1
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE ET MODÉLISATION
DES PERTES THERMIQUES PARIÉTALES
LORS DE L’INTERACTION FLAMME–PAROI INSTATIONNAIRE
Bastien Boust
Thèse de Doctorat
encadrée par Marc Bellenoue et Julien Sotton
au Laboratoire de Combustion et Détonique
dans l’équipe Combustion dans les Moteurs
Bourse de Docteur–Ingénieur cofinancée CNRS – RENAULT
2
Plan de l’exposé
Position du problème
Étude du coincement de flamme laminaireMesures couplées de flux thermique et distance de coincementModélisation de la distance de coincementValidation du modèle de distance de coincementMesures de flux thermique durant la combustion en enceinte sphériqueSimulation de la combustion dans une enceinte sphériqueExtension du domaine de validité du modèle
Étude des pertes thermiques en régime turbulentAérodynamique en proche paroiInfluence de l’écoulement sur les pertes thermiquesÉvaluation comparée des modèles de pertes thermiquesAmélioration du calcul de la vitesse de frottement u*Intégration des effets cinématiques sur la couche limite thermique
Conclusions – Perspectives
Étude expérimentale et modélisation des pertes thermiques pariétaleslors de l’interaction flamme–paroi instationnaire
3
Position du problèmePosition du problèmeImportance des pertes thermiques dans les chambres de combustion
Enjeu scientifique :Condition aux limites thermique dans les calculs de combustion
Enjeu technologique :Prévision des points chauds & anomalies de combustion dans les moteursExemple : réduction de la cylindrée (downsizing)
→ compétition rendement / pertes
Enjeu énergétique :Les pertes aux parois sont 20–30%
du bilan énergétique d’un moteurElles sont accentuées par :
la charge (→ pression)
le régime (→ vitesse, turbulence)
la richesse (→ température)
etc…
→ Paramètres difficiles à dissocier
et à mesurer dans un moteur
4
Position du problèmePosition du problèmeVisualisation d’une combustion turbulente dans une chambre de combustion
Strioscopie rapide
Méthane-air Φ=0,7
Allumage : fin
d’injection
6 000 images/s
5
Position du problèmePosition du problèmeDistinction de l’interaction flamme–paroi / gaz brûlés–paroi
Analogie combustion monocoup / cycle moteurCombustion à volume constant durant 18 ms ↔ 60 DVRefroidissement durant 120 DV ↔ 36 ms
→ Interaction flamme–paroi ≈ 5–10% du bilan énergétique
On peut découpler en partie les phénomènes
en vue d’imposer les conditions aux limites
du calcul :Phase réactive : interaction flamme–paroi
c.l. chimique & thermiquePhase inerte : interaction gaz brûlés–paroi
c.l. thermique
Dé
ten
te
Co
mp
res
sio
n
PMH Interaction
flamme–paroi
Interaction
gaz brûlés–paroiPMB
6
Position du problèmePosition du problèmeInteraction flamme–paroi : la phénoménologie
Mécanismes de l’interaction,
d’après [Bruneaux, 1996]
Contours de flamme turbulente
d’après [Sotton, 2003]
Le front de flamme turbulent est relaminarisé au voisinage de la paroi Il est pertinent d’étudier le coincement de flamme en régime laminaire
Flamme Paroi
Écoulement
Accélération des gaz par diminution de la densité
Augmentation de la viscosité des gaz brûlés
La turbulence plisse, convecte,
étire la flammeRéduction
des échelles de turbulence
Production d’énergie cinétique turbulente
Flux de chaleur pariétal
Vitesse de consommation diminuée
par les pertes thermiques
Limitation géométrique
temps
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Position du problèmePosition du problème
Nombre de Peclet basé sur la distance de coincement :
δq : Distance de coincement
