Baromètre des femmes entrepreneures Edition 2012
Baromètredes femmes
entrepreneures
Edition 2012
La Caisse d’Epargne et la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne remercient leurs partenaires pour leur contribution précieuse à la réalisation de ce baro-mètre. Cette œuvre collective est le fruit de leur expertise et de leur mobilisation totale en faveur de la réussite des femmes entrepreneures. Nous sommes fières d’être à leurs côtés chaque jour et partout en France.
Nous remercions tout particulièrement André Letowski, consultant expert de l’entrepreneuriat, pour la qualité de ses analyses et son implication dans la réalisation de ce baromètre. Edito
Accompagner tous les clients dans la réalisation de leurs projets personnels et professionnels, offrir des réponses adaptées à chacun, soute-nir le financement de l’économie, innover… les Caisses d’Epargne sont aux côtés de celles et ceux qui entre-prennent, favorisent le développement local et font bouger la société. C’est donc tout naturellement qu’elles sont parties pre-nantes du Salon des Micro-Entreprises.
Il était logique que les Caisses d’Epargne, précurseurs dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin, s’associent à la créa-tion de la 1ère journée nationale des femmes entrepreneures. En publiant à cette occasion le 1er baromètre des femmes entrepreneures, elles réaffirment leur volonté d’être un partenaire privilégié du financement et, au-delà, de l’accompa-gnement des créateurs et repreneurs d’entreprises. Elles ambi-tionnent également de participer activement au développement de la mixité dans les organisations et à l’émergence du potentiel de création de valeur économique par les femmes.
Ce baromètre est le fruit d’un travail collectif réunissant le réseau des Caisses d’Epargne, la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne et leurs partenaires spécialisés dans l’entrepreneuriat et la création d’entreprise dont la qualité des travaux n’a d’égale que leur exper-tise. Il a vocation à devenir un indicateur de référence des clefs du succès des femmes qui entreprennent. Mieux connaître leur profil, leurs attentes mais aussi leurs contraintes et leurs forces nous per-mettra de toujours mieux les accompagner dans leurs projets.
Florence RaineixDirectrice Générale
de la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne
Christine FabresseDirectrice
du Développement Caisse d’Epargne
L’entrepreneuriat, une valeur qui se conjugue au féminin.
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Najat Vallaud-BelkacemMinistre des Droits des femmes
L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ EN FRANCE EN 2012
Les créatrices d’entreprises aujourd’hui en France 6
Deux réseaux mobilisés pour les femmes entrepreneures 7
Caisse des Dépôts : une approche régionale 8
Le FGIF : un dispositif dédié qui a fait ses preuves 9
Les incubateurs au féminin de services innovants 10
Le microcrédit professionnel : plus qu’un simple crédit 11
SYNTHÈSE
Synthèse des résultats marquants du baromètre 12 - 17
DÉCRYPTAGE
Entrepreneures, osez ! 18
Les femmes entrepreneures 19
Egalité entre les sexes : encore beaucoup de travail 20
PORTRAIT DE CRÉATRICE
Maëlle Monvoisin - Langues Plurielles 21
SommaireLe potentiel d’entrepreneuriat des femmes a été
trop longtemps négligé, et je me réjouis que des
initiatives telles que la journée nationale des femmes
entrepreneures et la publication de ce baromètre
contribuent à valoriser les créatrices d’entreprise et à
lutter contre les préjugés qui pèsent sur les femmes
entrepreneures. Les femmes sont en effet de plus en
plus nombreuses à vouloir entreprendre.
C’est une attente légitime mais qui se heurte encore
trop souvent à des stéréotypes et des préjugés, à la
difficulté de trouver un équilibre de vie et parfois à des
résistances de la part de ceux qui sont tentés de faire
plus confiance aux hommes.
Mon rôle est de permettre que les femmes puissent
porter leurs projets, trouver des soutiens et contribuer
à la compétitivité et à la croissance dans notre pays.
