Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITED’ORANES -SENIA FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE Laboratoire de Nutrition Clinique et Métabolique _____________________________________________________________________________________ - -MEMOIRE- En vue de l’obtention du diplôme de MAGISTER En Nutrition Clinique et Métabolique Présenté par Boukadoum Ali Soutenue en Avril 2007 Devant le jury Président Pr. BOUCHENAK M Professeur (Université Es-sénia, Oran) Examinateur Dr. BOUKORTT F. Maître de Conférences (Université Es-sénia, Oran) Examinateur Pr. KADDOUS A. Professeur (CHUd’Oran) Encadreur Dr. MEKKI K. Maître de Conférences (Université Es-sénia, Oran) Effet d’une supplémentation en acides gras polyinsaturés oméga 3 sur la dyslipidémie, chez des patients atteints d’insuffisance rénale chronique en phase prédialytique, de l’ouest algérien.
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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
UNIVERSITE D’ORAN ES-SENIA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Laboratoire de Nutrition Clinique et Métabolique_____________________________________________________________________________________
---MEMOIRE-
En vue de l’obtention du diplôme de
MAGISTER
En Nutrition Clinique et Métabolique
Présenté par
Boukadoum Ali
Soutenue en Avril 2007
Devant le jury
PrésidentPr. BOUCHENAK M Professeur (Université Es-sénia, Oran)
ExaminateurDr. BOUKORTT F. Maître de Conférences (Université Es-sénia, Oran)
ExaminateurPr. KADDOUS A. Professeur (CHU d’Oran)
EncadreurDr. MEKKI K. Maître de Conférences (Université Es-sénia, Oran)
Effet d’une supplémentation en acides gras polyinsaturés oméga 3 sur la
dyslipidémie, chez despatients atteints d’insuffisance rénale chronique
en phase prédialytique, de l’ouest algérien.
Remerciements
A
Madame BOUCHENAK M., professeur à l’université d’Oran, en
témoignage de ma reconnaissance pour son enseignement, les
encouragements et les conseils précieux qu’elle n’a cessé de me
prodiguer. Et qui a bien voulu présider ce jury.
Qu’elle trouve ici l’expression de ma respectueuse gratitude
Monsieur KADDOUS A.,, Professeur en Néphrologie (CHU d’Oran) qui a bien accepte d’évaluer et d’examiner ce travail.
Qu’il veuille bien accepter l’expression de mon profond respect
Melle BOUKORTT F.,, Docteur ès Sciences au département deBiologie de la Faculté des Sciences (Université d’Oran Es-Senia) pourl’honneur qu’elle me fait en acceptant d’examiner mon travail.
Qu’elle trouve ici, le témoignage de mon profon remerciement
Madame MEKKI K., Docteur ès Sciences au département de Biologiede la Faculté des Sciences (Université d’Oran Es-Senia). Ce travail aété réalisé sous sa direction, elle ma accordé une aide précieuse avecbeaucoup de patience et de compréhension.
Qu’elle accepte l’expression de mon entière reconnaissance
Je remercie vivement Madame TALEB-DIDA N ainsi
qu’à toute les personnes qui ont contribué de prés ou de loin à la
réalisation de ce travail et à toute l’équipe du Laboratoire du Nutrition
Clinique et Métabolique.
Ce travail de recherche s’inscrit dans un projet de recherche financé par l’Agence nationale pour le Développement de la Recherche en
Santé- ANDRS, Code : 02/15/01/01/084
Et a été réalisé au Laboratoire de Nutrition Clinique et Métabolique
del’Université d’Oran Es-Sénia, dirigé par Dr MEKKI K
COMMUNICATION
6èmes Journées Francophones de Nutrition. Organisées par la SFN et la SFNEP. Nice29 Novembre- 1er Décembre 2006
BOUKADOUM A., TALEB-DIDA N., MEKKI K., KADDOUS A., BOUCHENAK MVariation des facteurs de risque lipidiques en fonction d’une supplémentation en acides gras oméga 3, chez des patients atteints d’insuffisance rénale chronique.
II.3.9 Dosage de l’apolipoprotéine AI: (Kit Orion Diagnostica)…………24
II.3.10 Dosage de l’apolipoprotéine B: (Kit Orion Diagnostica)…………24
II.3.11 Dosage de la protéine C réactive (CRP) :
(Kit Omega Diagnostics)………………………………………………….24
II.3.12 Le dosage des TBARS sériques
selon la technique d’quintanilha et al 1982:………………………....24
III Plan d’analyse………………………………………………………………..…………25
RESULTATS……………………………………………………………………………..26
I. Estimation de la consommation alimentaire des patients………………………………26
I.1 Apport énergétique total (AET) chez les patients au cours de l’intervention nutritionnelle, chez les patients et lescontrôles…………………………………………………………….……………..26
I.2. Répartition de la ration énergétique entre les différents repas da la journée,
(exprimée en % de la ration énergétique totale), chez les patients et les
contrôles…………………………………………………………………..………..26
I.3. Répartition qualitative de la ration alimentaire, (exprimée en % de l’apport
global en nutriments), chez les patients et les
contrôles………………………………………...………………………………….26
I.4.Répartition des aliments consommés par groupe d’aliments exprimés en g/j chez
les patients et les contrôles……………………………………..…………………...27
II Variations des teneurs sériques en glucose, urée et créatinine, chez les patients et les
contrôles …………………………………………………………………………………..33
III. Variations de la dyslipidémie chez les patients et contrôles, au cours du traitement
nutritionnel ………………………………………………………………………………...33
IV. Variations des indices d’athérogénicité………………………………………………..34
V. Variations de la de la protéine C réactive et des substances réagissant à l'acide
thiobarbiturique (TBARS) au cours du traitement nutritionnel……………………………34
DISCUSSION……………………………………………………….…………..………..38
CONCLUSION…………………………………..………………………………………44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………….46
ANNEXES………………………………………………………….……………………..52
ABREVIATIONS
AET : apport énergétique total
ALA: acide alpha linoléique
AGMI : Acides gras monoinsaturés
AGPI : Acides gras polyinsaturés
AGS : Acides gras saturés
Apo : Apolipoprotéine
AR: Apports recommandés
CL: cholestérol libre
CRP : protéine C réactive
CT : Cholestérol Total
DHA: acide docosahexaénoïque
EC : esters de cholestérol
EPA : acide eicosapentaénoîque
FR: fonction rénale
HDL : Lipoprotéines de Haute Densité
IMC : Indice de masse corporelle
IRC : Insuffisance rénale chronique
LCAT : Lécithine: Cholestérol Acyltransférase
LDL : Lipoprotéines de Faible Densité
LH : lipase hépatique
Lp(a) : Lipoprotéine (a)
LPL : Lipoprotéine Lipase
MCV : maladie cardiovasculaire
PL : phospholipides
TG : Triglycérides
VLDL : Lipoprotéines de Très Faible Densité
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Apport énergétique total exprimé en MJ/j chez les patients IRC, traités et
contrôles, comparés aux apports recommandés chez l’IRC.
