JEUDI 12 MAI 2011 - N° 551 ROSE… CHICAGO PIOCHE… LILLE… PL ESPOIRS… GRANDES SALLES… LOMBAHé-KAHUDI … LANG ET LAUVERGNE L’HEBDO DU BASKETBALL www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@p@b@k; M 03252 - 551 - F: 3,00 E BasketNews n°551 - jeudi 12 mai 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 € Ronald Martinez/Getty Images et Rodolfo Molina/EB via Getty Images LES LAKERS EXPLOSENT EXPULSÉS BALAYÉS HUMILIÉS EUROLEAGUE LE PANA (TROP) FACILE BOURGES VINCENT VERS L’ASVEL DUMERC DE RETOUR ! BORIS DIAW « TU N’AS PLUS LE NIVEAU, RENTRE CHEZ TOI »
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JEUDI 12 maI 2011 - N° 551
Rose… ChiCago PioChe… LiLLe… PL esPoiRs… gRandes saLLes… Lombahé-Kahudi… Lang et LauveRgne
l’hEbDo DU baskEtball
www.basketnews.net3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@p@b@k;
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basketNews n°551 - jeudi 12 mai 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €
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« Boris Diaw est une énigme enveloppée dans une énigme à l’intérieur d’une baguette montant un Segway. »Ben Swanson, du Charlotte Bobcats Sport Nation blog, n’y vas pas avec le dos de la cuillère pour analyser la saison de Bobo. Il termine en lui attribuant un D+…
Sur Twitter, Alex Acker s’amourache de son breakfast de jeudi matin, pour le moins créatif : « Le meilleur petit-déjeuner au monde avec amour. »
Elie Semoun a donné le coup d’envoi symbolique de Chalon-ASVEL le 3 mai. L’humoriste a également laissé un petit message aux joueurs dans une petite vidéo. À retrouver sur http://www.
elanchalon.com/ Sur la photo, il pose avec JBAM et Philippe De Chauveron, réalisateur chalonnais de cinéma mais aussi du petit clip « Respecte ton bus ».
Lu, vu et entendu
02
C ette conférence a le mérite de rappeler que la France a un besoin
urgent d’arénas ?C’est effectivement surprenant de se rendre compte que la France, qui a de si grands sportifs, des basketteurs qui partent à l’étranger, une équipe de handball que je ne présente pas, des équipes de volley absolument formidables, n’a qu’une salle, le POPB, capable d’accueillir de grandes compétitions. Et encore, elle date de 1984. Il y a urgence de rattraper notre retard, qui explique d’ailleurs que l’on ait raté quelques candida-tures. L’objectif, c’est de le rattraper dans les cinq ans et on a suffisamment de projets pour y parvenir. Il faut que ce soit des « actifs des clubs » afin de leur permettre de dévelop-per des recettes annexes. Les mentalités changent puisque dans les projets que l’on a, certains sont privés, d’autres publics, d’autres publics-privés.
Ce n’est pas paradoxal de vouloir construire des arénas alors que l’on a déjà du mal à remplir des salles plus petites ?Je vous invite par exemple à vous asseoir sur les sièges de la Halle Carpentier (à Paris) et vous comprendrez que l’on n’ait
pas forcément envie d’y passer trop de temps. On a bien vu qu’en Allemagne, ça a permis d’augmenter la fréquentation dans les stades de 50 à 70% car on y dével-oppe une vraie vie autour de l’événement sportif.
Vous pensez que le système de franchises, de ligue fermée, ne peut pas marcher en France ?J’ai quelques doutes mais de ça vous devez en parler avec
le président de la fédération (sourire).
Un apport de 50 millions d’euros de la part de l’État pour ce plan aréna, est-ce suffisant ?À ce stade, compte tenu des demandes, des coûts, des objectifs, oui, car il y a donc des projets privés ou comme celui du stade de Lille que l’on finance dans le cadre de l’Euro 2016 (de foot). Prenons garde égale-ment de ne pas faire trop d’arénas qui se cannibaliseraient les unes les autres. On a ce risque par exemple en Île-de-France où on a beaucoup de projets. Ça serait un très mauvais cadeau à faire aux élus et aux acteurs locaux de leur dire « allez-y !, on
vous aidera » et in fine, quand ils seront en déficit de fonctionnement, de les laisser tomber.
Est-ce que l’Euro 2016 de foot ne péna-lise pas un peu le basket ?Je ne vois pas comment car ce sont deux champs totalement différents, le coût des stades est nettement supérieur. À l’inverse, cela permet la construction à Lille d’un stade modulable. Et puis comme on a mis de l’argent sur l’Euro 2016, il fallait bien qu’on en mette aussi sur les arénas. La demande était encore plus légitime.
Qu’en est-il de la possible création d’une chaîne de sport ?On a toujours ce projet de chaîne de sport gratuite… qui mature et qui verra le jour ! Pour développer l’exposition du basket, du hand et d’autres sports, c’est absolument prioritaire. C’est vrai que l’on ne voit plus de sport à la télé sauf pour les cinq plus grands.
Êtes-vous déjà allée voir un match de NBA ?Non, pas de NBA, je n’ai pas eu cette chance. (Elle regarde le président Jean-Pierre Siutat, et lance très deuxième degré) Il ne veut absolument pas que j’y aille ! n
20h30 Sport+ Playoffs Pro A quarts de finale aller
Mercredi 18 mai
10h30 Sport+ FIBA World Basketball 20
11h00 Sport+ Playoffs Pro A quarts de finale aller (rediff)
16h00 Orange Sport Playoffs NBA (rediff)
20h30 MCS Playoffs NBA (rediff)
Chantal Jouanno (Ministre des Sports)
« Un projet de chaîne de sport »La Ministre des Sports a participé la semaine dernière à la Conférence Arénas Basket organisée par la fédération, répondu à quelques questions sur le sujet, et donné une vraie info sur la probable naissance d’une chaîne hertzienne gratuite consacrée au sport avec la perspective d’y voir du basket.
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Dimanche 8 mai, les États-Unis fêtaient les mamans. Tous les joueurs NBA en ont profité pour lancer un message d’amour sur leur Twitter. Russell Westbrook a même publié une photo où il a sorti le costume de soirée pour sa mère.
Nando De Colo récolte la première place du Top 5 de la dernière journée d’ACB, grâce à un enchaînement dribble et
passe décisive sublime, entre deux joueurs. À retrouver sur : http://acbtv.acb.com/video/3932-lacb-20102011-liga_regular-33-top5:_de_colo_inventa_algo_imposible
Lu, vu et entendu
03
OUi Par Thomas BERJOAN
S i le système n’est plus capable de faire venir en sé-lection les meilleurs joueurs, motivés en plus, alors il faut changer le système. Laisser la fédération
gérer le sport amateur et trouver une autre façon d’orga-niser le sport de haut niveau entre les sélections. Parce qu’on ne va pas reprocher à la NBA, qui travaille dur, de payer ses salariés des dizaines de millions. Au contraire, bravo ! Ce n’est ni l’argent du contribuable ni celui des licenciés. On ne va pas reprocher non plus aux joueurs de ne pas venir à leurs risques et périls. Que le premier qui est prêt à s’asseoir sur 60 millions de dollars pour la beauté du sport jette la première pierre ! À la rigueur, je veux bien qu’on tire sur les assurances. Mais c’est un autre débat, politique et économique.2 millions pour aligner Noah, Parker, Diaw et compagnie pendant 2 mois ? 1 million par mois ? C’est donné ! Le coût moyen d’une équipe NBA pour 8 mois de compéti-tion, c’est 67 millions de dollars, soit 9 millions par mois ! Les stars, le haut niveau, ça a un prix. Que ceux qui critiquent sans arrêt la NBA comprenne une chose : sans la coopération de la NBA, qui laisse profiter les fédérations de ses accords super avantageux avec les assurances, il n’y aurait peut-être déjà plus de joueurs NBA dans le basket FIBA. Le système est sous assistance respiratoire. Et c’est la NBA qui tient le masque à oxygène. Si, en cas de lock-out, FIBA et FFBB ne peuvent pas payer, ça veut dire que ce système doit mourir. Pas à cause de la NBA mais parce que la FFBB et la FIBA n’arrivent pas à générer une économie, comme le font les franchises NBA, pourtant avec les mêmes joueurs ? Partenaires, droits télés, billetterie, merchandising. Depuis combien de temps l’équipe de France n’a pas joué à Bercy ? Combien de maillots vendus chaque année ? Salles à moitié vides plus de la moitié du temps en compétition ? Voilà les problèmes ! n
NONPar Fabien FRiCONNET
J e serais peiné que les Bleus soient privés de tout ou partie de leurs joueurs NBA mais à un moment, trop c’est trop. Parce qu’on n’est jamais plus malin que
les malins professionnels, on ne doit pas négocier avec les terror… les racketteurs. Et tant pis ! Que la FFBB (le licencié, le contribuable) paye une assurance pour les deux mois d’utilisa-tion d’un joueur, OK, mais pour couvrir l’intégralité du contrat (« gelé », d’ailleurs) du joueur, quel scandale, quelle immoralité ! Et le débat n’est que là.On nous vante à longueur de temps les vertus des organes
supranationaux (UE aujourd’hui, « gouvernement/gouvernance » mondial demain, dans le cas qui nous intéresse la FIBA et/ou la FIBA Europe), eh bien que ceux-ci nous apportent la preuve de leur utilité et de leur pouvoir. Mais comme je ne me fais pas beaucoup d’illusions, j’engage les nations concer-nées par le problème à se liguer, en passant par-dessus ces fameux organes supranationaux, pour imposer leur vue et leur force. Et tant pis !J’engage la FFBB à montrer l’exemple, dans une vieille tradition française ; à tenir bon, résister, et être prête, le cas échéant, à quitter la table des « négo-ciations ». Et tant pis ! Une fois de plus – on aimerait parler d’autre chose mais tout finit par nous ramener à ça : n’acceptons plus que du patrimonial symbo-lique (équipe nationale) soit réduit à du marchand. On peut défendre toutes les idées pragmatiques et « raisonnables » du monde, mais, à un moment, la morale doit compter et prévaloir. Et tant pis !Les Bleus qui seront là seront là, et on fera avec. Ceux-là, au moins, ne travailleront pas pour le Roi de Prusse. Et puis, après tout, si le maillot France veut dire quelque chose de puissant, pourquoi les NBAers français ne paie-raient-ils pas (un peu) pour jouer ? Mais là, n’est-ce pas, ça va loin… n
Prises de position
La FFBB doit-elle payer les assurances des NBAers coûte que coûte ?
Sondage
Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 982 réponses, décompte arrêté mardi.
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Peut-être, s’ils procèdent à un ou des trades
OuiTrès peu probable
Non, c’est fini
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Les Spurs peuvent-ils regagner un titre à court ou moyen terme ?ACB.com
04 sommaire
BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])
baSKetneWS eSt éDité par Sarl norac preSSe
Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. capital : 25 000 eurosprincipaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.
RÉDACTION DE PARIS3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / téléphone : 01-73-73-06-40 / fax : 01-40-03-96-76
JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.
RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).
CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Romain MOLINA et Rémi REVERCHON.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])
RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse) maquette : Cyril FERNANDO
ABONNEMENTS :Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1
COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution
La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.
06 LES LAKERS À LA PORTE• Une déroute (86-122) au match 4 à Dallas, deux joueurs expulsés, une équipe qui se fissure de tous côtés, et un coup de balais (0-4). Une sortie de route douloureuse pour Phil Jackson, qui a sans doute clos dans le Texas une carrière extraordinaire. Thomas Berjoan revient sur l’effondrement du double-champion en titre, qui n’a jamais été en mesure de reprendre son destin en main.
08 LES PLAYOFFS NBA
11 ÉCHOS NBA
14 PRO B : LILLE
15 ÉCHOS FRANCE• Le PL champion de France espoirs, une vraie surprise. Thomas Berjoan vous explique pourquoi... La France se mobilise pour aider à la construction de grandes salles. Pascal Legendre vous explique comment.
18 LA GAZETTE DE LA 29e JOURNÉE• Charles Lombahé-Kahudi a sorti un match fabuleux pour battre Roanne et donner au Mans un élan que l’on ne croyait pas possible. Yann Casseville a discuté avec lui... Cholet encore dans le Top 4, les deux Monschau aussi ensemble. Antoine Lessard analyse.
20 LANG ET LAUVERGNE (CHALON). • Avant la finale de Coupe de France face à Limoges, entretien croisé des deux jeunes chalonnais.
22 BOURGES : VINCENT S’EN VA, DUMERC REVIENT !
24 EUROLEAGUE : LE PANATHINAIKOS CHAMPION• Le Final Four 2011 ne restera pas dans les annales. Pas ou peu de suspens, aucun grand moment de bravoure, un Real à la rue, une équipe de Sienne impuissante en demi-finale, et un Maccabi, bien tristounet en finale, qui n’a jamais semblé en mesure d’enrayer un Panathinaikos certes pas brillant mais souverain, dans le sillage d’un Dimitris Diamantidis impérial. Zeljko Obradovic a accroché une huitième Euroleague. Impensable !
27 ÉCHOS EUROPE
28 BORIS DIAW, ENTRETIEN EXCLUSIF• Loin, très loin de son univers NBA, Boris Diaw était samedi dernier à Bordeaux pour fêter dignement la montée en Pro B et le titre de Nationale 1. Pour BasketNews, Boris a même trouvé le temps de se poser dans un coin pour souffler et évoquer tous les sujets. Thomas Félix tenait le micro. Exclusif.
31 SALUT, ÇA VA MICHEL GOMEZ ?• Nommé à la surprise générale entraîneur de l’Angola, LA nation phare du basket africain, favorite pour gagner la CAN (à Madagascar) et aller aux Jeux de Londres, Michel Gomez s’est confié, dans son style inimitable, à Thomas Félix. Savoureux.
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05édito
V ous aimez le jeu des anomalies ? Oui ? Alors de ces trois
noms, lequel ne colle pas avec les autres ? Phil Jackson, Zeljko Obradovic et Michel Gomez. Attention, il y a un piège.La bonne réponse : Phil Jackson. En effet, il n’a jamais gagné la Coupe des Coupes/Eurocoupe (le pauvre). Pas plus qu’il n’a entraîné une équipe nationale (le pauvre). Mais surtout, Philip Douglas Jackson, il n’est plus en activité (le pauvre). Depuis dimanche. Eh oui ! La retraite à 65 ans pour Phil.Dimanche, Mitch Gomez, lui, était déjà à pied d’œuvre, en Angola, puisque la nation dominante du basket africain lui a confié les destinées de son équipe nationale – ce qui ne manque pas de l’étonner lui-même, comme il le confie, dans un rire, à Thomas Félix, plus loin dans ce numéro. L’insubmersible « Gomme », 59 ans, se réjouit au passage que le meilleur joueur angolais ait la bonne idée de porter le même nom de famille que lui (à une consonne près), ce qui est com-mode, reconnaissons-le.Dimanche, Zeljko Obradovic, lui, avait d’autres chats à fouetter que scouter des joueurs angolais. Oh, il n’a pourtant rien fait de bien inhabituel, en ce 8 mai ensoleillé. Rien d’inhabituel pour lui, s’entend. Zelly, 51 ans, coachait une finale d’Euroleague. Sa routine à lui, puisque c’était sa neuvième. L’étonnant eût été qu’il la perdît, dans la
mesure où il avait quand même gagné sept des huit disputées jusque-là, ce qui ne garantit rien, on est bien d’accord, sinon que le bougre a l’air de savoir s’y prendre. Bref, à Barcelone, là où les Lakers de Phil Jackson avaient ouvert leur saison par une défaite (contre le Barça), Obradovic avait rendez-vous avec son « fixe » annuel d’adrénaline et deux heures d’hypertension artérielle.
