JEUDI 28 AVRIL 2011 - N° 549 B RANDON R OY … HOWARD… L OVE … B IYOMBO… F RED S ARRE … E DF FéMININE … DAVON J EFFERSON… NANTERRE … GIFFA … E IDSON… T RAORé L’HEBDO DU BASKETBALL www.basketnews.net PLAYOFFS NBA : LA FIN DES SPURS ? DOSSIER PRO A : LA COURSE FOLLE AU MAINTIEN 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@e@j@k; M 03252 - 549 - F: 3,00 E BasketNews n°549 - jeudi 28 avril 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 € Jennifer Pottheiser/NBAE via Getty Images BOSTON BALAYE NEW YORK ! VIEUX MAIS DANGEREUX ! Champions en titre à l’Est, lesCeltics de Pierce, Garnett et Allen attendent la suite
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Transcript
JEUDI 28 avrIl 2011 - N° 549
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Champions en titre à l’Est, lesCeltics de Pierce, Garnett et Allen attendent la suite
457.035 ! C’est le nombre de licenciés annoncé lors des dernières assises de la fédération française de basket-ball par son président Jean-Pierre Siutat. Un record pour la FFBB qui sera homologué fin juin. « La fédération française de basket-ball ne cesse de grandir, et je ne peux que m’en féliciter. » a complété le président.
La balle vous parle ! C’est le petit dernier des spots NBA pour les playoffs. Pas très long, mais original car
c’est la balle qui vous raconte un événement que vous connaissez tous, le fameux shoot de Derek Fischer en 2004 qui assassine les Spurs. http://www.youtube.com/watch?v=FxSWdtyts2U&feature=player_embedded
« Saleté de match. On aurait dit 5
poules à qui on a coupé la tête sur le terrain. » De Georgi Joseph sur son compte Twitter, affligé par la défaite de son équipe le week-end dernier.
« On ne pensait pas terminer deuxièmes du Championnat ! », expliquait Maurice Meunier, le président de Challes qui, par souci d’économie, n’avait signé
ses joueuses que jusqu’à la fin de la saison régulière. Résultat, suite à un imbroglio juridique ils n’ont pu compter sur Romy Bär en demi face à Tarbes et ont perdu en deux matches secs.
« L’Hermine de Nantes les fouteurs de merde ! 4 ans en Pro B pour moi et 1ère victoire au Portel. » En pleine bourre avec les Nantais dans la fin de
championnat, Aaron Cel célèbre la victoire à sa façon sur son Twitter.
Ronny Turiaf, plus gros salaire de Martinique, Mickaël Pietrus premier en
Lu, vu et entendu
02
P résident, à l’image de quelques clubs de Pro A, Poi-tiers aux Arènes, Orléans au
Zénith, Aix-Maurienne se délocalise une nouvelle fois au Phare. N’est-ce pas risqué pour un club de Pro B ?C’est un petit challenge car on passe de 1.500 à 4.500, 5.000 spectateurs. Mais comme l’année dernière pour la réception de Pau-Lacq-Orthez, on est en passe de gagner notre pari et nous serons complets pour la réception d’Évreux. On élargit considérablement notre public lors de ces événements, on rassemble de Grenoble à Annecy.
Médiatiquement, quel est l’impact ?Forcément plus grand. Là, nous avons eu une demi-page dans le Dauphiné Libéré, ce qui pour nous est rare, la presse locale de l’Isère, de la Haute-Savoie, de l’Ain couvre l’événement car c’est un gros spectacle. Au Phare, nous ne nous contentons pas du basket, on donne aussi un vrai spectacle autour du basket pour être à la hauteur du lieu et parce que les spectateurs ne sont pas uniquement fans de basket. Il y a une
vraie attente de basket dans cette salle. À terme, on espère vraiment se rendre 4 à 5 fois au Phare pour les grandes affiches,
on a reçu Pau, on es-saiera avec Limoges l’année prochaine.
Le basket est dans l’ombre du hand-ball dans la région. Comment se passe l’entente avec Chambéry ?Très bien, la plupart des bénévoles du club nous aident dans la préparation de la salle, et le handball sait que nous n’avons pas vocation à prendre leur place. Le Phare est une salle d’appoint et nous souhaitons seulement y faire de belles fêtes.
En plus des délocalisations, vous êtes parfois retransmis sur TV8 Mont
Blanc, une belle couverture médiatique ?Tout à fait. On essaye d’en faire quelques uns par an avec l’aide d’un sponsor différent à chaque match. Sur au moins deux dates cette saison, on a eu la télé de cette façon. C’est une première pour nous mais on a d’excellents retours. Beaucoup de sponsors se sont manifestés pour être annonceurs de matches et/ou être présents à l’antenne. Donc on a l’assurance de pouvoir rééditer ces matches télévisés l’année
prochaine et on le fera.
Pensez-vous pouvoir téléviser tous vos matches à domicile ?À terme je pense que c’est possible, oui. On est un petit budget, mais on a une masse sa-lariale dans le haut de tableau, on a de bons joueurs, un bon spectacle et on peut être dans les huit chaque saison, avec de beaux derbys, de grandes affiches, donc pourquoi ne pas essayer de montrer tout ça à domicile. n
Propos recueillis par Thomas FÉLIX
TélévisionJeudi 28 avril
01h05 MCS San Antonio-Memphis (NBA Playoffs game 5)
03h15 MCS OKC-Denver (NBA Playoffs game 5, sous reserve)
22h10 Orange Sport The Association, LA Lakers (Doc)
Vendredi 29 avril
02h45 MCS NBA Playoffs game 6, sous réserve
17h15 MCS NBA Playoffs game 6, sous réserve
20h25 Sport+ Cholet-Nancy (Pro A)
Samedi 30 avril
02h05 Canal+ NBA Playoffs
11h25 Canal+ Sport NBA Playoffs (Rediff)
20h25 Sport+ Pau-Chalon (Pro A)
Dimanche 1er mai
02h00 Orange Sport NBA Playoffs
02h15 MCS NBA Playoffs
11h10 Orange Sport NBA Playoffs (Rediff)
20h00 Sport+ Bourges-Tarbes (Finale LFB)
22h45 Sport+ NBA Playoffs
Lundi 2 mai
07h05 Orange Sport NBA Playoffs
18h45 Sport+ NBA Playoffs (Rediff)
23h35 Canal+ Sport Canal NBA
Mardi 3 mai
01h30 Orange Sport NBA Playoffs, 2e tour
02h15 MCS NBA Playoffs, 2e tour
09h00 Sport+ Bourges-Tarbes (Finale LFB Rediff)
19h00 Sport+ Pro A
Mercredi 4 mai
01h45 MCS NBA Playoffs, 2e tour
04h05 Orange Sport NBA Playoffs
10h15 Sport+ Pro A (Rediff)
19h30 MCS Tribune NBA
21h30 Orange Sport The Association, Boston Celtics (Doc)
Xavier Lain (Aix-Maurienne)
« Le Phare sera rempli ! »Président du plus vieux résident de Pro B, Aix-Maurienne, Xavier Lain tente depuis quelques temps des paris médiatiques. Diffusion de matches sur TV8 Mont Blanc et délocalisation au Phare, la salle flambant neuve du Chambéry Handball. Avant la rencontre du 3 mai prochain contre Évreux, il nous explique ce qu’Aix-Maurienne Savoie Basket attend de l’événement.
MÉdIAS
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Jean-Pierre Siutat
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Guadeloupe. C’est ce qui ressort d’une étude d’ESPN qui a listé les sportifs gagnant le plus d’argent dans 184 pays. Derrière le footballeur (114 sur 184), le basketteur arrive en second avec 18 places. Étude à prendre avec des pincettes puisque qu’en France c’est Franck Ribéry qui est premier devant Tony Parker ou Joakim Noah. http://sports.espn.go.com/chicago/news/story?id=6391145
« Make some noise ! » Faites du bruit, la phrase scandée dans toutes les salles de basket n’a jamais été suivie à la lettre comme dans la salle de Portland. Écoutez donc le bruit assourdissant lors du Game 3 qui a
vu la victoire des Blazers de Nicolas Batum, incroyable ! http://www.basketusa.com/news/64600/portland-dallas-le-rose-garden-comme-si-vous-etiez/
Lu, vu et entendu
...imposer des critères minimums
et garantir des places à certaines
équipes
03
OUI Par Antoine LESSARd
C e n’est pas parce que le président du syndicat des joueurs, Billy Hunter, a de faux airs de Don King - vous savez, ce promoteur de boxe aux cheveux en pétard
et au passé ô combien sulfureux - qu’il raconte forcément des bobards. Dans une longue interview accordée fin mars à notre correspondant, Pascal Giberné, il avait expliqué pourquoi la position des propriétaires n’était pas tenable pour les joueurs. Pour résumer : réduction des revenus de 40%, fin des contrats garantis, durée des contrats réduite à 4 ans maximum, etc... « En tout, 1 milliard de dollars par an abandonné par les joueurs. » Cela fait beaucoup, non ? Évidemment, je vous vois venir. Les joueurs NBA ne sont pas à plaindre. Ils peuvent bien rogner un peu sur leurs salaires de nababs, leurs 5 millions de dollars annuels en moyenne… Vous avez raison ! Ces revenus sont indécents… sauf à considérer la globalité de la NBA, qui génère des revenus considérables. À moins de revoir tout le fonctionnement de cette gigantesque pompe à fric, il est normal que les principaux acteurs, les joueurs donc, touchent une part substancielle – 40% actuellement – des 5 milliards de chiffre d’affaire.Pour justifier cette fermeture temporaire de la ligue, la NBA a annoncé une perte cumulée de 300 millions de dollars. Les deux tiers des franchises seraient déficitaires. Appuyé dans ses propos par un économiste de pointe, Hunter a contesté les chiffres. Là encore, pourquoi ne pas le croire ? Un autre de ses arguments sonne juste à mes oreilles. « Les nouveaux propriétaires ont dû payer le prix fort pour acheter leurs franchises et ils veulent un retour sur investisse-ment, des profits garantis (…) On réalise des profits en dirigeant sa compagnie de la bonne manière. » Il est clair que dans la gestion de leur franchise, dans leur recrutement, certains sont franchement peu inspirés. Dès lors, pourquoi les joueurs devraient payer l’addition ? n
NONPar Florent de LAMBERTERIE
G ardons-nous de tout manichéisme et de tout populisme – quitte à aller à l’encontre de la mode actuelle – dans cette histoire. Non, le lock-out ne représente pas les
simples caprices d’arrogants basketteurs surpayés toujours plus avides de dollars, pas plus qu’il ne s’agit d’odieux patrons exploitant des travailleurs sous-payés. Il s’agit simplement d’une lutte entre employeurs (les propriétaires) et employés (les joueurs)
quant à la répartition des richesses créées par l’entreprise (la NBA). Un conflit social mais sans lutte des classes cette fois-ci, car la fiche de paye d’un joueur NBA n’a pas grand-chose à voir avec celle d’un employé de chez Michelin ou Caterpilar. Or, c’est cette réalité-là que le syndicat des joueurs a tendance à oublier et qui a tendance à m’énerver. Que les joueurs NBA gagnent très bien leur vie, tant mieux pour eux, on n’ira pas les blâmer. Après tout, ils n’ont fait qu’accepter l’argent que les propriétaires ont bien voulu leur proposer. Mais qu’au moins, ils aient la décence de nous épargner leur « famille à nourrir » et autres « factures à payer. » Là, on touche à l’indécence et aussi à l’irresponsabilité. Parce que si 60% d’entre vous êtes ruinés cinq ans après avoir gagné plusieurs dizaines de millions de dollars (chiffres véri-diques), à quoi bon continuer à vous filer autant de pognon ?!Billy Hunter assure – je cite – que « les franchises ne perdent pas d’argent, elles en veulent simplement toujours plus. » Ah bon ? Et les joueurs, non, peut-être ? Sur ce plan, désolé, c’est match nul les gars ! Enfin, j’aimerais sincèrement qu’on arrête avec ce syndrome de pauvre petit basketteur noir victime du méchant propriétaire blanc. Faudrait savoir, ou bien l’Amérique qui a élu Barack Obama donne des leçons de tolérance à tout le monde, ou bien c’est l’Apartheid mais, pas les deux ! Que les joueurs avouent simplement défendre leurs intérêts, on y gagnera en crédibilité et surtout en bienséance. n
Prises de position
Comprenez-vous la position des joueurs NBA par rapport au lock-out ?
Sondage
La Pro A devrait... Sondage réalisé sur www.basketnews.net.
1.241 réponses, décompte arrêté mardi.
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...rester une ligue régie
uniquement par le sportif, comme
aujourd’hui
...imposer des critères
minimums de budget et de
capacité de salle
...être une ligue fermée,
comme la NBA
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04 sommaire
BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])
baSKetneWS eSt éDité par Sarl norac preSSe
Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. capital : 25 000 eurosprincipaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.
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JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.
RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).
CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Romain MOLINA et Rémi REVERCHON.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])
RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)
ABONNEMENTS :Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1
COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution
La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.
06 : LES CELTICS SONT LÀ !• Ils sont la seule équipe à avoir sorti le balai au premier tour des playoffs NBA. Même sans Shaq, Boston reste une très bonne équipe de basket. Le prochain défi sera monumental : faire entendre raison aux jeunes loups de Miami, qui menaient 3-1 au moment de notre bouclage. Un clash de titans à venir ?
08: LA GAZETTE DES PLAYOFFS NBA• Jamal Crawford est le facteur X des Hawks, bien partis pour sortir Orlando, de plus en plus décevant… Mike D’Antoni a-t-il coaché son dernier match à New York ?... À Chicago, Boozer déçoit et Korver épate !
11 : LES SPURS K.-O. ?• Au moment d’écrire ces lignes, San Antonio était mené 3-1. Un coup de tonerre !
10: LE RETOUR DU ROY• Brandon Roy, entre errances et résurrection. La plus belle histoire de ce premier tour.
12 : ÉCHOS NBA• C’est la saison des récompenses individuelles. Howard, Love et Odom ont déjà une breloque en poche… Bismack Biyombo numéro 1 de la draft, c’est possible !
14 : DOSSIER PRO A : LE MAINTIEN• C’est du jamais vu ! Neuf équipes sont encore concernées par le maintien à 3 journées de la fin. La rédac-tion fait le point sur une course à l’envers où on joue très gros.
18 : GAZETTE PRO A• Davon Jefferson a plané sur le derby, Alain Weisz a poussé une gueulante et Le Mans n’y arrive pas à Antarès.
19 : ÉCHOS FRANCE• On connaît la liste des 29 sélectionnées pour l’équipe de France féminine… Zach Moss en renfort à Dijon. La JDA reforme l’équipe de Vichy pour tenter la montée en playoffs.
21 : PRO B : LES HÉROS DE NANTERRE
22 : CHIFFRES
24 : ENTRE NOUS SACHA GIFFA • Entretien fleuve avec un des personnages les plus attachants de la Pro A. Le vété-ran, ancien international, n’a pas la langue dans sa poche. Très intéressant.
29 : CHUCK EIDSON, LE PRO • Il va jouer le Final Four d’Euroleague avec le Maccabi, mais c’est en France qu’il a lancé sa carrière euro-péenne. Portrait d’un super joueur et d’un mec bien.
64 ABDEL KADER SYLLA 74 ANCIENS INTERNATIONAUX 80 BEN WOODSIDE 82 MENDE 86 GIORGI SHERMADINI 94 JEAN-PIERRE GOISBAULT
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05édito
I l y a des choses que l’argent ne peut acheter : le collectif, l’envie, l’esprit de sacrifice, l’abnégation, l’alchimie. Mais
pour tout le reste, normalement, ça aide. Pourtant, pour la première fois seulement en bientôt deux saisons pleines, l’ASVEL en a pour son pognon. Depuis que le club de Lyon est devenu le nouveau riche de la Pro A, le débat a jusque-là principalement tourné autour du gaspillage, des dépenses à mauvais escient, des billets jetés par la fenêtre. Sur les 10 derniers matches, 8 victoires et 2 défaites, ce n’est plus le cas. Depuis le milieu de saison 2008-09 (14 victoires en 15 matches), il s’agit de la meilleure série du club en saison régulière. Pour la première fois en deux ans, l’équipe alignée sur le parquet reflète la puissance financière. Le poids des billets verts de la Maison de la même couleur pèse enfin. Vous avez remarqué, au cours des derniers mois, le changement dans les discours ? « Le groupe le plus talentueux », « le meilleur six de Pro A », « des joueurs inaccessibles pour les autres équipes »... Les adversaires de l’ASVEL parlent désormais avec déférence de cette équipe qui est bien plus dangereuse que son classement ne le laisse présager.Avec l’arrivée de Pops Mensah-Bonsu,
l’équipe place son quatuor majeur (Walsh, Gelabale, Jefferson et Pops) dans le Top 8 des meilleurs joueurs de la division. Et les qualités offensives individuelles se ressent-ent désormais au tableau d’affichage. Sur ses huit dernières victoires, les hommes de coach Ghrib ont claqué en moyenne 94,3 points. La machine fonctionne. Et les défenses adverses ne savent jamais d’où vient l’attaque mor-telle. 39 points à 16/24 aux tirs, 8 rebonds et 4 passes pour 44 d’évaluation. Contre Roanne, c’est Davon Jefferson qui a piqué. 27 points, 13 rebonds, 9 fautes provoquées, 39 d’évaluation. Contre Cholet, c’est Pops qui avait massacré à la tronçonneuse. 12 points, 6 rebonds, 20 passes et 7 interceptions,
38 d’évaluation. Contre Vichy, c’est Matt Walsh qui avait éclaboussé le match de sa classe. Tout simplement, les trois meilleures évaluations individuelles de la saison. Tout ça sans parler de Mike Gelabale, candidat favori au titre de MVP français (13,7 pts en moyenne, largement meilleur marqueur français), capable lui aussi de dépasser la barre des 30 d’éval (24 pts et 12 rbds contre la SIG, 31 d’éval.) Et Cliff Hammonds, le meneur titulaire, cinquième roue du carrosse,
pas spécialement convaincant dans un rôle de patron organisateur, trouve lui aussi son utilité. Récemment, ses 21 points, 7 rebonds et 4 passes (29 d’éval) dans le traquenard à Poitiers prouvent que faire l’impasse sur lui n’est pas un bon calcul.
