COMMERCE : la loi qui change les règles du jeu n°19 février 2009 14 DÉVELOPPEMENT DURABLE La seconde vie des palettes de bois 15 CRÉATION Les vins bio se cliquent avant de se boire 16 INNOVATION IPI ou l’innovation éco-responsable Emmanuel Mallet délégué général Disval/Silor
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
COMMERCE :la loi qui change
les règles du jeu
n°19février2009
14 DÉVELOPPEMENT
DURABLE
La seconde vie des
palettes de bois
15 CRÉATION
Les vins bio se
cliquent avant
de se boire
16 INNOVATION
IPI ou l’innovation
éco-responsable
Emmanuel Mallet délégué général Disval/Silor
www.soderogestion.com
\NO
UVE
LLE
VAG
UE
Un bon ressort de croissance peut accélérer votre développement !Parce qu’il suffit parfois d’un bon tremplin pour qu’un projet s’envole, qu’une croissance externe aboutisse ou qu’une innovation se concrétise, nous nous investissons à vos côtés pour vous offrir un ressort de croissance efficace.P lacer notre énerg ie f i nancière au serv ice de votre développement, c’est notre métier. Toutes nos structures, Sodéro Participations, Bretagne Pa r t i c i pa t ion s e t Pays de l a Lo i r e Déve loppement , interviennent aux côtés des dirigeants du Grand Ouest lors de moments-clés de la vie de leurs entreprises. Pour protéger leur capital, assurer une transmission sereine ou encore aider les repreneurs dans leurs projets.Pour nous, c’est cela l’énergie financière bien placée…
édito
février 2009 19 3
Au moment où nous mettons ce magazine sous presse, une
cinquantaine d’entreprises du Loiret nous ont approchés via le
dispositif Vigilance pour les PME, mis en place par la CCIL dès la
mi-octobre. Un dispositif réactif, composé d’un groupe de soutien
aux PME, mais aussi d’un relais sur mon blog et de la possibilité
d’adresser vos messages, en toute confi dentialité, sur ma mes-
Yves BroussouxTél. 02 38 77 77 75www.blogdupresident.loiret.cci.frLA CCI SUR INTERNET
www.loiret.cci.fr
cfsa-aftec.com
27 av. du parc de l'Étuvée - ORLÉANS Tél : 02 38 22 13 00
Des jeunes motivés et formés :
UNE VRAIE RESSOURCEPOUR VOTRE ENTREPRISE !
Le CFSA de l’AFTEC d’Orléans est un établissement certifié ISO 9001 / version 2000Conception et réalisation de formations diplômantes par alternanceAvec le concours du Conseil régional du Centre et du Fonds Social Européen
Centre de Formation Supérieure ApprentissageBAC à BAC+3
10
1715
16
actualités
Malgré la crise, Lsdh poursuit son plan de croissance
L’auto-entrepreneur : un nouveau statut pour doper la création
La direction des services fi scaux du Loiret change d’adresse
Les Ateliers Chrétien, spécialisés dans la fabrication de menuiserie aluminium et vérandas, ainsi que dans la pose de fenêtres PVC, stores, clôtures et portails, ont tout juste célébré leur 40ème année d’existence. Créée à Meung-sur-Loire, la société gérée depuis avril 1999 par Éric Laubret emploie aujourd’hui huit salariés. « J’ai déjà investi pour rénover le parking et refaire toute la signalétique du bâtiment. En 2009 nous avons programmé de renouveler le parc de machines, à commencer par l’achat d’une scie deux têtes, dont le montant peut aller jusqu’à 70 000 € » explique le gérant. Avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros en 2008, Éric Laubret affi rme qu’en dépit « d’une concurrence très rude sur les fenêtres en PVC », son carnet de commandes est plein jusqu’en juin. Il vient de déposer une demande auprès de la Chambre de Métiers et d’Agriculture du Loiret pour obtenir le titre de Maître artisan.
La direction des services fi scaux du Loiret a pris place dans de nouveaux locaux, situés à l’adresse suivante :cité administrative Coligny (bâtiment P1) au 131 rue du faubourg Bannier à Orléans.Tél. : 02 38 79 50 50dsf.loiret@dgfi p.fi nances.gouv
6 19 février 2009
actualités
12 mars 2008Premier rendez-vous du mécénat culturel dans le Loiret
Innover en permanence et accroître la
part export de son activité : c’est grâce
à ces deux axes stratégiques que l’entre-
prise Redex, basée à Ferrières-en-Gâti-
nais, peut afficher un chiffre d’affaires
doublé entre 2004 et 2008, passant de 22
à 43 M€. L’entreprise spécialisée dans la
mécanique de haute précision, dirigée par
Bruno Grandjean, se positionne comme
l’un des leaders européens sur deux mar-
chés à forte valeur ajoutée : les machines
ou éléments de machines pour la sidérur-
gie fi ne et les systèmes de transmission
mécanique de haute qualité pour l’indus-
trie. Avec plus de 5 % de son CA consacré
à l’innovation, Redex mise avec succès sur
le développement de nouveaux produits
et procédés de fabrication. Grâce aux très
bons résultats commerciaux enregistrés
lors des 4 dernières années, mais aussi au
développement très rapide des systèmes
d’entraînement de précision, un nouveau
plan d’investissement de plus de 3M€ a
été décidé. Il s’inscrit dans la continuité
des 6 M€ déjà investis en 2007. Ont ainsi
notamment été programmés : l’exten-
sion de la surface de production (plus
de 2 000 m2), l’acquisition d’un bâtiment
industriel destiné à abriter une unité de
production de pièces mécaniques pilote
pour l’industrie sidérurgique mondiale
(Chine et Inde), l’acquisition de nouveaux
moyens de production hauts-de-gamme
de dernière génération ou encore l’amélio-
ration de la logistique avec un fort investis-
sement dans les moyens de stockage ver-
tical automatisés. Même avec 80 % de sa
part d’activité réalisée à l’export (Europe,
États-Unis, Asie), Redex marque ainsi sa
volonté de conserver en France la maîtrise
de ses activités industrielles à très forte
valeur ajoutée.
C’est le 12 mars prochain que se tiendra
au Théâtre d’Orléans le premier ren-
dez-vous du mécénat culturel du Loiret.
Organisée par Fabien Meret, expert-comp-
table et commissaire aux comptes au sein
du cabinet orléanais Bidault Richard dont
il est président, la manifestation a pour
vocation d’inviter les entreprises à rencon-
trer les acteurs culturels. La démarche de
Fabien Meret, qu’il présente comme une
« vulgarisation du mécénat », veut rompre
avec le schéma traditionnel. « J’ai observé
que dans le Loiret, à l’instar de ce qui se
pratique en France, ce sont les mécènes
qui choisissent des projets qu’ils fi nan-
cent directement, système qui laisse peu
de chance aux petites associations de se
faire connaître » explique Fabien Meret.
Les problématiques de fi nancement des
petites associations, l’expert-comptable
les connaît bien. Alors que son cabinet
compte une cinquantaine d’associations,
Fabien Meret est aussi trésorier de l’asso-
ciation abraysienne Arts musique et loisirs
et responsable d’une association d’échan-
ges avec le Québec. Avec cette première
manifestation, l’objectif est de démon-
trer que le mécénat n’est pas l’apanage
des grandes entreprises. Fabien Meret le
stipule sur le blog dédié à l’événement,
« la plupart des mécènes potentiels ne
connaissent pas ce système, pourtant
avantageux fi scalement, et pensent qu’il
est réservé aux très grosses sociétés.
Notre ambition est de leur faire prendre
conscience qu’ils ont autant d’intérêt que
les entreprises du CAC 40 à communiquer
par ce biais ».
http://rdvmecenat45.canalblog.com/
février 2009 19 7
Redex conforte son plan d’investissement industriel
C’est effectif depuis le 1er janvier 2009 :
le tribunal de commerce d’Orléans est
depuis cette date la seule entité juridique
compétente pour l’ensemble du Loiret. Au
total, 30 juges répartis dans cinq cham-
bres aux missions immuables : traite-
ment du contentieux (litiges commerciaux
notamment), des procédures collectives
(sauvegarde, liquidation, redressement)
et prévention des difficultés des entre-
prises (entretien confi dentiel, mandat ad
hoc, conciliation). Même avec cette nou-
velle organisation, les entreprises pré-
cédemment immatriculées au registre
du commerce de Montargis n’ont aucune
démarche à effectuer, c’est le greffe du
tribunal qui a procédé au transfert auto-
matique des fichiers. Quant aux entre-
prises créées à compter du 1er janvier
2009, elles s’adressent – comme avant la
refonte de la carte judiciaire – au Centre
de Formalité des Entreprises de Montar-
gis ou d’Orléans, selon leur localisation.
Enfi n, les entreprises du Montargois qui
avaient désigné le tribunal de commerce
de Montargis compétent en cas de conten-
tieux n’ont aucune formalité à accomplir :
ce choix est systématiquement reporté sur
le tribunal d’Orléans.
Tribunal de commerce d’Orléans : quels changements pour les entreprises ?
Phot
o Pa
tric
e D
ELA
TO
UC
HE
actualités
Handicap, discrimination : les Parfums Christian Dior renforcent leur engagement
« L’engagement des Parfums Christian
Dior n’est pas une simple réponse à une
contrainte réglementaire, il s’inscrit dans
notre philosophie : nous recherchons des
compétences qui ne sont pas liées à des
capacités physiques et dans cette démar-
che, la dernière notion à laquelle je vou-
drais me référer, est celle du handicap »,
pose en préambule Jean-Dominique Bosq,
directeur des Opérations des Parfums
Christian Dior à Saint-Jean-de-Braye. Un
engagement scellé le 8 janvier dernier
autour d’une convention signée avec l’Age-
fi ph, en présence de son président Tanguy
du Chéné et des différents organismes
œuvrant pour l’emploi des travailleurs
handicapés. Avec cette convention, d’une
durée de deux ans, les Parfums Christian
Dior marquent leur attachement à la diver-
sité et au fait que le handicap ne peut-être,
en lui-même, un facteur de discrimination.