Figure 2. Composition qualitative de la ration alimentaire chez les patients IRC,
traités et les contrôles exprimée % de l’apport en glucides (simpleset complexes) en
g/kg/jour, dont 75% de protéines de haute valeur biologique ; 600-700 mg de
phosphate par jour.
VII.1 Apport protéique
L’apport protéique recommandé est de 0,7 à 0,8 g/kg/j chez les patients en IRC débutante et
ayant l’habitude de consommer d’importantes portions de protéines. Un tel régime
hypoprotidique n’entraîne pas de risque de dénutrition s’il est bien conduit, à condition que
l’apport calorique soit couvert (30 à 35 Kcal/kg/j)(Monnet et al., 1999).
En effet, si l’apport calorique a peu d’incidence sur la balance azotée lorsque l’apport
protidique est dans les limites de la normale, son importance devient déterminante sur le
maintien de la balance azotée lorsque l’apport protidique est réduit. C’est ainsi que chez des
patients IRC au stade prédialytique, dont l’apport protidique est réduit à 0,6 g/kg/j, il est
conseillé un apport énergétique voisin de 35 kcal/kg/j pour le maintien d’une balance azotée
équilibrée (Garlick et al., 1991, Kopple et al., 2000).
Introduction
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Tableau I: Apports nutritionnels recommandés chez un insuffisant rénal chronique de
60kg (35 kcal/kg/jour et 0,8 g de protéine/kg/jour) avant dialyse (MONNET et al., 1999)
Calories/kg poids/j 35 kcal
Protéines/kg poids/j 0,8 g (10% AET)
Lipides 80 g (35% AET)
Acides gras saturés (AGS) 26 g (35 % AG totaux)
Acides gras monoinsaturés (AGMI) 28 g (37 % AG totaux)
Acides gras polyinsaturés (AGPI) 21 g (28 % AG totaux)
Glucides 280 g (55 % AET)
Sodium (sans sel ajouté à la cuisson) 1450 mg
Potassium (sans tenir compte
pertes/trempage, cuisson à l’eau)
2400 mg
Phosphore 900 mg
Calcium (supplémentation souhaitable) 650 mg
Fer (supplémentation souhaitable) 9 mg
Zinc (supplémentation souhaitable) 5 mg
VII.2 Apport lipidique
La consommation de matières grasses est indispensable pour contribuer à la couverture de
l’apport calorique. Elles doivent représenter 35% de l’apport énergétique total (AET). La
qualité des lipides est à considérer dans l’apport dans la mesure où l’IRC entraîne souvent des
perturbations lipidiques (hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie). L’utilisation de
graisses riches en AGPI (huile de colza, huile de noix etc.) et AGMI (huile d’olive) a un effet
bénéfique sur la dyslipidémie (Monnet et al., 1999).
VII.3 Apport glucidique
Les glucides sont également utilisés comme principale source d’énergie, ils représentent 55%
de l’AET. Le pain et les féculents, vecteurs de protéines végétales, étant contrôlés, la
consommation de sucres et dérivés (vérification de la glycémie et de la triglycéridémie, car
Introduction
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souvent une baisse de la tolérance aux hydrates de carbone est notée) est tolérée (Monnet et
al., 1999).
VII. 4 Apport en minéraux
VII.4.1 Apport sodé
Un apport de 6 à 8 g de NaCl/jour est en général recommandé. Les aliments très salés sont
supprimés, le sel de cuisson est maintenu en quantité adéquate, afin de ne pas favoriser
l’inappétence. En présence de rétention hydrique, de l’hypertension artérielle (HTA) ou
d’insuffisance cardiaque, l’apport est réduit à 4, voire à 2 g de NaCl/jour (Monnet et al.,
1999).
VII.4.2 Apport calcique
La restriction en protéines est responsable d’une insuffisance d’apport calcique (ration
quotidienne de 50 g de protéines = 650 mg de Calcium), associée à des troubles du
métabolisme phospho-calcique dus à l’IRC (Monnet et al., 1999).
