ETUDE DE BASE SUR LES PERFORMANCES DES FILLES DANS LES SCIENCES, MATHEMATIQUES ET TECHNOLOGIE (SMT) RAPPORT DEFINITIF Christophe Y. HIEN (Ingénieur de recherche /Education tout au long de la vie) Zakaria SORE (Ingénieur de recherche/Sociologue) Félix OUEDRAOGO (Ingénieur de recherche/Sociologue) Juin 2014
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ETUDE DE BASE SUR LES PERFORMANCES DES FILLES DANS … Ce projet vise à donner les mêmes chances aux filles dans l’apprentissage de ces ... L’étude de base de ce projet permettra
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ETUDE DE BASE SUR LES PERFORMANCES DES FILLES DANS LES
SCIENCES, MATHEMATIQUES ET TECHNOLOGIE (SMT)
RAPPORT DEFINITIF
Christophe Y. HIEN (Ingénieur de recherche /Education tout au long de la vie)
Zakaria SORE (Ingénieur de recherche/Sociologue)
Félix OUEDRAOGO (Ingénieur de recherche/Sociologue)
Juin 2014
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SSoommmmaaiirree
Sommaire ..................................................................................................................................... i
Sigles et abréviations .................................................................................................................... ii
Liste des tableaux ....................................................................................................................... iii
Liste des graphiques.................................................................................................................... iv
Chapitre 1 : Contexte général de l’étude et choix méthodologiques .............................................. 1
Chapitre 2 : Caractéristiques sociodémographiques et généralités sur les filles et les SMT ............ 7
Chapitre 3 : Améliorer les rapports et les apprentissages des filles en SMT : stratégies d’approches
L’étude de base sur la situation de la participation des filles dans les filières SMT est une étude mixte (analyses qualitative et quantitative). A cet effet, nous avons privilégié une
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démarche qui a combiné les méthodes de recherche qualitative et quantitative. Pour cela, nous avons opté pour une combinaison de plusieurs outils de collecte de données en fonction de nos cibles.
Ouagadougou, capitale administrative et politique du Burkina Faso est située au centre du pays. Elle est peuplée d’environ 1 475 223 d’habitants (RPGH 2006), engorgeant du coup une grande partie de la population citadine. De ce fait elle concentre le plus grand nombre de lycées et collèges au rang desquels nous pouvons citer les lycées Marien N’gouabi, Nelson Mandela,…
Initialement cinq établissements ont été sélectionnés par FAWE comme des unités d’enquête dans lesquelles, on devait rencontrer les filles. Cependant, compte tenu du contexte de vacances scolaires, nous avons été amenés à collecter les données dans les lycées et collèges de la ville de Ouagadougou qui ont abrité les examens du BEPC et dans les quartiers environnants. Il s’agit des lycées Nelson Mandela, Marien N’Gouabi, Song-taaba, Mixte de Gounghin, etc. Les enquêtes ont donc été menées auprès des filles de la classe de troisième en majorité avec quelques cas de filles des classes de 4e, de la 5e et de la 6e. En effet le choix de ces lycées et collèges répond à un souci de toucher un public géographiquement diversifié, étant donné que les centres d’examen accueillent des candidats des quatre coins de la ville de Ouagadougou et donc des cinq établissements concernés initialement par le projet du FAWE.
La recherche documentaire s’est réalisée dans des centres de documentation des structures et directions impliquées directement ou indirectement dans la question de la scolarisation des filles. Il s’agit entre autres, du fond documentaire du FAWE, des centres de documentation du MESS, de l’ENSK/UK et de l’IDS. Cette recherche a permis d’obtenir des données sur les travaux déjà menés et les statistiques disponibles sur le sujet. Aussi nous a-t’-elle permis également de prendre connaissance des alternatives de formations existantes pour les filles.
L’enquête qualitative et quantitative a consisté à combiner les techniques de collecte de données comme l’entretien et le questionnaire. De ce fait, les enquêtes ont fait usage des guides d’entretiens pour les entretiens individuels, et des questionnaires. Ces différents
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outils ont insisté sur le rapport des filles aux SMT, le conditionnement social qui influe sur l’apprentissage et les performances des filles dans les SMT. Ainsi, des aspects du rapport des filles aux SMT ont été renseignés à travers ces outils. Il s’agit entre autres des déterminants de la performance des filles par rapport aux garçons dans les filières scientifiques ; des difficultés que les filles rencontrent dans les matières scientifiques, le type d’encadrement souhaité pour augmenter leur performances dans ces matières, les actions à entreprendre par les différents acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation pour corriger cette situation.
La collecte des données a consisté à administrer des questionnaires à des filles de la 6e à la 3edes lycées et collèges de la ville de Ouagadougou. Il s’agit principalement des élèves candidates aux examens du BEPC et du CAP session 2014 dans les lycées et collèges qui ont abrité lesdits examens
Des entretiens approfondis ont été menés auprès des enseignants en SMT sur leur point de vue au sujet du rapport des filles aux SMT. Leur mode de dispense du cours en SMT et leur perception sur la prise en compte du genre dans l’enseignement des SMT.
Des entretiens ont été menés avec des personnes ressources. En effet, de par leurs rôles, leurs expériences sur la question de l’éducation des filles et /ou leurs positions dans la chaine de l’administration des ministères en charge de l’éducation ce sont des cibles qui sont susceptibles de nous fournir d’importantes informations.
