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N7426 - Vingt-cinquime anne - Prix : Algrie : 20 DA. France : 1.
USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Mardi 10 mars 2015
DITION DU CENTRE
PHOT
O :
SAM
I K.
PHOT
O :
D. R
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LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 3
MOHAMED ASSA TIZI OUZOU
LIRE LARTICLE DE HAFID AZZOUZI EN PAGE 2
LISLAM AUTHENTIQUEREJETTE LEXTRMISME RELIGIEUX
RVISION DES DISPOSITIONS SUR LE DIVORCE
La relance du prlvement dorganes sur donneur en mort encphalique
est engage par une quipe du CHU Mustapha dAlger. Des oprations de
simulation sont prvues dans les prochains jours pour valuer le degr
de prparation du personnel et du plateau technique.
LIRE LARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 5
PRLVEMENT DORGANES SUR DONNEUR PRLVEMENT DORGANES SUR DONNEUR EN
MORT ENCPHALIQUEEN MORT ENCPHALIQUE
BIENTT BIENTT LES PREMIRES LES PREMIRES
SIMULATIONSSIMULATIONS
Mme Hanoune souligne avec force les dangers de lintrusion
massive de largent dans les centres de dcision au sein de lEtat
et
SYNDICATS - MINISTRE DE LDUCATION NATIONALE
LES DTAILS DE LACCORD
LIRE LARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 2
Une source proche du ministre de la Dfense nationale affi rme
que la prsence de larme In Salah na rien voir avec lvolution que
connat le mouvement de protestation antigaz de schiste.
IN SALAH
LARME SE DFEND DE TOUTE IMMIXTION DANS LA POLITIQUE
LIRE LARTICLE DE SALIMA TLEMANI EN PAGE 4
NOUVELLE LOI SUR LES HYDROCARBURES
BILAN MITIG, DEUX ANNES APRSLIRE LARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE
7
Les inquitudes des Les inquitudes des associations de
femmesassociations de femmes
LIntersyndicale de lducation a gel son mouvement de grve alors
que le Cnapest prvoit de se prononcer sur le sujet lors de la
runion de ses instances demain dans la journe.
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MINISTRE DE LENSEIGNEMENT SUPRIEUR
Rassemblement lappel du CNES
Une trentaine denseignants-chercheurs de luniversit Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou, soutenus par des dlgus de la section Stif 1
et 2 du CNES, ont tenu un rassemblement, hier, devant le ministre
de lEnseignement suprieur et de la Recherche scientifique. Rpondant
lappel du CNES, section de Tizi Ouzou (Cnesto), les protestataires
ont t astreints tenir leur sit-in quelques centaines de mtres du
portail de linstitution. Au dpart, le service dordre (trs nombreux
et visible) nous avait interdit de nous rassembler. Plus tard, le
ministre nous a demand de dlguer cinq personnes pour dialoguer et
on nous a permis de rester sur les lieux, informe une enseignante
grviste. Non, stop ! Basta la bureaucratisation de la pdagogie de
la recherche au mpris de lenseignement, Enseignant universitaire :
47 000 DA de salaire 25 000 DA de location = 22 000 DA de salaire
de misre ou encore Pas de promesses, on veut des solutions, ces
slogans ports par les contestataires rendent compte de leurs
revendi-cations essen-tielles. Il y a dabord le problme de l o g e
m e n t s . Depuis 2001 aucune unit na t livre. Les projets p r o g
r a m -ms en 2006 ne rpondent qu hauteur de 40% de la demande relle
Tizi Ouzou. Pour un enseignant, le logement est un outil de
travail. Il y a aussi les problmes lis aux infrastructures et au
fonctionnement de luniversit. En plus, la place de lenseignant a t
dvoye, bafoue. Ajouter cela les problmes du statut et la
dvalorisation du diplme de doctorat s-sciences. On sait que la
tutelle prpare une autre injustice avec le nouveau classement, o il
est prvu trois paliers pour le professeur, rsume Samy Hanni,
coordinateur du Cnesto. Ce dernier revendique aussi la mise en
place et lactivation de comits techniques au sein des universits.
Il faut imposer une limitation des mandats des responsables. Durant
la mme journe, deux autres rassemblements ont eu lieu simultanment.
Le premier lour-dement rprim par les forces de lordre (les meneurs
ont t malmens par les policiers tait le fait des tudiants de la
facult des langues Alger 2. Une cinquantaine de jeunes tudiants en
troisime anne, revendiquent louverture de nouveaux postes en
mastre. Ils ont ouvert 60 postes pour une promotion qui compte 400
tudiants. Cest largement insuffisant, peste une tudiante. Les
derniers contestataires taient venus de loin. Plusieurs dizaines
dtudiants en sciences politiques de luniversit Hasnaoua de Tizi
Ouzou ont tenu un sit-in pour reven-diquer la valorisation de leurs
diplmes : On veut que notre diplme soit reconnu par la Fonction
publique. Que la moyenne dadh-sion la spcialit soit rehausse. On
de-mande instamment la revalorisation de notre diplme, explique un
dlgu, qui affirme que leur facult est ferme depuis trois mois. On
na eu ni cours ni examens. Il faut que cela cesse. Samir Azzoug
El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 2
L A C T U A L I T
LEVE DE LA CONDITION DADOPTION DUNE CHARTE
Les dtails de laccord ministre-syndicats
MOHAMED ASSA TIZI OUZOU
Lislam authentique rejette lextrmisme religieux
La grve de lIntersyndicale de lducation, prvue initiale-ment
aujourdhui et demain, est gele. Les syndicats ont dcid de suspendre
le mouvement aprs leur runion de samedi au minis-tre de tutelle, a
indiqu un com-muniqu rendu public, hier, par la Coordination des
syndicats de lducation (CSE). La dcision du ministre de lever la
condition de ladoption dune charte dthique avant la signature des
procs-verbaux a permis darriver un accord. La condition lie la
signature dune charte dthique, propose lors de notre prcdente
rencontre par le ministre, a per-mis la signature des PV de nos
diffrentes runions. Notre Coor-dination nest pas contre le
prin-cipe dune charte, dont le contenu doit tre rdig dun commun
accord entre toutes les parties, estime Idir Achour, coordinateur
du Conseil des lyces dAlgrie (CLA).Le ministre de lEducation
natio-nale sest engag dans le PV, sign dimanche lissue de la runion
de la veille, rouvrir le dossier de la rvision du statut
particulier des travailleurs du secteur. Une commission mixte devra
tre ins-talle cet effet le 18 mars. Les syndicats seront partie
prenante de cette commission ad hoc, aprs en avoir t exclus
auparavant. Le dlai de cinq ans avanc par la ministre pour rviser
le texte na pas t retenu. Cest aux membres de cette commission de
dcider du dlai, mais nous pensons que le travail peut tre achev
cette anne, signale le coordinateur du CLA.La revendication lie la
promo-tion directe des enseignants aprs des annes dexprience na pas
pu tre satisfaite. La promotion automatique nest pas possible cause
cette clause dans le statut qui a pu, toutefois, tre contour-ne par
la dcision de convertir les postes de promotion vacants en postes
de recrutement, en atten-dant son examen par la commis-sion, prcise
Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des
professeurs de len-
seignement secondaire et tech-nique (Snapest).
ENGAGEMENTS DE LA TUTELLE Les syndicats et les services de Mme
Benghebrit ont pu sentendre sur plusieurs autres points. Leffet
rtroactif pour les enseignants intgrs partir du 3 juin 2012 est un
acquis; les enseignants qui ont achev leur formation aprs cette
date seront promus au grade denseignant principal, alors que la
promotion pour le grade densei-gnant encadreur est lexamen. Le
ministre sest engag soumettre la Fonction publique (PV sign le 17
fvrier) le dossier des ensei-
gnants promus entre les intgra-tions de 2008 et 2012.Le dossier
des primes des ser-vices conomiques et de la prime dencadrement et
des heures sup-plmentaires est soumis au gou-vernement. Sagissant
des primes de zone, la tutelle, qui estime que la question nest pas
seulement de son ressort, sest engag la soumettre aux parties
concer-nes. Mme optimisme concer-nant lapplication des lois
relatives la mdecine du travail, la prise en charge du dossier du
logement (principalement dans les rgions du Sud) ainsi que
linventaire des biens des uvres sociales. Concer-
nant lintgration des contractuels, le CLA espre voir le ministre
de tutelle se joindre aux enseignants pour dfendre le dossier
devant le gouvernement. Les annes exprience des contractuels seront
calcules dans les concours, pr-cise Idir Achour. Des runions entre
les reprsen-tants des syndicats et le directeur des ressources
humaines du minis-tre seront organises pour le suivi de
lapplication des mesures. Des rencontres priodiques se tien-dront
galement avec les direc-teurs de lducation pour rgler les problmes
poss localement.
Nadir Iddir
Lislam authentique, cette religion inspire du Coran et de la
Sunna, est bas sur le respect de lautre, lamour dautrui et la
tolrance. Il rejette lextrmisme religieux qui continue d-truire,
aujourdhui, beaucoup de nations. Nous voulons rconcilier les
Algriens avec lislam authentique pour prserver la cohsion sociale
et la souverainet nationale. Nous navons quun seul islam, celui
pratiqu par nos an-ctres, a dclar, hier, le ministre des Affaires
religieuses et des Wakfs, Mohamed Assa, lors dune visite dans la
wilaya de Tizi Ouzou, o il a procd louverture officielle des
travaux
des journes dtude sur Le rle de la confrrie Rahmaniya dans
lancrage des valeurs isla-miques et nationalistes organises par la
coor-dination locale des zaouas la maison de la culture Mouloud
Mammeri. Le reprsentant du gouvernement a soulign que les enfants
de la rgion de Kabylie ont russi maintenir lislam ancestral qui est
un moyen efficace pour com-battre lextrmisme. La Kabylie est la
rgion des martyrs et des nationalistes comme elle est aussi une
rgion qui sest rige comme rem-part contre lextrmisme, a-t-il ajout,
avant de mettre laccent sur le travail de la confrrie
Rahmaniya, notamment dans lutte contre le colonialisme franais.
La Tariqa Errahmaniya est galement une rfrence incontournable dans
le nationalisme. Les zaouas sont appeles jouer leur rle contre
lextrmisme religieux afin de prserver la souverainet nationale, a
laiss entendre le ministre, qui a prcis, par ailleurs, que limam
doit donner des conseils comme il doit aussi tre un exemple de
recti-tude. Les hommes de culte doivent sinscrire dans la dmarche
nationale de lenseignement de lislam authentique qui rejette la
violence, a-t-il insist. Hafi d Azzouzi
PHO
TO :
H. LY
S
CNAPEST-MINISTRE DE LDUCATION NATIONALEMmeBenghebrit optimiste
pour la runion de demain
La ministre de lEducation nationale, Nouria Benghebrit, sest
dite optimiste, hier, quant la possibilit de parvenir un accord
avec le Conseil national autonome du personnel de lenseignement du
secteur ternaire de lducation (Cnapest) pour larrt de la grve, lors
de la rencontre prvue demain entre le ministre et les reprsentants
du syndicat. Dans une dclaration lAPS en marge de la signature de
la convention-cadre entre les ministres de lEducation nationale et
de la Culture, Mme Benghebrit a prcis que le Cnapest se prononcera
propos de la grve, indiquant que le rglement interne du syndicat
stipule la ncessit de consulter la base pour ce genre de questions.