VII.4.3 Apport potassique
L’hyperkaliémie peut être assez précoce au cours de l’IRC. Elle est fréquente chez les patients
traités par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC). Elle devient omniprésente en IRC
terminale. L’apport normal sesitue à environ 5 g/j, il est diminué de moitié : 2 à 2,2 g de
potassium/j, pour obtenir une kaliémie acceptable < 5mmol/L. Pour cela, il est recommadé
de :
- Réduire les aliments riches en K+ (chocolat, légumes secs, fruits secs, fruits
oléagineux, pommes de terre en friture ou vapeur etc.)
- Privilégier la cuisson à l’eau, le trempage dans un grand volume d’eau au moins 2
heures (bien que ces méthodes de préparation induisent une perte importante en autres
minéraux et vitamines comme la vitamine C) (Monnet et al., 1999).
VII.4.4 Apport en phosphore
L’hyperphosphorémie est fréquente en IRC avancée. La restriction protidique aide à réduire
l’apport en phosphore (puisque le phosphore est surtout présent dans les aliments riches en
protéines, viandes et laitages). Il doit se situer à 900 mg/j (Monnet et al., 1999).
Introduction
15
VII.5 Apport en oligo-éléments
VII.5.1 Apport en fer
Les patients insuffisants rénaux chroniques sont très souvent anémiques. Mais il est difficile
de proposer une alimentation riche en fer, puisque la restriction protéique limite la source
ferrique représentée par les viandes. Une supplémentation médicamenteuse est nécessaire
(Monnet et al., 1999).
VII.5.2 Apport en zinc
Le taux sanguin de zinc est fréquemment abaissé, les aliments protidiques étant l’apport
principal en zinc. Une supplémentation médicamenteuse est souvent nécessaire (Monnet et
al., 1999).
VII.6 Apport vitaminique
Il est important d’insister sur les vitamines de l’érythropoïèse (vitamine D, B12, B6, Acide
folique). Cependant leursapports s’abaissent en raison des autres contraintes diététiques et de
l’éventuelle anorexie. C’est pourquoi les troubles observés se corrigent à l’aide des
médicaments appropriés. (Monnet et al., 1999)
VII.7 Apport hydrique
La prise de boisson est adaptée à la diurèse. Le plus souvent, 1,5 à 2 L de liquide/j. En cas de
polyurie, augmenter cet apport pour éviter le risque de déshydratation. En cas d’oedèmes,
oligurie, anurie, fonction rénale très altérée, au contraire, réduire les liquides pour combattre
la surcharge hydrique (Monnet et al., 1999).
Sujets & méthodes
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I. Déroulement du protocole
I.1 Dépistage
Un dépistage de la dyslipidémie chez les patients IRC en phase prédialytique est mené entre
janvier 2004 et juin 2006 au niveau du service de Néphrologie du C.H.U d’Oran. Pour cela
des fiches d’identification des patients sont élaborées afin de permettre une sélection des
sujets selon les critères d’exclusion et d’inclusion établis.
70 patients adultes d’âge moyen 58±13 ans atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC) au
stade prédialytique sont recrutés selon les critères suivants :
Critères d'inclusions
- Patients adultes résidant dans l'ouest Algérien.
- Patients ayant un DFG compris entre < 80 ml/mn
- Sexe confondu
- Indice de masse corporelle (IMC=Poids/Taille2) <30
- Présentant une dyslipidémie (hypertriglycéridémie et/ou hypercholestérolémie)
Critères d'exclusions
- Patients ayant un DFG <10 ml/mn
- Syndrome néphrotique
- Patients traités par des médicaments qui influencent le métabolisme des lipides (
bloquants, antihypertenseurs, stéroïdes..)
- Patients présentant une maladie métabolique (lithiase biliaire, obésité, hyperthyroïdie…)
Le stade de l’insuffisance rénale chronique est déterminé par l’évaluation de la fonction rénale
(FR) selon la formule de Cokroft & Gault.
Sur les 70 patients dépistés, 20 patients IRC présentent une dyslipidémie caractérisée par une
hypertriglycéridémie (TG >1,7 mmol/L et/ou une hypercholestérolémie (CT >5 mmol/L)
(Tableau I).
Sujets & méthodes
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Tableau II. Caractéristiques des patients IRC recrutés
Population Sexe Age
(ans)
Poids
(kg)
Taille (m) IMC
(P/T2)
TG
(mmol/L)
CT
(mmol/L)
Patients IRC
(N=70)
47 F
23 H
58±13 66±13 1,65±0,06 24±4 4,45±0,10 6,58± 2,1
Patients IRC
dyslipidémiques
(N=20)
11 H
9 F
61±14 65±8 1,69±0,07 23±3
3,6±0,66 5,13± 0,73
I.2 Intervention nutritionnelle
Les patients IRC présentant une dyslipidémie ayant donné leur consentement pour la
participation à l’étude ont reçu des conseils diététiques adaptés à l’IRC en phase prédialytique
(Monnet et al.,1999 ), c'est-à-dire un apport protéique de 0,6-0,8 g.kg-.PC.j-1 et un apport
énergétique de 30 Kcal.kg-1.PC.j-1 pour éviter la dénutrition et préserver les néphrons
fonctionnels restants.
