Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval Étude réalisée par le centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique Pour la Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval Jean-Olivier Guillemette, chargé de projet Hélène St-Aubin, chargée de projet Équipe de recherche Philippe Apparicio, professeur Martin Gagnon, agent de recherche Dominique Mathon, assistante de recherche Anne-Marie Séguin, professeure Cindy Rojas, technicienne en arts graphiques Octobre 2014 CLE Laval-des-Rapides 3, place Laval, bureau 430 Laval (Québec) H7N 1A2 450 972-3050 Boul. Lévesque Boul. de la Concorde Rang Saint-Elzéar Montée Saint-François Boul. Pie-IX Boul. Saint-Martin Av. Marcel-Villeneuve Av. des Bois Boul. Samson Ch. du Bord-de-l'Eau Boul. des Laurentides Boul. Curé-Labelle Boul. Arthur-Sauvé Boul. Saint-Martin CLE Chomedey–Sainte-Dorothée 1438, boul. Daniel-Johnson Laval (Québec) H7V 4B5 450 680-6400 0 2 Kilomètres
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Portrait socioéconomique du territoire de la région …...Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval iv FAITS SAILLANTS Particularités du territoire par rapport
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Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
Étude réalisée par le centre
Urbanisation Culture Société del’Institut national de la recherche scientifique
Pour la Direction régionale d’Emploi-Québec de LavalJean-Olivier Guillemette, chargé de projet
Hélène St-Aubin, chargée de projet
Équipe de recherche
Philippe Apparicio, professeurMartin Gagnon, agent de rechercheDominique Mathon, assistante de rechercheAnne-Marie Séguin, professeureCindy Rojas, technicienne en arts graphiques
Octobre 2014
CLE Laval-des-Rapides3, place Laval, bureau 430Laval (Québec) H7N 1A2450 972-3050
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
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MISE EN GARDE
Sources des données
Les chiffres sur les prestataires de l’assurance-emploi proviennent d’une compilation spéciale des données du ministère des Ressources humaines et Développement des compétences Canada, réalisée par la Direction de la planification, du partenariat et du service aux entreprises de la Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Les chiffres sur les prestataires de l’aide financière de dernier recours proviennent d’un extrait des données du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, réalisé en janvier 2013 par la Direction de la statistique et de l’information de gestion. Hormis les chiffres sur la population totale, les langues et la situation familiale, les données de recensement proviennent de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 (taux global de non-réponse de 17,8% dans le territoire de la région de Laval). Les chiffres de l’ENM ne portent que sur la population dans les ménages privés, qui est légèrement inférieure à la population totale.
Arrondissement aléatoire et répartitions en pourcentage des données de recensement
Afin de protéger le caractère confidentiel des renseignements recueillis lors du recensement et de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, tout en maintenant la qualité des résultats, Statistique Canada applique une méthode qui consiste à arrondir de façon aléatoire, à la hausse ou à la baisse jusqu’au prochain multiple de 5, les valeurs présentées dans les cellules individuelles. Par conséquent, lorsque ces données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que le total et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.
En raison de l’arrondissement aléatoire, les estimations et les pourcentages peuvent varier légèrement entre différents produits du recensement et de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, notamment les documents analytiques et les tableaux de données. En présence de petits effectifs, cela affecte grandement la précision des pourcentages et des taux de variation (∆%), il faut donc, le cas échéant, interpréter ces valeurs avec prudence.
Comparabilité entre les estimations du questionnaire complet du Recensement de 2006 et les estimations de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011
Les utilisateurs doivent faire preuve de prudence lorsqu’ils comparent les estimations du questionnaire complet du Recensement de 2006 avec les estimations de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, car ces deux sources de données représentent des populations différentes. La population cible du questionnaire complet du Recensement de 2006 comprend les résidents habituels dans les logements collectifs et les personnes vivant à l’étranger, alors que la population cible de l’ENM les exclut. De plus, les estimations de l’ENM sont dérivées d’une enquête à participation volontaire. Par conséquent, elles peuvent comporter davantage d’erreurs dues à la non-réponse que les estimations dérivées du questionnaire complet du Recensement de 2006.
Pour obtenir des détails au sujet des concepts, des définitions, des univers, des variables et des termes géographiques utilisés dans l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, veuillez consulter le Dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages, no 99-000-X au catalogue. Pour des explications détaillées sur les concepts et des renseignements sur la qualité des données, veuillez vous reporter aux guides de référence sur le site Web de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011.
Enfin, veuillez noter que les termes spécialisés sont définis dans le lexique qui figure à la fin de ce document.
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
iv
FAITS SAILLANTS
Particularités du territoire par rapport à la Région métropolitaine de recensement de Montréal
Une présence plus limitée des jeunes adultes• : les personnes âgées de 20 à 39 ans forment 24,5% de la population de Laval en 2011, soit 3 points de pourcentage de moins que dans l’ensemble de la RMR de Montréal.
Moins de personnes détenant une formation universitaire• : en 2011, le quart des Lavallois possède une telle formation contre près du tiers dans la RMR (25,1% versus 31%).
Moins de personnes à faible revenu• : en 2010, 12,8% de la population lavalloise dans les ménages privés vit sous le seuil de faible revenu contre 17,9% pour l’ensemble de la RMR.
Des revenus plus élevés pour les immigrants issus des minorités visibles• : en ce qui concerne la population active expérimentée ayant travaillé en 2010, l’écart entre le revenu moyen de la population totale et celui des immigrants issus des minorités visibles est bien plus limité à Laval (45 166 $ et 38 984 $, soit un écart de 6 182 $) que dans l’ensemble de la RMR (47 218 $ versus 36 322 $, soit un écart de 10 896 $).
Un revenu total médian des ménages plus élevé• : l’écart avec la RMR atteint presque 8 000 $ en 2010 (60 952 $ contre 53 024 $).
Une population immigrante plus âgée• : la majorité des immigrants de 15 ans et plus appartient au groupe des 45 ans et plus (55,2% contre 49,6% pour la RMR).
Des nouveaux arrivants moins scolarisés• : parmi les immigrants habitant la région et ayant obtenu leur statut entre 2006 et 2011, 40,6% possèdent une formation universitaire contre 53,1% dans la RMR de Montréal.
Des indicateurs économiques plus favorables pour les jeunes femmes immigrantes • : à Laval, leurs indicateurs sont beaucoup plus rapprochés de ceux de l’ensemble des jeunes femmes que dans la RMR (écart de 5,8 points pour le taux d’activité contre 10,3 points dans la RMR).
Faits saillants des grandes sections du portrait de la région
La population
Une croissance soutenue de la population totale • : elle s’est accrue de 8,9% dans la région de Laval entre 2006 et 2011, soit presque deux fois plus vite que dans la province de Québec (4,7%).
Le dixième de la population immigrante du Québec• : alors que la région de Laval compte 5,1% de la population du Québec en 2011, on y retrouve 9,6% des immigrants de 15 ans et plus de la province, soit plus du quart de la population lavalloise de 15 ans et plus (27,9%).
Une augmentation plus marquée des familles avec enfants• : à Laval, l’augmentation du nombre de familles monoparentales et de couples avec enfants (respectivement 8,9% et 7,3%) surpasse celle du total des familles depuis 2006 (6,7%). L’inverse s’observe dans l’ensemble du Québec, avec une hausse de 3,9% pour l’ensemble des familles, mais de seulement 2,2% pour les familles monoparentales et une baisse de 0,3% pour les couples avec enfants.
Une scolarité un peu supérieure à la province • : en 2011, le quart des Lavallois possède une formation universitaire (25,1% contre 23,3% pour le Québec) et un cinquième ne détient aucun diplôme (20,5% contre 22,2%).
Un contraste entre les proportions d’hommes et de femmes en situation de faible revenu chez les 65 ans et plus• : la part des femmes de ce groupe dont le revenu est situé sous le seuil de faible revenu est la plus élevée dans la région, alors que celle des hommes du même âge est la plus faible.
Plus de deux immigrants sur cinq disposant d’une formation universitaire• : ils représentent 43,9% des effectifs en 2011. Dans la majorité des cas, le niveau de scolarité le plus élevé de ces immigrants a été acquis au Canada.
Une majorité d’immigrants issus des minorités visibles • : ils constituent 51,8% des effectifs en 2011, soit moins que dans la RMR de Montréal ou dans la province de Québec (respectivement 57,4% et 55,6%).
DESCRIPTION
Le portrait tracé dans ce document est celui du territoire de la région de Laval, qui correspond au territoire de l’île de Laval. Ce territoire compte 401 555 résidents en 2011 (données du recensement, voir la mise en garde sur la source des données), soit 10,5% de la population de la Région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal et 5,1% de celle de la province de Québec. Le territoire de Laval a vu sa population augmenter de 8,9% depuis 2006 (368 710 personnes), soit plus que dans l’ensemble de la RMR ou de la province (respectivement 5,2% et 4,7%).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
v
Le marché du travail
Des travailleurs le plus souvent employés dans les services à la consommation• : ce grand secteur occupe près du tiers des effectifs en 2011, soit un peu plus que dans l’ensemble de la RMR (31,6% contre 29,7%).
Un immigrant issu des minorités visibles sur sept dans les soins de santé et assistance sociale• : ce groupe travaille plus souvent dans ce secteur que la population totale en 2011 (14,8% contre 11,4%), constituant le cinquième des effectifs de la région (20,1%).
Plus d’un homme sur cinq travaillant dans les métiers, transports et machinerie• : cette catégorie rassemble 22,1% des Lavallois, contre 20,6% des hommes de la RMR de Montréal.
Une majorité de femmes ayant une profession dans la vente et services ou les affaires, finances et administration • : ces deux catégories combinent 56% des effectifs en 2011, soit plus que dans la RMR (51,5%).
Près de 34 000 personnes actives expérimentées de 15 ans et plus ayant quitté Laval • : entre 2006 et 2011, 37,6% de ces personnes sont parties s’installer dans les Laurentides et plus du quart dans l’île de Montréal (27,3%).
La défavorisation
Une défavorisation concentrée dans les premières zones d’urbanisation • : les vingt secteurs de recensement les plus défavorisés en 2011 sont situés à proximité de la rivière des Prairies, notamment dans les quartiers de Chomedey et Laval-des-Rapides.
Les entreprises et les emplois
Le cinquième des établissements œuvrant dans les services aux entreprises • : ce secteur concentre 19,1% des établissements situés sur le territoire de Laval en décembre 2012, contre 15% dans l’ensemble de la province.
Beaucoup d’emplois dans le commerce de détail • : ce secteur représente 17,6% des emplois localisés dans la région en 2011, soit une proportion supérieure à l’ensemble du Québec (13,1%).
Plus de 5 000 travailleurs autonomes actifs dans les services aux entreprises • : ils constituent le quart des effectifs en 2011 (24,9% contre 22,8% au Québec).
Les déplacements domicile-travail
Près d’un travailleur sur deux occupant un emploi situé sur l’île de Montréal • : ils constituent 45,1% des effectifs en 2011, alors que 39% des résidents travaillent dans la région de Laval.
La majorité des emplois occupés par des travailleurs de la région • : ils constituent 53,3% des effectifs en 2011. Cette proportion est toutefois plus basse dans les services publics (25,2%).
Les prestataires de l’assurance-emploi
Une hausse des femmes parmi les prestataires de l’assurance-emploi • : leur nombre s’est accru de 9,3% depuis 2006, alors que le nombre d’hommes a légèrement diminué (-0,5%).
Le tiers des prestataires de l’assurance-emploi dans le grand secteur secondaire • : alors que moins du sixième des travailleurs de la région relève de ce grand secteur en 2011 (16,3%), il compte pour le tiers des prestataires (34%).
Les prestataires de l’aide financière de dernier recours
Une augmentation des prestataires de l’aide financière de dernier recours nés hors Canada• : leurs effectifs ont bondi de 42,8% entre 2006 et 2011, soit 1 258 individus de plus.
Une croissance des prestataires de l’aide sociale • : entre 2006 et 2011, leur nombre s’est accru de 15,6%, soit davantage que l’augmentation de la population totale de la région (8,9%).
Une hausse du nombre d’hommes parmi les prestataires de la solidarité sociale • : leurs effectifs ont crû de 16,8% depuis 2006, soit bien davantage que ceux des femmes (3,5%).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
1
LA POPULATION
Source : Adapté de Statistique Canada, compilations spéciales du Recensement de 2011. Traitement et analyse : INRS-UCS. Cela ne constitue pas une approbation de ce produit par Statistique Canada.
0 1 2 3 4
F E M M E S
0 1 2 3
H O M M E S
4
0 - 4 5 - 9
1 0 - 1 4 1 5 - 1 9
7 0 - 7 4 7 5 - 7 9
8 5 + 8 0 - 8 4
5 5 - 5 9 6 0 - 6 4 6 5 - 6 9
5 0 - 5 4
4 0 - 4 4 4 5 - 4 9
2 5 - 2 9 2 0 - 2 4
3 0 - 3 4 3 5 - 3 9
% Québec Laval
Source : Adapté de Statistique Canada, compilations spéciales du Recensement de 2011. Traitement et analyse : INRS-UCS. Cela ne constitue pas une approbation de ce produit par Statistique Canada.
Source : Statistique Canada, recensements de 2006 et 2011 et ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.* : chiffres sur la population dans les ménages privés, tirés de l’ENM de 2011.- : comparaison non disponible puisque les chiffres de 2011 proviennent de l’ENM.
Caractéristiques des effectifs en présence en 2011
Effectifs en présenceEn 2011, la population du territoire de Laval compte légèrement
plus de femmes que d’hommes (51,5% de la population totale). Cet écart n’a pas bougé depuis 2006, puisque la population féminine n’a pratiquement pas plus augmenté que celle des hommes (9,1% contre 8,7% pour les hommes). Globalement, la croissance de la population lavalloise surpasse celles observées dans la RMR de Montréal ou dans l’ensemble de la province de Québec durant la période (8,9% contre 5,2% et 4,7%). L’âge médian des résidents de Laval a aussi augmenté depuis 2006 (0,6 années de plus), il demeure toutefois inférieur à celui de la province en 2011 (40,9 ans contre 41,9 ans). Il surpasse par contre celui de la RMR (39,7 ans).
Les 92 805 immigrants âgés de 15 ans et plus résidant sur l’île de Laval représentent plus du quart de la population de ce groupe d’âge dans la région, soit une proportion presque deux fois plus élevée que dans la province (27,9% contre 14,5%). De fait, un immigrant sur dix de 15 ans et plus au Québec réside sur l’île de Laval en 2011. Plus de la moitié de cette population immigrante est issue des minorités visibles, soit 14,5% des personnes de 15 ans et plus (contre 15,2% dans la RMR).
Structure par âgeLa pyramide des âges du territoire de la région de Laval s’apparente
globalement à celle du Québec en 2011. Elle s’en distingue quelque peu par une plus grande présence d’enfants et d’adolescents de moins de 20 ans (24,1% de la population contre 22,2% pour la province) et d’adultes de 35 à 49 ans, surtout chez les femmes. À l’inverse, les personnes de 55 à 69 ans se retrouvent en moindre proportion parmi les résidents de Laval. Dans la RMR de Montréal, la région de Laval se démarque surtout par un déficit important de jeunes adultes de 20 à 34 ans (17,9% contre 20,5% pour la RMR). La plupart des cohortes quinquennales ont toutefois connu des hausses depuis 2006, en particulier les groupes âgés de 50 à 54 ans et de plus de 79 ans (près du tiers de la croissance des effectifs), ce qui explique en bonne partie la hausse d’un an de l’âge médian entre 2006 et 2011.
