BOBINE POUR ÉLECTROAIMANTS Patente n° 512.340, Janvier 1894. Pour tous ceux que cela peut concerner: Que l'on sache que moi, Nikola Tesla, un citoyen des États-Unis, résidant à New York, dans le comté et l'état de New York, ai inventé certaines améliorations nouvelles et utiles dans les bobines d’électroaimants et d'autres appareils, dont voici les spécificités, références étant faites aux dessins annexés et en faisant partie. Dans un appareil électrique ou un système dans lequel des courants alternatifs sont employés, l'auto-induction des bobines ou des conducteurs peut, et en fait dans de nombreux cas, faire fonctionner le système désavantageusement en donnant naissance à des courants faux qui réduisent souvent ce qui est connu sous le nom de l'efficacité commerciale de l'appareil, ou de le faire fonctionner de manière préjudiciable à d'autres égards. Les effets de l'auto-induction, ci-dessus mentionnés, sont connus pour être neutralisés en proportionnant à un degré adéquat, la capacité du circuit avec l'auto- induction et la fréquence des courants. Ceci a été accompli jusqu'ici par l'utilisation de condensateurs construits et utilisés comme instruments distincts. Ma présente invention a pour objet d'éviter l'emploi de condensateurs qui sont coûteux, encombrants et difficiles à maintenir en parfait état, et donc de construire les bobines elles- mêmes, de façon à accomplir le même but final. Je voudrais ici préciser que par le terme bobines, je désire inclure de manière générale les hélices, les solénoïdes, ou en fait, tout conducteur dont les différentes parties, de par les exigences de son application ou de son utilisation, sont mises en relation avec d'autres au point d'en augmenter l’auto-induction. J'ai constaté que dans chaque bobine, il existe une certaine relation entre son auto- induction et sa capacité ce qui permet à un courant de fréquence et de potentiel donné, de passer à travers elle sans autre opposition que celle de la résistance ohmique, ou en d'autres termes, comme si elle ne possédait pas d'auto-induction. Cela est dû aux relations mutuelles existant entre le caractère spécial du courant, et la self-induction et la capacité de la bobine, cette dernière valeur étant justement capable de neutraliser l'auto-induction pour cette fréquence donnée. Il est bien connu que plus grande sera la fréquence du courant ou la différence de potentiel, plus petite sera la capacité requise pour contrer l’auto-induction, du fait dans une bobine, si petite soit la capacité, elle peut être suffisante pour le but recherché si les conditions appropriées à d'autres égards sont assurées. Dans les bobines ordinaires, la différence de potentiel entre les tours adjacents ou spires est très faible, c’est pour cela qu'elles sont dans un sens des condensateurs, elles possèdent une très faible capacité et les relations entre les deux valeurs, auto-induction et capacité, ne sont pas, sous des conditions ordinaires, satisfaisantes aux exigences ici envisagées parce que la capacité relativement à l'auto-induction est très faible. Afin d'atteindre mon but et d'augmenter convenablement la capacité d'une bobine donnée, je l’enroule de telle manière à assurer une plus grande différence de potentiel entre ses spires adjacentes ou circonvolutions, et puisque l'énergie stockée dans la bobine, considérant cette dernière comme un condensateur, est proportionnelle au carré de la différence de potentiel entre ses circonvolutions adjacentes, il est évident que je puisse de cette manière, par une disposition appropriée de ces circonvolutions, assurer une capacité beaucoup plus grande par une augmentation de différence de potentiel entre les spires. J'ai illustré schématiquement dans les dessins, la nature générale du plan que j'adopte pour la réalisation de cette invention. 1