Dossier de presse
Le moustique Aedes albopictus
dit « moustique tigre »
Point sur la situation en Auvergne-Rhône-Alpes
Jeudi 26 mai 2016
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↘ SOMMAIRE
Ce qu'il faut retenir ................................................................................ 3
1. Le moustique Aedes albopictus dit « moustique tigre » ....................... 4
2. Dengue, chikungunya et zika ................................................................. 5
3. Prévention : le moustique qui vous pique est né chez vous ! ............... 7
4. Les mesures de prévention et de lutte mises en œuvre au niveau
national et régional ............................................................................... 9
5. Les acteurs impliqués dans la surveillance renforcée du moustique
tigre pour prévenir la circulation de la dengue, du chikungunya et du
zika en Auvergne-Rhône-Alpes ............................................................ 11
6. Pour en savoir + ................................................................................... 12
7. Documents d'information et de sensibilisation .................................. 13
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CE QU’IL FAUT RETENIR
1. Le moustique tigre est de très petite taille, plus petit que la plupart des
moustiques présent sur notre territoire.
2. Il est le vecteur des maladies de la Dengue, du Chikungunya et du Zika mais il
ne transmet ces maladies que lorsqu’il est lui-même contaminé.
> En France, les moustiques tigre présent sur notre territoire ne sont pas
porteur, à ce jour, de ces maladies.
3. De nombreuses personnes partent et reviennent de territoires où sont
présentes ces maladies que le moustique peut transmettre. Les mesures de
prévention en France visent à éviter que les moustiques tigres en France
soient contaminés à leur tour et ainsi nous transmette la dengue, le
chikungunya ou le zika.
4. De retour de voyage d'une zone de présence du moustique tigre, il est
nécessaire d’être vigilant aux symptômes durant une quinzaine de jours.
5. Des gestes simples permettent d'empêcher la prolifération des moustiques
tigre comme le fait de supprimer chez soi les eaux stagnantes, lieux de ponte
et de repos de ces derniers.
6. L'ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce :
si vous pensez avoir trouvé un moustique tigre, vous pouvez le signaler sur la
plateforme www.signalement-moustique.fr.
7. Le moustique tigre est présent dans 6 des 12 départements de la région
Auvergne-Rhône-Alpes.
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Taille réelle
1- LE MOUSTIQUE AEDES ALBOPICTUS DIT « MOUSTIQUE TIGRE »
« Une vigilance particulière à la levée du jour et au crépuscule »
Originaire d’Asie, il se distingue des autres
moustiques par sa coloration contrastée noire et
blanche d’où son appellation commune de
« moustique tigre ». Depuis 2004, il s’est développé
de manière significative en métropole où il est
désormais présent dans 30 départements1.
Ce moustique de très petite taille est
particulièrement nuisible : ses piqûres,
habituellement douloureuses, interviennent principalement à l’extérieur des
habitations, pendant la journée, avec un pic d’agressivité à la levée du jour et au
crépuscule.
Il peut également être « vecteur » de la dengue, du chikungunya et du zika si, et seulement si, il est
infecté par ces virus. Le moustique se contamine en piquant une personne malade qui revient d’un
séjour dans un pays où ces maladies sont épidémiques. Il devient ainsi capable dans les jours suivants
de transmettre la maladie aux prochaines personnes qu'il piquera.
Transmission de la dengue ou du chikungunya par le moustique tigre (la transmission du virus zika suit le même schéma)
1 Dates d’implantation du moustique Aedes albopictus dans les 20 départements concernés : Alpes-Maritimes (2004), Haute-Corse (2006), Corse du Sud et Var (2007), Alpes de Hautes-Provence et Bouches-du-Rhône (2010), Gard, Hérault et Vaucluse (2011), Lot-et-Garonne, Pyrénées orientales, Aude, Haute-Garonne, Drôme, Ardèche, Isère Rhône (2012), Gironde (2013) Savoie, Saône et Loire (2014), Ain, Bas-Rhin, Dordogne, les Landes, le Lot, les Pyrénées-Atlantiques, le Tarn-et-Garonne, le Tarn, le Val-de-Marne, la Vendée (2015).
