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Littrature de langue arabe
La littrature arabe concerne tous les crits (en proseou en vers)
rdigs en langue arabe. Cela ne comprendpas les uvres crites avec
l'alphabet arabe utilis pourtranscrire une autre langue, comme le
persan ou l'ourdou.Le terme 'adab (arabe : ), qui signie
au-jourd'hui littrature en arabe, n'est utilis en ce sensque depuis
la Nahda (XIXe sicle), quand la littraturearabe sest aligne sur les
concepts et les genres litt-raires occidentaux[1]. Avant le XIXe
sicle, il n'y a pasde terme arabe correspondant au mot littrature ,
en-globant l'ensemble de la production crite.On distingue la
littrature moderne et contemporaine(du XIXe sicle nos jours) de la
littrature classique(du VIe sicle la n du XVIIIe sicle). Les
tmoignagesantrieurs au VIe sicle ne constituent que des fragmentsde
langue crite.
1 La littrature classique (al-turth) : du VIe sicle 1800
Dans la littrature arabe classique, laquelle on se r-fre en
arabe par l'expression al-turth (arabe : ), le patrimoine , la
frontire n'est pas claire entre lesuvres purement littraires, qu'on
qualierait aujourd'huid'artistiques et les uvres d'rudition ou
scientiques. Eneet, selon le mot de Jamel Eddine Bencheikh : La
litt-rature arabe a vcu jusqu'au XIXe sicle sur ses
propresconcepts, en dnissant ses propres catgories [2]. Deplus, le
fait qu'on lise aujourd'hui des uvres qui, l'poque de leur
composition, se voulaient didactiques etscientiques, comme des
uvres purement littraires, ouartistique, brouille encore plus les
repres utiliss par lacritique contemporaine. La singularit des
catgories d-nies par la littrature classique elle-mme pour se
d-crire tient aussi au fait que toute la production littraire,au
moins du VIIIe au XVe sicle, sest accompagne d'unretour thorique et
critique sur elle-mme reprsente parles direntes ruditions,
islamiques et profanes.Parmi les traits spciques de la littrature
arabe clas-sique :
La compilation et l'exgse du Coran eurent uneinuence dterminante
sur l'volution de la littra-ture arabe classique en donnant
naissance au VIIIesicle aux sciences auxiliaires (philologie,
gram-maire, lexicographie, science des gnalogies, desguerres et des
batailles, etc.).
C'est une littrature qui n'est pas ontologique-ment centre
autour d'popes, mais autour de laposie. Ce sont les philologues de
Basra et Kfaqui, au VIIIe sicle, compilrent les grands
potesprislamiques, fournissant ainsi aux gnrations sui-vantes de
potes, de littrateurs et d'rudits lesmythes et la matire de la
rexion littraire.
Enn le dveloppement de la littrature d' adab, auxVIIIe-IXe
sicles, permet l'essor d'une littrature enprose mais institue un
cart fondamental entre unelittrature de l'lite et la littrature
populaire,dont la polarisation sera encourage par la diglossiede la
langue arabe. Les Mille et une nuits, uvre sibien connue en
Occident, est la moindre des grandesgestes (ou romans) produites
par cette littrature po-pulaire.
1.1 La littrature pr-islamique
Article dtaill : Littrature prislamique.
La priode prcdant la rvlation du Coran et le dve-loppement de la
civilisation islamique est appele, dans lalangue du Coran, Jhiliyya
la priode de l'ignorance [3].Les thologiens entendent d'abord par
ce terme la priodedu paganisme des Arabes avant la rvlation
coranique etleur ignorance de Dieu. Mais ds la n du VIIe sicle,la
Jhiliyya est idalise par les rudits qui la dpeignentcomme l'ge d'or
de la langue arabe authentique et le ber-ceau des vertus arabes
exemplaires[4]. Aujourd'hui, en-dehors des sciences religieuses, le
terme de Jhiliyya n'estpas connot et sapplique en pratique pour
dsigner la p-riode de 500 612 (dbut de la prdication islamique)ou
622 (Hgire)[5],[6]. Bien qu'il y ait peu de traces de lit-trature
crite durant cette priode, la tradition littraireorale est dj riche
et dveloppe. Dans les dernires an-nes du VIe sicle et au dbut du
VIIe sicle, l'crit inter-vient plus rgulirement dans la
conservation et la trans-mission des uvres, mais la transmission
orale prvauttrs largement jusqu' la n du VIIe sicle, voire le
milieudu VIIIe sicle[7]. C'est par la collation de cette
traditionorale au VIIIe sicle par les grands transmetteurs puisles
philologues de Basra et Kufa que cette littrature nousest
parvenue.Les premiers crits de la littrature prislamique sontdonc
compils deux sicles aprs leur production, ce quia pos la question
de l'authenticit des uvres et de laabilit des sources, donnant lieu
de nombreux dbats,
1
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2 1 LA LITTRATURE CLASSIQUE (AL-TURTH) : DU VIE SICLE 1800
qui se poursuivent aujourd'hui (voir l'article sur M. M.Chaker
et Taha Hussein). Si une partie de cette littra-ture est suspecte
d'tre apocryphe (et ce ds le VIIIesicle), comme la posie des sa'lk
(les potes-brigands),elle est gnralement admise comme authentique
dansl'ensemble, malgr les attributions errones, les correc-tions ou
les ajouts subis lors de sa transmission et desa collation[4].La
littrature prislamique est reprsente avant toutpar la posie, avec
pour euron les Mu'allaqt, et pourinstrument la qasida, la grande
ode prislamique, mo-nomtre et monorime. Les premires anthologies de
laposie jhilite, rputes ables, sont les Asma'iyyt (Lespomes choisis
d'al-Asmai), les Mufaddaliyat (Les pomeschoisis de Mufaddal), et
plus tardivement la Hamsad'Abu Tammam. Ces anthologies n'avaient
pas vocation l'exhaustivit, au contraire, elles prsentent une
slec-tion de pomes jugs par le compilateur comme tantles meilleurs
ou les plus reprsentatifs. Les slections deMufaddal et d'al-Asmai
prsentent des qasidas entires.LaHamasa va plus loin dans le tri,
puisqu'elle ne contientpresque pas de pome complet, mais seulement
des versextraits de pomes - dont beaucoup sont
aujourd'huiperdus[8]. Nous n'avons donc aujourd'hui qu'une
visionpartielle de l'ensemble de la production potique jhi-lite.
