Nouveau départ pour le génie de l'habitat PAMA -
Nouvelles orientations 2017 - 2020
PAMA vit un tournant dans son histoire :
l'Assemblée Générale a validé la nouvelle feuille de route et les axes
stratégiques pour 2017 - 2020 ainsi que le nouveau modèle économique
Suite à l'Assemblée Générale qui s'est tenue mardi 25 octobre dernier, un rendez-vous presse a été organisé le jeudi 17
novembre dernier afin de présenter les convictions de la gouvernance, partagées par les industriels membres du PAMA.
"PAMA doit être un nouveau souffle pour le développement de nos entreprises et de notre territoire."
La rencontre était présidée par Monsieur Wolfgang Thorwart, Schmidt Groupe et Madame Angélique Gasmi, Directrice
Générale du PAMA.
Madame Angélique Gasmi a tout d'abord partagé le message de Monsieur Rémi Boehler, le Président du PAMA :
Les structures telles que PAMA, cluster, SPL, etc. ont tous la même vocation initiale : fédérer les industriels et les
connecter avec les ressources et centres techniques disponibles sur le territoire. Cette vocation est avant tout le
rassemblement, le partage d’une vision commune pour développer une filière. Il est très important lorsque l’on est tourné
vers l’industrie de proposer une offre de services. L’intérêt d’un cluster est de fédérer pour mutualiser, pour partager une
vision commune sur des sujets nouveaux, mais aussi pour mutualiser des coûts afin d'aller plus vite et plus loin. C'est cela
que PAMA veut mettre en œuvre à travers sa nouvelle feuille de route et son nouveau modèle économique.
Monsieur Boehler rappelle qu’il y a une implication très forte et qu’il a été très surpris par la qualité de l’engagement des
industriels au sein de PAMA. "J’ai de belles entreprises autour de moi, qui répondent à mes invitations, qui sont réactives,
qui portent les sujets. C’est très important de mettre en œuvre une feuille de route qui est tournée vers leurs besoins.
C’est une réponse aux besoins des industriels et PAMA doit fonctionner comme une entreprise, mais pas une entreprise
privée classique, c’est une entreprise qui répond à un collectif d’industriels qui partagent la vision sur des sujets nouveaux
et sur des sujets liés à l’innovation." rappelle-t-il.
Monsieur Boehler insiste beaucoup sur le fait que l’innovation n’est pas simple mais elle est impérative pour proposer des
produits et des services répondant aux besoins des consommateurs, et pour ce faire il faut que les patrons aient la bonne
posture.
PAMA a des adhérents et des experts dynamiques et engagés. En effet, PAMA fédère également des experts.
Habituellement un cluster fédère des industriels ou des entreprises. PAMA a pris la décision il y a deux ans de s’ouvrir à
des experts avec des nouvelles méthodes, des experts qui partagent le cahier de charges du pôle avec l'objectif de
développer les lieux de vie innovants. Madame Angélique Gasmi explique : "Nous avons par exemple créé notre
Résidence Designers."
Monsieur Rémi Boehler insiste sur l’intérêt d'une association. L’association est fondée sur les bénévoles, sur le travail des
bénévoles. Tout le travail et toute l'implication des adhérents est bénévole parce qu’ils savent que c’est très important de
prendre leur avenir en main et que ce sont eux qui décident de l'orientation de l’habitat de demain. Bien évidemment
l’objectif pour PAMA est de favoriser le travail au sein de l’écosystème. "Nous avons des experts reconnus au niveau
local, au niveau régional. Il faut faire appel à ces experts, il faut les connecter avec les industriels, c'est cela le métier d’un
cluster." rappelle Madame Angélique Gasmi.
TEMOIGNAGES DES MEMBRES
Madame Angélique Gasmi a invité certains membres à témoigner et à partager leur expérience au sein du PAMA. "J’ai
voulu être entourée par les industriels qui utilisent nos prestations parce que ce sont eux qui peuvent dire si PAMA est
utile sur ce territoire ou non. Avant de parler de l’avenir du cluster qui va renforcer certaines initiatives et qui va lancer de
nouveaux dispositifs, je voulais faire un retour sur l’expérience de certains industriels actifs au sein du PAMA, des
membres historiques mais aussi de nouveaux membres."
Témoignage de M. Wolfgang Thorwart, Schmidt Groupe
Schmidt Groupe est membre fondateur du PAMA et est impliqué dans le cluster depuis sa création.
Angélique Gasmi : "Ta as utilisé des prestations et construit avec nous la nouvelle feuille de route. Tu as fait appel au
PAMA pour plusieurs sujets : l’observation des usages, la résidence designer et les matériaux et process innovants. Dis-
nous quel est l’intérêt du PAMA ? Pourquoi Schmidt Groupe reste au sein du PAMA car, de mémoire, vous n’êtes dans
aucune autre grappe ou pôle ? Pourquoi PAMA ?"
Wolfgang Thorwart : "La première raison est l’aspect régional. Cela nous permet de rencontrer les autres industriels de
la région qu’on ne connait pas forcément. Ce premier argument est important parce que, même si nous sommes tous
basés dans la région, nous ne nous connaissons quasiment pas. La force du PAMA est de réunir des membres très
hétérogènes. Une telle structure n’existe pas en France mais existe en Allemagne. La richesse du PAMA c’est d'avoir des
entreprises très hétérogènes mais qui s’adressent quand même à une finalité commune, l’habitat des consommateurs.