- La Directrice de l’éducation des filles et de la promotion du genre du Ministère des enseignements secondaire et supérieur ;
- Le directeur de l’étude de l’Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK/UK) ;
- Le directeur de l’Institut des Sciences (IDS) ;
- La responsable de la direction chargée de l’enseignement des filles du MESS.
En plus de ces personnes ressources, des entretiens ont été faits auprès de plusieurs acteurs de l’éducation : les enseignants des SMT de plusieurs lycées de la ville de Ouagadougou, des responsables de structures des parents d’élèves, des responsables d’établissement d’enseignement post-primaire, etc.
Les entretiens ont été enregistrés avec un dictaphone. Les entretiens approfondis auprès des enseignants et les entretiens informatifs auprès des responsables de l’administration et des structures de formations ont été transcrits partiellement.
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Pour l’analyse des données, nous avons opté pour des analyses thématiques sous Sphinx
des données quantitatives pour les données qualitatives nous nous sommes servi de QSR
Nvivo6, le logiciel d’analyse des données qualitatives. Pour obtenir des tendances et voir
la situation des filles dans les SMT, un croisement de variables a été réalisé, suivi de
synthèses sous formes de tableaux, histogrammes et autres diagrammes. Ces graphiques et
tableaux ont permis de disposer des informations descriptives et informatives sur la
situation des filles dans les SMT. L’analyse de ces tableaux et graphiques a permis de tirer
Pour connaitre la place et la représentation des SMT chez les filles, il faut avant tout
savoir quel est le rapport de celles-ci avec les SMT. C’est ce qui est fait dans ce point ;
nous avons voulu savoir si les filles « aiment les SMT ». Cette démarche vient du postulat
selon lequel, on apprend mieux ce qu’on aime. Le tableau ci-dessous fait la synthèse des
résultats.
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Tableau 3. Récapitulatif des attitudes des filles à l’égard des SMT Aimez-vous les matières scientifiques Nombre Fréquences (%) Oui 34 81 Non 8 19 Total 42 100 Source: Enquête de terrain, juin 2014
Une très grande proportion des filles estime aimer les matières scientifiques. Ce qui
constitue en soi un atout et une prédisposition positive pour y exceller. Cet amour pour
les matières scientifiques doit être entretenu aussi bien par le corps professoral que par
l’entourage familial des intéressés.
La question fondamental qui se pose à l’analyse de ce tableau est comment procéder pour
intéresser les 19% de filles qui n’aiment pas les SMT et surtout de les aider à surmonter
leurs difficultés. Il faut, au regard de ce qui précède cultiver chez ces élèves la
connaissance et l’amour des SMT pour ensuite les conduire à l’excellence dans les
matières scientifiques. Cette question trouve également des pistes de solution dans la
justification de leur choix d’aimer ou de ne pas aimer les matières scientifiques dont le
tableau suivant fait la synthèse.
Tableau 4. Raisons du désamour des filles pour les matières scientifiques
Raisons Nombre Fréquences (%)
Difficile de comprehension 15 35,7 Facile 15 35,7 Un domaine pour garçon 2 4,8 Autre 5 9,5 Ce sont des matières comme les autres 5 11,9 Total 42 100 Source: Enquête de terrain, juin 2014
Une grande proportion de filles (35,7%) trouve que les matières scientifiques sont
difficiles de compréhension contre une même proportion (35,7%) qui trouvent qu’elles
sont faciles à comprendre.
Ces taux identiques ne nous disent-ils pas qu’il faut revoir la manière de les enseigner pour
les adapter à tout le monde (71%) ? Et rejoindre les 11,9% qui estiment que ce sont des
matières comme toutes les autres qui sont enseignées dans les classes. Ces chiffres ont
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conduit à demander aux filles, si elles pensent qu’elles peuvent aussi comme les garçons
s’orienter dans les SMT ?
Tableau 5. Les filles peuvent-elles s’orienter dans les filières SMT comme les garçons Les filles peuvent-elles s’orienter dans les SMT ? Nombre Fréquences (%) Oui 33 78,6 Non 9 21,4 Source : Enquête de terrain, juin 2014
Nous notons que les filles elles-mêmes estiment à 78,6% qu’elles peuvent aussi bien que
les garçons s’orienter dans les filières SMT. Ce qui constitue en soi une très bonne
prédisposition à s’orienter dans les matières scientifiques. Ces chiffres montrent que
même s’il y a encore des préjugés sur le fait que les SMT sont vues comme l’apanage des
garçons comme l’attestent les 21.4% des filles enquêtées, du chemin a été parcouru et
qu’il en faut d’avantage en accentuant la sensibilisation à tous les niveaux et auprès de tous
les acteurs du système éducatif. Bien souvent les préjugés sont cultivés par l’entourage et
l’enseignant lui-même peut y être pour quelque chose. N’entend-on pas souvent de la
bouche de certains parents enseignants que les séries scientifiques ne sont pas faites pour
les femmes ? En dépit de la préséance de ce type de discours, on voit que les lignes
bougent comme le confirme le tableau ci-dessous.
