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N°168 - Prix : 15 DA - France : 1 € [email protected] www.elwatan.com Week-end Vendredi 22 juin 2012 PUBLICITÉ L'usine en Algérie à l'automne La seconde vie de l'oued El Harrach PHOTO : DR PHOTOMONTAGE : EL WATAN WEEK-END El Watan Ouacifs La population sous pression Pp 6-7 Pp 14-15 P 2 Pp 4-5 PROJET RENAULT
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Journal el watan du 22.06.2012

Nov 28, 2014

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Marsed Kadha

صحيفة الوطن الجزائرية -22-6-2012
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Page 1: Journal   el watan du 22.06.2012

N°168 - Prix : 15 DA - France : 1 € [email protected] www.elwatan.com Week-end Vendredi 22 juin 2012

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L'usine en Algérie à l'automne

La seconde vie de l'oued El Harrach

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El WatanOuacifs La population sous pression

Pp 6-7

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PROJET

RENAULT

Page 2: Journal   el watan du 22.06.2012

Où est El Para ?«Les retards accusés par les autorités algériennes pour porter devant la justice d’importantes affaires de terrorisme portent atteinte au droit des inculpés à un procès équitable», a déclaré Sarah Leah Whitson, la directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Right Watch. Dans une déclaration publiée lundi, l’ONG s’interroge sur le cas d’Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, poursuivi sans comparaître dans l’affaire de l’enlèvement de 32 touristes en 2003.

Le procès des quatre militants des droits de l’homme reporté Le procès de Yacine Zaïd, Beldjoudi Abderezak, Athmane Aouamer, Lakhder Bouzidi, militants des droits de l’homme, qui ont comparu mercredi devant le tribunal de Bab El Oued, a été reporté au 27 septembre prochain. Les avocats des militants ont jugé cette décision infondée, puisque sans motif apparent. Selon Me Yahia Cherif Slimane, membre associé de l’Académie internationale de droit comparé de La Haye, il s’agit d’«un délit de justice et un crime de forfaiture».

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 20127 JOURS2

l’essentiel de la semaineDes agents de police surveilleront vos plages 1000 agents des forces de l’ordre veilleront à l’application du Plan Azur 2012, mis en place par le Sûreté nationale dans le but d’assurer la «sécurité des estivants», selon les déclarations du commissaire divisionnaire Aïssa Naïdli, directeur de la sûreté publique, ce dimanche. Equipés de motos quads, de jumelles et de taser, ils sont chargés de surveiller les 73 plages autorisées, réparties sur treize wilayas du littoral.

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 7 JOURS 3

est le taux de l’inflation

annuel, en hausse depuis le

mois de mai.

6,9%Trois ex-premiers secrétaires du FFS s’indignent

Mustapha Bouhadef, Djoudi Mammeri et Ali Kerboua, trois ex-premiers secrétaires du FFS, ont soutenu, à la veille du conseil national du parti prévu aujourd’hui, qu’il y avait «une tentative de normalisation et de domestication du FFS». Dans la déclaration rendue publique, ils accusent la direction actuelle du parti d’abandonner «les valeurs et les idéaux» du FFS.

fort

GROUPE H’NA FI H’NACYBER-MILITANTS

Des cyber-militants ont traqué l’ex-ministre Chakib Khelil à Londres en vidéo lors d’une rencontre sur le gaz à laquelle il participait en tant que consultant. L’ancien ministre a animé une conférence ce 18 mai avant de disparaître dans la nature.

TROISIÈME SÛRETÉ URBAINE DE CONSTANTINE

Un couple de médecins, qui s’est déplacé à Constantine dimanche, s’est fait agresser au Monument aux morts par des voleurs. Ils se sont saisis du cartable du médecin contenant un ordinateur portable ainsi que deux téléphones portables. Au commissariat, un officier «conseille» au médecin d’être plus discret à l’avenir et d’éviter de parler tamazight pour ne pas attirer l’attention.

LARBI MERZOUG WALI DE GUELMA

Suite à une convocation , notre correspondant s’est présenté à à la PJ de Guelma, et là, il est avisé qu’une enquête a été diligentée à propos de son article paru le 9 mai dernier dans El Watan intitulé «Kef El Boumba à Guelma : un parc d’attractions sur un charnier», que la wilaya de Guelma est le plaignant et qu’il est accusé d’avoir donné de fausses informations.

NASREDDINE HAMAD COLLECTIONNEUR

Le jeune Nasreddine Hamad de la wilaya de Khenchela a décroché la première place au deuxième Salon national du jeune collectionneur clôturé mardi à la maison de la culture Mouloud Kacem Naït Belkacem de Tissemsilt. Le président du jury a souligné que la sélection des gagnants s’est établie sur la base, entre autre, de critères et de normes d’évaluation prenant en considération la valeur.

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L’Algérie pointée du doigtSelon le rapport annuel sur le trafic d’êtres humains des Etats-Unis, publié mercredi, l’Algérie «est un pays de transit et, dans une moindre mesure, une destination et même parfois pays d’origine pour des femmes et certains hommes qui sont soumis au travail forcé ou au trafic sexuel». Mal notée, l’Algérie est classée au même rang que le Congo, la Libye ou la Corée du Nord.

Huit terroristes abattus à TakhoukhtHuit terroristes, traqués depuis une incursion aux Ouacifs (Tizi Ouzou), ont été abattus durant la nuit de mardi à mercredi

par les forces de sécurité, près de la forêt de Takhoukht, à quelque 20 km au sud-est de Tizi Ouzou. Ils ont été neutralisés

sur la RN30 au bout d’une demi-heure d’accrochage.

Ces enfants séropositifs dont personne ne veut

BEM : les enseignants de M’sila boycottent les corrections

Plus de 800 enseignants du centre de correction de M’sila ont refusé d’entamer l’opération de correction des épreuves du BEM, dans un établissement où les conditions de travail minimales ne sont pas réunies. Ces correcteurs déplorent le sureffectif dans les salles de correction, où pas moins de 35 enseignants s’entassent dans un espace réduit, alors que la température avoisine les 40 C° faute de climatisation. Les mesures nécessaires aux correcteurs pour mener à bien l’opération de correction de 24 727 candidats font lamentablement défaut : ni eau, ni café, ni thé, même les repas sont infects. Ces conditions insoutenables de travail conjuguées à une série de défaillance en matière de mesures d’accompagnement sont à l’origine du retrait massif des correcteurs, lesquels se sont mis d’accord pour ne reprendre le travail qui si les conditions sont améliorées. Sollicité, le chef du centre de correction a refusé de répondre à la presse. Muré dans son bureau, il n’a rien pu faire pour permettre le déroulement normal des corrections et encore moins retenir les correcteurs qui quittaient par vagues ininterrompues l’établissement. Celui-ci fait office de premier centre de correction des épreuves du BEM de la wilaya de M’sila, qui en compte un autre à Bou Saâda. S. Ghellab

Béchar : le DG de Sonelgaz suspendu après les émeutes de TaghitUne commission de la direction générale de Sonelgaz a été dépêchée hier à Béchar pour enquêter sur l’interruption, lundi dernier, de plus de 28 heures de l’énergie électrique à Taghit (90 km de Béchar) et ayant conduit les émeutiers, sous la colère, à mettre le feu à l’intérieur des sièges de la daïra et de la commune, brûlant mobilier de bureau, outils informatiques et archives. Seule l’aile abritant le service de l’état-civil a été épargnée. La commission dépêchée sur place a pris comme première mesure conservatoire la suspension du directeur de Sonelgaz urbain, car le pylône électrique endommagé à l’origine de l’arrêt de l’alimentation en énergie électrique de la petite localité est implanté à la limite territoriale communale relevant de la direction Sonelgaz «urbain» de Béchar. Aussi, il a été relevé l’absence de célérité de l’équipe d’intervention de l’entreprise pour rétablir l’électricité pour les habitants de Taghit qui sont restés privés de réfrigération, d’eau courante, de perte de denrées alimentaires sous une canicule dépassant les 45C° à l’ombre. M. Nadjah

Cinéma : Rachid Farès inhumé à Alger Le comédien Rachid Farès, décédé mercredi à Alger à l’âge de 56 ans d’une crise cardiaque, a été inhumé hier après-midi au cimetière de Garidi (Alger) en présence d’une foule nombreuse, composée notamment de ses proches, d’artistes et d’admirateurs. Très peinés de perdre un camarade parti si tôt, les artistes présents saluent, dans des réactions à APS, l’ami, le professionnel et le militant de la culture qui n’hésitait jamais à exprimer haut et fort ses positions de principe pour le renouveau de la profession. Tous gardent du défunt le souvenir d’un comédien talentueux, d’un passionné et d’un défenseur du cinéma, sans jamais manquer de souligner son sens profond de la dignité, malgré une situation sociale personnelle «difficile». Ils regrettent aussi que le potentiel artistique de Rachid Farès n’ait pas été exploité à sa juste valeur. «Voilà un parcours très riche mais pas beau», résume à sa façon le comédien Fawzi Saïchi. «Le cinéma comme la télévision n’ont pas su exploiter les immenses capacités artistiques de ce comédien très sobre, mais qui ne mâchait pas ses mots lorsqu’il s’agissait de défendre bec et ongles le métier d’acteur», soutient-il. APS

RSF réagit à la condamnation du journaliste Manseur Si MohamedLe verdict de deux mois de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA prononcé par le tribunal de Mascara, le 13 juin, à l’encontre du journaliste de La Nouvelle République à Mascara, Manseur Si Mohamed, a fait réagir, mercredi, Reporters sans frontières (RSF). Celle-ci, sur son site internet, s’est dit «consternée par le verdict du tribunal de Mascara qui a condamné le journaliste Manseur Si Mohamed à de la prison ferme». L’organisation internationale a tenu à souligner que «la condamnation d’un journaliste à de la prison ferme pour un délit de presse n’est pas digne d’un pays qui a dépénalisé la diffamation dans son nouveau code de l’information, entré en vigueur en janvier 2012». En ajoutant : «La condamnation de Manseur Si Mohamed démontre que cette réforme législative était illusoire, puisqu’elle est contournée par des dispositions du code pénal.» Notons que notre confrère de Mascara s’est vu condamner à la prison ferme suite à la publication dans son journal, le 20 décembre 2011, d’un article de presse intitulé «Un Conseil d’Etat pour quoi faire ?» jugé par la directrice des impôts de la wilaya de Mascara «diffamatoire». Le journaliste Manseur Si Mohamed, qui préside également la section locale du SNJ à Mascara, a interjeté appel au niveau de la cour de Mascara. Des journalistes en Algérie et à l’étranger préparent le lancement d’une pétition de soutien au journaliste condamné. A. Souag

Affaires étrangères : pasde nouvelles déclarations de Aïcha El GueddafiLe ministère des Affaires étrangères a démenti l’authenticité d’informations selon lesquelles Mme Aïcha El Gueddafi aurait fait une déclaration à caractère politique concernant la situation en Libye, a indiqué hier le porte-parole du ministère, Amar Belani. «Selon des informations publiées par certains magazines électroniques, Mme Aïcha El Gueddafi aurait fait une déclaration à caractère politique concernant la situation en Libye», a précisé M. Belani dans une déclaration à l’APS. «Le ministère des Affaires étrangères tient à démentir l’authenticité de ces informations et il saisit cette occasion pour rappeler l’engagement de l’Algérie, maintes fois affirmé, de neutraliser toute tentative visant à porter préjudice à la Libye et à son peuple ainsi qu’aux relations fraternelles qui unissent les deux pays», a-t-il souligné. APS

Le FNA n’a pas pu tenirson congrès Le 3e congrès du FNA, prévu hier matin à Alger, ne s’est pas tenu en raison de la fermeture de la porte de la salle Atlas, qui devait abriter les travaux, par des opposants au président du parti, Moussa Touati. Les partisans de M. Touati, en dépit de leur nombre important, n’ont pas pu tenir leur congrès et sont restés rassemblés devant l’entrée de la salle jusqu’à 14h, horaire de la fermeture de la salle, selon l’autorisation accordée au président du parti. «Il ne s’agit pas d’un retrait mais d’un respect d’un engagement auprès des responsables de la salle» de la libérer à 14 h. Il a ajouté que les parlementaires dissidents ont «utilisé l’immunité parlementaire pour violer la loi». APS

Renault : la créationde la société prévue en septembre ou octobre La création d’une société dans le cadre du projet de l’usine de fabrication de voitures Renault en Algérie est prévue en septembre ou octobre, a annoncé, hier à Alger, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi. «Les équipes travaillent depuis le 25 mai dernier sur la finalisation du pacte des actionnaires, qui sera probablement prêt début août, et on prévoit la création de la société en septembre ou octobre prochains», a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’une séance plénière au Conseil de la nation. M. Benmeradi a affirmé que les représentants du constructeur français n’ont pas refusé d’implanter cette usine dans la région de Bellara (Jijel) et que les négociations se poursuivent entre les deux parties pour le choix d’un site approprié. «Le projet de l’usine Renault pourrait être implanté soit à Mostaganem, à Oran ou à Bellara», site que la partie algérienne a proposé aux représentants de Renault, a-t-il précisé. Le

constructeur automobile et les autorités algériennes ont signé le 25 mai dernier un accord-cadre pour la réalisation d’une usine de véhicules Renault en Algérie, mais les négociations se poursuivent en vue d’un accord final, rappelle-t-on. Des négociations entre Renault et les autorités algériennes pour la construction d’une usine automobile en Algérie ont commencé il y a environ deux ans avec pour objectif la production de 75 000 voitures par an, avant une montée progressive en cadence pour atteindre à terme 150 000 unités annuellement, dont une partie serait destinée à l’exportation. Le premier véhicule doit sortir des chaînes de montage 18 mois après la signature de l’accord final, selon les premières indications. L’usine produira des véhicules avec un taux d’intégration de la production nationale de 20% à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l’intégration des segments pneumatique et vitrage. APS

Ils sont une centaine à être contaminés et une dizaine à être condamnés à rester à l’hôpital parce qu’aucune pouponnière ne veut d’eux, en dépit de ce que dit la loi. Une association dénonce.

Yanis a 5 ans. C’est un enfant gai et vif. Mais personne ne veut de lui. Né à Alger en 2007, il suit sa mère, séropositive, à l’hôpital spécialisé en maladies infectieuses, Laâdi Flici (ex-El Kettar), quand sa santé se dégrade. Quelques jours plus tard, la maman décède. Son père décède à son tour. Depuis, Yanis vit au service pédiatrique du même hôpital. Personne ne veut de lui, ni ses oncles et tantes ni les pouponnières. Il a une chambre, un lit, la télévision, des jouets, une Playstation, des vêtements neufs… mais pas une famille. Ils sont 159 enfants à être nés en Algérie, comme lui, séropositifs, depuis 2003. Ces enfants, dont les parents sont

décédés suite au VIH, se battent seuls aujourd’hui contre leur maladie et surtout contre l’indifférence de la société. Ils sont, en effet, une dizaine à l’échelle nationale, abandonnés dans des hôpitaux et que des pouponnières refusent d’admettre parce qu’ils sont séropositifs. Médicalement, Yanis a besoin d’un contrôle une fois par trimestre. C’est un enfant normal dans la mesure où il n’est pas alité. «Il est impossible de répondre d’abord aux exigences du dossier, comme le certificat de résidence ou la poursuite de sa scolarité et ses déplacements quotidiens», affirme-t-on auprès de l’association. Sa présence à l’hôpital n’a pas lieu d’être, mais aucune pouponnière ne l’a accepté. L’équipe médicale prend alors la décision de porter l’affaire devant le procureur de la République. Voilà trois ans que le dossier est en justice, sans aucune suite. L’association cherche également, sans succès, une famille d’accueil.

PAS CONTAGIEUX«Dans la mesure où ces enfants ne nécessitent pas une hospitalisation et sont sans famille, les pouponnières doivent ouvrir leurs portes sans condition, souligne maître Fatma Zohra Benbraham. Privés de famille,

ils deviennent systématiquement pupilles de la nation. Ces enfants doivent être placés dans les structures de l’Etat sans aucune entrave. Les médecins doivent seulement expliquer qu’il ne s’agit pas d’une maladie contagieuse, mais transmissible. Compte tenu de la crainte de certaines pouponnières, l’Etat pourrait, en revanche, suggérer la spécialisation de quelques nurserys pour ces enfants malades.» Pour Nawal Lahouel, présidente de l’association El Hayet, il est impératif de «changer de mentalité et savoir que le VIH est seulement transmissible mais pas contagieux. Sans cela, nous ne pourrons jamais atteindre le but tracé d’ici 2015. La campagne qu’on mène actuellement vise zéro contamination. L’Unicef pense que d’ici 2015, les enfants du monde entier naîtront sans VIH et que leurs mamans pourraient survivre. Ces enfants ont le droit de mener une vie normale, à l’instar des autres. Il faut savoir que 90% des femmes en Algérie ont été contaminées dans un cadre légitime.» Si son affaire n’est pas tranchée par la justice d’ici septembre prochain, Yanis risque de ne pas connaître les bancs de l’école. ■

Nassima [email protected]

Du 25 février au 5 mars derniers, une caravane médicale avait sillonné le Grand Sud sur 7500 km en 14 nuits à la rencontre de campement afin d’apporter soins, médicaments et aides diverses aux populations nomades. L’association Terakaft réitère l’aventure pour la cinquième fois. Forte de son expérience sur le terrain, l’association a réussi à dispenser 818 consultations médicales par son équipe comprenant huit médecins et spécialistes. Les médecins membres de l’association livrent leur bilan médical, encore non publié, qu’El Watan Week-end a pu consulter. Les femmes et les enfants sont les principaux bénéficiaires des soins. 454 femmes et 364 hommes, enfants compris, ont été auscultés par des médecins volontaires. Principalement en raison de l’éloignement des hommes qui travaillent en général dans des villes ou des villages où ils ont accès aux soins. 313 auscultations ont concerné des enfants. Les problèmes buccodentaires figurent parmi les pathologies les plus répandues, selon les observations des médecins : 244 cas constatés. Elles sont talonnées par

les maladies ophtalmologiques avec 182 cas de cataracte et 59 cas de trachome, un genre particulier de conjonctivite dû à un germe spécifique à cette région qui est transmis par les mouches. Un chiffre qui inquiète Yasmine, médecin et membre de l’association, puisque cette forme de conjonctivite peut avoir des séquelles définitives graves, dont la cécité. «Notre ophtalmologique a constaté beaucoup de séquelles de cette maladie, particulièrement chez les enfants», précise-t-elle. Le médecin souligne, par ailleurs, que l’hypertension artérielle est particulièrement présente chez les nomades et explique ce fait par «leur nourriture très salée et leur grande consommation de thé». Le thé ainsi que les carences alimentaires entraînent la prolifération de l’anémie, particulièrement chez les enfants. «Les enfants tètent très peu leur mère car elle manque de lait du fait de leurs carences alimentaires. Les enfants passent très vite au lait de chèvre parce que c’est l’animal le plus fréquent, hors ce lait n’est pas complet», explique-t-elle. Même si l’anémie est difficilement quantifiable sans bilan sanguin, elle est observable chez les malades. Neuf cas de malformations diverses ont été observés et qui seraient en partie dues

à la consanguinité ou à la proximité des régions touchées par la radioactivité. Des palpations des seins ont été pratiquées sur toutes les femmes de plus de 16 ans. Seules trois femmes ayant des nodules aux seins ont été recensées. De façon un peu plus générale, les consultations ont concerné des douleurs intestinales, des constipations, des palpitations, des douleurs dentaires et des baisses de la vue. Les médecins ont constaté une automédication importante chez ces personnes qui vivent dans des sites très isolés où l’accès à la médecine est très difficile.

AUTOMÉDICATIONLes herboristes s’improvisent pharmaciens et chaque bobo a son remède traditionnel. Abdou, chef de projet, revient sur les principaux accomplissements d’association Terakaft (qui signifie caravane). Il relève trois axes principaux : premièrement, la coopération avec la pouponnière de Tamanrasset à travers des aides matérielles (couches-bébé, lait et vêtements pour les enfants ainsi que quelques médicaments). Ensuite, la caravane est au cœur des actions de l’association avec les soins prodigués ainsi que les médicaments et chaises roulantes distribuées. Et enfin, le volet

développement durable et commerce équitable à travers plusieurs initiatives. «Nous avons fourni de la laine à des femmes de certains campements pour fabriquer des tapis. Nous sommes ensuite repassés récupérer leurs œuvres contre une rétribution», explique Abdou. Ces derniers seront vendus lors de galas ou expositions. Par ailleurs, des semences ont été offertes aux agriculteurs contre la promesse de redistribuer 10% de leurs récoltes. «Ils se serrent beaucoup les coudes entre eux», précise Abdou qui ajoute qu’on avait relevé un besoin particulier chez certains nomades : les tentes, car certains, parmi les plus démunis, n’ont pas de toit et vivent à la merci du froid et des intempéries dans l’une des régions des plus redoutables. Mais le but principal demeure «la formation de jeunes médecins au travail dans ce genre de conditions», insiste le chef de projet. Deux femmes médecins algéroises ont d’ores et déjà choisi d’exercer leur métier à Tamanrasset. ■

L’association recrute des volontaires, particulièrement des médecins et a

besoin d’aides financières. Pour toute information : 0663 095 454/ contact@

terakaft.org/ www.terakaft.com.

