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N7201 - Vingt-quatrime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1.
USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
LIRE LARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT PARIS SAMIR GHEZLAOUI EN
PAGE 3
LIRE LARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE
NACRA BENALI EN PAGE 10
LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Samedi 14 juin 2014
ITALIE
Les juges italiens anticorruption ont ouvert la bote de Pandore
et ont eu au moins le mrite de dmontrer que la corruption npargne
ni la droite ni la gauche, et quaussi bien le sud que le nord du
pays sont touchs par ce phnomne qui gangrne lconomie.
Guerre dclare la mafia
DITION DU CENTRE
LIRE LARTICLE EN PAGE 28
ENLEV AU CHU DE CONSTANTINE
Le bb Leith Kaoua retrouv Skikda
Quand Khalifa signait sur un coup de tte
LE TRIBUNAL DE NANTERRE SINTRESSE AUX CONTRATS DACHAT DES
AVIONS
Retrouvez les articles de notre envoy spcial Yazid Ouahib
dans
le spcial Mondial en pages 17, 18, 19, 20 et 21
PHOT
O :
AFP
ILS Y AFFRONTERONT LA BELGIQUE MARDI PROCHAIN
LES VERTS PRENNENT LEURS QUARTIERS BELO HORIZONTE
L
E NOTRE
LITTRATURE, FOOTBALL ET FAVELAS
De Curitiba RioREPORTAGE RALIS PAR ABDELKADER DJEMA
Arts & lettres
Retrouvez votre supplment en pages 11, 12, 13, 14 et 15
AUTOROUTE EST-OUEST
Le projet du sicle serait-il en train de virer au scandale du
sicle ? Tout porte le croire. Entre surcots, malfaons et retards,
le projet de lautoroute Est-Ouest multiplie les revers et les
accrocs. Dernier pisode en date de cet interminable soap : le
consortium japonais Cojaal risque fort de voir son contrat rsili
dici une semaine.Cest donc aprs de longs mois de tergiversations et
de conflits, sur fond de revendications financires, que lAgence
nationale des autoroutes (ANA) se dcide svir. Il est vrai que les
travaux sur le tronon Est de lautoroute sarrtent pour la nime fois.
(Suite page 6) M. Roumadi
Le groupe Cojaal sur le dpart ?
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L A C T U A L I T
El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 2
MAZAFRAN ET LA DONNE DU FIS DISSOUS
Les dmocrates peuvent-ils imaginer lavenir sans les islamistes
?
PHO
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B. S
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PHO
TO :
D. R
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KAMEL REZAG-BARA LASSEMBLE GNRALE DE LONU
LAlgrie appelle asscher les sources de nancement du
terrorisme
Aprs avoir t carts de la scne politique, les anciens dirigeant
du FIS dissous trouvent de plus en plus de tribunes pour
sexprimer.
L Algrie a appel une nouvelle fois lutter contre les sources de
fi nancement du terro-risme travers, notamment, le non-paiement de
ranons. Prsentant devant lAssemble gnrale de lONU la stratgie
algrienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le
conseiller du prsident de la Rpublique, Kamel Rezag-Bara, a insist
sur limportance de la criminalisation de la ranon, principale
source de fi nancement des groupes terroristes. Il a demand ce quil
y ait une lutte rigoureuse contre les enlvements contre ranon que
les groupes terroristes exigent en change de libration des otages
ou dobten-tion de concessions politiques. Aussi, la lutte contre le
terrorisme ne pourrait tre couronne dun succs durable si elle nest
pas traite partir de sa source idologique et par la lutte contre
les discours extrmistes qui infl uent sur les per-sonnes
vulnrables. Lintervenant a relev dans ce sens que lAlgrie a uvr
llaboration de programmes denseigne-ment religieux et dducation qui
promeuvent les principes fondamentaux de tolrance, de paix et des
droits de lhomme. M. Rezag-Bara a soulign
devant la communaut internationale que la situa-tion dinscurit
dans certains pays de la rgion et la recrudescence des activits
terroristes taient galement lies aux activits de contrebande darmes
et de trafi c de drogue. Un autre phno-
mne quil faut combattre avec vigueur. Sur un autre plan, il a
exprim la satisfaction de lAlgrie quant son niveau de coopration
avec les mca-nismes et comits des Nations unies spcialiss dans la
lutte contre le terrorisme, tout en ritrant que lAlgrie appuie
pleinement la stratgie antiterroriste mondiale des Nations unies.
Qui plus est, a-t-il poursuivi, ladhsion de lAlgrie au Forum
mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) cr en 2011 et dont
elle est lun des 30 membres fondateurs est une nouvelle confi
rma-tion de son ferme engagement participer tout effort srieux pour
promouvoir la coopration internationale dans la lutte contre le
terrorisme. Il voque dans ce sillage la coopration rgionale
intensifi e, notamment avec les pays du Sahel, pour venir bout des
multiples organisations terroristes qui constituent une menace pour
les peuples et les Etats de la rgion. M. Rezag-Bara a indiqu que
lAlgrie stait particulirement mobilise avec les pays voisins pour
renforcer la coopration dans la lutte contre le terrorisme dans la
rgion par la mise en place de mcanismes multiples qui
recommandent
la ncessit de traiter la situation scuritaire et les dfi s
politiques dans le cadre du respect des souverainets des Etats et
de leur unit natio-nale, tout en souvrant la coopration dans le
dveloppement conomique et dans le domaine humanitaire. Vivement
sollicite par les puissances occiden-tales, lAlgrie est appele
renforcer davantage ses efforts dans la lutte contre lhydre
intgriste, dans un contexte rgional explosif, avec une Libye feu et
sang et un Sahel encore sous la menace de groupes terroristes
lourdement arms grce un armement libyen bon march. LAlgrie devra
galement aider davantage la Tunisie faire face aux srieuses menaces
dAl Qada au Maghreb islamique. Cela sans oublier les exigences
internes, car nos montagnes et notre vaste dsert ne sont toujours
pas totale-ment pacifi s. Rien que cela ncessite des efforts
titanesques et un professionnalisme exceptionnel. Mais la lutte est
aussi celle qui vise combattre lendoctrinement et asscher les
rseaux de recrutement qui font que les maquis sont toujours pleins
de terroristes. Un dfi majeur. R.P.
P ersonne naurait jamais ima-gin que le Front islamique du salut
(FIS) dissous en 1992 par dcision de justice pour avoir enclench un
cycle de vio-lence qui a plong le pays dans le sang, entranant la
mort de 200 000 personnes, tuant des centaines de ses meilleurs
enfants, allait ainsi tre au centre de toutes les manuvres dintrts
et de calculs aussi bien du pouvoir que de lopposition. Alors que
Madani Mezrag, ancien chef terroriste du bras arm du parti dissous,
est invit par le pouvoir pour donner son avis sur la Constitution,
Ali Djeddi, qui promettait le couteau du bou-cher aux Algriens qui
refusaient leur thocratie, Kamel Guemazi et Abdelkader Boukhamkham
fl irtent avec lopposition runie en conclave mardi dernier Zralda.
Si le pouvoir, on le sait, depuis larrive de Abdelaziz Boutefl ika
la prsidence en 1999, a absous les crimes terroristes, en impo-sant
une rconciliation au pas de charge, cest un fait inexplicable et
incomprhensible, cependant, que les dmocrates nenvisagent leur
union et leur avenir quen associant les rsidus dun parti qui
considrait que la dmocratie et les valeurs quelle incarne sont une
impit (kofr). Lon ne peut penser une seconde que les responsables
du parti dissous aient volu sur le plan doctrinaire, devenus par
enchan-tement, 22 ans aprs, permables aux idaux dmocratiques. Qu
cela ne tienne ! les dmocrates viennent de leur offrir une tribune
inespre pour un retour toni-truant sur la scne politique. Quel
contraste nous a livr le camp d-mocratique la semaine dernire !
Dun ct la possibilit de dpas-ser les malentendus entre les
dmocrates travers les images ayant immortalis la rencontre entre
lancien prsident du RCD, Sad Sadi et matre Mokrane At Larbi, et de
lautre cette photo de mariage contre nature qui a fait le buzz sur
les rseaux sociaux, montrant laccolade entre Sad Sadi et lancien
dirigeant du FIS, Ali Djeddi, tout joyeux de soffrir la premire
occasion de prononcer un discours devant une aussi large assistance
en faisant savoir quil tait l au nom du parti dissous, sans oublier
de transmettre dail-leurs le salut de Abassi Madani et Ali Benhadj.
Il faut dire combien Ali Djeddi et ses amis, qui vou-
laient embarquer avec lex-candi-dat llection prsidentielle du 17
avril dernier, Ali Benfl is pr-sent dailleurs la confrence de
Mazafran, ont tenu participer ce rendez-vous tant attendu quils ont
vite mis profi t pour sortir au grand jour deux dcennies aprs avoir
engag le pays dans un cycle infi ni de violence. Peu importe de ce
quil en advien-dra, mais la confrence de Maza-fran a dsormais bris
la barrire psychologique du retour lacti-vit politique, sous une
forme ou une autre, des responsables du FIS dissous. Ces derniers
peuvent mme se targuer dornavant de la caution dmocratique, voire
de laile his-torique la plus rcalcitrante et de celui qui la
symbolise, des
annes durant, lancien prsident du RCD, Sad Sadi. Si les
participants ont soulign la ncessit darriver une plate-forme
politique consensuelle, la confrence de Mazafran, lon a aussi
beaucoup parl du contrat de Rome ; le Front des forces socialistes
qui a daign participer pour la premire fois, aux cts du RCD, a
rappel, par la voix de son premier secrtaire Ahmed Beta-tache, la
justesse de ses choix. Abdallah Djaballah et Ali Djeddi ont fait de
mme. Entre islamistes modrs, et leurs ailes radi-cales, les voix
des dmocrates ont t peine audibles. Ses derniers peuvent-ils enfi n
envisager leur avenir sans les islamistes aprs tre finalement
revenus de la mort ? Sad Rabia
GRANDE MOSQUE DALGER
Plusieurs mois de retard
L es dlais de livraison de la Grande Mos-que dAlger ne seront
pas respects, le taux de ralisation nexcdant pas, pour lheure, les
25%, en raison des retards enregistrs dans les travaux de
ralisation, lancs en mai 2012, reconnat Mohamed Assa, ministre des
Affaires religieuses et des Wakfs, dans un entretien lAPS. Les
travaux de ralisation de la Grande Mosque dAlger ont accus un
retard de 7 mois qui se rpercutera forcment sur les dlais de
livraison du projet fi xs 48 mois, a expliqu le ministre. Il a
dailleurs indiqu que ce projet sera livr avec du retard en raison
du ralentissement des travaux dont le taux davancement na pas dpass
les 25%. Le projet ne sera donc pas rceptionn dans un dlai de 48
mois, comme promis prcdemment par le ministre des Affaires
religieuses, mais sera prolong de 6 7 mois. Le retard est d, selon
le ministre, une mauvaise coordination entre les com-posantes
humaines en charge du projet. La ralisation de la Grande Mosque
dAlger est confi e des bureaux dtudes de diff-rentes nationalits,
canadienne, allemande, chinoise et algrienne. M. Assa compte
dailleurs beaucoup sur la comptence des cadres algriens sur le plan
de la coordina-tion. LAgence nationale charge de la construc-tion
de la mosque sera renforce en profes-sionnels nationaux et trangers
pour rattraper le retard, a annonc le ministre. Ce dernier a, en
outre, affi rm quil don-nera des instructions lors de sa rencontre,
la semaine prochaine, avec les bureaux dtudes allemand et canadien
pour la reprise des travaux en juillet prochain. La Grande Mosque
dAlger aura pour mission de superviser les mosques ples rparties
tra-vers les 48 wilayas du pays. Elle a t conue pour devenir la
plus grande mosque du monde aprs celles des deux Lieux Saints de
lislam, promet-on. R. S.
