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L’HEBDO DU BASKETBALL JEUDI 26 AOÛT 2010 - N° 514 BasketNews n°514 - jeudi 26 août 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 FONCEZ ! www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@l@e@a; M 03252 - 514 - F: 3,00 E SPÉCIAL MONDIAL ... SPÉCIAL MONDIAL ... SPÉCIAL MONDIAL ... SPÉCIAL MONDIAL ... SPÉCIAL MONDIAL PAGE 04 BLEUS AU MONDIAL, DÉBUTS SAMEDI Déserteurs, blessés, faiblesses… Désormais, tout ça n’existe plus, c’est du passé. On remet les compteurs à zéro. Samedi, les Bleus, qui entament leur Mondial contre le monstre espagnol, ont l’occasion d’écrire leur propre histoire. Ils ont du talent, ils n’ont rien à perdre, alors qu’ils partent à l’abordage ! Pour n’avoir ni regret ni remord. Qui sait ? PAGE 07 LA FRANCE DANS LE GROUPE D LA DEUXIÈME PLACE, C’EST RÉALISTE PAGE 08 DÉSERTION, HIÉRARCHIE QUEL NIVEAU POUR LE MONDIAL ? PAGE 11 FEUILLETON DE L’ÉTÉ 2006 : SIGNÉ FIBA ! PAGE 14 ORLÉANS « L’AFFAIRE » MARSHALL PAGE 15 CHOLET LE CHAMPION EN ORDRE DE MARCHE Jean-François Mollière
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BasketNews-514

Mar 28, 2016

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L'hebdo du basket
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Page 1: BasketNews-514

l’hebdo du basketball

JeudI 26 août 2010 - N° 514

basketNews n°514 - jeudi 26 août 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

FoNCeZ !www.basketnews.net

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@l@e@a;M 03252 - 514 - F: 3,00 E

SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL

PaGe 04

BLEUS AU MONDIAL, dÉbuts saMedIDéserteurs, blessés, faiblesses… Désormais,

tout ça n’existe plus, c’est du passé. On remet les

compteurs à zéro. Samedi, les Bleus, qui entament

leur Mondial contre le monstre espagnol, ont

l’occasion d’écrire leur propre histoire. Ils ont du

talent, ils n’ont rien à perdre, alors qu’ils partent

à l’abordage ! Pour n’avoir ni regret ni remord. Qui

sait ?

PaGe 07

LA FRANCE DANS LE GROUPE Dla deuXIÈMe PlaCe, C’est RÉalIstePaGe 08DÉSERTION, HIÉRARCHIE

Quel NIVeau PouR le MoNdIal ?PaGe 11FEUILLETON DE L’ÉTÉ

2006 : sIGNÉ FIba !

PaGe 14ORLÉANS

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Page 2: BasketNews-514

02 médias

PRisEs dE POsiTiON

LE sONdaGE dE La sEmaiNE

OUiPar Laurent saLLaRd

NONPar Pascal LEGENdRE

L orsqu’on a appris que la Fédération Française et USA Basketball, sous l’égide de Nike, en-visageaient d’organiser un match États-Unis/

France au Madison Square Garden afin de préparer le championnat du monde, a-t-on entendu quelqu’un prétendre que c’était une mauvaise idée ? Non. L’affiche était alléchante et prometteuse. Bien qu’il existait déjà des doutes sur sa présence en équipe de France, Tony Parker assurait vouloir disputer le Mondial. Mickaël Piétrus devait effectuer son retour chez les Bleus, qui espéraient pouvoir compter sur la présence de Joakim Noah. Vincent Collet rêvait alors de disposer sur le papier de la meilleure équipe de France de l’histoire, capable de battre sur ses terres le Team USA. Si celui-ci devait déjà à l’époque s’attendre à être privé de LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony, il pouvait encore compter notamment sur Kobe Bryant. Comment rêver meilleu-re promotion pour le basket français ? Qui aurait pris le risque de se passer d’un tel événement ? Quitte à se rendre en Amérique du Nord, le Canada semblait alors être un bon sparring-partner, solide mais large-ment à la portée de Bleus surarmés.Difficile alors d’imaginer que tout s’en irait à vau-l’eau. Que Tony Parker jugerait dans son intérêt de ne pas rejoindre les Bleus. Que Ronny Turiaf lui emboiterait le pas. Que Mike Piétrus passerait sur le billard. Que Joakim Noah laisserait planer le doute sur sa participation jusqu’à ce que Vincent Collet lui-même décide de ne plus l’attendre. Qu’Antoine Diot se blesserait, tout comme Rodrigue Beaubois. Dès lors, cette expédition américaine avait effectivement tout de la fausse bonne idée. Les Bleus ont été la victime à deux reprises d’un Team Canada capable du meilleur (vainqueur de la Serbie) comme du pire (défaite 49-123 contre la Grèce). Puis ils ont concédé une troisième défaite contre un Team USA encore en rodage, mais qui leur était déjà largement supérieur. Mais si la France bat le Canada en Turquie, et en revient avec une bonne performance, cette tournée américaine ne sera plus qu’un mauvais souvenir sans conséquence.

N ’évoquons pas le forfait sur blessure de Rodrigue Beaubois, c’est un impondé-rable. La longue et vaine attente pour

savoir si Joakim Noah serait disponible pour un été en Bleu a été davantage préjudiciable dans la préparation car les stratégies s’accommodent mal des mirages. Tout aussi problématique, afin de se mettre au diapason des desideratas de certains NBAers, le staff de l’équipe nationale a programmé une reprise très tardive. Même Team USA a repris le collier avant les Bleus.Avec le recul, dans le contenu, c’est la tournée en Amérique du Nord qui fait tache. Cela paraissait être une aubaine d’être reçu par les Américains au Madison Square Garden de New York. Passons sur le fait que finalement ceux de l’équipe olym-pique de Pékin étaient tous aux abonnés absents, et aussi que lorsque ceci fut organisé, on pensait que Parker, Turiaf et Noah ne seraient pas aux abords du terrain en jeans et capuches mais à l’intérieur en shorts et maillots. L’impact médiatique n’a pas été celui escompté et la France a pris une tôle. C’est surtout que les Bleus ont fait quelques compromis pour jouer ce match de prestige : un voyage express, un décalage horaire de six heures, des levers parfois matinaux (4h30 le samedi pour quitter Toronto et rejoindre New York afin de faire une exhibition au Rucker Park).Dans ce contexte nord-américain, ils n’auront pas trouvé beaucoup de repères car le jeu et l’arbitrage y sont sensiblement différents de ce qui les attend au championnat du monde. Au bout du compte, on observera que la France en prépa n’aura joué que 6 nations, dont 2 africaines – et ce n’est pas leur faire injure que d’écrire qu’elles n’appartiennent pas au top niveau mondial – et surtout aucune européenne. Pénalisant pour des big men comme Mahinmi et Ajinça continuellement à la recherche du temps perdu.

Le programme de préparation des Bleus était-il adapté ?

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Huitième de finale

élimination au premier tour

Quart de finale Une médaille Le titre

Quel sera le résultat des Bleus au mondial ?

Page 3: BasketNews-514

édito 03

60

Groupe A

Kayseri

Kadir Has Arena (7.200 places)

Allemagne Australie

Angola Jordanie

Argentine Serbie

Samedi 28 août

A/1 Australie – Jordanie 15h30

A/2 Angola – Serbie 18h00

A/3 Allemagne – Argentine 20h30

Dimanche 29 août

A/4 Jordanie – Angola 15h30

A/5 Serbie – Allemagne 18h00

A/6 Argentine – Australie 20h30

Lundi 30 août

A/7 Jordanie – Serbie 15h30

A/8 Australie – Allemagne 18h00

A/9 Angola – Argentine 20h30

Mercredi 1 septembre

A/10 Serbie – Australie 15h30

A/11 Allemagne – Angola 18h00

A/12 Argentine – Jordanie 20h30

Jeudi 2 septembre

A/13 Angola – Australie 15h30

A/14 Argentine – Serbie 18h00

A/15 Jordanie – Allemagne 20h30

Groupe B

Istanbul

Abdi Ipekci Spor Salonu (12.500 places)

Brésil Ira

n

Croatie Slovénie

États-Unis Tunisie

Samedi 28 août

B/1 Tunisie – Slovénie 15h30

B/2 États-Unis – Croatie 18h00

B/3 Iran – Brésil 20h30

Dimanche 29 août

B/4 Slovénie – États-Unis 15h30

B/5 Croatie – Iran 18h00

B/6 Brésil – Tunisie 20h30

Lundi 30 août

B/7 Slovénie – Croatie 15h30

B/8 Tunisie – Iran 18h00

B/9 États-Unis – Brésil 20h30

Mercredi 1 septembre

B/10 Croatie – Tunisie 15h30

B/11 Iran – États-Unis 18h00

B/12 Brésil – Slovénie 20h30

Jeudi 2 septembre

B/13 États-Unis – Tunisie 15h30

B/14 Slovénie – Iran 18h00

B/15 Brésil – Croatie 20h30

Groupe C

Ankara

Ankara Arena (11.000 places)

Chine Porto Rico

Côte d'Ivoire Russie

Grèce Turquie

Samedi 28 août

C/1 Grèce – Chine 15h00

C/2 Russie – Porto Rico 17h30

C/3 Côte d’Ivoire – Turquie 20h00

Dimanche 29 août

C/4 Chine – Côte d’Ivoire 15h00

C/5 Porto Rico – Grèce 17h30

C/6 Turquie – Russie 20h00

Mardi 31 août

C/7 Russie – Côte d’Ivoire 15h00

C/8 Porto Rico – Chine 17h30

C/9 Grèce – Turquie 20h00

Mercredi 1 septembre

C/10 Chine – Russie 15h00

C/11 Côte d’Ivoire – Grèce 17h30

C/12 Turquie – Porto Rico 20h00

Jeudi 2 septembre

C/13 Porto Rico – Côte d’Ivoire 15h00

C/14 Grèce – Russie 17h30

C/15 Turquie – Chine 20h00

Groupe D

IzmirHalkapinar Spor Salonu (10.000 places)

Canada Liban

France Lituanie

Espagne N

-Zélande

Samedi 28 août

D/1 Nouvelle-Zélande – Lituanie 15h00

D/2 Canada – Liban 17h30

D/3 France – Espagne 20h00

Dimanche 29 août

D/4 Lituanie – Canada 15h00

D/5 Liban – France 17h30

D/6 Espagne – Nouvelle-Zélande 20h00

Mardi 31 août

D/7 Nouvelle-Zélande – Liban 15h00

D/8 France – Canada 17h30

D/9 Espagne – Lituanie 20h00

Mercredi 1 septembre

D/10 Canada – Nouvelle-Zélande 15h00

D/11 Liban – Espagne 17h30

D/12 Lituanie – France 20h00

Jeudi 2 septembre

D/13 Espagne – Canada 15h00

D/14 Liban – Lituanie 17h30

D/15 Nouvelle-Zélande – France 20h00

TOUR PRÉLIMINAIRE

Les quatre premiers de chaque groupe sont qualifi és pour les huitièmes de fi nale

CHAMPIONNAT DU MONDE

LE MODE D’EMPLOI

Durant le Championnat du monde,

Sport+ diffusera jusqu’à trois matches

par jour. les rencontres de l’équipe de

France seront retransmises en direct

sur Canal+ Sport, et seulement en

différé sur Sport+.

SUR VOS ÉCRANS

Le tandem David Cozette-Jacques Monclar sera

au rendez-vous sur les chaînes du groupe Canal

durant tout le Mondial 2010.

Qui succédera à l'Espagne de Pau Gasol ?

61

PHASE FINALE

Istanbul

Sinan Erden Dom (22.500 places)

Huitièmes de finale

Samedi 4 septembre

A/61 Équipe (A/1) – Équipe (B/4) -

A/62 Équipe (D/2) – Équipe (C/3) -

Dimanche 5 septembre

A/63 Équipe (C/1) – Équipe (D/4) -

A/64 Équipe (B/2) – Équipe (A/3) -

Lundi 6 septembre

A/65 Équipe (B/1) – Équipe (A/4) -

A/66 Équipe (C/2) – Équipe (D/3) -

Mardi 7 septembre

A/67 Équipe (D/1) – Équipe (C/4) -

A/68 Équipe (A/2) – Équipe (B/3) -

Quarts de finale

Mercredi 8 septembre

A/69 Vainqueur (A/61) – Vainqueur (A/62) -

A/70 Vainqueur (A/63) – Vainqueur (A/64) -

Jeudi 9 septembre

A/71 Vainqueur (A/65) – Vainqueur (A/66) -

A/72 Vainqueur (A/67) – Vainqueur (A/68) -

Classement 5 à 8

Vendredi 10 septembre

A/73 Perdant (A/69) – Perdant (A/70) -

A/74 Perdant (A/71) – Perdant (A/72) -

Demi-finales

Samedi 11septembre

A/76 Vainqueur (A/69) – Vainqueur (A/70) -

A/77 Vainqueur (A/71) – Vainqueur (A/72) -

Match 7e place

Samedi 11 septembre

A/75 Perdant (A/73) – Perdant (A/74) -

Match 5e place

Dimanche 12 septembre

A/78 Vainqueur (A/73) – Vainqueur (A/74) -

Match 3e place

Dimanche 12 septembre

A/79 Perdant (A/76) – Perdant (A/77) -

FinaleDimanche 12 septembre

A/80 Vainqueur (A/76) – Vainqueur (A/77) -

L'équipe de France de Nando De Colo (au shoot) et de Ian Mahinmi débute le Mondial le samedi 28 août

à 20h00, à Izmir face à l'Espagne tenante du titre. Chaud d'entrée !

D epuis des décennies, et plus encore depuis 1999, année de son entrée dans le club des « nations qui comptent », celles

qui inspirent le respect été après été (*), l’Équipe de France a pris l’habitude très française d’écrire une histoire paroxystique de victoires inattendues, de grandes espérances et de frustrations à la mesure des espoirs. Des lignes brisées, qui foncent vers le haut ou se précipitent vers le bas. Même, paradoxe, quand l’équipe est atone, fade et terne, et son destin prévisible, comme en Castille il y a trois ans.Sydney 2000, Novi Sad 2005… La délectation. Bercy 1999, Stockholm 2003, Madrid 2007… L’amertume. Les Bleus sont parfois un plaisir d’hédoniste, souvent un bonheur de masochiste. Cela a peut-être à voir avec la vision que nous, observateurs et fans, en avons. Sans doute, même. Mais c’est aussi, quelque part, un fait, une marque de fabrique.Il est pourtant une EdF qui a échappé à ce maelstrom informe de sentiments et prestations inachevées ou inespérées. Pas celle de 2009, la première de Vincent Collet, par bien des aspects admirables avec ses huit victoires en neuf matches à l’Euro mais dont on ne saura jamais ce qu’elle avait vraiment en elle tant elle n’a pas existé, mentalement parlant, contre l’Espagne en quart de finale. Non, on songe à celle de 2006, celle du Mondial japonais.Comme sa petite sœur de 2010, elle devait poursui-vre un cycle entamé avec brio par un nouveau sélectionneur. Claude Bergeaud avait régénéré l’institution, qualifiant les Bleus pour l’Euro 2005 d’où ils étaient revenus médaille au cou. Comme celle de 2010, elle avait dû renoncer à s’arti-culer autour de Tony Parker, quoique, dans ce cas, la chose avait été accidentelle puisque le meneur des Spurs s’était brisé un index lors du dernier match amical, en Chine, trop tard pour improviser une solution de replis crédible. Elle avait donc dû faire, à la baguette, avec Aymeric Jeanneau, appuyé par un « faux meneur » (Joseph Gomis) et

Yannick Bokolo. Rien de très « impactant » pour l’adversaire, comme on dit de nos jours. Comme celle de 2010, elle avait replâtré son jeu intérieur, entre le retour hésitant d’un Ronny Turiaf opéré du cœur un an auparavant et tout frais rookie des La-kers, et l’incurie de Johan Pétro, préféré au dernier moment à Cyril Julian.

Une équipe simpleComme ceux de 2010, les Bleus de 2006, qui avaient entamé leur campagne de préparation par un large succès sur la Suisse (+28) et l’avaient conclue par une victoire sur le Brésil (+12), avaient parfois tourné en rond en attaque, en l’absence de Parker. Avec 68,4 points marqués à 39,6%, le soleil ne s’était pas souvent levé à Sendai puis Saitama. Quatre fois seulement l’Équipe de France avait atteint les 70 points. Son shoot extérieur avait fait pitié. Mike Piétrus – méconnaissable et bougon –, Laurent Foirest, Jo Gomis et Yannick Bokolo avaient cumulé un horrible 18/85 à trois-points, laissant l’essentiel du scoring à Boris Diaw, intro-nisé patron (11,8 points, 6,0 rebonds et 2,4 passes) et auteur de la meilleure performance des Bleus avec « seulement » 20 points (contre la Serbie), Flo-rent Piétrus (c’est dire !) et Mickaël Gelabale. Cette équipe n’avait su, n’avait pu courir et « faire hennir les chevaux du plaisir », comme le disait le très regretté Bashung, ni encore installer un semblant d’assise offensive sous les cercles. Cette équipe avait parfois manqué de rigueur, de discipline, mot cher à Claude Bergeaud alors – et à juste titre.

Ces Bleus, dont il ne reste aujourd’hui que trois rescapés (Boris, Florent et Yannick), avaient même trouvé le moyen de perdre contre le Liban.Et pourtant, ils avaient été très en phase avec eux-mêmes, avec leur potentiel. Car malgré tout, l’indiscipline, la stérilité, le manque de réserve, le bricolage sur plusieurs postes, ils avaient été aussi

loin qu’ils le pouvaient. Au bout d’eux-mêmes. Sans se fixer de limite. Sans se poser, en tant qu’équipe, de questions superflues. À cet égard, ils avaient fait honneur à la tunique. Sans grande joie ni profonde déception. Sans regret. Ils avaient perdu contre l’Argentine en ouverture, défaite ho-norable (70-80) concédée à une équipe supérieure, championne olympique en titre, en route vers la quatrième place du Mondial. La défaite contre le Liban n’avait eu aucun effet comptable ni psycho-logique (ou alors positif) puisque, dès le lendemain,

les Bleus avaient validé la deuxième place de la poule, le meilleur siège disponible. En-suite, après être passés par-dessus l’Angola en huitième de finale, ils avaient butté sur le mur grec en quart (56-73), qu’ils n’avaient

de toutes façons pas les outils pour démolir. Puis ils avaient porté le drapeau jusqu’au bout en rem-portant leurs deux matches de classement, dans le money-time contre l’Allemagne puis plus aisément contre la Turquie, se classant cinquième, et au passage troisième nation européenne comme un an auparavant à Belgrade.