Tableau 6. Raisons de la faible présence des filles dans les SMT Orientation des filles dans les matières scientifiques Nombre Fréquences Les filles sont aussi compétentes que les garçons 22 52 Les filles préfèrent les matières littéraires 5 12 Ce sont les filières comme les autres 4 10 Autres 11 26 Total 42 100 Source: Enquête de terrain, juin 2014
Les filles sont elles-mêmes les premiers obstacles à leurs performances dans les SMT. Un
grand nombre d’enquêtées soulignent avec force que : « les filles se sous-estiment, elles se
mettent elles-mêmes des barrières ». Le fait pour elles-mêmes d’estimer que les SMT sont
hors de portée de leurs capacités intellectuelles constitue la première et la plus importante
barrière à une bonne disposition d’esprit pour apprendre les SMT. Situation qui fait que,
comme l’a souligné une enquêtée, « les filles ne se mettent pas au sérieux pour bosser » les
SMT. La grande conséquence c’est qu’elles y consacrent peu temps d’étude et de ce fait,
« elle ne veulent pas se fatiguer pour l’apprentissage des SMT ».
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Graphique 3. Explication des enquêtées des raisons de leur niveau en SMT
Source: Enquête de terrain, juin 2014
Outre cette première grande barrière inhérente aux dispositions mentales et
psychologiques des filles d’autres causes sont indexées et qui sont entre autres les
difficultés de compréhension du français une des principales sinon la principale langue
d’enseignement dans les établissements secondaires au Burkina, « la paresse du
professeur » et le peu de temps consacré aux explications du cours de la part des
enseignants. Sur ce dernier point et eu égard aux effectifs pléthoriques dans le post-
primaire (100 élèves par classe en moyenne), les enseignants sont peu disposés à s’attarder
sur des cas spécifiques et à consacrer plus de temps aux explications de compréhension.
Plus d’un enseignant enquêté au cours de nos entretiens convient que les effectifs
pléthoriques les ont contraints à travailler plus avec les élèves qui participent au Cours. Ils
soutiennent également ne pas trop consacrer de temps d’explication des SMT en raison
des programmes à achever et du fait de grèves dans l’école ou hors de l’école qui
affectent considérablement le calendrier scolaire.
Ajouté à cette réalité de nombreuses filles autant que de garçons, ont des barrières
psychologiques à accepter d’apprendre les leçons de SMT, ont des difficultés à retenir les
formules et à les appliquer convenablement. Un enseignant atteste suivant son expérience
dans l’enseignement des SMT que la plupart des élèves oublient que les SMT sont des
matières qu’ils doivent apprendre avant tout exercice pratiques. Cette réalité des faits est
prouvée par les 38% d’élèves enquêtées qui confirment qu’elles ont des difficultés
d’application des formules très certainement inhérente à la non lecture des cours en SMT.
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Graphique 4. Raisons selon les enquêtées qui rendent difficiles leur apprentissage des SMT
Source: Enquête de terrain, juin 2014
La conséquence du fait que « les filles se disent qu’elles ne peuvent pas réussir dans ces
matières » est, qu’elles se mettent des barrières mentales qui les poussent soit à négliger les
SMT soit à ne pas y prêter une attention soutenue qui les amènera à aimer les SMT et y
avoir de meilleurs résultats. En effet, « certaines filles n’aiment pas suivre les cours elles
préfèrent s’amuser ». Et c’est justement ce manque d’attention et de prédispositions à s’y
donner qui expliquent en grande partie l’échec ou mieux les mauvais résultats dans cette
filière. « Ces les idées arrêtées selon lesquelles elles n’ont pas les mêmes capacités que les
garçons » qui freinent leur motivation à s’y intéresser et à y exceller. Justement voilà
pourquoi, Fernand SANOU et al, (2000), disent que les faibles performances des filles
dans ces disciplines sont dues à divers facteurs : sociaux et culturels, subjectifs et
psychologiques, psychopédagogiques et pédagogiques. Cette situation conduit les filles à
consacrer peu de temps et d’effort dans l’apprentissage des SMT et à se sous-estimer.
Cette dernière les conduit immanquablement à une absence de volonté à apprendre les
SMT. Les analyses sont confirmées par le tableau ci-après.
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Tableau 7. Explication de la faible performance des filles par rapport aux garçons dans les SMT Causes de la faible performance des filles par rapport aux garçons Nombre
Fréquence (%)
Manque d’efforts 7 17 Manque de temps 6 14 Les filles se sous-estiment 8 19 Manque de volonté 3 7 Sans réponse 10 24 Autres 8 19 Total 42 100 Source: Enquête de terrain, juin 2014
Le regard des perceptions et des attitudes des filles à l’égard des SMT permettent
d’expliquer leur performance dans ces disciplines. L’approche participative adoptée dans
une étude a conduit à demander aux filles de donner leur niveau dans les SMT. Le but de
la démarche est de les amener à dire quel est leur niveau et à donner les raisons. Le
dépouillement donne les résultats contenus dans le tableau ci-après.
Tableau 8. Niveau des enquêtées dans les SMT selon elles-mêmes Niveau dans les SMT Nombre Fréquences (%) Mauvais 5 11,9 Moyen 34 81 Bon 3 7,1 Total 42 100 Source: Enquête de terrain, juin 2014
La situation n’est pas si alarmante que cela pourrait paraître. Des filles enquêtées, 81%
d’entre elles jugent leur niveau moyen dans les SMT. Ces résultats ne diffèrent guère de
ceux que le PDSEB montre qui dit que la mesure des acquis révèle aussi des scores faibles
en mathématique, en sciences et en Français. La synthèse des différents indicateurs
montre qu’en admettant 100 élèves en classe de 6ème, 61 arriveront avec ou sans
redoublement en classe de 3ème, et seulement 25 obtiendront le BEPC (PDSEB, 2012). Il
y a donc lieu de réfléchir à des solutions pour les amener de moyen à bon et faire en sorte
que les 11,9% de filles ayant des grandes lacunes en SMT atteignent le stade de moyen. Ce
même constat est fait à la Direction de l’éducation des filles et de la promotion du genre
(DEFPG) qui justifie par cette situation sa décision d’apporter un appui pédagogique aux
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filles. Cela pourrait pousser toutes ces filles à consacrer du temps dans l’apprentissage des
SMT et à œuvrer de part leurs propres initiatives à créer un environnement d’étude
propices à leurs apprentissages scolaires.
