Victor PLICHON, 5 ème année de Génie Civil INSA de Strasbourg PROJET DE FIN D’ETUDES Amélioration du travail collaboratif en phase de conception par l’utilisation de la maquette numérique. Tuteur Bouygues HAS Nicolas Aubé, Responsable Etudes de Prix & BIM Management Tuteur INSA Georg Koval, Maître de conférences, Enseignant au département GCT
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Victor PLICHON, 5ème année de Génie Civil INSA de Strasbourg
PROJET DE FIN D’ETUDES
Amélioration du travail collaboratif en phase de conception
par l’utilisation de la maquette numérique.
Tuteur Bouygues HAS
Nicolas Aubé, Responsable Etudes de Prix & BIM Management
Tuteur INSA
Georg Koval, Maître de conférences, Enseignant au département GCT
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 2
Résumé
Mots clés
BIM, Maquette Numérique, Collaboration, multi métier, Phase de Conception, Bâtiment
Mon projet de fin d’études consiste en l’amélioration de la collaboration en phase conception par
l’utilisation de la maquette numérique. Cette démarche s’effectue non seulement en interne chez
Bouygues Habitat social notamment au sein de la Cellule de Conception et de Pilotage Technique des
Projets mais aussi avec les architectes partenaires sur les projets de Conception/Réalisation et de
Montage d’Opération. Elle part du constat qu’un certain nombre de problématiques de
communication sont rencontrées. En effet le nombre considérable d’échanges de documents 2D avec
les architectes a pour conséquence la perte ou la modification d’informations ou encore l’incohérence
de certains livrables. Cela génère donc une perte de temps sur la gestion documentaire et des
difficultés supplémentaires au niveau des synthèses de l’information du projet.
La maquette numérique semble apporter des solutions quant à ces diverses problématiques en
générant une source d’information unique enrichie par chacun des métiers et permet de communiquer
sur un seul et même modèle. Je viserai donc à explorer, dans le cadre de cette étude, les possibilités
d’amélioration de la coordination entre les divers métiers par l’utilisation de la maquette numérique.
Keywords
BIM, Digital Model, Collaboration, multi-business, Design, Building
My project consist of improving collaboration during the design phase of D&B projects with the using
of Digital Model. This approach perform within Bouygues Habitat Social particularly in the Technic
Design Team but also with the architects partners. Firstly, the communication channels need to be
improved. In fact the huge number of 2D documents exchanged with the Architects leads to losses of
information, information mistakes or incoherence on the deliverables. It generates therefore a waste
of time on document management and also additional difficulties with the review of the project
information.
The Digital Model seems to be the solution as it creates a unique information tool that is enriched by
all the designers and allows communicating on one unique model. During my course work, I will try to
improve coordination between the various design specialists by enhancing the use of BIM.
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Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier M. Nicolas Aubé et M. Sébastien Cousté pour m’avoir fait confiance
et accepté en tant qu’assistant ingénieur au sein de la cellule de conception et de pilotage technique
des projets au sein de Bouygues Habitat Social.
J’aimerai également remercier tous les membres de mon équipe de conception : Khalil Ben Farah,
Laurent Degen, Flora Sanchez et Zohra Djebarri pour m’avoir accueilli et intégré au sein de leur équipe.
Je les remercie également d’avoir consacré du temps pour me transmettre leur savoir, en répondant
à mes questions et mes doutes, tout en restant toujours dynamiques et positifs. Ils ont su me donner
confiance à travers les missions qu’ils m’ont confiées.
Je souhaite enfin, pour finir, remercier l’ensemble des collaborateurs de Bouygues Habitat Social
notamment au sein des équipes de la Direction de l’Ingénierie et du Développement, de la Direction
de L’ingénierie de Projet ainsi que de la Direction commerciale. Grâce à eux j’ai beaucoup appris dans
différents domaines d’ingénierie tels que les normes handicapée et incendie, l’acoustique et la
thermique, la structure ou encore l’étude de prix. J’ai en outre pu prendre conscience de la complexité
des processus des différentes opérations de développement immobilier et de conception réalisation
ainsi que des interactions entre les nombreux acteurs d’un projet.
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Nomenclature
AT : Acoustique Thermique
AP : Avant-Projet
BIM : Building Information Modeling (modélisation des informations du bâtiment)
BY : Bouygues
CC : Conception Construction
CCPTP : Cellule de Conception et de Pilotage Technique des Projets
CONF : Conforme
DCE : Dossier de Consultation des Entreprises
DI : Développement Immobilier
DID : Direction de l’Ingénierie et du Développement
DIP : Direction de l’Ingénierie de Projet
EDP : Etude De Prix
FAISA : Faisabilité
HAS : Habitat Social
HPI : Handicape protection Incendie
MAPM : Mise Au Point Marché
METH : Méthodes
MIL : Maquette Intégrée au Logement
PC : Permis de Construire
PLU : Plan Local d’Urbanisme
PH : Plancher Haut
SHA : Surface Habitable
SHO : Surface Hors Œuvre
Soumission : Phase de traitement d’une affaire et remise de prix pour un appel d’offre
SP : Surface de Plancher
STR : Structure
SYN : Synthèse
Transfert : Passation du dossier du projet aux équipes travaux
VH/VB : Ventilation Haute/Ventilation Basse
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IV.1 La Cellule .................................................................................................................................... 30
IV.1.1 Les différents types d’opération ......................................................................................... 30
IV.1.2 Les métiers de la cellule ...................................................................................................... 31
IV.1.3 Travail effectué au sein de la cellule ................................................................................... 33
IV.2 La Maquette Intégrée au Logement M.I.L. ................................................................................ 34
IV.2.1 Le principe ........................................................................................................................... 34
Ces vues portent sur les niveaux d’infrastructure (R-2, R-1, RdC) et sont nécessaires pour la conception
des parkings. Ces vues sont répertoriées dans l’onglet « Plan d’Etage CONCEPTION ». J’ai également
crée des vues avec en fond de plan le niveau supérieur correspondant pour voir la position des voiles
refends et voiles façades. Cela permet de voir les impacts des voiles et de pouvoir positionner
correctement les places de parking.
Figure 34 Plan R-2 avec Impacts R-1
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Le fait d’appliquer un fond de plan va dans ce cas précis placer dans la vue le plan actuel R-2 et le plan
R-1. Pour pouvoir les différencier j’ai donc affecté une demi-teinte ainsi qu’un motif particulier au fond
de plan.
Figure 35 Fond de plan
IV.3.1.2 Création de feuilles et d’un cartouche spécifiques à la CCPTP
Pour chacune des vues de CONCEPTION, j’ai créé une feuille correspondante pour impression, avec un
cartouche propre à la CCPTP. Celui-ci présente un certain nombre d’informations propres au projet et
qui renseignent la vue (Auteur, Emetteur, Nom du projet, Date, Type de Plan, Bâtiment, Etage, Echelle,
Indice). Ces champs sont créés dans l’éditeur de famille du cartouche. Ce sont en réalité des « libellés ».
On applique un paramètre partagé (créé au préalable) au libellé (on peut également placer préfixe,
exemple de valeur, suffixe). Une fois celui-ci créé et le cartouche chargé dans le projet, on peut écrire
le texte souhaité dans le zone de texte du libellé. Les paramètres partagés ajoutés sont renseignés
dans les propriétés de la feuille.
Figure 36 Cartouche CCPTP
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IV.3.1.3 Création d’arborescences
Le fait de travailler en collaboratif avec l’ensemble des métiers (Architecte, AT, Structure, Conforme,
Méthodes, EdP…) génère un nombre de vues et de feuilles conséquent. L’ensemble de ces vues et
feuilles sont triées dans l’arborescence lors de leur création via les paramètres HAS_Métier et
HAS_Spécialité.
Pour améliorer l’ergonomie de travail sur la maquette, j’ai également créé une arborescence de vue
ainsi qu’une arborescence de feuilles propres à la Cellule de Conception. Cela signifie qu’en choisissant
l’arborescence « CONCEPTION_Arborescence » dans l’explorateur on peut accéder uniquement aux
vues de la Cellule de Conception, de même avec les feuilles.
Figure 37 Propriété de l'arborescence - Regroupement et tri - Filtrage
IV.3.1.4 Modification de familles
Des familles de parking existent dans la base de données initiale de Revit mais ne sont pas conformes.
En effet, les dimensions ne sont pas appropriées et il n’existe pas tous les types nécessaires. Une
famille avec les types Classe B, Handicapé, Motos, Place Parking a donc été éditée pour correspondre
aux normes de parking. Ils ont, de base, les dimensions requises et peuvent être modifiés si nécessaire.
Figure 38 Famille de Parking
Il existe de plus une API Bouygues qui permet de numéroter les places de parking automatiquement.