Le Cnapest avait entam une grve illimite le 16 fvrier dernier. Mme
Benghebrit encourage les enseignants poursuivre les cours pour
mener terme le programme scolaire et atteindre les objectifs du
secteur. R. S.
Les protestataires, lappel du CNES, section de Tizi Ouzou
(Cnesto), ont t astreints tenir leur sit-in quelques centaines de
mtres du portail du ministre de lEnseignement suprieur et de la
Recherche scientifique.
Aprs le gel de la grve, les lves pourront rejoindre les bancs
des classes
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RVISION DES DISPOSITIONS SUR LE DIVORCE
Les inquitudes des associations de femmes
L A C T U A L I T El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 3
Une rvision du code de la famille, le mouvement militant pour
les droits de la femme lattendait depuis longtemps, d-faut dune
suppression pour une ga-lit parfaite entre hommes et femmes .
Annonce, hier, par le prsident de la Rpublique dans un discours lu
en son nom par la ministre de la Solidarit nationale, Mounia
Meslem, lors de la clbration de la Journe de la femme, cette
rvision suscite tou-tefois des rserves. Les ramnage-ments ordonns
se feront-ils en fa-veur de la femme algrienne ou plutt le
contraire ? Lambigut est totale. Dans un discours convenu, le
Pr-sident a dabord plaid pour une plus forte mancipation de la
femme alg-rienne, pivot autour duquel se font et se dfont les
relations et se droulent les fonctions essentielles de la famille
en matire dducation et de trans-mission des valeurs et des
spcificits de la culture nationale Avant de reconnatre que le code
de la famille nest pas exempt de lacunes. Le Pr-sident annonce une
rvision du code de la famille en vue de baisser les chiffres du
divorce, dans toutes ses formes et notamment linitiative de lpouse
(el khol). Jordonne au gouvernement de charger un comit ah hoc de
la rvision et du ram-nagement des articles du code de la famille
relatifs au divorce, en vue dy introduire les clarifications et
prci-sions ncessaires, afin de combler les insuffisances et
garantir la protection des droits des deux conjoints et des
enfants, ainsi que la prservation de la stabilit de la famille
algrienne
garante de limmunit prenne de notre socit contre les dsquilibres
et les flaux, est-il dit dans ce dis-cours lu en son nom. Va-t-on
vers une restriction du recours au khol (le droit la femme de
demander le divorce contre une somme verser lpoux) pour venir bout
des chiffres en hausse ? Pourquoi le Prsident na-t-il pas voqu la
rpudiation ? Autant de questions qui se posent.
PLUS DE 100000 FEMMES RPUDIES EN CINQ ANS Quand on parle de
stabilit de la famille algrienne, a ne me rassure jamais. a
implique leffacement de lindividu, ragit demble Cherifa Khedar,
porte-parole de lObserva-toire des violences faites aux femmes
(Ovif). Le discours du Prsident
nest pas clair. Sil sagit de revenir en arrire, ce serait grave.
Il faut aller vers lgalit homme/femme aux yeux de la loi, parce que
tant que les discriminations lgard de la femme continueront,
lAlg-rie ira mal ajoute-t-elle. Mme inquitude au sein du rseau
Was-sila (dfense des droits de la femme et des enfants). Sa
dclaration est vague, elle ressemble une remise en question du
droit au khol, ce serait scandaleux !, pense Dalila Djerbal,
sociologue, membre du rseau Was-sila. Et dajouter : Je ne comprends
pas pourquoi on sintresse au khol plutt qu la rpudiation. Cette
dci-sion est peu rassurante, mme trs inquitante. Il y a bien plus
urgent revoir dans le code de la famille. La meilleure chose faire
dailleurs
est de le supprimer et dappliquer une parfaite galit entre
hommes et femmes aux yeux de la loi. Il ne fait pas de doutes, pour
la militante, que si les chiffres du divorce explosent, cest du
fait de la rpudiation. Le prsident de la Commission natio-nale
consultative de protection et de promotion des droits de lhomme,
Farouk Ksentini, pense pour sa part que tous les articles
favorisant le divorce arbitraire doivent tre rvi-ss. La puissance
maritale dont jouit lhomme dans lactuel code de la famille, qui lui
permet de demander le divorce mme sans motif valable, pourrait
gnrer une attitude abusive et ne laisser dautre choix au magis-trat
que dapprouver le divorce, a-t-il ajout hier lors dun passage sur
les ondes de la Radio. Pour Nadia Dridi, prsidente de lAssociation
nationale de promotion de la femme et de la jeunesse, laugmentation
du nombre de divorces a de quoi inquiter. Il faut faire en sorte
quil y ait moins de divorces. Mais a tient autant pour la femme que
pour lhomme. Je ne pense pas quon revienne sur le droit au khol
pour la femme. Si le doute subsiste quant aux intentions prcises du
Prsident pour rduire le nombre de divorces, les chiffres, eux, sont
clairs : de 2007 2011, le divorce a connu une hausse de 61%,
passant de 34 123 55 490 cas enregistrs. Seules 5000 femmes ont
recours au khol en moyenne par an. La rpudia-tion, elle, vient en
premire position des demandes de divorce. 106 614 femmes ont t
rpudies en cinq ans. Fella Bouredji
Au lendemain de lannonce faite par le prsident Bouteflika de
rformer le code de la famille, les ractions sont partages au sein
de la socit, essentiellement parmi les juristes et les militants
des droits de lhomme, dautant que son discours est jug ambigu. Le
discours du Prsident nest pas clair. De plus, sa dcision de revoir
le code de la famille est faite dans une conjoncture ambigu, un
moment o lon assiste une vive dngation des islamistes au projet de
loi criminalisant les vio-lences contre les femmes. A mon avis,
Bouteflika va dans le sens des islamistes en prenant notamment des
dispositions concernant justement le khol. Veut-il satisfaire les
femmes ou les islamistes ? Je nen sais trop rien, je nai pas bien
saisi. Une chose est sre, cest que chacun y trouve son compte dans
ce discours, soutient matre Ghechir, militant des droits de lhomme
et ex-prsident de la LADH. In-tervenant trois jours aprs le vote
par les dputs du projet de loi criminalisant les violences contre
les femmes, la dcision du prsident de la Rpublique de revoir le
texte relatif au divorce linitiative de lpouse (khol), qui
constitue aujourdhui un ph-nomne qui ne cesse de prendre de
lampleur dans notre socit, estime-t-il, ncessitant dintroduire des
ramnagements et des clarifications pour combler les insuffisances
et garantir la protection des droits des deux conjoints et des
enfants, reste vague. Cest ce que relve Me Ghechir qui sinter-roge
justement sur la nature des nouvelles disposi-tions qui seront
prises. En ma qualit de militant
des droits de lhomme, je souhaite que les femmes puissent
demander le divorce au mme titre que les hommes, sans conditions ni
contrepartie. Et de prciser que les amendements attendus pourraient
sarticuler autour du droit de la femme de disposer pleinement de
son droit demander le divorce et de lui garantir une application
stricte des instruments juridiques inhrents la sparation notamment
la pension alimentaire et le logement.
UN DIVORCE MOINDRE COTPour lavocate Fatma-Zohra Benbrahem, la
rvision du code de la famille vient plutt protger la femme et
rduire le nombre des divorces, dautant que, dit-elle, le nombre de
sparations a augment et ce nest pas cause du khol. Dans la moiti
des cas, ce sont les maris qui poussent leurs pouses demander le
divorce pour ne pas payer les droits. Cest un divorce moindre cot,
en somme. Elle estime, en ce sens, que le projet de loi
criminalisant les violences lgard des femmes na pas t rflchi et,
partant, va conduire plus de femmes la rue dans la mesure o une
femme divorce ayant la garde de ses enfants doit les abandonner au
cas o elle se remarie alors que ce nest pas le cas pour son
ex-mari. Et dajouter quil sagit l dune forme de violence caractrise
contre la femme. Me Ben-brahem a galement mis en exergue le fait
que les islamistes ont tout fait raison de sinscrire en faux,
estimant que le prsident de la Rpublique est conscient quon a retir
la femme une partie de
ses droits. Pour lavocate, le fait de revenir sur le code de la
famille est aussi une manire pour le chef de lEtat de faire cesser
les violences lgard des femmes. Notre interlocutrice prcise que
cette rvi-sion est en fait la continuit de la refonte du code de la
famille engage partiellement en 2005. Un avis loin dtre partag par
une fministe, membre active de lUNFA, laquelle estime que cette
rvi-sion va encourager encore plus le divorce. Cette militante
affiche clairement son dsaccord, sachant que beaucoup trop de
femmes recourent dj au khol, elles ont trop de liberts.
Personnellement, je connais une femme qui a divorc parce que son
mari na pas accept quelle ait voulu changer de vie. Dans quel monde
vivons-nous ? Ce nest pas de la sorte que Bouteflika va protger les
femmes, il y a dautres manires de le faire. En somme, le projet de
rvision du code de la fa-mille est trs controvers. Vague et indcis,
il donne la fois limpression de satisfaire les militants des droits
de lHomme et les islamistes. Phnomne de socit depuis son
institution la faveur de la rvision de 2005, le khol est consi-dr
comme une panace pour les deux sexes : la femme pour acheter sa
libert quitte y perdre financirement ; lhomme, entranant son pouse
la sparation pour engranger les dividendes. Une affaire de sous
avilissante qui pourrait tre rgle par lintroduction dun article
donnant le droit aux poux de recourir quitablement au divorce.
Lydia Rahmani
Va-t-on vers une restriction du recours au khol pour venir bout
des chiffres en hausse ? Pourquoi le Prsident na-t-il pas voqu la
rpudiation ? Autant de questions qui se posent.
LE PROCS DE LARTICLE 56 ET DU DIVORCE FINANCIER
CONTRAT DE MARIAGE
Peu connu et rarement pratiqu
Etablir un contrat de mariage permet une femme de prser-ver, un
tant soit peu, ses droits et de parer dventuels abus. Ainsi,
larticle 19 du code de la famille sti-pule que les deux conjoints
peuvent stipuler, dans le contrat de mariage ou dans un contrat
authentique ultrieur, toute clause quils jugent utile, notam-ment
en ce qui concerne la polygamie et le travail de lpouse, moins que
les conditions ne soient contraires aux dispositions de la prsente
loi. Cette disposition, peu connue et rare-ment pratique, pourrait
permettre une meilleure protection des droits des deux conjoints.
Et tout particu-lirement de lpouse, qui peut ainsi consigner par
crit les termes et enga-gements pris avant le mariage. Une femme
peut donc sopposer, lavance, une ventuelle polyga-mie de son poux.
