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5 Le journal interne des Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine en Seine N° 16 OCTOBRE / NOVEMBRE/ DÉCEMBRE 2015 Soins : le groupe «plaies et cicatrisation» ZOOM SURVI : un dispositif innovant ACTUALITÉ 2016 : début de la phase de programmation architecturale HÔPITAL NORD Ouverture d’une plateforme ambulatoire de médecine à Louis-Mourier
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Jan 05, 2017

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5Le journal interne des Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine

en Seine

N° 16 octobre / NoVembre/ décembre 2015

Soins : le groupe «plaies et cicatrisation»

zoom

SUrVI : un dispositif innovant

ActuAlité

2016 : début de la phase de programmation architecturale

hôpitAl nord

ouverture d’une plateforme

ambulatoire de médecine à louis-mourier

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2 5 en Seine • octobre / novembre / décembre 2015

trèSbonneAnnée

2o16 !

sommaire

Félicitations ! Le 12 octobre, le Pr Michel Aubier reçoit le Prix Jean Bernard de la Fondation pour la recherche médicale.Ce Prix honore une personnalité du monde scientifique qui a enrichi par l’exposé de ses recherches, les connaissances du public dans le domaine de la santé. Décerné à Michel Aubier du Service de Pneumologie A de l’hôpital Bichat. Co-directeur de l’équipe « Mécanismes cellulaires et moléculaires du remodelage bronchique dans l’asthme sévère et la BPCO », Inserm UMR 1152, Paris.

édito 3 actualité 3 • Nouveau bâtiment en pédopsychiatrie à Louis-Mourier 8 • SURVI : un dispositif innovant 9 • Consultation en odontologie réservée aux femmes enceintes

4 90 jours dans le GH

6 hôpital Nord • Ouverture en 2016 de la phase de programmation architecturale

7 on en parle • Modernisation du parc micro-informatique

10 zoom • Le groupe «plaies et cicatrisation»

11 votre hôpital 11 Beaujon • L’hypnosédation en neurochirurgie

12 Bichat – Claude-Bernard • Nouveau service en oncologie thoracique • La BPCO : Philippe Poncet échange avec les patients

13 Bretonneau • L’hôpital ouvert sur la ville • Un souffle nouveau en odontologie

14 Louis-Mourier • Ouverture d’une plate-forme ambulatoire de médecine

15 Adélaïde-Hautval • Plan de transformation de l’hôpital :

l’accompagnement des professionnels

16 détente • Performance théâtrale avec le Collectif bim

la photo événement

Journal interne des Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine • n°16 • octobre / novembre / décembre 2015 • Directeur de la Publication : François Crémieux • Ont participé à ce numéro : Elisabeth Aslangul, Leïla Baert, Virginie Barrabé, Armelle Bertrand, Nadiana Bruneau, Christine Clerici, Marie-Laure Colombier, Olivier Corcos, Pauline Cousté, François Crémieux, Isabelle Enriquez, Maryna Giannelli, Stéphane Goutagny, Etienne Grass, Inès Gravey, Martin Hirsch, Samia Krim, Jacques Lasfargues, Sylvie Madec, Anne Perret, Maud Pousset, Lucie Querleu, Franck Rapisarda, Philippe Ruszniewski, Thomas Sabik, Olivier Savin, Christelle Soupraya, Sandrine Stelianides, Carol Szekely, Catherine Veron-Levêque, Gerard Zalcman • Photos : Départements Communication et photothèque AP-HP • Conception-réalisation : Sophie Perroux • Impression : B-print (imprimé sur papier PEFC)

5en Seine

Chers tous,

En ces temps de fêtes, nous souhaitons vous adresser un message de bonheur, d’espoir et d’encourage-ments pour la nouvelle année.

Nous sommes honorés de la confiance que la Communauté Médicale nous a accordée en nous élisant ce mardi 15 décembre Président et Vice- Président de la CMEL du Groupe Hospitalier. Nous aurons à cœur de travailler ensemble pour mener à bien, avec toute la communauté hospitalière, les projets de notre GH, et favoriser une dynamique médicale de la qualité qu’il mérite.

Il n’est pas temps aujourd’hui de revenir sur les difficultés que nous connaissons tous et qu’il ne faut pas sous- estimer. Cette année a été éprouvante pour notre pays, avec des attentats qui nous ont tous affectés. La vie quotidienne dans notre GH n’est pas toujours facile et les investissements nécessaires peinent à suivre. La pression budgétaire est croissante, et notre activité comme notre dynamique collective en sont affectées.Pourtant, nous restons optimistes, car nous avons les moyens de surmonter ces obstacles.

Nous avons de nombreux atouts qui reposent sur un niveau de soin et une expertise reconnus, sur des laboratoires de recherche performants et une formation universitaire attractive et dynamique. Nous assurons également notre vocation d’hôpitaux de proximité qui répondent aux besoins médicaux d’un bassin de population large et défavorisé.

Notre équipe de direction avec François Crémieux est volontaire et active. Elle a besoin de notre éclairage médical et paramédical, et de notre impulsion au sein d’un dialogue constructif.

La construction d’un projet collectif est un stimulant formidable pour retrouver ce souffle. Le projet hôpital Nord, véritable Campus hospitalo-universitaire, est certes un projet à long terme, mais la finalisation de son cahier des charges nous oblige aujourd’hui à interroger nos pratiques et leur devenir. C’est une opportunité unique que nous devons saisir, qui va nécessiter l’implication de tous. Il va définir notre projet médical, qui se doit d’être clair, cohérent et crédible, fonctionnant de façon interdisciplinaire et inter-hospitalière, s’articulant autour de l’Hôpital, l’Université et la Recherche. Sa composante enseigne-ment et recherche est pour la première fois intégrée dès sa conception. Et nous savons qu’elle représente pour tous un élément majeur d’attractivité dans nos CHU, impliquant toutes les catégories de personnel, et créant une dynamique motivante pour nos jeunes collègues, mais aussi pour tout le personnel paramédical. Pour construire ce projet à court et à long terme et obtenir les moyens dont il a besoin, votre engagement sera essentiel.

Nous voulons que cette nouvelle gouvernance permette de regrouper nos forces afin de les rendre visibles auprès de nos autorités de tutelle et de l’AP-HP, et attractives auprès des collègues qui voudraient nous rejoindre.

Nous ne doutons pas que l’ensemble du personnel de soin médical et paramédical saura poursuivre son implication et son engagement sans faille, dans l’intérêt des patients. Nous vous souhaitons de bonnes fêtes, et un repos mérité pour une reprise pleine d’énergie !