Figure 39 Numération - API Bouygues
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Modification famille étiquette (pb étiquetage des fenêtres pour la CONF)
IV.3.1.5 Création de vues + gabarits de vues spécifiques aux architectes partenaires d’HAS
Une de mes missions d’amélioration du gabarit M.I.L. a été de développer un certain nombre de vues
de rendu en phase PC pour les architectes partenaires. Ces vues comprenaient plans, coupes et
élévations. Pour chacun de ces types de vue j’ai créé des gabarits de vue.
Création de vues PC :
0. ARCH > Vue PC > Coupe PC Gabarit de Vue : « ARCH_Vue en coupe PC »
0. ARCH > Vue PC > Elévation PC Gabarit de Vue : « ARCH_Vue en élévation PC »
0. ARCH > Vue PC > Plan d’Etage PC Gabarit de Vue : « ARCH_Vue en plan PC »
Par exemple, prenons le gabarit « ARCH_Vue en plan PC » :
Figure 40 Gabarit de vue ARCH
J’ai fait en sorte que les remarques de la conforme, les cloisons alvéolaires et à ossatures soient
invisibles en coupe. J’ai également effectué un traitement de motif et de couleur pour les murs refends,
les murs de façade, les doublages et les planchers. Une des difficultés de la création de ce type de
gabarits est qu’ils sont à destination d’un certain nombre d’architectes qui ont des chartes graphiques
qui varient d’une agence à une autre.
Plan et coupe PC : Annexe 8 et 8’.
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IV.3.2 Gabarit Faisabilité Ce gabarit est optimisé pour la conception en phase de faisabilité. Il est destiné à concevoir des
volumes, des sols de volumes, murs par face… Les architectes de la cellule y intègrent également le
site et la topographie. L’arborescence est composée uniquement des vues en plan d’étage, en plan de
faux-plafond, des élévations et de la vue 3D. Une nomenclature permet de calculer notamment par
niveau la SHO ainsi que la SP à l’aide d’une valeur calculée et d’en déterminer le nombre de logements
moyens.
Figure 41 Tableau de surfaces
Des feuilles sont également préétablies pour le rendu de la faisabilité, en intégrant directement le
contraintes du PLU associé et en plaçant une synthèse du tableau de surfaces. Dans l’accompagnement
de Flora et Zohra sur l’utilisation du gabarit Faisa, j’ai étudié la possibilité d’intégrer la topographie
dans leur conception. Il y a selon moi deux possibilités :
A partir d’un plan géomètre DWG 3D, importer le fichier de points et modéliser la surface
topographique
A partir de l’API CADTOEARTH, qui permet de récupérer des points topographiques issus de
google earth et de les implanter directement sur Revit. Cette application permet également
d’importer les volumes des bâtiments ou encore de placer son projet dans son site en
exportant le fichier Rvt dans google earth.
Concernant le calcul des surfaces de plancher, il existe aujourd’hui un tableau Excel dans lequel les
calculs de SP sont effectués. Le calcul de SP comprend le calcul par niveau, de la surface hors-œuvre
SHO (au nu extérieur du bâtiment considéré), de la surface de plancher SHA (au nu intérieur), de
chacune des surfaces déduites (Escaliers, Ascenseurs, Gaines...), de la surface à déduire par logement
pour enfin déterminer la surface habitable SHA à l’aide d’un coefficient (0.97 pour les bureaux et 0.93
pour les logements). Néanmoins, ce tableau de calcul de SP s’est complexifié et l’une de mes missions
actuelles vise à développer un nouvel outil au sein de Revit permettant d’automatiser ce nouveau
calcul de SP directement dans une nomenclature. (Cf Annexe 7).
Figure 42 Tableau de calcul de SP
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Figure 43 Faisabilité Champs sur Marne
Voir annexe 9 – Faisabilité champs sur marne
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IV.4 Projets
IV.4.1 Villejuif Croizat
Villejuif Croizat est un projet de Développement Immobilier monté par Linkcity. Ce projet regroupe
380 chambres étudiantes ainsi qu’un logement de gardien. Nous avons rendu visite aux architectes
Hubert Godet au sein de leur agence, et après concertation nous avons décidé de lancer le projet en
B.I.M. collaboratif sur le Gabarit M.I.L.. (cf III.1.2).
Figure 44 Maquette Numérique Villejuif Croizat
Or sur le projet de Villejuif Croizat, l’architecte avait déjà modélisé la maquette sur Revit et à l’aide de
son propre gabarit. Cela nous pose donc plusieurs problématiques :
L’utilisation de fichiers liés
Transfert du gabarit MIL du la maquette de l’architecte
Règles de modélisation
L’ensemble de sa maquette fonctionnait à l’aide d’un fichier « principal » et de fichiers liés que l’on
peut considérer comme « secondaires ». Ces fichiers liés sont des fichiers Rvt chargés dans le fichier
principal. Toute modification apportée au fichier lié se répercute donc dans le fichier central. Cela
permet d’alléger le fichier central car à son ouverture les fichiers liés ne sont pas chargés. D’autre part
un fichier lié peut être chargé plusieurs fois dans le projet, et une modification du fichier lié entraine
la modification de toutes les occurrences. Néanmoins cela pose certains problèmes : le nombre de
fichiers de travail augmente considérablement et l’ouverture des fichiers liés dans le modèle principal
demande un certain temps.
J’ai donc fait en sorte de regrouper l’ensemble des fichiers liés dans le fichier principal en les
transformant en groupe en prenant garde à ne pas les exploser. De cette manière on conserve
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l’avantage de ne modifier que le fichier groupe pour modifier l’ensemble de ses occurrences dans
l’ensemble du projet.
Le second problème que posait cette maquette est qu’elle ne comportait pas le gabarit MIL. (cf III.1.2).
Dans ce cas de figure, deux options s’offrent à nous :
Ouvrir un nouveau projet sous le gabarit MIL, lier le fichier principal de l’architecte, le
transformer en groupe et l’exploser. Ceci est la méthode la plus simple mais n’a pas fonctionné
pour ce cas-là (bug de Revit).
L’autre méthode est le transfert de normes : le principe est d’implanter le gabarit MIL sur le
fichier principal existant. Cette méthode est plus longue : on transfère le gabarit pas à pas. On
met en place dans un premier temps les éléments suivant (gérer > Rubrique Paramètres >
Transférer les normes du Projet):
Etiquettes de détails
Filtres
Gabarits de vue
Infos sur le projet
Matériaux
Motifs de remplissage
Organisation de l’arborescence du projet
Paramètres du projet
Types de niveaux
On recrée ensuite l’ensemble des vues par métiers. On se place dans une vue en élévation et l’on met
en place les niveaux avec le type « niveau brut » importé lors du transfert de normes. Puis l’on établit
les différents types de vues (qui ne peuvent pas être transférées d’un projet à l’autre) auxquels on
rattache les gabarits de vues associés. Il est ensuite nécessaire d’ordonner l’arborescence avec les
paramètres « HAS_Métier » et « HAS_Spécialité ». La prochaine étape est l’import des nomenclatures,
des feuilles et des vues de dessin :
Insérer Importer
Insérer à partir du fichier
Insérer des vues à partir du fichier
Sélectionner le projet Mil vierge
Tout sélectionner et OK
Enfin il reste à importer les types de familles système suivants :
Type de garde-corps Types d’escaliers
Types de fenêtres Types de murs
Types de plafonds Types de profils en relief
Types de radiers Types de sols
Types de terre-plein Types de toits
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Ainsi que les familles du MIL : Enregistrer l’ensemble des familles du Gabarit MIL dans un fichier
Revit Enregistrer Sous
Bibliothèque
Famille
Enregistrer toutes les familles
Puis réinsérer ces familles dans le fichier principal de l’architecte :
Insérer Charger famille
Tout sélectionner
Ouvrir
L’avantage du transfert du MIL vers le fichier principal de l’architecte a l’avantage de conserver
l’ensemble de ses vues, plans, présentations mais l’inconvénient d’être long et fastidieux. Néanmoins,
l’autre méthode qui consiste à « copier/coller » le fichier de l’architecte vers le M.I.L. impliquerait de
devoir recréer toutes les vues et détails de l’architecte.
Source Habitat Social : « CR Gabarit Archi », Passage d’une maquette architecte au gabarit Mil
Une fois l’environnement du M.I.L. recréé sur le fichier d’Hubert Godet, j’ai « MILé » la maquette.
