THEORIE ET DIDACTIQUE1
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BUT : acquisition de connaissances
didactiques sur l’APS « escalade »
Traitement didactique conforme à celui
des APSA « traditionnelles ».
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PLAN
Introduction:
=>cadre théorique d’analyse et de traitement didactique
L ’escalade comme pratique culturelle d ’expertise
L ’escalade comme objet de l ’E.P.S.
L ’escalade qui s ’enseigne et s’apprend
Conclusion / Bibliographie3
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1. INTRODUCTION :
Cadre théorique d’analyse et de traitement
didactique :
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Les A.P.S.A. sont des activités
sociales qui servent de support
et de référence à l ’E.P.S…aux APA…
aux « Incentives »…
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L ’A.P.S.A. Activité sociale de référence
Se pratique au haut-niveau
S ’enseigne
S ’apprend
Analyse de l ’A.P.S.A. comme
pratique culturelle d ’expertise
Analyse de l ’A.P.S.A. comme objet
d’enseignement ou d’animation
Analyse de l ’A.P.S.A. qui s ’enseigne
pour que l ’élève apprenne
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Se pratique au haut-niveau
S ’enseigne
S ’apprend
Qu’est ce que l ’escalade ?
Quel intérêt à faire pratiquer
l ’escalade aux élèves ?
Quels contenus d’enseignement
mettre en place ?
3 QUESTIONS
S ’anime
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2. L ’ESCALADE COMME PRATIQUE CULTURELLE
D ’EXPERTISE
2.1 Généralités :
Définition
Histoire
Symbolique
Sociologique
Ethique
Cotation des voies
Equipement
Lieux de pratique
Modes de pratiques
2.2 Logique interne de l ’activité
2.3 Principes d ’action fondamentaux
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2.1 GÉNÉRALITÉS
Définition de l ’activité :L ’escalade est une activité physique de pleine nature
dans laquelle le grimpeur évolue sur une paroi rocheuse
verticale avec pour objectif d ’atteindre le sommet de la
voie. (SDN de 2000)d’un point A à un point B….
Pierre PARLEBAS détermine les APPN comme des
activités pratiquées en milieu naturel, inconnu et
incertain où la prise d ’informations est prépondérante.
Ces activités sont source de sensations fortes et le
déplacement fait appel aux forces naturelles associées à
celles du pratiquant.
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L’institution définit les APPN comme des « actions
dans un environnement physique avec incertitudes »
Piloter son corps pour se déplacer et découvrir un
milieu en utilisant du matériel adapté.
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Histoire :
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L’escalade n’est pas liée à une forme de
déplacement « utilitaire » comme
la marche, le kayak…
Son développement est lié aux secteurs
économiques et scientifiques.
-Le mont Aiguille Juin 1492 : Charles VIII charge
Antoine de Ville (spécialiste des places fortes) de
conquérir ce lieu : 1 « escalleur », 1 prédicateur, 1 tailleur
de pierre, 1 charpentier, 1 aumônier, 1 habitant de Die.
-Au 18° Cristaux dans les montagnes.
-1760 De Saussure : pression atmosphérique et ébullition
de l’eau en altitude et son. => 1786 Mont Blanc
-Spéléo et réseau karstique
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1857 : « Alpine Club » des Anglais
1960 : -Les « montagnards » (deep écology)
-Les « Aventuriers de l’Alpe » Prestat, Paragot,
Desmaison : directissimes artif
1980 : « hédonistes » : petites falaises (« couenne »)
1987 : Berhault / Edlinger (manifeste des 19 contre la
compétition, magazine « La montagne » se fait l’écho des
divergences)
Le milieu se spécialise, se diversifie, se professionnalise et
rentre à plein dans le secteur marchand (SAE, Pan, matos,
médiatisation…)
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Symbolique
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Ciel, Terre, Mer et Air sont les éléments des APPN.
L’escalade est une élévation vers le ciel (haute valeur
symbolique liée aux Dieux)
L’activité se partage entre un fort encrage sur la terre
verticale et un arrachement vertueux à celle-ci pour s’élever
à la manière des bouddhistes.
Sa réussite est indiquée par une « échelle » de cotation qui
rappelle l’échelle…l’escalier de la tour de Babel.
Le domaine de la montagne est celui des puissants, qui font
un travail sur eux : Nietzsche.
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Sociologie
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4 piliers de l’activité :
-Montagnards
-Californiens
-Hédonistes
-Sportifs-Compétiteurs.
