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L A P R I È R EL A P R I È R E
Exaucementdes prières et souverainetéde Dieu
Extrait d’une conférencedonnée par Henri Blocher auCentre
Evangélique deLognes en novembre 2006,avec permission1
1 Le texte complet peut se lire dans Henri Blocher, « Pourune
théologie de la prière », Théologie évangélique, vol.5, n°2, 2006,
p. 85-102.2 Réponses à Christian Willi, Le Christianisme
aujour-d’hui, 3/n°10, novembre 2005, p.23.
Comment la prière obtient-elle cequ’elle a demandé ?
C’est ce qu’on appelle l’efficacité de la prière (ou son«
efficace », synonyme un peu vieilli mais plus élégant) etbeaucoup y
voient le problème de la prière : « Autant lenon-exaucement d’une
prière constitue un problème despiritualité, autant son exaucement
demeure un problèmede théologie », déclare Emile Nicole2.
L’Ecriture commel’expérience l’attestent : la présentation des
requêtes estsuivie de la réalisation des choses souhaitées, elle se
montretrès puissante (polu ischueï, Jc 5.16) par rapport à
sonobjet, même lorsque celui-ci est bien distinct de la per-sonne
de l’orant. La prière « change les choses », elle modi-fie des
états de fait ; au moins dans certains cas, on a ledroit d’ajouter
que ce changement n’aurait pas eu lieu sila prière n’avait pas été
faite. Pourquoi y a-t-il problème ?A cause de l’enseignement
biblique sur la souverainetéde Dieu, et son plan établi (en gros et
en détail, pas d’échap-patoire) dès avant la création : « Nous
avons été mis àpart, prédestinés [v.4, avant la fondation du monde]
selonle projet de celui qui opère tout selon la décision [ou
déli-bération, boulè] de sa volonté » (Eph 1.11).
HENRI BLOCHER
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Comment la prière, dontnous prenons l’initiative,peut-elle
changer deschoses déterminéesdepuis l’éternité ?
Un premier point exige une entièrenetteté. La puissance ne
réside pas dansla prière elle-même, ni comme formule, nicomme
exercice. Le paganisme attribuesouvent l’efficace à l’énonciation
même desparoles, chargées d’énergie sacrée. Ainsides prières du
Rig-Véda et des 74 000 versque les prêtres, qui les ont appris par
cœur,doivent réciter sans une seule faute pourobtenir l’effet
voulu3. Ainsi de celles quedevaient prononcer prêtres ou
magistratsromains, à l’époque biblique4. L’Ecriture estindemne
d’une te l le superst i t ion.Contrairement à l’opinion de certains
cri-tiques, qui projettent volontiers sur la reli-gion révélée
d’Israël les schémas qu’ils onttrouvés dans le paganisme
avoisinant,l’Ancien Testament ne confère pas aux for-mules
prononcées une force propre, enquelque sorte magique5 ; c’est
l’autorité dupatriarche, par exemple, dans le
contexteinstitutionnel prévu, selon les conventionssociales et
dispositions de l’alliance divine,qui s’exerce dans la bénédiction,
et non unpouvoir appartenant aux mots eux-mêmes6 ; la parole
prophétique, parole parexcellence, ne se réalise pas par sa
propreénergie, mais parce que YHWH veille sursa parole pour
l’accomplir (Jr 1.12). Jésusattaque toute conception favorisant
l’illu-sion d’un exaucement assuré à force deprière(s) (Mt 6.7).
L’efficacité ne dépend pasde la répétition (redites), de la
longueur (le« Notre Père » est nettement plus bref quela principale
prière du judaïsme de l’époque,les « Dix-huit bénédictions »), du
tempsconsacré à la séance.
José M. Martinez l’écrit avec force : « Ilserait (...) absurde
de mesurer en unité detemps la qualité, l’intensité et l’efficacité
dela vie de prière. Elle ne se mesure pas avecun chronomètre... » ;
il continue, cepen-dant : « mais plutôt avec un baromètre qui
indiquerait la ‘pression’ spiri-tuelle de celui qui prie »7.
Sicette image peut se prendre defaçon positive, comme on vavoir,
elle risque aussi d’ai-guiller sur une voie de garage(ou pire). Il
ne faudrait pascroire que l’efficacité de laprière procède de sa
ferveur,de son intensité émotive, dubouillonnement affectif
qu’on
lui associe. Une traduction inexacte deJacques 5.16 en a égaré
plus d’un : le textene parle pas d’une prière « fervente »,mais
qualifie la prière du juste, qui « a unegrande force », par le
participe énergou-ménè, participe au moyen (selon sonemploi
habituel dans le NouveauTestament), signifiant « s’exerçant,
s’ex-primant » (comme en 2 Co 1.6, Ga 5.6, Ep3.20) ; il ne s’agit
pas de distinguer la prière
3 Sunand Sumithra, « A Christian View of Prayer and Spirituality
in HinduThought », in Teach Us to Pray. Prayer in the Bible and the
World, sousdir. D.A. Carson, World Evangelical Fellowship 1990,
Grand Rapids/Carlisle,Baker/Paternoster, 1994, p.184s. Il souligne,
p.184, l’importance de la pro-nonciation : « C’est la prononciation
correcte du mot qui accomplit la nais-sance spirituelle du
sacrifiant, produit les bénédictions, ou même place lesennemis sous
la malédiction. C’est avant tout dans le mètre poétique
quel’influence est censée résider. Chaque mètre est spécialement
efficace pourl’obtention d’une bénédiction particulière. En tout,
dans le Rig-Véda, soixantetypes de mètres poétiques sont employés.
»4 Craig S. Keener, The Gospel of John. A Commentary,
Peabody,Hendrickson, 2003, vol.II, p.948, avec références.5 Cf.
Anthony C. Thiselton, « The Supposed Power of Words in the
BiblicalWritings », Journal of Theological Studies, NS 25, 1974,
p.283-299.6 Il est possible, en outre, qu’Isaac estime irrévocable
la bénédiction qu’aescroquée Jacob (Gn 27.35ss) parce qu’il sent
que YHWH a conduit leschoses, conformément à la prophétie ancienne
(Gn 25.23), elle que le pèreavait voulu oublier en faveur de son
fils préféré.7 Théologie de la prière, trad. de l’espagnol en
français par RobertDarrigrand, Valence, Ligue pour la Lecture de la
Bible, 1995, p.109.
« Beaucoup depersonnescroient enl’efficacité dela prière,
maispeu depersonnesprient. » E.M. Bounds
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efficace par une qualité particulière maisd’encourager par une
promesse. La prièrede celui que Dieu agrée (le juste) peut
beau-coup quand on la met en œuvre8. C’estencore une idée
typiquement païenneque celle de la force ajoutée par la fréné-sie :
Jacques Ellul avertit qu’ajouter lenom de Jésus-Christ à des
phénomènesproches du comportement des dervichestourneurs « est
simplement démoniaque »9.
Comment donc la prièreagit-elle ?
La réponse est d’une enfantine simpli-cité. C’est une parole
adressée à Dieu : elleagit sur Dieu, elle le touche.
L’analogieappropriée est celle de ce petit bambin char-meur dont la
demande fait « fondre » sesparents. Et si l’on juge
l’anthropomorphisme(ou pathétisme) trop audacieux, qu’on
reliseJérémie 31.20 où Dieu s’étonne lui-mêmed’être à ce point ému
de compassion, pourEphraïm, son enfant chéri !
La prière change-t-ellealors le plan de Dieu ?
La prière change-t-elle alors le plan deDieu ? C’est ce
qu’affirme le prétendu« théisme ouvert » de Clark Pinnock
(l’au-teur le plus connu), David Basinger, WilliamHasker, John
Sanders (ils prolongent l’an-thropomorphisme par cette proposition
dog-matique). Le Dieu qu’ils prêchent, unDieu qui doit prendre des
risques parce qu’ilne peut connaître l’avenir avec certitude,est
influencé par ses créatures10, et sadivine activité est parfois
dépendante denos prières l ibrement offer tes »1 1.Franchement,
s’ils avaient raison, je trem-blerais à chaque pas dans le monde !
S’ilfallait compter sur les initiatives humaines
pour améliorer le plan de Dieu ! Devantles douloureuses énigmes
de la vie, je meconfie en dernier recours à la sagesse deDieu, que
je sais, si mystérieuse et même« opaque » qu’elle puisse
m’apparaître,infiniment supérieure ; mais si celle de ClarkPinnock
est en passe de l’emporter... Il estremarquable, dans l’Ecriture,
que lesexemples les plus nets de prière exaucée(au sens de la
réalisation de la chosedemandée) nous montrent l’accomplisse-ment,
et non pas la modification, du planoriginel de Dieu. La grandiose
prière deDaniel (Dn 9) se fonde sur la sûre prophétiedes 70 ans (Dn
9.2), au moment où ce délaitouchait à son terme. L’efficacité même
dela prière de repentance des Ninivites (Jon3.8-10), souvent
invoquée par les tenantsde la mutabilité des plans divins (« Dieu
serepentit »), prouve avec éclat le contraire :tout le récit montre
que Dieu avait envoyéJonas dans la grande ville précisément
pourobtenir ce résultat, et Jonas, qui n’en vou-lait pas, l’avait
fort bien compris : « C’estbien ce que je disais... » (Jon 4.2) ;
le chan-gement d’attitude concrète du Seigneur, dela colère à la
compassion, était l’exécutionde son dessein. Et que dire de la
prièresuprême, dans le dialogue spirituel le plus
L A P R I È R EL A P R I È R E
8 Ainsi, par exemple, David G. Peterson, « Prayer in the General
Epistles »,in Teach Us to Pray, p.112. La Nouvelle Bible Segond
rend : « mise enœuvre » ; la Bible du Semeur (d’étude) donne
l’équivalent « dynamique » :« Quand un juste prie, sa prière a une
grande efficacité ». La Peshitta, queje consulte dans la traduction
(partielle) de William Norton, A Translationin English Daily Used
of the Seventeen Letters Forming Part of the Peshito-Syriac
Books..., Londres, W. K. Bloom, 1890, in loc., a bien compris : «
Grandest le pouvoir de la prière qu’un juste prie ».9 L’Impossible
Prière, Paris, le Centurion, 1970, p.32 ; « c’est le label
d’unefausse authenticité », l’homme « confond ses propres
phénomènes psychiquesavec la présence secrète et pourtant
solennelle du Seigneur de sa vie ». 10 Richard Rice, « Biblical
Support for a New Perspective », in ClarkPinnock et al., The
Openness of God. A Biblical Challenge to the
TraditionalUnderstanding of God, Downers Grove/Carlisle,
InterVarsity Press/Paternoster,1994, p.15 : « Not only does he
influence them, but they also exert aninfluence on him ».11 David
Basinger, « Practical Implications », in ibid., p.160.
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intense qui ait jamais été tenu : la prièredu Fils en Gethsémané
(Mt 26.39ss) ?« Non pas ce que je veux, mais ce que tuveux. »
Comment, à l’écoute de ces mots,oser penser que notre prière
changela volonté de Dieu ?
La prière change les choses, sansquoi il serait vain de parler
d’efficacité.[…]
La prière fait partie du plan divinlui-même et sa causalité
instrumentale(toucher le cœur de Dieu) joue au seinde ce plan, dès
sa conception. Dieua prévu, préétabli, qu’il se laisserait tou-cher
par cette requête, qui monteraitvers lui comme il la susciterait,
et c’estainsi qu’il répond à la prière. Toutecomparaison avec un
mécanisme,même subtil, serait inadéquate : Dieunous donne, lui en
qui nous avons toutce que nous sommes (Ac 17.28), departiciper par
une liberté à l’image dela sienne, par une libre prière, à
l’ac-complissement de sa volonté. Cetteliberté, fondée sur la
souveraine grâcede Dieu, permet seule d’échapper àl’alternative de
la Nécessité étouffante,de la loi aveugle qui broie et digère
tout,et du « règne » insane du Hasard.
