Ils nous enseignent
« Redisons cet avis pour notre
profit à tous : l’Église trouvera
une jeunesse renouvelée, bien
moins par un changement dans
l’appareil extérieur de ses lois
que grâce à une attitude prise à
l’intime des âmes, attitude d’o-
béissance au Christ et du même
coup de respect des lois que l’É-
glise s’impose à elle-même afin
de suivre les traces du Christ. Là
gît le secret de son renouveau, là
sa véritable « conversion » – re-
tournement du cœur, – là son
travail de perfectionnement.
[...] l’existence chrétienne, dont
l’Église interprète les impératifs
en un ensemble de sages pres-
criptions, réclamera toujours
fidélité, application, mortification
et sacrifice ; toujours, elle se ca-
ractérisera comme la « voie
étroite » dont nous parle Notre-
Seigneur (Mt 7, 13). Elle nous
demandera à nous, chrétiens mo-
dernes, autant et même plus d’é-
nergie morale qu’aux chrétiens
d’hier [...].
Ni le conformisme mené par la
mentalité du monde, ni le fait de
se soustraire aux disciplines d’u-
ne ascèse raisonnable, ni l’absen-
ce de réaction devant la licence
morale de notre époque, ni le
refus de reconnaître l’autorité
légitimement exercée par des
supérieurs sensés, ni certaine
apathie en présence des positions
contradictoires de la pensée mo-
derne, non, ce n’est rien de cela
qui pourrait renforcer la vigueur
de l’Église, la disposer à l’impul-
sion qu’elle doit attendre des
dons de l’Esprit-Saint, lui garantir
l’authenticité dans la manière de
suivre le Christ Notre-Seigneur,
lui inspirer les préoccupations de
la charité envers nos frères et la
rendre capable de faire passer
son message de salut. Non, ce
n’est rien de cela, mais, au
contraire, la faculté que l’Église
développera de vivre, selon la
grâce de Dieu, sa fidélité à l’Évan-
gile du Seigneur et sa cohésion
hiérarchique et communautaire.
Le chrétien n’est pas un être
mou et veule, mais une person-
nalité ferme et fidèle. »
Le mot de Père Bernard
et Mère Magdeleine
Bien chers jeunes amis,
Nous ne pouvons pas dire, en entrant
en ce mois de septembre, que les
consciences ont toutes été illuminées
par l’Esprit-Saint comme nous l’avions
demandé dans notre prière. La France
est profondément divisée. Les familles
sont divisées. Je vous cite encore cet-
te intuition prophétique de Mère Ma-
rie-Augusta en 1948 : « Le temps pres-
se. Les démons sont déchaînés à travers
ce monde perverti. Les cœurs sont pleins
de désirs de vengeance, de crimes horri-
bles. Et cependant au milieu d'eux s'élè-
ve droit, fort, impératif : l'Amour. C'est
Jésus dans ses amis fidèles. Jésus a beau-
coup d'amis sur la terre, mais combien
sont faibles ! » Ces paroles de notre
Mère sont toujours d’actualité et nous
pressent d’être les amis fidèles de Jé-
sus, en ce temps où la Fille aînée de
l’Eglise est de plus en plus infidèle aux
promesses de son baptême.
Un nombre de plus en plus grand de
Français manifeste, chaque samedi,
pour demander de retrouver leur li-
berté. Mais quelle liberté veulent-ils
retrouver ? Une liberté qui ne respec-
terait ni la Loi naturelle, ni les com-
mandements de Dieu, ne serait pas la
vraie liberté.
Nous nous réjouissons des trois nouvel-
les fondations à La Jarrie (diocèse de La
Rochelle Saintes), Montauban et Lyon.
Je vous bénis affectueusement et vous
assure de la prière et de l’affection de
Mère Magdeleine.
Père Bernard
Page|2
Pas de vie chrétienne sans sacrifice
St Paul VI, Ecclesiam Suam n°53, 6 août 1964
_______________________________________________________________________
La phrase :
« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence,
on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. »
Léon XIII, Rerum Novarum
En célébrant la mémoire de Notre-
Dame des Douleurs, nous contem-
plons Marie qui partage la compas-
sion de son Fils pour les pécheurs.
Comme l'affirme saint Bernard, la
Mère du Christ est entrée dans la
Passion de son Fils par sa compas-
sion (cf. Homélie pour le dimanche
dans l'Octave de l'Assomption). Au
pied de la Croix se réalise la pro-
phétie de Syméon : son cœur de
mère est transpercé (cf. Lc 2, 35)
par le supplice infligé à l'Innocent,
né de sa chair. Comme Jésus a
pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certai-
nement elle aussi pleuré devant le
corps torturé de son enfant. La
discrétion de Marie nous empêche
de mesurer l'abîme de sa douleur ;
la profondeur de cette affliction est
seulement suggérée par le symbole
traditionnel des sept glaives. Com-
me pour son Fils Jésus, il est possi-
ble de dire que cette souffrance l'a
conduite elle aussi à sa perfection
(cf. He 2, 10), pour la rendre capa-
ble d'accueillir la nouvelle mission
spirituelle que son Fils lui confie
juste avant de « remettre l'es-
prit » (cf. Jn 19, 30) : devenir la
mère du Christ en ses membres.
