Challenge makay 2015

Challenge Makay 2015 E X P E D I T I O N D A N S L E M A S S I F D U M A K AY A M A D A G A S C A R AV E C N A T U R E V O L U T I O N E T P R O J E T S + A C T I O N S

CHALLENGE MAKAY 2015

Aout 2015

Expédition dans le massif du Makay à Madagascar avec Naturevolution et Projets+Actions

Voici le résumé de notre expédition dans le Makay cet été. C’est grâce à vous

que cette aventure a pu avoir lieu, c’est pourquoi nous avons produit ce

document pour vous en remercier !

Challenge Makay 2015

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I. PREMIERE SEMAINE

1. L’arrivée à Antanarivo (Tana) et dépar t pour le massif

Le vendredi 31 juillet nous avons pris la voiture, le train, le bus, le métro et enfin le RER avant

d’arriver à Roissy où nous avons embarqué pour Tana. Après donc une trentaine d’heures de

voyages nous voilà enfin à Madagascar !

Notre taxi nous attend à la sortie de l’aéroport et nous découvrons alors la ville pour la première

fois. En l’espace d’environ trois quarts d’heure nous traversons une bonne partie de la ville et nous

sommes frappés par la misère et la saleté. Partout des enfants en haillons réclament de l’argent,

pendant que d’autre travaillent dans les rizières avec leurs parents. Cependant, les inégalités sont

criantes et l’on peut passer en l’espace d’un instant d’un bidonville à un quartier riche. Nous

arrivons ensuite à l’hôtel où nous passerons deux jours, le temps que tout le monde se rejoigne.

Nous avons donc visité un peu la ville et commencé à nous imprégner de la culture Malgache.

Le dimanche réunion de préparation et nous partons le lundi matin très tôt en 4*4. Nous sommes

très serrés dans les véhicules. Nous avons été étonnés par l’enthousiasme des habitants du bord de

route qui nous saluent en criant « Vazah !! » à chaque passage de village.

Nous avons pris le petit déjeuner chez le maire de Malaimbandy (élections communales quelques

jours plutôt oblige) et ensuite nous

avons quitté la route pour

terminer notre voyage sur des

pistes en mauvais état : traversée

de rivières, poussé du 4*4 dans le

sable, trous, crevaison… Nous

sommes alors arrivé au dernier

village avant l’entrée du massif,

où nous on rejoint tous les porteurs

provenant des villages alentours

et où nous avons passé la nuit en

tente.

2. La découver te du massif : Trekking et observation

Nous sommes partis pour le massif le mercredi 05 août à pied avec tous les porteurs. L’intérêt d’engager

des porteurs est de soulager l’effort, de leur permettre de découvrir le massif qu’ils connaissent peu (ils en

ont peur car c’est le lieu où se cachent les voleurs de zébus, les pires bandits de la région), cela leur fournis

une source de revenus non négligeable (salaire

d’un mois en seulement 5 jours), de plus ils

apprennent un nouveau métier et l’intérêt de la

préservation de l’environnement : ce sont des

jeunes qui aspirent à devenir guide. Et surtout, les

échanges interculturels sont forts et très

enrichissants.

La marche d’approche fut difficile sous la chaleur

et dans le désert, mais la récompense en valait

la peine ! Nous arrivons au premier campement

en fin de journée et le cadre y est magnifique !

Le soir nous avons passé une super soirée

d’échanges avec les porteurs : chants, danses

autour du feu. 2 CAMPEMENT

1 UN PASSAGE DELICAT


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Jeudi 06 août : Marche de découverte autour du camp pour se familiariser avec le massif. Nous avons ainsi

pu apprécier les différents types de paysages qu’offre cet endroit unique : rivières plates, forêt tropicale,

plateaux au paysage lunaire, canyons très étroits, failles ouvertes avec des blocs à escalader…