Les difficultés de ces rendements acceptables ne sont pas insurmontables. Les enquêtées
expliquent leur niveau à partir des raisons suivantes.
Tableau 9. Récapitulatif des causes du niveau moyen des enquêtées dans les SMT
Qu'est ce qui explique ce niveau Nombre Fréquences (%)
Manque d'encadrement 23 54,8 Désintérêt 9 21,4 Les exercises périodiques 3 16,7 Autres 7 7,1 Total 42 100 Source: Enquête de terrain, juin 2014
Le manque d’encadrement qu’évoquent les 54% des filles enquêtées est bel et bien réel.
Les effectifs moyens dans les classes du post-primaire se situent entre 90 et 100 élèves par
classe. Bien souvent au-delà de la classe, les filles ne bénéficient d’aucun suivi,
encadrement hors de la classe et des murs de l’école. Laisser à elles-mêmes et surtout peu
intéressées par ces matières, elles n’y consacrent aucun temps ni effort pour améliorer
leurs habiletés. D’ailleurs, la DEFPG a identifié le manque d’encadrement comme l’un
des facteurs les plus importants limitant les apprentissages des filles de façon générale et
spécifiquement dans les SMT. Cette situation interpelle les acteurs de l’éducation sur
l’encadrement des filles dans les SMT.
Le secret des filles qui ont un bon niveau dans les SMT n’est autre que la pratique
d’exercices périodiques dont la base est soutenue par un intérêt de la part des filles et un
encadrement de quelque nature que ce soit. L’encadrement des filles peut être un excellent
moyen de les y aider.
Une grande majorité d’élèves soutiennent ne rien comprendre dans les mathématiques.
Ces difficultés de compréhension se repartissent en trois grandes catégories : difficultés
dans les calculs, difficultés de compréhension de certains chapitres et incompréhension
des explications du professeur. Cette dernière difficulté interpelle sur la langue
d’enseignement du professeur : enseigne-t-il dans une langue autre que le Français ?
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Absolument pas. Cela ne signifie-t-il pas que les élèves ont aussi des difficultés en
Français ? Cela paraît évident que les élèves ont des difficultés en Français même si c’est
seulement 9% (tableau 9) qui l’affirment. En effet, au rang des grandes difficultés que
rencontrent les filles dans l’apprentissage des SMT figure la langue. La DEFPG soutient
qu’elle est obligée de prendre en compte le Français pour relever le niveau des filles dans
les établissement où elle apporte un soutien aux filles en difficultés dans les SMT à travers
les cours d’appui qu’elle organise dans quelques établissements pilotes de concert avec
l’ensemble des acteurs.
L’autre grande difficulté est la non maitrise des calculs. La non maîtrise des calculs est
récurrente eu égard au fait que les élèves n’apprennent pas leurs leçons de SMT comme
l’histoire ou la géographie. Elles vont directement aux calculs sans maitriser les
fondamentaux les plus élémentaires.
Les explications que les filles donnent à leur faiblesse en SMT ressemblent beaucoup plus
à des barrières mentales qu’à des problèmes pédagogiques et encore moins à des
prédispositions biologiques. Des raisons qu’elles ont énuméré en effet, toutes relèvent
d’une construction mentale. De « certains calculs et dessins sont difficiles à faire », « à
certains chapitres sont difficiles », ne ressort que la construction mentale. Cette situation
autorise à dire que le principal déterminant de la faiblesse des filles en SMT est un
problème de genre. Les discours sur la division sexuelle des matières d’enseignement
donnent aux filles les matières ayant rapport avec le maintien de la maison et tout ce qui a
un contenu esthétique et tout ce qui semble dure aux garçons. Les justifications des filles
reprennent ce discours. Cependant, ceci donne espoir qu’une sensibilisation qui implique
les divers acteurs de l’éducation pourra faire disparaitre de telles barrières et permettre aux
filles d’être aussi performantes que les garçons dans les SMT.
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Graphique 5. Explication par les enquêtées de leur difficultés en SMT
L’approche adoptée dans le cadre de cette étude est de permettre aux bénéficiaires de
recenser les manières de faire conformes à leurs besoins. Ainsi, il s’est agit dans ce point
de demander aux filles de voir quelle doit être l’attitude du personnel chargé de l’appui et
qui leur permettrait de bien apprendre. Le résultat est compilé dans le graphique ci-après.
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Tableau 10. Récapitulatif des obligations des encadreurs selon les enquêtées Les obligations des encadreurs selon les enquêtées Nombre
Fréquences (%)
Compétences 11 26 Sévères 3 7 Bien expliquer les cours 14 33 Ponctualité et rigueur 8 19 Autre 6 15 Total 42 100 Source : Enquête de terrain, juin 2014
En lisant le tableau, on voit que les filles veulent plus de professionnels des SMT et cela se
perçoit à travers le plus gros score que remportent les modalités « Bien expliqué le cours »
et « Compétent » qui récolte respectivement 33 et 26% de propositions. Au fond ces deux
propositions se rejoignent et insistent sur le fait qu’il faut des gens qui maîtrisent les SMT
et qui ont la pédagogie. On pourra cependant ici, parler de pédagogie sexospécifique qui
permettrait de transmettre facilement les connaissances aux filles.