Parce que le Dieu souverain est capablede susciter des libertés
authentiques,capables à leur tour de lui répondre, dansla
dépendance de sa bonté, nous comp-tons pour lui. Ainsi est-il
touché par notreprière, qu’il fait advenir selon son dessein.Cette
élucidation permet de comprendrela promesse spéciale faite à la
prière de plu-sieurs qui s’accordent pour lui demander :il en va
comme du cœur des parents (oùil a formé une image du sien), qui
sont dou-
blement touchés quand ils voient leursenfants unir leurs vœux,
les présenterensemble. Le rôle de la persévérance,que Jésus a
souligné (Lc 18.1), s’éclaire
semblablement : Dieu veut voir que nousvoulons vraiment ce que
nous lui deman-dons – car c’est par amour pour nous qu’ilexauce,
parce que nous y tenons ! Telleest aussi la fonction de l’intensité
dans laprière, que José Martinez évoquait avec son« baromètre » :
Dieu n’aurait aucun plai-sir à nous donner quelque chose quenous
demanderions du bout des lèvres, sansnous engager (Jc 5.17 dit,
littéralement,d’Elie qu’il « pria en prière », tournure quiimite
probablement celle de l’infinitif absoluen hébreu ; combien de fois
prions-nousen rêve, rêvasserie ou distraction, plutôtqu’en prière
?) […] ■
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Nous sommes tentés de considérer uniquementcomme des formules
conventionnelles les innom-brables mentions que l’apôtre fait de la
prièredans ses lettres. Lorsqu’il introduit presque chacune
d’ellespar une action de grâces (eucharistid) et qu’il rappelle
auxlecteurs ses prières pour la communauté, nous
risquonsd’envisager ces introductions uniquement sous l’angledu «
style épistolaire ». Elles devraient, au contraire, nousinciter à
pressentir l’intensité de la vie de prière de l’apôtre.Les prières
s’adressent à Dieu tantôt dans l’intimité pri-vée de Paul, tantôt
elles sont prononcées dans l’assem-blée des fidèles. Quant aux
dernières il s’agit tantôt deprières spontanées tantôt de prières
liturgiques.
Les prières liturgiquesNous trouvons des éléments de prières
liturgiques à la
fin des épîtres, par exemple dans 1 Co 16.22 ss. Il s’agitlà
d’une partie de la liturgie eucharistique avec la trèsvieille
invocation, citée par l’apôtre sous sa forme primi-tive en araméen
: maranatha, «Seigneur viens», de mêmequ’il a conservé en araméen
le mot ‘abba « père » (Ga4.6 ; Rm 8.15) qui en Luc 11.2 se trouve
au début de laprière dominicale. En général, les prières
liturgiques s’im-posent à Paul à la fin de ses épîtres. Car en
écrivant ilvoit en esprit devant lui l’assemblée réunie pour la
célé-bration du culte de la « fraction du pain » ; c’est qu’il
saitque ses lettres seront lues dans ce cadre. Le vœu que « lagrâce
du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous », vœu
1 Extrait résumé par François-JeanMartin d’une conférence donnée
àl’Université d’Athènes, le 11 mai1978, par leProfesseurO.
Cullmann,publiée par larevuethéologiqueHOKHMA n°20
Nous ne tenons
généralement pas
assez compte de
l’influence de la vie
spirituelle de l’apôtre
Paul sur sa pensée
théologique et son
œuvre missionnaire.
Je m’efforcerai donc
de mettre en lumière
ce rapport étroit.
La prière selon les Epîtrespauliniennes1
La prière selon les Epîtrespauliniennes1
L A P R I È R EL A P R I È R E
OSCAR CULLMANN
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simple ou amplifié jusqu‘à la formule tri-nitaire (2 Co 13, 13)
: « que la grâce duSeigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu etla
communion du St-Esprit soient avecvous tous », a sans doute été une
prièreliturgique dès avant Paul. Une forme par-ticulière de prière
liturgique est aussi lechant de ces « psaumes, hymnes et can-tiques
inspirés par le St-Esprit » par les-quels (selon Col 3.16 et Ep
5.19) lesmembres des Eglises doivent exprimerleur reconnaissance au
Seigneur.
La prière individuelleLa prière formulée en présence de
tous les frères n’est possible que si cha-cun pratique aussi la
prière individuelle« dans sa chambre, la porte étant ver-rouillée
», pour employer les termes deJésus-Christ dans le Sermon sur la
Mon-tagne. Sans faire étalage de ses prières àla manière des
pharisiens blâmés parJésus, l’apôtre nous permet de nous faireune
idée du dialogue qu’il tient avec sonpère « dans le secret ». Ce
sont d’abord deslouanges, des « actions de grâces »
(eucha-ristiai). Il remercie Dieu de ce qu’il a faitpour l’Eglise à
laquelle il écrit, et s’il rap-pelle la mention qu’il fait d’elle
constam-ment dans ses prières, ce n’est pas pourchercher sa faveur,
mais pour établir unlien invisible entre lui et chacune des
com-munautés répandues dans le monde. Laprière fait disparaître les
distances géo-graphiques, plus importantes qu’aujour-d’hui, qui
séparent les Eglises.
Les actions de grâcesDans ses nombreuses actions de grâces,
il est frappant que presque régulièrementPaul souligne qu’il
prie pour les Eglises«toujours», «sans cesse» (pantote, adia-
leiptôs, 2 Th 1.11 ; 2.13 ; Rm. 1.9 ; Col1.3, 9), aussi pour des
membres indivi-duels : (Phm 4 ; 2 Tm 1.3). Ce n’est pasune
exagération rhétorique, lorsqu’il ditque «jour et nuit » il prie
pour les Thessa-loniciens (1 Th 3. 10) ou pour Timothée(2 Tm 1.3).
Il ne prie pas seulement pourune Eglise, ni pour l’Eglise en
général,mais il vise, en les nommant, les Eglises
particulières.L’action de grâces pource qui a déjà été accom-pli
est suivie presquetoujours d’une supplica-tion pour que
l’œuvrecommencée dans unecommunauté continue àprogresser. Celle-ci
expli-
cite, pour ainsi dire, cette demande duNotre-Père : «que ton
règne vienne». Ils’agit en effet de l’avènement de celui-ci.Bien
que l’histoire du salut se dérouleselon le plan de Dieu, l’apôtre a
conscienced’être son instrument pour son avance-ment dans le temps
intermédiaire entre larésurrection du Christ et la fin. Il
connaîtle rôle éminent qui revient à l’Eglise duChrist pendant ce
laps de temps.
L’intercession pour lesEglises
Il se rend compte de l’importance desrencontres personnelles
avec les commu-nautés. Pour cette raison, il prie que la
pos-sibilité lui soit accordée de revoir les Thes-saloniciens et de
« compléter ce quimanque à leur foi » (1 Th 3.10). La solen-nité
avec laquelle il mentionne dans sesprières ses voyages prouve qu’il
ne s’agitpas là pour lui de préoccupations secon-daires, mais de la
conviction que chacunde ces voyages rentre dans le plan divin
dusalut. D’autre part elle nous permet de
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deviner les difficultés auxquelles la réali-sation de ses
projets se heurte souvent etauxquelles, outre les circonstances
exté-rieures, sa maladie n’est peut-être pasétrangère. Il s’incline
devant elles, recon-naissant en elles la volonté divine (Rm15.22 ;
à comparer Ac 16.6 ss.), parfoisaussi des embûches du diable (1 Th
2.18).Il prie Dieu qu’il rende les Thessaloniciens«dignes de
l’appel qu’il leur a adressé (2 Th1.11), que les Colossiens
parviennent « àune connaissance plus complète de savolonté » (Col
1.9), que les Ephésiens« soient armés de puissance de l’Esprit »(Ep
3.16). Le but de ses prières pour lesCorinthiens, dit-il, c’est
leur affermisse-ment » (2 Co 13.9).
L’intercession pour luiLa prière de l’apôtre pour les
Eglises
doit aller de pair avec la prière des Eglisespour l’apôtre. De
là sa recommandation sifréquente aux lecteurs de prier pour
lui-même. Souvent il dit : «priez aussi pournous » (1 Th 5.25 ; Col
4.3 ; Ep 6.19). Lemot kai semble devoir écarter la fausseidée que
l’apôtre n’aurait pas besoin qu’onintercède pour lui. Le lien
invisible établipar la prière entre lui-même et les com-munautés
doit créer un courant dans lesdeux sens. L’intercession des Eglises
met-tra comme un rempart invisible autour dePaul. Elle vise certes
aussi sa conditionmatérielle et physique, mais à travers
ellesurtout son œuvre missionnaire. Les Thes-saloniciens doivent
prier pour lui afin que« la parole poursuive sa course et
qu’ellesoit glorifiée ailleurs comme chez eux » (2Th 3.1), les
Colossiens pour que « Dieuouvre pour lui une porte à sa
prédica-tion » (Col 4.3). Les Ephésiens doivent« employer leurs
veilles pour intercéderaussi pour lui afin que la bouche lui
soit
ouverte pour annoncer hardiment le mys-tère de l’évangile » (Ep
6.18 ss.). Par leurprière pour lui les Corinthiens doivent«
coopérer à sa délivrance de la mort » (2Co 10.11). Les Romains sont
invités àprier « afin qu’il soit sauvé des mains desincrédules de
Judée » et que la collecte, quin’est pas seulement une œuvre
charitablemais un signe de l’unité de l’Eglise, nesoit pas refusée
par les chrétiens de Jéru-salem (Rm 15.30 ss.).
L’intercession pour sonpeuple et les autorités
La prière de l’apôtre dépasse l’horizondes Eglises. Elle a en
vue toute l’histoire dusalut. Il demande à Dieu qu’Israël
par-vienne au salut (Rm 10.1). La premièreépître à Timothée
recommande expressé-ment de prier « pour tous les hommes »(1 Tm
2.1), et l’apôtre mentionne « les roiset tous ceux qui détiennent
le pouvoir »(v. 2). Il ne faut pas oublier qu’il s’agit
desautorités de l’état païen. L’appel de ce pas-sage à intercéder
pour elles ne cessera, parla suite, jamais d’être suivi par
l’Egliseancienne. Même au temps des plus cruellespersécutions ce
lien de la prière entre leschrétiens et l’Etat subsistera
toujours.
L’objet de la prière selonPaul
Rien ne doit être exclu de la prière.Ainsi l’apôtre lui-même
n’hésite-t-il pas àdemander à Dieu de le délivrer des souf-frances
que lui cause probablement unegrave maladie quelle qu’elle soit (Ga
4.13ss.) et qu’il désigne sans doute par «écharde dans sa chair »
(2 Co 12.7). Lesmembres de l’Eglise doivent prier à leurtour « en
toute occasion » (Ep 6.18) ; « à
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propos de tout ils doivent rendre grâce »(1 Th 5.17). Les
Philippiens ne doivent pass’abstenir de « faire connaître à Dieu
toutce qu’ils ont à demander » (Ph 4.6).
