Hervé Bellenger/IS L’HEBDO DU BASKETBALL K OBE … D OBBINS … A RMSTRONG … B ERNARD K ING … MAM D IARRA … L ILLE … I NDIANA … B EN MONCLAR … L ES A S … S ANDRA D IJON JEUDI 2 FéVRIER 2012 - N° 589 BasketNews n°589 - jeudi 2 février 2012 www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?k@p@i@j@a; M 03252 - 589 - F: 3,00 E LAMONT HAMILTON (PARIS LEVALLOIS) ARME ATOMIQUE GASOL CONTRE GASOL MARC OU PAU, QUI EST LE PLUS FORT ? LES CADRES DE DIJON LES HOMMES DE BORG DIDIER GADOU « ON VEUT DES POUSSéES D’HORMONES ! »
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Transcript
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JeudI 2 févrIer 2012 - N° 589
basketNews n°589 - jeudi 2 février 2012
www.basketnews.net
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QuI est le Plus fort ?
les Cadres de dIJoNles hoMMes de borGdIdIer Gadou« oN veut des Poussées d’horMoNes ! »
DétestationSondés par L’Est Républicain les joueurs du SLUC Nancy, champion en titre, s’avèrent unanimement favorables à une finale au meilleur des cinq manches, ce qui sera le cas à partir de 2012-13. « Une finale sur une série renforce les rivalités », commente Kenny Grant. « Je me rappelle qu’en Suède, on disputait les playoffs au meilleur des cinq
manches et la finale au meilleur des sept matches ! À la fin, on savait ce que les autres allaient faire et on les détestait (rires). »
Pas une criminelleAéroport de Washington D.C.. En transit pour Portland, Sylvie Batum et sa fille Pauline sont interpellées par la police de l’air. Leurs papiers ne sont pas en règle.
La séquestration dure six heures ! « Elle
n’a cessé de répéter : je ne suis pas une criminelle, je viens simplement rendre visite à mon fils. Et ma sœur leur a dit : mon frère joue en NBA et elle s’est vue répondre : rien à foutre ! », a commenté Nicolas traumatisé sur le moment de ne pas avoir de nouvelles de ses proches. « Durant le match je me disais : maman est peut-être en prison. J’essayais de me concentrer sur le jeu mais je n’y arrivais pas. » Juste après la victoire des Blazers sur les Kings, l’international a appris que les deux femmes avaient repris un vol pour Paris et dans la nuit il a pu joindre sa mère au téléphone. Ceux qui ont déjà eu à faire avec les flics américains savent combien ils peuvent être très cons.
Lu, vu et entendu Par Pacal LEGENDRE
L e Berry envoie-t-il un journa-liste à tous les matches de championnat et d’EuroLeague ?
Oui depuis qu’elles sont au plus haut niveau français et même avant. C’est raris-sime que l’on demande une pige même si c’était le cas pour ce week-end car elles jouaient en coupe de France contre Wasquehal, une équipe de NF1, et on s’est dit que le suspense n’étant pas énorme ça ne valait pas la dépense, ni les kilomètres.
Combien en couvres-tu personnelle-ment ?Cette saison tous les matches de Coupe d’Europe, soit sept pour l’instant, huit ou neuf avec le 8e de finale plus le Final Eight si elles y vont, et tous les matches de championnat sauf deux, à Aix et Nantes. La première fois que j’ai couvert Bourges c’est en demi-finale de Ronchetti 95, à Challes-les-Eaux, et j’avais voyagé dans le coffre d’une Espace ! J’ai fait la finale à Parme, je suis retourné en « locale », j’ai couvert le Final Four 98 à Bourges et j’ai pris le basket à partir de la saison 1999-2000.
Tu fais aussi les photos par goût ou nécessité ?Au début par nécessité. Avant, en déplacement, on emmenait avec nous un photographe sur certains matches et on travaillait beaucoup avec des photos d’archives. On a touché au journal notre premier appareil photo numérique avant le Tournoi de la Fédération à Saint-Amand-les-Eaux en 2000. Comme il y avait un temps de latence extrêmement long, la pre-mière photo que j’ai faite était un parquet ! Les joueuses étaient reparties le temps
que la photo se déclenche. J’ai envoyé des photos de temps-morts car au moins j’étais sûr que les gens ne bougeaient pas. Après je me suis pris au jeu et je fais ça systématiquement avec du matériel adapté. En première mi-temps je me mets du côté de l’attaque de Bourges, je fais des photos et je note ce qui se passe, à la mi-temps je fais ma sélection de photos en tribune de presse, je les envoie, et je commence à taper l’article. Avant il fallait aussi prendre les stats en même temps et c’était la galère.
Pas encore de vidéos et de tweets ?Je ne ressemble pas du tout à la déesse Shiva, ni en ligne corporelle ni en nombre de bras, on ne peut pas tout faire ! Par contre depuis cette année on fait du live sur Internet (leberry.fr) pour les matches de Bourges à domicile en EuroLeague. Pas action par action mais surtout pour dialoguer avec les inter-nautes, on insère des photos. C’est sympa à faire et on a pas mal de connexions.
Combien de fois as-tu interviewé Cé-line Dumerc et Emmeline Ndongue ?Un paquet de fois ! Elles sont toujours
aimables, elles me répondent toujours, elles en ont pas encore marre (il rit). On était à Galatasaray et Céline Dumerc est venue avec Valérie Garnier à la conférence de presse. Il y avait un seul journaliste turc qui voulait absolument que ça se fasse en anglais. J’ai donc interviewé Céline en anglais qui m’a répondu aussi en anglais, ça fait bizarre… Je n’ai jamais connu à Bourges une joueuse qui ne se ne soit pas prêtée au jeu. n
Propos recueillis par Pascal LEGENDRE
Le Berry couvre les filles de Bourges avec abondance et minutie. Hervé Le Fellic est aussi le seul journaliste de Presse Quotidienne Régionale à suivre l’équipe de France aux championnats d’Europe.
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Herve Le Fellic (Journaliste au Berry à Bourges)
« On fait des live en EuroLeague »
Autour du terrain
méDiAS
TélévisionJeudi 2 février
02h00 Ma Chaîne Sport Oklahoma – Dallas (NBA)
04h30 Ma Chaîne Sport Indiana – Minnesota (NBA, rediff)
07h30 Ma Chaîne Sport Oklahoma – Dallas (NBA, rediff)
09h15 Ma Chaîne Sport Indiana - Minnesota (NBA, rediff)
10h30 Eurosport 2 Nymburk – Valencia (EC, rediff)
16h15 Ma Chaîne Sport Indiana - Minnesota (NBA, rediff)
22h30 Sport + Ulker Istanbul – Panathinaikos (EL)
23h15 Ma Chaîne Sport Oklahoma – Dallas (NBA, rediff)
Vendredi 3 février01h30 Ma Chaîne Sport Memphis – Atlanta (NBA)
02h05 Orange Sport New-York – Chicago (NBA)
07h30 Ma Chaîne Sport Memphis – Atlanta (NBA, rediff)
15h45 Ma Chaîne Sport Memphis – Atlanta (NBA, rediff)
16h35 Orange Sport New-York – Chicago (NBA, rediff)
19h30 Sport + Orléans – Le Mans (Pro A)
Samedi 4 février08h00 Sport + Orléans – Le Mans (Pro A, rediff)
12h15 Ma Chaîne Sport Miami – Philadelphia (NBA)
20h30 Sport + Le Havre – Cholet (Pro A)
Dimanche 5 février02h30 Orange Sport San Antonio – Oklahoma (NBA)
02h30 Ma Chaîne Sport Chicago – Milwaukee (NBA)
07h30 Sport + Le Havre – Cholet (Pro A, rediff)
07h30 Ma Chaîne Sport Miami – Philadelphia (NBA, rediff)
09h15 Ma Chaîne Sport Chicago – Milwaukee (NBA, rediff)
11h00 Orange Sport San Antonio – Oklahoma (NBA, rediff)
16h15 Ma Chaîne Sport Chicago – Milwaukee (NBA, rediff)
Mardi 7 février01h00 Ma Chaîne Sport L.A. Clippers – Orlando (NBA)
07h15 Orange Sport Philadelphia - L.A. Lakers (NBA)
07h30 Ma Chaîne Sport L.A. Clippers – Orlando (NBA, rediff)
15h45 Ma Chaîne Sport L.A. Clippers – Orlando (NBA, rediff)
16h00 Eurosport 2 St. Petersbourg – Novo Mesto (EC)
22h30 Eurosport 2 Valencia – Nymburk (EC)
Mercredi 8 février00h30 Orange Sport Philadelphia - L.A. Lakers (NBA, rediff)
07h15 Orange Sport Boston – Charlotte (NBA)
09h30 Eurosport 2 Valencia – Nymburk (EC, rediff)
14h00 Eurosport 2 Valencia – Nymburk (EC, rediff)
14h40 Orange Sport Boston – Charlotte (NBA, rediff)
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D.R.
Hand« On devrait dépasser le basket après les Jeux de Londres, là où les Bleus sont vraiment attendus. » Pas échaudés par leur Euro désastreux en Serbie les handballeurs. Par la voix du responsable marketing de la FFHB, Cédric Pouthier, dans Le Figaro, ils disent comptabiliser 442.000 licenciés et donc à même de devenir rapidement le premier sport collectif en salle, le basket en étant à 461.057. Pas sûr pourtant que les deux fédérations aient la même façon de recenser leurs ouailles.
Liberté de la presseLe jugement remonte à quelques jours mais mérite d’être signalé : Baba Tandian, sulfureux président de la fédération du Sénégal, qui dans ces colonnes avait exprimé sa colère envers la
FFBB lors de l’AfroBasket à Madagascar, a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour violences et voies de fait sur un journaliste qu’il a empoigné, injurié et à qui il a arraché ses lunettes. « Vous n’avez pas le droit d’agir de la sorte. Nous sommes dans un pays de droit et la liberté de la presse est sacrée », a tancé le juge.
Lu, vu et entendu Par Pacal LEGENDRE
Sondage
J.F.
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OUiThomas BERJOAN
O ui, oui oui. Je me lance dans les chiffres, ça évitera de tomber dans une discussion sub-jective fondée sur des impressions. Kobe
tourne à 30,0 points de moyenne en shootant à 45,5% de réussite aux tirs. Pau Gasol est lui à 16,0 points mais à 50,6% et Andrew Bynum à 16,0 points égale-ment à 53,6%. Le monstre à deux têtes intérieur a déjà marqué 236 paniers sur 455 tentatives pendant que Bryant n’en marquait que 220 en 484 tentatives. Vous remarquerez au passage que l’arrière prend plus de tirs que les deux grands réunis. Pour une efficacité moindre. Le bon sens mathématique voudrait donc que Bryant file un peu plus la balle à ses copains. Dans la catégorie des grands boulimiques en NBA, ceux à plus de 25,0 points de moyenne cette saison, le Laker est le seul à ne pas tourner au dessus des 50,0% de réussite aux tirs (LeBron James est à 54,9% et Kevin Durant est à 50,7%). En clair ? Personne, en dehors de lui, n’arrose dans de telles proportions sans assurer un pourcentage correct.D’ailleurs, les Lakers sont invaincus cette saison lorsque que Kobe prend moins de 20 tirs (4v-0d). Élémentaire. Gasol et Bynum sont deux des meilleurs intérieurs offensifs de la ligue. Mais ils ont besoin de voir plus souvent la balle. Et encore, une fois que ces deux-là ont pris leurs tirs, que reste-t-il pour les autres ? Rien. Comment alors demander au reste de l’équipe de défendre dur, d’être soli-daires, de jouer juste quand le cuir devient une matière de luxe inabordable. On reproche au banc des Lakers de ne pas être assez efficace. Le jeu sans ballon a ses limites et ne permet jamais de marquer des points. On se croirait revenu à l’ancien Kobe. Celui de 2006 et 2007, avant l’arrivée de Gasol, quand il tournait à plus de 30 points. Avant de disparaitre au premier tour des playoffs. n
NONPar Jérémy BARBiER
S i Kobe Bryant a compris une chose au fil des ans, c’est qu’être meilleur scoreur NBA permettait rarement de devenir champion à la fin de la saison.
Sa boulimie actuelle est une obligation, certainement pas la résurgence de ses anciennes lubies de soliste. L’attaque en triangle abandonnée, les Lakers doivent se réinventer. Ce n’est pas évident. Une fois les tickets shoots du duo Bynum/Gasol distribués, à qui donner la gonfle ?Metta World Peace, seul basketteur en lice pour le Nobel de la Paix mais qui, dans sa quête spirituelle, a oublié comment sco-rer (3,9 points à 28% en janvier) ? Matt Barnes et ses 7,3 points en carrière ? Derek Fisher et son arthrite naissante ? Non, non et encore non. En attendant de trouver de nouveaux automa-tismes, la 20e attaque de la ligue a besoin des points de son scoreur le plus naturel. Que peut-on lui demander ? Qu’il shoote mieux ? Qu’il fasse plus de passes ? Il en distribue déjà 5,8 par match – sa meilleure moyenne depuis 2005 – plus que n’importe quel autre arrière de la ligue. Quant à son pourcentage, ramené
au volume de tirs (24,2), il est loin d’être mauvais (45,5%), d’autant plus si on le compare à ceux de nombreuses stars émoussées par un été très prolongé.Comme toujours, Black Mamba a aussi quelque chose à prouver. Non pas qu’ESPN lui ait fait injure en ne le classant qu’au septième rang des meilleurs joueurs du monde, simplement qu’à 33 ans, la fin de son aventure se conjugue encore facilement au futur. Alors que les Clippers semblent devenus la nouvelle franchise à la mode, mon petit doigt me dit que Kobe a l’intention d’obliger tous les nouveaux chercheurs d’or à reconnaître qu’il restait le Roi de la Cité des Anges, l’homme à rejoindre pour toucher le Graal. S’il faut passer par là pour convaincre les futurs free agents pour le moment réticents, je n’ai qu’une chose à écrire : Shoote, Kobe ! n
Kobe Bryant shoote-t-il trop ?
35%31%
29%
5%
Quelle formule vous tente le plus pour la saison de Pro A 2013-14 ?
Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 805 réponses, décompte arrêté mardi.
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Le maintien de la formule
2012-13
Un passage à 16 clubs et 2 wild cards
Le projet « régional »
Autres
04 sommaire
BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])
baSKetneWS eSt éDité par norac preSSe (capital : 25 000 euros)Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. téléphone : 02-43-39-16-21principaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.
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JOURNALISTES Jérémy BARBIER, Thomas BERJOAN, Yann CASSEVILLE, Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.
RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).
CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER et Rémi REVERCHON.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])
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06 LAMONT HAMILTON EST FORT• Il dispute à Akin Akingbala et J.P. Batista le titre honorifique de meilleur pivot pur du championnat. Plus serein que la saison dernière, le natif de Brooklyn est une vraie poutre et aide à porter le Paris Levallois à la position qui est la sienne actuellement : un candidat au titre, à un titre à tout le moins. Florent de Lamberterie est allé à la rencontre d’un Américain plus à l’aise sur un terrain que face aux micros.
08 LA GAZETTE DE LA 16e JOURNÉE• Tony Dobbins, drôle de choix pour Poitiers, qui était sur la piste d’un scoreur pur comme Ralph Mims. Et pourtant, premier match, première victoire. Face au HTV, certes... Hilton Armstrong est impressionnant depuis quelques matches. L’intérieur de L’ASVEL s’est trouvé... Samedi, Bernard King, le néo-Nancéien, a flirté avec tous les records d’adresse contre Le Mans : 9/9 dont 6/6 à trois-points.
10 LES HOMMES DE BORG• Ils sont quatre à l’avoir suivi au fil de sa carrière de coach jusqu’à Dijon cette saison. Anthony Christophe, Zach Moss, David Melody et Jérémy Leloup. Coach Jean-Louis Borg nous parle de « ses hommes ».
12 ÉCHOS FRANCE• Le tirage de la Semaine des As a eu lieu, Yann Casseville analyse pour nous Mamoutou Diarra à Nanterre. Il s’est confié à Jérémy Barbier… Voici venir le choc entre Montpellier et Bourges en LFB. L’occasion pour Pascal Legendre de nous parler de l’attachante Sandra Dijon.
20 ENTRETIEN : DIDIER GADOU• Le directeur exécutif de Pau n’a pas aimé du tout la défaite à domicile contre Poitiers qui renvoie le club dans une course au maintien délicate. Après la remontée et une saison de promu correcte, le doute s’est emparé du Sud-Ouest. Politique de formation, stabilité de l’effectif, défense, envie, le patron fait un diagnostic sévère.
22 PRO B : LILLE NE S’ARRÊTE PLUS• On ne les arrête plus ! À la faveur d’une série de huit victoires depuis le 9 décembre, les Lillois ont opéré une remontée expresse au classement. Comment s’y sont-ils pris ?
23 ÉCHOS EUROPE
24 INDIANA, C’EST SOLIDE• Ils ne font pas de bruit, les Pacers, équipe dépourvue de grande star. Pourtant, la franchise cornaquée par Larry Bird joue tout près des meilleurs.
26 ÉCHOS NBA
28 GASOL : QUI EST LE MEILLEUR ?• Les Espagnols ont bien de la chance, ils possèdent deux pivots de top niveau mondial. Les deux frères Gasol. La star Pau et le « plus jeune » Marc. Mais au fait, Marc ne serait-il pas devenu plus fort que son aîné ?
31 SALUT ÇA VA, BENJAMIN MONCLAR ?
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sortie le 9 février
05édito
L a NBA compte deux nouveaux joueurs français ! Enfin, des joueurs à temps plein, on veut dire. Avant que le Papa Noël ne fasse
l’entre-deux de la saison, on se demandait un peu à quelle sauce Ian Mahinmi et Rodrigue Beaubois – c’est d’eux dont il s’agit – allaient être mangés. Les Mavericks ne semblaient pas plus empressés que cela à relancer leur prospect vif argent, l’insaisissable Roddy – fausse impression, sans doute –, lequel loulou n’a pas encore démontré que sa fragilité physique était derrière lui. Quant à Mahinmi, il avait beau avoir fait un boulot de chef à l’occasion des quelques minutes qui lui avaient été attribuées en finale l’an dernier, et Tyson Chandler avait eu beau quitter les lieux, on craignait… On a eu tort de s’en faire.Revenu pour de bon au jeu, Roddy, qui fêtera ses 24 ans à la fin du mois, a décollé comme une fusée. Il a même été titulaire trois fois, rendant à cette occasion des fiches replètes (22 points, 6 rebonds, 7 passes et 4 contres face à Utah, par exemple) qui valurent à son équipe autant de victoires et à l’arrière français des louanges bien senties. Ian, lui, est devenu la rotation immédiate, efficace et responsabilisée de Brendan Haywood. Tellement rentable que l’ancien Havrais affiche un meilleur rendement statistique que son titulaire. Ian fait mieux que « mériter du temps de jeu », il existe désormais en NBA, il est crédible, et Phoenix, pour ne citer que les Suns, a pu s’en aper-cevoir récemment (17 points, 9 rebonds et 3 contres). Pour embellir le tableau, on constatera que Roddy et Ian ont le privilège – et le bon goût – de s’être ainsi installés dans – et d’avoir boosté – la rotation du champion en titre qui, après un départ poussif, est redevenu une équipe à craindre. Les deux Français n’y sont pas étrangers.Ce faisant, les deux comparses ont sérieusement posé leur candidature pour les Jeux Olympiques. On ne se permettra pas de se mettre dans les souliers de Vincent Collet mais à l’arrière, Roddy Beaubois a une
place à prendre, et au pivot, les données sont en train de changer, peut-être au bénéfice de Ian Mahinmi.
Et Mike, alors ?Non que Joakim Noah – dont ESPN faisait remarquer dimanche, par les chiffres, qu’il jouait moins dans les quatrième quart-temps (tout comme son compère Carlos Boozer) – ait perdu la confiance de son coach à
Chicago, et encore moins celle de Vincent Collet. Non qu’Ali Traoré ait
spontanément chuté dans la hiérarchie, lui qui réalise une saison de grande qualité en Russie. En revanche, la troisième place pivot, théoriquement à jouer entre Kévin Séraphin, médaillé à l’Euro 2011, et Ronny Turiaf, qualifié d’incontournable par Collet il y a peu, doit être un objectif palpable pour Mahinmi. Lui joue, et joue bien, dans une bonne équipe. Séraphin, même
avec un changement de coach à Washington, n’est garanti de rien. Il peut passer de 8 points et 7 rebonds en 22 minutes contre Charlotte à 0 point en 9 minutes au match suivant, contre… Charlotte aussi. Quant à Turiaf, peu opérant puis blessé, il n’existe plus sur les terrains depuis le 1er janvier.En parlant de candidat, l’épineuse question Mike Pié-trus va-t-elle se poser ? Surnuméraire chez les Bleus pour certains mais « tentant » pour Vincent Collet l’été dernier, Mike P ne fait pas l’unanimité. Mais deux choses parlent pour lui – au moins pour que son nom existe dans la discussion. 1- Sa combinaison shoot-défense-intensité est à prendre en compte, dans l’hypothèse où Mike accepterait un rôle de rotation-mission, capable de pousser les « cadres », et 2- Il est bon cette saison. Depuis qu’il a trouvé preneur aux Celtics, le Guadeloupéen est impeccable. Il aide à booster les vieillissants C’s en leur amenant justement ses qualités de base, y compris dans le cinq majeur lorsqu’il a suppléé des titulaires parfois chancelants. Mike vaut quasi 9 points par match, à 20/50 à trois-points, en 24 minutes au sein d’une formation où la rigueur est de mise.Mais Mike sera en fin de contrat à la fin de la saison. Donc en prospection. Jusqu’à quand ? La question va également se poser pour Ian Mahinmi et Ronny Turiaf mais aussi Boris Diaw et Nicolas Batum, ces deux derniers n’entrant visiblement qu’à moitié dans les plans de leurs franchises respec-tives ; à tout le moins ces dernières ne sont-elles pas pressées de s’attacher les services des deux Français dans l’immédiat (sous-entendu : à ce prix). Le premier, Bobo, évolue dans la pire équipe de la ligue et son statut réel est étrange. Un coup titulaire, un coup non. Le second, Nicolas, a moins de souci à se faire pour son prochain contrat mais il est acquis qu’il pourrait quitter Portland ; en revanche, sa blessure au genou, intervenue dans la nuit de lundi à mardi, est plus ennuyeuse si elle est sévère. Les résultats de la fatidique IRM n’étaient pas connus au moment d’écrire ces lignes… n
on a eu tort de s’en faire
BiJoU, CAiLLoU, GENoU…Par Fabien FRiCoNNEt
Rodrigue Beaubois
retrouve du temps de jeu avec
les Mavs.
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06 PARCOURS
C ela aurait pu être une sale soirée pour Lamont Hamilton. Bloqué à 3/11 aux shoots et auteur de six pertes de balles – son « record » en
la matière depuis ses débuts en LNB –, le pivot du PL n’était clairement pas en réussite vendredi dernier contre Pau. « Oui, j’ai eu des difficultés pour scorer », reconnaissait l’Américain qui, décidemment, a bien du mal à exister offensivement contre l’Élan Béarnais (2 pts, 3 rbds, -3 d’éval au match aller). « Parfois on ne peut pas marquer facilement pace que la défense en face fait du bon boulot mais il faut trouver d’autres façons d’aider l’équipe. » Et Lamont ne manque pas d’idées.Milieu de quatrième quart-temps, Paris tient les rênes du match mais peine à décrocher complètement l’équipe paloise (77-67, 34e). Après un tir raté d’Antoine Mendy, la bataille dans la raquette fait rage. Elonu à terre, Hamilton s’empare du rebond mais, pris dans son élan, s’apprête à retomber de l’autre côté de la ligne de fond de court. Au dernier moment, l’Américain se retourne et lance de toutes ses forces la gonfle sur le pivot palois, toujours au sol. L’impact du cuir sur le Nigérian provoque un bruit assourdissant, ainsi que la colère de Florian Lesca qui vient s’expliquer. Le ton monte et si Hamilton récolte une technique au passage, le jeune Palois écope d’une antisportive qui le renvoie sur le banc pour la fin du match. Dans le même temps, Hamilton convertit ses deux lancers pour remettre les Palois à 12 points derrière. Ils n’en reviendront pas.Une action clutch, toute en culot et malice, et saup-oudrée d’un brin de vice. « J’ai simplement essayé de sauver la touche, je n’ai pas cherché à faire mal à Elonu. D’ailleurs, je l’ai touché au corps, pas à la tête », se défend l’intéressé quand on l’interroge sur le sujet. « C’est le côté agressif de Lamont, il est comme ça et je ne veux pas qu’il change », estime pour sa part son coach, Christophe Denis. « Je suis d’accord, il a ce côté provocateur, il va chercher, il essaie de faire sortir l’adversaire du match. Alors oui, ça génère une mauvaise réputation mais moi j’aime les joueurs à caractère. » Une qualité dont Lamont ne manque pas.
Trois lycées différentsDébarqué en Pro A au Paris Levalois en 2009, après un passage de deux ans en Espagne, Lamont Ham-
« On ne lui a jamais appris à partager, il ne savait pas faire »Christophe Denis
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ilton se fait rapidement remarquer sur les terrains français. Pour son talent offensif et sa technique rare pour un intérieur, mais aussi pour sa noncha-lance défensive et ses sautes d’humeur, sur et en dehors du terrain. Bref, un joueur doué mais égoïste.
« Il était un peu “moi je”, ma carrière, mon jeu, mon équipe », analyse Christophe Denis, head coach du PL depuis le départ de Jean-Marc Dupraz, en milieu de saison dernière. Résultat, des statistiques individuelles performantes (voir par ailleurs) mais un
LE MEILLEUR PIVOT DE PRO A ?
HAMILTON à 100%Talentueux, caractériel, roublard, Lamont Hamilton (2,08 m, 27 ans) n’a pas toujours été le coéquipier modèle mais il domine les raquettes de Pro A comme personne cette année.
Par Florent de LAMBERTERIE, à Levallois
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impact sur le collectif pas toujours visible, à l’image des résultats du club l’an dernier, sauvé à la dernière journée. « C’est un peu un baroudeur, on ne lui a jamais appris à partager, il ne savait pas faire. »Un tempérament qui trouve peut-être ses racines dans le parcours d’Hamilton, loin d’être linéaire. Né à New York il y a 27 ans, Lamont grandit à Dowtown Brooklyn. « Clairement pas le meilleur quartier de New York », précise-t-il d’emblée. « Là d’où je viens, la vie est rude, ça n’a rien à voir avec Manhattan, c’était assez dangereux et peu de gens s’en sortent. » Comme pour d’autres avant lui, le salut passera par le sport.D’abord le football américain, au poste de wide receiver, avant de bifurquer vers le basket à 13 ans. Ses talents sont rapidement remarqués mais ne l’empêcheront pas de changer trois fois de lycée durant sa scolarité. « J’ai d’abord été un an et demi à Bishop Ford High School, une école catholique de Brooklyn. Mes notes étaient plutôt bonnes mais je n’aimais pas trop. Disons que l’école catholique, c’était très strict. Je n’étais pas vraiment un mauvais garçon mais j’étais ce n’était pas fait pour quelqu’un comme moi. » Direction Milford, une prep school du Connecticut spécialisée dans l’accueil des jeunes sportifs, avant de terminer son cursus dans le Maine, à Bridgton Academy. Bref un parcours agité, à l’image du garçon lors de ses deux premières saisons en Pro A.« J’ai toujours été frustré de voir Lamont comme ça et je le lui ai dit, droit dans les yeux : c’est pas ton niveau. Et c’est pas normal qu’on raconte ce genre de choses sur toi », nous raconte Christophe Denis. « Il y a eu une longue discussion avec lui en fin de saison dernière, quel rôle il a à jouer dans l’équipe, quelle influence il peut avoir sur l’équipe, comment faire grandir le truc. Et une fois qu’il y a goûté, il s’est dit qu’en fait, c’était bien. Donc quand on a le malheur de toucher à ce qu’il a devant lui, le premier réflexe c’est de le défendre. Donc il se met à défendre, à faire des passes, à communiquer. Il est à fond et là, pour moi, depuis deux mois il est monstrueux et son équipe gagne. Il y a une relation de cause à effet qui ne lui échappe plus. »
« Le Lido, c’est vraiment beau »Ainsi, malgré sa maladresse contre Pau lors de son dernier match, Lamont a continué à s’arracher comme un forcené. Et les chiffres tombent : 16 re-bonds, 2 contres, 8 fautes provoquées. Des stats qui traduisent un engagement de tous les instants pour lui, à l’image de ce PL new look qui n’a toujours pas concédé une seule défaite à domicile cette saison.