La fesse et l’egoQuelques minutes après que le plus grand coach de l’histoire du basket FIBA (Zeljko, donc, dix coupes d’Europe, dont huit Euroleague, en moins de vingt ans) eut expédié les affaires courantes, et envoyé le Maccabi dans les affres lacrymales, le plus grand coach de l’histoire du basket NBA (onze titres, et deux finales, en vingt saisons) s’asseyait une dernière fois sur sa chaise au bord du terrain – un drôle de fauteuil, semblable à celui d’un cinéma ou d’un pilote d’avion, spécialement
construit pour lui et ses articulations branlantes et douloureuses, qui le suit partout, jusqu’à Dallas, donc.Il n’était pas prévu que le match 4 entre les Mavericks et les Lakers fût la dernière représentation de ce comédien un peu fatigué – mais toujours d’une hiératique élé-gance –, il n’a pas choisi sa sortie, mais c’est comme ça, il est mort sur scène, en même temps que
son équipe, qui n’en était d’ailleurs plus une depuis quelques jours – confère, à cet égard, le papier de Thomas Berjoan, où l’on apprend que l’ego et la fesse y sont pour quelque chose, stupéfiant sur le coup mais pas étonnant au fond.Tout ça le même jour. Michel Gomez en chemisette, ou polo, sous les chaleurs
lusophones ; Zeljko Obradovic tout rouge, tout congestionné mais gesticulant, puis libéré, le trophée à la main ; Phil Jackson, un dernier sourire de Joconde figé sur les lèvres, soulagé (c’est lui qui le dit) que la mascarade (c’est nous qui le disons) en finisse là et qu’il puisse se retirer dans sa cabane du Montana (une grosse cabane, on imagine, avec tout le confort).Obradovic, un jour, lui aussi, s’en ira. Peut-être (sans doute) sur une défaite. Sera-t-il amer ? Quel sera son lègue ? Quel sera, d’ailleurs, celui de Phil Jackson ? L’ancien coach (à moustache et nœud papillon) des Albany Patroons (champion CBA en 1984,
comme quoi, déjà…) devrait avoir tout de la figure tutélaire, du référent, du grand maître à la parole d’or. Lui, ses bagues, son attaque en triangle, ses bons et mauvais mots, sa légende à la limite du fatras « bullshitique » (Zen attitude, distribution de livres à ses joueurs, deux retraites, stat-ut de semi-ermite lettré, etc.). Il a toute la panoplie. Sauf que Phil Jackson n’est pas trop aimé, ni trop aimable. Il semble avoir toujours mis – par choix ou par nature – de la distance entre lui et ses semblables – semblables mais pas pareils –, c’est-à-dire les autres coaches, le « milieu ». Au-dessus, trop facilement au-dessus, dans les résultats, dans la posture. Cela lui mangera-t-il du crédit à l’heure de faire les comptes, à l’heure de l’inventaire ? n
L’ancien coach (à moustache et nœud papillon) des Albany Patroons
devrait avoir tout de la figure tutélaire
Phil Jackson en 1991.
PoUR QUi JACKSoN LE GLAS ?Par Fabien FRiCoNNEt
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06 évènement
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« Pour être honnête avec vous, je suis soulagé de savoir que la saison est finie. » Phil Jackson a prononcé ces
mots sur l’estrade en conférence de presse. Ils sont lourds de signification. Le Zen Master, le coach aux 11 bagues, avait longuement hésité l’été dernier avant de repartir pour une dernière danse. Et s’il avait finalement renoncé au calme méditatif de son ranch perdu dans le Montana, c’était pour ressentir une dernière fois l’adrénaline d’une quête d’un quatrième triplé. « Le frisson que procure la tentative de réussir un three-peat est toujours excitant, mais c’était vraiment beaucoup de pression. À tous les niveaux. Personnellement, mentalement, physiquement, émotionnellement. C’était trop pour nous cette année. »Les Lakers ont craqué. Salement craqué. « Je n’ai jamais vu les Lakers jouer aussi mal dans un match crucial », a taclé Magic Johnson, le vice-président de la franchise, à la mi-temps du Game 4. Le Titanic. Superbe, insubmersible, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le réa-
liser vraiment, le Léviathan gisait par le fond, coupé en deux. Au cours du Game 4, la vision de cette équipe de champions – pigeons aussi raides que de l’argile – baladés et dégommés aux quatre coins du terrain par les remplaçants du Texas (86 pts pour le banc de Dallas, dont 75 pour Terry, auteur d’un 9/10 à 3-pts, Stojakovic et Barea) était presque obscène.« On avait pas mal débuté le match, mais au deu-xième quart-temps, le ciel nous est tombé sur la tête », résume coach Jackson. « Je ne pense pas avoir déjà vu jouer une équipe à ce niveau dans un match comme celui-là, dans une série comme celle-là. » En tout cas, c’était trop pour Lamar Odom, qui a préféré se faire expulser au début du quatrième en tamponnant gratuitement Nowitzki à dix mètres du cercle. L’humiliation était-elle plus douce vue des vestiaires ? Toujours est-il que quelques secondes plus tard, Andrew Bynum le rejoignait après une agression sur J.J. Barea dont la lâcheté n’eut d’égale que la méchanceté. Ron Artest, au Game 2, s’était déjà vengé sur le petit Portoricain. Les explosions de frustration ne
sont jamais bon signe. Quand elles se manifes-tent systématiquement contre le plus petit mec d’en face, ça révèle autre chose.
Premier sweep pour JacksonUn sweep, 4-0, est toujours traumatisant. Il s’agit du premier subi par Phil Jackson. C’est seulement la quatrième fois dans l’histoire qu’un multiple champion en titre se fait balayer la saison suivante. Les derniers en date étaient les Rockets en 1996. Le plus étonnant dans la sortie de route des Lakers, c’est que ni les blessures, ni un âge avancé, ni aucun des facteurs explicatifs classiquement invoqués pour expliquer l’effondrement des empires n’est vraiment pertinent. Parce qu’il ne s’agit pas de réécrire l’histoire. Il a dix jours, les Lakers étaient encore archi-favoris, pas seulement contre les Mavs, mais à leur propre succes-sion. La saison régulière avait offert son lot de relâchements, ni plus ni moins que la saison dernière, puis une montée en puissance après le All-Star Game. Le premier tour contre New Orleans avait mal débuté puis Kobe et les siens avaient remis les choses à leur place. Mais Dallas a tout simplement dynamité ce groupe.Sportivement, que dire ? Interrogé sur le sujet à la mi-temps du Game 2, Phil Jackson avait ré-pondu ainsi : « Par où je commence ? » Après le Game 4, son résumé de la série est aussi synthé-tique que politiquement correct. « Il y a une façon
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Ci-dessus, Jason Terry s’envole et Kobe Bryant rit jaune. Page de droite, Phil Jakson est pétrifié tandis que les Mavericks (Kidd, Chandler et Nowitzki) se congratulent devant des Lakers (Gasol, Bynum, Fisher et Artest) qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Les Angelinos ont perdu leur titre.
LeS LAKeRS BALAYéS, Le CHOC !
ARmAGeDDOn !Il s’agit de la fin d’un monde. L.A. a perdu en demi-finale de conférence contre Dallas. D’une manière épouvantable qui oblige à un inventaire exhaustif. Plus grave encore, quel avenir pour cette franchise de légende ?
Par thomas BeRJOAn
Comment reconstruire, sans Jackson et sans argent ?
07
l’inverse des Mavs.Parce qu’au bout du compte, en dépit de tout, si les Lakers avaient montré un tant soit peu d’ardeur à défendre leur arceau, la planète basket ne serait pas aujourd’hui rassemblée à écouter l’oraison funèbre. Mais jamais les Lakers n’ont réussi à contrecarrer la fluidité offensive excep-tionnelle de Dallas. Il est temps de reconnaître que Nowitzki fait partie des joueurs qui rendent les autres meilleurs autour de lui. En utilisant la balle à bon escient, le leader des Mavs joue avec une justesse d’école. Il ne force rien, attire les prises à deux, pose des écrans et déséquilibre la défense sans même toucher la balle. Derrière lui, Kidd huile tous les rouages. Et les autres bombardent.L.A., plus à l’aise dans les guerres de position où sa taille lui permet de compenser un manque relatif de vélocité latérale, a passé son temps à sortir en retard sur les shooteurs texans. Et quand la coupe était pratiquement pleine, coach Carlisle en a profité pour envoyer une souris – J.J. Barea, ce que la NBA produit de plus proche de Speedy Gonzales – effrayer les éléphants. C’est simple, défendu par ces Lakers, le meneur portoricain (11,5 pts et 5,5 pds en 18’) avait l’air aussi fort que Chris Paul ! Ce qui a de quoi énerver, Artest et Bynum l’ont montré.
Gasol et Bryant ne se parlaient plusJamais les Lakers n’ont su se concentrer. Pourquoi ? « Il y a eu des alertes », explique Brian Shaw, l’assistant de Jackson, pressenti pour reprendre le job. « Cette équipe a perdu trois, quatre et même cinq matches de suite cette saison. On a toujours eu une attitude très cool, très coulante. Pendant ce temps-là, les autres
se préparaient à nous affronter et construisaient des équipes pour nous battre. »« Ce lien qui nous unissait par le passé, cet entrain collectif qui nous rendait plus fort que l’adversité… Je ne sais pas où on l’a perdu », regrettait Lamar Odom. Après le Game 2, An-drew Bynum avait prévenu. « C’est évident qu’on a des problèmes de confiance et si on n’arrive pas à en discuter, rien ne changera. » D’après le L.A. Times, le problème principal était que la connexion Gasol-Bryant ne fonctionnait plus. En effet, la femme de Kobe Bryant, Vanessa, aurait joué un rôle dans la rupture entre Gasol et sa petite amie de longue date. Résultat, Pau et Kobe ne s’adressaient plus la parole depuis le début des playoffs. Ambiance… Du temps de son passage aux Lakers, Karl Malone avait déjà publiquement accusé Mme Bryant d’interfé-rences similaires dans sa vie privée. « Je dois apprendre que quand quelque chose se passe en dehors du terrain, je dois le laisser en dehors du terrain », a d’ailleurs expliqué Gasol.Cette histoire, qui pourrait faire sourire, a des conséquences graves. Après le fiasco, il faut reconstruire. Et sans coach Jackson pour apaiser les esprits. Et sans argent disponible. La saison prochaine, l’effectif sous contrat pèse déjà 92 millions de dollars. Le seul transférable est Odom (17 millions pour 2 ans). Les autres contrats sont pharaoniques (Bryant, Gasol et Artest pèsent respectivement 83, 57 et 21 millions sur les 3 prochaines saisons ; Bynum, 31 sur 2 saisons). Bryant et Gasol peuvent-ils enterrer la hache de guerre ? Gasol sera-t-il échangé ? Contre Dwight Howard, comme le dit la rumeur ? « Les Lakers vont survivre et bien s’en tirer », prophétise Phil Jackson. Sans doute. Mais ce ne sera plus jamais pareil. n
de jouer qui nous permet de gagner des matches. Un style de jeu et un tempo qui nous appar-tiennent. On a réussi à le faire pendant trois quart-temps et demi aux Games 1 et 3. Mais on n’a pas su terminer les matches. Dallas est une équipe avec plus de profondeur et plus de talent sur le banc. » Rien de tout cela n’est faux. Les Lakers comptaient 16 points d’avance (60-44) au troisième quart-temps du premier match, Bryant s’amusait (36 pts). Jusqu’au terrible relâchement. Qu’est-ce qui aurait pu remettre en confiance une équipe de Dallas jusque-là traumatisée par cinq campagnes de playoffs déprimantes ? Une victoire chez le champion pardi ! S’il faut un tournant à cette série, il est là.
Dallas a mis L.A. cul nu !Pour le reste, une telle fessée ne s’explique pas. Elle se donne ou se reçoit, c’est tout. Personne ne pensait que la raquette texane pourrait tenir le choc face au cerbère de Californie Gasol-Odom-Bynum. Elle a fait mieux que ça, elle l’a dominé. Les Mavs ont contenu Los Angeles dans les duels. Personne n’a su arrêter Nowitzki (25,3 pts à 57,7% dont 8/11 à 3-pts) et aucun Laker ne l’a mis dans le rouge en défense, que ce soit Gasol dessous (12,5 pts à 42,5% sur la série) ou Odom au large (12,3 pts à 46,5%). Kenny Smith, l’ancien champion avec Houston et désormais consultant pour TNT, estime que l’Allemand est la clé, modèle unique, qui a permis de démonter le blindage jusque-là à toute épreuve des Lakers. C’était d’ailleurs la première fois que l’équipe de Nowitzki rencontrait celle de Bryant en onze saisons consécutives de playoffs.Et pour la première fois depuis le début de ce millénaire, Kobe Bryant (23,3 pts à 45,8%), bien tenu par DeShaun Stevenson et Jason Kidd, n’a pas été décisif. ESPN a calculé que l’arrière des Lakers a shooté à 12/37 dans les quatrièmes quart-temps à enjeu de ces playoffs ! Plus largement, l’attaque en triangle a vécu. Aucun rythme collectif, manque d’entrain. Tout
« Le ciel nous est tombé sur la tête »Phil Jackson
vanessa Bryant aurait joué un rôle dans la rupture de Gasol et sa petite amie
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« Je peux avoir un chewing-gum ? » En train de se préparer dans les vestiaires, juste avant le Game 4,
Glen Davis venait de formuler cette demande au journaliste de BasketNews quand il a réalisé que ce dernier n’avait plus qu’un chewing-gum dans son paquet. « Ah non, merci, je ne veux pas te prendre ton dernier, cela va me porter malheur sinon. » Lors de la défaite de Boston au Game 4, 98-90, la « malédiction » a tout de même frappé Glen Davis, le superstitieux, bloqué à 4 points et 0 rebond, en concordance avec sa moyenne de 3,5 points à 29,4% et 2,5 rebonds lors des quatre premiers matches contre Miami.Un lourd déficit offensif pour un joueur ayant assuré une marque de 11,7 points à 44,3% en saison régulière. « Je ne sais pas où est Glen », expliquait-il à la fin de la rencontre. « Et je dois le retrouver car je ne sais pas qui joue en ce moment. » Davis est le soupçon d’insouciance, de jeunesse, qui a manqué aux Celtics pour battre Miami. Les troupes de Doc Rivers ont beau pratiquer un jeu plus varié que le basket superficiel de Southbeach, en fin de match, elles ont manqué de fraîcheur physique pour être en mesure de lutter à
armes égales contre LeBron and Co. Les dieux du basket semblent avoir décidé de tourner la page.
