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Vaste partenariat sur les lignes Asie-sous-continent indien
Sept armateurs ont annoncé leur coo-pération sur les lignes maritimes reliant l’Extrême-Orient et le sous-continent indien : CMA CGM, Maersk Line, Hamburg Süd, OOCL, Regional Container Lines, APL et Emirates Shipping Lines.
À partir de février 2014, trois services jusqu’ici concurrents et déjà opérés via des partenariats entre ces compagnies vont bé-néficier d’échanges de slots croisés. Cet accord permettra aux partenaires de proposer trois départs hebdomadaires entre Chine,
Corée du Sud, Malaisie, Inde, Sri Lanka et Pakistan, alors que la plupart n’offrent qu’une rotation par semaine dans l’état
actuel des dessertes. Il fera aussi augmenter le nombre de ports touchés en direct par chaque opérateur. Au total, les sept armateurs déploieront une flotte de 18 porte-conteneurs de 4.200 à 6.600 EVP, pour une capacité hebdomadaire totale de 17.500 EVP.
La partie Nord du service sera assurée par le tandem CMA CGM-Maersk Line. Elle touchera les ports de Tianjin, Dalian,
Qingdao, Kwangyang, Busan, Ningbo, Hong Kong, Singapour, Tanjung Pelepas, Colombo, Pipavav, Nhava Sheva, Port Qasim, Singapour et Tianjin. Le trajet cen-tral sera opéré par Hamburg Süd, OOCL et RCL entre Shanghai, Ningbo, Xiamen, Hong Kong, Singapour, Colombo, Nhava Sheva, Pipavav, Port Kelang, Singapour, Hong Kong et Shanghai. APL, Emirates Shipping Lines et encore OOCL prendront en charge le loop Sud de cette route maritime, desservant Nansha, Chiwan, Hong Kong, Singapour, Colombo, Nhava Sheva, Pipavav, Colombo, Port Kelang, Singapour et Nansha.
Franck ANDRÉ
Haropa :Le trafic progresse de 6 % en 2013
Marseille-Fos :Le trafic annuel supérieur aux premières prévisions
La Rochelle :Les céréales permettent au trafic de frôler les 10 Mt
Hapag-Lloyd a signé un protocole d’accord avec CSAV
Hapag-Lloyd a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec CSAV en vue du rapprochement de leurs activités de ligne maritime conteneurisée. La direction de la compagnie de Hambourg évoque une nouvelle étape dans le processus. Elle précise que le document signé n’est pas contraignant mais qu’il ouvre une phase de négocia-tions concrètes qui, elle, pourrait déboucher sur la signature d’un
contrat qui engagerait les deux parties. Dans le quotidien “Die Welt” du 13 janvier, un dirigeant d’Hapag-Lloyd disait vouloir parvenir à un accord d’ici la fin du mois. Une fusion de l’armateur allemand (6e) et de son homologue chilien (20e) donnerait naissance au qua-trième opérateur mondial de ligne régulière, avec une capacité totale de près d’un million d’EVP.
2 - Semaine 5 - Janvier 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions
Satisfaction des dirigeants d’Haropa, l’alliance créée début 2012 par les ports du Havre, Rouen et Paris : l’année 2013 s’achève sur une note positive. Avec un trafic total de 90,4 mil-lions de tonnes, l’ensemble por-tuaire a progressé de 6 %, soit la meilleure croissance sur le range Nord où il confirme sa cinquième place.
LeS premierS 16.000 eVp
Pour la seconde année consé-cutive, le trafic des conteneurs af-fiche une forte croissance, de 8 % à 25,6 millions de tonnes, suivant une croissance de 5 % en 2012. La croissance de 6 % par rapport à 2012, à 2,59 M EVP, s’avère la meilleure du range Nord, par rapport à Hambourg (+ 5 %), Zeebruge (+ 2 %), Anvers (- 1 %) ou Rotterdam (- 2 %). Haropa a repris 0,4 point de parts de marché sur ses concurrents de la rangée Le Havre-Hambourg, pas-sant de 5,8 à 6,4 %. Le port du Havre a vu l’augmentation du nombre de porte-conteneurs géants, de plus de 10.000 EVP avec 308 escales enregistrées en 2013 à Port 2000. Et les premiers 16.000 EVP font leur entrée sur Port 2000.
Autre progression, le trafic reefer qui fait des terminaux ’Haropa le premier centre fran-çais pour l’importation des pro-duits frais. “Ces bons résultatssontlesignald’unrebondd’acti-vitésaulendemaindelaréforme,de la montée en puissance de
Port 2000 et du retour de laconfiance des armateurs”, com-mente Hervé martel, président d’Haropa. Ainsi MSC, qui a ren-forcé son implantation en 2013.
Les clignotants sont également au vert côté vracs : les vracs so-lides affichent une croissance de 24 %, à 14 Mt, notamment grâce aux céréales qui en représen-tent plus de la moitié (+ 35 %). L’année céréalière a été supé-rieure à la moyenne grâce à une fin de campagne favorable avec l’absence des pays de la mer Noire et à une récolte de qua-lité dans l’hinterland rouennais, bénéficiant des exportations en Algérie et en Afrique de l’Ouest.
Autre croissance, l’impor-tation de charbon (+ 26 %, à 2 Mt). Quant aux vracs liquides (+ 1 %, à 47,2 Mt), ils ont béné-ficié du redémarrage des raffine-ries Total et ExxonMobil après de lourds investissements mais
ont été pénalisés par la fermeture de Petroplus ; la baisse des marges de raffinage pour-rait expliquer le relatif tassement des trafics des produits raffinés. Le trafic reste
stable à 3,3 Mt pour les marchan-dises diverses non conteneurisées : le trafic des voitures neuves sur les terminaux rouliers a baissé de 10 % à 305.000 véhicules, une chute liée selon les dirigeants d’Haropa à la conjoncture tou-jours défavorable sur le marché de l’automobile et à la baisse de près de 16 % de production des véhicules Renault fabriquées en Espagne. La situation ne devrait pas s’améliorer en 2013 avec
la perte au profit de Zeebrugge du marché des voitures Nissan construites en Angleterre et ex-portées sur le continent.
Enfin, le trafic des passagers poursuit sa hausse, à + 10 % en 2013 avec 277.100 passagers, dopé par la croisière fluviale en progression à deux chiffres avec l’hébergement de près de 60.000 passagers. Bilan très po-sitif aussi pour le ferry : + 25 % à 266.400 passagers. 2013 a aussi été l’année des implanta-tions de nouvelles plateformes logistiques et industries : France Boisson (groupe Heineken) au
port de Gennevilliers ou Vailog à Bonneuil-sur-Marne. Le papetier thaïlandais Double A devrait en-traîner une nouvelle dynamique à Alizay, une usine de transfor-mation des graisses animales en biocarburants a été inaugurée au Havre pour le compte des Mousquetaires. Et Ports de Paris et la Société de Grand Paris ont signé une convention de partena-riat pour l’évacuation des déblais du Grand Paris Express.
Haropa se dit confiant pour 2014 : ses infrastructures de-vraient être bien servies par les organisations telles que le P3, le
G6 et la Green Alliance. Ce sera l’année de la mise en service du terminal multimodal, du choix des compagnies retenues pour l’aménagement de deux nou-veaux postes à quai de Port 2000 et de l’amélioration des accès maritimes du port de Rouen. La direction d’Haropa table sur une croissance de 1,5 % par trimestre des échanges mondiaux, grâce notamment à la croissance dans les économies émergentes prin-cipalement en Chine, qui soutien-drait les exportations françaises.
Natalie CaStetz
Haropa
Le trafic progresse de 6 % en 2013Avec la meilleure croissance du range Nord (+ 6 %), tirée par les conteneurs et les céréales, soit un trafic total de 90 millions de tonnes en 2013, l’alliance des ports du Havre-Rouen-Paris reprend des parts de marché.
Le Ghaam espère la poursuite de l’embellie en 2014
Fort de la progression globale du port du Havre de 6 % en 2013 et de l’accroissement de 8 % du trafic de conteneurs, le Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam) compte profiter de cette embellie en 2014.
Avec un accroissement de 8 % du trafic de conteneurs (2,5 M EVP), de 11 % des tonnages de vracs solides, de 3 % des tonnages de vracs li-quides, soit au total + 6 % en 2013, les armateurs havrais s’affichent comme des armateurs heu-reux. “Réjouissons-nous d’exercer notre ac-tivité dans un port en croissance, à l’heure oùdegrandsportsduNordstagnent,voirerégres-sent”, a insisté Bernard mazuel, président du Groupement havrais des armateurs et agents ma-ritimes (Ghaam), à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux le 16 janvier dernier.
DéVeLopper De NouVeLLeS fiLièreS
Ce succès s’explique, selon Bernard Mazuel, parce que les compagnies maritimes ont constaté “desgainsdefiabilitéetdeproductivitéengran-gésdepuisdeuxans,aprèsquelamiseenplacede la réformeportuaire a ramené auHavre lapaixsociale”. Ainsi, d’autres armements ont re-joint MSC qui, en 2013, a lancé trois nouveaux services hebdomadaires de type “feeders”. En 2013, “Port 2000 a accueilli 308 escales de
porte-conteneurs de plus de 10.000 EVP, soit27%deplusqu’en2012”.
Bernard Mazuel n’a pas nié les difficultés tra-versées par nombre d’adhérents du Ghaam, qui regroupe 41 membres, soit plus de 80 % des re-présentations locales d’armateurs et d’agents ma-ritimes – le dernier entré est Nile Dutch –, ainsi que les membres affiliés services aux navires. Ces difficultés sont“liéespourpartieàlacrisemondialeet,danscertainssecteursdutransportmaritime,àlasurcapacité”.Mais le président du Ghaam se veut optimiste, s’appuyant sur les capa-cités du port du Havre à gagner de nouvelles parts de marché, “non seulement en transbordementmaisencoreetsurtoutversl’hinterlandetnotam-mentlarégionparisienne,vial’axeSeine”.Autre perspective : le développement de nouvelles fi-lières, “à l’instar de la croisière ou des colislourds, qui ont connuun fort développement en2013,tellelafilièredesfruitsetlégumes”.