En cette heure, à travers la figure
du disciple bien-aimé, Jésus présen-
te chacun de ses disciples à sa Mè-
re en lui disant : « Voici ton
Fils. » (cf. Jn 19, 26-27.) […]
Le psalmiste, percevant de loin ce
lien maternel qui unit la Mère du
Christ et le peuple croyant, pro-
phétise au sujet de la Vierge Marie
que « les plus riches du peuple…
quêteront ton sourire » (Ps 44,
13). Ainsi, à l'instigation de la Paro-
le inspirée de l'Écriture, les chré-
tiens ont-ils depuis toujours quêté
le sourire de Notre-Dame, ce sou-
rire que les artistes, au Moyen-âge,
ont su si prodigieusement repré-
senter et mettre en valeur. Ce
sourire de Marie est pour tous ; il
s'adresse cependant tout spéciale-
ment à ceux qui souffrent afin qu'ils
puissent y trouver le réconfort et
l'apaisement. Rechercher le sourire
de Marie n'est pas le fait d'un senti-
mentalisme dévot ou suranné, mais
bien plutôt l'expression juste de la
relation vivante et profondément
humaine qui nous lie à celle que le
Christ nous a donnée pour Mère.
Désirer contempler ce sourire de
la Vierge, ce n'est pas se laisser
mener par une imagination in-
contrôlée. L'Écriture elle-même
nous le dévoile sur les lèvres de
Marie lorsqu'elle chante le Magnifi-
cat : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon
Sauveur ! » (Lc 1, 46-47.) Quand la
Vierge Marie rend grâce au Sei-
gneur, elle nous prend à témoin.
Marie partage, comme par anticipa-
tion, avec ses futurs enfants que
nous sommes, la joie qui habite son
cœur, pour qu'elle devienne la nô-
tre. Chaque récitation du Magnifi-
cat fait de nous des témoins de son
sourire. Ici à Lourdes, au cours de
l'apparition qui eut lieu le mercredi
3 mars 1858, Bernadette contem-
pla de manière toute particulière
ce sourire de Marie. Celui-ci fut la
première réponse que la Belle Da-
me donna à la jeune voyante qui
voulait connaître son identité.
Avant de se présenter à elle, quel-
ques jours plus tard, comme
« l'Immaculée Conception », Marie
lui fit d'abord connaître son souri-
re, comme étant la porte d'entrée
la plus appropriée à la révélation
de son mystère. […]
Page|3
Ils nous enseignent
Notre-Dame des Douleurs
Homélie de Benoît XVI à Lourdes, le 8 septembre 2008.
Actualité de l’Église
Page|4
Au sujet du motu proprio
La rumeur courait depuis quelques
mois, mais personne ne s’attendait
à ce coup de tonnerre. Le 16 juil-
let, un motu proprio du pape Fran-
çois entend légiférer sur « l’usage
de la liturgie romaine antérieur à
1970 ».
Par ce texte législatif intitulé Tradi-
tionis custodes, le Pape entend ap-
porter une réponse à certaines
préoccupations de nombreux évê-
ques. Consultés l’an dernier par la
Congrégation pour la Doctrine de
la Foi, ceux-ci auraient fait part de
leur inquiétude suite à la radicalisa-
tion de certains fidèles fréquentant
ce que l’on appelle par facilité de
langage « la messe en latin ». Dans
une lettre explicative aux évêques,
le Saint-Père explique que « les
réponses reçues ont révélé une
situation qui me peine et me pré-
occupe, confirmant la nécessité
d’agir ». Le Pape se dit « […] at-
tristé par l’utilisation instrumentale
du Missale Romanum de 1962, qui
se caractérise de plus en plus par
un rejet croissant non seulement
de la réforme liturgique, mais aussi
du Concile Vatican II, avec l’affir-
mation infondée et insoutenable
qu’il a trahi la Tradition et la ‘‘vraie
Église’’ ».
Le document était à peine publié
qu’il suscitait déjà une pluie de
commentaires. Si certains s’en
montre les zélés défenseurs, c’est
plutôt la surprise ou l’indignation
qui prédominent. Du côté des dé-
fenseurs, notons le décret pris par
Mgr Ángel Luis Ríos Matos, évêque
de Mayagüez (Porto Rico) : celui-ci
interdit non seulement la célébra-
tion de messe de saint Pie V (déjà
non célébrée dans son diocèse),
mais aussi l’utilisation de certains
vêtements ou linges liturgiques
dont la chasuble romaine, les nap-
pes en lin et le voile huméral.