Avec nos amitiés,

Pr Dominique Le Guludec, Présidente de la CMELDr Olivier Corcos, Vice-Président de la CMEL

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octobre / novembre / décembre 2015 • 5 en Seine 3

S outenu par l’Agence Régio-nale d’île-de-France, ce nou-veau bâtiment répond aux

besoins des adolescents âgés de 12 à 17 ans du nord du départe-ment du 92. Ce territoire est jusqu’à présent confronté à de grosses carences en matière de prise en charge des patients de cette tranche d’âge en particulier en terme de lits d’hospitalisation de psychiatrie ado-lescent : pas d’aval des urgences, longs délais d’attente pour une hos-pitalisation, inadaptation des lieux d’hospitalisation actuels, difficulté d’accès aux soins des adolescents ne consultant pas spontanément dans les structures classiques. L’unité d’hospitalisation qui ouvrira ses portes au printemps comprendra 12 lits d’hospitalisation complète, pour des séjours de 3 semaines à 3 mois, ainsi que 2 places de jour. Elle accueillera les adolescents

pour les pathologies nécessitant un cadre de soin spécialisé et contenant : dépression, épisode psychotique aiguë, psychose émergente, réactivation aiguë de certaines pathologies infantiles, anorexie, troubles de la personnalité, troubles narcissiques, troubles post-traumatiques, addictions… D’accès rapide, elle proposera des modalités d’hospitalisation diversifiées en aval des urgences, après évaluation : hospitalisations programmées, hospitalisations pour évaluation, hospitalisations séquentielles, hospitalisation de jour et de nuit. Cette unité est une partie d’un dispositif plus large qui propose une offre de soin à géométrie variable adaptée à chaque moment de la trajectoire du jeune et qui associe une équipe mobile et une équipe de liaison actuellement fonctionnelles :

• L’équipe mobile constituée du Dr Joachim Getzel, psychiatre, de Myriam Bornet, infirmière et d’Isabelle Tur, éducatrice, constitue l’interface entre la ville et l’hôpital. Cette équipe a une fonction de coordination du travail de réseau et de facilitation de l’accès aux soins (jeunes déscolarisés, cloîtrés à domicile…). Elle vise à retisser de la continuité dans la trajectoire de soin. Les interventions se situent au plus près du milieu de vie des jeunes et peuvent être directes (visite à domicile, consultations en milieu scolaire, éducatif…) ou indi-rectes (équipes éducatives, foyers, milieu scolaire, équipes judiciaires, équipes de prévention…). L’équipe mobile peut également intervenir dans les hôpitaux du territoire, aux urgences, en pédiatrie, en psychiatrie adulte. Elle évalue et prépare les hospitalisations et

assure les relais en post-hospita-lisation, ce qui permet d’asseoir l’amont et l’aval de la future unité d’hospitalisation de psychiatrie adolescent. Elle est particulière-ment adaptée aux adolescents souffrant de problématiques psychosociales complexes, fréquentes dans le nord du dépar-tement.

• L’équipe de liaison avec le Dr Verane Breynaert, psychiatre et Margot de Rochefort, psycho-logue intervient aux urgences et en hospitalisation pédiatrique pour les pathologies réaction-nelles de l’adolescence et pour les pathologies à intrication somatopsychique (tentatives de suicide, somatisations, troubles des conduites alimentaires, pathologies somatiques chro-niques, maltraitance…).

Le Dr Anne Perret, responsable médicale nous en parle : « Le dispositif de Louis-Mourier propose une prise en charge pluridisciplinaire, adaptée à la psycho-dynamique de l’adolescence, intégrant la réalité de sa vie quotidienne en incluant dans les prises en charge les dimensions familiale, pédagogique et sociale. Le projet de soin est centré sur une pratique clinique et institutionnelle couplée à des ateliers artistiques, afin de favoriser, par la création, la relance des processus de symbolisation. »

Ce dispositif d’accès rapide comporte un numéro unique, le 06 70 98 19 78 avec une permanence téléphonique et un accueil hebdomadaire pour les professionnels du réseau. •

actualité

Psychiatrie de l’adolescent à Louis-mourier : le bâtiment d’hospitalisation se construitIl est sorti de terre en septembre et ouvrira ses portes en juin 2016. Le bâtiment dédié à l’hospitalisation de psychiatrie des adolescents est un bâtiment éco-responsable, répondant aux exigences du label « PassivHaus ». Sa forme épurée, la simplicité des volumes et la qualité thermique des parois en font un bâtiment particulièrement innovant pour l’AP-HP. Le point sur le dispositif de psychiatrie Nord 92 pour les adolescents à Louis-mourier.

pédopsychiatrie

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4 5 en Seine • octobre / novembre / décembre 2015

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SePtembre

90 jours dans le GH

Journée de l’Unité de Coordination OncoGériatrique (UCOG) Paris Nord Première journée consacrée à l’Oncogériatrie et son organisation, ce rendez-vous a permis d’aborder les différents cancers du sujet âgé. En conclusion : une activité de consultations d’évaluation en augmentation, une réorganisation de l’offre de l’évaluation en OncoGériatrie en marche au sein des HUPNVS et un souhait fort de plus de soins de supports. Rendez-vous le 13 octobre 2016 pour la seconde édition.

Journée européenne de l’urologie Aujourd’hui encore, les pathologies de la prostate sont trop méconnues ainsi que les traitements pour y faire face. Le service d’urologie de Bichat a organisé une journée d’information aux côtés des représentants de l’Association Nationale des Malades du Cancer de la Prostate, avec la présence exceptionnelle de Franz-Olivier Giesbert pour une rencontre-dédicace autour de son livre « Un très grand amour ». Une belle leçon de vie.

Vernissage Anne de Larminat Public captivé par l’artiste commentant ses œuvres au cours de son très beau vernissage de l’exposition « Le pré de l’art à Bretonneau ». Paysages de mer, allégories, natures mortes et surtout quatre saisons, un vrai régal pour tous les visiteurs et les personnels.

Journée mondiale Alzheimer Une conférence exceptionnelle donnée à Bretonneau par le Dr Jean-Claude Monfort, neuro-psychiatre-gériatre, sur le thème de son livre « Vieillir, risques et chances : petit traité de psycho-géronotologie » en présence du Dr Cécile Pons-Peyneau, gériatre, Patrick Linx et José Plolard, psychologues psychanalystes.

ORL MakeSens « Prenez le cancer à la gorge ! »Le cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS) est une maladie des cellules de la bouche, de la gorge ou du nez. Cette semaine de sensibilisation à Bichat a permis de mieux faire connaître ces cancers, souvent diagnostiqués trop tardivement. Il s’agit d’éduquer sur la prévention de la maladie, de faire connaître les symptômes et d’insister sur l’importance du diagnostic précoce.

Journée internationale des Personnes âgéesUne rose pour chaque personne âgée, un grand merci aux bénévoles de l’association « Les petits frères

des Pauvres » qui se sont mobilisés pour offrir à nos résidents et patients d’Adélaïde-Hautval et de Bretonneau, ces notes de senteur et de couleur.

Octobre RoseChaque année, le dépistage précoce du cancer du sein permet de sauver des milliers de vie. Le service de gynécologie-obstétriquede Louis-Mourier s’associe chaque année à la campagne Octobre Roseaux côtés du service Prévention Santé de la ville de Colombes pour un objectif : convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce !

« CHUT » à l’Espace du Tapis Rouge de Colombes

Les familles et proches des patients du CMP de

Louis-Mourier ont eu le plaisir de découvrir les talents

d’acteurs de ces derniers lors de la projection

du film« CHUT », réalisé par Victor Gambard dans le cadre

d’un projet d’art-thérapie.