Dans ce cas de figure, elle ne pourra pas empcher le remariage de
son conjoint. Mais elle sera en droit de demander la rupture du
mariage sans passer par le khol (divorce linitiative de lpouse),
tout simplement parce que lun des termes du contrat na pas t
res-pect. A la condition, videmment, quelle puisse prouver le
remariage, explique matre Nadia At Za, juriste et directrice du
Centre dinformation et de documentation sur les droits de lenfant
et de la femme (Ciddef). Mme si une estimation quant au nombre de
contrats rdigs par voie notariale depuis lintroduction de cette
disposition nest pas disponible, matre At Za estime toutefois que
le recours cette pratique est rarissime : Il y a un manque flagrant
de connais-sance des lois par les citoyens. Souvent, lon peut
entendre que ce contrat na pas lieu dtre, quil ne fait pas partie
de nos traditions, ce qui est inexact. De tout temps, lors de la
ngociation des termes du mariage, lors de la khotba ou autre,
certaines conditions sont nonces, mais orale-ment, rappelle la
femme de loi. De mme, cette contractualisation de lunion maritale
tait pratique de la sorte par les cadis qui, lors de
lenregistrement dun mariage, notaient toutes les conditions dans
leurs registres. Il y a aussi que les femmes nosent pas demander
lta-blissement dun tel contrat, assure matre At Za. Crainte des
pressions, de la raction du futur poux et des familles
respec-tives, ou encore dune rupture de len-gagement. Mais pas
seulement. Elles disent souvent quelles ont peur que cela soit pris
pour un manque de confiance ou autre. Ce quil faut quelles
comprennent, cest que le mariage est avant tout un contrat de droit
civil, qui implique droits et devoirs. Et, comme tout contrat qui
lie deux entits, en loccurrence deux personnes, cela se ngocie. Que
ce soit pour la polygamie, le travail, la prservation des biens
individuels, les comportements au sein du couple, le logement ou
tout autre chose. Car la meilleure protection est la loi, conclut
la juriste. G. L.
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L A C T U A L I T
El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 4
LA PLACE SOMOUD RSISTE
SOUFIANE DJILALI
Il faut arrter avec lopposition de salon Soufi ane Djilali, qui
a conduit la dlgation de la CLTD In Salah, affi rme avoir eff ectu
le dplacement pour soutenir encore une fois le combat de la
population contre lexploitation du gaz de schiste.La dlgation de la
Coordination pour les liberts et la transition dmocratique (CLTD)
nest reste que cinq petites heures In Salah avant de revenir sur
Adrar et de rejoindre Alger dans la nuit dhier. Ce voyage express
qui fait grincer des dents a permis la dlgation de briser
lisolement que connat In Salah qui touff e sous la pression.
Dailleurs, une foule norme tait prsente. La population dsirait
raffi rmer encore son opposition au gaz de schiste, affi rme Soufi
ane Djilali, prsident de Jil Jadid, qui a dirig la dlgation de la
CLTD. A ceux qui ont critiqu le dplacement et regrett que la
dlgation ne soit reste que quelques heures, le prsident de Jil
Jadid rtorque que ce court laps de temps a quand mme permis de
dialoguer avec les protestataires et de leur apporter notre
soutien. Nous sommes peut-tre rests deux heures sur place, mais
cela nous a permis dcouter et de discuter avec la population au
moment o elle sestime isole, se dfend Soufi ane Djilali, qui
annonce que la Coordination sera probablement reprsente lors de la
grande manifestation qui aura lieu le 14 mars Ouargla. De fait, si
cette visite express a permis la dlgation de la CLTD de se faire
prendre en photo au milieu de la population et de voir les clichs
publis sur facebook, elle pose nanmoins la question de la
pertinence du dplacement. Dautant que la composante de la dlgation
renseigne sur les dsaccords qui sont apparus lors de la prparation
du voyage. Si Soufi ane Djilali en tait un des initiateurs et celui
qui dfendait lide du dplacement, certains leaders taient plus
rticents, jugeant risque une telle dmarche. Ils ne voulaient pas se
voir accuss de mettre de lhuile sur le feu. Cette rticence sest
galement manifeste au sein du mouvement de contestation dIn Salah :
certains protestataires sopposaient toute politisation ou
manipulation de leur mouvement. Rsultat : seul le prsident de Jil
Jadid tait du dplacement, alors que les autres chefs de parti se
faisaient reprsenter par des cadres. La polmique sur cette visite a
rebondi Alger, certaines personnalits politiques reprochant la CLTD
de vouloir profi ter de la situation tendue qui prvaut sur place
pour faire de la rcupration. Face aux attaques, le prsident de Jil
Jadid dfend la position de la Coordination et rfute les accusations
et renvoie la balle aux partis politiques accuss de ne rien faire
afi n de continuer profi ter de la clmence et de la bienveillance
du rgime. Il faut arrter avec lopposition de salon, dnonce Soufi
ane Djilali. Il est de notre devoir, en tant que partis politiques,
dapporter notre soutien la population dIn Salah. En outre, il me
parat mal venu que des gens qui ne font rien attaquent de cette
manire notre dmarche. Salim Mesbah
UNE SOURCE PROCHE DU MINISTRE DE LA DFENSE
LANP prsente In Salah avant le mouvement de protestation
La mobilisation de la population dIn Salah est reste intacte
hier Dans un dfi criant aux autorits qui misent sur lessoufflement
de cette contestation, imposant un stand-by qui stale dans la
dure
et la veille des vacances scolaires de printemps Le quotidien
est fait de rassemblements Sahat Somoud.
Aucun nouveau dispositif militaire na t dploy en raison des
vnements dIn Salah Le dplacement du chef de la 6e Rgion militaire
sur les lieux fait suite aux drapages qui ont
eu lieu lors des chauffoures entre les manifestants et les
gendarmes.
A u lendemain de la rencontre avec les animateurs de la CTLD
venus soutenir ce mouvement de contestation qui rsiste hroquement
depuis plus de 9 semaines aux tentatives de fragilisation et
dintimidation y compris par la force publique, plusieurs marches
ont sillonn la ville. Entonnant le chant antigaz de schiste
Samidoun, ghaz sakhri la nourid sur le refrain du chant patriotique
Mawtini, les manifestants ont organis, hier, de nouvelles marches
qui ont sillonn la ville dans la matine et en fin daprs-midi.
MANIF NON-STOP Les femmes ont galement pris part ces
manifestations en brandissant des pancartes et des banderoles
reprenant les slogans phares dIn Salah : Non au gaz de schiste, Non
la fracturation hydraulique, 60 ans de misre pour affronter la
mort. Les mani-festants ont appel les autorits rpondre leur unique
revendication, savoir larrt du projet gaz de schiste. Pendant ce
temps, les examens trimestriels programms lundi, mardi et mercredi
ont t organiss hier tra-
vers les tablissements scolaires dIn Salah, notamment dans le
palier moyen. Une am-biance studieuse comparable celle des exa-mens
officiels a t observe aprs quelques jours de rvisions renforces,
supervises par les enseignants la semaine dernire, nous confie un
professeur de physique au CEM Dhfirat Mohamed du centre-ville.
Selon notre interlocuteur, hormis les jours de dbrayage, les lves
ont pu bnficier normalement des cours et rattraper les autres. Mme
le CEM Mohamed Ben Ab-delkrim El Maghili, situ prs de Sahat
So-moud, a procd aux examens. Les lves y ont pu suivre les cours,
mis part dimanche dernier cause des bombes lacrymognes. Les trois
lyces dIn Salah accusent par contre du retard quils sapprtent
rattraper dici le 13 mars, date choisie pour tenir ces preuves.
MOMENT DE GLOIRE POUR LA CLTD La veille, Sahat Somoud a rserv un
accueil triomphal aux membres de la CLTD venus dAlger soutenir la
rsistance dIn Salah. Reus bras ouverts par les hommes
et femmes sopposant au gaz de schiste et aprs avoir chant en
chur lhymne national Qassaman, Djilali Soufiane et ses
accompagnateurs navaient pu se rendre In Salah quaprs moult
ngociations avec les gendarmes, qui les ont retenus pendant une
bonne heure 60 km de la ville. La gendar-merie a semble-t-il donn
deux heures la CLTD pour tenir son meeting populaire. Les
animateurs ont t subjugus par lac-cueil grandiose que leur ont
rserv la popu-lation locale et les manifestants de Sahat Somoud.
Aprs le dpart des htes de la ville, les ci-toyens ont repris leur
programme, concentr sur la place de la Rsistance. Les animateurs et
encadreurs du mouvement semblent avoir opr un repli stratgique,
prfrant laisser libre cours la volont du peuple qui ne veut pas
quitter Sahat Somoud malgr la demande expresse de larme. La place
rsiste et veut garder son statut de place publique o la vo-lont des
habitants dIn Salah sest exprime comme un seul homme, pour la
premire fois, contre le projet de gaz de schiste, il y a 70 jours.
Houria Alioua
L arme na pas envoy de troupes In Salah, ou ailleurs. Le
dispositif mis en place dans cette ville existait bien avant les
vnements. Cest ce qua dclar une source proche du ministre de la
Dfense, pour rpondre aux spculations relatives larrive de renforts
militaires In Salah, aprs la monte en cadence de la contestation
po-pulaire contre lexploitation du gaz de schiste dans cette rgion.
Notre interlocuteur revient sur les vnements et la visite du
commandant de la 6e Rgion militaire, In Salah, en disant que
celle-ci a t effectue en raison des drapages qui ont lieu lors des
affrontements entre les manifestants et les lments de la
Gendarmerie na-tionale : Le responsable sest dabord entretenu avec
les no-tables de la ville et les reprsen-tants des manifestants. Il
y a eu une longue discussion sur les dangers du recours aux actes
de violence ou de dgradation
des infrastructures publiques, dont les consquences peuvent tre
trs lourdes pour la rgion. Brler des quipements publics peut avoir
de graves cons-quences sur la vie quotidienne des habitants de la
rgion. A en croire notre source, la visite du premier responsable
de la 6e Rgion militaire In Salah rpond un souci strictement
scuritaire.
PRSERVER LORDRE PUBLICLors de la rencontre avec la population,
souligne-t-elle, la discussion portait sur les consquences des
actes de vio-lence. Il ntait nullement ques-tion dexprimer un avis
pour ou contre la manifestation. Ce qui tait mis en avant ctait la
ncessit de prserver lordre public. Notre interlocuteur prcise par
ailleurs que le commandant de la 6e Rgion a galement ren-contr
lensemble des respon-sables des services de scurit. Des consignes
trs strictes
ont t donnes afin dviter tout drapage. A In Salah, la mission de
maintien de lordre, faut-il le rappeler, relve des prrogatives de
la Gendarmerie nationale, un corps qui dpend du ministre de la
Dfense. De plus, sachez que les exploita-tions ptrolires et gazires
sont sous la responsabilit de larme. Le dispositif mis en place
dans le cadre de cette mission a t renforc aprs lattaque de
Tiguentourine, In Amenas. Cest pour vous dire que la prsence de
larme dans cette rgion nest pas du tout lie aux manifestations,
note notre interlocuteur.
DPLOIEMENT DUNITS DE LANP BELLARAA propos du dploiement dunits
de lANP Bellara, Jijel, la rponse de notre source est catgorique :
Vous savez trs bien que dans cette rgion il y a encore quelques
groupes terroristes qui sporadiquement commettent des attentats.