Une convention qui réaffi rme également
la politique volontariste et durable menée
depuis plusieurs années déjà par le groupe
en faveur de l’emploi et du maintien dans
l’emploi des personnes en situation de
handicap, comme l’a souligné Natha-
lie Bongibault, responsable ressources
humaines, en charge du projet handicap.
Sur la base d’un diagnostic conseil mené
par le Cabinet ConsulT Handi, plusieurs
axes seront développés. Priorité sera
donnée au recrutement de nouveaux
collaborateurs en situation de handicap,
dont l’accueil et l’intégration seront facili-
tés grâce à la mise en place de référents
handicap au sein de chaque service et d’un
parcours d’intégration. Les équipes médi-
cales, sociales et RH resteront mobilisées
pour optimiser le maintien dans l’emploi
des travailleurs dont le handicap survient
ou s’aggrave. Si l’aménagement du poste
de travail et des bilans d’orientation sont
quelques-uns des outils proposés, le volet
formation sera renforcé, grâce à des par-
tenariats avec des établissements et des
organismes de formation. Et pour faire évo-
luer mentalités et comportements à tous
niveaux hiérarchiques, l’entreprise prévoit
une sensibilisation de l’encadrement, « pour
une meilleure intégration des personnes en
situation de handicap ».
Challenge Contractor Safety : Mc Neil Manufacturing dresse le bilan
Mc Neil Manufacturing, laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la fabrication de produits liquides, a rassemblé en décembre dernier une trentaine d’entreprises en présence de la CRAM et de l’OPPBTP. Objectif de cette seconde réunion depuis le lancement du « challenge Contractor Safety » piloté par M. Sow, superviseur des travaux et M. Harter, responsable ingénierie : faire le point sur la démarche sécurité menée par Mc Neil Manufacturing auprès des entreprises extérieures intervenant sur son site d’Orléans La source. « Notre démarche intègre aussi bien les entreprises dont les activités sont ici permanentes, comme la climatisation, la surveillance ou le nettoyage, que celles dont les interventions sur les chantiers sont ponctuelles » explique Jean-Raymond Mayeux, EH&S Manager. Auditées selon des normes internes et classées en trois niveaux de certifi cation, les entreprises apparaissent de plus en plus motivées d’être associées à cette démarche, les plus performantes servant de modèles aux plus novices en matière de sécurité. La qualité de la politique sécurité des entreprises est désormais un critère décisif dans la procédure d’appels d’offres de Mc Neil Manufacturing.
8 19 février 2009
Signature d’une charte Énergie Bois Région CentreRéunis à l’initiative d’Arbocentre, association interprofessionnelle qui réunit l’ensemble des entreprises de la fi lière bois de la région, les professionnels du combustible bois énergie ont mis en place une charte qualité. Signée le 7 janvier dernier dans les locaux d’Arbocentre en présence de Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente de la Région Centre et de d’Alain Boudard, délégué régional de l’ADEME, la charte engage la quinzaine d’entreprises
signataires à « s’assurer de l’approvisionnement en bois de qualité ». Par leur adhésion, les professionnels certifi ent par exemple utiliser du bois issu des forêts gérées durablement et du bois des industries de la région. Ils attestent avoir recours à des entrepreneurs certifi és, informer le client sur la traçabilité et les caractéristiques techniques du produit ou encore évaluer la satisfaction du client au moins une fois par an.
Avec Kart Racer, boostez la performance de vos réunions et de vos évènements
Parc de Loisirs - Rue de la Tuilerie - 45770 SARANTél. 02 38 72 08 08 - Fax : 02 38 72 05 52
• Un complexe idéal pour toutes vos opérations événementielles, vos réunions ou séminaires.
• Capacité d’accueil de plus de 200 personnes
• 2 salles de séminaires (50 personnes chacune)
• Restauration, traiteur
• Pour votre détente faites le plein de sensations, organisez votre grand prix karting !! et défiez le chrono ...
arc dddddde Loisirs Rue de
vec Kart Racer bbbbbbbbooooo ttttttstststeezez llllllllla performan
321521
Aut
omob
iles
PEU
GEO
T 5
52 1
44 5
03 R
CS
Pari
s.
* Soit 2 860 HT d’économie sur le tarif 08C du 03/11/2008 pour toute commande d’un Nouveau Bipper 117 L1 1,4LHDi 70 Standard neuf hors option. Offre non cumulable, réservée aux professionnels pour un usage professionnel, valabledu 2 janvier au 30 avril 2009 dans le réseau Peugeot participant pour l’achat d’un Nouveau Bipper 117 L1 1,4L HDi 70Standard neuf. Modèle présenté : Nouveau Bipper 117 L1 Pack CD Clim avec options peinture métallisée, projecteursantibrouillard et porte latérale coulissante. ** Superbonus gouvernemental pour la reprise d'un véhicule de plus de 10 ansdestiné à la casse et pour l'achat d'un véhicule utilitaire neuf. *** Par un jury de journalistes spécialisés de 20 pays européens.
AFFAIRES DE PROFESSIONNELSDU 2 JANVIER AU 30 AVRIL 2009
8990 HTNOUVEAU BIPPER HDi
A PAR
TIR DE *
Elu utilitaire de l’année 2009.***
BERNIER ORLÉANS30, avenue André DessauxRN20 Nord Fleury -Tél. : 02 38 65 00 80
À MALESHERBES DEPUIS 1979, INTERFORUM EST L’UN DES DEUX
PLUS GROS CENTRES DE DISTRIBUTION DE LIVRES EN FRANCE. SA
PERFORMANCE ET LA SOPHISTICATION DE SES MACHINES EN FONT
UNE RÉFÉRENCE UNIQUE EN EUROPE.
LSDH et PDG Plastiques
récompensées pour une
innovation mondiale
Une préforme en PET (PolyEthylène Téréphtalate),
bicouche (intérieur gris, extérieur blanc) et totalement
imperméable à la lumière : telle est l’innovation qui a reçu
l’oscar de l’emballage 2008 dans la catégorie « optimisation des
emballages ». Une bouteille pour le lait allégé, plus
économique, plus sûre mais aussi plus écologique, fruit
d’une collaboration étroite entre PDG Plastiques (Pithiviers), PME spécialisée entre autres
dans le développement et la fabrication d’emballages plastiques pour le secteur
de l’agro-alimentaire et son client et partenaire la Laiterie
de Saint Denis de l’Hôtel, spécialisée dans l’élaboration
et le conditionnement de liquides alimentaires aseptiques
et réfrigérés. Un ingénieur originaire et habitant du Loiret,
Alain Viron, a co-inventé cette technologie. Elle a bénéfi cié du soutien du Conseil régional de
la région Centre, du Conseil général du Loiret et d’Oséo.
industrie
Jean-Paul Alic
février 2009 19 11
commerce
Ouvrir le jour du Beaujolais nouveau ! Ça
ne s’invente pas pour un caviste ! Mais
quand on connaît le personnage, rien
d’étonnant : de la jovialité à l’état pur. C’est
donc le 20 novembre 2008 que Jean-Marc
Thoreau ouvre les portes de son nouveau
commerce à 100 mètres du château de
Meung-sur-Loire. Après le café-théâtre
Le Petit Ballon et le bistrot-tabac-presse
Le Petit Bouchon de la Lionne à Orléans,
Jean-Marc Thoreau s’offre un nouveau
ballon… d’oxygène. « Cela me correspond
beaucoup mieux et me permet d’avan-
cer dans la connaissance des cépages ».
Jusqu’à y mettre les pieds comme l’an-
nonce l’ardoise dans la vitrine : ouvert tous
les jours sauf le lundi “Je suis dans les
vignes”. « C’est indispensable. On voit ce
qui s’y passe au fi l des saisons : la taille,
les vendanges, les chais… ». On l’aura
donc compris, La Petite Cave d’Amont
est une affaire de connaisseur. Aussi y
trouve-t-on aux côtés des valeurs sûres
(les fameux Gigondas, Cahors, Chablis,
St Nicolas de Bourgueil…), quelques vins
peu connus comme « les Côte Rôtie ou les
Condrieu, énumère Jean-Marc Thoreau.
Des vieux cépages oubliés aussi comme
Le Romorantin (Cour Cheverny) ». Ou
encore des perles rares comme « le St
Bris et l’Irancy ».
Faites-vous constituer votre cave
Au total, 380 références présentées dans
un décor original et épuré : couchées en
diagonale pour une parfaite lisibilité, les
bouteilles sont accrochées en grappe à des
mâts au niveau du goulot. « Une grappe,
une appellation (Côtes-du-Rhône, Bourgo-
gne, Vin de Loire…) ou un thème (vins du
monde, eaux…). J’ai choisi de travailler par
appellation pour serrer mes choix, justifi e
Jean-Marc Thoreau. C’est aussi le choix
de l’affinité avec des viticulteurs que je
connais depuis toujours. D’un côté, il y a
les rouges, de l’autre les blancs (Quincy,
Jebsal en vendanges tardives, Trois Schis-
tes…) et les bulles ». Côté spiritueux, on
notera également une très belle sélec-
tion : La Vieille Prune de Souillac, vieux
Calvados LeMorton, Chartreuse… et 22
références de whisky dont du Japonais.
Et pour accompagner ces breuvages, des
panières débordantes de produits gas-
tronomiques raviront les plus gourmets :
foie gras, cassoulet aux confi ts de canard,
civet de canard au Cahors… En marge de
sa boutique, Jean-Marc Thoreau souhaite
mettre en place des soirées thématiques
pour initier le public au vin : « un jeudi
soir par mois au Café de la Terrasse, mon
comité m’aidera à faire une sélection des
dernières trouvailles. Et un vendredi ou
un samedi soir par mois des animations-
dégustations avec des viticulteurs auront
lieu au Café du Commerce ». Enfi n, pour
ceux qui désireraient une très belle cave
(verrerie et aménagement inclus), Jean-
Marc Thoreau se propose de la leur consti-
tuer pour 90 ou 180 € par trimestre. Avis
aux amateurs.