Vendredi 07 août : Déplacement du campement un peu plus loin et journée exploration : par petits groupes

nous sommes allés explorer les alentours à la recherche

de sentiers de trekking intéressants ou d’espèces à

observer. Ainsi, Alexandre a pu partir explorer un

canyon très difficile d’accès et nager dans des grottes

semi-souterraines en étant le premier à poser le pied

dans ces endroits : « C’est une sensation

incroyable d’observer autour de soi et de se dire

qu’on est le seul au monde à avoir déjà vu ces

fissures-là, toucher ce rocher ou encore nager

dans cette eau pure »

D’autre on put observer de nombreuses espèces :

lémuriens, oiseaux, grenouilles…

Nous avons également fait des jeux et essayer de parler

français et malgache avec les porteurs. Beau moment

d’échange une fois encore !

Samedi 08 août : Très grosse journée d’exploration au

programme. Les porteurs sortent du massif pour nous rejoindre

au campement suivant par un chemin plus facile et nous

partons pour une grosse randonnée en attaquant directement

par des blocs de plusieurs mètres à escalader. S’ensuit nage,

passages étroits et ensuite nous montons sur les plateaux pour couper et le but est de redescendre dans une

faille plus loin. Seulement, les points GPS que nous avions entrés grâce à google earth ont été légèrement

déviés et nous n’avons ainsi jamais trouvé le passage pour descendre… La course contre la montre est alors

lancée : il faut redescendre par notre passage de montée pour pouvoir faire du feu pour la nuit et surtout

retrouver de l’eau ! Or la nuit tombe très vite à Madagascar (aux alentours de 17h00-18h00). Nous avons

3 VASQUE DANS UN CANYON

4 GOBE MOUCHE DU PARADIS


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réussis grâce aux souvenirs de chacun et surtout de Sophie et Aurélien, les deux ornithologues de cette

expédition, à retrouver la descente dans laquelle Fred, notre cuisinier nous as guidé. Tout le monde arrive

en bas sains et saufs, mais épuisés.

Malheureusement, nous n’aurons rien à manger avant de rejoindre le prochain campement… Les deux

Malgaches qui nous accompagnent (Louva et M’Baddy) font un feu et nous passons la nuit tous ensemble

autour de celui-ci. Très mauvaise nuit pour certains qui n’avait aucun vêtement chauds, or il fait très froid la

nuit (moins de 10°C).

Dimanche 09 août : Réveil à l’aube et nous repartons sur nos pas de la veille (donc on s’est retrouvé à nager

dans une eau glacé à 7h00 du matin !) pour rejoindre une autre faille qui rattrapera celle que nous avons

cherché la veille. Ce sera une journée très difficile car nous n’aurons pas mangé pendant 28h00 en marchant

12h par jour ! Une fois arrivé au campement les porteurs accourent vers nous en s’exclamant s’être inquiétés,

avoir essayé de venir nous chercher, mais en mimant quelqu’un qui se noit l’un deux essaye de nous expliquer

qu’ils ont été bloqué par les vasques (à près de 3h00 d’escalade de blocs du campement, ce qu’ils ont fait

en pleine nuit !!) car ils ne savent pas nager. Rires et échanges autour d’un repas cloturerons cette dure

journée. Nous avons appris à nos dépends ce que voulait dire Bernard (président de Naturevolution

Madagascar) lorsqu’il parlait d’inattendue et de labyrinthe !

Lundi 10 août : Marche de replis. C’est épuisés par ces deux jours d’efforts intense le ventre vide que nous

quittons le Massif. Ce fut une expérience extraordinaire, pleines de découvertes et de dépassement de soi.

Nous retrouvons alors les 4*4 et disons au revoir au massif, maintenant la partie solidarité et éducation nous

attend !

