JOURNAL ASI
RECUE IL DE MÉMOIRES
D’
EXTBAITS ET DE NOTICES
R ELATIFS A L'
HISTOIRE , A LA PHILOSOPHIE , AUX LANGUESET A LA LITTÉRATURE DES PEUPLES ORIENTAUX
némcé
m a um . m aman DB u am a ao ,
CHE R BO N NBAU , nnvaé u nar , J . nansnnou ac , DUGA T , n u u wnu æa , n u m,rou cm x , caacm DE rassr. HA LÉVY, O PPBRT ,
necmxn , RENAN , sau cummm , E . SBN ABT , DE s u m , arc.
E T PUBLIÉ P AR LA SOCIÉT É AS IAT IQUE
S E P T I È M E S É R I E
TOME X
PA R I S
IM PR IMÉ m n AUTOR ISATION DE M . LE emma DES scm v x
A L’
IMPBIMERIE NATIONALE
M DCCC LX XVI I
JOURNAL ASIATIQUE .
JU ILLET 1 8 7 7 .
PROCÈ S-VERBAL
DE LA SÉANCE GÉNÉRALE DU 30 JUIN 1877 .
La séan ce est ou verte à u n e heu re par M . AdolpheR egn ier, üce—présiden t .
Le procès-v erbal de la précéden te séan ce gén éralee st lu la rédaction en est adoptée .
Son t reçu s m embres de la Société
M M . EDWARD REHATSEK , M . C. E . Bombay, pré
sen té par MM . Garrez et Bu rgess.
GAT '
I‘
EGBIAS , élèv e d e l’
Éco le spéciale d eslan g u es orien tales v ivan tes , présen tépar MM . Du lau rier et Barbier de M eyn ard .
VOLLON et R ICHEBT con seillers à la Cou rd
’
Alger, présen tes par MM . Barbier deM eyn ard et M achu el .
D_
E LATOUR , in terprète m ilitaire à l‘
Arba
près Alger, présen té par les m êm es .
0 JU I L L E T 1 8 7 7 .
M . Petru s PIA1‘ON , 11 0 , ru e d u Plat , à Lyon ,
présen té par MM . Garcia d e Tassy et
Gaspai d Bellin .
Il est donn é lectu re d'
u n e allocu tion qu e M . le
présiden t au rait pron on cée , si son état d e san té n e
l’avait empêché d '
assister à la séan ce . Dan s ce d is
cou rs , M . Gamin de Tassy retrace l‘historiqu e d e laSociété depu is son origin e , cite ses prin cipau x collaborateu rs et sign ale les serv ices qu
’
elle a ren du s à lascien ce pen dan t plu s d '
u n dem i-sièele .
M . Pav et d e Cou rteille présen te le rapport d e laComm ission des eemeu rs su r ies comptes de l’exercice 1 876 . L
‘
Assemblée adopte les con clu sion s de cerapport et vote d es rem ercîm en ts au x m embres de lacomm ission des fonds .
M . le secrétaire donn e lectu re d u rapport an n u el .Avan t d e lev er la séance , M . le v ice—présiden t d it
qu elqu es mots de la qu estion d u local , et de la con
v en an ce qu’il y au rait à attendre en core qu elqu e temps
avan t d e pren dre u n e résolu tion . M . Adolphe Regn ierestim e qu e si après les v acan ces , les espéran ces donn ées par l
'
Adm in istration n e se son t pas réalisées iln
’
y au ra plu s à hésiter ; il y au ra iieu alors d e pren dreu n e résolu tion d éfin itiv e qu i affranchira la Société d uprov isoire dont elle se plain t à j u ste titre depu is troisann ées.
Il est procédé au dépou illemen t d u scru tin , qu i
don n e les résu ltats su iv an ts
Présiden t M . GAR CIN ns TASSY .
p aocEs VE RBA1 .
Vice Rrésidén ts : MM . Adolphe REGN IER , Baa
THÉLEMŸ SA INT-HILAIBE .
Secrétaire . M . Ern est REN AN .
Secréta ire adjoin t et b ibliothécai1 e : M . Bsnsmu
1 1 13 MEYNAR i) .
Trésorier M DE LONGPÉR I ER .
Comm ission d es fon ds MM . BARBI ER DE M ÈYNABD, ,
G u am , SPECHT.
Cen seu rs : MM . PAVET DE COUBTE ILLE , DEFBÉMERY .
M embres d u Con seil MM . ZOTENBERG , l’
abbeBA RGÈ S , DUGAT , FO UCAUX SANG… NETT I , Charles SCHEFE B , Fssn , LANCEBEAU .
OUVRAGES OFFERTS À LA SOCIÉTÉ .
Par l‘
Acad ém ie . Bu lletin de l’
Académie impéria le
des sciences de Sain t—Pétersbou rg , t . XXIII n°
et
d ern ier . In -à°
.
Par la Somete. Bu lletin de la Société de géographie ,
m ai 1 877 . Paris , Delagrav e . In
Zeitschrift der deu tschen morgen landischen Gesellschaft. XXXL Band , 1 Heft . Leipzig , Brockhau s ,
1 877 . In
Par le rédacteu r . Indian Antiqu ary , cd . by Jas .
Bu rgess. Part LXIX (v ol . VI), Ju ly 1 877 . Bombay .
London , Trübn er. Paris ,Lerou x . In -à
"
.
Par le secrétaire d’
Étatpou r l 'In d e . The Adi Granth
or the Holy Scriptu res of the Sikhs , tran slated from
8 J U I LL E T 1 8 7 7 .
the original gu rm u khû with in trodu ctory Essays ,
by Dr. Ern est Tru mpp . Lon don , Allen an d Trübn er, 1 877 . Gr . in — 8
°
, CXXXVI I I—7 1 5 pages.
Par le secrétaire d État pou r l’In de . A Cata logu e
of the A rabic manu scripts in the Library of the IndiaOflice , by Otto” Loth . Lon don , 1 877 . In - l1
°
, V1
pages.
The A nwdr- i -Su hailë , or Lights of Can opu scomm on ly kn own as Kalilah an d Damn ah , etc . tran s
lated from the Persian by Arthu r N .Wollaston . Lon
don , Allen , 1 877 . Gr . in xvn r-So â pages .
A Sketch of the Tdrki Langu age as Spoken inEastern Tûrkistân . Part I . By B. B. Shaw. Lahore ,
1 875 . In XVII— 1 0 1 — 6-XXX1X-Vl i-M pages.
Par l‘
au teu r . A N ewHindu stani—E nglîshDictionary ,
by 8 . W . Falion . Part VII an d VIII . Ban â ras . Lon
don , Trübn er . In
Beskrivelse af en mongolsk M edaille praeget af
Abu Said Rehadu r Khan af Ilkhan em es Dyn asti iPersien . Ved Prof. A . F M ehren (Afüy k af Ov ers.
over (1. K. D . Vid en sk . Selsk . Forb .
Verslag van eene Verzameling M aleische , A ra
bische, Javaansche en andere Handschriften door de Re
geering v on Ned erlan dsch Indie aan het Batav iaaschGen ootschap v an Ku n sten en Weten schappen ter Be
Waring afgestaan , door M . L . W . C. Van d en Berg.
Batav ia , Bru in ing ;'
s Hage . N ijhoff 1 877 . In 1x
6 2 pages.
Het 1VIaleisch der M olu kken , door F S . A . De
Clercq . Batav ia , Bra in ing , 1 876 . Pet . ia -à°
, 96 pages .
p aocÈ s v s ns u . 0
Par le gou vern em en t d e l‘
In d e . Selectionsfrom the
Records qf the G overnment of India , Hom e Departm en t , n
° CXXXHI . Reports on pu blications issu edan d registered in the sev eral provin ces of BritishIn dia du ring the year 1 87 l1 . Calcu tta , 1 877 . In
11 2 pages.
Par l’
au teu r . Itiha‘
sa , or 3 Collection of u sefu lin formation con cern ing the Nativ es of Ceylon as re
corded in ancien t histories . Compiled by W eligama
Sri Su m angala Teru n n an 5e . Pu blished by Arn oldD ias. Colombo . In — 8
"
, 1x- 1 1 1 pages.
Le Pamir, étu de d e géographie physiqu e et
historiqu e su r l Asie cen trale , par J.-
.B Paqu ier . Pa
ris , M aison n eu v e , 1 876 . In 2 1 8 pages.
Conte d'
Abou kir et d‘
A boasir. Tex te arabe et
tradu ction.
par J. Richert. Alger , 1 876 . In 11 9
1“ pages. (Ex trait des M ille et u ne N u its.)La légende du Ju if erran t , par Ch . Schœbel .
Paris , M aisonn eu v e , 1 877 . In 83 pages.
10 JU I LL E T 1 8 7 7 .
TABLEAU
D Ü CO N SE IL D'
ADM IN ISTRA T I O N
CO NFORMÉN BNT A UX NO M IN A T IONS FA IT ES DAN S L‘A SS EMBLBB GÉNÉR ALE
11 11 30 1 111 11 1 87 7 .
P RÉS IDENT .
M . GARCIN DE TASSY .
V lCB-PRE S IDENTS .
M M . Ad . REGN IER .
BABTHÉLEM Y SA INT-HILA IR E .
SECRÉTA IRE .
M . Ern est RENAN .
S ECRÉTA IR E A DJO INT E T B IBL l OTHÉGA IBE .
M . BARBI ER DE M EYNARD .
T RÉSOR IER .
M . DE LON GPÉBIER .
M l SS ION DE S FON DS .
MM . BARBI ER DE M EYNARD .
GABR EZ.
SPECIIT .
CEN S EURS .
MM . PAVET DE COUD '
I‘
EHJ Æ .
DEFRÉM EBY .
TABLEAU DU CONSE IL D‘
ADMINISTRAT ION. l l
MEMBRE S DU CONSBIL .
PAVET DE COURTEILLE .
DE SLANE .
DULAURIER .
Op p sm .
E . SENART .
Stan islas GUYARD .
DEFRÉM EBY .
BBÉAL .
J. DER EN BOUBG .
D’
HERVEY DE SA INT-DENYS .
DE KHAN IKOF .
CLERM ONT-GANN EAU .
DE VOGÜÉ .
D'
LECLERC.
M arcel DEVIC.
Room .
ZOTENBERG .
L’
abbé BABGÈ S .
DUGAT .
FOUCAU1 .
SANGUIN ETT] .
Charles Scanmn .
Fsea .
LANCEBEAU .
12 JU I LL E T l 8 7 7 .
RAPPORT
LES TRAVAUX DU CONSE IL DE LA SOCIÉTÉ AslATIQUE
P E N DA N T 11 1 11 11 131: 1 8 7 6
u n A LA séau cs A NN UE LLE 11 11 soc1ñrfi ,
30 1 0 1 11 1 877 .
PAR M . ERNEST RENAN .
M essieu rs .
Qu e n otre v én érable présiden t , don t v ou s v en ez
d‘
écou ter les paroles avec le respect qu'
elles m ériten t , ra ison d e cro ire qu
‘
il est bon pou r d es soc iétés comme la nôtre de se rappeler leu r histoire et d e
se reporter av ec u n e sorte de piété au x jou rs d eleu r fondation ! Un e conséqu en ce trop ordin aire d urap ide progrès d e la scien ce est d e ren dre in gra t
po u r les in itiate u rs qu i eu ren t tou t à créer et qu i ,
au prix d e leu rs efforts , sou v en t d e leu rs erreu rs ,
ont ren du la voie facile à ce u x qu i son t v en u s aprèse u x . Certes , n ou s repou ssons d e tou tes n os forcesce t esp rit fu n este à la sc ien ce qu i impose au x idéesnou v elles u n stage trop prolongé ; ma is n o u s rega r
don s comme tou t au ssi fâ che u se l‘
é tou rd erie déd u i
R A P PORT A N N U E L .
gneu se d u passé , qu i s 1magin e in v en ter pou r son
compte tou tes les scien ces et tou s les arts et qu i croitav oir décou v ert tou tes les idées qu
'
elle a rev êtu es
d'
u n e form u le sou v en t pédan tesqu e . L'
imm en se pro
du ction littéraire qu i caractérise n otre temps n e
lai sse plu s le temps d e lire les an cien s ; d es serv icesde prem ier ordre parce qu
'
i ls on t v ingt an s d e dateson t sou v en t ou bliés , mécon n u s.
Nou s somm es d'
au tant plu s à l'aise pou r faire cetteobservation qu e c
'
est u n e vraie joie pou r l'am i d esbon n es et belles choses de voir l'état d e plu s en plu sflorissan t d e n os étu des le zèle l
'
activ ité la solidité ,
la v igu eu r , la bonn e m éthode qu‘
u n e jeu n esse imbu e
des m eilleu res doctrin es philologiq u es et critiqu esapporte à des recherches oùla seu le récompen se est
le serv ice qu'
on a rendu à la v érité . Jamais certa in emen t je n
'
ai eu à m en tion n er au compte d '
u n e seu l e
ann ée au tan t de travau x con sidérables. Il n'
est
presqu e pas de bran che oùu n e jeu n e gén ération n e
soit prête à remplacer celle qu i approche de la ñ ude sa tâche . De regrettables lacu n es son t comblées ;le plu s grand malhe u r qu i soit arriv é à nos étu desdepu is tren te an s , lamort d
'
Eu gèn e Bu m ou f est ré
paré au tan t qu'il peu t l'être . Un esprit scien tifiqu e
et philosophiqu e , au vrai sen s d u mot , pén ètretou tes n os recherches et y répan d la v ie . Le plu s be laven ir se laisse en trev oir . Nou s n e demanderon s
qu'
u n e seu le chose à ceu x qu i v ien dron t après nou s
et feron t m ieu x qu e n ou s , c'
est de se sou v en ir qu'il
y eu t qu elqu e mérite à n e pas déserter la scien ce dé
M J U I L L E T 1 8 7 7 .
sin téressée , au m ilie u d e circonstan ces sou v en t defav orables ,
et qu an d d e fortes épreu ves n’
avaient pas
en core tou rn é l'esprit d u pays v ers les au stères d is
ciplin es. Nou s avon s été d es travailleu rs isolés ; n ossu ccesseu rs , espéron s de , seron t u n e arm ée ; pu issen tl ils n e pas se trou v er en présen ce de d iffi cu l tésd
'
u n au tre gen re ou d u moin s savoir y opposer lecou rage qu i fait persister à tou t prix dan s l
'
œu v re
qu'
on a embrassée !Il fau t rendre cette j u stice au x admin istration s et
au x assemblées qu i se son t su ccédé depu is desan n ées. Sau f su r u n poin t , et ce poin t malheu reu sem en t vou s tou che , M essieu rs u n esprit large et libéral présidé au x comm issions d iverses qu i règlen tl'
emploi de la partie d e la fortu n e pu bliqu e con sacrée au x choses d e l 'esprit . Ou n
'
a recu lé devantau cu n e d eman de légitim e ; on a bien compris qu eles parties les plu s ardu es de la cu ltu re in tellectu elle ,
celles qu i semblen t n'
av oir au cu n lien av ec la pratiqu e d e la v ie son t sou v en t les plu s n écessaires ; u nefou le d e facilités in con n u es au trefois on t été offertesà la j eu n esse stu dieu se . Espérons qu e l
'
av enir n e
dém en tira pas tan t d ‘espérances . Un e chose don t
j e su is sûr , c'
est qu e votre ardeu r , qu i n e tenait pasau x récompen ses n i au x libéra lités d e l 'État , n e
su bira jamais de ralen ti ssem en t .
Un v éritable regret pou r ceu x à q u i vou s av ez
bien vou lu . depu is qu elqu es ann ées , confi er v os in té
rêts , est de n'
avoir pu ré u ssir dan s l 'en treprise q u'
ils
avaien t formée d e procu rer à la Société u n lœal
R A P PO RT A N N U E L . 1 5
fou rn i par l'
É tat . Après avoir v u n os am is , les fau
teu fs les plu s éclairés d e n os étu des , impu issan tsaccomplir cet acte d e j u stice , n ou s perdons à peuprès cou rage , et n ou s n
'
oseron s plu s désormais d emander à ceu x d'
en tre vou s qu i v eu len t sortir d uprov isoire ,
d'
atten dre en core . Veu illez n ou s pardonn er , M essieu rs , cet échec qu i n ou s est fort sen sible ;la j u st ice veu t qu e nou s vou s priion s d e con serv er àM . Ju les Simon et à M . Léon Say , qu i à l
'
origin e
accu e illiren t n os vœu x et qu i n e son t pou r rien dan snos disgrâces tou te la recon n aissan ce d e la Société .
La mort av ait été pou r n ou s l'
an dern ier si cru elle
qu e , pâp compen sation , les mois qu i v ienn en t d es'
écou lé i devaien t sembler presqu e u n e an n ée san s
larm es . C '
est u n e perte bien sen sible , cependan t ,qu e celle d e M . Belin , con su l gén éral près d e l
’
am
bassad e de Fran ce à Con stan tin ople . M . Belin apparten ait à cette école si u tile d e fon ction n aires d uLevan tq u i associen t l
'
é tu de d es littératu res orientales au x soin s d e leu r profession . Il était particu lièremen t atten tif‘
au x développem en ts con temporainsde la littératu re ottoman e et il s'é tait imposé la tâchede v ou s ten ir au cou rant de-tou t ce qu i se produ isait‘
de n ou veau à Stambou l . L'
histoire des chrétiensd'
Orient , tou t ce q u i tou che au x capitu lation s , au x
relation s d es peu ples eu ropéen s aVec la Porte , à‘
cette histoire secrète d e Péra et de Galata , qu'il sera
u n jou r si cu rieu x d 'écr1re tou t cela , d is-je ,lu i était
très—fam ilier . Il n '
av ait pas la préten tion d'écrire d es
livres. Sa m od estie était satisfaite q u and'
i l pou vait
16 JU IL L E T 1 8 7 7 .
se rendre témoign age d e sav oir exactemen t et d'
ori
gin al tou t ce q u'il se perm ettait de porter à la con
n aissan êe d u pu blic .
M . Richebé , professeu r d'
arabe à Alger, a été en
lev é bien jeu n e à ses étu des , oùil excella it , à ses
am is , qu i étaien t charm és d e son esprit , d e sa facilité , d e son in telligen ce ou v erte , de son goût délicat .
M . Costa , d e Con stan tin e , sera regretté de tou s
ceu x qu'
in téresse l’
épigraphie sem itiqu e . Il avait faitdes fou illes su iv ies dan s l emplacemen t an tiqu eappelé Kou diat Ati , et en avait tiré u n e cen tain e d etextes pu n iqu es , don t plu sieu rs parai ssen t très-importan ts. Espéron s qu e les fru its de son activi té n e
seron t pas perdu s pou r la scien ce , et v iendron ten richir qu elqu
'
u n e d e n os collection s.
Nou s débu ton s tou jou rs , et n on san s cau se , par
ces passion nan tes recherches d e philologie comparé e qu i son t , qu and on n e les fau sse pas en exagé
ran t leu rs application s la vraie lu m ière d e la scien cen ou velle d e l'histoire comme n otre siècle la com
pren d .
Un chef-d '
œu vre d e critiqu e et d e j u gem en t en ce
gen re est la lectu re faite à l'
In stitu t par M Bréal su r
les lim ites et la méthode de cette belle étu de . Des
esprits in tempéran ts on t abu sé d e l'hypothèse ; ilson t pou rsu iv i l 'impossible en prétendan t retracerla langu e mère indo— eu ropéen n e , c
'
est—à-dire cette
Jou rnal des Savants , octobre 1 876 .
18 JU IL L E T 1 8 7 7 .
M . Jam es Darm esteter et M . Bergaign e1app li
qu en t chez nou s av ec d iscern em en t cette délicatem éthode . M . Bergaign e con tin u e la pu blication d eson travail su r la con stru ction grammaticale 2, pleind e v u es extrêm em en t ingén ieu ses. M . Hovelacqu e
3
am éliore chaqu e jou r l'
u tile trav ail oùil a essayé d e
grou per les résu l tats les m ieu x acqu is d'
u n e scien ce
qu e tou t esprit philosophiqu e doit désirer con n aîtreau moin s dan s ses lign es gén érales.
En fi n M . Bergaign e n ou s a don n é u n spécimen
d e ces étu des su r les Védas q u e tou s les am is d e lascien ce atten daien t depu is d es an n ées , san s oser
presqu e en appeler hâtiv emen t la pu blication tan t
est lou able , en pareils cas , la réserv e et la longu e patien ce . C '
est u n extrait importan t de ces étu des qu eM . Bergaign e présen té comme thèse à la Facu ltédes lettres d e Paris sou s le titre de Les dieu ac sou vera ins de la religion védiqu e Ce titre pou r être biencompris , au rait besoin d
'
assez longu es explications .
Il s'agit des dieu x qu i comm e Varou n a ,comme M i
tra , comm e les Adityas , on t u n caractère moral . Letravail d e M . Bergaign e peu t être con sidéré comm e
u n répertoire d es idées v édiqu es su r le monde physiqu e et moral . Un e en cyclop édie v édiqu e d e ce
gen re ren dra les plu s grands services et permettra
san s dou te d e compléter le ju gemen t qu'
on avaitM émoires de la Société de lingu istiqu e (Vieweg). Tome III , fase . 2 .
2 I bid . fascic. 2 et 3 .
3 La lingu istiqu e . 2°
édition , revu e et corrigée . Paris , Reimvald ,
x 1v-à35 pages in— 1 2 .
Paris , Vieweg , x1V—286 pages .
RA P PO RT AN N U E L . 19
porté su r ces hymn es , don t on avait j u squ a pré
sen t fait prin cipalemen t ressortir le caractère natu
raliste . Les v u es de M . Bergaign e su r le sacrifi ce ,
env isagé comme u n e série d '
actes parallèles à ce qu i
se passe au ciel , fon t pén étrer profondém en t dan sles idées prim itiv es d u cu lte aryen .Qu e l
'
on comparela théorie d u sacrifice hébreu , si év idente dan s lePen tateu qu e , on verra la d ifféren ce . Sans les avoircon n u es , M . Bergaign e a ren con tré ici plu sieu rs despén étran tes intu ition s du baron d
'
Eckstein mainten an t trop ou bliées. Le travail d e M . Bergmgn e re
pose su r u n e con naissan ce parfaite d u Rig—v eda .
Nou s pou von s dire , dès à présen t , qu e les idées del'anfear , exposées d
'
u n e man ière u n peu diffi cile àsu ivre , son t d
'
u n e v éritable origin alité . Pou r parlerplu s en détail d e ce livre , n ou s attendron s qu
'il soitdeven u accessible au pu blic , ce qu i n
'
au ra lieu qu e
quan d l'
ou vrage sera imprimé en en tier. M . Ber
gaign e amen é par les n écessités d'
u n e leçon d'
ou ver
tu re à exposer ses idées gén érales su r la littératu resanscrite l
'
a fait “égalemen t av ec tact et mesu re1
.
Ceu x qu 1 , comme Cbézy , an im és d'
u n esprit pu remen t littéraire cherchaien t en sanscrit d es mor
ceau x à comparer au x belles pages des littératu resgrecqu e , latin e , italienn e , etc . seraien t éton n és decette réserve . Loin d 'exagérer la v aleu r d e la l ittératu re qu i lu i est confi ée , M . Bergaign e l
'
air su rtou t
Bam: politiqu e et littéra ire , 26 mai 1 877 . Voir au ssi l'examen cri
tiqu e des travau x relatifs à l‘
Inde , dan s la Rev u e historiqu e , t . III ,1"
partie , j an vier—février 1 877 ,'
pages 1 43- 1 5 5 .
20 J U I LLET 18 7 7.
préoccu pé de la ten ir à sa place . L ecole scien tifiqu e
trou v e cette réserv e j u stifiée . Le jou r oùla langu esanscrite , envi sagée en elle-m êm e , et les Védas son tapparu s comm e deu x phén omèn es historiqu es horsde lign e , on a cessé d '
av oir les yeu x d'
u n W illiamJon es ou d
'
u n Schlegel pou r les produ its , relativemen t modern es , d
'
u n e littératu re cu rieu se san s
dou te , mais ,au poin t de v u e du goût , d e secon d
ordre entre l es grandes littératu res d e l'
hu man ité . Su p
poson s qu e les écritu res hébraïqu es eu ssen t d'
abord
été conn u es par le fatras rabbin iq u e d u m oyen âge
et qu'
on n e fût arriv é qu e pén iblem en t à détacherde ce vaste en semble la Bible , av ec sa colossale su
périorité , il est év iden t qu e après cette distin ctionfaite , on n
'
au rait plu s eu la m êm e ardeu r pou r lamasse d e papiers , in téressan te en core , au m ilieu d elaqu elle la perle prim itiv e au rait été trou v ée .
M . Pau l Begn au d rivalise av ec M . Bergaign e en
zèle stu dieu x . C '
est vers la philosophie hin dou e qu esemble se porter cet esprit cu rieu x , actif aman t d e
tou te v érité . Est— ii , en effet , u n phén omèn e historiqu e plu s dign e d
'
être étu d1e qu e cet essai d e spé
cu lation en tièrem en t origin ale , n aissan t dan s l'In desu r le tron c m ême de la religion , longtemps avan tqu e le gén ie d e la Grece fû t arriv é à se con naître .
Dans son essa1 su r les Upan ishad5 M . Begnau d n'
a
M atériau x pou r serv ir l'
histoir de la ph11030phie de l'
Inde . Ex posé
chronologiqu e et sy stéma tiqu e , d après les tex tes , de la doctn ne des p1 1n
pales u panishads (Bibliothèqu e de l'
École des hau tes étu des . 28°
fase .
Vieweg . 1 8 1 pages i n
RA PP O RT AN N U E L . 21
cherché q u'
à etre u tile à d '
au tres. Il s'
est in terdittou te v ue gén érale , con ten t d
'
offrir au x savan ts les
résu ltats techn iqu es d e sa sév ère an alyse . Dan s son
essai su r le système v édan ta 1 , il a été plu s accessible .
M . Cou sin l 'au rait ln av ec passion et l'
au rait prié decon tin u er ces étu des , oùle comble de l
'
hér0 1sm e est
d e sav oir se reten ir et de se résign er à ign orer pou rqu e l
'
av en ir sache . Dan s sa n ou v elle tradu ction d uChariot de terre cu ite 2, M . Begnau d s
'
est délassé,et
il en av ait le droit . Fidèle et correcte à la fois cettetradu ction se lit av ec u n v éritable charm e . On avaitpeu t-être exagéré d
'
ebord le m érite littéra1re desdram es hindou s ; q u an t à leu r in térêt historiq u e ,
comm e pein tu re d'
u n e société si élo ign ée d e n ou s ,
on n e sau rait le su rfaire . L'
In de est à qu elqu eségards si étrange qu
'
on est su rpris d e voir v iv re , se
mou v oir et sou rire u n monde qu i n'
apparaît d'
abord
qu e comm e u n rêv e ou u n e ab straction .
M Barth 3et M . Sen art “ con tin u en t de n ou s te
n ir au cou ran t , av ec leu r rare compéten ce du beaumou v em en t des étu des san scrites à l etranger .
M . Barthélemy Sain t-Hilaire n ou s a don n é u n e ex
cellen te analyse d es recherches con scien cieu ses deM . Cu n n ingham su r l
'
archéologie d e l'
In d e 5 . L'
his
Rev u e philosophiqu e (Germer-Baillière) j u in et août 1 876 .
Le char iot de terre cu ite , !1 petits vol . elzév . Lerou x , 1 876- 1 877 .
1 xxv 1 0 5 1 3 1 -90-98 pages.
3 Rev u e critiqu e , 1 5 j u illet , 27 j u illet , 1 6 sept. 1 876 ; 1 7 mars ,
7 avril , 2 1 avri l 1 877 .
Jou rnal asia tiqu e} août— septembre 1 876 .
5 Jou r na l des Savants , j u in , j u illet , août 1 876 .
22 JU IL L E T 1 8 7 7 .
toire d u bou ddhisme en reçoit d es lu m ières con siderables. Les récits de Hiou en —Thsang se laissen t su ivre
pas à pas et il y a plaisir en qu elqu e sorte à voir latrace matérielle d
'
év én em en ts qu i on t été réels et
qu i semblen t , par d'
au tres côtés , se perdre dan s lemythe . M . Schœbel n e se lasse pas d
'
apporter à ces
cu rieu ses étu des u n e collaboration fragmen tairemais sou v en t u tileOn n e peu t assez lou er le soin re ligieu x av ec le
qu el Grimblot pu blie les travau x d e son marisi tristemen t in terrompu s par la mort . L
'
bésitation
et l'
atermoiem en t , qu i n u isiren t chez n otre regrettécon frère à tan t de rares qu alités , l
'
empêchèren t d e
pu blier les textes précieu x don t il avait en richi lascience . In itiée au x étu des d e son man ,
don t elle fu ttonjou rs l 'actifcoflaborateu r M ""eGrimblot pu bliécette ann ée , u n importan t volu me con ten an t
qu elqu es—u n s d es morceau x les plu s importan ts d uDigha—Nikaya . Le texte pâl i est en caractères eu ro
péens ; les tradu ction s son t d e Gogerly ( l'
origin al deces trad u ction s imprimées à Colombo est in tronv ahle), de Bu rnou f de Grimblot lu i—m êm e . Le
texte pâ li été con stitu é av ec u n soin extrêm e .
Grimblot , dès son séjou r à Ceylan , avait m is
Rapport su r les progrès des étu des hindou es en ces dern ières
années , dan s le compte ren du du Congrès in ter national des orienta
lisl es , 1
“
session (Maison neu ve), t. II , p . 355-370 . Ibid . p . 396
11 0 11 E ssai su r la doctrin e de l'
ex istence dan s la philosoph ie h indou e .
Sept su ttas pâ lis , tirés du Digha—N ikây a , tradu ction s d i verses an
glaises et françaises. Paris Imprimerie nationale 111 1—35 1 pages in
Ernest Lerou x .
RA P PO RT A NN U E L . 23
tou te son application à en relever les plu sm in u tieu sesvarian tes. Bien de plu s tou chan t qu e le ré cit qu
'
ellenou s a fait de sa
'
vi site au temple de Dadala , près d ePoin te — d e—Galles On se croit transporté au tempsdes paraboles d u Bou ddha , au jardin d '
An atba
pin d ika . Grimblot était u n rem arqu able esprit ; sonadm iration pou r le bou ddhism e s
'
est exprim ée en
qu e lq u es be lles pages 2 . Le feu sacré qu’il avait su
allu mer . pou r ses étu des chez la person n e distingu éequ i s
'
était u n ie à son sort est u n fait d es plu s hon orab les pou r sa m émoire . Infi rme , paralysée éton
nan t ceu x qu i la con n aissen t par son cou rage et sa
ferm eté d'
esprit M °” Grimblot don n e le bel exempled'
u n e âme sou ten u e par l'
amou r d e la scien ce dan sdes condition s qu i semblen t u n défi à la n atu re et la
preu ve viv an te d es forces d e l'esprit .Si le cu rieu x jataka 1 93 tradu it par M . Feer 3
av ait la moin dre chan ce d e représen ter les vraies paroles d u Bou ddha , il fau drait en con clu re qu e leBou ddha avait d esv u esparfois très-born ées pu isqu eà côté d e cette espèce d e frén ésie du bien qu i v aparfois dan s le bou d dhism e ju squ
'
à l'
in san ité , ce
jataka n'
est , d'
u n bou t à l'au tre qu'
u n e diatribecon tre les femmes , qu i a pu dan s l'In d e antiqu eêtre m oin s inju ste qu e dan s n os clim ats et qu i
pou rtan t , m ême dan s l'In d e , tou jou rs dû etre exa
Pages 1 6 2— 1 65 .
Pages 1 1—1 1 1 .
3 Congrès interna tiona l des orientalistes , l" 377”
24 JU IL L E T 1 8 7 7 .
gérée . M . Feer l possèd e l'
ensemb le d e ca s étu desav ec u n e sûreté qu i donn e u n e grand e au torité à ses
j u gem en ts . M . Fou cau x M . Senart”n e cessen t d e
con tri bu er à leu r progrès . La grammaire pâl ie a été ,
d e la part d e M . Barthélemy Sain t-Hilaiœ l
'
objetd
'
excellen tes observations
M Fr . Deloncle a p u blié sou s la direction de
M . Gam in d e Tassy , le prem ier fascicu le d'
u n d ic
tionn airehh douäan È fia nçäsetfranœü-hü dou æ n î,
qu i sera su iv i d'
u n vocabu laire mythologiqu e historiqu e et geographiqu e de l
'
In d e 5 . Le rapport ann u e l
d e n otre v én éré prés iden t , su r le mou v em en t actu el
(1% é tu d es et des id ées d ans l'
Inde con tin u e d'
offrir
le m êm e in térêt de cu riosité . Je n e connais pas d e
lectu re m ieu x faite pou r don n er l'
in tu i tion claire d e
ce qu i se passe dans u n pays asiatiqu e , resté dansv iei lles orn ières qu an d la liberté eu ropéenn e lu i estoctroyée La discu ssion re ligie u se , assu jettie par
l'
au torité su périeu re au x lois d'
u n e m u tu elle tolé
rance , s
'
offre en particu lier dan s l°Hindou stzm so u s
u n aspect qu'
elle n'
a sûremen t jamais présen té j u squ
'ici en Asie . Qu elqu es essais d e philologie dra
Jou rnal u intiqn , novembœ —d éæ mh e 1 876 .
Ba u M ù etm à fimi æ , m väk fl ie , L I , jan v .-mars 1 877
Congrès in ternational dt $ orientaüs‘a , II , p. !: og-à23 .
Jou rnal asia tiqu e , novm b æ —d éæ mbæ 1 876 .
Jou rnal des Savants , fevrier et mars 1 877 .
Pari s , \°
ieweg . 1 876 , ia-i°
.
La langu e et la littéra tu re kimic en 1876 . 1 78 pages in
l . ll p. 350 —333 .
26 JU I L L E T 1 8 7 7 .
d u s ,précis , lu m in eu x . La n etteté du plan et la fer
m etê d u style ajou ten t u n attrait particu lier à la lectu re d e ce beau livre . M . Jam es Darmesteter, q u i
s'
éta it déj à fait u n e place dan s la philologie zende
par son trav ail su r Hau rvatâ t et Ameretât , et par ses
notes su r l'
Av esta pu bliées dan s les M émoires d e laSociété de lingu istiqu e , con firme par cet ou vrage
sa répu tation d '
iran iste . On en a ju gé ain si à l'
étran
ger . Nou s appren on s qu e M . M ax Müller , qu i prépareu n recu eil d e tou s les livres sacrés d e l
'
Orien t chargen otre confrère d e la tradu ction d es liv res zends. Le
trav ail don t n ou s v en on s d e parler est comm e celu id e M . Bergaign e ,
u n e thèse pou r le doctorat ès lettres , et nou s sommes heu re u x d e con stater qu e laSorbon n e s
'
ou v re de plu s en plu s au x é tu des don tn otre Société est la représen tation la plu s au torisée .
La Savante n ote d e M . de Harlez su r le sen s si con
trov ersé d esmots zend et avesta les observation s d eM d e Lon gpérier
2su r les idées religieu sesrév éléespar
les mon um en ts d e la Perse celles de M . [lov e lacqu e3
su r les deu x prin cipes dan s l 'Av esta les fi n es critiqu esd e M . Dam esteter son t des in dices de l'in térêt qu eces belles étu des pi ovoqu en t d e plu s en plu s parm inou s .
M Édou ard Reu ss con tin u e av ec u n e promptitu de
Jou rnal asiatiqu e , novembre-d écembrc 1 876 .
Congrès in terna tional des orien ta listcs , t . II , p . 3 1 8-32 2 .
3 Les deux principes dans l'
Avesta , 1 5 pages .
Rov u e critiqu e , 23 sept. 23 déc . 1 876 .
RA PPOR T A N N U E L . 27
qu i su rprend , la pu blication d e sa tra du ction d esdiv ers écrits q u i composen t l
'
an cien n e littératu rehébraïqu e . Grâ ce à ce respecæ ble sava nt , nou s au ron senfin , dans u n ou deu x an s , u n e tra du ction de laBible , qu
'
on pou rra in d iqu er au x personn es jalou sesde conn aître ces v ieu x textes , n on assu rém en t comme
d éfi n itive u n tel mot n'
a pas d e sens qu an d il s'
agitde textes au ssi remplis de passages obscu rs su r les
qu els la scien ce n e di ra jam ais son dern ier mot , maiscomm e présen tan t à peu près les dern iers résu ltatsde la critiqu e et d e l
'
exégèse . Div erses cau ses on t
créé à la Fran ce u n e sorte d'
in fériorité ou plu tôt d '
ar
riéré à cet égard . C '
est presqu e u n malheu r qu e qu el
qu es— u n es d e n os an cienn es v ersion s fran ça ises de la
Bible aien t eu u n gran d ren om littéraire . Le caractere classiqu e d e la langu e et les nom s hau tem en t
respectables q u i recommandaien t ces v ersion s en on t
trop fait ou blier l'
in su ffi san ce scien tifiqu e . L'
hébreu
pou r u n e classe d e lec teu rs fran çais , a cessé d'
être
u n e langu e comm e u n e au tre ; on s'
est imagin é qu el'
in tell igen ce n'
en est pas assu jettie au x mêm es conditions d e progrès qu e les au tres bran ches de la philologie . Le travail d e M . Cal1en est sûremen t estimabledan s qu elqu es—u n es d e ses parties ; ma is , trop peu au
cou ran t de l'imm en se travail don t ces an ciens texteson t été l
'
objet en Allemagn e depu is cen t an s ,le res
pectable au teu r d e cette v aste en treprise n'
avait pas
tou t ce qu'il fallait pou r l'accomplir av ec u n plein su c
cès. A M . Reu ss , rien n e manqu e , au moin s sou s le
rapport de la scien ce . La langu e , pou r certains livres
28 JU I L L E T 1 8 7 7 .
poétiqu es , n e paraîtra peu t-être pas tou jou rs assez
littéraire ; elle m anqu e d e son orité , d e timbre , d'élas
ticité . M ais celu i qu i born e son désir à savoir ce q u e
v e u t dire u n passage don n é , selon l'
op in ion la plu sprobable sera plein emen t satisfait en con su ltan tM . Reu ss. Trois n ou v eau x volu m es son t v enu s se
join dre au v olu m e d es Psau m es , déjà paru depu isdeu x an s , et lu i son t peu t— être su périeu rs. Ils ren
ferm en t les Prophètes ,les Ju ges , Sam u el et les
Rois Le travail critiqu e su r les prophètes est ex
cellen t ; les cou pes délicates au xqu elles on est obligédans cette cu rieu se littératu re prophétiqu e , oùletitre est si sou v en t trom peu r, son t faites av ec in fi n im en t d e tact ; cette partie n ou s paraît d e beau cou pla plu s rem arqu able d u trav ail d e M . Reu ss . C '
est là
qu e l'
on compren d à qu els prodiges d e sagacité et àqu elle plau sibilité d e conj ectu res est arriv ée d e n os
jou rs la scien ce bibliq u e . Un comm en taire perpétu elplein d e j u di cieu se éru dition , d es in trodu ction s rai
son nées , d es résu m és historiqu es fon t d e ce grandliv re u n v rai Bibelwerk comm e celu i d e Bu n sen . Il
fera sûrem en t époqu e dan s l'
histoire des étu des hébrmqu es parm i nou s , j
'
ajou terai d es étu des orientales ; car il n
'
y a pas d'
en semble complet d '
étu d es
orien tales là où l 'hébreu fait défau t . Les étu dessém itiqu es , partie si essen tielle d es étu des asia
Les P rophètes. 2 vol . 57à-ào l1 pages. Histoire des Israélites ,
depu is la conqu ête de la Pa lestine j u squ'
à l'
cæ il ( livres des Ju ges , de
Sam u el e t des Bois), 580 pages , gr. in Paris , Sandoz et Fisch
bacher.
R A P POR T A N N UE L . 29
tiqu es , son t , san s l'
exégèse bibliqu e , tou t à fait m u
tilées.
La critiqu e en d es étu des au ssi av an cées a sou v en t
presqu e au tan t d'
importance qu e la recherche originale . Les cu rieu ses décou v ertes faites hors d e Fran cesu r le [1
° livre d'
Esdras on t fou rn i à M . J .Derenbou rgl'
occasion d e remarqu es ingén ieu ses La grande
qu estion d u m ythe chez les an cien s Hébreu x l'
a
égalem en t am en é à rédu ire a,ses j u stes proportion s
u n e thèse à laqu elle on a m êlé à l'etranger de trèsgran des exagération s
2.
M . Il afl'
wig Derenbou rg3traite en maître ces
qu estion s d e grammaire comparée d es langu es sém itiqu es don t il a fait son dom ain e fav ori . M . Oppert ,
par d es calcu ls fon dés su r l'
éclipse d u 1 3 ju in 80 9avan t J C. a cherché à résou dre les d iffi cu ltés q u eprésen te la chronologie d es rois d e Ju da M . Joseph
Halev y a pu blié u n recu eil d es prières des Falashasou ju ifs d '
Abysän ie , remarqu ables par leu r n oblesimplicité et leu r caractère an tiqu e
5
Ou a cherché à éclaircir qu elqu es circon stan cesde la gu erre d es Ju ifs sou s Adrien , et en particu lierà prou v er qu e Jeru salem n e jou a au cu n rôle dan s
Rev u e critiqu e , 26 août 1 876 .
Ibid . 30 septembre 1 876 .
3 Ibid . 8 j u i llet , 9 décem bre 1 876 .
Sa lomon et ses su ccesseu rs , solu tion d'
u n problème chronologi
qu e. Paris , M ai son neu ve. l n 1 0 0 pages.
5 Prières des Fa laskas ou j u ifs d'
Aby ssinie , texte éthiopien , pu b lié
pou r la première fois e t tradu i t en hébreu . Paris , Joseph Baer ,
58 pages en éth iopien et 28 pages en hébreu . Peti t in
30 JU I L L E T 1 8 7 7 .
cette gu erre et n e fu t jam ais au pou voir d es in su rgésCette qu estion sou lèv e d es dou tes su r les systèm es
gén éralem en t adoptés dan s la n u m ism atiqu e ju iv e .
Il est temps qu e tou te cette n u m ismatiqu e soit reprisepar les person n es compéten tes. E lles arriv eron t peu têtre avoir qu
'
an cu n person n age d es deu x rév oltes n '
a
frappé de m on n aies en son n om , qu'
on se born a àsu rfrapper des monn aies rom ain es à des typ es orthodoxes depu is longtemps conn u s et adm is d e la nation .
Votre jou rn al 2 a pu b lié u n e in scription hébraïqu etrou v ée par M . Victor G u erin dan s le v illage d
'
Alma
en hau te Galilee , inscription presqu e iden tiqu e àcelle qu i se lit su r u n lin teau de syn agogu e à KefrBereim . Le même cou rageu x v oyageu r a donn é àl'
Acad ém ie d es in scription s 3 et à la Société d e geo
graphie des n otion s an ticipées su r les travau x qu'il
a su accomplir av ec tan t de persév éran ce .
Le cata logu e d es“
an tiqu ités hébraïqu es d u Lou v redressé par M . Héron d e Vi ll efosse 5 , sera u n liv re àla fois u tile pou r les recherches et comm ode au x
gen s d u monde . Il en fau t dire au tan t d u dictionn aire portatif d e géographie bibliqu e ,
composé parM d e Sau lcy La qu estion du site d e Gom orrhe a
Rev u e historiqu e , 2°
ann ée 1 87 7 1 fase .
Aoû t—septembre 1 876 .
3 Comptes rendus de l'
Académie des inscrip tions , 1 877 , p . 59—60 .
Bu lletin de la Société de géographie , octobre 1 876 .
5 Na l ice des monuments provenant de la Pa lestine et conserv és a u N u
sécdu Lou vre ( salle j u daïqu e). Paris v 1 1 1 —56 pages avec u n e planch e .
Dictionnaire tapogmphiqu e abrégé de la Terre Sain te. Paris , Vie
weg. Pe tiU in 3211 pages.
R A P POR T AN N UE L . 3 !
fou rn i le su jet d'
u n e correspon dan ce in téressan teentre M . de Sau lcy et M Clermon t—Gan n eau “
.
Notre jeu n e et savan t confrère n'
a qu'
a pu iser dan ssœ riches portefeu illes pou r y trou v er la matière decu rie u x m émo ires . Ce tte ann ée , c
'
est le tombeau ,
dit d e Joseph d '
Arimatb ie mon u m en t si capitalpou r la d iscu ssion de l
'
au then ticité des li eu x sain ts
pu isqu'
il paraît avoir fait partie de la même n écro
pole ju iv e qu e le sain t sépu lcre , qu i lu i a fou rn il'
occasion d'
observations ingén ieu ses. Un itin érairede Jéru salem à Bir el—M a
'
în est plein de ces lê
gend es qu e M . Gann ea u exce lle à tirer des in digèn es ,
mais au xqu elles il fera bien de n'
attrib u er qu'
av ec
beaq de réserve u n e origin e chan an éenn e . La
Gazette amhéologiqae , dirigée par MM . de W itte et
Lenorman t , qu i de v ien t d e plu s en plu s u n préci eu xau x iliaire d e nos étu des , a pu bli é , d
'
apres les dœsinsfou rn is par M . d e Sa u lcy , les be lles scu lptu res décorativ es d e l
'
in trados dœ cou poles qu i son t sou s la
mosqu ée É l—Aksa 5
.
Un trava il importan t pou r l'histoire de la littératu re rabbin iqu e au m oyen âge a paru cette an n ée
Ba nc m üologiqu , novembre 1 876 .
Ibid . mars 1 877 . Au tres art icles de M . Gan nœ u , Ba nc a i
tiqu e , 1 5 et 2 2 j u illet , 1 6 septembre , 1 8 novembre 1 876 .
L'
antfia üicüé du sain t sépu lcn et le tombeau de Joseph J Arümfl lcic .
Bu lletin la Soc iété de géographie , mai 1 877 .
Ga u “: a chèologiqne ( A . Lévy ), 1 877 , p . 63—6 5 , pi . XI ; p . 1 1 5
pl . XVII .H is to ire li l là ‘
fl il ‘
t de la c c , XXŸ " U " sièd f‘ , p. 5 3 1 -736 ;
32 JU IL LE T 1 8 7 7 .
La Fran ce , depu is la seconde m oit1e d u x1°siècle
ju squ'
à la prem ière mo itié d u X IV°
, a été le théâtred
'
u n brillan t mou v em en t d'
étu des ju ives. Les fon dateu rs d u grand recu eil in titu lé : Histoire littéraire dela France regardèren t l
'
histoire d e ces étu des comm e
u n e partie de l'histoire d es lettres fran çaises , et lem s
con tin u ateu rs on t dû les im iter . La tâche n '
était poin tfacile . Les travau x relatifs à la littératu re rabbin iqu en e son t arrivés à qu elqu e précision q u e depu is u n
qu art d e siècle . Tou t ce qu e l'
on pou vait dire au tre
fois su r ce su jet d'apres les compilation s d e Wolf ,de Bartolocci , d
'
Assém an i , de De Rossi était extrêm em en t in exact et in complet ; au ssi , malgré leu rdiligen ce ,
les au teu rs d es précéden ts v olu m es d e
l'
Histoire littéra ire n'
on t— ils pu échapper à beau cou pd
'
erreu rs. Il était in terdit d e'
reprendre leu r trav ailen sou s—œu vre , et cependan t il était presqu e impossible de n e pas remon ter u n peu en arrière pou rdon n er u n e base solide au x notices étendu es qu eréclamaien t les prem ières an n ées d u X IV
"
siècle . Les
au teu rs de l'
Histoire littéraire on t pris u n term e
moyen san s chercher à compléter les parties 0 0nsacrées au x lettres j u ives dan s les v olu mes précé
d en ts , ils on t , pou r chaqu e gen re d e littératu re ,
accordé des n otices abrégées au x écrivain s et au x
ou v rages importan ts qu i avaien t été om is ou don til n '
avait été qu estion qu e d'
u n e man ière in su ffi
san te .
tirag e a part Les rabbins frança is du commencement d u XI V°
siècle.
In-à°
, Joseph Baer.
34 JU I L L ET 1 8 7 7 .
perm ettre‘
d e tracer u n tableau complet de ce t im
m en se dév eloppem en t littéraire . Des voyages àl'etranger pou v aien t seu ls su ppléer au x lacu n es d en otre grand dépôt de Paris. En 1 868 , 1 872 et
1 873 le M in istère d e l mstru ction pu bliqu e chargeaM . Neu bau er de div erses m ission s , ayan t pou r objetde rechercher dan s les bibliothèqu es d u m idi et del'est d e la Fran ce ,
dan s celles d e l'Italie , d e l'
Es
pagn e , de la Su i sse et d e l'
Allemagn e , les docum en ts con cern an t l
'
histoire d es rabbin s français.
M . Neu bau er av ait au parav an t v isité les collectionsde Sain t £Pétersbou rg. Vers le m êm e temps , la bi
bliothèqu e Bod lé ienn e d'
Oxford le chargeait d e faireson catalogu e ,
et , dan s le cou rs d e ce gran d dé
pou illem en t , M . Neu bau er ,tou jou rs atten tif à ce
qu i pou v ait in téresser le recu e il d e l'Académ ie ,n e
Cessait d '
être pou r la Comm ission le plu s actif d escollaborateu rs .
Le v aste en semble de n otes , d'
articles et d e me
moires sortis d e cet imm en se trav ail , M . Neu bau erl'
a rem is à la Comm ission ,
°
et c'est de là qu'
est sorti letravail qu i remplit la seconde moitié d u tomeXXVII
°
.
Ou le trou vera sûrem en t in complet ; mais qu e l'
on
v eu i lle bien con sidérer qu e tou t y est n eu f et qu e ,
s'
il y reste qu elqu e désordre c'
est qu'il s'agissait d
'émerger d
'
u n v éritable chaos.
Les étu des relativ es au x an tiqu ités et à la religiondes an cien s peu ples sém itiqu es on t fait , grâce au
zèle av ec lequ el l'
ép igrapb ie et l'
archéologie orientales commen cen t à être cu ltiv ées , de rem arq u ables
R APP ORT A N N UE L. 3 5
progrès. Le trav ail d u Corpu s inscriptionum semitica
ram, qu o iqu e su bissant peu t—être u n peu trop deretards , est bien le cen tre v ers lequ el conv erge tou tce faisceau d
'
ard en tes recherches. M . Philippe Berger
‘s'
est attaqu é , après M . Derenbou rg“, à u n d es
problèm es les plu s d iffi ciles d e l 'ép igraphie phén icienn e , à ces cippes qu i portent en tête la form u lenecib ma lac—baa l et qu i , loin d
'
être dédiés , comm e
on devrait le croire , à u n dieu nommé Malac—Baal ,son t dédiés à d '
au tres dieu , à Baal —Hammon , àTan itb . Nos deu x savan ts con frères arriv en t logiqu emen t à l
'
idée qu e les necib malac-baal étaien t d escippes sacrés et cherchen t à expliqu er commen t ce
nom bizarre pu serv ir de formu le in itiale à desinscriptions v otiv es dédiées à deu x au tres dieu x .
Nou s n e sav on s s'ils on t d it le dern ier mot su r ce
problèm e singu lier . L'
exam en comparatif d es deu xinscrip tion s M elit. 3 et M elit. donn e qu elqu es résu ltats* don t on n
'
a peu t—être pas su ffi sammen t ten u
compte . M ais ce qu e n os savan ts confrères ont d itde l'u sage des cippes sacrés chez les Phén iciens gardet0u te sa v érité .
M . Halevy3, M . Clermon t—Can n eau n e son t pas
restés in actifs. M . C lermon t—Gan n eau ", av ec sa saga
cité ordinaire , a mon tré le caractère apocryphe d'
u n e
Jou rnal as ia tiqu e , août septembre 1 876 .
Comptes rend u s de l'
Académ1e des 1nscr . 1 876 , p. 23 1 236 .
3 Congrès international des orientalistes , 1'r°
session , t. II , p . 2 5 0
25 1 . Dan s le même recu eil , Discussion su r Eschmou nazar, p . 236
250 .
Comptes rendu s de l'
Acad . 1 876 p . 2611 et su iv .
36 JU I L LE T 1 8 7 7 .
pierre du cabin et de Vienn e , qu i avait su rpris labon n e foi de Levy , d eBreslau . Les belles décou v ertesfaites à Palestrin e on t fou rn i à M . Fran çois Len orman t et à M . d e Wi tte l
'
occasion d e comm u n ica
tion s importan tes . C '
est bien à tort qu e d es dou teson t été sou lev és su r l
'
au then ticité d e l'
in scription q u i
figu re su r l'u n e d es patères . Il n'
y a pas six per
son n es en Eu rope qu i soien t assez au cou ran t d e lascien ce pou r fabriq u er u n tel mon u m en t . De cu
rieu x fragm en ts d e bron ze , prov enan t d e Chypre et
portan t d es in scription s dan s u n caractère tou t à faitan alogu e à celu i d e l
'
in scription d e M éscha on t
été présen tés à l 'Académ ie et v ien n en t d '
être acqu is
par le Cabin et des an tiqu es d e la Bibliothèqu e n a
tion ale . Nou s espéron s qu e ces in scription s seron t
bien tôt pu bliées.
Notre école con tin u e à mon trer dan s l'archéologieorien tale sa gran de su périorité . M . Fran çois Len orman t a savamm en t étu di é la Vén u s d u Liban 2
, la
déesse Nan æ a 3, l
'
Aphrod ite à la colombe “, etc .
5.
M . C. W . M an sell a con sacré au x in tàilles phén i
cien n es d es étu des atten tiv es 6 . M . Berger7a m on tré
Gazette archéol . 1 877 , p . 1 5 et su iv .
Ibid . 1 875 , p . 97 et su iv .
Ibid . 1 876 , p . 1 0 et su iv . 58 et su iv .
Ibid . p . 1 33- 1 36 .
5 Ibid . p . 68 .
16111. 1 876 , p. 1 3 1 — 1 3 2 , 1 67 p . 7 6-76 .
Ibid . 1 876 , p . 1 1 11 et su iv . ; 1 877 , p . 2 2 et su iv . 86 et su iv . et
le rapport in séré dan s les Archives des missions scien tifiqu es , 3°
série
RAPPOR T A N N UE L . 37
par d'
excellen ts exemples l'in térêt qu e présen te lacollection d es stèles carthaginoises prov en an t deM . de Sain te—Mari e et main tenan t réu n ie à la Bibliothèqu e n ationale . Les mœu rs et la religion de Carthage t iren t d e là d es éclaircissemen ts inattendu s.
M . Len orman t ‘ a fait , su r le m êm e su jet , d 'u tilesobservation s. M . Colonna Ceccaldi n ou s rend u n
vrai serv ice en n ou s faisan t con naître les résu ltatsde ces belles fou illes de Cu riu m 2
, qu i on peu t ledire san s exagération n ou s on t rév élé l'art sém itiqu e
par u n de ses côtés les plu s importan ts , su rtou t dansses rapports av ec l'Égypte .
Ici en core , nou s retrou v on s la féconde activ itéde M . Clermon t —Can n eau . Si l
'
au teu r de cet ad
mirable petit traité De diis sy ris , qu i reste en coreau jou rd'hu i le man u el d e la mythologie sém itiqu e ,
si Selden ressu scitait , ce serait assu rém en t les me
moires de mythologie d e n otre confrère qu i lu i paraîtraien t le fru it n atu rel d e l'étu de qu
'
il a fon dée .
Horu s et Sain t—Georges3, v oilà le thème qu i a fou rn i
cette an n ée à M . Gan n eau les plu s ingén ieu x rap
prochemen ts. Tou t n'
est pas égalemen t certa in
(M . Can n eau est le prem ier à le reconn aître )dan sces séries d 'id ées et de mots don t les élém en ts son t
sou v en t rattachés en tre eu x par u n 61 bien léger .
Ga zette archéologiqu e , 1 876 , p . 1 26 et su i v . 1 46 — 1 11 7 ; 1 877 ,
p. 29-37 .
Rev u e archéologique , jan v ier, mars 1 877 .
3 Ibid . sept. déc. 1 876 , janvier 1877 . Au tre mémoire de M . Gan
neau , dan s la Gazette archéologiqu e , 1 877 , p . i 0 2 et su iv .
38 JU IL L E T 1 8 7 7 .
La mythologie sém itiqu e est lo in d'
offrir le dév elop
pemen t organ iqu e et profon démen t logiqu e de lamythologie aryen n e . La m éprise grossière , le qu i
proqu o les étou rderies popu laires y jou en t u n grandrôle . Person n e n
'
a m ieu x compris cela qu e M . Gan
n eau . La façon don t il a v écu la v ie de l'
Orien t , son
in tim e pén étration d e la m an ière d e raison n er d esm u su lm an s desfellâhia lu i rév èlen t d es possibilités ,
des issu es q u e d'
au tres n e v oien t pas. En pareillematière , à v rai dire il s
'
agit beau cou p moins d emettre le doigt su r la man ière précise don t les chosesse son t passées qu e d
'
in d iqu er les div erses façonsdon t elles on t pu se passer . Ou lira av ec u n in
térêt du mêm e gen re le m ém oire de M . Len orman t
su r Tammu z Il n '
y a pas de q u estion plu s obscu re .
L'
assyriologie paraît cepen dan t en dim in u er u n peu
l'
obscu rité.
M . Gann eau 2 et M . Halev y3se son t occu pés des
in scription s himyarites. M . d'
Abbad ie a repris l 'étu d ed e la gran de in scription éthiopien n e d
'
Axu m d'
après
les diverses copies qu'il en a prises et les discu ssion s
qu'
il a eu es à ce su jet av ec les lettrés abyssin s.
M . d e Vogüé , à q u i l'
épigraphie aram éen n e doitd éjà ses plu s grands progrès , v ien t d e pu blier les
Congrès interna tional des orienta listes , 1 session ,t. II , p . 1 119
1 65 .
Comptes rend u s de l'
Académie , 3 mars 1 8 76 .
Ibid . 1 877 , p . 1 A et su iv .
Congrès interna tional des orienta lisæ s , t. II , p. 30 7-30 8. M . Ha
lévy a donn é la su ite de son très—in téressan t voyage à Nedjran . dan s
le Bu lletin de la Société de géographie , mai 1 877 .
RA PP OR T A N N UE L . 39
copies q u'il prit , en 1 86 2 des in scription s d u Safa
Le Safa est u n massif volcan iqu e , situ é à l'
est d u
Djébel Hau ran , et qu i , d an s l'
an tiqu i té comm e de
nos jou rs , n'
a prêté qu'
a u n e assez m isérable v ie
nomade . Le sol est presqu e en tièrem en t caché pardes fragmen ts basaltiqu es n oirs , au x angles arrondis ,
don t les dim en sion s v arien t d e la grosseu r du poingà ce lle d u corps d '
u n homm e . Ces étranges caillo u x ,
dont on peu t v oir qu elqu es spécim en s au M u séedu Lou v re présen ten t des in scription s d '
u n caractère tou t particu lier . Ces in scription s se compten t parmi lliers ; on les trou v e n on — seu lem en t au tou r des
poin ts qu i on t été habités , m ais su r les rou tes qu i ycon du isen t en plein désert . Elles son t rarem en t
isolées ; on les ren con tre en gén éral par grou pes ,
notamm en t su r ces grossiers tuma li appelés ridjm ,
qu i cou vren t le pays. Ces ridjm doiv en t leu r origin eà l
'
an tiqu e u sage des tas de pierres serv an t d e
mon imenta , qu e la Bible n ou s révèle au x temps lesplu s an tiqu es , et qu i serven t en core au jou rd
'hu i au xBédou in s à m arqu er la tombe d
'
u n chef le lieud
'
u n combat .
Le prem ier sav an t eu ropéen qu i v it ces singu liersmon u m en ts épigraphiqu es , accompagn és sou æ n t d e
dessin s plu s singu liers en core fu t M Cyrill Graham .
M . W etzstein en copia u n très—
gran d n ombre , maisn'
en a pu blié qu e d ix , qu'il n '
a pas essayé d'
expli
qu er. Av ec beau cou p d e sagacité , M . W etzstein
Sy ria cen tra le. Inscrip t. sémitiqu es , 2°série. Bau dry, de la p . 1 35
à la p . 1 6 4 ; de la pl . XVI I à la pl . XXXVIII . Grand in
40 JU I L L E T 1 8 7 7 .
grou pa tou tes les don n ées historiqu es qu i peu ven téclaircir l'origin e d e ces textes. Il les con sidère commel'
œu vre d es tribu s himyarites qu i v in ren t se fixer en
Syr ie dan s les prem iers siècles d e l'ère chrétien ne .
Il résu lte de div ers faits , déjà bien exposés parM . Cau ssin d e Percev al , qu e , pen dan t plu sieu rssiècles , u n cou ran t presqu e con stan t prélu de d e lagrande inv asion mu su lman e ,
amena les popu lation sd u su d d e l
'
Arab ie dan s les région s plu s septen trion ales. Les tribu s ém igran tes qu i en gén éral acceptèren t la sou v erain eté d es Rom ain s et les aidèren t àfaire la police d u désert , abou tiren t à cette dyn astieghassan id e , q ui ju squ
'
à l'
islam régn a su r tou te la ré
gion au delà d u Jou rdain . Au x Ghassan ides est d u e
la gran de civi lisation romain e et chrétienn e duHau ran . Par les Ghassan ides s
'
expliqu e ce fait qu eles n om s arabes d u Nedjd , en particu lier tou te l'on omastiqu e du Kitâb el — aghâ ni se retrou ven t dansles in scription s grecqu es d u Hau ran . Par les Ghassan id es , en fi n , doit s
'
expliqu er la bizarre épigraphied es caillou x basaltiqu es d u Safa . M . Wetzstein ,
M . Blau , M . D . H . Müller , de Vienn e , tien n en t pou rcon stan t q u e le caractère d e ces in scription s se rat
tache à l'himyarite . La grande preu v e d e la v éritéd'
u n systèm e de déchiffrem en t , qu i est la possibilitéd e l
'
appliqu er en arriv an t tou jou rs à des résu ltatsplau sibles , a m anqu é j u squ
'
ici à tou s ces essais.
M . d e Vogüé déclare qu'
en su ivan t la m êm e voie iln
'
est arriv é à rien d e satisfaisan t . Il a fait m ieu x qu ed e s
'
obstin er dan s u n système dou teu x ; il a livré à la
42 JU ILLE T 1 8 7 7 .
au grec . Qu el phén omèn e cu rieu x en tou t cas et biencapable d '
attirer les hellén istes v ers n os étu des qu ece fait d e beau x textes grecs con çu s dan s u n au tre
alphabet qu e celu i qu e la race grecqu e a partou tailleu rs adopté ! M . Bréal a fait à ce su jet à l'Académ ie des in scription s et belles— lettres des commu n ications q u i on t obten u u n légitime su ccès , et dont
j 'aim e m ieu x n e vou s parler en détail qu e qu and ellesseron t pu bliées.
M . Halévy persiste à main ten ir l'origin e assyrienn ede l
'
écritu re cu n éiforme M . Lenorm an t î av ec u n eabondance d e preu v es et u n e éru dition qu e tou s
doiv en t recon n aître , cherche à établir qu e l'
accadien ou su m érien fu t l
'
idiom e des inv en teu rs del'
écritu re cu n éiform e d'
u n e popu lation qu i a dom in édan s le bassin inférieu r d e l'Eu phrate et d u Tigrean térieu rem en t à la popu lation parlan t sém itiqu e .
Tou s les assyriologu es son t , j e crois , d'
accord su r ce
poin t , et au ssi su r le caractère agglu tin atif qu e pré
sen te l'
id iom e en qu estion . Le u r u n an im ité n'
est
plu s la m êm e su r la thèse de la paren té de cet idiom e
av ec le tou ran ien ou l'
altaiqu e . M . Len orm an t est
conv ain cu de cette paren té il avou e cependan t qu ela q u estion n
'
estpas tran chee . Les affi n ités selon lu il'
emporten t su r les différen ces ; mais ces affi n ités
peu ven t ten ir à u n e parité d '
organ ism e et d e gén ie .
Comp tes rend u s de l'
Aca démie , p . 1 116 et su i v .
É tu des su r qu elqu es parties des sy llabaires cu néifomws . E ssai
de ph ilologie accad ien ne et assyrienne . Paris , Mai s onn eu ve , xx1v
320 pages in
R APPOR T AN N UE L . 43
Cette réserve est lou able . Non moms lou able est le
soin m in u tieu x av ec lequ elM . Lenorman t étu die lesdocu m en ts fondamen tau x qu i serv iren t au déchifi
'
re
men t d e ces d iffi ciles écritu res , et qu i resten t tou
jou rs le prin cipal témoin q u i sert à les con trôler. Le
trav ail su r les syllabaires cu n éiformes d u M u sée Britan n it me paraît u n livre en dehors d es systèm es
et qu i doit obten ir l'
assentim en t de tou s.
M . Opp ert a traité des in scription s de la Su sian e 2,d'
u n hym n e bilingu e , où l'
original su m érien est
accompagn é d'
u n e tradu ction en langu e assyrien n e3,
d'
u n texte géographiqu e d'
arrêtsj u diciaires On est
frappé d e cette prodigieu se variété de textes , et les
.plu s in crédu les doiv en t se dire qu e si en assyriolo
gi e les d iffi cu ltés son t gran des , les moyen s pou r lesrésou dre son t au ssi exception n ellemen t abondan ts .
Les M élanges d'
archéologie égyptienne et assy rienne ,
qu i j u squ'
ici avaien t été le jo u rnal offi ciel d e l'écolefränçaise d
'
égyptologie . v ien n en t d e disparaître ou
plu tôt de se tran sformer“
. La librairie Fran ck a
Les sy llabaires cu néiforu æ s . Éd i tion cri tiqu e , classée pou r la pre
mière fois méthodiqu emen t , e t précédée d'
u ne in trodu ction su r la
natu re de ces docu men ts . M aison neu ve , VI 1-236 pages.
Congrès interna tional des orienæ listcs , 1"
session ,t. II , p . 1 79
2 1 6 .
Ibid . p . 2 1 6-2 2à .
Ibid . p. 2 2à-2 2 8. Cf. p . 1 1 7-1 118 . Ibid . p . (1 2 5 —1132 , des obser
valion s de M . Palkanof su r les in scrip tion s , su pposées armén ien n es ,
de Van .
La collection complè te se compose de trois tomes en deu x vo
lu mes . Tome I , 1 873 ,1 livraison s , 1
-1 5 3 p. ; t. II , 1 875 5 -7 livr
114 JU I L L E T 1 8 7 7 .
repris ,sou s la direction de M . M aspero la pu blica
tion d u Recu eil de travau x relatifs à la philologie et à
l'
archéologie égyptiennes, don t u n prem ier fascicu leav ait déjà paru en 1 87 0 . Le n ou v eau jou rn al est ,pou r des raison s d econ om ie , imprim é à V ien n e ,
av ec les caractères de l'
Acad ém ie de Berlin .
M . M ariette con tin u e de n ou s faire con naître lesrésu ltats d es fou illes qu
'il dirige pou r le compte d uKhédiv e . L
'
an dern ier , c'
était Karn ak ,le v ieu x san c
tu aire d'
Ammon Thébain , don t il n ou s rév élait leslistes géographiqu es et les longu es in scriptions historiqu es. Cette a n n ée—ci , il n ou s m èn e su r la rive
gau che d u N il , au p iedm êm e d e la chaîn e Libyqu e ,
à Deir el—Baharî . Le temple d e Deir el—Baharî n'
a °
jamais eu l'
importan ce religieu se n i l'
étendu e d es
au tresmon u m en ts d e Thèbes. Ce n'
en est pas moinsu n d es éd ifices les plu s origin au x qu
'il y ait en
Égypte . Con stru it en terrasses à l'im itation peu t—êtred es temples asiatiqu es , il présen te d es di sposition squ
'
on n e retrou v e n u lle part ailleu rs. Il porte lesn om s d e Tou thmès I
“
,d e Tou tbmès II , de Tou th
mês III ; la régen te Hatasou le fi t élev er et le décorapresqu e en en tier . Les m u railles son t orn ées d e tab leau x représen tan t l 'expéd ition de cette rein e con
qu éran te con tre le pays de Fou n t . Le départ et le
retou r de la flotte égyptien n e ,le débarqu em ent d es
soldats su r la côte ,le trib u t apporté par la rein e et
1 5à-30 2 p . ; t. III , 1 877 , 8— 1 o livr. 1-1 60 p. , plu s pl . et 1 2 pages
au tographiées de tex te s coptes.
R APPOR T A N N UE L .115
par les prin cipau x chefs d u pays ,l'
en trée triomphaleàThèbes d u corps d '
expédi tion son t représen tés et
décrits tou t au long. La dissertation join te au x planches d e l'ou vrage complète le m émoire pu b lié l'andern ier su r les listes géographiqu es d e Karn ak :
M . M ariette y expose les raison s qu i l'
on t con du it àiden tifi er le pays de Fou n t avec la côte d u pays desSôm al
Le v olu m e d es M onuments divers , don t les premieres livraisons on t été m ises en v en te au cou ran tde l
'
an n ée 1 873 est en fin term in é . M . M ariette y areprodu it plu s de deu x cen ts in scription s recu eilliesdan s d es en droits oùles ru in es n e son t pas assez
nombreu ses pou r fou rn ir la matière d'
u n e monogra
phie . Qu elqu es-u n es se composen t de de u x m ots à
pein e d'
au tres on t plu s de cen t cinqu an te lign es d etexte ; presqu e tou tes ren ferm en t qu elqu e fait n ouveau pou r l'histoire ou pou r la conn aissan ce de lareligion Le troisième v olu m e des Papy ru s égyptiens
du M u sée de Bou laq , moin s riche qu e les deu x précéden ts en ou vrages d e littératu re renferm e le fac
simile de trois man u scrits fu n éraires qu i on t apparten u à d es prin ces ou à des re in es de la 10 1“dyn astie .
La fi n esse des dessin s don t ils son t orn és les ren den tcu rieu x pou r l'arti ste en m êm e temps qu e la beau té
Deir cl—Bahan‘
Documen ts topographiqu es , historiqu es et ethnogra
phiqu e: recu eillis dans ce temple pendant lesfou illes eæ écu téespar A . Ma
riette-Bey , 1 877 . Leipzig , J. C. Hinricks. 1 8 pl . ia-fol. et dc pages de
texte ia -à°.
M on umen ts divers recu eillis en Egypte et en N u bie par A . M ariette
Be_y, 1 873
- 1 877 . Paris , Fran ck. 1 0 0 pl . ia-fol.
46 JU I L LE T 1 8 7 7 .
de l'
écrit ure les sign ale à l'
atten tion d u paléogra
phe‘
La tradu cti on qu e M . Chabas a en treprise dan sson jou rn al l'Égyptologie , des max imes d u scribe An iav an ce rapidem en t v ers sa fi n . C '
est tou jou rs lemême trav ai l conscien cieu x , la m êm e expositionabondan te et parfois u n peu di ffu se , la même saga
cité dan s lm terprétation , la m êm e ardeu r de polém iqu e , qu alités et défau ts au xqu els M . Chabas n ou s
a habitu és depu is longtemps”. Les Recherches su r les
poids ,mesu res etmonnaies des anciensÉgyptiens on t été
lu es à l'Acad ém ie des in scriptions et belles— lettres ,
et on t paru dan s les M émoires pu bliés par qu elqu essavan ts étrangers
3. On y trou v e , en tre au tres textes
in téressan ts la tradu ction de div ers comptes dem én age , oùla v aleu r d es objets achetés ou v endu s ,
u sten siles , étofl'
es , v iande de bou cheri e , est indiqu é een espèces m étalliqu es. Il ressort tou tefois d es exp lication s de M . Chabas qu e les Égyptien s se Servaien tpou r l'echange d e lingots d e cu ivre d
'
u n e v aleu r déterm in ée , mais n on pas d
'
u n e v éritable mon naieUn m émoire d u mêm e au teu r, relatif à la v ie fu tu re 5 ,ren ferm e des idées en désaccord avec celles des
Les papy ru s égyptiens d u M u sée de Bou1aq , pu bliés enfac—simile
par A . M ariette—Bey , t. III , 1 877 . Paris , Franck. 2 11 pl . gran d ia-fol .
L’
Egyptebgic , jou rnal men su el pu blié à Chalon—su r—Saône , par
F. Chabas. Paris , M aisonneu ve. Gran d ia—à°
, 3°
ann ée , n°“
à et
[1°
ann ee , 11 1 -6 .
3 Comp . Comptes rend us , 1 876 p. 2 1 2-2 1 7 .
Tirage à part chez M aisonn eu ve , 1 876 . In-â°
, 66 pages.
5 Congrès interna tiona l des orientalistes , session ,t . I
, p . 37-118.
R A P PO RT A N N UE L . 4 7
au tres sav an ts , et prou v e la d iffi cu lté d e comprendrela façon dont de tels problèmes se posaien t chez lesancien s Égyptien s.
M . Pierret a term in é son G lossa ire hiéroglyphiqae‘
et don n é dans le Recu eil la trad u ction d 'u n texte
inédit du British M aseum‘. M . Grébau t a discu té les
passages d es in scription s relatifs au rôle qu e jou aitla déesse M ât ? M . l'abbeAn cessi a essayé , dan s son
livre in titu lé Job et l'Égypte , de rattacher au x doc
trin es égyptienn es les croyan ces qu e les Hébreu xau raien t eu es su r le rédemptem et la v ie fu tu re“.
M . l'abbe Ledrain a don n é la tradu ction et le fac
sim ile rédu it d'
u n e stèle historiqu e d u Lou v re et d'
u n
papyru s fi méraire in édit de la Bibliothèqu e n ationale 5 . M . Rév i llou t a ln devan t l'Acad em ie l'an alysed'
u n texte démotiqu e ren ferman t qu elqu es ren seign emen ts historiqu es La prem ière livraison du Papy ru sfunéra ire de Sou timès n
'
est qu e le comm en cemen t d'
u n
grand ou v rage qu e MM . E . Lefebu re et P. Gu ieyesse
Vocabu la ire hiéroglyphiqae , comprenan t les mots de la langu e ,
les noms géographiqu es , d ivin s , royau x et historiqu es. 80 0 pages
ln 1 875-1 877 . Paris , Franck ( au tographié).
Recu eil de travau æ relatif ; à l‘
archéologie égyptienne , 2°fascicu le .
Ibid . 2°
fase .
Job et l'
Égy pte , le Rédempteu r et la v ie_fa tu re dans les civ ilisa tions
primitives , par l'
abbe An cessi . Paris , Lerou x ,1 877 . In xxx1x
31 7 pages.
Dan s le Contempora in , n° d u mois de mai 1 877 . Tirage à part ,
Le papy ru s de Luy nes , 20 pages et u ne planche. Du même , La stèle
du collier d'
or, même revu e novembre 1 876 tirage apart , 1 5 pages
1 planche .
Dan s la Rev u e archéologiqu e , février 1 877 . Tirage à part chezDidier.
48 JU IL L E T 1 8 7 7 .
on t en trepris en comm u n . L'
association de ces deu xsavan ts con scien cieu x et sagaces nou s prom et pou rl'
an prochain les résu ltats les plu s heu reu x ‘.
M .M aspero avait comm en cé , dan s les M élanges ,
la pu bli cation d u papyr us d e Berlin n°
1 , qu i ren
ferm e les déta ils les plu s cu rieu x su r la v ie n omadedes gen s d u pays d
'
Édom au temps du moyen empire . C
'
était la prem ière fois qu'
u n texte hiératiqu ede ces époqu es recu lées é tait n on pas tradu it , maistran scrit en hiéroglyphes et commen té comme on
a fait pou r les tex tes d e '
âge classiqu e . La su ppres
sion d es M élanges a forcé M . M aspero à su spen drepou r qu elqu e temps l'achèv em en t de ce travail 2.
Le m êm e sav an t don n é , dan s les dern ières livraisons des M élanges , la su ite de ses observation s su r
le di alecte égyptien de l'
Étb iop ie dans le secon dn u m éro d u Recu eil , le fac — sim ile et la tradu ctiond
'
u n papyru s d'
affaires appartenan t à M . le baronM allet“; dans l
'
Annu aire de l’
association pou r l'
avan
cement des étu des grecqu es d e nou v eau x fragmen ts d e
son commen taire su r le livre secon d d 'Hérodote 5 , et
Le papy rus fu néra ire de Sou timès , pu blié d'
apres u n exemplaire
hieroglyphiqn e d u Livre des morts apparten an t à la Bibliothèqu e na
tionale , tradu i t et commen té par MM . P . Gu ieysse et E . Lefébu re .
Paris , 1 877 , E . Lerou x . In-fol . 23 pl . ( 1 livraison ).M élanges d
'
archéologie égyptienne et assy rienne , 9°et 1 0
°fase .
N otes sur qu elqu es points de gramma ire et d'
histoire , dans les M é
langes , 9°
et 1 0°fase .
Le papy ru s M allet , 6 pl. defac-simile , dans le Recu e il de travaux
rela tifs à l'
archéologie égyptienne , 2°fase .
Annu ai re de l‘
Associa tion pou r l'
avancement des étu des grecqu es ,
1 876 .
50 JU IL L E T 1 8 7 7 .
inscription d u roi éthiopien . Les au diteu rs d u Collègede Fran ce retrou v eron t , dan s le recu eil qu eM . Jac
qu es d e Rou gé a pu blié av ec u n e tendresse pieu se ,
les explications lu cides et ingén ieu ses qu i les av ai en tsi v ivemen t frappés il y a hu it an s. Ceu x qu i n'
en t
pas eu la fortu n e d'
en ten dre l e maître pou rront yapprendre l'art d e lire l'égyptien et de composer u ncommen ta ire n et et su bstan tiel .Je n
'
ai plu s pou r être complet qu a signaler lem ém oire de M . Robiou su r la géographie du Delta ‘
,
ain si qu e les œu vres d e deu x savan ts qu i , bien qu'
é
trangers écriv en t en fran çais ou dan s les recu eils français , M . Nav i lle , de Gen èv e , et M . Lieblein . Le pre
m ier s'
est sign alé par ses étu des de grammaire le
second par ses étu des d e chron ologie égyptienneet par le commode in dex qu
'il a fait pou r le Livred es m orts M . Birch a développé des v u es ingen ieu ses su r l
'
origin e d e la civi lisation égyptienn equ
'il rattache à l'Afriqu e , et qu'il sépare à bon droit
d u monde sém itiqu e‘
M . Rhon é a v u l'
Égypte d e la bonn e man ière ; ill'
a v u e à petites jou rn ées ,avec M . M ariette , en
M élanges d'
archéologie égyptienne et assy rienne , 9° fascie . Voir
dan s les Comp tes rendu s de l’
Académie , 1 876 , p . 25 7—26 1 , des obser
vation s su r u ne date astronomiqu e du hau t empire. Voir au ssi Congrès des orienta listes , session ,
t. I l p . 7-36 .
Cf. dan s la Zeitschrfi fär æm tische Sprache u nd Altefl t ïmmü,
1 876 et 1 877 .
3 S u r u n nou vel argum ent chronologique , dan s le Recu eil , 2° fascie .
Index alphabé tiqu e de tou s lesmots contenu s dans le L ivre des morts ,
Paris , Vieweg , 1 875 . In — 1 6 , 1 86 pages au tographiées.
Congrès interna tiona l des orientalistes , 1 session t. II , p . 6 1 -66 .
RA'
PPORT AN N U E L . 5 !
compagn ie d'
am is intelligen ts et san s qu'
au c u n e d es
préparation s.n écessaires lu i manqu ât . Il est résu lté
de ce voyage u n très—bon livre fait avec amou r et
pou rtan t av ec u n e sage len teu r , ple in de goût etd'
u ne gran de exactitu de archéologiqu e . M . M arietteest u n si grand maître ses fou i lles j u squ
'
à ces der
niers temps l'on t si exclu siv em en t absorbé il recherche si peu la_
pu b licité qu'il fau t sou v en t lu i ar
r‘
acher Ses secrets. Il sait u ne fou le de choses qu 'il n e
publiera jamais , ou qu i lu i paraissen t insign ifi an tes ,
u n iqu em en t parce qu'il les sa it trop bien . M . Rhone
a parfaitement rempli l'agréable tâche d'
être l'inter
prète d e ce sav oir immense et de ce gén ie pénétrant .
,
Les personnes du monde liron t son livre av ecl‘
in térêt qu e présen ten t tou jou rs les voyages bienfaits . L
'
arcbéologu c’ y trou v era d es détails exacts ;
l'
égyp tologne l'
aimera comme u n précieu x répertoirede faits bien observés. Les illu strations son t dign esdu t ex te et con tribu ent à l 'aire du liv re qu elqu echose tou t à la fois de très-agréable et de très— so
lide .
Nou s n ou s habitu on s d e plu s en plu s à placer lemonde berber à côté d e l'Égyp
te , comm e qu elqu echose qu i l
'
expliqu e ou du moin s la complète . Nos
voyageu rs algérien s explorent ce vaste champ de re
cherches av ec u n e ardeu r in fatigable . M . Masqu e
ray , professeu r au lycée d'
Alger , a décou v ert dan s
L'
Egypte petites j ou rnées , étu des et sou ven irs. Le Raire et ses
environ s. Paris , Lerou x . 430 pages , plan s , cartes , dessin s,
11 .
52 J U ILL E T 18 7 7.
l'
Au rès d e très—cu rieu ses sepu ltu res d'
u n genre àpart , et qu elqu es points d e grand in térêt historiqu e ,tels qu e la forteresse d
'
Ichou kkan . Il a fait en ou tre ,
d e précieu ses observations su r les in stitu tion s mu n icipales et les mœu rs répu blicain es des Berbers sans
ou blier de cu rieu ses traces d e christianisme qu i on t
persisté sou s la cou che su perficie lle de l'
islam . L'
ac
tif et zélé M . Berthelot secon dé par M . le gén éralFaidherbe , n ou s fait con n aître les in scriptions d el'
île d e Fer 2. Les singu lières scu lptu res de la '
pro
v in ce d e Sou s (Maroc)ont été relevées par le rabbinM ardochee et pu bliées par M . Henri Du v eyrierD
'
u tiles itin éraires d u capitain e A . V. Parisot de
M . H . Du v eyrier5, complètent de plu s en plu s la
carte de ces régions sou v ent ingrates , mais in térœ
san tes à leu r man ière . .Enfin , Fépigrapbie berbèrecon tin u e tou s les jou rs de s
'
en richir. M . RebondM . Cherbonn eau , u n e fou le d
'
actifs travailleu rs sontoccu pés à créer là u n e bran che 'étu des don t , il y av ingt an s , on n e pou vait prévoir l'importan ce et
l'
in térêt . Il y au ra bien tôt des berbéristes , comme i l
y a des arabisan ts et des égyptologu es.
L'
Orien t chrétien n'
est pas n égligé . Les ecclesias
Bu lletin de la Société de géographie , nov . 1 876 (conf. avril 1 877 ,39 2 Revu e qfrica ine , mars—avril 1 877 .
Bu lletin de la Société de géographie , novembre 1 876 .
3 Ibid. aoû t 1 876 .
M id . décembre 1 876 .
Ibid . j u in 1 876 .
Comptes rend us de l‘
Académie , 1 877 , p . 1 65 .
R AP PO R T AN N UE L . 53
tiqu es in stru its sen ten t l'
in térêt des étu des syriaqu es
pou r l'
histoire de la littératu re chrétienn e . M l'
abbé
Martin s'
y adon n e tou t en tier . La pu blication qu'il
a faite d u traité d e Bar—Zu ghi su r l'
accen tu ation chezles Syrien s ori en tau x est u n élémen t importan t ,qu oiqu e bien obscu r , dan s ces délicates qu estion s d el'
accen t sém itiqu e qu i dev ienn en t à l'
ordre d u jou r .
Le traité d u patriarche m aron ite con n u sou s le n om
de Petru s A ldoensis , a au ssi beau cou p d e valeu r pou rl'
histoire et l'
in telligence d e la poésie litu rgiqu echez les Maron ites“. M . M artin a don n é , d e plu squ elqu es observation s importan tes su r u n e espècede tachygraphie arm én ienn e ‘. M . Albert Socin a
marqu é son passage parm i nou s par qu elqu es ex
cellen tes pages su r les dialectes syriaqu es en coreexistan ts "
M . Zotenberg a in séré dan s votre jou rnal5u n e
tradu ction d '
u n recu e il de proverbes syriaqu es , tirés
pou r la plu part des poètes gn om iqu esgrecs et in téressants su rtou t pou r l'histoire d e la littératu re pseu dopyŒagoricien n e . La clarté et la m éthode d e M . Zoten
berg fon t plaisi r à l'
esprit . Il m et dan s ses m émoires
Tra ité su r l'
accentu ation chez les Sy riens orientau x ( n°1 d u t. VII
des Actes de la Société philologiqu e). Paris , Imprimerie n ationale , Le
rou x , VI-30 pages ; 2 1 pages de syriaqu e au æ graphiées. Cf. Congrès
international des ori entaüsæ 3 , t. II , p . 4 55-115 6 .
Congrès in ternational des orient. t . II , p . 263-299 . Ibid . p . 2 5 2
260 , Rapport su r les étu des syriaqu es de M . l'
abbé Marl in .
Ibid . p . 4 56-4 58 , et planches.
Ibid . p . 260 —26 2 .
Jou rnal asiatiqu e , nov .-déc. 1 876 .
54 JU I LLE T 18 7 7 .
cet ordre didactiqu e qu i rassu re le lecteu r et don ton a tort d e s e croire exempte par la solid ité d u sa
voir. Tou t le mon de n'
a pas cette belle expositionméthodiqu e . Qu el dommage de voir qu elqu efoisdesrésu ltats du plu s gran d in térêt masqu és , étoùfl
'
és en
qu elqu e sorte , fau te d'
air et de jou r ! Or ,» l
'
air et le
jou r , c'
est l'
ordre . Lu cidu s ordo est , on peu t le dire ,
la règle presqu e u n iqu e d u styl e sérieu x .
M . l'
abbé Barges a pu blié u ne homélie arabe , tra
du ite du copte , pou r la fête de saint Marc , composée par Sévère , év êqu e de Nœtéraweh , en basseÉgypte
‘. M . Barges reconnaît qu e l
'
ou vrage n'
a pa
de v aleu r historiqu e . Qu e penser d'
u n au teu r qu i
débite d es particu larités inconn u es à tou t le mondesu r la v ie du sain t don t il fait le pan égyriqu e , et qu i
prétend ten ir ces particu larités de la bou che d u Saintlu i-mêm e , qu i lu i est apparu dan s u n e v ision noc
tu rn e? Un des passages les plu s cu rieu x d u sermon
en qu estion est la description d es cu ltes divers , spé
ciau x à chaqu e v ille , à chaqu e locali té d e l'Égypte ,
qu e sain tMarc est v enu abolir . Sûremen t ,M . l'
abbé
Barges a raison de remarqu er qu'
à l'
époqu e oùécrivait Sévère (prem ière m oitié du 11
°siècle), on avait
perdu tou t sen tim en t exact du v ieu x polythéisme
égyptien . Néanmoin s ce passage contien t peu t—êtred es traits d '
archéolog1e locale qu i n e son t pas à de'
daign er . Il serait cu rieu x de le rapprocher du singu lierpassage de M éliton qu i s
'
est con servé en syriaqu e et
Homélie su r sa in t M arc , par Abbc_1 Sévère , évêqu e de Na … h
Pari s , Lerou x , 1 .x11— 277 pages ; 1 0 1 pages arabes .
R AP PO RT A N N UE L . 55
du sermon de Jacqu es Saru g . pu blié il y a deu x ou
trois an s , par M . l'
abbeM artin . M . Barges don n éle texte et la tradu ction d u discou rs d e Sévère avecd'
amples n otes. Il y a join t d 'au tres pièces pretendu es historiqu es su r sain t M arc par Sévère d
'
Esch
mou n ein .
M . Rev illou t pou rsu it ses ingén ieu ses idées su r
l'
histoire de l‘Égypte chrétienn e . Hu itpapyru s cop tes
du M u sée du Lou vre , prov en an t du monastère d e
8aiM —Jérémie d e M emphis‘, qu i dev ait être peu eloigu é d u Sérapé um renfermen t de précieu x ren seign emen ts su r la vi e mon astiqu e en Égypte , su r l
‘
etat so
cial des Egyptiens , su r le système des impôts , su r la
situ ation poli tiqu e et écon omi qu e du pays à l'
époqu e
byzan tin e . Je ne conn ais rien d e plu s cu rieu x . Qu andM. Reviflou t au ra grou pé tou t cela , en l
'
app u yan t de
bonn es preu ves , se corroboran t les u n es les au tres
il au ra fait u n trav ail historiqu e qu e tou s les espritsphilosophiqu es liron t av idemen t .
La théorie n ou v elle d e la métriqu e arabe , de
M. Stan islas Gu yard 2 est peu t—être l'ou vrage le plu sorigi nal qu e notre ecole ait produ it cette an n ée .
Le trav ai l de M . Gu yard con testable en qu elqu esu nes de ses parties , a le m érite d
'
être tou t à fait
Congrès interna tional des orientalisæ s , t. II p . [17 1— 5 2 â ; et Revu e
orientale et américaine , nou velle série t. I , jan vier-mars 1 877 .
Jou rna l as iatiqu e , mai-ju in , aoû t—sep t. et oct. 1 876 . Tiré à part ,sou s le ti tre de Théorie nou velle de la métriqu e arabe , précédée de con
sidéœ tion s générales su r le rhy thme natu rel d u langage . Lerou x
350 pages ia Add ition s dans la Revu e critiqu e , 1 6 j u in 1 877 .
5 6 JU I LL E T 1 8 7 7 .
n eu f. Il est certain qu e M . de Sacy et les prem iersarabisan ts qu i s
'
occu pèrent de la prosodi e arabe n e
v iren t pas tou tes les d iffi cu ltés de la qu estion . Ils
se laissèren t égarer par l'
an alogie d e la prosodie latin e , et firen t à tort reposer le système de la v ersi
fi cation arabe su r u n e distin ction d e longu es et de
brèv es , qu i est loin de ren dre compte d e tou s lesfaits. M . Ewald le prem ier , en trev it l'insu fli 5anœde ce systèm e et comprit la n écessité de faire appelà la distin ction d e l 'arsis et de la thesis. Il fi t d utemps fort la base d u pied arabe mais , m ain ten an tla distin ction d es longu es et d es brèves , il n
'
arriv a
jam ais à u n mode régu lier d e scan der . M . Gu yardcroit résou dre le problème en in trodu isan t comm e
élém en ts essen tiels l'accen t ton iqu e et l'
in ten sité
d'ém ission d es v oyelles. Chaqu e mètre arabe répon dpou r lu i à u ne petite can tilèn e , qu i n
'
a qu'
u n e m a
n iere d 'être récitée . M . Gu yard a m is sa m éthode à.
'épreu ve en la comparan t av ec le récitatif employé3ar les poètes arabes de n os jou rs. Cette épreu v e , qu i
eût été plu s décisiv e si , au lieu d'
être faite su r d es
Arabes de Syrie elle eût été faite su r d es Arabes del'
Arabie cen trale comme ceu x qu'
a vu s M . Palgrav e ,cette épreu v e , d is—je , été tou t à l
‘
avan tage de
M Gu yard .
Beau cou p d'
ambisan ts de premier m érite on t
d'
abord refu sé de se prêter au x idées de M . Gu yard .
Nou s n e vou lon s pas prétendre qu e tou tes ces idéessoien t in con testables ,
n i su rtou t qu'
elles su ffi sen t àtou t expliq u er . Nou s croyon s , cependan t , qu e
58 JUI LL E T 18 7 7 .
a-t—il adm is comm e possibles des étymologies peuvraisemblables . On s
'
éton n e au con traire d e l'om iesion d e certa in s mots , comme momerie , sorbet. M al
gré les critiqu es d e déta il au xqu elles il peu t prêter ,
le liv re d e M . Devi c sera bien accu eilli d e ceu x qu iaimen t les idées claires en fait de langage . Le dé
pou illem ent qu e l'
au teu r a fait d es sou rces alchim iqu es et des vi eu x livres d
'
histoi re n atu relle est
très—m éritoire . Tou s ceu x qu i s'
occu pen t de lexi
cograpbie fran çaise et de l'
histoire des sciences aumoyen âge devron t posséd er l
'
ou vrage d e M . Devic .