Leurs
capacits de nuisance ont t amoindries. Mais pour emp-cher toute
attaque, le dispositif na pas t lev. Il a t renfor-c, la demande
des autorits, en raison de la visite officielle la nouvelle usine
algro-qata-rie de mtallurgie, situe Bel-lara. Il est normal que
larme prenne les mesures ncessaires pour assurer la scurit de ce
site stratgique mais aussi tout litinraire que les officiels vont
emprunter. Ce dispositif a t mis en place avant larrive de la
dlgation. Pour notre source, les infor-mations, rapportes ici et l,
nont aucune relation avec la ralit, en concluant : On veut tout
prix don-ner limpression que larme simplique dans une mission qui
nest pas sienne. Pourquoi le ministre ne ragit-il pas de manire
officielle, afin de lever toute quivoque ? Peut tre que ce nest pas
en-core le moment, rpond notre source. Salima Tlemani
-
El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 5
L A C T U A L I T
PRLVEMENT DORGANES SUR DONNEUR EN MORT ENCPHALIQUE
Les premires simulations dans les prochains jours
COLLECTIF DES AGENTS DE POLICE RADISAppel lapplication des
dcisions du Premier ministre
A yant us toutes les voies lgales de recours, le collectif des
agents de police radis dans les annes 1990 2000 revient la charge
pour rappeler au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, puis au DGSN,
Abdelghani Hamel, leurs promesses for-mules pour le traitement de
ce dossier. Au lendemain de la marche de la police sur le Premier
ministre, en octobre 2014, M. Sellal avait pris une srie de mesures
dont lune delles, portant le n5, est relative la situa-tion des
agents rays de ce corps constitu. Cette mesure stipule que
concernant la rhabilita-tion des agents radis, tout recours doit
faire lobjet dtude de la part des services comptents auprs du
ministre de lIntrieur et de la DGSN, sauf les cas dont la justice a
statuer dfinitivement. Pour les concerns, lespoir renat aprs des
annes de proc-dures et de dmarches.Ils sont 5000 lchelle nationale
et quelque 300 dans la wilaya de Constantine attendre depuis plus
de deux dcennies une rhabilitation qui tarde se concrtiser alors qu
maintes reprises, elle a t por-te de main. Il suffirait juste
dappliquer les dcisions mises par le ministre de lIntrieur et des
Collectivi-ts locales et la Direction gnrale de la Sret natio-nale,
daprs certains concerns qui se sont adresss notre rdaction. Sans
avoir t convoqus par le conseil de discipline, ils ont t rvoqus
pour diverses raisons, dont un groupe de 19 agents pour accointance
avec la mou-vance terroriste. Emprisonns pendant dix-huit mois, ces
agents ont fini par tre innocents par la justice. Dautres ont t
rays du corps de la Sret alors quils taient en cong de maladie ou
hospitaliss.Une semaine avant son assassinat, Ali Tounsi avait
sign, le 18 fvrier 2010, une dcision portant cration dune
commission dthique et de dontologie poli-cire, charge de rexaminer
les dossiers des cadres sanctionns. En 2012, le successeur dAli
Tounsi, le gnral Hamel, a repris le dossier. Il a annonce, selon la
presse, loccasion dune cr-monie en lhonneur des policires lors de
la Journe de la femme, quune commission a t installe pour tudier et
traiter chaque cas et dterminer les circonstances des licenciements
et radiations afin de prendre les mesures qui simposent lissue de
ltude de chaque dossier.Ne voyant rien venir, le collectif se
tourne vers le Premier ministre en visite Constantine, le 16 fvrier
2013. M. Sellal reoit des reprsentants et saisit, sance tenante, le
ministre de lIntrieur et des Collec-tivits locales de lpoque, Daho
Ould Kablia, pour la prise en charge de ce dossier. A la fin de la
mme anne, en dcembre, ils ont t reus par la tutelle, mais ils en
sont toujours au statu quo. Mme linstitution parlementaire a t
sollicite via le dput Ahcne Aribi du Front pour la justice et le
dveloppement (Adala) qui sest adress en plnire au ministre de
tutelle dans une question orale qui est reste lettre morte. Leur
rencontre avec le DGNS, A. Hamel, mme si elle a t rassurante, na
pas eu de suite. Aujourdhui, ces agents radis sinterrogent sur le
sort rserv la dcision n5 et interpellent de nouveau le Premier
ministre et le DGSN. Mais ils nont pas lintention den rester l ;
ils comptent saisir lopportunit de la manifestation Constantine,
capitale de la culture arabe pour en faire une tribune et mdiatiser
leur cas auprs des dl-gations trangres. Nama Djekhar
L e procs des deux membres du Comit de dfense des droits des
chmeurs, Rachid Ouine et Brahimi Abdelhamid, a eu lieu hier, la
section criminelle du tribunal dEl Oued. Aprs des heures de
plaidoiries, le tribunal a rendu son verdict, dans laprs-midi,
len-contre de ces deux activistes des droits de lhomme : le premier
a t condamn six mois de prison ferme alors que le deuxime a bnfici
dune relaxe. Quels sont les chefs dinculpation retenus contre ces
deux mili-tants ? A ltonnement des dfenseurs des droits de lhomme,
ces personnes sont pour-suivies par le parquet pour outrage un
fonc-tionnaire et incitation un attroupement non arm, et ce, en
vertu de larticle 100 du code pnal. Le collectif des avocats de la
Ligue algrienne des droits de lhomme (LADDH) conduit par son
prsident, matre Benissad, sest rendu El Oued pour dfendre et
soutenir les mis en cause. Me Benissad qua-lifie les poursuites
contre ces dfenseurs des chmeurs dinfondes sur le plan juridique et
estime que linfraction de lincitation at-troupement tait un rsidu
des annes de plomb et de la lgislation, peine rpressive
non conforme aux conventions internatio-nales relatives aux
droits de lhomme et la Constitution qui garantissent la libert
dex-pression. Pour le collectif davocats, il sagit l ni plus ni
moins de poursuites pour dlit dopinion. Les dfenseurs des droits de
lhomme ont droit une protection, tonne Me Benissad. Nous allons
relever appel de la condamnation du dfenseur des droits de lhomme
Rachid Aouine ; la LADDH reste mobilise pour sa libration et la
dfense des liberts, notamment dexpression et dopi-nion, explique la
LADDH dans un commu-niqu. Les membres de la Ligue sont convain-cus
que ces personnes ainsi que les militants de Laghouat, dont le
procs en appel est prvu pour demain, sont poursuivis pour leurs
acti-vits de dfense des droits de lhomme. Aprs la condamnation la
prison ferme des dfenseurs des droits des chmeurs (dont Ab-delkader
Khencha, leader du mouvement Laghouat, le 11 fvrier), le procs en
appel est prvu pour demain. Nous serons encore une fois prsents
Laghouat pour assurer la d-fense de ces personnes injustement
arrtes, note Me Benissad. A ce sujet, le prsident de la
Ligue a dcid de saisir le rapporteur spcial de lONU sur la
situation des dfenseurs des droits de lhomme et plus
particulirement sur des cas de violation du droit de la dfense des
droits de lhomme. Selon les faits rappels par la LADDH dans sa
lettre, des dfenseurs des droits de chmeurs ont organis un sit-in
devant le tribunal de La-ghouat (400 km au sud dAlger) le 28
janvier dernier pour soutenir leur camarade Moha-med Reg et son
voisin dans un procs pour laccusation datteinte corps constitu.
Pendant cette manifestation publique, Belka-cem Khencha, leader du
mouvement de d-fense des droits des chmeurs, et sept autres
militants ont t interpells puis poursuivis en justice. Ils ont t
finalement condamns, le 11 fvrier dernier, une peine de six mois de
prison ferme et six mois avec sursis chacun. Quant Mohamed Reg et
son voisin, interpel-ls tous deux prs de chez eux, ils ont t
condamns 18 mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA chacun.
La LADDH a fait appel du jugement. Le procs en appel aura lieu
demain la cour (deuxime ins-tance) dans la mme localit. Nabila
Amir
BENISSAD PROPOS DU PROCS DES CHMEURS DEL OUED
Les poursuites judiciaires sont infondes
L a transplantation et le prl-vement dorganes ne se li-mitent
pas un acte chirurgi-cal, mais un processus beaucoup plus complexe
assur par une quipe pluridisciplinaire, ont ex-pliqu les
spcialistes, hier, lors de la journe dinformation sur Le prlvement
dorganes sur donneur en tat de mort encpha-lique organise par
lhpital Mustapha dAlger, dont le dbat a port sur les aspects
mdico-l-gaux, religieux et scientifiques. Cette journe se veut le
coup de starter dune activit qui mrite davoir une place de
discipline part entire, au mme titre que toutes les autres
disciplines mdi-cales, dont la relance est dj en-gage par une quipe
mdicale dtermine aller jusquau bout avec tous les outils, dont la
loi en vigueur avec lappui du ministre de la Sant et lengagement de
la direction de lhpital. Des simulations sont dj pro-grammes pour
les prochains jours pour une auto-valuation. La relance de cette
activit semble
voir une forte adhsion des pro-fessionnels de la sant rencontrs
lors de cette journe. Ce qui ren-dra le CHU Mustapha, a indiqu le
professeur Malika Benhalima, membre du comit scientifique
organisateur et chef du service dimmunologie, en mesure def-fectuer
les prlvements et les greffes avec la mme efficacit que les centres
performants tout en rendant hommage lun des matres de la greffe du
rein lhpital Mustapha, le professeur Drif, dont une premire a t
ra-lise en juin 1986 au sein de cet tablissement.
LA TRANSPLANTATION AU STADE EMBRYONNAIRELe Pr Benhalima estime
que la transplantation dorganes est en-core au stade embryonnaire
et re-grette que seulement 1254 greffes de rein ont t effectues en
28 ans, dont 130 uniquement en 2014 par les 15 centres
transplan-teurs travers le territoire natio-nal. Cest un bilan trs
modeste et insuffisant, a-t-elle soulign.
Le prlvement et la transplanta-tion ncessitent un savoir-faire
et une technicit, a-t-elle prcis, en mettant laccent sur le rle du
la-boratoire HLA, un pralable en amont et en aval de la greffe
r-nale. Ce qui permettra dlaborer une liste dattente des receveurs
et assurer en toute scurit lattribu-tion du greffon et son suivi,
sa-chant que depuis 1986 2014, 96 greffes sur les 644 ralises ont t
limines cause des anti-corps dvelopps par les rece-veurs suite des
transfusions de sang non filtr. Sur la liste dat-tente de 218
malades que nous avons aujourdhui, 136 ont t transfuss, ce qui
constitue un haut risque immunologique, a-t-elle averti en appelant
la pro-mulgation dune loi interdisant la transfusion des
insuffisants r-naux avec du sang non filtr. Un aspect que le
ministre la San-t, qui a ouvert les travaux de cette journe,
sengage rgler dfinitivement. Il a ainsi annonc que 30 millions de
dinars ont t allous au CHU Mustapha pour la
greffe dorganes. Laspect de la mort clinque trouve son ancrage
dans le projet de la nouvelle loi sanitaire, mais le cadre
juridique ne suffit pas, il faut aussi organi-ser les conditions du
prlvement. Lorganisation de nos hpitaux doit sadapter, notamment au
ni-veau des services assurant les ur-gences, a-t-il soulign. Quant
la formation, M. Boudiaf a fait savoir que des quipes m-dicales
algriennes se rendront en Argentine et Cuba dans le cadre de la
coopration et du jumelage avec ces deux pays. En effet, seule la
greffe partir de donneurs en mort encphalique peut rgler
dfinitivement le pro-blme et asseoir durablement lactivit de
transplantation en Algrie, a indiqu le ministre, prcisant que sur
les 26 000 pa-tients actuellement dialyss ou en prdialyse, seuls 10
000 restent ligibles la greffe au regard de lge avanc des autres et
des complications quils ont eu le temps de dvelopper. Djamila
Kourta
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El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 6
L I N T E R V I E W
Zoulikha Bekaddour tait lune des artisans de lAppel du 19 mai
1956. Aprs lindpendance, elle a particip la reconstruction de la
Bibliothque universitaire dAlger. Elle est parmi les quelques
moudjahidate intellectuelles qui ont continu le combat pour lidal
novembriste : la dmocratie, la libert et lgalit entre citoyennes et
citoyens. Ils ont trahi notre combat (Koukou Editions, novembre
2014) est un livre autobiographique qui relate le parcours dune
rebelle algrienne.
