/ Région / Economie Samedi 17 septembre 2011 RTE 05 5 Du 19-9 au 30-9 de 10 h à 16 h B Diffusion - 2, chemin de la Bruche à Eckbolsheim - 03 90 20 28 52 PRIX MASSACRÉS sur les grandes marques (Steelcase et autres) Ex. Caissons / Sièges (à partir de) 30 € Mobiliers de bureau NEUFS & OCCASION Plus d’infos sur www.tertia.fr GRANDE VENTE EXCEPTIONNELLE STRASBOURG / CESSION DE STRACEL FO multiplie les contacts Le syndicat Force ouvrière, majoritaire chez le papetier strasbourgeois UPM Stracel, multiplie les initiatives à la suite de l’annonce par le groupe finlandais de la mise en vente de l’usine strasbourgeoise (260 salariés). L’union départementale FO affirme avoir organisé plusieurs réunions à ce sujet avec différents élus et décideurs locaux. Ont été rencontrées notamment la sénatrice Fabienne Keller et la députée européenne Catherine Trautmann, vice-prési- dente de la communauté urbaine, présidente du port autonome de Strasbourg, sur les emprises duquel se situe l’usine (et par ailleurs, rappelle le syndicat, « marraine de l’usine depuis son inauguration en 1991 »). Une délégation FO a également été reçue à l’agence de développement économique du Bas-Rhin (Adira). Enfin, le 10 septembre sous l’impulsion de l’union départementale FO, une « grande réunion d’échanges informels » s’est tenue sous la présidence de Philippe Richert en présence de plusieurs élus, dont le patron du conseil général Guy-Dominique Kennel et le président de l’Adira, le sénateur Francis Grignon : « Durant 1 h 20, les participants ont pu dialoguer sur la stratégie à adopter face à cette annonce, aussi brutale qu’inhumaine, et du besoin pour la filière du Grand Est du maintien de l’activité de Stracel, car pas moins de 1 200 emplois sont en jeu ». Le sort du projet d’unité de biocarburant, soumis à une demande de financement par l’Union européenne, a naturellement été évoqué. Très motivé et informé depuis toujours chez Stracel, le syndicat FO affirme vouloir continuer à agir en intersyndicale avec l’autre section de Stracel, celle de la Filpac-CGT. ALSACE / RENTRÉE SYNDICALE DE LA CFDT Sabine Gies : « Les premières réunions de CE sont alarmantes » Si la CFDT Alsace n’appelle pas les salariés à se mettre en grève, ni à manifester dans le cadre de la journée d’action du 11 octobre, elle ne restera pas l’arme au pied face à une situation économique qui risque, à ses yeux, de se dégrader à grande vitesse cet automne en Alsace. Une nouvelle fois, sa dirigeante régionale, Sabine Gies, réclame aux élus une table ronde. « Les premières réunions de comité d’entreprise dans les PME alsaciennes témoignent de situations alarmantes et laissent entrevoir de nouvelles restructurations suivies de plans sociaux », affirme Sabine Gies. « Et il en est de même dans la fonction publique, notamment dans l’éducation où nous avons encore perdu 400 emplois, dont plus de 300 postes d’enseignants », ajoute Hubert Fessel du SGEN-CFDT. Et de citer les classes de maternelle à 32 élèves, de seconde à 36 élèves. « Nous soutenons certes les réformes qui visent à créer un accompagnement personnalisé des élèves, mais comment faire avec de moins en moins d’enseignants, des classes surchargées », s’insurge le responsable du SGEN. De fait, le syndicat veut mettre au jour l’abîme qui sépare le discours politique et la réalité du terrain. Même chose au plan régional, même si Sabine Gies reconnaît du bout des lèvres que ses propositions sur la sécurisation des parcours professionnels sont partiellement reprises. Appel au sursaut « Il faut continuer, aller plus loin », dit-elle. Notamment du côté des salariés de l’artisanat où elle a proposé à la Chambre de métiers de travailler sur un projet : « La réponse a été polie […], mais depuis lettre morte, lorsqu’il s’agit de s’engager concrètement, il n’y a plus personnes », déplore-t-elle. Et elle regrette « qu’il n’existe pas aujourd’hui de volonté politique pour redynamiser l’économie alsacienne et s’attaquer au chômage qui s’incruste ». A cet égard, la secrétaire régionale du premier syndicat d’Alsace rappelle que l’Alsace a perdu 22 500 emplois en deux ans, que le chômage des jeunes a fortement progressé et que le nombre de