Sous un autre rapport, les lecteurs desEpîtres doivent suivre
l’exemple de Paul.Pour eux comme pour lui il importe de per-sévérer
dans la prière. « Priez sans cesse »,écrit-il aux Thessaloniciens
(1 Th 5.17). Ilsait que le grand obstacle à la prière c’estla
lassitude, la négligence. On ne priequ’occasionnellement ; à moins
que toutn’aille mal, on ne prend pas le temps deprier. De là
l’insistance de Paul « persévé-rez dans la prière » (Col 4.2), et
comme onest surtout tenté d’oublier de remercieraussi Dieu, il
ajoute expressément l’actionde grâces. Dans l’énumération des
condi-tions de la vie nouvelle au chap. 12 del’Epître aux Romains,
l’exhortation à per-sévérer dans la prière ne manque pas (Rm12.12).
Comme Paul lui-même, lescroyants doivent employer aussi pendantla
nuit « leurs veilles » à rendre grâce (Col4.2), « à intercéder pour
tous les frères» (Ep6.18). La vie du chrétien doit être une viede
prière.
D‘autre part la persévérance ne devrapas produire une routine
dans laquelle lecœur et l’esprit seraient absents et qui tom-berait
sous le verdict du Sermon sur laMontagne qui stigmatise les «
vainesredites » (Mt 6.7). Paul emploie à deuxreprises, en parlant
de la prière, le mot« combat ». La prière est un combat. Ainsiles
Romains doivent-ils « combattre par laprière à ses côtés, afin
qu’il échappe auxincrédules » (Rm 15.30). Son compagnonEpaphras «
ne cesse de mener pour lesColossiens le combat de la prière »
(Col4.12).
La prière doit être joyeuse (Ph 1.3).L’exigence de la joie qui
domine toutel’Epître aux Philippiens s’applique parti-
culièrement à la prière. C’est une erreur deconsidérer la
tristesse, l’« air sombre »,comme une attitude
particulièrementpieuse.
C’est que toute vraie prière présupposela présence du
Saint-Esprit. De même quepersonne ne peut prononcer (selon 1
Co12.3) la confession de foi originelle « Jésusest le Seigneur »
(Kyrios lèsoûs), formeparticulière de la prière de louange, si
cen’est par l’Esprit Saint, de même il n’y a pasvéritablement
prière, lorsque le Saint Espritest absent. C’est l’arrière-plan des
textesque nous avons cités (Ep 6.18, en pneu-mati). Les psaumes et
les hymnes dontnous avons parlé (Col 3.16 ; Ep 5.19)sont appelés
pneumatikoi, inspirés parl’Esprit (v. aussi 1 Co 14.15).
C’est la condition de l’exaucement. Laprésence du Saint Esprit
assure l’exauce-ment. Si dans la prière c’est le Saint Espritqui
parle en nous, nous faisons, aumoment même de prier, l’expérience
del’amour de Dieu. Il prend l’initiative des’unir à nous. Même au
milieu de ladétresse, et même lorsque, extérieurementcelle-ci ne
disparaît pas, nous avonsconscience de nous trouver dans la
sphèredivine à l’instant où nous prions. Ainsil’acte de la prière
telle que la conçoitl’apôtre Paul est en lui-même un exauce-ment.
Paul nous a fait part de la réponsedéjà citée qu’il a reçue à sa
prière : « Magrâce te suffit. La puissance s’accomplitdans la
faiblesse » (2 Co 12.9). C’est lapuissance du Saint Esprit.
D’autre part, le Christ est le médiateurde nos prières. C’est
par lui que les chré-tiens « doivent rendre grâce à Dieu »
(Col3.17). C’est par le Christ et par le SaintEsprit, « par notre
Seigneur Jésus-Christ etpar l’amour de l’Esprit », que les
Romainsdoivent combattre avec l’apôtre par leurprière (Rm 15.30).
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Jésus a intercédépour ses disciples ...
Jésus prie pour ses disciples.Nous en avons en Jean 17l’exemple
le plus long, mais cen’est pas le seul.
• En Luc 6.12, Jésus passe« toute la nuit dans la prière àDieu
». Puis, quand le jourparaît, il appelle ses disciples eten choisit
douze. Rien n’est ditsur le contenu de cette prière,mais il semble
indéniablequ’elle est liée à l’appel desdouze. Demande-t-il au
Pèred’être guidé par lui dans sonchoix ? Lui remet-il les
douzesachant la responsabilité qu’ilsvont por ter, colonnes
del’Eglise, responsables de poserles fondements de la saine
doc-trine sous l’inspiration de l’Es-prit ? Ou prie-t-il pour
eux,pour qu’ils soient gardés,connaissant toutes les luttesqu’ils
auront à mener ? Pourqu’ils gardent la foi jusqu’à la
fin, martyrs pour plusieursd’entre eux ? Peut-être pourchacun de
ces sujets , etd’autres encore.
• En Luc 22.31-32, Jésusévoque une prière pour Simon-Pierre : «
Simon, Simon, Satanvous a réclamés pour vous pas-ser au crible
comme le blé.Mais j’ai prié pour toi, afin queta foi ne défaille
pas ». Est-cela prière de Jean 17 ou uneautre ? Quoi qu’il en soit,
cetexte met en relief l’importanceque Jésus attribue à la prière,et
le fait qu’il trouve nécessairede prier pour ses disciples.
En cela il souligne pour nousl’importance de la prière. Car
s’ilest quelqu’un dont on imaginequ’il n’avait pas besoin de
prier,c’est bien Jésus : Fils de Dieu,Dieu lui-même, en
communionintime avec le Père, connaissantle cœur de ceux à qui il
s’adresse,à quoi bon ces moments formelsde dialogue avec Dieu ?
Jésusintercesseur(Jean 17)
Jésusintercesseur(Jean 17)
L A P R I È R EL A P R I È R E
THIERRY SEEWALD
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Cela nous amène très loin d’un fata-lisme où tout serait joué
d’avance, où laprière ne serait qu’apparence, la volontéde Dieu
s’accomplissant malgré tout. S’ilest, d’une certaine manière,
nécessaire àJésus de prier, à combien plus forte raisoncela nous
est-il indispensable !
... et il intercède encore
Dans l’adversité, les combats, les diffi-cultés, la chute, où
est notre assurance ?En nous-mêmes ? Dans notre capacité àtenir
dans l’adversité ? Rm 8.31-35 nousdonne une autre réponse : « Le
Christ-Jésus ressuscité et assis à la droite de Dieuintercède pour
nous. »
Jean 17 nous donne un exemple decette intercession, alors que le
Fils estencore parmi nous. On appelle habituel-lement cette prière
« la prière sacerdo-tale », car, comme le dit le
DictionnaireBiblique Emmaüs : «elle est l’acte du sou-verain
sacrificateur de l’humanité, quicommence son office sacerdotal en
s’of-frant lui-même à Dieu avec tout sonpeuple, et intercède pour
celui-ci, présentet futur».
L’Epître aux Hébreux nous confirmeque l’intercession est bien
associée auministère de souverain sacrificateur deJésus : « parce
qu’il (Jésus dans son officede sacrificateur) demeure
éternellement, ...c’est pour cela qu’il peut sauver parfaite-ment
ceux qui s’approchent de Dieu parlui, étant toujours vivant pour
inter-céder en leur faveur » (Hé 7.24-25). Etl’Apôtre Jean nous dit
qu’il y plaide pournous comme notre avocat auprès du Père,parce
qu’il a été la victime qui a payé ladette de notre culpabilité (1
Jn 2.1-2).
Ainsi, dans cette prière, nous avons pro-bablement le privilège
de voir de quellemanière le Fils glorifié intercède aujour-d’hui
pour nous.
Que demande-t-il ?
Sans prétendre que cette prière soitexhaustive, que nous ayons
là toute laprière de Jésus ce jour-là, et que Jésus n’in-
tercède aujourd’hui pour lescroyants que pour les sujetsénumérés
dans ce texte, ilserait malgré tout intéressant,avant de voir ce
que contientcette prière, de constater cequi n’y est pas. On
pourraitalors le comparer au contenuhabituel de nos prières
etpeut-être les revoir1. Jésus,par exemple, n’y prie paspour le
confort des disciples,
pour que leur vie soit facile ou pour qu’ilssoient dans
l’abondance.
Sa première demande le concerne per-sonnellement : « Glorifie
ton Fils ». Est-ce une prière égoïste ? Celle de quelqu’unqui a
bien voulu pour un temps donner unexemple d’humilité, mais qui juge
quepoint trop n’en faut ? Jean 12.23-24, 32-33 nous éclaire : «
Jésus leur répondit:L’heure est venue où le Fils de l’hommedoit
être glorifié. En vérité, en vérité, jevous le dis, si le grain de
blé ne tombe enterre et ne meurt, il reste seul ; mais s’ilmeurt,
il porte beaucoup de fruit ... quandj’aurai été élevé de la terre,
j’attirerai tousles hommes à moi.» Jean précisant : « Ildisait cela
pour indiquer de quelle mort ildevait mourir ».Lors de sa
résurrection/ascension, Christ a
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retrouvé la gloire qui fut la sienne. Maisdans la pensée de
Jésus, la croix est le lieuoù commence cette glorification,
puisquec’est bien pour ce qu’il a accompli sur lacroix que tous les
rachetés lui rendentgloire. D’ailleurs la référence en Jn 12 et17 à
l’ « heure » qui est venue ne trompepas. Cette « heure » est
l’heure de sa mort,celle qui, à plusieurs reprises dans l’évan-gile
de Jean, n’est « pas encore arrivée ».La suite de sa prière montre
le sens de saprière : • que le nom de son Père soit glorifié,
les
personnes de la Trinité ayant chacune ledésir que les autres
soient glorifiées. C’estpour cela que la Bible ne parle pas
delouange adressée au St-Esprit, non pasqu’il n’en soit pas digne,
il est Dieu et trèsdigne de louange, mais c’est lui qui sus-cite la
louange dans le cœur du croyantet la tourne donc vers le Père et le
Fils.
• pour qu’il puisse donner la vie éternelleà tous ceux que le
Père lui a donnés.
On est donc bien loin d’une prière égoïsteou même tournée vers
lui-même !
Puis, la prière contient des demandesconcernant les croyants,
ceux que le Pèrelui a confiés (ses disciples), et ceux quicroiront
grâce à leur témoignage (toutel’Eglise).Une demande englobe sans
doute lesautres : « Garde-les ». Garde-les : en Tonnom (v.11),
sanctifiés par et dans la vérité(v.17, 19), unis (v. 11; 21), du
malin (v.15).
Quelques mots sur l’unité2 :L’unité dont il est question n’est
pas unicitéde pensée, l’obligation de nous accordersur toute
question de doctrine. Mais elle estsans doute bien plus qu’un lien
de façade,ce que certains appelleraient une « unitéspirituelle » :
malgré nos dissensions, dis-
putes, divisions et anathèmes un mêmeEsprit habite en nous et
nous unit. Peut-onêtre divisés et unis ? Les mots en eux-mêmes
s’opposent. Et Paul pose la ques-tion : « Christ est-il divisé ? »
(1 Co 1.13).Sans doute le minimum est-il la tolérancesur les choses
secondes. Dieu est la vérité,mais nos interprétations du texte
bibliquesont relatives. Tolérance sur les questionsde doctrine
secondes, et sur les pratiques.Tolérance entre familles d’Eglises,
entreEglises locales d’une même ville, entrefrères d’une même
Eglise. La référence àl’amour de Dieu pour les croyants dans
lesversets qui suivent et l’utilisation du verbe‘savoir‘ (‘que le
monde sache’), nous ren-voie à Jn 13.34-35 : « Aimez-vous commeje
vous ai aimés. A ceci tous sauront quevous êtes mes disciples, si
vous avez del’amour les uns pour les autres ». C’estd’abord un lien
d’amour qui doit unir lesfrères et sœurs en Christ.Au regard des
réalités actuelles, on peutalors se poser la question : La prière
deJésus ne serait-elle pas exaucée3 ? Il nousfaut d’abord constater
qu’il s’agit d’uneprière et non d’un ordre donné aux dis-ciples.