δℓ : Épaisseur de flamme laminaire
Flux thermique adimensionné :
Qw : Flux thermique pariétal
Qℓ : Puissance de flamme laminaire
Étirement du front de flamme :
Rc : Rayon de courbure local
Vg : Vitesse des gaz
Géométries de coincementFrontal (κ → 0) : Pe ≈ 3–4Latéral (κ ≠ 0) : Pe ≈ 6–7En cavité (κ ≠ 0) : Pe ≈ 15–40
Interaction flamme–paroi : les paramètres
Q
Qw HYSQ fueluu
uPu
u
Sc
qPe
g
c
Fgc
V
R
V2κκκ
CRℓ
VF
Vg
q
Coincement latéral
q
Coincement en cavité
q
Coincement frontal
8
Position du problèmePosition du problème
Fergusson & Keck, 1977 :
Hypothèse : problème de conduction stationnaire
λ : conductivité des gaz frais lors du coincement
ΔT : gradient thermique à travers les gaz fraisNon valable pour P>1atm [Sotton et al., 2005]
Modèle adiabatique :
Hypothèse : idem + flamme adiabatique
[Westbrook et al., 1981] :
Corrélation issue de la simulation
numérique 1D
Peb : nombre de Peclet des gaz brûlés
Valable pour P=1–40atm
→ Pas de modèle satisfaisant : limitations fortes, empirisme
Interaction flamme–paroi : les modèles de distance de coincement
qw
TQ
Pe
1
06,0
bPuub
qb P5,3
cSPe
9
Position du problèmePosition du problème
Convection naturelle : [Nusselt, 1923]
Convection forcée : [Woschni, 1967]
Loi de paroi basée sur la couche-limite cinématique : [Han & Reitz, 1997]
→ Hypothèses restrictives : compatibles aux conditions moteur ?
Loi de paroi basée sur la couche-limite thermique : [Rivère, 2005]Théorie cinétique des gaz : conduction = rebond des molécules de gaz sur la paroiValable en régime laminaire / turbulent car il existe toujours une c.l. thermique
Interaction gaz brûlés – paroi : les modèles de flux thermique
3 2piston TPV24,1115,1h
8,053,08,02,0 wTPD130h
5,2yln1,2
T/TlnT*ucQ wP
w
ww
2
3
gg TTM
R2Th
κ
10
Position du problèmePosition du problèmeChambres de combustion
Mise à profit des qualités
propres à chaque dispositif :Accès optiques → diagnosticsOpaque → haute pressionAérodynamique interneInstrumentation (fluxmètres)Chauffage de parois
Intérêt de ces chambres :Conditions initiales maîtriséesFluctuations cycliques réduites
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Position du problèmePosition du problèmeConception d’un dispositif expérimental pour étudier l’interaction gaz brûlés – parois
Objectifs scientifiquesGénérer de conditions représentatives des moteursCaractériser l’interaction par mesures couplées : flux thermique & champ
aérodynamique
Solutions technologiquesFonctionnement monocoup : injection de prémélange + allumage par étincelleAérodynamique structurée générée par le remplissage via une section soniqueHublots en silice UV sur 3 faces pour les diagnostics optiques
Analogie aux conditions moteurCombustion instationnaireVolume constant(PMH)Pertes thermiqueséquivalentes
→ Simulation expérimentale de l’interaction gaz brûlés – paroi dans les moteurs
Qw~1MW/m²
P>10bar
V>10m/s
q’>2m/s
N>30tr/s
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Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireDémarche
Étudier l’interaction flamme–paroi en configuration simplifiéeLégitime car la flamme turbulente se laminarise aux paroisFluctuations cycle-à-cycle très réduites par rapport au cas turbulent
Fournir un outil simple pour évaluer directement la distance de coincementModélisation de la distance de coincement en fonction du fluxValidation du modèle à partir de mesures directes (basse pression)Simulation de la distance de coincement et du fluxValidation de la simulation à partir de mesures de flux thermique (haute pression)Extension du domaine de validité du modèle par la simulation