Propos recueillis par Samir Ghezlaoui
Votre livre est peru comme un mani-
feste fministe plutt quun livre autobiogra-phique. Quel est le
message que vous vouliez envoyer ?
Je ne me considre mme pas comme une fministe. Jai combattu toute
ma vie pour nos droits de citoyens et de citoyennes en Algrie. Je
veux que dans mon pays il ny ait pas dinjustice. Je veux quhommes
et femmes soient gaux en droits et en devoirs. Cest grce mon amie
Khaoula Taleb Ibrahimi que jai pu crire et thmatiser mon livre.
Elle ma dit quen tant que moudjahida, je devais crire pour
contribuer au travail de mmoire. Dans cet ouvrage, je raconte
seulement mon parcours de militante davant et daprs-indpendance,
dune manire chrono-logique
Mais mme le titre et la couverture du livre annoncent les
couleurs dun contenu trs engag. Est-ce vous qui les avez choisis
?
Le titre est de moi. Jai repris une expression que jai utilise
dans une interview le 19 mai 1992 : Ils ont trahi notre combat. Je
parle bien entendu de ceux qui se sont succd au pouvoir depuis
1962. La couverture a t choisie par mon diteur Arezki At Larbi. Ce
fils de chahid est courageux, car jai pu dire des vrits mme si
elles drangent certains. Il a choisi le tableau uni-versellement
connu du peintre franais Delacroix La Libert guidant le peuple. La
photo est ra-dapte par votre collgue Le Hic. Je vois dans la femme
Hassiba Ben Bouali et dans lenfant Petit Omar. Le drapeau franais a
t remplac par le drapeau algrien.
Dans votre ouvrage, vous dnoncez la mar-ginalisation des
moudjahidate aprs lind-pendance. Comment cela sest-il manifest pour
vous ?
Durant la guerre, nous tions tous, hommes et femmes, unis dans
la lutte. Mais ds les pre-miers mois de lindpendance, jai senti
quon voulait nous marginaliser. Au fur et mesure, jai dcouvert que
mme notre statut de mou-djahidate tait diminu par rapport celui des
moudjahidine. Nous avons combattu aux cts de nos frres comme
citoyennes part entire,
et lindpendance ils sont devenus misogynes. Une fois la guerre
termine, ils voulaient que nous rejoignions nos fourneaux et que
nous nous taisions. Moi je fais partie dune minorit qui a refus ce
diktat.
Est-ce quil y avait des dcisions politiques dans ce sens ou cela
sest pass dune manire plus officieuse ?
A lindpendance, il ny avait pratiquement pas de postes de
responsabilit pour les femmes. Le pouvoir, en plus, a cr lUnion
nationale des
femmes algriennes (UNFA). Cest une organi-sation sexiste sous
prtexte de nous accorder des droits. Mais ces droits-l, nous les
avons acquis sur le terrain, contre la colonisation. Jai partici-p
la guerre en tant que citoyenne part entire. Je nai jamais pens
quaprs lindpendance, la femme devait encore se battre dans notre
pays pour tre considre comme une citoyenne. Le code de la famille a
relgu la femme une citoyenne de seconde zone. Il na mme pas
exister. Je demande son abrogation immdiate.
Vous voquez galement le combat de la femme rurale, occult selon
vous
Oui, on limite souvent nos analyses au rle de la femme citadine.
Le combat de la femme rurale durant la guerre et aprs lindpendance
a t compltement ignor. Pour moi, ce sont elles les grandes oublies
de lALN. Elles ont pay le prix fort. Qui parlent delles ? Les
hommes quelles ont nourris, protgs et pour lesquels elles sont
mortes ne pensent jamais ces femmes. Les
grands hros qui se distribuent les mdailles entre eux sont
occups par la qute du pouvoir et ses avantages !
Justement, aprs votre sortie de prison en 1960, vous tiez choque
de dcouvrir la lutte pour le pouvoir au sein de la Rvolution
alg-rienne. Pouvez-vous nous raconter ce que vous avez vu
personnellement ?
Aprs ma sortie de prison, jai t expulse dAlgrie et assigne
rsidence en France, do jai pu rejoindre clandestinement Tunis. De
fin
1960 1962, tout en poursuivant mes tudes, on menvoyait
reprsenter la femme algrienne dans des congrs internationaux,
organiss un peu partout dans le monde. Jai senti que le climat tait
dltre au sein de la direction de la Rvolu-tion. La lutte pour le
pouvoir faisait rage. Jtais choque par exemple dentendre le
commandant Slimane (Kad Ahmed, ndlr) insulter publique-ment le
GPRA. Aprs le 19 mars 1962, jai vu Ben Bella arriver Tunis. A ce
moment-l, jai dcouvert aussi Boumedine. Il tait accroch Ben Bella,
il ne le quittait jamais. Jai pens quil tait son garde du corps. Le
Congrs de Tripoli a confirm les problmes que nous souponnions.
Jtais en train dobserver la situation. Le 4 juillet 1962, je suis
rentre en Algrie. A Alger, jai appris que Ben Bella est rentr par
le Maroc et sest install Tlemcen, rejoint ensuite par Ferhat Abbas.
Ds lors, jai dcid de prendre mes dis-tances par rapport la
direction du FLN.
La femme de Abane tait lune de vos
camarades de lutte. Quest-ce quelle vous a dit sur lassassinat
de son mari ?
Effectivement, jai connu Iza Bouzekri. Cest Amara Rachid qui me
la prsente, fin 1955, avec Nassima Hablal. Aprs mon arrestation en
novembre 1956, jai retrouv Nassima de nouveau. Jai compris que
ctait une grande militante, car elle a subi toutes sortes de
tor-tures (Nassima et Iza taient toutes les deux secrtaires de
Abane, ndlr). Concernant Iza, je ne savais pas ce quelle tait
devenue depuis le 19 mai 1956. Quand je suis arrive Tunis, je lai
revue. L, jai su quelle tait marie avec Abane avec lequel elle a eu
un garon, Hassan. Aprs la mort de Abane, elle sest remarie avec le
colonel Sadek (Slimane Dehils, ndlr). Sur la mort de Abane, elle ne
ma rien dit. Je suppose quelle nen savait rien, pas plus que moi.
Dj lpoque, personne ne nous disait la vrit. Nous pensions quil tait
mort au maquis.
Lopration de la Bleuite vous a particuli-rement marque. Pourquoi
?
Des milliers de combattants de lALN, soup-onns injustement de
trahison, ont t tus par leurs frres darmes. Le capitaine Lger a
initi cette opration, partir de 1957, pour infiltrer les maquis de
lALN-FLN et les dstabiliser. Je reproche la France coloniale le
massacre caus par la Bleuite. Ctait une mthode indigne. Jai failli
tre moi-mme victime de cette opration. Aprs ma sortie de prison en
novembre 1958, on ma assigne rsidence Alger. En avril 1960, jai reu
une convocation du commissariat du Ruisseau o javais t reue par
deux policiers en civil. Ils mont dit clairement : Vous avez ser-vi
le FLN, maintenant vous allez travailler pour nous. Jai leur ai
laiss croire que jacceptais leur offre. Ensuite, jai contact un
journaliste de LExpress qui a publi un article sur mon histoire
(Une lettre dAlgrie, LExpress du 21 avril 1960, ndlr). Et pour
cause, les autorits coloniales mont expulse vers la France.
Comme durant la guerre, vous vous tes consacre au combat
intellectuel aprs lind-pendance. En quelques mots, que retenez-vous
de votre parcours ?
Le 19 mai 1956, jtais membre de la direc-tion de lUgema qui a
lanc lAppel aux tudiants et intellectuels algriens pour rejoindre
la guerre de Libration nationale. Le CCE ma envoy aussitt la Wilaya
V, o jai t accueillie par le docteur Nekkache (Mohamed Seghir
Nekkache, ministre de la Sant ds lindpendance). Il ma forme
mdicalement. Hadj Benalla, adjoint de Larbi Ben Mhidi, ma retenue
ses cts. Moi et Eveline Lavalette qui hbergeait Alger les membres
du CCE , avons assur la liaison entre Alger et Oran ; entre Ben
Khedda et Hadj Benal-la. En novembre 1956, nous avons t arrtes
toutes les deux et Benalla aussi. Aprs lindpen-dance, je me suis
consacre la reconstruction de la Bibliothque universitaire la
Facult centrale dAlger, incendie par lOAS le 7 juin 1962. Ce projet
a t achev en 1968. Ctait ma manire de participer ldification de
notre pays aprs la guerre, loin des luttes politiciennes. Je compte
sur nos jeunes tudiants et universitaires pour poursuivre notre
combat. Il faut faire des tudes srieuses afin de servir notre pays
dans les dfis futurs qui lattendent : conomiques, dmocra-tiques et
galitaires. S. G.
ZOULIKHA BEKADDOUR. Moudjahida et militante pour les droits de
la femme
Le code la famille a relgu la femme une citoyenne de seconde
zone
A lindpendance, il ny avait pratiquement pas de postes de
responsabilit pour les femmes. Le pouvoir, en plus, a cr lUnion
nationale des femmes algriennes (UNFA). Cest une organisation
sexiste sous prtexte de nous accorder des droits. Mais ces
droits-l, nous les avons acquis sur le terrain, contre la
colonisation.
