Les Conférences " lanète ee" " lanète ee" Les Conférences P T P T Modélisation numérique d'un point chaud dans le manteau supérieur (de 0 à 600 km de profondeur). Ce type de modèle permet de tester des tailles et des anomalies thermiques dans le manteau et leur é volution dans le temps. (C. Thoraval) mises en place (voici une soixantaine d'années), les points chauds occupent une place à part du fait de leur absence de lien avec les frontières de plaques, comme les rides médio-océaniques ou les zones de subductions. La notion de point chaud, définie par Morgan dans les années 1970 (Hawaii en est l’archétype), est caractérisée par un alignement de volcans éteints et la fixité apparente de ce volcanisme par rapport au mouvement de la plaque, ce qui a poussé les chercheurs à utiliser ces points chauds d'origine profonde comme référentiels géométriques "absolus" du mouvement des plaques lithosphériques. Depuis quelques années, la fixité absolue de ce volcanisme est remise en cause, et l'origine de ces points chauds suscite de grandes discussions au sein de la communauté scientifique. La caractéristique principale de ce volcanisme est d'être intraplaque, mais l'origine en profondeur des magmas est amplement discutée. En effet, un volcan intraplaque peut avoir plusieurs origines : i) Tout à fait superficiel : une instabilité dans le manteau supérieur peut créer une remontée locale de manteau, engendrer une décompression adiabiatique, de la fusion partielle et la création de volcanisme en surface. ii) Le volcanisme intraplaque peut également avoir sa source : celle-ci représente en effet une barrière de viscosité entre le manteau supérieur et inférieur. On peut alors tout à fait imaginer qu'une anomalie thermique remontant dans le manteau inférieur soit bloquée sous cette discontinuité, à 660 km de profondeur. Cette anomalie thermi- que réchauffant la zone de transition va générer des instabilités gravitaires qui pourront s'échapper vers la surface. iii) Enfin, un point chaud peut avoir des origines profondes, à l'interface manteau-noyau, à 2900 km de profondeur. La convection mantellique est probablement à l'origine d'accumulations de matière chaude à cet interface, desquelles pourraient de détacher d'immenses "bulles" qui montent sous forme de panache vers la surface où elles pourront donner un volcanisme stable durant plusieurs dizaines de Ma. Il y a sur Terre environ une cinquantaine de localités de points chauds (volcans intraplaques), mais tous n'ont pas d'origine profonde. Si l'on applique des critères de temps (durée de fonctionnement du volcan), de présence de plateau (correspondant à l'arrivée en surface de la tête d'un panache), de chimie (signature de l'Hélium en particulier), de volume de magmas émis et de signature sismique (vitesses lentes dans le manteau profond, seuls une dizaine de points chauds seraient éligibles comme étant d'origine profonde. le grand débat autour de l'origine des points chauds se heurte tôt ou tard à la question de l'imagerie géophysique de ces points chauds en profon- deur. L'ensemble des modèles numériques et analogiques montre en effet que ces structures sont de taille réduites dans le manteau (diamètre D epuis que les grandes idées de la tectonique des plaques ont été Les différents modèles de points chauds proposés par Vincent Courtillot (2003). 600 km 0 Montpellier IUFM mardi 6 mai 18h30 Détails - Contacts : http://www.gm.univ-montp2.fr Points Chauds. Etat des connaances Pacifique sud & Maif Central Guilhem Barruol étudie les mouvements convectifs et la déformation du manteau terrestre à l'aide de la sismologie et de la pétrophysique il est Chargé de Recherche CNRS au laboratoire Géosciences Montpellier