Les crises convulsives • Définition : une crise convulsive se définit par 3 éléments : sur le plan clinique : contraction soudaine et involontaire de musculature striée. Sur le plan neurophysiologique : activité excessive hypersynchrone d’une population neuronale Sur le plan électrique : une décharge comportant une pointe d’onde C’est une urgence pédiatrique fréquente • Pronostic : – Risque immédiat vital : fausse route décès par asphyxie – Risque fonctionnel : épilepsie, séquelles neuropsychiques • 2 types de crises convulsives : – Occasionnelle : contexte évocateur – Epilepsies : sans contexte évocateur 1 Introduction
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Les crises convulsives
• Définition : une crise convulsive se définit par 3 éléments : sur le plan clinique : contraction soudaine et involontaire
de musculature striée. Sur le plan neurophysiologique : activité excessive
hypersynchrone d’une population neuronale Sur le plan électrique : une décharge comportant une
• Etiologies : 1- convulsions survenant dans un contexte
fébrile : a- les infections aiguës du système nerveux
central– Les méningites purulentes– L’encéphalite
b- les convulsions hyperpyrétiques ou fébriles :
3 critères diagnostiques - Convulsions en rapport avec un état fébrile- Absence d’infection du système nerveux central- Absence d’atteinte neurologique antérieure
Clinique - L’âge : entre 6 mois et 5 ans- crises convulsives bilatérales brèves (bénignes)
- unilatérales de longue durée (complexes, sévères)
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clinique et étiologie - nourrisson
Pronostic : excellent en général risque récurrence, complications neuropsychiques,
épilepsie
Les facteurs de risque : indication à la prophylaxie
Age < 1 an Épilepsie dans la famille Crises complexes Sexe féminin
Les médicaments prophylactiques phénobarbital (Gadrénal*) : 3 - 5 mg/kg/j.
ou valproate de sodium (Dépakine*) : 30 mg/Kg/j durée de la prophylaxie : 6 mois à 2 ans 4
2- Les convulsions non fébriles :
• Les désordres hydroélectrolytiques– Les déshydratations aiguës– L’hyponatrémie (réhydratation)
• Les causes métaboliques – L’hypocalcémie rachitisme carentiel commun– Hypoglycémie
• Les épilepsies cryptogéniques • Les épilepsies idiopathiques
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Diagnostic positif • Clinique : Caractères de la crise épileptique
• EEG : Apport considérable Résultats interprétés en fonction de la
clinique
FORMES ELECTROCLINIQUES • Classifications internationales
- Crises généralisées - Crises partielles
A- Crises généralisées 1- Le grand mal
Crise toncicoclonique - Perte brutale de la conscience entraînant une chute - Suivi d’une crise tonique de courte durée - Puis clonique de la même durée - Puis une phase hypotonique suivie d’un coma avec
respiration bruyante stertoreuse, perte des urines, morsure de la langue
Sur le plan électrique - Bouffée de pointes ondes généralisées
Traitement - Phénobarbital (Gardenal) à la dose de 12 cg/m2/24h- Valproate de sodium (Dépakine) à la dose de 25 à 30
mg/kg/j 12
2- Le petit mal ou l’état d’absence : Clinique :
- Suspension brève de la conscience à début fin brusque
EEG :
- Paroxysmes de 3 cycles par seconde
Diagnostic différentiel :
- Trouble de comportement « enfant distrait »
Traitement :
- Dépakine : 20 - 30mg/kq/j
- Zarontin : 20 - 25mg/kg/j
Pronostic : épilepsie bénigne 14
3- Epilepsie myoclonique :
Clinique :
- Secousses musculaires involontaires sans troubles de conscience
- Peuvent être couplées avec une absence
4- Le spasme infantile :
Clinique
- Spasmes en flexion
- Régression psychomotrice
Tracé éléctroencéphalogramme : Hypsarythmie
- Disparition du rythme de base
- Pointes ondes de grande amplitude
Traitement :
- Corticothérapie, hydrocortisone, ACTH
- Rivotril, Vigabatrin (Sabril*) à la dose de 50 à 150 mg/kg/j
Etiologie : primitif ou secondaire
Evolution : favorable si traitement précoce, syndrome de West primitif
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5- Syndrome de Lennox-Gastaut : :
Clinique :
- Crises atoniques, astatiques, akinétiques
* Brusque perte de l’équilibre avec
hypotonie
* Chute brutale
* Myoclonies palpébrales et péribuccales
- Crises toniques nocturnes
- Régression psychomotrice
Le tracé d’EEG :
- Longues salves de POL
- Activité de base désorganisée
Le pronostic est mauvais20
B- Crises partielles
1- Crises partielles élémentaires Activation d’une zone définie du cortex cérébral Absence de troubles de conscience Symptomatologie variable fonction de la zone
stimulée
a- Crises motrices : Crise somatomotrice ou crise bravais-
jacksonienne : convulsion clonique d’une partie d’un hémicorps
la circonvolution rolandique antérieure Crise adversive : déviation des yeux et de la
tête, parfois crise giratoire région frontale Crise avec atteinte du langage : répétition
involontaire d’un mot ou aphasie centre du langage 22
B- Crises partielles
b- Crises sensitives : Crises rolandiques, symptomatologie évocatrice : Crise clonique de l’hémiface accompagnée d’un bruit
bucco-pharyngé et d’une difficulté d’élocution. La conscience est conservée , la survenue nocturne +++ L’EEG : foyer paroxystique situé au niveau de la zone
rolandiqe Pronostic : bon Traitement : Dépakine* ou Gardénal*
C- Crises sensorielles : Visuelles (scotome ou phosphène) : aires occipitales Auditives (acouphènes) : décharge aires temporales > Olfactives Gustatives : région péri-insulaire supérieure Les crises à sémiologie végétative : expression digestive
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2- Crises partielles complexesMise en jeu des aires corticales associatives
Traitement médical • Les objectifs :
– Faire disparaître ou réduire les crises– Réduire le retentissement psychoaffectif et
social
• Les anti-épileptiques : – Antiépileptiques classiques :