Tableau III: Apports nutritionnels de la ration alimentaire type proposée
Calories totales
Calories /kg de poids / j
Protéines/kg de poids/j
Protéines animales / Protéines végétales
LipidesAG Saturés
AG Monoinsaturés
AG Polyinsaturés
Glucides
2110 kcal
35 Kcal
0,8 g (10% de l’AET)
0,66
80 g (35 % de l’AET)
26 g (35%)
28 g (37%)
21 g (28%)
280 g(55% de l’AET)
Sujets & méthodes
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Tableau IV : Conseils nutritionnels pour un patient atteint d’insuffisance rénale chronique en phase prédialytiqueExemple d’une répartition journalière (Quantitésmaximales à consommer)
Repas de la journée Quantité àconsommer
Estimation par mesure ménagère(Consultez le manuel Photo)
Petit déjeunerLaitSucreMargarineConfiturePain
DéjeunerSalade verteBœuf ou volaille ou poisson Légumes chaudes(petits pois,artichauts, carottes, navets,courgettes)Fromage frais (Petit suisse)Fruit (orange, pomme)Huile d’olive ou Tournesol
Voir photo K Boissons chaudes2 morceaux de sucreVoir photo C Beurre2 cuillères à soupeVoir photo A Pain
voir manuel photovoir manuel photovoir manuel photo
100 g +2 morceaux de sucre1 Orange ou 1 Pomme1 cuillère à soupe
voir manuel photovoir manuel photovoir manuel photo
1 portion de fromage1 Orange ou une PommeVoir photo A Pain1 cuillère à soupe
Sujets & méthodes
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A éviterAliments riches en Potassium
Pommes de terre Haricots blancs secs Chou vert cuit et Fenouil cru Potages : Poireaux, Pommes de terre Tomates en conserve, ketchup Fruits secs: Dattes, Abricots, Pruneaux… Banane Chocolat
Aliments riches en Phosphore Légumes secs Viande Œufs Abats Laitages Fromage sec notamment à pâte dure Fruits secs
Aliments riches en Sel Aliments en conserve (sardines, thon, haricots verts, petits pois...). Les crustacés (crevettes….) Les fruits oléagineux (noix, amandes, cacahuètes, olives....) Camembert, fromage rouge
De plus,
Les aliments riches en graisses saturées sont à limiter Privilégier la cuisson avec l’huile d’olive Tremper vos légumes dans l’eau au moins une demi-heure heure à l’avance et faites les cuire dans l’eau
Consommer au moins 2 fois par semaine du poisson Eviter les fritures Eviter les gâteaux et les produits sucrés
I.3 . Supplémentation en acides gras polyinsaturés oméga 3
10 patients IRC dyslipidémiques sont tirés au sort pour la supplémentation en acides gras
oméga 3 et 10 patients servent de contrôles. Les patients recrutés pour la supplémentation
Sujets & méthodes
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nutritionnelle reçoivent 4 capsules/j soit un apport de 2,1 g d’huile de poissondurant 90 jours
sous forme de capsules contenant de l’huile de poisson (ARKOPHARM).
Compositions des capsules MEGA 65 (Expression de la composition par unité de prise)
Principes actifs
Huile de poisson (528 mg). Huile naturelle de chair de poisson contenant 64% au minimum
d’acides gras polyinsaturés oméga 3, dont 33% d’acide eicosapentaénoîque (EPA) et 12%
d’acide docosahexaénoîque (DHA)
Principes non-actifs
Vitamine E, Vitamine A, Gélatine, Glycérol, Colorant : E104
Les patients IRC présentant une dyslipidémie soumis au traitement et les patients contrôles
sont convoqués pour un prélèvement sanguin 1 mois (T1), 2 mois (T2) et 3 mois (T3) après le
début de l’intervention nutritionnelle.
II. Méthodes
II.1 Enquête alimentaire
Afin de contrôler le suivi des conseils nutritionnels une enquête alimentaire est réalisée auprès
des patients 30 j après l’intervention nutritionnelle par la méthode du semainier.
Une pré-enquête réalisée par la méthode du rappel des 24h durant deux jours, auprès de
quelques patients a permis d'ajuster le questionnaire.
Les patients reçoivent un carnet alimentaire qui comporte deux parties :
- la première a pour but de préciser les matières grasses entrant dans l’alimentation habituelle.
- la deuxième permet de connaître l’alimentation repas par repas.
Ce carnet permet de noter les quantités consommées même s’il s’agit de simples grignotages
ou de boissons, et d’inscrire le mode de préparation des plats (par exemple cuit à l’eau, frit,
rôti, etc.) et les quantités d’aliments consommés par unités ménagères (bol, cuillère à café ou
à soupe, 1/8 ou ¼ de baguette de pain, etc.).
L’exploitation des données de l’enquête est réalisée par la table de composition des aliments
(Souci et al., 2000).
Sujets & méthodes
21
II.2. Prélèvement sanguin
Les prélèvements sanguins sont effectués après une période de jeune de 12 heures par la veine
du pli du coude chez tous les patients. Le sang est recueilli dans des tubes secs puis
centrifugés à 4200 t/min pendant 10 minutes. Le sérum est conservé en prises aliquotes avec
de l’EDTA à 0,1% à raison de 10µl/mL à -20°C.
II.3 Analyse biochimique
Sur le sérum sont dosés par des méthodes enzymatiques colorimétriques :
La glycémie, l’urée, la créatinine, l’albumine, les triglycérides, le cholestérol total, le
cholestérol-LDL, le cholestérol-HDL, l’apolipoprotéine AI, l’apolipoprotéine B, la protéine c
réactive et les TBARS.
II.3.1 Urée : (kit BioSystems)
Le dosage de l’urée est réalisé par une méthode enzymatique colorimétrique.
L’urée présente dans l’échantillon donne par l’action de l’uréase et de nitroprusside un
indophénol coloré quantifiable par spectrophotométrie. La lecture se fait à une longueur
d’onde de 600±20 nm.
