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YSTERIRevne Mensuelle Illustre
d'tudes InitiatinuesPUBLIE SOUS LA DIRECTION
DU
Dooteur PAPUS
SOMMAIRE DU N 8 (C\OUT 1913)PARTIE PHILOSOPHIQUE
Mystifue ou Mental (p. 97): . . . . . . . . .... . . . . . ..
Papas.Congrs du Progr$ 1'elig_ (p. 101).................
Sdir.Explications concernant le frontispice de King- olomon
avec gravure (p. 106)... '. ......... . Princesse KaradjaE$sai
sur l'u'llre de A. Porte du T1'ait des Ages (p. Hi) Jean
Desthieux.Confrence sotrJue (p. 1Si)....... . . . . . . . . . . . .
. . . . Papas.
PARTIE LITTRAIRE: Les Argonautes. - L'occultisme dans l'arme.-Le
Congrs de Genve. - Bulletin astronomique..- Table alphab-tique des
matires:
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o.) (Londres et Berlin).COLE SUPRIEURE LIBRE DES SCIENCES MDICALES
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~~~~PARTIE PHILOSOPHIQUE ET SCIENTIFIQUE
Cette partt"e est ouverte aux criv4t'ns de toutes coills
14nsaucune dt"stt'nett'on, et chacun d'eux conserve la
responslII"litlezclusive de ses taes.
MYSTIQUE OU MENTALLe but de l'existence terrestre, c'est l'union
de
l'tre humain et de la divinit, la reconstitution del'tat d'avant
la chute. Toutes les religions commetoutes les rvlations mystiques
tendent ce but.
Or, pour parvenir ce point, la science et tout lebagage mental
sont parfaitement inutiles; ce sontde simples parures, qui cachent
la lumire du cu ret souvent l'obscurcissent.
On comprend maintenant la dfiance de tous lesmystiques pour le
plan mental, leurs mises engarde contre les tentations des
rvlations ditesscientifiques de ce plan et leur appel la
simplicitavant tout.
Les.mystiques ont raison, comme toujours, parcequ'ils sont guids
par des principes plus levset plus vivants que les autres
chercheurs, maisl'humanit n'est pas uniquement compose d'tresvolus
cardiaquement ou voluables directementpar ce plan.
Le Matre de tous les Matres de notre race, le1
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98 MYSTERIA
Christ, a incit ses disciples directs vangliser leshommes sous
quatre formes. Si une seule voie d'-volution suffisait il n'y
aurait qu'un seul livre de laparole vivante ou mieux qu'une seule
traduction dece livre.
Or, il y a un vangile du buf pour les humblespurement
instinctifs; il y a un vangile du lion pourles ardents et les
actifs; il Y a un vangile del'aigle pour les mystiques; et un
vangile de la ttehumaine pour les mentaux.
C'est l une prcieuse indication pour ceux quisont dlgus la
ralisation, c'est--dire au manie-ment des masses humaines, telles
qu'elles sont,avec leur mlange de dmons, de tides, de neutres,de
mentaux et de cardiaques.
Le mystique ne s'occupe pas de ces dtails. Ilparle, il dit la
voie de toute volution relle, il ap-pelle les auditeurs
l'accomplissement du salut:abandonner l'attract des choses, puis
des tres fami-liaux, puis de son propre salut pour celui desautres
: telle est la Vrit qui doit tendre suivreun seul matre, le
Seigneur Christ, fils du Dieuvivant.
La parole du mystique charmera, incitera une mesur cent suivre
la voie droite et glissera sur laplupart des auditeurs comme la
rose sur le verre.
Voil pourquoi l'invisible a donn au plan mental son existence et
ses serviteurs.
Saint Paul n'tait pas un mystique dans ses.moyens d'action, mais
il vivait pour lui-mme la
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MYSTIQUE OU MENTAL 99
vie mystiq ue en union avec le Matre. Mais, dansson rle de
ralisateur, il faonnait la masse des au-diteurs d'aprs la voie
mentale.
Les cerveaux contemporains sont empoisonns dementalisme tel
point qu'il est bien difficile de lessortir de ce plan, autrement
que par la mthodehomopathique, c'est--dire en les sauvant par
lavoie mentale.
Les clergs des diffrents cultes sont aussi empoi-sonns par ce
mentalisme que Rome appelle le mo-dernisme et qu'elle combat
instinctivement.
Laissons donc au mysticisme son immense action;saluons-le comme
le guide vritable, le phare excel-lent de notre voie terrestre,
mais ne condamnons paspour cela le mentalisme; redressons-le et
dirigeonsses adepte.s vers la lumire cardiaque, et cela sans.heurt,
sans violence et surtout sans polmique.
*" *
Toute union de l'me avec l'idal donne le bonheur.Le caractre de
tout bonheur est de ne pouvoir vivresans tre partag. L'tre qui, une
seule fois, a res-senti l'immense bonheur de la communion
divine,est prt se sacrifier pour faire participer sa joieles
infortuns qui en sont privs.
Dans son ardeur il veut viter toute perte de tempset il incite
tous les tres tout abandonner pourcette existence, seule digne
d'tre vcue.
Mais bientt il se trouve en opposition avec d'au-tres humains
dont le bonheur rside dans l'es seules
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100 II1YSTERIA
satisfactions du plan mental. Ces savants et ces phi-losophes
veulent aussi trouver des cerveaux capablesde partager leur genre
de bonheur.
De l les conflits de la Raison et de la Foi.Enfin les corporels
purs placent leur joie dans
l'exhibition de beaux vtements, de chapeaux ma-gnifiques pour
les dames ou de dcorations pour lesmessieurs, le tout accompagn de
potins et de flirts.Ceux-l iront entendre le mystique ou le savant
se-lon la mode du jour, mais ils se garderont de suivreles lumineux
conseils du premier ou les positivesdductions du second.
Leur seule voie d'volution sera l'art, depuis lecinma jusqu' la
sublime musique, en passant partous les arts intermdiaires.
Le ralisateur doit donc chercher la voie de chaquementalit.
Alors il constate que toute rvlation a sa raisond'tre, et il
respecte autant le crbral que le mys-tique.
Il suffit seulement de placer chacun dans son ap-partement.
Beatenbe1'g, 13 aot 1913.PAPU~.
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Congrs du Progrs religieux
Ce congrs, qui semble une transformat1on duCongrs des religions,
a group toute l'lite de lathologie protestante, des chrtiens
progressistes etdes libres-croyants. On y a entendu plus de
centorateurs, dont quelques-uns se sont montrs tout fait
remarquables. Mais ce qui intressera surtout
, .nos lecteurs, c est de savoir que dans cette assem-ble
d'hommes de science et de philosophie deuxvoix ont fait entendre
l'une les chos de la traditionsotrique, l'autre ceux de la
tradition mystique.
La premire fut celle de M. Boutroux. Il distingue,avec Pascal,
deux sortes de raison: l'infrieure pu re-ment logique; la
suprieure, philosophique et toutimprgne d'intuition. Cette dernire
seule nous faitmonter des concepts jusqu'aux ides: lesquellessont
des concepts multiples unifis par une harmonieorganique
intellectuelle et non par juxtaposition.Ainsi la science est
l'quation de la vie; elle voit
~ .!'U[lIVers dans le temps sous l'aspect d'un ternelprsent. La
religion c'est l'ide parfaite l'engen-drement de laquelle tout
l'tre collabore; son objetn'est pas l'tre en soi comme total de ce
que toutesles cratures ont de commun; c'est cet tre
incom-prhensible, et pourtant certain, dans lequel les
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perfections ne s'excluent pas les unes les autres.C'est donc un
tre distinct des tres, un tre per-snnel et infini, un tre avec qui
on peut vivre etcommunier.
On voit que M. Boutroux se rapproche de la tra-dition sotrique
jadis chrtienne, et de Jacob Bh-me, en particulier, qu'il cite avec
une sympathie vi-sible.
102 l\{YSTERIA
.. '"
La seconde de ces voix traditionnalistes fut cellede Sdir. Voici
sa communication:
Tous ici, nous avons dvou nos forces au ser.::-~ vice de
l'humanit. Mais les besognes particulires auxquelles chacun s'est
consacr dans les domaines de l'intellectualit, de la sociologie ou
de la reli- gion, risquent d'oblitrer en nous l'unique nces- saire:
le sens qui caractrise l'homme, le sens du divin. La gnration qui
monte va tre ardente d'action; il faut lui dire comment.ses
actions, na- turellement belles, seront encore plus belles; il faut
lui donner l'niquitude de l'ineffable; il faut lui instiller le
dsir de la vraie puissance; il faut
_ greffer sur ces mes gnreuses une facl!lt surna- turelle: le
pouvoir de sentir Dieu. Je n'ai rien vous apprendre; je ne veux que
tmoigner d'une seule chose: De tous les tres, c'est Dieu qui
demeure le plus prs de nous. Et je vous prie avec instance de vous
souvenir souvent de cette chos.
La religion, ce n'est pas l'ensemble des liens
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CONGRS DU PROGRS RELIGIEUX 103
qui nous rattachent aux autres hommes, ni mme ces cratures
surhumaines qu'on appelait autre- fois des dieux, que nous nommons
aujourd'hui les Ides. Ces lumires ne sont que des reflets assombris
de l'ternelle Lumire. La religion, c'est l'ensem ble des canaux
secrets par lesquels
~ Dieu, notre Pre, se verse dans les curs qui le' dsirent. La
vraie religion, la religion ternelle, la religion de l'Esprit,
celle dont tous les cultes ne sont que les voiles symboliques,
rside dans cette certitude que quelques hommes possdent, d'en-
tendre, au fond d'eux-mmes, la voix de Dieu, de voir la beaut de
Dieu, de toucher la puissance de Dieu.
Cette communication de l'tre suprme avec les tres crs, cette
exaltation de nous-mmes jus- qu'aux royaumes ternels, par quoi
seulement l'homme rfalise sa mission d'homme, demande un
collaborateur. Or, Dieu seul peut nous monter
~ jusqu' Lui; et son bras, c'est le. Christ Jsus, Fils unique du
Pre, incarnation seule de son es- pce dans l'histoire spirituelle
du monde, arche unique jete entre l'ternel et le temporel, entre
l'absolu et tous les relatifs.
Souvenons-nous souvent de cette figure inson- dable dans
laquelle tout le cr co-existe avec tout l'incr par un double
miracle d'incomprhen- sible perfection. Elle seule nous donne le
mot de toutes les nigmes, la mdecine de toutes les faiblesses, la
force pour tous les travaux. L'im-
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mensit de Jsus dpasse nos plus vastes imagina- tions. Il
rconforte nos dsarrois; il nous prcde et nous suit tour tour
partout o nos dsirs portent notre esprit. Seul parmi les anges et
les" dieux, il reste notre ami, j'ami particulier de cha- cun
d'entre nous: car seul entre tous les tres, il possde le pouvoir
divin de se donner totalement pl usieurs. Sa sollicitude est
inlassable, sa ten- dresse infinie et sa bont dlicate: tellement
que pour les apercevoir, nous avons besoin d'une complte ducation
intrieure.
La plupart d'entre vous, Messieurs, c'est ce Christ que vous
chrissez par-dessus tout: par- donnez l'inquitude o je suis que
vous ne j'ai- miez pas encore assez. Il faut l'aimer pardessus tout
en dehors de nous, et aussi par-dessus tout en nous. Vous t'es des
ducateurs d'hommes; donc prenez garde a vos intelligences, si
vastes, si subtiles, si pntrantes qu'elles soient. Du point de vue
de Dieu, c'est par l'intellect que rentre en nous l'ange de la
1110rt spirituelle; c'est par le cur que rentre l'Ange de la Vie,
Notre Jsus.
Gardons prsente la mmoire l'antithse r- vlatrice que formule
saint Paul: la sagesse de
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CONGRS DU PROGRS RKLIGIEUX 105
le divin., il faut terrasser le plus vigoureux athlte, n~rorre
cur.~OUI qui essayons d'agir pour Dieu, souve-
nons-nGUS sans cesse que, seule, une matrise de nous-m "es
infatigablement renouvele, lancera nos actes veys l'ternel. Nous
avons d'abord devenir des sa'nts, surtout si nous ne nous en
sentons pas capables; nous avons ensuite ne plus vouloir tre des
saints, cause de la joie que nous aurions en tre.