Caravane médicale Terakaft : 7500 km et 818 consultationsen faveur des nomades

Bouira : un policier tué au centre-villeLes terroristes frappent au centre-ville de Bouira. Un policier de la brigade mobile de la police judiciaire (BMPG) a été tué et deux autres grièvement blessés dans une attaque terroriste spectaculaire perpétrée, hier, vers 1h30 du matin, au niveau du quartier Draa El Bordj, à proximité du siège de la wilaya de Bouira, apprend-on de sources policières. Les véhicules 4x4 de la BMPJ, à bord desquels se trouvaient les policiers exerçant à la sûreté de la daïra de Bouira, effectuaient leur ronde de nuit habituelle, quand, à peine arrivés près du siège de la wilaya, des terroristes ouvrirent le feu sur eux, avant de prendre la fuite vers une direction inconnue. Selon nos sources, les agresseurs étaient à bord d’un véhicule de marque Chevrolet. A l’arrivée des renforts des services de sécurité et de la Protection civile, le premier policier a rendu l’âme sur place, tandis que les deux autres éléments, grièvement blessés, ont été transférés vers l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira. La victime, âgée de 44 ans, est originaire de la wilaya de Mila et père de cinq enfants, précisent les mêmes sources. En août 2011, une bombe de fabrication artisanale avait été désamorcée dans la ville de Bouira. L’engin avait été découvert par des citoyens, dissimulé dans un sac en plastique, sous une voiture en stationnement au niveau du même quartier Drâa El Bordj, à quelques mètres du siège de la wilaya. Une ruelle très fréquentée par de nombreuses familles, durant la saison des grandes chaleurs. A. Fedjkhi

Nesrine [email protected]

◗ Ports. Le temps de traitement global d’un passager au niveau de l’ensemble des ports d’Algérie a été fixé à 3 heures maximum, au lieu des 7 à 8 heures actuellement, a annoncé hier à Alger le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benatallah. «Malgré tous les efforts et les moyens déployés, nous n’avons pas sensiblement amélioré le temps de traitement, puisque les statistiques de la wilaya d’Alger de 2011 montrent, clairement qu’au niveau du port d’Alger, le temps d’attente varie entre 7 et 8 heures», a-t-il relevé, qualifiant cela d’«excessif» et de «surréaliste». APS

◗ Ciment . Le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) va procéder à des opérations d’importation mensuelles de ciment pour faire face à la hausse des prix de ce produit sur le

marché national, a-t-on appris hier auprès d’un responsable du groupe. Le déficit du marché du ciment s’élève à plus de 2,5 millions de tonnes, selon les estimations de GICA. Ce manque d’offre a provoqué une flambée des prix sur le marché, accentuée par la spéculation. APS

◗ PME. Le délai de traitement par les banques des dossiers de rééchelonnement des dettes des PME en difficulté, prévu initialement au 31 mai, a été prolongé de deux mois, à la demande des banques concernées par cette opération décidée lors de la tripartite de mai 2011, a-t-on appris hier auprès de l’ABEF. Ce délai a été «accordé par les pouvoirs publics aux banques n’ayant pas fini le traitement des dossiers de rééchelonnement vu le volume important des demandes», a déclaré à l’APS le délégué général de l’ABEF, M. Abderrezak Trabelsi. APS

Les travailleurs du secteur de la Sécurité sociale de la wilaya de Tizi Ouzou ne décolèrent pas. Après la journée de protestation du 12 juin, la coordination syndicale des cinq caisses d’assurances sociales (CNAS, Casnos, CNAC, CNR et FNPOS), affiliée à l’UGTA, a décidé de trois autres journées de débrayage à partir du 26 juin. Un préavis de grève a été déposé, lundi, à l’inspection du Travail. Dans une déclaration parvenue hier à la rédaction, les syndicalistes réitèrent les revendications des travailleurs et dénoncent la répression dont ils sont victimes de la part de leurs employeurs. «Suite au mutisme des instances concernées par nos revendications, nous estimons qu’il est de notre devoir d’accentuer nos actions dans la limite de nos droits que nous confère la loi, à l’effet de détruire cette muraille du silence imposée», lit-on dans la déclaration signée par les SG des cinq caisses. «Les intimidations ainsi que les représailles ont été constatées dans certaines caisses, telles que la radiation du syndicat national d’entreprise de la Casnos, notifiée par son SG, décision prise unilatéralement faisant fi de tout texte de loi, alors que l’action prise par l’inter-caisses s’est faite sous l’égide de l’union de wilaya et locale de

l’UGTA, laquelle n’aurait jamais accepté une entorse à la législation. Aussi, une mise à pied de trois jours a été infligée à tort au SG de la section syndicale FNPOS par sa directrice», déplorent les rédacteurs du document. Pour les représentants des 1025 travailleurs du secteur des assurances de la wilaya de Tizi Ouzou, cette façon d’agir des responsables précités vise à faire taire un mouvement agissant dans un cadre légal. «Nous ne pouvons plus accepter de tels actes, halte à la hogra et aux intimidations. Nous exigeons l’annulation des poursuites immédiate des décisions arbitraires prises à l’encontre de nos camarades», ajoutent-ils. Les syndicalistes exigent en outre la satisfaction des revendications des travailleurs. En plus de la confirmation du personnel contractuel et la décentralisation des œuvres sociales, l’inter-caisse de la Sécu réclame la régularisation de date d’effet du point indiciaire de janvier 2008 à 2011. La régularisation du point indiciaire actuel à 45, à compter de janvier 2012, date du relèvement du SNMG, et l’installation, dans l’immédiat, de la Fédération nationale des travailleurs de la sécurité sociale sont parmi les autres points soulevés.

Ahcène Tahraoui

Tizi Ouzou : grève de trois jours à la Sécu

Page 3: Journal   el watan du 22.06.2012

LesBelkhadem's boys

Lesambitieux

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businincorruptiblesLes

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MohamedBOUKHALFA

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GUEZZANE

MohamedABADA

Abdelkader

● Comment le parti peut-il se sortir du conflit qui l’agite ?

Ce conflit ne pourra pas perdurer. Je suis convaincu que cette situation de crise à l’intérieur du parti va amener des cadres et des responsables au sein des structures de l’Etat à se manifester pour réclamer un retour aux valeurs du FLN historique. Ils vont s’impliquer et participer au débat pour décider du sort du parti.

● Avec plus de 200 députés à l’APN, Belkhadem ne sort-il pas renforcé après les législatives ?

Nous tenons tout d’abord à saluer les nouveaux députés. Par ailleurs, c’est le contexte national, régional et mondial dans lequel se sont déroulées ces élections qui a provoqué un réveil de conscience de la mouvance nationaliste et patriotique. C’est cette mouvance qui est sortie renforcée lors de cette élection. Un examen attentif des chiffres autorise à souligner la victoire toute relative du parti, car si le nombre de sièges gagnés paraît important, celui des voix par contre est en constante diminution, alors que son gisement électoral ne devrait pas être loin de celui du président de la République qui avait obtenu 14 millions de voix lors de l’élection de 2004. Ces constatations laissent deviner l’énorme travail qui attend le parti du FLN pour redevenir la première force politique au sein de la société.

● Comment expliquez-vous le fort taux d’abstention lors des élections ?

Il y a un terrible problème de représentativité. Il appartient à toute la classe politique, aux pouvoirs publics et à la société de réfléchir sur l’amélioration du système électoral, le mode de scrutin, les mécanismes d’émergence des candidats et le discours politique des partis

● Y a-t-il un risque d’implosion au sein du FLN ?

Le parti ne peut pas imploser parce qu’il est déjà totalement désarticulé. La plupart des kasmas ne fonctionnent plus, tandis que le parti s’appuie sur un système de cooptation inimaginable. Ce qui est regrettable de constater, c’est l’énorme dilapidation du capital expérience politique et organique qui a toujours reposé sur ses élus. D’autre part, le parti a toujours, par le passé, favorisé le débat et la concertation de ses élus, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

● Le FLN n’est plus qu’un parti destiné à préserver les ambitions personnelles de ses responsables ?

On ne peut pas reprocher à un homme politique d’avoir de l’ambition. Par contre, ce qui peut être condamnable, c’est d’utiliser une démarche immorale pour parvenir à ses fins.

● Quelles solutions pour sauver le

parti ?Il n’y a qu’une démarche démocratique

qui peut sauver le parti. Nous sommes à une étape où la mutation du FLN est absolument nécessaire. C’est un impératif pour sa survie. D’une part, parce que la génération de la guerre de Libération est en bout de course et les militants expérimentés ont atteint un âge avancé, d’autre part, parce que nous assistons à une redéfinition des concepts politiques, idéologiques et culturels à travers le monde. L’éclatement de l’URSS, les bouleversements en Asie et la chute du mur de Berlin demandent un redéploiement de notre politique. C’est pour cela que je dis que le FLN gagnerait à se libérer des querelles de personnes et de se préoccuper des grands problèmes de l’heure.

● Lors de la conférence tenue au lendemain des échauffourées qui ont eu lieu lors de la session du comité central, Abdelaziz Belkhadem a donné sa version des faits. Etes-vous d’accord avec ce qu’il a déclaré ?

Lors de cette session, d’anciens cadres du parti, Affane Guezzane Djillali, Ahmed Sbaâ, Mohamed Boukhalfa, Abdelkader Bounekraf, Mohamed Abada, Mustapha Cherchali et moi-même et auxquels s’est joint Abdelkader Hadjar, avons jugé utile de se concerter au sujet du parti et d’engager les premières discussions avec le secrétaire général en s’appuyant sur le respect des statuts et règlements du FLN. Cette initiative s’est faite dans l’unique but d’éviter l’emploi de la violence dans le conflit opposant de nombreux militants, en particulier des membres du comité central, au premier responsable du parti…

● Pourquoi votre initiative a-t-elle échoué ?

Tout d’abord, il faut souligner que l’entière responsabilité de ce qui s’est passé à l’hôtel Riadh lors du CC incombe au secrétaire général du parti. C’est lui qui a attisé le feu de la discorde, en faisant publier un communiqué du bureau politique (BP), 48 heures avant le début de la session, dans lequel il revenait sur sa parole d’organiser un vote à bulletins secrets. Lors de la première journée de la session, la majorité des membres du comité central présents dans la salle avaient basculé pour le vote à bulletins secrets. Même ceux qui, au départ, étaient pour Belkhadem s’étaient ralliés à

cette exigence. C’est à ce moment que Belkhadem, qui se trouvait dans un salon, entouré par certains membres du BP et d’autres personnes, nous a envoyé deux médiateurs, membres du bureau politique, Rachid Harraoubia et Layachi Daâdoua, pour demander une nouvelle fois notre médiation. Il niait, d’une part, la publication du communiqué du BP qui avait mis le feu aux poudres et, d’autre part, nous annonçait qu’il était disposé à soumettre la question relative au choix entre le vote à bulletins secrets et celui à main levée... à un vote à main levée !!! Nous étions à nouveau dans l’impasse. En réalité, Belkhadem voulait gagner du temps pour créer les conditions d’une intervention de ses hommes par la force et reprendre possession de l’enceinte où se tenaient les membres du CC. Il avait compris qu’un courant très fort lui était hostile. Cette capacité à changer d’avis, le patron du FLN en avait déjà fait étalage lors de sa réconciliation avec Salah Goudjil. Cette réconciliation devait aboutir à la constitution de listes communes, chose qui n’a pas été faite, par la faute des

atermoiements de Belkhadem.

● Quelles appréciations portez-vous sur l’opposition qui s’est mise en place contre Belkhadem ?

Ceux qui s’opposent au patron du FLN sont issus du même personnel politique que ceux qui le soutiennent. D’autre part, l’opposition au secrétaire général du parti ne se résume pas uniquement aux personnalités visibles, car le rejet dont il est l’objet par les militants est profond et s’est manifesté bien

avant l’émergence de cette opposition.

● Y a-t-il dérive de la direction actuelle du parti vers le monde de l’argent ?

Oui, le parti vit une véritable dérive. Son identité est dénaturée. Les actions menées par l’appareil du parti ne sont plus en phase avec les principes et les valeurs que le FLN a toujours défendus. Il y a une sorte de reniement de tout ce qui a toujours constitué les principes fondateurs du parti. Aujourd’hui, que ce soit dans la défense du plus grand nombre ou dans son rôle au sein de l’Etat, l’appareil du parti est en retrait. D’ailleurs, on assiste à l’élimination de toute forme de

contestation et j’en veux pour preuve l’éviction de tous ceux qui s’opposent au secrétaire général du parti qui applique à la lettre la maxime utilisée par Forster Dulles (ancien secrétaire d’Etat de 1953-1956 sous la présidence Eisenhower, ndlr) : «Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi.»

● Comment expliquez-vous cette dérive ?

Elle s’explique par plusieurs facteurs inhérents au fonctionnement actuel du parti qui a favorisé le rejet de toute forme de collégialité, l’affaiblissement du système de contrôle et d’évaluation et favorisé la cooptation au détriment de l’émergence démocratique.

● Le FLN serait donc devenu une immense machine à fric…

Non, car il existe dans le parti de très nombreux cadres et militants intègres. Par contre, c’est vrai que de nombreux opportunistes se sont infiltrés dans les rangs du parti. Ils tentent d’exploiter l’autorité morale que leur confèrent le parti et son sigle à des fins pécuniaires douteuses. Par le passé, les brebis galeuses au sein du parti étaient rapidement écartées. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 20124 7 JOURS El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 57 JOURS

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Salim [email protected]

EDITO

SuccessionPar Adlène Meddi

«Le FLN vit une crise d’identité, de fonctionnement, d’organisation, de représentation, de stratégie d’alliance, etc.» Ce constat apocalyptique a été établi en… décembre 2007 par Abderrezak Bouhara dans une interview à El Watan. A l’époque, avec un «groupe de militants», il avait adressé plusieurs appels au SG, Abdelaziz Belkhadem, pour aller à un congrès extraordinaire afin de pallier le déficit de représentation électorale, les dérives organiques et préparer la présidentielle de 2009 ! Six ans plus tard, un autre «groupe», mené par Bouhara et Boukhalfa, cadres éminemment respectés dans les rangs du vieux parti, reviennent à la charge contre un Belkhadem plus décrié que jamais. Ayant à l’époque esquissé l’option d’une «troisième voie» entre redresseurs et fidèles au SG, Bouhara semble reconduire le même schéma, insinuant par la même que rien n’a évolué depuis six ans. «L’idéologue du FLN», selon son appellation dans l’appareil, veut mener une action avec, selon certaines indiscrétions, l’aval passif du président d’honneur du parti, un poste inventé pour Abdelaziz Bouteflika. Quel destin pour cette opération intra-FLN ? Si dans le passé, les équilibres au profit d’un statu quo en faveur de la présidence de Bouteflika ont neutralisé les remous internes, il n’est pas certain que le climat pré-succession actuel permette de garder longtemps le couvercle sur la marmite bouillante de la soupe FLN. L’été sera chaud. Et plein de surprises.

ABDERREZAK BOUHARA, MOHAMED BOUKHALFA.

Cette crise va amener sein des structures de

Membres du comité central du FLN

des responsables aul’Etat à se manifester

Son acolyte de toujours (ils se connaissent depuis 1956), Abderrezak Bouhara, est auréolé de la même réputation de sagesse. Il vient tout droit de l’aile gauche du parti historique et a occupé plusieurs hautes fonctions (wali, ministre, ambassadeur…) et s’est illustré en 1973 au Sinaï. Vice-président du Sénat (tiers présidentiel), il a occupé plusieurs postes ainsi qu’au FLN, jusqu’au 7e congrès de 1998.

bio express

Mohamed Boukhalfa

Abderrezak Bouhara

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L’entière responsabilité de ce

qui s’est passé à l’hôtel Riadh lors du CC

incombe au secrétaire général du parti.

FLN : une histoire de clans

L’actuel sénateur Mohamed Boukhalfa était mouhafedh d’Alger sous Boumediène. Il fait partie de la vieille garde du FLN, de l’aile progressiste du vieux parti. Il jouit d’un grand respect des militants et d’une réputation de sage.

bio express

Mohamed Boukhalfa et Abderrezak Bouhara, deux poids lourds du comité central du FLN, s’alarment des dérives que connaît le parti. Ils espèrent l’intervention prochaine de personnalités et d’anciens militants pour mettre fin à la situation actuelle.

Page 4: Journal   el watan du 22.06.2012

Entre une armée sur le qui-vive et des terroristes pourchassés, les habitants sont pris en otages. Les entrepreneurs de la région ne pensent qu’à fuir. La région des Ouacifs vient de replonger en pleine décennie noire et est déclarée «zone de guerre». El Watan Week-end est allé à la rencontre de villageois sous le choc.

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 20126 CONTRECHAMP El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 7CONTRECHAMP

OUACIFS L’armée met la population

sous pression

L’économie au rythme des «délocalisations»

Bilan de trois mois d’attaques terroristes et répliques militaires

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Ouacifs. Zouheir Ait [email protected]

Tizi Ouzou5 juin 2012Accrochage2 terroristes abattus

Pont de Bougie4 avril 2012Embuscade2 policiers blessés

Tizi n'Ali Slimane25 mai 2012

RatissageL'émir Mohamed

Azzazni abattu

Baghlia18 mai 2012

Bombe4 policiers

+ 3 civils blessés

Yakouren4 avril 2012Bombe1 civil blessé5 juin 2012Ratissage3 terroristesabattus

Azzefoun15, 17 et 17 mai 2012Bombe3 militaires tués1 blessé

Azazga12 juin 2012Ratissage2 militaires blessés

Mekla30 avril 2012Attaque4 policiers tués25 mai 2012Ratissage2 terroristes abattus

Ouacifs15 juin 2012Embuscade2 policiers tués2 blessés

Takhoukht19 juin 2012Embuscade

5 terroristes abattus20 juin 2012Accrochage

1 terroriste abattu

Keddara4 mai 2012Guet-apens2 militaires tués

Zbarbar3 mai 2012Ratissage2 terroristesabattus Aomar

5 mai 2012Bombe

1 garde communal tuéet 1 blessé

Ighzer Oumeziane7 mai 2012Bombe2 gardes communauxblessés

Ath Mansour8 et 11 mai 2012Bombe + attaquepas de dégâts

Iflissen11 juin 2012Embuscade3 terroristes

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Mizrana24 avril 2012Accrochage

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Zemmouri11 juin 2012

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Siar23 avril 2012Bombe3 militairesblessés

Boudekhane5 avril 2012Bombe5 militairesblessés

Guentiss21 avril 2012Bombe1 militaireblessé

Tébessa

Batna

Biskra

«Je n’ai rien vu, je ne sais rien !» La phrase revient sur toutes les lèvres et la population préfère se murer dans le silence face aux «étrangers». Un climat de suspicion et de peur s’est installé dans la région des Ouacifs. Le bilan de l’attaque terroriste qui a ciblé, vendredi dernier, la caserne de la BMPJ et le siège de la sûreté de daïra, deux policiers tués et une cinquantaine de blessés, officiellement, vient encore une fois replonger la région en pleine décennie noire. Pour la population locale, «le terrorisme est toujours là et il n’a jamais quitté les maquis et les hameaux des Ath Ouacifs». La semaine qui a précédé l’attaque, les terroristes avaient multiplié les descentes dans les villages et les rackets : «Il était environ 19h quand quatre individus âgés d’à peine 20 ans et armés de kalachnikovs se sont introduit dans notre village (Ath Chavla), se sont servis à la petite alimentation générale puis se sont mis à subtiliser les portables et autres objets de valeur des habitants», raconte un villageois. Deux jours plus tard, c’est un transporteur qui s’est vu obliger de les accompagner à Aghni Oughrane, à une quinzaine de kilomètres de la petite ville de Ouacifs. Depuis quelques jours, la vie dans la région est rythmée par des nouvelles concernant des terroristes qui se promènent en toute quiétude et qui s’en prennent à la population. «Nous étions à Acharchar (Takoukht) en train de boire, lorsqu’un groupe de terroristes a fait irruption. Ils nous ont obligés à détruire nos bouteilles et nous avons eu droit à un prêche avant qu’ils ne quittent l’endroit», raconte Sofiane, 22 ans, chômeur.