Par ailleurs, on ignore les dbuts et le dveloppe-ment de cette
posie, dj trs labore au VIe sicle[9].Sa dimension conventionnelle
(avec une organisation th-matique des qasidas, des modles clbres et
des thmesrcurrents) implique une longue tradition
antrieure[4].L'Hymne de Qniya, hymne sudarabique versie datantdu
Ier au IIIe sicle de notre re, dcouverte au Ymenen 1973,
apparemment monorime, pourrait tre un an-ctre de la qasida
prislamique[10]. Elle atteste en tout casqu'une posie sacre
prsentant quelques traits communs la qasida tait pratique trois
cinq sicles avant ceuxque les critiques classiques appellent les
premiers potesarabes[10].La posie prislamique fournit la posie
arabe sa formeet ses thmes classiques, ainsi que la plupart de ses
genresmajeurs : madh (loge), hij' (satire), rith' (lgie fu-nbre),
fakhr (jactance ou loge de soi), nasb (vocationnostalgique de la
femme aime). Plusieurs des thmesqu'elle introduit deviendront des
genres part entiredans les sicles suivants[11], tels les tardiyyt
(scnes dechasse) et les khamriyyt (posie bachique), devenus
desgenres part entire sous la plume d'Ab Nuws[12]. Aunombre des
potes prislamiques les plus reprsentatifson peut citer Imrou'l
Qays, le Prince errant, Zuhayr IbnAb Sulm ou Amr Ibn Kulthm. ct des
potes b-douins gurent les potes de cour, de Jbiya et
d'al-Hra,respectivement capitales des royaumes ghassanide (vas-saux
des Byzantins) et lakhmide (vassaux des Perses). Leplus important
d'entre eux est sans conteste Al-Nbighaal-Dhubyn[13].En plus de la
posie, la littrature prislamique com-prend les Jours des Arabes
(les rcits des batailles et des
guerres), les discours et harangues clbres, les gnalo-gies, la
prose rime des devins (saj' ) et les proverbes.
1.2 La priode coranique et l'Islam
Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer,
ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle
{{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.Le
Coran a eu une inuence considrable sur la langue
Le Coran a t la premire uvre majeure et la plus inuente dela
littrature arabe.
arabe. La langue utilise dans le Coran a donn naissance ce que
l'on appelle aujourd'hui l'arabe classique quijouit toujours d'un
important prestige parmi les locuteursdes dialectes arabes
modernes. Non seulement le Coranest la premire uvre de longueur
signicative crite enarabe, mais il prsente galement une structure
bien pluscomplexe que les travaux littraires prcdents avec
sonorganisation en 114 sourates (chapitres) qui contiennent6536
ayats (versets). Il prsente de nombreuses gureslittraires :
injonctions, narrations, homlies, paraboles(considres comme des
paroles divines), ainsi que desinstructions et mme des commentaires
sur le Coran lui-
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1.3 Lrudition islamique 3
mme et la manire dont il sera reu et compris. Para-doxalement,
il est galement autant admir pour ses mul-tiples mtaphores
complexes que pour la clart de sontexte, une caractristique quil
mentionne lui-mme dansla sourate 16 :103.Bien quil contienne des
lments la fois de prose et deposie (ce qui le rapproche du genre
littraire saj ou proserythmique), le Coran est considr comme une
uvreunique qui nentre pas dans ces classications littraires.Le
texte est compris comme une rvlation divine et il estconsidr comme
ternel et incr. Cette approche par-ticulire a conduit lapparition
de la doctrine du ijazou inimitabilit du Coran, qui arme que
personnene peut copier son style littraire ni mme ne doit es-sayer.
En proscrivant les crits dinspiration coranique,cette doctrine du
ijaz a peut-tre un peu limit limpactdu Coran sur la littrature
arabe. Ceci a probablementexerc une pression sur les potes
pr-islamiques du VIesicle, dont la popularit parmi le peuple les
mettait enconcurrence avec le Coran. En eet, on constate ensuiteun
manque manifeste de potes dignes de ce nom jus-quau VIIIe sicle.
Une exception notable est cependant relever, il sagit dHassan ibn
Thabit qui composa despomes la gloire de Mahomet et fut connu comme
le pote du prophte . Tout comme la Bible a tenu uneplace importante
dans les littratures des langues tran-gres, de mme le Coran a marqu
durablement larabe.Il est la source de nombreuses ides, allusions
et citationset son message moral a inuenc de nombreux
travauxultrieurs.En dehors du Coran, les hadiths, qui consignent la
tradi-tion de ce que Mahomet est cens avoir dit et fait dans savie,
constituent une vritable somme littraire. La totali-t de ces actes
et travaux sont appels sunnah qui se tra-duit par tradition . Parmi
les hadiths, certains, consid-rs comme plus authentiques, sont
distingus sous le nomde sahih. Lune des collections de hadiths les
plus embl-matiques inclut ceux de Muslim ibn al-Hajjaj et ceux
deMohammed al-Bukhari.Une autre composition littraire importante
dans lestudes coraniques est le tafsir ou commentaire sur leCoran .
