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LA DREPANOCYTOSE : LES PARTICULARITES TRANSFUSI0NNELLES F.Noizat-Pirenne, Etablissement Français du Sang Site Henri Mondor [email protected] DES HEMATOLOGIE
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LA DREPANOCYTOSE : LES PARTICULARITES … · 2019. 10. 14. · COOH (417) NH2 (1) COOH (417) C/c Cys16Trp Ile60Leu Ser68Asp C/c Ser103Pro C/c . Allele ce e Pro226Ala NH2 (1) COOH

Feb 01, 2021

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  • LA DREPANOCYTOSE :

    LES PARTICULARITES TRANSFUSI0NNELLES

    F.Noizat-Pirenne, Etablissement Français du Sang

    Site Henri Mondor

    [email protected]

    DES HEMATOLOGIE

  • CARACTERISTIQUES DE LA TRANSFUSION AU COURS DE LA DREPANOCYTOSE

    Patients poly transfusés

    Groupes Sanguins : polymorphismes entre donneurs et receveurs+++

    Fréquence de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire

    Impasse transfusionnelle

    Hémolyse post-transfusionnelle

    Fréquence des auto-anticorps

    RAI complexe et délai pour la mise à

    disposition des CGR

    Mauvais rendement transfusionnel

    Impact sur la gravité de la maladie

    + Hémolyses post-transfusionnelles sans anticorps détectables

  • RAPPEL : LES GROUPES SANGUINS

    33 systèmes de groupes sanguins : 6 systèmes majeurs pour la transfusion

    ABO : 2 antigènes A et B, 4 groupes A, B, AB, O

    SUCRES

    Expression : cellulaire (GR, PLq), tissulaire, plasmatique

    RH : + de 50 antigènes mais 5 antigènes majeurs D, C, c, E, e

    phénotype RH = combinaison des 5 antigènes majeurs

    PROTEINES

    Expression : restreinte aux GR, homologues dans certains tissus

    Autres systèmes : KEL : antigènes Kell et Cellano

    FY (Duffy) : antigènes Fya et Fyb (rein)

    JK (Kidd) : antigènes Jka et Jkb (rein)

    MNS : antigènes M, N, S et s

    Au labo : groupe sanguin = phénotype ABO/RH/KEL

    groupe sanguin + phénotype étendu FY/JK/MNS

  • RAPPEL : LES ANTICORPS ANTI-ERYTHROCYTAIRES

    Anticorps naturels = anticorps d’hétéro-immunisation:

    Toujours produits en l’absence de l’antigène

    Hétéro-immunisation

    Système ABO (LEWIS parfois produit en l’absence de l’antigène)

    Antigènes = sucres

    Accident immédiat si incompatibilité

    Agglutinines irrégulières =anticorps d’allo-immunisation

    Exposition à l’antigène via : transfusion, grossesse, greffe

    Allo-immunisation : antigènes non exprimés sur les GR du sujet

    Systèmes RH (Rhésus), KEL, FY (Duffy), JK (Kidd), Ss

    Antigènes = protéines

    Pas d’accident à la 1ère exposition, ensuite accident immédiat ou retardé

    Au labo : groupe sanguin = phénotype ABO/RH/KEL

    groupe sanguin + phénotype étendu FY/JK/MNS

    RAI : recherche des « agglutinines irrégulières »

  • Groupe ABO

    Epreuve globulaire (ou Beth Vincent) :

    Dépôt d’une goutte de GR

    → puits avec anti-A, B, AB

    Epreuve sérique (ou Simonin):

    Dépôt d’une goutte de sérum et

    d’une goutte de GR test A et B

    Phénotype RH/KEL

    Dépôt d’une goutte de GR

    → puits avec anti-D, C, c, E, e, K

    GR du patient GR tests + plasma du patient GR du patient

    Centrifugation pendant 10mn

    Groupe A D+ C+c+E+e+K-

    Réaction positive Réaction négative Lecture

  • PARTICULARITES DES GROUPES SANGUINS CHEZ LES DREPANOCYTAIRES : RH

    = Particularités des populations Afro-Antillaises

    Le système RH (Rhésus)

    Système le plus polymorphe et le plus immunogène

    Différences ++++ entre sujets d’origine Européenne et d’origine Africaine

    Compatibilité RH : règle de base de la transfusion des drépanocytaires

    Les 5 antigènes majeurs D, C, E, c, e : fréquence des sujets C-, E- (Caucasiens souvent C+ et E+)

    Les antigènes variants : antigènes partiels

    antigènes de basse fréquence

    absence d’antigènes de fréquence élevée

  • gène RHD gène RHCE

    E/e Pro226Ala

    E/e

    NH2 (1) COOH (417) NH2 (1) COOH (417)

    C/c

    Cys16Trp

    Ile60Leu

    Ser68Asp

    C/c Ser103Pro

    C/c

  • Allele ce

    e Pro226Ala

    NH2 (1) COOH (417) NH2 (1) COOH (417)

    c Ser103Pro INDIVIDUS D NEGATIFS

    (ou Rhesus négatif)