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
2
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
Groupes d'âge, Laval
Source : Statistique Canada, recensements de 2006 et 2011 compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
0 - 45- 9
10-1415-19
20-2425-29
30-3435-39
40-4445-49
50-5455-59
60-6465-74
70-7475-79
80 +
2006 2011
Évolution de la population par âge
Le nombre de personnes âgées de 50 ans et plus a grandement augmenté depuis 2006, tout comme celui des 15 à 24 ans, avec respectivement 20 615 et 6 430 individus de plus. Deux groupes ont toutefois vu leur population diminuer durant la période : les 10 à 14 ans et les 40 à 44 ans, alors que celui des 35 à 39 ans n’a presque pas bougé. Ces baisses d’effectifs se sont produites malgré une arrivée importante sur le territoire lavallois de nouveaux résidents âgés de 30 à 44 ans et de 5 à 19 ans en 2011. Elles témoignent, d’une part, du vieillissement de la génération du bébé-boum, remplacée par la génération X bien moins nombreuse et ayant moins d’enfants et, d’autre part, d’un flot de familles avec enfants qui continue de s’installer en grand nombre dans la région. Ainsi, si la population de la région de Laval âgée de 50 ans et plus s’accroît par le vieillissement des cohortes en place, elle est renouvelée par un apport de groupes plus jeunes venus de l’extérieur. Les adultes âgés de 30 à 44 ans et les enfants et jeunes de moins de 20 ans représentent d’ailleurs la presque totalité des effectifs de 5 à 64 ans s’étant ajoutés à la population du territoire de la région de Laval entre 2006 et 2011 (10 580 et 8 225 individus respectivement).
Le fait que l’importante hausse de la population âgée de 55 à 64 ans sur le territoire se produise malgré un solde migratoire négatif révèle une autre dynamique importante. En effet, le nombre d’individus qui étaient dans la cinquantaine en 2006 et qui ont quitté la région durant la période surpasse de 2 150 personnes le nombre de ceux qui en sont devenus résidents. Il s’agit des seules cohortes à présenter un solde négatif à Laval, alors que le solde migratoire positif des cohortes âgées de 25 à 29 ans et de 50 à 54 ans en 2011 est minime (moins de 350 individus dans les deux cas). Ces chiffres étayent l’hypothèse que plusieurs parents choisissent de déménager vers une autre région lorsque leurs enfants ont quitté la maison familiale et qu’ils prennent leur retraite. Précisons en terminant que le solde migratoire des personnes de 65 ans et plus n’est pas analysé, car la probabilité de décès dans les 5 années suivantes (voir lexique) dépasse alors les 5%, ce qui fausse les chiffres.
En ce qui concerne plus précisément la population de 15 ans et plus, on remarque que plus du tiers des résidents de Laval est âgé de 45 à 64 ans en 2011. Le groupe des 30 à 44 ans suit, avec presque le quart des personnes de 15 ans et plus. Cette proportion a diminué depuis 2006, les effectifs de ce groupe n’ayant pratiquement pas bougé alors que ceux de tous les autres groupes ont augmenté. La hausse la plus marquée se retrouve chez les 65 ans et plus, mais avec moins d’ampleur que dans l’ensemble du Québec (18,5% contre 25,7%). À l’autre bout du spectre, les 15 à 24 ans arrivent au second rang pour la croissance (14%), soit deux fois plus que dans la RMR de Montréal et quatre fois plus que dans la province (respectivement 7,4% et 3,9%).
Dans ce dernier groupe, le nombre de femmes a davantage augmenté que celui des hommes (15% contre 12,9%), contrairement à ce que l’on observe dans la RMR (7,1% contre 7,6%). On observe un écart comparable chez les personnes de 30 à 44 ans, alors que le nombre de femmes s’est légèrement accru durant la période (1%), pendant que celui des hommes a diminué de 1,2%. La hausse des effectifs de 25 à 29 ans s’avère par contre plus faible chez les femmes que les hommes (2,3% contre 5%). Bien que supérieures à ce que l’on observe dans la RMR, sauf pour les hommes de 30 à 44 ans, ces hausses sont faibles en comparaison de celles des autres groupes d’âge de la région. Il en résulte qu’en 2011, la population âgée de 25 à 44 ans se retrouve proportionnellement moins nombreuse à Laval que dans la RMR de Montréal, surtout chez les hommes (15,1% de la population de 15 ans et plus contre 16,7%).
5-9
10-14
15-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
50-54
55-59
60-64
Solde des effectifs, Laval
Source : Statistique Canada, recensements de 2006 et 2011 compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS
-2 000 -1 000 0 1 000 2 000 3 000 4 000
Solde migratoire des cohortes quinquennales de 5 à 64 ans en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
3
Laval RMR de Montréal Québec
N % % de la RMR
Δ% 2006-2011 N % Δ%
2006-2011 N % Δ% 2006-2011
Population de 15 ans et plus 332 245 100,0 10,4 9,6 3 192 055 100,0 7,6 6 644 380 100,0 7,4
65 ans et plus 35 625 10,7 11,0 18,6 322 870 10,1 20,4 710 765 10,7 25,4
Source : Statistique Canada, recensements de 2006 et 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Population de 15 ans et plus selon l’âge en 2011
Situation familialeLa distribution par genre des familles sur le territoire de la
région de Laval se distingue de celle de la province par une plus grande présence de familles biparentales avec enfants. Elles représentent 47,8% des familles de Laval en 2011, contre 41,4% dans l’ensemble du Québec. En contrepartie, les couples sans enfants sont proportionnellement moins nombreux (35,4% contre 42,2%). Le reste, une famille sur six, est constitué de familles monoparentales, ce qui est un peu moins que dans la RMR (16,7% contre 18,2%).
Dans la foulée de la croissance plus forte de la population lavalloise, le nombre de familles a davantage augmenté à Laval que dans la province depuis 2006 (hausses respectives de 6,7%
et 3,9%). On remarque toutefois que la hausse est beaucoup plus marquée pour les familles biparentales avec enfants que celles sans enfants (7,3% contre 4,8%), alors que c’est l’inverse dans la RMR de Montréal (2,5% contre 5,6%), tout comme dans l’ensemble du Québec (-0,3% contre 9%). Notons toutefois que la croissance des familles monoparentales s’avère deux fois plus élevée que dans la RMR durant la période (8,9% contre 4,6%), et quatre fois plus forte que dans la province (2,2%). Ajoutons que, si la proportion de personnes vivant seules demeure plus basse dans la région de Laval que dans la RMR (10,2% contre 14%), leur nombre a tout autant augmenté depuis 2006 (hausses d’environ 9%).
Laval RMR de Montréal Québec
N % % types de famille
Δ% 2006-2011 N % % types
de familleΔ% 2006-
2011 N % % types de famille
Δ% 2006-2011
Total des familles 112 855 100,0 6,7 1 034 870 100,0 4,0 2 203 360 100,0 3,9
Source : Statistique Canada, recensements de 2006 et 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.* En % de la population dans les ménages privés
Situation familiale en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
4
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
22,2%
21,7%
16,2%
16,6%
4,7%
11,8%
6,8%Aucun diplôme
Diplômed'études secondaires
Diplôme collégial
Cert if icatuniversit aire
Diplôme supér ieur au baccalauréat
Baccalauréat
RMR de Montréal Québec
Diplôme d'une école de mét ier
Aucun diplôme
Diplômed'études secondaires
Diplôme collégial
Cert if icatuniversit aire
Diplôme supér ieur au baccalauréat
Baccalauréat
Diplôme d'une école de mét ier
16,0%
21,7%
13,5%17,9%
5,5%
16,1%
9,4%Baccalauréat
Diplôme collégial
Cert if icatuniversit aire
Aucun diplôme
Diplômed'études secondaires
Diplôme d'une école de mét ier
Diplôme supér ieur au baccalauréat
Laval
20,5%
23,4%
14,0%
17,1%
6,0%
12,9%
6,2%
Scolarité de la population des 15 ans et plus en 201
ScolaritéLe niveau de scolarité de la population de 15 ans et plus dans les
ménages privés du territoire lavallois est globalement légèrement supérieur à celui de la province, mais un peu moins élevé que dans la RMR de Montréal. D’un côté, un résident sur cinq ne possède aucun diplôme en 2011 (20,5%), soit moins que dans la province et davantage que dans la RMR (respectivement 22,2% et 16%). De l’autre, une personne sur quatre détient une formation universitaire (25,1% contre 23,3% dans la province), contre le tiers dans l’ensemble de la RMR (31%).
On observe des différences de scolarité assez marquées selon le sexe et l’âge. D’une part, avec le plus grand nombre d’individus détenant un diplôme d’études supérieures, le groupe des 30 à 44 ans affiche la scolarité la plus élevée dans la région (41,8% des femmes et 35,6% des hommes). En corollaire, seulement 7,9% des femmes de 30 à 44 ans et 11% des hommes du même âge n’ont aucun diplôme en 2011. D’autre part, les femmes sont plus scolarisées que les hommes, en particulier chez les 25 à 29 ans. En effet, un peu moins des deux tiers des jeunes femmes possèdent un diplôme d’études supérieures (collégial ou
universitaire), alors que c’est moins de la moitié des jeunes hommes (62,5% contre 45,7%). De même, deux fois moins de femmes de 20 à 24 ans se retrouvent sans diplôme en 2011 (9,6% contre 17,6% pour les hommes). Cette situation change toutefois à partir de 45 ans. Les femmes des groupes de 45 ans et plus affichent un niveau de scolarité plus bas que les hommes et l’écart s’accroît avec l’âge. Ainsi, plus de deux femmes sur cinq ne détiennent aucun diplôme chez les 65 ans et plus, alors que c’est le tiers pour les hommes (43,3% contre 33,6%).
En comparaison de la RMR de Montréal, les hommes et les femmes de Laval ont un peu moins souvent acquis une formation universitaire (4 points en moins pour les deux sexes). Cet écart est le plus marqué chez les jeunes de 25 à 29 ans, avec un pourcentage inférieur par 8 points pour les femmes et par 9 points pour les hommes. On observe aussi un écart avec la population de l’ensemble de la province, mais il est beaucoup plus restreint chez les 25 à 29 ans (seulement 1,5 point de moins), alors que les Lavallois de 30 à 64 ans ont plus souvent une formation universitaire que leurs homologues provinciaux.
Hommes
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15
20
25
1 2 3 4 5 6 7
Femmes
0
5
10
15
20
25
1 2 3 4 5 6 7
15 à 29 30 à 44 45 à 64
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
567
Certificat universitaireBaccalauréatDiplôme supérieur au baccalauréat
Aucun diplômeDiplôme d'études secondairesDiplôme d'une école de métierDiplôme collégial
1234
Études universitaires
30 30% %
Scolarité des 15 à 64 ans selon le sexe et l’âge en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
5
Total Aucun diplôme
Diplôme d’études
secondaires
Diplôme d’une école de métier
Diplôme collégial
Certificat universitaire Baccalauréat
Diplôme supérieur au baccalauréat
N % % % % % % %
LavalPopulation de 15 ans et plus 323 470 20,5 23,4 14,0 17,1 6,0 12,9 6,2
65 ans et plus 283 445 42,2 25,5 6,9 9,3 6,0 6,0 4,0
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Scolarité de la population de 15 ans et plus selon le sexe et l’âge en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
6
Revenu de la population active expérimentée ayant travaillé en 2010Les chiffres de la première partie de la section sur le revenu ne concernent que la population active expérimentée qui a occupé un emploi à un moment de l’année 2010. Les chiffres de la seconde partie concernent l’ensemble de la population âgée de 15 ans et plus. Pour plus de détails sur la signification de ces concepts, veuillez consulter le lexique à la fin du document.
En 2010, la population active expérimentée du territoire de la région de Laval affiche un revenu moyen inférieur à celui de l’ensemble de la RMR (45 166 $ contre 47 218 $), mais un peu plus élevé que dans la province (44 527 $). La population compte davantage d’hommes que de femmes ayant travaillé en 2010 (6 285 personnes de plus) et, tant au niveau des revenus moyens que médians, les femmes gagnent moins que les hommes. Plus de 10 600 $ séparent leurs revenus moyens (13 310 $ dans la RMR), celui des femmes équivalant à 78,8% de celui des hommes.
En 2010, le revenu médian est aussi légèrement plus haut à Laval que dans la RMR (38 003 $ contre 37 367 $). Cet écart s’agrandit lorsque l’on compare les revenus médians de la population immigrante des deux territoires (34 949 $ contre 32 098 $), et encore davantage pour les immigrants issus des minorités visibles (4 582 $ de plus à Laval). Plus spécifiquement, en comparaison de la RMR, le fait d’appartenir
à un groupe de minorités visibles a moins d’impact négatif sur le revenu médian des femmes immigrantes de Laval (un écart d’environ 2 500 $ avec l’ensemble des femmes, contre 6 500 $ dans la RMR). La différence est plus prononcée pour les hommes immigrants, mais toujours avec moins d’ampleur à Laval que dans la RMR (un écart négatif d’environ 6 400 $ avec l’ensemble des hommes, contre presque 10 500 $ pour la RMR).
Il en résulte que, dans la région, les niveaux de revenus respectifs des hommes et des femmes sont plus rapprochés dans la population immigrante que la population totale. Le revenu médian des premières équivaut à 89,4% de celui de leurs homologues masculins, et ce rapport monte à 95,4% pour la population immigrante issue des minorités visibles. Ce dernier pourcentage surpasse ceux de la RMR et du Québec en 2010 (respectivement 93,6% et 92,9%).
Total Aucun diplôme
Diplôme d’études
secondaires
Diplôme d’une école de métier
Diplôme collégial
Certificat universitaire Baccalauréat
Diplôme supérieur au baccalauréat
N % % % % % % %
QuébecPopulation de 15 ans et plus 6 474 590 22,2 21,7 16,2 16,6 4,7 11,8 6,8
Population immigrante issue des minorités visibles
309 815 100,0 168 955 100,0 140 860 100,0
Sans revenu 4 490 1,4 2 025 1,2 2 465 1,7
Avec un revenu 305 325 98,6 166 930 98,8 138 395 98,3
Revenu total moyen 36 470 - 39 245 - 33 122 -
Revenu total médian 29 268 - 30 257 - 28 123 -
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.Le revenu déclaré est celui de l’année précédant le recensement.- : non disponible.
Revenu total de la population active expérimentée de 15 ans et plus ayant travaillé en 2010
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
Hommes Femmes
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Revenu moyen ($)
Hommes Femmes
Revenu médian ($)
Population totalePopulation immigrante
Québec
Population immigrante issue des minorités visibles
Laval
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
Hommes Femmes
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Revenu moyen ($)
Hommes Femmes
Revenu médian ($)
Population totalePopulation immigrante
RMR
Population immigrante issue des minorités visibles
Laval
Revenus totaux (moyen et médian) de la population active expérimentée de 15 ans et plus ayant travaillé en 2010
Les chiffres de la seconde partie de la section sur le revenu concernent l’ensemble de la population âgée de 15 ans et plus.
La composition du revenu total de la population de 15 ans et plus habitant la région de Laval est très similaire à celle de la RMR de Montréal, mais diffère légèrement de celle de la province. Une part un peu plus grande du revenu est acquise par le biais d’un emploi (74% contre 71,7% pour la province) et un peu moins provient de transferts gouvernementaux (13,9% contre 15%). Comme dans la province et la RMR, les sources de revenu varient davantage selon le sexe dans la région de Laval. Les femmes obtiennent une moindre part de leur revenu à partir d’un emploi (70,6% contre 76,6% pour les hommes) – mais un peu plus que dans l’ensemble du Québec (67,7%) – et deux fois plus sous la forme de transferts gouvernementaux (19% contre 9,9% pour les hommes).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
8
Les femmes de Laval ont beaucoup plus souvent que les hommes un revenu situé dans la tranche inférieure (moins de 20 000 $ par année). En 2010, c’est le cas pour deux femmes sur cinq, mais pour moins du tiers des hommes (41,1% contre 30,2%). À l’autre bout du spectre, c’est à partir de 60 000 $ que l’écart se creuse le plus entre les hommes et les femmes, puisque la part des hommes bénéficiant de tels revenus est presque deux fois plus élevée que celle des femmes (22,6% contre 12%). En comparaison de la RMR de Montréal, les femmes – et surtout les hommes – se retrouvent un peu moins souvent avec un revenu inférieur à 20 000 $ (respectivement 1,3 point et 2,8 points de moins). En revanche, les Lavalloises se retrouvent un peu plus souvent dans les tranches de revenus de 30 000 $ à 59 999 $ (31,8% contre 29,9% pour la RMR) et les hommes dans celles de 40 000 $ à 99 999 $ (36,4% contre 34%). Au regard de ces chiffres, les revenus paraissent un peu plus également répartis dans la population de Laval que dans celle de l’ensemble de la RMR, tant pour les hommes que les femmes.