DES TERROS EN VILLEEt d’ajouter : «Plusieurs fois, ces terroristes nous ont proposé de collaborer avec eux en contrepartie d’argent. J’ai toujours refusé l’offre», révèle-t-il. Il n’est pas le seul à avoir ce genre de propos. Si autrefois, les terroristes évitaient tout contact avec la population, ces derniers temps la donne a totalement changé. «Nous les voyons de plus en plus, et ils nous parlent. Au début, la discussion tournait autour de la prière et de l’alcool, aujourd’hui ils nous parlent de collaboration», avoue un

autre jeune chômeur. La misère et le chômage minent la région et les terroristes y voient un terreau de recrutement potentiel, «d’autant que notre région est hostile au pouvoir, explique un militant du RCD, même si elle ne partage pas forcément leurs idéaux». Après l’attaque de vendredi dernier, la population est prise en étau, entre, d’un côté, les suspicions de complicité de certains villageois de la région par les forces de sécurité et, de l’autre, les groupes terroristes. Lors de notre reportage, nous avons assisté à des fouilles systématiques et parfois violentes des voitures et des passagers par les militaires encadrés par les gendarmes. Des barrages de contrôle sont installés au niveau des carrefours menant aux villages environnants, à l’entrée et à la sortie de la ville. «Nous ne savons plus à qui faire confiance. Les gendarmes ont réussi à semer le doute entre les habitants, et c’est ainsi qu’ils justifient cette violence contre la population. Si vous leur posez la question, ils vous diront que c’est pour votre sécurité», nous dit un chauffeur de taxi.

L’ARMÉE FACE À LA POPULATIONLa situation devient intenable, surtout en l’absence des autorités locales de la vie publique. «Au lieu de nous rassurer, les forces de sécurité s’en prennent à nous. Nous souffrons depuis longtemps du terrorisme et les autorités nous parlent de terrorisme résiduel. Je peux vous assurer que les terroristes n’ont jamais été aussi nombreux que maintenant», assure le militant RCD. Un état de fait partagé par les nombreux citoyens que nous avons pu interroger : «Hier soir, j’ai subi un véritable interrogatoire des forces de sécurité. Un gendarme m’avait même accusé de rouler pour les terroristes, ce que j’ai catégoriquement rejeté, puis ils m’ont relâché», témoigne Messaoud, 25 ans, ouvrier dans un poulailler du coin. Pour d’autres voix plus éveillées, «il ne fallait pas laisser les forces de sécurité installer leur caserne en plein centre-ville. La société civile devait protester contre le choix de l’emplacement, car situé à cet endroit, cela met en danger la vie des riverains», clame un ex-responsable local du FFS. Après cet attentat, les autorités sécuritaires ont décidé de délocaliser la caserne vers la sortie de la ville. Malgré cela, les habitants de cette région de Kabylie ne sont guère rassurés. ■

«Si ça continue ainsi, je serai dans l’obligation de fermer boutique», avoue le propriétaire d’un poulailler de la région. Et il n’est pas le seul, car depuis quelques mois, avec la multiplication des kidnappings et la recrudescence des attentats terroristes, la région se vide de ses commerçants et de ses industriels. A cela s’ajoute le durcissement du dispositif de contrôle des forces de sécurité. Un double frein pour les entrepreneurs des Ouacifs. «D’un côté, nous craignons les terroristes qui ne cessent de nous menacer de mort au cas où nous ne les soutenons pas ; de l’autre, les transporteurs de marchandises nécessaires à notre activité refusent de livrer la région. Nous ne savons plus quoi faire», s’alarme un fabricant de parpaings. Un dilemme auquel font face de nombreux entrepreneurs. Mahmoud, la trentaine, a ouvert depuis trois ans une petite usine de carrelage. Sous le couvert de l’anonymat, il avoue son regret d’avoir un jour installé sa fabrique dans sa région natale : «Les jeunes de mon village ont besoin de travailler, les opportunités d’affaires existent ici, j’avais alors décidé d’investir. A l’heure actuelle, mon affaire roule au ralenti et j’ai délégué la gestion à un proche, car j’ai peur d’être kidnappé. Je viens de temps à autre juste pour superviser ma fabrique.» Dans la région, profitant des dispositifs de soutien à l’emploi, ils sont une centaine de jeunes à avoir investi dans la soudure, la fabrication de parpaings, l’élevage, le transport de marchandises, la minoterie et les pressoirs à huile. Ils font vivre leurs hameaux. Pas pour longtemps, à en croire leurs dires. Merzak, la trentaine, propriétaire d’un atelier de soudure est souvent «sollicité par les terroristes pour la maintenance de leurs armes ou bien carrément la fabrication d’outil de lancement de projectiles. J’ai toujours refusé d’exécuter leurs commandes, même s’ils promettent beaucoup

d’argent», révèle-t-il. Plus loin, Mahmoud, possède un petit poulailler. «Ils venaient se servir jusqu’au jour où je les ai menacés de faire appel aux habitants du village, depuis ils m’ont laissé tranquille», raconte le jeune éleveur. Pour Ali, livreur de gaz butane, qui a dû changer les horaires de livraison de peur d’être intercepté par les terroristes, l’activité qu’il exerce est difficile, voire dangereuse. «C’est mon gagne-pain, ils m’arrêtaient sur la route et prenaient des bouteilles. Non seulement c’est un manque à gagner mais je sens également que je les soutiens en acceptant de les laisser me prendre ma marchandise, mais je ne sais plus quoi faire et je n’ai pas de solution», s’exclame-t-il.

SAUVE QUI PEUT !Saad vient de transférer son activité à Bouira : «J’ai acheté un terrain à Bouira et l’installation de mon usine est en cours, dans deux ou trois mois elle sera opérationnelle.» Il est fabricant de carrelage et le choix de Bouira n’est pas fortuit. «Bouira recèle des potentialités de développement, malgré la prolifération de petites fabriques ici et là, mais je préfère tout de même m’y installer en sécurité et quitter ma région natale», nous explique le jeune entrepreneur. Il dit avoir pensé à tout : «Même les ouvriers de mon ancienne fabrique m’ont accompagné, donc ils ne vont pas perdre leur emploi», assure-t-il. Pour Mourad, le dernier attentat des Ouacifs a sonné l’heure du départ. «Je ne peux plus continuer ainsi, le climat n’inspire plus au travail et j’ai constamment peur. Je possède deux poulaillers et je compte en construire un plus grand, mais face à cette situation, je préfère délocaliser mes installations. Je pense à Bouira, comme tout le monde», avoue-t-il. D’autres préfèrent fermer

momentanément en attendant des temps meilleurs. «J’ai mis ma chaîne de production en stand-by et mes employés sont au chômage technique. Je m’occupe en ce moment de ma supérette à Boumerdès. Dieu merci, j’ai pensé à investir ailleurs, sinon cela aurait été la ruine.» Et de s’interroger : «Jusqu’à quand la situation va-t-elle perdurer ? Mon matériel risque la moisissure, même si je viens parfois, comme cette fois-ci, l’entretenir et construire un mur autour de ma fabrique pour la protéger de la casse et du vol, le gardien s’étant désisté. Le danger encouru est grand, je dois m’organiser autrement ou laisser tomber mon affaire.» Pour les nouveaux investisseurs, ce n’est même plus la peine de penser à s’engager dans la région. Idir, immigré en France, vient de renoncer à son projet d’implantation d’une usine de caoutchouc. «Mes ambitions viennent de s’écrouler. Dans une pareille situation, je ne pense pas que je vais investir. Je vais changer de site d’implantation ou carrément prospecter une affaire ailleurs», nous annonce-t-il. Son cousin, qui a mis beaucoup d’espoir dans ce projet, voit le rêve de travailler s’évaporer : «Je retourne à ma petite carrière, casser les cailloux.» Pour les jeunes de la région, les perspectives sont bouchées : «Soit on crève, soit on quitte le bled.» Les autorités locales ne font rien pour stopper l’hémorragie économique. «Elles ne viennent que pour nous demander des comptes, jamais pour nous rassurer.» ■

Ce vendredi 15 juin, l’Algérie joue contre la Gambie, la rencontre footballistique est retransmise en direct à la télévision. Les habitants des Ouacifs, à l’instar des autres villages et villes d’Algérie, suivent le match. Il est 20h, quand les premiers tirs se font entendre. Les policiers de la caserne située en plein centre de la ville des Ouacif, affolés, sortent des chalets, et la bataille commence. Visiblement bien préparée, l’attaque contre la caserne de la BMPJ s’engage sérieusement et l’artillerie lourde fait son entrée : hebheb et RPG plongent la ville dans la stupeur. «Nous étions en train de regarder le match dans mon local quand, soudain, nous avons entendu des coups de feu. Une forte explosion s’en est suivie, mes amis ont fui l’endroit et j’ai baissé rideau», raconte un jeune vendeur aux alentours de la caserne. Un habitant de la cité surplombant la caserne a assisté en direct à l’attaque : «De ma fenêtre, j’ai tout vu. Une demi-douzaine de terroristes étaient en bas de mon immeuble, armés jusqu’aux dents. Ils ont tiré plusieurs roquettes et des cocktails Molotov, puis ils se sont retirés vers la colline pour s’installer plus haut et là, l’accrochage a commencé», raconte-t-il. Les terroristes sont nombreux cette nuit là. Selon de divers témoignages, ils sont venus de plusieurs

endroits. Un jeune, installé en plein centre-ville, témoigne : «J’ai vu une fourgonnette déposer une douzaine de terroristes avant de reprendre sa route. Ils étaient tous jeunes et certains n’avaient même pas de barbe.» Un témoin parle de six terroristes descendus du côté de Aït Boumahdi, ce qui suppose que plusieurs phalanges étaient de la partie. L’accrochage dure plus d’une heure avant l’arrivée de l’armée.

FRAPPES CHIRURGICALESQuelque douze terroristes prennent la fuite en direction des maquis de Tizi Mellal. Un transporteur local est obligé de les transporter sous la menace, selon un de ses proches. Ils passent par le village de Aït Ouahlane, le transporteur se voit payer la course. «Il a refusé, mais ils l’ont obligé à accepter les 2000 DA», révèle le proche du transporteur. D’autres terroristes prennent la fuite vers la montagne de Aït Abbès. Ceux fuyant vers Takhoukht obligent un transporteur de marchandises à les déposer du côté de Acharchar, juste avant le carrefour dénommé T’latha, à quelques encablures du campement militaire de Takhoukht. Ils enfouissent deux bombes artisanales avant d’être accrochés par les forces de

sécurité. Certains éléments restent en ville en compagnie d’un des leurs qui a été blessé. «Il était grièvement atteint, un terroriste lui a prodigué des soins sur place devant une villa, avant de disparaître. Il était pour nous impossible de rester dehors, on était en état de guerre», raconte un témoin. Au cours de cette nuit de vendredi à samedi (15/16 juin), les habitants ont dû emprunter des chemins peu fréquentés pour rejoindre leurs domiciles. La peur s’installe, la ville est assiégée par l’armée et qui vibre au rythme des déflagrations et des tirs à l’arme automatique. Le lendemain, les Ouacifs se murent dans le silence. Les commerçants ont baissé rideau. La circulation s’est interrompue. Quelques villageois ont fait le ravitaillement, «comme en temps de guerre». Pour les habitants des Ouacifs, les terroristes n’ont pu agir seuls. «Sans l’aide et la complicité de certains habitants, l’attaque ne pouvait pas avoir lieu, car tout semblait être calculé au centimètre près», déclare un habitant. La population locale promet de sévir contre les agissements de certains complices : «Cela ne peut plus continuer ainsi, nous devons les démasquer et les juger. Nous comprenons la situation des gens, mais cela ne justifie pas la collaboration avec les terroristes.» ■

Des complicités dans l’attaque des Ouacifs ?

Caserne

Habitations Fuitedes terroristes

Stationde bus

VersTizi Mellal Vers

Tlathaet

Takhoukht

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Boumahdi

Explosionde 2 bombesartisanales

Un climat de peur et de suspicion règne dans la région des Ouacifs

Pour en savoir plus, consultez nos archives sur : http://www.elwatan.com/archives/article.php?id=138440

Page 5: Journal   el watan du 22.06.2012

■ «DÉMINAGE PRÉVENTIF». La plupart des journaux français procèdent actuellement à une opération de «déminage préventif» sur cette affaire : décrédibilisation des témoins, dissimulation de preuves, diffusion de fausses informations, etc. Aucune référence à une série d’éléments troublants : – le scooter saisi est différent de celui qui figure sur les vidéos, – aucun extrait des enregistrements et vidéos du RAID et la GoPro n’ont été diffusés, – pas d’autopsie de certaines victimes, nettoyage de zaka, etc. La seule chose certaine dans cette affaire, c’est que l’ex-président a gagné deux points dans les sondages.

■ PAS DE TÉLÉPHONE PORTABLE ? Nous lisons, et on nous prend pour des imbéciles, c’est trop gros : «Aucun téléphone portable n’a été trouvé dans l’appartement»... Le plus anonyme des anonymes a un portable de nos jours ! Ceux qui ont pénétré dans l’appartement, après la mort de Mohamed, ou ceux qui ont récupéré son cadavre ont pris tout ce qu’il fallait... La famille Merah a-t-

elle les reins assez solides pour faire comme la famille du fameux Dreyfus... En tout cas, le cadavre de Mohamed paie bien, il pullule d’asticots !

■ MERAH AND CO ! Vous pensez bien que si Merah était un agent de renseignements des services français, ils ne vous le diront jamais ! Alors cessez vos enfantillages ! Car dans ces milieux pourris, tous les coups sont permis. Il appartient aux Etats de se prémunir contre ces agissements !

■ BALIVERNES. Pour qui roule ce journaliste ? Son interview pue le mensonge, il est vague, pas sûr de quoi que ce soit. Que/qui cherche-t-il à couvrir ? Pourquoi lui donne-t-on autant d’audience ? Pourquoi les gens continuent-ils à croire les médias officiels français ? Si on réfléchit un peu, à quel âge Merah est-il parti au Pakistan ? Il a été tué alors qu’il n’était qu’un adolescent, à peine 23 ans, un crime abominable, toute une armada contre un presque enfant. Si Merah a

été enrôlé depuis des années, c’était donc un détournement de mineur ! Par qui si ce n’est par la police elle-même. Pour le moment, rien ne prouve qu’il a été le tueur. On lui prête mille visages, un démoniaque en quelque sorte, puisque des témoins ont donné une description du/des tueur(s) qui ne concorde pas avec le portrait de Merah. On peut conclure que Merah a été attiré dans un piège. On l’a tué pour étouffer une affaire qui serait montée jusqu’à l’Etat lui-même, car le monstre réel semble être sorti de ses tréfonds. Deux cents ans d’occupation, de crimes et de rapines en Algérie n’ont pas décillé les yeux de la majorité des gens !

■ COUPABLE OU ASSASSIN ? Le problème qui se pose chez vous, c’est que vous croyez à tout ce qui vient de chez eux. Et là où le bât blesse, c’est au moment où eux, les Français, parlent de coupable présumé, vous, vous le désignez comme l’assassin. Si demain on découvrait leur mensonge, quelle serait votre réaction ?

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NOS LECTEURS NOUS ÉCRIVENT

FORUM El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012

Retrouvez toutes les réactions surwww. elwatan.com et sur Facebook

■ FLN AU MUSÉE ! Les trois glorieuses lettres FLN appartiennent à tout le peuple algérien. Un devoir impérieux est celui de réclamer que cesse l’imposture et l’usurpation (Abane et Ben M’hidi doivent se retourner dans leur tombe à l’idée qu’un Belkhadem soit le SG de leur FLN) et qu’on dépose ce sigle le 1er Novembre 2012, soit 50 ans après l’indépendance au Musée du chahid, avec la mention : mission accomplie. (...)

■ ON NE GÈRE PAS LE FLN PAR DES COMITÉS. Ce «comité» n’a rien à voir avec la gestion du parti du FLN qui est doté de structures et d’un règlement. Que viennent faire ces «espèces» en voie de disparition et que veulent-elles ? On ne peut, par ce biais, imposer quoi que ce soit au secrétaire général qui le restera jusqu’à la fin de son mandat. (...)

Ce gouvernement qui nous a coûté 500 milliards de dollars■ INCOMPÉTENCE OU VILÉNIE. Incompétence dans la gestion et favoritisme du copinage. Traîtrise si l’intention est de nuire au pays en s’enrichissant. Le temps le confirmera et ils seront rattrapés. Chaque décennie depuis 1962 a symbolisé une approche et des actions. Sommes-nous à la décennie de la traîtrise et du sabotage ? Pourquoi en sommes-nous arrivés là. Qui ordonne ? Où sont passées les hommes de l’ombre qui sont supposés aimer ce pays plus que nous tous et le défendre jusqu’au dernier souffle ? L’Algérie est-elle devenue orpheline ?

■ LES COMPTES N’Y SONT PAS ! Comment peut-on quantifier les pertes ? Passées, peut-être, présentes aussi, mais celles à avenir, comment ? Quelles énergies pourraient corriger la trajectoire programmée par un régime, ses maîtres et surtout ses «élites» autoproclamées, célébrantes, prostrées devant les miettes dont les nourrissent leurs propriétaires ? Quant à la somme de 500 milliards, certains, et des plus sérieux, l’attribuent aux seuls détournements des hydrocarbures des seules vingt dernières années. Excessif ? Allons donc. Ainsi qu’on le sait, «l’avenir n’a pas de prix». Quand nous libérerons le pays, car cela arrivera, nous serons obligés de tenir des états généraux pour essayer de quantifier les choses. N’en déplaise aux criminels, tous les criminels, c’est-à-dire ceux qui ont participé à la curée du pays. Et malin celui qui peut dire le sort qui leur sera réservé.

Le FLN au bord de l’explosion

Reprise à ArcelorMittal

■ NUISANCES. Ce mastodonte devrait être rasé complètement, peut-être que l’herbe y poussera un jour. Il a fait plus de mal que de bien. Il a détruit la riche plaine de Annaba qui était comme un paradis et produisait les meilleurs agrumes et légumes du pays. Il a détruit la santé des gens. On y compte le plus fort taux d’asthmatiques, des bébés naissent difformes, il y a un taux élevé de cancéreux, de maladies pulmonaires, l’air est le plus pollué d’Algérie. Il a créé plus de bidonvilles attirant des paysans sans terre. Pourquoi ? Est-ce qu’il profite réellement à l’Algérie? A l’économie ? Une petite unité aurait suffi, avec des gens soucieux de la santé des gens et de l’environnement, ils n’auraient pas lésiné sur des filtres. Ce complexe avait l’ambition de devenir le pôle de l’Afrique du Nord, mais il reste confiné dans son coin. On ne sait plus quoi en faire! On le brade à des étrangers qui jonglent et volent et se foutent du bien-être des gens. La décision de Boumediène qui a appliqué fidèlement le plan de Constantine, un plan contre l’autonomie du pays, a été un désastre humain.

L’Algérie après 1962 ? C’est aussi de l’histoire !

■ 1962, LE DÉBUT ET LA FIN DE L’ALGÉRIE. Tout à fait, les rêves les plus fous et les espoirs de beaucoup d’Algériens de voir leur pays s’accrocher à la locomotive du progrès, de la démocratie, de la justice ont accompagné les premières années de l’indépendance. Malheureusement, ces rêves et espoirs ont été brisés par la faute d’apprentis sorciers et de gourous en tout genre qui se sont succédé depuis et jusqu’à nos jours aux postes à responsabilité. (…)

Egypte : Chafi k maintenu, l’opposition crie au «coup d’Etat»

■ PRÉVISIBLE. Le Printemps arabe, qui a été applaudi par certaines chancelleries occidentales, a commencé à susciter des phobies. La chute de certains dictateurs arabes intronisés depuis des décennies par leur junte militaire et leur mafia politico-financière a permis l’émergence des courants islamistes épaulés par la majorité des laissés-pour-compte et des damnés de la terre. Malheureusement, le jeu démocratique n’est pas respecté lorsque les sbires des pouvoirs chancelants voient leurs intérêts en danger. Les scénarios tels que «trucage des listes électorales», «bourrage des urnes», «rejet constitutionnel des résultats», «interruption du processus électoral», etc. font partie désormais de la culture politique arabe. La Fontaine a si bien résumé ce jeu dans son vers «La loi du plus fort est toujours la meilleure». Les partisans des partis de l’opposition, en dépit de leurs compétences et de leurs diplômes universels, sont taxés d’«incapables à gérer le pays» et sont traités d’«arriérés», «obscurantistes», «anti-progressistes», etc. Frantz Fanon dans son livre Les damnés de la terre a soutenu que l’ancien colonisé, en tant que dirigeant, ne sent le pouvoir que lorsqu’il se met dans la peau de son ancien colonisateur.

Général M. T. Yala : «Nous préparons la structuration de notre mouvement»■ CONFIANCE. Pourrions-nous avoir confiance en un général, donc un militaire, lorsque nous savons que depuis toujours c’est eux (les généraux) qui faisaient et continuent de faire et de défaire les rouages du système, à commencer par le Président qui n’est qu’une marionnette désignée de force par les militaires. A quel moment de l’histoire récente de l’Algérie ces militaires ont-ils respecté la démocratie ou la citoyenneté ? L’assassinat de Boudiaf est témoin de la violence de ces généraux, avant lui, celui de Abane et j’en passe. J’aimerais bien croire en la sincérité de ce général à la retraite, mais je ne le connais pas. Si l’armée veut en finir avec ses pratiques et a la volonté de rétablir la confiance du peuple, elle doit déposer le président désigné par eux (les généraux) et veiller à ce que la Constitution soit respectée et que la démocratie, donc le suffrage universel, soit le seul paramètre qui permette l’élection et non la force militaire. «Primauté du politique sur le militaire», c’est pour ça que Abane fut tué par un militaire. L’armée algérienne depuis l’indépendance endosse beaucoup de crimes.