La troisième place est occupée par « Ponctualité et rigueur ». A cette proposition, on peut
associer la modalité « Sévère » qui dans la réalité burkinabè peut se comprendre comme
celui qui tient au respect des règles et qui bannie dans son comportement tout laxisme. La
place importante qu’occupent ces deux modalités montre la disposition des filles à
apprendre dans des conditions bien exigeantes.
Ce qu’on peut retenir de ces propositions, c’est le fait que les filles souhaitent que le projet
prenne des enseignants qualifiés dans les SMT qui auront des obligations de résultats : ils
doivent être disponibles, respecter les heures de début et de fin de cours, transmettre le
savoir pendant tout le temps imparti, utiliser des pédagogies sensibles au genre, etc.
Concrètement, les filles interrogées souhaitent que les enseignants chargés de l’appui
soient capables de développer des initiatives pour briser les barrières mentales que les
filles ont envers les SMT. Pour elles, ces séances doivent être aussi des tribunes de
sensibilisation des filles aux SMT. Pour cette élève de 3ème du Lycée Nelson Mandela, « il
faut que les professeurs changent leurs manières de se comporter. Il faut qu’ils amènent
les élèves à aimer leurs matières ». Ce souhait est bien exprimé à travers les propositions
qu’elles ont faites.
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Graphique 8. Activités à associer aux cours d’appui selon les enquêtées
Source : Enquête de terrain, juin 2014
La troisième modalité « Autre » contient des propositions tournées vers la mise en
confiance dont les filles ont besoin dans leur rapport avec les SMT. On peut ainsi dire que
les filles qui vont bénéficier du projet ont besoin d’encadreurs assez performants et qui
savent surtout comment faire pour intéresser les filles aux SMT.
Pour atteindre les résultats, il faut également définir des obligations aux bénéficiaires.
Pour cela, les proviseurs et les personnes ressources rencontrées pensent qu’il fait que les
bénéficiaires aient avant tout l’obligation d’être présents à toutes les séances de cours et
traiter tous les exercices qui leur seront donnés. Il faut leur montrer que les cours d’appuis
ne sont pas des cours parallèles, mais aussi, des cours obligatoires. Si ces conditions sont
remplies, on a de fortes chances d’augmenter les performances des filles dans les SMT et
attirer celles qui sont encore réticentes. Si cette formule est bien retenue, comment doit se
Le travail de terrain a permis de prendre conscience de la nécessité non seulement
d’apporter des appuis aux filles dans les SMT, mais aussi de les aider à briser les barrières
artificielles qui empêchent la maîtrise de ces matières. C’est la condition sine qua non pour
que les filles aient le même rapport aux SMT que les garçons. Pour cela, à la fin du travail,
les recommandations suivantes peuvent être faites à l’endroit de :
1- FAWE
Initier des actions de plaidoyer et de sensibilisation auprès des autorités en charge
de l’éducation pour l’intégration de l’approche genre dans les curricula de
formation, mais aussi la mise à niveau sur cette thématique des enseignants déjà
sur le terrain ;
Mettre en place dans les établissements post-primaire et secondaire des « Clubs
SMT ». Les organes dirigeants de ces clubs seront essentiellement composés de
filles, mais les garçons peuvent participer à leur animation. Cela créera une
dynamique de partage et de soutien entre les élèves. Les clubs auront également
pour mission de mener des activités ludiques et de sensibilisation pour faire aimer
les SMT. Ces clubs devraient être encadrés par les acteurs de premier ordre de
l’éducation : professeurs de SMT, conseillers et attachés d’éducation, etc. ;
Faire des chefs d’établissement et des enseignants des SMT, les pierres angulaires
du projet. Leur implication facilitera la mobilisation des élèves et l’appropriation
des clubs dans les différents établissements ;
Initier des « retraites scientifiques SMT » chaque vacance en faveur des filles. Ces
espaces seront des espaces d’apprentissage et de sensibilisation au profit des filles
choisies dans les différents établissements au regard de leurs performances en
SMT, mais aussi de leur origine sociale. Lors de ces retraites, FAWE devrait faire
intervenir des femmes modèles en SMT pour stimuler l’envie d’apprendre chez les
participantes aux séances ;
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Mener une campagne de sensibilisation auprès des élèves. Lors de ces campagnes,
des conférences seront animées par des femmes modèles SMT pour montrer aux
filles que les SMT ne leur sont pas des « zones interdites » ;
Initier des séances d’appui SMT dans les lycées et collèges. Ces séances d’appui
seront assurées par les professeurs des différents établissements. Il est aussi
nécessaire de faire appel à des enseignements d’autres établissements pour varier
les approches pédagogiques. Pour un meilleur fonctionnement de ces cours
d’appui, on peut accepter quelques garçons ;
Impliquer les conseillers d’éducation, proviseurs, censeurs et professeurs de SMT
dans le choix des bénéficiaires ;
Doter les bénéficiaires en matériels indispensables dans la pratique des SMT :
cahiers, boîte d’academy, manuels scolaires
Mener une session de formation à l’approche genre auprès des enseignants chargés
des séances d’appui avant le début des cours. Cette approche aidera non seulement
pendant les cours d’appui, mais aussi réorientera la conduite des enseignants
pendant les cours ;
Avoir des points focaux SMT dans chaque établissement d’intervention. Ces points
focaux auront la charge de suivre les activités des clubs SMT, mais aussi
l’effectivité des séances d’appui aux élèves ;
Mettre en place un mécanisme de suivi des séances d’appui aux filles. Ce dispositif
devrait comprendre les points focaux SMT et les responsables d’établissements. Ce
mécanisme de suivi permettra de voir les évolutions, les difficultés et les recadrages
à faire ;
Mener des actions de sensibilisation et de mise en confiance des élèves afin de faire
disparaitre leur peur des SMT et assurer leur assiduité pendant les cours d’appui ;
Mener des campagnes de plaidoyer et de sensibilisation auprès des parents d’élèves
et responsables d’établissement pour qu’ils participent au soutien des séances
d’appui des élèves. Cette stratégie permettra la survie de la dynamique
d’apprentissage des SMT, même après la fin du projet.