Les crits arabes en relation avec la religion in-cluent galement de
nombreux sermons et des textes deprires, comme les paroles dAli qui
furent collectes aucours du Xe sicle dans le Nahj al-Balaghah ou le
che-min de lloquence
1.3 Lrudition islamique
Article dtaill : Sciences islamiques.Cette section ne cite pas
susamment ses sources.Pour l'amliorer, ajoutez des rfrences
vriables[Comment faire ?] ou le modle {{Rfrence nces-saire}} sur
les passages ncessitant une source.Les recherches sur la vie et
lpoque de Mahomet et ladtermination des parties authentiques des
sunnah, furent
Manuscrit arabe du XIIe sicle tir des Eptres des frres de la
pu-ret (Ikhwan Alsafa, ) un groupe de philosophesarabes
une des premires causes majeures du dveloppement delrudition en
langue arabe. Une des raisons du rassem-blement de la posie
pr-islamique tient au fait que cer-tains de ces potes taient
proches du prophte (commeLabid, qui a vraiment rencontrMahomet et
sest converti lIslam) et que leurs crits clairaient lpoque
laquelleces vnements staient produits. Mahomet a galementinspir les
premires biographies arabes, connues sous lenom dal-sirah
al-nabawiyyah. La toute premire fut rdi-ge par Wahb ibn Munabbih
mais cest Muhammad ibnIshaq qui crira la plus clbre. Tout en
traitant de la viedu prophte, les lettrs racontaient galement les
vne-ments et les batailles du dbut de lre islamique, et leursrcits
prsentent aussi de nombreuses digressions sur lesanciennes
traditions bibliques.Un certain nombre des premiers travaux tudiant
lalangue arabe ont t commencs au nom de lIslam. Latradition
rapporte que le calife Ali, aprs avoir lu un Co-ran qui prsentait
des erreurs, a demand Abu al-aswadal-Du'ali dcrire un livre qui
codierait la grammairearabe. Un peu plus tard, Khalil ibn Ahmad
crira le Ki-tab al-Ayn, premier dictionnaire darabe qui
comprenaitgalement des travaux sur la prosodie et la musique.
Sonlve, Sibawayh, produira luvre la plus respecte de lagrammaire
arabe, connue sous le nom de al-Kitab quisignie simplement le livre
.Dautres califes ont exerc leur inuence sur larabecomme Abd
al-Malik, qui en a fait la langue ociellede ladministration du
nouvel empire, et Al-Mamun qui
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4 1 LA LITTRATURE CLASSIQUE (AL-TURTH) : DU VIE SICLE 1800
a fond la Bayt al-Hikma ou maison de la sagesse Bagdad, centre
de recherche et de traduction. Les cits deBassorah et Koufa, qui
entretenaient une rivalit tenace,furent deux autres foyers
denseignement importants dansle monde arabe naissant.Les
institutions fondes principalement dans le butd'analyser en
profondeur la religion islamique, fournirentun apport inestimable
dans ltude de nombreux autressujets. Le calife Hicham ben Abd
al-Malik fut dtermi-nant dans lenrichissement de la littrature en
enseignantaux lettrs traduire les uvres trangres en arabe.
Lepremier de ces textes fut probablement la correspondancedAristote
avec Alexandre le Grand, traduit par SalmAbual-'Ala'. lest, et dans
un genre littraire tout autre,Abdullah ibn al-Muqaa traduisit les
fables animales duPachatantra. Ces traductions ont gard vivants
lrudi-tion et lenseignement, en particulier celui de la Grce
an-tique, alors que lEurope tait en plein Moyen ge. Beau-coup de
ces travaux furent ensuite rintroduits en Europepar le biais des
versions arabes.
1.4 La posie arabe
Illustration du Hadth Bayd wa Riyd (manuscrit du
XIIIesicle).
Article dtaill : Posie arabe.
Une grande partie de la littrature arabe prcdant le XXesicle se
prsente sous la forme de posies, et mme lescrits qui nappartiennent
pas proprement parler cegenre contiennent des bribes de posie ou
prennent laforme de la prose rythme ou saj' . Les thmes duregistre
potique vont des oraisons solennelles aux pam-phlets acerbes ou
encore des compositions mystiques etreligieuses aux pomes clbrant
la sensualit et le vin.Une des caractristiques essentielles du
genre potique, etqui sera galement recherche dans tous les autres
genreslittraires, est lide quil doit tre agrable loreille. La
posie et la majeure partie de la prose furent crites dansle but
dtre dclames voix haute, et un grand soin futapport pour rendre
toutes les compositions aussi mlo-dieuses que possible. En eet saj'
signiait lorigine le roucoulement de la colombe .
1.5 La littrature d'adab
Article dtaill : Adab (littrature).
Le concept d'adab, dni au VIIIe sicle par Ibn al-Muqaa, dsigne
tout la fois l'thique de l'homme decour cultiv appel occuper de
hautes fonctions ad-ministratives, les savoirs qu'il est cens
matriser cetten, et la littrature qui lui apportera ces savoirs
(d'abordptres et manuels). Al-Jhiz se ressaisit au IXe sicle
duconcept d'adab en le dnissant et en l'illustrant tra-vers dirents
genres d'ouvrages : didactiques (le Livredes Animaux, Al-Bayn wa
l-Tabyn) ou divertissants (leLivre des Avares). Il fait notamment
de l'adab une lit-trature formatrice de l'adb (littrateur,
gentilhommecultiv) se caractrisant par l'union du srieux et
duplaisant[14].Ds le Xe sicle, l'adab dsigne l'ensemble de la
littra-ture en prose qui n'est ni de la science religieuse, ni de
laphilosophie. On parle alors de littrature d'adab, par op-position
la littrature populaire[15]. La littrature d'adabcomprend les
anthologies postrieures au VIIIe sicle, lesmiroirs des princes, les
fables, les proverbes, les ency-clopdies, les ptres, les ouvrages
gnalogiques, histo-riques et gographiques et la maqma[16].
