Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel Académie de Créteil Maison des Syndicats 11-13 rue des Archives 94000 CRETEIL Tél : 01 43 77 02 41 Bulletin n° 107 Avril 2018 PRESSE CRETEIL PPDC Dispensé de timbrage Directeur de publication : Gérard RUMEAU - CPPAP 0920 S 06118-ISSN 1632-0506 Prix du numéro : 0,50 euro - Imprimé par nos soins - Dispensé de timbrage Sommaire P1 : Edito P2 : Promo d’échelon P4 : Hors Classe P6 : Classe exceptionnelle P8 : Réformes voie pro P10 : Non-Tit. et agenda P11 : Adhésion P12 : CTA postes www.creteil.snuep.fr Laurence Trublereau - Koba Traoré Co-secrétaires académiques Déposé le 03/04/18 L e SNUEP-FSU se félicite de la mobilisation lors de la journée nationale de grève et de manifestations sur la Fonction Publique du 22 mars. Quoi qu’aient pu en dire un certain nombre de mass médias, les salariés sont toujours plus nombreux, engagés dans la grève et dans les cortèges. La FSU et les syndicats de fonctionnaires mobilisés ont d’ores et déjà obtenu l'avancée du rendez-vous salarial au mois de juin. Pour peser dans les discussions et permettre le dégel de la valeur du point d'indice, l'abandon de la journée de carence et la mise en œuvre du protocole PPCR, le SNUEP-FSU appelle les personnels de lycées professionnels à se réunir dans les établissements. À l'heure où le gouvernement souhaite remettre en cause les modalités d’élaboration de nos salaires, les CHSCT dans la fonction publique, nos statuts et restreindre toujours plus l’emploi public, le SNUEP-FSU considère que c’est au plus tôt que la riposte syndicale doit être menée. C'est ensemble avec la profession que nous devons amplifier la mobilisation. Les statuts de la Fonction Publique sont avant tout des garants incontournables d'un service public de qualité sur l'ensemble du territoire pour toutes et tous. REJOIGNEZ-NOUS ! SYNDIQUEZ-VOUS AU SNUEP-FSU ! Ceux qui luttent peuvent perdre. Ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu. B. Brecht
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Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnelekladata.com/TcC24zQr518X7uy5zBtEzd39ge4/revue-107-site.pdf · Laurence Trublereau - Koba Traoré Co-secrétaires académiques
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1 SNUEP-FSU
Syndicat National Unitaire de l’Enseignement ProfessionnelSyndicat National Unitaire de l’Enseignement ProfessionnelSyndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel
Académie de Créteil Maison des Syndicats 11-13 rue des Archives
94000 CRETEIL
Tél : 01 43 77 02 41
Bulletin n° 107 Avril 2018
PRESSE
CRETEIL PPDC Dispensé
de timbrage
Directeur de publication : Gérard RUMEAU - CPPAP 0920 S 06118-ISSN 1632-0506 Prix du numéro : 0,50 euro - Imprimé par nos soins - Dispensé de timbrage
Sommaire
P1 : Edito P2 : Promo d’échelon P4 : Hors Classe P6 : Classe exceptionnelle P8 : Réformes voie pro P10 : Non-Tit. et agenda P11 : Adhésion P12 : CTA postes
L e SNUEP-FSU se félicite de la mobilisation lors de la journée nationale de grève et de manifestations sur la Fonction Publique du 22 mars. Quoi qu’aient
pu en dire un certain nombre de mass médias, les salariés sont toujours plus nombreux, engagés dans la grève et dans les cortèges. La FSU et les syndicats de fonctionnaires mobilisés ont d’ores et déjà obtenu l'avancée du rendez-vous salarial au mois de juin. Pour peser dans les discussions et permettre le dégel de la valeur du point d'indice, l'abandon de la journée de carence et la mise en œuvre du protocole PPCR, le SNUEP-FSU appelle les personnels de lycées professionnels à se réunir dans les établissements. À l'heure où le gouvernement souhaite remettre en cause les modalités d’élaboration de nos salaires, les CHSCT dans la fonction publique, nos statuts et restreindre toujours plus l’emploi public, le SNUEP-FSU considère que c’est au plus tôt que la riposte syndicale doit être menée. C'est ensemble avec la profession que nous devons amplifier la mobilisation. Les statuts de la Fonction Publique sont avant tout des garants incontournables d'un service public de qualité sur l'ensemble du territoire pour toutes et tous.
REJOIGNEZ-NOUS ! SYNDIQUEZ-VOUS AU SNUEP-FSU !
Ceux qui luttent peuvent perdre.
Ceux qui ne luttent pas
ont déjà perdu. B. Brecht
2 SNUEP-FSU
Un nouveau déroulé de
carrière plus égalitaire… (…) Cette CAPA d’avancement
d’échelon est la première depuis
l’application du protocole PPCR.
Nous sommes dans une année de
transition entre deux systèmes. Nous
devons redire ici la plus grande
justice et équité qu’amènent dans les
carrières en classe normale ces
nouvelles grilles d’avancement
d’échelon. En lieu et place des 10
années dans les anciennes carrières, il
n’y aura plus que deux années de
différenciation possible du rythme
d’avancement entre les collègues.
