P) fi ls de

Nadarel , fi ls d e Lal1lal1 .

1 1 3 . Vogu é ,n°

1 2 7 .

Deu x in scription s se su iv an t san s in terr u p tion .

La prem ière lign e v a de droite à gau che la deu x ième

pren d u n e direction con traire . Les lettres dou teu sesseron t relev ées ci-après.

100 11 10 110 15

511111 10 0 1111 10 10 10 5

pm : 10 0 11 1 0 11 1 10 11510 10 1 01 0 500 00 1 50 0 000

In scription a .

'

110 1 . Ou peu t comparer le nom hé

breu 1103 ou 0 101 su ivan t qu e la racin e en est 1101 ou

1'

IJD .

100 11 , élatif de W prendre par les chev eu x ,

m ettre les chev eu x en désordre

Page 432: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T ION S DU SA FA . 433

In scription 6. 11110 est u n e leçon probable ; à lire

Ü.» assidu ,

perman en t participe de la troisièm e

v oix d e 032 cou ler à j et con tin u , perman en t » .

0 1111 j u m eau l‘

hébreu 0 1111 le desGrecs .

511111 , v idit deu s ou deum. Le dim in u tif 51110 11 s‘

est

ren con tré au n°

79 .

La form u le dédicatoire commen çan t av ec 0 000

offre d eu x n oms propres in con n u s. Le prem ier se lit

probablem en t 00 1 , don t le sen s paraît m ieu x déterm in é par l

hébreu 00 1 fou ler, piétin er qu e par

i’

arabe W ) cou v rir de terre , inhu mer Le secondse présen te sou s la forme 10 1 01 11 , qu i est u n composéd iffi cile à an alyser . Ou pou rrait peu t—être prendre legrou pe 10 1 0 pou r le comm en cem en t d'

u n e n ou v eHe

phrase , en con sidéran t le 0 comme u n e conj onctiv ed

affi rmation ; mais , dans ce cas , on serai t encoreobligé d e corriger le 1 en 1

, afin d’

obten ir le v erbe

1 0 1,don t n ou s av on s ren con tré qu elqu es exemples

dan s les n u m éros précéden ts , attendu qu e la racin e

10 1 n’

offre pas d e sen s conv enable .

Dan s 11 1 30 on n e peu t v oir qu‘

u n adjectif formé de11 30 .

Les qu atre mots qu i termin en t l‘

in scription 0 11 1 0

11 10 0 10 , me son t in in telfigibles dan s le u r ensemble ,

bien qu e , à la seu le exception de chacu n de ces

term es pu isse se prêter à u n e explication satisfaisan te .

Con ten ton s-n ou s d e remarqu er qu e le mot 0 11 rev ien t

pin s loin , en qu alité de nom propre ,et qu e le v oca

ble 1wfigu re au ssi dan s u n e au tre form u le v otive . Ces

Page 433: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 31 ocronnnmovnu nn æ nEcnmma 1 8 7 7 .

considérations m‘

ont gu id é dans la sépafl t‘

i0ü d es

mots.

a . Fai t paf Jamnou , fils de Asch‘an :

6. Fait par Mou wâfi n , fi ls de Tcom ,_

fils de .BaèL Érig _

é en

mémoire de Hamas et de Ih dfœ‘an (P). Eæ —voto élevé

Vogii é , n°

1 0 8 .

Un e lign e se lisant de droite à gau che . Lœ 1d æ 10

son t démesu rém en t allongés ; cette circonstan ce j etteu n dou te su r la dern ière lettre de l‘inscri ption , qu i

l‘

aspect d'

u n 5.

( ?1p) 5p 10 1150 10 50 1 00 1

58 1 00 1 dieu sou tient est formé comme les nom:

bibliqu es 511000 1 , 511011 1 1, 511—1113, etc.

v5î1 c‘

est au ssi u n nom hébreu v5n'

; en phéniciu

on le trou v e le plu s sou vent dans les composés , tels

qu e 50011511 , 150 0 1 050 .

511 léger il fau t peu t—être lire 11) comme au

1 [19 .

Is‘adel , fi ls de Khalag , fi ls de Qall (QannP).

1 1 5 . Vogüé , n°

1 0 9 .

Une lign e dem i—circu laire , commençant à droite.

Après la seconde lettre il y a u ne lacu ne d‘

u n ou de

d eu x signes.

105 10 500 10 10 011 1 0 00 10 vn 10 0011 10

0 0 11 élatifde la racin e qu i sert en même temp s

de nom propre .

Page 435: Journal Asiatique - Forgotten Books

1130 OCTOBRE -NO VE M BR E -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .

0 11 . Il doit manqu er qu elqu e lettre . La leçon nñ0 .

qu e don n e la 0 0p ie , est encore moins satisfai san te.

Fait par Fatar , [i ls d e Badal Bakha ou fi ls d e Khah), fi l:

wmw-m.—cu m z .

Le Wady-el-Charz se jette dans le Bohébé , paru n e vallée peu large et peu profon de , bordée de

chaqu e côté par u n escarpement qu i a de h u it à dixmètres d

'

élévation . Près d e cette embou chu re , se

trou v e u n assez gran d n ombre de textes grav éssoitsu r les rochers , soit su r les pierres isoiées qu i jonchen t le plateau dans lequ el le VVady s

'

est creu sé son

lit ; il n’

y a pas là d e rid_jm proprement d it ; su r la rive

occiden tale du Wady se voien t les restes d '

u n e car

rière ; on distingu e de n ombreu x éclats des blocs fend u s artifi ciellemen t . Plu sieu rs de ces blocs porten tdes in scriptions ; on trou v e égalemen t d es lambeau xde textes su r d es éclats ; ces deu x circonstan ces prouv en t qu e l

exploitation des pierres est postérieu re àla grav u re d es in scription s.

Ce poin t est u n d e ceu x oùles scèn es figu rées

son t le plu s n ombreu ses. J'

ai reprodu it les mieu xcon serv ées u n homme à chev al brand issau t sa lance(n

°

u n cav al ier pou ssan t u n chameau d evan t

iu i ( n°

1 u n homme su r u n cham eau (n°

1

deu x espèces d e chèv res et de bou qu etins (n“ 1 37 ,

1 11 u n e femme nu e ten an t ses chev eu x (n°

1

des chameau x et des chevau x isolés cu ña u n e chasse

au lion n°

composition complète et claire dans

Page 436: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N SCR I P T ION S DU S AFA . 437

sa n zu veté ; q u atre hommes à pied , armés de flèches ,

d epiou x , d e bou cliers , ont attaq u é u n lion d e grandetaille ; l

'

u n d'

eu x est ren versé sou s la grie de i’

an i

mal , u n cinq u ième chasse u r, m on té su r u n cheval ,v ien t au secou rs de son camarade e t perce le liond e sa lan ce ; le cav alier est coiffé d '

u n bon n etpoin tu .

« Les textes d es plan ches XXV XXVI et XXVIIson t reprodu its d

'

après m es copies ; ceu x°

de la pianche XXVIII , d '

après les copies de M . Waddington .

1 1 7 . Vogüé , n°

1 3 1 .

Un e lign e en caractères grêles et commen çan t à

ga u che . A remarqu er la position horizon tale d u prem ier nou

n et les formes n égligées d u 1 et du 0 . Le

0 est in d iqu é par u n poin t .

1150 11 10 0 0 00 10 10 0 1 05

Le second é lém en t est déjà conn u sou sla form e simp le 0 03

1150 11 , élatif de être hau t , é levéFa it p.1 r Sarib , fi ls d e Ben -Nakœhat , fi ls d e A

‘ia .

1 1 8 . Vogu é , n°

1 3 a .

Deu x inscription s. La première , en gros carac

teres , ia form e d‘

u n dem i—cercle et commen ce en

hau t . En tre l'

inscription et le dessin grossier d u che

v al m on té par u n cav alier se v oien t d ispersés troisle ttres (9 150) et d

au tres griffonn ages . La secondeX .

Page 437: Journal Asiatique - Forgotten Books

’4 38 OC TOBRE -NOV E MBR E -DÉCEM BR E I S 7 7 .

inscription , en caractères ñ u s , est tracée obliq ue

ment au -dessou s d u cheval .

110 8 110 8 10

151185

110 8 1 v ien t év idemm en t de œLa, 0 8 1 p erd re l'

es

poir, désespérer » . Le 11 est fait comme u n 11 , et le

0 est fermé au has.

110 8 . Ce nom prête à plu sieu rs étymologies , la

plu s probable est celle qu i regarde 110 8 comme

forme fém in in e de 0 8 .

110 11 , élatif d e la racin e 1110 su r laqu elle n ou s re

v iendron s plu s loin .

15118 . C '

est probablem en t u n e simple varian te de

15118 Notez qu e le 11 l'

aspect de 511 .

a . Fait par laasat , fi ls d e Amm at (fi ls de)Ascbgou .

6. Fait par Al1lou .

1 1 9 . Vogüé , n°

1 33 .

Un e lign e se lisan t d e gau che à droite . Les 11“ 1 1 9à 1 119 on t été prod u its au moyen du martelage .

50 8 ) 1 0 11 10 10 1505

10150 , dim in u tif de 10 511 qu

'on est ten té d e com

parer au talmu dico-aram éen 110 511 jau n e d ‘

œu f » .

1 0 11 . Je préfère cette leçon à celle de 50 11. Le n om

forme le composé hébraïqu e 0 11 0 13 Dieu d it

Fait par Hou lmman fi ls d e Amar .

Page 439: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 40 OC TOBR E -N OVE M BRE -DÉC EM BR E l 8 7 7 .

50 1. En tre le 1 et le 5 , on voit u n poin t très—ñu

q u'on peu t prendre pou r 0 . j f) sign ifi e être v if,

alerte50 1 est l'arabe

_}Î35 sable , grève ou JË; corde

en feu ille de palm ier » . Comparez le n om,

hébreu

11050 1 o

1 : 8

1500 , dénom inatif de la racine 500 qu i figu re au

11 6 2 .

Fait par la‘ala1 , fi ls d e Ben —Za‘al .

6. Fait par Ham el , li la de‘Ablan .

1 2 0 . Vogüé , n°

1 36 .

Deu x inscriptions d'

u n e lign e chacu n e . La qu a

trièm e lettre d e la prem ière inscription l'

aspect

d'

u n 5 su iv i d'

u n poin t ou 0 . Je crois qu e ce point

a été indûmen t détaché du trait v ertical q u i d oitêtre u n 1 .

10 0 10 0 1 178 5

111 10 1 00 5

D‘

Ip8 , élatif d e 0 1 11 , racine dont on connaît p lusieu rs composition s.

1 00 est probablemen t l'arabe don , fav eu r

Cette leçon est conforme au texte ; on se d eman de

tou tefois si la dern ière lettre n'

est pas u n 5 u n peu

trop arrondi ; on obtiendrait ainsi le nom 50 10 qu en ou s av ons su pposé au n

°

1 0 .

111 . Je lis ain si , au lieu d e 110 , en prenan t les d eux

Page 440: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N S C R I P T IO N S D Û S A FA .114 1

prem iers sign es pou r le 11 . C '

est l'

hébreu 1r_1 grâce »

don t n ou s avon s ren con tré d e n ombreu x dériv és .

Fait par Aqdam , fi ls de Sa‘an .

Fait par Schabar, fi ls d e Han a .

1 2 3 . Vogu é , n°

1 37 .

Un seu l mot 5105 fait par Bou l La sign ifi ca

tion d u arabe con v ien t d iffi cilem en t ; il fau t pen ser

plu tôt à i'

hébreu, 510 produ it , v igu eu r de produ c

tion qu i est au ssi u n n om d e m ois .

1 0 11 . Vogüé , n°

1 38 . W etzstein , pl . 11 , 2 a .

Un e lign e se lisan t de gau che à droite . ChezM . W etzstein ,

l'

in scrip tion est posée à l'en v ers . Les

deu x copies n e s'

accord en t pas au su j et de la dern ièrelettre , qu i est u n

1 d'

ap rès M . de Vogüé , et u n 1d

'

après le sav an t allemand . Cette dern ière leçon sé

d u it au prem ier cou p d '

œil , car, dan s ce cas , on

obtien t le m ot 10 fils qu i fait su pposer u n e lacu n eà la fi n , tand is qu e le n om précéden t se composed es lettres 0 0 0 qu i offren t u n e form e possible . Cependan t cette leçon dev ien t inadm issible dev ant le texteq u i su it imm édiatem en t ce n u m éro

,texte qu i pro

v ien t d u fi ls d e l'au teu r de n otre in scription et où len om en qu estion a n on -seu lemen t u n 1 au lieu d e 1 ,mais en core u n po in t , c

'

est—à—dire u n 0 d e plu s. Là

d essu s les d eu x copies son t d'

accord et n ou s n e pe u

von s q u e n ou s in clin er devan t les faits bien qu el'

explication d u n om propre soit deven u e tres-d ifli èile

Page 441: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 12 OCTO BRE -NO VE M BR E -DÉC E M BR E 1 8 7 7 .

vo ire impossible , dan s l'

é tat actu el de n os conn ais

san ces d u dialecte d u Safa .

10110 0 0 0 10 10005

1 00 0 . La prem ière lettre me paraît en core su jetteau dou te , et il se peu t qu

'on doive lire 1 110 0 , n om

qu i serait u n dériv é d e 10 0 ( 10 00 est peu 0 être iden tiqu e à 11100 dans 0 10 058 ( 1 1 a),

en su pposan t la confu sion de .1 et 11 .

0 10 , peu t— être 0 11 . Dan s le prem ier cas , on pou rrait comparer le n om 0 0 10

Fait par Mam saî fi ls de Ba‘ah Bou

‘a ( Rou

‘a P).

1 2 5 . Vogu e, n°

1 11 2 . W etzstein , p i . II , 2 b.

Un e in scription en deu x lign es ; elle commen ce

à dro ite et remon te dan s le sen s opposé . Les savants

v oyageu rs d ifi'

èren t qu an t à la man ière d'

en v isager

les traits qu i en tou ren t ce n u méro . D'

après M . Wetz

ste in , ce serait u n cadre ; d'

après M . d e Vogüé , ce

n'

en serait pas u n . Plu s importan te est la div ergen cerelative au deu x ièm e n om propre qu e la copie de

M . d e Vogûé lit 500 , et celle de M . Wetzste in 1 3 00 .

No u s su iv on s cette dern ière leçon qu i est con firméepar le n u méro précéden t .

0 0 11 ) 0 10 0 0 0 10 (1 100 0 ) 100 0 10 0 01 5

0 01 . Cette racin e sign ifi e en arabe « en taœen

serrer » .

Fa it par Dakas , fi ls d e M amsaî fi ls d e Ba‘ah

Bou‘a Bm1

‘a).

Page 443: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 1 1 OC'

l‘

O BR E — NO VE M B[“I —DÉCE M BR E 1 8 7 7.

1 0 7 . Vogüé ,n

°

1 60 . Cf. Wetzstein , p i . 11 , 1 e .

Trois inscription s se li san t de gau che à d roite et

ayan t pou r au teu rs le père , le fi ls et le petit—fi ls ; ce lled u dern ier est en tre les deu x .

0 p0 10 1108 1 5

3 0 110 10 110 8110 10 0 05

10 110 10 08 5

Tou s les n oms propres sont conn u s , excepté 10 110

q u i n'

a pas de racin e en arabe , mais don t la réalité

semble garan tie par la transcription grecqu e Ba’

poç

W etzstein , Pou r 0 11 , voyez au n°1 1 3 .

a . Fait par Jaasat , fi ls d e Siqam .

I). Fait par Babmou , fi ls de Jaasat , fi ls d e S iqam .

c . Fait par A s , [i ls de Bahmou .

1 28 . Vogu é , n°

1 à 1 .

Un e lign e obliq u e -inclin an t à droite . Plu sieu rslettres son t do u teu ses .

0 05 10 0 1050 1 010 511

L etrangeté d u prem ier n om fait su pposer u n e altération d e qu elqu e lettre ; on est ten té de lire 0 11150 .

0 115. La copie offre 0 505 ; n ou s considérons lesdeu x sign es d u m ilieu comme u n 11 , bien q u e leprem ier d'

en tre eu x , ferm é au bas , fasse l'

e ifet d'

u n

0 .

rl sign ifi e « v iande , chair

Halhou b ( P) lils d e Lal1m .

1 0 9 . Vogu é , n“

1 113 .

Inscription fragmen taire . On distingu e le d essin

Page 444: Journal Asiatique - Forgotten Books

IN SCR I PT ION S DU S A FA . 1145

d'

u n cav alier chassant u n cham eau devan t lu i . Aud essu s , on lit au bas , on reconn aît les six lettres0510 1 0 0 11 . Les deu x prem iers m ots rev ien n en t plu slo in comm e n om s propres.

1 3 0 . Vogu é ,n

°

1 11 11 .

Un e in scription disposée en dem i—cercle d e gau che"1 d ro ite .

51 0 10 0 50 10 50 10 500 5

50 0 , à comparer le m ischn aiüq u e 51110 rate

50 . Nou s avon s là , sans au cu n dou te , u n n ou ve lex emple d '

u n n om de dieu dev en u nom d'

homme ;

c'

est le dieu aram éo -babylon ien Bêl , iden tiqu e au

50 0 phén icien , et con n u sou s le n om de Bñ).os par_

les Grecs .

0 50 . Cette racin e sign ifi e en hébreu « se sau ver,

s echapper » ; en arabe , a le sen s de être san s

poil , n'

avoir pas encore de poil , n'

être pas d e race

pu re » .

Fait par Thahal , fi ls de Bè l , fi ls d e Malatl1 , fils d e Badal .

1 3 1 . Vogüé , n 1 11 5 .

Deu x lign es comm en çan t à gau che e t descendan tdan s le sen s Opposé .

1 10 . Voyez l'explication d e ce n om au n°

5 9 .

1511 . La racin e d e ce nom est dou teu se ; si le‘

1 était

Page 445: Journal Asiatique - Forgotten Books

nas OC TOBR E -NO VEM BR E -DÉC EM BR E 1 8 7 7 .

radical , on pou rrait comparer le talmu d iqu e 1158 ou

8 158 « fronde » .

Fait par Sa‘d , fi ls de Fou r, fi ls de Alou .

1 3 2 . Vogu é , n°

1 116 . Wetzstein , 2 b.

Un e lign e comm en çan t à gau che ; chez M . W etz

stein elle apparaît ren v ersée et présen te u n 1 au lieu

d e 10 .

0 0 118 10 10 05

1 0 0 ,racin e commu n e sém itiqu e ayan t le sens de

se ten ir d ebou t Cf. le n om sabéen 1 0 058 .

0 0 118 élat ifd e LEA fau cher, récolter d e l'herbeFait par

‘Amad ,fi ls d e Ahschasch .

1 33 . Vogu é , n°

1 11 7 .

Un e lign e allan t d e gau che à droite .

50 1 10 00 05

0 0 0 , c'

est peu t— être l'arabe -Ü1Ï « lou p n om

qu i su it est conn u .