Dans l’autre sens, l’archevêque de
San Francisco, Mgr Cordileone, a
déjà fait savoir que rien ne change-
rait dans son diocèse. En France, la
Conférence épiscopale a voulu
« manifester aux fidèles célébrant
habituellement selon le missel de
saint Jean XXIII et à leurs pasteurs,
leur attention, l’estime qu’ils ont
pour le zèle spirituel de ces fidèles,
et leur détermination à poursuivre
ensemble la mission », invitant tou-
te l’Église de France à un approfon-
dissement de son rapport à l’Eu-
charistie.
Sur les blogs et dans la presse, les
réactions se font cependant plus
directes. On s’interroge sur le ton
du texte ou sur l’opportunité de la
décision ; on craint de voir dispa-
raître l’une des formes les plus vé-
nérables de la célébration du mys-
tère de la foi. Des fidèles de toutes
tendances s’étonnent de la violen-
ce de la décision, à une époque où
l’on tolère que d’autres franges de
l’Église se montrent nettement
moins respectueuses de la fidélité
au dépôt de la foi et la Tradition.
Comme le remarque le cardinal
Müller, on ne peut que partager
l’inquiétude du Pape lorsque cer-
tains utilisent le Missel de 1962
comme expression d’un rejet du
concile Vatican II et de la réforme
liturgique qu’il a promue. Mais peut
-être faudrait-il s’inquiéter aussi de
ce que « [l]es enseignements de
Vatican II sur le caractère unique
de la rédemption dans le Christ, la
pleine réalisation de l’Église du
Christ dans l’Église catholique, l’es-
sence même de la liturgie catholi-
que en tant qu’adoration de Dieu
et médiation de la grâce, la Révéla-
tion et sa présence dans l’Écriture
et la Tradition apostolique, l’infailli-
bilité du Magistère, la primauté du
Pape, la sacramentalité de l’Église,
la dignité du sacerdoce, la sainteté
et l’indissolubilité du mariage –
tout cela [soit] hérétiquement nié,
en contradiction ouverte avec Vati-
can II, par une majorité d’évêques
et de fonctionnaires laïcs allemands
(même si cela est déguisé sous des
phrases pastorales) ».
Souhaitons que ce document ne
rallume pas une guerre liturgique
autour du Sacrement de l’unité, à
l’heure où les attaques de la socié-
té contre la foi exigeraient au
contraire de serrer les rangs au-
tour de Celui qui est le Chemin, la
Vérité et la Vie.
Page|5
Actualité de l’Église
Décès d’un cardinal français Le 29 juillet s’est éteint le doyen
des cardinaux, le Français Albert
Vanhoye (photo). Né à Haze-
brouck (Nord) en 1923, c’était un
bibliste reconnu, spécialiste de la
lettre aux Hébreux. Professeur
puis recteur à l’Institut Biblique
Pontifical, ce jésuite fut créé cardi-
nal par Benoît XVI. À sa demande,
il n’avait pas été ordonné évêque.
Le Sacré Collège des cardinaux
compte désormais 219 membres,
dont 122 électeurs (dont France :
cinq cardinaux, dont quatre élec-
teurs).
L’Église dans le monde Le 14 août, Haïti était secoué par
un séisme de magnitude 7,2, pro-
voquant la mort d’au moins 2 200
personnes. L’Église locale se mobi-
lise pour venir en aide au six mille
déplacés ou sans-abris. Deux prê-
tres sont morts et le cardinal Chi-
bly Langlois a été légèrement bles-
sé lors de l’effondrement de son
évêché. De nombreuses écoles et
églises ont été détruites.
Au Sud-Soudan, le 16 août,
deux religieuses de la Congréga-
tion du Sacré-Cœur de Jésus ont
été tuées ainsi que trois autres
personnes. Leur bus a été pris en
embuscade par des hommes ar-
més refusant l’accord de paix avec
le gouvernement, dans le cadre de
la guerre civile qui a déchiré le
pays (2013-2020).
Le 9 août, le père Olivier Maire,
montfortain, a été assassiné à Saint-
Laurent-sur-Sèvre (Vendée). Origi-
naire du diocèse de Besançon, il a
été ordonné prêtre en 1990. Après
une première mission en Ouganda,
il fut assistant général de sa congré-
gation à Rome (2005-2011). Ac-
tuellement provincial de France, le
religieux était connu pour sa bonté.
Par charité, il avait recueilli un mi-
grant rwandais, Emmanuel Abayi-
senga, déjà connu de la justice pour
avoir mis le feu à la cathédrale de
Nantes en juillet 2020.
