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UNIVERSITE de CAEN BASSENORMANDIE U.F.R des Sciences Ecole Doctorale SIMEM THESE Présentée par Mr Alexis QUENTIN et soutenue le 9 décembre 2010 En vue de l’obtention du DOCTORAT de l’UNIVERSITE de CAEN Spécialité : Milieux denses, Matériaux et Composants Arrêté du 07 Août 2006 Modifications structurales de spinelles sous irradiation MEMBRES du JURY Mr. Rolly Gaboriaud, Professeur des Universités – Poitiers (Président du Jury et rapporteur) Mr. Thierry Allard, Chargé de recherches CNRS – Paris (rapporteur) Mr. Wilfrid Prellier, Directeur de recherches CNRS – Caen Mr. David Simeone, Ingénieur CEA – Saclay Mme. Isabelle Monnet, Ingénieur CEA – Caen Mr. Serge Bouffard, Directeur de recherches CEA – Caen (directeur de thèse) tel-00549397, version 1 - 21 Dec 2010
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Manuscrit ThA Se

Nov 25, 2015

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Jennifer Moran
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  • UNIVERSITEdeCAENBASSENORMANDIE

    U.F.RdesSciences

    EcoleDoctoraleSIMEM

    THESE

    Prsentepar

    MrAlexisQUENTIN

    etsoutenue

    le9dcembre2010

    Envuedelobtentiondu

    DOCTORATdelUNIVERSITEdeCAEN

    Spcialit:Milieuxdenses,MatriauxetComposants

    Arrtdu07Aot2006

    Modificationsstructuralesdespinellessousirradiation

    [\

    MEMBRESduJURY

    Mr.RollyGaboriaud,ProfesseurdesUniversitsPoitiers(PrsidentduJuryetrapporteur)

    Mr.ThierryAllard,ChargderecherchesCNRSParis(rapporteur)

    Mr.WilfridPrellier,DirecteurderecherchesCNRSCaen

    Mr.DavidSimeone,IngnieurCEASaclay

    Mme.IsabelleMonnet,IngnieurCEACaen

    Mr.SergeBouffard,DirecteurderecherchesCEACaen(directeurdethse)

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    Remerciements

    Salut toi lecteur, ou lectrice, ou tout autre tre vivant sachant lire, qui vient

    taventurer,tesrisquesetprilsjeteprviens,danscesquelquespages.Avantdepasser

    aucontenuscientifique,tudevrasdabordlirecesremerciements,carilstepermettrontde

    comprendre comment jen suis arriv jusquici, et grce qui jy suis arriv, et donc les

    personnes(etlalisteestlongue!)quidevronttrelouespourleurparticipationcetravail,

    bienquellesnefussentpeuttrepasdirectementimpliquesdanslesexpriences.

    Avant toutechose, jesouhaiteremercier JeanYvesChesnel,quiestceluicigrce

    qui jaieuconnaissancedesactivitsportantsur lesmatriauxsous irradiationsauseindu

    CIMAP(quisappelaitencorelpoqueleCIRILavantsafusionavecleSIFCOMunmatinde

    janvier 2008) lors de rencontres organises auGANIL pour prsenter les sujets de thse

    disponiblespour la rentre suivante.Alorsque je traais tranquillementma route, ila su

    enlever lesillresque javaispourmemontrerquonpouvait fairepleindechosesbien

    aveclesionssanspourautantqueasoitdelaphysiquenuclaire.Cestlasuitedecette

    rencontrequejaifaitlaconnaissancedIsabelleMonnet.

    Cetravailest lersultatdannesdenseignementsetdtudes,et jesouhaitedonc

    remercierceuxquiyontcontribu,encommenantparmessieursFrdricBruneau(undes

    tousmeilleursenseignantsenphysiquequilmaittdonndectoyer)etFranoisLachaux

    (un des tousmeilleurs enseignants enmathmatique quilmait t donn de ctoyer),

    professeursenprpaau lyceGrignard,quionteuunetrsgrande influencesur leschoix

    que jaipu fairepar la suite.DemonpripleCaennais, jeveux remercierBernardTamain

    (dont jai eu limmense privilgede suivre les cours),GillesBan,Olivier Juilletou encore

    JeanLucLecouey.

    Jesouhaiteremerciergalementtouslesmembresdujuryquiontacceptdelirece

    manuscrit: Thierry Allard davoir accept la dure tche de rapporteur, Rolly Gaboriaud

    davoirenplusacceptdeprsider le jury,WilfridPrellieretDavidSimeone,bienque ce

    dernieraitdusebattreavecleslmentsquiontdsesprmenttentdelendissuader.

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    Dabord tutrice de stage avant de devenir correspondante CEA dema thse, ou

    commejelanommaisplussouventmacheffe,elleatcellequimaguiddanscetravail

    de recherche. Je considrequelleaaumoinsautantdemritequemoi, si cenestplus,

    concernantles3annesetdemiquejaipassauCIMAPcar,enplusdutravailscientifique

    quelleaaccompli,elleasumeformeretminculqueruneculturematriaux,moiqui

    neconnaissaitpourainsidirerienlaphysiquedesmatriaux,etaeulimmensemritede

    mesupporter,cequinestpaspeudire.Jelaremerciegalementpour laconfiancequelle

    maaccorde,etlautonomiequellemalaissedanscetravail.

    Point de thse sans directeur de thse, et donc je tiens remercier chaudement

    SergeBouffardquiasuaccomplircettetcheavecbrio,endpitdunemploidutempstrs

    trscharg.Quilsachequesesconseils,sesdirectivesetsesidessontpourbeaucoupdans

    laccomplissementdecetravail.

    IlnefautsurtoutpasoublieruncertainnombredepersonnesduCIMAPsansquice

    travailnauraitpasvulejour.Jetiensdoncremercierpourlaidequilsontpumapporter:

    Toaimmu Madi (Mr support technique dIRRSUD), Francis Levesque (Mr support

    informatique),Mmes Linda de Baeremaker, ChristianeMalot, Nicolle Chasle et Delphine

    Hasley(MmessupportadministratifetMmesrponsestoutesmesquestionsidiotessurles

    diversesprocduresenvigueur).SansoubliertoutlerestedelquipetechniqueduCIMAP.

    Cettethsenesestpasfaitetouteseule,dans lesensonousavonstravaillavec

    despersonnesextrieuresauCIMAP,etilyenaquelquesunesquimritentdtrecites.En

    premier lieu LaurenceHerv,duCRISMAT, sansqui jenauraispaspuavoir suffisamment

    dchantillons irradier.Aprs les avoir irradi, il a bien fallu les analyser; et du fait de

    lextrmeminutieque semblaitapporter lASNaudiffractomtreprsent sur IRRSUD, ila

    falluenutiliserunautre,etcestlquintervientlquipemixteMatriauxFonctionnelspour

    lEnergie(quipemixteCEACentraleParis)etenparticulierDominiqueGosset,quiasufaire

    avec des chantillons aux formes hautement improbables, et obtenir des donnes

    exploitables. Je souhaiteaussi le remercierpour tous sesconseilset ses idesconcernant

    lanalysedemes rsultats.Uneautrepersonne importantedecettequipeque je tiens

    remercier,avecquijaieurgulirementloccasiondeparlertransitionsdephasesestDavid

    Simeone (seconde citation, la classe!), qui a en outre dexcellents gots enmatires de

    chaussettes(etcestuncomplimentrarissimevenantdemoi).SansoublierbiensrGuido

    Baldinozzi,LaurenceLunevilleetSuzySurbl.

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    JedoisavouerquecestroisannespassesauCIMAP lonttdansuneexcellente

    ambiance,etjetiensdoncremerciertousceuxquiyontcontribus,enparticulierHenni,

    Brigitte, Henning, Marcel, Benoit, Laurence, Eric, Emmanuel, Clara, Amine, Chef Kekos

    (seconde citation, la classe!), Philippe (les deux), Xavier, Hermann, Julie, MariePierre,

    Magali,

    Un merci spcial tous les autres thsards, en pensant bien fort qui ceux qui

    soutiendront dans lesmois ou annes venir (vous allez y arriver, courage), ceux qui

    soutiennent dans lesmmes temps, en particulierClia que jai eu la chance de ctoyer

    depuis nos tudes dingnieurs lENSICAEN, et ceux qui ont soutenu avant, avec une

    pensespcialepourceuxquiontrussipartager leurbureauavecmoi,quilsensoient

    flicits:Muriel (recordwomande ladiscipline),DavidetZiad.Ungrandmercigalement

    auxensicaennais(thsardsoupas)duCIMAPquimontaccueillidansleurslocauxpourlafin

    demathse.

    Durant ma dernire anne de thse, jai eu la chance de pouvoir enseigner. Je

    souhaite donc remercier ThierryDespierres demavoir offert lopportunit de la faire. Je

    tiensaussiremercierRosineCoqGermanicus,enquijaiputrouveruneoreilleattentive,et

    quiatoujourssugrerlespetitsimprvusdemploidutemps.Jesouhaiteaussiflicitertous

    mes petits GCGP davoir pu me supporter sans (trop) se plaindre, et mavoir permis

    galementdemamliorer.Ceseraittrop longdecitertous lesnoms(unecinquantainea

    commencefaire),maissachezque jenevousoubliepas.Unepetitementionnanmoins

    pour les quelques anciens avec qui jai pu faire connaissance, Laura, Camomille, Pessin,

    Zazou,Justineetconsorts.

    Tu lauras compris cher lecteur/rice, me ctoyer au jour le jour nest pas une

    sincure. Il faut donc remercier mes amis qui le font mme en dehors du boulot (et

    volontairement en plus), commencer par ceux qui le font le plus souvent, Vanessa,

    Thomas,Franois,Christophe(aliasCochonnou,aliasKekos1),Damien,Justin,sansoublier

    plemle Natalie, Charlotte, Jonathan, Delphine (et nos soires au mambo), Binme

    (bienttceseratontour),Christophe,Hlne,JM,EricettousmespotesanciensdelENSI,

    MarcO,etaussitousceuxquejaipuoublier.

    Une dernire chose ne pas oublier, surtout quand on est en thse, ce sont les

    momentsdvasionsintellectuelles(cestdirenesurtoutpaspenserlanuitdemanip

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    qui nous attend, ou la rdaction qui navance pas ) et dans cesmoments l il est

    apprciabledepouvoirsvader intellectuellement.Jetiensdoncremercier (quilssoient

    fictifsourels)pourcesmomentsdetranquillit:BorisAkounine,Donatello,DennyCrane,

    Eraste Fandorine, Franck Thilliez, Olivier Descosses, Michelangelo, James Bond, Eric

    Giacometti,BarneyStinson,SheldonCooper,JacquesRavenne,Leonardo,RobertZemeckis,

    Batman, Alan Shore, Roger Rabbit, mon oncle Charlie, Raphal, Blizzard Entertainment,

    HenriLoevenbruck,ChristopherNolan,leslapinscrtins,HarryPotter,McFlyetMUSE.

