R R A A P P P P O O R R T T D D ’ ’ A A C C T T I I V V I I T T E E 2 2 0 0 1 1 1 1 A.L.S.A. ASSOCIATION POUR LE LOGEMENT DES SANS-ABRI 49 rue de Strasbourg - BP 1371 - 68070 Mulhouse Cedex Tél. : 03 89 32 13 62 – Fax : 03 89 43 76 63 www.alsa68.org Association reconnue de mission d’utilité publique par Arrêté Préfectoral n° 2011-256-6 du 13 septembre 2011
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A.L.S.A.
ASSOCIATION POUR LE LOGEMENT DES SANS-ABRI 49 rue de Strasbourg - BP 1371 - 68070 Mulhouse Cedex
Tél. : 03 89 32 13 62 – Fax : 03 89 43 76 63
www.alsa68.org
Association reconnue de mission d’utilité publique par
Arrêté Préfectoral n° 2011-256-6 du 13 septembre 2011
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Préambule.
1. Les usagers P- 4 – P- 8
In memoriam
1.1. Les usagers de l’association sont :
1.2. Les enfants
1.3. Répartition par sexe.
1.4. Répartition par tranches d’âge.
1.5. Situation matrimoniale.
1.6. Les ressources
2. Les maisons relais P- 9 – P-32
2.1. Les résidants
2.1.1. La demande
2.1.2. Les admissions
2.1.3. Les résidants 2011
2.1.4. Les sorties
2.2. Le personnel
2.2.1. Les mouvements
2.2.2. La formation
2.2.3. Les stagiaires
2.2.4. Les missions
2.3. L’activité
2.3.1. La Résidence Accueil
2.3.2. La Maison-Relais de Riedisheim
2.3.3. La Maison-Relais de la rue Vauban
2.3.4. La Maison-Relais des Coteaux
2.3.5. Intersites
2.4. Les partenaires
2.4.1. En interne
2.4.2. Le réseau
2.5. Les perspectives 2012
3. Le chantier d’insertion P-33 – P-41
3.1. Les faits marquants de l’exercice 2011
3.1.1 Au niveau du projet et de l’activité
3.1.2 Au niveau du personnel
3.1.3 Au niveau des moyens matériels
3.2. L’activité réalisée en 2011
3.2.1. Le second d’œuvre bâtiment
3.2.2. La restauration sociale
3.2.3. Le nettoyage
3.2.4. La manutention/magasinage
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3.3. Le personnel
3.3.1. Le personnel de l’accompagnement et de l’encadrement technique
3.3.2. Le personnel en insertion
- Les caractéristiques des salariés en insertion
- Les sorties enregistrées des salariés en insertion
- Evaluation des problématiques sociales des salariés sortis
3.4. Réseau et partenariat
- URSIEA
- AFPA
- Les partenaires confiant des supports d’activité
- Le Pôle Emploi et la Maison de l’Emploi et de la Formation
- Les organismes de formation
- Le SPIP
Perspectives 2012
4. Le Service administratif P-42 – P-43
4.1. Le bilan de l’année 2011
4.2. Nos compétences transversales
4.3. Les projets futurs
5. Le service d’accompagnement social et d’hébergement P-44 – P-68
5.1. Les évolutions.
5.2. La vie au sein du SASH
5.2.1. Les professionnels
5.2.2. Une nouveauté en 2011 : demande d’agrément pour un poste de service civique
5.2.3. Les stagiaires
5.3. Les travailleurs sociaux du SASH
5.3.1. Les accompagnements individuels
5.3.2. Détails de l’activité au sein du SASH
5.3.3. Les actions collectives
5.4. La maraude
5.5. ALT dans le Sundgau
5.6. La question de la dépendance
5.7. Les personnes suivies dans le cadre du handicap
5.8. Les personnes accompagnées au titre du RSA
5.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice
5.10. Le parc immobilier du SASH
5.11. Les admissions en ALT, Stabilisation et Sous-Location
5.12. Conclusion et perspectives pour 2012
6. Actions transversales P-69 – P-73
6.1. Actions transversales
6.1.1. L’équipe de coordination
6.1.2. Coordination interservices et journée annuelle
6.2. Journée du 16 juin 2011 à l’Oelenberg
6.3. Tournées vespérales
6.4. Conseil d’établissement et délégués du personnel
Conclusion.
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PPrrééaammbbuullee
L’année 2011 a vu démarrer deux nouvelles actions :
Le Projet ANRU au Chantier d’Insertion
L’hébergement temporaire sur le territoire du Sundgau.
Signe de maturité, nous évoluons vers des pratiques plus décentrées par rapport à notre
histoire, par l’activité et l’aire géographique.
Histoire qui a fait l’objet d’une publication, le « Canal Historique », écrit par Madame
KRAY, secrétaire de l’Association, et membre du Conseil d’Administration….historique !
Travail de mémoire en cette année du 40° anniversaire.
Anniversaire dignement fêté, en mai en direction des partenaires, lors d’une journée d’études
sur l’accompagnement des personnes en grande précarité, co-organisée avec l’ISSM et
l’Université de Strasbourg, et en octobre lors d’une grande et belle fête rassemblant
bénévoles, usagers et professionnels.
Le Préfet du Haut-Rhin, par un arrêté en date du 13 septembre, a reconnu l’association
comme étant de mission d’utilité publique. Cette reconnaissance ne peut que nous encourager
à continuer à répondre du mieux possible aux besoins et aux attentes des personnes.
Nos réflexions sur l’accompagnement de nos publics portent actuellement sur la question de
la dépendance, et de son organisation.
Aussi sur la question de la participation active à une forme de vie sociale, particulièrement à
propos des actions collectives et du projet de lieu d’activités. En l’abordant avec le souci de sa
coproduction avec les principaux intéressés.
Réflexions que nous avons commencé à partager avec d’autres acteurs intervenant sur des
champs proches, un peu partout en France, sous l’égide de la Fondation Abbé Pierre.
Malgré les limites de nos capacités d’intervention, que nous espérons toujours voir
s’accroître, et peut-être un jour à hauteur des besoins, les équipes d’ALSA, avec les
administrateurs et les bénévoles, de plus en plus avec les usagers, réfléchissent, élaborent, et
mettent en œuvre les actions détaillées dans le présent rapport d’activités.
Je les remercie vivement des compétences, de l’engagement dont elles et ils font preuve, de
l’énergie qu’elles et ils développent.
Et au risque de me répéter, quel bonheur que de travailler avec chacune et chacun d’entre
vous !
Jean-Luc SUTTER
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11 LLeess uussaaggeerrss
In memoriam
En 2011, sont décédés :
Mesdames PICCALUGA Hayzé
SCHREIBER Médéa
Messieurs BOINA ALI Attoumani
GULLONG Denis
HADJI Madani
NOUGA Amara
RADOUAN Patrice
RICHARD Raymond
RIETH Georges
STEMPFLIN Mickaël
VISANI Arnaud
Nous nous souvenons.
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1.1 Les usagers de l’association sont :
2005 339 2006 409 2007 419
2008 463 2009 461 2010 363
2011 421
L’augmentation sensible du nombre des usagers est due à l’augmentation des
orientations RSA, ainsi qu’au développement du projet Sundgau. Egalement au fort
turn-over observé à la Maison-Relais des Coteaux.
Rappel : depuis 2010, ces chiffres n’incluent plus les enfants.
1.2 Les enfants
Les enfants des personnes accompagnées sont 84 : 49 filles et 35 garçons.
En augmentation de 10 personnes par rapport à 2010.
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1.3 Répartition par sexe
La répartition par sexe reste stable sur la durée, la proportion restant la même de 2010 à 2011.