Cré
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Les créatrices d’entreprises aujourd’hui en France
Deux réseaux mobilisés pour les femmes entrepreneures
Environ 170 000 entreprises créées en 2011 l’ont été par des femmes, soit 32 % des nouvelles unités. Elles se lancent dans des micro-projets (comme les auto-entreprises) mais aussi dans des projets plus ambitieux visant l’emploi de salariés.
Souvent un moyen valorisant
de concilier vie familiale et vie
professionnelle.
Ce baromètre témoigne de l’esprit d’entreprise qui anime les femmes. Pourtant, si elles sont aussi nombreuses que les hommes à déclarer vouloir créer leur entreprise, elles ne représentent que 32 % des créateurs en France. Le constat nous alerte : les femmes doivent encore faire face à de nombreux obstacles pour créer leur entreprise.
C’est pourquoi nos réseaux respectifs sont mobilisés depuis leurs débuts pour promouvoir la création d’entreprises par les femmes. Chaque année, 8 000 d’entre-elles mènent leur projet avec succès grâce à l’accompagnement et aux financements des deux principaux réseaux d’aide à la création d’entreprise que sont Initiative France et France Active aux côtés du Service des Droits des Femmes et de l’Egalité (SDFE) et des banques.
8 000 projets portés par des femmes, soutenus chaque année…
Leurs entreprises se singularisent par une forte présence dans les secteurs des services en direction des personnes et de la santé et par une part conséquente de femmes revenant sur le marché du travail par l’intermédiaire de la création d’entreprise.
Dans une société où les femmes désirent s’épanouir pleinement dans leur travail et équilibrer vie familiale et vie professionnelle, la création d’entreprise est un moyen valorisant d’y parvenir, à l’image récente du mouvement des "Mompreneurs".
www.apce.com
www.franceactive.orgwww.initiative-france.fr
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Le FGIF : un dispositif dédié qui a fait ses preuvesSeul dispositif national dédié à la création d’entreprise par les femmes, le FGIF (Fonds de Garantie pour la création, la reprise et le développement des entreprises à l’Initiative des Femmes) est distribué par Initiative France et France Active. Il facilite l’accès au crédit bancaire en apportant à la banque une garantie à hauteur de 70 % du prêt et un accompagnement par un expert de la création d’entreprise.
Faciliter l’accès au crédit bancaire et offrir un soutien en phase de création.
Coordonner l’action publique
et celle des réseaux.
Il permet aux entrepreneures d’obtenir leur financement au taux d’intérêt du marché et sans caution personnelle. Il constitue surtout un gage de pérennité puisque 80 % des entreprises sont toujours actives après trois ans, contre 60 % au niveau national.
Caisse des Dépôts : une approche régionale Dans le cadre de conventions conjointes avec l’Etat, la Caisse des Dépôts met en œuvre des interventions spécifiques pour encourager et soutenir l’entrepreneuriat féminin.
Accompagner les femmes porteuses de projets, c’est le rôle des réseaux dédiés à l’entrepreneuriat féminin tels que Force femmes, Fédération Pionnières ou Actionnelles.
La Caisse des Dépôts soutient le développement de cette offre,
articulée à celle d’acteurs tels que l’Adie, France Active, Initiative France, les Boutiques de Gestion et le Réseau Entreprendre. Ces réseaux peuvent solliciter le FGIF - Fonds de Garantie pour la création, la reprise et le développement des entreprises à l’Initiative des Femmes - qui facilite l’accès au crédit bancaire. Piloté par l’Etat, géré par la Caisse des Dépôts via le Fonds de Cohésion Sociale, le FGIF a permis la création de 1961 emplois en 2011.
Coordonner l’action publique et celle des réseaux demeure le chantier le plus ambitieux. En 2012, des plans d’actions régionaux sont lancés sur cinq régions "test" avant un déploiement national.
www.caissedesdepots.fr
www.franceactive.org
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Les incubateurs au féminin de services innovants
Le microcrédit professionnel : plus qu’un simple crédit
Les structures du Réseau des Pionnières - incubateurs et pépinières pour créatrices d’entreprises innovantes - accompagnent de façon spécifique les femmes ayant des projets à potentiel économique et créateurs d’emplois durables.