    DELETION DU GENE D

    ou GENE D silencieux

  • Allele Ce Gène RHD

    Allele cE Gène RHD

    Gène RHD Allele Ce

    Allèle ce

    Allèle ce

    Allèle ce

    GENOTYPE PHENOTYPE

    D+C+E+c+e+

    D+C+E-c+e+

    D-C-E-c+e+

  • haplotypes symbole

    haplotype

    gènes et

    allèles

    antigènes

    produits

    symbole

    phénotype

    Caucasiens Afrique

    Antilles

    Asie

    DCe R1 RHD RHCe D, C, e R1 0,42 0,17 0,7

    DcE R2 RHD RHcE D, c, E R2 0,11 0,11 0,21

    Dce R0 RHD RHce D, c, e R0 0,04 0,44 0,03

    DCE Rz RHD RHCE D, C, E Rz < 0,01 < 0,01 0,01

    dce r RHce c, e R 0,37 0,26 0,03

    dCe r’ RHCe C, e R’ 0,02 0,02 0,02

    dcE r’’ RHcE c, E R’’ 0,01 < 0,01 < 0,01

    dCE ry RHCE C, E ry < 0,01 < 0,01 < 0,01

    d = absence de gène RHD ou gène RHD silencieux : pas d’expression d’antigène D

    AFRO-ANTILLAIS : D+C-E-c+e+ : très fréquent ++++

  • PHENOTYPE RH RETROUVES DANS UNE COHORTE DE 1019 PATIENTS A H.MONDOR

    D+C-E-c+e+ 567 56%

    D+C+E-c+e+ 205 20%

    D+C-E+c+e+ 157 15%

    D+C+E+c+e+ 12 1%

    D+C+E-c-e+ 11 1%

    D+C-E+c+e- 11 1%

    D-C-E-c+e+ 41 4%

    D-C+E-c+e+ 13 1%

    D-C-E+c+e+ 2 < 1%

    Fréquence des C partiels !!!

    Ne pourront pas recevoir du C+

  • RESPECT DE LA COMPATIBILITE RH

    Difficultés car : peu de donneurs Afro-Antillais

    Donneurs Caucasiens D+C-E-c+e+ < 2%

    Phénotypes les plus fréquents : D+C+E-c+e+

    D+C+E-c-e+

    D+C-E+c+e+

    Risque d’immunisation anti-C et anti-E

    Utilisation de CGR D-C-E-c+e+ dans + de 20% des cas pour pouvoir respecter la

    compatibilité RH

  • VARIANTS DU SYSTEME RH CHEZ LES PATIENTS DREPANOCYTAIRES

    ANTIGENES PARTIELS

    = antigène incomplet : absence d’un certain nombre d’épitopes

    Si exposition à l’antigène complet : risque d’immunisation vis-à-vis des épitopes non exprimés

    RHD RHce //

    NH2

    COOH

    G957A T1025C T667G C602G

    Antigène D partiel DAR

    D+

    DAR

    Anti-D chez

    un sujet qui

    apparaît D+

    Si nouvelle

    transfusion D+

    risque d’hémolyse

  • VARIANTS DU SYSTEME RH CHEZ LES PATIENTS DREPANOCYTAIRES

    ANTIGENES PARTIELS LES PLUS FREQUENTS

    D partiels : DAR, DIIIa, DAU… :

    8% des patients drépanocytaires sont D partiels

    Le risque d’allo-immunisation anti-D :

    15 à 20% des D partiels s’immunisent si ils reçoivent du D +

    C Partiels : produits par des haplotypes RN et (C)ceS

    30% des sujets C+ sont C partiels

    Risque d’allo immunisation anti-C :

    1/3 des C partiels s’immunisent si ils reçoivent du C+

    e et c partiels : produits par des allèles ce(667), ceS(340) : moins fréquents

    RN

  • COMMENT LES RECONNAITRE :

    Affaiblissement d’expression :

    diminution de la réaction d’agglutination avec les réactifs anti-D, Anti-C, anti-e , anti-c

    Souvent expression normale : donc aucun signe d’appel

    Présence d’un anticorps alors que l’antigène est exprimé: anti-D chez un sujet D+, anti-C chez un sujet C+

    VARIANTS DU SYSTEME RH CHEZ LES PATIENTS DREPANOCYTAIRES

    CONFIRMATION : Biologie Moléculaire (mutations connues)

    PREVENTION DE L’ALLO-IMMUNISATION : transfusion de CGR D- si D partiel, C- si C partiel,

    e- si e partiel …

  • AUTRES VARIANTS RH CLINIQUEMENT SIGNIFICATIFS

    Absence d’un antigène de fréquence élevée : RH:-18, RH:-34, RH:-46 (situation + rare)

    Bases moléculaires connues, production d’anticorps dirigés contre toutes les protéines Rh communes

    RAI : anticorps qui réagit avec tous les GR tests

    Seule possibilité transfusionnelle : Sang rare équivalent congelé à la Banque de Sang Rare

  • AUTRES VARIANTS RH CLINIQUEMENT SIGNIFICATIFS

    ANTIGENES DE BASSE FREQUENCE

    Mutation produisant une substitution d’acide aminé, et un nouvel épitope : antigène en « plus »

    « basse fréquence » par rapport à la population Caucasienne de référence, mais chez près de 50% des

    Afro-Antillais expriment VS.

    Allèle RHce

    Sujet D+E-C-c+e+ et VS+ (ou RH20)

    Si un patient VS – reçoit des CGR VS+ (situation fréquente) , il peut produire un anti-VS

    Anticorps non détecté à la RAI car GR tests le plus souvent d’origine « Caucasienne »

    Pour éviter une incompatibilité VS/anti-VS, et une hémolyse :

    épreuve de compatibilité prétransfusionnelle systématique

  • LES AUTRES GROUPES SANGUINS : KEL

    Met193Thr

    KEL1 KEL2

    Kell Cellano

    Trp281Arg

    KEL3 KEL4

    Kpa Kpb

    Pro597Leu

    KEL6 KEL7

    Jsa Jsb

    Caucasiens Afro-Antillais

    Kell/Cellano Kell-/Cellano+ Kell-/Cellano+

    Kpa/Kpb Kpa-/Kpb+ Kpa-/Kpb+

    Jsa/Jsb Jsa-/Jsb+ Jsa+/Jsb+ : 20%

    Jsa+/Jsb- : possible

    Patient Jsa-/Jsb+ : s’ il recoit des CGR d’un donneur Afro-Antillais Jsa+/Jsb+ (20% des cas),

    possibilité de produire un anti-Jsa

    - Anticorps indétectable à la RAI car GR test d’origine Caucasienne (donc Jsa-)

