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NOVEMBRE 1918 L’ARMISTICE EST SIGNÉ
Le début du mois de novembre 1918 marque l’assaut final des
Alliés sur le front occidental. Relancées lors des derniers jours
d’octobre, les offensives alliées reprennent la totalité du
territoire envahi par l’ennemi depuis le début de la guerre. Le roi
Albert Ier à la tête du groupe d’armées des Flandres (GAF), composé
de la 2e armée britannique du général Plumer, du contingent belge
du général Gillain et de la 6e armée française du général
Boissoudy, libère la Belgique. À l’est les contingents
franco-américains forcent les lignes ennemies tandis qu’au centre
les troupes franco-britanniques avancent depuis Le Cateau jusqu’à
Valenciennes. En effet la bataille de la Sambre qui débute le 1er
novembre, engage les 1er, 3e et 4e armées britanniques, appuyées
par les troupes françaises, sur un front reliant Le Quesnoy à
Valenciennes. À l’est, l’armée américaine, dirigée par le général
Pershing, continue sur sa lancée et remonte de Grandpré, au nord de
la forêt d’Argonne, jusqu’à Stenay le 4 novembre, pour enfin
prendre Sedan puis Charleville-Mézières le 10 novembre. Au fur et à
mesure, les villages et les villes sont occupés et sécurisés par
les Alliés. Alors qu’en septembre, le haut commandement allemand ne
voyait dans les offensives «Foch» qu’une occasion pour ses troupes
de se ravitailler et de se réorganiser, le 4 octobre l’ennemi n’a
d’autre choix que de demander l’armistice. De son côté,
l’Autriche-Hongrie cesse les combats avec les pays de l’Entente le
4 novembre. Concernant l’Allemagne, les négociations au début du
mois de novembre sont alors bien entamées. Un conseil interallié,
dont fait partie Georges Clemenceau, prépare à Versailles les
clauses de l’armistice, dont les conditions sont présentées à une
délégation allemande le 8 novembre : l’Allemagne doit accepter ou
refuser les termes le 11 novembre avant midi. Une fois signé,
l’armistice entraîne des manifestations de joie chez la population,
qui attend l’annonce de l’arrêt des combats depuis plusieurs jours.
À l’est, les troupes alliées entrent dans les villes quelques jours
plus tard ; ainsi, Metz est repris le 19 novembre, jour où l’armée
américaine entre au Luxembourg. Les visites des chefs d’État et des
troupes alliées dans les villes libérées ou dans les capitales sont
accompagnées de festivités et de défilés où la foule, souvent des
jeunes filles en costume régional, se mêle aux soldats. À leur
entrée dans les villes, les grandes personnalités sont acclamées.
Ainsi, le 22 novembre, le roi belge Albert Ier, et son épouse la
reine Elizabeth sont assaillis par la population bruxelloise en
liesse. Dans Paris, les rues sont pavoisées des drapeaux des alliés
et de couronnes de fleurs. Le président américain Wilson (en
décembre) et le roi britannique George V sont également attendus
par les habitants qui se rassemblent sur les grand-places et les
principales artères. À Colmar, le général de Castelnau, commandant
le groupe d’armées de l’Est, défile à cheval, suivi des généraux
Hirschauer (2e armée), de Mitry (7e armée), Lacapelle (1er CA) et
Messimy (162e DI). Lors de ces rassemblements et de ces défilés ont
lieu des actes symboliques tels qu’à Strasbourg où la statue
équestre de Guillaume Ier est renversée. Pour l’ennemi, la
signature de l’armistice signifie une défaite totale. Tous les
termes de la convention exigés par les Alliés sont acceptés par
l’Allemagne. Pendant le mois de novembre, les troupes allemandes
sont sommées de quitter les territoires français et belge, et sont
obligées de livrer 25 000 mitrailleuses, 5 000 canons, 1 700
avions, 5 000 locomotives, 150 000 wagons et 5 000 camions.
L’ensemble des sous-marins ennemis, 6 croiseurs de bataille et 68
autres bâtiments sont également livrés. Ces exigences doivent
mettre l’Allemagne dans l’incapacité de reprendre la guerre. Enfin,
les clauses de l’armistice annulent les traités de Brest-Litovsk
avec la Russie et de Bucarest avec la Roumanie.