M . Barbier d e M eyn ard a repris l'
œu vre d'
in ter
prétation d'
u n des traités les plu s in téressan ts d eGazzali celu i qu i est intitu lé le Préservatif de l
'
er
reu r‘ Il n '
y a pas dan s tou te la philosophie arabed e livre plu s dign e d
'
être ln . Ou y décou vre , comme
en u n e sorte d e con fession , le secret du scepticisme
d e Gazzali et d e l'
espèce de désespoir philosophiqu equ i lu i fit chercher dan s les dan ses mystiqu es d es soufi s l
'
étou rd issem en t d e sa pensée . Cette singu li èreévolu tion qu i rappelle celle d e tan t d e grands es
prits d e n otre siècle deven u s sceptiqu es par excès
d e foi , a été le mom en t critiqu e de l'
histoire de la
philosophie che z les m u su lm ans. Gazzali fu t pou rle ration alism e grec u n en n em i d '
au tan t plu s dangereu x qu
'il le con naissait m ieu x . Av erroès passerasa v ie à détru ire le raison n em en t de Gazzali La
philosophie grecqu e est con traire à l'islam ; don celle est fau sse . Il s'efforcera d e prou v er qu e la phi
lou rna l asiatiqu e , jan vier 1 876 . Tirage à part , 93 pages ia
R AP POR T A NN U E L 59
losopbie grecqu e est parfaitemen t con ciliable avec
l'
islam . Ou sait comment Gazzali l'
emporta , et com
men t la philosophi e , à la su ite de ces attaqu es ca
lomn ieu ses , disparu t du mon de mu su lman . Tou tcela ressort d u traité de Gazzali av ec u n relief et u n ev ivacité qu i rav iron t tou s ceu x qu i s
'
occu pen t d'
his
toire de la phi losophie . Le traité av ait déjà été publié par M . Schmœlders à l
'
instigation de M . Cou s in .
M . M u nk et M . Derenbou rg mon trèren t combiencette première édition laissait à désirer. Grâce àM . Barbier de M eynard , tou t le mon de peu t ma intenan t lire av ec u n e parfaite sécu rité cet écrit ca
pital .Appelé à su ccéder à M . Mobl dans la chai re d e
persan au Collège d e France , M . Barbier de M eynard a tracé dan s sa première leçon ’
u n rapidetableau de l
'
histoire de la poésie en Perse Les traits
caractéristiq u es de cet admirable dév eloppem en t lit
téraire n'
ou t jamais été m ieu x mis en lu m ière . En
apprécian t av ec ju stesse tant de charman tes pro
du ction s , qu'
on dirait l'œu vre de gén ies eu ropéens denos jou rs , M . Barbier de M eynard a mon tré q u e le
goût n'
est pas inférieu r chez lu i à la scien ce philolo
giqu e et à l'éru d ition .
Ce qu e n otre regretté confrère , M . M ohl , vou
lai t faire au ssitôt q u e le Schahnameh serait term in éc'est-à-dire don n er u n e réimpression de la trad u ction commode et accessible au x travailleu rs, M obl
La poésie en Perse. Pari s , Ernest Lerou x 7 11 pages format elzé
v irien .
60 JU ILLET 1 8 7 7.
v ien t de l'
accomplir av ec u n zèle pieu x et u n e promptitu de à laqu elle on est peu habitu é qu and il s
'
agitd e pu blication s d e ce gen re . Six volu m es de l
'
édi
tion n ou v elle on t déjà paru et seron t u n précieu xinstru men t de travail pou r tou s les orien talistes , qu e
d is—je ? pou r tou s les lettrés. Il n '
est pas , en effet , d e
person n e vou ée au x recherches critiqu es qu i n e doiv erelire san s cesse ce précieu x mon u m en t d u gén ieépiqu e d
'
u n e des n ation s de n otre race , arriv é ju s
qu'
à nou s dan s d es conditions si particu lières et si
propres à faire comprendre ce qu'
est la vraie épopée .
M Garcin de Tassy a égalemen t réimprim é u n e séried e tradu ction s don n ées par lu i au trefois dan s d ifféren ts recu e ils“ et qu i tou tes seron t lu es avec plaisirpar ceu x qu i s 1n téressefi t à l
'
Orien t .
La q u estion d e l'
accen t dan s les langu es orientales pren d de plu s en plu s l'importance qu i lu i estd u e . Dan s plu sieu rs langu es de l
'
Asie , la qu estiondu ton se pose d'u n e façon très— d ifl
'
éren te d e ce à
qu oi n ou s somm es habitu és. Les Grecs,depu is u n e
époqu e assez ancien n e , ayan t pris l'
habitu d e d'écrire l
'
accen t , les langu es roman es ayan t fait m ieu x
qu e de l'
écrire , en portan t la trace dan s leu r form a
tion même et dans les prin cipes les plu s profon ds
Le Livre des rois , par Abou'
l-Kasim Firdou si , trad u it e t com
men té par Ju les M ohl , pu blié par Mohl . Imprimerie nationale .
Peti t ia Reinwal d . Tome I , 6 1 1—4 5 1 p . ; t . II , x—56 2 p . ; t. III , vm5 0 2 p . ; t . IV, 1 v
—588 p . ; t. V, vm —558 p.
A llégories , récits et chan ts popu la ires poétiqu es , tradu i ts de l'
arabe
d u persan , de l'
hindou stan i et d u tu rc , seconde éd ition , Paris ,
Lerou x , 6 40 pages. In 1 876 .
RA P PO RT AN NUE L . 6 1
de leu r phon étiqu e , n ou s avon s pein e à compren drecommen t des homm es égalem en t v ersés dan s lepersan , par ex emple , M . Chodzko ‘
et M . Tru mpp ,
on t pu d'
abord émettre su r l'
accent dan s cette langu edes v u es opposées. Le fait est vrai cependan t , et ,
qu an d on a su iv i cette in téressan te discu ssion on
s'
en rend compte . Les idées d e M . Gu yard trou v eron tici encore leu r ju ste application . Ou v erra de plu sen plu s le danger d
'
adapter au x langu es de l'
Asie
les idées form ées d'
apres la grammaire des langu esclassiqu es. Ce son t les bases m êmes , les catégoriesfondamen tales qu i se présen ten t de part et d
'
au tre
av ec d es différen ces absolu es.
M Hu art a fait qu elqu es additions importantesà l'histoire de la dyn astie d es Ilékan ien s M . Clermon t—Gam i eau M . Schlum berger M . Bey
5réu
n issen t de précieu x élémen ts pou r l'histoire de la domin ation latin e en Orien t. Ceu x qu i s'occu pent dece cu rieu x su jet et de l 'histoire de la législation féodale au moyen âge liron t sûremen t av ec fru it l'importan te pu blication qu e la Société m ékhitariste de& in t—Lazare a dédiée à notre Académ ie des inscrip
Jour nal asia tiqu e , novembre-décembre 1 8711 .
Journal asiatiqu e , octobre 1 876 .
Comptes rend u s& l'
Académù, 1 876 p . 64 et su iv . Rev u e archéol .
mai 1 877 .
Rev u e archéologiqu e , 1 876 ; janvier 1 877 ; Les pû cipau tésfm n
qu e: du Levan t , d'
apres les plu s récen tes décou vertes de la nu m isma
tiqu e , par G . Schlu mberger. In pi .
Recherches géographiqu es e1 historiqu es su r la domination des La tins
en Orient. Paris , 1 877 , 7 2 pages.
62 JU I LLE T 1 8 7 7 .
tion s et belles— lettres. M . Beu gnot et tou s les savants
qu i se sont occu pés d es Assises de Jeru salem avai en t
dev in é l'ex isten ce d ’
Assises d'
Antioche , peu différen tesd e celles d e Jéru salem , présen tan t n éanmoins destraits particu liers. Le texte fran çais de ces assises est
perdu ; mais l 'ou vrage s'
est retrou v é en u n e tradu c
tion arm én ien n e , faite par l'
historien bien conn uSempad le Con n étable . Le P . Alishan v ient de publier en original et en fran çais ce texte précieu x ‘
. Le
savant éditeu r y a join t .u n e n otice étendu e su r Sem
pad . Il a laissé au x feu distes et au x méd iéfi ste5 le soinde tirer les con séqu en ces de son u tile pu blication .
Votre jou rn al a reçu d e M . Catafago qu elqu esren seign emen ts su r la religion d es A u sariés ren
seign emen ts con sistan t presqu e u n iqu emen t en titres
de livres , qu i n e fon t q u'
exci ter le désir d e les conn aître . M ais tou t ce qu i se rapporte à u n su jet si peuconn u doit être av idem en t accu eilli . La Rev u e qfncaine con tin u e d '
être u n u tile répertoire pou r i 'b istoire de l'Afriqu e fran çaise . M . Tissot a porté dansl'
exploration du Maroc l'activ ité et l'
in telligen ce qu i
lu i son t habitu elles M . Barbier de M eynard fait d etrès-bonn es observation s su r la lex icographie tu rqu e 5 .
Assises d'
Antioche , reprodu ites en fran çai s par la Société mékh i
tariste d e Sain t-Lazare. Ven ise imprimerie arménienne mékhitariste1 876 . In—A
°
, xxm —
g3 pages.
Jou rnal asiatiqu e , novembre-décembre 1 876 .
Alger, Jou rdan ; Pari s , Challamel .
Itinéraire de Tanger Rabat , dans le Bu lletin de la Société de gdo
graphie , septembre 1 876 .
Jou rnal asiatiqu e , aoû t-septembre 1 876 .
R APP O RT AN NUE L . 63
Notre regretté confrère M . Belin vou s a donn é d es
gnements d'
u n hau t in térêt su r les relations deVen ise av ec la dynastie ottoman e
Qu e de fois n ou s av ons regretté qu e le sav an t
directeu r de notre École des langu es orientales gardât trop sou ven t . pou r lu i ces trésors d '
éru di tion
qu’
i l a su accum u ler ! Nou s n ou s plaindrons mo insà l‘aven ir, pu isqu e M . Schofer annonce u ne sériede pu blications du plu s hau t intérêt , qu
'il v ientd'
inau gu rer par deu x ou vrages su r l'
Asie cen trale qu ivu la pé nu rie des docu men ts su r cette région , on t
leu r p lace marqu ée dan s la bibliothèqu e de tou s lesconn aisseu rs d e l
'
Asie M . Schefer fait imprim er
le texte persan de ces deu x ou vrages à Bou laq , et
£'
est là u n e inn ovation don t il fau t le lou er . Pou rqu oine pas profi ter des avan tages qu e présen te la main
d'
œu vre orientale , au poin t d e vu e de l'
écon om ie
et mêm e d'
u n e certain e physionomie de l'
exécu tion
typographiqu e? L'
époqu e oùnou s fon t remon ter les
docu m en ts pu bliés par M . Sohefer n'
est pas an cienn e .
Mais l'etat social de ces régions écartées d u monde
Jou rnal asiatiqu e , novembre—décembœ 1 876.
H istoire de l‘Asie centra le (Afghan istan , Bou kbara , Khiva , Kho
gand ) depu is les dern ières an nées d u règne de Nadir Schah 1 1 53)ju squ
'
en 1 233 de l'
hégire ( 1 74 0 -1 8 1 8) par Mir Abdou lkérîm Bou
khary , tradu i te en français par Oh . Schefer. In avec carte . Lerou x
1 11—30 6 pages grand ia Texte persan imprimé à Bou i aq. In—à°
,
1 1 1 pages. Rela tion de l'
ambassade au Kharesm (Khiva) de Biza
Qou ly Khan . Texte persan . Bou laq , ia 1 5 1 pages. M en tionnons la
Bibliographie de la Perse , de M . Schwab . Paris , Lerou x , 1 5 2 pages
gr. in et , dan s le Bu lletin de la Société de géographie , août 1 876
u n travail su r l'
itinéraire de M arco Polo par le plateau de Pamir.
64 JU I LL E T 1 8 77 .
m u su lman a peu changé . L'
hu man ité s'
y est en dor
m ie dan s u ne sorte d e m édiocrité morale et in tellectu elle , qu
'
elle n'
a jamais pu dépasser .
La grammaire et la lex icographie chin oise se son t
enrichies d e qu elqu es essais sans dou te estimablesM d e Rosny . au m ilieu d
'
u n grand n ombre d e travau x , a pu bli é le Fa—tsien , ou les billets dou x »
,
poèm e can ton ais“, ain si qu e d 1ngénieu ses vu es su r
la form ation d es écritu res idéographiqu es , en partien lier d u caractère cu n éiform e
3. Le Cambodge 3
en core été l'obj et de travau x u tiles M . Marre5n ou s
a instru its su r la situ ation d es non —mu su lman s dan sles paysmalais , posit ion a u ssi triste q u
'
elle l'est danstou s les au tres pays mu su lmans , pu isqu e , garan tis..
qu and ils se résign en t à leu r in fériorit‘é , ces malheu
reu x , s'ils prétenden t à l'égalité , n
'
ont à attendre qu ele retou r au droit d e gu erre , l
'
extermin ation .
M . l’abbeFav re a pu blié u n e grammaire et u n d ic
Gramma ire de la langu e chinoise orale et écrite , par Pau l Pom y .
Tome secon d , langu e écrite. Paris , 1 876 , M aisonneu ve et Lerou x ,
xv 1—547 pages grand in D ictionna ire alphabétique chinoù:français de la langu e mandarine v u lga ire , par A . M . H. Paris , Lerou x et
Challamel , 1 753 pages in au tograph iées.
Annu aire de la Socié té des é tu des j aponaises , 3°ann ée , 1 876 .
3 Congrès internationa l des orientalisæ s , t. II , p . 1 65— 1 78 .
Géographie du Cambodge , par M . Aymon ier. 1 876 , in avec
carte. Ernest Lerou x . P rononciation figu née des caractères chinois
en mandarin anamite , au tograpb ié par Trañ Ngu'
o'
n Hanh d'
apres le
man u scrit original d u P . Legrand d e La Liraye. Saigon , Collège des
stagiaires , 1 875 , ia —f0 1.
Jou rnal asiatiqu e , novembre—décembre 1 876 .
66 JU I LL E T 1 87 7 .
RAPPORT DE M . BARBIER DE MEYNARD .
AU NOM DE LA Œ H M IBM ON DES ? ONDS ,
ET COM PT E S DE L‘
AN N ÉE 1 8 7 6 .
La situ ation financ1ere de cette ann ée est à peu près celle
de l'
année dernière , elle présente seu lemen t u ne légère au gmentation de recettes le total de celles-ci qu i était , en 1 875
de fr. 93 cent s'
élève , pou r l'
exercice cou ran t , 11
fr. 34 cen t. La ren trée d es cotisations , cou rantes et
arriérées , s'
est faite av ec plu s d e régu larité , ce qu i a permis
de réaliser u ne économie sérieu se su r les frais de correspondan ce n égociation d e traites etc. Tou tefois la Commissions'
est vu e dans l 'obligation d e retran cher qu elqu es noms de laliste des membres , en même temps qu
'
elle su pprimait l'
en
voi d u Jou rnal ; elle n e s'
est décidée à ces mesu res de rigu eu r
qu a la dern ière extrém ité , et seu lement lorsqu'
il a été avéré
pou r elle qu e les réclam ation s réitérées d u librai re étaien trestées sans résu ltat . Elle s
'
estimerait heu reu se de n'
avoir plu sà prendre d e pareilles résolu tion s.
Dan s la séance d u 8 décembre 1 876 le Con seil avait votéu n e somme de fran cs , à titre d e sou scription à l
'
edition d u Thabari arabe . La première moitié de cette somme a
pu être versée entre les main s d u directeu r de cette en treprisescien tifiqu e , san s porter attein te à notre bu dget , u n e somm e
équ ivalen te ayan t été payée à la Société par M . Lerou x pou r
l'
achat de qu elqu es-u n es de nos ancienn espu blication s. L'
au tre
moitié de l'
allocation sera prise su r l'
exercice 1 877 .
A u tant la Commission ratifi e avec empresœment les d é
penses de ce genre , si propres à dé velopper les étu des orientales et à main ten ir le v ieu x renom d e notre Société , au tant
elle enregistre à regret les frais stériles d'u ne in stallation tou
RAPPORT DE LA COMM ISSION DES FONDS . 67
jo u rs prov isoire et précaire . Telle est , par exemple , cette
somme d'
en v iron 30 0 francs , qu i figu re au passif d e l'
ann ée
pou r solde d '
u n dém énagement qu '
on pressent ne devoir pasê tre le dern ier. La Comm ission n e croit pas sortir d e ses attri
bu tion s en expriman t le vœu d e voir cesser le plu s tôt pos
sible u n état d e choses si préju diciable à la dign i té , au x tra
vau x , et , par conséqu ent . au x fin an ces d e la Société . Elle
sou haite qu e dès cette année la Société soit en fin logée chez
elle à ses frais , et qu '
elle retrou ve au prix d'
u n sacrifice qu i
n'
est , après tou t , qu'
u n retou r vers le passé , son ind épendan ce et le libre u sage de sa bibliothèqu e . Jamais dépensen
'
a u ra été plu s fru ctu eu se .
Ainsi qu e l'
annonçait le rapport précédent le mon tant des
cotisati on s à v ie perçu es dan s ces dernières ann ées a été con
v erti en ren tes su r l'
État . Mais cette opérati on , qu i porte
n otre reven u à francs , a été effectu ée trop tardivementpou r être portée su r le bu dget d e cette ann ée ; elle fig u rera
d on c dans l 'exercice prochain . Il y au ra lieu égalemen t d'
eu
m in er si u n nou veau placement en rente s ou en obligationspeu t ètre 0péré malgré la prévision d 'u ne au gmentation d e
d épenses.
Le Rapporteu r de la Commission des fonds ,
Bsasmn DE M svmmn .
Voir ci-après les comptes de l'
année 1 876 .
68 JU I L L E T 1 8 7 7 .
nÉve u sss .
Hon oraires d u libraire pou r le recou vremen t
d es cotisations . 573'0 0
°
Frai s d'en voi d u Jou rna l asiatiqu e . 232 90
Ports de lettres circu laires bandesd u Jou rnal 262 0 5
Frais d e bu reau , n égociation d e traites
Déménagemen t d u Lu xembou rg au Palais
M azarin , et pose d'
u n appareil d'
eclai
rage 295 1 0
Honoraires d u sou s—bibliotbécaîre . 60 0 0 0
Serv ice , chau ffage , étrenn es 1 33 1 0
Frais d'
impression d u Jou rna l en 1 875
Indemn ité au rédacteu rPrem ier v ersem enb pou r l
'
éd ition d u Thabari .
Allocation à l 'an cien compositeu r d u Jou rna l.
Droits de garde des titres ‘
en dépôt à la Société
TOTAL des dépen ses d e 1 876
Espèces en compte cou ran t au 3 1 d éc . 1 876
En semble
COM P TE“
95°
u 0 28 2 0
2 1 3 0
1 215 1 8‘3 0
°
5 7
8 7°
RAPPORT DE LA COMM ISSION DES FONDS .
NNÉ E 1 8 7 6 .
nsdsrrss .
Coti sation s d e l 'ann ée cou ranteCoti sation s arriéréesTrois cotisation s à v ie 0 0
°
De u x cotisation s d e 1 877 , payées
par an ticipatio 60 0 0
Abon n emen ts au Jou rna l
Ven te des ou vrages appartenan t à la Société .
Produ it de la vente d'
an cien n es pu blication sachetées en nombre par M . Lerou x 0 0
In térêts d es fonds placés1° Ren te su r l
'
Etat 3 0 0
2° 69 obligation s d e l
'
Est . 2 6
3° 2 0 obligation s d'
Orléan s 2 79 0 066
6° 60 obligation sLyon -fu sion . 837 20
I n térêts d es fonds dispon ibles déposés à la 80ciété généra le . 2 0 3 60
Sou scripti on d u M in istère d e i 1n stru ction pu
bliqu e . 0 0
Crédit allou é par l 'Imprim erie n ation ale en d é
grè vem en t d es frais d'
impression d u Jou rna l.
TOTAL d es recettes d e 1 876
Espèces en compte cou ran t au 1 jan v ier 1 876 .
TOTAL égal au x dépen ses et à l 'encaisseau 3 1 décembre 1 876 87
°
70 JUI LL E T ! 8 7 7 .
RAPPORT
DE LA COMM ISS ION DES CENSE URS SUR LES COMPTE S
DE L ’EXERCICE 1 876 ,
L U DANS SÉANCE GÉNBBALE DU 30 JUIN 1 877 .
M essieu rs
Qu oiqu e nou s n'
ayon s à vou s signaler au cu n changemen t
dan s notre situ ation financi ere sau f u n e légère plu s—val u e de
recettes , soit 5 fr. 36 cen t. au lieu de fr. 93 c.
qu e présentait l'
exercice 1 875 n ou s n'
en sommes pas moin s
heu reu x d e consta ter u ne plu s grande régu larité dan s la ren
tree d es cotisation s , et , par su ite , u ne sérieu se dimin u tiondes fau x frais qu i sont la su ite in év itable d'u n e comptabi litéarriérée . Si la Comm ission s
'
est vu e obligée de prendre qu elqu es m esu res de rigu eu r, telles qu e le retranchement de cer
tai ns nom s su r la li ste des membres et la su ppression d e l'
en
voi d u Jou rnal , je crois qu e vou s reconnaîtrez qu '
elle a agidan s la mesu re d e ses droits et dan s l 'in térêt gén éral .Grâ ce au x recettes produ ites par la vente de qu elqu es—u n es
d e n os an cienn es pu blication s , nou s avons pu payer, san s
bou rse délier, la prem ière partie de la somme de deu x mi lle
fran cs , allou ée par le Con seil à titre de sou scription à '
éd i
tion d u Thabari arabe . Les au tresm ille francs seront pris su r
l'
exercice 1 877 .
Comme nou s vou s l'
av ion s annoncé , le montan t des coti
sation s à v ie perçu es dan s les dern ières ann ées a été con vertien ren te su r l
'
Etat ; mais cette opération , effectu ée trop tar
divemen t pou r être portée su r le bu dget d e cette ann ée , n e
figu rera qu'
au x comptes de l'
exercice prochain .
R APPOR T DE S CE N SE UR S . 7 1
Qu'
il nou s soit permis , M essieu rs en terminant , d 1n sisterfortemen t au près de vou s su r la n écessité de trou ver, fût—ce
à nos frais u n local défin itifoùla Société pu isse enfin compter
su r u n len demain .
L es frais qu'
entraîne avec elle u n e ex isten ce n omade n e
peu v en t qu'
in spirer des regrets parce qu'
i ls son t u n e perted'argen t pu re et simple absolum en t improdu ctive ; il n '
en
est pas de même d'u ne dépen se qu i vou s garantit ce dont lessoc iétés n on plu s qu e les particu l iers ,
'
n e sau raien t se passer
u n chez soi .
A . Psv sr DE COUBTE IL LE .
C. Dsrné u sav .
JU IL L E T 18 7 7 .
BIBLIOTHÈQUE AM BR OSI ENN E , à M ilan .
BIBLIOTHÈQUE DE L'
UN IVERSITE, à Erlangen .
BIBLIOTHÈ QUE DE L'
UN IVERS ITE, à Utrecht .
BARBIER DE M EYN ARD , professeu r au Collège d eFran ce , bou lev ard M agen ta , 1 8 , à Paris.
BARGÈ S professeu r d '
hébreu à la facu i té de théologie d e Paris , ru e M alebran
che , 3 , à Paris,BABR É DE LANCY , secrétaire archiv iste de l
'
am
bassade d e Fran ce à Con stan tin ople .
BARTH (Au gu ste), ru e d u Vieu x —Colombier, 6,
à Paris .
BARTHÉLEM Y SA INT—HILA IR E , m embre d e l'In stitu t , sén ateu r, ru e d
'
Astorg ,2 9 bis , à Paris .
BABUCH , in terprète de l'
arm ée d'
Afriqu e , àCollo , prov in ce de Con stan tin e (Algérie).
BECK (L'
abbe Fran z Seign ac), professeu r au
petit sém in aire , à Bordeau x .
BELLECOMBE (André DE ), homm e d e lettres ,
av en u e d e Paris , à Choisy-le—Boi
BELLIN (Gaspard), m agistrat , ru e des M arron
n iers , 6 , à Lyon .
BERGA IGNE , répétiteu r à l'École pratiqu e d esHau tes Étu des , ru e Gay—Lu ssec , 37 , à Paris .
BERGER (Philippe), sou s-bibliothéca ire de l'In stitu t , au palais d e l
'
In stitu t , ru e de Sein e , 1 .
BERTRAND chan oin e d e la cathédrale ,
ru e d'
Anjou , 6 6 à Versailles.
L I STE DE S M E M BRE S . 75
Bomsou u er DE LA TOUCHE (Le gén éral), à laTou che , comm u n e d
'
El—Biar, par Alger .
BO ITTIER (Adolphe), ru e Cadet , 1 8 , à Paris.
Boncou esom (Le prin ce Balthasar), à Rome ;
chez M . Eu gen e Jan in , ru e d es Sablon s , 3
à Passy .
BONNETTY , directeu r d es Annales de philosophiechrétienne , ru e d e Babylon e , 39 , à Paris .
BOUCHER (Richard) ru e Du fresnoy 5 à PassyParis.
BOUILLET (L'
abbe Pau l), m ission naire en Bir
man ie , aven u e d e Villars , 1 6 , à Paris .
BRÉAL (M ichel) m embre d e l'In stitu t , professeu r au College d e Fran ce , bou levard Sain tM ichel , 63 , à Paris.
ER IAU (Ren é), docteu r en m édecin e ,ru e Jou
bert , 37 , à Paris.
BROSSELARD (Charles), préfet hon oraire , ru e
des Feu illan tin es , 8 2 à Paris .
BUE LEE (George), professeu r d '
hin dou stan i ,
Elphinston e College à Bombay .
BULLAD , in terprète de l'arm ée d 'Afriqu e ,au
Fort—Napoléon Algerie"
BUREAU ( Léon ), ru e Gresset , 1 5 , à Nan tes.
BURGESS (Jam es), archéologistë de la Prési
den ce d e Bombay , à Bombay .
BURGGBAFF , professeu r de littératu re orien tale ,
à Liège .
76 JU IL L E T 1 8 7 7 .
MM .
"
BUBN ELL (Arthu r Coke), of the M adras civ ilserv ice , à M angalore (présiden ce de M a
dras)."
BUE T (M ajor Th . Seymou r), F . R . S . Pippbrook Hou se , Dorking , Su rrey (An gleterre).
CAIX DE SA INT -AYMOUB (Le v icomte A . DE),membre d u Con seil gén éral d e l'Oise , au
château d'
Ogn on (O ise
CARLETTI (P . rédacteu r du jou rn al offi cield e la Régen ce , à Tu n is.
CEBNUSCHI (Hen ri), av en u e Velasqu ez , 7 , parcM on ceau x ,
à Paris .
CHALLAM EL (Pierre), ru e d es Bou langers—Sain t
Victor , 30 , à Paris.
CHAR EN CEY (Le com te DE), ru e Sain t—Dom in iqu e , 6 9 , à Paris .
CHEN EBY (Le professeu r Thomas), NorfolkSq u are , 3 , à Londres.
CHEEBON NEAU , correspondan t d e l 'In stitu t , in specteu r des écoles m u su lman es d
'
en seign e
m en t su périeu r , ru e M ogador, 35 , à Alger .
( 1110 s 0 (Alexandre), chargé d u cou rs d e littératu re slav e au Collège d e Fran ce , r ue
Notre-Dam e—des-Champs , 77 , à Paris .
CLERC Alfred), in terprète prin cipal d e la div ision d '
Oran ,à Oran Algerie).
L I S TE DE S M E M BR E S . 77
GLEECQ (F . S . A . DE), in specteu r-adjoin t desécoles indigèn es , à Padang (M olu qu es).
CLERM ON T -GANN EAU , répétiteu r à l 'École pratiqu e des Hau tes Etu des , ru e de Vau girard ,
60 à Paris.
COHN (Albert), docteu r en philosophie , ru e
de Mau beu ge , 1 7 , à Paris.
nomma e ma is E con u rece ,
*
C L rqu 0 s 1 de G
ru e d u Qu atre—Septembre , 9 à Paris.
GUSA (Le commandeu r), professeu r d'
arabe àl'
Un iv ersité de Palerm e .
CEST (Robert), Sain t—Georges Squ are , 6 6 , àLondres.
DABRY DE TBIER SAN '1‘ , consu l d e Fran ce en
Chin e .
DABM ESTETER (James), ru e de Lyon , 6 9 , àParis .
DASTUGUE gén éral d e brigade , à Talen ceprès Bordeau x .
DEBAT (Léon ), bou lev ard M agen ta , 1 65 , àParis.
‘
DEFEÉM EM (Charles) m embre de l'In stitu t ,professeu r au College de Fran ce , ru e d u
Bac , 62 , à Paris .
DELAMABBE ru e d u Colisée , 37 , à Paris.
DELAPORTE , ancien con su l gén éral , ru e Au ber,5 à Paris.
78 JU I LL E T 1 8 7 7 .
DELONDRE , ru e M ou ton -Du v em et , 1 2 bis ,
°à
Paris.
*
DEBENEOUBG (Hartwig), place du ThéâtreFran çais , 3 à Paris.
DEBENBOUBG (Joseph), m embre de l'In stitu t ,ru e de Du nkerqu e , 2 7 , à Paris .
DEVIC (M arcel), ru e Dau m esn il , 1 6 , à Vincenn es.
DILLM ANN , professeu r à l'
Un iv ersité d e Berlin ,
Grossbeeren —Strasse , 68 à Berlin .
DON NER , professeu r ex traordin aire d e san scritet de philologie comparée , à l
'
Un iv ersité de
Helsingfors.
DE 0 UIN , avocat , ru e d e la Ferme — d es-Ma thurin s , 2 6 , à Paris.
Dean (Gu stav e), chargé d e cou rs à l'
Écolespéciale d es langu es orien tales v iv an tes boulev ard M on tparn asse , 5 3 à Paris.
Deu s (Ju les), ru e Coqu illière , 1 0 , à Paris.
DULAUR IEB (Édou ard ), m embre de l'In stitu tprofesseu r à l
'École spéciale des langu esorien tales v ivan tes ,
ru e N icol0 27 , à Passy .
DUM AST Le baron P . G . DE) correspondan t d el'
In stitu t , présiden t d 'hon n eu r de l'Académ ieStan islas , à Nan cy .
EASTW ICK , secrétaire de l'
]nd ia Offi ce , à Londres
L I STE DE S M E M B R E S . 79
MM E ICH'
I‘
HAL (Gu stave ru e Neu v e-d es-Mathurins , 1 0 0 , à Paris .
FAGNAN , attaché au départemen t d es man u s
crits à la Bibliothèqu e nationale ru e de
Lille , 2 5 , à Paris .
FA IDHERBE (Le gén éral ), à Lille .
FAVRE professeu r à l'École ‘
spéciale
d es langu es orien tales v iv an tes , av en u e de
W agram , 5 0 , à Paris.
FAVRE (Leopold), ru e d es Granges , 6 , à Genev e .
FEER (Léon ), attaché au départem en t d es ma
n u scrits d e la Bibliothèqu e n ation ale , bou
lev ard Sain t—M ichel , 1 65 à Paris.
FLE ISCHER professeu r à l'Un iv ersité d e Leipzig .
FLORENT (J. L . ru e Notre -Dame —de—Lo
rette , 1 6 , à Paris.
FOUCAUX (Édou ard ), professeu r au Collège d eFran ce , ru e Cassette , 2 8 , à Paris.
"
FBYER (M ajor George), M adras Stafi' Corps ,
Depu ty Comm issioner, British Bu rmah .
GADCIN DE TASSY , m embre de l'In stitu t , professeu r à l
'
École spéciale d es langu es orienta les v ivan tes , ru e Sain t—André—d es-Arm, 63 ,
à Paris.
GAE E EZ (Gu stav e), ru e Jacob , 5 2 à Paris .
80 JU I LL E T 1 8 7 7 .
GATTEYBIAS , élèv e d e l'
Ecole spéc iale d es langu es orien tales v iv an tes , ru e M onge , 36 ,
àParis.
G ILBERT (Theodore), agen t—consu l de Fran ce àErzerou m Tu rqu ie
G ILDEMEISTER professeu r à l'Un iv ersité d e Bon n .
G IRARD (L'
abbeLou is-Oliv ier), an cien m issionna ire , à l
'
Asile d es con valescen ts , à Vincen n es .
G IRARD DE R1ALLE , ru e d e Clichy , 6 6 , à Paris.
GOLDSCHMIDT (Siegfried), professeu r à l 'Un iv ersi te de Strasbou rg.
Gonnssm (Gaspard), secréta ire perpétu el del'
Academ ie de Tu rin .
GR IGOR I EFF , con seiller in tim e , professeu r d'
his
toire orien tale à l'Un iv ersité d e Sain t—Pétersbou rg.
GUÉR IN ,in terprète militaire , à Orlean sv ille
(Algerie).'
GUIEYSSE (Pau l), ingén ieu r-hydrographe d e lamarin e , ru e d es Écoles , 66 , à Paris .
GUYAED (Stan islas), répétiteu r à l'École pratiqu e des Hau tes Étu des ,
ru e Sain t—Placide ,
65 , à Paris .
HALÉVY (J ru e Au m aire , 2 6 ,à Paris .
*
HABKAW Albert), bibliothécaire de la Bibliothèq u e p u bliqu e impériale , à Sain t-Petersbou rg.
82 JU I L L E T 18 7 7 .
KHAN IKOF (S . E . N icolas DE), con se iller d'
Étatactu el , ru e d es Écoles , 2 6 à Paris.
Kossown cn , professeu r de san scrit et d e zen dà l'Un iversité d e Sain t—Pétersbou rg.
KREM ER (DE), con seiller d e section au m in istere d es affaires étrangères , à Vienn e (Autriche).
LAGUS (Gu illau m e), professeu r à l'
Un iv ersité
de Helsingfors.
LAMBERT in terprète m ilitaire à M sila .
prov in ce de Con stan tin e (Algérie).LANCEREAU (Édou ard), licen cié ès lettres ,
ru e
d e Poitou , 3 à Paris .
LANDBERG-BERL ING , à Stockholm .
LAN DES adm in istrateu r des affaires in di
gèn es , à Trav inh (Cochin chin e).(M . DE), in terprète m ilitaire ,
à l'Arba ,
près d '
Alger .
LAURENT DE SA INT—A IGNAN L'
abbé), v icaire d eSain t—Pierre—Pu ellier, à Orléan s.
LEBIDABT (An toin e DE), conseiller de légationà l'ambassade au trichienn e , à Con stan tinople .
LECLERC (Charles), qu ai Voita ire , 2 5 ,à Paris .
LECLERC (Le médecin —major de classe ,
à Ville—su r—Illon .
D ‘ET E D £ 5 E “ fl £ à
Civ i l Ser vice Cevlzm .
tfi ffl fl flk , 2 1 . a Paris .
6 . 11 Pafi s .
1 0 11 a L 0n dm s .
Lxm m . con se iller a l a Cou r d'
app e l . 2
Socié té d'
aouümæ afi on et de progrès p ou r la
zon e du .‘lord—E fl . m bre de ÎÀœ dem ie de
&an ifih s à Nm .
l . 1mä(Ferd i nan d ru e d u Chercm id i .
LÉW —BŒ G . ba q u ia m e Richelieu . 1 0 2 . à
Lu èu nn (Le n u ire d e Hombm .
Loewe (D‘ Lou is). M . B. A . S . m m in ate u r
pou r 16 langu e s oñ m taies au Collège roya l
de préoepteu m . 1 et 2 . Osœ r Vilh s , Broad
Losen'
m (Adria œ ), mem bre d e l'
Insti tu t ,
ru e de Lon dres , 5 0 , à Paris .
M sc-Docm , professe u r, Qu een'
s Co llege ,à
Belfast .
M ACBUEL , professe u r d'
arabe au lycée d'
Alger .
6
84 JU I L L E T 1 8 7 7 .
M ADDEN (J P . agrégé d e l'
Un iv ersité , ru e
Sain t—Lou is , 6 , à Versailles.
M ARBASH , ru e Gay—Lu ssac , 36 à Paris .
M ABBE DE M AR IN (Aristide), professeu r d e
langu es orien tales , ru e M ayet , 1 1 , à Paris .
M ASS IEU DE CLERVAL (Hen ry), bou lev ard d e laRein e , 1 1 3 , à Versailles .
M ASSO N (Ern est), av ocat , agron om e , à Vign eau —Bois-M alzév ii le , près Nan cy .
M ATTH EWS (Hen ry -John ), Arlington Villas ,à
Brighton .
M EHREN professeu r d e langu es orien tales,
à Copenhagu e .
M ENAG IOS (Dr
DE), attaché au m in istère d esaffaires étrangères de Ru ssie , à Sain t—Pétersbou rg.
M ons (Christian ), v ico Nettu no , 2 8 , à Chiaja(Naples).
M ONDA IN , colon el d u gén ie , ru e G ay-Lu ssac , 1 ,
à Paris.
MONBAD (Mgr . D . à Copenhagu e .
M OTY , capitain e d 1n fan terie d e m arin e , adm in istrateu r d es affaires in digèn es ,
à Saigon .
l\40 UCHLI DSKI , professeu r, à Varsov ie .
M om. (John ), m embre d u serv ice civ il d e laCompagn ie d es Indes , M erchiston Av en u e ,
1 o à Éd imbou rg .
L l S TE DE S “E“BR E S. 85
MM . Mm (Sir Wi lliam ). membœ d u Cm 1æ il <le
l'
Ind e . Imiiæ Ofi œ . à Lon d res.
°
M ÜLLEE (Mi x ), professeu r à Oxford .
Nmm n Km s (Le génà fl ), changé d'
afläiœs
d e Perse , à Paris .
NECBA Ü EB (Adolphe ), à la Bibliothèqu e Bodléienn e , à Oxford .
NEVE professeu r à l'Uni v ersité ca tholiqu e , ru e
d es Orphelins , 60 à Lou va in .
NOER (Fred erick , prin ce d e SchlesM g—Hol
ste in , com te DE), à Noer (Pru sse).NOUET (L'
abbe Ren é), v ica ire à Sain t—Thomas
de la Flèche .
OPPEET (Ju les) professeu r au Collège de Fran ce ,ru e M azarin e , 1 9 , à Paris .
PAG È S (Léon ), ru e d u Bac , 1 1 0 , à Paris .
PALMER (Edward professe u r d e persan ,
Sain t—John '
s College , à Cambridge .
PAVET DE COUR TE ILLE (Abel), membre de l'Institu t , professeu r au Collège d e Fran ce , ru e
de l'
Un iv ersité , 2 5 , à Paris.
PÉR ET IÉ , chan celier d u con su lat général deFran ce , à Beyrou t .
PEETSCE bibliothécaire , à Gotha .
p ETIT c u ré d u Hamel , can ton d e
Gran v illiers (Oise
86 JU I L LE T 1 8 7 7 .
PHILAS '
I‘
BE lieu ten an t d e vaisseau , in s
pecteu r des afi à ires indigèn es en Cochinchin e , à Phnôm —Penh (Cochin chin e).
P[ATON (Pierre), ru e d u Plat , 60 , à Lyon .
PIJNAPPEL , docteu r et professeu r de langu esorien tales , à Leyd e .
" PINART Alphon se), à Marqu ise Pas—d e—Cala is).PLATT (W illiam ) Con servativ e Club San —Jam es
Street , à Londres .
PEÆTOE IUS (Fran z), G en thin er Strasse , 60 , àBerlin .
PBIAULX (0 . DE BEAUVOIR), Cav endish Squ are ,
8 , à Londres .
QUERRY (Amedee), con su l d e Fran ce à Bosn aSerai (Tu rqu ie).
RAT , capitain e au long cou rs , ru e Glacière , 2 ,
à Tou lon .
REGNAUD (Pau l), à Besancon .
REGN IER (Adolphe), m embre de l'In stitu t , ru ede Vau girard , 2 2 à Paris.
REGNY—BEY (DE), chef d u bu reau cen tral de lastatistiqu e , en Égypte .
R EE ATSEE (Edward), M . C. E . , à Khetv ad i (Inde).R ENA N (Ern est), m embre d e l
'
In stitu t , pro
fesseu r a u Collège d e Fran ce ,ru e Sain t
G u illau m e , 1 6 , à Paris .
L I S T E DE S M E M BR ES . 87
M M .
*
REVILLOUT con servateu r—adjoin t au M u séeégyptien d u Lou vre , à Paris.
*
REYN 0 5 0 (A lv aro) docteu r de la Facu ité desscien ces de Fan s , ru e de Château du n , 60 ,
à Paris.
R ICE EET , con seiller à la Cou r, à Alger:RIV 1E L'
abbe), v icaire d e Sain t -N icolas-desChamps , ru e Reau m u r, 5 3 à Paris.
ROBERT (D' L . DE), à Trébizon d e .
ROBINSON (John à Dewsbu ry (Angleterre).
ROCHET (Lou is), statu aire , chargé d'
u n cou rsde man dchou et de mongol à l
'
École d eslangu es orien tales v ivan tes , bou lev ard Richard-Len oir, 1 1 9 à Paris .
R0 DET (Léon ), ingén ieu r des tabacs , ru e d e la
Collégiale , 1 à Paris.
ROLLER , ru e Popin cou rt , 6 , à Paris .
Rovmoi° (Natalis), ex —délégu é du commerce en
Chin e , au château d e Chamblon , près Yv erdon (Su isse).
BONEL , capitain e d e cavalerie ,professeu r à
l'École d e Sau m u r.
Rosr (Re inhold) bibliothécaire à l'
In d ia Oll i ce
à Londres.
liom scmw (Le baron Gu stav e DE) ru e Laffi te
1 9 , à Paris.
Rem DE GOLLENBERG (Le comte), à HeidelbergAllem agn e
88 J U I LL E T 1 8 7 7 .
MM . Rum , professeu r, ru e d u Fau bou rg-Sain t—Hon oré ,
1 9 , à Paris.
SAJNT E—M ARIE (DE), drogman d u v ice—con su latd e Fran ce , à Ragu se .
SANGU 1NETTI (Le docteu r B. Barriera diN izza , v illa Belv edere (Lingotto), à Tu rin .
Sn ow (E . secrétaire pou r le japon ais dela légation anglaise , à Yedo (Japon ).
Sea son (Le baron Adolphe DE), à M u n ich .
SCHEFER Charles), in terprète d u Gou v ern em en t au x Affaires étrangères , professeu r d epersan et adm in istrate u r de l'École des lan
gu es ori en tales v ivan tes , ru e d e Lille , 2 à
Paris.
SCHMIDT (Valdemar) professeu r, à Copenhagu e .
SCEOLL (J. v illa Choisy , près Bien n e ,
Bern e Su isse).SCE UYLEE (Eu gèn e), secrétaire de légation et
con su l gén éral des États-Un is ,à Con stan ti
n ople .
SE IDEL (Le capitain e J . DE), à Botzen (Tyrol).SELIM GÉOHAM Y , à Smyrn e .
SENAET (Émile), r ue Barbe t— de -Jou y , 3 6 , àParis.
SLANE (M AC Geox… DE), m embre d e l'In stitu t ,
professeu 1° à l
'École spéciale d es langu esorien tales v iv an tes , ru e de la Tou r, 6 0 , àPassy
90 JUI L L ET 1 8 7 7 .
TR ÜBN ER N icolas) libraire éditeu r, Lu dgateHill , 5 7 et 5 9 , à Londres.
TRUONG —VINH-KI , professeu r au Collège desstagiaires , à Saigon .
*
TUE E ETTI N1 (Fran çois), ru e de l'
Hôtel—de—Ville ,
8 , à Gen èv e .
TURR IN I (G iu seppe), professeu r de san scrit àl'
Un iv ersité de Bologn e .
UJEALW (Ch . Bu g . DE), de Mezô Kov esd ,
chargé d e cou rs à l'École des langu es orien
tales , en m ission dan s l'
Asie cen trale .
VASCONCELLOS—ABREU (DE) professeu rde langu eset littératu res orien tales , ru e San Domingos
1,à Lisbon n e .
VETH (Pierre -Jean ) professeu r de langu esorien tales , à Leyd e .
VOGUÉ ( Le comte M elchior DE), m embre d el'
In stitu t , ambassadeu r d e Fran ce à Vien n e ,
ru e Fab ert, 2 , à Paris.
VOLLO N , con seiller à la Cou r, à Alger.
WADDINGTON (W . m embre d e l 'In stitu t ,
ru e Du m on t—d'
Urv ille , 1 1 , à Paris.
*W ADE (Thomas) m in istre d'
Angleterre à Pékin
(Chin e); chez M . Richard W ade , UpperSeymou r street ,
5 8 ,Portm an squ are , à
Lon dres .
L I STE DE S M EM BR E S . 9 1
W 1LE ELM professeu r , à Ien a .
W ILLEM S (Pierre), professeu r d e l'Un iv ersité ,
place Sain t—Jacqu es , à Lou vain .
W ILSON à Londres .
Wmcnr (D' professeu r d'
arabe à l'
Un i
v ersité de Cambridge , Sain t—An drew'
s sta
tion road , Cambridge .
WYLIE à Shanghai (Chin e).WYSE ( L . N . lieu ten an t d e vaisseau , ru e
Lord—Byron , 1 0 , à Paris .
ZOTENBERG (H . bibliothécaire au departem en t d es man u scrits à la Bibliothèqu e n a
tion ale , aven u e d es Tern es , 96 ,à Paris .
1 lm DES M EMBRES ASSOCIÉS ÉTRANGERS .
SU 1VA NT L’ORDRE DES NOM IN AT ION S .
BR IGGS (Le gén éral).Honosos (H . an cien résiden t à la cou r d eNépal .
M A NAKJI-CUR SETJI , m embre de là Somete asiatiqu e d e Londres , à Bombay .
RAWL1N SO N (Sir H . à Lon dres .
VDLLE ES , professeu r d e langu es orien tales ,
Giessen .
92 JU I L LE T 1 8 7 7 .
KOWALEWSE 1 (Joseph—Étienn e), professeu r delangu es tartares ,
à Varsov ie .
Dom:° Reinhart), professeu r , à Leyde .
Bnossm , m embre d e l'Académi e des scien ces ,
à Sain t—Pétersbou rg .
FLE ISCHER , professeu r à l'Un iversité d e Leipzig .
Dons , membre d e l'Acad émi e impériale d eSain t—Pétersbou rg .
W EBER (Docteu r Albrecht), à Berlin .
SAL ISBURY secrétaire de la Société orientale américain e , à Boston (Etats—Un is).
W E IL (Gu stav e), professeu r à l'
Un iv ersité d e
Heidelberg.
LISTE DES OUVRAGES
1‘UBLIÉS p .1 11 L A socuärÉ AS IAT IQUE .
1511 ven te chez E rnest Lerou x , éd ite u r, l ibraire des Sociétés asia
tiqu es de Paris , de Calcu tta , de New-Havcn (U. S .)et de Shanghaï
Chine), ru e Bonaparte , 28 , à Paris.
lOUBNA L A5 1 .1T 100 E , 8econde série , ann ées 1 828— 1 835 1 6 vol .
in complet . 2 0 0 fr .
Trois1eme série , an n . 1 836— 1 862 1 6 vol . in 1 70 fr.
Qu a tr1eme série , ann . 1 863— 1 85 2 2 0 vol . in 2 50 fr.
Cinqu ième série , ann . 1 8 53- 1 862 2 0 vol . in 2 50 fr.
Six ième série , ann . 1 863- 1 8 72 20 vol . in 250 fr .
Sepu eme série , an n . 1 873-1 877 1 0 vo l . in 1 2 5 fr.
L I STE DE S O UVR AG E S PUBL IÉ S . 93
CHO IX DE FABLE S AE MEN 1ENN ES d u docteu r Vartan , en arm é
n ien et en français , par J. Saint—Martin et Zohrab . 1 825 .
in
É LÉM ENTS DE GRAMM A IR E JAPON A ISE , par le P . Rodrigu ez ,
tradu its d u portu gais par M . C. Landresse , etc . P aris ,
1 82 5 in Su pplément à la grainma1re Japon aise etc .
P aris , 1 826 , in —8°
7 fr . 50 c .
E SSA I SU R L E PAL 1 , ou langu e sacrée d e la presqu'
ile au delàd u Gange , par MM . E . Bu rnou f et Lassen . P aris , 1 8 26 ,
In (Épu isé .) 9 fr .
M EN G—TSE U VE L M EN G IUM , latina in terpretation e ad in terp e
ta tion em tartaricam u tramqu e recensita in stru x it , et per
petu o commen tario e Sin icis deprompto illu strav it Stan is
las Ju lien . Lu tetiæ Parisioru m , 1 826 , 1 vol . in 9 fr .
YA DJN'
ADATTABADHA , ou LA MORT D'
YADJN ADATTA , épisodeextrait d u Râmâyana , poème épiqu e san scrit , don n é avecl e texte gravé , u n e an alyse grammaticale très—détai llée ,
u n e tradu ction française et d es n otes , par A . L . Chézy , et
su iv i d'u n e tradu ction latin e littérale , par J L . Bu rnou f.
Paris , 1 826 . In avec qu in ze plan ches 9 fr.
VOCABULA IRE DE L A LANGU E GÉORG I ENN E , par M . Klaproth .
Paris , 1 82 7 . In 7 fr . 50 c .
E LÉG IE_
su n LA PR ISE D'
EDESSE PAR LES M USULM AN S , par Ner
ses Klaietsi , patriarche d'
Arm én ie , pu bliée pou r la premi ère fois en arm én ien , rev u e par le docteu r Zohrab .
Paris , 1 828 . In -8°
6 fr . 50 c .
L A RECONNA ISSANCE DE SACO UNTAL A , drame san scrit et pra
crit de Câlidâsa , pu blié pou r la prem ière fo is su r u n m a
n u scrit u n iqu e de la Bibliothèqu e d u Roi , accompagn éd'u ne tradu ction française d e n otes philologiqu es , cri
tiqu es et littéraires , et su 1 v i d'
u n appendi ce , par A . L .
Chezy . P aris , 1 83 0 . In avec u ne plan che . . 26 fr .
CHRON IQU E GÉORG IEN N E , tradu ite par M . Brosset . Paris , Im
primerie royale , 1 83 0 . Grand in 9 fr .
9 4 JU ILL E T 18 7 7 .
CE EEST0M A1 ‘E l E CH INO ISE (pu bliée par Klaproth). Paris ,
1 833 . ln 9 fr .
ÉLÉM ENTS DE LA LANGUE GÉORG IEN N E , par M . Brosset. Paris ,
Imprimerie royale , 1 837 . In —8°
9 fr .
G éooaspm s D'
ABOU °
LEEDA , texte arabe , pu blié par MM . Bei
nau d et le baron de Slan e . Paris , Imprim erie royale 1 860 .
26 fr .
RADJA '
I‘
ABANGIN I , o u HISTO l RE DES 110 13 DU Kscn u ia , pu bliéen san scrit et tradu it en français , par M . T royer . Paris ,
Imprimerie royale et national e , 3 vol . in 36 fr.
PRÉCIS DE LEG1S‘LAT 10N M USULM AN E , su ivant le rite malékiæ ,
par Sidi Khali l , pu blié so u s les au spices d u m in istre d e la
gu erre , troisièm e tirage . Paris , Imprimerie nationale ,
1 872 In-8°
6 fr.
COLLECTION D‘
AUTEUBS OR1E'
NTAUX .
LES VOYAGES D'IBN BATOU '
I‘
AH , texte arabe et tradu ction parMM . C. Defrémery et Sangu in etti . Paris , Imprimerie im
périale ; 6 vol . in —8°
et 1 vol . d e Tables . 3 1 fr. 50 0 .
T ABLE ALPHABÉT IQUE DES VOYAGE S D'IE N Bn ou rm . Paris ,
1 859 , in 1 fr . 50 0 .
LES Pas u uss n°0 11 DE M AÇO UDI , texte arabe et tradu ction
par M . Barbier d e M eyn aid ( les trois premiers volu mes
en collaboration avec M . Pavet d e Cou rteille).
Prem ier volu me . Paris, 186 1 , in-8°
Deu mem e volu me , 1 863
Troisœme volu m e , 1 866
Qu atrième volu me , 1 865
Cinqmeme volu me , 1 869
Sixième volu me , 1 87 1
OUVRAGES DE LA SOCIÉTÉ DE CALCUTTA . 95
Septièm e volu me , 1 87 2 7 fr . 50 c .
Hu iti èm e volu m e , 1876 7 fr . 50 c .
Le 9°
volu m e compren an t la table est sou s presse .
Nota . Les membres de la Soc1eté qu i s'
adresseron t d irectement
au libraire d e la Societé , M . E rn est Lerou x , ru e Bonaparte , 28 , à
Paris , au ron t d roit à u n e rem ise de 33 p . su r les prix de tou s
les ou vrages ci-dessu s.
LISTE DES OUVRAGES DE LA SOCIÉTÉ DE CALCUTTA .
En ven te chez Ern est Lerou x , éd iteu r, l ibraire d es Sometes asia
tiqu es d e Paris , d e Calcu tta , d e New-Haven (U. S. )et de Shanghai
(Chine) ru e Bonaparte , 28 à Paris.
JOURN A L 0 1° TH E Asu n c Socmr 1° OF BENGA I Les an n ées
complètes , d e 1 837 à 1 877 , l'
an n ée 60 fr .
Le n u méro 5 fr .
MAHABH ARATA an epic poem , by Veda Vvasa R isbi . Calcu tta1 837
- 1 839 , 6 vol . in avec Index 1 80 fr .
BA'
1 A TARANG I N 1'
, History of Cashm ir . Calcu tta , 1 835 ,
in-6°
30 fr .
1NAYAH . A comm enta ry 0 11 the Idayah , work on m u bam u
dan law,
'
edited by Moon shee Ramdha n Sen . Calcu tta ,
1 83 1 . Tomes III et IV. . 75 fr .
THE Moon z 0 0 1. Ks soos , a medical work by Alee Bin Abeeel 11a Calcu tta , 1 828 , in cart 1 5 fr .
TE E LI LAVA '
I‘
] treatise on arithmeti c , tran slated in to Persian , from the san scrit work of Bbascara Acharya , byFeizi . Calcu tta , 1 827 , in cart
SELECT ION S descriptive , scienti fic and h istorica l tran slatedfrom Engli sh and Bengalee in to Persian . Calcu tta , 1 82 7 ,
in cart . 8 fr . 50 c .
TYTL ER . A short anatomical description of the heart , trans
lated into Arabic . Calcu tta , 1 828 , in cart . 2 fr . 50 c .
96 JUi L L E T 1 8 7 7 .
TB E RAGH U VA N SA , or Race of Raghu , a historical poem , byKalidasa . Calcu tta , 1 832 in —8° 1 7 fr . 50 c .
THE SUSR UTA . Calcu tta , 1 835 , 2 vol . in-8°
br… 1 1 fr . 50 c .
TB E NAISHADA CHAR ITA , or Adven tu res of Nala , raja ofNai
shada , a san scrit poem , by Sri Harsl1a of Casbm ir: Cal
cu tta , 1 836 , in —8°
2 5 ir .
(Le tom e I“
, le seu l pu bhe .)
Asmrm RES EAECE ES , o
'
r Tran sactions of the Society institu ted in Bengal , for inqu iring in to the history , tb e an ti
qu ities , the arts , scien ces and literatu re of Asia . Calcu tta ,
18 3 2 et ann ées su ivantes.
Vol . XVI , XVII , XVIII , le vol 2 2 fr .
Vol . X IX , part. 1 ; vol . XX , parts 1 , 1 1 . Chaqu e par
1 2 fr .
Le Gérant
BARBI ER DE MEYNARD .
os AO ÛT -S E P T E M BRE 1 8 7 7 .
perm is d e faire conn aître ici le résu ltat d e ces in v es
tigation s.
La prem ière observation qu e je ferai con cern e
qu elqu es—u n s des pieds finals don t il est q uestiondan s le liv re I S 7 , de ma M étriqu e . Ces pieds , cir
con stan ce qu e j'
ignorais ,son t su sceptibles d'
u n e
dou ble scan sion , l'
u n e déjà notée dan s ma M étriq u e ,
l'
au tre au su j et de laqu elle je v ais m '
expliqu er .
Les m étricien s arabes son t en désaccord relativem en t à certain s pieds fin als dits apocopes ou tronqu ésqu i dériv en t des prim itifs UL—cb
'
u, O
xL: lb, UÀ$ Li M
,
et015 L
‘
1 . Les disciples d e Khalil , et ils son t
en m ajorité , admetten t qu e ces pieds fin als , qu'
ils
n ommen t 3 Uu , 8L.L L a pronon cé
(W )et 8“ é L‘
1 ), se formen t d es prim itifs
par su ppression des syllabes U‘et La m esu re d e
ces p ieds apocopes est facile à obten ir . En leu r appi iqu an t les procédés exposés dan s ma Métriqu e ,
liv . I ,
S 2 et en remplaçan t par u n silen ce les syllabes D"
etQ,
‘
5f. disparu es , on obtien t la notation su ivan te
Mesu re rigou reu se M esu re simplifi ée
1° 5 J
'
I r°
|
Par la su ppression des triolets. Voy . Jou rnal asi atiqu e , ma i
j u i11 1 876 , p. 680 ; tirage à part , p . 68 .
NOTE 5 1111 LA M É T R IQUE A RA BE . 99
M esu re rigou reu se . M esu re simpl ifiée .
3
1° l‘ I I J‘r J
‘
U U
D'
au tres théoricien s sou tienn en t qu e dans cespiedsfinals ce n
'
est n u llemen t la dern ière syllabe composée
01 ou les syll abes 9 31 qu i son t retran chées , mais
bien u n e ou deu x des syllabes in term édiaires. Ain si ce
qu e l'
ecole de Khalil appelle,ÏeLh , ils le n ommen t
U$l
‘
u qu i v ien drait de par su ppression dessyllabes ,j$
'
de m êm e@M Uu
, par su ppression deengen dre le pied final U lL
'
u et non d e
mêm e , enfi n ,les formes et k
‘
1
don n en t naissan ce à etUlLi , par su p
pression de 8 et n on pas à g Lüu , et 3 L‘
1 .
Cf. Ewald , De metris carminum ambicorum , p . 1 30 .
100 AO Û T -S EP T E M BRE 1 8 7 7.
De prim e abord on serait ten té de croire qu e ce
d ébat repose su r u n e simple qu erelle d e m ots . En
effet , la plu part des théoricien s arabes n'
hésiten t pas
à assim iler l'
u n e à l'
au tre deu x formes qu i comptentle m êm e n ombre de con son n esmu es et de con son n es
qu iescen tes semblablemen t disposées . Dès lors , il
semblerait qu e :; lîfi et 5£îü'
et &‘lÎæ, etc .
son t d es form es parfaitem en t équ ivalentes ,et qu 11
importe peu , au fon d , d e les appeler 3 1111 o u d U» ,
ou03124 , et ain si d e su ite .
Tel n'
est pou rtan t poin t le cas. Un e loi de la me
triqu e arabe v eu t qu e tou te con sonn e qu iescen te di sparu e 0 rtbogmpb iqu em en t d u milieu d
'
u n pied se
fasse représen ter dan s la form e nou v elle par u n si
len ce équ ivalen t2
. Par con séqu en t , dire qu eW U»,
Œd s üæ , UÀsüh , W et son t deven u s
Ulü.o
, Usb , U
lla » ,W etUlL
‘
o, c'
est dire qu'
n n
silen ce a pris la place des syl labes Js'
et d es
pieds prim itifs mais dan s ce cas , il est v isible qu e
C'
est ain si qu e beau cou p de traités de métriqu e ont confond u
des p1ed s 21133 1 d 1fl'
eren ts qu e Li eu , qm est accen tu e metofu , et.
qm est accen tu é Ou commettrmt u n e erreu r d u même
genre si l'
on d isait , par exemple , qu e les mots allemands â læ rsetzen
« trad u ire » et übersetzen traverser son t identiqu es au po in t de vu e
de la prononciation parce qu’ils son t iden tiqu es pou r l
‘
orthographe .
Voy . ci-dessou s , p . 1 0 8 .
Dans la pratiqu e , ce silence est à son tou r r emplacé par u n e
prolongation de la voyelle précéden te ,tou tes les fois qu e ledit si
lence su it imm éd iatemen t u ne lettre de prolongation ou 5 .
Ainsi , dan s wJLh , wJün , wJL£su e tQJU , la voyel le 11 se dédou ble
102 AOÛ T -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .
à la non -ex isten ce de ceu x des pieds apocopés don t
je m'
occu pe ici et je pen sais qu e leu r apocope étaitpu rem en t orthographiqu e .
J'
avais été trompé par l'
assim ilation de àd e ; L6 à etc etc . e lle n
'
est v raie qu epou r l'œil . En réalité , ces pieds apocopes ex isten t .
MM . Dallâ l Marrasch etM ohamm ed M 0 u n îb les emploien t avec la m esu re indiqu ée plu s hau t , page 98et cela dan s la majorité des cas , su rtou t qu and ilsréciten t les v ers ; mais qu and ils chantent su r certa in esmélopées tradition n elles d es v ers con tenan t les piedsfinals su sdits , au lieu d '
apocoper ces pieds ils lespronon cen t av ec deu x ictu s et en leu r attribu an t lamesu re notée page 1 0 1 m esu re qu e j
'
avais adoptéedan s le S 7 d u liv re I d e ma M étriqu e . Ainsi se ré
con cilien t les doctrin es d e Khalîl et celles de l 'écoleopposée relativ emen t à ces pieds fi nals .
Je joins u n tableau d e concordan ce de ces form es
à dou ble scan sion . Dan s le livre II de ma M étriqu e .
on pou rra su bstitu er à volonté
1 3 124 au x formes qu e Jai appelées U‘È“ (,JÎLo ,
M A,M )et U ÂLJLA (:At—24 , UÀÀXA , , ÂM o), 3 11181
qu'
au fin al d u Tawil , 3°
variété ;
2° 32 155 à la form e appelée œÏù
Qu an t a u x formes apocopecs , : ä, J.È , et
&i än , dès le principe en ai admi l'
ex istence .
No
or E su n L A M É T R IQUE ARABE . 103
3°
3 1L‘îi '
a la form e d Îàu“
6°
W à la form eUJÎÀ'“ A
U.LL
‘
£
l i"
5°
; L‘
o à la formeÜIÎ
‘
1 (, 1Îi ,
Pou r v ider cette qu estion , je dois encore rendrecompte d e la formation probable d e ces form es apo
c0 pées . Comm en t expliqu er qu e dan s certain s mètresle mêm e mot fin al , par exemple , pu isse êtrepronon cé tan tôt av ec deu x ictu s et tan tôt av ec u n
seu l ictu s ? Je pen se qu e la pronon ciation à deu xictu s est la plu s an cien n e , parce qu
'
elle représen tel'
accen tu ation normale d u mot . Ce n'
est , san s dou te
q u e peu à peu qu'
u n mot comm e_
a fi n i , dansd es condition s déterm in ées , par perd re l
'
ictu s fi nal ,
et ce phén omèn e est dû à l'
influ en ce d es pieds symé »
triqu es .
Je dév eloppe ma pen sée .
Le Tawîl n ormal , pou r prendre u n exemple ,se
compose d e deu x hém isticlœs dan s le squ els le pied
Dan s les mè tres oùapparaît la forme fi naleUJÎS(… o)ou l
'
u n e
de ses varian tes , 0 11 su bstitu era à vo lon té le p ied apocopé
dont la mesu re est celle de W d im in u ée de la syllabe —n'
.
Lorsqu e les pieds apocopés son t employés à la ñ u d u prem ier
bemistiche , leu r si lence fi na l se réd u it natu re llemen t de la d u rée
d'
u ne brève ou d'
u ne longu e , su ivan t qu e le premier pied d u second
hém istiche commence par u ne brève , par deu x brè ves , ou par u ne
longu e dan s le premier cas le silence dev ien t o n ; dans le second
cas , i l devien t o .
101 AO ÛT -S E P TE M BR E 1 8 7 7 .
altern e av ec le pied Adm ettons à présen t qu
'
u n poete ait su bstitu é au dern ierOL ..sLL.
d'
u n Tawil le p ied , équ iv alen t pou r la m esu re ,
voilà la sym étrie détru ite ; là oùl'ore illeattend u n e syl labe faible (le d e
Uh = l£u )qu i tran che
su r la syl labe forte précéden te , elle perçoit u n son
très-prolongé ( le dou blemen t long de danslequ el le temps faible , loin d e tran cher su r le tempsfort , se fon d en qu elqu e sorte av ec lu i . De là u ne
sen sation d '
étrangeté , de ru ptu re d '
équ ilibre , d'
ou
peu t naître le besoin de rev en ir à la sym étrie . Or le
seu l moyen d'
y rev en ir , c'
est d e faire de la syllabed e
U‘f ‘" u n temps faible , en rédu isan t la du rée
d e la syllabe au ssitôt la syllabe U‘ privée de sonictu s sou s— fort et rapprochée de la syllabe qu i portel'
ictu s fort , se trou ve jou er 1e rôle d u d eULg$ Lh .
A in si se con stitu e u n n ou v eau pied , dim in u é de sa
syl labe sou s— forte , et qu'il conv ien t d
'
appeler g li .»
pu isqu'
u n silen ce y remplace le01 de
0L
_œü.æ . Voilà ,
j'
imagin e ,comm en t , dan s la déclamation des v ers ,
les pieds tronqu és on t fin i par se su bsti tu er au x an
cien s pieds finals à deu x ictu s ; car le raisonn emen t
qu e je v ien s de faire pou r 3 012 s'
appliqu e à tou s lesau tres p ieds raccou rcis.
J'
arriv e au x preu v es n ou velles qu e j'
ai recu eillies.
Je m'
etais attaché à démon trer qu a l'
in térieu r d u
v ers 1°
tou s les pieds arabes on t deu x ictu s ; 2 ° qu etou te syllabe frappée d e l
'
ictu s v au t u n e longu e ;3°
qu e tou te syllabe faible ,c'est-à—dire non frappée
Voy. here 3 . 6 . 5 et 6 .
1011 AO Û T -S E PTE M BR E 1 8 7 7 .
Ce m ètre diffère d es prim itifs par l'
emplo i d u pied0
W , comprom is en tre et0A sLh qu e
n e conn u ren t po in t les ancien s poêtes‘. Son se
cond pied su bit tou tes ies mod ifi cations u su elles deW , et son dern ier p ied , dan s le secon d hém isfi che , se comporte comme le UM … fi n ai d u Sarr
(voy . ma M étriqu e , livre II , 5Mais indépendammen t d e cette preu ve expéri
men tale , je pu is en produ ire qu elqu es au tres au x
qu elles je n'
avais pas songé tou t d'
abord . Un e des
pin s frappan tes est tirée de cette con sidération qu eies théoricien s arabes on t réparti en deu x grou pestou tes les variation s possibles des pieds dits prim itifs.
On lit dans leu rs traités qu e tou te v ariation d'
u n
pied prim itif ren tre , soit dan s la catégorie du Zihâf(üs ) soit dan s la catégorie d e la
‘
I llah L'
étymologîe du prem ier mot n e n ou s apprend rien ; carelle est in conn u e ; le sen s du second mot , au con
traire , est très— in stm ctif xxs sign ifi e défectu osité . Or
qu els son t les p ieds défectu eu x ? Précisémen t ceu x
de la fi n ou d u comm encemen t du v ers lorsqu‘
ils on t
Cf. Freytag , Darslcllu ng , p . Alu . Freytag appelle ce mètre
e t le cro it empru n te au x Persan s ; il réserve le nom de M
à u n au tre mètre don t il parle p . àa6 . M . Dal| â l ren n it ces deu x
genres sou s le même nom de M , e t j'
ajou te qu e dans le diwâ nde Behâ cd-dîn Zohaîr, pu blié par M . Palmer, on trou ve des exemples
d u , 5 de Freytag avec la su scn‘iption ,
s : t-J“ ' Ou lit
même , p . 1 56 : —U ,4 , M $,
.s : @. o JL
‘
5,
Je me ré serva d'
é tu d ier cu detail le M dan s u n au tre mé
moire .
N O T E S UR LA M É TR IQU E A RA BE . 107
su bi u n e apocope ou u n e addit ion de n atu re à en
altérer sen sibiem en t le rhythm e Par exemple , Li .‘
u
ou U‘
Sk Lü 4 pou r0L: L£ u , à la fin d
'
u n v ers , UJ, :
pou r au commencemen t d'
u n v ers , son t des
p ieds d éfectu eu x . C '
est , en effet , par la comparaisonseu le avec les pieds complets d u vers qu
'
on s‘
aperçoit
qu'
üs dériv en t de UL=L£:u et de Isolémen t ,
œk ü» et peu v ent être env isagés comme
totalement différen ts d e ULsü» et de
Les au tres variations , au contraire ,celles de l 1n
térieu r du vers2, son t rangées dan s la catégorie d u
Z ihâf et non dans celle de la ‘
I llah donc elles n eson t pas considérées par les Arabes comme des dé
fectu osités de natu re à mod ifier sen siblemen t le
rhythm e des pieds primitifs. Et , précisémen t , u n
au teu r cité par Freytag (Darstellu n_ç , p . 78)défin itainsi le Zibcÿ
‘
Tou t changement dans le verspar lequ el la mesu re du vers n
’
est pas changée.
Étrange et absu rde défin ition en apparence Un chan
gemen t qu i n e change rien ! C'
est pou rtan t l'expression de la v érité . Qu e , par exemple , on scande lesqu atre formes W , W , et o
k» ;
Au ssi ne pou rrait—ou se gu ider, pou r déterminer u n mètre , n i
su r les pieds fi nale apocopés , qu i n‘
ou t au reste d‘
an tra destination
qu e de mieu x marqu er la pau se , u i su r les pieds in itials privés de
leu r prem ière syllabe , pieds dont l'
emploi est d'
ailleu rs excessive
men t rare . Le mètre est déterminé par les pieds in termédiaire:
seu ls , parce qu e leu r rhythme n'
est jamais altéré dans ses caractèresessen tiels.
O u en trou ve le tableau à la ñ u du S 6 du livre I“ de ma
'
M é
lriqu : .
l 08 AO ÛT -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
comm e le fon t MM Dallâl , M arrasch et M ou n îb , et
comm e l 1n d iqu e m a n otation seu le , u n e oreille trèsexerce
'
e en distingu era les différen ces , tan t ces va
rian tes paraissen t iden tiqu es. M ais qu'
on les trans
crive d'
après l'
an cien système , dira -t-ou q u e le
changem en t d e _ _ u _ en u _ u _ ou en _ o u _ o u en
v v soit u n changemen t qu i n e chan g e rien ? Et
ainsi de su ite pou r tou s les Zihâf. n e sau rait
être u n e varian te in sign ifian te de qu'
à condition qu e sa syllabe J ait l
'
ictu s sou s-fort , du re u n e
longu e et soit su iv ie d'
u n silen ce remplaçan t le“
U
de ob}; n
'
est u n Zihâf de 01 43 qu e parce
qu e sa syllabe conserve l'
ictu s fort , v au t u n e
longu e et se fait su ivre d'
u n silen ce égal à l'
! disparude etc.
L'
ex isten ce d es silen ces compen sateu rs qu i v ienn en t se su bstitu er à tou te qu iescen te su pprim ée ,
comm e celu i qu i se produ it en tre le et le de
DL» en remplacemen t du l tombé de U .L=Lâ , ou
dans en remplacemen t d u .Ï de W ,
cette ex isten ce , d is-je , est attestée par plu sieu rsobservations. Ayan t remarqu é la n etteté avec laqu elleM . M arrasch indiqu ait ces siien ces , et sachan t d
'
au tre
part qu'il n '
est n u llemen t mu sicien , j 'eu s la cu riositéd e provoqu er de sa part u n e explication à ce su jet .
Je demandai à M . Marrasch qu elle différen ce il établissait dan s la pron on ciation en tré W et
W . Il m e répondit textu eilem en t Jo pron once
1 10 AO ÛT -S E PT EM BRE 1 8 7 7 .
m u es en tre deu x qu iescen tes) altern e avec la rim e
M otarâkib ( trois m u es en tre deu x qu iescen tes)
et ce n'
est pas là u n fait isoié dan s le diwän d e Behâ
ad —dîn Zobair on en relève u n grand n ombre d'
exem
ples le pied &Ï4,Ï… y rime avec le p ied ê,Ï.
Qu e con clu re de ceci ?Ou bien qu 11 y a là u n e fau te
grossière con tre la rime , ou bien qu e , dan s le pied
M », u n silence remp lissan t l'offi ce d'
u n e qu i es
cen te in tervien t après la syllabe m u e en sorte qu e
la rime dev ien t M otadâ rik. Or le commen tateu r d u
Hamâsah prend soin de faire observer qu e , dans
l'
exemple précité , il n e fau t pas voir de contraven
tion au x règles de ia rime : la rime M otarâkib , d it
il , peu t altern er av ec la rime M 0 tadärik. A in si , il se
produ it réeliemen t u n silen ce entre le ta et le i de
Ceci est confi rm é d '
ailleu rs . Le grammai
rien arabe Al-Parrà rejette la rim e dite M otakäwis ,
qu i offrirait qu atre mu es con sécu tives , parce qu e ,
d it— ii , cette rime n e se rencon tre qu e dan s le pied«’ I
l
ou »
oh » , lequ el dériv e de varian te de
OW , par la chu te d e la qu iescen te 51 : don c
con tien t u n e qu iescen te après la syllabe en
N OTE SUR L A M É TR I QUE A R A BE . 1 1 1
so rte qu e ren tre dan s la mme M otadarzk (deu x
m u es en tre deu x qu iescen tesUn e dern ière preu ve ,
et d es plu s péremptoires ,
n o u s est fou rn ie par u n e an ecdote qu e rapporteM . Barbier d e M eynard dan s sa charm an te n oticesu r lbrâhîm fils de M ehdi Cette an ecdote n ou s perm et d e v érifi er d
'
u n seu l cou p et l'
ex istence des si
len ces compensateu rs et la du rée qu'il conv ien t d 'at
tribu er au x syllabes frappées de l'
ictu s.
Bien qu e poète et mu sicien con somm é , Ihrâhîm
était loin d'égeler en scien ce le fameu x Ishâq . Un
jou r , Ibrâhîm récita devan t le khalife Ma'
moûn u n e
pièce d e vers composée par lu i et qu i débu tait ainsi) ç l /
Tami l … s 06 , Load ! M s
Tou t le mon de était dan s l 'extase . Seu l , Ishâqavait remarqu é u n e fau te d e diction . Il en voie chez
Ibrâhim son am i M ohammed . L'
ém issaire amèn e
adroitem en t ia conv ersation su r la mu siqu e , com
plimen te le prin ce ( lbrâhîm)du su ccès d e son mor
ceau , et hasarde en su ite tim idemen t cette qu estion« Tirez -moi d
'
u n dou te au su jet d u premier bem is
Freytag , Darstellu ng , p . 30 3. Un corollaire de ce qu i précède ,
c'
est qu e la rime Motardkib n'
existe réellemen t qu e dan s les deu x
mètres Kâmil et Wâj ir. En effet , ces deu x mètres seu ls se terminen t
par des pieds ofl'
ran t u n e série de troi s syllabes mu es don t la prem ière
est inacœ n tu é e et , par con séqu en t , n e se fait su ivre d'
au cu n silence .
Dans tou t au tre mè tre , la rime M otarâkib n'
est qu'
apparen le par cette
raison qu e la première des troism u es reçoit l' ictu s et qu '
au ssitût elle
s'
allonge ct engendre à sa su ite u n silen ce .
Jou rna l asia tiqu e , mars-avril 1 869 , p . 339 .
1 12 AO Û T -SE PT E M BR E 1 8 7 7 .
« tiche . De deu x choses l'
u n e, ou vou s pronon cez
dhahabtoû av ec u ne v oyell e de prolongationet , alors , vou s faites u n barbarisme en parlant le
« patois des N abatéens , ou bien vou s pronon cez dhahabto , san s prolongation u i medda , et , dans ce cas ,
v ou s v iolez et la m esu re et l'
accent mu sical . Ibrâ
him comprit d'
ou partait le cou p et traite Ishâq d e
barbare . Le v rai barbare s'
eoria Ishâq en apprenan tcela
,est celu i qu i pronon ce dhahabloâ (W S)
Cc dilemme posé par Ishâq v ien t fort à proposnou s démon tger q
u e le d u mot M $, corres
pondent au J d e n e doit être pron on cé u i
comm e u n e brève , ce qu i serait u n e v iolation de la
m esu re n i comm e la longu e qu e représen terait l'
or
thographe l, : dans |, u A à mais comm e u n e
longu e d e du rée in term édiaire Or si l'
on)
se reporte
à ma; M étriqu e , on verra qu e je n ote le J accen tu é
de J, » E'
: de M 3 par u n e longu e j u ste , su iv ie
d'
u n silen ce égal à u n e brèv e , tandis qu e je n ote led e —A
‘
>U
. ] de par u n e longu e et
demie. Un plu s ample commen taire m e paraît su
perflu .
Cc cu rieu x passage renferm e en core u n ense ign emen t , c
'
est qu e les pu ristes seu ls faisaien t sen tir lessilen ces compen sateu rs , après u n e con son n e m u e .
La plu part d es poètes se laissaien t aller à u n e d ic
tion plu s n égligée et prolongeaien t la voyelle accen
tu ée de la du rée de ce silen ce ils pron on çaien t don c
1 14 AOÛT-S E P '
I‘
EM BR E 1 8 7 7 .
TAW ÎL .
Coteau x ! Bois ! et vou s , lacs bleu s , et vou s , prés l'
et toi
vallon !
u m în .
Pars , d it-il , su r l'
heu re ; et toi , reste , am i !
Il d it , et part , leste et gai ; . mais l'
au tre attend .
sombre et moru e .
W Â P IR .
Le lou p le saisit , l'
emporte , et le mange , au loin dan sles bois.
I Â M 1L .
Il a lu i , le jou r, et d éjà , les monts , à ses feu x , scintillent .
BAN A2 .
5 11 meu rt , je meu rs ; s'
il vit , je v is .
BAM AL .
Seu l , hélas j'
ai pu , d u flot , braver la rage .
BAZABI .
Je pars , s 11 part ; je meu rs , s 1l meu rt ; je vis , s'
il vit .
ssm
Partez , d it—il , su r l'
heu re ; et toi , reste , ami !
M ONSAR IH
Partez , d it-il , su r-le-champ ; et toi , reste , ami !
N O T E s u a L A M É T R I QU E AR ABE . 1 15
n u srir .
Pars . di l —i l , su r-le -champ ; et to i , reste ,am i !
1 1OTAQÀRIB .
Coteau x ! Bois ! et vou s , prés ! et toi , ciel d'azu r !mon nâmx .
Bois ! Coteau x ! Champs ! Vallon s ! Prés rian ts !
E RRATA .
Numéro d'
avril—mai-j u in 1 877 . Page 65 2 note 9 , a u lieu de
g | , lisez :
Page 65 5 , lign e 5 , pou r ë ,.g, lisez :
Page 65 6 , ligne 1 11 , IN , lisez : |M .
Page 66 2 ligne 1 3 , lisez n %l, .
Page 676 , ligne 1 9 , &,Js , lisez lç æ Le .
Page 680 , ligne 5 , M , lisez N .
Page 683 , ligne 8 , lisez :
Page 686 , ligne 1 7 , lisez :
Ibid . lign e 2 2 , lisez
Page 5 36 , dou ie lignes avan t la ñ u , accentu ez l'
O de Gad et de
love.
1 10 AO ÛT -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .
ÉTUDE S CUNÉIFORMES ,
M . FR ANÇO IS LENOBMANT .
Noms de cou le u rs en accadica et en assyrienet signes qu i les exprimen t.
C inq idéogramm es prin cipau x on t été recon n u sdepu is longtemps comme expriman t les n otion s d ecou le u rs dan s les textes cu n éiform es , tan t assyrien s
qu'
accad ien s ou su m érien s. Cc son t È T,
La sign ification et la lectu re d es deu x prem iersdan s les deu x idiom es
, sém itiqu e et n on sém itiqu eex istan t con cu rremm en t en Babylonic et en Chald éeson t choses dès à présen t si bien établies , prou v éespar u n e telle m u ltitu de d '
exemples et 5 1 u n 1verselle
m en t adm ises de tou s les assyriologu es , q u'il n '
est pas
besoin d '
y rev en ir . Déployer u n étalage d'
ém d ition
pou r en donn er la d émon stration serait , pou r nou s
servir d'
u n e expression u n peu triv iale s'
amu ser à enfon cer u n e porte ou v erte . È Tv eu t dire blan c et
se lit av ec ce sen s en assyrien pisâ , en accad ien m a
n s AO Û T -SE P T E MBRE 1 8 7 7 .
e—f). Dan s l'
u sage des tex tes bilingu es , ARA , sou vent
écrit phon étiqu emen t E: “ A-BA paraît plutôt jau n e Par con séq u en t , sim doit être regardécomm e sign ifi an t plu s particu lièremen t vert cc
pendan t l'u n et l‘
au tre flotten t dans u ne certa in e me
su re en tre ces deu x acception s qu e l'
on regardait
comm e voisin es et peu distin ctes .
W . A . I . 11 , 2 6 ,1. 5 1 -5 5 , e
—f, n ou s donn e u n e
série d e dériv és de la racin e pm , avec leu rs équ ivalen ts accad ien s.
1 xvs'
1 s'
1z 1xu (composé qu i présente ses deu x elemen ts dan s u n ordre alternatif, et sou s sa premièreforme s
'
écou rte par apocope de la syllab e finale ,
zcs'
l étan t man ifestemen t pou r xu s'
m )= raqraqa v er
dâtre , jau n âtre » (héb1 . mais l'in trodu ctiond e l
'
élém en t XU oiseau » dan s le composé mon tre
qu 1l s'
agit ici d u n om d'
u n oiseau désign é d'
apres sacou le u r ; e t , en effet , dan s W . A . I . I I , 37 , l . 8 , g
—h ,
raqraqqa est l'
appellation d'
u n oiseau , à laqu e lle on
don n e comme synon yme assyrien laqalaqa , qu i est le
nom arabe d e la cigogn e , ,,w.
2 . AR A Â KA (mot'
a mot Jau n e faisan t raqmqa
« jau n âtre , tiran t su r le jau n e3 . N lTA s
'
15'
m (mot à‘
mot homm e très—v erdâ tre ,
très—jau n e » ) u rriqa « homme pâ le » . L'
expression
accadienne est composée de la même man ière qu e
N IM s'
161u (W . A . I . 1 1 , 3 1 , l . 77 , e— f), nom d '
u n e
mou che de cou leu r‘
verte ou jau n e , et d e très-petiteta ille , comme l
'
in d iqu e son appellation assyrienne
É T UDE S CUN É I FO RM E S. 1 19
£as‘u ra (W . A . I . 11 , 5 . l . 1 a b ; comparée
par M . Friedrich Delitzsch (AS , p . 6 5 )à si£iru pe
tit en fan t » . Je lis s'
1s'
1z1 au lieu de s'
m â1z1
parce qu'
en gén érai , dan s l’
accad ien , les radicau xd issyflab iqu es , en forman t ieu rs dérivés d u plicatifs ,
laissen t tomber la seconde syllabe au prem ier terme
d u redou blemen t , exemple : omomm pou r nmowmm
( LPG p . Pou r N ITA , voyez Friedrich Delitzsch ,
AS , p . 3 2 .
ll . 0 11 111 (mot empru n té par l'
acead ien à l'assyrien )u rqitav « v erdu re , végétation » . Nou s trou v ons ce
mot dan s ie grand hymn e bilingu e à Sin W . A . 1 .
IV, g , 0 0 1. E . A . p . 1 à2 — l à3 , 1. 1 et 2 )
Accad ien .
zu . 1114m u m x î11 N 1M A 1. 0 111 11
Toi volonté ta su r la terre elle + existe la verd u re
BANSABSAR
elle la fait pou sser.
Assy1‘ ien .
bäla u ama tkq ina sakani
Toi ! la volonté dans l'
ac tion d'
é tre
umitu v ibbani
la verd u re est prod u ite .
Toi ! ta volon té est à peine su r la terre et dej à) la verd u re est
produ ite .
Encore dans W . A . 1 . w, 1 9 , 1 , 1. 5-11
Accad ica .
v u x m u KÎA
la verd u re comme la terre
AO Û T-S E PT E M B RE l 8 7 7 .
Assyrien .
alü_1az u kima u rqiti irsita 1
Une tempête1
comme la verd u re la terre [a cou vert .
Voyez les restes d'
u n e phrase an alogu e dan s le ré lcit du délu ge , col . 3 , lign e 1 oùl'u n iversalité ducataclysm e à la su rface de la terre est au ssi comparéeau v êtem en t d e v erdu re qu i l
'
env eloppe partou t .
5 . SAR = arqa plan te v erte », hébr. p
'
33. Cf. W .
A . I .,1 1
,5
,1. c-d , uxu SAR , trad u it par ka lmat
arqi « v er d e p lan te » 1 2 — 1 5 , 0
d , BAR sm , ABDU sm , G I sm po SAR , qu atre expression s égalemen t trad u ites par elit arqi ie hau t de la
plan te »; W . A . I . 1 1 , 11 7 ,l . 3 2 c—d , SABSAR arqa .
L'
origin e d e cette sign ification du mot accad ien n ou sest rév élée par W . A . 6 2 l 5 5 , c
-d , sm asû
sa isi 2 a qani la pou sse ,la v egétation d es arbres et
d es roseau x » (dan s le m êm e sen s , nou s trou v onscomm e syn on ym e ou , d u radical qu i v eu t dire ai
ler » , W . A . l . u , 6 2 l . 5 3 c-d). Tou t ceci est don cà rattacher au radicai SAB pou sser en avan t » , don tn ou s réservon s pou r u n e au tre occasion '
étu de ,prise
en l'
env isagean t dan s son sen s le plu s gén éral ; il su ffi t en effet ici d
'
en avoir déterm in é cette acceptionspéciale , don t le v erset , qu e n ou s v en on s d e citer, de
Cf. l'
arabe pou sser, frapper » .
2 On révoqu é en dou te_
l'
exist : nce dan s l'
assyrien d'
u n mot igu
ou issu , correspondan t à i'
hébrcu V}? da n s le sen s d'
c arbre , bois » .
Pou rtan t nou s le trou vons écrit phonétiqu emcn t dansW . A . I . 11 , A5 ,
i 5 7 d-e , oùl'
accad ien 6 18 M l « bois noir » est tradu it iggi gaImi.
122 AO Û T -SE PTE M BR E 1 8-7 7 .
tion s d es Syllabairos , ils avaien t u n e même lectu reaccad ien n e , DAR ou DAR , deven u e u n e val eu r phon é
tiqu e _
tar dan s l'u sage d es textes assyrien s. Le sen s et
les lectu res d u prem ier étaient , au con traire , tou tdifféren ts . C '
est celu i qu e n ou s étu dieron s Œabord ,
d'
au tan t plu s qu e c'
est celu i qu i n ou s in téresse directemen t dan s la qu estion
'
des noms d es cou leu rs .
En effet , comme je l'
ai d it en commen çan t , l'
id éo
gramm e Î _Ïâ Ïest u n de ceu x qu e l'
on rencontrele plu s habi tu ellemen t pou r désign er u ne des con
leu rs prin cipales et essen tielles. On peu t affi rmer, jecrois , av ec u n e en tière certitu de , qu e
‘
l'
idée qu'
il
exprime est celle d u rou ge et d u bru n rou ge » ,
et cela d '
après les raison s su iv an tes1°
Cc n'
est n i le blan c , n i le noir, n i le jau n e ou
vert , n i le bleu , pou r lesqu els nou s avons d es designations différen tes ;
2°
Dan s les listes d '
an imau x , on men tion ne deschien s n oirs , blan cs , jau n es , gris et Î _Ïà Ï ce q u i
semble bien appeler, pou r compléter la l1s_
te d es
cou leu rs d e robe d e ces an imau x , la tradu ction derou ge ou bru n rou ge d
'
au tan t plu s qu e l'
on
y men tionn e au ssi des ou rs d e cette cou leu r ;3° C '
est u n e coloration qu e prend la lu n e dan scertain es circon stan ces et certa in s aspects , d
'
ou l'
on
tire des pron ostics astrologiqu es ;[1° Dan s u n docum en t astron om iqu e , la planète
Mars est appelée ( d î fi â Ï l'astre rou ge de
mêm e qu e l'
on trou ve ailleu rs men tionn ées l'
étoi le
ble u e 11 et l'
étoile jau n e » . Ceci me paraît la preu ve
É TUDES CUNÊ IFO RM E S . 123
décisive , car on sait combien la coloration rou ge est
caractéristiqu e de Mars et dan s cette plan ète frappél'
imagin ation d e tou s les peu ples .
W . A . I . n , 6 , l . 23 , et à 2 , b , orthographien tle mot rou ge fi â Ï qu
'
il fau t lire n éces
sairemen t GUNN U , car la forme de prolongation en NU
indiqu e u n rad ical termin é par N c'
est—à— dire le GUN ,
d'
oùest prov en u le n om conven tion n el G_UN NÛ adopté
ensu ite par les grammairiens de l'
Assyrie . Mais aveclamêm e sign ification , le m êm e caractère avait u n e
au tre lectu re syn onyme , s'
1 (W . A . I . 11 , 2 6 , l . [18 ,
glose) don t z1 donn é au ssi comme sign ifian t rou ge
(W . A . I . 11 , 26 l . [19 e), n'
est qu'
u n e varian te pho
nétiqu e ; l'
u n et l'au tre son t probablemen t écou rtésde sls
'
, â1z (W . A . I . 11 , 2 6 , l . [19 , c). Le n om acca
dien de la planèteVén u s adopté en su ite comme allophon e dans les docu men ts astrologiqu es et astronomiqu es en assyrien (voyez en tre au tres , le gran dtexte de w. A . 1 .
—ï 1>> E ÏT la iN 1N-S
'
1—ANA , doit don c être tradu it la
dam e de la rou geu r du ciel n om particu lièrem en t
bien appliqu é à l'
astre q u i se m on tre brillan t au m ilieu des rou geu rs d u lever et d u cou cher d u soleil .Un troisièm e syn on yme , pou r rou ge est ex
primé par le caractère complexe È Ÿâ (W . A. I . 11 ,
2 6 , l . 11 2 c-d , et [19 , f), don t Syllab . A , 29 7 donn ela lectu re accad ien n e N UNUZ , ou peu t—être (car le premier sign e à dem i-effacé su r l
'
origin al , est dou teu x)ou u vz , ce qu i n ou s ofl
'
rirait d e n ou v eau le radicalGUN . a vec u n su llixe d e dérivation . En tou t cas , les
1211 AO ÛT -SE PTE M BRE 1 8 7 7 .
ŸÈ Ÿ&Ï>» d u collier d'
15tar (W . A . w, 3 1
l . 118 et Ag g v°
,1. A3) son t d es pierres rou ges » ,
san s dou te les corn alin es qu e les Assyro-Babylon iensemployaien t si volon tiers dan s leu rs bijou x . W . A .
I . 11 , 37 , l . 5 6 , g—h , don n e erimmatav comme le
n om assyrien d e ces pierres ; qu an d elles étaien ttrès-petites (mêm e en dro it , l . 58) on les appelaitsibre . A la lign e 5 7 d u passage qu e n o u s indiqu onsdan s les tablettes lex icographiqu es l
'
expression m êm e
employée dan s le poème d e la Descen te d '
lstar au x
en fers ÊZŸ&Ï« 4 : : fâ les pierres rou gesd u col est expliqu ée simplem en t par n îru , u n
jou g u n rang d e collier » ; ceci mon tre à qu elpoin t la com alin e était par excellen ce la pierre descolliers , fait confi rmé par les trou vailles d e M . Placeà Khorsabad oùc'est presqu e exclu siv emen t de cette
matière qu'
êtaien t formés les grain s d es colliers j etésdan s les fondation s du palais et actu ellemen t con
serves au Lou v re .