Ali Djeddi et Sad Sadi, lors de la confrence nationale de
lopposition Mazafran
Kamel Rezag-Bara
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L A C T U A L I T
El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 3
LE TRIBUNAL DE NANTERRE SINTRESSE AUX CONTRATS DACHAT DES
AVIONS
Quand Khalifa signait sur un coup de tte
PHO
TO :
D. R
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RVISION DE LA CONSTITUTION
Article 73, ou comment reconduire le verrouillage
Les plaidoiries des 11 et 12 juin, consacres exclusivement au
traitement du dossier de dtournement de trois avions-taxis, ont
confirm que lhomme a compltement sombr dans la folie des grandeurs
et tait devenu une personne incontrlable.
E t si la nouvelle Loi fondamentale est expurge des conditions
de larticle 73 ? Les Algriens seraient-ils moins heureux ? Non,
puisque lessentiel de ces conditions, lies lligibilit au poste de
prsident de la Rpublique, nexistait pas avant 1996. Mieux, avant la
Constitution de 1976, il ny avait pas de condition du tout, et ce,
ntait pas un danger pour lAlgrie. Pour tre ligible la pr-sidence de
la Rpublique, il faut tre de nationalit algrienne dorigine, de
confession musulmane, avoir 40 ans rvolus au jour de llection et
jouir de la plnitude de ses droits civils et politiques, est-il
stipul dans larticle 107, repris presque mot mot par la
Constitution de 1989. Les dcideurs lpoque, cest--dire larme,
avaient le contrle total sur le mcanisme de dsignation ou dlection
la Prsi-dence. Depuis 1962, en effet, le Prsident et larme sont
demeurs les deux faces de la mme pice. Mme la Constitution de 1989,
qui a consacr la sparation des pouvoirs, navait rien chang cette
logique. En vrit,
aucun prsident algrien na t lu dans le cadre de cette
Constitution dite de la dmocratie. Le systme algrien calcule tout
ce qui est li la fonction prsidentielle, cur symbolique du pouvoir,
alors quun projet de rforme constitutionnelle doit faire sauter ces
verrous qui maintiennent la tutelle sur le peuple, estime Abdallah
Haboul, ex-magistrat et spcialiste en droit public. Larticle 73,
tel quil est labor dans le projet de rforme, obit la mme logique
hgmonique et passiste du systme. Do la strilit du dbat amorc voil
deux semaines avant que les voix, sans doute motives par de bonnes
volonts, ne steignent comme un feu de paille.
IDES REUESIl y a comme un engourdissement intellectuel qui
plombe le dbat et profite linitiateur de cette rforme. Et mme quand
des voix slvent pour apporter une critique, le fond est rarement
touch. La suppression de la condition de la participation du pre la
rvolution de Novembre 1954 et la peur exprime par des Algriens
quant
la possibilit offerte aux descendants de harkis de briguer le
poste suprme pourraient tre une manuvre de diversion pour loigner
le dbat de fond sur les vritables enjeux que comporte le projet de
rforme en gn-ral, et sur cet article fondamental et dterminant pour
lavenir du pouvoir, en particulier. Contrairement aux ides reues,
les conditions lies la nationalit alg-rienne du conjoint, la
justification de la participation la Rvolution pour les candidats
ns avant juillet 1942 et la justification de la non-implication des
parents du candidat n aprs juil-let 1942 dans des actes hostiles la
Rvolution sont des points introduits en 1996 par Liamine Zeroual.
Mme la Constitution du parti unique navait pas impos de telles
conditions qui entravent le libre choix. Quelle tait larrire-pense
des dcideurs ? Et pourquoi a-t-on choisi lanne 1942 et le mois de
juillet comme limite ? Le texte de Zeroual est une Constitu-tion de
crise. Une forme de dfense naturelle un moment de fragilit de lEtat
et de la nation algriens. Les is-
lamistes, dont limage tait alors ternie par un terrorisme
sanguinaire, taient tout proches de prendre le pouvoir par les
urnes. Le systme verrouille ainsi le jeu pour que le pouvoir
nchappe pas aux moudjahidine et barre la route, consquemment, la
gnra-tion de lindpendance, poursuit M. Haboul. A ce moment aussi,
merge le concept controvers de famille rvolu-tionnaire.
DBAT BIAISLe message est clair, le flambeau ne sera pas transmis
de sitt. Mais si ces conditions devaient rpondre une conjoncture
prcise, pourquoi les maintenir aujourdhui ? sinter-roge Abdallah
Haboul. Cest bte de concevoir une loi pour la gnration
post-indpendance avec ces verrous, regrette-t-il. En tout cas, cest
en contradiction, selon lui, avec larticle 29 de la Constitution
qui assure que les citoyens sont gaux devant la loi sans que puisse
prvaloir aucune dis-crimination pour cause de naissance, de race,
de sexe, dopinion ou de toutes autres conditions ou
circonstances
personnelles ou sociales.Ce mme article 73 contient dautres
aberrations, affirme M. Haboul, no-tamment la justification de la
non-implication des parents dans des actes hostiles la Rvolution.
Mais qui est lautorit habilite dlivrer une telle attestation ?
sinsurge notre interlocuteur. Le dbat est pollu aussi par des ides
riges en constantes nationales, sorte de lignes rouges non
ngociables, et toute vellit de discus-sion est stigmatise. Cest le
cas pour ces gnrations nes de parents impliqus ou prsums impliqus
dans des actes hostiles la Rvolution, condamns payer les fautes de
leurs parents. Pour-quoi serait-il un sacrilge den parler autrement
? Idem pour la condition de confession musulmane, qui se trouve en
contradiction avec larticle 36 de la Constitution, lequel garantit
la libert de conscience aux Algriens. Mais voil qui renvoie un
autre sujet de controverse, larticle 2 de la Constitu-tion. Est-ce
un tabou den discuter la pertinence aujourdhui ? Nouri
Nesrouche
Paris De notre correspondant
L a deuxime semaine du procs Khalifa au Tribunal de grande
instance de Nanterre, prs de Paris, a apport sa part de rvla-tions
sur le personnage de lancien golden boy qui peuvent contribuer
expliquer davantage les causes de la faillite du groupe qui portait
son nom. Rafi k Abdelmoumen aurait sign un contrat dachat de 8
avions, dune valeur totale de prs de 11 millions de dollars, sur un
coup de tte. Les plaidoiries des 11 et 12 juin, consacres
exclusivement au traite-ment du dossier de dtournement de trois
avions-taxis, ont confi rm que lhomme a compltement som-br dans la
folie des grandeurs et tait devenu une personne incon-trlable. Il a
sign le contrat, ou plutt les deux contrats, lors dun dner priv
organis par M. El Chammah chez lui. Ce soir-l, il ntait pas prvu de
signer quoi que ce soit. On discutait sur nos projets communs
lavenir et, un moment donn, il sort son stylo et signe sur les
contrats que je lui ai prsents juste comme prototypes. Je suis rest
sans voix, raconte, la barre, Philippe Debrun, ancien PDG du
constructeur Socata. Cette version des faits est confi rme par
Raghid El Chammah, ancien conseiller en communication de Rafi k
Khalifa. Les deux prvenus et la personne morale Socata sont ac-cuss
de complicit du dlit de ban-queroute par dtournement dactifs au
prjudice de Khalifa Airways. Ce dlit concerne uniquement trois
avions sur les huit commands, des TBM dune valeur totale de 7,5
millions de dollars. Selon la version de la justice franaise, entre
septembre et dcembre 2002, ces trois avions-taxis ont t
rimmatri-culs au profi t de la socit Jetcorp sans lien avec la
socit Khalifa Airways sur simple fax de Raghid El Chammah, confi rm
par un cour-rier de Rafi k Khalifa. Les avions auraient t donc
livrs Jetcorp alors que cest Khalifa Airways qui les avait commands
et en a pay une bonne partie du prix total. Abdelmoumen Khalifa et
ses com-plices sont souponns davoir or-chestr ce dtournement en
sachant que Khalifa Airways, qui sera mise en liquidation judicaire
partir du 10 juillet 2003, tait en cessation de paiement, fi xe
plus tard par la justice au 31 juillet 2002. El Cham-
mah, dont la presse prsente souvent un portrait peu fl atteur
par rapport ses activits, est poursuivi en sa qua-lit de
reprsentant de Khalifa par contrat ASR pass avec Socota, qui
a ordonn cette dernire de rim-matriculer les appareils. Devant
la juge Fabienne Siredey-Garnier, qui voulait mesurer sa
responsabilit dans les drives dpensires de Kha-lifa, El Chammah est
catgorique : M. Khalifa avait perdu la tte, il tait devenu
incontrlable. Quand je lui faisait remarquer quil avait tort en
telle ou telle dcision, il me disait que cest lui qui ordonne. Pour
anticiper sa propre dfense, le prvenu franco-libanais soutient que
le liquidateur algrien a orchestr une machination contre moi depuis
2007, dans la presse algrienne, me prsentant comme un criminel et
le responsable de la faillite du groupe Khalifa. On a mme racont
que javais dmantel 13 avions de Khalifa Airways et que je les ai
ven-dus en pices dtaches, alors que cest compltement faux. Mme sil
refuse de fournir la justice une copie de son contrat avec Khalifa,
il affi rme quil avait juste sign un contrat de conseiller en
communica-
tion, consulting et prestation de ser-vices en contrepartie de 3
millions de dollars par an pendant 5 ans partir de juin 2001. Il a
affi rm quil ne touchait pas, par ailleurs, de commissions
suppl-mentaires, sauf sur les services qui ne fi guraient pas dans
le contrat ! Or, selon M. Debrun, El Cham-mah sest constitu en ASR
afi n de toucher 7% de commissions sur la valeur totale de la vente
des avions Khalifa Airways. Cest ce que ne comprend pas Amine
Chachoua, ancien dirigeant du groupe Khalifa, intervenu en tant que
tmoin dans ce dossier : Je ne comprends pas pourquoi on aurait eu
besoin de passer par ce contrat ASR. Nous avions dj trait
directement avec Airbus pour acheter 32 appareils de ligne. Nous
pouvions bien acheter trois TBM 700 sans mdiation ! La justice
franaise devrait, en tout cas, trancher et dfi nir les
responsabilits par rapport cet achat douteux le 20 juin. Samir
Ghezlaoui
Dans son audience dhier, le tribunal de Nanterre a con rm les
accusations portes contre Khalifa et deux de ses anciens
collaborateurs, Mohamed Amine Chachoua et Nol Brandela, dans le
dtournement de 12 voitures de luxe et de sport, dont 11 au prjudice
de Khalifa Airways et une seule au prjudice de KRC (Khalifa
location de voitures). Il sagit, pour les premires, de sept
Mercedes de grande classe, deux Porsche, une Jaguar et une Nissan
Patrol. Le dernier vhicule dtourn est une Ferrari. Le mis en cause
principal dans cette a aire est Ra k Khalifa lui-mme avec la
complicit du prvenu, Amine Chachoua. La justice franaise reproche
tous les deux davoir commis le dlit de banqueroute en dtournant ou
en dissimulant une partie des actifs de Khalifa Airways
et de KRC entre mars et n juillet 2003. En sa qualit de
reprsentant de Khalifa Airways et KRC en France, M. Chachoua aurait
liquid dix vhicules. O sont-ils passs ? A la demande de M. Khalifa,
jai vendu quelques voitures a n de payer les charges et les salaris
et jen ai cd dautres des employs, en ddommagement et indemnit de
licenciement, rpond lancien bras droit de Ra k Khalifa. Quant M.