■ POUVOIR ET DIGNITÉ. Mon général, permettez-moi de soutenir et d’adhérer à votre projet, lequel a besoin d’un travail en profondeur et de longue haleine. Le pouvoir politique, qui a géré la société algérienne, est responsable du délitement qui s’est aggravé ces dernières années par le repli sur soi avec une profonde méfiance des citoyens à l’égard des institutions. Il ne s’agit pas de faire le constat négatif de cette grave crise qui ronge notre pays, mais de comprendre comment on peut faire ou refaire notre société. Mon général, permettez-moi de vous dire que la construction de notre République repose sur la confiance de l’homme non plus «sujet» du pouvoir, mais citoyen libre et responsable. Riche de notre passé glorieux, en particulier «les valeurs de Novembre», le citoyen algérien défend et fera vivre les valeurs essentielles : l’entraide, la liberté, le savoir-vivre ensemble, le partage des idées, la conviction dans l’affirmation de nos valeurs tempérée par le respect de l’autre. La citoyenneté est donc un exercice de tous les instants qui exige de cultiver la liberté de penser et d’agir de chacun. C’est un engagement fondamental. Le problème dans notre société est l’absence des nouvelles générations dans le jeu politique qui est le seul à avoir un impact clair sur la prise de décision politique, alors même qu’il existe, contrairement aux idées reçues, une réelle

politisation de la nouvelle génération. Mais ce problème relève tout autant du déséquilibre de la représentation politique dans notre pays. Le vieillissement actuel du corps politique se développe dans des conditions où rien n’est préparé pour assurer une transmission. Il est à craindre, mon général, que tôt ou tard, ce moment de transition sans transmission ne vienne avec d’autant plus de violence que rien n’a été fait pour l’anticiper.

■ UNE APPROCHE ADÉQUATE... Pour ceux qui hésitent, je leur dis ceci : derrière tout changement d’un homme et derrière un homme de changement, un concept et des citoyens. Il faut bien un jour y croire ! A mon avis, l’approche de la citoyenneté est fondamentale, le diagnostic social l’impose. Il n’est pas nécessaire de légiférer, de décréter ou d’offrir les moyens d’exercer la démocratie sans avoir en face des citoyens, je dirai même plus : des citoyens avertis.

■ MA CONFIANCE. Personnellement, je crois en nos généraux, qu’ils soient à la retraite ou en activité. Je crois en leur sincérité et leur capacité à agir en faveur de l’instauration de la démocratie, et donc du repositionnement de l’Algérie dans sa place de pays d’avant-garde. Je félicite M. Yala et son collectif pour cette initiative citoyenne et les encourage à mener jusqu’ au bout leur action.

■ MOUVEMENT CITOYEN ET D’ESPOIR. J’espère que ce mouvement citoyen ne se transformera pas en parti politique. A mon avis, quand un mouvement démontre à la population qu’il n’est pas un prédateur de plus et de trop, mais réellement un mouvement qui veut faire dans la pédagogie politique, il a des chances de gagner l’adhésion au moins d’une partie de cette population, même si elle a été plusieurs fois flouée. Si un mouvement réussit à convaincre de ses bonnes intentions comme a pu le réussir Boudiaf, il n’y a aucune raison pour que ça ne fonctionne pas.

■ TRÈS BON SUR LE FOND. Absolument d’accord avec les fondamentaux de ce modèle qui conduira à l’intégrité des citoyens, à la sincérité et au travail, tout en évitant le risque de glissement vers l’intégrisme, risque émanant des groupuscules extrêmes. (…)

Affaire Merah. E. Pelletier : «l’hypothèse de l’indic est peu probable»

Page 6: Journal   el watan du 22.06.2012

Le report de l’annonce des résultats de la présidentielle plonge le pays dans une situation explosive.

Le pays vit les jours les plus cruciaux de son histoire. Le doute s’installe et l’inquiétude gagne les esprits. La tension est à son comble avec le message de la commission électorale de reporter l’annonce du vainqueur à une date ultérieure. Elle devait prononcer son «verdict» hier. La commission électorale, composée exclusivement de magistrats, estime avoir besoin d’un temps supplémentaire pour examiner les recours. Selon son président, le juge Farouk Sultan, «le nombre de recours déposés par les deux candidats, Mohamed Morsy et Ahmed Chafik, est tel qu’il nécessite de refaire le décompte des voix». Selon certaines sources, la commission électorale pourrait attendre jusqu’à dimanche prochain pour annoncer le nom du vainqueur. Ce report alimente davantage les spéculations quant à l’issue du scrutin présidentiel, alors que chaque camp revendique la victoire. Le candidat des Frères musulmans, PV de tous les bureaux de vote à l’appui, se dit confiant et que la victoire est «de son côté». Ce que confirme le cercle des juges indépendants. Son rival, le général Ahmed Chafik, candidat du régime, rassure ses partisans qu’il est «le futur président d’Egypte». Son insistance à assurer qu’il a gagné «dévoile les mauvaises intentions du Conseil militaire et de la commission électorale», soutient Mohamed Ghozlane, porte-parole du Parti de la liberté et de la justice, bras politique des «Frères».

VERROUILLAGESoutenus par les autres courants islamistes, le Mouvement du 6 avril, les Socialistes révolutionnaires, les Frères musulmans mettent en garde contre «la confiscation d’une victoire donnée démocratiquement par le peuple». Pour mettre la pression sur le pouvoir militaire afin de faire reconnaître

la victoire de leur candidat, ils appellent à une mobilisation, aujourd’hui, place Tahrir. Des dizaines de milliers de manifestants sont attendus dans ce haut lieu de la révolution égyptienne et aussi dans plusieurs villes du pays. «Nous allons rester sur la place Tahrir pour réaliser les objectifs de la révolution. Nous nous battons avec tous les moyens légaux pour faire gagner celui que les Egyptiens ont choisi. Dans le cas contraire, les militaires feront face à la colère du peuple», menace Essa El Arian, dirigeant du PLJ. La mobilisation d’aujourd’hui se veut également «un sursaut» contre les récentes mesures prises par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), leur assurant de faire main basse sur le pouvoir. La dissolution de Parlement, l’élargissement de ses prérogatives avec «la déclaration constitutionnelle complémentaire» et la

préparation en cours d’une commission constituante chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution permettent aux militaires de se maintenir au pouvoir pour longtemps. Ils ont même nommé un général pour «gérer les comptes de la Présidence». Une batterie de mesures qui s’apparente à un verrouillage institutionnel qui réduit le président élu à «un simple rôle protocolaire», estime le politologue Hassan Nafaâ.

ISSUE «À L’ALGÉRIENNE»Le risque d’un embrasement se profile et de nombreux Egyptiens redoutent une issue à «l’algérienne». A la veille d’un vendredi qui s’annonce décisif, l’armée a déployé ses troupes tout autour du Caire. Depuis hier soir, un mouvement de troupes impressionnant a été observé vers tous les accès qui mènent à la

capitale. «Nous n’avons jamais vu autant de blindés depuis les journées de l’insurrection de janvier 2011. Cela augure d’une situation dangereuse», craint un activiste du Mouvement du 6 avril. Les autorités redoutent un débordement violent à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle, mais les forces de l’opposition voient dans ce «dispositif de guerre une tentative d’empêcher les manifestants des gouvernorats limitrophes de rejoindre Le Caire ce vendredi. Au pire, c’est un autre coup d’Etat qui se prépare contre la victoire de Mohamed Morsy. Les militaires se sont-ils inspirés de l’expérience algérienne ?», s’interroge Wael, un militant des Socialistes révolutionnaires.

TROISIÈME VOIEEt si le président de l’éphémère Assemblée du

peuple, Saâd El Katatni, exclut «le scénario algérien des années 1990», de nombreux Egyptiens y voient les mêmes ingrédients. «Les militaires veulent la régler à la manière de leurs collègues algériens», ironise, un vendeur de journaux. L’affrontement politique entre militaires et islamistes risque de «prendre un tournant violent», craignent les plus alarmistes. L’ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohamed El Baradei, parle d’une Egypte «au bord de l’explosion». Il a invité toutes les forces politiques à constituer une «commission de médiation pour trouver une issue politique et juridique à la crise. L’Egypte est au bord de l’explosion», a-t-il déclaré hier. Par ailleurs, une dizaine de partis politiques dits «forces civiles» tentent de construire une troisième voie «entre les militaires les islamistes». L’intellectuel Alaa Aswany, dont l’influence sur les jeunes de la révolution est considérable, a exhorté les forces démocratiques et libérales «à ne pas se jeter dans les bras de l’armée au prétexte de se protéger contre les islamistes. Ce serait une trahison. Morsy a gagné démocratiquement l’élection». En somme, l’Egypte s’enferre dans une crise politique qui menace plus que jamais sa transition vers la démocratie. ■

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 GÉO 9

PHO

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AFP

L’Egypte s’enferre dans une crise politique

Le Caire. Hacen [email protected]

7 octobre 2004

23 juillet 2005

24 avril 2006

23 janvier - 3 février 2008

28 novembre - 5 décembre 2010

9 novembre - 7 décembre

25-26 février 1986

26 juin 1995

17 novembre 1997

3 janvier 2000

17-18 octobre

28 septembre 2003

Les grandes dates de l’Égypte d’Hosni Moubarak

Élu président de la République, une semaine après l'assassinat du président Anouar el Sadate par des islamistes. L'état d'urgence est décrétéet constamment reconduit

Émeutes des conscrits de la police au Caire :107 morts, 700 blessés

Attentats à Taba (sud) : 34 morts, en majorité israéliens.Revendiqués par un groupe d’Al-Qaïda

Attentats à Charm el-Cheikh : près de 70 morts.Revendiqués par 4 groupes islamiste dont un se réclamant d'Oussama ben Laden

Échappe à un attentat à Addis Abeba, revendiqué par le groupe armé islamiste Jamaa Islamiya

Attentat à Louxor revendiqué par la Jamaa Islamiya : 68 morts, dont 58 touristes étrangers

Législatives : percée des Frères musulmans avec 88 élus sur 454. 13 morts dans des heurts

Triple attentat suicide à Dahab : 20 morts

1er avril

25 janvier 2011

11 février

6 juin

23-24 mai 2012

31 mai

2 juin

14 juin

16-17 juin

20 juin

28 novembre

23 morts dans un attentat devant une église copte d'Alexandrie

Début des manifestations antigouvernementales : 800 morts, des milliers de blessés (officiel)

Moubarak démissionne et remet le pouvoir à l'armée.Il est assigné à résidence à Charm el-Cheikh

Légalisation du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu des Frères musulmans

Législatives : les islamistes remportent près des deux tiers des sièges

Présidentielle : le Frère musulman Mohammed Morsi et l'ex-Premier ministre de Moubarak,Ahmad Chafiq se qualifient pour le second tour.

Fin de l'état d'urgence imposé en 1981

Condamné à la réclusion à perpétuité pour la mort de manifestants pendant la révolte

La Haute cour considère le Parlement comme "anticonstitutionnel", décision dénoncée comme un "coup d'Etat" par un dirigeant islamiste

Présidentielle : Mohammed Morsi et Ahmad Chafiq revendiquent tous deux la victoire

Hosni Moubarak est dans le coma après avoir été victime d'une attaque cérébrale

Législatives : le PND au pouvoir obtient 83% des siègesaprès le retrait des Frères musulmans dénonçant des fraudes

A Rafah, des militants du Hamas ouvrent à coups d'explosifs la frontière entre l'Égypte et Gaza, soumise à un blocus israélien, entraînant un flux de centaines de milliers de Palestiniens

Affrontements entre musulmans et chrétiens : 22 morts

Sommet israélo-palestinien à Charm el-Cheikh (sud) .L'Égypte a été le premierpays arabe à signer la paix avec Israël en 1979

Annonce des mesures de démocratisation politique

13 octobre 1981

DeDes pap rtrtisans s des Frèrreres musmusuulmans après unne e marche, hiehi r, pplace Tahrir

Page 7: Journal   el watan du 22.06.2012

Moscou persiste à soutenir Al AssadMoscou a douché les espoirs des Occidentaux, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, en affirmant hier que forcer le départ de Bachar Al Assad pour résoudre la crise en Syrie était une idée «irréalisable». Lavrov a même ajouté que plus de la moitié des Syriens soutiennent le président, son parti et sa politique, se basant sur les résultats des dernières élections controversées. Mardi, le président russe, Vladimir Poutine, avait déjà fait taire les rumeurs sur un changement de ligne au Kremlin, en rappelant à ses partenaires du G20 que «personne» n’a le droit de décider de qui peut exercer le pouvoir dans un pays tiers. Le soutien de Moscou à Damas n’est pas que diplomatique. Un cargo russe transportant des hélicoptères de combat MI-25 à destination de la Syrie a été intercepté au large de l’Ecosse et contraint à faire demi-tour. Le MV Alaed, battant pavillon de Curaçao, a été bloqué à son entrée dans l’Atlantique lorsque son assureur britannique a résilié sa police d’assurance et l’a convoqué pour une inspection, l’accusant de transporter des hélicoptères. Les autorités

russes assument et vont même plus loin. Le cargo se dirige en effet vers son port d’attache de Mourmansk où il passera sous pavillon russe afin de ne plus risquer d’être intercepté. La Russie affirme qu’il s’agit d’hélicoptères livrés il y a des années et qui devaient être réparés. Quant aux anti-Assad, ils ne sont pas en reste. Le New York Times a rapporté hier que des agents de la CIA surveillent en Turquie des livraisons d’armes aux rebelles syriens. La Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar fournissent l’opposition en matériel militaire à travers la frontière turque, et les Etats-Unis pourraient accroître leur aide en fournissant des photos satellite et d’autres informations sensibles. Par ailleurs, la journée d’hier a aussi été marquée par la première défection d’un pilote de chasse à bord de son appareil depuis le début de la révolte syrienne. L’avion, piloté par le colonel Hassan Merhi Al Hamadé, a quitté une base militaire du sud de la Syrie pour atterrir en Jordanie. Hamadé, dont la famille, originaire de Deir Ezzor, serait connue pour son combat contre le régime, a demandé

l’asile politique à la Jordanie. Demande acceptée par le royaume hachémite qui accueille déjà plus de 120 000 réfugiés syriens. Sur le terrain enfin, le Comité international de la Croix-Rouge n’a toujours

pas pu organiser l’évacuation des civils à Homs, alors que les combats ont fait au moins 115 morts hier, et que plus de 15 000 personnes seraient mortes depuis mars 2011. Tristan de La Haye

Le parquet norvégien a requis, hier, l’internement psychiatrique d’Anders Behring Breivik, qui a tué soixante-dix-sept personnes l’an dernier en Norvège. Les deux procureurs ont estimé que l’accusé était psychotique et donc pénalement irresponsable au moment des faits. «Notre demande est qu’il soit contraint de suivre des soins psychiatriques» dans un établissement fermé, a déclaré M. Holden, un des procureurs au terme d’un réquisitoire de près de trois heures. Le parquet a cependant précisé que si les juges devaient arriver à une conclusion différente sur la santé mentale de l’accusé, celui-ci devrait être condamné à 21 ans de rétention de sûreté, soit la peine la plus sévère en Norvège. Au-delà de cette période de 21 ans, le prisonnier peut-être maintenu derrière les barreaux tant qu’il est jugé dangereux. A la fin du réquisitoire des procureurs, Breivik, fidèle à son habitude de provocation, s’est levé et a effectué un salut d’extrême droite.

La nouvelle équipe gouvernementale grecque a été annoncée hier après-midi. Elle est issue d’une alliance entre la droite, les socialistes et la gauche modérée, avec à sa tête le conservateur Antonis Samaras. Vassilis Rapanos, un banquier proche des socialistes, a été nommé au poste clé, et à haut risque, de ministre des Finances. Il sera assisté par Christos Staïkouras, conseiller économique du Premier ministre, nommé ministre-adjoint. A peine nommés, les nouveaux ministres ont prêté serment et se sont mis au travail une heure plus tard. Pas une minute à perdre en effet, alors que le nouveau gouvernement est confronté à l’impatience des autorités de la zone euro et à la colère du peuple grec trouvant de plus en plus refuge dans le vote extrême, à droite comme à gauche. La priorité du gouvernement est de renégocier avec les créanciers le programme de redressement de la Grèce. M. Rapanos s’est ainsi rendu à la réunion de l’Eurogroupe à Luxembourg avant même d’avoir prêté serment. Il est chargé d’obtenir un délai de deux ans pour assainir ses comptes, ce qui implique un nouveau prêt de 20 milliards d’euros en 2015. Alors qu’un responsable de la zone euro constatait hier que le plan d’aide à la Grèce était «largement sorti de ses rails» et qu’il devrait être renégocié, impliquant de nouvelles mesures d’austérité. La tâche s’annonce ardue pour le nouveau gouvernement, et la crise encore bien longue pour la population.

L’AKP qui voulait restreindre le droit à l’avortement, a dû faire marche arrière hier. Le Parti de la justice et du développement

a déposé un projet de loi au Parlement visant seulement à limiter les césariennes, en hausse constante, qui concerneraient presque un accouchement sur deux en Turquie. «Il n’y a pas de référence à l’avortement dans le texte, et on peut die que le gouvernement a fait marche arrière», a indiqué une source parlementaire. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, avait en effet assimilé le mois dernier l’avortement à «un meurtre». Son parti avait alors annoncé vouloir réviser la loi sur l’interdiction de grossesse, qui date de 1983. L’avortement est légal en Turquie jusqu’à la dixième semaine. Le projet de l’AKP était de réduire cette période à six ou quatre semaines, ce qui rendrait dans

les faits la pratique presque impossible. Le débat reste cependant ouvert. Le ministre de la Santé, Recep Akdag,

a annoncé hier qu’un rapport sur l’avortement et son cadre juridique serait présenté la semaine prochaine en

Conseil des ministres. Sans donner de détails, il a simplement précisé que «l’avortement n’est pas une forme

de contraception».

Une embarcation, avec à son bord environ deux cents passagers, a fait naufrage, hier, dans les eaux indonésiennes au large de l’île australienne Christmas. Les premières informations font état d’au moins soixante-quinze morts, mais le bilan pourrait s’alourdir. «Un grand nombre des deux cents personnes à bord ont sans doute péri, craint un Karl O’Callaghan, un responsable de la police australienne. Il a y environ quarante personnes sur la coque, le reste est dans l’eau.» L’inquiétude est vive, car il n’y a pas assez de gilets de sauvetage sur place. L’Indonésie a dépêché deux navires de sauvetage, mais ils n’avaient toujours pas atteint le lieu du naufrage hier soir. De leur côté, les sauveteurs australien ont demandé l’autorisation de pénétrer dans les eaux indonésiennes. Les migrants souhaitaient demander l’asile en Australie en gagnant l’île Christams, territoire australien situé à 300 km de l’Indonésie, et à 2600 km des côtes nord-est de l’Australie. En 2010 déjà, une cinquantaine de personnes au moins avaient péri dans un naufrage similaire, au large de l’île australienne.

10 El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012MONDE

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Le gouvernement de la dernière chance

Le gouvernement recule sur l’avortement

NigeriaLes violences interconfessionnelles continuent

Breivik : l’internement psychiatrique requis

Terrible naufrage d’un bateau d’immigrants

Grèce 2

Chrétiens et musulmans continuent à s’entredéchirer dans le nord du Nigeria. La presse nigériane fait état de «violents affrontements, de tueries et de saccages». Malgré le couvre-feu décrété dans les grandes villes de la région, il y aurait au moins 101 morts. Le cycle d’attaques et de représailles entre jeunes des deux communautés a débuté dimanche, suite à des attentats contre trois églises dans l’Etat de Kaduna. Le groupe islamiste Boko Haram a revendiqué ces attaques. Face à la montée des tensions entre les communautés depuis 2009, la crainte d’une guerre civile et d’un éclatement du pays devient réelle. Les responsables chrétiens accusent le gouvernement de ne pas assez les protéger et de ne pas lutter efficacement contre Boko Haram. De jeunes chrétiens organisent donc eux-mêmes des représailles et la situation risque de devenir incontrôlable. De nombreux observateurs mettent cependant en garde contre une lecture réductrice et uniquement religieuse des violences en cours. Ils rappellent la pauvreté qui règne dans le Nord, ainsi que la corruption généralisée à tous les échelons de la société, terreau fertile pour l’insurrection. «Franchement, nous ne faisons que récolter les graines que nous avons semées, constate Monseigneur Kukah, un évêque catholique. Pour moi, Boko

Haram est une métaphore de tout ce qui va mal au Nigeria.»