    - Epreuve de compatibilité pré transfusionnelle ++++

  • LES AUTRES GROUPES SANGUINS : FY

    7 1 6 5

    4 2 3

    Fya/b

    C

    C C

    42

    Système FY (Duffy)

    Gène FY : 2 allèles : Fya et Fyb

    2 antigènes : Fya et Fyb

    Phénotypes possibles

    Fya+/Fyb+

    Fya+/Fyb-

    Fya-/Fyb+

    Activités biologiques des antigènes FY

    DARC « Duffy Receptor For Chemokines »

    (Gène FY = Gène DARC)

    Recepteur du Plasmodium Vivax

  • LES AUTRES GROUPES SANGUINS : FY

    PARTICULARITES DANS LA POPULATION AFRO-ANTILLAISE ET CHEZ LES

    DREPANOCYTAIRES

    Phénotype FY nul (Fya-Fyb-): très fréquent (80% des patients drépanocytaires)

    Mutation T46C dans le promoteur de l’allèle Fyb

    Absence de fixation du facteur de transcription érythroide hGATA-1

    •Abolition de la transcription du gène DARC dans la lignée érythroide

    •Expression de l’antigène Fyb dans tous les autres tissus où s’exprime

    le gène DARC

    CONSEQUENCES :

    Un drépanocytaire Fya-b- sera

    souvent exposé aux antigènes

    Fya et Fyb

    Il pourra produire un anti-Fya

    mais jamais un anti-Fyb

  • LES AUTRES GROUPES SANGUINS : JK

    Jka Jkb

    Asp280Asn

    70 % des Afro-Antillais et Drépanocytaires sont Jka+Jkb-

    contre 25% chez les Caucasiens

    Conséquence : exposition fréquente

    des drépanocytaires à l’antigène Jkb

    et donc possibilité d’immunisation

  • 22

    GPA GPB

    M N Ser1Leu

    Gly5Glu

    S s Met29Thr

    U

    LES AUTRES GROUPES SANGUINS : MNS

    Antigènes S, s, U

    Patients Drépanocytaires :

    Fréquemment S-

    Donneurs Caucasiens : fréquemment S+

    Exposition fréquente des patients à l’antigène S

    et production d’anti-S

  • LES AUTRES GROUPES SANGUINS : MNS phénotype rare U negatif

    Gène de la GPA remanié

    GPA tronquée

    S+ ou s+/U+

    S-s-U-

    Sang rare :

    1% population afro-antillaise,

    Inexistant population caucasienne

    Risque à chaque transfusion de

    Produire anti-S +anti-s + anti-U

    IMPASSE TRANSFUSIONNELLE

    Uniquement Sang Rare Congelé

  • Anticorps Connus dans

    l’historique

    Non décelables à

    l’inclusion

    Anti-K 2 2

    Anti-Fya 6 4

    Anti-Jka 2 1

    Anti-Jkb 8 8

    Anti-M 5 3

    Anti-N 1 1

    Anti-S 5 2

    Anti-s 1 0

    Anti-publics

    NI

    3 3

    Anti-Lua 4 3

    Anti-Kpa 7 2

    Anti-Cw 6 5

    Anti-Jsa 1 1

    Anti-privés

    NI

    12 11

    Anti-HTLA 2 1

    Anti-Lea 16 14

    Anti-Leb 6 6

    Anticorps Connus dans

    l’historique

    Non décelables à

    l’inclusion

    Anti-D

    -patients D+ 15 13

    -patients D- 0 0

    Anti-C

    -patients C+ 5 5

    -patients C- 24 22

    Anti-E

    16

    14

    Anti-c 2 2

    Anti-e 23 0

    Allo immunisation : 220 patients drépanocytaires transfusés

    Spécificité des anticorps, persistance des anticorps

  • EXAMENS IMMUNO-HEMATOLOGIQUES PRE TRANSFUSIONNELS

    Ces examens ont pour but essentiel de prévenir un accident immuno-hémolytique post-transfusionnel

    par conflit antigène/anticorps

    l’antigène est exprimé par les GR transfusés

    l’anticorps est présent dans le plasma du patient

    Prévention de l’accident immédiat :

    - Respect de la compatibilité ABO (anticorps préexistants)

    - Réalisation d’une RAI et d’épreuves de compatibilité pour mettre en évidence des

    allo anticorps préexistants (provenant d’une immunisation antérieure)

    Prévention de l’allo immunisation :

    - Connaissance du phénotype étendu pour déterminer les antigènes dont il faut tenir

    compte, repérer des situations « sang rare » ou « variant » (S-s-, affaiblissement

    d’expression)

    Prévention de l’accident retardé :

    - Connaissance des ATCDs de RAI positive

    - RAI post-transfusionnelle permettant de mettre en évidence un anticorps qui pourrait

    disparaître et donc ne pas être pris en compte à la transfusion suivante

  • EXAMENS IMMUNO-HEMATOLOGIQUES

    BILAN INITIAL :

    Chez tout nouveau patient: réaliser un phénotype ABO/RH (D, C, E, c, e)/KEL,FY, JK, MNS

    Analyse complémentaire et signalement particulier en fonction du phénotype :

    *Analyse moléculaire si :

    - Patient C+ : recherche d’un C partiel

    - Si affaiblissement d’expression d’un ou plusieurs antigènes RH (D, C, c, e)

    ou systématiquement pour l’antigène D (car 8% de partiels)

    *Signalement et envoi d’échantillons au CNRGS (Centre National de Référence des

    Groupes Sanguins gérant le fichier des donneurs et receveurs de sang rare) si:

    Phénotype ou génotype rare retrouvé au phénotype étendu ou en biologie moléculaire:

    S-s- (donc U-) en sérologie

    RH:-18, RH:-34, RH:-46 après étude moléculaire

  • EXAMENS IMMUNO-HEMATOLOGIQUES

    BILAN INITIAL :

    La découverte au bilan initial d’un phénotype rare est de mauvais pronostic pour l’avenir transfusionnel

    du patient, car il nécessitera d’avoir recours à des CGR congelés de la Banque Nationale de Sang de

    Phénotype Rare, gérée conjointement par l’EFS Henri Mondor (stockage des CGR) et le CNRGS

    (gestion du fichier)

    *Délai pour la mise à disposition des CGR : décongélation, transport

    *CGR congelés : fréquemment de moindre volume et d’un hématocrite plus bas qu’un CGR en phase

    liquide

    *Ressources très limitées pour certains groupes rares (U-, RH:-18)

    Des thérapeutiques alternatives doivent être envisagées, cependant, si dans la population générale des

    patients, 25% des adultes sont immunisés, le risque d’allo-immunisation varie d’un patient à l’autre,

    il est impossible de le prédire à ce jour.

  • EXAMENS IMMUNO-HEMATOLOGIQUES : Bilan pré-transfusionnel

    1/ Comme pour tout patient transfusé :

    Un groupe ABO/RH/KEL : réalisé 2 fois sur 2 prélèvements différents

    Une RAI = recherche d’anticorps anti-érythrocytaires

    principe :

    1ère étape : dépistage : incubation du plasma du patient avec 3 GR tests différents exprimant

    l’ensemble des antigènes de groupes sanguins immunogènes

    si absence d’agglutination avec les 3 GR : RAI rendue négative

    2ème étape : identification : si le dépistage est positif (réaction d’agglutination avec 1, 2

    ou 3 GR tests), le sérum est ensuite testé avec un plus grand nombre de GR tests

    (jusqu’à 15) permettant d’identifier la spécificité de l’anticorps et d’en tenir compte dans

    le choix des CGR.

    Temps de réalisation moyen : ½ heure pour une RAI négative, de 1H à 1 journée pour une RAI positive

    en fonction de la complexité du mélange d’anticorps

    Validité : 3 jours

  • Les globules rouges tests puis Le plasma du patient

    Incubation à 37°C

    Pendant 15 mn

    Centrifugation 10 mn

    Lecture des + et des –

    Reportés sur la feuille de panel

    Interprétation

  • ++ ++ -

    Anti-D ? Anti-Fya ? Anti-Jkb ?

    LE DEPISTAGE : 3 GR tests

  • ++

    ++ ++

    ++

    ++

    ++ ++

    ++

    -

    ++ ++ ++

    - -

    -

    L’IDENTIFICATION : 15 GR tests

  • EXAMENS IMMUNO-HEMATOLOGIQUES : Bilan pré-transfusionnel

    2/ Spécifiquement chez le patient drépanocytaire :

    Une épreuve de compatibilité au laboratoire (à différencier du contrôle ultime au lit du malade !),

    quel que soit le résultat de la RAI

    Principe : Incubation du plasma du patient avec des échantillons de sang provenant des CGR sélectionnés

    pour le patient

    Intérêt : mettre en évidence des réactions d’agglutination causées par des anticorps non détectés à la RAI,

    car dirigés contre des antigènes non exprimés par les GR tests, mais éventuellement exprimés par les CGR

    sélectionnés pour la transfusion (surtout si transfusion « intra-ethnique »).

    anti-VS, anti-Jsb …(anti »privés »)

    Validité : 3 jours

    Fortement conseillé : réaliser une RAI 3 semaines à 1 mois après la transfusion :

    un anticorps peut apparaître puis disparaître et ne plus être présent à la RAI pré transfusionnelle suivante :

    Il ne sera pas pris en compte, pourra être restimulé, et entraîner une hémolyse retardée.

  • PROTOCOLES TRANSFUSIONNELS CHEZ LES DREPANOCYTAIRES

    RAI négative sans d’ATCDs connus de RAI positive :

    Transfusion de CGR compatibles ABO/RH (D, C, E, c, e)/KEL compatibilisés

    RAI positive ou RAI négative avec ATCDs connus de RAI positive :

    Idem + au minimum CGR négatif pour les anticorps détectés (si anti-Fya : CGR Fya-…)

    Idéal, mais pas toujours possible : respect du phéno étendu : FY, JK, MNS

    la production d’un anticorps est un facteur de risque pour la production d’autres anticorps

    RESSOURCE EN CGR PHENOCOMPATIBLES ++++

    20% des drépanocytaires (et des Afro-Antillais) sont C-E-, Fya-, Jkb-, S-

    CGR équivalent dans la population des donneurs caucasiens : 1/4000

  • PROBLEMES PARTICULIERS (et fréquents..) : les auto-anticorps

    L’allo-immunisation anti-érythrocytaire favorise la production d’auto-anticorps anti-érythrocytaires

    Conséquences :

    RAI complexe

    Mauvais rendement transfusionnel

    Possibilité d’AHAI

  • PROBLEMES PARTICULIERS (et fréquents …) : les auto-anticorps

    Un auto-anticorps est un anticorps qui reconnaît un antigène exprimé sur les propres GR du patient

    La RAI est positive : 2 possibilités

    L’anticorps ne réagit qu’avec quelques GR tests et reconnaît une spécificité précise (antigène D, e ..)

    L’anticorps réagit avec tous les GR tests, il est dirigé contre un antigène de fréquence élevée

    Plusieurs problèmes se posent :

    S’agit-il bien d’un auto-anticorps ?

    Lorsque l’auto-anticorps réagit avec tous les GR tests, ne masque t-il pas de réels allo-anticorps ?

    Quel sera le rendement transfusionnel de cet auto-anticorps s’il sensibilise aussi les GR transfusés ?