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I / Les Alliés sécurisent les terrains reconquis. Sur l’ensemble
du front, les Allemands sont repoussés toujours davantage dans leur
retranchement. Ils abandonnent au fur et à mesure les villes des
Ardennes et de Belgique qu’ils occupaient depuis quatre ans. Les
troupes alliées de leur côté ne baissent pas leur garde et
participent encore à de violents combats au début du mois. Partout,
les villes et les villages sont marqués par le conflit et à
l’arrière des lignes, la reconstruction et le nettoyage des routes
et des monuments commencent déjà.
- Photo n° 1 : La ville d’Audenarde, est située à 25 km au
sud-ouest de Gand. Le 4 novembre, les troupes alliées commandées
par le roi belge Albert Ier affrontent l’armée allemande qui fait
preuve de résistance mais se voit obliger de reculer à l’est de la
ville le 10 novembre. Ici, des fusiliers mitrailleurs utilisant un
FM Chauchat.
- Photo n° 2 : Les fusiliers mitrailleurs se déplacent dans le
centre de la ville par groupe de trois pour déloger les unités
allemandes.
1/ Réf. SPA 143 S 5073. Audenarde, Belgique, fusiliers
mitrailleurs à l’entrée d’une cave. 4/11/1918, opérateur Emmanuel
Mas.
2/ Réf. SPA 143 S 5067. Audenarde, Belgique, fusiliers
mitrailleurs en position. 4/11/1918, opérateur Emmanuel Mas.
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- Photo n° 3 : La ville d’Audenarde n’a pas été évacuée. Des
enfants sont postés à l’entrée d’une cagna où ils ont pris
l’habitude de s’abriter pendant les combats.
- Photo n° 4 : À 8 km au nord-ouest de Laon, se trouve le
village de Crépy-en-Laonnois, où fut établi pour la dernière fois
le canon « Grosse Bertha » qui bombarda Paris à 140 km de distance
et tua 255 Parisiens entre le 23 mars et le 8 avril 1918.
4/ Réf. SPA 74 X 3079 Crépy-en-Laonnois, Aisne, emplacement de
la « Grosse Bertha ». Début novembre 1918, opérateur Jacques
Agié.
3/ Réf. SPA 143 S 5067. Audenarde, Belgique, enfants à l’entrée
d’une cagna. 4/11/1918, opérateur Emmanuel Mas.
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- Photo n° 5 : À Paris, les bureaux des cartes du ministère de
la Guerre sont chargés de concentrer les renseignements. Ici, une
des cartes du front, retraçant l’avancée des Alliés depuis le 18
juillet au 11 novembre 1918.
- Photo n° 6 : Après l'armistice, les sacs de sables qui étaient
utilisés pour protéger les monuments historiques de la destruction
sont enlevés.
6/ Réf. SPA 88 Y 3808
Paris, Ile-de-France, sacs de sable dégagés des monuments.
Novembre 1918, opérateur Baguet.
5/ Réf. SPA 87 Y 3804 Paris, Ile-de-France, carte du front du
ministère de la Guerre. Novembre 1918, opérateur Baguet.
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II / La signature de l’armistice L’armistice est demandé par
l’Allemagne en octobre. Cependant le président français Raymond
Poincaré fait partie des vifs opposants à une signature immédiate
de la convention. Il faut épuiser l’ennemi au maximum pour qu’il ne
puisse en aucun cas refuser les clauses de l’arrêt des combats. Ces
clauses sont étudiées lors d’un conseil interallié à Versailles
pendant plusieurs jours. Le 8 novembre, une délégation allemande
est invitée à Rethondes où lui sont expliqués les termes de
l’armistice : le haut commandement allemand doit accepter ou
refuser ces termes avant le 11 novembre à midi. À Paris, la
population attend depuis plusieurs jours le coup de canon annonçant
la fin des combats. La joie est indescriptible et partout, les
habitants sortent dans les rues vêtus d’uniformes militaires, de
costumes régionaux et portant les drapeaux des Alliés.
- Photo n° 7 : Un conseil interallié se réunit plusieurs jours à
Versailles pour fixer les termes de l’armistice. Au centre de
l’image, Georges Clemenceau assiste au conseil. Le haut
commandement allemand doit accepter ou refuser les termes de la
convention avant le 11 novembre à midi.
- Photo n° 8 : À l'hôtel Saint-James à Paris, les troupes
anglaises offrent une couronne de fleurs commémorative aux
combattants français morts pour la patrie.
7/ Réf. SPA 68 W 2659 Versailles, Yvelines, étude de la
convention d’armistice. 10/11/1918, opérateur Jacques Ridel.
