Céréales commerce mondial Le maïs, le riz et le blé sont les trois principales céréales cultivées dans le monde. Ces trois céréales représentent 89 % de la production mondiale de céréales. En 2016, la Chine demeure le premier producteur mondial de céréales (20 % du total), devant les États-Unis (17 %). La Chine et l’Inde concentrent à elles seules la moitié de la production mondiale de riz. Les principaux pays producteurs de céréales sont l’Union européenne, l’Inde, les pays de la mer Noire (Russie, Ukraine), le Canada et certains pays d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine). La production de céréales s’est nettement accrue en Chine et aux États-Unis depuis le début des années 2000. La demande vient principalement d’Asie. La Chine et le Japon sont les deux premiers importateurs mondiaux, cumulant 53 Mt d’importations en 2016-2017. L’Égypte est aussi un importateur majeur de céréales, et notamment le premier importateur mondial de blé. Le blé domine le commerce mondial de céréales, devant le maïs. Le riz, à l’inverse, est surtout consommé sur place dans les zones de production. Les États-Unis sont le premier exportateur de céréales, rassemblant 23 % du volume total en 2016. Les échanges mondiaux de céréales diminueraient de 2,4 % en 2016-2017 alors qu’ils ont fortement augmenté depuis la campagne 2012-2013. Produits agroalimentaires 117 2017 Commerce international de céréales 2000-01 2010-11 2015-16 2016-17 P million de tonnes Commerce mondial* 235 282 394 385 Principaux pays importateurs Chine 9 12 39 28 Japon 27 25 23 24 Mexique 15 15 20 20 Égypte 11 16 21 21 UE à 28 … 14 23 21 UE à 15 7 ... … Corée 12 14 15 15 Principaux pays exportateurs États-Unis 85 90 80 89 UE à 28 (1) … 29 47 37 UE à 15 25 ,,, … … Argentine 24 27 31 37 Australie 22 23 22 26 Canada 21 20 27 26 * Ensemble des exportations (ou des importations) mondiales. Campagne : 1er juillet - 30 juin. (1) Commerce avec les pays tiers. Source : FAO - Perspectives de l’alimentation Production mondiale de céréales (1) million de tonnes 0 100 200 300 400 500 600 700 2016 10 05 2000 95 90 85 1980 UE à 28 États-Unis CEI (2) Inde Chine (1) Y compris riz paddy. (2) URSS jusqu’en 1991. Sources : FAO, Eurostat, Agreste 2000 2010 2015 2016 P million de tonnes Monde 2 058 2 476 2 777 2 823 dont Chine 407 498 576 564 États-Unis 343 402 433 475 Canada 51 46 48 55 Inde 235 268 287 300 CEI 100 110 179 192 dont Russie 64 60 101 111 Ukraine 24 39 60 63 UE à 28 … 280 315 … UE à 15 217 … … …. France 66 66 73 54 Allemagne 45 44 49 … Espagne 25 20 20 24 Royaume-Uni 24 21 25 22 Riz paddy (riz non usiné) million de tonnes Monde 597 703 740 752 dont Chine 190 197 209 210 Inde 127 144 163 165 Importance des différentes céréales Source : FAO - Perspectives de l’alimentation 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Autres Orge Blé Riz (paddy) Maïs % de la production mondiale 0 10 20 30 40 50 Autres Orge Blé Riz (usiné) Maïs % des échanges mondiaux 2016P 2016-17 P 10
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Céréales - agreste.agriculture.gouv.fragreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Gaf2017p117-128.pdf · Céréales commerce mondial Le maïs, le riz et le blé sont les trois principales
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Céréalescommerce mondial
Le maïs, le riz et le blé sont les trois principales céréales cultivées dans le monde. Ces trois céréales représentent 89 % de la production mondiale de céréales. En 2016, la Chine demeure le premier producteur mondial de céréales (20 % du total), devant les États-Unis (17 %). La Chine et l’Inde concentrent à elles seules la moitié de la production mondiale de riz. Les principaux pays producteurs de céréales sont l’Union européenne, l’Inde, les pays de la mer Noire (Russie, Ukraine), le Canada et certains pays d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine). La production de céréales s’est nettement accrue en Chine et aux États-Unis depuis le début des années 2000.