Cette équipe de 2006 n’avait rien pour faire rêver. D’ailleurs, elle n’a pas fait rêver. Mais elle a été réaliste. Elle s’est regroupée autour de valeurs simples, au premier chef desquelles la défense, la meilleure du monde alors (65,9 points encaissés à 37,3% !), et quelque chose qui avait un peu à voir avec l’insouciance. Au fond, pour reprendre un mot usé jusqu’à la corde, elle n’avait pas de « pression », en tout cas pas plus que celle qu’elle s’était mise elle-même et qui paraissait finement dosée. Juste assez, juste assez peu. Une équipe ordinaire, en vérité. De cette simplicité rassurante des « gens simples ».Rien n’empêche les Bleus de 2010 de croire à mieux, de croire à plus. C’est leur vie, c’est leur choix, c’est leur histoire, c’est leur contrat per-sonnel. Ils nous en feront la surprise – agréable ou non. Mais s’ils se cherchent un modèle, on leur conseille celui de 2006….(*) Depuis l’Euro 1999, les Bleus ont systémati-quement atteint a minima les quarts de finale de toutes les compétitions qu’ils ont disputées. ■

CoMME À SENdAi Et SAitAMA…Par Fabien FRiCoNNEt

Directeur De la publication : Pierre-Olivier MATIGOT ([email protected])Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])RédACtioN dE PARiS3 rue de l’Atlas, 75019 Paris (siège social)- Fax : 01-40-03-96-76JoURNALiStES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT et Laurent SALLARD.

RédACtioN AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco).CoRRESPoNdANtS À L’étRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie).oNt CoLLABoRé À CE NUMERoYann CASSEVILLE et Vincent BONNAY Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-07-33)RéALiSAtioN GRAPHiQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS ([email protected]). MaquettiSte : Émilie CAILLAUD-HOUËL

ABONNEMENT : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Tomar presse – Service abonnements B.P. 25244 - 72005 LE MANS CEDEX 1PUBLiCité Et MARKEtiNGLoïc BOQUIEN (01-73-73-06-40, [email protected])Franck LEVERT (06-22-98-27-91, [email protected])Laura ABDAT ([email protected])Kim TRAN ([email protected])REGiE NAtioNALEHexagone Presse, 12 rue ND des Victoires, 75002 ParisPatrick Gohet (01-42-60-36-35, [email protected])iMPRESSioN ROTO PRESSE NUMERIS - 36 Bd Schuman - 93190 LIVRY GARGAN

RéGLAGE À JUSTE TITRES (Benjamin Boutonnet)04-88-15-12-41, [email protected]ïc BOQUIEN (chez l’éditeur) (01-73-73-06-40, [email protected])coMMiSSion paritaire : 1110 K 80153. RCS : Paris B 432 886 349ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution. Basket News est édité par : Tomar Presse SARL, 3 rue de l’Atlas, 75019 Paris. Téléphone : 01-73-73-06-40. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de Basket News qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

En 2006, les Bleus avaient été très en phase avec eux-mêmes

04 YANNICK BOKOLO 70 PHOTOS : LES BLEUS À NEW YORK 74 DU CÔTÉ DE CHEZ... FLO PIÉTRUS 86 REPORTAGE AU LIBAN 90 L’ÉTÉ DES JEUNES FRANÇAIS

#23AOÛT-SEPTEMBRE 2010POSTER

MICKAËL GELABALE

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LES BLEUS DANS LES

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3:HIKNME=\UZUU^:?k@a@c@d@k;M 03247 - 23 - F: 5,00 E

LE GUIDE DU MONDIAL

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« NOUS AVONS TOUJOURS L’OBJECTIF DE FAIRE QUELQUE CHOSE DE GRAND »NICOLAS BATUM

• TOUTES LES ÉQUIPES• LE PROGRAMME• 60 ANS DE PALMARÈS EN CHIFFRES

S eulement neuvième ex-aequo à l’Euro 2009, la Lituanie doit sa participation au Mondial à l’octroi

d’une wild-card. Rien ne garantit que l’équipe balte, en quête de rachat, puisse obtenir un résultat plus convaincant cet été. Au contraire. Le roster, déjà démuni en Pologne (Jasikevicius, Kaukenas, Siskauskas), s’est un peu plus appauvri cet été avec les forfaits des jumeaux Lavrinovic et de Marijonas Petravicius. À savoir les trois intérieurs majeurs l’an passé. Le nouveau sélectionneur, Kestutis Kemzura (ex Lettonie), hérite d’un groupe affaibli dessous et dénué de meneurs de niveau mondial. La faiblesse est tellement criarde à ce poste qu’Arvydas Eitutavicius, doublure limitée de John Linehan à Cholet, faisait encore partie des 15 derniers sélectionnables avant le cut fi nal. Le titulaire probable, Mantas Kalnietis n’a pas (encore ?) prouvé qu’il avait l’étoffe d’un patron.

Kleiza esseuléLes premiers pas en sélection de Martynas Gecevicius sont très attendus. Celui que l’on surnomme au pays le nouveau Macijauskas, effi cace en Euroleague (14,2 pts) avec Lietuvos rytas, devrait s’installer directement parmi les cadres

de l’équipe. De fait, Gecevicius sera le premier danger extérieur avec Simas Jasaitis. Il sera aussi le seul représentant de la nouvelle génération – Donatas Motiejunas a été écarté – à un an de l’Euro 2011 qui se tiendra en Lituanie. Linas Kleiza sera le leader désigné des Baltes. Repositionné en ailier-fort, le poste qu’il a occupé toute la saison à Olympiakos, le meilleur marqueur de l’Euroleague est censé porter l’équipe après un Euro 2009 catastrophique (8,8 pts à 40%, 5,0 rbds). Le néo Raptor peut s’acquitter de cette tâche et permettre aux Lituaniens de s’extirper de leur poule. Mais il aura besoin de soutien pour conduire son équipe un peu plus loin. C’est bien le problème. Derrière un cinq majeur à l’allure respectable Kalnietis-Gecevicius-Jasaitis-Kleiza-Javtokas, la Lituanie manque clairement de profondeur pour viser une place dans le dernier carré mondial. C’était régulièrement sa place, son standing depuis les années 2000.

38 MAXI-BASKET • MONDIAL 2010

GROUPE D • LITUANIE EN NET RECUL

La sélectionNom

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Mantas Kalnietis1,95 1-2 24 Zalgiris Kaunas

Arvydas Eitutavicius1,88 1-2 28 Cholet (Pro A, France)

Tomas Delininkaitis1,90 1-2 28 PAOK Thessaloniki (Esake, Grèce)

Martynas Gecevicius1,93 2 22 Lietuvos Rytas Vilnius

Martynas Pocius1,96 2 24 Zalgiris Kaunas

Renaldas Seibutis1,96 2 25 Bilbao (Liga ACB, Espagne)

Mindaugas Lukauskis1,96 2-3 31 Lyon-Villeurbanne (Pro A, France)

Simas Jasaitis2,01 3 28 Galatasaray Istanbul (Turquie)

Jonas Maciulis1,98 3 25 Milano (Lega, Italie)

Linas Kleiza2,03 3-4 25 Olympiakos (Esake, Grèce)

Paulius Jankunas2,05 4 26 Khimki Moscou (Russie)

Tadas Klimavicius2,04 4 27 Zalgiris Kaunas

Robertas Javtokas2,11 5 30 Khimki Moscou (Russie)

Martynas Andriuskevicius 2,18 5 24 Alicante (Liga ACB, Espagne)

Coach : Kestutis Kemzura (40 ans)

Le Le Le saviez-vous ? saviez-vous ? saviez-vous ? À l’âge de 7 ans,

À l’âge de 7 ans, À l’âge de 7 ans, Martynas

Martynas Martynas Gecevicius

Gecevicius Gecevicius avait été recalé à

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l’entrée de la plus prestigieuse

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l’entrée de la plus prestigieuse école de basket lituanienne, la

école de basket lituanienne, la

école de basket lituanienne, la Marciulionis Basketball Academy

Marciulionis Basketball Academy

Marciulionis Basketball Academy de Vilnius. À force de travail, le

de Vilnius. À force de travail, le

de Vilnius. À force de travail, le gamin avait fi ni par l’intégrer

gamin avait fi ni par l’intégrer

gamin avait fi ni par l’intégrer quelques années plus tard. Ce

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quelques années plus tard. Ce shooteur d’élite y évoluait alors en

shooteur d’élite y évoluait alors en

shooteur d’élite y évoluait alors en tant que pivot. tant que pivot. tant que pivot.

DÉSERTÉE PAR LA PLUPART DE SES STARS, LA LITUANIE N’A GUÈRE DE CHANCE DE BRILLER EN TURQUIE. À UN AN DE

L’EURO QU’ELLE VA ORGANISER, LA DYNAMIQUE EST INQUIÉTANTE.

Par Antoine LESSARD

Linas Kleiza, leader désigné des Baltes suite à l’avalanche de forfaits.

MoNdiAL : LES 24 éQUiPES AU CRiBLEdoSSiER FRENCHiES Et NBAiNtERviEw BAtUM -PiétRUS - BoKoLoLES BLEUS À N.Y.toUtES LES CoMPétitioNS dE JEUNES dE L’étéPoStERS : GELABALE & RiCKY RUBio (ESP)

Le « Guide du Mondial 2010 »

L’analyse

L’effectif

L’anecdote

EN KioSQUE84 PAGES + PoStERS

5€

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BasketNews

Page 4: BasketNews-514

04

Les meneursALbicy bien, De coLo mieuxDernier arrivé, à la suite du forfait de Rodrigue Beaubois juste avant le premier match de préparation, Andrew Albicy, 20 ans, souriant et à l’écoute, s’est fondu dans le décor avec une facilité déconcer-tante et, même si Vincent Collet ne l’avait pas encore annoncé au moment de notre bouclage, le Parisien avait gagné sa place dans les douze pour le Mondial. Aucun apport offensif spécifique ne lui est de-mandé mais les minutes qu’il assure en rotation de Nando De Colo – et Yannick Bokolo – sont précieuses. Il commet peu d’impairs et les compense par son abat-tage défensif, notamment sa capacité à mettre la pression sur la balle. « Il nous a aidé à dérouler nos systèmes jusqu’au bout et nous a donné beaucoup de solutions », pointait Collet après la Côte d’Ivoire. Sa présence permet en outre, et c’est tout sauf neutre, de travailler à la remise en route offensive de Nando De Colo qui, libéré par séquence du fardeau de la conduite du jeu, peut ramener à la surface deux des très grandes forces de

son jeu : la spontanéité et la lecture des angles que lui laisse la défense adverse.C’était d’ailleurs l’un des chantiers des Bleus à Villeurbanne, tant les points de De Colo s’avèreront nécessaires à Izmir puis – on l’espère – à Istanbul. Nando a ajouté 10 points à ses 5 passes lors de la courte défaite contre l’Australie. « Dans cette équipe, je dois aussi avoir un rôle agressif », expliquait le meneur de Valence qui, s’il ne découvre pas le poste, ne peut logiquement pas le maîtriser avec seulement un an à la baguette derrière lui. « Bien sûr, l’option principale est que j’organise l’équipe mais il faut aussi que je me crée mes propres tirs. Ça va venir. Sur le début de la préparation, j’étais vraiment dans l’optique de faire jouer, pour qu’on mette en place notre jeu, lequel va de mieux en mieux, et là, mes tirs vont venir. C’est en fonction du col-lectif que ça ira de mieux en mieux pour moi. » Yannick Bokolo, délesté du rôle de « meneur remplaçant », peut retrouver par séquence ce rôle de dynamiteur – des

deux côtés du terrain – qui ont fait sa réputation et lui ont offert ses sélections en Bleu. Mis en réserve contre la Côte d’Ivoire, pour une légère douleur au dos,

il a marqué deux paniers en une minute contre les Boomers, dans le troisième quart-temps, lorsque les Australiens avaient durci le ton et menaçaient de prendre la poudre d’escampette.

Les arrières-ailiersGeLAbALe monte en pressionOn l’attendait. On l’a eu. Mickaël Gela-bale, MVP de la dernière finale de Pro A, joueur appliqué par excellence, naviguait jusqu’alors en retrait mais, à l’Astro-balle, dans sa nouvelle salle, il a pris de l’ampleur. Il a mis le nez à la fenêtre contre les Éléphants (4 points, 3 rebonds,

3 passes et 1 contre en 21 minutes) puis, contre l’Australie, a livré un match de fort volume (9 points, 8 rebonds et 1 passe) en 25 minutes, et a su se montrer

dans les moments critiques. « Ça a été mon meilleur match de la préparation. Je me sens mieux », confirmait-il. « Je comprends mieux les formes de jeu. Je suis bien. » Contre l’Australie, le ca-ractère polymorphe des Bleus, qui pourrait être une faiblesse, a été

une force puisque l’impeccable Nicolas Batum et Gelabale ont collecté 15 re-bonds, ce qui a contribué à la domination des Français dans ce domaine.À ces postes-là régnait aussi l’incertitude sur l’identité des (ou du) derniers coupés, décidée (hors nos délais de bouclage) par Vincent Collet après la dernière sortie, contre le Brésil. À l’Astroballe, Edwin Jackson a marqué des points. Dans les deux sens de l’expression. Ses 8 points contre la Côte d’Ivoire se sont logés dans la case « crédit » mais, au « débit », des pertes de balles et une présence défensive un ton en dessous de celle de Charles Lombahé-Kahudi et même Fabien

BLEUS. LE SAUT DANS L’INCONNU

pAs si mAL Que ÇA…On l’a bien compris, les Bleus sont condamnés à un chantier perpétuel, qui se poursuivra, grandeur nature, samedi contre l’Espagne et, plus important, dimanche contre le Liban. Mais entre le début de la préparation et les progrès constatés au tournoi de Villeurbanne – dont on ne connaissait pas le résultat du dernier match au moment de boucler ce numéro – il y avait un monde. Un petit monde mais un monde quand même. Analyse en six points.

par Fabien Friconnet

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« Je comprends mieux les formes de jeu. Je suis bien »

mickaël Gelabale

box-score22/08/09 France bat Côte d’Ivoire 74-66France Min Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Eval PtsN. Batum 26 6-13 4-7 - 5 2 2 - 3 15 16F. Causeur 8 1-1 - 2-2 2 - - - 1 5 4A. Koffi 18 2-2 - 4-6 7 - 1 1 1 14 8C. Lombahé-Kahudi 6 0-2 - 1-2 3 - - - 1 0 1F. Piétrus 22 2-6 0-1 3-3 7 1 2 2 3 12 7N. De Colo 22 1-6 0-2 1-2 2 3 - - 1 1 3B. Diaw 20 0-3 - 2-2 3 4 - - 3 3 2A. Traoré 19 6-9 - 2-2 5 1 1 - 2 16 14A. Albicy 19 1-1 - 1-1 1 1 1 - - 6 3E. Jackson 10 3-5 2-3 - 2 - - 1 3 6 8A. Ajinça 11 2-4 - - - - - 1 3 0 4M. Gelabale 21 1-4 - 2-2 3 3 - 1 2 6 4Total 200 25-56 6-13 18-22 40 15 7 6 23 84 74Côte d’Ivoire Min Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Eval PtsC. Abouo 21 2-5 1-3 - 5 1 1 - 3 6 5S. Diabaté 26 5-10 3-6 0-2 5 1 1 - 3 10 13I. Soumahoro 18 1-3 0-2 1-2 2 1 1 - - 4 3P. Amagou 34 4-8 1-2 5-9 3 3 1 - 2 11 14S. Konaté 16 3-7 1-4 2-4 2 1 - - 1 5 9H. Lamizana 21 1-6 0-1 3-4 2 - 2 1 3 1 5I. N’Diaye 3 - - - - - - - 1 -1 0B. Assié 24 3-7 0-1 3-4 3 1 1 - 1 8 9J. Kale 6 0-1 - - - - - - - -1 0E. Tape 4 0-3 - - 1 - 1 - - -1 0M. Toti 1 0-1 - - - - - - 1 -2 0M. Koné 27 3-8 1-4 1-4 4 - 1 - 1 4 8Total 200 22-59 7-23 15-29 27 8 9 1 16 44 66

23/08/09 Australie bat France 67-66Australie Min Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Eval PtsD. Martin 14 1-4 0-2 - - - 1 - - 0 2P. Mills 31 7-13 4-6 - 2 4 2 - 6 14 18A. Gibson 26 3-7 1-4 - 2 2 1 - 1 7 7J. Ingles 26 5-10 2-5 1-2 5 - 1 - 3 10 13B. Newley 24 4-10 0-3 2-2 3 4 - - 2 9 10M. Worthington 14 0-3 0-2 2-2 1 - 1 1 - 2 2A. Baynes 8 - - - 2 - - 1 1 2 0D. Andersen 23 4-7 1-3 - 5 1 4 1 1 16 9M. Nielsen 24 2-2 - - 4 1 2 1 1 11 4A. Maric 12 1-4 0-1 0-1 3 - - - 3 -2 2S. Markovic - n’a pas joué -D. Barlow - n’a pas joué -Total 200 27-60 8-26 5-7 27 12 12 4 18 69 67France Min Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Eval PtsN. Batum 32 2-7 1-4 - 7 2 4 1 3 11 5A. Koffi 13 2-6 - 2-2 7 - 2 - 2 9 6F. Piétrus 22 2-6 - 2-3 4 1 1 - - 7 6N. De Colo 24 4-9 2-5 - 5 5 1 - 4 12 10B. Diaw 35 1-4 0-1 3-9 3 1 1 3 5 -1 5Y. Bokolo 14 2-7 1-6 - 1 - 1 - 1 1 5A. Traoré 20 8-14 - 1-1 3 - 2 - 3 13 17A. Albicy 10 - - - 1 - 2 - 2 1 0E. Jackson 5 1-2 1-2 - - - - 1 - 3 3M. Gelabale 25 3-7 0-1 3-5 8 1 - - - 12 9A. Ajinça - n’a pas joué -F. Causeur - n’a pas joué -Total 200 25-62 5-19 11-20 39 10 4 5 20 68 66

Trois des hommes forts des Bleus : Mickaël Gelabale (ci-dessus), Alain Koffi au dunk et Boris Diaw en attaque en ligne de fond.

spÉciAL monDiAL

Page 5: BasketNews-514

05

Causeur. Son panier à trois-points arc-en-ciel, sous pression, en ouverture du quatrième quart-temps contre l’Australie, pour revenir à -3, a valu plus cher encore. Vincent Collet a hésité jusqu’au dernier moment. Fallait-il choisir le joker offensif Jackson, rôle si important pour déver-rouiller ou faire basculer au moins un, sinon plusieurs, des matches en Turquie ? Ou bien la « sécurité » Causeur, capable de poser la balle au sol, de défendre, voire de créer du jeu ? Ou encore l’incom-parable abattage défensif du physique Lombahé-Kahudi, capable, dans le ton des Bleus 2010, de prendre en homme à homme la plupart des postes 2 et 3 de la compétition ? Le dilemme était tel qu’on se demandait, mardi matin, si Collet n’al-lait pas choisir deux des trois candidats, quitte à sacrifier un pivot…