C’est-à-dire que j’ai remplacé la quasi-totalité des familles de l’architecte utilisées dans le projet par
les familles du M.I.L.. Il faut donc procéder étape par étape :
Voiles refends :
Contrainte inférieure au nu porteur extérieur (sur dalle)
Contrainte supérieure au nu porteur intérieur (en dessous de dalle)
Cloisons : avantage de modification directement au sein d’un groupe qui s’applique à tous les
occurrences :
Contrainte inférieure au nu fini supérieur (sur chape)
Contrainte supérieure au nu porteur inférieur (en dessous de dalle)
Dalles
Voiles Façades : Problématique des murs multicouches. L’architecte a modélisé l’ensemble des
voiles façades par des murs multicouches c’est-à-dire que chaque mur regroupe le ravalement,
le mur porteur et l’isolation. Mais cela pose des problèmes de modélisation, en particulier de
jonction de murs porteurs et d’interférence isolation / dalle (le ravalement, le mur porteur et
l’isolation n’ont pas les mêmes contraintes inférieures et supérieures). Un autre problème est
que cette façon de modéliser fausse les nomenclatures de murs et donc le chiffrage du projet.
J’ai donc ainsi modifié l’ensemble des murs multicouches en couches séparées avec les familles
du MIL.
Fenêtres : Les fenêtres utilisées par Hubert-Godet s’adaptaient bien aux murs multicouches,
mais pas aux murs à couche unique attachés. En particulier les fenêtres devaient être au nu
intérieur des murs. J’ai donc recréé des familles de fenêtres à l’aide de l’éditeur de famille. Je
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les ai paramétrés pour qu’elles puissent s’adapter en fonction de l’épaisseur du mur sur lequel
elles s’appliquent. J’ai également intégré une bavette ainsi qu’un paramètre de profondeur de
bavette pour que celle-ci arrive au nu extérieur de façade. Enfin, j’ai rajouté sur ces familles
des tableaux et voussures paramétrés et rattachés à au cadre de fenêtre.
Au cours de cette opération je me suis chargé de mettre en place le fichier central sur un Revit Server
Externe (hébergement que l’on prend à notre charge chez un hébergeur externe). Ceci est une
première dans les échanges entre HAS et ses maîtrises d’œuvres partenaires. En effet, la mise en place
d’une collaboration sur Revit avec une maîtrise d’œuvre via un Revit Server n’a encore jamais été mise
en place à un tel niveau. Nous tendons donc avec ces processus de collaboration vers un BIM de niveau
3 où l’ensemble des acteurs travailleraient sur un même modèle de l’esquisse à l’exécution.
En termes de modélisation et de paramétrage du projet j’ai en outre recréé plusieurs familles de
fenêtres s’adaptant à la géométrie des diverses ouvertures du projet. J’ai donc paramétré l’épaisseur
d’isolation, la profondeur de couche de matériau des tableaux et voussures de fenêtres ainsi que la
profondeur de la bavette. Cela a été permis par la mise en place de plusieurs paramètres partagés au
sein même des familles de fenêtres développées.
Figure 45 Editeur de fenêtre et paramétrage
Cette famille est une famille imbriquée : dans la fenêtre se trouve en réalité une famille pour l’ouvrant,
une pour l’allège, une pour la partie fixe, une pour la bavette et une dernière pour l’encadrement de
la fenêtre. Plusieurs paramètres partagés ont été créés pour modifier la profondeur de la bavette, la
profondeur de l’encadrement de baie, et également un paramètre pour l’épaisseur d’isolant afin de
placer la fenêtre au nu intérieur du mur.
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IV.4.2 P18 – La Chapelle Internationale
IV.4.2.a Présentation du projet
LCI est une opération de développement immobilier lancée par Linkcity. C’est un projet de logements
de chambres étudiantes et de chambres à destination des chercheurs. Les maîtrises d’ouvrages sont
deux bailleurs sociaux ICF et RIVP.
Figure 46 Plan Masse LCI
Après avoir désigné Prego Architectures comme Lauréats de l’appel à projet, nous leur avons présenté
la Maquette Intégrée au Logement. Le fichier modèle MIL est donc utilisé comme base de modélisation
et d’exploitation des données du bâtiment. Le projet ayant été réalisé via AutoCAD en phase APS, les
architectes l’ont entièrement remodélisé sur Revit (Gabarit MIL) lors de la phase APD.
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Figure 47 Maquette Numérique LCI
IV.4.2.b Collaboration Prego Architectures – HAS
Une fois le projet remodélisé sur Revit, nous avons pu mettre en place le système de fichier central et
de fichiers locaux sur un Revit Server externe. Les architectes travaillent sur des sous-projets qui leurs
sont propres, où ils effectuent leur modélisation. Les ingénieurs de la cellule de conception, en
particulier l’ingénieur Structure et l’architecte spécialisé en normes incendie et handicapée effectuent
leurs audits directement sur la maquette sur un sous-projet intitulé « Remarques ».
L’ensemble de ces remarques sont donc disponibles aux architectes près chaque synchronisation avec
le fichier central. La mise en place de ce système n’a pas pour but de remodéliser directement la
maquette à chaque apparition de remarques mais de faire un cumul des modifications à effectuer et
de les traiter lors de réunions multi-métiers avec :
Le responsable HAS de développement Immobilier
L’architecte
L’ingénieur Structure
L’architecte HAS spécialisé en normes Handicapée, Incendie et PLU
L’ingénieur Acousticien/Thermicien
C’est la notion de BIM Management : les problématiques du projet sont résolues lors de ces réunions
multi-métiers, où chaque acteur de la conception explique en détails ses remarques et cherche une
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solution avec en particulier l’architecte. Il n’y a donc pas de « BIM Manager » qui résout l’ensemble
des problématiques avec une compilation des différentes maquettes.
IV.4.2.c Système de remarques
Toutes les expertises de la CCPTP sont marquées directement dans le modèle au moyen d’une famille
d’objet nommée remarque. Celle-ci présente un certain nombre de paramètres répertoriés sous les
données d’identification :
Rem_Auteur : Identifie l’auteur de la remarque ;
Rem_Date : Identifie la date à laquelle la remarque a été posée ;
Rem_probleme : Permet de décrire le problème que signale la remarque ;
Rem_solution : Permet de décrire la solution envisagée pour résoudre la remarque ;
Rem_num : Identifie le numéro de la remarque. La numérotation se fait par étage ;
Rem_A modifier par : Identifie le métier à qui est adressée la remarque, celui qui doit
apporter une modification au modèle pour résoudre le problème soulevé ;
Rem_Theme : Identifie le thème de la remarque ;
BY_IdBatiment : permet le repérage du bâtiment dans lequel se situe la remarque ;
BY_IdCage : permet le repérage de la cage dans laquelle se situe la remarque ;
BY_IdLogement : permet le repérage du logement dans lequel se situe la remarque ;
BY_IdEtage : permettent le repérage de l’étage auquel se situe la remarque ;
Figure 48 Nomenclature de remarques LCI
Afin de pouvoir s’y retrouver dans un nombre important de remarques, nous mettons en places des
règles d’utilisation de cette famille.
Le numéro de la remarque : chaque intervenant a une centaine qui lui est propre
o Architecte HPI : 100
o Structure : 200
o Acoustique/Thermique : 300
o Etc…
Le code couleur : nous mettons en place un ordre d’importance des remarques
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o Vert : Problème mineur
o Orange : Problème de moindre Importance
o Rouge : Problème important
o Gris : Problème réglé (archivé)
o Bleue : Problème spécifique
Figure 49 Audit CCPTP sur plan d'étage LCI
L’ensemble de ces remarques sont ensuite répertoriées dans des nomenclatures de remarques
propres à chaque niveau. Dans ces nomenclatures, on place comme champs le numéro de la remarque,
le nom de l’auteur, la date, le problème, la solution envisagée. On tri le tableur par numéro de
remarques, ce qui nous permet rassembler les remarques par spécialité.
Pour les réunions de coordination multi-métiers j’ai mis en place une feuille par niveau avec la vue en
plan et la nomenclature de remarques associée.
L’ensemble des modélisations effectuées par la CCPTP (familles remarques, cotes, textes etc…) sont
placées dans le sous projet « remarques ». Ce sous-projet est filtré dans chacun des gabarits de vue de
l’architecte. Cela rend donc toutes nos remarques invisibles sur ses vues et ne le gêne pas lors de son
travail de modélisation ou lorsqu’il souhaite effectuer ses impressions.
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Figure 50 Feuille de revue multi-métiers LCI
Cette feuille Revit présente un cartouche avec des libellés permettant de renseigner le nom de l’auteur
du plan, l’émetteur, la date d’émission, le niveau l’échelle. J’ai implanté sur cette feuille le plan des
remarques ainsi que la nomenclature de remarques de l’étage correspondant. Cette feuille est
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dynamique : s’il y a une modification sur le plan et dans la nomenclature, cela se répercutera
automatiquement sur la feuille.
IV.4.2.d Problématiques d’insertion des remarques dans une maquette en permanence en évolution
Avec cette collaboration en directe sur la maquette par l’ensemble des intervenants, de nouvelles
problématiques se posent. En particulier, les audits effectués à un instant t par les membres de la
CCPTP ne sont plus valables à l’instant t+1. Nous n’avons plus la notion d’indice que nous avions avec
les plans 2D.