Il fau t tran scrire en assyrien cette expression idéo
graphiqu e abni pili
Le caractère È Ÿà est au nombre des caractères complexes
formés par j u xtaposition de deu x des signes simples prim itifs , com
binaison pu rem ent graphiqu e qu i n'
a ri en à voir avec le mécan isme
d e la langu e des inven teu rs de l'
écritu re cu néiforme ; car les carac
tères ain si formés se lisen t par des rad icau x simples , sans rapport
avec les lectu res de chacu n des élémen ts qu i les composen t , pris iso
lémen t (LPG , p . 1 0 et Les deu x é lémen ts constitu tifs de ce
caractère son t È Ÿ « lu m ière » e t à « bon 11 . A son tou r, È Ïâpris comme 11 1} caractère ind ivisible , en tre dan s la composition d
'
u n
n ou veau signe complexe , encore pl u s développé ,
È là
132 AOÛ T -S E P TEM BR E 187 7 .
d ispa bimeta‘ l1igalli e
'
cht le pen dan texaCt de l
'
expression bibliqu e pou r exprimer le p lu shau t degré d e l
'
abon dan ce , la terre oùcou l en t le”
lait et le m iel :‘m1121 vwx (Eæ œl . et 1 7etc . ). L
'
« abeille nabiao (ar.
s'
,appelle en accadi en NIM X la
mou che àm iel » (W . A . 7 , l . àS , g—h ; 2 3 ,
a—b). M iel n'
est , d’
ailleu rs , qu'
an e acception dériv ée pom
° le radical aœ ad ien qu'
exprime l'
idéo
gramme> _ aï; la sign ification verbale prem ière
était être dou x , m ielleu x l'oppose d '« être amer
C '
est ain si , et av ec cette opposition , qu e n ou s lisonsdan sW . A . I . 11 , 36 et 37 , a
—b
Accad ica .
1111 M EGA LA L
La nou rrice dou ce
Il serait plu s exact de tradu ire 11 crème : qu e « lait » , car c'
est la
n u ance précise qu'
exprime en assyrien bimetu ( su r d'
au tres exemples
de ce mot , voy . ESC p . 1 95 ) de même qu'
en hébreu et en arm éea
son correspondan t 1‘
lNDH . Le terme propre pou r 11 le lai t : pu reme nt
e t simplement est dan s l'
assyrien alibu , correspondant'
l'
hébreu
2511 ( .W A. 1. 1v , 6 2 , col . M . meat . Delitzsch (G. 8müh :
Chald(æ îsche Generis, p . 285) très—heu æ u semen t analysé l
‘
accad ien
mumu é t. prol . m anu , qu e tradu it kin atu . C‘
est un composé 1u
RUN , de N I , qu eW . A . I. N , 26 , à7-l18 , tradu 1 t sæ mn « gra sse
(hébr. îDÜ ), et de NON , en tendu comme dan s Syllab. A , 1 29 , oùil est expliqu é par rabû. N I NON désigne donc proprement u ne chose
trè3-grasse : . C'
est u n n om composé qu i n'
a pu pren dre naissance qu e
pou r désigner ce qu e nou s appelons proprement la crème .
Su r l'
analyse de ce mot composé , voy. ESC , p . 38.
3 M . àm. 11 faisan t dou ceu r » ; le premier élément du composé 6 11
É TUDE S cu u fi 1 ro nu ns. 133
Assyrien .
*ËË Y> YÈ I È Ï > EËÏUËmmeniqtav tu lu sa
La nou rrice sa mamelle ( est)
-ÏTŸî“
Accadien .
amere
est sûrement le rad ical em dont la con sonne fi nale , comme il ar
rive tan t de fois en cas pareil est tombée devan t la con sonne in itiale
du rad ical représenté par le caractère : à '. C'
est à tort qu e , dans
ESC, p . 38 . j'
ai transcrit GAI_)AB et tradu it cflét1‘i , desséché » ; je
œ u fou dais alors : à ' avec et,j
'
i u terpæ'
taîs fort mal
wu z, qu e je mé mnnaissais.De Pl ‘
De la racine'7'7D comme tu l (5D)« élévation , mon ticu le , col
line 11 . Dans Syllab. A , 2à8 et 2ù9 nou s avons
AMAS . 3 lËfl > —"Z s'
u bu ra « hau teu r, sommet 11 .
0 1111 11. Ë_fl >—"à tu lû umamclle » .
3 M . à m . « bonn e » .
Participe d'
u n verbe SIS.
AOÛ T —S E PTEM BRE 1 8 7 7 .
Assyrien .
— M fi v—EËI UËI v
mmeniqtu v
La nou rrice
est)amère .
III . Pou r le caractère Syllab . A , 1 78
et 1 79 , en registre deu x sign ifi cations et deu x lectu res accad ien n es qu i y correspondent
0 111 1 adm .
s'
 £âmu .
Le sen s d u prem ier mot est certain . L'
assyrien adm
con f. l'arabe )osè )v eu t dire obscu r, sombreet l
'
accad ien 0 1111 égalem en t . C '
est pou r cela qu e len u age » assyrien u rpatu et u rpa (d
'
u n e racin e :rm
s'
éten dre , être étendu aTabe s'
appelle , en
accadien , à » —H IM I-DIRI , mot à mot ré
gion d u ciel (( .voy Syl lab . AA , 5 0 )sombre » (su r l'
ê
qu im lence de A » —Hï Î Ï…, passan t comme ex
pression idéogmphiqu e dan s les textes assyfi ens , avec
u rpatav , 1roy . W . A . I . Dans W . A.
39 l . [15 [16 , e-f, 0 111 1 , pris su bstantiœment
pou r désign er l'
obscu rcissemen t l'
oœ u ltafion d'
u n
astre , est tradu it par su traru v , infinitif de l'
iphtalel
du v erbe 1 122 cou vrir, cacher ghez hI M ba laba ,
in fin itifd u kal de ‘1'7fl 1 qu i , comm e on le sait , pren d ,
en assyrien , l'
acception particu lière de « vêtir, revê
136 AO ÛT—SE PT EMBRE 1 8 7 7.
Il n '
y a au cu n ren seign emen t positif à tirer desnoms de vêtemen ts con ten u s dans la table tte W . A .
I . 11 , 2 5 , 1 (plu s complet dan s Lt fragment de
lex iqu e des syn on ym es assyrien s , bien qu'
il y soit àdeu x fois qu estion d
'
hab its d e la cou leu r ainsi d ési
gu ée l . 1 1 , g—h , bu ssû ou ru ssû = = labara .idmu l . 5 1
g—h , £amtav nahlaptav siri . Cc dern ier exemple est
placé à côté de la mention d u « v êtement noir » ,
mblaptav salimtav d'
ou résu lte en core u n e forte présomption qu
'il s'agit d'
u n e cou leu r foncée .
M ais la sign ifi cation précise et spéciale de S‘âmaparaît être d
'
apres d '
au tres indices bleu fon cé bleutiran t su r le n oir ou plu s gén ériqu emen t bleu si
gn ification qu e Sir Hen ry Rawl in son dep u 1s longtemps appliqu ée au passage d e Syflah . A , 1 79 (voy .
Norris , AD , t . I p . 2 6h), et qu i est en core parfaitem en t adm issible comm e désignation d
'
u n n u age
d e tempête dans le pron ostic aün osphériqn e qu e
nou s cition s tou t à l'heu re .
En effet , 5Â , comme nom de cou leu r, 2
pou r syn onyme , tradu it égalemen t à l'hab itu de parMmu ez W . A . I . 11 , 2 6 , 1ign es 11 11 et [1 5 , e
-f),GUK (su r la lectu re phon étiqu e de ce sign e ,
v oy . Syllab . FF à 1 -à6). Et ici la sign ification n'
est
plu s dou teu se , car j e lis dan s u n fragmen t poétiqu eencore in éd it , A—ABBA ANA 0 1111 ou iamtu v kima sa
mami s'
amtu c ce qu'il n '
y a pas moyen de n e pas tradu ire la mer bleu e comme le ciel A illeu rs , dans
sou fflant » , qu'
elle 1 1 présen ta it origin airemm t ; su r le rad ical
« sou fih r » voy . ESC, p . 98 .
1ä'1 110 11 3 CUN É I FORM E S. 137
la prescription d'
u n e formu le magiqu e , n ou s avons
s'
1lt eu x = = sipata zarqita u n e étoffe bleu e cf. syr. o i 1 ,
arabe Le,
»
fi l fi ( Ç :J TAQ e u x , p ierre précieu se don t il est très-fréqu emmen t fait men tion , et
don t le n om se tradu it en assyrien £antu pou r &amta(W. A . I . 11 , 1 9 , 117 est donc u n e « p ierrebleu e lapis—lazu li ou tu rqu oise . C '
est bien évidemmen t le and ou ond a de la Bible , et les textes
t ain si la première ind icationun peu solide pou r l'explication de ce nom qu i a tan ttou rmen té et tant d iv isé les in terprètes .
En m ême temps , la plan ète M ercu re est appelée
: : îT É ÏTŸ OH ZÈ ÏW ÏÜ flŸ (WPA I
11 , àg , i . 9 , e—f, conf. l . 3 1 , e—f; v oyez Sayee , Tran
sact. of .the Soc. of Bib. Archæ ol. t . III , p . de
même qu e nou s av ons vu M ars désign é comme l"
e
toile rou ge qu e Vén u s est È Ïb'aÊî'Ï "
et Satu rn e ou
l'etoile n oire ou obscu reCes désignation s son t en rapport av ec la colorationapparen te des planètes à l'œil , et au ssi avec les couleu rs symboliqu es qu i leu r étaient con sacrées (v oyezmon Essai de commentaire des fragments de Bérose ,
p. 369 et à ces deu x titres la qu alifi cation qu icon v ien t spécialemen t à M ercu re est celle de l'astrebleu âtreCependant , qu oiqu e Î _Ï”Ÿ s
'
 et”( CE Te u xsoien t donn és comme syn onymes et tradu its égalemen t par sâmu il me semble qu e l
'
on peu t distingu erassez n ettem en t dan s les textes u n e n u an ce de sigu i
138 AO Û T—SE PTE M BRE 1 8 7 7 .
fication en tre ces deu x mots accad iens , n u an ce qu i
manqu e à l'
assyrien £âma . GUK est le bleu fran c comme
celu i du ciel e t de la m er, 11 u n e cou leu r plu s sombre
et moin s décidée , bleu âtre , noir—bleu ou gris—bleu .
Beau cou p de peu ples n'
on t qu'
u n e seu le expressionpou r dire gris et bleu dan s certa in es parties
'
de
la Fran ce , on d it encore u n cheval bleu pou r u ncheval gris de fer. Il me-semb le qu e c
'
est dan s ce dern ier sen s qu
'il fau t en tendre ”H, qu and on . le
trou v e employé pou r désign er la cou leu r d '
u n chien
(W . A . I . 11 , 2 1 a), d'
u n ou rs (W . A . I . 11 , 6 ,
l . [1 1 c), ou ailleu rs celle d '
u n cheval . De mêm e , la
qu alification de issu r éâmu donn ée , en assyfien , àu n e grande espèce de vau tou r (W . A . I . 11 , 37 , l . 2 9 ,
c ; voyez Friedr. Delitzsch , AS , p . 1 1 me paraîtcaractériser u ne de celles don t le plu mage est d
'
u n
gris cendré .
Après avoir essayé de déterm in er les désignationsidéographiqu es et les noms , tan t accad iens qu
'
assyriens , d es prin cipales cou leu rs au tres qu e le blanc et
le noir, je crois qu'il peu t y avoir qu elqu e in térêt à
rapporter ici av ec u n e tradu ction in terlin éaire deu xtextes oùnou s trou v ons ces expression s rassemblées.
Ce son t , d'
ailleu rs des exemples bons à mettre sou s
les yeu x du pu blic savan t des textes assyriens comme
nou s en avons u n certain n ombre , écrits presq u e exclu sivemen t d'
u n e man ière idéographiqu e , mais oùles idéogrammes , dans leu r su ccession su iv ent exac
temen t , et sans jamais y déroger, l'
ordonnan ce de la
140 m ûr ss pm msns 1 avv.
v E—I 1 Æ:‘
J
idéogr. va idéogr. id éogr . idéogr. id éogr ._
issakan cu ina sdn'
n'
stani izaral_1
a lieu et dans le point de compas premier commence
va idéogr.
inamar
et est visible u n roi [il y au ra .
idéogr. idéogr.
arab dâz i
le mois de dou z , deu x ième
sâru , 21121 , est ofi ginairemen t « porte » ; de là il s'
appliqu e au x
« poin ts cardinau x » , qu i son t les qu atre portes d u ciel ; enfi n par
ex ten s ion il dev ient les vents qu i sou fflent de ces points.
Le su d . L'
ordre des poin ts d u compas était su d , nord , est ,
ou est (W . A . I. 1 1 29 l.'
1 -â g—h ; voy . Fried t . Delitzœh , AS , p. 1 39
et su iv .
I‘
M ? est le verbe qu'
exprîme habitu ellemen t l'
idéogramme
>E )— i dans les textes astronomiqu es.
È Ï namam est u ne équ ivalence bien conn u e .
idéogr. idéogr.
ina sdn'
dans le poin t de compas
É T UDE S CUNÉ IFORM E S. 14 1
commence
idéogr. id éogr.
le mois d e dou z ,
V àidéogr . va idéogr.
va ina sâ ri
et dans le point de compas
E l k icu idéogr.
va inamar
commence et est v isible ,
issakana
{au ront lieu .
142 AOÛ T-S E PTE M BR E 1 8 7 7 .
idéogr. idéogr .
arah dâz'
i
le mois de dou z ,
: : v E ï .2 — fiidéogr. idéogr. cu idéogr . idéogr.
ata lû issakan ina sdri
u ne éclipse a l ieu dans le point de compas
idéogr. idéogr .
arah dûz i
le mois de dou z ,
idéogr va
issa lran
a lieu la grande
L'
ou est.
Nom d'
u n e é toi le fi xe .
1114 AOÛT-S E PTEM BRE 1 8 7 7 .
— Y S: — Yidéogr . idéogr .
a ta lâ va,sa lmu
u ne éclipse et ( est)noire , le dieu Sin—TÏ l 24
z inn i i
z inn i i
des alimen ts
[donnera
8
1d éogr id éogr . 1d éogr
arah dûz i y um
le mois de donc , le jou r
v 5 21id éogr idéogr . idéogr .
issakan a‘dma 171111
a lieu est)bleu âtre le champ
TŸE âagar
a agar
et la terre cu ltivée°
Expression idéographiqu e exclu sivement pmpre au x textes a syriens , incon nu e au x accadi ens.
Cf. hébr. î1î .Cf. hébr. 3 38 « agricu lteu r, labou reu n .
É TUD E S cou Émoam m 1 415
idéogr. idéogr . id éogr .
arah dûz i y u m
le mo1s de dou z , le jou r
idéogr. idéogr . ou id éogr . idéogr. su id éogr. idéog .
ata lû issakan va « rqu nasu mat nakiri
une éclipse a lieu et (est)jau n e , spoliation d u pays ennem i .
10.
id éogr. id éogr .
arah dûz i
le mo1s d e dou z , d ix1eme ,
idéogr .
mat a lrkadi
le pays d'
Accad
De la cac. NW) qu i , d u sens d'
« élever, porter » , passe à celu i
pu is de « dépou illen . W . A . 11 , 1 6 , l. 1 à- 1 7 ,
tellik tassâ «kil nakri illik issâ ekilka na lcru 11 tu vas , tu dépou illes
le champ de l'
ennem i ; il v ien t , il dépou ille ton champ l'
en nem i . »
l lébr. TJ] .
14 11 AO Û T —S E PT EMBRE 1 8 7 7 .
l l .
id éogn idéogr. idéogr.
arah dûz i y u m
le mois de dou z , le jou r onzième ,
idéogr cu
iæ akan
a lieu
24
idéogr.
ma ti
l'
approv isîonnemen t d u pays
12.
id éogr . id éogr. id éogr . id éogr.
arah dâ z i y um sau na esru
le mois d e dou z , le jou r dou zième ,
Le soleil .
Su r la d ivision de la nu i t en trois veilles , masar l i , voy . W, A . I1 11 , 5 2 3 , verso ,
1. 5 7 .
"°Ÿid éogr. idé0gr .
bel nûri
et le seigneu r de lum 1ere
148 AO ÛT-SEPTEM BRE 1 87 7 .
E J à * — Hidéogr .
va sâru
et (vers)le poin t d e compas
deu x1eme‘
15 Eid éogr. idéogr . id éogr . idéogr.
arah dûz i y u m hansu esru
le mois d e dou z , le jou r qu inmeme ,
Le secon d docu men t qu e je rapporterai , en l'
ac
compagn an t d'
u n e tradu ction in terlin éaire , est celu iqu i don n e les au gu res résu ltan t d e l
'
en trée de ch ien s
id éogr .
sdru
vers)le point de compas
É TUDE S CUN É I FORM E S. 149
dediverses cou leu rs dan s le palais ou dan s le temple(Lt Pou r ceu x qu i n
'ou t pas en core abordé l'étude de semblables textes , ce sera u n échan tillonbien caractérisé d u style de rédaction et d'orthographedes livres au gu mu x .
Le commencemen t fait défau t , et la prem ièreligne du fragmen t parven u ju squ
'
à n ou s est presqu edétru ite .
W E P
idéogr.
tibû
fondant avec v iolence ( sera) son issu e
T…E
C’
est—à—d ire : u ne catastrophe fondra su r lu i ; il sera ru iné v io
lemmeu t.
150 AO Û T-S E PT EM BR E 18 7 7 .
id éogr .
eka llu
le palais
1> — 1«‘v ?fi
idéogn idéogr. id éogr.
ana nakiri inaddin
à l'
ennemi donnera .
idëogr .
va manma idu k
et personne (n e)l'
a tu é
Y>* — î*‘
iltlupse1
‘a trou blée
idéogr . ana
ka lba ana
Un chien dansFau te d u scribe pou r salmu su .
M ême observation qu'
a la ttt préceden te .
De arabe J L'
>
150 AO Û T-S E PTEM BR E 18 7 7 .
idéogr.
eka llu
le palais
1> — 1«‘
v Tidéogr. idéogr. id éogr.
ana nakiri inaddin
à l'
ennemi donnera .
manma
cu manma
et personne (n e)l'
a tu é
Y> — ë" —V
ilzlupsera trou blée
ana
dansFau te d u scribe pou r salmu su .
M ême observation qu'
a la note précà len tu
Dc arabe J L‘
>
É T UDE S cu nÉ 1roan s s. 15 1
irbiç
irbiç
s'
est cou ché ,
: unE t
personne
idéogr . id éogr . s'
u
emu qa ana qats'
u
la pu issance dans sa main prendra
irbi;
irbiç
le trône s'
est cou ché ,
Su 1° la lectu re assyrienne de Ë parm u qu , voy . Sayce , Assy r,
gmmm. p . 2 7 , n°3 1 7 .
C'
est—à-d ire : personne n'
y prendra l'
au torité d'
u ne main ferme ,
grand malheu r dan s u n palais.
152 AO Û T -S E PTE M BRE 1 8 7 7 .
idéogr, irbis
pass… irbi_s
le palanqu in s'
est cou ché ,
-1—*v 1 e
:
id éogr. idéogr.
ana nakiri
à l'
ennemi
Istaphal de 3 3 71 .
Encore la même fau te . pou r salmasa .
1 54 AOÛ T -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .
id éogr.
isdu sa
ses fondements
id éogr. id éogr. idéogr.
arqa ana bit i li
jau ne dans le temple
Nou s ignoron s encore la lectu re assyrienne de ce grou pe idée.
graphiqu e complexe , probablemen t formé su r u n composé accad ien ;
mais le sen s en paraît bien déterminé par de nombreu x exemples des
id é0gr .
Irina
( seront pas)stables.
_ _ TYTŸ Y : il“ -4idéogr . id é0gr.
a'dma ana
bleu (gris) dan s
LE Dl £ l'
m m : .
‘l F. L°
SATRAPE
11 1 5 5 u : rùoros i—:sa
F —.BCB ÈD LŒ II
1 13 CLERM O NT — GÀX S EA C.
L°
1xscn n lon 0 e n s‘i 0 .
E . Renan a rapporté d e_
M a'
âd , v illage situ é
entre Batrou n (Bohys)et Djebai l (ByMos) dan s cettepartie de la Pbén icie qu e l
'
on appelle co u ramm en t
le Liban maritime , u n m on um en t in téressan t à u n
hau t degré l'
archéologie orien tale .
C'
est u n e inscription grecqu e de hu it lign es gravee su r u n cippe cylindr iqu e d e pierre calœ iœ ‘
T 0 Y C K N
I KN CKA ICA PO C
C B A C T 0 Y
A KT IA KHCOAHO
CABA O YCIBOYA
N€9 HKÈ NCAT PATÏ
H KT ( Ù N
A ( J) N
E . Ren an , M ission de Phéniciv , p . 26 1 cf. p. 858 , L'
origi
n 1 l est au Lou vre .
158 A O Û T -S E PTEM BR E 1 8 7 7 .
La lectu re et l'
explication de ce texte offraient d e
sérieu ses d iffi cu ltés , qu i on t totalemen t dérou té lesprem iers in terprètes ‘
, et qu e M . E . Renan a réso
lu es magistralem en t , en prou van t u n e fois de plu squ e son au torité ,
si con sidérable pou r l'ép igraphiesém itiq u e , n
'
est pas mo in dre pou r l'
épigraphie clas
siqu e
Voici le résu ltat d e son déchifi'
remen t
Érou s xy l 179 Ka la apos ZsÊaofi oô Àxr tœxñ5 , 8 apôs À€
Sou a l€oo a'
vé0mcev Zarpa'
1m 9 8471 èx râ'
w
Il s'agit , comme 0 0 le voit , d'
u ne ofi'
rand e faite
au dieu Satrapes par u n certain Thamos , fils d'
Ab
dou sibos , en l'
an 23 de la v ictoire de César —Au
gu ste à Actium correspondant à l'an 8 avan t notre
ère .
L'
origin al présente d es fau tes grossièæ s qu i tienn en t , comme le dit M . Renan , à ce qu e le lap ici dede Ma
'
âd n e savait pas le grec et imitait des carac
teres don t on lu i avait donn é le patron ; au ssi M . Re
n an corrige— t— il av ec raison , san s hésiter, N IKNO en
N IKHC, en 6 AHOC en 6 AMOC.
Étan t adm is ce fait qu e le lapicide a confondudes lettres qu i se ressemblaien t , il serait permis decon server qu elqu es dou tes su r les sigles n u m ériqu esKI
“
et , partan t , su r la date précise d u mon u men t .
On pou rrait au ssi ce qu i serait plu s grav e en
core , faire d es réserv es an alogu es su r le nom si sin
W . Froehn er, Les inscrip tions grecqu es . ( d u Lou vre), p . 1 66 .
LE DIEU S ATR APE . 195
g u lier de ce dieu Satrapès où M . Renan est ten té de
v oir u n e form e du dieu su prême ou d'
Adon is.
N e serait—ou pas , en cfl'
et , en droit de se deman
d er 81 ce n om , diffi cile à expliqu er, n e con tient pasqu elqu
'
u n e de ces méprisœ o rthographiqu es don tn otre lapicide était cou tum ier Un tel sou pçonju stifi é par ces précéden ts bien constatés , n e peu t
qu'
au gmen ter l'
incertitu de oùl'on est su r l'
origine
de cette div in ité nou v elle .
M . Renan croit bien il est vrai retrou ver le nomde Sàtm
'
pès su r u n au tre mon u men t prov enan t dela m ême localité Mais cette seconde inscription ,
qu i est gravée su r u n cippe en forme de pilastre su r
mon té d'
u ne corn iche est extrêmemen t fru ste et
la lectu re E aæ pd[ww] n'
est qu'
u n e conjectu re em
pru ntan t sa principale valeu r à l'
existence conditionnelle , su r le premier monu men t , du n om discu té ,
et n e lu i prêtan t par con séqu ent d'
appu i qu'
à charge
de réciprocité .
E . Renan , M ission de Phénicie , p . 211 1 11 0 11 ne peu t s'
empê
cher de songer qu e ce bizarre hommage à u n dieu incon nu fu t fait
peu t-être l
'
ann ée même de la naissan ce d e Jésu s—Christ. u
J'
avou erai qu e j e m'
étais u n moment d emandé si nou s n'
avions
pas tou t simplemen t affaire'
a Samp is ; la comparaison des mots CAPA" IA I et CATPATÏHI étqit assez favorable à cette manière de
voir. Je n'
ai poin t besoin d‘
ajou ter qu e ce qu e je'
dis plu s loin doit
faire écarter sans retou r cette su pposition .
E . Renan , Mission de Phénicie , p . 24 2 . Cette inscription est de
basse époqu e ; elle a paru à M . Renan être du N°siècle de notre ère .
AO Û T -S E P T EMBR E 1 8 7 7 .
I I .
L E NOM D’ABDOUS I 00 8 .
Av an t d'
abord er l'
examen de ce poin t obscu r, j edemande la perm ission de présen ter qu elqu es observ ations su r le n om du don ateu r Thames et su r celu ide son père Abdau sibos.
Ain si qu e M . Ren an l'
a clairemen t mon tré , n ou sav ons affaire sans con teste , à deu x personn ages d erace ou , tou t au moins , d e langu e sém itiqu e ; la
présen ce d u mot Abd serviteu r dan s Abdoœ ibos leprou v e su mbon dammen t . Reste à détermin er avec
qu el élémen t div in est composé ce n om apparten an tà la catégorie des n oms thé0pbores. C '
est cet élémen t
con ten u dan s OYCIBOC qu'il s'agit d
'
isoler pou r en
extraire le nom du dieu qu i s'
y cache .
M Ren an avait pen sé u n momen t à v oir dans 0 130 1665 , Usib , u n e varian te de l
'
0 1Jaôos de Sanchon ia
thon frère d'
Hypsou ran ios qu'
on a comparé à Ésaämais il n e men tionn e cette conjectu re qu
'
av ec la
plu s gran de réserve .
Le rapprochemen t qu'
a cru dev oir faire M . Blau 2
en tre ce n om Àëà'
oôa zëos et le cachet phén icien portan t la légende
11 111 1 211 0 2115
Philan de By blos , p . 1 6 et su iv .l . Mémoires de l‘
Académie des
inscriptions et belles-lettres nou v . série , t. XXII I , 2°
partie , p . 265 .
Zeitschrift der deu tschen morgenländ . Gesellschaft , 1 867 , p . 68 1 ;
cf. Idem, 1 868 p . 337 , et 1 865 , p . 535 . Cf. de V0gfi é , W langes
d'
archéologie orien ta le , p . 1 68 .
1112 AO Û T -S E P T E M BR E l 8 7 7 .
par lu i dan s ses addition s au Voyage archéologiqu e d ePhilippe Le Bas porte l 'in scription su iv an te
En" a'
ywy oôéroo ÀwoÀÀoÇâ vou s 7 0 17 À€ &Zpoôvov , A tÔ‘N
pms À€30 0€&0 710 5 a dÀy vmfia as  wôkÀwm AeÀÇmaÿ.
La comparaison av ec Abdou sibos des deu x patronym iqu es sém itiqu es Abdazmou nos et AMoabastios ,
figu ran t dan s ce texte grec grav é à Sidon ,est d es
plu s in stru ctiv es. Ces deu x dern iers n oms son t formes , tou t à fait à l
'
aide d u m êm e procédé, par la
combin aison d u mot “13 2 , serv iteu r, av ec les n om s d e
deu x div in ités 1°
Echmoan , l'
Asclép ios phén icien ;2°
ain si qu e l'
a parfaitem en t reconn u M . Waddington , Pacht , au tremen t d it Bu st ou Beset , la gran dedéesse égyptienne à tête de chatte 2
W . H . Waddington , Inscriptions grecqu es et latine: de la Sybien°1 866 , c .
La Bod€aofi cç , qu i avait pou 1° équ ivalent bellén iqne Artémis.
Le nom propre Abdou bæ fios impliqu e u ne forme Od€aafics , don t
il y a peu t-être '
a ten ir compte pou r expliqu er la transcription , tou
jou rs u n peu obscu re , Boé€aa71s Bast et au ssi le nom de la vi lle
oùcette déesse éta it adorée. Bas! est u n e forme mitigée et atténu ée
de la déesse léontocéphale Sekhet , l'
amante de P tak , la créatrice de
la race asia tiqu e.
Je signalemi d'
au tres ind ices qu i tendraien t à confi rmer l'
existence
de cette forme hypothétiqu e 0 664 04 15 , et à faire en même temps
conclu re à l'
origine prosthétiqu e de 0 6 le nom Il q ns ,
soixan æ -h u itième roi d'Égypte selon le Syn celle 1( 1 7 1 33) iden
tiqu e peu t-être , si l
'
on admet l'
omission d'
u ne lettre par le c0piste ,
avec celu i de Herov€a£ms ( Syncelle , 75 a ou fl ecw€M n
( Eu sèbe Arm. 2 1 83 ) premier roi de la u m“dyn astie ( Syncefle .
711 a : Ce nom se retrou ve su r u n papyru s ( Pap . Cas. 6 ,
36 3)avec l'
orthographe Ces nom s , pu remen t ëgyptien s , se décomposen t forcémen t en Pet + ou East , Pat 0
LE DIE U S ATR AP E . l 63
DansÀŒov€da7zog , qu e l qu e soit le rôle qu'
on at
tribu e à la d iphthongu e oû, qu'
on la con sidère comme
u n e prosthèse de 5204 , ou comm e u ne liaison eu
phon iqu e en tre les d eu x m ots ÀÊà‘ et Bar: ? ou m êm e
comm e u n e terminaison d e À€à‘ on n e sau ra it d e
tou te man ière. la ten ir pou r radica le ‘
Bast , appæ tenan t à Bu st , c'
est-à-d ire serv iteu r de Bas! np ; n; y ,
no3 3 1 3y . Le rôle de ou , a , est ici man i feste et permet au moins
de faire ren trer dans u n e ca tegorie gén érale la forme À€äov€da7cos
iso lée j u squ'
alors.
Si l'
on admet dans la premiè re d'
Abydos la lectu re d u nom
propre DDZN'7Ÿ D, fa it , créé , par Bash cette forme DODR , avec
son aleph in itial , serait l'
in dice d e la valeu r pmstbétiqu e de ou dans
À€äouŒa7co ; . Il est à note r, de plu s , qu e nou s pœoéderion s alors
u n exemple original d'
u n nom propre phénicien composé avec celu i
de la d éesse Bast. D'
au tre part des formes telles qu e À€äou€da7cos ,Bera€dafi » ç tend raient à fou rn 1r à la lectu re du nom nnzxäsn u n
appu i don t elle a besoin , ca1° le sm oh n
'
est pas certain et apparaît
plu tôt comme u n m n , au moins d'
apres la cop ie de Devéria pu bliée
dans le Jou rnal asia tiqu e ( avri l—mai 1 868 , pl . VIIILe caractère eu phon iqu e de la syllabe 0 13 semble être assez bien
mis en év idence par la tnanière dont est transcrit u n nom phén icien
e dans u ne inscrip tion grecqu e de Beyrou th (Wadd ington ,
op. cit. n°1 856 d)  €lôÊn os = 5ï 3
'
lDï ; cette fois ,
'
IDÂ’ devan t
u n mot commen çan t par u ne consonn e est rend u pan À&â au lieu
de À$8 , et nou s n‘
avons pas de liaison vocaliqœ en tre les deu x mo ts
on pou rrai t , d'
epues ce principe , imaginer u ne transcription 13
€da7ws , variante de  €äov€da 7cos. Cette observation est d'
au tan t
plu s fon dée qu e nou s en pou vons produ ire comme vérification u n e
confl e -pt rtie exacte  €81€äàœ , et non dans u ne ins
cription de Palmyre (Wad din gæ n , Inscripîîom grecques et la tines ,
n°
25 96 ; cf. n°
2569 , Ü DÜ'
Ù ï ).Le jeu des segols n
'
est peu t-être pas tou t à fait étranger à ces
réaction s phonétiqu e5 . En somme , À€äest constamment su iv i d'
u n e
voyelle : À€äa‘
ïos , À€8&a7apæ os , À€âü epos , À€8fi)upos , À€Jfip æ a ,
Abda lonymu s , etc . ; le choc d'
u ne consonn e paraît déterminer l'
in
tercalation d'
u n e voyelle en tre le e t le 8 fi . d estin ée
1 114 AO Û T -S E P TE M BR E 1 8 7 7 .
Cela posé , n ou s pou v on s appliqu er le m ême rai
son n emen t à n otre nom réfractaire et ,
pu isqu e n ou s avon s v u qu e  €âou€c£a 7ms devait s'
a
nalyser
À€3 ( ou fiâ a7(cas)
n ou s décomposeron s semblablem en t
À€3 ( 06)
Ces deu x équ ation s se corresponden t terme à
term e .  €à'
s'
expliqu e par 1 3 11 serv iteu r ; 0 15 s'
élim in e ;
n ou s obten on s alors pou r le thèm e div in dem an déle reliqu at a z€(os) équ ivalen t de fida 7(1os).Qu '
est— ce q u e L'
in conn u e est rédu ite àu n e pu issan ce moin dre ; n ou s av on s réu ssi à abaisserl'
équ ation d'
u n degré , mais elle n'
est pas encore ré
solu e le pan théon phén icien n e n ou s fou rn it au cu n ediv in ité du n om de
C '
est au pan théon égyptien qu i l fau t en core n ou sadresser , et n ou s avon s , pou r j u stifier ce recou rs ,
tou te espèce d e bon n es rai80 n s1° Ce fait gén éral , m is hors de dou te par l
'
exis
ten ce d e tou te u n e série de n oms théophores , qu e les
Phén iciens adoraien t certain es div in ités égyptienn eset composaien t leu rs propres n oms avec les leu rs
,
par exemple : Bu st:Abdou bastios ; P tah , Abdptah
à éviter la rencontre de trois conson nes ; le même effet peu t être oh
ten u en plaçant u n e voyelle en tre le 5 et la con sonne ini tiale d u mot
su ivan t À€â (ou)€Première d
'
Ipsambou l .
AOÙ'
l‘
-S E PT EM BR E l8 7 7 .
[1° A u n degré moin dre ,
°
mais cependan t appré
ciable dan s u n e certain e m esu re , l'
emploi d e l'
ère
d'
Actiu m , de l'
annu s Æ9yptiacu s A ugu storam , dan s
u n e in scription strictem en t privée cette particu laritén
'
au rait pas au tan t d e sign ifi cation s'
il s'
agissait d'
u n
texte revêtu d'
u n caractère pu blic , l'
æ ra v ictoriæ,A o
tiacæ (è'
wou s m'
x rfs)ayan t été à titre offi ciel u sitée d'
u n e
façon gén érale en Syrie dans le monnayage d e d iv erses v illes An tiocbe , Apam ée , Séleu cie , Bhosu s
‘.
Tou tes ces con sidération s réu n ies m e condu isen tà proposer de v oir dan s le dieu 2 18 le n om de la
div in ité égyptien n e 5 6 8 ,la Terre le parèdre d e la
déesse N ou t , le C iel .Ce cou ple , qu i occu pe le qu atrième rang dan s le
Pan théon égyptien , correspondai t chez les Grecs au
cou ple de Kronos et Rhéa °‘Seb est gén éralem en t représen té su r les m on u
dédié à la déesse par N esepte itis. L'
om ission d u nom d'
u ne divin ite ,
su rtou t lorsqu'
el le jou it d '
u ne grande notorié té locale , est chose fré
qu en te ; de tou te façon l'on ne sau rait meconnai tre la physionomieegyptien n e d u nom N esepteitis , qu e ce soi t u n nom de déesse ou u n
nom de femme ; on pou rrait dan s cette seconde hypothèse pen seravec M . Froehn er ( Les inscript. gr. n
°
1 9 )à Nes—P tah comparez au ssi
les noms égyptien s tels qu e A'
es-ta—neb-là—l i (Th . evéria , 8 0 10 1. d u
manaser . égyp l . III nom de femme : Nes—pau d-tà-ti ( id . III , 53)
nom d'
homme . Au rion s-nou s affaire à u n nom composé avec cd …
d u d ieu Seb , qu elqu e chose comme N es-seb-la-ti , ou avec celu i de
Sepet Soth is ou Siri u s) N es-sepet—ta-ti ?
Un au tre cas d e l'
emploi de l'
ère actiaqu e semble se présen ter
dans u ne i nscription d e Belat , au x en virons de Byblœ . Cf. M ission
de Phénicie , p . 2 25 .
[£ psi u s Ueber den erst. aegypt. Gœtlerkr. Cf. S . Reinisch Die
« egyp lische Denkmaeler ia M iramar, p . 1 0 2 .
L E DIE U S ATR A P E . 167
ments égyptien s , étendu horizon talem en t , sou s le
corps d e Nou t cou rbé au - dessu s d e lu i en dem icercle pou r figu rer la v oûte Céleste Sou v en t son
corps est recou v ert d e feu illages ; il s'offre au ssi qu el
qu efois à l'
état ithyphalliq u e 2.
Seb et Nou t passen t pou r av oir engen dré les au tresdi eu x ; c
'
est pou rqu oi Seb reçoit fréqu emm en t le titre
de pn°
nceps deorum (Roupa tandis qu eNou t est la mère des dieu x “
Su iv an t M . d e Bou gé 5 , le n om d e Seb semble si
gn ifi er le temps . Ses symboles son t u n e étoile et u n e
oie (oiseau qu e le dieu porte fréqu emm en t su r la
tête), hom 0p l1on es d e son n om Seb.
2 1'
Ê est u n e tran scription au ssi rigou reu se qu e
possible d e Seb; la légère variation vocaliqu e i = e
est absolu m en t n égligeable d'
au tan t qu e la vocalisation égyptien n e paraît av oir eu tou tes les indécision sde la v ocali sation sém itiqu e , et qu e l
'
épellation des
grou pes hiéroglyphiqu es con st itu an t le nom d e cette
div in i té comporte u n e certain e latitu de .
Il résu lte en effe t d'
u n e n ote qu'
a bien v ou lu m e
remet tre à ce su j et u n illu stre égyptologu e , le Dr S .
Birch , qu e le n om d e ce dieu s'
ecrit ë _J et plu srarem en t 1 4; dans le prem ier gro u pe l
'
oie a la
valeu r syllabiqu e Sa dan s le secon d grou pe l'
étoile
E . d e Il on gé , Notice somma ire des mon uments égyptiens , p . 1 35
( tirage d e 1
P . P ierret , Ca lalogu e de la sa lle historî7u e , p . 20 1 .
l i e in isch , op . ci l .
Cf. Bhéa , M rimp 7 4311
E . d e Rou ge, Op . cit. p . 1 36 .
168 A O Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
1 pou r équ ivalen t (IJ Seb le (l est proprement la
syllabe Su . Il s'en su i t qu e le n om d u die u dev raitê tre Sab ou Su b , m ais il n e se rencon tre jam ais av ec
les v oyelles a . Le paraissan t d 'au tre part s'
em
ployer comm e u n e simple con son n e , on tran scrit le
mot par° Seb ou plu tôt par SE .
Notre tran scription grecqu e ten drait , si on la v oulait pren dr e tou t à fait au sérieu x , à faire lire d epréféren ce S ib. Il appartien t au x égyptologu es d
'
ap
précier la v aleu r d e cette in dication . En tou t cas , si
la form e prim itive est S’
E comm e cela me paraîtétabli par la n ote du D” S . Birch
, u n tel grou peappelait n atu rellem en t u n e prosthèse oüS
'
B u n e
épen thèse con sécu ti v e produ it le 1 qu i doit probablemen t sa coloration v ocaliqu e à l
'
influ en ce de la
sifflan te S oà‘
SÏB.
Il est d iffi cile d e déterm in er si l epen thèse et la
prosthèse se son t , l'
u n e ou l'au tre , ou bien l'
u n e et
l'au tre , produ ites su r le terrain égyptien , sém itiqu e
ou grec . Je n e pu is su 1° ce poin t dé licat qu e renv oyerau x con sidération s présen tées dan s les n otes p . 1 6 2 ,
1 63 et rappeler qu e la tran scription 1'
à'
ÊryM s à côtéd e AÉ :€ÆÀos n ou s au torise à adm ettre des tran scription shypothétiqu es tellesqu e  ëcà
‘
ëäa7æ S et parsu ite
répon dan t à À€ÂouÊdaflcos et
Je crois donc qu'
on peu t san s tém érité v oir dan sAbdou sibos u n Phén icien adorateu r d u dieu égyptien Seb , u n Abdseb , Abdsib ou A bdou sib , 3 0 7 38 ,
3 0 111 32 , don t le n om ren tre tou t n atu rell emen t dan sla catégorie des Abdosir, Abdptah , Aôdbast , etc .
l 7‘
o AO Û T-S E PTE M BR E 1 8 7 7 .
certa in e Amatastoret ( servan te d'
Astarté ) femm e
d e Abdosir, fi ls d e Abdsesoum ,fils d e Hor ‘: 20 8 3 02
150 1 22 0 11 0 0 2 m nm mnx — n n 0 0 0 1 22 . Le pre
m ier d e ces trois dern iers n om s assu rémen t , peu têtre m êm e tou s les trois , n ou s reporten t à l
'Égyp te .
Je n e vou drais pas pou sser ce rapprochem en t
trop loin ; je n e pu is cepen dan t m '
empêcher de faire
rem arqu er qu e , par u n e cu rieu se coincidence , ce
Tam , ou Team , d e Citiu m est le fi ls d '
u n Abdmolek ,
c'
est—à— dire d '
u n person nage appelé Serv iteu r de M o
lek , au trem en t d it .Moloch. Or le dieu M oloch , par
l'
assim ilation bien con n u e qu i en a été faite av ec
Kronos , se trou ve , par cet in termédiaire , relié di rectem en t à Seb , au Kronos égyptien . De sorte q u e leperson nage d e C itiu m 150 222 12 0 11 0 serait , on om æ
tiq u em en t , l'
équ ivalen t d u 6 2055 À€à'
ou a c'
Êou d e
M a'
âd . Il serait piqu an t qu e n ou s eu ssion s affaire àu n e iden tité réelle , ce qu e je n e v eu x d
'
ailleu rs n u l
lem en t prétendre , car, en tre au tres objections , cela
Horu s. Le n om m ême d e ce d ieu peu t avoir été porté p8i° des
hommes Ôpo: ou Ôpos ( cf. Pape , Wœræ rbu ch der gr. E . 8 . Les
in scription s hiéroglyphiqu es nou s offren t des exemples de Horu s de
ven u simp le nom d'
homme (M u sée du Lou vre , n° 3 1 0 bis ; P apy ru s ,
III , 2 2 2 3 211 2 5 ; IV, 3 . Cf. M u 3ée du Lou vre , Inscriptions
grecqu es , n°
3 u n o s A oi&n os , su r u n e stèle de Tentyra , etc.
Les fragmen ts de vases de bron ze con sacrés au Baal d u Liban me
con fi rmen t dan s l'
opin ion qu e“
111 = Horu s nou s y voyons u n '
tfl‘
lDï ,
Abdhor = serv iteu r de Hor. Remarqu ez ici encore , dan s la formation
d e ce nom apparten an t à la catégorie d es noms théophœ es égp
phé n iciem la preferen ce accordée au type Abd +Chez les Grecs , 0 11 a u n assez grand nombre d
'
exemples de noms
de d ieu x po1t es par d es hommes (Kei l , Analecta cpigraphica , p . 9 5 .
Cf. Fou cart , Voy age archéologiqu e de Le Bas Arcad ia , p .
L E DI E U S ATR A P E . l 7 l
assign tæra it u n e date bien basse à la deu x ième Citien
J'
ai raison n é , j u squ'
à ce momen t , dans l'hypothèse reçu e où le grou pe , certain em en t fau tif
6 AHOC.devrait être cor1 igé en GAMOG . Cependan t ,
si l'
on tien t compte des habitu des de n otre lapicidequ i semble n
'
av oir confondu , dan s la grav u re de sonmodèle , qu e d es lettres très—v oisin es par la forme ;
si l'
on réfléchit qu e le ma , don t nou s n'
avon s m al
heu reu semen t pas u n seu l spécimen dan s tou te l'in scrip tion ,
dev ait , dan s u n texte de cette époqu e , se
rapprocher plu tôt du type N qu e d u type si l'
on
considère qu'il y a en tre M et H u n e assez n otable
différence ; si l'
on se rappelle en fin qu e le lapicide a
déjà pris u n H pou r u n N ( N IKNC pou r N lKHC). onpeu t se demander si , cette fois , ce n e serait pas u n N
qu'il au rait pris pou r u n H . Dans ce cas , il fau drait
restitu er GANOC . Cette forme n'
offre pas beau co u pde prise au x combinaison s d e l'on omastiqn e sém i
tiqu e
Le @a'
v vos , d e F1. Jos‘
ephe (Ant. j ad . VII , 1 1 ,au qu el on pou rrait être ten té de recou rir, n e semblegu ère pou v oir être au tre chose qu
'
u n qu iproq uo d e
00piste Rehab d e 11 Samu el , w,
Le n om lyb ien ®av vdpas (Hér. 1 11 1 5 )est obscu r ;Un dérivé d e ( 1 0 ,fumer, est peu probable ;L
'
emploi de 30 chacal ou an imalfantastiqae , comme
nom propre , au rait besoin d '
être ju stifi é , bien qu enou s ayon s , en hébreu ,
u n e série d e n oms d'
homm e
analogu es :1m , bmw, etc .
1 72 AO Û T -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .
Si la lectu re @a’vos s 1mpœ ait et qu 11 fallût , à
tou te force , ren dre compte d'
u n e telle form e ,le
m ieu x serait peu t— être d 'essayer de la rattacher à u n
dériv é fort abrégé d e 1111 (n‘, donner, v erbe don t
la prem ière radicale est très— faible , et oùle thèm e 10
apparaît à n u dan s certain s cas. 9 dvos se trou v eraitalors fort v oisin de 10 1 , N athan , N aÛa
’vas , don t il se
rait u n e varian te apoc0pée ; Than , comme N athan ,
serait composé avec u n n om div in soh s-en ten du ; icile n om d e Seb , d u dieu adoré par Abdou sibos , pèred e Than , serait n atu rellem en t indiqu é .
M ais en v oilà assez su r ce su ]et .
Il n ou s su ffi t d'
av oir tiré d e ces div ers é lém en ts
de comparaison u n e in terprétation plau sible d es
n oms propres orien tau x qu i figu ren t dans l'
inscription de M a
'
âd .
Av ec ces donn ées , on pou rrait imagin er pou rl equ ivalen t phén icien d e cette dédicace grecqu e si
d'
av en tu re elle av ait été bilingu e , u n e dispositiondan s le gen re d e celle—ci
£$4 5 ( L—4
Ou avec le prosthé tiqn e.A cet état , le nom pré
senterai t les plu s grandes analogies graphiqu es avec fi DN‘
lDï , à
cau se de la ressemb lance des caractères et 3 en pbe'
n icieu . 1100 0
v ien t d'
avoir dé sormaiwprésente à l'
esprit cette possib ilité de lectu re
dans d es in scriptions fru stes oùl’
on croirait déchiffrer Abdosir, sans
hési tation .
174 4 0 01 5 0 2 1 1111 a 1 8 7 7 .
Satrapès , et non pas celu i de Poseidon , ayan t apprisce n om de Satrapès à la su ite d e l
'
in stallation d es Pa
treen s dan s leu r voisin age ; Satrapès est u n su rnom de
Kory bas
Kaâ'
ô , 1 1 88 ËlÀe iwv 17 «507119 « 1707068 1 palh a7a &vflpä1wocs ,
7121 41 7 0 57 0 &vôp1âs aÇ 1a wdvôpôs oû pelZœv psya'
Àov xaÀxoüs
430 712 , 0 611 éxm ww y éve :a 7 611 ce ërepov 26117 0 08450 éwmÀé
714 111 7 95 érépcp na l raï: xepa lv â pÇoæ épa æ êm‘
36pæ n fipew
pévos êa fiñæ a ôè êpeäv aôrcÿ x al a’
7rà N ame 7 3 ml fiôa a oun
‘ap1€âkkou a 1 . Toüwo äy al pa él éy sro eïvcu Hoa eûô vos
éxew 88 7 0 &pxaïov ê7r1‘
Eapmc‘
ô 1'à
"
1 ëv 7 ñ Tp1@vÀla 7 111 62: (1 8
raxoy za â àv Bê és 7 1711 117111! 7 19575 pèv x al és wÀéov ên fix ez,Em pâwy v 112 ! 0 15 Hoa ezôà
‘
iva ôvoy a aôrÇ1 r lüewaz, perd 7 17»
Harpéæ v « poa oluww a'o ôvoy a 7 0 17 Zarpa
'
woo 3132xflM œ
Kopü€avrbs rs 6571 611 170 15“ 0 Zarpâ 7ms éa7!
Cc passage n ou s offre , on n e sau rait le n ier , u n
commen taire au ssi satisfaisant qu'
inatten du d e l'in scri ption de M a
'
âd .
Nou s v oilà m is ,et cela de la façon la plu s for
m elle en présen ce d e ce dieu Satrapes qu i semblaitv ou lmr se dérober au x cu riosités de la critiqu e , et
don t l'ex isten ce m êm e , à la merci d'
u n e fau te d'
or
thographe , pou vait paraître qu elq ue peu aven tu rée .
Il est assez ex traordin aire de retrou ver cette d iv in ité , don t tou t con cou rt àm on trer le caractère profon dem en t asiatiqu e , in stallée v ers les côtes occidentales d u Pé10pon èse .
Il y a dan s ce fai t u n e prem ière singu larité qu i
n ou s in v ite exam in er d'
u n peu plu s près le tex tede Pau san ias.
Pau san ias , VI , 2 5 , 6 .
L E D IE U S ATRA PE . 1 75
La statu e adorée à Élis au n°
snecle d e n otre ère
passa it pou r représen ter Poseidon et mêm e pou rav o ir été transportée là du Sam icon de Triphylieoùce di eu avait e n effet u n importan t san ctu aire ,
obj et de la plu s gran de et d e la plu s u n iv erselle v ên ération de la part d es trois tribu s con stitu an t lapopu lation d e la Triphy lie v oisin e de l
’
Élide Épécn sou Arcad iens , M inyen s et Éléen s ' .
Il fau t conv en ir qu e cette assim ilation a qu elqu echose d e peu vraisemblable , étan t don n és la d escription d e la statu e et su rtou t le n om in solite d u dieu .
A la rigu eu r , ce j eu n e homm e imberbe , appu yé d esdeu x mains su r sa lan ce ,
les jambes croisées , pou
v ait , avec u n peu d e bon n e v olon té , être pris pou rPoseid on , malgré l
'
absen ce d e la d u triden tet de l
‘
attitu de traditionn elle . M ais on a d e la pein edans cette hypothèse à se rendre u n compte satisfaisan t d e l’origin e d u n om d e & trapès on peu tdire qu e le dieu süpu xpec
'wv ,movm xpdæ wp, a owouä3æ v
dycÈ , eûpvy e’
äwv , est le maître , le gou v ern eu r, le Sa
Strabon , éd . Didot , p . 295 1 3 ; p . 289 3 . Ce sanctu aire na
tional était en treten u à frais comm u n s par tou s les habitan ts de la
Triphylie .
Su r les représentatxom rares mais inœ ntestables , de Poseidon
jeu n e , imberbe , con su lter Overbeck , Griechischc Km tmy thologie
Poseidon , p . 32 2 . I l apparaî t ain si su r u n soa mbée étru squ e , su r
des mon naies d e Poseidon ia ,su r u n cratère pein t de la collection
R. Baron e de Naples , etc . M . Overbeck eût peu t-être dû à ce pro
pos rappeler le texte de Pau san ias qu i nou s occu pe , et qu i prou ve
tou t au moin s qu e , dan s l‘
an tiqu ité , u n jeu n e homme imberbe ap
pu yé su r u n e lan ce , e t n on su r le trident , pou vait passer dans le
peu ple , à tort ou à raison pou r u ne représen tation de Poseidon .
1 76 AO ÛT -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .
trape d e la mer ; q u i l est , dan s la di stribu tion del'
au torité div in e ,préposé au départemen t m aritim e ;
mais cette explication est faible et peu n atu relle ;cependan t , si Pau san ias n e n ou s avait pas tran smisd
‘
au tres ren seign em en ts , n ou s serion s bien forcésde n ou s accommoder de celu i-là et , par su ite , d
'
ad
m ettre , fau te d e m ieu x ,l‘
ex isten ce d'
u n Poseidon ou
Satrapès n eptu n ien à M a‘
âd , localité apparten an t ,
comm e nou s l‘av on s v u , au Liban maritim e , et sise
à q u elqu es kilomètres d e la m er. Après tou t , Poseidou avait , à n
'
en pas dou ter, u n correspon dan tdan s le pan théon phén icienM ais heu reu semen t n ou s n
’
en sommes pas réd u i tsà cette m édiocre défaite . Le con sciencieu x périégèteeu soin d e n ou s con serv er su r le Satrapès d
’É lisu n e au tre tradi tion ; cette tradition diffère sen sib lem en t de la prem ière et , san s éclairer j u squ
‘
au bou tles attaches orien tales de ce di eu én igmatiqu e qu irelie si in opin ém en t la Phén icie à la partie la plu shellén iqu e peu t— être de la Grèce , elle y projette u n e
assez'
v ive lu m ière .
Pau san ias , tou t en relatan t l’opin ion qu i voyaitdan s la statu e d
’
Élis le Poseidôn d u Sam icon en lev é
d e son an cien san ctu aire , ajou te , avec u n e nu an ce
d'
éton n em en t saisissable dan s l’origin al , qu e cette
statu e d e Poseidon n e portait pas le n om d e Po
seidou , mais celu i de Satrapès ; il semble m ême
Cf. le savan t mémoire de M . A . Mau ry Su r le Neptu ne phénicien
(Revu e archéologiqu e , t . V). Voy . au ssi mes notes su r Horu s et sain t
Georges ( p . 3 1 et
17s AO Û T -S E PT E M BR E 18 7 7 .
cation ,en effet , s
'
accorden t si bien d '
u n au tre côté
av ec la physion om ie fran chem en t barbare d u n om
de Satrapès ,av ec la cou tu me , empru n tée au x rites
orien tau x , d'
habiller cette idole comme n u‘
man n e
qu in‘, n ou s lan ce en plein monde asiatiqu e et n ou s
ramèn e droit au Satmpès de Ma‘
âd .
Négügeon s , pou r l‘in stan t , la grosse qu estion d esav oir comm en t u n dieu don t l‘extrané ité est paten tepu v en ir s
‘
échou er dan s la partie la plu s occ iden
tale du Pélopon èse ; admetton s prov isoiremen t l'identité d u Satrapès d
’
Élis av ec le Satrapès d e M a‘
âd , et
calcu lons , en écartan t le rapprochemen t de Poseidon , ce qu e l
’
u n et l’au tre peu ven t avoir de comm u n
av ec le Korybas m en tion n é par Pau san ias.
V.
sn an às-xoavshs ET u n s.
L’
ind iv id u alité mythiqu eq u i porte le nom d e Ko
rybas et qu 11 con v ien t pou r plu s de commodité d e
O . Müller (Handhu ch, 3 Au f] . p . A8 ), pùlant de la garderobe et de la toi le tte des idoles , d i t qu e ce tte cou tume d
‘
habiller,
laver, orner, etc. les statu es des d ieu x part de Baby lone et va ju squ‘
en
Italie ; i l cite u n grand nombre de faits d e ce gen re . Cf. Qu atæ mèrede Qu in cy, Jupiter Olympien p . 8 et salv . Cf. au ssi Lettre Jéré
mie ( ch . 111 , vers. 2 Barack) a eps€e€h …év æ v aôæäv 1'
pau àpôv fl ûp
Çu poü'
v . Le vêtenæ nt des idoles , d it Jérém ie ( x 9 est la pou rpre bleu e
et rouge 70 37 8 7 DÏ'DD . L‘
Apollon Amy oldan , don t il est
impossible , comme nou s le verrons , d e révoqu er en dou te les na
cointances orien tales , avait u n x1ra’
wqu e lu i tissaien t chaqu e année
les femmes dan s u ne maison appelée également X 1m‘
w (Pau sanias ,Il l n r, 2
LE D IE U S ATR A P E . 179
considérer in dépendammen t d e sa man ifestation m érismatiq u e à l
’
etat de plu ralité ( les Caty bantes), apparait à trav ers les légendes grecqu es sou s d es aspectsdiv ers et comp liqu és.
Kopü
Êas s‘
appelle au ssi Küp€as et Il est
le fi ls de Jasion et de Cybèle , et donn e son n om au x
Coryban tæ”; il est le père du M on t Ida , d u Sca
m andre , d‘
Apollon3
cet Apollon est l’
Apollon cré
to is le second des qu atre Apollons distingu és parCiceron qu i dispu te à Ju piter lu i —même la soav erain eté d e la Crête .
Korybas était identifi é , à l’époqu e de Ju lien , avec
le grand Hélios , et ten u pou r le parèdre et le coo
p érateu r d e la m ère d es dieu x Rhéa—Cybèle5
Korybas est don c associé d u n e façon in time au
cu lte d e la grande déesse asiatiq u e .
Si n ou s passons au x Coryban tes q u i son t l'
ex
Hym. Orph. 39 , A ; E tymolog. magn . Cf. Corpus inscript. gï æ c. l l
4 1 0 . Cette flu ctu ation dan s la voca liwtion d u mot est favorable à
l'
h ypothèse qu i cherche au nom de Kory bas u n e étymologie phén i
c ienn e . J e n’
ai d’
ailleu rs pas besoin de cette conjectu m comme poin t
d'
appu i .
Diodore de Sicile V, 49 Tôv 5’ laa iwva y 1ipavra Ku €éÀ1 wy eu
v ñaa1 Kopô?a vra . rôv Kopô€av ra 7 0 175 ê1rl roîs rñs pnrpô: îepo1s
êM äaan æ ; &Ç’
êœu roü'
Kop6€an ac € pom y 0peüam .
P lu tarqu e , Flav . xm , Clémen t d’
Alexandrie , P rotrep t. p . 8 .
Cicéron , De natu ra deoru m , Il l , u m , 5 7 « Alter , Coryban tis
fi liu s , natu s in Greta , cu iu s d e l ila insu la cu m l ove ipso certamen
fu isse trad itu r.
Ju l ien Discou rs V, cr.xvm Kopü€as Fév 15 p éyœs Îik a s 6 a d»
Ûpovos rfi M 1r1pî xa l awônwou pyäv aw’
rij ral u d a , e tc.
5 I l n e s’
agit b ien en tend u ici qu e des Corybantes au_po in t de v u e
mythiqu e e t non pas au po in t d e vu e li tu rgiqu e , ce nom ayan t lin i
180 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
pan si0 n m u ltiple d e ce Korybas , en m êm e temps
qu e Korybas en est la conden sation , ces rapports secon firmen t ou s
’
accen tu en t .
Strabon discu te ou en registre les diverses opin ion scon cern an t l'origin e d es Coryban tes su iv an t q u el
qu es—u n s ,
les Cu rètes étaien t Crétois , et les Coryban tes , Phrygiens ; su ivan t d
’
au tres , les Coryban tes ,
m in istres armés d e Bhéa l'
Ida , les Telchin es , les
Dioscu res et lesCabires seraien t v en u s soit de la Bac
triu ne soit d e la Colob ide . Un des Cu rètes ou Tel
chin es ,Korybas ou Kyrbas , passé de Rhodes en
Crête au rait fondé la v ille d e Hiérapytna . On v oyaitdan s les Coryban tes des à‘a ly oves issu s d
’
Athén é et
d‘
Hélios.
Les Coryban tes étaien t au ssi con sidérés comm e
en fan ts de Kronos , ou d e Zeu s , et d e Calliope .
Selon Phérécyd e de Scyros , c ité par Strabon , les
n eu f Coryban tes étaien t fi ls d '
Apollon et d e Bhétia
Ou leu r prêtait en core d '
au tres paren tés ils éta ien tfils d
‘
Apollon et de Thalia ou d e Myrina , ou d e So
kos et d e Kombé .
Ils étaien t id en tifi és par les an ciens eu x -m êm es
avec les Cu rètes , les Dactyles , et les Cabù‘
es ; sou s
par passer au x prê tres consacrés à ce cu lte spécial . Su r le dieu Ko
rybas et sa résorption d‘
abord à l'
état héroïqu e , pu is à l’
éta t de plu
ralité simplemen t litu rgiqu e , cf. A . Mau ry, Histoire des religion: de
la Grece antiqu e , t. I p . 1 99 , 20 0 . Il est perm is de faire des réserves
su r le rapprochemen t de Kop6€as et xopôu 7w
Strabon , X , 117 2 Toûs Kopô€avm s ê11 r iis Bax rp1avñ : a’
Çay pê
vou s . A n oter pou r l'
origin e perse d u su rnom
182 AO Û T -S E P T EM BR E 18 7 7 .
manioation d irecte il y avait , su ivan t Plu tarqu eu n A ttis sy rien et u n Attis arcadien . L
’
Arcad ie est
lim itrophe de l‘Élide . Vo ilà u n e répliqu e d'
Attis qu i
coïn cide bien étrangem en t av ec le dou blet d e Sat mpès en Phén icie et dan s le Péloponèse ; à ce parall élisme v ien t se su perposer à merveille l‘assimilationde Korybas
—Satrapès et d‘
Attis.
M ais il est possible d e serrer encore la v érité d eplu s près.
Pau san ias n e n ou s parle pas , comme Plu tarqu e ,
d’
u n cu lte d '
Attis en Arcadie ; mais , en revanche , il
n ou s mon tre ce cu lte établi en Achaie , dan s la v illede Dymè , sise à u n e très—faible distan ce d e la frontière n ord — ou est de l‘É lide. Là s
’
élev ait u n temp lecon sacré Cybèle , à la M ère Dindymén é , et à Attis Din dym én é équ iv au t à A 1vâ
‘
üp n , mère d e Cybèle 3 . Qu an t à Attis , après avoir fait l
’
aveu qu’il lu i
a été impossible d e décou vrir le m ystère d e ce di eu ,
Pau san ias résu m e à son su jet u n e lé g ende v emifi ée
P lu ta rqu e , Vie de Sertoriu s , t . III , p . 88 éd . Tm ebner : Oïov 61 1
511633: Â r7eæ v y evopévwv êpÇava‘
iv, 1 0 17 pèv E 15pou 7 0 17 Àpxdäu
êx drepos Ô1rô a u ôs aî7ra'
1Àero . La fi n de ces deu x Attis occis l‘
u n et
l'
au tre par le sanglier, par u n sanglier, pou von s-nou s ajou ter avec
Pau san ias (VIII , xvn , g), qu’
avait lan cé d an s les champs lyd ien s
la jalou sie de Zeu s , est la répé tition de l’
aven tu re d‘
Adon is de l'
Atüs
l iban ais , é ven lré par le sanglier d'
Arès. Main t au tre trait rapproche
é troitemen t Adon is et Attis ; je me borne à relever celu i-là qu i s‘
ofi'
re
de lu i-m ême à n ou s au cou rs de cette étu de .
2 Pau san ias , VII , XVI I , 9 Ëa71 3è 11012dÀÀo 1‘
epdv 0910 1 A v
miamparmi 11 013 Â 7 71_7 a enocrfpevov .
Diodore d c Sic1 le ,V 38 . Cl . Non n u s , Diony siaqu a , xv , 386
Awâvy 1‘
s Ï’ehy.
L E D IE U S AT R A PE . 183
par Herm ésian ax et m et en regard celle , très—diifé
ren te , qu i avait cou rs chez les Calates d e Pessinon te .
Mais voici qu i est en core bien plu s frappan t . Ces
mêmes P a lréens , qu e Pau san ias n ou s a d it plu s hau tavoir en seign é au x É léens le n om d e Satrapès (su rnom de Korybas) possédaien t eu x au ssi dan s la partie inférieu re de leu r v ille u n temple de la M ère Dindyme
'
né , dan s leq u el Attis était également adoré . Ou yvoyait u n e sta tu e de pierre de Dindymén é , mais on
ne montrait au cu ne statu e d’
Attis 1 .
Cette statu e d’
Attis qu‘
ils n'
avaien t pas ou qu’
i ls
n‘
avaien t plu s , ou q u'
ils n e m on traien t pas , les Pa
tréens av aien t— ils cru la reconn aître dans celle qu‘
on
voyait su r la place pu bliqu e d'
Élis et qu e les Éléensà leu r ins tigation appelaien t Satràpès?On peu t mêm e
se dem ander si c'
est bien d u Sam icon qu‘
avait été
enlev ée cette prétendu e statu e de Poseidon , cette
statu e qu i répon dait au n om d e Satrapès , qu i était
exposée en plein air , san s temple , costu m ée selon lerite orien tal , don t le sign alem en t se rapporte si peu
à l‘
icon ographie ordi n aire d u dieu de la mer , et
don t la légende elle—m ême était obligée d’
aller deman der l 'origin e on omastiqu e au x Patréens adorateu rs d
’
Attis .
Pau san ias VII xx , 3 Épxopévcp 1 1711 xdræ a dÀw Mnrpôs
A1vâvp fivns 50 7211 ïepôv, 116797 xa i  r7ns ëxe1 1 1pa'
s. Toürov pèv
51)äy aÀpa ou’
âèv du oÇalvovm , 1'ô f u
“
s Mnrpôç 1100 11 a eu oinra1 .
l 8/1 AO Û T -S E PT EM BRE 18 7 7 .
LA srn v e ne SATE A PÈ S-KORYBAS sr mas srn u es
n*oxn os ET D’EL E IOS À Éms .
Nou s somm es peu t-être main tenan t en état d’
en
trev oir commen t les trois n oms de Satrapès , Korybas
et Poseidon son t réu n is par Pau san ias su r la tête d ela statu e d
'
Élis. Ces espèces d e bégaiem ents d e la
légen de hésitan t en tre deu x n om s au moin s , sin on
trois ,son t l
‘
in d ice d’
u n embarras qu i doit redou blern otre défi an ce ; c
’
est ain si qu e se comporte gén éralem en t la tradition popu laire au x prises av ec u n mo
nu m en t an cien don t elle ign ore ou don t elle a ou bliéla sign ifi cation réelle et don t elle persiste n éanm oin sà v ou loir se rendre compte .
Ne serait— cc poin t le cas pou r la statu e d’Élis?
Un texte de Strabon m e semble jeter su r cette
qu estion u n peu d e lu m ière en m ême temps qu e d en ou v elles obscu rités. Strabon n e con naît pas en corela statu e de Satrapès à Élis , mais il parle d’
u n e statu e
d'
Oxy‘los qu
’
on v oyait dan s l’agora d es Éléen s. Su r
la base d e cette statu e se lisait u n e in scription m étriqu e disan t qu e le descendan t , à la dixième gên é
ration d'
Aitôlos qu i conqu it au trefois la terre d es
Cu rètes , Oxylos , fi ls de Haimôn , av ait fondé cette
antiqu e v ille il s'
agit incon testablem en t , malgré lesv ai*ian tes d e qu elqu es man u scrits , de la v ille d
‘
Élis
Tô Â ’ ëv rfi oiy oçgî 7 6511 Ê Â ec'
æ v ë7rï 7 97 03 7100 civ
Âp1aîv 1 1
186 AO ÛT-S E P T E MBR E 1 8 7 7 .
poin t seu lem en t les reliqu es m atérielles d u passéqu i on t à sou ffrir d u temps ; les tradition s n
’
en son t
pas m oin s ru dem en t attein tes , seu lem en t , au lieu d ese dégrader, de tomber en ru in es , d e périr comm e
le bois , la pierre ou le m étal , elles su bissen t , et plu srapidem en t en core , l
‘
altération de tou te chose organ isée et v ivan te , ell es se décomposen t et se tran s
formen t . A ce compte la statu e d‘
Oxylos pou rraitbien avoir su rvécu à la person n alité plu s ou m oin shistoriqu e qu i se rattachait an cienn em en t à ell e , et ,
après u n e période d '
ou bli , être deven u e , sou s cer
tain es influ en ces q u e je vais essayer d ’
ind iqu er , la
base de n ou v elles combinaisons mythologiqu es .
Serait—il twp hardi de su pposer qu e la statu e dited
'
0 xylos à l’
époqu e d'Éphoros n
’
est au tre chose qu e
la statu e dite d e Satrapès à l'
époqu e d e Pau san ias ,
et v u e par celu i—ci dans la partie de la v ille la plu s
fréqu en tée?
D‘
abord ce lieu si fréqu en té , n'
est—ce pas l'
agora ,
la place pu bliqu e où s'
élevait au trefois n otre statu e
d‘
Oxylos? Mais , dira — t — on ,l'
in scription accomp a
gn an t cette statu e au rait dû , par sa présence seu le ,
préven ir tou te dév iation de la légende , frapper au
m oin s l‘
atten tion d’
u n observateu r au ssi con sciencieu x et au ssi in telligen t qu e Pau san ias , lu i perm ettre
m êm e d e rectifi er la légende . On peu t répon dre àcela qu e cette in scription avait eu tou t le temps des’
efl'
acer en cinq cen ts an s ; qu‘
on av ait pu m êm e la
su pprim er in ten tion n ellemen t pou r d es motifs qu en ou s v e rron s ; ou bien en core , si l
'
in scription comme
L E DI E U S AT RA PE . 187
c’
est présu mable é tait grav ée su r la base de la statu ec
‘
était le cas pou r la statu e d’
Aitôlos en Étcliefaisan t comm e le pendan t de celle -ci
'
selon Éphoros , cette statu e avait pu être déplacée , séparéede sa base et perdre pou r ainsi dire son état civ il .Rappe lon s—n ou s qu
'il est qu estion d’
u n déplacement
dans l’
histoire d e la statu e de Satrapès ; poin t n’
est
besoin d e la faire v en ir d u Sam icon . N‘
avon s—n ou s
pas tou t près d e là , dan s l‘
agora d'
Élis , le M nëma le
tombea u d '
Oxylos , don t Pau san ias parvien t à gran d’
pein e à obten ir le n om , cette espèce d e sacellum ou
vert à tou s les ven ts , u n simple toit sou ten u par d escolonn ettes de bois? Qu e pou vait abriter u n éd ifi ce
de ce gen re si ce n‘
est u n e statu e ?Or Pau san ias n ’
en
men tion n e au cu n e . S'
il avait bien cherché il au rait
peu t—être retrou vé sou s ce toit désert le socle aban
donn é de la stat ue d'
Oxylos , qu i avait à la fois changéde place et d e nom , et , su r le socle , cette in scription
qu i n’
était plu s qu e l'
épitaphe d'
u n mythe défu n t .
Cette conjectu re serait assu rém en t beau cou p plu ssolide , ou si l
’
on aim e m ieu x , moin s fragile , si l'
on
parven ait à établir qu e la légende avait u n in térêt
particu lier à rejeter le n om d‘
Oxylos : l‘
in stin ct po
pu laire est plu s qu’
on n e croit gu idé dan s ses erreu rshistoriqu es , dan s ses ou blis comm e dans ses glorification s , par d es hain es et d es préd ilection s in con scien tes .
Qu e représen te Oxylos dans la tradition éléen n e PLa con qu ête . Il appartien t à u ne race ban n ie , per
son n ifi ée dan s A itôlos , u n an cien ro i d e l'
Élid e qu i ,
1se AO Û T -SE P T E M BRE 1 87 7 .
n ou rri su r les bords de l'Alphée , est expu lsé d uPélopon èse pou r cau se d
'
hom icid e in v olon taire et
s’
empare d e l'Étolie su r les Cu retes. Oxylos son
d escendan t à la d imem e (P!)gén ération , est m l s à latête d e la grande in vasion dorienn e , et reçoit dan sle partage d u Pélopon èse ,
l‘
Él ide don t il éta t , ou
don t il préten dait être sorti par ses an cêtres. Il apparaît comm e fondateu r d 'Élis. M ais il est u n au tre
person nage qu i pou rrait à bien plu s ju ste titre re
v en d iqu er ce tte fondation c'
est Éleios , q u i don n eson n om au x Éléen s , an térieu rem en t appelés Épéen s(Pau san ias , p . 2 28 ; E tymol. maya . 11 2 6 , Le n om
d‘
E le ios su rgit au x deu x m om en ts décisifs d e l'histoireéléen n e . C ’
est u n Éleios (fi ls de Poseidon )qu i su c
cède à A itôlos chassé ; c’
est en core sou s u n Éleios ( fi lsd
'
Amphimachos)qu’
a lieu le retou r d 'Oxylos avec lesDorien s.
Oxylos et É leios s’
offren t don c à n ou s comme les
deu x term es d’
u n an tagon ism e i l y a dan s cette
opposition in div idu elle la m arqu e d’
u n conflit en tre
deu x races ou deu x partis. L‘
i nv asion d’
0 xylos av ait
réu ssi ; mais les en vahisseu rs eu ren t beau essayer de
se rattacher par des gén éalogies con testables à la race
au tochthon e , d e se la con cilier en respectan t ses
an tiqu es cou tu m es (Pau san ias , p . 2 3 ils n e du ren tpas m oin s dem eu rer des étrangers et des maîtres ,
c'
est-à—dire u n e race d eu x fois en n em ie .
Cette hostilité con tre ce qu e sign ifiait le n om
d’
0 xylos se révèle dan s u n détail assez cu rieu x : les
Éléen s avaien t con tre le mu let u n préju gé religieu x
190 ÀOÙT -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .
Mais commen t expliq u er ce caprice d e la légen dequ i de tan t d e héros va choisir Satrapès ? Si , à l
’
ins
tigation des Patréens , adorateu rs d ‘
Attis , elle croitrecon n aître Attis dan s cette idole , pou rqu oi n e pasl‘
appeler Attis? Pou rqu oi parm i les div ers vocablesde ce dieu orien ta l , aller prendre u n e varian te au ssispéciale , disons le mot , au ssi baroqu e , pu isqu e n ou s
somm es en Grèce , qu e le v ocable d e Satrapes—Korybas?
Il est tém éraire de vou loir tou t expliqu er. Cependan t voici u n e n ou v elle donn ée qu i pou rrait bienêtre le [il su btil ayan t serv i à cou dre ces lambeau xmythologiqu es si d isparates.
Le héros éponym e des Éléens , cet É l eïos (Pausan ias , V, 3 , Arist Sahel . H , 688)ou H>æ w
(E tymol . maya . 112 6 , qu e n ou s av on s Vu opposéà l élémen t etolo—dorien , semble dan s plu sieu rs cas
s être positiv ement con fondu av ec He’
Àw: ou fi l msain si par exemple Au gias , roi d Élide , est le fi ls d e
HXeî‘
os , ou su ivan t d au tres , de fi l ms. C’
est Pau san iaslu i-même qu i n ou s l appren d
°
a aparpäbm æ m
ÉÀslov °
1ô ôvom HÂ lov @aa lr Aôy ëa v waïà‘
a eïva 1 (V,
1 , Cc tex te ca tégoriq u e nou s mon tre qu‘
il n e
s‘
agit pas ici d'
u n e v arian te spon tanée , l‘
altération
est intentionnelle , prémédi tée : les Éléens changeaien tle nom de É keïos en HÀ10 5 . A qu elle ñ u N avon s
n ou s pas v u u n peu plu s hau t qu"
à époq u e d e Ju lienKorybas était e11pressémen t iden tifi é av ec fi l ms : Xc
pôÊas pèv péyas HÂ 1os ? Adorer Koq has-Satrapèacomm e le faisaien t les É léens , équ iv alait don c a
L E D I E U S AT R A P E . 39 1
adorer Hélios ; m ais alors cet Helios ,c
‘
était pou r les
Eléens le héros n ational Éleios , le rival d'
0 xylos !
llÀsîo ; v . É Àeôs Ê éÀ1os , v . fi l m: Kopô€as Earpd7ms
( P au sanias) (Ju lien) (P a u san ias)
Voilà u n e ren con tre bien opportu n e pou r êtrefortu i te .
Est—cc qu e par hasard la légen de , cha ssan t à ces
sou rdes ,aveu gl es , m ais ten aces rev endication s d e
l’
instin ct popu laire n‘
au rait pas à u n certain momen t
opéré u n tran sfert direct au détrim en t d’
Oxylos et
au profi t d'
Éleios? N'
au rait—elle pas pou r ain si diregratté su r cette sorte d e palimpseste icon ographiqu ele n om d u v ainqu eu r étranger, d u conqu éran t qu ise van ta it d
’
avoir fondé Élis , pou r y in scrire celu i du
vain cu éléen , du roi n ation al , héros épon ym e d e
l’
Élid e ?
Dan s cette hypothèse c‘
est u n e paron omasie gros
sière tan t qu'
on v ou dra in v rmsemblable m êm e mais
indiscu table cepen dan t , pu isq u'
elle est av ou ée , qu i
au rait perm is d e passer d e Éleios à Hélios ; c‘
est par
cette brèche on omastiqu e q u e se seraien t in trodu itsà leu r tou r Korybas , Attis , Satrapès avec tou t leu rcortège d e cérémon ies et de fables orientales. Pau
san ias ,n e l
'
ou blion s pas , n ou s av ertit de la façon la
plu s n ette q ue Satrapes est u n nom d'
empru nt.
192 AO Û T — SE PT EM BR E l 8 7 7 .
Un e telle polyonym ie n e pou vait qu etre fav oriséepar le trou ble d
’
u n e tradition fau ssée dans son principe et ayan t u n in térêt in av ou é à accu m u ler lesobscu rités su r cette frau de .
L‘
attribu tion du bitative d e cette statu e à Poseidon , attribu tion n otée comm e nou s l'avon s v u par
Pau san ias , est peu t-être u n e trace de cet état in ter
méd iaire de la légende alors qu’
elle appelait n otrestatu e Éle ios ; Éleios ,
en effet , est le fi ls de Poseidon(Pau san ias , p . 2 2 2 ; Arist . Sahel. et mêm e , par
m om en t , il est Poseidon en person n e dans ses fon ction s patern elles , pu isqu e Au gias , le roi d
’
Élide , est
indifféremm ent le fils d'
É leios ou lef ls de Poseidon .
A u gias a encore qu elqu efois pou r père u n troisièm e
personn age qu i se comporte tou t à fait comme Éleiosc'
est <Dôp€as ; Phorbas lu i au ssi , tou t en jou an t lerôle patern el de Poseidon à l ’égard d
‘
Au gias , se pré
sen te égalem en t d'
au tre part comme le fi ls de Poseidon ; il est de plu s , dan s cette dern ière condition ,
le roi des Carètes ( Etym. magn . 798 , 2 6 ; E u stathe ,
p . 1 1 5 6 Sahel. Earip . P hœn . 85 6 ; Su idas , s.
‘
t).
Il n e fau t pas n égliger ce fait de l'
apparition d es
Uu rètes , an tiqu es adversaires d‘
Ai tôlos , l’
an cêtre
d’
Oxylos, dans le mythe d e Phorbas ( équ ivalen td
’
Éleios , pu isqu‘
il a le mêm e père et le mêm e fi ls
qu e lu i ; cl . au ssi ®6p€a s et Küp€as).Cc fait a pu faciliter en u n e certain e mesu re le pas
sage d’Éleios à Korybas , l
’
u n des Caräes , selon Strabon l. e .) passage assu ré d
’
ailleu rs par u ne au tre v oie .
194 AO Û T -S E P T E M BR E l 8 7 7 .
d e son temps ; Oxylos cru t m êm e dev oir rendre d eshon n eu rs particu liers à celu i qu 11 av ait dépou illé etqu
’
en cet en droit Pau san ias n’
appelle plu s Éle ios ,
m ais A îos Ka i A lu: 1 5 d vre‘vs1u s y e
’
pa 1cu 1 1ïpma z rois
rs 11011 81 1 11 &pxa ïa ë@ÿkaäe 7 815 1 1981 : 11011 Aüy éç
ra‘1 és °
tàv êvay 1a u ôv ê'
7'
1 11121 55 11915 5 aürçîi x a030 7nxôra
( p . 2 3 1 et 2 3 2 ; cf. p . 2 66 cu lte d e Pé lOp5 ).Oxylos à son tou r a pu
'
être traité de la m ême fa
çon et adoré so u s les traits de q u elqu e an tiqu e idoleindigèn e j u squ au jou r oùson n om au ra disparupou r faire ou refaire place à celu i d ’Éle ios. Cc serait
don c à ce fonds prim itif de croyances in d igèn es
qu’il conv ien drait d e faire rem on ter le cu lte spécial
ren du à la statu e dite d e Satrapes avec des formes
empru n tées plu s tard au x rites orien tau x , alors à lam ode .
Il y au rait eu , par con séqu en t , dan s ce systèm e ,
n on pas iden tité essen tielle , mais assim ilation en tre
le prétendu Satrapes d ’
Élis et le Satrapès de M a âd ,
assim ilation déterm in ée par des attractions mythiqu es , on omastiqu es et très-probablement icon ographiqu es . L
’
adaptation opérée par la traditioné léenn e , bien qu
‘
erron ée en principe , n’
en constitu epas moins pou r n ou s u n en seign emen t précieu x ,
p u isqu’
elle n ou s fou rn it , par v oie d e comparaison ,
des élém en ts d’
information su r les caractères extern es
et in tern es d u Satrapès asiatiqu e qu’
elle avait en v u e .
Nou s allon s con stater , en reven an t su r le terrain
phén ic ien , q u e ces indication s s‘accorden t bien avec
la réalité .
LE D IE U SAT R A PE . 195
V1] .
sn m p‘
xs 117 111 110 su pnême 11 11 me… .
A l’époqu e oùfu t gravé le tex te de M a‘
âd , le vaste
syncréüsme qu i s’
opéra en Syrie et fondit en sembleles dieu x majeu rs de l
’
Orien t , Tamm ou z , Adon is ,
Osiris , M ithra , Attis , etc . éta it déjà sin on con somm é ,
du moin s commencé . Ces assim ilation s son t tropconnu es pou r qu e j
’
en reprodu ise ici les preu v es surabondan tes , tr0p obscu res et n ées d e procédés , si
non de cau ses twp arbitraires pou r qu e j’
essaye de
les expliqu er 1 .
Ce qu e n ou s en sav ons su ffi t n éanm oins pou r n ou sau toriser à chercher si derrière ce Satrapès d e M a
‘
âd
recou vran t li1 i —m ême Korybas et Attis , n e se cache
pasAdon is l’
Attis syrien le dieu su prême adoré dan s
Je me conte nterai de citer u n passage des Philosophou meu a oùnou s voyons apparaître notre Korybas à côté m ême d
’
Adon is e t
d’
au tres d ivin i tés , comm e équ ivalen t d’
Attis au x m i lle formes ; c’
est
la cu rieu se invocation X aïp8 .  771 . a è xa oüa 1 u êv Àa aüp1o 1
7pmo'
0177 0 9 Â 8aww, ô'
Àn 5’
A 1‘
y u 7170 ; Ôa 1pw ên ou pdmov çmvôç x épa s
ËÀÀnves aoÇ1'
av Zapoâpäx es  âap. a£ dap cov A ipo’
moc Kop6
San a a oÀôpqo©ov  7 712 (p . 1 1 8 éd . M i ller). Comparez en core
pou r l’
id en tité d’
Attis et d’
Adon is Kakoüa 1 Jè Àa aüp1o1 7 6 7 0 10 67 0 »
 âaww î) È vâvu lœva [f)  771v] p . Ce t E n dym ion ain si rappro
ché d’
Attis occu pait , d u reste , u ne place importan te dans les lé
gendes nationales des E léens (Pau san ias , p . Voyez au ssi les
fines railleries d e L u cien con tre l‘
introdu ction en Grèce de ces
div in ités orien tales , Attis , Korybas , Sahazina , M ithm ÀÀÀ’ À7 7 1s
ya , 13 236 11 1126 Kopd€as 11 111 6 2111811210 : 0 601 9 ñp îv êwe1a ex vx l ñ
0170 11 » 0 57 0 1 17 6 111110a 611 5 720 ; 6 M 1”
730 9 6 7 611 xdvâov 11 121 7 1a'
pav ,
ou’
8è êÀÀnv lêwu 7 17Çwv i‘
i Æa7’
112 u po u hy 7 17 , 5221170 1 ; ( Lu cienDeomm Cane . LXX 1V, g . )
190 AO ÛT -S E PTEM BR E 1 8 7 7 .
tou t le Liban c’
est— à—dire dan s la région oùest situ éMa
‘
âd ‘.
Nou s somm es condu its ain si par u n e série d’
in
d u ction s j u squ’
à u n e proposition don t M . E . Ren an
avait la claire e t en tière in tu ition lorsqu’
il disait , enparlan t d e ce Satrapès Je pen se qu e c
’
est u n e forme
d u dieu su prêm e o u d’
Adon is.
On peu t , je crois ,san s y atteindre tou t à fait , se
rapprocher en core dav an tage d e ce poin t term inaloù tenden t à se croiser les v oies d e l’a priori et d e l
’
a
posteriori .
A u n e v ingtain e de kilomètres au su d d e‘
Ma‘
âd ,
à Ghin è , on remarqu e deu x bas-reliefs scu lptés su rle rocher et représen tan t , le premier, u n homme
armé d’
u n e lance , combattan t u n ou rs qu i le charge ;le second , u n person n age debou t , appu yé su r u n e
lance ou sceptre et d’
u n e attitu de calm e ( aecompagu é d e deu x chiens).M . Ren an , se gu idan t su r la présen ce , imméd ia
temen t à côté de cette scèn e d‘
u n e femme don t legeste expressif tradu it la dou leu r, et comparan t à cesreprésen tation s d es bas—reliefs analogu es scu lptéspeu plu s au nord , à M achnaka , vers le fleu ve Ado
Pou r la j u xtaposition d‘
Attis e t d‘
Adon is voyez notammen t
Plu tarqu e , Ama toriu s , XI I I v Ôaæ ep  fl a1 au !À&i
mo1 À:
y ôpevoz, et Porphyre , 1 1 0 Â 7 ’hs 1121 Â 8æ ms 7 ÿ 7 5 11
eIaw a’
vaÀoy lç œpoafi xovæ : .
Il est assez cu rieu x de rapprocher de l equ ation Satrapès Po
seidou étab lie par Pau san ias et oùl’on peu t remplacer Satrapes parAdonis , l
’
existence d’
u n Hoae1Jäv À8æ va‘
ïos , à côté d’
u ne Aphro
d ite À8æ valry (Hesycbiu s. Orph. Argonau t. xxx).
198 AO Û T -S E PT E M B RE 1 8 7 7 .
date relativ em en t basse où nou s fait descendre n otrein scription .
S’il s’
agissait d’
u n e époqu e plu s an cien n e , d u
temps oùla dom ination perse s’
étendait tou te pu issan te su r la Syrie div isée en satrapies , nou s serions
m oin s‘
embarrassés.
On comprendrait san s diffi cu lté cette espèce d’
apo
théose d u Satrape perse , au m om en t , par exemp1e ,
où fu t gravée la stèle d e Djchai l (Byblos ,non loin de
M a‘
âd), ce cu rieu x mon u m en t où n ou s v oyons u n”
des petits sou verain s sém itiqu es d e la côte de Syrie
qu i régn aien t sou s la tu telle d u satrape de la pmv in ce , le roi de Byblos , Yehau m elek
, costumé à tu
persanel, faisan t u n e libation à sa déesse , la
°
Ba h t
de Byblos. Il est clair qu'
alors le satrape devait re
présen ter, pou r tou s ces roitelets indigèn es qu i pmn aien t m odèle su r lu i , l
’
au torité su prême au lieu —ot
place d u gran d roi lu i—m ême ; on pou vait donc lu iassim iler assez n atu rellement u n e div in ité qu i jou aitdan s le pan théon local u n rôle hiérarchiqu e ana
logu e , le seign eu r et maître d u Liban , le Bad —La
banon en fi n . A qu elqu e mom en t qu e cette qu alifia
tion soit passée d u protocole politiqu e dan s le ritu elreligieu x , il semble bien probable qu
’
elle a dû tom
jo u rs v iser dans le Satrape non pas le gou vernentsu bordonn e le simple fon ction naire relevan t de :ficou r achém en ide , mais l
’
arbitre et le chef des p l‘ilü
cipicu les région au x . Pou 1 le comm u n d u
M . de Vogüé , Comptes rendu s de l’
Académie des inscription: d .:
belles-leltres , 1 875 , p . 27 et 37 .
L E DI EU S AT RA P E . 199
qu i a to u jou rs pein e à con cevo ir l’au torité à plud egrés , l e Satrape était le maître de son maître
à lu i ; le vice—roi cachait et faisait ou blier le ro i d es
rois dans sa capitale loin tain e .
La parité établie , dès les temps an cien s en tre les
Coryban tes et les Cabires , nou s ramèn e par u n che
1î1ais en somm e praticable au po in tesse spécialemen t.
de San chon iathon cité pl u s hau tu ve form ellem en t qu e les Phén iciens ou v i
les Coryban tes comm e l’
équ iv alen t d es
de sorte qu e n otre Korybas-Satrapes d eu s in trodu it dan s cette grande e t ondoyan teCabires phén icien s. Il est par con séqu en t
d’
Echmou n , le hu itièm e Cabire , au tremen t
klepios , le Baa 1keüs , le Baa 1keùs u e'
y as , le
5 , qu i partageait av ec Zeu s lu i-m êmc , qu i
on l’
in corporait (Zeùs  a xÀ17m ôs), ce titre
de Baa 1Àeu'
s ; la qu alifi cation d e E a7 pdfl » :
natu rellem en t prendre place à la su ite de
5 n on plu s cet  âw30 : qu i n’
apparaît
dan s San chon iathon à côté d’
Astarté la
d e , et de Zeu s Dem arcu s , comme Baa 1ksùsroi des D ieaæ .
ette dern ière locu tion n ou s m on tre bien q 11 11fau t en tendre par ces div erses expressions syn on ym es
la su prématie su r les dieu x et non pas su r les homm es .
M . de Vogu é , loc. cit. p. 311 .
200 AO ÛTÆ E PTE M BRE 1 8 7 7 .
C ’
est dan s cette hau te acception qu 11 conv ien t ,
je crois de prendre le vocable d e Satrapes il s’
agit d u
gou v ern eu r cé leste non pas d es hommes seu l em en t ,
cela va de soi mais su rtou t , et avant tou t , des di eu xeu x—mêmes.
Il est perm is 11 eclairer à cette lu mière le nom
d u M oloch bibliqu e et au ssi ceu x de‘
Baal et d’
Ado
nis ‘, qu i tou s impliqu en t u n e idée de royau té , d e
pou v oir sou v erain , s’
exerçan t particu lièrem en t , àmon sen s , su r leu rs congén ères
2. Il y a tou jou rs eu ,
d’
ailleu rs , chez les Orien tau x entre la con ception d el’
au torité royale et celle d e l’au torité divin e les plu sproches affi n ités ; ils on t fait leu rs dieu x à l
’
image de
leu rsmonarqu es et refait leu rs monarqu es l’image
d e leu rs dieu x 3 .
Ici se révèle dans tou te sa force l 1dée fon dam en
Hesycb iu s 8. v . : Â â‘
wms 83 0 7167 115 15716 d>owlxaw11112861 011 ôvopœ.
Si l’
on admet avec Movers l‘
assimilation particu lière d’
Echmou n et
d’
Adonis . on notera : 1°
qu e l’
Asklépios hellén iqu e , représen tan t in
con testé d’
Echmou n , reçoit précisémen t ce titre de Aea u d7m ; 2°
qu e , dans p lu sieu rs in scription s phén iciennes E chmou n est qu alifi é
de 11110 11 ( trente—h u itième et tren te-n eu vième Citiensis , trilingu e de
Sardaigne), et est par conséqu en t traité su r le même pied qu e les
d ivers Baals , les Resephs , q ar1h , e t au tres.