Les ailiers-fortsboris homme cLÉOui Boris Diaw s’est épaissi dans des proportions impressionnantes. Oui il a vendangé des lancers-francs contre les Boomers (3/9). Oui il a eu un mal de chien à mettre la balle dans le cercle (0/6 aux tirs dans le tournoi, jusqu’à son unique panier, à 3 minutes et demie de la fin du match contre l’Australie). Seulement voilà, Boris Diaw est un joueur indispen-sable à l’équipe de France. Et c’est tout sauf un scoop. Derrière des statistiques guère impressionnantes – manions la litote –, sa griffe est sur le jeu des Bleus, auteurs de 25 passes pour 50 paniers sur les deux premiers matches à l’Astroballe. Et on l’a vu surgir dans le moneytime contre les Boomers, avec le panier + faute (lancer-franc réussi !) pour revenir à -2 à 3 minutes et demie de la fin, puis le lancer-franc pour passer à +1 à 13 secondes du terme. On l’a vu bavard sur le terrain, organisateur, conseiller, prompt

à jouer le « hi-low » (relation poste haut/poste bas) – une forme de jeu dont les Bleus sont friands – des deux côtés de la connexion d’ailleurs, puisque Boris est pratiquement le meilleur joueur de post-up de l’équipe.Surtout, son apport et sa présence sont prépondérantes dans les options de « small ball », marque de fabrique des Bleus depuis des années, lorsque Collet l’associe dans la raquette à Florent Piétrus, voire à Alain Koffi. Peu d’équipes au monde peuvent se permettre cette stratégie sans en payer les conséquences soit en attaque soit, plus sûrement, en défense, à cause des rotations induites bien sûr. La France, elle, le peut – et, à la limite, le doit –, même si l’exercice est gourmand en énergie. Et c’est là qu’on en revient au volume de jeu, à la verticalité et aux spécificités de ses ailiers, Nicolas Batum et Mickaël Gelabale. « Cela a posé des problèmes à l’Australie », analysait Collet. « Sur les sorties d’écran, on était présent, on switchait, il n’y avait pas d’ouverture. »

Les pivotsKoFFi rAssureOn l’a connu meilleur, plus sûr de lui, voire plus entreprenant, et il est évident que son année en Espagne lui a fait beaucoup de mal, lui qui marche à la confiance, mais Alain Koffi revoit la lumière et ça n’est pas une mauvaise nouvelle étant donné l’état des travaux sous les arceaux. Une évaluation de 14 contre la modeste Côte d’Ivoire puis, plus important, 6 points, 7 rebonds et 2 interceptions en 13 minutes contre les Boomers. Et même quand les « gros steaks » australiens ont décidé de distribuer des tartines de coude, Alain ne s’est pas démonté. On l’a même vu « dialoguer » avec son homologue, pour

lui faire comprendre que cela commen-çait à suffire.Deuxième centre émergeant, Ali Traoré. On se doutait bien que, remis en jambe et délesté d’une partie des kilos accumulés en Serbie et au Japon cet été, « Bomayé », de retour sur ses terres astroballiennes, allait marquer des paniers. Il l’a fait, avec 31 points en deux matches, ce qui faisait de lui le meilleur marqueur des Bleus à Villeurbanne. Tancé pour son côté oublieux dans le dernier quart-temps contre la Côte d’Ivoire, il a haussé son niveau d’agressivité contre les Australiens. Tout va mieux.Derrière ? Ian Mahinmi est du voyage turc, même mis en réserve et affaibli. Reste le cas Ajinça. Deux paniers et un contre assénés à la Côte d’Ivoire ne sont pas des arguments décisifs pour valider un ticket au Mondial. Un match entier passé sur le banc contre l’Australie, encore moins. Vincent Collet, après la défaite contre les Boomers, assurait ne pas avoir tranché. Il avait l’embarras mais pas franchement le choix, sauf à partir avec seule-ment quatre intérieurs spécifiques, dont trois valides (Piétrus, Traoré et Koffi). Après la Côte d’Ivoire, Collet pointait les « efforts » du Maverick, ses « choses positives », tels « les écrans », mais ne montrait aucune complaisance par ailleurs : « Son volume de jeu est moindre que celui des autres intérieurs, Alain Koffi notamment. C’est incomparable. »

Le jeumontÉe en rythmeSauf à ce que tout se soit écroulé contre le Brésil, le tournoi de Villeurbanne a été celui de la montée en neige. La valeur de l’opposition ivoirienne n’apprenait pas grand-chose du niveau des Bleus, sinon qu’ils étaient capables de gagner un match, ce qui, en période de disette, ne fait pas de mal. Le choc contre l’Australie, en revanche, est à classer dans la catégo-rie « bon match ». Pas encore du top top niveau mais, déjà, du solide. Rassurant. Les Bleus ont joué au basket pendant quarante minutes, donnant même l’impression (trompeuse) de clairement

dominer la première mi-temps, n’aban-donnant la victoire aux Boomers – qui en ennuieront plus d’un en Turquie – que sur une incompréhension défensive – eux qui pourtant étaient impressionnants dans ce secteur – sur la dernière action des Océaniens. « C’est notre match le plus complet », pointait Collet. « L’intensité est montée à un niveau supérieur. Une très nette amélioration à la fois dans la détermination et la consistance. »On a vu des courses, contre-attaques et transitions – ces points-là seront absolument nécessaires aux Bleus 2010, plus encore qu’à leurs prédécesseurs –, quoique, et il faut régler cela, ces cavales se sont invariablement accompagnées de balles perdues et de mauvais choix. On a vu des ballons descendre, qui sur Traoré, qui sur Diaw, qui sur Piétrus et Koffi. On a vu du jeu de passe. « Les joueurs se situent mieux les uns par rapport aux autres. » Car il ne faut pas oublier qu’une préparation sert précisément à

cela surtout quand, comme c’est le cas de la France tous les ans, il faut rebâtir une équipe et des automatismes, ces derniers étant partis en vacances avec les « absents ».On a vu du rythme. Oh, pas tout le temps, bien sûr, mais les Bleus s’y sont attelés. L’ouvrage est sur le métier. Sa première mouture grand patron sera expérimentée samedi contre l’Espagne – et le risque d’effilochage est patent – mais c’est le lendemain, contre le Liban, que l’on attend les Bleus.

La têteLà serA LA cLÉLes Bleus auront toujours les défauts de leurs qualités – et, fort heureusement, l’inverse est vrai – jusqu’à la fin de leur Mondial. Collet peut faire un beau travail de couture, en bout de chaîne c’est dans les têtes des joueurs que le jeu doit s’installer puis se dévider sur le terrain. De « tronche », les Bleus en ont parfois

manqué à l’occasion de leurs deux pre-miers matches à Villeurbanne. L’exemple le plus évident fut leur dernier quart-temps contre la Côte d’Ivoire. Devant de 24 points à la 30e minute, ils ont vu les fiers Éléphants faire un retour express à -7 à une minute et demie de la fin. Pas de quoi paniquer et perdre le match, certes, mais à Izmir, ce genre d’attitude se soldera pas une défaite, des larmes et un billet d’avion pour Paris en classe éco.Contre l’Australie, on a aussi vu les Bleus confirmer cet aphorisme qui est trop souvent le leur : « quand ça va, ça va ; mais quand ça va plus, ça va plus. » Traduction : la France perd parfois le fil. Elle tombe du côté où elle penche. Pourtant, et le positif est là, alors qu’ils donnaient l’impression, en effet, de s’apprêter à tomber du côté où ils pen-chaient, en deuxième mi-temps, lorsque les Australiens ont sorti les coudes et mis une pression appuyée sur le porteur du ballon et les déplacements, les Français,

qui perdaient pied (de +6 à la 16e à -8 à la 23e puis à la 30e), sont revenus. Ils sont passés outre les rugosités océanien-nes – en vrai, ils y ont un peu répondu, à leur manière, et cela aurait pu être plus épicé encore si Flo Piétrus n’avait

pas été arrêté par les fautes – et ont raccroché le wagon (de 47-55 après trois quart-temps à 55-55 à la 33e).Il n’y a pas de « bonne défaite », et celle contre l’Australie portait sa charge d’amertume, mais on accordera quitus aux Bleus sur la fin de match. Ils avaient trois actions à gérer – deux en attaque, une en défense – et ont fait du 2/3. Boris Diaw a provoqué la faute qu’il souhaitait sur Andersen, pour obtenir le lancer du +1 ; puis Nicolas Batum a obtenu un tir à trois-points absolument tout seul à la sonnerie. Seulement voilà, Batum a manqué et le stop défensif nécessaire, sur l’action précédente, a été manqué, la faute à une incompréhension sur les « switches », permettant à Nielsen de glisser la balle de match dans le cercle, seul dans la peinture. Cela vaut pour le symbole mais, enfin, on n’en sera plus là samedi, et encore moins dimanche pour le match à ne pas perdre contre le Liban. ■

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LES PREMIERS TOURS DEPUIS SYDNEY

64% De VictoiresAnnée

compétition (pays)

matches scores

2000JO

(Australie)

France bat Nouvelle-Zélande 76-50Lituanie bat France 81-63France bat Chine 82-70Italie bat France 67-57USA bat France 106-94

2001Euro

(Turquie)

France bat Israël (a.p.) 77-71Ukraine bat France 89-86France bat Lituanie 76-65

2003Euro

(Suède)

France bat Bosnie 98-76France bat Italie 85-52France bat Slovénie 88-82

2005Euro

(Serbie)

Grèce bat France 64-50France bat Bosnie 79-62Slovénie bat France 68-58

2006Mondial(Japon)

Argentine bat France 80-70France bat Serbie 65-61France bat Nigeria 64-53Liban bat France 74-73France bat Venezuela 81-61

2007Euro

(Espagne)

France bat Pologne 74-66France bat Italie 69-62Slovénie bat France 67-66

2009Euro

(Pologne)