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octobre

Semaine de l’Allaitement La maternité et la néo-

natalogie de Louis-Mourier s’associent à la Coordination

Française de l’Allaitement Maternel. Une soirée

de conférences-débats a été proposée au sein

de l’hôpital aux parents, futurs parents

et professionnels de la périnatalité. Trois

thèmes ont été abordés : « Pour bien commencer l’allaitement » ; « Reprise

du travail : retour d’expérience d’une mère » ;

« Un père Papallaitant, qu’est-ce que c’est ? ».

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octobre / novembre / décembre 2015 • 5 en Seine 5

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NoVembre

Inauguration de l’ERI Le lundi 23 novembre,

Martin Hirsch, Directeur de l’AP-HP, les Professeurs

Jean-Yves Mérindol, Président de l’université

Paris Sorbonne Paris Cité, Christine Clerici, Présidente

de l’Université Paris Diderot, et Philippe Ruszniewski,

Doyen de l’UFR de médecine Paris Diderot ont inauguré

l’Espace de Recherche et d’Information sur la greffe hépatique (ERI) à Beaujon.

Rencontre des bénévoles et des professionnelsLes bénévoles de Bretonneau ont pu assister à des interventions thématiques sur la place des bénévoles en gériatrie, la composition d’une équipe, leur implication, comment accompagner les patients en toute sécurité puis participer à quatre ateliers sur les mêmes thématiques. Les échanges fructueux permettront la mise en place d’actions concrètes. Le regard des intervenants nous a apporté un éclairage extérieur bienveillant sur notre mode de fonctionnement et nous permettra de progresser. Les bénévoles qui ont assisté aux échanges ont apprécié cette formation et aimeraient qu’elle soit renouvelée l’année prochaine. Souhaitons pour 2016 la présence de plus de soignants !

Semaine du goûtLes régions françaises ont été mises à l’honneur pendant cette semaine festive organisée par les services Restauration, Diététique et l’Animation de l’hôpital Adélaïde-Hautval.

Colloque du CLAN des HUPNVS« Comprendre l’obésité » était le thème d’actualité de ce

colloque qui s’est tenu à Bretonneau. Tout ce qu’il faut savoir sur l’obésité, l’e-santé, sa prise en charge au sein du GH et la cartographie des équipements spécifiques

utilisés ont été traités. L’après-midi les présentations se sont succédées sur la chirurgie bariatrique : préparation

préopératoire, prise en charge médicale et diététique ; l’évaluation psychiatrique et les complications.

Prochain colloque : le mardi 22 novembre 2016

Inauguration de l’HDJ d’hépato-gastroentérologie L’Hôpital de Jour d’hépato-gastroentérologie et cancérologie digestive a ouvert, dans des locaux rénovés au 9e nord de la tour Bichat, de nouvelles capacités d’accueil.

Prévention des Troubles Musculo-squelettiques

Les référents TMS et les chargés des conditions de travail

ont proposé aux professionnels des HUPNVS une journée

d’information sur la prévention des troubles musculo-

squelettiques et l’utilisation des aides à la manutention.

Restitution d’ateliers avec la Communauté InavouableEncadrés par la Communauté Inavouable et s’appuyant sur des fragments de la pièce Les Aveugles de Maurice Maeterlinck, les résidents et patients d’Adélaïde-Hautval se sont prêtés au jeu d’acteur. Les souvenirs d’enfance au bord de la mer, la danse et les chansons donnaient à ce spectacle une part de rêve et d’imaginaire.

Carte Blanche aux médiathèques Cette année durant le mois de novembre, le réseau des 20 médiathèques de l’AP-HP proposait une invitation au voyage en Italie : exposition dans le hall, rencontres et concerts à la médiathèque, mais aussi et surtout dans les services de soins, les chambres, l’Italie était partout à Beaujon et Bichat.

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6 5 en Seine • OCTOBRE / NOVEMBRE / DéCEMBRE 2015

La phase de programmation architecturale débute en 2016

programme technique détaillé

logiques, se veut un campus Santé. Un lien étroit avec les disciplines complémentaires – biologie, physique, bio-informatique, mathématiques appliquées, sciences sociales, par-ticulièrement bien représentées au sein de l’Université, sera développé, favorisé par la connexion directe avec le campus de Paris Rive Gauche. »

Le Pr Philippe Rusz-niewski a rapporté l’enthousiasme des étudiants, des ensei-gnants et des per-sonnels de la faculté pour le projet. Il voit d’ailleurs celui-ci

comme l’occasion d’aller encore plus loin dans l’unité de l’UFR et souligne les avantages d’un site unique. Il note cependant que si le rassemblement de l’ensemble des activités pédagogiques est néces-saire, les activités de recherche de Lariboisière – Saint-Louis ou Robert Debré n’ont pas vocation à être centralisées sur le campus, la proximité avec les cliniciens étant cruciale. Le doyen a également décliné la dimension innovante du campus dans le champ de la péda-

gogie, insistant en particulier sur le développement des plateformes de simulation (« Never patient first ! *») et la généralisation des serious games, autant de méthodes innovantes d’entrainement des étudiants à la pratique médicale.

« Le projet de recherche sera construit, en partenariat avec l’INSERM, autour du projet médical et des thématiques qui font l’excellence actuelle. Comme l’a souligné la présidente de l’Université, nous avons le temps de la réflexion pour en préciser les contours, et il faut avant tout anticiper les changements et prévoir des espaces modulaires pour pouvoir s’y adapter. Enfin, le campus devra être intégratif, proposant au-delà d’un lieu de travail, un lieu de vie et d’échange pour les étudiants et les chercheurs. »

Etienne Grass a pré-senté le calendrier global du projet et souligne le réalisme d’une ouverture en 2025 : « Maintenant que le site est arrêté, la phase de program-

mation va pouvoir commencer, dès

hôpital Nord : dessinons le campus hospitalo-universitaire de demain

croissance démographique et le maintien de notre expertise de pointe. Celui également de se projeter à 10 ans, et de construire dès aujourd’hui cet hôpital innovant dans sa conception comme dans ses organisations, tout en assurant le quotidien dans la période qui nous sépare de son ouverture. » Il a enfin souligné les enjeux de formation liés au développement des nouveaux métiers, faisant ainsi le lien sur la dimension universitaire et le projet de Campus. Il a formulé le souhait que tous les personnels qui travailleront dans le nouveau Campus s’inscrivent pleinement dans les protocoles de coopération tels qu’ils sont expérimentés aujourd’hui.

Le Pr Christine Clerici a de nouveau insisté sur la complémen-tarité et l’enrichis-sement mutuel des dimensions de soins, d’enseignement et de recherche, et

la nécessaire articulation étroite de ces fonctions jusque dans la conception des bâtiments.

« Le campus Nord, en intégrant la recherche et les formations médicales, mais aussi paramédicales et odonto-

c e séminaire a été l’occa-sion pour Martin Hirsch d’annoncer que l’AP-HP

avait retenu la zone Ardouin Sud à Saint-Ouen pour le site du futur hôpital. Les raisons principales sont la proximité des transports en com-mun et le risque inondation des terrains alternatifs. Martin Hirsch a annoncé le lancement d’une pro-cédure de Projet d’Intérêt Général (PIG) qui permettra de modifier les documents d’urbanisme et sécuriser les conditions d’accueil du nouveau campus sur le site envisagé.