Ou peu t encore comparer la qu alification d’
Ammon su r le
marbre de Ghemblik (Bithyn ie ) prince des immortels , xolpau os ê0avd7wv (M u sée du Lou vre , Inscrip tions grecqu es , n
°
Le d ieu su
prême asiatiqu e , l’
Ilou assyrien = Kronos= E l) est au ssi le maître
ou chd'
des dieux . 11 é tai t fi gu ré avec les attribu ts de la royau té no
tamment avec la tiare) ainsi qu e Bel lu i-même , son émanation d i
recte.
3 Le mot 17 8 appartien t au ssi b ien chez les Sémites , au protocole
royal q u‘
au protocole divin . Voy. Inscription de Lamaæ Lap ithou , et
la première d‘
Oumm el-‘
Awâmid (E . Renan M ission , p . 7 20 et
202 AO ÛT — S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
men t à la Perse orthographiqu em en t à la Grèce s’
est
il con servé dan s les croyances popu laires d u LibanC ’
est qu e la Perse a laissé dan s l’histoire d e la
Phén icie u n e empre in te profonde et du rable .
A Hosn Su leym an ,l’
an tiqu e Bæ tocæ cé , situ ée à lahau teu r de Tortose (Antaradu s) n ou s av on s le textelapidaire d ’
u n rescrit impérial par lequ el Valérienet Gallien con firm en t au x habitan ts de Bæ tocæ cé lespriv ilèges qu i leu r av aien t été accordés ahantiqu a parles rois séleu cides de Syrie . A la su ite de ce rescrit
est reprodu ite la ten eu r d’
u n e lettre d ’
An tiochu s àE u phem u s , où il est qu estion d e la Satrapie d
’
Apa
mée 7 175 a sp)À7ra£u 1av a a 7 pan‘
æ 1'
a s‘
Strabon 2n ou s appren d , d
'
apres Posidon ios , qu e
la Séleu cide , comm e la Cœlé-Syrie , était div isée en
qu atre satrapies.
A in si ce n om de satrapie av ait résisté à la conqu êtemacédon ien n e et su rv écu à la chu te d e l’emp ireperse ; il n
’
y a don c poin t lieu d’
être su rpris si le titremêm e d e Satrapès offre u n e égale tén acité . L
’
appro
priation religieu se qu’il avait su bie n e pou vait qu
’
en
favoriser la con serv ation .
V I I I .
1.es m eu x-née eu rs ne m en ons .
Le six ièm e chapitre de Baru ch , con n u au ssi sou sle n om d e Lettre de Jeremie , con tien t qu elqu es ren
W ad clington Inscrip t. grecqu es et la tines de la Sy rie , 11°
27 20 , a .
Strabon , XVI , 2 , li .
L E D I E U S AT R A PE . 203
se ign em en ts propres à j eter d u jou r su r l’
origin e et
le cu lte d u dieu Satrapes.
L’
au teu r de ce docu m en t n ou s fai t u n e d escription an im ée et pittoresqu e d es cérémon ies babylomien n es . J
’
ai déjà cité le passage oùil est qu estiondes v êtem en ts d e pou rpre don t on habillait les sta
tu es d es dieu x .
Imm édiatemen t après ce d éta il l , l’
au tou r n ou s
mon tre u n e de ces idoles tenant u n sceptre comme
u n homme j uge d’
u ne région , a x ñw7pov è'
xs1 055 aïvÛpw
71 0 5 xp17 ñs xaîpas. Cc j u dex region is ce chofet arm éd u chebet ou bâton de comman dem en t est l
’
équ i
v alen t d ’
u n v éritable roi , d’
u n de ces flaa 1keôs xäpas
don t il est qu estion plu s bas 3Ce n
’
est pas ici le m omen t de rechercher la date d ela composition de la lettre d e Jérém ie et les cu ltesqu
’
elle a proprem en t en v u e ; m ais il fau t avou er qu ecette description et cette défi n ition s
’
appliqu eraien t
à m erveille à n otre Satrapès , somptu e u sem en t v êtu
e t appu yé su r sa lance .
Cc type d e div in ité fait songer à ces grands officiers de la cou r d e Perse , ces 2 11»71705x0 1 , ces gou
Barack , v 1 , 1 3 .
2 Pou r admettre le caractère 11 1 n 3 ign e hiérarchiqu e inhéren t
au âôp0 su r lequ el s’
appu ie la statu e d'
E lis , il su ffi t de se rappeler
qu e âo'
pu est à la fois la lance et 1e sceptre , et de comparer en parti
cu lier ce qu e Pau san ias nou s raconte au su jet du axñ1r7pov d’
Aga
memnon adoré par les Chéron éens comme u n e espèce de d ieu ,
sou s le n om de 6690 ( IX , [1 0 , 1
3 Baru ch , VI , 5 2 . Pou r la synon ym ie d e 109 10 et'
|5D comparez
Amos , 1 1 , 3 , à 1 , 1 5 ; voy . au ssi les observations de M overs (Das
phœn . A ller lh. 11 , l ,
204 AO Û T —S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
v ern eu rs porte— sceptres rois au petit pied dan s leu rs2xn77700x1
'
a 11.
Tou tes ces images son t bien con form es à ce qu en ou s sav on s d es dieu x de Nin iv e et d e Babylon e , d e
cet Ilou maître et chef des dieu x qu i portait la tiareroyale ; de son éman ation imm édiate Bel , le pèredes dieu x , égalem en t rev êtu d es 1n s1gn es royau x ; d e
M érodach , le j u ge su prême ; d e Nébo le portesceptre etc . Au tan t de traits caractéristiqu es qu i nou s
son t fou rn is par la région m êm e v ers laqu elle n ou s
reporte la n ation alité si accu sée du n om d e Satrapès2
.
X énophon , Cy r0p . VIII , I , 38 ; Anabase , I , 6 , 1 1 ; VIII , 28 , etc.
Strabon , p . 4 25 [1 27 , 1 8 . Dan s u n e certaine littératu re grecqu e
tou t imprégn ée d’
id ées orientales ce titre d e Zx 1711706‘
x0 ; est décerné
à Zeu s et à Aphrodi te (Hymnes Orphiqaœ , 1 5 , 1 6 , 1 8 , 3 ; 5 5 , 1 1 .
Cf. Tryphiodore ,
Ou pou rrai t peu t-être , san s être taxé de trop grande su btilité ,
voir u ne trace d u sen s religieu x attribu é au vocable Satrapès dans
u n passage de F1. Josephe (Ant. J . X , I I , A)oùil évalu e le nombre
des sa trapes créés par Dariu s 3 60 , j us te. Cc chiffre de 360 est in
vraisemb lable comme qu an tité ; il m’
est de plu s su spect à u n au tre
titre i l coïn cide avec le n ombre des d iv ision s d u cercle chaldéen
( dan s le temps et dan s l’
espace), et , par conséqu en t , avec celu i des
360 g én ies ou chefs , véritables satrapes présidant individu ellemen t
à chacu n des 360 -degrés qu i le composaien t , espèces d’
anges gar
d iens qu’
9 n retrou ve dan s les 360 d ieu x de la mythologie orphiqu e ,
dans les Bons gnostiqu es , etc.
Il est au moin s perm is de croire qu e les 360 satrapes in stitu és
par Dariu s , selon Josêpb e , s‘
i ls on t jamais existé , on t pou r prototype conven tion nel les 360 satrapes symboliqu es , d ivins. C
’
est ain si
qu‘
on avait modele la div ision des 36 nomes égyptiens su r celle
des 36 décan s d u cercle , qu alifi és de dy nastes , gou verneu rs , etc. et
assimilés à d iverses d ivin i tes.
Dan s le vers de M an iliu s (V, 39)
fl éÀ1os 0 0 7 pd110 $ peaaou pavéawê11153!53 1
2011 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
en relever d 1n con testables. La d iffi cu lté est de classerchron ologiqu em en t ces influ en ces , d e faire la partde ce qu i est an cien et de ce qu i l
’
est moin s ; il y a
tel détail qu i n ou s fait remon ter, comm e nou s l’
al
lon s voir , à des périodes recu lées de l’histoire de laGrece , tel au tre au con traire qu i n ou s fait descen dreju squ
'
au x plu s récen tes impu lsion s imprim ées àl’
Occiden t par cet esprit asiatiqu e tou jou rs en mou
v em en t.
L ecart en tre ces div ers ordres d e faits est sou v en tcon sidérable ,
et il est d’
au tan t plu s malai sé de lemesu rer qu e les cou ches d
’
origin e étrangère qu i se
son t su perposées , à des époqu es différen tes , se son t
plu s d’
u n e fois pén étrées , précisémen t parce qu’
ellesétaien t de m ême n atu re .
Néanmoin s , il y a dan s le n ombre certains cas
don t l'an tiqu ité s’
impose et qu i su ffisen t à n ou s mon
trer qu e le Pélopon èse , lu i au ssi , a été largemen t ou
v ert , et d e bonn e heu re , au x idées et au x choses v en u es d e l
’
Orien t .
Bien en ten du ,le seu l aspect d u n om de Satmpès
et les n écessités historiqu es qu’il comporte fon t com
prendre qu e l'
in trodu ction d e cette div in ité en Grèceest loin d ‘
apparten ir à cette prem ière phase . M ais iln
’
est pas sans in térêt d e con stater qu e l’Élid e offrait
u n fonds travaillé depu is longtemps par l’
action d e
l’
Orien t et ém in emm en t propre à recevoir ce rejetond e la mythologie phén icien n e .
Voici à ce su jet qu elqu es indication s qu e j’
esqu isse
en passan t , san s ten ter au jou rd’hu i d e les m ettre en
L E D IE U S AT R A P E . 207
perspectiv e chron ologiqu e à leu rs différen ts plan shistoriqu es . Je su is prin cipalemen t le texte de Pau
san ias ‘.
L'
an cêtre fabu leu x d es Éléens Élews ou Éleu sétait , comm e n ou s l
’
av on s v u , le pere d u fam eu x Au
gias , qu i tien t u n e place importan te dan s le cycled
’
Héraclès 2. Héraclès conqu it l’
Élide av ec les Argiviens , les Thébain s et les Arcad ien s ; c
’
est à cette
victoire qu’
est d u e l’
in stitu tion des jeu x olympiqu esassu ran t à 1’Élide u n rôle con sidérable dan s l'histoirede la Grèce .
Ici le héros , qu i person n ifie si so u v en t le mondephén icien , apparaîtdan sle rôle d
’
importateu rd’
arbres
il plante su r les bords d e l’Alphée d es arbres pou rombrager cette région exposée au soleil 3 . L
’
oliv ier
Pau san ias , liv . V, p . 2 27 et seq. ( éd . Didot).
Le mythe d es etables d ’
A u gias n ettoyées par Hercu le , qu i y faitpasser u n fleu ve de 1
‘
E lide , le M en ics le Pen eios ou l’
Alpheiœ pou r
rait bien avoir eu pou r po in t d’
attache , en ce qu i concern e ce der
nier fleu ve , la paronomasie pu remen t su perficielle , je n‘
ai pas be
soin de le d ire , de bœuf, et ÀÀÇe105 . La légen de n ou s mon tre
Hermès cond u isan t les boeufs dérobés à Apo llon , su r les bord s de
l’
Alphée (Hymn Homer . O u assu rait encore à l’
époqu e de Strabon
(p. 2 2 5 )qu’
il y avait u ne comm u n ication sou terrain e en tre l’
A lphée
e t la sou rce d’
Aré thu se dan s l’
ile d’
Ortygie , en face de Syracu se ; onallégu ai t comme preu ve qu e si l
'
on immolait des bœufs à Olympicsu r l
’
A lphée) la sou rce d’
Ortygie se trou blait : n‘
ou blions pas qu e
les bœufs d’
Apollon son t appelés Ortygiæ boves (Ov ide , Fastes , v .
probablemen t par allu sion à Delos—Ofl ygie . Cette prétendu e
commu n ication , affi rm ée dan s u n oracle de Delphes qu e nou s a
conservé Pau san ias , avait don né naissance à la fable d e la n y mpheArethu se fu yan t à Ortygie pou r se dérober à la pou rsu ite amou re u se
d u chasseu r Alphée (Pau san ias , p .
Pindaw , Oiymp . 3 1 3 .
208 AO ÛT -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .
sau v age et le peu plier blan c qu 11 avait apportés d esrégions hyperboréen nes et de Thesprotie étaien t en
grand hon n eu r chez les Éléen s.
Cc détail pren d u n e sign ification particu lière si onle rapproche du su ivan t .
Au n ombre des choses rem arqu ables d e l’Élid e
Pau san ias cite le byssu s , qu i ne pousse absolument qu e
là et nu lle part ailleu rs en Grèce. Cc byssu s ne le cé
dait en rien , sou s le rapport d e la fin esse , à celu i desHébreu x ,
seu l emen t il n'
était pas au ssi jau n e , ou au ssiblond ‘
. A illeu rs Pau san ias revien t su r cette qu estionen disan t qu e le sol de l
’Élide est très—fertile et pro
du it le byssu s , qu e l’
on y sème ainsi qu e le Chanvreet le lin 2
. La prin cipale indu strie d es femmes d es Pa
treens con sistait à tisser av ec ce byssu s récolté enÉlide des résilles et d es v êtem en ts 3 . Ainsi la ma
tière av ec laqu elle étaien t faits les habits don t on
cou vrait la statu e d e Satrapès n e v enait pas de bien
loin .
Qu elle qu e soit la n atu re d e la plan te textile don ton tirait le byssu s tou t le m onde est d’
accord pou r
Pau san ias , p . 233 Gavpdaa1 8’äv 7 15 êv 77 y a} [“d e 7 160
7 3 56
0 0 0 2, 67 1 1527 0 17001 (109 0 9 , é7 épw01 âè 0 11’
Japoi‘
i f il: ÉÀÀd80 $ 015:7 0 1 178è 5
6
0 0 0 : 11 7fi H1 elç Àefl ô7 177 0 : pèv é'
vexa 0 1311 611082? 7ñ :
É€pa læ v 304 1 âè 0 1311 0110 l 50 0015.
Pau san ias , p . 3 1 5 H âè HÀeIa xa'
1pa 7 11 7 e 0 1 0 êcfl lr nap11005 11 012 560 0 0 0 0 13x ñx 1a7a êx 7 pé@ew a
’
y aÛñ. T 1)» pèv Jr) nawe
61801 11 112 1 120 11 110 1 fiü
aaov a nelpou aw 60 017 1) y ñ 7 pé@e1v êa7lu
Pau san ias , p . 35 1 Bio; âè 0 137 5 0 wol Àaï; e’
cfl 1v 11110 7 ñ£
Bôaaov 7 i1'
s 1511 7 17 ÉÀ181 ©vopév175°
x expv©dl ovs 7 e y àp ciu’
110 1
êaÛñ7 a 690 120 110 1 &ÀÀ1w.
210 AO ÛT -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
Hérodote racon te en man ifestan t son étonn emen t ,
qu'il n e peu t pas n aître d e mu l ets dans tou te l'éten
du e d e l‘
Élid e et qu e cela n‘
est attribu able n i au
froid u i à q u elqu e au tre cau se v isible mais prov ientselon le dire d es Éléens , d
‘
u n e xa7 aî
pa . Lorsqu‘
u
rive l'
époqu e d e la mon te , on expédie les ju m en ts
au x habitan ts circonvoisins qu i les fon t cou vrir par
les ân es ,et ensu ite on les ramèn e .
Il résu lte in con æ stablem en t de ces textes qu e les
Éléen s , pou r des raisons d‘
ordre religieu x , n e prati
qu aien t pas la m u lasserie . S‘
agit— il d‘
u n e prohibitiondestin ée à protéger con tre u n acciden t fi cheu x lesj u men ts d e race qu i cou raien t dan s les jeu x olym
piqu es ou simplem en t d'
u n e répu gnance su persti
tieu se pou r les accou plem en ts hybridesQu oi qu
‘il en soit , la m ême in terdiction était en v i
xa'
1pov 13007 0 : 0 67 8 dÀÀov Çavepoü a1’
7 lou oôôevôs. O u a i aü7 oi É l eïo 1
ê11 xa 7dpns 7 80 ou’
7 1113 0 011 1 0 Çla 1 ñwo'
vovs. ÀÀÀ’
êneo‘
wa poah; ôpn
x u î0 xea 7 às l'
1m ovs eÀm$
vwa 1 é : wÀ»a axé pm aü7 âs 110 3
h e17 év aÇ 1 êv 7ÿ'
7 5 11 a fi n êz 1eïa 1 7 065 60 0 0 3 i s 05 axÔ'
a
1117 0 1 y aa7p1'
êu e1œv ôè 67 10 01 dweÀaôroum .
Pau san ias , p . 260 . Ou sait qu e la saillie de l'
ân e su r la j ument
passe pou r entacher les prod u its des sau ts u ltérieu rs môme normm x .
Les Éleens chez qu i avaient lieu les j eu x olympiqu es devaient êtrefort attentifs à to u t ce qu i tou che à l
’
élève du cheval. J‘
ai
plu s hau t qu‘
il devait y avoir u n rapport en tre cette bizarre su perati
tion et la légende d u mu let néfaste d'
Oxylos le conqu érant mythiqu e
de l‘
Élid e .
Pintarqu e , dans ses Qw stiones grq cæ ( éd . Didot , III , s'
oc
cu pe de cette cou tu me Pou rqu oi lesEléens font—ils saüfir lesju mentfl
hors de leu r territoire ? se demande—t—i l. C’
est à tort qu e la traduc
tion latine de Dûbner, qu i n‘
a év idemmen t pas compris à qu oi l‘
au
tear faisai t allu sion dit cum ab equ is cas conscend i volant ; il fmxd ràit
en tou t cas m inis. M ieu x valai t conserver le vagu e du texte qu e d’
y
LE D IE U SATRA PE . 21 1
gu eu r chez les concu rren ts des Éléenspou r la cu ltu redu byssu s , chez les Hébreu x , et cette interdiction ins
of ite dans le Cod e sacré avait égalemen t u ne valeu rreligieu se (Lévitiqae , x 1x , g): nm
‘7: v‘n
'm'
85 1nnnn.
Les Ju ifs , pas plu s qu e les Éléens , n e pou ssafi en t le
rigorisme ju squ‘
à s‘
absten ir de l‘u sage des mu letsmais il leu r était défendu de se livrer à cet élevage
considéré comme impiel
Non loin de Lepreos ville situ ée à l‘extrémité méridionale de l
‘Élide en Tripbyl ie , vers le Sam icon )et don t u ne trad ition expliqu ait le nom par la lèpre
qu i afi‘
ectait ses premiers habitants , cou lait u n e ri
vière , l’
Akiäas ( l’
Akidôn de Strabon ), anciennementappelée Î&pà
‘
awoc Pau san ias avou e qu'il ne comprend
introdu ire u ne précision qu i prod u it u n Véritable con tœ—æ œ his
tœiqu e .
Je crois u tile de donner ici le passage de Plu tarqu e
TI; 11 aI7 la 81’
ñu É Àcîo1 7 d5 êvdôa: (P)immo: ê117 ô: ô'
pam âwdyw 7 es
M {m 1v ; É 67 1 a dv7w 7 6 11 Q1Àm æ c'
7 a7 os 1311 0 Olwipaoc,
1102pdÀ1a7a1 7 0 {5 0 0 &y au ñaas êmpdaa7o a oÀÀâ xai Jawd 11 0 7 â
7âv'
v (www ôxevôv7œv êv ÉÀ131 11ai Ça€oôpevo1 7ñu xa7 dpa» êxelww
W oäv 7 a1 .
Ou voit qu e Plu tarqu e attribu e cette habitu d e à la crain te in spirée
m Éléem par les terrib les menaces d‘
Oinomœ s u ns de leu rs mis
fabu leu x , au su jet de la monte des ju men ts en E lide . (Remarqu eztou jou rs l
’
emploi de m dpa . )L‘
in terven tion , dans cette afl‘
aire , d u
père d’
Hippodameia , d u farou che sp… sm&n qu e l‘
on sait , s‘
accor
derait bien avec la conjectu re d’
u ne mesu re prise dans l‘
intérêt de
la reprod u ction hippiqu e .
Pou r les commen ta ires !almu d iqnes et au tres tou chant cette
prescription et les d iverses in terprétation s au xqu el les elle a prêté ,
sa sign ification réelle , les penalités qu i la sancüonnaieu t , etc. voy.
Bochart , Hierozoicon , 2 àâ .
Affl u en t de l'
Anigros , don t la sou rce su lfi u eu se gu érissait les
1 6 .
212 AO ÛT -SE PT EM BRE 1 8 7 7 .
pas l‘
origine de ce nom et qu i l n e fait qu e répéterce qu e lu i a d it u n Éphésien . Strabon lu i men tionn edans cette région non pas u n e riv ière , mais la prairie et le tombeau de Iardan os l .Cc nom de Iardanos rappelle étrangemen t celu i
du Jou rdain , rn *, lefleu ve par excellen ce ; en Crèteégalemen t , oùl
’
on n e sau rait n ier l'existen ce d‘
u n e
colon isation phén icien n e et particu lièremen t de rapports avec la Palestin e , n ou s av on s u n fleu v e du
même nom (près de Cydon ie), et au ssi en Lydie 2.
On faisait à la fameu se statu e du Zeu s Olymp iendes onclions d
'
hu ile Pau san ias il e st vrai , expliq u ecette habitu de qu i fait songer au x rites sém itiqu es
par la n écessité de préserver con tre les émanationsdes marécages de l
‘
Altis l‘
ivoire qu i en trait dan s lechef—d ’
œu vre de Phidias .
Il fait observer n éanmoin s qu e , à l‘Acropoled
'
Athènes , on se servait d 'aspersions d'
eau pou r u n
bu t analogu e3, tandis qu
’
aÉpidau re on n‘
employait
n i hu ile u i eau pou r la statu e d’
Asklepios.
Dans le temple d‘
Olympie se voyait u n gran d
maladies cu tanées après l‘
in vocaüon et les sacrifices de rigu eu r au x
Nymphes an igfi diennes). Cf. Strabon , p. 1197 et 298.
Strabon , p . 298 Ô 7 0 17 iap8dvou Aema‘
w Jelw m 1102
Ci . p. 299.
Ody ssée , Il l 292 ; Pau san ias , ci . 6 , 2 1 , 6 . Cf. Étienne deByzance . Le lardanœ lydien semble avoir, comme le Iardanos éléen ,
su bi u ne personn ification mythiqu e Iardam s était le père d’
0mphale.
Notez au ssi la dou ble paronomasie de Àx lâmo et Îdpâavo: en Elia et
de K0 5wvla et Îaip3mms en Crête.
3 Ici i l s‘
agissait de remédier à u n excès de sécheresse. A Épidauœle trône de la statu e était placé au —dessu s d
‘
u n pu its.
2 14 A O Û T -S E PT EM B R E 1 3 7 7 .
par Pau san ias c‘
éta it l‘
habitu de d‘orn erles temples de pareils trophé es. De plu s , Pau san iasexpliqu e m in u tieu semen t qu e le a 0 p0 « &0 0 00 ou la
portière d u san ctu aire d 'Olymp ie , au lieu de se t e
lev er au plafond , comme celle d u temple d '
Artém is
à Éphèse , glissait à terre d e hau t en bas à l'
aide d ecordagesT067 0 0 1511 ès 7 0 011101 7 0 0 0 p0 71 1
‘70 0 00 0 90: 7 0»
090Ç0» , âîa vrsp y a ê» Â p7 1‘p 1Âœ 7 1
“
is ÉÇea las &»û xow 1 ,
xaÀç13!0 1s 00 êmx0Àä»7 3 5 110 0150 1» és 7 0 53090 5 .
Pau san ias pou vait s‘épargner cette longu e d escription et caractériser d ‘
u n mot ce gen re de portièæ
ainsi manœu vrée il n ‘
avait qu‘
à l‘
appeler u n 110 7 0
7 07 0 0 11 0 c‘est—à-di re à employer le terme don t se
serv en t u n an imemen t et exclu siv emen t les textes daM achabées et de Josèphe pou r désign er les voiles d utemple j u if et au ssi l‘évangile selon sain t M atthieu
(xvn , 5 1 ) en parlan t d u voile déchiré d u hau t
ju squ es en bas à la mort d e Jésu s.
Je ferai remarqu er en passan t qu e cette observation j ette u n jou r tou t n ou v eau su r le sens réel d u
mot 110 7 0m‘70 0 00 .
M ais ce n‘
est pas tou t. A qu el le div inité d u panthéon grec An tiochu s avait—ii cru devoir spéc ialemen t v ou er le sanctu aire mêm e du dieu d ‘
Israël
spolié et profanepar lu i ? A Zeu s. Et à qu el Zeu s ?au Zeu s Olympien 110À5m 110 270» Îemœ M po1s
110 2mp0 0 0 » 00d0 0 1 A 10s ÔÀvmrlw ( II M ach. , 6
2 . Cf. Biod . de Sie . Bel. Voilà oùl’on allait
qu érir l'
éq u ivalen t païen à su bstitu er à Jehovah . La
L E D I E U S ATR A PE . 215
consécra tion a u Zeu s Olympien d u vo ile ou d‘
u n des
voiles d u trésor d e Jehovah doit cesser dès lors denou s su rpren dre . Les d épou ifles d u d ieu va incu n e
œ vienn en t— cües pas d e droit au d ieu vainqu eu r
Si les deu x v oiles son t iden tiqu es au lieu '
êtœ
semblables , s‘
i ls n e fon t qu’
u n l'
afgu m en t qu e j‘
avais
cru pou voir tirer d'
u n e an alogie pou r établir u n e
affi n ité , doit , il est vrai , être écarté . M ais en re
vanche n ou s obtenons u n résu ltat au tremen t im
portan t ce n e son t plu s deu x objets qu'il s‘agit de
comparer , m ais deu x en tités div in es m ises formellemen t en regard par les an ciens eu x—m êmœ .
Dans le temple d u Zeu s Olympien on remarqu ait ,
comm e à Pergam e , des fiwpo1'
form és par l'
accu m u la
tion des cen dr es proven an t d e la comb u stion partielledes v ictim es ; ces 5041 0 1 v én érés son t à rapprocher d esdépôts de cen dres prov en an t d e l au tel de Jehovahainsi qu e des div erses prescription s qu i concern en tces issu es sacrées des holocau ste sL
‘
accès de ces san ctu aires d ’
Olymp ie était rigoureu sem en t in terdi t au x femm es v ierges ou n on ; ellesn e pou v ai en t s'avan cer qu e ju squ
‘
à u n e certain e limite
qu‘il était perm is au x homm es seu ls de fran chir . C '
est
l'
équ ivalen t d e la D‘271 mm2
, de la y » »a 1æ w» ls où
Lév itiqu z , 1 , 3 à . Bois , 71 111 3 . Ces cendre s
avaien t au ssi u n caractère sacré 70» B&M » 0 5 70 o üp n‘
y »0»
1102 0 7 000: ( Il Machabées , m t , Le bômos d e Bêta Olympim ne étai t au ssi 1111 tu mu lu s de cen dres (Pau sanias , p n
°
49).Mid doth n , 5 .
3 F. Josèpbe , Gu erre j u ive , p . 2113 . Les femmes ju ives , même en
é tat de pu reté légale , n e pou vaien t franch ir u ne limite déterminée
210 AO ÛT -S E PT EM BR E 1 8 7 7 .
éta1en t con fin ées les femmes ju iv es dans le templede Jéru salem .
Ces É léenn es ain si ten u esà l eeart av ai en t comme
compen sation des cérémon ies à elles singu lièrem en t
an alogu es à celles des Phén icienn es , d es pleu reu sesd
’
Adon is et de Tammou z , nnnn*
nn manu qu‘
Ézéchiel ( v… , 1 4)n ou s mon tre dan s le temple même
d e Jehovah à Élis , u n j ou rfix e , lors de l‘
époqu e
de la panégyris , au moment oùle soleil allait achever
sa carrière , lesfemmes , entre au tres honneu rs rendus à
Achille , se frappaient la poitrine pou r le pleu rer ( 11677780 90 1 p . 3 1 Cette scèn e de lamen tation se passait au près d '
u n mon umen t qu i étaitn on pas u n au tel d ‘
Achille , mais u n cénotaphe élev ésu r l
‘
ordre d‘
u n e prophétieCet Achille ain si pleu ré au près de son sépu lcre
v id e , à date fixe au momen tmême oùle soleil allait« 0 901007» 00 7 0 137 0 1 ; 0000 x 0 00 90 î
‘
0 êEñ » ô» « poel1mpe» dpa» ( Id _
p . Ce tte idee de l'
impu rete con sti tu tionnelle de la femme est
u n trait pgofondemen t orien tal . Il é tait égalemen t in terd it au x femmes
chez les E léen s de s‘
in trodu ire au x jeu x olympiqu es ( elles avaien t
leu rs jeu x réservés placés sou s la protection d‘
Héra )et de traverserles eau x de l
’
Alphée à de certaines époqu es le tou t sou s peine de mort
Pau san ias , p .
Cc cénotaphe d‘
Ach ille est le pendan t des Memnonia et des Sain ts
Sépu lcres d‘
Adon is ven érés en Orien t et obj ets de fêtes équ inoxialeso u solstitiales ; n
‘
ou blion s pas qu e la destinée de M emnon ( lelfi ls del‘
Au rore)est mise en balance par Zeu s avec celle d‘
Achille , pendan t
le combat des deu x héros ; cet éq u ilibre et ce combat même éta
blissen t entre eu x u ne espèce de d u alisme , qu i a pu êtœ u tilisé par
l‘
imagination popu lai re se représen tant sou s la forme fabu leu se
d‘
Achi lle et de M emnon l’
opposition symétriqu e des équ inoxæ et des
solstices. Les ÀxlÀÀe10 son t presqu e au ssi nombreu x qu e les M cp»o'
» 10 . Su r le cu lte d'
Achille cf. Preller, Griech. My th. p. 439—4 4 1 .
218 AO Û T-S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
Su r le mon t Kroni on , au près d'
Olymp ie (p .
ceu x qu‘
on appelait ,B0 0 1'
À0 1 faisaien t d es sacrifices
à Kron os au momen t de l équ inoxe v ern al (mois
d Élaphios); si l on tien t compte d e la man ière don tson t formés les n oms des prêtres spéciau x tels qu eCoryban tes et au tres , on com parera Kp6»os = 150
60 0 11 365 , ,80 0 1'
M S .
Non loin d e là (p . 3 0 5 )étaien t les ru in es encorev én érées d ‘
u n an cien temple d ‘
Aphrod ite Oôpav 1’
0 ,
de celle qu e l'
an tiqu ité reconn aissait invariablemen t
dan s les grandes déesses orien tales de la Vén u s qu iétait n otamm en t adorée à Ascalon et dont le cu lteavait été tran sporté de la Philistid e dans l'ile de Cyrthere su r les côtes su d-est d u Pé10 pon èse , par Kytheros , u n fi ls mythiqu e de Phœn ix
mon . Il n’
y a donc pas lieu d‘
être su rpris si nou s avons dû tou t à
l‘
heu re aller demander à la Pbén icie l’
origine de Satrapès , pu isqu e
celle de Parammon . qu i en est comme le corrélatif nou s œporte
san s conteste à l’
Afriqu e . Le Baal-Hammon et sa pae e Tani t son tévidemmen t désignés par le d ieu de Liby e ( îDfl DTI, personn ifi an t
la Libye ou l'
Afriqu e ?) et par la Ju non Ammon ien ne ; l’
epitbète Àppœ» la semble même dérivée de l étroiæ association qu e marqu e la
qu alifi cation de P ene—Baa l , constamment don née à la Tan it libyenne.
Qu an t a Parammon , le ren seignemen t de Pa u san ias peu t con tribu er
à faire recon naître l équ ivalen t mythologiqu e encore indéterminé ,
qu i correspon dait dan s le panthéon sémitiqu e à l Hermès grec. Fanb-ü
voir dans ce Parammon u ne appellation bâ tarde gu ico—
phén icienne
fl 0p0 Â ppw» , Baal—Hammon)ou le troisième élément de la triad ecarthag1no1se
Pau san ias III 1 11 111 , 1 xv , 5 . Herodote , I , 1 0 5 . Nou s au rons
à reven ir tou t à l‘
heu re su r la colon isation de Cythère par les Phé
nicien s. Le nom de Ku ô»po: (Pau sanias , VI , m x, 7 )ou M p eg
( Strabon , VIII , 356 )se retrou ve en É lide appliqu é à u n fleu ve , su r
les rives d u qu el était u ne Héracléia.
LE D I E U SATR A P E . 219
Il fau t lire au ssi ce qu e d it Strabon‘au su jet de
l'
o i igin e orien tale (Paphlagon ie) des Kau kôn es ,
peu ple pélasge qu i occu pait u ne partie de l‘
Élide et
lu i avait m êm e donn é son n om ,Kau kôneîa , Kau kô
n ia ou Kau kônis . Nou s av ons u n héros mythiqu e Kaukôn ,
fi ls d e Pose idon et d'
Astydam eia , et père d eLepreu s ,
le fon dateu r de Lepron ou Lepreon 2.
Ou remarqu e dans tou te cette région l‘
ex isten ce
de n oms d ifféren ts pou r u n grand n ombre de m êm es
loca li tés , v illes , fleu v es , etc . De telles synonym iesson t gén éralem en t l
'
in d ice de la su perposition ou de
la ju x taposition de races hétérogèn es .
X .
m .1ces D‘ UN E I NFLUENCE sé u 17 100 3 0 11 112 p arné eu s .
Si nou s j eton s u n cou p d '
œil su r les parties d uPé lopon èse adjacen tes à l'Élide ,
n ou s y relèv eronsdes fa its an alogu es mon trant bien qu e les faits observes plu s ha u t n e son t pas des ren con tres fortu ites ,
d es acciden ts isolés.
On pou rrait éten dre cette démonstration l'
A
Strabon VIII , 345 . Hésycb iu s appelle les Kau kônes fidp€apo»ë0»œ , au x iliaires des Troyens.
Élien , Var . hùtor . 24 . Ou montrait à Lepreon , su ivan t Pau
sau ias (V, v , 5 ) et Strabon (VIII , le tombeau de Kau kôn ,
probab lemen t le père légendaire des Kau kônes , malgré u ne variante
dan s sa gén éalogie fabu leu se ( fi ls de Kelainos , fi ls lu i-même de Po
se idou ). Le nom de Kau kôn se retm u ve au ssi comme nom de rivière
e n Achaîe , non loin des fron tières de l'
É lide (Strabon , VIII , 34 2 ,
387 La v ille v lcen ne de Dymé portai t le nom de Ka» xw» ls Strabon
VIII , 34 2
220 AO Û T -S E PTEMBRE 18 7 7 .
chaie , à l‘Argolide et au tres prov in ces ; je me born erai ici à la faire pou r les Patréen s , pou r ces Patréen squ i adoraien t Attis et avaien t en seign é au x Éléen sle nom et peu t—être le cu lte d u Satrapès asiatiqu e .
Pau san ias nou s a con serv é su r l‘
origin e des Pa
treens et d e la v ille de Patræ en Achaie d es fableséd ifian tes (p . 345 et Patræ , qu i s
'
appelait
an cienn em en t Àpô» fu t fondée par u n roi au toch
thon e Eu m elos , qu i apprit d e Triptolème l‘
agricu l
tu re et la civ ilisation . La v ille fu t agrandie par Patrens , qu i lu i donna son nom ; ce Patreu s , père desPatréen s , était fi ls de Preu gen ès , fi ls d
‘
Agenor, dontle nom est la personn ification mythiqu e d e la Phén icie ou plu tôt d ’
u n d es con tacts helléno-phén iciens.
Les Patréen s , à la su ite d ‘
u n sacrilège comm isdan s le temple de l
'
Artém is Triklaria , avaien t d û ,
pou r apaiser le cou rrou x de la déesse ou tragée , in s
titu er des sacrfi ces humains c'est à cau se de cettecou tu me sau vage qu e le fleu ve qu i cou lait auprès dusanctu aire et qu i n
'
avait pas de nom auparavantfu t appelé Â p e/À1xos Ces sacrifi ces n e de
v aien t prendre ñu , au x termes d‘
u n e prophétie deDelphes , qu e le jou r oùu n roi étranger apportera it
u n dieu éga lement étranger . Cette condition se trou va
remplie d e la façon su ivan te : après la prise de TroieEu rypylos fi ls d
‘
Eu aimon reçu t pou r sa part de bu tinu n cofl
‘
re , dans lequ el était enfermée la statu e de Dio
nysas faite par Hephaistos et donn ée à Dardan os parZeu s. Eu rypylos ,
ayan t ou v ert le coffre , fu t frappéd e folie dès qu
'il eu t aperçu le dieu . L'
oracle —d e
222 AO Û T -SE P TEM BRE 1 8 7 7 .
Ce Dion ysos enfermé dan s la Àdp» 0€d’
Eu rypylos
rappelle tou t à fait l'histoire d '
Osiris—Adon is. La tra
d ition des Patréen s mon trait su r leu r terri toire lelieu oùDionysos avait été en bu tte au x attaqu es d es
Titan s , comme Osiris à celles de Set et d e ses alliés.
Il n ’
est pas j u squ’
au su rnom spécial de ce Dionysos ,
A l0 »p » rf7 ns qu i parfaitemen t explicable par le grec l ,bien en tendu n e sonn e cependan t comme u n vagu e
écho d'
Echmou n .
Les Patréens av aien t deu x temples de Sampis, dansl‘
u n desqu els l'
on mon trait le tombeau ( l‘
A iqyptos ,
fi ls d e Belos (p . Aigyptos passait pou r s‘
ê tre
réfu gié à Aroe (Patræ )après le meu rtre de ses cin
qu ante fils.
En v oilà assez pou r mon trer qu e ,si les Patréen s
et les Éléen s on t pris à la Phén icie le cu lte de Satrapès , ils n
'
en étaien t pas à leu r cou p d‘
essai .
X I .
m 1 czs v ou s mrw z u ce si u m ou z 1111 u coms 117 EN m um u .
Les côtes si profondémen t décou pées d u Pél0pon èse on t dû attirer d e bonn e heu re les vaisseau x d esPhén icien s , et des colon isation s sporad iqu es ont p u
se faire su r div ers poin ts favorables au débarqu em en t
et à l’
établissem en t de ces en treprenan ts marins .
Cependan t , si l'
on éprou v e qu elqu e pein e 0 ad
mettre u n e colon isation directe des rivages d e l’
Achaîe
A lav s , chef prince magistrat su prême . Cf. pou r le sen s
20 7pdm 5 , nom en se ign é au x E léen s par les P u tréens.
L E D I E U S ATR A PE . 223
et de l’
Élid e on est tou jou rs en droit d e su pposer qu ele mou v em en t d
’
importation , parti d e l’extrém itésu d-est d u Pél0pon èse , a gagn é de proche en procheles prov in ces les plu s occiden tales , en trav ersant
tou te la presqu'
île .
Nou s allon s v oir en effet qu’il est possible de
su ivre à peu près sans in terru ption comme u n e ondephén icienn e qu i , comm en çan t à l’île d e Cythèreaborde la Lacon ie soit par Sidè soit par Helos et lesbou ches de l’Eu rotas , se propage le long d e ce fleu v een remon tant par Amyclée et Sparte , et a pu re
descendre par l’
Alphée ,le grand fleu v e de l
’
Élid e .
Je n’
ai pas à in sister su r la présen ce d es Phén icien sà Cythère ; c
’
est u n fait adm is et parfaitemen t démontre
Sanctu aire d’
Aphrodi te Ou ran ia l’
Astarté armée , dont les Phé
n 1cien s avaien t enseign é le col le au x habitan ts de Cylhère ( Pau san iasI , xv , 5 ; III xxm tein tu reries de pou rpre , d
'
oùle nom de [l u pÇ3pou æ , donn é au ssi à l
’
île (Étienn e de Byzance , Küfinpa ; ef
Eu stadme Comm. su r l'
Hiade XV, 43 2 port appelé ®o1» 1x0 îîc (Xéno
pbon , Hellenicu , lV, V1 1 1 , 7 remarqu ez l’
existence d‘
u n port du même
nom caractéristiqu e en Messénie ; Pau san ias , IV, xn w, la petite
île voisine appelee Ka’100 » (É tienne de Byt . et semblan t )DP , petit.
0 11 a proposé d’
expliqu er le nom même de K1501)90 par WDP ; on
pou rrait au ssi pen ser (malgré 0 h )à cou ronne ( 1117 0
911 . 11100915 , si c’
est le même mot , serait u n e transcription d'
u ne
au tre date ) comp . comme dénom ination analogu e 27cÇdmy ancien
nom de l’
île de Samos (Pline , V, 3 1 , et note: , en tenan t
compte de la profonde influ ence exercée su r la marine hellén iqu e
par la Phén icie (Horu s et saint Georges , p . 33 , qu'
on trou ve K»
Ûl pn Ku Ûnp0 ) à côté d e et 270Ç0 » 0» 0 0 comme
noms de vaissea u x (Bœkb , Urku nden über d . Sœu r. des 0 11. 8 10 0 18 .
W , 68 ; xvr b .
224 1 0 13r snn e u sne l 8 7 7 .
De C)1 bèæ au x côtes d e Laconic , il n’
y a qu‘
u n
pas
A la poin te su d de la Lacon ic , au promon toire d e
Malœ , nou s rencon trons u n e ville maritime ,
n ommée se lon Pau san ias , d'
après u n e certain e Sidè ,
fi lle de Dan aos qu i se confond av ec 85110, femme
d eBelos mère deDanaos et d’
Aigyptos’, ain si qu
’
av ec
u n e au tre Sidè en core , fi lle d e 3 1110 5 et mère épo
nyme Je la ville phénicienne de Sidon
Tou tes ces cités hom on ymes sem ées su r les côtesd e la M éditerran ée , d e la mer Noire , d e la mer
Rou ge de Lacon ic , 2 1'
à‘
1; de Pamphyüe , 2102
du Pont avec son terri to ire 2 131{» 1p de Lycie
2 18411» de Troade S ida (Syda de la Table d e Pentinger)d u territoire d e Carthage ; probablemen t au ssi
Z1à‘
oû'
ç près de Corin the , 2 18055 près de Clazomèn e ,
2 10065 (2 13010 0 5 d’
Hésychiu sî‘) su r la mer Rou ge ,
2 10065 de Pamphylie 210000 0 0 d’
lon ie , 2 100w1'
0 d e
Troade peu t—être même 2130 1 de Béotie , m’on t l'air
d’
être des fi lles plu s ou moins imm édiates de la
grande métropole phén icien ne de Sidon . Ci . ‘
t! et
Scylax , 46 .
Pau san ias , III , u n , 1 1 .
3 Jean d’
Antiocbe , Fragm. VI , 1 5 .
E u statbe , Comm. su r Den . le P ér. 9 1 2. Rapprochez le
fi ls d‘
Aigyptos (Su idas , v . M el p aeôéæ ). Sidon apparaît dan s la
Bible (Genèse , 1 5 )au ssi sou s la forme d’
u n héros éponyme , fi ls
aîné de Chanaan , au tremen t d it de Phoen ix ( X »ä= 7 aü
Sanohon . p. Pou r Sanchoniathon , 21003» est u n efemme , sœu r
de P oseidon
Le nom de 21011 s‘
expliqu e en grec par grenade ; mais l‘
origine
226 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
thère ,u n e simple prom en ade pou r les galères phé
n icien n es , s‘
élevait l'
an tiqu e v ille de Hélos , patried es Hilotes , qu i n était plu s à l époqu e de Strab0 nqu
’
u n e hu mble bou rgade‘
.
Hélos semble av oir pris en réalité tou t simplem en t son nom d e la région marécageu se dans la
qu elle elle était situ ée è'
À0 : ( cf. l’
expression m ême
employée par Strabon pou r qu alifi er cette région ,
éÀa‘
ï8es). La fondation en était n éanmoin s attrib u éeà u n héros éponym e , ËÀ10 : , su iv an t Stmbon ,ËÀewssu iv an t Apollodore ( 2 , [1 , 5 , 7)et su ivan t Pau san ias
( 3 , 2 0 , Cet Helios ou Héleios fabu leu x étaitconsidéré comm e le plu s Jeu n e d esfi ls de P ersée ,
qu e su rnom d u grammairien Dionysios , est u n e mau vaise
lectu re pou r 2180'
w10 : , n'
en offre pas moi ns pou r nou s u n m in in
térêt.
Il est assez embarrassan t dan s cette hypothèse de rendre compte ,
je le reconna is , d e la varian te 218811 et 2 1681011 pou r 26811 et 2181011 ;
ces formes son t en registré es par les iexicographes (Hesychiu s et Et)»moi. 26881; se ren con tre u n e fois dans Callimaqu e L1waer.
P u ll. v . 1){3680 11 0 6880 : 11611 11 0 : êxe1 xpoi‘
dv . Mais si la réalité
de cette form e é tait démon tré e elle n e consti tu erai t pas u nemoin dreobjection con tre l
‘
étymologie in do-eu ropéenne proposée par Benfey ,
ainsi qu e ce savan t l‘
avou e lu i-même ( l. J'
ajou æ rai , en m‘
ap
payant su r u n e observation gén érale de G . Cu rtiu s ( Gru ndzäge derGriech. E tymoL, p . ô38) qu e le grou pe 68 représen te u n primitif
et non u n 8 ; nou s devrions donc avoir u ne forme et non 0 681;
comme nou s avon s pdÀu Go: et uôÀu€8os et non pôÀu 8o: .
Il nou s resterait tonj ou rs d'
ailleu rs la ressou rce d‘
admettre qu e
deu x mots d‘
origine absolu men t d ifi'
éren te , d‘
u ne part de
l‘
au tre u n adjectif ethn iqu e (dérivé de Sidon ) au raient été rapprochés
par u ne de ces assimilation s vu lgaires si fréqu entes il en serai t ré
su lté i e compromi s 0 681p.
S trabon , p . 3 1 2 , éd it . Did0 t : EÎO’
éÀô8e: u n épxewa1 xwp!c v 110 1
110511 1)ËÀ0 : u pdrepov 8’
511 0 101 16 .
L E Dl E U SAT RAP E . 227
ici il fau t faire atten tion , n ou s commen çons à mettre
le pied su r u n terrain franchemen t orien tal , d u
Persée Apollon ien , don t l‘
id en tification sin on l identité avec le dieu phén icien Reseph , peu t , je om is ,être au jou rd'hu i ten u e pou r Certain e cf. mon m é
moire su r Horu s et saint Georges).Pau san ias parle expressém en t d e la colonisation de
cette v ille par Hé leios 1 061 0 9511 1 0 5 11811 ËÀe10 :‘
115 05
7 0 1 0 5 7 6511 Hepa e’
w: wa 1'
8wi1 . Noton s , chem in faisan t ,
qu e'
i‘
assew issemen t des Hilo tes par les Laeédémo
n iens s‘
exPliqu erait d’
au tant plu s facilem en t si l’
on
adm ettait qu e les vain cu s apparten aien t , ethn iqu em en t ou politiq u ement , à u n e race é trangèreUn v ers d
’
H0m ère cité par Strab0 n et Pau san iasmen tionn e ,
côte à côte dan s l'én u mération d es nav ires lacédémon ien s , Hélos et Amyelée , la v ille fam eu se de Laeon ie situ ée su r le cou rs su périeu r del'
Eu rotas , u n peu au -dessou s d e Spàrte
O I 1"
dip’
Àpzôx  a: eïxov ËÀos 1"
éÇakov
Cette association est bien sign ificativ e si l‘
on ré
fléchit qu e la v ille d’
Am yclée éta it su rtou t célèbre
par son san ctu aire d '
Apollon Amycléen , À716M æ 11
Àp.vxkaïo: , et qu e n ou s av ons des inscriptions collatérales , grecqu es et phén iciennes , prov enant d e
Comparez l’
expu lsion par les Lacédémon iens des Kynou réen s
qu i descendaien t des Argiv ien s et avaien t pou r fonda teu r Kynou m s .
fi ls de P ersée ( Pau sanias p . 1 27 Cc Küv 0 0po: fi ls de Persee pou r
rait bien n'
ê tre qu‘
u n e varian te d u K1v6pa: syrien 0 11 chypriote , fi ls
d'
Ap0 llon Reseph ).
Iliade , II , 286 .
228 AO Û T -S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
Chypre , oùle Reseph—M ikel se présen te comm e le
correspondan t de cet Apollon Amyoléen ‘ l Or Re
seph est d’
au tre part l’équ iv alen t d u Persee dontn ou s retrou v on s u n fi ls à Helos.
Le Reseph—M ikel phén icien m e paraît don c avoir
laissé des traces bien n ettes d e son passage le longd u cou rs de l’Eu rotas , depu is Hélos ju squ
‘
à Amyclée .
De q u elqu e façon qu’
on v eu ille expliqu er ces rapports mythologiqu es , on n e sau rait se sou straire àla n écessité d '
admettre u n con tact entre cette partied u Pélopon èse et le monde phén icien .
Pou r achev er d ‘
é tablir l‘
in tim ité de ce con tact eten mesu rer l
’
étend u e , je rappellerai qu e l‘
Apollon
Amycléen , ayan t revêtu u n aspect spécialemen t cho
r0nomastiqu e , dev ien t u n personnage A yôùka : , fondateu r et parrain d e la v ille , et qu e cet Amyklas est
le propre fi ls du non moin s fabu leu x Aaxe8aûu æ v ,
fondateu r de Sparte .
L‘
Apollon tératologiqn e à qu etre mains et à qu atre oreilles .
qu i apparu t au x Lacédémon iens pendan t u n e bataille au près d‘
Amyclée et au qu el on avait é levé u ne statu e sou s cette forme mons
tru eu se , si con traire au gén ie grec est d'
u n e barbarie tou t orien tale
( Fragm. hist. græ c. II Ce témoignage de Sosibios conservé par
Zenobios , dan s son recu eil de proverbes , 1 , Sa a d'
au tant plu s de
valeu r qu e Sosibios é tai t Lacon ic 11 . M . Fou cart signale et décrit u n
ba3—relief d‘
époqu e récen te prove nan t d e Sparte et semblant repré
senter ce d ieu binaire ( Voy arch. de Ph. Le Bas , sect . IV, 1 , n°
Il y a peu t—ê tre à rechercher dan s cette conception plastiqu e la combinaison abrégée de Beseph
-Mflcel avec sa parèdre Anat( = Artém is)d
‘
apres Ross qu i d é crit le mon u m en t au jou rd'
hu i perd u Archæ olog .
Aq/Ïcœlze , II , 6 59 n°
la fi gu re au rait eu u n caractère fémin in
230 AO Û T -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .
A Sparte le cu lte de l‘Apollon Amycléen occu
pait u ne place considérable 1 .
Le héros éponyme 271 0p‘
1‘ô: était fi ls d ’
Amyklas et
père de Lelex2. Lelex , personn ifi cation des Lélèges ,
premier roi au tochthone de Lacon ic nou s reporte
soit du côté de la Carie 3 , soit du côté de l’
Afriqu e
(fils d e Libyé et de Pose1don , venu
Je ne sau rais passer sou s silence , parmi les per
sonnages appartenant à cette période fabu leu se d el’
histoire de la Lacon ie , u n certain O !Êako: , fils d eKynortas , fi ls d
’
Amyklas , qu i régna à Sparte et don ti l n e nou s serait pas d iffi cile d
’
expliqu er le nom si
être tenté de songer à qu elqu e vocable relatif à la pou rpre , au vene
num Amy claeum de M artial . N’
ou blion s pas qu e la pou rpre de Laconie
le d ispu tait à la pou rpre tyrien n e : Horace parle des Laoon icas p ar
paras. ÀpôxÀa1 a d’
ailleu rs en les aven tu res de ces noms de villes pro
menés à la traîne dan s la M éd 1te1 ranœ par la colon isation phén i
cienne : témoin l’
Àpôx l a1 d u Lati um , de tacitu rne mémoire (Serv .
Comment. Virg. Éné1de , X , et ÀyôxÀgov , ville et port deCrète
( Étienne de Byz. v . Cc dernier nom , qu i ressemble fort à l’
 ge11À0 ï0 11 d
’
Amyclée , oùl’
on adorai t l’
etrange Apollon décri t par Pau
san ias , peu t Irès—bien être en tou t cas qu elqu e sanctu aire crétois d e
Resepb-Mikel . A côté de l
’
Àpüxàa1 du Latiu m , nou s avons dans Isi
gone u n e MoxÀ060 À6pvn oùla forme d u nom , sans A pmetbéfi qu o ,
correspond tou t à fait’
73 3. Ou peu t se demander même-si le nom
du promontoire carien de Mycale M u zdÀn en dép it dosäymologies
grecqu es proposées , ne con finerait pas par qu elqu e poin t à ce grou pe
de noms.
Pau sanias I II , x , 8 . Cf. l‘
avant—dern ière note.
Étienne de By: . A 0xe8d pm . D0u hlé d’
u ne 2zdpw, fi l le
d’
Eu rotas , femme de Lakedaimon ( Pau san ias , 11 , XVI ,‘
à ; 111 , L, 2
xvm , 8 ; Apollod . I II , 11 ,Pau san ias , III , 1 .
Pau san ias , VII , 1 1 , 8 ; Riads , X . 629 et al. etc.
L E D I E U S AT R APE . 23 1
n ou s étions au torisé à n ou s adresser au phén icien 1
Pou r achev er de le caractériser , notons qu’il épou se
Gorgophoné lafi lle de P ersée?
Un e au tre légende , jou an t su r le sen s d e 271 0016:
( semé) attribu e l’origin e du n om d e Sparte au x 2 11 0 p1 0 1
' chassés de Thèbes , e’
est-à-dire au x hommes n és
des den ts d u dragon semées par Cadmu s ; je n e re
tien s d e cette fable qu e l’
in terv ention d u n om d e
Cadm u s à titre d ’
ind ice phén icien in con testable 3 .
En fin nou s n e pou von s pas , tou t en n e n ou s en
servan t qu’
av ec la réserv e qu’il comporte , n égliger
le bizarre inciden t relaté dan s le livre des M a
chabée3 , eh . 111 1 , 5 — 2 3 4; je v eu x parler d e la corres
pondan ce échangée en tre Jonathan , grand-prêtre , et
Sparte , et d e l’
allian ce con clu e en tre les Ju ifs et les
Pau san ias , I , xxx 1x , 6 ; xmv , 3 ; I II , 11 1 1 , 5 .
Pau san ias , III , 1 , 3 ; ApoHod . III , 11 , 3 , etc . Les au teu rs eu
ciens ne s’
accordent pas tou jou rs su r le degré de paren té de ces personnali tés mythiqu es ; mais peu importe ; l
’
essen tiel est qu’
i ls les
localisen t en Lacon ic et é tablissen t en tre eu x des fi liations. Cet O i
balos qu i au rait donné son nom à tou te la Lacon ie , 0 660 160 , se pré
sen te par momen ts comme u n e dou blu re d’
AmyHas , par exemple
lorsqu’
il est comme lu i père d e Hyakin thos ,le jeu ne héros si en
hon neu r à Amyclée (Lu cien , Dia l. Dear . 1 à . Bygin .fab.
3 É tienn e de By: . 3 . 11 . E u statbe , 2961 , 3 1 .
Comp . au ssi la le ttre d es archon tes spartiates à Simon , I M a
chabées , x1v , 1 6 —23 ; cf. F1. Josephe , Antiq. j u d . XI I , 61 et seq. D’
a
près lolau s cité par Étien n e de Byzance , les Ju ifs descendaien t d’
u n
certain Spartôn , qu i vin t de Thebes pou r accompagn er Dionysos
dan s son expéd ition cf. le Spartôn père de Mykéneu s , frère de
l ’horone u s). Il résu lte en tou t cas de I Mach. xv , 23 qu 1l y avai tu n e colon ie j u ive Sparte , ou au près de Sparte , à l
’
époqu e de Ptolé
mée E vergëte .
232 AO ÛT -S E PTE M BRE 1 8 7 7 .
Spartiates , allian ce ayan t pou r base l’
existence d’
u n e
prétendu e commu nau té d’
origine.
Un e lettre du roi On iares , Are10 s ou Areu s , à
On ias , citée par Jonathan , déclare qu e , d’
apres u n
écrit , les Ju ifs et les Spartiates sontfrères et appar
tiennent à la race d’
Abraham : sûps‘0» é11 y p0Çfi « ep! 1 3
1 0711 2 710p1 10 1äv 1102Î0v80 6æ v 81 1 660 111 &8sl Çol 110 2
81 1 610 111 ë11 y e‘vou : À€padp .
Si l’
on accepte ce renseign ement , même sou s bé
n éfice d’
inventaire , on peu t au moins en conclu re
qu’
on avait encore , au 11°
siècle avan t Jésas—Christ ,l'
obscu re conscience de certaines attaches en tre laSyrie et la Laœ n ie .
L’
Eu rotas , qu e nou s avons remonté en
‘
su ivan t
ce sillage asiatiqu e , nou s condu it en Arcadie j u s
qu’
au x sou rces de l‘Alphée , qu i nou s permet à sontou r de traverser 1
’
Élide et de regagner ainsi , san sdiscontinu ité , le terrain qu i fait l
’
objet spécial d ecette étu de . Les deu x fleu v es naissent en effet tou t
près l’u n de l’au tre à Aséa , v illage du terri toire deM égalopolis
Ou n’
au rait pas d e pein e à trou ver en Arcadie lamatière d ’
observations analogu es à celles qu e nou s
avons été amen é à faire pou r l’Élide , 1’
Acbaîe et la
Strabon p . 295 Ï’eï 8’ 311 1 5 11 061ä11 1 0'
1ram, 135 5511 110 36 Eüpa'
1
xal eï1 a1 8è Àaéa 110'
10n 1 ñ: M ey 0 7«0 110 1 61 180 : , wÀn0 60 11 &ÀM Àm
l xovaa 8150 m y à: êE8511 (560 0 0 111 0 6 Àexfléwe: « 10 1 000 61 816111 3 : 8
’
13118
y ñ : ê1rl 0 075110 8: 0 70 860 11: dva1 él l ova1 a dÀw, elÛ’ô 0811 36: A 0xam
08’cl: 11 10 01 1» x 0 1 dy era 1 . Les Arcad iens en lraiep t pou r u n
tiers dans la popu lation de la Triphyl ie , province de l’
E lide. Nou s
avons vu le cu lte d’
Attis en Arcad ie .
234 A O ÛT -S E PTE M BR E 1 8 7 7 .
san t à de hau tes époqu es su r la Grèce ; j e crois qu 11
conv ient d e faire dans ces influ ences u n e large partau peu ple qu i a exercé à u n certain momen t su r tou t
le bassin m éditerran éen u n e dom in ation comparableà celle de la Grece et de Rome . Le monde antiq u ecompris dan s cette aire géographiqu e a été» frappé ,
etnon moins profondémen t , au coin phén icien avan t
de l’
être au coin h e llén iqu e et latin .
Je … le répète , afin qu’
on n e se méprenn e pas Su rle sens et la portée des réflex ion s qu i précèden t , lecu lte de Satrapes n ’
a certain emen t rien de commu nau poin t d e vu e chronologiqu e , avec ce v ieu x fondsd
’
orien tali sme qu e n ou savon sv u s’
étendre su rpresqu etou te la su rface d u Pé10pon èse ; il est clair, encore u ncou p , qu e ce cu lte appartien t à la série des apportsplu s récen ts ; mais il n ’
était pas in u tile de mon tre»
qu e lesempru n ts faits à l’
Orien t par u n e desparties dela Grèce q u i semblait devoir le moin s à cet an tiqu ecréan cier de la civ ilisation n
’
on t , pou r ainsi dire ,
jamais cessé et qu’il y a tou jou rs eu entre le Pélo
pon èse et la Phén ic ie comme u n compte cou ran td
’
idées , d e formes m ythologiqu es et de matièrescommerciales , oùl’importation d u dieu Satrapesdoit être in scrite à la su ite .
Au cu n m on u men t n’
est plu s propr'
e qu e lmscmption de M a
’
âd rapprochée d u passage de Pau san ias à
L E D I E U S ATR A PE . 235
n ou s faire tou cher d u doigt ce vaste syn crétisme re
ligieu x qu i , préparé par d es échanges sécu laires ,
commen ce à s’
0pérer dan s le monde antiqu e au x
environ s d e l’
ère chrétienn e et va avoir pou r principal v éhicu le cet au tre syn crétisme politiqu e qu e l
’
on
appelle l’u nité de l'empire romain .
Qu oi de plu s instru ctif en effet qu e cette dédicace
grecqu e ou trageu semen t défigu rée par u n lapicide sémitiqu e datée de la victoire d
’
Au gu ste à Actiu m faitesu r la côte d e Syrie par u n Phén icien , fi ls d
’
u n au tre
Phén icien adorateu r d ’
u n dieu égyptien en l’
honn eu r
d’
u n e div in ité locale affu blée d ’
u n n om helléno—p0rseet don t il n ou s fau t aller chercher l ’exPlication au
fond d u Pél0pon èse !La Phén icie , l’
Égypte ,la Perse ,
la Grèce et Rom e semblen t s’être don n é rendez—vou s
dan s ce texte de qu elqu es lignes .
En résu mé , on peu t tirer av ec u n e certain e con
fian ce , de'
cet en semble d e remarqu es , les con clusion s su iv an tes
1°
DD ou 111
2° Â €8ou a lêos = 3 0 7 3 11 ;
3° dieu égyptien ;[1° Rapports d u Satrapès d
’
Élis et d u Satrapes d eM a
‘
âd , qu i , fort obscu rs j u squ‘
ici parce qu’
ils res
taien t isolés , s’
éclairen t sen siblemen t u n e fois rapproches ;5 ° Traces n ombreu ses dan s le Pélopon èse d
’
u n e
in flu en ce orien tale , particu lièrem en t phén icien n e ,
q u i s’
y est fait sen tir à d iv erses reprises.
230 AO Û T —S E PT EM BR E 1 8 7 7 .
Observation su r la note 11‘
5 de la page 224
Il fau t consu lter, au su jet de la grenade ,V.Hehn’
s Ku ltu r
pfianzen u nd Ha us thierc , 2°
édit. p . 20 3 et su iv . et p . 5 1 5 .
Ma note était déjà rédigée qu and j ’ai pu avoir, grâce à u ne
obligean te commu n ication de M . P . Bau dry , connaissance de
cet ou vrage . La lectu re des pages con sacrées à cette qu estionpar M . Hehn n e peu t qu e me confi rmer dan s mon opin ion
su r l’
étymologie de 26817 ; M . Hehn renonce comme M . Cu r
tiu s à chercher à ce mot u ne origin e helléniqu e ; il le croi
rait volontiers carien ou phrygien , mais il ne précise pas au
tremen t. Ce mot semble d 0n c d éfi n itiv emen t abandonn é parla philologie indo-eu ropéenn e ; il rev ient alors de droit au xorien talistes.
238 AO Û T — S E PT E M BR E 1 8 7 7 .
de la décou v erte ; il au rait été m u tilé , qu elqu es an
n ées plu s tard , par l’
explosion d’
u n e pou drièfe qu i
ren versa en partie la maison oùil était en dépôt , àAlexandrie d ’
Égypte . Ou pen se qu’
u n e 0 0p ie , dessin ée par M Harris avan t le désastre , a conservé lesparties détru ites dan s l’origin al ; mais personn e n e
con naît pou r le momen t l’
en droit oùse trou v e cettecopie . Dan s son état actu el , le Conte du Prince prédestiné cou vre qu atre pages et dem ie . La dern ièrelign e de la prem ière , d e la seconde et de la troisième
page , la prem ière lign e d e la seconde , d e la troisième
et de la qu atrièm e page on t disparu en partie . Tou tela moitié de droite d e la qu atrièm e page , à partird e la lign e 8 j u squ
’
à la ligne 1 à est elfacée ou détru ite presqu e en tièrem en t . Enfi n la cinqu ième page ,
ou tre q u elqu es déchiru res d e peu d’
importance ,a
perdu su r la gau che le tiers en v iron de tou tes ses
lign es . Néanmoins le ton d u récit estsi simple et l‘
en
chaîn emen t d es idées si faci le à su ivre , qu’
on peu tcombi 11
‘ la plu part d es lacu n es et restitu er la lettremême d u texte . L
’
écritu re est d’
ailleu rs petite et ra
pide ; elle se rapproche plu s d u type An astasi *l ç 361 8de Leyd e , qu e d u type Sallier II ou An astasi IV deLondres. Elle renferme u n assez grand n ombre deformes très—cu rieu ses sou v entpresqu e iden tiqu es aformes d émotiqu œ , 3 pou r 3 en démotiqu e ,
pou r î ,en démotiq u e ,
etc . J’
in clinerai don c àplacer sin on la composition d u con te ,
au moins larédaction d u man u scrit , v ers la ñ u ou le m ilieu d ela XX
° dyn astie au plu s tôt .
L E P R IN C E PBÉDE 8T IN É . 236
O u n e sau rait trop adm irer la scien ce et l’habiletédon t M . Goodwin a fait preu v e en in terprétan t ce
con te . La tradu ction qu e je propose diffère'
de la
sien n e par le détail trav aillan t moin s v ite , j’
ai pu
laisser m oin s d e lacu n es à combler. La langu e 11
laqu elle l’
au teu r an onym e a rédigé son œu vre est
claire , aisée , presq u e triv iale d’
allu re , très—propre àserv ir d e texte d ’
analyse au x person n es qu i débu tentdan s l’étu d e d e l’égyptien .
—1‘—.m111
Il y avait u n e fois u n roi , à qu i n e n aissait pasd
’
enfan t m â[le . Son cœu r en fu t tou t attristé ,et] il [deman da] u n garçon au x dieu x . Ils décré
Le débu t d u Papyru s d’
Orbiney donne u ne formu le analogu e ,
Çf, peu distincte dan s le fac
—simile , mais bien reconnais
able su r l’
original .
Litt. « u n enfan t au x d ieu x , en son lieu . » La lacu ne renferme
les dern ières lettres du mot &L N les premières d’
u n
verbe de pr1et e et , en tre les deu x , u ne cou rte formu le de trois ou
qu atre mots au plu s. Je me su is lai ssé gu ider dan s la restitu tion
par le sen s général , et au ssi par l’
u sage con stan t des con tes po'
pu
laires. La rhétoriqu e des conte s popu laires veu t , en effet , qu’
u n roi
qu i n’
a pas d’
en fant mâle s’
en afil ige avant de s’
adresser àDieu pou r
en
.
avoir n u . La locu tione e
« étan t son cœu r mau
va m qu’
on trou ve à la l1gne 5 rempht Ju ste la lacu ne , u ne f0 1s
qu’
on a réserve la place n écessaire au x lettres de&k ‘
240 AOÛ T -S E PT E M BRE 1 8 7 7 .
fi l -L ' "'
al
73 13
L llî'
l llH î ï w lüê è llî i
X
tèren t d e lu i en faire n aître [n u ] il cou cha av ecsa femme pendan t la n u it , et alors [elle] con çu t
accomplis les mois de la n aissan ce , voici qu en aqu it u n en fan t mâ le Qu an d lesHathors v in ren tpou r lu i destin er u n destin ellesdirent Qu
’il
et au verbe de pn ere . Cc verbe n e sau rait ê tre au tre chose qu e
FJl' ñ (Bru gsch , Diet. p . 1 1 90 )ou-"JR' Ë ((Bru gsch ,
D1ct. p . les seu ls pa1mi les mots de cette classe qu i aient
pou r d éterm inatif con stan t ou devan t à .
La lacu ne est complétée d’
ap1 ès
fi
le passage con espondan t du
Papym s d 0 rbin ey (pl XVIII , À P_ ’ : L h°
,m. Q
À : A ,« E t elle sentit qu
’
elle conce
vait. 1
J‘
expliqu erai plu s loin le rôle qu e jou en t les Hathors ; pou r le
momen t , il su llit de savoir qu’
elles son t l’
an alogu e des fées mar
raines des con tes popu laires.
Pou r le sen s destin , attribu er u n destin , de la racine
W L ) voir le commen taire . M . Goodwin tradu it exactement
«When the Hathors came to greet h im at his birth , they said that
he wou ld either d ie by a crocod i le , a serpen t , c v a dog » (p.
%È 1 ° J A D‘
Ê i l rr. l.Î. . Î l l l .i î L
l .î ? fl h l °
î.2lî‘*Æ.Î. Y :äX
u d h ° î°
fi î°
l
X î‘
n
L . 11 î J'
sorta it pas. Et [qu and] l’
enfan t fu t grand , ilmon ta su r le faite de sa maison ,
et aperçu t u nchien qu i marchait derrière u n homme qu i
allait su r la rou te . Il d it à son page qu i était av eclu i Qu ’
est—ce qu i marche der[rière] l’homme
qu i chem in e su r [la] rou te Le page lu i d itC ’
est u n chien L’
enfan t lu i di t : Qu ’
on
m’
en apporte u n tou t pareil ! Le page l’
alla
Le grou pe est su ivi dans l’
original d’
u n sigle qu’
on
tmu ve assez fréqu emmen t dan s d’
au tres papyru s de lamême époqu e .
(Cf. P apyru s Harn s 5 00 verso , P . II , Ce sigle paraît n’
être
qu’
u ne abréviation cu rsive du grou pe lu i—même , qu i devint u ne
sorte d’
idéogramme du sen s indiv idu , homme , et fi n it par être em
ployée comme déterminatif du grou pe
Su r cette forme grammaticale , voir M élanges d’
archéologie égyptienne et assy rienne , t. III , p . 76 , note 3 et Zeitschrift , 1 877 ,
p . 1 1 1 -1 1 3 .
L E p nmcs PBÉDE STINÉ . 21 3
T 2 ' 12ËPŒ” H P°
… … L H I‘Y
J‘
!h
Xiî°
l
. Ê Ïî Z X Î Y 1“
' ! Ÿ 2 Æ
redire à Sa M ajesté , v . s . f. , et Sa Majesté v . s . f.
d it Qu’
on lu i amèn e u n j eu n e chien cou ran t ,[afi n qu
’il me] s’
a lllige Et on lu i
amen a le chien .
Et , après q u e les jou rs eu ren t passé là-dessu s ,qu and l
’
enfan t eu t pris d e l’äge en tou s ses
X
Le mot A n’
est u i dan s Birch , u i dan s Bru gsch . Pier
i et ( Vocabu la u‘
e hiérog(yphiqu e , p . 6 618)le donne ,
’
aprèsd E . de
Rou gé , avec la tradu ct1onfrénu r ( dan s la phraseX
A }J @“
(Lepsiu s , Beahm. III , 1 0 7 Ici l’
épitbète est ap
pliqu ée a u n chien , ce qu i écarte le sen s_fi 1ëmir et nou s ramène au
1:
sen s cou r1r, 1n cl1qu e par les déterm1naüfs A « Tou te con tree ac
cou rt à ton lever et « Qu ‘
on lu i amène u n petit cou reu r, u n jeu ne
chien cou rant » . L’
égyptien , d ai lleu rs , a u ne racine A . _
A
v .: v a x
apparentée à A mais plu s u sitée . Le sen s tressa1llim êtrex
min de conv u lswn , qu e a dan s le Papyru s d’
Orbiney
pl XVI , l . v ien t probablemen t d u sen s cou r1r, sa u ter, dev u . »
—A’
La 1 estitu tion J] est ex igée pm le sen s et 1 emplit
1 xactemen t la lacu ne .
3 Le s sign es‘ i l son t in u tiles au sen s ils ont éte amen és
1 6 .
244 AO Û T -S E P T EM BR E 1 8 7 7 .
xl:°
h
lî ) X'
li%X \ t’ ”%J…ZY[l ° .
1 11- 11: 1 1 n
m embres , il m anda à son père , disan t Al
lon s Pou rqu oi être comme les fain éan ts? Pu isqu e
[je] su is destin é à u n sort fâcheu x , [n'
]agirai—jejamais selon ma v olon té ? Qu an t à Dieu , qu
’ilagisse à sa v olon té ! On lu i don na]tou te sorte d
’
arm es ; [on lu i don na au ssi] son
[chien] pou r (le] su ivre ; on le tran sporta à la
par le déterminatif’
Qu e le scribe au ra isolé du mot précéden t
pou r en faire u n mot spécial ñ °ñLe mot à mot donne 1 Pou rqu oi faire comme lesj e reste 03 1 13 7 1
eu d’
au tres termes , « comme lesfainéants 1 . J’
ai déjà en occasion de
parler des su bstantifs formés par le verbe à la troisième personn e
singu lier du présen t ou du passé (M élanges d’
archéologie , t. III ,
p . 80 note 1 ) je rev iendrai bientôt , dans u n mémoire spécial
su r les su bsæ nti i‘
s formés par la première personne singu lier d u
présent ou d u passé .
Un mot illisible.
Littémlement 1 Cc qu e fait le d ieu soit fait ce qu i est dan s son
cœu r.
Litt . 1 Ou le tran sporta par ea u . 1
246 A O Û T — S E PTE M BR E 1 8 7 7 .
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‘ h P… h XM K {
—C > . .
QÊ)l l°
l l l 8 Q A Q M
s'
enm [ier] v ers le prince de Naharan na , voici , iln
‘
éta it poin t n é d ’
enfan t au prin ce de Naharanna[sauf] u n e fi lle . Or, lu i ayan t con stru it u n e mai
son , don t les LXX fen êtres étaien t éloign ées dusol de LXX cou dées , il [se] fi t am en er tou s 1es
en fan ts des prin ces du pays de Khar , et il leu rd it Celu i qu i atte indra la fen être de ma fi lle ,
elle lu i sera [donn ée] pou r femme ! »
Or, beau cou p de jou rs après qu e ces [év én emen ts]fu rent accomplis ,
tan dis qu e les prin ces de Syrieétaien t à leu r occu pation jou rnalière ,
le prin ce
On p u t se demander si le chifl‘
1 c
nnnnnnnn
‘
a pas cté in trod u it
pa : erreu r den ‘iè1 c le mot 0 I&_
Qpartou t ai lleu r.s il est q u es
tion : le la fen être de la princesse .
I‘ÏÏÎY Î Z X Ë QÆh t
MD"
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X ‘ ‘LÇ. -.Z
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K lÇ XH
-L. : X \
J . X HXN Ç. XE’ Î ZÏT ΰ
d’
Égypte étan t ven u à passer à l'
endroit oùils étaien t ,iis condu isiren t le prin ce à leu r maison , ils
le m iren t au bain , ils donnèren t la prov ende à
ses chev au x , ils fi ren t tou te sorte de choses au
prin ce ils le parfu mèren t , ils lu i oign iren tles pieds , ils lu i donn èren t de leu r pain , ils
in i diren t en man ière de conv ersation D'
oùv ien s-tu , bon jeu n e homme ? » Il leu r d it« M oi , je suis fi ls d u n offi cier de cavalerie du paysd Égyp te . M a mère mou ru t , mon père prit u n e
'p, et plu s hau t son t de vé1 itabla::
p: onom s possessifi : , les leu rs , o1 igin e des formes d u pronom posses
sif c0 pte : je les ai déjà signalés dan s l'in scription du roi éthiopien
Nastoaenen ( Transactions of the Society of Biblical Archæ ology , t. IV.
p .
248 AO Û T -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .
PÂ °YÏHPÇ XE li t…xm s :g a n
—e.—À . -A ° @ l 8
X IZX\* î“
fl k [ 3131“
.l. :
au tre femm e . Quand su rv inren t d es enfan ts ,
elle se m it à me haïr, et je me su is enfu i devan telle . Ils le serrèren t dans leu rs bras ,
ils le
cou v riren t [de baisers.
Or, après qu e beau cou p de jou rs eu ren t passé] là[dessu s], il d it au x prin ces : Qu e faites—[vou sdonc ioi P» — l ls lu i diren t
et celu i qu i] atteindra [la fe]n être de la fi lle
d u prin ce de Naha[ranna on]1a lu i donn era pou r
Litt. Ils le fiairèœn t en tou s ses membres. 1 La restitu tion est
c
faite :d’
après le passage analogu e de la page IV, 1. 2
. Q__—n u v
La restitu tion est commandée par le contexte. Les signes qu iterminen t la ligne et qu i son t en partie détru its appartenaient au d is
cou rs du jeu ne prince.
250 AO Û T -S E PTEM BR E 1 8 7 7 .
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. ˌ.
Z h
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-2 :
XH T=T=Ë*
X iTi: îÊ‘
I'ZY-‘
n î' m
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î—î î
… X IÊÆ1
s'
envoler avec les en fan ts d es chefs et il s'envolaet il atteign it la fen être de la fi lle du chef de
Naharan na ; elle le ba isa et l'embrasse dans tou sses m embres.
Ou s’
en alia pou r rej ou ir le cœu r d u père de laprin cesse ,
et on lu i d it : Un des hommes a
attein t la fen être d e ta fi lle . Le prin ce in terrogeale messager, disan t Le fi ls du qu el desprin ces?Ou lu i d it Le fi ls d
'
u n offi cier de cavaleri e ,
v en u en fu gitif d u pays d'
Égypte pou r [échapper à] sa [belle-]mère qu and elie eu t d es enfan ts ‘
.
La phrase est u n peu obscu re : c’
est l'
abrégé par trop su œinct
mk
— J'
î i i" All
Ax ÎÎÎÂ A ZZRN
°
!' î.
lÇ— J . Î lh °
-ÏJ‘
&ï‘
Z h%î ° i h fi )…
î )
Le prin ce de Naharanna se m it très-fort en co
Il d it : Est-ce qu e moi je donn erai ma filleau tran sfu ge d u pays dËgypte P Qu il s en re
tou rn e ! Ou alla dire [eu prince] Retou rn e
t'
en au lieu d '
où tu es ven u . M ais ia princesseie saisit , et elle ju ra parDieu , disan t : Par Râ
Har[makhis] Si on m e l‘
arrache , je n e man
gerai plu s , je n e boirai plu s , je mou rrai su r
Le messager 3 113 pou r [répéter] tou sles discou rs qu
’
elie avait ten u s à son père : et
d u d isco u rs qu e le prin ce d’Égypte a ten u plu s hau t au x enfan ts des
p1mœ s do Sy1 ie .
( I.) est la forme emphatiqu e : ln p : onom : le la pi e
m 1om p : 1 mm e . ( ( II‘
. M élanges d archéologie égy ptienne et assy rienne ,
p . 8 2 , n ot 5 , p . note 1 ,e t p . 1 66 , note :
252 AO ÛT -S E P TE M BR E l 8 7 7 .
°…Œ )‘ î î iÇ— 1ÏŸ :Ë]
M … X 6 1‘
h .
X fâ læ è‘
à :J …
ZZ X HILR XF £: J… X UÊËY
-s u î l£ :î°
m n s. oz:'
:.t x: "w“…
le prin ce env oya des gen s pou r ie tu er, tandis
qu’il était dan s sa maison . La prin cesse [leu r] d itPar Râ ! Si on le tu e , au cou cher du soleil ,
je serai morte : je n e passerai pas u n e heu re dev ie , Ou l’[alia dire] à son pê
Le [chef fi t amen er] le [prin ce d’Égypte avec la]
prin cesse . [Le prince fu t saisi de] terreu r ,
qu and [il v in t devan t] le chef; mais celu i-ci l’embrassa , le cou v rit de baisers ,
et lu i d it : [Con temoi qu i] tu es , car v oici tu os pou r moi u n eu
La restitu tion est probable , mais non en tièremen t cerlaine.
254 AO Û T-S E P T E M BR E l 8 7 7 ,
X k ] ZÏ .-ïL ::f
/.J
—
J'
qu i t’
apparfi en t . Il lu i d it Je n e
tu erai pas mon chien , qu e Jai elev é qu and ilétait petit ! Elie [craign it (P)] pou r son maribeau cou p ,
beau cou p , et [elie] n e le laissa plu ssortir seu l .
qu elqu es pages plu s hau t (pi . III , 1. dan s l'
hist0 1re de Thou tii
et d u prince de Joppé , avec pou r déterminatif.
Litt . « Qu i est devant toi .
Un mot i llisible .
Litt. « J‘
ai fait devenir lu i qu and il était petit.
Le mot à mot serait : « II Q)n e le faisait pas sortirau dehors 1: ce qu i pou rrait s’in terpréter Le prince ne laissait passortir son chien dehors » , peu t
—être pou r empêcher qu e la princessene fit tu er la bête clandestinemen t. Tou tefois , à cette époqu e ,
Q
avait perd u sa voyelle fi nale , et se prononçait ce qu i expliqu e
pou rqu oi on trou ve : 1° fl, d
’
ord inaire pronom fémin in , employésou ven t comme varian te non vocalisée de 4= Q
; 2°
d ordinai æ
pronom mascu lin employé comme varian te graphiqu e de
e
n, pronomfémin in . A l epoqu e démotiqu e n
’
est plu s qu'
a ne varianfa de PQfémin in . Je pen se donc qu
’
ici n‘
est , comme dan s bien d‘
au tres
endro its , qu’
u ne varian te abu sive de Pet se rapporte à ia prin cesse
« E lle ne le le prince) laissait plu s sortir seu l .
-r3
— 1:ræ mx :z n
1Lè‘
JQî‘
ê H 12HA X ÀPHL°
I
Q 0 P//f *
'1
1 j , y/; 4
d’
Égypte pou r se promen er çà et là (P). Or voici
le crocodile du lac [sortit d u lac] et il v in t aum ilieu du bou rg oùétait le prince . [Ou l
’
enferma
dan s u n logis] oùil y avait u n géan t . Le géan t
n e laissait poin t sortir le crocodi le , [et qu and] lecrocodile [dormait] , le géan t sortait pou r se promen er . Et qu an d le soleil se [levait , le géantren trait dan s le logis , et cela tou s les jou rs ,
pendan t u n in tervalle d '
u n mois deu x jou rs .
Goodwin trad u it « to catch birds.A sign ifi e au
propre cou rir après pu is par dérivation , parcou rir cou rir à
travers le pay s. La lacu ne empêche qu‘
on ne pu isse donner 111 1 san s
précis au passage de notre texte oùce mot se rencontre .
Tou te cette partie d u texte est trop mu tilée pou r qu‘
on pu isseen restitu er la lettre exacte 0 11 en donner au tre chose qu
‘
n h e tra
d u ction conjectu ralc .
Ê Â Â EZYH°
st
°
à12: 1.X L
33 111 —wng fi °x“
h i :.
%!î î [w îîî &X U ] î ñê
À°
là ï flî lm ñ°
là fi â°
Et , après qu e les jou rs eu ren t passé là—dessu s ,
le prin ce resta pou r se div ertir dan s sa maison .
Qu and la n u it vin t , le prin ce se cou cha su rsa natte ,
et le sommeil s‘empara de ses membres .
Sa femme emplit u n Qu and u n
[serpen t] sortit [d e son] trou , pou r mordre leprin ce , voici sa femme était au près de lu i ,
[mais] n on cou chée . Alors les [servan tes donn èren t du lait]au serpen t , il en bu t , i l s
'
en ivra
Une déchiru re d u papyru s a en levé environ u n qu art de la ligne
les caractères qu i précèden t et qu i su ivent la lacu ne sont illi sibles
su r la photographie .
A partir de cet endroit , chaqu e ligne a perdu su r la ga u che u n
qu ar t environ de sa longu eu r totale.
Goodwin su ppose qu‘
on don na au serpent d u vin ou qu elqu e
258 AO Û T -S E PT E M BRE 1 8 7 7 .
"L“
71 5. 3 l K… m=‘
Ê X 13Et , a[près qu e les jou rs eu ren t passé iè
—deaws},le prin ce sortit pou r se promen er dans le
voisinage d e son domain e ; [et comm e ii] ne sor
tait jamais [seu l] v oici son chien était derrièrelu i . Son chien prit le champ pou r [pou rsu ivy€du gibier ; il se mit à cou rir derrière 80 11 chien .
Qu and il fu t arrivé au lac , ii descendit v ersle bord d u [lac à la su ite de son]chien et alors
Litt. dan s le cou rs d u jou r de chaqu e jou r.
2 Les débris des signes semblen t ind iqu er u n mot l À‘nou veau . Cc serait la forme isolée d u grou pe î
(Bmgæ h , Did . p . 682 don t lerôle en composition été si bien
indiqu é pär M . Chabas Voy age d u n Égyp tien , p. 1 03 et ce
rapprochemen t don nerait le sens de voisinage .
3 3 Ü. M ot nou veau , empru n té au x langu es Sémi
tiqu es comme le prd u vc l‘
orthographe . Il se rapproche pou r la forme
de fl%Q, pl . D‘DQ, ou de ngç , pi . N NJQ, pars , partie ; mais le
déterm inatif—
J lu i assu re le sen s général de maison , domaine.
L E PR I N C E P R‘
ÉDE ST IN É . 259
Ï… 2 A X ÀML°
RJ J Ê ZX
"'À H ÏZXF î .le\X O — AJ
sortit le crocodile et l’
entraîna v ers l‘
en droit oùétait le géan t. [alors le] crocodile , il [d it au ] prince Ah ! moi je su is tondestin qu i te pou rsu it ,
v ers les chem ins (P) — av ec le géan t .— Or , v ois , j e
v ais te la isser aller si le
ton me frappera d ‘
enchan temen t ,
géan t sera tu é ; mais si tu vois lev e r]ras taEt q u and la terre se fu t éclairée et qu
’
u n secondjo u r fu t , lorsq u e v in t
260 AO ÛT -SE P TE M BR E 1 8 7 7 .
La prophétie d u crocodile est trop m u tilée pou rqu
‘
on pu isse en compren dre le sen s exact . On dev in eseu lemen t qu e le monstre pose à son adversaire u ne
sorte de dilemm e fatal ou le prin ce remplira u n e
certain e condition , et alors il v ain cra le crocodile ,
ou il n e la remplira pas , et alors il v erra sa mortLa ñ u du récit n '
est pas d iffi cile à restitu er. Le prin cetriomphait du crocodile ; mais le chien , dan s l
‘
ar
deu r de la lu tte , blessait mortellem en t son maître
et accomplissait , san s le vou loir, la prédiction d esHathors.
(La su ite à u n prochain cahier.)
202 AOÛ T -S E PTEM BKE 1 8 7 7 .
mot à mot d u roman de Setu s v ou s vou s exprim iezain si : Les textes originau x n e n ou s disen t rien descérémon ies qu i accompagna ient la célébration d umariage ; dan s n otre Roman , le roi se born e à en
voyer la sœu r chez le frère : mais ce procédé par tropsommaire appartien t peu t—être au domain e d e la fiction . Je n e sau rais me pronon cer pou r l‘époqu e deRam sès II dan s laq u elle se placen t les év én emen ts
racon tés par le Roman de Setna , et su rtou t en ce
qu i con cern e les fam illes régnan tes. M ais ce qu e jepu is main ten an t affi rm er en tou te certitu de , c
'
est
qu’
à l’
époqu e ptolémaïqu e tou t au moin s il ex istaitu n v éritable mariage con staté par des con trats spe
cieu x et qu i probablem en t au ssi recevait u n e bén édiction religieu se ; car la religion semble être in terv en u e très—activem en t dan s ies différen ts actes de lav ie d es Égyptien s ain si qu e n ou s avons eu l
‘
occasion
d e le prou v er à propos d u serm en t. Voici par exempleu n con trat d e mariage q u i est con serv é dans n otreM u sée égyptien d u Lou vre sou s le n
°
91 L
'
an 33
xoiak d u roi Ptolém ée , fi ls de Ptolémée le Dieu ,
étan t Aétu s fi ls d‘
Apollon iu s prêtre d ‘
A lexandre
et des deu x frères , étan t Demetria ,fi lle de Dio
nysios , can éphore dev an t Arsinoé Philadelphe , le
pastophore d’
Ammon Api de la partie occ id entalede Thèbes Pa fi ls de Pchelchon s , d on t la
mère est Tabet , d it à femme Taou tem (P), fi lle d e
Un e seu le plan che , de la grandeu r d'
u ne page ord inaire du
jou rnal , m’
ayan t eté accordée , j'
ai choisi de préférence le con trat
de Paris .
264 AO Û T -S E PTE M BRE 1 8 7 7 .
d'
efle et qu i son t en ma main t‘
appartienn en t ain si
qu e les droits en résu ltan t . A toi tou t cela ainsi qu ece don t j e ju stifi erai en leu r nom . Fils , fi lle ,
provenan t de moi , qu i v iendrait t
‘
inqu ièter à ce su jet , tedonn era 2 0 argen teu s , en sekels 1 0 0 , 2 0 argen teu s
en tou t. Il te les abandonn era totalem en t san s au cu neopposition . A écrit le scribe des hommes de
prêtre d ’
Amm on Horpn éter, fi ls de Sm in .
Vien t en su ite u n enregistremen t grec d u 1 7 zaiah
d e l’
an 33 ( de Philad elphe) don t nou s avon s eu àparler longu emen t dans l 1n trodu ction d e n otreChrestomathie démotiqu e .
On trou ve les mêmes é lém en ts dans plu sieu rscon trats de mariage , par exemple dan s celu i qu eBru gsch pu blié en fac—sim ile à la fi n d e sa gram
maire (plan che V), et don t ii d it , fortmal à propos ,
page 20 1 Ce papyru s , qu i date d e l'
an 1 2 de Pto
lémée Philopator, fi ls de Ptolémée et d e Cléopâtre
dieu x Év ergètes , ou d u mois de j u illet de l'an 2 1 0
avan t n otre ère con tien t u n con trat d’achat en tre u nhomme Phem et u n e dam e égyp tien n e n omméeTaan en . Il n e s
'
agit nu llemen t d‘
achat dan s ce con
trat rédigé à peu près de m êm e qu e le précéden t 1 .
M ais il fau t excu ser l ’illu stre au teu r car , comme vou s
le disiez dern ièremen t , la scien ce n e procède poin t'
par bonds , et person n e n’
avait signalé ju squ’
ici l'existence des con trats de mariage démotiqu es. Noton s
L’
amendc à payer dan s le cas oùle mari prendrait u ne au trefemme y est de 1 0 argen teu s ou 50 sekels. Le fi ls aîné doit également être l
’
héritier de tou s les bien s .
‘
L E T T RE A M . CHABAS. 265
seu lemen t qu e dans l’
acte d e Berlin le mode d e payem en t de la pen sion an n u elle paraît assez compliqu é.Il en est de m ême d u reste dan s u n papyru s portan tle n
°
1 69 ,1 3 à Tu rin , et don t voici ies prin cipales
dispositions les chiffres d e détail de la pen sion excep
tés Le taricheu te de Djèm e , Horu s , fi ls d e Petn ef
hotep ,don t la mère est Sen ereiu s , d it à la femme
Set—Efan ch , fi lle d e Psemon t , don t la mère est Tse
tamon j e t‘
a i acceptée pou r femme. Je te don n e 1 0
argen teu s ,en sekels 5 0 , 1 0 argen teu s en tou t , pou r
ton don de femme . Qu e je te donn e 2 4 ou ten s , leu rmoitié est 1 2 2 11 ou ton s en tou t (su it l
’
én u m ération
don t n ou s avons parlé précédemm en t), pou r ton ar
gen t d e toilette d'
u n e ann ée . Qu e je te don n e celachaqu e ann ée . A toi il appartien t d '
ex iger la pen sionqu i sera à ma charge pou r u n e an n ée .Qu e je te donnecela .Ton fi ls aîn é m on fils aîn é sera lemaitre de tou smes bien s présen ts et à v en ir . Je t
'
établim i comme
femme. Si je te m éprise si je prends u n e au tre femm e
qu e toi , je te payerai 1 0 0 argen teu s , en sekels 5 0 0
1 0 0 argen teu s en tou t , en dehors des 1 0 argen teu s
n ommés pin s hau t , qu e je t‘
ai don n és comme don de
femme , pou r compléter 1 1 0 argen teu s en sekéls 5 5 0 ,
en argen teu s 1 1 0 en tou t . Description d e tes bien sd e femm e qu e tu as apportés à ma maison avec toi
u n lot d'
)habillemen ts , 5 0 argen teu s ; au tres étoflœ ,
5 0 argen teu s ; coffret , 5 0 argen teu s ; u n rereh 5 0 ar
gen teu s ; u n e chaîn e (P)d'
or £10 argen teu s ; u n
ann eau et u n cachet à dou ble face , 2 5 argen teu s ; la
35 argen teu s ; pou r compléter, 30 0 argen teu s ,
zoo AOÛT -SEPTEM BR E 1 8 7 7 .
en sekels 1 50 0 , en argen teu s 3 0 0 en tou t , avec ai
liage de 2 su r 2 11 prix de tes biens d e femme qu e
tu as apportés à ma maison avec toi . Je les ai reçu s
de ta main . Tou t est au complet san s au cu n reliqu at .