Perk et T. Allen manquentUn an après nous avoir offert des phases finales où les couleurs or, pourpre et verte étaient mises à l’honneur, l’Olympe de la balle orange a décidé de couper les lignes
de vie de ces franchises. Les pourpre et l’or sont partis en premier et le vert plus re-belle s’accroche. Pour combien de temps ? Comment expliquer le nombre incalculable d’erreurs commises par cette équipe de vétérans lors du Game 4 ? Entre les 18 balles perdues, les paniers touts cuits ratés et les systèmes avortés, les Celtes version 2011 ont dévoilé quelques fissures
dans leur basket de précision. « Les balles perdues nous ont tuées », a avoué Rivers. « Nous avons eu des contre-attaques à deux contre un ou trois contre un où nous n’avons pas été en mesure de marquer. Et dans ces cas-là, il est difficile de gagner des matches. »Malgré un Rondo sérieusement diminué par une luxation du coude gauche survenue lors du Game 3, Boston avait les armes pour l’emporter. Mais le Big Three celte n’a pas carburé à l’unisson, comme celui de Miami. Sur-dominant samedi dernier lors du Game 3, où il avait étouffé Chris Bosh avec 25 points et 10 rebonds, Garnett a été l’ombre du Big Ticket lors du Game 4. Il a commencé à se masser le genou droit après un choc avec LeBron James dans le premier quart-temps, puis il n’a plus jamais été le même.Des performances alternatives à l’image des prestations de Boston. Sans Perkins et Tony Allen, les Celtics ont un peu perdu de leur âme. Arrivé dans l’échange ayant envoyé Perk à Oklahoma City, Krstic ne joue pas et l’autre monnaie d’échange, le mal nommé « Green », ne fait pas honneur à son maillot vert…. Ces playoffs ont
révélée combien le banc des Celtics n’a pas la même richesse que celui des saisons passées.Les années précédentes, Tony Allen permettait à Paul Pierce et Ray Allen de souffler en défense en s’occupant d’un LeBron James et d’un D-Wade. Cette précieuse carte n’a pas été disponible tout au long de la saison car Danny Ainge et Doc Rivers ont refusé de donner un plus grand rôle à Tony Allen en dehors de celui de joker défensif et offensif, et il est parti. Et l’absence a aéré la peinture celte. Résul-tat : Boston, malgré sa fatigue et son grand âge, est arrivé à jouer les yeux dans les yeux avec Miami, mais n’a jamais laissé apparaître cette impression de contrôle, de maîtrise des éléments affichées l’an passé.Mais lundi soir, bien que mené 1-3, Boston y croyait encore. « Dans notre tête, nous sommes encore là pour jouer beaucoup de matches », expliquait Rivers. « Cela va être très dur, mais je pense que l’on peut remporter trois matches. On va prendre un match après l’autre. » n
Pascal GIBERNÉ, à New York
Mené 1-3 au moment de notre bouclage, Boston, lâché par son banc et touché par la limite d’âge, ne paraissait pas en mesure de relever le gant contre une équipe de Miami dont le jeu n’émerveille pas mais dont la force n’est pas à démontrer.
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« Les balles perdues nous ont tués »Doc Rivers
Paul Pierce (Celtics) souffrent face au (Heat) de LeBron James.
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GAME 4 CONTRE MEMPHIS
LE RÉVEIL DU THUNDERCe match-là – le résultat, le scenario, la dynamique qu’il engendre – aura-t-il décidé du sort de la série ? En tous cas, Oklahoma City a sauvé sa peau à Memphis au match 4 après trois prolongations (133-123) !
• C’est le genre de match, paraît-il, qui peut faire basculer une série. Pour la sixième fois dans l’histoire des playoffs NBA, une rencontre est allée jusqu’à une troisième prolongation. Et sur le parquet de Memphis, c’est Oklahoma City, pourtant menée 1-2, qui a réussi l’exploit d’aller s’imposer lundi soir 133-123. « Ça c’était un match fun », s’écriait Kevin Durant, juste après la rencontre. « Des deux côtés, tout le monde s’est vraiment battu. Je suis fier d’avoir joué un match pareil. »Cette victoire, le Thunder en avait clairement besoin. En perte de confiance après une fin de match 3 extrêmement mal gérée, les deux leaders de l’équipe essuyaient les tirs répétés de la part des médias américains : un leadership en perte de vitesse pour Durant selon certains, un ego à la croissance exponentielle pour Russell Westbrook selon d’autres. Résultat : 40 points à 15 sur 33 pour le meneur ce soir-là, 35 points et 13 rebonds pour l’ailier.
« À l’instinct »« Vous savez, les critiques n’arrêtent pas sur moi en ce mo-ment », avouait Westbrook. « Donc tout ce que je voulais, c’était jouer mon jeu, et prouver que je peux être agressif. » Une réussite confirmée par un bel hommage de la part de son coach,
Scott Brooks : « Russell a géré le match comme le meilleur des meneurs l’aurait fait. Ses prises de décisions étaient lucides. Si Kevin est le meilleur marqueur de la ligue, c’est parce que Russell sait le trouver. » Critiqué pour son manque de réussite lors de la défaite du match précédent, Kevin Durant a donc lui aussi fait taire tout un tas de critiques à son sujet. Auteur de six points dans la dernière prolongation, c’est par lui que la différence s’est faite. « À ce moment-là du match, tout se passe à l’instinct », expliquait « Durantula ». « C’est de l’instinct de survie, il fallait gagner, c’est aussi simple que ça. Et je sais que c’est le genre de match dont les gens vont parler pendant très longtemps. » Niveau comptable, le Thunder récupère en tout cas l’avantage du terrain. Mais avant de penser à défier Dallas, Oklahoma City devait confirmer à domicile mercredi soir (hors délais de bouclage), puis se rendre de nouveau dans l’enfer du FedEx Forum de Memphis vendredi.
Rémi REVERCHON, à Los Angeles
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LES BULLS DEVRONT CRAVACHER
CHICAGO JOUE AVEC LE FEU
« Je suis fier d’avoir joué un match pareil »Kevin Durant
La dernière fois que les Hawks ont poussé la meilleure équipe de la saison régulière dans les cordes, lors des playoffs 2008, cette formation a été sacrée championne NBA derrière. Trois ans plus tard, les Bulls (2-2 au moment du bouclage) vont-ils arriver à imiter les Celtics ?
V endredi dernier après avoir perforé la défense des Hawks de 44 points, Derrick Rose avait laissé les faucons blessés en
portant Chicago à un record de 2-1. Mais les Hawks, après avoir encaissé deux défaites consécutives, ont parfaitement répondu lors du Game 4 derrière les 23 points, 16 rebonds et 8 passes de Josh Smith. Une surprise… pour les néophytes seulement. « Cette équipe d’Atlanta est difficile à défendre », nous précisait un scout lundi soir. « Beaucoup de gens se demandent ce qui ne va pas chez les Bulls, mais en disant cela ils méprisent le talent des Hawks. Une équipe capable de créer la surprise comme elle l’a prouvé contre Orlando et contre Chicago, et les Bulls le savent. » Avec les éliminations de San Antonio, Orlando et les Lakers, ajoutées aux difficultés rencontrées par Boston, et les beaux parcours de Memphis et Oklahoma City, les playoffs n’ont jamais été aussi ouverts. Chicago doit saisir sa chance, car Atlanta a également con-science que la NBA est dans une phase de transition favorable aux surprises les plus folles.
Rose fâchéMais ces playoffs sont également la preuve que les favoris ont la vie dure. Une vérité parfaitement intégrée par des Bulls ayant remporté 62 matches en saison régulière. Un record ne voulant plus
rien dire en phases finales. Critiqué pour avoir la gâchette facile après un Game 4 où il a pris 32 tirs en n’en inscrivant que 12, Derrick Rose se voulait rassurant avant le Game 5 disputé mardi (hors nos délais de bouclage). « Nous avons été énervés par notre performance », a reconnu le MVP de la saison. « Nous n’avons pas été bons. Nous allons devoir jouer notre jeu. »L’équipe possédant l’un des meilleurs bancs de
la ligue doit se souvenir de son existence. Tout comme Westbrook à Oklahoma City, Derrick Rose doit plus impli-quer ses coéquipiers. Il devra également être mieux soutenu par les extérieurs Kyle Korver et Luol Deng, auteurs d’un 1
sur 11 en combiné lors du Game 4. Et surtout par ses intérieurs, Carlos Boozer en particulier. Le public du United Center n’hésite plus à siffler et à huer le cubique intérieur en retrait depuis l’entame des play-offs. Limité par une blessure au gros orteil, Boozer a été sévèrement critiqué par des anciens des Bulls. « S’il a trop mal pour apporter quelque chose, il n’a qu’à ne pas jouer », affirmait l’ancien intérieur des années 90, Horace Grant. « Il y a d’autres joueurs capables de prendre la relève comme Gibson. Ce n’est plus une question de fierté à ce niveau-là. S’il n’est pas bon en attaque alors Carlos doit prendre des rebonds, s’impliquer en défense. » n
Par Pascal GIBERNÉ, à New York
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échos NBA 11
BLAKE GRIFFIN (CLIPPERS)
REÇU 118/118 ! • Depuis David Robinson en 1990, aucun rookie n’avait été élu à l’unanimité. Griffin a recueilli les 590 points maximums, devant le numéro 1 de la dernière Draft, John Wall (295) et le panzer des Kings, DeMarcus Cousins (81). Blessé au genou toute la dernière saison, le All-Star est également le premier débutant à collecter plus de 20 points et 10 rebonds en moyenne (22,5 et 12,1 exactement) depuis Elton Brand en 2000.
R.M.
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DERRICK ROSE (CHICAGO)
MVP INcoNTEsTéLe meneur des Bulls (1,91 m, 22 ans) a devancé très largement Dwight Howard et LeBron James.
L e plébiscite est éloquent. Sur les 121
votes, D-Rose récolte 113 premières places ! Ce qui fait de lui le MVP le plus jeune de l’histoire, à 22 ans et presque sept mois. Pourtant, qui l’eût cru à l’aube de cette saison, à part lui ? Rookie of the year 2009, il avait décroché une place au All-Star 2010, affichant des progrès offensifs (+ 4,0 pts et 1,4% de réussite). Néanmoins, il n’avait récolté aucune voix pour le titre de MVP.L’été, au championnat du Monde, il n’était qu’un maillon derrière Durant ou Billups (7,2 pts à 45,8%, 3,2 pds et 2,1 rbds en 23’). Or, de retour dans l’Illinois, Rose fait sauter toutes les défenses. Il passe 39 points, 7 passes et 6 rebonds contre Detroit dès le deuxième match. Le ton est donné. Le meneur ne faiblira ja-mais. Décisif, leader, spectaculaire, D-Rose brille de mille feux contre les meilleures équipes. Il désosse notamment Miami (29,0 pts et 6,3 pds), les Lakers (29,5 pts et 8,5 pds) et San Antonio (37,5 pts et 6,0 pds), avec des actions d’éclat et une finition main gauche dantesque pour un droitier.
« Il sera encore meilleur »Le meneur a également profité des coups de mou de ses collègues. Durant, 5e, a déchiré en début de saison (41,8% sur les 16 premiers matches), Bry-ant, 4e, affiche ses plus « faibles » moyennes au scoring (25,3) et aux passes (4,7) depuis 2004 et 2005, tandis que Howard, 2e, ne pouvait prétendre à la distinction vu le bilan d’Orlando en saison régulière (10 victoires de moins que les Bulls). Enfin, James, 3e, souffre de la présence de Bosh et Wade à ses côtés, pour glaner en solo une distinction.Néanmoins, tout le mérite en revient à Rose. Deuxième joueur de l’histoire à passer de zéro vote à un titre de MVP l’année suivante, après Steve Nash en 2005, le bondissait Bull écoute, tire les leçons de ses échecs et, surtout, bosse. « Il sera encore meilleur », prédit Kyle
Korver à ESPN. « Et il va le devenir parce qu’il tra-vaille vraiment dur. » A l’heure où certains débutent à peine leur carrière professionnelle, Rose est arrivé au stade du perfectionnement, où il devra soigner sa compréhension du jeu et réduire ses déchets (37,7% aux tirs et 4,3 ballons perdus dans les PO). Sky is the limit… n
Romain MoLINA
HOUSTON ROCKETSÀ LA chAssE AU coAch !• Brian Shaw, assistant coach aux Lakers, était fortement pressenti pour prendre les rênes des Rockets, à la place de Rick Adelman. La piste étant aujourd’hui moins brûlante, Houston prospectant tous azimuts. Selon le Washington Post, les Rockets ont rencontré Mike Woodson, ancien entraîneur des Hawks (2004-2010), mais également des anciens joueurs du club, sans expérience de head coach. Parmi eux, Mario Elie (assistant à Sacramento), Jack Sikma (assistant à Houston) et Sam Cassell (assistant à Washington). Mais la place vacante se jouera, in fine, entre Dwane Casey, assistant à Dallas, Lawrence Frank, ancien coach de New Jersey (2004-2009), et Kevin McHale, head coach à Minnesota (2005 et 2008-2009).
R.M.
12 CHIFFRES
PRO A29e journée
Mardi 3 mai
*Le Mans bat Roanne 85-58*Cholet bat Poitiers 72-66Pau-Lacq-Orthez bat *Paris Levallois 82-76*Strasbourg bat Le Havre 80-71*Chalon bat ASVEL 83-82*Nancy bat Vichy 76-72Gravelines-Dk bat *Limoges 79-76Orléans bat *Hyères-Toulon 76-7230e et dernière journée
ESPOIRS29e journée*Paris Levallois bat Pau-Lacq-Orthez 93-57Gravelines-Dk bat *Limoges 83-76*Strasbourg bat Le Havre 81-76*Hyères-Toulon bat Orléans 75-66*Cholet bat Poitiers 69-59*Le Mans bat Roanne 66-54*Nancy bat Vichy 61-59*Chalon bat ASVEL 69-64Classement : 1- Paris Levallois (26-3), 2- Le Mans, Nancy (23-6), 4- Chalon, Cholet, Gravelines-Dk (19-10), 7- Pau-Lacq-Orthez (17-12), 8- ASVEL (14-15), 9- Hyères-Toulon (12-17), 10- Roanne, Strasbourg (11-18), 12- Le Havre, Poitiers, Vichy (9-20), 15- Orléans (7-22), 16- Limoges (4-25).
NATIONALE 134e et dernière journéeLiévin bat *GET Vosges 81-74*Brest bat Orchies 87-78Denek Bat bat *Blois 100-89*Souffelweyersheim bat Roche 76-68*Saint-Chamond bat Challans 67-64*Bordeaux bat Le Puy 78-63*Saint-Quentin bat Saint-Etienne 78-67*Denain bat Sorgues 89-83
LIGA ACB33e journéeBarcelone bat *Alicante 84-76*Manresa bat Estudiantes Madrid 69-63*Gran Canaria bat Valencia 68-66*Malaga bat Grenade 78-53*Saint-Sébastien bat Saragosse 84-71Vitoria bat *Badalone 83-80*Valladolid bat Fuenlabrada 72-68*Bilbao bat Menorca 90-74
Jeudi 12 mai
Real Madrid – SévilleClassement : 1- Barcelone (27-6), 2- Real Madrid (24-8), 3- Valencia (23-10), 4- Vitoria (22-11), 5- Gran Canaria, Bilbao (20-13), 7- Fuenlabrada (19-14), 8- Malaga, Valladolid (18-15), 10- Estudiantes Madrid (16-17), 11- Séville (15-17), 12- Saragosse (15-18), 13- Badalone (14-19), 14- Saint-Sébastien (12-21), 15- Manresa (10-23), 16- Alicante (9-24), 17- Grenade, Menorca (7-26).