« Même en dehors des résultats, l’atmosphère est meilleure cette année, l’alchimie dans l’équipe est plus forte », juge-t-il. « L’an dernier, il y avait des mo-ments où le groupe se désolidarisait. Cette année, quoi qu’il arrive dans le match, on reste uni, on reste focalisé sur le plan de jeu. »Un plan de jeu où Lamont est l’une des pièces mai-tresses. Deuxième meilleure évaluation derrière le meneur du Mans Taylor Rochestie, sixième scoreur, top rebondeur, le pivot parisien aligne les feuilles de
stats toutes plus rondelettes les unes que les autres. Et cela pour un moment. « C’est une grosse satisfaction mais il n’est qu’au début de sa carrière », répète Christophe Denis en tapant fermement du poing sur la table de son bureau, comme pour marteler l’affirmation. « Il n’est qu’au
début parce qu’il doit basculer du poste 5 vers le poste 4. Il court, il saute, il shoote, il arrive à dribbler sur certaines situations, il a toutes les attitudes du poste 4. Maintenant, un 4 ça doit raisonner un peu plus que ça. »À l’aise près du cercle et à longue distance (39,1% à trois-points), Lamont l’est aussi à Paris, ville qu’il apprécie et où il vit depuis trois ans maintenant avec sa femme et ses deux enfants. « J’aime beaucoup cette ville et quand on a du temps libre, j’aime me promener dans Paris, le Lido par exemple, c’est vraiment beau. Mais je reste new-yorkais et New York me manque. Je suis rentré pendant la trêve mais une semaine, c’est trop peu », regrette Lamont, qui se décrit comme un fan absolu des Knicks, ainsi que des Jets, l’une des deux équipes de football américain de la grosse pomme. « Je n’aime pas les Giants, mais je les soutiendrai quand même pour le Superbowl dimanche », nous avoue-t-il. S’il y met autant de cœur que sur le terrain, ça risque de faire du bruit jusqu’au petit matin. n
« Je n’aime pas les Giants mais
je les soutiendrai dimanche »
Lamont Hamilton
LES PIVOTS DE PRO A
NOTRE TOP 5
1. Lamont Hamilton (Paris Levallois)
17,1 pts (57,5%), 8,8 rbds, 20,8 d’éval en 29’Leader aux points, aux rebonds et à l’éval parmi les big men du championnat, le tout dans une
équipe qui cartonne.
2. Akin Akingbala (Nancy)
13,3 pts (66,2%), 7,7 rbds, 16,7 d’éval en 30’Le poste 5 le plus utilisé cette saison en Pro A. Adroit, puissant, vertical et doté d’un excellent
timing défensif, il est le 2e joueur de la ligue aux contres et aux dunks. Il a aussi brillé en Euro-league (12e éval avec 15,9).
3. J.P. Batista (Le Mans)
15,5 pts (53,8%), 6,2 rbds, 16,3 d’éval en 28’Une technique près du cercle archi-complète et une forme incandescente sur le mois de
janvier. Malgré ses nombreuses blessures, si Le Mans est resté dans le Top 4 tout du long, c’est en grande partie grâce à lui.
4. Alade Aminu (Chalon)
13,3 pts (57,0%), 7,8 rbds, 16,6 d’éval en 26’Aérien et rapide, le Chalonnais raffole du jeu en mouvement mais reste perfectible en défense et
dans le travail dos au panier. Sept matches sur seize à plus de 20 d’éval.
5. Uche Nsonwu-Amadi (Roanne)
11,0 pts (66,4%), 7,0 rbds, 15,1 d’éval en 23’Beaucoup décrié à Roanne suite à l’éviction de Jean-Denys Choulet, le Nigérian reste
d’une régularité rare. Un seul match sous les dix d’évaluation cette saison.
ARMSTRONG CHANGE DE TONEn net progrès depuis quelques semaines, le pivot US a rendu sa plus belle fiche de la saison face aux intérieurs du STB. L’ASVEL en avait – et en aura encore – bien besoin.
1 8, 19, 20, 25 et 33 d’évaluation le week-end dernier (16 points et 12 rebonds), Hilton Armstrong n’est plus le pivot
hésitant et inconstant vu en début de saison. « On a mis du temps à trouver les moyens mais aujourd’hui, l’équipe arrive à le mettre plus en valeur », analysait Pierre Vincent au sortir de la 8e victoire des siens. « Ce n’est pas lui qui fait la différence, c’est l’équipe qui lui donne les ballons pour faire la différence. C’est sensiblement différent. »Après des semaines d’approximations, le col-lectif serait-il sur le point de (re)définir la priorité de ses relais ? « Il est certain que je me sens mieux dans les systèmes », admet le big man. « Je ressens plus de confiance de la part de mes coéquipiers. » Sans abuser de ses prérogatives offensives contre les Havrais (9 tirs samedi contre 7,0 en moyenne), l’ancien NBAer a offert 32 minutes pleines, servant de vigie (5 passes, 3 interceptions, 3 contres) dans un match où, d’un côté comme de l’autre, la constance offensive des acteurs majeurs ne fut pas au rendez-vous. « Je ne m’inquiète pas vraiment de ce que je peux faire en attaque », analysait le troisième scoreur villeurbannais (10,3 pts). « Je veux pren-dre plus de rebonds et mieux défendre car c’est de cette façon que je vais le plus aider l’équipe. »
« Un drôle de joueur »Malgré des productions aujourd’hui très satisfaisantes, Armstrong n’est pas encore en position de devenir ce leader de terrain qui fait tant défaut à la green team. « C’est un drôle de joueur », explique son coach. « Dans sa carrière, il a partout été un role player, jamais un leader. Il m’a dit qu’il avait fait 5 ans en NBA et qu’il n’avait eu qu’entre 5 et 10 ballons à jouer. C’est un joueur à construire,
au même titre qu’un jeune. »De la capacité de son titulaire à maintenir son rythme actuel (16,6 pts à 69,0%, 9,3 rbds et 26,0 d’évaluation en 2012) dépend pourtant le destin immédiat d’une équipe en manque de densité sous les cercles. « On a des faiblesses sur le poste 5 dans la rotation », admettait Pierre Vincent. En considérant qu’Armstrong ne sera pas toujours aussi souverain, il fallait à l’ASVEL un back-up plus épais que Bangaly Fofana (2,1 points et 1,7 rebond), d’autant que la rotation au poste 4 reste elle aussi expérimentale – 0 point, 2 rebonds en 11 min-utes pour Jean-Charles vendredi dernier – et
limitée depuis le départ de Jamie Skeen.La raquette villeurbannaise s’est donc enrichie de Dimitris Haritopoulos (2,06 m, 28 ans), une valeur sûre dans son pays. Passé sous les couleurs de l’Aris et du PAOK, le pivot quitte Maroussi (12,1 pts et 7,6 rbds) et ses salaires impayés pour ce qui sera sa première aventure à l’étranger. « J’attends qu’il nous apporte ce qu’il nous manque, de la dureté et du rebond », prévient Laurent Foirest. Sous réserve de sa qualification, la recrue pourrait commencer à soulager Hilton Armstrong dès ce samedi, à Nancy. n
Jérémy BARBIER, à Villeurbanne
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BASKET ET CHIFFRES
7Les ballons perdus par Rashad Wright, le nouveau meneur de la Chorale, contre Gravelines. Pas encore sur la même lon-gueur d’onde que ses parte-naires, l’Américain a passé 33 minutes sur le parquet pour une production minimaliste : 8 points à 3/8 (2/7 à trois points), 2 rebonds, 2 passes et une pre-mière sortie évaluée à 0.
13Les contres réalisés dans la rencontre Strasbourg-Chalon (67-74). Il ne faisait pas bon s’aventurer près des cercles au Rhénus. Si Alexis Ajinça (3) et Nicolas de Jong (3) ont plu-tôt très bien protégé leur terri-toire, les partenaires de JBAM (2) et Joffrey Lauvergne (2) ont trouvé assez de brèches pour s’imposer.
22Les points inscrits par Trenton Meacham à la barbe de la dé-fense paloise, un record per-sonnel en Pro A pour le meneur du PL, bloqué à 18 jusqu’alors. Auteur d’un joli 4/7 à longue distance, l’Américain a profité des errances béarnaises pour signer sa meilleure évaluation cette saison (21).
26L’évaluation de Louis Labeyrie lors du dernier naufrage du HTV (-26 à Poitiers). Dans une rencontre où les Varois n’ont marqué que cinq points dans les dix premières minutes, le jeune intérieur a émergé pour compiler un double-double costaud (16 points et 11 re-bonds) et sa meilleure note en carrière. Record de passes (4) et de shoots tentés (15).
65Les points encaissés par Nan-terre contre Dijon, soit le plus faible total de la saison pour les hommes de Pascal Don-nadieu. 14e défense du cham-pionnat (83,6 points), le promu n’avait encore jamais tenu un adversaire sous les 70 points. 68,0 points en moyenne auto-risés sur les deux dernières rencontres (2 victoires).
J.B..
09PRO A
F ranchement, alors que les dernières
secondes du match s’égrenaient, on sentait que King n’avait pas spécialement envie de jouer le dernier ballon. Pas envie de gâcher son match parfait ? Respect pour l’adversaire ? Au final, c’est Jamal Shuler qui a pris ce qui aurait dû être le dernier tir du SLUC. Mais il a raté la cible et Akingbala a pris le rebond offensif et Bernard s’est retrouvé à nouveau avec le cuir en main. Il a alors été bien obligé de le jouer. Sans trop de conviction d’ailleurs – normal, le match était joué – et son tir n’a pas trouvé le filet. En revanche, King a trouvé la faute de Batista. Ouf, son bilan aux tirs est donc resté immaculé.Bernard a alors pris le chemin des lancers-francs. Et là, alors que ses onze précédents tirs, dont six à trois-points et deux lancers, avaient tous fait mouche, l’arrière du SLUC a laissé un tir de réparation en route avant de marquer le deuxième. En fait, qu’il se rassure, ce petit lancer insignifiant ne gâche en rien son récital.
Zdovc a tenuLe Mans était venu à Gentilly avec des intentions. Sans doute boostés par le match très moyen des Nancéiens à Orléans, les joueurs du Mans croyaient en leur chance. Mais l’adresse à trois-points des locaux, façon douche écossaise (14/23 soit plus de 60% de réus-site), a totalement éteint leurs ardeurs en deuxième mi-temps. À la baguette, Bernard King. « Je n’ai pas pour habitude de sortir un joueur du match mais là, il convient de saluer objectivement sa performance incroyable », lâchait coach Monschau à la fin du match.Avec deux réussites de plus, King aurait égalé le
record de Jurij Zdovc à trois-points avec un parfait 8/8 datant de l’époque où il jouait à Limoges en 1992. Déjà, il a égalé son record de points en Pro A (il avait marqué 27 points avec Le Havre à 11/20 aux tirs dans une victoire contre Rouen le 17 avril 2010).Plus remarquable encore, en quatre rencontres de Pro A, King a fait 9/10 derrière l’arc (12/14 si on comptabilise le match de Coupe de France). L’Américain n’est pas spécialement référencé comme un grand spécialiste du genre (il était à 7/24 sur son début de saison à Châlons en Pro B). Ce gaucher d’une fluidité naturelle déconcertante est plutôt un homme de séries. En ce moment, il est chaud. De plus, King a souvent été dans ses précédents clubs l’option offensive numéro 1. À Nancy, il bénéficie du talent des autres, et notamment de la puissance de fixation intérieure. Il prend ainsi des tirs très ouverts et ça change tout. Le roi Batum est parti ? Vive le King ! n
Thomas BERJOAN
NANCY 95 – LE MANS 77
TROUVEZ-LUI UNE COURONNE !Bernard King (27 points à 100%, 3 rbds, 5 pds, 2 stls pour 35 d’éval.) a été magnifique dans la victoire convaincante du SLUC face à une équipe du Mans pourtant solide. Une performance impressionnante.
POITIERS 91 – HYÈRES-TOULON 65
3 QUESTIONS À TONY DOBBINSL’Américain (1,92 m, 30 ans) vient de débarquer à Poitiers et empoche la victoire contre Hyères-Toulon, le club avec qui il aurait dû signer en début de saison et contre qui il est engagé dans une procédure judiciaire. Tony (6 pts, 5 rbds, 4 pds et 13 d’éval. en 23’) nous livre ses impressions.
Q u’est-ce que le coach et l’équipe, en difficulté, attendaient de toi ?On a parlé avec le coach avant que j’arrive. Il sentait que
l’équipe avait besoin d’un coup de boost. Je savais que cette équipe était bonne, qu’elle était composée de bons joueurs qui savent jouer au basket, qui jouent ensemble depuis longtemps. Je les connais pour avoir joué contre eux. Pour moi, c’était assez facile parce que je savais qu’il y avait du positif à Poitiers.
Qu’est-ce qui était ou est cassé dans ce groupe qui a fait beaucoup mieux par le passé ?Je ne peux pas répondre à cette question. Mais je sais que l’équipe a de la valeur et moi je dois apporter plus, essayer de faire de mon mieux dans les domaines où l’équipe en a besoin. Quand je suis arrivé, l’équipe venait de gagner en déplacement à Pau, donc il faut continuer à aller dans la bonne direction pour la deuxième partie de la saison. Mais le fait de gagner fait que tout le monde est content. Notre objectif, c’est de rester en Pro A. Je viens d’arriver et on ne me parle que de ça.