De fait, quel que soit l’âge ou le sexe, la proportion de la population dans les ménages privés de Laval vivant sous le seuil de faible revenu est toujours inférieure à la RMR ou à la province en 2010. Ce pourcentage est le plus bas pour le groupe âgé de 18 à 64 ans et le plus élevé chez les 65 ans et plus (12% contre 15,4%). Notons d’ailleurs que le cinquième des femmes de ce dernier groupe doit vivre avec un faible revenu, ce qui n’est pas loin de deux fois plus que pour les hommes du même âge (19,5% contre 10,5%). Soulignons que ces deux chiffres sont les plus bas et les plus élevés observés dans la région. La situation des femmes de 65 ans et plus se démarque donc, même si la part vivant sous le seuil de faible revenu atteint 24,4% chez l’ensemble des femmes de 65 ans et plus du Québec. En comparaison de la RMR, c’est plutôt chez les hommes de 18 à 64 ans que l’on observe le plus grand écart par rapport à Laval (11,3% contre 17,2% pour la RMR).
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Moins de 20 000 $
20 000 -29 999 $
30 000 -39 999 $
40 000 -59 999 $
60 000 -99 999 $
100 000 $et plus
% Hommes Femmes
LavalRMR de Montréal
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales.Traitement et analyse : INRS-UCS.
Moins de 20 000 $
20 000 -29 999 $
30 000 -39 999 $
40 000 -59 999 $
60 000 -99 999 $
100 000 $et plus
0
5
10
15
20
25
30
35
40
% Hommes Femmes
LavalQuébec
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales.Traitement et analyse : INRS-UCS.
Répartition des revenus de la population de 15 ans et plus en 2010
Laval RMR de Montréal Québec
Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes
Autres revenus de sources publiques** 6,8 4,0 10,2 6,7 4,1 10,1 7,3 4,8 10,7
Source : Statistique Canada, Profil de l’ENM de 2011, produit no 99-004-XWF diffusé le 26 juin 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.Le revenu déclaré est celui de l’année précédant le recensement.* Prestations du Régime de rentes du Québec ou du Régime de pensions du Canada, pensions de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti.** Prestations d’assurance-emploi, prestations pour enfants, autre revenu provenant de sources publiques.
Composition du revenu total de la population de 15 ans et plus en 2010
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
9
Laval RMR de Montréal Québec
Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes FemmesN % N % N % N % N % N % N % N % N %
Source : Statistique Canada, Profil de l’ENM de 2011, produit no 99-004-XWF diffusé le 26 juin 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.Le revenu déclaré est celui de l’année précédant le recensement.Il est conseillé d’interpréter avec prudence les taux de prévalence du faible revenu établis en fonction de petits chiffres.
Population vivant sous le seuil de faible revenu en 2010
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000$
Revenu moyen Revenu médian
Laval RMR de Montréal Québec
73 99970 286
66 205
60 952
53 024 51 842
Source : Statistique Canada, Profil de l'ENM de 2011, produit no 99-004-XWF diffusé le 26 juin 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Revenus totaux (moyen et médian) des ménages en 2010
Le revenu total moyen des ménages privés lavallois se monte à 73 999 $ en 2010, ce qui est plus élevé que dans la RMR de Montréal (3 713 $ de plus) et dans la province de Québec (7 794 $ de plus). Bien qu’à 60 952 $ le revenu médian des ménages de la région soit nettement plus bas que leur revenu moyen, l’écart par rapport à la RMR est encore plus favorable (7 928 $ de plus).
On retrouve 111 960 familles économiques et 47 805 personnes hors famille économique vivant sur le territoire de Laval en 2010 (voir lexique). Le revenu moyen des familles est beaucoup plus élevé que celui des personnes hors famille (86 790 $ contre 35 830 $), même dans le cas des familles monoparentales (58 076 $). On observe le plus haut revenu moyen chez les familles comptant un couple et au moins un enfant (103 316 $), celles-ci constituant près de la moitié des familles de la région (48,2%). Cette proportion est nettement plus élevée que dans la province (41,4%), où les couples sans enfants sont presque aussi nombreux que ceux avec enfants.
En comparaison de la RMR, les familles comptant un couple affichent des revenus moyens moins élevés à Laval (écart d’un peu plus de 4 000 $). Par contre, les revenus moyens des familles monoparentales et des personnes hors famille sont supérieurs dans la région, avec un écart de près de 4 000 $ dans le cas des premières et plus de 2 000 $ pour les
secondes. Il en résulte que le revenu moyen des familles monoparentales correspond à 56,2% de celui des couples avec enfants à Laval, contre 50,4% dans la RMR. Ajoutons que les familles monoparentales et les personnes hors famille, tout comme les familles avec couples, bénéficient de revenus médians plus élevés à Laval que dans la RMR ou l’ensemble du Québec.
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilation spéciale de la Direction de la planification et de l’évaluation, Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS.Le revenu déclaré est celui de l’année précédant le recensement.
Revenu total des familles et personnes hors famille économique en 2010
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
10
Connaissance des langues officiellesEn 2011, plus de la moitié des personnes déclare connaître le français
et l’anglais sur le territoire de Laval (56,5%), soit une proportion un peu supérieure à la RMR et nettement plus élevée que pour le Québec (respectivement 53,9% et 42,6%). Plus du tiers de la population ne connaît que le français, alors que c’est le cas de la majorité de la population québécoise (36,6% contre 51,8%). Ajoutons que très peu de personnes connaissaient seulement l’anglais, soit moins que dans la RMR (5% contre 7,4%). Au final, la part de la population lavalloise connaissant au moins le français équivaut à celle de l’ensemble de la province et dépasse un peu celle de la RMR.
Population immigrante de 15 ans et plusLes 92 805 personnes immigrantes de la région de Laval – ce qui comprend
ici les immigrants reçus et les résidents non permanents – constituent un peu plus du quart de la population de 15 ans et plus en 2011. La population immigrante est globalement un peu plus âgée que la population totale de Laval, puisque ses effectifs de 45 à 64 ans forment le principal groupe d’âge (37,2% contre 34,2% dans la population totale de 15 ans et plus), suivis de loin par les 30 à 44 ans (30,8%). La population immigrante de la région s’avère ainsi plus âgée que dans la RMR de Montréal, avec plus de la moitié des effectifs ayant au moins 45 ans (55,2% contre 49,6% pour la RMR).
Pas loin du tiers des personnes immigrantes de la région possède une formation universitaire, mais un quart se retrouve sans diplôme en 2011 (respectivement 30,1% et 24,6%). Les niveaux de scolarité se révèlent ainsi plus contrastés dans la population immigrante que dans la population totale, où ces deux proportions sont respectivement de 25,1% et 20,5%. Notons que les immigrants du territoire lavallois détiennent moins souvent une formation universitaire que ceux de la RMR ou de la province (respectivement 38,5% et 38,7%). Ceci pourrait toutefois résulter de la plus grande présence des immigrants âgés dans la région.
Sur le territoire de Laval, le principal lieu de naissance des immigrants est l’Asie, avec le tiers des effectifs (32,6% contre 27,4% dans la province). L’Europe arrive juste après au second rang (30,4%), suivie par l’Afrique (15,2% contre 17,7%). Ajoutons que 12,2% des immigrants proviennent d’autres lieux de naissance que ceux inscrits au tableau.
Peu importe le lieu d’origine, la plus grande partie des immigrants âgés de 15 ans et plus habitant Laval et possédant une formation de niveau postsecondaire a obtenu son plus haut diplôme au Canada. Cela est particulièrement le cas chez les personnes nées en Amérique du Nord (hors Canada) ou dans un autre lieu de naissance (respectivement 74% et 75,2%). Les États-Unis viennent toujours au second rang comme lieu d’obtention du plus haut diplôme postsecondaire, sauf pour les immigrants nés en Europe, où 45,6% y ont acquis leur diplôme le plus élevé. Cela dit, un peu plus de la moitié des immigrants nés en Europe et presque autant pour ceux nés en Amérique du Nord (hors Canada) sont sans formation postsecondaire (respectivement 53,6% et 49,2%), ce qui demeure moins que les 57,9% affichés par la population totale. C’est l’inverse pour ceux arrivés d’Afrique : à peine plus du quart n’a pas complété de scolarité postsecondaire en 2011 (27,5%).
Les nouveaux arrivants de 15 ans et plus – immigrants de la période de 2006 à 2011 excluant les résidents non permanents – sont nettement moins présents dans la population immigrante (excluant les résidents non permanents) de la région lavalloise que dans la province, puisqu’ils y constituent 11,5% des effectifs contre 19,8% pour le Québec. Contrairement
à la province, les immigrants résidant sur le territoire de Laval ont majoritairement acquis leur statut avant 1991 (51,2% contre 44,1% pour le Québec).
Le groupe des nouveaux arrivants de 15 ans et plus se distingue passablement de l’ensemble des immigrants sur le territoire de la région en 2011. Il compte une majorité de femmes (53,9% contre 51% pour l’ensemble des immigrants) et la plupart des effectifs sont âgés de moins de 45 ans, plus du quart ayant moins de 30 ans (respectivement 80,5% et 29,4%). Ces nouveaux arrivants sont aussi nettement plus scolarisés que l’ensemble des personnes immigrantes, puisqu’ils sont 40,6% à posséder une formation universitaire (contre 30,1%) et seulement 19% à n’avoir aucun diplôme (contre 24,6% pour l’ensemble des immigrants). Notons toutefois que la majorité des nouveaux arrivants détient une formation universitaire dans la RMR de Montréal (53,1%), alors que la part de non-diplômés se limite à 12,6%.
Laval RMR de Montréal Québec
N % N % N %
Total 397 570 100,0 3 785 915 100,0 7 815 955 100,0Anglais seulement 19 905 5,0 280 785 7,4 363 860 4,7Français seulement 145 655 36,6 1 401 455 37,0 4 047 175 51,8Anglais et français 224 625 56,5 2 039 040 53,9 3 328 725 42,6Ni l’anglais ni le français 7 380 1,9 64 640 1,7 76 190 1,0
Source : Statistique Canada, Profil du recensement de 2011, produit nº 98-316-XWF diffusé le 24 octobre 2012. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Population de 15 ans et plus selon la connaissance des langues officielles en 2011
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Nouveaux arrivants de 15 ans et plus (2006-2011)
Total Sans formation
post-secondaire
Scolarité post-
secondaire
Lieu d’obtention de la scolarité
Lieu de naissanceCanada États-Unis Pays
européenAutre pays
N % N % % % %
Laval
Amérique du Nord (hors Canada) 945 49,2 480 74,0 0,0 0,0 25,0
Amérique Latine et Centrale 7 805 39,1 4 750 53,4 43,4 1,7 1,6
Europe 28 235 53,6 13 105 52,8 1,1 45,6 0,5
Afrique 14 095 27,5 10 225 47,6 45,4 6,4 0,7
Asie 30 290 47,5 15 900 57,2 39,2 2,7 0,9
Autres lieux de naissance 11 320 36,4 7 200 75,2 21,0 1,5 2,3
RMR de Montréal
Amérique du Nord (hors Canada) 16 740 34,3 11 005 56,8 1,2 2,7 39,3
Amérique Latine et Centrale 81 810 39,1 49 795 43,8 52,8 1,9 1,4
Europe 256 920 41,5 150 340 44,3 1,1 53,5 1,1
Afrique 149 140 25,5 111 165 42,8 47,0 9,2 1,0
Asie 246 470 41,4 144 485 45,6 48,4 4,2 1,8
Autres lieux de naissance 90 510 43,4 51 260 70,4 24,9 2,2 2,5
Québec
Amérique du Nord (hors Canada) 25 165 36,6 15 955 61,2 0,8 2,0 35,9
Amérique Latine et Centrale 97 985 39,1 59 695 43,6 53,1 2,0 1,3
Europe 307 540 39,5 186 020 44,0 0,9 53,9 1,1
Afrique 170 820 25,5 127 225 43,8 45,5 9,7 1,0
Asie 263 555 41,4 154 325 45,8 47,9 4,4 1,9
Autres lieux de naissance 95 890 43,0 54 645 70,0 25,3 2,2 2,5
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.Note : Deux lieux de naissance de la population immigrante sont supprimés du tableau en raison d’effectifs très restreints (Canada et Océanie).
Lieu d’acquisition du plus haut niveau de scolarité postsecondaire des personnes immigrantes de 15 ans et plus, selon le lieu de naissance
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS. -- : ne s’applique pas. * En % du total de la population immigrante. ** En % des personnes issues des minorités visibles.
Groupes de minorités visibles de la population immigrante de 15 ans et plus en 2011
Groupe de minorité visible
Total Sans formation
post-secondaire
Scolarité post-
secondaire
Lieu d’obtention de la scolarité
Canada États-Unis
Pays européen
Autre pays
N % N % % % %
LavalNoir 12 835 35,8 8 240 74,0 2,3 3,3 20,5
Sud-Asiatique, Asiatique du Sud-Est et Chinois 10 640 51,5 5 160 63,5 1,0 2,9 32,8
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Lieu d’acquisition du plus haut niveau de scolarité postsecondaire des personnes immigrante de 15 ans et plus issues des minorités visibles, selon le lieu de naissance
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Appartenance des personnes immigrantes de 15 ans et plus aux minorités visibles en 2011
Population immigrante de 15 ans et plus issue des minorités visibles
La population immigrante de 15 ans et plus issue des minorités visibles inclut ici les immigrants reçus et les résidents non permanents. Elle rassemble 48 050 personnes sur le territoire de Laval en 2011, soit 14,5% de sa population de 15 ans et plus. Comme dans l’ensemble de la RMR, les femmes sont très légèrement majoritaires (51,6% dans les deux cas). Près de trois immigrants issus des minorités visibles sur quatre sont âgés de 30 à 44 ans (38,1%) ou de 45 à 64 ans (35,1%). Concernant les niveaux de scolarité, la proportion de personnes ne possédant aucun diplôme est un peu plus élevée à Laval que dans la RMR (20,6% contre 18,6%) et celle détenant une formation universitaire est inférieure (32,5% contre 38%).
En 2011, les personnes issues des minorités visibles sont majoritaires dans la population immigrante de Laval, mais constituent une moins grande proportion des effectifs que dans la RMR (51,8% contre 57,4%). Cette population diffère aussi par sa composition de celle de la RMR. Une plus grande part des effectifs est issue des groupes des Arabes et Asiatiques occidentaux (34,1% contre 24,3%) et des
Noirs (26,7% contre 24,9%). À l’inverse, les groupes des Sud-Asiatiques, Asiatiques du Sud-Est et Chinois (22,1% contre 28,4%) et des Coréens, Japonais, Philippins, minorités autres et multiples (3% contre 8%) sont moins présents que dans l’ensemble de la RMR.
Comme pour l’ensemble des immigrants de la région, ceux issus des minorités visibles ont majoritairement obtenu leur plus haut diplôme postsecondaire au Canada, notamment les Noirs (74%). Lorsque ce n’est pas le cas, ce diplôme est très rarement acquis en Europe ou aux États-Unis. Les Arabes et Asiatiques occidentaux et les Latino-Américains affichent la plus grande proportion de plus hauts diplômes postsecondaires obtenus dans un autre pays (respectivement 45,9% et 41,9%). Ces derniers comptent aussi parmi les groupes les plus souvent dépourvus de diplôme postsecondaire, avec les Sud-Asiatiques, Asiatiques du Sud-Est et Chinois (respectivement 42,9% et 51,5%). Notons que cette dernière proportion n’est pas tellement plus élevée que celle qu’affichent les immigrants n’appartenant pas aux minorités visibles (48,2%).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
13
LE MARCHÉ DU TRAVAIL
Principaux indicateurs économiquesAu recensement de 2011, la population totale de 15 ans et plus
dans la région de Laval se chiffrait à 323 470 personnes, soit 10,4% de celle de la RMR de Montréal. La population active comptait 215 150 individus, dont 200 535 personnes occupées et 14 620 en chômage. Il en résulte un taux d’activité de 66,5%, légèrement supérieur à celui de la RMR (65,9%). Il en va de même pour le taux d’emploi, mais avec un écart plus grand (62% contre 60,8%). Notons également que le taux de chômage de 6,8% est plus bas que celui de la RMR (7,7%).