À la suite de Mgr Jacolin, évêque
de Luçon, les réactions saluent
unanimement l’acte de charité du
prêtre : « Olivier Maire laisse der-
rière lui un témoignage de charité
chrétienne, sur les traces de saint
Louis-Marie de Montfort et du
Christ, qui nous a appris à nous
mettre au service des autres, sur-
tout de ceux qui sont en diffi-
culté... Et on ne va pas vers les
autres sans s’exposer soi-même. »
Reste que l’itinéraire du coupable
ne peut qu’interroger sur la fiabili-
té du système juridique français et
la façon dont justice est rendue
(ou pas) dans notre pays.
Souhaitons toutefois que de ce
mal la Providence puisse tirer un
bien. Le geste du père Maire met
la spiritualité montfortaine à l’hon-
neur. Le sens de la croix, la
confiance en Notre-Dame et l’a-
mour des plus pauvres ont guidé
saint Louis-Marie il y a trois cents
ans comme aujourd’hui le père
Maire. Ce dernier avait consacré
une partie de son travail à faire
reconnaître son fondateur comme
docteur de l’Église ; sa mort, plus
que ses discours, pourrait être
une plaidoirie encore plus efficace.
Un nouveau prêtre assassiné en France
Formation doctrinale
Quel rapport y a-t-il entre la
vie et l’œuvre rédemptrice de
Jésus, et nos vies chrétien-
nes ?
Par l’ensemble des grands évène-
ments de sa vie, par ses prières,
ses enseignements, et surtout par
sa Passion, Jésus nous montre
l’exemple, mais plus encore nous
offre la grâce d’accéder au Salut.
Pour autant, chacun doit travailler
personnellement à ajuster les dif-
férentes composantes de sa vie
aux exigences de l’Évangile. C’est
ce qu’on appelle le combat spiri-
tuel.
Pourquoi emploie-t-on le mot
« combat » ?
Chacun de nous fait au quotidien
cette expérience de saint Paul :
« Je fais le mal que je ne voudrais
pas, et n’accomplis pas le bien que
je voudrais. » (Rm 7, 19.) Notre
nature est effectivement marquée
par la concupiscence, c'est-à-dire
par l’inclination au mal. Poursuivre
la voie du bien exige donc un ef-
fort soutenu. Effort rendu d’autant
plus difficile de nos jours, que la
société sans cesse plus corrompue
nous entraîne dans le sens
contraire.
Où peut-on puiser la force
pour ce combat ?
Seuls, nous ne pouvons pas y arri-
ver. Mais Jésus est là, Lui qui a
combattu avant nous et pour
nous, par sa Passion et de sa mort
sur la Croix, remportant définiti-
vement la victoire sur Satan. Cet-
te certitude, assortie de la grâce
que procurent les sacrements (en
particulier ceux de la réconcilia-
tion et de l’Eucharistie) constitue
pour nous le nerf de la guerre,
avec la prière personnelle.
Comment mener le combat ?
S’il n’y a pas de recette magique, il
reste possible d’énoncer quelques
éléments indispensables pour
avancer. Nous venons d’évo-
quer les Sacrements ; il y aussi
« l’ascèse » : ce terme, déjà mis en
avant par saint Paul (1 Co 9, 25), désigne tous les efforts pratiqués
par le baptisé contre ce qui s’op-
pose à l’idéal de la perfection de
l’Amour proposé par les Béatitu-
des. L’ascèse se concrétise par des
renoncements, petits ou grands
(mais prendre l’habitude des petits
permettra de ne pas défaillir lors-
que viendront les grands), qui for-
tifient peu à peu notre volonté,
afin de persévérer...
Concrètement, quels sont les
fruits du combat spirituel ?
Le combat débouche sur l’acquisi-
tion des vertus. Il s’agit d’une dis-
position habituelle et ferme à faire
le bien au quotidien. Les vertus
« cardinales » sont comme les
charnières autour desquelles s’ar-
ticulent toutes les autres vertus
humaines. Il s’agit de la prudence,
qui aide à discerner quel est le
vrai bien en chaque situation ; la
justice, qui consiste en la ferme
volonté de rendre à Dieu et à no-
tre prochain ce qui leur est dû ; la
force, qui affermit la résolution de
résister aux tentations dans la vie
morale ; et la tempérance, qui mo-
dère l’attrait des plaisirs et procu-
re l’équilibre dans l’usage des
biens créés.
Au-dessus, il y a les vertus théolo-
gales, infusées en l’homme par
Dieu, qui nous permettent de vi-
vre de Lui. Par la foi, nous croyons
en Dieu, et à tout ce qu’Il nous
révèle. Par l’espérance, nous dési-
rons le Royaume des Cieux et la
vie éternelle, en mettant notre
confiance dans le Christ. Par la
charité enfin, nous aimons Dieu
par-dessus tout, et notre prochain
comme nous-mêmes pour l’amour
de Dieu.