II.3.2 Créatinine : (Kit Biocon)
Le dosage de la créatinine sérique se fait par une méthode cinétique colorimétrique. La
créatinine présente dans l’échantillon forme un complexe avec l’acide picrique dans un milieu
alcalin. La vitesse d’absorbance de ce complexe change proportionnellement avec la
concentration de la créatinine. La lecture se fait à une longueur d’onde de 492 nm.
II.3.3 Glucose : (Kit Biocon)
Le dosage du glucose se fait par une méthode enzymatique colorimétrique. Après oxydation
enzymatique en présence de la glucose oxydase, le phénol et le 4-amino-antipyrine réagit en
présence d’une peroxydase avec le peroxyde d’hydrogène pour former la quinonéimine,
indicateur de couleur rouge violette. La lecture se fait à une longueur d’onde de 546 nm.
II.3.4 Triglycérides : (Kit Biocon)
Le dosage des triglycérides sériques se fait par méthode enzymatique colorimétrique. Les
triglycérides sont hydrolysés en glycérol par action enzymatique des lipases. Le complexe
coloré est quantifiable par spectrophotométrie. La quinonéimine est formé à partir du
Sujets & méthodes
22
péroxyde d’hydrogène, de l’amino-4-antipyrine et du p-chlorophénol sous l’action catalytique
de la péroxydase. La lecture se fait à une longueur d’onde de 546 nm.
II.3.5 Cholestérol : (kit BioSystems)
Le dosage du cholestérol sérique se fait par une méthode enzymatique colorimétrique. Le
cholestérol libre et le cholestérol estérifié donnent par l’action catalytique de la cholestérol
estérase et la cholestérol oxydase, un complexe coloré quantifiable par spectrophotométrie. La
quinonéimine est formé à partir du péroxyde d’hydrogène, de l’amino-4-antipyrine et du p-
chlorophénol sous l’action catalytique de la péroxydase. La lecture se fait à une longueur
d’onde de 500±20 nm.
II.3.6 Albumine : (kit BioSystems)
Le dosage de l’albumine sérique se fait par une méthode colorimétrique.
L’albumine présente dans l’échantillon réagit avec le vert de bromocrésol en milieu acide, en
donnant lieu à un complexe coloré quantifiable par spectrophotométrie. La lecture se fait à
une longueur d’onde de 630 nm.
II.3.7 HDL-Cholestérol : (kit BioSystems)
Les lipoprotéines de très faible densité (VLDL) et de faible densité (LDL) présentes dans
l’échantillon, précipitent en présence de phosphotungstate et d’ions magnésium. Le liquide
surnageant de la centrifugation contient les lipoprotéines de densité élevée (HDL), dont le
cholestérol est quantifié par spectrophotométrie grâce aux actions de la cholestérol estérase et
oxydase et de la péroxydase pour formé la quinonéimine.
La lecture se fait à une longueur d’onde de 500 nm.
II.3.8 LDL-cholestérol : (kit human)
Le dosage direct du LDL-cholestérol se fait par une méthode enzymatique colorimétrique en
phase homogène. Les chylomicrons et les fractions VLDL et HDL sont éliminés par réaction
enzymatique de la cholestérol estérase et oxydase et de la catalase. Le cholestérol restant de la
fraction LDL est dosé par l’intermédiaire de l’action enzymatique de la cholestérol estérase et
oxydase et de la péroxydase en présence de surfactants spécifiques du LDL. La lecture se fait
à une longueur d’onde de 555 nm.
Sujets & méthodes
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II.3.9 Dosage de l’apolipoprotéine AI: (Kit Orion Diagnostica)
Le dosage de l’apolipoprotéine AI dans le sérum humain se fait par une technique
d’immunoturbidimétrie. L’antisérum Apo AI, contenant des anticorps anti Apo AI humaine,
utilisé pur ou dilué dans le tampon Apo AI, est ajouté à une partie aliquote de l’échantillon du
patient à analyser. Les anticorps anti Apo AI agglutinent l’Apo AI éventuellement présente
dans l’échantillon du patient et lechangement de turbidimétrie mesuré à 340 nm est
proportionnel à la quantité d’Apo AI présente dans l’échantillon du patient.
II.3.10 Dosage de l’apolipoprotéine B: (Kit Orion Diagnostica)
Le dosage de l’apolipoprotéine B dans le sérum humain se fait parune technique
d’immunoturbidimétrie. L’antisérum Apo B, contenant des anticorps anti Apo B humaine,
utilisé pur ou dilué dans le tampon Apo B, est ajouté à une partie aliquote de l’échantillon-
patient à analyser. Les anticorps anti Apo B agglutinent l’ApoB éventuellement présente dans
l’échantillon du patient et le changement de turbidimétrie mesuré à 340 nm est proportionnel
à la quantité d’Apo B présente dans l’échantillon du patient.
II.3.11 Dosage de la protéine C réactive (CRP) : (Kit Omega Diagnostics)
La mesure de la protéine C réactive se fait par une méthode semi quantitative en utilisant des
particules de latex qui contient des anticorps anti CRP. Les anticorps anti CRP ajoutés au
échantillon de patient contenant des taux élevés de CRP, agglutinent et la mesure
approximative de la concentration de la CRP se fait en multipliant par le facteur de dilution
du sérum du patients.