Source : Direction générale de la santé (DGS) / Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES) – extrait de « Comment pourrait survenir une épidémie de dengue et de chikungunya en métropole »
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2 – DENGUE, CHIKUNGUNYA ET ZIKA
Des maladies aux symptômes peu spécifiques
La dengue et le chikungunya se caractérisent par une fièvre assez élevée d’apparition brutale
associée à des douleurs musculaires, des maux de tête, plus ou moins associés à une éruption
cutanée et à des douleurs articulaires pouvant devenir invalidantes. Des douleurs rétro-orbitaires
peuvent être présentes dans la dengue.
« Des symptômes qui surviennent dans la semaine suivant la piqûre »
Généralement, ces symptômes surviennent dans la semaine suivant la piqûre d’un moustique
infecté. L'évolution est favorable dans la plupart des cas, mais des séquelles de type douleurs
articulaires sont décrites pour le chikungunya. Il n'existe pas de traitement spécifique.
Avec le zika, on peut retrouver globalement les mêmes symptômes mais l'éruption cutanée avec ou
sans fièvre, les douleurs rétro-orbitaires, la rougeur conjonctivale et les œdèmes des extrémités sont
caractéristiques. Les données publiées rapportent 80% de formes asymptomatiques observées lors
des épidémies survenues sur l'île de Yap ou en Polynésie Française.
La transmission directe de la dengue et/ou du chikungunya de personne à personne n’est pas possible : ces maladies ne sont pas contagieuses. Elles sont dites « vectorielles » puisque véhiculées par un vecteur. En France métropolitaine, il s'agit du moustique tigre / Aedes Albopictus.
Pour le zika, en plus de cette transmission par un moustique vecteur, s'ajoute la possibilité de transmission par voie sexuelle (contrairement à la dengue et au chikungunya). Ce risque est en cours d'évaluation mais a déjà été rapporté dans quelques publications.
Situation dans le monde et en France
Depuis l'introduction du chikungunya sur le continent américain en 2013, les zones de circulation de
la dengue et du chikungunya se superposent. Plus d'une centaine de pays et régions tropicales sont
concernés. Ainsi, des épidémies de dengue et de chikungunya sont survenues ou sont en cours dans
les départements français des Amériques (Martinique, Guadeloupe, Guyane), ainsi que dans les îles
françaises du Pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie française) et de l’Océan indien (La Réunion,
Maurice, les Seychelles, Mayotte).
L'épidémie de zika a démarré au Brésil en 2015 et s'étend aujourd'hui de l'Amérique centrale à celle
du sud en atteignant aussi les Caraïbes et l'archipel du Cap Vert.
Entre le 1er janvier et le 12 mai 2016, 317 personnes revenant de zones de circulation du virus zika
sont arrivées en métropole avec une infection à zika importée et confirmée biologiquement. Parmi
ces dernières, 8 femmes enceintes et 1 cas avec des complications neurologiques ont été identifiés.
D'autre part, 5 cas d'infection à zika par transmission sexuelle ont été confirmés en métropole.
Vecteur potentiel de ces maladies, le moustique tigre peut être source d’une transmission de
dengue, de chikungunya et/ou de zika en métropole s’il s'infecte en piquant un voyageur malade et
transmet secondairement le virus à des personnes non-immunisées lors d'une prochaine piqûre.
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Ainsi, un cycle de transmission autochtone est généré et peut être à l'origine d'un ou plusieurs
foyers.
« D'importants moyens mis en place pour endiguer la propagation du virus »
En 2010, des cas « autochtones » de dengue (c’est-à-dire des cas de personnes piquées et
contaminées en métropole) ont été identifiés dans les départements des Alpes-Maritimes et du Var.
En octobre 2014, un foyer de 12 cas autochtones est survenu à Montpellier (Hérault).
En 2015, c'est un foyer de 6 cas autochtones de dengue qui s'est déclaré à Nîmes.
A chaque fois, d'importants moyens ont été mobilisés (investigations épidémiologiques et
entomologiques, actions de démoustication mises en place par l'ARS, la Cellule d'intervention de
santé publique et l'Entente interdépartementale de démoustication (EID) du littoral méditerranéen)
pour endiguer la propagation du virus par les moustiques locaux infectés (traitements adulticides,
enquêtes en porte-à-porte…).