Studio Manzano lance sa console ZetaDernière création du Studio Manzano, une console en acier conçue comme un bureau d’appoint, qui permet d’accueillir au hasard un ordinateur portable, un sac à mains et toute une batterie d’appareils numériques. Jérôme Lopé et Johann Aumaître, créateurs et designers associés, concentrent leur créativité autour d’un espace précis de la maison : son entrée.
Récemment, ils ont aussi lancé une table de chevet et un porte-manteau en bambou et acier laqué. Studio Manzano compte près de 20 points de vente en France (dont un à Orléans, ainsi qu’un show room) et s’est exporté en Belgique et en Espagne. Les deux associés recherchent aujourd’hui des stagiaires issus d’une école de commerce.
ANCIEN PROPRIÉTAIRE DU PETIT BOUCHON À ORLÉANS, JEAN-MARC
THOREAU A OUVERT UNE CAVE À VINS À MEUNG-SUR-LOIRE. CÉPAGES
OUBLIÉS, CRUS INCONTOURNABLES… 380 RÉFÉRENCES SONT À
DÉCOUVRIR À LA PETITE CAVE D’AMONT.
PLAISIRS de vigne
Jean-Marc Thoreau
12 19 février 2009
COMMUNIQUERà la vitesse de la lumièreDEPUIS LE PRINTEMPS 2008,
ADISTA, LA BRANCHE TRÈS HAUT
DÉBIT DE RM INFORMATIQUE,
ACCOMPAGNE LES ENTREPRISES
DU LOIRET VERS LE TRÈS HAUT
DÉBIT LEUR PROPOSANT DE
NOUVELLES POSSIBILITÉS
TECHNOLOGIQUES.
Pour Frédérik Emel, responsable de
l’agence Adista Région Centre, il ne fait
aucun doute : « le marché du très haut
débit, c’est maintenant. Nous passons de
l’ADSL ou du SDSL pour les professionnels
(8 Mo maxi) à la fi bre optique. Aujourd’hui,
les débits sont limités par rapport aux
répartiteurs. Avec la fibre optique, c’est
le no limit et plus de fi abilité ». Que dire
aussi des opportunités de services et d’éco-
nomies pour les collectivités, PME et PMI !
À l’heure où leurs besoins augmentent
(communiquer par la vidéo, télécharger
des données ultra rapidement, intercon-
necter différents sites…), les réseaux fi bre
apparaissent incontournables. Créée en
1981 à Nancy sous le nom de RM Informa-
tique, société d’intégration des systèmes
d’information, Adista, opérateur de télé-
communication, s’est implantée à Orléans
au printemps 2008. « Dans des villes où
sont en place des Délégations de Service
Public, précise Frédérik Emel. Sur le Loiret,
c’est la société Médialys qui nous permet
d’exploiter son réseau de fi bre optique sur
laquelle nous faisons passer des services
IP : visioconférence, téléphonie, mais aussi
connectivités Internet, réseaux privés vir-
tuels (VPN) pour les réseaux multisites…
et ce à des coûts pertinents pour les entre-
prises ». Il est vrai dans certains cas que le
coût de telles installations s’avère prohibitif
freinant le développement des entreprises.
« Adista propose aux sociétés des études
de frais de génie civile en fonction de la dis-
tance d’implantation par rapport à la fi bre,
conseille et trouve des solutions pour opti-
miser les coûts ».
Une double expertise d’opérateur
et d’informaticien
Au milieu des années 1990, collectivités
locales et entreprises privées demandent à
Adista de gérer leurs liens télécom, c’est-
à-dire les tuyaux qui acheminent les don-
nées. 1998 marque la fi n du monopole de
France Télécom : RM Informatique prend
alors une licence et devient opérateur sous
le nom d’Adista, la branche très haut débit
de RM Informatique. « Les PME et collecti-
vités ne pouvaient pas se doter d’un service
informatique opérationnel 24h/24. Pour se
concentrer sur leur cœur de métier, elles
ont choisi de déporter leur système sur
des datacenters chez Adista ». Regrou-
pant aujourd’hui 15 agences en France en
plus de son siège à Nancy, Adista (CA de
13 M€) gère 3 000 liens télécom dont une
quarantaine en Région Centre. « Ce qui
plaît aux clients, souligne Frédérik Emel,
c’est notre double expertise : opérateur et
informaticien. Nous comprenons ainsi les
problématiques métiers de nos clients :
pépinières d’entreprises, transporteurs,
collectivités… Par ailleurs, Adista est un
opérateur multi-opérateurs. Nous tra-
vaillons avec Médialys et France Télécom
par exemple pour assurer une disposition
maximale du service ».
Un accord-cadre régional
pour la formation
professionnelle
Région Centre et partenaires sociaux ont signé un accord-
cadre destiné à « lever les freins à l’accès à la formation
professionnelle et à mieux anticiper les mutations
économiques, notamment auprès des PME les plus fragilisées »,
comme l’a déclaré François Bonneau, président de la Région
Centre. L’objectif affi ché est de s’allier pour créer une offre
de formation plus cohérente, développer les compétences et la qualifi cation de l’ensemble
des actifs ou encore de faciliter l’accès aux services d’information
et à la formation. Dès 2009 des actions communes verront le
jour, comme une amélioration de l’accompagnement des actifs
engagés seuls dans un processus de VAE (Validation des Acquis de
l’Expérience) et la mobilisation des acteurs de la formation
sur des fi lières prioritaires au niveau local. Huit partenaires
sociaux représentatifs au niveau national ont signé l’accord-
cadre : côté salariés, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO et pour les employeurs la
CGPME, le MEDEF et l’UPA.
services
Frédérik Emel
,
le magazine économique de la CCI du Loiret
Avez-vous pensé à votre publicité dans le magazine de mars 2009
POUR QUE VOTRE COMMUNICATION PORTE SES FRUITSSAMT Conseil
150 rue Faubourg de Bourgogne 45800 SAINT JEAN DE BRAYE tél. 02 38 61 43 01 www.samtconseil.fr mail : [email protected]
14 19 février 2009
développement durable
LA SECONDE VIE des palettes bois
« Allonger la durée d’utilisation des palet-
tes est un moyen d’agir contre la déforesta-
tion : plus elle est recyclée moins d’arbres
sont coupés ». Le concept de “dé ve lop-
pement durable” émerge tout juste il y a
20 ans quand Didier Burban fonde Bur-
ban Palettes Recyclage à Ormes, société
de collecte, tri, vente et revalorisation
de palettes bois. Un débouché opportun
pour les industriels locaux et nationaux
(Burban Palettes possède 8 autres sites
en France) : non seulement ils ne paient
plus pour se débarrasser de leurs plateaux
mais en plus on les leur reprend. « Burban
rachète entre 50 et 150 € la tonne. À la fi n
des années 80, les palettes partaient en
décharge. Il n’y avait pas de revalorisation,
explique Didier Burban. Puis une muta-
tion s’est faite. Le coût des décharges est
devenu important : d’environ 30 € la tonne,
on est passé à 100 € aujourd’hui. Se sont
greffées les lois de 1992 et 1994 interdi-
sant la mise en décharge de tout produit
revalorisable ». Ainsi Burban Palettes col-
lecte environ 10 millions d’unités par an
auprès d’un millier de fournisseurs : des
entreprises du secteur de la logistique,
cosmétique, pharmaceutique, grande dis-
tribution… « La palette bois fait partie de la
grande famille des produits de recyclage.
95 % de notre activité consiste donc à col-
lecter, trier et réparer des palettes pour
déterminer la revalorisation. 5 à 10 % est
non recommercialisable. Les palettes sont
alors broyées et traduites en déchets bois
avant d’être revalorisées sous forme de
panneaux d’agglomérés et, bientôt, sous
forme de combustible pour une chaudière
externe à l’entreprise », développe Didier
Burban.
Une cogénération pour 20 sociétés du
Pôle 45
Le projet, initié par le dirigeant lui-même,
devrait en effet voir le jour en 2011. Une
étude de faisabilité est en cours. « L’idée
est de développer un projet de cogénéra-
tion in situ sur un nouveau site à Ormes en
collaboration avec la CCIL, l’AgglO, Orléans
Technopole, Arbocentre et le Groupement
des Entreprises du Pôle 45. Cette chau-
dière produirait simultanément de l’eau
Trophées 2009 de l’Agence de l’eau Loire Bretagne
Organisés par l’Agence de l’eau Loire Bretagne, les « Trophées de l’eau » récompensent trois actions exemplaires pour la protection de l’eau. Jusqu’au 16 mars 2009, collectivités, associations, industries, exploitations agricoles peuvent déposer leurs candidatures. La manifestation biannuelle propose de concourir dans six domaines différents parmi lesquels la gestion cohérente de l’assainissement en milieu rural ou urbain, les économies d’eau ou encore les actions innovantes de sensibilisation et de concertation sur l’eau et les milieux aquatiques. L’Établissement public du ministère du développement durable, qui compte 310 collaborateurs et dispose d’un budget de 340 millions d’euros, couvre 10 régions, des sources de la Loire et de l’Allier jusqu’à la pointe du Finistère. www.eau-loire-bretagne.fr
Didier Burban
SUR LES 10 MILLIONS D’UNITÉS QUE COLLECTE ET TRIE CHAQUE
ANNÉE BURBAN PALETTES RECYCLAGE, 5 À 10 % GÉNÈRENT DU
DÉCHET BOIS. UN IMPORTANT PROJET DE COGÉNÉRATION, ISSU DE
CETTE BIOMASSE, EST À L’ÉTUDE.
chaude et de l’électricité pour alimenter
une vingtaine d’entreprises du Pôle 45
situées à moins de 1,5 km de la chaudière
et certains projets des communes d’Or-
mes et Ingré qui ont aidé à l’acquisition
du terrain. Ce serait une première en
France ! » Quant à l’intérêt d’un tel pro-
jet, il est double : « réduction de la facture
d’énergie et économie de production de
CO2., les entreprises intéressées par les
copeaux de bois pour alimenter leur pro-
pre chaudière évitant ainsi le transport de
ces copeaux ». Poursuivant son dévelop-
pement dans l’hexagone, Burban Palet-
tes Recyclage affi che aujourd’hui un CA
de 35 M€ et se place, avec plus de 15 000
tonnes de déchets traités par an, comme
un acteur économique important.