Paul, par la suite, exhortera les chré-tiens à être unis. Mais ici,
il s’agit d’unedemande adressée à Dieu, c’est à lui qu’ilrevient de
l’exaucer. Or nous savons quetoutes les prières du Fils sont
agréées parle Père. De plus, si les chrétiens se sont,pendant 20
siècles, désunis pour se réunirà la fin, est-ce vraiment un
témoignage àleur marche comme disciples du Christ età l’unité du
Père et du Fils ? Est-ce le res-pect par Dieu de la liberté des
croyants qui
L A P R I È R EL A P R I È R E
1 En tenant compte bien sûr aussi de tous les passages qui nous
disent cequ’il faut demander à Dieu, notamment le Notre Père.2 La
vérité a été évoquée dans un précédent numéro de « Servir » : N°
4-2006.3 Jonathan Hanley, dans Une Eglise rayonnante (Ed. Farel, p.
13), pensequ’elle ne l’est pas encore.
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empêche que Dieu exauce cette prière ?De même que Dieu ne
convertit pas deforce, il ne forcera peut-être pas descroyants durs
de cœur et juges les uns desautres à rechercher l’unité.
Un modèle pour nosprières
Paul, en Rm 8.26, ditque nous ne savonspas ce qu’il convient
dedemander dans nosprières. Lui-même yajoute que l ’Espri
tintercède pour nous.Mais comme les dis-ciples demandant àJésus «
apprends-nousà prier » (Lc 11.1)nous pouvons aussiprendre
commemodèle les prières deJésus.Nos prières indiquentsouvent ce que
noussouhaitons vraiment. Peut-être que si nousprions régulièrement
pour l’unité, le Pèrenous unira-t-il ? Peut-être notre erreur
est-elle de prendre l’exaucement pour acquis.À propos de Daniel 9,
où Daniel se rendcompte que les 70 années fixées pour
l’exilarrivent à leur terme, un commentateur fai-sait remarquer que
pour le chrétienmoderne cette constatation amènerait àune attente
passive de l’exaucement de lapromesse de Dieu, alors que Daniel,
lui,commence à prier ardemment pour que lapromesse s’accomplisse.
Joyce Baldwin4dit à propos de ce même passage : « Qu’ily ait décret
divin ou non, jamais les Ecri-tures ne laissent entendre que la
volonté deDieu s’accomplisse sans tenir compte des
prières de son peuple. Daniel, qui prenaitDieu au mot et
s’attendait à ce qu’il honoresa parole, fut récompensé (...) par
l’assu-rance que sa prière avait été entendue ».Pierre de Benoît5
compare les promessesde Dieu à des chèques et la prière à la
pré-sentation du chèque à l’encaissement.Disant que « cette prière
est un chaînon
nécessaire dans l’exécution du plandivin ».Prions donc notre
Père pour que noussoyons gardés en son nom, dans la vérité,unis,
préservés du Malin, sanctifiés, ... Car,puisque Jésus a demandé ces
choses auPère et les demande aujourd’hui encore,elles sont pour
nous semblables à des pro-messes et nous pouvons être confiants
quesi nous nous approprions ces prières, ellesseront exaucées.
T.S.
4 Le livre de Daniel, Ed. Sator, p. 160.5 Trésors de Prophètes,
Ed. Emmaüs, livre de Daniel, p. 60.
13
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Notre Père qui es dansles cieuxMon Père ! Tu as fait de moi
Tonenfant précieux depuis le jour oùj’ai accueilli Ton Fils dans ma
vie,le jour où j’ai mis ma confiance enLui, Tu es devenu mon Père
(Jn1.12). Tu mets dans mon cœurTon Esprit par lequel je
peuxm’écrier “ Abba, Père ” (Rm 8.15). Tu n’es pas seulement mon
Père àmoi exclusivement, Tu m’invites àprendre conscience des
autresenfants de Dieu, qui, avec moi peu-vent dire Notre Père. Tu
m’as lié àtous ceux qui te reconnaissentcomme leur véritable Père
et quetu reconnais comme Tiens. Tu es dans les cieux, Tu
règnes,toute autorité est entre Tes mains(Mt 6.13). Je ne veux pas
craindreles aléas de la vie puisque Tusièges dans les cieux. Tu es
aussitout près de moi. Quand je fermela porte de ma chambre, tu es
làaussi dans le secret (Mt 6.6).
Que Ton Nom soitsanctifiéQue ma préoccupation ne tournepas
autour de mon nom, mais duTien. Que je puisse T’honorer,T’exalter
comme Tu en es digne.
Tu es saint, aide-moi à soupirer àêtre saint dans toute ma
conduite(1 P 1.16). Que ce soit ton Nomque je redoute et non le
regarddes autres ou les angoisses d’unmonde sans Toi (Es
8.12-13).
Que Ton règne vienneJe ne me fais pas trop d’illusionssur
l’avenir de ce monde. J’attendsle Retour de Ton Fils. Je
veuxveiller et prier, me préparer pour cegrand jour de l’Avènement
du Filsde l’homme. Merci aussi pour ladimension de Ton règne qui
estdéjà présente, pour ce Royaumequi est au-dedans de moi
(Lc17.21).
Que Ta volonté soit faitesur la terre comme aucielPère donne-moi
la force de dési-rer d’abord Ta volonté dans mavie quotidienne. Que
ma nourri-ture soit aussi de faire Ta volonté(Jn 4.34). Que dans
l’épreuve oula tentation je puisse dire : Non mavolonté, mais la
Tienne (Lc 22.42).
Donne-nous notre painde ce jourJe te rends grâce pour ce
pain
Au lieu de
proposer une
longue
explication sur
cette prière
magistrale, nous
vous proposons
un exemple de
formulation
prenant en
compte des
textes parallèles
de la Bible.
PRIER LE « NOTRE PERE »
L A P R I È R EL A P R I È R E
COMPILATIONBIBLIQUE RÉALISÉE
PAR REYNALDKOZYCKI
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quotidien que tant de personnes n’ont même pas.Apprends-moi à
dépendre de toi, même pour lespetites choses. Au-delà de ce pain,
je sais que tuveux pourvoir à tous mes besoins essentiels. Jeveux
m’attendre à toi pour cela. Merci de ce quetu veux aussi me nourrir
du pain de Ta parole.Apprends-moi à trouver mes délices dans
Taparole, en Toi et dans le Pain de vie (Ps 1.2 ; 37.4 ;Jn 6). Tu
connais aussi toutes mes préoccupationspour ceux que tu as placés
sur ma route, dans mafamille, dans mon Eglise, dans mes
relations.Apprends-moi à oser demander pour eux Ta béné-diction (Mt
7.7).
Pardonne-nous nos offensesChaque jour, mon Dieu, je t’offense
par mesfautes, ou par le bien que je ne fais pas. Sondemon cœur,
éprouve-moi (Ps 139.23). Donne-moiTa lumière pour que je voie et
reconnaisse mestorts. Que Ton Esprit puisse me convaincre depéché
(Jn 16.8) et que je découvre chaque jourle pardon immense qui est
auprès de Toi. Mercipour Ton Fils qui n’avait jamais connu le péché
etqui, à la croix, a accepté de devenir péché pourmoi afin que je
reçoive Ton pardon et Ta jus-tice (2 Co 5.21).
Comme je pardonne aussi àceux qui m’ont offenséPardon pour
toutes les fois où jevois trop facilement les paillesdans les yeux
de mes frères et jene vois pas mes poutres (Mt 7.5).En comprenant
l’immensité de Tonpardon envers moi, donne-moiaussi cet amour qui
couvre unemultitude de fautes (1 P 4.8).Aide-moi à renoncer
radica-lement à toute amertumeenvers qui que ce soit, même sidans
certaines situations, je tedemande le courage de parler seul àseul
à celui qui m’a offensé (Mt 18.15).Sonde mon cœur pour que même
lesracines cachées de l’amertume puissent être
ôtées et ainsi ne pas me priver de Ta grâce (Hé12.15).
Ne nous laisse pas entrer dans latentationPère céleste,
donne-moi la force de résister àtoutes les tentations qui se
présentent à moi.Comme Ton Fils, donne-moi de savoir aussi ne pasTe
tenter (Mt 4.7). Développe en moi ce fruit del’Esprit qui apporte
en particulier la “ maîtrise demoi-même ” (Ga 5.22).
Mais délivre-moi du MalinPas simplement du mal, mais aussi du
Malin, duSéducteur, du Tentateur. Apprends-moi à revêtirtoutes les
armes de Dieu et tenir ferme contre lesruses du diable (Ep 6.11).
Je sais qu’il rôde commeun lion rugissant cherchant qui dévorer,
donne-moide me décharger sur Toi de tous mes soucis (1 P5.7-8).
Donne-moi de renoncer au mensonge ouà la colère afin de ne pas
donner accès à Satan (Ep4.25-27). Merci de savoir que Tu l’as
vaincu à laCroix par Christ.
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Car c’est à toiqu’appartiennent,dans tous les siècles,le règne,
la puissanceet la gloire. Amen !
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L A P R I È R EL A P R I È R E
Les Psaumes d’imprécation« Ô Dieu, brise-leur les dents dans la
bouche ! »(Ps 58.7)
La Bible renferme plusieurs psaumesd’imprécation (5, 7, 35, 55,
58, 59, 94,109, 140). Prononcer une imprécation,c’est souhaiter du
mal à une personne.Avons-nous le droit de prier ainsi ? Voicideux
pistes de réflexion.
La première se situe dansune perspective humaine.
Ces prières peuvent exprimer unegrande souffrance. Le psalmiste
ne peutplus se taire, il crie sa douleur devant lesinjustices
subies. Elles nous révèlent aussi
l’intimité existant entre Dieu et lepsalmiste qui s’épanche sans
retenue.N’est-ce pas une grâce de pouvoirtout dire à Dieu ? Nous ne
Le cho-querons pas ! Fort heureusement Ilfait le tri et n’exauce
pas toutes nosprières. Mais celles-ci manifestentaussi un
cheminement. Le psalmiste
reconnaît ne pas pouvoir bénir ceux qui lemaudissent. Il lui
faut du temps et surtoutl’intervention de la grâce de Dieu. Il y a
plu-sieurs étapes à franchir pour avancer sur lechemin du pardon et
de l’apaisement.
La deuxième approcheplace ces prières dans uneperspective
divine.
Le psalmiste ne réagit pas par rapportà lui-même mais par
rapport à Dieu. Il
exprime sa colère et son indignationdevant l’injustice et la
méchanceté deshommes. Sa colère est légitime. Certes, ilrenonce à
faire justice lui-même mais il nerenonce pas au combat. L’injustice
le révolteprofondément. Il réclame la justice de Dieude toutes ses
forces. Sa combativité nousinterpelle-t-elle? Bien sûr, en
Jésus-Christ,Dieu nous offre Sa justice par pure grâce.Mais que
faire quand la grâce est refusée,maltraitée et même piétinée ? Ne
sommes-nous pas parfois trop tolérants, trop passifset trop
défaitistes ? Comment réagissons-nous face au mal et à l’injustice
dans lasociété, dans l’église et même dans nospropres vies ? Dieu
exercera un jour Sa jus-tice et jugera les hommes pour le mal
com-mis. Cela est aussi une bonne nouvelle !Prions-nous pour que
Son règne vienne ?Soupirons-nous après le roi de justice?