Rappelons que ces écarts importants
dans la progression de la carrière ne
reflétaient pas la plus ou moins bonne
valeur du travail fourni par les
enseignants mais résultaient bien
souvent de la fréquence des inspections
et de la date de la dernière note
pédagogique ; éléments décisifs pour
dépa r t age r l e s ca r r i è re s qui
dépendaient pour une bonne part de la
discipline d’exercice, du secteur
géographique voire du fait que l’on soit
un homme ou une femme ! Nous ne
pouvions que dénoncer un système
d’avancement loin de respecter la
rigueur nécessaire à une équité sans
faille entre les PLP de l’académie.
Effectivement, le système précédent
était profondément injuste et le
nouveau déroulé de carrière figurant
dans le décret d’application de
l’accord PPCR est un acquis
important pour lequel la FSU s’est
battue et continue de se battre.
Beaucoup d’éléments vont dans le
sens de nos mandats : la
reconstruction de la grille indiciaire
avec une revalorisation des échelons
de début de carrière, l’intégration
d’une partie des indemnités au
traitement statutaire, le déroulé de
carrière plus égalitaire avec la
vitesse de promotion au choix
garantie à tous, l’assurance d’un
parcours de carrière sur deux grades
sont des avancées qu’on ne peut nier.
… mais des avancées
insuffisantes… Ces avancées sont-elles suffisantes ?
Nous avons toujours déclaré que ce
n’était pas le cas ! Les revalorisations
indiciaires sont très loin de compenser
la perte de 9% de pouvoir d’achat
subie par les fonctionnaires en raison
du gel des salaires remontant à 2010.
Quant à la création d’une classe
exceptionnelle s’apparentant à un
grade fonctionnel, elle ne constitue pas
en l’état une perspective de
revalorisation de la carrière accessible
à tous.
De surcroît, les problèmes d’iniquité
que posaient les anciennes carrières
risquent de perdurer avec les deux
accélérations de carrière. En effet,
comment attribuer à seulement 30 %
de la profession une bonification d’un
an ? Beaucoup d’enseignants vont se
considérer à juste titre comme les
victimes d’une décision arbitraire qui
va ralentir d’une année leur carrière.
Est-il justifié et juste de décréter des
quotas ? Les notes pédagogiques
correspondent à des dates d’inspection
très différentes d’un enseignant à
l’autre et les 315 notes vieillies
prouvent cette année encore comme
auparavant que le système continue de
pénaliser les collègues peu inspectés
auxquels l’administration fait payer ses
propres dysfonctionnements.
Extraits de la déclaration liminaire du SNUEP-FSU CAPA du 16 mars 2018
PROMO D'ÉCHELON 2017-2018
Pourquoi certains PLP sont-ils privés d’ASA ? La réponse scandaleuse de l’administration :
L’Avantage Spécifique d’Avancement permet aux collègues exerçant dans les communes classées politique de la ville de
gagner des mois d’exercice et donc, par effet rétroactif, d’avancer la date effective de leur passage à l’échelon supérieur.
Or, l’administration fait de la date de la mise en œuvre du PPCR, soit le 1er septembre 2017, une date buttoir
infranchissable et rejette catégoriquement la prise en compte des mois d’ASA quand ils ramènent la promotion avant
cette date. Et même leur fractionnement, qui aurait pu être un moindre mal, est refusé pour de pseudo-motifs techniques.
Ces rigidités injustifiées, si ce n’est pour des raisons comptables, aboutissent à une situation paradoxale, injuste et
inacceptable : pour les PLP exerçant en établissement classé, la date de promotion des uns avec plus d’ancienneté dans un
même échelon est nettement postérieure à celle des autres avec beaucoup moins d’ancienneté !
Pourquoi choisir le
SNUEP ?
Les collègues que vous avez
élus prennent constamment la
parole en GT, en CAPA et au
CTA pour la défense de notre
métier et obtenir une réelle
revalorisation de la voie pro.
3 SNUEP-FSU
…et une transition
génératrice d’injustices
inadmissibles…
P lus grave encore, le cas des
collègues qui ont dépassé une
durée de deux ans dans le sixième
échelon ou de deux ans et demi dans le
huitième échelon n’est même pas
étudié : ces derniers passent
systématiquement à l’ancienneté, sans
pouvoir être éligibles, et perdent donc
injustement l’opportunité d’une
accélération de carrière !
Nous avons également constaté des
dizaines d’erreurs défavorables aux
collègues dans le calcul des ASA, et
cela semble concerner les promotions
qui, par rétroactivité, prendraient effet
avant le 1er septembre 2017. Quelle
explication pouvez-vous nous fournir ?
S’agit-il d’une simple erreur de calcul
manuel ou les mois d’ASA manquants
et dus seront-ils récupérés à la
prochaine promotion ? Cette année ont
lieu les premiers rendez-vous de
carrière. Leur caractère systématique
devrait à terme réduire ces anomalies.
Pourtant, trop d’inconnues subsistent :
comment cela se passera-t-il quand des
enseignants n’auront pu être évalués?
Comment cela va-t-il se passer pour
les enseignants en congé parental?
Pour les enseignantes en congé
maternité ?
…en pleine avalanche de
mauvais coups sur les
fonctionnaires !