    Etpour finir,ungrandmerciceuxqui sontvenusma soutenance (sansoublier

    celuiquinapaspuvenir),mafamilleetenparticuliermesparents,pourleursoutien,et

    sansquijeneseraispasl!!

    Bonnelecture!!

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    SommaireIntroduction..............................................................................................................................11

    Rfrences............................................................................................................................14

    Chapitrepremier:Prolgomnes............................................................................................16

    1 InteractionsIonmatire..............................................................................................16

    1.1 Ralentissementdesionsdanslamatirepouvoirdarrtdesions................................16

    1.1.1 Collisionslastiques........................................................................................16

    1.1.2 Collisionsinlastiques.....................................................................................17

    1.2 Crationdedfautsparcollisionsnuclaires....................................................................19

    1.3 Crationdedfautsparexcitationslectroniquesintenses.............................................20

    1.3.1 ModledelexplosionCoulombienne............................................................21

    1.3.2 ModledelapointeThermique.....................................................................21

    2 Lastructurespinelle....................................................................................................22

    2.1 Leparamtredinversion..................................................................................................23

    2.2 Leparamtreanionique....................................................................................................24

    3 Rsultatsantrieursconcernantlecomportementsousirradiationdecettefamillede

    matriaux.............................................................................................................................25

    3.1 SpinelleMgAl2O4................................................................................................................25

    3.1.1 Irradiationsdanslergimenuclaire(iondebassenergie,neutrons)........25

    3.1.2 Irradiationsdanslergimelectronique(ionsdehautenergie).................30

    3.2 ZnAl2O4...............................................................................................................................35

    3.3 Lesspinellesmagntiques.................................................................................................37

    Rfrences............................................................................................................................39

    Chapitresecond:Lacaisseoutils..........................................................................................44

    1. DiffractiondesRayonsX..............................................................................................44

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    1.1. Rappels..............................................................................................................................44

    1.2. IncidenceRasante..............................................................................................................48

    1.3. AffinementRietveld..........................................................................................................49

    1.4. Appareilutilis...................................................................................................................51

    2. MicroscopieElectroniqueenTransmission.................................................................54

    2.1. Principe..............................................................................................................................54

    2.2. Appareilutilis...................................................................................................................55

    2.3. Prparationdeschantillons.............................................................................................55

    3. Spectroscopiedabsorptionoptique............................................................................57

    3.1. Principeetdescription......................................................................................................57

    3.2. Apports..............................................................................................................................59

    4. Matriauxtudisetconditionsdirradiation.............................................................59

    4.1. Synthsedesmatriaux....................................................................................................59

    4.2. Irradiationsralises.........................................................................................................60

    Rfrences............................................................................................................................66

    Chapitretroisime:Amorphisationsousirradiation...............................................................67

    1 Premireestimationduseuildamorphisationtempratureambiante...................67

    2 Affinementduseuilenpouvoirdarrt........................................................................70

    3 Etude du processus damorphisation temprature ambiante par microscopie

    lectroniqueentransmission...............................................................................................72

    4 Etude du processus damorphisation temprature ambiante par diffraction des

    rayonsX................................................................................................................................78

    5 Effetsdupouvoirdarrtsurlamorphisation..............................................................82

    6 Effetsdelatempraturesurlamorphisation..............................................................88

    Rfrences:..........................................................................................................................91

    Chapitrequatrime:Modificationsdelapartiecristallinesousirradiations.........................92

    1 Inversioncationique.....................................................................................................93

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    1.1 Influencedupouvoirdarrt.............................................................................................94

    1.2 Influencedelatemprature..............................................................................................98

    2 Evolutiondesautresparamtresstructuraux...........................................................100

    Rfrences:........................................................................................................................108

    Chapitrecinquime:Discussion............................................................................................110

    1 Discussionsurlamorphisation..................................................................................110

    1.1 Comparaisonduseuildamorphisationenpouvoirdarrtlectroniqueaveclesdonnesdelalittrature............................................................................................................................111

    1.2 Cintiquedamorphisation,effetdupouvoirdarrtetdelatempraturesurcettevolution......................................................................................................................................115

    1.3 Nanostructuration...........................................................................................................116

    1.4 Comparaisonavecdautrescompossdestructuresspinelles.......................................121

    1.5 Comparaisonaveclabassenergie................................................................................122

    1.6 Conclusion.......................................................................................................................123

    2 Discussionsurlinversion...........................................................................................124

    2.1 Influencedupouvoirdarrtetdelatemprature.........................................................124

    2.2 Lienentrelamorphisationetlinversion........................................................................126

    2.3 Discussionenconsidrantquelesseuilsenpouvoirdarrtsontgauxetlis.............127

    2.4 Discussionensupposantquelesseuilsenpouvoirdarrtsontdiffrentspourlesdeuxmcanismes.................................................................................................................................131

    Rfrences:........................................................................................................................133

    Conclusion..............................................................................................................................135

    Annexe1:Pouvoirdarrteffectif.........................................................................................138

    1 Modle.......................................................................................................................138

    2 Applicationdanslecasdenosirradiations................................................................140

    Rfrences..........................................................................................................................145

    Annexe2:UtilisationdumodledelapointethermiquepourZnAl2O4...............................146

    Rfrences..........................................................................................................................152

    Annexe3:CodedesimulationMonteCarlodimpactdansZnAl2O4....................................153

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    Annexe4:DfautsponctuelsdansMgAl2O4.........................................................................156

    1 Comparaisondesdiffrentesirradiations..................................................................157

    2 Exprience dabsorption optique in situ sur irradiation temprature cryognique

    161

    3 Etudedescintiquederecuit....................................................................................162

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    Introduction

    Lindustrie nuclaire civile, pour la production dlectricit, s'estmise en place en

    Francedanslesannes1950et1960.Elleestprogressivementdevenuelaprincipalesource

    deproductiond'lectricit.Lenuclairecouvrait,en2009,75,2%delaproductionfranaise

    d'lectricit.LechoixdusitedeCadarachepour leprojet ITERsur la fusionnuclaireet la

    dcisiondeconstruireunnouveauracteurnuclaireFlamanvillemontrentque laFrance

    reste attache au dveloppement du nuclaire civil. Un des enjeux majeurs du

    dveloppement de cette industrie reste cependant son acceptation par le public, en

    particuliersurleproblmedelagestiondesdchetsnuclaires.

    Suite la difficult de lANDRA (Agence nationale pour la gestion des dchets

    radioactifs)trouverunsitepour limplantationdun laboratoirederecherchessouterrain

    visantconserverlesdchetsduredevietrslongue,legouvernementapromulguun

    moratoiredunanen1990etamissionnChristianBataillepourrevoirledispositifdechoix

    dulieu.Celaconduitlapromulgationdelaloin911381,plusconnuesouslenomdeloi

    Bataille.Cetteloitracelescontoursd'unprogrammederechercheraliserpendantquinze

    ansetdemandequunrapportglobaldvaluationdecesrecherchessoitremisauparlement

    en2006.Troisaxesderecherchepourlagestiondesdchetsradioactifsonttdfinis:

    axe1:sparationpousseettransmutation

    axe2:stockagerversibleouirrversibleencouchesgologiquesprofondes

    axe3:entreposagelonguedureensurface

    Unrapportatremisauparlementet la loide1991atprolonge par la loin

    2006739du28juin2006.

    Latransmutationconsisteliminer lesradionuclidesvie longue(lesactinideset

    certainsproduitsdefission)entransformantleurnoyauennoyauxnonradioactifs,priode

    radioactive plus courte ou prsentant une radio toxicit moindre. La faisabilit de la

    transmutationenracteuratprouvepour lesactinideset lesproduitsde fissionvie

    longue slectionn (99Tc, 135Cs, 129I). Cependant, le choix desmatriaux qui serviront de

    matricesauxactinidesouproduitsdefissionnestpasarrt.Ceuxcidoiventavoirplusieurs

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    proprits :une faible sectionefficacedecapturesneutronique,unebonneconductibilit

    thermique,etlacapacitdeconfinerleslmentsradioactifsincorpors.Cestdanscecadre

    quesesituemontravaildethse.

    Parmi lesmatriaux susceptibles de servir dematrice, le spinelleMgAl2O4 a t

    beaucouptudi.Cestudesontmontrque ce spinelleest, sous irradiation, le sigede

    modificationsstructuralesinfluantsursespropritsphysiquesetmcaniques[1,2].Ilat

    galement montr que ce matriau samorphisait [3], sans pour autant que cette

    amorphisationsoitdcriteendtails.Acejour,cematriauneconstituepluslasolutionde

    rfrencepour lesmatricesdincinration. Il reste cependantunmatriaucolepour

    ltudedesmcanismesdendommagementsousirradiation.

    LeServicedeRecherchesMtallurgiquesAppliques(SRMA),auCEAdeSaclay,amis

    enplaceilyaquelquesannesundispositifpermettantltudepardiffractiondesrayonsX

    en incidence rasante desmatriaux irradis [4]. En effet, lesmatriaux irradis aux ions

    lourdsnesontmodifisquesuruneprofondeurdequelquescentainesdenanomtresoude

    quelquesmicrons.Lincidencerasanteestdoncncessairesionsouhaitentudierque les

    modifications dues lirradiation. Ce dispositif a permis dtudier le MgAl2O4 lors

    dirradiationavecdesionsdebassesnergies.Commeilestdifficilededistinguerlaposition

    desatomesdemagnsiumde celledesatomesdaluminiumpardiffractiondes rayonsX,

    dautres composs de structures spinelles ont galement t tudis. Le SRMA a ainsi

    collabor avec le CEA Cadarache, dans le cadre de la thse de Catherine Dodane, pour

    tudierpardiffractiondes rayonsX lesmodifications induitespardesparticulesde fortes

    nergies dansMgAl2O4mais aussi dans ZnAl2O4. Ce travail amontr que le compos de

    structure spinelle ZnAl2O4 subitune inversion des cations ainsiquune amorphisation [5].

    Cettepremiretudeamontrque leparamtredinversionvoluait comme le carrdu

    pouvoirdarrtdes ions, correspondant unmcanismequi reste dfinir. La cintique

    damorphisationetsonlienventuelaveclinversionnontpasttudis.

    Lebutdemontravaildethseestdecompltercesrsultatssur leZnAl2O4afinde

    dterminerquels sont lesparamtresqui rgissent lesmodifications structurales induites

    parlesirradiationsavecdesparticulesdefortesnergiescintiquessurcematriau,quece

    soitlinversioncationiqueoulamorphisation.