Page|6
Jésus, le Médiateur de notre salut
Cette année, nous approfondissons la doctrine de l’Église sur le salut
(la « sotériologie »), c'est-à-dire sur notre libération du péché et du mal par Jésus.
Ce mois-ci, cherchons à comprendre ce qu’est le combat spirituel,.
Culture
Il y a cent cinquante ans, le miracle de Pontmain
« Qui est donc celle qui surgit, terrible comme une armée en bataille ? » (Ct 6, 10)
Page|7
Nous connaissons tous cette tou-
chante apparition de Notre-
Dame, au cœur de l’hiver 1871,
dans un petit village mayennais.
Nous connaissons de mieux en
mieux la sainteté de l’abbé Guérin,
curé de Pontmain et dont le pro-
cès de béatification est ouvert.
Nous connaissons par cœur l’ap-
pel écrit par la Sainte Vierge dans
le Ciel. Mais connaissons-nous le
miracle du 17 janvier 1871 ?
La guerre franco-prussienne fait
rage. Les armées de la République
sont en déroute. Les Prussiens de
Bismarck occupent le quart Nord-
Est de la France, soit trente dé-
partements. Paris est assiégée et
l’ennemi est au portes de Laval.
Les habitants de Pontmain ont
demandé à la Reine du Ciel de les
protéger, et que reviennent sains
et saufs tous les conscrits du villa-
ge. Vers 17h30, le 17 janvier, Eu-
gène et Joseph Barbedette, Fran-
çoise Richer et Jeanne-Marie Le-
bossé, contemplent « la Belle Da-
me vêtue d’une robe bleue par-
semée d’étoiles, avec un voile
noir sur la tête et une couron-
ne d’or avec un liseré rouge,
aux pieds des chaussons bleus
avec une boucle d’or ». L’abbé
Guérin entonne le Parce Domine,
sous les yeux tristes de la Sainte
Vierge ; son sourire apparaît pen-
dant l’Ave Maris stella. Au même
instant…
Le matin même, le général Alfred
Chanzy, commandant de la place
de Laval, défait par les Prussiens
au Mans cinq jours plus tôt, écrit
(dans un rapport militaire retrou-
vé dans une corbeille à papier au
château de Saint-Melaine, dont
copie fut remise à Mgr Richaud,
évêque de Laval) : « Il fait très
froid, il neige. Nous avons des
accrochages sporadiques, les Alle-
mands sont très nombreux […].
Mes troupes sont restreintes et
épuisées, et nous manquons de
munitions. Notre but : retarder
l’invasion de la Bretagne.
« 18h00 : la sentinelle qui vient
d’être relevée m’annonce le dé-
part tumultueux et précipité des
Allemands. Il semble qu’ils se reti-
rent. Que vont-ils faire et com-
ment vont-ils nous attaquer ? […]
dans le camp allemand, toujours
un vent de panique. Pourquoi ?
[…] Ils ont, avec leur barda, fait
30 km en une heure et demie. Je
n’y comprends rien. »
La solution de l’énigme arrive le
lendemain : « Une délégation alle-
mande, précédée d’un drapeau
blanc, demande à me voir ! » À
l’issue de l’entrevue, il ironise :
« Ils sont partis, mais je crains que
le froid et la guerre n’ait dérangé
leurs cerveaux. » De quoi authen-
tifier la suite, celui qui la rapporte
n’y voit qu’hallucination ! « Voici
ce qu’ils me rapportent : le 17
janvier vers 17h45, une belle dame
leur est apparue dans le ciel. Elle
nous protégeait. “Elle portait une
robe bleu nuit semée d’étoi-
les d’or, un voile noir sur la
tête cachant les cheveux, un
cône d’or renversé avec, au demi,
un liseré rouge. Elle se dressa
entre vous et nous, et nous re-
poussa avec la paume de ses
mains. C’est alors que nous sentî-
mes un feu brûlant qui précipita
notre départ. Cette dame vous
protège. Elle a poursuivi nos trou-
pes qui ont dû courir.” » L’armis-
tice est signé le 26 janvier.
Le sourire de la Sainte Vierge,
comme son Magnificat le 12 dé-
cembre 1947 à L’Île-Bouchard,
c’est le salut de la France. Coura-
ge, donc, la victoire est entre ses
mains.
Il vous semble étrange de trouver un
article sur une marque de petites
voitures dans votre journal préféré ?