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2- Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA)
• Réhabiliter les laboratoires et les équiper conséquemment afin d’offrir de réelles chances de réussites aux élèves et notamment aux filles dans les SMT
• Mettre en place des laboratoires virtuels même s’ils ne remplacent pas les expérimentations réelles et certes plus vivantes ; ils ont l’avantage de présenter et de reproduire dans les moindres détails la réalité du fait scientifique et technologique
• Appuyer et faciliter le travail des ONGs sur le terrain
• Ne pas laisser aux seuls ONGS l’organisation des « retraites scientifiques » et y consacrer au même titre que les prix d’excellence toute l’attention qui sied (budget et personnel technique)
• Instituer en accord avec les parents d’élèves et les chefs d’établissements les cours d’appui en SMT aux filles et élèves en difficulté
Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur (MESS)
� Réhabiliter les laboratoires et les équiper conséquemment en vue de promouvoir et renforcer la culture scientifique et technologique des élèves et notamment des filles dans les SMT dans les lycées et collèges du Burkina Faso
� Mettre en place des laboratoires virtuels même s’ils ne remplacent pas les expériences physiques ils ont l’avantage de présenter dans les moindres détails la réalité du fait scientifique et technologique
� Appuyer et faciliter le travail des ONGs sur le terrain
� Ne pas laisser aux seuls ONGS l’organisation des « retraites scientifiques » et y consacrer au même titre que les prix d’excellence toute l’attention qui sied (budget et personnel technique)
� Instituer en accord avec les parents d’élèves et les chefs d’établissements les cours d’appui en SMT aux filles et élèves en difficulté
� Assurer la formation initiale et continue des enseignants à la prise en compte du genre dans l’enseignement des SMT
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3- Les APE/AME
� Suivre et conseiller les filles à s’orienter dans les filières Scientifiques et technologiques
� Retirer les jeunes filles des activités génératrices de revenus de la famille afin de leur assurer à domicile des temps d’étude et de travail personnel conséquents
� Etablir et maintenir un dialogue permanent avec l’administration scolaire et le corps professoral afin d’apporter le soutien et l’appui nécessaires aux filles ayant des difficultés dans l’apprentissage des SMT
� Institutionnaliser en accord avec les acteurs de l’école la participation des filles aux cours d’appui dans les SMT et participer à son suivi
4- Les chefs d’établissements
Renforcer, orienter, conseiller et encourager les filles dans les SMT
Etablir et maintenir un dialogue permanent avec les autres acteurs de l’école afin de créer de réelles conditions de réussites des filles dans les SMT
Acquérir du matériel TIC et renforcer les capacités des enseignants en TIC pour suppléer le manque de matériels et la non fonctionnalité des laboratoires
Initier , conseiller et orienter les élèves à un bon usage des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE)
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CCoonncclluussiioonn
Au terme de l’étude, que peut-on retenir ? Quelles sont les grandes conclusions de cette
étude de base sur les rapports des filles aux SMT ?
L’analyse des données de terrain montre que les résultats attendus sont atteints dans leur
ensemble. Les performances des filles dans les SMT sont connues ainsi que leur rapport à
ces disciplines. Les constructions sociales qui régulent les rapports des filles aux SMT sont
mises à jour. Les attentes qui ont suivi les besoins pratiques des filles en SMT en se
fondant sur les principaux problèmes constatés en la matière sont dégagées. Il s’y dégage
que les pratiques néfastes sont à l’origine de la distance qu’il y a entre les filles et les SMT
et ceci est relevé par les données des questionnaires et des entretiens. Les différentes
personnes évoquent un certain nombre de freins à l’augmentation des performances des
filles en SMT : ce sont? la conception selon laquelle, les SMT sont un domaine de
garçons, l’absence d’approche sexospécifique en faveur des filles, le manque
d’encadrement et de suivi, etc. De là sont précisés les besoins spécifiques des filles qui
montrent que les rapports de genre dans l’enseignement des SMT ont besoin d’être
améliorés. La raison de l’énonciation d’un tel avis repose sur le fait que les résultats de
l’enquête ont exprimé la prégnance de la domination masculine dans ces disciplines.