Brandela, il est accus davoir recel deux vhicules lpoque o il tait
encore dirigeant de Khalifa Airways en France. Il les aurait
ensuite dissimuls en les mettant aux noms de deux membres de sa
famille. Il se dfend lui aussi de cette accusation en disant que
Khalifa les lui a donns en indemnit de licenciement. S. G.
Rafik Abdelmoumen Khalifa
12 VOITURES DE LUXE VOLATILISES
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L A C T U A L I T El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 4
ANNIVERSAIRE DE LA MANIFESTATION DU 14 JUIN 2001
QUE RESTE-T-IL DU SOUVENIR DE LA MARCHE DU SICLE ?
Jeudi, 14 juin 2001, 6h du matin. Ville de Tazmalt, 90 km louest
de Bjaa. Mouvement de foule inhabi-tuel au bord de la RN26. En
plusieurs endroits de la route, des pouces dau-tostoppeurs sont
points vers louest. Nous partageons, en compagnie dun frangin, les
abords avec des essaims de jeunes, patients, qui font de lautostop.
Aux quatre chemins, rares sont les bus destination dAlger qui y
observent leur arrt habituel. Tous ont fait le plein de passagers
depuis leurs diff-rents points de dpart, roulant bonds pour un
aller express. Aucune chance aussi du ct du train. La mobilisation
est grande chelle, la mme dans toute la Kabylie, et mme au-del.
B-jaa, Bouira, Boumerds, Tizi Ouzou, Bordj Bou Arrridj, Stif
Jamais, autant de monde ne sest entendu pour une seule et mme
direction. Tous sur Alger lappel des archs. Tous vers Bouteflika
pour lui remettre la plate-forme dEl Kseur.Nous commenons stresser
lide de rater le rendez-vous de la marche du sicle, lorsquun
automobiliste nous reconnat et serre droite. Nous prenons place
dans la 206 du prsident de la chambre du commerce de Bjaa de
lpoque, M. Hocine, qui doit tre Alger pour une runion de travail.
Nous laissons derrire nous des conci-toyens qui, la mort dans lme,
ne pourront pas tre de la marche. Ils sont certainement des
milliers parpills sur les bords des routes de la Kabylie. Nous nous
engageons sur la RN5. Le trafic montre les premiers signes de
densit. Des kilomtres plus loin, cest car-rment lembarras de
voitures. Sur lautoroute, les bus et minibus imma-triculs 06, 15,
10, 35, et mme 34 et 19, se font de plus en plus nombreux et
fourmillants, se doublant et redoublant lorsquil tait encore
possible de pas-
ser la vitesse suprieure. Le trafic est encombr sur des
kilomtres entiers. Des policiers sont appels en renfort pour tenter
de dmler lcheveau. Impossible la route de contenir un si grand
nombre de vhicules qui na, sans aucun doute, jamais atteint une
telle paisseur, dans toute lhistoire de lAlgrie.
TOUS LES CHEMINS MNENT ALGERPour dsengorger la voie bouche, une
seule solution : dvier le trafic vers lautre voie de lautoroute,
celle qui vient de la capitale que les policiers ont interdit la
circulation dans son sens habituel. Dans toute sa largeur, voil que
toute lautoroute est nous. Tous les chemins mnent donc Alger. Des
bus qui passent laissent derrire eux les clats de voix joyeuses de
ses passagers. Une allgresse qui cache des mes pourtant meurtries
par le drame qui endeuille depuis presque deux mois toute la
Kabylie. Depuis le 20 avril, jour de la mort de Guermah Massinissa
et linterpellation de col-lgiens deux jours aprs Amizour, la
Kabylie na pas arrt denterrer ses enfants. En lespace de moins de
deux mois, la rpression sanglante a fait 80 morts. Cinq jours peine
avant la rue vers Alger, un lycen de Tadmat, 19 ans, Bayou Idir,
dans le coma depuis 12 jours, a succomb aux blessures dune balle
qui lavait atteint la tte. Dix jours plus tt, Akkouche
Abder-rahmane, 19 ans, Boughrara Arezki, 28 ans, Hamidechi Mohamed,
Hameg Nacer ont t mortellement touchs par des balles tires par des
gendarmes Tadmait et Dra Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Nous savions que nous serons une mare humaine la marche dAlger.
Nous ne tardons pas le confirmer.
Peu aprs 10h, Pins maritimes. Nous prenons la pleine mesure de
lextraor-dinaire mobilisation kabyle. Debout sur le pont, limage
est surraliste : des marcheurs, encore des marcheurs perte de vue.
De quoi avoir la chair de poule. Deux millions dmes, voire trois
millions ? La Kabylie sest vide de centaines de milliers de ses
habitants pour venir porter un cri de dtresse dun peuple malmen. Il
fait chaud. Nous marchons pacifique-ment, pas un seul incident.
BOUTEFLIKA EST L-HAUT !Quelques kilomtres plus loin, arrivs
hauteur du port dAlger, il ntait plus possible davancer pour accder
la place du 1er Mai, encore moins arri-ver la place Addis-Abeba. La
mare humaine simmobilise, ignorant ce qui se passe devant. Les
premiers mar-cheurs sont-ils arrivs El Mouradia ? Bouteflika y
est-il ? On nen sait rien. Le soleil est au znith quand lim-mense
foule rebrousse chemin. Depuis un moment, un hlicoptre tournoyait
dans les airs. Bouteflika est dedans ! criaient des voix,
cer-taines que le Prsident est l-haut. Bouteflika pourrait bien tre
l-haut aprs tout, venu vrifier par lui-mme limpressionnant tsunami
humain. Il en avait encore la sant, deux ans aprs lentame de son
premier mandat. Des premires lignes, nous parviennent les folles
rumeurs et les relents de gaz lacrymognes. Nous comprenons que la
citadelle dEl Mouradia est inac-cessible mme pour remettre quelques
bouts de papier. La marche est rpri-me. Sur le chemin du retour,
hau-teur de la gare Kharouba, des jeunes sen prennent des voitures
station-nes sur une aire dexposition dun concessionnaire. Dautres,
de temps autre, y sortent au volant dune camionnette fonant, moteur
teint,
au milieu de la foule qui continue son chemin. Aprs des
kilomtres de marche sous un soleil de plomb, nous sommes une poigne
emprunter une rue, pour sengouffrer lintrieur de quartiers voisins
aux alentours de Hussein Dey. Spontanment, du haut de certains
balcons, on nous propose des bouteilles deau pour nous dsalt-rer.
Une vieille femme sempresse de sortir un tuyau branch un robinet.
Nous tanchons goulment notre soif. La solidarit algroise a
fonctionn, contrastant avec la violence de dlin-quants recruts pour
casser du Kabyle. Nous enjambons une barrire pour regagner
lautoroute en qute dun transporteur quelconque. Cest l que nous
croisons Mohand Sadek Akrour, lun des animateurs des comits
popu-laires de Bjaa, margeant au mouve-ment des archs. Nous vous
avons fait venir, cest nous de vous ramener chez vous, nous
rpond-il. Nous hlons un taxi.
BRAS DHONNEURLe chauffeur, un quadragnaire, par un geste
haineux, dtache sa main gauche du volant, sort sa tte par la fentre
et nous fait un majestueux bras dhon-neur. Nous a-t-il confondus
avec des voyous ? Sur le coup, nous ne com-prenons pas trop. Nous
arrivons enfin la gare Agha do nous prenons le train. Nous quittons
Alger bien tard. Il faisait nuit quand nous arrivons Beni Mansour.
Point de correspondance vers Bjaa. Les cheminots recon-naissent en
nous deux des revenants de la marche dAlger et nous proposent de
passer la nuit dans un wagon en sta-tionnement dans la gare. A la
premire heure le lendemain, nous rentrons chez nous et prenons
connaissance des comptes rendus effroyables de la presse. Au moins
quatre personnes, dont deux journalistes, ont t tues
dans la marche. Le corps sans vie de Cherat Ali, 36 ans,
originaire de At Yenni et habitant An Benian, a t rcupr la morgue
de lhpital de An Nadja. La dpouille de Hettak Youcef, 22 ans,
originaire de Bouze-gune, de lhpital dEl Harrach. Deux jeunes
journalistes, Nedjma Fadila (Echourouk) et Zerrouk Adel (El Bilad)
sont morts crass par un bus lors de lincendie des locaux de lEtusa,
au 1er Mai. Des manifestants ont aussi succomb leurs blessures :
Becha Massinissa, 25 ans, originaire de Beni Douala, le lendemain,
Sadani Djamel, 39 ans, originaire de Bjaa, quatre jours plus tard,
et Merzouki Arezki, 75 ans, de Tigzirt, le 25 juin. Namane Tewfik,
25 ans, dAt Toudert (Tizi Ouzou), est mort sur la route au niveau
de Hamiz, alors quil se dirigeait vers Alger pour prendre part la
marche. En tout, la marche rprime a fait sept morts. Des
arrestations ont t opres aussi avant le dbut du mouvement. Pendant
la manifestation, la tlvision algrienne a trait les marcheurs de
barbares, les dsignant la vindicte algroise et les prsentant comme
des envahisseurs desquels il faut se protger. Nous comprenons du
coup le bras dhonneur du chauffeur de taxi, travaill par lENTV de
Hamraoui Habib Chawki. Comme nous com-prenons galement leffet
inverse que celle-ci a provoqu chez la vieille femme algroise et
les autres Algrois offrant des bouteilles deau. Le Printemps noir a
continu en Kabylie, enchan avec un t tragique dont le seul mois de
juin 2001 a connu lenterrement de 15 autres citoyens. Treize ans,
jour pour jour, aprs cette marche historique, Alger demeure encore
interdite aux marcheurs et Bouteflika est toujours au palais dEl
Mouradia. Inaccessible. K. Medjdoub
D es structures citoyennes ont vu le jour lorsque la rpression
sest abattue sur les populations kabyles pendant le Printemps noir
de 2001 pour tenter de canaliser la rvolte qui a atteint son
paroxysme : coordination des comits de quartiers et villages de
Tizi Ouzou, comits populaires de Bjaa, comit de suivi de la
Soummam. Une premire rencontre est orga-nise dans lurgence entre
les diffrentes parties le 4 juin 2001 au thtre Kateb Yacine, Tizi
Ouzou. Cest cette occasion que lide dune marche pacifique Alger est
retenue. Lurgence tait de faire parvenir, aux hautes autorits du
pays, le cri de dtresse dune rgion plonge dans le feu et le sang.