Expérience (BP)
δq, Qw
Simulation (HP)
δq, Qw
Modèleδq (Qw)
Validation Extension
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Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireMesures couplées de flux thermique et distance de coincement
Mesure locale et simultanée de Qw et δq
Qw : par thermocouple de surface
δq : par visualisation directe
Faible étirement en coincement frontal et latéralL’écoulement est généré par la flammeFaible étirement de courbure : 2Su/R < 30s-1, négligeable devant l’étirement susceptible
d’éteindre une flamme : 1000–2000s-1 [Bradley et al., 1996]
Coincement frontal Coincement latéral
Obstacle instrumenté
Fluxmètre
14
Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireModélisation de la distance de coincement : à partir du taux de réaction
Équation de [Potter & Berlad, 1955]Intégration 1D de l’équation de la chaleurLa constante d’intégration k est déterminée par comparaison aux mesures Qw – δq
Taux de réaction [Westbrook & Dryer, 1981]Chimie simple, adaptée à une formulation directe de w
Comparaison modèle – mesure : L’effet de pression et de richesse est bien simuléInconvénient : k est une inconnue à déterminer
wc
X
Q
Q1k
p
fuel
l
w2q
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
0 0.1 0.2 0.3P (MPa)
δq (m
m)
Experimental data
Correlation : Potter & Berlad, 1955
Φ = 1.0
Φ = 0.7
wc
X
Q
Q1k
P
fuel
l
w2
2q
b2a
4a OCH
RT
EexpAw
15
Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireModélisation de la distance de coincement : à partir d’un bilan énergétique
Hypothèses :Coincement thermique : faible étirementPremier principe : Qr = Qℓ – Qu
Coincement lorsque Qw = Qu
→ Condition aux limites instantanée :
Système :
Formulation du modèle :Équation sans coefficient
Qw < Qu Qw > Qu
tQ
w
δq
Tw
Tad
x
T
t = tq :coincement
t < tq :propagation
Gaz brûlés
δF
QrQu
Qw
TF
1Pe
1
q
wFwq
TTQ:tt
ur QQQ
HYSQ fueluu
0FPuur TTcSQ
uw QQ
wF0F TTTT
Puuu cS
q
wFw
TTQ
16
Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireValidation du modèle de distance de coincement
Comparaison modèle – mesures
Coincement frontal : étirement nul Coincement latéral à faible étirement
Comparaison aux modèles antérieursCompatible asymptotiquement avec :
mais Pe est faible (3–7)Utilise l’équation de [Fergusson & Keck, 1977]
mais la température de flamme TF (inconnue) est éliminée par substitution
y = 0.0105x-1.25
R2 = 0.9888
y = 0.0598x-0.8784
R2 = 0.9954
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
0 0.1 0.2 0.3P (MPa)
δq (m
m)
Données expérimentales
Modèle φ=1/(Pe+1)
Φ = 1.0
Φ = 0.7
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
0 0.1 0.2 0.3 0.4P (MPa)
δq (m
m)
Données expérimentales
Modèle φ=1/(Pe+1)
Φ = 1.0
Φ = 0.7
q
wFw
TTQ
Pe
1
1Pe
1
17
Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireMesures de flux thermique durant la combustion en enceinte sphérique
Mesure de P et Qw en chambre sphérique
Configuration fondamentale pour le coincement frontalAtteindre des pressions représentatives des moteurs
Phénomènes de 1er ordre :Propagation de flammeConduction : gaz frais / paroiRayonnement : gaz brûlés / paroi
Effets de 2nd ordre :poussée d’Archimède → déformation de la « sphère »post-oxydation des gaz fraisprésence des électrodes…
→ Peu pertinents pour la combustion dans les moteurs
→ Non simulés par le calcul 1D sphérique
CH4-air Φ=1
18
Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireSimulation de la combustion dans une enceinte sphérique