Pourtant, aujourd’hui encore, soit
quarante ans après la disparition de
cette marque, il est peu de garçons à
n’avoir eu entre les mains ne serait-
ce qu’une seule de ces indémodables
miniatures…
C’est en 1934 qu’est créée la mar-
que Dinky Toys, par Hornby, un
fabricant anglais de trains électri-
ques miniatures, qui déjà deux ans
avant avait lancé une production
de petites voitures pour agrémen-
ter ses circuits. Les premiers mo-
dèles sont réalisés en plomb, mais
c’est très vite le zamak (alliage de
zinc, d’aluminium et de cuivre) qui
s’impose.
En France, c’est la marque d’origi-
ne américaine Meccano qui va en
assurer la fabrication, dans son
usine de Bobigny, en région pari-
sienne. Malgré une pause durant la
guerre, où l’usine est réquisition-
née pour produire les modèles de
concurrents allemands, les mini-
atures Dinky Toys, à l’échelle 1/43e,
s’imposent rapidement sur le mar-
ché français du jouet, faisant la joie
de millions de petits garçons pour
leur réalisme et leur solidité. L’ob-
jectif du fabricant est de reprodui-
re la plupart des véhicules
(voitures et camions) que les en-
fants peuvent observer au quoti-
dien dans les rues de leurs villes et
sur les routes de France.
Vers la fin des années 1960, alors
que de premières difficultés finan-
cières se présentent, Meccano est
rachetée deux fois successive-
ment, et se concentre désormais
sur les jeux de construction en
métal, tandis qu’un accord est pas-
sé en 1974 avec la marque espa-
gnole Pilen, qui poursuivra, sous
licence, la production des miniatu-
res sous le seul nom « Dinky ».
De nos jours, alors que les en-
fants, à quatre pattes sur la mo-
quette, continuent de jouer avec
les petites voitures à la peinture
quelque peu écaillée héritées de
leurs pères, qui tranchent singuliè-
rement au milieu des productions
actuelles de piètre qualité, les col-
lectionneurs commencent eux
aussi à se les arracher… C’est dire
si cette marque a marqué son
temps ! Peu à peu, les Dinky Toys
s’échangent à des prix de plus en
plus élevés : la transaction la plus
haute a atteint les 14 000 € !
En 2008, les « dinkyphiles » ont
découvert avec émotion que les
éditions Atlas prévoyaient de re-
lancer Dinky Toys en proposant la
rééditions de près de trois cents
modèles de la mythique marque.
Les modèles réédités, cependant,
s’adressent plus aux collection-
neurs qu’aux enfants. Ils ne sont
plus fabriqués en France, hélas,
mais en Chine, par un autre grand
nom de la petite voiture française,
Norev, ancien concurrent de Din-
ky. La réédition s’arrêta en 2016
par la faillite de l’éditeur.
Mais les collectionneurs ne sont-ils
pas de grands enfants ? Ainsi donc,
vous-mêmes, qui lisez ces lignes, si
vous avez eu entre les mains ces
célèbres miniatures, sachez en
apprécier toute la valeur, même si
après des années d’utilisation in-
tensive, de père en fils, elles ont
un peu perdu de leur éclat d’an-
tan… et permettez que plusieurs
générations encore les goûtent
avec plaisir !
Divers - détente
Page|8
L’histoire des miniatures Dinky Toys
Vie de saint, témoin
Page|9
Maria de la Luz (1907-1934)
jeune martyre du Mexique rouge (1/2)
Mexique, 1907. Une jeune épouse
de vingt ans, Teresa Camacho,
rend son âme à Dieu, sept mois
après avoir donné le jour à une
petite fille qui, vingt-sept ans plus
tard, jour pour jour (le 30 décem-
bre) et heure pour heure (à 10 h
30), devait verser pour le Christ
Roi le sang que sa mère lui avait
donné. Et faire ainsi honneur à
son prénom : Marie de la Lumiè-
re…
L’âme forte de Maria s’est forgée
à l’école de la souffrance. Pendant
deux ans, sa tante Adela remplaça
sa maman, puis son père se rema-
ria. Mais à onze ans, elle fut or-
pheline de mère pour la seconde
fois... Pendant quatre ans, sa tante
Adela reprit sa tâche et devint
finalement sa troisième maman.
Avec ce remariage, elle connut
enfin le bonheur stable d’une fa-
mille chrétienne.
Maria est très gaie et espiègle,
mais quand elle veut une chose,
elle la veut ! Un jour que son papa
lui oppose un refus (elle a quatre
ans), comme elle résiste à ses gros
yeux, il l’enferme dans sa cham-
bre. Elle ne pleure pas, mais lui
crie : « Garçon mal élevé ! » De-
venue jeune fille, quand elle sera
fortement contrariée, elle ira pas-
ser sa colère en secouant de tou-
tes ses forces un arbre du jardin !