«Nous avons plusieurs défis à relever, celui de concilier une réponse aux besoins de santé d’un bassin de popu-lation caractérisé par de fortes inégalités de santé et en forte

en quoi consiste la phase de programmation qui débute en 2016 ? Les phases liées aux études de site pour l’implantation du bâtiment, à la pré-programmation (pré-dimensionnement des besoins) et aux études de faisabilité permettant de mettre en adéquation le site avec les besoins prédéfinis sont aujourd’hui finalisées. Il convient désormais de rédiger le programme technique détaillé (PTD) qui comprend les exigences qualitatives (fonctionnalités), quantitatives (surfaces), techniques et environnementales…

Qu’est-ce qu’un piG ?Le projet d’intérêt général (PIG) constitue l’un des outils dont dispose l’État pour garantir la réalisation de projets pré-sentant un caractère d’utilité publique, et relevant d’intérêts dépassant le cadre communal, voire intercommunal.

Un troisième séminaire a été organisé le 2 décembre dernier en présence de martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, du Pr christine clerici, présidente de l’université Paris diderot, du Pr Philippe ruszniewski, doyen de la faculté de médecine, de etienne Grass, coordonnateur du projet Hôpital Nord à la direction générale et de François Crémieux, directeur des HUPNVS. Les professionnels avaient pour objectif de réfléchir à la feuille de route du Groupe Hospitalier pour les années à venir dans la perspective de l’ouverture en 2016 des travaux de programmation architecturale du nouvel hôpital.

Martin Hirsch

Pr Christine Clerici

Pr PhilippeRuszniewski

Etienne Grass

Les ateliers séminaire

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OCTOBRE / NOVEMBRE / DéCEMBRE 2015 • 5 en Seine

Nous avons été témoins, chacun dans nos services, d’importants changements d’équipements informatiques. Quelle a été l’opération que vous avez mise en œuvre ?Olivier Savin : En 2015, nous nous sommes engagés dans une très importante opération de mo-dernisation de notre parc micro- informatique. Trois facteurs clés étaient nécessaires pour réaliser cette opération : obtenir les budgets d’investissements nécessaires, renforcer l’équipe de techniciens et enfin disposer des versions de logiciels métiers compatibles. Notre infrastructure est composée de 6 000 postes de travail. L’objectif était que 80 % d’entre eux fonctionnent en octobre sous Windows 7 avec Office 2010 et Internet Explorer 9. Comment réussit-on à mener une telle opération ?O.S. : Nous avons procédé selon deux modes opératoires. Sur les postes informatiques récents, nous avons migré de Windows XP vers Windows 7 en augmentant parfois la mémoire de certains ordinateurs. Sur les ordinateurs obsolètes, nous les avons tout sim-plement changé pour permettre cette migration. Entre janvier et octobre 2015, 4 800 postes de travail ont été modernisés : 30 % ont été migrés, 70 % ont été remplacés. Vous évoquez des postes anciens, à quoi jugez-vous l’ancienneté d’un ordinateur ?O.S. : C’est très simple, nous chan-geons les PC de plus de 5 ans et les portables de plus de 3 ans. Ce dernier type de matériels étant prin-cipalement installé sur des chariots dans les unités de soins, l’usure liée à une utilisation quotidienne dans un environnement mobile avec plusieurs utilisateurs est accélérée. Pour les PC, nous avons également changé les écrans, qui sont progres- sivement passés en quelques années aux écrans plats, soit de 15 pouces puis 17, 19 et comme en radiologie à 22 pouces. Pourquoi n’avoir changé que 80 % du parc et non pas 100 % ?O.S. : En fait, la limite est imposée par les logiciels hébergés sur les PC dont les origines sont très diverses. Ils peuvent être institutionnels

AP-HP (Actipidos, Orbis…), spéci-fiques à notre GH (DxCare, Gera…) ou développés localement (Milpat, la gestion électronique des docu-ments GED…). Nous devons consi-dérer ces quelques 200 logiciels métiers qui composent notre système d’information hospitalier et agir sur des leviers différents pour les faire évoluer. En particulier, nos fournisseurs agissent en regard de leurs politiques commerciales et techniques. Le challenge est alors double : moderniser tout en main-tenant une cohérence d’ensemble, et croyez-moi, ce n’est simple. Microsoft commercialise à pré-sent Windows 10. Ce déploie-ment de Windows 7 n’est-il pas déjà dépassé ?O.S. : Non, pour les raisons évoquées plus haut. Les développements pour mettre à jour les logiciels sont conséquents et onéreux. Les fournisseurs ne s’adaptent que progressivement. La prudence est bonne conseillère, les versions de système d’exploitation doivent être stables et sécurisées. La question de l’ergonomie est également à prendre en considération. Les objectifs sont donc atteints ?O.S. : Oui. Notre parc de poste de travail n’a jamais été aussi moderne. C’est à la fois agréable pour les utilisateurs et pour les techniciens de la DSI. J’ajoute pour terminer que ces postes disposent de la messagerie instantanée doublée de la communication voix et image par Lync. Si nous devions faire un comparatif, Lync fonctionne comme Skype, mais il s’agit d’un logiciel professionnel et sécurisé. C’est un outil performant et agréable qui offre une alternative à des déplacements physiques au sein de notre GH et à l’AP-HP. à nous de l’intégrer dans nos usages courants pour des réunions programmées ou improvisées. En conclusion ?O.S. : Nous n’avions jamais mené une opération d’une telle envergure. Je remercie les équipes qui ont permis d’y parvenir : les techniciens des différents sites, l’équipe supplé-mentaire de prestataires composée de 5 personnes, et bien sûr Raynald Patry, responsable de la division micro-informatique et support

utilisateurs, qui a piloté ce projet avec beaucoup de déter-mination et d’effi-cacité et Sébastien Denis, fraîchement promu Technicien Supérieur Hospitalier, dont cette opération fut son « baptême du feu ». •

7

Système d’information

hôpital Nord : dessinons le campus hospitalo-universitaire de demain

La ZAC des docks de Saint-Ouen et en couleur la zone Ardouin Sud.