Un rapport d’activité qui retrace les pistes explorées sur l’année 2011 :
Le développement de l’intervention de l’association sur le territoire sundgauvien :
Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement dans le cadre de l’ALT se
développe depuis le début de l’année 2011 sur le territoire sundgauvien : Arielle
CANALE, travailleuse sociale du service est détachée sur ce projet. De fait, le champ
d’intervention de l’association dépasse aujourd’hui la couronne mulhousienne.
Une réflexion et une mise en place d’une grille d’évaluation de l’autonomie et de la
dépendance, qui vise à affiner l’accompagnement social des personnes les plus
fragilisées et dépendantes.
Questionnements sur la création d’un espace d’activités quotidiennes :
Après trois années de développement et d’affinement de nos interventions dans le cadre
des actions collectives, de l’instance des délégués des bénéficiaires et séjours, le Service
tout en continuant à évaluer la portée de la co-production a travaillé sous la responsabilité
de Marie-Agnès VIAL sur la mise en place d’ateliers quotidiens, à visée d’utilité sociale
et de redynamisation pour les personnes en grande précarité :
Un constat fort s’ajoute à ces points, et mérite d’être souligné : l’effet de saturation qui
est une caractéristique constante de la commission d’attribution.
5.2. La vie au sein du SASH :
5.2.1 Les professionnels :
L’équipe du SASH a gardé sur l’année 2011 une certaine stabilité. Elle est composée de 9
salariés de formation de niveau 3 : 5 éducateurs spécialisés, 2 assistantes sociales et 2
conseillères en économie sociale et familiale, d’une psychologue et d’un chef de service. Au
courant de l’année, l’équipe a eu la chance d’accueillir dans son service deux nouveaux
professionnels :
Mme HANNAUER Sabine, assistante sociale, afin de remplacer sur Mulhouse, Madame
CANALE Arielle détachée sur le projet sundgauvien.
Monsieur MARCHAND Thomas, éducateur spécialisé, en remplacement de Madame
HOTTINGER Nora.
La maraude: Deux psychologues se sont succédées au sein d’ALSA sur l’année 2011, suite
départ de Madame BISSINGER Aurélie : THIEL Loyse et VERDY Ingrid. Elles ont chacune su
colorer les maraudes par des approches nouvelles et créatrices. Aujourd’hui, Mademoiselle
VERDY coordonne la maraude de l’Association.
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Sur l’année 2011 l’équipe a bénéficié comme chaque année d’une supervision de périodicité
mensuelle, accompagnée et animé par Monsieur KONOPINSKI.
Le Service s’est fortement mobilisé sur la journée d’études organisée au mois de mai 2011 et
a participé activement par des interventions riches et perspicaces.
L’implication de l’ensemble des travailleurs sociaux du SASH sur la fête des 40 ans et la fête
de fin d’année a donné une impulsion forte au service. Cet investissement fut très apprécié par
les bénéficiaires qui ont eux aussi participé de manière active et organisée, en coproduction, à la
réalisation avec succès de ces événements forts en émotion pour l’association.
La Direction a favorisé le départ en formation de :
- VIAL Marie-Agnès en DEIS
- PATRIX Laurent en Licence de Sociologie
- CASTELLS Sébastien, Caferuis.
5.2.2 Une nouveauté en 2011 : demande d’agrément pour un poste de service civique :
Il nous a semblé nécessaire de gagner en disponibilité pour accueillir la parole des
bénéficiaires et construire avec eux des espaces de dialogue. C’est donc dans ce cadre que nous
avons souhaité axer les missions du service civique au sein de notre association.
Nous sommes partis du postulat qu’accueillir des personnes dans le cadre du service civique
nécessite un accompagnement adapté et réfléchi, et ne doit pas constituer en un remplacement
d’un salarié du travail social.
L’idée pour l’association était de choisir un angle d’approche afin de clarifier les marges de
manœuvre du service civique :
Mission d’accueil lors des permanences du Service d’Accompagnement : animation
de la salle de permanence, distribution du courrier, échanges avec les bénéficiaires,
sensibilisation aux actions collectives. Cette mission se déroule avec la présence
constante de deux travailleurs sociaux de l’association.
Mission d’accueil lors des temps de repas au restaurant social : recevoir les personnes
orientées vers le restaurant, animation et gestion de la salle.
Mission d’animation sur ces actions collectives menées par les travailleurs sociaux.
Mlle LATRA Vicky a rejoint notre service au 1er
février 2012.
5.2.3 Les stagiaires :
Partant du principe que les stagiaires seront nos collègues ou partenaires de demain, nous
sommes toujours soucieux de les accueillir dans les meilleures conditions. L’équipe est très
vigilante quant aux moyens et temps accordés dans l’accompagnement.
Nous continuons de privilégier l’accueil de stagiaires de fin de cycle (stage de 3eme année), tout
en étant conscients des difficultés de certains élèves du secteur social à trouver des lieux de
stage….
Ce rapport d’activité est l’occasion de leur adresser nos remerciements pour leur investissement
et implication dans la vie du service, mais surtout pour le professionnalisme dont ils ont fait
preuve dans l’établissement de la relation aux bénéficiaires :
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Mlle BURGY Céline, en formation CESF 3eme année et bénévole sur l’atelier de
Théâtre tout au long de l’année 2011.
Mlle FRANCON Marion, en formation d’ES 3eme année.
Mme BOTINELLI Sarah, en formation CESF 3eme année.
Monsieur NAEGELEN Pierre, en formation d’AS 3eme année.
5.3. Les Travailleurs sociaux du SASH : un regard sur leur
pratique, leur quotidien et leur modalité d’intervention.
5.3.1. Les accompagnements individuels :
Les travailleurs sociaux assurent l’accompagnement social de personnes en grande précarité.
Allocataires de minima sociaux, sans-abri, parfois exclues des autres dispositifs et structures du
fait de leurs problématiques et/ou de leur comportement.
Souvent, ces personnes n’arrivent plus à répondre à leurs besoins élémentaires du fait de
l’extrême précarité de leur situation.
Les missions du service d’accompagnement social et d’hébergement sont, au moyen de
l’accompagnement, de l’hébergement, de l’accès aux droits, et du travail en réseau, de leur
offrir un point d’ancrage afin de les accompagner en fonction de leurs besoins et de leurs
demandes.
Le Service dispose pour cela de logements diffus à Mulhouse et environs proches, financés au
titre de l’ALT, de la stabilisation et de la sous-location en accord avec la DDCSPP.
Les demandes, reçues par les travailleurs sociaux sont examinées chaque semaine par la
Commission d’Admission interne au service (ceci en attendant les modifications structurelles
découlant de la mise en place du SIAO INSERTION).
Au-delà de la question de l’hébergement, les travailleurs sociaux assurent l’accompagnement des
personnes aux moyens d’entretiens individuels réguliers, de visites à domicile, de permanences
quotidiennes, de collaboration avec les partenaires et d’actions collectives.
Cette méthodologie de travail vise à :
Mettre en œuvre l’accès aux droits.
Amener ce public caractérisé par des fragilités psychiques et somatiques importantes,
(conséquences de leur parcours précaires) à l’accès au soin.
Accompagner les personnes, par une action éducative, à mieux gérer leur budget.
Proposer une aide alimentaire.
Favoriser l’estime de soi et l’accès à la citoyenneté par la mise en œuvre d’actions
collectives.
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Nombre moyen de suivis par un travailleur social du SASH
En moyenne, les travailleurs sociaux du SASH sont référents de 39 situations.
Sur l’année, ils ont accompagné 421 personnes.
Le Service connaît une file active de près de 320 personnes.