M on cœu r en est satisfait Je t‘
éŒbli rai pou rfemme (Sinon)je te remettrai tes bien s d efemme désign és plu s hau t ou tre tou t ce qu i est
é crit ci—dessu s. Le prix en sera en argen t comme il
est écrit plu s hau t . Tu n'
as poin t d e sermen t à faire
pou r tes bien s de femme én umérés plu s hau t (sou sprétexte qu e) tu n e les au rais pas apportés à ma
maison avec toi . A toi il appartien t d e les ex iger. Le
taricheu te d e Djeme Petu efhotep , fi ls de Hom ,
don t la m ère est Ou r . . . Osar, son père , d it Reçoiscet écrit de la main d u taricheu te d e Djème Horu s ,
fi ls d e Petn efhotep , dont la mère est Sene1‘eiu s ,
mon fi ls aîn é , ci -dessu s n ommé , pou r qu'
il soitfait selon tou tes les paroles ci — dessu s. Mon cœu r
en est satisfait , san s avoir à allégu er au cu n acte
au cu n e parole d u mon de . Cc con trat a été rédige
par le notaire d'
Osoroer, su rn omm é Ammhotep , fi ls
de Sm in , le prophète d e Djeme l'
an à 1 d'
Éver
gete IlÎO u retrou ve encore d es élemen ts à peu près
semblables dan s le papyru s Hay 1179 d e Londres , réd ige l
‘
an 2 1 d'
Évergète l“
, sou s le pontificat de Ç a
listos , fi ls de Phi listion (P), et la can éphorie d'
u ne
fi lle de Sosipatre . Nou s y v oyons en
effet u n Grec nomm é M élas , fi ls d'
u n Grec et d'u n eÉgyptien n e , accepter pou r femme u n e n ommée Seb&St , fi lle d
'
u n au tre —Gœc e t d'
u ne Égyptienn e , et lu i
268 AOÛT-S E PT EM BR E 1 8 7 7.
tou s les an s , mais tou t particu lièremen t pou r la premiere ann ée ;
La déclaration qu e le fils aîn é des deu x épsera l
'
héritier de tou s les biens du mari ;5° La promesse formelle ( ordinairement répétée
deu x fois)qu e le mari fait d’
établir comme femme
la jeu n e person n e ;6° Les dommages et in térêts pou r le cas oùle
mari prendrait u n e au tre femme ;
7° L
'
in d ication d es objets , mobiliers ou au tres ,
apportés par la femme ;
8° Enfi n l'
hypothèqu e très—explicitem ent spécifiée
comme garan tie pou r la femme dan s le papyru s deParis et qu e semble su pposer au ssi l 'in terven tion desparents du mari dan s l'acte d e Tu rin et dans u n
contrat d e Leyde rédigé à M emphisDe ces don n ées , il semble résu lter qu e l
'
accepta
tion pou r femme n'
était qu'
u n e espèce de fi ançailles
distin cte de l'établissement comme femme ( tou jou rsindiqu ée au fu tu r , tan dis qu e l
'
acceptation est au
passé) et qu'
en attendan t les fu tu rs épou x pou vaien tdissou dre leu r u n ion san s qu
'il en résu ltât au tre
chose qu’
u n e amende à payer par le mari ou tre sondon n u ptial . Mais alors , si nos con trats désignen tsimplem en t des fiançailles , à qu oi bon spécifi er av ec
tan t d e soin ce q u i con cern e le fils aîn é? C'
est peu têtre ce qu e v a n ou s expliqu er u n papyru s grec dan s
Nou s parlon s de ce con trat dans notre Chrestomathia démotiqu e
( Vieweg , éditeu r), et nou s y rev iendron s encore qu and nou s en
au rons u ne meilleu re copie.
L E T TRE A M . CHA 8 A 8 . 269
lequ el M . Robion cru voir l md ication d'
u n e veritable prostitu tion don t n '
eveit pashon te le fi ls m ême
de la cou pable . Ce papyru s (n°
1 3 d u Lou vre) pu bliépar M . Bru n et de Presle p . 2 1 o), paraît devoir êtreain si tradu it « A Posidon iu s , chef des gardes ducorps et stratège de la part de Ptolém ée , fi ls d
'
Ama
docu s , Thrace . M a mère Asclepias s'était u n ie à u ncertain Isidore , d u bou rg de Piton , en v ertu d
'
u n
con trat d'
époÀoy c’
a qu e celu i—ci lu i donn a et par lequ elil recon n aissait , en tre au tres choses , avoir reçu d
'
ellela dot de 2 talen ts en cu ivre apportés par elle et s
'
en
gageait à se marier av ec elle dan s u n eu1
. En atten
dan t , ils devaien t avoir a vvou a læ en semble comme
mari et femm e elle Asclepias étan tmaîtresse en com
m u n d es bien s. S'
il n e faisait comm e cela avait étéécrit , Isidore devait lu i rendre imm édiatement se
“
dot av ec la moitié en plu s. Mais ,dan s l'in terv alle ,
Asclepias é tan t morte , et ses droits me reven an t àmoi , pu is Isidore étan t mort au ssi , certain es gens
appelés An tibios , Isidore et Eu dèmos se précipi
tèren t su r les biens q u'
ils avaien t laissés ,et main te
xaî wep)7 0 8 &fiaeaÛa : aôfi j êv êmawë avvomea lov . M . Lu mbroso
(p . 53) en tend à peu près comme moi cette phrase s‘
engagea à
cohabiter avec elle dan s u n eu M . M iller , de l‘
In stitu t , qu i a bien
vou lu voir , su r épreu ve , cette trad u ction , note à ce propos « dans
u n an de cohab itation » est la même con stru ction qu e êv rpm)»
ñpépacç ,« dans trois jou rs » , de Xénophon ; c
‘
est-à-d ire après u n an
de cohabitation ; san s dou te , ce mot ind iqu e bien qu'
i l y a relation s
physiqu es en tre le mari et la femme fu tu rs , mais le texte in siste
et spécifi e davan tage , péxpc roôrou , « ju squ e-là » , ou comme vou s
mettez « en attendan t C'
est là la n u ance véritab le des deu x mots
aw omémov et au velvm .
270 AO ÛT -S E PTEM BR E 1 3 7 7 .
nan t en core ,s'
en étan t emparés , les possèd ent , san sm e rendre la dot . Je te su pplie donc ,
si cela est dé
montré , d e forcer les su snommés à me rendre ju stice , tant su r cette somme qu e su r celles su r les
qu elles je pu is facilement prou ver.mon droit 1
pou r l'in térêt des 2 talen ts , c’
est — à—dire d'
ebord11 5 0 drachmes , pu is (n u nou v el) in té rêt de 83
drachm es su r lesqu elles j'
ai égalemen t prou vé (mondroit)devant N ican ore l
'
épistate du bou rg. Cela fait ,j'
au rai obten u j u stice . Sois heu reu xIl me semble év iden t qu e le con trat qu
'
analy œ
n otre papyru s é tait semblable au x contrats égyptiens , et qu e , comme dan s ceu x — ci , l
'
établissement
pou r femme ou le mariage était promis pou r u ne
époqu e postérieu re à l'
acte et complètement d is
tinct , par conséq u en t , de l‘
acceptation pou r femmeou d es fi ançailles. Mms , dan s notre papyru s grec , il
se trou v e au ssi q u e les fi ançaillesavaient été su iv ies dela cohabi ta tion marita le , et qu e , les deu x conjoin tsétan t morts dans l'an n ée , le mariage défin itif n
'
avei l
pu av oir lieu . Le fi ls de la femme ( issu d’
u ne au tre
u n ion )v en ait don c réclam er la dot d e sa mère .
A in si , l'
acceptation comm e femme paraît avoirété , dan s certa ins cas au moin s su iv ie d e la coha
bitation . C‘
était u n e sorte d e noviciat , si je pu ism
'
exPrimer de la sorte , et c'
est pou r cela q u e lacondition d u fils q u i pou vait résu lter de cette u n ion
wy æ dvew me semble avoir ici le même sen s qu e m xdæ w « 31:
80 1 1110 2 , obten ir j u stice , prou ver en j u stice , Conf. pop! d u Lou vre ,
p . 2 1 1 , 26 5 et
272 AOÛ T -S E P T E M BR E 1 8 7 7 .
K O'
Ï‘
K M fi M À K À P IO C N G I ( D T a y a : en
( ro n n e ) G BÀ O M H N CÀ P. G T Q)O O H T G N O Y ».ï e u s r e
N M M G N T O T A N G PIT M M À Y G À ICA BG T ixï n r0 c e x e ae r0 N N T IM ICD
'
Ï‘
À T O I A 9 A N À C IO C M N s u c r cu r N A ).
<g (a m o y ) N ZO Y N u n a e x o è o ro c M M À PT Y PO C
s ». 1<y r12. 1<o c M fl G IKÀ CT FO N n o y m v e re n e e o <l>y x .
m ». snc rw r n s rx u n r6 c s ( y v e ro c ) a y a » n r
N M M À Y mn e zo y u M M O ! M l1 À
N A O) 6 20 Y N ñ <l» . r 10 0 1<y r12. 1< 0 0 M N N CÀ v emen
M M O ! M H À N À O) a y a : À ÏT ( D N
N M M H T N em e € Q À . I A 4>G PG CO A I € T G IK À H PO N O M IÀ
T H PC M H À M À K À PIO C N G I ( D T 2.0 v 2N n o v a 2N
m 20 l 1‘
6 2N 5 ». e 2N 6 lÀ . O C N IM za c x ». x r
@ 6 6 À 6'
Ï‘
r0 M n 6 1wow À À À Y m m s e u x . :
6 20 Y N M N " À M À K À PIO C N 6 l ( D T M N N À G IO T G
M M À K À PIO C M N M À PI A z ». À À À Y N 2 ( D B
e u x : e v e x x n ro u om a T H PC o v .ix e 6 1 20 0 0 1 6
O Y N'
I‘
H I À À À Y M fl p0 <l» . 0 10 N M M H"
‘Fü O Y A . S 6 1 211 0
6 20 Y N e ru r r u 1< x r ». x s ».y N O M O'
I‘
H n r0 <l>s c ucO Y À . G À N O K O Y À . 6 CO N O Y A . S c o me O Y À . 6
O Y À . G Q) N C N À Y 0 Y.A . 6 z ». n s e : u r r .O Y À . S T A
M À À Y O Y À . G G P ( D T N N T ( D T N S À IC À BG T O Y À . 6
6 ( l)H PG e n u r r u n e O Y À . € c o n O Y À . 6 c o me O Y À . G
<g u 0 y ». O Y .L 6 Q) N CN À Y O Y À . 6 x .w z O Y .L 6 x m z N
x w z O Y A 6 Q) M M O IO Y À 6 r1«m m O Y À . G o e o y s.
ru r r u 1< x r ». À À ÀY N CM H'
Ï‘
N ( sic)H n r0 <l» .c uc O Y À . G
G N S IQ) 6‘
M G O M 6 N A I‘ G N H T N N 20 Y N N À IK A CT H PIO N
H n n so x N À IK À C T H PIO N O Y À . G 2M n om e O Y L . G
2N v œ u ; 0 y .s e fi x 0 :n u c uc wre n o m c H n e
n rs r rm p 10 u 11 x s. s.y v n m c (sic)€ Q ZA G O O Y e o y
( D G)T H . G N T O À GY C H 2 l T M T N 0 6‘
(sic)».qT A I A
'
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À i IC ewo y s s s H N O O‘
N T À i IC S C G M 6‘
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e c x 0 re y e zs n n . a n xm c 6 7 8 6 A i°
)x : a v ai
m n x o 6 8 0 À N M M H'
Ï‘
N 2 À v e ux x u ro u o m s T H I’ C n m »
M À K À PIO C N G I ( D T x o y x a M N N À G IO T G u n a n n s c
N T À IQ) PH A H À O Y M M O O Y N T H G 6 fl l4>,A N G IO C M M
L E T TR E A M . CHABAS. 273
n s r» . N O Y B 22. ».c c x a x r 2 1 ( 9 6 2. 6 6 T
2 1 r0 n n e n o v a » : 2 1 u o y ze À À À Y N 2<D B
6 X f ( 9 p fl 6 N M‘
6 N M M H T N 22 r0 0 y 6 Ï £l) À N T O À M À .A . 6
n ar r e 1< 2. 1rm 11 x r0 u m 11 0 y ». 2N N A Q) H PG M N N ».
K À H PO N O M O C M N N À J£ ( D 2 M N N À X . ( D 2 N X . ( D Z 11 ( l) M M O
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À À À Y N G IA O C x .… O Y G IA O C e q*
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N ( 9 M M 0 G H A N À Q) S T O Y À À B ( 9 M Q) 6 N À Q n emr r M M
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e n >.o r . M N PO C T IM O N M N'
I'
C N O O Y C N ZO À O K O‘
T‘
6 M
N O Y B N O BPY ZO N
J ecris à m a mère , Élisabeth , fi lle de feu Épiphane , et
don t la mère est Marie et le mari Abraham . Salu t. Après la
mort d e mon père , Lou la , dans la pré sen te ann ée ( 70
° d es
Sarrasin s) j'
ai été en j u stice avec toi , ma chère mère Elisa
Tou te cette form u le est à peu près iden tiqu e à celle de plu
sieu rs con trats démotiqu es. Ou peu t , par exemple , comparer notre
acte la qu ittance generale qu e Chapochrate , fi ls d'
Horu s , donne ,
en l'
an d'
E vergète II à son frère aîn é Osomer, pou r tou s les bien s
mobiliers , en or, en argen t , en airain , etc. , provenant de la su c
cession de son père Horu s et de sa mère Chachperi ; notons seu le
men t qu'
au lieu d'
etre don née en présence des j u ges cette qu ittance
gén érale a été faite à l'
amiable en présence des frères de Chapochrate
et d’
Osoroer. (Voir l'
ampliation de ce contrat dan s le papyru s 375 de
Leyde . Le Lou vre possède u n calqu e d e l'
original , offert par M . de
Sau lcy .)Qu an t au sermen t don t il est qu estion ici nou s voyons qu'
i l
étai t ex igé dès l'
époqu e ptolémaïqu e , pu isqu e le contrat de mariage
d e Tu rin en ex empte expressément la femme . E lisabeth elle , n'
en avait
pas été exemptée par son mari , et a dû satisfaire sa fi lle par le ser
men t légal . Je pou rrais con tinu er encore longtemps celte comparai
son car les con trats démotiqu es coptes ou grecs provenan t d'
Egypte
son t r«‘d igés à peu près semblablement , qu e lle qu'
en soit l'
epoqu e .
1 8
274 AO Û T-S E PTE M BRE 1 8 7 7 .
beth , par devant les illu strissimes Athanase et Victor, les la
chanés d u bou rg , et cela dans le sanctu aire d u v ictorieu x mar
tyr, saint Cyriaqu e , situ é dan s cette ville . En présence d u
très-révérend apa Victor, le prê tre archimandriæ , tu m'
as sa
tisfait par ton sermen t , prêté devan t sain tCyriaqu e , etj'
ai par
tagé avec v ou s pou r tou tes les choses se rapportant à la snc
cession de mon bienheu reu x pè re Lou la , en en argen t , en
v êtemen ts en airain ou tou te espèce d'
objets , soit pou r le
don n u pt1al ( c x a x r ), soit pou r la dot soit
pou r l'
an nec de nou rritu re ( ro u n e n o v w 1w), et pou r tou techose appartenant à tou te cette su ccession d e mon bienheu
reu x père Lou la e t de mes grands parents , Épiphane et Ma
rie . Je n e pu is dire :. j'
ai qu elqu e affaire avec vou s ou j'
ai rien
à posséder chez vou s en au cu n e manière , n i moi , n i frère ,
u i sœu r, u i cou sin n i petit—cou sin soit au chefd e mon père .
soit à celu i de ma mère , et cela ( en m'
ad ressan t)à vou s , n i
à fils qu i soit vôtre , u i à frère , n i à sœu r, n i .à cou sin , n i àpefi t
—cou sin u i à parent , n i à allié n i à étranger, n i à homme
d e la maison , n i à tou t au tre agi ssan t en votre nom en au
cu ne man ière et sou s au cu n prétexte . Je ne pu is en trer en
dispu te avec vou s , soit dan s le tribu nal , soit en dehors d utribu nal , soit dans la v ille , soit dans le nome , soit dans au
cu ne assemblée de la v ille , soit dans le prétoire , en v ertu
d'
)au cu n e constitu tion v én é rable impériale) ou preception
(provenan t)soit d e l'
au torité ( P) soit d'u ne ordonnance se
crée , soit d'ou cu n ordre pu i ssant et général (de magistratu re)en au cu ne man ière . Car j
'
ai partagé avec vou s pou r tou t cet
héritage d e mon biepheu neu x père Lou la et d e mes grandsparents su snommés Epiphane et Marie tant pou r l
'
or qu e
pou r l'
argent dépendant d u cx ».x v , de la ( 9 6 6 À 6 1‘
, de
la ro u n e n o y m n d e l'
intérêt , pou r tou t , enfin , ce qu e
je vou s ai déjà réclamé . Si j'
ose en au cu n temps , soit moi ,
soit qu elqu '
u n de mes fi ls et de mes héritiers , etc dispu teravec vou s pou r au cu ne d es choses qu i sont compr1ses dans
celles qu e j'
ai én um érées précéd emmen t , ou pou r au cu n
objet précieu x ou in time s'
agît—il d
'
u n petit tesson de pote rie
276 AO Û T - S E PT EM BR E IS ? 7 .
semble qu'
en dépit d es n ou v elles règles q u e le christian ism e avait in trodu ites relativ em en t au mariage lesan cien s term es , et , au tan t qu e cela était con ciliableavec la religion ,
les an cienn es cou tu mes démotiqu esau raien t con tin u é à su bsister en Égypte , mêm e en ce
q u i con cern ait l'
an n ée d e n ou rritu re , répon dan t àl'
ann ée païen n e d e novi ciat matrimon ial .En fin in terven ait le mariage
‘, pou r lequ el il fallait
ven u près de moi , en d isan t « La peti te fi lle qu’
elle a enfanté .: n e
m'
appartien t pas. Elle l'
a conçu e en frau de de moi ; car i l y a six
mois ( seu lemen t)qu e je l'
ai con n u e . Voilà don c qu e j'
en voie c 1 l
homme à Ta Patern ité . Aie la bon té de l'
écou ter racon te r son affaire
et ce qu e tu ordonn eras écris-le-nou s .
Dan s u n au tre papyru s d u Lou vre u n rapport adressé à l evêqu e
Pesu n thiu s par le même cu ré , le prêtre Psan et les deu x Iachanés
A A ( 9 A N G )ou adm in istrateu rs civils d u bou rg , qu e l'
évêqu e avait
chargés d'
aller près de Taham et de sa fi lle elle-même pou r savoir si
cette fi lle avait été réellemen t accordée au j eu ne d i l ( 226 1 et si
la bén éd iction ( CM O Y ) leu r avait été donné e. Les répon ses (malheu reu semen t interromp u es par des lacu nes d u papyru s)paraissen tassez ambigu ës ; mais nou s voyon s qu
‘
après avoir term iné cette pre
m iere partie de l'
in stru ction , les magistrats se ren d iren t encore à la
maison d u jeu n e d il , pou r recevoir sa déposition et celle de ses
paren ts. On n e sait qu el a é té le dénoûmen t fi nal de cette afi'
ai re .
Il arrivait parfois au ssi qu e , qu an d la j eu n e fi lle avait été sédu i te
avan t son mariage , les paren ts accu saien t le prem ier innocen t venu .
LaVie de sain tM acaire Zoega p . 1 23 et 296 )nou s apprend qu’
il fu t
v ictime d'
u n e calomn ie de ce genre. Nou s possédon s au Lou vre
u ne lettre adressée Pesu nthiu s par u n certain Calepeciu s , qu i se
plain t d’
avoir été tou rmen té de tou tes les man ières par les paren ts
d'
u ne jeu n e fi lle v iolée par u n berger. Ces paren ts vinrent trou ver
Calepesiu s à l'
église , in terromp iren t la messe , et il eu t tou tes les
peines d u mon de à les mettre dehors , en en appelan t à Pesu n th iu s .
Enfi n ils emmen èrent leu r fi lle bien à regret. M ais l'
affaire ne se
te rm ina pas l‘
a
_,Je pars ici de l’
hypothèse fou rn ie par notre papyr us grec. D'
a
LE T T R E A M . CHABAS . 277
1 11 1 n ou v ead con trat. Ce con trat se distingu ait su rtou t
par l'
expression m ême qu e n ou s avon s ren con trée aufu tu r dan s les actes d
'
acceptation , et qu i cette foiséta it m ise au passé . Au lieu de dire j e t
'
établirai pou rfemm e ,
on disait don c : j e t'
ai établie pou r femme .
Ou lit en effet dan s u n papyru s donn é par SirGardn er W ilkin son , et qu i , si ma mémoire n e me
trompe , se trou v e dan s l'escalier des galeries égyptien n es au British M u seu m , l
'
acte su ivan t L'
an 1 7 ,
près les don n ées démotiqu es seu les , on pou rrai t encore adopter pl u
s ie u rs au tres systèmes 1 fi ançailles su ivies au bou t d'
u n temps inde
term iné , d u mariage defi n i 1if. Cc serait au x fi ançailles seu lemen t qu e
se rapporteraient les actes précédemmen t é tu d iés. ( Il est vrai qu'
en
ce cas on s'
expliqu erait mal la men tion d u fi ls aîné et su rtou t le reçu
«les obj ets d'
habillemen t qu e la fiancée u nw it apportés à la maison de
son fu tu r épou x ); 2°
mariage certifi é par deu x con trats à peu près
sim u ltanés , comme les trois con trats de reçu , de serment et de
sion défi n itive qu i , nou s l'
avon s démon tré dan s notre Chrestoma thie
démotiqu e , étaien t indispensab les pou r u ne ven te u n iqu e. L'
acte d'
é
tablissement pour femme , qu e nou s rencon trerom dan s la su ite , lo
giqu cm0n t postérieu r à celu i d'
accepta tion , jou erait alors , par rap
port à celu i-ci u n rôle analogu e à celu i de l
'
acte de cession par rapport
l’
acte pou r argen t. Ain si s'
expliqu eraient les deu x verbes don t nou s
avon s parlé précédemmen t , et don t l'
u n est au passé l‘
au tre au fu tu r
dan s les actes d'
accepta tion . Mais alors notre contrat grec , spécifi an t
expressémen t la cohab itation mari tale antérieu re au mariage définitif
«lev iendrait inexplicab lc . Nou s livrons , d u reste , ces diverses hypo
thèses au x savants , qu i feron t leu r choix . Dans tou s les cas , la pen
sion ou ann ée de nou rritu re ne sau rait être n iée . Je dois encore faire
remarq u er, avan t de fi n ir cette note , qu e'
Walter Scott , qu i avai t ,
comme an tiqu aire ,d e vé ritab les qu alités , nou s fai t con naître , dans
le Monas tère chap ltm ), u ne cou tu me fort analogu e à celle qu e
semble ind iqu er le con trat grec. Selon lu i , dan s les provinces fron
tières de l'
Écosse et de l'
Angleterre ,l u n ion des mains , avec u ne très
rée lle cohabitation , précédait le mariage ,celu i—ci n e se faisai t qu
'
e u0
bou t d'
u n an et u nJou r de cette sorte de nov 1c1at .
s7e AO Û T—SE P TE M BR E 1 8 7 7 .
Phamen oth , du roi Ptolémée ,fils de Ptolémée et
d'
Aminoé les deu x frères pendan t qu e M ennas fi lsde
M en etios était prêtre d'
Alexan drie ; des deu x frères etdes dieu x Év ergètes , et Cléon ica , fi lle d
'
Atis , can éphore devan t Arsin oePhiladelphe . Le scribe . Pa
n ofre , su rn ommé Petkech (P) d it à femme Ta
chons (P) fi lle d'
Amenhotep Je t'
ai établiepou rfemme .
Je te cède ton droit de femme . Je n'
ai plu s au cu neparole à te faire au su jet de ce droit de femme .
Prends l'acte ci—dessu s . Je te recon nais devan t tou thomm e d u monde . Je n
'
ai plu s rien à te dire (su r cesu jet). Tu es ma femme , je su is celu i qu i se d it tonmari Prend s l'acte ci—dessu s par lequ el je dev ien ston mari . L
'
acte se term in e par la donation d'
u n cer
tain n ombre de litu rgies fu n éraires , av ec les clau sesrelatives à cette donation et d e plu s la cession tou te
gratu ite , paraît— il)d e 2 0 argen teu s ou 1 0 0 sekels.
Cc con trat est ju squ'
à présen t u n iqu e dans son
gen re ; mais il n e fau t pas désespérer d'
en trou v er
d'
au tres semblables , et il semble expliqu er parfaitemen t la distin ction qu e fait , en tre l
'
acceptation pou rfemme et le mariage , n otre papyru s grec , ain si d ureste qu e les actes d
‘
acceptation eu x—m êmes qu e j’
ai
exam inés précédemmen t .
En tou t cas le formu laire de ces contrats d '
ac
ceptation se trou ve fixé , dan s ses parties essen tielles ,
d'
u n e façon défin itiv e par la série de papyru spresqu esemblables qu e nou s avons exam in ée , et il nou s apporte u n e notion des plu s importan tes.
Tandis qu e les au tres civ ili sations an tiqu es ten
280 A O ÛT -S E P TE M BR E 18 7 7 .
cas échéan t . Au ssi les Grecs , habitu és à u n systèm e
tou t différen t n'
arrivaien t—ils poin t à comprendre u n etelle pu issan ce don n ée à la femme . Di0 d0 re de Sicilen e croit pou v oir l 'expliqu er q u e par le respect desÉgyptien s pou r Isis C '
est pou r cette cau se , d it— ii ,
qu'il est de cou tu m e d e donn er plu s d e pu issan ce et
d'
honn eu r à la rein e qu'
au roi (ceci n'
est vrai qu epou r les dern iers Lagides) et qu e dans les actes dotau x faits en tre particu liers , on accorde l'empire àla femme su r le mari . Lesmaris prom etten t d
'
obtem
pérer en tou t au x désirs de leu rs femm es. Év id emmen t , ce trait est exagéré , mais il n ou s pein t bienl'
impression qu'
nn Grec ou tou t au tre an cien étran
ger à l'
Égypte devait éprou ver en lisan t d es con tratssemblables à ceu x qu e n ou s v enon s d
'
étu dier.
De la sorte ,si les épou x v enaien t à briser leu r
u n ion , ou ,pou r parler comme n os textes , si le mari
v en ait à mépriser sa femm e et à en prendre u n e
au tre , la malheu reu se délaissée n'
était pas sans res
sou rces ; et qu an t à l'
en fan t qu i avait pu résu lter dumariage son sort était assu ré et il devenait l'héritier,ou , selon l
'
én ergie d u démotiqu e , le maître de tou sles bien s présen ts et à ven ir d u père . Nou s sav ionsd éjà , par Diodore de Sicile
2, qu e les paren ts étaien t ,
d'
après la loi égyptienn e obligés d e nou rrir tou s leu rsen fan ts ce qu i n
'
ex istait chez au cu n au tre peu ple del'
an tiqu ité). M ais comme le mêm e Diodore n ou s
apprend au ssi qu e tou s les enfan ts étaien t répu tés
Diodorc de Sicile l iv . l p . 23 .
Diodore de Sici le , l iv . I“
, p . 7 2 .
L E TTR E A M . CHABA S . 28 1
légitimes , mêm e ceu x qu i étaient n és d'
u n e femm e
esclav e il avait fallu n écessairem en t faire u n e au tre
distin ction en tre Isaac et Ismaël . Pou r les en fan ts n éshors mariage , le père n
'
était sans dou te obligé qu'
a
les élev er, comme Ismaël , ju sq u'
à l'äge où ils pou rraien t eu x —m êm es gagn er leu r v ie , dépense qu e Diodore estim e à 2 0 drachm es en tou t . Les enfan ts n és
dans le mariage , au con traire , qu and même ce ma
viage au rait été dissou s par la su ite , pou vaien t seprévaloir d es condition s faites dan s le con trat de leu rm ère , et su ccéder, comme le patriarche ju if au x
bien s patrimon iau x . C '
est ain si qu e . dans le con tratde Paris reprodu it plu shau t n ou s voyons la men tionexpresse qu e les fi ls ou les fi ll es qu
'
avait eu s le mari
précédemm en t n e pou vaien t (sou s pe in e d'u n eam ende d e 1 0 0 sekels)s
'
opposer à l'
acte par lequ elil établissait le fi ls qu i dev ait naître de sa fiancée
maître de tou s ses biens , et assu rait à celle-ci d esavan tages con sidérables. Par u n e vraie bon n e fortu n e nou s avons retrou vé dan s n otreM u sée égyptiensou s le n
°
2M : 3 , u n e seconde pièce faite trois an s
après par le m êm e épou x en fav eu r de sa femm e , et
qu i confirm e la m êm e exclu sion . Ce docu men t , datéd u mois de m échir de l'an 36 de Ptolémée Philad elphe , débu te ainsi « Tu as 3 argenteu s , en sokols1 5 3 argen teu s en tou t , à m e réclamer au n om des
argen teu s qu e tu m'
as don n és. Qu e je te donn e 5argen teu s et trois cinqu ièm es , en sekels 28 5 argen
te u s et trois cin qu ièmes en tou t , rembou rsables en
l'
an 33 tybi 30 , (c'
est—à-d ire)en trois ans ou 36 mois.
282 AOÛ T -S E P TEM BR E 1 8 7 7 .
Je te payerai les 5 argen teu s et trois cinqmem es cidessu sju squ
'
au 3 0 tybi de l'
an 39 le temps et le jou rmarqu és ci —dessu s. Ju sq u
'
ici il semble qu e nou s
ayon s affaire à u n simple billet de créance ; maisau ssitôt après ,
le mari con tin u e Tu m'
as donn é ,
et mon cœu r en est satisfait , l'
argen t d e mon lieubâti cou v ert etc . ; bref u n e v en te en bonn e et d u e
forme de plu sieu rs propriétés immobilières av ectou tes les form u les ordin aires. Qu and il en est arriv éà la bébaïosis , il pou rsu it Je n
'
ai plu s au cu n e parole à te faire à ce su jet . A u cu n homme d u m onden
'
a rien :‘
1 te dire . Moi seu l j e les écarterai d e toi
depu is le mois de m échir de l'an 39 cité plu s l1aùt.Pu is il pou rsu it en cédan t encore à sa femme u n
certain n ombre de litu rgies fu n éraires lu i appartenan t , et con clu t ain si : Tou t cela est à toi depu is lemois d e mechir d e l'an 39 cité plu s hau t . A toi appartien t ( ici v ien n en t q u elqu esmotspeu faciles ahica saisir)ju squ
'
au mo is demechir de l'an 39 d u roi tou jou rsv ivan t . Celu i qu i v iendrait dispu ter av ec toi au su jet d eces choses , je l
'
écarterai de toi . Fils , fi lle , provenan t
de moi q u i v iendrait t'
inqu ièter pou r ces biens én umérés ci—d essu s au ra à te reconn aître les argen teu s
men tion n és ci—dessu s ain si qu e leu rs fru its à partird e l
'
an époqu e à laqu elle je t'
ai fait su r eu xma recon n aissan ce . Qu iconqu e t
'
attaqu era au ra ( àobtempérer au con trat)ci—d essu s qu e j
'
ai écrit en ta
faveu r et à te don n er les argen teu s précités en cal
cu lan t)à partir du jou r oùj'
ai fait cet écrit ju squ'
au
temps (oùil v iendra Je reconn ais le
284 A O Û T -S E P T EM BR E 18 7 7 .
don n ées d es papyru s grecs dan s leu 1° état actu el ,pu isqu e ces m êmes don n ées on t fou rn i le tau x de
1 2 0 p . à Reu v en s , 1 2 p . à Letron n e , 30
p . à Leemans , 6 0 p . à M . Lu mbroso et
p . à M Robion . On voit qu'
au m ilieu d '
u n tel
désaccord il est impossible d e rien con clu re , et qu'il
fau t attendre tou te la lu m ière des papyru s demotiqu es , don t la rédaction est en gén éral beau cou pplu s claire .
Agréez , m0 nsieu 1° et très— cher maître , etc .
NOUVELLES ET MÉLANGES .
Usss a n u : M s rmx DBS JUN GBRE N Avs s u , nebst Uebersetzu ng
au sgeswâhlter Abschn itte . Von K. Geldner. Tüb ingen , 1 877 ,
B. Lau pp .
La métriqu e d e l'
Avesta est peu t-ètre la moins avancée
des scien ces au x iliaires de la philologi e éran ienne . Si elle a
fait d e notables progrès en ce qu i concern e les Gâthâs , elle
en est en core , pou r le reste , à ses débu ts. Westphal , le pre
mier, pu t consta ter les traces d'u n e composition rhythmiqu e
de çlokas épiqu es , dans les yesht de Hôma ; mais cette dé
cou verte , fortement con testée , resta pou r ainsi dire san s ré
su ltat. Qu atorze an s après , Tôrpel reprit l'
étu de abandonnéeet lu i don na u n dé veloppemen t con sidérable . Ce n
'
était plu sdan s le n eu v ième hâ se u lemen t , c'
é tait dans les yeshts V,
X , XII I et XXII , dan s les hâ s X XI , LVI et même dans les
NOUVE LL E S E T M É LA NG E S . 285
fargard s 11 et XIX qu e le mètre semblait se man ifester . Il n e
fu t plu s dès lors possible de révoqu er le fait en dou te . En
effet , ce n e peu t ê tre par hasard qu e certa in s chapitres d e
l'
Av esta ren fermen t de longs passages composés de membres
d e phrases , tou s de seize syllabes , et partagés en deu x fraction s égales de hu it syllabes ou d e qu atre pieds . Mais si le
principe était généralement admis , il ren con trait , dan s.
son
application , de n ombreu ses d iffi cu ltés: Le su jet est d'u nehau te importance , car d e l
'
opin ion adoptée dépend ent , en
m ain ts passages , la correction et même l'
élu cidation dês
tex tes . Ou pou rrait signaler en ou tre u n troisième point d e
v u e n on m oin s digne d '
attention l'
historiqu e des livres zends .
Bon n ombre de chapitres dan s l 'Avesta , nou s l'
avon s démon
tré ail leu rs , son t composés d'
élémen ts hétérogènes , de fragm en ts d
'
origin e diverse ; or la m étriqu e pe u t aider pu is…men t à les distingu er et à d éterm in er les rapports qu '
ils on t
en tre eu x .
Qu elle est , en dehors d es Gâthâs , l'
étend u e d es parties
rhythm ées , et qu ell es règles de m é triqu e y sont observées ?Telle est la dou ble qu estion qu i se pose devant les éran istes .
C'
est celle au ssi qu e traite M . Geldner, partiellement i l est
vrai dan s u n remarqu able travail qu i v ient de paraître .
L anteu 1° s'
occu pe , dan s cet opu scu le , de tou t ce qu i n'
est
poin t Gâthâ ; c'
est ce qu '
il appelle le nou vel Avesta , der Jän
gere A vesta . Il donne d '
abord , dans u ne in trodu ction ; ses
v u es su 1° la composition d u livre et la métriqu e qu i y est
su iv ie . A ses yeu x , tou tes les parties rhythmées de l'
A vesta
son t écrites en vers d e hu it syllabes , formant des strophes°
d e trois à six lignes ou vers : i l su ppose , de plu s , qu e ces
vers sont sou mis à d'
au tres lois prosodiqu es qu i nou s sontinconn u es . Après ce cou rt aperçu , il entre dan s le cœu r d u
su jet et expose , dans la prem ière partie les règles d e voca
lism e à observer, les changemen ts à fan e pou r rétablir lam esu re dan s les textes al térés. C
'
est tantôt la séparation d e
d eu x son s con tractés , tantôt le d édou blement d'u ne voyelle
longu e , la restitu tion d'u ne brève su pprimée ou de l'
au g
286 AOÛ T — SE P TE M BR E 1 8 7 7 .
ment , la su ppression de ce même au gmen t ou d' u ne voyelle
introdu ite par u ne orthographe fau tive , la su bstitu tion d'u n evoyelle à la semi-voyefle correspondan te et le con traire , des
corrections de texte etc . La second e partie indiqu e les d ifferents genres d e strophes et d e disposition des strophes adoptéspar les poètes bactriens .
Su iven t trois appendices dont le premier forme la section
la plu s importan te d e l'
ou vrage . L'
au teu r y don ne de nom
breu x exemples de l'
application d e ses principes à la correc
tion d es textes et à la recon stitu tion des vers et des stmpbes.
Le second appendice traite d es genres exceptionnels d e
strophes et le troisième nou s donne les hâs IX et X rétabli sdan s ce qu e l 'au teu r pense avoir été leu 1° forme originaire .
Un index complet termine le volu me .
Telle est l'
œu vre de M . Geldner su 1° laqu elle nou s croyonsdevoir appelex
° l'
attention des éranistes. C'
est incontestable
men t u n e œu vre d e science , d e talen t et d'
habileté . M . Geldnel
°
est élève d u docteu 1° Roth et l'
on reconnaît en lu i tou tes
les qu al ités d u maître , telles qu '
elles se mon trent dans ses
travau x su r les textes zends et su 1° le hâ XXX I en partien
lier. Mais malheu reu semen t n ou s retrou vons dan s son livre
les défau ts de la méthode su i vie par l'
ecole u lùa—védisanteidentification desVédas et de l'Avesta , d u sanscrit et du zendconclu sion s dédu ites de prém isses peu sûres , etc.
M . Geldner croit impertu rbabhment à l'
existence de Zo
roastre et attribu e à ce dern iel ° la composition d es Gâ thâs. Il
tien t pou r indu bitable qu e les Gâthâs sont an térieu rs à lacomposition première de tou s les livres zends en gén éral .
Ou connaît les raison s qu i nou s empêchent de ten ir cette
opinion pou r certaine ; nou s devon s encore en signaler‘ deu x
au tres. Les parties prétend u es récentes de l'
Avesta son t pré
cisémen t les seu les qu i con tiennent les légendes an tiqu es et
les conceptions religieu ses qu i permetten t d e rapprocher lescroyances éran iennes de celles desVédas et de la mythologieprimiti ve . Les Gâthâs au con traire , avec leu rs spécu lations
phi losophiqu es rappellen t les œu vres plu s récen tes d es Brah
288 AOÛ T -S E P T E M BRE 1 8 7 7.
v et 6 pa1°
u n seu l signe et su 1° la form e hvô qu 1 l trou ve au
yag. 5 1 et à laqu elle il donne , en ce cas seu lement , le sen s
de … soleil sans qu e rien l'
y au torise .
Comme exemples de correction s à larges traits nou s ci te
ron s le yt . XVI 2 oùM . Ge ldn er efface ca , et av i , le
yt . XIII , 5 , don t l l fait disparaître y aozdadhat‘ti v içhaoh , d i
rishis da itî'
u , ava , et le commencemen t d u yaç. XI don t i l
retran che trois vers en tiers , n écessaires au sen s tou t au tan t
qu e deu x au tres condamn és au yesht XVII 1 9 .
N'
est—il pas étrange qu e d es parti san s d'
u n pareil système.
accu sen t d'
au tres zend istes d e faire v iolen ce au texte parce
qu '
i laproposen t , avec tou tes réserves de faire qu elqu es légèrescorrection s ; de lire , par exemple , gaêm au lieu d e ganm ,
ranoibyô au lieu de ranoiby a , et ce la pou 1°
obten ir u n sens
raison nable ; ou bien parce qu'
i ls rejetten t u n sen s admis bienqu
'
impossible ? Le sen s est—i l donc moin s n écessaire qu'
u n
rhythme problématiqu e , et pou r ce dern ier seu l peu t—ou ,
non —œ u lem èn t corriger qu elqu es traits , mais tou t transfor
mer
On comprend aisément qu 11 est bien peu d e passages qu irésisten t à u n traitemen t au ssi énergiqu e et qu '
on ne pu isse
au moyen d'
add itions et de reüanchements variés au tan t qu e
libres , di sséqu er d e façon à en retirer trois , qu atre , cinq ousix membres égau x de qu atre pieds. Cela est si vrai qu '
en
main te occasion il s'
offre d ifférentes man ières d e reconstru ire
les prétendu s vers . Ainsi au yt . X 1 27 , on pou rra lire selon
M . Geldn er, nikhsta ahmät avazata ou nikhsta ta ahmâ t vazata
au yaç. IX , 1 5 , on au ra pa tay en pa iti dya zemâ ou dpaæ u
paiti dy a zemâ . Encore là fau t-il lire paitydy a . Ou comprend
tou s les dangers d'u ne pareille m éthode . Ces dangers son t
encore agrandis par l 'emploi d e cetteméthod e car les recher
ches se portent non su 1° desmorceau x complets mais , le plu s
sou ven t , su r des fragments su r des lambeau x de phrasesisolés et pris au hasard dans tou tes les parties d u livre . C
'
est
là procéder à rebou rs. Si l'
Avesta est presqu e en tièremen t écriten vers , on doit v retrou ver d es morceau x d'u n e étend u e con
N OUVE L L E S E T M É LA NGE S . 289
sid é rable resté s à pe u près in tacts . C'
est par eu x qu 1 l fau t
commen cer l'
é tu de d e la m étriqu e , les distingu er d '
abord ,
en recon n aître les lois et procéder de là à d e nou ve lles d é
cou vertes . Te lle est la seu le marche q u e l'
on pu isse su ivre
avec sécu rité .
Le san scri tism e condu itparfoisM Geld n er à rejeter les interprétation s les m ieu x établies pou r en su b stitu er d
'
au tres abso
lu m en t impossibles . C'
est ai nsi qu '
il fait d e peshoçära u n bri
sen t. d e maison s , con trairemen t au x tex tes , au x lois de la
langu e et à la tradition tou t entière . Au yaçn a LI , à , i l lit
mishâ cim pou 1°
retrou ver dans ce mot le sanscrit mishâ qu i
en tre dan s la composition d'
an imishâ .
Noton s en terminan t qu e M . Geld nm°
n e rend pas tou jou rsà chacu n ce qu i lu i rev ien t. Il en est ain si , par exemple , d e
l'
explication defm latku shis qu '
il empru n te à M . Darmesteter ,
e t d e ce lle d e pardl æ v idha qu e l'
on trou vait d éjà , comm e plu
sieu rs au tres dan s la no u velle tradu ction fran caise d e l'Avesta .
Ces remarqu es n '
on t certain emen t pas pou 1° bu t d e contes
ter le m érite d e l'
œ u vre d e M Geldn er, u i l'
importan ce d es
résu ltats qu '
elle peu t produ ire . Mais l'
on a cru n écessaire de
mettre chacu n en garde contre d es exagé rations et des har
d iesses qu i n e peu ven t qu'
égarer la science . L'
Avesta refait
su l° d e te lles bases serait u n A vesta de fan taisie . Bien peu d e
zen d istes su iv raien t le savan t au teu r dan s cette voi e , et i l se
rait très—regrettab le de voi 1° tant de peines et de ta len ts dé
pensés en vain .
C. on Hsns sz.
Ls ROM A N DE SE TN A Étu de philologiqu e et critiqu e avec tradu ctionmot à mot d u tex te de
'
motiqu e , in trod u ction h istoriqu e et com
men ta1re grammatical par Eu gèn e Bevillou t consen aleu r—adjoin td u M u sée égyptien d u Lou vre . Paris , 1 87 7 . Ern est Lerou x ed i
tou r, 3 parties in 1 0 fr .
La cod ification d es lois d u d échifl'
rement de l'
écritu re
d e'
m otiqu e fu t le cou p de maître par lequ el M . Bru gsch
' 9
200 AO ÛT-S E P T E M B R E 1 8 7 7 .
débu ta dan s la science . 11 y a déjà plu s de v ingt ans qu e son
analyse d e plu sieu rs textes bi lingu es , de qu elqu es contrats ,
et sa grammaire démotiqu e , son plu s beau titre d e gloi re ,
fi ren t espérer qu e d e nombreu x adeptes all aient se d ispu ter
le d éfrichemen t d'
u n terrain deven u si inopin émen t acces
sib le . Il n'
en fu t rien . Trois savan ts seu l emen t songèren t à
u tiliser l'
instru ment qu i v en ait d e leu r être li vré : M. E iæ nhü1r,
qu i pu blia u n essai su r le texte d e Rosette ; M . Maspero , qu i
étu dia les papyru s gnostiqu es d e Leyde et de Paris , et moi
mème qu i tradu isis de u x pages d '
u n recu ei l d e préceptes d u
M u sée d u Lo u vre . L'
imm eu siüé d u champ égyptob giqu e ,
qu i permet à chacu n d e faire sa moisson . san s gê ner son
voisin , maintient tou s les travai lleu rs dan s le domain e
hiéroglyphiqu e et _
n'
in spire gu ère le désir de s'
a ller cantonne r
dan s le démotiqu e , dont les textes recu eillis ju squ'
à 06 jou rsont en gén éral d' u n e extrême arid ité san s compter qu e le u r
in vestigation , pou 1° ètre fru ctu e u se , exige u ne longu e et
pén ible préparation et , comme première cond ition d e su ccès ,
u ne connaissan ce solide de la langu e copte , langu e u n peu dé
lai ssé e par les égyptolog u es au jou rd'hu i qu e les hiérogl yphess'
e xpliqu ent su rtou t pa1° les hiéroglyphes . M . E . Rev i llou t s
'
est
trou v é dan s des condi ti on s particu lièrement favorable: pou x°aborder l'ét u de d u démotiqu e . Depu is longtemps familiarùéav ec les d iffi cu ltés d u oopte , i l le lit , m
'
a—t—i l d it u n jou r,au ssi cou ramm en t qu e sa propre langu e . et il en possède à
fond la littératu re : il se l'est assimi lé jadis san s arrière penséed
'
abord e1° plu s tard la langu e anti qu e ; il vou lait connaître le
copte pou r lu i-mâme et po u r étu dier l 'histoire d e l 'établ is
semen t d u christian isme en Égypte , ainsi qu'
en témoign en t
ses premiers travau x . Nou s de vons nou s réjou ir de 00 qu e les
papyru s don t i l se trou ve en tou ré au mu sée d u Lou vre aient
attiré son attention su t°
cette phase de la langu e an tiqu e qu i
précéda imm éd iatement l'époqu e oùl 'alphabet grec lu i fu timposé . Un e fo is qu e M . Bevillou t eu t su rmon té les premières
et graves d iffi cu l tés paléogmphiqu es d u d émofi qu e , u n e fois
qu '
il se se n tit en commu n icatio n di recte avec la langu e qu e
292 AO Û'
l‘
-S E P T E M BR E 1 8 7 7 .
expliqu er sûremen t la genèse des sigles . Un très-grand nombre de ces sigles n
'
est au tre chose qu e la tachygraphie d ecertaines ligatu res l1 iératiqu es : M . M aspero est on ne peu t
mieu x préparé à cette étu de ; il m'
a comm u niqu é su r ce su jetqu elqu es v u es très-ingén ieu ses qu e je serais très-désireu x d elu i voi 1° pu blier. Je su is con vain cu qu e ses efforts u n is à ceu x
de M . Rev illou t feraien t faire u n grand pas à la science .
PAUL Pmnnm .
ERBATA .
Dan s le n u m éro d'
avri l -mai -ju in 1 877 , page 5 2 1 lign e 6 , a u
lieu de paga_ya , l1sez : agay a .
Le Gérant
BARBI ER 11 11 M am an» .
JOURNAL ASIATIQUE.
OCTOBRE—NOVEMBRE—DÉCEMBRE 187 7 .
E S S A I
LES INSCRIPTIONS DU SAFA ,
211 11 M . HA LÉVY.
miams ou BAFA sr mscmprmu s 1 0 écœ v sm ss .
M . d e Vogu é v ien t de pu blie1° u n recu eil d'
environ
qu atre cen ts inscription s q u e , dans le cou ran t desan n ées 1 86 1 et 1 86 2 , M . Waddington et lu i ont
copiées dans les âpres solitu des d u Safa , à l'
est d e
Damas‘. Cette n ou velle épigraphie au ssi étrange par
sa provenance qu e pa1°
son caractère graphiqu e ,
qu oiqu e imparfaitemen t conn u e , a déjà exercé la
sagacité des sémitistes , sans q u e , j u squ'
ici , le pro
blèm e ait été résolu . Dans cette circonstance , u n
nou vel essai d e d éch ifi'
remen t n e sera pas su perflu ;
Syrie cen trale , Inscriptions sémitiqu es , pu bliées par le comte
: le Vogu e 2°
partie . Paris , J. lil)fl i æ -éd i , 1 868-1 877 .
20
204 OCTOBR E -NOVE M BR E -DÉC EMBRE 1 8 7 7 .
mais avan t d'
aborder la qu estion épigraphiqu e proprem en t dite ,
i l est n écessaire d e don n er u n e idée
gén érale de la région d u Safa ain si qu e qu elqu es information s su r
‘ le côté matériel d es inscription s ydécou vertes. Dan s cette rapide esqu isse , n ou s su i
vron s , en su bstan ce ,la description magistrale de
M . d e Vogüé , à laqu elle , pou r tou t le reste , n ou s
renvoyon s le lecteu r.
La région volcan iqu e situ ée au su d—est d e Damas
con tien t deu x m assifs séparés par u n e plaine cou
v erte , soit d e lav es en cou lée , soit de gros blocserran ts . Celu i de l'ou est se compose de deu x territoires l
'
u n ,le Djebel Haou rân et les pen tes qu i
l'
en tou ren t , a u n sol fertile ; l'
au tre , n omm é le Ledj a
qu oiqu e d'
u n sol basaltiqu e ,produ it n éanmoin s
qu elqu es arbres et d e l'herbe pou r les bestiau x , pos
sed e qu elqu es pu its perman en ts et reçoit u n e maigre
cu ltu re . Le massif orien tal , plu s spécialem en t ap
pelé Safa , est u n e v aste nappe de basalte ,s'
étalan t
au tou r d'
u n e série de côn es au x flanos esearpés , au x
Oratères béan ts. Ou distingu e deu x grou pes don t lescôn es cu lm inan ts s'élèv en t d e six cents à sept centsmètres env iron au -d essu s de la plain e . Plu s au nord ,
au tou r d e plu sieu rs cônes isolés , laplaine estpresqu een tièremen t cou v erte d e fragments basaltiqu es noirsau x angles arron d is , dont les dimensions varien t d ela grosseu r du poing à celle d u corps d '
u n homme .
Les endroits décou v erts don t le sol argileu x et sou
v en t déprim é est su sceptible de cu ltu re , formen t ,
dan s la saison des plu ies , d es lacs temporaires qu i ,
296 OC TOBR E —NOVE M BR E -DÉ CE M BR E 18 7 7 .
tribu s pillardes d u désert . Le poste égalemen t t o
main de Nemara n e ren fermait qu'
u n petit n ombred
'
homm es , chargés d e garder les pu its . Dan s le Bo
hébé , on voit les ru in es d'
u n château ghassan id e ,
n ommé Khu rbet el-Beîda la ru in e blan che av ec
ses scu lptu res étranges. En face de ce mon u m en t ,
su r la riv e opposée d u Rohébé , se trou v e u n e petitecon stru ct ion inachev ée qu e les Arabes appellen t É lKenisé l'eglise proven an t d e la m ême origin e . A
peu d e distan ce d u Bohébé se v oien t les carrières
qu i on t fou rn i les matériau x de ces deu x constru c
tion s .
Pou r la description de l 'aspect d es pierres et d esin scription s qu i -les cou vren t , je n e peu x m ieu x fairequ e de citer textu ellem en t M . d e Vogûé car chaqu eobservation chaqu e ren seign emen t d u savan t voya
geu r est u n trait d e l u mière jeté su 1° les div ers côtésd u problèm e et l
'
ép igraphiste scru pu leu x risqu era itd e s
'
égarer en perdan t u n e seu le de ces indication s.
Ou tre ces qu elqu es ru in es , les seu ls v estiges qu el'homm e ait laissés d e son séjou r en ces lieu x pendan t l'an tiqu ité , son t les in scription s. Les soldatsromain s d es garn ison s de Sês et d e Nemara ont écrit
leu rs n oms en grec et en latin su r° les rochers qu i
avoisinaien t leu rs postes ; les premières tribu s mu su lman es on t tracé des sen ten ces pieu ses en caractères
cq u fiqu es ; av an t les u n es et après les au tres , d es
main s in con n u es , qu e n ou s su pposon s avoir été sa
béen n es , on t grav é su r les mêmes rochers , mais en
bien plu s grand n ombre les inscription s qu i n ou s
IN S CR I P T ION S E U SA FA . 207
occ u pcu t et qu i san s dou te , comme les précéden teset comm e celles d u Sina1 , renfermen t des n oms
p 1°
0 pres , des form u les pie u ses peut—être au ssi d esallu sion s au x in ciden ts , au x passion s de la v ie d u
désert .
Ces in scription s se comptent pa1° m illiers ; on lestro u v e n on -seu lem ent au tou r d es poin ts qu i on t étéhabités , mais su 1
° les rou tes q u i «
y condu isen t , en
plein désert. E lles son t rarem en t isolées ; on les rencon tre gén éralemen t par grou pes et su rtou t su l
° des
accu m u latiom de pierres , sortes de tumali grossiers
q u i porten t dan s le désert le n om d e Ridjm. Su ivantu n u sage q u i remon te au x prem iers âges de la v ie
pastorale ces tas de pierres désign en t l'
emplacemen t
d'
u n év én emen t déterm in é , fait de gu erre , de v en
gean ce ou d e j u stice ,in ciden t heu reu x ou malben
reu x de la v ie d e fam ille et d e tribu . C '
est pa1°
u n
tas d e pierres q u e Laban et Jacob con sacren t le souv en ir de leu r allian ce , qu e Josnemarqu e le lieu desterribles exécu tions qu i su iv iren t ses conqu êtes Gen .
xxx , à6 ; Jos. v u , c'
est par des signes analogu es
qu e le Bédou in marqu e au jou rd'hu i la tombe d '
u n
chef v én éré , le théâtre d e ses combatsDan s le Barra , dans le désert littéralemen t jon
ché d e pierres volcan iqu es , rien n'
était plu s facilequ e la con stru ction d '
u n Bidim; au ssi su r tou t n otre
parcou rs n ou s av on s ren contré de ces accu m u laü0 n s
artifi cielles elles son t n ombreu ses au tou r du Safa et
chargées d'
in scription s. Les textes ain si réu n is on t
ils trait à l'év én emen t ou blié qu e les pierres en tassées
298 OCTOBRE -NOVE M BR E —DÉCE M BRE 18 7 7 .
étaien t destin ées à rappeler ? Ou serait ten té d e le
cro ire en les voyan t serrés et accu m u lés au tou r d e
ces cen tres artificiels. Il est v rai qu e , su r d'
au tres
poin ts , oùil n'
y a pas trace de R idjm on trou ve lesin scription s égalem en t d isposées par grou pes nom
breu x et distin cts ; elles son t alors grav ées su r les
pierres q u i jon chen t le sol en d ésordre .
Ces pierres , avon s-nou s d it , varient de la gros
seu r d u poing à celle d u corps d '
u n homme ; elles
ont d es angles arrondis , u n e su rface n oire et lisse ;la cassu re mon tre u n grain serré d'
u n e colorationrou geâ tre qu i rappelle celle d u gran it ; en attaqu an t
la su rface n oire , on m et à n u la matière rou geâtæ ;
les in scription s obten u es en creu san t cette su rface se
d étachen t don c en clai1° su r u n fon d n oir .
Deu x procédés on t été employés par ceu x -qu i
les on t tracées : le martelage et la grav u re : dans leprem ier cas le résu ltat a été assez grossier ; les lettresson t très—larges , leu rs con tou rs in certain s. Dan s le
second cas , au con traire , la pierre , attaqu ée par u noiseau ou u n bu rin , a été cou pée av ec u n e certain e
fermeté ; les lettres ainsi 0bten u es son t fi n es et n ettes ;cette seconde catégorie se div ise d
'
ailleu rs en deu xtypes l
'
u n grêle et allongé , l'
au tre plu s cou rt et
moin s fi n . M . W etzstein a at tribu é ces différences d eforme à des d ifférences d
'
époqu e il appelle le cara0tère martelé le caractère ancien et l‘au tre le caractèremoderne ; je n e sau ra is m e ranger à son av is , des
exemples n ombreu x m '
ayan t prou v é qu e des inscription s en écritu re dite ancienne étaien t su perposées à
300 O C TOBR E —N OVEM BR E -DÉCEM BRE 18 7 7 .
systèm e dédu it de ces indication s mêmes. Je n e ré
pon ds , pou rtan t au cu n em en t d e n'
avoir° pas comm isd'
erreu rs et de n'
av oi1° pas qu elqu efois reprodu it , latête en bas , des textes qu i au raien t dû être écrits ensen s con traire .
Les au tres figu res grav ées su r les rochers d uSafa son t empru n tées à la v ie pastorale ce son t
des chevau x , des chameau x , des chèvres , des scèn es
de v oyage ou de chasse . La chasse au lion tien t u n eplace importan te dan s ces dern ières représen tations ;le li on v ivait—il encore dan s ces con trées à l'époqu eoùelles éta ien t parcou ru es par. les au teu rs des in s
criptions ? Apparaît— ii , au con traire , su l° les rochers
d u Safe comme u n sou ven ir de l 'Arabie m éridionale ,
d u pays d'
origin e des tribu s sabéenn es?Je n e sau raisle dire ; je m e con ten terai d e faire remarqu er qu e le
lion se v oit au ssi su r les bas—reliefs d u château d e
Kharbet el-Beida , en compagn ie d e l'
é léphan t et d u
bœu f bossu , et q u e , pou 1°
ces deu x dern iers an imau x
au moin s , il n e sau rait être qu estion de les faire v ivredan s ces soli t udes. Les scu lpteu rs d e Kherbet cl
Beida , proches paren ts , su ivan t moi , des au teu rs
des in scription s , avaien t donc la tradition de la v iein tertropicale , et cette tradition su ffi t à la rigu eu rpou r° expliq u er les tableau x de chasses au lion m êlésau x scèn es de la v ie locale . Il conv ien t n éanmoins d erappeler qu e le lion est sign alé en Palestin e pendan ttou te l
'
an tiqu ité ; qu'
au m oyen âge le voyageu r Phocasl'
a trou vé près de Jéricho , et q u'il v it en core au jou r
d'
hu i dans les jongles de la M é80potam ie . Si les Sa
I N S CR I P T ION S DU SAFA. 3oi
bé en s n e l 'on t pas combattu dan s les rochers du
Safa ,ils peu v en t l'av oi1° ren con tré dans les excu r
sion s q u i les condu isaien t , à la su ite de chefs en tre
pren an ts , des bords d u Jou rdain à ceu x de l'
Eu
phrate‘
.
Le prem ier Eu ropéen qu i ait signalé les in script ion s d u Safa est le v oyageu r anglaisM . Cyril Grahamen 1 85 7 . Il a rapporté v ingt et u n d e ces textes qu i ,
très-imparfaitemen t copiés on t à pein e su lfi à donn e1°u n e idée exacte d e ce gen re d
'
écritu re . La prem ièreexploration scien tifiqu e d u Haou rân et des con trées
v oisin es est d u e à M . le D‘ Wetzstein , qu i a copié
deu x cen t soixan te in scription s su r les rochers d uSafa d on t il a don né , en 1 86 0 d ix textes seu lem en t
dan s son très— in téressan t rapport2. Il n '
a pas essayéd e les expliqu er, m ais il a cherché à fixer leu 1° origin e , ct l
'
0 p in ion à laqu elle il s'
est arrêté a été adoptéedepu is par tou s ceu x qu i on t traité de ces textes et
fortem en t appu yée par la hau te au torité de M . de V0
gûé , don t les pu blications on t jeté u n jou r. in attendusu r l
'
archéologie de la Syrie cen trale . Il con sidère cesin scription s comme l
'
œu vre d es tribu s sabéen n es qu iCe tte observation est on ne peu t plu s j u ste . Ajou tons qu e les
chasseu rs d u Safa n'
avaien t mêm e pas besoin d'
al ler j u squ'
au x bords
d u Jou rdain pou r rencontrer le lion . Cet an imal se trou vait en abon
d an ce dan s les vallées d u Hermon , à pe u de distance de Damas
Can tiqu e IV, 8 Qu an t à la représen tation de l'éléphan t et d u bœu f
bossa su r les scu lptu res de Kharbet el-Beîda e lle a certainement été
faite d'
apres des an imau x v ivan ts composan t la ménag€rie d u roi
( i l1assan id e .
R 1°iscbcricht 1zbor IIau ran u nd die Trachonen . Berlin , D. Reimer ,
1 86 0 .
302 OCTOBR E —NOVE M BR E —DÉCEM BBE 1 8 7 7 .
son t ven u es se fixer en Syrie dan s les prem iers sièclesde l
'
ère chrétienn e . En résu man t les faits grou pésdéjà pal ° M . Cau ssin d e Perceval et en les complétan tpar
° des recherches originales il a cherché à démontrer qu
'
u n cou ran t presqu e con stan t , prélu de de lagrande invasion m u su lman e , am ena les popu la ti on sdu su d d e l
'
Arabie dans les région s plu s septentrion ales. Un e branche d e ce cou ran t se dirigea vers
la Mesopotam ic , oùelle fon da le royau m e d e Him ;
l'au tre apparu t au x en v irons d e Damas vers l'
époqu e
de la n aissan ce de Jésu s-Christ , sou s le nom d e
Tenou khides. A la m igration d e ceu x —ci su ccéda celledes Salibides qu i on t recon stru i t Bosra ( eu 1 0 6 aprèsJ et aidèren t les Romain s à faire la police d udésert. Les Salibides fu ren t à leu r tou r su pplan téspa1
°
u n e fraction des Azd id es , n omm ée Djÿ'
nide ,
qu i prit le su rn om d e Ghassanide d'u n e sou rceprès d e laqu elle elle prit son prem ier établissemen t .
Un de leu rs rois , Â Aayovvâ‘
dprys , est m en tionn é dansu n e in scription architectu rale ‘: c'
est au ssi au x ro isdela dyn astie ghassan ide qu
'il fau t attribu er les mon umen ts d u Haou rân et le château de Kharbet el—Beidacen tre spécial de la région dan s laqu elle se rencon
tren t les in scriptions qu i n ou s occu pen t en ce mo
m en t . La frappan te an alogie d e l'
écritu re d u Safa et
de l'
alphabet himyarite ou sabéen confi rma M .Wetz
stein dans cette idée , qu e l’
origine d es inscriptionsen qu estion doit être attribu ée au x peu plades méri
W etzstein , e . p . 3 1 5 n°1 73 .
304 OCTOBRE —NO VEM BR E-DÉ CEM BR E 18 7 7 .
faire échou er sa ten tativ e , en dépit de la grand eéru dition don t il a cherché à l'étayer .
De 1 86 1 à 1 872 , le problème de l ecritu re
du Safa fu t m is de côté . A cette époqu e , qu i v it la
pu blication de n ombreu ses in scription s rapportées
par moi d u Yemen , mon attention fu t attirée su r
les textes du Safa par su ite de la préten du e d écouv erte dan s la v ieille terre de Moab de terres cu ites àin scription s bilingu es. Les fac—sim ile donn és dans laZeitschnft de cette ann ée su fi iren t à me convain cre ,
dès le prem ier m om en t , de la fau sseté de ces grossieres fabrication s ; mais mon atten tion u n e foiséveillée j
'
ai vou lu les étu dier à mon tou r. J'
ai trou v étou t d '
abord qu e , en dehors de '
éclectisme tou jou rsdangereu x en matière paléographiqu e le défau t principal d e la m éthode de M . Blau était , ain si qu e jev iens de le dire , le fait d'avoi1° cherché le mot 1:
dan s la dern ière partie d es textes tandis qu'il devait
se trou v er dan s la prem ière moitié . En effet , u n
cou p d '
œil atten tif j eté su r la plan che d e M . W etz
stein m'
a bien tôt convain cu qu e ce mot se cachaitdans le sign e D qu i se répète sou v ent dans la prem iere lign e , sign e qu i devait se décomposer en deu xlettres et 1 , ayan t respectivemen t la valeu 1° deet d e Cette con v iction me condu isit à pen se1° qu ela ressemblance observ ée en tre l
'
alphabet d u Safa e t
l'
écritu re su d —arabiqu e n'
est pas au ssi absolu e q u'
on
le croit ; qu'il y a plu tôt u n air d e fam ille q u
'
u n e
prov enan ce d irecte ; qu'il fallait in trodu ire comm e
terme de comparaison essen tiel l'alphabet phén icien
IN SCR I P T ION S DU SA FA . 305
m odèle u n iqu e d e tou s les alphabets con n u s ; qu'
en fi n
tou s ces rapprochem en ts paléographiqu es n'
au raien t
d e v ale… °
qu'
e u tan t qu'
ils seraien t confi rm és par. d es
raison s in dépen dan tes , tii ées des n oms proprescon n u s pa1
° d'
au tres docu ments ; à l'
aide d e ces règlesj'
ai trou v é au ssitôt le nom commu n sém itiqu e 1 311
( II , j ), et u n au tre n om bibliqu e ‘.W ‘ (1 ,
Cependan t , la connaissanc e exacte des lettresD , J ,
v , 7 , e , 11 se montra bien tôt impu issan teà résou dre le problème avec le n ombre restrein t destextes pu bliés par M . W etzste in ; je me su is doncadressé à l'obligean ce bien con n u e de MM . . de Longpérier et Renan à l'effet d '
obten ir u n certain n ombrede copies q u i étaien t restées dans les canton s d es 821van ts explorateu rs d u Safa .
'
éloign emen t d e M . de
Vogu é d e Paris rendit cès d émarches in fru ctu eu ses ,et
'
j'
ai été obligé d'
in terrompre mes étu des su r. cettematière ; mais j
'
ai eu le plaisir d 'apprend re qu e lesavan t académ icien préparait u n e édition d e plu sieu rscen ta in es d 1n scription s. Je me su is donc résolu à atten dre cet importan t recu eil « afin de n e -
pas li vrer au
pu blic u n résu ltat ru dimen taire et fort in complet .
Dan s l 1n tervalle , ce problème a été“
repris en
Allemagn e par M . H . D . Müller , professeu r à l'
Un i
v ersité de Vien n e et fort avantageu semen t con n u
par ses mémoires ju stemen t estimés su r div ersesq u estion s con cern an t les Sabéens. M .M u ller a obten ud e M .W etzstein d ix—sept n ou v elles copies d es in scription s d u Safe . Il a blâmé av ec raison le procéd é
par trop commode d e M . Bla u , et il a parfaitem en t
306 0 0 7 0 8 8 s so vsms s sms‘
:csmsas 1 87 7 .
recon n u la place qu e doit prendre l'
alphabet phen icien dan s les recherches relativ es à l'origin e d e l
'
écri
tu re d u Safa . Pom°
ce qu i est de l'
id iome des inscription s , M . Müller° le con sidère comme essen tiellemen t
sabéen et possédan t , pa1° con séqu en t , le trait le plu scaractéristiqu e de la langu e de Saba , la m immation .
Cette proposition a le plu s influ é su r sa méthode eta été la cau se prin cipale
_
de la non-re'
u ssite de son d é
chifl'
remen t qu i a don n é en ñ u de comp te u n resu l
tat encore moin s satisfaisan t qu e celu i de M . Blau .
En exagéran t qu elqu e peu cette opin ion d e M . W etz
stein su ivan t laqu elle les in scription s d u Safa pou rraien t bien renfermer des badinages (Spielereien)peusérieu x , il s
'
est tou t à fait dispensé de chercher le
term e de fi liation qu i n e dev ait cependan t man
qu e1°
n u lle part , ain si qu e M . Wetzstein l'
a d it dan sla même phrase Pou r M . Müller° le sign e est d u
D marqu an t la m immation et par conséqu en t la ñ udes mots . Les n oms propres qu
'il obtient ain si son tau ssi su rprenan ts qu e les phrases qu
'il combin e son tcreu ses ou n aives”. On n e con çoit vraimen t pas com
« Stammen also d iese In schriûen von Hirten her? Haben dor
« tige Hirten jemals zu schreiben versümden ? Was konn æ n sie an
Orte schreiben von den en sie wu ssten dass au sser ihnen Niemand« binkommen wùrde ? Wohl n u 1° Spieleœien ihre eigenen Namen
« u nd hôchsæ n s Verso , Liebeslieder. On verra , dans la su i te . qu e
ces inscriptions ont u n caractère beau cou p plu s série ux qu e ne le
su ppose le savan t voyageu r.
Parm i les noms propres , ci tons 2D'
133DD , DDDDN ;
pou 1° le sen s , i l su ffi t de mention ne1° D
'
1Ït'? D
‘
i: fi «Bindend
« einem Feinde d ie Hände , » et h'
l'
lï‘
lDDJ D'
h ï « Ein W ikiese l
im B œpringen einerW ildeselin . 11
308 OCTOBR E -VO VEM BRE —DÉCEMBR E 1 8 7 7
m'on t jamais in spiré u n e en tière con fiance et a1 pré
féré attendre encore . Heu reu semen t , cette fois , l'
at
ten te n e fu t plu s très— longu e . Le recu eil d e M . de
Vogüé paru t en fin v ers le commencemen t de j u illetdern ier ; qu elqu es jou rs après M . Renan qu i n e cesse
jamais d '
encou rager la scien ce a eu l'
extrême obli
gean ce de mettre à ma d isposition l 'exemp laire qu ele savant au teu 1
° lu i avait env oyé . M is en possessionde ces docu men ts précieu x qu i me fou rn issaien t desmoyens d e comparaison bien au tremen t solides , j en
'
ai pas tardé à déterm in er la valeu 1° de la presqu etotalité d es caractères safaitiqu es et le 2 9 ju illet j
'
a i
été à même de commu n iqu er à M . Ren an u ne note
su bstan tielle su 1° ma méthode d e déchifl'
remen t , qu i
a eu l'
honn eu r d'
obten ir les su lfrages de l'
éminen t
acad ém icim Depu is ce temps , j'
ai con tin u é l 'étu d ed e ces inscription s , et ce son t les résu ltats de cette
étu de prolongée qu i seron t exposés dans les chapitressu iv ants.
L’ALPHABET
L'
alphabet du Safa renferme v ingt—trois lettres ,
u n e lettre de plu s qu e l'
alphabet sém itiqu e prim itif;cette lettre est le 15 répondan t au È poin té de l
'
écri
tu re arabe . Il y m anqu e tou tes les au tres lettres em
phatiqu es U'
o ,B
, È X qu i son t propres à l'
arabe
Cette note 11 é té l u e à l'
Académie des inscrip tion s e t belles…
le ttres dan s la séance d u 1 6 septembre dern ier.
Voir planche l .
IN SCR I P T ION S D Û SA FA . 309
et au sabéen . Ain si qu 11 a été d it plu s hau t , l'
écritu re
cou rt dan s tou s les sens , tan tôt rem ontan t , tan tôtdescendan t en forme de spirale tan tôt se i eplian t
su r elle —m êm e , tan tôt , en fin , s en chev êt—ran t et se
croisan t d e la façon la plu s capricieu se . Il n '
y a n i
lettres fi n ales , n i sign e de séparation , u i poin ts d iacritiqu es. Ces dern iers son t m êm es in u tiles , atten duqu
'
en gén éral les lettres d e cet alphabet son t assez
d istin ctes et n e prêten t au dou te qu e par su ite d '
u n
tracé n égligé ou abu sif.Nou s allon s exposer ci-après les raisons qu i nou s
on t gu idé dan s la déterm in ation de la valem° d e
chaqu e lettre , et n ou s indiqu eron s , en m ême temps ,
la m éthode qu i n ou s a fait recon n aître la forme pri
m itiv e au m ilieu de form es singu lièrem en t n éigees et sou v en t si altérées qu
'
on cro it av oir affaire àu n caractère tou t différen t . Dan s la plan che ci-join teles lettres son t rangées d
'
apres l'ordre de l'alphabetphén ico
-hébraïqu e tandis qu e les variantesd e chaqu elettre son t placées d e façon à expliqu er leu r‘ fi liationet leu rs altération s su ccessives.
La lettre à laqu elle j'
attribu e cette valeu r fi
gu re fréqu emmen t en tête d e n oms propres tels qu eD&JN ,
'
ID3’N , D'7DR et , comm e les au tres préfixes pos
sibles , et n on t d es form es tou tes différen tes , il n ereste plu s de place qu e pou 1° le 8 . Cette dédu ctionpar
° élim in ation se confirm e à la fois par les formesi
,0
l, et par la tran scription grecqu e  marabes
p as . Un e n ou v elle et décisiv e confi rmation est fou rn ie
par d es composés tels q u e 58 1 3 8 , 58 15 qu i‘
son t d es
2 !
3 10 O C TO BR E -NO V EM BR E -D É C EM BR E 1 8 7 7 .
n oms comm u n s à la plu part d es peu ples sém itiqu eset oùles lettres 1 et 11 n e con v ien n en t pas du tou t . Le
safaïtiqu e se compose d'
u n e hampe plu s ou moin s
droite ,join te à deu x traits obliq u es , u n d e chaq u e
côté d e la hampe ( n°”
1 et Lorsqu'
il est régu li è
remen t fait , il ressemble qu elqu e peu à l'aleph d el'
hébreu carré allongé et m is debou t , su rtou t si l'
on
descend plu s bas l'appen d ice d e droite , à mesu re
qu'
on fait rem on te1° l
'
appen d ice d e gau che . C '
est la
form e la plu s u su elle ; cependan t , au poin t de v u e
paléographiq u e , la form e q u i a les deu x trai ts d u
m êm e côté (n°“ 3 et su rtou t celle qu i les affecte
du côté droit , est peu t — être plu s prim itiv e , étan t
en core assez rapprochée d e l'aleph phén icien . La
ten dan ce à écrire rapidem en t fait qu e les lign es d el'angle aigu se ferm en t d
'
u n e façon plu s ou moin sronde ; il se form e ain si de petits triangles ou de petitscercles , tan tôt à l
'
u n , tan tôt à l'
au tre bou t de la
hampe , tan tôt encore au x deu x ex trém ités à la fois ;ce qu i a produ it les formes secondaires d es n
°“ 5
à 1 2 .
La v aleu r d e cette lettre a été établie à l'aided u terme de fi liation qu i sépare si sou vent lesn om s propres. E lle a été recon n u e avan t m ême d e
distingu er la n atu re d u dialecte . E lle est tan tôt
ronde (n°
tan tôt allongée (n°
u n e forme rare
est celle qu i figu re sou s le n°
5 . Noton s en core qu ela position d u côté bombé d u est tou jou rsconforme
au sen s de l'
écritu re .
J. Cette lettre , à cau se d e sa rareté , n'
a été re
3 14 0 1. TOBR E -N O VE M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
base , do it apparten ir à cette classe d e consonn es?
Cependan t ces argu m en ts , tou t sédu isan ts q u'
ils
s oien t , son t impu issan ts à ren v erser cette règle cons
tan te , su ivan t laqu elle les form es d es lettres 11 et non t en tre e lles u n e analogie très— étroite , tan dis qu edans au cu n alphabet con n u le n e don n e nais
san ce au 13 . Après ce long détou r, 0 11 est donc obligéde reven ir au 11 mais alors on obtien t au ssi d es n oms
propres au trem en t con v en ables et gén éralem en t
con n u s‘7mzm, 511311 qu i mon tren t la racin e com
m u n e sém itiqu e 1311 être gracieu x Un e preu v e n onmoins convain can te est fou rn ie par le n om de lieunam , qu i est tou t simplem en t le n om actu e lRabbé qu e porte l
'
oasis prin cipale oùse trou v en t àla fois les ru in es d 'an cien s édi fices et u n e grande partiedes inscription s qu e n ou s étu dion s. Qu an t à la forme
décomposée son rapport avec le 0 n'
est qu'
apparen t ,
comm e j e le mon trerai plu s loin en exposan t la fi liation de l'alphabet safaitiqu e .
13. Cette articu lation ém in emm en tarabiqu e (arabesabéen — éthiopien ), a é té con sta tée à l'aide d u n om
propre si arabe 1 517 et pa1° le n om comm u n
( 1)ñx (son )frère qu i s'
ecrit av ec È poin té dan s le
grou pe qu e Je men s d e n omm er°
arabe à), sabéen'Il l‘i éthiopien h“t. Il y a en ou tre u n e au tre preu v ed
'
u n ordre tou t différen t le n om propre zea
(Vogu é , n°
2 6 2)avait été orthographié xxn_
ñ av ec
51 pu is , s'
étant aperçu de la fau te , le lapicide mis
u n n ( lessons. Cette correction prou v e l'analogie d u
I N S C R I P T IO N S DU SAFA . 3 13
éthiopien n e , ca1° le form e le fon d d es articu lation s
sém itiqu es , tandis qu e le 5 est absen t n on -seu lem en t
en éthiopien , mais dan s tou s les id iom es d u n ord .
Le n om propre 1p7 con firm e parfaitem en t cette con
clu sion , attendu qu e l'
arabe n e possède pas d e racin e
n . La form e d e cette lettre n e diffère d e celle d u11 qu e pal
° l'
absen ce de la hampe . E lle est tan tôt an
gu leu se tan tôt ron de et prend in différemm en t tou tesles position s . Comme , d
'
apres sa position , elle res
semble d'
u n e man ière frappan te soit au 0 hébréo
phén icien (n°8
1 et soit au 10 éthiopien ( n°
soit en fi n à l'E grec , on pou rrait hésiter en tre
10 et n . Cepen dan t cette dern ière valem°
est exclu epal
°
cette raison péremptoire q u e le n a déjà son
représen tan t propre . Le to doit être égalem en t écarté
en présen ce des n om s très-fréqu en ts qu i , dan s cettehypothèse , seraien t 1110 , 58 3319 , 51 010 , et feraien t su pposer u n e racin e au ssi rare qu e peu conv en able , 1110 .
La possibilité d e lire ces n oms pe: 58 3322 58 32: au raitbeau cou p plu s de chan ce 'être adm ise , e t , au débu td e m es recherches , j
'
avais m êm e cru reconn aître
q u elqu es n oms propres , composés av ec l'
élémen t
wow soleil Un au tre fait d '
u n grand in térêt paleographiqu e ferait en core pen cher la balan ce du côté de
la v aleu r de J'
ai con staté par d es exemples cer
tain s qu e cette lettre se décompose sou v en t en deu xélémen ts ,
don t l'u n est la lettre D , et l'
au tre u n trait
perpen dicu laire ( n 9 à n'
est-on pas au toriséà con clu re qu e cette lettre , qu i a u n e sifflan te pou r°
8 14 O C TO B R E -N O V EM B R E -D ÉC EM B R E 1 8 7 7 .
base , doit apparten ir à cette classe d e con sonn es?Cependan t ces argu m en ts , tou t sédu isan ts q u
'
ils
soien t , son t impu issan ts à ren v erser cette règle constan te , su ivan t laqu elle les form es d es lettres 11 et n
on t en tre elles u n e an alogie très— étroite , tandis que
dan s au cu n alphabet con n u le 0 n e donn e n ais
san ce au 21 . Après ce long détou r , on est donc obligéde rev en ir au 11 , mais alors on obtien t au ssi d es n oms
propres au trem en t con v en ables et gén éralem en t
con n u s u h , 58 1317'mm qu i mon tren t la racin e com
m u n e sém itiqu e 1311 être gracieu x Un e preu v e nonmoin s convain can te est fou rn ie par le n om de lieumm , qu i est tou t simplem en t le n om actu elRabbé , qu e porte l
'
oasis prin cipale oùse trou v en t ala fois les ru in es d 'an cien s éd ifi ces et u n e grande par tiedes in scription s qu e n ou s étu dion s. Qu an t à la form e
décomposée son rapport avec le 0 n'
est qu'
apparen t ,
comm e j e le m on trerai plu s loin en exposan t la fi liation de l 'alphabet safaîtiqu e .
13. Cette articu lation ém in emm en tarahiqu e (arabesabéen -éthiopien ), a été con statée à l'aide du n om
propre si arabe 7517 .>d l$ et par le n om comm u n
: )fix (son )frère qu i s'
ecrit av ec poin tÉdan s legrou pe qu e je v ien s de n omm er arabe É), sab éen‘n' éthiopien lv l . Il y a , en ou tre u n e au tre preu ved
'
u n ordre tou t différen t le n om propre « « u n
(Vogu é ,n°
2 6 2)avait été orthographié mmñ aveci1 pu is , 8 etan t aperçu de la fau te ,
le lapicide mis
u n n dessou s. Cette correction prou v e l'analogie d u
3 16 OC'
l‘
OBRE -‘
20 VE M BRE -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
était impossible d 'y v oir u n trait de séparation , pa l°
le seu l fait de sa position ; c'
était don c u n e lettre ,
mais laqu elle ? La réflexion mon tra bien tôt qu e ce
n'
éta it au tre chose qu e 10 5 d'
apparten ance , si fré
qu emmen t employé dan s les ex -voto ct proscyn èm es
des au tres peu ples sém itiqu es. Ceci établi , il restaità savoir° distingu er le
‘7 du qu i a absolu m en t la
m êm e form e . Cette d iffi cu lté fu t levée par cette
observ ation qu e le 5 est , en gén éral , plu s long q u ele bien qu e , dan s les in scription s peu soign ées ,
la confu sion de ces deu x lettres donn e sou v en t lieuà d e grandes d iffi cu ltés d
'
in terprétation . Qu elqu efoisla tête d u ‘
7 est arrondie ou porte u n e petite barre(n
°a
3 et cela se voit su rtou t dan s les inscription smartelées.
D . Cette lettre a été dédu ite de n oms tels qu e70 11 , 70 2 et mv, don t la phvsion om ie arabe sau te
au x yeu x . Ou la trou v e encore en tête de n oms tri
litères , tels qu e 3 7 110 , oùon n e peu t su pposer qu e le D ( indice d u participe), les au tres lettresserv iles étan t déjà con n u es. Cc caractère a régu lièrem en t la form e d
'
u n croissan t (n°a
1 et qu elq u efois la lign e con vexe v ien t tou cher au m ilieu le dosd e la lettre , au poin t d e ressembler à u n B arron di ,ou , ce qu i est la m êm e chose , à u n 8 sabéen (n
“ 3
et Il fau t en core sign aler deu x formes irrégu lières
q u'
on trou v e cependan t dan s d '
assez bon s textes la
form e allongée ou ovale (n":
7 , 1 1 1 et la form e
qu i n e mon tre q u e la m oitié d u croissan t (n“85 6
8 , Le se dirige d'
apres le sen s de l'
écritu re .
IN SCR I P T ION S DÛ SA FA . 3 17
C '
est u n e d es deu x lettres trou v ées dès le débu tdan s le m ot 13 ; c
'
est u n trait perpendicu laire trèscou rt . Il est qu elqu efois rédu it à la forme d
'
u n poin t .
D . La con statation d e cette lettre a été faite pal°
le n om si arabe “
WD , et par son dériv é n on
m oin s frappan t a , d'
ord in aire , la
form e d'
u n angle aigu ; on observ e cependan t d esform es ron des ou carrées. Elle peu t être ren versée
san s changer de v aleu r .
8 . Au cu n dou te n'
a pu su bsister au su j et de cettelettre qu i a la forme d
'
u n cercle , comm e en phén 1
cien et en sabéen . Un fait si év iden t n'
au rait pas
échappé à M . Blau , s 1i n'
av ait pas été égaré parle b ilitère 52 qu i se répète sou v en t dans les in scription s et qu
'il avait pris pou 1° le mot 13 . La form e
ronde n'
est pas d e rigu eu r ; on la trou v e allongée ,
poin tu e ou t rian gu laire . Il y a d es ex emples oùlabase d u triangle m an qu e en tièrem en t .
D. Cc caractère a été u n d es plu s d iffi ciles à d éterm in er , et cependan t l'hésitation n
'
était possiblequ
'
en tre 1 et D. Il est certain q u e cette lettre sert de
conjon ction en tre deu x su bstan tifs ; mais , comm e
simple copu le , les langu es sém itiqu es n e n ou s on t
fait con n aître , j u squ'
à présen t , qu e le 1 , comm en t
don c admettre u n emploi au ssi con traire à la gramm aire arabe ? Après avo i1° longtemps hésité , il a tou tde m êm e fallu se résign er à cette smgu larité d u d ia
leete d u Safa . La form u le ém in emm en t arabe 7 5 8 ,
répon dan t AJfi .è l q u
'il lu i soit pardon n é a
3 18 OCTOBR E -NOVE M BR E-DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
tran ché la q u estion en fav eu r d e la v aleu r D car u n
v erbe “
112 n e peu t jamais av oir la sign ifi cation d e
« pardonn er Le D a pou 1° base la même forme q u e
le 2 , soit ronde , soit angu laire , mais en gén éral plu sgrande et pou rv u e à l'in térieu r d '
u n trait q u i pren dindifféremm en t tou tes les n u an ces imagin ables. Qu e l
q u efois le trait d u m ili eu est om is par la n égligen cedu lapicide , ce q u i ajo u te con sidérablem en t à lad iffi cu lté d e la lectu re .
La form e très — on du lée d e cette lettre m'
a
am en é , tou t d'
abord , à la ranger dan s la classe d essifi lan tes q ui on t en gén éral des formes plu s ou moin sden telées dan s l'alphabet phén icien . En procédan tpar voie d
'
élim ination , il n'
est resté qu e la valeu r d u
qu i ait p u lu i être attribu ée . Parm i les n om s
propres qu i son t v en u s confi rm er cette valeu r, il fau tI
sign aler r m, qu i n'
est au tre chose qu e le n om u,.è ,
qu e les historien s m u su lman s attribu ent à u n an
cien chef amale'
cite ayan t régn é su r Palmyre avan t
l'
arriv ée d es Ten ou khid es .
p . Cette lettre , iden tiqu e à la form e phén icienn eet sabéen n e ,
n e prête à au cu n dou te ; au ssi a— t— elleété reconn u e par tou s ceu x qu i se son t occu pés d ecette écritu re .
“
1. La déterm in ation d e cette v aleu r repose su r
les n om s pr0p1es si man ifestemen t arabes : :‘
1p3 et
“
n o : Le a se distingu e du par la cou rbu re très—pron on cée de ses deu x bou ts , ces plis son t
q u elqu efois remplacés par deu x barres obliqu es. La
320 OC TO BR E -NOVEM BRE -DÉ C EM BR E 1 8 7 7 .
qu'
on peu t appeler arabiqu e . Nou s allons én u mérerbrièv em en t les poin ts de con tact au ssi bien q u e lesdivergen ces qu
'
on observe sou s ce rapport ‘.
Les lettres 7 , 11 , p , n son t iden tiqu es dan sces alphabets ,
n on —seu lem en t qu an t à la forme , mais
au ssi pou 1° la valeu r .
Les lettres J ,'
D , D ,7 n e diffèren t q u e pat
° de
très—légères m od ifi cation s. Ain si le sabéen est le
safaitiqu e cou ché ° le trait su périeu r d u 1 safaîtiqu e
dépasse l'au tre côte de la hampe . Ajou ton s qu'
en
gén éral les lettres sabéen n es on t pris de bon n e heu reu n caractère mon u men tal , et q u e , pa1
° con séq u en t ,leu rs form es son t plu s angu leu ses et décidées.
La d i lféren ce paraît plu s con sidérable pou r lecependan t , si l
'
on tien t compte d u tracé r0 ide et
presqu e carré d u caractère sabéen on se conv ain c q u eces deu x form es prov ien n en t d '
u n m êm e m odèle .
Les lettres 1 et se rapprochen t étroitem en t d es
an cien n es formes éthiopien n es , tandis qu'
en éthi0
pien postérieu r et en sabéen ,le trait obliqu e a été
prolongé ju sq u'
à la lign e .
Les trois lettres 10 ,
‘7 , accu sen t de graves altéra
tion s par rapport au x form es sabéen n es. Le 10 a
perdu la base du carré et la lign e su périeu re est
descendu e au m ilieu . En éthiopien , cette lettre a
égalemen t su bi la perte de sa base , seu lem en t la
lign e su périeu re est restée à sa place . Le '7 a au ssi
perdu l'
appen d ice obliqu e , lequ el a été beau cou p
Voi 1° planche l l .
I N SCR I P T ION S DÛ S AFA . 321
prolongé en éthiopien . Pou r le la perte compren dles de u x traits d e l'angle qu i su rmon te la hampe .
Pom ° les lettres D et les form es safaitiqu es m on
tren t d es traits addition n els le D a reçu u n e barre àl'
in térie u r , et le 11 a v u au gm en ter le n ombre de ses
ondu lation s .
Les lettres et n corresponden t exactem en t qu an t
à la form e ,m ais elles changen t d e v aleu r dan s ces
alphabets ; ain si le sign e qu i marqu e le r: en safaitiqn e
se lit 11 en sabéen , d e m ême,le n d u Safa a la v aleu 1°
d u n en himyaritiqu e .
En fi n , les lettres 1 et 11 son t particu lières à l'aipl1abet d u Safa , et au cu n e form e sim ilaire n
'
existe
dan s l'écritu re su d -arabiqu e .
Qu an t au rapport d e ces deu x alphabets arabiqu esavec l
'
alphabet phén icien , leu r. m odèle comm u n ,les
faits qu i ressorten t d'
u n e comparaison atten tive n e
m anqu en t pas d'
in térêt pou 1° la paléographie sem i
tiqu e . En voici les traits les plu s saillan tsLes lettres phén icienn es '
1 , 1 , v , 7 , w, n'
ou t
su bi au cu n e altérat ion dan s les alphabets arabiqu es ;il n
’
y a qu e d es n u an ces fort peu importan tes comme
le prolongem en t d e la hampe la m ise debou td es form es horizon tales w,
Les caractères sabéen s 10 ,
‘7 , son t restés plu s
près de leu rs prototypes phen icien s qu e leu rs correspondan ts d u Safa .
Le cas con traire a lieu pou r le 1 don t la formesafai tiqu e est la m êm e qu
'
en phén icien . Le et le
safaitiqu es son t , pare illem en t , très—origin els ; le se
322 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .
cond de ces caractères a tou tefois perdu u n tra it
con stitu tif.Parm i les lettres qu i on t été altérées en passan t
chez les popu lations arabes on disting ue les div ision ssu ivan tes
La disparition d e la bou cle su périeu re s'
est effec
tu ée dan s les lettres et“1 ; n éanmoin s les form es
safaitiqu es son t plu s correctes.
Pou r le 1, c
'
est le con traire°
qu i s'
est passé : lesdeu x petits traits d e la lettre phén icien n e on t é té
ferm és en form e d e bou cle . Le m êm e procédé a produ it les bou cles du N et d u 11 safaitiqu es , ainsi qu ecelle d u sabéen , lettre qu i a en core su bi d '
au tres
mod ification s .
La perte de plu sieu rs traits con stitu tifs se fait sen tirdan s le 0 arabiqu e et dan s le D safaitiqu e . On saitdéjà q u e cette dern ière lettre s
'
est assez bien con
serv ée en sabéen .