Notre conviction est que pour développer les solutions innovantes de demain, il faut croiser ces compétences
complémentaires et en même temps il faut que ces compétences soient géographiquement proches. C’est ce qui nous a
motivé à adhérer au cluster régional PAMA.
La première action que nous avons menée portait sur l’observation des usages. L'observation des usages est une
méthode qui permet, au début d’un process d’innovation, d'identifier les problèmes auxquels un consommateur est
confronté dans sa vie quotidienne. Nous aurions pu faire cette étude seul, mais en l’organisant avec le PAMA, nous avons
appris une chose : si nous l’avions fait seuls, nous l’aurions fait de manière très ciblée par rapport à l’environnement qui
nous concerne. Mais comme nous avons proposé au PAMA de le faire en collectif, avec des entreprises qui ont différentes
vocations, nous nous sommes orienté vers l’observation de l’habitat dans toute son intégralité et les problématiques
identifiées étaient ainsi liées aux modes de vie des consommateurs et non à un produit spécifique. Et c'est là toute la
richesse de l’observation. Les entreprises qui ont participé à cette étude ont gagné une nouvelle compréhension du
consommateur qui est complètement différente de celle proposée par les outils traditionnels du marketing à travers
lesquels on demande leur avis aux gens par rapport à sa propre vision du produit. L'observation des usages permet de
découvrir le consommateur, d'avoir une nouvelle compréhension du consommateur et de ses problématiques. Au départ
nous étions cinq entreprises à avoir participé à cette étude, à avoir créé cette ouverture. Le challenge pour la deuxième
édition est de démultiplier cette expérience auprès des autres membres du PAMA, de rendre cette expérience accessible
à un nombre de participants beaucoup plus large. La première chose qu'il faut bien comprendre au niveau méthode c’est
la finalité de cette action et c’est le rôle du PAMA de communiquer les témoignages des entreprises sur les bénéfices de
cette action pour augmenter le nombre de participants à la deuxième session.
La deuxième action à laquelle nous avons participé est la Résidence Designer. Nous faisons partie des entreprises
innovantes de la branche mais, dans le passé, nous avons très peu travaillé avec des designers. Etant donné que nous
avons des ingénieurs et un bureau d'étude, nous avons développé nos solutions. Mais, même pour une entreprise qui se
dit spécialiste de l’aménagement de l’habitat, travailler avec des designers la confronte à une autre façon de penser.
Encore une fois c'est là toute la richesse de le faire dans un contexte comme le PAMA. Pour s’ouvrir une entreprise doit
être confrontée à de nouvelles façons de penser. C’est la première chose que le designer nous apporte. Une fois encore
il faut bien comprendre la démarche et la communiquer au sein de l'entreprise. En effet, au départ, l’entreprise ne voulait
plus consacrer de budget à cela parce que ça ne profite pas directement au produit. Le produit on l’a à la fin de la démarche
mais 80% de la démarche c’est d’abord de l’apprentissage. Il faut que l'entreprise ait conscience qu'elle doit être prête à
investir parce que grâce au collectif, l’investissement est réduit mais cet investissement engendre de grands bénéfices.
C’est ce que le PAMA apporte."
Témoignage de Bruno Acchione, Designer chez AB Design Lab
Madame Angélique Gasmi explique que en ce qui concerne la Résidence Designer, PAMA a été sollicité il y a deux ans
par la Direction Générale des Entreprises (DGE) pour porter ce sujet au niveau régional alors que c’était un sujet qui était
destiné aux pôles de compétitivité. Le DGE a considéré le fait que PAMA a réussi à mobiliser les industriels, et a confié
cette mission au pôle de créer et mettre en place ce concept de la Résidence Designer. L’objectif est de permettre cette
connexion entreprise – designer. Cette action a été lancée il y a dix-huit mois. Le designer référent est Bruno Acchione,
qui a accompagné cinq entreprises sur le développement de nouveaux produits.
Angélique Gasmi : "Bruno, pourquoi as-tu accepté cette mission ? Qu’est-ce que tu as apporté aux entreprises ? Quel
est ton retour d’expérience ?"