Un parc micro-informatique entièrement modernisé

le premier trimestre 2016. Elle sera suivie par le concours d’architecte. Les travaux de dépollution et de terrassement devraient avoir lieu en 2019, la construction proprement dite durera entre 3 et 4 ans. On compte ensuite une année pour la livraison d’un ensemble d’une telle complexité. Le projet médical, à l’instar du projet de recherche s’appuie sur les forces des hôpitaux existants. La réussite du projet repose sur un certain nombre d’évolutions : la bascule ambulatoire, la fluidité des sorties, la capacité à prendre en charge un très gros volume d’urgences tout en mainte- nant une forte activité de recours… »

François Crémieux espérant que les interventions ont convaincu les der-niers sceptiques – au moins sur les sujets du site et de l’ambition commune

– a conclu : « Ce projet implique la mobilisation de l’ensemble des com-munautés de Bichat et de Beaujon, mais aussi plus largement celles de Bretonneau et de Louis Mourier, sans qui le projet ne se ferait pas. Ce projet ne se fera pas non plus sans le Groupe Hospitalier Lariboisière – Saint-Louis, avec lequel l’articulation est largement engagée, et sans les hôpitaux de l’ensemble de notre territoire. » Une réflexion collective éclairée par des expériences de terrain : l’exemple d’un campus à Lausanne et celui de la reconstruction de l’hôpital de Nantes• Une visite du campus de l’école Poly-

technique Fédérale de Lausanne a permis d’illustrer la structuration d’un écosystème de campus, mettant au centre la promotion de l’innovation, favorisant le déve-loppement de start-up, structurant

les liens entre recherche fonda-mentale et recherche industrielle…

• Une visite à Nantes autour du projet de reconstruction du centre hospitalier sur l’île de Nantes, dont le Dr Christophe Rioux du service des maladies infectieuses et tropicales de Bichat a présenté les enseignements. « Ce projet, que le président de CME, le Dr G. Potel était venu nous présenter lors de notre 1er séminaire, est en avance de quelques années sur le nôtre, et présente de nombreux points com-muns qui rendent particulièrement instructifs ces échanges. L’implication de la communauté médicale est à retenir comme un élément essentiel de la réussite du projet. Pour ce qui nous attend à court terme, on retient également l’importance du programme technique détaillé qui structure fondamentalement le projet et souligne l’importance de la phase de programmation dans laquelle nous nous engageons. »

Sur le sujet de la programmation et du caractère structurant de celle-ci, François Crémieux a illustré au travers de la transplantation et de la cancérologie l’importance de faire des choix collectifs d’ordre organisationnel : « Ces activités transversales doivent-elles être, comme aujourd’hui, disséminées au sein d’entités dédiés à des spécialités médicales, ou regroupées entre elles pour exploiter la transversalité et renforcer le lien avec la recherche ? Des questions similaires se posent autour de la répartition des structures ambulatoires, des soins critiques, ou encore des bureaux médicaux… autant d’arbitrages que nous devrons faire dans les mois qui viennent et qui devront impérativement être assumés collectivement. » •* « Jamais la première fois sur le patient »

François Crémieux

on en parle

Olivier Savin, Sébastien Denis et Raynald Patry

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5 en Seine • OCTOBRE / NOVEMBRE / DéCEMBRE 2015 8

actualité

SurVi : un dispositif innovant de prise en charge des infarctus digestifs

Comment avez-vous identifié le besoin d’un tel dispositif ? Dr Olivier Corcos : La majorité des patients pris en charge dans notre service pour nutrition parentérale de longue durée a eu une résection intestinale étendue pour une ischémie intesti-nale, appelée également ischémie ou infarctus mésentérique. En repre-nant l’histoire clinique de ces patients, nous nous sommes aperçus que dans tous les cas la résection intestinale était liée à un diagnostic non fait ou trop tardivement ou à un traitement non adapté ou insuffisant.

C’est en se plongeant dans la litté-rature médicale que nous avons découvert que les survivants repré-sentaient une minorité de patients, l’immense majorité ne survivant pas, avec une mortalité pouvant dépasser 70-80 %. En combinant notre expérience des situations de défaillance intestinale, les données de la littérature sur la physio- pathologie de cette affection et les quelques séries publiées rappor-tant les meilleurs taux de survie, nous avons élaboré un protocole que nous avons évalué à partir de 2009 dans une étude pilote. Bien que portant sur un nombre limité de patients, les résultats ont été au-delà de notre espérance puisque la survie dépassait 80 %, le taux de résection intestinale était de 40 % (60 % des patients échappaient à

la chirurgie!) et la revascularisation artérielle permettait de limiter considérablement la longueur de résection intestinale chez les malades opérés.

Ces résultats nous ont encouragé avec le Pr Yoram Bouhnik pour construire à l ’hôpital Beaujon un « Stroke Center » de l’intestin, comme il en existe pour le cerveau, et de proposer notre prise en charge multi- disciplinaire, en particulier grâce à l’extraordinaire expérience et la qualité médico-techniques des

services partenaires comme les services d’anesthésie-réanimation, de chirurgie colorectale, de chirurgie vasculaire et de radiologie interven-tionnelle des HUPNVS. Combien de patients sont touchés par une Ischémie intestinale grave ?

O.C. : Le chiffre de 1 sur 2 000 hospitalisations urgentes est celui que rapporte la littérature. à l’AP-HP, 1030 patients ont été identifiés comme ayant eu un accident aigu d’origine vasculaire de l’intestin en 2014. Ce chiffre est probablement inférieur à la réalité puisqu’il s’agit d’une patho-logie difficile à diagnostiquer. Comment s’organise la prise en charge au sein de SURVI ?

O.C. : Après accord téléphonique sur un numéro dédié, les patients

ayant un diagnostic confirmé d’ischémie intestinale seront hospi- talisés dans la nouvelle unité de soins intensifs du service de gastro- entérologie et nutrition au 11e étage de l’hôpital Beaujon. Les patients avec critères de gravité seront direc-tement hospitalisés dans le service de réanimation hépato-digestive du Pr Catherine Paugam. Dès leur arrivée, le protocole médical sera débuté et la stratégie thérapeutique définie de façon multidisciplinaire entre l’anesthésie-réanimation, la chirurgie vasculaire, la chirurgie digestive, la gastroentérologie et la radiologie interventionnelle.

Nous avons à notre disposition des outils très innovants facilitant le transfert d’images (en particulier de scanner), la communication entre professionnels et la possibilité de réaliser des réunions de concertation pluridisciplinaire non programmées, de façon délocalisée. Les médecins référents SURVI auront accès au dossier des patients de leur domicile et aux outils de communication de façon mobile sur leurs smartphones ou leurs ordinateurs personnels. Une fois évaluées la viabilité intes-tinale et la stratégie thérapeutique, les patients pourront avoir selon les cas une revascularisation radiolo-gique ou chirurgicale, une évaluation chirurgicale avec ou sans résection intestinale et la prise en charge réanimatoire des défaillances, fréquentes dans cette pathologie.

Lundi 4 janvier, ouvrira une structure unique en son genre, baptisée SUrVI pour « Structure d’Urgences Vasculaires Intestinales ». ce centre de prise en charge des ischémies mésentériques aiguës (infarctus de l’intestin) doit permettre d’améliorer significativement la survie des patients, grâce à un nouveau protocole et à la synergie des équipes spécialisées de beaujon et du Groupe Hospitalier. Les patients concernés pourront désormais vivre et conserver suffisamment de tube digestif pour préserver leur qualité de vie en évitant la nutrition parentérale et les stomies digestives. rencontre avec le dr olivier corcos, responsable de SUrVI.

innovation

Olivier Corcos

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OCTOBRE / NOVEMBRE / DéCEMBRE 2015 • 5 en Seine 99

Une consultation réservée aux femmes enceintes

odontologie à louis-mourier

C’est la seule structure en France. Pourquoi à Beaujon ?