    L’ensemble de ces questions à résoudre sont la cause du délai du rendu des résultats de la RAI

    et de la mise à disposition des CGR.

  • ++

    ++ ++

    ++

    ++

    ++ ++

    ++

    ++

    ++ ++ ++

    ++ ++

    ++

    Le plus fréquent : TOUS LES GR DU PANEL AGGLUTINENT AVEC LE PLASMA

  • PROBLEMES PARTICULIERS (et fréquents …) : les auto-anticorps

    L’auto-anticorps va-t-il diminuer le rendement transfusionnel ?

    Question difficile pour l’immuno-hématologiste !

    L’auto-anticorps peut avoir plus d’affinité pour les GR transfusés, ceux du patient étant déjà saturés

    Un test permet de le vérifier : Monocyte Monolayer Assay ou test d’érythophagocytose

    -sensibilisation de GR sains par le sérum du patient et incubation avec des monocytes macrophages:

    mesure du % de moncytes phagocytant les GR et de monocytes avec adhérence de GR

    -comparaison avec le % obtenu pour les propres GR du patient

    Non utilisé en routine (très long)

    Pour être pertinent, doit être réalisé avec les propres monocytes du patient

    Ne prend pas en compte l’hémolyse complément dépendante

  • PROBLEMES PARTICULIERS (et fréquents …) : les auto-anticorps

    Si une spécificité est retrouvée : auto anti-C ou auto-anti-D, possibilité d’utiliser des CGR D- ou C-

    Autre problème posé par les auto-anticorps :

    Développement d’une AHAI

  • PARTICULARITES TRANSFUSIONNELLES

    Malgré des protocoles bien appliqués, les hémolyses post-transfusionnelles persistent

    2 situations :

    -Un anticorps est retrouvé

    -Aucun anticorps n’est retrouvé

    La prévention de l’allo-immunisation et des hémolyses anticorps dépendantes restent insuffisante

    - nécessité de faire le point sur les variants, les facteurs de risque d’allo immunisation

    - favoriser le don de sang dans la population Afro-antillaise vivant en France Métropolitaine

    - mettre en place un registre national des patients drépanocytaires pour permettre de connaître

    les ATCDs transfusionnels et adapter les protocoles

    D’autres mécanismes interviennent et doivent être étudiés

  • L’HEMOLYSE POST-TRANSFUSIONNELLE

    CLASSIQUEMENT :

    Conflit antigène érythrocytaire/anticorps anti-érythrocytaire

    Les antigènes :

    - Antigènes de groupes sanguins exprimés à la membrane du GR

    Les anticorps

    - Anticorps préexistants « naturels » du système ABO

    accident immédiat, erreur humaine

    - Anticorps d’allo-immunisation : nécessitent une exposition préalable à l’antigène

    via la transfusion, la grossesse, la greffe

    accident retardé : restimulation d’un anticorps

  • Les hémolyses post-transfusionnelles au cours de la drépanocytose ont des

    caractéristiques particulières sur le plan :

    Clinique :

    - peuvent se manifester par la récurrence des crises occlusives

    - jusqu’à 10 à 15 jours après la transfusion : « delayed hemolytic transfusion

    reaction » DHTR

    Immuno-hématologiques : en + des allo-anticorps classiques et des Ac naturels :

    - auto anticorps

    - anticorps considérés comme non significatifs (anti-M, anti-Lea ..)

    - absence d’anticorps détectables

    Hématologiques :

    - hyperhémolyse : destruction des GR transfusés et des propres GR du

    patient

    - réticulopénie , accentuant la baisse du Tx d’Hb

    - exacerbation de l’hémolyse par la poursuite des transfusions

    AU COURS DE LA DREPANOCYTOSE

  • MANIFESTATIONS CLINIQUES CLASSIQUES

    Absence de rendement transfusionnel Décès avec choc, IRA et CIVD

    Non spécifiques, variables :

    Frissons fièvre

    Hypotension

    Hémoglobinurie/hémoglobinémie

    Douleurs

    Signes respiratoires

    Saignement

    Tachycardie

    Malaise

    On distingue schématiquement:

    Les formes graves précoces

    Hémolyse intra-vasculaire

    Hémoglobinémie/urie

    Ictère à bilirubine libre

    Collapsus

    Sy hémorragique par CIVD

    Insuffisance rénale aiguë

    Les formes retardées mineures

    Hémolyse intra-tissulaire

    Signes discrets d’hémolyse

    Fréquence des réactions fébriles

    Absence de rendement

  • MECANISMES CLASSIQUES DE DESTRUCTION DES GR

    IgG-sensitized RBCs

    CYTOTOXICITY

    (ADCC) PHAGOCYTOSIS FRAGMENTATION

    Fc receptor

    C3b receptor

    From Petz and Garraty

    Immune Hemolytic Anemias

    Second edition

    C

    C C MAC

    Intravascular RBC destruction

    C3b C3b

    C3b

    Activation of Complement cascade

    C9

    MAC formation

    Attachment of Complement on

    IgG-sensitized RBCs (IgG1-3)

    and IgM-sensitized RBCs

    C3b

    Extravascular RBC destruction

    Recognition by macrophages

    Through Fcg and C receptors

  • FACTEURS D’HEMOLYSE

    Anticorps :

    -spécificité

    -concentration

    -classe, sous-classe

    -capacité de fixation du complément

    -optimum thermique

    Antigène :

    -quantité de GR transfusés

    -densité des sites antigéniques

    -de « l’état » des GR transfusés et du milieu « in vivo »

    Capacité phagocytaire du système réticulo-endothélial

    Intervention de facteurs cellulaires et génétiques

  • ACTIVATION DU COMPLEMENT

    Élément majeur de la physiopathologie des hémolyses post-transfusionnelles

    Facteur de destruction des GR

    - via le complexe d’attaque membranaire (CAM)