8/ Réf. SPA 68 W 2662. Paris, officiers britanniques offrant une
couronne de fleurs en l’honneur des soldats français morts au
combat. 10/11/1918, opérateur Jacques Ridel.
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- Photos nos 9 et 10 : Le jour de la signature de l’armistice,
la population parisienne, qui attendait depuis plusieurs jours le
coup de canon annonçant la fin des combats, explose de joie.
Partout dans la ville, place Jeanne d’Arc (photo n° 11) ou rue
Royale, non loin de l’Opéra Garnier (photo n°12), les habitants
défilent aux côtés des soldats présents dans la ville. Les
immeubles et les monuments sont pavoisés et décorés de fleurs. Les
enfants sont vêtus des uniformes militaires alliés et portent les
drapeaux de la victoire.
- Photos nos 11 et 12 : Les manifestations patriotiques se
poursuivent pendant plusieurs jours dès la signature de
l’armistice. Ici (photo n° 13), place de la Concorde, la
9/ Réf. SPA 3 SL 38 Paris, des enfants vêtus d’uniformes
défilent avec les drapeaux des Alliés place Jeanne d’Arc.
11/11/1918, opérateur inconnu.
10/ Réf. SPA 3 SL 40 Paris, des soldats accompagnés de la foule
parisienne défilent dans la rue Royale le jour de l’armistice.
11/11/1918, opérateur inconnu.
11 Réf/ SPA 85 Y 3787. Paris, place de la Concorde, la foule
manifeste devant la statue de Strasbourg. 11/11/1918, opérateur
Baguet.
12/ Réf. SPA 85 Y 3791. Paris, des manifestants sur des autos
sillonnent les boulevards le jour de l’armistice. 11/11/1918,
opérateur Baguet.
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statue de Strasbourg est pavoisée de drapeaux et ornée de
fleurs. La foule parisienne vient manifester sa joie. Aussi, sur
les boulevards, les Parisiens défilent sur leurs autos, comme sur
l’image n° 14, où des défilés de voitures s’improvisent devant la
porte Saint-Denis (ou Saint-Martin), entre les Grands Boulevards et
la place de la République.
- Photo n° 13 : Lors des dernières offensives, au début du mois
de novembre, les troupes britanniques avancent entre Valenciennes
et Le Quesnoy. Aussi, la Guards Division dirigée par le major
général Matheson libère Maubeuge le 9 novembre après quatre années
d’occupation. Le jour de l’armistice, un portrait du maréchal Foch,
offert par le SPA (service photographique des armées) est montré à
la foule en liesse.
13/ Réf. SPA 14 OX 281. Maubeuge, le portrait du maréchal Foch
est montré à la foule. 11/11/1918, opérateur Maurice
Groscluade.
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III / Souverains et chefs d’État en visite Les villes et les
régions libérées depuis le début des offensives Foch, sont visitées
par les généraux et les chefs d’État afin de constater les dégâts
causés par le conflit ; mais la signature de l’armistice entraîne
des visites officielles pour célébrer la victoire. Il s’agit pour
les chefs d’État, tels que le roi belge Albert Ier, d’entrer dans
la ville en tant que vainqueurs, acclamés par la population.
- Photos nos 14 et 15 : Le président français Raymond Poincaré
et le roi belge Albert Ier visitent la ville de Bruges, libérée
pendant le mois d’octobre par le groupe d’armées des Flandres,
commandé par Albert Ier. À bord d’une voiture et acclamés par la
foule, ils se rendent d’abord à l’hôtel de ville puis dans les
rues. Le lendemain, ils se rendent au port d’Ostende sur la côte
belge, en arrivant par la gare maritime. Ils y observent
d’anciennes batteries allemandes sur la plage, en compagnie de
nombreux officiers.
15/ Réf. SPA 144 S 5087 Ostende, Belgique, le roi belge et le
président de la République française visitent une ancienne batterie
allemande. 10/11/1918, opérateur Emmanuel Mas.
14/ Réf. SPA 144 S 5081 Bruges, le roi Albert Ier et Raymond
Poincaré. 09/11/1918, opérateur Emmanuel Mas.
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- Photo n° 16 : À Gand, la foule accueille la famille royale :
le roi Albert Ier, la reine Elizabeth et le prince héritier, le
futur roi Léopold III. Ils assistent à un défilé sur la place
d’armes. De nombreuses personnalités sont présentes, notamment le
général Degoutte, second du roi belge, qui participa à la
libération les villes belges au sein du groupe d’armées des
Flandres (GAF), dirigé par le roi belge.