La vie intrieure vers laquelle il faut tendre, c'est une
perptuit de morts profondes et de re-naissances vigoureuses: son
unique discipline c'est le jen du moi; son unique rayonnement c'est
la charit vraie, la charit du cur. Et nous n'entranerons jamais les
autres vers le Pre, si nous-mmes nous ne vivons de la vie du Pre,
si nous ne devenons uns avec son fils.
SDIR.
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Explications concernant le frontispice dB "King Solomon IlDrame
mystique, par la princesse karadja
Ce diagramme constitue la synthse de l'volution;c'est une
reprsentation graphique du drame duSalut.
Les sept marches reprsentent l'chelle sacre,que Jacob,vit en
vision. Au bas de l'chelle se trouvel'homme charnel, qui ne voit
les choses du- Ciel
. qu'au moyen d'un miroir d'une manire confuse .(I Cor., XIll.
12.) Sur les chelons suprieurs nouspercevons face face. Saint Paul
fut ravi jusqu'au troisime ciel , c'est--dire il gravit 4uatre
mar-ches de l'chelle cleste. (Cet chelon correspond auplan mental
ou le Manas suprieur des tho-sophes.)
Les quatre marches infrieures correspondent auxplans en dessous
du trne ; elles constituent le Merkebah ou la Roue d'zkiel (dcrite
au pre-mier chapitre du prophte). Chaque chelon corres-pond un des
animaux du Zodiaque:
tI Le signe du Taureau;c'b du Lion;un dl/l'Homme (Aquarius)
;
de l'Aigle (actuellement' reprsentdans le Zodiaque par le
Scorpion).
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FRONTISPICE KING SOLOMON 107
Les anciens alchimistes dsignaient ces mmesmarches en employant
la terminologie usite par leprophte Daniel (II, chap . .32):
Le fer dsigne le plan physique;9 Le cuivre ou l'tain dsigne le
plan astral;JJ L'argent dsigne le plan psychique;o L'or dsigne le
plan mental.Lorsque l'me est purifie et spiritualise, les vils
mtaux sont transforms en or pur.Tout en haut de la Pyramide se
trouve la pierre
cubique, c'est--dire l'homme parfait. Hors du blocinforme (la
matire grossire fournie par la nature)
. le ciseau puissant d'une volont rgnre a su pro-duire une
cration harmonieuse, une Pierre digned'tre insre dans le Temple du
SaintEsprit.
Le Cube est surmont par le Caduce, la baguettemystique des
Initis. Cette baguette est gnrale-ment reprsente, enlace de
serpents.
Voil de la gnose falsifie!Le vrai Caduce consiste en deux
couronnes
d'pines fermement unies. Elles 'reprsentent le R-dempteur et
l'me rgnre. Grce leur union in-dissoluble la baguette sans sve
reverdit et devientcapable de porter fruits .. , Le Ch1'ist
microcos-mique est mg mdr. L~ Verbe perdu est retrouv! Larace
Adamique retrouve la facult de produire destres nouveaux sur le
plan cleste. (En l'tat actuel
(1) La mthode d'ascension est dcrite en dtail dans la bro-chure
le Sen, sotrique des Sept SaCl'ements, qui paraitra souspeu.
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108 MYSTERJA
elle ne peut que multiplier des corps physiques etrevtir de
chair des mes dj existantes.)
Les deux colonnesJachin et Boaz (l Rois, VII, 15-22)doivent
toutes les deux tre couronnes de lotus(le symbole de la puret) et
non point de grenades(le symbole de l'amour sensuel). Ce chapiteau
y futplac tort par Salomon. Ces deux crJ!onnes repr-sentent l'homme
et la femme, c'est--dire le sexedans son aspectle plus lev: la
sagesse et l'amour,les deux forces cratrices, les deux principes
im-muables sur lesquels reposent la Cration entire.
La pierre principale (dont il est parl dansZacba1'ie, IV, 7), la
clef de vote, c'est Virgo (laVierge). La puret est le lien le plus
puissant entreles clestes poux. Seuls les curs purs verrontDieu,
Virgo rend possible la descente de la Colombedu Saint-Esprit, qui
sans elle ne trouverait aucunlieu pour poser la plante de son pied
(Gense, VIII,9) et se trouverait rentrer dans l'Arche.
(Dans certaines loges maonniques, cancer (le sym-bole de l'union
physique des sexes) est plac commeclef de vote. Voil encore de la
Gnose falsifie!)
Les deux Triangles Enlacs constituent le hexa-gramme, le Sceau
de Salomon, appel dans l'Ecriture le Bouclier de David.
II reprsente les divers aspects de la Divinit.La Croix et la
Rose, le symbole essentiel des Ro-
sicruciens, reprsentent l'poux et l'pouse mystique,l'Esprit
Rdempteur et l'Ame Rgnre, indissolu-blement unis pour
l'Eternit.
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KING SOlOMON
A MYSTIC DRAMA
BY
PRINCE.SS KARADJA-+-
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112 MYSTERIA
que le critiqup, oubliant moins qu'il est pote, con-sentt
parfois, surtout dans l'impression des idesgnrales, la sinuosit
enveloppante des imagesou au victorieux jaillissement du
lyrisme.
A. Porte du Trait des Ages est un jeune aussi,mais un jeune de
trente ans et qui a derrire luiune ,uvre considrable mme, par la
quantit.Diverse et la fois admirablement convergente,cette uvre
appelait ds aujourd'hui l'effort d'uncritique de race. On est
heureux que jean-Desthieuxait rpondu l'appel.
Avouerai-je mon embarras et qu'une prface un ouvrage comme
celui-ci m'apparat, au momentmme que je m'y applique, chose
impossible? Elleserait facile, certes, si le travail qu'elle
prcderan'tait judicieux, pondr et de tous points excel-lent. Manqu
ou demi, je m'amus~rais la refaireen petit sous prtexte de le
rsumer. Heureusement,mon cher jean-Desthieux, vous m'avez priv'
decette ressource.
Q1Ie me reste-t-i1 donc, que l'importance de vouscontredire? je
ne voudrais pourtant pas commettretrop d'imprudences et trop
lourdes : je hasarderaiune seule de mes incertaines critiques.
Influenc par les prfrences de son auteur, jean-Desthieux
n'a-t-i1 pas trop sacrifi les autres livres,et surtout ce
chef-d'uvre trange, le Secret de Mi-chel Oppenheim la grce fervente
et mlancoliqued'Ames paennes. Moi aussi, j'aime dans ce
dernierconte un pome en deux chants. Glorieuse d'un
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ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 113
cantique de bonheur, la voix du pote m'exalte dansla joie jusqu'
ce que, se brisant, elle m'emporteau rythme des sanglots et
m'attriste d'un thmefunbre. Mais le Secret de MicbelOppenheim est
ou-vrage plus fort, et plus complexe, et p1us complet.Ames paennes,
d'une sensibilite delicate et pene-trante, fait aimer l'homme qui
met dans le bonheurtant de grce accable. Puissant et objectif, le
Se-cret de Michel Oppenbeim fait admirer les dons ma-gnifiquement
multiples et quilibrs du penseur, del'observateur et du romancier.
Ames paennes, ex-pression d'une noble jeunesse, promet une belle
vie,le Secret de Michel Oppenbeim fait mieux que pro-mettre, il
commence une uvre durable.
Han RYNER.
M. A. Porte du Trait des Ages est la fois unsavant et un
artiste. C'est tout le problme de l'artet de la science qu'il
serait opportun de considrer son propos; et je n'y manquerais
certes point,car la question est bien des plus intressantes
quisoient si, justement, l'tude n'en faisait point partied'une
autre vaste encore: l'tude sociale, philoso~phique et esthtique de
l'Art lui-mme. Les lecteursde cette revue savent peut-tre qu'une
srie d'essaissur l'Art, srie destine l'laboration d'une
tentatived'tude synthtique, est prsentement en cours depublication
dans les colonnes du Progrs Vulgari-sateur. On y trouvera, d'ici
peu de temps, un essai
2
-
'114 MYSTERIA
particulier cette question, au cours duquel il seradmontr que la
science, selon la juste expressionde M. Paul Bourget, est la base
mme de l'Art.Ds maintenant, qu'il nous soit permis de l'admet-tre;
car cela nous explique comment se sont puconcilier aussi
merveilleusement, chez l'auteur quinous occupe, son rudition
philosophique et litt-raire, sa parfaite connaissance des
phnomnesoccultes, sa science, enfin, et son art. C'est quecette
science est la base mme de cet art. Ce n'estpas le savant qui est
doubl d'un artiste; c'est l'ar-tiste qui est doubl d'un savant.
" '.If
Je prviens honntement que je n'ai pas qualitpour apprcier le
savant, mais si vraiment sa sciencese rapporte son art, l'homme est
extraordinaire.L'artiste, en effet, est admirable; et il nous plat
ence jour de l'admirer apertement et sincrement,comme il convient.
D'autres l'ont fait avant moi, jene l'ignore pas, ils n'ont fait
que leur devoir decritique. A moi, ce soir, de faire le mien.
Quoique je ne Je connaisse pas physiquement,j'imagine que
l'auteur du Secret de Michel Oppen-heim est encore tout jeune. Je
ne crois pas qu'il aittrente ans. Or, considrez: il a dj publi
quinzeouvrages, dont deux en espagnol.
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 115
Et combien d'articles? - Il ne doit pas le savoirlui-mme 1 Les
Annales du P1'ogrs, l'Initiation, lesNouvelles Annales, le Progrs
Vulgarisateur de Pa-ris, les Nouveaux Horizons de la Science et Cte
laPense, le Fraternisle, l'Idal-Magazine, et combiend'autres
encore? se disputent ses nouvelles produc-tions. Et il les prodigue
incessamment, toujoursactif, toujours fcond, toujours admirable 1Et
notonsencore qu'il dirige une revue qui est l'une des
plusintressantes parmi les innombrable.s publications ac-tuelles.
Et avec quelle matrise! avec quel got etquellesagesse! Sous lui,
Herms est devenue dj une re-vue trs importante. Elle le deviendra
davantageencore, j'en suis sr, d'anne en anne; littraire,scientifiq
ue, philosophique, psychiq ue, elle est mul-tiple, elle est unique
en son genre. On s'tonnequ'un seul homme suffise diriger un pareil
mo-nument. Et savez-vous que la tche d'un directeurde revue est
bien la plus minutieuse et la plus as-sujettissante que je
connaisse? A. Porte du Traitdes Ages y suffit admirablement,
tonnamment. Etil ne la dirige pas seulement, il en est encore le
r-dacteur en chef eJ le secrtaire de la rdaction, enmme temps que
le principal collaborateur 1 Un tellabeur force l'admiration.
Irrsistiblement,. on pense Hugo ou Diderot, en pensant au directeur
d'Her-ms, et surtout Diderot, dont il a la vaste scienceet)e talent
spontan; Diderot dont il a la prodiga-lit et peut-tre, aussi, un
peu le style - au moinsdans ses articles. Dans cette Tande
abondance de
-
116 MYSTERIA
productions diverses et dans cette constante prodi-galit
d'uvres, de thses et d'tudes, je veux voir,avant tout, l'indice
d'une extraordinaire puissancedont la synthse future, coup sr,
comptera par-mi les plus dignes d'intrt des meilleures uvresqu'aura
produites ce sicle .
Un autre caractre, rare entre tous, dont j'aiplaisir louer
l'auteur d'Ames Paennes, est d'trece qu'on a appel universel . Et
il faut entendrepar l qu'il ne s'est pas spcialis, comme le veut
prsent une mode fcheuse, en un genre particulierd'tudes ou de
romans, afin d'exploiter une minedont la premire exploration fut
fructueuse, maisque, au contraire, il s'est toujours renouvel -
etde la plus louable manire.
Je ne sais point exactement dans quel ordre chro-nologique
parurent les uvres de cet crivain; maisla liste simple suffit m'en
prouver l'universalit.