Pou r les lettres D et D , les formes sabéo — éthio
pienn es son t indispen sables pou r l'explication d esform es safaitiqu es. En effet , le D sabéen , su rtou tsou s sa form e éthiopien n e , mon tre seu l d'u n e façonn ette les on du lation s prim itiv es de la lettre phén icienn e . De m êm e
, le sabéen s'
expliqu e ,au besoin ,
pm. le rapprochem en t trop serré de la hampe repliée
rapidemen t v ers le hau t tandis qu e le trait intérieu rdu D safaitiqu e paraît av oi1° été ajou té postérieu rem en t , afi n de prév en ir la confu sion av ec le
La fi liation des lettres 0 et 11 dan s les écritu res
324 OCTOBR E -‘JOVE M BBE -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
tre q u e le n d u Safa peu t égalem en t s'
écrire avec
deu x sign es , don t l'
u n est précisémen t la hampe
perpendicu laire . Qu an t à l'au tre sign e , il a l'
aspect
d'
u n 0 , mais il se peu t qu e le besoin du cu rsif ait eupou r su ite d e su pprim er la branche moyenn e d u n
prim itif qu i a été ain si changé en 0 . L'
in certitu d e
d e ce dern ier. po in t n e disparaîtra non plu s qu e parla conn aissan ce des form es in termédiaires . De n ou
v elles décou v ertes dan s le domain e d e la paléogra
phie arabiqu e n ou s aideron t , en même temps , à
expliqu er la genèse du 11 safa1tiqu e , qu i , à l'
heu re
qu'il est , présen te u n petit problème a ssez obscu r.
I I I .
nécn 1rmm e u r nes TEXTES .
1 . Hou bérl e . Vogüé ,n°a
1 —3 et (Voir pl . III . )Les Arabes désignen t sou s ce nom u n petit mon
ticu le n atu re l , composé d es débris d'
u n e cou che d isloqu ée d e brèche osseu se ; ils raconten t u n e légen desu r l
'
ex isten ce , en ce lieu d'
u n e v ille q u i au rait étédétru ite par le feu d u ciel et englou tie av ec ses habitan ts. Les ossem en ts fossiles son t con sidérés par eu x
comm e la preu ve de cette catastrophe fabu leu se . Au
sommet d u mon ticu le , on voit les ru in es de qu el
q u es grossières maison s et u n tombeau arabe en tou réd
'
u n mu r en pierres sèches. Les prem ières in scri ption s (n
°81 à à)se trou v en t su r des pierres isolées ,
à u n qu art d'
heu re d'
Hou bérié ; les au tres (n“ 5 à
à cinq m in u tes plu s loin . L'
u n e d'elles est accompa
gn ée de deu x figu resgrossières d'
homme et d'
u n sole il .
INSCR IPT ION S DÛ SAFA . 325
Les 11 1 à 3 , 6 à 9 on t été reprodu its d '
apres
m es copies , les n°’ 11 et 5 d
'
apres celles de M . Wad
dingtou .
M . d e Vogu é paraît considérer les trois premiersn u m éros de ses textes comme des inscription s separées et indépendan tes ; u n examen atten tif mon tretou tefois qu e ce son t trois parties d'u n e seu le in scription , laqu elle n
'
est au tre qu e le n°[1 relevé par
M W addington . Les deu x 0 0pies offrent cependan tdeu x particu larités qu i n ou s seron t d
'
u n gran d se
cou rs pou r rétablir le texte .
1° Les sept lettres qu i constitu ent le n
°
1 de M . d e
Vogùé son tj oin tes à gau che de la troisième ligne dansla copie de M . Waddington , de sorte qu e cette ligneest deven u e la plu s longu e de l
'
inscription ; 2°
la se
conde lign e du n°
3 commence , à dro ite , par les
lettres 13 , et fin it , à gau che , par u n tandis qu ela qu atrième lign e d u n
°
[1 omet le 1 à droite , et
aj ou te u n 0 après le à gau che . Les au tres d iffé
ren ees son t pu remen t calfigraphiqu es et n'
eu t mv en t
pas le déchiffremen t , sau f su r u n seu l point. La se.
condo lettre à droite d u n °
2 est si peu ronde qu’
on
pou rrait y voir u n 5 ou u n en su pposan t qu'
elle aété abu siv ement allongée , tandis qu e la lettre correspondante du n
°
a u ne forme ronde très—aœ u sée
de sorte qu'
on n e peu t la prendre qu e pou r u n ou
pou r u n 7 .
M ais la constatation d e l'
u n ité d es n°“1 à 3 et de
leu r iden tité avec le n°
ne su ffi t pas pou r aborderla lectu re d e notre texte . La qu estion qu i doit ê tre
X . 2 2
‘ 326 OCTOBR E-NOVE M BRE -DÉC EM BRE 1 8 7 7 .
résolu e d 'abord , c'
est de sa1roi1° oùcommence l 1n scription et oùelle fi n it. Comme cette écritu re va dan s
tou s les sen s imaginables , le choix est assez embau
mssan t , car le hasard a v ou lu qu e cette in scription n e
commence pas par le attribu tif qu i est u n gu id e sûrdans l'immense majorité des cas. Cependan t , il nou sreste n éanmoins deu x indices importants , qu i nou s
metten t dans la bonn e v oie , D'
u n côté , la dispositiondes lettres 7 D mon tre clairem en t qu e les lignes 1
et 3 se dirigent de gau che à droite et qu e les lign es 2
et en pren an t pour base le n° 11 v ont en sens ia
v erse ; d e l'
au tre , la lettre 0 qu i est comm e su spen
d u e entre les lignes 2 et 3 et qu i leu r sert v isiblem en t de lien , met hors de dou te qu e le lap icide a
gravé tou t d'
abord la q u atrième lign e d e droite àgau che , pu is la troisième , pu is la deu x ième et fina
lemen t la prem ière , qu i est , en réalité , la dern ière .
Notre texte est don c tracé dans le sen s alternant e t
commençan t par le bas. Reste encore à lev er u ne difficu lté la plu s sérieu se de tou tes la qu atrième lign e
commence par le mot 13 , qu i indiqu e la fi liation
mais il manqu e le nom d u père ; fau t—il su pposer qu'
il
a été ou blié par les copistes? C'
était peu vraisem
blable ; mais , fau te de m ieu x , j'
ai dû m’
y résign er
pendant qu elqu e temps. Après u ne plu s mûre né
flexion , je crois avoir fi ou vé le mot de l'én igme . Il
me paraît main ten an t très—probable qu e les sept lettresdont M . de Vogüé a fait le n
°1 se trou vaien t su r la
pierre , isolées , mais assez près des ñ u s des lignes 3et [1 pou rqu eM . Waddington ait cru qu
'
elles faisaient
328 ocTosss . Nov smsas -oscsmsss 1 8 7 7 .
tou tefois , qu e la dern ière leçon est plu s vraisem
blable .
Ce grou pe est év idemmen t trop long pou 1°
u n seu l
mot e t il est indispensable de chercher les cou pu resconv en ables. La besogn e , qu elqu e peu embam s
san te est facilitée par. u n e heu reu se coin cidence ; c'
est
qu e legrou pe in itial 05DRD figu re dans le n°
1 99 aprèsle mot 13 . Son caractère de nom pmpre est ainsi in
du bitable ; mais qu e faire d u b ili tère 0D ou DD qu i
su it ? Il n '
est pas aisé d'
y répondre d'
u n e man ière sa
tisfaisan te ; tou t ce qu'
on peu t dire , c'
est qu e s'
il était
à sa place on devrait y voir u n su rnom , bien qu'
ilnou s soit impossible d '
en don n e1° le sens. D'
u n au tre
côté , on peu t au ssi admettre qu e ces deu x lettres appartien n en t plu tôt à la troisième lign e con formém en t
au n°
[1 de sorte qu e la prem ière lign e n e renfer
merait qu e les cinq lettres n‘7v . Un e dern ière pos
sibilité consiste à su pposa °
qu e le 7 in itial d e la tro i=
sieme ligne ait été indûmen t détaché ; dans ce cas , la
prem ière lign e au rait prim itivemen tporté 7DDI‘
I‘IDKD.
Je dirai pou rtan t qu e la première hypothèse me pa
rait plu s probable ; car, au tremen t , on n e s'
expliqu e
ra it pas comment M . Waddington est arriv é à rattacher le n
°1 d e M . de Vogüé à la troisième lign e d e
sa copie .
La seconde lign e (V. n°[1 lign e à)offre les d ix «
n eu f lettres su ivan tes mmmmnmmwäms. La sé e
paration d es mots s'
epere aisémen t , grâce au x bil iteres etm, qu i forment des cou pu res. Après 13 , le
“
*nom propre 7 19511 comprend cinq lettres , dont l ans1
I N SCR I PT IO N S DU SAFA . 329
lyse sera don n ée plu s loin ,pu is v ien n en t qu atre let
tres , n°119 , don t la première n e peu t être qu'
u ne
lettre serv ile . Après 1D ,les qu atre lettres 173 177 ou
177 17: présen ten t v isiblem en t u n nom fém in in . Les
lettres e n ou 217 qu i term in en t la lign e , formen t u n
mot isolé 0 11 se rattachen t à la lign e su ivan te .
La troisièm e lign e (n° 3 lign e 2 n
° ligne 2
moin s les prem ières sept lettres à gau che)se composed es d ix —sept lettres q u e voici JD‘DDtN7ñDDJT‘Dp7 . La
lettre qu e je transcrispal°
17 peu t se lire 11 dan s le n° 3
mais , dan s le n ° 11 elle se distingu e du 17 par sa hau
teu r . Je su is la prem ière leçon , parce qu'
n n mot 1t7 ñ
rev ien t dan s plu sieu rs au tres inscription s. Ceci etabli , on reconn aît facilemen t qu e les qu atre lettressu ivan tes ,
°D0 1 , formen t égalemen t u n mot pou rv ud
'
u n préfixe . Les lettres JD , réu n ies au 17 su spenduen tre les lign es 3 et [1 (V. n
°[1 lign es 3 et offren t
u n mot fém in in , 1710 .
Rev en ons à la prem1ere moitié . Il est d'
abord
certain qu e le1 n
'
est pas u n préfixe v erbal , ca1° il
y au rait alors u n e racin e qu adrilitère 0 1731
ce q u i n'
est gu ère adm issible . La lettre en qu estion ,
qu'
on la con sidère soit comm e u n e formative , soitcomm e u n e radicale , soit comm e u n e qu iescen te , se
rattache n écessairem en t au x lettres placées en tête d ela lign e , de telle façon qu e le grou pe 0 1311 (m u)doit former u n mot isolé , composé d
'
u n e racin e e n :o u 0 171 et d
'
u n préfixe 1 qu i s'
emploie encore dan sd
'
au tres langu es sém itiqu es. Resten t les qu atre lettres
330 0 0 7 0 8 118 9 0 vsmsae nr‘
:csmnss 1 8 7 7 .
d u commen cemen t , °: p7 , lesqu elles , dans le n° 3 se
lisen t 1 : p: , et qu'il est impossible de décomposer da
van tage .
Dan s la qu atri ème lign e (V. n°
[1 ligne‘7
2 n°
2
lign e ren ferman t hu it lettres , 0 1D7p8 7D , il n'
y a
qu'
u n e seu le d iffi cu lté sérieu se on n e sait s'il fau tlire 8 5D ou N7D cesmots étan t possibles l'u n et l'au tre .
Ce qu i su it donn e le mot 0 7 17 très—fréqu ent dans n os
inscriptions. Les deu x lettres de la lin , 0 1 , se lien tév idemmen t av ec les lettres ou 1 7 de la lign e su ivan te pou r° forme1
° le mot ou 1 7 17 1 , oùl'
on oh
serve de nou v eau le 1 préfixe .
Dan s la cinqu ième lign e (V. n°2 ligne 1 n
°
11 ,'l
l . 1 enfin , on aperç0 1t dou ze lettres 1m ärnnmm.
Dès qu'
on sépare les deu x prem ières lettres comme
forman t la fin du mot qu i termine la lign e 11 en dis
tingu e au ssitôt le terme 0 3 177 ou 117 0 3 , qu i figu re su r
la prem ière lign e pu is se présente u n bi litère 52 qu irevien t so u v en t dan s n os textes , et , fin alemen t ,
_
u n
mot qu i n e présen te , en d éfin itive , rien d'
im
possible .
De ce qu i précède , il résu lte qu e la première in scrip tion d
'
Hou bérié doit être restit uée comme su it ‘
n5D NO 1
/1 0 1 112117 m 7 1978
W0 10 0 1 8 7 11 e n: : :me 3
Les chiffres de droite marqu ent l'
ordre natu rel des lignes ; ceu x
332 OCTOBRE -N O VE M BltB-DÉCEMBRE 18 7 7 .
complaisan te La formation d u composé n5D KD est
ain si analog ue au nom hébreu modern e : ‘1D Dÿ nom
bon dont chaqu e élémen t peu t former à lu i seu lu n n om propre .
Lign e 2 fi ls Cc v ocable assigne al 1di om e de
n os inscriptions. u n caractère non arame'
en , car dan s
les dialectes araméen s le mot pou r « fi ls »_
se dit 7 :
avec 7 au lieu de Il est vrai qu e dans l'
an tiqu i té
on trou ve plu tôt chez les Araméens , comme dans
le nom du roi de Damas 7 3 1773 ; mais , dans tou s lescas , l
'
emploi de la forme 7 3 était déjà gén éral à l'
é
poqu e grecqu e , comme le prou ven t les inscriptionsde Carpen tras et d u Sémpéu m , ainsi qu e les papyru saraméens trou v és en Égypte .
7 19511 , n om composé de ‘713 dieu » et de 7 111.
qu'
on peu t rapprocher de l'arabe chaleu r, ardeu r ct cime d'u ne mon tagn e ou bien de l'hebreu .7 7ä? ou 177 78 somm et ou cou ronn e d
'
u n
arbre Nos inscriptions offrent encore ce nom dans
u n ordre inverse ,
l7x7 1n.
n°119 . Il s'agit , san s au cu n dou te ,
'
u n second ind iv idu ayant pris part a la consécration de la pierrevotiv e . Le nom propre rappelle involon tairemen tle patri arche idumécn 3 178 , Job . Cependant , malgré
le fait qu e le nom de était connu des Arabes àl'
époqu e de Mahomet , j'
écarte pou r le momen t ce
rapprochement , pat°
cette raison qu e le ou long est
régu lièremen t marq u é par 1 dans nos textes.
Le D qu i précède le nom propre est , à n'
en pas
IN SCR I PT I O N S DU S A FA . 333
do u ter , le c.; arabe ; mais son emploi est beau cou pm oin s restrein t q u e l
'
emploi d e celu i-ci , ca1° il d ésign e la conjonction pu re et simple , et se place làoùles au tres langu es sém itiqu es se serviraien t du 7. En
hébreu et en aram éen la conjon ctiv e correspondan te78 , mx , remplace sou ven t le 7 , en apportan t n éanmoins u n e n u an ce én ergiqu e très sensible .
1D . On n e sau rait pensa ° ici au relatif in terrogatif0 /
arabe qu i , lequ el c'
est n écessairemen t la pré
position 19 de commu n e à la presqu e totalité deslangu es sém itiqu es. Ceci adm is , on conclu t en même
temps qu e le nom fém in in qu i su it doit être u n nom
de localité .
En ce qu i concern e la pronon ciation de ce n om ,
n ou s avon s adm is plu s hau t la possibilité de lire.7 7 n3 ; n ou s préférons tou tefois la leçon 172177 , qu i
nou s m et à même de con trôler les donn ées des au »
cion s géographes. Il est perm is de reconnaître dans173 177 , pron on cé Rabbat ou Behelmt , le chef— lieu de
la peu plade d e l'Arabie déserte qu e Ptolémée appellei‘aaÊnvoz
'
. Le géographe grec n e détermine pas la positiou exacte d e cette localité , trop peu importan te
pou r qu'il l'ait insérée dans sa liste ; c
'
est grâce à u n ea u tre circonstance qu e nou s pou vons combler cettelacu n e . La flu ctu ation des v oyelles étant av érée dansles m ots sém itiqu es , on peu t admettre à l'avance lapossibilité d
'
u n e prononciation secondaire R u l16at;cette forme représen te au ssi exactemen t q ue pos
sible le 1 10 11 1 actu e l de l'oasis m ême oùse trou ven t ,
334 OCTOBR E -N OVE MBR E-DÉCEMBRE 1 8 7 7 .
en grand n ombre ,les inscriptions qu e n ou s d isc u
tons. M . Wetzstein écrit tou jou rs ce n om Raàbé .
c o l o )
c'
est—à-di re forme iden tiqu e à 173 177 tandis qu eM . de Yogüé emploie d
'
ord inaire le dim inu tif BakebeO I )
La mention de cette locali té fait v oir qu e
l'oasis possédait plu sieu rs établissements sédentaires ,
et qu'
en ou tre les au teu rs des in scription s n'
étaien t
pas des nou v eau x _
v en u s , mais des habitan ts fixés depu is longtemps dan s l
'
oasis.
Le mot u n qu i term in e la lign e n e paraît pas correct. Le fait qu e M de Vogüé a tou t à fait om is cettelettre indiqu e assez qu e le basalte offrait u n trait
in distin ct. En cette circon stance il sera_peu t—être
permis'
de corriger au lieu de l'in in telligible 0 7 .
Cette correction est d'
ailleu rs rendu e indi spensablepar la n écessité d
'
avoir la fi liation de 1 03 . Qu'
on ne
nou s objecte pas qu e la filiation devait précéder l'
ind i
cation d 'origin e , on peu t prou v er le con traire à l'aidede n ombreu x exemples tirés de l'épigraphie sabéenn e .
Citons en tre au tres 0 8 . 1 5 (Hal . Et . 8 .
1333 1 1733 D7ñ 7D 177 Abou malik de la tribu de M ar
tad , fi lle de'
An an ân et 0 8 . 2 2 (Hal . Et . 8 . 6)î‘8
‘
1 10 722 1 713 1177 10 3517 « Halk“ de la
trib u des Ben i d e la v ille de Baou tan , fi lle
de Bendâiân
Lign e 3 . Le mot qu i commence cette ligne a
pou r fin ale u n e forme qu i par sahau teu r très-aœ nsée
dan s le n°
!1 , se mon tre comme u n 7 . Nou s préfé
ron s en conséqu ence d e lire 7DD au lieu de JDD. Le
336 OCTOBR E -NOV EM BRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .
lapicide , n ou s condu it à abandonn a ° la leçon d u
n°
qu i donn e 21m , mot qu'il est impossible de sé
0 /
parer de l'arabe prem ier germe et qu i n e
conv ien t pas au contexte . Nou s adopton s ain si laleçon 2117: qu e porte le n
° 3 . Le v erbe arabe
sign ifie racler, écorcer » ,le su bstan tif 70 171 désigne ,
par conséq uen t l'
écritu re légèrem en t tracée de n otretexte n e pén étran tqu e fort peu au —dessou s de l'écorced u basalte , en u n mot le graflito . Aj ou tons qu e lesracin es paren tes et don n en t l'idée de don
ner°
u n cou p de poin te , piqu er ce qu i conv ien tparfaitemen t au
“
tracé su perficiel de la plu part desinscriptions d u Safa.
Des mots 7DD7 117 17 qu i su iv en t , c'
est le prem ier
qu i offre de sérieu ses d ifii cu ltés , atten du qu e leslangu es sœu rs n e fou rn issen t au cu n e sign ification
conven able . Peu t être fau t-il comparer le sabé en
77 17 , qu i sign ifi e cacher, préserv er, garder » Hal .
Ét. sab. 1 117 Comm e il n'
y a pas de conjon c
tion av an t 117 17 , il est probable qu 1l fau t su ppléer lerelatif q u e l
'
omission d u relatif dans le cas pré
sen t serait égalemen t n écessaire en arabe .
La sign ification de elev e1° pou 1° le v erbe 7D!)
est plu s conven able qu e celle de n ommer
arabe , Le prétérit , dans ces deu x v erbes , doit
être pris dans le sen s d u plu s—qu e—parfait , car l'aetion don t i l s'agit dans ce membre de phrase paraîtan térie u re à l'exécu tion de l
'
inscrip tion .
I N SC R I PT ION S DU SA FA. 33 7
mo l’
aspect d u mot arabe äî.f» « eu , année » ,
m ais le sens gén éral paraît exiger u n nom propre ,
représen tan t le su jet d es v erbes tnotm ñ . Cette su p
posi tion est légitim ée par ce fait qu'
u n nom propremo figu re dan s plu sieu rs in scription s , par exempledan s n
°
3 2-6 2 , oùest n ommé u n'7xm , fi ls de
DJD.
Lign e à . Le mot qu i commence cette ligne peu tse lire &
‘m ou mc , su ivan t qu‘
on se fonde su r le
n a ou su r le n° La dern ière leçon se confi rme
par u n e remarqu able coïn cidence . Le n u m éro qu im en tionn e le fi ls de mo m en tionne au ssi u n ‘
p‘7W ,
fils de mm. Comme il est fort probable qu e les indiv idu s q u i grav èren t leu r n om su r la même pierreétaien t proches paren ts , on peu t su pposer qu e moétait le père de mm, et il en résu ltera qu e , dans nosin scription s ,
le mot peu t être su pprim é de même
qu e dan s les inscriptions palmyrén ienn es. Le vocablem u sign ifie seign eu r en araméen , et « homme ,
m ari en arabe . Qu elle est la n u an ce de significationadoptée dan s le dialecte du SafaPC '
est ce q ui est
d iffi cile à déc ider.
Le mot su ivant mv peu t , tou t d‘
ebord , être considéré comme u n nom propre , su pposition qu i est
ju stifiée par de nombreu x exemples. Il fau t tou tefoisrecon n aître q ue , dan s ce cas , les mots qu i su iven tn e se lien t pas bien avec les précédents.
Ou obtien t u n sens gén éral plu s . satisfaisan t en
su pposan t , pou r le mot mp la qu alité d’
u n adverbe
338 OCTOBR E -NOVE MBRE -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
de temps sign ifian t avan t La form e t mp serait
alors parfaitemen t analogu e à l‘
hébreu postérieu rD
'
g_tp avant qu e Ou trou v e ainsi dans les prièresisraéütes cette phrase n
‘m mma g: m;np“ma: mn nm:
näwn mm :? 1 næä‘mx ma nnm Tu es u n avan t qu e
le monde fût créé , et tu es u n après qu e le mond efu t créé La locu tion avan t qu e » s
‘
exprime d e
même dans le chaldéen -rabbin iqu e , et en n éo-syriaqu e par des formes an alogu es 1 {<p ou RDp
et ):Lfl Ici le n’
est plu s démon stratif mais u nrelatif lem ême fa it a lie u en éthiopien , av ec ce phé
nomèn e remarqu able qu e le relatif se pron onceav ec la voyelle a , tandis qu e le démonstratif est m ûpar u n mu et ou schewa . Il est fort probable qu ecette règle é tait égalem en t en v igu eu r dans l
'
id iom e
du Safe .
Lign es à—5 . Après la séparation d u préfixe il
reste le v erbe u m ou ñ u . La prem ière leçon n ou s
donn erait u n e racin e qu i sign ifie en arabe dresser,être hau t » et qu i est , par con séqu ent , peu cou v enable au con texte . La seconde leçon est beau cou pplu s satisfaisan te , car ñ u se compare facilement au
v erbe araméen mwqu i a en tre au tres si gnifications
celle de rester , se fixer, habiter, demeu rer » , et par
lequ el la paraphrase chaldéenn e rend d‘
habitu de
l‘
hébreu p v .
Lign e 5 . nam , mêm e n om de lieu qu i est m eu
l iou n é lign e a .
'7ÿ , c
’
est sans dou te la préposition hébréo-æ ‘
a
340 OCTOBRE -NO V EM BR E —DÉ C EMBRE 18 7 7 .
thar, gravé cet ex-voto , qu'
avait gardé (P) et d ressé Sanat
( fi ls de)Mara , avan t de se fi xer à Ralgbat ‘. En mémoire deAbahaî .
2 . Vogûé , n° 5 . (Voir pl . III .)
Ce n u méro renferme trois inscriptions indépendan tes. L
’
inscription se trou v e tou t au bas , à droited u pilier su rmon té d 'u n soleil. Le nom se composed e qu atre lettres tracées obliq uemen t d e bas en hau t
et séparées deu x à deu x par u n e figu re humain e grossièremen t in diqu ée . L
'
in scription se compose de
qu atre lign es. La première lign e commen ce à droitese d irige à gau che en dem i-cercle et compte v ingtcinq ou v ingt
—six lettres. La seconde lign e v a de
gau che à droite dan s u n e position horizontale , de
façon qu e l‘
espace en tre les deu x lignes s‘
élargit au
fu r et à mesu re qu'il s‘approche du côté droit. Elle
compte v ingt-deu x lettres. La troisième lign e , de
dou ze lettres , est égalemen t horizon tale et se lit de
droite à gau che . La qu atrième ligne , enfin , de hu it
ou n eu f lettres seu lemen t , garde la même positionet va de gau che à droite. En fin , l
‘
inscription c , con
sistan t en u ne lign e de v ingt lettres occu pe l‘espacein term édi aire en tre la lign e 1
.
et la ligne a de l'
ins
cri ption b, et cou rt de droite à gau che .
Ces in scriptions présen tent qu elqu es lettres douteu ses qu e je discu terai à l
‘
occasion d u commen taire .
La séparation des mots se fait avec certitu de , grâce
En prenan t le mot pou r u n nom propre , on tradu imit
ainsi : « Sanat ( fi ls de)Mara ( fi ls do)Qadm qu i demeu re à Rablmt.
I N SCR I PT IO N S DU SAFA . 34 1
au mot et au x n ombreu ses particu les qu i indiqu entles cou pu res.
“
D Wu'
l1
Inscription Nou s trou v on s ici , pou r la prem ière fois , en tête , le d
‘
appartenan ce qu i précèdepresqu e tou tes les inscriptions d u Safe . Le nom proprese lit certain em en t 113 11 mot qu
'
on peu t comparer àl'
hébreu 113 11 qu i dan s le livre d e Bu t , a le sen s d e
« gerbe » , et dan s la M ischn a , celu i de pincettes » .
11 se peu t égalemen t qu e le 11 fi nal n e soit pas radi
cal ; en ce cas on pou rrait le rapprocher de 1126 , nom
d u n ram eau de la tribu desRibâb (I . D . 1 1 1 et 1 1
Inscription 6 , lign e 1 . mn . Malgré la parfaitecoinciden ce , il me paraît impossible d ‘
id entifi er ce
nom av ec le nom de l'
évangéliste mo , M atthieu .
Celu i—ci est abrégé de n3131319 , Mara6las don de
Dieu celu i— là n e renferm e pas le n om div in , mais
dériv e de « nu don au moyen du attribu tif. « no
se li t dans Palmyr. 1 et 36 a , et se transcrit en grec ,
tan tôt parMalflfla tan tôt parMa'
âos (W etzstein 1 77La forme mn est rendu e en grec par Maflec
'
os C. I . G .
à5 5 9-û6 0 8)ou Mafllos ( ibid .
ïDNÿ'7. Mot composé qu e j
'
etais porté tou t d'
ebord23
nns$
nam: 1:1 11115
“
22 1111 151: 5119 nmn wmm mm
mman 11q 1151
rou ñ1 u n
‘wname um na . .x'v
3112 OC TO BR E -NO V EM BRE -DÉC EM BR E 1 87 7 .
à séparer en 10 8 s‘; Lou
‘
est con fian t mais après
u n examen prolongé , j'
ai trou v é u n e forme secondaire nxv
'7 , qu i mon tre le caractère adven tice d u
noûn . Si le s était employé pou r m arqu er l’
â longcomm e dan s l'orthographe arabe , on pou rrait ad
m ettre u n e racin e u 11'7 ; m ais , j u squ
’
à présen t , je n'
a i
pas ren con tré u n exemple certain d ‘
u n pareil u sage .
nam: le bon relatif de cm: . Ce nom se trou v edan s u n e inscript10 n n abatéen n e de Omm el—Dj emal(Nab . n
°c
’
est au ssi u n n om d e tribu arabe
( 1 . D . 2 99 La tran scription grecqu e en est
 vapzos Wetzstein , 1 5 2 passim).123 ou peu t— être 112 ; ces deu x racin es son t très
u sitées en arabe .
sign ifi e en arabe en traîn er,précipiter » ; c'
est
le représen tan t de la tran scription grecqu e Oô'
apos
(Wetzstein , 1 0 3 . C. I . G . à5 95
D est la conjon ctiv e ord inaire de ce dialecte , su r
laqu elle nou s avons fait qu elqu es remarqu es dan s len um éro précéden t .
Ligne 2 . mm, v erbe qu i doit désign er le fait dela dédicace . Le sens de remplir, être plein repletpropre au
S'” arabe , conv ient au ssi peu qu e oclu 1
de faire ou v rir d ébou cher,°
exhaler u n e odeu rpén étran te En hebreu , D&D sign ifi e frapper » ,
action qu i pou rrait désign er conv en ablem en t le mar
telage au moyen du qu el son t tracées plu sieu rs d en os in scription s. Cependan t cette explication me pa
raît peu v raisemblable par cette raison péremptoire
31 4 OC TOBRE —NO V EM BR E — DÉC EM BRE 1 8 7 7 .
11'
1‘ñN est certain em en t le plu riel d e fm frère » ,
join t au su ffi xe possessif de la troisième person n em ascu lin e ; en arabe ,
le plu riel d e È ) est Ï,À l av ecOu v oit q u e dan s le dialecte d u Safe le su ffi x e d e la
troisième person n e mascu lin e est 1 comme en hébre uet non pas n
" ou comme en aram éen et en phé
n icien .
Lign e 3 . Les trois mots qu i su iven t peu v en t , auprem ier aspect , être pris pou r les n oms d es frèresd e 2mm, mais cela est inadm issible parce qu e ces
mots se présen ten t dan s plu sieu rs in scription s , au
m ilieu d e termes d e tou te au tre catégorie . En comparan t qu elqu es passages parallèles on arriv e à établir,tou t d ’
abord ,la leçon correcte des v ocables , pu is à
proposer u n e in terprétation vraisemblable . Après u n en iûre réflex ion , on trou v e qu e ,
parm i tan t de solution s strictem en t possibles , on doit s‘attacher à cellequ i en v isage les troism ots de cette lign e comm e d é
signan t le caractère comm émoratif d u mon u m en t .
Dan s cet ordre d '
id ées , la locu tion -n'7w — nvaa
m on tre u n e analogie parfaite av ec cette form u le d econ sécration hébraïqu e nggç QQ ‘7 31 (Gen èse , u n ,
[1 5 ) il a érigé ( la pierre)en stèle comm émorativ eCe sen s gén éral sera ju stifi é par l
'
explication de
chaqu e term e à part .
115110 correspond , san s au cu n dou te , à l‘
hébréo
araméen n'
gg tÿ , Nç1‘
3gç) « prière , demande , vœu
11512? est ain si pou r et , en effet, cette ortho
graphe plein e se présen te dan s le n°
1 1 0 de M . de
I N S C R I P T IO N S DU S AT A . 345
Vogu é . Le « vœu ou la pmere doit être en tendu
d’
u n e façon concrète dan s le sens de ex—voto ou
pierre v otiv e3 1 13 ,
n otre texte ferait plu tôt su pposer 111 11 ou
mn ; n ou s av on s établi la leçon exacte d'
après le
n°
1 1 0 . Ce v ocable est certain em en t iden tiqu e àl’
hébréo-aram éen rpg , Ng;19p con naissance » , ici ,
dan s u n sen s con cret obj et d e conn aissan ce sign alL
’
emploi d u v erbe 311 1 dan s ce sens , ain si qu e lasu ppression d u 1 prem ier radi cal après le 11 préformatif rapproche singu lièremen t le dialecte du Safad es idiomes d u n ord . En arabe , le v erbe ê d u sign ifi e
tou te au tre chose .
m um , su bstan tif fém in in formé d e la qu atrièm e
form e v erbale de la racin e 1 110 )L& indi
qu er , désign er , faire sign e Le changemen t de 1 en
1 d ej à été observ é dans 1nw”
mpou r 1mñx .
Lign e 5 . Les deu x m ots qu i composen t cette lign eson t précédés de 1 . Il paraît qu e dan s le dialecte duSafa le 1 sert tou t spécialem en t à relier les verbes ,
tandis qu e le D relie su rtou t les su bstan tifs; c'est lecon traire qu i a lie u en arabe .
D'
après la copie , le premier v erbe au rait consistéen qu atre lettres , don t les deu x in térieu res son t douteu ses. Cependan t l’ex isten ce d ‘
u n qu adrilitère dansd es graffi ti au ssi simples n
’
est pas probable . La pre
m iere lettre est plu tôt u n'
1 qu’
u n 1,la troisièm e
lettre paraît être u n‘1 ou dans cet état ,
il serait
trop tém éraire d e vou loir rétablir le mot prim itif.
3116 OC TO B RE -N O V EM BRE -DÉ C EM BR E 1 8 7 7 .
Le second mot moñ n e présen te au cu n e d iffi cu lté ;c
‘
est le syro-arab e mon ,las. tracer des lignes , d es
raies ; écrire
In scription 0 . La cop ie , év idemm ent défectu eu se ,
n e permet pas de lire le prem ier n om av ec certitu de ;je propose , sou s tou tes réserves ,
la leçon n‘7nx . Le
D a u n e form e rare , mais don t la valeu r est garan tie
par la form e d u n om qu i su it immédiatemen t . Da
reste la n égligence du lapicide se mon tre égalem en t
dans la con fu sion d e et‘7 dans le mot 13 qu i res
semble tou t à fait à 15 su r la copie .
11m, n om très—fréqu en t dans n os in scriptions . Ilest tran scrit Maires dans les inscription s grecqu esd
‘
Awwas , au su d de‘
lyoûn (Wetzstein , 5 7 La
form e dérivée u m se trou v e sou v en t à Palmyren°
37 , passim), oùce n om est rendu par Mavvaïos.
Le dern ier n om propre 8 3 31 rev ien t au ssi dan s lesinscription s palmyrénien n cs ( n
°
a . Fait par $abit.Fait par Mata î , fi ls de La
‘aman , fi ls de An
‘am , fi ls de
La‘aman , fi ls de Rakaz (ou Ragaz) fi ls de Wâhar. Ex—vo lo
commémoratif et ind icateu r, é rigé en mémoire de Ta‘mar ,
fi ls de)Tarhat , et d e ses frères. 11 a;et écrit.
c. Fait par Ahlam fi ls d e Ma‘an . Erige
'
en mémoire
de ‘Aba.
3 . Vogu é , n°
6 .
Cc texte se compose d e deu x in scriptions d‘
u ne
ligne chacu ne , se dirigean t d e droite à gau che . L’
ê
critu re est tracée avec beau cou p d e n égligen ce . Dan s
348 OC TOBR E -NOVE M BR E -DÉC EM BR E 1 8 7 7 .
à gau che et semble commencer par'7 , car les d e u x
sign es qu i le précèden t , ain si qu e les traits d‘
en bas ,
n‘ou t au cu n e sign ification . Après 117 je crois recon
n aître u n 11 fai t en deu x pièces.
L‘
in scription bcon siste en deu x lign es su perposées .
L‘
inférieu re , qu i est la prem ière des deu x , se d irigede droite à gau che , tandis qu e la seconde lign e , la
su périeu re su it u n e direction in v erse et mon tre au
bou t u n soleil en cadré . Au —dessu s de la cinqu i èm e
lettre d e la prem ière lign e se v oien t trois sign es qu iparaissen t destin és à réparer u n ou bli du lapicide .
Je les in tercale dan s le corps d e l'inscription . Qu an tau x lettres dou teu ses , je les d iscu terai dans le com
m en taire .
mn wx .15
”
11 1 u n» m s [‘n] 13 11350 5
050 1151110 1 1 1:
In scription me: l’
a leph paraît radical ; o‘£b si
gu iñe retarder, di fférer » . Le mot « fi ls » est sou s
en ten du .
nom des plu s fréqu en ts chez les Phén icien s ;c
’
est le Hann on des histori ens gréco-romains.
In scription b. m‘m dériv e de 15mau m oyeu dela term in ai son 11 . Dan s les in scri ption s d u Baou reuon trou v e su rtou t le dim in u tif 113 150 , tran scrit en
grec Makelgœros (Vogüé , H . n°
ou MaÀ/xaros
(C. I . G . 115 9 0 . Wetzstein ,
La leçon 1 11 pou r les trois sign es qu e nou s croyon s
IN SCR I P T ION S D Û S A FA. 3119
av oir été ajou tés après cou p ,n
‘
est pas certain e , on
peu t lire au ssirow , lectu re peu certain e ; la racin e m v sign ifi e
en hébreu embrou iller, n ou er en arabe detêriorer, déch irerSu iven t deu x v erbes q u i doiv en t an n on cer l eree
tion d e l'
ew—voto. Le v erbe 1311 se compare conv ena
blem en t à l’arabe fs ) ( fu t . o) av oir des scru pu les ,
observ er les eonv en an ces , soign er, etc . Le secondv erbe mm s
'
exp liqu erait passablemen t par l’
hébreu
postérieu r, oùil sign ifie amonce ler » . Il s'agit pro-lbablemen t d e l
’
amoncellemen t des pierres en form e
d e m on ticu le ou ridjm. Il est vrai qu e M . d e Vogûé
d it expressém en t q u e ces in scription s se trou v en tsu r d es pierres isolées ; mais on peu t su pposer qu eces pierres on t été disloqu ées et éparpillées plu s tard .
Remarqu on s cependan t qu'
en chaldéen le mot mu n
tradu it l’hébreu 11 11 base , assise ce qu i don n e auv erbe '
1D1‘
1 u n e sign ifi cation possible d e poser, as
seoir Cette acception conv ien t parfaitem en t dan sn o tre passage , et j e crois pou v oir l
'
ad 0pter prov isoi
rem en t .
Le de 115110 , ayan t perdu plu sieu rs traits essentiels est dev en u m écon naissahle je l
‘
ai rétabli d ‘
après
l‘
an alogie d'
au tres passages.
Le mot 115110 n’
est pas en état con stru it av ecces deu x v ocables son t indépendan ts l'u n d e l‘au tre .
La preu v e en est qu‘
on ren con tre qu elqu efois 1151270 5131 ( 2 35 Dan s les in scription s sinaïtiqu es le mot1251? se présen te isolé , tan tôt au commen cemen t .
350 OCTOBR E -NOVE M BR E -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .
tantôt à la ñ u ; le m ême fait s‘
observe au ssi dan s l esin scription s d u Haou ran (Vogûé , n
°
Fait par Na‘asch ( fi ls d e)Hanna .
b. Fait par Malkat fi ls de Hai ( P, fi ls de)‘Abath . Ex —voto
posé avec soin . Paix .
5 . Vogu é , n°
8 .
Un e lign e se lisan t d e gau che à droite . La tro i
siem e et la septièm e lettre n e son t pas certain es .
Celle-là peu t être prise pou r u n 11 ou u n p ; celle—c i
est peu t -ê tre u n e ligatu re de 0 et de 11 . Ces dou tesn ou s dispen sen t d e don n er l’explication des n oms
propres.
110 11 1500 51 ï5p0 5
Fait par Schaqlau (ou Schaflan ), ( fils de)Ama‘
( P).
6 . Vogu é , n°
9 .
Deu x lign es , don t la prem ière va de gau che à
droite , et la seconde , compren an t deu x lettres seu lem en t , prend u n e direction inv erse . La lectu re n e
présen te pas de d iffi cu lté .
11 00 1 005
50
Lign e 1 .
“
100 rappelle à la fois le n om talmu diqu e3 1 00 et la v ille d e Safar, “
100 dan s l‘Arabie merid ionale .
1100. Cette racin e sign ifi e en arabe sÎ
humili er,
faire acte d‘
humilité et comme su bstan tif sol dé
primé
350 OCTOBR E -NOVE M BR E -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .
tantôt à la ñ u ; le m ême fait s‘
observe au ssi dan s lesin scription s d u Haou ran Vogûé , n
°
Fait par Na‘asch fi ls d e)Han na .
b. Fait par Malkat , fils de Hai ( P, fi ls de)‘Abath . Eæ -voto
posé avec soin . Paix .
5 . Vogu é , n°
8 .
Un e lign e se lisan t d e gau che à droite . La tro i
sieme et la septièm e lettre n e son t pas certain es .
Celle-là peu t être prise pou r u n 0 ou u n p ; celle—ci
est peu t -ê tre u n e ligatu re de 0 et de Ces dou tesn ou s dispensen t de don n er l‘exp lication des noms
ro res.P p191 110 11 ( ou 1500 51 15110 5
Fait par Schaqlan (ou Schaflan ), ( fils de)Ama<
( P).
6 . Vogu é , n°
9 .
De u x lign es , don t la prem ière v a de gau che àdroite , et la seconde , compren an t deu x lettres seu lem en t
,prend u n e direction inv erse . La lectu re n e
présen te pas d e d iffi cu lté .
0 1 11 1 005
50
Lign e 1 1 00 rappelle à la fois le n om talmu diqu e3 1 00 et la v ille de Safar, 1 00 , dan s l
'
Arabie m éri
d ionale .
0 00. Cette racin e sign ifi e en arabe s’
hum ilier ,
faire acte d'
hu milité et comme su bstan tif sol dé
primé
I N SCR I P T ION S DU SA FA . 35 ]
Lign e 2 . 50 , c’
est peu t— être le ,jb arabe qu i si
gu iñe bien , av oir, fortu n e , richesse » .
Fait par Safar, fi ls d e Khabt , fi ls de Mâl .
Il . säs .
A u tou r d u camp romain de Sês ,n ou s n
'
avons
v u au cu n e in scription grecq u e ou latin e ; n ou s n'
a
v on s trou v é qu’
u n e inscription sabéenn e assez fru ste ,
deu x mon ogramme s chrétiens'
et qu elq u es in scription s cou fiqu es.
Les in scription s arabes , tou tes postérieu res à M a
bom et , comm en cen t , pou r la plu part , par la for
m u le),ü îfd”« Ô mon Dieu , pardon n e à .
Cela a u n certain in térêt , car n ou s retrou veronsdan s n os inscriptions des form u les semblables.
7 . Vogu é ,n
°
1 0 .
Deu x lign es posées de man ière à form er u n angl e
droit , à droite . Cc son t probablemen t deu x in scription s différen tes . La prem ière ,
hori zon tale,débu te
à droite par u n 5 , ma is les cinq lettres qu i v ien n entaprès prêten t au dou te . La seconde , v erticale , mon treégalemen t u n 5 au sommet , mais la deu x ième et la
septième lettre para issen t in exactes .
mm: 1 1 015
In scri ption Le prem ier n om est irrémédiablem en t co rrompu ; la restitu tion in d iq uée en tre paren
352 OCTOBR E -NOV E M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
thèses n‘
est qu‘
u n e possibilité éloign ée . Len d e
m e paraît certain , malgré sa forme insolite .
mme, élatifde la racin e qu i sign ifi e en arab e
avoir u n sou rire moqu eu r , se moqu er
In scription 6. Au cu n d e ces n oms n e peu t êtrecon sidéré comm e certain .
Fait par . fi lle de Ahnaf.
b. Fait par Salm (P, fils de)Labab .
111 . 1110 1 M -M ABRA .
Le Rizÿm qu i porte le n om d e M arre est situ é
au somm et d‘
u n e petite crête rocheu se qu i dom in etou te la plain e en v ironn an te . Il sert au jou rd‘hu i deposte avan cé au x tribu s d u Safa ; d es gu etteu rs cachésdan s les pierres accu m u lées observen t l‘horizon d ucôté de la steppe et signalen t l
‘
approche des tribu s
enn em ies.
Les in scription s son t gravées en partie su r les
rochers qu i su rgissen t d u sol , en partie su r les blocsamoncelés qu i formen t le Ridjm ; cette indi cation n e
s‘
appliq u e pas au n°
2 9 qu i se trou ve su r u n e pierreisolée à soixan te pas env iron à l'est d u Ridjm pro
prem en t d it .
Les 0“[13 , 11 11 et 65 son t grav és su r la m ême
pierre . Les n°“ 5 0 et 5 1 son t égalemen t tracés su r
u n même bloc .
Les 11 1 9 à 3 1 on t été reprodu its d‘
après mes
copies ; les n ". 32 à 5 5 d'
après celles de M .Waddington .
35 11 OCTO BR E -NO VE M BR E —D É C E M BR E 1 8 7 7 .
9 . Vogüé , n°
2 0 .
Un e lign e très— fru ste . Direction de l‘écritu re , d e
droite à gau che.
un 0 0 11 05) 0 1115
Le prem ier mot a l‘
apparen ce de 0 11 11 je crois ccpendan t qu e la
‘
barre qu i relie le trait v ertical au
sign e su ivan t est pu remen t acciden telle de sorte q u'
ily a u n 5 et u n 0 . Ou ferait peu t—être m ieu x d e con
sidérer les deu x lettres après le 5 comme con stitu an tu n 11 et comparer 0 111 au n om Aù'pos , qu
’
on trou v e
dan s u n e inscription grecqu e de Negran , dan s leLedja méridion al (W etzst. 1 1
3 0 d‘
u n e racme sou ffler ou u lA cramd re
redou terFai t par Haou m fi ls d e Bab .
1 0 . Vogüé , n°
2 1 .
Lefac— simile reprodu it par M d eVogûé offre troislignes ; la prem ière m e paraît cependan t u n grifl
‘
on
n age sans valeu r . Il y a deu x inscription s indépend an tes se dirigean t l
'
u n e et l'au tre de gau che à droite .
La prem ière a pou r cinqu ième lettre u n sign e in soli te , qu i est probablemen t u n 5 , u n peu cassé . La
seconde lign e , tracée par u n e au tre main en lettresplu s gran des , mon tre u n espace v ide en tre les deu xprem iers caractères et le reste de l
'
inscription ; il y a
peu t-être u n signe effacé .
ï: 0 1151 11
05011 1155
I N SCR I P T IO N S DU S AFA . 35 5
In scription (1 . 0 5311 1 pou r dedit dea , n om
an alogu e au x n oms phén icien s 511010 1 , 1 8 10 1 , ou ,
dan s l’ord re inve rse , 111 1 1 2 . La su ppression d u1s‘ dc 0 511 se constate au ssi dan s le nom palmyrén ien
10 50 50 (Palm . 5
110 , se compare aisém en t au hébréo—aram éen
”D SHC
In scrip tion Si la leçon 115 est correcte , 0 11 la
rapprochera san s d iffi cu lté de l’
hébreu 115 frais , hu
m ide , tendre0 5011 . Un e racin e 50 11 n e se trou v e pas en arabe .
Peu t—être le tracé d u 11 est-ii in correct , et fau t—il lireO u au rait ain si u n dérivé de la racin e
gran dir et prospérer La dérivation au moyen d ’
u n
0 fi n al est très-fréqu en te dan s les langu es sém itiq u es .
Fa it par Yatanallat , fi ls de Saq .
(1 . Fait par Lab [i ls de Sablam (ou &babiam).
Vogu e, n°2 2 .
Deu x in scription s. La première n’
a qu‘
u n e ligne ,
se lisan t d e droite à gau che ; la seconde est placée audessu s d es deu x dern ières lettres d e la prem ière . Ellese compose d e deu x cou rtes lign es , don t la prem ièrecompren an t hu it lettres se d irige d e dro ite à gau chee t la seconde con sistan t en deu x lettres , su it u n e direction inverse . La lectu re ne présen te au cu n e d itficu lté .
;1 11 011 011 115'
11 511 10 5
DT
350 OCTOBRE -NOV E M BRE -DÉCEM BBEfi
1 8 77 .
Inscription : nx , élatif de : : n , 5 est au ssiu n n om arabe ( 1 . D . 59 ,
87 ,
311 est déjà sign alé dan s le n°
3 ; même racin e qu e
le n om précéden t .
est'
u n des plu s an ciens n oms sémitiqu es ; il se
join t sou v en t au nom d’
u n e div in ité , comme le
porté par u n ancien roi d’Édom (Gen èse ,
xxxw, 38 ,
In scription 6. 58 1 11 grâce deDieu n om bibliqu eSN ‘ëD . La pron onciation popu laire paraît avoir été
511911 pu isqu e la dix ième in scription nabatéenn e offre
la form e 58 1 11 , san s 1; ceci est con firmé par la tran s
cription grecqu e  v v»7ms (Vogüé , H . n°
1 Wadd ingtou
,n°
0 111 , n om arabe très—accen tu é . Ibn Doreid m en
tiou n e , parm i les homm es célèbres des Ban i ‘Abd el
Ou zza , u n certa1nri}: Comme n on
::le
tribu , on trou ve ( 1 . D . Le verbesign ifie avoir d e la résolu tion , être ferme et déci é
Fait par Al_1ahb , fi ls de Hahb , fi ls d e Hamm .
6. Fait par Hannel , fi ls de Hizâm (ou Hazm).
1 2 . Vogu é , n°
2 3 .
Un e lign e , tracée av ec beau cou p d e n égligence , se
lisan t d e droite à gau che . Le deu xième signe est cer
tain em en t u n 0 ; le troisième est u n 1 ou u n 5 ; le
hu itième fait hésiter entre 0 et 0 .
550 5
358 0 0 1 0 8 110 —N0 V0 M BRE-DÉCEMB‘
BE l s7 7 .
La dernière lettre est fort incertaine .
La lectu re a besoin d ‘
être confirm ée . En hé
breu , 111 011 paraît sign ifier terreu r
Fait par Massakèl , fi ls de Masak , fi ls de Bou b ( fils de
Abel} ( P).
1 11 . Vogûé , n°
2 5 .
Un e ligne allan t de gau che à droite ; les deu x dern ières lettres son t su perposées.
0 0 : mv5
mp. En arabe , l:13 sign ifie bien servir, être bon
serviteu r
0 021 . La racin e hébréo-amméenne 0 10 : 0 0 : donn el‘
idée de bonn e odeu r, su av ité , dou ceu r » ; u n n om
d e femme , 0000 , se rencon tre chez les anciens Is
maélites (Genèse , xxxw, En arabe , s1gmfi e
sou rire
Fait par Qaton ( fi ls de Basam .
1 5 . Vogüé , n°2 6 .
Deu x inscriptions en deu x lignescou rant degau cheà droite . La seconde inscription consiste en u n
blage de cinq lettres qu i n‘
oflie n t pas de mot intel
ligible ; c‘
est peu t—être u n fragmen t d
’
u n texte plu s
long.
a . : p}? " l'
l5
BED.”
Inscription a .1 1 1 dériv e de 1 1 (rac . 1 1 1 aimer
8amou r » , et nom d u n d 1eu arabe-sabean .
INSCR IPT IO N S DU SAFA . 35 9
: p1: . Ou trou ve u n nom hébreu 3 1011 ; à Palmyre ,
on con state les composés : pv5: , : psmr (Palm . 36 a ,
66 ) gardé par Bêl , par‘
Atha Remarqu ons cependan t qu e la sign ification de garder pou r la racin e: p» ,
est propre à l'arabe . Je n e sais qu e faire d eslettres qu i forment la seconde lign e .
Fa it par Waddaî , fi ls d e‘Aqah .
1 6 . Vogu é , n°
27 .
Un e ligne en dem i—cercle , se lisant de gau che àdroite . Le 11 a deu x fois la forme d
'
u n gros point ;le 1 a au m ilieu u n petit trait à la place d u cercle .
L‘
avan t—dern ière lettre est dou teu se .
50 : 1 110 0 115
0 11 , probablem ent oncle patern el En hé
breu , où0 11 sign ifie peu ple on observ e les n oms
51 00 11 , etc .
1 110 bonheu r nom très—fréqu en t en arabe et ensabéen . Dans les inscription s palmyrénionnœ le nom
correspondant est 11 1 0 et , en caractères grecs 261:
30 5 Palm . 2 A); son dim in u tif est rendu parZôa uâ
‘
os (Wetzst . 1 0 )ou 26330 : ”n°
11. 1 1 , 1 33 a C.
I . G .
Cette racin e a , en arabe , le sens de être sé
vère , m enaçan t » . Ou trou ve au ssi u n nom sabéen
Fait par‘Amm , fi ls d e Sa
‘ad , [i ls d e Bm l.
3110 U CTO BR E -NOV E M BR E -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
1 7 . Vogüé , n°
28 .
Deu x i n scriptions différen tes. Celle d '
en hau t est
gravée avec soin ; celle d '
en bas renferme cinq signestracés obliqu em en t , et don t le dern ier est dou teu x .
510 15
150 0 5
In scription dieu est hau t d'
après la si
gn ification hébra1qu e de la sign ification arabe d es
racin es et U; ; n e conv ien t gu ère .
la forme simple du n om palmyrén ieu1 1110 ,
transcrit en grec Mavvaïos (Palm . Le dim in u tifd e est tran scrit Môevos (C. I . G . et
celu i d e 1 1 110 Mo/mos ( ibid . [16 1 2 si
gn ifie cou ler, être plein de sève et sert au ssi d en om propre (J. D . 1 65 ,
0 01 ,en talm u diqu e cu eillir, arracher en arabe
v ider, creu ser
Inscription b.151111 , peu t—être élatif de J. « être
agréable 150 11 est au ssi u n nom bibliqu e ( 1 Chr .
1 1 ,
Fait par Gabbèl , [ils de Ma‘an , fi ls d e Nakasch.
Fait par Al l iai .
1 8 . Vogu é , n“
2 9 .
Deu x inscriptions appartenan t à différen ts in d i av idu s. La prem ière se compose de deu x lign es se d irigean t d e droite à gau che . L
’
au tre , obliqu e , se l it
302 OCTOBRE -NOVEM BR E -DÉC EMBRE 1 8 7 7 .
1 9 . Vogüé , n°
30 .
Qu atre petites inscription s éparpillées su r la pierree t irrégu lièremen t tracées , mais se lisant tou tes d edroite à gau che . Celle du hau t fin it par u n sign e qu i
n‘
a pas l’
apparen ce d’
u n caractère . Les deu x d u m ilieu donn en t u n nom chacu ne . Celle d u bas , en fi n ,
se lit san s d iflicu lté .
50 11 1 11 0 1 115
Inscription a . Tou s les noms son t cann es . Entre
11 1 11 et 50 il fau t su ppléer le mot fils ou su pposer qu e
le père d u lapicide portait deu x n oms.
Inscription 6. nm . Si la transcription est exacte ,
e lle v iendrai t d’
u n e racin e oùle 1 serait su p
primé , comme le 1 dans 1110 ( 2
In scription 0 . Les n oms composés avec
son t très—fréqu en ts dans nos textes. Leu rs analogu es
son t les n oms phén icien s et araméen s 0 1 11“
ï: (Nw
wfwos), etc . Nou s rev iendrons plu s loin su r
le mot remarqu ons seu lement qu e la copie per+mettrait de lire 51 .
Inscription d . ;ñ1 , l‘
hébréo—arabeULË« mi l
let , sorgho ou UL fu mée 11 .
0 110 1 , arabe âüiæ ; ou g l» ; regard fu rtif œillade
IN SCR IPT ION S DU SAFÀ. 368
@fo$M est le nom d’
u n poète arabe de l ‘époqu e du Pa“
gan ism e (I . D.
Fait par Qadm , fils de Hanna , ( fi ls de Mai .
Fait par Mahbab.
c . Fait par Ben-‘An .
(1. Fait par Dakhau , fi ls de Ramaqat.
2 0 . Vogüé , n° 3 1 .
Un e ligne , se lisant d e droite à gau che. Le troi
sième et le qu atrième sign e paraissent être les
men ts d‘
u n grand 11.
111 05
En admettan t la lectu re , on serait tenté de
comparer 11 1 1 : du n°
1 2 .
111 01 est au ssi u n nom phén icien et sabéen . C ’
est
probablemen t la forme sém itiqu e du nom d‘
Obodas ,
porté par plu sieu rs rois nahatéeu s.
Fait par Ba‘anou , fi ls de
°Abdat .
2 1 . Vogfi é , n°“ 3 2 [12 .
Su r la planche 1 9 de M . de Vogüé , ce texte est
reprodu it deu x fois , sou s le n° 3 2 et le n
°
11 2 et , ce
qu i est remarqu able , avec in terveœion des lignes .
Celles—ci se îlirigent d e droite à gau che . Je transmi s
dans l’ordre du n° 3 2 .
111 0 1150 5
1110 51110 5
Inscription 1150 le n° 30 fait su pposer 1110 .
arabe , sxgmfie frapper, cingler
1 111 0 0 1 0 3 110 11o vnmenn oÉcw s an 1 8 7 7 .
8 1 0 s'
est déjà présen té au n°
. 1
Inscription Les deu x n oms son t conn u s.
Fait par Schalaq , fi ls de Mara .
Fait par Han nêl , fi ls d e Sanat .
2 2 . Vogûé , n° 33 .
Un e lign e , d e droite à gau che . Le sixième . sign e
a certain emen t perdu u n trait et les deu x sign es q u ivienn en t après formen t u n n La dern ière lettre a
l'
apparence d'
u n 0 ; je cro is cependan t qu e c'
est u n
mal posé .
: 0 ri : 1111 505
50 , l'
arabe JL‘9 « faible , débile210 11 u n e tribu arabe men tion née par Ibn Dore id
s'
appelle u k !,L
_»
Fait par Fa] , fils de Ahabb , fi ls de Kl1athab .
23 . Vogu é , n°
311 .
Un e lign e légèremen t tracée , de droite à gau che .
Le troisièm e et le dern ier sign e son t bien des 0 mal
gré la form e régu lière de cette lettre en tre 11 et 1 ; la
constance cäligraphiqn e n'
était pas la vertu des grif
fonn eu rs d u désert . Le dc est u n simple trait v ertical qu i se con fond av ec le 5.
0 11 ;0 11 ;50 115
1 50 11. La racin e 50 11 porter arabe), ou su ppor
ter, avoir pitié (hébreu ), alfectée d'
u n dérivatif.Cette formation est
,su rtou t fréqu en te dans les noms
300 ocm sazwo vsmaav nr‘
: can au x 1 8 7 7 .
radical n '
est pas élidé devan t u n au tre 11 comme ce la
a lieu en arabe .
Fai t par Tel , fi ls de‘Amou fils de A’
sad .
2 6 . Vogüé , n°
37 .
Deu x lign es , commençan t à gau che et se con ti
n u an t dans u n sen s inverse . Le qu atri ème signe , en
apparen ce u n est probablemen t u n 1 ou 0 .
0 1 0 115
I O J
111 0 11 protecteu r, protégé la leçon 0 0 01)
semble moins probable .
« Ça , 111211 prophète on pou rrait au ssi lire1 1 1 , et comparer le nom hébreu 1 1 1 .
Fait par Khou frat , fi ls de Nabi .
2 7 . Vogüé , n°
38 .
Un e ligne commençan t à droite . Les 1 y son t couchés tan dis qu e le 0 a été placé debou t.
11111: 11105
1 00 . Comparez le nom hébreu 10 0 .
La meme g al
e . 5 1gmfi e etre protu berant ,être bombé ou bossumm: . Comparez l‘arabe brasse ou bien le
talmu diqu e 0 111: pu stu le , bou tonFait par Sou
‘
, fi ls de Hadabat , fils de Bou‘at.
IN SCR IPT l O N S DU SA FA . 367
2 8 . Vogu é , n°
39 .
Sept lettres , don t les trois premières seu les certa in es ; de droite à gau che .
1 550 150 5
Le 1 est très—dou teu x . Le n om 150 se présen te assez
sou v en t dan s n os in scriptions.
550 . Nou s avon s su pposé ce n om au n°
1 2 .
Fait par Malik , fi ls d e Schalil .
2 9 . Vogu é , n°
110 .
Un e lign e , de droite à gau che . Remarqu er la d i
m ension én orme d u 1: et le long trait à gau che , qu i
n e paraît pas être u n 5. A droite se v oien t cinq lettresin clin ée5 qu i n
'
on t au cu n sens.
5110 1 1 . A comparer le nom arabe v b,: D. 287pou r la sign ification ,
l'
hébreu 003 1 fin esse , in telli
gence fou rn it u n sens conv enable .
C '
est la forme mascu lin e d u nom n: : h , qu e
nou s av ons trou v é au n°
3.
Fait par‘Ormel , fi ls d e)Habab .
30 . Vogüé , n°
Un e lign e inachevée , de droite à gau che . Les ca
ractères son t très-distin cts.
5110 005.
368 0 0 1 0 3 2 e mo v smsnn n é cnmsas 1 8 7 7 .
5110 110 . Le prem ier élémen t v ient de la racin e ê};avoir d e la présen ce d'
esprit , savoir l'
emporter su r
le nom sign ifi e , par conséqu en t , in telligence su p é
rieu re de Dieu et est ain si syn onyme d e 5110 1 1 . O u
peu t ain si tradu ire 5110 17 0 par bou che de Dieu d e
bou che Ibn Doreid men tionn e u ne tribu d u
n om defai s, »
Fait par Fou qou mè l , fi ls d e .
3 1 . Vogüé , n [13 .
Un e lign e de droite à gau che . M algré son én orm e
hau teu r, la deu x ième lettre est certain emen t u n
0 1 0 1 110 0 1 1 5
0 1 11 est le prem ier é lément d u n om 5110 1 1 , don tn ou s avon s discu té la sign ification au n
°
2 9 . Les
au tres n oms son t conn u s.
Fait par‘Aram , fi ls de Sa
‘d , fi ls de Qadm .
3 2 . Vogu é ,11
“
Mi .
Un e lign e , d e droite gau che . A remarqu er la
forme singu lière d u prem ier 1 , qu i s'
approche du
511101 m1m: 10
10 , d e la racin e 11 0 , qu i sign ifi e cou vrir en
hébreu , et obstru er, fermer en arabe .
composé an alogu e à d u n°
1 9 .
372 OCTOBR E -NOVE M BRE -DÉ CEM BR E 1 8 7 7 .
altern an t , en commen çan t à droite . La . sép aration
desmots n‘
est pas facile , bien qu'
il y ait peu d e dou tesu r la valeu r des lettres .
1 0 : 0 1:5p1 r5p0
: nn
Je n'
ai rien à proposer su r l'in terprétation d e cette
inscription . Le prem ier 5'
de la deu x ième lign e n'
est
pas certain .
°
39 . Vogüé , n°
5 2 .
Deu x in scriptions allan t de droite à gau che . La
première a deu x lign es ,la seconde n ’
en a qu‘
an e . La
première ligne de la première inscription est tracée
obliqu emen t à droite d es deu x au tres lignes. Écritu retrès—lisibie .
0508 0 1 p5
m: 111 1 : 1m 5pv
105
In scription a , lign e 1 . 050 11 , éiatif de 050 être
sain et sau f» ; c‘
est au ssi u n nom arabe (1. D.
nou s av ons 1à i ‘ancitzn nom arabe (I . D .
ibid . 7 1 , 1 N 1 , 2711 , Labid est au ssi le nom
d'
u n chef d es tribu s alliées d e Sal îh e t de Qodhä°
a
qu i ém igrèren t dans la Syn c ori en tale (Wetzstein
Reisebericht , 1 36 ,n ote). La racin e sign ifie se
blottir, se coller contre
I NSCR IPT IO N S DU BAFA. 37 1
et le n om de tribu â.h Ji , . îu ( ibid . 3 1 7
3 1 8)a . Fait par Asèl , fi ls de Ma
‘d , fi ls de‘Amman fi ls de Nas.
b. Fait par Mou bariq , fi ls de Thamhat .
36 . Vogûé ,n
°
[18 .
Un e lign e martelée , d e droite à gau che . La lec
tu re n‘
est pas dou teu se ; on n'
en peu t pas dire au tan t
de la séparation desmots .
;rw:111 0 175
10 01 d'
après la forme , iden tiqu e au mot talmu
diqu e 1w0 p mesu re restrein te , peu En arabe . C‘
sign ifi e taper, cogn er, trierd e £,
Â
ô avoir peu de chev eu x su r la tête
l‘
adject1en sign ifi e probablemen t chau v e
Fait par Qam‘â (fi ls de)Schaou
‘an .
37 . Vogüé , n°
[19 .
Un e lign e martelée , de gau che à droite . Le d u
second a u n trait de trop ; ie et le 5 on t presqu ela mêm e hau teu r.
im:m 0 n: 510 115
0 11 0 de la racine u nd « être laid , Vi lain5x: n amou r de Dieu
Fait par Hannèl , fi ls de Fabu cb , fi ls d e Hab .
38 . Vogu é , n°
5 0 .
Trois lign es ,remon tan t en sp irale: et dans u n sens
3711 OC TOBRE -NOVEM BRE -DÉ C E M BRE 18 7 7 .
Ibn Doreid men tion n e u n rameau des Khou zaa ayan t
nom)*ÏH fi ls d e la petite lu n e
11511 , ia racin e sign ifi e en hébreu se réjou ir et
en arabe s in commod er Le n om n abatéen 1125:
(Z . D. M . G . XIV, 110 3)v ien t d e la m ême racin e . Ces
deu x formes son t écrites très—exactement  Àea oc et
À3da aros dan s les inscriptions grecqu es d u Haou ran(W etzst . 1 80 ,
0 1 17 , pron on cé av ec deu x a , signifi e d ésir
ardent L élatif sert d e n om propre ( I D .
0 50 , ce nom rev ien t dan s l inscription c ; la pro
non ciation des voyelles est peu certain e , comparezcepen dan t le n om palmyrén ien 110 50 transcrit en
grec Zaîky rys (Palm .
Inscription 1 1 11 est au ssi u n nom arabe très
fréqu en t ; il est tran scrit en grec  â‘
ecos C I . G .
â 5 6 0 ).n ou s avons déjà su pposé ce n om au n
°1 1 9 ;
on con state , pou r la prem ière fois , la forme masen
lin e de l‘an cien n om chan an éen my Genèse mm,
ou comme n om de v ille ngaou 0 0 3 0 11 sait qu e la
déesse phén icienne mv ,l‘
Anata d eshiéroglyphes , est
iden tifi ée avec À0nvâ'
ou M in erv e , mais le parèdre
mascu lin de cette déesse n a été trou v é ju squ à ce
jou r qu e dans le n om d iv in 1503» (1 Bois , xv n,la con statation de la forme isolée est donc trèsimportan te . Le n om composé ;r ;: est ainsi parfai
temen t analogu e au bibliqu e don t ie secon d
élémen t est u n n om d e d ieu .
376 OCTOBRE -NO VE M BR E -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .
sign e compliq u é et m écon naissable , en fin u n o u
1 111 0 et les lettres 111 .
mv
;0 1w5 , j’
ai discu té ce n om au n°
2 .
Fait par La‘aman
l l ] 0 0 1135 1 0 11 .
Le nom d'
Od essyeh désign e , à proprem en t p ar
ier , u n poin t situ é su r ie bord d u Rohéhé et oùse
trou v en t d es ru in es grossières ; on y distingu e u n e
petite tou r, qu elqu es en cein tes en pierres sèches .
Tou t au tou r d e ces restes , en v oit les traces d ‘
u n e
exploitation de pierre d es éclats d es blocs équ arrisd es dalles in achev ées jon chen t le sol ; la traditionv eu t qu e ce lieu soit la carrière qu i a fou rn i les ma
tériau x du château de Kharbet ei-Beida .
A Odessyeh m ême , il n’
y a pas d'
in scription s ;
mais dans u n rayon assez cou rt au tou r d e ce po in t
plu sieu rs Bidjm san s n om en sont cou v erts.
Nou s av on s exploré qu atre d e cesBidjm ; ils nou s
ont fou rn i les tex tes réu n is su r les planches 2 1 , 2 2 ,
23 et 2 11
Les textes réu n is su r les planches 2 1 et 2 2 ainsi
qu e les n°°
1 1 6 et 1 2 11 d e la plan che 2 11 son t reprodu its d‘
apres m es copies ; ceu x d e la pianche 23 tou tentière et les n
"1 2 5 à 1 3 0 d‘
apres celles deM .Wad‘dingtou
à3 . Vogu é , n°
5 6 .
Une lign e grav ée ou plu tôt martelée v erticalemen t
I N S C R I PT IO NS DU S A FA . 377
su r la pierre . d e droite à gau che . Le mot 1‘ a la
form e d'
u n poin t et les son t ren v ersés.
0 50 0 0 1 15
0 3 1 bon , agréable ren tre sou v en t dan s la composition des nom s hébréo -
phén ieien s ; ex emples0 1 00 0 1 1 , 111 10 1 1 ,
etc . Comparez au ssi
le n om arabe hü (1 . D . 2 8ù).A r
0 50 0 , d e la m em e mem e qu e ;50 n La le
gende arabe con naît u n chef salihide d u n om de
adLç (Wetzst. Bb . 1 36 , n ote).
Fai t par Na‘m , fi ls de Hamalat .
Vogu é , n° 5 7 .
Un seu l n om martelé su r la même pierre qu el mscrip tion précéden te .Ou lit 1 1 05 « fait par
‘
Adad
115 . Vogu é , n° 58 .
Un e lign e martelée , de droite à gau che . Il est douteu x qu e les deu x sign esqu i su iv en t le 5 in itial doiventse lire 0 1 ou 0 . Les lettres et 0 sont cou ché æ ; au
d essu s d u 0 se v oit u n 5. Ces circonstances renden tla lectu re peu certain e .
1150 1 1 115) 1 0 15
1 0 1 ou 1 11 , les deu x formes son t possibles ,mais
laqu e lle est la plu s au then tiqu e ?0 50 , si la lectu re est exacte , ce serait u n dériv é
d e 1150
Fait par Nasr ( ou Har), fi ls de Malaiou .
378 OC TOBR E -NOWSM BBE -DÉCEM BRE 18 7 7 .
66 . Vogüé , n° 5 9 .
Un e lign e martd ée , d e droite à gau che . Les qu atre
av an t— dern ières lettres son t très-déformées.
1 n 1 01115
Ces deu x noms son t de_;a conn u s.
Fait par Aou fad , fi ls de Hai .
[1 7 . Vogüé , n°
6 0 .
Une ligne martelée de droite à gau che . Le six ièm e
sign e paraît être u n n et u n liés ensemble .
( 1 )0 5110 111 :
rev ien t plu s loin comme nom d‘
homme .
0 5110 , la lectu re n‘
est pas tou t à fait certain e .
Comparez J4Ï mâ le , viril , énergiqu e
Fait par Kan , fi lle de Pahlat .
[18 . Vogu é , n°
6 1 .
Deu x inscriptions martelées , de gau che à d roite .
Le 11 a la forme d’
u n poin t .
8 385
50 11 : 151115
Inscription a . père nom araméen très
fréqu en t ; plu sieu rs docteu rs du Talmu d portaien t cenom .
In scription 151 0 dérive , soit d e 5111 daim »,
soit de la racine 1511 mon ter, s’
élever La prem ière
380 OCTOBRE -NO VE M BR E -DÉCE MBR E 18 7 7 .
encore qu e le n om d u roi de Sidon , p ère
d‘
Eschmou n azar, n e soit qu e la forme fém in in e d e
;: n . La pron on ciation de'
ce n om étai t Teban tém o in
la tran scription grecqu e ®e€dv»s (C. I . G . n°
n u l dou te qu e ce n e soit le n om de Babylon e , en hébreu la transformation de n oms d e
Ville en n oms d‘
homm e se con state au ssi chez les
Hébreu x , exemples ;11 03 , 1 11 Un
n om Babel protège se trou v e dans u n e
inscription d e Palmyre ( 1 0 3 et on est ten té de croire
qu‘
il s‘
agit d’
u n e div in ité éponyme de l‘ancienn e ca
pitale de la Chaldée . En tou t cas ,la conservation d e
ce n om à Palmyre et au Safa atteste qu’
il ex istait d esrapports fréqu ents et in times en tre les peu plad es d ud ésert et les con trées d u bas Eu phratc .
Tchan fils de Babi l .
5 2 . Vogu é , n°
65 .
Deu x in scriptions , de droite à gau che . Écritu retrès—grêle . La seconde lign e de l
’
inscription a descen d
d e gau che a droite , tandis qu e laseconde lign e d el’
inscription b remon te dan s u n sen s inverse . Les
lettres dou teu ses seron t d iscu tées plu s bas.
0 1111 ;1n ;n50 ;111 : 1 110 5
;5110 1 1111 51111 0 1 00
5515 ;n50 ;1n
(”D‘
IDÿ
Inscription a . : 1 110 gu errier c’
est le n om arabe
I N SC R I P T IO N S DU SÀFA . 38 1
Le m ot est écrit d'
u n e man ière in solite .
;n50 ,dériv é de 050 ; v oy . n
°1 .
0 1111. Les lettres son t très— distinctes ,_; melin e tou
tefois à pen ser q u‘
il y a confu sion d e lettres sim i
laires et qu e la form e au then tiqu e est 01 10 comm e au
n°
2 0 3 .
1 1111 , le su ffi xe est ici 1; est
—ce en core u n e in correction du e à la ressemblance en tre 1 et 1 9
;51 0 . C’
est ain si qu’on lit clairemen t su r le fac
sim ile je sou pçon n e n éanmoin s qu e la seconde lettrea perdu son trait v ertical , et qu
'
en con séqu ence len om était ;5p0 comm e au n
° 6 .
In scription 11 . le texte porte je su pposeu n e con fu sion entre 1 et 1 . Le nom figu re déjàau n
°1 7 .
Les deu x mots qu i term in en t l mscription son ttrop peu certain s pou r qu
‘on se hasarde à les expliqu er.
Fait par Mou bârib , fi ls de Hanan , fils de Malhan , fi ls
d e Han an , fi ls de $awou t Schagiat P). Elevé en mémoire
de son frère Scha‘alan Schaqlan
6. Fait par Gabêl , fi ls de Hamm, fi ls de Mal l1an .
5 3 . Vogu é , n°
66 .
Ce n u méro est écrit verticalemen t ; cette circon s
tan ce , join te à la présence d'
u n e figu re hu main e de
bou t , indiqu e le v éritable sen s de l’
écritu re .
Il y a deu x inscription s en caractères martelés. La
p rem ière form e u n dem i—cercle , allan t de droite à
382 OC TOBRE -NOV E MBRE —DÉCEM BRE 18 7 7 .
gau che . L’
au tre , parfaitemen t v erticale se term i n e
par deu x lettres join tes horizon talemen t à ga u ch e .
;1 0 p 0 151 51 0 1115
Inscription a . 111 . Dan s la copie de M . de Vogiié ,
il y a u n poin t en tre le 5 et le 0 , c’
est probablem en t
u n acciden t de la pierre , car u n n om , 11 1 ,
—
n‘
est pas
admissible . rev ien t plu sieu rs fois dans nos tex tes .
Comparez l‘arabe ou v ertu re fenêtre mot don t
le synon yme aram éen est u n n om propre rabb i
n 1qu e .
51 0 se rapproche facilemen t de l‘arabe JE», ou
rideau , man teau , voile lequ el n'
est peu t
être qu e l‘
hébreu ;1 1 0.
0 151 . La racin e 0 51 sign ifie , en hébreu , être ca
ché , inconn u et en arabe , au con traire , être év i
den t , con n u Le sens qu’
avait cette racin e dans
l‘
id iome d u Safa n e peu t pas se détermin er pou r lemomen t ; mais la forme 0 151 n ou s apprend qu e leparticipe actif n éta it u i 51 1 0 , comme en araméen ,
u i comm e en arabe , mais 511 0 ,comme en
hébreu et en éthiopien .
;1 0 p dérive d e cou per, tailler » ; à comparerle nom arabe äa
_çh ï (I . D . Le 0 a perd u sa
barre transv ersale dan s la c0p ie d e M . de Vogüé .
Inscription ;n0 . Le a été abu sivemen t allongépar le lapicid e . ;110 don est u n n om fréq uen t chez
3811 OCTOBRE -NOVEM BlŒ -DÉCE M BR E 18 7 7 .
1111 0 . Comparez le n om hébreu 0 1110 0 , il dériv e d e0 10 bu isson , épin e don t le syn onyme 1 100 est
egalem en t u n n om propre .
0 55. Cette racin e sign ifie cu eillir, ramasser Com
parez le n om arabe —i .i (1 . D . 1 Mt .
Fait par Sam ou , fi ls de Laqatl1 .
5 7 . Vogu é , n°
70 .
Un e inscription martelée , se lisan t d e gau che àdroite . Le 1 a , au lieu d u rond , u n e pe tite barre d étachée du trait v ertical .
51 ;05
;0 est peu t — être iden tiqu e à ;0 « d en t cc
pen dan t , la comparaison av ec le n om de la loca litébibliqu e ;10 , ou encore av ec le dieu sém itiqu e d e la
lu n e , ;1 0 ,
est plu s probable .
51 . A rapprocher d e l‘hébreu 51 ou 0 51 porteComparez ou tre le n om rabbin iqu e (voyez au
n° le n om phén icien 110 0 0 et 110 0 .
Fai t par Sin , fi ls de Dal .
5 7 . Vogu é , n°
7 1 .
Un e inscription martelée , de gau che à droite . Le
prem ier 11 est fai t avec de u x sign es ; le second est m is
debou t . Les lettres 5 et n e se distingu en t pas facilomen t .
: 50
511 . Je préfère cette leçon à celle de : 10 qu i est
IN SCR I P T ION S DU S A FA. 385
sh ictem en t possible . C est le nom qu on a tran scrit
pal AÀe€os dans u n e in scription grecqu e trou v ée àAn z , au su d de Salkhat (W etzst . n
°
: 50 sign ifie ,
su iv an t les poin ts—v oyelles , lait ou graisse
Fait par Habèl , fi ls de Halab .
58 . Vogu é , n°
7 2 .
Un e in scription martelée , de gau che à droite . La
tro isièm e lettre , qu i est probablem en t u n 1 a u n trait
d e trop au bou t droit de sa barre tran sv ersale .
;0 01 105
1 10 . La racin e sign ifie être écarté on peu t
au ssi dériv er 1 10 d e 10 â fru it v ex‘t mot qu i form e
le n om d eBnrcpay ñ‘
1 10 0 1 : maison desfru itsv ertslocalité v oisin e de Jéru salem .
;0 0 est peu t -être con tracté d e ;10 0 ou ;110 0
apparten ant à l’hiv er d e L1‘.3 , héb . 111 0 hiver
Fai t par Faggai , fi ls de Sohitan .
5 9 . Vogu é , n°
73 .
Un e in scription en caractères grêles , ren fermée
dan s u n cadre , et se dirigean t de gau che à droite . Au
hau t et au bas du cadre , on voit u n certain nombred e traits .
511 1 105
1 10 est le second élémen t d u n om 1 10511 . Voyezau n
°
1 .
511 ombre form e mascu lin e du n om de femm e
b ibliqu e 0511 (Gen èse , IV,
386 ocm snmu ovnmsamofi cem8 11 8 1 8 7 7 .
;0 111 5 , nom conn u . Le 1 n'
est pas v isible su r la
copie .
Fait par Fou r , fi ls d e $i ll , fi ls de La‘aman .«
6 0 . Vogüé ,n°
76 .
Un e in scription martelée , se lisan t dans le m êm e
sen s qu e la précédente . La seconde lettre , malgré sa
cou rbu re et sa grande hau teu r, semble être .u n 5.
;0 1 1 ;10 55
;10 5 v ien t san s dou te de goûter , prend re u n
peu de n ou rritu re
;0 1 1 agréab le n om bibliqu e d'
u n gén éral arameen (II Bois , v , Plu sieu rs rois d e Ghassan et d e
Hira se n ommaien t u ÏîÏ
. Un e inscription grecq u e ,
trou v ée à<
Aqraba (W etzst . n° offre le nom d e
Nadywv , qu i répond probablemen t à 10 1 1 et d on t
on con state u n dim in u tif Nday os ( ibid . n°
Ou
peu t en con clu re qu e le 1 était prononcé avec a , et
n on pas av ec ou , comm e en arabe .
Fait par Lamagan , fi ls d e Na‘aman .
6 1 . Vogu é , n°
75 .
Un e in scription martelée et inachev ée . Même sen s .
-11 0 10 115
Fait par Ahu at , fi ls d e A .
6 2 . Vogu é , n°
76 .
L'
in scription gravée en caractères ñu s commence
à droite , descend en demi-cercle v ers le côté opposé ,
388 OCTOBRE -NO V EMBR E —DÉ C EMBR E 18 7 7 .
63 . Vogüé , n°
77 .
Un e inscription en caractères grêles ; même sen s.
Ce texte est précédé d es lettres 115 , su iv ies d e p lu
sieu rs traits . Les deu x dern ières lettres son t su p erposées à la ñ u d e la lign e .
0 1 1 1 0 1 0 0
: 1 0 semble devoir être rapproché plu tôt d e u 3.£0)
ou trou , orifice qu e d e carou be , ca
rou bier
1 1 0 0 est d iffi cilem en t le mot arabeӈ .: conse i ller
1 1 0 . Comparez l'arabe rapide u n
nom 0 1 1 0 se trou ve chez les Sabéen s. Cependan t le1 n
'
est pas tou t à fait certain .
Fait par Kharb Mou schir (P) fi ls d e Sari‘
.
Vogu e, n°
78 .
Cc n u m éro compren d plu sieu rs noms , marte léstrès— n égligemmen t ; mêm e sen s. La lectu re est fortincertain e .
101 5
( o u
: 1 1 5
0 1 11 ;01‘
sign ifi e battre , agi ter
: 1 1 . C '
est le n om nation al des Arabes ; il paraît
I N SCR I PT IO N S DÛ SA FA . 389
sign ifier habitan t de la plain e Les n om s qu i figu
ren t dan s 11 son t conn u s .
Fait par Raqaz .
Fait par Schazbat (P).0 . Fai t par
°Arah .
( l . Fa it par Ben—Dakhan [ils d e Qaram .
6 5 . Vogu é ,n
°
79 .
In scription grav ée v erticalemen t , en caractères
hau ts et ñ u s . A gau che , on voit la figu re d'
u n cha
Ï'
Û GHU .
0 110 0 5110 5
5111 est con tracté d e 58 11 11 frère d e Dieu c'
est
l'
hébre u 510 0 e t le phén icien ;51fl1 .
0 110 5 , n om form é d e Li engraisser dan s les pâ tul d gCS
Fa it par Kh'
ôl , [ils de Qamd’at .
6 6 . Vogu é ,n° 80 .
In scrip tion martelée et in achevée . Elle comm ence
£1 droite descend en su ite tou t v erticalemen t et se d i
rige v ers la gau che . Le second nom est indistinct.( P) 0 5005
0 15 0 151 0 1 00
Fait par A slam , d e Vou é à la mé
moire d e .
6 7 . Vogu é , n° 8 1 .
In scription produ ite au moyen du martelage . Ellese d irige de gau che à droi te . Ce n u m éro et le n u mérosu iv an t son t su r la même pierre .
390 OCTOBRE -NO V E M BRE -DÉ Ç EMBRE 1 8 7 7 .
‘wsw : r05‘mxm pu reté d e Dieu d e être d'
u n e te in te
pu re et claire“
M est l‘arabe M , promettre , don n er l'
assu
ran ce » .
Fait par Sa‘d , fi ls de Nasfèl , fi ls de Wa‘d .
68 . Vogué , n° 8 2 .
In scription presqu e v erticale , en deu x lign es: A ubas se trou v en t plu sieu rs chameau x , grossièrem en t
dessin és.
z«mwp « 0 5
15 1
8 0 le même n om qu e celu i qu e n ou s av ons d isen té au n
° 11 1
&:p ou rappelle involontairemen t le n om
rabbin iqu e Npçp_ Ou peu t comparer les racin es arabes
15. omparez l‘
arabe « tordre , cou rber, con
tou rn erFait par Seba , fi ls de Qaschma , fi ls de Laon .
69 . Vogüé , n°
83 .
Une lign e martelée de droite à gau che . Beau cou pde lettres présen ten t des formes indécises. Les n u m é
ros 83 et BA de M . de Vogüé forment u n seu l ensemble .
: 1 1 mm : p3‘
7
: p! . Cette racine a , dans le sen s actif la sign ifica
tion de frapper, exhau sser, dresser
392 OCTOBRE -NOVE MBRE -DÉCEMBRE 18 7 7 .
à dro ite . La seconde lettre de i! être u n 01 , m algré
son apparence de 11 .
0 10 11 110 5
180 . On serait porté à lire 511 , si la second e lettrene mon trait pas les petits appendices caractéristiqu esd u N .
0 10 0 . Je tran scris ain si , au lieu de 0 10 50 , parce
qu e ,dans le n u m éro 76 ,
le 11 est écrit par u n seu l
sign e . La racin e 10 0 , C, ?« défendre , protéger » , a
rlo‘
n n é au ssi bien le n om de v ille syrien 0 0 11 Ép i‘
l'
phan ie?)et le nom d‘
homme arabe auf? ( I. D . 2ù5).Un nom Xap ca&ry se trou v e {dans le Corp u s insor . gr .
sou s le n° 116 2 0 ; la transcription de 11 par X se constate au ssi dan s Xappa
'
1 n m0 n (Vogüé , Haou ran ,
n°
Fait par Seba , fi ls de Ham iat .
7 2 . Vogu é , n°
86 .
L‘
in scription grav ée en caractères fins commence
à droite et remon te ,en s
‘
arrond issan t , dans le sen s
opposé . Deu x fois le petit trait du 3 se j oin t au dan sle mot La prem ière lettre du second nom paraît
être u n J tracé d’
u ne façon abu sive .
u n 51m: )no
nn ) 1 0 111 550
)110 , cette racin e sign ifie en arabe « briser , polir,
bru n ir » ; le nom rappelle involon tairemen t le vieu x
roi des Émorites.
IN SCR I P TI ON S DU S A FA . 393
« clôtu re d e Dieu La copie d e M . d e
Vogüé perm ettra it d e
51cm ,m ais la leçon paraît plu s v rai
semblable . C ’
est d e la racin e : : J q u e v ien t au ssi le
nom arabe m en tionn é par Ibn Doreid ( 30 1 ,
Le n om l‘
a5pa'
wry se lit dan s u n e in scription
grecqu e d e Dâmâ dan s le Ledja (W . n°
1
m. Le 1 a u n trait de trop , tou tefois la leçon 1 11
me semble préférable à 111 .
Je préfère égalem ent la 1eçon 10 11 qu i offre u n nom
con n u , bien qu’
ô‘n pu isse strictem en t lire avec 5.
Fai t par Sal)an fi ls d e Gad rèl fi ls de Hanna1 fi ls de Seba
la] , [i ls de Aou fid , [i ls de Hai , fils de<Amm an .
73 . Vogüé , n° 87 .
Deu x inscriptions en gros caractères , occu pan tu n e position verticale . Il n ’
y a de dou teu x qu e led ern ier sign e d e la seconde inscription , qu i peu t êtreu n J . u n 5 ou bien u n
0 1 0 1v115
50 0 115 )0 0 115) : 0 0 115
In scription ( 1 . v.v est sansdou te l'hébreu vy arbre ,
bois lequ el se retrou ve en sabéen et en éthiopien ,
mais n on pas en arabe .
0 0 0 1 se compare aisément avec l‘
hébreu mgm“
“aide , secou rs , v ictoire » , qu i est au ssi u n n om
pI‘
0p I‘
G .
Inscription b. élalif . de être bru n ,
394 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCEMBRÈ 18 7 7 .
bru nâtre , avo ir u n e cou leu r n oirâtre Les leçon s
indiqu ées en tre parenthèses son t beau cou p m oins
probables .
a . Fait par Es ,fi ls d e lascl1e
‘at.
6. Fait par Asmar .
7 11 . Vogu é , n°
88 .
Un e ligne martelée se lisan t de droite à gau che ;le et le se distingu en t à pe ine .
: : nx5) : : n115
: : n11 , la ieçon : : nu se présente d e prime abord àl‘
esprit , cependan t la forme : : n1: semble s‘
accorder
m ieu x avec l’
aspect des caractères dans le n°
7 0 oùn ou s av ons su pposé ce n om .
rappelle le titre donn é au x chefs d‘
école en Pa
lestin e . A Palmyre , on avait cru trou ver ie nom
u n : ( n° 80
‘
a) mais M . d e Vogüé a récemmen t cor
rigé cette leçon en rétablissan t le mot mv: qu ad e.m a
div it eam.
Fait par Abbah Ahrar fi ls de Babban .
75 . Vogu é , n°
89 .
Un e lign e martelée , de gau che à droite . Le a la
forme d‘
u n poin t . Au bas de ia ligne on v oit deu xlettres appartenan t à u n e in scription inachevée .
.: 0r5
11 00 ressemble d’
u ne façon remarqu able au nom
3911 OCTOBRE -N OVE M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
N ébo , n om qu i désign e en même temps u n e loca li té( v ille et mon t Nébo dans la M oabitide). La m en tion
d e ce dieu chez les n omades du Safa est u n fai t im
portan t pou r la qu estion relative à l‘ancienn e religiondes Arabes ; n ou s y rev ien dron s dans le dern i er cha
pitre de ce mémoire .
a . Fait par<Ad i fi ls de Hamalat .
6. Fait par Ham1at , fi ls d e Nabou .
7 7 . Vogu e, n°
9 1 .
Un e in scription martelée , de gau che à droite . Les
deu x dern ières lettres se replien t vers la gau che .
1100 11
1100 , formé d e « s‘
hu milier, faire u n acte
d'
hu milité
1100 11 , probablem en t élatif de élev er la p ou s51ere comparable ‘
a l arabe bon marcheu r
Fait par Khabt , fi ls d e Asfa .
78 . Vogu é ,n°
9 2 .
Inscription martelée et commen ç an t à droite . O u
lit d'
abord le grou pe pu is les trois lettres superposées 11511 ; au
—dessou s , trois lettres dou teu ses150 . Par su i te de ce mau vais état de conservation ,
j e m’
abstiendrai de tou te explication .
79 . Vogûé , n°
93 . (Voir pl . IV .)Cc n u m éro ,
l’
u n des plu s con sidérables d e n os
textes , est gravé en caractères fi ns , mais d‘
u n e façon
IN SCR I P T IO N S DU SAFA. 399
cou p moin s obscu r . Après le 0 conjonctif v ien t le
grou pe : 0 dan s lequ el on recon naît aisém en t le v erbed es in scription s expliqu ées plu s hau t , et l
’
on est
fondé à croire qu e le 11 fi nal a été om is parmégarde ,
so it par les copistes , soit par le lapicide lu i-même .
On d istingu e en su ite le trilitère su iv i d u mot
conn u n51w; _le mot qu i term in e la lign e paraît dev o ir se lire bien qu e , d
’
apres l’exemp le de p lusieu rs textes , en s
’
attendrait plu tôt à l’expression 0 50 .
Il reste qu elqu es mots à dire su r le passage d ilfi
cile qu e nou s avons délim ité ei—dessu s. Le 0 étan t
destin é à ann oncer u n e action il s’
ensu it qu e le bilitere 110 qu i vien t après doit être u n su bstan tif av ecle v erbe être sou s—en tendu . Ceci déterm in é en re
con naît en mêm e temps qu e la préposition qu i
v ien t immédiatemen t , ex ige après elle u n su bstan tiflequ el est évidemmen t représen té par le v ocablenp5ñ . Pou r débrou iller la partie restan te ,
n ou s man
qu on s malheu reu semen t de_fi l condu cteu r. Cepen
dan t qu elqu es remarqu es , à titre d e simples hypothèses n e seron t pas su perflu es. Le v ocable qu i v ien td
’
être m en tion n é np5ñ n e présen tan t pas d e forme
v erbale , est n écessairemen t u n n om commu n ou u n
n om propre . Dan s le prem ier cas , on pou rrait lecon sidérer comme étan t en état con stru it av ec u n
n om propre ,représenté par le grou pe 1mm: , formé
peu t- être par la composition de deu x élém en ts . Ce
complexe d’
état con stru it serait en su ite déterm in é parle d e capacité qu i précéderai t alors u n n om de loca
398 OC TO BRE -N O VE M B R E -D E C E M BREdes lettres qu i composen t les deu x in scription s , m ais
dan s u n sen s opposé .
0 11315 ñD5
0 0 J: 5: 0 0 1 3: 51
10 5
3 1
5
3
La séparation des mots s’
0 père sans encombre
dans la première in scription , grâce au mot qu i se
présen te à trois reprises. Le seu l poin t à éclaircircon siste à décider en tre les deu x varian tes de la troi
sième lettre . A ce su jet , le dou te n e tarde pas à sedissiper, car l
’
espace v ide qu i s‘
observe en tre le 1 et
le 1 mon tre clairem en t qu e les trois lettres inférieu reson t été aj ou tées après cou p , lorsqu e le lapicides
’
aperçu t qu’
il avait indûmen t prolongé le second trai td u 1 .
