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Des experts, preuve à l'appui, nous expliquent à quelle saison
nous
serons mangés dans 20 ans ! P. 18
s a i n t- p r i e s t
s a i n t- p r i e s t
M E N S U E L D ’ I N F O R M A T I O N S N º 2 0 9 – M A I 2 0
1 0
s a i n t- p r i e s t
raiD urbain 2010 : relevez le Défi, inscrivez-vous Dès le 10 mai
! - P. 14
quel climat à saint-Priest en
2030 ?
-
Retrouvez votre magazine préféré sur la
S A I N T- P R I E S T
Une vraie émission de télévision de 4 minutes qui vous propose
un autre regard sur l’actualité de la ville et les sujets traités
par le magazine “Couleurs”. Chaque début de mois, le lendemain de
la distribution du magazine papier, allumez la télé !Prochaines
diffusions de “Couleurs l’émission TV” : mardi 11 mai 19 h 00 23 h
00mercredi 12 mai 11 h 00 13 h 00jeudi 13 mai 11 h 30 16 h 00samedi
15 mai 13 h 00 22 h 00dimanche 16 mai 11 h 00 21 h 00lundi 17 mai
10 h 00 15 h 00
NOUVEAU !Couleurs pas
se à la TV
et sur la bande FM
avec TLM et Radio Pluriel
Sur TLM, canal 20 de la TNT
-
sommaire édito d’Yves Charmont
Toute la ville en un clicwww.ville-saint-priest.fr
3
nº 209 mai 2010
en Ville p. 4> Le Camion des sciences fait escale
au lycée Condorcet• Les voisins sont à la fête le 25 mai•
Couleurs passe à la télé et à la radio• Les 48 h de la prévention
routière en
piste les 19 et 20 mai
raid urbain p. 14
Ils l’ont testé, à vous de l’approuver> Le 12 juin, relevez
le défi du Raid
urbain version 2010. Une édition renouvelée et rendue plus
accessible. Explications avec l’adjoint au sport et les
organisateurs du service des sports.
Chant p. 16
Trouver sa voix
> Seul ou en groupe, le chant a le vent en poupe. Pourquoi
un tel engouement ? Explications et témoignages sur un véritable
phénomène de société.
enVironnement p.18
Quel climat à Saint-Priest en 2030 ?> Chaud ou froid, à
quelle saison
serons-nous mangés dans 20 ans ? Couleurs a imaginé un scénario
en se basant sur l’avis de plusieurs experts. Étonnant.
rugby p.24
Quand les gones s’en mêlent
> Retour en images sur le Tournoi des gones qui a réuni plus
de 1 100 rugbymen en herbe au stade Mendès France le 3 avril
dernier.
associations � p. 26> Ce mois-ci, zoom sur
L’espace des merveilles
sorties � p. 28> Cinéma, livres, spectacles,
musiques… Les nouveautés du mois
sports � p. 30> Le calendrier de vos rendez-vous
sportifs
libre expression � p. 32> Expression des groupes
politiquesbloc-notes � p. 34> Adresses et numéros
utilesPetites annonces � p. 36> Les petites annonces
gratuites
éthique polie
Dans ce numéro : un voyage dans le climat de notre ville en
2030, une petite fiction amusante, mais qui se limite aux questions
climatiques. Cela n’a pas été si difficile de rassembler les
expertises et de suivre le scénario malheureusement écrit par
l’homme depuis un bon siècle. Les météorologues, climatologues et
autres spécialistes en “logue” confrontent en permanence leurs
conclusions et se mettent d’accord. C’est même cela la science,
comme le rappelle Frédéric Denhez1 : “C’est un consensus à un
moment donné. Donc, de facto, la science est une pensée
unique”.Cette dernière, vous la connaissez très bien, elle a évolué
pour donner le fameux “sauvons la planète” dont les marchands de
yaourts et les assureurs nous rebattent les oreilles. C’est une
pensée sortie de son contexte scientifique qui étend sa monodoxie2
de carbone dans tous les discours, étouffant tout débat, chassant
l’oxygène démocratique. Science, pourtant, n’est pas conscience, et
le consensus scientifique sur les questions d’environnement, de la
mesure de l’ozone à la culture du lilas, ne peut servir de base
pour un projet de société. Platon pensait que la science du sage,
détenteur de la vérité, s’opposait à l’opinion de la foule,
nécessairement erronée3. Reprenons-le ici, mais à l’envers. La
force et la légitimité de l’opinion publique, qui décide de son
destin, s’opposent à la sèche doctrine scientifique. Les sciences
de l’environnement nous donnent un diagnostic, mais pas l’éthique
du courage collectif4 qu’il nous faudra trouver pour faire une
société vivable et vivante !
1 - Voir page 192 - Monodoxie : pour “pensée unique”.3 - Voir à
ce sujet la chronique de l’essai Vers la pensée unique, la montée
de l’intolérance dans l’Antiquité tardive de Polymnia Athanassiadi,
page 29.4 - Voir également la chronique de l’essai La Fin du
courage de Cynthia Fleury, page 29.
COULEURS DE SAINT-PRIEST : édité par la mairie de Saint-Priest
(Service communication : place Charles Ottina - BP 330 - 69801
Saint-Priest Cedex Tél. 04 78 20 03 48 - Fax 04 78 21 81 02) -
[email protected] - Directrice de la publication :
Martine David - Directeur de la rédaction : Yves Charmont -
Rédactrice en chef : Christine Nadalini - Rédaction : Christine
Nadalini, Hélène Bourchenin, avec la collaboration de Paul Grange,
Chantal Lambert, Yvan Schneiderlin, Stéphanie Jansen, Pauline
Chabanis, Fanny Thénard, Clémence Outteryck, Abdelwahid Djaballah -
Direction artistique, mise en page : Ronald Narcisse - Photos :
Service com', sauf mention Correctrice : Laurence Bros Dessins des
coccinelles : Jean-Marie Boussard - Publicité : Fabienne
Branchy-Chevalier - Gestion / relations clientèle : Philippe Jolly
- Maquette : 2e Communication/IdéogramImpression, façonnage : Roto
Aisne SN Maulde et Renou Aisne - Imprimé sur Eural Premium 100%
recyclé - Dépôt légal à parution - ISSN : 1289-9755. Ce numéro a
été tiré à 23 500 ex.
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s a i n t - P r i e s t
enville
enville
Pour la première année, le Raid live s’est associé au plus gros
festival hip hop de France : l’Ori-ginal. Ce festival lyonnais, en
marche depuis 2004, programme chaque année un large panel
d’artistes internationaux, nationaux et locaux, notamment avec le
concept du Buzz Booster : un tremplin régional de groupes hip
hop.L’équipe organisatrice du Raid live a donc assisté à ce
tremplin qui révèle chaque année de vrais talents, afin de
sélectionner un groupe pour
le concert san-priot du 12 juin. Six groupes et artistes de
qualité se sont relayés sur le plateau du Buzz Booster, dont 12Mé
et Raph, arrivés en quatrième position.Cette formation originale et
atypique est consti-tuée d'un MC rappeur, 12Mé, et d'un
saxophoniste choriste, Raph. Le public a été emballé. Le son est
plutôt festif, les textes caustiques et percutants. Les nappes de
saxophone apportent une dimension jazzy fraîche et chaleureuse.
L’énergie du groupe
est palpable. C’est décidé, 12Mé et Raph seront le coup de cœur
du Raid Live 2010 et seront présents sur scène le soir du 12 juin,
place Ferdinand Buisson.
> Retrouvez les news en format vidéo sur : www.12meraph.com
et surwww.myspace.com/12meraphLa programmation complète du concert
paraîtra dans notre numéro de juin.
Àla fin de l’été, le Ciné 89 de Saint-Priest se refera une
beauté. Des travaux de réamé-nagement de l’accueil et de rénovation
seront engagés. À cette occasion, la Ville lance une consultation
auprès de la population et des usagers pour trouver un nouveau nom
au cinéma.Plusieurs propositions vous sont soumises : Les Toiles de
Saint-Priest - Les Écrans de Saint-Priest - Le Scénario –
Cinémotion -
L'Atelier cinéma - Ciné-Ville. Six noms parmi lesquels nous vous
invitons à faire votre choix d’ici le 31 mai, soit en vous rendant
à l’accueil du Ciné 89 ou de l’hôtel de ville où vous pourrez
remplir et déposer le bulletin dans l’urne prévue à cet effet, soit
en vous rendant directe-ment sur le site internet de la ville où
est mis en ligne le sondage. On compte sur vous !
> Sondage en ligne sur www.ville-saint-priest.fr
tremplin buzz booster
12Mé et Raph sélectionnés pour le Raid live 2010
Votre avis nous intéresse
Le Ciné 89 change de nom, qu’en pensez-vous ?
4
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5
C éréales, confiture, fruits, lait, biscuits… C’est un véritable
petit déjeuner qui attendait ce matin-là enfants et parents à
l’école François Mansart. Cette animation, organisée par l'atelier
Santé Ville du CCAS*, visait à rappeler l’intérêt d’adopter dès le
plus jeune âge de bonnes habi-tudes alimentaires, notamment avec ce
premier repas du matin qui doit couvrir un quart des besoins
énergé-tiques de la journée. “On remarque que le petit déjeuner est
malheureuse-ment trop souvent oublié ou trop léger chez les
enfants, ce qui entraîne fatigue et difficulté à se concentrer”
souligne Isabelle Darnis, diététi-cienne et animatrice de
l’atelier. “Ce type d’action est un bon moyen de sensibiliser
parents et enfants, de donner des conseils mais aussi de parler
plus largement de l’importance du sommeil, du sport et de
l'alimenta-tion”. Un moment de partage et de convivialité qui a été
très apprécié et où chacun a pu (re)découvrir les vertus d’un bon
petit déjeuner équi-libré. L’atelier continue sa tournée. L’intérêt
pédagogique d’une telle opé-ration a en effet séduit de nombreux
autres groupes scolaires. *Centre communal d’action sociale
À quoi ressemblera l’agglomération lyonnaise en 2030 ? Que ce
soit en termes d’habitat, d’environnement, d’économie ou encore de
déplace-ments, le projet de développement et d’aménagement du
territoire, le SCOT (schéma de cohérence territoriale) a pour
objectif de dessiner la métropole de demain. Après six années de
débats et de concertations, le SCOT entre aujourd’hui dans une
phase d’enquête publique qui durera jusqu’au 28 juin. Parmi les
grandes ambitions de ce projet de territoire, on retrouve la
volonté de développer l’attractivité économique et résidentielle de
l’agglo-mération tout en préservant l’équilibre ville/nature. 150
000 nouveaux habi-tants sont attendus d’ici à 2030. Une
densité urbaine qui s’en trouvera renforcée mais sans nuire à la
qualité de vie de tous. Le choix du respect de l’environnement en
est une composante majeure. Les quelque 1,3 million d’habitants des
72 communes concernées pourront consulter le dos-sier complet du
SCOT et faire part de leurs remarques et observations dans leur
mairie.
> Dossier consultable à la mairie de Saint-Priest jusqu’au 28
juin. Permanences du commissaire enquêteur les 31 mai et 24 juin de
9h à 12h15 et de 13h30 à 17h30. Plus d’infos sur :
www.scot-agglo.fr
dès la maternelle
Un bon petit déj’ et ça repart !
enquête publique
Comment vivrons-nous dans vingt ans ?