Pour 2014, l’objectif est clair : améliorer la fluidité des marchandises et de l’information lors du passage portuaire. Pour cela, il faut le développement d’une logistique terrestre route-barge-fer “efficace”,la mise en place rapide du système de rendez-vous transporteurs sur les terminaux, le lancement réussi de la plateforme multimodale et l’accès fluvial direct à Port 2000. Enfin, le déploiement d’e-Maritime, successeur d’AP+, annoncé pour fin 2014, devrait “ac-croître encore la fluidité des communicationsinter-professionnelles”.
N. C.
Le Havre
À la rencontre des portuaires ultramarins
Haropa a organisé un déplacement dans trois ports des dépar-tements et régions françaises d’outre-mer. La délégation est com-posée de cinq représentants des ports du Havre et de Rouen – dont Hervé Cornède, directeur commercial d’Haropa, et Philippe Deiss, directeur général du port de Rouen – et de la communauté portuaire havraise, dont Jean-Louis Le Yondre, président du Syndicat des transitaires et des commissionnaires en douane du Havre et de la région (STH).
À Pointe-à-Pitre, les portuaires normands ont pu rencontrer les acteurs économiques et portuaires guadeloupéens et ainsi en-tretenir leur bonne entente avec les représentants du tissu local. “Nous sommes depuis longtemps en relation avec les profession-nels antillais et nous venons régulièrement, confirme Philippe Deiss. Lors de la dernière visite, en 2011, l’Union maritime rouennaise nous accompagnait, cette fois c’est son homologue havraise”. Deux ans tout juste après la création du groupement Haropa, le déplacement revêt également un aspect pédagogique. “Certes, nous venons pour chercher des opportunités de dévelop-per l’activité mais aussi pour expliquer la démarche d’Haropa et le rôle des trois entités qui la composent”, détaille le directeur général du port de Rouen. La réforme des ports métropolitains et la nouvelle fiabilité qui en résulte fait aussi partie des sujets majeurs. La mission, qui a débuté le 18 janvier en Guadeloupe, doit se poursuivre aujourd’hui en Martinique puis demain et le 24 en Guyane.
Conformément à ce qu’on connu en 2013 de nombreux ports européens, la crise du raffinage a continué de faire baisser le trafic global du port de Marseille-Fos. Seul le GNL échappe à cette ten-dance baissière. À en croire les derniers résultats livrés par la di-rection du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), c’est à nou-veau la filière des vracs liquides qui a pesé lourd sur les chiffres an-nuels. Les prévisions de trafic de l’établissement n’étaient pas tout à fait exactes. Le mois de décembre aura donc réservé quelques sur-prises. Car cette filière, au lieu de terminer l’année sur une baisse de 11 %, a reculé de 12 % pour s’éta-blir à 49,55 Mt contre 56,12 Mt
en 2012. Les hydrocarbures ont continué d’être tirés vers le bas par le pétrole brut étranger des-tiné à être raffiné dans les unités de production européennes. Avec - 58 %, ce trafic est bel et bien le grand coupable de cette chute. En revanche, les produits raffinés, à 11,14 Mt, n’ont baissé que de 15 % alors que, selon les prévi-sionnistes du GPMM, ce pourcen-tage devait s’établir à - 20 % début décembre.
Pour le GPMM, “seul leGNLéchappeàcettetendancebaissièreavecunehaussede4%”(au lieu de 9 %, NDLR). Ce trafic“résisteau bouleversement des échangesmondiaux de gaz, conséquencede la demande asiatique et de
l’émergence des gaz de schisteauxÉtats-Unis”.Quant aux vracs chimiques et alimentaires, ils ont achevé l’année sur une baisse de 3 % due au plongeon de 62 % des vracs agroalimentaires que la pro-gression des biocarburants n’a pas permis de compenser.
CoNCert DiSSoNaNt eNtre LeS Deux BaSSiNS
pour Le CoNteNeur
Du côté des marchandises di-verses, les prévisions de début décembre 2013 ont été revues à la baisse. Ainsi, le GPMM avait annoncé une hausse de trafic an-nuelle de 3 % alors qu’il n’a pro-gressé que de 1 % pour s’établir à 17,33 Mt.“Lesegmentdesmarchandises
diversesest,commeen2012,portéparlesconteneursetlesexporta-tions de produits sidérurgiques,mais est ralenti par la dégrada-tiondeséchangesrouliers,parti-culièrementsensiblesurlaCorse(-9%)”,constate la direction de l’établissement portuaire.
En effet, le trafic conteneurisé a progressé de 3 % pour ache-ver l’année en dépassant la barre du million d’EVP, à 1,09 (au lieu du chiffre de 1,11 M EVP prévu) grâce à la poursuite de la progression des installations de Fos (+ 6 % avec 872.762 unités) alors que les bassins Est restent toujours à la traîne avec presque 225.000 EVP, en baisse de 4 %.“Les échanges de marchan-
disesconteneurisées,déjàenaug-mentationde12%entre2011et2012,continuentdeprogresseren2013maisàunrythmemoinssou-tenu, la conjoncture économique
restant difficile.Leport amélioreen2013sonrecorddumilliondeconteneurs, atteint l’an passé,malgré le ralentissement du ter-minaldeMarseille(-4%)”,com-mente la direction du GPMM. Du côté des manutentionnaires, certains professionnels estiment de leur côté qu’il existe un para-doxe si l’on considère que Fos doit sa croissance essentielle-ment aux nouveaux trafics intra- méditerranéens mais pas aux échanges intercontinentaux. En effet, parmi les cinq nouvelles lignes arrivées cette année dans les bassins Ouest, on garde en mé-moire celles d’un armateur turc et d’un service vers Israël. De quoi susciter des querelles tarifaires entre l’opérateur de Mourepiane (MET) et ses deux concurrents des bassins Ouest (Eurofos et Seayard).
De son côté, le roulier a achevé l’année sur une activité frôlant les 4 millions de tonnes, en baisse de 6 %. Le nombre de remorques (qui s’est élevé à 170.000 unités) a reculé de 5 %. Enfin, dans le secteur du conventionnel (+ 1 %, 2,62 Mt), la hausse du trafic a été portée par la bonne santé de l’in-dustrie sidérurgique à Fos.
L’activité vracs solides est, parmi les marchandises traitées au port de Marseille Fos, “cellequi a connu la plus belle pro-gressionen2013avec7%etuntraficsupérieurà17Mt”,se féli-cite le GPMM. Un résultat annuel qui repose, selon l’établissement, sur “le dynamisme d’Arcelor-Mittal”qui a entraîné une hausse de l’import de houille mais aussi du minerai de fer.
Enfin, dans le secteur de la croisière, le port de Marseille-Fos a soldé l’année sur un trafic passagers en hausse de 7 % avec 2,62 millions de voyageurs. Comme les années précédentes, cette croissance est due à la forte progression de la croisière (+ 31% avec 1,17 million au lieu des 24 % prévus en décembre), dont + 17 % pour la tête de ligne. Des chiffres qui ont réduit l’impact du recul de la ligne régulière (- 6 %), dû au trafic avec la Corse et le Maghreb. Le conflit de la SNCM et les conséquences du printemps arabe ont eu un poids sur les chiffres du port de Marseille-Fos, reconnaît-on à l’intérieur des grilles du port.
Vincent CaLaBrèSe
Marseille-Fos
Le trafic annuel supérieur aux premières prévisionsEn 2013, le trafic global du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) devait reculer de 7 % avec 80,8 millions de tonnes, selon les prévisions établies début décembre. Or, les résultats annuels qui viennent d’être communiqués sont supérieurs d’un 1 point. Le port phocéen a en réalité achevé l’année sur un trafic en repli de 6 % par rapport à 2012, à 80 Mt.
l’antenne - Semaine 5 - Janvier 2014 - 3
La place portuaire rêve d’un port connecté avec son hinterland
Pour prouver à la communauté portuaire qu’il est un adepte d’une véritable “cohésion”, le pré-sident de l’UMF, Jean-Philippe Salducci ne s’est montré à la tribune des vœux que le temps de permettre aux présidents des associations profes-sionnelles locales de donner leurs points de vue et à Via Marseille Fos d’annoncer le programme 2014 des manifestations promotionnelles.
Ainsi Christian Domini, le président du Comité marseillais des armateurs français (CMAF), a pu rappeler que le port phocéen reste la place forte du “shipping” dans le pays et que l’organisation se place dans le sillage d’Armateurs de France en matière de politique environnementale. Jaap van den Hoogen, à la tête des agents et consigna-taires de navires de la place (AACN), bien que satisfait que le nombre d’escales n’ait pas reculé en 2013, rêve de la concrétisation de projet de navettes ferroviaires pour relier (enfin) Marseille à la Suisse. Le port de Hambourg constitue à ses yeux un modèle en matière de desserte avec son hinterland. L’occasion était également trop belle également pour Jean-Pierre Vigerie, au nom des 85 sociétés adhérentes du Syndicat des transitaires de Marseille-Fos (STM), de formuler ses vœux. Il souhaite des “réunions régulières constructives avec les autorités phytosanitaires et la douane”. Du côté des entrepreneurs de manutention, Nicolas
Gauthier, le président du Semfos, estime notam-ment qu’un tirant d’eau de 14,50 mètres est insuf-fisant pour s’adapter aux navires de 16.000 EVP et plus qui seront notamment exploités dans le cadre du P3. L’objectif est d’éviter au GPMM d’être “re-légué en deuxième division”. Et de rappeler qu’en quelques années les plus grands porte-conteneurs sont passés de 9.200 EVP à 18.400 EVP. Reste au GPMM à réaliser les travaux de dragage né-cessaires... À son tour, il souhaite également que l’amélioration de la desserte de Fos se concrétise.
Quant à Hervé Balladur, le président de Via Marseille Fos (VMF), il a saisi l’opportu-nité pour décliner le programme de missions en France et à l’étranger et de réceptions de déléga-tions étrangères sur place. Selon lui, “Marseille n’est pas un port de transbordement. Il faut donc définir une stratégie de différenciation”.