Fait par Soumam fi ls d e Bamal .

i 3h . Vogüé , n°

1 118 .

Un e lign e disposée dan s le sen s vertical . Il m anq u e

1 de 10 et probablem en t au ssi la fi n .

1 5 58 0 11 1110 005

Le dern ier mot n'

est pas facile à expliqu er ; les

Page 447: Journal Asiatique - Forgotten Books

1148 OCTOBRE -NOVE M B ltE —DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

1 37 . Vogüé ,n°

1 5 1 .

Un e lign e irrégu lièremen t tracée se lisan t d e d rbiteà gau che . L

av an t—dern ière lettre est dou te u se .

111: 10 1113 015

n19 03 . Je lis ain si par analogie d u n°1 7 q u i offre

la form e simple le poin t qu i se v oit en tre le 0

et le c: est probablem en t d û à u n acciden t de lapierre .

=10 . La cepie porte =11 , mais ce n om est peu p ro

bable .

Fait par Nakschat , fi ls d e Saf.

1 38 . Vogüé ,n°

1 5 2 .

Un e lign e m ême direction qu e la précéden te . Le

0 est ou v ert en hau t ; l'

avan t—dern ière lettre , malgréson aspect , doit être u n

'1

11 0 110 10 1105

130 , nom expliqu é sou s le n°

99 .

mm: . Il est impossible d '

y m écon naître l‘

analogu e

de l‘

hébre u ngggg cou ron n e , cime d’

u n arbre

cette forme con firm e d‘

u n e man ière inattendu e n otreexplication d u n om 0 10 . Voyez au n

°

1 .

Fait par Bou nân , fi ls de Fou‘

rat .

'

1 39 . Vogu é , n°1 5 3 .

Un e inscription en de u x lign es , commença n t à

gau che et se con tin u an t dan s le sen s opposé .

Page 448: Journal Asiatique - Forgotten Books

I N S CR I P T ION S DU SA FA . tm

1p0'

105

15f1 10

1pD'

10 . Le 1 a l'

aspect . d'

u n gros po in t ; ondon e lire 1po0 05 , m ais le qu ad rilitère pD0 0

vraisemblable .

Fait par Ben saqou , fi ls de Khilan .

1 60 . Vogu é , n°

1 5ù.

Un e in scription en deu x lign es ; la prem ière est

horizon tale et commen ce à droite ; la seconde est

d isposée presqu e v erticalemen t à gau che de l‘

au tre .

110115

10

Ces deu x n om s son t con n u s .

Fait par Tèmân , fi ls d e Bou n ân .

1 lu . Vogu e,n

°

1 5 5 .

Un e figu e sem i -circu laire , allan t de droite à

gau che .

Qu atre lettres dou teu ses renden t les deu x dern iersn om s pe u clairs .

11100 1 11500 10 0 100 10 58 1 0 1

58 1 0 1 « promesse de Dieu », d e « prom ettre ,

d on n er l‘assu ran ceDDB . Les 10 n e son t pas très

—certain s ; 5 115 l etaien t ,

e n au ra it là le n om sém itiqu e d u sole il hébre u

Page 449: Journal Asiatique - Forgotten Books

1150 OC TOBRE -NO VE M BR E -DÉC EM BR E 1 8 7 7 .

arabe et sabéen M , 00 10

; av ec u n v in i tial ,la forme on :: serait tou t à fait régu lière .

11509 ou 11 1 09 ,l'

in certitu d e qu i plan e su r les d eu x

lettres m édiales rend prématu ré tou t essai d’

exp lica

tion .

Wa‘d aèl , fi ls d e Sams , fi ls d e Fakalat ( ou Fakaîat}.

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Page 460: Journal Asiatique - Forgotten Books

CH RO N I QUE BYZA N'

I‘

I N E .115 1

M ÉM O I R E

L A CHRO N IQUE BYZAN T I N E

J E AN , ÉVÊQU E DE N IK IOU

PA R M . H . ZOTE N BE RG.

L o u v rage qu e u e me prepose d e fame connmtre ,

d an s le présen t mém0 1re ,est u n e ehromqu e byzan

tin e composée en Égypte , au vu"siècle , par u n eu

teu r qu i était con temporain et témoin des dern iersév én em en ts qu

il raconte . L'

origip al de cette com

p ilation historiqu e était écrit en grec ; mais on n e

le trou v e men tion n é dan s au cu n livre an cien , u i

m odern e ,et il est resté absolu men t in connu . Un e

tradu ction arabe en a été faite à u n e époqu e qu en ou s n e sau rion s déterm in er, et cette tradu ction ellem êr

°

n e n’

a été j u squ'

à présen t sign alée dan s au cu n ebibliothèqu e d

Eu rope . C'

est u n e v ersion éthiopien n ed e la paraphrase arabe , ex écu tée au commen cem en t

d u x i …"

siècle , qu i seu le n ou s en a con serv é le texte ,

Comm e cet ou v ragemérite de fixer t’

aüention cles

Page 461: Journal Asiatique - Forgotten Books

115 2 -NO VE M | SIH «LDÉCEM BR E 1 8 7 7 .

o rien talistes et d es historien s ,il m

'

a pa ru u ti le del u i con sacrer u n e n o tice spéciale , afi n d e comp léterla co u rte an aly se in sérée dans le Catalogu e d es man u scrits éthiopien s d e la Bibliothèqu e n ation ale ré

cemm en t p u blié . En le comparan t av ec d es d e

cu m en ts d u m êm e gen re , je chercherai à faireressortir les poin ts , par lesqu els il d iflëre d es récits

d'

au tres écriva in s , et à con stater les in formationsn o u v elles qu e la scien ce po u rra y recu eillir .

La chron iqu e don t n ou s allon s ren dre compte

occu pe les fo lie s 6 2 à 1 38 du ms. n°1 66 d u fonds

éthiopien d e la Bibliothèqu e n ation ale ‘. Un au tre

exem plaire ex iste dan s la bibliothèqu e d u Bri tish Ma

seu m , et u n tro isièm e dan s la collection de M . An

te in e d'

Abbad ie ? L‘

au teu r, Jean , év êqu e de N ikiou °,se n omm e au commen cem en t m ême d e l

ou v rage .

i l déclare avoir rapporté les év én emen ts an cien s et

ceu x qu i 5 étaien t passés d e son temps“

. Or le dern ierchapitre d e ia chron iqu e p 1 ésen te u n tableau , év i

Voyez la descrip tion d e ce dan s le Ca talogu e des manm a i t:

é thi0piem dc la Bibliothèqu e na tionale , p . 2 2 2 et su iv .

Voyez W right , Ca ta logu e of the E thiopic manusæ ipts ia the British M u seum acqu ired since the y ear 1867, p . 30 0 et su i v . Cata

logu p raisonné demanu scrits éthi0p ien: appartenant à Antoine d'

A bOadü

p. 37 et su iv .

Su r la v ille épiscopale de N ikiou ou Pscbati , voyez Qu atremèœ ,

M ém0 1res géograpiu qu es et h1s lor1qu es su r Egypte t. I , p . ù23 asu i 1 . Champo ll ion , L Égy p te sou s les et

su iv .

-1m1“5 nav 1 ‘IllC II"H H h 8 ‘P£ fl%u

Page 463: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 1 4 0 0'

I‘

O BBE -NO VE M BR E -DÉCE M BBF.’

Azîz , gou v ern eu r d’

Égypte , de con firm er la n omin ation d u diacre Grégoire) Isaac le patriarche

imposé par l’

ém ir mu su lman rev mt de M içr à

Alexandrie , il était accompagn e de Jean , év êqu e de

Psehati (N ikiou ), et de Grégoire ,_

évêq u e d e Qaîs ,représentant , l

u n’

épiscopat de l'

Ég ypte su p érieu re ,

l’au tre les évêqu es d e la basse Égypte Sév ère

d’

Aschmou nain n ou s fou rn it u n troisièm e ren sei

gn emen t su r Jean , év êq u e de N ikiou , dans la Vied u patriarche Sim éon le Syrien . Cc d ern ier avait

con fié au d it personn age , q ui était très-v emé d an s la

con n aissan ce d e ia disciplin e et d es règles m onas

tiqu es ,l’

adm in istration gén érale’

des m onastères ,

don t le n ombre , à cette époqu e , au gmen ta it sans

cesse . Or i l arriva qu e q uelqu es m oines en iev èrent

u n e j eu n e religieu se , l’

emmen èren t dan s la vallée

d’

Habîb et se livr èren t à la débau che . La ré v é lation

d e ce scandale cau sa u n e v ive agitation au se in des

comm u n au tés religie u ses et , su r l’

ordre d e l’

év êqu e ,

u n moin e , au teu r prin cipal d u m éfait , su b it u n e pun itien si sévère , qu

il en mou ru t dix jou rs après.

A lors les au tres év êqu es d e la con trée se ré u n iren t

et Jean , év êqu e d e Nikiou , pou r av oir üxc éd é lesi im ites du châtimen t iégalemen t permis , l u t privé

de sa dign ité épiscopale in terdit des fonction s sacer

Ce détai l om is par Sévère d’

Aœhmou naîn . 3 3 œ ñaign6

dan s la Vie d u patriarche Isaac , composée , en oopte , par M6nu .

é vêqu e de Pscha l i su ccesseu r de Jean (Ma. copte du Vatican ,

n° mm). Voyez Zoêga , Catal. cod . cap t. manu scriptorum qu i ill Bl um

Borgiano mlserva n l u r, p . 1 1 0 .

Page 464: Journal Asiatique - Forgotten Books

CH RO N IQUE BY Z A N T I N E . 115 5

dota les ,et réd u it à la condition d ’u n simpie mo ine.

Jean protesta con tre la senten ce d e ses ju ges , en

s’

é erian t q u e Die u les fera it chasser eu x-mêmes d e

leu rs sièges1

Voilà les seu les don n ées biograph iqu es qu i n o u sso ien t parv en u es su r la person n e d e n otre au teu r.

Dan s ta cou rte préface placée en tête d e l’ou vrage

par le tradu cteu r arabe et reprodu ite dan s la v ersioné th iopien n e

,le n om de Jean , év êqu e de N ikiou ,

est accompagn é d u titre d e M oadabbar ou M on:

k4 . 3 Lg.3 i, .Là à, LA ,» 6 )

À e v.0 ifl

£J l

_ 1..ÆJu :—. U «Ms A u :

CL&J ( M B.”w Lç M Ô L3

rL; | L: .s , u L?f

ô

a.s,.0ck.t ai l 6

,a t,

1,JLS wt.o ë , J 3,s :, uk îü ;ço! un a a3u ü

.s e a. Q,111 Q,. ,L. 3w 1 L.

mm ma L: 36 , 1.>L.u

u LJ j. "rLÏ &i

f£3 « i;Swh m L“ ! LR.

f£*cË' 3% Ô

JÆ"

a,,s l""E‘ M s. ar.

de ta Bibliothèqu e nat ionale , ancie 1i

l‘

ond s , n°

1 39 , p . 1 1 6 . Comparez Beu au dot , Historia P atriar

charam A lex . Jacob… p. 1 76 , 1 77 , 1 82 . La dern ière phmfie d u

texte arabe pou rrait faire su pposer q ue l’

interd iction prononcée con tre

Jean de N ikiou ne fu t qu e temporaire . Mais il est dit qu it

l i u1 f11 1 1l0 n 11é u n su cce sseu r en la personne (te M énas ,«moine d u m

\ e n t ( le S . Macaire .

Page 465: Journal Asiatique - Forgotten Books

1156 OC TO BR E — N OVE M BR E -DÉ CEMBR E 1 8 7 7 .

Jabber (œ—KGG du w—£ fl G 1) tran scription d u mot

arabe } Â Â , par lequ el on désign e ordin a irem ent

l’

économ e d’

u n cou v en t. Nou s croyons q ue ie mot

mou dabbir est employé ici dans le sens de d irecteur,

e’

est—à—di re directeu r des mon astères. L’

ép isode de

la v ie de Jean d e N ikiou qu e l’

on v ien t de lire

expliqu e ce titre qu i , à son tou r, con firm e d e la

man ière la plu sd irecte l’iden tité de n otre au teu r av ecl'

év êqu e d e N ikiou d on t il est qu estion dans i'

histoire

d es patriarches d 'Alexan d rie . La m en tion d e la qu alité de m0 u dabbir perm et de su pposer qu e la ohm

n iqu e été composée av an t le ju gemen t qu i pri

vait Jean de N ikiou d e ses d ign ités ecclésiastiq u es.

Comm e, d

aiiieu rs la fonction de directeu r desmonastères lu i av an t été conférée par S im éon le

Syrien et qu’

il en fu t dépou illé sou s le pon tificat dumême patriarche , l

époqu e d e la rédaction d e l’ouvrage doit être fixée en tre les ann ées 693 et 7 0 0 de

n otre ère ’.

Nou s av on s d it qu e l'original de la chron iq u e de

Jean de N ikiou était écrit en grec. Il est à peine

besoin de le démon trer . San sdou te la langu e grecqu en

était plu s à l'époqu e de la conqu ête mu su lman e ,

comme elle l'avait été pendan t les prem i

ers siècles

de l'

ère chrétienn e , le seu l idi ome littéraire en u sage

Siméon le Syrien occu pa le siège d‘

Alexandrie pen dan t sept ans

ct six mois. Il mou ru t en l‘

an 11 1 6 des martyrs. Cc son t la chifl’

qu e rapporten t Sévère d’

Aschmou na‘

in , Abou‘

l—Bamü t ot M u l rîxî.

Voyez Renau de t , Hin . Pa ir. A lex . p. 1 85 . M ais on sait qu e la chm

nologie des patriarches d’

Alexand rie n’

est pas entièremen t certains.

Page 467: Journal Asiatique - Forgotten Books

1158 OC'

l‘

O BR E -N O VEM BItE -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .

e t il serait même impossible d ’

en pén étrer le sens ,

san s le secou rs q ue n ou s offre la comparaison d es auteu rs byzan tin s rapportan t les m êmes récits . Nou s ne

n ou s arrê ton s pas u n in stan t à l’hypothèse , q u e l’

on

pou rrait proposer, d’

après laqu el le l’

au te u r lu i

mêm e au rait écrit des phrases telles qu e celles qu’

on

ren con tre dan s la v ersion . La cou rte préface qu e letrad u cteu r arabe placée en tête d u livre , et la

table d es matières qu i , n ou s le croyons , est égalemen t son œu v re , mon tren t clairemen t q u e , très

sou v en t , il n’

en ten dai t po in t les passages qu’

il tra

d u isait en les abrégean t . En effet plu sieu rs d eru briqu es n e don n en t qu

u n résu mé in comp let et

in exact d u con ten u des chapitres et , d’

au tre part , les

titres m en tion n en t parfois d es faits dont il n ’

est pas

qu estion dan s le corps de l’

ou vrage . En ce qu i con

cern e la secon de partie de la chron iqu e celle q u i est

con sacrée à l’

histoire réelle , il n ou s semble qu e laversion arabe reprodu it le texte origin al plu s fi dèlemen t , ou , pou r m ieu x dire , plu s littéralem en t , à

la réserve tou tefois d’

u n gran d n ombre d’

om issiom

et de plu sieu rs passages mal ren d u s.

Un e n ote qu’on lit à la ñu de la chron iqu e , nou s

don n e la date précise d e la version éthi0p ienne ,

qu i a été exécu tée , su r l’

ordre de la rein e M alak

Môgasâ (M âryâm-Sen â ) et d’

A thanase , géuéral en

chef d e l’

arm ée abyssin ienn e , par le diacre Gabriell’

Égyptien , fi ls de Jean , d e Qalyoûb , dan s la cin

qu ièm e an n ée d u règn e d e M alak-Sagad 11m i « e n l

an d u monde , 1 9 117

Page 468: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHRO N IQ U E BY Z A N T I N E . 45 9

d’

Alexan dre , 1 5 9 11 d e lmcarnation de Notre—Sei

gu eu r Jésu s-Christ 1 3 1 8 des martyrs , 980 d’

Agar

( d e l’

hégire), selon le compu t solaire , et 1 0 1 0 ,

selon le compu t lu n aire . Tou tes ces dates , à l’

ex

ception des deu x prem ières , qu i ren fermen t des

erre u rs , correspon den t à l’an 1 6 0 2 d e n otre èreNo u s n

av on s au cu n moyen pou r discern er la partd e respon sabilité qu

il con v ien t d ’

attribu er au tra

d u cteu r éthiopien , en ce qu i con cern e les passagesaltérés ou dépou rv u s de sens qu e l

on trou v e dan sn otre chron iqu e . Nou s somm es porté à croire qu ecette part est m oin s grande qu e celle du tradu Œeu varabe qu i , san s dou te , n

en ten dæ1it pas su ffi sammen t

le grec . L’

on peu t su pposer, au con traire , qu e l’

a u

teu f d e la version é thiopien ne , Égyptien d’

origin e ,

possédait la con n aissan ce in time de la langu e arabe ,

car l’

id iom e éthiopien n e lu i était pas très— familk r,

et qu e le tex te arabe à tradu i re en gheez lu i offraitm oin s d

obscu rités qu e n’

en avait présen té à son.

préd écesseu r la composition origin ale . Qu oi qu’

il

en soit , les person n es q u i on t l’

expérience d es ma

n u scrits éthiopien s n e trou v eron t pas extraordinai re

le fait qu i m e reste à sign aler tou chan t l’

état actu eld u texte , à savoir qu e le scribe qu i l

a cop ié n e

l’

a pas tou j ou rs compris ainsi qu e le montre la}

pon ctu ation fan taisiste qu 1l y a insérée .

Les cen t v ingt—deu x chapitres d e la chron iqu e de.

La date d e 1 3 1 8 d ss martyrs est do n née d’

apres le compu t),d

Ale xan drie . Se lon le compu t a site en Abyssime ce serait lÎan 1326 .

Page 469: Journal Asiatique - Forgotten Books

1160 0 0 1 0 11 11 swov s u s asmÉc1—msnz 1 8 7 7 .

Jean de N ikiou n e formen t , depu is le prem ier î u squ

au dern ier , qu’

u n e seu le série ord on nance

fondée su r la chron ologie légendaire ou ré e lle , et

la su ccession non in terrompu e des faits rapporté:

par l’

au teu r . Tou tefo is ces sections d’

in égale éten d u e,

se grou pen t n atu rellem en t en deu x catégori æ . Les

soixan te-seize prem iers chapitres con tien n en t le

récit , commençan t à la création du mon de , des

évén emen ts des temps anciens et de l’

histoire ro

main e . Le reste de l’

ou vrage est con sacré principalemen t à l’histoire de l’empire d '

Orien t , depu is Constan tin ju squ

à la conqu ête d e l’

Égypte par l es m u

su lman s. Cette secon de partie elle—même peu t être

divisée en deu x section s , don t la première , em

brassan t les chapitres LXXVII à xcv , mène le récit

j u squ’

à la mort de l’empereu rTibère II ; la secon de ,

compren an t les chap itres xcv1 à en v , racon te les

règn es d e M au rice , de Phocas , d’

Héracliu s et d e

Con stan t . Chacu n des trois grou pes se d istingu e

des deu x au tres , soit par le caractère de la n arration

et le poin t d e v u e où s’

était placé l’au teu r, soit parla natu re d es sou rces qu

il a employées.