Prise de risque dans une société aseptisée (CRS/PGHM,
Secouristes)
Codes, Langage, Topos, Masculin/Féminin et Equipement.
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Ethique : Petit Robert « science de la morale ou art de diriger la conduite » en l’absence
de règles de compétition ou de règle d’utilisation du site. (Usagers de la nature)
L ’escalade « LIBRE »Le grimpeur évolue sur la paroi en utilisant, pour son déplacement, uniquement les prises naturelles du rocher. (voies badigeonnées de orange)
Le matériel sert exclusivement à assurer la sécurité des membres de la cordée.
Néanmoins il existe d ’autres types de grimpe comme l ’escalade artificielle, les via-ferrata, l’escalade de cascades de glace, ...
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Cotation :
Les voies d ’escalade sont cotées afin de permettre aux
grimpeurs de « se repérer » (sécurité, efficacité).
La cotation actuellement la plus courante :
3 / 3+ / 4 / 4+ / 5A / 5B / 5C / 6A / 6B / 6C
7A / 7B / 7C / 8A / 8B / 8C / 9A / 9B
(avec des degrés intermédiaires: exemple 6B- / 6B / 6B+)
Echelle de cotation qui renvoie à « éthique », « morale » et
Philosophie 15
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Equipement :
Ancrages :
-Pitons « Chant clair »
-Coinceurs
-Spits (chevilles à expension)
-Rings colle résine
-Chaines de relais (rapides/anneau)
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Equipement :
Cordes :
-Dynamiques avec allongement absorbant
l’énergie produite par la chute.
-En simple ou double pour réduire les
frottements. Diamètres variables suivant l’utilisation.
-Vérifications obligatoires avant utilisation.
(Détergents ! UV ! Chutes ! Cisaillement ! Usure)
Dégaines : -Diminution du tirage par le placement d’une
sangle entre deux mousquetons.
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Equipement :
Nœuds : -Cabestan. Une main, réglable.
-1/2 Cabestan. Mouflage, débrayable.
-Huit : visuel, peut se desserrer après
traction. Couplé à un nœud d’arrêt
(pour la longueur)18
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Equipement :
Nœuds : -Nœud de mule
Baudriers : Attache rapide ou non (collectivités),
vocabulaire : pontet, porte matériel, cuisse, ceinture…
CO-VERIFICATION
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Equipement :Assurage
-Huit / Tubes
-Gri gri
-Reverso, Plaquette.
Chaussons / ballerines / grosses…
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Les lieux de pratique :
LE MILIEU NATUREL Les SAE
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L'escalade en bloc: essais illimités sur des passages
(avec ou sans pareur, avec ou sans tapis) dans le but de
réussir le bloc en escalade libre. Pas de technique
particulière.
L'escalade en site sportif : le but est de réussir la
voie en tête …avec ou non travail en amont (moulinette)
Pratique qui présente peu de risques dans la mesure où le
site est aménagé avec un équipement fiable. Le grimpeur
doit néanmoins maîtriser les techniques de sécurité.
• L'escalade en haute falaise équipée : les
grimpeurs évoluent en cordée de deux ou trois (premier et
second de cordée ou cordée réversible). L'objectif est de
parvenir au sommet. Pratique quinécessite la maîtrise des
techniques de relais, de descente en rappel et de réchappe. 22
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L'escalade en terrain d'aventure: les grimpeurs
évoluent encordés sur des voies de plusieurs longueurs peu
ou pas équipées.
Ils doivent assurer eux-mêmes la pose des points
d'assurage et de relais (coinceurs, pitons …) et juger de la
solidité du rocher. => connaissances mécaniques (facteur de
chute, effet poulie, force de choc …) bonne évaluation de
ses capacités et maîtrise de soi obligatoire.
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L'escalade artificielle: l'objectif est de parvenir au
sommet de voies réputées impossibles en escalade libre.
Le grimpeur en tête met en place des ancrages (coinceurs,
pitons, crochets, boules de plombs …) destinés à sa sécurité
et à sa progression (points d'aide).
Il est seul juge de leur fiabilité.
Pratiquée en terrain non équipé, cette activité nécessite
des qualités de "bricoleur" et un solide contrôle nerveux. En
terrain équipé, cette pratique est abordable. 24
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L'escalade de compétition:
Epreuve de bloc:
Temps limité pour réussir en escalade
libre un passage relativement court.