EUROLEAGUEFINAL FOUR
À Barcelone
Demi-finalesPanathinaikos bat Sienne 77-69Maccabi Tel-Aviv bat Real Madrid 82-63Match pour la troisième placeSienne bat Real Madrid 80-62FinalePanathinaikos bat Maccabi Tel-Aviv 78-70MVP : Dimitris Diamantidis (Pana)
PLAYOFFS NBACONFÉRENCE ESTDeuxième tour
Chicago (1) – Atlanta (5) : 2-2Atlanta bat *Chicago 103-95*Chicago bat Atlanta 86-73Chicago bat *Atlanta 99-82*Atlanta bat Chicago 100-88
Mardi 10 mai
Chicago - AtlantaJeudi 12 mai
Atlanta - ChicagoDimanche 15 mai, si nécessaire
Chicago - AtlantaMiami (2) – Boston (3) : 3-1
*Miami bat Boston 99-90*Miami bat Boston 102-91*Boston bat Miami 97-81Miami bat *Boston 98-90
Mercredi 11 mai
Miami - BostonVendredi 13 mai, si nécessaire
Boston - MiamiLundi 16 mai, si nécessaire
Miami - BostonCONFÉRENCE OUESTDeuxième tourMemphis (8) – Oklahoma City (4) : 2-2Memphis bat *Oklahoma City 114-101*Oklahoma City bat Memphis 111-102*Memphis bat Oklahoma City a.p. 101-93Oklahoma City bat *Memphis 3 a.p. 123-113
Mercredi 11 mai
Oklahoma City - MemphisVendredi 13 mai, si nécessaire
Memphis - Oklahoma CityDimanche 15 mai, si nécessaire
Oklahoma City - MemphisDallas (3) bat L.A. Lakers (2) : 4-0
Dallas bat *L.A. Lakers 96-94Dallas bat *L.A. Lakers 93-81*Dallas bat L.A. Lakers 98-92*Dallas bat L.A. Lakers 122-86
FémininesLFB
PLAYOFFSFinale
Bourges bat Tarbes : 2-0Bourges bat *Tarbes 71-53*Bourges bat Tarbes 71-59
CHALLENGE ROUNDFinale
Mondeville – Nantes-RezéMondeville et Nantes-Rezé 66-66Nantes-Rezé – Mondeville
LF230e et dernière journéeRennes bat *Limoges 66-61Roche bat *Angers 61-51*Reims bat Lyon 75-53Nice bat *Centre Fédéral 66-65*Perpignan bat Pau-Lacq-Orthez 74-66*Armentières bat Pleyber Christ 59-58*Graffenstaden bat Voiron 63-57*Dunkerque bat Aplemont 65-58Classement : 1- Lyon (25-5), 2- Roche (23-7), 3- Nice, Reims (22-8), 5- Armentières, Perpignan, Limoges (16-14), 8- Graffenstaden, Pleyber Christ, Voiron, Dunkerque (14-16), 12- Aplemont (12-18), 13- Rennes, Angers (11-19), 15- Pau-Lacq-Orthez (7-23), 16- Centre Fédéral (3-27).
FANTASY LEAGUEParticipez sur BasketNews.net.
PRO A Les vainqueurs de la 29e journée
Équipe Score1 sebus086 (sebus086) 274,52 Pébé86 (Pébé86) 274,53 Les Dockers (Fabien Loquace) 265,04 galo MG (Gwendebeuzàpari) 238,35 rastaclub (rastaclub) 234,36 badaboum (bubulle the red) 233,87 Coca74 Team (Coca74) 232,28 l’expédition (cowboydenis) 231,69 FERRY’S team ! (Maskott) 227,9
Tél. : 02.43.39.16.21Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à :NORAC PRESSE-PETITES ANNONCES 75 BLD MARIE & ALExANDRE OyON
l’Élan Chalon peut vous offrir une formation rémunérée en apprentis-sage. Conditions : Avoir de 18 à 25 ans, niveau Basket Régional,niveau scolaire environ BAC et participer
à journée de détection sous la responsabilité de Greg BEUGNOT,
coach de l’équipe Pro A. Faire acte de candidature
sourire à quelqu’un, c’est bien à Philippe Namyst. L’actuel coach d’Orchies, en N1, entraînait la saison passée le LMBC. Promu en Pro B, il avait mené son groupe à la 3e place. De l’ambition, il en avait plein la tête. Sûrement trop au goût du club, qui redoutait que cette réussite instantanée amène une folie des grandeurs. Lille a indiqué la sortie à Namyst pour qu’il emmène dans sa valise sa fichue ambition. Lui succéda Fabien Romeyer.« L’ambition, c’est la richesse des pauvres. » Peut-être que le LMBC, loin d’être parmi les plus gros budgets, aurait dû se remémorer la maxime de Marcel Pagnol. Un an après 2009-10, le club fait profil bas. Cette sai-son, Lille a arraché son maintien « à trois journées de la fin seulement ! », se désole Servais Tomavo. Depuis 1995 qu’il est en poste, le président avoue qu’il a connu sa plus grosse frousse cette saison. « J’ai eu peur ! On voyait Clermont qui menait un sprint final pour nous rattraper, on avait la trouille. » « C’était une saison très, très difficile », acquiesce Romeyer.
« Un groupe qui ne vivait pas bien »Le président parle de « soulagement », l’entraîneur met en avant le « travail accompli ». « L’objectif initial était le maintien, en dehors du club il y avait peut-être d’autres attentes mais on a seulement la 14e masse salariale », précise Romeyer, qui ajoute tout de même qu’il se serait bien vu un peu plus haut dans le classement.Le club nordiste ne sera pas en playoffs cette saison. Le début de saison en boulet de canon (6v-1d) ne fut qu’un feu de paille : l’état d’euphorie de 2009-10 n’était plus. « La saison passée a été trop belle,
elle a donné une fausse image de notre valeur », estime Tomavo. « La réussite de l’an dernier n’a pas été un fardeau, je me suis appuyé dessus, mais on sa-vait que cette saison serait plus compli-quée », complète Romeyer.Lille a été chercher son maintien en sortant les barbelés (2e défense avec 70,1 pts encaissés) mais
n’a pu rêver de playoffs à cause des cahotements de son attaque (17e avec 71,6 pts marqués). « Ce qui a manqué, c’est de la création », regrette le coach, qui s’incombe une partie des responsabilités, n’ayant pas réussi à mettre ses joueurs dans de meilleures conditions pour diversifier son jeu. Souvent stéréotypée, l’attaque lilloise est restée attentiste, espérant que les Américains Andre Harris (18,4 pts) et Sean Barnette (14,3 pts) suffiraient à masquer ses
carences. « On s’est beaucoup trop reposé sur le scoring de nos deux Américains. Quand le collectif était en panne, on leur a redonné les situations problématiques et ils se re-
trouvaient dans des situations de un-contre-un qu’ils ne maîtrisent pas forcément », reconnaît Romeyer.En dehors de toute considération tactique, Servais Tomavo stigmatise lui le manque de cohésion qu’il a observé une saison durant. « C’est un groupe qui ne vivait pas bien, qui n’avait pas de vie en dehors du terrain. Je ne remets pas en cause la qualité intrin-sèque des joueurs mais la mayonnaise n’a pas pris. » Le président tournera donc rapidement la page 2010-11, les yeux rivés sur la saison prochaine, où le budget devrait passer de 1,35 à 1,5 million d’euros. « L’objectif est clair : retrouver les playoffs ! » Un refrain repris par Romeyer : « Il faut qu’on ait une ambition supérieure. » Ambition ? Le mot est de nouveau à la mode à Lille, un an après. n
Yann cAssEVILLE
BASKET INTENSIF : INITIATION, PERFORMANCE,HAUT NIVEAU
Camp parrainé par :
Stage de 12 jours FILLES & GARCONS DE 10 À 19 ANS Du Jeudi 21 juillet
Au Lundi 1er août
À ARLES SUR TECH au Centre Sports et Loi-sirs de la Baillie en Vallespir
RENSEIGNEMENTS : Association EBS (Evènement Basket Show) Inscriptions:06.60.11.14.05 / 06.71.00.37.89 Mail : [email protected]. Site : http://ebs.association.free.fr Invités : Cédric Ferchaud PRO-B / C. Sauzeau NM1 / L.Konate NM1 M. Ghariani LIGUE 2 / M. Mendy LIGUE 2
Florent Piétrus Johan Passave-Ducteil
L’an passé, promu en Pro B, Lille avait bluffé tout son monde en terminant 3e. Aujourd’hui, le soufflé est retombé. Mardi, en accueillant Bourg (hors bouclage), Lille espérait juste finir 2010-11 par une victoire. Les playoffs ? Inaccessibles depuis trop longtemps. Le maintien ? Assuré depuis deux journées seulement. Une saison à oublier pour le LMBC.
Pro B
C.De
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LILLE EN VACANCES
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« La saison passée a été trop belle »
échos FRANcE 15
LES ESPOIRS DU PL CHAMPIONS
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« Mes joueurs n’ont pas connu l’exposition d’autres joueurs du championnat », nous explique Thomas Drouot, le jeune coach (27
ans) des espoirs du Paris Levallois. « Ils n’étaient pas référencés, pratiquement pas de sélections régionales, pas de gars issus des pôles. Le fait de ne pas avoir connu d’autres grandes choses avant, ils ont une fraîcheur incroyable ! C’est un groupe qui a faim. »L’équipe du PL, qu’on pourrait surnommer les braqueurs, en référence aux Bleues de 2009 cham-pionnes d’Europe contre toute attente, a réussi un sacré truc. Le titre de champion de France espoirs, décerné à l’issue du championnat, est depuis sa création la propriété exclusive des grands domaines. Cholet, Dijon, Pau, Villeurbanne, Nancy, Le Havre se partagent en effet 22 des 23 titres décernés. La performance, champion à deux journées de la fin (25v-3d), est d’autant plus forte que l’équipe n’a que deux années d’existence. Depuis la remontée du PL en 2009. « C’est une grande satisfaction », savoure coach Thomas. « C’est vraiment un travail sur la continuité de la saison dernière où on avait réussi à terminer 3e et finalistes du Trophée du Futur. 10 joueurs sur les 12 étaient déjà là l’année dernière. »
AtypiquesLe plus surprenant, c’est la façon dont ce groupe a préparé son casse. À l’été 2009, Thomas Drouot, pas encore 26 ans, coach à Levallois depuis cinq ans dans les catégories jeunes et depuis deux ans en charge de l’équipe de N3 de Levallois, postule pour le centre de formation qui redémarre. Il a obtenu son
BE2 trois mois auparavant. Les dirigeants lui font confiance. Bien vu. Si ses joueurs ont faim, lui aussi.Il fait confiance à des gamins qu’il a eus en minimes et recrute des revanchards, des laissés pour compte. « On avait des équipes engagées en championnat de France cadets première division qui ne se débrouil-laient pas trop mal, mais avec des jeunes qui avaient parfois un ou deux ans de basket seulement », pour-suit Thomas Drouot. « Giovan Oniangue (11,9 pts) qui fait aujourd’hui quelques apparitions avec les pros, a été très important dans notre titre. On l’a récupéré en cadet 2e année et il une seule année de basket en départementale ! Il a connu une progression exceptionnelle. On a eu la chance aussi de récupérer Malela Mutuale (12,1 pts, 4,3 pds et 5,0 rbds), qui sortait de l’INSEP, personne n’en voulait ! Et puis on a pris aussi deux joueurs qui sortaient d’années compliquées, sur blessure, comme Benjamin Vau-quois (10,8 pts). »La marge de progression était donc importante. « Globalement, on a des qualités athlétiques au-dessus, mais avec les progrès techniques, ça devient intéressant. On a travaillé pour ça en priorité. Les résultats collectifs sont arrivés après. » Aujourd’hui, c’est l’heure pour les meilleurs de trouver du temps de jeu en Pro A, Pro B ou N1. Pour les autres, l’incertitude de maintien des « pro » est pesante car sans Pro A, plus d’espoirs. « Ça nous empêche de construire pour l’année prochaine », déplore le coach. « Les joueurs ont réussi à rester concentrés, mais c’est une situation qui n’est pas évidente. » n
Thomas BERJoAN
Un coach de leur âge, des gamins qui en veulent, et au bout de cette histoire pas banale, un titre de champion. Paris, c’est frais !
16 échos FRANcE
GRANDES SALLES
oBJEcTIF 2015
Inscriptions : 06.85.27.09.03
CAMP D’ETE
2011
session 1 : du 8 au 12 août(Catégories : benjamins, minimes et cadets)
(Catégories : minimes, cadets et espoirs)
Camp de « perfectionnement » encadré par le Centre de Formation de la JA VICHY BASKET
session 2 : du 15 au 19 août
Deux semaines de stage au CREPS DE VICHY
Renseignements :
WWW.JA-VICHY.COM (rubrique : CLUB / CAMP d’été)
Misérablement équipée en grandes salles, la France veut combler son retard.
U n vrai succès la « Conférence Arénas Basket » organisée la semaine passée par la fédération à Paris, avec 250 auditeurs
dont nombre de représentants des clubs pros et des collectivités et près de 30 intervenants dont certains sincèrement captivants. « Nous avons 25 ans de retard », tranchait ainsi Philippe Ventadour, président de l’Europeean Arena Association. « À la base il y a le problème des Zénith développés par le ministère de la culture. » Au nombre de 17, ils sont venus tuer dans l’œuf les initiatives pour construire des salles d’au moins 10.000 places.Il y a un an, le « rapport Costantini » a mis en lumière le largage de la France sachant que Paris-Bercy, qui a 27 ans d’âge et va être refait de fond en comble, n’apparaît qu’à la 29e position européenne en terme de capacité, et Pau, plus grande arène de Pro A, à la 156e. Des salles de 10.000 places et davantage, il y en a 92 en Europe et rien que 18 en Allemagne et 12 en Espagne. « Et on ne sait pas faire consommer nos spectateurs dans nos équipe-ments », constate Stéphane Pottier, DG de ESSMA.Matthieu Van Veen, vice-président de AEG Sports Europe, a fait rêver puisque son groupe gère notam-ment le Staples Center de Los Angeles et les 02 de Berlin et Londres. À Londres, en plus de la salle de 20.000 places, ont été édifiés dans l’édifice, une salle de concert de 2.300 places, 25 restaurants, bars et cafés, 11 salles de cinéma, et une salle d’exposition. Ce sont sept millions de personnes qui y passent chaque année. Boris Diaw a également fait profiter de son vécu : « aux États-Unis, les gens
viennent pour le spectacle et… pour manger. On veut que les gens regardent les animations car elles sont sponsorisées par les partenaires. En France, il y a peut-être cinq urinoirs, aux États-Unis, il y en a vingt, comme ça les gens n’attendent pas ! Et le meilleur vecteur de publicité, c’est l’écran géant. »
Prise de conscience« La prise de conscience date d’il y a deux ans », note le président fédéral, Jean-Pierre Siutat. « On veut vraiment organiser l’Euro 2015 et c’est pourquoi on souhaiterait passer à la phase opérationnelle. »Concrètement, le stade de Lille renfermera en son sein la plus grande aréna d’Europe avec une jauge maximale de 30.000 places pouvant être réduite à 19.000. Mais ne rêvons pas, le basket sera rarement
invité à s’y produire. DG de l’ASVEL, Antony Thiodet a confirmé que le « projet ne patine pas », mais l’inauguration de l’enceinte a été repous-
sée à janvier 2015. Elle sera de 13.080 places pour le basket mais seule la partie inférieure sera utilisée les premiers temps. « On visera 7.600 spectateurs puis 9.000. » L’objectif de livraison de l’Aréna d’Orléans, sur les bords de Loire à 1.200 m du centre-ville, est également 2015. Le projet de Dunkerque avance à grands pas. Et s’il n’est pas question de remplacer Antarès, le président du MSB, Christophe Lebouille, a confié « avoir besoin de développer nos ressources et il va falloir construire de nouveaux espaces de récep-tion. » Antarès pourrait prendre le nom d’un sponsor. Qui est preneur ? n
Pascal LEGENDRE
« La prise de conscience date d’il y a deux ans »
Jean-Pierre siutat
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L’O2 World Arena à Berlin
échos FRANcE 17
À Strasbourg, il ne manquait que ça. Une bonne baston !