France bat Allemagne 70-65France bat Lettonie 60-51France bat Russie 69-64

total : 16 victoires pour 9 défaites

spÉciAL monDiAL

on a vu du rythme. oh, pas tout le temps, bien sûr, mais

les bleus s’y sont attelés

Page 6: BasketNews-514

06

LES 24 ÉQUIPES DU MONDIALALLEMAGNEJoueurs Taille Âge Poste

Per Gunther 1,82 22 1

Heiko Schaffartzik 1,81 26 1

Steffen Hamann 1,94 29 1-2

Demond Greene 1,85 31 2

Elias Harris 1,99 21 2

Lucca Staiger 1,96 22 2

Robin Benzing 2,07 21 3

Philipp Schwethelm 1,98 21 3

Jan-Hendrick Jagla 2,13 29 4

Tibor Pleiss 2,14 20 4-5

Christopher McNaughton 2,10 27 5

Tim Ohlbrecht 2,09 21 5

Coach : Dirk Bauermann

ANGOLAJoueurs Taille Âge Poste

Domingos Bonifacio 1,89 25 1

Roberto Fortes 1,93 25 1-2

Miguel Lutonda 1,86 38 1-2

Carlos Morais 1,91 24 2

Carlos Almeida 1,92 33 2-3

Vlademir Ricardino 1,93 32 2-3

Felipe Abraao 1,94 30 3

Olimpio Cipriano 1,92 28 3

Leonel Paulo 1,98 24 3

Eduardo Mingas 1,96 31 3-4

Felizardo Ambrosio 2,01 22 4-5

Joaquim Gomes 2,03 29 4-5

Yanick Moreira 2,04 19 4-5

Divaldo M’Bunga 2,06 24 5

Coach : Luis Magalhaes

ARGENTINEJoueurs Taille Âge Poste

Luis Cequeira 1,80 25 1

Pablo Prigioni 1,86 33 1

Paolo Quinteros 1,85 31 2

Carlos Delfino 2,00 27 2-3

Hernan Jasen 1,96 32 2-3

Leonardo Gutierrez 2,00 32 3

Federico Kammerichs 2,03 30 3

Andres Nocioni 2,00 30 3

Luis Scola 2,06 30 4

Juan Gutierrez 2,05 26 4

Roman Gonzales 2,05 32 5

Fabricio Oberto 2,07 35 5

Coach : Sergio Hernandez

AUSTRALIEJoueurs Taille Âge Poste

Adam Gibson 1,88 23 1

Patrick Mills 1,80 22 1

Steven Markovic 1,90 25 1-2

Damian Martin 1,87 25 1-2

Brad Newley 1,98 25 2-3

Joe Ingles 2,04 22 3

David Barlow 2,05 26 3-4

Mark Worthington 2,02 27 3-4

Matthew Nielsen 2,08 32 4

David Andersen 2,13 30 4-5

Aron Baynes 2,08 23 4-5

Aleks Maric 2,11 25 5

Coach : Brett Brown

JORDANIEJoueurs Taille Âge Poste

Wesam Al-Sous 1,83 27 1

Osama Daghles 1,99 30 1

Fadel Alnajjar 1,92 25 1-2

Rasheim Wright 1,93 29 2

Moussa Alawadi 1,92 25 2-3

Enver Soobzokov 1,98 32 2-3

Mohamad Hadrab 2,01 25 3-4

Zaid Abbaas 1,98 26 4

Ali Jamal 2,04 22 4-5

Islam Abbaas 2,00 20 5

Zaid Alkhas 2,06 34 5

Jamal Almaaytah 2,13 29 5

Coach : Mario Palma

SERBIEJoueurs Taille Âge Poste

Stefan Markovic 1,92 22 1-2

Aleksandar Rasic 1,93 26 1-2

Milos Teodosic 1,95 23 1-2

Dragan Milosavljevic 1,98 21 2

Ivan Paunic 1,95 23 2

Milenko Tepic 1,98 23 2

Marko Keselj 2,06 22 3

Nemanja Bjelica 2,09 22 3-4

Dusko Savanovic 2,04 26 3-4

Milan Macvan 2,03 20 4

Novica Velickovic 2,05 23 4

Nenad Krstic 2,15 27 5

Kosta Perovic 2,17 25 5

Miroslav Raduljica 2,10 22 5

Coach : Dusan Ivkovic

BRÉSILJoueurs Taille Âge Poste

Nezinho 1,85 29 1

Marcelinho Huertas 1,90 27 1

Raul Togni 1,84 18 1

Leandro Barbosa 1,89 27 1-2

Alex Garcia 1,89 30 2

Guilherme Giovannoni 2,01 30 3

Marcelo Machado 2,01 35 3

Marquinhos 2,07 26 3-4

Murilo Becker 2,08 27 4-5

Tiago Splitter 2,10 25 4-5

Anderson Varejao 2,09 27 4-5

J.P. Batista 2,07 29 5

Coach : Ruben Magnano

CROATIEJoueurs Taille Âge Poste

Roko Leni Ukic 1,95 26 1

Davor Kus 1,90 32 1-2

Zoran Planinic 1,98 27 1-2

Marko Popovic 1,85 28 1-2

Rok Stipcevic 1,85 24 1-2

Krunoslav Simon 1,98 25 2-3

Bojan Bogdanovic 2,00 21 3

Hrvoje Peric 2,03 24 3

Marko Tomas 1,99 25 3

Marko Banic 2,04 25 4

Drago Pasalic 2,08 26 4

Luksa Andric 2,10 25 5

Kresimir Loncar 2,10 27 5

Ante Tomic 2,17 23 5

Luka Zoric 2,12 25 5

Coach : Josip Vrankovic

ÉTATS-UNISJoueurs Taille Âge Poste

Chauncey Billups 1,91 33 1

Rajon Rondo 1,85 24 1

Derrick Rose 1,88 21 1

Stephen Curry 1,90 22 1-2

Russell Westbrook 1,88 21 1-2

Eric Gordon 1,92 21 2

Kevin Durant 2,06 21 2-3

Danny Granger 2,04 27 2-3

Rudy Gay 2,05 24 3

Andre Iguodala 1,98 26 3

Lamar Odom 2,09 30 3-4

Kevin Love 2,08 21 4

Tyson Chandler 2,13 27 5

Coach : Mike Krzyzewski

IRANJoueurs Taille Âge Poste

Aren Davoudi 1,81 24 1

Mahdi Kamrani 1,80 28 1

Amir Amini 1,90 26 1-2

Javad Davari 1,85 27 1-2

Saman Veisi 1,92 28 2

Iman Zandi 1,87 28 2

Samad Bahrami 2,00 27 3

Oshin Sahakian 1,96 24 4

Ali Doraghi 2,10 25 4-5

Mohammad Hassanzadeh 2,01 19 4-5

Arsalan Kazemi 2,01 20 4-5

Rouzbeh Arghavan 2,12 22 5

Hamed Haddadi 2,18 25 5

Asghar Kardoust 2,10 24 5

Moosa Nabipour 2,12 27 5

Coach : Veselin Matic

SLOVÉNIEJoueurs Taille Âge Poste

Jaka Lakovic 1,82 32 1

Sani Becirovic 1,95 29 1-2

Goran Dragic 1,88 24 1-2

Zoran Dragic 1,89 21 2

Jaka Klobucar 1,94 23 2

Samo Udrih 1,92 31 2

Goran Jagodnik 2,02 36 3

Dino Muric 1,96 20 3

Bostjan Nachbar 2,05 30 3-4

Uros Slokar 2,10 27 4-5

Gasper Vidmar 2,08 22 4-5

Miha Zupan 2,04 27 4-5

Primoz Brezec 2,14 30 5

Hasan Rizvic 2,10 26 5

Coach : Mehmet Becirovic

TUNISIEJoueurs Taille Âge Poste

Marouan Kechrid 1,78 29 1

Marouen Lahmar 1,88 28 1

Anis Hedidane 1,95 23 2

Nizar Knioua 1,89 27 2

Marouan Laghnej 1,90 24 2

Naim Dhifallah 1,96 28 2-3

Atef Maoua 1,98 29 2-3

Amine Rzig 1,99 29 2-3

Mohamed Hadidane 2,05 24 3-4

Hamdi Braa 2,08 23 4-5

Salah Mejri 2,14 24 5

Makrem Romdhane 2,04 21 5

Radhouane Slimane 2,05 30 5

Mokhtar Ghyaza 2,04 23 5

Coach : Adel Tatli

CANADAJoueurs Taille Âge Poste

Jermaine Anderson 1,87 27 1

Tyler Kepkay 1,83 23 1-2

Andy Rautins 1,95 23 1-2

Ryan Bell 1,93 26 2

Denham Brown 1,98 27 2-3

Olu Famutimi 1,97 26 2-3

Jevohn Shepherd 1,95 24 2-3

Jermaine Bucknor 1,98 26 3

Aaron Doornekamp 1,98 24 3

Levon Kendall 2,05 26 3-4

Kyle Landry 2,05 24 4

Joel Anthony 2,05 28 5

Kelly Olynyk 2,13 21 5

Robert Sacre 2,15 21 5

Coach : Leo Rautins

ESPAGNEJoueurs Taille Âge Poste

Raul Lopez 1,82 30 1

Ricky Rubio 1,89 19 1

Sergio Llull 1,90 22 1-2

Juan Carlos Navarro 1,91 30 2

Rudy Fernandez 1,96 25 2-3

Fernando San Emeterio 1,98 26 2-3

Victor Claver 2,03 21 3

Alex Mumbru 2,01 31 3

Jorge Garbajosa 2,05 32 4

Felipe Reyes 2,06 30 4-5

Marc Gasol 2,15 25 5

Fran Vazquez 2,09 27 5

Coach : Sergio Scariolo

FRANCEJoueurs Taille Âge Poste

Andrew Albicy 1,78 20 1

Yannick Bokolo 1,88 25 1-2

Nando De Colo 1,92 23 1-2

Fabien Causeur 1,90 23 2

Edwin Jackson 1,88 20 2

Nicolas Batum 2,04 21 2-3

Mickaël Gelabale 2,00 27 3

Charles Lombahé-Kahudi 1,98 24 3

Boris Diaw 2,03 28 3-4

Florent Pietrus 2,01 29 4

Alain Koffi 2,06 26 4-5

Alexis Ajinca 2,12 22 5

Ian Mahinmi 2,06 23 5

Ali Traore 2,05 25 5

Coach : Vincent Collet

LIBANJoueurs Taille Âge Poste

Rony Fahed 1,86 28 1

Ali Mahmoud 1,85 27 1

Rodrigue Akl 1,90 21 2

Fadi El Khatib 1,99 31 2-3

Elie Estephane 1,95 24 2-3

Ghaleb Rida 1,90 29 2-3

Jean Abdel-Nour 1,98 26 3

Elie Roustom 1,97 23 3

Matt Freije 2,07 28 4

Ali Kanaan 2,06 24 4

Ahmed Ibrahim 2,01 18 3

Ali Fakhreddine 2,04 27 4-5

Jackson Vroman 2,08 29 4-5

Coach : Tab Baldwin

LITUANIEJoueurs Taille Âge Poste

Mantas Kalnietis 1,85 23 1

Tomas Delininkaitis 1,90 28 1-2

Martynas Gecevicius 1,93 22 2-3

Simas Jasaitis 2,01 28 2-3

Martynas Pocius 1,93 24 2-3

Renaldas Seibutis 1,96 25 2-3

Jonas Maciulis 2,00 25 3

Linas Kleiza 2,04 25 3-4

Paulius Jankunas 2,03 26 4

Tadas Klimavicius 2,04 27 4

Martynas Andriuskevicius 2,17 24 4-5

Robertas Javtokas 2,11 30 5

Coach : Kestutis Kemzura

NOUVELLE-ZÉLANDEJoueurs Taille Âge Poste

Micheal Fitchett 1,83 27 1

Jeremy Kench 1,86 26 1

Lindsay Tait 1,90 28 1-2

Kirk Penney 1,95 29 2

Thomas Abercrombie 1,98 23 2-3

Phillip Jones 1,96 36 2-3

Benny Anthony 1,98 28 3

Mika Vukona 1,98 28 3-4

Pero Cameron 2,00 36 4

Casey Frank 2,03 32 4

Craig Bradshaw 2,05 27 5

Alex Pledger 2,13 23 5

Coach : Nenad Vucinic

CHINEJoueurs Taille Âge Poste

Jin Lipeng 1,90 32 1

Yu Penglong 1,85 20 1

Guo Ailun 1,93 16 1-2

Sun Yue 2,06 24 1-2

Liu Wei 1,90 30 2

Wang Shipeng 1,96 27 3

Zhou Peng 2,07 20 3

Ding Jinhui 2,04 19 3-4

Hanlin Dong 2,08 19 4

Li Xiaoxu 2,07 20 4-5

Yi Jianlian 2,12 22 4-5

Su Wei 2,12 21 5

Tang Zhengdong 2,13 25 5

Wang Zhizhi 2,16 33 5

Zhang Zhaoxu 2,21 22 5

Coach : Bob Donewald Jr.

CÔTE D’IVOIREJoueurs Taille Âge Poste

Souleyman Diabate 1,82 23 1

Mickael Toti 1,82 23 1

Pape Philippe Amagou 1,85 25 1-2

Stéphane Konate 1,87 29 2

Guy Landry 1,96 20 2

Charles Abouo 1,97 21 2-3

Issife Soumahoro 1,98 21 2-3

Ismaël N’Diaye 1,98 28 3-4

Brice Assie 2,01 27 4

Didier Tape 1,97 28 4

Jonathan Kale 2,03 24 4-5

Hervé Lamizana 2,08 29 4-5

Mohamed Kone 2,10 29 5

Coach : Randoald Dessarzin

GRÈCEJoueurs Taille Âge Poste

Nick Calathes 1,98 21 1-2

Dimitris Diamantidis 1,94 30 1-2

Vassilis Spanoulis 1,93 28 1-2

Nikos Zisis 1,93 27 1-2

Nikos Pappas 1,93 20 2

Stratos Perperoglou 2,01 26 3

Konstantinos Vasileiadis 2,00 26 3

Kostas Papanikolaou 2,03 20 3-4

Giorgos Printezis 2,02 25 3-4

Antonis Fotsis 2,08 29 4

Kostas Kaimakoglou 2,05 27 4-5

Ian Vougioukas 2,04 25 4-5

Kostas Tsartsaris 2,05 30 4-5

Yannis Bourousis 2,15 26 5

Sofoklis Schortsanitis 2,06 25 5

Coach : Jonas Kazlauskas

RUSSIEJoueurs Taille Âge Poste

Evgeny Kolesnikov 1,95 25 2

Sergei Bykov 1,90 27 1-2

Dmitry Khvostov 1,90 21 1-2

Anton Ponkrashov 1,98 24 1-2

Vitaly Fridzon 1,92 24 2

Alexei Shved 1,98 21 2

Evgeny Voronov 1,92 24 2

Viktor Khryapa 2,04 28 3

Nikita Kurbanov 2,00 23 3

Sergei Monya 2,03 27 3

Andrei Vorontsevich 2,04 23 4

Alexei Zhukanenko 2,10 24 4-5

Sasha Kaun 2,10 25 5

Timofei Mozgov 2,15 24 5

Coach : David Blatt

PORTO RICOJoueurs Taille Âge Poste

Carlos Arroyo 1,88 31 1

Jose juan Barea 1,77 26 1

Filiberto Rivera 1,89 27 1

Guillermo Diaz 1,90 25 2

David Huertas 1,95 23 2

Angel Daniel Vassallo 1,98 24 2-3

Carmelo Lee 2,00 33 3

Renaldo Balkman 2,03 26 3-4

Nathan Peavy 2,03 25 4

Ricky Sanchez 2,10 23 4

Peter John Ramos 2,19 25 5

Daniel Santiago 2,16 34 5

Coach : Manolo Cintron

TURQUIEJoueurs Taille Âge Poste

Ender Arslan 1,85 27 1

Kerem Tunceri 1,90 31 1

Cenk Akyol 1,97 23 2

Evren Buker 2,00 25 2

Sinan Guler 1,87 26 2

Omer Onan 1,94 32 2

Hidayet Turkoglu 2,07 31 3

Ersan Ilyasova 2,05 23 3-4

Kerem Gonlum 2,08 32 4

Cevher Ozer 2,04 27 4

Omer Asik 2,11 24 5

Semih Erden 2,10 24 5

Oguz Savas 2,08 23 5

Fatih Solak 2,14 30 5

Coach : Boscia Tanjevic

GROUPE A

GROUPE C

GROUPE B

GROUPE D

ROSTER

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28 août : EspagneD’emblée, le plus gros morceau. Sacrée championne d’Europe l’été dernier, la sélection « ÑBA » débarque en Turquie pour défendre son titre mondial conquis il y a quatre ans. Les Bleus vont directement entrer dans le vif du sujet.L’absence de Pau Gasol est forcément ennuyeuse, mais elle n’obère en rien les chances de cette équipe pleine de talents et rodée. Pour pallier le forfait de l’intérieur des Lakers, Scariolo a rappelé le Marsupilami Fran Vazquez, spectaculaire cette saison avec le Barça. Un « substitut » de luxe. La sélection devait compter sur le retour de José Cal-deron, mais comme à l’Euro, le Raptor a dû déclarer forfait sur blessure, et est remplacé par Raul Lopez. Cette effrayante hydre à deux têtes va infliger une pression d’enfer sur les meneurs adverses : De Colo et Bokolo vont devoir jouer serré pour ne pas perdre les pédales.Ainsi, dix joueurs champions d’Europe sont de re-tour, dont quatre titulaires de 2009 (Ricky, Navarro, Rudy et Garbajosa), l’ailier Fernando San Emeterio étant le seul « rookie » de la campagne. Du costaud donc, à tous les postes, comme l’a confirmé la pré-paration. Déjà saignants, les champions du Monde ont notamment maté la Lituanie, par deux fois (97-76 puis 94-75), la Slovénie à Ljubljana (79-72), l’Argentine (83-76) et le Brésil (84-68). Ils restaient invaincus - 8 succès - avant le grand rendez-vous du week-end dernier face aux États-Unis, match somptueux soldé par une courte défaite d’un point.

29 août : LibanLes Bleus sont prévenus. Vaincus en poule au Mondial 2006 (73-74), ils savent qu’ils ne doivent

surtout pas sous-estimer la fière sélection du pays au cèdre. Cela dit, cette rencontre face à l’équipe – a priori – la plus faible de la poule doit être un bon moyen de se lancer dans le tournoi. Quatrièmes du dernier championnat d’Asie, les « Rouges » de Tab Baldwin ne nourrissent pas de grandes ambitions, mais leur expérience à ce niveau – il s’agit de leur troisième Mondial consé-cutif – est un élément non négligeable. Inoxydable leader de la sélection, Fadi El Khatib (1,98 m, 31 ans) représente toujours la principale menace offen-sive. Joueur puissant, capable de s’écarter, l’ailier de Champville peut en coller 30 à presque n’importe qui (26 pts contre les Bleus en 2006). Attention, danger. Le power d’origine américaine Matt Freije (2,08 m), brièvement passé en NBA, est un autre pi-lier de l’équipe mais, blessé, il a manqué la majeure partie de la préparation. Le Liban dispose aussi de l’Américain Jack Vroman, qui tient la raquette. Gare enfin au meneur Rony Fahed, un shooteur capable de mettre le feu à distance (7/13 derrière l’arc contre le Japon en amical).En raison de remous au sein de la fédération, l’équipe a vécu un début de préparation perturbée, avant de remporter la Stankovic Cup à domicile, face à une opposition asiatique de faible niveau. Les Bleus n’ont pas le droit de se rater.

31 août : Canada Les Bleus sont prévenus (bis). Giflée à deux reprises lors de sa tournée américaine (-11 puis -22), l’EdF a appris à ses dépens qu’il fallait se méfier de ce Team Canada privé de vedette, mais accrocheur en diable. Qualifiés à la faveur de leur 4e place au dernier championnat des Amériques, les « Road Warriors »

retrouvent le grand monde après une traversée du désert de huit ans. Nommé entraîneur en 2005, Leo Rautins est parvenu à redresser la barre en construisant autour d’un noyau de jeunes pas forcément référencés, mais désormais habitués à évoluer ensemble. En l’absence sur blessure de l’arrière Carl English (Badalona), le nouveau leader n’est autre que le fils du coach, Andy Rautins (1,96 m, 23 ans). Fort shoo-teur, le nouvel arrière des Knicks a impressionné face aux Bleus (19 pts), avant de se blesser. Un pépin qui lui a coûté le reste de la prépa et a fragilisé l’équipe. Ancien de UConn, l’ailier Denham Brown (1,98 m) a été le joueur le plus régulier des matches amicaux. Habitué des ligues de deuxième zone ces dernières années, il veut se montrer. À surveiller, donc. À l’intérieur, le pivot du Heat Joel Anthony apporte sa dureté, et le grand Robert Sacre (2,13 m) son envergure. L’ensemble ne fait certes pas rêver, mais joue dur, avec agressivité et discipline. La Fran-ce, mais aussi la Serbie, au tournoi de l’Acropole, en ont fait les frais. En revanche, quand l’intensité fait défaut, comme face à la Grèce, l’équipe peut tomber très bas (-74). Aux Bleus de se tenir prêt.

1er septembre : Lituanie Le deuxième gros morceau, après l’Espagne. En net repli l’année passée à l’Euro (11e), les Baltes ne doivent, comme le Liban, leur présence au Mondial qu’à la bonté de la FIBA, qui leur a accordé une wild-card. Cela ne veut pas dire qu’ils viennent y faire de la figuration.Certes, l’époque dorée, dont le sommet fut le titre de champion d’Europe 2003, semble chaque année plus lointaine, et la sélection ne compte plus de joueurs de la trempe de Jasikevicius ou Siskaus-kas. Mais l’escouade du nouveau coach Kestutis Kemzura garde de solides arguments, comme elle l’a démontré lors de la relevée Supercup de Bamberg, ponctuée par des succès sur l’Allemagne, la Turquie et la Croatie. Comme de coutume, les lignes extérieures sont fournies, avec Linas Kleiza, top scoreur de l’Eurolea-

gue, l’élégant shooteur Simas Jasaitis, ou encore la nouvelle merveille, l’arrière Martynas Gecevicius (1,93 m, 22 ans), qu’on annonce comme le succes-seur de Macijauskas.En revanche, le poste de meneur – confié au limité Kalnietis – et le jeu intérieur apportent moins de garanties. Suite aux forfaits des jumeaux Lavrinovic et de Petravicius, les clefs de la raquette ont été confiées à Robertas Javtokas mais, blessé, il n’a pas été transcendant en prépa. Appelé en renfort, le géant Martynas Andriuskevicius (2,18 m) a réalisé de bonnes choses, mais son inexpérience à ce niveau interroge. Bref, sur le papier en tout cas, la Lituanie n’est plus l’ogre d’antan.

2 septembre : Nouvelle-Zélande Pour leur dernier match de poule, peut-être décisif pour la qualification, les Bleus retrouveront une sélection néo-zélandaise qu’ils connaissent mal, puisque le seul affrontement officiel entre les deux nations remonte aux Jeux Olympiques de 2000 (victoire française 76-50).Tombeurs de l’Australie l’an dernier lors de la traditionnel série qui fait office de championnat d’Océanie, les Tall Blacks se présentent en Turquie sans leur seul joueur NBA, Sean Marks, mais avec leurs deux vétérans emblématiques, l’arrière Phil Jones et le massif Pero Cameron, tiré de sa prére-traite par le coach Nenad Vucinic. La star de l’équipe est l’arrière Kirk Penney (1,95 m, 28 ans), absolument inarrêtable en préparation. Scoreur de classe mondiale, cet ancien de la fac de Wisconsin, passé par la NBA et l’Euroleague, a notamment enfilé 42 points à la Slovénie (après double prolongation), 34 points à la Turquie ou encore 29 à la Russie. Des exploits toutefois insuf-fisants puisque, mis à part leur succès à l’arrachée face aux Slovènes (104-103), les Kiwis ont lâché toutes leurs rencontres contre des sélections européennes. Courts en taille, mis à part le prospect Alex Pledger (2,13 m), plutôt faibles à la mène, les champions d’Océanie présentent a priori un profil qui convient aux Bleus. Allez, au boulot ! ■

LES ADVERSAIRES DES BLEUS

DERRIÈRE L’ESPAGNE, C’EST JOUABLE !Derrière les champions du Monde en titre, la lutte va faire rage pour la deuxième place du groupe D. Le Liban, le Canada et la Nouvelle-Zélande semblent à la portée des Bleus, tandis que la Lituanie est moins impressionnante que par le passé. Présentation des forces en présence.

Par Frédéric GONELLA

Getty

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es

Pero Cameron fait son grand retour avec les Kiwis néo-zélandais. Danger ! Matt Freije, un ancien des Milwaukee Bucks, avec le Liban et Andy Rautins, le shooteur canadien, sort d’une bonne saison avec Syracuse.

SPÉCIAL MONDIAL

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E st-ce parce qu’il est mal né, avec ses cinq premières éditions organisées au loin,

sur le continent sud-américain, ses plateaux réduits et sa faible présence européenne d’alors (*) ? Est-ce parce qu’il a du mal à s’extraire de l’ombre portée par le tournoi olympique, pourtant loin d’être aussi représentatif de l’éventail de richesses offertes par le basket mondial ? Est-ce parce que les Américains s’en sont délibérément désintéressés jusqu’en 1994, date à laquelle il s’est agi pour eux d’assumer l’héritage récent de la Dream Team de Barcelone ? Toujours est-il que le championnat du monde a rarement été l’événement phare qu’il aurait dû être.Que reste-t-il dans l’inconscient collectif du téléspectateur ? L’effondrement de l’empire américain en 2002, une demi-finale sublime entre la Grèce et les États-Unis en 2006, voire une distribution

de dunks de la part du Team USA en 1994. Quoi d’autre ? Rien, ou presque, en 60 ans, sinon les souvenirs de quelques affrontements entre Européens, souvent épicés ceci dit. Cela est en partie dû au manque de « mémoire » du basket, mais en partie seulement.Et même le titre mondial de l’Espagne en 2006, bien qu’il ait fait vibrer le pays concerné, n’a, au fond, été crédibilisé que par la suite du parcours de la Roja

(finales européennes et olympiques en 2007 et 2008, puis titre européen en 2009). Comme si le Mondial était une anomalie, une parenthèse qui revient tous les quatre ans. C’est injuste mais c’est ainsi.L’édition 2010 ne devrait pas faire excep-tion. Elle sera « à part » dans le paysage.

Après l’effort « obligatoire » de 1994 puis celui de 2006, qui correspondait à l’ouverture d’un cycle devant mener aux Jeux de Pékin – pour s’en persuader, il suffit de se souvenir que le Team USA n’avait pas été traumatisé par sa défaite en demi-finale et ne parlait que de ce qui allait se passer deux ans plus tard – les USA ont clairement fait l’impasse. Non qu’ils désespèrent de ramener l’or, car ils le peuvent, sous certaines condi-

tions toutefois, mais, pour être clair, ils s’en foutent un peu. Certes pas Mike Krzyzewski et Jerry Colangelo, deux des plus beaux cocus de

l’été, mais le reste du pays globalement oui, à commencer par les joueurs. Pour les autres continents, le sentiment est ambivalent. Si l’événement y jouit d’un prestige certain, l’Afrique n’a rien à en attendre puisque aucun de ses représentants n’y a jamais collecté la moindre médaille, ni même exercé une

poussée notable. L’Asie peut se prévaloir d’une médaille, le bronze, grâce aux… Philippines. C’était en 1954. L’Océanie est globalement dans la même situation avec, comme bâton de maréchal, une quatrième place pour les Tall Blacks néo-zélandais en 2002. Le monde, en vérité, a toujours appartenu aux USA ou à l’Euro-pe – qui se sont partagés tous les titres depuis 1967, et 29 des 33 médailles – après les quatre premières éditions. Et seuls les pays sud-américains ont représenté – avec le Brésil jusqu’en 1978 et l’Argentine des dix dernières années – une alternative crédible.