-
semaine sciences et sports
Découvrez la physique sous un autre œil
gare – garibaldi
C’est la fête le 22 mai
Jeune talent
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ?
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s a i n t - P r i e s ten ville
Compliquée la physique ? C’est pour vous prouver le contraire
que le lycée Condorcet va accueillir du 10 au 15 mai le Camion des
sciences. À cette occasion, plusieurs profes-seurs de
l’établissement se mobilisent autour d’une semaine “Sciences et
sports” ponctuée de nombreuses ani-mations à destination des élèves
et du grand public. “Notre objectif est de donner un sens à la
physique, de revaloriser cette discipline aux yeux des élèves en
leur montrant son utilité dans la vie de tous les jours” précise
Gaël Toussaint, enseignant de sciences physiques au lycée.
Aménagé en salle de découverte, le Camion des sciences propose
de réa-liser des expériences scientifiques inattendues qui aideront
à comprendre certains phénomènes physiques qui régissent les
sports. Pour cela, ima-ginez-vous dans la peau d’un athlète. Votre
défi sera de choisir le ballon le plus performant, en testant son
rebond par exemple. Saut à la perche, cyclisme, football, ski… le
visiteur pourra réaliser un certain nombre de manipulations dans
différents sports. Pour aller encore plus loin, des lycéens se sont
impliqués dans la préparation d’animations ouvertes à tous,
telles
que la présentation d’une conférence sur les maladies du sportif
de haut niveau et une exposition sur le dopage. Bien mieux qu’une
formule sur un tableau noir, non ?
> Animations du Camion des sciences ouvertes au grand public
(à partir de 12 ans) mercredi 12 mai de 14 h à 17 h et samedi 15
mai de 9 h à 12 h, sur l’espla-nade devant le lycée Condorcet.
Entrée gratuite. Conférence mardi 11 mai à 18 h 30, démonstrations
sportives avec test à l’effort mer-credi 12 mai de 14 h à 17 h.
Cette année encore les habitants du quartier Gare – Garibaldi
sont invités à faire la fête. Samedi 22 mai, rendez-vous pour une
grande journée d’animations. Place aux jeux dès 14 h avec la
ludothèque Pause jeux, suivra à partir de 17 h 30 un spectacle de
théâtre Motus et bouches cousues par la compagnie Tenfor, puis un
spectacle surprise à 18 h 30. Tous les habitants du quartier sont
attendus avec leur pique-nique pour partager un repas entre voisins
à partir de 19 h 30. La soirée se terminera avec un ciné plein air
familial autour du film d’anima-tion très drôle et divertissant
Monstres contre Aliens.
> Fête de la gare samedi 22 mai à partir de 14 h sur les
espaces exté-rieurs du quartier Garibaldi.
Talent à suivre à Saint-Priest ! Sarah Iannucci, jeune habitante
de Revaison, vient d’être nommée “une des meilleures apprenties de
France” dans la catégorie métiers de l’esthétique. C’est début 2009
que les professeurs de son CAP esthé-tique-cosmétique la désignent
pour participer au concours récompensant les apprentis les plus
doués de 13 corps de métier. Médaillée d’or lors de l’épreuve
régionale, elle est sélectionnée pour participer à la finale
nationale en septembre. Objectif : séduire un jury de
professionnels en réalisant un maquillage artistique sur décolleté
autour du thème des fruits. L’été, elle s’entraîne sur ses amies
pour se rassurer : “Je n’étais pas tellement stressée pour
l’épreuve régio-nale, mais la finale m’impressionnait beaucoup
plus. Je n’étais pas sûre de pouvoir gagner”. Et pourtant,
Sarah se distingue et devient l’une des dix “meilleures
apprenties de France” dans le domaine de l’esthé-tique. Une fierté
officialisée en mars dernier lorsque le président du Sénat lui
remet sa médaille d’or. Aujourd’hui, à 19 ans, Sarah suit un bac
pro esthétique-cosmétique et se dirige vers le maquillage
profes-sionnel dans le monde du spectacle. Elle qui s’est lancée
dans l’esthé-tisme “par plaisir d’embellir les gens” voit sa
distinction comme une pro-messe de meilleures opportunités de
travail, mais surtout comme la preuve qu’il faut suivre ses
passions. D’ailleurs, quand on lui demande le
mot de la fin, elle affirme simplement “Quand on veut, on peut”.
Une devise pleine d’espoir, à l’image du parcours de cette jeune
San-Priote.
Création originale et inédite, soutenue par la région
Rhône-Alpes, le Camion des sciences fera escale du 10 au 15 mai au
lycée Condorcet. À son bord, une salle de découverte et de
manipulation. La physique n’aura plus aucun secret pour
vous.
-
7
Quand, en 1985, le président Bordet et l’équipe dirigeante de
l’époque décidèrent de créer sur Saint-Priest un grand événement de
tir à l’arc, le dénommèrent-ils déjà la “Palette d’or” ou ce nom ne
lui fut-il donné que plus tard ? Aux historiens du sport local de
nous éclairer. Toujours est-il qu’ils avaient visé juste puisque 15
ans plus tard, cette compétition tient toujours la corde.Mais
pourquoi l’ont-ils appelée “Palette d’or” ? Est-ce en relation avec
“Arc-en-ciel”, le nom de leur club ? Mais l’or ne fait pas partie
des sept couleurs. Est-ce en référence à la palette du peintre ?
Celle-ci symbolisant l’arc d’où jaillissent les flèches ? Il s’agit
peut-
être tout simplement de la palette, cette pièce en cuir ou en
matière synthétique, destinée à protéger les doigts de l’archer du
frottement causé par la corde de l’arc lors de son lâcher.Ce petit
objet très discret jouera donc un rôle important dans les
perfor-mances des 250 archers attendus samedi 29 mai à Mendès
France, lors de l’épreuve individuelle du tir fédéral (2x50m)
qualificative pour les cham-pionnats de France ; et dimanche 30
pour la 2e manche de la division régio-nale par équipe, où le club
local espère encore bien se classer.
> 16e Palette d’or les 29 et 30 mai au complexe sportif
Mendès France.
16e palette d’or
Dans le mille !
Bonne nouvelle ! Le prélèvement automatique arrive à
Saint-Priest. Après avoir été mis en place avec succès au
conservatoire de musique, ce moyen de paiement sera étendu aux
cantines, aux activités périscolaires ainsi qu’aux crèches, dès la
rentrée de sep-tembre 2010. Avec leur facture de mai, les familles
recevront une note d'information détaillée accompagnée d’une
autorisation de pré-lèvement à renvoyer à la mairie si elles font
ce choix. Le paiement par chèque ou en numéraire restera toutefois
possible.Pour qu'elle soit plus équitable, plus simple et plus
pratique, la Ville envisage en outre de moderniser la tarification
des services périsco-laires. Au cours de ce mois, les élus
prendront des décisions et Couleurs y reviendra plus longuement
dans un article complet qui traitera également des tarifs des
centres aérés.
périscolaire et cantines
On allège les formalités, pas les repas
-
s a i n t - P r i e s ten ville
s a i n t - P r i e s t
8
a46 sud
Un mur de terre s’élève contre le bruit
P etite, silencieuse et performante. C'est la toute nouvelle
microéolienne conçue par Frédéric Carré, avec l'appui de l'INPG de
Grenoble. Trois ans de recherche ont été nécessaires à cet
ingénieur passionné pour aboutir à ce produit révolution-naire :
une turbo-éolienne birotor et rotative, capable de tourner à 360°,
sans les nuisances sonores d'une éolienne classique. De petites
dimen-sions (1,72 m x 1,52 m et 170 kg), elle peut être installée
sur une toiture en terrasse (entreprise, immeuble ou pavillon
individuel après accord de la mairie) et fonctionne jour et nuit,
avec un vent minimum de 15 km/h. “Hors chauffage, elle répond aux
besoins d'une famille de 4 personnes. Nous disposons de 3 modèles
dont le coût varie de 12 000 à 20 000 euros (livraison et pose
comprises) avec une déduction fiscale de 50 %” explique Dominique
Vinay, directeur du développement chez Elena Énergie. Elena
Énergie, start-up créée en avril 2009 à Grenoble par Frédéric
Carré, dispose désormais d'une antenne à la Cité de
l'environnement, au cœur du Parc technologique. “Pas de hasard dans
le choix du lieu. Saint-Priest est une ville innovante et
particulièrement exemplaire en matière environ-nementale”.
Plusieurs microéoliennes Elena sont déjà installées dans la région
(prochainement une cinquantaine à la Cité de l'environnement), dans
le Nord, à Paris et Laval. L'objectif d’Elena Énergie est de
commer-cialiser 200 éoliennes cette année dans toute la France et
au-delà des frontières. L'effectif de l'entreprise étant appelé à
s'étoffer, les personnes titulaires d'un BTS commercial ou d'une
formation en génie électrique peuvent adresser une candidature
spontanée par mail à l'adresse sui-vante :
[email protected]
> Elena ÉnergieCité de l'environnement, 335, allée Jacques
Monod (Parc technologique) www.elena-energie.com
en poupe
Les éoliennes miniatures d’Elena Énergie
900mètres de long, 3 mètres de haut, 15 000 m3 de terre, le mur
végétalisé qui a été aménagé cet hiver le long de l’A46 sud
impressionne à plus d’un titre. Située entre le pont de la
Fouillouse et le centre UCPA, cette protection acoustique répond à
une demande de longue date des habitants du secteur des Pives, de
la Fouillouse, des Marendiers et du Fort qui réclamaient un
aménagement afin de réduire les nuisances sonores de l’autoroute.
Leur vœu a été exaucé après de multiples démarches de la Ville
auprès des pouvoirs publics et de la société des ASF (Autoroutes du
Sud de la France), gérante de la portion concernée. Engagé en
sep-tembre 2009, le chantier a été colossal, avec notamment
d’importants travaux de débrous-saillage et de terrassement. De
nouveaux accès ont du être tracés et tous les sentiers environ-
nants ont été remodelés en lien avec les agricul-teurs locaux.
“C’est une très belle réalisation” souligne Corinne Dubos, adjointe
aux travaux “que l’on peut assimiler à un ouvrage d’art par son
importance, et qui a pu aboutir grâce au travail remarquable mené
entre les services de la Ville et la société des ASF”. Le résultat
est à la hauteur des attentes, le merlon de terre amortit le bruit
de la circulation, le réduisant de 3 à 4 décibels. La touche finale
a été apportée le mois dernier avec la plantation d’arbres et de
petits arbustes, qui non seulement apportent une touche verte à
l’ensemble, mais permettent surtout de stabiliser le sol et, d’ici
quelques années, contribueront à amortir encore davantage le bruit.
Financé par la Ville, les ASF et le conseil général pour un coût de
600 000 euros, cet aménagement sera inauguré comme il se doit le 2
juin prochain.
Présenter une vitrine attrayante, respecter les horaires
d’ouverture, conseiller le client en véritable professionnel, mais
aussi accepter les réclamations, voici quelques-uns des engagements
pris par l’association des artisans et commerçants de Saint-Priest
(ACSP). Réunis le 16 avril dernier, ils étaient déjà une dizaine à
signer cette charte qualité. Un bel exemple que ne manqueront pas
de suivre les autres membres de l’association.
ils montrent l’exemple
Les artisans et commerçants s’engagent
Microéolienne installée sur les quais de Laval.