Bruno Scardigli, le président de la com-mission Vracs liquides de l’UMF, rappelle que la crise du raffinage en Europe est la cause du recul des vracs liquides en 2013 pour le port de Marseille-Fos. Il se félicite de l’homologation de la reprise du groupe Kem One en décembre. Il émet le souhait du maintien d’une raffinerie locale et fonde des espoirs sur la croissance du GNL.
V. J. C.
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4 - Semaine 5 - Janvier 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions
Pour le Grand Port maritime de La Rochelle, l’année 2013 a été marquée par une progression des céréales, des hydrocarbures et du bois. Autant de trafic qui lui ont permis de finir l’année sur une hausse à deux chiffres.
En effet, la filière céréalière, avec une hausse de 32 % par rap-port à 2012, a marqué une aug-mentation d’un million de tonnes. Mais la direction du port roche-lais indique que cette filière n’est pas la seule à avoir connu une embellie.
Parmi les autres trafics qui ont permis au GPMLR de bien terminer l’année, fi-gurent également les produits pétroliers qui ont augmenté de 8 %. Une croissance qui s’ins-crit dans la lignée de l’évolution
de 2012 où ils avaient déjà pro-gressé de 7 %. Pour la direction du port, cette tendance s’ex-plique par “la restructurationdes secteurs de livraison enfaveur de notre hinterland et sacapacitéàaccueillirdesnaviresdeforttonnage”.
Quant à la filière des produits forestiers, elle a progressé de 10 %. Leur croissance est“laré-sultanted’unebonneannéepour
lapâteàpapier(en hausse de8 %) et d’unebelle progres-siondesboisdesciageetdepla-cage (en aug-mentation de44%)”,détaille
le Grand Port maritime.Les vracs industriels (une fi-
lière qui regroupe les bobines d’acier, l’aluminium, les éléments d’éoliennes…) ont confirmé
leur percée avec un tonnage en progression de 38 %.
reCuL De 10 % pour LeS VraCS aGriCoLeS
En revanche, tous les indi-cateurs n’ont pas été au vert à La Rochelle. Les vracs agricoles (hors céréales) ont marqué un recul de 10 %. “Cettebaisseestconjoncturelleauregarddesfortstonnages observés début 2014”,indique la direction de l’établis-sement. Pour leur part, les vo-lumes de sable, avec - 0,7 %, se
sont montrés en stabilité par rap-port à 2012. Ce trafic a reflété“lemarchéatonede la constructiondans notre proche hinterland”,justifie le GPMLR.
En 2013, 1,275 Mt de mar-chandises ont transité par voie ferroviaire sur le port, soit une progression de 88 % depuis 2008, date à laquelle le port rochelais est devenu propriétaire des 45 km de voies ferrées. La part modale ferroviaire s’établit désormais à 13 % du trafic portuaire. L’OFP Atlantique, premier opérateur ferroviaire portuaire français et
filiale de l’établissement public, a avoisiné les 300.000 tonnes en 2013, soit une augmentation de 34 % par rapport à 2012.
Port Atlantique La Rochelle a investi en 2013 une enveloppe de 20 millions d’euros. Cette enveloppe a été consacrée à l’approfondissement des accès nautiques (7,5 millions d’euros), aux travaux sur le quai Lombard (5,7 millions d’euros) et enfin à l’appontement pétrolier (1,8 mil-lion d’euros).
Vincent CaLaBrèSe
La Rochelle
Les céréales permettent au trafic annuel de frôler les 10 millions de tonnes
Avec 9,7 millions de tonnes, le Grand Port maritime de La Rochelle a achevé l’année 2013 sur une augmentation de trafic de 16 % par rapport à 2012. La direction de l’établissement “Port Atlantique La Rochelle” attribue notamment ce record au bond de l’activité céréalière.
plus de 50 millions d’investissements en 2014
Hors engagements privés, le Grand Port maritime de Dunkerque investira 53,4 millions d’euros cette année. Avec l’achèvement des études lancées dans le cadre du projet Cap Port Ouest, la principale opération concerne la modernisation du terminal transmanche.
Au titre du projet “Cap Port Ouest”, le GPMD prévoit trois opérations en 2014 : le lancement des appels d’offres en vue de l’agrandissement du cercle d’évitage, la finalisation des études portant sur l’extension du terminal à conteneurs de 500 mètres et sur la création d’un nouvel ap-pontement au nord du quai à pondéreux. Lequel sera dédié aux flux en transbordement. En pa-rallèle, les études portant sur la création d’une station d’avitaillement au GNL seront égale-ment achevées. Cette future installation confor-terait le terminal méthanier en construction. Deuxième plus gros chantier de France derrière l’EPR de Flamanville, sa date prévisionnelle de mise en service est toujours fixée à fin 2015. Du côté du GPMD, les derniers travaux consistent à réaliser 6,7 hectares de bassins d’eau salée de part et d’autre du canal des Dunes. Au plan industriel aussi, à noter l’investissement privé
de 92 millions d’euros confirmé par le groupe ArcelorMittal pour rénover le haut-fourneau n° 2 de son usine dunkerquoise. Programmée en 2015, cette intervention portera la capacité de production du site à près de 7 millions de tonnes par an. “Lestravauxs’étendrontsurunepériodedesixmoisetnedevraientaffecterqu’àhauteurde5à10%l’activitédel’usineaucoursdel’an-née2015”,assure-t-on au GPMD.
moDerNiSatioN Du termiNaL traNSmaNCHe
Au titre de l’année 2014, le principal chantier du port de Dunkerque concerne le réaménagement du terminal transmanche opéré par DFDS, et de l’ensemble de ses accès routiers. Au total, l’auto-rité portuaire et la compagnie danoise y consacre-ront 12 millions d’euros. Comprenant également la construction d’un nouveau poste d’inspection frontalier, le financement de ce programme d’in-vestissement est assuré par le GPMD à hauteur de 45,5 millions d’euros. Les autres soutiens finan-ciers proviennent de l’État (4,2 millions d’euros), l’Union européenne (1,7), la Communauté ur-baine de Dunkerque (1) et la Région (1).
érick DemaNGeoN
DUnkerqUe
Dieppe
Les 2 millions de tonnes en vue
Malgré des échanges transmanches en demi-teinte, le port de Dieppe progresse encore en 2013. Les 2 millions de tonnes de trafic global se rapprochent.
Au port de Dieppe, avec huit escales en moins de fer-ries en 2013, DFDS, qui ex-ploite en DSP (délégation de service public) la ligne entre Dieppe et Newhaven jusqu’à la fin de l’année, a enregistré en 2013 des résultats contras-tés, en raison de mauvaises conditions météo en décembre et d’avaries récurrentes sur les bateaux mis à disposition par le conseil général de Seine-Maritime. Quatre opérateurs ont déposé leur candidature pour reprendre la ligne en 2015. Verdict à l’été prochain. En 2013, DFDS a transporté 276.421 passagers (+ 3,9 %) mais seulement 38.144 ca-mions (- 4,8 %). Parallèlement, la renaissance du port, sous la baguette du syndicat mixte (SMPD) piloté par le conseil régional de Haute-Normandie depuis 2007, se poursuit. Dans l’avant-port, la SNC Graves de mer (Eurovia) tire le bénéfice
des investissements consen-tis avec des importations de granulats marins proches des 400.000 tonnes (+ 11,9 %). Le SMPD devrait lancer bientôt les aménagements sur les surfaces restantes pour l’accueil des unités de maintenance pour les projets de parc éoliens offshore (Fécamp et Le Tréport). Dans les bassins intérieurs, les trafics de niche glanés depuis 2007 affichent une belle santé. C’est le cas des entrées de pales pour l’éolien terrestre (16 escales, 11.330 tonnes) ou d’engrais (9.000 tonnes), comme des ex-ports de bois (8.600 tonnes) ou de ferrailles (16.800 tonnes). Un nouvel hangar est en construction pour accueillir un trafic de carbonates de calcium destinés à l’industrie verrière de la vallée de la Bresle et au-paravant traités à Anvers et acheminés par la route. Enfin, l’usine Saipol reste un acteur portuaire majeur. Si les expor-tations d’huiles ont diminué à 60.200 tonnes, cette baisse a été compensée par les sorties de tourteaux (68.800 tonnes), de farines (5.000 tonnes) et les en-trées de graines (27.900 tonnes) par voie maritime.
En décembre dernier, Delta 3 a célébré son dixième anniver-saire. En une décennie, près de 300.000 m2 ont été commercia-lisés sur la plate-forme multi- modale du Pas-de-Calais desservie aujourd’hui par une trentaine de services combinés ferroviaires et fluviaux par semaine. La fin d’an-née 2013 a été particulièrement riche en la matière. L’ouverture de la ligne fluviale Nord Ports Shuttle reliant Dourges aux ports de Lille et de Dunkerque a ainsi été suivie par une nouvelle liaison ferro-viaire, opérée par Nova TP, avec le port de Barcelone et plusieurs villes françaises, dont Lyon. À venir aussi la future autoroute fer-roviaire atlantique entre Dourges
et Tarnos, dans les Landes à côté de Bayonne, d’ici janvier 2016. Pour commencer, un nouveau bâ-timent sera construit dans le pro-longement du terminal combiné pour l’entretien de locomotives et de wagons. Son achèvement prévu mi 2014 coïncidera avec l’aména-gement d’une zone de 10 hectares dédiée à l’accueil d’activités de messagerie et de cross-docking. Les terrains livrés mi-2015 rece-vront deux bâtiments embranchés fer de 10.000 m2 environ chacun. Leur financement sera assuré par les futurs occupants, des investis-seurs immobiliers ou par le syn-dicat mixte chargé de la gestion site en fonction des demandes du marché. Sur les 300.000 m2 de
la première phase restera alors à aménager un bâtiment divisible de 35.000 m2 embranché fer égale-ment dans le cadre du programme Distrirail, et à trouver les derniers occupants du pôle de vie.