Lepsalmiste exprime sa profonde et réellesoif de la justice de
Dieu. Ne rejoint-il pasla parole de Jésus-Christ qui dit : «
Heu-reux les assoiffés de justice, car ils serontrassasiés ».
Méditons ces prières dérangeantes. Ellessont aussi Parole de
Dieu et nous condui-sent vers Celui qui peut apaiser nos cœursen
souffrance et qui nous promet la justiceet la paix. Il est notre
espérance.
L.M.
Grain à moudre
LÉO MUTZNER
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Parmi les nombreuses
prières relatées dans la
Bible, certaines
expriment, selon les
circonstances, la joie ou
l’abattement, la
souffrance ou le bonheur,
la reconnaissance ou le
besoin, … mais elles
reflètent également le
tempérament de celui qui
prie. Quelle est la part
de mon tempérament
dans ma vie de prière ?
&&&&Les sentiments font partie intégrante de
laprière. Mais, lorsque nous prions, l’influencedes circonstances
du moment est limitéedans le temps. Par contre, notre tempérament
etnotre personnalité ont une influence permanenteet continuelle.2
Notre façon d’être dans la vie,notre caractère, va se retrouver
dans la manièrede prier et le contenu de notre prière.
Il en est ainsi parce que l’homme est forméd’un corps, d’une âme
et d’un esprit inextrica-blement liés entre eux. Que le corps
souffre, l’âmeet l’esprit en sont affectés, que l’âme traîne
descicatrices du passé, notre vie spirituelle mais aussinotre santé
physique vont en faire les frais.3
S’il est vrai que notre état d’âme peut consti-tuer un obstacle
qui nous empêche d’entrer dansla prière, il est faux de prétendre
que la foi doittranscender les réalités physiques et affectives.La
prière jaillit d’abord dans la réalité du vécu ;elle peut ensuite
évoluer, sous l’action du St-Esprit qui vient nous aider dans notre
faiblesse …et … intercède en gémissant d’une manière
inex-primable.4
L A P R I È R EL A P R I È R E
MARCEL REUTENAUER
17
PRIERE TEMPERAMENT1PRIERE TEMPERAMENT1
1 Cet article doit beaucoup à l’ouvrage « Psychologie de la
prière », PabloMartinez, Editions LLB, 1994, 127 pages2 Pablo
Martinez, « Psychologie de la prière », p. 73 Ibid, p. 84 Rm
8.26
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La prière selon lestempéraments
Dans son livre « Psychologie de laprière », Pablo Martinez
expose en quoi le
psychisme de chacun influe sur la vie deprière. Il retient la
classification de KarlGustav Jung5 pour analyser comment,dans la
pratique, notre tempéramentinfluence notre vie de prière. Ainsi on
peutdistinguer deux orientations de l’attitudedes personnes :
l’introversion ou l’extra-version.
La personne introvertie est plutôttimide, manque d’aisance et
cherche peules relations. Elle est plutôt tournée vers laméditation
et a une vie intérieure intense.Elle se projette dans les rêves,
les spécu-lations. Sa profondeur de sentiment et depensée lui
facilite l’approche des sujets serapportant à l’âme.
La personne extravertie est trèssociable, s’ouvre et s’adapte
facilement àson milieu, se joint à l’ambiance. Elle s’in-téresse
aux gens et aux choses ce qui la
rend attirante. Elle supporte difficilementla solitude. Son
tempérament la porte àl’action et très peu à la méditation ;
sessentiments et ses pensées s’orientent spon-tanément vers
l’extérieur. C’est pourquoi
elle a du mal à maintenir unevie de prière régulière ; elle ade
la peine à se recueillir et seconcentrer.
L’attitude de chaque personnese conjugue avec quatre fonc-tions
psychologiques : la pen-sée, le sentiment, la sen-sation et
l’intuition. Ellespermettent à l’individu des’adapter au monde
extérieuret à lui-même.« Chaque être humain les pos-sède toutes les
quatre, mais àdes degrés différents. En géné-ral l’une d’elles est
plus impor-
tante ; c’est la fonction principale. Celle quiréagit avec le
plus de spontanéité. Une autre,la seconde, lui sert de fonction
auxiliaire. Lesautres sont plus ou moins inconscientes …Dans la
mesure où l’une d’elles se développeexagérément au détriment des
autres, la per-sonne est exposée à des troubles émotion-nels. Aussi
l’idéal serait-il l’état de parfait équi-libre entre elles ; mais
on ne rencontre passouvent une personne ayant une pensée,une
intuition, une sensation et un sentimentégalement développés.
Cependant, il est bonde savoir que nous pouvons stimuler le
déve-loppement des fonctions les moins évoluées.Leur état n’est
donc pas quelque chose destatique, d’irréversible. »6 La
combinaisondes quatre fonctions avec les deux attitudesdonne donc
huit possibilités différentes.
L A P R I È R EL A P R I È R E
5 L’auteur émet toutefois des réserves sur la totalité de
l’œuvre de K.G. Junget se justifie : « On ne peut refuser la
totalité d’une œuvre simplement parcequ’on ne partage pas certaines
idées. »6 Ibid, p. 13
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19
Quels sont les aspects caractéristiques de lavie de prière de
chaque « type » ?
Le type « Pensée »Pour lui, la prière est un processus
pensant,analytique. Il s’approche de Dieu avecune mentalité
rationnelle. L’important n’estpas de sentir Dieu mais plutôt le
trésord’idées nouvelles qui lui viennent quandil prie. Il utilise
souvent un carnet pournoter les idées qui lui viennent à
l’esprit.Il aura en général plus de difficulté à prierque les
autres, car la prière implique unerelation, l’expression de
sentiments … Laprière n’est pas pour lui un acte spontané… Le côté
positif résidera dans sa remar-quable capacité d’autocritique et
deconfession.Il aime l’ordre. Avant de prier il préfèreavoir une
base objective … il s’inspire engénéral d’une lecture biblique. Il
doitcependant combattre dans ce domaineafin de garder à sa
méditation la dimen-sion de la piété. Sa tendance naturelle àtout
intellectualiser le pousse involontai-rement à préparer un sermon
ou à faireune exégèse du texte.Dans ses prières, il se préoccupe de
la jus-tice et de la vérité. Cette caractéristique enfait
normalement un bon intercesseur.Plus qu’aucun autre, il doit
trouver desstimulations adéquates pour l’aider à com-mencer à
prier. Dans ce sens, les momentsde prière en commun pourront lui
êtred’une grande aide.7
Le type « Sentiment »Il approche ainsi la réalité : « Est-ce
quej’aime ou est-ce que je n’aime pas ? » Savie de prière aura
toutes les caractéris-tiques d’une relation affective,
personnelleet chaleureuse … la bonté et la miséri-corde du Seigneur
seront pour lui les qua-lités les plus attrayantes … Son désir
d’in-
timité avec Dieu est le trait dominant desa vie de prière … Le
fait de mettre de côtéun temps pour prier, loin d’être un far-deau,
est plutôt un plaisir … Le dangerrésidera dans un subjectivisme
excessif …il doit apprendre à explorer les dimensionsplus
objectives de la prière : l’intercession,la requête, …8
Le type « Intuition »C’est un innovateur, un pionnier ; il
lancedes idées et des actions, sans être celui quien assurera la
réalisation. La personne dece type est pour ainsi dire l’étincelle
quiallume un feu, mais pas le bois qui luipermet de brûler … Il est
attiré par l’in-connu, la nouveauté.Un trait intéressant de
l’intuitif est sa spi-ritualité spontanée … Dans sa vie deprière,
c’est lui qui entre avec le plus defacilité dans la présence de
Dieu … sesprières se rapprocheront beaucoup del’idée mystique.
L’intuitif peut imagineravec une extraordinaire richesse ce quesera
la vie au ciel ; par contre, il a plus dedifficultés à prier pour
les nécessités immé-diates de son Eglise locale.De tous les types,
l’intuitif est le plus exposéaux dangers très présents à notre
époque :
• un faux concept de la spiritualité. Dela super-spiritualité on
peut facile-ment tomber dans la pseudo-spiri-tualité.
• une pratique de la prière qui tientplus de l’auto-expression
personnelleque d’une relation avec le Dieu de laBible
• une façon de se livrer aux mystèresspirituels qui expose aux
influences dumalin
• l ’abandon à une pr ièrecontemplative … L’ignorance nenous met
pas à l’abri d’une pra-tique beaucoup plus proche de la
7 Ibid, p. 15-168 Ibid, p. 17-189 Ibid, p. 18-22
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20
méditation transcendantale que de laméditation
chrétienne.L’intuitif doit s’efforcer d’avoir les piedssur terre …
Il a besoin de cultiver la prièred’intercession pour des besoins
concrets …Il doit centrer sa méditation sur la Parolede Dieu … et
ne pas laisser errer son espritdans l’infini cosmique.9
Le type « Sensation »Pour lui, tout ce qu’il peut percevoir
estimportant : les structures, les détails pra-tiques. Il se
caractérise par une grandespontanéité … A cause de sa nature
impul-sive, il change fréquemment d’humeur.Il n’a pas de grandes
difficultés à entrer enrelation avec Dieu … ses prières sont
spon-tanées. Une stimulation externe (paysage,coucher de soleil, …)
le dispose facile-ment à la prière informelle … Cependant,il ne lui
est pas aussi facile de se mettre àprier de façon formelle,
structurée … Ils’approche de Dieu avec une âme d’en-fant. Il vit
dans le présent.La solennité, les rituels et les formes duculte lui
sont très importants … il auradonc beaucoup de facilité pour la
prière encommunauté … La prière à l’église luisera nettement plus
facile que la prièrepersonnelle.10
Conclusion
La prise de conscience de nos réalités psy-chologiques très
diverses doit nous per-mettre de nous rendre compte de
réalitésimportantes.
Nous devons accepter les autresNotre histoire, notre vécu, ont
uneinfluence non négligeable sur notre façonde comprendre et de
vivre la foi. En mêmetemps, notre tendance humaine est derefuser
les formes de conduites, les tem-
péraments qui ne sont pas comme lesnôtres. Nous approchons
l’autre avec despensées de jugement.Nous devons comprendre que ces
diffé-rences ne dépendent pas de la qualité dela foi, mais sont le
fruit de nos tempéra-ments différents. Nous devons chercher
àcomprendre l’autre et nous respecter
mutuellement. Aucune formede spiritualité en relation avecle
tempérament n’est supé-rieure à une autre. Personnen’a le monopole
de la prière.11
Nous devons nous accep-ter nous-mêmesChaque tempérament a
ses
qualités et ses défauts. Les faiblesses denotre tempérament
doivent être contrô-lées par l’action du Saint-Esprit … mais
ilserait insensé de s’attendre à un change-ment radical des traits
généraux de notrepersonne. Le Seigneur peut nous utiliserchacun
tels que nous sommes, avec nosqualités et nos défauts.
Réconcilions-nousavec les limites que notre tempéramentimpose à
notre vie de foi en général et ànos prières en particulier, sauf si
ces limitesdeviennent péché.12
Nous devons cultiver l’équilibreNotre tempérament avec ses
limites, nedoit pas excuser la passivité. Jésus,l’homme-modèle,
présentait un équilibreparfait entre les quatre fonctions
psy-chiques. Il est le seul être humain à avoireu une harmonie
parfaite entre les quatrefonctions. Le but qui nous est fixé étant
deressembler de plus en plus à Christ, nousne devons pas nous
résigner aux désé-
quilibres de notre tempérament.Laissons-nous modeler par ledivin
Potier.