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    Cette thseestdiviseen5chapitres.Lechapitrepremierprsentera lesbasesde

    linteraction ionmatriauet lesdeuxrgimesdendommagementde lamatire, lergime

    nuclaire et le rgime lectronique. La structure spinelle sera dcrite. Il y sera question

    galementdesprcdentsrsultatsconcernantleffetdirradiationssurdiffrentscomposs

    destructuresspinelles,commeZnAl2O4,MgAl2O4,ouMgFe2O4.

    Le deuxime chapitre sattachera plus laspect exprimental, en prsentant les

    diffrentes techniquesutilises, ladiffractiondes rayonsXen incidence rasante, lanalyse

    Rietveld utilise afin dobtenir plus dinformations sur lamicrostructure dumatriau, la

    microscopie lectronique en transmission, et la spectroscopie dabsorption optique. La

    diffractiondes rayonsXet lamicroscopielectroniqueen transmission sont abordesen

    tantquedeuxtechniquescomplmentaires,lapremiredonnantdesinformationsglobales,

    et la seconde des informations plus locales. Il y sera galement prsent toutes les

    expriencesdirradiations.

    Lesdeux chapitres suivantsprsentent les rsultatsobtenus. Le troisime chapitre

    traiteradelamorphisation,desconditionsdanslesquelleselleseproduit,desprocessusqui

    lagouvernent,ainsiquede leffetdupouvoirdarrtetde latempraturedirradiationsur

    celleci.Lequatrimechapitresera,quant lui,centrsur lesmodificationsde la fraction

    cristallinedumatriau : linversioncationique, lesmodificationsduparamtredemailleet

    duparamtreanionique. Linfluencedupouvoirdarrtetde la tempraturedirradiation

    seragalementprsente.

    Dans le cinquime chapitre, les rsultats des chapitres prcdents seront discuts

    avec les rsultats prsents au chapitre premier et confronts aux diffrents modles

    existants.

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    Rfrences

    [1]D.Simeone,D.Gosset,J.ofNucl.Mat.300(2002),151.

    [2]R.Davanathan,K.Sickafus,N.Yu,M.Nastasi,Phil.Mag.Lett.76(18)(1995),155.

    [3]K.Sickafus,N.Yu,M.Nastasi,J.ofNucl.Mat.304(2002),237

    [4]D.Simeone,D.Gosset,JLBchade,RapportCEAR5975

    [5]C.ThirietDodane,Thsededoctorat,UniversitParisXI,2002

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    Chapitrepremier:Prolgomnes

    1 InteractionsIonmatire

    1.1 Ralentissementdesionsdanslamatirepouvoirdarrtdesions

    Lorsdupassagedun iondansunmatriau, celuici est ralenti. Lapertednergie

    cintiqueestlaconsquencedesinteractionsdelionaveclematriau,quisontaunombre

    dedeux:

    Lescollisionslastiques,appelesaussicollisionsnuclaires,quisontdominantes

    bassevitesseetquifontintervenirlesnoyauxdelacible.

    Les collisions inlastiques, appeles aussi excitations lectroniques, qui sont

    dominanteshautevitesseetquifontintervenirleslectronsdelacible.

    1.1.1 Collisionslastiques

    Lacollisionaveclesnoyauxsetraiteaveclesrglesdelamcaniqueclassique,lerle

    des lectrons se limitant dans ce cas un crantage de la force rpulsive coulombienne

    entreleprojectileetlenoyaudelacible.Laformegnraledupotentieldinteractionentre

    le projectile (numro atomique Z1) et la cible (numro atomique Z2) est

    )/()(2

    21 aRReZZRU = ,avecalerayondcranetlafonctiondcrantage.Cettefonction

    dcrandpenddelavitessedelion.Deuxcasextrmesseprsentent:

    Danslecasdunionlgerdontlavitesseestgrandeparrapportlavitesseorbitale

    de ses lectrons, on peut considrer qu faible paramtre dimpact linteraction est

    purementcoulombienne.

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    ReZZRU

    221)( =

    Dans lecasdunprojectiledetrsfaiblenergiecintique, lapproximation laplus

    simpleestcelledessphresdures(U(R)=pourRR0).

    Entre ces deux situations extrmes, la connaissance de (R/a) est ncessaire. EngnralonutiliselapprochesemiclassiquebasesurlemodlestatistiquedeThomasFermi

    de latomeet certaines approximationsproposespar Lindhard [1]. Le logiciel SRIM,que

    nous avons utilis pour calculer les pouvoirs darrt utilise une fonction dcrantage

    empiriqueissuedelacompilationdungrandnombredersultatsexprimentaux.

    La connaissance de ce potentiel dinteraction permet de dterminer les sections

    efficacesdiffrentiellesdinteractionentre leprojectileet lacibleassociesun transfert

    dnergiedonnlorsdunecollision.

    On peut ensuite dfinir le pouvoir darrt nuclaire qui est la valeur moyenne

    dnergieperduepar leprojectile surunedistancedonne (lunitutiliseest souvent le

    keV/nm).

    1.1.2 Collisionsinlastiques

    Dans les collisions inlastiques, il y a au cours de linteraction modification de

    lnergie internede lionprojectileoude latomecible.Ladescriptionestpluscomplique

    quedanslecasdescollisionslastiquescaronseretrouveavecunecollisionNcorpsavec

    plusieurs processus possibles selon la vitesse de lion (capture lectronique, excitation,

    ionisation).Gnralementonspareentroisdomainesdevitesses:

    Pourdesprojectilesdegrandevitesse( 0132

    VZV >> et 0232

    VZV >> ,avecV0 lavitessedeBohr) on peut considrer que la perte dnergie rsultede collisions lastiques entre les

    lectrons du solide dans lapproximation coulombienne en considrant que lion est

    totalementpluch.LexpressiondupouvoirdarrtdanscedomainettabliparBohr

    [2].Uneformulepluscomplteprenantencompte leseffetsrelativistes, lescorrectionsde

    densitet les correctionsde couches atproposeparBetheetBloch [3]. Ellepermet

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    dtendrecettedescriptionpourdesvitessesrelativistesetdesvitessesplusbasses(jusqu

    des vitesses de lordre des vitesses orbitales des lectrons profonds). Pour les ions non

    relativisteslepouvoirdarrtvariecomme

    .

    Dans ledomainedesvitesses intermdiaires lionnestplustotalementpluch,on

    remplacealorsZ1par la chargeeffectivede lionZ1*dans la formuledeBethe. La

    dterminationdelachargeeffectivesefaitgnralementparcomparaisonavecdes

    rsultatsexprimentaux(comparaisonentre lepouvoirdarrtde lionetceluidun

    protondemmevitesse).

    Dans le domaine des basses vitesses la dure dinteraction devient grande par

    rapport lapriodedervolutiondeslectronsautourde latome, ilnepeutdonc

    plustreconsidrcommelibreetonalaformationdunequasimolcule.Firsov[4]

    etLindhardetSharff[5]ontproposdesexpressionsapprochesdupouvoirdarrt

    danscettegammedevitesse.Danscedomaine,lepouvoirdarrtestproportionnel

    lavitessedelion.

    Onpeutvoirsur lafigure1unexempledersultatdesimulationdeSRIM(bassur

    cesapproximations) [6]montrant lespouvoirsdarrtnuclaires (Sn)etlectroniques (Se)

    enfonctiondelnergiepourunionXedansZnAl2O4.

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    Figure1:PouvoirsdarrtlectroniquesetnuclairesdunionXedansZnAl2O4.Lencadrindiquelagammednergieutiliseaucoursdecetravail,pourlaquellelinteractionlectroniqueestlargementdominante.

    1.2 Crationdedfautsparcollisionsnuclaires

    Lacrationdedfautsparcollisionsnuclairesestprpondrantedans ledomaine

    desbassesnergies.Pourdplacerdurablementunatomedesonsiteilfautluifournirune

    nergiesuprieure lnergieseuildedplacementEs(2080eV).Enfonctionde lnergie

    incidente, ilyaura trois casde figures, selon lavaleurde lnergieT transfreaunoyau

    cible,comparelnergieseuildedplacementEs:

    T2Es: le noyau cible est dplac, et devient luimme un projectile, appel PKA

    (Primary KnockOn Atom, ou Premier Atome Frapp), avec une nergie cintique

    suffisantepourpouvoirdplacerluimmeunatomeparcollisionnuclaire.Sensuit

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    alorsunecascadededplacement.Lenombrendatomesdplacsdansunecascade

    induiteparunprojectile(ionincidentouPKA)dnergieTest,daprslaformulede

    KinchinPeasemodifieEsTn

    28.0= .

    On caractrise ainsi lendommagement dumatriau par interaction nuclaire par le

    nombrededpa(dplacementparatome)delacible.Celacorrespondaunombredefois

    quunatomeatdplacdesonsiteaucoursdelirradiation.

    1.3 Crationdedfautsparexcitationslectroniquesintenses

    Lephnomnedecrationdedfautsparexcitationlectroniqueestpluscomplexe.

    Cest un processus indirect qui rsulte de la perturbationdu systme lectronique induit

    dans lesillagede lionetderelaxationdumatriauquienrsulte.Pourcertainsmatriaux

    particuliers, sensibles la radiolyse, il peut y avoir cration de dfauts par excitation

    lectronique isole[7].Cest lecasparexempledeshalognuresalcalins.Pourquecelase

    produiseilfautquelnergietransfresoitsuffisante,quellesoitlocalisesurunseulsite,

    que lexcitation dure suffisamment longtemps (suprieur au temps caractristique de

    vibrationdurseau)etquelnergiesetransmetteefficacement,unseulatome.

    Danslamajoritdescas,etenparticulierpourlesoxydes,lacrationdedfautspar

    perturbationlectronique isolenestpaspossible.Cependant,dans lecasdes ions lourds

    de haute nergie, la forte densit dnergiemise en jeu peut favoriser desmcanismes

    collectifsdecrationdedfauts.Larelaxationdecettefortedensitdnergiepeutconduire

    lacrationdedfautsstableslelongdupassagedelion,cettezonededfautsestsouvent

    appeletrace.Ellepeuttreunergionamorphe,cestlecasdumicaparexemple,mais

    aussiune rgionou la structureestperturbe (changementdephase,dfautsponctuels,

    boucles de dislocations,). Il y a deuxmodles principaux pour expliquer la cration de

    dfauts par excitations lectroniques intenses conscutives une irradiation. Il sagit du

    modledelexplosioncoulombienneetdumodledelapointethermique.Dautresmodles

    sontproposs,commelemodleexcitonique[7]parexemple,ilsneserontpasdcritsici.