Les nombreuses attentes exprimées montrent que les choses ne sont pas immuables et
qu’il y a de la place au changement, tant il est vrai que les mentalités ou les esprits
paraissent perméables à toute action entrant dans un processus de changement. Dans ces
conditions, il importe que des actions concrètes soient menés afin d’y répondre
efficacement. Ainsi, se justifient les recommandations ciblées dont la prise en compte
dans l’approche de FAWE constituerait un gage supplémentaire au profit de l’entrée et de
l’accroissement des performances des filles dans les SMT. Les recommandations ont
insisté sur la nécessité de l’action et surtout la responsabilisation des acteurs de l’éducation
dans la poursuite des objectifs. De même, il convient de souhaiter qu’après une certaine
période d’intervention, intervienne une étude d’évaluation qui en fera le point des
réussites, des échecs et dégagera les voies d’amélioration ; mais aussi de souhaiter
également que, dans une perspective de durabilité, soi valoriser la voie institutionnelle de
collaboration. Cela permettra l’implication des parents d’élèves à travers les Associations
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des parents d’élèves (APE), les services techniques des ministères en charge des
enseignements post-primaire et secondaire, du genre et de la promotion de la femme, des
droits humains, des Organisations non gouvernementales (ONG) intervenant dans le
domaine, etc. D’où la nécessité d’une action concertée entre FAWE les acteurs essentiels
de l’éducation que sont les responsables d’établissement, les surveillants et conseillers
d’éducation, les enseignants des SMT, les parents d’élèves, etc. Au terme de l’étude, on
peut insister sur le fait que les filles ont besoin d’appui dans les SMT et ces appuis doivent
aller au-delà des cours : elles ont besoin d’être rassurées sur le fait que ces disciplines ne
sont pas seulement faites pour les garçons.
39
BBiibblliiooggrraapphhiiee
BOURDIEU Pierre, La domination masculine, Paris, Edition du Seuil, 1998.
Burkina Faso, Programme de Développement Stratégique de l’Education de Base
(PDSEB) 2012-2021, 2012.
Burkina Faso, Loi No 013-2007/AN du 30 juillet 2007 portant loi d’orientation de l’éducation au Burkina Faso, Ouagadougou, AN, 2007.
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international « Genre, population et développement en Afrique », UEPA/UAPS/INED/ENSEA/IFORD, Abidjan, 18 p.
PROJET D’AMELIORATION DE LA PARTICIPATION ET DES PERFORMANCES DES
FILLES DANS LES FILIERES SCIENTIFIQUES DANS 05 ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
DU POST PRIMAIRE AU BURKINA FASO
ETUDE DE BASE SUR LA SITUATION DE LA PARTICIPATION DES FILLES DANS LES
FILIERES SMT
Termes de Références pour consultant
Mai 2014
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I. Présentation de FAWE BURKINA
FAWE/Burkina est une des antennes nationales du Forum For African Women Educationalist créé en 1992 et dont le siège est à Naïrobi. Conformément à la vision du Forum, FAWE BURKINA pour mission de promouvoir l’équité et l’égalité du genre dans l’éducation au Burkina et en Afrique en encourageant l’adoption de mesures politiques, de pratiques et d’attitudes positives en faveur de l’éducation des filles.
Partant de cette vision, FAWE/Burkina poursuitles objectifs suivants:
1. Influencer les politiques en matière d’éducation ayant trait à l’éducation des filles et des femmes en vue d’assurer l’accès, la rétention et la performance des filles et des femmes dans le système éducatif ;
2. Mettre en évidence les priorités en matière d’éducation des filles et des femmes et établir un consensus sur le type d’appui requis pour une participation plus accrue ;
3. Répertorier et diffuser les informations sur les stratégies novatrices destinées à améliorer la participation des filles et des femmes et favoriser la reproduction des interventions réussies ;
4. Susciter, par le biais des médias, la prise de conscience des avantages socio-économiques de l’éducation des filles et des femmes ;
5. Promouvoir le leadership féminin et le renforcement des capacités des femmes dans la formulation de politiques gouvernementales en matière d’éducation.
II. Contexte et justification
Dans la lutte pour le progrès social et l’amélioration du niveau de vie des populations africaines, la Science et la Technologie occupent une place primordiale. L’enseignement et l’apprentissage de ces disciplines constituent deux aspects importants de l’acquisition des connaissances pour le développement.
Au Burkina Faso l’’annuaire statistique de l'éducation 2005/2006 à 2009/2010 du Ministère des enseignements secondaire supérieur et de la recherche scientifiques (MESSRS)révèle une insuffisance des filles dans l’enseignement secondaire public et privé et peu de filles dans les filières scientifiques.
C’est dans le but de contribuer a une pleine participation des filles dans le développement de leur pays que FAWE, en partenariat avec la Banque Islamique de Développement, met en œuvre au Burkina Faso, la phase pilote d’ un programme sur l’amélioration de la participation et des performances des filles dans les filières SMT dénommé projet d’amélioration de la participation et de la performance des filles dans les filières scientifiques dans cinq (05) établissement scolaire du post primaire au Burkina Faso Il s’agira de considérer les acquis des programmes antérieurs développés par FAWE (le projet FEMSA et le projet de renforcement des capacités des filles en SMT) pour promouvoir davantage la participation et améliorer les performances des filles dans les filières a travers des activités d’appui aux enseignants engages dans les filières mathématiques, techniques et scientifiques, des activités d’accompagnement des élèves, particulièrement des filles et des actions de mobilisation communautaire. Ainsi, le présent projet prévoit entre autre une étude de base sur l’état de la participation des filles dans les filières scientifiques et technologiques.