La demande vient principalement d’Asie. La Chine et le Japon sont les deux premiers importateurs mondiaux, cumulant 53 Mt d’importations en 2016-2017. L’Égypte est aussi un importateur majeur de céréales, et notamment le premier importateur mondial de blé. Le blé domine le commerce mondial de céréales, devant le maïs. Le riz, à l’inverse, est surtout consommé sur place dans les zones de production. Les États-Unis sont le premier exportateur de céréales, rassemblant 23 % du volume total en 2016. Les échanges mondiaux de céréales diminueraient de 2,4 % en 2016-2017 alors qu’ils ont fortement augmenté depuis la campagne 2012-2013.
Produits agroalimentaires
1172017
Commerce international de céréales2000-01 2010-11 2015-16 2016-17P
million de tonnesCommerce mondial* 235 282 394 385
* Ensemble des exportations (ou des importations) mondiales.Campagne : 1er juillet - 30 juin.(1) Commerce avec les pays tiers.Source : FAO - Perspectives de l’alimentation
Production mondiale de céréales(1)million de tonnes
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400
500
600
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2016100520009590851980
UE à 28
États-Unis
CEI(2)
Inde
Chine
(1) Y compris riz paddy.(2) URSS jusqu’en 1991.Sources : FAO, Eurostat, Agreste
2000 2010 2015 2016P
million de tonnesMonde 2 058 2 476 2 777 2 823dont Chine 407 498 576 564
Le maïs est la première céréale cultivée dans le monde. Les États-Unis et la Chine sont les deux premiers producteurs. Les producteurs majeurs de l’Union Européenne (UE) sont la France, la Roumanie et l’Italie. La production mondiale a fortement augmenté depuis le début des années 2000. Elle atteindrait 1 029 millions de tonnes (Mt) en 2016. La production aux États-Unis a été soutenue par le développement de l’éthanol utilisé comme agrocarburant.
La production mondiale de blé atteindrait un record en 2016. Elle est estimée à 742 Mt. L’UE en produit 18 % et la France 4 %. L’Amérique du Nord est un producteur et un exportateur majeur, les États-Unis et le Canada récoltant 13 % de la production mondiale.
Les cours du blé sont sensibles à l’équilibre entre les ressources disponibles en blé et la consommation qui a tendance à progresser légèrement d’une année sur l’autre. Depuis la réforme de la PAC de 1993, les prix français suivent les cours mondiaux. Ils ont flambé en 2007-2008 puis en 2010-2011 et durant l’été 2012, sous l’effet de récoltes réduites dans plusieurs pays. L’abondance des stocks mondiaux a pesé sur les prix du blé lors de la campagne 2016-2017. Fin mai et en juin 2017, des craintes sur de mauvaises conditions climatiques aux États-Unis et en Europe ont provoqué un redressement des cours.
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Produits agroalimentaires
118 2017
Bilan mondial du blé
Campagne : 1er juillet - 30 juin.(1) Stocks fin de campagne.(2) Ensemble des exportations mondiales.Source : USDA
million de tonnes
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300
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500
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16-17P10-1105-0600-0195-961990-91
Commerce mondial(2)
Consommation
Production
Stocks(1)
2000* 2010* 2015 2016P
million de tonnesMonde 582 678,5 733,8 742,4 UE à 28 … 129,5 152,1 134,8 dont UE 15 98 96,1 107,7 89,5 dont France 35 35,2 40,9 27,6 Allemagne 22 23,8 26,5 24,5 Chine 100 115,9 130,2 128,6 CEI 63 85,3 102,0 109,6 dont Russie 34 53,1 61,8 69,5 Ukraine 10 20,0 26,5 25,6 Inde 76 82,8 86,5 93,5 Alena 88 87,1 87,1 97,5 dont États-Unis 61 58,3 55,8 63,2 Canada 27 25,1 27,6 30,5
* Moyenne triennale centrée sur l'année indiquée.CEI : URSS jusqu'en 1991.Sources : FAO, Eurostat, Agreste
Les céréales couvrent en France un tiers de la superficie agricole utilisée avec 9,5 millions d’hectares. Les deux tiers de la sole céréalière sont cult ivés par seulement 26 % des exploitants. À l’inverse, 14 % des surfaces sont réparties dans 54 % des exploitations : plus de la moitié des exploitations cultivant des céréales ont une sole de céréales inférieure à 25 ha.
