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N7235 - Vingt-quatrime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1.
USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
Aprs les marchs des fruits et lgumes et les boucheries,
leffervescence gagne depuis quelques jours les magasins de
vtements. Aprs avoir saign les parents pendant le Ramadhan, lAd met
durablement plat la bourse familiale.
AFFAIRE DES MOINES DE TIBHIRINE
UN JUGE ALGRIEN AUTORIS ENTENDRE 2 EX-AGENTS DES SERVICES
FRANAIS
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LES FAMILLES SE SAIGNENT POUR HABILLER LEURS ENFANTS
LA DURE RALIT DE LAD
LIRE LARTICLE DE SALIMA TLEMANI EN PAGE 4
Ghaza (Palestine)De notre correspondant
L e massacre de civils ghazaouis par larme isralienne sest
poursuivi, hier, pour le 16e jour conscutif. Depuis laube, les
services durgence palestiniens ont recens 35 morts et plus de 200
blesss. Cinq citoyens, dont un enfant, ont t tus sur le coup, hier
matin, par un tir de drone isralien. Ils se trouvaient sur une
charrette tire par un ne. Ce triste bilan sest certainement aggrav
depuis, puisque les raids ariens sur les maisons nont pas cess.
(Suite page 3) Fars Chahine Lire galement les articles
de Zine Cherfaoui, Ali Boukhlef, Hacen Ouali et
Salima Tlemani en page 2 ainsi que le commentaire de
Mustapha Benfodil en page 31
LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Jeudi 24 juillet 2014
LIRE LARTICLE DE F.-Z. FOUDIL EN PAGE 5
DITION DU CENTRE
Le monde spectateur dun massacre denfants
PRS DE 700 MORTS ET 4700 BLESSS GHAZA
Retrouvez votre supplment t en pages 13, 15, 16, 19, 21 et
22
cestcest ltltJohnny Clegg ne perd pas le nord
FESTIVAL DES SUD ARLES
Charg de lenqute sur lassassinat des moines de Tibhirine, le
juge du ple pnal dAlger a t autoris entendre, dans le cadre dune
commission rogatoire, Pierre Le Doar, ancien chef de lantenne des
services secrets franais en Algrie et
Jean-Charles Marchiani, galement ex-membre de ce service.
LIRE LARTICLE EN PAGE 28
Yacine Brahimi signe pour cinq ans
au FC Porto
FOOTBALLimq o
Lmi
ans
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El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 2
L A C T U A L I T
LALGRIE APPUIE TOUJOURS LES PALESTINIENSSoutien indfectible la
Palestine
L a Palestine, oppresseur ou opprim. Cest ce slogan, cher Houari
Boumedine, qui a longtemps constitu le fondement de la politique
algrienne vis--vis de la question palesti-nienne. Et quelle que
soit la position de la Palestine, Alger na jamais chang dattitude,
malgr des variations conjoncturelles.Il est vrai que lAlgrie de
Bouteflika nest pas celle de Boume-dine. Dans les annes 1970,
lAlgrie, surfant sur une vague de dcolonisation, avait une voix qui
portait dans le concert des nations. En ces temps de guerre froide,
les pays arabes avaient mme pu mener deux guerres avec Isral et
russi imposer au monde occidental un embargo ptrolier qui avait
paralys, en 1973, des conomies de beaucoup de pays. Ctait donc la
priode o Abdelaziz Bouteflika avait russi faire entrer dans
lenceinte des Nations unies le leader palestinien, Yasser Arafat,
alors considr comme terroriste. Durant les annes 1980, lattitude
algrienne tait pratiquement la mme et cest Alger que le dfunt
leader, Yasser Arafat, avait proclam, en 1988, la naissance de
lEtat palestinien. Les choses ont chang dans la forme durant les
annes 1990. LAl-grie, qui livrait bataille un terrorisme
implacable, se retrouve iso-le sur la scne internationale. Mme les
dirigeants de lOrganisa-tion de libration de la Palestine (OLP),
leur tte Arafat, vitaient de faire escale Alger. Lre Bouteflika na
rien chang sur le fond. LAlgrie soutient toujours politiquement et
matriellement lAuto-rit palestinienne. Mais dans les formes, le
chef de lEtat algrien na jamais reu, Alger, Mahmoud Abbas, le chef
de lAutorit palestinienne. Les raisons de cette attitude ne sont
pas connues. Cependant, lapparition sur la scne rgionale de Hamas a
pes lourd dans la balance et les autorits algriennes ne veulent
toujours pas prendre position en faveur de lune des deux plus
importantes ailes palestiniennes. Cette attitude est devenue
tellement impor-tante qu diverses occasions, lAlgrie distribue
quitablement sa contribution financire en envoyant une partie au
gouvernement Hamas Ghaza et une autre au gouvernement Abbas
Ramallah. Sur le plan des principes, lAlgrie a t, ces dernires
annes, lun des grands dfenseurs de lentre de la Palestine au
Nations unies et lUnesco. Lors de lactuelle agression isralienne
contre Ghaza, lAlgrie sest contente denvoyer 20 millions de dollars
aux auto-rits palestiniennes et a fait parvenir une lettre
virulente au secr-taire gnral de lOrganisation des nations unies,
Ban Ki-moon, qui sest finalement rang du ct de lEtat sioniste.Sur
le plan interne, et sans doute par peur de contagion, les autorits
algriennes refusent toute manifestation publique en faveur des
populations de Ghaza. Ali Boukhlef
I l est tonnant de constater le silence de la rue algrienne
concernant les agressions et les bombardements que su-bissent les
Ghazaouis depuis plus de 15 jours. LAlgrie, le pays qui a de tout
temps t du ct de la cause palestinienne il le demeure dailleurs,
contrai-rement dautres pays de la rgion qui ont brad la cause de la
libration de la Palestine pour sattirer la bndiction dIsral
nenregistre aucune demande de manifestation de soutien au peuple
palestinien. Une vi-dente solidarit qui na pas be-soin dtre
affiche, ou une peur de la loi interdisant les marches Alger ?
Peut-tre un peu des deux, mais force est de consta-ter quhormis les
messages et communiqus de condamnation des agressions israliennes
et de soutien au peuple palestinien, jusqu lheure aucune demande de
manifester na t formule par les formations politiques ou autres
reprsentants de la socit civile. La seule action signaler aprs 15
jours de pilonnage sur Ghaza est celle dun meeting organis par le
Parti des tra-vailleurs, lUnion gnrale des travailleurs algriens et
lOrga-nisation de lunion syndicale africaine. Ce meeting aura lieu
aujourdhui au sige de la cen-trale syndicale. Ainsi, Alger, qui a
vu la proclamation de lEtat de Palestine, se contente de
dcla-rations de condamnation bien
que virulentes lgard dIsral, elles ne retentissent ni dans les
rues de la capitale algrienne ni ailleurs. Leffet de linterdiction
des marches Alger semble avoir un effet anesthsiant sur la socit
civile algrienne qui ose peine braver linterdit. Mais marcher Alger
relve de lexploit. Le dcret de 2001 pse sur la socit algrienne
comme une chape de plomb et pige le pouvoir lui-mme qui en
inter-disant les manifestations quand il sagit de questions
nationales,
se trouve tenu de se conformer la mme dcision quand il sagit de
marquer la solida-rit du peuple algrien dautres peuples du monde.
Les forma-tions politiques, de lopposition ou du pouvoir, de gauche
ou is-lamistes, ont toutes condamn la barbarie isralienne. La
dernire dnonciation en date est celle du Mouvement de la jeunesse
et de la dmocratie (MJD). Dans un communiqu transmis notre
rdaction, il dnonce vivement cette agression et condamne ce
quil qualifie de vritable gno-cide Ghaza. Pour le MJD, il est
clair que si le prtexte de cette agression contre une population
civile est le tir de roquettes, lobjectif est bien de briser toute
rsistance des Palestiniens mais aussi la toute bonne volont qui
manerait du rcent gouverne-ment dunit nationale. Ce mou-vement
demande, par la voix de sa prsidente, au gouverne-ment algrien et
aux instances internationales dintervenir en urgence pour larrt des
agressions et de cette rpres-sion barbare qui se droulent sous le
silence complice de la communaut internationale. De son ct, le Haut
Conseil islamique (HCI) dnonce avec force les massacres sauvages et
barbares dont sont victimes des civils, pour la plupart des femmes
et des enfants inno-cents, sous le regard du monde civilis qui
prtend dfendre les droits de lhomme et sous celui des organisations
inter-nationales. Le HCI appelle les musulmans apporter un soutien
matriel et moral ce valeureux peuple. Il demande aussi aux
organisations inter-nationales de prendre sans tarder les mesures
quexige cette situation gravissime et duvrer restituer au peuple
palestinien, victime de larbi-traire, ses droits lgitimes instaurer
son Etat sur sa terre.
R. N.
LES ALGRIENS SOLIDAIRES AVEC LES GHAZAOUIS
Des condamnations et un meeting aujourdhui Alger
Diplomate chevronn, Abdelaziz Rahabi, qui scrute les volutions
gostratgiques dans la sphre rgionale, estime quaprs leffacement de
lEgypte et de lAlgrie et le dmembrement de lIrak, la Ligue arabe
est tombe sous linfluence des pays du Golfe, eux-mmes affaiblis par
les luttes entre sunnites, chiites et wahhabites.
Propos recueillis par Hacen Ouali
Lattaque isralienne contre la bande de Ghaza en est sa troisime
semaine sans quune issue soit trouve. Est-ce un chec de la
communaut internationale ou sagit-il dun laisser-faire qui ne dit
pas son nom ?
Laguerre contre Ghaza sarrtera quand Isral aura atteint les
objectifs quil sest fixs de cette arrogante dmonstration de force
militaire. Il est assur du soutien du noyau dur occidental (USA,
Grande-Bretagne, France, Allemagne, Canada et Australie) et est
rassur par le fait que le Conseil de scurit est verrouill par ses
allis traditionnels. La communaut internationale, au sens
juridique, se limite malheureusement aux Nations unies, qui sont
exclues de tout processus de paix au Moyen-Orient et nont mme pas
la capa-cit dintervenir pour arrter limplantation de nouvelles
colonies en Palestine occupe. Il ny a que les pauvres et les
faibles qui fondent encore des espoirs sur cette organisation.
Pourquoi la Ligue arabe narrive plus peser dans ce conflit ?Aprs
leffacement de lEgypte et de lAlgrie et le dmembre-
ment de lIrak, la Ligue arabe est tombe sous linfluence des pays
du Golfe, eux-mmes affaiblis par les luttes entre sunnites, chiites
et wahhabites. La ligne de fracture entre ses membres nest donc
plus idologique, comme dans les annes 1970, ou stratgique visant la
cration dun Etat palestinien, mais essentiellement de nature
reli-
gieuse, combine quelques rancurs historiques entre les familles
rgnantes dans cette rgion. Ils devront galement grer chez eux un
fort sentiment populaire anti-occidental, qui accompagne toujours
des situations comme celle de Ghaza.
Cette organisation dispose-t-elle de moyens de pression pour
obtenir immdiatement larrt des attaques ?
Pratiquement aucun, pour plusieurs raisons. La premire est que
la politique trangre de chacun de ses membres est en grande partie
tributaire des puissances occidentales. La seconde est que limmense
majorit des gouvernements des Etats arabes ne jouissent pas de la
lgitimit populaire, qui donne cette force de ne rendre compte qu
son peuple, et enfin la troisime rside dans le fait que le Hamas
reprsente, leurs yeux, une forme dintgrisme religieux quil faut
combattre. A ce titre, ils pensent comme Isral et ses soutiens et
ne divergent que sur les moyens de lutter contre le Hamas.