    - via les récepteurs du C sur les macrophages

    facilitation de la phagocytose par les FcgR*

    Facteur de la réaction inflammatoire

    *Yazdanbakhsh, Blood, 2003

    La fixation et l’activation du complément dépend:

    Des anticorps : IgG1, IgG3, IgM

    Des antigènes : sites antigéniques

    ABO : 2 à 8.105/GR

    Kell : 3 à 6.103/GR

  • Voie

    Classique

    C3 convertases-C4b2a, C3bBb

    C3 C3a

    C3b

    C5 convertases-C4b2a3b, C3bBb3b

    C5 C5a

    C5b-9

    C6, C7, C8, C9

    Ig + C1q

    C3bi

    C3c

    C3dg

    C3d

    C3g

    Lyse intra-vasculaire

    des GR

    Opsonisation des GR

    Destruction GR par macrophages

    Chimiotactisme, Réaction inflammatoire

    Activation cellulaire

    Chimiotactisme

    cytokines pro-inflammatoires

    Activation cellulaire

    FcgRIIb, FcgRIIIa sur les macrophages*

    *Shushakova, J Clin Invest, 2002

    CR1

  • GR SENSIBILISES PAR DES IgG : SOUS LE CONTROLE

    DES RECEPTEURS Fc DES IgG (FcgR)

    Exprimés sur les macrophages, les NK

    -Des sous-classes d’IgG

    -Du nombre de sites antigéniques

    -De la fixation du C (facilitation de la phagocytose)

    -Du taux d’expression des récepteurs Fc (cytokines ++++)

    -Polymorphismes génétiques des gènes des récepteurs Fc

    La destruction des GR-IgG via les récepteurs FcgR dépend :

  • FcgRIIIa FcgRIIa

    + -

    PSr

    C3bi

    CR FcgRIIb activation

    ITAM

    SIRPa inhibition

    « don’t eat me »

    A.Sialique

    CD47

    CD47

    A.Sialique

    -

    ITIM ITIM

    -

    Phagocytose

    PS*

    *PS=phosphatidylsérine

  • drépanocytaire

    HbA

    HbS Mauvais rendement transfusionnel

    Hémolyses post-transfusionnelles

    Conflit antigène/anticorps

    70% 30%

    Hémolyses sans anticorps détectables

    Pronostic vital

    2 à 6%

    Anticorps d’allo-immunisation

    polymorphisme donneurs/receveurs

    25% d’immunisés/2-5% population générale

    Auto-anticorps

    HbS

    CARACTERISTIQUES IMMUNO-HEMATOLOGIQUES CHEZ LE DREPANOCYTAIRE

  • ALLO-IMMUNISATION: CAUSE MAJEURE DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLES

    DU DREPANOCYTAIRE

    Elle est favorisée par :

    le polymorphisme des antigènes de groupes sanguins entre

    -donneurs d’origine Européenne

    -receveurs d’origine Africaine et Antillaise

    d’autres éléments associés à la maladie pourraient rentrer en compte :

    -l’état inflammatoire ++++ (modèles murins)

    facteurs immuno-génétiques ???

  • primed CD4

    B

    CD4

    P

    Modèles murins :

    Inflammation favorise la

    prise en charge par les CD

    versus les macrophages

    Hendrickson, Transfusion 2006; Blood, 2007

    T Reg

    Modèles murins ++

    Souris répondeuse :

    T reg : activité suppressive

    Bao, Blood, 2009

    HLA 2

    Détermine l’efficacité

    de la présentation Noizat-Pirenne, Transfusion, 2007

    Allo + auto

    Inhibé par anti-CD20 Noizat-Pirenne,Haematologica,

    2007, Blood 2012

  • ALLO-IMMUNISATION: CAUSE MAJEURE DES HEMOLYSES POST-TRANSFUSIONNELLES

    DU DREPANOCYTAIRE

    Le plus souvent : restimulation d’un anticorps

    Dans les ATCDs : allo immunisation connue

    RAI devenue négative : donc non prise en compte de l’anticorps

  • MAIS CARACTERISTIQUES CHEZ LE DREPANOCYTAIRE

    -Possibilité d’ hémolyse post-transfusionnelle du fait d’auto-anticorps

    -Des anticorps habituellement « non dangereux » peuvent être retrouvés

    - Hémolyses post-transfusionnelles sans anticorps détectables

  • Immunisation avant et après l’accident transfusionnel : Etude rétrospective de 78 cas de DHTR, H.Mondor

    Bilan et/ou historique IH Pré-T

    NEGATIF

    Bilan et/ou historique IH Pré-T

    POSITIF

    Bilan IH Post-T NEGATIF

    23% 10% 33%

    Bilan IH Post-T

    POSITIF

    14% 53% 67%

    37% 63%

    Dans plus de 1/3 des cas, le bilan post-transfusionnel ne révèle aucun nouvel anticorps Dans 2/3 des cas, des anticorps sont mis en évidence au décours de l’accident

    RAI DHTR -/ATCD RAI +

    RAI DHTR -/ATCD RAI -

    RAIDHTR+/ATCD

    RAI +

    RAIDHTR+/ATCD

    RAI -

    10

    23

    53

    14

    Série1

  • References Cases with No antibody

    Cases With antibodies

    Montalembert et al, 2011

    4 4

    Win et al, 2010 1: anti-S+anti-Fy3+anti-Jkb + auto antibodies

    Chadebech et al , 2009

    2 1 : non characterized

    Islam et al, 2009 1 : anti-E+anti-M+anti-Fya+anti-Fy3

    Elenga et al, 2008 1 1 : anti-S

    Win et al, 2008 1

    Noizat-Pirenne et al, 2007

    1 : Auto antibodies

    Proudfit et al, 2007

    1: Anti-E+anti-Fya+anti-C+ anti-c+anti-Jka+anti-I+ auto antibodies

    McGlennan et al, 2005

    1 anti-S+anti-Jkb

    Talano et al, 2003 3 4: anti-E+anti-

    Aygun et al, 2002 1 4 : auto antibodies 3 restimulation of allo

    Noizat-Pirenne et al, 2002

    1 : anti-D+anti-HrS

    Win et al, 2001 1 (or anti-HLA)