LES VINS BIOse cliquent avant de se boireDEUX JEUNES PASSIONNÉS ONT LANCÉ UNE NOUVELLE BOUTIQUE
DE VENTE EN LIGNE DÉDIÉE AUX VINS BIO ET AUX VINS NATURELS. LE
SITE, VINBIONATUREL.FR, AFFICHE UNE CENTAINE DE RÉFÉRENCES
LIVRABLES SOUS 24 OU 48 H.
« C’est en voulant acheter du vin bio, que
l’on s’est rendu compte que l’on avait
du mal à en trouver ». Une frustration qui
conduit Guillaume Le Brun et Cédric Place,
deux grands amateurs de vins et surtout
de vins naturels, à créer vinbionaturel.fr,
une boutique de vente en ligne qui recense
aujourd’hui une centaine de références.
« Nous voulions vendre des vins qui soient
les plus naturels possible du début à la fi n :
c’est-à-dire cultivés sans produits phyto-
sanitaires, sans engrais, sans désherbant
dans les vignes et présentant très peu de
sulfites voire pas du tout. Des vins qui
refl ètent leur terroir ». Accessible depuis
juin 2008, vinbionaturel.fr catalogue des
vins de toute la France et quelques crus
étrangers. « Ligériens pure souche, nous
y avons intégré une très belle sélection
de vins de Loire », précisent Guillaume et
Cédric qui n’ont pas hésité à associer leurs
compétences, web et marketing pour l’un,
de sommelier et de caviste pour l’autre,
pour donner naissance à ce site grand
public. « Nos clients cherchent des vins
vivants, gouleyants, ultra-fruités, digestes,
élégants et francs. Ils ont souvent besoin
d’un petit conseil. Aussi nous avons voulu
un site chaleureux où l’on peut nous join-
dre par téléphone ou par mail ».
Vente pédagogique
Quant à la navigation du site ? Très intui-
tive. Deux critères pour choisir son vin :
par la couleur (rouges, blancs, rosés…)
et par région. Une entrée par le prix est
également possible. « Chaque produit
est accompagné d’une fiche descrip-
tive comprenant des informations sur le
domaine, le cépage, le terroir, la biodyna-
mie, des commentaires de dégustation et
des suggestions gastronomiques : on est
épicurien, on ne fait pas que boire », plai-
santent Guillaume et Cédric. Des caisses
découverte sont également proposées à la
vente : « nous encourageons le panachage.
6 vins différents sont à goûter : 2 rouges,
2 blancs, 2 bulles. De quoi faire un repas
de fête ou de famille. Et si les gens veulent
commander 24 bouteilles différentes de
leur choix, c’est possible ». Enrichi d’in-
terviews, vinbionaturel.fr se veut aussi un
site pédagogique : « régulièrement nous
allons voir les producteurs ou nous les
rencontrons sur les salons pour en savoir
plus sur la façon dont ils travaillent leurs
vignes, explique Guillaume. Cela per-
met aussi de goûter leur cave en cours
d’élevage pour affi ner nos sélections ».
Depuis sa mise en ligne, le site double
chaque mois le nombre de visites (8 000
en décembre) et de commandes. « Nous
avons un stock permanent de 3 000 bou-
teilles et 100 % de nos références sont
disponibles immédiatement ». Abonne-
ment à des coffrets, soirée dégustation,
le pari du naturel semble réussi même
si les deux co-fondateurs se refusent à
surfer sur la vague bio.
février 2009 19 15
Skillvalley aide les entreprises à mieux communiquer avec
les médiasAider les entreprises et les
institutions de la région à mieux communiquer avec les médias : telle est l’ambition de Vincent Ripaud à
travers l’entreprise qu’il vient de créer, Skillvalley communication &
médias. « Aujourd’hui, non seulement les grands groupes s’organisent
pour répondre à leurs besoins de communication, mais les PME
régionales ou les collectivités locales souhaitent elles aussi mieux gérer leurs relations avec les médias ». Pour le créateur, précédemment
attaché de presse au sein d’entreprises et d’institutions, c’est souvent
la méconnaissance du métier de journaliste qui freine les entreprises
dans leur communication. « En sensibilisant les entreprises et les institutions, en les accompagnant
dans leur communication avec les médias, l’objectif est de faire
connaître davantage leurs projets, leurs talents, leur originalité ». Pour
le jeune dirigeant de 33 ans, cette communication est aussi vitale que l’innovation en période de crise.
création
Guillaume Le Brun (à gauche) et Cédric Place
16 19 février 2009
innovation
IPI ou l’innovation éco-responsable
« Le design doit faire oublier la trans-
formation industrielle ». Voici l’un des
objectifs que s’est fi xé Jean-Louis Revel,
PD-G d’International Plastic Industrie (IPI),
implantée à Chilleurs-aux-Bois. « Toutes
nos créations sont signées Philippe Starck.
Nous avons choisi de lui confi er la réali-
sation d’un nouveau concept de vaisselle
éphémère pour son sens de la créativité
bien sûr mais aussi pour sa connaissance
des matières plastiques », poursuit le diri-
geant. « Le tout devant s’inscrire dans une
approche industrielle au niveau hygiène,
norme, traçabilité et dans une démarche
de développement durable ». Ainsi un
système d’assiette ronde ou rectangu-
laire hérissée d’un picot sur lequel repose
tasse, verre ou fl ûte sans aucun risque de
les faire tomber a fait son entrée chez
certains détaillants : un genre de kit main-
libre jetable – mais aussi réu ti li sable –, en
plastique recyclable, idéal pour les cock-
tails et plateaux télé. Créée en 1985, IPI
a rejoint le groupe ONIXA (distributeur de
matières plastiques) en 1996 qui l’accom-
pagne dans son développement d’éditeur-
fabricant de vaisselle éphémère en ther-
moplastique pour les secteurs du catering
aérien, maritime et ferroviaire, mais aussi
pour les professionnels du food service,
les collectivités, les GMS et les particu-
liers. Quant à son site, qui regroupe trois
technologies (injection, impression et le
suremballage), il produit plus de 5 000
tonnes de produits par an.
Une vaisselle biodégradable ?
Inscrite dans une démarche de dévelop-
pement durable, IPI parie sur l’avenir en
développant des solutions éco-responsa-
ble. « IPI est très proactive mais ne veut
pas faire n’importe quoi. Le développe-
ment durable ne doit pas se faire à bon
marché, c’est une réflexion globale »,
insiste Jean-Louis Revel. « Notre appro-
che se traduit donc par un travail du poids,
de l’empilabilité et de l’emballage pour
réduire la supply chain. Exemple. Pour le
transport aérien, tout doit être allégé. IPI a
donc travaillé sur la réduction du poids des
gobelets plastique ramenant un verre de
13,4 g à 9 g. Un amincissement qui engen-
dre une réduction de l’empilage de plus de
50 % et une réduction de 120 camions sur
la route par an. Et ce fabriqué au moyen
de presses électriques plutôt qu’hydrau-
liques, très énergivores ». Résultat : IPI
fournit aujourd’hui des gobelets pour Air
France-KLM mais fournit aussi aux gran-
des surfaces des sachets de couverts
rangés et non plus en vrac. Quant au bio-
dégradable que sollicite tant le marché ?
« IPI travaille sur la possibilité de faire de
l’injection dans les plastiques biodégrada-
bles à base d’amidon, de maïs. Mais avec
une véritable interrogation : est-ce dange-
reux de prendre une ressource alimentaire
pour en faire un produit industriel ? Nous
n’avons pas la réponse ».
Aspidor, prix de l’innovation Equip’Hotel 2008M. Ghadri, médecin à Orléans, a reçu le prix de l’innovation (catégorie salle de bain) pour l’Aspidor lors du salon Equip’Hotel en novembre dernier. Destiné aux secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, mais aussi au marché des particuliers, l’Aspidor est un abattant de toilettes dont la particularité est
de fi ltrer les mauvaises odeurs. Le produit de fabrication française, breveté, a nécessité 10 années de développement et un investissement de 2 millions d’euros. En vente dans quelques enseignes dans le Loiret, l’Aspidor a déjà été acquis par plusieurs restaurateurs du département.
INTERNATIONAL PLASTIC INDUSTRIE, ÉDITEUR-FABRICANT DE VAISSELLE ÉPHÉMÈRE RECYCLABLE,
TRAVAILLE SUR L’OPTIMISATION DU RATIO POIDS/VOLUME DE SES PRODUITS. SA NOUVELLE COLLECTION
EST SIGNÉE PHILIPPE STARCK.
Jean-Louis Revel
RELAIS LOUIS XI,gastronomiquement bioNUTRITHÉRAPEUTE, HÉLÈNE FAUVIN A QUITTÉ SON CABINET PARISIEN
POUR OUVRIR UN HÔTEL-RESTAURANT DANS L’ÉTONNANT RELAIS
LOUIS XI DE MEUNG-SUR-LOIRE. AU MENU : UNE CUISINE SAINE À
BASE DE PRODUITS SAINS.
Deux raisons de faire halte dans ce coin
du Bout du Monde. Le site d’abord,
une ancienne place forte d’où Jeanne
d’Arc bouta les Anglais avant d’être trans-
formée par Louis XI en écuries royales, et
les « repas atypiques » d’Hélène Fauvin que
l’on prend côté jardin, côté Loire ou dans
cette charmante petite salle féminine et
acidulée très Marie-Antoinette. « Un jour,
j’en ai eu assez de dire aux gens comment il
faut manger et faire le marché. J’ai eu envie
de passer à l’acte ». C’est donc fi n 2006
qu’Hélène Fauvin rachète le Relais Louis XI
jusqu’ici privé. La partie restauration ouvre
un an après, suivra en juin 2008 l’hôtel de
12 chambres avec vue sur le fl euve. « Je
voulais donner une référence en lançant
le bio en gastronomie dans un établisse-
ment qui est un véritable écrin ». Aussi foie
gras, viandes, légumes, mais aussi pois-
sons, huîtres et crustacés tout droit livrés
de l’Île d’Oléron chaque semaine, tout est
100 % naturel, sans pesticides, sans colo-
rants ni conservateurs, et sans saveurs de
synthèse : « Tous les produits sont bio et
labellisés y compris les vins, thés, cafés, jus
de fruits, sodas, alcools, l’huile d’olive et de
noix, le vinaigre (de cidre et balsamique)…
Tout est maison, cuisiné à l’ancienne, tout
passe par mes mains ».