Tu es associé à Evan Fournier à l’aile, vous avez deux profils très complémentaires non ?C’est un jeune joueur avec beaucoup de talent, une belle capacité à scorer. Moi, je me concentre sur le fait de créer des opportunités pour tout le monde. Mettre du rythme, faire bouger la balle. On a beaucoup d’options dans l’équipe. Donc j’essaye d’explorer tout ça et de gagner les matches. n
Propos recueillis par Thomas BERJOAN
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10 PORTRAITS
nouveau joueur et lui dire : ça, il ne faudrait pas trop que tu le refasses ! (rires)C’est un joueur sur lequel on peut s’appuyer, c’est un joueur de challenge, ça a été un peu ça, son parcours en France. C’est quelqu’un qui a énormément de valeur en dehors du terrain. Il est très proche des gens. Il est très sensible. Des fois, on peut croire qu’il a des raisonnements de petits garçons mais il a une faculté d’analyse et de compréhension qui est au-delà de la moyenne, et j’apprécie ça chez lui. On a une sacrée histoire commune, depuis le temps ! Je me souviens qu’en demi-finale de la Semaine des As (en 2010, à Villeurbanne, contre Orléans), il se prend un tampon, il a un œuf sur le front. À la mi-temps, le médecin dit qu’il ne peut pas rejouer. Mais lui, il a insisté pour revenir. »
David Mélody
L’homme de confiance
L e capitaine, le lieutenant du coach, l’exemple. On croirait Jean-Louis Borg et
David Mélody liés depuis toujours
mais, en vérité, les deux n’ont commencé leur collaboration qu’en
2007, lorsque David a rejoint la JA Vichy, après une formation clermontoise, un premier passage dans l’Allier, la grande aventure des montées avec Clermont, et
un crochet par Saint-Étienne en 2006-07. Quand Jean-Louis
Borg a rejoint Dijon, à l’été 2010, il ne lui serait pas venu à l’idée de ne pas vouloir emmener avec lui son joueur fétiche. S’il manque encore un titre majeur au MVP de
Zach Moss
Le bodyguardA rrivé en France en 2004, après un cursus modeste
(JuCo puis NAIA, division universitaire dont il est champion précisément en 2004), le Floridien montre tout de suite ses qualités avec Antibes en Pro B (24,3 d’évaluation) et Jean-Louis Borg gardera ce nom en tête pour plus tard. Après un bout de saison en Israël (Givat Shmuel), il débarque à Châlons en 2005-06 (finale de Pro B). Il enchaîne sur un long bail à Vichy, avec Jean-Louis Borg donc (2006-10). Il aide à faire monter la JAV (2007), qui atteint la finale des As en 2008. Il monte ensuite d’un cran en signant à Orléans mais l’association tourne court. Il se réfugie à Melilla, en Espagne (LEB Oro), mais Jean-Louis Borg le recontacte en fin de saison 2010-11, pour renforcer la JDA en vue des playoffs ; opération gagnante puisque avec ce duo bien rodé, Dijon monte.« Je l’avais découvert quand j’étais à Hyères-Toulon car on faisait très souvent des matches amicaux avec Antibes. J’ai tout de suite apprécié sa manière de jouer. Il sortait de son cursus universitaire mais on voyait qu’il y avait une grosse marge de progression. Je le voulais dès ma première année à Vichy
mais il avait fait le choix de partir en Israël et, comme il n’avait pas été payé, était revenu en France, à Châlons-en-Champagne.J’ai toujours aimé les intérieurs de petite taille. Souvenez-vous de Floyd Miller à Hyères-Toulon. Après, il y a aussi la donnée financière, ce sont parfois des choix par défaut à la base, car on sait très bien que les centimètres ont un coût et je n’ai jamais été dans des structures qui avaient des moyens très importants. Je me suis habitué aux intérieurs de petite taille.Je n’ai jamais été déçu par Zach, si ce n’est qu’il peut avoir des petites absences sur des approches de matches, parfois, qui peuvent être pénalisantes, mais au bout du bout, les satisfactions sont énormes. Mis
à part son année à Orléans, où ça ne s’est pas bien passé, il a toujours un rendement de haut
niveau. À la fois défensivement et offensive-ment, ce qui est important à mes yeux.On se connaît par cœur. On n’a pas besoin
de se dire grand-chose. Les regards et les attitudes sont largement
suffisants. L’avantage, aussi, c’est qu’il
fait passer le message
rapide-ment aux autres étran-gers de
l’équipe sur ma manière de
fonctionner, ma méthode, ma vision des choses, mes entraînements, etc. C’est amusant, en préparation il suffit d’un regard
de ma part pour qu’il aille voir un
DÉJÀ AVEC LUI AVANT DIJON
LES HOMMES DE BORGIls sont quatre à la JDA à avoir déjà servi sous les ordres de Jean-Louis Borg en d’autres temps et d’autres lieux. Anthony Christophe, David Mélody, Jérémy Leloup et le recordman Zach Moss, déjà six ans avec Borg ! L’entraîneur de Dijon nous les présente.
Par Fabien FRICONNET
Zach Moss6 saisons, Vichy et Dijon
David Mélody3 saisons, Vichy et Dijon
Photos : Hervé Bellenger/IS et Pascal Allée/ Hot Sprts
11PORTRAITS
lui faire. Et, en plus, aujourd’hui, il est l’un de nos meilleurs attaquant !Après, on a une relation privilégiée. Il sait ce que j’attends et il fait passer les messages. C’est mon capitaine exemplaire. On gagne beaucoup de temps comme cela, or Dieu sait qu’on en a besoin, de temps. »
Anthony Christophe
Le pupilleC ’est une jolie histoire entre le joueur et son
coach. Car c’est Jean-Louis Borg qui lance le Nordiste dans le grand bain, avec Hyères-Toulon, en 2004-05. Leurs chemins se séparent alors, Anthony évoluant ensuite à Angers (10,9 d’évaluation en 2006-07), Besançon (montée de Pro B en Pro A) et Reims (Nationale 1) entre 2008 et 2010. Lorsque Borg prend le coaching de la JDA en 2010, il fait appel à son meneur missionnaire (28 ans).« Il sortait du cursus espoirs chez nous et il a su gagner du temps de jeu car c’est un mec qui ne lâche jamais rien à l’entraînement. Cette envie, il l’a encore aujourd’hui. Il était déjà un très bon partenaire, un très bon joueur d’équipe, avec des missions défensives qui lui correspondent bien. C’est quelqu’un qui s’implique et qui s’applique et c’est important quand on est meneur de jeu.Il a fait beaucoup de Nationale 1, il est égale-ment monté en Pro A avec Besançon. Quand j’ai fait le choix de prendre Errick Craven à Dijon l’an dernier, j’avais besoin d’avoir derrière un meneur de jeu plus organisa-teur, or Anthony sortait d’une saison où il avait été meilleur passeur de Nationale 1, ce qui n’est pas anodin.
Le souci d’Anthony, c’est qu’il se met beaucoup de pression et
c’est parfois néfaste à sa performance. C’est son trait de caractère. Il a tellement
envie de bien faire, d’être un joueur de coach, un
joueur d’équipe… Parfois, il refuse les positions de tirs et ça peut
devenir ennuyeux pour l’équipe. On y travaille.
Et puis il a juste une année de Pro A derrière lui donc il cravache pour essayer d’apporter le maximum.C’est quelqu’un qui ne revendique
jamais ce qu’il ne mérite pas. Il connaît son niveau, il sait ce qu’il peut apporter. Ça a beaucoup de valeur d’avoir quelqu’un comme ça, quand tu veux défendre et partager le ballon, et c’est ce qu’on veut. »
Jérémy Leloup
Le projetI ls étaient faits pour se rencontrer. L’un n’a pas
peur de donner des minutes et l’autre met les bouchées doubles pour les mériter. Jeune prospect en vue au MSB, Jérémy (25 ans) fait la connaissance de Jean-Louis Borg à l’été 2009, lorsque la JAV le fait venir. Immédiatement rentable, il est titulaire (9 points et 3 rebonds de moyenne) et casse la baraque aux As 2010 (28 points, 11 rebonds et 37 d’évaluation en deux matches). Il rejoint pourtant « son » coach en Pro B, à Dijon, en 2010. Il doit, cette saison, faire avec un temps de jeu moindre (19 minutes).« On savait qu’il y avait un jeune potentiel qui avait envie de s’exprimer et besoin de temps de jeu. Et on savait qu’à la JAV on avait la possibilité de lui offrir ça. Il a su très vite gagner du temps de jeu. En sortant du banc pour commencer puis quasi-systématique-ment dans le cinq, par la suite.Ce que j’apprécie chez lui, c’est qu’il a une éducation
exemplaire. Il a une exigence de travail louable, notamment le travail supplémentaire que doit fournir un joueur qui souhaite franchir un cap, ce qui est le cas de Jérémy. Il est proche des jeunes joueurs. Il prêche la
bonne parole auprès d’eux, les encour-age à travailler.
Jérémy fait ce qu’il sait bien faire. Il doit bien sûr
travailler dans d’autres domaines. Je peux
m’appuyer sur lui, même si cette
année on attend de meilleures performances car il le peut. Je n’ai aucun doute sur
sa démarche de travail, son implica-tion, son courage, l’application de ce que je demande. Ce qu’il apporte défensivement est une assurance en sortie de banc. » n
la Pro B 2004, il s’est en revanche bâti, en silence et en restant sous le radar, un joli CV : champion de France de Pro B en 2004 et 2007, champion de Nationale 1 en 2002, finaliste des As en 2008, et même une sélection au All-Star Game (2009). David, 34 ans, est actuellement dans le Top 20 des marqueurs français (9,0 points) et a été le meilleur pointeur de son équipe le week-end dernier dans la débâcle à Nanterre.« C’est l’exemple, dans ma philosophie, du joueur que l’on aime avoir et qui est indispensable à la réussite d’une équipe. On n’est pas de la même génération avec David mais on se rejoint sur pas mal de points. Et ça ne se limite pas au basket. Il y a des valeurs partagées. David n’est pas parti de très haut au départ et, aujourd’hui, il est au sommet de sa carrière. Je suis admiratif de ce qu’il a fait, ces dernières années.C’est quelqu’un qui a systématiquement été sous-évalué par le milieu du basket français. Son parcours, c’est comme moi. Il n’a pas fait quinze clubs, il en a fait quatre. Ça a une signification. On aime travailler sur le long terme, avec des habitudes. Cela m’amène à être attentif à ce qu’à un moment donné il n’y ait pas de lassitude dans le contenu des entraînements. Quand tu as passé beaucoup de temps ensemble, il peut y avoir une routine. Il faut faire attention aussi à ce que le message continue à passer.Souvent, j’entends dire que je ne fais pas beaucoup de reproches à David mais je dis : vous voulez que je lui reproche quoi ? C’est le joueur qui s’entraîne toujours à 200%, il a un niveau physique exemplaire, il se prépare toujours à l’inter-saison… Dès qu’il a un manque physique, il est capable de se prendre tout seul en charge et de travailler pour revenir au top. Défensivement, aucun reproche à
DÉJÀ AVEC LUI AVANT DIJON
LES HOMMES DE BORG
Jérémy Leloup3 saisons, Vichy et Dijon
Anthony Christophe4 saisons,
Hyères-Toulon et Dijon
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12 échos FRANcE
MONTPELLIER-BOURGES, SAMEDI
sANDRA DIJoN ToUJoURs soLIDE
D epuis le départ à la trêve de Magali Lacroix de Charleville Sandra Dijon est la doyenne de la
Ligue Féminine : 36 ans depuis le 10 janvier. Pourtant la mécanique n’est pas usée. « J’ai commencé le basket à 18 ans et en pro à seulement 24, aussi j’ai moins d’années de basket que certaines filles plus jeunes de mon équipe. Même si l’âge est là les articulations sont moins affectées. Je vois Fati (Sacko) le matin aux entraînements, quand elle commence à courir, elle a du mal à plier les genoux. Je me dis que je n’en suis pas encore à ce point là », rit-elle. Sandra se sent si bien qu’elle envisage sérieusement de retarder sa retraite d’une saison. Depuis deux ans, la Martiniquaise avait retrouvé le statut de back-up qui était le sien à Bourges de 2001 à 2004. Sa taille (1,92 m) et sa puissance font toujours des dégâts. « Quand je rentre j’y vais à fond quitte à être fracassée à la fin du match. J’apporte mon expérience, et quand Valéry (Demory) voit que je suis dans le dur, il me fait sortir pour me remettre à des moments clés du match. »
stats en hausseDoté d’un roster de neuf joueuses, boosté par le renfort de Edwige Lawson solide
candidate au titre de MVP française, Lattes-Montpellier a connu la réussite sur les deux tableaux ; les Héraultaises sont en
tête du championnat (une défaite de moins que Challes et Bourges lequel compte un match en retard) et qualifiées pour la
deuxième phase de l’EuroLeague. A l’aller dans le Cher, Lattes-Montpellier avait fait sensation en s’imposant d’un point (72-71), seulement Emmeline Ndongue était toujours convalescente et Céline Dumerc s’était donnée une grosse entorse à la cheville et avait été absente du money time. La roue a tournée, Bourges a repris des couleurs et les Héraultaises ont perdu la Canadienne Stephany Skrba –« une 4 très mobile, très athlétique » – qui ce soir-là avait scoré 16 points à 8/10. Skrba a été victime d’une rupture du ménisque et attendant son come-back prévu dans deux mois, les cartes ont été redistribuées à Lattes-Montpellier. L’Américaine Kaayla Chones a été engagée comme joker médi-cal et Sandra Dijon a repris du galon ; elle en est à 22 minutes, 13,0 points et 5,4 rebonds sur les cinq derniers matches. « Contre Arras je marque les dix premiers points du match, on reste longtemps blo-qué et je me suis dit : « il va falloir qu’elles marquent ! »A son palmarès figure un titre de champion de NF1 avec Istres et de Lettonie avec Cesis, mais pas de LFB car du temps de son passage à Bourges, c’est Valenciennes qui avait les pleins pouvoirs. Une victoire samedi ne serait pas décisive dans la lutte engagée par Bourges, Challes et Lattes-Montpellier mais marquerait les esprits. « Il faut absolument gagner ! Ça va être chaud car elles ont fait un très mauvais début de saison et maintenant tous les matches valent de l’or. » n
Pascal LEGENDRE
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Suite à la blessure de Stephany Skrba, la Martiniquaise est redevenue une joueuse-clé de l’équipe héraultaise.
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échos FRANcE 13
SEMAINE DES AS : LE TABLEAU DÉVOILÉ
ALLéchANT !
Gravelines-Dunkerque – Roanne•Dans l’Histoire des As, c’est la 3e fois que ces deux équipes se rencontrent. Toujours en quart de finale. En 2009 la Chorale s’est imposée 63-61. L’année dernière, le BCM a égalisé à l’issue d’un match fou : menés de 15 points à la mi-temps, Mo Sene et compagnie l’emportent finalement 82-64, avant de gagner le trophée deux jours plus tard. Cette saison, Gravelines a gagné deux fois : 91-59 au Sportica pour la 2e journée et le week-end dernier à Vacheresse. Le tenant du titre face à l’organisateur, excitant !
Le Mans – orléans• Aux As, ce duel n’a eu lieu qu’une fois, lors de la finale de 2009 remportée par les Sarthois, 74-64. Il s’agit pour les deux clubs de retrouvailles avec la compétition puisque tous deux ne s’étaient pas qualifiés l’an passé. Actuellement, même bilan (11-5), et même dynamique positive (retour du duo Diot-Koffi pour le MSB, 8 victoires en 9 matches pour l’OLB). Ils se sont affrontés pour la 3e journée, Le Mans était à 2-0, Orléans à 0-2 et… Orléans avait gagné à Antarès, 76-72.
Le vainqueur 2011 qui défie l’hôte, deux équipes avec un même bilan, un affrontement au parfum de revanche et le remake de la finale de Pro A : voilà le programme des quarts de la Semaine des As, qui se déroulera du 16 au 19 février à Roanne.
chalon – Paris Levallois• Affrontement inédit aux As, compétition où Chalon était en finale l’an passé alors que le club de la capitale n’avait plus été de la fête depuis 2005. En novembre dernier, pour la 8e journée, Chalon s’imposait au Colisée 86-82 face au PL et suivait une polémique par rapport à l’arbitrage : 41 lancers tentés par les Bourguignons, 9 par les Franciliens. En conférence de presse, Vincent Masingue (5 fautes en 10 minutes, avec une antisportive et une technique) et Christophe Denis ne cachaient pas leur frustration. Ça sent la poudre !