La survenue de ces foyers de cas autochtones de dengue et de chikungunya dans les départements
du sud de la France a confirmé la possibilité de voir se développer un cycle de transmission en
métropole dans les zones où le moustique tigre est installé.
Compte-tenu de la fréquence des échanges de biens et de personnes entre la France et le monde,
mais aussi et surtout entre la France métropolitaine et les départements et territoires d’outre-mer,
et du fait de l'envahissement progressif du moustique vecteur, le risque de survenue de cas
autochtones en métropole s'intensifie.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la probabilité d'une transmission locale du virus est
modérée dans 18 pays dont la France. La situation de la France serait comparable à celle de la Grèce,
l'Albanie, Israël ou la Géorgie.
L'absence d'immunité de la population métropolitaine est un facteur favorable pour le développement d'une de ces pathologies sur le mode épidémique.
Situation en Auvergne-Rhône-Alpes
« Une implantation du moustique tigre progressive depuis 2012 mais sans aucune transmission autochtone »
Depuis 2012, le moustique tigre s'est progressivement implanté dans 6 des 12 départements de la
région Auvergne-Rhône-Alpes : Ardèche, Drôme, Isère, Rhône, Savoie et Ain depuis l'automne 2015.
A ce jour, aucune transmission autochtone n'a été rapportée dans notre région.
Lors de la saison de surveillance 2015 en Rhône-Alpes, 126 cas avaient été signalés dont 30 cas confirmés biologiquement, importés de dengue et 9 de chikungunya, année où aucune épidémie d'arbovirose n'est survenue dans les départements et territoires d'Outre-mer.
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3 - PREVENTION : LE MOUSTIQUE QUI VOUS PIQUE EST NE CHEZ VOUS !
Des gestes simples pour éviter la prolifération des moustiques
Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d’éliminer durablement
les moustiques. Il est donc nécessaire de limiter leurs lieux de ponte et de repos.
Le moustique tigre se développe majoritairement en zone urbaine et se déplace peu au cours de sa
vie. Ce sont les femelles qui vont piquer une personne pour prélever un peu de sang nécessaire à la
maturation de leurs œufs. Elles pondent environ 250 œufs tous les 2 jours dans des « gîtes » où la
présence d’eau stagnante est favorable au développement larvaire : vases, soucoupes, pneus usagés,
gouttières mal vidées… Tous les moustiques n’occupent pas la même niche écologique. Le moustique
tigre se développe surtout dans de petites quantités d’eau qu'il trouve aux abords des maisons. Il se
déplace dans un rayon maximum de 200 mètres autour de son gîte.
« Des gestes simples pour éviter la reproduction du moustique tigre et protéger votre entourage »
Il est donc très important de supprimer chez soi les eaux stagnantes qui permettent la reproduction
du moustique, à l’intérieur et surtout autour de son domicile. Des gestes simples à mettre en œuvre
régulièrement :
Supprimer les gîtes larvaires potentiels, c'est-à-dire supprimer toute eau stagnante au
domicile et autour, entretenir les espaces extérieurs, évacuer les feuilles mortes.
Vides les vases, les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable humide.
Supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l'eau dans les
jardins.
Couvrir les bidons de récupération d'eau de pluie pour les rendre inaccessibles aux
moustiques (les couvrir d'une moustiquaire ou d'un tissu fin), retourner les arrosoirs.
Prévoir une pente suffisante pour que l'eau ne stagne pas dans les gouttières et les curer
pour veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie.
Ranger à l'abri de la pluie tous les stockages pouvant contenir de l'eau : pneus, bâches
plastique, jeux d'enfants, mobilier de jardin, pieds de parasols…
Ces gestes simples réduisent efficacement le risque de présence du moustique à proximité du domicile. Ils sont indispensables pour limiter la prolifération des moustiques et pour protéger votre entourage2.
2 Voir dans les Annexes la carte postale élaborée par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
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Que faire si vous trouvez un moustique tigre ?
« L'ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce »
L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes avec les conseils départementaux et l’Entente
interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication (EIRAD) suivent avec attention l’extension
de l’implantation du moustique tigre. L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de
cette espèce afin de mieux connaître sa répartition.