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Antonis Samaras

Page 8: Journal   el watan du 22.06.2012

Aujourd’hui prendra fin le sommet baptisé Rio+20 parce qu’il se tient vingt ans après le sommet de la Terre de Rio (Brésil) tenu en 1992 où on a commencé à parler de développement durable et qui avait donné naissance à trois conventions, celle sur la biodiversité (CBD), celle sur le changement climatique (CCNUCC) et la Convention sur la désertification (CLD), et aussi à beaucoup d’espoirs pour l’avenir de la planète. Il avait abouti à l’adoption de l’Agenda 21, un plan d’action ayant pour but de repenser la croissance économique, promouvoir l’équité sociale et assurer la protection environnementale. Les trois piliers du développement durable. Ce nouveau sommet de la Terre, qui se place dans le prolongement de toute une série qui a débuté en 1972 avec celui de Stockholm (Suède) sur le développement humain, s’est fixé comme objectifs de renouveler les engagements politiques sur le développement durable, d’évaluer les progrès et les lacunes et de relever les défis. 50 000 personnes, dont

130 chefs d’Etat et de gouvernement, auront pris part à cet événement, le plus grand jamais organisé par l’ONU avec pas moins de 500 événements. Pourtant, il est passé presque inaperçu. Il a été éclipsé par les crises politiques et économiques, une crise mondiale sans précédent qui affecte précisément les trois piliers du développement durable : l’économie, le social et l’environnement. Bon nombre de dirigeants vont briller par leur absence, comme l’Américain Obama, le Britannique Cameron, l’Allemande Merckel, le Russe Poutine, par leur présence très contestée comme l’Iranien Ahamadinejad. Les dirigeants attendus devront ratifier aujourd’hui une déclaration finale de 49 pages, «L’avenir que nous voulons», qui a fait l’objet de laborieuses négociations et révisions avant Rio+20 et où elle a fait encore l’objet de tractations. Le problème, selon l’avis général, réside dans l’absence de consensus entre les pays développés et en développement. Les intérêts sont divergents et les dirigeants n’arrivent pas à dégager des solutions de coopération. «La Terre est en péril. Avec 43% de sa

surface affectés par les activités humaines et avec 7 milliards d’humains, notre capacité à détruire les systèmes qui maintiennent la planète en vie est sans précédent», écrit sur un éditorial de la chaîne Al Jazeera l’économiste Jeffrey Sachs. «La situation de la Terre exige que ce sommet n’échoue pas», a déclaré le SG de l’ONU, Ban Ki-moon, à qui on reproche de traiter les problèmes en vogue tels que le changement climatique et l’économie verte au lieu de s’attaquer aux problèmes des populations les plus pauvres dont la préoccupation n’est pas l’écologie, mais de survivre. Les grandes ONG (UICN, Greenpeace, le WWF, les Amis de la Terre…) sont sceptiques. Le syndrome de Copenhague est très présent. On se souvient que la conférence sur le changement climatique de décembre 2008 avait abouti à un échec, car les dirigeants n’avaient pas pu trouver un terrain d’entente favorable à une réduction des émissions des gaz à effet de serre. Reste toutefois des optimistes convaincus, car on voit se développer rapidement les énergies nouvelles, qu’il y a toujours de l’espoir si tout va à Rio. ■

Slim [email protected]

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Si tout va à Rio

DHAFER YOUSSEFJ’espère que les Tunisiens vont

apprendre des AlgériensP 16

Page 9: Journal   el watan du 22.06.2012

raï

On danse sur danse surles les rythmes oranaisJusqu’au mardi 26. Oran. A 21h30. 5e édition du Festival de la musique et de la chanson oranaises. Vendredi 22. Soirée avec Baroudi Benkhada, Hazil Ben Aïcha, Omar Ben Cherab. Samedi 23. Soirée avec Abdelkader Cheriki, Hendou, Khadidja Salhi, Hassin Ben Abdelah. Dimanche 24. Abdelkader Ada, Karim Harik, Amel Ottbi, Ghalem Rahouli et Hendou. Lundi 25. Concert avec Djahida, Saïd El Ouahrani, Hendou. Mardi 26. Soirée de clôture avec Samia Benabi, Fatma, Aïda, Hendou. Au théâtre de Verdure.

12 El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 13El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012

VENDREDI 22Rencontre. Alger. A 18h. Clôture du Feliv avec une rencontre autour du thème «50 ans de littérature algérienne : et après ?» animé par Anouar Benmalek, Fadhila El Farouk, Maïssa Bey, Yahia Belaskri, Nourredine Saâdi, Hamid Abdelkader. A l’esplanade de Riad El Feth. Théâtre. Batna. Représentation de Lalla oua essoltane. Au théâtre régional. Tél. : 033.803.080.Hommage. Béjaïa. A 16h. Hommage à Hamsi. Au théâtre régional. Boulevard Amirouche. Tél. : 034.211.092.Théâtre. Oran. A 15h. Représentation de Le testament du défunt. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89.Enfant. Oran. A 10h. Représentation de Khaliat ezma. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89.Enfant. Tizi Ouzou. A 10h. Représentation de El jazira el mafkouda. Au théâtre régional. Avenue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 026.222.358.Musique. Constantine. Festival international Dimajazz, avec Sanja Ilic et Balkanika. Au Palais de la culture.

SAMEDI 23Semaine culturelle. Aujourd’hui. Alger. Semaine culturelle de Tlemcen à Alger. A la salle Atlas. 27, rue Mohamed Seghir Saâdaoui.Musique. Constantine. Festival international Dimajazz, avec Dj Grazzhoppa’s Bigband. Au Palais de la culture.Enfant. Tizi Ouzou. A 10h. Représentation de El jazira el mafkouda. Au théâtre régional. Avenue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 026.222.358.Théâtre. Batna. Représentation de El qoftane. Au théâtre régional. Tél. : 033.803.080.Musique. Béjaïa. A 14h. Concert avec Djemy Djems. Au théâtre régional. Boulevard Amirouche. Tél. : 034.211.092.Théâtre. Mascara. Représentation de Amel. Au théâtre régional. Enfant. Oran. A 15h. Représentation de Khaliat ezma. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89.Enfant. Oum El Bouaghi. Représentation de El kenz. Au théâtre régional.Enfant. Sidi Bel Abbès. Représentation de Hikayate kitab. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 048.547.038.Jonglerie. Annaba. Compagnie Tout Par Terre, jonglerie des années folles. A l’Institut français. 8, boulevard du 1er Novembre 1954. Tél.: 038.864.540.Manga. Oran. A 10h. Atelier de manga. A l’Institut français. 112, rue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 041.403.541.Café littéraire. Béjaïa. A 14h. Rencontre avec l’écrivain et journaliste Rachid Oulebsir, suivi d’un cartoonevent, avec Ghilas Aïnouche. Au théâtre régional. Boulevard Amirouche. Tél. : 034.211.092.

DIMANCHE 24Théâtre. Batna. Représentation de El hasla. Au théâtre régional. Tél. : 033.803.080.Théâtre. Sidi Bel Abbès. Représentation de Le testament du défunt. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 048.547.038.

LUNDI 25Théâtre. Batna. Représentation de Amaliat Nouh. Au théâtre régional. Tél. : 033.803.080.Musique. Annaba. A 18h30. Soirée Dj. 8, boulevard du 1er Novembre 1954. Tél. : 038.864.540.Musique. Constantine. A 19h. Concert du groupe Amor. 1, boulevard de l’Indépendance. Tél. : 03.912.591.

MARDI 26Ciné débat. Paris. A 20h. Le collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie) organise une projection du documentaire 1962 : de l’Algérie française à l’Algérie algérienne, écrit et réalisé par Marie Colonna et Malek Bensmaïl. La projection est suivie d’un débat avec Marie Colonna et Malika Rahal, historienne. Au cinéma La Clef, 34 rue

Daubenton. Théâtre. Batna. Représentation de Imrâa min ourak. Au théâtre régional. Tél. : 033.803.080.Enfant. Mascara. Représentation de Madrassati. Au théâtre régional. Enfant. Oran. A 15h. Représentation de Ennahla. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89.Enfant. Oum El Bouaghi. Représentation de El kenz. Au théâtre régional.Enfant. Sidi Bel Abbès. Représentation de Hikayate kitab. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 048.547.038.Enfant. Tizi Ouzou. A 14h. Représentation de Djabouta. Au théâtre régional. Avenue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 026.222.358.Jonglerie. Oran. Compagnie Tout Par Terre, jonglerie des années folles. A l’Institut français. 112, rue Larbi Ben M’hidi. Tél : 041.403.541.Festival. Mostaganem. Jusqu’au mardi 26. Festival culturel inchad. A la Maison de la culture.

MERCREDI 27Conférence. Alger. A 14h. Recherche en archéologie. Au palais des Raïs (Bastion 23).Théâtre. Oran. A 18h. Représentation de Jeu du mariage. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89.Théâtre. Sidi Bel Abbès. Représentation de Bayna el houb oua char. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 048.547.038.Jonglerie. Tlemcen. A 16h. Compagnie Tout Par Terre, jonglerie des années folles. A l’Institut français. 1, rue Commandant Djaber. Tél. : 021.343.261.715.

JEUDI 28Conférence. Alger. A 17h. «Cinéma du Sud : quelle particularité ?» avec Jean-Michel Frodon, journaliste, critique de cinéma, écrivain et enseignant. A l’Institut français. 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021.737.820.Théâtre. Batna. Représentation de El mirâat. Au théâtre régional. Tél. : 033.803.080.Théâtre. Oran. A 18h. Représentation de Jeu du mariage. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 041 39 70 89.Théâtre. Sidi Bel Abbès. Représentation de Bayna el houb oua char. Au théâtre régional. Place du 1er Novembre 1954. Tél. : 048.547.038.

EXPOSPhotos. Alger. Jusqu’au 30. Salon de la photo insolite. A la galerie Baya. Palais de la culture Moufdi Zakaria. Plateau des Anassers. Tél. : 021.291.010.Calligraphie japonaise. Alger. Jusqu’au mardi 26. Exposition intitulée «Koshun Masunaga». Au Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie (Basse Casbah).Peintures. Alger. Jusqu’au 15 septembre. Exposition intitulée «30 artistes de la jeune Espagne». A l’Institut Cervantès. 9, rue Khelifa Boukhalfa. Tél. : 021.633.802.Peintures. Alger. Lalmi Ouaiba Merahi expose ses toiles. Au Centre de loisirs scientifi ques. 5, rue Didouche Mourad. Tél. : 021.740.510.Peintures. Alger. Jusqu’au 8 juillet. Exposition de l’artiste Abderahmane Sahouli. Au palais de la culture Moufdi Zakaria. Plateau des Anassers. Tél. : 021.291.010.Peintures. Alger. Jusqu’au 19 juillet. Exposition de l’artiste Mahdjoub Benbella. Au Musée d’art moderne et contemporain (MaMa).Design. Alger. Exposition intitulée «Le design». Au palais de la culture Moufdi Zakaria. Plateau des Anassers. Tél. : 021.291.010.Architecture. Tlemcen. «De terre et d’argile». Au palais des expositions El Koudia.Sculptures. Oran. Exposition de Kader Aggad. Au Musée national Zabana.

Envoyez vos rendez-vous à Faten Hayed :[email protected]

show

On On vole musicalement vole musicalement pour l’pour l’AfriqueAfriqueVendredi 22. Alger. A 20h. Concert du groupe Pigeons voyageurs d’Afrique au Festival international de la littérature et du livre de jeunesse. Une formation musicale qui regroupe de jeunes étudiants autour d’une passion, l’Afrique. A Partir d’Alger ; Alex, César, Joseph et Joe œuvrent pour promouvoir les valeurs culturelles africaines à travers la musique, l’art, la peinture et l’écriture. A l’esplanade de Riad El Feth.

littérature

On On va à la rencontre va à la rencontre d’d’Anouar BenmalekAnouar Benmalek

et et Sami TchakSami TchakDimanche 24. Alger. A 17h. Table ronde «Littérature monde : état des lieux». Dans le cadre d’une carte blanche, Yahia Belaskri, romancier,

réunit autour de lui : Alain Mabanckou, romancier et professeur des littératures africaines aux USA, Jean Rouaud, romancier, Odile Cazenave, universitaire, spécialiste des «French studies» à Boston

(USA), Sami Tchak et Anouar Benmalek, romanciers, et Karim Chikh, éditeur. Objectif de cette rencontre : dresser un état des lieux.

Qu’en est-il de la littérature dans le monde globalisé d’aujourd’hui ? Comment un écrivain, d’Afrique, d’Amérique, d’Europe et/ou d’ailleurs,

peut-il produire de l’universel ?Quelle vision du monde propose-t-il ?

A l’Institut français.7, rue Hassani Issad.

Tél. : 021.737.820.

festival

OnOn s’off re des s’off re des soirées soirées andalouses andalouses à Algerà Alger

Jusqu’au samedi 23. Alger. A partir de 20h30. 9e édition d’andaloussiate El Djazaïr sous le thème «Nouba fi aïd El Djazaïr».

Vendredi 22. Récital andalou avec l’association Abderrahmane Ethaâlibi de Lakhdaria et l’association El Djazira. Samedi 23. Soirée de clôture avec les associations andalouses El Fen Acil de Khemis

Miliana et El Kaissaria de Cherchell et Mezghana.Au complexe culturel Laâdi Flici.

cycle musical

On On apprécie les apprécie les luths du mondeluths du monde

Du mardi 26 au jeudi 28. Alger. Le 4e et dernier cycle musical faisant partie du programme «Des racines et des airs» de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Mardi 26. A 19h30. Concert avec Çok Malko. Le collectif réunit des musiciens issus d’univers diff érents partageant une passion commune pour les musiques de Méditerranée et des Balkans. Mercredi 27. A 19h30. Concert avec Fayçal Salhi. Ce musicien autodidacte de 32 ans entretient ses racines algériennes. Un son mené avec un quintette : saxophone, contrebasse, violoncelle, batterie et oud. Jeudi 28. A 19h30. Concert avec Anwar Abudragh et le Maqamat Ensemble. Anwar Abudragh et sa troupe représentent les porteurs de la tradition musicale arabe. A la salle Ibn Zeydoun (Offi ce Riad El Feth).

fi lms ciné séancesCycle du fi lm japonais, Swing girls Filmathèque Zinet (OREF) Samedi 23, à 15h

Cycle du fi lm japonais, Zen Filmathèque Zinet (OREF) Samedi 23, à 17h

Cycle du fi lm japonais, Happy fl ight Cinémathèque d'Alger Du dimanche 24 au jeudi 28, à 17h

Kedach etehabni, de Fatma-Zohra Zamoum Cinémathèque d'Alger Jusqu'au 30, à 13h30 et 17h

Dune, de David Lynch Institut français de Annaba Samedi 23, à 16h

Pirates, de Roman Polanski Institut français de Tlemcen Samedi 23, à 17h

Rupture, de Mohamed Chouikh Cinémathèque de Béjaïa Samedi 23, à 13h30 et 17h

Rue des prairies, de Denys de la Patellière Cinémathèque de Béjaïa Dimanche 24, à 13h30 et 17h

Le pays d'où je viens, de Marcel Carné Cinémathèque de Béjaïa Mardi 26, à 13h30 et 17h

Libération, de Youri Ozerov Cinémathèque de Béjaïa Mercredi 27, à 13h30 et 17h

Chebka, de Ghaouti Bendedouche Cinémathèque de Béjaïa Jeudi 21, à 13h30 et 17h

Vie privée, de Louis Malle Cinémathèque de Blida Samedi 23, à 13h30 et 17h

Le chemin de la violence, D.M. Nunes Cinémathèque de Blida Dimanche 24, à 13h30 et 17h

Sandra, de Luchino Visconti Cinémathèque de Blida Lundi 25, à 13h30 et 17h

Nous ne vieillirons pas ensemble, de Maurice Pialat Cinémathèque de Blida Mardi 26, à 13h30 et 17h

Le dernier convoi, de Jurgen Roland Cinémathèque de Blida Mercredi 27, à 13h30 et 17h

Mon chemin, de Miklos Jancso Cinémathèque de Blida Jeudi 28, à 13h30 et 17h

Kedach etehabni, de Fatma-Zohra Zamoum Cinémathèque de Blida Jusqu'au 30, à 13h30 et 17h

Kedach etehabni, de Fatma-Zohra Zamoum Cinémathèque d'Oran Jusqu'au 30, à 13h30 et 17h

Archimède le clochard, de Gilles Grangier Cinémathèque de Sidi Bel Abbès Samedi 23, à 13h30 et 17h

Obsession, de Jean Delannoy Cinémathèque de Sidi Bel Abbès Dimanche 24, à 13h30 et 17h

Le pays d'où je viens, de Marcel Carné Cinémathèque de Sidi Bel Abbès Lundi 25, à 13h30 et 17h

Lola, de Jacques Demy Cinémathèque de Sidi Bel Abbès Mardi 26, à 13h30 et 17h

Le retour des gosses perdus, de Antonio Isasmendi Cinémathèque de Sidi Bel Abbès Mercredi 27, à 13h30 et 17h

L'Alpagueur, de Philippe Labro Cinémathèque de Sidi Bel Abbès Jeudi 28, à 13h30 et 17h

Kedach etehabni, de Fatma-Zohra Zamoum Cinémathèque de Sidi Bel Abbès Jusqu'au 30, à 13h30 et 17h

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Nassima [email protected]

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 14 PLANÈTE El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 15PLANÈTE

Retrouvez la vidéo complète de l’aménagement de l’oued El Harrach sur www.elwatanlafabrique.wordpress.com

PasserellesTout au long de l’oued, quinze ponts en béton armé de 3,5m de largeur seront construits pour les piétons .

Faire du vélo en amoureux sur les berges, se baigner en famille ou jouer au foot entre copains... D’ici trois ans, l’aménagement de l’oued El Harrach, sur 18 km, transformera la rivière la plus célèbre d’Alger. Entre collines artificielles, jardins filtrants, écoparcs et ponts piétonniers, suivez le guide avec El Watan Week-end.

Terrains de footIl y aura au total six terrains de foot avec gazon naturel. Six autres pour le hand et quatre pour le basket.

Jardins filtrantsAvec des étangs et des lagunes

naturelles, plantés avec des espèces végétales qui

détruisent la pollution. Des plantes très particulières qui

peuvent vivre dans les milieux saturés. L’objectif est

d’améliorer la qualité des eaux et créer ainsi de nouveaux sites pour la faune et la flore. Sur les 18 km, on compte réaliser trois jardins filtrants sur une surface aquatique de près de 193 m2 ,

dits également jardins coréens.

Aires de jeux Plusieurs aires de jeux pour enfants sont programmées .

Piscines Trois piscines en plein air seront aménagées tout au long de l’ oued .

Les piscines accueilleront des bassins différents : enfants, adultes et spécial femmes.

Promenades Plusieurs pistes cyclables sont prévues tout au long de l’oued. L’objectif est de relier le projet du stade de Baraki à la baie d’Alger avec des promenades aménagées avec des pistes cyclables indépendantes et des espaces de détente pour les habitants.

La deuxième La deuxième vievie de de l’oued El Harrachl’oued El Harrach

Eaux uséesStation d’épuration des eaux usées de Baraki. Une conduite de 12 km et une station de pompage pour refouler une capacité de 90 000 m3.

Une marina en bois naturel.

Les travaux d’aménagement de l’oued se focaliseront sur l’équilibrage du lit pour en augmenter les largeurs. L’oued deviendra navigable.

Budget Le projet d’aménagement de l’oued El Harrach coûtera 38 milliards de dinars.Les travaux sont entamés depuis le début du mois de juin et seront achevés fin 2015, soit 42 mois.

EntreprisesLes Coréens, leaders en aménagement des cours d’eau, via l’entreprise Daewoo Construction, ont en charge l’aménagement en coopération avec la partie algérienne, Cosider travaux publics.

Dispositif d’alerte

Pour prévenir la pollution, une station automatique sera installée pour suivre la qualité de l’eau. Dès qu’une anomalie sera signalée, une alarme se déclenchera et sera envoyée à la station de Baraki.

SOURCE : MINISTÈRE DES RESSOURCES EN EAU

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GOSTO El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 201216

PHO

TO :

B. S

OU

HIL

Au concert du Dimajazz, vous avez invité le guitariste français d’origine vietnamienne Nguyen Lê. Pourquoi ?

Nguyen Lê n’est pas un invité. Il fait partie de ma vie musicale. C’est un maître et une école pour moi. J’en suis un grand fan. Il est plus important que mes propres doigts. Beaucoup d’artistes se prennent pour les meilleurs. Pour Nguyen Lê, qui est très modeste, la musique est plus grande que tout. Il n’est pas évident d’être modeste dans l’art. Ce sont les plus grands qui sont modestes. Nguyen Lê me fait rêver à chaque fois que je joue avec lui. Nous partageons le même univers. Il m’ouvre des portes et me lance dans l’air. C’est magique. Nguyen Lê écoute tous genres de musique. Il faut être ouvert à tout.

C’est un peu les retrouvailles entre l’Asie et l’Afrique...