Enfin, le SNUEP-FSU ne peut que
condamner le report d’un an à compter
de janvier 2018 de l’application des
mesures issues du cycle de discussions
PPCR. La décision brutale de revenir
sur cet accord salarial constitue une
rupture de la parole de l’État. (…)
Le Vœu de l’intersyndicale
« L’unanimité des commissaires
paritaires du corps des PLP de la CGT
Educ’action, du SNUEP FSU et du
SNETAA FO refusent d’entériner un
tableau d’avancement qui ne respecte
pas l’entièreté des droits des
personnels. L’intégralité de
l’Avancement Spécifique d’Ancienneté
(ASA) n’est pas prise en compte dans le
projet proposé par l’administration.
L’administration ne peut justifier
légalement cette situation. Nos
organisations accompagneront les
collègues lésés dans leurs recours. Nous
décidons de voter contre ce tableau de
promotion. Nous refusons d’être
associés à cette rupture d’égalité.»
PROMO D'ÉCHELON 2017-2018
Le SNUEP a voté contre ce tableau d’avancement qui ne respecte pas intégralement les droits de tous
les PLP. Le SNUEP était dans la rue le jeudi 22 mars pour combattre avec les collègues :
ATTAQUE CONTRE LES STATUTS ✦ 120 000 suppressions d’emplois en 5 ans
✦ Recours accru aux contractuel˙les
✦ Abandon de missions de services publics et
« externalisation » au bénéfice du privé
✦ Plan de départs volontaires
DEGRADATION DES SALAIRES ✦ Gel du point d’indice
✦ Rétablissement du jour de carence
✦ Augmentation de la CSG non compensée
à terme
✦ Extension du salaire au mérite
Rappel : Le PPCR ayant été mis en place le 1er
septembre 2017, cette 1e CAPA d’avancement
d’échelon assure la transition entre deux systèmes.
Pour la dernière fois, cette année, le barème prenait
en compte les anciennes notes administratives gelées
depuis l’année scolaire 2015-2016, ainsi que les
anciennes notes pédagogiques. L’an prochain, ces
deux notes auront totalement disparu et seront
remplacées par la double appréciation formulée lors
des RV de carrière. C’est sur la base des résultats
de ces RV que les prochaines promotions seront
examinées.
Barres de promotion PLP 2017-2018
ECHELON 7 9
BONIFICATION d’ANCIENNETÉ
(note dernier promu) 78,6 86,5
RATIO
PLP gagnant 1 an/total des promouvables 57/192 34/116
4 SNUEP-FSU
La note de service concernant la campagne de
promotion 2018 à la hors classe rappelle que la
carrière des agents a désormais vocation à se
dérouler sur au moins deux grades.
Peuvent désormais accéder à la hors classe les PLP et
les CPE comptant au 31 août 2018 au moins 2 ans
d’ancienneté dans le 9e échelon de la classe
normale.
A titre transitoire pour la campagne 2018, à
défaut pour les agents éligibles de bénéficier
d’une appréciation issue du troisième rendez-vous de
carrière, le recteur formulera une appréciation sur leur
valeur professionnelle en se fondant principalement sur
les notes attribuées au 31 août 2016 (ou 31 août 2017
pour les situations particulières), et sur les avis des
corps d’inspection et des chefs d’établissement.
Les avis des Proviseurs et des IPR se déclineront en 3
degrés (Très satisfaisant, Satisfaisant, A consolider) et
seront consultables sur I-prof au moins 8 jours avant la
tenue de la CAPA. Les avis « Très satisfaisant » sont
limités à 20 % et devront être répartis de manière
équitable sur chaque échelon.
L’appréciation qualitative du Recteur correspondra à
l’un de ces 4 degrés : Excellent, Très satisfaisant,
Satisfaisant, A consolider. A chaque degré correspondra
un niveau de bonification (voir le barème ci-dessous).
Le nombre d’appréciations « Excellent » ne sera
attribué qu’à 10% des promouvables. L’appréciation
portée cette année sera conservée pour les campagnes
de promotion ultérieures.
L’opposition à la promotion à la hors-classe doit être
formulée de manière exceptionnelle et n’est valable que
pour cette campagne. Elle doit être accompagnée d’un
rapport motivé qui est communiqué au personnel
concerné.
Il faudra constituer via l’application i-Prof (onglet
« votre CV ») un dossier de promotion qui pourra
être actualisé et enrichi.
PREMIÈRE CAPA HORS CLASSE DES CPE ET PLP
DEPUIS LA MISE EN PLACE DU PPCR
Académie de Créteil : année 2018
Le SNUEP, avec la FSU,
la force collective pour la défense des personnels,
du métier et du système éducatif !
Se syndiquer au SNUEP-FSU, syndiquer de nouveaux collègues, c’est se donner les forces
collectives dont notre profession a besoin pour revaloriser tous les aspects de notre métier, nos
carrières, nos salaires et pour l'amélioration des conditions d'études de nos élèves.