-
9
Un caractère bien trempé et une efficacité tout-terrain !
Ajoutez de la méthode, de l'expérience et un large sourire, vous
obtenez un cock-tail tonique qui s'appelle Claire Vincent. Après
avoir fait ses griffes pendant huit ans en tant que secré-taire
dans plusieurs entreprises, Claire a choisi de s'installer à son
compte en mars dernier. Rien de ce qui relève de la gestion
administra-tive n'a de secrets pour cette jeune San-Priote de 30
ans. “Je propose des activités de sous-traitance aux entre-prises
de Saint-Priest et des environs (secrétariat, envoi de mailing,
relances, organisation de petits événe-ments...). Les particuliers
peuvent également faire appel à mes services (saisie informatique
de mémoires de fin d'études, d'ouvrages...). J'ai choisi
le statut d'autoentrepreneur et le Dace* m'a confortée dans ce
choix. Si la formule reste souple au démarrage, le parcours de
création est bien réel. C'est pourquoi j'apprécie l'accompa-gnement
du Dace. À terme, je chan-gerai peut-être de statut. Mais en aucun
cas je ne souhaite redevenir salariée” Pourquoi ? La réponse est
aussi “claire” que Claire : “Parce que je n'aime pas la routine.
C'est valable aussi bien dans ma vie que dans mon travail”. À bon
entendeur...
> Claire Vincent : www.sga-assistante.frCourriel :
[email protected]él. 06 29 97 13 47
*Dace : dispositif d'aide à la création d'entreprise de
Saint-Priest Tél. : 04 78 21 50 18
entreprendre
Non à la routine, dans la vie comme au travail
> 20 ANS DE Couleurs : Le magazine Couleurs aura 20 ans en
juillet prochain. Pour fêter cet événement, l’équipe de la
rédaction recherche des témoignages de lecteurs et lance un appel à
tous les collectionneurs du magazine, aux jeunes qui ont 20 ans
cette année, et à tous ceux qui apprécient le magazine pour
diverses raisons. Si vous êtes intéressé, contactez la rédaction au
04 78 20 03 48 ou [email protected]
> COURIR POUR ELLES : Course-marche 100 % féminine, organisée
au profit des associations de lutte contre le cancer, dimanche 23
mai au domaine de Lacroix-Laval. Deux parcours, 5 et 10 km.
Inscription sur www.courirpourelles.com
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10
en villes a i n t - P r i e s t
Pour son 20e anniversaire, le magazine Couleurs investit la télé
et la radio, en partenariat avec la chaîne TLM et Radio Pluriel.
C’est une véritable émission de télévi-sion de 4 minutes qui sera
produite chaque mois par TLM et diffusée à plusieurs reprises,
après la sortie de Couleurs. Complémentaires du magazine papier,
ces reportages en images vous proposent un autre regard sur
l’actualité de la ville, avec interviews, portraits d’habi-
tants, mise en avant d’initiatives locales. Plus encore,
retrouvez l’équipe de la rédaction en direct des studios de Radio
Pluriel, la veille de la parution du magazine. Un rendez-vous
mensuel de 40 minutes vous est proposé, dans lequel seront
commentés les principaux sujets traités dans Couleurs avec, à
chaque fois, un invité qui répondra aux questions des auditeurs.
Alors, dès ce mois, allumez votre télé et branchez-vous sur la
bande FM.
> Prochaines éditions de Couleurs l’émission TV sur TLM
:mardi 11 mai, 19 h & 23 h / mercredi 12 mai, 11 h & 13 h /
jeudi 13 mai, 11 h 30 & 16 h / samedi 15 mai, 13 h & 22 h /
dimanche 16 mai, 11 h & 21 h / lundi 17 mai, 10 h & 15
h.
> Prochaine édition de Couleurs l’émission FM en direct sur
Radio Pluriel (91.5) :jeudi 3 juin de 13 h à 14 h.
on n’a pas fini d’en parler
Couleurs passe à la télé et à la radio
Pour sa seconde édition, le village des “48 heures de la
prévention routière” investit la place Ferdinand Buisson les 19 et
20 mai prochains. Organisé par le service jeunesse de la ville,
l’événement réunit partenaires associatifs, institutionnels et
privés autour d’un même but : sensibiliser les jeunes (et les
autres !) aux risques de la route. Une opération qui s’inscrit dans
la politique jeunesse de la Ville, dont la prévention est un axe
fort. “Avec cet événement on diffuse un message de prévention, lié
à une démonstration des comportements dangereux et de leurs
conséquences”, explique Adrien
Drioli, conseiller municipal délégué aux politiques de
prévention. Sur place, des simulateurs (alcoolémie, moto,
voiture-tonneau…) permettront d’évaluer les risques, alors que
différents stands et démonstrations initieront aux bonnes pratiques
sur la route. Aux côtés des professionnels de la sécurité routière
présents, un stand tenu par le lycée Condorcet proposera un quiz
sur la consommation d’alcool.Cette année, l’accent est mis sur la
conduite en deux-roues, particulière-ment prisée des jeunes, et des
stands consacrés aux piétons et automobilistes seront aussi
présents. Il est à noter que
“si le premier public visé est la jeunesse, l’événement
s’adresse à tous les San-Priots usagers de la route” comme le
précise le responsable du service jeu-nesse Thomas Spaak.
L’occasion d’ap-prendre ou réviser les bonnes pratiques de manière
ludique.
> Les 48 heures de la préven-tion routière, mercredi 19 et
jeudi 20 mai de 9 h à 18 h place Ferdinand Buisson (autre lieu
prévu en cas de pluie). Entrée gratuite. Rens. BIJ (04 78 21 93
50).
les 48 h de la prévention routière
Prévenir pour mieux conduire
Cette année encore, plusieurs dispositifs de simulation seront
proposés au public, tels que la voiture tonneau qui permet de
prendre conscience des effets d’un accident de voiture.
-
11
M ardi 25 mai, descendez dans la rue et retrouvez vos voisins
pour boire un verre, partager un repas et faire plus ample
connais-sance. Comme chaque année depuis 10 ans, les quartiers
s’animent un peu partout en France pour la Fête des voisins. À
Saint-Priest, et à Bel Air en particulier, des animations sont
organisées à l’initiative du Contrat de Ville, avec l’aide de la
MJC et des habitants bien sûr. La fête se tiendra sur deux lieux,
dès 16 h 30, à la maison de quartier Mansart pour
les plus jeunes
avec goûter, spectacle de magie, de clown et de marionnettes. À
18 h 30, rejoignez la Batucada Les mauvaises graines dans une folle
farandole musicale jusqu’à la maison de quar-tier Farrère où se
dérouleront pen-dant ce temps démonstrations de tchaka balle,
cécifoot et tournoi de pétanque (dès 18 h). La fête conti-nuera le
samedi 29 mai avec le centre social Louis Braille et le conseil de
quartier Ménival/La Cordière qui organisent une journée entre
voisins, avec barbecue et ani-mations au square. Bonne humeur
et
petits plats à partager sont les bienvenus. Santé !
> Si vous souhaitez quelques conseils pour organiser un repas
ou un apé-ritif entre voisins, contactez la MJC Jean Cocteau (04 78
20 07 89).
Fête des voisins
Et si on prenait l’apéro ensemble ?
Placée sous le signe du hip-hop, la 7e édition de Terrains
libres a été “une véritable réussite”, se félicite l’équipe du
service des sports. L’événement a attiré 450 jeunes et mobilisé 35
moniteurs autour de nombreux ateliers, pas uniquement sportifs.
Outre le football, le basket, le ping-pong, l’escalade ou le
trampoline, d’autres activités ont créé la surprise, comme le
concours du lancer de boules de pétanque, le jeu du casse-noix, le
cage-à-cage au marteau à quatre, le golf à distance réduite… des
jeux insolites mais ludiques, tout droit sortis de l’imagination du
San-Priot Daniel Darger, passionné de tir à l’arc. La journée s’est
terminée sous les applaudissements, avec un show de danse hip-hop
mené par les Cool Spirit.
Cooool…
Cartons pleins pour Terrains libres
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-
> IMPôTS 2009 : La date limite de dépôt de votre déclaration
papier d'impôt sur les revenus 2009 est fixée au 31 mai. Si vous
choisissez internet, vous bénéficiez d'un délai supplémentaire,
jusqu'au 24 juin. Pour vous aider dans votre déclaration, des
permanences sont prévues en mairie le 11 mai de 14 h à 16 h, 21 mai
de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h, le 28 mai de 9 h à 12 h. Retirer
un ticket d’attente auprès de l’accueil.
> NOUVEAUx ARRIVANTS : Vous arrivez dans la commune ?
Faites-vous connaître à la mairie (service des élus, 04 72 23 49
33) pour recevoir une mallette contenant infos et cadeaux, puis
inscrivez-vous à la soirée de bienvenue qui se déroulera le 12
octobre prochain au Château.
> INSCRIPTIONS SCOLAIRES : Les nouvelles inscriptions pour la
rentrée scolaire 2010-2011 se déroulent jusqu'au 28 mai. Prendre
rendez-vous en mairie auprès du guichet unique des familles (04 72
23 48 88).
> NOUVEAUx COMMERCES : Fournil Danton, point chaud et
épicerie fine au 28, rue Danton à Beauséjour. Tél. 09 54 69 86 18.
L’Adresse, restaurant, pizzeria, bar, au 4, place de Manissieux
tél. 04 78 90 66 05.
> ATELIERS JOB AU BIJ :Ateliers le 26 mai sur l’image de soi,
et le 2 juin sur les CV et lettre de motivation. Tél. 04 78 21 93
50.
12
s a i n t - P r i e s ten ville
Ils en ont pris plein les mirettes. Les enfants du centre
maternel Pauline Kergomard ne savent plus où donner de la tête
depuis l’arrivée des pre-mières journées ensoleillées. Avec le
retour du beau temps ils ont pu découvrir les tout derniers
aménagements des espaces de loisirs extérieurs réalisés cet hiver
par la Ville de Saint-Priest. Une bonne surprise partagée par
l’ensemble des familles et du personnel qui profitent désormais
d’une entrée
principale beaucoup plus accueillante avec des aires de jeux
supplémentaires. Bac à sable, théâtre de verdure, jeux sur ressort,
aires de jeux sur les pelouses, terrasse, jardin pédagogique… “Le
résultat est vraiment satisfaisant” se réjouit la directrice Samia
Lassaoui. “Enfants et parents sont accueillis dans de meilleures
conditions, et c’est bien plus agréable”. Tous se retrouveront le
16 juin pour inaugurer ces nouveaux espaces.
3-6 ans
Et maintenant, jouons !
I ls l’ont fait ! Lionel Charbonnier et Alexandre Quintana ont
encore des étoiles plein les yeux, celles du désert marocain.
Premier 4L Trophy, première expérience du raid aventure, premiers
bivouacs dans le sable et premières réparations version système D.