Et si cette équipe gagne le titre ? Quel avenir ?Malgré cet arsenal sans équivalent, l’ASVEL n’écrase pas non plus ses matches (4 victoires de moins de 10 points sur les 8 dernières). Et puis, quand l’adversaire lui rentre dedans physiquement et tient le coup en défense (comme Le Mans et Orléans), les Verts ne savent pour l’instant pas s’imposer
dans un match fermé. Il faut dire que l’équipe ne montre pas un enthousi-asme débordant pour les
tâches obscures et le cambouis. Autre inter-rogation, il semblerait que coach Ghrib ait fortement resserré sa rotation (36 minutes au minimum pour tous les membres du cinq ma-jeur contre Roanne). Épisodique ou tendance lourde ? Comment vont réagir les jeunes pousses ? Sauront-elles répondre présentes le jour où le scénario du match (fautes, bles-sures, fatigue) imposera d’ouvrir le banc ? Et puisqu’on parle du coach, comment Nordine Ghrib vit les discussions aujourd’hui média-
tiques autour de l’arrivée pressentie de Pierre Vincent dans son fauteuil pour la saison pro-chaine ? Et d’ailleurs, si l’ASVEL remporte le titre – ce serait aujourd’hui un pari risqué de garantir le contraire – que va-t-il se passer ? On se sépare du GM et du coach champion, comme en 2001-02 ? Et puis, sera-t-il possible dans un contexte de restriction budgétaire de garder l’équipe ?Cela dit, on n’imagine qu’il n’y a pas que du côté de l’ASVEL que les performances actuelles de l’équipe suscitent des interroga-tions. Disons que la situation entre la 2e et la 7e place est encore tellement indécise que presque tous les scénarios sont possibles à trois journées du début des playoffs. Imagi-nons que les choses en restent là. Chalon (3e) serait bien mal récompensé de sa saison régulière en jouant l’ASVEL (6e) au premier tour. Va-t-on observer des calculs pour éviter Villeurbanne, qui se pose là comme la mau-vaise pioche du premier tour ? Qui veut jouer contre des millions ? n
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L’ASVEL en a enfin pour son pognon !
En photo, le cinq majeur de l’ASVEL : Hammonds,
Gelabale, Walsh, Jefferson et Mensah-Bonsu.
QUi VEUt JoUER CoNtRE LES MiLLioNS ?Par thomas BERJoAN
06 ANALYSE
PLAY
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R ondo, le numéro 9 des Celtics a harangué le public du Madison Square Garden de New York pendant
tout l’après-midi. Isolé au milieu d’une mer orange et bleue, après chaque action d’éclat de son équipe, il ouvrait les bras et contemplait la foule d’un air condescendant. Les New-Yorkais, furieux, ont bien tenté de lui rabattre son caquet. Les choses ont même failli en venir aux mains à plusieurs reprises, mais, intimidé par sa passion celte et sa rage viscérale à l’égard des Knicks, personne n’a eu le courage nécessaire pour le… remettre à sa place. À l’image de leurs fans, sur les parquets, les Celtics font toujours peur. Le sweep réalisé face aux Knicks au premier tour des playoffs a démontré que le Big Four était toujours là. Ce premier acte des playoffs a été un microcosme de la saison des Celtics,
capable de flamboyance mais aussi de s’éloigner pendant un temps de « The right way », le droit chemin. Tout comme en 2010, les Celtics ont terminé la saison régulière en perdition, avec un bilan de 10 victoires et 11 défaites sur les derniers matches, se faisant rosser par les Bulls (81-97) et le Heat (77-100). Rondo déjouait (9,5 pts à 41,1% et 8,9 pds au mois d’avril) et toute l’équipe en souffrait. Le transfert surprise de Kendrick Perkins le 24 février dernier semblait avoir profondément affecté le moral des Celtics. Ce gros passage à vide a poussé leurs adversaires à annoncer la fin du règne celte. « Sans Perkins, leur défense intérieure n’est plus aussi intimidante », nous précisait un scout il y a deux semaines. « Les arrières n’hésitent plus à attaquer le panier et les intérieurs adverses peuvent prendre leur aise
dans la raquette. Plus personne n’a peur de prendre des coups. » Ces critiques reprises en cœur par tous les médias du pays faisaient alors doucement rire leur futur adversaire, le pivot des Knicks, Ronny Turiaf.
« Ils adorent avoir la terre entière contre eux »« C’est du cinéma tout ça », vociférait-il à quelques jours du Game 1 contre Boston. « Ces types adorent ça, avoir la terre entière contre eux, les donner pour morts. C’est ainsi qu’ils se motivent, qu’ils serrent les dents pour les playoffs. Ils ont besoin de ce genre d’atmosphère pour gagner. » Lors de ce premier tour des playoffs, les deux premiers matches de Boston contre New York, gagnés difficilement, à l’expérience et grâce à l’incompétence de Mike D’Antoni, ont continué d’abreuver le flot des critiques. Boston avait peiné pour vaincre une équipe new-yorkaise privée de Chauncey Billups (touché au genou à la fin du Game 1) et avec un Amar’e Stoudemire sérieusement ralenti par des spasmes musculaires dans le bas du dos apparus à l’échauffement du Game 2. La démonstration lors des Game 3 et 4, dans l’enceinte hostile du MSG a confirmé qu’en playoffs, les Celtics sont souvent plus dangereux loin de leurs terres.L’an passé ils avaient ainsi remporté six ren-contres à l’extérieur pendant les phases finales. Robotiques et sans inspiration lors des deux pre-miers matches à Boston, les Celtics ont déboulé à toute vapeur au Garden. Avec un Rondo inspiré, les vétérans de Boston ont respecté à la lettre un des dogmes les plus importants pour Rivers : « La clé pour la victoire est de donner la balle à Rondo, de courir et il saura vous trouver dans les conditions parfaites. Dans notre équipe, le ballon trouve toujours le joueur démarqué. » Après avoir inscrit 30 points lors du Game 2, Rondo a délivré 20 passes décisives lors du Game 3, puis 12 lors du Game 4. Le collectif étant à nouveau bien huilé, les vétérans ont assuré le leadership et quand ces derniers ont toussoté lors du Game 4, l’équipe réserve (Davis, Jeff Green et Jermaine O’Neal) n’a pas hésité à hausser le ton.
Boston n’a pas forcé ?En mode « cruise control » lors de sa perfor-mance new-yorkaise, Boston n’a pas vraiment eu à forcer son talent face une équipe des Knicks ayant de forts relents de D-league. Les hommes de Rivers ont-ils une nouvelle fois caché leur jeu ? Oui et non. L’impact du départ de Kendrick Perkins a sérieusement ébranlé le gang de Beantown. « Plus qu’un joueur, nous avons véritablement perdu un membre de la
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REVOILÀ LES CELTICS
ILS FONT TOUJOURS PEURDerrière un Rajon Rondo dominateur, le Big Three trentenaire de Boston – Garnett, Pierce et Allen – a retrouvé ses jambes de combat et a balayé les Knicks au premier tour. Les champions de 2008, finalistes 2010, ont retrouvé leur meilleur basket. Au meilleur moment.
Par Pascal GIBERNÉ, à New York
« Cette équipe a un objectif
et un seul. Remporter un
dix-huitième titre »
Kevin Garnett
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pour que l’on assimile leur style de jeu le plus rapidement possible, mais ce n’est pas si facile, aussi bien en attaque qu’en défense. » « Apprendre un nouveau système est vraiment dur », renchérit Green. « J’ai dû comprendre ce que les gars voulaient et ce que Doc voulait. »
Intégration des nouveauxLa famille des Celtics a accéléré le processus. Ray Allen a pris Jeff Green sous son aile, tandis que Kevin Garnett et – surprise ! – Glen Davis, plus mature cette saison, se sont occupés de Nenad Krstic. « C’est une vraie fraternité », souligne Jermaine O’Neal. « Et c’est rare de trouver cela dans la NBA aujourd’hui car parfois l’argent crée des tensions, ou alors il y a des animosités par rapport au style de jeu de certains joueurs. Cela existe plus souvent qu’on ne le croit dans notre ligue. J’ai joué dans des équipes où nous étions bons mais où nous n’étions pas unis. Ici, tout le monde est soudé autour du même objectif, remporter le titre… Ici ce n’est jamais une question de personne. Quand il y a des sou-cis sur le terrain, on le dit tout de suite. Après le match, on va parler et parfois de façon vraiment intense dans les vestiaires et même pendant les matches. Mais c’est pour le bien de l’équipe. »Cette fraternité permet aux Celtics d’avoir une alchimie toute particulière malgré un collectif composé de caractères bien trempés où chacun a son rythme et sa routine. Le rite plus surprenant, instauré par le préparateur physique Brian Doo, étant l’absorption d’un sandwich au beurre de
cacahuète et à la confiture, 56 minutes avant le coup d’envoi. « C’est curieux, je ne suis pas vraiment fan », nous raconte Krstic, pour qui le Nutella serait un choix plus indiqué. Alors qu’il se plaint de ce curieux régime culinaire, Glen Davis et Paul Pierce le recadrent aussitôt : « Nenad, il reste un sandwich en plus, tu le veux ? Cela va te donner des forces en défense man… »Équipe où l’humour est omniprésent, les Celtics ont toutefois élevé leur niveau de concentration et changé leur comportement, leur façon de communiquer et leur approche du jeu depuis le début des playoffs. Le sweep des Knicks dimanche dernier, leur a permis d’avoir une semaine supplémentaire pour se reposer et surtout pour réviser leurs gammes en vue d’un affrontement probable au second tour contre le Heat qui disputait hier un surprenant Game 5 contre des Sixers plus résistants que jamais. Hors d’œuvre de choix, l’affrontement entre la jeunesse de South Beach et les vétérans de Beantown est attendu par tout le pays. Éliminés par Boston en playoffs l’an passé, Dwyane Wade et LeBron ont une revanche à prendre. Vainqueur de Miami (tête de série numéro 2) à trois reprises en quatre rencontres en saison régulière, Boston (tête de série numéro 3) ne part pourtant pas favori. Méfiance. Ce second tour permettra de véritablement juger si ces roublards de Celtics nous refont le coup des playoffs 2010. « Cette équipe a un objectif et un seul », nous précisait Kevin Garnett dimanche soir. « Remporter un dix-huitième titre. » n
famille », soufflait Rivers le jour du transfert, les yeux humides et la voix éteinte. « Nous n’avions pas une relation entraîneur-joueur mais père-fils plutôt. » Le soir du départ de Perk vers Oklahoma City, les Celtics, le cœur brisé, ont subi une de leur plus sévère défaite de la saison, 89-75, des mains d’une équipe de Denver venant pourtant d’être entièrement restructurée après le départ de Carmelo Anthony à New York. Dans les vestiaires, après la défaite, certains joueurs étaient en larmes. « Cela a été une dure journée », arrivait tout juste à souffler un Garnett ému, devant les caméras de NBA TV. Assis à ses côtés Paul Pierce n’hésitait pas à titiller la direction des Celtics : « Les gens sous-estiment ce que l’alchimie permet d’accomplir. Nous sommes l’un des groupes les plus unis de la ligue, j’espère que Danny sait ce qu’il fait. »Le timing était on ne peut plus curieux. Blessé aux ligaments croisés lors du Game 6 des Finals en juin dernier, le joueur venait tout juste de réintégrer l’effectif. Le rêve des Celtics de prendre leur revanche sur les Lakers en juin prochain commençait enfin à se matérialiser. Après la cruelle défaite lors du Game 7 contre les Lakers, Doc un temps tenté de prendre une année sabbatique, avait finalement décidé de revenir pour tenter une dernière fois de remporter le titre avec « ce même groupe ». Et huit mois plus tard, 10 des 15 joueurs finalistes ne font plus partie de l’effectif. Mais les cinq joueurs restant, Rajon Rondo, Kevin Garnett, Glen Davis, Ray Allen et Paul Pierce ont été consacrés en 2008 et constituent les éléments vitaux de la franchise celte.C’est pour leur donner une dernière chance de décocher une dix-huitième bannière de champion que Danny Ainge a pris la difficile décision de transférer Perkins pour s’attirer les services des scoreurs Nenad Krstic et Jeff Green. « Ce transfert a été mûrement réflé-chi », nous a expliqué Danny Ainge samedi dernier au Garden après l’entraînement des Celtics. « Je trouvais que notre équipe ne progressait plus. Nous avions des déficiences et je voulais surtout trouver un joueur (Green) capable de remplacer Paul (Pierce) et Ray (Allen) afin de ne pas trop les épuiser… Nous ne prendrions jamais une décision susceptible de ruiner nos chances de gagner le titre. » L’intégration de Jeff Green et Nenad Krstic n’a pas été aisée. En apparence simple, le système de jeu à options multiples des Celtics est l’un des plus complexes de l’Association. « J’apprends encore », nous expliquait Krstic avant le Game 1. « Ils nous ont mis la pression
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Les Celtics n’ont fait qu’une bouchée des
Knicks. À gauche, Kevin Garnett et ci-
dessous, Rajon Rondo.
REVOILÀ LES CELTICS
ILS FONT TOUJOURS PEUR
Les Celtics ont changé de comportement depuis le début des playoffs
08 LA GAZETTE DES
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CHICAGO 3 - INDIANA 1
BOOZER DÉCOIT, KORVER ÉTONNELes deux anciens du Jazz connaissent des fortunes diverses en ce début de phases finales. On attendait l’intérieur, c’est finalement le sniper qui a le mieux épaulé Derrick Rose.
12,0 points à seulement 37,5%, 11,0 rebonds mais également 3,5 balles perdues. Les quatre premières sorties
de Carlos Boozer contre Indiana ne resteront pas dans les annales. Plus que ces chiffres moyens, c’est l’attitude souvent attentiste de l’ailier-fort qui pose problème. Bien défendu par Tyler Hansbrough, frustré de ne pas recevoir toute l’attention des officiels, l’intérieur s’agace et sort mentalement des rencontres. 7 tirs manqués au Game 1 (4/11), 2 paniers sur 10 convertis au Game 3 (4 points), la recrue majeure de la dernière intersaison est loin des standards espérés par les têtes pensantes de Windy City. « Il doit rester agressif », explique simplement Tom Thibodeau. Notamment en défense ! La couverture très légère du vétéran sur le râble de Tyler Hansbrough a plusieurs fois placé les Bulls dans une situation inconfortable. Pour Scottie Pippen, nouvel analyste de la télé américaine, « Booz » doit impérativement montrer les crocs et protéger son territoire. « Beaucoup de ses fautes ne sont pas utiles au moment où il les fait. Cela pourrait être des fautes sévères, des fautes pour mettre Collison ou Foster au sol... Utilise tes fautes et fait en sorte qu’elles aient plus de valeur pour toi et l’équipe. »
Korver ne tremble pasPendant que Boozer cherchait son basket, l’autre transfuge du Jazz devenait l’homme
fort des fins de matches. Qui l’eût cru ? Sans produire des statistiques mirifiques (9,7 pts en 21,0 minutes), Kyle Korver a parfaitement utilisé ses qualités de sniper pour aider
Derrick Rose à forcer les décisions dans le money time. En ouverture de la série, son quatrième triple à 48 secondes du terme (99-99) offrait l’avantage aux Bulls pour la première fois de la soirée. Deux jours plus tard, à la 47e minute, sa seule tentative derrière l’arc maintenait définitivement à distance des Pacers accrocheurs. Et malgré les ajustements défensifs des hommes de Frank Vogel, « K-Double » remettait le couvert à Indy. Discret pendant les trois premiers actes du Game 3, il inscrivant dix points en seulement trois minutes dans l’ultime période, permettant aux Bulls de prendre le commandement des opérations (- 4 à la 40e, + 4 à la 43e). D-Rose pouvait ensuite passer la dernière couche. « Korver nous a tués dans le quatrième quart », approuvait Frank Vogel. « Il tue aussi nos chances sur la dernière action puisque nous ne pouvions pas le laisser pour aider sur les autres joueurs. Cela a permis à Rose d’aller au panier. » Game 4 excepté, aucun Pacer n’a réellement réussi à em-pêcher Korver de dégainer (8/10 derrière l’arc dans la série). « J’ai eu de bonnes opportunités », expliquait sobrement le shooteur après le troisième duel. « Je suis sur un bon rythme et j’essaie sim-
plement de rester prêt. » Il le faudra, d’autant plus si Boozer continue de se cacher derrière sa frustration. n
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0Surveillé de très près par Trevor Ariza, son ancien coéquipier, Kobe Bryant n’a marqué aucun point en première mi-temps (0/7) lors de la défaite des Lakers au Game 4 (17 pts au final). En playoffs, Mamba n’avait plus connu pareille défaillance depuis 2004 et une première période stérile contre les Wolves.