Code de combustion par tranches :
Combustion isochore = Σ { Combustion isobare + Compression isentropique }
Calcul d’équilibre chimique à 8 espèces : H2O, CO2, O2, N2, H2, CO, NO, OH
Modèles phénoménologiques :Vitesse de flamme étirée :
Pertes conductivesPertes radiatives : [Leckner, 1972]Modèle nodal de diffusion thermique
entre les tranches (réseau R,C)
Critère de coincement [Westbrook et al., 1981] :
000uu P
P
T
TSS
r
S2
£SS
sc
cus
κ
κ
N,2i,TTGTTGt
TT)cm(
TTGt
TT)cm(
t,it,1iit,it,1i1it,itt,i
iP
t,1t,22t,1tt,1
1P
ShG
N,2i,
r
1
r
14
G
1N
i1i
ii
06,0
bPuub
qb P5,3
cSPe
r1 r2
rN
T1 T2
(m.cP)1 (m.cP)2
G2(m.cP)N-1
GN(m.cP)N
TNTN-1
GN+1
Tw
h
19
Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireSimulation de la combustion dans une enceinte sphérique
CH4-air Φ=1
Restitution des pertes thermiques aux parois :Impact du modèle de pertes par conductionÉchec des modèles empiriquesChoix du modèle de [Rivère, 2005]
Impact du rayonnement dans les pertesLa paroi est assimilée à un corps noir, α = 1
→ En combustion laminaire, le rayonnement peut avoir une importance comparable à la conduction
Simulation sensible & robuste aux changements :Pression, température (gaz & paroi)RichesseCarburantChambre de combustion
20
Étude du coincement de flamme laminaireÉtude du coincement de flamme laminaireExtension du domaine de validité du modèle
Intérêt de la simulationAccord avec les mesures de fluxAccord avec le modèle : bifurcation prévue par le modèle & la simulation
→ Extension du domaine de validité du modèle aux pressions moteur
Outil prédictif pour δq
1Pe
1
21
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulent
→ Il faut encore affiner la description de l’interaction gaz brûlés – paroi
Combustion turbulente
Dynamique de la flamme et de l’écoulement
→ Estimation des pertes à l’aide de lois de paroi
[Han & Reitz, 1997]
Exemple : combustion de prémélange CH4–air @ 0,2 MPa Ф=0,7
Combustion laminaire
La flamme impose sa propre dynamique
→ Bonne prédiction de l’interaction flamme–paroi
[Rivère, 2005]
Bilan à mi-parcours
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
0 20 40 60 80 100Time after ignition (ms)
P (MPa)
Exp: Qw (MW/m²)
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
0 20 40 60 80 100Time after ignition (ms)
P (MPa)
Exp: Qw (MW/m²)
Model: Qw (MW/m²)
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
0 10 20 30 40 50Time after ignition (ms)
P (MPa)
Exp: Qw (MW/m²)
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
0 10 20 30 40 50Time after ignition (ms)
P (MPa)
Exp: Qw (MW/m²)
Model: Qw (MW/m²)
22
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentDémarche
Mettre en évidence et modéliser l’effet de l’écoulement sur les pertes…Déterminer les paramètres de premier ordreÉvaluer et améliorer les modèles de pertes thermiques
… en couplant plusieurs diagnostics localement et simultanémentCapteur piézoélectrique → Pression PFluxmétrie par thermocouple de surface → Flux thermique pariétal Qw
PIV haute cadence (5 kHz) → Vitesse d’ensemble V
Fluctuations turbulentes u’, v’ ≈ w’
Énergie cinétique turbulente q’² = (u’²+v’²+w’²)/2
Échelles intégrales spatiale Lx et temporelle Lt
Ensemencement minéral (ZrO2) → champ de vitesse dans les gaz frais et les gaz brûlés
23
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentDispositif expérimental
Points de fonctionnementInjection de prémélange CH4–air sur 125ms
2 richesses : Ф=0,7 ou Ф=1Allumage par étincelle après injection
2 phasages t*=125ms ou t*=155ms
→ 4 régimes de combustion