Nancy – cholet• Le remake de la finale de Pro A 2011. Aussi curieux que cela puisse paraître, ces deux habitués des As ne se sont jamais défiés lors de l’événement. L’ASVEL n’étant pas qualifiée, Nancy est la seule équipe toujours présente depuis la 1e édition en 2003, mais reste sur quatre éliminations dès les quarts (dont deux après prolongation). En champion-nat, le SLUC a remporté la match aller à Gentilly lors de la 8e journée, 96-88. Information d’importance : c’était le dernier match de Nicolas Batum (27 points, 7 rebonds et 5 passes pour 34 d’éval). n
Yann cAssEVILLE
LE PRoGRAMMEQuarts de finale
Jeudi 16 février
1/ 18h30 : Gravelines-Dunkerque (1) – Roanne (10)2/ 20h30 : Le Mans (4) – Orléans (6)
Fabien Causeur et John Linehan face-à-face des les quarts comme lors de la finale Pro A 2011.
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LES « UNES » DE L’ÉQUIPE... GRAVELINES EN APPEL... LES ROOKIES FRANÇAIS EN PRO A... MONSTER MASSIE... MAYNIER ET ZIDANE
JEUDI 13 OCTOBRE 2011 - N° 573
BasketNews n°573 - jeudi 13 octobre 2011
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MAMOUTOU DIARRA, LE RETOUR
« JE N’AI PAs PAssé MoN TEMPs À ME MoRFoNDRE »
D eux matches joués et déjà deux victoires avec Nanterre…
Si ça pouvait continuer comme ça jusqu’à la fin de la saison. (Il rit) Je m’étais un peu entraîné avec le club avant de signer mais je ne connais-sais pas le potentiel exact de cette équipe. Au fur et à mesure des entraînements, j’ai pu voir que c’était complémentaire et compétitif.
Comment as-tu vécu ce début de saison sans club ?Je suis un gars qui relativise beaucoup donc je n’ai pas passé mon temps à me morfondre. J’ai eu des contacts mais je pensais qu’ils n’étaient pas à la hauteur de mes es-pérances. J’ai essayé de m’entretenir pour ne pas faire la même erreur que l’an dernier, à savoir arriver quelque part hors de forme. J’ai fait de la muscu le matin et des entraînements avec le PL. Le temps passe, tu arrives en janvier et tu te dis que tu n’as pas envie de faire une saison blanche. L’opportunité de Nanterre correspon-dait à ce que j’attendais.
Après plusieurs mois sans compétition, ce retour est un soulagement ? C’est un mélange de plusieurs choses. Déjà, il y a beaucoup de plaisir. Il me manquait la dynamique des matches, le plaisir d’être avec des coéquipiers. Il y a le plaisir de retrouver le terrain mais aussi celui de revenir pour effacer ma saison avec Cholet.
Depuis 2007, tu as joué en Grèce, en Italie, à Roanne puis Cholet la saison dernière. Ton récent parcours a un peu manqué de stabilité…J’ai beaucoup appris de ces différents clubs. Bouger à droite et à gauche peut renvoyer à un manque de stabilité mais je n’ai pas la même sensation. Il faut partir pour voir ce qui se passe ailleurs et se rendre compte de ce qu’on a ici. C’est ma philosophie. Je ne regrette pas.
Il n’y a vraiment pas un choix que tu regrettes ?J’aurais dû finir ma troisième année à Chalon. Je voulais partir à l’étranger depuis un moment car
j’avais fait plus ou moins le tour de la Pro A mais en faisant le point, je suis peut-être parti un an trop tôt.
Tu as peu joué avec Cholet la saison dernière. Pourquoi selon toi ?Je ne m’attendais pas à ça même si je savais que ça allait être compliqué car je ne suis pas arrivé en forme. Je me suis beaucoup expliqué sur cette situ-ation et je n’ai pas envie d’argumenter à nouveau. Je n’ai pas envie de faire de la pub à Mr. Kunter. C’est peut-être une erreur de parcours, cela arrive dans une carrière. S’il n’y en a qu’une, cela ne me dérange pas.
À bientôt 32 ans, qu’attends-tu de la suite de ta carrière ? J’ai envie d’en paraître 22 sur le terrain. J’ai entendu beaucoup de critiques et je veux essayer de faire taire un peu tout ça. Mais tout se passe sur le terrain. Il me manque encore du cardio, je travaille pour donner ce que j’ai à cette équipe.
Sans club depuis son départ de Cholet en juin 2011, l’ancien international a enfin retrouvé son quotidien de professionnel à Nanterre.
Nanterre, 14e défense de Pro A, n’a encaissé que 71 et 65 points lors des deux derniers matches. On t’a présenté ton rôle comme celui d’un leader défensif ?Un peu. Je voulais être une sorte de booster et de leader dans ce secteur, dans l’exemple plutôt que par la voix. Ou d’abord par l’exemple puis ensuite par la voix, si besoin. C’est plus crédible de voir quelqu’un se donner à fond plutôt que le dire et ne pas le faire.
L’objectif prioritaire d’un promu est le maintien mais aujourd’hui, Nanterre n’est qu’à une victoire de la 8e place. Tu regardes vers le haut ?Ce que j’aime bien chez les promus, c’est qu’ils ne peu-vent que surprendre. L’objectif premier est le maintien mais j’aimerais bien qu’on aille en chercher un autre comme les playoffs. Il faut d’abord assurer le maintien et, ensuite, il faudra qu’on se mette sur la même page entre nous pour essayer de faire mentir les pronostics qui nous voyaient derniers. n
Propos recueillis par Jérémy BARBIER
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PRO A16e journée
Vendredi 27 janvier
*ASVEL bat Le Havre 68-61*Paris Levallois bat Pau-L.-Orthez 96-82Gravelines-Dk bat *Roanne 71-66
Samedi 28 janvier
*Nancy bat Le Mans 95-77Orléans bat *Cholet 86-76*Poitiers bat Hyères-Toulon 91-65Chalon bat *Strasbourg 74-67*Nanterre bat Dijon 89-65
Prochaine journée
17e journéeVendredi 3 février
Dijon – RoanneOrléans – Le Mans, à 19h30 en direct sur Sport+
*Bordeaux bat Vichy 84-69*Fos bat Saint-Vallier 90-81Boulazac bat *Aix-Maurienne 73-71Antibes bat *Le Portel 87-81*Lille bat Denain 84-67*Nantes bat Evreux 79-74 a.p.*Châlons-Reims bat Quimper 85-55
Samedi 28 janvier
*Bourg bat Boulogne 104-90Limoges bat *Rouen 88-87
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ESPOiRS16e journée*Roanne bat Gravelines-Dk 78-70*Paris Levallois bat Pau-Lacq-Orthez 81-62*ASVEL bat Le Havre 78-69*Strasbourg bat Chalon 78-61*Nancy bat Le Mans 92-74*Nanterre bat Dijon 82-59*Cholet bat Orléans 82-52Hyères-Toulon bat *Poitiers 62-60Classement : 1- Nancy (13-3), 2- Gravelines-Dk, Le Mans (12-4), 4- Hyères-Toulon, Strasbourg, ASVEL (10-6), 7- Pau-Lacq-Orthez (9-7), 8- Paris Levallois (8-8), 9- Orléans, Roanne, Cholet (7-9), 12- Le Havre, Chalon, Poitiers (6-10), 15- Dijon (3-13), 16- Nanterre (2-14).
NATiONALE 118e journée*Orchies bat Chartres 76-66*Angers bat Charleville 91-59*Roche/Saint-Étienne bat Challans 80-48Rueil bat *Centre Fédéral 75-66*Saint-Quentin bat Souffel’ 73-66*Blois bat Brest 94-92*Sorgues bat Cognac 80-68*Liévin bat Montbrison 84-70*Clermont bat le Puy 70-56Classement : 1- Charleville, Saint-Quentin (14-4), 3- Blois, Souffelweyersheim, Orchies (12-6), 6- Sorgues, Cognac, Roche/Saint-Étienne (11-7), 9- Liévin (10-8), 10- Challans, Brest (9-9), 12- Angers, Chartres (8-10), 14- Rueil (7-11), 15- Clermont (6-12), 16- Le Puy (4-14), 17- Centre Fédéral, Montbrison (2-16).
EUROLEAGUETOP 16
GROuPE E2e journée*CSKA Moscou bat Anadolu Efes 96-68*Galatasaray bat Olympiakos 78-77 a.p.
GROuPE J*Khimki Moscou bat ASVEL 86-80*Donetsk bat Aris Salonique 81-74Classement : 1- Khimki Moscou, Donetsk (2-0), 3- ASVEL, Aris Salonique (0-2).
EUROCHALLENGELAST 16
3e journéeGROuPE IVentspils bat *Roanne 89-88*Oldenbourg bat Leiden 85-62Classement : 1- Oldenbourg, Roanne (2-1), 3- Ventspils, Leiden (1-2).
GROuPE J*Chalon bat Alost 87-72*Bonn bat Szolnok 89-75Classement : 1- Chalon, Bonn (2-1), 3- Szolnok, Alost (1-2).
FémininesEUROLEAGUE
GROuPE A12e journée*Ekaterinbourg bat Prague 87-69*Valencia bat Bourges 68-61
Galatasaray bat *Gdynia 94-80*Györ bat Kaunas 90-70*
13e journéeGalatasaray bat Bourges 81-74*Prague bat Györ 74-63Valencia bat *Ekaterinbourg 81-63Gdynia bat *Kaunas 74-60Classement : 1- Valencia, Galatasaray (11-2), 3- Ekaterinbourg (9-4), 4- Prague (7-6), 5- Bourges (6-7), 6- Gdynia, Györ (3-10), 8- Kaunas (2-11).
GROuPE B12e journée*Polkowice bat Sopron 83-50*Fenerbahçe bat Tarbes 80-60*Salamanque bat Orenbourg 75-63
13e journée*Sopron bat Schio 69-54Fenerbahçe bat *Orenbourg 72-60Polkowice bat *Tarbes 99-96Classement : 1- Fenerbahçe (11-0), 2- Salamanque (8-3), 3- Orenbourg (6-5), 4- Schio, Polkowice (5-6), 6- Sopron (4-8), 7- Tarbes (0-11).
GROuPE C12e journée*Sparta&K Moscou bat Kosice 68-65Rivas Madrid bat *Brno 81-52*Lattes-Montpellier bat Gospic 89-81*Tarente bat Cracovie 81-69
13e journée*Sparta&K Moscou bat Tarente 77-53*Gospic bat Brno 73-62*Kosice bat Lattes-Montpellier 70-61*Rivas Madrid bat Cracovie 71-66
A près la défaite contre Poitiers à domicile, tu étais très remonté, quel bilan fais-tu pour l’instant de votre
saison ?On est déçu. C’est peut-être aussi un peu un retour sur terre par rapport à la valeur de notre groupe. Contre Poitiers, ce que je pointe du doigt, c’est le manque d’engagement. Je n’ai pas senti qu’on jouait notre avenir sur ce genre de match. J’aurais aimé qu’on affiche le même niveau d’envie que les joueurs de Poitiers. On s’est fait endormir pendant 31 minutes.
Tu t’attendais à une autre saison ?La saison n’est pas évidente. Notre groupe est sympathique mais il manque une dimension… il ne prend pas de coups de chaud ! C’est compliqué.
J’ai lu dans la République des Pyrénées que tu appelais à « une montée d’hormones générale »…Bien sûr ! Quand on dispute des matches de haut niveau et qu’on n’est pas forcément les meilleurs, il faut combler le déficit par l’envie. Si on arrive avec le même niveau d’intensité que l’équipe d’en face, aujourd’hui, on n’a pas les arguments pour passer. On ne peut pas vivre une saison comme ça. Je veux de l’envie de la première à la quarantième minute.
Après le match contre Chalon, tu es allé parler aux joueurs dans les vestiaires mais tu t’es retenu de le faire après Poitiers. Pourquoi ?Ce n’est pas forcément mon rôle. Simplement, le président et moi-même travaillons à une projection sur l’avenir. On est remonté de Pro B il y a deux ans, on a joué le maintien la saison dernière jusqu’à deux journées de la fin. Cette année, c’est encore une saison difficile, avec des contrats en cours qui se déroulent. On ne pensait pas que ce serait aussi compliqué. On pensait avoir des révélations aussi pourquoi pas. Bon. Mon rôle n’est pas d’aller mettre des coups de chaleur tous les week-ends. Je l’ai fait après Chalon parce qu’on allait jouer l’ASVEL devant pratiquement 8.000 personnes et les caméras de télévision et on se devait d’être présents. Poitiers, on se crashe à domicile et je ne vois pas des garçons qui sont sur des ressorts. Je veux voir des garçons qui entrent sur le terrain avec les poils hérissés sur les bras, les glandes sous le menton ! Voilà ce que
je veux ! Des gars qui vont chercher la victoire coûte que coûte. Pas quand elle se présente.
Le club a remercié Didier Dobbels très tôt dans la saison. Vous hésitiez déjà à l’intersaison ? Qu’est-ce qui précipite son départ après deux saisons très correctes ?On cherchait une réaction dans un groupe qui avait enchaîné les défaites, il ne faut pas l’oublier. Derrière ça, on a eu trois victoires presque consécutives à domicile, Nanterre, Strasbourg et l’ASVEL. Aujourd’hui, on a un début d’année très compliqué. Dobbels, c’est une histoire qui est passée maintenant.
Vous aviez fait le pari de la stabilité de l’effectif. Aujourd’hui, les résultats ne sont pas là. C’était une erreur ?Je suis déçu à l’heure actuelle, mais la saison n’est pas finie. En général, on garde un effectif pour progresser et aujourd’hui, cet effectif a eu d’excellents résultats sur la Pro B, a fait une saison confortable la saison dernière mais on a joué le maintien et cette année, on est en dents de scie. Ça m’agace.
Vous avez changé de coach, fait venir Allan Ray et Claude Marquis. Ce groupe va finir la saison ?On a pris deux joueurs de valeurs. Aujourd’hui, l’effectif est en place pour terminer la saison.
On a beaucoup parlé de la mauvaise défense de l’équipe. Qu’est-ce qui ne fonctionne pas dans ce domaine ?La défense, c’est la solidarité. Pour défendre dur, il faut s’aimer, savoir se sacrifier pour l’équipe et le voisin. Il faut du dépassement de soi. Il faut aussi savoir aimer se faire mal. Je ne suis pas sûr que mes joueurs connais-sent ça régulièrement.
Pourtant il y a du talent dans l’équipe, Junior Elonu, Teddy Gipson…(Il coupe) Bien sûr qu’on a de beaux joueurs sur le papier. Mais déjà, on a eu pas mal de petits pépins de santé. Après nos gamins ne sont peut-être pas les meilleurs mais je leur demande d’être les fers de lance du club. On se veut identitaires avec ces gamins qu’on a depuis six ou sept ans chez nous, à eux de nous amener plus, ces poussées d’hormones dont je parlais.