O.C. : C’est à notre connaissance la seule structure existante en France comme ailleurs… et nous espérons qu’il y en aura d’autres. Le fait qu’elle voit le jour à Beaujon tient à la combinaison d’une part d’un environnement médico-chirurgical et technique hautement spécialisé dans les maladies digestives et dans les maladies vas-culaires et d’autre part au recrute-ment historique de patients avec syndrome de grêle court initié par le Pr Bernard Messing, et actuellement poursuivi par le Pr Francisca Joly, ainsi qu’à la confiance, au soutien et à l’énergie du Pr Yoram Bouhnik. Ces patients nous ont clairement montré ce qu’il a fallu faire pour qu’ils survivent et ce qu’il aurait fallu faire pour leur éviter une résection intestinale. En quoi SURVI va-t-il contribuer à de nouveaux apports dans le domaine de la recherche ?

O.C. : L’étude de l’ischémie et des maladies vasculaires intestinales est une discipline en friche où beau-coup (voir tout) reste à découvrir et

qui s’inscrit dans le projet du Dépar- tement Hospitalo-Universitaire UNITY dirigé par le Pr Dominique Valla. Dans un premier temps, nous souhaitons identifier un marqueur biologique précoce et spécifique, à l’image de la troponine pour l’infarctus myocardique. L’effet de centre créé par SURVI va permettre de collecter suffisamment d’échan- tillons biologiques pour envi- sager d’atteindre ce but. C’est le

projet SURVIBIO qui démarre dès le premier patient admis dans SURVI, en collaboration

étroite avec le service de biochimie (Dr Peoc’h, Pr Puy). En parallèle l’unité INSERM U1148 « Laboratory for Vascular Translational Science » nous a ouvert ses portes pour étudier les anomalies vasculaires présentes dans l’intestin et les phé-nomènes d’ischémie-reperfusion. Nous souhaitons développer des traitements protecteurs de l’intestin dans certaines situations d’ischémie et de reperfusion.

Enfin, en recherche clinique, nous allons démarrer de nombreux tra-vaux prospectifs afin de développer de nouveaux outils diagnostiques, notamment endoscopiques et d’identifier des critères facilitant la

prise en charge thérapeutique. Ceci s’appuiera sur un registre national prospectif des vasculopathies intestinales. Et les actions en termes d’enseignement ?

O.C. : Nous avons commencé à diffuser les connaissances sur l’ischémie et les maladies vasculaires intestinales pour permettre une meilleure reconnaissance clinique auprès des internes et des méde-cins de toutes spécialités (urgences, chirurgie, médecine, anesthésie- réanimation), au sein des services cliniques, des modules DES, congrès, EPU. Nous souhaitons également faire entrer cette question au sein des études de médecine et dans les épreuves Classantes Nationales. Nous venons de développer une application mobile d’aide à la décision thérapeutique qui pourra servir d’outil d’enseignement.

Une formation qualifiante univer-sitaire a déjà été créée au sein de l’Université-Paris 7 Denis Diderot avec un enseignement relativement complet réalisé par des experts nationaux et internationaux (2016). Nous poursuivons nos enseigne-ments éditoriaux, cliniques et post- universitaires.

Quelles sont les innovations liées à ce dispositif ?

O.C. : Les innovations commencent par le dispositif lui-même : associer des savoir-faire complémentaires pour organiser une prise en charge multidisciplinaire autour du patient et permettre de modifier l’histoire naturelle d’une des pathologies urgentes digestive et vasculaire les plus sévères. D’un point de vue opérationnel, SURVI est une combinaison innovante de traitements médicaux simples et d’un algorithme thérapeutique relativement standardisé. Ce dispo-sitif s’appuiera sur d’autres inno-vations : outils de communication interprofessionnelle, télémédecine, télé-avis, téléconférence, dévelop- pement de nouveaux outils diagnos-tiques et thérapeutiques. Quel est le bénéfice pour le patient ?

O.C. : SURVI poursuit deux objectifs : sauver la vie des patients et sauver leur intestin, afin d’améliorer leur qualité de vie et éviter la nutrition parentérale et les stomies digestives. •

l es femmes enceintes sont plus sensibles aux gingivites. En effet, les variations hor-

monales augmentent la réaction inflammatoire de la gencive en réponse aux bactéries présentes sur les dents. Les symptômes s’installent habituellement au 2e ou au 3e mois de la grossesse avec des gencives qui deviennent rouges, sensibles, augmentent de volume et saignent facilement. Deux femmes sur trois sont concernées par cette gingivite gravidique.Lorsqu’une gingivite n’est pas traitée, le processus inflammatoire

peut se développer en profondeur et provoquer la destruction du système d’attache (parodontite), avec apparition de poche paro- dontale et perte osseuse objecti-vable à la radiographie.Les maladies parodontales (gingivite et parodontite) peuvent expliquer la survenue de certaines compli- cations de la grossesse comme l’accouchement prématuré. Elles agiraient en libérant dans la circula-tion générale des micro-organismes de la cavité buccale ou des média-teurs de l’inflammation. Ceci souligne l’importance de la

prévention et du dépistage et des maladies parodontales chez la femme enceinte. Dans le service d’Odontologie, une consultation leur est dédiée afin d’établir un bilan bucco-dentaire, d’instaurer un enseignement d’hygiène bucco-dentaire adapté à leur fragilité gingivale et de mener les soins parodontaux si nécessaire. •

Pr Marie-Laure Colombier,PU-PH, Responsable de Parodontologie

conSultAtionS Sur rendez-VouS Tél. : 01 47 60 61 74

Avant de mener une grossesse, il est important d’avoir un bon état bucco-dentaire, même si les soins avec anesthésie locale sont parfaitement autorisés. La grossesse est un processus physiologique qui modifie les tissus gingivaux et peut être compliqué par des infections bucco-dentaires.

contAct 01 40 87 55 50

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10 5 en Seine • octobre / novembre / décembre 2015

initiative en soins

Le groupe «plaies et cicatrisation»

i l en a été de même dans les 5 hôpitaux du Groupe Hospitalier qui ont constitué ensemble un

seul groupe « plaies-escarres » des HUPNVS. Sa richesse, son dyna-misme, ses actions tiennent aux personnes qui le composent et à leur engagement et leur motivation. Infirmières passionnées, dont certaines détiennent un diplôme universitaire « plaies et cicatrisation », infirmières spécialisées en stoma-thérapie, pharmaciens, médecins, cadres de santé, membres de l’UHLIN et cadres experts en soins parti-cipent activement aux réunions de ce groupe, apportent leurs idées et leur professionnalisme pour traiter

de sujets qui sont toujours d’actualité : les escarres et les plaies. En effet, en 2015, l’ARS a mis en évidence, par une enquête auprès de 249 établissements d’île-de-France, une prévalence de 9 % d’escarres pour les patients présents dans les unités d’hospitalisation.Nous sommes fiers que ce groupe des HUPNVS ait pu travailler ensemble à des audits, des enquêtes et des EPP, à l’élaboration de pro-cédures et protocoles communs pour la prévention et la prise en charge des escarres et des plaies, d’avoir édité grâce à la collaboration précieuse des spécialistes de la com-munication des outils de promotion

des bonnes pratiques pour les plaies en mettant en avant les recommandations des société savantes internationales.