Faut-il dissoudre cette organisation ?Je ne pense pas que cela
soit la solution, elle ne changera que
quand les peuples changeront leur faon de voir leurs dirigeants
et quand la socit civile arabe prendra conscience quelle est
gale-ment un acteur de politique trangre. Il faudrait ce stade la
rfor-mer pour largir ses missions et la rendre plus visible sur la
question du dveloppement et des droits de lhomme. Elle est absente
dIrak, de Syrie, de Libye et aujourdhui de Ghaza. Il ny a rien de
surprenant ou de nouveau.
LAlgrie tait dans le temps active sur le plan diplomatique
concernant la question palestinienne, aujourdhui sa position est
juge timore par certains acteurs politiques locaux. LAlgrie
fait-elle assez pour la cause palestinienne ?
LAlgrie a rompu le socle doctrinal de son rapport avec les
Palestiniens. Elle na reu aucun dirigeant palestinien de haut rang
depuis prs de huit annes, sous prtexte quils devraient dabord
sentendre entre eux et parler dune seule voix. A mon sens, elle
aurait d continuer jouer son rle de facilitateur entre Ghaza et
Ramallah. Il est bon de rappeler ici que Chadli Bendjedid,
contre lavis de beaucoup de responsables algriens et des
avertissements de nombre de dirigeants trangers, a maintenu la
runion Alger du Conseil national palestinien, qui a proclam la
naissance de lEtat palestinien. Ctait en novembre 1988, un mois
aprs les vnements sanglants dOctobre 1988.
Pensez-vous que lhostilit de certains pays arabes lgard du Hamas
empche une forte action diplomatique ?
La diplomatie algrienne sest efface devant celle des pays du
Golfe sur un choix fait par le chef de lEtat, qui avait orient ses
efforts sur les puissances occidentales autour dun agenda limit aux
questions de commerce et de lutte contre le terrorisme
international. Je ne sais pas ce qui a motiv ce choix stratgique
dnu de toute vi-sion pragmatique et qui a beaucoup plus servi lego
des hommes que lambition de lAlgrie. Cest ce que lon a appel de
faon triviale le retour de lAlgrie sur la scne internationale,
laissant en ralit la scne arabe aux pays du Golfe et lAfrique El
Gueddafi et au Maroc avant de raliser que sa seule profondeur
stratgique reste lAfrique et que la Palestine est avant tout une
question nationale.
On aura remarqu galement que la rue arabe ne se mobilise plus,
alors que partout dans le monde des centaines de milliers de
personnes y descendent pour dnoncer le massacre des Palesti-niens.
Pourquoi, selon-vous ?
Les dirigeants arabes ont peu de considration pour leur socit
civile qui se radicalise chaque jour et quils mobilisent en gnral
pour servir dalibi lectoraliste ou encore contre une hypothtique
menace interne ou externe la stabilit nationale. Mais le
dveloppe-ment des niveaux de conscience et des rseaux sociaux est
en train de faire voluer les choses, notamment chez les jeunes. Ils
ne sont pas en colre contre Isral seulement, mais aussi contre
leurs propres gou-vernants, car ils mesurent le dcalage entre leurs
moyens internes de rpression, leur incapacit peser sur les vnements
internationaux et protger les plus faibles dentre eux. H. O.
ABDELAZIZ RAHABI. Ancien ambassadeur
LAlgrie a rompu le socle doctrinal de son rapport avec les
Palestiniens
Action de soutien au peuple palestinien Alger
PHO
TO :
D. R
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El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 3
L A C T U A L I T
A lors que le Haut Commissaire de lONU aux droits de lhomme, Mme
Navi Pillay, a appel hier une enqute sur de possibles crimes de
guerre commis par Isral Ghaza, le secrtaire dEtat amricain, John
Kerry, a multipli les rencontres avec les protagonistes de la crise
afin dobtenir larrt de lattaque isralienne contre la petite enclave
pales-tinienne. Lagression qui a commenc le 8 juillet dernier a dj
caus la mort de prs 700 personnes, dont la plupart sont des femmes
et des enfants. Les bombarde-ments aveugles de larme isralienne ont
galement fait plusieurs centaines de bles-ss, des milliers de
sans-abri et dtruit le gros de linfrastructure de base de
Ghaza.Face tous ces crimes, Washington a fini par reconnatre que le
cot humain de loffensive isralienne tait trop lev. John Kerry a, ce
propos, laiss dimanche paratre son irritation vis--vis dIsral,
devant un micro rest branch son insu, entre des interviews tlvises.
Quelle opration cible, en effet, quelle opration cible !,
visiblement irrit par le bilan des morts civils dans lopration
isralienne, a-t-il notamment dit, sadres-sant un responsable du
dpartement dEtat Jonathan Finer.Le secrtaire dEtat amricain, qui
mne dintenses tractations depuis son arrive lundi au Caire, sest
rendu hier au Proche-Orient pour y rencontrer successivement le
secrtaire gnral de lONU, Ban Ki-moon, le prsident palestinien,
Mahmoud Abbas, et le Premier ministre isralien,
Benjamin Netanyahu. Le dpartement dEtat amricain a-t-il une
solution mi-racle pour mettre fin au massacre de Palestiniens ?
Va-t-il exercer des pres-sions sur Tel-Aviv maintenant que tout le
monde a compris que tous les problmes viennent du gouvernement
isralien? Pas vraiment. Lenvoy de Barack Obama se contente, pour le
moment, de reprendre son compte la proposition gyptienne de trve,
accepte la semaine passe par Isral mais rejete par le Hamas. Le
mouvement islamiste palestinien avait, rappelle-t-on, conditionn
son accord une leve du blocus isralien impos depuis 2006 contre la
bande de Ghaza, louverture de la frontire avec lEgypte et la
libration de dizaines de dtenus.
REVENIR LACCORD DE 2012 M. Kerry considre la proposition
gyp-tienne comme un cadre de travail pour parvenir un arrt des
violences avant des ngociations. Et lobjectif recher-ch par
Washington, indiquent certaines sources proches des discussions,
est de revenir en ralit au cessez-le-feu de 2012. Mais a ne sera
pas vident. Pourquoi ? Les relations des Etats-Unis avec les
acteurs en prsence ne sont plus aussi proches. Ensuite, le chef
dEtat gyptien Al Sissi na pas linfluence dont pouvait se prvaloir
lex-prsident Morsi sur le Hamas. Par ailleurs, le rle du Qatar
auprs du mouvement nest pas encore clair. Enfin, le dpartement
dEtat affirme lui mme que certains des
termes de laccord de 2012 nont pas t respects, il cite en
exemple les points de passage qui devaient mettre fin au blocus de
Ghaza, et qui nont jamais t mis en place. Il est certain quau
moment opportun, les chefs du Hamas se feront un plaisir de
rappeler de tout cela.La tche de John Kerry est donc trs difficile,
surtout quentre-temps Isral est revenu sur sa dcision daccepter la
trve gyptienne.Mais terme, il est certain que la logique guerrire
dans laquelle sest enferm le gouvernement Netanyahu sera ruineuse
sur tous les plans pour Isral. Cela parat dj tre le cas
conomiquement. La preuve, lAgence fdrale amricaine de laviation
(FAA) a dcid mardi dinter-dire provisoirement aux compagnies
amricaines de voler vers ou depuis Isral, aprs quun tir de roquette
de Ghaza a atteint une localit proche dun aroport isralien. Cest la
premire fois quune telle mesure touche Isral depuis la guerre du
Golfe en 1990-1991. LAgence europenne de la scurit a-rienne (AESA)
a profit de la brche ouverte par les Amricains pour deman-der aussi
lensemble des compagnies europennes de ne plus desservir jusqu
nouvel ordre laroport international Ben Gourion de Tel-Aviv.
Inutile de dire que cette mesure a irrit au plus haut point les
responsables israliens. Il parat vident que si lagression contre
Ghaza se pour-suit, il se pourrait quIsral ait encore beaucoup plus
perdre. Z.C.
KERRY AU PROCHE-ORIENT POUR ARRACHER UN CESSEZ-LE-FEU GHAZA
Pour Hamas, pas question daccepter une trve sans la leve du
blocus
CONSEIL DES DROITS DE LHOMMECondamnation des crimes de guerre
commis par Isral
R uni en session extraordinaire la demande du tiers de ses
membres, le Conseil des droits de lhomme de lONU a dbattu la
rsolution prsente par lEtat de Palestine demandant la protection
internationale des Palestiniens et une enqute internationale
durgence sur lagression isralienne dans la bande de Ghaza. Deman-de
par lEgypte au nom du groupe arabe, le reprsentant permanent du
Pakistan au nom du groupe de lOrganisation de la coopration
isla-mique et lobservateur permanent de lEtat de Palestine, cette
rsolution condamne les violations gnralises, systmatiques et
flagrantes des droits de lhomme et des liberts fondamentales
dcoulant des opra-tions militaires israliennes menes depuis le 13
juin en Palestine, en particulier la dernire agression dIsral dans
la bande de Ghaza (...) qui a impliqu des attaques indiscrimines et
disproportionnes (...) qui peuvent constituer des crimes
internationaux. Elle exige lenvoi en urgence dune commission
denqute indpendante internationale pour enquter sur ces violations
et invite les enquteurs dresser une liste des violations et crimes
perptrs et didentifier ceux qui en sont responsables en vue de les
juger et de mettre fin limpunit. Dans une longue dclaration,
diffuse sur le site web du Conseil, Navi Pillay, Haut commissaire
de lONU aux droits de lhomme, a indiqu : Depuis quIsral a annonc
son opration militaire de protection Edge le 7 juillet, Ghaza a t
soumise un bombardement intensif quotidien par air, terre et mer
avec plus de 2100 frappes ariennes. Les hostilits ont entran la
mort de plus de 600 Palestiniens, dont au moins 147 enfants et 74
femmes. Cest la troisime grave escalade des hostilits durant mes
six annes comme Haut commissaire. Comme nous lavons vu au cours des
deux crises prcdentes en 2009 et 2012, ce sont des civils innocents
dans la bande de Ghaza, y compris les enfants, les femmes, les
personnes ges et les personnes handicapes, qui souffrent le plus.
Environ 74% des personnes tues taient jusquici des civils et des
milliers dautres ont t blesses. Ces chiffres ont grimp de faon
spectaculaire depuis que les oprations au sol dIsral ont com-menc,
le 17 juillet. Des centaines de maisons et autres btiments civils,
tels que les coles, ont t dtruits ou gravement endommags dans la
bande de Ghaza et plus de 140 000 Palestiniens ont t dplacs. Pour
Mme Pyllay, mme si Isral a tent davertir la population, par
exemple, de quitter les maison ou procd une vacuation avant une
attaque, cela ne le dispense pas de ses obligations en vertu du
droit international humanitaire (...). Mais un certain nombre
dincidents ainsi que le nombre lev de morts parmi les civils
dmentent laffirma-tion que toutes les prcautions ncessaires sont
prises pour protger la vie des civils. Les gens en particulier les
personnes ges, les malades et les personnes handicapes nont pas
suffisamment de temps pour fuir hors de leur maison. La commissaire
a affirm que le mpris du droit international humanitaire et du
droit la vie taient scandaleu-sement vidents, citant les cas
denfants tus par des obus israliens. Ces crimes, a-t-elle relev,
soulvent des inquitudes quant au respect des principes de
distinction, de proportionnalit et de prcautions dans lattaque.