5.3.2 Détail de l’activité au sein du SASH :
L’ensemble des travailleurs sociaux du SASH a enregistré quotidiennement ses interventions
pour/ avec les bénéficiaires, les rencontres et actions menés avec les partenaires ainsi que toutes
les actions relatives au bon fonctionnement du service et à l’accomplissement de leurs missions.
Depuis deux années, nous avons été soucieux de continuer à rendre visible ce que nous faisons,
et avons affiné notre outil statistique : Base de données interne à l’Association.
Répartition du temps de travail de l’ensemble des travailleurs sociaux du SASH
Nous constatons que contrairement aux années précédentes, la part de fonctionnement est sur
l’année 2011 assez importante : 32 %. Cela correspond aux réunions (service, plénière,
thématique, projet associatif, organisation, coordination chantier), formations, écriture…
La mise en place du dispositif ALT dans le Sungdau, l’élaboration du projet d’ateliers de
remobilisation, la mise en place d’une grille d’autonomie, les préparations pour la journée
d’études et les quarante ans ont eu une forte incidence sur cet item.
Qui plus est, nous sommes partis du principe que toutes les instances de réflexion et de travail
sont autant de supports sur lesquels les travailleurs sociaux référents peuvent s’appuyer, afin
d’adapter au mieux l’accompagnement proposé.
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Il existe au sein du service de nombreux temps institutionnalisés privilégiés :
- Etudes de cas animés par la psychologue Ingrid VERDY
- Groupes de travail sur des questions liées à l’accompagnement social.
- Rencontres multi-services.
- Réunions d’équipe.
- Supervision…
5.3.3. Les actions collectives / l’instance des délégués des bénéficiaires donnent
naissance à une recherche / action sur l’année 2011 :
Les actions collectives :
Face aux besoins des usagers de créer des relations avec d’autres, de rompre avec la solitude, de
renforcer leur estime de soi ; les travailleurs sociaux proposent depuis quatre ans des actions sur
un mode collectif, afin de permettre la revalorisation des compétences de chacun par la
reconnaissance dans le groupe, l’inscription dans une dynamique de groupe en favorisant la
solidarité collective dans l’expérience partagée, et de permettre l’engagement et l’implication de
chacun dans la mesure de ses souhaits et capacités.
Une étude quantitative intitulée « Bilan des actions collectives SASH» portant sur la participation
des bénéficiaires aux actions collectives a permis de mettre en évidence l’augmentation
significative du taux de participation des usagers de ALSA aux actions collectives de l’année
2009 à 2011; pour enfin aujourd’hui offrir une stabilisation qui démontre l’assise des actions
collectives au sein du S.A.S.H.
Les actions collectives au sein du SASH :
Théâtre
Jardinage
Informatique
Atelier Musique
Atelier Ecriture
Saveurs de l’Alsa
Repas solidaires
Week-ends dans le Doubs
Sortie Familiale à Europa Park
Fête des 40 ans et Fête de fin d’année
Instance des délégués des bénéficiaires
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La présence des bénéficiaires aux actions collectives.
Une enquête quantitative de satisfaction : « Les besoins de sociabilité des
bénéficiaires de l’Association ALSA » en 2011 (Enquête et recherche menées par
Marie-Agnès VIAL dans le cadre de son Master II) :
Après de nombreuses années, pendant lesquelles l’Association a développé les actions
collectives suite à une enquête sociologique menée en 2006 sur le besoins des bénéficiaires ; il
nous a semblé intéressant de nous arrêter à nouveau sur cette dimension des besoins au regard de
la situation sociale de chacun :
Contact avec la famille et possibilité de compter sur elle
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Sentiment d’évolution de leur situation depuis leur arrivée au sein de l’association
Les points appréciés au sein du SASH
51
Fréquence de passage aux permanences
Les raisons de la participation aux actions collectives :
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Les raisons de la non-participation aux actions-collectives :
Participation à des activités collectives hors ALSA
Tout d’abord nous pouvons mettre en évidence que les actions collectives touchent davantage un
public relogé par l’association que les personnes qui ont un « simple » accompagnement. 1/4 des
personnes logées en ALT viennent régulièrement aux ateliers collectifs et la moitié a été
présente lors de la fête de fin d’année.
Les travailleurs sociaux du SASH posent le constat que les actions collectives ont des incidences
directes sur le climat convivial et respectueux pendant les temps de permanence, sur le
dynamisme des personnes et sur l’implication des bénéficiaires dans la vie institutionnelle.
Ces temps de groupe ont fait émerger chez certains le besoin de s’ouvrir vers l’extérieur.
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Les effets repérés des actions collectives :
Remettre les bénéficiaires au cœur d’un projet collectif valorisant
Les raisons principales qui amènent ces personnes à participer aux actions collectives, ont été
mises en lumière lors de l’analyse des questionnaires et des entretiens : ils trouvent au sein de ces
temps collectifs, un moyen de briser leur solitude, de se sentir reconnus et d’exister à travers
leurs talents et non plus leurs manques.
Ces temps collectifs vont donc participer de manière active à la reconstruction d’une identité
sociale positive et de leur pouvoir d’agir. Il est à noter que faire partie d’un groupe dont émane
de la créativité et qui laisse place au développement du potentiel de chacun, permet également de
redonner une certaine légitimité et de la valeur aux yeux de leur entourage et des travailleurs
sociaux.
Un outil de revalorisation dans l’accompagnement social
Pour l’équipe des travailleurs sociaux du SASH, les actions collectives participent activement à
la revalorisation des compétences de chacune des personnes accompagnées ainsi qu’à la prise
d’initiatives. L’ensemble des ateliers collectifs est un outil indispensable dans l’accompagnement
social car il se veut être un lieu de réussite et de création.
Ainsi, ces ateliers ont comme impact de les remettre dans une dynamique de projet alternatif
au travail. En effet, ces activités s’inscrivent dans la continuité d’un projet d’insertion sociale
sur du long terme. La régularité est un atout majeur, car elle permet aux personnes de se
projeter, de susciter des envies. Nous avons pu remarquer que même les personnes les plus
désocialisées arrivent à se mobiliser, à être à l’heure du rendez-vous dans la mesure où elles ont
un but, un objectif valorisant à atteindre qui leur est proposé.
Sensibiliser la société
Enfin, les actions collectives, lorsqu’elles se passent en dehors du cadre associatif, permettent un
grand travail de sensibilisation de l’opinion publique afin de faire changer le regard sur ces
personnes qui subissent une stigmatisation sociale inhérente au statut et à l’identité
« personnes en grande précarité ». Leur investissement au sein de ces temps collectifs montre
clairement qu’elles refusent de se limiter au statut qui leur est assigné et leur permet
d’échapper à une situation symbolique dévalorisante.
Préconisations du SASH :
Cette recherche-action menée durant l’année 2010/2011 par l’ensemble des salariés du Service et
les bénéficiaires, a permis de poser des constats de terrain :
Tout d’abord, la présence de plus en plus importante des bénéficiaires au sein des permanences
et des ateliers collectifs fait qu’elles sont devenues immanquablement au fil des années des lieux
d’échange et de socialisation ponctuant des journées souvent empreintes d’ennui et de
solitude.
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Egalement, l’analyse de l’ensemble des enquêtes, permet d’affirmer que les actions collectives
basées sur les pédagogies de la « co-production ou co-engagement » et de la réussite
empêchent d’assigner ces personnes à une place figée et leur propose la possibilité d’agir
directement sur leur propre situation.
Ces ateliers collectifs sont ainsi des outils symboliques de revalorisation : être ensemble sur
un même temps avec les professionnels, partager un moment au rythme et avec le talent
des uns et des autres.
Cela nous amène donc à nous interroger aujourd’hui sur la création d’un lieu de rencontre et
d’activités pour et avec les personnes en situation de grande précarité.