Si vous pensez avoir trouvé un moustique tigre, vous pouvez le signaler sur la plateforme www.signalement-moustique.fr.
Se protéger contre les piqûres de moustique
Pour cela il est recommandé de :
porter des vêtements longs et protéger les pieds et les chevilles. Il est également conseillé
d’imprégner les vêtements avec un insecticide ;
utiliser des répulsifs cutanés : ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans
toutefois les tuer. Des précautions d’emploi sont à respecter, renseignez-vous auprès de votre
médecin ou de votre pharmacien.
Informations pour les voyageurs
« Rester attentif aux symptômes dans les 15 jours suivant le retour de voyage »
L’objectif étant d’éviter l’introduction et la transmission de la dengue, du chikungunya et du zika en
métropole, il est rappelé :
aux personnes se rendant dans des zones où circulent les virus du chikungunya, de la dengue
et du zika de se protéger des piqûres de moustiques sur place, mais également pendant les 15
jours suivant leur retour à domicile s'ils présentent des signes évocateurs de ces maladies.
en cas de symptômes évocateurs de chikungunya, de dengue ou de zika (maux de tête
accompagnés de fièvre, douleurs ou courbatures, conjonctivites…) survenant dans les 15 jours
après le retour d’un pays où l’une de ces maladies est présente, il est recommandé de
consulter sans tarder son médecin traitant.
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4 - LES MESURES DE PREVENTION ET DE LUTTE MISES EN ŒUVRE AU NIVEAU NATIONAL ET REGIONAL
Un plan national qui définit 5 niveaux de risque
Pour prévenir et limiter la circulation des virus transmissibles par le moustique tigre en France
métropolitaine, le ministère chargé de la santé a mis en place, dès 2006, un dispositif de lutte contre
les arboviroses : dengue, chikungunya. Ce dispositif comprend, depuis 2016, le virus zika.
Ce plan anti-dissémination du chikungunya, de la dengue et du zika définit 5 niveaux de risque à
partir des résultats de la surveillance entomologique (c’est-à-dire la surveillance des populations de
moustiques) et épidémiologique (surveillance du nombre de cas).
« Un dispositif de lutte contre les arboviroses en France existe depuis 2006 »
Les départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont classés actuellement de la façon suivante :
Niveau 0.a : absence du moustique tigre > Allier, Cantal et Haute-Loire.
Niveau 0.b : présence contrôlée du moustique tigre > Haute-Savoie, Loire et Puy-de-Dôme.
Niveau 1 : implantation du moustique tigre > Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Rhône et Savoie.
Niveau 2 : un premier cas de dengue, chikungunya ou de zika autochtone est signalé chez une
personne n’ayant pas voyagé en dehors de la France métropolitaine.
Niveau 3 : présence d'un foyer de cas autochtones : au moins 2 cas groupés dans le temps et
l'espace)
Niveau 4 : présence de plusieurs foyers de cas autochtones.
Niveau 5 : situation épidémique installée.
En Auvergne-Rhône-Alpes, le passage en niveau 1 des départements de l'Ain (depuis l'automne 2015) l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, du Rhône et de la Savoie a été décidé par le ministère en charge de la santé au regard des résultats de la surveillance entomologique mise en place chaque année depuis 2009. Le dispositif de lutte contre le risque de dissémination de la dengue, du chikungunya et du zika dans la région est déclenché du 1er mai au 30 novembre (période d'activité du moustique) par les pouvoirs publics chaque année.
Surveillance entomologique en Auvergne-Rhône-Alpes
La surveillance entomologique (c’est-à-dire la surveillance de la population de moustiques) est
renforcée sur cette période dans les zones où le moustique tigre est présent ou susceptible de
s’implanter. Cette surveillance vise à détecter sa présence afin d’agir le plus précocement possible
pour ralentir la progression de son implantation géographique.