Dernier Mondial avec les « veilles règles »Pour savoir ce qui restera du Mondial turc, il faut évidemment attendre qu’il s’achève. Pour le moment, il est celui des forfaits. Une quarantaine des meilleurs joueurs du monde ont séché délibérément le rendez-vous (**), tout en gardant, dans un coin de leur tête,

16e CHAMPIONNAT DU MONDe

L’ESPAGNE ET LE FLOUDepuis l’édition 1994, où les « pros de NBA » étaient simplement injouables, rarement un Mondial aura été à ce point promis à une équipe : l’Espagne. Pourtant, à bien y regarder, ce championnat du monde, même dévalorisé par l’absence de nombreuses vedettes, recèle quelques adversaires de valeur : Argentine, Brésil, Grèce et Serbie. Plus, évidemment, le Team USA, qui s’est payé l’Espagne en amical, et l’hôte, cette Turquie dont on ne sait quoi attendre.

Par Fabien FRICONNET

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L’Afrique et l’Asie sérieusement à la ramasse ?

À NE PAS MANQUERPour tout savoir sur chaque équipe, sur la compétition, le format, les stats historiques (palmarès complet et chif-fres des 15 éditions), le programme, les Bleus, analyse, reportage et tout le reste, le numéro 23 de Maxi Bas-ket, spécial Mondial, est déjà en kiosque. 84 pages, 5 euros, 2 posters (Gelabale et Rubio). Immanquable. Et complémentaire avec ce numéro de BasketNews.

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les Jeux de Londres. À la liste initiale, n’ont cessé de s’ajouter des noms au fil de l’été, les derniers en date étant les Portoricains Larry Ayuso et Christian Dalmau, brouillés avec leur coach, et dont le renoncement handicape une équipe qui, pourtant, aurait pu frapper un (très) grand coup à Istanbul ; ainsi que José Calderon et Nene Hilario, blessés. La distribution de « wild cards » par la FIBA à la Lituanie, l’Alle-magne et la Russie n’a pas, non plus, incité les meilleurs éléments de ces nations à faire le déplacement.De ce simple fait, le championnat du monde est plus que jamais dévalué, ce qui n’est pas nécessairement synonyme de « non intéressant » au demeurant. Il sera aussi, et la portée en est essentiel-lement symbolique, le dernier disputé avec les règles « traditionnelles » du basket FIBA (ligne des trois-points à 6,25 m, raquette trapézoïdale, etc.).On est donc en droit de se poser des questions quant à son niveau. Les USA, on l’a dit, n’en ont pas fait une priorité. Leur équipe n’est pas repoussante, loin de là, mais, depuis l’arrivée des « pros » de la NBA en 1992, on ne peut guère la comparer qu’à celle de 2002 (***). Ce Team USA, chez lui qui plus est, avait montré de telles limites qu’il avait flanché trois fois en neuf matches, devant se contenter d’une vilaine sixième place. Comme cette année, la plupart des meilleurs joueurs avaient passé leur tour, laissant les Paul Pierce, Michael Finley, Andre Miller et Baron Davis assurer l’essentiel du scoring, la raquette, comme en 2010, faisant un peu pitié. On nuancera en constatant que si l’équipe de 2002 était terne au possible, et arrivait à reculons, presque résignée, celle de cette année devrait faire étalage de fraîcheur, de vivacité et d’esprit d’entreprise, ce qui ne manquera pas de la rendre à la fois attrayante et dangereuse.Les nations africaines et asiatiques, qui devraient en théorie donner du cachet à un Mondial, risquent de beaucoup souffrir. Si l’on se fie au pronostic de la rédaction, hormis l’Angola, qui dispose d’une belle génération dans la force de l’âge, d’expérience, et qui règne sans partage sur le continent (victoire lors des six dernières CAN !), aucun des Africains et des Asiatiques ne devrait se faufiler hors de la phase de poule. La Côte d’Ivoire devrait donner un peu de couleur à l’ensemble, peut-être plus par son jeu que par ses résultats, mais pour les autres… On attend en vain une percée décisive de la Chine mais, sans Yao, on ne voit pas bien comment cela sera possible. L’Australie et la Nouvelle-Zélande seront à suivre, mais les voir ensemble rallier les quarts de finale vaut une bonne cote. Pour l’intérêt de la compétition, il faut espérer que nos pronostics sont faux, car teintés d’un certain ethnocentrisme, mais il est à craindre qu’ils ne fassent que refléter l’état actuel du basket mondial. À moins, bien sûr, que le flou généralisé ne permette, justement, à un outsider de coiffer du beau monde dans la dernière ligne droite.

Pas de joueur révélation ?De quoi d’autre peut dépendre le niveau et le rayonnement du Mondial ? Du pays hôte. La Turquie, chez elle, bénéficie souvent d’un coup de pouce – à tous les niveaux – et, pour peu qu’elle avance loin, fera chanter ses salles. Mais que vaut-elle vraiment ? Boscia Tanjevic, qui a jusqu’ici peiné à en faire un candi-dat crédible à un titre, dispose d’un groupe de qualité mais beaucoup de ses joueurs sortent de saisons ternes, tandis que leur coach, lui, se remet à peine d’une bataille – victorieuse – contre le cancer. Une inconnue, donc. Avec cet in-dice, qui vaut ce qu’il vaut : depuis 1970 (victoire de la Yougoslavie à domicile), aucun des pays hôtes n’a jamais atteint le podium, et les candidats étaient pour-tant prestigieux parfois (USA, Grèce, Argentine, Espagne). Seule la Grèce, en 1998, s’est faufilée en demi-finale, finissant finalement quatrième.En l’absence des stars, on aimerait croire que ce Mondial vaudra par l’émergence d’une nouvelle généra-tion, de jeunes étoiles talentueuses, ou par l’explosion de joueurs jusqu’ici cantonnés aux seconds rôles dans leur sélection. Le souci, c’est qu’on ne voit pas bien qui. Bien sûr, on peut avancer quelques noms. On a envie de revoir en action la jeune garde allemande (Staiger, Benzing, Harris, Ohlbrecht, Pleiss) mais il faudra se dépêcher car la vie va être

dure sans confiture pour les hommes de coach Bauermann. Il en va de même pour les Chinois Yi Jianlian et Sun Yue, voire l’Iranien Ehadadi ou les Éléphants Ama-gou et Diabaté, chers à notre cœur. On gardera un œil sur les poussins croates Bogdanovic et Tomic, le Russe Mozgov (déjà vu à son avantage à l’Euro 2009), les Australiens Mills et Maric (quoique ceux-là ont déjà gagné leurs galons), le Slovène Dragic, le Turc Ilyasova qui peut devenir la vedette de la sélection, les arrières lituaniens Gecevicius et Pocius, l’Australien Ingles, la jeune Serbie dans son ensemble, voire l’Espagnol Llull. Avec, évidemment, un focus sur « notre » A.D. Vassallo national, qui devrait être en pointe.Est-il possible, dès lors, d’imaginer une hiérarchie ? Difficile. La seule certitude est double : l’Espagne est clairement favorite et les USA clairement moins, même si le succès du Team en Espagne incite à la prudence. La Roja a disputé toutes les finales de grandes compé-titions depuis 2006 et rien ne semble résister aux sportifs espagnols ces derniers temps. La plus belle généra-tion ibérique est à son apogée, tout en ayant su apporter quelques touches de renouvellement d’une année sur l’autre, rappelant ainsi la Serbie-Monténégro des années 1995-2002 (deux Mondiaux, trois Euros et l’argent olympique en 1996), voire celle des années 1988-1991 (deux Euros, un Mondial, l’argent olympique en 1988). Les résultats en match de préparation en disent long (+46 sur le Canada, +21 sur la Lituanie,

+20 sur la Slovénie, +16 sur le Brésil, etc.). Alors, invincibles ? Non. Pau Gasol n’est pas là – pas plus que Calderon, blessé – et, bien que Marc Gasol soit devenu un monstre du basket mondial, cela change la donne. D’autant que Marc se remet d’une blessure au dos. Les difficultés entrevues jusque-là s’étaient généralement concentrées sur le début des compétitions, et surtout pas sur la

fin, mais qui sait ?L’Europe devrait assumer son rang de continent numéro 1 (plus grosse représentation, avec 10 nations sur les 24 présentes), mais un gros

gâchis en cours de route est possible (Allemagne, France, Lituanie, voire Croa-tie, Russie et Slovénie, ou, pourquoi pas, Turquie). Il apparaît qu’avec l’Espagne, seules la Grèce – rayonnante en prépara-tion – et la Serbie – vice-championne d’Europe en titre –, sauf si cette dernière paye des suspensions de joueurs, soient en mesure d’assurer à l’Europe une double médaille, un état de fait qui est la coutume depuis… 1959.

Et si c’était le Brésil ou l’Argentine ?Mais c’est peut-être vers le continent américain que la densité des « médailla-bles » est la plus impressionnante. « Les Amériques » alignent cinq représentants, sans aucune scorie : le Canada, les USA, Porto Rico, l’Argentine et le Brésil. Si les Canadiens sont illisibles (+22 contre la France, +24 contre la Chine, +5 et +4 contre la Serbie mais -74 contre la Grèce et -46 contre l’Espagne !), ils n’en demeurent pas moins d’éventuels empê-cheurs de tourner en rond, au coup par coup. Les USA, donc, restent une force à considérer. Porto Rico, au complet (c’est-à-dire avec Ayuso et Dalmau bien lunés), aurait aligné un effectif complet, dangereux à tous les postes et, enfin, porté sur la défense. Restent l’Argentine et le Brésil, qui visent clairement le podium. Pour ce qui risque d’être l’une des dernières danses de sa génération dorée, l’Albiceleste doit faire peur. S’ils terminent premiers de la poule A, Luis Scola et ses coéquipiers pourraient passer sur la Slovénie ou la Croatie

en huitième pour se dresser face à la Turquie, Porto Rico ou la Russie en quart de finale, ce qui est tout sauf injouable. Quant au Brésil, il est pareillement excitant sur le papier, pour peu les intérieurs et les extérieurs soient sur la même longueur d’onde. Les Auriverdes, en cas de bon classement dans la poule B, pourraient avoir un chemin dégagé en huitième de finale (Angola ou Australie).Et la France dans tout ça ? Elle colle assez bien au paysage global : absence de plusieurs stars ou cadres (TP, Noah, Turiaf, Mike Piétrus, Diot, Beaubois), effectif « à trous », impossibilité d’anti-ciper sur la suite, notamment en raison de la teneur de sa poule (D), ouverte à partir de la deuxième place derrière l’Espagne – que valent le Canada, la Li-tuanie, la Nouvelle-Zélande et le Liban ? Sur leur potentiel « au complet », les Bleus, dans le contexte stambouliote, visaient une médaille. Sans les joueurs susnommés, la 15e nation mondiale (c’est le rang de la France au ranking masculin de la FIBA) pourrait considérer une qualification pour les quarts de finale comme un excellent résultat. C’est en tous cas la tendance après une phase de préparation qui l’a vu battre la Tunisie (43e nation mondiale) et la Côte d’Ivoire (41e) mais se faire dominer non seulement par les USA mais aussi deux fois par le Canada (19e) et l’Australie (11e). On ne demande qu’à être surpris. Et pas seulement par les Bleus… ■

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NOTRE PRONOSTIC

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3 Grèce

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5 Serbie

6 Brésil

7 Turquie

8 Porto Rico

9-16Angola, Australie, Canada, Croatie, France, Lituanie, Russie, Slovénie

Éliminés au premier tour : Alle-magne, Chine, Côte d’Ivoire, Iran, Jordanie, Liban, Nouvelle-Zélande, Tunisie

LE PALMARÈSAnnée Lieu Or Argent Bronze1950 Argentine Argentine USA Chili1954 Brésil USA Brésil Philippines1959 Chili Brésil USA Chili1963 Brésil Brésil Yougoslavie URSS1967 Uruguay URSS Yougoslavie Brésil1970 Yougoslavie Yougoslavie Brésil URSS1974 Porto Rico URSS Yougoslavie USA1978 Philippines Yougoslavie URSS Brésil1982 Colombie URSS USA Yougoslavie1986 Espagne USA URSS Yougoslavie1990 Argentine Yougoslavie URSS USA1994 Canada USA Russie Croatie1998 Grèce Yougoslavie (*) Russie USA2002 USA Yougoslavie (*) Argentine Allemagne2006 Japon Espagne Grèce USA(*) Serbie et Monténégro

(*) La France a été la meilleure nation européenne lors des deux premières éditions (6e en 1950 et 4e en 1954).(**) Dont les trois meilleurs marqueurs de la dernière édition (Yao, Nowitzki, Pau Gasol).(***) En 1998, pour cause de lock-out NBA, le Team USA était composé de joueurs évoluant en Europe.

SPÉCIAL MONDIAL

Depuis 1959, au moins deux Européens sur le podium

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1. Le retour des 12 géants« Ooh-ah dev adam, on iki dev adam. » Ce sont les paroles de la chanson des 12 géants – 12 Dev Adam –, composée par le groupe de rock Athena, et devenue l’hymne officiel de l’équipe nationale turque depuis l’Euro 2001, organisé à domicile. Dans une ambiance survoltée à Abdi Ipekçi, le morceau avait tourné en boucle, et les locaux s’étaient hissés jusqu’en finale avant de s’incliner face à la Serbie. Il y a fort à parier que la chanson des 12 géants retentira à nouveau à Ankara lors du premier tour, puis au Sinan Erdem Dome d’Istanbul lors de la phase finale.

2. Une salle flambant neuve

Construit à l’occasion de ce championnat du monde, le Sinan Erdem Dome est situé à l’Ouest d’Istanbul, près de l’aéroport Ataturk. Il ac-cueillera la deuxième phase de la compétition, des huitièmes à la finale. Baptisé du nom de l’ancien président du comité olympique turc, l’édifice recevra par la suite les championnats du monde d’athlétisme indoor. Il peut accueillir de 15.500 à 22.500 spectateurs, selon sa configuration. Si la Turquie va loin dans le tournoi, l’ambiance y promet d’être très chaude.

3. Le plus vieux n’est pas le plus expérimenté

À 38 ans, l’Angolais Miguel Lutonda sera le joueur le plus âgé de ce championnat du monde, devan-çant le Néo-Zélandais Pero Cameron et ses 36 ans. Les deux hommes vont disputer leur troisième Mondial, après les éditions de 2006 au Japon et de 2002 à Indianapolis. Or s’ils n’ont « que » 35 ans, l’Argentin Fabricio Oberto, le Portoricain Daniel Santiago et le Brésilien Marcelinho Machado étaient pour leur part déjà là en 1998, au cham-pionnat du monde d’Athènes, et disputeront donc en Turquie leur quatrième Mondial.

4. Chine, classe biberonSi au moment d’écrire ces lignes, on ne connaissait pas encore les équipes définitives, c’est la Chine qui présentait la présélection la plus jeune, avec une moyenne à peine supérieure à 23 ans. Après les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, les Chinois ont entamé un nouveau cycle, probablement l’après Yao Ming. S’il est retenu parmi les douze, Ailun Guo, 16 ans seulement, sera le plus jeune joueur de la compétition. La Chine compte également dans ses rangs le plus jeune coach du Mondial : l’Américain Bob Donewald Jr, 40 ans seulement.

5. Deux tours et deux lilliputiens

Plus de quarante centimètres séparent le Tunisien Marouan Kechrid (1,77 m) et le Français Andrew Albicy (1,78 m) du Chinois Zhang Zhaoxu et du Por-toricain John Peter Ramos (2,21 m tous les deux). Albicy et Zhang n’étaient toutefois pas encore cer-tains de figurer parmi les douze au moment d’écrire ces lignes. José Juan Barea, meneur portoricain des Dallas Mavericks, généreusement listé à 1,81 m, ne doit cependant pas être beaucoup plus grand que le Tunisien et le Français lorsqu’il est mesuré sans ses chaussures.

6. Quatre débutantsLa Jordanie, la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Iran vont disputer leur premier championnat du monde. Nations émergeantes sur la scène internationale, ou équipes surprises des compétitions continen-

tales de l’été dernier, elles devraient toutefois souffrir de leur manque d’expérience. À l’exception peut-être de l’Iran, qui a disputé les Jeux Olympi-ques en 2008 à Pékin (et ceux de 1948 !).

7. Peu de produits locauxSeules trois nations présenteront un effectif composé de joueurs ayant disputé leur champion-nat national la saison dernière. C’est le cas sans surprise du Team USA, qui ne compte que des joueurs NBA. Mais aussi de l’Angola, qui parvient à retenir ses meilleurs joueurs au pays grâce à un championnat relativement puissant financièrement, et de la Russie, désertée par Andrei Kirilenko, son seul joueur NBA en attendant que Timofey Mozgov ne rejoigne New York l’automne prochain. Même l’Iran, qui ne passe pas pour un modèle d’ouverture, a laissé filer deux de ses joueurs aux États-Unis : Hamed Haddadi à Memphis (NBA) et Arsalan Kazimi à Rice (NCAA). La Chine a fait de même avec Yi Jianlian (Washington, NBA) et Zhang Zhaoxu (California, NCAA). À l’inverse, aucun Canadien n’évolue dans son pays, alors que Stéphane Konaté est le seul Ivoirien à jouer dans son championnat national.

8. De plus en plus de coaches étrangers

C’est une tendance lourde. De plus en plus de nations font appel à des coaches étrangers. Même la Grèce, avec le Lituanien Jonas Kazlauskas, et l’Espagne, avec l’Italien Sergio Scariolo, ont cédé à cette mode. Si bien que 12 des 24 équipes

présentes en Turquie auront sur leur banc un coach de nationalité différente de leurs joueurs. Si le Team USA est ainsi coaché par l’Américain Mike Krzyzewski, il sera assisté du Canadien Jay Triano, coach des Toronto Raptors, et ancien entraîneur du Team Canada.