Les deux étudiants retiendront de magni-fiques rencontres, la
grande joie et la fête accompagnant la livraison des 78 tonnes de
matériel scolaire, véritable montagne de fournitures au milieu des
dunes, mais également les sourires des enfants à qui ils ont tenu à
distribuer T-shirts et petits cadeaux sur le trajet du
retour.Équipage imprévu, les deux compères qui se connaissaient à
peine ont été réunis peu avant le départ, suite aux défections de
leurs copilotes respec-tifs. L’inconnu résidait alors tant dans le
déroulement de la course que dans la réussite de leur
collaboration, et les deux aspects furent totalement
satisfaisants. D’ailleurs, malgré plu-sieurs arrêts en route
pour partager de bons moments et de riches échanges autour d’un
authentique thé à la menthe, l’équipage s’est classé 307e sur 1
200. Un bon résultat plutôt
inattendu qui promet d’être amélioré dès l’année prochaine. En
effet, une nouvelle 4L est quasi prête, le coffre déjà plein de 75
kg de dons récoltés auprès de l’école Jean Macé. On ne les arrêtera
plus.
l’aventure c’est l’aventure !
La 4L est de retour
-
Vous avez de réels talents de breaker ? Vous pré-férez plutôt
slamer ? La magie n’a plus aucun secret pour vous ? Si vous avez
entre 13 et 17 ans, et si vous prati-quez une activité artistique
quelle qu’elle soit, les élus du conseil
municipal des jeunes vous invitent à tenter votre chance sur
scène. Une soirée d’audition
est programmée samedi 29 mai à la MJC Jean Cocteau. Les gagnants
pourront se produire face à un public le 2 juillet prochain, lors
du bal du CMJ, et être accompagnés dans la pra-tique de leur
activité favorite. Amateurs de rap, capoeira, classique,
acrobaties... Exprimez-vous !
> Bulletin d’inscription disponible au bureau information
jeunesse ou téléchar-geable sur le site de la ville :
www.ville-saint-priest.frPlus d’infos auprès de l’équipe du CMJ (06
76 62 53 65) ou par courriel : [email protected]
Le bailleur social Alliade Habitat, qui gère un parc locatif de
près de 500 logements à Saint-Priest, vient d’ouvrir un point
accueil au cœur du quartier Garibaldi. “En proposant ces
permanences, nous souhaitons nous rapprocher des habi-tants”,
souligne le responsable du secteur chez Alliade. “Nous voulons
simplifier les démarches des locataires et notamment de ceux qui ne
sont pas familiarisés avec le téléphone”. La personne pourra ainsi
signaler un problème technique (chauf-fage, plomberie) comme faire
part de sa demande de logement.
> Permanences du lundi au vendredi de 14h à 16h à Garibaldi,
à proximité de la maison de quartier.
opération 1re scène
Réveillez l’artiste qui sommeille en vous
logement
Alliade se rapproche de ses locataires
Conseils de quartier
C'est l'heure des permanences
Pour être plus proches des préoccupations des habitants,
certains conseillers de quartier ont décidé de mettre en place des
permanences. Une fois par mois, ils organisent une rencontre avec
les habitants sur un lieu de proximité. Monsieur Desmonceau, du
conseil Centre-Ville, explique : “Grâce aux permanences, nous
récoltons des idées, nous abordons des pro-blèmes qui concernent
les habitants. Soit nous leur apportons les réponses si nous avons
les éléments, soit nous répondons par courrier via le service
démocratie locale. Quoi qu’il en soit, nous enregistrons toutes les
remarques !” Ces nouveaux rendez-vous sont déjà très appréciés des
San-Priots qui n’ont plus à patienter jusqu’aux réunions
trimestrielles des conseils de quartier pour obtenir une réponse à
leur demande. Une formule qui fait boule neige et qui va se
développer sur la ville.
> Prochaines permanences :Conseil de quartier Ménival / La
Cordière : tous les 1ers lundis du mois de 18 h 30 à 19 h 30, au
centre social Louis Braille. Conseil de quartier Village : le 6
sep-tembre de 18 h à 19 h au centre social de la Carnière. Conseil
de quartier de Centre-Ville / Gare / Garibaldi : le 8 juin de 18 h
30 à 19 h 30 à la maison de quartier Garibaldi.
13
L' entreprise allemande SMA, leader mondial sur le marché des
onduleurs photovoltaïques, a installé en 2007 le siège de sa
filiale française au cœur du Parc technologique de Saint-Priest.
Pour information, l'onduleur est la compo-sante centrale de toute
installation photovoltaïque, permettant de trans-former le courant
continu généré dans les cellules photovoltaïques en courant
alternatif conforme au réseau. L'avenir est de toute évi-dence
prometteur, avec notamment la revente d'électricité à EDF. “En
2009, nous avons connu une croissance de 50 % et actuellement nos
perspectives
sont de 20 à 25 % par an” souligne Pierre Genin, PDG de SMA
France. Cet essor est bien évidemment généra-teur d'emplois, et les
chiffres sont édifiants : 4 salariés en 2007 et 60 aujourd'hui
avec, dans l'équipe, déjà plusieurs San-Priots. “Nous sommes
actuellement à la recherche de com-merciaux, de techniciens,
d'ingénieurs mais également de profils administra-tifs. Pour
postuler, il est indispensable de parler anglais”.Toutes les offres
d'emploi sont dispo-nibles sur le site internet
www.sma-france.com/fr (onglet entreprise et sous-rubrique emplois
et carrières). Les CV et lettres de candidature peu-
vent être adressés par mail à l'adresse suivante
:[email protected]
> SMA - Parc technologique de Saint-Priest – 240, allée
Jacques Monod - Bât. M2.
entreprise
SMA Solar Technology recrute
Installation d'un onduleur pour une clientèle de
particuliers.
-
sport
13e Raid urbain
Ils l’ont testé, à vous de l’approuverLe 12 juin, foncez
découvrir le nouveau Raid urbain ! Après une édition 2009 jugée
difficile, les organisateurs ont remis les chronomètres à zéro
pour proposer cette année
un Raid toujours sportif mais plus accessible. Explications avec
Issam Ottman, adjoint
au sport, Philippe Treynard et Néry David du service des sports
Par Christine Nadalini
14
� Vous préparez la 13e édition du Raid urbain. Qu’est-ce qui
fait la réussite de cette manifestation ?Le Raid urbain de
Saint-Priest se distingue par la diversité des activités proposées
mais aussi des équipements mis à disposition : on passe du kayak
sur les lacs du Parc techno au mur d’escalade du Fort. C’est une
grande richesse et un atout pour un tel événement.Parmi les points
toujours très positifs, l'orga-nisation qui est maintenant bien
rodée. 200 bénévoles se mobilisent ce jour-là, l'OMS, les services
de la ville et les habitants. C'est énorme et on mesure bien là
toute la richesse humaine de cette manifestation. La catégorie des
plus sportifs apprécie à chaque fois la beauté du circuit qui
s’étend sur plusieurs communes voisines. La formule du Raid
famille
a trouvé son public et on peut dire que c’est un vrai
succès.
� Quel bilan dressez-vous de la der-nière édition ?L’an dernier,
près de 600 raideurs se sont pré-sentés sur la ligne de départ,
toutes catégories confondues. Une participation record, certes,
mais aussi le nombre maximum d’équipes que l’on pouvait accueillir
en terme d’organisation et dans notre souci de garder un raid
convivial.Un certain nombre de raideurs nous ont fait part de leur
satisfaction mais aussi de leurs remarques et critiques, en
particulier pour la catégorie Loisirs. Nous avons fait notre mea
culpa sur ce parcours pour lequel nous avions mal estimé le temps
de course. On a trop misé sur des petites courses d’orientation,
qui ont
complexifié et rallongé le temps de parcours de plusieurs
équipes. Parmi elles, certaines n’ont pas pu réaliser toutes les
épreuves, notamment les plus ludiques et rafraîchissantes à la
piscine. Il en est ressorti une certaine décep-tion. Nous le
regrettons et nous en avons tiré les leçons.
� Qu’avez-vous changé dans vos objectifs ?Le Raid revient à ses
origines, avec des parcours Loisir et Junior plus accessibles. Il y
aura davan-tage de missions, un temps de
course et de parcours plus court avec des épreuves simples et
ludiques tout en restant sportives.
L’équipe organisatrice s’est davantage attachée à tester chaque
mission, à être plus vigilante sur le temps et le niveau de
difficulté. Nous veillons aussi à ne pas avoir trop de temps
d’attente sur les sites. Nous allégeons l’Open, qui devient le
parcours Sportif ; on espère ainsi inciter les plus entraînés des
Loisirs à se porter sur lui.
� Qu’est-ce qui attend les raideurs 2010 ?Chaque édition est un
challenge pour les orga-nisateurs car il faut constamment
renouveler les épreuves, trouver de nouvelles idées afin de ne pas
lasser.Notre défi est de faire en sorte que chaque par-ticipant se
dépasse, s’amuse en toute sécurité. N’oublions pas que le Raid
urbain reste malgré tout une épreuve sportive et il est important
que chaque équipe se prépare en amont. Cette année, il est prévu
plus d’épreuves aquatiques, avec un petit clin d’œil à la Coupe du
monde de foot. On n’en dit pas plus mais on promet, encore plus
cette fois-ci, effort, plaisir et découverte.
“Notre défi est de faire en sorte que chaque participant se
dépasse, s’amuse en toute sécurité.”
-
15
> Raid urbain 2010Départ samedi 12 juin à 13 h 30 place
Ferdinand Buisson pour les parcours Loisir, Junior et Raid famille
; à 11 h pour le parcours Sportif (au Parc technologique).
> Inscriptions à partir du 10 maiVous pouvez vous inscrire à
partir du 10 mai jusqu'au 8 juin 18 h. Attention, pas d'inscription
le jour même, sauf pour le raid famille (de 11 h à 13 h). Bulletin
d'inscription disponible en mairie et auprès du service des Sports
(rue Léon Perrier) ou téléchargeable sur le site de la ville :
www.ville-saint-priest.fr
> Initiation gratuite à la course d'orientation samedi 5 juin
de 9 h 30 à 12 hRéservation par téléphone auprès du service des
sports (04 78 20 21 14). Rendez-vous au mur d'escalade du Fort.
> Pour tout renseignementService municipal des sports, rue
Léon Perrier. Tél. 04 78 20 21 14.Courriel :
[email protected]
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-
La voix est un instrument que chacun possède naturellement.
C’est notre premier mode de communication, les cris, les pleurs, la
parole. Elle draine en nous un flot d’émotions. C’est pourquoi, si
l’on souhaite vraiment “chanter”, le travail de la voix peut être
très dérangeant. Il oblige à faire sortir ce qui est enfoui au fond
de soi. “La découverte de la voix n’est pas toujours sans heurt.
Certaines personnes peuvent
pleurer car trouver sa voix fait forcé-ment ressortir des
émotions inatten-
dues”, confie Régine Théodoresco, chanteuse professionnelle,
interve-
nante au Conservatoire de musique, “le public est souvent
très
touché par les chanteurs, car finalement ces artistes se
mettent à nu.” Le chant est
d’abord une question de plaisir, à pratiquer ou à entendre.