chômeurs de longue durée a fait un bond de 55 %. Qui plus, depuis 2000, dit-elle, « l’Alsace occupe l’avant dernière place des régions métropolitaines quant à l’évolution du PIB par habitant », alors qu’elle était dans le peloton de tête dans les années quatre-vingt-dix. Bref, la CFDT appelle au sursaut. D’autant qu’un grand nombre de ses délégués dans les entreprises de la région font état de nouveaux reculs des carnets de commandes et de situations financières parfois tendues à l’extrême. Autre indice qui inquiète Sabine Gies : « Nous observons depuis peu une augmentation des impayés de cotisations syndicales par rejet de prélèvements bancaires, alors que nous enregistrons une nouvelle progression du nombre d’adhérents qui se situe aujourd’hui autour des 30 000 ». Chr. L. Sabine Gies : « Je regrette qu’il n’existe pas aujourd’hui de volonté politique pour redynamiser l’économie alsacienne ». (Archives DNA) Carrières / Charte pour l’environnement Montée en puissance L’Alsace compte 21 sites ayant atteint le plus haut niveau de performance de la Charte environnementale des industries de carrière. Hier, à Gambsheim, la profession a salué les progrès réalisés par les cinq der- niers venus. ■ « Nous ne produisons pas seulement des granulats pour le BTP et des redevances pour les communes, nous produi- sons aussi de la biodiversi- té », a résumé Claude Mau- rer, directeur de GSM Alsace. En sa qualité de président du comité régional de la Charte environnement des industries de carrière, ce dernier a distingué hier, en présence de Théo Traut- mann, président du Conser- vatoire des sites alsaciens (CSA) et des maires des communes concernées, les responsables des derniers sites en date à avoir atteint le niveau 4, soit le plus haut de cette « démarche de pro- grès ». Adoptée en 2005 par l’Union nationale des indus- tries de carrières et maté- riaux de construction (Uni- cem), cette charte propose des outils pour aider les exploitants à mieux intégrer l’environnement naturel et humain dans la conduite de leurs installations. Elle fixe un socle commun de bon- nes pratiques, gages de pé- rennité et de bonne accepta- tion de leur activité. Bardage des installations et arrosage des pistes Neuf entreprises régiona- les, exploitant 31 des 90 sites d’extraction en activité en Alsace, y ont à ce jour adhéré volontairement. Fin 2009, à l’issue d’un plan d’action de trois ans, on comptait seize sites au ni- veau 4, le tout validé par un audit externe basé sur un référentiel de 80 critères portant sur les émissions sonores, la qualité de l’air et de l’eau, la protection du paysage et de la biodiversité ainsi que sur la mise en place d’une commission lo- cale de concertation. Depuis la fin 2010, ce chiffre est monté à 21. La carrière Veltz-Vix (36 sala- riés, 850 000 t/an), située le long du Rhin entre Gambsheim et Offendorf, est l’un des cinq nouveaux venus : « Notre métier est mal connu du public ce qui nous pose parfois des problè- mes. Nous ne sommes pas des pollueurs mais il est vrai que nous transformons le paysage. J’étais dubitative, mais nous avons fini par adhérer à la charte en 2008. Grâce à elle nous avons amélioré nos connaissances et notre cohabitation avec la nature », a témoigné Natha- lie Veltz, patronne de l’en- treprise fondée en 1931 par son grand-père. Son site a servi hier de cadre à la cérémonie an- nuelle de remise des diplô- mes par l’Unicem Alsace. Elle s’est achevée par une visite de la carrière. Auparavant, la directrice a attiré l’attention sur diffé- rents aménagements décou- lant de la mise en œuvre de la charte : « Les granulats sont acheminés au moyen d’une bande transporteuse électrique. Le bardage des installations permet de maî- triser les émanations de poussière et le bruit. L’arro- sage des pistes et l’enrobage des voies d’accès de même.» S’y ajoute, entre autres, la création d’une « falaise » de 3 mètres de haut où vien- nent nicher des hirondelles de rivage… Édition d’un guide de la concertation Les quatre autres sites distingués hier sont la gra- vière des Elben à Oberher- gheim, la carrière du groupe Holcim à Bischwiller, les carrières de Rumersheim et de La Wantzenau exploitées