16La contribution offensive moyenne des remplaçants du Heat en playoffs. Si James Jones (7,3 points) et Mario Chalmers (4,3 unités) font plutôt correctement le job, on ne peut pas en dire autant d’Eddie House (2 points en 9 minutes au total) ou Mike Miller (0 point), transparents contre les Sixers.
34L’évaluation moyenne de Chris Paul après les quatre premières
rencontres de la série, un chiffre nettement supérieur à celui affiché en saison régulière (23). Avec 25,5 points, 11,5 passes et 7,0 rebonds, CP3 est le deuxième joueur le plus efficace de cette postseason. Seul Dwight Howard fait mieux (35).
69Le pourcentage de réussite des Nuggets sur la ligne des lancers (110/159). Bien meilleure dans ce secteur en saison régulière (76,5%), la meilleure attaque de la ligue a payé cash cette faillite contre le Thunder, notamment lors d’un match 3 (30/45) concédé de justesse à domicile (93-97)
635En dollars, le prix moyen d’un ticket de playoffs au Madison Square Garden lors des Game 3 et Game 4 contre Boston. Les fans qui ont déboursé cette petite fortune n’ont pas vraiment été récompensés. Les Knicks n’ont plus gagné un match de postseason depuis le 21 mai 2001.
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CRAWFORD, L’ARME ANTI-MAGIC • Surprenant leader offensif des Hawks, le sixième homme marque à lui seul plus de points que tout le banc du Magic. Tout juste dépossédé de son trophée par Lamar Odom, Jamal Crawford a visiblement à cœur de prouver qu’il peut encore être le meilleur sixième homme de la ligue. Depuis le Game 1, Orlando en fait les frais. Maladroit lors du sweep concédé contre ce même Magic il y a un an (17,0 points à 33,0% de réussite), le combo-guard des Hawks domine outrageusement aujourd’hui ses anciens bourreaux. Après quatre matches, le bilan était sans appel : 17,4 points de moyenne pour les réservistes de Stan Van Gundy, 24,0 unités en faveur de Crawford, meilleur marqueur des siens à trois reprises. Pendant que les snipers supposés d’Orlando gâchaient leurs munitions à longue distance (21/96 dont 8/33 pour le banc), Crawford affichait lui un remarquable 13/23 dans l’exercice. Auteur du triple décisif à 5,7 secondes du buzzer au Game 3, il semait doute et frustration dans les rangs des finalistes 2009. « Je pense que son shoot était chanceux et qu’il devait avoir un ange à ses côtés lorsqu’il l’a déclenché », ronchonnait Dwight Howard. L’influence du back-up dans cette série ne doit pourtant rien au hasard. Même lorsque la deuxième escouade floridienne parvient à dépasser son total de points (26 points contre 25 au Game 4), l’arrière garde le contrôle du match, scorant 18 des 37 points de son équipe en seconde période pour laisser ses adversaires dans les cordes. « Jamal joue avec une confiance incroyable », constatait Stan Van Gundy suite au troisième revers de son équipe. « Il sait que tout ce qu’il shoote va rentrer. Nous sommes dans une situation totalement inversée. Nous avons beaucoup de gars qui shootent mais ils ne savent absolument pas si cela va rentrer. »
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À en croire les éditos de nombreux spécialistes US, Mike D’Antoni
a peut-être coaché son dernier match sur le banc des Knicks le week-end dernier. Avant même l’ultime revers des New-Yorkais, Charles Barkley scellait d’ailleurs l’avenir du technicien, jurant que le titre NBA resterait un pur fantasme à Big Apple tant que le jeu up-tempo prôné par Mike D ne serait pas remplacé par un style plus conventionnel. « Je ne crois pas qu’ils puissent gagner avec ce système. Les trois aspects les plus importants de ce sport sont la défense, les rebonds et les balles perdues. Ce sont les lacunes fondamentales de ce système. » Et le consultant télé le plus caustique d’Amérique d’ajouter : « C’est la raison pour laquelle ils auront un nouveau coach l’an prochain. » Sir Charles aura beau faire amende honorable quelques heures plus tard, il venait de dire tout haut ce
que beaucoup pensent tout bas.« Jusqu’à ce que nous en gagnions un, il a raison », concédait d’ailleurs l’entraîneur incriminé. « Notre but est de faire en sorte qu’il ait tort et ce ne serait pas la première fois qu’il se trompe. » L’inverse est tout aussi vrai. Comme à ses plus belles heures sur le banc des Suns, le technicien est mort avec ses idées. Depuis mai 2007, il a ainsi perdu 10 de ses 11 matches coachés en phases finales, laissant ses équipes concéder 101,0 points en moyenne. Malgré une défense un poil plus cohérente contre les Celtics, l’im-pression générale voulait que Doc Rivers avait très largement dominé la bataille tactique, notamment lors des instants cruciaux des matches 1 et 2. « Il a fait du mieux qu’il a pu avec ce qu’il avait », défend Bill Walker, pointant du doigt les blessures de Billups et Stoudemire. « Nous devons voir comment cela se passera l’année prochaine », poursuit Anthony Carter. « Vous ne
pouvez pas vraiment le juger alors que cette équipe ne joue ensemble que depuis deux mois. »Les ambitions retrouvées des Knicks pourraient toutefois mettre à mal la patience du front office. À moins que l’actuel décisionnaire des opérations basket ne soit remercié lui aussi ? À l’heure d’écrire ces lignes, James Dolan n’avait pas encore levé l’option – il a jusqu’à samedi pour le faire – qui confirmerait Donnie Walsh à son poste pour une saison supplémen-taire. Plutôt enclin il y a quelques semaines à attendre l’été pour signer Melo, le GM serait en froid avec son big boss depuis le blockbuster trade. « Donnie veut revenir mais il ne serait pas surpris s’il n’est pas confirmé », assure un de ses proches. « Et il ne serait pas dévasté. » Cette incertitude et la menace d’un lock-out offrent donc un sursis à Mike D’Antoni. Pour combien de temps ? n
Jérémy BARBIER
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KNICKS SWEEPÉS, D’ANTONI BIENTÔT VIRÉ?Maintenant que deux superstars sont enfin réunies à Big Apple, c’est en coulisses que pourraient intervenir les plus grands changements cet été.
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Jamal Crawford Banc d’Orlando
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L a meilleure équipe de la conférence Ouest est perdue. Memphis menait 3-1 avant le Game 5 de mercredi
soir (hors délais de bouclage). « Ils nous ont encore sauté à la gorge et ne nous ont pas laissé partir » expliquait, dépité, coach Popovich après le Game 4. Depuis le passage du premier tour au meilleur des sept matches, seule une équipe classée numéro 8 a réussi à sortir le numéro 1. C’était en 2007, quand le Golden State de Baron Davis sortait Dallas et son MVP Dirk Nowitzki. Memphis a toutes les cartes en mains pour réussir le même type d’exploit. Tout le monde pensait que les Spurs prendraient un match à Memphis. Et bien non !Bien que collectif, le basket est avant tout un sport de duels. De match-ups, comme disent les Américains. Dans la dernière minute du Game 3, Tim Duncan a tenté d’en profiter. Memphis mène de deux points, Zach Randolph, 8/43 à 3-points cette saison, a la balle derrière l’arc. Duncan lui laisse alors un bon mètre. « Je pensais qu’à ce moment du match, le shoot ne serait pas dans son arse-nal, » raconte l’intérieur des Spurs après le match. Randolph ne doute pas une seconde : son shoot rentre, San Antonio ne reviendra plus. Memphis mène alors 2-1. « Si les gens ne nous prennent toujours pas au sérieux, ce sera bientôt le cas, » raconte, revanchard, le
meneur Mike Conley après ce Game 3. « Ce que les gens pensent, franchement, ça ne m’inquiète pas. On va continuer à se battre jusqu’à ce qu’on obtienne un peu de respect. Mais je sais que les Spurs nous respectent. »
elvis, Justin… et les Grizzlies !Cette victoire, c’est la première en playoffs à domicile de l’histoire de Memphis. La ville du Tennessee avait Elvis, Justin Timberlake. Elle a maintenant une équipe de basket capable de gagner des matches de post-saison. « Quand Zach a pris son shoot, je crois que toute la salle a retenu sa respiration d’un seul coup », rigolait l’ailier Shane Battier. Même chose du côté du propriétaire des Grizzlies, Mike Heisley. « Je ne peux pas imaginer qu’il va shooter, alors je suis là, non, non, non ! Et puis finalement quand ça rentre, je hurle : Oui ! »Aussi espérée qu’elle puisse être, cette victoire est pourtant, selon de nombreux ob-servateurs, moins surprenante qu’il n’y paraît. Huitième équipe à l’Ouest, avec un bilan de 46 victoires pour 36 défaites, bien loin des 61 victoires des Spurs, Memphis offre pourtant un défi bien compliqué pour l’équipe de Tony Parker. D’un côté une équipe expérimentée, centrée sur un jeu demi-terrain très travaillé, avec un coach ultra directif. De l’autre une équipe beaucoup plus jeune, extravagante à souhait, capable du meilleur comme du
pire – mais souvent du meilleur – grâce à des talents tels que Zach Randolph. « Z-Bo » justifie d’ailleurs pleinement son très lucratif nouveau contrat, 66 millions de dollars sur quatre ans, signé juste avant le début des playoffs. « Notre énergie était très bonne sur ce match, » expliquait Lionel Hollins, coach de Memphis, après le Game 3. « Mais les Spurs sont toujours là. Comme je l’ai dit aux joueurs, jusqu’au bout, ce sera une bataille de chiens. C’est un combat. »
« Parker doit dominer mike Conley »Ce réveil de Memphis, forcément, c’est San Antonio qui en fait les frais. « Dans les 24 premières minutes de ce Game 3, on jouait tranquillement pendant que eux donnaient déjà tout ce qu’ils avaient ! » Cette nouvelle défaite, Gregg Popovich, le coach des Spurs, a du mal à l’avaler. Mené de 15 points en cours de match, San Antonio avait pourtant réussi à revenir au score. Pas suffisant pour s’imposer. Et malgré l’expérience, le doute s’installe alors chez les Spurs. « On n’arrive pas à se trouver sur le parquet, » déplore Manu Gino-bili. « Et puis ce 2/15 à trois-points ? Ce n’est pas nous ça ! Pendant 82 matches de saison régulière, on était la meilleure équipe à trois-points… » Côté français, difficile d’évaluer le début de playoffs de Tony Parker. Si ses stats (16,0 pts et 5,7 passes) sont similaires à celles en saison, le meneur a du mal à contenir Mike Conley, en pleine bourre. « Pour que les Spurs gagnent, il faudrait que Parker domine Conley,
beaucoup plus régulier depuis le début de la série, » peut-on lire sur ESPN, le lendemain du Game 3. Dans le Game 4 justement, Parker domine Mike Conley. Avec 23 points à 9/12, le Français réalise clairement sa meilleure sortie des play-offs. Sauf que voilà, alors que la réaction est attendue, San Antonio s’incline de nouveau, et sèchement : 104-86. Tim Duncan (6 pts et 7 rbds) est inexistant, les Spurs incapables de réagir. Un dernier sursaut est-il possible ? n
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La surprise du chef : Randolph et Memphis sur le point d’éliminer San Antonio de Duncan et Ginobili (en haut).
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LeS SPURS K.-O. ?Huitième et dernière équipe qualifiée pour les playoffs, Memphis met le feu à San Antonio dans ce premier tour. Après la victoire surprise lors du Game 1, les Grizzlies confirment sur leur parquet. Déjà la fin du rêve des Spurs ?
Par Rémi ReveRCHOn, à Los Angeles
Une défaite au premier tour
marquerait la fin d’une ère
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L e doute, Portland l’a connu d’entrée dans ces playoffs. Dès le deuxième match face à Dallas, les
Blazers bégaient. Incapables de contenir Dirk Nowitzki (33 pts et 7 rbds), ils s’inclinent 101-89 et se retrouvent menés 2-0. Cette rencontre, c’est le calvaire absolu pour Brandon Roy. Le numéro 7 des Blazers ne passe que 8 minutes sur le parquet, sans inscrire le moindre point, et reste sans mot, livide, au bout du banc. À l’issue de la rencontre, seul un journaliste du quotidien local, The Oregonian, se décide à aller lui demander ses impressions : « À un moment en première mi-temps, je me suis dit, il ne faut pas que je pleure, il ne faut pas que je pleure… » Complétement perdue, la star des Blazers crache toute sa peine : « C’est dur… J’ai toujours pensé que je serais mieux traité que ça. C’était décevant pour moi. » Autrefois franchise player des Blazers, Brandon Roy est alors complétement tombé dans l’oubli. Trois fois All-Star par le passé, l’ancien de la fac de Washing-ton – seulement âgé de 26 ans ! – a vu sa
carrière stoppée par de multiples opéra-tions du genou. Par rapport à l’an dernier, ses statistiques ont tout simplement été divisées par deux : (21,5 pts, 4,4 rbds et 4,7 pds en 2010 contre 12,2 pts, 2,6 rbds et 2,7 pds cette année). « Pour lui, c’est une saison galère, » reconnaît Nicolas Batum, son coéquipier. « Il est passé du statut de superstar à celui de joueur du banc. Et pourtant il ne dit rien, il continue à jouer ! Donc ses commentaires après le Game 2, je les comprends, c’est humain. Ce n’est pas qu’il voulait scorer 20 points, c’est juste qu’il se sentait inutile. »
Le Rose Garden en fusionPuis vinrent les excuses, forcées par le battage médiatique suivant ses déclara-tions. Et un Game 3 où son coach, Nate McMillan, lui offre une opportunité plus nette. Résultat : 24 minutes de jeu, 16 points et une victoire pour Portland, 97-92. Un avant-goût du Game 4, complètement fou. On approche de la fin du troisième quart-
temps, Peja Stojakovic marque à 3-points, et Dallas mène 67-44. 23 points d’écart. « Sur le parquet, on avait l’impression que c’était fini, » raconte Brandon Roy. « Dallas nous détruisait. Je me rappelle pendant un temps-mort, le coach nous disait, si on perd
ce soir, c’est fini. » Dans un sursaut d’orgueil, la machine Roy se met alors en marche. Dans un quatrième quart-temps venu d’ailleurs, il inscrit 18 de ses 24 points pour permettre à Portland de revenir et de s’imposer de just-esse, 84-82. « Dans le dernier quart-temps, j’ai revu l’ancien Brandon Roy, » décrit un coach McMillan, emplit de fierté. « Dans le sens où il n’était plus là pour juste passer la balle. Il était là pour prendre les shoots. Et il allait assumer le résultat, qu’il mette dedans ou non. » Alors que les fans du Rose
Garden, l’antre des Blazers, ont largement justifié leur statut de « meilleur public de NBA », le buzzer retentit. Portland revient à 2-2 dans la série. Nicolas Batum saute alors sur Brandon Roy, et lui hurle quelque chose à l’oreille. « Là je contrôle plus rien : et je lui
crie « You’ve seen the man ! You’ve seen the real Brandon Roy (Vous avez vu l’homme, vous avez vu le vrai Brandon Roy !) », nous raconte le Français le lendemain du match. Bien sûr, avec le Game 5, perdu 93-82 mardi soir, Roy et les Blazers
rentraient dans le rang. 26 minutes de jeu, 5 points à 2/7 aux shoots, Brandon Roy n’a pas pu enchaîner. Une telle intensité ne se renouvelle pas comme ça. Mais après tout, la magie Roy est désormais construite pour opérer au Rose Garden. Ça tombe bien, ce jeudi soir, le prochain match aura lieu à Portland. Et désormais menés 3-2, et donc dos au mur, les Blazers auront besoin d’un grand Brandon Roy pour arracher le droit à un Game 7. Un match qui, si nécessaire, aura lieu samedi soir. Mais au Texas cette fois. n
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Brando Roy a fait chavirer le public de Portland dans le Game 4.
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LE RETOUR DU ROYAu bord des larmes après le Game 2 où il ne joue quasiment pas, Brandon Roy a offert l’une des plus belles victoires de l’histoire de Portland lors du Game 4 face à Dallas. A-t-il un dernier coup de rein pour pousser le rêve encore un peu ?
Par Rémi ReveRCHOn, à Los Angeles
Cette fin de Game 4 à Portland, c’est la plus belle
histoire du premier tour
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HOWARD, LOVE ET ODOM RECOMPENSÉS
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Meilleur défenseur : Dwight howard
• Jamais personne avant Superman n’avait réussi à remporter le trophée de meilleur défenseur NBA trois saisons d’affilées. Dikembe Mutombo et Ben Wallace ont tous deux inscrits quatre fois leur nom au palmarès, mais pas à la suite. Le résultat est un plébiscite. Nos confrères américains, saluant la présence d’Howard aux rebonds (14,1, 2e de la ligue) aux contres (2,4, 4e de la ligue) et la consistance globale de ses prestations dans une équipe qui défend bien (4e de la ligue aux points concédés sans autre défenseur référencé que lui). Soit. Soyons l’avocat du diable ! Première contestation, pour être élu meilleur défenseur, il convient de produire des chiffres. Etrange. Certes, la NBA aime tout mesurer, tout évaluer, c’est compréhensible, objectivable. Et ça profite à Howard, monstre statistique. Pourtant, le socle du travail défensif sur un terrain de basket est invisible sur la fiche de stats. Les aides défen-sives, la présence, l’activité des bras, les écrans de retard, la bonne défense sur le porteur de balle… Car pour chaque con-tre d’Howard, combien de fautes stupides qui laissent l’équipe en rade en fin du match ? Combien de passes dans le dos de la défense une fois que le pivot a mordu à la feinte et se retrouve en l’air ? Autre question, Howard se charge-t-il toujours du meilleur attaquant, comme le font Garnett ou Iguodala, par ex-emple ? En défendant sur les pivots, un poste sans grand génie offensif dans la ligue, n’a-t-il pas la tâche un peu facile ?