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« Nos gamins ne sont peut être pas les meilleurs mais je leur demande d’être les fers de lance du club »
Le directeur exécutif de Pau n’a pas aimé du tout la défaite à domicile contre Poitiers qui renvoie le club dans une course au maintien délicate. Après la remontée et une saison de promu correcte, le doute s’est emparé du Sud-Ouest. Politique de formation, stabilité de l’effectif, défense, envie, le patron fait un diagnostic sévère.
Propos recueillis par Thomas BERJOAN
DIDIER GADOU, DIREX DE L’ÉLAN BÉARNAIS
« JE VEUX DES GARÇONS AVEC LES POILS HÉRISSÉS ! »
21ENTRETIEN
Au niveau des jeunes justement, le passage en Pro B vous a fait du mal. Entre ceux qui sont partis, la difficulté à attirer des potentiels vraiment compétitifs, on a l’impression aujourd’hui que le centre de formation ne vous amène plus d’éléments capables de peser en Pro A…C’est un contexte. D’abord, Thomas Heurtel est parti. Après Fernando Raposo, on l’a laissé partir parce qu’il cherchait du temps de jeu. Et puis après sept ou huit ans chez nous, il avait besoin d’oxygène. Mais on a gardé un paquet de gamins. Tanguy Ramassamy a des soucis au genou. Mickaël Var a du mal à s’exprimer et à progresser. Jean-Fred Morency fait de bonnes choses de façon régulière, les deux Lesca ont du mal à être réguliers… Mais en Pro B, l’Élan Béarnais a bénéficié de sa formation puisqu’on a complété le banc avec eux. Après, on a voulu avoir un projet avec nos jeunes puisque quand on est remonté en Pro A, on n’avait pas tant d’argent que ça. Je m’excuse, mais
quand je vois notre masse salariale, on a du mal à constituer un groupe avec huit éléments donc il a fallu inclure nos gamins. Aujourd’hui, sur les douze contrats pros de l’équipe, j’en ai cinq qui ont passé plus de sept ans au club. Il y a de la stabilité. Aujourd’hui, on travaille à augmenter notre masse salariale pour avoir un effectif plus costaud mais on pense déjà à sauver notre peau.
Mais ces jeunes-là peuvent-ils suivre un projet de plus haut niveau à l’Élan ou ont-ils atteint leur limite ?Ils sont ambitieux et on est ambitieux pour eux. Trou-vez d’autres clubs de Pro A qui font sortir des gamins non-internationaux de leur banc… Il n’y a que nous qui leur donnons l’opportunité de jouer à ce niveau-là. Donc on va vite le savoir.
Et au centre, vous avez des pépites en devenir ? On a des gamins intéressants. Est-ce qu’ils seront les internationaux de demain, comme les Piétrus ou les Gadou ? Ce qu’on sait, c’est que les Lesca, Morency, Var et Ramassamy ne sont pas internationaux. A eux de monter en puissance. Derrière, on a des garçons comme Pierre Pelos (2,05 m, 19 ans) qui fait une saison espoir à plus de 20 points de moyenne, on a Paul Turpin à la mène (1,91 m, 19 ans) qui est international.
Romain Hillotte (2,00 m, 20 ans), international aussi. On a aussi le meilleur espoir brésilien, Felipe Braga (2,13 m, 17 ans) placé ici. C’est un projet sur quatre ans très intéressant. On a aussi Noar Sharon (1,93 m, 16 ans) le meneur de l’équipe nationale d’Israël.
Par rapport à l’image du club, ce projet de jeunes issus de votre formation, quelles sont les retombées ?C’est le bilan qu’on fera en fin d’année. On a progressé avec des gamins sur trois, quatre ans. C’est une génération qui a été championne de France Nationale 3, qui a fait de la N2, qui nous a suivis de la Pro B à la Pro A. Les gens autour du club apprécient, mais ce qu’ils attendent surtout, ce sont des résultats, il ne faut pas se leurrer. En dehors des collectivités, j’attends encore des gens qui diraient : ce que vous faites en formation, c’est super. Aujourd’hui, ce n’est pas ça qui nous fait vivre. Les investisseurs cherchent à briller à travers l’Élan Béarnais.
Rien ne remplace la victoire ?Voilà. On gère une société professionnelle et il faut que ça gaze. Même si on fait des efforts sur la forma-tion – on est peut-être le seul club aujourd’hui à avoir une équipe pro, une équipe espoirs, une équipe en N2, une équipe cadets France et une équipe minimes France. Donc cinq équipes aux frais de la société. Il y a des choses à revoir sûrement.
C’est-à-dire ?Si on voit que la formation ne paie pas en interne, on fera ce que fait tout le monde. On réduira la voilure peut-être. On ira piocher au Centre Fédéral, on fera de la surenchère sur les gamins qui sont là-bas, puisque tout passe par là-bas. Le projet du club aujourd’hui, c’est de développer la masse salariale pour trouver des joueurs. Avec le président Maher Abib, on cher-che des solutions pour le futur mais on a le présent à régler. Mais quand on voit le travail qu’on fait pour remplir la salle, attirer des partenaires importants, et ce qui se passe sur le parquet, on n’est pas contents. C’est pour ça que je suis sorti de mes gonds, c’est logique.
Les joueurs ont entendu le message ?Il vaut mieux essayer de faire passer le message que de penser qu’ils ne le comprendront pas (il rigole). Et s’ils n’ont pas compris, on répètera ! n
« Pour défendre dur, il faut s’aimer, savoir se sacrifier, savoir se faire mal. Je ne suis pas sûr que
mes joueurs connaissent ça régulièrement »
DIDIER GADOU, DIREX DE L’ÉLAN BÉARNAIS
« JE VEUX DES GARÇONS AVEC LES POILS HÉRISSÉS ! »
22 PRO B
LILLE SUR UNE SÉRIE RECORD
À TOUTE ALLURE
« Il y en a beaucoup qui auraient tout changé, entraîneur compris. » Il y a tout juste deux mois, le 2 décembre, au soir d’une défaite à
la maison face à Aix-Maurienne (66-81), la 8e après 11 journées, le LMBC était en position de rélégable. 16e ex aequo. Bien mal parti, donc, pour remplir son objectif 2011-12, les playoffs. L’environnement du club a fait pression, nous explique en substance l’entraîneur lillois, Fabien Romeyer, mais ses dirigeants ont choisi de ne rien changer. De faire confiance au groupe en place pour rétablir la situation. Cela a fonctionné. Vendredi dernier, dans une salle comble pour assister au derby du Nord face à Denain, le LMBC a décroché sa 8e victoire consécutive – record de la saison en Pro B. L’équipe est désormais cinquième ex aequo !« Par le travail, on a réussi à accrocher ces victoires, ça me fait plaisir », se réjouit Romeyer. « Je le
dis depuis le mois d’août, mon groupe a envie d’apprendre, il travaille bien et beaucoup. » Les Lil-lois sont bosseurs, seulement diverses blessures ont sérieusement affaibli l’équipe. La polyvalence et la lecture de Tensorer ont beaucoup manqué pendant ses six semaines d’absence (10v-4d avec lui, 1v-4d sans lui), tandis que l’intégration du pigiste médical de Steffon Bradford – le leader du LMBC a manqué 8 matches – fut très laborieuse (5,8 pts et 2,7 rbds en 12’ pour Michel Nascimento).
Le travail a payéAu plus mal début décembre, les Lillois ont eu l’intelligence d’analyser leurs erreurs. « On encais-sait plus de 85 points sur les quatre derniers matches », détaille Romeyer, « On a fait un bilan avec tout le monde par la vidéo et j’ai demandé à chaque joueur de se focaliser sur deux objectifs
On ne les arrête plus ! À la faveur d’une série de huit victoires depuis le 9 décembre, les Lillois ont opéré une remontée expresse au classement. Comment s’y sont-ils pris ?
précis, en défense. On est revenu vraiment aux bases. » Une victoire à Antibes (85-71) pour mettre en application ce travail défensif et la machine lil-loise était lancée. Les Nordistes défendent plus dur, trouvent des points faciles sur jeu rapide. « Sur de-mi-terrain, on progresse aussi parce qu’on s’entraîne à dix. » Leur attaque est transfigurée : 82,9 points sur les huit derniers matches. Les shooteurs maison sont en pleine bourre, à l’image de l’arrière US, Curtis Marshall (16,8 pts et 56,0% à 3-pts sur les deux derniers mois). Le LMBC offre le visage de haut de tableau. « La participation du LMBC aux playoffs est loin d’être une vue de l’esprit, c’est déjà une réalité » a souligné l’entraîneur de Denain, Marc Silvert, dans La Voix du Nord. Son équipe tournait à 90 points de moyenne sur les six derniers matches. La défense lilloise l’a tenue à 67 points. Un bloc !
Sans conteste, l’équipe 2012 est plus douée et dangereuse que ne l’était sa devancière, qui avait bouclé le dernier exercice à la 15e place. Fabien Romeyer a joué la carte d’une mène française (Sauret-Rigaux), de quatre extérieurs complémen-taires (Gillet, Tensorer, Camara et Marshall) et d’une raquette puissante autour de deux Américains (Steve Smith-Steffon Bradford), du capitaine Nicolas Taccoen (6e saison au club) et de l’ex-espoir du PL, Junior Mbida (2,06 m, 22 ans). Le Camerounais s’est révélé (19 pts-6 rbds contre Boulazac, 15 pts-5 rbds à Antibes) en l’absence de Bradford. Le plus compliqué finalement est de devoir à nouveau s’effacer au profit de Bradford. « Il a énormément de qualités », note son coach. « Je voudrais qu’il domine Bradford à l’entraînement comme il a pu dominer Nascimento. Il va progresser. » Prochaine levée pour ces Lillois en pleine bourre, vendredi à Évreux. n
Antoine LESSARD
C.De
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LMBC
« Par le travail, on a réussi à accrocher ces victoires »
Fabien Romeyer
Le LMBC de Benoît Gillet enchaîne les victoires.
échos EURoPE 23
EUROLEAGUE TOP 16, 2e JOURNÉE
L’éTAU DéFENsIF DU BARÇA
« Dans le dernier quart, nous étions fatigués mentalement parce que nous n’avions pas réussi à les
breaker. Nous étions impuissants en attaque. » C’est ainsi que David Blatt a expliqué la défaite du Maccabi face aux Blaugranas. Les Jaunes se sont accrochés pendant trois quart-temps, sans jamais réussir à développer leur jeu rapide. Ils ont même réussi à prendre les commandes en début de dernier quart (49-47). Mais le rouleau compresseur barcelonais a fait son œuvre dans les dernières minutes (24 à 8). Joe Ingles et Erazem Lorbek ont été précieux à la finition, mais c’est surtout grâce à sa défense, étouffante, que le Barça a plié ce match. Incapable de trouver une position franche derrière l’arc, écrabouillé dans la peinture (5 sur 26 aux tirs pour ses cinq intérieurs), le Maccabi est apparu stérile comme jamais.En tenant le Maccabi 25 points sous sa moyenne habituelle à la Nokia Arena (81,6 pts en cinq matches), le Barça est resté dans ses propres standards. Ceux de la meilleure défense, de très loin, de la compétition (59,9
pts encaissés sur la première phase, 58,5 pts au Top 16). Après douze matches, une seule équipe a réussi à passer plus de 70 points au Barça cette saison, la Montepaschi Sienna (battue 92-75 en Catalogne, victorieuse 77-74 en Toscane). Forts d’une telle assise, les hommes de Xavi Pascual ont réussi, luxe absolu, à compenser la maladresse d’un soir de tous leurs extérieurs majeurs : 0 point pour Mickeal, 5 points à 2/7 pour Eidson, 5 points à 1/6 pour Navarro, 5 points à 1/4 pour Huertas. Après ce match, une question : qui pourra stopper le Barça lorsque ces derniers seront en verve ? n
Antoine LEssARD
Sa défense, implacable, a permis au Barça (11v-1d en Euroleague cette saison) de s’imposer en costaud à la Nokia Arena de Tel Aviv (71-57).
BO EST BIG
LE CHIFFRE
LIGUES EUROPÉENNES
A.L.
Joe Ingles (Barça) a fait mal au Maccabi.
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• Le Fenerbahçe Ülker a inauguré sa nouvelle salle de 15.000 places jeudi dernier, en s’imposant face à Milan (65-63). Il s’agit de la troisième Arena de grande capacité de la capitale turque après Abdi Ipekci (10.500 places), l’antre de Galatasaray cette saison, et le Sinan Erdem Sports Hall, où évoluait le Fener avant de déménager, ainsi qu’Anadolu Efes, et théâtre du Final Four en mai prochain. 12.191 supporters ont assisté à ce match inaugural. Après six matches à domicile, le Fener attire 9.740 spectateurs, Galatasaray 8.451 et Anadolu Efes 7.616.
A.L..
BIENVENUE À LA ÜLKER sPoRTs ARENA
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24 ANALYSE
C ’est sans doute cette victoire au United Center, l’antre des Bulls, qui a enfin mis les Pacers sur le radar NBA. Chicago, meilleur
bilan à l’Est, était jusque-là invaincu à domicile. Puis Indiana est arrivée, Danny Granger a enfilé 22 points et 9 rebonds, et les Pacers sont repartis faire la fête dans leurs vestiaires. Suffisamment en tout cas pour mettre à cran Derrick Rose : « Je n’oublierai jamais leur façon de célébrer cette victoire », racontait, rageur, le MVP de l’an passé. « Ce n’est qu’un match de saison régulière ! J’ai trop hâte de les jouer à nouveau. » Une grosse victoire et un début de polémique ? Ça y est, Indiana est de retour sur le devant de la scène.En ce début de saison, les hommes de Larry Bird, président de l’équipe, prouvent donc que leur nouveau cycle est en train d’arriver à maturité. Un groupe jeune, talentueux, construit de manière intelligente depuis deux saisons, avec comme résultat un premier tour de playoffs l’an passé (perdu face à Chicago, 4-2), le premier en cinq saisons. « Mentalement, l’équipe a progressé depuis l’an dernier. Je pense que le fait de disputer les playoffs nous a beaucoup aidés, et ça se traduit cette saison. » Les mots sont de Darren Collison, l’énergique meneur titulaire.Pourtant cette saison, c’est sans doute à l’intérieur que le changement le plus visible a lieu. Alors que Boston était persuadé de signer David West lors de la dernière free agency, Indiana, sorti de nulle part, a devancé les Pacers en signant le pivot pour deux saisons et 20 millions de dollars. L’arrivée d’un ailier-fort All-Star (2008 et 2009) qui permet de former une raquette de très haut niveau avec l’homme en forme du moment : Roy Hibbert (2,18 m, 25 ans). « On essaie de structurer notre attaque de façon à profiter des avantages de chaque joueur », raconte Frank Vogel, coach de l’équipe. « Par exemple je
voulais que Roy, qui est un bon passeur poste haut, devienne une vraie menace au poste bas. Et je pense qu’il l’est devenu. » Aujourd’hui, l’ancien pivot de la fac de Georgetown est le deux-ième scoreur des Pacers (14,2 points et 9,8 rebonds) derrière Danny Granger (16,8 points).