    1 : auto antibody

    Fabron et al, 1999 1 : anti-c

    Kalayanaraman et al, 1999

    1 : anti-s

    Anderson et al, 1997

    1 Anti-Jsa

    King et al, 1997 2 3: anti-E+anti-S; anti-E+anti-Jka; anti-Fya

    Larson et al, 1996 1 :Anti-Goa

    Syed et al, 1996 1 :anti-Jkb+anti-S+anti-M; Multiple allo-antibodies Allo Not identified

    Thornton et al, 1993

    1 : Anti-C +anti-Fya +anti-E

    Bowen et al, 1988 1 : Anti-Fya + anti-Fy5

    Cox et al, 1988 3 cases with antibodies (anti-RH18; anti-C +anti-E; anti-RH46)

    Rao et al, 1989 1 2: anti-E+anti-C+anti-M; anti-Jka +anti-E

    Milner et al, 1985 4 6 cases with antibodies

    Squires et al, 1985 1 case with anti-Cob

    Brumfield et al, 1984

    1: : allo

    20 47

  • Tableau d’AHAI post-transfusionnelle : connu, Young, Transfusion, 2004

    PRODUCTION D’AUTO-ANTICORPS

    Production d’auto-anticorps stimulée par la transfusion

    modèles animaux Naysmith, Imm Rev, 1981

    nombreuses données chez l’homme Garraty, Transfusion, 2004

    Fréquent chez les drépanocytaires et les thalassémiques

    Chaplin, Arch Inter Med, 1981; Castellino,Br J Haematol, 1999; Singer, Blood, 2000;

    Aygun,Transfusion,2002

    Rôle des T Regs dans le contrôle de l’AHAI induite par la Transfusion

    Mqadmi, Blood, 2005

    Rôle d’une allo-immunisation préalable :

    *spécificité croisée

    *stimulation de clones T auto-réactifs par les

    cytokines produites au cours de l’allo-immunisation (IL4)

  • ETUDE CLINICO-BIOLOGIQUE D’UN CAS

    *Patient drépanocytaire SS, 33 ans

    *ATCD : 2 interventions orthopédiques, 2 épisodes d’hémolyses post-transf

    *Aucun besoin transfusionnel en dehors des épisodes chirurgicaux

    *Profil immuno-hématologique :

    - O Dccee, Kel-, Fy(a-,b-), Jk(a+,b+), S-,s+, Do(a-b+)

    - anti-C, anti-RH23, anti-Fya, anti-S, anti-Ytb

    *Hospitalisé pour reprise de PTH

    *Transfusion : 7 CGR phénotypés, compatibilisés cryoconservés à J0 et J1

    AHAI post-transfusionnelle à J14 : pas de nouvel allo-anticorps

    Noizat-Pirenne F et al, Haematologica, 2007

  • Absolute Lymphocyte Counts

    0

    500

    1000

    1500

    2000

    2500

    3000

    3500

    4000

    4500

    0 5 8 15 17 25 Days

    Ce

    ll N

    um

    be

    r (C

    D3

    , C

    D4

    , C

    D8

    )

    0

    500

    1000

    1500

    2000

    2500

    3000

    3500

    4000

    NK

    / C

    D19

    Nu

    mb

    er

    CD3

    CD4

    CD8

    CD19

    NK cells

    Retic. 303 235 235 155 70 155 362 444 364

    - - - - - +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ DAT

    - - - - - +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ Cross

    Cyclophosphamide Corticotherapy

    4 3 4 4

    0,1 0,1

    46,8 48,8 48

    70,6

    62,1 58,7

    41

    32,3

    22,2

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    -7 0 1 5 8 14 15 17 19 22 25 27 30

    Days

    Hb

    A (

    %)

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    To

    tal

    Hb

    (g

    /dL

    ) HbA Total Hb

    Bili : 111

    LDH : 12460

    1er EPISODE SUIVI

  • Actions de l’anti-CD20

    Apoptose

    CDC

    ADCC (régulée par les FcR)

    Au niveau des LB

    Pas d’action sur les plasmocytes Prévention de la production d’auto- Anticorps et de nouvel Allo Anticorps

    LB auto-réactifs LB présentateurs d’auto-Ag aux LT et producteur de cytokines (TNFa, IL10, IL4) LB périphériques et mémoires Coopération T-B

  • 0,1 0,1

    35,4 40,8

    34,1 29

    25 20 17,3

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    -4 0 1 3 8 10 14 17 21

    days

    Hb

    A (

    %)

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    To

    tal

    Hb

    (g

    /dL

    )

    HbA Total Hb

    4

    Anti-CD20 Anti-CD20

    3

    Retic. 233 306 371 184 217 239

    - - - - - - - - - DAT - - - - - - - - - Cross

    0

    500

    1000

    1500

    2000

    2500

    3000

    3500

    4000

    -4 0 3 8 14 21

    Days

    Cell

    Nu

    mb

    er

    (AV

    )

    NK

    / C

    D19

    Nu

    mb

    er

    (AV

    )

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    700

    800

    900

    1000 Anti-CD20 Anti-CD20 CD3

    CD4

    CD8

    CD19

    NK cells

    Absolute Lymphocyte Counts

    NOUVEL EPISODE : 2 ans plus tard : prévention par RITUXIMAB

  • ABSENCE D’ANTICORPS DETECTABLES

    Situation retrouvée dans près de 30 % des cas

    -La RAI pré-transfusionnelle est négative

    -La RAI et l’ensemble du bilan immuno-hématologique au décours de l’hémolyse sont

    négatifs :

    Coombs Direct, Elution

    -A distance de l’épisode , aucun anticorps n’est retrouvé

    Certains mettent en cause la sensibilité des techniques ….