La mise en place d’une telle structure implique donc une équipe de professionnelle du champ
du social qui serait garant du développement de ces ateliers à visée de re-dynamisation.
La participation et la réflexion de l’ensemble des partenaires spécialisés dans le secteur de
la grande exclusion sur la région mulhousienne est une étape déterminante, car la viabilité
et la faisabilité du projet ne peut se faire qu’en concertation avec les partenaires associatifs,
institutionnels, et surtout financiers.
5.4 La maraude :
Par analogie, marauder signifie « porter assistance aux personnes en errance ». La démarche de
maraude consiste à prendre l’initiative d’une rencontre avec une personne vivant dans l’espace
public. La façon de la faire au sein de notre association passe essentiellement par l’écoute.
Sur l’année 2011, deux psychologues se sont succédées au sein d’ALSA. Ce changement a
engendré des différences de lecture et d’interprétation des situations des personnes rencontrées,
et de leurs propos. Ces mutations successives ont sans doute eu un effet non négligeable sur les
résultats que nous allons présenter, et leur exploitation est instructive et riche d’enseignements.
Un nouveau logiciel spécifique à la maraude a été mis en place, il nous a permis d’affiner notre
analyse et nos statistiques. Ce dernier demande encore à être amélioré.
Sur l’année 2011, nous avons effectué sur la dernière période : 141 maraudes et avons rencontré
231 personnes différentes.
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La typologie globale des personnes rencontrées sur la maraude :
Genre des personnes rencontrées en 2010 et 2011
Nous remarquons une légère hausse des femmes rencontrées, mais ces rencontres se font
majoritairement en foyer.
L’écart hommes/femmes reste stable. Ceci s’explique par le fait que la prise en charge des
femmes est plus efficiente, et ce en lien avec une vulnérabilité supposée. De plus, l’hébergement
tiers est plus facile pour les femmes.
Age des personnes rencontrées en 2010 et 2011
Nous constatons une forte hausse des mineurs rencontrés en maraude. Ce phénomène de plus en
plus fréquent, est relayé par les partenaires.
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Situation matrimoniale des personnes rencontrées en 2010 et 2011
Nous relevons que l’item « Non Renseigné » a fortement augmenté. Ceci peut s’expliquer par
une difficulté à créer un lien de confiance. En effet, l’ancrage n’est possible que dans la
régularité, dans le rituel de rencontre du même visage. Il se peut alors, que les confidences sur
soi se fassent moins naturellement.
Les célibataires sont toujours majoritaires. Il faut entendre ici, que les usagers font face à tant de
problématiques qu’ils ont tendance à s’isoler. Les besoins primaires sont prioritaires, l’affectivité
passe en second.
Leurs problématiques
Les chiffres des problématiques sociales sont à la hausse pour l’année 2011 et ce dans les deux
dimensions. Ceci peut s’expliquer par le fait que les travailleurs sociaux se sont montrés peut
être plus présents dans les entretiens durant la période de transition entre les psychologues et
que le discours était ainsi plus orienté vers ces problématiques.
Les changements de psychologue ont donné lieu à une discontinuité dans le lien qui a pu orienter
le discours vers des problématiques plus « acceptables » socialement.
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Les orientations :
L’orientation
Sur les 231 personnes rencontrées, nous en avons orienté 147. Nous voyons ici que notre
partenaire principal dans l’orientation est SURSO. Nous orientons également régulièrement
vers notre association. Il s’agit d’une orientation venant répondre à des besoins primaires.
La question du logement :
Les personnes rencontrées en 2010 et 2011 ont-elle un logement ?
Nous pouvons toujours en conclure qu’il n’y pas de lien entre l’errance et le logement. Selon
Stéphane RULLAC (2006), nous pouvons parler de « résidencialité » de l’espace public.
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Le type d’habitat des personnes rencontrées en 2010 et 2011
L’hébergement est en hausse, face au logement. Ceci peut s’expliquer par le fait que les
personnes hébergées continuent d’avoir un accompagnement social soutenu et ne sont pas
livrées à elles-mêmes comme dans le cas du logement. Pour des personnes qui sont suivies
d’une manière ou d’une autre par des acteurs du social, se retrouver seules du jour au lendemain,
peut être très angoissant. Ainsi, les tentatives de logement n’aboutissent pas toujours et ne sont
pas forcément le premier choix des usagers, et le chemin vers l’autonomie peut être très long…
L’écoute : une pratique professionnelle
Nous comprenons l’écoute dans notre pratique de la maraude comme une écoute qui vise une
qualité de relation, une écoute sous-tendue par une volonté consciente d’entendre autrui
dans ce qu’il a à dire. Ceci est nécessaire pour reconnaître l’autre dans sa singularité, lui
reconnaître la capacité de poser une parole, de revenir à une dynamique identitaire.
Pour que ce processus se fasse, la personne a besoin de ne pas se sentir jugée dans ce qu’elle va
énoncer.
Ecouter, c’est accueillir l’autre tel qu’il est, et ceci ne va pas de soi. Car la relation à l’autre me
place devant la différence. Dans le travail social, l’écoute précède tout et elle demeure un
exercice professionnel, pour lequel il faut se garder de mélanger ses affects afin de maintenir une
distance critique propre à une relation d’aide.
Une écoute professionnelle doit comprendre trois aspects principaux :
la compréhension empathique, nous entendons par là, une capacité à
comprendre l’autre dans son propre monde de valeurs, dans sa culture et dans son
histoire.
la considération d’autrui, c'est-à-dire, rester dans une neutralité bienveillante.
la conscience de soi, être disponible à ce qui se passe en soi, sans que cela
envahisse la relation. Cette dernière dimension est certainement la plus difficile à
s’approprier.
Dans cette approche de l’écoute, il faut apprendre la patience. Et en comparaison au
travail de jour, qui se fait dans une pression du temps et une recherche de résultats, qui se
« fait » justement, qui se définit par l’action, c’est parfois difficile d’attendre. Le rythme
qu’on va suivre n’est plus celui qu’on a donné, mais celui de l’Autre.
59
5.5 ALT dans le Sundgau :
« Tous les professionnels interrogés ont pu évoquer par exemple des situations de personnes
dormant dans leur voiture, sous tente, sous un pont, dans une caravane, en attendant de
trouver une solution. Les solutions peuvent être d’ordre provisoire mais souvent en bout de
course, ces personnes sont orientées vers Mulhouse. Celles qui ne souhaitent pas quitter le
territoire se retrouvent hébergées chez des tiers… »
Ainsi, le développement du parc de logements en ALT appartenant à l’A.L.S.A a été très bien
accueilli sur l’ensemble du territoire du Sundgau et a permis aux professionnels et services
partenaires d’avoir une réponse adaptée et « locale » à offrir aux personnes concernées. Un
travail important a été mené auprès des municipalités proches d’Altkirch afin de faire connaître
le projet et d’informer les élus locaux de notre présence ou de faire appel à leur soutien dans la
constitution de notre parc de logements.
Comité de suivi :
Composé des partenaires institutionnels représentant les collectivités ainsi que ceux des services
participant au projet, ce comité doit permettre une information sur son avancement, un échange
sur la typologie des personnes concernées, une révision possible du dispositif ainsi qu’une étude
commune d’éventuelles problématiques territoriales.
Le comité s’est réuni au sein du Centre de soins spécialisé « le Roggenberg » les 15 avril et 7
octobre 2011.
Etat des lieux :
Au 31 décembre, le parc de l’ALT se compose de 11 logements ainsi répartis
Le parc se compose de 5 studios ; 4 F1 et 2 F2.
Typologie des personnes orientées et/ou hébergées :
60 personnes ont émis une demande d’hébergement ce qui correspond à une moyenne de 5
demandes par mois.