Ces incubateurs et pépinières (13 en France et 6 à l’étranger) hébergent aussi les créatrices dans des locaux équipés et organisent leur mise en relation avec les réseaux utiles de l’univers de la création d’entreprise.
Ils contribuent ainsi à faire émerger un potentiel de valeur et à améliorer le taux de réussite de la création d’entreprises au féminin.
Toutes les femmes qui souhaitent créer, reprendre ou bien développer une entreprise n’ont pas toujours les moyens financiers pour y parvenir.
Certaines ont vécu l’épreuve du chômage ou du travail précaire. C’est à elles que se destine le microcrédit professionnel. Plus qu’un simple crédit, il conjugue l’accompagnement de réseaux spécialistes de l’entrepreneuriat, un prêt bancaire adapté, associé bien souvent à un prêt d’honneur ou bien au prêt NACRE* à 0 %.
Chaque jour, les Caisses d’Epargne travaillent aux côtés des plateformes Initiative France et des fonds territoriaux France Active, afin de donner à ces femmes entrepreneures toutes les chances de réussir.
* Nouvelle Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise.
Une véritable chance pour celles qui ont connu le chômage ou le travail précaire.
Un hébergement et un accompagnement
pour les créatrices d’entreprises
innovantes.www.federationpionnieres.org
www.fnce.fr
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MéthodologieEtude réalisée par téléphone du 27 août au 4 septembre 2012, auprès d’un échantillon national représentatif de 925 chefs d’entreprises de moins de 10 salariés, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, secteur d’activité, taille salariale et région).
NB : les auto-entrepreneurs n’ont pas été interrogés dans le cadre de cette enquête.
Synthèse des résultats1er baromètre des femmes entrepreneures
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Le profil des entrepreneurs interrogés
Age moyen
Femmes Hommes
En couple
Avec au moins un enfant à charge
Bac + 2 et au delà
Situation personnelle
Activité professionnelle
48 ans 49 ans
73 %88 %
52 %62 %
57 %49 %
Chiffre d’affaires (moyen, en milliers d’euros)
Nombre de salariés
Secteur
Services
Industrie
62 %44 %
6 %26 %
71 K€
150 K€
0,7
Ancienneté
10 ans
27 % < 3 ans 17 % < 3 ans
14 ans
1,1
12 13
Les stéréotypes et les représentations
Les temps de vie
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Les femmes entrepreneures...
Les raisons qui les ont poussés à créer/reprendre une entreprise
38 % des mères ont attendu d’avoir des enfants, voire de les élever, avant de créer leur entreprise
27 % vivent seules (vs 13 % des hommes)
52 % ont des enfants à charge (vs 62 % des hommes)
Epanouissement personnel
Goût d’entreprendre : sens du risque, innovation
Volonté d’être indépendant plutôt que salarié
Volonté d’être plus libre (temps ou lieu de travail)
Norme dans le métier
Gain d’argent
86 %83 %
80 %77 %
76 %83 %
63 %69 %
33 %35 %
27 %37 %
La conciliation vie pro-vie perso perçue par les femmes comme…
Le sentiment de dépassement ( pourcentage des entrepreneur(e)s se sentant dépassé(e)s dans tout ce qu’ils (elles) ont à faire)
63 %56 %
La priorité généralement donnée en cas d’arbitrage entre vie professionnelle et vie personnelle…
Vie pro 55 %48 %
Vie perso 30 %39 %
Ni plus facile, ni plus difficile
Plus difficilepour une femme
Plus facile
23 %
63 %
14 %
travaillent moins d’heures
50h55h
trouvent que leur salaire n’est pas suffisant
51 %44 %
ont moins confiance en elles (ont peur d’échouer, de ne pas être à la hauteur)
23 %15 %
ont davantage de craintes concernant la rentabilité de leur entreprise
54 %46 %
considèrent mieux gérer que les hommes la relation client pour 45 % d’entre elles
+3 %
+3 %
-7 %
-7 %
-2 %
-10 %
L’accompagnement
Le rôle du conjoint