DouBLemeNt De taiLLe
Au-delà, le dixième anniver-saire de Delta 3 coïncide avec son extension actée le 5 novembre dernier par un “avis favorablesansréserve”à l’issue d’une pro-cédure d’enquête publique. Avec 132 hectares supplémentaires, les capacités logistiques de la plate-forme doubleront de taille avec un potentiel d’entrepôts nou-veaux de l’ordre de 300.000 m2. Répartie sur les communes de Dourges (113 hectares) et d’Ostricourt (19 hectares), cette extension comprend une dévia-tion de la RD 306 qui contour-nera la zone à terme. Autorisant la construction d’entrepôts de grande taille, le projet prévoit également la création d’un nouveau parc de services sur cinq hectares envi-ron. Les études préopérationnelles achevées, l’investissement pour aménager les terrains s’élèvent à 25 millions d’euros financés par les actionnaires du syndicat mixte et les recettes de Delta 3. Quant au financement des futurs bâtiments, il dépendra des modes de com-mercialisation. La livraison des premiers terrains est prévue cou-rant 2016.
érick DemaNGeoN
Dourges
Nouvelle phase d’extension pour la plate-forme Delta 3
Créée à l’initiative de collectivités locales en 2003, la plate-forme multimodale Delta 3 de Dourges connaît de nouveaux développements. Le renforcement de sa desserte fluviale et ferroviaire est conforté par l’extension de ses capacités foncières, avec la perspective d’un doublement de ses surfaces logistiques à terme.
AP+ est le seul guichet unique marchandises
Dans la presse spécialisée est parue mi-janvier une informa-tion indiquant qu’e-Maritime – présenté comme un nouveau pro-duit de la Soget – remplacerait bientôt AP+ sur les sites Haropa, qui seraient les seuls en Europe à disposer de ce guichet unique portuaire.
Cette communication a fait réagir nombre de professionnels du privé comme du public étonnés autant par l’annonce elle-même que par le mélange incompréhensible entre des sujets très hétérogènes.
Il appartient à l’auteur de cette déclaration d’apporter toutes les justifications nécessaires, mais pour ce qui nous concerne, nous voulons apporter un éclairage factuel sur ces deux concepts : le guichet unique nautique ou portuaire et le guichet unique marchandises.
1/ Le guichet unique portuaire est issu de la directive euro-péenne 2010/65/UE, appelée aussi e-Maritime. Il a pour objec-tif d’harmoniser et de dématérialiser les procédures nautiques d’accueil des navires. L’administration centrale du ministère des Transports, en collaboration avec les autorités portuaires et notam-ment l’Union des ports de France, pilote ce dossier. L’objectif est d’assurer un contrôle documentaire rapide et proche de l’opéra-tionnel afin de favoriser l’accueil des navires sans perte de temps et d’argent pour l’ensemble de la chaîne logistique et des acteurs portuaires nautiques.
Ne couvrant pas le même domaine fonctionnel, la directive e-Maritime ne veut pas remplacer AP+.
2/ Le guichet unique marchandises également appelé Cargo Community System (CCS). Il relie tous les professionnels privés et publics dans la gestion du passage portuaire de la marchandise et le suivi de la comptabilité matière douanière unique. Le système référent en France est AP+.
AP+ est le fruit de la collaboration entre les communautés de Marseille et du Havre, la Direction générales des douanes, les au-torités portuaires et toutes les places portuaires qui l’ont mis en place et ont permis d’enrichir le système. Il permet aux utilisateurs privés et publics des ports français d’utiliser un même système d’échanges de données, quel que soit le port utilisé.
N’ayant jamais bénéficié de la moindre subvention mais issu d’un réel partenariat public privé, AP+ est un outil concrètement au service de tous les acteurs du commerce extérieur français.
AP+ évolue continuellement sur le plan fonctionnel et tech-nique. Des travaux ont lieu au niveau national regroupant l’en-semble des acteurs publics et privés et notamment ceux de l’hinterland. Le point-clé actuel est le développement d’un “menu chargeur” et sur les parties amont et aval des plateformes inté-rieures, sous le nom de travail de “premier et dernier kilomètre”.
Le remplacement d’AP+ sur les ports français n’est donc pas à l’ordre du jour.
Pour conclure, le port étant le lieu de rencontre entre le navire et la marchandise, les deux guichets uniques complémentaires communiquent, notamment sur les formulaires FAL 2 (déclaration cargaison) et FAL 7 (manifeste marchandises dangereuses). Ils n’ont cependant en aucun cas des objectifs ni des domaines d’ap-plication communs : ils s’adressent à des professions différentes (nautique et marchandises).
Il n’y a donc pas un guichet unique mais bien deux :
1. Le guichet unique portuaire pour répondre à la directive e-Maritime (comme il y en a dans tous les autres pays européens). Il est sous le contrôle de l’État.
2. Le guichet unique marchandises (ou CCS) AP+. En perpétuelle évolution, c’est l’outil des acteurs de la logistique internationale.
Nous espérons que cette clarification permettra à chacun de comprendre ces différentes notions ainsi que l’interaction des deux guichets uniques. Quoi qu’il en soit, tous deux sont au ser-vice du commerce extérieur français, donc de l’intérêt général.
Contact presse François MAHÉ DeS PoRteSPrésident du directoire de MGI
un navire-école pour l’eNSmLa première pierre du futur centre havrais de
l’École nationale supérieure maritime a été of-ficiellement posée le 21 janvier. Situé près du Grand Port maritime et conçu comme un na-vire-école, le nouveau site accueillera ses pre-miers étudiants à la rentrée 2015. Le bâtiment de 10.000 m2 aura des allures de navire, posé sur le quai du Cameroun, à la place d’un ancien hangar portuaire. Érigé à l’interface ville-port, sur le campus universitaire du quartier Sud du Havre, il réunira en un seul lieu les espaces d’en-seignement traditionnels et un “Ship in School” pour l’apprentissage des pratiques de la naviga-tion dans les conditions les plus proches du réel, grâce à des simulateurs. Par son organisation in-terne, ses gabarits, volumes, matériaux et instal-lations techniques, le site de formation des futurs officiers ingénieurs vise à rappeler un navire et, selon les architectes AIA-Associés, “mettre ainsi les élèves en condition de pleine mer”.
28 MiLLioNS D’euRoS FiNANCÉS PAR L’ÉtAt et LeS CoLLeCtiVitÉS
Cette inauguration s’est déroulée ce 21 janvier dans un contexte d’inquiétude et de polémique : après l’incertitude du maintien des quatre sites de l’école (Le Havre, Marseille, Nantes et Saint-Malo), a suivi l’annonce du transfert sur le site de Marseille des trois premières années de la formation de cinq ans et demi. Or, le nouveau centre de l’Hydro qui déménage de son site his-torique sur les hauteurs de Sainte-Adresse a été
financé à près de 28 millions d’euros par l’État et les collectivités (communauté de l’aggloméra-tion havraise et Région Haute-Normandie) pour accueillir près de 1.000 élèves.
Depuis, le principe de la parité numérique entre les sites du Havre et de Marseille a été validé par le conseil d’administration de l’ENSM du 10 décembre 2013. Avec “trois grandes idées forces” pour Le Havre : un Pôle international d’enseignement maritime (PIM), un Centre de formation “tout au long de la vie” et un Centre d’essais et de recherche en systèmes innovants maritimes (Cersim). Cet ensemble comprendrait la cinquième année du cycle de formation des officiers polyvalents, la filière Électronicien et systèmes Marine marchande, transférée de Saint-Malo et la formation d’expert maritime, actuel-lement dispensée à l’université. S’ajouterait une nouvelle formation d’Officier chef de quart passerelle international (OCQPI), ouverte aux titulaires du Bac et destinée à ceux qui veulent naviguer sous pavillon étranger. Trois masters devraient également être proposés – énergie-pro-pulsion marine, offshore et management –, ainsi qu’une classe de BTS Maintenance des systèmes électro-navals, transférée du lycée maritime de Fécamp. “Un nouveau départ pour l’école du Havre”, a assuré Hervé Moulinier, président du conseil d’administration de l’ENSM, qui a affirmé que le site havrais comprendrait près de 600 élèves d’ici 2017.
Vue aérienne de la plate-forme logistique multimodale Delta 3 à Dourges
6 - Semaine 5 - Janvier 2014 - l’antenne
Européennes, municipales, l’année 2014 est ponctuée de plusieurs échéances électorales. L’occasion pour les transpor-teurs routiers de formuler leurs attentes en période de vœux mais aussi leurs inquiétudes auprès des futurs candidats. À l’échelle de l’Europe, une évidence s’im-pose selon Jean-Christophe pic : “L’implantation hors de
nos frontières comme réponseaux mutations du marché. LeFrance se désindustrialise, ex-porte moins, et nos entreprisesne bénéficient pas de ports suf-fisamment performants qui sontpour nos concurrents européensdes pénétrantes commerciales.Laprioritéestdoncd’allercher-cher la croissance là où elle setrouve”.Cette nouvelle approche croise aussi les besoins des char-geurs, souligne le président de la Fédération nationale des trans-ports routiers (FNTR). C’est dans cet esprit que la fédération accepte le principe d’un plan de modernisation et de compétitivité du transport routier proposé par frédéric Cuvillier en novembre, et d’une conférence européenne sur le secteur annoncée par le mi-nistre au printemps prochain (voir “l’antenne” du 21 janvier. “Elleaurapourobjetlaluttecontrelaconcurrenceinéquitableetl’har-monisation sociale” au travers, par exemple, de trois enjeux : “Le travailleur hautementmobile, le transport léger et lescontrôlesenmatièredecabotageillégal”.
queLLeS SuiteSau DoSSier ?
Dans cette perspective, la France devra aussi faire un bout du chemin pour “s’aligner sur
le droit européen enmatière so-ciale”, et s’interroger “sur sesexcès dans les domaines régle-mentaire et fiscal”. Une perche tendue à l’Écotaxe. Lors de son audition le 8 janvier par la mis-sion parlementaire sur son avenir, la FNTR “a posé ses lignesrouges”. En cas de suppression, elle s’oppose “àtoutefiscalitédesubstitution non répercutable”,et si révision il y a, les routiers rejettent “toute remise en causedelamajorationforfaitairedansson principe, ses taux, son as-siette, ainsi que toute exonéra-tion pour certains secteurs oupour certaines marchandises”. En l’état, “noussouhaitonslafinrapide des incertitudes. Nos en-treprisesontbesoindestabilitéetdevisibilité”.