60
L’origine géographique des personnes orientées
25% des demandeurs sont altkirchois et désirent le rester. Les autres demandes émanent de
personnes originaires de divers villages sundgauviens mais pour la plupart, leur souhait est
d’être hébergées au sein de la ville d’Altkirch. Les raisons en sont simples et pragmatiques :
se trouver à proximité des transports en commun, des services, des commerces.
Les villages sont malheureusement mal desservis en transports et en commerces de proximité, le
coût des transports est de surcroit élevé, les personne possèdent rarement un véhicule personnel
et sont fréquemment dans une démarche de soins…
Le genre
61
Les femmes sont toujours majoritaires. Les femmes isolées (avec ou sans enfant) sont de fait
contraintes de s’orienter vers les villes de ST LOUIS ou MULHOUSE tout comme les hommes,
au regard de l’absence de dispositifs pouvant leur correspondre sur le territoire. Ce paramètre
explique la distinction entre le public de demandeurs ALSA Mulhouse largement fait d’hommes
isolés, les femmes ayant relativement plus de possibles dans la ville.
L’âge
Notons l’augmentation non négligeable de demandes concernant des jeunes personnes de moins
de 25 ans et sans ressource pour la plupart, sauf exception d’un FAJ. L’absence de structures
adaptées sur le territoire explique que malgré notre impossibilité à donner suite à ces demandes,
les partenaires de la PAIO continuent de faire appel à l’association et nous essayons alors de
trouver une solution ensemble.
Le partenariat :
Pour 60 orientations, en voici la proportion par service orienteur.
0 5 10 15 20 25
CG
HP
CAP
SPIP
PAIO
A.C.I
Hopital
Pôle Emploi
APPONA
S.UR.SO
Autre
62
La majorité des orientations provient de fait de la multitude de travailleurs sociaux du Conseil
Général présents sur le secteur du Sundgau, n’hésitant pas à faire appel à ce dispositif par le biais
de la permanence d’accueil ayant lieu tous les vendredis de 10h à 12h au sein du Pôle
Solidarité du CG à Altkirch ou simplement par une prise de contact téléphonique (portable mis
à disposition des partenaires potentiels).Il faut cependant souligner les nouveaux partenaires
orienteurs. Ceci nous révèle que la connaissance du dispositif s’élargit, que le travail de
diffusion a porté ses fruits et que le besoin en logements sociaux touche toutes les tranches
d’âge.
Perspectives :
Les personnes en demande expriment toujours leur désir de rester à proximité de leur village
d’origine et surtout leur crainte de vivre dans une grande ville telle que Mulhouse. Ceci malgré
les difficultés liées au fait de vivre à la campagne.
2 nouveaux logements ont été trouvés à Hirsingue au mois de janvier 2012. La pénurie de
logements adaptés a déjà été exprimée, la recherche continue auprès des bailleurs privés mais
nous espérons également développer la collaboration avec certains bailleurs sociaux.
Au vu du nombres de personnes hébergées chez des tiers, des besoins d’informations sur les
droits liés au logement, de la nécessité à acquérir des capacités à investir un logement, (à savoir
habiter en quelque sorte), un projet en collaboration avec le chantier d’insertion « La
Passerelle » de Hirsingue voit le jour.
5.6 La question de la dépendance :
L’association souhaite depuis plusieurs années mener des travaux de diagnostic sur la question
de la dépendance. Au courant de l’année 2011, nous avons décidé d’avoir pour fil rouge cette
notion : des groupes de travail se sont mobilisés sur ce projet, des apports théoriques sont venus
alimentés nos recherches, et notamment « la reconnaissance du travail social palliatif » de
Marc-Henry SOULET.
Qui plus est, accompagnant au quotidien des personnes en grande difficulté et souffrance, les
équipes constatent chaque jour, leur difficulté à mener une vie autonome. De fait, ils adaptent
leurs pratiques, défendent la nécessité d’une présence professionnelle plus accrue.
Nous constatons chaque semaine lors de nos réunions d’équipe qu’un lieu de logement adapté
pour ce public très désaffilié, cumulant de nombreuses difficultés serait une réponse
envisageable…C’est pourquoi le projet de lieu de logement adapté avec encadrement
permanent reste à notre avis une alternative possible pour le public en très grande
précarité.
La « dépendance » est une réalité complexe et multiple, qui comprend de nombreuses définitions
et perceptions différentes. C’est pourquoi nous avions pour objectif d’avoir au sein de
l’association une base de données commune, réfléchie et adaptée à notre public ; afin de pouvoir
dès l’année 2012, fournir des données chiffrées et précises. Pour cela nous avons adapté les
items des grilles d’évaluation utilisées dans le champ du Handicap (GEVA) et dans le champ de
la gérontologie (AGGIR).
63
L’idée est d’avoir un outil permettant une expertise plus lisible et parlante sur des
méthodologies utilisées au quotidien par nos partenaires, mais surtout d’avoir d’année en
année un regard sur l’évolution de la dépendance au sein de l’association pour affiner de
fait notre prise en charge.
Pour méthode, nous avons choisi un questionnaire partant d’outils existants et nous
n’effectuerons qu’une évaluation des bénéficiaires hébergés par l’association au titre de l’ALT.
Un travailleur social du service, Madame Nathalie SELLES, sera référente de ce dispositif, afin
d’éviter une subjectivité trop grande due à la sensibilité de chaque travailleur social.
Nous pensons que cette grille Autonomie / Dépendance des bénéficiaires de l’ALSA hébergés
dans le cadre du dispositif ALT permettra de mettre un zoom sur les problématiques suivantes :
L’isolement.
Les conduites addictives.
Les ruptures de soins, les freins ou l’impossibilité d’accéder aux soins, l’absence de
médecin traitant, la difficulté pour le public de se rendre aux urgences.
Les difficultés en cas de pathologie lourde (cancer).
Dispositifs de droit commun inadaptés au public accompagné par l’association
ALSA.
5.7 Les personnes suivies dans le cadre du handicap :
Nous essayons de rendre sensible avec insistance les différentes instances publiques sur la
nécessité de moyens dans le cadre d’un accompagnement social d’une plus grande qualité des
personnes handicapées.
En 2011, 90 personnes ont été accompagnées dans le cadre du handicap.
Nous sommes conscients de la nécessité de maintenir et de développer le travail en réseau,
véritable socle de l’accompagnement des personnes en grande difficulté psychique. Des
rencontres mensuelles avec l’équipe mobile ont lieu afin de faire le point sur les situations
préoccupantes. En effet de nombreux usagers font face à d’importantes souffrances et l’équipe
est confrontée régulièrement à la difficulté de les amener vers le soin…
Les conséquences sont nombreuses et excluantes : vulnérabilité, difficultés à se prendre en
charge au quotidien, absence de projet, isolement dans la société, clochardisation…
64
Répartition selon la nature du handicap :
68 % des personnes ayant un handicap accompagnées sur l’année 2011 ont un handicap
psychique : maladies psychiatriques, troubles psychologiques souvent nés ou en lien avec leur
grande précarité sociale et leurs conduites addictives.
Accompagner cette souffrance, qui se manifeste sous différentes formes, demande un réel travail
de partenariat mais aussi et surtout des moyens humains plus conséquents.
L’équipe Mobile d’Appui Psychiatrie Précarité du centre hospitalier intervient régulièrement
à nos côtés, et son appui technique nous est très précieux. Des rencontres mensuelles sont
organisées afin de réajuster nos interventions en fonction des besoins repérés. Nous élaborons
ensemble de nouvelles modalités d’accompagnement afin de répondre au mieux aux besoins des
personnes accompagnées
5.8 Les personnes accompagnées au titre du RSA :
L’ALSA est plus particulièrement chargée de l’instruction du RSA, de la référence des contrats,
de la domiciliation, de la perception et du reversement de l’allocation, pour les personnes les plus
précarisées.