Ce n’est ni l’Asie ni l’Afrique, c’est la musique. Ce qu’a fait Nguyen Lê pour la musique vietnamienne est énorme. Les Vietnamiens doivent en être fiers. Même né en France, il a pu propulser la musique traditionnelle du Vietnam au-devant de la scène mondiale. La musique, pour moi, c’est le goût. Ce n’est ni l’Orient ni l’Occident. Quand j’écoute Bach ou le châabi, je ne le fais pas avec exotisme. La sincérité dans l’écoute me touche. Parfois, j’ai la chair de poule, je danse, je rigole ou je suis triste.

La sincérité est-elle importante pour un chanteur ?

Je ne me vois pas comme chanteur. Depuis que je fais de la musique, j’essaie de croire que je suis l’instrument de quelque chose qui me dépasse. Les plus beaux moments de la musique sont ceux où l’on disparaît soi-même dans l’expression.

Le soufisme est présent dans votre œuvre artistique ?

Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, la musique c’est également un produit commercial. On a parfois besoin de quelque chose auquel les gens s’accrochent. Il est vrai que je m’intéresse à la tradition soufie, mais je ne me vois pas comme soufi. Miles Davis (trompettiste de jazz américain) était plus soufi que certains maîtres du soufisme ! Il y a un côté mystique dans la musique que je fais. Cela vient de ce que j’ai appris lorsque j’étais jeune en Tunisie. Je viens de la medersa. J’interprétais les chants religieux au début. Cela reste dans l’esprit. C’est une base. On a l’impression de s’en éloigner, mais elle est toujours là. J’aime le côté mystique de la religion même si je ne suis pas pratiquant. J’ai grandi en Tunisie à côté d’une mosquée.

Vous rendez hommage dans votre dernier album, Abu Nawas Rhapsody, à ce poète arabo-perse connu pour son

DHAFER YOUSSEF. Musicien et compositeur tunisien

Je préfère faire ma révolution à travers la musiqueDhafer Youcef a animé mercredi dernier, au théâtre régional de Constantine, son premier concert en Algérie, lors du Dimajazz. Sur scène, Dhafer Youssef a invité le talentueux violoniste algérien, Kheireddine Mekachiche, et le guitariste français d’origine vietnamienne, Nguyen Lê. L’interview accordée par Dhafer Youssef à El Watan Week-end est la première donnée à un journal algérien.

bio expressDhafer Youcef, 45 ans, se distingue sur la scène musicale par son jeu du oud, le choix de poèmes mystiques et l’ouverture sur l’univers du jazz contemporain. Il a commencé sa carrière musicale à Vienne, en Autriche, où il a rencontré des musiciens de renom tels que Nguyen Lê ou le trompettiste italien, Paolo Fresu. Il s’est ensuite installé à Paris. Depuis 1996, date de la sortie de son premier album, Musfar (voyageur), Dhafer Youcef, qui a appris le chant religieux dès son jeune âge, a produit plusieurs albums. Il s’agit entre autres de Malak, Digital prophecy et Divine shadows.

Constantine. Fayçal Mé[email protected]

hédonisme...Abu Nawas est un poète important dans la

culture et la poésie arabes. Il s’était interrogé sur des questions toujours actuelles : le vin, l’homosexualité, la religion, le libertinage, la société... Des questions que certains ne veulent parfois pas évoquer ouvertement. Ce qui arrive aujourd’hui en Tunisie exprime exactement ce que je voulais dire à travers l’album Abu Nawas. L’histoire se refait.

Qu’en pensez-vous justement de la situation de confusion entretenue actuellement en Tunisie ?

J’ai décidé de ne pas me prononcer sur des questions politiques. La politique, pour moi, est une mascarade. C’est la culture qui fait une patrie. Nous traversons une période difficile en Tunisie. J’espère que cette situation ne va pas durer et que les gens vont comprendre que l’essentiel réside dans l’amour, le respect et la tolérance. Pour moi, le musicien doit rester musicien, le politicien politicien et l’historien historien. Chacun doit jouer son rôle dans la société. Je n’ai aucun respect pour un musicien qui s’exprime comme un politicien. Il faut choisir ! J’ai mes idées politiques, mais je préfère faire ma révolution, ma révolte à travers la musique que de sortir dans la rue. Je peux manifester dans la rue comme citoyen, pas comme artiste. Je n’aime pas utiliser la musique pour faire autre chose que l’art. Cela dit, je suis prêt à descendre dans la rue pour me solidariser avec le peuple tunisien ou avec tout autre peuple sur terre. Mais je n’utilise pas la musique comme un instrument de combat. La musique c’est l’art. L’art est plus haut, mais est fragile. J’ai participé à des manifestations en Tunisie sans faire de la publicité autour. Je suis Tunisien et je ne comprends pas plus que le reste en matière de politique. Je laisse la politique aux autres, ceux qui la connaissent.

La révolution tunisienne sera-t-elle présente dans vos créations futures ?

Ma musique est inspirée de choses que j’ai vécues. Je vais voir pour cette question. L’essentiel est de ne pas avoir de la haine. Je respecte tout le monde, tous les partis. Un artiste doit être sobre, réagir d’une manière noble. Il faut d’abord faire la révolution dans son art. Après, il est possible de participer aux manifestations comme un être humain.

El leylou zail (la nuit va disparaître) est une chanson politique…

C’est de la politique bien sûr. Je n’accuse personne dans cette chanson. Je chante : «Kafartou bi dini allahi ou el kofrou indi al moumina haramou.» El kofr a deux sens dans la langue arabe. Le premier sens est le blasphème et le second est cacher quelque chose et ne pas la divulguer. Al Halaj a dit «kafartou bi dinie allahi», autrement dit «j’ai caché ma foi en la religion d’Allah». Il n’a pas dit «j’ai blasphémé». C’est donc un jeu de

mots. Et j’adore cela. Au final, l’art doit être aussi provocateur. Il y a des journalistes tunisiens qui n’ont pas cherché à comprendre le sens de ce que je chantais et m’ont attaqué. Vous imaginez que je monte sur scène en Tunisie pour proclamer un blasphème. Suis-je stupide à ce point ? Si ces journalistes avaient pris une minute pour chercher sur internet ou dans une bibliothèque, ils auraient bien saisi le sens de ce texte chanté. J’ai chanté Al laîl zail de Mahmoud Dawich parce que ce texte m’interpelle. Je n’en ai pris qu’une partie pour donner une couleur à une composition. Je ne chante pas le texte en entier. Des grands tels que Mohamed Abdelwahab, Riadh Al Sombatti, Mohamed Abdeloumtalib m’ont précédé dans la composition autour de longs textes arabes. Je me suis fait plus petit qu’eux. J’utilise la langue arabe dans mes compositions pour explorer d’autres voies dans la création musicale. J’aime bien les poèmes d’Abou Nawas, de Mansour El Halaj et d’Ibn Arabi. Leurs textes m’attirent. Dans le futur, je vais explorer d’autres chemins. J’ai mes propres écrits, mais je n’utilise pas beaucoup les textes. Je suis plus dans l’expression vocale.

Et comment Dhafer Youcef est-il venu au jazz ?

Je ne me considère pas jazzman, mais j’adore jouer avec les jazzmen. Ils sont comme des caméléons. Ils s’adaptent à tout. Avec eux, vous pouvez aller loin, très loin même. Je travaille aussi avec des musiciens classiques pour qui il faut tout écrire, mais je préfère le jeu avec les gens du jazz et avec des fous tels que Nguyen Lê ! Lorsque j’ai besoin d’un musicien, Nguyen Lê est là pour m’aider. Il connaît tout le monde ! Une totale complicité musicale. Ce qui est génial, c’est que Nguyen et moi aimons bien manger !

Aimez-vous la classification jazz oriental ?

Je laisse le choix aux gens de classifier comme ils veulent. Auparavant, je me disais que je n’aimais pas que les gens parlent de world music. Après, je me dis, laisse les gens appeler cela comme ils veulent. L’essentiel est qu’il y ait de l’écoute et que le public vienne et partage la musique.

On vous compare souvent à Anouar Ibrahim et Rabie Khalil…

Je ne suis pas fan de la musique de Rabie Abou Khalil, mais lui aussi a ouvert des portes. Il a été le premier à oser jouer le oud avec des musiciens occidentaux. Anour Ibrahim est, pour moi, une source d’inspiration. Ce n’est pas parce qu’il est Tunisien. Quand je l’ai vu jouer le oud seul, je me suis dit : c’est toujours possible de le faire. On est devenu des amis. Anouar m’a beaucoup aidé aussi. J’adore sa musique et son jeu du oud. C’est également un grand compositeur. Une fierté pour la Tunisie et les pays arabes (...). Vous ne choisissez pas l’instrument que

vous allez adopter. Je n’ai pas étudié la musique. Mon école sont les gens avec qui j’ai joué comme Ngyuyen Lê et d’autres. Si j’étais sur une autre planète, j’aurais joué une autre musique. J’aurais voulu jouer de la contrebasse. Je ne l’ai pas appris. Composer, jouer la musique, être manager, ne me laissent pas beaucoup de temps.

Vous avez joué avec Omar Sosa (le pianiste cubain était également présent au Dimajazz 2012 où il animé un concert d’un haut niveau)…

Oui. Il a joué avec moi à Barcelone. Omar est un dingue, une véritable bombe musicale. Je l’adore. On partage beaucoup de choses ensemble. Notre carrière évolue de la même manière. Parmi les artistes arabes, j’aime Mohamed Abdelwahab. C’est un monstre du oud. Il y en a d’autres. J’aime aussi le jeu de Anouar Ibrahim et de Saïd Chraïbi. L’oud vit actuellement une ère florissante. Il y a un retour. Pour moi, un musicien doit pouvoir raconter une histoire. Il ne suffit pas d’être un technicien qui joue du oud. Malheureusement, je ne connais pas beaucoup d’Algériens dans ce domaine. Je connais le violoniste Kheirddine Mekachiche. Heureusement qu’il ne joue pas du oud, sinon ma carrière va tomber à l’eau. Il a répété avec moi en Italie. Il a été chez moi en Tunisie. C’est un monstre avec beaucoup de beauté.

Et l’Algérie, c’est la première fois ?Je suis venu en Algérie en tant que scout.

J’étais adolescent. J’ai visité Tizi Ouzou, Alger, Constantine, Annaba. Je n’ai pas eu l’occasion d’animer des concerts en Algérie. Il n’y a pas eu de proposition. Mais ça va venir. La question politique est claire dans la tête des Algériens. J’espère que les Tunisiens vont apprendre de vous. Cela ne sera que bien pour l’art, la tolérance, l’humanité et l’harmonie avec soi-même.

Vous travaillez sur autre chose déjà…

Oui. Il ne faut jamais parler du futur. Je ne parle que des choses déjà faites. C’est ma méthode de travail. Et c’est ce que je dis souvent aux musiciens.

Dhafer Youcef aime beaucoup les musiques scandinaves. D’où vient cet intérêt ?

Puisque je suis autodidacte, donc limité, je cherche des choses qui me donnent des ailes pour aller plus loin. Je suis fier de mon expérience avec les musiciens et artistes norvégiens comme Nils Petter Molvaer, Kjetil Bjornstad, Bugge Wesseltoft et Rune Arnesen. Des artistes qui partagent le même goût musical que moi.

Pour en savoir plushttp://www.dhaferyoussef.com/

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Qu’est-ce qui a motivé la réalisation de ce web-documentaire ?

Notre histoire, c’est celle de quatre journalistes installées au Caire. Photographe, journalistes de radio ou de presse écrite, nous avons couvert la révolution du 25 janvier 2011 pour nos médias respectifs et suivi, nuit et jour, les jeunes activistes à la pointe du mouvement. Au lendemain de la chute du raïs Moubarak, époustouflées par leur courage, leur détermination et leur enthousiasme, nous nous sommes dit qu’il fallait absolument poursuivre l’aventure à leurs côtés et sortir de la place Tahrir pour aller à la rencontre de la jeunesse mais dans toute sa diversité, celle qu’on a ni vu ni entendu dans les médias, activistes ou pas, engagés ou éloignés de la politique, étudiants, paysans, ouvriers, de Louxor au Sinaï. Aujourd’hui, nous lisons dans les journaux le portrait pessimiste d’une Egypte qui sombre dans le chaos politique. C’est oublier ces jeunes porteurs d’un espoir fou.

Génération Tahrir, c’est également un blog bien informé. On retrouve le parcours du jeune Halim. La vague de répression en Egypte cible essentiellement les jeunes. Comment réagissent-ils aujourd’hui ?

Halim Hanesh est en effet l’un de nos personnages. Militant de Justice et Liberté, un mouvement de jeunes pro-démocratie, l’un de ceux qui ont appelé les Egyptiens à descendre dans la rue le 25 janvier 2011, il a été arrêté par la police militaire, début mai, pendant les affrontements dans le quartier d’Abbassiya. Relâché après cinq jours de détention, il illustre parfaitement le quotidien actuel de la jeunesse révolutionnaire qui vit un cauchemar éveillé avec la présidentielle qui se joue actuellement entre Morsy, le candidat islamiste et Chafik, figure décriée de l’ère Moubarak.

Une répression quotidienne ?Féroce et toujours d’actualité, la répression

n’est plus orchestrée par la police qui a perdu

tout son crédit pendant la révolution, mais par la police militaire. La bonne nouvelle, c’est que depuis la chute du raïs, le peuple a appris à dire non. Les jeunes que nous suivons le prouvent. Ils n’ont plus peur de se confronter à l’autorité, ce qui, en soi, est une révolution majeure. Ils s’opposent à leurs parents qui ont courbé l’échine sous la dictature, à l’armée qui a confisqué la révolution, aux vieux caciques des Frères musulmans qui ne comprennent rien à leurs aspirations ou encore à l’Eglise qui leur dit pour qui voter. Cette rupture générationnelle est justement le fil rouge de notre travail.

Le harcèlement sexuel est un phénomène lourd. La révolution n’a rien changé…

En effet. Vendredi dernier, des femmes manifestaient justement contre le harcèlement sexuel sur la place Tahrir. Elles ont été attaquées par un groupe d’hommes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2008, une étude du centre égyptien pour les droits de la femme révélait que 83% des femmes interrogées étaient harcelées. Peut-être que le phénomène est moins tabou. Des femmes sortent du silence. Il y a aussi des initiatives salvatrices comme celle du site Harassmap, lancé en 2010, qui recense les cas de harcèlement sexuel en Egypte. Les Femmes du bus 678, le film du réalisateur égyptien Mohamed Diab, présenté dernièrement au Festival de Cannes, en France, raconte très bien le fléau. Il est tiré de faits divers et d’une histoire vraie. Celle de Noha Rochdi, la première victime d’agression sexuelle à avoir été reconnue par la justice

égyptienne en 2008. On peut espérer qu’il participera à faire évoluer les mentalités.

Avez-vous subi le harcèlement sexuel dans l’exercice de votre métier ?

Malheureusement, oui. Chacune de nous peut témoigner d’attouchements ou de réflexions obscènes dans les rues, le métro, le bus. Voilées ou dévoilées, en jeans ou en niqab, Egyptiennes ou Occidentales, nous sommes toutes logées à la même enseigne et encore nous, les Occidentales, sommes chanceuses. Nous nous indignons plus spontanément. Longtemps, j’ai boycotté les wagons femmes du métro du Caire, une manière de m’indigner contre la séparation des sexes dans les transports en commun. J’avoue que j’ai changé d’avis, car c’est un refuge. C’est d’ailleurs très difficile de fermer les yeux et de ne pas réagir. Personnellement, j’ai du mal à contenir ma colère et à garder le silence. Je le vis comme une violation et hurle en prenant à partie les témoins de la scène.

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es HISTOIRE DE L’ALGÉRIE À LA PÉRIODE COLONIALE : 1830-1962

A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, les éditions La Découverte (Paris) et les éditions Barzakh (Alger) publient, conjointement et simultanément dans les deux pays, cet ouvrage collectif destiné à un large public sur l’histoire de l’Algérie à la période coloniale (1830-1962). De Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou et Ouanassa Siari Tengour.

VOUS M’AVEZ BEAUCOUP DÉCHU !

Facebook et Twitter ont été, durant les semaines qui ont précédé et suivi le 14 janvier 2011, un formidable moyen d’expression et d’extériorisation des sentiments. Craintes et joies ont afflué sur la Toile sous forme de phrases courtes, incisives, issues des tripes des Tunisiens, imprégnées de tristesse, d’espoir ou d’inquiétude, souvent de joie, d’incrédulité, de fierté. Tout cela, dans un livre. Ed. Cérès.

DANS LE SECRET DES MAÎTRES DU MONDE

Christian Malard a rencontré des centaines de chefs d’Etat. Ce sont ces souvenirs glanés auprès de ces «Maîtres du monde» qu’évoque l’éditorialiste de France Télévisions, dans ce livre regorgeant de révélations surprenantes. Notamment cet étonnant récit du retour de l’ayatollah Khomeiny en Iran à bord d’un avion rempli de journalistes... uniquement pour empêcher Israël d’abattre ledit avion à coups de missiles. Ed. De la Marinière.

Journaliste pour les Lettres françaises, écrivain, Yahia Belaskri est en Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan) pour participer au raid Brest-Pékin-Qingdao organisé par Salaün Holidays. Retrouvez chaque semaine dans El Watan Week-end son carnet de route.

Carnet de route

Yahia [email protected]

L’entrée dans le Kirghizistan est facilitée, formalités simples et rapides, mais le contact est rude : routes étroites, mal ou peu éclairées. Il est vrai que c’est le pays le plus pauvre de la région. 5 millions d’habitants, 95% de montagnes et des révolutions récurrentes, l’instabilité quoi ! C’est le soir que nous arrivons à Och, 300 000 habitants, pas d’éclairage public, pas de trottoirs, un seul hôtel tenu par des Russes, de qualité acceptable pour une nuit. Mais le restaurant du coin est une incongruité : limousines stationnées devant la porte, jardins luxurieux, carte élaborée, paiement en dollars ou euros accepté. Et la ville d’Och ? Moche vous l’avez compris. Quelques mosquées, peu d’édifices ou monuments significatifs, on est loin des merveilles ouzbèkes pourtant si proches. Il faut traverser le Kirghizistan pour aller d’Ouest en Est et rejoindre la ville de Naryn, pas très loin de la Chine. Jamais je n’avais imaginé que le cauchemar était si intimement lié à l’émerveillement. 380 km de route à travers les montagnes en 14heures ! Partis à 8h30 du matin, nous sommes arrivés à minuit 30. L’enfer ! Pratiquement pas de routes, des sentiers à flanc de montagnes, des cols qui atteignent jusqu’à 3000 m d’altitude, des glaciers (oui, oui, des glaciers !), des gués submergés, des blocs de pierre à déblayer à la main pour faire passer la voiture, des secousses qui éreintent les os, la poussière qui vous fait une deuxième peau, l’enfer vous dis-je. La fatigue, le stress, la peur certaines fois – de basculer dans le vide, de ne pas sortir vivant – cèdent le pas à l’étonnement, à la stupéfaction devant les paysages qui s’offrent à notre regard : des montagnes alignées comme dans un jeu de lego, des couleurs jamais vues, des yourtes de nomades posées aux sommets des collines, des précipices vertigineux, des ruisseaux en furie, des visages rencontrés, apaisés, souriants qui vous réconcilient avec la nature humaine. Un pays fabuleux qui n’arrive pas à transformer sa richesse en atout.

Retrouvez le blog de Yahia Belaskri surhttp://ventsdailleurs.com/yahia_belaskri

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bio expressNée en 1981 en France, Rachida El Azzouzi est journaliste. Elle a travaillé pendant une dizaine d’années au sein du journal La Montagne (en France). En 2008, elle remporte le premier prix de la fondation Alexandre Varenne pour la presse quotidienne ré gionale. Deux ans plus tard, elle part apprendre l’arabe en Egypte, un vieux rêve pour cette Française d’origine berbéro-marocaine. Elle vit les derniers jours d’un ré gime dictatorial. Pendant la ré volution, ses reportages sont notamment publié s dans la presse française et arabe : Slate.fr, Le Soir ou encore Telquel. Rachida El Azzouzi travaille actuellement pour le site d’investigations Mediapart, mais garde toujours un pied ancré en Egypte

RACHIDA EL AZZOUZI. Journaliste et réalisatrice française

Le peuple a appris à dire nonElles ont couvert les événements de Tahrir et la chute de Moubarak en 2011. Marion Guénard, Rachida El Azzouzi, Pauline Beugnies et Nina Hubinet, quatre journalistes françaises et belges réalisent un web-documentaire sur la jeunesse égyptienne. L’une des initiatrices du projet, Rachida El Azouzi, nous dessine le portrait des jeunes de la révolution, au-delà de la désinformation.

http://generationtahrir.com/Pour soutenir le projet :http://www.kisskissbankbank.com/generation-tahrir.