II.3.12 Le dosage des TBARS sériques selon la technique d’quintanilha et al 1982 :
Gamme étalon :
Les teneurs plasmatiques en substances réactives à l’acide thiobarbiturique (TBARS) sont
déterminées par la technique de Quintanilha et al.,(1982). Le dosage des TBARS plasmatique
est réalisé sur 0,5 ml de plasma dilué avec de l’eau distillée (qsp 1 ml) (la concentration finale
en protéines est d’environ 2ml/ml).A cette solution sont ajoutés 2 ml de mélange réactionnel
contenant de l’acide thiobarbiturique 0,017 mM et du buthylhydroxytoluéne (BHT) 3,36Μm.
L’incubation dans des tubes à vide bouchés se fait à 100°C ,pendant 15 min, puis les tubes
sont placés dans un bain glacé pendat 5 min .Les incubations sont centrifugées 10 min à
Sujets & méthodes
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100xg .La densité optique du surnageant de couleur rose est mesurée à 535 nm .Les résultats
sont exprimés en nmoles de TBARS/L de plasma.
III Analyse
Le dosage des paramètres biochimiques à J0 et J30 J60 et J90 permet de voir l’efficacité du
traitement nutritionnel.
L’étude statistique est réalisée par une analyse de variance entre 2 moyennes pour chaque
variable. Les comparaisons sont effectuées par le test « t » de Student entre patients et
contrôles (J30 vs J0) et dans le temps pour les patients J90, J60, J30 vs J0.
Résultats
25
I. Estimation de la consommation alimentaire des patients
I.1 Apport énergétique total (AET) chez les patients IRC traités et les contrôles (Tableau
V)
L’estimation de la consommation alimentaire réalisée par la méthode de l’enregistrement sur
7 jours « Seven day record and recall» montre que l’apport énergétique total (AET) exprimé
en MJ/J est similaire chez les patients et les contrôles. Cet apport est de 6,9±1,6 MJ/j chez les
patients traités et 6,7±0,9 MJ/j chez les contrôles. L’AET est plus faible chez les sujets IRC
traités et non traités, comparé aux apports recommandés (8 MJ/j) (Tableau V).
La répartition de la ration énergétique entre les trois nutriments montre que les glucides, les
protéines et les lipides représentent 54% et 53%, 9% et 8%, 37% et 39% de l’AET chez les
patients traités et les contrôles respectivement, ces apports sont conformes aux apports
recommandés et à la ration proposée (Figure 1).
I.2. Répartition de la ration énergétique entre les différents repas da la journée,
(exprimée en % de la ration énergétique totale), chez les patients traités et les contrôles
(Tableau VI)
La répartition de la ration énergétique entre les différents repas de la journée montre que chez
les patients et les contrôles respectivement, le petit déjeuner représente 19% et 24%, le
déjeuner 35%, le goûter 17% et 9%, le dîner 29% et 31% (Tableau VI). Le grignotage
représente 1% de l’AET chez les contrôles. Comparé aux contrôles, une diminution
significative de la ration énergétique du petit déjeuner compensée par une augmentation de
ration énergétique du goûter est notée chez les patients (P<0,05).
I.3. Répartition qualitative de la ration alimentaire, (exprimée en % de l’apport global
en nutriments), chez les patients traités et les contrôles.
L’analyse qualitative de la ration alimentaire montre que les apports en glucides, protéines et
lipides sont proches des apports recommandés chez l’IRC en phase prédialytique. En effet, les
glucides simples représentent 23% et 33% alors que les glucides complexes représentent
77% et 67% de l’apport glucidique total, chez les patients et les contrôles respectivement
(Figure 2). Une augmentation significative (P<0,05) de la consommation de sucres simples
est notée chez les patients, comparé aux contrôles.
Résultats
26
L’apport en fibres (Tableau VII) est de 17 g et 19 g par jour chez les patients et les contrôles
respectivement. Les protéines animales représentent 39% et 44% alors que l’apport en
protéines végétales représente 61% et 56% de l’apport protéique global, respectivement chez
les patients et les contrôles (Figure 2). Exprimé en g.kg-1.PC.j-1, l’apport protéique est de
0,45±0,19g et 0,40±0,12g, respectivement chez les patients et les contrôles.
Les acides gras polyinsaturés (AGPS) représentent 30% et 29% de l’apportlipidique total
chez les patients et les contrôles respectivement comparé à 28% des apports recommandés.
Les acides gras saturés (AGS) représentent 36% et 33%, les acides gras monoinsaturés
(AGMI) représentent 34% et 38% de l’apport lipidique global, chezles patients et les
contrôles respectivement. L’apport alimentaire de cholestérol est élevé chez les patients traités
par rapport aux contrôles (P<0,05) (Tableau VII).
I.4. Répartition des aliments consommés par groupe d’aliments exprimés en g/j chez les
patients et les contrôles (TableauVIII )
L’analyse qualitative de la consommation alimentaire des différents groupes d’aliments
montre une consommation plus importante de lait et produits laitiers (208±25 vs 184±6 g/j ;
P<0,05) et des aliments du groupedes viandes, poissons et œufs (71±4 vs 58±5 g/j; P<0,05)
chez les patients, comparés aux contrôles.
La consommation de pain, céréales, légumes secs et légumineuses, ainsi que les légumes et
fruits est similaire chez les patients et les contrôles.
Résultats
27
Tableau V. Apport énergétique total et sa répartition entre les nutriments, chez les
patients IRC, traités et contrôles.
AET (MJ/24h) % de l’AET
Patients Contrôles AR Patients Contrôles AR
6,9±1,6 6,7±0,9 8
Glucides 3,7
(222 g/j)
3,6
(212 g/j)
4,3
(280 g/j)
54% 53% 55%
Protéines 0,62
(38 g/j)
0,53
(31 g/j)
0,8
(50 g/j)
9% 8% 10%
Lipides 2,5
(67 g/j)
2,6
(72 g/j)
2,9
(80 g/j)
37% 39% 35%
AET : Apport énergétique total, AR: Apports recommandés chez l’IRC en phase
prédialytique. Patients : Sujets IRC ayant reçu une supplémentation en oméga 3, Contrôles :
sujets IRC n’ayant pas reçu de supplémentation.