À partir de 1917, la
persécution communis-
te s’organisa contre
l’Église au Mexique. Au
fil des lois, les églises
furent progressivement
fermées, les sacrements interdits
sous peine d’exécution immédiate,
les prêtres tués ou incarcérés, les
évêques insultés ou exilés, les reli-
gieux chassés… Les catholiques se
pressèrent plus que jamais autour
de Jésus-Hostie, dans des maisons
privées : ce sont les « stations
eucharistiques », que Maria aussi
organisa avec zèle. La nuit qui pré-
cédait la venue de la Sainte Eucha-
ristie dans sa maison, on l’enten-
dait chanter le cantique : « Viens à
moi, ô Jésus. » Le catéchisme
étant confié principalement aux
jeunes filles, dès ses quinze ans et
jusqu’à sa mort, Maria s’y donna à
fond. Tous les samedis se réunis-
saient chez elle jusqu’à quatre-
vingts enfants ! Elle attendait ce
jour et le préparait avec soin.
Après les accords de 1926 avec le
Saint-Siège, le gouvernement franc
-maçon accorda un semblant de
liberté au peuple catholique. L’É-
glise sortit des catacombes. La
jeunesse réorganisa l'Action ca-
tholique, qui prit un essor extra-
ordinaire dans tout le pays. Tous
ses talents – pour l’étude, le
chant, le violon, le bricolage, le
théâtre… –, Maria les mit au ser-
vice de ce mouvement et sa vie
s ’ identi f ia à sa devise :
« Eucharistie, Apostolat, Héroïs-
me ». Avec son âme de chef et sa
passion d’entraîner au bien, elle se
vit confier des responsabilités.
Mais voilà que parmi ses compa-
gnes, même les plus chères, la ja-
lousie commença ses ravages : on
l’accusa par derrière de vouloir
briller … De petites cabales se
formèrent pour rompre le cercle
de ses collaboratrices.
Elle en souffrit profon-
dément mais elle par-
donna et, pour faire re-
venir la paix, elle céda
ses charges à d’autres :
« Dieu le veut ainsi,
fiat ! » Et elle se lança dans d’au-
tres formes d’apostolat. Par cette
épreuve Dieu avait purifié son
âme, il la ferait bientôt resplendir
à la gloire du Christ-Roi.
À suivre…
Sa vie s’identifie
à la devise de
l’Action Catholique :
« Eucharistie, Apostolat,
Héroïsme ».
Nature
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Auprès de mon arbre, je vivais heureux !
Découvrez qu’en fait, les arbres nous révèlent la forêt !
Bonjour à tous et bienvenue sur In
Altum, le journal le plus lu dans les
chaumières !
Un jour, Benoît XVI a employé, à
propos de la compréhension par
l’Homme de l’existence de Dieu,
l’expression : « En fait, disait-il, ce
sont les arbres qui nous cachent la
forêt. » En l’occurrence, nous al-
lons voir ensemble que les arbres
nous montrent aussi la forêt…
L’arbre est un être vivant, animé.
Animé ??? Oui, animé : un arbre,
ça bouge ! et par conséquent, on
peut affirmer qu’un arbre a une
âme, pas comme la nôtre, bien
sûr, qui est spirituelle, mais une
âme végétative. On peut trouver
un autre point commun entre
l’Homme et l’arbre : pour se déve-
lopper, l’un comme l’autre ont
besoin d’être profondément enra-
cinés dans la terre tout en étant
tendus vers le ciel…
On a du mal à se rendre compte
de la merveille qu’est un simple
chêne. Je t’invite alors à cette ex-
périence : allonge-toi au pied d’un
tel arbre, la tête contre le tronc et
les yeux vers le haut. C’est assez
fascinant. Dix tonnes, soit 10 000
kg, pour un hêtre adulte par
exemple, peuvent se balancer dans
le vent sans qu’il soit déraciné.
Chaque branche pèse facilement
plus de 100 kg et est comme assu-
mée par le fût (ou tronc) de l’ar-
bre. Les arbres sont comme an-
crés dans le sol par leurs racines,
mais il faut aussi observer que le
bois a des qualités exceptionnelles
de résistance comme de souples-
se. Il y a en fait deux grands types
d’arbres : ceux qui ont un système
racinaire en forme de pyramide :
l’arbre est alors comme posé sur
un socle (on parle alors de racines
traçantes), et les arbres à racines
pivotantes qui plongent en profon-
deur dans le sol afin d’ancrer l’ar-
bre. Les racines ne plongent pas
aussi profondément qu’on le croit
habituellement car elles ne s’en-
foncent guère à beaucoup plus de
deux mètres de profondeur ; en
revanche, certaines racines peu-
vent s’étendre huit fois plus loin
que la largeur de la couronne de
feuillage.
L’intérêt porté directement au
bois dont est fait l’arbre nous per-
met de rentrer encore davantage
dans l’émerveillement. Il est com-
posé de deux types de molécules.