Ce qu’il faut retenir de la note de service publiée le 19 février
Enrichissement du CV dans I-Prof Jusqu’au 2 avril 2018
Attribution des avis par les chefs d’établissement sur I-Prof
Du 11 avril au 4 mai 2018
Attribution des avis des corps d’ins-pection sur I-Prof
Du 11 avril au 4 mai 2018
Tenue des CAPA PLP : 18 juin 2018 CPE : 21 juin 2018
Le SNUEP-FSU s’oppose au maintien des avis défavorables et interviendra pour éliminer le
pouvoir d’entrave d’avis potentiellement subjectifs et arbitraires.
Le SNUEP-FSU revendique une véritable revalorisation passant par la suppression de la hors classe
et de la classe exceptionnelle ainsi que la refonte des grilles indiciaires en une échelle unique sur 13
échelons à l’indice terminal 1063.
Valeur professionnelle :
Excellent : 145 points
Très satisfaisant : 125 points
Satisfaisant : 105 points
A consolider : 95 points
Barème national total = points attribués à la valeur professionnelle + points ancienneté
Points ancienneté
+
6 SNUEP-FSU
Attaque sans précédent contre le paritarisme ! Cette CAPA s’ouvre dans une configuration inédite, en l’absence de la majorité des élus des personnels et de certaines organisations syndicales représentatives, alors même que les enjeux pour nos collègues sont
particulièrement importants. Loin de nous réjouir d’être présents, nous considérons qu’il s’agit d’une attaque grave contre le monde syndical et un déni de démocratie. Nous aurions pu nous retrouver dans une commission sans élus avec des collègues tirés au sort sans mandat syndical ! Le SNUEP-FSU demande le maintien du fonctionnement qui existait jusqu’ici dans l’académie de Créteil, avec la présence de l’ensemble des élus du personnel. (…) Le SNUEP-FSU s'opposera à toute tentative d'affaiblissement des forces syndicales.
De nouvelles bornes indiciaires ouvrant des perspectives salariales… Le PPCR, en créant la classe exceptionnelle, met en place de nouvelles bornes indiciaires de fin de carrière qui ouvrent des perspectives intéressantes pour des personnels qui subissent par ailleurs une forte dégradation de leur pouvoir d’achat, accentuée depuis le mois de janvier par la hausse de la CSG et des prélèvements retraite, le gel du point d’indice et le retour de la journée de
carence. Au cours de la concertation PPCR et devant le constat du tassement des grilles, le SNUEP et la FSU ont défendu le principe d’une réorganisation cohérente des grilles. (…) Dans le cadre des nouvelles grilles, le SNUEP-FSU veillera à ce que l’engagement d’une carrière se déroulant sur au moins 2 grades soit formalisé et effectif, en continuant de revendiquer un déroulé de carrière à un rythme unique le plus favorable aux agents sur une classe unique pour tous.
…pour un trop petit nombre de collègues ! Le SNUEP-FU s’oppose à la classe exceptionnelle telle qu’elle est proposée. Il s’agit principalement d’un grade supplémentaire lié à l’exercice de certaines fonctions ou à l’affectation sur des postes particuliers. La création d’un second vivier pour une minorité d’agents ayant fait preuve d’une valeur professionnelle exceptionnelle reste dans la logique de la volonté managériale de ne revaloriser les salaires que d’une petite partie des collègues, comme s’il allait de soi que la majorité des enseignants n’étaient pas à la hauteur et méritaient par conséquent leur paupérisation. Les critères choisis pour départager les promouvables, ainsi que les volumes de promotions, sont des éléments déterminants pour assurer l’égalité de traitement, garantir des carrières égalitaires et empêcher les parcours individualisés qui trouvent toujours leur source dans une opacité dangereuse, peu compatible avec l’intérêt général.
Des critères d’éligibilité contestables Or, les barèmes et les critères d’accès à la classe exceptionnelle décidés arbitrairement ne sont pas acceptables. Les restrictions d’accès au vivier 1 et surtout le ratio
80%/20% décidés par le ministère sont à la fois injustes et très mal vécus par nos collègues. Tout est conçu pour favoriser des personnels ayant déjà eu des rémunérations supplémentaires liées aux fonctions qu’ils ont exercées. Ainsi, dans le premier vivier des PLP de l’académie de Créteil, près de 29% des promus sont des chefs de travaux (24 sur 84) ! Et oui, l’éligibilité à ce vivier est subordonnée à l’exercice de certaines missions ou à l’affectation dans un établissement classé. (…)
Un barème qui reconnaît peu l’ancienneté mais survalorise un mérite apprécié arbitrairement Et pour les collègues du vivier 2, au 6e échelon de la HC, (…) l’appréciation donnée par le recteur sur la base des avis de l’inspecteur et du chef d’établissement a de toute façon un poids prépondérant et même disproportionné par rapport à celui de l’ancienneté dans la plage d’appel. Un avis excellent ou très satisfaisant permet de passer automatiquement devant des collègues plus âgés et ayant beaucoup plus d’ancienneté. Et l’attribution de cet avis global par le seul recteur ajoute de l’arbitraire à l’arbitraire…
EXTRAITS DE LA DÉCLARATION LIMINAIRE DU SNUEP-FSU
CLASSE EXCEPTIONNELLE 2017-2018
Pire, le barème lié à l’ancienneté étant plafonné à 48 points, il n’est pas possible d’engranger des points au-delà de trois années passées dans le sixième échelon de la hors classe, si bien que des collègues n’obtenant qu’un avis satisfaisant comptant seulement pour 40 points, montant dérisoire au regard des 90 ou 140 points attribués respectivement pour les avis très satisfaisants et exceptionnels, n’ont quasiment aucune chance d’accéder à la classe exceptionnelle et se retrouvent définitivement privés de toute perspective d’amélioration salariale.