(2/6 mouv)
Le nombre d'essais pas limité
Le grimpeur évolue à vue
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Epreuve de difficulté: le grimpeur réalise la voie en
tête, à vue (ou flash en UNSS), en escalade libre (la
prestation s'arrête dès qu'il y a chute). Le critère de
classement est la hauteur atteinte. Les voies sont de plus
en plus dures.
Prise touchée, tenue, valorisée.
=> Années 80 Berhault / Edlinger : faut il s’engager dans
cette voie ?
Epreuve de vitesse: le grimpeur évolue en
moulinette et en escalade libre dans une voie moyennement
difficile. Le critère de classement est la rapidité.
La danse escalade : les grimpeurs réalisent une
prestation artistique en utilisant un milieu vertical.
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Les modes de pratique :
La pratique de bloc (traversées et ascensions de
faible hauteur)
Le grimper en moulinette
Le grimper en tête
La descente en rappel
Les relais
…
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Les différentes modalités de la pratique: Le fait de
réduire les informations sur le terrain nécessite chez le grimpeur
le développement de capacités d’anticipation (lecture du
milieu), une bonne gestion des ressources énergétiques
et une maîtrise de soi permettant de s’engager vers
l’inconnu.
Après travail : le grimpeur connaît la voie en partie ou
en totalité, il s’est déjà exercé sur les passages.
Téléguidage : le grimpeur réalise la voie pour la
première fois mais il bénéficie en direct des conseils d’une
personne qui connaît des solutions des différents passages.
Flash : le grimpeur réalise la voie pour la première fois
mais il a vu un autre grimpeur réaliser la voie avant lui.
A vue : le grimpeur réalise la voie pour la première fois et
il n’a aucune information visuelle ou orale.
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Actuellement la pratique de référence de l’escalade
peut se définir de la manière suivante :
ESACALADE LIBRE, A VUE, EN TETE.
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LES DIFFÉRENTES FORMES DE PRATIQUE DE L’ESCALADE.
PH MANGIN STAPS NANCY
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2.2 LOGIQUE INTERNE :
L ’escalade est une pratique physique et sportivequi consiste à effectuer
-un déplacement quadrupédique,
-sur un plan plus ou moins vertical
-sur un support
-dans un milieu inconnu et incertain
…avec pour objectif d ’atteindre un but préalablement fixé, et cela en « toute sécurité ».
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Notions de risque et de danger
Le risque est une donnée gérable par le grimpeur, elle fait
partie de toute pratique sportive, se traduit en terme de
réussite ou d ’échec et n ’entraîne pas obligatoirement
l ’accident.
Pratique « à risque ».
Le danger est un élément extérieur ou parfois propre à
l ’individu, difficilement gérable qui est cause principale
d ’accident.
Conduite « dangereuse ».
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2.3 PRINCIPES FONDAMENTAUX
Lire le milieu et concevoir le cheminement
Adapter sa motricité et réguler le déplacement
Gérer ses efforts
Contrôler ses réactions émotionnelles
Assurer sa sécurité et celle d ’autrui33
Il s ’agit d ’élaborer un projet de déplacement
puis… de gérer ce déplacement
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Charles Dupuy (Ensa 1991)
Il s’agit de : Construire et parcourir un itinéraire :
-repérer le but final en construisant mentalement le
déplacement
-repérer les points de passage et points de repos.
Construire et enchaîner des déplacements orientés
-Morphologie des prises et topographie de celles ci
Positionner ses segments corporels : pointer puis ajuster
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3. L ’ESCALADE COMME OBJET DE L ’E.P.S.
3.1 Les enjeux de formation
3.2 Les ressources sollicitées par la pratique de l ’escalade
3.3 Le problème fondamental posé aux pratiquants
3.4 Description du comportement du débutant
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3.1 LES ENJEUX DE FORMATION :
Au plan moteur:
développer les sensations et les capacités
d ’équilibration en situation élevée et instable
Equilibre statique et dynamique
coordonner les actions des mains et des pieds pour
progresser de façon économique
développer la force, notamment des membres
supérieurs et la souplesse36
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Au plan cognitif :
être capable de prendre et de traiter des informations
dans un milieu peu habituel : INFOS
connaissance d ’un matériel spécifique et de son
utilisation : MATOS
connaissance d ’un langage et de moyens de
communication spécifiques : COMMUNICATION
connaissance d ’un milieu naturel particulier et fragile
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Au plan affectif :
apprendre à maîtriser ses réactions émotionnelles : IE
apprendre à se connaître et à accepter les comportements des autres : Respect.