Au plan local, les prochaines élections municipales reposent la question de l’image de la pro-fession. Aussi les transporteurs routiers misent-ils sur l’innova-tion en valo-risant les po-tentiels du gaz comme carbu-rant. “Les pou-voirs publicsdoivent jouertout leur rôlepar des aides àl’investissementpour l’achat devéhicules rou-lantaugazetpardesincitationsàlamiseenplaced’unvéritablesystèmedestockageetdedistri-bution”. S’agissant de la logis-tique urbaine, sujet promis à un
grand avenir ces prochains mois, Jean-Christophe Pic met en garde contre “la pression réglemen-taire environnementale”via, par exemple, la déclinaison locale
des Plans d’ur-gence pour la qualité de l’air. Évoquant “laconcer ta t ion ,l’innovation etl’accompagne-ment”, le prési-dent appelle les élus à dévelop-per à l’attention de leurs admi-
L’ouverture à l’étranger s’imposeSur fond de baisse des trafics de 1,6 % l’an passé, le marché national n’offre plus les conditions de croissance au pavillon routier français. Avec un nouveau repli de 1,2 % attendu en 2014, les relais sont à rechercher en Europe selon la Fédération nationale des transports routiers. Face au flou qui entoure le dossier Écotaxe, elle rejette toute fiscalité de substitution non répercutable et la suppression de la majoration forfaitaire en cas de révision.
Infrastructures/Institutions
Solder les dossiers “Écotaxe-Écomouv” et “Dumping social”Avec la représentation patronale dans le transport routier, l’Écotaxe incluant le contrat passé avec Écomouv, et le dumping social figurent parmi les priorités de l’OTRE en 2014. Prêts à la reprise de salariés du groupe Mory-Ducros dans la mesure de leurs possibilités, ses membres alertent aussi sur la situation sociale de sessous-traitants.
Dans les rangs de l’OTRE, l’évolution de l’année 2014 dépendra en grande partie des réponses apportées aux dossiers sur le dumping social dans le transport routier, l’Écotaxe et le contrat Écomouv. Pour le premier, aline mesples salue les efforts et les opérations de contrôles menés récem-ment par plusieurs Dreal à la demande du ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier. “L’OTRE s’attachera à ce que ces
opérations ne soient pas un “one shot”et que les corps de contrôle continuent
l’offensive contre cette concurrence dé-loyale”. Englobant le cabotage, le déta-chement de personnels et les trafics non encadrés par véhicules utilitaires légers, la présidente invite à élargir les contrôles “aux commissionnaires et donneursd’ordres” qui, à ses yeux, “alimententcettedélinquanceéconomique”.
miSSioNSparLemeNtaireS
Auditionnée le 15 janvier par la mis-sion d’information parlementaire sur l’Écotaxe, l’OTRE constate toujours “l’impossibilité de la mettre en œuvredanssa formeactuelle”. Privilégiant des alternatives “fondéessurdesmécanismesclairs qui n’impacteraient pas les trans-porteurs tout en permettant de financerles infrastructuresde transport”, l’Orga-nisation participe aussi à la mission séna-toriale chargée d’étudier le contrat passé avec Écomouv.“Sonauditionle8janviern’a pas permis d’apporter de réponsesconcrètesànosquestions”.Constat ana-logue dressé à partir de la copie du contrat
transmise à sa demande “maistronquéedetoutessespartiesrelativesauxconditionsfinancières et industrielles”. Collaborant à leurs travaux, dans l’immédiat, l’OTRE attend les conclusions des deux commis-sions d’ici avril au mieux.
DoSSier“mory-DuCroS”
Compte tenu de son poids dans la messagerie nationale, tous les trans-porteurs routiers français sont concer-nés sinon impactés en tant que sous- traitants par les difficultés du groupe Mory-Ducros, et par l’avenir de ses 5.000 salariés. “Témoignagedel’incohé-rencedusystèmesocialfrançaisaveclesmodèleséconomiquesdecertainsgrandsgroupes organisateurs de transport”, Aline Mesples estime possible que la pro-fession absorbe les effectifs laissés sur le bord de la route en cas de reprise partielle du messager. “Mais nous n’accepteronspas de prioriser les salariés de Mory-Ducros par rapport aux personnels dessous-traitantségalementendifficulté”. En
parallèle, la présidente les appelle“àre-prendrelefretabandonnéenrégionplutôtquedelelaisseràd’autresgrandsgroupesquieuxaussilesous-traiteraient”.
l’antenne - Semaine 5 - Janvier 2014 - 7Entreprises
Le conseil de surveillance de la SNCM, qui se tenait pour la première fois depuis la priva-tisation en 2006 à Marseille, a donné mandat au directoire pour mener les négociations en vue de l’acquisition de deux navires. Les actionnaires ont ainsi confir-mé la mise en œuvre concrète du plan de redressement auquel s’était engagé le ministre délégué aux Transports, frédéric Cuvillier, pour mettre fin à la grève de près de dix jours, qui a pa-ralysé l’activité de la compagnie début janvier. Ce plan comprend, outre le renouvelle-ment de la flotte, l’augmentation du temps de travail et un plan de départ de 500 postes (sur 2.600), dont le coût est chiffré à 45 mil-lions d’euros, le tout pour obtenir une meilleure productivité. La clé, selon la direction, de la sau-vegarde de l’entreprise.“À notre grande satisfaction,
le conseil a confirmé les enga-gements pris par leministredesTransports au nom du gouver-nement”, a réagi à la sortie du conseil frédéric alpozzo, élu CGT représentant les action-
naires salariés. “L’ensemble desadministrateurs a mandaté ledirectoire de la SNCMpour ac-célérer le calendrier de la né-gociation avec les chantiers”, a confirmé l’élu de la CFE-CGC, pierre maupoint de Vandeul. Ces négociations devraient être terminées d’ici “unmois” envi-ron, a-t-il confié, date à laquelle le
choix du construc-teur pourra être fait pour l’achat de deux bateaux avec une option pour deux navires sup-plémentaires. La Banque publique d’investissement (BPIFrance) et la
Caisse des dépôts (CDC) doivent par ailleurs étudier les solutions financières les plus appropriées pour l’achat de quatre navires.
Le conseil de surveillance a également voté le dépôt de la plainte à Bruxelles de la SNCM contre Corsica Ferries au sujet de l’aide sociale, un système mis en place par la Collectivité de Corse pour aider les passagers à payer leur billet, dont l’entreprise et la CGT estiment qu’il a été dévoyé. Il a également acté les rallonges de trésorerie octroyé par l’État et Transdev en décembre et janvier.
En parallèle s’est tenu mer-credi matin au ministère des Transports une réunion des élus des collectivités concernés par la compagnie, sur le continent et en Corse. L’idée d’une “so-ciété d’économie mixte” a été évoquée pour permettre de faire évoluer l’actionnariat, l’un des problèmes majeurs de la compa-gnie. “J’ai proposé de discuterd’une société d’économie mixte(SEM) ou une société publiquelocalequipourrait louer lesna-viresàlaSNCM”,a ainsi déclaré le président du conseil exécutif de Corse, paul Giacobbi, à la sortie de cette rencontre. Plusieurs élus ont réitéré leur volonté de s’en-gager auprès de la SNCM, mais dans la mesure où “la loi inter-dit à une collectivité territorialed’être actionnaire d’une sociétéprivée”, “ces solutions ne sontni légales ni possibles, doncil faudra bien discuter d’une
SEM”, a ajouté Paul Giacobbi. Une société d’économie mixte (SEM) est une société anonyme dont la majeure partie du capital, plafonnée à 85 %, est détenu par des personnes publiques.
La ville de Marseille, le conseil général des Bouches-du-Rhône et la communauté urbaine ont également appelé de leurs vœux une évolution de l’action-nariat et évoqué leur entrée pos-sible au conseil de surveillance. De plus, “chacun s’est exprimépour exiger que Veolia prenneenfinsesresponsabilités”,a sou-ligné le candidat PS à la mairie, patrick mennucci, représentant le président de la communauté urbaine. Aujourd’hui, la SNCM est détenue par l’État à 25 %, les actionnaires salariés à 9 % et Transdev (filiale commune de Veolia et de la Caisse des dépôts) à 66 %. Mais elle fait face à la volonté de désengagement de
Transdev, et de son actionnaire indirect Veolia, effrayés par la double condamnation euro-péenne de 440 millions d’euros d’aides publiques jugées illicites qui touche la compagnie. Ces aides concernent la privatisation de la compagnie en 2006 et la dé-légation de service public Corse-Continent pour 2007-2013. Le ministère des Transports s’était engagé à un actionnariat “sta-bilisé”pour sortir de la crise et à une table ronde élargie pour mettre en place l’actionnariat futur. Il a précisé que trois sujets ont été abordés : l’examen du relevé de décisions prises lors de la réunion avec les syndi-cats le 8 janvier, une éventuelle participation des collectivités au financement des navires et les possibilités de reclassement dans les collectivités des salariés licenciés dans le cadre du plan de redressement.
SNCM
Les actionnaires confirment l’accordLes actionnaires ont validé mercredi 22 janvier en conseil de surveillance les engagements pris par le gouvernement pour sortir de la crise traversée par la SNCM, peu après une réunion au ministère des Transports avec les élus locaux au sujet de l’actionnariat.
“Unesociétéd’économiemixte?”
L’armateur s’adapteau Nouvel an chinois
Dans l’objectif d’anticiper la diminution de la production industrielle pendant le Nouvel An chinois, le groupe CMA CGM a décidé de réduire son offre de transport.
CMA CGM adapte son offre de transport au Nouvel An chinois. Ainsi, sur le marché de l’Extrême-Orient vers l’Europe du Nord, cinq voyages sont annulés sur les lignes Fal (French Asia Line). L’armateur français assure que, “pourmaintenir une couverture portuaireoptimale durant cette période”, les volumes privés d’un service seront chargés sur un autre.
aLterNatiVeS JuSqu’À La fiN Du moiS
Au cours de la semaine du 3 au 9 février, dans le port chinois de Ningbo, l’escale du “CMA CGM Christophe Colomb” et celle du “CMA CGM Vega” seront supprimées. CMA CGM propo-sera comme solution de remplacement aux char-geurs chinois le “CMA CGM Aquila” (Fal 3) qui fera des escales supplémentaires à Chiwan et à
Tanger et le “MSC Vandya” (Fal 7) qui touchera en Europe Sines et Le Havre.
