© INTERVIEW : 6 E SENS - TÉLÉVISION Romain Canot Entrevue : Tu arbores un bronzage à faire pâlir Bernard Montiel que fais-tu à Marrakech ? Laurent Fontaine : Tu as raison. Ques- tion bronzage à l’année, je suis un peu le fils caché que Bernard Montiel aurait eu avec Jacques Séguéla… Sérieuse- ment, ma femme et mes filles sont ins- tallées à Marrakech depuis plus de 2 ans et moi, j’y suis un bon gros week-end tous les 15 jours. Un timing qui me convient parfaitement : je bosse dans ma boîte de prod à Paris, et je m’offre des pe- tites vacances deux week-ends par mois grâce à Franck, mon associé qui est ex- trêmement pâle et compréhensif ! On t’a vu récemment au salon de L’agri- culture sur Campagne TV. Envisages-tu de relancer La Ferme célébrités ? (Rire.) J’aurais bien aimé faire La Ferme célébrités en tant qu’animateur ou pro- ducteur, mais le projet de Campagne TV m’a plu : c’est une petite chaîne qui est sur le même principe que Rural TV chez les Anglo-Saxons. C’est un bol d’air qui permet de découvrir la ruralité sous ses aspects les plus modernes ! J’aime bien l’équipe, et j’ai eu envie de leur apporter mon savoir-faire de pro- ducteur et d’animateur. On peut te retrouver désormais dans TPMP. Toi qui es fan de poker, ça te met plutôt les jetons, ou tu en profites pour mettre cartes sur table ? Touche Pas à mon Poste, c’est une aven- ture humaine avant tout : Cyril je le connais depuis 15 ans, il fait de la télé au feeling, et il a l’intelligence d’être de- venu le chef d’une bande iconoclaste et déjantée. Avec Hanouna, peu importe qui vous êtes et ce que vous faite, il s’en- toure de gens qu’il aime bien et qui ap- portent un regard différent et cash. Tu parles de potes mais Enora Malagré n’a pas été tendre avec toi ? Enora n’est jamais tendre. Ce n’est pas son job ! Tu sais, on peut s’engueuler à la télé sans se détester dans la vie… Mais comme « l’école Morandini » ga- gne du terrain dans tous les secteurs de notre société, le moindre échange vif devient un « terrible clash » (dont on parle une journée), en passant à une autre « violente altercation » dès le len- demain ! C’est une nouvelle tendance qui t’an- goisse ? Que l’on fasse de la politique, de la scène ou de la télé, nous vivons au rythme du buzz permanent. Jean-Marc Morandini n’a jamais dû lire La société du spectacle de Guy Debord, sinon il saurait qu’il n’est qu’un simple « em- ployé aux écritures du système du men- songe spectaculaire ». Un livre écrit à la fin des années soixante et que je conseille à ce bon Jean-Marc… Copain avec Enora, alors ? Enora est peut-être celle qui m’a le plus gentiment accueilli quand je suis arrivé dans l’équipe… Tout est dit, non ? Que penses-tu de sa récente rencontre avec Pharell Williams ? C’est un lynchage médiatique d’une journée… Tu vois l’histoire ? Elle s’est fait tacler comme une merde par les ja- loux et les rancuniers alors qu’elle fai- sait une interview pour Virgin d’un mec dont elle est fan. Elle a, selon cer- tains, raté l’interview… C’est une ques- tion de point de vue, mais comme c’est une nana intelligente, et qui ouvre sa gueule, elle sait qu’on l’attend deux fois plus au tournant. Tu vas produire avec Be Media, ta so- ciété, un nouveau programme sur NRJ12 baptisé Les people passent le bac… Oui, avec l’excellent Manu Lévy aux commandes ! Trois soirées de di- Jean-Marc Morandini n’a jamais dû lire La société du spectacle de Guy Debord… Laurent Fontaine Je suis un peu le fils caché que Bernard Montiel aurait eu avec Jacques Séguéla… HOTEL MURANO MARRAKECH (MAROC). C’est loin du show-biz parisien, dans le cadre somptueux de l’hôtel Murano resorts à Marra- kech que je rencontre Laurent Fontaine. Et la vérité ne m’attendait pas, cette fois, ou bout du couloir mais bien au bord de la piscine. Et même si soleil tape, il n’y aura pas de pommade. J’aurais bien aimé faire La Ferme célébrités. 47 © INTERVIEW : 6 E SENS - DR