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    1.3.1 ModledelexplosionCoulombienne

    Dans lemodle de lexplosion coulombienne [8], on considre que lion incident

    laisse autour de son passage un cylindre de matire fortement ionise. La rpulsion

    coulombiennequienrsultepeutsevoircommeuneexplosion(dolexpressionexplosion

    coulombienne).Lesatomesionisssontalorsjectsavecunenergiedeplusieursdizaines

    deV, suprieure lnergie seuil de dplacement, se retrouvant donc en position

    interstitielle. La trace serait la consquence des nombreux dplacements induits par ces

    rpulsionscoulombiennes.Pourquecephnomnepuisseseraliser, ilestncessaireque

    lesatomesionissaientletempsdinteragirentreeuxavantquilnyaitrecombinaisonavec

    leslectrons.Orcetteinteractionentrelesatomessedroulantsuruntempscomprisentre

    1016set1013s,ilfautqueleslectronsaientunefaiblemobilit,cequiestlecasdansles

    isolants.Unmodle de rpulsion collective sous forme donde de choc a galement t

    propos [9].Leprincipaldfautdecesmodlesestquilsnepermettentpasdeprdire le

    comportementdunmatriauparticulier.

    1.3.2 ModledelapointeThermique

    Dans lemodlede lapointethermique[10], lapprocheestplusthermodynamique.

    Onconsidrequelionincidentvajecterdeslectronsdelacible,etleurthermalisationest

    considrcommesourcedechaleur.Leslectronsontunetempraturetrsimportante,de

    lordredeplusieursmilliersdeKelvin,ettransfrent,vialecouplagelectronsphonons,leur

    nergieauxatomesde lacible,cequivalever leurtemprature.Latempratureatteinte

    par laciblepeuttresuffisantepour fondre,voiresublimer,celleci.Sensuitune trempe

    ultra rapide,de lordrede1012K.s1, la structuredumatriautant ainsi figedansune

    configuration loin de lquilibre thermodynamique (amorphe par trempe de ltat liquide

    pourcertainsmatriaux,phasehautetempraturepourdautre).Malgr les limitesdece

    modle, notamment sur la possibilit dinduire une fusion au sein dunmatriau en des

    tempssubpicosecondes,cemodleprdictifapermisde reproduireungrandnombrede

    rsultatsexprimentauxetdestimerdesrayonsdetrace[11].

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    2 Lastructurespinelle

    LastructurespinelleapourformulebruteAB2O4,AtantuncationdivalentetBun

    cation trivalent. La structure cristallographique appartient au groupe Fd3m (cubique), sa

    maille contenant 32 atomes doxygnes formant un rseau cubique faces centres. Ce

    rseaucubiquefacescentresdfinisparlesoxygnescontient32sitesoctadriques,dont

    16occups(sites16d),et64sitesttradriques,dont8occups(sites8a).Dans lestables

    cristallographiques, les coordonnes de chaque site sont donnes avec deux origines

    possiblespourlamaille,selonquecelleciestprisesurunsitettradriqueoccup(origine

    en43m),ousurunsiteoctadriquevide(origineen3m).Onpeutvoircescoordonnesdans

    letableausuivant:

    SitecristallinEquipoint

    (Wyckoff)Symtrie

    Coordonnes

    (origineen43m)

    Coordonnes

    (origineen3m)

    Sitecationique

    ttradrique(A)8a 43m 0,0,0;,, ,,;,,

    Lacune

    ttradrique8b 43m ,,;,, ,,;,,

    Sitecationique

    octadrique(B)16d 3m

    ,,;,,;

    ,,;,,

    ,,;,,;

    ,,;,,

    Lacune

    octadrique16c 3m

    ,,;,,;

    ,,;,,

    0,0,0;0,,;,

    0,;,,0

    Siteanionique 32e 3m

    ,,;,, ;

    ,, ;,,;

    ,,;

    +,+,;

    +,,+;

    ,+,+

    ,,;,, ;

    ,,;

    ,,;

    ,,;

    ,+,+;

    +,,+;

    +,+,

    Tableau1:Tableaudecoordonnesdanslastructurespinelle

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    Surlafiguresuivante,onpeutvoirunereprsentationduspinelleMgAl2O4:

    Figure2:ReprsentationspatialduspinelleMgAl2O4

    Troisparamtres serventdcrire la structuredquilibredes spinelles, savoir le

    paramtredinversioni,leparamtreanioniqueuquicaractriseladistorsiondurseauet

    leparamtredemaillea.

    2.1 Leparamtredinversion

    La rpartitiondes cationsdans les composs synthtiquesnest jamais strictement

    celledelastructureparfaite.Lesdiffrentscationspeuventchangerleursitedoccupation.

    Par exemple, un cation divalent peut occuper un site normalement ddi un cation

    trivalent et inversement. Pour quantifier ceci, on utilise ce quon appelle le paramtre

    dinversion (appelaussi tauxdinversion),not i. Il reprsente laproportiondecationsB

    prsentsensitesttradriques.Sionnoteentreparenthseslesionsdessitesttradriques

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    etentre crochets ceuxdes sitesoctadriques,onpeutcrire la formule chimique sous la

    forme:(A1iBi)[AiB2i]O4

    Onpeutclasserlesspinellesentroisgrandesfamillesenfonctiondeleurparamtre

    dinversion:

    - Lesspinellesnormauxoudirects,pourlesquelsleparamtredinversionestnulou

    prochedezro,tous lescationsAoccupant lessitesttradriques,parmi lesquels

    ontrouveparexempleZnAl2O4,MgAl2O4ouZnFe2O4.

    - Lesspinelles inversesou indirects,pour lesquels leparamtredinversionestgal

    ouprochede1,o lamoitidescationsBoccupent les sites ttradriquesalors

    que lautre moiti des cations B ainsi que les cations A occupent les sites

    octadriques.ParmiceuxciontrouveMgGa2O4,Fe3O4ouCuFe2O4.

    - Lesspinellesmixtes,pour lesquels lescationsAetBserpartissentdans lessites

    octadriques et ttradriques comme par exemple CoMn2O4 ou CuAl2O4. Un

    paramtre dinversion de 2/3 correspond une distribution statistiquement

    alatoiredescationssurlesdeuxsitescristallographiques.

    Latempratureinfluesurleparamtredinversion.ONeilletNavrotsky[12,13]ont

    proposunmodlequirelieleparamtredinversionlavariationdenthalpiedumatriau:

    ln

    1 2 2

    Anotergalementquelinfluencedelatempraturedpendduspinelleconsidr.A

    titredecomparaison,pourunetempraturedenviron1200C,lespinelleMgAl2O4auraun

    paramtredinversionenviron7foissuprieurceluideZnAl2O4[14,15].

    2.2 Leparamtreanionique

    LeparamtreanioniquedcritlapositiondesanionsO2danslerseau,etestnotu.

    Que ce soit avec une origine en 43m ou en 3m, le premier atome doxygne a pour

    coordonnes(u,u,u).Parcontre,lavaleurthoriquedeuchangeenfonctiondelorigine:

    elle sera de 0.25 pour une origine en3m et 0.375 pour une origine en43m. Les anions

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    scartent de cette position suivant la direction , outre la position des atomes

    doxygnes, le paramtre u sert donc galement quantifier la distorsion du rseau. Le

    paramtre anionique volue avec le paramtre dinversion, une relation linaire ayant

    mmettrouve[16]pourlespinelleMgAl2O4,leparamtreanioniquediminuantquandle

    paramtredinversionaugmente.

    3 Rsultatsantrieursconcernantlecomportementsousirradiation

    decettefamilledematriaux

    Plusieurs reprsentantsde la famille spinelleontttudis sous irradiationsaux

    ionsdehautesetbassesnergies,ainsiquauxneutronsouauxlectrons.Leplustudide

    tousatMgAl2O4 (parfoisparcomparaisonavec lecomposMgO.nAl2O3avecn>1).Des

    spinellesmagntiquesont t aussi beaucoup tudis.A contrario, peu dtudes ont t

    ralisesjusquprsentsurlecomportementdeZnAl2O4sousirradiation.

    3.1 SpinelleMgAl2O4

    Le compos de structure spinelleMgAl2O4 a t beaucoup tudi, que ce soit en

    rgime nuclaire ou lectronique [17]. Dans la suite, nous allons dcrire les principaux

    rsultats sur ce spinelle, en les rpartissant selon le rgime dinteraction, nuclaire ou

    lectronique.

    3.1.1 Irradiationsdanslergimenuclaire(iondebassenergie,neutrons)

    Les tudes en rgime nuclaires sur MgAl2O4 ont t principalement ralises par les

    quipesdeSickafus,MatsumuraetYasudaetThom.

    Toutescestudesmontrentlaprsencededfaut,commeparexempledesboucles

    dedislocations,obtenuesaprsirradiationsauxionsOde300keV[18]ouArde6keV[19],

    etobservesenmicroscopielectroniqueentransmission.

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    PlusieurstudesontmontrlamorphisationdeMgAl2O4sousrgimenuclaire,mais

    sous certaines conditions. En effet, seules des irradiations ralises temprature

    cryogniqueontprovoqu lamorphisation.Le faisceautaitun faisceaudeXede400keV

    [20 23]. Une nergie lgrement plus faible, 370 keV [24] ou 340 keV [25] conduit

    galement lamorphisation pour une temprature dirradiation de 120K et 100K

    respectivement. Sur la figure suivantemontrant les clichsdediffraction lectroniquedu

    spinelle lors dune irradiation ralise avec des ions Xe de 1,5MeV 30K [26], on peut

    galementobserverlamorphisationdeMgAl2O4.

    Figure3:ClichsdemicroscopielectroniqueentransmissionsurMgAl2O4irradiavecdesionsXede1,5MeV30K.Tirde[26]

    Atempratureambiante,ilnyapasdamorphisationtotale,jusqudesfluencesde

    51016 ions.cm2 avecduXede300 keV [27,28].Cecitant, le rseauest toutdemme

    fortementperturb,enparticulier les sousrseauxAletO, le sousrseauMgtantplus

    stable[27,28].

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    LuMinWang[29]amontrquenirradiantavecunfaisceaufocalisdionsKrde1,5

    MeV,troiszonesdendommagementtaitobserves:

    une premire zone fortement dsordonne, cestdire avec un paramtre dinversion

    gal0,66,cequicorrespondunestructurespinellealatoire,dans lazonecentraledu

    faisceaudions(laplusirradie,5,4dpa).

    unesecondezonemoinsdsordonne,cestdireavecunparamtredinversionmoins

    importantenborddezoneirradie.

    unedernirezonenonendommage,endehorsdelazoneirradie.