Bruno Acchione : "Je suis diplômé de l’ENSI Les Ateliers à Paris. En arrivant en Alsace j’ai travaillé pour Steelcase
pendant huit ans. J'ai pu constater qu'en France le plus dur c’est d’allier ce côté pédagogique au design. La résidence
designer était intéressante dans la mesure ou la première question était de savoir de quelle manière on essaie de faire
comprendre le design aux entreprises. Ce n’est pas évident puisque chacun imagine que le design en fait c’est un beau
dessin, une belle forme et que ça s’arrête là. Comme le disait Monsieur Thorwart, c'est bien plus que ça. Un designer fait
des études en amont du projet, de la veille sur le sujet en question. Il vient observer les gens, il vient prendre des photos,
il vient expérimenter. La démarche de notre agence va un peu à l’encontre des tendances actuelles qui tendent à travailler
avec des images 3D avec l'idée que cela va faciliter les choses. Nous travaillons beaucoup avec des maquettes en carton
parce que tant qu’on n’a pas expérimenté les choses, tant qu’on n’a pas essayé, à moindre coût - une maquette en carton
ça ne coûte pas cher - on ne peut pas totalement adhérer à la solution proposée et il faut que la personne avec qui on
travaille, le collaborateur puisse être convaincu de la solution. La résidence designer nous a permis de montrer cette
démarche, qui semble un peu obsolète mais qui est toujours au goût du jour, mêlée évidemment à de la 3D, de
l’expérimentation, de l'observation, des études et surtout beaucoup de discussions et d'échanges. La dimension
pédagogique est donc présente dans la démarche du PAMA, c'est ce qui m'a motivé à adhérer à ce projet. Ensuite,
évidemment, il y a la satisfaction de travailler avec des entreprises qui ont une grande renommée.
Pour ce qui concerne les 5 missions qui m'ont été confiées, elles n’ont pas encore toutes abouti. Escaliers Beck est un
artisan. Il y a eu énormément d’aller-retour. Maintenant le produit est terminé. Il est lancé sur le marché depuis la rentrée.
L’artisan et nous agence sommes très satisfaits du résultat.
Avec Cuisines Schmidt c’était une belle collaboration. C’était énormément d’aller-retour de Strasbourg à Liepvre avec des
casseroles, des tiroirs, un coffre rempli de cartons pour expérimenter. Mais les décisions ont été claires. C’est vraiment
un projet qui a glissé.
Siimo, c’est l'inventeur d’une machine à travailler le bois dans de grandes dimensions. Nous avons développé un beau
produit. Maintenant il faut communiquer sur ce produit or Siimo n’est pas très bon en communication. Nous allons donc,
avec le concours du PAMA, l'accompagner pour communiquer sur cette collaboration.
En ce qui concerne l’entreprise Sewosy, le projet n’est pas terminé. C’est un projet complexe parce que c’est une
entreprise qui demande une innovation très forte et l’innovation c’est très complexe. En effet, on peut travailler sur un
projet pendant très longtemps mais à chaque fois qu'il y a une modification, il faut d'abord voir si ça n’existe pas,
déterminer dans quel domaine on travaille. Cela demande énormément de temps, énormément de ressources. Pendant
huit à neuf mois, nous avons proposé des idées, nous avons avancé sur des hypothèses, nous avons procédé à beaucoup
d’observation mais pour le moment c’est en devenir. Le projet va être réorienter avec un cahier des charges beaucoup
plus fort.
Pour la société Fondis les plans sont là, les scénarios d’usage sont là, le projet avance.
En conclusion, cinq entreprises avec lesquelles la collaboration c’est bien passé."
Témoignage de M. Julien Schoettel, société Sewosy
Angélique Gasmi : "Nous avons parmi nous une entreprise qui a bénéficié de l’accompagnement de la résidence
designers, l’entreprise Sewosy représentée par Monsieur Julien Schoettel. Pourquoi avez-vous fait appel à cette résidence
et quel est votre retour sur cette expérimentation ?"
Julien Schoettel : "Sewosy est fabricant concepteur de produits de verrouillage de porte. C'est une société alsacienne
familiale de 35 personnes basée à Haguenau. Nous sommes arrivés au PAMA un peu par hasard car nous cherchions
des clusters régionaux pour essayer de tisser un réseau d’entreprises locales. L’idée était vraiment de pouvoir travailler
avec nos voisins. Le PAMA nous a intéressés à l’époque pour deux raisons. La première est qu'il n’y avait pas de confrères
parmi les adhérents. Nous n'étions donc pas en concurrence directe avec qui que ce soit au sein du pôle. La deuxième
était de pouvoir bénéficier de la synergie de moyens, de la mutualisation. Nous avons donc fait appel à cette expérience
design au sein du PAMA. L’expérience designer est venue chez nous d’un constat assez simple : la société a été créée
en 2001, nous avons intégré le bureau d'études en 2007 avec une idée : il fallait qu’on innove pour continuer à grandir.
En 2007 nous étions une dizaine de personnes. Jusqu'à maintenant, il nous manquait vraiment cette dimension
ergonomique au niveau de l’approche. En effet, nous savons faire nos produits, qui sont relativement spécifiques et
incluent beaucoup d’électronique mais l'expérience utilisateur était mise de côté. Nous concevions des produits par
rapport à notre point de vue, sans avoir cette ouverture-là vers l’extérieur. C’est ce que nous a apporté Bruno en nous
ouvrant un peu l’esprit, en nous disant « il faut faire des scénarios d’utilisation ». Il y a en effet tout un écosystème à
prendre en compte pour pouvoir intégrer le produit le plus simplement possible. Le PAMA nous a vraiment apporté cette
aide là, notamment par un financement mais également par l’accompagnement qu’on a pu avoir au fur et à mesure et par
la mutualisation des idées et des échanges qu’on a pu avoir avec les autres membres également."
Témoignage de M. Bruno Velten, Solu-Tech
Madame Angélique Gasmi explique que PAMA a lancé parallèlement une opération sur l’innovation process. Nous avons
en effet constaté que l'accompagnement sur l’innovation produit ne suffit pas pour rester les plus compétitifs sur le marché.