Au plan relationnel :
accéder à l ’autonomie
-… par le respect des consignes, du matériel, des techniques de sécurité, par l ’écoute du partenaire et par les prises de décisions…
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L ’escalade permet de développer
l ’AUTONOMIE des apprenants
C’est à dire de faire acquérir des
comportements RESPONSABLES
dans une pratique dite à « risques ».
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3.2 LES RESSOURCES SOLLICITÉS :
Au plan bio-énergétique
deux filières particulièrement sollicitées
- la filière anaérobie lactique
- la filière aérobie
APS Très couteuse pour le débutant
Au plan bio-informationnel
mise en jeu des processus visuel,
tactile et kinesthésique
sollicitation de l ’équilibration41
Quantité de travail
Difficulté du travail
Lecture pré-active
Prise info pdt action
Utilisation des sens
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Au plan bio-mécanique
importance de la force des membres
supérieurs et des systèmes de leviers
Au plan psycho-affectif
-Représentation sociale autour du risque objectif.
-Variables émotionnelles
Au plan social
-Interaction OBLIGATOIRE
-Co Responsabilisation 42
Variabilité des prises
Variabilité des surfaces
Engagement
Formes de groupement
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Au plan cognitif
habiletés de communication
habiletés sécuritaires
habiletés de gestion du matériel
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Minimales
Complémentaires
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3.3 LE PROBLÈME FONDAMENTAL:
maintenir son équilibre
s ’informer, sélectionner les informations, prendre des
décisions
s ’économiser, optimiser ses efforts
maîtriser ses réactions émotionnelles
maîtriser les problèmes de sécurité dans des contextes
variés44
Le problème est de concevoir un déplacement en
hauteur et de le gérer.
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3.4 LE COMPORTEMENT DU GRIMPEUR
DÉBUTANT
-ne pas glisser !
-ne pas tomber !
En référence à ses habitudes de déplacement : la
bipédie du terrien, et à son appréhension
NATURELLE du vide.
« Faire avec » pour dépasser ensuite les habitudes
sont des outils pédagogiques.
Déconstruire pour reconstruire…des déplacements,
représentations, équilibres….adaptés. 45
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4. L ’ESCALADE QUI S ’ENSEIGNE :
4.1 Traitement didactique :
Niveaux de pratique, compétences à acquérir,
situations d’apprentissage. (traitement
didactique)
4.2 Proposition d ’une démarche pédagogique
4.3 Mode d’entrée
4.4 La situation pédagogique d ’apprentissage46
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4.1 TRAITEMENT DIDACTIQUE :
Mettre en place des contenus d ’enseignement,
c ’est envisager :
les différents niveaux de pratique des élèves
-Partir de ce que savent faire les élèves.
-Identifier des observables pertinents.
situer les compétences à faire acquérir
-Parti pris
-Sensibilité personnelle
proposer des situations pouvant servir de référence.47
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Les niveaux de pratique peuvent être exprimés
selon :
le volume horaire de pratique
les modes d ’évolution des grimpeurs
l ’étude des conduites motrices typiques
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Les compétences à acquérir seront déclinées dans
5 secteurs :
la gestion de l ’effort
la maîtrise des réactions émotionnelles
assurer sa sécurité et celle des autres
la capacité à prendre des informations
ACQUERIR DES HABILETES MOTRICES
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Les situations éducative de base prennent en
compte la pratique sociale:
au niveau débutant: grimper en moulinette
au niveau débrouillé: grimper en tête
au niveau confirmé: enchaîner 2 longueurs
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4.2 DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE :
Il s ’agit de donner un certain nombre de repères
spécifiques à l ’animation en escalade.
Compétences dans l’APS obligatoires
Matériel disponible en nombre suffisant et de qualité.
Support adapté au niveau.
Travail en amont de la séance
La sécurité des élèves est la première préoccupation de
l ’enseignant51
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L ’organisation du groupe et la gestion des situations
pédagogiques demande beaucoup de rigueur et de
vigilance.
-Reflexion en amont de la situation
-Gestion du couple Situation / Apprenant
-Animation du concept proposé
Ref : Motivation
Péda (com, négociation, manipulation) / Dida
(confrontation aux contenus : décalage
optimal, observation)
Ingéniérie
Remise en question, résistance au changement, IE /
AT,
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Exemple: pour être capable de grimper en
moulinette le grimpeur DOIT savoir :
s ’équiper (choisir et mettre son cuissard)
s ’encorder (nœud en huit)
assurer son partenaire (en 5 temps)
communiquer (code spécifique)
redescendre en moulinette
Se déplacer verticalement en remettant en question
son équilibre de terrien. 53
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Pour s’assurer de l’apprentissage de ces savoirs
au niveau du groupe, il faut INVENTER des
modes, des plans de gestion inhabituels.