En dehors des romans -:- ou plus exactement descontes et
nouvelles tels que Mercds-ta Belle, ouAmes Paennes - qui n'ont
point pour base appa-rente un fait scientifique, et qui sont,
d'ailleurs, ceuxdes livres d'A. Porte du Trait des Ages que je
prisele plus, je vois d'autres romans: Le Mal mtaphy-sique, le
Secret de Michel Oppenheim, les Mystresde l'Occulte, l'Envotement,
bases scientifiques,ceux-l j et je vois en nombre gal des tudes
philo-sophiques telles que cette Philosophie Moderne qui
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 117
vient de paratre ou encore cet ouvrage: Etudes ma-giqu~s et
philosophiques; des tudes particuliresd'uvres, telles que la
brochure sur Ernest Bosc;des ouvrages occultes, psychiques, etc.,
tels quel'Envotement exprimental, et aussi la Psicologiade 10
Occulto (Mexico). Etonnante diversit! Et jedois citer encore ces
deux romans en cours de publi-cation (l'un dans Herms et l'autre
dans le Progrsde Paris),' l'Hirophante et V~rs J'Idal,
auxquelss'ajoute une foule de contes non encore recueillisen
volume.
II
Ces uvres ne sont pas sans dfauts, certes, mais(je parle des
ouvrages purement littraires) ce sontl dfauts auxquels peu
d'artistes chappent. Lesdire ici serait faire l'uvre d'un critique
grincheux.
Je veux pourtant indiquer M. Porte du Traitdes Ages que son
style est plus souple et plus adquatau sujet, plus original et plus
style enfin lorsqu'il estspontan, je veux dire lorsqu'il n'est pas
trop soign,Pour tre franc- et cette rare qualit, parce qu'illa
pos-sde, ne dplaira point, j'espre, lU directeur d'Her-ms -
j'avouerai que je prfre au style soign deces romans, le libre et
lger style des -rticles etdes tudes. Mais ce ne sont l que que
chicanes in-signifiantes, car les dfauts qu'on pourrait recher-cher
travers les uvres du conteur fcond sontbien loin d'galer les
qualits qui s'y trouvent foison.
-
118 MYSTERIA
Et qui donc d'ailleurs, je vous prie, quel artistefut sans
dfauts? On a nomm, propos de ceconteur, et plus d'une fois,
Huysmans, Maupassant,Villiers de l'Isle-Adam et plusieurs autres.
Les d-fauts que je trouve chez M. Porte du Trait des Ages,je les
aurais, aussi bien, reprochs ces illustresauteurs. La virginit
n'est certes point, non plus,l'attribut de leurs ouvrages. On peut
ne pas goterMaupassant; on peut ne pas priser Villiers de
J'Isle-Adam; on peut ne pas apprcier Karl-Joris Huysmans;on ne peut
pas ne point estimer A. Porte du Traitdes Ages.
..
" "
Chaque auteur a, en quelque sorte, son uvre deprdilection - tout
comme un pre ou une mreprouvent pour tel ou tel de leurs enfants un
amourplus intense que pour les autres. L'uvre d'artest un vritable
enfant: un moment donn, ditCaragiale, elle s'arrache des entraills
de la mre. Cette pense du grand crivain roumain que M. MateRusu
notait rcemment dans les Horizons (1), auto-rise ma comparaison
premire.
M. A. Porte du Trait des Ages a son uvre deprdilection, parmi
celles que dj il nous donna.Peut-tre une autre, plus tard, la
remplacera-t-elle:c'est mme fort probable; toujours est-il que,
jus-qu' prsent, l'uvre lue est Ames Paennes. Averti,
(1) Les HOl'izons, Paris (mar. r9t,).
1
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A, PORTE DU TRAIT DES AGES H9
je me ferai un devoir d'tudier tout particulirementcette 'uvre,
afin d'en montrer les nombreusesbeauts. et, aussi - il le faut
bien! - les quelquesdfauts, quoiqu'il m'en cote. Par cette' uvre
si-gnificative, il nous sera peu malais de d~gager, enexemples, les
particularits du talent de cet artiste.
Mais puisque je dois ici parler de dfauts, moins de ne pas faire
l'tude impartiale que j'ai ledevoir de tenter, qu'il nle soit
permis de commencerpar l. Ma libert sera plus grande lorsque,
librde ce devoir, je pourrai louer sans arrire-pense.
Les dfauts d'Ames Paennes! il faut bien, eneffet, que je ne les
passe point sous silence, si jeveux tre sincre; il faut bien que je
les montre l'auteur, si je veux lui tre utile - afin qu'il lesvite
l'avenir; il faut bien que je les note, si jeveux remplir tout mon
devoir. Car le critique a desdevoirs! devoirs minutieux, sans
doute, et, certes,non toujours trs agrables: mais quelle serait -
jevous prie - la valeur d'une uvre critique si l'onn'y pesait point
aussi quitablement que le pour,le contre? Le critique est le
collaborateur direct del'artiste crateur - et c'est pourquoi, de
mme, il adroit au nom d'artiste.
Que reprocherai-je donc Ames paennes, ceconte florentin si jeune
et gracieux? - Je dis conte,car ce n'est pas du tout un roman; ce
n'est pasdavantage une nouvelle; et je ne suis mme passr que ce
soit un conte. Bien plutt, c'est un pome,une partition ... (Oh! le
bel opra que l'on pourrait
-
120 MYSTERIA
en tirer 1 Mais qu'on s'en garde bien, surtout 1)Or la seule
appellation de pome que je donne aurecit de cette idylle me fait
dej douter de mesdroits parler de ses dUauts, car un pome, commeun
tableau, comme urie partition, comme un groupede marbre ne peuvent
tre juges par la critiqueaussi rigoureusement qu'une uvre purement
litte-raire: qu'un roman. Mais puisque J'on a voulubaptiser ce
livre de roman, je suis bien oblige,comme tel, de lui reprocher de
n'en tre point un!Et, toujours comme tel, je suis oblig de
n'aperce-voir que tout le premier chapitre est inutile, - ou,du
moins n'en comprends-je point l'utilit, - etque, par la suite, il y
a des longueurs ... longueursque je n'ai jamais maudites, mais,
enfin, qu'il mefaut bien reconnatre pour telles! Et je fais
allusionau chapitre IX, delicieux, mais que je voudraisabrege,
ainsi que les chapitres VII et VIII, pour n'enformer qu'un seul
plus concis. Je fais allusion auxchapitres X et Xl, trs beaux, mais
que je voudraismieux fondus, en quelque sorte, dans J'action
duconte; je fais allusion quelques autres pages encoredont l'abrege
permettrait peut-tre, sans nuire pourcela en quoi que ce soit la
concision symboliquedu livre, de nous donner plus de
renseignementssur la personne de Grrecis qui ne laisse pas d'treune
impntrable nigme; tandis que nous n'igno-rons rien de Ccilia. D'o
vient-il, ce Grrecis? etaprs, lorsqu'il fuit en chemin de fer, o
va-t-il? ..J'aimerais, moi lecteur, de le savoir!
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 121
Mais que je suis donc, peut.tre, cruel! D'o vientGrrecis, et o
il va lorsque nous l~ voyons s'enfuir!Je crains bien de l'avoir
devin 1 Ne venait-il pointpar hasard de Saint-Michel, et n'est-ce
point l qu'ilretourne ls yeux pleins de larmes et le curbroy d'une
douleur infinie ? Je crois bien que si 1J'en suis presque sr. Oui,
jr. crois vraiment quec'est un peu - sinon beaucoup - de lui-mme
queM. Porte du Trait des Ages a mis en son pome etje crains pour
lui qu'il ait vraiment prouv la dou-leur effective de perdre une
Ccilia.
Mes raisons de croire? - La dernire page estdate de Florence
mme, el d'ailleurs Saint-Michelne se trouve- t-i! pas sur la route
la plus directe quimne de France Florence? Et puis, enfin, il y
abien une raison quelconque pour que Ames paennessoit le livre de
prdilection de son auteur. Oui,sans doute, Ames Paennes est une
lgie lagloire de Ccilia. C'est le monument de cette trangeet
gracieuse figure, monument symbolique, frrede celui sur lequel il
porta les statuettes paennesqu'elle aimait, le Faune, le Silne et
la Bacchante,tous les souvenirs d'un temps aboli , o il portaaussi
les plus belles fleurs et ses larmes brlantes .J'en ai l'intime
conviction, l'auteur a connu, aim,ador et pleur une Ccilia. Des
accents qu'on n'im~provise point, tour tour voluptueux, paens
oudouloureux, se retrouvent, orchestrs et dissimuls,en chacune des
cinquante-cinq pages du livre. 'Je neprtends point, pourtant. que
tout ce qui nous est
-
122 MYSTERJA
rapport par le pote ait t vcu par lui et son h-rone! Je ne crois
point, par exemple, que Ccilaet un pre aussi bizarre et fantasque
qu'elle nousle confesse; je ne crois point qu'il ait t possible
Grrecis de raliser aussi merveilleusement qu'ilnous le dit sa villa
grecque . Mais, enfin, lerve, l'amour et l'imagination aidant, il
n'est pointimpossible que cette idylle et t vcue; et - jele rpte -
j'opte fortement croire qu'elle lefut. ..
Et tenez! la preuve que je ne me trompe point,c'est que le pote
a ddi son livre - ddicace queje n'avais point remarque encore - Ad
lissam ,Elissa autr nom de Ccilia! Et la preuve, aussi,que ce livre
est un monument, c'est que l'auteurnous avoue (1) :
ln memoriam nobis vagautibus par eampum. ur-bemque hune libellum
seripsi.
Et, maintenant, j'imagine sans peine, dans le ci-metire
florentin, une colonnette blanche et tron-
(-1) - El M. Porte du Trait des Ages me l'avouait bien
plusclairement encore quand il crivait; quelques jours aprs queces
pages eussent t crites: - (1 Je crois que vous trouverezbooucoup de
moi-mme, de mes dsirs. de me~ aspirations, demes rves dans mon
petit roman Ames Paennes.. Aiusi setrouvent confirmes mes prvisions
il ce sujet, et j'en suis bienaise. De mm.e mes lecteurs trouveront
la confirmation des dif-frents autres points de ces prvisions dans
les contes du mmeauteur qui ne me fUl'ent communiqus qu'aprs coup:
l'image,une Ett'ange Ap1Jarition, parus dans divers fascicules
d'He"rnsn 1912, et, sans doute, quelques aLtres pages aussi.
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 123
que o l'on aurait pu graver des vers tels queceux-ci :
Mes yeux se sont ferms la lumire heureuseEt maz'ntenant
j'habite, hlas! et pour jamaisL'inexorable Erbe et la nuit tnbreuse
(1).
o Ccilia. vous tiez une arrire petite-nice deBatrix; vous tiez,
Florentine, un.e descendantenoble et pure de la vierge de
Botticeli, radieusemre des fleurs et du printemps, symbole de
lagrce; et je comprends vraiment, prsent, tout lesens de l'pigraphe
du Livre, cri sincre l'amantchapp: Elle ne semblait pas tre la
fiJie d'unmortel, mais d'un dieu!
..
il< ..
Conterai-je, mon tour, cette lgie? - Elle estsimple. Grrecis a
rencontr. par Ul hasard divin,Ccilia. Ils s'aiment d'un amour pur,
plus spirituelque sensuel, paen. Car leurs mes sont paennes,et voil
l'originalit: voil ce qu'on n'avait pointencore reprsent. Paens,
ils s'aiment paennement,ils s'adorent. Puis Ccilia meurt. C'est
tout. Maisce que je n'entreprendrai pas d'voquer, ce SOBt
lesdescriptions florentines, faites avec un art trs sr;ce sont les
notations psychologiques, parfaites, cesont ... tout ce qui fait,
en somme, la grce, lecharme, la beaut de ce pome, Et je n'en veux
pasdire plus, L'uvre est jeune, nouvelle, dlicieuse,que sais-je
encore? C'est une uvre d'art. Il faut la -
(1) - J- M. de Hrdia: Les Trophes, la jeune morte (se-cond
tercet).
-
124 MYSTERIA
lire comme il faut lire Colomba ou Atala; il faut lagoter comme
il faut goter la vierge de Botticelli,Mona Lisa ou toute autre
hrone classique. II fautconnatre la dlicieuse idylle des amants
comme ilfaut connatre Romo et Juliette ou Paul et Virginie,Atala
(cette autre lgie) ou Wertber.