L’âge est une caractéristique importante mettant en évidence des différences entre les principaux indicateurs du marché du travail sur le territoire de Laval. Globalement, les taux d’activité et d’emploi de la région sont supérieurs à ceux de la RMR et le taux de chômage y est plus bas. Tant chez les hommes que les femmes, ce constat s’applique à tous les groupes d’âge, à des niveaux variables, sauf aux personnes de 65 ans et plus.
Chez les jeunes de 15 à 29 ans, l’écart avec la RMR est plus marqué pour les femmes que les hommes. Incidemment, les jeunes femmes affichent un taux d’emploi supérieur à celui des jeunes hommes
(62% contre 58,3%) et un taux de chômage nettement plus bas (8,6% contre 12,8%). Cela dit, le groupe des 30 à 44 ans présente de loin les indicateurs économiques les plus favorables, en particulier chez les hommes. Leur taux d’activité atteint 93,1% (83,6% pour les femmes) et leur taux d’emploi surpasse celui de leurs homologues de la RMR (87,9% contre 84,6%). C’est toutefois chez les personnes de 45 à 64 ans que le taux de chômage est le plus bas, à Laval comme dans la RMR (4,8% pour les Lavalloises contre 5,6% pour les femmes de la RMR). Les taux d’activités des hommes et des femmes de ce groupe sont toutefois nettement plus bas que ceux des 30 à 44 ans (respectivement 8,1 points et 7,8 points de moins). Ces taux d’activités dépassent néanmoins ceux de la population de 45 à 64 ans dans l’ensemble de la RMR (2,6 points de plus pour les hommes et 2,5 points pour les femmes). Notons, en terminant, que 16,4% de la population âgée de 65 ans et plus est active (contre 16,6% dans la RMR). Elles représentent 3% de la population active de la région en 2011.
Laval RMR de Montréal Québec
Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes
Population de 15 ans et plus 323 470 156 040 167 430 3 120 055 1 512 355 1 607 705 6 474 590 3 170 640 3 303 950Population active 215 150 110 565 104 590 2 056 140 1 064 780 991 355 4 183 450 2 188 560 1 994 885
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse: INRS-UCS.Il est conseillé d’interpréter avec prudence les taux de variation calculés à partir de petits chiffres.
Principaux indicateurs économiques des personnes immigrantes en 2011
Principaux indicateurs économiques de la population immigrante
Concernant les effectifs en présence en 2011, 92 805 personnes immigrantes âgées de 15 ans et plus résident sur le territoire lavallois. Cette population immigrante constitue plus du quart de la population active dans la région (28,1% contre 25,4% dans la RMR). Il en va sensiblement de même pour les personnes occupées (27,7% contre 24,3% pour la RMR).
D’emblée, quel que soit le groupe d’âge, les indicateurs économiques pour la population immigrante sont toujours plus défavorables que pour la population totale dans la région : des taux de chômage plus élevés et des taux d’activité et d’emploi plus faibles. Par exemple, chez les immigrants de 30 à 44 ans, le taux de chômage est de 2,5 points plus élevé et le taux d’activité de 4,5 points plus faible comparativement à l’ensemble de la population active du même âge (8,4% contre 5,9% et 83,6% contre 88,1%). Les chiffres de la population immigrante de Laval doivent toutefois être mis en perspective, puisqu’ils sont bien meilleurs que ceux de l’ensemble des immigrants de la RMR de Montréal, où les écarts avec la population totale sont plus importants (taux de chômage de 12,2% et taux d’activité de 79,7% pour les 30 à 44 ans).
Autre particularité comparativement à la population totale de la région : les écarts sont plus significatifs entre les indicateurs économiques des hommes et des femmes immigrants. Les taux d’activité des hommes immigrants se rapprochent de ceux de l’ensemble des hommes de Laval, tandis que ceux des immigrantes
Plus de la moitié des personnes immigrantes de 15 ans et plus du territoire de la région de Laval est issue des minorités visibles, soit davantage que dans l’ensemble de la région (51,8% contre 57,4% pour la RMR). En 2011, dans la population lavalloise, près d’une personne active sur six est un immigrant issu des minorités visibles (15,8% contre 15,4% dans la RMR). Les effectifs issus des minorités visibles affichent globalement des taux d’activité et d’emploi nettement plus élevés que l’ensemble des immigrants de la région (respectivement 70,8% et 64% contre 65,2% et 59,8%). Cela s’explique toutefois par une présence deux fois moindre des personnes de 65 ans et plus parmi les effectifs issus des minorités visibles (8,7% de la population contre 18% pour l’ensemble des immigrants). Pour chacun des groupes d’âge pris individuellement, les indicateurs économiques s’avèrent toujours moins favorables pour les immigrants issus des minorités visibles. Par exemple, le taux d’activité des hommes de 15 à 29 ans issus des minorités visibles est le plus éloigné de celui de l’ensemble des immigrants du même âge (62,8% contre 66,4%). On observe le même phénomène dans la RMR de Montréal, mais de manière plus marquée chez les femmes.
Quant au taux de chômage, il est supérieur pour tous les groupes d’âge chez les immigrants issus des minorités visibles. Tous groupes d’âge confondus, il s’élève à 9,6% chez ces derniers contre 8,3% pour l’ensemble des immigrants de Laval. Notons que, comme pour l’ensemble des immigrants, le taux de chômage des femmes de 30 à 64 ans est toujours plus élevé que celui des hommes, contrairement à ce que l’on constate dans la population totale de la région.
s’avèrent souvent bien inférieurs à ceux de l’ensemble des femmes. À titre d’exemple, le taux d’activité des immigrantes de 45 à 64 ans n’est que de 67,2%, contre 75,8% pour l’ensemble des femmes du même âge, soit un écart de 8,6 points contrastant nettement avec la situation des hommes (85,4% chez les immigrants contre 85% pour l’ensemble des hommes). Autre observation chez les femmes, les indicateurs des jeunes immigrantes (15-29 ans) se rapprochent davantage de ceux de l’ensemble des jeunes femmes à Laval (écart défavorable de 5,8 points pour le taux d’emploi), ce qui n’est pas le cas dans la RMR, avec un écart défavorable de 12,7 points pour le taux d’emploi (47,3% contre 60%).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
16
Laval RMR de Montréal Québec
Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes
Population de 15 ans et plus 48 050 23 265 24 785 483 740 234 165 249 570 535 825 260 005 275 820Population active 34 010 18 060 15 950 316 360 169 880 146 480 351 595 189 380 162 215
Taux d’activité (%) 12,3 18,1 6,8 13,2 18,9 8,5 13,4 19,1 8,7Taux d’emploi (%) 10,9 16,7 5,4 11,6 17,3 7,1 11,8 17,5 7,2Taux de chômage (%) 11,7 9,5 20,7 11,6 8,8 16,9 11,7 8,7 17,1Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.Il est conseillé d’interpréter avec prudence les taux de variation calculés à partir de petits chiffres.
Principaux indicateurs économiques des personnes immigrantes issues des minorités visibles en 2011
Personnes occupées selon le type d’industrieLa distribution des activités dans lesquelles œuvrait la population
occupée habitant la région de Laval en 2011 montre que les résidents travaillent généralement dans trois grands secteurs : les services à la consommation (31,6% contre 28,9% pour le Québec), les services à la production (28% contre 23,2% dans la province) et le secteur public (23,6% contre 28,2% pour le Québec). Ce dernier grand secteur occupe toutefois plus du tiers des femmes de Laval, alors qu’il arrive loin au quatrième rang chez les hommes (34,3% contre 13,7%). C’est l’inverse pour le grand secteur secondaire qui occupe près du quart des hommes et moins du dixième des femmes (23,4% contre 8,8%).
On retrouve les plus grandes concentrations de résidents occupés dans les secteurs du commerce de détail (13,7%), des services aux entreprises (12,7%) et des autres services à la consommation (11,6%). Cela dit, chez les femmes, le secteur des soins de santé et assistance sociale domine largement (19% contre 4,2% pour les hommes), alors que les hommes œuvrent le plus souvent dans la fabrication (14,6% contre 7% pour les femmes). La structure d’activité du territoire de Laval s’apparente passablement à celles de la province et encore plus à celle de la RMR de Montréal en 2011. Les activités reliées aux services aux entreprises chez les hommes (14% contre 11,9% dans la province) et au commerce de gros chez les femmes (5,5% contre 2,9% pour le Québec), distinguent le plus la population active occupée de la région.
La structure des emplois occupés par les immigrants diffère relativement peu de celle de l’ensemble de la population à Laval. Comparativement à cette dernière, les immigrants sont plus souvent
présents dans la fabrication (13,8% contre 10,9%) et un peu moins dans la construction (3,5% contre 5,4%). Certains écarts sont un peu plus importants pour les immigrants issus des minorités visibles. Par exemple, ils travaillent plus souvent dans les soins de santé et assistance sociale (14,8% contre 11,4% pour la population totale de Laval), et moins souvent dans le secteur des services d’enseignement (4,4% contre 6,5%).
Fait à souligner, en comparaison de la RMR ou du Québec, la répartition des secteurs d’activités a tendance à se distinguer davantage pour la population immigrante en général que pour les immigrants issus des minorités visibles. Par rapport à la province, les immigrants habitant Laval travaillent plus souvent dans le commerce de détail (12,9% contre 10,2%) et moins souvent dans les services d’enseignement (5% contre 7,7%). Par rapport à la RMR, l’écart est le plus marqué dans les services aux entreprises (13,3% à Laval contre 15,9% dans la RMR). Tous ces écarts sont supérieurs à 2 points de pourcentage, alors que chez les immigrants issus des minorités visibles les écarts avec la RMR ou la province sont toujours inférieurs à 2 points. Ces chiffres indiquent que la structure d’activités des Lavallois immigrants issus des minorités visibles s’apparente davantage à celle de leurs homologues de l’ensemble du Québec qu’à celle de la population totale de la région. Ce n’est pas le cas lorsque l’on considère l’ensemble de la population immigrante de Laval, puisque sa structure d’activités ressemble plutôt à celle de tous les lavallois.
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
17
Total Hommes Femmes
N % N % N %
Laval
Toutes les industries 200 535 100,0 102 655 100,0 97 880 100,0
Soins de santé et assistance sociale 67 490 12,5 43 190 13,9
Services publics 2 075 0,4 1 055 0,3
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Grands secteurs d’activité de la population immigrante occupée en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
18
Personnes occupées selon la professionDu point de vue des grandes catégories professionnelles, le quart de la
population occupée de la région de Laval travaille dans la vente et services (25,7%) et un cinquième dans les affaires, finances et administration (19,6%). Au regard de la répartition des professions selon le sexe, quelques nuances doivent cependant être apportées. Ainsi, les deux catégories professionnelles les plus importantes occupent davantage de femmes que d’hommes (28% contre 22,1% pour la vente et services et 28% contre 11,7% pour les affaires finances et administration). À l’inverse, plus d’un homme sur cinq œuvre dans la catégorie des métiers, transports et machinerie, mais très peu de femmes (22,1% contre 1,3%).
La répartition des catégories professionnelles des personnes occupées du territoire de Laval est semblable à celle de la RMR en 2011. On remarque toutefois que les femmes de Laval travaillent plus souvent dans les affaires, finances et administration (écart de 2,4 points de pourcentage) et moins fréquemment dans les sciences sociales, enseignement, administration publique et religion (2,4 points de moins). Par rapport à la province, on observe les mêmes distinctions chez les femmes (respectivement 3,2 points de plus et 2,6 points de moins). On constate aussi que les hommes de Laval œuvrent plus souvent dans la vente et services et dans les sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés (écarts respectifs de 3,4 et 2,2 points).
Total Hommes Femmes
N %▼ N %▼ %◄ N %▼ %◄
LavalPopulation occupée totale de 15 ans et plus selon la profession* 200 535 100,0 102 655 100,0 51,2 97 880 100,0 48,8
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilations spéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.* CNP 2011, classification nationale des professions de 2011.%▼ : En % du total de la population.%◄ : En % des effectifs des catégories professionnelles.
Grandes catégories professionnelles de la population occupée en 2011
Si les deux mêmes secteurs sont les plus importants au sein des populations occupées totale et immigrante de la région en 2011, la catégorie des affaires, finances et administration est proportionnellement moins présente chez les immigrants (16,7%, soit 2,9 points de pourcentage en moins), et ce, d’autant plus chez les immigrants issus des minorités visibles (15,3%). En revanche, les immigrants travaillent plus souvent que la population totale de Laval dans le domaine de la transformation, fabrication et services d’utilité publique (6,4% contre 3,9%). Entre l’ensemble des immigrants lavallois et ceux appartenant aux minorités visibles, la principale distinction s’observe dans le secteur de la santé. Cette catégorie vient au quatrième rang pour les immigrants issus des minorités visibles, occupant 9,7% des effectifs, mais au septième rang pour l’ensemble des immigrants ou la population totale (respectivement 7,6% et 6,3%). Les immigrants issus des minorités visibles constituent 55,6% des travailleurs de la région, mais occupent 71,2% des postes dans ce secteur.
On ne constate pas d’écarts majeurs avec la province ou la RMR de Montréal quant à la distribution des travailleurs immigrants dans les catégories professionnelles. La seule distinction notable en 2011 est que la part des effectifs lavallois, dont les emplois relèvent de la catégorie des sciences sociales, enseignement, administration publique et religion, est inférieure (9,3% contre 12% dans la RMR), alors qu’elle est supérieure dans les métiers, transport et machinerie (12,2% contre 9,1%).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
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Entre 2006 et 2011, 36 380 personnes actives expérimentées de 15 ans et plus se sont installées à Laval en provenance d’un autre territoire. Les trois cinquièmes de ces effectifs possèdent des compétences de niveau technique ou intermédiaire (respectivement 31,9% et 29,5%). La majorité des nouveaux résidents de Laval habitait l’île de Montréal en 2006 (57%), l’extérieur du Canada arrivant loin au second rang, suivi des Laurentides (respectivement 14,1% et 10,4%). La proportion de nouveaux habitants provenant de l’île de Montréal est la plus élevée chez les personnes ayant des compétences de niveau professionnel (62,9%) et la plus basse pour celles ayant des compétences élémentaires (50,7%). Le plus grand nombre de personnes arrivées de l’île de Montréal possèdent toutefois des compétences techniques (31,8% des ex-Montréalais). Il en va de même pour les personnes qui étaient à l’extérieur du Canada en 2006 (31,8%
aussi ont des compétences de niveau technique), mais elles constituent le quart des nouveaux résidents possédant des compétences élémentaires (24,8%).
Entre 2006 et 2011, 33 945 personnes actives expérimentées de 15 ans et plus ont quitté Laval pour s’établir dans une autre région du Québec. Le tiers d’entre elles possède des compétences de niveau technique (33,7%) et plus du quart est classé au niveau intermédiaire (28%). Parmi les effectifs ayant quitté Laval depuis 2006, près de deux cinquièmes résident dans les Laurentides en 2011 et un peu plus du quart dans l’île de Montréal (respectivement 37,6% et 27,3%). L’île de Montréal a attiré le plus grand nombre de personnes ayant des compétences de niveau professionnel (36,8%), alors que la région des Laurentides est le principal lieu de résidence pour tous les autres groupes selon le niveau de compétence.
Total des immigrants Minorités visibles
N %▼ N %▼ %◄
LavalPopulation occupée totale de 15 ans et plus selon la profession* 56 005 100,0 31 150 100,0 55,6
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilation spéciale de la Direction de la planification et de l’évaluation, Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS.* Abitibi-Témiscamingue, Bas-St-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Côte-Nord et Nord-du-Québec, Estrie, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Mauricie, Outaouais et Saguenay-Lac-Saint-Jean.- : Chiffre trop imprécis pour être diffusé.%▼ : En % du total de la population.%◄ : En % des effectifs des lieux de résidence.
Total Gestion Professionnel Technique Intermédiaire Élémentaire
Autre région du Québec * 2 730 8,0 5,6 8,1 9,3 21,4 8,4 35,0 6,6 22,9 9,5 9,9
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilation spéciale de la Direction de la planification et de l’évaluation, Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS.* Abitibi-Témiscamingue, Bas-St-Laurent, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Côte-Nord et Nord-du-Québec, Estrie, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Mauricie, Outaouais et Saguenay-Lac-Saint-Jean.%▼ : En % du total de la population.%◄ : En % des effectifs des régions de résidence.