Nous nous sommes basés sur le même principe que la Résidence Designer : Nous avons mandaté un référent qui a
audité les entreprises sur le sujet de l’entreprise du futur avec l’objectif de faire une cartographie au sein du PAMA pour
voir l’état de l’appareil productif et identifier les besoins auxquels PAMA peut apporter une réponse. Lors de ce diagnostic,
les industriels se sont exprimés et ont demandé au PAMA de référencer au sein d’une résidence les experts qui ont envie
de s’impliquer, de donner et de se connecter avec les industriels pour leur apporter un accompagnement sur la
robotisation, sur la digitalisation, etc., sur tous les sujets qui permettent à l‘entreprise de continuer à exister et à se
développer. Nous avons lancé récemment cette résidence que nous avons baptisée « Smart Manufacturing ». Nous avons
déjà référencé cinq acteurs importants, qui ont envie de travailler avec PAMA, de rencontrer les industriels, avec un seul
cahier des charges qui est porté par PAMA qui est le garant de la mise en œuvre de la prestation et de son partage avec
les autres industriels.
Angélique Gasmi : "J’ai associé M. Bruno Velten, PDG de la société Solu-Tech qui a adhéré au PAMA il y a deux mois.
Il a mis du temps à se décider car il a été sollicité par plusieurs structures. Mais en tant que chef d’entreprise à la tête
d’une petite structure, son temps est compté. Bruno, pourquoi avez-vous décidé d’adhérer au PAMA, qu’attendez-vous
du PAMA ? Mais aussi, que voulez-vous apporter aux industriels du pôle ?"
Bruno Velten : "Solu-Tech est une société de service en automatismes et informatique industrielle, contrôle vision et
robotique, composée de 17 personnes et basée à Rosheim. Le but de l’adhésion de Solu-Tech au PAMA est de proposer
des solutions sur mesure pour les membres du PAMA. Nous n’avons pas de clientèle de particuliers mais une clientèle
industrielle. Il y a des membres du PAMA avec qui nous travaillons déjà."
Témoignage de M. Thierry Miclo, Inovame
Angélique Gasmi : "La connexion des compétences régionales (industriels - experts) sur le territoire pour permettre à
toutes ces entreprises de se développer, maintenir l’emploi sur place, c’est notre vocation initiale. Thierry Miclo dirigeant d’Inovame, une petite structure, adhérent du PAMA depuis le début, pourquoi avoir adhéré au
PAMA, quel est l’intérêt du PAMA ? Qu’est-ce que tu attends du PAMA ?"
Thierry Miclo : "Notre spécialité est la recherche et développement à l’innovation. Inovame est une entreprise de petite
taille. On se doit donc d’avoir un réseau et des antennes les plus larges possible. Le PAMA est une bonne réponse à ce
besoin. Cela nous permet de rencontrer des entreprises qu’on ne côtoie pas tous les jours, et de se faire connaître
également. Ces entreprises sont aussi dans des domaines complémentaires autres que les nôtres et cela peut déboucher
sur des collaborations. Comme le disait Monsieur Thorwart, certains vont chercher des solutions « malignes » dans des
enseignes étrangères mais il y a des sociétés en Alsace, notamment pour le montage de meubles, qui ont des solutions
encore plus malignes. PAMA permet de le faire savoir. Dans les actions du PAMA, les ateliers tels que celui sur les objets
connectés ou sur la modularité de l’habitat nous intéressent particulièrement car cela nous permet de détecter des
tendances et de réfléchir aux innovations que nous pourrions apporter demain. Etre membre du PAMA nous apporte
également plus de crédibilité auprès des organismes d’aide à l’innovation."
AG : "Le rapprochement avec ses structures scientifiques, techniques et de financement est la vocation d’un cluster.
Thierry m’a contacté il y a environ deux mois car il avait un projet relatif à un produit connecté et m’a demandé si j’avais
les compétences qui peuvent répondre à sa demande au sein du PAMA. J’ai trouvé cette démarche extraordinaire et il
faut que tous les industriels fassent de même. Il faut qu’ils sachent que PAMA peut répondre à leur demande à partir du
moment où il y a un développement produit qui nécessite la connexion avec d’autres compétences. Thierry, peux-tu
donner quelques explications ?"
TM : "Nous nous sommes lancés dans une toute nouvelle direction il y a très peu de temps. Alors que nous avons plutôt
une activité de bureau d’étude et de laboratoire, nos recherches sur la qualité de l’air intérieur nous ont conduits à devoir
développer, produire et commercialiser un purificateur d’air intérieur innovant. C’est un vrai défi pour nous parce qu’il y a
beaucoup de nouvelles compétences. Nous avions jusqu’à maintenant plutôt des clients industriels, des acheteurs. Avec
ce produit nous nous lançons dans la vente au particulier et dans la vente sur internet et c’est un tout nouveau métier. Je
souhaite aller plus loin en faisant de ce purificateur d’air un objet connecté et pour cela il faut de nouvelles compétences.