Et d’

ebord , en ce q u i con cern e la première partiede l

ou v rage , les ex traits , plu s ou moins in formes ,

qu e la tradu ction éthi0p im n e n ou s en a con servés ,

fou rn issen t des indication s su ffi san tes pou r q u e l’

on

pu isse recon n aître la rédaction prim itive , q u i n e

différait pas d’

u n e man ière n otab le des chron iqu esgrecqu es du vu

, d u vm°

et du siècle avec lesqu ellesces fragmen ts s

accorden t so u ven t littéralemen t . La l ‘ê

Page 471: Journal Asiatique - Forgotten Books

1162 OC'

I‘

OBfi E —NOVE M BR E -DÉC E M BR E 1 8 7 7

est certain , c’

est q u’

il a dû être rédigé p oster1e uremen t à la tren te—septièm e an n ée d u règn e d e l

em

pere u r Ju stin ien , à laq u elle se term in e le m an u scrit

d’

Oxford ,et même après la mort «le cet empereu r,

don t le règn e est résum é , qu an t à sa d u rée , au

commen cemen t d u livre XVIII , par ces m ots £ a

a/Àsu a sv $ s:ôm ros Îou a7m avôs ê'

1 n Àn'xa c

p â'

va:

xa l fiy e'

pas zy’

. Et comm e la chron iqu e de Jean Malala se trou ve citée dan s le troisièm e serm on su r les

images d e sain t Jean Damascène , elle est n écessaire

m en t an térieu re à l'

an

La m ême in certitu de existe relativemen t à l’äge

d e Jean d’

An tiocl1e , le moin e . Les fragmen ts qu e

l’

on possède de sa chron ographie ou d e ses Antiqu ités( a

pxawÀoy la)ont u n e paren té si étroite avec les t‘é

cits correspondan ts d e la chron ographie de Jean Malala qu e les deu x ou vrages et les deu x au teu rs on t pu

être con fon du s. Au ssi est—on persu adé qu e l’

u n d é

pend d e l’au tre . Le plu s récent éditeu r des fragmen ts

de Jean d’

An tioche ,con trairemen t à l’op in ion com

m u n e , pense qu e l’

ou v rage de ce dern ier a été com

posé en tre les an n ées 6 1 0 et 65 0 et copié par JeanM alala

brici u s , Bibliotheca græ ca , ed . flarles5 , t. VII p . 1167 . C. Mül

ler, Fragm. hist. græ c. t. IV, p . 536 . Gu tschmidt , dans la rev u e

allemande Die Gœnzbolen , ann ée 1 863 , t. I p . 365 . M . A . de

Gu tschmid t n’

hésite pas à placer l’

ou vrage de Jean Malah sou s le

règne de Ju stin II ( 5 65-5 78 de J.

L’

au then ticit i de ce s :m 1 0 11 a ete révoqu ée dou te , mais

sans raison valabl

Voyez Müller, Fragm . 1 . 11 . 5 36 .

Page 472: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHRON I QUE BY ZAN T IN E . 1163

Si les ex traits éthiopiens ( le,la chron iqu e d e Jeau

d e N ikiou n e nou s fou rn issent pas les moyens pou rtrancher la qu estion , ils peu v en t aider au moins àla résou dre . En effet , comm e les rapports d e

_

fi lia

tion qu e l’

on a cru pou v oir constater en tre les deu xchron ographes d

An tioche dev raient comprendreégalem en t les récits an alogu es , sou vent iden tiqu es ,

d e l’

au teu r égyptien , au lieu de su pposer des em

pru n ts d e l’

u n à l’au tre , on aimera mieu x admettre

u n e sou rce commu n e qu e chacu n des trois au ra

transcrite dans son ou vrage .

La solu tion d u problèm e serait tou t au tre 3 11 étaitperm is d e s

appu yer su r u n e citation u n iq u e et u n

peu v agu e qu e n ou s trou v ons dans la chron ographiede Jeau M alala .

Le chapitre xxvu d e la chron iqu e d e Jean de Nikiou con tien t l

histoire légendaire d e M elchisédec oùon lit le passage su ivan t .md üfl 0 74 fl”ïl—\Ÿfl‘

ll ’ï‘ùd fl £ 71'

H ' M a?“ ll”?

(IAM 0fl d-œ—ÿ'

ä U'

M 04 9“ æ i “lw flw-h 'bä‘

ï îmf ‘km+ m‘l"+ 1 tlu

7u h l . N IÆ mIL-fl M al … [l‘P’

H 1 m 8‘

aM

71'

H '

£ h‘l: ll.‘1

et il (Melchùédec)fonda su r le Golgotha , qu i est le Sion , u n e v ille nomm ée Salem ,

n om qu i , dan s le langage desHébreu x ,

sign ifi e v ille de la paix . Et il y régna cen t treize su s , et

mou ru t dan s sa v irgin ité et sa1u stiee ain si qu e l’

a écrit

le savan t Josèphe l’

historien , au commencement de

son ou v rage d e l’

Histoire d esJu ifs Jean d ’

An tiochc

l .v p;1.m g p ( lf‘ Josèpl1e au qu el fai t allu sion l

au tou r est sans dou te

Page 473: Journal Asiatique - Forgotten Books

OCTOBR E -NOV E MBRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .

don n e à peu près le même récit en ces term es

ê'

x rca s wôkw ôpec 1 ç2'

1 Àsy opévqæ [É m‘

m] x a l xaÀ£aasaûr rlv Îepou a akr}y 87rsp êa7lv elp1{vns « 761 16 , ê€aa l

Àsu a sv êv min? 57 1) x aÛà s laîa n1ros ia’Ïopeï1. Ou

lit , d’

au tre part , dan s Jean M alala . x a l â m es

m'éÀ10 50 7 97 ô'

ps: 7 35 Â ey oy£vço É za‘

w, :Yvrma

É aÀôp , 87æ p ëa7lv slp1{vns wô zs. Ka) êÊaa/Àeu a ev

aôrÿ'

ërn pzy'

,xa l rskeu rgï â

lxa uos xa l a apflévos x afla‘

ts

Îaia nwos 150 wii  pxa 10M y lç ëEäÛfl 0'

xa l Îwdw ns xa i

Küp1kkos oi ôa tait œ7 0 1 äm'

a xowo: 1 ‘â aü*ræ’

eÏwo»

Ou v oit qu e , d es trois rédaction s d u m êm e pas

sage , celle de Jean de N ikiou paraît être la v ersionprim itiv e , en raison de la citation plu s précise deJosèphe . Il fau t cependan t se garder de con sid érerle texte d e Jeau M alais , reprodu isan t cette c itationd

après Cyrille et Jean , les très-sain ts évêq u es ,

comm e directem en t empru n té à Jean d e N ikiou .

Nou s croyon s q ue les deu x « év êqu es » m en tion n és

par le chron ographe d’

An tioche son t Cyril le , pa

triarche d’

Alexan drie , et 8 . Jean Chrysostom e , pa

triarche d e Con stan tin ople . Cyrille d ’

Alexandr ie parle

de M elchiséd ec en plu sieu rs endroits d e ses ou v rages.

La citation d e Jean M alais se rapporte probab lem en t

à u n passage des Glaphyra 3 , et pou r 8 . Jean Chrysostome , à l

u n e d es hom élies su r la Gen èse , qu oiq u e

celu i qu’

on lit dan s les Antiqu ités , I , x , 2 : 0‘

wi i: Zo'

Àop a « é l a n

flamÀeûs M e)xzasôêxns cmpaivecJè 7 0 61 0 Baa cÀeô: 3lx u w .

Fragm. hist. græ cor . ,1 . IV, p . 566 . fragm . 1 1 , 1 .

Voyez Joann is M u lalu a chronographùt , dan sM igœ , Patrol. grow .

t . XCVII , col. 1 33 BC.

Voyez Pa trol. græ ca , LXIX , col. 86 et su iv .

Page 475: Journal Asiatique - Forgotten Books

106 ow o s u a sov 1: 11 1111 E -11 1'

1c em ma I 8 7 7 .

Dan s l’

analyse qu i va su iv re nou s avon s résu mé

séparémen t le con ten u d e chaq u e chap itre , afin qu e

le lecteu r pu isse se représen ter exactem en t la forme

actu elle de la chron iq u e d e Jean de N ikiou .

Chapitre 1 . Des n oms d’

Adam et d’È Ve , de leu rs

enfan ts et d es au tres créatu res

Adam e t È v e reçu ren t le u rs n oms de Die u . Adam

donna d es n oms à ses en fan ts et à tou tes les créa

tu res2

.

Chapitre 11 . Des n oms des sept planètes .

Seth ,fi ls d ’

Adam , qu i reçu t la scien ce d e Dieu ,

donna des noms au x cinq plan ètes , Satu rne , Ju p iter,

M ars ,én u s , M ercu re

3, pu is au soleil et à la lu n e .

Je crois in u tile de reprod u ire le texte des ru briqu es qu i a été

imprimé dan s le Catalogu e des man u scrits é th i0pien : de la Bib lio

thèqu e nationale . J’

y ai rend u compte au ssi des erreu rs de c1ñfl'

ru ,

dans la n u m ération ( les chapitres.

La première phrase , évidemment incomplète , sé lit a insi dam

le texte : 111 % + fi "l ‘B“

NM “! hH —‘l‘l fl fl !M -t

L ‘N M i d » 8‘

d 1—‘F flh 1 + h-‘tP 0 5 9 1 'Chn

pitœ premier . Nou s commençons ( notre réci t)par les premiers qu ifu ren t créés ; car il est écrit au su jet d‘

Adam et d’Éve. » O u trou va

le passage exact et complet au commencement d u pru nier l ivre du

la chron iqu e de Georges Hamartol u s. (Voyez M igne , Patrol. gre cs ,

1 . ex , col. 48 C.)Mais 11 y est (l it qu’

Adam et È ve reçu rent leu11oms d

u n ange . Comparez Joannis Antiochcnî frag‘

u nla , d i ns

Müller, Fmgmcn ta Hùtoricorum gre corum , t. [V. p. fn gm .

5 3.

E i ll'd lA ‘mïlâ b ‘ œ’

fi+ J. Ce son t les noms

arabe .» ,,i ,

Page 476: Journal Asiatique - Forgotten Books

CH RO N IQ U E BY Z A N T I N E . 4 117

l i in ven ta a u ssi l ecritu re e t fu t le prem ier qu i écriv itu n liv re dan s la langu e d es Hébreu x , ayan t reçu d eDieu le don de la scien ce 1

Chapitre 111 . De l 1nv en tion d e la nav igation .

Les fi ls d e Noé homm es pu issan ts comm en çaien tà con stru ire d es n av ires e t à n av igu er su r m er

Chap itre IV . De lmven tion des astrolabes.

Cam an , fi ls d’

Arphaxad était u n homm e

sav an t . Il était pâtre . Il fu t le premier , après le d élu ge à composer d es astrolabes q u i , plu s tard fu ren tcomposés par les Indie n s 5 .

La prem ière partie de ce chapitre correspond au passage de Jean

«l'

An tioche , c. , p . 54 0 , fragm . 2 S à comp . Georg. Hamar

tol u s , 0 col . 5 2 C. Les mots ilfu t le premier qu i écriv it u n livredans la langu e «les Hébreu x son t probablemen t u ne trad u ction

inexacte , au lieu d e il inventa les lettres hébra îqaæ . La seconde

partie , abso lu men t incompréhen sible , est u n fragment fort altéré d u

récit qu e l’

on trou ve dan s Jean d’

An tioche , e . , p . 5 110 , fragm . 2

55 9 et 1 0 m-M ‘

M lH= flh'

fl“" ! Gfl dn® ÿ7.eu. nav 8

'

üu â dü W H I! mlle! t'

M W P‘1 a

mflù-R Ti ll 8‘

Œ .ll hP £“M M 4 11 Cc qu i èom apond-à

ce pæ sage grec É 0 1 0 îs xpâvocs 1 061 0 5 a@aîpav «11000: 5113 148 0 6

9 5 05 511 1 0 6 0 600 0 0 6”

xarà 1'ä0 60 7 010 ê0 7 5 3 0711 18 5 xé

pç ÿ:y £0 7 æ 0 ,xaî ëxawasv 060 110 nazi aô‘roüs . T0 61 ‘

0 104 00060 : 20’W p (

aî Ëa es)x aî Àéy ou ac 1 00 u iô0 1 0 6 HÀlou 070 0 1 , 80 <Ddêflovtt 37110 0 m fl œx âra

En 1 0 6 a‘

z'

pparo; 025 1 110 7 60 . Kai

@ amrmâ : pè0 067 0) n)u î0 7oplav

0 0 0 : y pa'

1&aro Ô€£ôro: &Ànfléfl epov Jè fi n :: 6 Xa:pwæ ûs IIÀoômpæ os.

Comparez Joannis Antioch.fragm. , c. p. 56 1 , fragm . 2 S 1 5 .

Comparez Joannis Antioch.fmgm. , c. , p . 5 11 1 , fragm . 2 , S 1 6 .

Clzronicon pascha le , d ans M igne . P atrol. grœcd , t. XCi I , col .

1 65 A . Georg. Hamartoli citron 1. c. , cal . 5 2 C. Jean d’

An

t 10 0 l1e appliqu e la qu al ité cle a d@os à Arpl laxad . Le même au teu r et

Page 477: Journal Asiatique - Forgotten Books

1108 OCTOB ltE -NO VlâM BR E -DÉCEMBB E l s 7 7 .

Chapitre v . De la fon dation de Babylon e d e l’adoration d e l’image d

u n cheval , de l’

in v en tion d e la

chasse , et de l’

in trod u ction d e l’u sage d e m anger la

chair des an ima u x .

Il fu t u n homme de l’

In d e , appelé Cen tu riu sm—GP-h An d u bariu s), qu i était Éthiopien (&QËd e la race de Cham , n omm é Cou sch . Il engen dra

Afrou d (hG 4—fi qu i est Nem rod le géan t . C’

est lu i

qu i fonda la v ille d e Babylon e . Les Perses se sou mi

1‘

en t à lu i l’

élev èren t au rang des dieu x , le placèren tparm i les é toiles e t l

appelèren t Orion (D hP QDPnav h?“4 h mnm £ P ( than h? hfl +

w—0P ana» M i t“? 110 —M : &M —0 bÇ : Il fu t

le prem ier à se liv rer à la chasse des bêtes et à en

manger la chair ‘

Chap itre VI . Des prem iers qu i mangèren t d e la

chair hu main e , et d es prem iers qu i tu èren t leu rs

pères.

Kron os (hd h hh était égalem en t u n géan t de la

race de Cham prem ier—n é de Noé . Il était ainsi app elé

d u n om d e la prem ière plan ète qu i est Satu rn e

Georges Hamartol u s disen t qu eCaînan a retrou vé les noms des astres

qu e Seth avait écrits su r des stè les. Comparez Georg. Gedr. comp .

( Pa trol. gr. , 1 . CXXI) col . 5 3 C. La Chroniqu e pascale diflën

complètemen t des au tres.

Voyez Joann . Antioch. fragm. , e. , p . 5 6 1 , fragm. 1 .

Chronicon pa ck 1. c. , col. 1 115 A . Une relation plu ! complète

de ce mythe se trou ve dans Georges Ilamafl olu s , l. e. , col . 53 , qu i

s‘

accorde avec notre texte , en faisan t descendre Nemmd de Cham

non d e Sem . A u c u n d e ces ou vrages ne men tionn e le my the

relatif à la chair des an imau x .

Page 479: Journal Asiatique - Forgotten Books

1170 ocm sn smovsmnnsmÉcs u b as 1 8 7 7 .

m inable cou tu me à ses su ccesseu rs qu i étaien t appclés par ce nom j u squ

à ce jou r (P). En conséqu ence ,

les Perses ép0 1tsen t leu rs mères , leu rs sœu rs et leu rsfi lles

Chapitre 111 . Du prem ier qu i travailla l’

or et qu i le

chercha dans les m in esAprès la mort de Ficu s , Fau n u s (£ H I t ), appelé

Hermès , régna en Occiden t pendan t trente-cinq ans.

Il était orfév re , et fu t le prem ier , en Occiden t , à trav ailler l

or et à lerendre malléable . Lorsqu’

il su t qu e

ses frères , jalou x d e lu i , cherchaien t à le faire mon

rir, il s’

en fu it , emportan t ses trésors , et se renditen Égypte , oùil dem eu ra . Il portai t u n splen didev êtemen t d

or et connaissait l’av en ir, et il d istribu a

beau cou p de richesses au x Égyptien s , qu i l’

accu eil

liren t av ec honn eu r et l'appelèrent le Seigneu r de l'

or.

Il fu t hon oré parmi eu x comme u n dieu et les pau vres

l’

adorèren t 3 .

Comparez Joann . Antioch. fragm. , o. , p . 562 , fmgm . 5 6 .

Chron . paschale , c. col. 1 118 BC.— Georg. E… . citron. , c. ,

col . 53 D. La phrase « qu i é taien t appelés par ce nom j u squ‘

à 00

jou r . paraît le résu ltat d‘

u n e erreu r de tradu ction . I l y avait probe

b lemen t dans le texte 0 6 Hépaac: Le trad u cteu r u —b—i l ln

cette phrase deu x fois , en confondant la première fois “po: avec

ët opa î l l n‘

est pas qu estion , dan s le texte d u chapitre , d e la fonda

tion de N in ive men tionnée dans la ru briqu e . L‘

obrévifl z u r ou i:

cette circon stance san s dou te parce qu’

il la croyait su perflu après

le récit du chapitre VI .

tlh 1 + Umm! '

IILd M i i” ‘Dt "M k 1 Il

fau t probablemen t l ire h fl “Î0£ °1 est le mot

Comparez Joann , Andock. fragm. l. o. , p. 542 , fmgm . 6 , 5

Page 480: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHRO N IQU E BYZ A N T IN E . 117 1

Chap itre 11 . De l’

inv ention d es armes d e gu erre .

Il fu t u n homm e n omm é Héphæ st0 5 (@ùmfl

qu i régna 0 11 Égypte et qu’on éleva au rang des dieu x .

C’

était u n homm e belliqu eu x et cru el . Les hommes

croyaien t qu’

il sav ait décou vrir les choses cachée: lIl fu t le prem ier q ui fabriqu a d es arm es d e fer pou rle combat , [car j u squ

alors] on combattait av ec desp ierres

‘3. Un j ou r, dan s u n e eXpéd ition

gu errière , il

tomba d e cheval et resta boiteu x tou te sa v ie 3 .

Chap itre 11 1 . Da prem ier q u i con stru isi t u n fou ret qu i épou sa d eu x femm es .