1.5.1 Les compilations et les manuels
Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer,
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{{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.
Vers la n du Xe sicle, Ibn al-Nadim, un libraire bagda-di,
compila un travail de toute premire importance pourltude de la
littrature arabe. Son Kitab-al-Fihrist est uncatalogue de tous les
livres disponibles la vente Bag-dad et il donne une fascinante
vision densemble de ltatde la littrature de cette poque.Une des
formes de littrature les plus frquentes durantla priode des
Abbassides fut la compilation. Il sagissaitde collections de faits,
dides, de pomes et dhistoiresinstructives traitant dun seul thme la
fois et recou-vrant des sujets aussi divers que la maison et le
jardin,les femmes, les resquilleurs, les aveugles, la jalousie,
lesanimaux et lavarice. Les trois dernires de ces compila-tions
furent crites par al-Jahiz, un matre incontest dugenre. Ces
collections furent trs utiles aux nadim (com-pagnon dun chef ou dun
noble) dont le rle tait souvent
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1.5 La littrature d'adab 5
de rgaler leur matre avec des histoires et des nouvellesutilises
pour distraire ou pour conseiller.Un autre type duvre fut associ de
prs aux collec-tions : il sagit du manuel, dans lequel les crivains
commeibn Qutaybah donnrent des instructions sur des sujetscomme
ltiquette, la manire de gouverner, d'tre un bonbureaucrate et mme
d'crire. Ibn Qutaybah crivit gale-ment lune des toutes premires
histoires du peuple arabeen puisant la fois dans les histoires
bibliques et dans lescontes populaires, mais aussi et surtout en se
rfrant auxvnements historiques.Le thme de la sexualit fut
frquemment explor dansla littrature arabe. Le ghazal ou pome damour
a unelongue histoire, tant parfois tendre et pur, et dautresmoments
beaucoup plus explicite. Dans la tradition sou-e, les pomes damour
connatront une large porte mys-tique et religieuse. Des guides
sexuels furent galementrdigs, comme Le jardin parfum , le Tawq
al-hamamah ( Collier de la colombe ) de ibn Hazm et leNuzhat
al-albab -ma la yujad kitab ( Jubilation descurs concernant ce qui
ne sera jamais trouv dans unlivre ) de Ahmad al-Tifachi. Dautres
ouvrages soppo-seront de telles uvres, comme le Rawdat
al-muhibbinwa-nuzhat al-mushtaqin ( La prairie des amoureux etla
distraction des amoureux perdus ) d'Ibn Qayyim al-Jawziyya, qui
donne des conseils sur la manire de sparerlamour et la luxure et
ainsi dviter le pch.
1.5.2 Les biographies, chroniques et rcits devoyages
Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer,
ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle
{{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.En
dehors des premires biographies de Mahomet, lepremier biographe
majeur approfondir des person-nages plutt que de se limiter la
rdaction dhymnesde louange fut al-Baladhuri qui, avec son Kitab
ansabal-ashraf ou Livre des gnalogies des nobles , pr-sente une
vritable collection de biographies. Un autredictionnaire
biographique important fut commenc paribn Khallikan puis complt par
al-Safadi. Enn le Kitabal-I'tibar, qui nous relate la vie de Usamah
ibn Munqidhet son exprience des batailles des croisades,
constituaune des premires autobiographies dimportance. Certaintexte
empreinte la forme de la sira (biographie) pour faireuvre de ction,
telle la sirat Sayf ibn Dhi Yazan.Ibn Khurradadhbih, apparemment un
fonctionnaire duservice postal de lpoque, crivit un des tout
premiersguides de voyage. La forme se popularisa par la suitedans
la littrature arabe travers les ouvrages dibnHawqal, dibn Fadlan,
dal-Istakhri, dal-Muqaddasi, dal-Idrisi ainsi que ceux dIbn Battta
dont les voyages res-trent mmorables. Ces ouvrages donnrent une
visionfascinante des nombreuses cultures du vaste monde isla-
Le monde d'Al Idrissi orient sud/nord
mique et orirent galement des perspectives de conver-sion des
peuples non musulmans aux extrmits de lem-pire. Ils rent connatre
galement quel point les mu-sulmans taient devenus une puissance
commerciale depremier plan. Le plus souvent, ces ouvrages prenaient
laforme de comptes rendus foisonnant de dtails gogra-phiques et
historiques. Ils donnrent naissance un genrelittraire part entire
que l'on nomme en arabe : rihla() ce qui traduit signie
voyage.Certains crivains se concentrrent sur lhistoire en gn-ral,
comme al-Ya'qubi et al-Tabari, alors que dautres sefocalisrent sur
des priodes et des lieux prcis, commeibn al-Azraq qui relate
lhistoire de la Mecque ou ibn AbiTahir Tayfur qui crivit celle de
Bagdad. Parmi les histo-riens arabes, cest ibn Khaldun qui est
considr comme leplus grand penseur. Sa chronique Muqaddima, qui
prendpour objet dtude la socit, est un texte fondateur de
lasociologie et de lconomie arabe.
1.5.3 Les maqmt (ou Sances)
Article dtaill : Maqma.