Régine Théodoresco explique : “Les chœurs amateurs peuvent toucher
par leur démarche volontariste. Cela peut bou-leverser le public :
les poils se dressent, les larmes montent. Il ne faut pas forcément
être un artiste professionnel pour réussir à émouvoir les gens.
Mais si l’on veut faire mouche à chaque fois, il faut beaucoup de
passion et beaucoup de travail.” Le Conservatoire de musique de
Saint-Priest l'a bien compris, lui qui suit et accompagne les
chanteurs en herbe depuis plusieurs années, en chorale ou en
soliste, grâce à de nom-breux cours adaptés à tous les niveaux. Une
grande représentation gratuite est prévue ce mois-ci avec le chœur
de femmes Calliope, mercredi 12 mai au Centre culturel Théo
Argence.
Chant et chorale
Trouver sa voix
Régine ThéodorescoChanteuse professionnelle, fondatrice de
l'ensemble vocal Calliope.
Calliope, chœur de femmes dirigé par Régine Théodoresco, s'est
associé au Conservatoire de musique de Saint-Priest pour un projet
commun. Le chef de chœur du Conservatoire, Daniel Duport-Percier,
fait un travail remarquable avec l’ensemble du groupe. Régine
Théodoresco est venue leur apporter un nouveau regard sur leur
répertoire, une nouvelle façon d'ap-préhender le chant. “J'ai aimé
travailler avec ce groupe. Nous avons découvert ensemble une
nouvelle percep-tion de leurs voix, avec l’objectif de monter une
vraie œuvre d’art, faisant émerger l’implicite de la partition. Une
découverte qui apporte une nouvelle dimension au chant, un mystère
que j’essaie de décoder et de transmettre.”Une belle aventure
artistique, à découvrir sur scène mercredi 12 mai à 20 h 30 au
Centre culturel Théo Argence.Renseignements : Conservatoire de
musique, tél. 04 78 20 03 22.
tendance
Chanter, c'est trouver sa place dans la chorale,
dans la société. S'affirmer par la voix, c'est trouver
sa voie. La Ville de Saint-Priest et son Conservatoire
cultivent le chant pour tous. Par Hélène Bourchenin
“La voix reflète l’âme. Elle fait ressortir les traits de la
personnalité.”
16
-
Chanter, c'est chouette !La classe de CE1 de Jean-Macé en plein
exercice
Trois intervenants du Conservatoire de musique organisent chaque
année des séances d'initiation, de découverte et de chant dans les
écoles de la Ville. Durant ce temps d'activité, les élèves sont
très concentrés. Romain, Morgane et Marjorie, en plus des
initiations de l'école, prennent des cours de chant et de solfège
au Conservatoire : “Je ne suis pas très à l'aise avec ma voix et je
ne prends pas souvent la parole, alors la chorale me pousse à
m'exprimer”, explique Romain. Elyes, lui, souhaiterait approfondir
ses talents de chanteur : “J'aime beaucoup chanter. Souvent, ma
mère écoute des CD et je chante par-dessus !” Quant à Alexandra :
“Ce qui est compliqué dans le chant, c'est qu'il faut retenir
toutes les paroles et, parfois, j'ai du mal. Ça demande de la
mémoire.”
Gilles Granval, 35 ans, consultant environement, conseiller
Manissieux / Mi-Plaine / La Fouillouse
"C'est le « bouche à oreille » qui m'a fait connaître le Conseil
de quartier. Je me suis inscrit sur une liste d'attente et après
quelques mois, le conseil de quartier m'a annoncé ma nomination, en
2008. Nous avons ouvert un groupe de travail sur "les sentiers
nature" autour de Manissieux et de la Fouillouse, afin de
réhabiliter des passages naturels. Cela m'a tout de suite emballé
car je suis du métier, j'ai pu apporter mon point de vue
professionnel !"
Marie-Claire Niquel et Michel Janin, chanteurs amateursÀ la
retraite depuis quelques années, le chant est devenu leur
passion.
Depuis plusieurs années, ces deux compères participent à la
chorale du Conservatoire dirigé par Daniel Duport-Percier. Ils
apprécient l'activité de groupe, l'innovation des chants. Et depuis
peu, ils ont souhaité découvrir le chant en soliste : “C'est une
expérience totalement différente, c'est plus risqué, il faut aller
encore plus loin avec sa voix”, raconte Michel. Quant à
Marie-Claire, elle n’en revient toujours pas d’être montée seule
sur sène : “J'ai passé ma première audition à 70 ans, j'avais un
trac fou !”
Delphine Lambert et Daniel Duport-Percier professeurs de
chantIls exercent tous deux un métier autour de leur passion : le
chant. L'une est professeur de chant soliste, l'autre est chef de
chœur.
“Le chant est une vraie discipline au même titre que le violon
ou le saxophone. Bien que cet instrument soit naturel, il faut tout
autant le découvrir, le travailler et beau-coup de rigueur pour
progresser”, explique Daniel. En effet nous avons tous une voix,
donc un potentiel, mais nous devons apprendre à la maîtriser si
l’on veut pro-curer des émotions. “Le chant c'est plus que la
simple voix, c'est soi-même. On se livre aux autres, on ne peut pas
se cacher derrière un artifice.” Comme l'expliquent les deux
collègues, il y a autant de chan-teurs que de façons de chanter.
Chacun doit trouver ce qui lui convient : seul, en chœur, devant,
derrière... Il y en a pour tous les goûts.
Trouver sa voix
17
Apprendre...Le Conservatoire de musique de Saint-Priest réunit
une large gamme de cours de chant. Au choix : chœur d'enfants de 7
à 12 ans, chœur d'ados de 13 à 18 ans, chœur d'adultes, chœur de
femmes et chœur “senior”. Les cours d'éveil musical pour les 3-7
ans pré-voient de l'initition au chant. Il est aussi possible de
prendre des cours de chant soliste. Il existe également un atelier
chanson pour encadrer les auteurs-compositeurs-inter-prètes. Enfin,
les cours de formation musicale, anciennement appelés le solfège,
per-mettent aux chanteurs et aux autres d'apprendre à lire une
partition.
Conservatoire de musique et théâtre :Place de l'Ancienne Mairie
à Saint-PriestTél. 04 78 20 03 22Renseignement sur le site de la
Ville : ville-saint-priest.fr
-
2030 ?envIronnement
quel clImat à saInt-prIest en
15mai 2030, 7 heures, j’ouvre ma fenêtre en grand ce matin,
l’air n’est pas si frais. Je me demande si cette année encore on
aura droit à une canicule d’enfer. “Une année sur quatre”, me
dis-je, “une année sur quatre avec des nuits d’août à plus de 30
°C”. En 2027, cela avait commencé comme ça, un mois de mai beau et
sec, un mois de juin avec des moissons en avance et la poussière et
le vent… quant à l’été, avec plusieurs jours à 40 C°, on grillait
comme des ânes dans la garrigue provençale. Je repense à mes
parents, pourtant amoureux de Bandol, qui ont renoncé à leurs
vacances dans le Sud pour retrouver un climat plus clé-ment dans le
Sud-Ouest. Il faut nous dépêcher car les horaires d’été de l’école
ont repris. Il faudra arriver avant 7 h 30 à la grille du groupe
scolaire Claude Farrère, mais les gones seront dehors dès 15 h
30.Nous partons à pied et rencontrons de nou-veaux voisins dont la
fille, Léa, est amie avec la mienne. Ils sont arrivés des pentes de
la Croix-Rousse en octobre et ont acheté dans une des nouvelles
résidences “plein-air” de
l’autre côté de la rue. Bel-Air, le bien nommé, devient un des
quartiers du Grand-Lyon qui a la côte. Si ces voisins sont venus,
c’est justement parce que leur médecin leur a conseillé de chercher
un lieu moins pollué et moins chaud en été que Lyon centre à cause
de l’asthme de Léa. Au-dessus de nous, les grandes plaques en
casquette font déjà de l’ombre sur les façades. “Ça, plus les
capteurs solaires, on peut dire qu’on est tombé dans le panneau !”
blague mon voisin. On passe par la ruelle Millet, une trouvaille
des urbanistes pour garder le frais entre les bâtiments.
“Trouvaille mon œil, on connaissait ça en Italie !” me
lancé-je.
Le coin fraîcheurPour rejoindre le tram, je préfère aujourd’hui
passer par le jardin Rostand, près du lycée Condorcet. Les arbres
ont fleuri trop tôt cette année encore, alors qu’ils bourgeonnaient
à peine en mars-avril. Beaucoup d’entre eux sont épuisés et même
certains grands et vieux arbres sont en train de mourir ; ils sont
cou-verts de parasites. À côté de ça les prairies font grise mine,
j’ai l’impression qu’elles vont •••
Alors que les médias soufflent le chaud et le froid
sur nos angoisses climatiques, votre magazine
s’est posé une question toute simple sur le temps
qu’il fera dans vingt ans chez nous. Les réponses
de plusieurs spécialistes reconnus nous ont permis
de vous proposer un scénario. Alors, à quelle
saison serons-nous mangés ?
Par Pauline Chabanis et Yves Charmont
-
? Titulaire d’un DESS ingénierie de l’environnement, Frédéric
Denhez est journaliste et écrivain scientifique, spécialisé dans
les questions d’environnement et les sciences de la vie (dernier
ouvrage : Quelle France en 2030 ?). Il collabore régulièrement avec
les magazines National Geographic France, Géo et Ça m’intéresse. Il
est conseiller scientifique et dirige une collection chez EdP
Sciences (Bulles de Sciences).� Sur quoi vous basez-vous pour
peindre le tableau de notre pays dans vingt ans ?Sur deux choses.
Premièrement, le climat, c’est une machine naturelle, comme un gros
moteur diesel, très longue à se mettre en route et à se mettre au
ralenti. Une fois que ce genre de machine est à son régime de
croisière, elle a bien du mal à en changer. Mais si d’aventure on
appuie sur l’accélérateur, le moteur s’emballe et met un temps fou
à retrouver son ralenti. C’est ce qui s’est passé. On a appuyé
violement sur l’accélérateur et depuis 30 ou 40 ans, le moteur
s’emballe complètement et n’est pas près de retrouver son ralenti.
Donc, si vous voulez, il y a un côté inéluctable à ce qu’on a mis
en place depuis un siècle. Ce qu’on observe aujourd’hui est la
conti-nuation de ce qu’on observe depuis trente ans. Ce phénomène
continuera même si l’homme venait à dispa-raître. Il faudra environ
trois siècles pour que la température de la Terre retrouve son
équilibre. La température du globe était de 15 degrés il y a deux
siècles, aujourd’hui elle atteint 17 degrés et l’avenir est
incertain. Deuxièmement, en France, dans les ministères, les
centres de recherche, les bureaux d’études, on pond des tonnes et
des tonnes de rapports que personne ne lit. J’en ai lu une centaine
et on peut en dégager des évidences, à moins de s’appeler Claude
Allègre et de ne pas les voir : on réalise vers quoi la société
irait si elle ne s’adaptait pas. Les tendances sont là, elles sont
lourdes, on n’y changera rien et on est obligé de s’adapter.
� On entend deux sortes de discours après la conférence de
Copenhague. Période de réchauffement due au carbone ou non ? Qui
faut-il croire aujourd’hui ?Si l’écrasante majorité des
scientifiques dit quelque chose, c’est sans doute que ce quelque
chose se rapproche de la vérité. Il faut faire confiance aux
statistiques. La science ne délivre aucune vérité, c’est un
consensus à un
moment donné. Donc, de facto, la science est une pensée unique.