Pour la commissaire, il y a une forte possibilit que le droit
international humanitaire soit viol, dune manire qui pourrait
constituer des crimes de guerre. Mme Pillay a exig une enqute
ind-pendante sur chacun des actes commis, mais aussi la leve du
blocus maintenu par Isral sur cette bande. Abondant dans le mme
sens, le ministre palestinien Riad Malkia a, lui aussi, exig une
enqute internationale sur les crimes odieux commis par Isral Ghaza,
en disant : Isral est en train de perptrer des crimes odieux. Isral
dtruit compltement des quartiers rsiden-tiels. Ce que fait Isral
(...), est un crime contre lhumanit et viole les Conventions de
Genve. Salima Tlemani
LONU OUVRE UNE ENQUTE
Le Conseil des droits de lhomme de lONUa charg, hier, une
commission internationale durgence pour enquter surtoutes les
violations qui auraient t commises dans le cadre de lo
ensiveisralienne Ghaza, o plus de 670 Palestiniens ont t tus, en
vue de jugerles responsables.Une rsolution en ce sens, dpose par la
Palestine, a t adopte par 29voix pour, 1 voix contre (les
Etats-Unis) et 17 absentions, lors dunesession extraordinaire du
Conseil demande par les pays arabes pour exiger lerespect du droit
international dans les Territoires palestiniens occups.Parmi les 47
Etats membres du Conseil, seuls les Etats-Unis se sont opposs la
rsolution palestinienne. Le reprsentant amricain auprs du
Conseil,Keith Harper, a soulign que nous travaillons intensment
pour garantir unecessation immdiate des hostilits, mais cette
rsolution ne va pas nous aider.Tous les pays europens prsents au
Conseil, dont la France, lAllemagne et leRoyaume-Uni, se sont en
revanche abstenus. Tout comme le Japon.
Suite de la page 1
T mraires, les quipes de secours palestiennes ont russi rcuprer
plusieurs cadavres dans les zones bombardes, comme Chedjaiya, lest
de Ghaza. Ce quartier a t intensivement bombard cette semaine et
est totalement dtruit. Lar-me isralienne y a commis un vritable
massacre. Les bombardements ont caus la mort de plus 120 personnes.
Daprs des secouristes, il y aurait beaucoup plus de vic-times et de
nombreuses per-sonnes nont pu tre retires des dcombres de leurs
mai-sons. Lacharnement isralien sur Chedjaiya a forc plus 100 000
habitants quitter leurs maisons. Certaines fa-milles ont t
recueillies dans des refuges de lUNRWA, lagence onusienne pour
laide aux rfugis ; dautres ont t accueillis par des proches ou des
amis habitant dans des quartiers moins viss par les bombardements.
Sinon, la grande majorit des habi-tants Chedjaiya vit dans le
dnuement le plus total ; ils
manquent de mdicaments, de tentes, deau et de vivres. Des
pidmies commencent faire leur apparition. Cest la catastrophe
humanitaire.Le pire est que le massacre de Chedjaiya est en train
de se reproduire dans les locali-ts de Khouzaa, Abassan et Ezzena,
au sud de lenclave palestinienne. Leurs habitants sont assigs
depuis mardi soir. Le feu des chars isra-liens empche la population
de quitter les lieux pour se mettre labri. Les bombardements
israliens ont fait 5 morts dans la nuit de mardi mercredi, parmi
lesquels un garon de 7 ans et une fillette de 5 ans. Les habitants
de cette localit sont pour ainsi dire condamns mort par Tel-Aviv.
Durant toute la nuit, les habitants de Khouzaa nont pas arrt de
lancer des appels laide la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge
travers les radios locales pour quils viennent leur secours. Le
bilan global de lagres-sion isralienne contre Ghaza slve
actuellement prs de 700 morts et plus de 4500 blesss.
LAPPEL DE MAHMOUD ABBAS Malgr les massacres perp-trs contre les
civils, la des-truction dhabitations, dhpi-taux et de mosques
grande chelle, larme isralienne, qui est prsente comme la plus
puissante de la rgion, narrive pas progresser sur le terrain
ghazaoui. Les com-battants palestiniens, dont les moyens sont
rudimentaires, ont en revanche russi faire mal aux forces dlites
isra-liennes qui tentent des perces dans lenclave palestinienne.
Pour le moment, les combats sont limits aux zones proches de la
frontire. Des sources israliennes offi-cielles ont reconnu la mort
de 29 soldats au cinquime jour de linvasion terrestre. Les blesss
militaires israliens se comptent aussi par centaines. Selon le
quotidien isralien Ydioth Ahronot, deux soldats ont t tus mardi
dans des combats au corps corps et 21 autres ont t blesss, dont 4
grivement. De son ct, la direction pales-tinienne et
particulirement le prsident Mahmoud Abbas,
qui a t critiqu pour ne pas avoir pris une position claire
vis--vis de la crise, ont mis fin toutes les supputations en
dnonant, mardi soir, de la manire la plus vhmente qui soit,
lagression isralienne contre Ghaza. Dans un dis-cours prononc la
tlvi-sion palestinienne, Mahmoud Abbas a, en outre, dfendu le droit
du peuple palestinien la lgitime dfense devant la machine de guerre
isralienne et a promis de tout tenter pour arrter le massacre. Dans
un communiqu rendu public dans la nuit de mardi mercredi Ramallah,
la direction de lOrganisation de libration de la Palestine (OLP) a,
quant elle, appel des manifestations populaires gnrales en signe de
solidari-t avec Ghaza et sa rsistance. Un Palestinien de 30 ans a t
tu, hier soir, par des soldats israliens en Cisjordanie occu-pe, o
les manifestations de soutien Ghaza gagnent en ampleur. Cest le
deuxime Palestinien qui tombe en Cis-jordanie occupe en deux jours.
Malgr tous ces crimes, la communaut internationale ne fait toujours
rien. F. C.
PRS DE 700 MORTS ET 4700 BLESSS GHAZA
Le monde spectateur dun massacre denfants
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L A C T U A L I T
El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 4
ENQUTE SUR LASSASSINAT DES MOINES DE TIBHIRINE
Un juge algrien autoris entendre deux anciens des services
secrets franais
TIZI OUZOU
Les citoyens exigent la libration de Gada Amar L a population a,
encore une fois, manifest une grande mobilisation en faveur de la
libration de lotage Amar Gada, g de 67 ans, enlev le 14 juillet,
dans la commune de Beni Zmenzer, 12 kilomtres au sud de Tizi Ouzou.
Le rassemblement, organis hier lap-pel de la cellule de crise mise
sur pied au lende-main du rapt, a drain des centaines de personnes
venues raffirmer leur soutien la famille de la victime et aussi
dnoncer le phnomne des kid-nappings qui prend de lampleur dans la
rgion. Ainsi, 11h, la foule sest rassemble, sous un soleil de plomb
et dans un climat pacifique, devant la wilaya, brandissant des
banderoles sur lesquelles on pouvait lire : Librez Dda Amar, Halte
aux kidnappings, SOS inscurit et A qui le tour ?. Le maire de Beni
Zmenzer, Amar Chaffa, a, dans sa prise de parole, remerci tous ceux
qui ont pris part cette action, comme il a galement soulign la
grande mobilisation qui sest mani-feste en faveur de la libration
de lotage et pour dnoncer le phnomne des kidnappings. Nous
demandons la libration de la victime car sa fa-mille et toute la
population de la rgion subissent une dure preuve durant cette prise
dotage, a-t-il affirm. Dans la foule ayant pris part cette action,
nous avons remarqu la prsence dlus. Notre prsence ce rassemblement
citoyen est pour nous un devoir de militants et de cadres dun parti
dopposition dont la raison dexister est de porter la voix des
citoyens qui se recon-naissent dans son projet de socit. Nous
rit-rons, une nouvelle fois, lexigence de la tenue dune session APW
consacre linscurit dans notre wilaya, nous a dclar Mohamed
Ikherbane, snateur RCD. Notons que pendant le rassemblement, le
wali a reu, dans son bureau, une dlgation compose essentiellement
de membres de la cellule de crise. Le wali sest flicit de notre
mobilisation pour exiger la libration de Dda Amar et dnoncer les
kidnap-pings, un phnomne trs rpandu dans notre rgion. Il nous a
promis de transmettre notre dclaration au gouvernement, nous a
prcis Sad, un cousin de la victime, avant que la foule ne se
disperse dans le calme et sans le moindre incident vers 13h. Par
ailleurs, dans une dclara-tion rendue publique, la cellule de crise
prcise que la commune de Beni Zmenzer enregistre le troisime
kidnapping en moins dune anne. Le problme dinscurit (crimes,
agressions, vols, kidnappings) dans notre commune, dure depuis plus
dune dcennie, lit-on dans le mme docu-ment, qui ajoute que les
habitants demeurent toujours livrs leur propre sort. Ils se sentent
abandonns par les responsables dont le rle est prcisment de faire
face la dtresse de la population, souligne le mme texte travers
lequel ses rdacteurs interpellent les pouvoirs publics doter leur
commune dune structure des services de scurit. Hafi d Azzouzi
D e tradition, les deux Chambres du Parlement clturaient leur
session de printemps entre les 2 et 4 juillet. Mais cette fois-ci,
llection prsiden-tielle du 17 avril dernier a chamboul les activits
de lAssemble, provoquant des retards dans la programmation des
projets de loi au menu de cette session. Une session qui, il faut
le dire, ntait pas riche en textes de loi et dont la clture est
prvue pour aujourdhui. Lancs le 3 mars 2014, les tra-vaux de la
session de printemps ont t suspendus durant toute la priode de la
campagne lectorale qui sest tale sur 23 jours. Ensuite, il a fallu
attendre linvestiture du Prsident et la dsignation dune nouvelle
quipe gouvernementale. La reprise a finalement eu lieu le 1er juin
avec la prsentation du plan daction du gouvernement par le Premier
ministre. Aprs adoption de ce programme, les dputs ont t
destinataires de quatre autres projets de loi relatifs au service
national, ltat
civil et aux ressources biologiques qui devaient tre dbattus en
sance plnire. Le texte de loi sur le service national a t trait en
priorit puisque cette problmatique figurait parmi les promesses
lectorales annonces par Abdelmalek Sellal au nom du candidat
Bouteflika. Durant cette session, des voix se sont leves rclamant
la dissolution de lAssemble et lorganisation dlections anti-cipes.
Les partis de lopposition, leur tte le PT, ont demand au prsident
de la Rpublique de dis-soudre lAssemble. Depuis les dernires
lections lgislatives, Louisa Hanoune a toujours plaid avec force en
faveur de la dissolution de lAssemble nationale et elle en fait mme
son cheval de bataille politique. Cette APN, sans doute plus que
les pr-cdentes Assembles, est trs dcrie. Les partis dopposition
considrent quelle est lmanation de la fraude et de largent sale.
Cela, sans oublier la qualit de certains dputs qui y sigent.