Niveau de compétence de la population active expérimentée de 15 ans et plus en 2011 ayant déménagé vers Laval, selon le lieu de résidence en 2006
Niveau de compétence de la population active expérimentée de 15 ans et plus ayant quitté Laval depuis 2006, selon le lieu de résidence en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
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LA DÉFAVORISATION
En 2011, la cartographie de l’indice de défavorisation par secteur de recensement met en évidence de nombreuses disparités au sein du territoire de Laval. Les 20 secteurs de recensement les plus défavorisés se répartissent entre les territoires de CLE de Chomedey–Sainte-Dorothée et Laval-des-Rapides, mais se concentrent dans la partie centre sud de l’île, dans les quartiers de Chomedey, Laval-des-Rapides, Pont-Viau et Saint-Vincent-de-Paul. À l’inverse, les secteurs classés dans la catégorie très peu défavorisé sont surtout présents sur le territoire de CLE Chomedey–Sainte-Dorothée, dans les quartiers de Laval-sur-le-Lac, Îles-Laval, Sainte-Dorothée, Sainte-Rose, Auteuil et Duvernay.
0662.00
0631.00
0661.03
0626.00
0627.00
0625.01
0632.03
0636.00
0630.02
0625.02
0662.00
0637.02
0639.00
0632.02
0632.04
0628.01
0633.00
0637.01
0632.010641.01
0641.02
0630.01
0629.00
0635.000638.01
0634.00
0638.04
0640.00
0628.02
0638.03
0625.01
0638.02
0661.03
Indice de défavorisation (2011)
0 5 km
0642.00
0652.07
0656.01
0659.04
0661.01
0658.03
0651.02
0643.02
0643.01
0652.01
0650.03
0659.11
0655.02
0659.05
0651.01
0660.03
0656.04
0657.01
0654.00
0645.00
0657.02
0649.01
0649.020652.04
0656.03
0652.06
0660.01
0657.03
0659
.06
0647
.02
0643.03
0652.08
0644.00
0655
.01
0660.02
0659.080658.01
0648.00
0659.10
0652.09
0661.04
0659.09
0658.02
0650.010650.02 0646.02
0646.010646.03
0653.000647.01
0654.00
Très peu défavoriséPeu défavoriséDéfavoriséTrès défavorisé
Chomedey
Laval-des-Rapides
Portrait de la défavorisation par secteur de recensementLa défavorisation renvoie à la notion de pauvreté multidimensionnelle, c’est-à-dire à la faiblesse des revenus, mais aussi à un ensemble de facteurs pouvant conduire à la pauvreté. Elle se manifeste lorsque les conditions de vie sont bien en dessous de celles atteintes par la majorité de la population d’une société donnée. L’indice de défavorisation présenté ici varie potentiellement de 0 à 4, soit d’une défavorisation minimale à une défavorisation maximale. Il est calculé à partir d’une mesure de pauvreté relative – le pourcentage de personnes à faible revenu après impôt dans la population dans les ménages privés –, et à partir de caractéristiques individuelles généralement associées à la pauvreté (le chômage, la monoparentalité et la faible scolarité). Il convient d’interpréter avec prudence, les pourcentages et les indices de défavorisation pour les municipalités avec de faibles effectifs. Pour plus de détails sur la défavorisation, veuillez consulter le lexique.
Laval 12,8 6,8 16,8 3,4 12,9 1 Calculé sur la population de 25 à 64 ans.Source : Statistique Canada, recensement de 2011 et Enquête nationale auprès des ménages de 2011.
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
22
LES ENTREPRISES ET LES EMPLOIS
Les données concernant les entreprises ont été traitées par Statistique Canada afin que les établissements de la région de Laval soient attribués aux territoires des régions de tri d’acheminement (RTA) composant les deux CLE de la région. Quelques établissements ayant pu être attribués à deux endroits à la fois, il en résulte que le total des établissements des deux territoires de CLE de la région de Laval (10 718) est très légèrement supérieur au total des établissements de la région (10 709). Précisons que les 13 579 établissements de la région dont le nombre d’employés est « Indéterminé » sont exclus de l’analyse. Il s’agit d’établissements qui ne tiennent pas de liste de paye, soit parce qu’ils n’ont pas indiqué avoir d’employés dans les douze derniers mois ou parce que leur effectif se compose d’employés contractuels, de membres de la famille ou des propriétaires de l’entreprise. Ajoutons que les tranches d’effectif représentent le plus souvent une estimation du maximum d’employés dans une année. Une estimation de « 10 employés » peut donc aussi bien représenter en réalité 10 employés à temps plein, 20 employés à temps partiel ou toute autre combinaison possible.
Établissements selon le secteur d’activité
Québec Laval
Établissements selon le nombre d’employés estimé
Total Total 1-4 5-9 10-19 20-49 50-99 100-199 200 et plus
Regroupement selon les principaux secteurs d’activité N % N % N N N N N N N
Source : Statistique Canada, Registre des entreprises, décembre 2012. Traitement et analyse : INRS-UCS.*Sous-secteurs d’activité qui regroupent plus de 1,5% des établissements de la région de Laval. ** Sous-secteurs d’activité du secteur de la fabrication qui regroupent au moins 0,5% des établissements de la région de Laval.
Répartition des établissements selon le secteur d’activité et la taille, décembre 2012
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
23
Le tableau à la page précédente présente la répartition par secteur d’activité et taille des établissements localisés sur le territoire de la région de Laval en décembre 2012. On en recense 10 709, soit 4,6% des établissements du Québec. Précisons qu’il n’y a pas d’adéquation de facto entre les types d’emploi offerts par les établissements présents dans un territoire et les emplois occupés par les résidents de ce territoire. En 2011, seulement 39% des travailleurs habitant le territoire lavallois occupent un emploi localisé dans ce même territoire (voir la section suivante sur les déplacements domicile-travail).
En décembre 2012, le grand secteur des services à la consommation rassemble 38,6% des établissements (contre 38,5% dans l’ensemble du Québec), suivi par le grand secteur des services à la production (32,6% contre 28,7%). Les secteurs les plus présents sur le territoire de la région de Laval sont les services aux entreprises, les autres services à la consommation, la construction et le commerce de détail, pour des parts allant de 19,1% à 13,4%. Les 2 048 établissements de services aux entreprises et les 1 443 de la construction sont proportionnellement plus présents dans la région que dans la province, avec des écarts respectifs de 4,1 et 2 points de pourcentage. À l’inverse, comparativement aux effectifs du Québec, le secteur de l’agriculture, foresterie, pêche et chasse est sous-représenté sur le territoire de Laval (0,8% contre 5,5%).
Parmi les sous-secteurs, les deux plus importants dans la région de Laval sont ceux des services professionnels, scientifiques et techniques et des entrepreneurs spécialisés qui regroupent à eux seuls le cinquième des établissements de Laval (respectivement 11,9% et 8,8%). De fait, pratiquement la moitié des établissements du territoire œuvre dans huit sous-secteurs d’activité, dont trois relèvent du grand secteur des services à la production. Le secteur de la fabrication, quant à lui, est plutôt diversifié sur le territoire lavallois. Les sous-secteurs des activités diverses de fabrication, de la fabrication de produits métalliques et de l’impression et activités connexes de soutien sont les plus présents, avec respectivement 78, 76 et 72 établissements dans la région, mais ne totalisent qu’un peu plus du tiers des effectifs. Trois autres sous-secteurs rassemblent le quart des établissements de fabrication, avec chacun une cinquantaine d’unités.
Un peu plus de la moitié des établissements du territoire de Laval compte moins de 5 employés en décembre 2012 (52,1% contre 51,3% dans la province). Parmi les sous-secteurs comptant au moins 5 établissements, celui du transport par camion affiche la plus forte proportion de petits établissements (79,4%), suivi par les services professionnels, scientifiques et techniques (72%). À l’inverse, le sous-secteur de la fabrication d’aliments présente la plus grande part d’établissements ayant au moins 50 employés (18,2% contre 20,3% pour l’ensemble du Québec). Le sous-secteur des entrepreneurs spécialisés en compte cependant cinq fois plus en nombre absolu (52 entrepreneurs contre 10 usines d’aliments). Cela dit, la région de Laval ne compte pas une proportion importante des établissements de 50 employés et plus du Québec en décembre 2012 (4,8%), hormis pour le secteur de la construction (10,5%).
Emplois selon le secteur d’activitéAu recensement de 2011, le nombre d’emplois sur le territoire de la
région de Laval était de 146 675, soit 4,2% des emplois du Québec.
Le grand secteur des services à la consommation accapare la plus grande part des emplois (36,4%), principalement dans les secteurs du commerce de détail (17,6%) et des autres services à la consommation (12,3%). Avec 25,1% des emplois, dans seulement 8,7% des établissements, le grand secteur public occupe le second rang. Sur le territoire lavallois, les emplois de ce grand secteur sont pour moitié concentrés dans le secteur des soins de santé et assistance sociale (12,5%).
Comparativement à l’ensemble du Québec, les secteurs du commerce de détail (17,6% des emplois contre 13,1% pour la province) et de la construction (6,1% contre 3,4%) sont les deux secteurs d’activité qui particularisent le mieux les emplois du territoire de Laval. En contrepartie, les parts des emplois reliés aux secteurs de la fabrication (10,7% contre 12,5% pour le Québec) et des administrations publiques (5,3% contre 7%) y sont plus faibles que dans la province.
Laval Québec
N % N %
Toutes les industries 146 675 100,0 3 468 315 100,0
Services professionnels, scientifiques et techniques*
11 750 8,0 247 045 7,1
Services administratifs et services de soutien* 4 410 3,0 98 580 2,8
Secteur public 36 845 25,1 1 002 250 28,9Services des secteurs publics 615 0,4 30 150 0,9
Services d’enseignement 10 190 6,9 270 860 7,8
Services d’enseignement* 10 190 6,9 270 860 7,8
Soins de santé et assistance sociale 18 270 12,5 459 705 13,3
Services de soins ambulatoires* 5 065 3,5 107 480 3,1
Hôpitaux* 4 480 3,1 166 835 4,8
Établissements de soins infirmiers et de soins pour bénéficiaires internes*
3 760 2,6 76 140 2,2
Assistance sociale* 4 965 3,4 109 250 3,1
Administrations publiques 7 770 5,3 241 535 7,0
Administrations publiques locales, municipales et régionales*
2 975 2,0 74 730 2,2
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilation spéciale de la Direction de la planification et de l’évaluation, Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS*Sous-secteur d’activité qui regroupe plus de 8% des emplois du grand secteur (sauf primaire).
Répartition des emplois selon le secteur d’activité en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
24
Travailleurs autonomes actifs expérimentésLe graphique suivant illustre la répartition des 21 175 travailleurs
autonomes résidant sur le territoire de Laval en 2011, soit 10,5% des 201 970 travailleurs autonomes de la RMR de Montréal. À Laval, 39,4% des travailleurs autonomes œuvrent dans le grand secteur des services à la production : 24,9% dans le secteur des services aux entreprises, 7,4% dans le transport et l’entreposage, 5,7% dans la finance, les assurances et l’immobilier et 1,4% dans l’industrie de l’information et industrie culturelle.
Deux secteurs se partagent la plus grande part des effectifs restants : les autres services à la consommation (17,1% contre 16,3% pour la RMR) et la construction (12% contre 10,4% pour la RMR). Parmi les huit autres secteurs, seuls les soins de santé et assistance sociale et le commerce de détail rassemblent plus de 6% des travailleurs autonomes du territoire de la région de Laval (9,5% dans les deux cas).
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilation spéciale. Traitement et analyse : INRS-UCS.
0 5 10 15 20 25
Services des secteurs publics
Administrations publiques
Secteur primaire
Industrie de l’information et industrie culturelle
Services d’enseignement
Fabrication
Transport et entreposage
Finance, assurances et immobilier
Construction
Commerce de gros
Soins de santé et assistance sociale
Commerce de détail
Autres services à la consommation
Services aux entreprises
Secteur secondaire
Services à la consommation
Services à la production
Secteur public
%
Laval
Travailleurs autonomes actifs expérimentés selon le secteur d’activité en 2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
25
LES DÉPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL
Lieu de travail des résidents par niveau de compétence
Les résidents du territoire de Laval travaillent le plus souvent sur l’île de Montréal (45,1%) et dans la région de Laval (39%). Le reste des travailleurs résidant à Laval se dirige principalement vers la région des Laurentides dans la couronne nord (3,8%). La position géographique du territoire lavallois, proche de voies routières importantes qui mènent par plusieurs ponts à l’île de Montréal et à la couronne nord de la RMR de Montréal, favorise sûrement ces déplacements domicile-travail.
Les résidents qui occupent un emploi situé à Laval travaillent beaucoup plus souvent sur le territoire de CLE Chomedey–Sainte-Dorothée que celui de Laval-des-Rapides en 2011 (27,7% contre 11,3%). En ce qui concerne ceux dont l’emploi est situé sur l’île de Montréal, quatre territoires de CLE accueillent au moins 4% des travailleurs lavallois. Le plus grand nombre se dirige vers le territoire du CLE du Plateau-Mont-Royal, qui comprend le centre-ville (11,6%). Deux territoires de l’ouest montréalais, bien pourvus en industries, fournissent un septième des emplois (9,1% pour le CLE de Saint-Laurent et 4,2% pour celui de l’Ouest-de-l’Île), et le territoire limitrophe du CLE d’Ahuntsic contribue à hauteur de 4,7%.
La distribution de destination des déplacements varie passablement selon le sexe et les niveaux de compétence. Tout d’abord, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler sur le territoire de Laval (43,9% des femmes contre 34,3% des hommes). Cette différence est d’autant plus marquée que le niveau de compétence exigé par le poste occupé est faible. On observe ainsi des écarts respectifs de 14,2 points et 11,8 points pour le personnel de niveau élémentaire et intermédiaire, alors que l’écart se rétrécit à 5,6 points pour le personnel professionnel et seulement 0,7 point chez les cadres et le personnel de gestion. La plupart des personnes dont l’emploi n’est pas situé à Laval travaillent sur l’île de
Montréal. De fait, le personnel occupant un poste de niveau élémentaire est le seul à travailler plus souvent à Laval que sur l’île de Montréal (54,1% contre 26,2%). En dehors de ces deux régions, seul le territoire des Laurentides attire une part notable des travailleurs lavallois, soit entre 3,1% et 4,8% selon le sexe et le niveau de compétence.
Provenance des travailleurs par secteur d’activité
En ce qui concerne la provenance des travailleurs occupant des emplois situés sur le territoire de la région de Laval, cinq travailleurs sur dix viennent de Laval, dont trois du territoire de CLE Chomedey–Sainte-Dorothée. Dans la RMR de Montréal, les travailleurs de l’extérieur de Laval proviennent essentiellement des Laurentides, de l’île de Montréal et de Lanaudière (respectivement 17,4%, 14,5% et 9%). Ceux qui proviennent du reste de la RMR ne représentent que 5,4% de la main-d’œuvre.
Parmi les quatre principaux grands secteurs d’activité, la proportion de personnes qui résident à Laval et travaillent sur le territoire lavallois est la plus élevée dans le secteur des services à la consommation (60,1%). Parmi eux, 63,9% vivent sur le territoire de la région et travaillent dans les autres services à la consommation. C’est dans le grand secteur secondaire que la part des personnes qui résident et travaillent sur le territoire de Laval est la plus faible (39,9%), mais seulement le quart de la main-d’œuvre du secteur des services publics habite la région. Les travailleurs de ce secteur proviennent en plus grand nombre de la région des Laurentides que de Laval même (26% contre 25,2%). Il s’agit du seul secteur d’activité dont la principale région d’origine de la main d’œuvre n’est pas Laval.
Les données concernant le navettage proviennent d’une compilation spéciale établie par Statistique Canada pour Emploi-Québec. Celles-ci ne concernent que les personnes occupées et excluent les personnes sans adresse fixe de travail ou qui travaillent hors du Québec. Ces données ne sont donc pas comparables avec les autres données du marché du travail analysées précédemment.