7 SNUEP-FSU
Nos revendications lors de la
CAPA
Il n’est pas acceptable de retomber
dans les travers initiaux de la hors-
classe : c’est-à-dire de bloquer les
promotions durant des années
jusqu’au départ en retraite des
promus Le SNUEP-FSU demande à
promouvoir des collègues retraitables,
afin de permettre une rotation rapide
des personnels.(…) La note de service
ministérielle va d’ailleurs dans ce sens
puisqu’il y est écrit : « Vous
veillerez ainsi, dans
l’établissement de vos
propositions d’inscription
au tableau d’avancement, à
préserver des possibilités de
promotions à l’issue de
cette montée en charge. »
Pourtant, le plus jeune
promu est né en 73 alors
que les 2 non promus les
plus âgés sont nés en 52.
Comment expliquer cet écart de 22
ans dans la progression de carrière ?
Le SNUEP-FSU tient aussi à rappeler
que la classe exceptionnelle doit
évaluer l’ensemble de la carrière d’un
enseignant. (…) Contrairement à ce
que précise la note de service, les avis
portés par les évaluateurs primaires
n’embrassent pas toujours l’ensemble
de la carrière des collègues mais ne
portent parfois que sur sa ou ses
dernières années.
Enfin, au moment où les
discriminations à l’égard des femmes
sont de moins en moins tolérées, la
parité homme/femme n’est pas
respectée puisque, parmi les collègues
proposés, 55% sont des hommes et
que 54% des PLP de l’académie sont
pourtant des femmes ! (…) Seules la
fusion des 2 viviers, plus en phase
avec la réalité de la profession, ainsi
que la plus grande prise en compte à la
fois de l’ancienneté générale des
services et du temps passé dans le grade
de la HC permettront de faire de la
classe exceptionnelle un débouché de
carrière pour tous, avant le départ à la
retraite (…)
Le SNUEP-FSU demande que les
collègues promouvables au titre du 6e
échelon de la HC, qui ont 62 ans et + et
ayant plus de 30 ans de carrière, soient
automatiquement promus.
Le SNUEP-FSU demande que le tableau
d’avancement soit modifié pour se
conformer à la parité homme/femme.
Le SNUEP -FSU demande que
l’ensemble de la carrière se déroule sur
un grade au meilleur rythme pour tous
avec un indice terminal correspondant
à l’indice maximal de la classe
exceptionnelle.
Le SNUEP-FSU dénonce et combat
tout dispositif d’avancement ou de
rémunération fondé sur la notion
subjective de mérite et combattra en
ce sens les nouveaux dispositifs
qu'entend mettre en œuvre le
gouvernement.
La méritocratie, un outil pour mieux dénaturer notre métier et fragiliser notre statut A l’heure où la confusion entre méritocratie et reconnaissance de la valeur professionnelle tend à dénaturer nos missions d’enseignant, le SNUEP-FSU entend mettre en avant sa conception de la valeur professionnelle, construite sur la qualification, la formation, l’expérience professionnelle et le sens du service public, en particulier le souci permanent de l’intérêt général. Le SNUEP-FSU s’oppose à la conception dévoyée que l’institution lui donne : aujourd’hui disponibilité pour des travaux supplémentaires périphériques, dont la pertinence n’a jamais été démontrée, projets à mettre en vitrine dans les EPLE désormais soumis à des contrats d’objectifs, acceptation d’injonctions multiples… Bref, le fait d’être un enseignant motivé qui fait cours à ses élèves ne doit pas être secondaire. Voilà le cœur de notre métier, voilà ce qui doit être pris en considération dans la quantification de la valeur professionnelle, voilà ce qui devrait justifier l’accès à la classe exceptionnelle !
CLASSE EXCEPTIONNELLE 2017-2018
Les élus du SNUEP ont été en partie entendus : l’administration a accepté de faire évoluer les inscriptions à la classe exceptionnelle dans le sens d’une plus grande égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, avec près de 50% de femmes promues. Il faut poursuivre le combat.
8 SNUEP-FSU
Le 9 février dernier, le 1er ministre
communiquait ses décisions sur la
réforme de l'apprentissage et dévoilait
sa volonté de sacrifier la formation des
jeunes pour répondre aux exigences
des organisations patronales. Le
rapport Calvez-Marcon, paru le 22
février, propose plusieurs leviers, qui
favoriseront la mise en œuvre de cette
réforme de l’apprentissage. Il est
porteur d’une vision purement
utilitariste de la voie professionnelle
que le SNUEP-FSU ne partage pas : les
LP ne seraient plus qu’un lieu de
socialisation, un sas avant l’entrée en
apprentissage.