L’Assemblée générale des Nations unies organise une conférence autour du développement durable «Rio+20», hier et aujourd’hui, au Brésil. Environ 50 000 personnes, entre délégations officielles, chefs d’Etat, médias et associations sont attendues. Certainement le plus grand événement dans l’histoire des Nations unies. L’expert international sur les questions de la jeunesse, résolution des conflits et développement des projets internationaux, Khalil Sakhri, animera plusieurs sessions et des ateliers pour les jeunes et rencontrera des leaders venant du monde entier. Initiateur de plusieurs projets aux niveaux local et international sous la casquette du président du club scientifique de la Faculté de Sétif, Khalil Sakhri est également consultant pour les organisations

internationales, y compris les agences des Nations unies. Son parcours est impressionnant : depuis 2010, il a été sollicité par l’ONU habitat afin de renforcer les capacités de la société civile à travers le monde et plus particulièrement en Afrique. Aujourd’hui, il est l’une des trois personnes en charge de poursuivre le processus de désignation d’un conseiller spécial pour la jeunesse pour le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Soulignons qu’en décembre dernier, Khalil Sakhri s’est distingué par une présentation devant le secrétaire général des Nations unies, où il a été félicité par Ban Ki-moon, Cheikha Mouza du Qatar et l’ancien président du Portugal, Jorge Sampaio. F. H.

Khalil Sakhri, l’Algérien qui se distingue aux Nations unies

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El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 17IDÉES

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Que voir à la télé ce soir ?

El Watan Week-end

édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA.

Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout -

1, rue Bachir Attar 16 016 Alger Place du 1er Mai

Tél. : 021 65 33 17 - 021 68 21 83 - 021 68 21 84 021 68 21 85

Fax : 021 65 33 17-021 68 21 87

Site web : http://www.elwatan.com

E-mail : [email protected]/Photogravure : El Watan

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- Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 -

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Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra.

Tél. : 021 56 32 77 - Tél./Fax : 021 56 10 75

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR -

Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp

Tél./Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél. : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35

Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)

Tél. : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 -

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune

réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

LA SÉLECTION DE SALIM MESBAH

EL WATAN WEEK-END se fait chaque vendredi le relais d’«Un Toit pour Chat. Un Chat

pour Toi !», groupement constitué d'un petit nombre de particuliers qui recueillent, soignent,

vaccinent et stérilisent autant d'animaux que leurs moyens personnels le permettent. La stérilisation constitue le point d'orgue de leur action. Les animaux sociables sont proposés à

l'adoption sur leur page Facebook après un moyen séjour en famille d'accueil et les autres sont réintroduits dans leur environnement habituel et deviennent ainsi des chats libres complètement sous contrôle. «Un Toit pour Chat. Un Chat pour Toi !» n'est pas un refuge et ne fonctionne que grâce à l'aide que représente la prise en charge des animaux par des familles d'accueil temporaires. Ils encouragent tous les citoyens responsables à faire de même au niveau de leur quartier et les invitent à s'aider de la page Facebook afin de trouver des familles d'accueil/foyers à leurs protégés. Aucune participation financière ne vous sera demandée ! Contact: 0774 760 301

Email : [email protected]

Page Facebook : (ALGER) Un Toit pour Chat.

Un Chat pour Toi!

Nounette est une adorable chatte de 1 an, vaccinée, stérilisée, vermifugée et très propre. Nounette est une très câline, douce, adore qu'on la porte et se blottir contre nous. N'hésitez pas à l'adopter.

Nounette

Réaliste, émouvant, teinté d'humour noir, ce portrait de chômeurs dans une Amérique touchée par la crise financière est une belle claque dans la figure. A travers les portraits croisés des victimes de la crise économique mondiale, le film de John Wells s’offre une critique sans concession de notre société basée sur le fric, la réussite et l'ascension sociale. Le casting 5 étoiles apporte indéniablement un plus au film : de Tommy Lee Jones en passant par Ben Affleck et Kevin Costner, tous sont magnifiques.

Un thriller qui nous cueille comme un crochet au foie et qui met en scène : des tueurs en cavale, une belle métisse, un blanc psychopathe à queue de cheval et un Noir glacial qui filent vers leur perte dans un trou de l'Arkansas... Carl Franklin a voulu faire d’Un Faux mouvement, un film sale qui ne montre pas la violence comme une chorégraphie aseptisée ! Un pari tenu et réussi. Prix de la critique au Festival du film policier de Cognac en 1993.

Le réalisateur Robert Altman est au sommet de son art avec ce film choral comme il sait si bien les faire. Inspiré par des nouvelles et un poème de Raymond Carver, Short Cuts pourrait très bien n'avoir ni début ni fin puisqu'il se contente de prendre des tranches de vie qui s'entremêlent entre drame, amour et adultère. Tous les acteurs sont très bons, même si certains sortent du lot comme Jennifer Jason Leigh en mère au foyer qui gagne sa vie en disant des cochonneries au téléphone rose, ou encore Jack Lemmon en père débarquant sans prévenir.

Canal+Sports. 08h55 The company Men (Film)

TCM. 14h30Un Faux mouvement (Film)

Ciné+Premier. 21h30Short Cuts (Film)

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1- Meilleure. 2- Aseptisés. 3- Loupé. Elimé. 4- Au bas d’une lettre. Habiller. 5- Individu. 6- Souillé. Pronom. Symbole. 7- Appris. Alternative. Elimée. 8- Père de Jason. Révolution. 9- Levant. Bête.10- Possessif. Pronom.

VERTICALEMENT

1- Surclassées. 2- Poison végétal. Egalement. 3- Emanation. Article. Enlevé. 4- Action de dresser. 5- Amusé. Richesse. Révolution. 6- Sorties. Entêté. 7- Participe. Obtenu. Queue de souris. 8- Erosion. Oncle d’Amérique. 9- Condition. Assemblée.10- Alcaloïde toxique. Parcouru.

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Page 14: Journal   el watan du 22.06.2012

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 19OMNISPORTS

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Championnat d’Algérie d’escalade ce week-end à l’ISTS La Fédération algérienne de ski et de sports de montagne organise la deuxième édition du championnat d’Algérie d’escalade pendant deux week-ends, aujourd’hui et demain pour les jeunes et le week-end prochain pour les seniors. A cet effet, un mur

artificiel a été conçu dans l’une des salles de l’ISTS pour permettre le déroulement de ce championnat qui concerne les enfants et les adolescents âgés de 8 à 17 ans pour ce week-end. 200 concurrents entre filles et garçons sont attendus pour prendre part à

cette édition depuis l’inauguration de ce mur en septembre 2011. Le week-end prochain, soit les 29 et 30 juin, sera consacré à la compétition des seniors avec l’entrée en lice des concurrents âgés de 18 à 41 ans. A. C.

Volley-ballLe POC Chlef en division 1L’équipe de volley-ball du POC Chlef retrouve l’élite après avoir passé une saison en division B. Elle a dominé de la tête et des mains cette compétition, parvenant ainsi à réaliser l’objectif que s’est fixé la direction du club en début de saison. Du coup, le président Mohamed Heus a réussi son pari, celui de faire remonter l’équipe au sommet de la hiérarchie du volley-ball national. «Mon rêve est devenu réalité, grâce à l’engagement, au travail et au sérieux de tous, dirigeants, entraîneurs et joueurs. C’est aussi le résultat du soutien et de l’aide du président de l’APC de Chlef, Karim Dziri, et de son exécutif communal. Ces derniers n’ont ménagé aucun effort pour accompagner la formation durant toute la compétition», a-t-il déclaré. Il faut dire que le groupe, dirigé par le duo Fedlaoui-Kachour, a survolé son championnat au point de distancer largement ses poursuivants. D’ailleurs, à 7 journées de la fin, il avait déjà assuré sa montée. Cela n’est pas le fruit du hasard, mais bien la consécration d’une année de sacrifices et de travail intense auxquels ont été soumis les joueurs du POC. La jeunesse de certains alliée à l’expérience d’autres formaient un ensemble homogène, solide et qui fera encore certainement parler de lui à l’avenir. A. Yechkour

Badminton Début aujourd’hui du critérium des jeunes à Djelfa Le critérium national des jeunes badistes, réservé aux moins de 12 ans, moins de 15 ans et moins de 19 ans (garçons et filles), débutera aujourd’hui à la salle omnisports Azzouz Messaoud de Djelfa, a-t-on appris hier auprès de la Fédération algérienne de badminton (FAB). Les phases éliminatoires auront lieu durant la journée, alors que les finales des différentes catégories ont été programmées pour demain à partir de 8h30. Par ailleurs, le 4e concours national des jeunes badistes débutera ce jeudi après-midi (14h30) à la salle omnisports Azzouz Messaoud de Djelfa, selon la Fédération algérienne de badminton. Cette compétition sera réservée aux jeunes filles et garçons âgés de moins de 12 ans, précise-t-on de même source. APS

18es championnats d’Afrique d’athlétisme

16 athlètes algériens ce dimanche au Bénin

La délégation algérienne d’athlétisme, composée de 16 athlètes (11 hommes et 5 filles), se rendra, dimanche dans l’après-midi, à Porto Novo au Bénin via Casablanca pour participer aux 18es championnats d’Afrique seniors, qui se tiendront du 27 juin au 1er juillet prochain. Conduite par Youcef Soltana (membre de la FAA et par A b d e r a h m a n e S a d o u (responsable technique), l’élite algérienne est pratiquement la même que celle qui a pris part à la précédente édition 2010 qui s’est déroulée à Nairobi (Kenya). La nouveauté dans la sélection algérienne est celle de Yasmina Omrani (24 ans), l’ancienne heptathlonienne de l’équipe de France, qui a opté, depuis quelques mois, pour les couleurs d’Algérie. Omrani (24 ans), récente championne de France en titre des épreuves combinées, sera l’espoir d’une médaille d’or pour l’Algérie. Les organisateurs s’attendent à une participation record qui sera marquée par la présence de quelques stars africaines. L’élite algérienne sera

présente au grand complet, dont quatre coureurs qualifiés aux Jeux olympiques de Londres, comme Larbi Bouraâda (décathlon), Taoufik Makhloufi (1500 m), Zahra Bouras (800 m), et Rabah Aboud (5000 m). Bouraâda champion d’Afrique du décathlon ne défendra pas son titre vu qu’il sera engagé au saut à la perche. Bouraâda médaillé d’argent à la perche à Nairobi 2010 préfère plutôt se ménager après le beaub record d’Afrique (8332 points) obtenu il y a une semaine à Ratingen (Allemagne). C’est tout le contraire de Zahra Bouras, créditée cette saison de 1’58’’78, qui doit défendre son titre sur 800 m. Zahra Bouras

sera sans doute attendue au tournant par ces concurrentes. Sa principale rivale, à savoir la Kenyane Pamela Jelimo, championne olympique, sera alignée sur 400 m. L’athlète Hadj Lazib, moins brillant cette saison, comme en témoigne son modeste temps de 13’’75, aura du mal à conserver son titre sur 110 m haies. Quant à Toufik Makhloufi, qui a battu son record personnel 800 m (1’44’’88) et réalisé 3’33’26 sur 1500 m, peut désormais viser le titre du 1500 m. Il s’agira pour lui d’une grande répétition avant le rendez-vous londonien. Makhloufi, athlète qui reste méconnu en Algérie, s’entraîne

avec son coéquipier Abderahmane Anou sous la houlette de l’entraîneur du demi- fond du Qatar, Jama Jama Aden, et ce, depuis le début de la saison. A signaler que le vice-président de la Fédération algérienne d’athlétisme représentera le président de la FAA, Badreddine Belhadjoudja, au congrès de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA), qui se tiendra au Bénin en marge des championnats d’Afrique.

Chafik B.◗ LISTE DES SELECTIONNÉSLarbi Bouraâda (perche), Toufik Makloufi (800 m et 1500 m), Nima Issam (triple saut), Rabah Aboud, Abdelghani Bensaâdi (5000 m), Imad Touil (1500 m), Lyes Mokdel, Othman Hadj Lazib (110 m haies), Hicham Medjeber et Mohamed Ameur (20 km marche), Mourad Souissi (décathlon), Zahra Bouras (800 m), Yasmina Omrani (hepthtalon), Baya Rahouli (triple saut). Amina Ferguene (100 m haies) et Zouina Bouzebra (marteau).

Le national «open» à AlgerLe championnat d’Algérie d’athlétisme open baptisé «Tayeb Mguezzi», prévu initialement à Constantine, aura finalement au SATO de l’ OCO les 5, 6 et 7 juillet. Ce dernier rendez-vous de l’année, inscrit au calendrier de la FAA, intervient juste après les championnats d’Afrique. Cependant, la piste d’athlétisme de Annaba sera cet après-midi hôte de la finale du Grand Prix El Hadi Sayah. Ce dernier, décédé il y a deux années, était l’ancienne star algérienne du sprint. Faut-il signaler que le championnat maghrébin athlétisme juniors filles et garçons, qui devait se dérouler le 24 mai à Casablanca, a été annulé au dernier moment. Chafik B.

Grand Prix d’EuropeHamilton contre les Red Bull... et les LotusVainqueur au Canada, soit le 7e pilote différent en sept courses, et nouveau leader du championnat, Lewis Hamilton (McLaren) est le favori logique du Grand Prix d’Europe, dimanche à Valence, une course qu’il a déjà terminée trois fois sur la 2e marche du podium. «C’est un circuit assez difficile, très technique, avec beaucoup de virages lents ou moyens qui demandent de bons réglages et beaucoup de précision», résume le Britannique, champion du monde 2008. «Vers la fin du tour, la piste s’élargit et devient plus rapide, il faut bien placer la voiture dans chaque virage, en prévision du suivant,

ça va très vite et c’est probablement la partie la plus satisfaisante du tracé», ajoute Hamilton. Pour s’imposer à Valence, sur les quais du port où s’étaient installés les yachts de la Coupe de l’America, Hamilton devra d’abord battre Sebastian Vettel, victorieux en 2010 et 2011 au volant de sa Red Bull à moteur Renault. Le double champion du monde allemand est parti en pole position à Montréal, mais sa stratégie pneus a été moins bonne que celle d’Hamilton et il a échoué au pied du podium, juste devant la Ferrari de Fernando Alonso. Reste que Red Bull a montré, sur les deux précédents

circuits en ville (Monaco et Montréal), que la RB8 avait quasiment rejoint la McLaren MP4-27, et que l’écurie autrichienne n’est pas encore prête à lâcher l’un ou l’autre de ses deux titres mondiaux. Surtout avec un Mark Webber requinqué et prêt à saisir la moindre occasion de faire aussi bien que son jeune équipier. Webber, comme Hamilton, est en fin de contrat. Il a gagné à Monaco et veut continuer à engranger de bons résultats jusqu’à la trêve estivale, en août, qui marque le lancement du – mercato – des pilotes, le grand jeu des chaises musicales. AFP

Bouraâda, l’un des favoris au Bénin

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El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 21FOOT INTER

Pays-BasVan Bommel se met en réserve de la sélectionL’international néerlandais Mark van Bommel, 35 ans, capitaine des Oranje avec qui il a participé à l’Euro-2012, a annoncé le site de la Fédération néerlandaise de football (KNVB) qu’il se mettait en réserve de la sélection pour laisser la place aux jeunes. «Le temps est venu pour de jeunes joueurs, pleins de talent», a déclaré le milieu de terrain, qui compte 79 sélections sous le maillot Oranje, dans un message posté sur le site officiel de la KNVB. «Il y aura peut-être dans le futur un moment où le coach, en raison des circonstances, voudra ou devra encore faire appel à moi. Alors, je veux pouvoir répondre présent», a toutefois précisé le gendre du sélectionneur Bert Van Marwijk, qui pourrait ne pas survivre à l’échec de l’Euro. L’équipe nationale des Pays-Bas a été éliminée dimanche soir de l’Euro-2012 dès la fin de la phase des poules après leur défaite face au Portugal (2-1).

Italie Chiellini forfait face à l’Angleterre Le défenseur de l’Italie Giorgio Chiellini est forfait pour le quart de finale de l’Euro-2012 contre l’Espagne, demain à Kiev, à cause d’une déchirure à la cuisse gauche. «Giorgio Chiellini est victime d’une déchirure au biceps fémoral gauche», a annoncé le docteur de l’équipe nationale, Enrico Castellacci. «Nous ferons tout pour le récupérer au plus vite, pour le prochain match si nous passons.» Chiellini, dont la préparation à l’Euro avait été perturbée par une blessure à un mollet, devrait être remplacé par Leonardo Bonucci contre l’Angleterre.

Croatie Le Premier ministre Milanovic dénonce les supporters racistes

Le Premier ministre croate, Zoran Milanovic, a critiqué le comportement raciste de certains supporters croates lors de l’Euro-2012 de football qui se déroule en Ukraine et en Pologne, affirmant qu’ils causaient des «dégâts» au pays, rapportait la presse locale. «Ceux qui font ça, ne sont pas seulement des chauvins, des membres de l’extrême droite. Il s’agit de gens qui font des dégâts à la Croatie et l’Etat doit s’en occuper», a-t-il déclaré.

Euro-2012

Les Grecs en mode «guerriers» pour défier l’Allemagne

Les joueurs grecs se sont mis en mode «guerriers» pour affronter l’Allemagne en quarts de finale de l’Euro-2012, ce soir à partir de 19h45, à Gdansk, dans un match aux forts symboles politiques. «On va jouer l’Allemagne. Que croyez-vous que nous nous disions ? Que nous allons perdre ?», a demandé le milieu de terrain Kostas Katsouranis à la presse qui l’interrogeait sur les chances de son pays de parvenir en demi-finales aux dépens d’un des favoris du tournoi. «C’est justement pour ça qu’ils (les Allemands, ndlr) vont passer un moment difficile», a-t-il raisonné. «Que croient-ils ? Que nous allons juste nous poser là et les regarder jouer ?», a encore demandé le joueur de 33 ans, s’adressant cette fois indirectement à ses adversaires. «Nous allons les jouer, nous l’avons déjà prouvé à travers nos matches précédents», a-t-il assuré. Son coéquipier de l’attaque,

Dimitris Salpingidis, se montrait tout aussi déterminé: «Si vous venez dans nos vestiaires, vous trouverez 22 guerriers prêts à se battre. En 2004 (année du titre à l’Euro), nous avons démontré qu’on pouvait réussir. Ce que nous allons faire, c’est nous battre et essayer de passer ces quarts.»

LA CRISE, OUI MAIS...Sortie deuxième du groupe A (derrière la République tchèque) après avoir notamment battu (1-0) et éliminé la Russie, pourtant favorite, la Grèce ne veut pas se départir du costume d’outsider. «Il ne nous a jamais traversé l’esprit que nous pourrions perdre contre les Russes. Dès le début, nous étions confiants, nous avons cru à la victoire, et nous avons gagné», a encore dit Salpingidis. Avant de reconnaître que «sans aucun doute, ce succès a été très

important, ça a – boosté – l’état d’esprit du groupe». Pour Katsouranis, qui fut de l’exploit de 2004, c’est le même état d’esprit qui habite les joueurs de cette campagne de 2012 : «Tout le monde est prêt à se dévouer pour l’équipe, c’est la passion qui nous guide.» Une passion et un enjeu sportif qui ne se nourrissent en tout cas pas du contexte de crise politique entre Berlin et Athènes en raison de la dette grecque. «Nous ne sommes pas là pour parler politique, mais pour jouer au football, pour représenter notre pays, insiste Katsouranis. Oui, tout le monde est au courant de la crise qui frappe notre pays, mais ce n’est pas la chose la plus importante pour nous à l’heure qu’il est. Le plus important pour nous est de porter notre maillot avec notre drapeau dessus, de jouer pour nous-mêmes, pour les gens au pays, c’est tout.» AFP

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Des joueurs grecs déterminés face à des Allemands favoris

Page 16: Journal   el watan du 22.06.2012

22 FOOT El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012

Mercato d’été

Le marché s’emballe face à des clubs en situation de failliteComme à chaque début de saison, la fièvre gagne tous les supporters des différents clubs, en quête de nouveaux éléments, susceptibles de ramener un plus à leur formation. Mais pour cette saison qui coïncide avec l’année III du professionnalisme, les choses ne se présentent pas sous le meilleur angle pour nombre d ’équ ipes . Di ff i cu l tés financières, dette, problèmes de payement de joueurs. Tout cela a fini par plomber le mercato d’été, surtout que les joueurs se montrent intraitables, exigeant plusieurs mois de salaire avant même d’apposer leur signature. C’est ainsi que de nombreuses formations se trouvent aujourd’hui dans l’impasse, même si le mercato ne sera bouclé que le 16 août prochain.

TAHRAOUI DONNE LE TONLa fin du mois de décembre 2004 avait été marquée par le transfert très médiatisé du joueur de l’ASO Chlef, Madjid Tahraoui. L’ex-président de l’USM Blida, Mohamed Zahaf, avait dû débourser la somme de 1 milliard 250 millions pour s’attacher les service du jeune prodigue de 22 ans. Une folie à cette époque. Au-delà du flop des transferts, le ton était tout de même donné. Le président de l’ES Sétif, Abdelhakim Serrar, avait décidé, plus tard, de doubler la prime de signature des joueurs. C’est ainsi qu’il avait pu composer sa dream team avec des Hemani, Chaouchi, Metref et bien d’autres éléments, qui avaient permis aux Sétifiens de remporter plusieurs titres nationaux et internationaux. Les clubs déboursaient toujours plus pour s’arracher les éléments les plus en vue du championnat. La saison dernière, le patron de

l’USM Alger, Ali Haddad, avait ramené pas moins de 14 joueurs, en leur offrant des salaires alléchants, à l’image de Lemmouchia, qui touchait 450 millions de centimes par mois.