M.R.
L A P R I È R EL A P R I È R E
10 Ibid, p. 22-2411 Ibid, p. 2512 Ibid, p. 26
« La prière estla formed’énergie laplus puissanteque l’on
puissesusciter »Alexis Carrel
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Comment être
motivé pour
prier ? Question
importante !
Pour faire quoi
que ce soit,
il faut être
motivé ! Vrai ?
Voici quelques
sources pour
vous motiver à
bloc pour la
prière !
Idées et pistes pourenrichir ma vie de prièreIdées et pistes
pourenrichir ma vie de prière
L A P R I È R EL A P R I È R E
YAN NEWBERRY
21
Comprendre l’action trinitaire dans la prière. Apprécier et
comprendre l’action de Dieu le Père, Fils et SaintEsprit. Quand je
prie, il est important de savoir que Dieu estlà, qu’il voit et
récompense celui qui prie (Mt 6.6.) Puis l’Es-prit - Saint
participe et collabore avec moi : me donne éner-gie, précision et
direction (Rm 8.26). Jésus est au milieu denous quand nous prions
(Mt 18.20). il nous donne un libreaccès à Dieu : « il a frayé un
chemin » (Hé 10.19-20). Doncplus de barrières, de culpabilité,
etc... Et enfin le bonus :Quand je n’arrive pas à prier dans les
moments difficiles (mala-die, deuil, découragement…) quand le
diable me présente sa« carte de visite » pour me mettre à plat et
que je n’arrive pasà prier, alors je m’appuie sur cette vérité : «
Jésus intercède enma faveur » (Hé 7.25). Il prend le relais !
Dieu Répond !« Je t’invoque car tu m’exauces ô Dieu ! » (Ps
17.6) Davidprie parce que Dieu répond à la prière ! Quand je compte
lesinterventions de Dieu dans ma vie, dans la vie de mes amis,dans
la Bible et dans l’Histoire de l’Eglise, c’est un
puissantencouragement qui m’aide à entrer dans la prière. Dans
laBible, il y a au moins 653 prières ! Lors du baptême de Jésus,par
exemple, nous assistons à trois miracles pendant la prièrede Jésus
(Mt 3. 21-22). Lesquels ? George Müller, hommede prière et de foi,
a noté dans des cahiers quelques 10 000réponses à la prière !Dans
ma vie, à travers la prière des autres, j’ai vu des vies
trans-formées, des Eglises naître et grandir. A travers la
prièred’hommes de foi comme Georges Verwer ou Dale Rhoton
(lesfondateurs d’Opération Mobilisation) j’ai vu comment
Dieupouvait pourvoir, non seulement au financement des troisbateaux
(Logos II, Doulos, et plus récemment le Logos Espoir),
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mais surtout susciter aujourd’hui le per-sonnel compétent pour
faire fonctionnerces bateaux pour l’évangélisation dumonde ! Moi
aussi, comme David le Psal-miste, je peux dire : « Je prie car
tum’exauces ô Dieu » Et toi ?
Prier me fait du bien et combat lestress !Eh oui ! Pour moi
prier est une joie. Jepeux parler avec Dieu comme avec unami ! «
M’approcher de Dieu, c’est monbien » (Ps 73.28). Dieu, mon Père est
legrand médecin qui connaît parfaitementmes besoins profonds. Cela
me fait dubien de pouvoir tout lui dire : mes ques-tions, mes
échecs, mes projets, mes com-bats, … « Faites connaître vos besoins
àDieu par des prières » (Ph 4.6) Quel bon-heur de pouvoir, dans la
prière, déposermes fardeaux ! Jean Chrysostome (évêquede
Constantinople 334-407 ap. JC) a dit :« Nous recevons le plus grand
bien de laprière avant de recevoir la réponse à notreprière. »
Prier m’aide à changer de regard surles situationsLa prière ne
change pas toujours les cir-constances, mais m’aide à voir et à
com-prendre les circonstances au travers « deslunettes de Dieu ».
Cela me donne uneautre perspective ! David exprime cettevérité : «
la difficulté fut grande jusqu’à ceque je pénètre dans la maison de
Dieu. »(Ps 73.17). Attention ! Prier, ce n’est paspour obtenir ce
que nous voulons, maispour devenir ce que Dieu veut que noussoyons
! Prier c’est surtout se laisser chan-ger, se laisser façonner par
Dieu, commela toile devant le peintre ou le marbredevant le
sculpteur : Disponible ! SouventDieu ne change pas les
circonstances maischange notre manière de les voir !
Prier c’est collaborer avec Dieu !(1 Co 3.9)«Dieu a institué la
prière, pour permettreà nous ses créatures d’avoir la dignitéd’être
acteurs dans son théâtre » (BlaisePascal). Quel privilège de savoir
que laprière n’est pas d’abord l’œuvre del’homme mais une
démonstration de lapuissance de Dieu à travers l’homme !Dieu aurait
pu faire tout sans nous ! maisnon, à travers nos prières il désire
une col-laboration avec sa créature ! Mystère !Souvent dans
L’Ancien Testament Dieu,avant d’agir, demande aux hommes deprier
(Gn 20.7-17 ; Jb 42.7-9). N’est-ilpas merveilleux d’être coéquipier
avecDieu ? John Wesley va encore plus loin :« Dieu ne fait rien
sauf en réponse à nosprières ». (à débattre !)
Comprendre le but final de la prière !Dieu a tout fait pour un
but ! (Pr 16.4).Jésus, dans sa prière de Jean 17, préciseque le but
de la prière c’est la gloire deDieu. La prière prépare une occasion
pourDieu d’exprimer sa puissance !
Comment rendre agréablemon temps de prière ?
Conseil pratiques :
1. Acquérir des bonnes bases.Prier, c’est comme la musique :
cela s’ap-prend ! Vous désirez devenir pianiste,concertiste et
jouer du Beethoven, Bach,Mozart, Liszt ! OK, mais pour y arriver,
ilfaut d’abord acquérir les bonnes bases :faire des gammes, avec le
bon doigté,connaître le solfège, respecter les mesures,connaître
les auteurs, leur style, leurépoque, s’exercer tous les jours,
aimer lamusique, persévérer. Peu importent les dif-
L A P R I È R EL A P R I È R E
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f icultés ! Au début cela peut nousparaître inutile, barbant !
Mais non ! Cetapprentissage est non seulement néces-saire, mais
utile, indispensable pour pro-gresser ! Avec la prière, c’est
pareil, onapprend les bases solides, on s’accroche àDieu, à ses
promesses. On persévère, puisla prière devient un moment agréable
dansla présence du Dieu vivant ! C’est ainsique votre vie de prière
va prendre del’étoffe, de la profondeur et des ailes !
2. Pour construire haut il fautcreuser profond !Dieu doit être
le fondement sur lequelon bâtit toute notre vie de prière !
Pourbien prier, il est nécessaire d’avoirune bonne théologie :
c’est-à-dire uneconnaissance de Dieu qui est juste etprofonde. Dieu
doit être la source et lecentre de nos prières. « Plongez-vousen
Dieu comme dans une mer pro-fonde ; vous en ressortirez
renouvelé,rafraîchi et plein d’une nouvellevigueur ! » Pour avoir
une vraie joiedans la prière, je vous conseille avant toutde mieux
connaître Dieu ! La vraie prièrec’est quand Dieu lui-même devient
plusimpor tant que nos requêtes ou lesréponses. Méditez les
attributs de Dieu :sa majesté, sa puissance, sa grandeur,
sasainteté, sa fidélité, sa justice, sa sagesse,… et laissez-les
nourrir votre prière.
Attention les livres, cassettes, expériences,conseils des autres
peuvent nous êtreutiles mais ne peuvent jamais remplacerle
fondement sur lequel on bâtit notre viede prière, savoir Dieu lui-
même !
3. Poser des questions sur la prièreet chercher des réponses
dans laBible.Que pouvons-nous apprendre concernant
la structure, le contenu et l’efficacité desprières de l’Ancien
Testament ? Parexemple, la structure et le contenu desprières de
Néhémie. Que dit Jésus sur laprière ? ( Mt 6) Quand a t-il prié ?
Pourqui ? Comment a-t-il prié ? Que puis-jeapprendre des prières de
l’apôtre Paul ?Noter toutes les références à la prière dansle livre
des Actes ! Utiliser les prièresbibliques comme modèles.
4. Fixer chaque jour un temps et unlieu où vous ne serez pas
dérangépour votre temps de prière !
5. Prier sur des textes bibliques.Les prières fondées sur la
Parole sontriches et puissantes. Cette parole vivi-fiante de Dieu
donne non seulement uneorientation, une direction à nos
prières,mais aussi un contenu et une substance.Commencez par
exemple avec lePsaume 1 : Méditez sur ce passage, ou surun mot dans
ce texte, puis utilisez l’idéeprincipale du Psaume pour alimenter
etorienter votre prière !
6. Donner de la variété !Explorer les différentes facettes de
la
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prière ! Adoration – Intercession – requêtes– confession –
remerciements – le chant –l’écoute de Dieu à travers sa Parole
!Tâcher de définir et pratiquer les différentstypes de prière d’une
manière équilibrée !
7. Trouver un ami chrétien (qui aimeprier) avec lequel vous
pouvez prierrégulièrement.
8. Assister à la réunion de prière devotre église.
9. Prier dans de bonnes conditions.Priez quand vous êtes bien
alerte ! Souvent,je prie lors d’une promenade dans lanature. Priez
à haute voix, cela va vousaider à vous concentrer. Si la belle
musiquevous aide à vous rapprocher de Dieu, pour-quoi ne pas mettre
un fond musical de qua-lité ? Evitez les lieux et choses qui
risquentde vous distraire ouvous détourner dela prière.
C’estpourquoi, je ne priep a s d a n s m o nbureau - trop
dedistractions.
10. Ecrire vosprières dans uncahier.
Pendant des annéeset encore aujour-d’hui, je mets parécrit mes
prières.C e l a m ’ a i d e àincarner mes pen-sées sur le papier,
àcon se r ve r mesrequêtes et noterles réponses à mesprières.
11. Combattre les ennemis de laprière.Savoir discerner les
ennemis de la prièreet les combattre : manque de concentra-tion,
fatigue, manque de discipline, décou-ragement, manque d’ordre dans
notre viepersonnelle, le doute, le légalisme. Cher-cher à
comprendre pourquoi parfois Dieune répond pas à nos prières ! Au
moinsquatre raisons bibliques ; les connaissez-vous ?
12. Utiliser la prière des autres.Pour les moments où j’ai du
mal à prier ouquand je ne trouve pas les mots je peuxaussi prier
les prières des autres. Rensei-gnez-vous chez votre libraire
chrétien pource type de livre.
13. Je prie comme je respire : natu-rellement !Cultivez
l’habitude de parler avec Dieucomme avec un ami. Que cela
devienneaussi régulier que le battement de votrecœur ! Priez en
tous temps, en tous lieux,pour toutes choses ! Si vous priez
enconduisant, n’oubliez pas de garder lesyeux ouverts ! C’est
permis !
14. Investir dans de bons livres quivont enrichir votre vie de
prière :« Théologie de la prière, » « Psychologie dela prière »,
Pablo Martinez - EditionsL.L.B. « Connaître Dieu », J. Packer -
Edi-tions Grâce et Vérité.« Le désir et Plaisir de Prier », « La
prièrej’y crois », Yan Newberry - Editions Biblos.DVD «
Intercession Efficace » AssociationSéminaires.