9. La Pro A peu représentée

Onze joueurs qui évoluaient la saison dernière en Pro A devraient disputer le championnat du monde. Au moment d’écrire ces lignes, ils étaient sept au sein de l’équipe de France, mais l’un d’entre eux devait logiquement être écarté à l’issue du tournoi de Villeurbanne. Pape Philippe Amagou, Souleyman Diabaté (Roanne) et Issife Soumahoro (Strasbourg) joueront avec la Côte d’Ivoire, tandis qu’Angel Da-niel Vassallo (Paris Levallois) portera le maillot de Porto Rico. Le Manceau J.P. Batista a été rappelé à la dernière minute par le Brésil pour remplacer Nene, tandis qu’à l’inverse Mindaugas Lukauskis (ASVEL) et Arvydas Eitutavicius (Cholet) ont été les deux derniers joueurs coupés par la Lituanie. À noter que le Canadien Jermaine Bucknor (Clermont) et l’Ivoirien Mickaël Toti (Quimper) représenteront la Pro B.

10. Les bookmakers voient les États-Unis

À quelques jours du début du Mondial, et au lendemain de la victoire du Team USA en Espagne, les Américains étaient les favoris des principaux sites de paris en ligne. Ils devançaient l’Espagne, la Grèce, la Serbie, l’Argentine, la Turquie et le Brésil. La France ne pointait qu’en onzième position. Vous êtes très (très) joueur et vous cherchez une grosse cote ? La Tunisie et la Jordanie étaient à 5001 contre 1. ■

DIX CHOSES À SAVOIR SUR LE MONDIAL

Vous pensiez tout savoir sur le championnat du monde qui débute samedi en Turquie après avoir lu le Guide du Mondial de Maxi-Basket, actuellement en kiosque. Voici dix points qui vous avaient peut-être échappé.

Par Laurent SALLARD

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SPÉCIAL MONDIAL

Miguel Lutonda

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Mickael Gelabale

J.P. Batista

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Sergio Scariolo

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P as de finale pour Pau Gasol, victime quarante-huit heures plus tôt d’une fracture au petit orteil du pied gauche. Les

Espagnols resserrèrent leurs rangs et, en habits de lumière, ils offrirent au public japonais une estocade dès le deuxième quart-temps. 70-47. Le taureau grec était exténué par sa demi-finale où, dans une formidable leçon de bravoure et d’intelligence, il avait mis le matador américain à terre.Le Premier Ministre Kostas Karamanlis avait in-terrompu ses rendez-vous et suivi la rencontre à la télévision. La victoire assurée, il avait aussitôt ap-pelé le coach Panagiotis Yannakis pour le féliciter chaudement. Les rues et les places d’Athènes, et des principales villes du pays, avaient été envahies par une foule joyeuse en bleu et blanc. Les commu-nications téléphoniques avaient été interrompues à cause d’un nombre trop élevé d’appels et de textos. 1er septembre 2006, un jour historique pour la Grèce, le Mondial, et tout simplement le basket.Souvenez-vous du roster du Team USA. LeBron James, Dwyane Wade, Carmelo Anthony, Dwight Howard, Chris Paul, Chris Bosh… Rien que l’énoncé des noms faisait froid dans le dos. Une fois leurs marques trouvées, les Américains avaient exprimé la plénitude de leur puissance physique, de leurs qualités athlétiques, de leur vitesse face au Sénégal (+45), l’Australie (+40) et l’Allemagne (+20). L’assemblage de jeunes joueurs (LeBron n’avait que 21 ans) et d’autres plus expérimentés (D-Wade venait d’être élu MVP des NBA Finals) fonctionnait comme sur des roulettes. Ceux-là étaient très motivés pour laver le déshonneur na-tional qui se perpétuait depuis les Jeux de Sydney. De plus, ils ne mouftaient pas, ils ne frimaient pas. De vrais gentlemen.

La victoire de l’EuroleagueAlors docteur, quel diagnostic cette fois ? Toujours un peu les mêmes causes, en fait. Une préparation

encore bien peu consistante avec des tests face à des équipes en reconstruction – la Lituanie – ou tendres comme des agneaux – Corée du Sud. De quoi donner l’impression au Team USA que tout cela ne serait pas plus compliqué que de montrer son badge aux vigiles en entrant à l’hôtel. Le scou-ting fut encore déplorable. Lors de la conférence de presse d’après-match, le coach Mike Krzyzewski appela tous les joueurs grecs par leur numéro ; cela en disait long sur sa connaissance des plans de l’ennemi. En toute franchise, Wade avoua ne rien savoir sur eux et Anthony avait jugé qu’ils avaient « des noms bien trop longs ». À quoi sert d’avoir un staff de coaches plus nombreux que le poste de commandement de l’armée mexicaine si ce n’est pas pour espionner le moindre match de l’adversaire ?Deux mois auparavant, lors des NBA Finals, Dwyane Wade avait élevé son jeu à la hauteur d’un art majeur. L’homme caoutchouc avait usé de toutes ses ressources – drives, jump shots, acrobaties, défense de fer – pour sauver de la déroute Miami, mené alors deux manches à zéro, scorant 43 points et aspirant 13 rebonds. Le Dallas de Dirk Nowitzki ne s’en était jamais remis et Wade emmena les siens à quatre victoires d’affilée. Était-ce sa doublure sur le parquet de Saitama ? Ce que l’on n’avait pas dit ou insuffisam-ment répété à la superstar du Heat, c’est que le jeu FIBA est beaucoup plus complexe, raffiné, que celui de la NBA où il suffit de passer son adversaire en un-contre-un pour filer au panier et claquer un dunk. Comme ses équipiers, Dwyane Wade avait oublié que les Grecs savaient si bien se positionner sur le terrain, utilisaient des « aides » et beaucoup de malice pour rendre leur panier aussi imprenable que Fort Knox.« Le basket, ce n’est pas que dribbler et shooter »,

avait répété Panagiotis Yannakis. Le coach sut al-terner quand il faut, et comme il faut, défenses en zone et en individuelle. On savait que le basket de l’Euroleague avait pris le pas sur celui de la NBA et que les Grecs le pratiquaient à la perfection, que leur style rugueux et rigoureux est toujours le même dans la catégorie cadets comme en seniors, chez les garçons comme chez les filles. Que le résultat est plus important que le spectacle. Que le basket en Europe est un sport qui se joue à cinq, ensemble, alors qu’en NBA, il se pratique en solo ou au maximum à deux. Wade, Anthony et James avaient déjà zappé toutes les leçons des Jeux Olympiques d’Athènes où l’Argentine les avait fait tomber.

71,1% à deux-pointsAlors que les principales sélections européennes avaient leurs stars NBA (Gasol pour l’Espagne, Nowitzki pour l’Allemagne, Parker pour la France), aucun des douze Grecs n’avaient revêtu, lors de la saison 2005-06, le maillot d’une franchise NBA. Pire, son leader fut un élève retardé – il n’avait jamais été sélectionné dans les équipes de jeunes et entra chez les A à 24 ans –, qui semble continuellement oublier d’enlever son frein à main, et qui a des gestes que n’aurait pas

reniés Bob Cousy, le joueur mythique des Boston Celtics des années 50 et 60. Seulement Theodoros Papaloukas, du haut de ses deux mètres, possède une science du jeu à nulle autre pareille et son passage au CSKA Moscou, sous la houlette du maître Dusan Ivkovic, lui a donné le surplus de confiance qui lui manquait. 12 passes, 8 points et 5 rebonds pour Theo. Conclusion : les Américains ont été vaincus par le basket à la Papa. Coach Yannakis sut subtilement employer trois arrières en même temps, Papaloukas, plus Dimitris Diamantidis, un défenseur aux bras tentaculaires,

spécialiste dans les shoots qui font mouche au buzzer – n’est-ce pas la France en 2005 ? – et Vassilis Spanoulis dont les clubs NBA ne se sont pas rendu compte qu’il est un basketteur d’excep-tion. L’autre Papa, Lazaros Papadopoulos, pourvu d’aucune qualité aérienne mais d’une puissance rare au sol, et surtout en la circonstance Sofoklis Schortsanitis, alias Baby Shaq, 150 kilos, 14 points en 17 minutes, épatèrent la terre entière.Les Dieux étaient grecs. La réussite des bleu et blanc fut insolente avec cinq trois-points d’affilée en deuxième mi-temps et 71,1% de réussite à deux-points sur l’ensemble de la partie. Total : 101 points marqués à cette équipe américaine que l’on s’apprêtait à consacrer Dream Team. Pas mal pour des gens réputés pour leur avarice offensive. Tout ceci se fit tout de même dans la douleur. Les Grecs faillirent un temps être emportés par les vagues de contre-attaques de LeBron James and Co. Car-melo Anthony (12 points au bout de 13 minutes) s’amusait comme un petit fou. 33-21.Toutes les défaillances récurrentes des sélections NBA revinrent alors subitement à la surface. Surtout ce manque d’envie de défendre tous ensemble et cette incapacité à lire dans le jeu de l’adversaire. Les Grecs retournèrent les Améri-cains comme une vulgaire crêpe, se montrant

même plus véloces qu’eux. Un comble. « Ce match était une publicité parfaite pour le basket dans le monde entier, pour tous les gamins qui l’ont vu », se félicita coach Yannakis, expert en jeu d’échecs.Dans sa chronique journalière pour le quotidien L’Équipe, Antoine Rigaudeau

écrivit à propos des Américains : « Quoi qu’il arrive, ils jouent dans les plus belles salles du monde et dans la ligue qui est la plus forte… avec ses propres règles. Ils sont mis sur le devant de la scène et la communication de la puissante NBA assoit encore plus la prédominance du basket américain dans l’esprit du grand public. Mais si le jeu américain veut de nouveau régner sur le monde, ses futures sélections devront démon-trer le même sérieux et surtout comprendre la nécessité d’une forte cohésion de groupe sur le terrain. » ■

2006

LE BASKET À LA PAPALeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony tombèrent au champ d’honneur face à des Grecs qui n’avaient pas d’armes de destruction massive mais les meilleurs généraux.

Par Pascal LEGENDRE

Comment dit-on « le jour de gloire est arrivé » en grec ?

60 ANS DE MONDIAL, ÉPISODE 7/7 11RÉTRO

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BELGIQUELEs LIoNs VEULENT ENFIN RETRoUVER L’EURo

Par Fabien FRIcoNNET

D ix-sept ans que la Belgique attend ça. Depuis l’Euro 93 en

Allemagne, terminé à la douzième place par Eric Struelens, Jacques Stas et leurs coéquipiers, les Lions n’ont plus joué de grande compétition internationale. En s’imposant la semaine dernière en Géorgie (86-63), puis en assurant lundi à domicile face au Portugal (68-63), ils ont fait le break en tête du groupe C, profitant de la défaite des Polonais sur le sol portugais (84-85). Il suffit désormais aux Belges de s’imposer jeudi à Sofia, face à une Bulgarie qu’ils avaient dominée à l’aller, pour faire leur retour dans le gotha européen.Une victoire qui apparaît même nécessaire, car sans cela, ils joue-raient leur qualification dimanche face à la Pologne. Une nouvelle défaite les ferait alors rétrograder à la deuxième place du groupe, où ils seraient en concurrence avec les équipes ayant terminé deuxièmes des deux autres grou-pes. Hasardeux et donc à éviter. D’autant que la Pologne possède en Marcin Gortat et Maciej Lampe

un duo d’intérieurs capable de poser de gros problèmes à Christo-phe Beghin et Axel Hervelle, Tomas Van den Spiegel ne revenant que progressivement de blessure.

La Grande-Bretagne et le Monténégro à une victoire de l’EuroLa Grande-Bretagne avait l’occasion lundi de se qualifier pour l’Euro 2011, et par la même occasion pour le tournoi olympique de Londres. Mais à Skopje, devant 10.000 spectateurs, les Britanni-ques ont craqué, concédant leur première défaite de ces qualifica-tions (56-75) face à la Macédoine. Bo McCalebb a semé la pagaille dans la défense du Team GB avec 20 points et 4 passes. Si Pops Mensah-Bonsu a tenu la raquette britannique avec 17 points et 13 rebonds, Luol Deng s’est montré trop approximatif avec 14 points à 4/12 aux tirs, 9 rebonds, mais surtout 8 pertes de balle. Les deux nations ont toutefois de grandes chances de se qualifier toutes les deux pour l’Euro. Il suffit ainsi à la Grande-Bretagne de s’imposer jeudi face à la Bosnie, ou dimanche en Ukraine, pour réussir sa double mission. La Macédoine doit pour sa part l’emporter dimanche en Bosnie pour assurer sa présence en Lituanie.En déclarant après les deux défai-tes initiales de la Squadra Azzurra que son équipe avait perdu toute chance de se qualifier directement pour l’Euro, le coach Simone Piani-giani a peut-être agité le drapeau blanc un peu vite. Ou alors il l’a fait délibérément pour ôter la pression des épaules de ses joueurs, auquel cas le stratagème a fonctionné. L’Italie reste en effet sur trois succès consécutifs, et peut encore nourrir de maigres espoirs de qualification en accrochant l’une des deux places de meilleurs deuxièmes.Andrea Bargnani a repris confiance et tourne à 26,7 points et 8,3 rebonds sur les trois derniers matches. Les Transalpins auront bien besoin de lui jeudi à Bari pour affronter le Monténégro, leader du groupe A, et emmené par Nikola Pekovic. Pour accrocher la deuxième place, l’Italie doit s’imposer, et tabler ensuite sur des défaites d’Israël à domicile jeudi contre la Finlande, puis dimanche au Monténégro. Mais déjà battus d’un point à l’aller à Espoo, les Israéliens feront tout pour éviter

un nouveau faux-pas, d’autant que deux victoires leur ouvriraient à coup sûr les portes de l’Euro. Pour le Monténégro, l’équation est simple, une seule victoire, en Italie ou à domicile contre Israël, leur permettra de se qualifier pour leur premier championnat d’Europe. ■

En cas de victoire jeudi en Bulgarie, la Belgique décrocherait sa qualification pour l’Euro 2011, une première depuis 1993. Le Monténégro et la Grande-Bretagne pourraient également valider leur billet pour la Lituanie dès jeudi.

Par Laurent sALLARD

EN BREFJo GoMIs À chARLERoIAprès une saison quasi-blanche, Jo Gomis a été laissé libre par Malaga. N’ayant pas trouvé de club en Espagne, où il évoluait depuis huit ans, il s’est engagé pour un an avec Charleroi, triple champion de Belgique, qui disputera le tour préliminaire de l’Euroleague.

VATY NE JoUERA PAs À GRENADELa visite médicale passée par Ludovic Vaty en Espagne ayant révélée une blessure à la cheville droite, le CB Granada a annulé son offre de contrat de trois ans. D’après le club, le Français doit se faire opérer et pourrait être absent quatre à cinq mois suite à cette blessure intervenue lors d’un essai avec une franchise NBA.

JAWAI AU PARTIZANC’est Nathan Jawai (2,09 m, 23 ans) qui remplacera Aleks Maric, parti au Panathinaikos, dans la raquette du Partizan Belgrade. Surnommé le Shaq australien, Jawai a signé pour un an après n’avoir pas réussi à s’imposer en NBA, où il a joué durant deux saisons avec Toronto, puis Minnesota. Son duel face à Sofoklis Schortsanitis, lors des matches opposant le Partizan au Maccabi dans le groupe A de l’Euroleague, s’annonce prometteur.

RÉSULTATSGROUPE AMardi 17 août

Italie bat *Israël 81-76Monténégro bat *Lettonie 90-84

Vendredi 20 août

*Italie bat Lettonie 109-93*Monténégro bat Finlande 91-71

Lundi 23 août

Italie bat *Finlande 85-83Israël bat *Lettonie 92-56

Jeudi 26 août

Israël – FinlandeItalie – Monténégro

Dimanche 29 août

Finlande – LettonieMonténégro – IsraëlClassement : 1- Monténégro (5-1), 2- Israël (4-2), 3- Italie (4-3), 4- Lettonie (2-5), 5- Finlande (1-5).

GROUPE BMardi 17 août

*Grande-Bretagne bat Hongrie 66-64*Macédoine bat Ukraine 71-55

Vendredi 20 août

*Ukraine bat Bosnie 87-69*Hongrie bat Macédoine 85-82

Lundi 23 août

*Bosnie bat Hongrie 73-64*Macédoine bat Grande-Bretagne 75-56

Jeudi 26 août

Hongrie – UkraineGrande-Bretagne - Bosnie

Dimanche 29 août

Ukraine – Grande-BretagneBosnie – MacédoineClassement : 1- Grande-Bretagne (5-1), 2- Macédoine (5-2), 3- Bosnie, Ukraine (2-4), 5- Hongrie (2-5).

GROUPE CMardi 17 août

*Bulgarie bat Portugal 103-64*Pologne bat Géorgie 67-58

Vendredi 20 août

Belgique bat *Géorgie 86-63*Portugal bat Pologne 85-84

Lundi 23 août

*Pologne bat Bulgarie 75-71*Belgique bat Portugal 68-63

Jeudi 26 août

Bulgarie – BelgiquePortugal – GéorgieDimanche 29 aoûtGéorgie – BulgarieBelgique – PologneClassement : 1- Belgique (5-1), 2- Pologne (4-3), 3- Bulgarie, Géorgie (3-3), 5- Portugal (1-6).Pa

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Axel Hervelle

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échos NBA 13

oDEN VA… MIEUX ?

MADAME ANThoNY RÊVE DE NEW YoRKLors d’une interview avec le New York Daily News, la femme de Carmelo Anthony, aussi connue sous le nom de Lala Vasquez, a déclaré que la venue de Carmelo Anthony aux Knicks était une « forte possibilité. » « Il y a beaucoup de rumeurs autour des Knicks et il y aussi d’autres équipes », a précise Madame Melo. « Mais il nous faudra prendre la meilleure décision pour notre famille et je vous mentirais si je vous disais que l’éventualité de venir à New York n’est pas une option. »

EN BREF

Delonte West a été suspendu dix matches par la NBA après avoir été condamné à une peine de prison à domicile pour port d’armes. West est sans club pour l’instant après avoir été récemment transféré de Cleveland à Minnesota puis coupé par les Wolves… La prestation de Ricky Rubio a séduit Kevin Durant lors de la victoire du Team USA sur l’Espagne dimanche dernier. « C’est un défenseur incroyable », a confié Durant. « Il met une pression incroyable sur la balle, et a complètement perturbé notre attaque. Il est flashy et batailleur, et ses passes étaient incroyables. »

● Lors d’une apparition dans un tournoi de bowling à Vancouver, Greg Oden a expliqué être sur le chemin de la guérison. Cela ne veut pas dire pour autant que le pivot de Portland sera en mesure de débuter la saison le 26 octobre prochain contre Phoenix. Depuis son arrivée en NBA, le numéro 1 de la Draft 2007 n’a disputé que 82 matches. La faute à deux grosses blessures aux genoux. Prudents, les Portland Trailblazers refusent de communiquer sur l’état de santé de leur joueur et ce dernier n’a pas été des plus expansifs lors d’une interview avec The Oregonian. « Je me sens bien », a-t-il déclaré au journaliste Aaron Fentress. « Je cours mais je ne joue toujours pas au basket. » Quand allait-il retrouver le chemin des parquets ? « Il vous faudra demander aux docteurs », a répliqué Oden. « Moi je fais ce qu’ils me disent de faire. » Des nouvelles qui ne sont pas des plus rassurantes pour les fans des Blazers.