Cette mission historique est aujourd’hui professionnalisée, et consiste à prendre en charge les
personnes en grande difficulté, les aider à s’inscrire dans un projet, afin de permettre à ceux qui
en ont la possibilité de sortir du dispositif, et pour les autres, la majorité, de limiter les effets de
la précarité, d’éviter ou ralentir l’aggravation de leur situation.
Au moyen de l’hébergement, de l’accès aux droits, à la santé, du travail en réseau, l’équipe du
Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement offre un point d’ancrage aux personnes
afin de les accompagner en fonction de leurs besoins et demandes…
Sur l’année 2011, le SASH a été service instructeur et service accompagnant dans le cadre du
RSA pour 240 personnes, chiffre qui ne cesse de progresser.
En effet, depuis la mise en place du RSA, nous constatons que les orientations vers notre
association progressent fortement. La file active est aujourd’hui de 204 personnes.
65
Personnes accompagnées dans le cadre du RSA sur l’année 2011
0 50 100
ALT / SL
MR / RA
Suivis RSA
Accompagnement depuis 2009
Accompagnement antérieur à 2009
5.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice :
Par convention avec le SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation) du Haut Rhin,
nous réservons un studio pour les personnes sortant de détention sans solution d’hébergement.
L’Alsa assure l’installation et l’accompagnement, en lien direct avec le référent SPIP, ce pour
une durée maximale de 4 mois.
Cette année 3 hommes isolés, allocataires de minimas sociaux en ont bénéficié.
Durée moyenne d’occupation : 3 mois.
Monsieur Houaybe BOUAFIA est le référent de ce projet.
42 Personnes placées sous main de justice ont été accompagnées par l’association en 2011 :
- 3 personnes hébergées en studio d’urgence.
- 2 personnes hébergées en ALT, vues à l’Espace Insertion.
- 26 hébergés en ALT suite à une demande directe ou autre orientation.
- 4 personnes logées en Maisons Relais.
- 7 personnes non logées, accompagnées dans le cadre du RSA.
Un lundi par mois dans le cadre de l’Espace Insertion, Monsieur BOUAFIA reçoit les demandes
de logement des personnes incarcérées.
Sur l’année, nous avons reçu et examiné 34 demandes d’attribution de logements émanant de
l’Espace Insertion.
5.10 Le parc immobilier du SASH :
Le parc immobilier géré par le SASH sur l’année 2011 se compose de 116 logements diffus
conventionnés au titre de l’ALT et de la stabilisation, et de 20 en sous-location.
Malgré l’accompagnement social des travailleurs sociaux au moyen d’entretiens individuels
réguliers, de visites à domicile, de permanences quotidiennes et de collaboration avec les
partenaires, certaines situations sont catastrophiques et à l’image des difficultés du public.
66
C’est pourquoi, il nous semble pertinent de sensibiliser nos différents partenaires sur nos
difficultés à faire face à des situations humaines complexes, qui ont des conséquences
financières désastreuses pour notre association.
Certains des bénéficiaires accueillis éprouvent de grandes difficultés à investir leur hébergement
compte tenu de leurs problématiques. Les conséquences sur certains logements sont
dramatiques et les financements pour la réfection des dégâts ne sont pas pris en charge…
Dans une orientation politique qui privilégie le « logement d’abord », nous répondons qu’il faut
mettre à côté les moyens adaptés et mieux les distribuer. Le mal être de certains, les difficultés
sociales peuvent conduire peu à peu à une transformation de l’habitat en immondices
(dégradation, déchets…), à une exaspération du voisinage suite à des troubles du
comportement…
Nous continuons à nous interroger sur les frontières de l’accès à un hébergement ; et les
outils à mettre en œuvre pour le maintien en bon état des logements des publics les plus
fragilisés…
Au-delà de l’accompagnement social, des interventions et réparations locatives courantes
sont menées par le chantier d’insertion second œuvre bâtiment.
A cela s’ajoutent des campagnes de rénovation régulières du parc de logement, ainsi qu’un
entretien régulier du parc tant au niveau du second œuvre que du nettoyage des appartements.
L’ensemble des interventions compte tenu de l’insolvabilité de notre public ne peut être couvert.
Les dettes des bénéficiaires ne cessent de se creuser, et les sommes engagées par l’Association
ne sont que rarement soldées.
Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement a fait le choix d’une référence par
appartement ainsi que des référents immeubles : cette nouvelle organisation permet tout de
même une plus grande efficacité dans le suivi de notre parc immobilier.
5.11 Les admissions en ALT, Stabilisation et Sous-Location :
Les critères d’admission pour les logements de l’association n’ont pas évolué: être bénéficiaire
ou ouvrant droit aux minimas sociaux, et avoir des difficultés liées au logement.
Sur l’année 2011, nous étions toujours en attente des modifications structurelles liées à la mise
en place d’un SIAO INSERTION. Pour l’instant les demandes sont toujours traitées lors d’une
commission hebdomadaire qui se réunit chaque mardi.
Elle est composée de l’ensemble de l’équipe du SASH. Nous avons fait le choix d’examiner
l’ensemble des demandes et relances.
La typologie de notre public au sein du Service n’a guère changé sur ces dernières années. Nous
restons par contre toujours préoccupés par le peu de réponse que nous pouvons apporter face au
nombre de demandes. Les constats de sédentarisation et de turn-over moins important tout de
même que l’année dernière restent fortement présents sur cette année 2011.
67
Demandes et relances sur l’année 2011
Demandes Relances Espace
insertion
Logements
disponibles
Attributions Nombre de
CAL
156 278 34 100 91 47
Attributions :
MOIS Logements Attributions
JANVIER 3 3
FEVRIER 12 8
MARS 10 9
AVRIL 5 5
MAI 15 13
JUIN 8 7
JUILLET 11 11
AOÛT 6 6
SEPTEMBRE 8 8
OCTOBRE 10 9
NOVEMBRE 7 7
DÉCEMBRE 5 5
TOTAL 100 91
Demandes, relances et demandes de l’Espace Insertion pour l’année 2011
156
278
34
Demandes Relances Espace Insertion
Les travailleurs sociaux du SASH ont échangé et statué en 2011 sur 190 demandes initiales (y
compris espace insertion) et plus de 278 relances.
68
Le nombre de relances est considérable, il reflète nos inquiètudes des années précédentes. La
saturation de notre dispositif malgré un nombre de logements disponibles plus important que
l’année dernière :100 , soit une moyenne de 2 logements disponibles par commission
d’attribution, pour une moyenne de 10 situations discutées. Il est possible d’imaginer la
complexité des refus d’accueil pour une personne en grande précarité, mais surtout le risque de
rupture de liens…
Dans un second temps, il nous a semblé pertinent de nous arrêter sur les différentes périodes de
l’année : existe-t-il un lien de cause à effet entre les demandes et relances…et le seuil de
saturation ?
5.12 Conclusion et perspectives pour l’année 2012 :
Créer, inventer, être force de propositions…
Nous sommes conscients que nous devons continuer à explorer les pistes de l’accompagnement
social du public en grande précarité. Les dispositifs innovants, l’expérimentation font écho dans
la durée et la régularité. Nous n’en avons pas fini avec nos réflexions autour des actions
collectives, avec une question qui nous poursuit : la reconnaissance du travail social palliatif.
Mise en place en partenariat avec les secteurs de psychiatrie financé par l’ARS d’un
nouveau projet de baux glissants pour mai 2012.