Les aides apportées au démarrage de l’entreprise(entreprises de moins de trois ans d’ancienneté)
Votre conjoint
Votre famille, vos amis ou relations
Des experts privés
Des organisations professionnelles
D’anciens collègues, confrères, fournisseurs
Des structures administratives
Des réseaux d’accompagnement
Des associations d’aide aux femmes
66 %49 %
63 %58 %
60 %56 %
46 %47 %
40 %47 %
34 %31 %
6 %0 %
15 %15 %
+17 %
+5 %
+4 %
-1 %
-7 %
+3 %
0 %
Les aides apportées au quotidien par l’entourage
Aide du conjoint au démarrage de l’activité
Aide du conjoint dans les tâches familiales quotidiennesBase : entreprises de moins de trois ans
et chef d’entreprise avec conjoint Base : chef d’entreprise avec conjoint
Votre conjoint ou ex-conjoint
D’autres membres de votre famille/
entourage
Des personnes extérieures
67 %78 %
Beaucoup aidé(e)s
67 %35 %
Beaucoup aidé(e)s
46 %66 %
36 %33 %
Peu aidé(e)s 18 %20 % Peu aidé(e)s 40 %
21 %
27 %27 %
Pas aidé(e)s 12 %40 % Pas aidé(e)s 14 %
13 %
-11 %
+3 %
0 %
27 % des créatrices ont été accompagnées par des réseaux d’accompagnement, avances remboursables, prêts à taux zéro ou prêts d’honneur contre 9 % des hommes
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Les relations à la banque
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Entrepreneures de moins de trois ans…
se sentent davantage écoutées et comprises par leur conseiller bancaire
38 %29 %
se sentent plus accompagnées par les banques
67 %57 %
53 %44 %
trouvent que leur conseiller bancaire leur fait confiance dans leur projet professionnel
ont moins souvent des problèmes de trésorerie
13 %23 %
66 % des femmes se sentent écoutées et comprises par leur conseiller dans leur projet professionnel
66 %58 %
60 % des femmes se disent suffisamment accompagnées par leur banque au démarrage de l’activité
60 %52 %
Avant trois ans d’ancienneté :
59 % des femmes ont eu recours à un prêt bancaire au démarrage de l’activité
59 %51 %
Après trois ans d’ancienneté
32 % ont eu recours à un prêt bancaire au cours des trois dernières années, contre 42 % pour les hommes
Plus difficile pour une femme
Plus facile
Ni plus facile, ni plus difficile
2 %
28 %
71 %
L’accès aux financements perçu par les femmes
56 % imaginent que les femmes
porteuses de projet hésitent davantage
à demander une aide à leur banque
40 % considèrent que les activités
choisies par les femmes génèrent moins
de bénéfices
18 % estiment que les montages
financiers des femmes sont moins
solides que ceux des hommes
Les domaines de prédilection des femmes
Leur capacité à gérer mieux que les hommes
NSP Moins bien De la même manière Mieux
La relation client
45 %51 %
2 %3 %45 % des femmes déclarent mieux gérer la relation clients que les hommes
Les ressources humaines
43 %47 %6 % 4 %
43 % des femmes déclarent mieux gérer les ressources humaines que les hommes
La gestion financière de l’entreprise
27 %65 %
1 %
7 %
27 % des femmes déclarent mieux gérer la gestion financière de l’entreprise que les hommes
Le développement commercial de l’entreprise
14 %70 %6 % 11 %
14 % des femmes déclarent mieux gérer le développement commercial de l’entreprise que les hommes
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Les femmes entrepreneures
Florent Lamoureux Directeur du Marché des Professionnels Caisse d’Epargne
Sandrine Plana Responsable des Etudes et Statistiques APCE
André Letowski Consultant Expert de l’Entrepreneuriat
On estime à 820 000 le nombre d’entreprises de moins de 10 salariés, dirigées par des femmes en France. Pour être exhaustif, il faudrait ajouter 295 000 auto-entrepreneures.
Si le nombre de créatrices a considérablement augmenté ces 10 dernières années, leur part dans l’ensemble des créateurs a peu progressé en 20 ans (27 à 30 %).