Ainsi certaines remarques de l’audit effectué par Z.Djebarri n’étaient plus valables lorsqu’elle les a
rentrées dans le plan de remarque du niveau associé car l’architecte a modifié sa conception entre
temps. Le fait de figer la maquette en créant un fichier détaché à un instant t n’est pas envisageable
car cela irait à l’encontre de la démarche BIM mise en place. Une des solutions envisagées est donc
d’effectuer les audits lorsque l’architecte en fait la demande c’est-à-dire lorsqu’il a figé sa conception.
L’autre solution serait de mettre en place autorisation de commencement des audits délivrée par
l’architecte.
Une autre problématique est le fait qu’un étage courant défini pour un métier ne correspond pas
forcément à un étage courant pour un autre métier. Par exemple, l’architecte défini un étage courant
R+1 qui se répète au jusqu’au R+5. Toutefois, l’ingénieur structure en dimensionnant ses éléments
porteurs prend en compte les impacts du niveau supérieur. Si on considère toujours le même exemple,
les porteurs du R+5 seront déterminés en plaçant les impacts du R+6 et donc la structure du R+5 n’aura
probablement pas la même configuration que celle du R+4. En conséquence, les étages dits
« courants » de l’ingénieur structure et de l’architecte seront différents. De même pour l’ingénieur
acoustique / thermique.
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IV.4.3 Combs-la-ville Ce projet est une conception réalisation avec la maîtrise d’œuvre Riff Architectures. Le modèle a été
conçu sur le logiciel ArchiCAD. Nous avons récupéré le modèle 3D de l’architecte sous format IFC
(Modèle rouge, cf figures 42 et 43). Une fois rechargé sur Revit, nous avons implanté notre installation
de chantier ainsi que les bâtiments existants pour la réalisation du PIC 3D. Nous avons donc placé nos
objets sur la maquette sans modification des objets architectes.
Figure 51 PIC Combs-la-ville
L’architecte, tout en faisant sa modélisation, rempli un certain nombre de données propres au projet
dans sa maquette. Ce format IFC nous permet de récupérer le modèle 3D du projet conçu sur ArchiCAD
et de l’ouvrir sur Revit. Néanmoins, ce modèle reste limité car une partie non négligeable des données
est perdue lors de ce transfert avec l’utilisation de ce format de fichier. Cette méthode de travail avec
les IFC nous convient pour la création du PIC par exemple
Le fait de recevoir la maquette sous un autre format que Rvt, nous oblige à re modéliser l’ensemble
de la maquette sur Revit afin de pouvoir effectuer nos études techniques. Cela implique une perte de
temps et va à l’encontre de notre démarche collaborative avec nos partenaires architectes. C’est l’une
des raisons pour lesquelles nous préférons travailler avec des partenaires architectes utilisant Revit.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 56
Figure 52 Maquette numérique – PIC Combs-la-ville
Plan d’Installation de Chantier avec :
La limite de propriété
L’infrastructure et la superstructure
L’existant
Les différents talus
La clôture du chantier
La circulation publique
La circulation de chantier
La grue et sa zone de survol
La base vie
L’aire de livraison du chantier
Les aires de stockage
Le point de rassemblement
Les diverses bennes de déchets
Après avoir étudié les interactions entre les divers intervenants au sein de la CCPTP et les avoir
accompagné dans la prise en main du logiciel, je me suis dédié à l’amélioration de la collaboration avec
les architectes partenaires d’HAS. Ce nouvel objectif vise à établir un état des lieux du BIM chez les
maîtrises d’œuvres tout en définissant leurs besoins et leurs attentes quant à la maquette numérique.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 57
V] Amélioration du travail collaboratif avec les architectes partenaires
d’HAS
V.1 Définition des besoins Depuis plusieurs années, Habitat Social développe la Maquette Intégrée au Logement avec comme
fichier modèle le Gabarit MIL. Nous avons l’ambition de créer une base commune à l’ensemble des
intervenants de la maquette. Nous l’avons développé dans un premier temps en interne chez HAS :
l’ensemble des ingénieurs études de prix, structure, acoustique/thermique, architectes HPI effectuent
leurs études sur la maquette numérique avec comme base le gabarit MIL.
Dans un second temps, nous souhaitons élargir cette base pour nos architectes partenaires puis enfin
pour les bureaux d’études et maîtrises d’ouvrages partenaires. Celle si se veut évolutive en fonction
des différentes contraintes et besoins de chacun des métiers de la conception aux études d’exécution.
Nous pouvons nous permettre de créer une telle base car le logement social présente de nombreuses
caractéristiques répétitives d’un projet à un autre. Donc l’ensemble des objets et des nomenclatures
reste globalement le même d’un projet à un autre.
Mon projet de fin d’études vise donc également à déterminer les besoins des architectes et leurs
attentes vis-à-vis de la maquette numérique. Cela pourra nous permettre d’améliorer ensuite le
gabarit MIL en développant pour les architectes des vues spécifiques avec leurs gabarits de vue
associés (Exemple : vue en plan PC, vue en coupe PC, vue en élévation PC), des plans de surface pour
les calculs automatisés de la SHO, SHA, SP, SRT avec les nomenclatures associées.
J’effectue dans cette démarche un état des lieux du B.I.M. et de la maquette numérique auprès de
nos architectes partenaires :
V.2 Retour d’expérience d’architectes sur le gabarit M.I.L.
Lors de mon stage, nous avons partagé le gabarit M.I.L. à plusieurs architectes partenaires (Hubert
Godet, Prego Architectures) lors d’opérations type développement immobilier. Ils ont ainsi pu tester
notre gabarit de travail et se l’approprier. Afin d’améliorer le gabarit et de faciliter son apprentissage,
nous avons comme objectif de faire un retour sur expérience avec ces architectes pour mieux cerner
les difficultés de modélisation ou de collaboration sur la maquette : savoir ce qu’ils en pensent, s’ils
ont éprouvé des difficultés, des pertes de temps, pourquoi...?
J’ai à partir de ces retours d’expérience établi un guide d’utilisation du M.I.L. destiné à nos architectes
partenaires d’aujourd’hui et de demain. Cela leur permettrait d’avoir, par un résumé condensé, des
connaissances globales sur le gabarit avant de se plonger dedans, et de s’y référer en cas de difficulté
de modélisation ou de renseignement des divers paramètres. (Savoir comment modéliser, avec quelles
familles, comment fonctionnent les paramètres développés, comment fonctionne la liaison fichier
local – fichier central, quels paramètres partagés ont été développés...)
Celui-ci est accès en particulier sur la collaboration sur Revit, il explique par exemple sur la mise en
place d’un fichier central sur un Revit Server d’un hébergeur externe ou bien directement sur la
plateforme A360 d’Autodesk.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 58
Une autre partie est accès sur la modification du graphisme :
Les paramètres de la vue (échelle, teinte des éléments, niveau de détail…)
Style de ligne de coupe (épaisseur des lignes, couleur des lignes, motif des lignes…)
Styles d’objets (catégorie d’objet, épaisseur des lignes, couleur des lignes, motif des lignes,
matériaux…)
Plage de vue
Niveau en fond de plan
Gabarit de vue
Assemblage de murs
V.2.1 Utilisation du MIL par Prego Architectures Cette agence travaille habituellement sur le logiciel AutoCAD. Elle a formée deux de ses concepteurs à
Revit avec l’aide d’un BIM Manager mais n’a réalisé aucun projet à l’aide de ce logiciel. Ayant comme
optique le développement du BIM au sein de leur agence, nous les avons accompagné sur Revit dans
le cadre du projet P18 – La Chapelle Internationale (cf. III.3.2). Nous leur avons donné le gabarit MIL
pour qu’ils puissent aisément remodéliser l’ensemble de leur conception. Puis nous avons instauré un
travail collaboratif avec la mise en place d’un fichier central sur un Revit Server.
Le BIM passe par une amélioration des échanges entre les différents intervenants. Nous avons donc
décidé de tester sur ce projet des feuilles de synthèse de remarques afin d’être utilisées lors des revues
multi-métiers (même système déjà utilisé en interne chez HAS). Cela a pour but de repérer et
d’éliminer un maximum d’interférences entre les métiers, de mettre en évidence les expertises des
différents métiers de la CCPTP et de proposer des solutions pour respecter les exigences de normes et
de réglementation.
V.2.2 Utilisation du MIL par Hubert Godet Leur retour nous a permis d’identifier les besoins concernant les documents de rendu pour le dépôt
de PC. Ils avaient besoin de vues particulières avec des gabarits de vue spécifiques. Nous avons ainsi
développé des vues en plan coupe et élévation PC avec un gabarit adapté au niveau du graphisme.
V.2.3 Utilisation du MIL par Groupe A Cette agence d’architecture travaille sur Revit depuis plus de 10 ans. Elle a travaillé avec Habitat social
en collaboratif sur le gabarit MIL lors du projet de Romainville. La maquette était hébergée sur un Revit
Server externe, et chacune des deux entités possédaient leur fichier local.