Le résultat du travail de ce groupe et tout ce que vous devez savoir sur ce thème est à présent disponible sur l’Intranet. Vous pouvez recon-naître les référents « plaies » à leur badge si particulier. Ils s’engagent dans des missions spécifiques au sein de leur unité pour participer activement à l’amélioration de la qualité des soins.Si dans chaque site, des séances de sensibilisations sont organisées sur ces thématiques, le Groupe

proposera 3 fois par an dès 2016 une formation de 2 jours qui validera ces acquis au titre du Développement Professionnel Continu.

Notre engagement se poursuit afin d’agir en commun pour prévenir les risques d’escarres, aider les patients et leurs aidants et adopter les stratégies de soins les plus pertinentes dans les soins de plaies avec un seul objectif : la prise en charge globale de la personne soignée au sein de notre GH. •

Catherine Veron-Levêque, cadre expert avec le groupe

« Plaies et cicatrisation »

La réforme hospitalière de 1996 et ses ordonnances ont considérablement modifié l’approche du parcours patient. Avec l’appui de la HAS et de l’ArS, l’accent est mis sur l’évaluation des risques à priori encourus par la personne hospitalisée et sur l’amélioration des prestations de soins auxquelles tout individu peut prétendre. des groupes pluridisciplinaires se sont formés ces dernières années dans les hôpitaux animés par une thématique commune : la prise en charge des escarres. Ce fléau reconnu comme un phénomène de santé publique (infection nosocomiale), implique des acteurs professionnels différents mais dont la principale préoccupation est le patient.

Vous avez besoin de conseil sur une plaie ou une escarre ?Appelez le cadre expert de votre hôpital qui vous conseillera sur la marche à suivre et vous orientera vers la personne compétente (stoma- thérapeute, infirmière formée DU).

les référentsn Coordinatrice du groupe :

Maud Vanderbrugghe, cadre de santé direction des soins et des activités paramédicales (DSAP)

n Adélaïde-Hautval : Sylvie Karcher, cadre expert (DSAP)

n Beaujon : Corinne Tenor, cadre expert (DSAP)

n Bichat – Claude-Bernard : Karine Gaudry, cadre expert (DSAP)

n Bretonneau : Maud Vanderbrugghe

n Louis-Mourier : Annick Rippon, stomathérapeute

zoom

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octobre / novembre / décembre 2015 • 5 en Seine 11

beaujonvotre hôpital

L’hypnosédation est une technique qui permet la réalisation de certaines interventions chirurgicales

sans recourir à l’anesthésie générale. elle associe l’hypnose à des anesthésiques ou des antalgiques

administrés à une posologie minimale. elle permet de transformer une réalité qui pourrait être mal vécue

en un moment agréable. réalisée par un médecin ou un infirmier anesthésiste formé à l’hypnose, elle

nécessite la même prise en charge préopératoire que pour une anesthésie générale (consultation

préopératoire, visite préopératoire, jeun, prémédication, arrêt de certains médicaments). elle ne peut être

réalisée qu’avec la coopération du patient, celui-ci devenant acteur de son intervention. à tout moment,

si l’hypnosédation s’avère insuffisante, le médecin anesthésiste peut recourir à l’anesthésie générale.

neurochirurgie

A u mois d’octobre, une patiente du service de neurochirurgie de Beaujon

adressait une demande particulière à l’équipe médicale : « J’ai demandé à être opérée sous hypnose au Dr Stéphane Goutagny et j’en ai parlé à l’anesthésiste car j’ai eu tellement d’interventions que je voulais éviter une nouvelle anesthésie générale. Mais je ne savais pas du tout ce que c’était. C’était une première pour moi ! ». Dans le cas de cette patiente âgée de 75 ans, il s’agissait de la pose d’une valve de dérivation ventriculo-atriale nécessaire au traitement de son hydrocéphalie. Ce dispositif permet à l’excès de liquide cérébro-spinal de s’évacuer vers une autre zone du corps.

Intéressés par la démarche, le Dr Stéphane Goutagny, neuro-

chirurgien et le Dr Isabelle Enriquez, anesthésiste formée à l’hypnose, ont répondu favorablement. « Pratiquer l’hypnosédation pour la pose d’une valve de dérivation ventriculo-atriale permet de préserver au maximum les fonctions cognitives des patients, le plus souvent âgés. C’est pourquoi il nous a paru impor-tant de répondre à la demande de la patiente de réaliser cette intervention sous hypnose, bien que la procédure débute par un temps algique et désta-bilisant qui est la pose d’une têtière, un système avec des pointes plantées dans l’os qui permet de maintenir la tête complètement immobile. »

Une préparation minutieuse Pour ce faire, l’équipe a préparé chaque étape de l’opération : « Nous avions détaillé chaque temps de l’intervention, les équipes étaient au

courant et avant que la patiente ne rentre, nous avons préparé la salle. Il a fallu également baliser le bloc pour qu’il n’y ait pas d’entrée intempestive. C’est toute une préparation. Nous avons aussi adapté l’intervention, de façon à préserver l’état d’hypnose de la patiente. Nous ne devions pas échanger de paroles, j’étais censé ne pas lui parler même si elle a essayé de me faire parler pendant toute la chirurgie ! Nous avons évité les discussions avec les panseuses, les infirmières, les anesthésistes. Nous nous faisions comprendre par gestes et cela modifie un peu notre manière de travailler, ça met un peu plus de pression. »Le patient doit surtout être motivé, qu’il adhère à la technique, que ça lui parle. L’hypnotiseur doit être en phase avec la patiente. Pour réaliser cette intervention, Isabelle Enriquez

a interrogé la patiente pour connaître ses centres d’intérêt, ses passions, les paysages aimés afin de recueillir différents éléments permettant l’entretien de l’hypnose. « Il s’est avéré que la patiente est une jardinière professionnelle, ce qui m’a obligée à faire le tour des sites de jardineries pour visualiser certaines plantes évoquées, car il est très impor-tant de respecter l’univers du patient et d’utiliser son langage. »Au final, une intervention réussie et une patiente convaincue : « C’est vraiment une opération qui s’est passée à merveille. J’ai suivi toute l’opération sans ressentir aucune douleur. L’intervention a duré plus de deux heures mais je ne m’en suis pas rendue compte. Il n’y a qu’au moment où il a fallu me tirer par la têtière où ça a été plus prenant mais on ne peut pas dire qu’on souffre. » •

l’hypnosédation utilisée dans la pose d’une valve de dérivation ventriculo-atriale

i ntéressée par l’hypnose depuis de longues années comme

outil de communication positif, créatif et respectueux du patient, le Dr Isabelle Enriquez a obtenu un diplôme d’hypnose médicale (D.U. proposé à la Pitié Salpêtrière).