Dailleurs,
Mme Hanoune a justifi son souhait de dissolution du Parlement
par lincomptence des dputs et des snateurs qui, selon elle, ne sont
pas la hauteur de la rvision de la Constitution. Cette institution
tant dcrie a perdu de sa crdibilit et est devenue juste une caisse
denregistrement. Tou-tefois, aprs les lections. Le camp des
partisans de la dissolution sest renforc avec le ralliement du
Mouvement populaire algrien (MPA) de Amara Benyouns. Celui-ci a
publiquement plaid pour la ncessit dorganiser des lections
lgislatives anticipes qui succderont la rvision de la Constitution,
et ce, afin dadapter les institutions de lEtat, dont les deux
Chambres du Parlement, la nouvelle Constitution. Daucuns estiment
que cette Assemble, avec sa composante actuelle, ne peut
saccommoder avec la volont affiche par le prsident Bouteflika
douvrir une nouvelle re politique dans le pays. Nabila Amir
A prs une longue attente, le juge du ple pnal spcialis dAlger,
charg de lenqute sur lassassinat des sept moines de Tibhirine, est
autoris entendre, dans le cadre dune commission rogatoire, deux
anciens des services secrets franais, savoir Pierre Le Doar, ancien
chef dantenne des services secrets franais (DGSE) Alger
(1994-1996), et Jean-Charles Marchiani, ancien offi cier du mme
service et ex-prfet du Var. Le premier avait reu un missaire du GIA
dans les locaux de lambas-sade de France Alger, qui lui avait remis
une preuve de vie des reli-gieux en captivit, et le second avait t
charg par le prsident franais, Jaques Chirac, de mener des
ngo-ciations avec les auteurs du rapt, mais le Premier ministre,
Alain Jupp, y a mis fi n, ce qui a provoqu, selon Mar-chiani,
lexcution des sept otages par le GIA. Selon des sources proches du
dossier, le juge algrien charg de cette enqute pourra se dplacer en
France pour entendre les deux personnages sur le volet relatif aux
tractations entre les services secrets franais et le GIA. Cette
audition se fera par lintermdiaire du juge franais, Marc Trvidic,
qui instruit laffaire depuis 2007 et qui avait dj entendu, en 2012,
les deux anciens responsables sur le sujet. Leurs rv-
lations, dont quelques-unes ont t publies par la presse
franaise, nont fait que confi rmer ce que de nom-breux terroristes
repentis, largis et dtenus, ont dj affi rm, entre 2004 et 2005,
lorsque le tribunal de Mda avait rouvert le dossier. Ils avaient
fait tat de ngociations entre Djamel Zitouni, alors mir du GIA, et
la France, pour la libration des moines, sans que les autorits
algriennes nen soient informes. Selon Fethi Boukabous, le bras
droit de Zitouni, des tractations ont t menes dans le dos des
services algriens et ont per-mis lenvoi dun missaire franais au QG
mme du GIA.
REJET DES NGOCIATIONSLe guide qui a accompagn ce der-nier a rvl
lavoir escort depuis le quartier des Eucalyptus, o il lui a t remis
par Hocine Flicha, le chef de la katibat El Maout (phalange de la
mort) du GIA, qui activait Alger, jusquau fi ef de Zitouni. Ces
ngociations nont fi nalement pas abouti pour des raisons qui
restent encore fl oues. Pour Marchiani, cest son retrait du circuit
et lannonce par le Premier ministre, Alain Jupp, du rejet de toute
ngociation avec le GIA, qui ont prcipit lexcution des moines. Il
avait dclar : Alain Jupp a sign larrt de mort des sept moines de
Tibhirine, en stoppant
net la mission de ngociations que je menais et qui tait sur le
point daboutir. Pour sa part, Pierre Le Doar a lui aussi point un
doigt accusateur vers son gouvernement en disant : Plusieurs
rapports avaient t mis du poste dAlger durant laffaire, mais aucun
na t vers la procdure. Il avait rappel le contenu du rapport quil a
rdig sur sa rencontre avec Mustapha Abdallah, lmissaire du GIA, un
ancien agent de lambassade de France Alger, dont le dossier a
mystrieusement disparu. Son frre faisait partie des quatre
terroristes abattus en 1994 par le GIGN la suite du dtournement de
lAirbus dAir France. Des faits assez importants qui m-ritent dtre
approfondis pour lever le voile sur les circonstances de
lassassinat des sept moines. Pour le juge algrien charg de ce
dossier, il est important que les deux parties en qute de vrit
puissent mener leur enqute dans la srnit et en ayant entre les
mains toutes les pices du puzzle. Tout comme de lautre ct, on veut
entendre une vingtaine de personnes pour savoir ce qui sest pass
entre les 26 mars et 30 mais 1996, il est tout fait normal que du
ct du juge algrien, on cherche la vrit sur ce qui sest pass entre
la DGSE et les auteurs de lenlve-
ment, souligne notre source. Il y a quelques jours, le 17
juillet dernier, le Quai dOrsay a confi rm, par la voix de son
porte-parole, la demande du juge algrien concernant laudition des
deux anciens membres des ser-vices secrets en disant quelle devra
tre examine. Il y a une coopration judiciaire entre nos deux pays.
Cest dans ce cadre que la demande devra tre examine, avait-il lanc
en prcisant propos de la visite retarde de Trvi-dic en Algrie,
quune date doit tre trouve, en accord avec les autorits judiciaires
algriennes. Ce processus est en cours. Il relve du ministre de la
Justice. Maintenant que les deux parties se sont entendues sur la
ncessit denquter sur un pied dgalit (). De lautre ct, on veut
entendre une vingtaine de personnes pour savoir ce qui sest pass
entre les 26 mars et 30 mai 1996, tout comme du ct algrien, il est
impor-tant que le juge sache ce qui a pu se passer entre la DGSE et
les auteurs de lenlvement. Reste maintenant fi xer les dates pour
les auditions (en France) de Pierre Le Doar et de Jean-Marc
Marchiani dans le cadre de la commission rogatoire, et faire en
sorte que seule la qute de vrit doit primer sur toute autre
considra-tion lie la politique ou aux luttes de service. Salima
Tlemani
CLTURE DE LA SESSION DE PRINTEMPS DU PARLEMENT
Une session faible en projets de loi
-
L A C T U A L I T
El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 5
FRAUDE MASSIVE AU BAC EL KALA
Les parents toujours dans langoisse de lincertitude
LES FAMILLES SE SAIGNENT POUR HABILLER LEURS ENFANTS
La dure ralit de lAd
L es membres de la commission denqute dp-che El Tarf par la
ministre de lEducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, ont quitt
El Tarf jeudi dernier, non sans une ultime rencontre avec quelques
parents dlves la demande du wali dEl Tarf. Elle a sjourn 4 jours a
El Tarf pendant lesquels elle a auditionn un nombre
mal-heureusement inconnu denseignants-surveillants du personnel de
lOffice rgional des examens et concours (OREC) affects au centre
dexamen du lyce 19 Mai 1956 dEl Kala et du personnel de la
direction de lducation, dont la directrice elle-mme. Selon le
prsident de la Fdration des parents dlves de la wilaya dEl Tarf,
Rabah Boumansoura, qui suit cette affaire depuis lentre-vue du 29
juin avec la ministre de lEducation, seuls les
enseignants-surveillants qui ont sign un rapport mettant en cause
les comportements agressifs de certains candidats ont t entendus
par les 4 membres de la commission. Un rapport, selon dautres
sources, inspir et command par les responsables sur place.
ON A LAISS TRICHER UN CANDIDAT QUI AVAIT MENAC DE
SIMMOLERRappelons que selon les tmoignages recoups des candidats,
cest la dcision, juge suspecte, prise par la directrice de
lducation, disoler les fau-teurs de troubles qui a mis le feu aux
poudres. En
effet, cest devenu une rgle on cite le cas dun mauvais candidat
de lanne prcdente qui avait menac de simmoler si on ne le laissait
pas tricher , des candidats, pas brillants dailleurs, ont exig de
bnficier galement de ce rgime de faveur. Ne pouvant contenter tout
ce monde, la solution de facilit a t de laisser tricher avec la
complicit trs active des surveillants et sous lil complice et
complaisant des responsables. La directrice de lducation, toujours
selon les mmes sources, na pas quitt les lieux pendant toute la
dure des preuves. Selon le prsident de la Fdration des parents
dlves, la fraude a t constate lors de la correction, vu les
dizaines de copies identiques et il ny avait aucun PV de fraude
tabli pendant ou immdiatement aprs les preuves, linsu des
candidats. Un parent nous explique que si ctait le cas, en plus de
la dfail-lance complice de la surveillance, sajouterait pour
ladministration un dlit de faux et usage de faux.En fait, on ne
sait toujours pas ce qui sest pass dans le centre dexamen dEl Kala
o, rappelons-le, 167 candidats sur 300 avaient t recals et exclus
pour 5 ans pour cause de fraude avre. Les parents, qui ont t reus
jeudi dernier par les membres de la commission, ne savent toujours
pas ce qui sest rellement pass pendant les preuves. Il y a un
nombre impressionnant de tmoignages sur les dpassements des uns et
des autres, mais
pas de fil conducteur pour lier les vnements et comprendre ce
qui les relie. Cest toujours la confusion. Les parents saccrochent
pourtant la version dune punition collective orchestre par le chef
du centre sous limpulsion de la directrice qui, pour les unsn a
cherch se venger des candidats qui lont bouscule, et pour les
autres pour se rattraper aprs avoir laiss libre cours la fraude.
Les autori-ts seraient bien inspires de tirer toute cette affaire
au clair, den tirer des enseignements pour que cela ne se
reproduise plus, de sanctionner exemplai-rement les fautifs et les
tricheurs et surtout den rendre publics les tenants et les
aboutissants par respect pour les parents qui lon doit des
expli-cations. Les parents attendent maintenant de connatre les
mesures qui seront prises par la ministre sur la base du rapport de
la commission. Leur crainte est davoir eu affaire lune de ces
innombrables commissions qui finissent aux oubliettes ou par des
demi-mesures qui vont chercher contenter les groupes de pression
qui ne vont pas manquer de sagiter autour de cette affaire. Lautre
question qui les taraude est de savoir si les membres de la
commission denqute ont runi as-sez dlments, dexprience et de
technicit pour faire la part des choses entre les lves mritants et
les tricheurs. Slim Sadki
Dans moins dune semaine les Algriens seront au grand rendez-vous
de lAd El Fitr ou la petite fte Les magasins de vtements, comme
laccoutume, sont le porte-drapeau de cet vnement et la
vitrine de toutes les marques.
La fraude a t orchestre par des responsables sur place durant
toutes les preuves La commission denqute na entendu les parents
dlves que sur intervention du wali dEl Tarf.
PHO
TO :
H. LY
S
I l est 22h, les artres commerciales dEl Biar, comme toutes les
rues dAlger et autres grandes villes, ressemblent une ruche en
efferves-cence. Des familles de diverses locali-ts, mme hors
wilaya, envahissent les braderies et autres magasins dans un
mouvement frntique pour lachat des habits denfants groggy devant
cette bousculade dadultes. Chaque anne, lapproche de lAd, jamne mes
enfants El Biar pour leur ache-ter des vtements. On trouve
gn-ralement ce quon cherche. Mme si les prix ne sont pas
abordables, la qualit est recherche, confie Nadia, une jeune maman
rencontre dans une boutique, svertuant satisfaire les exigences de
ses jumeaux qui ne veulent en aucun cas porter des tenues
identiques. Lengouement est l, les magasins de prt--porter abondent
en habits multicolores et les familles continuent dcumer les mieux
en qute de prcieux vtements, chaus-sures et autres accessoires
indispen-sables pour le grand jour. Mais les prix sont-ils la porte
de tous ? Pour Mehdi, un jeune homme de 21 ans, les prix sont
exorbitants en comparaison des articles exposs. Quand je prends par
exemple un tee-shirt, je suis bahi dapprendre que son prix est
souvent fix 3500 DA alors quavant cette priode jai vu exposer le
mme produit 2800 DA, rvle-t-il avant dajouter que les prix ont
augment de manire tonnante par rapport ceux exposs les quinze
premiers jours du Ramadhan. Jai avec moi 4000 DA, jesprais acheter
au minimum un pull et un pantalon,
mais l, je dcouvre que je ne peux moffrir quun pull dans un
magasin pour vtements de qualit. Donc, je suis oblig daller au
march pour es-sayer de trouver des vtements des prix abordables, se
dsole Meriem qui souhaitait acheter ses habits dans une grande
franchise internationale.