« Une cuisine un peu vintage »
Quant à la préparation des plats, que cel-
les et ceux qui veillent à leur ligne et à
leur capital santé se rassurent, elle tra-
duit évidemment le langage du nutrithé-
rapeute : « comme ne pas associer grais-
ses et sucres, ne pas cuire les aliments
à n’importe quelle température mais
apporter une cuisson juste pour ne pas
détruire les vitamines et oligo-éléments
(légumes vapeur, gambas au wok, pâtes
al dente…) ni dans n’importe quelle eau,
précise Hélène Fauvin. Ici elle est fi ltrée
et osmosée pour la cuisson des aliments
et la préparation du café, thé, infusions…
C’est aussi respecter l’équilibre acido-
basique en ajoutant par exemple quelques
gouttes de citron dans un jus d’orange ».
Bref, à l’arrivée une table aussi belle
que saine avec des volailles fermières :
« lapin au champagne, pintade aux fruits
d’hiver, chapon, canard à l’orange, poulet
au chocolat… » ; de fabuleux fromages
et d’irrésistibles desserts : « chantilly de
châtaignes à la vanille, nonnette à l’ita-
lienne servie dans une gelée d’orange et
un mascarpone, jusqu’à la crème chocolat
grand-mère. J’aime que les gens retrou-
vent le goût de leur enfance ». Autant de
merveilles à déguster selon la formule
de son choix : brunch (19,50 €), dîner aux
chandelles (38,50 €) ou dans l’après-midi
au salon de thé. Enfi n, pour les amateurs
qui souhaiteraient aller plus loin dans
la découverte des aliments et des nutri-
ments, Hélène Fauvin propose des cours
de cuisine (60 € la journée) une fois par
mois de novembre à avril.
février 2009 19 17
La Boucherie affi che
des débuts prometteurs
Le restaurant La Boucherie, qui a ouvert ses portes en octobre
dernier à Saran – à côté du Multiplexe Pathé – annonce
des débuts fulgurants : 20 000 repas au 1er décembre pour
une moyenne de 300 couverts quotidiens. L’enseigne saranaise
(une des 65 que compte le groupe La Boucherie en France)
a misé sur une carte de qualité et cible un public d’amateurs
de viande. Le restaurant, dirigé par Yannick Landy, compte 30
salariés. Il est ouvert 7 jours sur 7 et propose des menus complets
à 20 € en moyenne, ainsi que des menus « cinémas », avec
place de cinéma incluse.
à table
Hélène Fauvin
Relais Louis XI
2, rue Saint Pierre
45130 Meung-sur-Loire
Tél. 02 38 44 27 71
18 19 février 2009
dossier
COMMERCE :la loi qui change les règles du jeu
Développer la concurrence pour faire bais-
ser les prix : c’est l’un des objectifs de la
Loi de Modernisation de l’Économie (LME).
Parmi les mesures phares qui concer-
nent le secteur du commerce, l’as sou-
plis sement des conditions d’implantation
des grandes surfaces, conçu pour donner
aux consommateurs plus de choix entre
les différents modes de distribution. Le
nouveau dispositif bouscule les lois Royer
et Raffarin, qui avaient notamment ins-
tauré un processus de contrôle préalable
à l’implantation commerciale à travers
une autorisation délivrée par les com-
missions départementales d’équipement
commercial (CDEC). Cette réglementation,
en intégrant des critères économiques et
concurrentiels dans les décisions d’im-
plantation, se trouvait alors en contra-
diction avec la liberté d’établissement
inscrite dans le Traité de Rome. Mise en
cause par les autorités communautaires,
la législation française a fait l’objet d’une
procédure d’infraction auprès de la Com-
mission européenne. Au 1er janvier 2009,
le seuil de déclenchement des procédures
d’autorisation pour l’implantation (et l’ex-
tension) de magasins passe donc de 300
à 1 000 m2. L’entrée en vigueur de la LME
doit ainsi favoriser la multiplication du
nombre d’opérateurs, avec l’objectif affi -
ché de mettre les distributeurs en concur-
rence et de les inciter à baisser leurs prix.
À ceux qui voient dans cette mesure la
porte ouverte à des implantations débri-
dées, Dominique Moreno, sous directrice
chargée du département de droit public
et économique à la CCI de Paris, rappelle
que le « fi ltre » de l’autorisation a été de
Jean-Pierre Gontier, président des centres
Leclerc Olivet et Fleury-les-Aubrais
EN MOBILISANT LA CONCURRENCE COMME LEVIER DE CROISSANCE, LA LOI DE MODERNISATION
DE L’ÉCONOMIE ENGAGE DES CHANGEMENTS CRUCIAUX POUR LES ENTREPRISES DU COMMERCE.
FACILITATION D’IMPLANTATION DES GRANDES SURFACES, LIBRE NÉGOCIATION DES PRIX ENTRE
FOURNISSEURS ET DISTRIBUTEURS, AUGMENTATION DES CRÉDITS DE SOUTIEN AUX COMMERÇANTS DE
PROXIMITÉ… : LES MESURES EFFECTIVES AU 1ER JANVIER 2009 NE SONT QUE LA PREMIÈRE ÉTAPE D’UNE
RÉFORME QUI S’ÉCHELONNE SUR DEUX ANS.
plus en plus perméable au fil des ans :
« les surfaces autorisées sont passées
d’un million de mètres carrés en 1995 à
plus de trois millions aujourd’hui, avec un
taux d’acceptation de plus de 80 % ». Alors
que le décret relatif à l’aménagement
commercial a été publié le 25 novembre
dernier (1), la LME ne marque que la pre-
mière étape d’une réforme programmée
en deux temps. « Il s’agit d’une adaptation
progressive à la législation européenne,
sans abrogation brutale des lois » explique
Dominique Moreno. Second temps de la
réforme, le projet porté par le député UMP
et rapporteur du texte de la LME Jean-Paul
Charié, sera quant à lui discuté début 2009
pour une application fi n 2009. Il intégrera
la législation de l’aménagement commer-
cial dans le droit commun de l’urbanisme :
l’autorisation d’exploitation commerciale
supprimée, le commerce sera alors régulé
en amont dans les documents d’urba-
nisme locaux. « L’idée est que les élus
reprennent la main sur l’intérêt général
dans ce domaine, nous supprimons la loi
Royer mais actionnons d’autres leviers
pour dynamiser le commerce » argumente
Jean-Paul Charié.
Arsenal réglementaire simplifi é et
nouveaux critères décisionnels
Depuis le 25 novembre 2008, les commis-
sions départementales d’aménagement
commercial (CDAC) se substituent aux
CDEC. Au cœur des nouvelles instances
départementales, les élus locaux, désor-
mais au nombre de cinq et majoritaires : le
maire de la commune d’implantation, celui
de la commune la plus peuplée de l’arron-
dissement (autre que celle d’implantation),
les présidents de l’intercommunalité, du
conseil général et enfi n du syndicat mixte
ou de l’Établissement public de coopé-
ration intercommunale (EPCI) chargé du
SCOT. Siègent à leurs côtés trois « person-
nes qualifi ées » désignées par le préfet,
mais plus les chambres consulaires. Ces
dernières peuvent toutefois, au même titre
que « toute personne dont l’avis présente
un intérêt », être entendues pour éclai-
rer la décision. Plus que dans sa nouvelle
composition, la véritable rupture instaurée
par la réforme réside dans la modifi cation
des critères décisionnels. Ce qui prime
désormais pour toute nouvelle implanta-
février 2009 19 19
« Celui qui veut entreprendre doit être libre »
Président des hypermarchés E. Leclerc d’Olivet, de Fleury-les-Aubrais et de l’enseigne Brico Jardi Leclerc à Fleury-les-Aubrais, Jean-Pierre Gontier se défi nit comme « un passionné de l’entreprise ». « Il faut toujours aller de l’avant, d’autant plus en période de crise, il faut avancer, et vite » assène-t-il. Fondateur et président de la Scamark - fi liale chargée de développer tous les produits de marques distributeur de l’enseigne, 2,5 milliards d’€ C.A. – il a lancé début janvier à Orléans La Source le premier Leclerc drive de la région. Un entrepôt de 2 000 m2 où les commandes des clients sont disponibles 2 heures après leur commande sur Internet, parmi 4 000 références les plus prisées et au même prix qu’en magasin. Ce qu’il pense de la LME ? « Je suis un libéral et suis convaincu que celui qui veut entreprendre doit être libre ». Pour lui, l’élévation du seuil d’implantation ouvre une
brèche aux maxi-discounters, mais il ne le craint pas. « La concurrence n’en sera que plus dynamique et ne m’empêchera pas d’être moins cher ». Commerçant indépendant à l’instar de tous les entrepreneurs adhérents du mouvement E. Leclerc, il en rappelle d’ailleurs la philosophie commune : « être moins cher ». La LME (rebaptisée non sans ironie la « Loi Michel Édouard » dans la sphère Leclerc), « c’est une victoire pour nous, cela représente 20 ans de combat ». Et de rappeler le cheval de bataille du groupe, « seul pourfendeur de la loi Galland, qui nous empêchait de répercuter au consommateur les baisses de prix obtenues auprès des industriels ». S’il déplore la multiplicité des lois parues qui « perturbent nos gestions », Jean-Pierre Gontier attend de l’État qu’il favorise la liberté d’entreprendre et qu’ « il ne publie plus de textes qui sont l’antithèse de la création d’entreprise ».