M étl1 u salem engen dra Lam ech , qu i épou sa deu xfemm es , Ada et Sella . Ada enfan ta Qâbêl , et , après

q u elqu e temps , Tôbêl , qu i travailla av ec le marteau

l’

argen t et le fer. Tôbêl , fi ls de Lam ech , qu i v écu t

wan t le dé lu ge , était orfèv re et maréchal , car il avaitreçu la sc ien ce de Dieu

Chroh . patch ê . , cal . 1 66 CD , 1 65 A . Notre texte ne

men tion ne pas , non plu s qu e les deu x chron iqu es citées , le travail

«les m in es .

La su ite d e la phrase n e donne pas u n sens satisfaisant :mi a”…'

H ’? 00 11 119“"l fl 11610 ltd” HM . «Il“ Je su ppose

qu e ces mots représen ten t u n passage grec , dans lequ el i l était qu es

tion d e l’

in ven tion d es ten ai l les et de l'

art de trava1iler le fer.

Le tex te est altéré mo d .? I'

l fl d Ÿ £ 'd fl 0'noA+ 9fl h “HW ! 0-n0 mhM i ( ID . M7. a O u l1sa it probablem en t dans le grec 41100 y àp 0 60 0 6 ”00 1: év oàép ow , ce qu e le tradu cteu r arabe , s

il ne s’

est pas trompé , a pu

rendre par g,.ä Ü

)L

_

J LQ @,J fi AL_5 l,â L$

3 Comparez Joann . Antioch. fi u gnu. . 1. c. , p. 5 63 , fmgm. 6 , 5 7 .

Chron . pasch. l. 0 col . 1 65 BC.

On voit qu’

il y avait dan s le texte original u n passage relatif à

M éth u salcm .

Page 481: Journal Asiatique - Forgotten Books

472 OCTOBR E-NOV EM BRE —DÉC E M BR E 1 8 7 7 .

Chap itre De la fondation d ’

Héli0 pol is .

Ap rès Il éphæ stos (h9 £ fl appelé Sole il , régna ,

en Egypte son fi ls n ommé Soleil comm e son p ère.

Il fonda la v ille d u Soleil (Héliopolis) qu i ren fermaitles temples d es prin cipau x dieu x et les tombea u x desrois . IH' ñP ? 0d 1£ fl?

111: ma-‘î 0d 1£ u+ ar c [la t t i o -Ifl n 1

i l l!” M"I£ Od l £ “fl" mflM t ÿ DR..

11110+ 11%\h+ on.” mF 'P H P ‘H. vac.

"«Il ?

Chapitre n u . De la fondation d es deu x v i lles qu iportaien t le nom d e Bou siris.

Un homme , nomm é M â toünâwîs , qu i v in t après

q âsbérâ , qu i est Dion ysos , fonda les deu x villes

appelées Bou siris l’u n e dan s la hau te Égyp te , l’

au tre

dan s le n ord d e l'Égypte . mon 1 5 1lhù. un.

“?m—‘E‘Bh u « a-a ar n—u h£ 9 1111& n+ c=n

l1a &« fi'

hH l dû fi 07 4 1 04 04 3"Hlfl

'

[MLC mM A7-ÿ M LC ll£ lH l ‘l-na‘

Chapitre x1v . De la fondation de la v ille d e Semn ou d av ec son temple .

Osiris appelé par les Grecs Apollon fon da la v illede Semnou d et dans cette v ille u n grand temple . Et

cette v ille fu t appelée Belphégor. um a;

Ila h-flæ 1 IH M "? ( I‘l l! «lû M fl M 1 ! "

ADM M °H ä wll + 005%

‘ Ma. (un ha n

Page 483: Journal Asiatique - Forgotten Books

4711 0 0 Tosas -xovau sas-Dscs u sa 11 1 8 7 7 .

v ille dans laqu elle on commença à se serv ir de la

charru e et à cu ltiv er la terre .

La v ille d ‘Égypte dan s laqu elle on comm en ça à

se serv ir d e la charru e à cu ltiv er la terre et à semer

d u from en t et d'

au tres grain es , fu t la v ille la p lu s éle

v ée d u pays , qu i éta it d’

ebord en tièremen t cou v ert

par les eau x du Gehon (du N il).

Chapitre xvu . De l‘

origin e de l 1mpôt en Égypteet de l

'

arpen tage des terres. De l’

exécu tion d u canal

de Dîk.

Sésostris , qu i régnait su r tou te l’

Égypte et les pro

v inces v oisin es , commença à lev er u n impôt et à me

su rer la terre . Â yan t réu n i beau cou p de captifs de

tou s les pays , il les condu isit en Égypte et les employa ain si qu e tou s ses su jets astre in ts à payer l

im

pôt , à creu ser la terre et à combler les marais d ’É

gyp te , d e sorte qu e les habitan ts pu ren t plan ter otcu ltiv er les terres arables , telles qu e le Saïd , la pre

m ière prov ince qu i con n u t la cu ltu re . Pu is il or

donna qu e l’

on payât au roi u n impôt et u n e redevance

en fru its d e la‘

terre . Il fi t au ssi creu ser u n can al qu i

porte le n om de Dîk j u squ’

à ce jou r. M df è f h

a mi zflü+ 0 66 4 P IN :

1111 P u ch OIL? m! ‘P 1lfl°fi Td ”! ll ‘k f k

mM ‘”II M +J lü hP &'

M * fi ll P“ 1' I

118“ mltlfl t !‘Fh !”t

fl lü’l‘ d ñM zac: P k d mfl f Ah

AM ! IHM M h fi !’

l fl l l i hû !

Page 484: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHRON IQ UE BYZANTINE. Aÿ_5

P lfl .H ‘ M lh "Ml£'

M ‘E A h ‘l ‘hA î ‘ mAM A'

M-W‘

b nav fl !P&m î ' t Ç !‘

3'fl4

«M il m‘b‘î. M i ll mm CM I? Mm+ a hhh

r x-c mw" amm «mae am nam» ;—‘î.h hüll 1

Chapitre x_vm . Da desséchemen t des marais en

Égypte ,d e la constru ction , su r le terrain gagn é , de

v illes et d e v illages , et d e l'

établissem ent de plan tation s .

Après Sémstris régna Sabacon , roi d’

Efll iopie ,

pendan t cinqu an te ans. Cc fu t u n roi phihnthrope,

qu i ne v ou lait pas verser d u sarig2

. Il établit , en

Égypte ,u n e lo i d

après laqu elle au cu n crimin el ne

d ev ait être m is à mort n i tou rm en té ; mais les con

pables , chacu n su iv an t son crim e , fu ren t forcés detrav ailler à combler lesmarais qu i cou v raient la terre .

Par su ite de ces trav au x longtemps con tin u és , leseau x d u fleu v e se retirèren t dan s leu r lit. Ou bâtit lesv illes su r d es poin ts élev és , de crain te des inondation s ; car avan t le règn e de Sésostris , avant qu e l

on

eût cre u sé u n lit au flea ve , les eau x cou vmim t

la terre , et on n‘

avait pas encore réu ssi à coin

hier en tièrement les marais , à cau se de la grande

qu an tité d‘

eau . Sahacon roi d’Éthi0pie , s

appi iqu a

à con stru ire au x Égyptien s des habitations dan sdes endroits élevés . mh ?“k fi ô“ H m ‘\ÛA 9

'

M

Comparez Diodore de Sicile lib. l , cap . LVI , 1 , 2 ; LV“. l —3,Le texte éthiopien ajou te inj u æ m ut. Ce mot pitbœ le oem de

la phrase et appartien t sans dou te à l‘

u n des de u x trMu cteu n .

Page 485: Journal Asiatique - Forgotten Books

476 OC TOBR E—NOV E M BR E -DÉ C EM BR E 1 8 7 7 .

“Hifi” ! ll‘fl l 1 1'bw ‘la -t O h i t -œ

s c" . n-m mh.£ d æ h t m xv u…a d d ! ! h î lld ! “PùC ! Il ‘k I M !

:u n mb .g « æ +ææ n nan : eM a o lM

ll£ b fl fl M iëä um M làv' h i ll : .a P k

m! fl+ Pfl h -l‘ m£ £ G m-M ' Ili ad D M I'l° 1 £ fi lh l

'

H ! P'

M IL C‘iû “IH

L A“! h f”! P IN : «M M mm M OA + ll

h 1 + GG?+ -f nav L flwm D llfl bh.

u Ÿ £-æ M llmî ‘

6 ?” M Td ”?

k an : £ h G£ AL A‘! mfl1 fl M M ?

-fifl u uh'

H ‘ 1l 1 fi W i ll L A"! mh‘l’h fiù 1 ’h v ”1 k

dar ! m ! «Dh? ! AM ! fl î ‘1 H !

2

Chapitre mx . De la con stru ction de tro is pyram ides à M emphis 3

Un homm e nommé J.hæ « fl £fi h (ChéopsP), pha

Ms. 01 6 DTC !

Comparez Diodore de Smi le , lib . l , cap m v , 3 à.

flh'

Ï'l‘ | | J ÛO! W 4 Û P ÜJ Ê 'I‘ flQ'

I‘ -Î'ç Le

récit de ce chapitre est u n e rédaction u n peu d ifi'

éren te de la légende

rapportée par Hérodote lib. cap. cxm —cn‘

n relative à 1.

con stru ction de ia grande pyramide de Cbéops. Lemot ' flp k .

sign ifi e ordinairement u n temple . Le tradu cteu r peu t-étm confondu

l,.nl pyramides , avec Je n

ai pas hésité à tradu ire trois au

iieu de w4ù: trente ( dan s l e texte , le chifl‘

re trente est en…

répété deu x fois) d'

ebord parce qu‘

il s‘

agit ici d es trois grandes pyram ides , e t parce qu e , u ne fois vers la ñ u d u chapitre , le texte

porte P hp fi + Le nom du pharaon est altéré d‘

u ne fa'

çon

si étrange , qu‘

il est d ifli cile d'

y reconnai tre le nom de Chéopo.

Page 487: Journal Asiatique - Forgotten Books

1178 OC TOBR E -NO VEMBRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .

Chapitre xx . De l‘

invention de‘

: vêtemen tsd e couleu r.

Héraclès , phi10 30pl1e de la v ille d e Tyr, in v en tala fabrication de la soie et les v êtemen ts de sc ie . Phœ

n ix (h—1 fl roi de Tyr , le Canan éen et tou s les au tres

rois , ainsi qu e ses su ccesseu rs ,en firent u sage . et .

pou r se distingu er des au tres hommes , p ortèæ n t des

v êtemen ts d e pou rpre Leu rsprédécesseu rs n ‘

av aia“

qu e d es habits d e lain e . Depu is cette époq u e les rois

et les prin ces œ h'

fl î ‘ porten t d es v ê tem en ts de

so1e3

.

Chapitre 11 111 . De celu i qu i fi t de belles sta tu es et

en fi t des dieu x ; qu i fonda les Vi lles (“con e et de

Tarse , don na à l Assyrie le nom de Perse , p lan ta des

u ri nes (perséa)en Égypte , et fi t du soleil , de la lu ne ,

d u feu et de l eau des div in ités.

Un homme , n ommé Perseu s (24H: rechemhale trôn e d

Assyrie ,mais les fi ls de son on cle Ninu s

s‘

y opposèren t . En allan t à Corinthe il

rencon tra u n e jeu n e fi lle . Il la saisit par les chev eu xet lu i cou pa la tête , et il porta , dan s tou tes ses

* maæ : q=æ a n mba —? h h fl a h’

ähc u

nc pou r hfi 'l": est le mot arabe’L e!

Comparez Joann. Antioch.fmgm. l. o. , p . 566 . from 6 , 1 6 .

Chron. pasch. , 1. c. 00 1. 1 6 1 CD. Jam . Mald

0 col. 1 0 0 C , 1 0 1 , 1 0 6 A. Georg. Human . chm u . , c. , a i .

60 . Dans ces au teu rs , i l n’

est qu estion qu e de l‘

invention de

pou rpre , non de la soie . Cepend an t , il est possible qu e Jam 60 Rikiou (c l non seu lemen t le tradu cteu r) ait réellement p.flé d. I.so ie . qu i était encore au V1

°siècle l

u n e des principales

d e l‘

.éryte cl de Tyr ( voyez l’ror0 pe , Hist. arc. cap . u v ).

Page 488: Journal Asiatique - Forgotten Books

CH RON I QUE BYZAN 1‘ 1N 5 . , 1 79

expédition s , cette tête avec lu i . Se tou rnan t v ers

l’

Assyrie il fu t attaqu é par les Lyœ oniens. 1116 8 vain

q u it , en leu r m on tran t la tête de Gorgon e ,la jeu ne

fi lle magicien n e . Pu is il fonda la v iile d ’

Icon e , qu i

é tait au paravan t u n v illage n omm é Amandm (ao?xc et y plaça sa statu e av ec la Gorgone . Il alla en

Isau rie et en Ciiicie , et triompha des habitan ts au

moyen d e la force magiqu e qu i était attachée à latête d e la Gorgon e . Il donna le n om de Tarse à lav ille de Cilie ie nommée An drasos (b

“)c 11 se

ren d it ensu ite en Assyrie vainqu it Sardanapal

( llGfl ‘lfl A k'

ä changea ia nomd‘

Assyrie en Perse ,

e t fit plan ter l‘arbre appelé persé«1 , Et 0 11 plante cesarbres en sou v en ir d e son nom en core au jou rd'

hu i .

Le chapitre se term ine par l’

hlstoire de l'

origin e du

cu lte d u feu 2

Chapitre 1 1 1 1 . De celu i qu i adorait comme div i

n ité la lu n e et lu i é ieva d es au teis .

In achu s , d e la race d e Japhet , qu i régn ait d u côtéde l

'

occiden t , le prem ier roi d‘

Argos , honomit la lu n e .

Il en fi t u n e div in ité et fonda u ne v ille appelée Iopolis d u n om de la lu n e ; car les habitantsd

'

Argos , par m ystère donn en t à la lu n e en core au

jou rd‘

hu i , le nom d'

lo . Il con stru isit u n temple ,

in stitu a d es sacrifi ces , y plaça u n e statu e de ia lu n e

M s. ï ? malen tend u de la trad u ction au lieu de

Compa rez Joann . A u l ioch.fragm. , c . , p . 544 , fragm. 6 , S 1 8 .

Chron . pasch. , 1. c. , co l. 1 5 2 -1 56 . Joann . Malalac chronogr . .

vo l. 1 0 5 , 1 0 8 . 1 0 9 A .

Page 489: Journal Asiatique - Forgotten Books

1180 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCEM BR E 1 3 7 7 .

en argen t , et y fi t graver cette inscrip tion Îùna'

xa cpa )«apwaä‘

nÇ6pe IM . ua-‘I—naq v 1115 1

r u n °M M « —)l

Chapitre xx1 11 . De celu i qu i don na leu r h om au x

lon iens ; de celu i qu i fon da Tyr , et de celu i qu i donnad es noms à Can aan , à la Syrie et à la Cilic ie . .

Libya —‘U n fi lle d e Picu s et de f k 1 ! (P),était la femme de Poseidon (fl‘M 1 qu i régnait

dan s le m idi et qu i n omma son pays , d'

après le nom

d e sa femm e , Libya . E lle lu i donna des en fan ts Po

se idon ,Libyu s et Agén or, en Canaan Celu i—ci

prit u n e femm e d u n om de Tyr et fon da u ne

v iiie , qu'

il appe la d u nom d e sa femm e , Tyr ( : p{.n 1.

'

H ! m, æ h Il en ont tro is fi ls { chef5

i llu stres , Syru s (ha —4—1 Eu rope ?) Cilix et Phœnix

(M U … qu i in trodu isit l‘

u sage des v êtem èn ts de

soie . En m ou rant , il partagea le paysen tre ses trois

fi ls , etc .

3

Chapitre xx1v . De celu i qu i don na d es nom au x

v iiies de M i ! (Eu rope) et qu i fonda la v ille d e Gortyna

Comparez Joann. Antioch. fragm. 1. c. , p . 5 66 fmgm . 6 . 1 5 .

Chronicon paschale , 1. c. , col. 1 57 AB. Joann . M ah lm chm

aagr . ,1. c. , 00 1. 96

-97 .

Il y a év idemmen t , en cet endroit . u ne lacu n e. Le tex te ori

ginel portai t probab lement : Ces derniers se rendiren t en Con u a .

3 Comparez Joann . Antioch. fmgm. , c. , p. 566 , fragm . 6 , 5 1 5 .

Chron . pasch. . c. , col. 1 60 BC. Joann. MaIaIe chm ogr . ,

c. , col . B.

Page 491: Journal Asiatique - Forgotten Books

182 OC TOBR E —NOVEM BR E-DÉCEM BRE 1 8 7 7 .

M elchisédec était , parmi les gentils , ad orateu r deDieu et vou é à la chasteté . L

’Écr‘itu œ sain te n d men

tiou ne u i son père u i sa m ère , pame qu‘

i l n‘

é tait pas

de la race d‘

Abraham . Il rejeta les dieu x d e son pèreet se fi t prêtre d u Dieu v ivan t l Il règne d onc su r

Canaan et fonda su r le Golgotha qu i est appe lé fi lm ,

u n e v ille n ommée Salem , nom qu i sign ifi e , dans la

langu e d es Hébreu x , v ille de la paix . Il y régna denttre ize an s , et mou ru t dans sa chasteté et sa ju sti ce ,

ainsi qu e l’

a écrit le savan t Josephe , l’

au teu r d e i’

bis

to ire au commencemen t de son ou vrage c'

eû — â—d ife

Voici u n exemple de la manière dont la version é thi0 pionœ

rend parfois le sens de l'original . Ou lit dan s notre tex te : am

wi i! 1!P 51 2 (L& P M : M ‘l l‘

!

fl£ ll k llh'

H fi fl* P hb ® ! 1 h hfl O A I!

IUP ! 1IZA ! T I!W mn !'

H11! ( 5 50) 4 011 111111 ur h ‘l! h fl fl £‘ 8

'

M

D&D } ? £ ûP £ P t’

ll llh'

H ‘ 111

5 711: M d ‘FAM ‘hÆ‘ M il l £ h l 0 1111+ ?fl hflù M TK æ —1: wû ll hP Œ P ‘i l d

«M o vu mom : naw am am. n .

u . H M ! mum d u» « « u n a: .h“F H ! lim”! 119 65 8 117.æ 0 1 Ilfl

_

A

m: wa! ! an—w www 0 110

grec de Jean de N ikiou é tait év idemmen t très—rappt æ hé d e celu i

qu e donne Jean Malala , oùon lit È ! raï: M m wfl’ À8pd p

51! na)0‘

M eÀxcaeôèx a’

vflp 8—eoa c€ùs , &0mxôc M y l

v 0w 2180 0 , vîoô'

A îyôfl ou flaazl éœs !‘ñ : A £ 6nc xé pa? JÊ 03 AM D

7 10 1 x£xÀnvm . (307 1: 3 130 3 êx rfi: A ly ôæ 7ou £reMÔv W M fl o

xa'

opav räv Àey opévæ v Xavavalæ v ê0mu ñ v M 1 fl )! M?v ï u y opb nfl aÀmfl lrnv . Ka)ôm vdôm: aün )v ëæ nm Ju s? a lffl

* fl l€u dÀw flv êxdÀeae Zcâdva els 6voya ”10 11, fifi : fi v ( 0 719 k b nb M al

xau xé pav . Kai 210 13 6» 7 0 6 y é»W £ 1 0 8 26800 x anfxÿn 6 I l l”,

wmw)p roû'

E eôèx y cvôpcv0 : lcpcôc m i fiaoùa‘

n h u )… I cl æ n 0

8èx

Page 492: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHRO N IQUE B Y Z A N T IN E .