Résultats
28
Tableau VI. Répartition journalière de la ration énergétique chez les patients IRC,
traités et contrôles.
Repas Patients Contrôles Répartition bonne selon
Trémolières et al., (1984)
Petit déjeuner 19%* 24% 25%
Déjeuner 35% 35% 35%
Goûter 17%* 9% 15%
Dîner 29% 31% 25%
Grignotage 0% 1% 0%
Chaque valeur représente la moyenne±ES. La comparaison entre 2 moyennes est
effectuée par le test « t » de Student. (Patients vs contrôles ; *P<0,05)
Tableau VII. Apport journalier en cholestérol et en fibre chez les patients et contrôles.
Aliment Patients Contrôles
Cholestérol (mg) 161 ±25* 110± 21
Fibres (g) 17,5 ±4 19,5± 5,1
Fibres solubles (g) 6,6 ±1,4 7,2± 1,5
Fibre insoluble (g) 10,8± 2,5 12,2 ±4,7
Chaque valeur représente la moyenne±ES. La comparaison entre 2 moyennes est effectuée par
le test « t » de Student. (Patients vs contrôles ; *P<0,05)
Résultats
29
0
2
4
6
8
Contrôles Patientstraités
AR
MJ.j-1 Glucides
Lipides
Protéines
8%
54%53% 55%
35%37%
10%
39%
9%
Figure 1. Apport énergétique total exprimé en MJ/j chez les patients IRC, traités et
contrôles, comparés aux apports recommandés chez l’IRC (MONNET et al., 1999).
Résultats
30
Figure 2 . Composition qualitative de la ration alimentaire chez les patients IRC, traités
et les contrôles exprimée % de l’apport en glucides (simples et complexes)en lipides
and Therapeutic Angiogenesis. Science .2006; 313(5787): 640-644.
Woodman RJ, Mori TA, Burke V, Puddey IB, Watts GF, Beilin LJ. Effects of
purified eicosapentaenoic and docosahexaenoic acids on glycemic control, blood
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Zampelas A, Murphy M, Morgan LM, Williams CM. Postprandial lipoprotein
lipase, insulin and gastric inhibitory polypeptide responses to test meals of different
fatty acid composition: comparison of saturated, n-6 and n-3 polyunsaturated fatty
acids. Eur J Clin Nutr .1994;48:849–58.
Zipser RD. Effects of selective inhibition of thromboxane synthesis on renal function
in humans. American Journal of Physiology.1985;248 (Part 2): F753-F756.
Annexe
53
Fiche clinique des patients IRC
Service :Date :Nom
PrénomDate de naissanceAge
SexePoidsTailleIMC
Stade de l’insuffisance rénale
Clairance de la créatinine
Etiologie
Pathologie(s) associée(s)
Traitement médicamenteux
ABSTRACTThe aim of this study was to evaluate the effect of fish oil rich in polyunsaturated fattyacids (PUFA) omega 3 on dyslipidemia and cardiovascular risk of the patient withchronic renal failure (CRF) of the west Algeria.70 patients with a mean age of 58±13 years with CRF are detected between January2004 and June 2006 in the hospital of Oran. 20 patients with dyslipidemia,hypertriglyceridemia (TG> 1,7 mmol/L) and/or hypercholesterolemia (CT> 5mmol/L)are recruited for the nutritional intervention.The patients receive nutritional councils adapted to the recommendations of thepatient with CRF (energy intake 0,12/kg/d, protein intake 0,8g/kg/d, lipid intake 35%of the energy intake with 28ù of PUFA, 37% of monounsaturated fatty acid MUFA,35% of saturated fatty acid SFA).The patients were divided into two groups: 10 patients (5men and 5 women with themean age of 63±13) are treated by a supplementation with PUFA omega 3 ( fish oilcapsule ARKOPHARM 2,3 g/d) during 30 days (T1), compared to a group of control10patients (6 men and 4 women with the mean age of 62±13).The energy intake is similar between patients (6,9±1,6 MJ/j) and controls (6,6±0,9MJ/j), this energy intake was low than compared to the recommendations. Theconsumption of carbohydrates, proteins and lipids respectively in patients andcontrols was 54% and 53% for carbohydrates, 9% and 8% for proteins, 37% and 39%for lipids. The distribution of the energy intake between the various meals of the dayfor patients and controls respectively was 19% and 24% for breakfast, 35% for lunch,17% and 9% for taste, 29% and 31% for dinner. The protein intake was0,45±0,19g/kg/d and 0,40±0,12g/kg/d respectively for patients and controls. Theconsumption of simple carbohydrates was 33% and 23%, and for the complexcarbohydrates was 67% and 77% respectively for patients and controls.A reduction of 43% in serum triglyceride levels is noted in patients treated withPUFA omega 3 at T1 (1,60±0,56 mmol/L), compared with controls (2,01±0,56mmol/L). The hypertriglyceridemia decreases chronologically with 41% at T2 (60days) and 60% at T3 (90 days).There is no difference in serum total cholesterol levels, and HDL, LDL, Apo AI andApo B in patients treated and the controls at T1. A significant reduction (26%) inserum Apo B levels is noted at T2 compared with T0 in patients treated with PUFAomega 3. there is no difference in the atherogenic indexes CT/HDL, CT/LDL andApo AI/Apo B in patients treated and the controls at T1. A significant reduction(29%) on CT/HDL and 32% of CT/LDL is noted at T3 compared with T0 in patientstreated with PUFA omega 3. An increase by 25%, 51% and 27% of ApoAI/Apo Bwas noted at T1, T2 and T3 compared with T0 in patients.There is no detection on the qualitative analysis of C-reactive protein levels on serumin patients. There is decrease in thiobarbituric acid reactive substances (TBARS), with20% at T1, 43% at T2 and 79% at T3, on patients treated with PUFA omega 3compared with controls.The results indicate that fish oil consumption rich in PUFA omega 3 reducehypertriglyceridemia, the Apo B serum levels and C-reactive protein in patients withCRF, and consequently decrease atherogenic risk and prevent patients fromcardiovascular diseases.