Lieu de logement adapté pour personnes très marginalisées : Le projet de lieu de
logement adapté nous mobilise encore et toujours, ce travail est le fruit d’un constat et
d’un travail commun de professionnels de l’urgence hospitalière et de la veille sociale. Il
est à nos yeux une des réponses possibles à un public très désaffilié cumulant de
nombreuses difficultés. Afin d’affiner l’ensemble de ces constats nous avons décidé de
mener des travaux de diagnostic sur la question de la dépendance.
Ateliers d’utilité sociale pour un public en grande précarité : En développant et
affinant nos interventions dans le cadre des actions collectives qui favorisent le travail de
coproduction et de co-engagement, nous travaillons de manière collective et en
partenariat sur la création d’un espace d’activités quotidiennes à visée de redynamisation
en direction des publics les plus fragilisés.
Lieu adapté: Face aux problématiques du public accompagné, de la question de
l’isolement pour certains, nous pensons que l’alternative d’une vie plus
« communautaire » accompagnée par un salarié de niveau V : maîtresse de maison,
concierge peut être une piste intéressante. Ce professionnel du quotidien veillera par sa
présence rassurante au confort physique et moral des bénéficiaires.
Projet de déplacement du SASH et du service administratif dans des locaux plus
adaptés (manque de place), et en prenant en compte le projet des ateliers de
redynamisation.
69
66 AAccttiioonnss ttrraannssvveerrssaalleess
6.1 Actions transversales 6.1.1 L’équipe de coordination
L’équipe des responsables de l’ALSA: Monsieur AHMAT-BRAHIM, directeur-adjoint
du Chantier d’Insertion, Madame ALTENBURGER, coordinatrice du Service
Administratif, Monsieur CASTELLS, chef de service du SASH, Madame LAGHA, chef
de service des Maisons-Relais et Monsieur SUTTER, directeur, se sont rencontrés
environ tous les quinze jours, pour une demi-journée, et une fois par trimestre, toute la
journée.
L’objectif de ces rencontres est de :
Coordonner les actions des différents services
Partager des informations
Evaluer les actions
Réfléchir ensemble, et de temps en temps avec un éclairage extérieur, sur les
évolutions de l’association et les propositions à soumettre au Conseil
d’Administration
A terme, cette équipe de coordination a vocation de devenir une équipe de pilotage.
6.1.2 Coordination interservices et journée annuelle.
Les commissions se sont réunies régulièrement. Ci-dessous un compte-rendu de leurs
travaux.
6.2.1. Commission Evaluation et actualisation
Entre le Chantier et le SASH s’est mis en, place un système de « personne
ressource » :
- Chantier prioritaire : le logement comme outil éducatif : qu’est-ce habiter,
comment se répartissent les charges et l’entretien locatifs. Des sous-groupes
travaillent sur :
- La création d’un document type ce qui incombe à l’occupant, à l’ALSA, au
propriétaire, afin d’à terme l’intégrer au livret d’accueil.
- Retravailler l’état des lieux intermédiaire, élaborer un nouveau protocole, avec
une fréquence en fonction du degré d’autonomie de la personne.
- Etablissement d’une « fiche-logement », support de l’entretien du logement avec
le résidant.
6.2.2. Commission Communication-Réseau
- Le livret d’accueil SASH se finalise.
- La commission a réalisé les panneaux d’affichage pour la journée d’étude.
- Le programme « vis ma vie » a démarré
- Un livret d’accueil a été mis en place aux Maisons-Relais pour les nouveaux
collègues et les stagiaires0
- Journal du personnel : la réflexion continue.
- La Commission va prendre en charge la gestion et la réactualisation du site
internet avec Madame BARTH
- Elle réfléchit à la communication auprès des partenaires : journées Portes
Ouvertes ?
- Le plus gros travail actuellement : la fête du 40° anniversaire.
70
6.2.3. Cohérence associative
Le gros chantier a été la préparation de la journée du 16.06, qui a été une belle
journée,
Le tableau de coordination interservices concernant les travaux se met en place.
6.2.4. Ethique-place de l’usager
La commission travaille sur des outils concrets pour définir la place de l’usager,
en élaborant une Charte de l’usager, validée par le Conseil d’Administration.
6.2. Journée du 16 juin 2011 à l’Oelenberg
La traditionnelle journée de réflexion portait sur la question de l’identité de l’ALSA.
En matinée, Monsieur MONAMI nous a entretenus à propos de notre identité à l’ALSA.
L’après midi les différents groupes qui ont réfléchi à la question.
GROUPE 1 : l’ALSA : éternel chantier ?
Trois causes ont été repérées :
La professionnalisation qui correspond au démarrage de cet « éternel chantier ». Avec la
mise en place des différents dispositifs comme l’A.L.T., le chantier d’insertion, les
maisons-relais, l’association a dû sur une courte période trouver un fonctionnement qui
lui est propre. Son fonctionnement est maintenant stabilisé autour de bases délimitées et
repérables. Cependant la marge d’action laissée aux différents services maintient la
possibilité de mouvement, réajustement et de création (Sundgau).
L’adaptabilité au contexte socio-économique est une des causes du mouvement de
l’association. L’ALSA a l’obligation de jongler avec les quarante conventions qui lui
permettent de fonctionner. Le cadre législatif et les financements étant régulièrement
remis en question, l’association doit faire face et être réactive.
La créativité : un choix de fonctionnement impulsé par la direction par le biais de
l’analyse de la pratique, les formations individuelles et collectives. En effet chaque
salarié bénéficie de plusieurs opportunités pour avoir un espace de réflexion propre. Ces
différents moments sont propices à créativité pour de nouvelles pratiques.
L’association est repérée par ses partenaires comme une association créative.
Pour conclure on peut dire que l’image de l’éternel chantier fait partie de la nature de
l’association, de l’identité de l’ALSA. Cet éternel chantier est possible car les bases et les limites
sont claires.
71
GROUPE 2 : Des salariés engagés au sein des différents services de l’ALSA
L’ensemble du groupe pense qu’être salarié à l’A.L.S.A. signifie forcément un engagement car il
s’agit d’un travail difficile qui touche à l’humain. Le partage des valeurs communes dessine une
certaine forme de communauté. Les membres du CA, l’encadrement et les salariés partagent un
engagement commun visant à faire évoluer les regards, d’être signifiants dans l’évolution de la
société vers cet idéal.
« Nous pensons que la façon dont une société s’occupe de ses marges reflète la qualité de
celle-ci, et nous partageons une forme d’idéal de société » En regard des limites existent. Liées aux horaires, aux contrats de travail, aux missions pour
lesquelles nous sommes financés. Les propres limites des personnes accompagnées en sont aussi.
La nécessité de préserver la vie privée pour garder un équilibre personnel permet de garder la
distance dans l’intérêt de l’accompagnement.
Mais l’engagement de chacun s’étend au-delà de l’Alsa puisqu’il existe un réel souhait de
partager ces valeurs tant défendues et inévitablement les histoires de ces personnes
accompagnées ne peuvent laisser insensibles et ne sont pas sans conséquences.
GROUPE 3 : La liberté d’action et de participation / les limites de nos actions
La liberté d’action renvoie à :
A la limite financière, institutionnelle.
Au cadre légal.
Aux missions.
A un mode de management.
Au fait que l’obligation de résultats ne conditionne pas nos actions.
A la nécessité d’harmonisation.
GROUPE 4 : Développement et contraintes institutionnelles :
Trois pistes de réflexion :
La question du nom et de ce qu’il renvoie est abordée. Certain résidents et/ou
bénéficiaires se disent gênés par la partie « sans abri » du titre de l’association. C’est bien
le regard posé par les tiers concernés (salariés en insertion, bénéficiaires, quelques fois
partenaires) qui nous renvoie l’aspect stigmatisant du terme de « sans abri ».