Le genre des maqmt (Sances) est invent dans ladeuxime moiti du
Xe sicle par al-Hamadhani, auteurd'origine persane crivant en
arabe[17]. Une maqma estun court rcit de ction qui se prsente comme
la trans-cription d'un khabar (anecdote transmise oralement) ensaj'
(prose rime)[17].Chez Hamadhani, chaque maqma commence par
l'isndAssa Ibn Hichm nous rapporta, suivie de
l'historietteelle-mme, dont Assa Ibn Hichm a t le tmoin oule
protagoniste. Cette historiette met en scne le person-nage d'Abu
l-Fath al-Iskandar, un escroc factieux dont
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6 1 LA LITTRATURE CLASSIQUE (AL-TURTH) : DU VIE SICLE 1800
les ruses reposent presque toujours sur un usage dtour-n de
l'loquence et de la rhtorique[18]. Ce personnagedu vagabond/truand
usant de son loquence pour gagnerson pain est appel mukaddi (qui
emploie la ruse, ki-dya) et sa paternit littraire est attribue
Jhiz, quil'introduit dans un chapitre du Kitb al-bukhal' (le
Livredes avares)[19]. Le thme de la maqma est souvent tirde
situations de la vie quotidienne, travers lesquellesdautres thmes
plus graves sont abords, politiques etsociaux. Les proccupations
sociales qui caractrisent ses dbuts le genre des maqmt viennent
notamment del'intrt alors port par les lites la classe populaire et
ses marginaux[19]. cet gard, le pome d'Ab Dulafal-Khazraj sur les
vagabonds et les mendiants est consi-dr comme une des sources
d'inspiration privilgies dela maqma[19].Ces proccupations
politiques et sociales vont cependantsattnuer, voire disparatre,
dans l'uvre des continua-teurs d'al-Hamadhani, au prot de l'autre
grande carac-tristique de la maqma : son recours aux procds dela
rhtorique et aux gures de style (badi')[19]. Al-Hariri,le plus
clbre continuateur de Hamadhani, recourt mas-sivement au badi , qui
consiste en laddition dlib-re de tournures littraires complexes
destines mon-trer la dextrit langagire de lcrivain. Chez lui, le
rap-porteur de l'histoire se nomme al-Harith Ibn Hammam,et
l'loquent imposteur (mukaddi) Abu Zayd al-Saruji,tous deux
personnages ctifs. Nanmoins, dans la der-nire maqma, Abu Zayd
choisit la rdemption et se faitmystique[20]. La maqma fut un genre
incroyablementpopulaire de la littrature arabe, et lune des rares
formesque lon continua utiliser durant le dclin de la litt-rature
arabe aux XVIIe et XVIIIe sicles. Gibran KhalilGibran sen inspira
au XXe sicle[21].
1.6 La littrature populaire
Une version arabe des Mille et Une Nuits (Kitab alf layla
walayla ).
Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer,
ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle
{{Rfrence nces-
saire}} sur les passages ncessitant une source.
Il y a comparativement peu de ction en prose dans lalittrature
arabe, bien que de nombreuses uvres non-ctionnelles contiennent de
courtes histoires. Une largeproportion de celles-ci ont
probablement t inventes detoutes pices ou embellies. Labsence
duvres ction-nelles compltes est en partie due la distinction
entrefush, la langue rudite, et 'mmiyya, la langue po-pulaire.
Quelques crivains se sont eorcs dcrire desuvres en langue
populaire, mais il a t ressentit quecette littrature devait
samliorer et prsenter des objec-tifs plus prcis, cest--dire tre
davantage instructive plu-tt que davoir simplement un objectif
divertissant. Cepoint de vue na cependant pas mis n au rle
traditionneldes hakawati ou conteurs dhistoires qui ont continu
raconter les pisodes distrayants des uvres ducativesainsi que les
nombreuses fables et contes populaires quintaient pas
habituellement consigns par crit.Les contes des Mille et Une Nuits,
qui sont parmi lesplus connus de la littrature arabe et qui ont
toujoursun impact important sur les ides que les non-Arabesont de
la culture arabe, constituent cependant une excep-tion notable
labsence de ction. Bien que considrscomme dorigine arabe, ils
furent en fait dvelopps partir duvres persanes, et les histoires
elle-mme ontpeut-tre des racines en Inde. Les histoires dAladin et
lalampe merveilleuse et dAli Baba et les quarante
voleursconstituent de bons exemples de labsence de prose
c-tionnelle populaire en arabe. Habituellement considrescomme des
pisodes des Mille et Une Nuits, elles ne fonten fait pas partie des
contes originaux. Elles y furent in-cluses pour la premire fois
dans la traduction franaisedes contes par Antoine Galland, qui les
avaient entendusde la bouche dun conteur traditionnel. Auparavant
ellesnexistaient que dans des manuscrits arabes incomplets.Lautre
personnage haut en couleur de la littrature arabectionnelle,
Sinbad, provient bien, lui, des Mille et UneNuits.Les Mille et Une
Nuits sont gnralement ranges dansle genre de la littrature arabe
pique, au ct de nom-breuses autres uvres. Ce sont habituellement
des collec-tions de courtes histoires ou dpisodes enls ensembledans
un long conte unique. Les versions tendues furentconsignes par
crit, la plupart du temps assez tardive-ment, aprs le XIVe sicle,
quoique nombre dentre ellesfussent indubitablement collectes plus
tt et que plu-sieurs des histoires originelles remontent
probablement lpoque pr-islamique. Dans ces collections on
peuttrouver de nombreux types dhistoires direntes tellesque : des
fables animales, des proverbes, des histoires surle jihad et la
propagation de la foi, des contes humoris-tiques, des contes
moraux, et mme des contes traitantde personnages caractristiques
comme lescroc rus AliZaybaq ou le farceur Joha.
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71.7 Le dclin de la littrature arabe clas-sique ?
Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer,
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{{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.