Dan s laseconde inscription ,le terme aide en core
à effectu er la séparation des mots de tou te la prem iere lign e et des hu it lettres commen çan t la secon de .
Par con tre , le grou pe n ombreu x d e lettres placéesen tre le 0 de cette lign e et le 0 de la lign e su ivan te
offre de grandes di ffi cu ltés de lectu re , tan tôt à cau sedes form es in décises de plu sieu rs caractères , tan tôt
à cau se des n ombreu x mots in in telligibles qu i se présen ten t pou r la prem ière fo is ; j
'
y rev iendrai tou t àl’heu re . Ce qu i reste de la troisièm e ligne est b eau
1100 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCE MBRE 1 117 7 .
lité , Dan s le second cas , c‘
est la gén éalogie d e111150 qu i doit être eherehée dan s ce grou pe . Po u r
la trou ver, il fau dra su pposer la perte d u petit tra itmarqu an t le dan s les deu x de la fi n de la lign eJ
’
in elin e v ers cette dern ière solu tion parce q u‘
e lle
satisfait à tou tes les exigences grammaticales e t lex i
cographiqu es. Enfi n , pou r ce qu i est d u grou p e d elettres restan t , : : 1w: 0 1 il se décompose av ec gran d evraisemblan ce en deu x parties égales ,
‘
p: 11
alfeetées l’u n e et l'au tre d u préfixe v erbal de la troisième personn e du genre mascu lin .
Ces considération s n ou s metten t à même d e d on
n er e i -après la tran scription an alytiqu e d e n otre
tex te tou t en laissan t au x étu des u ltérieu res la tâ chede mod ifi er, s
’
il est n écessaire , qu elqu es détails re
con nu s in exacts.
“
110 500 0 1 50 0 5
0 0 05
b.
-0 0 50 11 mm 0 11115 u n 0 170
1.1n5
110 1 110511 51 110 0 m0: 1 :
0 510 11 311 1111: ñ0 511 11
Inscription ( 1 . 51 10 . Nou s av ons ici le prem ierexemple certain d’
u n e forme dimin u tive dans le d ialeete d u Safa . La v oyelle i n
’
étan t pas d‘
ord in aire
indiqu ée par u n e lettre faible dans l’orthographe d enos inscription s , il s
’
en su i t qu e la forme 51 10 ne p eu t
représen ter qu e le dim in u tifd e 510 ou 510
riche , opu len t de JL. richesse , fortu n e
IN SCR I P T ION S DU S A FA . 110 1
( lo n om est peu t— être iden tiqu e l’
hébreu
50 3 0 0 1 Dieu écou te nom don n é dan s la G en èsel‘
an cê tre d es popu lation s de l'
Arabie déserte . Cc
pen d an t l‘
om ission de l‘
a leph dan s le nom div in 51°
paraît singu lière , bien qu‘on signale qu elqu es faits
de cette natu re ,m êm e en hébreu comm e par
exem ple dan s lesmots 531133 et Il se peu t au ssiq ue le m ot 530 0 1 soit con tracté de 53 3 0 0 1 le très
hau t écou te car l’
emploi d u mot 53 comme nom
est attesté par plu sieu rs de nos textes.
0 113 50 0 . L’
an alyse la plu s conv en able de ce nom
est certain emen t forme comparable à celledes n oms an tiqu es 050100 5110100 . Le prem ier élém en t 0 0 homme (v u lgan
*
e) se trou v e dan s lalocu tion phén icien n e 0 0 00 0 1 11 ( Insor. d
’
Esehmou
n azar, l . 1 1 ) u n homme du vu lgaire ou de la plèbel’
en semble sign ifi e donc homme de La°
am le der
n ier term e est probablemen t u n nom d e localité ,
serv an t en même temps de n om d'
homme .
In scription b , lign e 1 . nom con n u ( 6 2ajou te seu lem en t qu e c
’
est au ssi u n nom hébreu .
comparez le nom araberu l3 (J. D . 39 : à9).
Le su bstan tif de cette racine sign ifi e , su ivant les d ia
leetes petitmorceau de bois ( talm . part , partiesort arabe); sort sortilége
0 113 5. L’
étymolog1e de ce nom est très— obscu re ,
eepen dapt la sign ification chagrin ( de 83 )d e la
m ère (rl) trou v erait u n e an alogie dan s le n om
hébreu fi ls de mon chagrin Natu rellem en t
402 OCTOBRE -NO VEM BlŒ -DÉ CE MBRE 18 7 7 .
l'
acception d e « peu ple pou r le mot 0 8
« ii)con v ien t m ieu x à u n nom d e v ille .
9
v ien t de mu gir, prier, crier cf. héb .
: 3 1 . Chez les Sabéen s , on trou v e u n nom d‘
homme
(Hal . É t. sab. p . 1 8 l1— 1 85 ,n°
Lign e1 1 0 dérive sans dou te de la mein e 1 1 0
qu i sign ifi e étendre , mesu rer
La lectu re n’
est pas dou teu se , mais il est
d ilfi cile de donner l‘étymologie d u nom ; fau te d e
mieu x , on peu t comparer l‘
hébreu )0: d iœtte 11 ou
l‘arabe enveloppe , linceu l Peu t—être y au raiton l
‘
équ ivalen t du m iehnaïtiqu e 01303 fru i t d u dat
tier mâ le Un nom Kawoû‘
vos ou I‘
am â'
vos paraît setrou v er dans les inscription s grecqu es du Haou 1‘an(C. J. G . n
°11 5 11 1 . Wetzst. n
°
Av ec le m embre de phrase qu i su it immédiatement
commen cen t les vraies diffi cu ltés d e l‘
in terprétation ,
lesqu elles sont d‘
au tan t plu s considérables qu e lalectu re de plu sieu rs mots laisse encore place au
dou te . Cependan t , en prenant pou r point de départla séparation des mots adoptée dans la transcriptione i—dessu s , je vais essayer de j u stifier , par u ne analyseraisonn ée , le sens gén éral qu e je su ppose à ce passage .
Si j e peu xme li er àmon sen timen t cet ex-v oto u n
caractère particu lièremen t imprécatoire ; en d‘
au tres
termes l‘
au teu r de la dédicace a v ou lu mau dire son
enn emi et demander sa mort. Ce n'
est pas la pre
m iere fois qu e les cris de hain e et de vengeance trou
1101 OCTO BRE -NO V EM BRE -DÉ CEMBRE I S 7 7 .
cette au tre phrase : 10550 153 ( ibid . u v u , 1 3 ) q u e
su r moi soit ou retombe la malédiction qu'on te lan
cera D’
après eos analogies ,il n e sera pl u s trop
hasardé d e tradu ire 53 0 0 0 par qu e la mort soit
su r e'
est—à—dire l’attaqu e ,le frappe .
Le nom de l’
adversaire don t l’au tou r d e la déd icacedésire la perte se lit , san s au cu n dou te 0 p5ñ au q u el
se compare très—conv en ablemen t le n om hébreu pf_mPou r la sign ification c
’
est l‘arabe @.Ls créer, arran
ger, polir qu i con v ien t le mieu x . Il fau t prob ablemen t pron on cer kht 0 t , M L3
. « conformaüon , ca
ractère
le est ajou té par su pposition , mais non san s
u n hau t degré d e v raisemblance .
3 0 1 . Cc n om figu re déjà dan s le n um éro 7o oùnou sav ion s adm is la possibilité d‘
u n e fau te d e scribe pou r3 0 3 ; cette su pposition disparaît devan t le témoign agede n otre n u méro qu i con firmela leçon 30 1 . Les au treslangu es sém itiqu es n e paraissen t pas posséder la ra
cmc 30 1 .
))J. Le trait d u est excessiv emen t petit su r la co
pie . C ’
est probablemen t u n su m om ; on est même
ten té de pen ser à u n dén om in atif d e localité , sign i
fi an t habitan t d e 1 : Cc dern ier n om rappelle lav ille d e I‘a 1’a , au jou rd
'
hu i situ ée dans le M idi
Baqam , près de Pétra , laqu elle , sou s la dénomi nation de 0 11 1 est iden tifi ée , par a élos , à la b ibliqu e u n e des stations des Israélites d an sle désert , su r la fron tière d u pays d ‘
Edom .
IN SCR I P T ION S DÛ S A FA . 1105
le nou n est encore su pplee par n écessité philologiqu e .
51110 1: petite forme div in e Le premier é lémen t
est év idemmen t u n dim in u tif de 111:
formes élégan tes
Lign e 3 . Av ec la gén éalogie ci-dessu s , l'
adv ersaire
abhorré a été su ffi samm en t désign é ; il s‘
agit main te
n an t d'
imprimer à la malédiction u n e forme préciseet cru elle qu e le mot gén éral m ort est impu issan tà rendre . Cc su rcroît de fu reu r est exprimé avec u n esau vage én ergie par l
’
adjonction de deu x v erbes au
su bj on ctif qu i désign en t la mort la plu shorrible , comm e je le dém on trerai tou t à l
‘
heu re .
L’
emploi d e deu x verbes san s conjonction est des plu sfréqu en ts dan s les langu es sém itiqu es ; je citerai seu
lemen t u n exemple , le passage d u Deu téronome ,
1111 1111 , 1 0 10 9333 109910} 10 33 010
1
La racin e arabe Ô» procéder, se mettre
à l'œu vre n‘
offre pas u n sen ssatisfaisan t ; il fau t com
parer la racin e hébréo—chaldéenn e , ayan t
le sen s d e glisser, tomber Les dériv és principau xde cette racin e son t l’araméen tradu isan t l'expression bibliqu e 0 105051} endroits glissan ts et
l'
hébreu mot qu e les docteu rs de la M ischnaexpliqu en tpar 0 0 0 0 30 (Homme ou an imal)don tla hanche est détachée ou disjoin te Cette maléd ic
tion rappelle singu lièremen t les men aces pron on céescon tre la femme sou pçonn ée d ‘
adu ltère (Nombres ,
v . 2 1 , 2 2 7 Celle-ci est prév en u e qu e , si les sou p
«oo ocm snsmo vsmsns p Écs u nu k 1 8 7 7 .
çon s son t fondés , elle verra son v en tre enfler et sa
hanche se détacher d e son corps , proba
blemen t par su ite de la terrible maladi e de l‘é léphantiasis. Il se peu t qu e l
‘
au teu r de n otre texte ait au ssi
pen sé à la m ême maladie .
p: 1*. L’
in terprétation de ce mot n e sou ffre au cu n e
d ifli cu lté ; c'
est , v isiblem en t , le su bjonctif d u v erbe
arabe périr La con servation d u 1 radical estd
’
au tan t plu s remarqu able qu e le sen s gén éral ex igele mode su bjon ctif.Le dern ier m embre de phrase commen ce par le
mot qu‘on a v u figu rer dan s la formu le n °
1 ,
et au qu el n ou s av on s su pposé la sign ification de con
server L‘
aleph a été omis soit par le copiste , soit
par le lapicide .
Le con texte exige pou r ce mot le sens « d'
é
riger, élev er, con sacrer ou qu elqu e idée semblable ;mms l etymolog1e en est for}obscu re , pmsqu e l arghe
n e possède pas de meme Li n , et qu e la racine Lu
ayan t le sen s assez conv en able , pou r ce passage , de
cacher sou s terre paraît n ’
être qu e le su bstitu t de
,3s . Peu t être doit-ou comparer les racines , .à æ et
{.Le prises dans le sen s de être près , abonder dans
le dialecte d u Safe , cette racine serait employée avec
la n u ance de rapprocher les pierres éparses , les rén
n ir, les accu mu ler en monceau ou nÏÿm Ajou tons
qu e par u n e coïncidence qu i n’
est peu t—ê tre pas for:
tu ite , n otre 11 33 ressemble singu lièremen t au verbe
phén icien 1130 ériger si fréqu en t dans les formu les
aos OC TOBR E —NOVE M BRE -DÉCEM BRE 18 7 7.
de la fin de lign e , on v oit les lettres )0 , placées obli
qu emen t .
)0 )3 1 005
“
100 . A comparer l‘arabe saillir, embrocherou bien l‘hébreu “
100 pou sser des cris lu gu bres ,
pleu rer)3 ,
nom expliqu é au n°
11 0 .
)0 . Si c'
est u n mot séparé il fau drait su pposer q u el‘
inscription est demeu rée inachev ée .
Fait par Safad , fi ls de‘A u , de .
8 1. Vogüé , n°
95 .
Un e lign e martelée de gau che à droite . Les lettresn e son t pas dou teu ses.
10 0 0 0
N: 0 est au ssi u n nom hébreu et phén icien . La ra
cine sign ifi e racheter, sau ver
10 0 0 . Comparez le talmu diqu e 0 0 0 être faible ,
impu issan tFait par Fada et Ta
'
schaschou .
82 . Vogüé , n°
96 .
Un e ligne martelée irrégu lièrement , de droite àgau che .
1 13 153 5
153 est bien le nom m u su lman d la . Je crois cependant qu e l
‘
analogie des au tres n oms de la même d é
sin erice ex ige la transcription‘
A lai .
313 rappelle le nom bibliqu e 313 , porté par u n an
I N SCR I P T IO N S DÛ S AFA .1109
cien ro i d e Bassan , c'
est—à-d ire d e la con trée appeléeBatanée par les Grecs et au jou rd
‘
hu i Baou reu si voi
sin e d e l'oasis d e Rou hbé . Nou s av ons déjà ren een
tré plu s hau t le n om d e Sihon qu i fait cou ple av ec
‘
Og dan s les écrits bibliqu es. La persistance de qu elqu es n oms propres dan s certain es région s sém itiqu esest très-remarqu able . La racin e
ë :‘ sign ifie être
cou rbéFa it par
‘Ala
‘
i [i ls de‘Aong .
83 . Vogu é , n°
9 7 .
Un e lign e m artelée en demi-cercle ; e lle commence
à droite . Le qu atrièm e signe est u n 0 ou bien u n 0 ,
en su pposan t l’om ission de la barre d u m ilieu .
500 0 0 00115) 0 0 0115
0 0 011 ,élatif de J…: égratign er, blesser légère
m en t si la leçon 0 0011 était au then tiqu e , il fau draitcomparer la racin e Œ* être débile , n yctalope500 à rapprocher d e l‘arabe J.… abandon n er gra
tu item en t , v ou er, risqu er En hébreu , 500 sign ifi e
porter, su pporter , sou ffrirFait par Akhmasch ( ou Akbfasch) fils de Saba] .
8Z1 . Vogu é , n°
98 .
Un e lign e martelée en dem i—cercle et commen çan t1 gau che . Le de est rédu it à u n poin t .
u n 5110 0
511 31 0 Sin est d ieu est formé comme le nom
4 10 OCTOBR E — NOVE M BR E -DÉ C EMBRE 18 7 7 .
hébreu 51111 Jo ( = Jehowa)est dieu Cc nom est
d‘
u n hau t in térêt pou r la qu estion d e l‘
an cienn e re
ligion d es Arabes , car Sin est certainement le dieu
Lu ne qu i jou ait u n si grand rôle dans la mythologiesémitiqu e . Il n ‘
y a pas encore longtemps , on croyait
qu e le cu lte de Sin était particu lier à la v ille d e Barran , dans la M ésopotamie septen trionale , oùil fu tsignalé par les au teu rs syrien s. Plu s tard , on l
'
a ren
con tré dan s u n e in scription du Hadramaou t et dans
d‘
au tres textes sabéen s ; mais on le cherchait en v ain
dans la région moyen n e des pays sémitiqu es. Nos in s
criptions , en offran t pou r la première fois des n omsarabes composés avec Sin comblen t partiellement
cette lacu n e et ajou tent u n chaînon d e plu s à la fi liation des idées religieu ses , depu is le versan t m érid ion al d u Tau ru sju squ
’
au x con tréesbaign ées par l‘
ocean
In dien .
Sine] , 111. d e lÏan na1 .
85 . Vogu é , n°
99 .
Un e inscription martelée en deu x cou rtes lign es ;la prem ière , composée de qu atre lettres , a u n e po
sitiou v erticale ; la seconde , renfermant six lettres ,
est placée horizontalem en t .
0 0005
)51:
0 0 011 . La racin e 0 011 sign ifi e être au bou t d e là
0015 bou t , fin , n éan t 0011 est au ssi u n nom tal
mu d iqu e .
4 12 OC TOBR E -NOVE M BRE -DÉC EMBRE 18 7 7 .
refléter la lu mière au moyen de la term inaison
Inscrip tion 6. 0 20 11 sign ifie probablemeilt gras ,
gros comm e l‘arabel°ä ,à .
0 000 est au ssi u n nom phén icien . En hébreu , on
con state la finale nou n ,
11011 . Nou s avon s su pposé ce nom au n°
1 3 , cet
exemple confirme la leçon proposée .
00h . Comparez … e. manger, dévorer » .
pñ est formé de chasser, di sperser av ec v io
lence ; déchirer000 11 , élatif de 000 , expliqu er, éclaircir u n
sen s , in terpréter
Fait par Lahai .6. Fait par Absam , fi ls de
°Abdam , fi ls de Abd } , fi ls d e
Hafs , fi ls de Khaggan fi ls de Afsar .
87 . Vogu é , n°
1 0 1 .
Un e lign e martelée , se lisan t d e droite à gau che .
r1: 30 0 5
Dan s 10 11 n ou s avons probablemen t le nom b i
bliqu e ïç*g Têmân , abrégé 1101 13 Témâ , attrib u é à u n
d es fi ls d‘
Ismaêl le père desArabes (Genèse n v , 1
Il fau t ajou ter .qu e le frère de qu i su it dans la
liste bibliqu e , est 1 10 3I _tou r, c
’
est—à-dire le représen
tan t légen daire du district d u Haou ran qu e les Grecs
appelaient lrovp/a . Cela n ou s condu it dans la région
Voisin e de la patrie de nos inscription s. Encore au
I N SCR I P T ION S DU SAFA. 11 13
jou rd’
hu i , il ex iste u n e localité appelée Tëmâ ,dan s
le Haou ran orien tal , à deu x heu res au su d de la v illede Schaqqa ; au su d de Têm â , se trou ve le v illage deDâou m â qu i rappelle le n om d
’
u n au tre fi ls d ’
lsmaël
( ibid . 1. 1 Ce grou pemen t remarqu ab le d e n oms
ism aelites rend fort v raisemblable qu e , dès u n e an ti
qu ité très-recu lée l’est d u Haou ran ain si qu e les oasis
d u désert v oisin étaien t occu pés par u n e popu lationarabe don t l’origin e , d
‘
après la tradition locale , re
mon tait j u squ‘
au patriarche d es Hébreu x . Remar
qu on s en fin qu e , ou tre le et le 8 0 1 13 ismaélites ,
il y avait deu x v illes des mêmes n oms, plu s au su d ,
dan s le territoire d '
Edom men tionn ées sou v en t dansla Bible (Isaie , XXI , 1 1 , 1 5 passim).
î'
13 rappell e in volon tairemen t le nom bibliqu e 13;(Samu el x 11 , 1 1 il est vrai qu e la leçon est fort con
1 5 ’
testee .
606 est au sm u n nom arabe (I . D . U
.»
&gmfi e corps
Fait par Tèman , fi ls de Badan .
88 . Vogu é , n°
1 0 2 .
Un e lign e martelée mêm e sens qu e la précéden te .
La dern ière lettre peu t être prise pou r u n nou n ou
po u r u n lamed .
0 505) 1115 mp“:
10 7. Cette forme est plu s satisfaisan te qu e 525 ;elle rappelle le 11 305 10 d u Talmu d , au teu r d e liv ressapien tiau x désapprou v és par les rabbins. Il se peu t ,
11 14 OC TOBRE -NO VEM BRE -DÉCEM BRE ls7 7 .
tou tefois , qu e 105 soit u n dérivé de 05 , qu i form e le
premier é lémen t d e 0 1105 et de 10 1105.
Fait par Qadm , fi ls de La‘an .
89 . Vogüé , n°
1 0 3 .
Un e inscription en gros caractères et composée d e
hu it le ttres don t les qu atre prem ières pen chen t v ersla droite , et les qu atre dern ières inclin ent v ers lagau che .
50 0 10051m 5
1: n , la copie offre 100 ; ma correction s‘
appu ie su r
la forme discu tée au n°
2 . Notre exemple con firme
la valeu r de 0 pou r le secon d sign e .
5n . La racin e J.s sign ifie défi er, dénou er il fau t
cependan t remarqu er qu e la leçon în n‘
est pas abso
lu men t impossible .
Fait par Rakaz , fils d e Hall (Bar…
90 . V0güé , n°
1 0 6 .
Un e lign e en gros caractères , de droite à ga u che .
sn 0 10 115
Après 0 1 0 11 , qu i est u n nom conn u , v ien t u n b i
litère 11 11 don t je n e sais qu e faire . Peu t—être l'in scription est—elle incomplète .
Fait par Ahannat .
9 1 . Vogu é , n°
1 0 5 .
Un e lign e tracée en caractères grêles , de gau che
4 16 OCT O BRE -NOVE M BRE DÉCE M BRE 18 7 7 .
poser la leçon 511 5 00 grâces ou lou an ge
de Dieu en su pposan t la confu sion d e lettres trèsanalogu es l
'
u n e à l‘au tre .
0 10 est u n e racin e commu n e séin i tiqu e sign ifi an t
empêcher
Fait par $akarkhan ( ou Schou krèl) [ils de Man a‘.
9à . V0güé , n°
1 0 8 . (Voir pl . IV.)Deu x inscription s en caractères grêles. La p re
m iere qu i consiste en qu atre lignes commen ce av ec
la qu atrième lign e qu i se dirige de droite à gau cheet remon te en forme de spirale et en alternan t su ccessiv emen t le sen s de l
‘
écritu re . L’
écritu re est en gén é
ral bien lisible ,la qu atrième lign e offre n éanmoins
qu elqu es lettres dou teu ses. A la ñ u de la prem ièrelign e il y a u n e lacu n e d e deu x lettres au m oins ,
lesqu elles devaien t compléter u n nom propre com
mençan t par 5. Les n u m éros à gau che in diqu en tl'
ordre des lign es su r la pierre . La deu x ième in scription se compose de six lettres et est placée v erticale
men t . Elle est incomplète .
5 10 000 10 01 1111 30 115115 1
3 î: a
a'
0 nm 1 10 10 3
1 1 11 5110 511 5 1
010 115
11511 peu t dériver soit de JL dimin u er ,
I N SCR I PT ION S DU BA FA. 11 17
perdre de 5 0 11 v olu me , percer , trou er soit de , lêtre v ide , qu itter , abandon n er » , soit encore de
chercher à tromper » . 0 11 n e peu t pas pen serà l’hébreu 1511 , pi . 0 01511 orn emen t »
;parce qu e ce
mot répond év idemmen t à l‘arabe £,ÏL av ec le 11
dou x .
0 1 1111 elatif de ce)h piller, faire la gu erre ra
c in e qu l a au ssi produ it le n om 05 110 ( a
000 celu i qu i cau se ou produ it participe actif
d e 000 être cau se il fau t sou s—en tendre 00 le
bien ,le bonheu r » . Le n om complet 00 0 1 00 figu re
dan s les n u méros 68 et 69 des inscriptions de Palmyre
l
Le dern ier n om semble avoir perdu deu x lettres ;il commen çait par u n lamed . Ou n e peu t pas penseru n in stan t à rattacher cette lettre à la lign e su ivan tede m an ière à former u n nom propre 1 103105.
Lign e 2 . cette racin e sign ifi e en arabe dé
v elopper, déplier ; répandre , dissém in er ; scier, etc.
Je renonce ainsi à l'
explication qu e j’
ai donnée de ce nom dans
mes M élanges d‘
épigraphie et d'
archéologie sémitiques , p . 1 0 5 , 1 1 . Je
remarqu e , en passan t , qu e je me ral lie défi nitivement à la leçon
13 ! 532 proposée par M . Nôldeke dans la première inscription de
Palmyre , au lieu de 1’JD
'7D: qu e j
’
ai admis dans le temps ( ibid.
p . 1 0 3 , Finalement ,.je me permettrai d
’
appeler l‘
atten tion des
lecteu rs su r le mot ND“)DD ou NP
‘7DD de la II
'
palmyt énienœ ,
mcompris j u squ‘
à ce jou r. La seconde forme admise récemment par
MM . de Vogûé et Mord 1mann est trèse xacte , mais il ne fau t pas tra
d u ire NP‘7D par « rampe » ; 110500 est tou t simplemen t le grec Ba
m lm 1fdésignan t l'
éd ifi ce qu i est en effet u ne basiliqu e.
4 18 OC TOBRE-NO VEMBRE -DÉCEMBBE l8 7 7 .
Un nom arabe 3f —Li est men tionné par Ibn Dore id
1 511 , ancien nom sém itiqu e , en hébreu“
1511 , n omd
‘
homme ,et 113513 n om de femme . A Palmyre {1 511
est u n n om d'
homme chez les Arabes on ten
con tre fréqu emm en t les n oms et ak ( I . D .
119 2 75 passim). La sign ification de cette racin e est
du rer, s‘
arrêter
“100 serv iteu r, esclav e nom très—fi équ en t chez
la plu part des peu ples sém itiqu es ; les Hébreu x seu ls
n e paraissen t pas avoir employé le mot comme
n om propre .
0 111 , à lire probablement 013
13 , de 02 10 faire u n
échange , troqu er
Ligne 3 . 1 10 est u n ancien nom m idian ite (Nombres , xxx1 cette circonstance condu it à attribu erà ce n om le sens de rocher qu
‘
il a en hébreu . Les
mots et —6 son t au ssi des noms arabes ( I . D .
1 96 n ote).
mm , n om formé soi t d eZ))
s'
en aller soit dem ou dre
0 00 , n om qatu réen qu e n ou s avons rencon tré aun°
75 .
511 1 10 . Le 0 a perdu sa barre transversale et le "1
a l‘
aspect d’
u n Voyez au n° 59 .
Lign e à . Les deu x dern iers mots de la lign e iad iqu en t sans au cu n dou te le bu t de l
‘
inscription . Ou
1120 OC TOBRE -NO VE M BR E -DÉ C EM BRE 18 7 7 .
La seconde n’
a qu'
u n e lign e se lisant de d roite à
gau che .
1 50 10 150 15
50 10
110 0 11 1110 511 0n5
150 1. Comme u n e racin e 50 1 est peu probableon doit regarder le 1 comm e u n pron om relatif celu ide la composition répond au x formes sabéen n es1 0 00 1 10 1101 qu i sign ifi en tmot à mot celu i d e ‘
At
tar, celu i de Nahsan plu tôt qu'
au x composés arabes
Ô)L3 ,à ,&s ,s ( I. D . où le mot ,à a le sens de
maître , seign eu r Su r la n atu re d u mot )5Ù nou s
n’
avons au cu n e don n ée certain e ; c‘
est , su ivant tou tœ
les apparen ces ,u n nom de lieu répondan t assez b ien
à l‘hébreu 11510 ou 1150 , don t la forme comp lète est1150 .
1 50 équ iv au t au nom hébreu 1 1510 ( 1 Chron iqu e ,
11 , 2 9) celu i qu i engendre , produ it » .
50 . Nou s avon s appliqu é ce nom au n° 5 9 . Le
poin t qu’on observe avan t le 0 est sans valeu r au
cu n e .
110 0 11 , élatif d’
u n e racin e 110 0 qu’on cherche en
v ain dan s les au tres langu es sém itiqu es.
a . Fait par Za-Scbilan fi ls d e Mou lid , fi ls de Si“.
(1 . Fait par Babbel , fi ls d e A‘mab.
96 . Vogu é , n°
1 1 0 . (Voir pl . V.)Deu x in scription s en caractères ñ u s. La
'
prem ière
I N SC R IPT IO N S DU S AFA . 1121
composée d e deu x lign es , commen ce à droite , et , en
su iv an t u n tracé de plu s en plu s ascendan t , se relieà la lign e su périeu re qu i est presqu e horizon tale . La
secon de in scription , assez cou rte e t tracée en grands
caractères ,commen ce égalem en t à droite et remon te
su ccessiv em en t , m ais sa seconde lign e est placée au
bas et d’
u n e façon obliqu e . Très—
peu de le ttres/don
n en t prise au dou to .
2'
11 11 1 110 11 111 0 1510 101 1 11 10 100 5 1
0 50 0 0 0 1 0 0 11 1 0 51110 11 1 2
2111 10 100 10 1 005 1
150 10 2
Les n oms propres son t tou s con n u s. 150 a , dansla copie de M . de Vogüé , la form e d e TD ; la bonn eleçon a é té rétablie d'
apres la secon de in scription ,
q u i éman e du fi ls de l'au teu r de la prem ière .
Nou s ren con tron s ici u n n ou v eau v erbe 11111 , qu i
sign ifi e qu elq u e chose comm e ériger, soign er, etablir, etc . L
’
étymologie d e ce v erbe n‘
est pas facilea
a trou v er . L’
hébreu 0 111 et l’arabe 10 10 exprimen t
l‘
idec d'
u n mou v em en t rapide , d e l‘
action de rem u er
ou d e secou er . Peu t—être le remu emen t d e la pierreé tait— il con sidéré comm e la prise de possession . Dan sle cod e rabbin iqu e la prise de possessmn (psp)s
'
efi ec
tu e en attiran t l’
objet av ec la main Le verbe
111 11 a été di scu té plu s hau t remarqu on s seulem en t qu e le texte mon tre u n petit rond en tre le 1
x . 28
422 OC TOB‘
RE -NOV EM BRE -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .
et le 11 ; il v ien t san s dou te d'
u n trou accidentel d e la
pierre à cet endroit .
Le membre de phrase 1151112: 1133 est tou t à
fait parallèle à 1 010 n‘nw1132 111 13 du n°
79 . Dan s ces
passages , le term e 1113 doit être u n su bstan tif tou t auplu s u n infin itif. L
'
orthographe n'm v fai t d istino
tomen t recon naître la racin e 51m « prier » , qu i cor
respond à JB
L… en arabe classiqu e . Dan s u n dialecteparlé dan s u ne région au ssi rapprochée de la Syrie ,
la pron on ciation d es sifilan tes D et wdeva it rester
flottan te dan s plu s d '
u n cas. Plu s au nord ,à Pal
myre , on trou v e tan tôt tan tôt u mv , et , en
arabe mêm e , la tran sition du 27 n ord—sém ifi qu e en
D et vice versa donn e lieu à de n ombreu ses excep
tions ; citon s , par exemple , lesmots M ,
eu.; qu i , en hébreu et en araméen s
‘
écriv_
en t av ec
les mêmes sifllantes np ,1 gp mgç}, y gg, La PVO
“
n onciation n51nwav ec la chu in tan te , en face de l'
a
rabe äñ.æ ,n
‘
a donc rien qu i pu isse su rprendre .
De mêm e qu e les mots 1 00 n'71wdu passage qu e
je v iens d e citer , les termes 11 1 n‘mw de n otre
passage présen tent u n composé d ‘
état constru i t dontle second élément indu bitablement u n su bstan tif
n e peu t être séparé d u mot sémitiqu e commu n
1131 ju gement D
‘
u n au tre côté , il est avéré qu e ,
dans les langu es sém itiqu es l‘
idée de ju gement
se confond avec celle de pu n ition i) de châti
ment » témoin l‘
hébreu ngÿp qu i a les deu x sens.
Le mot 111 lu i-même a fin i par être employé dans
OC TOBR E -NOVEM BR E -DÉGEM BRE 1 8 7 7 .
98 . Vogüé , n°
1 1 0 .
Deu x petites lign es ; la prem i ere se li t d e dro ite àgau che , la seconde ,
obliq u e et placée en ha u t , se
dirige dan s le sen s con traire . Môme caractère q u e la
précéden te .
m 10 nmn‘7
1 111 dériv e de «J£ » être lâche pru den t ,
gu ir, être mou
Fait par Hamiet , fi ls d e Na‘if.
99 . Vogüé , n°1 1 3 .
Deu x inscription s d'
u n e lign e chacu n e oomm en
çan t à droite ; la prem ière est placée obliqu em en t .
M ême caractère .
00 10 0 1 15
b. nx 10 1105
10m. Comparez l’araberu
_
> désirer, commiter,
ê tre gou rmand » . Dans u n e inscri ption grecqu e de
N imré , ce n om est transcrit I‘
ôpos (W . n°
00 est iden tiqu e au nom talmu diqu e 1100 porte
110 , à rapprocher le nom de femme arabe Riu$
(J D . la racin e Z,; sign ifie avoir u n bon goût ,u n e saveu r ou u n e odeu r agréablem: de
“
é être en bon état , correct , vrai , e te .
Fait par Ga‘am fi ls de Bab .
L. Fait par Banan fi ls d e $ahh
I N SCR I P T ION S DU S AFA . 425
1 0 0 . Vogu é ,n°
Un e lign e martelée ; même direction . La troisièm e
lettre est faite d'
u n e façon an ormale , mai s se reconn aît cependan t comme u n w. Le a la form e d
'
u n
poin t. La troisièm e lettre est in certain e ; c'
est pro
bablem en t u n poin t , c'
est-à—dire u n
10 112215
111121 form e mascu lin e d e mm Je n e crois
pas q u on pu isse l'
id en tifier av ec le n om de Jésu s ,
qu i serait écri t av ec wâw'71m . Le n
'
est pas certain ; s 11 l'
était , on po u rraitcomparer l'hébreu “mr; fermé et on au rait u n
second exemple du participe passif. Voyez au'
n° 5 3 .
Fait par Iascha‘
, fi ls d e Na‘ou l
1 0 1 . Vogu é , n°1 1 5 .
Un e lign e en caractères grêles ,
'
d e droite à gau che .
113 10 1 1111 118
1 10 1 1: lu m ière d e Fou r ce composé fait penser
qu e 1 15 est le n om d'u n e di v in ité .
à comparer peu t-être l'hébreu 1111 vaisseau
e t l'arabe v ase Le 1 doit probablemen t être
corrigé en 1.
Fait par Nou rfou r, fi ls de Anou .
1 0 2 . Vogüé , n°
1 1 6 .
Deu x in scription s martelées presqu e perpend iculairem en t . La prem ière consiste en deu x lignes , la
426 OCTOBRE-NOVEM BRE —DÉ0 5 MDRE 1 8 7 7 .
deu xième en u n e seu le . Les 11“ 1 0 2 1 0 3 et 1 0 6
men t u n ensemble disposé su r le même bloc.
050x5
1n0 10
b. 110—
10 10 105
051111 , la c0pic porte inexactemen t n'7nñ , la confa
sion de 11 et à est très—a plicable . C '
est u n éh tif d e
la racin e être bon et indu lgent , rêver En
hébreu , on trou ve u n e pierre précieu se nç'
31115 , de
D511 être fort , solide100 , le noân a été trop allongé , de façon àm em
bler au lamed .
10 le kaf u n e forme anormale qu i le fait confondre avec wâw.
1121—
10 , le 11 est mal fait et ressemble au 0 . L'
élé
ment 110 est conn u .
a . Fait par Al_flam , fi ls de Mattan .
6. Fait par Sak , fi ls de Bensehä.
1 0 3 . Vogüé , n°1 1 7 .
Un e inscription en grands caractères ñu s. La pre
mière ligne commen ce à gau che ; la deu xièm e ,
obliqu e , su it u n sens Opp0 5é . Le in itial u n trait
de trop111 0 10
1 1115
0 1110 1 110 10100 10
c'
est la forme correcte d u nom expliqu é au
428 OCTOBR E -NO VEM BR E -DÉ C EMBR E 1 8 7 7 .
n'
étaien t pasNabatéen s. Il est probable qu e l'
ethn iqu e
2aM ryv/oz d u mêm e au teu r n'
est qu'
u n e varian te de
É aÀa’
moc.
In scription 11 . 0 1108 élatifd u v erbe qu i , ou tre
le sens d'
écrire a en core celu i d e serrer, li er, n ou er,cou dre
11m . Les deu x lettres d u m ilieu n e sont pas en tiè
rement certain es. La racin e sign ifie pein d re farder, colorer
0 1 11 c'
est l'
hébréo-arabe Où}: lit , trôn e
0 1 11. C '
est la prem ière fois j e crois , qu'
on constate
u n nom propre , 0 1 11 , chez u n peu ple sémitiqu e en
dehors d es Hébreu x . Postérieu rement on le trou ve
au ssi chez les Arabes (I . D . Ou sait qu e , d an s
la Gen èse , Adam est censé le père de tou s les
homm es ou plu tôt pemonn ifi e le genre hu main d ansson ensemble .
55… am i sincère c'
est au ssi u n n om sa
béen .
Fait par Masak , fils de Sa‘an fils de $ill , de Sd mlmat .
Fait par Aktab fils de Waschaîou ( P) fi ls de ‘Arsch , fi ls
de Adam fi ls de Khalil .
1 0 5 . Vogüé , n°
1 1 9 .
Un e lign e en caractères fins , de gau che à droite .
Elle est effacée v ers la fin .
m v 10 1111110
1 D}:
est u n nom arabe très—caractérüüqu e . Ou en
IN SCR I P T ION S DU SAFA . 429
emploie div erses formes ,ËÉ 1
JLS'
,etc . La
racin e).î sign ifi e habiter, cu ltiv er, v ivre » .
11111 . Cette form e n e laisse pas d'
être dou teu se , bienqu e la copie n e perm ette pas d e lire au tre chose .
Fait par‘Amar, fi ls d e Ja
‘
, fi ls de Q .
1 0 6 . Vogu é , n°
1 2 0 .
Deu x in scription s en caractères fi n s ; m ême sen s
qu e la précéden te . La deu xième lettre paraît av oirperdu u n trait .
110 1 10 110 0 10 0 1 0 115
0 050 5
0 1 0 11 , élatif d e 0 1 0 , qu i est , à lu i seu l , u n n ompropre ( 3 1
110 0 . A comparer le misehn aïtiqu e 110 11 ferm er les
pau pières en arabe U '
4 È .
110 1 . C '
est ainsi qu e porte la cop ie ; M . de Vogu ém arqu e la dern ière lettre comm e dou teu se . Il fau tlire peu t—être 11301 . Voyez 101
0 050 . Nom su pposé déjà au n°
5 . Le ressembleau 11
Fai t par‘Aram , fi ls de
‘Amæag , fi ls'
de Babm ou (P).6 . Fait par Malkat.
1 0 7 . Vogu é , n°1 2 1 .
Un e lign e , mêmes caractères e t même sens. Les
q u atre dern ières lettres n e son t pas très—certain es.
0 1 510 10 511011 10 110 0 15
aso ocwosaa-n0 vnmnn0 nixcm naz 1 8 7 7 .
nom formé de broyer, briser , .net
toyer » .
La leçon 5101 est peu t—être correcte ; ce serait le
participe passif de J£ : faire u n don partager l e l ….
tin à ses trou pes
Fait par Gaschaschat , fi ls de Habbêl , et par Nafou l .
1 0 8. Vogüé , n°
1 2 2 .
Un e ligne inachevée ; mêmes caractères même
sens.
-0 10 1 0 05
Fait par‘Amar, fi ls de S .
1 0 9 . Vogüé , n°
1 0 3 .
Un e ligne en gros caractères ; le sens de l'
écritu re
est probablement de droite à gau che . La première ,
la deu x ième et la qu atri ème lettre sont donn ées parM . de Vogüé comme dou teu ses. Je lis avec hésitation
111030 10 00 5 , mais je m’
abstiens de tou t oommen
1 1 0 . Vogüé , n°
1 2 11 .
Un e lign e inachevée , en caractères grêles ; même
sens qu e la précéden te .
-10 50 1 10 55115
50 1 chameau la forme simple du nom bibliqu e1501; 1150 1 est au ssi u n nom talmu diqu e . Remarqu ons
encore qu e la copie porte distinctemen t 50 1 .
Fait par Khalil , fi ls de Gama] , fi ls de .
1 32 OC TOBR E -N O VE M BR E -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
10 1 . La copie n e perm et pas de lire au trem en t ;
comparez l'arabe Llo, fou ler , pié tiner , ap lan ir0 100511 . Il y a très-vraisemblablemen t qu elq u e cou
fu sion d e lettres dan s la dern ière partie d e ce n om ,
qu i était peu t— être 0 101 ou 0 10 1 , ou q u elqu e au tre
leçon compatible av ec les caractères qu i le composen t.
5111 1 1 vovit deu s. Le trait d u 1 a été allongé au
poin t qu on croit v oir u n 5. Le 11 est égalem en t fait
comme 0. Ou conn aîtc 11 10 su bstantif 1 1 11050 5 , comparez l'arabe :k4 rester en place en
m ischn a1tiqu e 110 150 5 sign ifi e sèv e , hu m idité
Fai t par‘Adlat , fi ls d e Wathon , et par Elba
‘oûh ( P) fi ls de
Nadarel , fi ls d e Lal1lal1 .
1 1 3 . Vogu é ,n°
1 2 7 .
Deu x in scription s se su iv an t san s in terr u p tion .
La prem ière lign e v a de droite à gau che la deu x ième
pren d u n e direction con traire . Les lettres dou teu sesseron t relev ées ci-après.
100 11 10 110 15
511111 10 0 1111 10 10 10 5
pm : 10 0 11 1 0 11 1 10 11510 10 1 01 0 500 00 1 50 0 000
In scription a .
'
110 1 . Ou peu t comparer le nom hé
breu 1103 ou 0 101 su ivan t qu e la racin e en est 1101 ou
1'
IJD .
100 11 , élatif de W prendre par les chev eu x ,
m ettre les chev eu x en désordre
I N SCR I P T ION S DU SA FA . 433
In scription 6. 11110 est u n e leçon probable ; à lire
Ü.» assidu ,
perman en t participe de la troisièm e
v oix d e 032 cou ler à j et con tin u , perman en t » .
0 1111 j u m eau l‘
hébreu 0 1111 le desGrecs .
511111 , v idit deu s ou deum. Le dim in u tif 51110 11 s‘
est
ren con tré au n°
79 .
La form u le dédicatoire commen çan t av ec 0 000
offre d eu x n oms propres in con n u s. Le prem ier se lit
probablem en t 00 1 , don t le sen s paraît m ieu x déterm in é par l
’
hébreu 00 1 fou ler, piétin er qu e par
i’
arabe W ) cou v rir de terre , inhu mer Le secondse présen te sou s la forme 10 1 01 11 , qu i est u n composéd iffi cile à an alyser . Ou pou rrait peu t—être prendre legrou pe 10 1 0 pou r le comm en cem en t d'
u n e n ou v eHe
phrase , en con sidéran t le 0 comme u n e conj onctiv ed
’
affi rmation ; mais , dans ce cas , on serai t encoreobligé d e corriger le 1 en 1
, afin d’
obten ir le v erbe
1 0 1,don t n ou s av on s ren con tré qu elqu es exemples
dan s les n u m éros précéden ts , attendu qu e la racin e
10 1 n’
offre pas d e sen s conv enable .
Dan s 11 1 30 on n e peu t v oir qu‘
u n adjectif formé de11 30 .
Les qu atre mots qu i termin en t l‘
in scription 0 11 1 0
11 10 0 10 , me son t in in telfigibles dan s le u r ensemble ,
bien qu e , à la seu le exception de chacu n de ces
term es pu isse se prêter à u n e explication satisfaisan te .
Con ten ton s-n ou s d e remarqu er qu e le mot 0 11 rev ien t
pin s loin , en qu alité de nom propre ,et qu e le v oca
ble 1wfigu re au ssi dan s u n e au tre form u le v otive . Ces
1 31 ocronnnmovnu nn æ nEcnmma 1 8 7 7 .
considérations m‘
ont gu id é dans la sépafl t‘
i0ü d es
mots.
a . Fai t paf Jamnou , fils de Asch‘an :
6. Fait par Mou wâfi n , fi ls de Tcom ,_
fils de .BaèL Érig _
é en
mémoire de Hamas et de Ih dfœ‘an (P). Eæ —voto élevé
Vogii é , n°
1 0 8 .
Un e lign e se lisant de droite à gau che . Lœ 1d æ 10
son t démesu rém en t allongés ; cette circonstan ce j etteu n dou te su r la dern ière lettre de l‘inscri ption , qu i
l‘
aspect d'
u n 5.
( ?1p) 5p 10 1150 10 50 1 00 1
58 1 00 1 dieu sou tient est formé comme les nom:
bibliqu es 511000 1 , 511011 1 1, 511—1113, etc.
v5î1 c‘
est au ssi u n nom hébreu v5n'
; en phéniciu
on le trou v e le plu s sou vent dans les composés , tels
qu e 50011511 , 150 0 1 050 .
511 léger il fau t peu t—être lire 11) comme au
n°
1 [19 .
Is‘adel , fi ls de Khalag , fi ls de Qall (QannP).
1 1 5 . Vogüé , n°
1 0 9 .
Une lign e dem i—circu laire , commençant à droite.
Après la seconde lettre il y a u ne lacu ne d‘
u n ou de
d eu x signes.
105 10 500 10 10 011 1 0 00 10 vn 10 0011 10
0 0 11 élatifde la racin e qu i sert en même temp s
de nom propre .
1130 OCTOBRE -NO VE M BR E -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .
0 11 . Il doit manqu er qu elqu e lettre . La leçon nñ0 .
qu e don n e la 0 0p ie , est encore moins satisfai san te.
Fait par Fatar , [i ls d e Badal Bakha ou fi ls d e Khah), fi l:
wmw-m.—cu m z .
Le Wady-el-Charz se jette dans le Bohébé , paru n e vallée peu large et peu profon de , bordée de
chaqu e côté par u n escarpement qu i a de h u it à dixmètres d
'
élévation . Près d e cette embou chu re , se
trou v e u n assez gran d n ombre de textes grav éssoitsu r les rochers , soit su r les pierres isoiées qu i jonchen t le plateau dans lequ el le VVady s
'
est creu sé son
lit ; il n’
y a pas là d e rid_jm proprement d it ; su r la rive
occiden tale du Wady se voien t les restes d '
u n e car
rière ; on distingu e de n ombreu x éclats des blocs fend u s artifi ciellemen t . Plu sieu rs de ces blocs porten tdes in scriptions ; on trou v e égalemen t d es lambeau xde textes su r d es éclats ; ces deu x circonstan ces prouv en t qu e l
‘
exploitation des pierres est postérieu re àla grav u re d es in scription s.
Ce poin t est u n d e ceu x oùles scèn es figu rées
son t le plu s n ombreu ses. J'
ai reprodu it les mieu xcon serv ées u n homme à chev al brand issau t sa lance(n
°
u n cav al ier pou ssan t u n chameau d evan t
iu i ( n°
1 u n homme su r u n cham eau (n°
1
deu x espèces d e chèv res et de bou qu etins (n“ 1 37 ,
1 11 u n e femme nu e ten an t ses chev eu x (n°
1
des chameau x et des chevau x isolés cu ña u n e chasse
au lion n°
composition complète et claire dans
I N SCR I P T ION S DU S AFA . 437
sa n zu veté ; q u atre hommes à pied , armés de flèches ,
d epiou x , d e bou cliers , ont attaq u é u n lion d e grandetaille ; l
'
u n d'
eu x est ren versé sou s la grie de i’
an i
mal , u n cinq u ième chasse u r, m on té su r u n cheval ,v ien t au secou rs de son camarade e t perce le liond e sa lan ce ; le cav alier est coiffé d '
u n bon n etpoin tu .
« Les textes d es plan ches XXV XXVI et XXVIIson t reprodu its d
'
après m es copies ; ceu x°
de la pianche XXVIII , d '
après les copies de M . Waddington .
1 1 7 . Vogüé , n°
1 3 1 .
Un e lign e en caractères grêles et commen çan t à
ga u che . A remarqu er la position horizon tale d u prem ier nou
‘
n et les formes n égligées d u 1 et du 0 . Le
0 est in d iqu é par u n poin t .
1150 11 10 0 0 00 10 10 0 1 05
Le second é lém en t est déjà conn u sou sla form e simp le 0 03
1150 11 , élatif de être hau t , é levéFa it p.1 r Sarib , fi ls d e Ben -Nakœhat , fi ls d e A
‘ia .
1 1 8 . Vogu é , n°
1 3 a .
Deu x inscription s. La première , en gros carac
teres , ia form e d‘
u n dem i—cercle et commen ce en
hau t . En tre l'
inscription et le dessin grossier d u che
v al m on té par u n cav alier se v oien t d ispersés troisle ttres (9 150) et d
‘
au tres griffonn ages . La secondeX .
’4 38 OC TOBRE -NOV E MBR E -DÉCEM BR E I S 7 7 .
inscription , en caractères ñ u s , est tracée obliq ue
ment au -dessou s d u cheval .
110 8 110 8 10
151185
110 8 1 v ien t év idemm en t de œLa, 0 8 1 p erd re l'
es
poir, désespérer » . Le 11 est fait comme u n 11 , et le
0 est fermé au has.
110 8 . Ce nom prête à plu sieu rs étymologies , la
plu s probable est celle qu i regarde 110 8 comme
forme fém in in e de 0 8 .
110 11 , élatif d e la racin e 1110 su r laqu elle n ou s re
v iendron s plu s loin .
15118 . C '
est probablem en t u n e simple varian te de
15118 Notez qu e le 11 l'
aspect de 511 .
a . Fait par laasat , fi ls d e Amm at (fi ls de)Ascbgou .
6. Fait par Al1lou .
1 1 9 . Vogüé , n°
1 33 .
Un e lign e se lisan t d e gau che à droite . Les 11“ 1 1 9à 1 119 on t été prod u its au moyen du martelage .
50 8 ) 1 0 11 10 10 1505
10150 , dim in u tif de 10 511 qu
'on est ten té d e com
parer au talmu dico-aram éen 110 511 jau n e d ‘
œu f » .
1 0 11 . Je préfère cette leçon à celle de 50 11. Le n om
forme le composé hébraïqu e 0 11 0 13 Dieu d it
Fait par Hou lmman fi ls d e Amar .
1 40 OC TOBR E -N OVE M BRE -DÉC EM BR E l 8 7 7 .
50 1. En tre le 1 et le 5 , on voit u n poin t très—ñu
q u'on peu t prendre pou r 0 . j f) sign ifi e être v if,
alerte50 1 est l'arabe
_}Î35 sable , grève ou JË; corde
en feu ille de palm ier » . Comparez le n om,
hébreu
11050 1 o
1 : 8
1500 , dénom inatif de la racine 500 qu i figu re au
11 6 2 .
Fait par la‘ala1 , fi ls d e Ben —Za‘al .
6. Fait par Ham el , li la de‘Ablan .
1 2 0 . Vogüé , n°
1 36 .
Deu x inscriptions d'
u n e lign e chacu n e . La qu a
trièm e lettre d e la prem ière inscription l'
aspect
d'
u n 5 su iv i d'
u n poin t ou 0 . Je crois qu e ce point
a été indûmen t détaché du trait v ertical q u i d oitêtre u n 1 .
10 0 10 0 1 178 5
111 10 1 00 5
D‘
Ip8 , élatif d e 0 1 11 , racine dont on connaît p lusieu rs composition s.
1 00 est probablemen t l'arabe don , fav eu r
Cette leçon est conforme au texte ; on se d eman de
tou tefois si la dern ière lettre n'
est pas u n 5 u n peu
trop arrondi ; on obtiendrait ainsi le nom 50 10 qu en ou s av ons su pposé au n
°
1 0 .
111 . Je lis ain si , au lieu d e 110 , en prenan t les d eux
I N S C R I P T IO N S D Û S A FA .114 1
prem iers sign es pou r le 11 . C '
est l'
hébreu 1r_1 grâce »
don t n ou s avon s ren con tré d e n ombreu x dériv és .
Fait par Aqdam , fi ls de Sa‘an .
Fait par Schabar, fi ls d e Han a .
1 2 3 . Vogu é , n°
1 37 .
Un seu l mot 5105 fait par Bou l La sign ifi ca
tion d u arabe con v ien t d iffi cilem en t ; il fau t pen ser
plu tôt à i'
hébreu, 510 produ it , v igu eu r de produ c
tion qu i est au ssi u n n om d e m ois .
1 0 11 . Vogüé , n°
1 38 . W etzstein , pl . 11 , 2 a .
Un e lign e se lisan t de gau che à droite . ChezM . W etzstein ,
l'
in scrip tion est posée à l'en v ers . Les
deu x copies n e s'
accord en t pas au su j et de la dern ièrelettre , qu i est u n
‘
1 d'
ap rès M . de Vogüé , et u n 1d
'
après le sav an t allemand . Cette dern ière leçon sé
d u it au prem ier cou p d '
œil , car, dan s ce cas , on
obtien t le m ot 10 fils qu i fait su pposer u n e lacu n eà la fi n , tand is qu e le n om précéden t se composed es lettres 0 0 0 qu i offren t u n e form e possible . Cependan t cette leçon dev ien t inadm issible dev ant le texteq u i su it imm édiatem en t ce n u m éro
,texte qu i pro
v ien t d u fi ls d e l'au teu r de n otre in scription et où len om en qu estion a n on -seu lemen t u n 1 au lieu d e 1 ,mais en core u n po in t , c
'
est—à—dire u n 0 d e plu s. Là
d essu s les d eu x copies son t d'
accord et n ou s n e pe u
von s q u e n ou s in clin er devan t les faits bien qu el'
explication d u n om propre soit deven u e tres-d ifli èile
1 12 OCTO BRE -NO VE M BR E -DÉC E M BR E 1 8 7 7 .
vo ire impossible , dan s l'
é tat actu el de n os conn ais
san ces d u dialecte d u Safa .
10110 0 0 0 10 10005
1 00 0 . La prem ière lettre me paraît en core su jetteau dou te , et il se peu t qu
'on doive lire 1 110 0 , n om
qu i serait u n dériv é d e 10 0 ( 10 00 est peu 0 être iden tiqu e à 11100 dans 0 10 058 ( 1 1 a),
en su pposan t la confu sion de .1 et 11 .
0 10 , peu t— être 0 11 . Dan s le prem ier cas , on pou rrait comparer le n om 0 0 10
Fait par Mam saî fi ls de Ba‘ah Bou
‘a ( Rou
‘a P).
1 2 5 . Vogu e, n°
1 11 2 . W etzstein , p i . II , 2 b.
Un e in scription en deu x lign es ; elle commen ce
à dro ite et remon te dan s le sen s opposé . Les savants
v oyageu rs d ifi'
èren t qu an t à la man ière d'
en v isager
les traits qu i en tou ren t ce n u méro . D'
après M . Wetz
ste in , ce serait u n cadre ; d'
après M . d e Vogüé , ce
n'
en serait pas u n . Plu s importan te est la div ergen cerelative au deu x ièm e n om propre qu e la copie de
M . d e Vogûé lit 500 , et celle de M . Wetzste in 1 3 00 .
No u s su iv on s cette dern ière leçon qu i est con firméepar le n u méro précéden t .
0 0 11 ) 0 10 0 0 0 10 (1 100 0 ) 100 0 10 0 01 5
0 01 . Cette racin e sign ifi e en arabe « en taœen
serrer » .
Fa it par Dakas , fi ls d e M amsaî fi ls d e Ba‘ah
Bou‘a Bm1
‘a).
1 1 1 OC'
l‘
O BR E — NO VE M B[“I —DÉCE M BR E 1 8 7 7.
1 0 7 . Vogüé ,n
°
1 60 . Cf. Wetzstein , p i . 11 , 1 e .
Trois inscription s se li san t de gau che à d roite et
ayan t pou r au teu rs le père , le fi ls et le petit—fi ls ; ce lled u dern ier est en tre les deu x .
0 p0 10 1108 1 5
3 0 110 10 110 8110 10 0 05
10 110 10 08 5
Tou s les n oms propres sont conn u s , excepté 10 110
q u i n'
a pas de racin e en arabe , mais don t la réalité
semble garan tie par la transcription grecqu e Ba’
poç
W etzstein , Pou r 0 11 , voyez au n°1 1 3 .
a . Fait par Jaasat , fi ls d e Siqam .
I). Fait par Babmou , fi ls de Jaasat , fi ls d e S iqam .
c . Fait par A s , [i ls de Bahmou .
1 28 . Vogu é , n°
1 à 1 .
Un e lign e obliq u e -inclin an t à droite . Plu sieu rslettres son t do u teu ses .
0 05 10 0 1050 1 010 511
L etrangeté d u prem ier n om fait su pposer u n e altération d e qu elqu e lettre ; on est ten té de lire 0 11150 .
0 115. La copie offre 0 505 ; n ou s considérons lesdeu x sign es d u m ilieu comme u n 11 , bien q u e leprem ier d'
en tre eu x , ferm é au bas , fasse l'
e ifet d'
u n
0 .
rl sign ifi e « v iande , chair
Halhou b ( P) lils d e Lal1m .
1 0 9 . Vogu é , n“
1 113 .
Inscription fragmen taire . On distingu e le d essin
IN SCR I PT ION S DU S A FA . 1145
d'
u n cav alier chassant u n cham eau devan t lu i . Aud essu s , on lit au bas , on reconn aît les six lettres0510 1 0 0 11 . Les deu x prem iers m ots rev ien n en t plu slo in comm e n om s propres.
1 3 0 . Vogu é ,n
°
1 11 11 .
Un e in scription disposée en dem i—cercle d e gau che"1 d ro ite .
51 0 10 0 50 10 50 10 500 5
50 0 , à comparer le m ischn aiüq u e 51110 rate
50 . Nou s avon s là , sans au cu n dou te , u n n ou ve lex emple d '
u n n om de dieu dev en u nom d'
homme ;
c'
est le dieu aram éo -babylon ien Bêl , iden tiqu e au
50 0 phén icien , et con n u sou s le n om de Bñ).os par_
les Grecs .
0 50 . Cette racin e sign ifi e en hébreu « se sau ver,
s echapper » ; en arabe , a le sen s de être san s
poil , n'
avoir pas encore de poil , n'
être pas d e race
pu re » .
Fait par Thahal , fi ls de Bè l , fi ls d e Malatl1 , fils d e Badal .
1 3 1 . Vogüé , n 1 11 5 .
Deu x lign es comm en çan t à gau che e t descendan tdan s le sen s Opposé .
1 10 . Voyez l'explication d e ce n om au n°
5 9 .
1511 . La racin e d e ce nom est dou teu se ; si le‘
1 était
nas OC TOBR E -NO VEM BR E -DÉC EM BR E 1 8 7 7 .
radical , on pou rrait comparer le talmu d iqu e 1158 ou
8 158 « fronde » .
Fait par Sa‘d , fi ls de Fou r, fi ls de Alou .
1 3 2 . Vogu é , n°
1 116 . Wetzstein , 2 b.
Un e lign e comm en çan t à gau che ; chez M . W etz
stein elle apparaît ren v ersée et présen te u n 1 au lieu
d e 10 .
0 0 118 10 10 05
1 0 0 ,racin e commu n e sém itiqu e ayan t le sens de
se ten ir d ebou t Cf. le n om sabéen 1 0 058 .
0 0 118 élat ifd e LEA fau cher, récolter d e l'herbeFait par
‘Amad ,fi ls d e Ahschasch .
1 33 . Vogu é , n°
1 11 7 .
Un e lign e allan t d e gau che à droite .
50 1 10 00 05
0 0 0 , c'
est peu t— être l'arabe -Ü1Ï « lou p n om
qu i su it est conn u .
Fait par Soumam fi ls d e Bamal .
i 3h . Vogüé , n°
1 118 .
Un e lign e disposée dan s le sen s vertical . Il m anq u e
1 de 10 et probablem en t au ssi la fi n .
1 5 58 0 11 1110 005
Le dern ier mot n'
est pas facile à expliqu er ; les
1148 OCTOBRE -NOVE M B ltE —DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
1 37 . Vogüé ,n°
1 5 1 .
Un e lign e irrégu lièremen t tracée se lisan t d e d rbiteà gau che . L
’
av an t—dern ière lettre est dou te u se .
111: 10 1113 015
n19 03 . Je lis ain si par analogie d u n°1 7 q u i offre
la form e simple le poin t qu i se v oit en tre le 0
et le c: est probablem en t d û à u n acciden t de lapierre .
=10 . La cepie porte =11 , mais ce n om est peu p ro
bable .
Fait par Nakschat , fi ls d e Saf.
1 38 . Vogüé ,n°
1 5 2 .
Un e lign e m ême direction qu e la précéden te . Le
0 est ou v ert en hau t ; l'
avan t—dern ière lettre , malgréson aspect , doit être u n
'1
11 0 110 10 1105
130 , nom expliqu é sou s le n°
99 .
mm: . Il est impossible d '
y m écon naître l‘
analogu e
de l‘
hébre u ngggg cou ron n e , cime d’
u n arbre
cette forme con firm e d‘
u n e man ière inattendu e n otreexplication d u n om 0 10 . Voyez au n
°
1 .
Fait par Bou nân , fi ls de Fou‘
rat .
'
1 39 . Vogu é , n°1 5 3 .
Un e inscription en de u x lign es , commença n t à
gau che et se con tin u an t dan s le sen s opposé .
I N S CR I P T ION S DU SA FA . tm
1p0'
105
15f1 10
1pD'
10 . Le 1 a l'
aspect . d'
u n gros po in t ; ondon e lire 1po0 05 , m ais le qu ad rilitère pD0 0
vraisemblable .
Fait par Ben saqou , fi ls de Khilan .
1 60 . Vogu é , n°
1 5ù.
Un e in scription en deu x lign es ; la prem ière est
horizon tale et commen ce à droite ; la seconde est
d isposée presqu e v erticalemen t à gau che de l‘
au tre .
110115
10
Ces deu x n om s son t con n u s .
Fait par Tèmân , fi ls d e Bou n ân .
1 lu . Vogu e,n
°
1 5 5 .
Un e figu e sem i -circu laire , allan t de droite à
gau che .
Qu atre lettres dou teu ses renden t les deu x dern iersn om s pe u clairs .
11100 1 11500 10 0 100 10 58 1 0 1
58 1 0 1 « promesse de Dieu », d e « prom ettre ,
d on n er l‘assu ran ceDDB . Les 10 n e son t pas très
—certain s ; 5 115 l etaien t ,
e n au ra it là le n om sém itiqu e d u sole il hébre u
1150 OC TOBRE -NO VE M BR E -DÉC EM BR E 1 8 7 7 .
arabe et sabéen M , 00 10
; av ec u n v in i tial ,la forme on :: serait tou t à fait régu lière .
11509 ou 11 1 09 ,l'
in certitu d e qu i plan e su r les d eu x
lettres m édiales rend prématu ré tou t essai d’
exp lica
tion .
Wa‘d aèl , fi ls d e Sams , fi ls d e Fakalat ( ou Fakaîat}.
CH RO N I QUE BYZA N'
I‘
I N E .115 1
M ÉM O I R E
L A CHRO N IQUE BYZAN T I N E
J E AN , ÉVÊQU E DE N IK IOU
PA R M . H . ZOTE N BE RG.
L o u v rage qu e u e me prepose d e fame connmtre ,
d an s le présen t mém0 1re ,est u n e ehromqu e byzan
tin e composée en Égypte , au vu"siècle , par u n eu
teu r qu i était con temporain et témoin des dern iersév én em en ts qu
’
il raconte . L'
origip al de cette com
p ilation historiqu e était écrit en grec ; mais on n e
le trou v e men tion n é dan s au cu n livre an cien , u i
m odern e ,et il est resté absolu men t in connu . Un e
tradu ction arabe en a été faite à u n e époqu e qu en ou s n e sau rion s déterm in er, et cette tradu ction ellem êr
°
n e n’
a été j u squ'
à présen t sign alée dan s au cu n ebibliothèqu e d
‘
Eu rope . C'
est u n e v ersion éthiopien n ed e la paraphrase arabe , ex écu tée au commen cem en t
d u x i …"
siècle , qu i seu le n ou s en a con serv é le texte ,
Comm e cet ou v ragemérite de fixer t’
aüention cles
115 2 -NO VE M | SIH «LDÉCEM BR E 1 8 7 7 .
o rien talistes et d es historien s ,il m
'
a pa ru u ti le del u i con sacrer u n e n o tice spéciale , afi n d e comp léterla co u rte an aly se in sérée dans le Catalogu e d es man u scrits éthiopien s d e la Bibliothèqu e n ation ale ré
cemm en t p u blié . En le comparan t av ec d es d e
cu m en ts d u m êm e gen re , je chercherai à faireressortir les poin ts , par lesqu els il d iflëre d es récits
d'
au tres écriva in s , et à con stater les in formationsn o u v elles qu e la scien ce po u rra y recu eillir .
La chron iqu e don t n ou s allon s ren dre compte
occu pe les fo lie s 6 2 à 1 38 du ms. n°1 66 d u fonds
éthiopien d e la Bibliothèqu e n ation ale ‘. Un au tre
exem plaire ex iste dan s la bibliothèqu e d u Bri tish Ma
seu m , et u n tro isièm e dan s la collection de M . An
te in e d'
Abbad ie ? L‘
au teu r, Jean , év êqu e de N ikiou °,se n omm e au commen cem en t m ême d e l
‘
ou v rage .
i l déclare avoir rapporté les év én emen ts an cien s et
ceu x qu i 5 étaien t passés d e son temps“
. Or le dern ierchapitre d e ia chron iqu e p 1 ésen te u n tableau , év i
Voyez la descrip tion d e ce dan s le Ca talogu e des manm a i t:
é thi0piem dc la Bibliothèqu e na tionale , p . 2 2 2 et su iv .
Voyez W right , Ca ta logu e of the E thiopic manusæ ipts ia the British M u seum acqu ired since the y ear 1867, p . 30 0 et su i v . Cata
logu p raisonné demanu scrits éthi0p ien: appartenant à Antoine d'
A bOadü
p. 37 et su iv .
Su r la v ille épiscopale de N ikiou ou Pscbati , voyez Qu atremèœ ,
M ém0 1res géograpiu qu es et h1s lor1qu es su r Egypte t. I , p . ù23 asu i 1 . Champo ll ion , L Égy p te sou s les et
su iv .
-1m1“5 nav 1 ‘IllC II"H H h 8 ‘P£ fl%u
5 1 4 0 0'
I‘
O BBE -NO VE M BR E -DÉCE M BBF.’
Azîz , gou v ern eu r d’
Égypte , de con firm er la n omin ation d u diacre Grégoire) Isaac le patriarche
imposé par l’
ém ir mu su lman rev mt de M içr à
Alexandrie , il était accompagn e de Jean , év êqu e de
Psehati (N ikiou ), et de Grégoire ,_
évêq u e d e Qaîs ,représentant , l
’
u n’
épiscopat de l'
Ég ypte su p érieu re ,
l’au tre les évêqu es d e la basse Égypte Sév ère
d’
Aschmou nain n ou s fou rn it u n troisièm e ren sei
gn emen t su r Jean , év êq u e de N ikiou , dans la Vied u patriarche Sim éon le Syrien . Cc d ern ier avait
con fié au d it personn age , q ui était très-v emé d an s la
con n aissan ce d e ia disciplin e et d es règles m onas
tiqu es ,l’
adm in istration gén érale’
des m onastères ,
don t le n ombre , à cette époqu e , au gmen ta it sans
cesse . Or i l arriva qu e q uelqu es m oines en iev èrent
u n e j eu n e religieu se , l’
emmen èren t dan s la vallée
d’
Habîb et se livr èren t à la débau che . La ré v é lation
d e ce scandale cau sa u n e v ive agitation au se in des
comm u n au tés religie u ses et , su r l’
ordre d e l’
év êqu e ,
u n moin e , au teu r prin cipal d u m éfait , su b it u n e pun itien si sévère , qu
’
il en mou ru t dix jou rs après.
A lors les au tres év êqu es d e la con trée se ré u n iren t
et Jean , év êqu e d e Nikiou , pou r av oir üxc éd é lesi im ites du châtimen t iégalemen t permis , l u t privé
de sa dign ité épiscopale in terdit des fonction s sacer
Ce détai l om is par Sévère d’
Aœhmou naîn . 3 3 œ ñaign6
dan s la Vie d u patriarche Isaac , composée , en oopte , par M6nu .
é vêqu e de Pscha l i su ccesseu r de Jean (Ma. copte du Vatican ,
n° mm). Voyez Zoêga , Catal. cod . cap t. manu scriptorum qu i ill Bl um
Borgiano mlserva n l u r, p . 1 1 0 .
CH RO N IQUE BY Z A N T I N E . 115 5
dota les ,et réd u it à la condition d ’u n simpie mo ine.
Jean protesta con tre la senten ce d e ses ju ges , en
s’
é erian t q u e Die u les fera it chasser eu x-mêmes d e
leu rs sièges1
Voilà les seu les don n ées biograph iqu es qu i n o u sso ien t parv en u es su r la person n e d e n otre au teu r.
Dan s ta cou rte préface placée en tête d e l’ou vrage
par le tradu cteu r arabe et reprodu ite dan s la v ersioné th iopien n e
,le n om de Jean , év êqu e de N ikiou ,
est accompagn é d u titre d e M oadabbar ou M on:
k4 . 3 Lg.3 i, .Là à, LA ,» 6 )
À e v.0 ifl
£J l
_ 1..ÆJu :—. U «Ms A u :
CL&J ( M B.”w Lç M Ô L3
rL; | L: .s , u L?f
ô
a.s,.0ck.t ai l 6
,a t,
1,JLS wt.o ë , J 3,s :, uk îü ;ço! un a a3u ü
.s e a. Q,111 Q,. ,L. 3w 1 L.
mm ma L: 36 , 1.>L.u
u LJ j. "rLÏ &i
f£3 « i;Swh m L“ ! LR.
f£*cË' 3% Ô
JÆ"
a,,s l""E‘ M s. ar.
‘
de ta Bibliothèqu e nat ionale , ancie 1i
l‘
ond s , n°
1 39 , p . 1 1 6 . Comparez Beu au dot , Historia P atriar
charam A lex . Jacob… p. 1 76 , 1 77 , 1 82 . La dern ière phmfie d u
texte arabe pou rrait faire su pposer q ue l’
interd iction prononcée con tre
Jean de N ikiou ne fu t qu e temporaire . Mais il est dit qu it
l i u1 f11 1 1l0 n 11é u n su cce sseu r en la personne (te M énas ,«moine d u m
\ e n t ( le S . Macaire .
1156 OC TO BR E — N OVE M BR E -DÉ CEMBR E 1 8 7 7 .
Jabber (œ—KGG du w—£ fl G 1) tran scription d u mot
arabe } Â Â , par lequ el on désign e ordin a irem ent
l’
économ e d’
u n cou v en t. Nou s croyons q ue ie mot
mou dabbir est employé ici dans le sens de d irecteur,
e’
est—à—di re directeu r des mon astères. L’
ép isode de
la v ie de Jean d e N ikiou qu e l’
on v ien t de lire
expliqu e ce titre qu i , à son tou r, con firm e d e la
man ière la plu sd irecte l’iden tité de n otre au teu r av ecl'
év êqu e d e N ikiou d on t il est qu estion dans i'
histoire
d es patriarches d 'Alexan d rie . La m en tion d e la qu alité de m0 u dabbir perm et de su pposer qu e la ohm
n iqu e été composée av an t le ju gemen t qu i pri
vait Jean de N ikiou d e ses d ign ités ecclésiastiq u es.
Comm e, d
’
aiiieu rs la fonction de directeu r desmonastères lu i av an t été conférée par S im éon le
Syrien et qu’
il en fu t dépou illé sou s le pon tificat dumême patriarche , l
‘
époqu e d e la rédaction d e l’ouvrage doit être fixée en tre les ann ées 693 et 7 0 0 de
n otre ère ’.
Nou s av on s d it qu e l'original de la chron iq u e de
Jean de N ikiou était écrit en grec. Il est à peine
besoin de le démon trer . San sdou te la langu e grecqu en
’
était plu s à l'époqu e de la conqu ête mu su lman e ,
comme elle l'avait été pendan t les prem i
ers siècles
de l'
ère chrétienn e , le seu l idi ome littéraire en u sage
Siméon le Syrien occu pa le siège d‘
Alexandrie pen dan t sept ans
ct six mois. Il mou ru t en l‘
an 11 1 6 des martyrs. Cc son t la chifl’
ræ
qu e rapporten t Sévère d’
Aschmou na‘
in , Abou‘
l—Bamü t ot M u l rîxî.
Voyez Renau de t , Hin . Pa ir. A lex . p. 1 85 . M ais on sait qu e la chm
nologie des patriarches d’
Alexand rie n’
est pas entièremen t certains.
1158 OC'
l‘
O BR E -N O VEM BItE -DÉCEM BRE 1 8 7 7 .
e t il serait même impossible d ’
en pén étrer le sens ,
san s le secou rs q ue n ou s offre la comparaison d es auteu rs byzan tin s rapportan t les m êmes récits . Nou s ne
n ou s arrê ton s pas u n in stan t à l’hypothèse , q u e l’
on
pou rrait proposer, d’
après laqu el le l’
au te u r lu i
mêm e au rait écrit des phrases telles qu e celles qu’
on
ren con tre dan s la v ersion . La cou rte préface qu e letrad u cteu r arabe placée en tête d u livre , et la
table d es matières qu i , n ou s le croyons , est égalemen t son œu v re , mon tren t clairemen t q u e , très
sou v en t , il n’
en ten dai t po in t les passages qu’
il tra
d u isait en les abrégean t . En effet plu sieu rs d eru briqu es n e don n en t qu
’
u n résu mé in comp let et
in exact d u con ten u des chapitres et , d’
au tre part , les
titres m en tion n en t parfois d es faits dont il n ’
est pas
qu estion dan s le corps de l’
ou vrage . En ce qu i con
cern e la secon de partie de la chron iqu e celle q u i est
con sacrée à l’
histoire réelle , il n ou s semble qu e laversion arabe reprodu it le texte origin al plu s fi dèlemen t , ou , pou r m ieu x dire , plu s littéralem en t , à
la réserve tou tefois d’
u n gran d n ombre d’
om issiom
et de plu sieu rs passages mal ren d u s.
Un e n ote qu’on lit à la ñu de la chron iqu e , nou s
don n e la date précise d e la version éthi0p ienne ,
qu i a été exécu tée , su r l’
ordre de la rein e M alak
Môgasâ (M âryâm-Sen â ) et d’
A thanase , géuéral en
chef d e l’
arm ée abyssin ienn e , par le diacre Gabriell’
Égyptien , fi ls de Jean , d e Qalyoûb , dan s la cin
qu ièm e an n ée d u règn e d e M alak-Sagad 11m i « e n l
’
an d u monde , 1 9 117
CHRO N IQ U E BY Z A N T I N E . 45 9
d’
Alexan dre , 1 5 9 11 d e lmcarnation de Notre—Sei
gu eu r Jésu s-Christ 1 3 1 8 des martyrs , 980 d’
Agar
( d e l’
hégire), selon le compu t solaire , et 1 0 1 0 ,
selon le compu t lu n aire . Tou tes ces dates , à l’
ex
ception des deu x prem ières , qu i ren fermen t des
erre u rs , correspon den t à l’an 1 6 0 2 d e n otre èreNo u s n
’
av on s au cu n moyen pou r discern er la partd e respon sabilité qu
’
il con v ien t d ’
attribu er au tra
d u cteu r éthiopien , en ce qu i con cern e les passagesaltérés ou dépou rv u s de sens qu e l
’
on trou v e dan sn otre chron iqu e . Nou s somm es porté à croire qu ecette part est m oin s grande qu e celle du tradu Œeu varabe qu i , san s dou te , n
’
en ten dæ1it pas su ffi sammen t
le grec . L’
on peu t su pposer, au con traire , qu e l’
a u
teu f d e la version é thiopien ne , Égyptien d’
origin e ,
possédait la con n aissan ce in time de la langu e arabe ,
car l’
id iom e éthiopien n e lu i était pas très— familk r,
et qu e le tex te arabe à tradu i re en gheez lu i offraitm oin s d
’
obscu rités qu e n’
en avait présen té à son.
préd écesseu r la composition origin ale . Qu oi qu’
il
en soit , les person n es q u i on t l’
expérience d es ma
n u scrits éthiopien s n e trou v eron t pas extraordinai re
le fait qu i m e reste à sign aler tou chan t l’
état actu eld u texte , à savoir qu e le scribe qu i l
’
a cop ié n e
l’
a pas tou j ou rs compris ainsi qu e le montre la}
pon ctu ation fan taisiste qu 1l y a insérée .
Les cen t v ingt—deu x chapitres d e la chron iqu e de.
La date d e 1 3 1 8 d ss martyrs est do n née d’
apres le compu t),d
’
Ale xan drie . Se lon le compu t a site en Abyssime ce serait lÎan 1326 .
1160 0 0 1 0 11 11 swov s u s asmÉc1—msnz 1 8 7 7 .
Jean de N ikiou n e formen t , depu is le prem ier î u squ
’
au dern ier , qu’
u n e seu le série ord on nance
fondée su r la chron ologie légendaire ou ré e lle , et
la su ccession non in terrompu e des faits rapporté:
par l’
au teu r . Tou tefo is ces sections d’
in égale éten d u e,
se grou pen t n atu rellem en t en deu x catégori æ . Les
soixan te-seize prem iers chapitres con tien n en t le
récit , commençan t à la création du mon de , des
évén emen ts des temps anciens et de l’
histoire ro
main e . Le reste de l’
ou vrage est con sacré principalemen t à l’histoire de l’empire d '
Orien t , depu is Constan tin ju squ
’
à la conqu ête d e l’
Égypte par l es m u
su lman s. Cette secon de partie elle—même peu t être
divisée en deu x section s , don t la première , em
brassan t les chapitres LXXVII à xcv , mène le récit
j u squ’
à la mort de l’empereu rTibère II ; la secon de ,
compren an t les chap itres xcv1 à en v , racon te les
règn es d e M au rice , de Phocas , d’
Héracliu s et d e
Con stan t . Chacu n des trois grou pes se d istingu e
des deu x au tres , soit par le caractère de la n arration
et le poin t d e v u e où s’
était placé l’au teu r, soit parla natu re d es sou rces qu
’
il a employées.
Et d’
ebord , en ce q u i con cern e la première partiede l
’
ou v rage , les ex traits , plu s ou moins in formes ,
qu e la tradu ction éthi0p im n e n ou s en a con servés ,
fou rn issen t des indication s su ffi san tes pou r q u e l’
on
pu isse recon n aître la rédaction prim itive , q u i n e
différait pas d’
u n e man ière n otab le des chron iqu esgrecqu es du vu
“
, d u vm°
et du siècle avec lesqu ellesces fragmen ts s
’
accorden t so u ven t littéralemen t . La l ‘ê
1162 OC'
I‘
OBfi E —NOVE M BR E -DÉC E M BR E 1 8 7 7
est certain , c’
est q u’
il a dû être rédigé p oster1e uremen t à la tren te—septièm e an n ée d u règn e d e l
’
em
pere u r Ju stin ien , à laq u elle se term in e le m an u scrit
d’
Oxford ,et même après la mort «le cet empereu r,
don t le règn e est résum é , qu an t à sa d u rée , au
commen cemen t d u livre XVIII , par ces m ots £ a
a/Àsu a sv $ s:ôm ros Îou a7m avôs ê'
1 n Àn'xa c
‘
p â'
va:
xa l fiy e'
pas zy’
. Et comm e la chron iqu e de Jean Malala se trou ve citée dan s le troisièm e serm on su r les
images d e sain t Jean Damascène , elle est n écessaire
m en t an térieu re à l'
an
La m ême in certitu de existe relativemen t à l’äge
d e Jean d’
An tiocl1e , le moin e . Les fragmen ts qu e
l’
on possède de sa chron ographie ou d e ses Antiqu ités( a
’
pxawÀoy la)ont u n e paren té si étroite avec les t‘é
cits correspondan ts d e la chron ographie de Jean Malala qu e les deu x ou vrages et les deu x au teu rs on t pu
être con fon du s. Au ssi est—on persu adé qu e l’
u n d é
pend d e l’au tre . Le plu s récent éditeu r des fragmen ts
de Jean d’
An tioche ,con trairemen t à l’op in ion com
m u n e , pense qu e l’
ou v rage de ce dern ier a été com
posé en tre les an n ées 6 1 0 et 65 0 et copié par JeanM alala
brici u s , Bibliotheca græ ca , ed . flarles5 , t. VII p . 1167 . C. Mül
ler, Fragm. hist. græ c. t. IV, p . 536 . Gu tschmidt , dans la rev u e
allemande Die Gœnzbolen , ann ée 1 863 , t. I p . 365 . M . A . de
Gu tschmid t n’
hésite pas à placer l’
ou vrage de Jean Malah sou s le
règne de Ju stin II ( 5 65-5 78 de J.
L’
au then ticit i de ce s :m 1 0 11 a ete révoqu ée dou te , mais
sans raison valabl
Voyez Müller, Fragm . 1 . 11 . 5 36 .
CHRON I QUE BY ZAN T IN E . 1163
Si les ex traits éthiopiens ( le,la chron iqu e d e Jeau
d e N ikiou n e nou s fou rn issent pas les moyens pou rtrancher la qu estion , ils peu v en t aider au moins àla résou dre . En effet , comm e les rapports d e
_
fi lia
tion qu e l’
on a cru pou v oir constater en tre les deu xchron ographes d
’
An tioche dev raient comprendreégalem en t les récits an alogu es , sou vent iden tiqu es ,
d e l’
au teu r égyptien , au lieu de su pposer des em
pru n ts d e l’
u n à l’au tre , on aimera mieu x admettre
u n e sou rce commu n e qu e chacu n des trois au ra
transcrite dans son ou vrage .
La solu tion d u problèm e serait tou t au tre 3 11 étaitperm is d e s
’
appu yer su r u n e citation u n iq u e et u n
peu v agu e qu e n ou s trou v ons dans la chron ographiede Jeau M alala .
Le chapitre xxvu d e la chron iqu e d e Jean de Nikiou con tien t l
’
histoire légendaire d e M elchisédec oùon lit le passage su ivan t .md üfl 0 74 fl”ïl—\Ÿfl‘
ll ’ï‘ùd fl £ 71'
H ' M a?“ ll”?
(IAM 0fl d-œ—ÿ'
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M 04 9“ æ i “lw flw-h 'bä‘
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7u h l . N IÆ mIL-fl M al … [l‘P’
H 1 m 8‘
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71'
H '
£ h‘l: ll.‘1
‘
et il (Melchùédec)fonda su r le Golgotha , qu i est le Sion , u n e v ille nomm ée Salem ,
n om qu i , dan s le langage desHébreu x ,
sign ifi e v ille de la paix . Et il y régna cen t treize su s , et
mou ru t dan s sa v irgin ité et sa1u stiee ain si qu e l’
a écrit
le savan t Josèphe l’
historien , au commencement de
son ou v rage d e l’
Histoire d esJu ifs Jean d ’
An tiochc
l .v p;1.m g p ( lf‘ Josèpl1e au qu el fai t allu sion l
’
au tou r est sans dou te
OCTOBR E -NOV E MBRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .
don n e à peu près le même récit en ces term es
ê'
x rca s wôkw ôpec 1 ç2'
1 Àsy opévqæ [É m‘
m] x a l xaÀ£aasaûr rlv Îepou a akr}y 87rsp êa7lv elp1{vns « 761 16 , ê€aa l
Àsu a sv êv min? 57 1) x aÛà s laîa n1ros ia’Ïopeï1. Ou
lit , d’
au tre part , dan s Jean M alala . x a l â m es
m'éÀ10 50 7 97 ô'
ps: 7 35 Â ey oy£vço É za‘
w, :Yvrma
É aÀôp , 87æ p ëa7lv slp1{vns wô zs. Ka) êÊaa/Àeu a ev
aôrÿ'
ërn pzy'
,xa l rskeu rgï â
’
lxa uos xa l a apflévos x afla‘
ts
Îaia nwos 150 wii  pxa 10M y lç ëEäÛfl 0'
xa l Îwdw ns xa i
Küp1kkos oi ôa tait œ7 0 1 äm'
a xowo: 1 ‘â aü*ræ’
eÏwo»
Ou v oit qu e , d es trois rédaction s d u m êm e pas
sage , celle de Jean de N ikiou paraît être la v ersionprim itiv e , en raison de la citation plu s précise deJosèphe . Il fau t cependan t se garder de con sid érerle texte d e Jeau M alais , reprodu isan t cette c itationd
’
après Cyrille et Jean , les très-sain ts évêq u es ,
comm e directem en t empru n té à Jean d e N ikiou .
Nou s croyon s q ue les deu x « év êqu es » m en tion n és
par le chron ographe d’
An tioche son t Cyril le , pa
triarche d’
Alexan drie , et 8 . Jean Chrysostom e , pa
triarche d e Con stan tin ople . Cyrille d ’
Alexandr ie parle
de M elchiséd ec en plu sieu rs endroits d e ses ou v rages.
La citation d e Jean M alais se rapporte probab lem en t
à u n passage des Glaphyra 3 , et pou r 8 . Jean Chrysostome , à l
’
u n e d es hom élies su r la Gen èse , qu oiq u e
celu i qu’
on lit dan s les Antiqu ités , I , x , 2 : 0‘
wi i: Zo'
Àop a « é l a n
flamÀeûs M e)xzasôêxns cmpaivecJè 7 0 61 0 Baa cÀeô: 3lx u w .
Fragm. hist. græ cor . ,1 . IV, p . 566 . fragm . 1 1 , 1 .
Voyez Joann is M u lalu a chronographùt , dan sM igœ , Patrol. grow .
t . XCVII , col. 1 33 BC.
Voyez Pa trol. græ ca , LXIX , col. 86 et su iv .
106 ow o s u a sov 1: 11 1111 E -11 1'
1c em ma I 8 7 7 .
Dan s l’
analyse qu i va su iv re nou s avon s résu mé
séparémen t le con ten u d e chaq u e chap itre , afin qu e
le lecteu r pu isse se représen ter exactem en t la forme
actu elle de la chron iq u e d e Jean de N ikiou .
Chapitre 1 . Des n oms d’
Adam et d’È Ve , de leu rs
enfan ts et d es au tres créatu res
Adam e t È v e reçu ren t le u rs n oms de Die u . Adam
donna d es n oms à ses en fan ts et à tou tes les créa
tu res2
.
Chapitre 11 . Des n oms des sept planètes .
Seth ,fi ls d ’
Adam , qu i reçu t la scien ce d e Dieu ,
donna des noms au x cinq plan ètes , Satu rne , Ju p iter,
M ars ,én u s , M ercu re
3, pu is au soleil et à la lu n e .
Je crois in u tile de reprod u ire le texte des ru briqu es qu i a été
imprimé dan s le Catalogu e des man u scrits é th i0pien : de la Bib lio
thèqu e nationale . J’
y ai rend u compte au ssi des erreu rs de c1ñfl'
ru ,
dans la n u m ération ( les chapitres.
La première phrase , évidemment incomplète , sé lit a insi dam
le texte : 111 % + fi "l ‘B“
NM “! hH —‘l‘l fl fl !M -t
L ‘N M i d » 8‘
d 1—‘F flh 1 + h-‘tP 0 5 9 1 'Chn
pitœ premier . Nou s commençons ( notre réci t)par les premiers qu ifu ren t créés ; car il est écrit au su jet d‘
Adam et d’Éve. » O u trou va
le passage exact et complet au commencement d u pru nier l ivre du
la chron iqu e de Georges Hamartol u s. (Voyez M igne , Patrol. gre cs ,
1 . ex , col. 48 C.)Mais 11 y est (l it qu’
Adam et È ve reçu rent leu11oms d
’
u n ange . Comparez Joannis Antiochcnî frag‘
u nla , d i ns
Müller, Fmgmcn ta Hùtoricorum gre corum , t. [V. p. fn gm .
5 3.
E i ll'd lA ‘mïlâ b ‘ œ’
fi+ J. Ce son t les noms
arabe .» ,,i ,
CH RO N IQ U E BY Z A N T I N E . 4 117
l i in ven ta a u ssi l ecritu re e t fu t le prem ier qu i écriv itu n liv re dan s la langu e d es Hébreu x , ayan t reçu d eDieu le don de la scien ce 1
Chapitre 111 . De l 1nv en tion d e la nav igation .
Les fi ls d e Noé homm es pu issan ts comm en çaien tà con stru ire d es n av ires e t à n av igu er su r m er
Chap itre IV . De lmven tion des astrolabes.
Cam an , fi ls d’
Arphaxad était u n homm e
sav an t . Il était pâtre . Il fu t le premier , après le d élu ge à composer d es astrolabes q u i , plu s tard fu ren tcomposés par les Indie n s 5 .
La prem ière partie de ce chapitre correspond au passage de Jean
«l'
An tioche , c. , p . 54 0 , fragm . 2 S à comp . Georg. Hamar
tol u s , 0 col . 5 2 C. Les mots ilfu t le premier qu i écriv it u n livredans la langu e «les Hébreu x son t probablemen t u ne trad u ction
inexacte , au lieu d e il inventa les lettres hébra îqaæ . La seconde
partie , abso lu men t incompréhen sible , est u n fragment fort altéré d u
récit qu e l’
on trou ve dan s Jean d’
An tioche , e . , p . 5 110 , fragm . 2
55 9 et 1 0 m-M ‘
M lH= flh'
fl“" ! Gfl dn® ÿ7.eu. nav 8
'
üu â dü W H I! mlle! t'
M W P‘1 a
mflù-R Ti ll 8‘
Œ .ll hP £“M M 4 11 Cc qu i èom apond-à
ce pæ sage grec É 0 1 0 îs xpâvocs 1 061 0 5 a@aîpav «11000: 5113 148 0 6
9 5 05 511 1 0 6 0 600 0 0 6”
xarà 1'ä0 60 7 010 ê0 7 5 3 0711 18 5 xé
‘
pç ÿ:y £0 7 æ 0 ,xaî ëxawasv 060 110 nazi aô‘roüs . T0 61 ‘
0 104 00060 : 20’W p (
‘
aî Ëa es)x aî Àéy ou ac 1 00 u iô0 1 0 6 HÀlou 070 0 1 , 80 <Ddêflovtt 37110 0 m fl œx âra
En 1 0 6 a‘
z'
pparo; 025 1 110 7 60 . Kai
@ amrmâ : pè0 067 0) n)u î0 7oplav
0 0 0 : y pa'
1&aro Ô€£ôro: &Ànfléfl epov Jè fi n :: 6 Xa:pwæ ûs IIÀoômpæ os.
Comparez Joannis Antioch.fragm. , c. p. 56 1 , fragm . 2 S 1 5 .
Comparez Joannis Antioch.fmgm. , c. , p . 5 11 1 , fragm . 2 , S 1 6 .
Clzronicon pascha le , d ans M igne . P atrol. grœcd , t. XCi I , col .
1 65 A . Georg. Hamartoli citron 1. c. , cal . 5 2 C. Jean d’
An
t 10 0 l1e appliqu e la qu al ité cle a d@os à Arpl laxad . Le même au teu r et
1108 OCTOB ltE -NO VlâM BR E -DÉCEMBB E l s 7 7 .
Chapitre v . De la fon dation de Babylon e d e l’adoration d e l’image d
’
u n cheval , de l’
in v en tion d e la
chasse , et de l’
in trod u ction d e l’u sage d e m anger la
chair des an ima u x .
Il fu t u n homme de l’
In d e , appelé Cen tu riu sm—GP-h An d u bariu s), qu i était Éthiopien (&QËd e la race de Cham , n omm é Cou sch . Il engen dra
Afrou d (hG 4—fi qu i est Nem rod le géan t . C’
est lu i
qu i fonda la v ille d e Babylon e . Les Perses se sou mi
1‘
en t à lu i l’
élev èren t au rang des dieu x , le placèren tparm i les é toiles e t l
’
appelèren t Orion (D hP QDPnav h?“4 h mnm £ P ( than h? hfl +
w—0P ana» M i t“? 110 —M : &M —0 bÇ : Il fu t
le prem ier à se liv rer à la chasse des bêtes et à en
manger la chair ‘
Chap itre VI . Des prem iers qu i mangèren t d e la
chair hu main e , et d es prem iers qu i tu èren t leu rs
pères.