ON NA PAS DAUTRE CHOIXDans les magasins pour enfants, les
vtements sont inapprochables, et pour cause, les prix dmesurs de
ces petits articles. 3690 DA est le prix dune robe pour fillette de
12 mois ! On exagre quand mme. Si un seul article pour petite fille
cote peu prs 3000 DA, je serai contraint de dpenser plus de 20 000
DA pour habiller tous mes enfants, ce qui est
vraiment hors de ma porte, lche dsespr, le pre de quatre
fillettes avant de dcider daller voir ailleurs. Les parents se
retrouvent obligs de se saigner pour satisfaire les caprices
vestimentaires de leurs petits chru-bins. En effet, le prix des
vtements denfants en Algrie suit la courbe contraire du prix du
diamant, comme lindique une vieille dame : Un dia-mant, plus cest
massif, plus a vaut cher. Pour les habits cest plutt lin-verse.
Plus lhabit est minuscule, plus il est cher, ironise-t-elle. Pour
cer-tains, cette flambe des prix se rpte chaque anne. Ce nest pas
nouveau, il fallait sy attendre. Que peut-on faire ? On na pas
dautre choix. On doit malgr cela faire plaisir nos enfants, dclare
une maman. Cepen-
dant, quest-ce qui provoque cette hausse des prix ? LUnion
gnrale des commerants et artisans alg-riens a signal, il y a
quelques jours peine, que les prix des vtements ont augment de 10
15% par rapport lanne prcdente. LUGCAA a affirm que cette flambe
est due la forte demande compare loffre et la rapparition des
marchs informels durant ces derniers jours. Ce que lon peut
constater, cest que la hausse des prix est tout simplement le fruit
dun comportement loin dtre louable. Certains commerants, pour le
profit, perdent leur humanit et deviennent une calculette gante.
Cest la dure ralit de lAd. Fatma-Zohra Foudil
PERMANENCEPlus de 9000 boulangeries ouvertes durant lAdL Ad
approche. Les directions du commerce ont commenc depuis hier
communiquer les listes des com-merants concerns par la permanence
de lAd, selon le porte-parole de lUnion gnrale des commerants et
artisans alg-riens (UGCAA), Tahar Boulenouar. Sur 21 000
boulangeries, 9100 sont concernes par la permanence, avance-t-il.
Cependant, M. Boulenouar estime que la premire condition pour
russir les per-manences est quil faudrait au pralable laborer les
listes en partenariat avec les commerants. Ces derniers sont les
mieux placs pour pouvoir mobiliser leurs effec-tifs. A titre
dexemple, 70% des boulangers quittent leur ville de travail pour
regagner leur ville dorigine afin de fter lAd en famille. Nous
constatons que chaque fois, les directions prennent des dcisions
unilatrales et les commerants sont exclus de lopration de
confection des listes, ajoute-t-il. Dans le mme sillage, M.
Boulenouar pense que llaboration des listes des commer-ants
permanenciers doit se faire au mini-mum dix jours avant lAd. Jusqu
pr-sent, des commerants ne savent pas encore sils sont concerns par
la permanence ou pas, indique-t-il. Sur le mme point, le
porte-parole de lUG-CAA considre que les listes des perma-nences
doivent tre rendues publiques, et af-fiches au niveau des APC. Les
citoyens pourront connatre les commerces ouverts les jours de lAd,
pour leur viter de se d-placer inutilement vers dautres quartiers.
Enfin, M. Boulenouar prcise que les commerants ne sont pas
responsables des perturbations lors des deux jours de lAd.Des
textes de loi existent, il suffit de les appliquer, souligne-t-il.
M. B.
TLEMCEN9 quintaux de drogue saisis la frontire ouestA 22h, les
gardes-frontires (GGF) ont localis des mouvements pdestres suspects
sur le trac frontalier algro-marocain. Aprs stre approchs, ils ont
intercept plusieurs individus qui, la vue des gendarmes, ont essay
de prendre la fuite en direction du territoire marocain. Aprs un
ratissage de la zone, les GGF ont dcouvert 32 sacs en plastique
jets dans plusieurs trous que, vraisemblablement, les trafi quants
marocains avaient creuss. Cest en ouvrant ces sacs, quils ont
dcouvert 9 quintaux de drogue. Les GGF ont remis les sacs la
section de recherches de la gendarmerie de Tlemcen afi n douvrir
une enqute. S. Abi.
Les bourses moyennes ptissent du Ramadhan et de lAd en attendant
la rentre de septembre
Station de concassage base percussion, capacit
250 tonnes/heure.
Tl. : 0550 821 8550549 580 915
Vends
-
L Algrie aurait-elle aujourdhui intrt rejoindre les 159 membres
de lOrganisa-tion mondiale du commerce ? La question vient une
nouvelle fois dtre remise au got du jour, la faveur de
lintervention du tonitruant secrtaire gnral de lUnion gnrale des
tra-vailleurs algriens loccasion de luniversit dt du Parti des
travailleurs. Son rquisitoire lencontre dune hypothtique adhsion de
lAlgrie lOMC repose sur les tradition-nels arguments relatifs la
protection de la production nationale et du pouvoir dachat des
mnages. Il faut dire que la lenteur des ngociations pour ladhsion
lorganisation multilatrale laisse plus dun dubitatif. LAlg-rie a
introduit une demande pour laccession aux Accords des Gatt devenus
OMC en 1987, tandis que la premire runion du groupe de travail na t
tenue quen 1998. Depuis, 12 rounds de ngociations ont t mens avec,
chaque fois, la promesse dun aboutissement du processus. Pourtant,
malgr les progrs importants accomplis par lAlgrie et affi chs comme
un leitmotiv lissue de chaque round de ngociation multilatral,
laccession tarde se concrtiser. LAlgrie na en fait sign que cinq
accords bilatraux concernant laccs aux marchs avec Cuba, le
Venezuela, la Suisse, le Brsil et lUruguay. Plusieurs questions
techniques de premire importance demeurent en suspens telles que
les restrictions limpor-tation, les restrictions linvestissement,
les subventions lexportation, lapplication de taxes intrieures, le
systme denregistrement des indications gographiques, les politiques
de prix, les droits de commercialisation et les politiques
agricoles. Les ngociateurs doivent encore se pencher sur les
politiques indus-
trielles et les subventions, les obstacles tech-niques au
commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les aspects
des droits de la pro-prit intellectuelle qui touchent au commerce
et les mesures concernant les investissements lis au commerce. Du
coup, lintrt pour lOMC au sein de lopinion seffrite au fi l des
annes, et mesure que la facture limpor-tation gonfl e se pose avec
acuit la question quant la pertinence dune plus grande ouver-ture
du march intrieur. De lavis dexperts, lintrt dune adhsion lOMC
demeure, mme si le retard pris dans la ngociation peut tre justifi
de diverses manires. Pour lconomiste Mhamed Hamidouche, ladh-sion
une telle organisation ne peut tre que le rsultat dun long
processus et par lequel il y a lieu de ngocier avec 160 Etats sur
tous les aspects lis au commerce extrieur, limage de laccs aux
marchs, lagriculture, les rgles de lantidumping, les entreprises
publiques, les licences dimportation, la facilitation des changes,
les mesures concernant les investis-sements lis au commerce,
mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au
commerce, les rgles dorigine, les subventions lexportation, les
services etc. Il sagit de libraliser et pour lEtat de se dsengager
selon un calendrier. Pour sa part, lex-directeur du commerce
ext-rieur et conomiste, Mouloud Hedir, estime que certaines
questions purement techniques que soulve le processus dentre lOMC
sont, pour certaines, trs ardues. Il prcise nanmoins que dans le
cas du dossier alg-rien, il ny a aucune diffi cult particulire qui
ne soit surmontable par une bonne et franche ngociation. Et
dajouter que sil savre que
les membres de lOMC exigent de notre pays des concessions
commerciales trop lourdes et qui ne sont pas raisonnablement
acceptables, il est parfaitement normal que le gouvernement algrien
rsiste, mais il est recommand quil le dise ouvertement. M. Hedir
estime par ailleurs que les retards pris sont tellement longs quils
ne peuvent sexpliquer que par des atermoie-ments dordre
politique.
SEXCLURE DE LOMC, UNE ERREUR ?Lex-directeur gnral du commerce
extrieur pense dailleurs que cest une attitude regret-table, car
lAlgrie ne peut pas sexclure dura-blement dune organisation
internationale dont les membres traitent plus 97% des changes
commerciaux mondiaux et contribuent 98% du PIB mondial. Et dajouter
que plus le temps passera, plus les concessions lentre seront
lourdes. Pour Mhamed Hamidouche, lAlgrie gagnerait via une adhsion
lOMC une cer-taine avance sur le plan politique et sur le plan des
rformes. Les apprhensions quant aux consquences immdiates dune
accession de lAlgrie lOMC induisant de facto une ouverture du march
seraient-elles justifi es ? En partie, pense lconomiste, car,
justifi e-t-il, lAlgrie doit se pencher srieusement sur les
quilibres de la balance commerciale, qui est actuelle-ment
dfavorable avec pas plus de 300 millions de dollars dexportations
hors hydrocarbures contre 60 milliards de dollars dimportations.
Mhamed Hamidouche estime ainsi qu par-tir du moment o lon pense
rehausser les exportations, il devient plus facile de faire des
concessions sur laccs au march. De son ct, Mouloud Hedir juge que
ce quapportent
les accords signs dans le cadre de lOMC est un ensemble de rgles
qui permettent de stimuler les changes internationaux et qui
garantissent un environnement commercial plus stable et plus
prvisible. Pour lui, il serait puril de croire quune entre de
lAlgrie lOMC devrait tenir lieu de programme co-nomique. De mme
quil pense quil serait faux de faire une corrlation entre lOMC,
dont lAlgrie nest pas membre et dont les rgles ne sappliquent pas,
et laugmentation effrne des importations, au dtriment de la
production nationale. LOMC ne peut pas tre lpouvan-tail, ni lalibi
lchec ou lincohrence de nos politiques conomiques, insiste-t-il. Il
estime que les questions relatives au dclin de lindustrie et la
dpendance alimentaire de lAlgrie tiennent plus dun environnement
conomique incohrent qui favorise trs claire-ment lacte dimporter au
dtriment de linves-tissement ou de la production, que du niveau de
notre protection douanire. Lconomiste pointe dailleurs le retard
des rformes de lorganisation portuaire, du systme bancaire et de la
politique maritime ainsi que linstabilit chronique de la lgislation
conomique. Un intrt qui ne fait pas consensus ct syn-dical. Mais
que les deux conomistes jugent utiles mais sous condition. Si
Mhamed Hami-douche voque la ncessit pour le front du refus initi
par lUGTA de plaider pour plus de transparence et de clrit dans
linformation sur les changes et le commerce extrieur, Mouloud Hedir
voque la ncessit dun dbat vigoureux sur la politique commerciale
extrieure de notre pays et quil est souhaitable que tous les
acteurs conomiques et sociaux y participent activement. Melissa
Roumadi
C O N O M I E
El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 7
ADHSION DE LALGRIE LOMC
Le poids des atermoiements politiques
PHO
TO :
D. R
.