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El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 7
C O N O M I E
COMPLEXE SIDRURGIQUE DE BELLARA
Pose de la premire pierre Le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, et le prsident du Conseil des ministres et ministre de
lIntrieur qatari, cheikh Abdellah Ben Nasser Ben Khalifa Al Thani,
ont procd, hier, la pose de la premire pierre du complexe
sidrurgique de Bel-lara (Jijel). Le projet a t scell par un accord
intergouvernemental sign le 7 juillet 2012, entre lAlgrie et le
Qatar. La ralisation de ce complexe a t confie lentreprise
italienne Danieli, avec laquelle la socit mixte Algerian Qatari
Steel (AQS), matre de louvrage, a sign, jeudi dernier, un contrat
de ralisation portant livraison (dlai contractuel et prvisionnel)
de lusine en 2017. Si M. Sellal et son homologue qatari nont fait
aucune dclaration, le PDG dAQS, Chihoub Hasnaoui, et le pr-sident
du conseil dadministration de cette socit, Abdellah Ali Abdellah
Shar Al Bouainine, on fait part de leur satisfaction du lancement
de ce projet qui sera ralis dans les dlais, en plus dtre
respectueux des normes les plus avances en matire de la protection
de lenvironnement. Dun cot de 170 milliards de dinars, le complexe
sidrurgique de Bellara gnrera la cration de 1500 emplois directs et
aura un impact sur laccrois-sement des activits portuaires et le
dveloppement des activits locales, notamment en matire de
maintenance des diffrents corps de mtiers, de traitement et
dvacuation des dchets industriels. Le dveloppement des activits
commerciales travers les rseaux de dtaillants et laccroisse-ment
des activits de transport par voie ferre et route sinscrivent
galement dans les prvisions dimpact de ce pro-jet. Durant la phase
de ralisation, 3000 postes demploi seront crs. A sa mise en
exploitation, le complexe emploiera 1500 personnes directement et
aura une dynamique de cration de 10 000 emplois indirects. Le
projet de Bellara concerne la construction dune acirie, de trois
laminoirs (deux pour le rond bton dune capacit de 1,5 tonnes/an et
un troisime pour le fil machine dune capacit annuelle de 500.000
tonnes). Le cot de linvestissement est de deux milliards de
dollars. S. Adam
NOUVELLE LOI SUR LES HYDROCARBURES
Bilan mitig, deux annes aprs
B eaucoup despoirs taient fonds sur la nouvelle loi sur les
hydrocarbures adop-te par le Parlement en 2013 pour relancer
lexploration et susciter plus dengouement de la part des
partenaires trangers de Sonatrach. Deux ans aprs lentre en vigueur
de la loi, le bilan savre mitig et loptimisme de circonstance
affi-ch par les hauts responsables du secteur, pour donner le
change, ne convainc plus personne, ni experts, ni politiques, ni
mme lopinion pu-blique. Cest dautant plus vident dans le contexte
actuel o le dbat sur la nocivit du gaz de schiste pour
lenvironnement vient contra-rier les objectifs du gouvernement
visant relancer le secteur par le biais du non-conventionnel
men-tionn pour la premire fois dans la rglementation encadrant le
secteur et cens compenser la baisse de la production sur le long
terme. Malgr les modifications appor-tes la loi de 2005 et les
facili-tations fiscales introduites pour orienter les investisseurs
vers les primtres renfermant un potentiel non conventionnel assez
impor-tant, seuls quatre primtres sur les 31 proposs ont t octroys
en septembre 2014 des consortiums trangers et aucun pour le
non-conventionnel. Pourtant, quelques
mois plus tt, lors de la sance de prsentation de la loi et des
primtres offerts lexploration, un engouement digne des fastes annes
du secteur avait t not. La salle de confrences de la rsidence
Djenane El Mithak affichait com-plet, loccasion de la prsentation
gnrale des donnes techniques et lgislatives concernant le quatrime
appel doffres pour les opportu-nits de recherche et dexploita-tion
dhydrocarbures. Pas moins de 150 participants, reprsentant une
cinquantaine de grands groupes ptroliers internationaux, avaient
fait le dplacement Alger pour prendre part la premire sance de
prsentation de lappel doffres qui devait ouvrir la voie lactivit de
recherche et dexploitation des hydrocarbures non conventionnels
travers 17 primtres sur les 31 proposs lexploration.
OPTIMISME DE COURTE DUREUne affluence record que M. Betata,
prsident du comit de direction de lAgence nationale pour la
valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) navait pas
manqu de relever, dans un contexte dj assez morose pour le secteur,
branl par lattaque terroriste de Tiguentourine et accu-sant une
baisse de la production en
2013, rduite de 4% par rapport 2012. Loptimisme affich au vu de
cetteaffluence a t de courte dure puisque la sance de louverture
des plis na abouti, en septembre 2014, qu loctroie de 4 primtres.
Lassurance affiche par les res-ponsables quant lattractivit du
secteur et le succs du nouvel appel doffres, aprs des rsultats
plutt dcevants enregistrs par les prc-dents appels doffres lancs
par le ministre de lEnergie et des Mines a t cruellement mise en
dfaut, les compagnies trangres nayant pas donn suite aux offres
dAlnaft. Celle-ci na comptabilis que cinq offres reues, dont deux
pour un primtre unique et trois offres pour trois primtres, soit
quatre pri-mtres attribus des consortiums trangers (Enel-Dragon Oil
Statoil Sigma-Shell et Repsol exploration-Shell) sur la trentaine
proposs. Quasiment du jamais vu. Si du ct des responsables du
secteur on pr-fre encore minimiser le manque de rpondant des
partenaires trangers en axant la mdiatisation sur lattri-bution du
primtre de Boughezoul, situ au nord du pays, du ct des experts et
des opposants la dmarche du gouvernement, on nhsite pas qualifier
la dmarche dchec cuisant. Les avis des uns et des autres quils
soient techni-
ciens ou politiques plus ou moins objectifs se rejoignent,
cependant, sur un seul et mme constat : le quatrime appel doffres
est loin davoir donn les rsultats escomp-ts, consistant booster le
secteur et favoriser lengouement des compa-gnies trangres pour
lexploration dhydrocarbures en Algrie. Face cette situation, Sid
Ali Betata oriente dores et dj le dbat sur le cinquime appel
doffres actuelle-ment en prparation et pour lequel il a assur (dans
un apart avec la presse qui assistait la signature des quatre
contrats entrant dans le cadre du quatrime appel doffres) que les
leons ont t tires et quelles vont peser dans les consultations en
cours avec les compagnies partenaires pour le lan-cement du
prochain appel doffres. Les discussions se feront, de ce fait, trs
loin de lambiance euphorique des annes passes et des attentes
apparemment trop ambitieuses sus-cites suite aux amendements de la
loi sur les hydrocarbures ayant ou-vert la voie lexploitation des
gaz de schiste. Il reste savoir quelles seront les solutions
prconises pour susciter nouveau lengoue-ment que les partenaires
trangers ont toujours manifest par le pass pour le domaine minier
algrien. Zhor Hadjam
JAMAL SPA
Mazda lance le new BT-50
A quelques jours de louverture du Salon international de
lautomobile dAlger, le reprsentant algrien du constructeur
automobile japonais Mazda, Jamal Spa, a prfr devancer lvnement en
lanant, samedi dernier, le nou-veau pick-up BT-50 double cabine,
prsent en avant-premire nationale, il y a quelques mois dj. Des
essais dynamiques grandeur nature ont t organiss, loccasion, sur
litinraire de prs de 300 km reliant Alger la ville de Bou Sada.
Selon Elmahdi Bouaiche et Mohamed Dris, respectivement responsable
communication et marketing et directeur commercial du distributeur
Jamal Spa, le lancement de ce nouveau vhicule est le prolongement
des excellents rsultats et de la russite de la premiree gnration du
BT-50. Ddi aux professionnels, mais aussi aux amou-reux des longs
voyages, le new BT-50 a bn-fici dune refonte totale avec un look la
fois baroudeur, imposant et trs design. Disponible sur lensemble du
territoire national en deux versions : double cabine 4x2, double
cabine 4x4 en finition Pro et double cabine 4x4 Premium, le pick-up
a un gabarit impressionnant, catalogu par des dimen-
sions de 5,35m de long, 1,85m de largeur et une hauteur de
1,81m. Sur la route, le nouveau BT-50 garde un comportement
irrprochable : prcision de la direction, ractivit immdiate, facilit
de conduite... Sous le capot, le nouveau produit de Mazda est quipe
dun moteur 4 cylindres, la cylindre rduite 2.2L High Power turbo
diesel, un couple de 320/(2700) nm tr/min, driv dune bote manuelle
six rapports, une puissance de 125CV avec une consommation de
7,6l/100 et un circuit dalimentation injection directe. A
lintrieur, lempattement du nouveau BT-50 a t rallong, par rapport
au modle prcdent, de 3200mm, pour une habitabilit exceptionnelle.
Lespace pour les jambes a t, ainsi, augment de respectivement 5,5
cm au bnfice du confort des passagers arrire. Enfin, le nouveau
vhicule de Mazda peut tracter une charge de 3350 kg, une valeur
exceptionnelle atteinte grce son chssis renforc. Evoquant la
nouvelle politique commer-ciale de Mazda en Algrie, les
responsables de Jamal Spa ont indiqu que leur principal objectif,
pour cette anne, est de rendre la marque nippone prsente sur le
march national et toute proche de
sa clientle. A ce propos, M. Bouaiche a affirm que Mazda vient
de soumettre un nouveau cahier des charges pour ses agents agrs
avec la pers-pective de voir natre de nouvelles agences travers
tout le territoire national, de nouveaux distributeurs et une
nouvelle succursale. Tout en confirmant sa participation au
prochain Salon de lautomobile dAlger, o il prsentera son pick-up
Mazda BT-50 dans sa version simple cabine en 4x2, Jamal Spa ne
manquera pas, enfin, dannon-cer larrive de la Mazda 6 et de la new
Mazda 3 dans les semaines venir. Ct prix, notons que le double
cabine 4x2 est cd 2 390 000 DA TTC, le double cabine 4x4 Pro 2 950
000 DA TTC et le double cabine 4x4 Premium 3 200 000 DA TTC. Lyes
Mechti
PUBL
ICIT
PHO
TO :
DR
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El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 8
Un quartier sans quipements publics
ALGER INFO
SU R L E V I F 24 HEURES
En dpit de la dcision de la wilaya de procder lenlvement des
obstacles obstruant les rues, des institutions publiques continuent
squatter les espaces communs.
CIT LA FAENCE (BOUROUBA)
LA CASBAH : CONSTRUCTION ET RHABILITATION DCOLES Un projet de
construction et de rhabilitation dcoles a t lanc il y a plusieurs
mois dans la commune de La Casbah dAlger. Trois coles ont t
construites Soustara et cinq sont en cours de rhabilitation. Les
coles touches par cette opration se situent la rue Ben Cheneb, qui
compte trois tablissements scolaires. Un autre se trouve la place
Mentoumi, et le dernier Aoua Abdelkader. Nous avons lanc cette
vaste opration de construction et de ramnagement dans plusieurs
quartiers de la commune de La Casbah, dans le but daccueillir un
nombre croissant dcoliers et de remettre les coles en conformit.
Les conditions de travail seront amliores, ce qui garantira un
cadre propice pour les coliers, a affirm le prsident dAPC, M.
Mansor. A noter aussi que quatre autres tablissements scolaires
sont en cours de slection. La slection est en train de se faire,
les travaux
de rhabilitation commenceront ds que ces quatre coles seront
connues, ajoute-t-il.
GARE ROUTIRE DE ZRALDA: SITUATION DABANDON QUI PERDUREMalgr les
maintes rvoltes des transporteurs et des voyageurs, la situation
lamentable dans laquelle sombre la gare routire de Zralda ne semble
pas inquiter les responsables locaux de la commune. Dans une
anarchie complte, les transporteurs ont improvis des arrts. Cela
sajoute aux multiples trous bants, nids-de-poule et crevasses qui
tapissent toute cette gare et qui la transforment ds la moindre
goutte de pluie en un vritable bourbier. La situation est grave.
Comment se fait-il quune gare aussi importante que celle-l ne
dispose mme pas dabribus ? sinterroge une jeune voyageuse, employe
Alger-Centre. Pour dnoncer toutes ces carences ainsi que le climat
dinscurit, les transporteurs ont observ
dernirement une grve de quelques heures. Mme sils ont russi
paralyser tous les dplacements de et vers Zralda et pnaliser des
milliers de voyageurs, leur but dattirer lattention des autorits
locales est loin dtre atteint. La preuve : depuis, la situation na
pas boug dun iota malgr la prsence dun projet de ramnagement de la
gare. Impossible de connatre les raisons du retard de la
concrtisation de ce projet, le P/APC de Zralda, Temmar Abdellatif,
demeurant injoignable.
PHO
TO :
B. S
OUH
IL
L a cit La Faence, dans la commune de Bourouba, est compltement
dlais-se par les autorits locales. Les habi-tants de ce quartier
populaire dplorent, entres autres, labsence damnagements, de
commodits et dquipements publics devant amliorer leur cadre de vie.