-Modalités de groupement
-Variétés des situations
-Maitrise de l’espace
-Validation des acquis
-Routines de fonctionnement
-Négociation du « temps pédagogique » nécessaire
Ce travail de construction immuable permet l’EVOLUTION
de tous en toute sérénité…et sécurité.
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4.3 L’ENTREE DANS L’ACTIVITE :
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Entrée Minimaliste : La sécurité
-Gestion du risque prioritaire dans le traitement de
l’activité. Apprend on seulement la parade en
GYM ?
Par le support : Les SAE même variées ne sont
pas aussi riches que la falaise.
Par les populations : Emulation et émotion
comme facteur favorable à la communication avec
des publics « difficiles ».
Par la découverte : l’élève confronté à lui-même
dans une situation inhabituelle.
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Par les modélisations
-T.Viens : adapter sa motricité, maitriser ses
réactions émotionnelles, assurer sa sécurité.
-JC Salomon, C.Viguier : Bioméca, psycho, neuro-
physio.
-O.GuidiFacteurs Psychologiques
Grimper !
Technique
Stratégique
Tactique
INTENSITÉ
COMPLEXITE
DIFFICULTE
Bio info
Bio méca
Bio
énergétique
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4.4 LA SITUATION PÉDAGOGIQUE :
Le contact avec l’activité ne suffit pas !
Ingénierie didactique
Mise en place, concrète, avec un groupe d ’élèves
d ’un contenu d ’apprentissage.
intention pédagogique…………Objectifs
tâche à réaliser ………….Situation
évaluation..Critères réalisation57
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LA SITUATION PÉDAGOGIQUE :
CONSTRUCTION
Objectif pour l’enseignant
But de la tâche
Description de la tâche
Opérations motrices
Organisation du groupe
T A C H E
Critères de réussite et de réalisation
Remédiations
wwwsamperrier.com
OBJECTIF POUR L’ENSEIGNANT:APPRENDRE À PRIVILÉGIER L ’ACTION DE POUSSER DES
MEMBRES INFÉRIEURS POUR ASSURER LA PROGRESSION
TACHE
BUT DE LA TÂCHE ATTEINDRE LE SOMMET DE LA VOIE AVEC
1 BALLE DE TENNIS DANS CHAQUE MAIN
DESCRIPTION DE LA TÂCHE GRIMPER EN MOULINETTE
OPÉRATIONS MOTRICES EFFECTUER DES GESTES LENTS,
POUSSER AVEC LES JAMBES
ORGANISATION DU GROUPE TRAVAIL PAR 2,...
CRITÈRES DE RÉUSSITE ATTEINDRE LE SOMMET DE LA VOIE
NE PAS PERDRE LES BALLES
ET DE RÉALISATION NE PAS ÊTRE FATIGUÉ AU NIVEAU DES BRAS
REMÉDIATIONS UTILISER DES BALLES DE TENNIS DE TABLE
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4.5 LES OBSERVABLES, L’EVALUATION:
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Pour les aspects bio méca : types de déplacement,
transfert de poids, position du centre de gravité / aux appuis,
pose de pieds, enchaînement-coordination.