Kron os (hd h hh était égalem en t u n géan t de la
race de Cham prem ier—n é de Noé . Il était ainsi app elé
d u n om d e la prem ière plan ète qu i est Satu rn e
Georges Hamartol u s disen t qu eCaînan a retrou vé les noms des astres
qu e Seth avait écrits su r des stè les. Comparez Georg. Gedr. comp .
( Pa trol. gr. , 1 . CXXI) col . 5 3 C. La Chroniqu e pascale diflën
complètemen t des au tres.
Voyez Joann . Antioch. fragm. , e. , p . 5 6 1 , fragm. 1 .
Chronicon pa ck 1. c. , col. 1 115 A . Une relation plu ! complète
de ce mythe se trou ve dans Georges Ilamafl olu s , l. e. , col . 53 , qu i
s‘
accorde avec notre texte , en faisan t descendre Nemmd de Cham
non d e Sem . A u c u n d e ces ou vrages ne men tionn e le my the
relatif à la chair des an imau x .
1170 ocm sn smovsmnnsmÉcs u b as 1 8 7 7 .
m inable cou tu me à ses su ccesseu rs qu i étaien t appclés par ce nom j u squ
’
à ce jou r (P). En conséqu ence ,
les Perses ép0 1tsen t leu rs mères , leu rs sœu rs et leu rsfi lles
Chapitre 111 . Du prem ier qu i travailla l’
or et qu i le
chercha dans les m in esAprès la mort de Ficu s , Fau n u s (£ H I t ), appelé
Hermès , régna en Occiden t pendan t trente-cinq ans.
Il était orfév re , et fu t le prem ier , en Occiden t , à trav ailler l
‘
or et à lerendre malléable . Lorsqu’
il su t qu e
ses frères , jalou x d e lu i , cherchaien t à le faire mon
rir, il s’
en fu it , emportan t ses trésors , et se renditen Égypte , oùil dem eu ra . Il portai t u n splen didev êtemen t d
’
or et connaissait l’av en ir, et il d istribu a
beau cou p de richesses au x Égyptien s , qu i l’
accu eil
liren t av ec honn eu r et l'appelèrent le Seigneu r de l'
or.
Il fu t hon oré parmi eu x comme u n dieu et les pau vres
l’
adorèren t 3 .
Comparez Joann . Antioch. fragm. , o. , p . 562 , fmgm . 5 6 .
Chron . paschale , c. col. 1 118 BC.— Georg. E… . citron. , c. ,
col . 53 D. La phrase « qu i é taien t appelés par ce nom j u squ‘
à 00
jou r . paraît le résu ltat d‘
u n e erreu r de tradu ction . I l y avait probe
b lemen t dans le texte 0 6 Hépaac: Le trad u cteu r u —b—i l ln
cette phrase deu x fois , en confondant la première fois “po: avec
ët opa î l l n‘
est pas qu estion , dan s le texte d u chapitre , d e la fonda
tion de N in ive men tionnée dans la ru briqu e . L‘
obrévifl z u r ou i:
cette circon stance san s dou te parce qu’
il la croyait su perflu après
le récit du chapitre VI .
tlh 1 + Umm! '
IILd M i i” ‘Dt "M k 1 Il
fau t probablemen t l ire h fl “Î0£ °1 est le mot
Comparez Joann , Andock. fragm. l. o. , p. 542 , fmgm . 6 , 5
CHRO N IQU E BYZ A N T IN E . 117 1
Chap itre 11 . De l’
inv ention d es armes d e gu erre .
Il fu t u n homm e n omm é Héphæ st0 5 (@ùmfl
qu i régna 0 11 Égypte et qu’on éleva au rang des dieu x .
C’
était u n homm e belliqu eu x et cru el . Les hommes
croyaien t qu’
il sav ait décou vrir les choses cachée: lIl fu t le prem ier q ui fabriqu a d es arm es d e fer pou rle combat , [car j u squ
’
alors] on combattait av ec desp ierres
‘3. Un j ou r, dan s u n e eXpéd ition
”
gu errière , il
tomba d e cheval et resta boiteu x tou te sa v ie 3 .
Chap itre 11 1 . Da prem ier q u i con stru isi t u n fou ret qu i épou sa d eu x femm es .
M étl1 u salem engen dra Lam ech , qu i épou sa deu xfemm es , Ada et Sella . Ada enfan ta Qâbêl , et , après
q u elqu e temps , Tôbêl , qu i travailla av ec le marteau
l’
argen t et le fer. Tôbêl , fi ls de Lam ech , qu i v écu t
wan t le dé lu ge , était orfèv re et maréchal , car il avaitreçu la sc ien ce de Dieu
Chroh . patch ê . , cal . 1 66 CD , 1 65 A . Notre texte ne
men tion ne pas , non plu s qu e les deu x chron iqu es citées , le travail
«les m in es .
La su ite d e la phrase n e donne pas u n sens satisfaisant :mi a”…'
H ’? 00 11 119“"l fl 11610 ltd” HM . «Il“ Je su ppose
qu e ces mots représen ten t u n passage grec , dans lequ el i l était qu es
tion d e l’
in ven tion d es ten ai l les et de l'
art de trava1iler le fer.
Le tex te est altéré mo d .? I'
l fl d Ÿ £ 'd fl 0'noA+ 9fl h “HW ! 0-n0 mhM i ( ID . M7. a O u l1sa it probablem en t dans le grec 41100 y àp 0 60 0 6 ”00 1: év oàép ow , ce qu e le tradu cteu r arabe , s
’
il ne s’
est pas trompé , a pu
rendre par g,.ä Ü
)L
_
J LQ @,J fi AL_5 l,â L$
3 Comparez Joann . Antioch. fi u gnu. . 1. c. , p. 5 63 , fmgm. 6 , 5 7 .
Chron . pasch. l. 0 col . 1 65 BC.
On voit qu’
il y avait dan s le texte original u n passage relatif à
M éth u salcm .
472 OCTOBR E-NOV EM BRE —DÉC E M BR E 1 8 7 7 .
Chap itre De la fondation d ’
Héli0 pol is .
Ap rès Il éphæ stos (h9 £ fl appelé Sole il , régna ,
en Egypte son fi ls n ommé Soleil comm e son p ère.
Il fonda la v ille d u Soleil (Héliopolis) qu i ren fermaitles temples d es prin cipau x dieu x et les tombea u x desrois . IH' ñP ? 0d 1£ fl?
111: ma-‘î 0d 1£ u+ ar c [la t t i o -Ifl n 1
i l l!” M"I£ Od l £ “fl" mflM t ÿ DR..
11110+ 11%\h+ on.” mF 'P H P ‘H. vac.
"«Il ?
Chapitre n u . De la fondation d es deu x v i lles qu iportaien t le nom d e Bou siris.
Un homme , nomm é M â toünâwîs , qu i v in t après
q âsbérâ , qu i est Dion ysos , fonda les deu x villes
appelées Bou siris l’u n e dan s la hau te Égyp te , l’
au tre
dan s le n ord d e l'Égypte . mon 1 5 1lhù. un.
“?m—‘E‘Bh u « a-a ar n—u h£ 9 1111& n+ c=n
l1a &« fi'
hH l dû fi 07 4 1 04 04 3"Hlfl
'
[MLC mM A7-ÿ M LC ll£ lH l ‘l-na‘
Chapitre x1v . De la fondation de la v ille d e Semn ou d av ec son temple .
Osiris appelé par les Grecs Apollon fon da la v illede Semnou d et dans cette v ille u n grand temple . Et
cette v ille fu t appelée Belphégor. um a;
Ila h-flæ 1 IH M "? ( I‘l l! «lû M fl M 1 ! "
ADM M °H ä wll + 005%
‘ Ma. (un ha n
4711 0 0 Tosas -xovau sas-Dscs u sa 11 1 8 7 7 .
v ille dans laqu elle on commença à se serv ir de la
charru e et à cu ltiv er la terre .
La v ille d ‘Égypte dan s laqu elle on comm en ça à
se serv ir d e la charru e à cu ltiv er la terre et à semer
d u from en t et d'
au tres grain es , fu t la v ille la p lu s éle
v ée d u pays , qu i éta it d’
ebord en tièremen t cou v ert
par les eau x du Gehon (du N il).
Chapitre xvu . De l‘
origin e de l 1mpôt en Égypteet de l
'
arpen tage des terres. De l’
exécu tion d u canal
de Dîk.
Sésostris , qu i régnait su r tou te l’
Égypte et les pro
v inces v oisin es , commença à lev er u n impôt et à me
su rer la terre . Â yan t réu n i beau cou p de captifs de
tou s les pays , il les condu isit en Égypte et les employa ain si qu e tou s ses su jets astre in ts à payer l
’
im
pôt , à creu ser la terre et à combler les marais d ’É
gyp te , d e sorte qu e les habitan ts pu ren t plan ter otcu ltiv er les terres arables , telles qu e le Saïd , la pre
m ière prov ince qu i con n u t la cu ltu re . Pu is il or
donna qu e l’
on payât au roi u n impôt et u n e redevance
en fru its d e la‘
terre . Il fi t au ssi creu ser u n can al qu i
porte le n om de Dîk j u squ’
à ce jou r. M df è f h
a mi zflü+ 0 66 4 P IN :
1111 P u ch OIL? m! ‘P 1lfl°fi Td ”! ll ‘k f k
mM ‘”II M +J lü hP &'
M * fi ll P“ 1' I
118“ mltlfl t !‘Fh !”t
fl lü’l‘ d ñM zac: P k d mfl f Ah
AM ! IHM M h fi !’
l fl l l i hû !
CHRON IQ UE BYZANTINE. Aÿ_5
P lfl .H ‘ M lh "Ml£'
M ‘E A h ‘l ‘hA î ‘ mAM A'
M-W‘
b nav fl !P&m î ' t Ç !‘
3'fl4
«M il m‘b‘î. M i ll mm CM I? Mm+ a hhh
r x-c mw" amm «mae am nam» ;—‘î.h hüll 1
Chapitre x_vm . Da desséchemen t des marais en
Égypte ,d e la constru ction , su r le terrain gagn é , de
v illes et d e v illages , et d e l'
établissem ent de plan tation s .
Après Sémstris régna Sabacon , roi d’
Efll iopie ,
pendan t cinqu an te ans. Cc fu t u n roi phihnthrope,
qu i ne v ou lait pas verser d u sarig2
. Il établit , en
Égypte ,u n e lo i d
‘
après laqu elle au cu n crimin el ne
d ev ait être m is à mort n i tou rm en té ; mais les con
pables , chacu n su iv an t son crim e , fu ren t forcés detrav ailler à combler lesmarais qu i cou v raient la terre .
Par su ite de ces trav au x longtemps con tin u és , leseau x d u fleu v e se retirèren t dan s leu r lit. Ou bâtit lesv illes su r d es poin ts élev és , de crain te des inondation s ; car avan t le règn e de Sésostris , avant qu e l
‘
on
eût cre u sé u n lit au flea ve , les eau x cou vmim t
la terre , et on n‘
avait pas encore réu ssi à coin
hier en tièrement les marais , à cau se de la grande
qu an tité d‘
eau . Sahacon roi d’Éthi0pie , s
’
appi iqu a
à con stru ire au x Égyptien s des habitations dan sdes endroits élevés . mh ?“k fi ô“ H m ‘\ÛA 9
'
M
Comparez Diodore de Sicile lib. l , cap . LVI , 1 , 2 ; LV“. l —3,Le texte éthiopien ajou te inj u æ m ut. Ce mot pitbœ le oem de
la phrase et appartien t sans dou te à l‘
u n des de u x trMu cteu n .
476 OC TOBR E—NOV E M BR E -DÉ C EM BR E 1 8 7 7 .
“Hifi” ! ll‘fl l 1 1'bw ‘la -t O h i t -œ
s c" . n-m mh.£ d æ h t m xv u…a d d ! ! h î lld ! “PùC ! Il ‘k I M !
:u n mb .g « æ +ææ n nan : eM a o lM
ll£ b fl fl M iëä um M làv' h i ll : .a P k
m! fl+ Pfl h -l‘ m£ £ G m-M ' Ili ad D M I'l° 1 £ fi lh l
'
H ! P'
M IL C‘iû “IH
L A“! h f”! P IN : «M M mm M OA + ll
h 1 + GG?+ -f nav L flwm D llfl bh.
u Ÿ £-æ M llmî ‘
6 ?” M Td ”?
k an : £ h G£ AL A‘! mfl1 fl M M ?
-fifl u uh'
H ‘ 1l 1 fi W i ll L A"! mh‘l’h fiù 1 ’h v ”1 k
dar ! m ! «Dh? ! AM ! fl î ‘1 H !
2
Chapitre mx . De la con stru ction de tro is pyram ides à M emphis 3
Un homm e nommé J.hæ « fl £fi h (ChéopsP), pha
Ms. 01 6 DTC !
Comparez Diodore de Smi le , lib . l , cap m v , 3 à.
flh'
Ï'l‘ | | J ÛO! W 4 Û P ÜJ Ê 'I‘ flQ'
I‘ -Î'ç Le
récit de ce chapitre est u n e rédaction u n peu d ifi'
éren te de la légende
rapportée par Hérodote lib. cap. cxm —cn‘
n relative à 1.
con stru ction de ia grande pyramide de Cbéops. Lemot ' flp k .
sign ifi e ordinairement u n temple . Le tradu cteu r peu t-étm confondu
l,.nl pyramides , avec Je n
‘
ai pas hésité à tradu ire trois au
iieu de w4ù: trente ( dan s l e texte , le chifl‘
re trente est en…
répété deu x fois) d'
ebord parce qu‘
il s‘
agit ici d es trois grandes pyram ides , e t parce qu e , u ne fois vers la ñ u d u chapitre , le texte
porte P hp fi + Le nom du pharaon est altéré d‘
u ne fa'
çon
si étrange , qu‘
il est d ifli cile d'
y reconnai tre le nom de Chéopo.
1178 OC TOBR E -NO VEMBRE -DÉCEM BR E 1 8 7 7 .
Chapitre xx . De l‘
invention de‘
: vêtemen tsd e couleu r.
Héraclès , phi10 30pl1e de la v ille d e Tyr, in v en tala fabrication de la soie et les v êtemen ts de sc ie . Phœ
n ix (h—1 fl roi de Tyr , le Canan éen et tou s les au tres
rois , ainsi qu e ses su ccesseu rs ,en firent u sage . et .
pou r se distingu er des au tres hommes , p ortèæ n t des
v êtemen ts d e pou rpre Leu rsprédécesseu rs n ‘
av aia“
qu e d es habits d e lain e . Depu is cette époq u e les rois
et les prin ces œ h'
fl î ‘ porten t d es v ê tem en ts de
so1e3
.
Chapitre 11 111 . De celu i qu i fi t de belles sta tu es et
en fi t des dieu x ; qu i fonda les Vi lles (“con e et de
Tarse , don na à l Assyrie le nom de Perse , p lan ta des
u ri nes (perséa)en Égypte , et fi t du soleil , de la lu ne ,
d u feu et de l eau des div in ités.
Un homme , n ommé Perseu s (24H: rechemhale trôn e d
‘
Assyrie ,mais les fi ls de son on cle Ninu s
s‘
y opposèren t . En allan t à Corinthe il
rencon tra u n e jeu n e fi lle . Il la saisit par les chev eu xet lu i cou pa la tête , et il porta , dan s tou tes ses
* maæ : q=æ a n mba —? h h fl a h’
ähc u
nc pou r hfi 'l": est le mot arabe’L e!
Comparez Joann. Antioch.fmgm. l. o. , p . 566 . from 6 , 1 6 .
Chron. pasch. , 1. c. 00 1. 1 6 1 CD. Jam . Mald
0 col. 1 0 0 C , 1 0 1 , 1 0 6 A. Georg. Human . chm u . , c. , a i .
60 . Dans ces au teu rs , i l n’
est qu estion qu e de l‘
invention de
pou rpre , non de la soie . Cepend an t , il est possible qu e Jam 60 Rikiou (c l non seu lemen t le tradu cteu r) ait réellement p.flé d. I.so ie . qu i était encore au V1
°siècle l
’
u n e des principales
d e l‘
.éryte cl de Tyr ( voyez l’ror0 pe , Hist. arc. cap . u v ).
CH RON I QUE BYZAN 1‘ 1N 5 . , 1 79
expédition s , cette tête avec lu i . Se tou rnan t v ers
l’
Assyrie il fu t attaqu é par les Lyœ oniens. 1116 8 vain
q u it , en leu r m on tran t la tête de Gorgon e ,la jeu ne
fi lle magicien n e . Pu is il fonda la v iile d ’
Icon e , qu i
é tait au paravan t u n v illage n omm é Amandm (ao?xc et y plaça sa statu e av ec la Gorgone . Il alla en
Isau rie et en Ciiicie , et triompha des habitan ts au
moyen d e la force magiqu e qu i était attachée à latête d e la Gorgon e . Il donna le n om de Tarse à lav ille de Cilie ie nommée An drasos (b
“)c 11 se
ren d it ensu ite en Assyrie vainqu it Sardanapal
( llGfl ‘lfl A k'
ä changea ia nomd‘
Assyrie en Perse ,
e t fit plan ter l‘arbre appelé persé«1 , Et 0 11 plante cesarbres en sou v en ir d e son nom en core au jou rd'
hu i .
Le chapitre se term ine par l’
hlstoire de l'
origin e du
cu lte d u feu 2
Chapitre 1 1 1 1 . De celu i qu i adorait comme div i
n ité la lu n e et lu i é ieva d es au teis .
In achu s , d e la race d e Japhet , qu i régn ait d u côtéde l
'
occiden t , le prem ier roi d‘
Argos , honomit la lu n e .
Il en fi t u n e div in ité et fonda u ne v ille appelée Iopolis d u n om de la lu n e ; car les habitantsd
'
Argos , par m ystère donn en t à la lu n e en core au
jou rd‘
hu i , le nom d'
lo . Il con stru isit u n temple ,
in stitu a d es sacrifi ces , y plaça u n e statu e de ia lu n e
M s. ï ? malen tend u de la trad u ction au lieu de
Compa rez Joann . A u l ioch.fragm. , c . , p . 544 , fragm. 6 , S 1 8 .
Chron . pasch. , 1. c. , co l. 1 5 2 -1 56 . Joann . Malalac chronogr . .
vo l. 1 0 5 , 1 0 8 . 1 0 9 A .
1180 OCTOBRE -NOVEM BRE -DÉCEM BR E 1 3 7 7 .
en argen t , et y fi t graver cette inscrip tion Îùna'
xa cpa )«apwaä‘
nÇ6pe IM . ua-‘I—naq v 1115 1
r u n °M M « —)l
Chapitre xx1 11 . De celu i qu i don na leu r h om au x
lon iens ; de celu i qu i fon da Tyr , et de celu i qu i donnad es noms à Can aan , à la Syrie et à la Cilic ie . .
Libya —‘U n fi lle d e Picu s et de f k 1 ! (P),était la femme de Poseidon (fl‘M 1 qu i régnait
dan s le m idi et qu i n omma son pays , d'
après le nom
d e sa femm e , Libya . E lle lu i donna des en fan ts Po
se idon ,Libyu s et Agén or, en Canaan Celu i—ci
prit u n e femm e d u n om de Tyr et fon da u ne
v iiie , qu'
il appe la d u nom d e sa femm e , Tyr ( : p{.n 1.
'
H ! m, æ h Il en ont tro is fi ls { chef5
i llu stres , Syru s (ha —4—1 Eu rope ?) Cilix et Phœnix
(M U … qu i in trodu isit l‘
u sage des v êtem èn ts de
soie . En m ou rant , il partagea le paysen tre ses trois
fi ls , etc .
3
Chapitre xx1v . De celu i qu i don na d es nom au x
v iiies de M i ! (Eu rope) et qu i fonda la v ille d e Gortyna
Comparez Joann. Antioch. fragm. 1. c. , p . 5 66 fmgm . 6 . 1 5 .
Chronicon paschale , 1. c. , col. 1 57 AB. Joann . M ah lm chm
aagr . ,1. c. , 00 1. 96
-97 .
Il y a év idemmen t , en cet endroit . u ne lacu n e. Le tex te ori
ginel portai t probab lement : Ces derniers se rendiren t en Con u a .
3 Comparez Joann . Antioch. fmgm. , c. , p. 566 , fragm . 6 , 5 1 5 .
Chron . pasch. . c. , col. 1 60 BC. Joann. MaIaIe chm ogr . ,
c. , col . B.
182 OC TOBR E —NOVEM BR E-DÉCEM BRE 1 8 7 7 .
M elchisédec était , parmi les gentils , ad orateu r deDieu et vou é à la chasteté . L
’Écr‘itu œ sain te n d men
tiou ne u i son père u i sa m ère , pame qu‘
i l n‘
é tait pas
de la race d‘
Abraham . Il rejeta les dieu x d e son pèreet se fi t prêtre d u Dieu v ivan t l Il règne d onc su r
“
Canaan et fonda su r le Golgotha qu i est appe lé fi lm ,
u n e v ille n ommée Salem , nom qu i sign ifi e , dans la
langu e d es Hébreu x , v ille de la paix . Il y régna denttre ize an s , et mou ru t dans sa chasteté et sa ju sti ce ,
ainsi qu e l’
a écrit le savan t Josephe , l’
au teu r d e i’
bis
to ire au commencemen t de son ou vrage c'
eû — â—d ife
Voici u n exemple de la manière dont la version é thi0 pionœ
rend parfois le sens de l'original . Ou lit dan s notre tex te : am
wi i! 1!P 51 2 (L& P M : M ‘l l‘
!
fl£ ll k llh'
H fi fl* P hb ® ! 1 h hfl O A I!
IUP ! 1IZA ! T I!W mn !'
H11! ( 5 50) 4 011 111111 ur h ‘l! h fl fl £‘ 8
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M
D&D } ? £ ûP £ P t’
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H ‘ 111
5 711: M d ‘FAM ‘hÆ‘ M il l £ h l 0 1111+ ?fl hflù M TK æ —1: wû ll hP Œ P ‘i l d
«M o vu mom : naw am am. n .
u . H M ! mum d u» « « u n a: .h“F H ! lim”! 119 65 8 117.æ 0 1 Ilfl
_
A
m: wa! ! an—w www 0 110
grec de Jean de N ikiou é tait év idemmen t très—rappt æ hé d e celu i
qu e donne Jean Malala , oùon lit È ! raï: M m wfl’ À8pd p
51! na)0‘
M eÀxcaeôèx a’
vflp 8—eoa c€ùs , &0mxôc M y l
v 0w 2180 0 , vîoô'
A îyôfl ou flaazl éœs !‘ñ : A £ 6nc xé pa? JÊ 03 AM D
7 10 1 x£xÀnvm . (307 1: 3 130 3 êx rfi: A ly ôæ 7ou £reMÔv W M fl o
xa'
opav räv Àey opévæ v Xavavalæ v ê0mu ñ v M 1 fl )! M?v ï u y opb nfl aÀmfl lrnv . Ka)ôm vdôm: aün )v ëæ nm Ju s? a lffl
* fl l€u dÀw flv êxdÀeae Zcâdva els 6voya ”10 11, fifi : fi v ( 0 719 k b nb M al
xau xé pav . Kai 210 13 6» 7 0 6 y é»W £ 1 0 8 26800 x anfxÿn 6 I l l”,
wmw)p roû'
E eôèx y cvôpcv0 : lcpcôc m i fiaoùa‘
n h u )… I cl æ n 0
8èx
CHRO N IQUE B Y Z A N T IN E .
'
683
de l‘
Histoire d es j u ifs. Il fu t le prem ier à offrir au
Dieu d u ciel d es sacrifices n on sanglan ts , d u pain et
d u v in , symbole d es sain ts mystères de Notre — Sei
gu eu r Jésu s—Christ . La ñ u d u chapitre traite d u nom
d es Hébreu x . Ce nom v ien t d'
Eber, lequ el , lors de lacon fu sion d es langu es , garda seu l le langage d esanges , celu i qu e parla Adam , dan s sa pu reté et son
in tégrité
Chap itre xxm r. De h aven ti0 n d es lettres grecqu es
2.
Il fu t u n homme n omm é Hésiode 3
)descendan t d e Japhet , fi ls de Noé , q u i inven ta les
lettres grecqu es et les enseigna (au x Grecs). Ou d it
q u e , d u temps des rois d e la terre , il y avait en Lyd ie u n philosophe , descendan t des géan ts de la raced e Japhet , n omm é Endym ion lequ el implora la
Comparez Janania Malaiœ chm ogr. , c. , col . 1 33 AB.
Joannis An tioch. fi agm. , 1. c. , p . 566 , fragm . 1 1 . Chronicon
pa ck 1. c. , 0 0 1. 1 77 . Georg. Hama" . chmnogr. , 1. c. , col. 1 68
et su iv .
Le titre éthiopien ne donne pas u ne idée exacte du maman duchap itre . Cette n égligence se trou ve dans beau cou p d
’
au tre! ru
briqu es. Nou s en avon s fait la remarqu e ci—d æ su 3.
3 Pou r reconnaître dans cemot le nom d'
Hüi0de , il fau t se œpné
sen ter le grou pe de lettres arabes — 4 1 .
Voici le_
texte d u passage + fl DA u 0 'h ‘l' h}llfl d fl lr H l ”+ P IN : M lld !
"«Il mc
71 1 ! h ! Ç A û-Ç ! Gfl tll ‘23 1 h ? fl £
! L 'Ï' “fi fi ! hfi f ’fi l] : A part la répé tition , p0u t
—éfl e
fortu ite , des mots h flm 0 151 : h} la rédaction de cette
phrase mon tre clairement qu e l‘
au teu r de la version éthi0 pienne 11 0
man iai! pas bien la langu e ghœz. J‘
ignore le sons des mots
1 81 OC TOBR E -NOVE“BR E -DÉCE M B BE 1 8 7 7 .
Lu n e mystérie u sem en t (p va7màs eüxàs Àéyw ) et qu 11
apprit d ’
elle , dan s u n e v ision , le n om d e Dieu . Or,
l'ayant en tendu , il expira su r— le—champ . Son corps est
con serv é en Lydie , et tou s le voien t chaq u e ann ée ,
lorsqu‘
on ou v re son tombeau
Chapitre xxm . Da délu ge dan s l'
Attiqu e I!’
M JI d u temps d e Josu é fi ls de Nav é , sou s le règne
d‘
Ogygès (90 —&hm—1 Le pays fu t chan gé e n désertet resta inhabité pendan t deu x cen t sept an s comme
l’
écrit African u s dan s sa chron iqu e (&Ch : b fiJul . h '
fl“71 2.
Le chapitre xxx con tien t le récit d e la sortie d es
Israélites d '
Égypte et de la mort des Égyptiens dansles flots de la m er Rou ge .
Le pharaon Pétisson iu s , qu i est Amosis , roi d‘
É
gypte (qu a n um-a-1= hw—hflù ACP”! 1 1-p
?“hC 3, régn a à l
‘
aide du l iv re des magiciens Ian ès
r g-c « les rois de la'
terre » . Dans le xte grec correspon
dan t de Jean M alala , on lit êv äè roïs xpdvocs 7 5 11 fid fl Àû » räp u po
y ey pay.pévwv car, en tre l'
l1isto ire d'
Hésî0d ee! celle d'
End,m i0 n il y est qu estion d es ro is d
'
Egypte de la race de Cham d opa iPharao ou Narach0 , et d e l
’
histoire de Joseph .
Voy . Joannis Ma la læ chronogr . , 1. c. , 00 1. 1 36 B , 1 37 BC,
Joannis Antioch.
_fi agm. , e. , p. 5 66 , fragm . 1 S 6 .
Voyez Joannis M alu læ chronogr . , 1. c. , col . 1 60 A .
Antioch.j ragm. , 1. c. , p. 5 67, fragm . 1 3 , S3 Dans la chron iqu e de Jean Malais ( l . 0 col . 1 6 0 C) on lit
u n e fau te ( voyez les observation s de Rich . Ben tley su r ce
à la su ite d u te xte de M alala , 1. 0 col . 769 , et la correction pro
posée par lu i fl a coaoômos 6 755 Mame? ®apaä). La d.,
4186 OCTO BRE -YO VE M BltE-DÉCEM BRE 1 8 7 7 .
les trésors emportés par les Israél ites éta i en t la ju sterétribu tion d e leu r travai l . Ceu x d es Égyp tiens qu in
’
avaien t pas péri av ec le pharaon dan s 111 m er Rou ge
s‘
adon n èren t au cu lte des démon s et des fau sses d iv in ités. Les u n s adoraien t le lotu s (i‘) d
‘
a u tres le
bœu f0 11 le chien , le m u let , l'âne ,le lion le p oisson ,
le crocodile ou le poireau . Beau cou p d ‘
au tres per
son n ifièren t les v illes d 'Égypte et les appelèren t d unom de leu rs div in ités ils rendiren t u n cu lte au x v illesd e Bou siris , d e M emphis , d e Semnou d 2
Chapitre xxx1 . Du changem en t d u n om d e la v illed
’
Absâi (Pschati) en N ikiou s , et d u changem en t du
cou rs d u fleu v e qu i cou lait à l'ori en t et qu i main te
nan t , cou le à l'
occiden t d e la v ille .
mllf.7fi : flan ? IINPKW M ‘M : a1 i
,s i-«H s M 1P+ «nm» sam: u+m '
une
flM D'
IC h T C'Α h ‘l 71'
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£ ûan fl -ÿ'
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h 7!A lfi ! um
A01 ld.fl Cc serai t le mot arabe
mme a -c m'
on ! a ar !—k ! o
amanë + «nam «moa 0 6 d 16 1 8‘
1111'I! J-'Ï‘ 1 lfl ! 5 ‘Ï‘ m —n-Z ‘Îfl'd Je ne
sau rais d ire qu elles son t les v illes désignées par les mots qu i “ …ie nom de Semnou d u i si les motsma06 O AÆ 1 8
‘ doivent
être en tend u s dans le u r sens appellatif ou comme noms du vil la;
Chennpolis (P)et Crocod ilopol is .
CHRO N I QUE B Y Z A N T I N E . 687
‘u n-nor au û‘flh D'
IC fl"£ 6\
11110 1 wflh fi * hw'
fl“1= W ‘Bh L W‘
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'
IG
9°P
’à ‘P m hfl ‘
£ 7fl : D'
IC nav £ ûfl ‘ nom !
A ‘lJ!G nav + na 06 ll£.ûmfl t ! u um
7.AM | En ce temps d e l ’an cien règn e , en
Égypte , lorsqu e les habitan ts étaient adon n és au
cu lte d es id oles et d es au tres obj ets précédemm en t
m en tion n és , on rendit au ssi u n cu lte à la célèbrev ille d ’
Absâ 1 , qu i est Nikiou s. Le roi (de cette v ille)s
‘
appeia Prosop itès e‘
est—à—dire aiman t
les d iv in ités à trois figu res . Il résidait su r les bords d ela m er occiden tale , et gu erroyait tou j ou rs con tre les
barbares qu i‘
ven aien t d es cinq v illes et qu i s‘
appelaien t li atân âwyân . Or ( u n e fois), lorsqu e ceu x-ci
fi ren t u n e attaqu e fu rieu se les habitan ts d e la v ille lescombattiren t cou rageu semen t et en tu èren t 1111 grandn ombre . A la su ite d e cette v ictoire , ils n e t en ou v elèren t plu s pendant lengtemps l
‘
attaqu e d e la v illeg1 âce Dieu , qu i a produ it de la n 0n -ex isten ce
l ex isten ce tou tes choses par 1effet de sa div in ité tou tepu issan te . Qu ant au gran d neu ve d Égypte , q
u e les
G1 ees appellent Akrîsoûrû (v a oppôas)et qu i , dan sle liv re in sp iré par Dieu est n omm é Gheyôn , il cou
32 .
ass 0 c*
ronnsmov s u s u s nfi cs u sns 1 8 7 7 .
la it (primitiv emen t)à l'
orien t de la v ille ; pu is il q u ittason lit à l'orien t de la v ille et cou le à l‘occid en t , desorte qu e la v ille dev int comme u n e île (Hpoa æ wî
‘
u :
w‘
îa os)au milieu d e la mer, et qu e l'
on p u t p lan ter
l'arbre appelé akry â s ( p upm'
mp q u i est le
myrte (hAM
Chapitre mn …. De la fondation de Jéru salem , d u
changemen t de son nom et de la constru ction d utemple .
Jéru salem , fondée par M elehisédec fu t au pou v oir
Cc chapitre . malheu reu semen t abrégé par le trad u cte u r ( car iln
'
est pas qu estion dan s le texte d u changemen t , men tion né dan s
ru briqu e , d u nom de ia v ille d e Pachati en Nikiou , nom qu e l‘
an
teu r avait probablemen t d érivé d e est particu lièremen t in u i
ressau t , parce qu’
il provien t évidemmen t d‘
u ne tradition locale . Mais
ré cit présen te plu sieu rs d iffi cu ltés qu e je me bom erai à signaler.
Le nom d u roi ou nomarq u e est l‘
appellation même du nome pro
sopotite . don t le symbo le d iv 1n su r les monnaies , est l‘
Hemu h
Harpocrate à corn es de bél i: r, av ec les attribu ts d u œeptre , de
massu e et de l‘
hirom lellc ( voyez Bru gsch , Dœ Geographic des dmAeggp iens , p . 1 6 2 , et 1 0 u vrage de M . Parthey qu i y est cité ).B
‘
au tt e part , c est Horu s qu i est qu al ifi é dieu de ce n ome ( voyezJ. d e Rou gé , M onnaies des names, p . Horu s , v ictorieu x de
Typhon ou Set , rappelan t au ssi la triade Osiris—Iû s-Hom , serait
la base mythologiqu e d u récit de notre chron iqu e . Qu an t au x Ratinâwyân , i l nou sparaît diffi cile de ne poin t reconnaître dans ce nom
les ltetennou ou hab itants de la Syrie . Mais nou s ne sau rions dire
qu elle est la Pen tapolis don t veu t parler l'
au tou r. S‘
agit— i l de la
Pen tapolis de la Cyrénaîqu e , ou des cinq v ille: principale: des Ph i
listina ( voyez Josèphe , An tiq. V1 des cinq villes de 111 con fé
dération d u Jou rdain ,ou de cinq v1i les de {Égypte d u nord :
beta , San , Basta , Belka et Senbou r ( voyez ci—apr‘
es chapitra cv et
su ivan ts)? Nou s sommes porte à cro ire qu e Jean de Nikiou pen sé
à la Pen !apd is d’Égypte .
1 90 OCTOBRE -NO VE M BR E —DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
fu t là la cau se pou r laqu elle il mon ta au ciel , et ce
qu i était dan s le ciel fu t dan s son cœu r . Deu calionau ssi écriv it des description s et l
’
histoire d e ce qu i
arriva du tem ps du délu ge , et les choses extraordi
n aires wlL‘ï Ilh'b kal v D ‘FOA hfi
‘i
mæ 1 M fi
Chapitre xxxv . De celu i qu i établit la loi d u ma
riage et qu i in trodu isit l‘
u sage des repas.
Après le délu ge dans l’
Attiqu e , le gou vern emen t
passa au x Athéxfiens. Il y régna u n homme nommé
Eiwâtes qu i établit les repas comme u ne
loi . Il fu t au ssi le prem ier à prescrire à tou s les
Il m e semble qu e le con tenu d e ce chapitre a pou r base u n passage
grec altéré ou mal compri s dont la chron iqu e de Jean Malah nou s a
con servé le véritable texte ( 1. c. col . 1 68 BC) Êv ôè raï; roôrw xpô
vozs ñu a ap’ËÀÀnawô Hpopn03ôs sta!ô Êmpyyfleùs 11020
‘ Â rÀas 11026
a a»ôr7ns  py os , ôv êxarovæ ôÇ0aàpov éxd 0w !’ô a epl€Àcs7w
rôv dvôpa xai y opy ôv nai AeoxaÀ!æ v ô m‘
ês Ël h wos 1 0 17 Il lxœ .
Ô Â py o; 0 61 65 8593 n )v rexrmñv 781 81m xà pépn ô Â 7À u
ñppfiveu a e &a7povoy t'
av 5101 1 0 61 0 Àéy ou aw ô'
fl oôpavôr
Baa7dêec 8167 1 rai oôpavoñ ëxec 511 wifi xapâlç aôroû'
. Ô ôè Dpopn0fl k
y papy æ rmr)v êEeô‘
pe Ç1)oao@lav° wep) 05 Àéy oumv ô
'fl âvÛpnimœ :
êwÀar7s , xa0’ô îâ:dn as ôvras ênoi»a sv êmywdwax ew Çùoao@lac
m ) 1 55 «a pa'
n wxpdv :p eiâévac ! à au p€dvra ô âè ÉmynÛeôs (AW O!
x 1)v êEeû'
pev 6 Aeu xav !'â roüxaraÀvapoü
‘
roû’
p.: pmoû‘
êê£0« o
xaÛùs Eda é€cos ô HapÇlÀw aoÇa'
n aros au vey pd$arp . Compare:
Joann . An tioch.fi agm. , 1. c. , p. 567 , fragm. 1 3 , 6 . Et d‘
ubord
il est clair qu e le mot ËÀM vos donné lieu à l‘
introd u ction ,
dan s ce récit d u prophète Élie . Mais pou r expliqu er u ne si étrange
altération d u sens de l’
ép isode , on serait tenté de su pposer qu e le
trad u cteu r n‘
avait sou s le s yeu x qu e lesmots l l popnfl:üs‘ . Éfl p fi « k .
ËÀÀmws , e1ïpe ñppñvcva e odpa vov , et qu’
i l brodé son histoire
su r ce can evas .
CHRO N I QUE BYZAN T I N E . 69 1
homm es (1 epou ser d es jeu n es iii ies v ierges qu 118 dev aien t appeler épou ses
Chapitre xxxv 1 . Du prem ier parm i les Grecs qu icru t à la Trin ité .
En ce temps v écu t Orphée d e Thrace ie iyriqu ed
‘
Od rysæ (wflm—h fi W ‘FOA h ? hGl—h lH ‘
fl ' h 71'
M ü fl l lH ‘Cùh qu i était appelé , chez les
Grecs , u n gran d sage . Il leu r composa l‘
ou vrage
n omm é Théogonie . ain si qu e rapporte Timothée
le chron ographe . [Orphée ] di sait qu'
à l‘
origin e fu t
la sain te Trin ité con su bstan tiefle ,créatrice de tou te
chose . J fl ll d A° fl°« 71’
H ‘ 5 0 9 1 3
1 12 € h6 "° m h+ fl fi A Ah “!fl.hfl d æ fi
Il lü i ’ dü! m.
“7ÿ P h Yu h l . (sic) £ fl.
k m ! flë !
W M P?“ IN !-2
Nou s dev on s n ou s hom er à in diqu er brièv em en t
le con ten u d es chapitres su ivan ts (xxxv u L), donn an t la su ite d e cette série de récits relatifs à i 'b istoire ancien n e et mythologiqu e l
'
histoire de l‘
inven
tion d e ia m édecin e par les philosophes d'
Athèn es’ ;
C’
est l’
h istoire de Cécrops (h-Cu-‘
Hl Voyez Joannis M a
lalœ chronogr . I. 0 col . 1 69 BC , 1 5 2 A .— h ann is An tioch.fragm
1. c . , p. 567 , fragm . 1 3 , S 5 .
Comparez Joannis Antioch.fl agm. l . e . p . 5 67 . fragm . 1 3 . 5 7 ;
p . 568 , fragm . 1 6 .— Joann . M a lalæ chronogr . , 1 5 2 BC ,
1 56 CD.
Il n'
est pas qu estion d’
E scu lape dan s ce chapitre.
«02 OC'
l‘
O BR-E -NO VE M BRE -DÉ C E M BR E 1 8 7 7 .
d e la première con stru ction d e bains et d ’
écoles
par les démons qu i étaien t au service d e Salomon ;— l
‘
histoire d e M arsyas , philosophe en Phrygie (11%qu i jou ait d es in stru men ts
_à v en t et qu i ,
après avoir rendu les homm es sou rds , se proclame
dieu , fu t frappé d e démence et se jeta dan s le fleu ve”;l'
histoire d es Argon au tes (a tl‘
llh D ‘FOA ‘M .
h i â !G$‘A h£ ï-G [ô ñ'
pœsi‘] ma—uh k
‘
i l ‘l ' l-fl'
h P D ! mun.°
? hb fl u ), d e l‘
oracle
d’
Apollon proclamant la Trin ité et l‘
in carn ation de
Dieu , et de la consécration d u sanctu aire de Rhéa ,
de Cyziqu e , à la sain te Vierge , par l‘
empereu r Zénon
3; de l
‘
apparition de l’
archange M ichel au xArgonau tes et de la con stru ction du Sosthén ium qu eCon stan tin consacra plu s tard à S . M ichel des
clou s de la sain te Croix et de l‘
u sage qu'
en fit l‘
em
pereu r Constan tin ; d e l’
origin e d esnoms d‘
Achai e
et de Lacou ie ’ ; de Pélops et du Péloponèse“;
9°1 ‘lfl+ wComparez Joanni: M a la læ chronogr . c. , 001. 1 56 D . 1 5 7 A .
Georg. Cedreni compend . , c. , col . 1 8 1 A .
Com pare2Joann is Antioch.fragm. , l. o. , p . 5 68 , fragm. 1 5 ,
Joannis M alal æ chronogr. , c. , col . 1 57 BC. Georg. Cab .
comp . c. , col . 26 1 D , 266 AB .
Comparez Joannis An tioch. fragm. , l. o. , p . 568 , fragm . 1 5 .
2 . Joanni‘
s M alal æ chronogr. , c. , col . 1 60 ABC. Georg.
Gedr. comp . l. e. , col . 266 BC.
Comparez Joann . Antioch. f mgm. , c. p . 569 . fragm. ao .
Joann . M alalæ chronogr. 1. c. , col . 1 66 AB. Georg. Caïn comp0 col . 265 A .
Comparez Joann. M a la la chronogr. l. o. , col . 1 68 A . Georg.
Gedr, comp . , c. , 00 1. 265 D.
1 91 OCTOBRE -NOVE M BR E -DÉ C E M BR E 1 8 7 7 .
caché par Jérém ie et qu i reparaî tra , porté par desanges , au second av èn emen t de Jésu s—Christ ‘.
Le chapitre L I (fol . 73 est , dan s cette premièrepartie d e l’ou vrage celu i d e tou s qu i offre u n in térêtplu sspécial pou r l‘histoire d ‘
Égypte . Nou s croyons d evoir le reprodu ire en en tier, parce qu
’
il semble renfermer qu elqu es don n ées vraim en t historiqu es qu e nou sn
‘
avon s pas ren con trées ailleu rs . Voici d ’
abord la ru
briqu e qu i , comm e beau cou p d ‘
au tres d’
ai lleu rs , n‘
in
diqu e qu e très— in complétefn en t les su jets dont il estqu estion dan s le texte mais qu
’
il estu tüe de comparerici à cau se de l‘orthographe dou teu se d u n om du héroségyptien appelé Yasîd , et plu s loin Foûsîd . h ü
i 5 “WH ! an 1 “l l ”+ H‘C'
ll 1'H ‘"
8‘P AK‘È ‘P ïuflà b â fl’flhw h â h fl' ! h ' 1 fl h
al ! h £ â fl& av ‘P£ù mum nan Ah“‘
Lfl M J!“
D AM “! AT’DC IDH … M h 1 1 ‘l‘
9“hG m$ww $‘P n°1 11 P M :
M m 0 7 4 m+w£m P hd—œ—S‘
! "dll 0 1 6
! 8 °lfl b î1w5 ! M ! W ! H
h 1 £ 'C w ‘k8 ‘î ‘2 fl+ fl fl û häll. 96 91 Cha
p itre L I . Du règn e du roi Cyru s et de la permission qu
’
il donn a au x captifs des enfan ts d'
Israël
de retou rn er ( dan s leu r pays). Commen t Cambyse
leu r défendit de con stru ire le temple . Cc qu e Yasid ,
gén éral d esÉgyp tien s fi t à Cambyse . Comm ent Cam
byse fi t m ettre à mort les prin cipau x Égyptiens. Des
Comparez Georg. Hamart. citron. , 1. 0 col . 297 CD. Georg.
Ced œn . comp . , 0 col . 233 D.
1186 OCTO BRE -NO VE M BltE -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
les trésors emportés par les Israélites étai en t la ju sterétribu tion d e leu r travail . Ceu x des Égyp tien s qu in
'
avaien t pas péri av ec le pharaon dan s la mer Rou ges
‘
adon n èren t au cu lte des démon s et d es fau sses d iv in ités. « Les u n s adoraien t le lotu s (i‘) d
’
au tres le
bœu fou le chien , le m u let , l’ân e , le lion , le poisson ,
le crocodile ou le poireau . Beau cou p d‘
au tres p er
son n ifièren t les v illes d ‘
Égypte et les appelèren t d unom de leu rs d iv in ités ils rendiren t u n cu l te au x v ill es
d e Bou siris , d e M emphis , d e Semnou d 2
Chapitre XXX] . Da changem en t d u n om d e la v i lled
'
Absâi (Pschati), en N ikiou s , et d u changem en t d u
cou rs d u fleu v e q u i cou lai t à l'ori en t et qu i , m ain te
n an t , cou le à l’
occid en t d e la v ille .
wll ,ü d : lio» ? M °hC 1!1 l
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sau rais d ire qu elles son t les v illœ dé signées par les mots qu i p l i…le nom d e Semnou d n i si les mots fl l c\00 «mm : doivent
être en tend u s dans le u r sens appellatif 0 11 comme nom ! 60 11 villes
Chen 0polis P)et Crocod i lopol is .
A98 OC TOBRE -NOVE M BRE —DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
0 80 0 ! Wæ ! I M ! r u mam a -m ! ma !
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502 OCTO BR E -NO V EM BR E -DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
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Cyrus le Perse , après avoir vain cu Astyage , fu t
roi . Il était [fils d e]Cambyse1
. Crésu s était u n homme
du r et orgu eilleu x . Tou s les royau m es , de près et deloin , étaien t sou s sa dépendan ce . Les (rois)qu i sesou m ettaien t à lu i lu i payèren t tribu t et demeu ré
ren t en paix ; qu ant à ceu x qu i lu i résista ient , il saccagea leu rs pays pilla leu rs bien s et fi t la conqu ête deleurs États ; car ii était pu issan t et très—redou table et
Je n e su is pas certain d‘
avoir exactemen t rend u le sem de œü°
phrase . Il est possible qu'
il y ai t u ne lacu ne en tre 1” et
1 : ou qu e T'I‘ l” soit mis ici pou r
CH R O N IQ U E BY Z A N T I N E . 5 03
maître d e la v it:toire Cyru s était don c fort inquiet . Or
i l av ait u n e femme ,n omm ée Terüîn â ", qu i avait été
l‘
épou se d e Darius , successeur de Balthazar . Celia-oilu i d it : 11 y a parm i nou s u n prophète d
‘
en tre les
Hébreu x , n omm é Dan iel , en qu i—est la sagesse de
Dieu . H est l’
u n des captifs d es enfan ts d’
Israël . Da
riu s n‘
exécu tait rien san s son con seil , et tou t ce qu ‘
illu i prédisait s
‘
a'
ccomplissait . Ayant entendu ces pa
roies , Cy '
rus en voya au près d u prophète Dan ièl ; lelit am en er av echonn eu r et lu i adresse cette qu estionRemporterai-je la v ictoire su r Crésu s , ou n on ? Da
n iel après avoir gardé le silen ce pendan t u neheure”,répon dit Qu i
'peu t con naître la sagesse d e Dieu !En su ite le . prophète Dan iel se mit à prier et de
manda au Seign eu r son Dieu de‘
lu i“
rév éler si Cyru s serait en état de résister à ce tyran , l‘orgu e illeu xCrésu s. Dieu in i répondit S
’
il donn e la liberté d epartir au x captifs des enfants d ’
Israël , il v air‘
wra Cré
su s et fera la conqu ête de son empire . Dan iel , ayan ten ten du ces paroles d e Dieu , an n onça à Cyrus qu ’
iltriompherait d e Crésu s s
’
il vou lait ren v oyer en libertéles en fan ts d
'
Israël . Lorsqu e Cyru s en tendit ces paroles , il tomba au x pieds deDan iel et ju ra
'
en disan tViv e 1e Seign eu r ton d ieu ! je renverrai les Israélitesà Jéru salem leu r v ille afiri qu
'
ils serven t le Seign eu r
Com l are : Joanni : Malaiæ chm ogr. I. e . col . 3 53 B.
Gedren . compend . 1. c . col . 273 C.
’
Bardan é ?
Com parez IP livre IV, vers. \6 .
5 04 OCTOBRE -NO VEM BE K-DÉCE M BR E 1 8 7 7 .
leu r d ieu ! Et Cyru s , pou r plaire à Dieu leu r fitd u bien et leu r perm it d e partir”.
Or Crésu s se m it en campagn e av ec u n e grandearm ée , pou r envahir les États d e Cyru s. Lorsq u
‘
il
eu t trav ersé le fleu v e d e Cappadoce , pou r attaqu erCyru s celu i—ci triomphe de in i 3 . Crésu s v ou lan t fu iren secret , n e ie pou vait pas à cau se d u fleu v e : car
lorsqu‘
il arriv a à ce fleu v e , u n gran d n ombre d e ses
soldats y fu ren t n oyés . Qu an t à lu i-même , il fu t bon’état de le traverser , parce qu e Dieu avait décidé dele faire tomber, en cette occasion , entre les mains
de Cyru s. Les trou pes de Cyru s , i'
ayzmt pou rsu ivi ,
le ren con trèren t v ivan t , ie saisiren t et l‘en chai n èœn t ,
et elles tu èren t qu aran te m ille hommes d e son ar
m ée . Cyru s fi t pendre son en n em i Crésu s à u n arbre ,
et fit su bir au x soldats de son arm ée qu i av aien t su rv écu u n traitem en t hu m ilian t et hon teu x . Qu an t au xj u ifs et à ieu r roi il leu r perm it d e retou rn er dans leu rpays , comm e il avait prom is au prophète Dan ielLorsqu e Cyru s fu t d e retou r en Perse , . il
E st-cc bien cela qu e l ecrivain éthiopien a vou lu « primer par
les paroles han £ £ k flïn'
f'l'
Comparez Joannis M ahd æ chronogr. , 0 col . 253 B , 256
A , 25 7 . Georg. Cadran . comp . c. , col . 273 D , 276 .
3 Je pense qu e le mot qu e le trad u cteu r éthiopien
probablemen t con servé de la version arabe ( ,3a J ) représente le mot
ñfl u0d c qu i se trou vait san s dou te dan s le tex te original main qu i ,
en ce passage , est employé dan s l‘acception dérivée de m inou .
Compare z Joannis M ala læ chronon c. , 00 1. 257 D . 3 60 A .
Georg. Gadn a . comp . , 1. c. cal . 277 A .
Je n e comprends pas les mots fl !“fragmen t d u n passage su pprimé par le tradu cteu r.
500 OCTU BBE -N O V EM B RE -D ÉCEM B R E 1 8 7 7 .
thazar brùlèren t la v ille sain te d e Jéru salem et le
temple ,comm e l‘av aien t préd it les sain ts prophètes
Jérém ie et Dan iel .
Après av oir brûlé la v ille , Cambyse marcha su r
Gaza ,rassemble d es trou pes et tou t le maté riel de
gu erre et descendit v ers l 'Égypte , pou r l'
en vahir. Il
fu t vi ctorieu x et prit ies v iiies égyptien n es Farmâ ,
Schanhoû r (Sou nhôr), Sân et Bastâh (Bou bastis).Il prit Apriès , le pharaon , v iv an t , dan s la v ille deThebes , et ie tu a de sa propre main . Or, il y avait
en Égypte u n fam eu x gu errier n omm é Foûsîd , pra
tiqu an t la v ertu et haissan t le mal , qu i , lors d'
u n e
gu erre en tre les Perses et les Égyptiens , avai t envahi
la Syrie et i’
Assyriè et av ant fait prison n iers qu atrefi ls de Cambyse et ses femm es au n ombre dequ aran te ; il avait brû lé leu rs demeu res , pillé tou s
leu rs bien s , et les av ait emm en és dan s la v ille de
M emphis, oùil les fi t dé ten ir dan s le palais d u roi .
Dans la n ou velle gu erre en tre l‘
Assyric et l‘
Égypte ,
les Assyrien s triomphèren t des Égyptiens et s'
em
parèren t d u royau m e d e Thebes. Foùsîd , frappé aucôté droit par u n e flèche d es Assyriens , fu t emporté ,
avan t d’
expirex, par les soldats égyptiens ; il n e su r!
v écu t qu ’
an e heu re et mou ru t en laissan t à la postérité u n e m émoire illu stre . Les Égyptiens , n
‘
ayant
plu s de capitain e comm e Foûsîd ,étaien t décou ragés ,
et ils se retirèren t dans la ville de Sais. C'
étai t , en
h“7.fl ou Cependan t i l est possible qu e le tex le m‘i
gin ni pariât de Bay dvans , gén éral ri Artaxvrxèa Il . d‘
après Joùphe ,
An!iq. . lil). ‘i l , cap . VI I ,
CHR ON I Q UE B Y Z A N T I N E . 507
effet ; u n e v ilie fortifi ée , don t les tou rs étaien t particu lièrem en t solides . Cambyse attaqu a cette v ille pou rla secon de fo is , s
’
en rendit m aître et la d étru isit . Il
s‘
empara d e tou tes les prov in ces d e la basse Égypte ,
dan s le n ord , j u squ’
au bord d e la m er , piila tou tesleu rs richesses , détru isit leu rs v illes et leu rs v illageslivra au x flamm es lesm aison s et n ’
y laissa pas u n êtrev iv an t , n i homm e , u i bête ; i l fi t cou per les arbres ,
détru ire les plan tation s , et fi t de l‘
Égypte u n désert .
Pu is s‘
étan tfi ou rn é ÿ ers le Rîf 1 , il attaqu e la v ille deM emphis et vainqu it
* le roi qu i s’
y trou vait,Ii sact
cagea et p iila au ssi la v iiie de Boûlîm î , qu i formaitu n fau bou rg d e M emphis , la livra au x flamm es et
en fi t u n désert. Les fi ls des rois , qu i avaien t su r
v écu , se refu gièren t dan s uñ e°au tre v ille rapprochée .
se retirèren t dan s la citadelle et en ferm èren t lesportes . Les Assyrien s m iren t le siège à la citad elleet s
‘
en emparèren t pen dan t la n u it , et ils saccagèren tla v ille d e M emphis la gran de . L
’
u n d es ro is d ’
Égypten omm é M oûjab
2, fi t -préven ir —e n secret -sqm fi ls ,
n omm é Elkâd , afin qu ’
il lu i am en ât ses r ichesses ;ses prin cipau x fon ction n aires , ain si qu e .
' les: i qu a
Su r la con trée appelée Rif e t su r son étendu e , voye1 Qu atfemère Recherches critiqu es et historiqu es su r la la ngu e et la li( téraW e
de l'
Égyp te , p . et su iv . S . de Sacy, Rela tion de l'Égypte parAbd—A lla tÿ , p . 396 et su iv .
2 m '
lf-fl Cc nom doit être rapproché des d eu x n oms de
W T !“ fl)fl-J.fl qu’
on lit qu elqu es lign es plu s loin , ainsi qu e
des deu x nom s de v illes ou de n omes d v—Zfl mfl men
tion n é s plu s hau t. Dan s le prem ier de ces trois passages , le tra
d u cteu r éth iop ien avait lu dans les deu x au tres —s
508 OC TOBR E -NOVE M BRE -DÉC EM BR E 18 7 7 .
ran te femm es d e Cambyse—Nabu chod0 n osœ qu i
avaien t été am en ées par Foûsîd ie capitain e . En con
séq uen ce ils ou v riren t pendant la n u it les portes dela forteresse les fi ren t sortir et les condu isiren t dansle désert , par u n chem in secret . Qu an t au x qu atrefi ls de Cambyse les habitan ts d e la v ille d e M emphisles firen t mon ter au hau t d u m u r, les cou pèrenten morceau x et jetèren t les m embres en bas , là oùse trou vait Cambyse . L
’
arm ée de Cambyse , voyantcette abom in able action d es habitan ts de M emphis ,
zu t remplie de fu reu r et traita la v ille sans m iséri
corde . Ou employa des m achin es d e gu erre et on
détru isit les palais d es rois ; on tu a les fi ls d es rois
M oûjab et Soûfi r et tou s les principau x oflicieæ
qu i se trou vaien t dan s la v ille , sans faire grâce àau cu n .
En appren an t la mort d e son père‘, [Eikâd ] se
réfu gie en Nu bie . Cambyse saccagea ia v ille d 'Ôn(Héliopolis)et tou te la hau te Égyp te ju squ
'
à la v ille
d‘
Aschmoûn . Prév en u s de son approche les hab itan tsd e cette v ilie s
'
en fu iren t et gagn èren t la v ille d’
Amb
mou n aïn . Pu is ils en voyèren t d es messagers en
N u bie au près d ’
Elkâd , fi ls deM oûjab , pou r l'
engager
à v en ir , parce qu‘
ils vou laien t le faire roi à la placed e son père ; car il av ait fait au trefois la gu erre dansles prov in ces d e l'Assyrie . Elkâd rassembla au ssitôtu n e n ombreu se arm ée d ’
Éthiop ien s et de Nu biens etmarcha con tre l’arm ée de Cambyse , en su ivan t ia
Le trad u cteu r om is le récit de cette mort .
5 10 OC TOBR E —NOVEM BIŒ -DÉCEM DR E 1 8 7 7 .
men a pas avec lu i . Le n ombre des Égyptiens qu eGambyse emm en a av ec lu i fu t d e cin q m ille säns
les femmes et les enfan ts . Ils demeu rèren t dans lacaptiv ité en Perse , pen dan t qu aran te ans , et l
‘Égypteresta déserte . Cambyse , après avoir d évasté l‘Égypte ,
mou ru t dans la v ille d e Damas . Artaxerxès , le grand
sage ,régna ensu ite pendan t vi ngt an s , n e n égligeant
u i l‘
amou r d e Dieu , u i l’
amou r des hommes. Il or
d on n a à Yos 1 (Néhém ie ), s0n échan son , d e cons
tru ire les mu rs d e Jéru salem , et il traita avec bonté
le peu ple ju if parce qu e Cyru s et. Dariu s avaient
hon oré et servi le Dieu d u ciel . Au ssi favorisa -t —iitou tes les affaires des ju ifs. Il mon tra de la bienv eillance au x Égyptiens et choisit parm i em: des
gou v ern eu rs qu i délibéraien t -av ec ses propres min istres. Il les renvoya en su ite dan s leu r pays , dans la
qu aran te et u n ièm e an n ée d e leu r captiv ité après lacatastrophe de l'Égypte .
'De retou r dan s leu r patrie lesÉgyptiens se m iren tà constru ire d es m aison s dan s leu rs d ifférentes v illes.
Ils n'
élcv èren t pas de grandes maison s comme celles
d‘
au trefois mais de petites maison s d ‘
habitation . Ils
plan tèren t u n e grande qu an tité d‘
arbres et de v ign eset placèrm t à leu r tête u n roi n omm é . Phiwâ
toûrôs sou s la su zerain eté d ‘
Artaxerxès,le phflan
thmpe . Il y avait u n Égyptien gén ére°
u x , actif saga
et v ertu eu x , appelé Schen oûfi , nom qu i sign ifie
bonn e n ou v elle qu i s‘
appliqu a av ec ardeu r à
gca n’
est peu t-être qu
‘
u n e fau te d u scribe .
CHR ON IQU E sum m mm am
reconstru ire les v illes . et i es hou rgk e t à näabliq la
cu ltu re de la terre d e telle Boræ qu’
en peu d e temps
il avait reconstru it tou s les bou rgs de f Égyfite . Il
recon stitu a l‘Égyp te telle qu‘
e lle av ait é té æ u paräm nùLa prospérité était gran de , de son temps, le nombred es habitan ts au gmen te beau cou p , et leu r bétafl se
m u ltiplie égalemen t . Schen oûfi‘
régna pen dan t qu aran te-hu it an s dan s lecon ten tem en t et la paix , ayantv u de n ou v eau le retou r d es captifs égyptiens ,œ t ilm ou ru t hon oré ( d e ses su jets). Avan t se'
.mort i l avaitfait le recen sem en t d es habitan ts d ‘
Égypte doht le
n ombre se trou va être -d e cin q cept m ill e hommes.
Après la mort d e Schen oûfi , les : Égyptien s .res
tèren t pendan t longtemps san s roi . Ils payèren t l‘
im
pot au x Perses en m êm e temps qu’
au x A ssyriens ,
et ils demeu rèren t en paix ; pu is ils se donn èren tu n au tre pharaon comm e roi , au q u èl ils payèren tl’
impôt . M ais les Perses n e vou laien t pas con sen tirà ce qu e lesÉgyptien s payassen t l
‘
impôt à leu r '
propre
roi . Après la m ort d u . gran d Artaxerxès , qu i s‘
était
mon tré clémen t en v ers les Égyptiens , les Persesétaien t restés san s roi . Celu i qu i régna après Arta«
x erxès fi t d‘
abord la gu erre au x ju ifs , qu i se sou m iren t . Il attaqu e en su ite les Égyptiehs , les. vainqu it
et leu r en lev a leu rs richesses ; car 1 le pays d‘Égypte
est extrêm em e nt fertile , par la grâ ce. de Dieu .
Lorsqu e Necæ n ébu s le d ern ier des pharaon s‘
eu t
Je su ppose qu e le mot 7! flh est la trad u ction erron ée‘
d u grec
du . L‘
au teu r au rait vou lu expliqu er la possession de ces richesses.
M ais peu t-être fau t-il l1re k han
ocm nnnmovm e amofi om nRE 18 7 7.
appris d es grands thau matu rges ( ii était lu i—mêmemagicien ,
et il consu ltait les mau vais esprits au su jetÉgyptiens , pou r sav oir s
’
il régn erait , ou non )et
qu e les démons lu i eu ren t déclaré qu '
il n e régn erait
pas su r les Égyptien s , il se rasa la tête , ren di t mé
conn aissable sa fig ure et s‘
en fu it . Il se rend it à Fam a ,
pu is en Macédoin e , oùil dem eu ra‘. Les Égyptiens
restèren t sou s l‘obeissan ce d e Ju l ian os ju squ‘
à l‘
avé
n em en t d‘
Alexan dre Elben tarios (ôa dwapxoç ), c'
est
à-d ire conqu éran t d u monde , qu i tu a Hestâtes , roi
d es Perses. Après u n cou rt in tervalle , régn a su r les
Perses , Ochu s , pendan t dou ze ans , et après lu i ,Artaxerxès , pendan t v ingt
— trois an s ; p u is Dariu s ,
su rn ommé Akeryoûs pendan t six an s. Alexandres‘
élev a en su ite con tre lu i le tu a et lu i en leva le
royau me de Babylon e ; car Alexan dre , fi ls de Phi
lippe le M acédon ien fu t le conqu éran t du monde .
Il est d iffi cile de se pronon cer su r la valeu r his
toriqu e de ce m orceau in téressan t . La con fu sion desperson n ages et des époqu es qu i y règn e d
’
u n bou t
à l’au tre n ’
est,pas u n e raison su ffi san te pou r le rejeter
absolu men t . A part les parties légendaires du com
men cem en t et de la fin , qu i d‘
ailleu rs s'
accorden t
av ec les récits des au teu rs byzantin s , la narration si
précise d e n otre chron iqu e n e permet pas de su pposer
qu e les faits rapportés dan s ce chapitre soien t de
Comparez Joann . M a lalæ chronoyr . l . o. , col . 30 0 B. Chro
nicon pascha le , l. o. , col . ln 7 .
Cc nom représente probablement le nom d'
Am mos ,
Dari u s.
5 14 OCTOBR E -N OVEM BR E -DÉ C EM BRE 1 8 7 7 .
Carthage et celle de Rome ; l‘
od gine-de Ja for
mu le royale ( le plu riel de majesté)e t des cou rses dechevau x le rapt desSabin es l‘origin e des Satm ales
l‘
in stitu tion de la fête d e Mars et la cé lébration desn éom én ies le règn e de Nu ma , l
‘
inven tion d e la
monn aie , la con stru ction d u Capitole "; -» la fon dation d es v illes de Thessalon iqu e d
‘
Alexandrie et de
Chrysop olis — laconqu ête d e laPerse parAlexan dre,l‘
aven tu re d‘
Alexan d re av ec Candace , rein e d'
Éthio
pie , la mort d’
Alexan dre et la div ision de ses Étatsen qu atre empires 5 ; la tradu ction de l‘Écritu resain te en grec , su r l
’
ordre d e Ptolémée Phih d elpbe ,
par les soixante—dou ze in terprètes , don t deu x mon
ru ren t av an t l‘
achèv em en t du trav ail — la vi ctoire
Voyez Joann . M al. chronogr . I. o. , col. 265 BC. Ca ln nw ,
1. 0 col. 28 1 . O u li t dan s notre tex te qu e Bidon , dan s sa fu ite , ar
riva à mlu :n Je n e pen se pas qu e -$Ç soit u n
au tre mot qu e le nom altéré d e Libye L‘
explication d u nom
de Carthage par Neapolis se tro u ve dan s notre texte , comme dan!
Georg. Cedren u s , ce qu i prou ve qu e ce dern ier au teu r n’
a pas su ivi
exclu sivemen t Jean Malala , m ême dan s les passages qu’
i l semble lu i
avoir empru ntés.
Voyez Joann . Antioch. fragm. , l . o. , p. 552 fragm: 29 ;
p. 5 53 , fragm . 3 2 . Joann . Mala læ chronogr. , c. , co l. 2 76 et
su iv . Chronicon pu scha le , 289 et su iv . Georg. Ca in
compend c. , col . 29 2 et su iv .
Voyez Joann . Antioch. fi agm. , 1. c. , p . 553 . fragm . 33.
Georg. Gedr. comp . 1. c. , col . 296 .
Voyez Joann. Halala chronogr . , c. , col . 30 1 B.
Voyez Joann. Halala chronogr. , L c. col . 30 6 et su iv .
pare: Joann . Antioch. fragm. , l. e . , p. 555 . frïgm. 6 1 .
Cadr. comp . , 1. c. , col . 30 1 .
Comparez Joann . M a l. chronogr . , c. , col. 30 9 A.
( 1c . compend . c. col . 3 2 5 A .
CH RO N IQ U E BYZAN T I NE . 5 15
de Séleu cu s N icanor su r An tigon u s ,et la fondationd es v illes d '
An tigon ia , d'
An tioche , d e Laodioée et
d'
Apam ée— le martyre des Machabees sou sAntim
chu s Ép iphan e ; la naissan ce d e Ju les César, dictateu r (msn m as.m mc et triu mv ir (… m
1 son règn e , son mariage av ec Cléopâtre et la
con stru ction d u Cæ sarion qu i fu t converti par Constan tin le Gran d en u n e église dédiée à sain t _
M ichel“;
la fon dation d e Cesaree en Cappadoce , par .Ar
chelan s , et d e Cesaree en Palestin e par Hérode . et
les au tres con stru ction s d ‘
Hérode 3
Fou s ces récits s’
accord en t prest tou j ou rs,comm e ceu x d u comm encemen t de l
’
ou vrage , av ec
les passages parall èles des au teu rs qu e nou s avon s
cités dan s les notes . Les chapitres su ivan ts , su r plu
sieu rs poin ts , s’
en éloign en t , et il est év iden t qu el’
en teu r n’
a pas en sou s les yeu x les mêmes sou rcesqu e celles qu ‘
il reprodu ites dans la prem ière partiede son ou v rage . Le chapitre v 11 (fol . 78 qu i
Voyez Joann . M al . chronogr . c. , col. 3 1 2 et su iv . Georg.
Gedr . comp . 0 col . 328 BC. A la su ite de ce réci t , ie trad u cteu r arabe a fait d
'
u ne phrase mal comprise de l'
original grec u n
chapitre avec u n e ru briqu e spéciale , oùil d it qu e Séleu cu s , nommé
Pau san ias , était le prem ier qu i eût écrit u ne chroniqu e .
Voyez Joann . M alal æ chronogr. , 1. c. , col. 33 2 et 3u 1v . Cbmn icon pasch. , l . e . col. (1 5 7 .
— Georg. Gedr . I:omp . , c. col . 325 A ,
336 C.
Voyez Joann . M al. chronogr. L 0 col . 3118 AB. Il y a dan sce chap itre u n e men tion de Néron ,
« le meu rtrier de son père , qu i
fu t le prem ier à man ger la viande cru e et saignante , e t qu i n‘
était
pas d u nombre des croyan ts Cette phrase ne se rattache pas
au reste d u réci t.
5 l 6 OCTOBR E -NO V E M BRE -DÉCE MBRE 1 8 7 7 .
con tien t l‘histoire de la con stru ction , par Cléopâ tre ,
d u phare d ’
Alexan drie et d u chem in qu i reliait l'
île
au con tin en t , comm en ce ain si Et la rein e Clé0p âtre
d escendit d e la Palestin e v ers l’
Égypte pou r y établirsa résidence . Arriv ée à Farmà , elle attaqu a les Égyptiens et les v ain qu it . E lle se rendit à Alexandr ie et
y exerça le gou v ern emen t . Elle fi t constru ire u n
su perbe palais et d’
au tres travau x gigan tesqu es le
phare , le mê le ,le can al , le port , etc . Elle m ou ru t
dan s la qu atorz i em e ann ée du règn e d‘
Au gu ste La
fi n d u chap itre traite d e la n aissan ce de Jésu s—Chrîstet de la réform e d u calen d rier romain Cette d issort ation su r le compu t se contin u e dan s le chap itresu ivan t , oùil est d it qu e les chrétiens su ivaien t la
règle établie par Esdras le prophète , laqu elle règleété changée , pou r les pe l eu s , par Socrate le philo50phe (mnn æ z mIL-n mG A û—‘F : .a
Notre texte m en tion n e en su ite (chap . LXIX et su iv .)le règn e d e Tibère , la conqu ête de la Cappadocè ,
la fon dation d e Tiberiad e et la m ort d e Jésu s-Christ °;— le règn e de Néron ses débau ches sa con damn ation
par le sén at , sa d isparition et son étrange maladie ;le règn e deDom itien la persécu tion des chrétiens ,
l’ex il de sain t Jean l’
évangé liste et la mort de Domitien qu i fu t tu é par l
‘
arm ée , parce qu e , étan t phi
Comparez Joann . Mala læ chronogr . , c. , co l. 337 C . 360 A .
Chronicon pasch c. , col . 672 A .
Comparez Georg. Cedreni compend l. e. , col . 273 , 329 et
Comparez Joann . M alalæ chronogr . , c. , col . 36 1 C , 36 6 A et
368 C.
5 18 OCTOBRE -NOV E MBRE -DÉC EMBRE 1 8 7 7 .
UNE INSCR IPTION ARABE DE BO SBA
RELAT IVE AUX CROISADES ,
M . Cu . CLERM ON T—GANN EAU .
M . J Karabacek a pu bli é , dans le XXXI° v olu m e
de la Zeitschrift der Deu tschen morgenländùxchen Ccsellschaft (p . 1 35 et le fac—simüe et l
‘
in ter
prétation d’
u n e gran de inscription arabe prov enan td e Bosra , l
‘
an cienn e capitale d u Hau rân .
Il paraît , à ce qu e n ou s appren d M . Karahacek
lu i—m êm e qu ‘
il av ait déj à ten té 2 en 1 87 de donn eru n e in terprétation de cette in scn ption . M . Kambacek
reconnaît au jou rd‘
h u i qu e ce prem ier essai de dé
chifi'
rem en t , ex écu té su r u n e copie des plu s d éfectu eu ses , prise par u n chiru rgien m ilitaire au service
ottoman doit être ten u pou r n u l et n on aven u .
M . Karabacek ign orait alors qu e M . Rey avait
I”Hcft , 1 877 .
Dan s la première partie de ses Beiträge zu r Geschichte der N az
j adiæ mLe docteu r Ph . Politzer.
UN E I N SCR I PT IO N AR ABE DE BÛ SR A . 5 19
pu hl1e , en d'
après u n e photographie prise
par lu i , u n e reprodu ction in compamblement plu sexacte d e ce texte lap idaire , accom pagn ée d
’
u n essaid e d échifi
‘
rem ent par M . Bein au d .
M . Karabacek , opéran t su r cette n ou velle base ,
est parv en u , cette fois , à don n er, d e l’in scription d eBosra u n e tradu ction n on —seu l emen t beau cou p plu ssatisfaisan te qu e son prem ier essai m ais su périeu re su r
plu sieu rspoin ts à la tradu ction d e M . Reinau d .M . Plei
scher lu i-même accorde au travail de M . Karabacek
u n e approbation san s résewe qu i doit avoir force d eloi au x yeu x de tou s les arabisan ts « Das heisst
pren dre sa rev an che écrit— il à l‘en teu r, à la dated u 1 0 m ars 1 876 .
L‘
in scription de Bosra est assu rément l’
u n des
mon u m en ts les plu s in téressan ts de l’épigraphie arabe .
C ’
est u n véritable docum en t historiqu e apparten an tà la période des Croisades. Cette in scription est tala
tiv e à la con stru ction d ’
u n fou r et d'
u n mou lin exe
cu tée su r l‘
ordre d'
u n certain An ar Atàbek d es ém irsdeDamas. Cc personn age comm e l a fort bien mon tréM . Karahacek , j ou é u n rôle m ilitaire importantentre les ann ées 5 2 6 et 5 611 de l
‘
hégire . Son nom
complet est M ou‘
în ed-d în Abou'
l Hasan You sou fAn ar ; c
‘
est le M ehenedin qu i alio nominé Ainardas“
d e Gu illau m e de Tyr (Damascenorumprinceps militiæet regis procu rator negotiorum)
3. Anar eu t à repou sser,
E . Rey, Voy age dans lc Haaœm n p . 1 92 et su iv . pl. X I.
Aynart.
Concstables et garde de l reau me .
520 OCTOBRE -NOV E M BR E -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
en 1 1 68 ,l'
attaq u e dirigée con tre Damas par Con
rad III et Lou is VII roi de Fran ce . C ’
est à la su itede cet év én em en t qu ‘
il d u t occu per Bosra et y or
don n er la fon dation relatée dan s l’inscription .
Les rev en u s d u fou r et d u mou lin ‘son t con sacrés
par An ar au rachat de certain es catégories de captifsmu su lman s qu i se trou v en t en tre lesmain s des Fran cset qu i son t hors d ‘
état d e payer eu x -mêmes leu r
ran çon 2.
Dan s le cas où, grâce au Très—Hau t , cette appii
cation spéciale dev iendrait san s objet les rev en u s
doi ven t être afi'
ectés au x besoins d es orpheli ns , des
délaissés d es in digen ts5et des v oyageu rs.
Un certain Sou rhak , chargé d ’
exécu ter la con s
tru ction ,ajou te à ce waqf d e n ou v elles don ation s.
La dissertation de M . Karabacek est excellen te
dan s son ensemble . Elle n‘
est pas cependan t tou t àfait irréprochable ,
car elle laisse en core dans l‘ombre
L'
u n et l‘
au tre banau x évidemmen t.M . Karabacek eût pu rappeler qu e M . Reinau d avait fait à l
‘
oc
casion de cette partie de l’
inscription d es rapprochements historiqu es
d‘
u n e valeu r réel le ( ap . Rey , Voy age, etc . p . Il y avait au ssià comparer u n e au tre in scription très
—brève relevée à Bosra à côté dewile-ci et ayan t le même objet constitu tion en waqf de qu atrebou tiqu es pou r la rédemption des captifs; v . datée de l
’
an 56 nde l‘
hégire
(Bey , Op . cit. p . 1 96 , pi .
La mesaventu re de Saadi nou s mon tre qu e la fondation pieu œ
d‘
Anar conserva longtemps encore sa triste raison d'
être.
J.! bi veu fs » , a sou ven t ce sens gen eral.
—5h . pou rmit peu t—être désignœ ici les lépreu x cena sign i
fication , qu i n e fi gu re pas dan s les d ictionna ires , est trè& répnndu e
en Syrie ,
522 ocm ss swo vs u snu né camene 1 8 7 7 .
dialecte syrien ? La chose valait la peine d’
être a u
moin s relev ée ,sin on éclaircie .
Un e grosse di ffi cu lté qu e signale san s la résou d reM . Karabacek , et su r laqu elle il est regrettable qu eM . Fleischer n e n ou s ait pas fait part de son avi s ,
c‘
est la man ière don t on doit déchiffrer et tradu ireles deu x mots précédan t W ad i au commen ce
men t de la lign e 3 . M . Karabacek , qu i critiqu eM . Rei
nau d pou r n'
av oir pas su déchiffrer ce grou pe em
barrassen t , s’
est d écidé , non san s hésitation à l‘in ter
préter par“
âi î s i ce qu ‘
il rend par : derAu sgeæ ichnetste u nter den M ekka-P ilgern . l l adm et au ssi comm e
possible “
äi ; é l qu i serait à peu près syn on yme .
L’
u n e et l'
au tre leçon m e paraissen t inacceptables.
En dehors d es objection s pu rem en t graphiqu es ,
on peu t le u r reprocher tou t d‘
ebord de con ten ir u n e
idée an ti-m u su lman e la conception de degrés su p érieu rs et in férieu rs dans l‘accomplissemen t du pèleri
nage est con traire au principe qu i a présidé à lacréation de cette institu tion fondamen tale de l
‘
Islâm .
Si jamais la notion de'égalité a pu avoir qu elqu e
fav eu r chez les mu su lmans c’est assu rémen t en ma
tiere d e H1d J devan t ce gran d et u n iv ersel dev oir,dev an t les priv ilèges qu
'
il assu re ind isfi nctemen t àtou s ceu x qu i le remplissen t , tou s les Hadj is son t
égau x . L‘
expression le plu s distingu é , le plu s nobledes pèlerin s sonn e presqu e comme u n blasphème
au x oreilles de ceu x qu i on t le sen timen t des choses
d e l'
Orien t.
UN E I N SCR I P T IO N AR ABE DE BO S RA. 523
D’
aille u rs l'
aspect d u prem ier de cesmots s’
accorde
m al av ec cette in terprétation . M . Karabacek confesselu i-m êm e qu e le prem ier caractère , don t il fait u n i ,est u n él{f de form e insolite .
Il y a,en réalité, ) s l;
La possibilité d ’
u n nou n final , adm ise u n momen t
par M . Karabacek , est exclu e par la comparaison des110 11 11 et d es ra d u con texte : la d ern ière le ttre d u mot
n e peu t être qu e ou
Il fau t don c recon n aître l‘ex isten ce d’
u n e lettre
wan t l’
élÿ c'est—à—dire faire précéder le grou pe, : ide u
,ça
,cb
, U ou,à . Les combin aison s telles qu e
%sfi l, ,“
ât ) .s b,etc n e n ou s m èn en t à rien d e se
tisfaisan t .
Si n ou s n ou s reportons à la form u l e , u su elle dansl epigraphie m u su lman e , et à laqu elle paraissen t empru n tés les titres m ilitaires et religieu x de l
'
Atabek
An ar , én u m érés dan s ce passage : JaLd i ,JLal i :D…
U ,… M Lè I” nm,
!m1 5 5311 ,n ou s remarqu eron s qu
‘
à la place du grou pe su spect ,immédiatem en t après M b} ! ( le champ ion d u Dj ihdd ou de la gu erre sain te) et hçi, l i le gu erriertou jou rs su r le qu i
—v iv e , tou jou rs prêt à inqu iéterl'
en n em i) il manqu e u n titre très—fréqu emmen t as
socie à ceu x-ci ) Èmi « celu i qu i combat su r les
fron tières ou vertes au x in fidèle3 Ici ,
Le petit crochet in itial don t tou t arabisan t comprendra l’importance , ex iste au ssi bien su r la gravu re de M . Rey qu e su r cel le de
la Zeitschrij t ( faite d‘
apres u ne photographie de M . S . M errill , de
l‘
American Palestine Explora tion Soc iety ).
524 OCTOBRE —NOV E M BR E —DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
n ou s n e sau rion s il est v rai lireÿ t‘
h mais n’
au rion s
n ou s pas affaire à; £ lä° pris dan s u n sen s analogu e ?
L’
addition d u déterm inatif “
Ëi au rait précisém en t en
pou r résu ltat l‘emploi d’
u n e forme n ou v elle , je l'
a
v ou e , mais n on pas in explicable )â lS“. La racin e
v eu t d ire barrer , obstm er , barricader u n d éfi lé
con tre l'irm ption de l’
en n emi (Kasimirslzi); ) è l$"
Ëi ce serait celu i qu i fait cette Opération au profi t
d es pèlerin s ou plu tôt d u pèlerin age . Je n’
ai pas àma disposition les moyen s n écessaires pou r con trôleret j u stifi er l
‘
acception qu e je serais ten té d ’
attribu er
à)s l$ ; je m e born e à la signaler à l
‘
atten tion e t au x
recherches des arabisan ts ,sans me d issimu ler qu
‘
elle
est peu t—être u n peu risqu ée .
Ainsi , Anar au rait ajou té à ses titres celu i de protecteu r, de rempart du Hidjdj , et ce titre , il l
’
au rai t
m érité en défendan t, con tre les attaqu es d es Fran cs ,
l‘
an tiqu e v oie d u pèlerin age , le Darb el Hadjdj , qu iv a de Damas à la M ecqu e et trav erse le Hau rän le
pays de M oab et d’Édom , etc . Cette rou te formait ,
en effet , comm e la lign e d e démarcation en tre les
Fran cs et les m u su lman s ; elle représen tait , pou rceu x —ci u n e espèce de, à? de fron tière ou verte qu '
ils
eu ren t , pendan t longtemps , grand’
pein e à tenir fermee au x in cu rsion s de leu rs en n emis établis fort avan tdan s l‘est (Karak Tafi la , Chau bak , L
'
on n‘
i
est propremen t u n hiatu s ; par exemple , l‘
hiatu s formé par
la bou che et les d en ts de devant ; c‘est au ssi l’hiatu s d‘
u ne frontière ,
u n poin t faible n atu rellemen t , u n e lrou e'
o.
520 OCTOBR E — N OVE M BRE -DÉCE M BRE 1 8 7 7 .
qu elqu e sorte , l’
éq u iv alen t abrégé ou , pou r m ie u xd ire , con cen tré de cette locu tion ; il au rait absorbéet con tiendrait v irtu ellemen t en soi son objet exception n ellem en t exprimé ici .Le wazn d e M Lä‘ et b ei)“ qu i précèden t ou
su iv en t gén émlemen t,:m1 n ’
a peu t—être pas été sans
act1on su r la form e ,}f lu p u se par ce dem ler mot .
NOUVELLES ET MÉLANGES .
SO C IÉTÉ AS IAT IQUE .
SÉANCE DU 12 OCTOBRE l 877 .
La séance est ou verte à 8 heu res par M . Defréxn ery , fai
san t fonctions de présiden t.Le procès—vcrbal de la séance précédente est ln : la red u e
tion en est adoptée .
Est reçu membre d e la Socié té M . Lou is Bazmanou ,
magistrat à Saigon , présen té par MM . Aymonier et Moty .
M . O . d e Latou r, in terprète m ilitaire Larba (Algérie),reçu dans u ne des séan ces précéden tes , adresse ses remerci
ments à la Socié té .
M . le général Faid herbe adresse par écrit u ne commu n ica
tion relative à l'inscription libyqu e pu bliée par M . Cherbon
neau , dan s le cahier de mai -ju in (p . D‘
apres M . Fai
dherbe , les deu x signes en forme de peigne à cinq den ts n e
seraien t pas des lettres , mais seu lement la représen tation gros
NO UVE L L E S E T M É LA NGE S . 527
sièœ d e s d e u x mains om crtes , ce qu i est l'
emblème d e la
gé n é rosité .
Il est donn é lectu re d’
u ne lettre d e M . Alexand re d e Ln
ba vsky , dom ici lié à Viazma , q u i offre à la Société p lu sieu rsd e ses ou vrages , et en tre au tres u n Rapport su r la nécessité
pou r les França is d’
étu dier la Cochinchine , S iam et A nam.
M d c Lahavsky sollicite , en retou r, le titre de membre cor
rcspond an t d e la Société .
M . Oppert fait u n e comm u n ication su r u n cylindre perse ,
le qu atrième signalé ju squ’
à présent , qu i lu i est transm is parM . M en ant . Cc petit mon u m en t , importan t à plu s d '
u n titre .
e t su rtou t pou r l’origine de l 'alphabet perse , sera l'
objet d'
u n e
no tice q u e M . Oppert promet d'
en voyer prochainement aujo u rna l.A van t d e lever la séance , M . Defrémery émet l
’
av is qu 1 l
serait pcu t-être possible d '
obten ir, dans l‘
immeu ble qu e la
Socié té d e géographie fait constru ire en ce momen t , la ces
sion , moyen nan t fi nances et à long bail , d'
u ne pièce qu i serait exclu sivemen t réservée à notre bibliothèqu e e t à nos
séances. Des ren seign emen ts seron t pris à cet égard et com
ma n iqu es au Con sei l .
La séance est levée à 9 heu res.
ou vescss 0 223 111 3 LA soc1éré .
Par l’
Acad émie . M émoires de l'
Académie impéria le des
sciences de Sa int—P é tersbou rg , t . XXII , n °‘
1 1 et 1 2 ; t. XXIIIn°“2 à 8 ; t . XXIV, n
°“1 à 3 . Sain t-Pé lersbou rg . l n —A
‘.
Par la Socié té . Jou rna l of the Asia lie Society q angu l ,vo l. XLV , Part 1 , n
°
3 , Part Il , n‘
6 ; vol. XLVI , Part 1 ,
n°
1 ,l‘art 11 n
°
1 . Calcu tta . In
Proceedings of the same n° '
IX et X . 1 876 ; I—V, 1 877 .
Ca lcu tta . In
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‘ ln
528 OCTOBR E -NOVE M BRE —DÉCE M BBE 1 8 7 7 .
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5 30 OCTOBR E -NOVEM BR E -D É C E M BRE 18 7 7 .
de la Socié té , sera in v itée à pou rsu i vre ses recherches d an s
le plu s brefd élai . Cette comm ission est composée de MM . Gar
rez , Gu y ard et Specht .
Il y a d éjà plu sieu rs ann ées , feu M . Wœp0ke avait cons
tate dan s certa in s man u scrits arabes l'
existence d'
u ne nota
tion algébriqu e , propre au x n ations mu su lmanes , et il esti
mait qu'
elle était tombée en d ésu étu d e depu is longtemps.
D'
u ne intéressan te comm u n ication faite au Conse il par
M . Léon Rodet , il résu lte qu e cette notation n'
a jamais cessé
d'
être en u sage , et qu'
elle ex iste a u jou rd '
hu i encore dan s les
écoles d'
en seign emen t su périeu r en Perse . M . Rodet prometde fou rnir bien tôt ,
°
dans le Jou rnal la preu ve de son assertion .
La séance est levée à 9 heu res.
ocvm css on enrs A LA socuäré .
Par l'
Acad é_m ie . Bu lletin de l
‘
Académie impéria le des
sciences de Sa int-P étersbou rg , t . XXIV, n°
2 . Sain t -Péters
bou rg . In-A°
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In -à°
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N O UVE L L E S ET M É L A NG E S . 53 1
Par l'
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E u
rope et de la G rèce , par F . Biancon i . Paris , Lassailly , 1 877 .
In 5 1 p . pl .
SÉANCE DU 10 DÉCEMBRE l 877 .
La séan ce est ou verte à 8 heu res par M . Ad . Regn ier,
v ice-pre' sid en t .
Le procès-verbal de la séance précédente est lu ; la rédac
tion en est adoptée .
M . Carrez annonce qu e la Commission chargée de cher
cher u n local est heu reu sement arrivée au terme de ses in
vestigation s . E lle a trou vé , ru e de Lille , eu premier étage .
u n appartemen t su ffi san t pou r les séances men su elles et l'
in s
tallation d e la bibliothèqu e . Su r l'
av is favorable d u bu reau .
qu i a ten u à se rendre dans le logemen t en qu estion pou rl'
apprécier en conn aissan ce d e cau se , le Con seil au torise le
bu reau à con clu re les arrangemen ts d éfi n iti fs et vote des re
mercîm en ts à la Comm ission qu i a rempli son mandat avec
au tan t d e zèle qu e d'
acti v ité .
M . Clermon t—Gann eau lit u n e note su r A tar ( le feu ), fi lsd
'
Ahu ra , et su r Rhapa los la massu e) fi ls d'
Héraklès ; il s'
at
tache à faire ressortir les analogi es mythiqu es qu e présen ten tces d eu x personnages , l
'
u n et l'
au tre à la fois arme etfi ls d ela d i vin ité .
La séance est levée à 9 heu res.
M omvu s s Àmécmms s .u u ss s , frappées en Syrie par les Croisés .
par H . Lavoix . Paris , ia 6 2 page
Le petit mémoire (petit par le volu me seu lemen t) qu ev ien t d e pu b lier M . Lavoix est très—nou rri et très-in téressan t.
La première partie est con sacrée à u n e ind ication sommaire
d u mécan isme financier des Croisad es c'
est-à-di re desmoyens
employés par les Croisés pou r trou ver hors de chez eu x de
qu o i su bven ir à leu rs beso in s . La seconde partie étu d ie qu e l
532 OC TOBRE -N OVEM BRE -DÉC E M BRE 1 8 7 7 .
qu es faits relatifs à la monnaie employée par nos ancêtres
dan s les lointain es possessions dont la d évotion et l'
ambition
les avaien t rend u s maîtres. M . Lavoix nou s paraît établir d ela façon la plu s n ette , con tre MM . Stickel et Nesselm an n ,
qu e le dînâ t çoûri est bien celu i qu i est frappé Tyr , cl , d eplu s , frappé par les Chrétiens à l 'imitation de la monnaie
arab e ; i l nou s fait passer sou s les yeu x des exemplaires oùl'
on peu t su ivre presqu e pas à pas les d égradations su cces
sives des légendes arabes , j u squ'
au momen t oùcelles-ci d e
viennent pu rement chrétienn es tou t en con servant la langu e
des vaincu s. Les textes orien tau x qu'
il cite , ceu x notammen t
d'
Ibn Khallikân et de Kam in i , n e laissent plu s de place au
dou te , qu and su rtou t i ls son t corroborés par nos chrou i
qu eu rs , chez qu i se retrou ve si fréqu emment le mot Sarra
cenatu s ( ou d in âr sarrazin isé) en opposition avec Sm èenas.
Le résu ltat au qu el est arrivé l'
enteu r . par d e vastes et .con
scien cieu ses recherches est d'
ailleu rs bien conforme à la natu re des choses et à l
'
etat des relation s entre les sectateu rs
des d eu x religi ons . Au x textes cités à ce su jet , on peu t joindrele passage très-caractéristiqu e d '
Ibn Djobeyr, peu su spect departialité page oùl'on voit les M u su lmans v ivre côte
à côte et fraternellemen t pou r ainsi d ire avec les Chrétiens ,à ce point qu e la dom ination de ceu x —ci est de beau co uppréférée par les ind igènes eu x—mèmes à celle de leu rs cot eli
gionnaires. Pou r term iner par u n peu d e critiqu e d isons qu'
à
la page 38 la première et la cinqu ième ligne de la légendeintérieu re doiven t être jointes , et qu
'
i l fau t lire :‘Ali est
l'
am i de Dieu ce qu e n'
indiqu e pas assez clairement la dis
position typographiqu e . Même page , u n peu plu s hau t , nou sne trou vons pas dans la grav u re
‘abd a llah wewelîhi et la
date 439 est u ne fau te d'
impression pou r [137 , ainsi , d u
reste , qu'
a ln l'
enteu r dan s la légend e arabe . Page 56 , i l
fau t lire Iekha llaçnâ . E . FAGN AN .