Résultats : 1. Dwight Howard (585 pts, 114 premières places), 2. Kevin Garnett (77 pts, 1 première place), 3. Tyson Chandler (70 pts), 4. Tony Allen (53 pts), 5. Rajon Rondo (45 pts).Les 10 derniers lauréats : Dwight Howard (2011, 2010, 2009), Kevin Garnett (2008), Marcus Camby (2007), Ben Wallace (2006, 2005), Ron Artest (2004), Ben Wallace (2003, 2002).
Meilleure progression : Kevin Love
• Statistiquement, pas grand-chose à dire. Love est passé de 14,0 points et 11,0 rebonds à 20,2 points et 15,2 rebonds. Le bond n’est pas énorme, on a connu des MIP plus « spectaculaires » (Aaron Brooks était passé de 11,2 à 19,6 pts). Mais il est plus dur de passer de 15 à 20 points que de 10 à 15. En revanche, d’autres facteurs vien-nent atténuer cette réussite éclatante. Déjà, le temps de jeu de Love, du fait du départ de Al Jefferson a vraiment augmenté (36 minutes contre 28). En fait, il jouait déjà aussi bien la saison dernière, mais le coaching staff ne s’en était pas vraiment rendu compte. Le trophée de MIP devrait ainsi peut-être revenir à coach Kurt Rambis ? Autre problème, si Love a progressé, comment se fait-il que son équipe elle, n’a pas progressé ? Pour LaMarcus Aldridge, c’est la deuxième fois que le Wolves lui passe juste devant le nez, après le dernier fauteuil dans la sélection Ouest du All-Star. Mais il se console en playoffs. Dernier com-mentaire, à notre humble avis, le véritable MIP de 2011, c’est Derrick Rose. Mais il paraît qu’il va recevoir un autre trophée, plus prestigieux…
Résultats : 1. Kevin Love (400 pts, 66 premières places), 2. LaMarcus Aldridge (157 pts, 11 premières places), 3. Dorell Wright (124 pts, 16 premières places, 4. Derrick Rose (69 pts, 11 premières places), 5. Kris Humphries (63 pts, 1 première place).Les 10 derniers lauréats : Kevin Love (2011), Aaron Brooks (2010), Danny Granger (2009), Hedo Turkoglu (2008), Monta Ellis (2007), Boris Diaw (2006), Bobby Simmons (2005), Zach Randolph (2004), Gilbert Arenas (2003), Jermaine O’Neal (2002).
Meilleur 6e homme : Lamar odom
• Lamar ne manque pas de babioles (champion NBA 2009 et 2010, champion du monde 2010, le bronze aux Jeux de 2004), mais il s’agit là de son premier trophée individuel. Au moment de recevoir le trophée, il en a d’ailleurs profité pour remercier tous ses proches, de sa famille à Kobe en passant par les tournois de rue, ses coaches. Il n’a oublié personne ! Sur la saison, Odom a tourné à 14,4 points et 8,7 rebonds en 32’. Uniquement sur les matches où il est sorti du banc, à peine moins (13,0 pts et 7,5 rbds en 28’). Un luxe pour coach Jackson qui sait qu’il peut compter sur son intérieur quoi qu’il arrive. Dans l’univers des egos NBA, c’est assez rare. « Mentalement, il faut être dur et être prêt à jouer au basket », explique Odom. « Il y a bien des façons de participer. J’essaye d’avoir un impact, c’est tout. » Jason Terry, déjà vainqueur en 2009 et Jamal Crawford, déjà vaiqueur en 2010, se classent 2e et 5e. Le club des meilleurs 6e hommes est un petit monde !
Résultats : 1. Lamar Odom (513 pts, 96 premières places), 2. Jason Terry (244 pts, 13 premières places), 3. Thaddeus Young (76 pts, 2 premières places), 4. Glen Davis (75 pts), 5. Jamal Crawford (51 pts, 5 premières places).Les 10 derniers lauréats : Lamar Odom (2011), Jamal Crawford (2010), Jason Terry (2009), Manu Ginobili (2008), Leandro Barbosa (2007), Mike Miller (2006), Ben Gordon (2005), Antwan Jamison (2004), Bobby Jackson (2003), Corliss Williamson (2002). n
Thomas BERJoAN
échos NBA 13
EN BREfsTERN s’IMPATIENTEDavid Stern veut que ça aille vite. Le boss de la NBA s’in-quiète. La fin du précédent ac-cord salarial arrive à échéance fin juin et les discussions n’avancent pas assez vite pour lui. La patron de la ligue amé-ricaine veut conclure l’affaire
avant le 30 juin, pour éviter toute période d’incertitude, forcément déstabilisatrice. Avec en scénario catastrophe, le lock-out. « Cette situation créerait des dommages des deux côtés, et ce serait des dommages importants », a-t-il tenu à préciser…
DwANE cAsEy Aux RocKETsHouston a officiellement de-mandé à Dallas la permission de conduire des entretiens avec leur assistant coach Dwane Casey (54 ans). Les Rockets cherchent à pourvoir le poste de head coach, actuellement vacant.
LEs KINgs REsTENTLe grand feuilleton de l’éven-tuel déménagement des Kings de Sacramento à Anaheim (où ils seraient devenus les Royals) connaît un nouveau rebondissement. Devant les efforts de la communauté, une source proche de la ligue a af-firmé que les Kings resteraient. Au cours du week end dernier, Joe Maloof, un des frères propriétaires de la franchise s’est dit dans l’attente des promesses de sponsoring et de soutien supplémentaire de la part du maire de la ville, l’ancien joueur NBA Kevin Johnson. À suivre…
T.B.
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Un conceptoriginalUn étatd’esprit uniqueDes moyensexceptionnels�
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DRAFT DÉVALUÉE
BIyoMBo NuMéRo 1 ?L e Hoop Summit revêt toujours une grande importance aux yeux
des franchises américaines. En effet, d’après David Thorpe de ESPN insider, le Congolas Bismack Biyombo (2,06 m, 19 ans en
août) aurait de bonnes chance de devenir le futur numéro 1 de la draft à venir. Pourquoi ? Déjà, parce que son triple double (12 pts, 11 rbds et 10 cts) au All-Star Game mondial des moins de 19 ans a marqué les esprits. Ensuite, il faut savoir que la draft 2011 s’annonce assez faible. En effet, devant la menace du lock-out, de nombreux prospects intéressants font le choix de rester en NCAA. Enfin, si les Wolves possède le premier choix, Bismack pourrait former une paire intérieure d’avenir extrêmement complémentaire avec Kevin Love. Le Congolais possède en effet les qualités athlétiques et défensives qui manquent à Love. De plus ses capacités au rebond offensif et son jeu sans le ballon entreraient parfaitement dans la philosophie déjà en place à Minnesota. Dans les rapports de scouting, Biyombo est comparé au Ben Wallace de la grande époque des Pistons ainsi qu’à Kevin Garnett.n
Thomas BERJoAN
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14 DOSSIERSpécial
MAINTIEN
I l est entré sans un mot en salle de presse, s’est assis
à côté d’Andrew Albicy, son cauchemar du soir. Cruelle situation pour Antoine Eito. Perdu, les yeux dans le vague, il a dû attendre son tour. Attendre qu’Albicy puis Christophe Denis finissent de répondre aux questions des journalistes. Courtes minutes qui ont dû lui sembler terriblement longues, à Antoine, obligé d’entendre le bonheur d’Albicy, de voir le sourire jusqu’aux oreilles du Parisien. Et puis ce fut son tour. « C’est très dur de mettre des mots là-dessus. » Peut-être était-il au bord des larmes. Il ne resta que deux minutes, deux minutes où il fit, plus qu’un mea culpa, une auto-flagellation : « Le premier truc qui sortirait de ma bouche, c’est qu’il a manqué
un meneur, c’est moi. Que ce soit en attaque
ou en défense le premier responsable c’est moi. La
faute est à moi et personne d’autre. »
Eito était abattu, dans les cordes ; son coéquipier Demetris Nichols, son coach Jean-Philippe Besson avaient eux aussi la mine défaite. « Je peux pas vraiment dire ce qu’il s’est passé. Là, tout de suite, je ne peux pas. C’est vraiment une grosse claque », soupirait Nichols. « C’est difficile, c’est difficile », répétait l’ailier américain. « Vraiment, ça nous laisse sans voix », ajoutait Besson.
« Q.I. basket »Un mot revenait en boucle dans la bouche des Vichyssois : plus que la déception,
c’était l’incompréhension. L’incompréhension devant l’effondrement de leur équipe, l’incompréhension en repensant à la gestion calamiteuse en fin de match. Alors qu’il restait 3 minutes, la JAV était menée 76-61. Les espoirs de victoire envolés, restait à assurer le point average (+27 à l’aller). Mais Vichy perdit la tête, se précipita, et encaissa un terrible 18-5. -28 au final après qu’Albicy, magistral (27 pts à 9/11, 8 pds, 6 ints et 6 bps), eut marqué au buzzer. Double douche froide. « On a vraiment mal géré. C’est de l’expérience mais c’est aussi du Q.I. basket. Je ne sais pas si tout le monde était au courant qu’on devait défendre le goal average », pestait Etienne Brower. « Deux temps-morts pour essayer de recadrer l’équipe n’ont pas suffi », se défendit Besson. « L’écoute n’était même pas là non plus donc je me dis qu’ils
NEUF ÉQUIPES POUR LE MAINTIEN
ET VICHY PERDIT LA TÊTEDans la course au maintien avait lieu vendredi dernier un match décisif à Coubertin. Vichy, qui restait sur trois succès, a déraillé : 66-94, -28 contre Paris Levallois. La perte du match, mais surtout du point average… pour un point ! Le coup de massue ?
Par Yann CASSEVILLE, à Paris-Coubertin.
« C’est très dur de mettre
des mots là-dessus »
Antoine Eito
Victoire importantissime
dans l’optique du maintien pour le PL
d’Andrew Albicy face à la JAV d’Antoine Eito (dépité). Fred
Forte, le président du CSP était dans les tribunes et ce résultat
ne fait pas l’affaire du CSP plus que
jamais relégable.
15DOSSIER
étaient perdus. On n’avait pas été habitué à voir cette équipe perdre les pédales, malheureusement elle l’a fait dans la pire des occasions. »Comment réagir après une telle gifle ? « Je ne peux pas vous le dire à chaud, ils ont pris un gros coup derrière la tête », déclarait Besson, avant d’ajouter que le maintien était encore possible mathématiquement. « C’est pas fini ! », tonnait Brower. « Ce club ne mérite pas la Pro B. Il nous reste trois matches dont deux à la maison, on va faire en sorte de ren-dre nos fans heureux », espérait Nichols. Pour cela, la JAV serait bien inspirée de donner à Strasbourg, samedi, la même leçon que le PL lui a infligée : gagner, et reprendre le point-average (-15 en Alsace). Le meilleur moyen de rester sur le ring, à défaut d’éviter les coups, c’est de les rendre. n
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CHRISTOPHE DENIS (COACH DU PL)
« DOCTOR JEKYLL ET MISTER HYDE »En reprenant le point average sur la JAV, le PL a fait un grand pas vers le maintien, mais son entraîneur reste prudent, connaissant trop bien le caractère imprévisible de son équipe.
A viez-vous pensé récupérer le point average ?On a travaillé toute la semaine sur
des situations qui pouvaient nous permettre de rattraper ces 27 points, on a fait quatre séances vidéo, ce n’est pas dans nos habitudes. On avait un montage avec le match en Coupe. Quand vous êtes capable d’en prendre 27, vous êtes capable d’en mettre 28.
Cette victoire peut-elle servir de déclic ?Je n’en sais rien. Le déclic, je ne sais pas s’il faut encore y croire. On a cette particularité de souffler le chaud et le froid, Doctor Jekyll et Mister Hyde. On est dans une configuration où j’essaye de monter une équipe commando pour gagner à Orléans.
Cette équipe a besoin d’être dos au mur pour réagir ?On ne peut pas vous contredire. On fait notre petit chemin, mais on sauve les meubles. C’est quand même la moindre des choses de faire ce qu’on a fait ce soir, il ne faut pas se glorifier pour ça. nPropos recueillis par Y.C., à Paris-Coubertin
SUSPENS HISTORIQUE !• Sur les dix dernières saisons, à trois journées de la fin, jamais la lutte pour le maintien n’avait concernée autant d’équipes qu’aujourdhui. Depuis Bourg en 2002 et à l’exception de Limoges en 2003 – année où aucune équipe n’a été reléguée –, jamais le dernier après 27 ou 31 journées (Pro A à 16 ou 18 clubs) n’a réussi à se sauver. Quant à l’avant-dernier à ce stade de la saison, jamais il n’a pu s’en sortir depuis Roanne en 2005. Cela fait donc cinq saisons que les deux derniers, à trois journées de la fin, sont les deux relégués.
Saison Condamné(s) Nb équipes menacées Derniers à J-3* Relégués en fin de saison
2010-11 - 9 Limoges et Vichy ?
2009-10 Dijon 3 Dijon et Rouen Dijon et Rouen
2008-09 - 5 Pau et Besançon Pau et Besançon
2007-08 Clermont 7 Clermont et PL Clermont et PL
2006-07 Reims et Bourg - Reims et Bourg Reims, Bourg et Besançon**
2005-06 Rouen 2 Rouen et Brest Rouen et Brest
2004-05 Vichy 4 Vichy et Roanne Vichy et Châlons (15e sur 18 après 31 journées)
2003-04 - 3 Limoges et Besançon Limoges et Besançon
2002-03 - 6 Limoges et Strasbourg Strasbourg et Bourg***
2001-02 - 5 Bourg et Le Havre Antibes et Montpeller (13e et 14e sur 16 après 27 journées)
2000-01 - 4 Besançon et Le Havre Besançon et Évreux (14e sur 16 après 27 journées)
* Derniers à 3 journées de la fin** Trois équipes sont descendues en Pro B du fait du passage de 18 à 16 clubs en Pro A*** Respectivement 15e et 16e, Bourg et Strasbourg ont été maintenus du fait du passage de 16 à 18 équipes en Pro A
Y.C.
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NEUF ÉQUIPES POUR LE MAINTIEN
ET VICHY PERDIT LA TÊTE
16 DOSSIERSpécial
MAINTIEN
NEUF ÉQUIPES POUR LE MAINTIEN
3, 2, 1… PARTEZ !À trois journées de la fin, le sprint final est définitivement lancé. Si les neuf candidats ne partent pas sur un pied d’égalité, tous ont encore une chance d’éviter la Pro B. Le point équipe par équipe pour mieux s’y retrouver.
Par Florent de LAMBERTERIE
LE MANS (12v-15d)Presque sauvé• Avec quatre victoires d’avance, Le Mans ne peut plus être inquiété par Limoges. En revanche, en cas de trois défaites mancelles et de trois succès vichyssois, les Manceaux se retrouveraient à égalité avec Vichy, qui dispose du point average. Mais un tel résultat ne suffirait pas pour voir Le Mans descendre puisqu’il faudrait également que Strasbourg (sur qui Le Mans a le point average) ait rem-porté ses deux derniers matches (après avoir perdu à Vichy) et qu’au moins une 4e équipe pointe à 12 victoires (en cas de triangulaire avec Vichy et Strasbourg, Le Mans serait sûr de passer). Les égalités seraient alors dépar-tagées aux victoires directes, voire au point average si besoin. Bref, un sacré micmac mais très peu probable pour les Manceaux.
ORLÉANS (11-16)Bien placé• La victoire face à Strasbourg a fait du bien
aux hommes de Philippe Hervé qui comptent désormais deux succès d’avance sur Vichy, premier relégable. L’OLB disposant du point average sur la JAV, une petite victoire lors des trois derniers matches lui suffirait à se main-tenir en Pro A, à moins d’une hypothétique triangulaire, voire d’une « quadrangulaire » qui ouvrirait la porte à des calculs dignes de la NASA. Mais Orléans, qui va accueillir le Paris Levallois ce week-end et Limoges pour la dernière journée, a deux occasions nettes d’aller chercher son maintien.
LE HAVRE (11-16)Ils ont l’habitude• Champions du maintien depuis deux ans et l’arrivée de Jean-Manuel Sousa, les Normands devraient une fois de plus parvenir à sauver leur tête en Pro A. Le STB possède en effet deux succès d’avance sur Vichy, premier relégable. Sauf situation exceptionnelle, une victoire sur les trois derniers matches devraient donc suffire, Le Havre disposant
par ailleurs du point average sur tout le monde excepté Pau (-6) et Strasbourg (-5). Les Normands se rendant en Alsace la semaine prochaine, un succès de 6 points ou plus sur la SIG leur donnerait l’occasion de faire coup double en récupérant l’écart sur un concurrent direct.