Le consensus actuel c’est qu’il y a un réchauffement, et que
l’homme y contribue de plus en plus fortement.
� Vous nous apprenez que la vie, dans notre pays, a déjà
commencé le déména-gement climatique, mais le grand public ne s’en
rend pas compte.La France n’est pas un pays de culture
scienti-fique ni de sensibilité naturaliste. Très peu de gens
regardent la nature. Les naturalistes, les ornithologues, les
randonneurs, les chasseurs, les pêcheurs, les agriculteurs, eux,
voient les choses changer. Depuis 30 ans, ils voient que certains
oiseaux sont de plus en plus en retard
sur leur route migra-toire. Ils observent que certains oiseaux
ne migrent plus et s’installent en France, que des insectes qui
étaient au Sud de la
France s’installent au Nord, que la floraison des arbres
fruitiers est beaucoup plus précoce dans la vallée du Rhône, que la
récolte se fait plus tôt. Trente ans de recul, c’est suffisant pour
valider des données. Si la nature change depuis trente ans, ça veut
dire qu’il y a un phéno-mène lourd derrière. Ce que les
météorologues observent et ce que les historiens du climat ont
validé, c’est qu’au xxe siècle, même s'il n’y a pas eu beaucoup
plus d’évènements extrêmes par rapport aux autres siècles, il n’y a
jamais eu autant de canicules. Des canicules toujours plus longues
qui se sont décalées progressive-ment vers la fin de l’été, au lieu
du printemps au début du xxe siècle. Cela prouve que l’équi-libre
entre les saisons est en train de changer.
� À quoi peut-on s’attendre dans la région lyonnaise ?Ce qui
ressort de ces changements, c’est une remontée vers le Nord des
climats du Sud et avec elle une remontée des espèces associées, que
ce soit à l’échelle du globe, à l’échelle de l’Europe ou à
l’échelle de la France. Le climat méditerranéen typique comme on
voit en
Provence remonte par la vallée du Rhône et par le
Languedoc-Roussillon (voir carte page 22). Le climat continental
actuellement dans la région lyonnaise va être poussé vers le Nord
par le climat méditerranéen et vers l’Est par le climat océanique,
typique de Bordeaux par exemple. Lyon va se retrouver à la
confluence entre plusieurs climats. Cela va sans doute se traduire
par une plus grande variété de micro-climats sur tous les reliefs
et les vallées de la région et donc par une plus grande variabilité
météorologique. Dans une vallée avec un fleuve alimenté par des
glaciers et les pluies, on peut s’attendre à plus de sécheresse en
été, un étiage plus précoce, plus de pluie en hiver. Le régime du
Rhône va changer et, forcément, l’humidité de la région avec. On ne
peut pas en dire plus.
� Pourquoi votre livre, qui nous a servi de base pour cet
article (voir référence page 23), se situe en 2030 ?Parce qu’en
2030, je serai sans doute encore là, mes enfants aussi, et je
pourrai vérifier si je n’ai pas écrit trop de bêtises ! Et puis,
tout simplement, parce qu’il faut une génération pour que les
choses commencent à changer dans une société.
� Auriez-vous des conseils à donner aux jeunes générations, à
ceux qui seront actifs en 2030 ?Ce qu’ils doivent comprendre, c’est
que le monde dont ils vont hériter ne sera plus celui dans lequel
ils sont nés. Le climat sera différent et pour s’y adapter il aura
fallu dans le meilleur des cas réaménager le territoire, réformer
la politique des transports, relocaliser l’économie. Les
géné-rations futures devront être plus responsables, calculer les
conséquences de tous leurs actes sur l’environnement ou sur la
société, équilibrer les inégalités. Il faudra faire plus avec
moins. Moins de ressources naturelles, moins de pétrole. Le monde
n’est pas en quantité infinie comme vou-lait nous le faire croire
la parenthèse néolibérale. Mais il ne faut pas déprimer, la Terre
peut nourrir 12 milliards de personnes. Nos enfants auront la
chance en 2030 d’avoir un monde différent de celui d’aujourd’hui,
c’est quand même fabuleux.
“Si la nature change depuis trente ans, ça veut dire qu’il y a
un phénomène lourd derrière.”
Expert n.1 : Frédéric Denhez__ _ _ _ _ _ _ _ _ _
19
-
••• jaunir en avance. Çà et là des massifs, des rocailles, des
plantes grasses, des buis, des arbousiers, des pins, des chênes
verts, des lavandes : ça sent bon. Au milieu du jardin, j’arrive au
coin fraîcheur, mon préféré, pour y faire une halte. Il est 7 h 50
et il fait déjà 19 °C. Rien d’exceptionnel, on est juste 1 °C
au-dessus des normales saisonnières, celles d’il y a vingt ans.
Mais ce petit degré se ressent surtout le matin, on sort moins
frais de la nuit et on dirait que cela se cumule. Un peu plus
chaud, un peu moins de pluie, un peu plus de vent sec, une terre un
peu plus aride… les saisons ont changé. Cet hiver, par exemple,
nous ne sommes pas allés en famille à Lans-en-Vercors car, pour la
troisième fois, il n’y avait pas de neige. Les stations de ski
souffrent des hivers doux et pluvieux. Dans les Alpes, la neige et
les alpages sont 150 mètres plus haut (les forêts aussi). Je le
sais parce que mon cousin refait tous les itinéraires de balade du
parc des Écrins. Il est guide de haute montagne et est passé chez
nous la semaine dernière. Il faisait la chasse aux chamois et aux
loups dans les terres froides à 20 kilomètres de Saint-Priest ! Il
faut dire que les bandes vertes (on appelle ça des “corridors
biologiques”) qui traversent la campagne permettent une vraie
migration des animaux. Mais pas de tous. Les hirondelles, y en a
plus. Personne ne sait où elles sont. Pourtant on ne manque pas de
moustiques ! Le Grand Lyon a relancé son plan “Halte aux trous
d’eau” pour limiter les lieux de ponte, mais chaque année cela
reprend de plus belle. On est infesté à partir de juillet. Bonjour
les barbe-cues ! Je passe la main machinalement dans le petit
bassin du coin frais où je me trouve. L’eau est claire et il n’y a
pas de larves de moustique. Sous les frondaisons, l’air semble
moins sec. Il y a toute une population ici. Les assistantes
maternelles avec les tout-petits, des anciens et quelques
étudiants. Il y a des bancs et une végétation dense, c’est comme
une oasis. Je profite un instant.
Le Gulf stream n’est plus ce qu’il étaitLe tram est encore
bondé. Il faut dire qu’avec le prix de l’essence… Un de mes
collègues a même vendu sa baraque de l’ouest lyonnais pour se
rapprocher de notre entreprise, à la Porte des Alpes.
“Saint-Priest, l’avenir est à l’est”, disait le slogan. Ben, là,
c’est le présent ! Le truc, aujourd’hui, c’est de vivre et
travailler dans l’espace le plus réduit. Pour être proche des
enfants et de leur école, pour éviter les déplacements coûteux,
pour ne pas souffrir dans la chaleur des transports en commun.
Quand je m’étais installé à Bel-Air il y a vingt ans, je n’aurais
jamais imaginé rester si long-
temps. Dehors, les traces de la tempête de mars dernier sont
encore là. La plus forte depuis 2021. Qui était elle-même la plus
puis-sante depuis 2018 etc. C’est comme pour les canicules, on tape
le record de plus en plus souvent. Le journal électronique du tram
débite son bulletin météoclimatique. Le Gulf stream, courant marin
chaud en Atlantique, continue de faiblir. Mais pour nous, ce ne
sera pas comme pour Le Jour d’après, le film catas-trophe de mon
enfance : le climat de Montréal d’un coup sur Lyon. Ce phénomène
est com-pensé par les masses d’air plus chaud qui nous frappent par
l’Ouest. Cela donne surtout davan-tage de pluies. Malgré cela, ils
annoncent la fin de l’autorisation saisonnière de laver les
voi-tures. Allez comprendre ! Le bulletin se termine par l’indice
d’insolation planétaire : on va encore gagner je ne sais combien de
watts d’énergie en trop. Ça va chauffer ! C’est juste-ment ce que
me dit mon collègue qui me rejoint à l’entrée de notre boîte : “Au
bled, mon cousin se plaint des températures qui sont déjà
intenables, c’est le Sahara !” Je lui réponds que c’est un
mouvement d’ensemble, le désert remonte, le climat méditerranéen
aussi. On n’y gagne pas forcément. C’est pas le chaud qui nous
arrive, mais le sec. C’était pas la peine de planter des trucs
tropicaux comme l’ont fait les climatofestifs, ce groupe qui
vou-lait “s’adapter joyeusement à une planète plus chaude”. Tu
parles. On a eu droit au vent, à l’aridité, sans parler du froid de
canard de l’hiver 2025 ! Mon père me le disait dès 2010 : “regarde
les maisons des Cévennes, regarde-les bien, elles sont faites de
pierres sèches, avec des murs épais, elles résistent au froid comme
au chaud et leurs habitants sont résistants, dans tous les sens du
terme, rebelles et rustiques. C’est ce qui nous attend. Nous
devrons nous durcir car le climat va changer. Il sera plus sec et
nous, nous serons pluvieux !” Quel blagueur.
� Les professionnels du paysage pren-nent-ils en compte
l’évolution possible de notre climat ?Oui, et depuis des années. La
charte de l’en-vironnement du Grand Lyon préconise déjà les types
d’arbres à planter et identifie le problème numéro un : l’eau.
Comment va-t-on gérer l’eau pour les espaces publics demain ? À
Saint-Priest, comme dans une bonne partie de l’agglomération, nous
sommes sur un sol perméable et pauvre : la moraine glaciaire,
composée essentiellement de galets sur des dizaines de mètres de
profondeur. L’eau s’in-filtre rapidement, sauf là où il y a de
l’argile, et les végétaux sont sujets à la sécheresse. Nos pauvres
bouleaux, liquidambars, marronniers ou copalmes souffrent. Nous,
les jardiniers publics, nous regardons, nous observons, nous
n’avons pas la science infuse, mais nous sommes les témoins de
phénomènes indiscu-tables, comme la remontée vers le Nord des
espèces. La chenille processionnaire du pin existait, certes, mais
aujourd’hui, elle est si prolifique qu’elle pose un problème de
santé publique.
� Voyez-vous des changements dans la vie des plantes ?Certaines
plantes mal adaptées qui, à nos latitudes, ne faisaient pas leur
cycle végé-tatif complet (elle n’arrivaient pas à “monter en
graines”) l’accomplissent aujourd’hui. Par ailleurs, tout le monde
a pu remarquer que certaines variétés qui craignent le froid se
maintiennent de plus en plus. Mais attention, nous avons toujours
des nuits de gel sévère. Il n’est encore pas impossible de
descendre à – 15 °C exceptionnellement. Et même si c’est moins
souvent, cela peu faire des ravages sur les lagerstrœmias,
albizzias et oliviers !
“Dehors, les traces de la tempête de mars dernier sont encore
là. La plus forte depuis 2021.”