LE TEAM UsA EFFRAYé ?L’équipe américaine le sait, elle ne sera pas accueillie à bras ouverts comme au Japon il y a quatre ans et en Chine il y a deux ans. La réception sera chaude et les images de la baston entre Serbes et Grecs ont même fini par effrayer l’encadrement.

L a violente bagarre entre la Serbie et la Grèce la semaine dernière a permis à Coach K et à l’ensemble du coaching staff

de Team USA de rappeler à leurs joueurs combien l’ambiance lors du championnat du Monde sera différente de celle d’un match NBA. Coach K a ainsi montré la vidéo du pugilat aux membres de Team USA en leur ordonnant de toujours garder leur calme et de ne pas se laisser impressionner par leur adversaire ou la foule.Si Stephen Curry (qui a disputé le championnat du Monde juniors en Serbie en 2007) et Tyson Chandler sont des habitués de ces atmosphères atypiques, le reste de l’équipe, novice aux joutes internationales, a eu une petite idée du type de réception à laquelle elle allait avoir droit lors du match amical contre l’Espagne, disputé dans la Magic Box à Madrid. « Dans les villes NBA, vous allez être hués pas la foule, le public va être un peu chaud, mais à aucun moment vous ne vous souciez de votre sécurité », explique Tom Izzo, l’entraîneur de Michigan State, et ancien membre du coaching staff de Team USA en 2003, dans le New York Times. « Vous ne vous souciez pas de savoir si vous allez être capable de revenir dans le bus. Et pour une jeune équipe comme la notre cela peut être intimidant. »

La trouille en 2001Le Manager General d’Utah, Kevin O’Connor, était présent lors de la finale 2001 du championnat d’Europe entre la Turquie et la Serbie à Istanbul.

L’ambiance de ce match résonne encore dans son esprit et dans ses oreilles. « C’était sans aucun doute la salle la plus bruyante où j’ai jamais été », explique-t-il. « Il y avait plus de gens en dehors essayant de rentrer que de spectateurs. Les portes étaient bloquées, les gens étaient assis dans les escaliers. Je peux encore entendre la chanson qu’ils chantaient tous, dans ma tête. »À cinq minutes de la fin, l’atmosphère était telle que O’Connor et un groupe de scouts NBA dont le GM des Lakers Mitch Kupchak ont été escortés de la salle par une porte dérobée. « La sécurité était bonne », reconnaît O’Connor. « Mais il y avait tellement de monde… Tellement de monde. »La sécurité en Turquie préoccupe les officiels de la NBA qui ont envoyé une équipe afin d’examiner les hôtels et les salles fréquentées par Team USA. « On a eu plusieurs rencontres avec les responsa-bles de la sécurité à Istanbul », explique Patrick Baumann, le secrétaire général de la FIBA. « Et ils connaissent bien leur métier. Nous avons pris tous les mesures de précaution nécessaire et nous sommes prêts. »Rassurés après leur victoire sur le fil contre l’Espagne dimanche dernier, 86-85, à l’issue d’une rencontre excitante, les joueurs de Team USA, eux, ne semblent pour l’instant pas plus préoccupés que ça. « Nous savons que nous devons garder notre calme et jouer ensemble », explique Tyson Chan-dler. « Notre objectif est de revenir avec la médaille d’or. La salle importe peu, les fans adverses aussi. Tout dépend de nous. » ■

Par Pascal GIBERNé, à New York

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coNFUsIoN AUToUR DE GoRAN DRAGIc● L’arrière slovène a étonné la direction des Phoenix Suns quand, dans une interview parue dans un journal grec, il a déclaré vouloir venir jouer en Grèce à la fin de son contrat avec les Suns, qui se termine en 2011. Face à la mini po-lémique naissante, Dragic a aussitôt envoyé un email au journaliste de l’Arizona Republic, Paul Coro, afin de clarifier la situation : « Cette nou-velle n’est pas correcte, car j’ai déclaré vouloir terminer ma carrière en Europe, donc le journa-liste grec n’a pas dû bien comprendre. Je suis content de ma carrière NBA et je ne veux pas aller en Europe. Je suis un membre des Phoenix Suns et entend le rester pendant de nombreuses années ! » Lors des derniers playoffs, Dragic s’était distingué en scorant 23 points dans le dernier quart-temps du Game 3 contre les San Antonio Spurs.

JR sMITh-DENVER, LA FIN ?Le versatile arrière des Nuggets pourrait être transféré dans les semaines à venir. Arrivé au club en 2006, Smith a toujours été l’un des favoris du vice-président des opérations basket, Mark Warkentien. Ce dernier n’a pas été conservé quand son contrat est arrivé à terme en juin dernier et, depuis, Smith, qui entre dans la dernière année de son contrat, et fait l’objet de rumeur de transfert depuis deux ans déjà, serait sur le marché. Pendant les playoffs 2010, J.R., aux abonnés absents, n’avait pas hésité à critiquer le jeu personnel de ses coéquipiers et le manque d’expérience du remplaçant de George Karl, l’assistant coach Adrian Dantley.

Page 14: BasketNews-514

D ernière sélection de jeunes encore en lice, les U16 filles n’ont pas failli et terminent cet été toutes bronzées.

La France, habituée du dernier carré dans cette catégorie d’âge, n’a échoué qu’en demie devant une formidable sélection russe comme rarement aperçue par Jérôme Fournier, coach français des U16. « Franchement, le niveau était assez relevé dans cet Euro », confirme-t-il. « Mais les Russes avaient un niveau exceptionnel pour la catégorie. »Pourtant, les Françaises avaient démarré pied au plancher cet Euro. Cinq victoires de rang, de quoi avoir la musette remplie de confiance avant les matches couperets. « Ce n’était pas prévu tant notre poule était forte puisque trois équipes terminent dans les 4 (Croatie seconde et Serbie quatrième, ndlr) », détaille Jérôme Fournier. « Mais notre groupe était dynamique, enthousiaste et j’ai trouvé des joueuses qui ont rempli leur rôle. Valériane Ayayi, très fiable au scoring (10,7), Axelle Koundouno impeccable en défense ou encore la jeune Awa Sissoko qui a rentré de gros tirs à trois-points. » Suffisant pour battre l’Espagne en quart mais pas assez pour franchir l’obstacle russe et ce malgré

Olivia Epoupa, nouveau phénomène français à la mène, MVP et chef de meute dans cet Euro.

Epoupa a de l’avenirLa jeune Française, qui en était à sa deuxième compétition de l’été après l’argent au Mondial U17, a littéralement propulsé les siennes. « La sélection reposait sur elle », acquiesce Fournier. « C’est une joueuse hors norme, au rayonnement et au charis-me extraordinaire. Positive, elle booste le groupe, et sur le terrain elle possède non seulement une vitesse incroyable mais, pour son âge, elle maitrise sa vitesse et peut donc tenter plus facilement. »Encensée par Arnaud Guppillotte en U17, Jérôme Fournier y va donc de concert sur la jeune Olivia qui termine deuxième marqueuse, meilleure intercepteuse et troisième passeuse du tournoi, et qui a provoqué près de quatre fautes par match grâce à sa vitesse en pénétration. « Attention tout de même », tempère le coach. « Les Russes l’ont ciblé et elle a eu plus de mal, mais cela reste une joueuse hors norme, ce n’est pas encore Tony Parker au féminin mais on peut sérieusement l’envisager. » ■

14 échos FRANcE Par Thomas FéLIX

EURO U16 FILLES

DU BRoNZE ET LA RéVéLATIoN EPoUPAHabituées du dernier carré européen, la nouvelle génération des moins de 16 ans n’a pas failli à la tradition et ramène une belle médaille de bronze de son séjour en Grèce. Autre satisfaction, le titre de MVP d’Olivia Epoupa, déjà argentée en U17 au Mondial, et promise à un bel avenir.

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ORLÉANS ET L’AFFAIRE MARSHALLN’DoYE EN ATTENDANT MARshALLStupeur et tremblements dans le Loiret. Après avoir signé Sean Marshall fissa, avant même la fin du championnat, voilà que l’Américain débarque tout frais opéré d’une hernie discale sans même en avoir informé son club. Résultat, du côté de Christo-phe Dupont, le président d’Orléans qui a appris la nouvelle par hasard, c’est soupe à la grimace nuancée d’une grosse incom-préhension. « Nous n’étions au courant ni de son problème, ni de son opération lors de sa signature », nous explique le président. « Nous n’avons pas fait d’examens médicaux avant signature et on comptait bien en faire lors de son arrivée. Nous avons appris la nouvelle par hasard par le biais d’un agent. La moindre des choses c’est d’être informé sur ses capacités à pouvoir jouer au basket et là, apparemment, il y a des choses à apprendre. »Pensant avoir flairé la bonne affaire en signant le scoreur de Dijon (14,7 pts l’année dernière), Orléans déchante donc. Arrivé sur une patte, son scoreur ne peut non seulement pas participer aux entraînements, mais ne peut « ni courir, ni sauter et ne remplit donc pas les conditions pour jouer au basket. » Alors que faire avec un joueur qui n’en est plus un pour l’instant et qui a paraphé un contrat de deux ans ? « Tout d’abord, il n’est pas encore un employé du club d’Orléans », tempère Christophe Dupont. « Il faut pour cela qu’il satisfasse aux examens médicaux (qui ont eu lieu hier, ndlr) et ce n’est pas le cas. Ensuite, en fonction des résultats on verra si l’on poursuit avec lui. »

N’Doye pour faire le nombreEt attendant, Orléans a pris les devants pour s’entraîner avec une opposition convenable en signant Maleye N’Doye. Le Sénégalais a paraphé un contrat d’un an mais n’est pas assuré de voir la Pro A sous le maillot orléanais. « Son contrat stipule qu’il a une période d’essai jusqu’en septembre et c’est seulement là que l’on prendra la décision de le garder ou non. »En gros, Maleye N’Doye joue le nombre en attendant de voir si Sean Marshall, qui lui a signé une année de plus et reste la première option, est apte ou non. Un jeu de chaises musicales dont se serait bien passé le club orléanais, qui dans ses déboires attend toujours au passage d’encaisser la clause libératoire de Lu-dovic Vaty par Grenade qui… vient de casser le contrat du jeune pivot. Bref, un joli méli-mélo de début de prépa. ■

RÉSULTATSEURO U16 Filles

à Kozani et Ptolemaida (Grèce)

Tour préliminaireFrance bat Croatie 79-74France bat Italie 57-50France bat Serbie 50-46

Tour qualificatifFrance bat Finlande 78-44France bat Suède 65-50Russie bat France 70-54

Quart de finaleFrance bat Espagne 60-57

Demi-finaleRussie bat France 66-59

Match pour la troisième placeFrance bat Serbie 50-44

FinaleRussie bat Croatie 71-43

MVPOlivia Epoupa (France)

Sean Marshall

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Olivia Epoupa

statistiques cumuléesJoueuse MJ Min %Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Pts

Olivia Epoupa 8 33 43,0 9-33 42-64 8,0 3,8 4,1 0,3 3,5 17,9Valériane Ayayi 9 27,4 34,4 10-32 20-27 4,6 1,0 1,4 0,1 3,0 10,7Marième Badiane 9 21,2 51,0 0-0 8-16 6,3 0,3 1,0 2,0 1,7 6,7Lidija Turcinovic 9 28,0 28,3 8-31 5-8 5,7 1,0 2,1 0,7 1,8 5,7Axelle Koundouno 9 25,2 31,9 1-11 9-17 5,3 0,8 0,7 0 1,7 4,4Awa Sissoko 9 18,9 27,4 9-27 2-10 2,0 0,3 0,6 0 1,3 4,3Mousdandy Djaldi-Tabdi 9 14,7 46,0 0-1 9-15 6,2 0,2 0,9 1,0 0,4 4,3Mamignan Touré 8 10,9 22,2 4-24 5-10 0,8 0,5 0,4 0 0,9 3,6Clémentine Morateur 7 11,6 25,6 4-24 0-0 1,0 0,7 0,4 0,1 1,1 3,4Marie-Ève Paget 4 7,8 27,3 2-6 4-6 1,5 1,0 0,8 0 1,0 3,0Aby Gaye 7 5,1 45,5 0-0 0-0 1,3 0,1 0 0,7 0,3 1,4Céline Pfister 8 10,8 14,2 1-15 2-6 0,9 1,0 0,5 0 0,8 1,1

Page 15: BasketNews-514

S électionné à la surprise générale en fin de second tour de la dernière Draft, Pape Sy ne semblait pas

forcément amené à franchir le pas vers la NBA dès cet été. Pourtant, malgré des stats modestes (5,2 pts, 1,7 rbd, 1,3 pd en 14’) mais logiques pour un meneur remplaçant du 13e de Pro A, le natif de Loudéac a bel et bien tapé dans l’œil des Hawks, qui souhaiteraient le voir intégrer leur roster dès cet été. « Je pense que le projet est à la fois clair et en construction », juge Pascal Lévy, l’agent du joueur qui a servi d’intermédiaire entre Atlanta et Le Havre.« Ce qui est clair, c’est que les Hawks considèrent que Mike Bibby est en fin de cycle chez eux, ils évoquent même la pos-sibilité d’un transfert en cours d’année. Jeff Teague évolue en 1 mais il est plus de nature poste 2 et Jamal Crawford évolue sur les postes 2-1, c’est un gros salaire en plus. Je dirais que sur les postes 1-2, il y a beaucoup de mouvements possibles dans l’année à venir, c’est assez ouvert même s’il y a clairement aujourd’hui trois joueurs devant Pape. Mais ce qui est probable à mon sens, c’est qu’il vienne cette année pour que les Hawks puisse le préparer afin qu’il soit numéro deux ou numéro trois l’année prochaine. »

100.000 dollars refusésSi les Hawks semblent désireux de rapatrier leur prospect dès aujourd’hui, le club du Havre – avec qui Pape Sy est toujours sous contrat jusqu’à l’été 2011 – n’entend pas laisser partir son poulain comme ça. La date

butoir pour faire jouer la clause libératoire étant dépassée, théoriquement, le club normand n’a aucune obligation de laisser partir son joueur. Sauf que, étant donné sa situation financière, le STB ne serait pas con-tre renflouer les caisses moyennant transfert avec la franchise de Géorgie.« Nous n’allons pas nous opposer sur le principe à son départ », glisse Joël Ras, le président du STB Le Havre. « Que Pape parte en NBA et continue à évoluer, ça ne nous pose pas de problème mais il faut aussi que le club ne soit pas puni. » Comprenez par

là : que le club s’y retrouve. Et la première offre financière proposée par les Hawks – 100.000 dollars – était jugée insuffisante par le staff normand. « On n’a pas fixé de somme minimum mais il faut quand même être raisonnable, on ne peut pas laisser partir ce garçon pour 100.000 dollars après tout le travail de formation qui a été fait avec lui », poursuit le président.

Une offre à prendre ou à laisserMardi matin, les Hawks ont annoncé un nouveau montant que les deux parties ne souhaitaient pas divulguer au moment d’écrire ces lignes. On sait cependant que la nouvelle offre demeurait inférieure à ce que Le Havre aurait souhaité initialement et

que, visiblement, elle n’était que légèrement supérieure à la première, les Hawks n’étant pas disposés à casser la tirelire plus que de raison pour un second tour de draft.« À mes yeux, elle n’est pas suffisante », déclarait en tout cas l’entraîneur havrais, Jean-Manuel Sousa, joint par téléphone mardi dans la matinée. Une déclaration qui laisse à penser que l’indemnisation proposée par les Hawks ne satisferait pas aux demandes du STB même si, faute d’avoir pu joindre Joël Ras mardi dernier, la voix présidentielle demeurait en suspens.

En revanche, on sait déjà, via Pascal Lévy, qu’Atlanta ne compte pas revoir à la hausse sa proposition formulée mardi. En clair, soit Le Havre l’accepte, soit Pape Sy demeure au STB l’année prochaine. Un « ultimatum »

qui pourrait faire réfléchir les dirigeants du STB. Car si le départ de Pape Sy dès cet été amènerait quelques finances dans la caisse havraise, dans le cas contraire, le club ne touchera rien lorsque le contrat de Pape ar-rivera à son terme en 2011. L’éventuelle vente de Pape permettrait donc au club de mettre un peu d’argent en banque pour le futur, tout en lui trouvant un rempla-çant dans l’effectif, même si Sousa a déjà pris les devants en signant un nouveau me-neur en la personne de Dominic Waters (1,85 m, 23 ans) qui sort tout juste de l’université de Portland State. L’incertitude demeure mais le dénouement est forcément tout proche, la reprise de l’entraînement étant fixée à lundi prochain. Avec ou sans Pape Sy.. ■

PAPE SY VERS ATLANTA ?

PoUR UNE PoIGNéE DE DoLLARsDrafté au second tour par les Atlanta Hawks en juin dernier (53e choix), Pape Sy et son agent ont fait le forcing pour rejoindre la franchise géorgienne dès cet été. Au moment d’écrire ces lignes, la transaction entre Le Havre et Atlanta butait encore sur des questions financières.

EN BREFTANQUERAY EN EDFBlessée au pied droit durant la préparation, la meneuse Virginie Bremont a quitté le groupe France la semaine dernière. Pour pallier cette nouvelle défection (après les forfaits sur blessure d’Isabelle Yacoubou-Dehoui et Diandra Tchatchouang), Pierre Vincent a fait appel à Ingrid Tanqueray (1,64 m, 21 ans). Vue à Villeneuve d’Ascq cette année, la meneuse est une habituée des compétitions

de jeunes puisqu’elle a déjà remporté l’or avec les Espoirs en 2009, l’argent en 2008 ainsi que trois médailles de bronze (Mondial et Euro espoirs en 2007, Euro juniors 2005). Actuellement en stage à l’Alpe D’Huez, la France débutera son Mondial le 23 septembre prochain en République Tchèque contre le Sénégal.

AKA REMPILECapitaine emblématique du Paris Levallois depuis sa création, Wilfrid Aka (1,92 m, 31 ans) vient de rempiler pour une saison supplémentaire avec le club francilien. Formé à Levallois, Aka n’est certes pas un joueur de stats (2,0 pts, 1,6 rbd l’année dernière en 11 minutes) mais son rôle au sein du vestiaire parisien dépasse ce constat chiffré. Avec cette adjonction, le PL compte désormais dix contrats pro pour la saison prochaine.

L’ENTENTE chANGE DE NoMSuite aux retraits des subventions des communes de Saint-Jean-de-Braye et de Fleury-les-Aubrais, « l’Entente Orléanaise Loiret » n’avait plus lieu d’être et le conseil de surveillance a opté à l’unanimité pour l’appellation « Orléans Loiret Basket. » Si la décision de l’Assemblée Générale du club venait à officialiser la chose le 28 septembre prochain, Orléans connaîtrait son 3e nom en trois ans, le club s’appelant encore « Entente Orléanaise 45 » jusqu’à l’été 2007.