En 2011, le nombre de personnes occupées résidant sur le territoire de la région de Laval était de 182 680 alors que le nombre d’emplois disponibles se chiffrait à 146 670, soit une situation déficitaire de 36 010 emplois entre l’offre et la demande. Par contre, 78 230 personnes résident et travaillent sur le territoire de la région de Laval pour un taux de couverture de 53,3%. Autrement dit, un peu plus d’un emploi sur deux situé sur le territoire de Laval est occupé par une personne résidant aussi sur l’île de Laval.
146 670 emplois182 680 personnes occupées
Travaillent surle territoire de Laval et résident ailleurs
Résident sur le territoire de Laval et travaillent ailleurs
Trav
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val
Source : Statistique Canada, ENM de 2011, compilationsspéciales. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
D Postes élémentaires et manoeuvres 1 644 17,7 -3,9 17 363 18,6 -11,6 61 330 22,1 -8,8Source : Ministère des Ressources humaines et Développement des compétences Canada, compilation spéciale de la Direction de la planification, du partenariat et du service aux entreprises, Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Note : Le nombre de prestataires est mesuré chaque mois et fluctue grandement selon le moment de l’année. La moyenne mensuelle est la moyenne des douze valeurs observées pour les mois de l’année visée.
* Les chiffres de la scolarité de 2011 sont calculés à partir des effectifs mensuels moyens des mois de novembre 2011 à octobre 2012 plutôt que de l’année civile de janvier 2011 à décembre 2011.
Cette section présente le profil des prestataires de l’assurance-emploi actifs et aptes au travail (ci-après appelés prestataires par souci de simplification). Leur nombre fluctuant grandement selon le moment de l’année, il est établi en calculant la moyenne des effectifs de chacun des douze mois de l’année visée.
Le territoire de la région de Laval compte 9 306 prestataires en 2011, en hausse de 458 personnes sur les effectifs de 2006. Notons que cette augmentation de 5,2%, si elle contraste avec la baisse de 2,3% dans la RMR de Montréal, est inférieure à la croissance de 9,6% de la population de 15 ans et plus de la région de Laval durant la période. Cette hausse masque toutefois un contraste entre l’évolution des hommes et des femmes. Les effectifs de ces dernières se sont en effet accrus de 9,3% durant la période, alors que ceux des hommes ont baissé de 0,5%. Ainsi, trois prestataires sur cinq sont maintenant des femmes sur le territoire lavallois en 2011 (59,9% contre 57,6% en 2006); cette proportion demeurant tout de même inférieure à celle de la province (64,9%).
Source : Ministère des Ressources humaines et Développement des compétences Canada, compilation spéciale de la Direction de la planification, du partenariat et du service aux entreprises, Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Note : Le nombre de prestataires est mesuré chaque mois et fluctue grandement selon le moment de l’année. La moyenne mensuelle est la moyenne des douze valeurs observées pour les mois de l’année visée.
Variation de l’effectif mensuel moyen des prestataires de l’assurance-emploi
Les 25 à 44 ans et 45 à 54 ans sont les deux principaux groupes d’âge en 2011, bien qu’ils rassemblent un peu moins de la moitié des prestataires (48,6%). Ces deux groupes ont connu des évolutions divergentes. D’une part, le nombre de 35 à 44 ans a diminué de -7,6% depuis 2006 (contre -19,7% pour le Québec), alors que celui des 45 à 54 ans a gagné 15,1% (contre 4,2%). Les hausses sont toutefois beaucoup plus marquées chez les prestataires plus âgés, notamment ceux de 65 ans et plus avec un bond de 51,8% (contre 95,9% dans la province). Elles sont en partie contrebalancées par la diminution des effectifs de moins de 45 ans, notamment les moins de 25 ans (-11,7% contre -20,3%). Notons que l’évolution des groupes d’âge de la RMR s’apparente bien plus à celle du Québec que de Laval depuis 2006.
Bien que plus de la moitié des prestataires possède une scolarité de niveau primaire ou secondaire, leur nombre a respectivement baissé de 15% et 14,7% depuis 2006. La forte hausse du nombre d’individus dont le niveau de scolarité est indéterminé (128%) commande toutefois la prudence dans l’interprétation des variations et explique possiblement
Effectif mensuel moyen des prestataires de l’assurance-emploi
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
28
une bonne partie des baisses observées. Cela dit, seuls les effectifs de scolarité universitaire se sont accrus durant la période, en hausse de 7% (contre -8,5% dans la province). Ils constituent un prestataire sur sept sur le territoire de Laval en 2011 (les chiffres de la scolarité ne sont pas calculés sur la même période que ceux des autres catégories, voir la note du tableau sur l’effectif mensuel moyen).
Le groupe des prestataires dont la compétence donne accès à des postes de gestion a proportionnellement connu la plus forte augmentation depuis 2006, suivi de près par ceux ayant des compétences professionnelles (hausses respectives de 17,4% et 15%). Ces deux groupes demeurent toutefois peu présents sur le territoire de Laval, ne totalisant que 12,8% des effectifs. Les individus ayant des compétences techniques ou intermédiaires représentent deux prestataires sur trois en 2011, bien que le nombre des derniers n’ait pratiquement pas bougé (hausse de 0,1%). Étant donné son effectif, le personnel technique présente la plus forte hausse du nombre de prestataires dans la région (342 personnes de plus). Les effectifs dont les compétences mènent à des postes élémentaires et de manœuvre sont les seuls à avoir diminué durant la période, mais bien moins que dans la RMR (-3,9% contre -11,6%). Ils demeurent toutefois, en 2011, un peu moins présents parmi les prestataires de Laval (17,7% contre 18,6% pour la RMR).
Même si le grand secteur secondaire ne compte que 16,3% des travailleurs de la région de Laval, il concentre 34% des prestataires de l’assurance-emploi en 2011, notamment dans le secteur de la construction (18,6%). Deux autres secteurs rassemblent plus de 10% des prestataires :
la fabrication et les services aux entreprises (respectivement 15,4% et 13,3%). On observe toutefois de très fortes disparités dans la distribution des hommes et des femmes prestataires parmi les secteurs d’activité.
Ainsi, presque tous les prestataires du secteur de la construction étant des hommes (93,1%), ce secteur concentre plus du quart des effectifs masculins, et une infime partie chez les femmes (respectivement 28,9% et 3,2%). Ces dernières se distribuent plus également que les hommes entre les différents secteurs, puisque cinq des douze secteurs rassemblent entre 10% et 15% des femmes. Les trois premiers sont les services aux entreprises (14,3%), les services d’enseignement (12,8%) et la fabrication (12,3%). Le grand secteur des services à la consommation réunit toutefois le plus grand nombre de femmes en 2011 (29,6%), alors que le secteur secondaire réunit pas loin de la moitié des hommes (45,1%).
Précisons toutefois que certains chiffres du tableau s’avèrent imprécis, puisque la somme des secteurs et grands secteurs d’activité est inférieure de 500 individus au total des prestataires. Cette imprécision découle de la suppression des valeurs inférieures à 10 dans la base de données désagrégée, pour des raisons de confidentialité, et d’un groupe d’environ 5% des individus dont le secteur d’activité n’est pas indiqué. Les secteurs dont les chiffres sont notablement affectés par ce problème sont la fabrication, les transports et communications et le commerce de détail.
Source : M inistère des Ressources humaines et Développement des compétences Canada, compilation spéciale de la Direction de la planification, du partenariat et du service aux entreprises, Direction régionale d’Emplo i-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Note : Le nombre de prestataires est mesuré à chaque mois et fluctue grandement selon le moment de l’année. La moyenne mensuelle est la moyenne des douze valeurs observées pour les mois de l’année visée.
Nombre de prestataires, Laval
30322941
1711
587443
3374
2943
1644
675520
Évolution des prestataires de l’assurance-emploi actifs et aptes au travail par niveau de compétence, 2006-2011
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
Soins de santé et assistance sociale 10 771 3,9 1 905 1,1 17,7 8 866 9,1 82,3
Services publics 507 0,2 377 0,2 74,4 131 0,1 25,8Source : Statistique Canada, recensement de 2011, compilation spéciale de la Direction de la planification et de l’information sur le marché du travail, Direction régionale d’Emploi-Québec de Laval. Traitement et analyse : INRS-UCS.
%▼ : En % du total de la population.%◄ : En % des effectifs du secteur d’activité.
Note : Le nombre de prestataires est mesuré chaque mois et fluctue grandement selon le moment de l’année. La moyenne mensuelle est la moyenne des douze valeurs observées pour les mois de l’année visée. La somme des secteurs et grands secteurs d’activité est inférieure au total des prestataires, en raison de la suppression des valeurs inférieures à 10 et d’un groupe d’environ 5% des individus dont le secteur d’activité n’est pas indiqué.
Prestataires de l’assurance-emploi selon le secteur d’activité
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
30
LES PRESTATAIRES DE L’AIDE FINANCIÈRE DE DERNIER RECOURS
Laval CLE Laval-des-Rapides CLE Chomedey–Sainte-Dorothée
2011 Δ% 2011 Δ% 2011 Δ%N % 2006-2011 N %◄ 2006-2011 N %◄ 2006-2011
Prestataires de l’aide financière de dernier recours
Source : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Direction de la statistique et de l’information de gestion, janvier 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.
* : Les chiffres de ce groupe sont présentés pour fins d’information seulement, ils ne sont pas inclus dans les autres tableaux portant sur les programmes de la solidarité sociale et de l’aide financière de dernier recours.
Prestataires des programmes d’aide financière de dernier recours
Prestataires des programmes d’aide financière de dernier recours
En 2011, en incluant les conjoints sans contraintes sévères, on dénombre en moyenne 12 247 prestataires des programmes d’aide financière de dernier recours dans la région de Laval. Leur nombre s’est accru de 13,2% depuis 2006, mais un peu moins sur le territoire du CLE Laval-des-Rapides (11,8%). Cette augmentation s’avère plus élevée que celle de la population de Laval durant la période (8,9%, voir la section Effectifs en présence en page 1).
Près des deux tiers des effectifs (les 7 828 individus décrits à la section suivante) sont considérés sans contraintes ou ayant des contraintes temporaires et relèvent du programme d’aide sociale. L’autre partie des prestataires, soit 36,1%, souffre de contraintes sévères à l’emploi ou est un conjoint sans contraintes sévères d’une personne qui en souffre; ces personnes sont prestataires du programme de la solidarité sociale. Le programme d’aide sociale affiche un taux de croissance plus élevé que celui de la solidarité sociale entre 2006 et 2011 (15,6% contre 9,2%). Les prestataires de l’aide sociale avec contraintes temporaires sont moins nombreux que ceux sans contraintes dans la région (respectivement 26,3% et 37,6% des effectifs des programmes d’aide financière de dernier recours). Le nombre des premiers a surtout augmenté sur le territoire de CLE
Chomedey–Sainte-Dorothée (hausse de 21,2%) alors que les effectifs des seconds se sont davantage accrus sur le territoire du CLE Laval-des-Rapides (hausse de 17,5%).
Sans tenir compte des conjoints sans contraintes sévères, on compte en moyenne 12 003 prestataires de l’aide financière de dernier recours en 2011 à Laval (voir tableau à la page suivante), en hausse de 13,6% depuis 2006. Les femmes sont à peine plus nombreuses que les hommes, mais l’augmentation des effectifs est deux fois plus marquée chez ces derniers (18,1% contre 9,5%).
Plusieurs constats peuvent être avancés à la lecture du tableau suivant. On observe notamment que le nombre de prestataires a augmenté dans virtuellement tous les groupes durant la période. On enregistre les plus importantes hausses chez les effectifs âgés de moins de 21 ans (24,7%), les couples avec enfants (27,2%), les personnes ayant une scolarité de niveau universitaire (66,4%) et les revendicateurs du statut de réfugié (97,4%). Cela dit, l’augmentation du nombre de prestataires depuis 2006 concerne surtout ceux âgés de 45 à 54 ans et de 55 à 64 ans (respectivement 565 et 479 individus), les personnes seules (996 personnes), celles ayant une scolarité de niveau secondaire I à IV
Note méthodologique : Les chiffres sur les prestataires des programmes d’aide financière de dernier recours sont tirés de données non officielles par CLE de résidence provenant d’une compilation spéciale de la Direction de la statistique et de l’information de gestion du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. De plus, les dossiers des prestataires rattachés à des CLE localisés ailleurs que dans la région de Laval sont exclus des analyses. Ces données ne correspondent pas nécessairement aux données officielles de la Direction de la statistique et de l’information de gestion par CLE de service.
Les effectifs des tableaux de cette section correspondent au nombre moyen de prestataires enregistré durant chacun des douze mois de l’année civile. Les effectifs selon la scolarité indiquent le niveau d’enseignement le plus élevé atteint. Ces chiffres ne renseignent pas sur le ou les diplômes obtenus ni sur le nombre d’années de scolarité complétées à l’intérieur d’un niveau.
Les tableaux de cette section tracent le portrait des prestataires du programme d’aide financière de dernier recours qui comprend les volets de l’aide sociale et de la solidarité sociale. Le programme d’aide sociale regroupe les prestataires sans contraintes à l’emploi et ceux ayant des contraintes temporaires. Le programme de solidarité sociale regroupe les prestataires ayant des contraintes sévères à l’emploi et les conjoints sans contraintes sévères (ces derniers sont cependant exclus de l’analyse, hormis pour leurs effectifs au tableau suivant).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
31
Laval CLE Laval-des-Rapides CLE Chomedey–Sainte-Dorothée
2011 Δ% 2011 Δ% 2011 Δ%
N % 2006-2011 N %◄ 2006-2011 N %◄ 2006-2011Total 12 003 100,0 13,6 5 160 43,0 12,4 6 843 57,0 14,5
Revendicateurs du statut de réfugié 385 3,2 97,4 167 43,4 119,7 218 56,6 81,7
Durée consécutive à l’aide
moins de 2 mois 251 2,1 -3,5 123 49,0 0,0 128 51,0 -6,6
2 à 5 mois 930 7,7 3,2 446 48,0 4,7 484 52,0 1,9
6 à 11 mois 1 059 8,8 13,4 506 47,8 18,5 553 52,2 9,1
12 à 23 mois (1-2 ans) 1 568 13,1 21,3 693 44,2 18,3 875 55,8 23,8
24 à 47 mois (2-4 ans) 2 035 17,0 20,1 859 42,2 17,2 1 177 57,8 22,3
De 48 à 119 mois (4-10 ans) 2 900 24,2 16,0 1 197 41,3 16,2 1 704 58,8 16,0
120 mois et plus (10 ans et plus) 3 260 27,2 9,3 1 337 41,0 5,9 1 923 59,0 11,9
Source : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Direction de la statistique et de l’information de gestion, janvier 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Note : Les conjoints sans contraintes sévères ne sont pas pris en compte dans ce tableau. Le nombre de prestataires selon la situation familiale peut présenter de minimes différences par rapport aux autres catégories.
Prestataires de l’aide financière de dernier recours
et secondaire V (respectivement 604 et 618 prestataires) et l’ensemble des personnes nées hors Canada (1 258 individus). Précisons qu’il faut être prudent dans l’analyse des chiffres sur le niveau de scolarité. Étant donné la proportion élevée de prestataires dont on ne connaît pas le niveau de scolarité en 2011 (28%), la baisse des effectifs de ce groupe pourrait altérer l’ampleur réelle des hausses observées dans les autres groupes.
Concernant la durée consécutive à l’aide financière de dernier recours, on constate que le nombre de prestataires demeurés à l’aide durant moins de 2 mois consécutifs est le seul à avoir diminué durant la période (baisse de 3,5%). En revanche, les effectifs dont la durée consécutive à l’aide est de 1 à 4 ans ont connu des hausses de plus de 20%. Ainsi, un peu plus de la moitié des prestataires de la région de Laval est demeurée à l’aide durant 4 ans ou plus consécutivement en 2011.