Le projet a été modélisé dans un premier temps sur le gabarit de l’architecte et a été transféré sur le
gabarit MIL v2. Ce transfert a généré un certain nombre d’erreurs au niveau de la modélisation et a
demandé un certain temps. L’ensemble des familles ont été « Milé » par différents spécialistes du MIL
en interne chez HAS et à différents moments. Par conséquent la « Milation » a pris un certain temps
ce qui a retardé l’architecte dans l’avancement de sa conception.
Une autre problématique du travail en collaboratif s’est posé : l’utilisation des groupes (au sens de
Revit) est primordiale pour l’architecte. Les groupes lui facilitent le travaillent car lorsqu’une
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 59
modification est effectuée, celle-ci est répertoriée dans l’ensemble des occurrences d’un même
groupe. Toutefois, cela génère des erreurs au niveau des exports de quantités issues des
nomenclatures, donc les équipes HAS ont dû les exploser pour pouvoir exploiter la maquette.
Une autre problématique s’est posée au cours du projet : la communication entre les différents
acteurs. Certaines informations de modification de la conception ont été transmises à l’équipe
commerciale (qui soit dit en passant n’avait pas accès au fichier Revit du projet) et certaines
informations ne sont pas parvenues, ou du moins pas en intégralité, aux équipes techniques de HAS. Il
est donc primordial dans un projet en collaboratif d’effectuer régulièrement des réunions multi
métiers entre l’entreprise et l’agence d’architecture pour établir une communication efficace entre
tous les acteurs. Revit est certes un outil puissant mais il est et restera un outil. Il ne remplacera jamais
l’apport humain dans le projet.
L’agence d’architecture exprime le besoin normaliser l’utilisation du BIM avec HAS pour définir des
règles d’utilisation du gabarit MIL, de modélisation, de mise en forme des données. Elle souhaite en
outre participer à l’amélioration du gabarit MIL pour la partie architecture et implantant ses différentes
vues et gabarits associés propres à ses vues de travail et vues de rendu respectant ainsi sa charte
graphique. Ils sont intéressés pour travailler en collaboratif sur le même fichier modèle MIL pour des
opérations de type construction réalisation.
Par ailleurs, un autre point porte sur l’utilisation de la maquette en cours de chantier. Qui effectue la
mise à niveau de la maquette suivant l’avancement du chantier ? Y a-t-il une possibilité de laisser le
mode collaboratif de la maquette durant cette phase pour que chaque intervenant puisse avoir accès
aux modifications en direct ?
Enfin, pour améliorer la collaboration entre les deux entités, il serait opportun enfin de définir dès le
début les impératifs de rendus de plans pour l’entreprise et pour l’agence afin de pouvoir prévoir la
gestion de la maquette en établissant éventuellement un rétro planning commun. Ils expriment
également la nécessité d’avoir un « BIM Manager », élément neutre qui face l’interface entre
l’entreprise, l’agence architecture et la maîtrise d’ouvrage.
V.3 Questionnaire
La seconde étape est l’établissement d’un questionnaire général que nous fournirons à nos archis
partenaires afin d’effectuer un état des lieux de la conception sous B.I.M.. Ce questionnaire est destiné
aussi bien à nos partenaires qui ne sont pas encore passés à la maquette numérique ou encore au
B.I.M. qu’à ceux qui sont déjà bien avancés sur le sujet et ont déjà développé leur propre fichier modèle
sur lequel ils traitent leurs affaires.
Cette démarche vise à savoir quelles sont les attentes des architectes vis-à-vis de la maquette
numérique, comment est-ce qu’ils l’exploitent, ont-ils une manière de répertorier leurs données sur la
maquette ?
Nous voulons par cette attention portée aux architectes mieux comprendre leurs intentions afin et les
traduire sur cette même base commune afin de leur faciliter modélisation et leur gestion de données.
Nous désirons également créer une relation de confiance avec nos architectes en travaillant en
collaboration avec eux sur les projets. Et cela nécessite une modification de processus de conception
et bouleverse les relations entre les divers intervenants d’un projet.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 60
V.4 Rencontre architectes partenaires
La 3ème étape de ce travail consiste à établir une liste d’architectes partenaires à qui l’on peut adresser
ce questionnaire. J’ai eu accès à des listes d’architectes ayant déjà travaillé avec HAS et Linkcity et
effectué un tri avec l’aide de mes supérieurs.
Pour chacun des architectes prioritaires à démarcher, j’ai effectué au préalable une recherche sur les
projets effectués en collaboration avec HAS, sur quel(s) logiciel(s) est-ce qu’ils travaillent
habituellement, s’ils travaillent en BIM ou s’ils sont intéressés par cette démarche et cherché un
interlocuteur au sein de leur agence qui serait apte à répondre au questionnaire établi.
Si des projets avaient été traités en BIM avec certaines agences, j’ai donc recherché des retours
d’expériences de collaborateurs HAS. J’ai enfin recherché en interne des contacts de commerçants et
de responsables d’affaires du développement immobilier afin d’établir un lien avec les architectes
concernés afin de pouvoir les contacter et établir des réunions d’amélioration de notre collaboration.
V.4.1 Gabriel Ogier, Architecte Cette agence d’architecture est une petite structure de 3 architectes. Ils conçoivent leurs projets à
l’aide des logiciels VectorWorks, AutoCAD et Sketchup.
Le travail avec les bureaux d’études se fait par le biais d’échanges de DWG, lorsqu’ils travaillent sur
AutoCAD.
L’investissement du développement du BIM au sein de l’agence représenterait la formation d’une
architecte sur le logiciel Revit ainsi que le coût du Logiciel. L’agence est intéressée pour suivre un
accompagnement sur Revit et sur le MIL avec Habitat Social.
Les maîtrises d’ouvrages quant à elles souhaitent de plus en plus travailler avec des agences
d’architectures présentant des références de projet BIM. Leur intérêt est principalement d’obtenir les
coûts les moins chers possibles. Néanmoins, elles vont mettre beaucoup plus de temps à se mettre au
BIM et à pouvoir alimenter et exploiter une base de données en lien avec la maquette.
V.4.2 Rafatdjou Cette agence d’architecture est une structure de taille moyenne et compte 5 architectes. Ils travaillent
essentiellement sur AutoCAD sur leurs projets, et ont également effectué une formation Revit avec un
formateur. Ils travaillent actuellement sur l’opération Villeneuve-st-georges (DI). Ce serait l’occasion
pour eux d’effectuer un projet en BIM en étant accompagné par HAS quant à l’utilisation du logiciel et
du gabarit.
Leurs bureaux d’études partenaires travaillent sur AutoCAD, ils effectuent donc des échanges de DWG
pour insérer leurs audits.
En ce qui concerne le gabarit MIL, les calculs de surfaces SP, SHA, SHO et surface totales de logement
les intéressent tout particulièrement.
Questionnements :
Comment dessine-t-on des détails sur Revit ? Insertion d’éléments de détails par vue ?
Comment prendre en compte les objets des fournisseurs dans la maquette ?
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 61
Les modifications effectuées par la CCPTP se font directement sur la maquette ou y-a-t-il une
concertation lors de réunions multi-métiers pour effectuer des modifications ?
Qui effectue les modifications ?
V.4.3 Prego Architecture Ces nouveaux moyens de conception et de communication créent un certain nombre de
bouleversements avec des avantages et des inconvénients.
En ce qui concerne les inconvénients, ce changement de logiciel implique une perte de toute leur
charte graphique (épaisseur de lignes, couleurs, de lignes, motifs, matériaux et cela spécifiques à
chaque échelle du projet). Toujours au niveau du graphisme, les architectes ont une base de données
d’objets 2D sur AutoCAD qu’ils n’ont plus en 3D sur Revit. Il se pose donc la problématique suivante :
comment modéliser le mobilier ? Par la création de familles ou par l’utilisation uniquement de fichier
2D DWG importés sur Revit ? Enfin, le fait de former l’ensemble de l’agence à Revit et au BIM a un coût
non négligeable en temps, en énergie et en financement.
Au niveau des avantages, Revit permet une cohérence entre l’ensemble des vues en plan, en coupe,
en élévation. En effet, si une modification est effectuée dans une vue en plan cela se répercute sur
l’ensemble des autres vues. Ainsi la mise en place de l’outil demande un temps important mais génère
un gain de temps considérable vis-à-vis d’AutoCAD par exemple.
Toutefois, de manière générale de nouvelles problématiques se posent pour le BIM collaboratif :
Comment est-ce que l’on s’organise ? Comment se répartie-t-on le travail de conception ? Qui effectue
quelle modification sur la maquette sans impacter le travail d’autrui ? Il y a donc une réorganisation
des processus de travail (exemple du travail en sous-projets sur Revit).