Il restait alors de sentendre sur une plate-forme de revendication
unifie. Une deuxime rencontre est tenue le 7 juin luniversit de
Bjaa autour dune plateforme de 25 points. Entretemps, une
coordination de partis politiques (RCD, MDS,) organise une marche
Alger. Se dmarquant de cette initiative multi-partisane, celui qui
se donnera le nom de Mouvement des archs se rencontre El Kseur le
11 juin pour rendre publique une plateforme de 15 points et prparer
la marche dAlger prvue dans trois jours. Entre dlgus, il tait
question de sollici-ter les services de la SNTF pour le transport
des marcheurs, mais sans suite. Les moyens des APC et des
particuliers sont mobiliss. La grande capacit du mouvement des
archs mobiliser ses dbuts a fait quun extraordinaire engoue-
ment sest exprim jusquau plus reculs des villages kabyles. La
rponse populaire a t phnomnale, de quoi galvaniser le mouvement qui
sest retrouv, au retour dAlger, renforc dans son rle
dinterlo-cuteur exclusif et reprsentant lgitime de la population
kabyle. Cest indit dans lhistoire de lAlgrie. Aucun mouvement
citoyen na
atteint un tel statut dans le pays, une telle force
mobilisatrice. Les conclaves de linterwilayas se poursuivent et
tournent dans les localits kabyles avec la mme organisation
horizontale et ladoption de rsolutions par consensus au sein de
cette entit o margent, de tout leur poids, la CADC de Tizi Ouzou,
la CICB de Bjaa mais aussi les
comits de Bouira, Alger Au lendemain de la rpression de la
marche dAlger, de nouvelles revendications sont venues se greffer
aux quinze points contenus dans la plateforme dEl Kseur, dcrte
scelle et non ngociable. On exige la libration inconditionnelle des
dtenus du mouvement et surtout des excuses publiques de la part des
responsables de la tlvi-sion publique algrienne pour les propos
haineux du 14 juin. Les factures de Sonelgaz sont alors dclares
impayables tant que la redevance que celle-ci collecte au profit de
lENTV nest pas soustraite. Cest trois ans et demi plus tard que
Hamraoui Habib Chawki a prsent des excuses publiques, noyes dans le
JT de 13h. Le boss de lUnique agissait sur injonction des autorits
politiques en application dune dcision prise lors du dialogue engag
entre des dlgus des archs et Ahmed Ouyahia. Le contentieux avec
Sonelgaz a, lui aussi, tran longtemps et le mouvement a conti-nu en
vouloir la tlvision algrienne jusqu refuser sa prsence lors des
rounds de dialogue. A ce jour, chez beaucoup, le ressentiment est
intact. Le pouvoir a lanc sa proposition de dia-logue deux ans aprs
la marche du 14 juin. Il tait question de la mise en uvre de six
inci-dences du Printemps noir dont le contentieux Sonelgaz.
Lessentiel de la plateforme dEl Kseur sest, lui, effrit le long des
annes de pourrisse-ment qui ont fait oublier lhistorique marche du
sicle. K. M.
RCIT DUN MARCHEUR PACIFIQUE
La marche du 14 juin 2001 a drain une foule immense
PHO
TO :
DR
-
L A C T U A L I T
El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 5
GESTION DE SHYMECA ROUIBA
Les travailleurs demandent une commission denqute
PHO
TO :
D. R
.
Le ministre des A aires religieuses et des Wakfs, Mohamed Assa,
a a rm que la question de la prise de mesures supplmentaires
concer-nant la prvention contre le coronavi-rus au pro t des futurs
hadjis sera tranche la semaine prochaine. Celle-ci a t aborde
jeudi, en marge de la crmonie de sortie dune nouvelle promotion
lInstitut national de formation spcialise des corps de
ladministration des a aires religieuses de Sidi Okba.Un expos sur
la question sera prsent au cours de la runion du Conseil scienti
que national des a aires religieuses, prvu la semaine prochaine, a
indiqu Mohamed Assa. Il a soulign que son dpartement tra-vaille en
troite coordination avec le ministre de la Sant pour prendre des
mesures sanitaires au pro t des futurs hadjis. Deux cas dinfection
au coronavirus ont t con rms en Algrie. Un dcs a t dplor la semaine
dernire dans la wilaya de Tlemcen. Ces deux cas ont t contamins
lors de leur sjour de omra en Arabie Saoudite. En Tunisie, le
ministre de la Sant publique met en garde contre le coro-navirus et
conseille, par consquent, les personnes fragiles, notamment celles
ges, atteintes de maladies chroniques, les femmes enceintes et les
enfants reporter les plerinages de la omra et du hadj en raison des
risques de contamination. En Algrie, les dispositions prises par
les autorits se sont avres ine -caces pour empcher la
contamina-tion des compatriotes en sjour de plerinage. Le ministre
des A aires religieuses renforcera-t-il les mesures en interdi-sant
aux personnes vulnrables de se dplacer aux Lieux Saints ? Il faut
rappeler en n que lAlgrie dispose dun quota de 27 000 places pour
la saison du hadj 2014. Fatima Arab
LEUR AMPLEUR TANT INCONNUE
Ncessit de la mise en place dobservatoires sur la drogue et le
suicide
EXAMEN DE FIN DU CYCLE PRIMAIRE
Plus de 70% de russite, selon lUnpef
LEntreprise publique dhygine mnagre et corporelle (Shymeca),
affilie au groupe ENAD, risque de mettre la cl sous le paillasson
Les employs ont observ avant-hier un
rassemblement devant le sige de lentreprise pour alerter les
pouvoirs publics quant aux menaces de fermeture de leur unit.
La mise en place dobservatoires nationaux sur laddiction la
drogue et sur le suicide est devenue plus que ncessaire pour dfi
nir la vritable ampleur de ces deux phnomnes en Algrie, a indiqu
jeudi soir Oran le prsident de la Socit franco-algrienne de
psy-chiatrie (SFAP). La mise en place dun observa-toire national
pour laddiction la drogue, en premier lieu, savre ac-tuellement
comme la plus importante dcision prendre, en raison de lampleur de
ce fl au qui touche de plus en plus la frange des enfants, a dclar
Taleb Mohamed en marge
de la crmonie douverture du 7e congrs de la SFAP. Lurgence est
bien relle car le can-nabis, les psychotropes, lhrone, la cocane et
le crack reprsentent la palette des drogues que lon retrouve en
Algrie et qui sont donc consommes, prouvant ainsi lvo-lution trs
alarmante du trafi c de ces substances dans la socit, a soulign
lintervenant. Par le pass, la consommation de drogue tait un
phnomne tout fait marginal en Algrie, mais cela a volu dune manire
vertigineuse et cest devenu un problme de sant publique, a relev le
Pr Taleb. Outre les statis-
tiques de lOffi ce national de lutte contre la drogue (ONLCD),
qui concernent principalement les sai-sies de drogues, lAlgrie ne
dispose pas actuellement dinformations et statistiques fi ables sur
la consomma-tion, laddiction et ses causes et sur-tout sur la
psychologie des gens qui se droguent, telles sont les raisons pour
lesquelles nous avons plaid la cration de cet observatoire, dira ce
spcialiste. La cration dun observatoire sur le suicide est aussi
importante, selon le mme interlo-cuteur, qui souligne que cette
recom-mandation a bel et bien t faite il y a deux ans, lors dun
congrs. Nous
avons sollicit les pouvoirs publics pour quil y ait un
observatoire sur le suicide car beaucoup sinterrogent mdias,
chercheurs et mdecins sur son ampleur, et lheure actuelle nous
navons pas de preuves ou dlments suffi sants pour rpondre ces
interrogations, a-t-il ajout. La mise en place de ces deux organes
aura pour mission de recueillir toutes les donnes relatives ces fl
aux pour les mettre la disposition de la communaut scientifi que
afi n de mieux comprendre et expliquer ce phnomne qualifi de
vritable problme de sant publique, a-t-il prcis. R. S.
Selon lUnion nationale des personnels de lducation et de la
formation (Unpef), le taux de russite aux preuves de fi n du cycle
primaire (5e) a dpass 70%. Nous navons pas encore le taux offi ciel
de russite labor par le ministre, mais les chiffres dont nous
disposons au niveau local nous permettent de situer ce taux autour
de 70%, explique M. Amraoui, secrtaire national charg de
linformation au niveau de ce syndicat. Nous navons cependant pas pu
confi rmer ce taux
auprs du ministre de lEducation nationale. Les rsultats sont
disponibles depuis jeudi sur le site web de lOffi ce national des
examens et concours (ONEC). Les rsultats seront remis et affichs
dans les tablissements. 645 965 lves dont 312 124 fi lles ont pass
les preuves de la premire session de cet examen la deuxime session
est prvue pour le 25 juin prochain , le 28 mai dernier, travers
lensemble du territoire national.
Les lves ont t valus dans trois matires, savoir les langues
arabe et franaise, et les math-matiques. Ceux qui obtiendront une
moyenne gale ou suprieure 5 sur 10 accderont la premire anne de
lenseignement moyen. Celle-ci est calcule sur la base de la moyenne
annuelle de lanne scolaire ajoute la moyenne gnrale de lexamen
divise par deux. Pour rappel, le taux de russite lors de la premire
session de lanne scolaire 2012-2013 tait de 76,07%. F. Arab
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L es travailleurs de lEntreprise publique dhygine mnagre et
corporelle (Shymeca) de Rouiba, affi lie au groupe ENAD, risquent
de se retrouver au ch-mage du jour au lendemain. Trs inquiets sur
leur avenir, les em-ploys ont observ avant-hier un rassemblement
devant le sige de lentreprise pour alerter les pou-voirs publics
quant aux menaces de fermeture de leur unit et la cession dune
partie de ses biens. Les protestataires, soutenus par les
syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba, dnoncent la
feuille de route trace par la Socit de gestion des participations
(SGP) Gephac dans le but denterrer cer-tains dossiers
dinvestissement et liquider notre fi liale. Dans une dclaration
rendue pu-blique, ils exigent la mise en place dune commission
denqute pour faire la lumire sur la gestion des affaires de
lentreprise et le sort de largent dgag par lEtat pour sa mise
niveau. Les rdacteurs du document parlent de la cession, de manire
sujette soupons et sans laval des travailleurs, dun terrain de 18
000 m2 de leur fi liale au profi t dune autre unit relevant de la
SGP Construmet. Ils accusent les responsables de la direction
gnrale davoir donn de fausses
informations au CPE en entrete-nant le fl ou sur lexistence de
leur entreprise. Le CPE et la direction parlent de lex-unit lames,
ferme, sans prciser quune unit dentretien affi lie Shymeca est dj
en place et ralise chaque anne des bnfi ces, prcise un syndicaliste
qui se demande o sont passs les 247 millions de dinars accords par
lEtat dans le cadre du plan dassai-nissement et de dveloppement de
leur fi liale. Selon lui, la volont
de liquidation pure et simple de la fi liale se vrifi e travers
la baisse de production ainsi que la ferme-ture des portes du
dialogue entre la direction et le partenaire social. Nos
responsables ne recon-naissent pas les lois de larrt public et
pitinent les circulaires du Premier ministre, notamment celles qui
fi xent les conditions de dpart la retraite, sindigne un autre
syndicaliste. De nombreux travailleurs ont subi des pressions pour
prendre une retraite anticipe
alors que dautres ont t mis en cong forc, a-t-il rappel. Notre
interlocuteur cite mme le cas dun handicap sanctionn le jour de la
Fte internationale qui leur est ddie ou encore le cas dun
syndi-caliste traduit devant les tribunaux pour des accusations
infondes pour lesquelles il a t innocent. Nos tentatives de joindre
les res-ponsables de Shymeca afi n den-tendre leur version de ce
qui est avanc par les protestataires sont demeures vaines. R.