MOHAMED ACHIR. Enseignant-chercheur luniversit de Tizi Ouzou
Certains groupes dintrt ne souhaitent pas une adhsion lOMC
LAlgrie a introduit une demande pour laccession aux Accords des
Gatt, devenus OMC, en 1987, tandis la premire runion du groupe de
travail na t tenue quen 1998 Depuis, 12 rounds de ngociations ont
t
mens avec, chaque fois, la promesse dun aboutissement du
processus.
Propos recueillis par Zhor Hadjam
Ladhsion de lAlgrie lOMC trane en longueur. Quelles sont les
raisons du blocage, daprs vous, malgr la pers-vrance du
gouvernement et la volont politique affi che de faire aboutir enfi
n ce dossier ?
Le dossier de ladhsion de lAl-grie lOMC divise au niveau des
sphres politiques dcisionnelles. Cela est, a priori, rvlateur de
labsence dune stratgie long terme et de lineffi cacit du systme de
dcision macroconomique. En effet, les observateurs rvlent que les
questions auxquelles lAlgrie na pas encore apport de rponse dans le
cadre de ses ngociations bilatrales avec les pays membre de lOMC ne
sont pas marginales mais fondamentales.
Ils soulignent, en effet, que des ef-forts importants doivent
tre engags sur plusieurs volets, notamment les diffrentes formes de
subvention des produits nergtiques et agricoles ; les diffrentes
aides lexportation ; le rgime prfrentiel accord aux entreprises
nationales dans le cadre des marchs publics et daccs aux diffrentes
commandes publiques ainsi que la fameuse rgle 49%-51% impose aux
investisseurs trangers ;
les rgles de normalisation et de stan-dardisation des produits
et didentifi -cation de lorigine des produits ; les certifi
cations, brevets, licences et respect des droits dauteurs ;
res-triction lgard des importations et administration des prix de
quelques produits. Il faut ajouter cela des entraves techniques et
larchasme du cadre juridique et logistique qui gne le commerce
extrieur algrien, tels que le statut doprateur agr, ddouanement,
dmatrialisation des procdures, paiement lectronique, etc. Ceci
montre que malgr la
monte vertigineuse des importa-tions ces dernires annes, lAlgrie
enregistre un retard norme dans le commerce international.
Si certains conomistes et hommes politiques sont favorables
cette adhsion et critiquent lin-capacit du gouvernement trou-ver un
accord rapide, de nombreux autres sont foncirement contre ladhsion
et rclament larrt du processus. Comment valuez- vous les arguments
des uns et des autres ?
Je ne pense pas que la question de ladhsion lOMC suscite
rel-lement un intrt majeur auprs des dcideurs politiques. Alors
quelle devrait tre une question stratgique de dbat national, elle
est aborde avec un certain rductionnisme qui ne permet pas de peser
objective-ment le pour et le contre.
La question est en effet otage du populisme des uns et des
intrts troits des autres.
Il faudrait constituer un front contre lconomie informelle,
voire mafi euse, qui ne cesse de gangrener lconomie du pays. Les
lobbies dimportation, notamment des sec-teurs agroalimentaire et
pharmaceu-tique, et du march low cost inti-mement lis des intrts
trangers, exercent un lobbying puissant au niveau des hautes sphres
dcision-
nelles afi n de prserver ce statu quo de lconomie de bazar. Le
statu quo rentier qui gnre la devise peut maintenir un march juteux
qui stend jusquaux tals sur les trot-toirs des villes et qui prend
la forme dun systme informel, mais qui reste toutefois organis.
Certains groupes dintrt ne sou-haitent pas une adhsion lOMC, car
celle-ci peut facilement rduire leur marge, surtout travers les
contraintes lgales qui les obligeront respecter les normes de
qualit et les rgles de certifi cat dorigine notamment. Cest
pourquoi que ceux qui soutiennent ladhsion lOMC avancent un
argument politique qui consiste en la lutte contre lconomie
informelle.
Les pertes subies par lAlgrie suite la conclusion de lAc-cord
dassociation avec lUnion europenne ne risquent-elles pas de
saggraver avec ladhsion lOMC ?
Justement, revenons aux accords dassociation avec lUnion
euro-penne, la ngociation prcipite a cot au Trsor public algrien
une dizaine de milliards de dollars, selon les observateurs. Un
manque ga-gner engendr par le dmantlement progressif des droits et
taxes doua-nires, surtout que le volume des importations ne cessait
denregistrer
une augmentation vertigineuse de-puis le dbut des annes 2000, et
que 50% de ces importations proviennent de lUE. Les accords ont
dman-tel du coup une liste de 2076 lignes tarifaires des produits
bruts, produits semi fi nis, de lindustrie chimique, mtallurgique,
du textile, etc.
Trois ans aprs lentre en vi-gueur des accords, environ 1000
lignes tarifaires ont t dmante-les (bien dquipements indus-triels,
lectroniques, produits phar-maceutiques). Le dmantlement se
poursuivra jusqu atteindre les 100% en 2020.
La libralisation des branches et les listes des produits ont t
mal ngocies et le patronat na pas t vraiment associ dans
llabora-tion stratgique du calendrier de dmantlement des lignes
tarifaires. Le moins quon puisse dire, la libralisation du commerce
extrieur algrien na fait que laminer la petite et moyenne
entreprises et rduire leurs chances lexportation. Pis, une adhsion
lOMC soumettra lAlgrie une concurrence dloyale dun march balis par
des normes invisibles imposes intelligemment par les pays dvelopps.
LAlgrie subira galement des pressions pour la privatisation et des
reprsailles de lORD en cas de non-respect des rgles de libre
change. Z. H.
-
P lusieurs quartiers de communes de la capi-tale, principalement
louest, ont connu ces der-niers jours de fortes pertur-bations dans
lalimentation en eau potable. Les rsidents des quartiers de Chraga,
Doura, El Achour, Souida-nia, Rahmania, exasprs par une situation
qui intervient en plein Ramadhan, tait contraints de
sapprovision-ner en bouteilles deau min-rale, le rflexe du jerrican
ayant disparu depuis long-temps. A Bordj El Kiffan, lest dAlger,
des habitants sont sortis dans la rue pour protester contre une
coupure qui a dur plusieurs jours, sans que Seaal, charge de la
gestion de leau Alger, ne puisse les avertir ou rparer temps la
panne.
La rupture dune conduite alimentant les quartiers de Bordj El
Kiffan est lorigine de la forte perturbation. La conduite, qui
passe dans un fourreau, tait enfouis sous la RN24 et les rails du
tramway, do la difficult rencontre pour rtablir lalimentation. Les
travaux de rparation ont ncessit de couper leau sur tout le tronon
touch. On a t oblig par moment de laisser couler le flux pour que
les clients puissent rece-voir leau dans leurs robi-nets, prcise le
directeur des ressources en eau, Smal Amirouche, contact par El
Watan. En plus des problmes de casses apprhends par les services de
lhydraulique et de Seaal, les deux tablis-sements ont fait face
un
problme pernicieux en ce mois de Ramadhan canicu-laire : la
forte consommation. Il y a eu avant le mois de Ramadhan un problme
dans une installation Fouka. Les forages tournent maintenant plein
rgime et les zones de louest reoivent normale-ment leau. Le problme
qui sest pos nous est celui de la forte demande. Le pic de
consommation de 1,2 million de mtres cubes a t atteint au plus fort
de la canicule, contre un million de mtres cubes habituellement.
Les robinets sont tout le temps ouverts. Les rservoirs se vident
par moments et les quartiers situs sur les hau-teurs, comme cest le
cas Souidania et Rahmania, ne recevaient pas deau toute la journe,
relve M. Ami-
rouche. Pour le DRE, la sai-son na pas connu de fortes
perturbations, en raison, entre autres, de labsence de coupures
dlectricit et de la disponibilit de la res-source. Le problme sest
pos avec lapprovisionne-ment et des problmes dans certains
quipements (ndlr forages, stations), ajoute le directeur. Les sites
dac-cueil des relogs Chabia et Rouiba sont aliments en eau. Les
3200 familles de la cit Chabia (Oued Chebel) disposent de leau H24.
Il en est de mme des rsidents des deux sites de la circonscrip-tion
de Rouiba. Les familles qui seront prochainement reloges disposent
du rseau dAEP. Aucun problme ne devrait tre signal, prdit-il. Nadir
Iddir
CRAN
El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 8PH
OTO
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WAT
AN
PHO
TO :
D. R
.
2 4 H E U R E SSUR LE V I F
ALGER INFO
Des canalisations casses lorigine des coupures deau
PERTURBATION DANS LALIMENTATION EN EAU DES QUARTIERS DALGER
Pic de consommation atteint
OUEST DALGERLE DRAME DES ENFANTS VENDEURS DE GALETTES
A louest dAlger, le travail des enfants connat une vritable
explosion en ce mois de Ramadhan. Les automobilistes ayant
lhabitude de prendre lauto-route menant vers Zralda ou les voies
rapides vers Ouled Fayet et Doura auront remarqu la prsence
denfants aux corps frles et bronzs, sous la chaleur de ce mois de
juillet, qui proposent du matloue leurs risques et prils. Ces
enfants, encore en bas ge, passent ces journes caniculaires de
Ramadhan sur la voie publique attendre un ventuel acheteur. Du pain
fait maison vendu 30 35 DA. Chaque enfant ramne avec lui une
vingtaine de galettes. A peine de quoi faire 200 ou 300 DA de
bnfice. Mieux que rien, les-sentiel tant daider, un tant soit peu,
leurs parents. Abord, lun dentre eux nous dit timidement, quil
remet largent sa mre qui, la rentre scolaire, lutilise pour lui
acheter des vtements neufs. Ces enfants sinstallent en groupe ou
gardent un intervalle de quelques mtres entre eux. Il nempche quils
restent srieusement exposs au risque denlvement et daccident. Ayant
quitt les lieux pendant plusieurs mois, ces jeunes vendeurs de
galettes viennent de signer leur grand retour. Interrogs, certains
dentre eux ont indiqu quils comptent poursuivre leur activit jusqu
la fin des vacances dt. De leurs propos, lon comprend aisment que
ces bambins prouvent du plaisir passer leurs journes lextrieur et
bnficier de libert totale, loin du regard de leurs parents. Mais
faut-il quun malheur arrive pour que, finalement, lon se rende
compte que leur place nest pas au bord de lautoroute mais dans des
colonies de vacances, la maison au frais ou, au moins en scurit,
non loin du foyer familial ? Tout compte fait, les parents ont leur
raison et les autorits publiques ont, comme laccoutume, brill par
leur insouciance. Dj. G.
BAB EL OUED CHUTE DE BALCONS Au 123, avenue Colonel Lotfi Bab El
Oued, les balcons des immeubles tombent en ruine et des chutes de
gravats sont enregistres. Un rapide constat montre quen plus des
vhicules qui subissent parfois des dtriorations, le danger de mort
est bien prsent car lavenue est une artre trs pas-sante. Contact
par nos soins, le prsident de lAPC, Sah-bane Atmane, explique que
ces immeubles sont proprit de lOPGI et que de nombreuses dmarches
sont engages avec lOffice pour la prise en charge des faades de ces
im-meubles coloniaux du centre-ville. Nous avons contact les
services de lOPGI afin que la situation soit prise en charge aussi
vite que possible. Selon la dclaration de loffice, la quasi-totalit
des rsidents de limmeuble seront relogs, en tant quIMR, dans des
habitations dcentes. La prise en charge des IMR est du ressort des
autorits, prcise M. Sa-hbane, qui fait remarquer que lAPC na pas
les moyens ni les fonds ncessaires pour rhabiliter les immeubles
qui se sont dtriors au fil des ans. Rachid Larbi
En plus des ruptures de grosses conduites, la direction des
ressources en eau fait face une forte consommation qui a vid les
rservoirs.