Dans notre équipe nous sommes plutôt des ingénieurs ou des docteurs issus de l’industrie du bois, de la mécanique ou
de la chimie mais nous n’avons aucune connaissance en électronique, connectivité ou en applications smartphone. C’est
pour cela que j’ai contacté le PAMA, parce que je savais déjà qu’au sein de ces membres, il y avait des entreprises qui
sauraient répondre et qui saurait nous aider. De plus, ces entreprises sont dans la région et pouvoir se rencontrer
facilement facilite beaucoup l’avancement du projet. Angélique m’a mis en relation avec deux acteurs du PAMA. Des devis
ont été transmis et l’objectif maintenant est de concrétiser cet accompagnement. L’action est en cours, il y a déjà des
recherches et des essais qui sont menés. J’espère aussi que le fait de se fédérer nous donnera accès à des financements
européens auxquels nous n’avons jamais réussi à avoir accès jusqu’à présent."
Témoignage de Mme Anne-Lise Thione, Eurosystèmes
Angélique Gasmi : "Anne-Lise, on parle de la mutualisation des coûts. Vous avez participé au salon de l’Habitat sur le
stand collectif PAMA. Seul vous ne l’auriez pas fait, les coûts étant trop importants. Votre témoignage ?
Anne-Lise Thione : "Eurosystèmes est parmi les leaders sur son segment de marché, les automatismes de portes et
portails, et pour autant nous sommes une toute petite structure de 13 salariés. Nous n’avons pas les moyens d’atteindre
les objectifs élevés que nous nous fixons et pour autant il nous faut trouver une solution adaptée qui nous permette de les
atteindre. Le cluster PAMA nous a permis de tester le fait d’être sur un stand au salon de l’Habitat de Strasbourg, ce qui
en temps normal a un coup significatif. Nous avons pu le faire à faible coût puisque nous avons partagé ce stand avec
d’autres adhérents du PAMA. Ce n’était pas un semi-stand, c’était une vraie présence sur 4 jours. Cela nous a vraiment
permis de tester dans les meilleures conditions possibles ce salon qui n’était pas accessible autrement pour nous pour un
test. Au-delà du salon, il y a des sujets dans le PAMA qui nous intéressent et notamment le label sur la qualité des
installations, plutôt du savoir-vivre et du savoir-être au sein de ces installations. Pour nous qui sommes dans un produit
technique et qui les installons, nous avons besoin d’apporter du début à la fin du processus la qualité qui nous est très
chère vis-à-vis de nos clients finaux, à savoir les particuliers et donc de former de manière continue nos installateurs à
être plus performants, non pas dans leur savoir-faire technique, mais bien dans le savoir-être, le savoir se comporter
auprès de ces clients. Etre au sein du PAMA nous permet de porter des projets de ce type que nous n’aurions pas pu
entamer seuls. Pour apporter une troisième expérience, nous avons connu le PAMA pour son implication au sein de la
Silver Economie à travers une conférence organisée chez Hager en février 2015. C’était tout nouveau pour nous et l’idée
au départ était de glaner du chantier, de se faire connaître, d’obtenir des marchés. Au fur et à mesure, nous avons
découvert tout le panel du PAMA. Nous avons été obligés de faire des choix dans tous les sujets qui nous semblaient
intéressants car notre temps est compté. Mais, au final, au bout d’un an et demi de collaboration, nous sommes très
satisfaits de cette expérience PAMA."
Un travail collectif et itératif conséquent
Témoignage de M. Marc Jardini, KPMG
Angélique Gasmi : "Passons au futur qui s’appuie sur le présent et sur ces actions qui fonctionnent et que nous allons
maintenir, mais nous allons aussi développer d’autres initiatives. Nous avons lancé un travail de diagnostic et de réflexion
depuis avril 2016 avec l’appui de KPMG, Marc Jardini. Le cahier des charges qui lui a été donné était de travailler en
consultation avec les industriels, de les écouter car ce sont eux qui définissent la feuille de route. Je passe la main à Marc
pour qu’il puisse nous dire comment il a procédé et quel était le retour par rapport à cette rencontre avec les chefs
d’entreprises, lui qui a accompagné d’autres clusters. Est-ce que c’était la même méthode ? Quelles sont les forces au
sein du PAMA qui nous permettront de construire l’avenir vers cette nouvelle direction qui est tournée vers l’industrie et
vers l’autofinancement ?"