    Onpeutobserverdesimagesdemicroscopielectroniqueentransmissionmontrant

    cestroiszonesdendommagementsurlafiguresuivante:

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  • Figure4:Clichsdemiicroscopielecctroniqueentra1,5MeV

    ansmissionhauunefluenced

    utersolutionde1016cm2

    deMgAl2O4irra

    adiavecdesio

    28

    onsKrde

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    UnrsultatcomplmentaireatobtenuparSyoMatsumura,avecdesionsNede1

    MeV,etunetempraturedirradiationde873K[30,31].Ici,lestroiszonessesuccdenten

    partantdelasurfacedirradiation(zonelamoinsirradie),enpassantparlazonedupicde

    dommage,pour finirdans lapartienon irradie (audelde la zonedarrtdes ions).On

    peut voir sur la figure suivante, tire de [31] un clich demicroscopie lectronique en

    transmissionmontrantcestroiszones.

    Figure5:ClichdemicroscopielectroniqueentransmissionmontrantlestroiszonesdendommagementdeMgAl2O4.Tirde[31]

    Des irradiations effectues avec des ions Cs de 150 keV [32] (1014 cm2, 12 dpa)

    confirmentlaprsencedunezonecompltementdsordonne(paramtredinversiongal

    2/3).

    Les tudes ralises en microscopie lectronique semblaient montrer lexistence

    dunetransitiondephase,dugroupeFd3mversFm3msousirradiation[21,33],commeon

    peutlevoirsurlesclichsdediffractiondelafigure1.Mais,desmesurescomplmentaires

    enmicroscopieRamanontpermisDavidSimeoneetaldemontrerquilnyavaitpasde

    changementdegroupedespace.[34]

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    Diffrentsdfautsponctuelsonttmisenvidence lorsdirradiationsengendrant

    des chocsnuclairesdans lematriau.Des irradiationsauxneutrons font apparatredes

    centres F et F+ (lacunes dans le rseau oxygne ayant piges 1 ou 2 lectrons,

    respectivement) [3541]ainsiquedecentresV (lacunessur lerseaucationiqueavecdes

    trouspigs sur lesoxygnesvoisins) [42]. Les rsultats concernant lesdfautsponctuels

    seronttraitsdemanirepluscompltedanslannexe4.

    3.1.2 Irradiationsdanslergimelectronique(ionsdehautenergie)

    Les principaux rsultats concernant lirradiation dans le rgime des excitations

    lectroniquesonttobtenuspartirdirradiationsfaitesavecdesionsiode,de70MeVet

    72MeV[43,44],diffrentestempraturesdansdestudesralisesparThierryWiss[45].

    Contrairementauxirradiationsbassenergie,cesirradiationsinduisentuneamorphisation

    dumatriau temprature ambiante [43]. Pour lnergie de 70MeV, ltude en fluence

    indique que lamorphisation commence pour une fluence suprieure 5.1012 cm2

    tempratureambiante[44].Onpeutvoirsurlafiguresuivante,tirede[43],lvolutiondu

    gonflementenfonctiondelatempraturedirradiationetdelafluence.

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    Figure6:EvolutiondugonflementpourMgAl2O4irradiauxionsIde70MeVdiffrentestempratures.

    Catherine ThirietDodane, lors de son travail de thse a effectue des irradiations

    avecdesionsissusdelaligneSMEduGANIL,enparticulieravecduKrde412MeV.Onpeut

    voir sur la figure suivante, tire de [46], qu une fluence de 1014 cm2, MgAl2O4 est

    partiellementamorphe.Eneffet,laprsencedunebossecentreauxalentoursde35signe

    laphaseamorphe:

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    Figure7:DiffractiondesrayonsXraliseplusieursanglesdincidencesurMgAl2O4irradiavecdesionsKrde412MeVunefluencede1014cm2

    Dautrestudes(irradiationspar:Krde820MeV[47],Krde410MeV[48],Xede450

    MeV[49])arriventlammeconclusion.

    LquipedeSyoMatsumuraa,quantelle,irradiavecdesionsXede200MeVetAu

    de350MeV,deschantillonsafindeconnatrelastructuredelatracelaisseparlepassage

    de lion. Pour ce faire, deux techniques ont t utiliss, lamicroscopie lectronique en

    transmission,enmodeimage,diffractionethautersolution,etlatechniqueHARECXS(High

    AngularResolutionElectronChannelingXraySpectroscopy)[30,31,50].Lepremierrsultat

    estque latraceestcristalline,comme lemontresur lafiguresuivante,tirede[51].Zinkle

    estarrivlammeconclusionpourdesirradiationsavecdesionsKrde430MeVetXede

    614MeV[52].

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  • Fi

    L

    concent

    -

    -

    -

    I

    lesous

    explique

    magns

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    gure8:Clich

    Lesecondr

    triques[50,

    Lazonec

    nm,quip

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    apparente

    galemen

    Uneprem

    nm,quip

    Uneseco

    10nm,o

    Ilestnote

    rseauma

    er cettedif

    sium poss

    bienplusgr

    hautersolutio

    rsultatest

    51]:

    entraletrs

    prsente la

    00MeV(str

    everslastr

    nttrelesig

    mirecouro

    prsentedes

    ndecouron

    lastructur

    ergaleme

    gnsium [5

    ffrence es

    de un tat

    rand.

    ondeMgAl2O4

    quelatrace

    sdsordonn

    particulari

    ructurespin

    ructureNaC

    gnedunest

    nne,observ

    scontrainte

    nne,observ

    recationiqu

    ntque leso

    50,52],com

    stque lalu

    t de charg

    4irradiauxion

    eestcylind

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    tdtred

    nelleconser

    Clmaisqui,

    tructuresp

    veenmicr

    esimportan

    vegrce

    ueestdsor

    ousrseau

    mmebass

    miniumpo

    ge II dans

    nsAude350M

    rique,etpe

    uinestpas

    iffrente se

    rve)oude

    commeon

    inellealato

    roscopiele

    ntes.

    latechniqu

    rdonne(in

    aluminium

    senergie.

    ssdeun

    la structur

    MeVunefluen

    euttresp

    samorphe,

    elonque lo

    350MeV(

    lexpliquera

    oire).

    ectronique,

    ueHARECXS

    nversionde

    msembleplu

    Uneexplica

    tatde cha

    re, et aura

    ncede5.1011cm

    pareentro

    dundiam

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    aplusloin,

    dundiam

    S,dundiam

    cations).

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    rge III alors

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    Les irradiations haute nergie montrent galement une augmentation de

    linversion [46] avec la fluence, en plus de lamorphisation. Des tudes enmicroscopie

    lectroniqueentransmission,ralisespar lquipedeMatsumura,ontgalementmontr

    uneaugmentationduparamtredinversion.Onpeutvoirsurlafiguresuivantedesimages

    enhautersolution,tiresde[51]:

    Figure9:ClichsdemicroscopielectroniqueentransmissionenhautersolutiondeMgAl2O4irradiavecdesionsAude350MeV5.1011cm2

    Anoterquelesclichsdediffractionsmontrentcequisembletreunetransitionde

    phase de Fd3m vers Fm3m. Les simulations des clichs demicroscopie lectronique en

    transmissionmontrequunerpartitionalatoiredescationssurlessitescationiquesdansle

    groupe Fd3m, donne le mme clich de diffraction que le groupe Fm3m. Ce rsultat

    complteceluiobtenuparlquipedeDavidSimeone[34]pourunetudeenspectroscopie

    RamansurdeschantillonsirradisavecdesionsKrde765MeV.Onpeutvoirlesspectres

    Ramansurlafiguresuivante:

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    Figure10:SpectresRamanralisssurMgAl2O4irradiauxionsKrde765MeVunefluencede1014cm2

    Ces spectresmontrentquilnyapasdechangementdegroupedespace,etdonc

    quilnyapasdetransitiondephasedugroupeFd3mversFm3m.

    3.2 ZnAl2O4

    Peu d'tudes, en comparaison MgAl2O4, ont t effectues sur ZnAl2O4 sous

    irradiations. Les principaux rsultats ont t fournis par lquipe de David Simeone,

    DominiqueGossetetGuidoBaldinozzietCatherineThirietDodane[53].

    Une tude a t faite basse nergie [54], en rgime nuclaire, avec pour ion

    incident des ions Au de 4MeV. L'analyse des chantillons s'est faite par diffraction des

    rayonsXen incidence rasanteetmicroscopielectroniqueen transmission.Une inversion

    cationiqueatobserv,etilnyapasdamorphisationjusquunefluencede1016cm2.

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    Leprocessusdinversion cationique semble soprerplus facilementdansMgAl2O4

    quedansZnAl2O4,danslesensopourunemmefluence,leparamtredinversionestplus

    lev[46].

    Leschantillonsirradishautenergie,Krde765MeVet732MeVonttanalyss

    pardiffractiondes rayonsX sous faible incidence suivieduneanalysepar lamthodede

    Rietveldpourceuxirradis765MeV[34],etenRsonanceMagntiqueNuclaireangle

    magiquepourceuxirradis732MeV[55].

    Sur ltude enRMN, la prsence de nouvelles contributions sur le spectre semble

    indiquerlaprsencedunephaseamorphe.Onpeutvoirsurlafiguresuivantelespectreen

    question,tirde[55]:

    Figure11:SpectreRMNanglemagiqueralissurZnal2O4irradiavecdesionsKrde765MeVdiffrentesfluences,tirde[55]

    Leparamtredinversionpassede7%avantirradiation40%aprsirradiation,selon

    ltude faite en diffraction des rayons X, ou 50%, selon ltude faite en RMN, pour une

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    fluence de 1014 cm2 et 1013 cm2, respectivement. On note aussi une augmentation du

    paramtredemaille, celuici variantde8,085 8,095 [34].Ces rsultatsontensuite

    permis demodliser une transition ordredsordre, induite par excitations lectroniques,

    sanschangementdegroupedespace,toutcommedansMgAl2O4.Ilyacependantuneautre

    diffrence entre les deux spinelles, publi dans une tude sur les recuits dchantillons

    irradis [47]. DansMgAl2O4, il y a deux paliers de recuits, visible sur les volutions du

    paramtredemailleetduparamtreanioniqueaveclatemprature,alorsquuneseuleest

    observedansZnAl2O4.Onpeutlevoirsurlafiguresuivante,tirede[47]:

    Figure12:RecuitsisochroneseffectussurdeschantillonsirradisdeZnAl2O4(haut)etMgAl2O4(bas).Evolutionduparamtreanionique(gauche)etduparamtredemaille(droite).

    3.3 Lesspinellesmagntiques

    Une autre catgorie de spinelles a t tudie, les spinelles magntiques. Ces

    matriauxonttirradisavecdesionsrapidesauGANILparlquipedeFrancisStuder[56

    59],etauxneutronspar lquipedeChukalkin [60,61].Lorsdirradiationauxneutrons, le

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    ZnFe2O4 (spinelle normal) passe dunmatriau prsentant un ordre antiferromagntique

    sous10KunmatriauferrimagntiqueavecunetempraturedeNelautourde560K.Cela

    at interprtpar la crationdunemagntisation spontanepar ledplacementdion

    Fe3+ensitettradrique [60].Linversionainsimiseenvidencepouvantaller jusquune

    distributionalatoiredescationssurlessites(i=0.66)[61].