Lcran de la Grande-Poste est en train dtre dmont. Ayant
gravement amoch la faade de cet difice, son dmantlement semble-t-il
le prlude la transformation de la structure en muse, comme la
annonc la ministre de la Poste et des TIC est vivement salu par les
Algrois.
LES APC DLAISSENT LES CIMETIRESLes APC ont pour mission de grer
une dizaine de cimetires dans la capitale. Ltat dans lequel se
trouvent ces espaces est dplorable : manque de commodits, herbes
folles, absence dalles... A Baraki, An Benian, etc., les cimetires
sont dlaisss au grand dam des familles. Mais certaines ne
respectent pas les lieux, y abandonnant bouteilles plastique et
emballages divers. La situation sest dgrade ces dernires annes.
LEntreprise de gestion des pompes funbres et cimetires dAlger
(EGPFC) gre, pour sa part, une vingtaine de cimetires dont la
superficie totale atteint 164 608 ha. Ltat de dgradation de ces
espaces et leur saturation sont souvent mis en avant par les
Algrois.
ALGER-CENTRE, UN IGLOO POUR SALIR ! Lnorme igloo ordures
ins-tall en face de la facult cen-trale dAlger, destin conte-nir
les dchets en papiers, est plein craquer sans que les responsables
de cette initiative ne jugent utile de le vider. Cela dautant que,
depuis quelques jours, ce bac ordures fait exactement le contraire
de sa mission ini-tiale. En fait, au lieu de par-ticiper assurer la
propret de cette route, il est plutt lorigine du dversement de
dchets dposs l et qui tombent sur la chausse. Situ sur une voie trs
fr-quente de jour comme de nuit, de nombreux citoyens y jettent
leurs dtritus, pas spcialement le papier. Qu cela ne tienne, le
plus impor-tant tait dviter de tout jeter par terre et dinculquer
aux citoyens lhabitude de mettre
leurs dchets dans les bacs mis en place cet effet. H-las, les
autorits publiques pchent par leur laisser-al-ler et donnent un
mauvais exemple aux citoyens. Ce sont eux les responsables de la
salet, en refusant de vider cet igloo plein et qui dverse son
contenu sur la voie pu-blique, sindigne un habitu des lieux. Il est
galement remarquer que dans bien des rues du centre de la capitale,
les bacs ordures sont quasi inexistants.
HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs
MERCREDI 24 JUILLET 2014
Fadjr.. 04:02Chorouk...... 05:46Dohr 12:56Asr.. 16:46Maghreb..
20:03cha....... 21:42
-
El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 8
Algrie Tlcom lance le paiement lectronique
ORAN INFO
Ce nouveau service permet ses bnficiaires dviter les
dplacements, les transactions en espces, et de facto le temps perdu
et les retards.
AN EL KERMA
40 logements sociaux seront attribus cette semaine
L e coup denvoi de lopration Khlass, service e-paiement a t donn
hier au sige de lAgence Algrie Tlcom Ibn Rochd situe aux HLM
(Seddikia). Lopra-tion e-paiement, comme lexplique un respon-sable
dAlgrie Tlcom qui pilote cette op-ration, consiste en 2 tapes. En
premier lieu, le client doit ouvrir une bote personnalise sur le
site ec.djaweb.dz (espace clients). Pour cela, il doit fournir son
numro de compte CCP, la facture ainsi que son numro de tl-phone. En
second lieu, il doit se prsenter au bureau de poste le plus proche
de sa rsidence,
y retirer et remplir un formulaire dadhsion. Aprs quoi, il lui
est remis un code daccs alpha numrique qui sera activ au systme de
paiement lectronique lui permettant de ce fait de recharger lADSL
personnelle et galement procder au paiement des factures
tlphoniques. Lui succdant, un responsable dAlgrie Tlcom fait part
dune nouvelle formule en parallle. Ainsi, il est propos la formule
Idoo fixe avec suppression de labonnement. Une formule qui comprend
3 offres. Une premire 250 DA /mois pour tous les appels illimits
effectus localement.
Une deuxime 500 DA pour le national et enfin une troisime qui
comprend outre les communications locales et nationales, une
rduction sensible sur linternational. Avec ce nouveau service comme
lexplique un res-ponsable dAlgrie Tlcom, le rechargement du compte
Idoom et le paiement de la facture tlphonique Idoom peuvent se
faire tout moment, en toute scurit et cela, partir dun compte
courant postal. Ce nouveau service permet ses bnficiaires dviter
les dpla-cements, les transactions en espces, le temps perdu et les
retards. Hadj Sahraoui
MARAVAL
MUSE ZABANA
UN HOMME CONDAMN POUR CRATION DE LIEU DE DBAUCHE
DES SOIRES RAMADHANESQUES RICHES ET VARIES
L affaire du grant dun caf Maraval, converti en lieu de dbauche,
vient de connatre son pi-logue. Aprs dlibrations, le grant de cet
tablis-sement est condamn un an de prison ferme. Les deux autres
inculps dans cette affaire coperont de 6 mois de prison ferme. Le
procureur de la rpu-blique prs le tribunal de la cit Djamel avait
requis, la semaine dernire, lors de son rquisitoire, 2 ans de
prison lencontre du grant de ce salon de th et une anne de prison
pour le reste des inculps. Laf-faire remonte la semaine coule
lorsque les l-ments de la brigade de recherche et dinvestigation
(BRI), relevant de la Sret de la wilaya dOran, ont mis fin aux
activits interlopes de plusieurs bandes de malfaiteurs et de
prostitution qui ont lu domicile dans ce caf, Maraval. Une descente
de police opre sur dcision roga-toire du parquet dOran a permis
larrestation de 123 individus, dont 65 filles et du grant de cette
bote de nuit qui a t dfr devant le tribunal. Les chefs dinculpation
retenus lencontre des inculps, le grant et deux autres personnes
qui sont sous mandat de dpt dont un tait sous le coup dun mandat
damener, sont la cration dun lieu de dbauche, consommation et
commercialisation de drogue et port darme prohibe, entre autres.
Les avocats de la dfense ont plaid linnocence de leurs mandants et
leur remise en libert. Notons que Les forces de scurit ont dcouvert
sur les lieux des mgots de rsine de cannabis appartenant des
habitus de cette bote de nuit. Cinq individus ont t arrts pour port
darmes blanches prohibes et un autre malfaiteur a t apprhend dans
le cadre dun mandat damener. Zekri S.
L e Muse national Ahmed Zabana a abrit, durant les soires
ramadhanesques, des activi-ts culturelles en famille qui ont donn
lieu des retrouvailles. Ils sont parfois prs de 200 personnes se
rendre aux manifestations proposes la salle des expositions du muse
qui sest alors avr trs exigu. Dans ces manifestations, qui ont eu
lieu tous les jeudis, les organisateurs prenaient soin de perptuer
la tradition. Ainsi, on pouvait admirer des costumes et robes
traditionnelles de crmo-nies de familles oranaises. Le muse
accueille de-puis le dbut du Ramadhan un programme culturel riche
et vari. T. K.
Une opration de distribution de 40 logements sociaux locatifs
aura lieu cette semaine, dans la localit dEl Kerma. Aprs un tirage
au sort organis le 5 juillet dernier pour dter-miner le
positionnement et le choix des appartements, lOP-GI procdera, cette
semaine, lattribution des cls aux heu-reux bnficiaires. La liste
des bnficiaires a t affiche quelques jours avant le mois de
ramadhan. Paral-llement cela, un tirage au sort a t galement
organis au profit des 200 dtenteurs de dcisions de pr-affectations
des logements sociaux locatifs
situs Beggoug, toujours dans la localit dAn El Kerma. Des
sources de lOffice de pro-motion et de gestion ont indi-qu que
cette action a permis de ficeler le dossier des sites demplacement
et du nombre dtages. La rception du projet est pr-vue pour le
troisime trimestre de lanne 2015. Dans la loca-lit de Bousfer, 120
logements sociaux ont t remis, en dbut de semaine, leurs
bnfi-ciaires. Cette attribution sera suivie par une seconde
op-ration relative aux 226 loge-ments sis Fellaoucen, toujours dans
la commune de Bousfer.
A noter que les listes des bn-ficiaires de plus de 600
loge-ments socio-locatifs, rpartis travers plusieurs localits de la
wilaya dOran, ont t publies, deux semaines avant le mois de
Ramadhan. Cet affichage a cibl les bn-ficiaires des 100 logements
sociaux de Hassi Ben Okba, 240 logements de mme type Boutllis, et
346 Bousfer. Cer-tains logements, dont les 100 logements de Hassi
Ben Okba, ont t distribus avant le mois de Ramadhan aprs que le
dlai consacr aux recours a expir. Le wali dOran sest engag livrer
80% des programmes
dhabitat en cours dici 2015. Certains projets ont connu des
retards flagrants dans leur ra-lisation. La wilaya avait install,
en dbut danne, une commission technique compose des ser-vices de la
direction de lurba-nisme, de lagence foncire et dautres structures
afin de cerner les difficults souvent dordre technique ou foncier
et de trouver des solutions pour que ces projets soient enfin
lan-cs. Pour veiller au respect des dlais, des inspections sur site
sont depuis lances par lexcu-tif de la wilaya. F. A.
HORAIRE DES
PRIRES
Fajr 04h23Dohr 13h10Asr 16h57 Maghreb 20h15Isha 21h50
TLPHONIE ET INTERNET
SALLE EL MAGHREB (EX-RGENT) : 22 h, concert de musique andalouse
organis par lOffice des Arts et de la Culture dOran, interprt par
la Chanteuse compositrice Nassima Chaabane.
DIRECTION DE LARTISANAT ET DES MTIERS (RUE LARBI BEN MEHDI) : de
21 h 1 h00 du matin, exposition et vente darticles dans le cadre de
la foire Spcial Ad.
SIGE DE LUNION DES ASSOCIATIONS DE LA WILAYA DORAN (PLATEAU) :
21 h, soire religieuse anime par des troupes folkloriques pour
clbrer Leilat el Qadr.
CINMATHQUE : 22 h30, projection du film de Moussa Haddad, ralis
en 2013, Harraga Blues. T. K.
O SORTIR CE SOIR ?O SORTIR CE SOIR ?O SORTIR CE SOIR ?O SORTIR
CE SOIR ?
Algrie Tlcom mise sur le e-paiement
PHO
TO :
DR
-
El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 9
R G I O N O U E S T
AN TMOUCHENT
Dar El Ihcne, un restaurant au secours
des ouvriers pauvres Ils sont des dizaines douvriers agricoles
qui rompent leur jene
chaque soir Dar El Ihcne, un restaurant Rahma, loccasion du mois
sacr du Ramadhan.