Jean-Pierre Gontier, président des centres
Leclerc Olivet et Fleury-les-Aubrais
20 19 février 2009
dossier
Localisation et répartition des commerces de plus de 300 m² dans le LoiretHors cafés-hôtels-restaurants, automobile et services à vocation non commerciale
Répartition des commerces Plus Plus Part Nombre
de de des + 1000 m² total de
300 m² 1 000 m² / 300 m² commerces
Alimentaire 13 1 8 % 975
Culture Loisirs 77 23 30 % 743
Équipement de la maison 246 95 39 % 835
Équipement de la personne 68 13 19 % 720
Hygiène Santé 6 0 0 % 1 094
Multi-activités 150 90 60 % 173
Services aux particuliers 4 1 25 % 372
Répartition par activitédes + 300 m²
la Loire
Source : Observatoire économique - CCI du Loiret, janvier 2009
Pays Beauce Gâtinais en Pithiverais
46 établissments
Pays Gâtinais
30 établissements
Pays du Giennois
48 établissements
Agglomération
d'Orléans
281 établissements
Agglomération
de Montargis
91 établissements
Pays Loire-Beauce
22 établissements
Pays Sologne Val Sud
21 établissements
Pays Forêt d'Orléans
Val de Loire
25 établissements
Multi-activités
Hygiène santé
Equipement de la personne
Services aux particuliersEquipement de la maison
Culture-loisirs
Alimentaire
tion, ce sont ses effets en matière d’amé-
nagement du territoire et de développe-
ment durable. Exit les tests économiques
préalables, l’étude d’impact économique
ou encore l’enquête publique requise
pour les surfaces commerciales de + de
6 000 m2, les nouveaux critères tiennent
compte de « l’animation de la vie urbaine,
rurale et de montagne », des fl ux de trans-
port, de la qualité environnementale du
projet ou encore de son insertion dans les
réseaux de transport collectif. La diver-
sité commerciale et la préservation des
commerces de détail de proximité seront
notamment intégrées dans les SCOT
(schémas de cohérence territoriale) et
PLU (Plan Local d’Urbanisme). « Les SCOT
et PLU pourront déterminer les rues, les
ilots, dans lesquels la diversité commer-
ciale ou la préservation du commerce de
détail est nécessaire » précise Domini-
que Moreno. Pour rendre sa décision, la
CDAC dispose d’un délai de 2 mois (contre
4 auparavant) et une autorisation ne peut
être délivrée qu’avec la majorité absolue
des membres présents (avec un quorum
de cinq). Pour contrebalancer l’assouplis-
sement des conditions d’implantation des
grandes surfaces, les pouvoirs du maire
sont renforcés. C’est le cas pour le droit de
préemption dont bénéfi cient les commu-
nes –portant sur les baux commerciaux et
artisanaux comme sur les fonds de com-
merce–, élargi aux terrains susceptibles
d’accueillir des surfaces commerciales
comprises entre 300 et 1 000 m2. La com-
mune dispose alors d’un an pour mettre
en place un projet alternatif favorable au
commerce de proximité. Et dans les com-
munes de moins de 20 000 habitants, les
maires ont en outre la possibilité de saisir
la CDAC sur des projets compris entre 300
et 1 000 m2. Sur ce point, Emmanuel Mallet,
directeur général délégué de DisvalSilor à
Châteauneuf/Loire, émet quelques réser-
ves : « Bien sûr il fallait libérer l’économie
du pays, reste à savoir quelle sera l’éten-
due de ces nouveaux pouvoirs et comment
on va réussir à maintenir un juste équilibre
entre les différentes formes de commerce.
Quelle sera la priorité des élus : la diver-
sité commerciale ? La baisse des prix ?
Les élus auront-ils la capacité d’avoir une
vision prospective pour leur commune ? Il y
aura autant de cas que d’élus, cela risque
février 2009 19 21
Pour une loi du marché et non une loi fi géeLe volet commerce de la LME, entré en vigueur au 1er janvier 2009, n’est que
la première salve de la réforme du commerce. Jean-Paul Charié, député du Loiret, rapporteur de la LME et chargé du contrôle de son application, travaille
sur un second projet qui devrait être effectif à la fi n de l’année. Il annonce le lancement d’un comité de déploiement national chargé de mettre en œuvre la
loi : « Nous allons développer un blog qui fournira un centre de ressources nationales et départementales. Une commission tripartite composée d’élus,
de représentants de chambres consulaires et d’architectes et d’urbanistes, chargée de concevoir un schéma d’urbanisme commercial opposable au
tiers, y publiera ses travaux et recueillera ainsi les avis ». Autre changement proposé : substituer au raisonnement en m2 une distinction à quatre échelons :
le commerce de proximité, le commerce d’agglomération, celui qui rayonne sur plusieurs communes et enfi n sur plusieurs départements. « Il s’agit de réaffi rmer
une libre mais loyale concurrence. La présence de grandes surfaces de vente dans les centres villes, comme la Fnac ou encore Zara, permet de drainer des
clients et d’en faire bénéfi cier les commerçants de proximité ». Sur l’aspect développement durable, critère essentiel pour toute future implantation, Jean-
Paul Charié précise que chaque département pourrait fi xer 20 critères HQE (Haute Qualité Environnementale) parmi lesquels les commerçants de proximité
seraient invités à en retenir 8. « Il s’agit d’inciter et non de contraindre ». Résumer l’esprit de la loi ? « Nous voulons une loi du marché et non une loi
fi gée, monopolisée. J’aimerais que tous ceux qui sont impliqués acceptent une remise en cause mais surtout, qu’ils fassent confi ance à ce nouvel équilibre ».
Jean-Paul Charié, député du Loiret
chargé du contrôle
de l’application de la LME
22 19 février 2009
dossier
d’être un grand désordre… ». Au niveau
national, la composition de la CNAC ne
diffère que très peu de l’ancienne CNEC
(quatre hauts fonctionnaires et quatre
personnes qualifi ées). En revanche, les
conditions de recours à cette instance ont
été profondément modifi ées. Désormais
ouvert à « toute personne ayant un intérêt
à agir », le recours doit s’effectuer dans un
délai d’un mois. Parmi les nouvelles facul-
tés conférées au maire, il y a aussi celle
de saisir l’Autorité de la concurrence « en
cas d’exploitation abusive d’une position
dominante ou d’un état de dépendance
économique ». La nouvelle entité admi-
nistrative indépendante voit ses pouvoirs
d’investigation, de décision et de sanction
accrus par rapport à l’ancien Conseil de
la concurrence. Comme celui d’infliger
des sanctions qui peuvent aller jusqu’à
la résiliation des contrats et la cession de
surfaces. Aux anciennes contraventions de
1 500 € par m2 irrégulier sont substituées
des amendes de 250 € par jour d’ouverture
illicite assorties d’amendes délictuelles de
15 000 € en cas d’inexécution des mesures
préfectorales.
Des mesures pour soutenir
le commerce de proximité
Pour la première fois, la LME instaure la
possibilité pour les distributeurs de négo-
cier les tarifs présentés par leurs four-
nisseurs, dans un souci de plus grande
loyauté des relations. Emmanuel Mallet,
sceptique, s’interroge : « Cette mesure va
profi ter aux industriels à forte notoriété,
la négociabilité des prix ne reposera que
sur leur volonté d’avoir une politique com-
merciale équilibrée… vont-ils préférer voir
leurs produits référencés partout ou réser-
ver leurs meilleures conditions aux plus
gros distributeurs ? ». Autre changement
induit par la LME : les délais de paiement
des clients à leurs fournisseurs sont désor-
mais strictement encadrés. Un dispositif
mis en œuvre pour endiguer un fl éau de
notre économie : les retards de paiement
seraient l’une des causes majeures de la
défaillance d’entreprises en France. À par-
tir du 1er janvier 2009 et sauf dérogations
sectorielles, ces délais ne dépasseront
pas 45 jours fi n de mois maximum ou 60
jours à compter de la date d’émission de
Adhérent à la Fédération de Commerce et de Distribution (FCD), Emmanuel Mallet tient à cette mise au point : « La FCD représente plusieurs enseignes, qui vont du maxi-discount aux hypermarchés en passant par le commerce de proximité. Diffi cile de parler d’une voix homogène lorsque les intérêts sont si divergents ». Pour le délégué général de Disval Silor, spécialisée dans la distribution de produits alimentaires frais et surgelés à destination des supérettes de 50 à 400 m2 (Coccinelle, Cocci Market, Panier Sympa), la LME aura des effets pervers. « Le raccourcissement des délais de paiement devrait peu affecter les commerçants de proximité car ils payent déjà en deçà des délais légaux, en revanche le circuit des petits et moyens grossistes, comme nous, sera touché ». Des nouveaux délais de paiement qui devraient, selon lui, pénaliser les rayons à rotation lente bénéfi ciant de conditions plus souples et obliger
certaines entreprises à accroître leurs besoins de fonds de roulement. Autre question chère au dirigeant de Châteauneuf/Loire : le travail le dimanche. « Si les grandes surfaces peuvent ouvrir le dimanche, elles vont forcément empiéter sur le commerce de proximité. Il est plus diffi cile d’organiser un travail 7 jours sur 7 quand on n’a que 2 ou 3 salariés. Toutes les lois libérales favorisent les structures les plus grandes ». Et d’appeler de ses vœux une justice commerciale plus réactive : « l’économie libérale n’est saine que si les décisions sanctionnant une mauvaise gestion sont vite prises. Je ne suis pas contre une économie libérale et je constate que lorsqu’on fait son travail correctement, on persiste sur le marché ». Au fi nal, le directeur délégué souhaite que la loi « reste garante des équilibres » et ne soit pas synonyme d’« un renforcement des concentrations et de certains lobbyings ».