III
II est une uvre de M. Aim Porte du Trait desAges dont il me
plait encore de considrer particu-lirement la rare valeur. C'est le
Mal mtapbysique,roman curieux pour lequel j'prouve une
certainesympathie. C'est une uvre de jeunesse , ditl'auteur
ddaigneusement; mais' ce n'est pas uneuvre infrieure celles qu'il
nous donna par lasuite. C'est l'uvre d'un psychologue; d'un
psy-chologue de vingt ans, soit; mais l'ge ne fait rienet ne mrite
point du wut d'tre considr par lecritique, si ce n'est lorsqu'il
considre une volutionisole. Encore, mme en ce cas, le doit-il faire
enfonction de l'expression de cette volution (expres-sion donne
uniquement par les uvres), qu'enfonction de l'ge de l'auteur. II
m'importe donc peuque le Mal mtaphysique soit une uvre de
jeunesse,si j'y trouve tous les dons naturels qui font le talentde
cet auteur; si j'y trouve l'expression du mmegnie et de la mme
personnalit - expression quitiendrait lieu, mes yeux dsormais
avertis, de'signature et de paraphe.
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 125
Certes, on a vu de plus grands talents que celuide Porte du
Trait des Ages. On n'en a sans doutepoint vu de plus sincre et de
plus aimable. Et jesuis particu1irement heureux de constater quedix
ans n'ont rien enlev cette amabilit ni cettesincrit. Dans dix ans,
me parlant d'Ames paennes,par exemple, l'auteur du Mal mtaph'ysique
pourrame dire de mme: C'est une uvre de jeunesse. Je gage qu'il
n'aura pas tort, car son tempramentest de ceux qui possdent le rare
privilge de nepas vieillir - moralement, s'entend.
Avouerai-je qu' certains romans plus anciens decet crivain, je
prfre de beaucoup ce pch de jeu-nesse? - Justement, mon but est de
dire les rai-sons de ma sympathie pour le Mal mtaphysique.L'auteur
intitule roman cet ouvrage. On vient devoir quelles critiques
j'adresse M. Porte du Traitdes Ages sur le sens qu'il attribue au
mot roman,dont il baptise, avec une dsinvolture peut-tre unpeu trop
cavalire, ses moindres contes et nouvelles.Je lui rends hommage
prsent; car si c'est avecplaisir que je reconnais que le Secret de
MichelOppenbeim est vraiment un roman, c'est avec joieque je
constate de mme la valeur parfaitement roma-nesque du Mal
mtaphysique.
On ne me demandera pas, j'espre, de faire unrsum de ce roman. Ce
serait vritablement unsacrilge. J'ai dj dit (et je le rpterai
toutes les fois
-
126 MYSTERIA
qu'il le faudra) qu'on lit un roman et ne le contepas. Et qu'on
le vit, mme, bien plus qu'on ne lelit. Or, ajouterai-je, je n'ai
pas, helas! la facultede vivre pour plusieurs. Je n'aurai donc pas
nonplus la faculte de relire pour tous ceux qui me liront- et je
souhaite qu'ils soient nom breux - le romandont je parle present.
Les curieux qui desirerontvivre en marge de leur existence
quotidienne la viedes potes et psychologues dcadents
s'adresserontpour ce to~r de force prodigieux ce merveilleuxgnie
qu'est Aim PortE' du Trait des Ages. Toute-fois je ne saurais le
conseiller tout le monde; caril faut une singulire force d'esprit
pour rsister aucharme pervers de ce roman, plus pervers encoreque
les Pervers qu'il met en scne. Je ne le.conseillerai pas aux dames
- et je crains que ce nesoit justement pour cela qu'elles
s'empresseront de
r
le lire - car elles ne tarderaient pas - je le crainsaussi -
devenir succubes, treintes qu'ellesseraient, chaque nuit,
effectivement, par les espritschimeriques du livre. Et comment
n'estimerai-jepas avec le pote de Marsan (pote dcadent et perovers
dont Porte du Trait des Ages a puissammentdessin la figure etrange
et perverse) qu'un tel com-merce ne peut qu'tre fatal ceux qui le
pratique-ront. C'est le mal metaphysique, prcisment, etc'est contre
celui-ci que l'auteur du roman cherche mettre en garde. Et, donc,
je ne conseilleraipas non pll:Js al.Vx hommes sensibles et f",ciles
impressionner de lire cet essai d'rotisme transcen-
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 127
dant, ar il n'est pas douteux que la plupart d'entreeux ne
tarderaient gure s'adonner frntiquementau pervers culte d'ros -
nocturnes incubes qu'ilsdeviendraient.
'" y
On comprendra que je n'insiste pas davantage.En ce roman, comme
dans les autres, ainsi qu'onl'a dit, l'crivain s'est empar d'une
thorie occulteet l'a dveloppe sous la fonne la plus
accessible(hlas, je crains, trop accessible 1) et la plus
at-trayante qui soit. Et il s'est attach montrer unpril. A nous de
l'viter. Bien fort, sans doute, quile pourra 1 Mais enfin, par l,
il n'en est pas moinsvrai que l'auteur a voulu faire uvre sociale.
Etc'est encore une des raisons de ma sympathie pourcet ouvrage.
Autant que faire se peut, n'est-il pasprfrable, en effet, qu'un
roman soit, en mmetemps qu'une uvre agrable, une uvre utile? -Mon
principe est que rien, en ce monde, ne doit trecr de vain par
l'homme. La vie est si courte!
Je veux pourtant montrer encore que la donneocculte qui admet la
possibilit de la conceptionspirituelle, soit l'existence possible
d'incubes et desuccubes, I}'est pas du tout absurde. Je ne
sauraisaffirmer,. mme, jusqu' quel point la donne n'estpas
parfaitement semblable certaine donne chr-
-
128 MYSTERIA
tienne. Je precIserais mieux ma pense si j'avaisl'expos
systmatique d'une philosophie faire;mais j~ puis pourtant, tout en
restant chrtien, r-citer certaine prire apprise ds l'enfance et o
se _trouve cette phrase : Je crois en Dieu, et en Jsus-Christ, son
fils unique, qui a t conu du Saint-Esprit, et est n de la Vierge
Marie. Je ne voudraispas m'attirer les maldictions de l'glise en
voulantexpliquer ce qu'on ma prsent comme un mystreet je me
contente de dire : Je crois. Et sije crois, j'admets la prsence
d'un Esprit-Saint,tierce partie de la Divinit. Or la doctrine
chrtiennem'aprend encore que Dieu cra l'homme sonimage et sa
ressemblance . Or Dieu est une tri-nit. Ce doit tre aussi une
trinit que l'homme.Parfaitement, dit Porte du Trait des Ages, qui
ad-met et prouve mme que nous n'avons pas un seulcorps, mais que
nous en avons quatre. Ce n'estpoint ici le lieu d'exposer le systme
de Porte duTrait des Ages. Je me rserve de le faire ultrieure-ment
et de montrer comment les quatre corps qu'iladmet peuvent, en fait,
se rduire trois. J'admetsdonc que l'homme est, lui aussi, une
trinit. D'ail-leurs, toutes les choses de la nature sont trois
partrois. Ce nombre, plus encore que le nombre sept,est fatidique.
Si donc j'admets que Dieu cral'homme {j, son image et si j'admets
aussi que Jsus-Christ fut conu par le Saint-Esprit, pourquoi
necroirai-je pas que, semblable Dieu, l'homme puisseaussi concevoir
par son esprit?
-
ESSAI SUR L'UVRE DE A. PORTE DU TRAIT DES AGES 129
J'abrge ma dmonstration. Je la ferai mieux uneautre fois; mais
voit-on bien que la donne occultequi admet l'existence possible
d'inc~bes n'est pasabsurde? Ille fallait montrer. Jamais l'esprit
humainne fut plus hostile au progrs des sciences que denos jours.
Je me devais de donner encore cette rai-son de ma sympathie pour le
Mal mtaphysique.Bas sur une donne scientifique, ce livre seraitsans
valeur s'il n'tait irrfutablement prouv quecette donne est plus
qu'une simple el fantaisistehypothse.
liarque de saintPierre.
La barque solaire de Ra, reprsente sur tant de monu-ments
gyptierls, avait un mt en forme de croix. Or le
-
166 MYSTERIA
mt constitue une partie essentielle du vaisseau. C'est aumt, que
se trouve attache la voile, qui fait avancer l'em-barcation. Le mt,
la voile, le gouvernat1 forment une Tri.nit indispensable au.
transport des voyageurs. Ils corres-pondent la Trinit
philosophique, intelligence, sentimentet volont. L'intelligence est
-le mt, l'amour est la voile,la force motrice, et la volont est le
gouvernail, qui guidela marche du vaisseau vers un but dtermin. Le
mt enforme de croix signifie que l'intelligence est illumine parla
Grc~ divine. Cette mme notion se retrouve dans lalgende hllnique Le
chne tait chez diverses nations- en particulier chez les druides -
un symbole de la Di-vinit. Le mt provient en effet du chne sacr;
l'intelli-gence humaine est une tincelle jaillie hors de la
Sagessedivine. Celui qui sait couter, entend la voix de Dieului
murmurer au fond de son propre tre et se laisse gui-der par la
Conscience.
JOSHUA GUIDA LES JUIFS VERS LA TERKE SAINTELe Capitaine de
l'Argo se nommait Jason. Ce norn est
une version hllnique de Joshua ou' Jsus. Jason signifie le
Gurisseur . Quel nom saurait tre plus appropri auGrand tre, nomm
dans l'criture Sainte le capitainede notre salut . (Hb. Il,
10.)
La Toi~on d'Or est le &orps glorieux dont chrtiens et paens
esprent tous un jour tre revtus. Nous serons unjour dlivrs des (\
habits de peau ( Gense, III, 21), dece grossier corps physique,
lourd vtement dont l'me hu-maine fut affuble afin de cacher les
difformits du corpsastral, produites p;u le pch.
11 est intressant de noter que saint Augustin et diversautres
Pres de l'glise avaient des notions assez claires ce sujet et
considraient la densit actuelle de nos corpscomme tant un rsultat
de la chute.
Cette conception ne prsente rien de dconcertant! Lesrcentes
dtcouvertes scientifiques ont prouv que la matire n'est qu'un~
condensation de l'ther ou substance
-
PARTIE LITTRAIl\E 167
primordiale. Si les corps glorieux ont pu tre jadis trans-forms
en corps physiques, il est vident qu'ils doivent pos-sder encore la
facult de redevenir lumineux. C'est cephnomne qui s'est produit
lors de la transfiguration duChrist.
Le Taureau aux pieds d'airain, qui garde l Toisond'Or, c'est le
signe du Zodiaque Taurus, qui correspond la priode Kali-Yuga,
pendant laquelle l'me est le plusprofondment ancre dans la matire.
Or, cette priodetouche actuellement sa fin.
L'homme ne saurait conqurir la Toison d'Or sansavoir
pralablement tu le Dragon. Il est parl du Dra-gon dans
l'Apocalypse, XII, 3. Ce symbole du mal est uni-versel. Il faut
dt.-uire le dragon de l'Ignorance, blesser mort l'hydre d~ l'gosme
et exterminer les reptilesmonstrueux qu'ils ont engendrs...
l.es Argonautes avaient une belle mission! Qui oseraitni~r que
cette fable hellnique, si profondment morale, estbien rellement
divinement inspire?
Les Croiss rapportrent d'Orient les traditions sot-riques et
organisrent divers ordres de Chevalerie, dontles noms dnotent
clairemen t leur origine. Mais peu peula Lumire s'obscursit. .. Les
Grands de la Terre, qui denos jours s'affublent de la Toison d'Or,
ignorent la signi-fication mystique de ce beau symbole.