Le blé tendre est la principale céréale cultivée en France, avec 54 % du total des surfaces, devant l’orge (20 %) et le maïs grain (16 %). Le blé tendre est localisé dans les plaines de climat océanique du Centre, du Bassin aquitain, de l’Ouest et surtout dans celles du grand Bassin parisien. L’orge est essentiellement semée dans le quart nord-est du territoire.
Le maïs grain est cultivé majoritairement dans le Sud-Ouest. Il sert principalement à nourrir les animaux. Les rendements des céréales ont fortement augmenté durant les années 1990. Ils se stabilisent désormais. La France est le principal producteur européen de céréales. En 2016, elle concentre 21 % de la production européenne de blé tendre, devant l’Allemagne (18 %).
En maïs, la production française représente 25 % du total européen. La Roumanie, la Hongrie et l’Italie sont les autres gros producteurs de l’Union européenne. La France est aussi le deuxième producteur d’orge, derrière l’Allemagne.
Produits agroalimentaires
1192017
Structure des exploitations céréalières
0204060 0 20 40
moins de 25
25 à 50
50 à 100
100 et plus
Nombre d'exploitations SuperficieHectare
decéréales
pourcentagepourcentage
Source : Agreste – Enquête structure 2013
Rendement en blé tendre
quintal par ha
28 à 45
45 à 55
55 à 60
60 à 70
moyenne France :53,8 quintaux/ha
2016P
so
so so
so soso
Source : Agreste – Statistique agricole annuelle
Surface en blé tendre et maïs grain
Source : Agreste – Statistique agricole annuelle
2016PSurface totale France :blé tendre : 5,2 millions d'hamaïs grain : 1,5 million d'ha
20
100
200
blétendre
maïsgrain
millierd’hectares
Les trois premières productions européennes de céréales
En 2016, la production française de blé tendre a chuté de 32 % par rapport à la récolte record de 2015 et de 25 % par rapport à la moyenne 2011-2015. Elle atteint 27,9 millions de tonnes. Le rendement est le plus faible depuis plus de 30 ans à 53,8 q/ha. Lors des périodes critiques de la floraison et du remplissage des grains, le manque de chaleur et de luminosité, ainsi que l’excès d’humidité ont fortement pénalisé le rendement. Dans l’Union européenne, la production diminue en 2016 de 11 % par rapport à 2015. La France demeure le premier producteur avec 21 % du total de la production devant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Pour la campagne de commercialisation 2016-2017, 70 % de la récolte française est destinée au marché intérieur : alimentation animale, consommation humaine et usages industriels. Depuis quelques années, cette proportion oscillait autour de 50 %. La faible récolte a entraîné une baisse des exportations lors de la campagne 2016-2017. Elles chuteraient de 46 %. Elles se répartiraient de manière équilibrée entre l’Union européenne et les pays tiers. La production d’alcool utiliserait 1,6 million de tonnes de blé tendre. Cette production d’alcool a augmenté au milieu des années 2000, avec l’essor des agrocarburants. Depuis 2011-2012, cet usage a tendance à se stabiliser.
Exportations(2) 18 873 20 375 20 892 11 215dont vers UE à 28 6 869 7 869 5 735 UE à 15 11 164 6 781 7 833
Campagne : 1er juillet - 30 juin. (1) Et variation du stock à la ferme. (2) Y compris farine en équivalent-grain.Champ : France y compris Dom à partir de 1996-1997.Sources : Agreste, FranceAgriMer
En 2016, la production française de maïs récolté en grains (y compris pour semences) atteint 12,1 millions de tonnes. Elle recule de 12 % par rapport à 2015 et de 23 % par rapport à la moyenne 2011-2015. La sécheresse estivale a diminué le rendement comme en 2015. Il atteint 81,6 q/ha en 2016, en baisse de 2,6 % par rapport à 2015 et de 10 % par rapport à la moyenne 2011-2015. Les surfaces diminuent de 10 % sur un an et de 14 % par rapport à la moyenne 2011-2015. La product ion de l ’Union européenne augmente de 2,7 % sur un an, les pays de l’est ayant moins souffert de sécheresse que l’an dernier. La France demeure en 2016 le premier producteur européen, avec 20 % du total, devant la Roumanie et la Hongrie. Ces trois pays concentrent la moitié de la production de l’Union européenne.