'

683

de l‘

Histoire d es j u ifs. Il fu t le prem ier à offrir au

Dieu d u ciel d es sacrifices n on sanglan ts , d u pain et

d u v in , symbole d es sain ts mystères de Notre — Sei

gu eu r Jésu s—Christ . La ñ u d u chapitre traite d u nom

d es Hébreu x . Ce nom v ien t d'

Eber, lequ el , lors de lacon fu sion d es langu es , garda seu l le langage d esanges , celu i qu e parla Adam , dan s sa pu reté et son

in tégrité

Chap itre xxm r. De h aven ti0 n d es lettres grecqu es

2.

Il fu t u n homme n omm é Hésiode 3

)descendan t d e Japhet , fi ls de Noé , q u i inven ta les

lettres grecqu es et les enseigna (au x Grecs). Ou d it

q u e , d u temps des rois d e la terre , il y avait en Lyd ie u n philosophe , descendan t des géan ts de la raced e Japhet , n omm é Endym ion lequ el implora la

Comparez Janania Malaiœ chm ogr. , c. , col . 1 33 AB.

Joannis An tioch. fi agm. , 1. c. , p . 566 , fragm . 1 1 . Chronicon

pa ck 1. c. , 0 0 1. 1 77 . Georg. Hama" . chmnogr. , 1. c. , col. 1 68

et su iv .

Le titre éthiopien ne donne pas u ne idée exacte du maman duchap itre . Cette n égligence se trou ve dans beau cou p d

au tre! ru

briqu es. Nou s en avon s fait la remarqu e ci—d æ su 3.

3 Pou r reconnaître dans cemot le nom d'

Hüi0de , il fau t se œpné

sen ter le grou pe de lettres arabes — 4 1 .

Voici le_

texte d u passage + fl DA u 0 'h ‘l' h}llfl d fl lr H l ”+ P IN : M lld !

"«Il mc

71 1 ! h ! Ç A û-Ç ! Gfl tll ‘23 1 h ? fl £

! L 'Ï' “fi fi ! hfi f ’fi l] : A part la répé tition , p0u t

—éfl e

fortu ite , des mots h flm 0 151 : h} la rédaction de cette

phrase mon tre clairement qu e l‘

au teu r de la version éthi0 pienne 11 0

man iai! pas bien la langu e ghœz. J‘

ignore le sons des mots

Page 493: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 81 OC TOBR E -NOVE“BR E -DÉCE M B BE 1 8 7 7 .

Lu n e mystérie u sem en t (p va7màs eüxàs Àéyw ) et qu 11

apprit d ’

elle , dan s u n e v ision , le n om d e Dieu . Or,

l'ayant en tendu , il expira su r— le—champ . Son corps est

con serv é en Lydie , et tou s le voien t chaq u e ann ée ,

lorsqu‘

on ou v re son tombeau

Chapitre xxm . Da délu ge dan s l'

Attiqu e I!’

M JI d u temps d e Josu é fi ls de Nav é , sou s le règne

d‘

Ogygès (90 —&hm—1 Le pays fu t chan gé e n désertet resta inhabité pendan t deu x cen t sept an s comme

l’

écrit African u s dan s sa chron iqu e (&Ch : b fiJul . h '

fl“71 2.

Le chapitre xxx con tien t le récit d e la sortie d es

Israélites d '

Égypte et de la mort des Égyptiens dansles flots de la m er Rou ge .

Le pharaon Pétisson iu s , qu i est Amosis , roi d‘

É

gypte (qu a n um-a-1= hw—hflù ACP”! 1 1-p

?“hC 3, régn a à l

aide du l iv re des magiciens Ian ès

r g-c « les rois de la'

terre » . Dans le xte grec correspon

dan t de Jean M alala , on lit êv äè roïs xpdvocs 7 5 11 fid fl Àû » räp u po

y ey pay.pévwv car, en tre l'

l1isto ire d'

Hésî0d ee! celle d'

End,m i0 n il y est qu estion d es ro is d

'

Egypte de la race de Cham d opa iPharao ou Narach0 , et d e l

histoire de Joseph .

Voy . Joannis Ma la læ chronogr . , 1. c. , 00 1. 1 36 B , 1 37 BC,

Joannis Antioch.

_fi agm. , e. , p. 5 66 , fragm . 1 S 6 .

Voyez Joannis M alu læ chronogr . , 1. c. , col . 1 60 A .

Antioch.j ragm. , 1. c. , p. 5 67, fragm . 1 3 , S3 Dans la chron iqu e de Jean Malais ( l . 0 col . 1 6 0 C) on lit

u n e fau te ( voyez les observation s de Rich . Ben tley su r ce

à la su ite d u te xte de M alala , 1. 0 col . 769 , et la correction pro

posée par lu i fl a coaoômos 6 755 Mame? ®apaä). La d.,

Page 495: Journal Asiatique - Forgotten Books

4186 OCTO BRE -YO VE M BltE-DÉCEM BRE 1 8 7 7 .

les trésors emportés par les Israél ites éta i en t la ju sterétribu tion d e leu r travai l . Ceu x d es Égyp tiens qu in

avaien t pas péri av ec le pharaon dan s 111 m er Rou ge

s‘

adon n èren t au cu lte des démon s et des fau sses d iv in ités. Les u n s adoraien t le lotu s (i‘) d

a u tres le

bœu f0 11 le chien , le m u let , l'âne ,le lion le p oisson ,

le crocodile ou le poireau . Beau cou p d ‘

au tres per

son n ifièren t les v illes d 'Égypte et les appelèren t d unom de leu rs div in ités ils rendiren t u n cu lte au x v illesd e Bou siris , d e M emphis , d e Semnou d 2

Chapitre xxx1 . Du changem en t d u n om d e la v illed

Absâi (Pschati) en N ikiou s , et d u changem en t du

cou rs d u fleu v e qu i cou lait à l'ori en t et qu i main te

nan t , cou le à l'

occiden t d e la v ille .

mllf.7fi : flan ? IINPKW M ‘M : a1 i

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h 7!A lfi ! um

A01 ld.fl Cc serai t le mot arabe

mme a -c m'

on ! a ar !—k ! o

amanë + «nam «moa 0 6 d 16 1 8‘

1111'I! J-'Ï‘ 1 lfl ! 5 ‘Ï‘ m —n-Z ‘Îfl'd Je ne

sau rais d ire qu elles son t les v illes désignées par les mots qu i “ …ie nom de Semnou d u i si les motsma06 O AÆ 1 8

‘ doivent

être en tend u s dans le u r sens appellatif ou comme noms du vil la;

Chennpolis (P)et Crocod ilopol is .

Page 496: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHRO N I QUE B Y Z A N T I N E . 687

‘u n-nor au û‘flh D'

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A ‘lJ!G nav + na 06 ll£.ûmfl t ! u um

7.AM | En ce temps d e l ’an cien règn e , en

Égypte , lorsqu e les habitan ts étaient adon n és au

cu lte d es id oles et d es au tres obj ets précédemm en t

m en tion n és , on rendit au ssi u n cu lte à la célèbrev ille d ’

Absâ 1 , qu i est Nikiou s. Le roi (de cette v ille)s

appeia Prosop itès e‘

est—à—dire aiman t

les d iv in ités à trois figu res . Il résidait su r les bords d ela m er occiden tale , et gu erroyait tou j ou rs con tre les

barbares qu i‘

ven aien t d es cinq v illes et qu i s‘

appelaien t li atân âwyân . Or ( u n e fois), lorsqu e ceu x-ci

fi ren t u n e attaqu e fu rieu se les habitan ts d e la v ille lescombattiren t cou rageu semen t et en tu èren t 1111 grandn ombre . A la su ite d e cette v ictoire , ils n e t en ou v elèren t plu s pendant lengtemps l

attaqu e d e la v illeg1 âce Dieu , qu i a produ it de la n 0n -ex isten ce

l ex isten ce tou tes choses par 1effet de sa div in ité tou tepu issan te . Qu ant au gran d neu ve d Égypte , q

u e les

G1 ees appellent Akrîsoûrû (v a oppôas)et qu i , dan sle liv re in sp iré par Dieu est n omm é Gheyôn , il cou

32 .

Page 497: Journal Asiatique - Forgotten Books

ass 0 c*

ronnsmov s u s u s nfi cs u sns 1 8 7 7 .

la it (primitiv emen t)à l'

orien t de la v ille ; pu is il q u ittason lit à l'orien t de la v ille et cou le à l‘occid en t , desorte qu e la v ille dev int comme u n e île (Hpoa æ wî

u :

w‘

îa os)au milieu d e la mer, et qu e l'

on p u t p lan ter

l'arbre appelé akry â s ( p upm'

mp q u i est le

myrte (hAM

Chapitre mn …. De la fondation de Jéru salem , d u

changemen t de son nom et de la constru ction d utemple .

Jéru salem , fondée par M elehisédec fu t au pou v oir

Cc chapitre . malheu reu semen t abrégé par le trad u cte u r ( car iln

'

est pas qu estion dan s le texte d u changemen t , men tion né dan s

ru briqu e , d u nom de ia v ille d e Pachati en Nikiou , nom qu e l‘

an

teu r avait probablemen t d érivé d e est particu lièremen t in u i

ressau t , parce qu’

il provien t évidemmen t d‘

u ne tradition locale . Mais

ré cit présen te plu sieu rs d iffi cu ltés qu e je me bom erai à signaler.

Le nom d u roi ou nomarq u e est l‘

appellation même du nome pro

sopotite . don t le symbo le d iv 1n su r les monnaies , est l‘

Hemu h

Harpocrate à corn es de bél i: r, av ec les attribu ts d u œeptre , de

massu e et de l‘

hirom lellc ( voyez Bru gsch , Dœ Geographic des dmAeggp iens , p . 1 6 2 , et 1 0 u vrage de M . Parthey qu i y est cité ).B

au tt e part , c est Horu s qu i est qu al ifi é dieu de ce n ome ( voyezJ. d e Rou gé , M onnaies des names, p . Horu s , v ictorieu x de

Typhon ou Set , rappelan t au ssi la triade Osiris—Iû s-Hom , serait

la base mythologiqu e d u récit de notre chron iqu e . Qu an t au x Ratinâwyân , i l nou sparaît diffi cile de ne poin t reconnaître dans ce nom

les ltetennou ou hab itants de la Syrie . Mais nou s ne sau rions dire

qu elle est la Pen tapolis don t veu t parler l'

au tou r. S‘

agit— i l de la

Pen tapolis de la Cyrénaîqu e , ou des cinq v ille: principale: des Ph i

listina ( voyez Josèphe , An tiq. V1 des cinq villes de 111 con fé

dération d u Jou rdain ,ou de cinq v1i les de {Égypte d u nord :

beta , San , Basta , Belka et Senbou r ( voyez ci—apr‘

es chapitra cv et

su ivan ts)? Nou s sommes porte à cro ire qu e Jean de Nikiou pen sé

à la Pen !apd is d’Égypte .

Page 499: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 90 OCTOBRE -NO VE M BR E —DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

fu t là la cau se pou r laqu elle il mon ta au ciel , et ce

qu i était dan s le ciel fu t dan s son cœu r . Deu calionau ssi écriv it des description s et l

histoire d e ce qu i

arriva du tem ps du délu ge , et les choses extraordi

n aires wlL‘ï Ilh'b kal v D ‘FOA hfi

‘i

mæ 1 M fi

Chapitre xxxv . De celu i qu i établit la loi d u ma

riage et qu i in trodu isit l‘

u sage des repas.

Après le délu ge dans l’

Attiqu e , le gou vern emen t

passa au x Athéxfiens. Il y régna u n homme nommé

Eiwâtes qu i établit les repas comme u ne

loi . Il fu t au ssi le prem ier à prescrire à tou s les

Il m e semble qu e le con tenu d e ce chapitre a pou r base u n passage

grec altéré ou mal compri s dont la chron iqu e de Jean Malah nou s a

con servé le véritable texte ( 1. c. col . 1 68 BC) Êv ôè raï; roôrw xpô

vozs ñu a ap’ËÀÀnawô Hpopn03ôs sta!ô Êmpyyfleùs 11020

‘ Â rÀas 11026

a a»ôr7ns  py os , ôv êxarovæ ôÇ0aàpov éxd 0w !’ô a epl€Àcs7w

rôv dvôpa xai y opy ôv nai AeoxaÀ!æ v ô m‘

ês Ël h wos 1 0 17 Il lxœ .

Ô Â py o; 0 61 65 8593 n )v rexrmñv 781 81m xà pépn ô Â 7À u

ñppfiveu a e &a7povoy t'

av 5101 1 0 61 0 Àéy ou aw ô'

fl oôpavôr

Baa7dêec 8167 1 rai oôpavoñ ëxec 511 wifi xapâlç aôroû'

. Ô ôè Dpopn0fl k

y papy æ rmr)v êEeô‘

pe Ç1)oao@lav° wep) 05 Àéy oumv ô

'fl âvÛpnimœ :

êwÀar7s , xa0’ô îâ:dn as ôvras ênoi»a sv êmywdwax ew Çùoao@lac

m ) 1 55 «a pa'

n wxpdv :p eiâévac ! à au p€dvra ô âè ÉmynÛeôs (AW O!

x 1)v êEeû'

pev 6 Aeu xav !'â roüxaraÀvapoü

roû’

p.: pmoû‘

êê£0« o

xaÛùs Eda é€cos ô HapÇlÀw aoÇa'

n aros au vey pd$arp . Compare:

Joann . An tioch.fi agm. , 1. c. , p. 567 , fragm. 1 3 , 6 . Et d‘

ubord

il est clair qu e le mot ËÀM vos donné lieu à l‘

introd u ction ,

dan s ce récit d u prophète Élie . Mais pou r expliqu er u ne si étrange

altération d u sens de l’

ép isode , on serait tenté de su pposer qu e le

trad u cteu r n‘

avait sou s le s yeu x qu e lesmots l l popnfl:üs‘ . Éfl p fi « k .

ËÀÀmws , e1ïpe ñppñvcva e odpa vov , et qu’

i l brodé son histoire

su r ce can evas .

Page 500: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHRO N I QUE BYZAN T I N E . 69 1

homm es (1 epou ser d es jeu n es iii ies v ierges qu 118 dev aien t appeler épou ses

Chapitre xxxv 1 . Du prem ier parm i les Grecs qu icru t à la Trin ité .

En ce temps v écu t Orphée d e Thrace ie iyriqu ed

Od rysæ (wflm—h fi W ‘FOA h ? hGl—h lH ‘

fl ' h 71'

M ü fl l lH ‘Cùh qu i était appelé , chez les

Grecs , u n gran d sage . Il leu r composa l‘

ou vrage

n omm é Théogonie . ain si qu e rapporte Timothée

le chron ographe . [Orphée ] di sait qu'

à l‘

origin e fu t

la sain te Trin ité con su bstan tiefle ,créatrice de tou te

chose . J fl ll d A° fl°« 71’

H ‘ 5 0 9 1 3

1 12 € h6 "° m h+ fl fi A Ah “!fl.hfl d æ fi

Il lü i ’ dü! m.

“7ÿ P h Yu h l . (sic) £ fl.

k m ! flë !

W M P?“ IN !-2

Nou s dev on s n ou s hom er à in diqu er brièv em en t

le con ten u d es chapitres su ivan ts (xxxv u L), donn an t la su ite d e cette série de récits relatifs à i 'b istoire ancien n e et mythologiqu e l

'

histoire de l‘

inven

tion d e ia m édecin e par les philosophes d'

Athèn es’ ;

C’

est l’

h istoire de Cécrops (h-Cu-‘

Hl Voyez Joannis M a

lalœ chronogr . I. 0 col . 1 69 BC , 1 5 2 A .— h ann is An tioch.fragm

1. c . , p. 567 , fragm . 1 3 , S 5 .

Comparez Joannis Antioch.fl agm. l . e . p . 5 67 . fragm . 1 3 . 5 7 ;

p . 568 , fragm . 1 6 .— Joann . M a lalæ chronogr . , 1 5 2 BC ,

1 56 CD.

Il n'

est pas qu estion d’

E scu lape dan s ce chapitre.

Page 501: Journal Asiatique - Forgotten Books

«02 OC'

l‘

O BR-E -NO VE M BRE -DÉ C E M BR E 1 8 7 7 .

d e la première con stru ction d e bains et d ’

écoles

par les démons qu i étaien t au service d e Salomon ;— l

histoire d e M arsyas , philosophe en Phrygie (11%qu i jou ait d es in stru men ts

_à v en t et qu i ,

après avoir rendu les homm es sou rds , se proclame

dieu , fu t frappé d e démence et se jeta dan s le fleu ve”;l'

histoire d es Argon au tes (a tl‘

llh D ‘FOA ‘M .

h i â !G$‘A h£ ï-G [ô ñ'

pœsi‘] ma—uh k

i l ‘l ' l-fl'

h P D ! mun.°

? hb fl u ), d e l‘

oracle

d’

Apollon proclamant la Trin ité et l‘

in carn ation de

Dieu , et de la consécration d u sanctu aire de Rhéa ,

de Cyziqu e , à la sain te Vierge , par l‘

empereu r Zénon

3; de l

apparition de l’

archange M ichel au xArgonau tes et de la con stru ction du Sosthén ium qu eCon stan tin consacra plu s tard à S . M ichel des

clou s de la sain te Croix et de l‘

u sage qu'

en fit l‘

em

pereu r Constan tin ; d e l’

origin e d esnoms d‘

Achai e

et de Lacou ie ’ ; de Pélops et du Péloponèse“;

9°1 ‘lfl+ wComparez Joanni: M a la læ chronogr . c. , 001. 1 56 D . 1 5 7 A .

Georg. Cedreni compend . , c. , col . 1 8 1 A .

Com pare2Joann is Antioch.fragm. , l. o. , p . 5 68 , fragm. 1 5 ,

Joannis M alal æ chronogr. , c. , col . 1 57 BC. Georg. Cab .

comp . c. , col . 26 1 D , 266 AB .

Comparez Joannis An tioch. fragm. , l. o. , p . 568 , fragm . 1 5 .

2 . Joanni‘

s M alal æ chronogr. , c. , col . 1 60 ABC. Georg.

Gedr. comp . l. e. , col . 266 BC.

Comparez Joann . Antioch. f mgm. , c. p . 569 . fragm. ao .