Expert n.2 : Pierre-Charles Crozat__ _ _ _ _ _ _ _ _ _
20
-
Pierre-Charles Crozat est directeur du service espaces verts de
la Ville de Saint-Priest. Après un parcours professionnel riche et
varié (grand export), c’est sa passion pour la nature qui prend le
dessus. Il se réoriente vers l’aménagement paysager et se consacre
désormais à ses amies les plantes.
Certaines plantes méditerranéennes comme les lauriers-roses
“tiennent” dix nuits consécutives à – 10 °C, mais ne survivent pas
à un gel court mais plus net. Ne nous enthousiasmons pas,
Saint-Priest ne sera pas la Riviera !
� Le climat serait en train de changer ?On sait qu’aujourd’hui
les événements clima-tiques sont plus marqués. On vit des journées
ventées, par exemple, que les anciens ne connaissaient pas à ce
point. Et, de manière maintenant constante, on manque d’eau de
pluie. Les végétaux ont soif. Par ailleurs nous attestons du
débourrement (arrivée des bour-geons) pas plus en avance des
feuillus et, parallèlement, de floraisons plus précoces, qui sont
le signe de la réduction des intersaisons et donc de l’arrivée d’un
climat plus septentrional (Sud). Nous devons faire une sorte de
“révo-lution cuturelle” sur notre façon de voir et de concevoir les
espaces verts.
� C’est nous qui devons changer ?Bien sûr, car il nous faut nous
adapter et changer de regard, au risque de gaspiller nos
ressources. Hier, on plantait sur des critères esthétiques - donc
exotiques ! – car nous avions l’habitude de ne pas nous occuper de
la nature du sol, ni de l’eau, ni du climat. C’est comme cela que
l’on a multiplié les étendues engazonnées ou les massifs avec des
plantes aimant l’eau et les terres acides, comme les espèces
japonaises, les camélias etc. Il faut révolutionner cette
mentalité, mais ce n’est pas gagné ! Dans vingt ans, j’en suis
persuadé, on regardera ce qu’on a fait jusqu’à aujourd’hui et on
dira qu’on était “fadas”. Tous ces gas-pillages, ces engrais, cette
énergie pour pro-duire, non pas des aliments, mais des plantes
esthétiques !
� Que faire dans nos jardins ?Il fait et il fera plus sec en
été. Nous n’avons donc pas trente-six solutions : soit on arrose
plus (et les concepteurs d’espaces verts pro-posent malheureusement
de plus en plus d’ar-rosages intégrés), soit, au contraire, on
choisit des plantes adaptées, et donc on arrête les pelouses. Il y
a une gamme formidable de végétaux sobres en eau et les gens
acceptent de plus en plus qu’on ait des paysages secs de type
méditerranéen. Cela n’empêche pas, pour autant, de ménager quelques
coins de fraî-cheurs dans un jardin. Il faut bien se dire que voir
une pelouse verte en juillet à Montélimar est aussi illogique que
de voir un gazon grillé et jauni à la même saison à Oxford. Nous
aurons enfin gagné lorsque les citoyens verront d’un mauvais œil
une pelouse verte au cœur de l’été dans le Sud-Est de la
France.
� Avez-vous des préconisations dans le choix des arbres ?En
théorie – mais il faut toujours compter avec le miracle de la vie –
certains végétaux typiques du climat continental ou océanique
seront de plus en plus en difficulté. Nous devrions chercher des
essences adaptés aussi bien au froid qu’au sec (voir ci-contre)
pour se rapprocher des climats et des écosystèmes que nous
connaissons ici désormais. Lorsque j’achète une plante, je demande
également d’où elle vient, où elle a grandi, afin de m’as-surer
qu’elle ne connaîtra pas un choc en arrivant à Saint-Priest !
Ce sphynx du caille-lait, comme le nac
ré de
la ronce ou la mante religieuse, quitte
son
habitat méridional pour suivre la vagu
e de
chaleur le long de la vallée du Rhône.
Marronnier.
Micocoulier.
Copalme.
Érable champêtre.
Tilleul.
Cèdre.
Hêtre.
Savonnier.
> des arbres qui vont souffrir
> des arbres mieux adaptés
> les animaux aussi
remontent au nord
Expert n.2 : Pierre-Charles Crozat
21
© C
hris
tian
Lau
rent
-
Sophie Tessier est météorologue à Météo France. Elle s’occupe
des prévisions et de la climatologie
pour le département du Rhône.
� Quelle est la différence entre la clima-tologie et la
prévision météo ?La climatologie, c’est l’étude du temps dans le
passé, la prévision, c’est donner l’état du ciel à venir, jusqu’à
sept jours. Dans les deux cas, nous avons besoin de mesures
précises. Nos ressources sont essentiellement des bases de données
d’observation (vent, précipitations, températures etc.) et des
bases de référence. Nous devons bien connaître le temps qu’il fait,
avec une observation fine et fiable, pour faire des prévisions.
Pour cela nous disposons de stations météo au sol mais aussi – et
nous les utilisons de plus en plus – des satellites.
� Vous regardez donc le tout pour com-prendre la
partie.Effectivement, notre travail fait le lien entre le grand et
le petit, grâce à des modèles mathématiques, que nous appelons
modèles de prévision, qui simulent l’atmosphère du globe. Après,
nous passons à des mailles de plus en plus fines, jusqu’à descendre
à des carrés de 2,5 km2. Voilà pour la météo classique. D’autres
prévisionnistes travaillent à faire de la prévision climatique,
mais la fiabilité est alors problématique par manque de données
fines anciennes et par la complexité des calculs. Dans mon secteur,
cependant, nous faisons de la prévision saisonnière.
� Justement, quel été aurons-nous ?Pour le printemps et l’été
2010, nous étudions la variabilité des océans. Cela représente plus
d’enjeux pour les tropiques que pour nos territoires. À l’heure
actuelle, rien ne s’écarte de la moyenne. On sort d’El Niño* et
nous aurons vraisemblablement un peu plus de chaud autour de la
Méditerranée et de frais au Nord de l’Europe.
� Mais dans 20 ans, quel sera notre climat ?On peu dégager une
tendance. Depuis 1922, nous avons des données fiables ici, à la
station de l’aéroport de Bron. Depuis les années 80, ces données
sont plus riches pour les vents et l’insolation. Nous avons compilé
ces relevés et nous avons constaté une tendance au réchauf-fement
en ce qui concerne les moyennes des températures minimales (celles
de la nuit). Nous sommes passés d’une minimale de 6,2 °C à 8,2 °C
aujourd’hui (de 15,8 °C à 16,8 °C
pour les maximales). Nous constatons aussi la moindre fréquence
des gelées tardives. Il n’y en a pas eu en mai depuis 1967. Nous en
avons de une à trois en avril depuis trente ans. Quant aux gelées
précoces (à l’automne) c’est moins net. Il y a, c’est
incontestable, une grande variabilité climatologique à l’automne,
quant à l’hiver, les gelées sont toujours là, mais elles sont moins
longues. L’été, nous comptabilisons une moyenne annuelle d’un jour
ou deux de cani-cule par an aujourd’hui. En suivant ce scénario,
nous en aurons plus demain. On pourrait vivre des étés comme celui
de 2003 tous les deux ans à partir de 2100.
� Justement, avez-vous des éléments qui prouvent la tendance à
des étés plus chauds ?Sur les 90 dernières années, c’est net : le
nombre de jours de chaleur (plus de 25 °C) est passé de 45 à 55,
soit 10 de plus. Ceux de forte chaleur (plus de 30 °C) a lui
augmenté de 6. Cela dit, il y a un léger rafraîchissement des
océans qui incite à la prudence, cela pourrait ralentir la
tendance.
� Y a-t-il une modification prévue du régime des pluies ?Non,
nous n’observons pas de tendance sur l’année. Mais il faut noter
une variation en fonc-tion des saisons. L’été, il y a une baisse de
– 30 à – 40 mm de pluie. Les autres saisons sont à + 10 mm en
moyenne. Mais il faut ajouter que
l’insolation a augmenté et que les vents plus forts et secs de
l’été accentuent le phénomène saisonnier de sécheresse (par
évapotranspira-tion). Des pluies plus fortes (qui ruissellent), de
la sécheresse, voilà les menaces sur les ressources en eau du
département.
� C’est ce que tout un chacun ressent déjà, non ?Effectivement,
beaucoup de gens pensent qu’il y a plus de jours de vent. Nous
n’avons pas de séries de mesures assez anciennes, mais c’est tout
de même vérifié car depuis 1981, nous avons noté une petite
tendance moyenne de + 1 mètre par seconde. Pour ce qui est des
tempêtes, des rafales, c’est la même chose, les épisodes de vents
forts sont en légère hausse.
� Que pouvez-vous ajouter sur le climat de notre secteur en 2030
?Il y aura moins de périodes longues de grand froid, c’est tout.
Nous connaîtrons encore du gel à -10 °C. Nous sommes à la
confluence de plusieurs climats. Parler pour nous d’un climat
méditerranéen, c’est une formule. Elle sera vraie pour l’été, mais
pas pour le reste de l’année.
*El Niño est un changement périodique dans le courant péruvien à
l’Est de l’océan pacifique sud qui entraîne un réchauffement de
l’océan, des pluies abondantes sur le Pérou et l’Équateur et qui a
des répercussions sur le macroclimat de l’hémisphère Nord.
Expert n.3 : Sophie Tessier__ _ _ _ _ _ _ _ _ _
22
Climat actuel Climat en 2030
Climat de montagneClimat océanique dégradé
Climat continental Climat océanique Climat méditerranéen
-
Spécialiste mondialement reconnu de l'astronomie extragalactique
et de la synthèse des éléments légers dans le Big Bang. Sa dernière
découverte : un bébé galaxie de moins de 500 000 millions d’années
! Il a été distingué par l'Unesco en 2009 (prix Kalinga).
� Le climat de la terre est sans doute influencé par le soleil
et son cycle d’ac-tivité de onze années, mais dans quelle mesure
?L’influence principale, comme vous dites, c’est le soleil ! En
général la brillance du soleil est très constante. Il y a malgré
tout des variations de luminosité, bien qu’elles soient petites, de
l’ordre de 0,5 %. Vous savez, cela est lié aux taches solaires qui
sont plus ou moins nom-breuses dans un cycle solaire qui dure onze
ans (voir illustration). Ces taches sont dues à l’émergence de flux
magnétiques depuis l’intérieur du soleil. Celui-ci est comme un
immense aimant, en quelque sorte, avec deux pôles magnétiques. Il y
a beaucoup de parti-cules chargées d’électrons qui circulent dans
cette masse gazeuse en générant un champ magnétique. Ce phénomène
est accentué par la rotation du soleil qui ne tourne pas à la même
vitesse selon la latitude (35 jours pour faire un tour complet près
des pôles, 25 jours à l’équateur), du coup cela déforme les champs
magnétiques à l’intérieur de notre astre. Ils sont tendus, tordus
et, enfin, ils cassent et émergent à la surface, d’où les taches.
Elles apparaissent plus foncées et sont moins chaudes que la
tem-pérature ambiante qui est à 6 000 °C. Elles sont à environ 4
500 °C. Elles ont été découvertes en 1609 par Galilée.