L'expansion des populations arabes aux VIIe et VIIIesicles les
rent entrer en contact avec une varit depeuples dirents qui ont,
peu peu, inuenc leurculture. L'ancienne civilisation perse fut, de
toutes, cellequi eut l'impact le plus important sur la littrature
arabe.La Perse aimait toujours se considrer comme la quin-tessence
de la culture islamique en dpit de la rgressionde son inuence
depuis plusieurs sicles. Shu'ubiyya est le nom de la querelle qui
opposait la vie rude, rurale etdsertique des Arabes celle du monde
perse, plus aiseet plus rane. Bien que cela ait provoqu des dbats
pas-sionns parmi les rudits et contribu la diversicationdes styles
littraires, ce ne fut pas un conit prjudiciablecar il y avait plus
important faire l'poque, comme deforger une identit culturelle
islamique unique. Le potepersan Bashshar ibn Burd rsuma sa propre
position dansles quelques lignes de posie suivante :Jamais il ne
chanta les chants des chameaux derrire unebte galeuse,Ni ne
transpera la coloquinte amre, compltement af-famNi ne dterra un
lzard du sol et le mangeaL'hritage culturel des habitats arabes du
dsert a conti-nu montrer son inuence mme si de nombreux cri-vains
et rudits vivaient dans les grandes cits arabes.Lorsque Khalil ibn
Ahmad a numr les parties de po-sie, il nomma les strophes bayt, ce
qui signie tente, etles pieds sabah, ce qui signie corde de tente.
Mmeau cours du XXe sicle cette nostalgie pour la vie simpledu dsert
apparaissait dans la littrature ou du moinsles crits postrieurs
taient consciencieusement remis augot du jour. Une lente rsurgence
du persan et une d-localisation du gouvernement et des principaux
centresdapprentissage Bagdad rduisirent la production de
lalittrature arabe. Les thmes et les genres de la prosearabe furent
majoritairement repris en persan par des au-teurs comme Omar
Khayyam, Attar et Rumi, qui furenttous manifestement inuencs par
les premires uvres.Au dbut, la langue arabe conserva son importance
dansles domaines politique et administratif, mais avec lascen-sion
de lEmpire ottoman son usage fut restreint celui dela religion
uniquement. Cest ainsi qu ct du persan, lesnombreuses variantes des
langues turques domineront lalittrature des rgions arabes jusquau
XXe sicle, tous enintgrant quelques inuences sporadiques de
larabe.
2 La littrature arabe moderne :du XIXe sicle nos jours
2.1 La nahda[22]
Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer,
ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle
{{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.On
appelle littrature arabe moderne la littrature qui
Ahmed Chawq
dbute avec la nahda (). Ce terme, quil est conve-nu dappeler
Renaissance, signie littralement veil, es-sor, envol. Ce mouvement
est historiquement dtermin partir du XIXe sicle. Il accompagne la
longue agoniede lEmpire ottoman, qui au dbut du sicle comprend
en-core la plus grande partie du Moyen-Orient et du Magh-reb. Il
est contemporain des premires convoitises oc-cidentales, la France,
le Royaume-Uni et lItalie se dis-putant ces provinces de lEmpire
qui sera peu peu d-membr jusqu disparatre dnitivement en 1923. Il
estla consquence indirecte des deux rformismes politico-religieux
qui ont surgi au milieu du XVIIe sicle : celuide Mohamed ibn Abd
al-Wahhab (1703-1792), qui pr-chait le retour un islam primitif,
dbarrass des inno-vations postrieures au IXe sicle ; et celui de la
confrriedes Snoussis (Libye) qui prnait, ds 1835, la rsurrec-tion
nationale et luttait contre les Ottomans dabord, lesItaliens
ensuite. Ce rveil est aussi le rsultat et lun desmoteurs des
rformes conomiques, sociales et politiquesque la Sublime Porte fut
peu peu oblige de consentir,et de celles qui, la suite de la
campagne de NapolonBonaparte (1798-1801), furent commences en
gypte
-
8 2 LA LITTRATURE ARABE MODERNE : DU XIXE SICLE NOS JOURS
par Muhammad Al (1805-1839), puis poursuivies parson petit-ls
Ismil (1863-1879). Il est enn, au Liban eten Syrie, la consquence
de lactivit accrue des mission-naires, qui se servent de larabe
pour leur enseignement,fondent des tablissements scolaires, puis
militaires, etinstallent des imprimeries. Cet ensemble de facteurs
vapeu peu transformer les mentalits, si bien que vers lemilieu du
sicle merge au Proche-Orient ce que lon a puappeler lintellectuel
moderne. Cest du milieu du XIXeque lon date parfois la Nahda, le
rveil des lettres arabesse produisant cette poque. Cependant, on
considresouvent que lvnement qui en marque le dbut est lacampagne
d'gypte de Napolon, puisque cest ce mo-ment que le monde moderne
fait son intrusion dans la r-gion. Entre 1798 et 1801, Bonaparte va
occuper lgyptean de couper la route des Indes aux Britanniques et
denfaire une colonie. Larme franaise met en droute lesgouverneurs
mamlouks, et occupe le pays, ce qui va ache-ver de dconsidrer les
anciens gouvernants aux yeux desArabes. Elle est accompagne de
techniciens, dadminis-trateurs, de savants, qui excitent la
curiosit des ulamet les initient au savoir occidental. Le
chroniqueur et his-torien Abd al-Rahman al-Jabarti (1753-1825)
donne unprcieux tmoignage de cet merveillement des lites,doubl de
la prise de conscience du retard de leur payssur lEurope. Le projet
militaire des Franais choue ; ce-pendant, leur dpart, les ulam
feront tout pour emp-cher le retour au pouvoir des mamlouks et
lisent commegouverneur Muhammad Al, ocier albanais de
larmeturque.