Koubabi
Chane de remplissage dans un laboratoire de cosmtique
HADJ ET CORONAVIRUS
Les mesures supplmentaires connues dans une semaine
-
C O N O M I EEl Watan - Samedi 14 juin 2014 - 6
FRANCE-ALGRIE
Cevital joue la carte des synergies
L e premier groupe priv algrien poursuit son dploiement
linternational. Si Cevital peine dbloquer certains de ses projets
en Algrie, le groupe algrien se voit contraint de chercher
outre-mer le moyen de concrtiser ses ambitions. Cest dans cette
perspective que Malik Rebrab, lun des fils de linfatigable
businessman algrien Issad Rebrab et surtout celui qui a hrit de la
lourde tche de grer le portefeuille industrie du groupe, a confirm
jeudi, au cours dune confrence de presse Orlans, des discussions en
cours avec le repreneur franais du groupe sidrurgique Ascomtal pour
acheter les terrains du site de Fos-sur-Mer. Le groupe entend ainsi
exploiter les 250 hectares de terrain avec accs aux quais du port
de Fos-sur-Mer pour y dve-lopper un projet industriel intgr.
Programme dabord projet Cap Djinet, en Algrie, mais contrari faute
dautorisation. Si les discussions avec Franck Supplisson
aboutissent, le groupe alg-rien entend dvelopper la filire
sidrurgie vu quAscomtal est leader europen de la production daciers
longs spciaux destins aux marchs automobile, roulements, ressorts,
ptrole/gaz et m-canique. Cevital ambitionne aussi de raliser cinq
quais, dont deux rservs aux activits de sidrurgie et deux aux
agro-industries, vu que Cevital projette de raliser une unit de
trituration de graines olagineuses et une unit dthanol
(biocarburant). Le tout tant bien entendu compris dans une stratgie
dintgration avec le march algrien. Car il faut le rappeler, cest le
march algrien march naturel du groupe Cevital qui lintresse le
plus. Dailleurs, si les dernires acquisitions du groupe en France
impliqueront un impact certain sur lactivit industrielle et lemploi
en France, elles toucheront aussi indirectement le march algrien.
Que ce soit pour Oxxo ou FagorBrandt, lacquisition des process,
technologies et savoir-faire auprs de ces fleurons de lindustrie
europenne induira la ralisation dunits industrielles en Algrie.
Cest ainsi que lacquisition dOxxo sest faite avec la perspective de
la ralisation, Bordj Bou Arrridj, dune usine disposant de trois
lignes de production de portes et fentres en PVC dune capacit de
2,1 millions dunits. Il en est de mme en ce qui concerne
FagorBrandt. Le sauvetage de lentreprise fran-aise en difficult et
le rachat de ces marques prestigieuses dans le march de
llectromnager profiteront louverture dune usine FagorBrandt Stif,
pour un investissement de 200 millions deuros. M. R.
AUTOROUTE EST-OUEST
Le groupe Cojaal sur le dpart ?Suite de la page 1
A ujourdhui, il reste raliser les 87 kilo-mtres qui traversent
la wilaya dEl Tarf avec le tronon de prs de 11 km dans le Parc
national dEl Kala. Les travaux sur ce tronon sont interrompus
depuis aot 2011, arrt justifi lpoque par la ncessit dorienter tous
les moyens vers Constantine. Nanmoins, si lANA dcide de faire usage
des grands moyens aujourdhui, cest pour mettre fin aux multiples
revendications dordre pcu-niaire avances chaque fois par Cojaal. En
2013, les Japo-nais avanaient dj cet argu-ment pour justifier larrt
du chantier sur le tronon Skikda-Constantine. Si les reprsen-tants
du gouvernement insis-taient lpoque sur le fait que Coojal a t pay
et que toutes les contraintes tech-niques et financires ont t
leves, lentreprise de rali-sation affirmait que le paie-ment des
avenants na pas t entirement respect. Quoi quil en soit, lexigence
de Cojaal pour le paiement de factures et pour honorer des
engagements financiers, qui restent aujourdhui pour le commun des
mortels encore flous, vire aujourdhui au chantage. Larrt des
chan-
tiers sur ce dernier tronon nest en fait que le dernier
dveloppement dun chan-tier maill par les problmes et les scandales.
Laffaire de corruption ayant clat en 2009, leffritement du tronon
Bouira-Lakhdaria, leffondre-ment du tunnel de Djebel Ouahch et
enfin le glisse-ment de terrain sur le tronon Tlemcen-Sidi Bel Abbs
ne sont que les hauts faits dun chantier devenu cauchemar-desque et
qui nest toujours pas entirement rceptionn, 8 ans aprs son
lancement. Un
projet qui restera dans les an-nales de la mauvaise gestion.
Pourtant, la signature des contrats avec les entreprises de
ralisation, en 2006, le ministre des Travaux publics de lpoque,
Amar Ghoul, affirmait que le choix stait port sur le plus disant,
fait exceptionnel par rapport la tradition en matire de mar-chs
publics en raison de la qualit et des dlais proposs (seulement 40
mois) et dont le respect tait garanti par les soumissionnaires
retenus. Quelques annes aprs on se
retrouve avec une autoroute de mauvaise facture, non encore
acheve et, qui plus est, lune des plus chres au monde. Une rcente
enqute dEl Watan rvlait ainsi que le cot de cette autoroute non
acheve et non encore dote de tous les quipements est estim 9,95
millions de dollars le kilomtre, loin et largement au-dessus des 2
3 millions deuros que cote le kilomtre dautoroute en Espagne, au
Portugal, au Danemark et en Sude.
Melissa Roumadi
Les retards de ralisation risquent de saccentuer avec la
possible rsiliation du contrat avec le constructeur japonais
PHO
TO :
M. S
ALIM
PUBL
ICIT
-
El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 7
ALGER INFOOPRATION PORTS BLEUS DANS SIX PORTS ET ABRIS DE
PCHE
Prs de 100 tonnes de dchets rcupres
RABA ZERROUKI. Directrice de la pche et des ressources
halieutiques de la wilaya dAlger
La production halieutique a augment de plus de 200%
Quelles sont les missions de votre direction ?
Une feuille de route 2012-2014 Strat-E-Said a t adopte par le
secteur. Valide en octobre 2012 par les professionnels et les
partenaires, cette feuille de route vise trouver des solutions
susceptibles de per-mettre daugmenter la production nationale de la
pche, gnrer des emplois et protger les ressources halieutiques
contre les pratiques illi-cites, dont lutilisation dexplosifs, la
violation du repos biologique et la pche de poissons nayant pas
encore atteint la taille autorise. La feuille de route sectorielle
prvoit de moderni-ser les filires de la pche, la promo-tion et le
dveloppement des filires
de laquaculture, la valorisation et lamlioration les moyens de
subsis-tance des mnages travers la pche artisanale, la formation,
la recherche et la coopration internationale ainsi que la
consolidation de la gouver-nance des activits de la pche.
Nous soutenons les PME du sec-teur de la pche travers des
ren-contres organises avec les huit pro-moteurs activant dans le
domaine de la rparation navale dans la wilaya, pour vulgariser le
systme de mise niveau dans le cadre du dveloppe-ment de la petite
et moyenne entre-prise. Nous avons mis en place un plan dquipement
durgence dans trois ports de la capitale travers, par exemple, le
revtement des terre-pleins dans le port de pche dAlger.
Notre direction a pour mission dorganiser le circuit de
commercia-lisation par le suivi de la ralisation de la halle mare
au port de pche de Tamentfoust, par ltablissement des listes de
vendeurs ambulants des produits de la pche au port dAlger, afin de
finaliser la liste des bnfi-ciaires des tals de vente.
Toutes ces mesures nous ont per-mis daugmenter la production
ha-lieutique. De 1470 tonnes en 2004, la production a atteint
3842,768 tonnes, soit une volution de 261%. La flot-tille de 204
embarcations en 2004 a atteint 258 (+26%). Nous avions, en 2004,
trois projets dinvestisse-
ment, nous en avons eu 250 lanne dernire.
La direction sintresse-t-elle aussi la filire aquacole ?
Nous avons accompagn et enca-dr les fermes conchylicoles pri-ves
avec un suivi mensuel de la SARL Orca Marine. Nous menons un suivi
rgulier des bassins agri-coles ensemencs dans la commune de Chraga.
Nous effectuons gale-ment la prospection dans les bassins
dirrigation dans les communes de Rghaa et Zralda. En plus, nous
avons organis une journe de sen-sibilisation sur lintgration de la
pisciculture lagriculture, locca-sion de la clbration de la Journe
mondiale des zones humides. Nous avons aussi initi une formation au
profit des agriculteurs concerns par lintgration de la pisciculture
dans le domaine agricole. Je vous rappelle quen 2013, 3,166 tonnes
de moules et 200 kg dhutres ont t produites.
Les mtiers de la pche et ceux qui les exercent sont-ils pris en
charge par votre direction ?
Nous avons accord des autorisa-tions dacquisition de petits
mtiers afin de renforcer lactivit artisanale et damliorer les
conditions de vie des pcheurs. Notre mission est daccompagner les
investisseurs pour lobtention de motocycles remorque pour la
commercialisation des produits de la pche, dont 18 sur
52 motos prvues ont t distribues par l intermdiaire de
lAngem.
La direction a recens les plaisan-ciers pour le transfert vers
lactivit pche (petit mtier) et nous avons aussi encourag les
agriculteurs in-tgrer llevage du poisson dans leurs bassins
dirrigation. Il est signaler que 37 marins ont pass le concours
dadmission la formation de marin qualifi au port de Tamenfoust. Il
a t aussi dcid la validation des acquis des marins exerant leur
fonc-tion sans diplme et sans fascicule.
Votre administration sintresse la formation, la recherche et au
dveloppement de la coopration pour laccompagnement des
pro-fessionnels et des oprateurs co-nomiques. Quen est-il au juste
?
Nous avons finalis trois opra-tions de ralisation
dinfrastructures de formation et recherche. Le terrain du Centre de
scurit maritime a t acquis, ltude gotechnique du sol ainsi que
ltude architecturale et de gnie civil ont t acheves et rceptionnes.
Nous avons acquis aussi des terrains pour les siges du ministre de
la Pche (MPRH) et de lInstitut de la pche (INSPA) Tamentefoust.
Il faut noter que nous avons pour objectif damliorer des
conditions socio-conomiques des profession-nels travers
linstallation dun bureau CNAS au port dAlger (une
moyenne de 75 marins par mois). Nous avons rapproch la mdecine
du travail des pcheurs avec louver-ture dun bureau de sant de
proxi-mit au port de pche dAlger (une moyenne de 120 marins par
mois). Nous avons mis en place un appon-tement pour handicaps au
niveau du port de Tamentfoust. Nous avons mis galement en place une
exprience-pilote dinstallation photovoltaque au port de pche et de
plaisance de Tamentfoust, qui est fonctionnelle.
En plus de loctroi dun terrain pour la ralisation de Dar El Bahr
Tamentfoust, notre direction a accompagn des investisseurs dans
lacquisition de petits mtiers travers les diffrents dispositifs
daide (Ansej, CNAC, Angem, etc.), 18 projets pour la cration de
petite entreprise de pche (acquisition de navires type petit mtier)
ont t raliss. 24 autorisations ont t dli-vres en 2014. N. I.