Marc Jardini : "Je suis très heureux de cette mission car elle représente une mission particulière dans mon panel
d’expériences. En effet, PAMA est marqué par une forte présence et implication des membres, dirigeants d’entreprises
familiales pour l’essentiel et de tailles assez variées, de la multinationale à la TPE. Le challenge était comment faire avec
ce panel d’entreprises qui a dans le fond des enjeux stratégiques ou des enjeux applicatifs différents compte-tenu de leur
croissance et de leurs cycles de vie ? Ce que j’ai observé, c’est que les gens étaient autour de la table, promoteurs d’idées
nouvelles et surtout initiateurs de projets et d’actions pouvant réunir des intérêts divers sur des sujets communs,
notamment l’approche par les usages et l’approche par le design qui sont sommes toute à l’échelle de la France assez
rares dans le développement des associations de croissance économique collective ou de compétitivité collaborative. Ce
sont deux marqueurs forts qui distinguent le PAMA parmi le tissu des clusters français. Lorsque l’on a une participation et
une implication forte, on ne peut pas l’ignorer et produire des idées hors sol. Il faut donc retourner à la problématique des
chefs d’entreprise qui est assez simple dans le fond. Pourquoi veulent-ils agir de manière collaborative ? Premièrement,
parce que l’intelligence aujourd’hui se partage et s’il n’y a pas de moyen de partager l’intelligence on est un peu seul
devant son avenir. On est donc plus visionnaire lorsque l’on est à plusieurs et on réduit le risque de se tromper de
trajectoire. Deuxièmement, lorsque l’on est à plusieurs on peut mutualiser des moyens et des coûts. Mutualiser des
moyens de méthode et les industriels ont bien compris cela, c'est pourquoi ils ont souhaité remettre au programme 2017
– 2020 l’approche par les méthodes partagées et ces méthodes sont somme toute très sophistiquées, et les coûts
partagés. On peut évoquer, en plus des usages et du design, l’accès aux technologies de la virtualisation des espaces
pour les conceptualiser de manière plus sure, l’accès aux nouveaux matériaux et aux nouveaux procédés et l’accès à des
modes de financement croisés pour porter les projets au marché de manière plus sure et moins risquée avec un partage
des coûts privés et publics, puisque naturellement le territoire dans lequel s’inscrit PAMA est très promoteur de l’innovation
collaborative et du développement des activités et de la compétitivité des entreprises. Nous les avons donc écouté, ces
entreprises, dans leur problématique individuelle mais également dans leur vision du collectif et la manière dont il fallait le
stimuler. Nous les avons consulté sur les enjeux, les forces et les faiblesses, sur les facteurs clés de succès pour réussir
le PAMA à moyen terme. Nous avons travaillé avec une quarantaine d’entreprises impliquées sur la formalisation d’actions
et le choix prioritaire de ces actions au regard du bénéfice que le collectif et également les industries à titre individuel
pouvait en tirer. Enfin nous avons travaillé sur des méthodes de gouvernance qu’il fallait mettre en place pour, non
seulement lancer des actions, mais également bien les piloter de manière agile et trouver des indicateurs utiles pour les
piloter de la manière la plus efficace possible. Nous avons enfin fortement débattu de l’avenir d’une structure comme le
PAMA, au regard de l’évolution du phénomène cluster qui est aujourd’hui à un point d’inflexion. Compte tenu de la dette
publique, les institutions qui sont souvent à l’origine de ce genre d’initiative, n’ont plus les moyens de soutenir le
fonctionnement de ces associations et il convient de réfléchir à la manière de se réapproprier de manière privatisée ou
semi-privatisée l’avenir de ces structures pour garantir la pérennité des actions mises en œuvre. Cela a représenté un
gros travail d’analyse essentiellement centré sur la valeur d’usage du PAMA pour ceux qui s’en servent. Nous avons
cherché des actions qui sont en résonance avec les attentes et avec les promesses de résultats qu’elles peuvent générer
au niveau des industries, pour arriver à proposer une implication de l’adhérent au niveau de son droit de « jeu » au sein
du PAMA, au niveau de la participation aux actions pour qu’il puisse voir l’avenir avec plus de force : l’union dans le travail,
l’intelligence collective, la mutualisation des moyens et des coûts et d’une certaine manière la fiabilisation de ses projets."
Proposition de valeur
Après ce travail de concertation, de diagnostic et d’écoute qui a mobilisé la majorité des adhérents, la feuille de route a
été construite avec une quarantaine d’acteurs industriels.
La proposition de valeur :
Madame Angélique Gasmi explique qu'il a été décidé de renforcer le positionnement de PAMA : c’est le cluster du génie
de l’habitat. C’est le seul cluster en France qui intervient sur toute la chaîne de valeur de l’habitat. Il agit en qualité
d’ensemblier des compétences régionales du Grand Est pour l’agencement et l’équipement des nouveaux espaces de
vie, privés, publics et professionnels. Le périmètre du cluster, c’est le Grand-Est mais avec une ouverture nationale et
avec, au niveau Grand Est, un potentiel de 150 industriels. En effet, la plus forte concentration de l’appareil industriel dans
ce secteur d’activité se trouve chez nous. L’objectif est de diffuser cette expérimentation de manière la plus large
possible. Nos appels à participation sont diffusés au niveau national. L’intérêt c’est permettre, à travers ces
expérimentations réussies, à tous les industriels qui veulent partager notre vision, de faire appel à nos prestations.
Trois orientations stratégiques :
Les industriels veulent
Intensifier les relations au sein du réseau
Développer la performance des membres
Développer l’innovation produits et services
Cinq objectifs :
voir plus loin à travers les sujets relatifs à l'intelligence économique,
stimuler l'innovation à travers le renforcement du design et de l'observation des usages,
viser le leadership opérationnel à travers l'accès aux experts de la Résidence Smart Manufacturing ou l'accès
aux ingénieurs Grandes Ecoles en résidence PAMA,
stimuler le business à travers le lancement et l'organisation par PAMA du salon Archi&Design - les smart home
business days
monter en compétences et connaissance à travers la création de la PAMA'cadémie, cursus de formations
continues à l'attention des membres du PAMA.