Mesures de PIV temporelle (5kHz)Globales (65×65mm) : N, V, q’Locales (7×7mm) : V, q’, Lx, Lt
Plans orthogonaux pour vérifier :
→ le caractère 2D de l’écoulement
→ v’ ≈ w’
Mesures de LDV (>50kHz)Fort taux d’acquisition pour résoudre Lt
Injecteurs
Électrodes
Fluxmètres +Champs PIV
xy
z
Fluxmètres +Champs PIV
Central
Latéral
24
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulent
Décomposition triple du champ instantané U [Reuss et al., 1989]
<U> → champ moyen
Moyenne de cycle résolu (≈ LDV)
Moyenne sur une fenêtre de 5ms
→ Mouvement moyen
UBF → champ basse-fréquence
Filtrage passe-bas (Hamming)
du champ fluctuant [U – <U>],
échelle de coupure : 4mm = ØCFTM
→ Fluctuations cycle-à-cycle
UHF → champ haute-fréquence
→ Turbulence
Adaptation du post-traitement à la PIV temporelle en proche paroi
HFBF UUUU
25
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulent
'w'v'u
'w'v
Aérodynamique en proche paroi
Décroissance simultanée de V et q’Épaississement du gradient pariétal : 0,35→0,85mmIsotropie de la turbulence… jusqu’à la combustionHypothèse de Taylor… jusqu’à la combustion
0
5
10
15
20
25
0 2 4 6 8
V (
m/s
)
t = 125 ms
t = 130 ms
t = 135 ms
t = 140 ms
t = 145 ms
t = 150 ms
0
1
2
3
4
5
0 2 4 6 8Distance à la paroi (mm)
q' (
m/s
)
t = 125 ms
t = 130 ms
t = 135 ms
t = 140 ms
t = 145 ms
t = 150 ms yx L2L
txx LVL
La compression:joue le rôle
d’un piston sur les structures en paroi
participe à la relaminarisation
26
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentInfluence de l’écoulement sur les pertes thermiques
Évolution moyenneLes pertes thermiques dépendent au 1er ordre de la pression (la masse volumique)
Évolution instantanéeV et q’ ont une influence en temps réel
sur Qw
→ il est difficile de séparer
leurs effets respectifsLes pics de flux sont dus à des
structures cohérentes (<1kHz)
identifiées par DNS [Bruneaux, 1996]
0
5
10
15
120 130 140 150 160 170t (ms)
Qw (MW/m²) x 10
P (MPa) x 10
V (m/s)
q' (m/s)
L (mm) x10
Évolution
moyenne
0
5
10
15
120 130 140 150 160 170t (ms)
Qw (MW/m²) x 10
P (MPa) x 10
V (m/s)
q' (m/s)
L (mm) x10
Instantané
InjecteursÉlectrodes
Fluxmètre+ Champ PIV
x
yz
↓
27
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulent
0
0.5
1
0 5 10 15V (m/s)
Qw (
MW
/m²)
Fluxmètre central t* = 125 ms
Fluxmètre central t* = 155 ms
Coincement laminaire
q'/V = 0
q'/V = 0,22
q'/V = 0,28
Influence de l’écoulement sur les pertes thermiques
Influence de l’amplitude de vitesse (composante tangentielle Vx)
Les pertes dépendent directement du module de la vitesse locale, à iso-paramètresLa turbulence semble avoir un effet de 2nd ordre comparé à la vitesse
Séparation des phénomènesConduction pure :
en accord avec les mesures en
coincement de flamme laminaireAdvection des gaz :
accroît les transferts conductifs
Conduction
Advection
InjecteursÉlectrodes
Fluxmètre + Champ PIV
x
yz
↓
28
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulent
0
0.5
1
1.5
0 5Vy (m/s)
Qw
(MW
/m²)
Fluxmètre central t* = 125 ms
Fluxmètre latéral t* = 125 ms
Coincement laminaire
V = 0m/s
Vx = 10m/sV = 10m/s
Vx = 5m/s
V = 7m/s
Influence de l’écoulement sur les pertes thermiques
Influence de la direction d’écoulement (composante normale Vy)
La composante normale Vy a un effet considérable
Il faut prendre en compte l’incidence de l’écoulement dans les modèles
α
Conduction
Vx
Vy
Advection
Incidence
29
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentÉvaluation comparée des modèles de pertes thermiques