« Les lois libérales favorisent les structures les plus grandes »
Emmanuel Mallet – directeur général délégué Disval Silor
la facture. En 2012, ils devraient s’élever à
30 jours. « Il y a longtemps que la grande
distribution n’est plus un mauvais payeur
et qu’elle ne fait plus de profi ts sur des
délais de paiement outranciers », s’in-
surge Jean-Pierre Gontier, président des
centres E.Leclerc d’Olivet et de Fleury-
les-Aubrais, « dans un magasin comme
celui d’Olivet le délai moyen de paiement
se situe à 38 jours. Cette mesure peut
être gênante pour des structures moins
solides ou celles qui viennent de se créer
mais dans une période où les banques
sont frileuses, cela va alléger la trésorerie
de certaines PME-PMI ». Ce qui l’indigne
davantage, c’est l’attitude de l’État, « qui
paye à 120 voire à 180 jours et qui devrait
pourtant être le premier à appliquer ses
propres lois ». Quid du commerce de
proximité dans cette réforme ? Stéphane
Thomas, délégué régional au commerce
et à l’artisanat, rappelle qu’il fait l’objet
d’un soutien appuyé du gouvernement :
« Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé
du commerce, de l’artisanat, des PME,
du tourisme et des services, avait déjà
annoncé en juin une politique clairement
renforcée vers le commerce de proximité.
Une volonté gouvernementale également
signifi ée en conseil des ministres au mois
de septembre ». Parmi les priorités : une
meilleure connaissance du secteur pour
en identifi er les bonnes pratiques et leur
diffusion aux niveaux local et national, une
réforme des outils de soutien aux projets
innovants et porteurs de croissance mais
aussi la valorisation du commerce de
proximité. Dans cet esprit, le FISAC (Fonds
d’intervention pour les services, l’artisa-
nat et le commerce) voit plusieurs de ses
leviers assouplis et élargis (lire encadré
ci-dessous). Stéphane Thomas le souli-
gne, les projets FISAC, qu’ils concernent
le milieu rural ou urbain, sont nombreux
dans le Loiret. « La ville d’Orléans pour-
suit une dynamisation de son centre-ville
commercial et fi nalise une demande de
3ème tranche. C’est aussi le cas de la ville
de Montargis, qui devrait déposer une
demande de 1ère tranche portant sur des
investissements structurants pour son
centre-ville et un programme conséquent
d’animations commerciales : deux opé-
rations qui sollicitent le FISAC pour près
d’1,5 millions d’euros et qui attestent de la
vitalité des acteurs de centre-ville ». Selon
Franck Lehuédé, chef de projet au départe-
ment consommation du CREDOC (2), la LME
devrait bien sûr stimuler la concurrence
sur les prix, mais sans doute favoriser les
acteurs en place et l’émergence de zones
nouvelles où les « chaînes risquent de se
cannibaliser entre elles ». Et le consom-
mateur au fi nal ? Franck Léhuédé le décrit
vieillissant (26,4 % de la population sera
âgée de 80 ans et plus en 2020), vivant de
plus en plus seul, aujourd’hui peu réceptif
aux critères « label » et « marque », mais
davantage enclin à privilégier le commerce
de proximité et soucieux de gagner du
temps. Parallèlement, un récent sondage
Fevad/Credoc (3) révèle que les Français
février 2009 19 23
Le Fisac, un dispositif assoupli et élargi
Stéphane Thomas – Délégué régional
au commerce et à l’artisanat
Créé par la loi du 31 décembre 1989, le FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) évolue lui aussi avec l’entrée en vigueur de la LME au 1er janvier 2009. « La priorité du Fisac est de cibler son action sur les lieux de fragilité du commerce et les aides aux entreprises » déclare Stéphane Thomas, délégué régional au commerce et à l’artisanat. Un dispositif fi nancé par la Tascom (due par les commerces dont le C.A est supérieur à 3 000 € m2) avec un budget en hausse, « doté de 100 millions d’euros pour 2009, contre environ 80 millions en 2008 » précise Stéphane Thomas. Parmi les principales mesures de soutien au commerce de proximité, les taux d’aide sont relevés de 30 à 40 % et la taille des communes rurales éligibles passe de 2 000 à 3 000 habitants. « Bien que la période ne soit pas propice à l’euphorie
budgétaire, les actions dynamiques en milieu rural sont nombreuses dans le Loiret. Les pays Giennois, Beauce Gâtinais en Pithiverais, Sologne Val Sud, Forêt d’Orléans Val de Loire souhaitent par exemple relancer des opérations collectives de modernisation du commerce et de l’artisanat » constate le délégué régional. Et de rappeler que le Fisac, s’il vient en accompagnement de projets souvent ambitieux, suppose un partenariat technique et fi nancier avec les acteurs locaux. Du côté des aides aux entreprises, les plafonds d’éligibilité sont portés de 800 000 € à 1 million d’euros de C.A., et de 50 000 à 75 000 € pour le montant des dépenses retenues. « Autre assouplissement très attendu, poursuit Stéphane Thomas, c’est la réduction du délai de carence entre le fi nancement de deux opérations, qui sera désormais de deux ans contre 5 précédemment ».
24 19 février 2009
dossier
Loi Galland : la loi sur la loyauté et l’équilibre des relations commerciales ou loi Galland (du nom du ministre délégué aux Finances et au Commerce extérieur) est entrée en vigueur le 1er janvier 1997, dans le but de réglementer les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs. Son objectif était de protéger le petit commerce et les fournisseurs, en interdisant aux grandes surfaces de répercuter la totalité des ristournes et des rémunérations des prestations commerciales qu’ils recevaient de leurs fournisseurs dans les prix de vente aux consommateurs.
Loi Royer : la loi d’orientation du commerce et de l’artisanat du 27 décembre 1973, dite loi Royer, était destinée à réglementer l’urbanisme commercial. Elle a institué une procédure obligeant les projets de création de commerce de plus de 1 000 m² dans une commune de moins de 40 000 habitants et de plus 1 500 m² au-delà, à demander au préalable l’autorisation, en complément du permis de construire, des Commissions départementales d’urbanisme commercial (CDEC) pour s’implanter ou s’agrandir.
Loi Raffarin : loi française du 5 juillet 1996 qui renforce la loi Royer en
abaissant à 300 m² le seuil de la surface au-delà duquel une autorisation administrative d’implantation de surfaces commerciales est nécessaire.
Loi de Modernisation de l’Économie (LME) : www.modernisationeconomie.fr :- mesure n° 3 « Réduire les délais de
paiement »,- mesure n° 15 « Permettre la
négociabilité des tarifs entre distributeurs et fournisseurs »,
- mesure n° 17 « Renforcer les aides en faveur du petit commerce ».
- mesure n° 18 « Favoriser l’installation de plus de supermarchés pour avoir plus de supermarchés et faire baisser les prix »
- mesure n° 19 « Créer une autorité de la concurrence unique ».
FISAC : Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce mis en œuvre pour des opérations classées en quatre catégories : les opérations
collectives, rurales ou urbaines, les opérations individuelles à destination des entreprises en milieu rural, les études, les actions collectives spécifi ques décidées par le ministre chargé du commerce et de l’artisanat. Les décisions d’attribution des aides sont prises par le ministre sur la base de projets instruits au plan local par les préfectures de département et après avis des délégués régionaux au commerce et à l’artisanat.
PLU : Plan Local d’Urbanisme, principal document d’urbanisme de planifi cation de l’urbanisme communal ou éventuellement intercommunal.
SCOT : Schéma de cohérence territoriale, document d’urbanisme qui fi xe, à l’échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, les organisations fondamentales de l’organisation du territoire et de l’évolution des zones urbaines, afi n de préserver un équilibre entre zones urbaines, industrielles, touristiques, agricoles et naturelles. Instauré par la loi SRU du 13 décembre 2000, et élaboré par un ou plusieurs EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale), il fi xe les objectifs des diverses politiques publiques en matière d’habitat, de développement économique, de déplacements.
REPÈRES
sont toujours plus nombreux à acheter
à distance. Avec 78 % d’acheteurs sur la
Toile d’octobre 2007 à 2008, le chiffre est
en augmentation de 5 % par rapport à 2006,
soit deux millions d’acheteurs en plus. La
tendance est encore à la hausse si l’on en
croit les intentions d’achat. Que plébiscitent
ces cyberconsommateurs ? La simplicité
et la compétitivité des prix, plus faciles à
comparer. En revanche, l’impossibilité de
toucher ou de voir le produit, tout comme
l’absence de conseil d’un vendeur sont les
derniers freins pour les plus réfractaires.
Pour combien de temps encore ?
(1) Décret n° 2008-1212 du 24 novembre 2008 relatif à l’aménagement commercial
(2) Centre de recherche pour l’étude et l’observa-tion des conditions de vie
(3) Sondage Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) /Credoc – octobre 2008
LE 18 FÉVRIER SUR WWW.TWIDECO.TV, UN ACTU DIRECT SPÉCIAL RÉFORME DE L’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL
QUELLE EST LA POSITION DE LA
CCI DU LOIRET VIS-À-VIS DU VOLET
COMMERCIAL DE LA LME ?
Je constate simplement que la nouvelle
loi est entrée en vigueur au début de cette
année et elle s’impose à tous. En outre,
certains changements, comme la mise en
place des CDAC(*), ne sont que transitoires
puisque la réforme à laquelle travaille le
député du Loiret Jean-Paul Charié va don-
ner une nouvelle impulsion au commerce
dès la fi n 2009. Comme elle l’a toujours
fait, la CCI du Loiret restera attentive à ce
que l’équilibre commercial soit préservé.
Certes elle ne siège pas dans les CDAC,
mais elle pourrait être concertée dans le
cadre de l’élaboration des documents d’ur-
banisme qui régiront, prochainement, les
implantations commerciales. Avec cette
réforme, les élus ont acquis le pouvoir
de dessiner le paysage commercial. Une
chose est certaine : qui peut aujourd’hui
se déclarer opposé au maintien du com-
merce de proximité ? Il apparaît évident
que le véritable arbitre au final sera le
consommateur, peut-être même l’élec-
teur… Quoiqu’il en soit, la CCI du Loiret
se réserve le droit d’exprimer librement
sa position, face à des situations qu’elle
jugerait anormales ou excessives dans le
cadre de ce nouveau processus.