La Nouvelle-Aquitaine est la première région française productrice de maïs avec un tiers de la récolte nationale. La moitié de la production française est exportée, principalement vers l’Union européenne. Sur le marché intérieur français, les trois quarts du maïs consommés sont destinés à l’alimentation animale. Le stock de fin de campagne reculerait fortement à 2 millions de tonnes (campagne s’achevant au 30 ju in) , pour la deuxième année consécutive, conséquence de la faible récolte.
Exportations(2) 9 261 7 170 7 714 6 300dont vers UE à 28 … 5 734 5 925 4 839 UE à 15 9 006 … … …
Campagne 1er juillet - 30 juin. (1) Et variation du stock à la ferme. (2) Y compris produits de l’amidonnerie et de la semoulerie en équivalent-grain.Champ : France y compris Dom à partir de 1996-1997.Sources : Agreste, FranceAgriMer
En 2016, la récolte française d’orge diminue de 21 % sur un an à 10,3 millions de tonnes. Elle est 7 % plus faible que la moyenne 2011-2015. La part de l’orge d’hiver a augmenté en 2016. Le rendement moyen de l’orge diminue de 17 q/ha sur un an et de 10,7 q/ha par rapport à la moyenne 2011-2015. En 2016, le rendement a diminué, conséquence des intempéries, notamment de par la présence importante de la jaunisse nanisante de l’orge. Entre 1980 et la fin des années 1990, le rendement de l’orge avait fortement augmenté. À partir des années 2000, le niveau moyen se stabilise mais peut fluctuer d’une année sur l’autre de manière importante en fonction des variations climatiques. En 2016, l’orge d’hiver représente 80 % de la production, niveau élevé par rapport aux années précédentes.
La récolte dans l’Union européenne diminue de 4 % entre 2015 et 2016 compte tenu de la faible récolte française. En revanche, la récolte a augmenté de 39 % en Espagne après deux années de sécheresse. En 2016, la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni totalisent 62 % de la production européenne. En France, la récolte est majoritairement exportée (65 %). Lors de la campagne 2016-2017, les exportations reculeraient fortement sous l’effet de la baisse de la récolte. Sur le marché intérieur, l’orge est principalement destinée à l’alimentation animale.
En 2016, le volume de blé tendre mis en œuvre par la meunerie et l’amidonnerie se contracte pour la quatrième année consécutive, passant pour la première fois depuis 2006 sous la barre des 8 millions de tonnes. En lien avec cette baisse, la production de farine de blé tendre recule de nouveau et s’élève à 4,1 millions de tonnes. Les ventes de farine en volume se replient également, en raison exclusivement du recul des ventes à destination de l’étranger. Après deux années de baisse, les livraisons vers la boulangerie, principal débouché des farines de blé tendre sur le marché français, ont progressé en 2016, tout comme celles vers l’amidonnerie. À l’inverse, les livraisons vers les industries alimentaires reculent après une brève stabilisation en 2015, tandis que le marché des farines en sachet progresse après deux années de fort repli.
Les échanges de farine diminuent en 2016. Les exportations se réduisent (- 8 %), aussi bien vers l’Afrique (- 10,9 %), principal marché extérieur des meuniers français, que vers l’Union européenne (- 7,7 %). Les ventes ont notamment fortement reculé en direction du Tchad, de l’Angola, premier client de la France, et de l’Espagne. Les importations reculent quant à elles de 6,4 %, principalement depuis l’Allemagne.