- Photo n° 17 : À Nancy, la
population s’est rassemblée et attend la venue de Mrs. Wilson,
l’épouse du président américain, en visite en Meurthe-et-Moselle et
dans les régions de l’Est où se sont illustrés les soldats
américains de l’armée du général Pershing
16/ Réf. SPA 144 S 5091 Gand, le roi Albert Ier, sa femme et le
prince héritier. 13/11/1918, opérateur Emmanuel Mas.
17/ Réf. SPA 340 M 5766 Nancy, Meurthe-et-Moselle, la foule
attend Mrs. Wilson. 13/11/1918, opérateur V. Lavergne.
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- Photo n° 18 : Neuf jours après leur entrée à Gand, les
souverains belges entrent dans Bruxelles à la tête d’un détachement
allié. Des notables et des officiers les attendent dans la ville
place de la Nation. On retrouve ces images dans le film du SCA
(référence SCA 14.18 B 88) : Les annales de la guerre n° 88.
- Photo n° 19 : Sur la place de la Concorde, la population s’est
mêlée aux soldats pour accueillir le roi du Royaume-Uni, George
V.
19/ Réf. SPA 90 Y 3852 Paris, Ile-de-France, visite du roi
d’Angleterre à Paris. 27//11/1918, opérateur Baguet.
18/ Réf. SPA 15 OX 303. Bruxelles, notables et officiers belges
attendant les souverains belges. 22/11/1918, opérateur Maurice
Grosclaude.
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IV/ L’Alsace-Lorraine fête sa libération La libération de
l’Alsace-Lorraine provoque une joie immense chez la population. Les
cérémonies militaires de la victoire se mêlent à des manifestations
patriotiques des Alsaciens. Les jeunes filles revêtent leur costume
régional ainsi que des cocardes tricolores et défilent aux côtés
des fantassins à Colmar. À Strasbourg et à Metz, les statues de
Guillaume Ier et de Frédéric III sont renversées par les
habitants.
- Photo n° 20 : Le 19 novembre, les troupes françaises défilent
à Metz, devant le général Pétain, nommé maréchal le matin même. Le
maréchal, placé devant la statue du maréchal Ney, est assisté du
général Fayolle, commandant le groupe d’armées du Centre, et du
général Buat, major général. Le général Mangin, chef de la 10e
armée, ayant eu un accident de cheval, est remplacé ce jour-là par
le général Leconte pour la présentation des troupes. Le même jour,
M. Mirman est installé au poste de commissaire de la République et
est reçu par le général de Maud’huy, gouverneur de Metz.
20/ Réf. SPA 7 NS 294 Metz, Lorraine, le maréchal Pétain assiste
au défilé des troupes sur l’esplanade. 19/11/1918, opérateur
inconnu.
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- Photo n° 21 : Le 22 novembre, le général de Castelnau,
commandant le groupe d’armées de l’Est, entre dans Colmar. Il est
suivi des généraux Hirschauer (2e armée), de Mitry (7e armée),
Lacapelle (1er CA) et Messimy (162e DI). Cet événement a été
également filmé par le SCA (section cinématographique de l’armée) à
la référence SCA 14.18 B 88. On y voit le général de Castelnau
saluant la foule et de nombreuses jeunes filles de la région
défilant auprès des soldats. L’une d’entre elles remet des fleurs
au général Messimy. Selon le compte rendu de l’opérateur, le
général Pershing, commandant l’AEF (American Expedtionnary Forces)
est présent lors des festivités. - Photo n° 22 : Un défilé est
organisé à Strasbourg pour fêter la fin des combats et accueillir
les soldats libérateurs. Lors du défilé, mené par le maréchal
Pétain, des enfants fleurissent des fantassins.
21/ Réf. SPA 53 BO 2310. Colmar, Alsace, le général de Castelnau
arrive à cheval pour assister au défilé des troupes. 22/11/1918,
opérateur Maurice Boulay.
22/ Réf. SPA 227 H 7452. Strasbourg, Alsace, enfants alsaciens
fleurissant des soldats. 21/11/1918, opérateur Frédéric Gadmer.
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- Photo n° 23 : Le jour du défilé mené par le général de
Castelnau pour fêter la victoire, les habitants de Colmar, vêtus de
leur costume traditionnel et portant les couleurs de la France,
posent en compagnie des soldats libérateurs de l’Alsace.