PAU-LACQ-ORTHEZ (11-16)Dégringolade• Encore en playoffs il y a peu, les Palois accusent le coup à l’approche du terme avec cinq défaites consécutives, série en cours. De toutes les équipes concernées par la relégation, l’Élan est celle qui affiche la plus mauvaise dynamique. Pas rassur-ant. Ceci étant, les Palois sont toujours en ballotage très favorable dans l’optique du maintien, avec le point average sur Limoges, Vichy, Poitiers, Le Havre et le Paris Levallois. Les Franciliens recevront Pau la semaine prochaine mais avec un débours de 33 points à l’aller, l’écart semble difficilement
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À trois journées de la fin la mission s’annonce difficile pour Vichy (le coach Jean-Paul Besson) et quasi impossible pour Limoges (Cedrick Banks) qui a un pied en Pro B.
17DOSSIER
LE POINT RÉGLEMENTAIRE
QUID EN CAS D’ÉGALITÉ ?• Les différentes situations pos-sibles sont définies aux articles 344.1 et 344.2 du règlement de la LNB dont voici les extraits :344.1. – Si, à la fin de la com-pétition, deux groupements sportifs sont à égalité de points, les résultats obtenus entre eux interviendront pour le calcul du point average. Ils seront classés en fonction du meilleur point average.En cas d’égalité de ce dernier, le calcul du point average sera effectué sur la base de toutes les rencontres que ces deux équipes ont disputées dans la division.344.2. – Si plus de deux équipes se trouvent à égalité dans le classement, un second classe-ment sera effectué en tenant seulement compte des résultats des rencontres jouées entre les équipes à égalité.Si, après ce second classement, il reste des équipes à égalité, leur place sera déterminée par point average en tenant compte seulement des résultats des ren-contres jouées entre les équipes qui restent à égalité.S’il reste des équipes à égalité, leur place sera déterminée par point average sur la base des ré-sultats de toutes les rencontres qu’elles auront jouées dans la division.
récupérable. À moins d’une égalité à trois, voire à quatre équipes, Pau n’a donc besoin que d’une petite victoire d’ici la fin pour finir la saison tranquille. Il est donc plus que temps d’inverser la tendance actuelle.
POITIERS (11-16)Bonne dynamique• Valable ou pas ? Difficile à dire. Toujours est-il qu’en refusant le panier au buzzer d’Ilian Evtimov samedi dernier, les arbitres du match Chalon-Poitiers ont permis à la troupe de Ruddy Nelhomme de signer son 4e succès en cinq matches, meilleure série parmi les neufs équipes concernées par la descente. Avec désormais trois victoires d’avance sur Limoges et deux sur Vichy, Poitiers serait sûr de se maintenir en gagnant deux de ses trois derniers matches. Une victoire suf-firait à écarter définitivement Limoges mais Poitiers resterait alors à la merci de Vichy et du PL, deux équipes contre lesquelles Poitiers présente un point average défavorable. Les futurs adversaires ne sont pas des tendres (Le Mans, Cholet et Hyères-Toulon) mais vu la dynamique actuelle, le challenge est jouable.
STRASBOURG (10-17)Grand danger• Rien ne va plus à Strasbourg qui avec une seule victoire sur les cinq dernières journées présente l’une des plus mauvaises dynamiques du moment. Devant cet état de fait, le président Martial Bellon a pris les devants en écartant Fred Sarre et en confiant les rênes de l’équipe à Olivier Weissler, l’entraîneur assistant qui avait déjà assuré l’intérim il y a trois ans après
l’éviction d’Éric Girard. Le néo head coach va (re)plonger dans le grand bain dès samedi à Vichy pour un match a la muerte qui va faire frémir bien des palpitants. Dans une salle de Pierre Coulon qui s’annonce chaude comme la braise, Strasbourg devra tenter de l’emporter contre des Vichyssois qui joueront leur tête ou, à défaut, préserver le point average obtenu à l’aller (+15). Dans le cas contraire, la SIG – qui possède le point average sur le PL et sur Limoges – ne serait pas encore tout à fait morte et pourrait même se retrouver dans une triangulaire avec Vichy et Paris si d’aventure le PL perdait aussi son prochain match. La différence se ferait alors au point average par-ticulier, voire au général, en attendant, bien sûr, les résultats des deux dernières journées. Bref, les Alsaciens n’ont pas fini de trembler.
PARIS LEVALLOIS (10-17)Gagner à l’extérieur• En reprenant le point average sur Vichy, le PL a effectué la bonne opération du week-end. Désormais sortis de la zone rouge, Andrew Albicy et les siens ne sont cependant pas encore tirés d’affaire. Ils restent d’ailleurs toujours à la merci de Limoges qui dispose du point average, de même que Strasbourg, toujours devant au classement. Si Vichy et Limoges perdent ne serait-ce qu’un match, une victoire suffirait alors aux Franciliens pour se maintenir. Mais pour être vraiment tranquilles, ils seraient bien inspirés d’assurer au moins deux succès d’ici la fin de saison. Étant donné que le PL se déplace deux fois lors des trois dernières journées, cela signi-fie d’aller gagner à l’extérieur, chose que le club n’a plus réussi à faire depuis… le 30 octobre.
VICHY (9-18)Encore une chance• Pire encore que la défaite à Coubertin, la perte du point average sur Paris est une terrible nouvelle pour les Vichyssois. Mais dans leur malheur, les hommes de Jean-Philippe Besson peuvent encore y croire. Ils ont toujours le point average sur Limoges et en recevant Strasbourg ce samedi, la JAV peut rattraper les Alsaciens voire même leur passer devant au classement en cas de victoire de plus de 15 points. Succès capital donc. En cas de défaite contre la SIG, il faud-rait alors réaliser un double exploit (victoire à Nancy et contre Chalon) tout en espérant un double faux-pas des Strasbourgeois dans le même temps...
LIMOGES (8-19)Condamné ?• La courte défaite à domicile face à Cholet fut sans doute celle de trop pour les Limou-geauds, qui se retrouvent désormais dans une situation quasiment inextricable. Deux victoires de retard sur les premiers non relé-gables (Strasbourg et le PL) et le point average négatif sur tout le monde, excepté le Paris Levallois. Pour se maintenir, Limoges doit remporter ses trois matches et espérer dans le même temps que parmi Vichy, Strasbourg et le PL, deux des trois ne dépassent pas les 10 victoires. Si Vichy et le PL perdaient leurs trois derniers matches, Limoges pourrait encore s’en sortir avec seulement deux succès. C’est très, très improbable, d’autant plus que les adversaires (ASVEL, Gravelines et Orléans) ne sont pas forcément les plus simples à jouer. n
LA COURSE AU MAINTIEN EN CHIFFREClub Clas. Bilan Série Programme Point average + Point average –
Le Mans 8e 12-15 2-3 @Poitiers, Roanne, @Le HavrePau-Lacq-Orthez (+32), Orléans (+29), Stras-bourg (+28), Limoges (+8), Poitiers (+5)*
Vichy (-27), Paris Levallois (-4), Le Havre (-3)*
Orléans 9e 11-16 2-3Paris Levallois, @Hyères-Toulon, Limoges
Le Mans (-29), Le Havre (-1), Paris Levallois (-6)*
Le Havre 10e 11-16 3-2 @Roanne, @Strasbourg, Le MansParis Levallois (+36), Vichy (+35), Limoges (+15), Poitiers (+6), Orléans (+1), Le Mans (+3)*
Pau-Lacq-Orthez (-6), Strasbourg (-5)*
Pau-Lacq-Orthez 11e 11-16 0-5 Chalon, @Paris Levallois, CholetLimoges (+16), Poitiers (+11), Le Havre (+6), Vichy (+3), Paris Levallois (+33)*
Le Mans (-32), Orléans (-16), Strasbourg (-6)
Poitiers 12e 11-16 4-1 Le Mans, @Cholet, Hyères-Toulon Limoges (+17), Strasbourg (+3)Paris Levallois (-18), Vichy (-13), Pau-Lacq-Orthez (-11), Orléans (-9), Le Havre (-6), Le Mans (-5)*
Strasbourg 13e 10-17 1-4 @Vichy, Le Havre, @RoanneParis Levallois (+22), Limoges (+20), Pau-Lacq-Orthez (+6), Vichy (+15)*, Le Havre (+5)*
Orléans (-68), Le Mans (-28), Poitiers (-3)
Paris Levallois 14e 10-17 2-3 @Orléans, Pau-Lacq-Orthez, @ASVELPoitiers (+18), Le Mans (+4), Vichy (+1), Orléans (+6)*
Le Havre (-36), Limoges (-26), Strasbourg (-22), Pau-Lacq-Orthez (-33)*
Vichy 15e 9-18 3-2 Strasbourg, @Nancy, Chalon Le Mans (+27), Limoges (+16), Poitiers (+13)Le Havre (-35), Orléans (-6), Pau-Lacq-Orthez (-3), Paris Levallois (-1), Strasbourg (-15)*
Limoges 16e 8-19 2-3 @ASVEL, Gravelines-DK, @Orléans Paris Levallois (+26)Strasbourg (-20), Poitiers (-17), Pau-Lacq-Orthez (-16), Vichy (-16), Le Havre (-15), Le Mans (-8), Orléans (-8)*
*Match retour à jouerF.d.L.
18 Gazette PRO a27e
Journée
D rôle de joueur que ce Jefferson. Phénomène athlétique, actions éblouissantes, croqueur de première
– voir les « MVP secrets » de Maxi-Basket – mais derrière ce côté « black hole », un talent offensif phénoménal, et force est de le constater, une réelle efficacité. Sa saillie offensive de Vacheresse a bouclé un mois d’avril à 24,8 points et 28,2 d’évaluation. Un des grands acteurs de la fin de championnat. En un-contre-un, un-contre-deux, un-contre-trois, Jefferson est capable de trouver le chemin du cercle. Son talent hors norme autorise toutes les gourmandises. 24 tirs tentés vendredi dernier. Face à la Chorale, l’Améri-cain s’est créé ses neuf premiers paniers en soliste. 22 points à 9/16 aux tirs, sans devoir rien à personne. Ensuite, ses coéquipiers ont commencé à le trouver en mouvement. Ses 7 derniers paniers ont suivi autant d’assists de Cliff Hammonds, Matt Walsh et Mike Gelabale, délivrées entre la 30e et la 40e minute. Jeffer-son s’est envolé, 15 points dans le quart (7/8) et la Chorale a définitivement rendu les armes.
SurvoltéJean-Denys Choulet a pointé le déficit de son équipe sur le poste 4. Ben McCauley et Alexis Tanghe ont été soufflés par la tornade Jefferson. « Avec Dylan, cela aurait été un autre match », a estimé le coach choralien. Pas si sûr. Jefferson était sur une autre planète, survolté par l’ambiance électrique du chaudron roannais. En mission. Plusieurs fois,
on l’a vu se frapper le torse après un panier en haranguant le banc roannais. Il y a eu cette ultime coquetterie, un trois-points au buzzer, pour porter le record de la saison à 39 unités, et 44 d’évaluation. Le meilleur score vu en Pro A depuis les 45 unités d’Eric Chatfield (Dijon) le 13 décembre 2008.
L’Américain est candidat au titre de top sco-reur de la saison (18,47 pts pour Rick Hughes, 18,38 pour lui, 18,37 pour Sammy Mejia). Ven-dredi, l’ASVEL avait sorti ses 5 fantastiques (101 points…sur 101 pour le cinq majeur). Davon Jefferson en était leur leader. n
antoine LeSSaRD
39 points. 44 d’évaluation. Davon Jefferson (2,03 m, 24 ans) a tout cassé lors du derby.
Du BaSketet des chiffres
0Le nombre de points du banc villeurbannais à Roanne. Lacombe, Tillie et Westermann ont compilé 0/4, tandis que Jackson a rendu copie blanche.
2/10Soit la réussite au tir le week-end pour cinq joueurs pourtant référencés : John Cox, Ricardo Greer, Michail Kakiouzis, Steed Tchicambourd et Ben Woodside.
75Malgré sa victoire 79 à 68 sur le parquet de Strasbourg, Orléans a la même évaluation que la troupe de Frédéric Sarre.
77,1Le pourcentage de points inscrits par le trio extérieur Avadalovic (22), Mejia (18) et Nelson (14) dans la victoire 70 à 66 de Cholet à Limoges.
12Antoine Diot (5) et Charles Lombahe-Kahudi (7) ont pris autant de rebonds que la triplette intérieure Batista-Kakiouzis-Lewin. Quant à l’arrière sarthois Alex Acker, il a battu son record avec 9 prises.
17,3La moyenne de points de Victor Samnick depuis quatre matches, à 64,2% de réussite. Le franco-camerounais a marqué 20 unités à 7/13 dans la victoire de Nancy à Hyères-Toulon 83 à 72.
R.M.
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LE MANS 60 – GRAVELINES-DK 67
Le SYNDROMe aNtaRÈS
Les fiches à 30 points et plus cette saison Points Joueur Adversaire
39 Davon Jefferson (ASVEL) à Roanne (27e)
35 Jamal Shuler (Vichy) à Limoges (16e)
31 Marquez Haynes (Chalon) Strasbourg (5e)
30 Six joueurs (Amagou, I. Evtimov, Houston, Jefferson, Hamilton et Nsonwu)
HYÈRES-TOULON 72 – NANCY 83
WeISz ReMONtÉHuitième défaite de la saison à domicile pour le MSB, toujours aussi fébrile à Antarès.
Les Manceaux avaient le match en main (59-55). Ils se sont décompo-sés dans les cinq dernières minutes : 12 à 1 pour le BCM. Un mal chro-nique alors que l’équipe voyage bien. Les chiffres sont saisissants :
Stats Domicile Extérieur
Attaque 70,3 pts 76,7 pts
Tirs 42,0% 47,1%
Trois-points 30,9% 40,6%
Évaluation 77,8 89,3
Bilan 6v-8d (42,9%) 6v-7d (46,2%)
• Privé de Damir Krupalija et Tony Dobbins, le HTV a bu la tasse face au SLUC (jusqu’à -26). Son équipe a beau être officiellement en playoffs, Alain Weisz n’a pas ap-précié la prestation de ses extérieurs US et l’a fait savoir : « Je suis en colère. Kevin (Houston) et Jonte (Flowers) n’ont pas répondu
à ma confiance. On s’entraîne et on joue en équipe depuis le début de la saison, mais là, certains ont fait l’inverse (…) La prestation des deux jeunes (Clément Cavallo, 6 pts en 11’ et Axel Julien, 1 pt et 2 pds en 7’) fera réfléchir certains joueurs de mon équipe. »
a.L.
ROANNE 92 – ASVEL 101
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échos FRANcE 19
ZACH MOSS À DIJON
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J ean-Louis Borg l’aura finalement utilisé son joker non-JFL. En ne démarrant le championnat qu’avec deux Américains, Craven et Bing, le
coach dijonnais s’était réservé la possibilité d’en accueillir un troisième en cours de route. Interdit par la DNCCG de recruter Curtis Sumpter début janvier, pour dépassement de la masse salariale, la JDA a obtenu cette fois le feu vert pour se renforcer à quatre journées de la fin du championnat. Comment ? À la différence de son compatriote, qui aurait été qualifié comme joker, Zach Moss est arrivé en qualité de pigiste médical d’Elson Mendy. Blessé au pied depuis deux mois, l’ancien joueur de la SIG n’était plus en état de continuer. De fait, l’opération est quasiment neutre budgétairement pour la JDA, qui ne devra s’acquitter du salaire de Moss que sur un mois et demi, dont une partie prise en charge. Le Floridien s’est engagé jusqu’au 12 juin, au lendemain de la finale des playoffs.
Il fait déjà partie des meublesLa finale à Bercy, Zach connaît. Il l’a disputée en 2006 avec Châlons-en-Champagne et l’a remportée l’année suivante, avec Vichy, déjà avec Jean-Louis Borg et David Melody, avant de passer les trois saisons sui-vantes avec eux à la JAV. Ces derniers ont d’ailleurs pris leur téléphone pour le convaincre de venir donner un coup de main. Trois jours après avoir terminé sa saison avec Melilla, en LEB Oro espagnole (8,0 pts à 64,0% et 3,9 rbds en 17 minutes sur 9 matches), Moss
est arrivé en Bourgogne avec femme et enfant. « Jean-Louis, David et Jérémy (Leloup, encore un ex-Javiste), sont comme une famille pour moi donc je suis ici pour les aider dans le cas où ils aient besoin de moi », a-t-il argumenté sur le site catch-and-shoot. Moss connaît le système défensif de son coach sur le bout des doigts. En outre, l’Américain était déjà passé s’entraîner avec la JDA après avoir été coupé par Orléans fin janvier. Son intégration au collectif dijonnais en sera d’autant plus rapide. Jean-Louis Borg a perdu un poste 4 fuyant (Mendy) qui ne pesait plus que 6 points et 2 rebonds en 13 minutes sur les deux derniers mois. Il a récupéré un pivot calibré Pro A (13,4 pts et 6,2 rbds sur ses trois saisons vichys-soises). Le point de fixation qu’il n’avait pas en magasin jusqu’à présent. L’opération apparaît juteuse. D’autant plus que Samba Dia, enfin requinqué physiquement, monte sérieusement en température sur le poste 4 : 20 pts et 12 rbds à Bourg. Le jeu intérieur est désormais une force avérée de la JDA. Désormais seuls deuxièmes, les Dijonnais peuvent légitimement viser l’avantage du terrain jusqu’en finale (restent à jouer Antibes, à Nanterre et Châlons-Reims). Beau perdant, Fabrice Courcier a parlé d’une équipe « formatée pour la Pro A », d’un « adversaire qui ira probablement à Bercy. » Avec son joker de luxe, porté par sa dynamique, Dijon sera l’épouvantail des playoffs. n
Meilleur bilan sur la phase retour (11v-3d) après sa victoire à Bourg (90-83), la JDA a reçu le soutien de Zach Moss pour aborder la dernière ligne droite du championnat puis les playoffs : une machine de guerre !