Reprenons. Après la cacophonie de l’été dernier sur les différents projets de reprise du club, la saison ratée, ponctuée par le licenciement de Fred Sarre à trois journées de la fin, c’est fait !Lundi matin, dernier entraînement de la saison. Cette équipe ne joue plus rien, on aurait pu s’attendre à une décompression générale. Sauf qu’après un écran appuyé du pivot Pervis Pasco qui envoie Alain Digbeu à terre, les choses dégénèrent. Selon le site de la SIG, « Pervis Pasco a agressé violemment Alain Digbeu et lui a asséné plusieurs coups de poing au visage. Ce dernier est choqué psychologiquement et souffre de traumatismes. » Selon L’Équipe, Digbeu, touché à un tympan, a vu un ORL et passé un scanner. « En douze ans de car-rière comme joueur, je n’ai jamais vu cela » a confié le coach Olivier Weissler à L’Équipe. « Le coup de poing est parti pour faire mal. C’était assez brutal. »L’Américain a été suspendu. « Le directoire condamne avec force un tel geste », poursuit le communiqué du club. « Une convocation pour un entretien préalable, avec mise à pied à titre conservatoire, a été adressée. » Pour mémoire, en janvier, le pivot de la SIG avait failli se battre avec Ilian Evtimov en Coupe de France. La commis-sion de discipline de la FFBB avait fermé les yeux.
Verre, scooter, presse peopleAprès le coup de poing, le coup de gueule ! Erman Kunter n’a pas apprécié la menace de suspension pour le premier match des playoffs si, d’aventure, il ne se présentait pas à la soirée de la LNB, ce samedi. « C’est honteux et ridicule », a-t-il déclaré à L’Équipe. « À trois jours de l’entrée de mon équipe en playoffs, j’ai d’autres préoccupations que
d’aller boire des coups avec mes collègues […] Mon devoir est d’être auprès de mon équipe. Je pense que le basket français a d’autres combats à mener. »Pour excuser coach Kunter, il faut dire que la récente série de son jeune ailier Chris-tophe Léonard a de quoi énerver ! Arrêté en fin de semaine dernière par la gendarmerie pour un excès
de vitesse très honorable (199 km/h), Christophe avait décidé de se déplacer en scooter. Di-manche dernier, accident sur le deux roues ! Bilan, luxation du pied gauche et fracture ouverte d’un doigt de pied ! « Je travaille pour une équipe de basket, pas pour Voici ! » Chris-
tophe Denis, le coach du PL, a semble-t-il été énervé par une relance de notre confrère de L’Équipe sur les raisons de la présence sur le banc d’Andrew Albicy lors du match de mardi dernier perdu à domicile con-tre Pau, alors qu’il avait été excellent la rencontre contre Vichy la journée d’avant (27 pts). Mais discréditer de la sorte une question légitime mérite un carton rouge.Ce n’est pas si courant
qu’un joueur passe du statut de héros à paria d’un match à l’autre. Et quand ça se passe à Villeurbanne avec Walsh, cela attire également l’attention. Si l’entraîneur du PL estime que la gestion de groupe, les conflits et les ego, c’est de la matière pour presse « pipole », ça n’engage
que lui. D’autres pensent qu’il s’agit justement de l’essence même du travail d’un coach de haut niveau. n
Thomas BERJoAN
Du 3 juillet au 14 août 2011 Filles et garçons de 10 à 19 ans
De haut en bas : Pervis Pasco, Alain Digbeu, Christophe
Léonard, Erman Kunter et Christophe Denis.
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18 Gazette PRO a29e
Journée
S ur quoi avez-vous construit cette victoire ?Sur la solidarité du groupe parce que
ça avait mal débuté, Antoine (Diot) s’est fait mal au dos donc on avait un joueur en moins. On a dû faire des changements, j’ai joué en 4, Alex Acker a pris les choses en main. On a développé une grosse défense, au 2e quart c’était impressionnant on a limité Roanne à 7 points.
Personnellement, es-tu revenu à 100% ?Je ne dirais pas à 100%. Ma blessure m’a embêté dès le début de saison. Ce sont des microfissures au niveau des lombaires, quelque chose qui arrive en principe aux
enfants donc pour les adultes c’est embêtant. J’ai subi deux inflitrations, je prends des médicaments tous les jours. Avant le match et pendant le match, je ne ressens pas grand-chose avec les médicaments mais l’après-match est difficile.
En tout cas, tu as réussi à frustrer Jean-Denys Choulet. Que t’inspire sa déclaration (*) ? Tu as le sentiment d’être sous-estimé ?M. Choulet dit ce qu’il veut, c’est son point de vue. Moi, je joue au basket, son équipe n’a pas pu défendre sur moi, voilà. Après, je ne pense pas être sous-estimé parce que cette saison ma blessure m’a freiné. On n’a pas su la gérer pendant longtemps comme il n’y a pas de solution miracle. J’aurais pu faire un arrêt total mais on ne savait pas si ça irait mieux après. J’ai décidé de faire avec, de jouer par séquences parce que l’équipe n’était pas bien.
Penses-tu que le MSB est lancé ?On a un groupe vraiment fort. On a deux meneurs d’expérience avec Antoine et Marco (Pellin), Acker a un gros CV, Ben (Dewar) est un fort shooteur, on a des gros dessous avec Rob (Lewin) et J.P. (Batista). Notre équipe est vraiment forte.
Vous avez trouvé une alchimie ?Oui, ça va de mieux en mieux, parce que les rôles sont mieux définis. En début de saison tout le monde se cherchait et voulait apporter quelque chose parce que le groupe était très homogène. Maintenant on a Kakiouzis, il y a eu la blessure d’Alain (Koffi) et Rob compense très bien, tout le monde est monté d’un cran. On peut produire un jeu défensif impressionnant, tenir Roanne à 58 points c’est pas donné à tout le monde !
As-tu ressenti un sentiment de découragement à un moment ?Non. On était en objectifs playoffs. Le Mans est en playoffs depuis quinze ans, on ne voulait pas
être l’équipe qui allait échouer, on ne voulait pas rentrer dans l’histoire du club pour ça.
Tu penses que vous pouvez réussir un coup en playoffs ?On a les armes pour battre tout le monde. Le Mans peut faire des dégats. C’est à nous d’être prêt le jour J, de montrer les crocs. n
Propos recueillispar Yann CaSSeVILLe
(*) « Kahudi il fait un match comme ça tous les 2 ans »Une fois l’interview terminée, Charles a tenu à rendre hommage à Thomas Compaoré, basketteur passé par Boulazac et surtout ami, décédé d’une crise cardiaque la semaine dernière.
Le Mans a composté son billet pour les playoffs en atomisant Roanne. Le MSB est-il lancé ? Charles Lombahé-Kahudi, bourreau de la Chorale avec 28 points et 11 rebonds, n’a de cesse de répéter que cette équipe a de quoi déjouer les pronostics.
Du BaSketet des chiffres
5La victoire de Chalon sur l’ASVEL (83-82) était le sixième match de l’Elan décidé par une possession et les Bourguignons se sont imposés cinq fois dans cette situation (défaite d’un point à Poitiers).
7L’évaluation de Malela Mutuale dans la défaite de son équipe du PL contre Pau. Le jeune meneur du centre de formation (1,88 m, 19 ans), champion de France espoirs cette saison (voir page 16), a obtenu son plus gros temps de jeu (9’) et l’a rentabilisé pour établir ses records aux points (6), passes (3) et, logiquement, évaluation (7, donc).
30L’évaluation fleuve de Charles Lombahé-Kahudi dans la convaincante victoire du MSB contre Roanne. L’ailier international a établi ses records (de Pro A) aux points (28) et rebonds (11), assortissant son petit bijou de match de 2 passes et 2 interceptions (voir par ailleurs).
46L’évaluation cumulée du quatuor strasbourgeois J e a n n e a u - D i g b e u - G i f f a -M’Baye contre Le Havre, un quarteron qui a assumé ses responsabilités pour offrir le maintien à la SIG.
70Le pourcentage des points de Poitiers marqués par ses Américains lors de la défaite à Cholet. MM. Gunn, Wright, Younger et Grant ont cumulé 46 des 66 points de leur équipe.
145Les points marqués par le duo de l’ASVEL Jefferson-Mensah Bonsu lors des trois dernières journées (27e, 28e, 29e). Contre l’ASVEL, les deux intérieurs ont compilé 45 points (mais aussi 24 rebonds et 5 passes), la semaine précédente 43 points contre Limoges, et la précédente 57 points (!) contre Roanne.
F.F.
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LE MANS 85 – ROANNE 58
LOMBaHÉ-kaHuDI : « Le MaNS Peut FaIRe DeS DÉGÂtS »
« M. Choulet dit ce qu’il veut, moi, je joue
au basket »
Gazette PRO a 19
LE TOP 4
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5 0%. Le Top 4 de la saison régulière a été renouvelé de moitié par rapport à l’exercice précédent. Cholet et
Gravelines (4e en 2010) étaient déjà présents dans le gratin. Nancy et Chalon ont piqué leur place au Mans et à Roanne. Le MSB restait sur trois podiums consécutifs. La Chorale sur trois Top 4 en quatre ans. Dernier absent de marque, et pour la deuxième année consécutive, l’ASVEL. Un camouflet pour le plus gros budget de Pro A, même s’il faudra s’en méfier en playoffs.Dans leur histoire, Chalon et Gravelines n’ont jamais fait mieux que, respectivement, troisième (2004 et 2007) et quatrième (92, 93, 2003 et 2010). Ce classement record est au minimum égalé pour les deux équipes. Vous saurez à l’heure de ces lignes s’il est battu.
tir groupé pour les MonschauCinquième l’an passé, le SLUC Nancy
retrouve son standing (quatre fois dans le Top 4 entre 2006 et 2009). Performance remarquable puisque consécutive à une baisse de masse salariale. On notera au passage le tir groupé des frères Monschau dans le Top 4. Une première pour la fratrie.Cholet a peut-être attendu 2010 pour remporter son premier titre de champion mais CB tient une place de choix dans l’histoire de la LNB. C’est en effet la 14e fois depuis la saison inaugurale 1987-88 – en 24 éditions donc – que le club des Mauges termine dans le Top 4. Au classement de la régularité (voir ci-dessous), Cholet est en très bonne compagnie, placé entre les vénérables maisons paloises, limougeaudes et villeurbannaises. Un deuxième titre consécutif le mois prochain viendrait valider cette constance dans l’excellence. n
Le top 4 de la Pro A : Cholet (DeMarcus Nelson), Chalon (Marquez Haynes), Nancy (Kenny Grant) et Gravelines-Dk (Jeff Greer).
Avant la dernière journée (jouée mardi soir hors bouclage), le Top 4 était déjà connu. Y figurent deux habitués, Cholet et Nancy, un « attendu », Gravelines-Dk, et un invité surprise, Chalon. Finaliste des As et de la Coupe de France, l’Elan, 12e en 2010, a réalisé la plus forte progression au classement.
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(+ Monaco, Mulhouse et Orléans 1 fois dans le Top 4).(*) Depuis la saison 1987-88
20 DOSSIERCoupede France
LANG ET LAUVERGNE RÊVENT D’UN PREMIER TITRE
« NE PASLAISSER PASSER L’OCCASION »Ils ont éclaté au grand jour cette année dans le collectif bien huilé de l’Élan. Trois mois après leur échec aux As, ils iront à Bercy avec l’espoir de décrocher le premier trophée du club. Cette deuxième finale de la saison, le cauchemar de l’exercice précédent, leur progression… La jeunesse chalonnaise se confie avec sincérité.
Propos recueillis par Jérémy BARBIER, à Chalon
On sait les difficultés sportives rencontrées par le club la saison passée. Si on vous avait dit il y a un an que vous jouerez
deux finales cette saison, quelle aurait été votre réaction ?N.L : Comment ? Comment peut-on passer du tout au tout ? Ce n’était vraiment pas le même basket, pas la même équipe. J’ai l’impression que même la ville a changé. (Il rit) Ce n’est plus le même monde.J.L : Arrêtez de me la faire à l’envers ! C’est ce que j’aurais dit. (Il rit) C’est tellement différent.
Qu’est-ce qui a vraiment changé ?J.L : L’équipe, tout simplement. Cette année, nos Ricains sont supers. Les plus jeunes comme les plus vieux. Tout le monde va dans le même sens, c’est la plus grosse différence. N.L : Et puis l’ambiance. Tout le monde peut se charrier, personne ne va mal le prendre. L’an dernier, je n’aurais jamais osé balancer une blague à un Ricain. J’arrivais au vestiaire, j’étais là sans vraiment l’être. Tu mets tes chaussures et tu vas dans la salle. Cette saison, on dirait qu’il n’y a pas de nationalité.J.L : En fait, nous étions aux States l’année dernière. (Rires)N.L : Tu avais les cinq Ricains qui parlaient plus fort que tout le monde et qui gueulaient comme des fous dans les vestiaires.
Cette expérience difficile, pour de jeunes joueurs, ça peut aussi être un mal pour un bien ?N.L : C’est ce que Steph Risacher nous disait…
J.L : Il répétait : « Vous voyez ce que vous avez vécu cette année ? Et bien si vous voulez réussir, il faut faire tout l’inverse ! » (Il rit)
Steed Tchicamboud évoque l’obligation de gagner cette finale de coupe de France. Vous vous préparez avec ce sentiment ?N.L : Tout à fait. Après les As, on s’était déjà dit qu’il fallait absolument qu’on parvienne à retourner en finale. Nous étions déçus d’avoir raté de si peu. On ne peut pas laisser passer l’occasion. Deux finales en une année, c’est super bien. En revanche, perdre deux finales, c’est très dur.J.L : Après toutes les équipes que nous avons battues – Nancy à l’extérieur, Cholet à la mai-
son – tu peux te dire que nous ne pouvons pas perdre contre l’équipe qui va descendre. On dit ça, mais en même temps, on appréhende de jouer contre eux car ils nous ont mis 30 points (ndlr : 93-62, 22e journée). Nous ne sommes pas à l’abri.
En tant que jeunes joueurs, a-t-il été facile de passer rapidement à autre chose après la défaite aux As ?N.L : Je pensais que j’allais plus mal le vivre mais nous sommes rentrés et on a tout de suite préparé le match suivant. Tout s’enchaîne très vite. Et puis le discours des anciens a aidé. Il fallait garder à l’esprit
que nous avions bien joué au basket, que les gens nous respectaient plus et qu’il fallait tout mettre en œuvre pour retrouver une finale.J.L : J’étais surtout déçu par rapport à ce que m’avait expliqué mon père (ndlr : Stéphane Lauvergne). Dans sa carrière, il a dû jouer deux finales. Je me suis dit que j’allais peut-être ne plus en rejouer avant je ne sais combien d’années. (Il sourit) En plus, j’étais un peu dans le creux. Si je n’étais pas autant
passé à travers lors des deux premiers matches, je pense que Gravelines n’aurait pas fait la même défense sur Ilian. Ça se serait passé différem-ment. J’étais déçu pour ça.
« Greg Beugnot ne pouvait rien leur dire, aux autres fous furieux »
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21DOSSIER
Le CSP, d’ores et déjà rétrogradé en Pro B, est-il l’adversaire piège par excellence ?N.L : Ce n’est jamais bien de perdre mais ce n’est peut-être pas si mal d’avoir pris trente points là-bas. Nous étions un peu ridicules à la fin du match, cela ne fait jamais plaisir. Si nous avions gagné deux fois de trente points,
cela aurait pu être dangereux.J.L : On venait de battre Cholet et on
enchaînait contre la dernière équipe du championnat, ce n’est jamais facile. Nous nous sommes vus un peu trop beaux. Aujourd’hui, il faut savoir
que Massie est blessé. Merci Masin-gue ! (Il sourit) C’est un petit avantage
pour nous car il est quand même chiant le garçon. Mais ça va
être dur, il n’y a aucun match facile contre les équipes de Pro A.