Pour les aspects bio informationnels : Continuité de l’action,
(!PME), sens des prises, nombres d’essais, volume proche/élargi
des possibilités
Bio énergétiques
Force pour le bloc
Résistance pour les voies courtes
Continuité pour les voies de montagne
Mouvement de moindre effort, Position de Repos…
Connaissances sécuritaires
Communication, encordement, manip
Affectif
Langage de la corde, du grimpeur / relais
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THEME TECHNIQUE INDICES
Prise d'information
avant l'action
1 Aucune information préalable
2 Se réfère au topo
3 Observe la voie pour se faire une idée globale de l'itinéraire (couleur, trajectoire …)
4 Localise les difficultés et les PME (densité et formes des prises, disposition, relief …)
5 Conceptualise son cheminement, programme ses actions (et peut les verbaliser)
6 Adapte sa programmation initiale (replannification anticipée = pensée tactique)
Prise d’information
pendant l'action
1 Le visage du grimpeur est fixe et orienté vers le haut, il tâtonne avec les pieds
2 Le grimpeur élargi son champ visuel mais peu d'informations vers le bas
3La tête du grimpeur est mobile de haut en bas, le regard se glisse entre le corps et le
support
4 Le regard se déplace tout autour du corps
5 Diversification des prises d'information : par le toucher en particulier
6 Le corps s'écarte de la paroi , la prise d'info est permanente et organisée par un projet de déplacement
Rythme de
progression
1 Progression bloquée sans difficulté technique particulière
2 Progression “ hachée ” avec beaucoup de temps d'arrêt et de tâtonnements
3 Progression uniformément lente ou rapide
4Progression rythmée par la difficulté (vite dans le difficile, + lent dans le facile), utilise
les PME
5 Enchaînements : utilise l'énergie de l'action précédente pour enchaîner la suivante
6 Optimise son relâchement en permanence
Utilisation du train
inférieur
1 Le grimpeur est souvent sur ses jambes raides et place ses pieds "en canard"
2 Le grimpeur tâtonne avec ses pieds avant de valoriser une prise
3Pose des pieds rarement en pointe, le grimpeur ne produit que rarement des extensions
complètes des jambes, ses pieds raclent fréquemment le support
4Pose des pieds sur la pointe, le grimpeur produit des extensions complètes jambes +
chevilles
5Le grimpeur utilise des formes variées de prises de pied (carres internes et externes,
pointe talons, adhérences ... combinaisons) et de positions de jambes (croisés, écarts,
crochetages … )
6Poses des pieds variées et précises. Placements et poussées des jambes variés en rythme,
directions, puissance et amplitude.
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ESCALADE : Indices utiles au diagnostic techniqueS
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THEME TECHNIQUE INDICES
Utilisation
mains - bras
1Le grimpeur saisi les prises à bout de bras par crochetage vers le bas, travaille avec les
bras fléchis en permanence
2Première diversification des directions de traction mais toujours au-dessus de la ligne des
épaules et actions incomplètes des bras
3Le grimpeur varie les formes de prises de main, utilise des prises dans tous les axes autour
des épaules, actions complètes des bras
4 Choix des prises en fonction d'une organisation corporelle globale : oppositions
5Le grimpeur économise ses bras par des organisations corporelles économiques &
complexes, recherche le travail bras tendus,
6Utilisation accrue et pertinente des bloccages - allongement, des jeters, diversité accrue
des formes de préhension
Gestuelle globale
équilibres
1Les mouvements se produisent exclusivement dans l’axe du corps (QV = quadrupédie
verticale)
2Les segments s’écartent de l’axe du corps (élargissement de l'espace grimpé), mais
toujours en quadrupédie verticale
3Transferts plus désaxés du centre de gravité sur les appuis avec instabilités passagères
(souvent compensées par une sur-action des bras)
Apparition d'une mobilité latérale du bassin
4Dissociation accrue des ceintures (rupture de l'alignement systématique), escalade en
profil, apparition des oppositions …
Le centre de gravité sort du polygone, équilibres sur trois appuis
5Mouvements dynamiques, croisés / décroisés des segments, équilibres sur deux appuis
stables
6Recours à des formes corporelles complexes
Equilibres sur deux appuis dont l'un et stable et l'autre utilisé en dynamique
Chaque déséquilibre est contrôlé et finalisé par l'action suivante
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5. CONCLUSION :
Enseigner l ’escalade nécessite:
une connaissance de l ’APSA (connaissance
technique, sécuritaire, du matériel, des formes
compétitives, réglementaire…)
une analyse didactique (enjeux de formation,
problème fondamental…)
un traitement didactique (étude des niveaux de
pratique, compétences à faire acquérir, situations
d ’apprentissage…)63
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BIBLIOGRAPHIE
« Grimper » EDLINGER Patrick
« Initiation et perfectionnement à l’escalade » VERDIER Jean
Paul
« Pratique de l’escalade » SALOMON Jean Claude Vigot, 1989
« Mémento de l’initiateur d’escalade » FFME
« Escalade : vers l’autonomie, règles d’usage » (2 tomes) FFME
« L’aventure ça s’apprend : voile / escalade » BRIGNON Claude
« Découvrir les sports de nature » Amphora 1994 Roggero et Luigi
« L’escalade, partager une passion » Amphora 1988 T.Viens
« Finaliser la préparation sportive en escalade » Revue EPS N°240
1993
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Entrainement « doc performance »
Traumato
Technique : bouquins spiralé
Oservation de l’enseigant Koufrene
Escalade comme moyen de dévelopement (doc afit
rogero)
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