En ce qui concerne les bureaux d’études, ils se mettent également peu à peu à l’utilisation de la
maquette numérique pour leurs expertises. Prego Architectures n’a pas encore eu l’occasion de travail
en BIM avec eux.
Les maîtrises d’ouvrages ne seraient, selon l’agence, pas encore au point sur les différents logiciels de
conception tel que AutoCAD (et encore moins Revit). Donc elles auront des difficultés supplémentaires
à travailler en BIM collaboratif sur les projets.
V.4.4 Hubert Godet Hubert Godet est une agence d’une quinzaine d’architectes. Sept personnes sont formées au logiciel
Revit 2016 dont quatre qui travaillent à plein temps. Ils ont été formés avec l’aide d’un BIM Manager
externe qui intervient également lorsqu’il y a d’éventuelles difficultés. L’agence s’est mise au BIM
collaboratif sur le projet Villejuif Croizat (résidence étudiante de 381 logements) avec Bouygues
Habitat Social. Sur ce projet, le modèle architecte initial a été transféré dans le Gabarit MIL pour que
HAS puisse effectuer l’ensemble de ses études techniques. Au niveau du graphisme, le niveau de
détails de la maquette correspond au dossier marché. Le détail de la modélisation 3D reste sommaire,
mais est plus poussé en 2D.
Ce passage au travail collaboratif a présenté certains inconvénients. Le fait d’avoir partagé la maquette
avec une entreprise extérieure n’a pas été simple. En effet, dans un premier temps la maquette a dû
être transférée sur le gabarit MIL et certains éléments ont été remodélisés avec les familles du gabarit
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 62
MIL comme les voiles et les planchers multicouches. Les architectes n’ont en outre pas eu le temps de
vérifier l’ensemble de leurs présentations « rendu » issues de la maquette. Des objets « étrangers »
apparaissaient sur les vues des architectes (poutres, modèles analytiques). Des améliorations sont
donc encore à apporter notamment dans les gabarits de vues destinés aux vues architecte. Enfin un
réel inconvénient pour les architectes a été de ne pas avoir une vision globale sur toutes les actions
effectuées lors des études techniques sur la maquette et de devoir consulter les intervenants afin de
replacer des éléments déplacés.
En revanche, l’avantage fondamental est de voir en temps réel les problèmes issus de la modélisation
et de proposer des solutions dans le but de les résoudre ce qui libère un certain nombre de ces
problématiques lors de la phase travaux.
La maquette partagée apporte un avantage dans la conservation des données d’un projet et évite de
se perdre dans diverses copies de maquettes. Toutefois ce partage donne toute liberté à tous les
intervenants de modifier sans contrôle la dite maquette. La prochaine étape serait de mettre en
évidence les champs d’actions de chacun des intervenants de manière à pouvoir par la suite
déterminer les différentes responsabilités et installer un climat de confiance. D’autre part, sur ce mode
de travail collaboratif, une communication en temps réel devient indispensable (ex. Revit
Communicator) afin de pouvoir entrer en relation directement avec les intervenants de la maquette
sans attendre la réponse de requête de modification. Cela permettrait de faciliter les échanges,
d’aborder et de régler les interférences de manière plus efficace.
V.4.5 AAU Mastrandreas AAU Mastrandreas est une agence d’une dizaine de collaborateurs travaillant essentiellement sur
Revit. Les membres de l’agence ont été formés par l’intermédiaire de l’organisme Eurostudio. Une
charte a été mise en place comprenant une bibliothèque d’éléments, le fichier modèle Gabarit avec
l’arborescence type ainsi que les gabarits de vues associés à chacune des vues de projet. Ils modélisent
également l’ensemble de leur détails sur Revit avec un niveau équivalent à celui que l’on peut trouver
sur AutoCAD. Par exemple, dans l’éditeur de famille de fenêtre, ils ont travaillé sur les niveaux de
détails en fonction de l’échelle. Une charte graphique a également été développée grâce notamment
aux différents gabarits de vue. La collaboration en interne sur fichier central a été mise en place sur les
projets depuis déjà un an. Les maquettes sont réalisées dès la phase esquisse avec une continuité des
modèles jusqu’au dossier marché. 100% des opérations sont ainsi traitées en BIM de niveau 2. Il leur
est difficile de se projeter dans un BIM dit de niveau 3 en collaboration avec des intervenants extérieurs
sans retour d’expérience. Le projet de Mennecy (Conception/Réalisation) en partenariat avec
Bouygues Habitat Social serait l’occasion pour eux de se lancer dans un BIM collaboratif avec une
entreprise générale.
En ce qui concerne leurs bureaux d’études partenaires, ils ne travaillent pas encore sur maquette
numérique. L’agence exporte donc ses fichiers Rvt en fichier AutoCAD, et les interactions avec les BET
se font soit pas échange de Dwg soit par plans dessinés à la main. Les architectes modélisent par la
suite les éventuelles modifications apportées par les expertises des BET dans leur maquette Revit.
L’inconvénient est une perte de temps considérable par la remodélisation de ces éléments ainsi que
les différents exports en format Dwg. L’avantage est que l’architecte a entièrement la main sur la
modélisation et détecte plus facilement les erreurs de conception.
Au niveau des maîtrises d’ouvrages, il y a demande croissante de projets conçus sous BIM de niveau 3.
Néanmoins, elles ne semblent pas mesurer la portée de leur exigence et n’ont de manière générale
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 63
pas l’expérience suffisante pour pouvoir exploiter une maquette numérique constituée d’une base de
données. Il leur est difficile de formuler leurs besoins en matière de maquette numérique pour ce qui
concerne l’exploitation et la maintenance du bâtiment ou bien encore la gestion de leur patrimoine.
V.4.6 AUP Cette agence d’architecture travaillent sur Revit depuis maintenant un an. Cette transition s’est
effectuée par une formation externe ainsi que par le recrutement d’architectes déjà formés à Revit.
Six personnes sur onze travaillent en BIM avec utilisation de fichiers centraux. Ils ont donc déjà une
expérience du collaboratif en interne mais pour l’instant pas encore avec d’autres entités. 100% de
leurs affaires sont traitées en Revit. Divers projets ont été fait avec Habitat Social comme Achères
(2011), Aulnay-Sous-Bois (2012) ou encore Pontoise (2014). Les maquettes conçues sont utilisées de
la phase FAISA jusqu’au dossier marché avec une continuité du modèle. Sur Revit, ils utilisent les
niveaux de détails suivant les différentes phases : détail faible pour FAISA/ESQ, détail moyen pour
APD/PC, et détail élevé pour DCE/Marché. Ils sont intéressés pour travailler sur le même fichier modèle
MIL en mode collaboratif pour des opérations de type construction réalisation.
Le principal avantage de ce passage au collaboratif est la maîtrise de la cohérence sur l’ensemble du
projet. Sur les projets, cela procure un gain de temps en phase conception : plus le projet avance et
plus les architectes gagnent du temps grâce au dynamisme de la maquette. Revit permet en outre
d’effectuer les études de volumétrie pour les faisabilités ou encore de vérifier l’insertion dans le site.
Ce logiciel n’est donc pas seulement un outil de modélisation et de gestion des données mais aussi un
outil de conception pour les architectes. L’inconvénient majeur est que cela reste un investissement
considérable en termes d’argent et de temps.
Au niveau des BET, ils sont en retard sur la maquette numérique. Certains commencent toutefois à s’y
mettre comme le BET structure et thermique LGX.
Concernant les MOA, elles sont également en retour pour la plupart et demandent en plus de cela des
références BIM sans vraiment être au point sur le sujet. Toutefois, elles commencent à définir leurs
besoins quant à la maquette avec l’établissement de cahier des charges BIM. Par exemple Trois
Moulins Habitat défini pour les projets les différents objets à utiliser, les processus de modélisation
dans le but de pouvoir effectuer des exports IFC convenables. Elle définit également un certain nombre
de livrables BIM.
V.4.7 L-BA Living and Building Archishop L-BA est une petite agence de 5 architectes dirigée par Thibault Robert, ex collaborateur de Bouygues
Habitat Social. L’agence travaille sur la maquette numérique depuis 2004, et tous les projets sont
conçus avec le logiciel Revit. Ils utilisent d’autres logiciels de la suite Revit tels que Dynamo pour piloter
leur conception à l’aide de la programmation par exemple ou encore les logiciels Robot, 3DS, ainsi que
des visionneuses. Ils travaillent régulièrement avec le format de fichier IFC4. L’outil maquette
numérique leur apporte non seulement une vision globale mais aussi une précision accrue pour les
détails du projet.