20 échos FRANcE
ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE
oBJEcTIF LoNDREs
Du 3 juillet au 14 août 2011 Filles et garçons de 10 à 19 ans
Avec une préparation raccourcie pour cause de début d’Euro dans moins de deux mois, Pierre Vincent n’avait guère le choix que de démarrer la préparation sans son effectif au complet. Pour palier aux défections et aux arrivées au compte goutte, la liste dévoilée le 21 avril dernier comporte 29 noms, les douze mondialistes plus une large revue d’effectif.
« On ne pouvait pas laisser les joueuses dans la nature avec une échéance si proche. » Avec un Euro dans moins de deux mois, Pierre Vincent,
sélectionneur national, a donc décidé d’être sur le pont dès le 2 mai, soit moins de 48h après la finale du championnat. Histoire de récupérer les joueuses déjà en vacances, d’attendre celles qui en finissent avec leur championnat et procéder à l’intégration des nouvelles têtes. Alors, si on retrouve dans la liste les douze mondialistes, ainsi que Pauline Krawczyk de retour de blessure, pas moins de onze filles sont vierges de sélection en senior. « C’est notre méthode », détaille le technicien. « On va essayer d’intégrer au maximum ces filles car des places sont à prendre. Je le dis toujours, je construis l’équipe la plus complémentaire possible et non pas l’équipe composée des douze meilleures marqueuses, cela n’aurait aucun sens à mes yeux. »
objectif minimum la 5e placeSi on peut noter l’absence de Caroline Aubert, rev-enue à un très bon niveau, celle d’Aurélie Bonnan (3e au référendum de l’année, voir BN 549), celle de Dian-
dra Tchatchouang victime d’une rupture des ligaments croisés, ou bien encore Géraldine Robert qui a mis l’Italie à sa botte mais s’est blessée en fin de saison, on remarque aussi la présence de Sara Ouerghi, excellente avec Charleville et qui pourrait bien rendre des services à l’aile, secteur en déficit par rapport à la mène ou l’intérieur. « On connait bien Sara dans notre microcosme », explique Pierre Vincent. « Et elle rentre dans les plans pour la voir évoluer en stage et je le répète il y a des places. »Des places à prendre pour atteindre l’objectif final, la qualification pour les Jeux Olympiques. Car le titre continental de 2009 est bien oublié, trophée remisé au musée du basket, et l’Euro qui s’annonce ne sera qu’un tournoi pour la recherche du sésame olympique. « Le titre fait partie de notre histoire et on a montré que le basket féminin français gagne », martèle le coach. « Aujourd’hui, c’est différent, la volonté c’est de jouer les J.O. et notre dernière perf ce n’est que 6e au mondial et 4e nation européenne, donc c’est loin d’être gagné même si on le niveau pour y arriver. » n
« Un gros potentiel. Peut-être ce qui se fait de mieux défensivement en Pro B à son poste. Capable d’enflammer un match et de mettre beaucoup de rythme. Un mec qui sait à la fois être calme, posé et se taper ses petits délires en chanson. Il amène de la vie dans le groupe.»
Xavier coRosINE(1,83 m, 26 ans, 1-2)« Capable de mettre des tirs dans n’importe quelle position, de d’importe où. Une faculté à armer très rapidement. Il s’est blessé au plus mauvais moment de la saison (Mickaël Toti est son remplaçant médical). C’est une grosse frustration pour lui. Xavier, c’est le calme, le sang-froid, la confiance en lui. Le caractère des shooteurs. »
Jérémy NZEULIE (1,87 m, 20 ans, 2)
« Des qualités athlétiques hors du com-mun. À ce jour, il peut déjà défendre sur n’importe qui en Pro B. Un bosseur. Il a tout ce qu’il faut pour s’imposer et avoir une carrière intéressante. Même s’il est jeune, c’est un joueur très important dans la vie de l’équipe. Un boute-en-train qui blague avec tout le monde. »
Guillaume PoNs(1,98 m, 31 ans, 2-3)*
« Guillaume, c’est le sacrifice pour le collec-tif. Celui qui va faire les passes, regarder le chrono, encourager celui qui est un peu dans le trou. Le plus expérimenté de l’équipe. Le liant parfait entre le coach et les joueurs. Un rassembleur. On en a besoin parce qu’on a une équipe très fougueuse. »
Marc JUDITh(1,93 m, 24 ans, 3)
« Capable d’éteindre n’importe quel adver-
saire direct quand on lui donne une mission défensive. Un petit shoot à 3-points dans les corners. Des qualités athlétiques, un gros cœur. Très vaillant. Un battant qui ne lâche jamais rien. Un des quatre chambreurs du vestiaire avec Nzeulie, Passave et Gomis. »
Mykal RILEY(1,98 m, 25 ans, 3)
« Le top du top chez les ailiers US en Pro B. Super beau à voir jouer, élégant, il force peu. Des pourcentages aux tirs assez exceptionnels pour un extérieur. La plupart de ses choix sont justes. Très polyvalent, des qualités d’anticipation, d’interception, intéressantes. Un mec infatigable. Un état d’esprit irréprochable. Il pourrait courir pendant des heures avec le sourire. »
Will DANIELs (2,03 m, 25 ans, 4)
« Un potentiel exceptionnel. Des qualités athlétiques, une dureté, une finition incroy-able après contact, une capacité à marquer en un-contre-un. Il a le niveau pour jouer très très haut. Il faut qu’il apprenne à se faire violence. Ce côté nonchalant, c’est sa limite actuelle. Quand il aura compris ça, il sera inarrêtable. Un mec super gentil, adopté dès le départ par le groupe. »
Antoine GoMIs (2,05 m, 22 ans, 4)
« De grosses qualités de tir extérieur, il pour-rait mieux utiliser ses qualités athlétiques. Une grosse marge de progression dans la lecture du jeu, dans la finition. 2-3 matches où il a été déterminant. Un temps de jeu peu élevé parce qu’il a trois gros joueurs devant lui. Derrière une personnalité très timide au premier abord, il y a un mec qui va délirer.»
Nate cARTER(1,99 m, 27 ans, 4-5)
« Parmi ce qui se fait de mieux à l’intérieur
en Pro B. Un métronome à 2-points extéri-eur. Un guerrier. Une capacité à s’adapter à son adversaire. Il utilise très bien son corps sur les finitions. Il a montré qu’il était capable de se poser quelque part. Il a pris en confiance et beaucoup progressé sur le leadership. »
Johan PAssAVE-DUcTEIL (2,00 m, 25 ans, 5)
« L’assurance tout risque. Depuis Saint-Étienne, sa progression est exceptionnelle.
Sans équivalent au niveau des intérieurs français. Il est dominant physiquement et a énormément progressé à la finition. Notre capitaine de défense. C’est un régal de jouer avec lui. Un roc. Il mériterait le titre de MVP français de Pro B. C’est mon nounours. Il est tout le temps en train de ronchonner, de bougonner mais il est ador-able. Un mec qui a un fond génial. » n
Antoine LEssARD
(*) : par Johan Passave-Ducteil
Sauf catastrophe absolue (défaite sur les trois derniers matches et dans le même temps, trois victoires de Dijon dont une de plus de 13 points à Nanterre), la JSF va terminer premier de Pro B. Nous avons demandé au capitaine, Guillaume Pons, de vous présenter ses coéquipiers.
Pro B
Pasc
al A
llée
/ Hot
Spo
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NANTERRE VA MONTER
10 hoMMEs PoUR UN EXPLoIT
22 CHIFFRES
PRO A27e journée
Vendredi 22 avril
*Paris Levallois bat Vichy 94-66ASVEL bat *Roanne 101-92
Samedi 23 avril
Orléans bat *Strasbourg 79-68Poitiers bat *Chalon 75-74Cholet bat *Limoges 70-66Nancy bat *Hyères-Toulon 83-72Gravelines-Dk bat *Le Mans 67-60*Le Havre bat Pau-Lacq-Orthez 74-54
Prochaine journée
28e journéeVendredi 29 avril
Cholet - Nancy 20h30 direct sur Sport+Orléans - Paris LevalloisASVEL – LimogesGravelines-Dk – Hyères-Toulon
ESPOIRS27e journée*Roanne bat ASVEL 96-77Pau-Lacq-Orthez bat *Le Havre 71-69Cholet bat *Limoges 75-43*Paris Levallois bat Vichy 79-70*Hyères-Toulon bat Nancy 88-65Orléans bat *Strasbourg 75-65*Chalon bat Poitiers 60-55*Le Mans bat Gravelines-Dk 86-69Classement : 1- Paris Levallois (24-3), 2- Nancy (22-5), 3- Le Mans (21-6), 4- Chalon (18-9), 5- Cholet, Gravelines-
PRO A : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.
1 Cholet 27 21-6 11-2 10-4 76,9 71,3 +5,6 1 v. 4-12 Nancy 27 18-9 10-4 8-5 78,4 76,6 +1,8 1 v. 2-3- Chalon 27 18-9 11-3 7-6 78,0 73,9 +4,1 1 d. 3-2- Gravelines-Dk 27 18-9 11-2 7-7 76,4 69,1 +7,3 2 v. 3-25 Roanne 27 17-10 9-4 8-6 79,5 75,3 +4,2 1 d. 3-26 ASVEL 27 16-11 9-4 7-7 78,4 77,2 +1,2 4 v. 4-17 Hyères-Toulon 27 15-12 9-5 6-7 77,7 77,6 +0,1 2 d. 2-38 Le Mans 27 12-15 6-8 6-7 73,4 72,7 +0,7 1 d. 2-39 Orléans 27 11-16 5-8 6-8 71,7 71,7 0,0 1 v. 2-3- Le Havre 27 11-16 8-6 3-10 73,9 74,6 -0,7 1 v. 3-2- Pau-Lacq-Orthez 27 11-16 8-5 3-11 74,2 76,9 -2,7 5 d. 0-5- Poitiers 27 11-16 8-5 3-11 71,0 74,3 -3,3 2 v. 4-1
13 Strasbourg 27 10-17 7-7 3-10 73,4 76,9 -3,5 4 d. 1-4- Paris Levallois 27 10-17 8-6 2-11 74,2 80,8 -6,6 1 v. 2-3
NATIONALE 132e journéeLiévin bat *Saint-Chamond 67-62Le Puy bat *GET Vosges 83-77Angers bat *Blois 80-72*Saint-Étienne bat Bordeaux 79-76Saint-Quentin bat *Denain 80-76*Souffelweyersheim bat Sorgues 64-62*Brest bat Challans 74-61Orchies bat *Denek Bat 82-62Roche bat *Centre Fédéral 88-63Classement : 1- Bordeaux (27-5), 2- Denain (22-10), 3- Brest, Angers (20-12), 5- Sorgues (19-13), 6- Saint-Étienne, Saint-Quentin (19-13), 8- Challans, Le Puy (17-15), 10- Blois (16-16), 11- Orchies, Souffelweyersheim (15-17), 13- Liévin (14-18), 14- Saint-Chamond, Denek Bat (13-19), 16- GET Vosges (9-23), 17- Roche (8-24), 18- Centre Fédéral (5-27).
LIGA ACB31e journée*Real Madrid bat Vitoria 76-71*Saint-Sébastien bat Grenade 75-64*Valladolid bat Saragosse 82-70Séville bat *Manresa 66-58*Estudiantes Madrid bat Menorca 77-69*Valencia bat Malaga 73-71Gran Canaria bat *Alicante 75-66Barcelone bat *Badalone 68-65Fuenlabrada bat *Bilbao 84-75Classement : 1- Barcelone (25-6), 2- Real Madrid (24-7), 3- Valencia (22-9), 4- Vitoria (20-11), 5- Fuenlabrada, Gran Canaria, Bilbao (18-13), 8- Malaga, Valladolid (17-14), 10- Estudiantes Madrid (16-15), 11- Séville (15-16), 12- Saragosse, Badalone (14-17), 14- Saint-Sébastien (11-20), 15- Manresa (9-22), 16- Alicante (8-23), 17- Grenade (7-24), 18- Menorca (6-25).
LEGA27e journée*Milan bat Cantu 75-73Sienne bat *Bologne 81-72*Rome bat Caserte 74-68*Teramo bat Montegranaro 76-47Varèse bat *Biella 89-81*Trévise bat Crémone 88-86*Pesaro bat Brindisi 84-64*Avellino bat Sassari 92-87Classement : 1- Sienne (24-2), 2- Cantu (20-7), 3- Milan (19-8), 4- Trévise (14-12),
Spartak St-Pétersbourg – Lokomotiv KubanNovo Mesto – OstendeFinale
Dimanche 1er mai
NBA PLAyOffSConférence Est
Premier tourChicago (1) – Indiana (8) : 3-1
*Chicago bat Indiana 104-99*Chicago bat Indiana 96-90Chicago bat *Indiana 88-84*Indiana bat Chicago 89-84
Joué mardi 26 avril
Chicago – IndianaJeudi 28 avril, si nécessaire
Indiana – ChicagoSamedi 30 avril, si nécessaire
Chicago – IndianaAtlanta (5) – Orlando (4) : 3-1
Atlanta bat *Orlando 103-93*Orlando bat Atlanta 88-82*Atlanta bat Orlando 88-84*Atlanta bat Orlando 88-85
Joué mardi 26 avril
Orlando – AtlantaJeudi 18 avril, si nécessaire
Atlanta – OrlandoSamedi 30 avril, si nécessaire
Orlando – AtlantaMiami (2) – Philadelphia (7) : 3-1
*Miami bat Philadelphia 97-89*Miami bat Philadelphia 94-73Miami bat *Philadelphia 100-94*Philadelphia bat Miami 86-82
Joué mercredi 27 avril
Miami – PhiladelphiaVendredi 29 avril, si nécessaire
Philadelphia – MiamiDimanche 1er mai, si nécessaire
Miami – PhiladelphiaBoston (3) – New York (6) : 4-0
*Boston bat New York 87-85*Boston bat New York 96-93Boston bat *New York 113-96Boston bat *New York 101-89CONFÉRENCE OUEST
Premier tourMemphis (8) – San Antonio (1) : 3-1
Memphis bat *San Antonio 101-98*San Antonio bat Memphis 93-87
*Memphis bat San Antonio 91-88*Memphis bat San Antonio 104-86
Joué mercredi 27 avril
San Antonio – MemphisVendredi 29 avril, si nécessaire
Memphis – San AntonioDimanche 1er mai, si nécessaire
San Antonio – MemphisOklahoma City (4) – Denver (5) : 3-1
*Oklahoma City bat Denver 107-103*Oklahoma City bat Denver 106-89Oklahoma City bat *Denver 97-94*Denver bat Oklahoma City 104-101
Joué mercredi 27 avril, si nécessaire
Oklahoma City – DenverVendredi 29 avril, si nécessaire
Denver – Oklahoma CityDimanche 1er mai, si nécessaire
Oklahoma City – DenverL.A. Lakers (1) – New Orleans (7) : 2-2New Orleans bat *L.A. Lakers 109-100*L.A. Lakers bat New Orleans 87-78L.A. Lakers bat *New Orleans 100-86*New Orleans bat L.A. Lakers 93-88
Joué mardi 26 avril
L.A. Lakers – New OrleansJeudi 28 avril
New Orleans – L.A. LakersSamedi 30 avril, si nécessaire
Tél. : 02.43.39.16.21Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à :NORAC PRESSE-PETITES ANNONCES 75 BLD MARIE & ALExANDRE OyON
C ette saison, tu as failli te retrouver en Iran. Comment était venue cette opportunité?
Ce n’est pas un pays sécurisé, c’est une dictature, tu n’avais pas d’appréhension ?Un de mes amis, Makan Dioumassi, est parti là-bas et il m’a expliqué le contexte. Il m’a dit de ne pas avoir peur, que la situ-ation n’est pas telle que montrée par les médias. Puis j’ai rencontré un agent irani-en, un ami de mes amis, et il m’a demandé ce que je faisais. Je lui ai répondu que je n’avais pas de club, il m’a proposé de venir dans son pays, il m’a donné des infos, on a regardé tout ça sur Internet. On m’a fait venir une semaine et je me suis entrainé avec deux clubs, Mahram, à Téhéran, et le club où joue Claude Marquis, Qom, à un
peu plus d’une heure de la capitale. Tu ar-rives avec plein de préjugés et tu te rends compte que Téhéran, c’est très jeune, beaucoup de gens parlent anglais, certains m’ont accosté dans la rue en me deman-dant ce que je faisais là. Il y a un côté grouillant comme Istanbul. J’ai rencontré dans l’avion le coach de l’équipe nationale de gym, c’est un Français. Il m’a dit, « tu sais que j’étais à Levallois à l’époque où tu y étais. Je faisais partie des danseurs ! » Il m’a dit que ça faisait trois-quatre ans qu’il est en Iran et que ça se passe bien pour lui, qu’il ne faut pas croire tous les médias. Pareil pour des profs de maths installés là-bas et que j’ai rencontrés. Je croyais que toutes les femmes étaient voilées, elles ont un foulard, elles se cachent là (il mon-tre ses bras), mais il y en a en Gucci, Louis
Vuitton. Il y a des cafés tendance. Tu peux te connecter sur Google, ils téléchargent. Surpris. Ils m’ont dit que le pouvoir politique est très vieux mais que la nation n’attend qu’une chose, le changement. Sur le plan basket, ça m’a semblé du niveau Pro B/Nationale 1. Les Américains ont peur étant donné le contexte mais moi je me verrais bien y jouer six mois, facilement.