Reprenant de vieilles idées teintées de
bons sentiments apparents, ce rapport
ferait passer des mesures conduisant à
une véritable dévalorisation de la voie
professionnelle et, sous couvert de
« renouveau », de réduction des
missions de service public de la
formation professionnelle par la mise
en extinction progressive de la voie
professionnelle publique scolaire.
Dilution des métiers dans un fourre-
tout non reconnu
La principale mesure semble être la
réduction drastique du nombre de
filières. En effet, le rapport envisage
des secondes professionnelles
réorganisées autour de seulement 5 à
15 familles de métiers au lieu des 80
filières actuelles. Les incidences seront
fortes sur le nombre de spécialités et
les compléments de service vont se
multiplier.
Autre préconisation du rapport qui
aura de lourdes conséquences pour
les jeunes et les enseignants : la mise
en place d’une classe de seconde
organisée en famille de métiers.
L’accent une fois de plus serait mis sur
les compétences transversales c’est-à-
dire « le savoir être en entreprise,
l’esprit d’entreprendre ». Nos jeunes
perdront encore une année de
formation en bac pro. On passerait
donc d’un bac pro, hier en 4 ans puis
en 3 ans à un bac pro en 2 ans. Ils
obtiendront un baccalauréat moins
professionnel qui ne favorisera pas
pour autant leur poursuite d’études.
Les collègues en enseignement pro
devront « bricoler » des référentiels
pour ces nouvelles secondes.
A partir de la première, l’élève devra
suivre des périodes de formation en
milieu professionnel (PFMP) mais ces
périodes, propres aux diplômes
preparés et au niveau de classe,
seront redéfinies avec chacune des
branches professionnelles. Quant à
leur durée et à leur rythme, ce seront
les établissements qui plancheront sur
leur organisation. La multiplication et
la complexité de ce système ne seront
pas non plus sans conséquence pour
les conditions de travail des
enseignants et d’études des élèves…
En fin de première, le jeune devra
choisir entre la poursuite d'études ou
l'insertion professionnelle. En
terminale, il suivra un module de
recherche d'emploi ou un module de
préparation aux études supérieures.
Mais… aucune indication ni précision
sur le contenu, le volume horaire ou
les enseignants de ces modules.
Enfin, tous ces leviers sont à mettre en
lien avec la décision de confier la
rédaction des
r é f é r e n t i e l s
d ’ a c t i v i t é s
professionnelles
(RAP) et de
c o m p é t e n c e s
aux seules branches professionnelles:
décision qui signera la fin de toute
ambition émancipatrice et limitera les
savoirs des élèves aux besoins
immédiats des entreprises.
Une orientation professionnelle
déconnectée des LP et confiée pour la
1ère fois aux régions.
Autre point présenté dans le cadre de
la réforme de l’apprentissage : le
développement de l’information aux
jeunes et aux familles sur les métiers
confiés aux seules régions, via une
plateforme numérique d’information.
Pour la première fois, le
gouvernement déconnecte orientation
et affectation. Aussi, le SNUEP FSU
craint que les régions, en s’emparant
de l’orientation professionnelle dans
un premier temps, puissent
gérer l'affectation des élèves dans un
second temps et aient la mainmise sur
l’ensemble de l’offre de formation,
sans considération de l’intérêt des
jeunes.
Enfin, les régions seront chargées
d'organiser des journées d'information
à destination des élèves de 4ème,
3ème, 2nde et 1ère. LE SNUEP- FSU
alerte sur le danger d’une promotion
outrancière de l'apprentissage au
détriment de la voie scolaire, vers les
métiers localement en tension.
une combinaison à très haut risque !
RAPPORT CALVEZ-MARCON ET
RÉFORME DE L’APPRENTISSAGE
Quant aux disciplines d’enseigne-ment général… elles devront répon-dre au seul objectif de développer quelques compétences sociales.
9 SNUEP-FSU
Exacerbation de la concurrence entre
LP et CFA
Autres mesures phares :
l’augmentation de 30 € par mois pour
les apprentis de 16 à 20 ans et l’aide
de 500 € aux apprentis majeurs pour
le permis de conduire. Pourquoi nos
lycéens pro, majoritairement issus de
milieux défavorisés, n’auraient-ils pas
droit aux mêmes aides que les
apprentis ? Le SNUEP revendique une
allocation d'études pour les jeunes en
voie scolaire.
Quant à l'implantation d'une Unité de
Formation en Apprentissage (UFA)
dans tous les lycées professionnels,
elle mettra à mal les conditions de
travail et le statut des PLP : les temps
en classe et en entreprise seront
différents selon que les jeunes sont
élèves ou apprentis.
En effet, les élèves relèvent du code
de l'éducation quand les apprentis
relèvent du code du travail. Cela
promet de surcroît une concurrence
interne aux établissements entre les
filières sous statut scolaire et… celles
proposées par l'UFA !
Le gouvernement entend également
développer les Campus des métiers et
qualifications (CMQ), pour "favoriser
les allers/retours entre les lycées
professionnels et les CFA". Objectif
larvé : répondre principalement aux
besoins économiques locaux, sans se
préoccuper réellement des parcours
des jeunes en termes de formation.
Ces vitrines ne pourront que nuire aux
LP du même réseau, dont on
ponctionnera les moyens et qui
apparaîtront comme des zones de
relégation dans l’esprit des familles.