C haque jour, depuis le dbut du mois sacr, des dizaines de
jeunes affluent quelques minutes de lannonce de liftar au seuil de
la porte de Dar El Ihcne o est ouvert un restaurant de solidarit
avec les dmu-nis et les personnes de passage. Les htes de cette
structure dentraide sociale, situe dans le quartier populaire de
Sidi Sad de la ville dAn Tmouchent, sont, dans leur quasi-majorit,
des ouvriers agricoles dont lge moyen ne dpasse pas les 23 ans. Ils
ont t recruts partir des wilayas de Mascara, Relizane et Mostaganem
pour travailler dans les cultures de pastques et melons. Lors de
notre passage sur les lieux, nous avons constat quun menu assez
copieux tait servi aux convives qui avaient eu droit des dattes, du
lait, un bol de lindtrnable hrira, un tajine la viande dagneau, des
fruits, des boissons gazeuses, de la chamia et du caf. Ds lappel du
muezzin, les ouvriers sinstallent pour rompre le jene, tout en
ayant lil riv sur la tlvision mise leur disposition par les
initiateurs de cette action citoyenne. Aprs avoir rempli leurs
ventres, une autre preuve phy-sique les attend. Comme il ny a pas
de moyens de transport public en ce moment, alors ils
tentent de regagner leurs logis pied en battant le pav sur
plusieurs kilomtres pour rejoindre leurs cabanes implantes dans les
environs de certaines communes proches de la ville dAn Tmouchent.
Heureusement, nous avons trouv ce restaurant de bienfaisance, sinon
nous aurions normment souffert, surtout que le tra-vail dans les
champs est pnible. La chaleur, le jene, la soif sont autant de
facteurs de fatigue, avouent quelques-uns de ces ouvriers que nous
avons approchs. Le prsident de lassociation sociale et culturelle
Dar El Ihcne, grant de ce restaurant du cur, M. Belkhal Mimoun, a
affirm de son ct : Ces jeunes ne connaissent personne dans cette
ville dAn Tmouchent. Grce aux bienfaiteurs, les membres de cette
association et les agents bnvoles de la cui-sine, nous avons ouvert
ce restaurant et nous dployons dnormes efforts pour satisfaire ces
jeunes travailleurs qui sont aussi les htes de la ville de Sidi
Sad. Chaque jour, nous servons plus de 100 repas complets table,
a-t-il pr-cis. Il est noter quoutre ces jeunes, des per-sonnes dAn
Tmouchent en difficult sociale ou SDF sont aussi admises par les
responsables de ce restaurant. O. Salem
SAIDA 1200 immeubles seront rhabilits
CHLEF Les ordures envahissent la ville
RELIZANE
Yellel pollue par les eaux uses
EL-BAYADH De nouveaux complexes sportifs ouvrent leurs
portes
L ongtemps considr comme le parent pauvre, comme frapp par un
mauvais sort dans cette rgion du Sud-ouest du pays, le secteur de
la Jeunesse et des Sports vient de franchir une nouvelle tape. Et
pour cause, pour la seule anne 2013, pas moins de 118 oprations ont
t inscrites dans le cadre des deux programmes quinquennaux prcdents
et en cours, dont 81 ont t mens terme et 37 autres en voie de
concrtisation. Il sagit, selon notre source, de projets portant sur
la ralisation dune salle omnis-ports prvue au chef-lieu de la
wilaya et dune piscine semi-olym-pique, retenues au profit de la
commune dEl-Abiodh Sid Cheikh. Cest toute une srie dtablissements
caractre sportif qui verra le jour travers tout le territoire des
22 communes de la wilaya et sans exception aucune. Deux maisons de
jeunes implantes respectivement Rogassa et et Kerakda ont t
rceptionnes et livres bien avant la fin de lanne coule, ainsi que
deux stades de 5.000 places pour chacun des chefs-lieux des daras
de Bougtob et dEl-Abiodh et enfin une salle de sport dune capacit
daccueil de 500 places Chelala. Il est signaler que les travaux de
ralisation de 09 autres projets similaires, inscrits au titre de
lanne coule, ont t lancs. Ces derniers portent sur 03 nouveaux
complexes sportifs de proximit, le premier pour la commune
dEl-Bnoud et le second pour celle de Stitten, ainsi que trois
maisons de jeunes au profit de chacune des communes de Brezina et
Chelalla, et enfin de deux autres piscines et dun centre
scientifique El-Bayadh. Dans le cadre de la relance des activits
sportives, 18 comptitions sportives ont t programmes au niveau
national et auxquelles ont pris part quelque 4.418 jeunes talents
locaux de haut niveau. Il faut galement relever que lensemble des
26 clubs sportifs en activit ont pu bnficier de la manne financire
de la wilaya avec une enveloppe de 6 milliards 500 millions de cts
au titre de lanne coule, ce qui a permis dinjecter du sang nouveau
dans les rangs des jeunes sportifs de la wilaya, toutes catgories
confondues. De son ct, la wilaya a pu octroyer une enveloppe
financire suppl-mentaire dun montant de 900 millions de DA 09
ligues sportives, au titre de ce mme exercice. Les deux segments de
ce secteur, savoir celui des activits sportives ainsi que celui de
la jeunesse, ont eu la part belle puisque la wilaya leur a rserv,
au premier, un montant de dix millions de DA et au second 7.500.000
DA, en sus dune autre rallonge budgtaire de 3.750.000 DA destine
lacquisition dquipements sportifs. Rafik M.
L Office de promotion et de gestion immobilire (OPGI) de Sada
vient de recenser tous les problmes et malfaons des quelque 1200
btisses concernes par une ventuelle opration de rhabilitation. Une
enveloppe financire de 127 milliards de centimes est dgage pour ces
travaux destins amliorer le cadre de vie des citoyens. Le problme
de ltanchit des habita-tions concerne 62 cits. Les rsidents se
plaignent, en outre, de la dgradation naturelle provoque notamment
par les intempries. Les caves dimmeubles dune dizaine de quartiers
ne sont pas bien mieux loties avec des inondations et la prsence de
moustiques et autres bestioles de tous genres. Par ailleurs,
quelque 170 btiments sont touchs pour des rparations des colonnes
montantes et des cages descaliers. Les comits de quartier et les
rsidents des cits ont t sensibiliss et impliqus pour suivre de prs
les travaux qui seront effectus dans un proche avenir. Sid
Ahmed
E n plus de lobscurit, de nombreux quartiers de la ville de
Chlef sont envahis par les dchets mnagers. Selon des habi-tants, la
collecte na pas t effectue depuis cinq jours, notam-ment dans les
cits priphriques. Un occupant de Ha Lala, au sud de Chlef, signale
que la situation est intenable pour les riverains qui sont obligs
de respirer les odeurs nausabondes dgages par les monticules de
dtritus. Ce spectacle dsolant nest pas pour rassurer les citadins
qui attendaient beaucoup de la nouvelle entreprise de collecte de
dchets mnagers. Est-ce un problme de moyens matriels ou un
flottement dans le transfert de lactivit ?Selon un lu, rien ne
manque pour assurer un bon droulement de cette opration, en
sinterrogeant sur les carences manifestes de la collectivit dans ce
domaine et dans dautres lis la qualit de vie des populations. En
tout cas, la runion de lAPC, prvue ce jeudi, sannonce trs chaude.
A. Yechkour
E n cette priode de carme o le mercure enregistre ses plus hauts
pics dans la rgion, la population de Yellel, 20 km lOuest du
chef-lieu de la wilaya, vit suffoque par les odeurs nausabondes
manant des eaux uses dverses dans loued qui traverse la ville. Ce
qui est incom-prhensible, disait un averti, cest lindiffrence des
responsables comme si le phnomne est sans consquence sur le cadre
de vie du citoyen. Ayant explose au niveau du pont du chemin de
fer, la conduite charriant ces eaux dverse, depuis plus de trois
semaines, son contenu dans loued, envenimant la respiration aux
citoyens, notamment aux riverains comme ceux des cits dites
Benhaoua Abdelkader et Mehieddine Abdellah. Nous sommes depuis
quotidien-nement agresss par un air alourdi par les gaz
irrespirables, mme nos enfants sont otages de
cette situation qui a trop limit leur mobilit, a tonn Rachid, un
jeune de la cit. Les dfenseurs de la nature et de lenvironnement
sont eux aussi monts au crneau pour dnoncer le mutisme des uns et
des autres. Le milieu environnemental est srieusement dtrior par
cette catastrophe qui ne peut que constituer un vecteur
encourageant la prolifration des bestioles en mesure dinfec-ter
latmosphre, a soulign un membre dune association locale qui ne
cache pas son inqui-tude devant les consquences de ces eaux. Je
suis trs proccup par cette situation qui ne peut quaugmenter les
risques des maladies trans-mission hydrique (MTH), a-t-il dit en
sollicitant lintervention rapide des instances concernes. Du ct des
responsables, lon apprend que toutes les mesures techniques ont t
prises pour rem-dier la situation. Issac B.
80 hectares de forts dtruits par le feu
Cinq malfaiteurs sous les verrous
Plus de 80 hectares de forts ont t dtruits au cours de ces
derniers jours par des incendies qui se sont produits en divers
endroits de la wilaya. Ainsi, 25 foyers se sont dclars notamment
dans les da-ras de Lardjem, Lazharia, Theneit El Had et Bordj
Bounaama, rgions les plus boises de la wilaya de Tissemsilt dont le
domaine sylvicole stend sur plus de 69 000 hectares et o se
trouvent deux parcs, lun national, celui de Theneit El Had avec sa
fort de cdres, le second, rgional, celui dAn Antar situ dans la
commune de Boucaid. Lespce du pin dAlep, largement dominante dans
ces deux espaces forestiers, a t la plus touche selon les services
de la Conservation des forts. A. Ben.
Les lments de la Sret de la ville de Sidi Bel Abbs viennent de
mettre fin aux agissements dune bande de cinq malfaiteurs qui
cu-maient certains quartiers et cits dhabitations en y commettant
plusieurs vols par effraction. Alerts par les victimes, les
enqu-teurs judiciaires ont russi, lissue de minutieuses et non
moins discrtes investigations, identifier, de prime abord, lun des
malfrats dont larrestation sest vite solde par celle de ses
complices. Lors de linterrogatoire dusage, les membres de la bande
nont pas tard recon-natre successivement leurs mfaits, en avouant
quils jetaient leur dvolu sur des maisons quils cambriolaient,
prcisment pendant labsence de leurs propritaires. Les mis en cause
ont t dfrs devant le tribunal de Sidi Bel Abbs pour association de
malfaiteurs et vols par effraction. M. H.
TISSEMSILT
SIDI BEL ABBS
Trs bien situ,
place de la
Rpublique
(centre-ville)
Tel: 06 61 63 97 56
VENDS UN APPARTEMENT
BCHAR
PHO
TO :
DR
Des jeunes ouvriers htes des restos du coeur
-
SUD-EST ESCROQUERIE, FRAUDE ET TRAFICVingt et un immigrs
clandestins ont t arrts Laghouat et Illizi. Ils ont t prsents
devant le procureur de la Rpublique puis condamns 6 mois de prison
avec sursis et une amende de 10 000 DA. Une ordonnance dexpulsion a
t prononce contre eux. Paralllement, 2 personnes de nationalits
librienne et guinenne ont t arrtes pour escroquerie et fraude
Laghouat. Dans un autre contexte, 5 personnes ont t arrtes Ouargla
pour vol de voitures. Un vhicule de marque Kia et une motocyclette
ont t rcuprs dans lopration. Le bilan de la Gendarmerie nationale
fait tat de 33 accidents durant la semaine prcdente dans la rgion
de Ouargla avec 4 morts et 54 blesss. La wilaya dEl Oued a t classe
premire avec 3 morts et 12 blesss, suivie de Biskra o un mort et 18
blesss ont galement t enregistrs, puis Laghouat et Ouargla. Il est
noter que la ville dIllizi na enregistr aucun accident. Chahinez
Ghellab
OUARGLA ARRESTATION DUN COUPLE POUR AGRESSION ET VOL DUNE
VOITUREDeux citoyens se dirigeant bord dun vhicule de location de
marque Hyundai Accent, de To