Les points positifs repérés sont :
Affirmation de nos valeurs (origine/histoire)
Signe de notre identité
Un savoir faire reconnu au travers de notre nom par notre réseau de partenaires
En regard, les points négatifs :
Connotation négative
Titre réducteur de nos fonctions ?
Non évolution en parallèle aux actions
72
Nous nous sommes demandé si d’un point de vue juridique nous avons le droit d’utiliser
l’appellation ALSA sans la développer ??
Pouvons-nous envisager l’utilisation de deux tampons différents selon la destination
(outre celui que nous connaissons déjà, un autre s’intitulerait ALSA (sans
développement) + le service d’origine tel SASH, MR Coteaux, etc…
La clause de non abandon, propre à l’association et liée à son identité. Des questions
sont posées quant aux limites de cette clause, aux sanctions non exclusives qu’il faudrait
mettre en place. Questions difficiles …. Mais cette clause ne peut être remis en cause et
doit être questionnée pour être actualisée du fait de l’évolution des pratiques.
Le règlement intérieur : Faut-il Imposer la règle à tout prix. Il est question ici de la
cohérence dans l’application des règles :
Ne faut-il pas enlever du règlement les interdictions que l’on n’est pas capables de faire
appliquer ? Les incohérences sont vécues comme des injustices par les bénéficiaires,
d’autant que si la règle ne s’applique pas, elle n’existe pas. Cette question est en lien avec
la clause de non abandon puisque qui ne respecte pas le règlement ne peut être exclu.
Cette journée a permis, une fois de plus, à l’ensemble du personnel de prendre un temps pour
pouvoir s’exprimer à travers différents sujets qui leur posent questions tout au long de l’année
Elle permet également un temps de rencontre entre les différents acteurs de chaque service, et de
se voir professionnellement autrement que dans le strict cadre de notre mission.
6.3. Les tournées vespérales :
- Tous les quinze jours, le lundi, de 18h à 21h, sur la base du volontariat, deux travailleurs
sociaux, un des Maisons-Relais et un du SASH, un cadre de l’association et Monsieur
LAMALLE, vice président, vont rendre visite sous forme d’une tournée à de nombreux
bénéficiaires hébergés par l’association.
- Ce temps est devenu institutionnel, mais reste et nous le désirons, défini comme un
temps amical, courtois. Il permet aussi de rencontrer les personnes les plus fragilisées, de
se rendre compte de l’atmosphère et du contexte de vie des bénéficiaires, et du climat
dans les différents immeubles.
- L’accueil des bénéficiaires est habituellement chaleureux, ils apprécient ces visites qui
sortent du cadre de l’entretien.
- Le groupe évaluation et actualisation du projet a travaillé sur le cadre et les objectifs de
ces tournées : en particulier, il a été décidé de rencontrer moins de personnes, mais de
prendre plus de temps pour chacun.
6.4. Conseil d’établissement / Délégués du personnel.
Représentés par :
Monsieur PATRIX, Mademoiselle WURTZ et Madame BISCHOFF, Mademoiselle
BISSINGER ayant quitté l’association en 2011.
Les représentants DP/CE se sont réunis 11 fois sous la présidence du directeur, représentant de
l’employeur.
73
Mademoiselle BISSINGER a quitté ses fonctions, après un an de bel engagement, en même
temps qu’elle a quitté l’association, pour des raisons personnelles.
Ils ont été consultés sur le plan de formation, et ont particulièrement accompagné l’adhésion
obligatoire à l’assurance complémentaire santé.
Dans le cadre du 1% logement, c’est à PLURIAL que l’association a choisi de cotiser à partir de
cette année. Les délégués ont rencontré les représentants de cet organisme, et relayé les services
proposés à l’ensemble du personnel.
ACTIONS SOCIALES :
Début d’année, le CE a mis à disposition les nouvelles cartes CEZAM, puis a organisé le 18
mars une soirée sportive.
En juin, les salariés ont pu bénéficier des chèques vacances et d’une carte cinéma pour préparer
les congés d’été.
Début décembre, nous avons organisé un petit déjeuner « Saint Nicolas », au cours duquel ont
été distribués les chèques cadeau de fin d’année.
Nous avons fêté la fin d’année tous ensemble au Bristol.
Nous avons eu pour 2011, 5 naissances, au sein du personnel.
Pour l’année 2012, nous restons toujours à la disposition de nos collègues que se soit pour des
questions liés au travail ou aux activités et nous vous remercions pour vos participations à tous
nos événements.
CCoonncclluussiioonn
Pour 2012, les chantiers suivants se profilent :
La mise en route du projet DIBAGPSY, mise à disposition de logements en bail glissant
pour des personnes suivies par un service de psychiatrie. Ce projet, élaboré par les
Centres Hospitaliers de Mulhouse et de Rouffach, la Ville de Mulhouse (par son service
hygiène et santé), et ALSA, a obtenu un financement de l’ARS dans le cadre du Contrat
Local de Santé de Mulhouse. C’est l’aboutissement d’un long et riche travail entre tous
ces partenaires.
La contractualisation avec l’Etat, qui va s’imposer à nous cette année, et qui va fortement
nous mobiliser.
La mise en œuvre du Logement d’abord dont nous ne savons pas encore comment elle va
nous impacter.
La continuation des démarches à propos des projets immobiliers…
C’est avec Monsieur SOULET, sociologue à l’Université de Fribourg, que nous entamerons cette
4° période de l’histoire de l’association, sur le thème du travail social palliatif.
ANNEXES
- Les principaux sigles utilisés
- L’organigramme ALSA au 31/12/2011
Les principaux sigles utilisés
AAH Allocation Adulte Handicapée
ACSé Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances
AFPA Association pour la Formation Professionnelle des Adultes
ALT Allocation Logement Temporaire
ANRU Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine
AS Assistant de Service Social
ASS Allocation Spécifique de Solidarité
APA Allocation Personnalisée d’Autonomie
CDD Contrat à Durée Déterminé
CDI Contrat à Durée Indéterminée
CESF Conseiller en Economie Sociale et Familiale
CRAM Caisse Régionale d’Assurance Maladie
CUI CAE Contrat unique d’insertion, contrat d’accompagnement vers l’emploi
DDCSPP Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection
des populations
DDTEFP Direction Départementale du Travail de l’Emploi et de la
Formation Professionnelle,
à présent DDT Direction Départementale des Territoires
DEIS Diplôme d’Ingénieur en Intervention Sociale
DU Diplôme Universitaire
ECIMUD Equipe de Coordination et d’Intervention auprès des Malades
Usagers des Drogues
ETP Equivalent Temps Plein
ES Educateur Spécialisé
FNARS Fédération Nationale des Associations de réinsertion sociale
FSE Fond Social Européen
FSL Fonds de Solidarité pour le Logement, géré par le Conseil Général.
ISSM Institut Supérieur Social de Mulhouse
MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées
ME Moniteur éducateur
MEF Maison de l’Emploi et de la Formation
PARSA Plan d’Action Renforcé pour les Sans-Abri.
PST Programme Social Thématique (logements privés conventionnés par le
Conseil Général)
RMI / RSA Revenu Minimum d’Insertion Revenu de solidarité active
SAVS Service d’Accompagnement à la Vie Sociale
SPIP Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation
TISF Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale
UDAF Union Départementale des Associations Familiales
VAE Valorisation de l’acquis de l’expérience
ALSA Organigramme au 31/12/2011
Conseil
d'Administration Assesseurs
Président Paul WIRTH
Sébastien DAMBRA
Francis KRAY
Vice-Président Pierre LAMALLE Chantal LACKER
Secrétaire Karine KRAY François RUCH
Secrétaire Adjoint Henri REOCREUX Bernard SPITTLER