    Pour les irradiations aux ions lourds rapides du GANIL, des chantillons de structures

    spinellesnormales (ZnFe2O4) inverses (NiFe2O4, Fe3O4) etmixte (MgFe2O4,NiZnFe2O4)ont

    t irradisdiffrentspouvoirsdarrt.Leschantillonsconsistaientenplusieurspastilles

    denviron 65 m dpaisseur empiles, donnant la possibilit dtudier pour unemme

    irradiationplusieurspouvoirsdarrt,lionvoyantdiminuersavitesseaufuretmesurede

    son passage dans lematriau. Ces pastilles ont t ensuite analyses par spectroscopie

    Mssbauer, mesure daimantation et observation des traces latentes en microscopie

    lectronique en transmission. La comparaison des traces observes par microscopie

    lectroniqueentransmissionetdelafractionamorphe(fractiondephaseparamagntique)

    sur lesdiffrentesspinellesontpermisauxauteursde lesclasserparordredersistance

    lirradiation Fe3O4 > ZnFe2O4> NiFe2O4,MgFe2O4, NiZnFe2O4. Pour tous lesmatriaux de

    structurespinelletudis, ilatmisenvidencequune fractiondematriauavaitune

    aimantationsuprieureaumatriaunonirradi.Celaatattribuunchangecationique

    entre les sites ttradriques et octadriques et donc une augmentation du paramtre

    dinversionpour les spinellesnormales.A fortpouvoirdarrt,dansZnFe2O4, le curdes

    tracesestamorphe,avecunecouronneoilyainversion.Aplusfaiblepouvoirdarrtilny

    a plus amorphisation, des moirs indiquent la prsence de microdomaines cristallins

    dsorientslesunparrapportauxautres[56,58].

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    [32]:J.Jagielski,L.Thom,NIMB261(07)1155

    [33]:M.Ishimaru,I.AfanasyevCharkin,K.Sickafus,APL76(00)2556

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    Meth.InPhys.Res.B.,218(2004)264

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    [36] :K.Sickafus,A.Larson,N.Yu,M.Nastasi,G.Hollenberg,F.Garner,R.Bradt,JNM219

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    [45]:T.Wiss,Thsededoctorat,UniversitParisXI,1997

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    [47]:D.Gosset,D.Simeone,M.Dutheil,S.Bouffard,M.Beauvy,J.oftheEur.Cer.Soc.,25

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    [48]:G.Baldinozzi,D.Simeone,D.Gosset,S.Surbl,L.Mazerolles,L.Thom,NIMB,266(08)

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    [49]:L.Thom,J.Jagielski,A.Gentils,L.Nowicki,F.Garrido,NIMB242(2006)643

    [50]:T.Yamamoto,M.Shimada,K.Yasuda,S.Matsumura,Y.Chimi,N.Ishikawa,NIMB,245

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    [51]:K.Yasuda,T.Yamamoto,M.Shimada,S.Matsumura,Y.Chimi,N.Ishikawa,Nucl.Instr.

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    [52]:M.Shimada,S.Matsumura,K.Yasuda,C.Kinoshita,Y.Chimi,N.Ishikawa,A.Iwase,J.of

    Nucl.Mat.,329333(2004)1446

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  • 42

    [53]:C.ThirietDodane,Thsededoctorat,UniversitParisXI,2002

    [54]:G.Baldinozzi,D.Simeone,D.Gosset,M.Doll,L.Thom,L.Mazerolles,Nucl.Instr.And

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    [55]:N.Pellerin,C.ThirietDodane,V.Montouillout,M.Beauvy,D.Massiot,J.Phys.Chem.

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    [56]:C.Houpert,ThseUniversitdeCaen2002

    [57]:F.Studer,H.Pascard,D.Groult,C.Houpert,N.Nguyen,M.Toulemonde,NIMB32(88)

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    [58]:F.Studer,C.Houpert,D.Groult,J.YunFan,A.Meftah,M.Toulemonde,Nucl.Instr.And

    Meth.InPhys.Res.B.,82(1993)91

    [59]:F.Studer,M.Toulemonde,NIMB,65(92)560

    [60]: Y. Chukalkin, B. Goshchitski, S. Dubinin, S. Sidorov, V. Petrov, P. Parkhomenko, V.

    Vologin,Phys.StatusSolidiA28(1975)345

    [61] :V.Vologin, P. Parkhomenko, S.Dubinin, Y. Chukalkin, B.Goshchitski, S. Sidorov,V.

    Petrov,Phys.StatusSolidiA33(1976)K83

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    Chapitresecond:LacaisseoutilsDans ce chapitre, les techniques exprimentales et la mthodologie utilise vont tre

    dcrites. Les matriaux tudis ainsi que les diffrentes irradiations que nous avons

    effectuespourcettetudeserontprsentsenfindechapitre.

    1. DiffractiondesRayonsX

    1.1. Rappels

    Ladiffractomtriedes rayonsXestune techniquedanalysemettantenuvre les

    propritsdediffractiondes rayonsXpar les rseauxcristallinsoudsordonns.Onpeut

    voir sur la figure suivanteunexempledediagrammedediffractiondepoudrehomogne

    biencristallise:

    Figure1:DiffractogrammedunchantillondeZnAl2O4nonirradi

    Sur celuici,onobservequilest composdepicsdediverses intensitsdiverses

    positions angulaires. La position des pics dpend des paramtres demaille du cristal. Le

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  • 45

    nombredepicsdpendde lagomtrieetdespropritsdesymtriedurseaucristallin.

    Lintensitdiffracteparuneraiehkl,estproportionnelle,entreautres,aucarrdumodule

    du facteurde structure: ||, le facteurde structure se calculantde lamanire

    suivante:

    Oh, ket l sont les indicesdeMillerde la raie considre, x, yet z les coordonnesde

    latomediffractant,etfnlefacteurdediffusionatomiquedelespceconsidre.Lefacteur

    dediffusionatomiquenedpendquedelanaturelatome,delangledediffractionetdela

    longueurdondedurayonnementincident.

    Figure2:facteursdediffusionatomiquesdelaraieCuKpourlestroisatomesZn,Al,OpourlaraieCuK

    Dansletableausuivantontrouvelesvaleursdumoduledufacteurdestructurepour

    diffrentesfamillesdeplansatomiquesdeZnAl2O4enfonctiondesfacteursdediffusiondes

    sitescristallographiques.

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    hkl 2

    Moduledufacteur

    destructure

    proportionnel

    220 31,238 8fA

    311 36,837 8fB+42fA

    400 44,81 16fB8fA+32fO

    331 49,071 8fB42fA

    422 55,66 8fA

    511333 59,346 8fB+42fA

    440 65,238 16fB+8fA+32fO

    Tableau2:ValeurspourdiffrentspicsdediffractiondufacteurdestructuredeZnAl2O4

    Icionaprfrdonner,encequiconcerne lescations, lesfacteursdediffusionpar

    sitecristallographique(lesiteAreprsentelesite8aetBlesite16b)pluttqueparatome.

    Sionnoteiletauxdinversion,ona:

    1

    2

    1 2

    OfZnetfAlreprsententlesfacteursdediffusionsatomiquedeZnetdeAl.

    Enplusde lapositionetde lintensitdespicsdediffractionquinousdonnentdes

    informationssur lastructurecristalline, leurs largeurs intgralespeuventnousdonnerdes

    informationsprcieusessur lesmatriauxtudis.Eneffet la largeurdes raiesdpendde

    troisparamtres : l'instrumentationquiapermis l'acquisition, la tailledescristalliteset la

    prsence ventuelle de distorsions de rseau plus communment appeles

    microdformations.

    llargissementinstrumentaldpenddumontageutilis.Dansnotrecas,nousavons

    utilisunmontageasymtrique,enincidencerasanteavecundtecteurcourbeCPSD(curve

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    position sensitivedetector, socit INEL).Dans ce cas,D.Gosset&al.ontmontrque le

    polynmedeCagliotiquiestcourammentutilispoursimuler llargissement instrumental

    etdfinipourunmontagedetypeBraggBrentano,nestplusapplicable[1].Ilsontanalys

    les diffrentes aberrations instrumentales spcifiques de ce montage et le programme

    daffinementRietveldXNDatmodifidefaonlesprendreencompte.

    La contribution la plus importante est celle due la largeur du faisceau incident.

    Cette contribution la largeur intgrale des raies suit la loi suivante, avec langledincidencedesrayonsX:

    sin2

    sin

    O0=t/R,avectlargeurdufaisceauetRrayondugoniomtre.

    Lesmicrodformations induisentdesvariationsdedistances interrticulairesetpar

    voie de consquence des dcalages de raies, vers des plus faibles dans le cas d'uneexpansion,pluslevsdanslecasd'unecompression.Ainsi,sichaquecristalliteestsoumis

    une dformation diffrente ou sil y a une distribution de dformation lintrieur des

    cristallites(duelaprsencededislocationsparexemple),ladistributiondespositionsdes

    raiesinduitunlargissement.Cetlargissementestproportionneltan,avec letauxdemicrodformation.

    Lataillefiniedesdomainesdediffractioncohrente(abusivementappeletailledes

    domaines) lintrieur dumatriau induit galement un largissement s de la largeurintgraledesraies.Pourdfinircetlargissement,onutiliselaformuledeScherrer[2]:

    cos

    O K est appele constante de Scherrer, proche de lunit. D est la dimension

    moyennedesdomainesdiffractants.

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    1.2. IncidenceRasante

    Danscette thse, lesexpriencesdediffractionsont ralisessous faible incidence

    des rayons X (lemontage utilis sera dcrit en 1.4). En effet, les ions utiliss pour les

    irradiationsnepntrent lamatirequesurquelquesmicrons,cequiestplusfaibleque la

    pntrationdes rayonsX. Enutilisantune incidence rasante, ilestpossiblede limiter les

    volumestudis lapartie irradiede lchantillon.Cependant, lutilisationde lincidence

    rasante impliquequelquesmodificationsconcernant les facteursdediffusionatomiqueset

    lamortissementdelondelectromagntiquedanslematriau[1,3].

    Lefacteurdediffusionatomiqueestcomplexeetscritsouslaformesuivante:

    ,

    O et sontappelsfacteursdediffusionanomale,Eestlnergieduphotonincident

    etsestlevecteurdediffusiondelondelectromagntique.

    Sa complexit provient du fait que les lectrons sont lis aux noyaux. En effet,

    lorsque lnergie incidente est gale la diffrence entre deux niveaux dnergies des

    lectronsdecur,unphnomnedersonanceapparat.Lesfacteursdediffusionanomale

    sont indpendantsde lnergie incidenteetnedpendentquede lastructurelectronique

    dumatriau. La prsence dune partie imaginaire dans le facteur de diffusion atomique

    conduitlamortissementdelondelectromagntiquesepropageantdanslematriau.