UN BILAN DE L’ACTION DE LA CCI EN
MATIÈRE D’URBANISME COMMERCIAL ?
Les CDEC(*) ont étudié 35 dossiers en
2008 (61 en 2007), et 22 318 m2 ont été
ainsi accordés par les CDEC et CNEC(*)
(contre 40 322 m2 en 2007). La CCI du Loi-
ret s’est mobilisée chaque fois que des
questions majeures se sont posées pour
les commerçants : une enquête a ainsi été
réalisée auprès de la grande distribution
et des unions commerciales au sujet des
ouvertures dominicales, suivie d’une réu-
nion de concertation avec les collectivités
locales. Bien entendu, la LME a fait l’objet
de plusieurs réunions d’informations et
d’échanges. La CCI s’implique aussi aux
côtés des collectivités lors de la défi nition
de leur politique commerciale et sur cer-
tains projets commerciaux avec les unions
commerciales. Il nous incombe également
de « monter au créneau » pour défendre
l’intérêt des entreprises commerciales
lorsque nous le sentons menacé, comme
avec le village de marques à Romorantin.
QUELLES SONT AUJOURD’HUI LES
AUTRES COMPÉTENCES DE LA CCI EN
MATIÈRE DE COMMERCE ?
Notre champ d’action est très large et
varié. Il s’étend du soutien au commerce
de proximité, par exemple à travers le
déploiement des Points Multi-Services
dans les zones rurales, à la collabora-
tion avec les unions commerciales (UC),
qu’il s’agisse d’opérations d’animations
au niveau départemental comme le très
prisé « Commerce en Fête » ou encore
l’accompagnement de ces UC dans le
cadre d’opérations de développement local
de type FISAC ou ORAC. Un autre volet
fort de notre action concerne l’ac com pa-
gnement du secteur face aux mutations
qu’il connaît, particulièrement fortes ces
derniers temps. Dans ce cas, notre action
va de la promotion des TIC auprès des
commerçants à l’intervention d’experts
sur des sujets pointus, en passant par
une sensibilisation au développement
durable. Sans oublier notre observatoire
du commerce qui permet de suivre l’offre
commerciale et le comportement d’achat
des ménages du Loiret et de la région Cen-
tre. Des compétences variées au service
d’une bonne appréhension du secteur,
qui s’adaptent en permanence à l’en vi-
ron nement économique.
(*) Lire page 24
février 2009 19 25
CCI infos
interview
SOUTIEN AU COMMERCE DE
PROXIMITÉ, PARTENARIAT AVEC
LES UNIONS COMMERCIALES,
ACCOMPAGNEMENT DES
COMMERCES FACE AUX
MUTATIONS, OBSERVATOIRE
DU COMMERCE OU ENCORE
URBANISME COMMERCIAL :
LES ACTIONS MENÉES PAR
LA CCI DU LOIRET DANS CE
SECTEUR SONT MULTIPLES.
L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA
LOI DE MODERNISATION DE
L’ÉCONOMIE (LME) PRÉFIGURE
UNE NOUVELLE PHYSIONOMIE DU
PAYSAGE COMMERCIAL, AUQUEL
LA CCI ACCORDE D’ORES ET DÉJÀ
LA PLUS GRANDE ATTENTION.
DÉCRYPTAGE PAR YVES
BROUSSOUX, SON PRÉSIDENT.
« LE VÉRITABLE ARBITRE, AU FINAL, SERA LE CONSOMMATEUR, PEUT-ÊTRE MÊME L’ÉLECTEUR… »
Une solution opérationnelle pour la gestion des compétences
Une solution financière attractive
Des formalités administatives simplifiées
février 2009 19 27
CCI infos
TAXE D’APPRENTISSAGE :optez pour la saisie en ligne !
Nouvelle adresse pour le centre de formation de la CCI du Loiret !Depuis le 12 janvier dernier, le centre de formation de la CCI du Loiret est situé Impasse de Monbary à Ormes (Pôle 45).
ZOOM SUR LA FORMATIONResponsable de projets industriels, option marketing et vente
CCI infos
Rechercher la performance par l’amé-
lioration continue et l’élimination des
gaspillages : tel est l’esprit du Lean, déve-
loppé à l’origine au Japon par Toyota, et
qui a donné naissance au Toyota Poduc-
tion System (TPS). Une nouvelle manière
de produire disséquée dans une étude du
MIT (1) dans les années 80, qui décrypte les
raisons de la suprématie de Toyota sur les
autres constructeurs américains. Véritable
outil qui permet aux entreprises de gagner
en performance et en compétitivité, le Lean
est un processus applicable à toutes les
entreprises, quelle que soit leur taille, leur
secteur (industriel ou tertiaire, même les
hôpitaux et les cliniques s’y intéressent)
ou leur mode de fabrication (grande série
ou unitaire). « L’idée du Lean, c’est de faire
mieux avec les moyens dont on dispose,
afi n de mieux répondre aux attentes de ses
clients tout en améliorant sa productivité
et compétitivité », précise Nathalie Ami-
not-Boulley, animatrice de la communauté
Loiret Ecobiz Performance industrielle au
sein de la CCIL. Ce que peuvent attendre
les entreprises d’une démarche Lean ?
L’implication du personnel, de nouvelles
méthodes de travail et une amélioration
de la qualité produit et service. À la base
de la « pensée Lean », philosophie de
gestion de l’entreprise orientée clients,
quelques principes essentiels : définir
la valeur de chaque produit ou service,
identifi er la chaîne de valeur, créer des
fl ux de valeur continus (fl ux tirés par le
client uniquement) et viser la perfection
en permanence. Un processus qui s’appuie
autant sur le capital humain (« on forme
des hommes avant de fabriquer des pro-
duits ») que sur celui de l’entreprise. Dans
une démarche Lean, chaque problème est
une opportunité d’amélioration.
Une démarche qui s’inscrit dans la durée
Processus de fond, le Lean dispose d’une
boîte à outils permettant de résoudre les
problèmes au fur et à mesure qu’ils sont
détectés. Comme par exemple la méthode
des 5S relative à l’organisation du poste de
travail, le SMED (Single Minute Exchange
of Die), changement rapide d’outil ou de
fabrication, ou encore la VSM (Value Stream
Mapping), cartographie de la chaîne de
valeur. Appliqué ponctuellement, le Lean
n’apporte pas les résultats attendus. En
revanche, déployé en profondeur et à tous
les niveaux de l’entreprise, son effi cacité
se révèle redoutable. Pour accompagner
les entreprises dans le déploiement du
Lean, la CRCI et le réseau des CCI de la
région Centre, en partenariat avec l’Institut
Lean France (ILF), ont créé le Relais Lean
Centre. La nouvelle structure régionale
d’animation et d’information propose un
accompagnement continu aux entreprises
qui souhaitent mettre en œuvre ou appro-
fondir une telle démarche. Il a donc pour
vocation de sensibiliser les entreprises
au Lean, d’identifi er leurs besoins et de
mettre en place les formations adaptées
pour les tops managers, les superviseurs
et les référents Lean, mais aussi d’orga-
niser des conférences thématiques. Il est
composé de conseillers entreprises, de
collaborateurs d’entreprises ayant déjà
appliqué le Lean. Dans le Loiret, une nou-
velle communauté Loiret Ecobiz, dédiée à
la performance industrielle, sera lancée le
19 février prochain (lire l’encadré), avec le
Lean comme axe phare. Grâce à la plate-
forme collaborative en ligne et à travers
des rencontres, les échanges de bonnes
pratiques, d’expériences et d’informations,
trouveront un cadre propice. Aujourd’hui
considéré comme un moyen de vaincre
tous types d’ineffi cacités en entreprise, le
Lean serait-il une arme supplémentaire
pour affronter la crise économique ?
(1) Massachussett Institute of Technology – J. Womack & D. Jones
Loiret Ecobiz poursuit son déploiement en 2009 avec le lancement, le 19 février prochain dans les locaux de la CCIL Place du Martroi à Orléans, de la communauté Performance industrielle. La communauté s’adresse en priorité aux dirigeants, aux responsables production et technique, mais aussi aux responsables achats et leurs équipes. La présentation de la communauté sera doublée du lancement du Relais Lean Centre, en présence de Michel ALLIROT, de l’Institut Lean France. Il interviendra sur le thème « Comment démarrer, poursuivre ou approfondir une démarche Lean ? ».
Sur inscription auprès de Nathalie Aminot-Boulley, animatrice de la commu-
LE CENTRE D’ETUDE DES LANGUES> Langues enseignées : anglais, américain, russe, allemand, polonais, espagnol, chinois,
italien, japonais, portugais, français langue étrangère.
> Une offre diversifi ée, répondant aux besoins de votre entreprise• Cours en présentiel : face à face ou en petits groupes• Parcours individualisés et tutorés (e-learning)• Stages en immersion• Formations par téléphone• Coaching
REACTIVATION DES BASES LINGUISTIQUES : 620 €Module de 40 heures, incluant :• E-learning tutoré• Expression orale en petits groupes• Face à face pédagogique – Nous consulterDes formations « sur mesure » pour des objectifs individuels au sein de l’Espace Langues ou dans votre entreprise, toute l’année, selon devis. Un Centre d’Examens pour le T.O.E.I.C., le WIDAF, l’ELYTE et Examens des Chambres de Commerce Franco-Etrangères.
Des formations qualifi antes, diplômantes pour vos salariés en Congé Individuel de Formation en contrat de professionnalisation sur les métiers de : Commercial terrain, Acheteur.
Notre appuidans la conception de votre plan de formation
A partir> de vos projets d’amélioration, d’orientation ou
d’investissement> des souhaits exprimés par vos collaborateurs> de l’évolution de vos métiers > de votre culture entreprise > de votre environnement,
Le pôle cci formation> identifi e et analyse vos besoins et axes de progrès> élabore un plan d’action et une offre pédagogique adaptée> vous propose des solutions de validation des acquis> assure un suivi post-formation> vous guide dans la gestion de vos demandes de DIF