Joann . M alalæ chronogr. 1. c. , col . 1 66 AB. Georg. Caïn comp0 col . 265 A .

Comparez Joann. M a la la chronogr. l. o. , col . 1 68 A . Georg.

Gedr, comp . , c. , 00 1. 265 D.

Page 503: Journal Asiatique - Forgotten Books

1 91 OCTOBRE -NOVE M BR E -DÉ C E M BR E 1 8 7 7 .

caché par Jérém ie et qu i reparaî tra , porté par desanges , au second av èn emen t de Jésu s—Christ ‘.

Le chapitre L I (fol . 73 est , dan s cette premièrepartie d e l’ou vrage celu i d e tou s qu i offre u n in térêtplu sspécial pou r l‘histoire d ‘

Égypte . Nou s croyons d evoir le reprodu ire en en tier, parce qu

il semble renfermer qu elqu es don n ées vraim en t historiqu es qu e nou sn

avon s pas ren con trées ailleu rs . Voici d ’

abord la ru

briqu e qu i , comm e beau cou p d ‘

au tres d’

ai lleu rs , n‘

in

diqu e qu e très— in complétefn en t les su jets dont il estqu estion dan s le texte mais qu

il estu tüe de comparerici à cau se de l‘orthographe dou teu se d u n om du héroségyptien appelé Yasîd , et plu s loin Foûsîd . h ü

i 5 “WH ! an 1 “l l ”+ H‘C'

ll 1'H ‘"

8‘P AK‘È ‘P ïuflà b â fl’flhw h â h fl' ! h ' 1 fl h

al ! h £ â fl& av ‘P£ù mum nan Ah“‘

Lfl M J!“

D AM “! AT’DC IDH … M h 1 1 ‘l‘

9“hG m$ww $‘P n°1 11 P M :

M m 0 7 4 m+w£m P hd—œ—S‘

! "dll 0 1 6

! 8 °lfl b î1w5 ! M ! W ! H

h 1 £ 'C w ‘k8 ‘î ‘2 fl+ fl fl û häll. 96 91 Cha

p itre L I . Du règn e du roi Cyru s et de la permission qu

il donn a au x captifs des enfan ts d'

Israël

de retou rn er ( dan s leu r pays). Commen t Cambyse

leu r défendit de con stru ire le temple . Cc qu e Yasid ,

gén éral d esÉgyp tien s fi t à Cambyse . Comm ent Cam

byse fi t m ettre à mort les prin cipau x Égyptiens. Des

Comparez Georg. Hamart. citron. , 1. 0 col . 297 CD. Georg.

Ced œn . comp . , 0 col . 233 D.

Page 504: Journal Asiatique - Forgotten Books
Page 505: Journal Asiatique - Forgotten Books

1186 OCTO BRE -NO VE M BltE -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

les trésors emportés par les Israélites étai en t la ju sterétribu tion d e leu r travail . Ceu x des Égyp tien s qu in

'

avaien t pas péri av ec le pharaon dan s la mer Rou ges

adon n èren t au cu lte des démon s et d es fau sses d iv in ités. « Les u n s adoraien t le lotu s (i‘) d

au tres le

bœu fou le chien , le m u let , l’ân e , le lion , le poisson ,

le crocodile ou le poireau . Beau cou p d‘

au tres p er

son n ifièren t les v illes d ‘

Égypte et les appelèren t d unom de leu rs d iv in ités ils rendiren t u n cu l te au x v ill es

d e Bou siris , d e M emphis , d e Semnou d 2

Chapitre XXX] . Da changem en t d u n om d e la v i lled

'

Absâi (Pschati), en N ikiou s , et d u changem en t d u

cou rs d u fleu v e q u i cou lai t à l'ori en t et qu i , m ain te

n an t , cou le à l’

occid en t d e la v ille .

wll ,ü d : lio» ? M °hC 1!1 l

£ î‘fi R cum » k N ”! II!PM ’

Ilt

«mm: hT’G+ M M£ 11H ! £ ïrl: !t fifl 0 6 1 1

'M ”û £ ûW £ M IH HLÆ lH‘hô Œ ‘P‘

um—h —Fw! w4 h mo—1rb na

fld 1£ !P ‘lJ!G 9"0M l ‘2 «Dh ! BM ?! ufl‘k'

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P IM ! 06 06 ! h 6 ! £ Œ k h

g nm a &mï m—fl «ma m fl‘

h nam: um

A0fl d-fl Cc serai t le mot arabe &,Ëf:—m. ! nam ! lLû

ammfi «mm: m oa mm cvæ M M ! 1111

M -nu « 5 + h !“û t mA!w—æ : MM Je

sau rais d ire qu elles son t les v illœ dé signées par les mots qu i p l i…le nom d e Semnou d n i si les mots fl l c\00 «mm : doivent

être en tend u s dans le u r sens appellatif 0 11 comme nom ! 60 11 villes

Chen 0polis P)et Crocod i lopol is .

Page 507: Journal Asiatique - Forgotten Books

A98 OC TOBRE -NOVE M BRE —DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

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Page 508: Journal Asiatique - Forgotten Books

CH RO N IQU E BY Z A N T IN E. Æ90

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Page 509: Journal Asiatique - Forgotten Books

soo OCTOBR E -NOVE M BRE -DÉCE M BBE 18 7 7 .

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Page 511: Journal Asiatique - Forgotten Books

502 OCTO BR E -NO V EM BR E -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

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fl m QA?

Cyrus le Perse , après avoir vain cu Astyage , fu t

roi . Il était [fils d e]Cambyse1

. Crésu s était u n homme

du r et orgu eilleu x . Tou s les royau m es , de près et deloin , étaien t sou s sa dépendan ce . Les (rois)qu i sesou m ettaien t à lu i lu i payèren t tribu t et demeu ré

ren t en paix ; qu ant à ceu x qu i lu i résista ient , il saccagea leu rs pays pilla leu rs bien s et fi t la conqu ête deleurs États ; car ii était pu issan t et très—redou table et

Je n e su is pas certain d‘

avoir exactemen t rend u le sem de œü°

phrase . Il est possible qu'

il y ai t u ne lacu ne en tre 1” et

1 : ou qu e T'I‘ l” soit mis ici pou r

Page 512: Journal Asiatique - Forgotten Books

CH R O N IQ U E BY Z A N T I N E . 5 03

maître d e la v it:toire Cyru s était don c fort inquiet . Or

i l av ait u n e femme ,n omm ée Terüîn â ", qu i avait été

l‘

épou se d e Darius , successeur de Balthazar . Celia-oilu i d it : 11 y a parm i nou s u n prophète d

en tre les

Hébreu x , n omm é Dan iel , en qu i—est la sagesse de

Dieu . H est l’

u n des captifs d es enfan ts d’

Israël . Da

riu s n‘

exécu tait rien san s son con seil , et tou t ce qu ‘

illu i prédisait s

a'

ccomplissait . Ayant entendu ces pa

roies , Cy '

rus en voya au près d u prophète Dan ièl ; lelit am en er av echonn eu r et lu i adresse cette qu estionRemporterai-je la v ictoire su r Crésu s , ou n on ? Da

n iel après avoir gardé le silen ce pendan t u neheure”,répon dit Qu i

'peu t con naître la sagesse d e Dieu !En su ite le . prophète Dan iel se mit à prier et de

manda au Seign eu r son Dieu de‘

lu i“

rév éler si Cyru s serait en état de résister à ce tyran , l‘orgu e illeu xCrésu s. Dieu in i répondit S

il donn e la liberté d epartir au x captifs des enfants d ’

Israël , il v air‘

wra Cré

su s et fera la conqu ête de son empire . Dan iel , ayan ten ten du ces paroles d e Dieu , an n onça à Cyrus qu ’

iltriompherait d e Crésu s s

il vou lait ren v oyer en libertéles en fan ts d

'

Israël . Lorsqu e Cyru s en tendit ces paroles , il tomba au x pieds deDan iel et ju ra

'

en disan tViv e 1e Seign eu r ton d ieu ! je renverrai les Israélitesà Jéru salem leu r v ille afiri qu

'

ils serven t le Seign eu r

Com l are : Joanni : Malaiæ chm ogr. I. e . col . 3 53 B.

Gedren . compend . 1. c . col . 273 C.

Bardan é ?

Com parez IP livre IV, vers. \6 .

Page 513: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 04 OCTOBRE -NO VEM BE K-DÉCE M BR E 1 8 7 7 .

leu r d ieu ! Et Cyru s , pou r plaire à Dieu leu r fitd u bien et leu r perm it d e partir”.

Or Crésu s se m it en campagn e av ec u n e grandearm ée , pou r envahir les États d e Cyru s. Lorsq u

il

eu t trav ersé le fleu v e d e Cappadoce , pou r attaqu erCyru s celu i—ci triomphe de in i 3 . Crésu s v ou lan t fu iren secret , n e ie pou vait pas à cau se d u fleu v e : car

lorsqu‘

il arriv a à ce fleu v e , u n gran d n ombre d e ses

soldats y fu ren t n oyés . Qu an t à lu i-même , il fu t bon’état de le traverser , parce qu e Dieu avait décidé dele faire tomber, en cette occasion , entre les mains

de Cyru s. Les trou pes de Cyru s , i'

ayzmt pou rsu ivi ,

le ren con trèren t v ivan t , ie saisiren t et l‘en chai n èœn t ,

et elles tu èren t qu aran te m ille hommes d e son ar

m ée . Cyru s fi t pendre son en n em i Crésu s à u n arbre ,

et fit su bir au x soldats de son arm ée qu i av aien t su rv écu u n traitem en t hu m ilian t et hon teu x . Qu an t au xj u ifs et à ieu r roi il leu r perm it d e retou rn er dans leu rpays , comm e il avait prom is au prophète Dan ielLorsqu e Cyru s fu t d e retou r en Perse , . il

E st-cc bien cela qu e l ecrivain éthiopien a vou lu « primer par

les paroles han £ £ k flïn'

f'l'

Comparez Joannis M ahd æ chronogr. , 0 col . 253 B , 256

A , 25 7 . Georg. Cadran . comp . c. , col . 273 D , 276 .

3 Je pense qu e le mot qu e le trad u cteu r éthiopien

probablemen t con servé de la version arabe ( ,3a J ) représente le mot

ñfl u0d c qu i se trou vait san s dou te dan s le tex te original main qu i ,

en ce passage , est employé dan s l‘acception dérivée de m inou .

Compare z Joannis M ala læ chronon c. , 00 1. 257 D . 3 60 A .

Georg. Gadn a . comp . , 1. c. cal . 277 A .

Je n e comprends pas les mots fl !“fragmen t d u n passage su pprimé par le tradu cteu r.

Page 515: Journal Asiatique - Forgotten Books

500 OCTU BBE -N O V EM B RE -D ÉCEM B R E 1 8 7 7 .

thazar brùlèren t la v ille sain te d e Jéru salem et le

temple ,comm e l‘av aien t préd it les sain ts prophètes

Jérém ie et Dan iel .

Après av oir brûlé la v ille , Cambyse marcha su r

Gaza ,rassemble d es trou pes et tou t le maté riel de

gu erre et descendit v ers l 'Égypte , pou r l'

en vahir. Il

fu t vi ctorieu x et prit ies v iiies égyptien n es Farmâ ,

Schanhoû r (Sou nhôr), Sân et Bastâh (Bou bastis).Il prit Apriès , le pharaon , v iv an t , dan s la v ille deThebes , et ie tu a de sa propre main . Or, il y avait

en Égypte u n fam eu x gu errier n omm é Foûsîd , pra

tiqu an t la v ertu et haissan t le mal , qu i , lors d'

u n e

gu erre en tre les Perses et les Égyptiens , avai t envahi

la Syrie et i’

Assyriè et av ant fait prison n iers qu atrefi ls de Cambyse et ses femm es au n ombre dequ aran te ; il avait brû lé leu rs demeu res , pillé tou s

leu rs bien s , et les av ait emm en és dan s la v ille de

M emphis, oùil les fi t dé ten ir dan s le palais d u roi .

Dans la n ou velle gu erre en tre l‘

Assyric et l‘

Égypte ,

les Assyrien s triomphèren t des Égyptiens et s'

em

parèren t d u royau m e d e Thebes. Foùsîd , frappé aucôté droit par u n e flèche d es Assyriens , fu t emporté ,

avan t d’

expirex, par les soldats égyptiens ; il n e su r!

v écu t qu ’

an e heu re et mou ru t en laissan t à la postérité u n e m émoire illu stre . Les Égyptiens , n

ayant

plu s de capitain e comm e Foûsîd ,étaien t décou ragés ,

et ils se retirèren t dans la ville de Sais. C'

étai t , en

h“7.fl ou Cependan t i l est possible qu e le tex le m‘i

gin ni pariât de Bay dvans , gén éral ri Artaxvrxèa Il . d‘

après Joùphe ,

An!iq. . lil). ‘i l , cap . VI I ,

Page 516: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHR ON I Q UE B Y Z A N T I N E . 507

effet ; u n e v ilie fortifi ée , don t les tou rs étaien t particu lièrem en t solides . Cambyse attaqu a cette v ille pou rla secon de fo is , s

en rendit m aître et la d étru isit . Il

s‘

empara d e tou tes les prov in ces d e la basse Égypte ,

dan s le n ord , j u squ’

au bord d e la m er , piila tou tesleu rs richesses , détru isit leu rs v illes et leu rs v illageslivra au x flamm es lesm aison s et n ’

y laissa pas u n êtrev iv an t , n i homm e , u i bête ; i l fi t cou per les arbres ,

détru ire les plan tation s , et fi t de l‘

Égypte u n désert .

Pu is s‘

étan tfi ou rn é ÿ ers le Rîf 1 , il attaqu e la v ille deM emphis et vainqu it

* le roi qu i s’

y trou vait,Ii sact

cagea et p iila au ssi la v iiie de Boûlîm î , qu i formaitu n fau bou rg d e M emphis , la livra au x flamm es et

en fi t u n désert. Les fi ls des rois , qu i avaien t su r

v écu , se refu gièren t dan s uñ e°au tre v ille rapprochée .

se retirèren t dan s la citadelle et en ferm èren t lesportes . Les Assyrien s m iren t le siège à la citad elleet s

en emparèren t pen dan t la n u it , et ils saccagèren tla v ille d e M emphis la gran de . L

u n d es ro is d ’

Égypten omm é M oûjab

2, fi t -préven ir —e n secret -sqm fi ls ,

n omm é Elkâd , afin qu ’

il lu i am en ât ses r ichesses ;ses prin cipau x fon ction n aires , ain si qu e .

' les: i qu a

Su r la con trée appelée Rif e t su r son étendu e , voye1 Qu atfemère Recherches critiqu es et historiqu es su r la la ngu e et la li( téraW e

de l'

Égyp te , p . et su iv . S . de Sacy, Rela tion de l'Égypte parAbd—A lla tÿ , p . 396 et su iv .

2 m '

lf-fl Cc nom doit être rapproché des d eu x n oms de

W T !“ fl)fl-J.fl qu’

on lit qu elqu es lign es plu s loin , ainsi qu e

des deu x nom s de v illes ou de n omes d v—Zfl mfl men

tion n é s plu s hau t. Dan s le prem ier de ces trois passages , le tra

d u cteu r éth iop ien avait lu dans les deu x au tres —s

Page 517: Journal Asiatique - Forgotten Books

508 OC TOBR E -NOVE M BRE -DÉC EM BR E 18 7 7 .

ran te femm es d e Cambyse—Nabu chod0 n osœ qu i

avaien t été am en ées par Foûsîd ie capitain e . En con

séq uen ce ils ou v riren t pendant la n u it les portes dela forteresse les fi ren t sortir et les condu isiren t dansle désert , par u n chem in secret . Qu an t au x qu atrefi ls de Cambyse les habitan ts d e la v ille d e M emphisles firen t mon ter au hau t d u m u r, les cou pèrenten morceau x et jetèren t les m embres en bas , là oùse trou vait Cambyse . L

arm ée de Cambyse , voyantcette abom in able action d es habitan ts de M emphis ,

zu t remplie de fu reu r et traita la v ille sans m iséri

corde . Ou employa des m achin es d e gu erre et on

détru isit les palais d es rois ; on tu a les fi ls d es rois

M oûjab et Soûfi r et tou s les principau x oflicieæ

qu i se trou vaien t dan s la v ille , sans faire grâce àau cu n .

En appren an t la mort d e son père‘, [Eikâd ] se

réfu gie en Nu bie . Cambyse saccagea ia v ille d 'Ôn(Héliopolis)et tou te la hau te Égyp te ju squ

'

à la v ille

d‘

Aschmoûn . Prév en u s de son approche les hab itan tsd e cette v ilie s

'

en fu iren t et gagn èren t la v ille d’

Amb

mou n aïn . Pu is ils en voyèren t d es messagers en

N u bie au près d ’

Elkâd , fi ls deM oûjab , pou r l'

engager

à v en ir , parce qu‘

ils vou laien t le faire roi à la placed e son père ; car il av ait fait au trefois la gu erre dansles prov in ces d e l'Assyrie . Elkâd rassembla au ssitôtu n e n ombreu se arm ée d ’

Éthiop ien s et de Nu biens etmarcha con tre l’arm ée de Cambyse , en su ivan t ia

Le trad u cteu r om is le récit de cette mort .

Page 519: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 10 OC TOBR E —NOVEM BIŒ -DÉCEM DR E 1 8 7 7 .

men a pas avec lu i . Le n ombre des Égyptiens qu eGambyse emm en a av ec lu i fu t d e cin q m ille säns

les femmes et les enfan ts . Ils demeu rèren t dans lacaptiv ité en Perse , pen dan t qu aran te ans , et l

‘Égypteresta déserte . Cambyse , après avoir d évasté l‘Égypte ,

mou ru t dans la v ille d e Damas . Artaxerxès , le grand

sage ,régna ensu ite pendan t vi ngt an s , n e n égligeant

u i l‘

amou r d e Dieu , u i l’

amou r des hommes. Il or

d on n a à Yos 1 (Néhém ie ), s0n échan son , d e cons

tru ire les mu rs d e Jéru salem , et il traita avec bonté

le peu ple ju if parce qu e Cyru s et. Dariu s avaient

hon oré et servi le Dieu d u ciel . Au ssi favorisa -t —iitou tes les affaires des ju ifs. Il mon tra de la bienv eillance au x Égyptiens et choisit parm i em: des

gou v ern eu rs qu i délibéraien t -av ec ses propres min istres. Il les renvoya en su ite dan s leu r pays , dans la

qu aran te et u n ièm e an n ée d e leu r captiv ité après lacatastrophe de l'Égypte .

'De retou r dan s leu r patrie lesÉgyptiens se m iren tà constru ire d es m aison s dan s leu rs d ifférentes v illes.