Treize programmes d’actions collectives :
Pour atteindre ces cinq objectifs, PAMA propose treize programmes d'actions collectives.
Voir plus loin, comment ? A travers 3 programmes d’actions :
La veille et l’intelligence pour partager la connaissance dans l’objectif d’anticiper les nouveaux marchés. Nous
avons prévu d’éditer des lettres de tendances. Cette action va fonctionner sur un principe d’abonnement et les
cahiers des charges vont être proposés par les industriels.
Les Afterworks Vision d’Experts sont des rencontres thématiques conviviales, des clubs d’étonnement, avec
pour objectif d’aider les entreprises à anticiper les ruptures et développer l’habitat de demain.
Les Technos Datings proposent des rencontres, visite et découvertes des Centres de Ressources
Technologiques du Grand Est, ce qui permettra d’accélérer le transfert des technologies clés ‘’smart home’’ aux
entreprises du PAMA et des entreprises innovantes qui peuvent être utilisées comme expérimentation.
Pour stimuler l’innovation, on va renforcer l’existant :
Les Designers en Résidence : accès aux sciences du Design pour soutenir l’innovation. Un Designer sera en
mission dans l’entreprise sur un sujet identifié.
L’observation des usages : accès à la sociologie des usages pour soutenir l’innovation dans le but de réaliser
une étude d’observation des usages sur un thème précis validé par les industriels
Les Keynotes matériaux et procédés s’ouvrent aux nouveaux matériaux et procédés pour stimuler
l’innovation. La matériauthèque va fonctionner sur un autre format.
Viser le leadership opérationnel à travers :
La Résidence Smart Manufacturing : un collège d'expert pour adapter l’entreprise aux avancées de l’Entreprise
du Futur.
La pose et la relation client : création d’un label et d’une formation basée sur les softs skills (savoir-être,
comportement).
Les Ingénieurs Grandes Ecoles en Résidence : Une nouvelle initiative pour faciliter l’accès aux nouvelles
compétences et aux nouvelles ressources. Cet accès est facile pour les grandes entreprises. Les PME ne
connaissent pas la richesse disponible. L’intérêt du PAMA est de faire connaître cette richesse, de les connecter
avec cette richesse pour développer l’entreprise.
Pour stimuler le business :
PAMA a participé dans le cadre d’un partenariat à des salons professionnels grand publics, notamment le salon de
l’Habitat ou le salon de l’aménagement extérieur. Le collectif souhaite reconduire ces expériences.
A partir de l’année prochaine, nous avons décidé de lancer une grande opération qui va permettre à l’Alsace et à
Strasbourg de rayonner encore plus au niveau national et pourquoi pas au niveau international : le salon Archi&Design
- Les Smart Home Business Days.
Depuis la création du PAMA, il y a une expression forte de la part des industriels qui innovent et développent de nouveaux
produits, de vouloir toucher, se connecter et rencontrer les architectes, donneurs d’ordre et prescripteurs. Il y a une
richesse du marché de la prescription du côté Suisse et Allemagne. Nos adhérents nous ont demandé de créer l’occasion
de connecter le monde de l’industrie et le monde des prescripteurs. Dans le cadre de notre réflexion stratégique, nous
avons décidé de créer un événement annuel dont la première édition se déroulera en novembre 2017 à Strasbourg. Il y a
des discussions qui sont engagées avec un acteur important de la production événementielle pour coproduire avec nous
cet événement.
Enfin monter en compétences et connaissance à travers le lancement de la PAMA’cadémie qui proposera des cursus
validés de formations continues pour les dirigeants et le capital humain de l’entreprise. Travailler sur la posture des
dirigeants, la formation des poseurs, etc.
Pour chaque action, nous avons défini les enjeux et les objectifs mais nous avons également mis en place des indicateurs
d’actions et des indicateurs de résultats dans un souci d’efficacité et de suivi pour apporter le retour sur l’investissement
des industriels.
A travers ce programme d'accompagnement, PAMA a validé sa spécificité, sa stratégie pour les 5 années à venir. Son
positionnement est désormais confirmé : il s'agit du cluster français du génie de l'habitat. Ils sont tous réunis autour d'une
seule cause : maintenir leur vision sur les lieux de vie innovants qui doivent apporter au consommateur plus de
confort, d'autonomie et de sécurité ; stimuler l'excellence des entreprises françaises qui doivent être plus innovantes,
plus performantes, en intégrant les nouveaux concepts liés à la numérisation, la digitalisation, l'internet des objets, big
data et analytics, la réalité augmentée, la réalité virtuelle, le marketing digital, etc. Ils sont tous réunis pour pérenniser
l'industrie en France, maintenir l'emploi localement et défendre les intérêts des secteurs de l'habitat fortement représentés
en Alsace. Enfin, ils sont tous réunis pour satisfaire le consommateur et rendre les habitats innovants accessibles à
tous.
Témoignage de M. Gilles Auberger, The Connecting Place
Madame Angélique Gasmi laisse la parole à Monsieur Gilles Auberger qui accompagne PAMA sur deux nouveaux sujets
notamment la qualité de pose. C’est un sujet qui a été soumis au PAMA depuis sa création. Madame Gasmi a rencontré
il y a un peu plus d’un an le nouveau dirigeant des Menuiseries Heidrich qui a exprimé sa volonté de travailler sur la pose.