« Une surveillance renforcée dans les zones de présence du moustique tigre »
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Dans les départements de niveaux 0a et 0b (Allier, Cantal, Haute-Loire, Haute-Savoie, Loire
et Puy-de-Dôme) : la surveillance est réalisée par l’EIRAD (Entente interdépartementale pour
la démoustication) par convention signée avec le ministère chargé de la santé. Elle est basée
sur le suivi d'un réseau de pièges pondoirs installés dans les zones à risque d’implantation du
moustique tigre, le long des grandes infrastructures de transports notamment.
Objectif : retarder l’installation du moustique tigre en détruisant les gites larvaires et en
traitant les sites infectés.
Dans les départements de niveau 1 (Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Rhône et Savoie) : un arrêté
préfectoral définit les modalités de surveillance entomologique et de lutte anti-vectorielle (la
lutte antivectorielle comprend la lutte et la protection contre les arthropodes hématophages
(insectes et acariens), vecteurs d’agents pathogènes à l’homme et aux vertébrés, et leur
surveillance) mises en œuvre par le département et son opérateur le cas échéant.
Surveillance épidémiologique en Auvergne-Rhône-Alpes
Le dispositif de surveillance épidémiologique des cas humains de dengue, de chikungunya ou de zika
dans la région est adapté au niveau de risque de chaque département.
Dans les départements de niveaux 0a et 0b : la surveillance est basée sur le système de
« déclaration obligatoire », des cas confirmés (biologiquement) de dengue, de chikungunya et
de zika, par des médecins ou des biologistes, auprès de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans les départements de niveau 1 : une surveillance renforcée des cas suspects de dengue,
de chikungunya et de zika s’appuie sur un dispositif de signalement accéléré avant même la
confirmation biologique, pendant la période d'activité du vecteur, soit du 1er mai au 30
novembre. Les modalités pratiques de la surveillance renforcée sont détaillées sur le site
internet de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
Information des personnes, des professionnels et des collectivités
Dans l’ensemble des départements en niveau 1, des actions de communication sont mises en œuvre
à plusieurs niveaux pour prévenir les risques d’importation et de transmission secondaire du
chikungunya, de la dengue et du zika dans la région. Elles contribuent à :
augmenter le niveau de connaissance de la population sur le moustique tigre qui ne doit pas
uniquement être présenté comme un nuisible, mais aussi comme un vecteur potentiel de
transmission des virus du chikungunya, de la dengue et du zika ;
mobiliser sur les moyens d’action simples qui permettent à chacun de réduire les gîtes
larvaires autour et dans le domicile ;
sensibiliser les voyageurs sur les mesures de protection individuelle à prendre au départ et au
retour en cas de manifestations cliniques ;
sensibiliser les professionnels de santé sur les conseils à prodiguer pour les voyageurs mais
aussi sur le signalement rapide des cas suspects pour permettre une confirmation accélérée et
des mesures de gestion adaptées ;
informer la population sur le fait que l’Etat et les collectivités locales sont mobilisés pour
lutter contre la prolifération et la dissémination du moustique tigre en précisant qu’une
mobilisation de chacun est indispensable.
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5 - LES ACTEURS IMPLIQUES DANS LA SURVEILLANCE RENFORCEE DU MOUSTIQUE TIGRE EN AUVERGNE-RHONE-ALPES
En Auvergne-Rhône-Alpes, l’Agence régionale de santé, les conseils départementaux, les préfectures,
les communes et les agglomérations concernées, se mobilisent pour lutter contre la prolifération du
moustique tigre.
Quel est le rôle de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes ?
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes est responsable de la mise en œuvre du plan arboviroses dans les départements en niveau 1, pour l'organisation de la veille sanitaire. Elle est également en charge des investigations épidémiologiques autour des cas avérés et suspects et pour la définition, en lien avec les partenaires, des mesures de surveillance entomologique et de lutte anti-vectorielle.
Concrètement, l’ARS organise la réception du signalement des cas suspects de chikungunya, de
dengue et de zika dans le cadre de la surveillance épidémiologique en lien avec la Cellule
d'intervention de santé publique en région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’Agence assure également la sensibilisation et l’information des professionnels de santé sur la
présence du moustique tigre dans la région et sur les modalités de signalement à l'ARS des cas
suspects ou confirmés de dengue, chikungunya ou zika.