RESUMELe but de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’huile de poisson, riche en acides gras polyinsaturés (AGPI) oméga 3 sur la dyslipidémie et les facteurs de risquescardiovasculaires du patient atteint d’insuffisance rénale chronique (IRC) de l’ouestAlgérien. 70 patients adultes d’âge moyen 58±13 atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC) au stade prédialytique sont dépistés au niveau du centre hospitalo-universitaired’Oran entre janvier 2004 et juin 2006.20 sujets présentant une dyslipidémie caractériséepar une hypertriglycéridémie (TG >1,7 mmol/L) et/ou une hypercholestérolémie (CT > 5mmol/L) sont recrutés pour l’essai clinique et l’intervention nutritionnelle. Les patientsreçoivent des conseils nutritionnels adaptés aux recommandations de patient IRC avantdialyse (Apport énergétique total (AET) de 0,12 MJ.kg-1.PC.j-1, protéines 0,8 g.kg-1.PC.j-1,lipides 35% de l’AET dont 28% AGPI, 37% acides gras monoinsaturés AGMI et 35%d’acides gras saturésAGS). Deux groupes de patients sont constitués par tirage au sortselon la table du hasard. Un groupe comporte 10 patients (5 hommes et 5 femmes, âgé de63±13) sont traités par une supplémentation en acides gras polyinsaturés oméga 3 (2,3 g/jd’huile de poisson sous forme de capsules ARKOPHAM) durant 30 jours (T1), un groupede contrôle comporte 10 patients (6 hommes et 4 femmes, âgé de 62±13). Une enquêtealimentaire est réalisée au cours de l’intervention nutritionnelle pour s’assurer de respect des recommandations.L’estimation de la consommation alimentaire montre que l’AET exprimé en MJ/j est similaire chez les patients traités et les contrôles. Cet apport est respectivement de 6,9±1,6MJ/j et 6,6±0,9 MJ/j chez les patients traités et les contrôles. L’AET est plus faible chez les sujets IRC comparé aux apports recommandés (8 MJ/j). La répartition de la rationénergétique entre les trois nutriments montre que les glucides, les protéines et les lipidesreprésentent 54% et 53%, 9% et 8%, 37% et 39% chez les patients traités et les contrôles.La répartition de la ration énergétique entre les différents repas de la journée représente19% et 24% pour le petit déjeuner, 35% pour le déjeuner, 17% et 9% pour le goûter, 29%et 31% pour le dîner, chez les patients traités et les contrôles. Exprimé en g.kg-1.PC.j-1,l’apport protéique est de 0,45±0,19g et 0,40±0,12g, respectivement chez les patients traités et les contrôles. Les glucides simples représentent 33% et 23%, les glucidescomplexes 67% et 77% de l’apport glucidique, l’apport en fibre est de 17 et 19g/j, lesAGPI représentent 30% et 29%, les AGMI représentent 34% et 32%, les AGSreprésentent 36% et 33%, chez les patients traités et les contrôles respectivement.Une diminution de 43% des concentrations sériques en triglycérides est notée chez lespatients traités à T1, en effet les valeurs sont de 1,60±0,56 mmol/L comparés à 2,01±0,56mmol/L chez les contrôles. L’hypertriglycéridémie diminue chronologiquement de 41% àT2 (60jours) et 60% à T3 (90jours). Les concentrations sériques en cholestérol total, C-HDL, C-LDL, apo A-I et apo B sont similaires chez les patients traités et les contrôles àT1. L’étudechronologique montre une diminution significative de 26% des teneurssériques en apo B à T2 comparé à T0.Les indices d’athérogénicité CT/C-HDL, CT/C-LDL et apo A-I/apo B ne montrentaucune différence significative entre les patients traités et les contrôles à T1. Par contre,une diminution de 29% de rapport CT/C-HDL et de 32% du rapport CT/C-LDL est notéeà T3 comparé à T0. Une augmentation de 25%, 51% et 27% du rapport apo A-I/apo B estnotée à T1, T2 et T3 comparé à T0.L’analyse qualitative n’a pas décelée de protéine c réactive (CRP) chez les patients à T1,T2 et T3. Les concentrations sériques en substances réactives à l’acide thiobarbiturique diminuent de 20% à T1, 43% à T2 et 79% à T3, chez les patients traités comparés auxcontrôles.Ces résultats montrent que la supplémentation du régime alimentaire chez l’IRC par des AGPI oméga 3 diminue l’hypertriglycéridémie, les teneurs sériques en apo B et la CRP,et par conséquent elle peut constituer un traitement de prévention des maladiescardiovasculaires et diminuer ce risque chez ces patients.Mots clés : Intervention nutritionnelle, Acides gras oméga 3, Dyslipidémie, Insuffisancerénale chronique.