Ils n'

élcv èren t pas de grandes maison s comme celles

d‘

au trefois mais de petites maison s d ‘

habitation . Ils

plan tèren t u n e grande qu an tité d‘

arbres et de v ign eset placèrm t à leu r tête u n roi n omm é . Phiwâ

toûrôs sou s la su zerain eté d ‘

Artaxerxès,le phflan

thmpe . Il y avait u n Égyptien gén ére°

u x , actif saga

et v ertu eu x , appelé Schen oûfi , nom qu i sign ifie

bonn e n ou v elle qu i s‘

appliqu a av ec ardeu r à

gca n’

est peu t-être qu

u n e fau te d u scribe .

Page 520: Journal Asiatique - Forgotten Books

CHR ON IQU E sum m mm am

reconstru ire les v illes . et i es hou rgk e t à näabliq la

cu ltu re de la terre d e telle Boræ qu’

en peu d e temps

il avait reconstru it tou s les bou rgs de f Égyfite . Il

recon stitu a l‘Égyp te telle qu‘

e lle av ait é té æ u paräm nùLa prospérité était gran de , de son temps, le nombred es habitan ts au gmen te beau cou p , et leu r bétafl se

m u ltiplie égalemen t . Schen oûfi‘

régna pen dan t qu aran te-hu it an s dan s lecon ten tem en t et la paix , ayantv u de n ou v eau le retou r d es captifs égyptiens ,œ t ilm ou ru t hon oré ( d e ses su jets). Avan t se'

.mort i l avaitfait le recen sem en t d es habitan ts d ‘

Égypte doht le

n ombre se trou va être -d e cin q cept m ill e hommes.

Après la mort d e Schen oûfi , les : Égyptien s .res

tèren t pendan t longtemps san s roi . Ils payèren t l‘

im

pot au x Perses en m êm e temps qu’

au x A ssyriens ,

et ils demeu rèren t en paix ; pu is ils se donn èren tu n au tre pharaon comm e roi , au q u èl ils payèren tl’

impôt . M ais les Perses n e vou laien t pas con sen tirà ce qu e lesÉgyptien s payassen t l

impôt à leu r '

propre

roi . Après la m ort d u . gran d Artaxerxès , qu i s‘

était

mon tré clémen t en v ers les Égyptiens , les Persesétaien t restés san s roi . Celu i qu i régna après Arta«

x erxès fi t d‘

abord la gu erre au x ju ifs , qu i se sou m iren t . Il attaqu e en su ite les Égyptiehs , les. vainqu it

et leu r en lev a leu rs richesses ; car 1 le pays d‘Égypte

est extrêm em e nt fertile , par la grâ ce. de Dieu .

Lorsqu e Necæ n ébu s le d ern ier des pharaon s‘

eu t

Je su ppose qu e le mot 7! flh est la trad u ction erron ée‘

d u grec

du . L‘

au teu r au rait vou lu expliqu er la possession de ces richesses.

M ais peu t-être fau t-il l1re k han

Page 521: Journal Asiatique - Forgotten Books

ocm nnnmovm e amofi om nRE 18 7 7.

appris d es grands thau matu rges ( ii était lu i—mêmemagicien ,

et il consu ltait les mau vais esprits au su jetÉgyptiens , pou r sav oir s

il régn erait , ou non )et

qu e les démons lu i eu ren t déclaré qu '

il n e régn erait

pas su r les Égyptien s , il se rasa la tête , ren di t mé

conn aissable sa fig ure et s‘

en fu it . Il se rend it à Fam a ,

pu is en Macédoin e , oùil dem eu ra‘. Les Égyptiens

restèren t sou s l‘obeissan ce d e Ju l ian os ju squ‘

à l‘

avé

n em en t d‘

Alexan dre Elben tarios (ôa dwapxoç ), c'

est

à-d ire conqu éran t d u monde , qu i tu a Hestâtes , roi

d es Perses. Après u n cou rt in tervalle , régn a su r les

Perses , Ochu s , pendan t dou ze ans , et après lu i ,Artaxerxès , pendan t v ingt

— trois an s ; p u is Dariu s ,

su rn ommé Akeryoûs pendan t six an s. Alexandres‘

élev a en su ite con tre lu i le tu a et lu i en leva le

royau me de Babylon e ; car Alexan dre , fi ls de Phi

lippe le M acédon ien fu t le conqu éran t du monde .

Il est d iffi cile de se pronon cer su r la valeu r his

toriqu e de ce m orceau in téressan t . La con fu sion desperson n ages et des époqu es qu i y règn e d

u n bou t

à l’au tre n ’

est,pas u n e raison su ffi san te pou r le rejeter

absolu men t . A part les parties légendaires du com

men cem en t et de la fin , qu i d‘

ailleu rs s'

accorden t

av ec les récits des au teu rs byzantin s , la narration si

précise d e n otre chron iqu e n e permet pas de su pposer

qu e les faits rapportés dan s ce chapitre soien t de

Comparez Joann . M a lalæ chronoyr . l . o. , col . 30 0 B. Chro

nicon pascha le , l. o. , col . ln 7 .

Cc nom représente probablement le nom d'

Am mos ,

Dari u s.

Page 523: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 14 OCTOBR E -N OVEM BR E -DÉ C EM BRE 1 8 7 7 .

Carthage et celle de Rome ; l‘

od gine-de Ja for

mu le royale ( le plu riel de majesté)e t des cou rses dechevau x le rapt desSabin es l‘origin e des Satm ales

l‘

in stitu tion de la fête d e Mars et la cé lébration desn éom én ies le règn e de Nu ma , l

inven tion d e la

monn aie , la con stru ction d u Capitole "; -» la fon dation d es v illes de Thessalon iqu e d

Alexandrie et de

Chrysop olis — laconqu ête d e laPerse parAlexan dre,l‘

aven tu re d‘

Alexan d re av ec Candace , rein e d'

Éthio

pie , la mort d’

Alexan dre et la div ision de ses Étatsen qu atre empires 5 ; la tradu ction de l‘Écritu resain te en grec , su r l

ordre d e Ptolémée Phih d elpbe ,

par les soixante—dou ze in terprètes , don t deu x mon

ru ren t av an t l‘

achèv em en t du trav ail — la vi ctoire

Voyez Joann . M al. chronogr . I. o. , col. 265 BC. Ca ln nw ,

1. 0 col. 28 1 . O u li t dan s notre tex te qu e Bidon , dan s sa fu ite , ar

riva à mlu :n Je n e pen se pas qu e -$Ç soit u n

au tre mot qu e le nom altéré d e Libye L‘

explication d u nom

de Carthage par Neapolis se tro u ve dan s notre texte , comme dan!

Georg. Cedren u s , ce qu i prou ve qu e ce dern ier au teu r n’

a pas su ivi

exclu sivemen t Jean Malala , m ême dan s les passages qu’

i l semble lu i

avoir empru ntés.

Voyez Joann . Antioch. fragm. , l . o. , p. 552 fragm: 29 ;

p. 5 53 , fragm . 3 2 . Joann . Mala læ chronogr. , c. , co l. 2 76 et

su iv . Chronicon pu scha le , 289 et su iv . Georg. Ca in

compend c. , col . 29 2 et su iv .

Voyez Joann . Antioch. fi agm. , 1. c. , p . 553 . fragm . 33.

Georg. Gedr. comp . 1. c. , col . 296 .

Voyez Joann. Halala chronogr . , c. , col . 30 1 B.

Voyez Joann. Halala chronogr. , L c. col . 30 6 et su iv .

pare: Joann . Antioch. fragm. , l. e . , p. 555 . frïgm. 6 1 .

Cadr. comp . , 1. c. , col . 30 1 .

Comparez Joann . M a l. chronogr . , c. , col. 30 9 A.

( 1c . compend . c. col . 3 2 5 A .

Page 524: Journal Asiatique - Forgotten Books

CH RO N IQ U E BYZAN T I NE . 5 15

de Séleu cu s N icanor su r An tigon u s ,et la fondationd es v illes d '

An tigon ia , d'

An tioche , d e Laodioée et

d'

Apam ée— le martyre des Machabees sou sAntim

chu s Ép iphan e ; la naissan ce d e Ju les César, dictateu r (msn m as.m mc et triu mv ir (… m

1 son règn e , son mariage av ec Cléopâtre et la

con stru ction d u Cæ sarion qu i fu t converti par Constan tin le Gran d en u n e église dédiée à sain t _

M ichel“;

la fon dation d e Cesaree en Cappadoce , par .Ar

chelan s , et d e Cesaree en Palestin e par Hérode . et

les au tres con stru ction s d ‘

Hérode 3

Fou s ces récits s’

accord en t prest tou j ou rs,comm e ceu x d u comm encemen t de l

ou vrage , av ec

les passages parall èles des au teu rs qu e nou s avon s

cités dan s les notes . Les chapitres su ivan ts , su r plu

sieu rs poin ts , s’

en éloign en t , et il est év iden t qu el’

en teu r n’

a pas en sou s les yeu x les mêmes sou rcesqu e celles qu ‘

il reprodu ites dans la prem ière partiede son ou v rage . Le chapitre v 11 (fol . 78 qu i

Voyez Joann . M al . chronogr . c. , col. 3 1 2 et su iv . Georg.

Gedr . comp . 0 col . 328 BC. A la su ite de ce réci t , ie trad u cteu r arabe a fait d

'

u ne phrase mal comprise de l'

original grec u n

chapitre avec u n e ru briqu e spéciale , oùil d it qu e Séleu cu s , nommé

Pau san ias , était le prem ier qu i eût écrit u ne chroniqu e .

Voyez Joann . M alal æ chronogr. , 1. c. , col. 33 2 et 3u 1v . Cbmn icon pasch. , l . e . col. (1 5 7 .

— Georg. Gedr . I:omp . , c. col . 325 A ,

336 C.

Voyez Joann . M al. chronogr. L 0 col . 3118 AB. Il y a dan sce chap itre u n e men tion de Néron ,

« le meu rtrier de son père , qu i

fu t le prem ier à man ger la viande cru e et saignante , e t qu i n‘

était

pas d u nombre des croyan ts Cette phrase ne se rattache pas

au reste d u réci t.

Page 525: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 l 6 OCTOBR E -NO V E M BRE -DÉCE MBRE 1 8 7 7 .

con tien t l‘histoire de la con stru ction , par Cléopâ tre ,

d u phare d ’

Alexan drie et d u chem in qu i reliait l'

île

au con tin en t , comm en ce ain si Et la rein e Clé0p âtre

d escendit d e la Palestin e v ers l’

Égypte pou r y établirsa résidence . Arriv ée à Farmà , elle attaqu a les Égyptiens et les v ain qu it . E lle se rendit à Alexandr ie et

y exerça le gou v ern emen t . Elle fi t constru ire u n

su perbe palais et d’

au tres travau x gigan tesqu es le

phare , le mê le ,le can al , le port , etc . Elle m ou ru t

dan s la qu atorz i em e ann ée du règn e d‘

Au gu ste La

fi n d u chap itre traite d e la n aissan ce de Jésu s—Chrîstet de la réform e d u calen d rier romain Cette d issort ation su r le compu t se contin u e dan s le chap itresu ivan t , oùil est d it qu e les chrétiens su ivaien t la

règle établie par Esdras le prophète , laqu elle règleété changée , pou r les pe l eu s , par Socrate le philo50phe (mnn æ z mIL-n mG A û—‘F : .a

Notre texte m en tion n e en su ite (chap . LXIX et su iv .)le règn e d e Tibère , la conqu ête de la Cappadocè ,

la fon dation d e Tiberiad e et la m ort d e Jésu s-Christ °;— le règn e de Néron ses débau ches sa con damn ation

par le sén at , sa d isparition et son étrange maladie ;le règn e deDom itien la persécu tion des chrétiens ,

l’ex il de sain t Jean l’

évangé liste et la mort de Domitien qu i fu t tu é par l

arm ée , parce qu e , étan t phi

Comparez Joann . Mala læ chronogr . , c. , co l. 337 C . 360 A .

Chronicon pasch c. , col . 672 A .

Comparez Georg. Cedreni compend l. e. , col . 273 , 329 et

Comparez Joann . M alalæ chronogr . , c. , col . 36 1 C , 36 6 A et

368 C.

Page 527: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 18 OCTOBRE -NOV E MBRE -DÉC EMBRE 1 8 7 7 .

UNE INSCR IPTION ARABE DE BO SBA

RELAT IVE AUX CROISADES ,

M . Cu . CLERM ON T—GANN EAU .

M . J Karabacek a pu bli é , dans le XXXI° v olu m e

de la Zeitschrift der Deu tschen morgenländùxchen Ccsellschaft (p . 1 35 et le fac—simüe et l

in ter

prétation d’

u n e gran de inscription arabe prov enan td e Bosra , l

an cienn e capitale d u Hau rân .

Il paraît , à ce qu e n ou s appren d M . Karahacek

lu i—m êm e qu ‘

il av ait déj à ten té 2 en 1 87 de donn eru n e in terprétation de cette in scn ption . M . Kambacek

reconnaît au jou rd‘

h u i qu e ce prem ier essai de dé

chifi'

rem en t , ex écu té su r u n e copie des plu s d éfectu eu ses , prise par u n chiru rgien m ilitaire au service

ottoman doit être ten u pou r n u l et n on aven u .

M . Karabacek ign orait alors qu e M . Rey avait

I”Hcft , 1 877 .

Dan s la première partie de ses Beiträge zu r Geschichte der N az

j adiæ mLe docteu r Ph . Politzer.

Page 528: Journal Asiatique - Forgotten Books

UN E I N SCR I PT IO N AR ABE DE BÛ SR A . 5 19

pu hl1e , en d'

après u n e photographie prise

par lu i , u n e reprodu ction in compamblement plu sexacte d e ce texte lap idaire , accom pagn ée d

u n essaid e d échifi

rem ent par M . Bein au d .

M . Karabacek , opéran t su r cette n ou velle base ,

est parv en u , cette fois , à don n er, d e l’in scription d eBosra u n e tradu ction n on —seu l emen t beau cou p plu ssatisfaisan te qu e son prem ier essai m ais su périeu re su r

plu sieu rspoin ts à la tradu ction d e M . Reinau d .M . Plei

scher lu i-même accorde au travail de M . Karabacek

u n e approbation san s résewe qu i doit avoir force d eloi au x yeu x de tou s les arabisan ts « Das heisst

pren dre sa rev an che écrit— il à l‘en teu r, à la dated u 1 0 m ars 1 876 .

L‘

in scription de Bosra est assu rément l’

u n des

mon u m en ts les plu s in téressan ts de l’épigraphie arabe .

C ’

est u n véritable docum en t historiqu e apparten an tà la période des Croisades. Cette in scription est tala

tiv e à la con stru ction d ’

u n fou r et d'

u n mou lin exe

cu tée su r l‘

ordre d'

u n certain An ar Atàbek d es ém irsdeDamas. Cc personn age comm e l a fort bien mon tréM . Karahacek , j ou é u n rôle m ilitaire importantentre les ann ées 5 2 6 et 5 611 de l

hégire . Son nom

complet est M ou‘

în ed-d în Abou'

l Hasan You sou fAn ar ; c

est le M ehenedin qu i alio nominé Ainardas“

d e Gu illau m e de Tyr (Damascenorumprinceps militiæet regis procu rator negotiorum)

3. Anar eu t à repou sser,

E . Rey, Voy age dans lc Haaœm n p . 1 92 et su iv . pl. X I.

Aynart.

Concstables et garde de l reau me .

Page 529: Journal Asiatique - Forgotten Books

520 OCTOBRE -NOV E M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

en 1 1 68 ,l'

attaq u e dirigée con tre Damas par Con

rad III et Lou is VII roi de Fran ce . C ’

est à la su itede cet év én em en t qu ‘

il d u t occu per Bosra et y or

don n er la fon dation relatée dan s l’inscription .

Les rev en u s d u fou r et d u mou lin ‘son t con sacrés

par An ar au rachat de certain es catégories de captifsmu su lman s qu i se trou v en t en tre lesmain s des Fran cset qu i son t hors d ‘

état d e payer eu x -mêmes leu r

ran çon 2.

Dan s le cas où, grâce au Très—Hau t , cette appii

cation spéciale dev iendrait san s objet les rev en u s

doi ven t être afi'

ectés au x besoins d es orpheli ns , des

délaissés d es in digen ts5et des v oyageu rs.

Un certain Sou rhak , chargé d ’

exécu ter la con s

tru ction ,ajou te à ce waqf d e n ou v elles don ation s.

La dissertation de M . Karabacek est excellen te

dan s son ensemble . Elle n‘

est pas cependan t tou t àfait irréprochable ,

car elle laisse en core dans l‘ombre

L'

u n et l‘

au tre banau x évidemmen t.M . Karabacek eût pu rappeler qu e M . Reinau d avait fait à l

oc

casion de cette partie de l’

inscription d es rapprochements historiqu es

d‘

u n e valeu r réel le ( ap . Rey , Voy age, etc . p . Il y avait au ssià comparer u n e au tre in scription très

—brève relevée à Bosra à côté dewile-ci et ayan t le même objet constitu tion en waqf de qu atrebou tiqu es pou r la rédemption des captifs; v . datée de l

an 56 nde l‘

hégire

(Bey , Op . cit. p . 1 96 , pi .

La mesaventu re de Saadi nou s mon tre qu e la fondation pieu œ

d‘

Anar conserva longtemps encore sa triste raison d'

être.

J.! bi veu fs » , a sou ven t ce sens gen eral.

—5h . pou rmit peu t—être désignœ ici les lépreu x cena sign i

fication , qu i n e fi gu re pas dan s les d ictionna ires , est trè& répnndu e

en Syrie ,

Page 531: Journal Asiatique - Forgotten Books

522 ocm ss swo vs u snu né camene 1 8 7 7 .

dialecte syrien ? La chose valait la peine d’

être a u

moin s relev ée ,sin on éclaircie .

Un e grosse di ffi cu lté qu e signale san s la résou d reM . Karabacek , et su r laqu elle il est regrettable qu eM . Fleischer n e n ou s ait pas fait part de son avi s ,

c‘

est la man ière don t on doit déchiffrer et tradu ireles deu x mots précédan t W ad i au commen ce

men t de la lign e 3 . M . Karabacek , qu i critiqu eM . Rei

nau d pou r n'

av oir pas su déchiffrer ce grou pe em

barrassen t , s’

est d écidé , non san s hésitation à l‘in ter

préter par“

âi î s i ce qu ‘

il rend par : derAu sgeæ ichnetste u nter den M ekka-P ilgern . l l adm et au ssi comm e

possible “

äi ; é l qu i serait à peu près syn on yme .

L’

u n e et l'

au tre leçon m e paraissen t inacceptables.

En dehors d es objection s pu rem en t graphiqu es ,

on peu t le u r reprocher tou t d‘

ebord de con ten ir u n e

idée an ti-m u su lman e la conception de degrés su p érieu rs et in férieu rs dans l‘accomplissemen t du pèleri

nage est con traire au principe qu i a présidé à lacréation de cette institu tion fondamen tale de l

Islâm .