Individuellement, qu’attendiez-vous de cette saison?N.L : Plus de temps de jeu que l’an dernier, même si tu sais qu’il faut le gagner et le mériter. Je suis content, c’est monté crescendo.
C’est de plus en plus régulier. C’était vraiment
galère pour nous l’an dernier. Aujourd’hui, avec de bons gars, on a plaisir à venir apprendre.
Ça se ressent sur le terrain.J.L : Greg m’avait dit qu’il
avait signé à mon poste quelqu’un de très dif-
férent. Il comptait sur moi, il n’avait pas mis de barrières par rap-port à Ilian. Ilian fait une super saison. Comme il est plus âgé, il m’apprend plein de trucs. Je suis content, d’autant plus que je l’apprécie sincèrement. J’ai appris beaucoup
de moves bul-gares. (Il sourit)N.L : Les moves à la Vasco. (Rires)
Vasco qui apprend à Ilian et Ilian qui apprend à Joffrey.J.L : Avec les coudes, les trucs d’anciens. Le vice, un petit peu.
N.L : Comme si tu jouais le dimanche matin avec les vétérans. (Rires)J.L : Pousser le mec quand il va au lay-up, at-traper le bras quand il veut prendre le rebond. Le problème, c’est que je ne suis pas encore assez discret pour le moment. (Il sourit)
Plus le collectif est fort, plus les jeunes progressent vite ?N.L : Absolument. Je pense que nous avons progressé l’an dernier, mais ça ne se voyait pas. Quand nous avons la balle, les autres n’ont pas peur. L’année dernière, quand nous la recevions, tu avais tout de suite trois mecs qui réclamaient le ballon.J.L : Je reprenais le basket l’année dernière, je n’avais pas joué pendant un an et demi à cause d’une blessure au pied. J’ai fait beau-coup de préparation physique et de muscu. J’ai donc progressé individuellement mais cette année, la progression est plus axée sur la lecture et le jeu sans ballon.
Au quotidien, Greg Beugnot est-il plus intransigeant avec les joueurs moins expérimentés ?N.L : C’était peut-être plus le cas l’année dernière, mais cette saison, c’est avec tout le monde…J.L : Mais parce qu’il ne pouvait rien leur dire aux autres fous furieux.
Vous ne prenez donc pas plus de soufflantes que les autres ?N.L : On en prenait pas mal l’an dernier, mais plus tu évolues… Philippe Braud m’en parlait la saison dernière. Il s’en prenait beaucoup à ses débuts mais au fur et à mesure que tu grandis, le coach sait que son message est passé. Mainte-nant, quand il me dit les choses, c’est de manière plus tranquille.J.L : L’année dernière, comme Nico, je me suis fait engueuler. Un peu aussi cette année mais je suis vraiment content car je m’entends bien avec Greg. J’ai de la chance car je sais que j’ai mon caractère. Avec Greg, ça pète, mais une fois que les choses sont expliquées, c’est terminé. D’autres coaches pourraient m’en vouloir de mon comportement. Greg sait qu’il peut avoir confiance en moi.
Il vient justement de rempiler pour trois ans…J.L : (Il coupe) Ça change beaucoup de choses. Je ne cache pas que si j’avais appris qu’il partait en fin d’année, cela m’aurait beaucoup dérangé. Mais c’est la même chose pour tous les joueurs. Je suis bien ici. Après un an et demi de bles-sure, je crois que beaucoup de coaches n’auraient pas voulu me faire jouer.N.L : Je suis heureux d’avoir un coach qui nous fait confiance. Tout le monde n’a pas cette chance. n
LIMOGESUN LOT DE CONSOLATION ?• Puisqu’il faut déjà repartir en Pro B, autant conclure cette saison galère en posant un nouveau titre sur l’impo-sante armoire à trophées. À trois jours du grand rendez-vous, c’est certaine-ment l’unique leitmotiv qui anime les supporters du CSP. Sextuple vainqueur de l’épreuve – la dernière fois en 2000 – Limoges jouera dimanche son dernier match de la saison. Sans pression, ou presque. Les Limougeauds n’ont pas fait dans le détail pour se frayer un chemin jusqu’à Bercy, gagnant tous leurs matches d’au moins 11 points (+17,2 en moyenne). Vainqueur de seulement deux déplacements en Pro A, la lanterne rouge a bien mieux voyagé sur les terres des pensionnaires de N1 et Pro B. Angers (1/32e), Aix-Maurienne (1/8e) et Antibes (1/4) ont tous été terrassés sur la route, Roanne et Vichy sont eux venus se casser les dents dans le Limousin. Avant dernière en Pro A, la JAV n’a rien su faire en demi-finale, s’inclinant à Beaublanc dans les grandes largeurs (93-65). Un score assez similaire à celui infligé à Chalon lors de la 22e journée de Pro A (93-62), la plus large victoire du CSP en championnat cette saison. Un signe encourageant ?
J.B.
LE PROGRAMME DES FINALESDIMANChE 15 MAI
Finale cadettes : 9h30
Basket Landes Bourges
Finale cadets : 11h45
Le Havre Strasbourg
Finale féminine : 14h00
Mondeville (LFB) Lattes-Montpellier (LFB)
Finale masculine : 16h30
Chalon (Pro A) Limoges (Pro A)
« C’était vraiment
galère pour nous l’an dernier »
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22 entretien FinalFour
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O n le constate chaque année, mais c’est forcément un peu choquant : les playoffs ne sont
pas encore commencés que les trans-ferts en coulisses sont déjà finalisés. Ainsi l’annonce officielle du passage de Paoline Salagnac de Bourges à Tarbes a été faite entre les deux manches de la finale. Est-ce perturbant ?Depuis que je suis président, j’ai toujours travaillé de très bonne heure. Je commence généralement à construire mon équipe en décembre. On a moins de joueuses sur le marché qu’il existe de joueurs. Par exemple, dans le secteur intérieur, il faut chercher la perle rare en la payant le moins cher possible. Est-ce perturbant ? Certes La Dépêche a an-
noncé le départ de Paoline mais le coach avait informé il y a un mois les joueuses que l’on ne voulait pas conserver, par humanisme, pour qu’elles puissent retrouver un club, les libérer pour la phase finale car sinon là, elles auraient été perturbées pour les matches couperet. Je pense que de fait ça a libéré Pao car elle nous a fait une fin de saison extraordinaire. Cer-tains disent « elles savent qu’elles s’en vont, elles en ont rien à f… », ça a été le contraire. Les joueuses ont plutôt fait sentir qu’elles ont bien aimé le club, elles ont été très pros.
Alors, Céline Dumerc revient à Bourges. C’est quand même un coup de tonnerre car c’est la meilleure meneuse européenne et elle était à Ekaterinbourg
qui lui donnait beaucoup d’argent. Comment avez-vous fait pour la séduire ?Par mon sourire ! Je savais que Céline reviend-rait un jour à Bourges car elle avait envie de le faire, elle l’avait dit quand elle est partie : « je re-viendrai à Bourges si mon président veut bien de moi. » Elle avait acheté une maison sur Bourges, elle a ses amis ici, une relation extraordinaire avec le club, le public je n’en parle même pas. C’est vraiment une Berruyère. Elle ne m’a jamais dit : « c’est Bourges ou Tarbes » (NDLR : Céline est née à Tarbes). Elle n’avait jamais caché la raison de son départ, principalement l’argent. On communiquait souvent et, au bout de deux ans, je lui ai demandé de revenir. Je n’en avais pas les moyens financiers car si je la payais au même prix qu’à Ekaterinbourg, ça m’aurait mangé ma masse salariale ! Alors il fallait que je trouve une idée. Elle aura une reconversion à un poste intéressant dans le club. À la fin de sa carrière, on l’enverra à Limoges au Centre de Droit et d’Économie du Sport, j’ai vu ça avec Jean-Pierre Karaquillo. C’est le club qui paiera sa formation. Je l’ai fait signer jusqu’à la fin de sa carrière comme ça, je suis peinard.
Y a-t-il une durée ?Elle va vers ses 29 ans. Sa carrière sportive sera encore de quatre à cinq ans. On en discu-tera en fonction de ses performances. Je crois qu’il faut une semaine de présence par mois à Limoges, donc c’est impossible quand on est basketteuse. J’ai fait un deuxième coup comme ça : Emmeline Ndongue, je l’ai fait signer jusqu’à la fin de sa carrière. Je ne veux pas être prétentieux mais j’estime qu’à Bourges, on a des valeurs. Céline, c’était la vitrine du club. Emmeline était au centre de formation, elle est partie deux ans à Aix-en-Provence, comme Céline à Ekaterinbourg, elle est revenue, elle a aussi une maison, elle sait ce qu’est le maillot tango. À un moment donné, c’est bien de pouvoir aider des gens comme ça. On a fait quatre ans de contrat avec Emmeline. Elle veut avoir un enfant et je lui ai dit : « si tu en veux un au bout de trois ans, on s’arrêtera là. » Ce n’est
Bourges a conquis son 10e titre de champion de France. Avec un budget inchangé de 2,4 millions, 8 pros au lieu de 9, le président berruyer a déjà construit son équipe de 2012, fait revenir à bord Céline Dumerc, recruté Marielle Amand, conservé Emmeline Ndongue et Endy Miyem, mais doit gérer l’après Pierre Vincent. Il nous raconte les dessous de son recrutement.
Propos recueillis par Pascal LeGenDre, à Bourges
PIERRE FOSSET (PRÉSIDENT DE BOURGES)
« CéLine DUMerC A SiGné À Vie »
entretien 23
RÉSERVATIONS SUR FINALESLNB.FR, TICKETNET.FR, DANS LES POINTS DE VENTES HABITUELS :AUCHAN, LECLERC, CARREFOUR, FNAC, GALERIES LAFAYETTE... ET AU 0892 390 490 (0,34€/min)
AU-DELÀ DES LIMITES
pas dans le contrat, c’est une relation forte avec certaines joueuses.
Elle est aussi en école de communication ?Oui, on l’a en stage ici, elle va venir travailler cet après-midi. Elle est déjà venue en stage durant l’inter-saison. Dans le boulot, elle a de très bonnes idées. Je lui avais trouvé quelqu’un pour qu’elle soit embauchée, mais ça n’a pas été finalement possible à cause du nombre de matches en championnat et en EuroLeague. Non, ce n’est pas prévu qu’elle soit embauchée à la fin de sa carrière. Mais pourquoi pas, si on grandit. On va avoir un nouveau Palais des Sports, il faudra que l’on étoffe notre secteur marketing.
C’est une surprise aussi que Endy Miyem soit toujours berruyère car elle était en fin de contrat et pouvait envisager de partir à l’étranger ?Vous voulez un scoop ? J’ai eu un coup de fil d’un club européen qui voulait la prendre. Elle venait de re-signer à Bourges et il était prêt à faire un transfert, si elle était d’accord évidem-ment. J’aurais pu gagner du blé et là-dessus, je ne suis pas mauvais. J’ai refusé. Je privilégie mon équipe. Bien sûr que j’ai besoin d’argent,
mais je ne suis pas à la rue. Endy, ça fait cinq ans qu’elle est à Bourges et elle a re-signé pour deux ans. Dans le cadre de ses études, elle a monté une super opération pour les Marraines de Cœur avec une association d’handicapés. Les filles sont bien dans leur peau ici. Endy est trop jeune pour partir à l’étranger. Il n’y a pas que le pognon ! On en a vues d’autres qui sont passées par Bourges et que l’on a voulu déstabiliser par le pognon, elles sont parties dans d’autres clubs français, à l’étranger. Une catastrophe, leur carrière a été foutue. Elles ont du temps pour gagner de l’argent à l’étranger. Elles gagnent aussi un peu de sous chez nous. Et puis prenons Céline, sur un plan personnel, je ne suis pas sûr qu’elle se soit éclatée à Ekaterinbourg. Et même sur le plan basket. On n’en a pas parlé ensemble, mais je me pose la question.
Il y a aussi l’arrivée d’une Américaine ?On a pris Kiesha Brown, qui jouait à Saragosse, et qui a porté le maillot de Connecticut en WNBA, une 1-2 de 32 ans. On devait faire un super coup. On était sur une Japonaise que l’on a fait venir à Bourges, Oga Yuko. Notre speaker est mariée avec une Japonaise, sa femme a fait les traductions, je l’ai emmenée à Paris, elle voulait absolument signer. Cathy (Melain) et Cé-line (Dumerc) la connaissaient. Mais au Japon,
les clubs appartiennent à des entreprises et son en-treprise au sein de laquelle elle est depuis dix ans, n’a pas voulu la lâcher.
Quand avez-vous appris que Pierre Vincent vous quittait ? (*)Officiellement, aujourd’hui (ce lundi) quand il m’a donné sa lettre de démission. En fait, deux jours après le match d’Aix-en-Provence, il est venu me voir et il m’a dit « il faut que je réfléchisse. » Ça l’a perturbé. Pas moi. Cela fait huit ans qu’il est à Bourges et c’est normal qu’un coach ait d’autres projets pour sa car-rière professionnelle. Si je veux là, je prends son contrat, et il ne part pas car la clause était jusqu’au 30 avril. Je peux l’emmerder… Mais c’est hors de question, j’ai donné ma parole et je suis content pour lui. n
(*) Contacté, Pierre Vincent ne nous a pas confirmé lundi sa signature à l’ASVEL.
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« Vous voulez un scoop ? »
24 FinalFour
I l y a les Final Four qui restent, ceux dont on se rappelle, bien longtemps après, les images, couleurs et bruits,
les moments de bravoure, au moins le ton et la saveur. Et puis il y a les autres. Le FF 2011 est à ranger dans « les autres ». Dimanche, là-même où devait théoriquement triompher cette « belle équipe » de Barcelone, c’est son vainqueur des quarts de finale, le Panathinaikos, qui a mis tout le monde au pas, sans tambour ni trompette, sans régner parfaitement mais sans trembler, même lorsque la fatigue et l’impatience le rendirent dispendieux dans les derniers instants de la finale.Le Panathinaikos n’a pas gagné par défaut, il a gagné faute de concurrents capables. Nuance. Le Panathinaikos n’a pas survolé, ni sa demie ni sa finale, il a maîtrisé, ce qui est tout à fait différent et presque plus accablants pour ses adversaires. Le Panathinaikos, c’est la victoire paraphée de la constance mentale, de l’organisation et du pragmatisme portés à leur paroxysme – ni exaltant ni ennuyeux –, là où les autres (Barça, Olympiakos, Vitoria, puis Sienne et
le Maccabi) ont, à leur tour, baissé la garde et baissé les yeux, ne serait-ce qu’une seconde – et une seconde suffit.Le Real Madrid est par exemple passé à côté, bien à côté, de son rendez-vous, rendant une fiche indigne en attaque (62,5 points à 36%), recevant en retour deux volées bien légitimes, ce qui aura fait un petit pansement au cœur des Culés (les supporters du Barça). La Montepaschi est allée au bout de son possible mais elle n’était pas équipée pour résister au retour du Pana, après avoir compté sept
points d’avance sur les Green, tôt dans le deuxième quart-temps. Elle aura essayé, se rapprochant même à cinq points à une minute et demi de la fin, mais ce Final Four n’allait pas être celui des surprises et des revirements, et les Verts, comme cela allait se passer en finale, voyaient fructifier leur travail de sape sur les fondations du jeu toscan : big men mis à la faute (et donc
sur le banc), Ksystof Lavrinovic pris dans le labyrinthe défensif grec et pareille-ment congelé sur la touche, shooteurs en débâcle (1/12 derrière l’arc au bout de 25 minutes pour les Italiens)… Rien de bien beau.