Paul George grandit encore !Dans l’Indiana cette saison, tout le monde s’éclate. « C’est génial de gagner des matches et d’être l’une des meilleures équipes de la ligue en ce moment », déclare tout joyeux Danny Granger. « On a tellement
de talents... On est un vrai prétendant à l’Est. »Faisant partie de cette catégo-rie d’équipes sans superstar désignée, les Pacers affichent un scoring parfaitement
équilibré : sept joueurs marquent plus de 9 points par match en moyenne (Danny Granger, Roy Hibbert, David West, Paul George, Darren Collison, Tyler Hansbrough et George Hill). Bref, tout le monde est content. Mais à part les fermiers d’Indianapolis (comment ça « un cliché » ?), il faut bien avouer que la plupart des fans de basket découvrent totalement cette franchise. À commencer par le coach. Frank Vogel ?
« On est un vrai prétendant à l’Est »
Danny Granger
Danny Granger veut emmener Indiana très haut.
INDIANA : QUI SONT CES PACERS ?
PEUR DE RIEN !Dans la conférence Est, la surprise numéro un, pour beaucoup, se nomme Philadelphie. Pourtant, au même niveau, on découvre une équipe d’Indiana qui en une semaine vient de gagner aux Lakers, à Chicago et à Orlando. Un secret bien gardé.
Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles
25ANALYSE
Frank qui ? « Si je suis coach en NBA aujourd’hui, c’est parce que des gens ont bien voulu croire en moi. Avoir la confiance de quelqu’un est le meilleur moyen de réussir, quel que soit votre domaine. » Philosophe, en plus, ce coach. Rentré en NBA en 1997 en tant que responsable vidéo des Celtics, passé ensuite scout pour les Lakers et Wizards, puis assistant aux Sixers et aux Pacers, avant de prendre la relève de Jim O’Brien, coupé en cours de saison l’an passé. « Il croit en nous, mais c’est aussi quelqu’un de très concret », explique Roy Hibbert. « Il a débuté en faisant des montages vidéos ! Donc il connaît le fonctionnement d’une équipe NBA dans les moindres détails. »Sous ses ordres, les Pacers réussissent donc le meilleur début de saison de la franchise depuis 2003. Pas mal pour un type qui monte des vidéos. Et surtout pas évidemment à prévoir en voyant la jeunesse du roster qui est le sien. Prenons la feuille de stats de l’équipe. Au hasard, quatrième meilleur marqueur et poste 2 titulaire : Paul George (2,06 m, 21 ans, 11,2 points et 5,3 rebonds). Joueur totale-ment inconnu du grand public, et qui envoie pourtant des George Hill ou des Dahntay Jones sur le banc. Arrière de grande taille, délié, George a une par-ticularité assez improbable : celle d’avoir grandi de 5 centimètres durant l’intersaison ! Et oui, à 21 ans le garçon pousse apparemment encore. « C’est tout ce temps passé à travailler qui paye enfin », répond George quand on lui parle de cette croissance inattendue. Bon, c’est sans doute positif, mais on a quand même du mal à saisir le lien entre son travail et une poussée de croissance. À moins que ce soit
un signe mystique, religieux ? Encore une influence philosophique de coach Vogel ? Quoi qu’il en soit, l’arrière sorti de Fresno State, en Californie, confirme une saison rookie prometteuse.
Hibbert l’inclassableCe début de saison réussi, les Pacers ne le doivent en tout cas qu’à leur progres-sion. Avec un calendrier compliqué (13 des 19 premiers matches en déplace-ment), difficile de pronostiquer un tel succès. Aujourd’hui, Indiana est aux portes du Top 4 à l’Est, un classement qui assure de recevoir lors du premier tour des playoffs. Un jeu dur, très physique, avec beaucoup de ballons à l’intérieur, voila la recette Frank Vogel. « Tout nos gars ont adopté un style, on joue un basket de guerriers », raconte le coach. « A la fin de nos matches, je veux que l’équipe d’en face ait toujours l’impression de sortir d’un combat de poids lourds. Je veux que l’on domine physiquement, que l’on soit l’équipe la plus solide. »Meilleure illustration de ce combat : l’exemple du soldat Hibbert. Face aux Lakers, dans le premier quart-temps, l’intérieur se prend un coup de coude involontaire du roi Kobe Bryant. Retour au vestiaire immédiat, verdict : nez cassé. Les médecins ne lui trouvent pas de masque à sa taille, et lui ordonnent de rester là. Rien à faire, Roy Hibbert se colle deux cotons dans son nez qui dégouline de sang, et repart sur le parquet. « Si je me reprends un coup ? Et ben je ferai de la chirurgie esthétique ! » Il termine
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le match avec 18 points, 8 rebonds et 4 passes. Ah, oui, et la victoire au passage, au Staples Center. « On veut aussi tout dominer aux rebonds », continue Frank Vogel. « Je veux qu’on provoque beaucoup de fautes en début de quarts-temps pour aller vite sur la ligne. Ça fait partie de l’identité que j’essaie de construire. »Une identité, à en croire certains fans, cette équipe n’en possède plus depuis... l’an 2000, et une finale NBA perdue face aux Lakers (époque Reggie Miller, Rik
Smits...). Aujourd’hui donc, Indiana semble sur la bonne voie. Les Pacers n’ont toujours pas perdu deux matches d’affilée cette saison par exemple. « Cette équipe sait se reprendre », explique Danny Granger. « Et c’est la marque d’une bonne équipe. Après chaque défaite, on se dit toujours qu’on ne perdra pas une deuxième fois. Et jusqu’à présent ça marche. »Avec Darren Collison à la mène, George Hill, autre recrue, en back-up, Danny Granger en scoreur, West et Hibbert à l’intérieur, un président (Larry Bird) qui tient bien les rênes, un coach qui semble s’avoir où il se dirige... Tous les ingrédients sont réunis pour que le terme de « surprise » ne soit bientôt plus aligné systématiquement dans une phrase qui évoque les Pacers. Passer le premier tour des playoffs ? C’est l’objectif officieux de la saison. Et si l’idée ne vous plaît pas, on peut toujours vous envoyer l’autre boule de nerfs de Tyler Hansbrough. Vous voyez ? Quand on vous dit que ce groupe est plein de ressources. n
« Si je me reprends un coup ? Et ben
je ferai de la chirurgie
esthétique ! »Roy Hibbert
Frank Vogel, le coach des suprenants Pacers (ici David West et Paul George).
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26 LA GAZETTE DE LA NBA
Pas de prolongation : une surprise ?Non. Bouna N’Diaye, l’agent de Batum, avait planté le décor quelques jours avant la deadline : les discussions avec les Blazers sont entamées, rien de plus. Il a rencontré les dirigeants de Portland trois fois en trois semaines, puis s’est assis à la table des négociations avec notamment Larry Miller, président de la franchise, Chad Buchanan le GM et Joe Cronin, expert en salary cap. Nul contrat paraphé au final. « On n’a pas vu autant d’amour sur le papier que dans la parole. D’entrée leur offre était tellement basse que j’ai failli quit-ter la salle », a commenté N’Diaye, rapporte notre correspondant aux États-Unis Pascal Giberné.
Quelle explication ?Au poste 3, Batum évolue dans l’ombre de Gerald Wallace. Or cet été Portland devra égale-ment négocier avec l’ex-Bobcat, qui choisira ou non d’activer sa player option. Le cas du titulaire
passe forcément avant celui du remplaçant. Car aujourd’hui à Portland, Batum ne peut prétendre à un statut de starter. Le poste 2 est tenu par Wesley Matthews, secondé par Jamal Craword,
tandis que Wallace est un All-Star (2011 avec Char-lotte). « Batum joue 22-23 minutes, c’est un temps de jeu légitime de back-up », a commenté le coach Nate McMillan.
Est-ce un drame ?Non. Seulement cinq joueurs draftés en 2008 ont prolongé. Derrick Rose, le 1er choix : 90 millions de dollars sur 5 ans à Chicago. Russell Westbrook, 4e choix : 80 millions sur 5 ans à Oklahoma. Kevin Love, 5e choix : 62 millions sur 4 ans à Minnesota. Danilo Gallinari, 6e : 42 millions sur 4 ans à Denver. Et enfin… Kostas Koufos, 23e : 9 millions sur trois ans à Utah. 22 autres joueurs sont dans le même cas que Batum, alors que trois ont quitté la NBA (dont Alexis Ajinça, 20e choix). Ces 22 garçons ne sont pas lâchés dans la nature, ils auront le statut de restricted free agent le 1er juillet.
Ainsi cet été pour conserver Batum, les Blazers devront s’aligner sur les offres formulées par les autres franchises.
Un mal pour un bien ?Peut-être. Batum intéresse bon nombre de franchises, de quoi faire monter les enchères... sauf à ce qu’il se blesse d’ici le 1er juillet ! Or justement, lundi, dans les dernières secondes du match à Utah, il s’est fait mal au genou et n’a pu terminer la rencontre. Il a passé une IRM mardi (hors bouclage). Même si ce n’est pas grave, reste que, de par la concurrence aux Blazers, le Français n’aura peut-être jamais autant sa chance qu’il le souhaite. Selon lequipe.fr, Portland avait proposé entre 7 et 8 millions de dollars par an. Nicolas tourne à 11,2 points en 25 minutes, là où Gallinari, qui gagnera 10,5 millions par saison, est à 17,9 points en 34 minutes. « Quand Batum sera agent libre nous regarderons du côté des 29 autres équipes avant de parler aux Blazers », a indiqué N’Diaye. Que « vaut » Batman ? Les Blaz-ers ont-ils de quoi prolonger Wallace et Batum ? Le Français doit-il monnayer ses talents ailleurs ? Rendez-vous en juillet. n
Yann CASSEVILLE
Les franchises NBA avaient jusqu’au 25 janvier pour prolonger les joueurs draftés en 2008. La date butoir est passée et Nicolas Batum, choisi en 25e position par Portland il y a quatre ans, n’a pas signé de nouveau contrat avec les Blazers. Et en plus, il s’est blessé lundi ! Décryptage.
EN BREF• Andrew Bogut s’est frac-turé la cheville en retombant sur le pied d’un adversaire. Le pivot australien des Milwaukee Bucks sera
indisponible deux à trois mois. Sa saison est com-promise… Zach Randolph pourrait également rater le reste de la saison. L’intérieur des Grizzlies, victime d’une déchirure du genou, est absent au moins pour deux mois et son coach Lionel Hollins s’est montré pessi-miste quant à son retour… Dans cette folle saison où les pépins s’accumulent à mesure que les matches
défilent, Eric Gordon devrait manquer encore plusieurs semaines de compétition. Le champion du monde 2010 a été touché au genou dès son premier match disputé avec le maillot des Hornets… Alors que leur pivot titulaire, Spencer Hawes, a raté plusieurs matches à cause de douleurs au tendon d’Achille et que son back-up, le rookie Nikola Vucevic, est gêné par une cuisse, les Sixers ont signé le vétéran Francisco Elson (2,13 m, 35 ans)… New York attend toujours le premier match de Baron Davis, qui se remet d’une hernie discale et n’a plus joué depuis le 11 avril 2011. Annoncé fin janvier, son retour pourrait finale-ment se faire d’ici une à deux semaines.
Y.C.
NICOLAS BATUM ET PORTLAND
RENDEZ-VOUSLE 1er JUILLET
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« D’entrée leur offre était tellement
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Bouna N’Diaye
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WASHINGTON CHANGE DE COACH
LES WIZARDS VONT-ILS ARRÊTER DE FUMER ?« C’est comme une mau-
vaise habitude. Si vous êtes un fumeur, vous
n’allez pas laisser tomber les cigarettes dès le premier jour. Je dois les aider à perdre ces mauvaises habitudes. Quand je les vois sortir une cigarette, je dois la sortir de leur bouche. » Drôle de métaphore. Ils, ce sont les Wizards. Et l’auteur de ces propos est Randy Wittman, l’assistant devenu leur nouveau coach après que Flip Saunders a été remercié, la faute à un bilan désastreux (2-15). Wittman, 52 ans, ancien joueur, drafté en 1983 par… Washington (mais il n’a jamais porté le maillot de la franchise), a débuté dans le coaching en 1992, comme assistant. En tant que head coach, à Minnesota ou Cleveland, son bilan n’est pas flatteur : 100 victoires, 207 défaites. Si l’intéressé dit ne pas être le sauveur, il assure qu’il a « appris » de ses expériences. « La dernière fois, j’ai essayé d’inventer
le jeu de basketball », indiquait-il récem-
ment. Aussi cette fois, pour sortir son équipe de la léthargie dans la-quelle elle est plongée, il a décidé de simplifier au maximum son discours, sa philosophie de jeu.Après trois matches, les Wizards en avaient déjà gagnés deux, autant qu’avec Flip Saunders. Contre Charlotte et à Charlotte (premier succès à l’extérieur), deux victoires entrecoupées d’une claque reçue à Houston, 76-103. JaVale McGee, Andray Blatche, les Wizards n’ont peut-être pas l’équipe au plus gros Q.I. basket mais ils ne sont pas sans talent. Menés par le supersonique John Wall, ils veulent courrir, or le discours de Saunders, de toute évidence, ne passait plus. Et Kévin Séraphin dans tout ça ? Ignoré par Flip Saunders (cinq « did not play » et six matches à moins de 10 mi-nutes en 17 rencontres), il a passé 22 minutes sur le parquet lors du
premier match de Wittman, avant d’être opéré des dents de sagesse. Son plus gros temps de jeu cette saison. Encourageant ! n
Y.C.
• Forbes a dévoilé son classement annuel des sportifs les plus riches. En 2011, le NBAer qui a gagné le plus de dollars est Kobe Bryant, avec 53,3 millions de billets verts. Il devance LeBron James (49 millions) et Dwight Howard (28,9 millions). Concernant les franchises, les Lakers sont évalués à 900 millions de dollars. Ils détronent les Knicks de la première place grâce au contrat télé portant sur vingt ans signé avec Time
Warner Sports. Des Bucks (268 millions) aux Lakers, la valeur moyenne d’une franchise NBA atteint, grâce à une
hausse de 6,5% en 2001, 393 millions de dollars. Un chiffre record permis grâce aux contrats télé et au nouveau CBA (collective bargaining agreement). En un mot, les propriétaires peuvent remercier… le lock-out.