Si jamais la notion de'égalité a pu avoir qu elqu e

fav eu r chez les mu su lmans c’est assu rémen t en ma

tiere d e H1d J devan t ce gran d et u n iv ersel dev oir,dev an t les priv ilèges qu

'

il assu re ind isfi nctemen t àtou s ceu x qu i le remplissen t , tou s les Hadj is son t

égau x . L‘

expression le plu s distingu é , le plu s nobledes pèlerin s sonn e presqu e comme u n blasphème

au x oreilles de ceu x qu i on t le sen timen t des choses

d e l'

Orien t.

Page 532: Journal Asiatique - Forgotten Books

UN E I N SCR I P T IO N AR ABE DE BO S RA. 523

D’

aille u rs l'

aspect d u prem ier de cesmots s’

accorde

m al av ec cette in terprétation . M . Karabacek confesselu i-m êm e qu e le prem ier caractère , don t il fait u n i ,est u n él{f de form e insolite .

Il y a,en réalité, ) s l;

La possibilité d ’

u n nou n final , adm ise u n momen t

par M . Karabacek , est exclu e par la comparaison des110 11 11 et d es ra d u con texte : la d ern ière le ttre d u mot

n e peu t être qu e ou

Il fau t don c recon n aître l‘ex isten ce d’

u n e lettre

wan t l’

élÿ c'est—à—dire faire précéder le grou pe, : ide u

,ça

,cb

, U ou,à . Les combin aison s telles qu e

%sfi l, ,“

ât ) .s b,etc n e n ou s m èn en t à rien d e se

tisfaisan t .

Si n ou s n ou s reportons à la form u l e , u su elle dansl epigraphie m u su lman e , et à laqu elle paraissen t empru n tés les titres m ilitaires et religieu x de l

'

Atabek

An ar , én u m érés dan s ce passage : JaLd i ,JLal i :D…

U ,… M Lè I” nm,

!m1 5 5311 ,n ou s remarqu eron s qu

à la place du grou pe su spect ,immédiatem en t après M b} ! ( le champ ion d u Dj ihdd ou de la gu erre sain te) et hçi, l i le gu erriertou jou rs su r le qu i

—v iv e , tou jou rs prêt à inqu iéterl'

en n em i) il manqu e u n titre très—fréqu emmen t as

socie à ceu x-ci ) Èmi « celu i qu i combat su r les

fron tières ou vertes au x in fidèle3 Ici ,

Le petit crochet in itial don t tou t arabisan t comprendra l’importance , ex iste au ssi bien su r la gravu re de M . Rey qu e su r cel le de

la Zeitschrij t ( faite d‘

apres u ne photographie de M . S . M errill , de

l‘

American Palestine Explora tion Soc iety ).

Page 533: Journal Asiatique - Forgotten Books

524 OCTOBRE —NOV E M BR E —DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

n ou s n e sau rion s il est v rai lireÿ t‘

h mais n’

au rion s

n ou s pas affaire à; £ lä° pris dan s u n sen s analogu e ?

L’

addition d u déterm inatif “

Ëi au rait précisém en t en

pou r résu ltat l‘emploi d’

u n e forme n ou v elle , je l'

a

v ou e , mais n on pas in explicable )â lS“. La racin e

v eu t d ire barrer , obstm er , barricader u n d éfi lé

con tre l'irm ption de l’

en n emi (Kasimirslzi); ) è l$"

Ëi ce serait celu i qu i fait cette Opération au profi t

d es pèlerin s ou plu tôt d u pèlerin age . Je n’

ai pas àma disposition les moyen s n écessaires pou r con trôleret j u stifi er l

acception qu e je serais ten té d ’

attribu er

à)s l$ ; je m e born e à la signaler à l

atten tion e t au x

recherches des arabisan ts ,sans me d issimu ler qu

elle

est peu t—être u n peu risqu ée .

Ainsi , Anar au rait ajou té à ses titres celu i de protecteu r, de rempart du Hidjdj , et ce titre , il l

au rai t

m érité en défendan t, con tre les attaqu es d es Fran cs ,

l‘

an tiqu e v oie d u pèlerin age , le Darb el Hadjdj , qu iv a de Damas à la M ecqu e et trav erse le Hau rän le

pays de M oab et d’Édom , etc . Cette rou te formait ,

en effet , comm e la lign e d e démarcation en tre les

Fran cs et les m u su lman s ; elle représen tait , pou rceu x —ci u n e espèce de, à? de fron tière ou verte qu '

ils

eu ren t , pendan t longtemps , grand’

pein e à tenir fermee au x in cu rsion s de leu rs en n emis établis fort avan tdan s l‘est (Karak Tafi la , Chau bak , L

'

on n‘

i

est propremen t u n hiatu s ; par exemple , l‘

hiatu s formé par

la bou che et les d en ts de devant ; c‘est au ssi l’hiatu s d‘

u ne frontière ,

u n poin t faible n atu rellemen t , u n e lrou e'

o.

Page 535: Journal Asiatique - Forgotten Books

520 OCTOBR E — N OVE M BRE -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .

qu elqu e sorte , l’

éq u iv alen t abrégé ou , pou r m ie u xd ire , con cen tré de cette locu tion ; il au rait absorbéet con tiendrait v irtu ellemen t en soi son objet exception n ellem en t exprimé ici .Le wazn d e M Lä‘ et b ei)“ qu i précèden t ou

su iv en t gén émlemen t,:m1 n ’

a peu t—être pas été sans

act1on su r la form e ,}f lu p u se par ce dem ler mot .

NOUVELLES ET MÉLANGES .

SO C IÉTÉ AS IAT IQUE .

SÉANCE DU 12 OCTOBRE l 877 .

La séance est ou verte à 8 heu res par M . Defréxn ery , fai

san t fonctions de présiden t.Le procès—vcrbal de la séance précédente est ln : la red u e

tion en est adoptée .

Est reçu membre d e la Socié té M . Lou is Bazmanou ,

magistrat à Saigon , présen té par MM . Aymonier et Moty .

M . O . d e Latou r, in terprète m ilitaire Larba (Algérie),reçu dans u ne des séan ces précéden tes , adresse ses remerci

ments à la Socié té .

M . le général Faid herbe adresse par écrit u ne commu n ica

tion relative à l'inscription libyqu e pu bliée par M . Cherbon

neau , dan s le cahier de mai -ju in (p . D‘

apres M . Fai

dherbe , les deu x signes en forme de peigne à cinq den ts n e

seraien t pas des lettres , mais seu lement la représen tation gros

Page 536: Journal Asiatique - Forgotten Books

NO UVE L L E S E T M É LA NGE S . 527

sièœ d e s d e u x mains om crtes , ce qu i est l'

emblème d e la

gé n é rosité .

Il est donn é lectu re d’

u ne lettre d e M . Alexand re d e Ln

ba vsky , dom ici lié à Viazma , q u i offre à la Société p lu sieu rsd e ses ou vrages , et en tre au tres u n Rapport su r la nécessité

pou r les França is d’

étu dier la Cochinchine , S iam et A nam.

M d c Lahavsky sollicite , en retou r, le titre de membre cor

rcspond an t d e la Société .

M . Oppert fait u n e comm u n ication su r u n cylindre perse ,

le qu atrième signalé ju squ’

à présent , qu i lu i est transm is parM . M en ant . Cc petit mon u m en t , importan t à plu s d '

u n titre .

e t su rtou t pou r l’origine de l 'alphabet perse , sera l'

objet d'

u n e

no tice q u e M . Oppert promet d'

en voyer prochainement aujo u rna l.A van t d e lever la séance , M . Defrémery émet l

av is qu 1 l

serait pcu t-être possible d '

obten ir, dans l‘

immeu ble qu e la

Socié té d e géographie fait constru ire en ce momen t , la ces

sion , moyen nan t fi nances et à long bail , d'

u ne pièce qu i serait exclu sivemen t réservée à notre bibliothèqu e e t à nos

séances. Des ren seign emen ts seron t pris à cet égard et com

ma n iqu es au Con sei l .

La séance est levée à 9 heu res.

ou vescss 0 223 111 3 LA soc1éré .

Par l’

Acad émie . M émoires de l'

Académie impéria le des

sciences de Sa int—P é tersbou rg , t . XXII , n °‘

1 1 et 1 2 ; t. XXIIIn°“2 à 8 ; t . XXIV, n

°“1 à 3 . Sain t-Pé lersbou rg . l n —A

‘.

Par la Socié té . Jou rna l of the Asia lie Society q angu l ,vo l. XLV , Part 1 , n

°

3 , Part Il , n‘

6 ; vol. XLVI , Part 1 ,

1 ,l‘art 11 n

°

1 . Calcu tta . In

Proceedings of the same n° '

IX et X . 1 876 ; I—V, 1 877 .

Ca lcu tta . In

Par la Bihliotl1eca Ind ice . Sâma Veda & ñhzlâ , vol . III ,fase . v u ; 1 0 1. w, fase. l -Vl . Calcu tta , 1 876

-

77 . ln

A ym I’1m iu a , fase . lX-X . Ca lc u tta , 1 877 .

‘ ln

Page 537: Journal Asiatique - Forgotten Books

528 OCTOBR E -NOVE M BRE —DÉCE M BBE 1 8 7 7 .

Par la Bibliotl 1eca ind ice . M ima‘

risa Darsana , fasc . x… . Cal

c u tta , 1 877 . ln

Chatu rvarga-Chin tâmani vo l. l l , fasc . v 11 — l x . Cal

cu tta , 1 877 . ln

Bhâma li , fase . 1v . Benares . 1 877 . In

A’

in—i-ahban'

ed it. by H. Blochmann . Fasc . xvm — xx .

Calcu tta , 1 876-

77 .

A kbarnâmah , cd . by Meu lawi‘Abd -u r —Rab im . Vol.

fase . v— v 1 ; vol . II , fase . I . Calcu tta , 1 877 . In-à°

.

Par la Société . Zeitschrift der D. M . G . Bd . XXX] Bell: 11u nd Il l . Le ipzig , Brockhau s 1 877 . In

Jou rn . of the Roy . A s. Soc. of G reat Brita in and Ireland .

New series . Vol . IX Part 11. London , Trûbn er, 1 877 . In

Par le rédacteu r . Indian An tiqu ary , cd . by Jas . Bu rgœs .

Part LXX ( vol . VI) A u gu st 1 87 7 . Bombay , London , Trüb

n er ; Paris , E . Lerou x , etc . In

Par les édi teu rs. Revu e afi ica ine , n°

1 23 , mai—ju in 1 877 .

Paris , Challamel . In

Par la Société . Ba llal in de la Société de géographie , n umé

ros d e j u in à août 1 877 . Paris , Delagrave . In

Le G lobe , organ e de la Société d e géographie de Cc

nève . T XVI , li v . 1 1 , 1 877 . Genève , Athén ée . In

Par le gou vern emen t d e l'

Inde . A Grammar of the R6u g(Lepcha) langu age ,

by colon el G . B. Mainwaring . Calcu tta ,

1 876 . În -A°

, xx1v- 1 46 p .

Par l’

au teu r . A N ew H indu slani -Engllsh Dictionary , byS . W . Fallon . Part IX . London , Trûbn er. In

La Poésie des Ottomans , par M°”Dora d

Istria . 2°

éd it .

Paris , Maisonneu ve , 1 877 . In-1 2 x -20 8 p.

Par les au teu rs. Repertorfo Sinico G iapponesa, compilato

d al prof. A . Severin i e de G . Pu in i . Faso. 11 . Itu ku —mam

rikatana . Firenze , 1 877 . Gr. in

Par l'

en teu r . A Cata logu e of sanslm°

t mss. ex isting ia Omflt ,

by John C. Nesfield . S . I. n . d . In 5 5 p .

The Khita and Khita-Peru vian epoch by Hyde Clarke .

London , Triibn er, 1 877 . In V l -88 p .

Page 539: Journal Asiatique - Forgotten Books

5 30 OCTOBR E -NOVEM BR E -D É C E M BRE 18 7 7 .

de la Socié té , sera in v itée à pou rsu i vre ses recherches d an s

le plu s brefd élai . Cette comm ission est composée de MM . Gar

rez , Gu y ard et Specht .

Il y a d éjà plu sieu rs ann ées , feu M . Wœp0ke avait cons

tate dan s certa in s man u scrits arabes l'

existence d'

u ne nota

tion algébriqu e , propre au x n ations mu su lmanes , et il esti

mait qu'

elle était tombée en d ésu étu d e depu is longtemps.

D'

u ne intéressan te comm u n ication faite au Conse il par

M . Léon Rodet , il résu lte qu e cette notation n'

a jamais cessé

d'

être en u sage , et qu'

elle ex iste a u jou rd '

hu i encore dan s les

écoles d'

en seign emen t su périeu r en Perse . M . Rodet prometde fou rnir bien tôt ,

°

dans le Jou rnal la preu ve de son assertion .

La séance est levée à 9 heu res.

ocvm css on enrs A LA socuäré .

Par l'

Acad é_m ie . Bu lletin de l

Académie impéria le des

sciences de Sa int-P étersbou rg , t . XXIV, n°

2 . Sain t -Péters

bou rg . In-A°

.

Par la Socœté . Bu lletin de la Société de géographie , sepl embre 1 877 . Paris , Delagrave . In

Par le rédacteu r. Indian antiqu ary , cd . by Jas. Bu rgess .

Part. LXX" ( vol . VI). Octobre 1 877 . Bombay . In—à‘

.

Par M . Garcin d e Tassy . The M akhlah , eu illu strated eas

tern and western period ical . Vol . I , n“2 3 et (manqu e

le n°

In -à°

.

Par l'

en teu r . I l Commen lo medio di A ven u e , alla Retorica

d i Aristotele pu bblicato per la prima voi la nel testo ara50 dal

prof. Fau sto Lu sin io . Faso. 11 . Firen ze , Le Monn ier . 1 877

pagine 33 611 d el testo embo). Gr. in

A new H indastani—Erzglùh dictionary , by 3. W . Faflon .

Part X . London , Trñbn er. Gr . in

Par le gou vernemen t d e l‘

Inde . Imcfi pliomfi nnt the largecave a t Nanaghâ t copie de M . Bu rgess). feu i lle.

Par l'

éd iteu r . The A u tobiogmphy cf the Comtanl inopolêtanstory

—teller, cd . by J. Catafago . London , Qu ari lch , 1 877 .

ln — 1 2 texte arabe ). V l —W I“ pages .

Page 540: Journal Asiatique - Forgotten Books

N O UVE L L E S ET M É L A NG E S . 53 1

Par l'

en teu r Ethnogmphie et sta tistiqu e de la Tu rqu ie d'

E u

rope et de la G rèce , par F . Biancon i . Paris , Lassailly , 1 877 .

In 5 1 p . pl .

SÉANCE DU 10 DÉCEMBRE l 877 .

La séan ce est ou verte à 8 heu res par M . Ad . Regn ier,

v ice-pre' sid en t .

Le procès-verbal de la séance précédente est lu ; la rédac

tion en est adoptée .

M . Carrez annonce qu e la Commission chargée de cher

cher u n local est heu reu sement arrivée au terme de ses in

vestigation s . E lle a trou vé , ru e de Lille , eu premier étage .

u n appartemen t su ffi san t pou r les séances men su elles et l'

in s

tallation d e la bibliothèqu e . Su r l'

av is favorable d u bu reau .

qu i a ten u à se rendre dans le logemen t en qu estion pou rl'

apprécier en conn aissan ce d e cau se , le Con seil au torise le

bu reau à con clu re les arrangemen ts d éfi n iti fs et vote des re

mercîm en ts à la Comm ission qu i a rempli son mandat avec

au tan t d e zèle qu e d'

acti v ité .

M . Clermon t—Gann eau lit u n e note su r A tar ( le feu ), fi lsd

'

Ahu ra , et su r Rhapa los la massu e) fi ls d'

Héraklès ; il s'

at

tache à faire ressortir les analogi es mythiqu es qu e présen ten tces d eu x personnages , l

'

u n et l'

au tre à la fois arme etfi ls d ela d i vin ité .

La séance est levée à 9 heu res.

M omvu s s Àmécmms s .u u ss s , frappées en Syrie par les Croisés .

par H . Lavoix . Paris , ia 6 2 page

Le petit mémoire (petit par le volu me seu lemen t) qu ev ien t d e pu b lier M . Lavoix est très—nou rri et très-in téressan t.

La première partie est con sacrée à u n e ind ication sommaire

d u mécan isme financier des Croisad es c'

est-à-di re desmoyens

employés par les Croisés pou r trou ver hors de chez eu x de

qu o i su bven ir à leu rs beso in s . La seconde partie étu d ie qu e l

Page 541: Journal Asiatique - Forgotten Books

532 OC TOBRE -N OVEM BRE -DÉC E M BRE 1 8 7 7 .

qu es faits relatifs à la monnaie employée par nos ancêtres

dan s les lointain es possessions dont la d évotion et l'

ambition

les avaien t rend u s maîtres. M . Lavoix nou s paraît établir d ela façon la plu s n ette , con tre MM . Stickel et Nesselm an n ,

qu e le dînâ t çoûri est bien celu i qu i est frappé Tyr , cl , d eplu s , frappé par les Chrétiens à l 'imitation de la monnaie

arab e ; i l nou s fait passer sou s les yeu x des exemplaires oùl'

on peu t su ivre presqu e pas à pas les d égradations su cces

sives des légendes arabes , j u squ'

au momen t oùcelles-ci d e

viennent pu rement chrétienn es tou t en con servant la langu e

des vaincu s. Les textes orien tau x qu'

il cite , ceu x notammen t

d'

Ibn Khallikân et de Kam in i , n e laissent plu s de place au

dou te , qu and su rtou t i ls son t corroborés par nos chrou i

qu eu rs , chez qu i se retrou ve si fréqu emment le mot Sarra

cenatu s ( ou d in âr sarrazin isé) en opposition avec Sm èenas.

Le résu ltat au qu el est arrivé l'

enteu r . par d e vastes et .con

scien cieu ses recherches est d'

ailleu rs bien conforme à la natu re des choses et à l

'

etat des relation s entre les sectateu rs

des d eu x religi ons . Au x textes cités à ce su jet , on peu t joindrele passage très-caractéristiqu e d '

Ibn Djobeyr, peu su spect departialité page oùl'on voit les M u su lmans v ivre côte

à côte et fraternellemen t pou r ainsi d ire avec les Chrétiens ,à ce point qu e la dom ination de ceu x —ci est de beau co uppréférée par les ind igènes eu x—mèmes à celle de leu rs cot eli

gionnaires. Pou r term iner par u n peu d e critiqu e d isons qu'

à

la page 38 la première et la cinqu ième ligne de la légendeintérieu re doiven t être jointes , et qu

'

i l fau t lire :‘Ali est

l'

am i de Dieu ce qu e n'

indiqu e pas assez clairement la dis

position typographiqu e . Même page , u n peu plu s hau t , nou sne trou vons pas dans la grav u re

‘abd a llah wewelîhi et la

date 439 est u ne fau te d'

impression pou r [137 , ainsi , d u

reste , qu'

a ln l'

enteu r dan s la légend e arabe . Page 56 , i l

fau t lire Iekha llaçnâ . E . FAGN AN .