Tout d’abord, les molécules de
cellulose constituent des micro-
fibrilles très résistantes. Est ainsi
assurée au bois une grande solidi-
té et en même temps son élastici-
té. Le second type de molécule se
nomme « lignine ». Parce qu’elle
ne peut s’associer avec l’eau, elle
permet au bois de ne pas s’en être
saturé. Cela permet à la sève de
ne pas se fondre dans la matière
mais de transiter ou circuler dans
le bois. C’est aussi pour cela que
le bois flotte. La lignine assure la
cohésion non plus verticale du
bois, mais horizontale. Ainsi donc,
le bois a de telles propriétés que
les anciens Latins l’appelaient tout
simplement « materia ». Le bois,
c’est la Matière par excellence, la
meilleure !
Quant à la sève, elle est pour l’ar-
bre ce que le sang est pour l’Hom-
me. Elle permet le transport des
nutriments et du gaz carbonique
utiles à l’arbre pour vivre. Partant
des racines, elle monte jusqu’à la
surface des feuilles qui sont com-
me des panneaux solaires qui cap-
tent l’énergie. Suite à cette opéra-
tion qu’on appelle photosynthèse,
la sève brute est transformée en
sève élaborée. Elle nourrit les cel-
lules de l’arbre et permet à celui-
ci de se développer.
À+
Jipsou, l’araignée-espion
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« J’ai tout donné aux jeunes gens de France... »
Poème du père Jacques Sevin
J'ai donné tout mon cœur aux jeunes gens de France,
Ouvriers ou bourgeois, aristos, paysans,
Tous ceux qui vers le ciel font monter leurs seize ans
Gros de tant d'avenir, lourds de tant d'espérance.
Ils sont si beaux, les jeunes gens de mon pays
En qui rayonne encor la grâce du baptême,
Que je n'en puis croiser un seul, tant je les aime,
Sans que d'un mâle émoi mon cœur n'ait tressailli.
Je les aime en aîné qui trouve en eux ses frères,
En soldat qui chérit ses jeunes compagnons,
Je les aime, et voudrais connaître tous leurs noms
Pour mieux les effeuiller au fil de mes rosaires.
Je les aime pour leur regard limpide et franc,
Pour ces yeux dans les yeux qui vont tout droit à l'âme,
Et qui, comme une flamme allume une autre flamme,
Font que d'un coup, sans rien se dire, on se comprend.
Je les aime pour le son clair de leur beau rire
Où semblent ruisseler des perles de cristal ;
Il n'a rien de grossier, il n'a rien de brutal,
C'est la gaîté fine et française qu'il respire.
Et leur main est si large et leur cœur est si prompt
Qu'on les voit prêts toujours à toutes les offrandes :
Dieu se meut plus à l'aise en leurs âmes plus grandes,
C'est un reflet de lui qui flotte sur leur front.
Ils portent l'avenir entre leurs mains fidèles,
La race et l'adversaire ont les regards sur eux ;
Chastes, ils fonderont des foyers généreux,
Et nos filles auront des époux dignes d'elles.
C'est pourquoi j'applaudis à leurs vastes exploits,
C'est pourquoi je frissonne au vent qui les soulève,
Car ils sont le salut, car ils sont la relève,
Et leur jeune soleil va dorer nos ciels noirs.
Aussi souffrir pour eux n'est pas une souffrance,
S'user, quand c'est pour eux, on le fait en chantant,
Et mon travail fini, j'irai voir Dieu, content :
J'ai donné tout mon cœur aux jeunes gens de France...
Crédits photos : p.1 : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ed/Pope_Paul_VI_portrait.jpg ; p.4 : https://www.flickr.com/photos/
fondazionesantalucia/37256887970 ; https://www.flickr.com/photos/101180117@N06/10892830553 ; p.5 : https://www.flickr.com/photos/llansades/48051093313/ ; https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Albert_Vanhoye_et_Marc_Girard.jpg ; p.6 : http://www.lepetitplacide.org/article-la-tentation-de-jesus-au-desert-3-45289249.html ; p.8 : https://www.flickr.com/photos/13802839@N05/4278252822 ; https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Dinky_914.jpg ; p.12 : https://
commons.wikimedia.org/wiki/File:Pauline_Jaricot_portrait_officiel.jpg
Session - jeunes
Pourquoi ne pouvons-nous pas
nous passer de la messe
et de l'Eucharistie ?
du 29 octobre au
1er novembre 2021
à Saint Pierre de Colombier
Pèlerinage - adolescents
Pèlerinage de Toussaint
sur les traces
des saints de Provence
pour les 13-16 ans
du 25 au 29 octobre 2021
Notre-Dame des Neiges
Préparons déjà la grande fête de
Notre-Dame des Neiges à Saint
Pierre de Colombier,
le samedi 11 décembre 2021
ou
le samedi 18 décembre 2021