Produits agroalimentaires
1232017
Activité de la meunerie et de l’amidonnerie
millier de tonnes
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
201614121008062004
Grains mis en œuvre
Production de farine
Livraisons totales de farine
Sources : Association nationale de la meunerie française (ANMF), FranceAgrimer, Douanes
2004 2010 2015 2016
millier de tonnes
Grains mis en œuvre … 8 661 8 133 7 768
pour la meunerie 5 598 5 575 5 336 5 307
pour l'amidonnerie … 3 086 2 797 2 461
Production de farine 4 346 4 370 4 169 4 117
dont pour l'amidonnerie 3,0 0,4 3,5 20,9
Importation de farine 151 183 298 279
Livraisons de farine 4 663 4 831 4 454 4 424
pour le marché intérieur 4 011 4 225 4 081 4 080
pour l'exportation 653 606 373 343
Destination des farines de blé tendre sur le marché intérieur2004 2010 2015 2016
La product ion d’amidons et de ses produits dérivés diminue en 2016 pour la deuxième année consécutive. Comme en 2015, les quantités exportées (3 millions de tonnes) restent largement supérieures aux importations (0,9 million de tonnes).
Concentrée pour moitié dans l’Aube, la production de malt d’orge de brasserie est stable en 2016. Elle est essentiellement destinée à l’exportation, notamment vers la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne.
La production commercialisée de pain industriel augmente fortement en 2016. Les tonnages commercialisés de pâtes alimentaires baissent pour la deuxième année consécutive. Les 254 000 tonnes ne suffisent pas à couvrir la demande des consommateurs français. Les achats de pâtes conclus par la France restent importants (314 300 tonnes en 2016). Les quantités commercialisées de couscous croissent et atteignent un record (145 000 tonnes en 2016). Les tonnages exportés (34 800 tonnes en 2016) demeurent supérieurs aux quantités importées (31 400 tonnes).
En 2016, la fabrication de biscuits, biscottes et pâtisserie de conservation diminue. Les exportations (1,5 million de tonnes) restent largement supérieures aux importations (1,1 million de tonnes).
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Produits agroalimentaires
124 2017
Production de produits amylacésmillier de tonnes
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
201610052000951990
Malto-dextrine et glucose
Amidons et fécules
Sources : Agreste, Usipa
Production de produits divers issus du travail des grains
Oléagineux et protéagineuxproduction mondiale et prix
Le soja est la graine oléagineuse la plus cultivée dans le monde (329 Mt). Les plus grands producteurs sont les États-Unis, le Brésil et l’Argentine. La Chine importe un quart de la production mondiale. Le soja est principalement destiné à l’alimentation animale sous forme de farine et de tourteaux.
Dans l’Union européenne, comme en France, le colza est l’oléagineux le plus produit, devant le tournesol. L’UE a produit 29 % de la récolte mondiale en 2016. L’Allemagne, la France, la Pologne et le Royaume-Uni sont les principaux producteurs européens. En 2016, la France a produit 4,7 Mt de colza sur les 6,3 Mt de graines oléagineuses. La part du colza se renforce. Elle était de 43 % en 1990, de 63 % en 2000 et de 75 % en 2016.
L e s c o u r s f r a n ç a i s d e s g r a i n e s oléagineuses sont liés aux cours mondiaux du soja et de l’huile de palme, ainsi qu’à l’équilibre entre offre et demande de chaque espèce. La demande chinoise en soja et la hausse du pétrole ont soutenu les cours de septembre 2016 à janvier 2017. Puis, les cours ont baissé, conséquence d’une estimation de récolte de soja en hausse. Les cours du colza ont crû fin 2016 comme ceux du soja. Ils ont ensuite diminué ; avec des faibles stocks mondiaux, cette baisse a été moindre que celle des cours du soja. La baisse s’est accentuée en mai et juin 2017, notamment du fait de la hausse de l’euro face au dollar.
Production française de graines oléagineuses et protéagineuses
Oléagineux et protéagineuxsurfaces cultivées France
La superficie française d’oléagineux s’établit à 2,3 millions d’hectares en 2016, dont deux tiers de colza. La sole de colza augmente de 3 % sur un an et de 1,9 % par rapport à la moyenne 2011-2015.