L opration Ports bleus lance par la direction de la pche dAlger
a t un succs. Plus de 2000 par-ticipants, reprsentant une vingtaine
dassociations, des tablissements de lenseignement suprieur et un
op-rateur (Mobilis) ont pris part la deu-xime dition de cette
manifestation. Engage avec le concours des autorits locales et de
la wilaya, lopration de nettoyage, mene samedi dernier, a permis de
rcuprer quelque 96 tonnes de dchets htroclites dans les ports et
abris de pche du littoral algrois : des pneus principalement, de la
ferraille, des restes dappareils lectromnagers, des filets de pche,
des bouteilles en plastique, des barres de fer, etc. Nous nous
rjouissons dune telle opration, dont le lancement a eu lieu
Tament-foust, lest dAlger, en prsence des secrtaires gnraux du
ministre et de la wilaya. Une vingtaine dassocia-tions, Ness El
Khir par exemple, ont pris part cette action qui se droule lchelle
nationale. Lopration a ncessit une logistique importante. On a mis
la disposition des participants 12 camions, 5 bus, une vingtaine de
barques, des bacs, mais surtout des sacs spciaux quun sponsor nous
a offerts, se rjouit la reprsentante du ministre de la Pche et des
Ressources halieutiques, Raba Zerrouki, qui sest fait un plaisir de
superviser lopration dans les ports et abris de pche de lAl-grois.
Le fond marin est encombr de dchets jets par des particuliers
ind-licats dans les lits des oueds El Harrach et El Hamiz. A
Tamentfoust, o a t donn le coup denvoi de lopration, les bnvoles
ont lhabitude de mener
de telles oprations. Loued El Hamiz, qui charrie des quantits
importantes de dchets, est montr du doigt. Loued devrait tre bientt
trait. Les tudes de son amnagement sont termines et le projet est
propos lins-cription dans le plan quinquennal 2015-2019, a annonc
lAPS le directeur de wilaya des ressources en eau, Smal Amirouche,
qui prvoit le lancement
des travaux en 2016 si le financement est accord. Lopration de
nettoyage Ports bleus, lance lchelle nationale, est organise par
les directions de la pche, avec le concours des autorits locales et
du mouvement associatif. Cette action de volontariat, durant
laquelle des activits sont organises (expositions, sorties en mer,
etc.) est initie dans le but de sensibiliser
les usagers des ports sur limpact de lactivit humaine sur
lenvironne-ment, et encourager toutes les op-rations qui concourent
lamlio-ration de la situation des ports de pche et de plaisance,
indique la direction de la pche, dont le sige se trouve lentre du
port El Dja-mila (ex- La Madrague), An Benian. Nadir Iddir
PHO
TOS
: D
.R.
Des pneus rcuprs lors de lopration de nettoyage des ports
HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs
SAMEDI 14 JUIN 2014Fadjr.. 03:30Chorouk...... 05:30Dohr
13:20Asser.. 16:38Maghreb.. 20:06cha....... 21:52
68Visites de scurit des navires
LES CLS
29 PV dinfractions enregistres durant la priode de repos
biologique
52PV dinfractions lies la pche
150Nouveaux postes demploi
657,5kilos de produits halieutiques saisis durant la priode de
repos biologique
Raba Zerrouki
-
El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 7
LAPC rclame desbudgets plus importants
PORTES OUVERTES SUR LA FORMATION MUSICALE UN INSTITUT QUIVEUT SA
PLACELes portes ouvertes organises la semaine coule par lannexe de
Jijel de linstitut rgional de formation musicale de Bouira, a
permis beaucoup de personnes de dcouvrir cet tablissement rig
Zbiria, prs de la maison de la culture Omar Oussedik. Les visiteurs
ont eu le loisir de dcouvrir une panoplie dinstruments de musique,
avec en sus des explications donnes par les tenan-ciers des stands.
On pouvait ainsi dambuler entre les instruments vent, cordes et des
percussions, avec en sus des instruments traditionnels, comme ce
genre de xylophone arriv de Mauri-tanie, selon le luthier qui
tenait un stand dans lequel on pouvait dcouvrir les pices composant
un instrument cordes tales sur la table. Lannexe de Jijel de cet
institut compte parmi dautres structures secondaires comme celles
de Bjaa et Laghouat. Lins-titut a t cr en 1992. Il assure une
formation pour des candidats ayant pass avec succs un examen
dentre. Laccessibilit est rserve deux catgories de candidats. La
premire ceux ayant suivi la 3e anne secondaire et nayant pas dpass
les 20 ans, alors que la seconde est celle des moins de 17 ans,
avec un niveau scolaire de 9me anne fondamentale.Les premiers
suivront un cursus de 4 annes alors que pour les seconds la dure de
la formation stale sur 6 ans. La premire phase de la formation,
dune dure de trois annes est consacre aux tudes gnrales, qui
serviront linitiation et lacquisition de connaissances
fondamentales en musique. Quant la seconde, elle est consacre aux
tudes spcialises en musicologie pour lapprofondissement et la
consolidation des connaissances thoriques, techniques et
mthodologiques. A lissue de la forma-tion, les tudiants recevront
un diplme des tudes gnrales en musique qui leur permettra daccder
des postes dans les sec-teurs de lducation et de la jeunesse.
Quatre spcialits (sciences musicales, instruments de musique,
instruments de musique tra-ditionnels et chant et direction de
chorale) sont enseignes dans cet institut. Fodil S.
SENSIBILISATION SUR LE CONTRLE PARENTAL DINTERNETAlgrie Tlcom a
inaugur des portes ouvertes sur la solution de contrle parental
dInternet lcole Boumaza Mohamed, Bab Essour, dans la ville de Jijel
et ce du 1er au 20 du mois en cours. Visant protger les enfants
contre les risques dInternet, cette initiative a t lance loccasion
de la journe mondiale de lenfance. A travers des brochures mises la
disposition des parents, des explications sont fournies sur les
rapports de lenfant avec le monde virtuel de la toile, les risques
quil encourt, ainsi que les moyens techniques de protection et de
sensibilisation. En prambule, Algrie Tlcom, travers les
statistiques de lunion internationale des tlcommunications, indique
que 90% des enfants utilisent Internet. De cette proportion, on
prcise que 60% de ces enfants et adolescents accdent
quotidiennement des espaces de discussion. Le comble, avertit-t-on,
est que 3 enfants sur 4 ne trouvent pas dobjection communiquer des
informations personnelles ou sur leurs familles en contre partie de
services sur Internet, tel le tlchargement des jeux. Le plus
dangereux est quun enfant sur cinq est annuellement vis par des
pdophiles sur la toile, pendant que 30% des filles sont harceles
sur le net, mais seulement 7% dentres elles osent parler leurs
parents. Par souci de vulgarisation, des documents sont mis la
disposition des visiteurs. Les enfants sont convis des altiers
danimation et de cration sur le thme des technologies de
communication (TIC). A. S.
600 PARTICIPANTSAU MARATHON DE LA CORNICHELes organisateurs du
marathon de la Corniche ont annonc avoir confirm la participation
de 600 athltes, dont 150 femmes, pour ldition du 21 juin prochain.
Ce marathon, qui a pris racine dans les activits sportives de la
capitale de la clbre corniche, est prvu pour se drouler sur 21 km
entre El Aouana et la ville de Jijel. Il verra la participation
dathltes et de coureurs de 35 wilayas du pays. Sinscrivant dans le
cadre dun circuit na-tional de course pied, le programme de ce
marathon a t scind en quatre catgories dge pour les hommes et deux
pour les femmes. Toutes les mesures ont t prises pour garantir la
russite de ce semi-marathon pour lequel des prix ont t rservs pour
rcompenser les vainqueurs dans diffrentes catgories. A. S.
Sinspirant des subraies qui repr-sentent lessentiel de la
superficie forestire de la rgion o le chne-lige est la premire
richesse naturelle, lhomme a trouv matire son art. Don-nant plus
dexpression cet arbre, Daoud Bencharif, cet artiste sculpteur sur
lige, a dcouvert son talent ds quil sest install Jijel, alors quil
tait encore jeune. Retrait du secteur de la sant, o il a tant donn
la formation param-dicale, lartiste consacre tout son temps pour
donner libre court son savoir-faire. Loin de lexploitation
industrielle du lige, je veux exploiter fond, et dune manire
artistique, cette matire, avoue-t-il. Rencontr fortuitement
loccasion de la clbration de la journe nationale de lartiste Jijel,
lhomme a voqu son art dont il espre dvelopper loin de toute
tentation commerciale. Mon objectif est de mettre en uvre des
tableaux dart pour mettre en valeur la nature de la rgion o le
littoral et le lige se ctoient dune manire sublime, confesse-t-il.
Lexprience quil a accumule dans la cration lui a permis dtre au
rendez-vous de nombreuses expositions o ses tableaux ont fait
parler sa touche artis-tique. Quand je prpare un tableau, il y a
toujours un arrire-plan pour crer un contraste entre ce dernier et
la couleur du lige, explique-t-il. Comme tout artiste ou crateur,
Daoud Bencharif reconnat quil dveloppe son art dans un calme
ab-solu. Cest pendant la nuit, dont on dit, dailleurs, quelle porte
conseil, quand tout est tranquille, que je me mets au tra-vail, et
ce nest que presque vers laube que je me repose, fait-il remarquer.
Ses oeuvres, aussi nombreuses que varies, sont toutes excutes dune
main de matre. Un de mes tableaux, qui a sus-
cit ladmiration du prsident Bouteflika, lors dune de ses
prcdentes visites Jijel, lui a t offert par la wilaya, rap-pelle-t-
il. En digne reprsentant de cet art de sculpture sur lige Jijel,
lartiste a pris part, par ses uvres, la manifes-tation culturelle
Alger capitale de la culture arabe, tout comme il a particip de
nombreuses expositions. En attendant dautres opportunits, son
prochain rendez-vous, il la pris avec les organisateurs dun
sminaire internatio-nal sur les subraies dans sa prochaine
dition, qui se tiendra luniversit de Tizi Ouzou. Je suis sur un
travail pour mettre en valeur le thme de la ren-contre dun point de
vue artistique, comme je lai dj fait lors des deux prcdentes
ditions qui se sont tenues Jijel et Tlemcen, notera-t-il.
Autodi-dacte, Daoud Bencharif, rend hommage sa dfunte femme qui la
encourag persvrer dans sa cration artistique. Il dplore, cependant,
quil ny ait pas despace de formation pour dvelopper cet art. Amor
Z.
J EL INFO
La population revendique des infrastructures de sant,
lamnagement du centre urbain et la rhabilitation des routes.
A linstar de la plupart des communes de la wilaya de Jijel, o
lon dplore le manque de subven-tions consquentes pour la ralisation
des projets duti-lit publique, El Ancer, cette proccupation est
considre comme un obstacle toute vellit de dveloppement. Dressant
un tat des lieux de la situation qui prvaut dans cette commune de
lest de la wilaya, la commission de dveloppement de lAPW a soulev
avec insistance ce problme, qui reprsente une entrave principale
lins-cription de nouveaux pro-jets. Il est surtout not que les
subventions alloues lAPC sont loin de couvrir le financement des
projets revendiqus par les citoyens, ce qui a retard la mise en
uvre de plusieurs opra-tions. A ce titre, on voque ltat de
dgradation des routes et labsence des op-rations damnagement pour
rhabiliter aussi bien le centre
urbain de la commune que les localits montagneuses qui demeurent
dans un tat diso-lement. Ladite commission revendique, par
ailleurs, la ralisation dinfrastructures de sant, dune structure
pos-tale et dune autre bancaire, ainsi que linscription dop-rations
pour la protection de la ville dEl Ancer contre les
inondations en hiver. LAEP des localits rurales est reve-nue
dans les notes souleves aux responsables des secteurs concerns pour
les avertir sur labsence de moyens permet-tant aux populations de
sali-menter convenablement en eau potable. Dans le mme ordre dides,
on insiste sur louverture dune route reliant
la commune dEl Ancer celle de Ouled Yahia Kha-drouche pour
dsenclaver les localits isoles. Enfin, il est galement signal le
manque dassiettes foncires pour le lancement de nouveaux pro-jets
pour doter cette commune de nouvelles infrastructures dans les
programmes de dve-loppement. Adam S.