L’agence travaille en BIM de niveau 2 sur tous ses projets de logement et d’équipement public. Un BIM
Mangement réparti entre ses concepteurs, ainsi chacun est responsable de sa conception et il n’y a
pas de « BIM Manager » qui règle à lui tout seul les « clashs » entre les différents métiers. Leur travail
au tour du BIM ne se fait pas sur la globalité d’un projet mais autour de certains « périmètres » qui
sont définis lors de l’établissement de la stratégie.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 64
Leur vision est fondée sur trois critères majeurs :
La définition des Objectifs
La mise en place d’Indicateurs
La détermination des Cibles
Chaque nouveau projet étant différent du précédent, leur vision du BIM n’est donc pas la même. En
effet, la stratégie d’utilisation du BIM change en fonction de la nature, de la complexité du projet mais
également en fonction du nombre d’intervenants et de leur manière d’échanger. Afin d’acquérir une
telle flexibilité, ils souhaitent être le moins structuré possible pour se libérer d’un maximum de
contraintes. Cela leur permet d’adapter leur conception aux divers projets et aux divers intervenants
avec lesquels ils collaborent.
Ils ne cherchent donc pas à travailler sur un fichier modèle « type » qui serait multi-métier et
s’adapterait à tous les projets. En effet, cela leur parait être une entrave à la conception architecturale
et à l’innovation. Lors de l’élaboration d’un projet, l’équipe travaille sur différentes maquettes en
parallèle qu’elle compile lors de la phase de synthèse pour effectuer de la détection de clashs.
Les architectes travaillent actuellement sur un projet à Lille en collaboratif avec les BET. Cette volonté
de travail BIM de niveau 2 est fortement appuyée par la maîtrise d’ouvrage de la ville de Lille qui définit
clairement les besoins en termes de sémantique de la donnée. Ils prennent notamment le temps de la
réflexion pour définir clairement leurs besoins, sans aller trop vite pour éviter de générer de la
déception avec cette utilisation du BIM.
Le BIM présente un certain nombre d’avantages comme le développement de l’intelligence des
différents acteurs par l’amélioration de leurs compétences. Cela met en évidence les responsabilités
et génère de la reconnaissance entre les acteurs grâce à une communication inter-métiers.
Le principal inconvénient demeure dans Business Model inadapté au BIM à l’heure actuelle. En effet,
la rémunération n’est pas en phase avec les prestations effectuées. D’autre part, des honoraires
supplémentaires (à hauteur de 3% de l’affaire) sont nécessaires pour ce mode de conception BIM.
En ce qui concerne le BIM de niveau 3, ils remettent en cause son existence car il semblerait trop
instable, aléatoire et diviserait les responsabilités de chacun des acteurs.
V.4.8 Brossy et Associés L’agence compte une vingtaine d’architectes qui conçoivent exclusivement leurs projets sur ArchiCAD
depuis plus de 20 ans. Ils se sont formés progressivement à la maquette numérique et n’ont pas de
BIM Manager. 100% de leurs affaires sont effectuées en BIM. Ils travaillent en BIM de niveau 2
actuellement sur un concours de résidence étudiante partagée à Beauvais. L’ensemble des architectes
travaillent donc en simultanée sur le même modèle. Il y a une continuité de la maquette de la faisabilité
au dossier marché. Au niveau des détails, ils sont réalisés en 2D mais ne sont pas nécessairement
renseignés en 3D sur la maquette. Ils effectuent en outre des échanges de type IFC avec certains
bureaux d’études fluide ou structure.
Au niveau des avantages du BIM pour les architectes, cela apporte une propreté ainsi qu’une rigueur
de modélisation.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 65
V.4.9 BDVA Ils sont intéressés par un travail collaboratif avec Bouygues Habitat Social. Cela devait se faire sur le
projet de Bobigny mais en raison d’une contrainte de temps le projet n’a pas été modélisé sur l’outil
Revit.
Ils travaillent actuellement sur le logiciel ADT d’Autodesk et sont ouverts à travailler sur un autre
logiciel BIM tel que Revit.
Ils estiment toutefois qu’il y a de réelles questions juridiques quant à la conception du projet. Quelle
personne est responsable de quelle(s) partie(s) du projet ? Comment définir clairement les missions
de chacun des collaborateurs sur la maquette ? Qui vérifie la modélisation et le renseignement des
données ?
Ils voient un réel intérêt pour ce concept notamment dans l’efficacité en phase de consultation des
entreprises ainsi qu’en phase d’exécution
V.4.10 Pellegrin Les 9 architectes travaillent tous sur la maquette numérique. François Pellegrin la développe depuis
plus de 30 ans. Ils utilisent principalement le logiciel ArchiCAD mais également TwinMotion comme
outil d’aide à la conception et Archiwizard pour leurs calculs thermiques. Ils exportent leurs modèles
sous format IFC pour pouvoir travailler avec d’autres entités.
La maquette suit le projet de l’esquisse au DOE avec une continuité entre les phases. Les projets sont
tous conçus en BIM de niveau 2 avec un BIM Management au sein de l’agence. Ils ont travaillé en BIM
avec d’autres entités comme des petites entreprises de charpente bois exploitant le modèle IFC.
Le BIM génère un « bouleversement interprofessionnel majeur » en faisant dialoguer les différents
métiers autour du projet et faire prendre conscience à chacun de problématiques d’autrui. Ils
considèrent que ce concept économise le temps d’un professionnel dans la compréhension du projet
en limitant ses interprétations. Cela économise également un temps considérable sur les calculs des
quantités.
Les maîtrises d’ouvrage quant à elle demandent des références BIM pour les concours mais ignorent
encore tout de la question. Elles ne sont pas encore prêtes à ce bouleversement mais y voient un réel
gain de qualité au sein de leurs projets. Il existe en outre des logiciels de gestion de maquette
numérique tels que Active 3D ou encore Abila. Certaines maîtrises d’ouvrages telles qu’Habitat 76 ou
encore I3F s’intéresse de près à la question du BIM même si elles ne l’exploitent pas encore.
Actuellement une charte BIM portant sur le travail collaboratif est en cours de rédaction. Celle-ci se
veut être un guide à destination des maîtrises d’ouvrages, en expliquant notamment ce qu’est un
livrable BIM. Cette charte sera publiée entre Juillet et Septembre 2016.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 66
V.5 Etat des lieux du BIM chez les architectes partenaires d’HAS Ces réunions chez nos partenaires architectes visent à mieux cerner les besoins et les attentes des
différentes maîtrises d’œuvres vis-à-vis de la maquette numérique et les avantages et inconvénients
que peuvent éventuellement apporter un processus collaboratif au sein des projets.
De manière générale, l’ensemble des architectes consultés ont déjà suivi une formation sur un logiciel
BIM tel que Revit ou ArchiCAD. Cependant, la plupart d’entre eux n’ont pas encore d’expérience de
projet sur un logiciel BIM en collaboration avec d’autres entités telles que des bureaux d’études ou
des entreprises générale. S’il y a une collaboration, elle s’effectue uniquement au sein de l’agence pour
l’instant.
Pour ceux qui ont une expérience de collaboration en maquette numérique avec HAS, leurs retours
mettent en évidence certaines problématiques comme le besoin d’un processus BIM précis qui cadre
l’utilisation de la maquette en fonction des différents sous-projets et des acteurs du projet. Cela pour
éventuellement servir à définir dans un second temps les responsabilités de chacun sur la maquette.
Il y a en outre des difficultés de communication sur la maquette notamment avec les requêtes de
modifications lors d’emprunt et de propriété des différents sous-projets. Une discussion en ligne de
type Communicator (produit proposé par Autodesk) permettrait de faciliter les échanges directement
sur la maquette. Il est en cours d’étude au sein de la CCPTP.
Les attentes des architectes sur la maquette numérique concernent en priorité des problématiques de
graphismes. En effet, ils ont besoin de pouvoir modéliser leurs projets avec un certain niveau de détails
que nous n’utilisons pas forcément en entreprise. L’autre attente majeure est de réduire au maximum
les interférences entre les divers métiers dès la phase conception via les réunions multi métiers afin
de réduire au maximum les erreurs sur chantiers. Pour ces deux points, j’ai donc développé un guide
d’utilisation du MIL à destination des architectes partenaires. Il est accès principalement sur la
collaboration sur Revit et sur les propriétés de visualisation et de graphisme permettant aux
architectes de recréer leur propre charte graphique.
En ce qui concerne les bureaux d’études, ils sont en règle générale toujours sur des outils de
conception tels qu’AutoCAD qui n’ont pas de fonctionnalités BIM. Il est donc encore difficile de pouvoir
intégrer leurs expertises dans un processus collaboratif. Quand les architectes travaillent sur des
logiciels BIM ils intègrent eux-mêmes les expertises des bureaux d’études dans la maquette, ce qui
apporte un travail supplémentaire. Toutefois, cela leur permet de vérifier l’ensemble des modifications
effectuées par ces BET sans se faire surprendre en les intégrant directement dans leur conception.