5. PHOTO DE GROUPE DEVANT L'ARCHE, OBJECTIF JAMAIS ATTEIND LE SAMEDI. MALGRE L'EPUISEMENT, LE BONHEUR EST LA !


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II. DEUXIEME SEMAINE

Le village de TSIVOKO

Après une journée de 4*4, nous arrivons à Tsivoko. C’est le village le plus proche du Makay, celui par lequel

l’association passe régulièrement pour emmener les scientifiques et les explorateurs comme nous. Les

habitants ont demandé de l’aide pour construire une nouvelle école pour leurs enfants, c’est ce pourquoi nous

sommes ici. Le but aussi de ce séjour dans le village est de renouer des liens entre ces habitants et les

étrangers. En effet, nous avons passé plusieurs jours en immersion totale dans les familles : partage des

repas, des tâches de la vie quotidienne et échanges.

Nous voulions leur montrer que nous ne sommes

pas justes des touristes venants profités de leur

environnement. Nous voulions surtout leur faire

comprendre qu’ils ont beaucoup de choses à

nous apprendre et que notre mode de vie n’est

pas ce qu’ils peuvent voir à la télévision (oui il

y a une télévision dans ce tout petit village situé

à 80km de la première ville de brousse), que

nous sommes finalement des êtres humains

comme eux et que nous avons simplement une

vie différente.

Pour nouer les premiers contacts, le plus simple

est d’organiser des jeux avec les enfants. Nous

nous sommes donc répartis en groupe de

différents âges pour jouer au foot, au ballon

prisonnier, à 1-2-3 soleil et faire des

coloriages. Ce fut une journée superbe et

pleine de rires !

C’est chez « Madame Brigitte » que nous avons passé les meilleurs moments. C’est une femme

avec un très fort caractère ! Avec elle les journées étaient épuisantes mais c ’était très drôle car

elle s’obstinait à nous donner des ordres même si on ne comprenait rien. Mine de rien j’ai

appris quelques mots grâce à elle ! » Gaëlle

Ils vivent très simplement, de la culture du riz (aliment quasi unique de leur alimentation) et de quelques fruits

et légumes. Nous avons ainsi pu partager leur vie pour quelques jours, surtout avec les femmes car nous

étions majoritairement des filles. Or la société est très patriarcale, et les activités des femmes ne sont pas les

mêmes que celles des hommes. Nous

avons donc pilé du riz, transporté de

l’eau depuis la rivière, lavé le linge,

préparé les repas, été à la rizière…

C’était une expérience unique et nous

avons faits des rencontres

inoubliables !!

Nous avons également aidé à la

reconstruction du toit d’une maison : il y

a eu un incendie quelques mois avant

notre arrivée. Ainsi le chantier de

l’école a pris du retard : nous n’avons

pu faire que les fondations, mais nous

savons maintenant qu’il est presque

terminé !

6. MME BRIGITTE NOUS APPRENDS A RECUPERER DE L'EAU SANS PRENDRE

TROP DE SABLE

7. ALEX REPARE LE TOIT D'UNE MAISON


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Nous avons aussi assisté aux cours de français donnés par un jeune Malgache de l’ethnie locale. Il a créé

avec deux autres personnes une association visant à apprendre le français et sensibiliser à la cause

environnementale les adultes des villages de brousse. Ces cours sont financés par Naturevolution. Les élèves

sont très intéressés et concentrés, même si l’ambiance est à la bonne humeur.

Et dans l’optique de la sensibilisation, les deux ornithologues ont emmené quelques jeunes du village observer

les oiseaux autour d’une marre proche du village.

Pour clôturer notre séjour à Tsivoko, nous avons organisé une soirée de projection des images du trek et de

nos moments passés dans le village. Tous les habitants se réunissent près de l’arbre à palabre et nous faisons

défiler les photos sur l’ordinateur. Tout le monde est émerveillé et les rires fusent ! Maude et Gaëlle ont

également réalisé une fresque qui sera affichée dans la nouvelle école, sur laquelle on peut voir chacun des

membres du groupe en train de faire une activité au village.

Ce fut la plus belle expérience de ce voyage, ces moments d’échanges et de complicités sont uniques et nous

espérons un jour retourner dans ce village voir l’évolution de nos actions et passer à nouveau de beaux

moments avec les habitants !