par GSM (Groupe Italcemen- ti). L’Unicem leur propose désormais d’obtenir des mentions complémentaires en travaillant sur des théma- tiques spécifiques comme la biodiversité, le transport ou l’énergie. Reste un petit bémol : l’an passé, au niveau national, seulement 66 % des 997 carrières adhérentes ont sui- vi les recommandations de la charte en matière de dialogue avec les riverains et les communes en organi- sant des commissions loca- les de concertation et de suivi. Aussi, pour encourager les exploitants à créer ce type d’instance, le comité natio- nal de la charte a-t-il édité un « guide de la concerta- tion » censé lever leurs ulti- mes appréhensions. Ce que Nicole Thomas, maire de Bischwiller et con- seillère régionale, s’est éga- lement efforcée de faire hier à Gambsheim : « Développe- ment économique et protec- tion de la nature sont compa- tibles, a-t-elle insisté. C’est une question de volonté poli- tique et de partenariat. En travaillant ensemble, sans être borné, on arrive à des solutions honorables !» X.T. « Grâce à la charte nous avons amélioré nos connaissances et notre cohabitation avec la nature », explique Nathalie Veltz, patronne de gravière à Gambsheim-Offendorf. (Photo DNA – J.-C. Dorn) Alsace / Création à Colmar d’un pôle professionnel BNP Paribas chez les viticulteurs BNP Paribas vient de se doter à Colmar d’une « Mai- son de la viticulture » sur le modèle de ce que la ban- que a fait notamment en Champagne et dans le Bor- delais. Objectif : doubler sa part de marché sur ce cré- neau en trois ans. L’initiative avait été dévoi- lée au printemps à Paris (DNA du 31.05.2011) par le patron du réseau France, François Villeroy de Galhau, originaire de Strasbourg. À présent, l’équipe de cette « Maison de la viticulture » est en place. Logés dans l’enceinte de l’agence de l’avenue de la République, les cinq colla- borateurs nouvellement re- crutés vont partir à l’assaut d’un marché de près de 5 000 viticulteurs qui réali- sent un chiffre d’affaires de l’ordre de 500 millions d’euros, dont un quart à l’exportation. Marché de conquête Pour BNP Paribas, il s’agit d’un marché de con- quête : « nous n’avons que quelques centaines de clients, mais nous voulons au moins doubler leur nombre dans les trois ans qui viennent », an- nonce Philippe Hassid, le directeur régional de BNP Paribas. Un challenge difficile tel- lement ce marché est aujourd’hui puissamment dominé par deux grands acteurs de l’univers coopé- ratif, en particulier le Crédit Mutuel. Mais, malgré la crise financière de ces dernières semaines, Philippe Hassid maintient le cap et ne re- nonce en rien aux objectifs commerciaux qu’il a fixés. « Plus que d’autres, le mon- de de la viticulture est con- fronté à un problème généra- tionnel, 65 % des viticulteurs ont plus de 50 ans, un tiers plus de 60 ans, et se pose donc, avec acuité, la question des transmissions d’entrepri- ses. Et à cet égard, notre groupe peut apporter une expertise très pointue », esti- me Philippe Hassid. Y compris, dit-il, en ma- tière de gestion de patrimoi- ne, sachant qu’un membre de l’équipe colmarienne est issu de l’activité « Private Banking ». Par ailleurs, le directeur régional de la ban- que de Baudouin Prot met en avant le savoir-faire de son établissement en matiè- re de soutien à l’exporta- tion, grâce notamment à son réseau international. Chr. L. Philippe Hassid veut doubler sa part de marché dans la viticulture. (Photo DNA – Cédric Joubert) VOLGELSHEIM / PORT RHÉNAN 80 tonnes à bout de bras Le port rhénan de Colmar/ Neuf-Brisach vient d’acquérir une grue Liebherr d’une capacité de 80 t pour 2,2 millions d’euros, finan- cée par la CCI de Colmar- Centre-Alsace, gestionnaire du port, avec le concours de l’Etat, de la région et du département. Elle est adap- tée aux conteneurs et piè- ces lourdes, un trafic en essor à Neuf-Brisach. Sur cette plateforme dotée d’un équipement plurimodal, cette grue fait office d’équipement phare, à l’heure où des réflexions sont en cours sur son évolution, en particulier un éventuel rapprochement avec le port de Mulhouse que n’envisage pas pour l’instant la CCI de Colmar. La nouvelle grue. (Photo DNA – Laurent Habersetzer)