Princesse KARADJA,Prsidente de ['Alliance gnostique
universelle
49, OnslowGardens, Londres S. W.
h'oeeultisme dans l'armeNous apprenons avec un trs vif plaisir
que notre ami
le commandant Franlac, dont la vaste rudition sotriqueest bien
connue des lecteurs de Mysteria, fait actuellement
-
i68 MYSTERIA
Toulon une srie de cours et confrences sur ['occul-tisme, dans
les groupes spitualistes et thosophiques decette cit. L'loquence
entranante, la sincrit intellec-tuelle et morale de Franlac
attirent ses confrencesl'lite tout entire de Toulon, heureuse
d'entendre seshauts enseignements sur l'homme, l'univers et
Dieu.
A la suite de ses premieres
-
PARTIE LITTRAIRE 169
A .3 heures et quelques minutes, la sance est dclare.ouverte. M.
Charles Piguet souhaite en termes trs cor-diaux la bienvenue aux
assistants, en employant la termi-nologie spirite : ~ Chers frres
et chres soeurs en
croyances~. IL dit que la Genve librale est heureused'accorder
l'hospitalit a toutes les manifestations du tra-vail des esprits pt
du progrs scientifique. Il constateavec satisfaction que le
spiritisme n'est pLus ce qu'il taitjadis, et qu'il compte dans ses
rangs les plus grandsnoms des tudes psychiques. IL salue avec une
considra-tion particulire M. Lon Denis, l'crivain et
confrencierbien connu, auquel il cde le fauteuil de la
prsidencepour la journe.
L'assemble entend alors un fort beau discours deM. Dnis, qui
jette un regard d'ensemble sur la situation.Il marque le rle du
spiritisme au centre des sciences mo-dernes, de celles de la nature
qu'il a mises en branle parses matrialisations d'esprits et penses
vers la radioacti-vit; de la philosophie qui, avec William' James
et Bergsonvient a lui, de la littrature qui lui voue une attention
re-marquable. IL fait plus. Il est descendu dans l'me dupeuple en
la rattachant la vie et tn la consolant. Parsa morale pure et
haute, il sera le gnrateur de notre so-cit ravage par le
matrialisme, et qui hsite recon-natre Dieu dans le monde matriel,
de mme que dansla marche de la socit.
L'objet de la premire sance tait l'tude de la ques-tion
suivante:
Le spiritisme est-il la religion scientifique universelle rQuel
est le rapport entre le spiritisme et les autres reli-gions
existant actuellement? Le spiritisme peut-il tre as-simil a un
culte? Jo)
De nombreux rapports trs soigns ont te prsents.C'est une dame,
Mme Daresme, qui a ouvert la srie.D'unemanire gnrale, 'tous les
orateurs se sont rencontrsdans leur admiration pour la personne et
l'uvre du Christ,
-
170 MYSTERIA
ainsi que pour le christianisme primitif, religion d'amour,d~
sincrit, toute remplie de phnomnes spirites, maisque les glises ont
plus tard altre de manires diverses.A noter en particuli r l'effort
de telles d'entre elles pourtouffer les manifestations spontanes de
l'esprit divin etse rserver le monopole du miracle. Il leur fallait
celapour s'imposer, tuer la concurrence.
Quant savoir si le spiritisme est un culte, les diver-gences de
vue ont t ~rofondes. Il renferme des lmentsqui sont d'ordre trs lev
et qui contribueront vivifierles religions chrtjenn~s, a dit en
substance le pasteur Be-nezech, dans un expos trs impressionnant,
et cela endonnant la preuve scientifique de l'au-del. Ce fut
aussile point de vue prsent avec talent par M. Valabrgue.Il est u~e
science, sa mission est uniquement de recher-cher et de vrifier"ks
faits de la vie spirituelle, il n'a pas galvaniser les glises, il
n'a plutt qu' s'panouir et remplacer la foi des glises qui se meurt
par sa foi lui,tout imprgne de l'essence mme de la religion.
Nous ne pouvons donner ici qu'un trop rapide aperu deces
quelques heures par lesquelles a dbut le congrs.Les non-initis ont
pu s'tonner, par~ci parl, de quelquesdtails: des hahitations
hantes, des mains des morts lna-trialises et perues mme par des
esprits avertis etsceptiques. Mais, en dehors de cela, tout ce qui
s'est ditfut de nature donner l'impression d'lIn~ recherche intense
du vrai et du bien contre les superstitions, le dog-matisme
religieux d'un ct, et le matrialisme de l'autre.
A 8 heures du soir, confrence. Nous y 1eviendrons, enmme temps
que nous dirons ce qui se sera fait dans les
deux sances de dimal,che.Luni 12 mai, la prsidence est occupe
par M. Delanne
de Paris. L'ordre du jour appelle la question C : la
Pressespirite. M. Tortenson prsente les salutations de la Nor-vge,
dont il est le dlgu. M. \'VaHis, rdacteur en chefdu Light
(Londres), pense que la religion est l'amour de
-
PARTIE LITTRAIRE 171
tout ce qui est beau, vrai, pur, et la moralit, c'est de
d-velopper ces grands principes dans la vie quotidienne.Les
journaux spirites doivent aider cette grande uvreet tre soutenus
par le public. .
M. Philiflpe, avocat Paris, pense que le journal spi.rite idal
devrait tre hebdomadaire et donner, c'}t dedissertations leves, des
rcits de faits spirites dont legrand public est avide.
M. Fraikin, de Lige, voudrait une presse exemple depolitique,
tandis que M. Bziat, directeur du Fraternte,dit que la. politique
peut servir lancer un journal, m~mespirite, et lui gagner des
abonns. Puis, l'encontre en-core de M. Fraikin, qui voudrait que
chaque petit cercleet son organe, il pense qu'une telle faon de
faire entra-'verait le grand mouvement en avant vers un tat de
cen-tralisation plus avanc.
Mrs Cadwllader, du ProgressIve Thinker (Amrique),pense qu'il n'y
a pas besoin d'un nouvel organe international, car le public veut
aujourd'hui des n:lllvelles rapidesque le tlgraph~ transmet. Elle
exprime le vu de voir, chaque congrs, un service de presse organis,
trans-mettant des comptes rendus aux jnurnaux du mondeentier.
M. Chevalier Le Clment de Saint-Marck, appuy parM. Pillaut,
rappelle les services rendus par le Bulletinofficiel du Bureau
international, et M. Delanne clOt lasance midi.
Lundi soir, le programme portait la confrence de M. lepasteur
Bnzech, de Montauban, sur l'action combinedes esprits et des mdiums
dans les phnomnes p5ychi-ques. Ajoutons que le banquet de dimanche,
que nousavons dj signal, fut un vritable succs de franchegaiet et
de bonne harmonie, avec des discours de MM.Louis Gardy, Lon Denis,
Delanne et Bnzech.
Le congrs a t clos mardi matin j l'aprs-midi, excur-sion au
Salve.
-
f72 MYSTERIA
Le caractre universel de ce congrs - le premier qUinous honore
de sa prsellce cette anne - .,'est manifes-t par la bigarrure trs
internationale de caractre etmme de langage - bien que le franais
domine de beau-coup - des participants.
La confrence de samedi soir du commandant Dargetn'a commenc que
vers 9 heures. On pouvait s'attendre y rencontrer les toutes
grandes foules qui ne rsistent gure la sollicitation de venir voir
des esprits, mais l'annonced'une communication sur les rayons V,
obscure allusionaux fameux rayons X, avait refroidi quelque peu
l'intrtet la pluie a fait le reste.
Dimanche matin, la sance a t prside par le prsi-dent de la Socit
d'tudes psychiques de Genve, Ie pro-fesseur Piguet, avec une
assbtance considrable d'environ350 personnes. La discussion reprend
sur la question A:re spiritisme dans l'volution religieuse de
l'humanit.M. Philippe, avocat Paris, soutient que nous ne
con-naissons pas la vraie religion: noire me peut par sesseules
ressources s'lever vers le Dieu dont elle a cons-cience, et n'a pas
besoin pour cela qu'une science expri-mentale soit constitue en
religion. M. Valabrgue s'lvecontre la manire de voir de 1\1.
Philippe, et M. LonDenis, de Tours, les met ious deux d'accord
enremontant l'origine des relig:ons, origine qui doit trecherche
dans le culte des morts. Dans la vie du Christ setrouvent en
quantit des faits spirites, matrialisations,phnomnes lumineux,
etc.
M. HansGn Hey, dlgu d'Angleterre, lit un rapportsur l'idal du
spiritisme. M. Wallis, directeur du Lzght,fait entendre ensuite un
travail de M. Peeblef, de LosAngeles. Il conclut en disant que
lorsque le ~ spiritua-lisme ~ sera universel, le ciel sera descendu
sur la terre.Sance leve midi.
Aprs-midi, 2 h. 30, question B: la pratique de lamediumnit. M.
Pillaut, dterministe absolu, soutient que
-
PARTIE LITTRAIRE 173
l'homme n'a pas de libert, mais agit sous l'empire despsychoses;
M. Delanne et M. Lon Denis relvent avecfeu le gant jet par M.
Pillault, et parlent pour la libertde l'homme et sa responsabilit.
Le spiritisme nousapprend conjurer par nos propres efforts ce moi
quinous lvera de l'animalit une condition suprieure etnous
permettra de devenir les agents de Dieu dans lacration. Pour ce
but, il faut la libert.
Des al'plaudissements chaleureux dmontrent que l'im-mense
majorit des congressistes est pour le libre arbitre.
M. Beziat, dterministe non exclusif, tend la main auxpartisans
du libre arbitre et convie tous les assistants s'unir dans l'amour
fraternel au.-dessus des divergencesd'opinions. Ont parl sur les
mdiums et coles de mdiums: M. Vilni, de Bruxelles, Mmes Darel et
Rosen-Dufaure, dl:: Genve, M. Solam, de Lyon, et Mrs Cadwallader,
de Chicago. M. Zellwegger, d'Uster, de'l1ande deslois protgeant la
mdiumnit; il est vivement soutenupar M. Hanson Hey. Les travaux
anglais sont traduitspar miss Seatchard, un des premiers membres du
bureaufond par le regrett publiciste Stead.
La sance est leve 6 heures. Le soir, banquet la sallecommunale.
Plusieurs discours, notamment de M. LouisGardy, notre e!otim
conc:toyen, prsident d'honneur.
Nous nous tions rserv de revenir sur la confrencefort
remarquable que, lundi soir, M. Bllzech, pasteur ilMontauban. a
faite sur "l'action combine des mdiums etdes esprits. Salle comble,
suspendue aux lvres de l'ora-teur, qui passe d'abord en revue les
principaux phno-mnes .spirites: raps (coups la porte),
incorporation, etsurtout l'criture directe, c'est--dire obtenue
sans contact.L'orateur en possde plus de vingt spcimens et croit
pou-voir conclure leur authenticit. Mais quelle est la force enjeu
P C'est l que les opinions se prtagent en deux tho-ries: l'animisme
et le spiritisme. Les animistes donnentcomme cause des phnomnes les
forces du mdium j les
-
174 MYSTERJA
spirites pensent que ces forces sont employes par des es-prits
voulant communiquer avec nous. Pour M. Bnzech,la vrit se trouve
dans une combinaison de ces deuxthories.
Il considre comme certain, 'dit-il, que quand les
com-munications rvlent des faits inconnus du mdium, etvritables,
ils proviennent d'une personnalit diffrente decelle du mdium; et
que lorsque les communications sontmoins bonnes, on peut
l'attribuer des difficults plusgrandes surmonter de la part de
l'esprit. Ainsi dans larcente matrialisation de feu W. Stead, dont
nous devonsle rcit un diplomate de profession, homme de sens rassis
et plutt sceptique. Ce fantme ne serait donc qu'uneprojection du
subconscient? Les fluides extrioriss dumdium prendraient-ils alors
d'eux-mmes la forme d'unepersonne relle? Ou bien ne seraitce pas
plutt le corpsfluidique de Stead, invisible d'abord, qui serait
r~vlu,par des procds inconnus de nous, des fluides extriorissdu
mdium, pour se rendre visible? Cette hypothse est-elle moins
acceptable? Toutes deux s'loignent du senscommun et nous ramnent
notre ignorance en face dessecrets de la nature. Mais le bons sens
ne penche-toi! pas,lui aussi, en faveur du spiritisme?