    Enoutre,pourtenircomptedelamortissementdelondedanslematriau,ilnefaut

    pastenircomptede lapproximationdeBorn,quiconsidreque lesnoyauxetlectronsde

    cur diffuse une onde lectromagntique de manire indpendante, mais utiliser

    lapproximationdelondeperturbe[1],quiconsiste:

    - Remplacerlematriauparunmilieumoyendpourvudatomes,caractrisparune

    constante dilectrique 0, avec lequel on peut calculer lvolution du champ

    lectriqueenfonctiondelaprofondeurdepntration.

    - Rintroduire les atomes caractriss par le facteur de diffusion atomique f0 et

    calculerlespectredediffraction.

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    Onpeutainsi calculer lesprofondeursdepntrationdes rayonsXen fonctionde

    langle dincidence, et contrler cette profondeur afin de ntudier que les effets

    dirradiation.OnpeutvoirtitredexemplelaprofondeurdepntrationdesrayonsX(KduCu)danslespinelleZnAl2O4.

    Figure3:ProfondeurdepntrationdesrayonsXdansZnAl2O4enfonctiondelangledincidence.Lacourberougecorrespondlaprofondeurdoproviennent90%desrayonsXreuparledtecteur,ladroitebleueestcelleobtenueen

    utilisantlaformuleclassiquementutilisepourmesurerlaprofondeurdepntrationdesrayonsX.

    1.3. AffinementRietveld

    LamthodeRietveldatmiseaupointparHugoRietveld [4],en1969,pouraffiner les

    diffractogrammesdediffractionneutronique.Elleatensuiteadapte ladiffractiondes

    rayonsX. Elle consiste, partirdunmodledfinipar lutilisateur,enune simulationdu

    spectre de diffraction, et les diffrents paramtres du modle sont ensuite affins de

    manireminimiserlcartentrelediffractogrammereletlediffractogrammesimul.Les

    paramtresaffinablespouvanttreaussibien instrumentauxquecristallographiques, ilest

    primordialdavoirunebonne connaissancedesparamtres instrumentaux,afindenepas

    fausserlaffinementdesparamtrescristallographiques.

    Lespicsdediffractionspeuventtremodlissparplusieurs fonctions, lesplus courantes

    tant:

    10

    100

    1000

    10000

    100000

    0.1 1 10incidence ()

    prof

    onde

    ur a

    naly

    se

    ()

    90%

    50%

    classique 90%

    Anode CuKa1

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    - UnecourbedeGauss.

    - UnecourbedeCauchyLorentz.

    - UnefonctiondeVoigt,quiest lersultatdunproduitdeconvolutiondunecourbe

    deGaussetdunecourbedeCauchyLorentz.

    - UnepseudofonctiondeVoigt,quiestunesommepondredunecourbedeGauss

    etdunecourbedeCauchyLorentz.

    - UnefonctiondePearsonVII,quiestunedistributionstatistiquecrepourmodliser

    desphnomnesdontlesreprsentationsgraphiquessontasymtriques.

    Dans le cadredenotretude, cest la fonctiondeVoigtqui serautilise, car cest

    celle qui est la plus proche de la ralit. En effet, les diffrentes contributions, celles

    provenant dumatriau et celle provenant de linstrument induisent llargissement des

    profils des raies avec des contributions la fois gaussiennes et lorentziennes, leur

    combinaisonseradcriteparunefonctiontantleproduitdeconvolutiondelafonctionde

    LorentzetdelafonctiondeGauss,cequiestlecasdelafonctiondeVoigt.

    Plusieurs estimateurs permettent dapprcier la qualit de laffinement, parmi

    lesquels:

    -

    - ||

    -

    -

    Avec Iko lintensit observe la kime rflexion, N le nombre dobservations

    indpendantes (lenombredepointsdudiffractogramme),P lenombrede variables,C le

    nombredecontraintesentre lesvariables.LefacteurRwptraduit laqualitde laffinement,

    tandisqueRexpindiquelaqualitdelacollecte.Rexpestenoutrelavaleurquepeutatteindre

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    Rwp si laffinement est parfait. Le GoF (pour Goodness of Fit) estime la qualit de

    laffinement,comparcequonpourraitenattendre.LeRBraggrenseignesurlaccordentre

    lesintensitsetpositionssimulesetobservespourlespicsdediffraction.

    Ceci tant, on ne peut vrifier la qualit dun affinement quen tudiant les

    paramtressimultanment,ainsiquenvisualisantlesdiffractogrammescollectsetsimuls.

    Le programme utilis pour les affinements Rietveld de cette thse est XND,

    dvelopp par JeanFranois Brar etGianguido Baldinozzi [5]. Il a t choisi car il a t

    adaptpourlesaffinementsRietveldsurdesdiffractionsralisesenincidencerasante.

    1.4. Appareilutilis

    Afindepouvoirraliserlestudesenincidencerasante,onautilisundiffractomtre

    duServicedeRechercheMtallurgiquesAppliques(SRMA,CEASaclay),dontlesprincipaux

    lmentssontschmatissfiguresuivante.

    Figure4:Diffractomtreenconfigurationasymtriqueutilisenincidencerasante

    Lesprincipalescaractristiquesdumontageutilissont:

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    - unmontageasymtrique,permettant lesanalysessous incidenceconstantedes

    rayonsX,

    - untubeXanodedecuivreavecunfoyerfinetlong,

    - unmonochromateurdegermaniumplangnrantunfaisceaumonochromatique

    (CuK1,longueurdondede1,54)trstroit(50m)etparallle,

    - desfentesdeSollersaxialespermettantdelimiterladivergenceenviron1,

    - desfentesdeslectionlimitantlefaisceau50m*4mm

    - unportechantillonpossdantunettegoniomtriquemanuelle4mouvements

    (2 translations,2berceaux)etdesmouvementsmotorissen Z (hauteur)et

    (incidence).

    - undtecteurcourbeINELCPS120couvrant120divissen8192canauxdenviron

    0.015.

    Leschantillons sontassezpetits (largeur5mmenviron, longueurentre510mm,

    paisseur variable)et trsporeux, leur surfacenadoncputrepolieque grossirement

    (papier 600) pour avoir une surface plane. Le positionnement des chantillons doit tre

    effectudemanire trs rigoureusepour sassurerque le faisceau frappe lchantillonen

    soncentreetsouslincidencedsire.Voicilaprocdureadopte:

    - centrageenx,ysurlattegoniomtriquelaidedunelunettedevise.

    - Correctiongrossiredelassietteaveclesberceaux.

    - Pouramliorerlesrglagesdelassiette,unwaferdesiliciumatdpossurla

    surfacedelchantillon(noschantillonsntantpasrflchissant)etnousavons

    utilisunlaserdepointage.Enfaisanttournerlchantillonselonlaxez(rotation

    ), le refletdu laser (distanceenviron1,5m)nedoitpas sedplacerde faonapprciable.Celanouspermetderglerles2berceauxdelattegoniomtrique.

    Pourunchantillonplan, laprcisionestde lordrede0.05,moinsbonnesi la

    surfaceestcourbe

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    - le positionnement en z se fait partir dun balayage en hauteur (zscan)

    incidencenulle(surfacedelchantillonparallleaufaisceau),lasensibilitestde

    lordrede 1m,

    - lepositionnementenseffectueavecunerockingcurve(scan),laprcision

    estdelordrede0.03pourunchantillonplan.

    - cesdeuxrglagespouvanttresincessaireaffins.

    CerglageassurequelefaisceauXfrappeleschantillonsenleurcentrequelleque

    soit lincidence danalyse retenue et est tangent la surface de lchantillon pour une

    incidencenulle.Langledincidenceutilisvarieentre1et5,latailledelazoneclairepar

    les rayonsX (~2.5mmpour1)estdoncplus faibleque la tailledeschantillons (>5mm),

    assurantquelammequantitdematireserasondequelquesoitlchantillon,pourun

    mme angle dincidence. Les analyses dchantillons irradis lors dune mme srie

    dirradiations ayant t effectues par campagnes courtes (on peut donc considrer que

    lintensit fournie par le tube est constante) et pour la mme dure dacquisition, les

    diagrammes seront directement superposables pour comparer les chantillons (en

    particulier il serapossiblede suivre lamorphisationpar ladiminutionde lintensit totale

    diffracte).Leschantillonssontmaintenusfixespendantlesanalyses(pasderotation).

    Deparsaconception(ligneretard), leCPS120nepermetpasdavoiruneposition

    angulaireabsolue.Unecalibrationestdoncncessaire.Larelationcanalanglentantpas

    rigoureusementlinaire,unecalibrationendeuxtempsestmiseenuvre:

    calibrationavecunmatriautalondegrandparamtredemaille(ici,Y2O3,a=10.604),

    Cequipermetdedterminerlarelationcanalangledslespetitsangles(raie(100)2~

    8),

    analysedunchantillondespinellenonimplantquiconstituerauntalonsecondaire,ce

    qui amliore la relation canal/angle aux angles correspondant aux pics de la structure

    spinelle.

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    2. MicroscopieElectroniqueenTransmission

    2.1. Principe

    LeprincipedefonctionnementdunMicroscopeElectroniqueenTransmission(MET)

    estsimilaireceluidunmicroscopeoptique,auxdiffrencesprsquelonnutilisepasdes

    photonsmaisdeslectrons,etqueleslentillessontdeslentillesmagntiques.Leslectrons

    incidentsontengnralunenergiedequelquescentainesdekeV,cequi leurdonneune

    longueur donde de quelques pm, capable donc de sonder la structure atomique des

    matriaux.

    Lemicroscope est compos de plusieurs lments, comme indiqu dans la figure

    suivante:

    Figure5:Schmadunmicroscopelectroniqueentransmission

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    Pourproduireleslectrons,onutiliseuncanonlectrons,quipeuttreunepointe

    en LaB6 ou un canon mission de champ.Une srie de lentilles permet de focaliser le

    faisceauquivailluminerlchantillon.Aprslalentilleobjectif,ilyadeslentilleschargesde

    former limagesur lcranfluorescent.Ilyaenfinunsystmedacquisitiondimages,cran

    fluorescent,camraCCDetfilmsphotographiques.Unedeslentilleslesplusimportantesest

    la lentille objectif, qui est celle qui donne la premire image agrandie (plan image de la

    lentille objectif) ou le diagramme de diffraction (plan focal de la lentille objectif).De ses

    performances dpendent celles du microscope entier. A noter quavec un microscope

    lectronique en transmission, on peut travailler soit en mode image, soit en mode

    diffraction,selonque lonprojette leplan imageou leplan focalde la lentilleobjectifsur

    lcranfluorescent.