Du 10 au 16 février, le “CMA CGM Christophe Colomb” et le “MSC Vandya” assureront une alternative pour les escales supprimées des “Mercury” à Ningbo (Fal 2) et du Fal 7 dans le même port. De même, l’armateur aura recours au “MSC Sonia”. Une escale supplémentaire à Singapour est prévue.
Du 17 au 23 février, l’escale du Fal 3 est an-nulée. Le “CMA CGM Pegasus” va desservir le Nord de la Chine et la Corée avec un transbor-dement des exportations sur le Fal 1 à bord du “CMA CGM Lapérouse”. Du côté du marché Asie-Méditerranée, la compagnie prévoit l’an-nulation de deux rotations sur ses lignes MEX.
Du 10 au 16 février, le MEX 1 se substituera au MEX 3 dont l’escale du “CMA CGM Don Pascuale” est annulée. La dernière semaine du mois, le MEX 1 récupérera également les char-gements du “CMA CGM Titus” qui était prévu à Xiamen le 24 février. Sur le secteur Asie-mer Rouge, trois voyages sont également annulés. Le Nouvel An chinois débute en Chine le 31 janvier pour s’achever le 19 février.
transdev s’est abstenu sur le plan de redressement
Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM, a indiqué jeudi 23 janvier s’être abstenu lors du vote, la veille en conseil de surveillance, visant à valider les engagements pris par le gouvernement pour sortir de la crise traversée par la compagnie maritime.
Mercredi 22 janvier, le conseil de surveillance de la SNCM a notamment donné mandat au directoire pour mener les négo-ciations en vue de l’acquisition de deux navires, validant ainsi la mise en œuvre concrète du plan de redressement sur lequel le ministre des Transports, frédéric Cuvillier, s’était engagé début janvier pour mettre fin à près de dix jours de grève.
Transdev (ex-Veolia Transdev), filiale commune de Veolia et de la Caisse des dépôts et actionnaire majoritaire de la SNCM, a précisé jeudi 23 janvier s’être abstenu et a confirmé sa volonté de sortir du capital. “Transdevachoisil’abstention(etnonlevotecontre)caronneveutpass’opposer,nousnesommespaslàpourempêcherleplan”, selon une source interne à Transdev. À l’isse du conseil, l’élu de la CFE-CGC pierre maupoint de Vandeul avait pourtant affirmé que “l’ensembledesadminis-trateurs”avait “mandatéledirectoiredelaSNCMpouraccé-lérerlecalendrierdelanégociationavecleschantiers”.Chez Transdev, on indique jeudi ne pas “croireauxhypothèsesquisous-tendentleplanindustriel”.
Ce plan comprend, outre le renouvellement de la flotte, l’augmentation du temps de travail et un plan de départ de 500 postes (sur 2.600), dont le coût est chiffré à 45 millions d’euros, le tout pour obtenir une meilleure productivité. La clé, selon la direction, de la sauvegarde de l’entreprise. “Onaffirmetrès clairement qu’on souhaite sortir du tour de table, sortirducapitaldelaSNCM.Transdevn’apluslesmoyensd’assu-merlefinancementetl’exploitationdelaSNCM.Noussouhai-tonscéder laplaceàunactionnaire,privéoupublic,plusenphaseavecleprojet”, a ajouté Transdev. Anciennement publi-que, la SNCM est actuellement détenue à 66 % par Transdev, 25 % par l’État et 9 % par les salariés. Mais l’actionnaire majori-taire n’avait pas la majorité des voix au conseil de surveillance, qui a donc approuvé le plan de la direction avec les voix de l’État et du personnel.
8 - Semaine 5 - Janvier 2014 - l’antenne
En décembre, l’“UN RORO Istanbul”, la dernière unité de l’armateur turc UN RORO, longue de 208 mètres et proposant une capacité de 283 remorques (4.094 mètres de linéaires de ga-rages), soit 40 de plus que les rou-liers précédents, a effectué sa pre-mière rotation vers la rade de Toulon. Sortie en 2013 du chantier al-lemand Flensburger Shiffbau-Gesellschaft, elle s’affiche comme le plus gros roulier actuel en Méditerranée.
L’armateur turc joue la carte du port de Toulon, parfaite-ment situé dans le Sud-Est de la France entre Marseille et l’Italie du Nord. Le navire propose deux rotations par semaine vers le port turc de Pendik, près d’Istanbul, en trois jours de mer. Cette auto-route de la mer permet de gagner
24 heures par rapport à la route. Née de l’initiative privée sans subvention passagers ni voiture, cette liaison inaugurée en 2010 a été utilisée par 38.000 poids
lourds en import (45 %) et export (55%) l’an passé. Les remorques transportent des produits manufac-turés, du textile, des pièces automo-biles… à destina-tion de la France,
de l’Espagne, du Portugal, du Royaume-Uni et du Benelux. Depuis Pendik, les remorques se dispersent sur le Moyen-Orient.
Pour faciliter son arrivée, l’au-torité Ports Toulon Provence a rénové le poste ro-ro du site de Brégaillon (La Seyne-sur-Mer) et, avec la Marine nationale, a installé un coffre supplémen-taire, sécurisant ainsi l’amarrage des navires. Près de 6,5 millions d’euros ont été investis en 2013.
La destination économique de Brégaillon est confortée, la CCI souhaite l’inscrire comme un hub de transport (route, fer maritime) interconnecté à toute l’Union européenne. Selon la chambre de commerce et d’industrie du Var, la ligne Toulon-Istanbul n’est pas réservée aux seuls transpor-teurs turcs, car une clientèle de plus en plus diversifiée transite par Brégaillon. Bien positionné sur les liaisons Corse-Continent
(1,3 million de passagers), le port de Toulon-La Seyne-Brégaillon, placé sous l’autorité du syndi-cat mixte, s’est fortement ins-crit sur le marché de la croisière (340.000 croisiéristes).
uN roro iNVeStit auSSi trieSte
L’autorité portuaire met en avant 1,5 km pour 6 quais, 4 postes ro-ro et 12 hectares
de terre-pleins, un quai de 345 mètres utilisé par les plus grandes unités de croisière.
Fin décembre UN RORO a acquis 60 % de Samer Seaports Terminal à Trieste. L’armateur turc va investir 8,5 millions d’euros sur ce terminal pour l’adapter et notam-ment pouvoir accueillir 6 trains ca-pable de transporter conteneurs et remorques vers l’Europe centrale.
michel BoVaS
UN RORO
Un nouveau cargo ro-ro pour la ligne Toulon-Istanbul
L’armateur turc UN RORO renforce son offre sur la ligne Toulon-Istanbul, autoroute de la mer reliant le Sud de la France à la Turquie.
rachat de phoenix europe expressLe mois de janvier 2014 est à peine achevé que déjà Dimotrans démarre l’année sur les chapeaux de roues en annonçant le rachat de Phoenix Europe Express, commissionnaire de transport dont le siège est à Goussainville, dans le Val-d’Oise.
Dimotrans rachète Phoenix Europe Express. Le groupe de transport multimodal et logis-tique lyonnais dirigé par Salvatore alaimo reprend non seu-lement l’entité “Route Europe” de Phoenix Europe Express mais éga-lement son agence de Lille et sa filiale overseas Master Logistique qui dispose de deux agences, l’une basée à Roissy-CDG et la seconde au Havre.“Une telle ac-
quisitionpositionnedésormaisDimotransGroupcomme un opérateur incontournable du trans-portmulti-modaletdelalogistiquesurlarégionparisienneoùlegroupesedevaitderenforcersaprésence”,remarque le patron lyonnais.
Présent aux États-Unis, en Chine, dans les Peco via ses filiales et dans 160 pays avec ses
agents et partenaires exclusifs, Dimotrans porte maintenant son regard vers l’Afrique, vivier de potentiels d’affaires avec 54 pays dont plu-sieurs affichent une croissance intéressante. L’Afrique est l’une des expertises de Phoenix Europe Express.
La société reprise est aussi bien implantée en Turquie, ce qui va renforcer le positionnement de Dimotrans sur ce vaste territoire au départ de la région parisienne et du Nord de la France. “Après la reprise de CMA International en
2013, seul trans-porteur fran-çais implanté enTurquie,legroupeDimotrans de-vient le leaderde cette destina-tion en France”,ajoute Salvatore Alaimo.
D i m o t r a n s emploie 650 per-sonnes et il de-vrait atteindre les 180 millions
d’euros de chiffre d’affaires à la clôture de son exercice en mars prochain. Phoenix Europe Express compte 60 salariés et réalise 23 mil-lions d’euros de chiffre d’affaires.
annick BérouD
DiMOTrans
sOpreMa
Conversion au fluvial réussie
Le flux d’approvisionnement en pétrole par voie d’eau sur le Rhin atteint ses objectifs au bout d’un an pour l’entreprise du port de Strasbourg Soprema.
“Calypso” tient son rang. Le nom désigne le projet de la société Soprema de rem-placer la route par la voie d’eau pour l’essentiel de ses approvisionnements en bitume, la matière première indispensable à la production des membranes d’étanchéité de son usine de Strasbourg, installée en bord d’eau dans la zone portuaire. Les cir-constances avaient dicté cette stratégie : la raffinerie voisine de Reichstett étant vouée à la fermeture, il fallait trou-ver une solution, sous peine de perdre la quasi-totalité des 100 emplois industriels du site qui abrite également le siège et un centre de re-cherche et développement du groupe familial.
proLoNGemeNteN SuiSSe
Elle a été apportée par le recours à la raffinerie de
Godorf embranchée au Rhin près de Cologne, dont la ma-tière est acheminée par barge toutes les deux semaines. La substitution a requis l’aménagement d’un poste de dépotage sur le site strasbourgeois.