� Nous entrons dans une période d’ac-tivité du soleil, sera-t-il
plus ou moins chaud ?Ce qui est paradoxal, c’est que le soleil est
plus puissant quand il y a une période d’intense activité, avec
beaucoup de taches, alors qu’en théorie sa surface est un peu moins
brillante ! La réponse, c’est que les zones autour des taches
deviennent, elles, plus brillantes, tandis que les protubérances et
les éruptions solaires - qui arrachent de grandes quantités de gaz
pour le propulser dans l’espace - deviennent plus fortes dans cette
partie du cycle solaire.
La Terre recevra donc plus d’énergie dans les années qui
viennent.
� Qu’est ce qui commande cette variation d’activité du soleil
?Tous les onze ans, la polarité change dans le soleil : le pôle
nord devient pôle sud et inver-sement. Les taches solaires elles
aussi changent de polarité. Ce cycle précis influence le climat de
la terre. Dans le passé, il y a eu une longue période d’inactivité
solaire, de 1645 à 1715, appelée le minimum de Maunder, où il y eu
très peu de taches à la surface du soleil. Cela correspond à une
partie de ce qu’on appelle le petit âge glaciaire. On retrouve là
des influences directes qui ne sont pas liées aux questions d’axe
d’inclinaison ou de position de la Terre. Mais, attention, cela
n’est pas fiable à 100 %. Il y a des choses qu’on ne comprend pas,
comme le fait que les périodes de sécheresses en Amérique du Nord
qui doivent normalement suivrent les cycles du soleil ne se
produisent pas à chaque fois. Il y a évidemment d’autres facteurs
climatiques, plus importants que le soleil.
> quelques ouvragesde nos experts
> d'autres informations sur les sites Internet suivants
Expert n.4 : Trinh Xuan Thuan__ _ _ _ _ _ _ _ _ _
23
DE FRéDéRIC DEnhEzAtlas du changement climatiqueéditions
Autrement
Quelle France pour 2030 ?éditions Armand Colin
Une brève histoire du climatéditions l’œil neuf
http://france.meteofrance.com/À voir notamment la partie
:http://climat.meteofrance.com/chgt_climat/rechauffement/
http://blogs.tv5.org/meteoblog/Voir les articles de Frédéric
Decker
http://www.meteonews.fr/
http://www.lameteo.org/
DE TInh XUAn ThUAnLe destin de l’univers
Collection Découvertes éditions Gallimard
Originesédition illustrée, grand format
(Fayard)
édition format poche(Folio essai)
Vous pourrez retrouver ces ouvrages à la librairie ambulante,
les premier et troisième dimanches de chaque mois sur le marché de
la Place Salengro.
Un cycle complet d'activité
du soleil.
-
rugby
12e Tournoi des gones
quand les gones s’en mêlentEssai transformé pour le SAL rugby
qui organisait le 3 avril dernier son 12e Tournoi
des gones, réunissant plus de 1 100 rugbymen en herbe au stade
Mendès France
Par Paul Grange - Photos : Abdelwahid Djaballah et Paul
Grange.
Le samedi 3 avril, malgré un temps maussade et frisquet, la
plupart des 18 clubs de la région, invités par le SAL, ont répondu
présents à ce tournoi des écoles de rugby qui a attiré 80 équipes,
soit près de 1 100 joueurs de 5 à 13 ans. Parmi elles, celles de
grands clubs de la région comme le LOU, Villefranche, l’ASVEL ou
Meyzieu. Guy Affre, le dirigeant de l’école de Saint-Priest, et ses
entraîneurs Jean-Paul Dufeu, Frank Chevallier et Frédéric Sueur
avaient préparé leurs équipes “jaune et rouge” dans chaque
catégorie, où l’on notait la présence de quelques filles. Les
présidents Alain Tauleigne et Philippe Heurtier devaient
d’ailleurs, lors de la récep-tion organisée pour remercier les
sponsors, les collectivités locales et les 150 bénévoles, souligner
avec fierté que “le Tournoi des gones compte désormais parmi les
plus grands événements sportifs de la ville en nombre de
participants”.
Les trois terrains de Mendès France n’étaient donc pas de trop
pour accueillir les cen-taines de matchs programmés. Les nombreux
parents qui entouraient les aires de jeux ont ainsi pu apprécier
les gestes et prouesses de ces rugbymen en herbe, dont certains
feront cer-tainement demain le bonheur des clubs professionnels.En
fin de journée, de nom-breuses coupes ont été distri-buées aux
vainqueurs, en pré-sence notamment de Gwendal Peizerat, ancien
champion olympique de danse sur glace et nouvel élu régional, mais
aussi - et c’est ce qui comptait le plus pour les enfants -
concurrent de l’émission télé Koh-Lanta. Cette 12e édition fut donc
un succès. La pro-
chaine sera encore plus forte puisqu’elle deviendra
internationale, ont d’ores et déjà annoncé les dirigeants.
Alain Tauleigne, un des présidents du SAL (2e à droite),entouré
à droite de Gwendal Peizerat, champion olympique,
à gauche de Willy Plazzi, conseiller municipal, et d’Issam
Othman, adjoint au sport.
24
Le champion olympique de danse sur glace mais aussi concurrent
de Koh-Lanta, Gwendal Peizerat, n’a pu se
dérober aux questions de ses jeunes admirateurs.
24
-
25
Les petits, les moyens et les grands, toutes les équipes du SAL
Rugby se sont dépensées sans compter face aux clubs adverses.
25
-
Maison de quartier Farrère Tél. 04 78 20 61 25Sous le soleil
Partir à la découverte de nouveaux horizons, tel est le rêve de
ces Femmes du soleil qui reviennent d’un voyage mémorable à
Marrakech. Organisées en association, elles sont une dizaine, de 39
à 79 ans, à organiser des sorties culturelles, des voyages. Trois
ans de préparation leur ont été nécessaires pour financer un tel
séjour. Si vous souhaitez les rejoindre, contactez la maison de
quartier.Vide-greniersÀ l’occasion de la Fête de Bel Air qui se
déroulera samedi 19 juin, la maison de quartier organise un
vide-greniers extérieur, sur le mail piéton-nier devant la MJC. Si
vous souhaitez exposer, inscrivez-vous auprès de la maison de
quartier, du mardi au vendredi de 14 h à 18 h, tarif : 3 € le mètre
linéaire.
Centre social Louis Braille 33, rue Louis Braille Tél. 04 78 20
40 44. Courriel : [email protected] au trésor à
PérougesSamedi 8 mai, partez visiter Pérouges, petit village
médiéval dans l’Ain. Au programme : pique-nique champêtre, visite
guidée de la cité, chasse au trésor dans les ruelles et dégustation
de la galette au sucre. Sur inscription.Soirée poésie le 21
maiGratuite et ouverte à tous.Braille en fête le 29 maiSamedi 29
mai, de 9 h à 18 h, le centre social, le conseil de quartier
Ménival / La Cordière, la copropriété et les commerçants de Ménival
vous invitent à une journée de fête dans le square Louis Braille et
au centre social. Toute la journée, venez découvrir l’expo-vente
des créations manuelles et artistiques des ateliers du centre,
vide-placards des adhérents (brocante, vêtements,
jeux enfants), concours de boules, jeux pour enfants,
démonstration de boxe thaï, stand de tresses, henné et maquillage,
musique et jeux col-lectifs, sans oublier un grand pique-nique
partagé entre voisins.
Centre social L’Olivier Rue Maréchal Leclerc Tél. 04 78 21 55
56Goûtez les saveurs du mondeCameroun, Djibouti, Maroc,
Kirghizstan… Venez découvrir l’arti-sanat et les spécialités
culinaires de nombreux pays, dimanche 30 mai de 10 h 30 à 17 h 30 à
l’espace Mosaïque. Dégustation sur place ou à emporter. Jeux,
tombola, animations avec les enfants du centre de loisirs. Entrée
libre.
Festival de bulles www.bdecines.comBDécines les 29 et 30 maiPour
sa 11e édition, le fes-tival de bandes dessinées de l’est lyonnais
se déroulera les 29 et 30 mai au Toboggan à Décines. Il réunira une
trentaine d’au-teurs natio-naux et internationaux en dédicace,
parmi lesquels Mohamed Aouamri, Hub, Jung, Ciro Tota ou encore Nini
Bombardier. Tarif : 3 €.
Duende Flamenco [email protected] de
flamenco
L'association Duende Flamenco orga-nise un spectacle de flamenco
avec la Compania Juan el Flaco Y Manuel Gutierrez samedi 5 juin à
21 h au théâtre Victor Hugo (33 rue Bossuet, Lyon 6e). Entrée : 15
€.Réservations : 06 12 69 94 60.
Associationss A i n t - p r i e s t
26
Saint-Priest Montagne Le 29 mai, faites le mur !Samedi 29 mai,
venez entre copains ou en famille vous essayer à l’esca-lade. Le
Club Saint-Priest Montagne organise une journée grand public au mur
d’escalade Espace Adrien Garioud dans l’enceinte du Fort.
L’encadrement et le prêt du matériel sont assurés par le club.
Entrée libre.
MJC Jean Cocteau 23, rue du 8 Mai 1945 Tél. 04 78 20 07 89.
Courriel : [email protected] arts plastiquesExposition
des dessins et peintures d'artistes en herbe et de peintres
amateurs du 12 au 29 mai. Vernissage vendredi 21 mai à 19 h.Au
théâtre ce soirReprésentations de la pièce Les Amants du métro par
l'atelier Jeunes de la MJC. Sur un quai de métro, des personnages
se croisent sans se voir ; au milieu de la foule, un homme et une
femme vont rencontrer l'amour. Vendredi 21 et samedi 22 mai à 20 h
30. Tarif : 5 € / 4 €.Découverte des parcours danse et musiqueVous
avez un projet artistique ou culturel mais vous ne savez pas
com-ment vous y prendre ? Le secteur jeu-nesse propose de vous
accompagner
dans votre projet, individuel ou col-lectif. Des parcours
musique et danse sont mis en place afin de vous initier aux
différentes techniques et déve-lopper vos compétences. Des créneaux
de répétitions seront mis à votre dis-position. Renseignez-vous
!
CSC La Carnière Montée de La Carnière Tél. 04 78 20 61 97.
Courriel : [email protected] “Aux fils de nos
rêveries”Assiettes de textile brodé, haïkus illus-trés, livres
étoile… Les femmes du col-lectif Mardicréatiss se montrent
parti-culièrement inventives dans la réalisa-tion d’œuvres textiles
picturales, récu-pérant tissus, dentelles, boutons, fils, et
matières recyclées. Ne ratez pas leur exposition “Aux fils de nos
rêve-ries” jusqu’au 31 mai. Vernissage le 19 mai à 18 h 30.
Rencontre les 11 et 20 mai de 14 h à 18 h pour échanger autour de
leurs dernières créations.Pour en voir plus :
http://mardicreatiss.blogspot.com/Atelier couturePour les personnes
expérimentées, un atelier de retouches (ourlets, ferme-ture éclair,
etc) est organisé du 20 au 22 mai.
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retrouvez l’agenda complet de toutes les manifestations de la
ville sur www.ville-saint-priest.fr
> ThéâTRe : Le Bluffeur, une comédie de Marc Camoletti,
mis