Enfin, au niveau des Maîtrises d’ouvrage, des références BIM sont de plus en plus demandées pour
pouvoir répondre à des opérations. Elles demandent des projets conçus en BIM mais ne définissent
pas encore clairement leurs besoins et leurs attentes vis-à-vis de la maquette numérique. Par exemple,
il ne semble pas encore y avoir de demande quant à une organisation spécifique des données issues
de la maquette. D’autre part, les maîtrises d’ouvrages n’utilisent pas pour la plupart de logiciels BIM
ni de logiciel de conception type AutoCAD. Elles auront donc des difficultés supplémentaires pour
l’exploitation et la gestion de ces données.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 67
V.6 Synthèse du travail effectué dans l’amélioration de la collaboration avec les
architectes et axes d’amélioration entre entreprise et agences d’architecture Fait
Etablissement d’un questionnaire afin d’établir un état des lieux du BIM chez les architectes
partenaires d’HAS
Recherche des architectes partenaires à démarcher en priorité
Recherche de collaborateurs HAS (DI ou Commerce) en relation avec ces architectes pour
établir le contact et placer un rendez-vous
Prise de rendez-vous et démarchage
Etablissement de l’état des lieux du BIM
Retour des architectes sur l’utilisation du gabarit MIL
Retour des architectes en Revit Collaboratif avec Habitat Social (HG, Prego, Groupe A)
Amélioration du gabarit MIL_Etudes avec le développement de vues PC en plan, en coupe
et en élévation
Etablissement d’un guide d’utilisation du gabarit MIL à destination des architectes
partenaires, accès sur la collaboration sur Revit et sur le graphisme
En cours
Démarchage des architectes partenaires
Etablissement de l’état des lieux du BIM
Etudes des besoins des architectes quant aux vues, et gabarits de vues et au graphisme
Axes d’amélioration entre entreprise et agences d’architecture
Vérification de la cohérence de la conception architecturale au début de la conception et
après insertion des études techniques dans la maquette : deux pistes s’offrent à nous
aujourd’hui, l’utilisation du fichier Rvt de base mis en fichier lié au sein du modèle central
partagé ou la comparaison de fichiers plans avec le logiciel Design Review
Etablir une trace des modifications avec la date l’auteur et la nature des modifications. Existe-
t-il une application dynamique qui le fasse automatiquement sans forcément passer par un
système de remarques établi au sein d’HAS ?
Améliorer la partie ARCH du gabarit MIL_Etudes en développant, avec l’aide des agences
(exemple Groupe A), des vues de travail et des vues de rendu avec leurs gabarits de vue
associés
Etablir un processus clair d’utilisation du MIL à destination des architectes partenaires d’HAS
expliquant les principes de modélisation, de renseignement des objets et mettre en place
des règles d’utilisation des sous-projets. Quels éléments doivent être répertoriés dans quel
sous-projet ? Qui utilise ces sous-projets ? Un ou plusieurs concepteurs par sous-projets ?
Planifier régulièrement des réunions multi métiers entre maîtrise d’œuvre et entreprise
permettant une meilleure communication entre chacun des acteurs et en facilitant le
transfert d’informations propre au projet
Tester la en place du fichier central sur une plateforme collaborative type A360 avec espace
de travail et espace de partage
Etudier la faisabilité d’implanter l’écosystème du MIL avec l’ensemble de son paramétrage
de famille dans la maquette architecte sans la modifier.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 68
Conclusion Mon Projet de Fin d’Etudes de 20 semaines m’a beaucoup apporté tant au niveau professionnel qu’au
niveau personnel. J’ai intégré une cellule d’ingénieurs études de prix, structure, acoustique, thermique
et d’architecte qui répondait en phase conception à des projets de développement immobilier et de
conception réalisation. J’ai donc pris connaissance de la complexité des opérations et des différentes
interactions entre les nombreux acteurs.
Les processus d’opération tels que le développement immobilier et la conception réalisation sont
complexes de par le nombre de phase, de livrables et d’acteurs de la conception et de la construction.
Elles nécessitent donc une attention approfondie pour leur compréhension. Après cette phase de
compréhension du monde de l’entreprise et du logiciel, j’ai recherché à identifier les besoins des
membres de la CCPTP pour l’intégration de leurs expertises au sein de la maquette numérique. J’ai
donc développé des outils sur Revit pour répondre à leurs besoins tout en les accompagnants dans la
prise en main du logiciel.
En ce qui concerne l’amélioration de la collaboration avec les architectes partenaires, j’ai réalisé un
questionnaire afin d’effectuer un état des lieux du BIM et de mieux comprendre les besoins et les
attentes des architectes voir des bureaux d’études et des maîtrises d’ouvrages quant à la maquette
numérique. J’ai donc démarché différents architectes partenaires d’HAS qu’ils soient formés au BIM
collaboratif ou non. Il en ressort de manière générale, qu’un certain nombre d’entre eux ont suivi une
formation sur un logiciel BIM tel que Revit ou ArchiCAD mais que peu d’entre eux travaillent déjà en
BIM collaboratif avec leurs bureaux d’études ou les entreprises générales. Il demeure toujours une
certaine réticence au partage d’une même maquette multi métier d’une part pour des questions
d’interactions des intervenants sur la maquette et d’autre part pour des questions de responsabilités.
En tant qu’entreprise générale, Habitat Social débute dans l’accompagnement de ses maîtrises
d’œuvres partenaires dans une conception BIM collaborative grâce à la démarche MIL et avec le
déploiement de fichiers centraux de projet sur des Revit Server d’un hébergeur.
A la suite des démarches architectes, des améliorations de l’outil commencent à être développées tels
que les vues spécifiques pour le permis de construire. Un des buts de cette démarche est d’améliorer
le gabarit MIL qui se veut être une base commune entre la maîtrise d’œuvre et l’entreprise générale.
En ce qui concerne la collaboration sur la maquette, une organisation autour de fiches de remarques
niveau par niveau a été mise en place sur divers projets afin que chacun des acteurs puisse effectuer
ses audits directement sur la maquette. Elles sont ensuite traitées en réunion multi métiers avec
l’architecte. Par ailleurs, une solution de coordination numérique A360 proposée par Autodesk entre
les différents acteurs est en cours d’analyse. Elle permet entre autre de communiquer directement sur
la maquette grâce à une discussion instantanée, offre un journal de synchronisations et permet
également de partager à d’autres membres du projet, qui ne travaillent pas sur maquette, des vues en
plan, en 3D, des feuilles sur une plateforme de partage A360 disponible sur internet.
Toutefois il y a certaines problématiques notamment en ce qui concerne la communication entre
maîtrise d’œuvre et entreprise. Il serait opportun de mettre en place un processus BIM précis entre
ces deux entités définissant les actions des intervenants sur les sous-projets de la maquette. Cela
permettrait de diminuer les interférences entre les divers acteurs et donc d’éviter une multitude de
requêtes de modification.
Après avoir démarché un certains nombres d’architectes, j’ai pu me forger un esprit critique quant à
la démarche d’Habitat Social de tendre vers un processus BIM de niveau 3 sur un même modèle initial
« MIL ». Celui-ci est très bien adapté et très puissant en ce qui concerne les études effectuées en
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 69
interne chez Bouygues. Néanmoins, le fait d’intégrer la conception architecturale dans ce modèle dit
« unique » est une entrave à la créativité de leur conception. En effet, s’ils conçoivent tous leurs projets
sur le même modèle ils utiliseront à terme les mêmes familles d’éléments qui généreront des volumes
architecturaux semblables d’un projet à un autre. Une solution serait donc d’étudier la possibilité
d’implanter l’écosystème du MIL avec l’ensemble de son paramétrage au sein de la maquette
Architecte sans la modifier.
D’autre part j’ai revu à la baisse mes objectifs définis initialement en particulier en ce qui concerne le
développement d’outils pour la cellule. En effet, le fait de comprendre des différentes méthodes de
travails de chacun nécessite un temps non négligeable et traduire cela au sein de la maquette n’est
pas chose évidente. Cela mérite de nombreux tests, réflexions et dialogues avec les personnes
concernées. J’ai donc préféré définir le plus clairement possible les besoins des différents acteurs de
cette cellule et permettre à d’autres de reprendre cette étude et d’en développer des outils.
Enfin, cette expérience au sein de Bouygues Habitat Social a été très intéressante et enrichissante. J’ai
eu l’opportunité de côtoyer de nombreux métiers de la conception de projet et j’en ressors pleinement
stimulé. Cela m’a permis de confirmer mon souhait de travailler dans le domaine de la conception et
j’ai découvert un milieu dans lequel je peux me voir évoluer.
Victor PLICHON, Projet de Fin d’Etudes
Amélioration de la collaboration en phase conception via l’utilisation de la maquette numérique Page | 70
Table des illustrations Figure 1 Groupe BOUYGUES .................................................................................................................... 9
Figure 2 Effectifs du groupe .................................................................................................................... 9