En présence de cas suspects ou de cas confirmé, l’ARS réalise une enquête épidémiologique. Elle
peut être amenée à solliciter les acteurs chargés de la surveillance entomologique et des actions de
lutte anti-vectorielle (le conseil départemental ou son opérateur) afin qu’ils prospectent dans le
voisinage immédiat des patients pour rechercher la présence éventuelle du moustique tigre et
prendre les mesures de contrôle adaptées.
L'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a également développé des outils d'information à l'attention du grand
public et des personnels des collectivités chargés de l'entretien des espaces extérieurs afin que
chacun mette en œuvre les bonnes pratiques de destruction des gites larvaires pour limiter l'aire
d'implantation du moustique tigre.
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6 – POUR EN SAVOIR +
Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr
• Dossier Moustique tigre, dengue et chikungunya : www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/Chikungunya.190544.0.html www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/Dengue.190561.0.html www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/Zika.188732.0.html www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/Moustique-tigre-luttons-cont.190556.0.html
• Procédure de signalement (Professionnels de santé) :
www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/Professionnels-de-sante-sign.190560.0.html
• Information grand public / Carte postale :
www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/fileadmin/RHONE-ALPES/AuvergneRhoneAlpes/5.VOTRE_SANTE/Moustique_tigre/2016_CARTE_COM-105x148_VDEF_SANS-TC.pdf
Entente interdépartementale (EID) Rhône-Alpes www.eid-rhonealpes.com
• Signaler le moustique tigre www.signalement-moustique.fr
Ministère chargé des affaires sociales et de la santé www.sante.gouv.fr
• Dossiers moustique tigre, chikungunya et dengue www.sante.gouv.fr/moustiques-vecteurs-de-maladies.html
Santé publique France www.santepubliquefrance.fr
• Dossier spécial maladies transmises par les moustiques
http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/maladies-moustiques/index.asp
• Dossier maladies infectieuses/maladies à transmissions vectorielles www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-transmission-vectorielle
Ministère des affaires étrangères www.diplomatie.gouv.fr/fr/
• Conseils aux voyageurs www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/
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7 – DOCUMENTS D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION
A destination du grand public
Un flyer et une affiche (ARS Auvergne-Rhône-Alpes) www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/Moustique-tigre-luttons-cont.190556.0.html
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A destination des agents d’entretien des espaces non bâtis et des voieries
Plaquette d’information pour identifier et détruire les gîtes larvaire dans les communes (ARS Auvergne-Rhône-Alpes et EID) www.ars.auvergne-rhone-alpes.sante.fr/fileadmin/RHONE-
ALPES/AuvergneRhoneAlpes/5.VOTRE_SANTE/Moustique_tigre/2016_ARS-ARA_DEPLIANT-MOUS-
TIGRE_VDEF_SANS-TC.pdf
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A destination des voyageurs
Une plaquette d’information pour éviter d’être contaminé par l’une des maladie transmissibles par les moustiques tigre (Santé publique France) http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/maladies-moustiques/zika/zika-outils-information.asp
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Des affiches d’information et sensibilisation dans les aéroports (Santé publique France)
http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/maladies-moustiques/dengue/pdf/dengue-chikungunya-france.pdf
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Contact presse Mathieu TENNINA
Délégation à l’information et à la communication
04 27 86 55 55
L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes a été créée le 1er janvier 2016. Cet établissement public, constitué de près de 950 collaborateurs, est un opérateur de l’Etat et de l’Assurance Maladie. L’ARS met en œuvre, au niveau régional, la politique de santé publique selon trois grandes missions : la protection et la promotion de la santé, la régulation de l’offre de santé dans les secteurs ambulatoire, hospitalier et médico-social, l’appui à l’efficience des établissements et des services sanitaires et médico-sociaux. L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes est présente dans les 12 départements de la région. Son siège est situé à Lyon et à Clermont-Ferrand. Elle dispose de 12 délégations départementales à Bourg-en-Bresse, Yzeure, Privas, Aurillac, Valence, Grenoble, Saint-Etienne, Le Puy en Velay, Clermont-Ferrand, Chambéry et Annecy.
Siège 241 rue Garibadi - CS 93383
69 418 Lyon cedex 03 04 72 34 74 00
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