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CahierCahiernumriquenumrique
de philosophiede philosophie
TSTI2D anne 2013/2014TSTI2D anne 2013/2014
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I La vritI La vrit
Introduction :Introduction :
- opinion et vrit- opinion et vrit
- vrit et ralit- vrit et ralit
- vrit et mensonge- vrit et mensonge
1/ L'exprience1/ L'exprience
2/ Raison et croyance2/ Raison et croyance
E. Debat-Ponsant,La vritsortant d'un puits, 1898.
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Exercices de la pilosopieExercices de la pilosopie
Analyser les diffrents sens d'un mot
Expressions : La vrit vraie. La vrit d'un
portrait, d'un caractre. La vritd'un personnage. Un jeu d'acteur
criant de vrit. La vrit d'unescne.
En vrit, en ralit. Dissimuler lavrit, cacher la vrit. Dvoilerla vrit.
La vrit est ailleurs. tre dans le
vrai. La vrit rvle, les vritscaches, des vritslmentaires, des vrits de La!alice.
Dfinitions
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Exercices de la pilosopieExercices de la pilosopie
Analyser les diffrents sens d'un mot
Expressions :
Le vrai et le #aux""outes lesvrits ne sont pas #onnes $dire. La vrit sort de la #ouche
des enfants. La vrit parle parsa #ouche. %omme de vrit.
Le triomphe de la vrit. La vritest en marche. Dire la vrit,toute la vrit, rien &ue la vrit.'urer de dire la vrit. (nstant devrit, heure de vrit.
Dfinitions
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$pinion / %rit$pinion / %rit &exte 1 ' (laton
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$pinion / %rit$pinion / %rit &exte 1 ' (laton
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Fiche de synthseFiche de synthse
Critique du A chacun sa vrit Critique du A chacun sa vrit Platon,Platon, ThtteThtte
Protagoras [] admettant commeil le fait que l'opinion de chacun estvraie, doit reconnatre la vrit de ceque croient les opposants de sapropre croyance lorsqu'ils pensentqu'elle est fausse !
L'affirmation chacun sa vrit se disqualifieelle-mme car sa forme (celle d'une vrit valablepour tous) contredit son contenu (celle d'un vritpropre chacun). Donc prtendre que toute opinionest vraie, c'est nier la notion de vrit et ruiner par sespropres efforts toute vrit sa pense. (Argument ditde l'auto-rfutation)
En rendant vrai sa contradictoire, l'affirmation secontredit elle-mme.e faisant, la vrit est par nature o!"ective, c'est-
-dire correspondant quelque chose dans la ralit, etnon su!"ective, c'est--dire propre soi. #ila vrit estl'accord entre un nonc et le rel, il ne peut $ avoirqu'une vrit et prtendre que la vrit est propre chacun est une a!surdit.
L'opinion se distin%ue donc de la vrit en ce quela premi&re est seulement vraisem!la!le, mais sansque l'accord avec le rel soit assur d'une quelconquefaon.
(ne confusion %rossi&re est faite entre vritet opinion. L'attribut chacun de la vritrattache ses opinions est le pige le plusgrossier dans leuel tombe la pense.
)insi, la formule de *rota%oras l'hommeest mesure de toutes choses peut treinterprte comme une variante d&s lors quechaque homme est crit&re de sa propre vrit.
Dans le second e+trait du ht&te, *laton reconnaitcependant une vrit l'affirmation chacun sa vrit chacuncroit vraisem!la!le ce qu'il peroit selon une disposition qui lui estpropre A chacun selon son point de vue/. Et cependant, *latonperoit aussi les limites d'une telle affirmation chacun peroitselon une disposition qui lui est propre chaque opinion est vraiepour celui qui la peroit/, mais certains comprennent la diffrenceentre les points de vue et sont ha!iles faire chan%er chacunsa disposition pour une autre.
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Opinion / VritOpinion / Vrit Texte 1 | Platon
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$pinion / %rit$pinion / %rit &exte 1 ' (laton
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LaLa sisimulmulaationtion%exte 2 & 'laton
- Maintenant, repris-je, reprsente-toi de la faon que voici l'tat de notre
nature relativement l'instruction et l'ignorance. Figure-toi des hommesdans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa
largeur une entre ouverte la lumire; ces hommes sont l depuis leur
enfance, les jambes et le cou enchans de sorte qu'ils ne peuvent bouger ni
voir ailleurs que devant eux, la chane les empchant de tourner la tte ; lalumire leur vient d'un feu allum sur une hauteur, au loin derrire eux ;
entre le feu et les prisonniers passe une route leve : imagine que le long de
cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs demarionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs
merveilles.- Je vois cela, dit-il.
- Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objetsde toute sorte, qui dpassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux,
en pierre, en bois, et en toute espce de matire ; naturellement, parmi ces
porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.- Voil, s'cria-t-il, un trange tableau et d'tranges prisonniers.
- Ils nous ressemblent, rpondis-je ; et d'abord, penses-tu que dans une telle
situation ils aient jamais vu autre chose d'eux-mmes et de leurs voisins que
les ombres projetes par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ?- Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcs de rester la tte immobile durant
toute leur vie ?
Et pour les objets qui dfilent, n'en est-il pas- de mme ?
- Sans contredit.
- Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils
prendraient pour des objets rels les ombres qu'ils verraient ?- Il y a ncessit.
- Et si la paroi du fond de la prison avait un cho, chaque fois que l'un desporteurs parlerait, croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui
passerait devant eux ?- Non, par Zeus, dit-il. -
Assurment, repris-je, de tels hommes n'attribueront de ralitqu'aux ombres
des objets fabriqus.
Platon, les ombres de la caverne,La Rpublique
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LaLa sisimulmulaationtionTexte 3 | Platon
- Maintenant, repris-je, reprsente-toi de la faon que voici l'tat de notre nature
relativement l'instruction et l'ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure
souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entre ouverte la lumire;
ces hommes sont l depuis leur enfance, les jambes et le cou enchans de sorte qu'ils ne
peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chane les empchant de tourner la tte ; la
lumire leur vient d'un feu allum sur une hauteur, au loin derrire eux ; entre le feu et lesprisonniers passe une route leve : imagine que le long de cette route est construit un petit
mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus
desquelles ils font voir leurs merveilles.
- Je vois cela, dit-il.- Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte,
qui dpassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, et en toute
espce de matire ; naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.- Voil, s'cria-t-il, un trange tableau et d'tranges prisonniers.
- Ils nous ressemblent, rpondis-je ; et d'abord, penses-tu que dans une telle situation ils aientjamais vu autre chose d'eux-mmes et de leurs voisins que les ombres projetes par le feu sur
la paroi de la caverne qui leur fait face ?- Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcs de rester la tte immobile durant toute leur vie ?
Et pour les objets qui dfilent, n'en est-il pas- de mme ?
- Sans contredit.- Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des
objets rels les ombres qu'ils verraient ?
- Il y a ncessit.
- Et si la paroi du fond de la prison avait un cho, chaque fois que l'un des porteurs parlerait,croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ?
- Non, par Zeus, dit-il. -
Assurment, repris-je, de tels hommes n'attribueront de ralit qu'aux ombres des objets
fabriqus.
Platon, les ombres de la caverne,La Rpublique
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$rit et mensonge$rit et mensonge
%exte ) & *ant+ D'un prtendu droit dementir par humanit ,1-.-/
ectureguide
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Vrit / mensongeVrit / mensonge
Texte 3 | Kant, D'un prtendu droit dementir par humanit (1797)
ectureguide
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$rit / mensonge$rit / mensonge%exte ) & *ant+ D'un prtendu droit de
mentir par humanit ,1-.-
ectureguide
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Vrit / mensongeVrit / mensongeTexte 3 | Kant, D'un prtendu droit de
mentir par humanit (1797)
ectureguide
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Fiche de synthseFiche de synthse
Le droit de mentirLe droit de mentirKant,Kant,D'un prtendu droit de mentir par humanitD'un prtendu droit de mentir par humanit
La vritmorale fait du vrai une question de valeur. Ds lors,le caractre universel ou particulier de la vrit devientproblmatique. Le vrai n'est-il que ce qui a de la valeur pour
moi ? Ce faisant, on nomme mensonge de finesse le
caractre relatif de la vritselon la valeur de ses effets. Maisn'est-ce pas la nier que la vritn'est qu'une?
Dans le texte, Kant rpond aux critiques
de B. Constant tout en le citant. Ne pasconfondre la thse de B. Constant:
nul homme homme n'a droit lavrit qui peut nuire autrui et lafaon dont Kant rpond en affir!ant
que : le mensonge nuit toujours autrui () il nuit l'humanit touteentire et rend vaine la source dudroit.
Benjamin Constant fait du devoir de vrit uneobligation relatif au droit d'autrui la vrit. Ainsi, la vritn'est un droit qu'en tant qu'elle n'est pas susceptible denuire autrui. Ce faisant, il n'y a d'autres critres de vritque l'utilitqui m'est propre.
Kant distingue entre avoir droit sa proprevracit, c'est--dire un rapport subjectif au vrai, d'avoirdroit la vrit, non-sens en tant qu'il n'y a de vrit
qu'objective, c'est--dire comme un mme accord pour tousentre un noncet l'objet auquel il se rapporte. Aussi, bienque je puisse prtendre que le vrai a une valeur subjectivedistinct selon chacun, je ne peux dire que la vritest autrechose qu'une description objective du rel.
Ce faisant, il n'y a de vritmorale qu'en tant quecelle-ci est la vritontologique,c'est--dire l'accord entreun nonc et le rel. Autant dire qu'il n'y a de moralit
relative
la v
rit
comme valeur qu'en tant que nous nousrapportons tous volontairement la mme chose. La vritest toujours une, seule change la volontdes individus dese conformer elle.
Aussi,chacun a droit la vrit,c'est--dire a droit un rapport objectif au rel. C'est parce que l'on croit quel'on est autoris moralement travestir notre relation aurel que l'humanit ne peut accorder sa confiance sansexamen.
Exemple de l'infidlit: faut-il avouer son infidlit? Non, si
l'on veut s'viter les dsagrments d'un tel aveu, voire ne pasblesser autrui par notre trahison; oui, si l'on croit que la piredes trahisons n'est pas tant l'infidlit que le mensonge qui
cache la ralit. En m'autorisant un pieux mensonge,j'empche autrui d'tre responsible de ses choix.