C’est dans les activités qui sont traditionnellement fortement féminisées qu’en toute logique les femmes entreprennent le plus fréquemment. Ainsi, elles sont particulièrement présentes dans les activités de services (63 % contre 44 % des hommes) et plus précisément dans les activités d’enseignement, de santé humaine (infirmières, médecins, psychologues…), de coiffure, d’esthétisme…
Le niveau de diplôme plus élevé des entrepreneures (58 % sont diplômées de l’enseignement supérieur contre 47 % des
Des banques qui font autant confiance aux
femmes qu’aux hommes
Entrepreneures, osez !Créer, reprendre ou développer une entreprise est un défi.
Les entrepreneures interrogées expriment ainsi leur peur d’échouer et leur crainte qu’être femme puisse les handicaper pour obtenir un financement.
Cependant, une fois le cap franchi, 72 % constatent qu’elles ont eu autant, voire plus de facilités que les hommes à l’obtenir.
Elles affirment que les banques les accompagnent bien dans leur projet. Enfin, elles pensent avoir de réels atouts pour réussir, tant au plan commercial qu’en termes de gestion.
Nous ne pouvons donc que vous dire : Mesdames les entrepreneures, osez !
Les entrepreneures sont plus diplômées que leurs homologues masculins.
hommes) est en corrélation avec l’importante présence féminine dans ces activités dans lesquelles le niveau de diplôme a un impact important, surtout quand l’activité est réglementée.
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Les deux passions de Maëlle Monvoisin : les langues et l’entrepriseA 32 ans, Maëlle Monvoisin est à la tête de Langues Plurielles, entreprise de formation linguistique qu’elle a fondée en juillet 2011.
Avant de se lancer, elle a pris des cours de "gestion de microstructure" à la Mairie de Paris et a bénéficié des conseils d’une boutique de gestion (BGE-ADIL)... Elle s’est ensuite mise à rechercher des fonds. "Une période douloureuse" pour elle. Elle obtient un prêt d’honneur et une garantie d’emprunt bancaire de Paris Initiative Entreprises, le représentant de France Active et d’Initiative France à Paris, et fait appel à la Caisse d’Epargne qui décide de l’accompagner. Aujourd’hui, elle rémunère trois formateurs. Etre une femme n’a pas été pénalisant dans sa recherche de financement "bien moins que pour une candidate trentenaire à un poste salarié… que l’on soupçonne toujours d’attendre un enfant !".
Maëlle considère plutôt que c’est l’absence de ressources propres qui est discriminatoire…
De gauche à droite, Maëlle Monvoisin, Anna Cattan, Gracia Requena
Cré
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Portrait créatrice
Egalité entre les sexes : encore beaucoup de travail.L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes reste encore largement à construire et le monde de l’entrepreneuriat n’échappe pas à ce constat.
Le baromètre Caisse d’Epargne révèle que les créations d’entreprises des femmes et des hommes sont encore largement influencées par les représentations des rôles que la société attribue aux hommes et aux femmes. Moins nombreuses à créer/reprendre une entreprise, elles le font majoritairement dans le secteur tertiaire. Ainsi, 6 % des femmes déclarent avoir créé dans le secteur industriel, contre 63 % dans le domaine des services
Aux femmes les services, aux hommes l’industrie…
(respectivement 26 % et 44 % pour les hommes). On retrouve alors les qualités et les caractéristiques que l’on attribue de manière stéréotypée aux deux sexes : aux femmes la sollicitude, l’éducatif, la santé, autrement dit les services, et aux hommes la technique, la construction, l’innovation, autrement dit l’industrie.
Ces rôles professionnels assignés qui limitent à la fois les femmes et les hommes investissent aussi la sphère privée. 85 % des femmes déclarent par exemple que leur conjoint les a aidées au moment de la création d’entreprise, contre seulement 54 % des hommes. Le chiffre (INSEE) de 80 % des tâches domestiques assumées par les femmes tend à nuancer cette interprétation : il semblerait plutôt que les créateurs d’entreprises sous-estiment fortement l’aide apportée par leur conjointe. Le chemin de l’égalité est encore long…
www.centre-hubertine-auclert.fr
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CAISSE D’EPARGNE, BANQUE ET ASSURANCES
Plus d’informationswww.caisse-epargne.fr/professionnels