L'animisme deviendra un pont sur lequel on passe, maissans
s'arrter, et bientt nous pourrons dire comme l'ap-parition de Stead
le fit : Oui, i! y a une vie aprs la mort,lp. spiritisme en apporte
la preuve, et l est la vrit.
Avec l'loquente' confrence que nous venons de rsu-mer, nous
voyons le sens critique et scientifique que nousaimons voir dans
toute science nouvlle rclamer quel-ques-uns de ses droits.
Par ses chaleureux applaudissements, le public a t-moign, non
seulement sa sympathie l'orateur, mais en-core tout l'intrt qu'il
avait pris ce bel expos.
Mardi ont t abordes des questions diverses. Mme Bar-chon
voudrait voir rgner le dsintressement dans les
-
PARTIE LITTRAIRE 175
rangs spirites. M. Solam (de Lyon) croit que le seul moyende
lutter contre la pornographie est le livre populaire phi-losophique
bas prix, largement rpandu. Mme Bezo-brazow parle de la croix dans
tous les temps. M. Grimshaw(Amrique)est heureux de pouvoir dire que
le nombre desspirites dpasse un million dans son pays, tous
appuysdans leur foi sur leurs propres expriences. Mme Kordonlit un
travail sur l'ducation spirite et antimatrialistencessaire aux
enfants. M. Vallie voudrait voir bannir lacrdulit des cercles
spirites. M. Girod (Paris) s'occupedes moyens d'viter la fraude
dans les expriences obs-cures, et M. Lajsanio donne une ide des
facults remar-quables d'un mdium de Bordeaux, Mmo Agullana.M.
Hanson Hay tient le spiritisme pour tre la fois unescience, une
philosophie et une religion. Aprs un trs in-tressant rcit du congrs
de psychologie tenu Paris aumois de mars, M. Thureau (Paris) met le
vu que les sa-vants et les spirites travaillent ensemble. M.
Delanne ex-pose en dtail et d'une manire captivante ce que l'on
estfond attendre de la radio-activit comme moyen d'tu-dier les
phnomnes spirites d'une faon purement scienti-fique. En effet les
mdiums mettent des formes d'nergiediffrentes selon le but
poursuivi. Ce sera de cette ma-nire que la confusion entre
l'animisme et le spiritismepourra tre conjure ('Uzfs
applaudissements).
Le prochain congrs spirite se tiendra Paris. Le con-grs a mis le
vu que les spirites isols se rattachent ungroupe, que la presse
soit plus tfficacement soutenue et,enfin, que les phnomnes
mdiumnimiques deviennentl'objet d'un contrle scientifique
rigoureux.
Aprs-midi, les congressistes ont pass quelques heurescharmantes
au Salve et se sont spars sous la plusagrable impre~sion.
Le congrs spirite universel laissera chez nous le sou-
-
176 MYSTElI.IA
venir d'un groupe divis sur les principes les plus fonda-mentaux
de la philosophie morale. Nous en avons ren-contr qui poussaient le
dterminisme Jusqu' la ngationabsolue de toute volont individuelle,
mais qui soulevaientcontre eux, il est vrai, la grande majorit de
l'assistance.Toutefois, il est un point qui nous a trs
heureusementfrapp au milieu de tant de choses nouvelles, pour qui
n'estpas un initi. C'est la proccupation pratique manifestesous
toutes les formes que le spiritisme doit devenir uneforce de puret,
de justice, de vdt, de paix, de solida-rit et d'amour. On entendait
retentir, non pas seulementun cho de la parole mmorable du Christ,
mais cette p.a-raIe mme, semblait-il: Je vous apporte un
commande-ment nouveau, c'est que vous vous aimiez les uns les
au-tres. Une foi qui repose avant tout sur l'exaltation
d'unprincipe de haute moralit devient forcment, dans seslments
essentiels, une religion, quoi qu'aient pu pr-tendre .certains
orateurs venus des milieux domins parl'anticlricalisme
matrialiste.
BULLETIN ASTRONOMIOUE" Juillet-Aot-Septembre 1913
I.les heures sont donnes en temps moyen lgaleompt de 0 l 24
heures partir de mihuil:.
1. - SOLEIL.Le Soleil semble tre, de nouveau, dans une
priode
d'accalmie, et l'activit montre il y a quelques mois n'apas
persist. On se rappelle que plusieurs taches taien tapparues des
latitudes leves i cette particularit detaches, prenant naissance
loin de l'quateur, est, en gn-ral, un indice de la fin du "minimum
prcdent.
Cependant, depuis le mois de fvrier dernier, le Soleiln'a pour
ainsi dire pas montr de taches. Il faut doncattendre encore pour
apprcier la dure de la priode sc-laire qui est en train de s'accom
plir.
-
. L'quinoxe d'automne arrivera, cette anne, le 23 sep-tembre, 15
h. 53m
II. - PLANTES.Mercure traverse les constellations du Cancer et
du
Lion. Il sera visible le soir au dbut de juillet, et le
matinvers la fin aot, dans de bonnes conditions.
Les longations de la plante se produiront le 7 juillet, 260 13'
l'Est du Soleil et le 2~ aot, 180 15' l'Ouest du Soleil. C'est
l'approche de ces dates qu'ilconvient plus particulirement de
rechercher la plante.
Diamtre de Mercure: le 5 juillet, 7".7: le 6 aot,10"9, le 5
septembre, 5",3.
Venus brille magnifiquement dans le ciel du matin.Elle traverse
ies constellations du Taureau, des Gmeauxet du Cancer. La plus
grande longation se produira le4 juillet, 450 38' l'Ouest du
Soleil.
Diamtre de Vnus: le 5 juillet, 22",4? le 6 aot, 17",4;le 5
septembre, 14"3.
Vnus sera en conjonction avec Saturne, le 22 juillet, 1 heure,
118' Sud i avec Neptune, le 30 aot, 1 heurea 0 18' Sud.
Mars, au-dessous du Blier, devient visible en de
bonnesconditions. L'opposition aura lieu au dbut de
l'anneprochaine. Le ple boral de la plante sera lgrementinclin vers
la Terre partir du 7 septembre.
Diamtre quatorial de Mars : le 5 juillet, 5','8; le6 aot, 6" ,5;
le 5 septembre, 7",3.
Mars sera en conjonction avec Saturne le 24 aot, i7 heures,
1','il au Nord.
Le diamtre de Mars restant trs petit pendant ce tri-mestre, des
observations utiles ne pourront tre entreprisesqu'avec des
instruments puissants.
Pour ceux de nos lecteurs qui ont la bonne fortune depossder de
tels instruments, et qui voudraient se livrer une tude suivie de la
surface, nous leur signalons iestables spciales de l'Annuaire
astronol1i-ique de M. Flam-
6
PARTIE LITTRAIRE 177
-
178 MYS'FER1A
marion donnant, de 10 en 10 jours, l'angle de position del'axe
de Mars, la latitude du centre. le diamtre, laphase, les heures de
passage du mridien zro et la rota-tion de la plante suivant le
temps. Tous ees lmentssont indispensables pour la mise en place
d'un dessin etpour passer d'une observation une autre.
Quant aux deux satellites de la plante, le mme An-nuaire donne
un schma de leurs orbites apparentes,mais, il faut un instrument
exceptionnellement puissantpour les observer. Ils ont t dcouvert~
au moyen del'quatorial de om,66 de l'Observatoire naval de
Was-hington.
'Jupiter brille dans la constellation du Sagittair"e. Il seraen
opposition le 5 juillet. II est bien bas sur l'horizon pourla
France, et les observations en souffriront. Nous con-seilleron!!
tC!Jutefois, comme nous avons soin de le faire chaque priode
d'opposition, l'tude des variatbns de lasurface. Vers le milieu de
1912, cette surface a prouv degrandes modifications qui persistent
encore. C'est l unetude importante entreprendre avec un
instrumentmoyen.
On y joindra, Il. titre ,de curiosit principalement,
l'observation de la marche des satellites autour de la plante.Pour
les observateurs qui voudraient entreprendre unetude suivie des
dtails de la surface, nous conseillons lesphmrides spcialement
calcules par M. Grommelin,et que publie l'Annuaire astronom%'que
pour 1913.
Diamtre quatorial de Jupiter: le 5 juillet, 49".6; le15 aot,
45",1; le 5 septembre, 41"6.
Saturn,. dans le Taureau, sera observable dans la se-conde moiti
de la nuit en juillet. En aot et septembre,les observations seront
beaucoup plus faciles. ,Il sera en-quadrature occidentale le Il
septembre.
Diamtre quatorial du globe de Saturne: le 5 juillet,17",5; le (5
aoilt, 18",1; le 5 septembre, 18",9.
!-e !Systme des anneaux dont voici les lments augmerr
-
tent de plus en plus, comme on peut le voir au tableau
ci-dessous (Hauteur de la Terre) :
3 juillet 1913. 37",8 16",8 -26'20' - 25'57'~aoL ... 39",2 17",5
-26'27' -~'5'5 septembre. ~1".4 18",li - 26"26' - 26'12
U ne lunette de 0 10 04 suffit pour deviner l'anneau, maisun
instrument de diamtre un peu suprieur est ncesssirepour bien le
distinguer.
Uranus, dans le Capricorne, est favorablement plac
pourl'observation, quoique un peu bas sur l'horizon de Paris.La
carte (fig. 1) extraite d.': l'Annuaire astronomique deM.
Flammarion, permettra de le trouver assez facilement.
Il se prsente, dans les instruments, sous l'aspect d'unpetit
astre bleutre de 6e grandeur et de 4" de diamtre.
On pourra encore trouver Uranus l'aide des positionsci-aprs:
PARTIE LITTRAIRE
HAUTEURDE LA TERRE
GRAND AXE PETIT AXE AU-DESSUS DUDATES EXTRIEUR" EXTiRIEUR PLAN
DE L'ANNEAU
i79
HAUTEURDU SOLEIL
AU-DESSUS DUPLAN DE L'ANNEAU
DATES ASCENSION DROITE DCLINAISON DIAMk:TRE5 jllillet. 20 h. 36
m. -19'16' 4",06 aot , 20 h. 31 m. -19'36' 3",05 septembre. 20 h.
27 m. -19'51' 3",9
Neptune, en aot, passera des Gmeaux dans le Cancer.Il sera
inobservable en juillet, peu visible en aot et unpeu plus en
septembre. On le trouvera' aux coordonnes-suivantes:
DATES ASCENSION DROITE
6 aot. . 7 h. 53 m.5 septembre. 7 h. 57 rn.
DCLlNAISON DIAMTRE
Cette plante apparatt dans les instruments, comme unastre faible
de 8e grandeur et de 2" de diamtre. Nousavons rendu compte rcemment
(no du :ai juin 1913), de ladcouverte, sa surface, de bandes
quatoriales parM. T.-J.-J. See, de', Washington.
Petites plantes. - On pourra rechercher les petites pla.ntes
Vesta et Junon aux positions figurant dans le tableau
-
180 MYSTERIA
ci-aprs. Vesta sera en opposition le 3 aot et att~indrapresque
la visibilit l'il nu. Mais elle sera trs basseSUI l'horizon de
Paris, en raison de sa trs forte dclinationaustrale. Junon arrivera
en opposition le 13 septembreavec un clat de la grandeur 7,6,
parfaitement accessibleaux petits instruments. C'esfune opposition
trs favorable,puisque, dans les oppositions moyennes, l'clat n'est
quede la grandeur 8,7.
VESTA JUNON
-------- ............DATES ASCENSION ASCENSION1913 DROITE
DCLINAISON GRANDEUR DROITE DCLINAISON GRANDEUR
8 juillet 21 h. 19 m -19'54' 6,216
-21 h. 15 m -20'55' 6,2
24 - 21 h. 8m -21'59' 6,11u aot. 21 h. 1m -23' 2' 6,1 23 h. 41 m
+2'36' 8,39 20 h. 53 m -240 l' 6,2 23 h. 41 m +1'59' 8,1
17-
20 h. 46 m _24' 5' 6,2 23 h. 39 m +1' 5' 8,0.J 25 - 20 h. 40m
-25'26' 6,3 23 h. 36 m _0' 5' 7,9
2 sept.. 20 h. 36 II! -25' 5' 6,4 23 h. 32 ID -1'30' 7,810 20 h.