Conclusion : Ne jamais oublier : « la plusgrande chose que nous
puissions fairepour Dieu et pour l’homme, c’est : prier » !
L A P R I È R EL A P R I È R E
Pour aller plus loin :Assistez à un Séminaire sur la prière
Depuis vingt deux ans les sémi-naires sur la prière sont
proposésaux églises. L’objectif du séminaire :ranimer la flamme de
la prière.Voici deux témoignages : « Ce sémi-naire sur la prière
est accessible -biblique - pratique - tonique »(Jacques). « Ce
séminaire m’a donnéde nouvelles pistes à explorer quim’ont permis
de renouveler et d’étof-fer ma vie de prière » ! (Hélène)
Pour recevoir une documentation,organiser un séminaire, assister
à unséminaire sur la prière en 2007 ou2008, contactez :
Association Séminaire6 ter Av Teilhard de Chardin 26700
PIERRELATTE – France.E mail : [email protected]
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La dernière fois que je l’en-tendis, écrit S. D. Gor-don, ce fut
dans sapropre église de Chicago et, sije ne fais erreur, quelques
moisavant sa mort. Un matin, danscette vieille église, célèbre
parson influence, il nous raconta ledébut de son ministère
d’évan-géliste. Il remonta jusqu’en1871, où il décida d’aller
àl’école des grands prédicateursde l’Europe : « J’arrivais
àLondres, et là je profitais detoutes les occasions
possiblesd’entendre les prédicateursanglais comme Spurgeon
auMetropolitan Tabernacle. Unpasteur m’ayant vu distribuerdes
traités et prêcher dans unparc me pria de venir dans sonéglise le
jour suivant. J’accep-
tais son invita-t ion. Je metrouvais enface d’uneg r a n d
eaffluence def idèles. Jeparlais, maisà présentencore, il mesemble
quec’est le travail leplus pénible que j’aiejamais accompli. Je
nesentais aucun lien entre l’audi-toire et moi ; tous ces
visagesétaient impassibles ; ils nerépondaient pas à ma voix
;vraiment, ils semblaient êtresculptés dans la pierre ou dansla
glace. Quelle corvée ! … Lesoir, ce fut la même chose : salle
pleine, auditoirerespectueux, maisne manifestantaucun intérêt,ne
vibrant pas.Et de nouveauj’étais au sup-pl ice quandtout à coup,
au
milieu de mondiscours, survint
un changement. Ilme sembla que les
portes du ciel s’ouvraientet qu’un souffle vivifiant en
des-cendait. L’atmosphère du bâti-ment se transforma :
l’expres-sion de mes auditeurs, elleaussi, se transforma. J’en fus
siimpressionné qu’à la fin de maprédication, j’invitais ceux
quivoulaient être chrétiens à se
Évangéliser aujourd’huiRubrique de la Commission
d’Évangélisation et d’Implantation d’Eglises (CEIE) des CAEF
C.E.I.E.
Prière et prédication de l’Evangile chez MoodyAdaptation d’un
témoignage de S.D. Gordon (tiré de son livre, Simples entretiens
surla prière, Editions Viens et Vois), publié en anglais en 190411
Adaptation réalisée par Rey-nald Kozycki.
Une des illustrations les plus remarquables du pouvoir de la
prière peut être tiréede la vie de Moody. La prière explique sa
carrière incomparable et unique de revi-valiste.
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lever. Je pensais que quelques auditeursrépondraient à mon appel
; aussi fus-je stu-péfait de voir des groupes entiers. Je
metournais vers le ministre de l’église et lui dis :‘Qu’est-ce que
cela veut dire ? - Je vousassure que je n’en sais rien, me
répondit-il’ …Je fus invité à rester dix jours. Le résultat deces
dix jours fut que l’Eglise s’augmenta dequatre cents membres et que
les autres Eglisesreçurent, par contrecoup,un élan et une
impulsionextraordinaires ».
… Et maintenant, com-ment expliquer l’œuvremerveilleuse qui se
fit cedimanche-là et les jours quisuivirent ? Moody expli-quait
dans l’un de ses der-niers sermons, qu’il n’enétait pas
l’initiateur. Il s’étaitévidemment passé quelquechose de mystérieux
pen-dant ces dix jours à Londres. Moody, avec sapénétration
habituelle, entreprit de découvrirce secret. Il apprit qu’une
femme, membre del’Eglise où il fut invité, devenue
handicapée,priait depuis longtemps que Dieu apporteun renouveau à
son Eglise. Elle ne pouvaitmême plus participer au culte. Elle
deman-dait au Seigneur depuis deux ans que Moody,jeune évangéliste
de Chicago, presqueinconnu, auteur d’un article qui l’avait
émue,puisse venir à son Eglise. L’après-midi de savenue, sa sœur
lui fit remarquer qu’il avaitprêché le matin. Elle fut remplie de
joie. Elledemanda de manière instante que Dieuagisse avec puissance
lors du service du soir.
Moody rencontra cette femme. Il gardatoute sa vie en mémoire
l’efficacité de cesprières et attribua les fruits de son ministèreà
la prière fidèle de plusieurs personnes, dontcette femme.
Bibliographie
« Travaillezcomme sitoutes chosesdépendaientde votretravail, et
priezcomme sitoutes chosesdépendaientde vosprières. » William.
Booth
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-
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« Pourquoi prier si Dieu le sait déjà », Kelly DOUGLAS, Editions
Europresse,2005, 191 pages
« Pratique de la prière », José MARTINEZ, Editions LLB, 1994,
124 pages
« Théologie de la prière », José MARTINEZ, Editions LLB, 1995,
124 pages
« La prière renouvelée », Donald A. CARSON, Editions Excelsis,
2005,267 pages
« Psychologie de la prière », Pablo MARTINEZ, Editions LLB,
1995, 124 pages
« 52 prières pour femmes actives », Patricia WILSON, Editions
EmpreinteTemps présent, 130 pages
« Les prières de Jésus », Samuel BÉNÉTREAU, Editions
Edifac/Excelsis,Collection Théologie, 224 pages
« La prière par l’Esprit », Samuel BÉNÉTREAU, Edifac/Excelsis,
138 pages
« Le désir et le plaisir de prier », Yan Newberry, Editions
Biblos,
« En piste ! Prier, c’est passionnant », P.-Y. Paquier, Editions
LLB Suisse
« Les rendez-vous du matin », Charles SPURGEON, Editions
Europresse,370 pages
« Dans le calme du soir », Charles SPURGEON, Editions
Europresse, 384 pages
« Sa Présence », André ADOUL, Editions LLB, 120 pages
« Les lois de la prière percutante », Roland J. BROWN, Les
Carnets de Croireet servir, 90 pages
« Pour mieux prier », William BARCLAY, Les Carnets de Croire et
servir
« La prière, ça sert à quoi ? », Flora QUINTIN, Les Carnets de
Croire et servir
« Prières du soir et du matin », William BARCLAY Les Carnets de
Croire etservir
« Comment prier », R.A. TORREY, Mission Prière et Réveil
« La Prière, demander et recevoir », J.R. RICE, Editions
Bethel
« La Prière », J.-H. MAC CONKEY, Neuchâtel
« La prière dans le Nouveau Testament », Oscar CULLMANN,
Editions duCerf, 264 pages
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DANS L’ANCIEN TESTAMENT
En hébreu, jeûner se dit «Sûm« : et cela signifie «sepriver de
nourriture» ; mais son sens est plus largecar ce verbe est souvent
associé au fait de ressentirde la tristesse. Une expression
biblique couranteutilise ce verbe «jeûner» : «innâh napsô»
signifie«s’affliger l’âme», «avoir le cœur très triste».
Curieusement, il n’y a aucun ordre explicite de jeû-ner dans la loi
que Dieu a donnée à Moïse. Il y avaitbien une fête annuelle où le
peuple devait s’humi-lier et ne faire aucun travail, ce devait être
un jourde repos (Lv 16.29). Mais l’ordre de ne pas man-
ger n’est pas mentionné.Cependant, le roi David s’est humilié en
jeûnantaprès avoir péché (2 S 12.15-18), ou lorsqu’il étaitdans la
difficulté (Ps 35.13-14)
Des jours de jeûne furent proclamés par les res-ponsables du
peuple après la lecture des prophétiesannonçant le prochain exil
d’Israël (Jr 36.9 ; Jl1.14).Esther et les juifs ont jeûné devant la
menace d’ex-termination (Est 4.8 et 16 ; Esd 8.21; Né 1.4-6 et9.1).
Et la tradition juive, surtout après l’exil a ins-tauré plusieurs
journées de jeûne dans l’année ensouvenir d’épreuves ou de
délivrances par l’Eternel.Les pharisiens stricts jeûnaient deux
jours parsemaine (Mt 6.16-18). (répétition plus bas)Pendant la
période intertestamentaire, on avait ins-tauré plusieurs périodes
de jeûne dans l’année. Lavieille prophétesse Anne passait beaucoup
de tempsdans le jeûne et dans la prière (Lc 2.37) et les Pha-
Le dictionnaire Larousse
donne cette définition :
le jeûne est «le fait de se
priver de nourriture pendant
un temps déterminé».
Le jeûne
L A P R I È R EL A P R I È R E
JEAN-PIERREBORY
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risiens stricts jeûnaient deux jours chaquesemaine.Il faut
encore mentionner ce texte impor-tant d’Es 58. Les v. 6 et 7 en
sont lerésumé :
« Le jeûne qui me plaît (dit l’Eternel)est celui qui consiste à
délier les liensde la méchanceté, à délier les courroiesde toute
servitude, à mettre en libertétous ceux que l’on opprime, et à
bri-ser toute espèce de joug. C’est (aussi)partager ton pain avec
ceux qui ontfaim, et offrir l’hospitalité aux pauvressans abri,
c’est donner des habits àcelui que l’on voit nu, et ne pas
tedétourner de ton prochain. »
Le jeûne, aux yeux de Dieu, est doncbeaucoup plus que simplement
l’absten-tion de nourriture : c’est un temps d’hu-miliation,
d’intercession, de louange, unregard humble devant Dieu et un
momentpour exercer la compassion envers sonprochain.
DANS LE NOUVEAUTESTAMENT On en parle, mais très peu, un peu
commes’il était mis au second plan. Il existe bienun verbe grec
(nèsteuô) qui signifie «se pri-ver de» ou «ne pas manger». Il
n’estemployé que dans les Evangiles - et dansdes textes parallèles
- et deux fois dans lesActes mais jamais dans les épîtres.
JésusLorsque Jésus passa 40 jours dans un lieudésert poussé par
l’Esprit Saint (Mc 1.12-13), il souffrit de la faim (la 1ère
tentativede Satan de corrompre Jésus en lui pro-posant de
transformer des pierres en painle suggère). Mais le point le plus
important
semblait se situer ailleurs. Pour Jésus, ces40 jours, loin de
tout village habité, furentun temps de réflexion, de décision,
depréparation intérieure à son ministère, enmême temps que de
communion avecson Père céleste. Jésus lui-même ne parle que très
peu dujeûne1 : il défendit ses disciples contre desjuifs qui leur
reprochaient de ne pas jeû-ner (Mt 9.14-15, Mc 2.18-20 et Lc
5.33-35). En Mt 6.16-18, il recommande que celuiqui jeûne le fasse
en secret et non pasavec une triste figure pour que tout lemonde
sache sa grande piété. Jésus n’étaitpas opposé au jeûne !