8. OBSERVATION D'OISEAUX 9. LE COURS DE DAMA


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10. FONDATION DE L'ECOLE

Le camp scientifique de Menapanda

En parallèle de notre séjour à Tsivoko, nous pouvions nous rendre au camp de base de Menapanda (à

seulement 2h de marche du village). C’est le camp que l’on peut voir dans le film (pour ceux qui était au

repas).

Là-bas nous avons rénové le

bâtiment qui permet le stockage

du matériel etc. Nous avons refait

le toit en dur : charpente et pose

des tôles avec l’aide Ragab et

Jean-Yves, deux habitants de

Tsivoko.

11. LA RENOVATION DU TOIT


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Comme ils se trouvaient au camp toute la semaine, ils n’ont pas pu assister

aux cours de français. Ainsi nous avons improvisé des ateliers pour leur

apprendre le français et en échange ils nous apprenaient un peu le

Malgache. C’était très touchant de les entendre réviser jusque tard le soir

près du feu !

Le but était également d’aller observer la faune autour du camp. Nous

avons donc fait plusieurs sorties aux alentours et nous avons eu la chance

d’observer une espèce non identifiée de lémuriens : il est possible que ce

soit une nouvelle espèce (ceux du film) ! Alex a également participé à

l’enregistrement de sons d’oiseaux avec les deux ornithologues. Ces sons

leur serviront pour concevoir des fiches complètes sur chacune des espèces

qu’ils ont observées (nom en plusieurs langues, cris, images, localisation...).

Ces fiches serviront de support pour la formation des futurs guides.

III. TROISIEME SEMAINE

Beroroha

Maintenant nous quittons Tsivoko pour nous rendre à Beroroha, une ville de brousse en plein essor. Pour s’y

rendre nous reprenons les 4*4 jusqu’à Madronarivo. Ensuite, les deux chauffeurs feront le voyage à vide

jusqu’à la ville et nous les rejoindrons par le fleuve Mangoky en pirogue. Cela permet de réduire les risques

liés au mauvais état de la piste et de gagner du temps. Nous avons pu nous reposer un peu de ces derniers

jours éprouvants et observer de nombreuses espèces d’oiseaux, sans oublier le coucher de soleil magnifique

sur le fleuve.

Une fois arrivés à Beroroha nous

avons diné tous ensemble et nous

avons été frappé par les policier

mangeant à la table derrière

nous, car ils avaient beaucoup bu

et ils ont finis par se battre.

Heureusement ce n’était qu’une

petite bagarre ! Nous avons eu

un peu peur car ils sont armés.

Le lendemain nous avons

participé à l’anniversaire des 1

an de la bibliothèque de la ville,

financée par Naturevolution et

tenue par l’association 3A de

Dama (le professeur) et

Dieudonné (le bibliothécaire).

Nous avons également visité la

ville et passé du temps avec

quelques enfants.

13. GAËLLE LIT UNE HISTOIRE AVEC LES ENFANTS

12. LEMURIEN NON IDENTIFIE


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Le retour

Les trois derniers jours ont

consisté à rentrer à

Antananarivo, en faisant

étape à Fianarantsoa, ville

touristique où se trouve un

hôtel appartenant à une

association qui vise à la

scolarisation des enfants dans

les communes voisines :

Vuzama. L’ensemble des

gains de cet hôtel servent à

financer les projets de

développement de

l’association.

Ensuite nous avons passé une

dernière nuit à Tana et pris

l’avion pour rentrer.

Merci à tous pour votre soutien ! Nous n’oublierons jamais ce voyage, ce fut la plus

belle expérience de toute notre vie, mais ce n’est que le début d’une grande aventure !

Note : nous vous invitons à vous rendre sur notre page Facebook pour trouver les informations sur notre

présentation retour et pour voir d’autres photos. (https://www.facebook.com/challengemakay2015/)

14. PAUSE SUR LA ROUTE DU RETOUR

https://www.facebook.com/challengemakay2015/

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