Khalil Gibran en 1913
Celui-ci, militaire, a pour priorit la modernisation delarme et
de lappareil dtat. Nanmoins, il a conscienceque toute rforme passe
par la formation dune lite etdonc par la mise en place dune
politique ducative ou-verte. Dans ce but, il fonde la premire
imprimerie gyp-tienne Blq en 1822, ouvre des coles laques,
pri-maires et secondaires, et envoie des tudiants boursiers
seformer en Europe. Ces trois facteurs seront les lmentsdterminants
du renouveau de la littrature arabe.Cette renaissance ne fut pas
seulement ressentie au seindu monde arabe, mais galement au-del,
travers ungrand intrt des Europens pour la traduction des
uvresarabes. Bien que lusage de larabe fut raviv, beaucoup detropes
de la littrature classique qui la rendaient si com-plexe et orne
furent abandonns par les crivains mo-dernes. Dautre part, les
formes littraires occidentalescomme la nouvelle ou le roman furent
prfrs aux formesde la littrature traditionnelle arabe.Tout comme au
VIIIe sicle, lorsquun mouvement de tra-duction du Grec ancien
revitalisa la littrature arabe, unautre mouvement de traduction
depuis les langues occi-dentales va orir de nouvelles ides et de
nouveaux ma-triaux pour larabe. Un des tout premiers succs fut
LeComte de Monte-Cristo qui inspira ensuite une foule deromans
historiques sur des thmes spciquement arabes.Rifa'a al-Tahtawi et
Jabra Ibrahim Jabra furent deux destraducteurs importants de cette
poque.Lors de la deuxime moiti du XXe sicle, des change-ments
politiques majeurs dans le monde arabe ont rendula vie des crivains
plus dicile. Nombre dentre eux ontsouert de la censure, tel
Sun'allah Ibrahim, et dautresfurent emprisonns comme Abdul Rahman
Munif. Enmme temps, ceux qui avaient rdig des uvres favo-rables aux
gouvernements furent promus des posteslevs dans les institutions
culturelles. Des chroniqueurset des lettrs rdigrent galement des
polmiques po-litiques et des critiques ayant pour but de remodeler
lapolitique arabe. Parmi les plus connus on trouve Le fu-tur de la
culture en gypte de Taha Hussein, qui fut uneuvre majeure sur le
nationalisme gyptien, ou encore lesuvres de Nawal el Saadawi qui
milita pour les droits desfemmes.
2.2 Le roman arabe contemporain
Cette section ne cite pas susamment ses sources.Pour l'amliorer,
ajoutez des rfrences vriables[Comment faire ?] ou le modle
{{Rfrence nces-saire}} sur les passages ncessitant une source.Le
renouveau de la priode nahda fut caractris pardeux tendances
majeures :
le mouvement no-classique, Ihy'" (), quisignie littralement
ranimation ou revivica-tion et qui consiste se tourner vers le
patrimoinearabe classique pour le rinventer. Ce mouvement
-
2.3 Les arts de la scne 9
Taha Hussein
chercha redcouvrir les traditions littraires dupass et fut
inuenc par les genres littraires tra-ditionnels comme le maqma et
Les Mille et UneNuits.
le mouvement moderniste, Iqtibs (),qui signie littralement
allumage de son feu aufoyer dun autre et qui consiste puiser son
inspira-tion dans les uvres littraires europennes, voire les
adapter ou les imiter. Ce mouvement prit nais-sance avec la
traduction des uvres occidentales, es-sentiellement les romans, en
arabe.
Tout au long du XIXe sicle, de nombreux auteurs ex-plorent les
relations entre Orient et Occident. Parmi euxon trouve le
rformateur Rifa'a al-Tahtawi (1801-1873)ou encore Al Mubrak
(1823-1893). Des auteurs indivi-duels en Syrie, au Liban, et en
gypte crrent des uvresoriginales en imitant le classique maqma. Lun
des plusremarquables fut Muhammad al-Muwaylih, dont le livreLe
Hadith de Issa ibn Hisham ( )constitua une critique de la socit
gyptienne sous lergne d'Ismal Pacha. Cette uvre reprsenta la
premiretape du dveloppement du roman arabe moderne. Cettetendance
fut suivie par Georgy Zeidan, un crivain chr-tien libanais qui
migra avec sa famille en gypte lasuite des meutes de Damas en 1860.
Au dbut du XXesicle, Zeidan publia ses romans historiques sous la
formede feuilletons dans le journal gyptien al-Hilal. Ces ro-mans
furent extrmement populaires grce la clart deleur expression, leur
structure simple et la vive ima-gination de lauteur. Khalil Gibran
et Mikhail Naimafurent deux autres auteurs majeurs de cette priode.
Tous
deux incorporrent des rveries philosophiques dans
leursuvres.Nanmoins, les critiques littraires ne considrent pasles
uvres de ces quatre auteurs comme tant de vri-tables romans, mais
plutt comme prcurseurs des formesque le roman arabe moderne va
incarner. Nombre deces critiques dsignent Zaynab, le roman de
MuhammadHusayn Haykal, comme le premier vritable roman delangue
arabe ; mais dautres lui prfrent Adraa Densha-wi deMuhammad Tahir
Haqqi. Un des thmes rcurrentsdu roman arabe moderne est ltude de la
vie de famille,qui prsente un parallle vident avec la famille arabe
in-ternationale du monde. Nombre de romans nont pas puviter les
questions politiques et les conits des rgionsdans lesquelles la
guerre a souvent jou un rle de fonddans lapparition des drames
familiaux. Les uvres deNaguib Mahfouz dpeignent la vie au Caire, et
sa Tri-logie du Caire, qui dcrit les luttes dune famille modernedu
Caire travers trois gnrations, lui a valu le prix No-bel de
littrature en 1988. Il fut le premier crivain arabe obtenir ce
prix.