Les régions Centre-Val de Loire, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté concentrent 55 % de la sole de colza. Les surfaces de tournesol diminuent de 11 % par rapport à 2015 et de 21 % par rapport à la moyenne 2011-2015. De 1990 à 2007, la sole de tournesol baissait tendanciellement. Puis, elle s’est redressée avant de se contracter à nouveau à partir de 2013. En 2016, 75 % de la culture du tournesol est localisée en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Les surfaces de soja ne représentent que 6 % des oléagineux mais elles augmentent fortement depuis 2012. En 2016, elles croissent de 11 % sur un an et de 113 % par rapport à la moyenne 2011-2015.
La sole des protéagineux varie fortement en fonction des aides allouées ou non à ces cultures. La sole de protéagineux progresse de 9 % en 2016 après des augmentations sensibles de la sole en 2014 et 2015 à la suite de la mise en place du plan « protéines végétales ». Elle reste toutefois inférieure à la sole de l’année 2010 qui avait été favorisée par des aides. Les surfaces consacrées aux protéagineux sont constituées à 71 % de pois protéagineux et à 27 % de féveroles. La part des féveroles baisse.
La product ion f rançaise de graines o léag ineuses a t te in t 6 ,3 mi l l ions de tonnes (Mt) en 2016. Le colza est le principal oléagineux cultivé en France avec 4,7 Mt suivi du tournesol avec 1,2 Mt. Sur le marché intérieur, l’industrie de la trituration utiliserait 72 % des ressources françaises lors de la campagne 2016-2017. L’activité de trituration a nettement augmenté par rapport au début des années 2000, accompagnant le développement de la filière biodiesel. La majeure partie du soja utilisée en France provient des importations, la France en produisant peu. En 2016-2017, les importations de tournesol dépassent les exportations pour la première fois depuis 2011-2012. Pour le colza, les exportations et les importations sont équivalentes. Les exportat ions de graines oléagineuses sont principalement destinées au marché européen.
La production française de tourteaux atteint 3,75 Mt en 2015-2016. Elle augmenterait de 1 % sur un an. La production de tourteaux de soja augmenterait de 29 % compensant une baisse de 14 % des tourteaux de tournesol. Les importations représentent 55 % des ressources en tourteaux en 2015-2016. Elles sont surtout composées de tourteaux de soja en provenance d’Amérique. Les exportations françaises de tourteaux sont faibles. Elles sont principalement composées de tourteaux de colza.
Produits agroalimentaires
1272017
Bilan français des graines de colza, tournesol et soja
La p roduc t i on de ma t iè res r i ches en pro té ines issues d ’o léag ineux e t de protéagineux atteint 1,5 mil l ion de tonnes (Mt) pour la campagne 2015-2016. Malgré la progression des tourteaux de colza à la suite du développement de la production de biodiesel, la production globale demeure déficitaire de 1,7 Mt par rapport aux utilisations. La production française de protéines végétales, constituée de tourteaux de colza et tournesol, pois protéagineux et fourrages déshydratés, ne couvre que 47 % de la demande nationale en 2015-2016. Celle-ci est principalement liée à l’alimentation animale. Le complément est majoritairement assuré par l’importation de tourteaux de soja américains.
Depuis 2000, l’activité de trituration a doublé, portée par le développement de la valorisation des huiles sous forme de diester, même si elle baisse légèrement en 2016 (- 2,1 %). En ce qui concerne les huiles, la situation est contrastée. En effet, si la production d’huiles brutes diminue, celle des huiles raffinées augmente dans les mêmes proportions (+ 4,5 %). Cette forte progression est avant tout due à la forte production des huiles de tournesol.
10
Produits agroalimentaires
128 2017
Bilan français des matières riches en protéines issues d’oléagineux
et de protéagineuxmillier de tonnes de protéines
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
15-16P10-1105-062000-0195-961989-90
Production
Consommation
Source : Terres Univia (oléagineux et protéagineux)
Bilan français des huiles végétales brutes
millier de tonnes d'huile brute
400
800
1 200
1 600
2 000
2 400
2 800
3 200
3 600
201510052000951993
Utilisation intérieure
Production
Exportations
Importations
Source : Agreste - Bilans d’approvisionnement
(1) Y compris les huiles à destination du non alimentaire à partir de 2007.Champ : production des entreprises adhérentes aux Huileries et margarineries de France.Sources : Agreste, Huileries et margarineries de France