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III. Les objectifs du projet
III.1Objectif général : Accroitre la participation et les performances des filles dans les
disciplines de sciences, mathématiques et technologie en améliorant la qualité de
l'enseignement dans ces matières dans 05 établissements scolaires du post primaire
au Burkina Faso
III.2 Objectifs spécifiques
• OS1 : Procéder à L’analyse-diagnostic du secteur de l’enseignement des
mathématiques et technologies en matière de prise en compte du genre au
Burkina et par les acteurs ;
• OS2 : Développer une campagne de plaidoyer pour la prise en compte du
genre dans les filières scientifiques
• OS3 : Renforcer les capacités des acteurs des filières scientifiques pour
améliorer la participation et les performances des filles
IV. Les résultats attendus
Une revue critique de la politique sectorielle existe
Les données sur le profil des anciennes bénéficiaires connues
Les anciennes bénéficiaires sont identifiées et impliquées dans le projet
Les acteurs clés sont mobilisés autour de la question de l’amélioration de la
participation des filles aux filières scientifiques et technologiques
Plus de filles sont habilitées à s’orienter dans les filières scientifiques, font de
bonnes performances et achèvent leur cursus
Un réseau d’acteurs favorables à l’éducation de filles par et pour les SMT
existe
50 bénéficiaires sont formés à l’approche Tuseme et bénéficient d’un
accompagnement psycho social pour leur permettre d’accomplir leur pleine
participation dans les filières scientifiques
25 enseignants SMT et 10 anciennes bénéficiaires sont formes en Pédagogie
Genre sensible en ce qui concerne les SMT avec une dimension
d’accompagnement psychosociale.
V. Le but de l’étude
Il s’agit de faire un état des lieux de la participation des filles dans les filières SMT au
Burkina Faso afin d’identifier les enjeux et les défis à relever pour une amélioration de
la participation et des performances des filles dans lesdites filières.
VI. Les résultats
- Un état des lieux de la situation de la participation des filles dans les filières SMT
au Burkina Faso est fait
- Une analyse de l’impact de la formation des filles en SMT sur la situation
socioéconomique et politique du Burkina Faso est réalisée
- Une analyse des enjeux et des défis liés à la participation des filles dans les
filières SMT est réalisée
ix
- Des recommandations sont faites pour une participation plus accrue des filles
dans les filières SMT
- Une enquête est menée auprès des filles orientées dans les filières SMT, auprès
des femmes scientifiques et auprès des Ministère en charge de l’Education
afin de comprendre davantage les difficultés liées à la participation et à la
performance dans les filières SMT et leurs opinions en terme de solutions et de
perspectives.
-
VII. Orientation clé de l’étude
La présente étude doit se baser sur une analyse du niveau d’accès, de maintien et
de réussite des filles dans les filières scientifiques. L’objectif étant d’identifier les défis
auxquels celles-ci sont confrontées et de proposer des solutions pour une meilleure
participation des filles dans lesdites filières.
VIII. Responsabilités des parties prenantes
VIII.1 Antenne Régionale FAWE
- Fournir dans les délais indiqués les supports de base et la logistique nécessaires
- Effectuer les virements de fonds dans les délais indiqués pour permettre la
mise en œuvre du projet
- Etablir des relations de travail étroites avec l’Antenne nationale
- Valider les TDRs de l’étude ainsi que le rapport final soumis par l’antenne
- Soumettre un rapport final à la BID
- Faire la revue des rapports d’étude et fournir un feedback dans des délais
raisonnables
VIII.2 Antenne Nationale
- Elaborer les Termes de Références de l’Etude
- Identifier le consultant local qui travaillera avec l’Antenne Nationale pour la
conduite de l’étude
- Formuler et signer les contrats de prestation avec le consultant
- Veiller au paiement de la prestation du consultant conformément aux
modalités de paiement indiquées dans le contrat de prestation.
- Suivre le processus de mise en œuvre de l’étude
- Appuyer le consultant dans la mobilisation des acteurs clés et la coordination
de la dissémination des conclusions de l’étude
- Mettre à la disposition du consultant la documentation sur les programmes
similaires antérieurs de FAWE
- Veiller au respect des délais de transmission des rapports
- Veiller à la bonne qualité des rapports d’études
- Fournir des rapports d’étude finaux au Secrétariat Régional du FAWE
x
VIII.3 Le consultant
Le consultant doit fournir
• Une offre technique contenant :
- une compréhension des TDR
- un plan de travail avec des échéanciers clairs
- une approche méthodologique d’étude développée
- des outils d’étude
- annexes (attestation de situation fiscale et cotisante)
• Une offre financière comportant :
- Un devis estimatif de l’étude (coût unitaire, quantité, coût total)
• Un rapport final d’étude (en trois exemplaires dont deux originaux et une
copie).
IX. Profil du consultant
Le consultant doit remplir les conditions suivantes :
- Avoir un diplôme de l’enseignement supérieur (au minimum la maîtrise) en
éducation et une avec une spécialisation en genre et éducation.
- Avoir une expérience solide dans des études similaires (genre et éducation,
genre et développement, etc.)
- Avoir une bonne connaissance de la politique d’enseignement des filières SMT
au Burkina et le cadre juridique
- Avoir une expérience de 5 ans au moins dans la recherche
xi
Annexe 2
Projet FAWE
Questionnaire filles
Outil de collecte des données auprès filles bénéficiaires du projet :leProjet
d’amélioration de la participation et des performances des filles dans les
filières scientifiques dans 05 établissements scolaires du post primaire au
LLiissttee ddeess ttaabblleeaauuxx...................................................................................................................................... iii
LLiissttee ddeess ggrraapphhiiqquueess .................................................................................................................................. iv
Annexes..................................................................................................................................................... v
TTaabblleess ddeess mmaattiièèrreess ............................................................................................................................... xviii