2.3 Les arts de la scne
Ce n'est qu' l'poque contemporaine que le thtre etles arts de la
scne sont devenus une partie visible de lalittrature arabe. Il y a
peut tre eu une tradition th-trale plus ancienne, mais elle ne fut
probablement jamaisconsidre comme tant lgitime et la majeure partie
deces uvres ne fut jamais consigne. Il existe cependant,une
ancienne tradition de reprsentations publiques par-mi les musulmans
Chiites qui consistent en une pice d-peignant la vie et la mort de
Hussein ben Ali lors de labataille de Kerbala en 680 ap-JC. On peut
trouver gale-ment de nombreuses pices composes par Shams
al-dinMuhammad ibn Daniyal au XIIIe sicle. cette poqueil mentionne
que les vieilles pices de thtre sont deve-nues dmodes et ore donc
ses uvres comme nouveaumatriau.De nouvelles pices de thtre ont
commenc trecrites au XIXe sicle, principalement en gypte.
Ellesfurent, au dpart, essentiellement des imitations
d'uvresfranaises ou du moins fortement inuences par elles. Ilfallut
attendre le XXe sicle pour voir se dvelopper unstyle plus
typiquement arabe qui va se rpandre. Le plusimportant des
dramaturges arabes fut Tawq al-Hakim,dont la premire pice mettait
en scne l'histoire cora-nique des Sept Dormants d'phse et la
deuxime unpilogue des Milles et Une Nuits. Yusuf al'Ani d'Irak
etSaadallah Wannous de Syrie furent deux autres drama-turges
importants de cette poque.
-
10 5 ARTICLES CONNEXES
3 Notes et rfrences[1] Jamel Eddine BENCHEIKH, Hachem FODA,
Andr
MIQUEL, Charles PELLAT, Hammadi SAMMOUD,lisabeth VAUTHIER, ARABE
(MONDE) - Litt-rature , Encyclopdia Universalis [en ligne],
consultle 14 novembre 2013. URL :
http://www.universalis.fr/encyclopedie/arabe-monde-litterature/
[2] Jamel Eddine BENCHEIKH, ARABE (MONDE) - Lit-trature ,
Encyclopdia Universalis [en ligne], consultle 14 novembre 2013. URL
:
http://www.universalis.fr/encyclopedie/arabe-monde-litterature
[3] Sourate 3, v. 154 ; sourate 5, v. 50 ; sourate 33, v.33 ;
sou-rate 48, v.26 > voir la par exemple la traduction de H.
Ha-midullah sur Wikisource : http://wikilivres.ca/wiki/Le_Coran
[4] Shir. Encyclopdie de lI slam. Brill Online, 2 014.
Reference. BULAC (Bibliothque univ ersitairedeslangues et civ
ilisations ). 1 7 March 2 01 4
[5] (ar) DAYF, Chawq, Trkh al-adab al-arab, (T.1) al-asral-jhil,
Dr al-Marif, al-Qhira, 2013 (33e dition), p.38-39
[6] ZAKHARIAKatia et TOELLEHeidi, A la dcouverte dela littrature
arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll. Champs essais,
Paris, 2009, p. 25-26
[7] ZHAKARIA Katia et TOELLE Heidi, op. cit., p. 56-59
[8] (ar) MARZQ (al-), Ab Al, Charh dwn al-hamsali-Ab Tammm, d.
Dr kutub al-Ilmiyya, Bayrt, 2003
[9] (ar) DAYF, Chawq, Trkh al-adab al-arab, al-Asr al-jhil
(T.1), d. Dr al-Marif, al-Qhira, 2013 (33e di-tion), p. 183
[10] ROBIN Christian. Les plus anciens monuments de lalangue
arabe. In : Revue du monde musulman et de la M-diterrane, no 61,
1991. p. 113-125.
[11] "ada. Encyclopdie de lI slam. Brill Online, 201 4.
Reference. BULAC (Bibliothque univ ersitai-redes langues et civ
ilisations ). 02 April 2 01 4
[12] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, op. cit., p. 97
[13] (ar) AL-JUMAH, Ibn Sallm, Tabaqt fuhl al-shuar',d. Dr
al-Madan, Jadda, 1974 (2e dition), p. 55
[14] (ar) DAYF, Chawq, Trkh al-adab al-'arab, al-'Asr al-'abbss
al-thn (T.4), d. Dr al-Ma'rif, al-Qhira, 2011(25e dition), p.
587-611
[15] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela
littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll.
Champs essais, Paris, 2009, p. 101
[16] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela
littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll.
Champs essais, Paris, 2009, p. 387
[17] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela
littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll.
Champs essais, Paris, 2009, p. 154
[18] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela
littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll.
Champs essais, Paris, 2009, p. 154-155
[19] Mam a. Encyclopdie de lI slam. Brill Online, 201 4.
Reference. BULAC (Bibliothque univ ersitai-redes langues et civ
ilisations ). 1 1 March 2 01 4
[20] ZAKHARIA Katia et TOELLE Heidi, A la dcouverte dela
littrature arabe, du VIe sicle nos jours, d. Flamma-rion coll.
Champs essais, Paris, 2009, p. 155
[21] [Daniel S. Larang, Les avatars d'un genre littraire et
mu-sical : le maqm, Paris, LHarmattan, 2005 (Peuples etcultures de
lOrient)]
[22] A la dcouverte de la littrature arabe, du VIe sicle
nosjours, Heidi Toelle et Katia Zakharia, d. Flammarion, p.195,
196
4 Revues littraires arabes Annales du patrimoine : Revue de
l'universit deMostaganem.
Arabesque, revue littraire et culturelle algriennede langue
arabe.
La revue Maghreb-Machrek a consacr un dossier la littrature
arabe intitul Lettres arabes, la lit-trature arabe vue d'Occident
dans le numro 197,paru au printemps 2007.
5 Articles connexes Littrature prislamique Mtrique arabe Qasida
Posie arabe Mu'allaqt Livre des Chansons Maqmt Adab Arabie
prislamique
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