23/ Réf. SPA 53 BO 2314. Colmar, Alsace, place du Théâtre, la
foule et les soldats fêtent la fin de la guerre. 22/11/1918,
opérateur Maurice Boulay.
24/ Réf. SPA 7 NS 334 Metz, Lorraine, la statue de Frédéric III
descendue par les habitants. 22/11/1918, opérateur inconnu.
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- Photos nos 24 et 25 : À Metz, des enfants s’amusent sur la
statue renversée de Frédéric III. À Strasbourg, sur la place
Kléber, la foule renverse la statue équestre de l’empereur
Guillaume Ier, et symbolise ainsi le retour de l’Alsace dans le
territoire français. Guillaume Ier (1797-1888), roi de Prusse, est
proclamé empereur d’Allemagne en janvier 1871 et est à l’origine de
la présidence de Bismarck au Conseil. À sa mort, son fils Frédéric
III ne règne que quelques mois et lui succède Guillaume II
(petit-fils de Guillaume Ier). Ce dernier se lance dans la Première
Guerre mondiale en août 1914. Il abdique et s’exile avant la
signature de l’armistice. - Photo n° 26 : Le 22 novembre, la
municipalité de Strasbourg, et le général Gouraud, assistent devant
le palais impérial aux défilés des troupes qui se tiennent pendant
plusieurs jours. Le 25 novembre, se succèdent le 4e BC (bataillon
de chasseurs), le 2e RT (régiment de tirailleurs) et le 32e RA
(régiment d'artillerie). Ici, le 4e BC défile devant la foule, dans
les rues pavoisées.
25/ Réf. SPA 227 H 7455. Strasbourg, Bas-Rhin, la statue de
Guillaume Ier renversée par la foule. 21/11/1918, opérateur
Frédéric Gadmer.
26/ Réf. SPA 227 H 7491 Strasbourg, Bas-Rhin, défilé du 4e BC.
25/11/1918, opérateur Frédéric Gadmer.
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- Photo n° 27 : Dès la signature de l’armistice, les hôpitaux
reçoivent les soldats faits prisonniers pendant les combats.
Mutilés ou victimes de carences, c’est la blessure psychologique
qui touche tous les soldats ayant participé au conflit.
27/ Réf. SPA 7 NS 286 Nancy, Meurthe-et-Moselle, à l’hôpital.n°
6, des prisonniers anglais à leur retour de captivité. Vers le
20/11/1918, opérateur inconnu.
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V/ La défaite allemande La signature de l’armistice signifie
pour les troupes allemandes un repli immédiat des troupes hors des
territoires français et belges. Des convois hippomobiles sont
organisés. En acceptant les termes de la convention, le haut
commandement allemand doit livrer une grande partie de son armement
et de son équipement : 25 000 mitrailleuses, 5 000 canons, 1 700
avions, 5 000 locomotives, 150 000 wagons et 5 000 camions. En
abandonnant son matériel, l’armée allemande se trouve dans
l’incapacité de reprendre les combats. L’armistice est une défaite
totale pour l’ennemi, d’autant plus que les traités de
Brest-Litovsk avec la Russie et de Bucarest avec la Roumanie sont
annulés.
- Photos nos 28 et 29 : À Givet, près de la frontière
franco-belge, les troupes allemandes qui battent en retraite
doivent livrer aux Alliés la quasi-totalité de leur matériel. Des
canons de 77 mm Feldkanone C96 n/A (photo n° 30) sont entreposés
près d’une ferme et des chars Mk IV femelles (chars de conception
britannique armés de mitrailleuses, dénommés par les Allemands :
Beutepanzerwagen) sont abandonnés sur des wagons, pris également à
l’ennemi.
29/ Réf. SPA 69 W 2716 Givet, Ardennes, canons allemands
abandonnés. 23/11/1918, opérateur Jacques Ridel.
28/ Réf. SPA 69 W 2708 Givet, Ardennes, chars allemands
abandonnés. 23/11/1918, opérateur Jacques Ridel.
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- Photo n° 30 : À Marche-en-Famenne, des soldats allemands
battent en retraite et doivent quitter la Belgique suite à la
signature de l'armistice.
30/ Réf. SPA 69 W 2708 Marche-en-Famenne, Belgique, soldats
allemands fuyant la Belgique. 22/11/1918, opérateur Jacques
Ridel.