Moins de talent, c’est mieuxLe Maccabi ? Il eût été heureux de pouvoir compter sur Doron Perkins, sévèrement blessé, David Blatt et Chuck Eidson se chargèrent de le rappeler. En demi-finale, cela ne s’est pas vraiment vu. Mais en
finale, oui. Parce qu’ils bénéficièrent de leur adresse de loin (4/7 à trois-points après onze minutes) – tandis que le Panathinaikos pilonnait sous les arceaux (10/13 au premier quart-temps) – les Américano-Israéliens
modérèrent leur premier déficit (de 15-22 à 30-31 sur un panier à huit bons mètres de David Bluthenthal) ; ils prirent même l’avantage très furtivement (36-35, 23e). Mais parce qu’ils n’avaient pas grand-chose d’autre à opposer que leur vaillance, les initiatives et percutions de Jeremy Pargo (12 points et 9 passes, mais 6 balles perdues), les coups de chaud de Bluthenthal et les
Le Serbe creuse entre lui et les autres un écart incomblable
FINAL FOURà Barcelone
DEMI-FINALESVendredi 6 mai (18h00)
Panathinaikos bat Siena 77-69
Vendredi 6 mai (21h00)
Maccabi bat Real 82-63
MAtch POUR LA 3e PLAcEDimanche 8 mai (13h30)
Siena bat Real 80-62
FINALEDimanche 8 mai (16h30)
Panathinaikos bat Maccabi 78-70
Les fans du Pana ne s’y sont pas trompés, avec Diamantidis, l’atout numéro un des Grecs c’était Obradovic.
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OBRADOVIC ET LE PANA ÉTAIENT PLUS FORTS
À PLUS D’UN tItRE…De grands souvenirs, ce Final Four de Barcelone n’en laissera pas, ou très peu. Mais des jalons, oui. Impeccable machine à gagner, le Panathinaikos, avec ce sixième titre, a rejoint le CSKA et peut viser le record du Real Madrid (8). Avec son huitième titre comme entraîneur, Zeljko Obradovic n’a plus de concurrence. Quant à Dimitris Diamantidis, il a excellé. Le Pana est champion, c’est logique, c’est impressionnant.
Par Fabien FRIcONNEt
25
inspirations de Chuck Eidson (17 points et 7 rebonds), les hommes de David Blatt con-nurent le même sort que Sienne, à savoir un troisième quart-temps pauvre qui acheva de les mettre à genou. Sofoklis Schortsanitis, comme les grands de la Montepaschi avant lui, avait été séquestré et son compteur de fautes mis dans le rouge. Le jeu rapide de la meilleure attaque de l’Euroleague avait pareillement été jugulé. On comprend bien, dès lors, que cela en était trop pour les Jaunes.Et pourtant, l’été dernier, le Panathinaikos a perdu une portion de son talent – Spanou-lis, Jasikevicius, Pekovic – et ne l’a pas remplacé. Il apparaît aujourd’hui que cela n’était pas nécessaire, que les Vougioukas, Perperoglou, Tsartsaris et Calathes feraient l’affaire. En 2010, le Panathinaikos avait échoué à sortir du Top 16, en 2011, dégraissé – relativement dégraissé – il rafle la mise. Le chemin existait donc toujours, Obradovic l’a trouvé. « J’ai dit aux joueurs, avant que nous jouions à Valence (ndlr : premier match de la saison), que nous pouvions gagner le titre, alors ils ont travaillé dur. Ils l’ont mérité. » Et le Serbe de rappeler où s’est jouée la saison des Greens, donc la saison continentale tout court : à Barcelone, pour une série qui fut la vraie finale et dont l’issue aura couronné, sans qu’on s’en étonne aujourd’hui, le patron des patrons. « Éliminer Barcelone a été une étape importante pour nous parce qu’après cela, tout le monde nous a regardés différem-ment et parce que nous avons bien joué. Cela a installé la confiance et, dès lors, nous avons compris que nous avions une possibilité de gagner le titre. »« Nous avons une énorme expérience, par-ticulièrement de ces situations tendues », soulignait Mike Batiste, qui aurait fait un MVP présentable avec ses 34 points et 13 rebonds en 45 minutes, en sortant du banc. « Nous savions qu’il y avait des trous dans leur défense (ndlr : celle du Maccabi), que ce soit leur homme à homme ou leur zone. Une fois que nous avons exécuté notre plan, nous savions qu’il ne s’agissait plus que de mettre les tirs, et nous en avons mis la plupart. » Simple comme bonjour.
Obradovic a largué tout le mondeBatiste a été considérable. Mais celui qui a illuminé le jeu de son équipe, et le Final Four tout entier par sa maîtrise et ses ressources sans fin, c’est évidemment Dimitris Diamantidis. Il dit accorder peu d’importance aux récompenses individu-elles mais il doit savoir, à l’heure qu’il est, qu’il a égalé Dejan Bodiroga au nombre de trophées de MVP du Final Four (2), à une encablure du recordman en la matière, Toni Kukoc. L’arrière grec, 31 ans, a tout fait. Et tout très bien fait. Il a marqué 24 points,
pris 9 rebonds, donné 18 passes, volé 4 ballons et signé une évaluation cumulée de 46. Ses 18 assists sont un record. Ses 9 en finale aussi (égalé, y compris par Pargo). Déjà élu MVP de la saison, l’homme-araignée est actuellement le meilleur joueur sur le continent, et a des chances de le rester – sauf à ce que les NBAers tuent le temps par chez nous, pendant le lock-out – puisqu’il a répété, une énième fois, que la
ligue américaine ne l’intéressait pas.L’autre triomphateur, c’est évidemment Zeljko Obradovic. Le Serbe creuse entre lui et les autres un écart chaque année plus béant, incomblable. ZO a soulevé son huitième trophée d’Euroleague en dix-neuf ans (1992, 94, 95, 2000, 02, 07, 09, 11). Huit merveilles (en douze Final Fours) récoltées avec quatre équipes différentes, auxquelles s’ajoutent un Final Four disputé avec la Benetton, et
deux Eurocoupes (C2) pour la bonne bouche. N’attendons pas d’éloquentes et savoureuses déclarations – un art que maîtrise en revanche David Blatt, battu par le Serbe pour la 8e fois en 11 affrontements – Obradovic ne pontifie pas, il gagne, encore et toujours. Dans toutes les configurations. Dans l’excellence ou dans la « simple » exécution inspirée. C’est l’un de ses talents, c’est peut-être son talent tout court, et il est immense. n
LE PALMARÈS (*)Année Lieu (pays) Vainqueur Finaliste MVP Coach champion1988 Grand (Bel) Milan Maccabi Tel-Aviv Bob McAdoo Franco Casalini1989 Munich (All) Split Maccabi Tel-Aviv Dino Radja Bozidar Maljkovic1990 Saragosse (Esp) Split Barcelone Toni Kukoc Bozidar Maljkovic1991 Paris (Fra) Split Barcelone Toni Kukoc Zeljko Pavlicevic1992 Istanbul (Tur) Belgrade Badalone Predrag Danilovic Zeljko Obradovic1993 Athènes (Grè) Limoges Trévise Toni Kukoc (**) Bozidar Maljkovic1994 Tel-Aviv (Isr) Badalone Olympiakos Zarko Paspalj (**) Zeljko Obradovic1995 Saragosse (Esp) Real Madrid Olympiakos Arvydas Sabonis Zeljko Obradovic1996 Paris (Fra) Panathinaikos Barcelone Dominique Wilkins Bozidar Maljkovic1997 Rome (Ita) Olympiakos Barcelone David Rivers Dusan Ivkovic1998 Barcelone (Esp) Virtus Bologne AEK Athènes Zoran Savic Ettore Messina1999 Munich (All) Kaunas Virtus Bologne Tyus Edney Jonas Kazlauskas2000 Salonique (Grè) Panathinaikos Maccabi Zeljko Rebraca Zeljko Obradovic2001 Paris (Fra) Maccabi Panathinaikos Arriel McDonald Pini Gershon
(*) Depuis l’instauration du Final Four.(**) Toni Kukoc, en 1993, et Zarko Paspalj, en 1994, sont les seuls joueurs d’une équipe perdante à avoir été élus MVP.
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26 FinalFour
TOURNOI JUNIOR
LA SENSAtION SARIc
• Le prodige croate du KK Zagreb a régné sur le tournoi junior, remporté par son équipe face à Kaunas.Les pensionnaires du Centre Fédéral, tenant du titre du tournoi junior, ont croisé la route de Dario Saric (2,05 m, 17 ans) dès leur premier match. Au final, un double-double pour le Croate (19 pts et 13 rbds) et une défaite des Français (76-65). 17 pts, 6 rbds et 8 pds le lendemain contre le FMP Zeleznik puis 26 pts et 16 rbds face à Fenerbahçe Ülker. Pour terminer par un triple-double (19 pts, 14 rbds et 10 pds) lors de la finale remportée 76 à 65 contre le Zalgiris Kaunas. Une balade de santé pour celui qui a tâté de l’EuroChallenge et de la ligue adriatique cette saison.Le Centre Fédéral termine avec une seule victoire en trois matches. Hugo Invernizzi (15,0 pts mais à 35,5%, 5,3 rbds et 3,7 pds) et Livio Jean-Charles (22,7 pts à 61,7%, 7,7 rbds, 24,3 au ranking) ont été les fers de lance de l’équipe à Barcelone.
A.L.
TROPHÉES ET ÉQUIPES-TYPES
L’OGRE DIMItRIS
EN BREFDES QUALIFS NOUVELLE FORMULELe tour préliminaire de l’Euroleague 2011-12 aura lieu sur un long week-end du jeudi 29 septembre au dimanche 2 octobre. 16 équipes seront réparties sur deux sites, pour deux tournois à élimination directe (quarts, demies et finale), les deux vainqueurs étant qualifiés pour le tour principal. Rien n’a filtré sur le nombre d’équipes françaises. Sa wild-card n’expirant qu’en 2012, l’ASVEL devrait être de la partie pour ce tournoi qualificatif quel que soit son parcours en playoffs.
À IStANBUL L’AN PROchAINLe Final Four 2012 aura lieu au Sinan Erdem Dome d’Istanbul, où s’est tenue la phase
finale du Mondial 2010. Le dernier Final Four organisé à Istanbul date de 1992 et la victoire du Partizan Belgrade à Abdi Ipekçi.
A.L.
MVP du Final Four, MVP de la saison et meilleur défenseur : Dimitris Diamantidis s’est accaparé les trois récompenses individuelles majeures. Une première dans l’histoire de l’Euroleague.
L ’armoire à trophée du diamant grec commence à déborder. On y recense deux trophées de MVP
du Final Four, après celui remporté en 2007. Six de meilleur défenseur (en sept saisons !) et, cerise sur le gateau, celui de MVP de la saison. Son premier ; il succède au palmarès à Milos Teodosic. Au sommet de son art à 31 ans, le jeune retraité de la sélection héllène fait partie de la race des seigneurs. De ceux qui marqueront durablement l’histoire de la compétition. Individuellement et collectivement, avec ce troisième titre après lequel courent des champions tels Juan-Carlos Na-varro, Theodoros Papaloukas ou Ramunas Siskauskas. Jusqu’à dimanche dernier, deux joueurs seulement avaient raflé plus
d’une fois le titre de MVP du Final Four : Toni Kukoc (en 1990, 91 et 93) et Dejan Bodiroga (en 2002 et 2003). Désormais, ils sont trois. n
Antoine LESSARD
Le cinq de la saison Dimitris Diamantidis PanathinaikosJuan-Carlos Navarro BarçaFernando San Emeterio VitoriaMike Batiste PanathinaikosSofoklis Schortsanitis MaccabiLe deuxième cinq Jeremy Pargo MaccabiSergio Llull Real MadridVassilis Spanoulis OlympiakosDusko Savanovic ValenciaKsystof Lavrinovic Sienne
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K’ZELL WEssoN 15 JoURs EN IRAN !• Zelly (2,02 m, 33 ans) a toujours été surprenant pour les défenses et les observateurs. À 33 ans, il poursuit ainsi sa carrière de globe-trotter au Petrochimi Bandar Imam Harbour, pour un contrat de… 15 jours ! Selon Eurobasket.com, l’intérieur US est même arrivé au gymnase cinq minutes avant le coup d’envoi contre Zobahan et a signé 8 points à 100%, 4 rebonds, 3 passes et 2 contres en seulement 6 minutes !
Wesson connaît ainsi son quatorzième club, après des périples en ligue mineure USA, au Venezuela, en Allemagne, en Grèce, en Turquie et en France (Cholet, Gravelines et Strasbourg). Cette année, il évoluait avec succès au Türk Telekom d’Ankara : 12,2 points à 53,8% et 9,2 rebonds en 28 minutes.
R.M.
STÉPHANE DUMAS (VALLADOLID)
AU ToP !
RUSSIEKAZAN, NoUVEAU TsAR ?Facile vainqueur de l’Eurocup il y a trois semaines, Kazan est le leader du championnat russe et compte déloger le CSKA de son trône, après huit ans de règne.
M aciej Lampe (2,11 m, 26 ans) est injouable, même pour le Spartak Saint-Pétersbourg, 4e de l’EuroChallenge cette année. Le pivot polonais, brute épaisse à la technique soyeuse, a planté 34 points à 14/19 et 14 rebonds
pour abattre le Spartak 78 à 72. Et faire oublier la défaite 88-87 au Lokomotiv Kuban, finaliste de l’EuroChallenge. Néanmoins, Kazan n’a aucune inquiétude pour l’avenir. A trois échéances du terme de la saison régulière, l’équipe des frères Pashutin, Evgeny l’entraîneur et Zakhar le joueur, dispose de deux coups d’avance sur le CSKA. L’hégémonique ogre moscovite est toujours brinquebalant, même s’il a retrouvé des motifs d’espoir : trois victoires consécutives, le retour du polyvalent Viktor Khryapa fin mars (8,6 points, 6,8 rebonds et 2,9 passes en 26’) et un J.R Holden enfin retrouvé contre Kuban samedi dernier (17 points, 3 passes et 3 interceptions). De quoi envis-ager sereinement un possible duel contre Kazan en finale, d’autant plus que les deux équipes sont à 2-2 dans leurs confrontations mutuelles. n
Romain MoLINA
Le meneur français a réalisé la deuxième meilleure évaluation de la 33e journée d’ACB (24) et permet aux siens de croire aux playoffs.
V alladolid peut respirer. Contre Fuenlabrada, les ouailles de Porfirio Fisac ont résisté à l’Italien
Leo Mainoldi, auteur de 21 points à 8/11 en 22 minutes, pour décrocher un précieux succès 72 à 68. Le Pabellon Polideportivo Pisuerga peut remercier son meneur français, sixième homme de luxe diablement efficace : 12 points à 5/8, 8 passes, 4 interceptions et 3 rebonds en 26 minutes, pour 24 d’évaluation. Depuis trois matches, Dumas a gonflé ses statistiques (12,0 pts à
68% et 7,6 pds en 26’) et prend le relais d’un Maximiliano Stanic à la dérive sur la même période : 2,3 points et 2,7 passes en 24’.À égalité avec l’Unicaja Malaga pour le dernier ticket des playoffs, Valladolid ira à Séville (11e) lors de la dernière journée, tandis que les Andalous défieront le leader barcelonais en Catalogne. Le club de Dumas pourrait aussi profiter d’une défaite de Fuenlabrada, septième avec un succès de plus, contre Badalone. n
Romain MoLINA
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C omment te sens-tu depuis ton arrivée en France ?Bien, aussi bien que lors de ma
première saison. Je ne me suis pas blessé depuis quatre ans, je me sens vraiment très bien. Bien sûr, niveau basket, avec Charlotte, on a su à quelques matches de la fin que nous n’allions pas faire les playoffs et on a été déçu car c’était l’objectif avoué du club mais on a eu une saison tellement faite de hauts et de bas que l’on ne s’attendait pas forcément à les faire.