Alors pourquoi ça ne s’est pas fait ?Leur championnat n’était pas encore com-mencé et ils m’ont dit d’attendre encore deux mois pour signer. Ma famille était sur Strasbourg, je m’entraînais avec Nanterre et c’est là où on m’a dit que les deux intérieurs de Strasbourg s’étaient barrés. Comme il y avait des grèves de carburant, ça commen-çait à me fatiguer de faire les aller-retours
SACHA GIFFA (STRASBOURG IG)
Entre
NOUS
Ce qui est bien avec Sacha Giffa, c’est que l’on peut aborder tous les sujets, le basket mais aussi l’Iran, l’argent, les agents, la musculation, la diététique, la place des non-JFL et des anciens joueurs aux postes décisionnaires, le racisme. Tout.
Propos recueillis par Pascal LEGENDRE, à Strasbourg
« IL FAUT IMPLIQUER LES ANCIENS JOUEURS »
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Sarcelles-Nanterre, alors je suis revenu à Strasbourg pour être avec ma famille. La SIG a accepté que je m’entraîne avec eux, et derrière ils m’ont proposé un contrat.
Tu n’avais pas d’autres pistes pour l’étranger ?Je n’étais pas si motivé que ça pour l’étranger. Mon agent Bouna Ndiaye m’a proposé des clubs espagnols de LEB, je connais l’Espagne, mais avec la crise ? la situation en LEB n’est pas fameuse, c’est dur d’être payé. Je n’avais pas envie de vivre une situation comme en Grèce (à
Ionikos), je me suis dit « reste tranquille aux ASSEDIC ».
À une époque, l’étranger représentait une sorte d’Eldorado pour les basketteurs français, mais depuis il y a eu beaucoup d’expériences négatives. Cette envie d’aller à l’étranger existe toujours ?Qu’est-ce qu’il faut ? Rester sur le banc en France ou partir à l’étranger tenter une aventure ? Tu auras peut-être moins d’argent mais du temps de jeu. Pour certains, ce sera pas de salaire et pas de
temps de jeu, c’est le côté négatif. Mais regarde Hervé Touré. J’ai joué avec lui à l’ASVEL, il était un peu cloué là-bas, et ça marche fort pour lui en Italie. Il faut être mature au niveau basket pour réussir… C’est vrai que chez nous, les cinq Améric-ains par équipe, ce n’est pas bon pour les jeunes français. Je fais partie du comité directeur du syndicat des joueurs et on es-time qu’il faut passer à quatre non-JFL pour faire évoluer notre basket. Puis trois. Pour avoir des Américains de meilleure qualité et aussi pour que nos centres de formation servent à quelque chose. Actuellement les
jeunes se demandent ce qu’ils vont faire derrière. Les centres de formation doivent-ils être un réservoir pour la N2 et la N3 ? Et puis actuellement la France sert de fin de formation pour les joueurs universitaires américains. Et après ils repartent ailleurs.
La situation est pire depuis que les clubs ont la possibilité d’aligner cinq Américains ?Avec le syndicat on a resitué les choses. Avant, avec les Cotonou, etc, c’était une mascarade. C’était des Américains, point. Maintenant, il faut encore évoluer. En France, on a toujours du mal avec le changement, mais là on a du potentiel, des jeunes qui ont des résultats en équipes de France. C’est la porte pro qui reste bloquée ! Il faut aussi des centres de for-mation comme ceux de Cholet, du Havre, du Mans, qui fournissent des joueurs. Si nos jeunes ne jouent pas, ils ne peuvent pas progresser. Peut-être faut-il des double licences ? Lorsque j’étais à Lugo, il y avait le frère de Alain Koffi, Francis, qui s’entraînait avec nous et qui jouait dans un club de l’EBA, au 3e niveau. Et quand il y avait un blessé à Lugo, il était sur le banc. On se bat pour descendre à 4 non-JFL mais les présidents aussi dans l’autre sens ! On ne sait pas s’ils veulent faire avancer notre sport, former des joueurs d’Euroleague ou juste gagner un match, un titre. Je suis allé une fois à une réunion, en observateur, j’ai écouté sans trop parler. C’est dur… On ne va pas tous dans le même sens. Tu avances, tu recules… C’est bien de vouloir réduire le nombre de non-JFL en Pro B, mais il faut aussi le faire en même temps en Pro A.
Les présidents rétorquent que les joueurs français vont demander trop d’argent ?C’est n’importe quoi. L’Américain, tu lui payes tout, l’appartement, la voiture, alors que le Français, il a juste le salaire. Regarde combien les salaires ont chuté. Il y a quinze ans, le 8e, 9e joueur était à 40, 50.000F, minimum. Aujourd’hui les clubs prennent deux jeunes du centre de forma-tion au minimum, en faisant croire que ce sont des contrats pros. Tu vas me dire que l’argent est sur les trois JFL qui seraient tous à plus de 15.000 euros ? C’est faux.
Que pensent les Américains de cette situation, de se retrouver à cinq dans une équipe française ?Ça les fait chier car ils savent que les responsabilités sont diluées vis à vis de l’époque où ils n’étaient que deux ou trois. Tu te rends compte qu’ils ne sont pas là pour la victoire, mais ils ont davantage un comportement de mercenaires. Qui doit
› › ›
« J’ai discuté avec Gregor Hafnar et il me disait qu’il allait à peine en classe, ils étaient pratiquement tout le temps à la salle. »
Jean
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nçoi
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« Mais qui va faire le sale boulot qui ne rentre
pas dans les stats ? Nous, les Français. »
26EntreNOUS
colmater les trous ? Nous, les joueurs Fran-çais. On doit faire la passe qui ne se voit pas sur les stats, l’écran de retard. Et après certains se disent, « mais le joueur français n’apporte rien sur le terrain ». Mais qui va faire le sale boulot qui ne rentre pas dans les stats ?
Tu as eu un problème au mollet. Est-ce que ça t’est souvent arrivé dans ta carrière d’avoir des problèmes physiques ? Tu as notamment eu une rupture du tendon d’Achille. Est-ce que ça prend la tête quand ça arrive ?J’ai été épargné par les petites blessures, genre entorses. Je ne suis pas non plus le joueur le plus aérien, qui dépend de ses qualités athlétiques, je suis un joueur de sol, qui défend bien sur les extérieurs comme les intérieurs. Bien sûr, comme pour tous les joueurs de haut niveau, la grosse blessure, ça fait peur. Je fais de la prévention en essayant de ne pas arrêter trop longtemps. L’été, je joue, je fais des pick up games avec les Parisiens dans les gymnases, le Quai 54. La blessure vient souvent quand tu es fatigué, pas étiré, quand tu as une mauvaise hygiène, et moi je me dis que c’est le manque de compé-tition, le manque de rythme qui peut me blesser. Quand il y a un coup dur tu penses effectivement que tout peut s’arrêter. À Lugo, j’ai vu la carrière d’un joueur s’écrouler devant moi. Il avait des problèmes cardiaques. C’est à cette occasion que j’ai réfléchi pour la première fois à l’après-basket. Quand j’ai eu ma rupture du tendon d’Achille, à 28 ans, j’ai appelé à peu près tous mes amis basketteurs pour parler de l’après, mûrir sur des projets autres que le basket. Cette blessure a fait que j’ai pris aussitôt des cours pour passer le BE1 et le BE2 que je finis cette année. C’est vraiment quelque chose qui m’intéresse, entraîner les jeunes. J’en coache l’été quand je fais des camps comme celui de Narcisse Ewodo. Je ne conçois pas ma vie sans le basket, je suis imprégné de ça.
Tu as un corps épais. Comment l’as-tu travaillé lorsque tu étais jeune ? Quels conseils peux-tu donner ?Le bon âge, c’est 17-18 ans, quand tu com-mences à t’entraîner avec les pros et que tu t’aperçois que ta puissance n’est pas suffisante. Quand tu joues contre Michael Brooks (ex-joueur NBA) et que tu arrêtes l’entraînement pour aller pleurer dans ton coin, tu te dis qu’il faut faire quelque chose. J’ai eu un coach à Levallois, Ron Stewart, qui aimait ça, et la chance d’être dans un groupe qui t’entraînait. Vincent (Masingue) adorait la fonte alors que moi,
on me forçait. Mais quand j’ai vu les résul-tats, j’étais content ! Ron nous conseillait, nous poussait au maximum. Il me faisait courir le matin avant d’aller à l’école et le soir on faisait de la muscu. Faire ça en ca-dets, en espoirs, ça forge. J’étais à 98kg et je suis monté à 106. On se tirait tous vers le haut. Thierry Zig a été l’un des premiers à partir et on a voulu suivre sa voie. Il a été un des premiers à faire de la muscu, ne pas s’arrêter l’été, prendre un préparateur physique, ce qui était très rare à l’époque. On a tous suivi son exemple. J’ai pris un coach de boxe l’été. Je faisais des prépara-tions de boxeur. Ça te fait du bien dans ton approche du basket. Ici à Strasbourg, le coach espoir, qui est un préparateur physique, les fait vraiment bien travailler. Ils ont plus de matériel qu’à Levallois à notre époque. Après, c’est une question de volonté, savoir où tu veux aller.
Avez-vous assez travaillé vos skills, vos fondamentaux basket ? Est-ce dans la mentalité des jeunes Français ?Je pense qu’aujourd’hui, ça vient. Je parle de ce que je connais : Comsport organise l’été un camp à Vichy, avec Sylvain Lautié, pour travailler la gestuelle du shoot, les fondamentaux purs. Alain Weisz fait aussi des camps. Ils sont beaucoup à dévelop-per cette niche depuis 3-4 ans alors que
les Américains ont ça depuis longtemps. Sans doute que ça manquait lorsque j’étais jeune, un coach de haut niveau qui t’encadre. Moi, je faisais beaucoup de matches et de la préparation physique. Quand j’étais à Levallois, notre modèle c’était Mous Sonko qui était un slasher, très fort en un-contre-un, en pénétration. Les posters que l’on accrochait, c’était des dunks. On regardait les Top 10 NBA. Et puis il y a notre mélange culturel avec plein d’athlètes. C’était notre culture. Et notre jeu, c’était ça, stopper les un-contre-un, attaquer avec agressivité, aller au rebond offensif, au charbon. Le seul shooteur dans notre équipe, c’était Mansour Thiam. C’est vrai que si tu n’as pas un bon coach pour t’apprendre les fondamentaux, tu auras des problèmes plus tard pour évoluer. On ne peut pas non plus comparer avec les écoles serbes, slovènes, etc. Les trois quarts de nos jeunes vont parallèlement à l’école. J’ai discuté avec Gregor Hafnar et il me disait qu’il allait à peine en classe, ils étaient pratiquement tout le temps à la salle. J’ai parlé avec Djuro Ostojic lorsque
j’étais à Lugo. Il me disait « Sacha, j’ai 30 ans mais je suis fatigué. » Ils ont tellement morflé au niveau basket qu’ils arrivent à un pic où ils n’en peuvent plus.
La diététique était-elle une préoccupation lorsque tu étais jeune ?Non, c’est venu avec la blessure. Dans ma famille on est assez costauds et j’ai été obligé de me dire en vieillissant qu’il faut faire attention. Je mangeais tout ce que je voulais, maintenant pour ne pas gonfler, j’évite les plats en sauce, les sucreries. Avant je prenais systématiquement un bain glacé ou une douche froide après les matches, je le fais moins en ce moment car je joue moins et je suis moins fatigué. Lorsque je le suis, on a des bacs de bain froid et je reste cinq ou dix minutes. Ce qui me fait rire, c’est que Pervis Pasco prend une douche froide avant le match, c’était ma technique avant. Moi je le faisais en déplacement, lui le fait aussi à la maison. J’ai discuté avec d’autres sportifs lorsque j’étais à Cap-Breton, on a tous à peu près les mêmes recettes même si les boxeurs, par exemple, sont un peu plus draconiens. J’ai déjà vu des footeux de 1ère division jouer au poker et boire des verres juste avant un match ! Je ne cite pas de noms ! Dans le basket, j’ai connu des alcooliques et sur le terrain, ça ne se voyait pas. Ça ne date pas d’il y a longtemps. La culture
américaine c’est, « si je fais mon travail, lorsque je rentre chez moi, tant que je ne nuis pas à l’image du club, tu me fous la paix. » Chacun a son truc pour réussir. Certains font
la sieste, d’autres pas. Certains font des câlins à leurs copines la veille du match, d’autres pas. Des gens sortent la veille du match et ils vont marquer 30 points. Tu te dis, « mais comment font-ils ? » C’est cha-cun sa magie. Mais ton corps le paye à un moment. À 30 ans, à 40 ans, à 50 ans. J’ai parlé avec des anciens qui m’ont dit que lorsqu’ils étaient joueurs, ils faisaient tout et n’importe quoi et que dès que ça s’est relâché là (il montre sa tête), ils ont eu toutes les blessures inimaginables. Notre sport est contraignant. On n’arrête pas de sauter et on n’est pas des kangourous. On le paye à un moment. Regarde comment marche Phil Jackson ! Je ne pense pas à tout ça… Mais si le matin tu nous demandes d’aller smasher, tu vas voir les têtes que vont faire les trois-quarts des joueurs de mon équipe.
Ton adresse à 3-points est tombée à 22% alors que tu étais à 36,7% la saison dernière. C’est trop loin pour toi 6,75m ?Non, pas du tout. Quand je m’entraîne, je
« C’est triste à dire. Le racisme en France est hypocrite, masqué. »
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fais toujours des 7, 8 sur 10, parfois 30 de suite. C’est simplement en match à cause de la façon dont je suis utilisé. Je doute. Quand ton temps de jeu chute, tu te dis que si tu rates un shoot tu vas retourner sur le banc. Tu commences à trop réfléchir, c’est moins automatique. Ce n’est pas une question de ligne.
Est-ce que tes meilleurs copains dans le basket ce sont ceux avec qui tu étais à Levallois, Vincent Masingue, Steeve Essart, Frédéric Nkembé, Thierry Zig ?C’est ma base d’amitié. Il y a des gars avec qui j’étais au centre de formation de Levallois, qui ne sont pas professionnels et avec qui on est resté les meilleurs amis du monde. Je le répète aux jeunes du centre de formation : profitez de ces années-là !
Au fil des années, tu as l’impression que tes agents ont été des copains, prêts à t’aider, ou des profiteurs qui n’ont cherché qu’à se faire de l’argent sur ton dos ?J’en ai eu que deux, Philippe Ruquet et Bouna Ndiaye. S’il travaille bien, un agent va gagner plus et toi aussi. J’ai une rela-tion un peu particulière avec Bouna car je suis l’un des premiers à avoir signé à Com-sport et à être toujours en activité. Il m’a dit qu’il allait m’aider dans l’après-basket. Je suis un peu comme Tom Cruise dans Jerry Maguire, j’ai besoin d’avoir cette accroche avec l’agent. Maintenant qu’il y a BlackBerry Messenger, c’est facile de se contacter. Je ne lui parle pas après chaque match, mais une fois par mois, tranquille-ment, de tout, pas que de basket. L’agent, c’est ton premier conseiller pour prendre des directions dans ta vie. Et derrière mon agent, je l’ai présenté à mes meilleurs amis comme Steed Tchicamboud. Quand j’ai confiance en quelqu’un, j’en fais profiter les autres. C’est comme sur le terrain, je fais l’écran, la passe, pour en faire profiter l’autre. Quand cette relation de confiance est entachée, je suis moins productif.
As-tu souffert du racisme dans ta vie de tous les jours ?Vu mon statut de basketteur, non. J’en parle à mes frères, mes cousins, ils le vivent tous les jours. C’est triste à dire. Le racisme en France est hypocrite, masqué. Mon frère qui est métis et qui a bac +5, il a fait HEC, il a essayé de trouver un travail et un appartement sur Paris. Tous les gars de sa promo ont trouvé du taf rapidement, lui il a galéré. C’était mon père qui était la caution pour le bail, au téléphone c’était bon, et quand les gens voyaient les docu-ments, ils disaient « ah ! Monsieur Giffa… C’est votre père ? On va vous rappeler… »
Ils ne le faisaient pas. Finalement il a été obligé de s’installer à Barbès. C’est craig-nos. Je ne le vis pas au quotidien mais lorsque ma carrière sera terminée, peut-être le vivrai-je comme M. Tout-le-monde. Ça fait partie de la vie, il faut se battre.
J’y reviens. En quinze ans de professionnalisme as-tu réussi à épargner suffisamment d’argent pour investir ? Tu es plutôt cigale ou fourmi ? Acheter une grosse voiture ou mettre tes économies sur un plan d’épargne logement ?Un peu des deux, ça dépend des années. J’ai épargné, j’ai fait des investissements
dans l’immobilier, quand tu as des enfants, c’est indispensable, et j’ai acheté des 4x4, je la voulais depuis que j’ai mon permis. J’ai une Audi Q7.