Les effectifs des deux territoires de CLE et leur évolution présentent quelques différences qu’il est intéressant de relever. Les prestataires du territoire de CLE Chomedey–Sainte-Dorothée constituent 57%
des effectifs de Laval et sont un peu plus souvent âgés de 55 à 64 ans (60,6% des effectifs de la région), en couple avec ou sans enfants (respectivement 62,6% et 65,6%), avec une scolarité primaire (63,7%) ou nés hors Canada (66,6%). Les prestataires habitant le territoire de CLE Laval-des-Rapides sont le plus souvent de scolarité secondaire I à IV (47,9%), nés au Canada (48,2%) ou avec une durée à l’aide inférieure à 1 an (48,2%).
Au niveau des croissances, certains groupes de prestataires ont connu une plus forte croissance sur le territoire de CLE Chomedey–Sainte-Dorothée, notamment ceux âgés de moins de 21 ans (hausse de 33,5% contre 13,9%) ou ayant une scolarité de secondaire V (hausse de 40,2% contre 22,6%) ou collégiale (hausse de 32,5% contre 17,1%). Les augmentations les plus marquées sur le territoire de CLE Laval-des-Rapides concernent surtout les couples avec enfants (hausse de 34,7% contre 23,1%), les individus ayant une scolarité universitaire (hausse de 72,4% contre 60,8%), les nouveaux arrivants (hausse de 84,9% contre 51,2%) et les revendicateurs du statut de réfugié (hausse de 119,7% contre 81,7%).
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
32
Laval CLE Laval-des-Rapides CLE Chomedey–Sainte-Dorothée
Revendicateurs du statut de réfugié 379 4,8 102,7 164 43,3 118,7 215 56,7 90,3
Durée consécutive à l’aide
moins de 2 mois 233 3,0 -4,9 115 49,4 -0,9 118 50,6 -8,5
2 à 5 mois 851 10,9 3,2 413 48,5 5,4 438 51,5 1,2
6 à 11 mois 936 12,0 15,1 455 48,6 22,0 481 51,4 9,3
12 à 23 mois (1-2 ans) 1 325 16,9 24,8 597 45,1 22,6 728 54,9 26,6
24 à 47 mois (2-4 ans) 1 587 20,3 22,4 689 43,4 21,7 898 56,6 22,8
De 48 à 119 mois (4-10 ans) 1 799 23,0 15,8 723 40,2 12,3 1 076 59,8 18,4
120 mois et plus (10 ans et plus) 1 097 14,0 12,2 426 38,8 1,4 671 61,2 20,3
Source : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Direction de la statistique et de l’information de gestion, janvier 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Note : Le nombre de prestataires selon la situation familiale peut présenter de minimes différences par rapport aux autres catégories.
Prestataires de l’aide sociale
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
1 600
1 800
moins de2 mois
2 à 5 mois 6 à 11 mois 1 à 2 ans 2 à 4 ans 4 à 10 ans 10 ans etplus
2006 2011
Source : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Direction de la statistique et de l’information de gestion, janvier 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Laval
Évolution de la durée consécutive à l’aide sociale
Prestataires de l’aide socialeLes prestataires du programme d’aide sociale
sont les personnes qui ne présentent aucune contrainte face à l’emploi ou ayant des contraintes temporaires.
On dénombre en moyenne 7 828 prestataires considérés sans contraintes ou avec contraintes temporaires, inscrits au programme de l’aide sociale, dans la région de Laval en 2011. Depuis 2006, leur nombre a augmenté de 15,6%, en particulier chez les hommes (hausse de 18,9% contre 12,7% pour les femmes). Cela dit, les femmes demeurent majoritaires en 2011 parmi les prestataires lavallois (52,3%).
Les principales caractéristiques des prestataires de l’aide sociale peuvent être dégagées de la lecture du tableau ci-contre , et certaines témoignent de spécificités des effectifs vivant sur l’un ou l’autre des deux territoires de CLE de la région. Tout d’abord, plus du tiers des effectifs est âgé de 30 à 44 ans (35%) et une majorité sont des personnes vivant seules (54,5%), tout comme celles nées au Canada (54,8%). Enfin, deux prestataires sur cinq possèdent une scolarité inférieure au secondaire V (41,3%). Le territoire de CLE Laval-des-Rapides, où réside 43,7% des effectifs lavallois, se démarque par une plus grande présence de prestataires de moins de 25 ans (51,8% des effectifs de la région) ou nés au Canada (51,4%). Celui du CLE Chomedey–Sainte-Dorothée compte une plus grande proportion de prestataires âgés de 55 à 64 ans (62%), en couple avec ou sans enfants (respectivement 61,8% et 67,9%), avec une scolarité de niveau primaire (65,7%), nés hors Canada (65,7%) ou étant à l’aide depuis plus de 10 années consécutives (61,2%).
Entre 2006 et 2011, le nombre de prestataires a augmenté dans la plupart des groupes, mais il a aussi diminué dans quelques-uns. Les effectifs les plus âgés ont connu les plus fortes croissances (28,3% pour les 55 à 64 ans), tout comme les couples avec enfants (27,2%). Le nombre de ceux ayant une scolarité de niveau universitaire s’est aussi accru de manière considérable durant la période (75%). La hausse la plus importante, d’un point de vue numérique, concerne toutefois les prestataires nés hors Canada, dont les effectifs ont bondi de 1 081 individus depuis 2006. À l’inverse, les effectifs nés au Canada n’ont diminué que de 26 personnes.
En ce qui concerne la durée consécutive à l’aide, on constate que l’aide de moyenne durée prédomine de plus en plus parmi les prestataires du territoire de la région de Laval. La croissance des effectifs depuis 2006 se concentre ainsi surtout dans les groupes étant demeurés à l’aide durant 1 à 4 ans, la plus importante hausse étant observée chez ceux ayant bénéficié de l’aide sociale durant 1 à 2 années consécutives (24,8%). À l’opposé, le nombre de prestataires demeurés à l’aide durant une courte période a relativement peu changé et a même diminué de 4,9% pour ceux à l’aide durant moins de 2 mois. Il en résulte qu’en 2011, 2 896 prestataires lavallois, soit plus du tiers, sont demeurés à l’aide durant 4 ans ou plus consécutivement (37%). Il s’agit d’une baisse de 0,4 point de pourcentage depuis 2006, alors que cette situation touchait 2 531 prestataires de l’aide sociale.
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
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Laval CLE Laval-des-Rapides CLE Chomedey–Sainte-Dorothée
Revendicateurs du statut de réfugié - - -25,0 - - 200,0 - - -57,1
Durée consécutive à l’aide
moins de 2 mois 18 0,4 20,0 - - 14,3 - - 25,0
2 à 5 mois 79 1,9 3,9 - - -2,9 - - 9,5
6 à 11 mois 123 2,9 1,7 51 41,5 -5,6 72 58,5 7,5
12 à 23 mois (1-2 ans) 243 5,8 5,2 96 39,5 -3,0 147 60,5 11,4
24 à 47 mois (2-4 ans) 448 10,7 12,6 170 37,9 1,8 279 62,3 20,8
De 48 à 119 mois (4-10 ans) 1 101 26,4 16,4 474 43,1 22,8 628 57,0 12,1
120 mois et plus (10 ans et plus) 2 163 51,8 7,9 911 42,1 8,1 1 252 57,9 7,8
Source : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Direction de la statistique et de l’information de gestion, janvier 2013. Traitement et analyse : INRS-UCS.
Note : Les conjoints sans contraintes sévères ne sont pas pris en compte dans ce tableau. Le nombre de prestataires selon la situation familiale peut présenter de minimes différences par rapport aux autres catégories.
- : Certains chiffres sont omis en raison d’effectifs trop restreints pour être diffusés ou pour préserver la confidentialité.
Prestataires de la solidarité sociale (avec contraintes sévères)
0
800
400
1 200
1 600
2 000
moins de2 mois
2 à 5 mois 6 à 11 mois 1 à 2 ans 2 à 4 ans 4 à 10 ans 10 ans etplus
2006 2011
Source : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Direction de la statistique et de l’information de gestion, janvier 2013.Traitement et analyse : INRS-UCS.
Laval
Évolution de la durée consécutive à la solidarité sociale
Prestataires de la solidarité sociale
Les prestataires du programme de la solidarité sociale sont les personnes qui présentent des contraintes sévères face à l’emploi et leurs conjoints. Les chiffres de cette section ne prennent pas en compte les conjoints sans contraintes sévères.
En 2011, on recense à Laval 4 175 prestataires avec contraintes sévères, pris en charge par le programme de la solidarité sociale. Ils sont plus nombreux en 2011 qu’en 2006 (hausse de 10,1%), en particulier les hommes, dont les effectifs ont crû cinq fois plus vite que ceux des femmes (16,8% contre 3,5%). Ces derniers sont d’ailleurs devenus majoritaires durant la période, avec 52,2% des prestataires en 2011.
Globalement, trois prestataires sur cinq sont âgés de 45 à 64 ans dans la région en 2011 (60,5%). On note aussi que la plupart des prestataires de la solidarité sociale vivent seuls (89,4%) et presque autant sont nés au Canada (84,1%). Les effectifs nés hors Canada se sont toutefois passablement accrus depuis 2006 (hausse de 36,3%), notamment sur le territoire de CLE Chomedey–Sainte-Dorothée (39,5%). Parmi les différents groupes d’âge, les prestataires de moins de 21 ans ont crû de façon beaucoup plus importante que les autres groupes (69,6%), en particulier sur le territoire de CLE Chomedey–Sainte-Dorothée, où leurs effectifs ont presque doublé (95,5%). À l’inverse, les 30 à 44 ans ont vu leur nombre diminuer de 8%, tout comme celui des couples sans enfants (-17,6%), en particulier sur le territoire de CLE Laval-des-Rapides (-23,4%).
En ce qui a trait à la scolarité, on observe que plus du tiers des prestataires possède un niveau inférieur au secondaire V en 2011 (34,7%). Il convient toutefois d’être prudent dans l’analyse des chiffres sur la scolarité, en particulier les variations, puisque le niveau de scolarité de deux prestataires sur cinq demeure inconnu en 2011 (41%), malgré une baisse de 8,1% de ce groupe depuis 2006.
Quant à la durée consécutive à l’aide, on constate sans surprise, étant donné la nature du programme, qu’en 2011 la majorité des prestataires de la solidarité sociale sont demeurés à l’aide durant au moins 10 ans (51,8%). Les effectifs de ce groupe se sont accrus de 7,9% depuis 2006, mais ceux à l’aide durant 4 à 10 ans ont augmenté le plus vite (16,4%), notamment sur le territoire de CLE Laval-des-Rapides (hausse de 22,8%). À l’opposé, les prestataires à l’aide durant moins de 12 mois consécutifs ne forment que 5,3% des effectifs de la région de Laval en 2011.
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
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LEXIQUE
Âge médian : Âge qui divise en deux moitiés la répartition par âge de la population, c’est-à-dire que l’âge de la première moitié des personnes est sous la médiane, tandis que l’âge de la seconde moitié est au-dessus de la médiane.
Chômeurs : « Personnes qui, pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011, étaient sans emploi salarié ou sans travail à leur compte, étaient prêtes à travailler et :
a. avaient activement cherché un emploi salarié au cours des quatre semaines précédentes; ou
b. avaient été mises à pied mais prévoyaient reprendre leur emploi; ou
c. avaient pris des arrangements définis en vue de se présenter à un nouvel emploi dans les quatre semaines suivantes » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Chômeur n’est pas synonyme de prestataire de l’assurance-emploi.
Composition du revenu total : « La composition du revenu total d’un groupe au sein d’une population ou d’une région géographique correspond à la part relative que représente chaque source de revenu ou groupe de sources de revenu, exprimée en pourcentage du revenu total agrégé de ce groupe ou de cette région » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Connaissance des langues officielles : « Indique si le recensé peut soutenir une conversation en français seulement, en anglais seulement, en français et en anglais, ou dans aucune des deux langues officielles. Les données sur les langues officielles se fondent sur une autoévaluation par les recensés de leur capacité de parler les deux langues officielles » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Couples avec enfants : Couple marié (avec enfants du couple et/ou de l’un ou l’autre des conjoints), couple vivant en union libre (avec enfants du couple et/ou de l’un ou l’autre des partenaires) ou parent seul, peu importe son état matrimonial, demeurant avec au moins un enfant.
Couples sans enfants : Couple marié ou vivant en union libre qui demeurent dans un logement sans enfants ou avec des enfants qui vivent avec leur conjoint(e) marié(e) ou leur partenaire en union libre.
Établissement : L’établissement statistique est l’entité de production ou le plus petit regroupement d’entités de production qui : produit un ensemble de biens ou de services homogènes; ne croise pas les frontières provinciales; fournit des données sur la valeur de la production, sur le coût des principaux intrants intermédiaires utilisés ainsi que sur la main-d’œuvre (y compris son coût) utilisée aux fins de la production. L’entité de production représente l’unité physique où se déroule l’activité économique. Elle doit donc avoir une adresse municipale et une main-d’œuvre dédiée.
Famille avec conjoints : « Familles dont l’un des membres, au sein d’un couple marié ou d’un couple en union libre, est la personne repère de la famille économique » dictionnaire du recensement de 2011 de Statistique Canada.
Famille monoparentale : « Familles au sein desquelles un père seul ou une mère seule est la personne repère de la famille économique » dictionnaire du recensement de 2011 de Statistique Canada.
Famille économique : « Groupe de deux personnes ou plus qui vivent dans le même logement et qui sont apparentées par le sang, par alliance, par union libre, par adoption ou par une relation de famille d’accueil » dictionnaire du recensement de 2011 de Statistique Canada.
Fréquence des unités à faible revenu après impôt : « Pourcentage de personnes à faible revenu dans les ménages privés dont le revenu se trouve sous la ligne de faible revenu selon la Mesure de faible revenu après impôt (MFR-ApI) » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Immigrants : voir « Population immigrante ».
Indice de défavorisation : Il vise à rendre compte des disparités à l’intérieur du territoire tout en ne perdant pas de vue les particularités du territoire dans l’ensemble lavallois. Calculé par secteur de recensement, il a été construit à partir d’une mesure de pauvreté – la mesure de faible revenu après impôt (MFR-Apl) de la population dans les ménages privés – et de quatre variables en lien avec la défavorisation :
le pourcentage de familles monoparentales dans l’ensemble des • familles;le taux de chômage;• la proportion d’immigrants récents;• le pourcentage de personnes de 25 à 64 sans diplôme;•
Lorsque ces indicateurs sont élevés, pris dans leur ensemble, ils sont symptomatiques de la défavorisation dans le secteur de recensement. L’indice de défavorisation proposé ici est en fait la sommation des cinq variables préalablement ramenées sur une échelle de 0 à 1. Il varie donc potentiellement de 0 à 5, soit respectivement d’une défavorisation minimale à une défavorisation maximale. En dernier lieu, l’indice a été regroupé en quatre catégories, chacune d’entre elles comprenant le quart des secteurs de recensement de la région de Laval. La même méthodologie a été appliquée aux territoires de CLE, ce qui a permis de les classer en ordre quant à la défavorisation relative (1 pour le territoire avec la population la plus défavorisée et 2 pour le territoire avec la population la moins défavorisée). Comparativement à l’indice de défavorisation de 2006, il est à noter que les variables de faible scolarité et de faible revenu ne sont pas les mêmes en 2011 :
En 2006, pourcentage de 20 ans et plus avec un niveau de • scolarité inférieur à une 9e année, pourcentage de la population totale ayant un faible revenu avant impôt;
En 2011, pourcentage de 25 à 64 ans sans diplôme, pourcentage • de la population dans les ménages privés ayant un faible revenu après impôt.
Lieu d’acquisition du plus haut niveau de scolarité postsecondaire : Province ou territoire (au Canada) ou pays (à l’extérieur du Canada) de l’établissement duquel le plus haut certificat, diplôme ou grade postsecondaire a été obtenu, d’après les frontières qui existaient le 10 mai 2011.
Mesure de faible revenu après impôt (MFR-Apl) : « Pourcentage fixe (50 %) de la médiane du revenu après impôt rajusté du ménage observée au niveau des personnes, où rajusté indique que les besoins du ménage sont pris en considération. L’ajustement pour les tailles du ménage correspond au fait que les besoins au niveau du ménage augmentent basé sur l’augmentation du nombre de membres dans le ménage bien que pas toujours selon la même proportion que tout membre additionnel » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
Source : Statistique Canada. Dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, produit no 99-000-X au catalogue de Statistique Canada. 1 Pour convertir à d’autres tailles de ménage, multiplier la valeur d’un ménage composé d’une personne par la racine carrée de la taille du ménage désirée
Statistique Canada. Les seuils de faible revenu du MFR-Apl ne varient pas selon la taille de la région de résidence, seulement selon la taille du ménage. La matrice des seuils de faible revenu de 2010 est reportée au tableau ci-dessous.