Comment le ministère en charge du
service public de la formation
professionnelle peut-il ainsi soutenir
et renforcer des dispositifs qui
dévalorisent ouvertement les lycées
professionnels qu’il devrait au
contraire promouvoir ?
PLP : un métier qui s’apprend.
Un bon professionnel n’est pas
forcément un bon pédagogue !
Enfin, le rapport Calvez/Marcon
affaiblit le recrutement et la formation
des enseignants. En effet,
l’assouplissement des modalités de
recrutement remettrait en cause
l’essence même du concours et du
recrutement de fonctionnaires. Le
SNUEP FSU refuse cet assouplissement
qui peut constituer une porte d'entrée
pour un recrutement non statutaire
effectué par les chefs d'établissement.
Résistons tous ensemble à
ce Big Bang destructeur !
Le SNUEP-FSU participera aux
concertations pour porter un projet
alternatif. Au lieu de répondre aux
désidérata des organisations
patronales contraires à l’intérêt
général, le gouvernement doit
proposer des dispositifs pour
améliorer et sécuriser le parcours des
élèves et conforter le modèle de
l’Enseignement Professionnel Public
sous statut scolaire en octroyant tous
les moyens nécessaires ! Le SNUEP
luttera avec la profession contre ce
démantèlement annoncé du service
public de la formation professionnelle.
une combinaison à très haut risque !
RAPPORT CALVEZ-MARCON ET
RÉFORME DE L’APPRENTISSAGE
Ce sera aux enseignants d'adapter
leur emploi du temps, leur
progression pédagogique, la gestion
de la discipline en fonction de publics
aux statuts si différents ;
10 SNUEP-FSU
Mis en place par la loi du 12 mars
2012, le dispositif Sauvadet de
recrutement réservé aux contractuels
avait pour ambition de résorber la
précarité des enseignants. La session
2018 était la dernière année prévue
par ce dispositif.
Le moins que l’on puisse dire est que
l e s r é s u l t a t s s ’ a v è r e n t
catastrophiques ! Pour exemple, sur
695 postes ouverts cette année,
seulement 211 ont été pourvus,
laissant 7 postes sur 10 vacants.
Depuis 2013, au total 2 271 postes sur
5 773 ouverts n’ont pas été pourvus
soit près de 2 postes sur 5 !
L’échec de ce dispositif dans
l'enseignement professionnel est sans
appel !
Pour le SNUEP-FSU, les conditions
d’accès à ce dispositif, trop
restrictives, ont écarté un nombre
important des contractuels de la
titularisation. Il faut ajouter à cela un
accompagnement bien souvent
insuffisant voire quasi inexistant des
candidats dans la préparation de ce
concours.
Plutôt que de chercher les causes de
cette crise de recrutement profonde
et durable, nul doute que le
gouvernement y voit un levier pour
réduire encore le nombre de postes
dans l’enseignement professionnel
public, déjà amputé cette année de
430 postes aux différents concours.
Pour le SNUEP-FSU, il devient urgent
de mettre en place un groupe de
travail sur le recrutement des
enseignants de la voie professionnelle
et de lancer une réflexion sur les pré-
recrutements qui permettrait de
renouveler le vivier des PLP. Avec plus
d’un non titulaire sur dix enseignants
dans les lycées professionnels au plan
national et plus d’un tiers dans les LP
de l’académie de Créteil, l’urgence est
aussi à la mise en place d’un véritable
plan de résorption de la précarité via
la titularisation. Des collègues sont mis
devant les élèves du jour au
lendemain sans formation.
La limite de ce système est atteinte.
Le rectorat n’arrive plus à recruter les
enseignants contractuels dont il a
besoin. Certaines classes n’ont pas
cours pendant plusieurs semaines !
Les discussions ouvertes dans la
Fonction publique révèlent déjà que
le gouvernement veut tenter
d'imposer le recours au contrat en
lieu et place des statuts.
Le SNUEP-FSU s'oppose fortement à
cette volonté car, au-delà de la
protection des personnels, les statuts
sont des garanties incontournables
pour mettre en œuvre un service
public d'Éducation de qualité pour
tous les jeunes sur l'ensemble du
territoire.
Examens réservés 2018 : 484 postes perdus !
Une intolérable précarité pour les non-titulaires !
PROFESSEURS DE LYCÉE PROFESSIONNEL : DES
ENSEIGNANTS EN VOIE DE DISPARITION ?
SAISIE DES VOEUX du mouvement INTRA sur SIAM via i-Prof
Mercredi 14 mars 12h Accès par i-Prof
Consultez le SNUEP FERMETURE DU SERVEUR mouvement INTRA
PLP 1 117 € PLP CN 129 € PLP H.C 144 € RETRAITÉ-ES DE NOUVELLE CAL DONIE ET POLYNÉSIE FRANÇAISE EN CFP
PLP 1 10 383 PLP CN 11 457 PLP H.C 12 888
RÈGLEMENT DE LA COTISATION
Temps partiel : ................... % Nombre d’heures : ...............
Montant : ................... €
Mode de paiement :
Chèque-s : 1 □ 2 □ 3 □
Prélèvement en 3 fois □ ou 6 fois □
Virement □
Dès que l’adhésion est enregistrée, elle est définitive et ne peut être
remboursée.