EN BREFVIchY AU coMPLETLa JAV vient de boucler son recrutement avec la signature du pivot Frank Elegar (2,06 m, 23 ans), new-yorkais de naissance mais détenteur d’un passeport des Îles Vierges. Sorti en 2008 de l’université de Drexel, Elegar a d’abord effectué une première saison

en Allemagne à Bremerhaven (8,3 pts, 5,0 rbds) avant de rejoindre le club turc de Bornova l’an passé (11,8 pts, 6,8 rbds) où il était le 4e contreur du pays (1,2).

chUPIN EN NcAAL’intérieur choletais Maxime Chupin (2,04 m, 21 ans) quitte les Mauges et rejoint l’Université d’Irvine en Californie pour tenter sa chance en NCAA. Champion de France Espoirs l’an dernier, Chupin n’a pris part qu’à cinq rencontres avec le groupe pro choletais cette saison, pour un rôle très anecdotique (0,3 pt en 2’).

PRo B EXPREssCharleville-Mézières vient de signer l’arrière-ailier Jara Rubin Doyne (1,93 m, 25 ans), passé par la Hongrie depuis sa sortie de fac (Mississippi) en 2007. Réputé gros shooteur, il tournait à 21,4 pts l’année dernière à Nyiregyhazi, la deuxième meilleure marque de tout le championnat… Après une saison à Nancy où il a très peu joué, Lesly Bengaber retourne à Antibes, club qu’il avait déjà fréquenté de 2004 à 2006. Il y a signé un contrat de deux ans. Il fera équipe avec l’ex-meneur de Clermont, Justin Ingram, qui a signé un an… Aix-Maurienne a signé l’ancien parisien Joachim Ekanga ainsi que Mantcha Traoré, en provenance de Boulogne. L’effectif est donc bouclé du côté de la Savoie de même qu’au Champagne Châlons Reims Basket où Kevin Joss-Rauze a signé. Il y retrouvera Nikola Antic, son coach l’année dernière à Charleville.

« on n’a pas fixé de somme minimum mais il faut quand

même être raisonnable »Joël Ras, président du sTB

Drafté au deuxième tour, Pape Sy n’a pas de contrat garanti. Le Havrais espère toujours signer à Atlanta.

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Par Florent de LAMBERTERIE

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D ernière sélection de jeunes encore en lice, les U16 filles n’ont pas failli et terminent cet été toutes bronzées.

La France, habituée du dernier carré dans cette catégorie d’âge, n’a échoué qu’en demie devant une formidable sélection russe comme rarement aperçue par Jérôme Fournier, coach français des U16. « Franchement, le niveau était assez relevé dans cet Euro », confirme-t-il. « Mais les Russes avaient un niveau exceptionnel pour la catégorie. »Pourtant, les Françaises avaient démarré pied au plancher cet Euro. Cinq victoires de rang, de quoi avoir la musette remplie de confiance avant les matches couperets. « Ce n’était pas prévu tant notre poule était forte puisque trois équipes terminent dans les 4 (Croatie seconde et Serbie quatrième, ndlr) », détaille Jérôme Fournier. « Mais notre groupe était dynamique, enthousiaste et j’ai trouvé des joueuses qui ont rempli leur rôle. Valériane Ayayi, très fiable au scoring (10,7), Axelle Koundouno impeccable en défense ou encore la jeune Awa Sissoko qui a rentré de gros tirs à trois-points. » Suffisant pour battre l’Espagne en quart mais pas assez pour franchir l’obstacle russe et ce malgré

Olivia Epoupa, nouveau phénomène français à la mène, MVP et chef de meute dans cet Euro.

Epoupa a de l’avenirLa jeune Française, qui en était à sa deuxième compétition de l’été après l’argent au Mondial U17, a littéralement propulsé les siennes. « La sélection reposait sur elle », acquiesce Fournier. « C’est une joueuse hors norme, au rayonnement et au charis-me extraordinaire. Positive, elle booste le groupe, et sur le terrain elle possède non seulement une vitesse incroyable mais, pour son âge, elle maitrise sa vitesse et peut donc tenter plus facilement. »Encensée par Arnaud Guppillotte en U17, Jérôme Fournier y va donc de concert sur la jeune Olivia qui termine deuxième marqueuse, meilleure intercepteuse et troisième passeuse du tournoi, et qui a provoqué près de quatre fautes par match grâce à sa vitesse en pénétration. « Attention tout de même », tempère le coach. « Les Russes l’ont ciblé et elle a eu plus de mal, mais cela reste une joueuse hors norme, ce n’est pas encore Tony Parker au féminin mais on peut sérieusement l’envisager. » ■

14 échos FRANcE Par Thomas FéLIX

EURO U16 FILLES

DU BRoNZE ET LA RéVéLATIoN EPoUPAHabituées du dernier carré européen, la nouvelle génération des moins de 16 ans n’a pas failli à la tradition et ramène une belle médaille de bronze de son séjour en Grèce. Autre satisfaction, le titre de MVP d’Olivia Epoupa, déjà argentée en U17 au Mondial, et promise à un bel avenir.

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ORLÉANS ET L’AFFAIRE MARSHALLN’DoYE EN ATTENDANT MARshALLStupeur et tremblements dans le Loiret. Après avoir signé Sean Marshall fissa, avant même la fin du championnat, voilà que l’Américain débarque tout frais opéré d’une hernie discale sans même en avoir informé son club. Résultat, du côté de Christo-phe Dupont, le président d’Orléans qui a appris la nouvelle par hasard, c’est soupe à la grimace nuancée d’une grosse incom-préhension. « Nous n’étions au courant ni de son problème, ni de son opération lors de sa signature », nous explique le président. « Nous n’avons pas fait d’examens médicaux avant signature et on comptait bien en faire lors de son arrivée. Nous avons appris la nouvelle par hasard par le biais d’un agent. La moindre des choses c’est d’être informé sur ses capacités à pouvoir jouer au basket et là, apparemment, il y a des choses à apprendre. »Pensant avoir flairé la bonne affaire en signant le scoreur de Dijon (14,7 pts l’année dernière), Orléans déchante donc. Arrivé sur une patte, son scoreur ne peut non seulement pas participer aux entraînements, mais ne peut « ni courir, ni sauter et ne remplit donc pas les conditions pour jouer au basket. » Alors que faire avec un joueur qui n’en est plus un pour l’instant et qui a paraphé un contrat de deux ans ? « Tout d’abord, il n’est pas encore un employé du club d’Orléans », tempère Christophe Dupont. « Il faut pour cela qu’il satisfasse aux examens médicaux (qui ont eu lieu hier, ndlr) et ce n’est pas le cas. Ensuite, en fonction des résultats on verra si l’on poursuit avec lui. »

N’Doye pour faire le nombreEt attendant, Orléans a pris les devants pour s’entraîner avec une opposition convenable en signant Maleye N’Doye. Le Sénégalais a paraphé un contrat d’un an mais n’est pas assuré de voir la Pro A sous le maillot orléanais. « Son contrat stipule qu’il a une période d’essai jusqu’en septembre et c’est seulement là que l’on prendra la décision de le garder ou non. »En gros, Maleye N’Doye joue le nombre en attendant de voir si Sean Marshall, qui lui a signé une année de plus et reste la première option, est apte ou non. Un jeu de chaises musicales dont se serait bien passé le club orléanais, qui dans ses déboires attend toujours au passage d’encaisser la clause libératoire de Lu-dovic Vaty par Grenade qui… vient de casser le contrat du jeune pivot. Bref, un joli méli-mélo de début de prépa. ■

RÉSULTATSEURO U16 Filles

à Kozani et Ptolemaida (Grèce)

Tour préliminaireFrance bat Croatie 79-74France bat Italie 57-50France bat Serbie 50-46

Tour qualificatifFrance bat Finlande 78-44France bat Suède 65-50Russie bat France 70-54

Quart de finaleFrance bat Espagne 60-57

Demi-finaleRussie bat France 66-59

Match pour la troisième placeFrance bat Serbie 50-44

FinaleRussie bat Croatie 71-43

MVPOlivia Epoupa (France)

Sean Marshall

Pasc

al A

llée

/ Hot

Spo

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Olivia Epoupa

statistiques cumuléesJoueuse MJ Min %Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Pts

Olivia Epoupa 8 33 43,0 9-33 42-64 8,0 3,8 4,1 0,3 3,5 17,9Valériane Ayayi 9 27,4 34,4 10-32 20-27 4,6 1,0 1,4 0,1 3,0 10,7Marième Badiane 9 21,2 51,0 0-0 8-16 6,3 0,3 1,0 2,0 1,7 6,7Lidija Turcinovic 9 28,0 28,3 8-31 5-8 5,7 1,0 2,1 0,7 1,8 5,7Axelle Koundouno 9 25,2 31,9 1-11 9-17 5,3 0,8 0,7 0 1,7 4,4Awa Sissoko 9 18,9 27,4 9-27 2-10 2,0 0,3 0,6 0 1,3 4,3Mousdandy Djaldi-Tabdi 9 14,7 46,0 0-1 9-15 6,2 0,2 0,9 1,0 0,4 4,3Mamignan Touré 8 10,9 22,2 4-24 5-10 0,8 0,5 0,4 0 0,9 3,6Clémentine Morateur 7 11,6 25,6 4-24 0-0 1,0 0,7 0,4 0,1 1,1 3,4Marie-Ève Paget 4 7,8 27,3 2-6 4-6 1,5 1,0 0,8 0 1,0 3,0Aby Gaye 7 5,1 45,5 0-0 0-0 1,3 0,1 0 0,7 0,3 1,4Céline Pfister 8 10,8 14,2 1-15 2-6 0,9 1,0 0,5 0 0,8 1,1

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E rman Kunter était un homme pressé en début de semaine. D’habitude extrêmement disponible, le coach

champion de France en titre est difficile à joindre, mais rien de plus normal car il vient de boucler son recrutement et doit, par téléphone, diriger l’arrivée dans la ville de Cholet de son dernier renfort, l’arrière américain DeMarcus Nelson (1,93 m, 25 ans). « Oui, voilà, je suis à toi », s’excuse-t-il. « Tu sais, on vient de reprendre depuis une semaine et c’est toujours très fatiguant un début de préparation. En plus, on vient juste de finaliser les dernières arrivées. »Pour compléter l’effectif maugeois, voilà donc le meneur Vule Avdalovic (1,89 m, 28 ans) et l’arrière DeMarcus Nelson, deux noms pas très ronflants – quoique le premier a eu ses entrées chez les Plavi – en vue de la double échéance championnat/Euroleague, mais deux noms qui conviennent bien à Erman Kunter. « Tout le sait que nous avons eu des difficultés finan-cières pour boucler un recrutement en vue des deux compétitions », explique calmement le coach turc. « Mais nous avons su nous débrouiller. DeMarcus est un joueur qui défend et j’aime ça. Meilleur défenseur avec Duke de sa conférence, capitaine aussi, c’est un joueur qui doit nous apporter du lea-dership. L’année dernière, il a joué en Italie où cela ne s’est pas très bien passé et c’est bien pour nous car il en veut plus. Il peut jouer sur le poste 2 et rendre des services en 1. Ensuite, je voulais renforcer la mène avec un vrai spécialiste, c’est Avdalovic qui va apporter de la stabilité, de l’expérience. »

solide en attendant d’être efficaceDe l’expérience, Vule Avdalovic en a. Passé par le Partizan, puis par l’Espagne (Valence et Alicante), le meneur serbe a joué en Euroleague et a tâté de toutes les compétitions internationales avec la Serbie (Euro’03, J.O.’04, Mondial’06) ; avec le jeune Méredis Houmounou, voire Fabien Causeur, encore retenu avec l’équipe de France, la mène paraît solide. À l’intérieur, Erman Kunter a voulu avoir du choix. « Avec l’Euroleague, il faut avoir de la rotation dans la raquette », confirme-t-il. « On a cinq joueurs qui peuvent jouer dedans, tous an-noncés à 2,00 m ou plus. Marquis, Vebobe, Falker, Robinson et le jeune Duport. On va pouvoir faire de bonnes choses si on y met de l’engagement. »

Sur les ailes, la cavalerie sera emmenée par Samuel Mejia, le Dominicain restant finalement à Cholet pour goûter à l’Europe, et on attendra l’avènement de Christophe Leonard, sur qui compte vraiment Kunter. « Léonard va avoir plus de temps de jeu. On a d’ailleurs recruté DeMarcus plus sur le poste 1-2 pour pouvoir dégager plus de mi-nutes pour Christophe. Il va devoir montrer des choses. Pareil pour Romain Duport, on l’a recruté pour le faire jouer. Je n’attends pas des miracles mais il bosse beaucoup

depuis trois semaines déjà, je pense qu’il va progresser avec nos deux compétitions. »

Pro A d’abord, Euroleague ensuiteUn effectif qui satisfait pour l’instant le coach turc car il colle bien avec les objec-tifs, très clairs, du club. À savoir, ne pas se cramer en Europe pour se retrouver fort dépourvu sur la scène hexagonale. « Nous sommes champions de France en titre », acquiesce Erman Kunter. « Et je pense que pour la Pro A nos moyens sont corrects, mais pour l’Euroleague non, c’est évident. Mais l’objectif c’est de reconquérir le titre et d’apprendre en Europe, c’est tout. Parce que si on y arrive, alors là on pourra parler plus sérieusement de l’Euroleague dans un an. En attendant, cette année c’est une

année basée sur la Pro A et es-sayer de gagner quelques victoires en Euroleague. »Reconquérir le titre est donc l’ambition de Cholet pour la saison 2010-11, un doublé quasi histori-

que puisque plus personne n’a pu le faire depuis l’Élan Béarnais en 2003 et 2004, c’est-à-dire depuis que la finale se dispute à Bercy. ■Effectif’11Meneurs : Vule Avdalovic*, Mérédis Houmounou, Kévin IdoménéeExtérieurs : Fabien Causeur, Christophe Léonard, Samuel Mejia, DeMarcus Nelson*Intérieurs : Claude Marquis, Antywane Robinson*, Randal Falker*, Romain Duport, Luc-Arthur Vebobe*non JFL

LE CHAMPION AU COMPLET

choLET DEVANT LA MoNTAGNEUn poil en retard par rapport à la majorité des clubs, le champion de France vient de boucler son recrutement avec l’arrivée de ses deux derniers renforts et attaque vaillamment la préparation. Pour Erman Kunter, resté finalement dans les Mauges, cette saison s’annonce passionnante et les objectifs sont limpides. Pas question de courir deux lièvres à la fois, la reconquête du titre sera l’objectif numéro un et l’Euroleague sera la cerise sur le gâteau.

EN BREFPERVIs PAsco À LA sIGLaQuan Prowell, John McCord et… Pervis Pasco. Pour compléter son secteur intérieur, les dirigeants de la SIG ont donc opté pour un troisième Américain. Pervis Pasco (2,07 m, 29 ans) s’est engagé pour un an en Alsace. Joueur annoncé comme très athlétique mais beaucoup plus porté sur la défense que sur l’attaque, Pasco connaît l’Europe puisqu’il évoluait encore l’année dernière en Italie à Biella (28 matches) où il tournait à 6,9 points, 7,5 rebonds et 7,8 points et 6,3 rebonds en Eurocup (6 matches). La SIG indique toutefois chercher encore à compléter son secteur intérieur par un dernier renfort.

Effectif’11Meneurs : Aymeric Jeanneau et Steeve Essart.Extérieurs : Justin Hawkins*, Abdoulaye M’Baye, Alain Digbeu et Issife Soumahoro.Intérieurs : Pervis Pasco*, LaQuan Prowell* et John McCord*.

GREER REJoINT LE BcMRicardo sur d’autres pistes, c’est son frère Jeff (1,96 m, 30 ans) qui reprend le flambeau à Gravelines-Dunkerque. L’ailier dominicain, double champion de France en 2005 et 2008 avec Strasbourg et Nancy, qui a également porté les maillots du Havre et de Vichy, vient de s’engager pour une saison avec les Maritimes et échange ainsi un Monschau (Jean-Luc) pour un autre (Christian). Joueur complet, rompu aux joutes de la Pro A, Jeff Greer valait l’année dernière 11,7 points, 3,9 rebonds et 2,4 passes et rejoint un effectif complet qui visera clairement la première place.

Effectif’11Meneurs : Jonathan Rouselle et Ben Woodside*Extérieurs : Jeff Greer*, Yannick Bokolo, Juby Johnson*, Rudy JombyIntérieurs : Cyril Akpomedah, Dounia Issa, Frejus Zerbo, 1 pivot

EN BREFWATERs sUR LEs DocKs

Le Havre a donc trouvé son meneur, l’Américain Dominic Waters (1,86 m, 23 ans). Fraîchement sorti de l’université de Portland (18,6 pts, 4,7 passes et 2,3 rebonds à 48% aux tirs), Waters débarque au Havre pour sa première expérience en Europe avec dans sa musette une réputation de gros scoreur. L’année dernière, il avait même pris feu l’espace de deux matches où il avait scoré 57 points !

chALoN s’EssAYE AU sUéDoIsPas encore certain d’y prendre goût, l’Élan Chalon s’est donné six semaines d’essai avec Christoffer Ryan (1,98 m, 20 ans), jeune Suédois pouvant prendre une place dans la rotation à l’aile. International espoir, il est né et a joué toute sa carrière à Lulea (11,6 pts, 4,5 rbds) en Suède. Cet été il a pris part au championnat d’Europe des moins de 20 ans division B et a pris la médaille d’argent. Il y pointait à 10,1 points, 4,5 rebonds et 2,6 passes pour 25 minutes de temps de jeu.

Effectif’11Meneurs : Steed Tchicamboud et Frédéric Bourdillon.Extérieurs : Marquez Haynes*, Blake Schilb*, Nicolas Lang et Christoffer Ryan*.Intérieurs : Alade Aminu*, Ilian Evtimov, Michel Jean-Baptiste Adolphe et Joffrey Lauvergne

MATchEs AMIcAUXLes clubs de Pro A et de Pro B retrouvent depuis déjà une semaine le chemin des terrains pour entamer la préparation de la saison 2010-11, l’occasion de découvrir les nouveaux effectifs et les nouveaux visages. Le coup d’envoi des matches a été donné samedi dernier par l’ASVEL qui a battu Bourg-en-Bresse 76-61. Ils continueront jusqu’au 3 octobre avec une ultime rencontre entre Strasbourg et le club belge de Pepinster. En attendant, le programme complet se trouve sur le site http://www.lnb.tv/

« Reconquérir le titre est une priorité »

Erman Kunter

DeMarcus Nelson

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