Le quartier est un conglomrat dhabita-tions difformes et mal
agences, ne rpon-dant de surcrot aucune norme urbaine. Les lots
dhabitations sont entrecoups par des rues troites qui, partir du
chemin de fer, serpentent le pimont et aboutissent toutes aux
abords de la cit Diar El Afia, un autre quartier aussi dpourvu
damnage-ments et dquipements publics. Dans les entrailles de la cit
La Faence, il ny a pas de commodits, seuls les cafs grouillent de
jeunes dsuvrs, aucune structure ddie au bien-tre des habitants na t
construite. Le quartier est dpour-vu de salle de sport et de centre
culturel. Les autorits locales ont depuis toujours
dlaiss notre quartier. Il existe une mai-son de jeunes qui a t
construite dans les annes 1980. Durant la dcennie noire, cette
structure a t occupe par les gardes communaux. Elle a t rcupre par
la suite, mais ne peut elle seule satisfaire toute la demande, car
le nombre de jeunes dans notre quartier est trs lev, confient des
jeunes du quartier runis autour dune table de billard installe mme
le trottoir. Concernant les amnagements urbains, le quartier en est
totalement priv. Il ny a ni jardin public ni aire de jeux. Hormis
le revtement de la chausse en bitume, les autorits locales nont
rien ralis dans notre quartier. Mme lentretien de ce revtement
laisse dsirer, car la rue principale du quartier est compltement
dgrade, assurent des habitants. Et dajouter : Nous avons un centre
de sant, mais il manque de spcialits mdi-cales. Aux abords du
chemin de fer, lin-salubrit est saisissante. Certains habitants
nhsitent pas jeter leurs dchets mna-gers sur le flanc dun
monticule qui dvale jusquaux rails. Les camions de lAPC ne passent
jamais par cet endroit. Au fil du temps, une immense dcharge sest
forme dans ce lieu. Linsalubrit est aggrave par lincivisme des
vendeurs de ferraille et de pices dtaches qui, en se rendant au
march de voitures, jettent les invendus aux abords du chemin de
fer. Signalons que cette situation de dlaissement nest pas la
caractristique de la cit La Faence. Tous les quartiers qui se
trouvent dans cette portion de la commune de Bourouba sont dlaisss
par les autorits locales, linstar de la cit El Fidha (ex-PLM), la
cit dUrgence, Dussolier, lEngrais, Vidal, Boubsila, La Montagne...
Ces quartiers sont situs entre la gare ferroviaire dEl Harrach et
Houch Hada, dans la commune de Bache-djarrah. K. Saci
Le quartier est dpourvu de toutes les commodits
Le quartierest dpourvu dquipements publics devant rpondre aux
besoins des habitants, notamment les jeunes.
OBSTACLES
HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs
MARDI 10 MARS 2015Fadjr... Chorouk ... Dohr AsserMaghreb.
cha
05:33 07:06 12:59 16:19 18:51 20:14
PHO
TOS
: D. R
.
MTRO DALGERUN SEUL GUICHET POUR TOUTES LES OPRATIONS !Le mtro
dAlger est devenu un moyen indispensable pour la population de
lAlg-rois. Assurant un axe stratgique, ce moyen pratique est
emprunt quotidiennement par 30 000 voyageurs. Ceci dit, en dpit des
moyens sophistiqus qui sont mis la disposi-tion des voyageurs, ces
derniers se retrouvent parfois confronts certaines anicroches. En
effet, la situation prvalant dans ce lieu est que les nombreuses
personnes qui se prsentent au guichet pour sacquitter de leur
tickets daccs sont contraintes dattendre parfois un bon mo-ment
dans la file dattente, notamment durant les heures de pointe, o
lafflux est plus impor-tant. Les nombreux guichets censs servir
dune manire rapide et efficace les voyageurs sont inopportunment
ferms pour des raisons inconnues, toutes les oprations passent par
un seul guichet, mme les distributeurs de billets lectroniques sont
parfois hors service. Je ne conois pas le fait que le guichet
destin informer les gens soit ferm, certains voya-geurs qui se
prsentent au box veulent sinfor-mer, ce qui est leur droit, il est
imprativement ncessaire de mettre leur disposition un agent,
fulmine un voyageur. Hormis ce pro-blme, les voyageurs se
retrouvent par ailleurs importuns par lembarras de la petite
mon-naie. Il mest arriv que lagent me refuse la vente cause dun
billet de grosse coupure. A priori, Il est insens de mettre les
gens devant le fait accompli, nous a-t-on renchri. Quitte faire
davantage defforts dans la gestion, le citoyen, qui a tant attendu
ce moyen de trans-port, espre voir la gestion se bonifier.
Aziz Kharoum
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El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 8
Lanarchie grande chelle
CONSTANTINE INFO
Certains dtenteurs spculent avec leurs patentes. A Sidi Mabrouk,
ils payent la mairie un loyer de 3.200 DA par mois et sous-louent
leurs choppes entre 20.000 et 50.000 DA.
L anarchie est devenue la rgle dans les marchs couverts de la
ville. Cest la sen-tence que nous avons entendue de la part des
nombreux commerants du march couvert Boumezzou, situ la place du
1er Novembre. La situation, constate dailleurs dans tous les marchs
de la ville, sest nettement dgrade ces dernires annes avec
linvasion des ven-deurs informels. Pour Sad H, vendeur de volailles
Boumezzou, la dmission totale de la commune de Constan-tine en est
la cause principale. Cela fait des annes que les services de la
commune ne maitrisent pas la situation; de nombreux carrs ont t
sous lous, alors que des locaux sont toujours ferms et inexploits ;
ceci sans par-ler de la prsence de cette masse de vendeurs
informels, dont le nombre a presque doubl en quelques annes, malgr
les oprations coup-de-poing des services de la police ; cest
de-venu insupportable, ajoutera-t-il. Une simple tourne au march
Boumezzou renseigne sur le chaos qui y rgne. Dabord au niveau de
laccs infrieur du mar-ch, situ prs des htels Novotel et Ibis, o une
trentaine de vendeurs, viennent sy installer cha-que jour, malgr
les interventions des services de lordre. Les dchets laisss par ces
derniers sur la voie publique, sont bruls en fin de jour-ne, ce qui
cause dnormes dsagrments pour les clients des deux htels, en plus
des atteintes lenvironnement. A lintrieur du march, le chaos est
indescriptible. Tous les passages et coins sont occups par les
vendeurs informels. Paradoxalement, certains se sont installs
de-vant des boutiques pour vendre les mmes produits. Ils sont au
total prs de 90 vendeurs, dont la prsence est devenue un fait
accompli. Ces derniers ont fini par imposer leur loi aux 95
commerants exerant rellement. Leur pr-
sence nous cause normment dennuis, cause de lencombrement quils
engendrent devant les boutiques ; les altercations sont devenues
courantes avec les commerants lgaux, dont la plupart ont fini par
se rendre lvidence, nous dclare le grant dun commerce
dalimen-tation gnrale. Dans certains cas, il a fallu faire appel
aux agents du commissariat du 10me arrondissement pour intervenir,
poursuit-il. Pour les consommateurs, il est devenu trs diffi-cile
de faire ses courses au march Boumezzou, destination invitable vu
sa situation stratgique en plein centre-ville. Ceci sans parler du
manque dhygine, des sa-lets qui samassent lintrieur, les murs
cras-seux, les fentres exposes tous les vents, les branchements
anarchiques des fils lectriques et les infiltrations des eaux
pluviales, qui risquent de provoquer un court-circuit lectrique
tout moment et causer des dsastres aux consquen-ces graves.
VOCATION DTOURNE SIDI MABROUKCest au milieu des annes 1980 que
la mai-rie de Constantine a dcid de dlocaliser le march Mohamed El
Remache de la cit des frres Abbes, plus connue par Oued El Had vers
Sidi Mabrouk suprieur. Cette dcision avait lpoque soulev un toll
gnral parmi les habitants des cits rsidentielles environ-nantes
notamment ceux des cits Beausjour, Benkhebbab et Lauriers Roses,
qui craignaient que linstallation de ce march allait nuire leur
quitude. Le temps en tout cas leur donna raison car au fil des
annes, le march changea de vo-cation. Les locataires initiaux de la
cinquantaine dchoppes en prfabriqu (tles ondules) ont pour la
plupart sous-lou des tiers leur patente ou carrment cd leur fonds
de commerces, laissant place une multitude de commerces
o les magasins de prt--porter se sont taills la part du lion
drainant avec eux des centaines, voire des milliers de visiteurs
chaque jour avec tout ce que cela suppose comme dsagrments pour les
riverains. Au march, on peut constater quil ne reste plus quune
poigne de vendeurs de fruits et lgumes, autant de boucheries et
quelques piceries en plus dune dizaine de vendeurs informels de
produits divers qui en squattent lentre. Lhygine est le dernier
souci des commer-ants. Les salets caractrisent les lieux o les
immondices se mlent aux eaux stagnantes. On ne peut parler du march
de Sidi Mabrouk Suprieur, sans voquer galement linscurit aux
alentours o les agressions sont frquentes. Les anciens locataires
ont pour la plupart prfr sous-louer ou vendre leur fonds de
commerce pour retourner dans le quartier de Oued El Had l o
linformel a pignon sur rue et o lon ne sacquitte ni des impts ni
des frais de location, nous a rvl un vendeur de fruits et lgumes.
Les dtenteurs de ces patentes, se font un gain trs apprciable
puisquils sac-quittent la mairie dun loyer de 3200 DA par mois et
sous-louent leurs choppes entre 20.000 et 50.000 DA, a-t-il
poursuivi. Pour ceux qui ont cd leur fonds de commerce, le prix de
cession oscille entre 2 et 2,5 millions de dinars, a-t-il prcis.
Concernant les risques des courts circuits lectriques, comme cela
sest produit r-cemment au march Bettou, lon saura que tous les
branchements lectriques ont t raliss par les services de la
Sonelgaz, qui ont dot chaque magasin dun compteur lectrique. Le
march dispose en outre dun gardien de nuit.
UNE SITUATION CATASTROPHIQUEInterrog sur ltat des lieux dans les
marchs couverts de la ville de Constantine, le coordi-
nateur de la wilaya de Constantine de lunion gnrale des
commerants et artisans algriens (UGCAA), Mohamed Lad Bouhenguel, la
qualifi de catastrophique. Cest une situation anarchique qui prvaut
actuellement dans les marchs de la ville, et qui pnalise normment
les commerants dont nous recevons rgulire-ment les dolances ; cela
est du plusieurs fac-teurs dont la non maitrise de la grance de ces
lieux par une commune largement dpasse par les vnements, dira-t-il.
Notre interlocuteur prcise que son organisme a propos des
solu-tions la commune pour amliorer les condi-tions dhygine et de
scurit dans les marchs. Nous avons mme propos de prendre en charge
la grance des marchs, et nous sommes prts et capables de le faire
dans un cadre l-gislatif et rglement, notera-t-il. Pour sa part,
Nabil Ayad, coordinateur rgional de lUGCAA, estime que la
rorganisation des marchs cou-verts passe invitablement par
lradication du commerce informel qui cause encore des pro-blmes,
malgr la ralisation de 29 marchs de proximit dans la wilaya, mais
laffectation des ces vendeurs informels vers leurs stands tarde
encore se concrtiser, en raison de quelques travaux qui restent
raliser. Il indiquera que louverture prochaine des marchs de
proxi-mit de Zouaghi, Boumerzoug, Ziadia et Djebel Ouahch devra
permettre de rduire un tant soit peu le nombre des vendeurs
informels dans les marchs couverts. Mais la solution ne sera jamais
dfinitive. Lincendie qui sest dclar il y a deux semaines au march
Bettou a montr que le problme de la grance des marchs est plus
profond. La commune de Constantine sest avre incapable de faire
face des situations de catastrophe qui peuvent survenir, avec
toutes les consquences qui en dcouleront.