34 m -25'34' 6,5 23 h. 26 ID -3' 6, 7,718 20h.33m -26' 4' 6,6 23 h.
21 ID -4'47, 7,626 23 h. 15 m -6'27, 7,6
III. - PHNOMNES DIVERSEcAzpse partz'elle de Soletl. - Cette
clipse se produira
le 31 aot, elle sera invisible en France. La zone de visibilit
comprend le Ple Nord, le Groenland entier, l'Isolande, le Labrador,
Terre-Neuve et l'ocan Atlantiquenord. L'clipse commence 20 h. 3 m.
et finit 21 h. 43 m.La grandeur maxima de cette clipse est
seulement de0.153, le diamtre du Soleil tant un.
clipse totale de Lune. - Cette clipse se produira le15
septembre. Elle sera invisible en France. Le commen-cement se
produira 9 h. 41 m. et la fin 15 h. 57 m. Lephnomne sera bien
visible de l'Ocanie. Grandeur;1.4.34, le diamtre de la Lune tant
un. . .
clipse partielle de Soleil. - Une seconde clipse deSoleil se
produira le 30 septembre, visible, cette fois, auPOle-Sud, Elle
sera z'nvible en France. Comme l'clipse
-
du 31 aot, la zone de visibilit comprend peu de territoireset
surtout une immense tendue oCanique.
PARTIE LITTRAIRE :181
Conjonctions:
Le 20 juillet, Uranus en conjonction avec la Lune, a 2 h., a
3'24'N.Le !! Juillet, Vrius en conjonction avec Saturne, a 1 h., a
1'18'5.Le 28 juillet, Mars en conjonction avec la Lune, a 15 h., a
5'41'5.Le 30 juillet, Vnus en conjonction avec la Lune, il 8 h., il
7'40'5.Le 3 aot, Mercure en conjonction avec Cancer 1gr. 4,4), a 7
h.,
OION.Le 13 aot, Jupiter eu coujonction avec la Lune, 5 h., a
'52' N.Le 15 aot, Uranus en conjoncl.ion avec la Lune, a 6 h., a
3'28' N.Le 24 aqt, Mars en conjonction avec Saturne, a 17 h., a
1'9' N.Le 26 aot, Saturne en conjonction avec la Lune, a 7 h.. a
6'53, S.Le 26 aot, Mars en conjonction avec la Lune. il 9 h.,
a5043' S.Le 29 aot, Vnus en conjonction avec la Lune, il 0 h.,
5'25' S.Le 30 aot, Vnus en conjonction avec Neptune, 1 h., il 0'
18' S.Le 30 aot, Mercure en conjonction avec la Lune, il 18 h., il
1'5"5.Le 9 septemhre, Jupiter en conjonction avec la Lune, il 9 h.,
il 456' N.Le 11 septembre, Uranus en conjonction a.vec la Lune, il
10 h., il 3'35' N.Le 13 septembre, Mercure en conjonction avec Lien
(gr. 4,2), 15 h.,
a 01' N,Le 16 septembre, Mercure en conjonction luprieure avec
le Soleil.Le 23 septemhre, Mars en conjonction avec la Lune, a 21
h., a 5'6' N.Le 27 septembre, Vnus en conjonction avec la Lune, a
21 h., a 1'21'5.
Occultations d'toiles. - Cette liste ne contient que
lesoccultations d'toiles jusqu' la 6- grandeur.
DATES TOILE OCCULTE GRANDEUR COMMENCEMENT FIN
1" juillet. 1170 B. A. C. 5,5 1 h. 37 m. 2 h. 5 m.1" - 'Z7
Tameau (Atlas). 3,8 2 h. 30 m. Appulse a 3',4
du bord.6
-8 Lion. 5,9 20 h. 41 m. 21 h. 31 m.
13-14- b Scorpion. 4,7 23 h. 33 m. Oh. 40 m.25 Poissons. 4,3
Oh.14 m. 1 h. 20 m.29 Taureau. 5,3 1 h. 16 m. 2 h. 6 m.13 aot. 6628
B. A. C. 5,9 21 h. 31 m. 22 h. 43 m.15 Caprioorne. 5,3 21 h. 36 m.
22 h. 31 m.26 136 Taureau. 4,6 23h.11m. Aplulse a0'9
u hord.4 septembre. 4722 B. A. C. 5,5 19 h. 16 m. 20 h. 5m.
10 A Sagittaire. 4,9 '17 h. 55 m. 19 b. 16 m.14 h Versea.u. 5,4
17 h. 57 m. 18 h. 31, m.15 Verseau. 4,6 1 h. 16 m. 1 h. 57 fi.20
47" Blier 5,8 4 h. 5 m. 3 h. 31 m.20 Blier. 4,6 4 h. 40 m. 4 b. 49
m.
-
23 h, 56 m,Oh, 10 m,Oh. 41 m.1 h. 3 m.
23 h. 30 m.5,1
MYSTERIA
Taureau (Alcyone). 3,121Taurcau(Astrope /).5.8
Pliades.17 Taureau (Eleetre). 3,8l6 Tall1'eau (Celi,mo). 5,420
Tanreau (M'Ma). 4,123 TaUl'eau (lffrope). 4,3
c Gmeaux.Cancer.
49 Cocher.
182
21
2526
21
23
20-21 -20-21 -21'lI'lI
1 h. 6 m.1 b. 9 m.1 b. 48 m.
Appulse 3'5du bord.
t b. 28 m. Appulse il t'3du bord,
1 h. 48 m. AppuI e 1',6du bord.
Appulse il 1',4dn bord.
2 h. 2/, m. 3h. t6 m.2 b, 48 m. Appulse il 3'2
du bOl'd,toiles filantes. - Du 20 juillet au 21 aot, chute
des
Persides. Au dbut, vers le 10 juillet, le radiant est situvers
l'toile 0 Cassiope. Il se dplace peu peu et setrouve vers x Perse
le 11 aot, au moment du maximumde la chute. Celle-ci se termine
vers le 21 aot, le radianttant alors dans la Girafe.
De nombreux radiants d'toiles filantes se manife~tenten cette
priode de l'anne. On en trouvera une liste assezcomplte dans
l'Annuaire du Bureau des Longxtudes.
toiles variables. - Minima de l'toile variable Algol( Peses) :t9
juillet (1 b. 48 m.); 21 (2'2 b. 37 m.). - tt aot (0 h. t7 m.); t3
(2t h.5m.);
- 2 septembre (22 b. 45 m); 5(19 b. 33 m.) ; 23 (0 h. 25 m.); 25
(2\ h. 14 m.)EM. TOUCHET.
Journal du Magntisme et duPsychisme exprimental
Il parat la fin u mois et tudie par' la voie expri-mentale tous
les phnomnes physiques: Magntisme,Hypnotisme, Suggestion,
Mdiumnisme, etc ... C'est une'vaste tribune libre o les faits sont
constats avec rigueurft o des opinions diffrentes sont soutenues.
Chaque au-teur est seul responsable des ides qu'il expose.
Prix de l'abonnement annuel:France et ses Colonies. 10
francsEtranger. . 12 francs
Prix du numro (48 pages illustres) i franc..MM. H. H. OURVILLE,
diteurs, 23, rue Saint.Merri,
Paris.
-
MYSTERIA1er VOLUME
TABLE ALPHABETIQUE DES ~UTl~RESPag
Adaptations (les) du Sphinx " . . . . . . . . . .. . . .. .
140Adepte (l') peroit les communications....................
237Alphabet des XXII lettres.................. 194
hbraque.... .. . 198 200Ame et Esprit _. . . . .. 212Anne
aurorale .. ;............ 92
sombre...... 95Arcane du Tarot correspondant au
Gnan............. 45 47Arcanes (les) de
l'eau................................. .. 14.3Astra inclinant non
ncessitant , . . . .. . . .. . .. . .. . 231Astral
(l').......................................................
234Attraction universelle..........................................
22Baptme (le) (fusion) 166Bndiction (la) du Maitre...............
262Berlin (sur la Prusse) :... 254Braquemart Oe) de
Rolland................................... 75Champ cellulaire t
phamp magntique............... 24Comment formuler? (Mdecine) ,
111Conscience (la) (2 principes)..................................
52Constitution de l':tre humain................................
123Conversation de l'aigle et de l'adepte.........................
241Coutume (une) romaine................ 66Cure du
diabte...............................................
H6Dterministes (les)............... . . . . . . . . . . . . . .
40Eau Cllie (mdecine).........................................
115Elmentaux (les) ennemis des humains " 244Emploi mdical du
gui.............. 19 20Erreurs et (de la) Vrit (livre des)..... 27,
30 33Esprance (l') du Salut est au bois........... 17Etoile (l') de
Prdestination................................... 161
-
MYSTERIA
Evangile (l') principe de civilisation .Fascinum
(le)............... 70Fminisme (le) spiritualiste .Figures
hiroglyphiques.................................. 32FOI (la)
thrapeutique , .Formation de l'e. fant . .. .. 223Fragment de drame
.Gemme (la) Astel " ..Greluchon et Gunol (saints) ..Gui (le)
(Druides) ..Homeros .Homme-force (l') (exprience) .Iconografia
simbolica.................................... 1i4Impression
troublante de la mer .Incarnation (sur l') .Inconscient suprieur
(l') 235, 251Influx divin (l').......... . .In medio stat virlus
.Lgende (Pierre et Simon la Magicien) .
du gui (sommeil Ram) . . .. . .Loi du Karma
(la).................................. ::!48, 252- de Sparation
(la) ..- du talion (la) , ' .
Magie noire et magie blanche........... .. .Manteau magique ,
247Matire vivante (la) .Mdicaments (liste de) .Microcolme et
macrocosme...... 2::2Miroir (le) de l'homme c'est la femme
.Mycolysine (la) .Nombre 13 Ile) ".' , .Nombres (1es) " " .Notice
biographique de Saint-Martin (Mr) .. _ .lom (Je mot) . .Oracle (l')
de Dodone ..Orgueil (l') et la haine ..Pape rouge (le) .Parce
ql1'ils gurissent ,. .Pardonner c'est faire le bien ..Parole du
Maitre (la).......... .. 248
184
28576
2844~
1001240 -
18280748~8327327115149
25754
'16313815
263172
5~138258
21102228156120281201
S4446057
1659855
24.9
-
185 TABLE ALPHABTIQUE DES MATIRES
Pax vobiscum .. ,.... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . 253Perles de la
Saint-Jean.................................. 13Phallus (le) ' . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
70Philosophie de Tartempion et de l'vangile.. : ... , . . . . . . .
. 130Plaisantins (les) (contre les mdecIns)....................
121Plan physique, astral, spirituel...................... 215
217Plante des Roses-Croix.. . . .. 146"Points-voyelles
(hbreu)................................. 204 207Portrait de M. de
Saint-Martin............................... 29Priapes (les) '" '" .
. 62Principales indications thrapeutiques.......................
109Psychurgue (le) et le Subconscient (lutte entre)............
%00Pyramida de Chops..........................................
2'7Qipou (les) " .. . .. 175QU:ltre vanglistes
(les)....................................... 128Ramayana
(le).................................................. 129Rayons V
" . . . . . .. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .. 282Retour terrestre............ . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . .. 242Rhumatismal
Sauter.......................... H4Rle (le) "des mes..... 22
221Schma de gurison homopathique...................... 118Science
des tempraments (la): ' 139Shin (la lettre) ' 275Sphinx (le) et les
ges de l'homme. . . . . .. U5, 135 142
volu....................................... 133involu .' .
131normal....... J27
Synthse sociale (vers la) 153Haly (le) . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . .. " 63Tarot gyptien (le) (nombre ~) .. .. .. .. . ..
.. . .. . 155Temple cOnSaCfQ au Soleil. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . .. .' 275Touches (les)... . o'..... 203Tout
est en prires devant l'Absolu....... 26 261Vau (la
lettre).............................. ...... 44 46Verbe (le)
s'est-il incarn?........... 4.8Vieille chanson (dans
une)................. 10
-
TABLE ALPHABTIOUE DES NOMS D'AUTEURAbderrezzq (XII' s.).....
149Adam 221Alvarez de Peralta. .. 174, 271Arc (Jeanne
d')........... 169Arnobe... 65Augustin (S')..............