Comparaison sur une configuration académique, hors moteurÉchec des corrélations empiriques 2 lois de paroi simulent correctement les mesures : [Han & Reitz, 1997] et [Rivère,
2005]
V
Corrélations empiriques Lois de paroi
30
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentÉvaluation comparée des modèles de pertes thermiques
Écoulement à incidence nulleHypothèse de base des lois de paroi cinématiquesLes lois de paroi donnent satisfaction
Écoulement 3D en incidenceCouche-limite ?Mise en défaut des lois
de paroi cinématiques
→ Amélioration sensible
par le modèle de
[Rivère, 2005]
→ À l’avenir : améliorer les
modèles de pertes dans les
écoulements avec incidence
α
[Han & Reitz, 1997] [Rivère, 2005]
–50%–25%
31
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentAmélioration du calcul de la vitesse de frottement u*
Exemple : modèle de [Han & Reitz, 1997]
Calcul théorique, basé sur la mesure de q’ en 1 pointRésolution de l’équation de [Spalding, 1961] à partir du profil expérimental de V
→ Plus d’information dans un profil qu’en 1 point
→ La simulation est meilleure à l’aide de l’équation de couche - limite de [Spalding, 1961]
!2
UU1e
E
1Uy
2
U κκκ
V
5,2yln1,2
T/TlnT*ucQ wP
w
kC*u 4/1µ
32
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentIntégration des effets cinématiques sur la couche limite thermique
Amélioration du modèle de [Rivère, 2005]L’énergie cédée à la paroi décroît avec l’épaississement de la couche limite thermique Pas d’écoulement : (validé)Écoulement laminaire :Écoulement turbulent :
Extension du domaine de validité du modèleEssais moteur avec <Vpiston> = 2–10m/s :
Mesures locales dans la chambre :
Raccordement laminaire – turbulent :
Extension à V = 0–25m/s – Hors moteur
→ V locale instantanée et non <Vpiston>
0
V
x*uturbulent
pistonmoteur Vba
2,05,0 V"b,V'bmin
ww
2
3
gg TTM
R2Th
κ
ecinématiqu
1
thermique
1
5,0aireminla V1
2,0turbulent V1
33
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentConclusions
Position du problème Besoin de modèles : distance de coincement & flux thermiqueIdentification des phénomènes : interaction flamme–paroi / gaz brûlés – paroi
Modélisation de la distance de coincementValidée par des mesures couplées distance de coincement – flux thermiqueÉtendue à des pressions compatibles avec les conditions moteurOutil prédictif sans empirisme pour évaluer la distance de coincement
Contribution au calcul des pertes thermiquesMesures couplées aérodynamique – flux thermique résolues dans l’espace et le tempsIdentification des paramètres de premier ordre sur les pertes thermiquesAmélioration d’un modèle de pertes thermiques
valable en régime laminaire & turbulent
34
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulentPerspectives
Description de l’interaction flamme–paroiValidation expérimentale du modèle de coincement : sondes d’ionisationExtension de la modélisation aux flammes étiréesGénéralisation au régime turbulent : relation flux – étirement – distance de coincementSimulation 1D : maillage de la zone de gaz frais, pour résoudre la température de
flamme
Prédiction des pertes thermiques en régime turbulentAdaptation des lois de paroi aux écoulements avec incidencePrise en compte de l’effet propre de la turbulence sur les pertes thermiques
à partir de la base de données disponibleAdaptation au cas d’une turbulence sans mouvement d’ensemble
35
Étude des pertes thermiques en régime turbulentÉtude des pertes thermiques en régime turbulent
RemerciementsRemerciements
Marc Bellenoue
Julien Sotton
Sergei Labuda
Afif Ahmed
Jean-Pierre Rivère