  • References Cases with No antibody

    Cases With antibodies

    Montalembert et al, 2011

    4 4

    Win et al, 2010 1: anti-S+anti-Fy3+anti-Jkb + auto antibodies

    Chadebech et al , 2009

    2 1 : non characterized

    Islam et al, 2009 1 : anti-E+anti-M+anti-Fya+anti-Fy3

    Elenga et al, 2008 1 1 : anti-S

    Win et al, 2008 1

    Noizat-Pirenne et al, 2007

    1 : Auto antibodies

    Proudfit et al, 2007

    1: Anti-E+anti-Fya+anti-C+ anti-c+anti-Jka+anti-I+ auto antibodies

    McGlennan et al, 2005

    1 anti-S+anti-Jkb

    Talano et al, 2003 3 4: anti-E+anti-

    Aygun et al, 2002 1 4 : auto antibodies 3 restimulation of allo

    Noizat-Pirenne et al, 2002

    1 : anti-D+anti-HrS

    Win et al, 2001 1 (or anti-HLA)

    1 : auto antibody

    Fabron et al, 1999 1 : anti-c

    Kalayanaraman et al, 1999

    1 : anti-s

    Anderson et al, 1997

    1 Anti-Jsa

    King et al, 1997 2 3: anti-E+anti-S; anti-E+anti-Jka; anti-Fya

    Larson et al, 1996 1 :Anti-Goa

    Syed et al, 1996 1 :anti-Jkb+anti-S+anti-M; Multiple allo-antibodies Allo Not identified

    Thornton et al, 1993

    1 : Anti-C +anti-Fya +anti-E

    Bowen et al, 1988 1 : Anti-Fya + anti-Fy5

    Cox et al, 1988 3 cases with antibodies (anti-RH18; anti-C +anti-E; anti-RH46)

    Rao et al, 1989 1 2: anti-E+anti-C+anti-M; anti-Jka +anti-E

    Milner et al, 1985 4 6 cases with antibodies

    Squires et al, 1985 1 case with anti-Cob

    Brumfield et al, 1984

    1: : allo

    20 47

  • Follow up of SCD patients after transfusion based on the % of HbA

    Patients with DHTR : 3 CASES

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    0 0-3 5±2 10±2 20±5

    Days post transfusion

    0.1

    33.2

    22.6

    3.3 0.1

    Patients with VOC

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    0 0-3 5±2 10±2 20±5

    1.2

    23.6

    28.8 27.0

    23.1

    Days post transfusion

    Patient in steady state

    21.0

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    Hb

    A (

    %)

    0 0-3 5±2 10±2 20±5

    0.5

    24.2 27.8

    25.2

    Days post transfusion

    Chadebech et al. Transfusion 2009

  • - - -

    GR normal

    GR senescent

    PS PS PS PS

    PS PS PS

    Intra-cellulaire Intra-cellulaire

    Macrophage

    PS- Receptor

    Adherence to

    the vascular

    endothelium

    Complement

    binding

    (C5-C9)

    Yasin Blood 2003; de Jong Br J Haematol 2006; Petz Transf Med RRev 2006; Liu, Blood, 1999

    « Clusterisation »

    of bande 3

    Target of auto-antibodies

    « don’t eat me » signals

    Sialic acid, CD47

    Lysis by PLA2

  • 0

    10

    20

    30

    40

    50

    Sujets sains Drep stables CVO±STA Hémolyses sans Ac

    1.9 4.7

    12.8

    37.1

    In v

    itro

    PS

    -RB

    Cs (

    %)

    p=0.048

    p=0.0071

    ETUDE IN VITRO DE L’EXPRESSION DE LA PS SUR DES GR DE POCHES

    INCUBES DANS LE PLASMA PRE TRANSFUSIONNEL DES 49 PATIENTS

    Eryptosis in vitro : reflet de l’eryptosis in vivo ?

    L’environnement plasmatique du patient est délétère pour les GR sains transfusés

    Quels facteurs ? Hème plasmatique, hémoglobine libre ??

    Patients

    1 et 2

    Chadebech, 2009, Transfusion

  • QUESTIONS EN SUSPENS

    L’éryptose observée in vitro peut elle rendre compte de la destruction accélérée

    des GR transfusés observés in vivo ?

    -Macrophages : récepteurs de la PS

    -Interaction augmentée avec les cellules immunocompétentes

    -Facilitation de la fixation du Complément

    -PS : substrat de la PLA2, produite au cours des STA et CVO, lyse les GR exprimant PS

    -Activation de la voie alterne du complément ?

    Hypothèses :

  • • Toute récurrence d’une CVO au décours d’une transfusion chez un drépanocytaire doit faire évoquer un accident d’hémolyse post-transfusionnelle

    • Arrêt des transfusions +++

    • Bilan immuno-hématologique :

    – Le diagnostic ne doit pas être éliminé sur un bilan négatif

    – L’absence d’anticorps détectable est une situation fréquente

    – Traitement ??

    • 3 cas gravissimes (P.Bartolucci) traités par Eculizumab : efficacité sur les paramètres

    d’hémolyse…

    DHTR : points a retenir

  • • Prévention

    – Prévention de l’allo immunisation

    • CGR phénotypés étendus chez les individus à risque

    – Disponibilité des CGR phénocompatibles

    – Connaissance des facteurs de risque (recherche !)

    • Rituximab chez les patients allo immunisés

    – 8 cas récents traités par Rituximab (ASH, 2013)

    » Absence de nouvelle allo immunisation pour les 8 patients

    » DHTR à minima pour 3 patients !

    – Prise en compte des ATCDs +++

    DHTR : points a retenir