PROJETS EN VEILLEUSE EL ANCER
De nombreuses localits rurales demeurent prives deau
PHO
TO :
EL W
ATAN
Lartiste subreuxDAOUD BENCHARIF - SCULPTEUR SUR LIGE
La coquette station balnaire de Ziama Mansouriah, 42 km louest
de Jijel, accueillera du 16 au 20 juin prochain, la semaine
culturelle de la wilaya dIllizi. Les habitants de cette commune
pourront ainsi dcouvrir la culture, les us et coutumes de cette
rgion du
Sahara algrien. Il est programm des expositions sur lartisanat
du Tassili, le montage dune khema, des soires musicales qui feront
dcouvrir la musique tindi aux mlomanes, ainsi que le folklore de
cette rgion. De belles couleurs et sonorits dcouvrir. S.D.
SEMAINE CULTURELLE DILLIZI
PHO
TO :
EL W
ATAN
-
El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 7
Mes mmoires sadressent aux jeunes
ORAN INFO
Si Zohra Drif a attendu tout ce temps pour publier ses mmoires
(mmoires dune combattante de lALN, Chihab Editions, 2013) cest,
dit-elle, pour remettre les pendules
lheure et le message sadresse essentiellement aux jeunes.
DPERDITION SCOLAIRE
Plus de 9 300 lves ont quitt lcole en 2013
Je ne cesse de mtonner aujourdhui que les jeunes veulent et font
tout pour aller vivre en Europe, a-t-elle dcla-r lors de la
rencontre vente-ddicace quelle a anime mercredi partir de 16 heures
au Thtre Abdelkader Alloula Oran. Elle a t invite par la
direc-trice de la culture, Raba Moussaoui. Zohra Drif a tout de
suite soulign que cette rencontre qui lhonore est venue de manire
spontane et quelle na t programme par personne ni instance den
haut. Pour le reste, elle dit plaindre ceux de sa gnration quelle
souponne dtre rvisionnistes sous le prtexte que les choses ne vont
pas aussi bien quon le voudrait en Algrie. Justement, au sujet de
lactualit, elle estime quil est dans lordre naturel des choses que
les gens naient pas le mme point de vue sur tout ce qui concerne la
vie publique mais ce nest pas une raison pour faire dans le
ngativisme. On trouve normal dans les autres pays que les acteurs
politiques se dchirent en plein public mais, en Algrie, ds que
quelquun met un avis contradictoire, cest tout de suite la leve de
boucliers comme si ctait un fait extraordinaire, a-t-elle indiqu,
sous-entendant que sa dernire sortie mdiatique, sa raction au
projet de la rvision constitutionnelle, sinscrit dans cette
dynamique. Condamne en 1957 20 ans de prison pour terrorisme (bombe
du Milk bar Alger), une peine quelle a commenc purger en Algrie
puis en France avant dtre amnistie en 1962, Zohra Drif, remercie
par les organisa-teurs de la rencontre pour sa contribution
lIndpendance du pays, a rpondu modestement : la chokr la wadjeb
(Pas de quoi, je nai fait que mon devoir). Cest cette humilit qui a
t retenue par ceux qui ont cout son intervention axe principalement
sur son combat pour lindpendance. Pour elle, le fait colonial na
jamais t accept par la popula-tion algrienne en voquant, hormis les
dures conditions de vie infliges aux
indignes, la rsistance arme qui a dur jusquen 1875 et qui a t
remplace par laction politique ds le dbut du sicle suivant. Lors de
la sance des ddicaces, lancienne combattante pour la libert a pris
le soin de discuter avec tous ceux qui
lont sollicite individuellement. Le seul bmol reste le fait que
le dbat public prvu dans la salle a t interrompu car une pice de
thtre pour enfants tait programme au mme endroit. Djamel
Benachour
PLANTEURS
TABAGISME
800 FAMILLES RELOGES AUJOURDHUI
DES UNITS DE SEVRAGE SERONT OUVERTES EN SEPTEMBRE
BIBLIOTHQUE LE PETIT LECTEUR DE HA EL EMIR : 15 h, projection
dun film pour enfants Le renard et lenfant qui sera suivi par des
ateliers dillustration et de jeux.
CINMATHQUE : A 10 h, sance cinmatographique Spcial enfants avec
la projection du film Le Kid de Charlie Chaplin (Charlot).
PALAIS DES EXPOSITIONS : 9 h 19 h, Foire commerciale de lt o
plus dune centaine dexposants sont prsents pour des promotions sur
les articles et les produits. T. K.
L opration de relogement des habitants des quartiers les
Planteurs et Bab El Hamra dOran, dbutera ce samedi laube. Lopration
dbutera ds 5 h du matin o les 800 fa-milles concernes seront
reloges dans des F3 raliss par une entreprise chinoise dans la
commune dOued Tllat avec toutes les commodits, dclare une source
communale. Dautre part, lopration de dmolition des habitations
prcaires des occupants relogs, sera entame ds leur vacuation vers
leur nouvelle cit, afin dviter le squat des habitations vacues. Le
maire dOued Tllat a affirm que toutes les mesures ont t prises pour
un meilleur accueil. Ecole, CEM et lyce sont prts accueillir les
enfants scolariss ainsi quun march de proximit situ quelques mtres
des 800 logements et un stade combin. De son ct, la wilaya dOran se
chargera du transport des familles. Noureddine B.
L e tabagisme est la deuxime cause de dcs dans le monde. Il est
le pre-mier facteur respon-sable du cancer des poumons. Quelque 500
nouveaux cas de cancer des pou-mons sont recenss annuellement
tra-vers le territoire de la wilaya dOran. Plusieurs campagnes ont
t menes pour sensibiliser les fumeurs et les pousser arrter de
fumer. Un tel sevrage reste souvent difficile, variable selon le
degr de dpendance et de motivation. Pour aider les fumeurs, une
unit de sevrage de tabagisme est fonctionnelle au niveau de
lEta-blissement hospitalier universitaire 1er Novembre (EHUO) et
six autres seront ouvertes au CHUO et au niveau de quelques
tablissements publics de sant de proximit (EPSP) partir de
septembre prochain. Le tabagisme fait des ravages parmi la
population oranaise. Plus inquitant, les enfants sont de plus en
plus nombreux fumer, et quils le font de plus en plus jeunes. Selon
une rcente tude, le tabagisme en milieu scolaire concerne de 3 30%
des lves des trois cycles sco-laires dans la wilaya dOran. Trois
pour cent (3%) des lves du cycle primaire, 17% du cycle moyen et
30% du secondaire sont des fumeurs, selon les rsultats de cette
enqute mene par le service de la sant scolaire relevant de la
Direction de la sant et de la population. Zekri S.
L a dperdition scolaire est une problmatique complexe. Lacte en
soi peut tre rflchi ou irrflchi et npargne aucune catgorie sociale.
A Oran, sur 300 000 lves inscrits, plus de 9 300 lves ont quitt les
bancs de lcole, lanne der-nire, selon le coordinateur de wilaya de
la sant sco-laire, intervenant loccasion dune journe dtude sur le
travail des enfants, organise jeudi lhpital pdiatrique de Canastel.
Ces chiffres, loin dtre exhaustifs, traduisent une situation
prcaire des
enfants. Du point de vue des spcialistes pdagogues, les causes
de la dperdition scolaire peuvent tre dordre pdagogique car
inhrentes la qualit de lenseignement, sociologique puisquelles sont
dpendantes des condi-tions socio-conomiques de llve et de sa
famille et enfin psychopdagogique. Pour plusieurs familles vivant
sous le seuil de la pauvret, la proccupation premire demeure la
satisfaction des besoins fondamentaux comme celui de manger sa
faim. Cette situation oblige
parfois les parents ayant leur charge plusieurs enfants, faire
travailler le plus an des scolariss afin dall-ger le fardeau
budgtaire. La dperdition scolaire favorise malheureusement
laccrois-sement du nombre denfants travailleurs. Certaines
estimations sont alles loin et indiquent une moyenne de dperdition
de 20 lves par an pour un seul tablissement du cycle moyen. Ce
phnomne, qui touchait particulirement les lves du secondaire, sest
largi et concerne aussi les
coliers de moins de 11 ans, selon les dernires sta-tistiques. La
situation nest gure reluisante et la dper-dition scolaire devient
de plus en plus un problme s-rieux dont les consquences constituent
une vraie bombe retardement qui ncessite une urgente prise en
charge. Ces enfants, qui quittent les bancs de lcole avant de finir
leur scolarit, vont gonfler un taux danalphabtisme dj effarant, car
ces jeunes lais-ss-pour-compte oublient en gnral ce quils ont
appris lcole. Nayla Hammoud
HORAIRE DES
PRIRES
Fajr 03h58Dohr 13h03Asr 16h52 Maghreb 20h20Isha 10h01
O SORTIR ORAN ?O SORTIR ORAN ?
Mme Zohra Drif, lors de la vente-ddicace de son dernier
livre
ZOHRA DRIF PRSENTE SON LIVRE
PHO
TO :
ABDE
LKRI
M B
.
PHO
TO :
DR
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El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 8
R G I O N E S T
ABDELMADJID TEBBOUNE CONSTANTINE
Le recours aux entreprises trangres est invitable
E n visite dinspection mercredi dernier aux chantiers de
logements dans la wilaya de Constantine, le ministre de lHabitat,
Abdelmadjid Tebboune, a rappel encore une fois que le recours aux
entreprises trangres est invitable pour concrtiser les diffrents
programmes tracs. Lors dune rencontre avec les auto-rits et les
cadres du secteur au sige de la wilaya de Daksi, le ministre a pos
le pro-blme des capacits relles des entreprises algriennes qui
nexcdent pas les 80 000 logements par an, alors que le programme
prvoit 250 000 par an. Lquation tant simple, lapport tranger est
inluctable do la prsence de tous ces trangers qui devront pallier
au dficit. Toutefois, le ministre, tout en rappelant les capacits
de nos anciennes entreprises du btiment, telles la Sonatiba ou la
DNC pour dire que durant les annes 1990, leurs capacits dpassaient
celles des entreprises tran-gres, mais devaient rendre le tablier
pour les raisons conomiques de lpoque. Pris en tau, les
gouvernements successifs ont du faire appel aux trangers, plutt que
de sinvestir dans lindustrie du btiment. Un choix qui nest pas sans
consquences sur lconomie nationale. Abordant lesprit qui anime le
gouvernement en matire de loge-ment social, le ministre devait
reconnatre que la livraison pose un grand problme et
le fichier national qui devait filtrer les arna-queurs, apporte
quelques rponses mais ne constitue nullement une solution idoine.
Le volet de lhabitat rural est aussi une pe de Damocles pour le
gouvernement puisque en voulant rsorber lexode rural, n de la
dcennie noire et la volont de relancer la production agricole, les
objectifs taient compltement dtourns, lexemple de la
commune de Hamma Bouziane o lancien maire avait accord des
terrains des par-ticuliers, grevant le potentiel agricole de la
rgion des fins purement lectoralistes. De ce fait, les pouvoirs
publics prconisent la reconversion de ces pr-affections en
logements sociaux sous forme de regrou-pements avec toutes les
commodits dun centre urbain. N. Benouar
Nadia Labidi revoit les copies de lvnement de 2015
FRONTIRES EST24 kg de corail rcuprs, un contrebandier arrt
V ingt quatre (24) kilogrammes de corail royal, une vingtaine de
ttes ovines, trois vhicules lgers et 3000 litres de carburant, tel
est la marchandise quont russi rcuprer les lments de la Gendarmerie
nationale. En effet, assists par les lments de la Gendar-merie de
la brigade de Boukhadra (Tbessa), les lments des gardes-frontires
de la Gendarmerie nationale (GGF), activant sur la bande frontalire
Est des wilayas de Souk Ahras et dEl Tarf, ont rattrap lors de
plusieurs patrouilles des contrebandiers quils les ont pousss
abandonner leur produits de trafic. Originaire de la wilaya de
Tbessa, un contrebandier parmi eux a t interpell par les lments de
la gendarmerie de la brigade de Boukhadra de la wilaya de Tbessa.