Y.C.
David Sherman/NBAE via Getty Images
QUI EST LE PLUS RICHE ?
PLUIE DE DOLLARS POUR KOBE ET LES LAKERS
Randy Wittman promucoach des Wizards
28 ANALYSE
comme une sérieuse menace dans les raquettes de « l’Association ».« Nous parlons souvent entre assistants-coaches avant les matches », explique au téléphone David Joerger, assistant-coach aux Grizzlies. « Et tout le monde a énormément, énormément de respect pour Marc. Ils sont admiratifs, ce qui n’arrive pas souvent. » La blessure de Zach Randolph (rupture du ligament collatéral tibial droit) le 1er janvier dernier a forcé le coach de Memphis, Lionel Hollins, à donner plus de responsabilités offensives au jeune intérieur
de 26 ans. Le pivot de Memphis a embrassé le challenge, il tourne à 14,7 points à 50,7%, 10,5 rebonds, 3,0 passes et 2,2 contres. Après une série de quatre victoires consécutives où
il a tracté son équipe, il a même élu meilleur joueur de la conférence Ouest de la semaine du 16 au 22 janvier. « Il a encore passé un cap cette année et peaufinant sa compréhension du jeu », souligne un
scout de la conférence Ouest. « C’est un type qui va faire tout ce qui est en son possible pour gagner », renchérit Joerger. « En jouant en défense, en scor-ant. Gagner est la chose la plus importante pour lui. » Possédant au 31 janvier au matin un bilan de 10 victoires pour 10 défaites, Memphis arrive à sortir la tête de l’eau dans une conférence Ouest où dix formations ont un record positif.
Pau grogneÀ Los Angeles, le grand frère Pau, lui, a le masque. Les Lakers ont beau posséder un meilleur record que les Grizzlies (12-9); la grogne s’est installée à Lakerland. Le bras droit de Kobe Bryant connaît sa plus mauvaise saison avec une production de 16,6 points à 51,8%, 9,8 rebonds, 3,0 passes et 1,6 con-tre. De bonnes statistiques au premier regard. Mais de l’avis de nombreux observateurs, Gasol n’est pas lui-même cette saison. Une analyse partagée par l’intéressé.Après avoir baigné dans l’attaque en triangle prônée
Pau n’est pas lui-même cette saison
GASOL : PAU OU MARC LE PLUS FORT ?
SI CE N’EST TOI, C’EST DONC TON FRÈRE
La fratrie Gasol est aujourd’hui reconnue et respectée dans toute la NBA. Certains scouts n’hésitent pas à annoncer que les deux Espagnols sont désormais les pivots les plus talentueux de la ligue. Question : Marc le Grizzly a-t-il dépassé Pau le Laker ?
Par Pascal GIBERNÉ, à New York
L es images semblent d’une autre époque. On y voit un Marc Gasol gargantuesque, accusant sans doute 140 kilos sur la balance,
en train de batailler avec des lilliputiens dans la raquette. Son tir est propre. Il n’hésite pas à partir en dribble en contre-attaque. Et ses fondamentaux dos au panier sont parfaits. Mais les mouvements sont effectués au ralenti. La vidéo date de 2003 et a été tournée quand Marc Gasol évoluait au lycée de Lausanne Collegiate School, à Memphis.Surnommé « The Big Burrito », le frère de Pau dominait le championnat de Division 2 de l’État du Tennessee. Qui aurait pu penser alors que cet adolescent rondouillard avait l’étoffe d’un future All-Star ? Qui aurait pu penser que neuf ans plus tard, la NBA serait divisée au moment de décréter lequel des deux frères Gasol est le meilleur joueur ? Celui qui est aujourd’hui surnommé avec respect « La Tanqueta » (le tank) en Espagne s’est imposé
29ANALYSE
par Phil Jackson pendant trois saisons et demie, Gasol est frustré par le style du nouveau venu, Mike Brown. L’Ibère ne patrouille plus dans la raquette mais opère depuis la ligne des lancers-francs et plus surprenant… la ligne à trois-points. Après 22 matches, Gasol avait déjà tenté plus de tirs derrière l’arc (12) que lors des trois saisons précédentes (10). Mais la réussite (2 tirs primés) n’est pas au rendez-vous. « J’aimerais évoluer plus à l’intérieur », a protesté Gasol la semaine dernière. « J’aime avoir plus option et avoir l’opportunité d’attaquer depuis des angles différents »La réaction de l’Espagnol, joueur réputé pour son calme et pour ne pas aimer causer de vagues, a surpris. « Pau est encore en train de s’ajuster aux système de Mike Brown », explique Brian Shaw, ancien bras droit de Phil Jackson aujourd’hui aux Indiana Pacers. Sans l’admettre ouvertement, Shaw (qui visait la succession de Phil Jackson) se désole du rôle aujourd’hui tenu par l’aîné des Gasol. « Il était utilisé différemment dans l’attaque en triangle.
Pau est plus efficace dans la raquette; c’est un big guy très doué, l’un des meilleurs joueurs dos au panier de la ligue à mon avis. Il a la possibilité de jouer face au panier et de s’éloigner mais il préfère être dans la raquette près du panier pour profiter de sa taille et de ses fondamentaux. »
Marc pas assez égoïsteAvec l’attaque en triangle, la force des Lakers était qu’ils possédaient toujours les plus grands joueurs sur le terrain, Bynum et Pau. Les deux joueurs avaient appris à joueur ensemble, comment évoluer dans la raquette en même temps. Ils se connais-sent à la perfection. Pourquoi alors Mike Brown n’a-t-il pas tiré profit du travail accompli par Phil Jackson en conservant l’attaque en triangle ? Un coach est sensé installer le jeu qui convient le plus à ses joueurs plutôt que de leur imposer sa vision du jeu. Soit. Encore faut-il être capable de comprendre et d’appliquer l’attaque en tri-angle. « La raison pour laquelle les gens n’utilisent pas l’attaque en triangle », souligne Brian Shaw. « C’est que si vous ne l’avez apprise par un coach la connaissant bien il est alors impossible d’essayer de l’apprendre tout seul. Et comme les autres coaches connaissant l’attaque en triangle ne sont pas là pour vous aider autant mettre en place votre système. »En voulant canaliser l’attaque des Lakers à trav-ers le talent offensif de Kobe Bryant dans le jeu à mi-distance, Mike Brown a cassé l’alchimie des tours jumelles « angelina ». Si Bynum s’épanouit en ayant désormais la raquette pour lui tout seul (16,3 points à 53,9%, 10,2 rebonds et 1,9 contre), Gasol ronge son frein. Le contraste avec Marc est intriguant.
Alors que Pau se bat pour continuer d’avoir un rôle prédominant au sein du Lake Show, les Grizzlies doivent constamment rappeler au cadet des Gasol, trop col-lectif, de prendre plus de responsabilités en attaque. « Nous mettons plus de systèmes pour lui car c’est un super passeur aussi », observe David Joerger. « Donc il peut faire pression sur les défenses et créer pour les autres joueurs, ce qui est unique pour un joueur de sa taille. » Balle en main, Marc déploie une aisance sur-prenante pour un joueur de 2,16 m et 120 kilos. Il n’est pas rare de le voir capter un rebond défensif, enchaîner la contre-attaque pour au choix servir un partenaire démarqué ou conclure sur un lay-up tout en toucher. « Marc est un meneur sur le terrain », nous affirmait le chef d’orchestre de Toronto, Jose Calderon, dimanche dernier. « Il peut passer la balle, il peut tout faire. Et pour un pivot c’est rare de voir ça. »
« Un individu merveilleux »D’après Calderon, c’est véritablement au championnat du Monde du Japon en 2006 que Marc
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(5,5 points et 3,3 rebonds) a pris conscience son talent. « On lui donné sa chance et il l’a prise », se souvient le meneur espagnol. « Vous savez, Marc n’a jamais eu à sortir de l’ombre de Pau. Car nous ne l’avons jamais considéré comme le petit frère de Pau. C’est un type différent, un joueur différent. Mais on savait qu’il allait devenir bon car il travaille dur. »Personne n NBA n’aurait pensé le voir à pareil fête quand les Lakers, après l’avoir sélectionné en 47e position de la Draft 2007, l’ont envoyé comme simple monnaie d’échange à Memphis en 2008 pour
acquérir les services de Pau. Quand Marc s’est affirmé comme un pivot en devenir, Phil Jackson ne s’est pas gêné pour taquiner Pau et lui dire « qu’il avait transféré le mauvais Gasol. »Certains observateurs font remarquer le surpoids apparent
du pivot des Grizzlies. Le staff de Memphis balaye ces critiques. « C’est absurde, Marc est juste costaud », nous explique Kelly Lambert le préparateur physique des Grizzlies. « Marc a un excellent placement de pieds, une bonne vitesse de jambes, il est puissant, Il a un gainage incroyable. Il a travaillé cela en Espagne et cela lui permet de faire des rotations rapides. De tenir sa position sous les panneaux plus facilement ». Au moment d’affronter les athlètes bondissants que sont Dwight Howard et DeAndre Jordan, Marc Gasol, souvent appelé « The Thicker Gasol » (« le Gasol le plus épais ») au sein de la ligue, s’appuie sur cette puissance pour laminer le physique de ses adversaires. « Il faut s’employer pour défendre et
attaquer sur lui pendant tout un match. Et au final, il vous use », souligne Lambert. « On ne peut pas comparer son physique et celui de Pau, ce sont deux personnes et deux joueurs différents. »Mettre en opposition les deux frangins dont les jeux sont plus similaires qu’il n‘y parait n’intéresse que les journalistes. Pau se félicite de la réussite de son frère qui vient de signer un contrat de 58 millions de dollars sur quatre ans avec les Grizzlies. Marc pourrait décocher sa première participation au All-Star Game en étant choisi par les entraîneurs. Une sélection qui est souvent plus significative pour les joueurs car elle démontre une réelle reconnaissance du milieu. Cette émancipation logique arrive à point nommé pour un individu loué pour ses qualités de coeur.« Marc n’est pas le petit frère de Pau. Il est Marc Gasol », conclut David Joerger. « C’est une personne qui aide les gens, va passer du temps avec les gamins, il le fait car il aime faire plaisir aux gens. C’est un individu merveilleux. Sa valeur dépasse ses statistiques. » n
« Marc a un gainage incroyable »Kelly Lambert,
(Préparateur physique des Grizzlies)
GASOL : PAU OU MARC LE PLUS FORT ?
SI CE N’EST TOI, C’EST DONC TON FRÈRE
David Sherman/NBAE via Getty Images
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31
S alut Benjamin, comment
ça va ?
Ça va bien, on sort d’une victoire en déplacement (au Portel) donc tout va bien pour réattaquer une nouvelle semaine d’entraînement. On a eu des chan-gements d’effectif, des blessés, des ceci, cela, c’est sûr que ça nous a perturbé mais on essaie de retrouver une alchimie.
L’équipe vient en effet d’enchaîner deux
victoires de suite et de ton côté, avec 31
d’éval lors du succès contre Nantes, tu
as battu ton record en carrière. C’était
l’une de tes résolutions pour le nouvel
an ?
Oui, c’est exactement ça, je me suis dit qu’il fallait que je joue mieux et comme chacun sait, il suffit de prendre des résolutions pour que ça marche. (Rires) Plus sérieusement, j’ai la confi-ance du coach et de mes partenaires. Pour l’instant, ça me réussit, je suis content mais il faut encore con-tinuer la saison comme ça. Il reste une quinzaine de matches et il nous en faut cinq ou six minimum pour se maintenir, c’est ça l’objectif.
Depuis trois matches, tu es dans le cinq
de départ. Faut-il y voir un lien de cause
à effet ?
Je ne peux pas dire oui ou non. Notre poste 2 américain a été blessé donc je me suis retrouvé dans le cinq et son remplaçant vient d’arriver, pour l’instant il commence sur le banc. C’est sûr que ça met en confiance de pouvoir directement rentrer dans le match, on peut jouer tout de suite sans se refroidir sur le banc.
SaLut ! Ça va ?
un peu raté et puis les deux victoires contre Nantes et Le Portel. On fait vraiment des meilleures prestations en 2012 avec l’arrivée de Moussa Badiane et Trevor Huffman, ça nous fait vrai-ment du bien.
Passer d’antibes à Charleroi, ça a dû vous
dépaysez un peu, non ?
Ce n’est pas du tout le même genre de ville, par contre la salle, les installa-tions et l’infrastructure, c’est vraiment impressionnant. Charleroi, c’est un club d’Euroleague et ça se voit. Niveau cli-mat par contre… En plus nous on vient d’Antibes où il fait dix ou quinze degrés.
Et les bières ? vous avez pu en goûter
quelques-unes quand même ?
On a fait une petite sortie un soir. En plus dans l’équipe il y a Sacha Massot qui a joué à Charleroi pendant long-temps et il nous a fait découvrir tout ça. On a bu une bière ou deux et on est rentré à l’hôtel sagement…
Sûr ?
Oui, bien sûr !
Du coup, maintenant c’est frites à tous les
repas ?
Non, non, ça n’a pas changé de ce point de vue-là, on continue de manger comme avant et je pense que c’est comme ça dans tous les clubs pro. Les frites, c’est pas trop conseillé, ou alors le lendemain de match.
ton papa a-t-il suivi tes dernières sorties ?
Il est forcément content mais il veut toujours que je fasse plus et que je m’entraîne plus, que je ne me repose pas sur mes lauriers. Comme il m’a dit, quand j’aurai fait 20 matches de suite comme ça, là je pourrais me dire que c’est bien.
Est-ce que toi aussi tu envisages de
devenir consultant après ta carrière ?
(Rires) Non, je ne vais pas lui prendre sa place, ce ne serait pas fair-play ! n
Propos recueillis par Florent de LaMBERtERIE
tes bonnes performances interviennent
aussi peu après l’arrivée des Belges (Éric
Somme, le président du Spirou Charleroi
est récemment devenu le nouveau
propriétaire d’antibes, ndlr). C’est pour
rejoindre le Spirou que tu fais des stats ?
Pas tout de suite, pas tout de suite, l’année prochaine ! (Rires) De toutes façons, les Belges, on les voit à Antibes depuis trois, quatre mois déjà, donc non, ce n’est pas ça.
Ça donne quoi la patte belge à antibes
alors, vous parlez tous avec l’accent
maintenant ?
(Rires) Non, mais on est parti en stage chez eux pendant la trêve, ils nous ont expliqué leurs projets, ce qu’ils souhaitaient faire et puis ils nous ont aussi recadré un petit peu par rapport aux défaites qu’on a eues. On a réatta-qué l’année 2012 par un match contre Limoges qu’on aurait pu ou dû gagner, un autre à Aix-Maurienne où on s’est