Un peu plus d’un an après le démarrage du service, les objectifs sont atteints. “Lefluxreprésente bien les près de30.000 tonnes annuelles pré-vues,soit96%denosbesoinsen bitume. Les conditionséconomiques du service sonttout à fait bonnes. Chaquebarge transporte enmoyenne1.300 tonnes. Nous délestonsles routes de 1.400 camionspar an”, souligne olivier Weymann, directeur du site.
Soprema compte aller plus loin, au sens propre et au sens figuré. Une autre de ses usines d’étanchéité en Suisse près de Zurich est à son tour confron-tée à la fermeture d’une raf-finerie continentale en Italie. D’où l’intention de prolonger le service fluvial jusqu’à elle, dans le courant de l’année. Dans le sens des expéditions, la voie d’eau représente en-viron 5 % des flux strasbour-geois pour l’export overseas.
Arcole menace de retirer son offre face aux grèves chez Mory Ducros, selon la CFDT et la CGT. Les deux syndicats ont fait état d’un “chantage”suite à des mobilisations dans la matinée de salariés dans des agences vouées à fermer, notamment au siège de Gonesse (Val-d’Oise), Tours, Rennes et Libercourt (Nord-Pas-de-Calais). Depuis, des dé-brayages spontanés ont égale-ment été recensés par la CFDT à Lorient, Annecy, Périgueux et Épinal.“La CFDT a été alertée
qu’Arcole Industries menace deretirersonoffresil’ensembledesmouvementsn’estpassuspendu”,indique la CFDT-Transports, à quelques jours de l’examen par le tribunal de commerce de l’offre d’Arcole, qui propose de conser-ver 48 agences, environ la moitié, et 2.150 emplois sur plus de
5.000. “Ce chantage à l’emploin’est pas acceptable”, poursuit ce syndicat. Selon Jérôme Vérité (CGT-Transports), “sià14h30,l’activité n’a pas repris sur lessites, Arcole menace de retirersonoffre”.“Onn’accepterapascechantage”,a-t-il ajouté.
CoNDitioNSSuSpeNSiVeS
Dans son offre, l’actionnaire principal du transporteur en difficultés avait posé plusieurs conditions suspensives, et no-tamment que les salariés s’abs-tiennent de toute mobilisation sociale d’ici le 31 janvier. “Cesont de fausses rumeurs, iln’y a eu aucune interpellationd’Arcole, l’offre tient toujours”,a affirmé une source proche de la direction de Mory Ducros et de son actionnaire. “Arcoleregrette
néanmoins les mobilisationsponctuellesetsouhaitequetoutesles parties prenantes s’engagentenfaveurdecettesolutiondere-prise pérenne quipermet de sauver2.150 emplois ausein du groupe”, a ajouté la source. La reprise, a-t-elle estimé, “n’a dechance de réus-sir que si MoryDucros ne perdpassesclientsactuels.Ilestdoncessentiel d’assurer une qualitédeserviceirréprochablependantcette période transitoire avantquel’offresoitvalidéepuisaprèssavalidation”.
Le tribunal de commerce de Pontoise doit examiner vendredi 31 janvier l’offre d’Arcole et celle, plus réduite, du transpor-
teur Malherbe. La décision devrait être mise en délibéré. Les deux autres pro-jets, très partiels, ont été écartés par l’administrateur judiciaire. Un nouveau CE sera
parallèlement organisé demain.Le siège de Gonesse (360 sala-
riés) est “àl’arrêtcompletdepuis9h30.Aucunsemi-remorquenesort”, bloqué par des salariés “insatisfaitsduplandereprise”
et des 7.000 euros d’indemnités supra légales de licenciement offertes, des “miettes”, selon eddy Ludwikowski, représen-tant du personnel (CGT). Dans le Nord-Pas-de-Calais, les agences d’Arras et Lesquin sont bloquées par des salariés, dont certains venus de l’agence de Libercourt, condamnée à la fermeture dans le projet d’Arcole, a indiqué un élu du personnel CFDT, qui précise que son syndicat n’en est pas à l’initiative : “Ce sontlesemployés”. Enfin, “laquasi-totalité des conducteurs et desmanutentionnaires” de l’agence de Rennes (Saint-Jacques) étaient en grève, mais sans blocage.
Mory Ducros
Arcole menace de retirer son offreArcole Industries “menace de retirer son offre” de reprise du transporteur Mory Ducros si quelques agences ne mettent pas fin à leur grève, ont affirmé lundi 27 janvier la CFDT et la CGT, des “fausses rumeurs”, selon l’entreprise qui “regrette” néanmoins ces actions.
La société française équipera le “pegasis”
La société française GTT, qui est en train de s’introduire en Bourse, a annoncé mercredi 22 janvier avoir été sélectionnée pour équiper de sa technologie de membrane l’un des plus grands ferries écologiques du monde, le “Pegasis”, commandé par la compagnie bretonne Brittany Ferries.
GTT équipera l’un des plus grands ferries écologiques du monde. La filiale de GDF Suez et Total est spécialisée dans la mise au point de membranes métalliques pour le confinement du gaz naturel liquéfié (GNL), intégrées notam-ment à la coque de méthaniers. Cette technologie a été sélectionnée par les chantiers navals “STXFrancepouréquiper«Pegasis»(PowerEfficientGas Innovative Ship), le nouveau ferry écolo-giquepropulséauGNL”commandé par Brittany Ferries pour 270 millions d’euros, a annoncé GTT, sans dévoiler le montant du contrat. Il s’agit d’une première commande pour la société “dansle domaine très porteur” de la propulsion des
navires au GNL, a souligné son PDG, philippe Berterottière. Le nouveau navire de 210 mètres, destiné à relier la Grande-Bretagne et l’Espagne dès le début 2017, doit être livré fin 2016. Il sera l’un des trois plus grands navires à gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, selon la compagnie bretonne, et pourra transporter 2.400 passagers, 600 voitures et 40 camions. En termes d’émis-sions, grâce à la propulsion au GNL, le “Pegasis” sera conforme aux normes sur les émissions des gaz d’échappement de la convention internatio-nale Marpol, qui évolueront à partir du 1er janvier 2015. Les émissions d’oxyde de soufre (SOx) seront réduites de 99 % et celles d’oxyde d’azote (NOx) de 80 %.
troiS autreS NaVireS
GTT concevra également les réservoirs de trois autres navires de Brittany Ferries, qui seront convertis à la propulsion au GNL. La compagnie bretonne compte investir au total 400 millions d’euros sur trois ans, entre 2014 et 2016, pour le “Pegasis” et la remotorisation de ces trois navires.
GTT
arGan
Le bénéfice annuel en hausse de 8,8 %
Le spécialiste de la gestion de plateformes logistiques Argan a enregistré en 2013 une hausse de 8,8 % de ses résultats, bien moins soutenue que n’aurait pu le faire espérer la nette amélioration de ses performances opérationnelles, en raison du poids de l’impôt et des frais financiers.
La société foncière Argan a dégagé sur l’année écoulée un bénéfice net (part du groupe) de 28,3 millions d’euros, contre 26 millions en 2012. Ces résultats n’ont été que peu affectés par des éléments comptables, tels que la varia-tion de la valeur comptable du patrimoine ou le produit des cessions, qui peuvent faire fortement fluctuer les résultats des foncières d’une année sur l’autre.
uN patrimoiNe De 850 miLLioNS D’euroS
Le résultat opérationnel courant de l’entreprise a net-tement accéléré (+ 19 %) l’an dernier, à 55,1 millions d’eu-ros. Mais cette évolution ne s’est pas traduite au niveau du résultat net, en raison du
poids plus lourd de la fiscalité (+ 2,8 millions sur un an) et des frais financiers (+ 2,7 mil-lions). Comme déjà annoncé en début de mois, l’activité du groupe a progressé de 19 %, pour s’établir à 61,9 millions d’euros, marquant ainsi une treizième année consécutive de croissance “à deux chiffres”. Cette année, Argan voit ses recettes locatives atteindre 66 millions, marquant ainsi une progression de l’ordre de 7 % par rapport à 2013. Le groupe, qui loue ses gigan-tesques plateformes logistiques à de grands noms de l’industrie et de la distribution, disposait à la fin décembre d’un patri-moine évalué à 850 millions d’euros. Il correspondait à un actif net réévalué (ANR) de 18,3 euros par action, à com-parer à un cours de Bourse de 14,81 euros mercredi 22 jan-vier. “Lacroissancedesreve-nusetdel’ANRnousconfortedanslatenuedenosobjectifsà fin 2015, à savoir un pa-trimoine d’un milliard d’eu-ros droits compris, générant70millionsd’eurosderevenuslocatifsetunANRde20eurosparactiondroitscompris”,a commenté le fondateur, Jean-Claude Le Lan. Ces bonnes performances vont permettre au groupe de relever de 2,5 % le dividende servi à ses action-naires, à 0,82 euro.
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Le “Kerala”, victime de piraterieL’armateur grec du “Kerala”, pétrolier
de 75.000 tonnes signalé disparu au large de l’Angola la semaine dernière puis re-trouvé, a assuré lundi 27 janvier que le navire avait bien été victime de “pirates”, alors que la marine angolaise a évoqué une “simulation”.
“Nous sommes soulagés d’annon-cer que le dimanche 26 janvier, nous avons pu rétablir le contact avec le navire et parler au capitaine. Tous les membres d’équi-pages sont vivants mais l’un d’eux est blessé, et tous ont été affectés par ce cal-vaire. Une grande partie de la cargaison a été volée”, a annoncé Dynacom Tankers Management, basé à Athènes. La compa-gnie assure avoir perdu contact avec le navire le 18 janvier, avoir ensuite “lancé les procédures d’urgence et demandé l’as-sistance de professionnels expérimentés dans le règlement de ce type d’incidents”. “Il s’est rapidement avéré que nous avions affaire à un problème de piraterie et que le navire avait été détourné”, assure Dynacom, expliquant avoir travaillé “avec les autorités compétentes” pour résoudre le problème. Dynacom “remercie les ser-vices secrets européens, nord-américains et autres” qui ont “collaboré avec elle” à la résolution du problème, “ainsi que les navires de la région et d’ailleurs” qui ont fourni de quoi “monitorer les pirates” ainsi que des moyens “d’aide et assistance”. L’armateur assure que des spécialistes
du droit international et des membres de services secrets spécialistes des actes de piraterie vont se présenter à bord pour re-cueillir des éléments et des témoignages, “afin d’amener devant la justice ceux
qui ont perpétré ce crime”.