Les enquteurs qui ont ouvert une enqute audi-tionne actuellement le
mis en cause. M.-F.G.
SOUK AHRAS Dbat sur la lutte contre la pauvret et lexclusionDans
le cadre du programme de lutte contre la pauvret dans la wilaya de
Souk Ahras, linstitut agronomique et vtrinaire de Taoura, dpendant
de luniversit de Souk Ahras, a abrit mercredi et jeudi derniers un
sminaire sous le thme de : Dveloppement local participatif au
service de la lutte contre la pauvret et lexclusion, organis par
lAgence belge de dveloppement (ABD) et sous lgide du ministre de la
Solidarit nationale. Ledit programme lanc en 2008 et qui prendra
fin le 30 juin en cours est considr comme un projet-pilote qui a
permis aux dif-frentes communes de la dara frontalire de Merahna de
raliser des rsultats probants notamment dans la commune de Sidi
Fredj classe parmi les cinq communes les plus pauvres du pays. Des
intervenants locaux et autres tran-gers parmi les 100 personnes
convies cette rencontre, ont tous plaid en faveur de la prennit de
telles programmes dans le but de raliser un dveloppement
territorial qui tiendrait compte des spcificits de ces rgions.
Ainsi, lexprience wallonne en Belgique a t mise en revue par le
confrencier Mallaroni, sous le titre : Amnage-ment du territoire et
dcentralisation. Lexprience du Prou, une autre confrence prsente
par le professeur Laignaux, a mis ltude lessor de certaines rgions
de ce pays pauvre de lAmrique latine grce des programmes daide. Les
deux confrenciers, linstar des huit autres intervenants prconisent
le recours un travail de sensibi-lisation permanent des populations
et leur implication dans les efforts consentis. La deuxime journe
du sminaire a t rserve deux ateliers : Construire les partenariats
pour un dveloppement territorial durable et la
connais-sance/enseignement/recherche du dveloppement territo-rial.
Les objectifs du sminaire tels que prsents par les organisateurs
visent sensibiliser les acteurs aux concepts de dveloppement
territorial et prenniser les acquis du programme de lutte contre la
pauvret en initiant des parte-nariats fiables notamment avec
luniversit. A. Djafri
SKIKDA La saison estivale ouverte KerkeraLa saison estivale a t,
officiellement ouverte, mercredi, la plage Ben Zouit, dans la
commune de Kerkera, plus de 50 km louest de Skikda. Cest la premire
fois que cette commune abrite un tel vnement en dpit du potentiel
touristique indniable dont elle dispose. Ce choix reprsente aussi
une symbolique, trs forte, qui met en exergue le retour de la
quitude et de la scurit Kerkera. Cette dernire a t lun des hauts
lieux du terrorisme. Ce mme choix devrait aussi permettre cette
rgion den-clencher un processus de dsenclavement au profit dune
population longtemps marginalise.La crmonie douverture, prside par
le wali, a compris un riche programme, ax essentiellement sur le
secteur touristique et sportif. Des expositions de lartisanat local
ont t tenues en plus de la participation de la DJS et de quelques
clubs et associations. La Protection civile a gale-ment t prsente
en mettant en exergue le dispositif mis en place pour la couverture
de la saison estivale. On apprend ainsi que 18 plages ont t
ouvertes la baignade cette anne. Pour assurer leur couverture, la
Protection civile a dpch plus de 300 agents sur les 32 postes de
secours. Ct matriel, neuf embarcations pneumatiques et neuf
ambulances ont t rquisitionnes. Khider Ouhab
CONSTANTINE
Pour sa premire sortie Constantine, jeudi dernier, dans le cadre
des prparatifs de la manifestation culturelle de 2015, la nouvelle
ministre de la culture, Nadia Labidi, a d revoir plusieurs copies
avant de dcider dune visite des lieux. En effet, les projets
contenus dans cette manifestation ont t faits dans la prcipitation.
En tmoigne le mode de passation de gr gr qui a suscit plusieurs
interrogations au regard des 60 milliards de dinars engags dans ces
oprations. Le vieux bti est aussi un autre souci quant la russite
de cette manifestation. Et ce nest pas le responsable de lOGEBC,
Abdelouahab Zakkar qui nous contredira. Lui qui a na pas cess de
noter la difficult mener terme les projets inscrits et pour
lesquels, loffice manque cruellement de comptences en la matire. La
rha-bilitation des salles de cinma, dont le premier avis dappel
doffres a t dclar infructueux, linstar de la restauration de
quelques sites, le tombeau de Massinissa ou le mausole de Sidi
Mohamed El Grab, sont les autres aspects critiques qui dnotent des
difficults rencon-
trs durant les prparatifs de cet vnement. Pourtant, Nadia Labidi
semblait tre rconforte quand on lui a expos lensemble des projets,
tout en lui signifiant que les dlais seront bel et bien respec-ts,
selon les affirmations optimistes du directeur des quipements
publics. Passant en revue les diffrents chantiers, la ministre,
tout en gardant dmettre la moindre remarque, ne pouvait que dclarer
son enthousiasme. Mais elle prfra sexprimer lors de la sance de
tra-vail, tenue huis clos au sige de la wilaya, en labsence de la
presse. Ce qui ne manquera pas des susciter des interrogations. Sur
un autre registre, le programme culturel qui devait tre discut en
mai dernier na pas eu lieu. Selon la commissaire de cette
manifestation, Halima Hankour, une bauche est sur la table de la
ministre. Nous atten-dons la finalisation de ce rapport pour le
prsenter Constantine au niveau de la direction de la culture ; nous
attendons quil soit enrichi par dautres propositions manant de la
sphre culturelle constanti-noise, a-t-elle dclar. N. B.
PHO
TO: E
L W
ATAN
Selon le ministre, les capacits relles des entreprises
algriennes nexcdent pas les 80 000 logements par an, alors que le
programme prvoit 250 000 units par an.
La livraison de logements pose toujours problme
Enleves, deux lles libres et deux agresseurs arrts
Les lments de la Gendarmerie de Ain MLila, du groupement dOum El
Boua-ghi, ont russi, hier librer deux jeunes filles, enleves par
cinq agresseurs, avons nous appris de sources scuritaires. Cest
suite un appel tlphonique sur le numro vert 1055, effectu par la
nomme J.N. ge de 30 ans, rsidente la commune dEl Khroub
(Constantine) que lopration a t dclenche. Selon la dclaration de la
jeune fille, durant la soire davant hier, alors quelle se trouvait
hauteur du village en compagnie de ses deux copines ges
respectivement de 30 et 27 ans, elles ont t enleves sous la
menace darmes blanches par cinq individus circulant bord dun
camion, pour ensuite les conduire la fort El Azla, dans la commune
de An MLila. La plaignante a ajout qu : elle a t aban-donne par les
ravisseurs la dite fort et que ses deux copines ont t embarques
bord dun autre vhicule de marque Renault Symbol, vers une
destination inconnue. Alerts, les lments de la gendarmerie des
brigades de la compagnie territoriale de An MLila se sont dplacs
sur les lieux, o ils
ont secouru la victime. Les recherches entre-prises par les
gendarmes ont, heureusement, abouti linterpellation de deux des mis
en cause quelques heures aprs et la libration des deux autres
victimes. La fouille au corps des prsums kidnappeurs a permis de
rcuprer en leur possession cent cinq (105) grammes de kif trait et
30 comprims psychotropes. Quant aux trois autres aco-lytes, ils
demeurent en fuite et sont actuel-lement activement recherchs. Une
enqute a t ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale de An
MLila. M.-F.G.
AN MLILA (OUM EL BOUAGHI)
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El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 8
Les atouts oublis de Zaouia
IHDADEN (BNI AMRANE)LES VILLAGEOIS PROTESTENT DEVANT
LAPCPlusieurs dizaines dhabitants du village Ihdadden, dans la
commune dAt Amrane, ont protest, en dbut de semaine, devant le sige
de lAPC pour rclamer des solutions aux pro-blmes prvalant dans leur
localit. Cette action intervient au moment o lAPC vit une crise
interne en raison des diffrends partisans opposant certains lus aux
autres. Les manifestants rclament lachvement des travaux de
raccordement de leurs foyers au rseau dassainissement, bloqu depuis
plusieurs mois. Ils dnoncent les coupures frquentes dalimentation
du village en eau potable, prcisant que ce liquide coule une fois
par quinze jours dans leurs robinets. Nous sommes contraints
dacheter des citernes deau des prix exorbitants pour parier au
manque deau, nous dira un manifestant qui ajoute que mme les
sources deau de village se sont taries. Les protestataires qui
observaient un rassemblement sous un soleil de plomb slvent
galement contre la dtrioration de la route reliant leur localit au
chef-lieu communal, soulignant que ce sont eux-mmes qui ont cotis
de largent pour son revtement. Certains dentre eux se sont plaints
par la mme occasion du manque dinfrastructures de jeunes, en
soulignant que leur localit est dpourvue mme dun terrain de
football. Les jeunes des villages Ihdadden, Thalilit, Toulmout et
At Si Rabah nont quune seule aire de jeu qui est dans un tat de
dgradation avanc, indique un jeune de la rgion. Z.Y.
LGATADES AXES ROUTIERS EN PITEUX TATLaxe routier reliant le
village Mendoura au CW 120, dans la commune de Legata, est dans un
tat lamentable. Ses usagers sont durement pnaliss. La dgradation de
ladite route a pouss de nombreux transporteurs dserter la localit,
ce qui a accentu le calvaire des villageois. Pour se rendre au
chef-lieu communal, nous devons parcourir prs dun kilomtre pour
prendre un bus, nous dira un villageois. Celui-ci indique que se
sont les coliers qui en ptissent le plus en raison du manque de bus
de ramassage scolaire. Nous nallons plus desservir la localit tant
que la route nest pas revtue, prcise un transporteur qui a prfr
changer dactivit cause des pannes rptitives causes son fourgon.
Autre tronon routier se trouvant dans le mme tat est celui reliant
Benhamouda au chef-lieu communal. Les villageois ont rclam maintes
reprises son revtement, mais leur revendication est reste lettre
morte. Ils ont observ plu-sieurs actions de protestation devant le
sige de lAPC pour attirer lattention des responsables concerns. En
vain. lentre de la localit de Koudiet Larayes, la route est
totalement abme. Les quantits deau de pluies qui se sont abattues
sur la rgion lhiver dernier ont accentu la dgradation de la
chausse. Au lieu de revtir la route, les responsables locaux se
contentent uniquement de ramener des charges de tuf pour remplir
les crevasses, notam-ment dans la partie relevant de Bni Kethir et
Ouled Allal Z. Y.
BORDJ-MENAEL LACBM PARTICIPE UN TOURNOI EN FRANCE Quinze jours
aprs lobtention du championnat de wilaya, lquipe de football de
lAthltique club de Bordj-Menaiel (AC