Tu vas avoir 34 ans en juin. As-tu déjà un plan pour la saison prochaine et pour après ?Je suis tellement passionné que ça ne me dérange pas de descendre de divisions pour jouer. Il faut un projet, que ça tienne la route. Je veux prendre du plaisir. Je jouerai tant que le physique me le permettra, mais je ne tricherai pas, il faut savoir s’arrêter. Et derrière comme je le disais, j’ai cette vocation à entrainer des jeunes, c’est mon kiff.
Peu d’anciens joueurs ont des postes à responsabilités dans le basket français, n’est-ce pas un problème pour lui ?Oui, je le pense. Pour son évolution, il faudra que d’anciens joueurs deviennent general managers, présidents, soient impliqués dans la formation. Regardons ce qui se passe en NBA, en Espagne, dans le foot. Les gens qui sont issus d’un autre milieu ne compren-nent pas, ne vivent pas le basket de la même façon. J’aimerais que les générations Dacoury, Rigaudeau soient davantage impli-quées. C’est bien ce que fait Fred Forte avec Limoges même si parfois des gens lui tirent dessus. C’est bien que d’anciens joueurs reviennent aux affaires. n
« Dans le basket, j’ai connu des alcooliques et sur le terrain, ça ne se voyait pas. »
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28 échos EURoPE
A ccordons nous sur un constat. L’EuroChallenge est loin d’être la compétition la plus passionnante qui soit.
Les clubs, notamment français, ne s’y engagent qu’à reculons. L’épreuve qui ne rapporte pas, ou peu, de droits de diffusion, coûte cher, occasionnant des dépenses lors de longs déplacement. Pour autant, elle est souvent un passage obligé pour les clubs qui émergent sur la scène européenne, tels Kazan, le Dynamo Saint-Pétersbourg, Badalone ou Gérone en leur temps, ou plus récemment Cholet, finaliste en 2009, ou Göttingen, vainqueur l’année passée.Le Lokomotiv Kuban et le Spartak Saint-Pétersbourg sont de ceux-là. Les deux clubs russes sont dotés de riches budgets et d’effectifs à rallonge. Gravelines-Dunkerque, éliminé en quart de finale par le premier, et battu deux fois lors du premier tour par le second (-40 au Sportica), en a d’ailleurs fait les frais. Le Spartak occupe ainsi la deuxième place de la ligue russe, et le Lokomotiv la troisième, devant notam-ment le CSKA Moscou et le Khimki Moscou. Témoin de l’émergence du Spartak sur la scène russe, l’élection de son président Alexander Krasnenkov à la tête de la fédération. Il n’a concédé cette saison que deux défaites pour douze victoires en EuroChal-lenge. Déjà fort d’un effectif où se côtoient Anton Ponkrashov, Miha Zupan, Dijon Thompson et Henry Domercant, le coach israélien Zvi Sherf a pu compter en cours de saison sur le renfort de Patrick Beverley (1,85 m, 22 ans), qui tourne depuis à 16,0 points, 5,4 rebonds et 3,3 passes en EuroChallenge.Le Lokomotiv Kuban, implanté à Krasnodar, non loin de la Mer Noire, n’est pas en reste. Le coach Kes-tutis Kemzura, qui a emmené l’été dernier la Lituanie à la médaille de bronze au Championnat du Monde,
peut compter notamment sur Jeremiah Massey, Lionel Chalmers, Mike Wilkinson, Alando Tucker et Goran Jeretin. Un groupe auquel est venu se greffer en cours de saison le shooteur Chris Lofton.
ostende en outsiderLes règlements de la FIBA Europe contraignent deux équipes issues du même pays à s’affronter en demi-finale. Une chance pour Ostende, qui accueille le Final Four à la Sleuyter Arena (5.000 places). Entraîné par Jean-Marc Jaumin, ancien meneur international belge, le club flamand a connu un début de saison difficile, suite notamment à la bles-sure de son meneur Nate Huffman. Ostende a ainsi perdu ses deux premiers matches en EuroChallenge, dans un groupe dont ont été finalement sortis Nancy et Orléans. Derrière les Américains Darrel Mitchell, Caleb Green et Will Thomas, Jaumin peut s’appuyer sur l’expérience de Marcus Faison, Veselin Petrovic, Stéphane Pelle, mais aussi de Tomas Van den Spie-gel, arrivé en cours de saison.En demi-finale, Ostende sera opposé au Krka Novo Mesto, de retour sur la scène européenne après avoir joué l’Euroleague au début des années 2000, et perdu une finale d’ULEB Cup en 2003 face à Valence. Simon Petrov blessé, l’arrière bosnien Goran Ikonic et le pivot Chris Booker y sont entourés par les jeunes et talentueux Zoran Dragic, frère de Goran, et Edo Muric.Pour suivre le Final Four, et assister à l’émergence d’un de ces quatre clubs sur la scène européenne, il vous faudra vous connecter sur FIBAEuropeTV.com, qui diffusera les quatre rencontres en direct et en streaming. n
Laurent sALLARD
EUROBASKET 2015DE LA coNcURRENcE PoUR LA cANDIDATURE FRANco-ALLEMANDE
• Alors que seule la Slovénie s’était portée candidate à l’organisation de l’Euro 2013, l’attribution de l’édition 2015 devrait en revanche faire l’objet d’une lutte féroce. Jean-Pierre Siutat, nouvellement élu à la présidence de la FFBB, a fait de l’organisation de cette compétition, conjointement par la France et l’Allemagne, l’un des objectifs de son mandat. Il n’est pas le seul. Alexander Krasnenkov, nouveau prési-dent de la fédération russe, en a fait de même. Mais aussi Dragan Djilas, élu la semaine dernière à la tête de la fédération serbe, et également maire de Belgrade. L’Espagne, qui organise déjà en 2014 le Championnat du Monde, est aussi candidate.
L.s.
Domercant (Spartak) et Massey (Lokomotiv).
EUROCHALLENGE
DEUX oGREs RUssEsLe Final Four de l’EuroChallenge se déroule vendredi et dimanche à Ostende, en Belgique. Favoris de la compétition, les clubs russes du Spartak Saint-Pétersbourg et du Lokomotiv Kuban s’affronteront dans la première demi-finale. La seconde opposera Ostende aux slovènes de Novo Mesto.
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BASKET INTENSIF : INITIATION, PERFORMANCE,HAUT NIVEAU
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Stage de 12 jours FILLES & GARCONS DE 10 À 19 ANS Du Jeudi 21 juillet
Au Lundi 1er août
À ARLES SUR TECH au Centre Sports et Loi-sirs de la Baillie en Vallespir
RENSEIGNEMENTS : Association EBS (Evènement Basket Show) Inscriptions:06.60.11.14.05 / 06.71.00.37.89 Mail : [email protected]. Site : http://ebs.association.free.fr Invités : Cédric Ferchaud PRO-B / C. Sauzeau NM1 / L.Konate NM1 M. Ghariani LIGUE 2 / M. Mendy LIGUE 2
Florent Piétrus Johan Passave-Ducteil
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PORTRAIT 29
« Ca me fait plaisir de parler de Chuck, il le mérite », sourit Eric Girard, son ancien coach à la SIG. En Alsace,
Eidson avait conquis son monde. Coéquipiers, public et staff sont restés sous le charme de cet ailier multitâche, engagé pour remplacer Ricardo Greer sur la saison 2006-07. « Ce n’était pas facile à trouver », rigole Girard. « Quand il nous a été proposé, il revenait d’une opération à un genou. Il venait de disputer trois, quatre matches moyens, puis un autre à 41 points ! On l’a donc mis à l’essai une dizaine de jours. » Jusqu’alors, Eidson est la figure de proue des Giessen 46ers depuis deux ans, MVP de Bundesliga en 2005 pour sa première expérience européenne, le natif de Caroline du Sud a immédiatement convaincu Girard. « Au bout de deux, trois entraînements, j’ai dit à Jérôme Rosenstiehl (directeur sportif) d’arrêter sa période d’essai et de le signer tout de suite, pour éviter qu’il parte ailleurs. » Le staff médical ne détectant aucune complication à son genou, Eidson est engagé à un tarif « plus qu’abordable », selon son entraîneur de l’époque. Malheureusement pour Strasbourg, le contrat ne porte que sur une seule saison. Chuck brille dans tous les secteurs (15,5 pts à 49,8%, 4,8 rbds, 3,9 pds et 1,6 int en 29’). « Il était capable de driver et finir par un dunk, de jouer
dos au panier, remonter la balle et, en plus, les défenses ne pouvaient pas le laisser à trois-points (49,3%) », souligne son ex coach, toujours subjugué par la polyvalence de son ailier. « Il peut défendre sur des 1,2,3,4 ! C’est un 2,3, qui peut faire 1, car il jouait meneur au lycée, voire 4 avec sa taille. » Étrangement, l’homme à tout (bien) faire de la SIG n’est pas convié au All-Star Game cette saison. Il termi-nera toutefois 3e pour le titre de MVP derrière Spencer et Salyers.
41 points à 16/20 en finale de la Ligue BaltiqueCourtisé, Eidson s’envole l’été 2007 en Lituanie, direction l’Euroleague et le Lietuvos rytas. Première saison pour voir. Auréolée du meilleur bilan au premier tour (11-3), l’équipe s’effondre au Top 16 (2-4) et dans les autres compétitions (finaliste en Ligue Baltique, championnat de Lituanie et coupe de Lituanie). Mais la saison suivante (2008-09) couronnera les rouges et noirs. La Coupe et le championnat national en poche, rytas arrache également l’Eurocup contre le Khimki Moscou 80 à 74. Eidson est élu MVP de la compétition. Son équipe remporte également la ligue Baltique aux dépens du Zalgiris 97 à 74, grâce aux 41 points à 16/20, 8 rebonds et 8 passes de son ailier vedette.
Sautant sur l’occasion, le Maccabi lui offre un contrat princier de 1,5 million d’euros sur deux ans. Imperturbable, le Manu Ginobili de l’Euroleague poursuit son ascension, en s’imposant également comme un des meil-leurs défenseurs du continent. Étonnant ? « Absolument pas », soutient Girard. « Il fait partie des meilleurs joueurs américains pas-sés en France. C’est un joueur très intelligent, qui rend les autres meilleurs et qui est ca-pable de sacrifier ses points et de faire le sale boulot. » Gauthier Darrigand, ex-coéquipier à la SIG, abonde. « Aux entraînements, il était au-dessus, il ne se relâchait jamais. » Le me-neur s’arrête, puis reprend en souriant. « J’ai le souvenir d’un match à Nancy, où sur une contre-attaque, il va au smash main gauche et pendant qu’il saute, il monte sur Tariq Kirksay en s’appuyant sur son épaule. Il avait la tête au-dessus du cercle ! J’ai cru qu’il allait passer par-dessus le panier ! »
Scout pour Girard Formidable joueur, Eidson est aussi un gentle-man. « Il était très calme et plutôt réservé en dehors du terrain. Il aimait bien se retrouver avec sa femme et maintenant avec ses jumeaux », note Darrigand. À la différence des oiseaux de nuit, Chuck ne s’égare pas. « Il était un garçon sans histoire », explique Girard. « A la fin des entraînements, il prenait sa douche et rentrait à la maison en survêtement et en chaussons avec sa femme et son chien. On était tranquille, on n’avait pas besoin d’avoir un œil sur lui, contrairement à d’autres.» Toujours en contact, l’ancien entraîneur de Limoges a même demandé conseil à Chuck sur une possible recrue cette année. « Je lui avais envoyé un mail sur un joueur avec qui il a joué ou contre qui il a joué, je ne me souviens plus. Il m’avait répondu immédiatement, c’est un grand professionnel, qui connaît bien son mériter. »Ce « grand monsieur » (dixit Darrigand), sélectionné au Hoop Summit 1999 mais non drafté à la sortie de South Carolina en 2003, a su garder ses valeurs malgré un succès croissant. « Agréable, humble et modeste », Eidson est souvent comparé à Ricardo Greer par son ancien coach. « Tu peux passer du temps avec eux en dehors du terrain et avoir une vraie discussion. » Moins jovial et leader que le Dominicain, il n’en demeure pas moins un joueur féroce. « Partout où il est passé, les équipes ont eu des résultats ou ont gagné quelque chose », s’enthousiasme Girard. À Tel-Aviv, deux Coupes d’Israël se sont déjà rajoutées à la besace de Chuck. En attendant mieux. n
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« J’ai cru qu’il allait passer par-dessus
le panier » Gauthier
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CHUCK EIDSON (MACCABI TEL-AVIV)
LE PROFESSIONNELPassé par Strasbourg en 2006-07, l’ailier américain (2,01 m, 30 ans) est depuis un titulaire du club nation et disputera le Final Four de l’Euroleague, du 6 au 8 mai. Là où bon nombre de joueurs talentueux passés par la Pro A s’enferrent dans des clubs moyens, Eidson réussit au top niveau européen. Pourquoi ?
Oui, j’ai vu… C’est un scan-dale ! Enfin, on leur laisse la Copa, nous on veut la Champions League !
Tu dis « nous » pour parler de Barcelone ?
Mais tu n’as jamais joué là-bas !
Ah… la cruauté du mec (il se marre). Ce n’est pas sympa ce que tu fais ! Je sais très bien que je n’ai jamais joué là-bas, ça ne sert à rien de me le dire comme ça (rires) ! Si ça se trouve, un jour, ça se fera !
Mais d’où vient cet amour du Barça ?
Ah… ce club, c’est plus qu’un club comme dit le slogan. C’est une famille. Je ne sais pas, c’est une ambiance spéciale, toutes les sections se côtoi-ent, se connaissent. En mettant à côté que c’est le plus grand club du monde. Le Real, c’est de la troisième division ! Le Barça, c’est un esprit de corps qui me parle !
Tu as proposé tes services ?
Je pense faire du bénévolat bientôt pour eux. (II se marre) Porteur d’eau, ce serait bien ! Je suis un très bon porteur d’eau ! Je maîtrise toutes les techniques du poste.
Tu veux dire que tu as gagné suffisam-
ment d’argent cette saison pour te faire
plaisir une année ?
Ouh là ! On va pas commencer à parler des choses qui fâchent ! (Il rigole).
À ce point ?
Ouh là…
Ok. Bon, si tu enchaînes les matches à 44
d’évaluation, le Barca va peut-être tout
simplement te signer, non ?
Ce serait avec un grand plaisir que je
mettrais des ballons dans le panier du Palau Blaugrana. J’espère qu’ils suiv-ent mes performances.
J’ai lu aussi sur Facebook que tu espérais
que Vincent Collet (coach de l’équipe de
France) ait remarqué ton match. Tu es en
campagne ?
(Il se marre) Ce n’est pas un appel du pied, je parlais c’est tout. Mon Facebook est très privé, les gens sont triés sur le volet. Si je l’avais dit dans la presse, ça aurait été un appel du pied, mais là...
Tu as envie d’un autre été en Bleu ?
Ah oui, bien sûr ! Pour moi, j’ai une dette par rapport à l’équipe de France. J’aimerais y retourner pour pouvoir aider l’équipe. Parce que je ne vais
pas être la superstar, on est d’accord là-dessus, mais aider. Ça soulagerait ma conscience…
Carrément ? C’est-à-dire ?
Non, mais je n’ai rien fait de grave. Ce sont des trucs technico-tactiques dont on a déjà parlé avec certaines personnes du staff.
Rédemption donc ?
Bon, je n’ai tué personne non plus ! C’est plus par rapport à mon niveau de jeu de l’été dernier, je trouve que j’ai une dette envers l’équipe de France.
Il paraît que tu es affûté en ce moment ?
Ah oui ! C’est clair que quand je me vois maintenant au niveau physique et l’été
dernier, je me dis que j’ai forcé-ment merdé. Là, je cours et je saute comme jamais.
Le début de saison n’a pas été
simple, mais aujourd’hui, tu
fais quel bilan de cette saison.
Content d’être parti ?
Avec du recul, oui, parce que ça m’a permis de grandir. De progresser mentalement, physiquement. Il fallait que je sorte du cocon et que j’aille dans le dur. Je suis beaucoup plus fort qu’avant.
Et la dolce vita ?
Fantastique ! Si j’avais la thune, je m’achèterais bien une petite maison ici…
On avait dit qu’on ne parlait
pas des choses qui fâchent ?
(Il rigole) C’est vraiment très sympathique, il fait beau, on mange bien, la ville est un musée à ciel ouvert, vraiment la classe.
Tu as changé ta garde-robe ?
Tu veux dire au niveau du style, Gucci et compagnie ? Non, je n’ai jamais eu de style, ça ne va pas changer ! (Rires) Je serai toujours claquette-t-shirt.
Est-ce que tu plonges dans la surface
maintenant ?
(Rires) Au début de l’année, je chambrais les Italiens. Je leur parlais de Ravanelli (ancien International de foot italien, passé par Marseille), je m’amusais à sprinter avec le bal-lon vers le panier adverse et puis je m’écroulais comme si on venait de me sniper ! n
SALuT ! ÇA VA ?
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TRAORé (VIRTUS ROMA)
« J’ai une dette envers les bleus »
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Steed Tchicamboud
POSTERSTREMMELL DARDEN (NANCY)& NICOLAS BATUM (PORTLAND)
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