L’affaire est assez curieuse car, dimanche, la marine angolaise a assuré que le “Kerala”, qu’elle a affirmé avoir localisé dans les eaux nigérianes, était au centre d’une “simulation de sé-questration”, et non d’un véritable acte
de piraterie. Une source à la direction de Dynacom a qualifié cette accusation “d’in-fondée”, estimant que l’Angola “essaye de dissimuler comment un navire chargé a été pris dans une zone qui est sous sa protection”. “Il va désormais y avoir une enquête par les autorités américaines et Interpol”, a-t-elle ajouté. Le “Kerala”, un navire de 75.000 tonnes, transportait une cargaison appartenant à Sonangol Shipping, une filiale de la compagnie na-tionale angolaise de pétrole, Sonangol. L’agence de sécurité maritime Dryad Maritime, comme de nombreux observa-teurs angolais, avaient mis en garde ré-cemment contre un possible signe d’une extension des activités de piraterie qui ont lieu dans le golfe de Guinée et qui impli-quent des groupes criminels nigérians. “Il n’y a pas d’actes de piraterie dans les eaux angolaises”, a assuré dimanche le porte-parole de la marine angolaise.
ExpertiseDes experts judiciaires ont pu monter
jeudi 23 janvier pour la première fois sur le “Costa Concordia”, naufragé depuis deux ans devant l’île toscane du Giglio, et ont saisi deux ordinateurs. “Nous avons trouvé deux ordinateurs dans la salle de commandement de bord du «Costa Concordia» qui devront être analysés”, a déclaré le juge Giovanni Puliatti, à la tête du tribunal de Grosseto qui juge l’ex-capitaine du paquebot de croisières, Francesco Schettino, pour homicides multiples par imprudence, pour aban-don de navire et dégâts causés à l’en-vironnement. Cependant, selon l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, chef des experts près du tribunal, le bateau ayant passé près d’un an et demi sous l’eau, “les ordinateurs sont totalement inutili-sables parce qu’ils sont oxydés”.
PiraterieL’état-major de la force navale
Atalante a rapporté le premier cas de piraterie de l’année 2014 dans le golfe d’Aden. Avec l’aide des forces aé-riennes japonaises, le bâtiment français “Siroco” a pu appréhender le 18 janvier un groupe de cinq Somaliens suspecté d’avoir attaqué un pétrolier la veille. L’attaque aurait été repoussée par les gardes privés embarqués sur le navire. Les pirates présumés ont été trouvés à bord d’un boutre, qui leur servait de navire-mère et dont l’équipage d’origine a été libéré par les militaires. Le nombre d’actes attribués aux pirates somaliens a spectaculairement baissé au cours de l’année 2013.
❇La piraterie maritime est “conte-
nue” au large de la Somalie, où aucune attaque de navire n’a réussi en 2013, mais elle n’a pas dis-paru pour autant, a estimé jeudi 23 janvier l’amiral Hervé bléjean, commandant de la force européenne Atalante qui lutte contre l’insécurité dans la région. “Il y a toujours des groupes actifs apparentés à des sys-tèmes mafieux en Somalie. Mais les conditions ne sont plus réunies pour transformer de manière intéressante un acte de piraterie”, a-t-il affirmé. Seules huit attaques de navires par des groupes de pirates ont eu lieu en 2013 dans cette zone, contre 35 en 2012, et aucune n’a abouti, selon les chiffres de la force Atalante. L’amiral a attri-bué cette chute à l’efficacité des forces maritimes engagées dans cette zone. Outre les bâtiments de la mission euro-péenne, des navires de l’Otan et de dif-férentes marines nationales, chinoise, indienne, sud-coréenne ou russe, pa-trouillent pour dissuader la piraterie dans la région.
Frets maritimes
Les vracs secs repartent à la baisseLes vracs secs sont repartis à la baisse cette semaine, après avoir tenté un rebond,
tandis que les frets pétroliers se retournaient après plusieurs semaines de hausse.Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 24 janvier à 1.246 points. Le Baltic Capesize
Index (BCI) a terminé la semaine à 1.723 points. “Un nombre considérable de navires na-viguant à vide, combiné à des volumes très faibles de minerais et de charbon en partance de l’Afrique du Sud et du Brésil, offre peu d’espoir de hausse des tarifs à court terme”, ont expliqué les experts du courtier maritimes Fearnleys. Les capesize transportent prin-cipalement du minerai de fer et du charbon. Pour ce qui est du marché des “panamax”, “le niveau d’activité s’est considérablement réduit dans le Pacifique, avec peu de chance de rebond avant la fin des vacances pour le Nouvel An chinois”, ont signalé les analystes du courtier maritime Braemar Seascope. Le Baltic Panamax Index (BPI) a ainsi terminé à 1.437 points vendredi.
De leur côté, les frets pétroliers ont également baissé, le marché pour l’acheminement de pétrole brut se retournant brusquement tandis que celui des produits pétroliers se tas-sait. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a fini à 1.186 points vendredi. “Le marché des VLCC s’est complètement retourné”, les affréteurs jugeant que les prix avaient trop augmenté, ont expliqué les experts de Fearnleys. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 605 points vendredi.
DateLe consortium international chargé
de la partie la plus importante de l’élar-gissement du canal de Panama et l’au-torité de la voie interocéanique se don-nent jusqu’au 1er février pour régler leur différend autour de la facture des tra-vaux. Le consortium Groupe uni pour le canal (GUPC), dirigé par l’entreprise es-pagnole Sacyr, a annoncé jeudi 23 jan-vier être tombé d’accord avec l’Autorité du canal de Panama (ACP) “pour pour-suivre le dialogue, en principe jusqu’au 1er février, afin de trouver un accord sur le long terme” permettant de terminer les travaux. Depuis le début de l’année, les travaux du GUPC sont au ralenti et font peser la menace d’un retard dans la li-vraison d’un canal élargi en 2015 raison d’un conflit entre l’ACP et le GUPC portant sur des surcoûts estimés par le consortium à 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros). Après s’être rendue sur le chantier mercredi 22 jan-vier, la ministre panaméenne du Travail, Alma Cortes, a assuré que “tout est pa-ralysé. C’est comme s’ils avaient aban-donné les travaux après un tsunami”.
IntempériesLa Roumanie souffrait dimanche
26 janvier d’importantes perturbations de la circulation routière et ferroviaire en raison des tempêtes de neige qui ont commencé vendredi 24 janvier dans le Sud et l’Est du pays. Les trois autoroutes reliant plusieurs villes du Sud étaient fer-mées ainsi qu’une vingtaine de routes nationales. La neige et les arbres tombés sur les rails ont aussi entraîné l’annu-lation de 60 liaisons ferroviaires. Les quatre ports de la mer Noire – Mangalia, Midia, Constanta et Agigea – étaient toujours fermés dimanche 26 janvier en raison des rafales de vent atteignant 80 km/h au maximum.
L’armateur taïwanais Evergreen vient de baptiser simultanément le “Ever Lively” et le “Ever Lenient” dans les ateliers du constructeur Samsung Heavy Industries (SHI) en Corée du Sud. Ces deux nou-veaux porte-conteneurs représentent la seizième et la dix-septième unité de la série du type “L”.
Ces deux constructions neuves mesurent 334,8 mètres de long pour 45,8 mètres de large, comportent 948 prises frigorifiques et affichent un tirant d’eau de 14,2 mètres. Selon l’ar-mateur, leur vitesse commerciale pourra s’élever à 24,5 nœuds à l’heure.
Le “Ever Lively” fera partie de la flotte d’Evergreen Marine Singapore Pte Ltd, la filiale singapourienne du groupe, tandis
que le “Ever Lenient” sera géré par sa filiale britannique Evergreen Marine UK Ltd. Tous deux seront livrés en février 2014 et seront affectés aux lignes reliant l’Extrême-Orient au Moyen-Orient.
Evergreen avait commencé le pro-gramme de renouvellement de sa flotte
en 2010, époque où la construction navale devenait attractive vis-à-vis des armateurs. La compagnie taïwanaise avait démarré son projet avec la com-mande de 30 navires de type “L” ainsi que l’affrètement de cinq porte-conteneurs de 8.800 EVP et de dix unités de 13.800 EVP. Le transporteur maritime a également signé récemment un contrat concernant l’affrètement de dix navires d’une capa-cité de 14.000 EVP. L’armateur souligne que ces constructions neuves sont desti-nées à remplacer des unités existantes. Il précise que certaines d’entre elles vont prendre la place des navires en affrète-ment dont les contrats arrivent à terme.
Shipping and Trading Association) or-ganise le vendredi 31 janvier à Marseille une conférence en partenariat avec le Cluster maritime français (CMF) et le Pôle Mer Méditerranée. Cette jour-née, qui se déroulera de 9 à 16 heures dans les locaux du fort Ganteaume (2, boulevard Charles-Livon, Marseille), portera sur le thème : “Le secteur ma-ritime en Méditerranée. Mutation vers l’innovation et vers l’international”. Des entreprises telles que Bourbon, Jifmar, D2M et Dassault Systèmes seront pré-sentes à la tribune.Programme détaillé : www.wista.frInscriptions : [email protected]
GrèveLes dockers du port de Lisbonne
ont entamé le 27 janvier une grève partielle jusqu’au 10 février afin de protester contre le recours à une main-d’œuvre précaire dans leur sec-teur d’activité. Les salariés du port de Lisbonne s’opposent notamment à la décision de la direction de faire appel à une main-d’œuvre non qualifiée, selon eux, pour “remplacer 47 dockers licenciés en 2013”, a expliqué Antonio Mariano, président du syndicat des dockers. Le syndicaliste soupçonne la direction de vouloir à terme “remplacer les dockers par d’autres travailleurs, dans des conditions précaires et avec des salaires inférieurs” ne respectant pas les accords collectifs en vigueur. Les dockers se mettront en grève no-tamment lorsque des travailleurs exté-rieurs seront appelés à intégrer leurs services.