Tu n’as pas loupé un match NBA depuis trois ans et tu enchaînes tous les étés
avec l’équipe de France…(Il coupe) Je suis quelqu’un qui fait gaffe, j‘ai toujours essayé de gérer mon corps, les attentes que l’on a de lui. Contrairement à ce que l’on peut penser, j’ai une hygiène de vie de sportif de haut niveau, sinon je ne pour-rais pas jouer autant. Je ne me blessais pas avant, je ne me blesse pas maintenant. Bon, je concède que le matin j’ai peut-être un peu plus de courbatures qu’avant mais je n’y fais pas vraiment attention.
Avec encore une année de contrat, quelles sont tes ambitions avec les Bobcats ?Les mêmes que tout le monde, gagner un titre. Mais on est réaliste, alors on se fixe des objectifs. Cette année c’était les playoffs, l’année prochaine l’objectif sera peut-être différent, je ne sais pas, ça peut changer en fonction du profil de l’équipe.
Tu dis gagner un titre, mais Charlotte en semble très loin pour l’instant. Tu n’en as pas marre d’être dans une équipe qui n’a pas forcément beaucoup de stabilité, dont les objectifs sont flous ?Non, je n’en ai pas marre. Tout le monde
veut gagner un titre, mais tu ne peux pas toujours jouer dans les bonnes équipes, avoir les bonnes configurations. Il y a 30 équipes en NBA, il y a celles qui peuvent prétendre au titre, celles qui ne peuvent pas et parfois, comme Memphis, celles qui créent la surprise.
Oui mais toi, avec ton vécu, ton statut, tu n’as pas envie de taper du poing sur la table à Charlotte pour affirmer cette volonté à vouloir gagner un titre un jour ?(Interloqué) Parler à qui ? Au GM ? Au prési-dent ? Non, non, ils connaissent leur boulot. C’est à eux de construire la meilleure équipe possible, ils savent ce qu’ils font. Moi je ne revendique rien, je suis un joueur avant tout, je respecte ça. Et en tant que président des JSA Bordeaux, je n’espère pas voir un joueur me dire ce que je dois faire à l’intersaison.
Niveau stats, tu es très régulier, mais il y en a une remarquable. Tu as pris 773 tirs la saison dernière contre 774 cette année. Incroyable non ?(Très ironique) Eh ouais j’ai shooté une fois de trop… Je le savais, je revois bien l’action, une prise à deux et fin des 24 secondes, j’ai dû prendre le shoot… Non, mais pour être
Loin, très loin de son univers NBA, Boris Diaw était samedi dernier à Bordeaux pour fêter dignement la montée en Pro B et le titre de Nationale 1 de son club, les JSA. Tout au long de la journée, Boris s’est démultiplié. Bénévoles, enfants, producteurs de vin, chacun a eu son petit morceau de Diaw. Pour Basketnews, Boris a même trouvé le temps de se poser dans un coin pour souffler et évoquer tous les sujets.
Propos recueillis par thomas FÉLiX, à Bordeaux
BOriS DiAW, entretien eXCLUSiF
« Je ne PenSe PAS Être CAPABLe D’ArrÊter LeS BLeUS »
entretien 29
sérieux, cela ne m’étonne pas, l’équipe était dans une même configuration, il y avait les mêmes attentes autour de moi, les mêmes opportunités donc…
Il n’y en avait vraiment aucune dans ce fameux match contre Indiana où Paul Silas t’a vivement critiqué pour n’avoir pris aucun shoot en 24 minutes sur le parquet ?Oui, il n’y en avait pas. Je n’ai pas compris sa réaction parce que je n’ai pas vu d’opportunité de shooter, et c’est pour ça que je n’ai pas pris de tirs c’est tout.
Ça ne commence pas à te gonfler que tout le monde, journalistes compris, te parle de shooter plus ?Les personnes qui me disent faut faire ci, faut faire comme ça, les journalistes, des gens extérieurs au club, ça m’est égal. Je n’y prête pas attention, j’essaye juste de faire ce que l’on me demande. D’ailleurs, juste après j’ai pris plus de tirs parce que le coach me l’avait demandé, j’essaye toujours de m’adapter et de trouver du plaisir à jouer.
La NBA te plaît toujours autant ? L’Europe ne te tente pas pour pratiquer un jeu différent ?La NBA c’est le meilleur championnat du monde, c’est plus intéressant. Franchement, je préfère la NBA, c’est le jeu qui me plaît.
Tu es le plus gros salaire de Charlotte, est-ce que tu en ressens une plus grosse pression ?Oui mais tous les joueurs sont importants. J’ai un certain poids sur les systèmes d’attaque c’est certain mais c’est tout. Je sais aussi que je peux servir de monnaie d’échange, mais je suis surtout là pour répondre aux attentes de la franchise, me fondre dans un collectif.
Tu as cumulé près de 41 millions de dollars en salaire depuis que tu es en NBA. Comment gères-tu cet argent ? Est-ce que cela t’a changé ?Faudrait demander à mon entourage mais je ne pense pas, je n’espère pas en tout cas. C’est une grosse pression de gérer ces sommes, mais on a beaucoup travaillé depuis tout petit pour en arriver là. Il y a des responsabilités qui vont avec, il faut essayer de ne pas gâcher cet argent en achetant des choses inutiles. Il nous sert à préparer l’après carrière, le futur. C’est loin d’être un poids, il ne faut pas exagérer, mais on a l’impression que plus on a d’argent plus on a de prob-lème d’argent, comment l’utiliser, comment le placer, comment ne pas le perdre. Il faut savoir garder les pieds sur terre, j’ai investi dans l’immobilier, dans un club de basket. Il me permet aussi d’aider des associations et qui je veux. Après, je veux aussi me dire que
si je meurs demain j’en aurais profité, donc je sais aussi me faire plaisir.
Dans un « tchat » pour le journal Sud-Ouest, j’ai été surpris de voir que tu as évoqué ta situation amoureuse assez librement, facilement, en disant que tu étais célibataire…(Il coupe) Je n’ai pas de tabou, je n’ai aucun problème pour en parler librement. Ma situ-ation est doublement difficile pour nouer des relations. La première, c’est ma vie durant la saison NBA, avec des allers-retours tout le temps, sur la route, ce n’est déjà pas facile d’entretenir une relation dans ces conditions donc pour en nouer une… Ensuite, je vis six mois aux US et six mois en France, avec un emploi du temps parfois plus chargé ici (il rigole), alors où est-ce que pourrait se trouver ma petite amie ? Là-bas ? Ici ? Les Américains restent six mois chez eux, à domicile, c’est plus simple pour eux, pour nous les Européens célibataires c’est plus compliqué.
C’est bientôt la trentaine pour toi (Boris vient de fêter ses 29 ans le 16 avril dernier), est-ce que tu te poses parfois quelques questions sur ta vie avec les tempes qui grisonnent ?(Il rigole) Non, je suis droit dans mes bottes. Je n’essaye pas particulièrement de me caser par exemple. (Il se marre) Ce n’est pas un choix non plus que d’être célibataire mais je pense qu’une rencontre c’est quelque chose qui arrive, que l’on ne décide pas.
Tu as débarqué depuis une semaine en France, tu réponds à toutes les sollicitations médiatiques, tu ne dors que trois heures par nuit et tu es toujours de bonne humeur ? Comment fais-tu ?C’est clair que ce n’est pas simple. (Il rigole) Ce n’est pas de tout repos, mais j’engage beaucoup de projets qui me tiennent à cœur. Je ne suis pas obligé, je pourrais partir sur la plage pendant cinq mois, mais cela me plaît, ce sont des efforts mais des efforts qui me font plaisir. Je passe du bon temps sur chaque projet et puis j’en tire des récompenses sur le plan personnel. À Bordeaux, voir tant de gens heureux par le titre de N1 c’est une vraie récompense.
Pau te semble loin ?(Il souffle) Oh… Oui alors. Onze ans déjà que j’ai débarqué à Pau, frais comme un gardon. Ça passe vraiment vite. Je vais entamer ma neuvième année en NBA, c’est vrai. Bon, dis donc, on ne va pas faire le bilan de ma car-rière là ? (Il se marre)
On peut parler équipe de France si tu veux ? Tu es capitaine, tu es toujours là, tout le temps, tu as même payé pour jouer. Quel est ce lien viscéral que tu
« J’ai shooté une fois de trop cette année »
entretiens avec le maillot bleu ?Je suis tombé dedans quand j’étais petit, vraiment. Pour moi, ma mère est l’exemple suprême. Tout ce qu’elle a accompli avec l’EdF, tous ses exploits, ce sont des histoires que j’ai entendues partout, tout le temps, j’ai grandi avec puisque je n’ai pas pu les voir. Je me souviens de ce livre des records 1982 où elle figurait avec le plus grand nombre de sélections en équipe de France (247, ndlr) tous sports confondus. Ta mère dans le livre des records, ça marque un peu quand même. C’est là que ça commence, depuis tout petit j’ai voulu faire comme ma mère, être en équipe de France. Ensuite, il y a les copains, les premières sélections en jeunes et Zadar, le titre de champion d’Europe juniors avec les potes. Une sensation tellement forte ce soir-là que l’on a juste envie de le refaire. Encore aujourd’hui, j’en ai le goût dans la bouche et c’est ça que je recherche avec l’équipe de France : re-goûter à cette sensation de champion.
S’il fallait que tu remettes la main à la poche pour jouer avec l’EdF, tu le ferais ?Oui, je pense que je serais prêt à le refaire, mais la discussion n’est pas là. (Il sourit) La question c’est est-ce que je peux dépasser le nom-bre de sélections de ma mère ? Et là, je pense que c’est impossible, il faudrait que je reste en sélection vraiment très longtemps. Mainten-ant je ne sais pas si un jour je prendrai ma retraite internationale. (Il rigole) Je pense qu’un jour je me pointerai comme d’hab et qu’un mec devra trouver le courage de me dire : « Boris, tu n’as plus le niveau, prend tes basket et rentre chez toi. » (Il rigole)
Tu crois qu’un mec osera dire ça à Boris Diaw ?Ça arrivera, tu verras, ça arrivera. (Il rigole) nVi
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« Un jour un mec me dira, Boris tu n’as plus le niveau, prend tes baskets et rentre chez toi ! »
Ça va, je vois que vous êtes bien informé comme un bon journaliste.
Ben on essaye Michel, alors où es-tu ?
En Angola justement. Il fait très chaud, je suis sur le point d’aller travailler à la salle et ça fait une semaine que je suis ici, je prends mes marques car cela a été soudain et rapide. Bon, heureusement j’ai un traducteur qui parle très bien le français.
Tu découvres les joueurs, les noms, les
postes, comment ça se passe ?
Ben écoute, leur meilleur joueur s’appelle Gomes (Joaquim Gomes, qui joue au Desportivo Primeiro de Agosto à Luanda, ndlr) ! Donc tu vois ce n’est pas dur pour m’en rappeler. (Il rit) Après je parle beaucoup avec mes assistants qui eux parlent anglais, portugais et français (les Angolais Artur Barros et Jaime Covilha, ndlr) et j’essaye de me renseigner le plus possible. Là, en ce moment ce sont les phases finales et je vais voir le plus de matches possible.
Est-ce que les joueurs angolais
savent qui tu es ?
Je n’en ai aucune idée puisque je n’ai pas encore pu leur parler. En fait, ici, tu n’as pas le droit de parler aux joueurs tant que la phase finale du championnat n’est pas terminée. C’est comme ça !
Tu as été bien accueilli au moins ?
Très bien, vraiment. Les dirigeants, le public, non vraiment très bien. C’est différent d’une ambiance à l’africaine, vraiment, car les Angolais ont l’air vraiment portugais aussi. Après, j’espérais bien être bien accueilli puisque c’est eux qui m’ont choisi, et je ne sais pas d’ailleurs pourquoi mon nom a été retenu. (Il rit)
Tu sais avec qui tu étais en concurrence ?
(II s’arrête de rire) Non, non, pas du tout. Dis-moi ?
Horace Grant il paraît, l’ex-coéquipier de
Michael Jordan aux Bulls...
(Il coupe) Qui ? Je ne savais pas, mais alors pas du tout.
Tu as signé jusqu’à quand?
J’ai signé jusqu’en septembre, j’avais prévenu Jean-Pierre De Vincenzi, qui a été l’intermédiaire dans l’obtention de ce poste via la fédération, que je ne voulais pas un contrat d’un mois, j’avais envie de faire un vrai bout de chemin. Là, on va pouvoir faire deux-trois choses et puis si qualification il y a, j’espère re-signer jusqu’aux Jeux Olympiques.
Donc il va y avoir une CAN à préparer ?
Oui c’est ça. On va se préparer avec deux gros tournois à Pékin, puis un au Portugal. Après, j’espère que l’on pourra faire un camp en France, c’est en discussion.
C’est un sacré
changement
de vie
pour
SALuT ! ÇA vA ?
MICHEL GOMEZ
(ANGOLA)
FFBB
toi ! Passer de la Normandie à l’Angola en
passant par Pékin, le Portugal ?
Mon rêve, depuis que j’ai 13 ans, c’est d’accrocher les J.O. Alors c’est mon challenge et c’est l’Angola qui m’en offre la possibilité. Mon idole, c’était Michel Jazy, le coureur à pied, je rêvais de l’imiter, de participer aux J.O., je n’ai pas pu le faire en tant qu’athlète, l’Angola me donne une dernière chance de le faire en tant qu’entraîneur. Je vais donc essayer de tout mettre de mon côté pour y arriver cette fois-ci mais, comme je dis souvent, le jeu appartient aux joueurs…Allez 2/3 aux joueurs et 1/3 le coach… Par exemple, tu vois les Spurs qui se sont fait éliminer, ben est-ce que Gregg Popovich est un mauvais coach ? Non. Ben voilà… Mais ici j’apprends tu vois, le basket angolais, c’est un basket rapide, puissant, extrêmement puissant. (Il insiste) Moi j’aime la rapidité en plus. Et puis sinon j’ai Jean-Jacques
Conceição (un des vice-présidents de la fédération angolaise, ndlr)
qui a joué à Limoges sous mes ordres (au CSP de de 1996 à 1999, ndlr) et qui m’introduit partout progressivement, c’est sympa.
En Afrique, on connaît
les marabouts, les
gris-gris, est-ce-que
tu as pensé à prendre
quelque chose pour
te porter chance ?
(Il réfléchit) Ouais, ouais. J’ai ma fille qui m’a donné des photos de toute la famille car en partant dans cette aventure
je vais rester 4-5 mois loin d’eux s’il n’y a pas de stage en France. J’ai quand même quatre petits enfants, de cette façon je suis bien accompagné avec
leurs photos. Si j’y arrive, ils auront leur
part de réussite. Mais maintenant, tout dépend
des joueurs aussi. Tu sais, il y a un proverbe africain qui dit ceci : « Seul, on va plus vite mais ensemble on va plus loin ! » Je vais essayer de l’appliquer avec l’Angola et d’en faire mon adage. n