66Bacchus.... 61Bacon (R.)................ i64Bassot (gnral) " ..
160Beausson ... .. .... P3Berthelot (Daniel) " . 26Bhme
(Jacob).......... 34Bourdaloue...............
37Burchard............... 70,73Buxtorf... . .. .. .. .. . .. ... ..
208Castelot- Jollivet . . . . . . 84, 189Choiseul (Duc de)......
3&, 36Christophe-Colomb....... 167Combes (mile)...........
l7iConan (Dr)...... i05, 109,112Cord (K)................... 76Croix
(Mme de La) .... . 30,38Dsrget (Cdt)........... 51,282Desjardins de
Rgla (Dr). i83Dieulafoy (Dr)............. 115Diodore de Sicile..
t:1Doyen (Dr)................ 120Ducaste.Harispe..........
283Dulaure .. . .. .. . 62, 67Duqut'sne. 6iDurville. .. .. . .. . .
. .. . . .. .. 87Eliphas-Lvi. 14Ene , 10Esculape. . i 7Etienne
(Henri)........... 74Fabre d'lil'et.... 47, 174,269Faindeau......
9
Feiinez (Mme)............. 186Ferdinand d'Aragne......
i67Flammarion.. . . . . .. . . . . . .. 128Fo-Hi 213Foutin
(St)................ 73Frank..................... 195Frosine
(Dr).......... 179,230Gallien. . . . . . . . ... . . . . . . .. .
250Gile\ i.tch . . .. . . 232, 23:, ~57Goyard (Philippe).... ....
19Grandpr (de)............. 61Grignon...... ........ 7UGuata
(Stanislas de).. 45Hahnemann..... .. .. ..
10Hauterive................. ilSHeibling .. . .. . .. 207,
283Hering.. 109Herms .. 49Hrodote.................. 6iHomre
147Hygris.. 60
Ja~r......... 122Jamblique...... 64Jsus ( Nazareth)........
162Jiacobini ,. '" , . 160Joubert....................
154Jousset.................... 1~2Kaville (Mm')..............
190Kneipp (abb) .. .. 144Kouncevicz . . .. 233Khrisma
212Lachevalerie , .,. 28Lactance .. . .. .. .. . .. .. . 60,
65Leclerc (Dr)............... 149Legu (Dr).... 158Lmery
(N.)........... 18, 14!lLescokofT... .. . ..... .. . .. .. 239
-
1~7 TABLE ALPHABTIQUE DES NOMS D'AUTEUR
Mahomet V....... 167Malta...................... 273Martin
d'Arles............ 72-Matthieu. . . . . . . . . . . . . . . . . .
56Mavric.......... SiMaya...... 181Michelet (Emile)..........
146Minphta (1625 av. J. C.). 78Mose............ 44Mose-WeiL
IIIMoyse-Charras............ 20Nicolas (de Montngro). 169dipe
126Orphe............... 213Papus............ 95,232,288Paracelse. .
.. .. . . . . . .. H, 286Pascalis (Martinez de).. 27,::l0Pausanias
, . . :>9Prot (Francis) .. . . . .. .. .. . 11Phaneg " . . 84,
189Platon 214Pline............... 8, 12,
145Plutarque................ 61Porte du Trait des Ages. 88Priape
(divinit)...... 5!:J, 69Punar-Bhava... 180, 232,261Pythagore... . .
. . . . .. . . .. 214Reisner.. 275
RenoH (Jean de)......... 20Rostand. . . . . . . . . . . . . . ..
136Saint-Martin (de) . .... 29, 3tSaint-Yves d'AJveydre. 19i,
202Saltzmann...... 86, ~8lSauter......... 114Scaliger.. ..' 68Schur
' 15Sdir. .. . . .. . . 56, 146, 177Siefi'ert. . .. .. .. .. . . ..
. 100Simon (Lon Dr).... 109, 122Smith (Hlne).. 278Sonnerat . . . ..
. .. .. . . . . . 63Sprenger (Jacques)... .. 72Stanovich. . . . .
.. 21Tder 179Thbes (Mme de).. 18, 91, 191Timann ' 38Tournon (de)...
63Van-Helmont.. . . . . . 146, 148Varon 65Villermoze.. . . .
33Vinet 285Virgile.......... 6\1Vivant-Denou. . . . . . . . . . .
62Volatranus ' 280Wilson (Dr) '. 281Zaalberg. . .. .. .. . . . ..
273
-
MYSTERIA2- VOLUME
TABLE ALPHABETIQUE DES MlTRESAbsolu (l').....................
68Alphabet (l') est d'origine cleste.. . . .. . . . . .. . . '.
265
hbraq11e (for.es astrales de).......... 172 173hiratique
(rapports).................... 170 i71primitif.. . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . .. 149phnicien.. . . . 168
169schmatique.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
259Wattan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . i74 175
Ames paimnes..........................................
187Amon-R. ........... ' ...................... ' . 30Archomtre . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 156Astronomie '. 76
189Aum (le mot sacr) '" 18 28 260Baume Ap~Shat-Ao
233Bibliographie... . . . .. . . .. .. .. .. .. .. .. . . .. . ..
..' 92 ~i3Blanche J. ( la mmoire de) 130Boutons lumineux ' . . . .
. . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . 109Caritas
'. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . 127Chu'Van thlen truc (caractre
Van)....................... 42Classiques (les) (transformation de
l'criture.............. 164Cosmogonie de Moyse (exemple de lecture)
. . . . . . . . . . . .. . 155Cur d'Ars (le).........
244Embaumement de la momie gyptienne. .. 210Epreuve de l'eau "
....... " 195
du Ceu...................................... 63 193du puits de
la vrit '. 57 59de la terre......................................
61
Esotrisme de l'hbreu................................... 261Etude
de Lacour (livre des CEloim)....................... 261
sur le Ternaire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . 15Exp.!riences de Collie, Ramsay et Paterson
..... . . . . . . . . .. 253
-
TABLE ALPHABTIQUE DES MATIERES iS9
avec mdium (spiritisme).................... 102avec sujet . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . 97sans sujet . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . 4,
Extriorisation de la motricit.. . . . . .. .. . . . . . . .. ..
.. .. ... 107de Ill. sensibilit..... .. . . .. . . .. .. . . . .. .
.. . . 85
F. C. (la) les mes crient famine......... 273Foieli de cobay.s
et culture sur glatine.................. 201Forces inconnues... . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
200Gnlation des XXII lettres 147Hiroglyphes
(les)............................ 70, 74,150 263lav (1') ou grand
prtre............................ 196 197Index des noms concernant
un dfunt............. ...... 234Inri.....................
.............................. 123Jainas
(les}........................ . 44Kashi-Dim
(les}.......................................... 159Lettre de Mme
Borderieux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . 79Luminosit des doigts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . 9Ma (le) (Doctrine des
Patriarches)........................ 157Microcosme et
Macrocosme.............................. 199M. L. ( Mme) respect
affectueux.. .. . .. . . . . .. . .. .. . . .. . ... 240Noms
hbraques des lettres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. 75 134Origines archologiques du Delta sacr...................
!7Pa hi ................. _. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . 266Papyrus du Louvre
.............................. _...... 220Pastophore (le) gardien
des symboles..................... 62Pastor et Nauta,..............
177Pater (le) , . . . . . . . . . . . . 24;Ptstis Sophia (clef de}
>.... ... 129Planchette (la) (spiritisme) . . . . . . . . . . ..
.. 104Posies.. . . . . . .. . . .. . .. . .... .. .. . . . .. . . .
.. .. . . . . . 89, 186 200Psychologie exprimentale . .. . . . ..
.. .. .. . . .. .. .. . . .. . .. .. 178
Ps~chomtrie.. ............. 11Pyramides
(description}.................................. 4,7R (dieu soleil}
......................................... 141Rayons V .............
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 81
- X 255259Rcit trange de l'uteur d' Ames paennes ...........
115Revues..'................................... 90, i92, t83
2ff1Rituel de l'embaumement.. . .. . .. . .. .. .. ........ . ...
217Roue de la Loi ................................... 73
-
190 MYSTERIA
Samittri (le) 8....... 36Sepher Jsirah (le) ' . . . . . . 145
264Sphiroth (les dix).. . . . .. . .. . . . .. .. . .. .. .. .. .
.. .. . . .. . . . . 72Signe cruciforme et conclusion, ..,.. . . .
. . . . . . . . . . . . . . 269 271Sphinx de Giseh
(le)................................ 49 5lSvastika (le) croix gamme
Indoue.......................... 34Table (la) (spiritisme)
................................... 106Talismans. . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
:14 208Ternaire (le) dans les religions...........................
22Chant 142'Thesmothte (le) gardien des Rites '" . 52To (le
mot)............................................. 20Triomphe de la
vrit ' 249Triple conception: temps, espace, mouvement.. . . . . . .
. . . . 65Universit des mystres et symboles " . . 206Utilisation
d'appareils photo (spiritisme).................. noVdas (les) (cinq
livres canoniques)...... 161 163Vrification du sommeil du sujet
(spiritisme).............. 98Zend-Avesta (livre ~acr) 25
-
TABLE ALPH&BTIQUE DES NOMS D'AUTEURAnquetil-Duperron. . .. .
. 25Augustin (saint) . . . . . . . .. 207Baraduc (Dr)....... ....
1uBarlet (Charles) . . . . . . . . . 6i)Beauchamp (Mme J.).....
84Berger (Philippe). . . . 20, 16{Belobrazow (Mm. de)....
85Boirac.................. 85Burnour................ 35Champollion.
. . . . . . . . . . . 19Chantre. 44Clment d'Alexandrie (SI).
71Clermont-Ganneau ..... , 21Collie................... 257Court de
Gibelin.. . . . 73, 268Crookes (Sir W.)..... 2, 107Cyprien (SI)...
. .. .. . . . . . 2t4Daniel. . . . . . . .. 158, 161, 206Darget
(Cdl)....... 4, 81,101Delaune (Gabriel)..... 2. 112Dieulafoy
(Dr)........... 20Diodore de Sicile.. . . . . . 212Durville (Dr)..
. . .. .. . .. 200Elin................... 137Encausse
(Dr).......... 100Esae.................. 124Esdras '.. 158,
160Eudoxe................. 51Fabius de Champville. 178, 185
(Voir les noms de ces pages)Fabre d'Olivet... 73, 153, 264Fortin
(abb) . . . .. . . . . . . 10Gayet.. .. . .. . . .. 12, 220,
232Goblet d'Alviella . . . .. . . . 39Heibling. . .. .. .. .. .. .
.. . !61Hrodote.. . .. . .. . . .. .. 210
Hillel l'ancien.. . . . . . . . .. 2t:i4Hiram...... 21Homre
141Jamblique................ 5iJean (saint)...............
M6Jrmie................... 124Jrme (saint)............ 143Joire
(Dr)................. 10Josphe.. . . . . . . . . . . . . . . .
165Krishma. . . . .. . . . . .. .. .. 269Lacour : 73,267Leadbeater
(C. W.)...... 67Levistre . . . . . . . . . . . . . . . . 75Lucas
(Louis) . . .. .. . . 10Luys (Dr) ' 100Manethon. . . . . . . . . .
. . . . 268Marc-Aurle , . . .. 249Mesmer................. 84Millou
(de).......... 36, 43Mose , 123, 158Moreau de Danynartin. 71,
270Moret. : . . . . . . . . . . . . . . . . 210Ochorowitch.. . . .
. . . 103, 107Panini (IV' s. av. J. C.).. 46Papus
120Paracelse............... 199Patterson.. . . . .. . .. . .
253Phaneg......... 12Philon '. 138, 267Pic de la Mirandole. . . . .
200Platon.... 51Plutarque '. 220Pylha,gore.... . . . . . . ... .
51Rabbi-Ismal. . . . . . . . . .. tURamohum-Roy. . . . . . . . . .
28Ramesay (Sir W.)....... 253
-
192 TABLE ALPHABTIQUE DES NOKS D'AUTEUR
Reichenbaoh............ 9Richet (Charle!) . . . . . 2, 112Rochas
(Colonel de). iO, 86, 98Saint-Yves d'Alveydre. 157, 1