Dans l’Eglise primitive Deux exemples de jeûne seulement : - Ac
13.2 : pendant que les anciens d’An-tioche adoraient le Seigneur en
jeûnant,Dieu leur révèle ce qu’ils ne lui deman-daient pas !
C‘est-à-dire d’envoyer en mis-sion leurs deux meilleurs anciens !
Mais ilsne veulent pas les laisser partir sans s’as-surer qu’en
partant, ils seraient bien sousla protection de Dieu ! Alors ils
prient etjeûnent encore et leur imposent les mains.Les Anciens
d’Antioche savaient prendredu temps pour adorer et intercéder !
quitteà se priver d’un repas. - Et Paul et Barnabas, les deux
apôtres,dans leur premier voyage, imitent ceuxqui les ont envoyés
(Ac 14.23) : danschaque nouvelle Eglise créée, ils prient etjeûnent
avec les nouveaux anciens et lesconfient au Seigneur.
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1 En Mt 17.21, la phrase «Cette sorte de démon ne sort que par
la prièreet par le jeûne« est absente dans les plus anciens
manuscrits du NT que nouspossédons (des 3ème et 4ème siècles). Elle
a été ajoutée dans des copies ulté-rieures datant du 5ème et du
6ème siècle. On pense donc, avec de bonnes rai-sons, que cette
expression (qui ne figure d’ailleurs pas en Mc 9.29 et Lc 9.43)ne
se trouvait pas dans le texte le plus ancien de Matthieu tout
simplementparce que Jésus n’avait pas parlé de «jeûne» à cette
occasion-là.
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30
Il n’y a aucune mention de jeûne dans lesépîtres2.
QUE DIRE DU JEÛNEPOUR NOUSAUJOURD’HUI ?
a) Dieu n’ordonne plus de jours ou depériodes de jeûne dans la
Nou-velle Alliance. Nos péchés sont pardonnés, et nouspouvons vivre
ce qu’annonçait Zacha-rie : les temps de tristesse et de
désola-tion à cause du poids des péchés est ter-miné.
b) Comme dans l’Ancienne Alliance,Dieu attache plus d’importance
àun cœur pur qu’à un estomacvide ! Ce que Dieu veut, c’est
notresainteté personnelle, le refus du péchédans nos vies, l’amour
de notre pro-chain. La libéralité et non l’amour del’argent.
L’humilité et non la chasse auxhonneurs.
c) Dieu attache de l’importance aufait que le croyant aime
passer dutemps avec Lui : dans la prière, dansl’adoration, dans le
silence (on peut sesouvenir de Marie à Béthanie, auxpieds de
Jésus). Dieu veut aussi quenous consacrions du temps à laréflexion
et à la méditation et l’étude desa Parole. C‘est une des
recommanda-tions de Paul dans sa dernière lettre,écrite peu avant
sa mort. (1 Tm 4.13).C’est ainsi que l’on comprend mieux lapensée
de Dieu et sa volonté pour soi. Pour cela, il faudra trouver du
temps !Et parfois cela impose de se priver d’unrepas pour avoir ce
temps.
c) Dieu encourage aussi la prière per-sévérante dans plusieurs
textes desa Parole. «Priez sans cesse« nous rap-pelle l’apôtre Paul
(1 Th 5.17). Maispour cela aussi, il nous faudra encoredégager du
temps ! Et les journées n’ontque 24 heures.
Il faut faire des choix : On ne peut pas en même temps
regarderun excellent film à la TV et aller à laréunion de prière.
C’est soit l’un, soitl’autre. L’apôtre Paul nous appellerait
à«jeûner» de la télévision ce soir là. On ne peut pas passer un bon
moment enforêt un samedi après-midi et en mêmetemps suivre un
séminaire biblique ! Il fautpour cela «jeûner de ses loisirs» cet
après-midi là ! Peut-être faudra-t-il faire des choix
entreplusieurs activités, et savoir se priver decertaines d’entres
elles, même si elles sontlégitimes et agréables : tout
simplementrenoncer à quelque chose pour avoir dutemps pour le
Seigneur et pour l’Eglise.
CONCLUSIONAujourd’hui, comme au temps de la Bible,ce qui importe
pour le Seigneur, c’est quenous sachions prendre du temps pour
lui.Même si cela nous coûte quelque confort. Le jeûne, compris
comme cela, est tou-jours d’actualité.Jésus, ne s’est-il pas privé
pour un tempsde sa divinité, de sa gloire, de sa puis-sance, et
même de la présence de sonDieu pour se charger de nos péchés etnous
donner la vie ?
J.-P. B.
L A P R I È R EL A P R I È R E
2 En 2 Co 6.5 et 11.27, le terme nèsteiais doit être traduit par
«privations»et non par «jeûnes» à cause du contexte dans lequel il
est utilisé ici.
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Lieu de labeur, de conflits,mais aussi de communi-cation,
d’amitié, l’entre-prise est particulièrement pro-pice au partage de
la Parole,même si nous avons parfoistendance à séparer le mondedu
travail et celui de la foi.Le rôle de l’association est derelier
entre eux les groupes exis-tants, les sympathisants et leschrétiens
dans leur entreprise.
Pour encourager les frères etsoeurs à témoigner sur leur lieude
travail, les GBE mettent àleur service : • Des conseils et une
assistance
pour le démarrage d’ungroupe.
• Un bulletin de nouvelles.• Un soutien fraternel dans la
prière.• Une aide pour les études
bibliques.
Le champ de mission queconstituent les entreprises estvaste et
varié. Le choix de laméthode est laissé à l’appré-
ciation de chaque groupe quis’adaptera à la situation,
aucharisme de ses membres et auprofil de l’entreprise : réunionsde
prière, films vidéo, fourni-tures de livres, de cassettes,offres de
Bibles, distribution detraités …Périodiquement, elle organisedes
conférences sur des thèmesrelatifs au travail. La prochainetraite
de la gestion des finances(voir imprimé)
Les GBE2 se mettent à ladisposition des églisespour partager des
sujetsde réflexion qui traitentdu travail (Le travail, unministère
- L’exercicedes dons au travail -Pourquoi je travaille ?- Y a-t-il
une retraitepour le chrétien ? -Comment vivre les dif-ficultés dans
le tra-vail ? - L’ambition, lapromotion, le chô-mage. -
L’engage-ment syndical.).
En devenant membre de l’As-sociation des GBE, le « mis-sionnaire
« au travail ne perdpas son autonomie mais sonisolement !
1 Suite au numéro 1/2007 de notre revue, surle thème du «
Travail », il nous a paru utiled’informer nos lecteurs sur
l’existence decette œuvre dans le milieu des entreprises2 Contact :
Olivier RECEVEUR - 16 voiedu puits - 80680 SAINT-FUSCIENTél : 03 22
45 44 60E-mail: [email protected]
Les GBE1 sont une association qui souhaite :• Sensibiliser les
chrétiens à l’importance d’annoncer l’Evangile sur leur lieu
de travail,• Les aider à former des groupes d’échanges et
d’enseignement biblique,• Encourager les groupes qui se réunissent
déjà.
A la rencontredes …
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Paruen librairiePourquoi prier siDieu sait déjà ? DOUGLAS KELLY,
©2005EUROPRESSE, 204 P.
Ce livre examine hon-nêtement les difficul-tés que nous avons
àpersévérer dans laprière. Son auteurcherche particulière-ment à
éclairer lacontradiction appa-rente entre le fait dedemander à Dieu
d’in-tervenir dans telle outelle situation, et laconviction que
Dieuest souverain et que savolonté s’accomplira.Cette conviction
n’équivautabsolument pas à un quel-conque fatalisme, mais
nouspermet d’avoir la certitudeque dans sa souveraineté Dieuopère
pour notre bien et poursa gloire. La prière est juste-ment un des
moyens ordon-nés par Dieu pour que savolonté s’accomplisse. Le
livreaborde des sujets tels que lerôle du Saint-Esprit dans
laprière, la prière et la louangeet les occasions oùDieu semble
dire« non » à une requêtequi nous semble par-faitement légitime.
Enconclusion le lecteurtrouvera un plan delecture biblique et
unplan de prière cou-vrant divers aspectspratiques qui
contribueront àune vie de prière efficace etépanouie. A.K.
Le mystère de lafoiRUBEN SAILLENS, EDITIONSIBN ET EDITIONS
FAREL,2005, 248 P.
Un grand classiqueévangélique réédité.L’auteur, homme deréveil
français (1855-1942), a marqué notreprotestantisme évan-gélique
hexagonalcomme peu de per-sonnes. Même si lestyle assez « ancien
»se perçoit, cet ouvragereste un « concentréde lumière biblique
»,selon l ’expression
d’Henri Blocher dans la pré-face. R.K.
Précis d’histoirebiblique d’IsraëlBRIAN TIDIMAN, EDITIONS DE
L’IBN,2006, 422 P.
L’auteur, membre de l’une denos Eglises CAEF, enseignant
àl’Institut Biblique de Nogent esttout à fait qualifié pour une
introduction à l’his-toire biblique d’Israël.Le public visé est
l’étu-diant d’une écoleb i b l i q u e , m a i s i ls’adresse à
tout chré-tien soucieux de com-prendre un peu plus laglobalité de
l’AncienTestament, dans une
perspective respectueuse del’inspiration divine de la Bible.Une
mine d’informations. RK
La rédaction de « Servir » ne cautionne pas obligatoirement
toutes les affirmations et positionsprésentées dans les ouvrages
répertoriés. Certains peuvent toutefois présenter un intérêt
pourl’étude et nous faisons mention de nos réserves.
Réactions sur un livre de Brian McLaren
Quelques personnes ont réagi àla présentation du livre de
BrianMcLaren, « Réinventer l’Eglise »,Editions LLB, pensant que
tousles livres que nous recensonssont «recommandables».
Nousprésentons en général tous leslivres qui nous sont envoyés,
etparfois des livres que nous nousprocurons par nous-mêmes.
Laplupart sont «recomman-dables». Pour celui de BrianMcLaren, vous
avez probable-ment remarqué que la recensionse terminait sur des
réserves àpropos de «l’ouverture tropimportante de l’auteur à la
cul-ture ambiante et aux autresmouvements chrétiens».Pour être plus
précis, nous ne lemettrions pas dans la catégoriedes livres
«recommandables àtout public». Il peut être stimu-lant pour un
responsabled’Eglises, ou pour un lecteuraverti, de lire ce genre de
livrequi donne de bons repères pourmieux comprendre la
«post-modernité», comme d’ailleurscertains livres non
chrétiens.Mais l’auteur de « Réinventerl’Eglise », tout en se
disant«évangélique», a fait le choixd’une théologie qui le
rapprocheplus des milieux libéraux que dela foi évangélique
biblique. Sesautres livres en anglais, où ilexprime ses positions
erronéessur l’autorité des Écritures ou surle sens du sacrifice de
Jésus, sontplus explicites à ce sujet ...
Reynald Kozycki et la rédaction
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Ma vie de couple est un échecMARC VAN DE WOUWEN, EDITIONS
ELB,2006, 90 P.
L’auteur, commis-saire de police eten même
tempsconférencier-évan-géliste, achève unnouvel ouvrage
deprésentation del ’ E v a n g i l e . L ethème de la vie defamille
est très à propos, dans unesociété où, bientôt, comme enBelgique,
la France va connaîtreplus de divorces que de mariages.Sans donner
de recettes miracles,l’auteur sait montrer, dans unstyle très
accessible, le chemind’un nouveau départ avec Jésus-Christ. RK
52 médita-tions pourprierEMMANUEL BOZZI,ELB, 156 P.