S. Arslan et F. Raoui
GESTION DES MARCHS COUVERTS DE LA VILLE
Propos recueillis par Yousra Salem
Pouvez-vous nous expliquer la lgislation qui rgit les mar-chs en
matire des rgles de scurit ? Chaque projet, avant sa ralisation,
doit subir ce quon appelle un avis technique de la part des lments
de la Protection civile. Cela se fait selon le dcret 91-176 publi
le 28 mai 1991 rgissant le permis de construire, certificat
durbanisme etc. Notre avis technique est fond sur un canevas
plusieurs paramtres, afin dviter les problmes. Chaque lieu qui
reoit le public doit tre accessible aux engins de la Protection
civile et permettre les inter-ventions en cas dincident. Les
matriaux de construction, les parois, et la toiture doivent tre
rsistants au feu. Cette rglementation sapplique sur toutes les
constructions notamment celles recevant le public, tels les marchs
couverts. Ces derniers sont des lieux stratgiques o il faut assurer
une meilleure protection des personnes, et il doit y avoir une
rigueur dans lapplication de la rglementation. Un autre paramtre
que je considre trs pertinent est celui des me-sures disolement. Le
march doit tre isol des autres btisses, et mme lin-trieur il doit y
avoir un espace suffisant entre les stands et les locaux dans le
but dviter la propagation des flammes en cas dincendie. Je veux
souligner aussi limportance du systme de dgagement et daration.
Cest--dire quun tablissement im-portant doit avoir plusieurs accs
et portes pour une vacuation facile et sre des gens vers lextrieur,
et mme des systmes daration pour dgager la fume. Quel constat
avez-vous relev dans les marchs couverts? Nous avons constat quil y
a une absence des mesures de pr-
vention actives, surtout dans les anciens marchs. Daprs nos
constats, la majorit des incendies sont dus un problme relatif
llectricit. Il ny a pas aussi dagents de scurit dans les anciens
tablissements. Il doit y avoir un agent de scurit et un agent
dvacuation qui oriente nos lments lors des interventions. Nous
avons les moyens, mais malgr cela nous avons rencontr beaucoup de
contraintes. Et entre parenthse, lors de lincendie du march Bettou,
le premier problme rencontr tait la fume. Elle a empch nos lments
de pntrer lintrieur, ceci est du un manque de bonne aration pour
dgager la fume.
Quelles sont les dfaillances recenses dans ces lieux ? Le
premier problme est lamnagement et lanciennet des marchs couverts.
Ces lieux ne disposent pas de dgagements et de sorties
supplmentaires. Il y a une anarchie dans linstal-lation des
marchandises et des stands. Les produits alimentaires doivent tre
loigns des produits inflammables. Il y a aussi un manque important
daration et dun systme de dsenfumage. Nos lments ont enregistr
linexistence de moyen dextinction et dclairage de scurit. Cela peut
causer beaucoup de panique. Nous avons recens aussi que les anciens
marchs nont pas une source de substitution lectrique. Ceci dit un
groupe lectrogne en cas de coupure est ncessaire pour assurer
lvacuation des gens. Il faut aussi rappeler que ces marchs sont
construits avec des matires anciennes et inflammables, limage de la
toiture du march Bettou. Quelles sont les recommandations proposes
aux autorits ? Nous avons fait plusieurs rapports dans le cadre de
nos sorties de contrle des tablissements publics. Habituellement
nous faisons des recommandations dans le cadre des travaux de
commissions pluridisciplinaires, qui comptent, entre autres, des
reprsentants de lAPC. Nous faisons au minimum un rapport chaque
anne dans le-quel nous signalons ce genre de problmes et de
dfaillances. Actuellement nous allons faire un PV dans ce sens et
envoyer une copie au wali et au P/APC. Mais nous demandons aux
services concerns, la commune en premier lieu, de revoir la
conception et construction de ces marchs. Il faut quil y ait des
travaux de r-habilitation totale, avec une rvision des
installations lectriques, du systme de ventilation, de dsenfumage
et les moyens dex-tinction. Y. S.
Les mesures de prvention sont absentes dans les marchs
DOSSIER
CAPITAINE ABDERRAHMENE LAGRA. Chef de service prvention la
direction de la Protection civileENTRETIEN
PHO
TO :
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ATAN
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El Watan - Mardi 10 mars 2015 - 8
R G I O N O U E S T
CHLEF
De nouveaux occupants des bidonvilles ferment la route
De nouveaux occupants des bidonvilles hai Les Frres Abbad,
lentre sud de Chlef, ont ferm, dimanche aprs-midi, le tronon
reliant la ville lautoroute,
rclamant leur relogement.
L e problme des bidonvilles quon croyait radiqus au chef-lieu de
wilaya, ressurgit. En effet, de nouveaux occupants des bidonvilles
hai Les Frres Abbad, lentre sud de Chlef, ont ferm, dimanche
aprs-midi, le tronon reliant la ville lautoroute. Ils ont bloqu la
circulation pendant plus dune heure, rclamant leur reloge-ment dans
des appartements neufs. Cest la nime fois que les protesta-
taires sortent dans la rue pour exiger un logement dans la foule
de lop-ration de recasement des habitants de ce type de
constructions. Toutefois, lAPC de Chlef, on tient souligner que ces
occupants sont venus sins-taller rcemment la priphrie de la ville
et, par consquent, ne figurent pas dans le recensement des
bnfi-ciaires du programme de rsorption de lhabitat prcaire. Notre
source prcise encore que ce dernier dispo-
sitif ne concerne que les habitants des bidonvilles recenss
avant 2007. A ce propos, il est fait tat du reloge-ment de 1001
familles dans la seule commune de Chlef. Cependant, les terrains
dgags aprs la dmolition des anciennes constructions, nont pas t
rcuprs par les collectivits locales, ce qui favorise la
prolif-ration de cits prcaires autour des grandes agglomrations. A.
Yechkour
SEDJERARA (MASCARA) Des villageois rclament de lhabitat
BCHAR Un faux agent de protocole du wali arrt
SIDI BEL ABBS Luniversit se dote dune bibliothque dHistoire
DROITS DAUTEURS Plus de 250 000 supports contrefaits saisis
lOuest en 2014
AIN EL HADJAR (SAIDA) Les transports paralyss par une grve
D es citoyens rsidant dans des habitations qualifies de vtustes
et prcaires travers la commune de Sedjerara, 35 km du chef-lieu de
wilaya de Mascara, rclament des aides financires destines lhabitat
rural. Certains relatent quils endurent une situation difficile
cause de ltat dplorable de leurs maisons. Cest le cas dun habitant
du douar Sidi Hamadouche, occupant avec les huit membres de sa
famille, une habitation dune seule pice. Faute de moyens financiers
qui me permettent de raliser une extension de ma maison, je suis
contraint supporter une souffrance intense, dira-t-il. Cette
per-sonne comme plusieurs autres des diffrents douars de
Sedjerara, interpellent les pouvoirs publics daccorder plus
dimportance aux familles composes de nombreux membres qui rsident
dans des habitations exiges, vtustes et prcaires. Paralllement,
dautres citoyens mcontents de leur exclusion de la dernire liste
des 70 bnficiaires des aides financires destines lhabitat rural ont
rclam louverture dune enqute sur les moda-lits qui ont permis
darrter la liste des bnficiaires. Ce lundi 9 mars, nous avons tent
plusieurs reprises de joindre, par tlphone, le prsident de lAPC et
le secr-taire gnral de Sedjerara, pour avoir leur avis sur ce
sujet, en vain. A. Souag
Un escroc, g dune trentaine dannes, a t arrt, la semaine
der-nire, par la police judi-ciaire de la sret de wilaya de Bchar.
Lescroc se faisait passer pour un agent des services de protocole
du wali dune wilaya de lOuest du pays. A ce titre, il faisait
miroiter ses victimes la possibilit de leur acqurir des biens et
autres avantages moyen-
nant une somme dargent. Ainsi, il avait promis une personne
dinterc-der auprs du wali dune wilaya de lOuest pour lui obtenir un
lot de terrain btir et un visa de sortie pour effectuer le petit
ple-rinage omra en contre-partie dune somme de 625 millions de cts.
Pour rassurer sa victime, le mal-frat lui aurait prsent un acte
notari qui sest avr
un faux. Mais la personne abuse ne sest aperue de la tromperie
quau moment o elle a dcid de btir sur le terrain achet. La victime
a aussitt port plainte contre lauteur de lescroquerie qui
circu-lait avec une fausse iden-tit pour chapper aux contrles des
policiers. Mais la coordination entre services de scurit tra-vers
le pays a permis de
localiser et didentifier lescroc. Les enquteurs ont dcouvert,
lors de la perquisition de son domi-cile, dautres documents
administratifs grce aux-quels il se faisait dlivrer des puces de
tlphonie mobile sous de fausses identits pour mener ses actions
rprhensibles. Le mis en cause a t pr-sent la justice et crou. M.
Nadjah
Une bibliothque spcialise en histoire ouvrira ses portes la
mi-mars Sidi Bel Abbs, a indiqu hier un communiqu de luniversit
Djilali Liabs (UDL). Elle occupera les btiments de lactuelle
bibliothque centrale, au quartier de Sidi Djilali, mitoyens de la
facult des lettres et de la facult des sciences de lingnieur. Cette
structure spcialise, dnomme Bibliothque de lhistoire du mouvement
national et de la rvolution algrienne, est des-tine aux
enseignant-chercheurs et doctorants activant dans le domaine des
tudes de lhistoire nationale, mais aussi aux personnes
extra-universitaires qui portent un intrt lhistoire moderne de
lAlgrie, souligne le commu-niqu de lUDL. Ralise en collaboration
avec le dpartement dhistoire de la facult des sciences humaines et
sociales, cette bibliothque vise, selon ses concepteurs, non
seulement accrotre le nombre des lecteurs et daugmenter le nombre
des livres prts, mais donner aux chercheurs et passionns de
lhistoire les outils ncessaires mme de rpondre aux impratifs de la
recherche historique, et par la mme, participer, avec dautres
segments de luniversit, la promotion du savoir en sciences
humaines. Selon les responsables de lUDL, la bibliothque spcialise
sera dote du Systme national de gestion de bibliothque (SYNGEB)
disposant dun logiciel de gestion des diffrents ouvrages
scientifiques. Ce logiciel permet notamment dadministrer les
acquisitions, linventaire et la gestion des bases de donnes
bibliographiques de divers types de documents: monographiques,
priodiques, articles, thses. Il y a lieu de rappeler que la
bibliothque centrale de luniversit de Sidi Bel Abbs a ouvert ses
portes en novembre 2009 pour les tudiants et enseignants de lUDL
avant dlargir son champ daction aux personnes extra-universitaires.
M. Abdelkrim
Durant lanne 2014, les diffrentes brigades mixtes composes
dagents de lOffice national des droits dauteur et des droits
voisins (ONDA) paules par les lments de la suret nationale dans le
cadre de la lutte contre le commerce informel et le piratage des
uvres, ont procd la saisie de plus 250.000 supports audio tous
types confondus, a indiqu, lundi, Beloucif Hachemi, directeur
rgional de lOffice pour lOuest du pays. Afin de ren-forcer les
contrles et en application des directives et des orien