PLAFONNEMENT DES SALAIRESFace à cette situation, plusieurs présidents ont tenté de désamorcer la situation, à l’image du président de WA Tlemcen, Abdelkrim Yahla, qui est aussi le président du Forum des présidents de club. Il dira à ce propos : «Lors d’une des réunions des présidents de club, nous n’avons qu’effleuré le sujet du plafonnement des salaires, nous ne sommes pas allés plus loin. Il faut savoir que certains présidents faussent un peu la donne. Personnellement, je suis pour le plafonnement des salaires. Car aujourd’hui, on est dans une situation de surenchère de la part des joueurs. C’est vraiment honteux, car les valeurs humaines sont mises de côté au détriment de la course effrénée vers l’argent, sans que cela reflète

ce que les joueurs donnent sur le terrain. Les présidents de club doivent être plus sages. La Fédération algérienne de football devra, elle aussi, intervenir pour mettre le holà à cette situation», dira-t-il.

LA FORMATIONCette saison, il y a des clubs qui ont pris la décision de se rabattre sur la formation ou à défaut sur les joueurs issus des divisions inférieures, comme le fait depuis plusieurs saisons l’USM El

Harrach. La JSM Béjaïa et le WA Tlemcen semblent lui emboîter le pas. En tout cas, pour le président Yahla, les choses sont claires : «Le joueur, vous lui donnez 300 ou 400 millions de centimes, mais il ne justifie jamais cette somme sur le terrain. Alors, moi je dis que quel que ce soit le poids des joueurs dans l’équipe, on va se séparer d’eux. On se rabattra sur les jeunes», conclut-il.

Farouk B.

ES Sétif Les transferts coûteront entre 60 et 80 millions de dinars

La politique des gros salaires est désormais bannie du côté de Aïn El Fouara, où le détenteur du doublé fait face à une grave crise financière. Celle-ci freine l’opération des recrutements, bloquée depuis le 5 juin courant. La défection du nerf de la guerre est à l’origine du départ de Geiger, Djabou et probablement Hachoud qui a exigé une mensualité de 3,5 millions de dinars et une avance de 7 mois. Pour sortir d’une telle impasse, les dirigeants et des proches du club devaient se réunir hier. Pour finaliser avec les joueurs contactés, à savoir Bahari (MCO), Yaya (MOB), Ali Guechi (USMAn), Okbi (NAHD), Benabderahmane (CRB) et Doukha (USMH), les dirigeants vont utiliser la vieille et récurrente méthode de «prêt», en attendant l’encaissement des 50 millions de dinars octroyés par l’APC, et l’argent de la FAF et des sponsors. La question du coach devant prendre la destinée du onze, qui doit entamer sa préparation en juillet prochain à Tunis, n’est toujours pas réglée. «Il ne faut pas se voiler la face, le problème financier a freiné le recrutement. Comme nous n’avons plus les moyens pour recruter ou retenir les joueurs aux gros salaires, nous avons besoin par contre de 60 à 80 millions de dinars pour boucler notre recrutement qui obéit aux mêmes critères de l’exercice dernier. Avec un budget aussi restreint, nous n’allons pas faire des folies. Nous adoptons ainsi la politique de nos moyens. Pour débuter la saison, nos besoins tournent autour de 140 millions de dinars, car on doit non seulement les régulariser mais verser des avances aux anciens joueurs qui ont été jusque-là très patients. Avec l’apport des amis du club, de nos sponsors et des autorités locales qui ont de tout temps accompagné le club, nous allons remonter la pente», dira Hacen Hamar qui n’a plus les coudées franches…

Kamel Beniaiche

USM AlgerL’Argentin Gamondi nouvel entraîneur L’Argentin Angel Gamondi est le nouvel entraîneur de l’USM Alger, en remplacement de Meziane Ighil appelé à exercer d’autres fonctions dans le club pensionnaire du championnat de Ligue 1 de football professionnel en Algérie. Un accord définitif a été trouvé entre les deux parties, permettant ainsi à Gamondi de prendre les commandes techniques des Rouge et Noir, avec lesquels il aura à jouer sur les trois tableaux : le championnat, la Coupe d’Algérie et la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Le technicien argentin avait déjà drivé le CR Belouizdad (Ligue 1) lors de la saison 2010/2011. Par ailleurs, l’ancien joueur sétifien, Abderahmane Hachoud, vient d’opter pour deux saisons en faveur du club usmiste. APS

Installation de la Commission de contrôle des clubs professionnels Le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj , a installé, hier au siège de la LFP à Alger , la Commission de contrôle des clubs professionnels (CCCP), une des deux structures de la direction de contrôle de gestion des clubs. Cette commission est composée de Ali Kati (président), Fawzi Guellil (vice-président de la LFP), Nadir Mehaneche (avocat), Rafa Guerza (expert-comptable) et Boubekeur Seddik Boufellah (membre). Elle sera complétée par le représentant des clubs professionnels qui sera désigné ultérieurement. A noter que le rôle et la mission de la CCCP sont l’assistance en matière de comptabilité et des finances des clubs. Signalons que la deuxième commission de la DCGC, appelée commission d’appel, sera installée prochainement.

Mahfoud Kerbadj. Président de la LNFNous statuons toujours sur la base des décisions de la CRLActeur incontournable du football national, Mahfoud Kerbadj a bien voulu s’exprimer sur le problème du contentieux financier qui oppose certains clubs à leurs joueurs.

● La LNF avait averti les clubs professionnels des Ligues 1 et 2, dans un communiqué daté du 30 mai dernier, de la nécessité de régler le contentieux financier avec leurs joueurs sous peine de ne pas pouvoir recruter. Qu’en est-il aujourd’hui de cette situation?

Il faut savoir que nous statuons toujours sur la base des décisions de la Commission de résolution des litiges (CRL). Et je tiens à clarifier un certain point. Je n’ai jamais parlé de l’ES Sétif. L’Entente n’a jamais figuré parmi les mauvais payeurs. Par contre, des clubs comme le CA Bordj Bou Arréridj, le MO Constantine et le MO Béjaïa ne pourront pas recruter. Ils ne pourront le faire qu’à la seule condition qu’ils s’engagent à régulariser les arriérés des salaires de leurs joueurs. Le jour où ils déposeront leurs dossiers, j’exigerai qu’ils justifient le règlement de la

situation de leurs joueurs comme ordonné par la CRL.

● Les clubs professionnels des Ligues 1 et 2 sont aujourd’hui face à une très grave crise financière. Des présidents de club ont même évoqué une situation de faillite. Si cette crise persiste, quelle serait, demain, la position de la Ligue ?

La déclaration de faillite d’un club n’est du ressort ni de la Ligue ni de la Fédération. La faillite, ce sont le code de commerce et le tribunal qui la décident. Le problème du professionnalisme actuellement, c’est que les jeux sont faussés. Il y a des clubs qui

reçoivent jusqu’à 10 milliards de centimes des collectivités locales, alors que d’autres ne perçoivent rien du tout. En principe, avec l’instauration du professionnalisme, tous les clubs partent sur un pied d’égalité. Je saisis cette occasion pour préciser que ce n’est pas la Ligue qui gère le professionnalisme et ce n’est pas nous qui gérons les fonds. La Ligue s’occupe de la compétition et de la programmation, mais il est nullement du ressort de la LNF de gérer le côté financier, la réservation dans les hôtels, les billets d’avion ou encore le payement des entraîneurs des jeunes catégories.

● Si demain la DNCG déclare qu’un club est en situation de faillite, la Ligue va-t-elle appliquer la décision?

Dans ce cas-là, le club devient un club amateur. Il pourra, toutefois, participer normalement au championnat. Et cela a été bien clarifié par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, lors d’une réunion tenue avec les présidents de club. Si, par exemple, le club évolue en Ligue 2 et termine le championnat en première position, il ne pourra pas accéder en Ligue 1 s’il ne remplit pas les conditions du cahier des charges.

Farouk B.

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Malgré les grosses sommes déboursées, le spectacle laisse souvent à désirer

Page 17: Journal   el watan du 22.06.2012

Ils étaient douze à Pékin. Elles ne seront que deux à Londres. L’équipe olympique de judo algérienne s’est affaiblie. Ses chances de médailles aussi. Pourtant, les résultats obtenus lors des Jeux olympiques de 2008 laissaient penser que le judo était une discipline-phare pour l’Algérie. Amar Benyekhlef avait enlevé la médaille d’argent dans la catégorie des -90 kilos. Soraya Haddad remportait le bronze chez les poids légers féminins. Les derniers championnats d’Afrique de la discipline, qui se disputaient à Agadir (Maroc), confirmaient également la bonne santé des judokas algériens. Les hommes et les femmes ont remporté le titre par équipes. Au total, les Algériens ont décroché 15 médailles dont 5 en or. Même constat lors des Jeux arabes de Doha où la sélection algérienne remporte 15 médailles et se classe troisième au rang des nations. Oui, mais voilà, seules deux athlètes s’envoleront pour Londres : Soraya Haddad et Sonia Asselah. La première était déjà présente à Pékin. La sportive de 28 ans, numéro 5 mondiale, fait partie de l’élite internationale du judo. La seconde a tout juste 21 ans et c’est sa première compétition olympique. Soraya représente «l’ancienne génération», Sonia, la «nouvelle».

DEUX GÉNÉRATIONSLa différence de génération est justement invoquée pour expliquer la «débâcle». Car pour certains, l’échec des judokas algériens s’explique par la fin d’une époque: «Il y a quatre ans, les athlètes présents à Pékin étaient en fin de carrière», explique Salima

Yasmine Saï[email protected]

Le judo est traditionnellement pourvoyeur de médailles pour le sport algérien. Mais cette année, surprise ! Seuls deux athlètes participeront aux Jeux olympiques de Londres. Système de qualification injuste pour les uns, incompétence de la Ligue pour les autres. Enquête sur les raisons d’un échec.

Alors qu’en 2008, 12 judokas algériens ont participé aux Jeux olympiques, cette année elles ne seront que deux. Pourquoi ?

Il y a un problème de mise à niveau du judo algérien. D’abord, les règles de la compétition et le système d’arbitrage ont changé. Le sport est devenu beaucoup plus technique. En Algérie nous avions une pratique qui se rapprochait des pratiques soviétiques. Aujourd’hui, certains gestes sont prohibés, comme l’enroulement de l’épaule. Il faut déformater les sportifs et leur donner une nouvelle technique. Ensuite, le système de sélection pour les Jeux olympiques a été modifié. Les athlètes doivent désormais participer à un maximum de tournois internationaux pour avoir une chance de se qualifier. La compétition a augmenté en volume, mais aussi en intensité. Nos sportifs n’ont pas pu suivre.

D’où vient le problème ?Aujourd’hui, la Ligue algérienne n’est pas

au niveau. Il faut former l’encadrement et permettre aux athlètes de participer à plus de

compétitions. La Ligue doit augmenter le volume : organiser plus de confrontations et donner les moyens aux sportifs de se rendre aux tournois internationaux. Mais c’est un problème de programmation, aucun projet n’a été mis en place dans ce but.

Pourtant le réservoir de sportifs est important...

Le judo algérien est vivant. C’est un sport très apprécié et il y a beaucoup de jeunes licenciés. Il faut juste organiser l’enseignement dans les clubs, car ce sont les clubs qui sont les plus importants dans le système de formation des sportifs de haut niveau. Le problème, c’est qu’ici il n’y a aucune approche méthodique. Tout le monde fait ce qu’il veut. Mais les champions ça se construit, ça n’apparaît pas d’un seul coup ! Les grandes nations du judo, elles, sont organisées. En 2010 par exemple, le Comité olympique a organisé les Jeux olympiques de la jeunesse, pour les jeunes de 14 à 18 ans. Il faut commencer à préparer les sportifs à la compétition beaucoup plus tôt et plus sérieusement que ce que nous faisons.

Soraya Haddad L’expérimentée

Catégorie : -52 kg

Bio expressOriginaire d’El Kseur (Béjaïa), la judokate

est, à 28 ans, la numéro 5 mondiale. Elle

dispute ses premiers championnats du

monde à 19 ans, devient championne d’Afrique un an plus tard

et décroche une médaille de bronze aux championnats du monde au Caire à 21 ans.

Depuis, Soraya Haddad a remporté quatre fois les championnats d’Afrique. En 2008, elle

décroche le bronze aux Jeux olympiques de Pékin, et permet ainsi à l’Algérie d’obtenir sa

première médaille olympique dans cette discipline.

La jeune femme a l’expérience qu’il faut pour aborder la compétition olympique.

Elle sera favorisée par son classement mondial qui lui évitera de rencontrer les

meilleures judokates lors des premiers tours.

Judo algérien : la relève au tapis

MUSTAPHA MABED. Expert international de Judo

Tout le monde fait ce qu’il veut

PHO

TO :

H. L

YES

Le judo algérien peine à se hisser au niveau mondial

Souakri, ancienne judokate et désormais entraîneur au GSP d’Alger. C’est aussi l’argument du président de la fédération, Ali Djemaâ. Selon lui, après Pékin, il a fallu restructurer les équipes nationales à près de 70%. Comme l’éclosion d’une nouvelle élite demande du temps, l’objectif du président de la fédération est de réussir en 2016, aux Jeux de Rio de Janeiro. Pas d’inquiétude donc. Sauf que des voix s’élèvent contre la Ligue algérienne de judo. Pour Mustapha Mabed, expert international (voir interview), rien n’est mis en place par cette dernière pour assurer un renouvellement des élites du judo algérien. Manque de structures, manque de moyens, mais surtout manque de volonté : «Il n’y a aucun projet, aucun programme mis en place pour les jeunes. Or, les débutants d’aujourd’hui sont les champions de demain !» Pourtant, quelques initiatives existent, comme l’école olympique de Sétif. Le centre qui devrait prendre en charge les jeunes talents de 11 à 19 ans de huit disciplines olympiques ouvrira ses portes à la rentrée 2012. Mais ces efforts n’auront pas

d’impact sur les Jeux de Londres. De son côté, Salima Souakri constate que la prise en charge des sportifs de haut niveau, bien que toujours balbutiante, est meilleure aujourd’hui que lorsqu’elle participait aux compétitions internationales au début des années 2000 : «J’ai dû choisir entre mon bac et ma carrière sportive. Aujourd’hui, c’est différent.» On se souvient pourtant de la colère de Soraya Haddad en 2008 devant l’impossibilité de poursuivre ses études.

BLESSÉSSalima Souakri est persuadée que c’est le nouveau système de qualification qui est à l’origine du faible nombre de judokas sélectionnés. Pour obtenir son ticket pour les Jeux olympiques, il faut être parmi les meilleurs judokas au classement mondial. Ce classement se base sur les points glanés lors des grands tournois internationaux et les compétitions officielles comme les championnats du monde. Les autorités olympiques sélectionnent les 14 premières femmes et les 22 premiers hommes dans

El Watan Week-end - Vendredi 22 juin 2012 23JO 2012

chaque catégorie de poids, dans la limite d’un athlète par pays. Pour les autres, il ne reste que deux tickets par continent. «Avec ce système, il faut participer à toutes les compétitions pendant quatre ans pour récolter des points ! Cela pénalise les pays africains», explique l’ancienne championne d’Afrique. «Nos sportifs ont été blessés, ils n’avaient pas les moyens de participer à tous les tournois, et puis, ce mode de sélection, qui dure quatre ans, handicape les jeunes : à 20 ans, c’est difficile d’avoir côtoyé les tournois seniors pendant quatre années», ajoute-t-elle. Pas question d’échec donc pour Salima Souakri : «Ce chiffre ne reflète pas le niveau du judo algérien. Il a sa place à l’échelle internationale !» L’ancienne judokate se dit «confiante» pour les Jeux de Rio. En attendant la nouvelle génération, le Comité olympique algérien compte sur Soraya Haddad et Sonia Asselah pour ramener au moins une médaille, pour que le sport algérien ait encore sa place sur la scène internationale. La tâche sera compliquée. ■

Sonia AsselahLa jeune championne Catégorie : +78 kg

Bio expressSi Sonia Asselahest une inconnue sur la scène internationale,elle a déjà un palmarès bien rempli.

Médaillée de bronze aux championnats du monde juniors en 2010, elle a, depuis, remporté les Jeux de Doha et décroché le titre de championne d’Afrique à Agadir. Formée au club de Tizi N’tlata, dans la wilaya de Tizi Ouzou, elle s’entraîne désormais au GSP d’Alger, sous la houlette de Salima Souakri.

Sonia est loin du niveau mondial et doit se servir de cette qualification pour avoir la maturité nécessaire lors des Jeux olympiques de 2016. Pourtant, ses qualités physiques et sa «rage de vaincre» devraient lui permettre de se faire remarquer.

L’avis des spécialistes

Page 18: Journal   el watan du 22.06.2012

Vendredi 22 juin 2012

El Watan

Crise financière oblige et manquant de liquidités, les présidents de club ne parviennent que très difficilement à convaincre des joueurs de plus en plus exigeants financièrement à rejoindre les rangs de leurs équipes. Seule exception à la règle, l’USM Alger de Ali Haddad, qui s’avère être l’unique club à avoir les moyens de sa politique, c’est-à-dire recruter les meilleurs joueurs sans trop se soucier des dépenses. D’ailleurs, la formation usmiste est sur le

point de boucler l’étape des recrutements après avoir mis la main sur pas moins de dix nouveaux joueurs. Derrière cette formation, la JS Kabylie a, elle aussi, fait son marché en faisant signer neuf éléments, même si ses supporters déplorent qu’il n’y ait pas de grands noms. Les autres clubs tentent tant bien que mal de suivre le rythme. Cependant, ce qui est sûr, c’est que beaucoup parmi eux

n’ont plus les moyens de recruter et encore moinsde garder leurs propres éléments, qui réclament le plus souvent une valorisation substantielle de leur salaire. Ce n’est pas pour rien si de nombreuses équipes, comme l’ES Sétif, la JSM Béjaïa ou encore le WA Tlemcen, veulent aujourd’hui suivre l’exemple de l’USM El Harrach, qui prône depuis des années déjà un recrutement

réfléchi, en puisant le plus souvent dans les divisions inférieures. Une politique qui a permis aux Jaune et Noir de se classer bien souvent parmi les équipes du haut du tableau, tout en suscitant l’admiration de tous ses adversaires concernant le jeu pratiqué par des éléments méconnus, mais qui ne manquent pas de talent ni d’ambitions. Et cette tendance va certainement toucher bon nombre d’autres formations, surtout que la l’épée de Damoclès de la Ligue nationale de football est suspendue sur la tête de nombreux clubs interdits de recrutement, en raison de non-paiement de certains de leurs joueurs. ■

Trois semaines après l’ouverture du mercato d’été, le marché des transferts semble avoir du mal

à atteindre sa vitesse de croisère.

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ICIT

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L’Association des Auditeurs Consultants Internes Algériens organise les 24 et 25 juin 2012Hôtel Safi r Mazafran - Zéralda Alger, son deuxième Colloque International consacré au thème

Pour vos contacts : Tél. : 06 62 12 61 01 - Mail : [email protected] : 036 86 16 47 - 038 87 29 20 - 031 96 25 73 - 031 95 53 28

Quels apports de l’Audit Interne à la «performance» des organisations ?PUBLIC CONCERNÉ : Auditeurs Internes - Cadres Dirigeants - Administrateurs - Risk Managers - Contrôleurs de Gestion - Cadres RH

Cadres supérieurs - Magistrats de la Cour des Comptes - Inspecteurs IGF - Commissaires aux Comptes

Recrutement pour la saison 2012/2013

Des joueurs hors de portée !

CAN-2013 L’Algérie tête de série L’Algérie sera tête de série, lors du tirage au sort du troisième et dernier tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2013, prévu le 5 juillet prochain (14h, heure locale) à Johannesburg, a annoncé hier la Confédération africaine de football (CAF). Outre l’Algérie, quatorze sélections sont désignées tête de série, il s’agit de l’Angola, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Guinée équatoriale, du Gabon, du Ghana, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Nigeria, du Soudan, de la Tunisie, de la Zambie (tenant du titre), de l’Egypte ou le Maroc. En revanche, le Botswana, le Cap-Vert, la RD Congo, l’Ethiopie, le Liberia, la Libye, le Malawi, le Mozambique, le Niger, le Sénégal, le Sierra Leone, le Togo, l’Ouganda, le Zimbabwe, la Centrafrique ou le Maroc seront placés dans le pot 2. APS

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D’autres Sétifiens risquent de suivre le chemin de Djabou, parti en Tunisie

Farouk [email protected]