    2.2. Appareilutilis

    AucoursdecetravailnousavonsutilisunmicroscopeJeol2010Fde200keV,quip

    duncanonmissiondechamp,appartenantlaplateformeIRMA.Nousavonstravaillen

    modediffraction et enmode image classique (champ clair et champ sombre) ainsiquen

    modehautersolution.

    2.3. Prparationdeschantillons

    Pour la plupart des observations nous avons utilis une mthode simple de

    fabricationdchantillonsobservablesenmicroscopielectroniqueentransmission,savoir

    ledptdepoudressurgrilledecuivrerecouvertedunefinecouchedecarboneamorphe.

    Pour cela on broie la poudre dans unmortier quelquesminutes pour bien dtacher les

    grains,puisonmlangecettepoudrede lthanolultrapur.Cettesolutionestmisedans

    unbacultrasonspendant15mn.Ensuiteonprlveunegouttede lasolutionavecune

    pipetteetondposelagouttesurlagrilledecuivrerecouvertedecarboneamorphe.

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    Unportechantillonpermettantdirradierdirectementleslamesmincesatutilis

    pourlesirradiations.Celanousapermisdepouvoirobserverlessectionsdestracesdesions

    danslematriauenmettantlatraceparallleaufaisceaudlectron.

    Afin dobserver lvolution de lendommagement en fonction de la profondeur de

    pntration nous avons galement fabriqu des sections transverses, la figure suivante

    montre lesdiffrentestapesde leurprparation.Leschantillonssontprlevsdansdes

    disquesdensesfritts.Ceuxcisontdabordcoupsenbarrettesdunpeumoinsde3mmde

    largeuretde400mdpaisseur, avantdtre collsen visvis, les faces irradiestant

    colles entre elles (dans certains cas nous avons utilis des barrettes de 300m et nous

    avons intercalunmorceaudesiliciumde100mentre lesdeuxbarrettesdespinelle).Le

    sandwichestensuiteinsrdansuntubeenlaitonde3mmdediamtre,emplidecolle,qui

    estensuitecoupenpetitsdisquesdenviron600mdpaisseur.Lesdisquessontpolisdes

    deux cts jusqu atteindre une paisseur de 100 m. Lamincissement mcanique se

    termine avec un polissage au dimpler, avec de la pte diamante, pour atteindre une

    paisseur au centre des disques de lordre de 10 m. En second lieu un amincissement

    ioniqueestmisenuvre,qui sedrouledansunamincisseurGATANPIPS (Prcision Ion

    PolisherSystem).Lesdisques,pralablementamincis10mdpaisseur,sontbombards

    pardes ionsArde5 keV,entranantde lapulvrisation, jusqu formationdun trou au

    centrede lchantillon.Leszonesobservablesenmicroscopielectroniqueentransmission

    sontleszonesmincessesituantenborddutrou.

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    Figure6:Prparationdunchantillondemicroscopielectroniqueentransmission

    3. Spectroscopiedabsorptionoptique

    3.1. Principeetdescription

    Laspectroscopiedabsorptionoptiqueestunetechniquedemesuremacroscopique,

    contrairement lamicroscopie lectronique en transmission par exemple. Son principe,

    consiste illuminer lematriautudi suruneplagede longueursdondeetdemesurer

    lintensitdufaisceaulasortiedumatriau.Apartirdecetteintensit,onpeutmesurerla

    densit optique A (ou absorbance) du matriau tudi. En effet, selon la loi de Beer

    Lambert,ona:

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    Figure7:LoideBeerLambert

    Nous avons utilis un spectromtre Cary 300 UVVis, qui permet de mesurer

    labsorption sur la gamme de longueur donde 190nm800nm. Cet appareil est un

    spectromtre double faisceau qui nous permet dacqurir un spectre diffrence entre

    lchantillon que lon veut tudier (chantillon irradi par exemple) et le faisceau de

    rfrence. Ilnousestpossibledene rienplacer sur le trajetde rfrence,ou alorsnous

    pouvonsmettreunchantillonnonirradipourobserverladiffrenceentreirradietnon

    irradi.Leprincipedefonctionnementdecespectromtreschmatissurlafiguresuivante.

    Figure8:ConfigurationduspectromtreUVvisibleutilis

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    3.2. Apports

    La spectroscopie dabsorption optique permet de caractriser principalement les

    dfauts ponctuels, comme les centres V et F par exemple. En effet, ces dfauts ont des

    niveaux dnergie particuliers qui peuvent tre excits par la lumire reue. Ainsi, cette

    lumireseratransmisediffremmentetlabsorbanceseverramodifie.Ilestainsipossible,

    partirde labsorbance,dedterminer laconcentrationdecesdfautsponctuelsdans le

    matriau.

    4. Matriauxtudisetconditionsdirradiation

    4.1. Synthsedesmatriaux

    Plusieurs typesdchantillonsdeZnAl2O4onttutiliss,sous formedchantillons

    polycristallinsmassifsousousformedepoudres.LeschantillonspolycristallinsdeZnAl2O4

    onttfabriqusencollaborationavecLaurenceHervduCRISMAT,partirdepoudresde

    ZnO et dAl2O3. La poudre de ZnO a t approvisionne chez Prolabo, pure 99,5%. La

    poudre dAl2O3 est une poudre distribue parMerck, pure 99,9%, avec les impurets

    principales suivantes: 0,015% Cl, 0,05% SO4, 0,03% Fe, 0,0005%As. Les poudres ont t

    mlangesdansunejarrebouletsenaluminepuisbroyesdansunmortier.Lemlangea

    subiun traitement thermique1200Cpendant8heuresafinque lecomposZnAl2O4 se

    forme.Lapoudreainsiobtenueseranommedans lasuitedumanuscritpoudreCRISMAT.

    Cettepoudreaensuitetpresseparunepressehydrostatique3000barspourlaborer

    unbarreau cylindrique. Lebarreau ainsiobtenu a finalementt fritt 1650Cpendant

    24h.Ladensitdecebarreauatestimeparpese62(5)%deladensitthorique.La

    majorit des poudres utilises ont t fabriques au SRMA Saclay, leur procd de

    fabrication est dcrit dans la thse de Catherine ThirietDodane [3]. Les chantillons de

    MgAl2O4monocristallinonttfabriqusparlasocitSurfaceNetGmbh.

    Lesbarreauxcylindriquesdediamtre6mmonttcoupsdans lesensde la longueuren

    tranchedenviron2mmdpaisseurpuisrectangledelongueurenviron1cm.Ilsontensuite

    tgrossirementpolissurlesdeuxfacespourlesrendreplan(papier600).Leschantillons

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    ainsiobtenusonttirradispuisanalyssendiffractiondesrayonsX,certainsontensuite

    t prpars pour lobservation enmicroscopie lectronique en transmission en section

    transverse.

    4.2. Irradiationsralises

    A lexceptiondetroischantillonsdeMgAl2O4 irradis lacclrateurallemandGSI

    (Gesellschaft fr Schweren Ionen Forschung), Darmstadt, tous les chantillons ont t

    irradisauGANIL,surlaligneIRRSUD(pourlesnergiesinfrieuresougales1MeV/A)ou

    sur la ligne SME (pour les nergies suprieures 1 MeV/A). Pour les trois types

    dchantillons(poudresetpolycristallinsmassifspourZnAl2O4,monocristauxpourMgAl2O4),

    lesirradiationseffectuessontsynthtisesdanslestableauxcidessous.

    Rfrence Temprature Fluence(cm2) Rfrence Temprature Fluence(cm2)[email protected]/A(760MeV) [email protected]/A(74MeV)

    1 RT 5.1011 25 RT 5.1011

    2 RT 1012 26 RT 1012

    3 RT 2.1012 27 RT 2.1012

    4 RT 4.1012 28 RT 4.1012

    5 RT 6.1012 29 RT 6.1012

    6 RT 8.1012 30 RT 8.1012

    7 RT 1013 31 RT 1013

    8 RT 5.1013 32 RT [email protected]/A(92MeV) 33 RT 6.1013

    9 RT 1011 34 300C 1012

    10 RT 1012 35 300C 5.1012

    11 RT 2.1012 36 300C 1013

    12 RT 4.1012 37 300C 3.1013

    13 RT 6.1012 38 300C 6.1013

    14 RT 8.1012 39 300C 1014

    tel-0

    0549

    397,

    ver

    sion

    1 - 2

    1 De

    c 20

    10

  • 61

    Tableau3:SynthsedesirradiationsralisessurleschantillonspolycristallinsdeZnAl2O4

    RfrenceTemprature Fluence(cm2) Rfrence Temprature Fluence(cm2)

    [email protected]/A(74MeV) [email protected]/A(92MeV)

    46 RT 2.1011 60 RT 101147 RT 4.1012 61 RT 101248 RT 8.1012 62 RT 4.101249 RT 1013 63 RT 6.101250 RT 3.1013 64 RT 8.101251 RT 1014 65 RT 101352 300C 2.1011 66 RT 2.101353 300C 1013 67 RT 4.101354 300C 3.1013 68 RT 6.101355 300C 1014 69 RT 8.101356 500C 2.1011 70 RT 101457 500C 1013

    [email protected]/A+6mAl(30MeV)

    58 500C 3.1013 71 RT 101459 500C 1014

    30S@1MeV/A(30MeV)

    72 RT 1014

    15 RT 1013 40 500C 1012

    16 RT 5.1013 41 500C 5.1012

    17 RT 1014 42 500C [email protected]/A(71MeV) 43 500C 3.1013

    18 500C 1011 44 500C 6.1013

    19 500C 2.1012 45 500C 1014

    20 500C 4.1012 21 500C 6.1012 22 500C 8.1012 23 500C 1013 24 500C 6.1013

    tel-0

    0549

    397,

    ver

    sion

    1 - 2

    1 De

    c 20

    10

  • 62

    SynthseCRISMAT [email protected]/A(74MeV) 73 RT 2.10

    11

    74 RT 4.1012

    75 RT 8.1012

    76 RT 1013

    77 500C 2.1011

    78 500C 3.1013

    Tableau4:SynthsedesirradiationsralisessurlespoudresdeZnAl2O4

    Temprature Fluence(cm2) Temprature Fluence(cm2)[email protected]/A(2,25GeV) [email protected]/A(92MeV)

    RT 1011 300C 1010RT 1012 300C 2.1011RT 5.1012 300C 1012

    [email protected]/A(92MeV) 300C 5.1012RT 5.108 300C 1014RT 1011 500C 1010RT 1012 500C 2.1011RT 5.1012 500C 1012RT 1013 500C 5.1012

    [email protected]/A(30MeV) 500C 1014RT 1013

    Tableau5:SynthsedesirradiationsralisessurlesmonocristauxdeMgAl2O