C’est un sujet partagé par d’autres acteurs français. Madame Gasmi lui a demandé de piloter ce sujet de la pose avec
elle et un collectif d’industriels. Nous avons lancé toute une réflexion avec pour objectif de construire un cahier des
charges. La pose est un sujet national, qui touche tous les secteurs. Le savoir-être aujourd’hui est un sujet qui touche
cette nouvelle génération et tous les domaines. Nous avons décidé de travailler sur un module de formation destiné à
faire monter en savoir-être les poseurs qui rentrent dans l’intimité des gens et qui n’ont pas toujours un comportement
digne de l’image véhiculée par l’entreprise. Nous avons même décidé de créer la Maison de la Pose en Alsace pour
permettre à tous les poseurs de se former en se référant aux codes et aux valeurs de l’Alsace. Nous avons valorisé cela
à travers un label qui sera accordé par PAMA et L’AFNOR. L’AFNOR est impliqué dans le projet qu’ils trouvent unique
parce qu’il associe la dimension territoriale aux valeurs de savoir-être. Ce label sera accordé aux entreprises qui suivront
le parcours de formation et sera pour elles un facteur de différenciation. Aujourd’hui des grands groupes expriment un
intérêt pour ce sujet.
Gilles Auberger : "Pour faire, il faut d’abord trouver un intérêt, et c’est ce qu’on fait avec le PAMA aujourd’hui : réunir des
entrepreneurs autour d’un vrai intérêt. L’intérêt pour le label est là et nous allons maintenant fabriquer le module qui va
nous permettre de faire grandir l’ensemble des poseurs, parce que, au final, la dernière impression est la plus importante.
D’habitude on dit que c’est la première impression qui est la plus importante mais dans nos métiers la dernière impression
est celle qui laisse une trace, c’est celle qui va être partagée. On s’aperçoit qu’en Alsace il y a un vrai respect. Nous avons
des racines profondes qui nous donnent deux qualités : nous sommes de vrais innovateurs et de vrais respectueux. Nous
avons cette fibre en Alsace, donc nous avons une vraie légitimité pour fabriquer ce label et pour fabriquer cette formation.
Ensuite on pourra essaimer. Ce sont des qualités reconnues même à l’autre bout de la France. Dans le groupe de travail
il y a même une grosse société d’intérim qui a décidé de s'impliquer, car ils ont compris que dans l’intérim c’était un facteur
de différenciation fort. Finalement le design en Alsace ne s’arrête pas au dessin de beaux objets mais va jusqu’à la
dernière poignée de main. Ça aussi c’est du design, c’est la traduction de notre engagement, de notre enjeu, de nos
valeurs.
De la même façon, le salon Archi&Design n’est pas simplement un mouvement des industriels vers les architectes, mais
nous avons commencé à échanger avec les organisateurs des journées de l’architecture et avec les écoles d’architecture
et on voit qu’il y a un vrai besoin de la part des architectes d’un dialogue avec les industriels. Ils ne veulent pas seulement
que les industriels viennent leur présenter leurs produits à vendre mais aussi que les industriels, les écoutent et les fassent
grandir. Le PAMA est un vrai inter-médiateur en ces deux professions."
Un nouveau modèle économique
et un mode de gouvernance renforcé
Le modèle économique a été revu. Le nouveau modèle va vers l’offre de service et vers la prestation. Il y a une révision
des montants d’adhésion qui inclue de base certaines prestations, notamment l’accès à certaines conférences ou
l’intermédiation d’affaires. La valeur ajoutée de PAMA est intégrée dans ce ticket d’entrée. Ce qui est intéressant c’est
que ce nouveau modèle économique s’appuie sur l’offre de services mutualisée. En effet, pour toutes les actions que
nous avons citées, il y a un coût initial. Si l’entreprise est seule, elle paye la totalité, s’il y a plusieurs entreprises le coût
sera divisé par le nombre d’entreprises engagées dans l'action. Ce modèle part du principe qu’il y a zéro aide publique.
L’aide publique sollicitée sera injectée sur des actions qui sont éligibles à l‘aide publique. Le partenaire publique sera lié
à PAMA par une convention qui précise les modalités de financement. Cependant nous partons aujourd’hui sur un
financement majoritairement privé dans l’optique d’arriver à l’autofinancement à très court terme puisque nous
proposons une offre qui a été demandée par les industriels.
Le modèle de gouvernance a également été revu de manière à impliquer encore plus les industriels. Nous avons créé
un comité de direction dans lequel il y a un pilote industriel sur chaque axe. Ce Comité se réunit régulièrement. C’est lui
qui rédige les grandes lignes du cahier des charges, qui valide les grandes orientations, qui fait le suivi pour faire le
croisement entre les différentes actions. En dehors de ce Comité, il y a des groupes de travail qui sont constitués par les
entreprises qui vont consommer l’action. A cela s’ajoute le renforcement des collèges d’experts qui sont impliqués à nos
côtés.
Ce programme et ce modèle seront mis en application dès janvier 2017. Nous souhaitons garder notre dynamique.