Le SNUEP-FSU pourra utiliser les informations ci-dessus pour
m’adresser les publications syndicales. Je demande au SNUEP-FSU
de me communiquer les informations professionnelles et de
gestion de ma carrière auxquelles il a accès à l’occasion des
commissions. Je l’autorise à faire figurer ces informations dans des fichiers et les
traitements automatisés dans les conditions fixées par les art. 26 et 27
de la loi du 06/01/78. Cette autorisation, à reconduire lors du renouvelle-
ment d’adhésion, est révocable dans les mêmes conditions que le droit
d’accès, en m’adressant au SNUEP-FSU.
Date : / /
Signature :
12 SNUEP-FSU
Fermeture de 50 postes de PLP à la
rentrée 2018 : la voie pro toujours et
encore malmenée (…) La fermeture de 50 postes est
annoncée pour la rentrée 2018 ; elle
entrainera une perte sèche de 34
postes dans les LP et SEP de
l'académie. A ces 34 supports qui
disparaissent s’ajoutent 15 postes
définitifs bloqués, susceptibles de
disparaître avant la rentrée si les
collègues demandent leur mutation à
l’intra. Le départ de l'académie de
592 PLP titulaires
( r é s u l t a n t d u
mouvement inter) très
loin d’être compensé par
l’arrivée de seulement
376 collègues permet de
rendre moins visible cette
ponction en limitant à 6
les mesures de cartes
scolaires.
Les quelques 600 élèves
de moins attendus dans la
voie professionnelle à la
rentrée prochaine (sur
environ 43000 !) ne
sauraient justifier de telles
suppressions de chaires.
S’agit-il d’adapter les
moyens avec une réelle
rigueur arithmétique au
nombre d’élèves avec le
souci de respecter un taux
d’encadrement porteur de
réussite… Comment
expliquer alors que depuis
2 0 1 2 , l e s l y c é e s
p r o f e s s i o n n e l s d e
l’académie de Créteil
aient vu leurs effectifs
augmenter de presque
1300 élèves supplémentaires mais
aient paradoxalement perdu 108
postes. ? Où est la logique, si ce n’est
celle de faire de la voie professionnelle
une variable d’ajustement budgétaire ?
Gestion Administration : une
discipline dans la tempête!
Dans notre académie, depuis 2009, la
voie professionnelle a perdu 1/5e de
ses postes. Certaines disciplines ont été
durement touchées par ces coupes
sombres.
Cette filière récente créée en 2012 est
le symptôme le plus visible d’une
politique académique d'évolution de
l'offre de formation, trop souvent à
court terme, n’hésitant pas à
surreprésenter les formations les moins
coûteuses : commerce, vente et
gestion-administration.
Des DHG en baisse dans presque
tous les LP ! La grande majorité des établissements
de la voie professionnelle accuseront
une rétractation de leur DHG à la
rentrée 2018, même en l’absence de
modification de leur structure, et ce, au
prétexte de quelques places vacantes
disséminées dans des filières et
niveaux variés, n’autorisant donc
aucune suppression de division. Le
rectorat, qui entend pratiquer « un
ajustement forfaitaire global », a
décidé sans aucun scrupule de
ponctionner systématiquement
toutes les DHG de 1% en moyenne !
Refus scandaleux du rectorat
d’appliquer tout simplement la loi !
De surcroît, le Rectorat de Créteil
persiste depuis la mise en place en
2009 du Bac Pro 3 ans dans son refus
d’appliquer les horaires réglementaires
prévus par le Bulletin officiel spécial
n°2 du 19 février 2009.
Les textes officiels prévoient
des volumes complémentaires
permettant de travailler en effectifs
réduits, se calculant selon la filière et
les effectifs. Ils sont nettement sous-
évalués par l’administration qui ne
s e m b l e p a s
contrainte par les
textes et prive les
élèves qui ont le
plus besoin de
l’école des moyens
qui leur sont dus.
Créteil est à la traîne
par rapport aux
autres académies
avec une régression
plus importante des
résultats au Bac Pro
qu’ailleurs. En dépit
d’une épreuve de
contrôle conçue
pour gonfler le taux
d’admission, les
r é s u l t a t s a u
baccalauréat ont
baissé à la dernière
session à Créteil,
passant de 77,3 % à
76 %, ils n’ont pas
récupéré le niveau
de 2010 qui se
situait à 78,1 %. Le
bac pro demeure
peu accessible avec
un taux de réussite
inférieur de 10,3 points au bac général
et de 13,7 points au bac technologique
à Créteil. (…)
La FSU condamne toutes les
mesures qui, depuis près d’une
décennie, organisent la casse de la
voie professionnelle publique sous
statut scolaire : elles vont à
l’encontre de la promesse d’une
véritable démocratisation de
l’école. »
DÉCLARATION DU SNUEP-CRÉTEIL AU CTA POSTES DE REPLI DU 26 MARS-EXTRAITS
la comptabilité et la communication bureautique fusionnée en une nouvelle spécialité de Gestion Administration a vu fondre près de 40% de ses postes et paye cette année le plus lourd tribut avec 13 suppressions de postes prévues et 4 postes bloqués.