Minorité visible : voir « Population issue des minorités visibles ».
Nés hors Canada : voir « Population immigrante ».
Niveaux de compétence : voir « Professions ».
Nouveaux arrivants : Désigne, pour les chiffres sur la population : les immigrants de la période 2006 à 2011, excluant les résidents non permanents; pour les chiffres sur les prestataires de l’aide financière de dernier recours : les personnes nées hors Canada arrivées depuis moins de trois ans.
Période d’immigration : « Période en laquelle l’immigrant a obtenu pour la première fois son statut d’immigrant reçu/résident permanent » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Personnes hors famille économique : Il s’agit de personnes âgées de 15 ans et plus « membres d’un ménage qui ne sont pas membres d’une famille économique, incluant les personnes qui vivent seules » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Personnes inactives : « Personnes qui, pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011, n’étaient ni occupées ni en chômage » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Personnes occupées : « Personnes qui, au cours de la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011 :
a. faisaient un travail quelconque dans le cadre d’un emploi ou dans une entreprise, c’est-à-dire tout travail rémunéré accompli pour un employeur ou à son propre compte. Cela comprend aussi les personnes qui faisaient un travail familial non rémunéré, qui est défini comme un travail non rémunéré qui contribue directement à l’exploitation d’une ferme, d’une entreprise ou d’un cabinet de professionnels appartenant à un membre apparenté du même ménage et exploité par celui-ci;
b. avaient un emploi, mais n’étaient pas au travail à cause d’une maladie ou d’une incapacité, pour obligations personnelles ou familiales, pour des vacances ou à la suite d’un conflit de travail. Cette catégorie n’inclut pas les personnes mises à pied
ou entre deux emplois occasionnels, ni celles qui n’avaient pas d’emploi à ce moment-là (même si elles avaient un emploi devant commencer à une date ultérieure) » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Personne seule : Personne vivant seule dans un logement privé.
Population active : « Personnes qui pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011, étaient soit occupées, soit en chômage. Population active = Personnes occupées + Chômeurs » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Population active expérimentée : « Personnes qui, pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011, étaient occupées et les chômeurs qui avaient travaillé à un emploi salarié ou à leur compte pour la dernière fois en 2010 ou en 2011 » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Population à faible revenu : voir « Fréquence du faible revenu après impôt ».
Population ayant une identité autochtone : « Personnes ayant déclaré être des Autochtones, c’est-à-dire Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit) et/ou ayant déclaré être un Indien inscrit ou des traités c’est-à-dire les personnes qui sont inscrites en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada et/ou ayant déclaré être membres d’une Première Nation ou bande indienne » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Population dans les ménages privés : La population dans les ménages privés comprend les personnes dont le lieu habituel de résidence est un logement privé au Canada, à l’exclusion des résidents étrangers. Il s’agit des citoyens canadiens (de naissance ou par naturalisation) ou immigrants reçus (résidents permanents), des personnes revendiquant un statut de réfugié, des personnes titulaires d’un permis d’études ou d’un permis de travail, ainsi que des membres de leur famille vivant avec elles.
Population issue des minorités visibles : « Personnes appartenant à l’une des minorités visibles définies dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi et, le cas échéant, le groupe de minorités visibles en question. Selon la Loi sur l’équité en matière d’emploi, on entend par minorités visibles les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche. Il s’agit principalement des groupes suivants : Sud-Asiatique, Chinois, Noir, Philippin, Latino-Américain, Arabe, Asiatique du Sud-Est, Asiatique occidental, Coréen et Japonais » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Population immigrante : Groupe des personnes qui sont ou qui ont déjà été un immigrant reçu/résident permanent. « Personnes à qui les autorités de l’immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Certains immigrants résident au Canada depuis un certain nombre d’années, alors que d’autres sont arrivés récemment. Certains immigrants sont citoyens canadiens, d’autres non. La plupart des immigrants sont nés à l’extérieur du Canada, mais un petit nombre d’entre eux sont nés au Canada. Dans l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, Immigrants comprend les immigrants arrivés au Canada avant le 10 mai 2011 » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada. Les enfants nés au Canada de parents immigrants sont comptés parmi les non-immigrants dans les données du recensement.
Seuils de faible revenu pour les ménages du Canada en 2010
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
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Les concepts de population immigrante et de population née hors Canada ne sont pas tout à fait identiques. La plupart des personnes nées hors Canada sont immigrantes, mais certaines sont citoyennes canadiennes de naissance même si elles sont nées à l’étranger, parce qu’au moment de leur naissance, au moins l’un de leurs deux parents était citoyen canadien. La population née hors Canada inclue aussi les résidents non permanents. Ils ne sont pas considérés comme des immigrants, parce qu’ils n’ont pas reçu le statut d’immigrant de la part des autorités, toutefois, dans les données utilisées pour les portraits des territoires de CLE et de la région de Laval, la population immigrante combine les immigrants reçus et les résidents non permanents.
Population née hors Canada : voir « Population immigrante ».
Population totale : La population totale du recensement comprend les citoyens canadiens (de naissance ou par naturalisation) et les immigrants reçus (résidents permanents) : ayant un lieu habituel de résidence au Canada, étant à l’étranger dans une base militaire ou en mission diplomatique ou étant en mer ou dans des ports à bord de navires marchands immatriculés au Canada et de navires gouvernementaux canadiens. La population totale inclut les résidents non permanents, mais exclut les résidents étrangers.
Prestataires de l’aide financière de dernier recours : Regroupe les prestataires de l’aide sociale et ceux de la solidarité sociale.
Prestataires de l’aide sociale : Les prestataires de l’aide sociale sont des personnes sans contraintes à l’emploi ou ayant des contraintes temporaires à l’emploi.
Prestataires de l’assurance-emploi : Il s’agit des prestataires actifs et aptes au travail, c’est-à-dire les prestataires réguliers qui reçoivent des prestations ordinaires ou régulières (pour un motif autre que la maladie, une blessure, une grossesse ou des obligations parentales).
Prestataires de la solidarité sociale : Les prestataires de la solidarité sociale sont des personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi ou leurs conjoints sans contraintes sévères (les conjoints sans contraintes sévères qui dépendent du programme de solidarité sociale ont été exclus de nos analyses).
Probabilité de décès dans les 5 années suivantes : La probabilité de décès dans les 5 années suivantes représente le risque pour une personne d’un âge donné d’être décédée avant d’avoir eu 5 ans de plus. Elle est diffusée par groupes d’âges quinquennaux pour les hommes et les femmes Institut de la statistique du Québec, Tableau 3.11. Table de mortalité abrégée selon le sexe, Québec, 2009-2011, Le bilan démographique du Québec. Édition 2013, page 74.
Profession (selon la Classification nationale des professions de 2011 [CNP 2011]) : « Genre de travail exécuté par les personnes pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011, défini d’après le type d’emploi occupé par le répondant et la description des tâches les plus importantes qui s’y rattachent. Les données sur la profession de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 sont produites en fonction de la CNP de 2011. La Classification nationale des professions (CNP) 2011 est composée de quatre niveaux d’agrégation. Elle comprend 10 grandes catégories professionnelles englobant 40 grands groupes, lesquels comprennent à leur tour 140 groupes intermédiaires. Ces groupes intermédiaires renferment 500 groupes de bases. Les titres de professions sont classés selon le niveau de scolarité, de formation ou de compétence nécessaire pour exercer cette profession, ainsi que le genre de travail exécuté, déterminé d’après les tâches, les fonctions et les responsabilités reliées au poste. Pour plus de renseignements sur la CNP 2011, consulter la
Classification nationale des professions (CNP) 2011, no 12-583-X au catalogue » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Le niveau de compétence A est attribué aux postes qui exigent généralement un diplôme universitaire (personnel professionnel) et aux postes de gestion.
Le niveau de compétence B regroupe les postes qui exigent habituellement une formation collégiale ou un programme d’apprentissage (personnel technique et spécialisé).
Le niveau de compétence C regroupe des postes qui demandent généralement une formation de niveau secondaire ou une formation spécifique à la profession (personnel intermédiaire).
Le niveau de compétence D regroupe les postes pour lesquels une formation en cours d’emploi est habituellement donnée (personnel de postes élémentaires et manœuvres).
Programme d’aide sociale : Programme visant à accorder une aide financière de dernier recours aux personnes qui ne présentent pas de contraintes sévères à l’emploi.
Programme de la solidarité sociale : Programme visant à accorder une aide financière de dernier recours aux personnes qui présentent des contraintes sévères à l’emploi ainsi qu’à leurs conjoints.
Rapport emploi-population : voir « Taux d’emploi ».
Région de tri d’acheminement (RTA) : une région de tri d’acheminement (RTA) est le territoire correspondant aux trois premiers caractères du code postal.
Résidents non permanents : Les résidents non permanents comprennent les personnes ayant un lieu habituel de résidence au Canada : qui demandent le statut de réfugié, sont titulaires d’un permis d’études ou d’un permis de travail, ainsi que les membres de leur famille vivant avec elles.
Revenu total : « Total du revenu provenant de toutes les sources, y compris un revenu d’emploi, un revenu provenant de programmes gouvernementaux, une pension, un revenu de placements ou tout autre revenu en espèces. Comprend les revenus d’emploi tirés des traitements, salaires, pourboires et commissions ainsi que le revenu net provenant d’un travail autonome (activités d’une ferme non constituée en société et activités non agricoles); les revenus provenant de sources gouvernementales, comme l’assistance sociale, la prestation fiscale pour enfants, l’assurance emploi, la pension de la sécurité de la vieillesse, les prestations du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec et les rentes d’invalidité; les revenus provenant d’un régime de pension d’employeur et de fonds de retraite privé, par exemple, les régimes privés de retraite, les rentes et les paiements FERR; les revenus de placements, comme les dividendes et l’intérêt sur les obligations, les comptes, les CPG et les fonds communs de placement; et les autres revenus en espèces réguliers, comme les paiements de soutien d’un enfant, les pensions alimentaires et les bourses d’études. Les rentrées d’argent incluses sont généralement régulières et récurrentes.
Sont exclues les rentrées d’argent ponctuelles, comme les gains de loterie, les gains de jeux, les héritages en argent, les règlements monétaires forfaitaires d’assurance, les gains en capital et les retraits d’un REER. Les gains en capital sont exclus parce que, de par leur nature, ils ne sont pas réguliers ni récurrents. On suppose aussi qu’ils sont moins susceptibles d’être dépensés entièrement au cours de la période pendant laquelle ils sont versés, contrairement aux revenus réguliers et récurrents. Sont exclues également les cotisations des employeurs
Portrait socioéconomique du territoire de la région de Laval
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aux régimes de pension agréés, au Régime de pensions du Canada et au Régime de rentes du Québec, et à l’assurance-emploi. Enfin, sont exclus de cette définition du revenu total les transferts volontaires entre ménages, les loyers imputés, les biens et services produits pour le troc et les biens produits pour consommation propre » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Revenu total de la famille économique : « Somme des revenus totaux de tous les membres d’une famille économique donnée » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Revenu total de la personne hors famille : Somme des revenus totaux d’une personne âgée de 15 ans et plus vivant hors famille.
Revenu total du ménage : « Somme des revenus totaux de tous les membres du ménage » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Revenu total médian : Montant en dollars qui divise en deux moitiés la répartition par tranches de revenu de la population, des familles économiques ou des ménages, c’est-à-dire que les revenus de la première moitié des unités sont sous la médiane, tandis que les revenus de la seconde moitié sont au-dessus de la médiane.
Revenu total moyen : Somme des revenus totaux des ménages, familles économiques ou personnes en 2010 divisée par le nombre d’unités.
Secteurs d’activité : voir « Type d’industrie ».
Scolarité : Plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu par la personne recensée. Les réponses possibles sont « Aucun certificat, diplôme ou grade; diplôme d’études secondaires ou l’équivalent; certificat ou diplôme d’une école de métiers; certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement d’enseignement non universitaire; certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat; baccalauréat; certificat ou diplôme universitaire supérieur au baccalauréat, diplôme en médecine, en art dentaire, en médecine vétérinaire ou en optométrie, maîtrise, doctorat acquis » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Aucun diplôme Aucun certificat, diplôme ou grade (moins d’un secondaire)
Diplôme d’études secondaires
Diplôme d’études secondaires ou l’équivalent
Diplôme d’une école de métier
Certificat ou diplôme d’une école de métiers
Diplôme collégial Certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement d’enseignement non universitaire
Certificat universitaire Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat
Baccalauréat Baccalauréat
Diplôme supérieur au baccalauréat
Certificat ou diplôme universitaire supérieur au baccalauréat, diplôme en médecine, en art dentaire, en médecine vétérinaire ou en optométrie, maîtrise, doctorat acquis
Solde migratoire : Le solde migratoire d’un territoire (CLE ou région de Laval) représente les pertes ou les gains nets qu’il enregistre dans ses échanges migratoires avec l’extérieur, soit la différence estimée entre le nombre d’entrants et de sortants durant la période de référence. Le
solde migratoire quinquennal ne tient pas compte des décès survenus pendant les cinq années de la période. De plus, la cohorte des moins de 5 ans n’est pas prise en compte puisque ces personnes n’existaient pas cinq ans auparavant. Les données de recensement sur la période de 5 ans ne permettent pas de distinguer les personnes de moins de 5 ans nées sur le territoire des entrants du même âge nés ailleurs et arrivés durant la période.
Taux d’activité : « Pourcentage de la population active pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011 par rapport aux personnes âgées de 15 ans et plus » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Taux de chômage : « Pourcentage de la population en chômage par rapport à la population active pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011 » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Taux de couverture : Le taux de couverture traduit la part des emplois occupés par des résidants du territoire de CLE.
Taux d’emploi : « Nombre de personnes occupées au cours de la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011, exprimé en pourcentage de la population totale âgée de 15 ans et plus » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Travailleur autonome : Personne dont l’emploi consistait principalement à exploiter une entreprise ou une ferme ou à exercer une profession, seule ou avec des associés. « Sont comprises les personnes qui exploitent une ferme à titre de propriétaire ou de locataire, celles qui travaillent comme pigiste ou à forfait pour un travail particulier (par exemple, les architectes et les infirmières privées), les personnes qui exploitent une concession de vente et de distribution directe d’articles comme des produits de beauté, des journaux, des brosses ou des articles ménagers, et celles qui font de la pêche avec du matériel qui leur appartient en propre ou dont elles sont copropriétaires. L’entreprise peut être constituée en société ou non constituée en société. Les travailleurs autonomes comprennent ceux ayant ou n’ayant pas d’aide rémunérée. Sont également inclus dans la catégorie des travailleurs autonomes les travailleurs familiaux non rémunérés. Il s’agit de personnes qui travaillent sans rémunération à l’exploitation d’une entreprise, d’une ferme ou d’un cabinet de professionnels appartenant à un autre membre de la famille vivant dans le même logement et exploité par celui-ci » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.
Type d’industrie (selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord [SCIAN] 2007) : Nature générale de l’activité de l’établissement où travaillait une personne âgée de 15 ans ou plus au cours de la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011 ou, si elle n’avait pas travaillé cette semaine-là mais l’avait fait à un moment quelconque depuis le 1er janvier 2010, de l’établissement où elle a travaillé le plus longtemps au cours de cette période. « Les données sur l’industrie de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 sont produites en fonction du SCIAN 2007. Ce dernier […] consiste en un répertoire systématique et détaillé des industries regroupées en 20 secteurs, 102 sous-secteurs et 324 groupes d’industrie. Les critères utilisés pour créer ces catégories sont la similitude des structures d’intrants, des qualifications de la main-d’œuvre ou des processus de production utilisés par l’établissement. Pour plus de renseignements sur le SCIAN 2007, se reporter au Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) 2007, no 12-501-XIF au catalogue » dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages 2011 de Statistique Canada.