Plus tard, elle a complété sa formation en suivant un enseignement dédié à l’utilisation de l’hypnose en anesthésie et douleur aiguë (Institut Emergences à Rennes). « Pour faire de l’hypnose au bloc opératoire, il faut

un chirurgien et un patient partants mais aussi ne pas avoir à courir sur plusieurs salles afin de pouvoir se concentrer sur le patient à accompagner par l’hypnose », précise le Dr Enriquez.

dr isabelle enriquez, anesthésiste formée à l’hypnose

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12 5 en Seine • octobre / novembre / décembre 2015

bichat – claude-bernardvotre hôpital

l a recherche en cancéro-logie pulmonaire est très active et a fait de gros pro-

grès ces dernières années. Le Pr Gérard Zalcman qui nous a rejoint à l’hôpital Bichat-Claude-Bernard est un des experts de la recherche sur ce type de cancer. On assiste au-jourd’hui à une véritable révolution. Nouvelles molécules, thérapies ciblées et immunothérapie sont les nouvelles thérapeutiques aujourd’hui mobilisées : « Les ano-malies biologiques qui permettent le développement du cancer pulmonaire ne sont pas toutes connues, mais la recherche fondamentale découvre chaque année de nouveaux gènes et de nouvelles protéines impliqués dans cette forme de cancer et qui peuvent être ciblées par ces thérapeu-tiques innovantes. Le diagnostic est aujourd’hui de plus en plus précoce et précis, grâce au développement du dépistage par scanner thoracique, ou de la tomographie à émission de posi-tons (PET-Scan). Mieux classifier les tumeurs et repérer les modi fications

biologiques et mutations génétiques associées à celles-ci per mettront aussi de trouver de nouvelles thérapies ciblées et par conséquent d’éla borer des traitements plus efficaces. » L’immunothérapie qui consiste à aider le système immunitaire à mieux combattre les cellules can-céreuses constitue aujourd’hui un réel espoir pour les malades, confir-mée par plusieurs études présen-tées au congrès de l’ASCO, le plus grand congrès de cancérologie au monde, de mai dernier. Ces études rapportent un taux de réponse plus important sur les patients présen-tant un cancer du poumon non à petites cellules (la forme la plus courante des cancers) par rapport à la chimiothérapie habituelle de deuxième ligne, et de longues sur-vies chez les patients répondeurs. « L’innovation, c’est favoriser l’accès des patients aux molécules inno-vantes et aussi aux essais de phase précoce. Cela veut aussi dire que les Autorités de Santé doivent mettre à

disposition précocement les molécules les plus prometteuses de façon plus volontariste. Il faut aussi structurer la recherche et soutenir le travail des groupes coopérateurs en oncologie », indique le Pr Gérard Zalcman.C’est effectivement dans les thérapies qu’est la révolution. Même si pour le Pr Zalcman : « Le meilleur traitement contre le cancer du poumon demeure la lutte antitabac ! » Un autre cancer thoracique, plus rare, est celui de la plèvre (l’enve-loppe du poumon), le mésothé-liome pleural, lié à l’exposition professionnelle à l’amiante, dont il existe malheureusement de nom-breux cas dans le nord de Paris, du fait des industries lourdes installées sur ces territoires jusque dans les années 1980.Le Pr Zalcman a présenté au nom de l’Intergroupe Franco Cancéro-logie Thoracique (IFCT), au congrès de l’ASCO, les résultats démontrant l’efficacité d’un traitement anti- angiogénique (dirigé contre les

vaisseaux des cancers), l’Avastin, en association avec la chimiothérapie classique, dans cette tumeur rare et agressive, dans une étude qui sera publiée prochainement dans un des journaux médicaux de pre-mier plan, le Lancet. L’IFCT débute désormais un essai de 2e ligne à base d’immunothérapie qui sera ouvert sur Bichat début 2016.

Le nouveau service de Bichat ins-tallé au 15e étage de la tour com-porte 12 places de jour dont 4 dé-diées à la recherche et aux essais cliniques. Son activité associe la prise en charge de chimiothérapies ambulatoires et de bilans complets (diagnostiques initiaux, d’extension, d’opérabilité, évolutifs). •

oncologie thoracique : un service dédié à la spécialité, une recherche qui avanceQuoi de plus pertinent pour l’un des plus grands centres parisiens de traitement des maladies broncho-pulmonaires (asthme sévère, BPCO, fibrose pulmonaire…) qui pratique 40 à 50 transplantations par an en moyenne de se doter d’un nouveau service entièrement dédié à la prise en charge des cancers du poumon. cette structure ouverte en septembre répond à un besoin majeur de la population vivant dans le Nord de Paris, qui ne dispose pas à l’instar du sud, de structure dédiée, individualisée et hospitalo-universitaire de prise en charge de ce qui constitue la première cause de décès par cancer en France. Avec une sur-incidence au sein des catégories socio-professionnelles défavorisées du fait d’un tabagisme qui reste supérieur à celui de la population générale et chez la femme, il était nécessaire de proposer une offre de soins et qui plus est pour une spécialité en pleine révolution thérapeutique.

innovation

Pr Gérard Zalcman

Service d’oncologie thoracique de l’hôpital Bichat

Pr Gérard Zalcman et Dr Valérie Gounant

Rendez-vous au 01 40 25 74 67 ou au 01 40 25 74 94

d iagnostiqué en 2008, Philippe Poncet sensibilise le public à cette maladie aux

travers de performances sportives de haut niveau. Par le sport, il dépasse ses limites et véhicule un formidable message d’espoir pour tous les patients atteints d’insuffi-sance respiratoire. Le 5 novembre 2015, il est venu échanger avec les patients et professionnels du SSR Pneumologie de Bichat, un moment convivial où chacun a pu revenir sur son parcours et son

combat contre la maladie.Dr Stelianidès, responsable du SSR respiratoire : « Philippe Poncet est un athlète de sa maladie ; là où d’autres avec la même maladie sont écrasés, bougent de moins en moins, s’isolent, lui a décidé de lutter. Cette pathologie a mauvaise presse : elle est peu connue malgré sa fréquence, son lien avec le tabac est souvent culpabi-lisant, le corps médical a souvent l’im-pression qu’il y a peu de choses à faire pour ces patients, des traitements validés scientifiquement comme la

réhabilitation respiratoire ne sont pas remboursés… Alors il a décidé de consacrer son énergie à changer l’image de la BPCO. Malgré son handicap respiratoire, il s’entraîne comme un sportif de haut niveau et réalise des performances à peine croyables quand on connaît son dossier médical. Il semble inépuisable et se sert de ses actions sportives pour solliciter les pouvoirs publiques, les instances médicales, rencontrer et donner du courage aux malades qu’il rencontre régulièrement… » •

La BPCO touche 3,5 millions de personnes en France. Elle se caractérise par une insuffisancerespiratoire, une obstruction permanente et progressive des voies aériennes. la cause la plus fréquente est le tabagisme. dans les stades évolués, les patients atteints de bpco sont traités par oxygénothérapie de longue durée.

philippe poncet, recordman sportif, échange avec les patientsla bpco pour en parler...

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octobre / novembre / décembre 2015 • 5 en Seine 13

bretonneau, l’hôpital ouvert sur la ville

prise en charge des patients de ville

bretonneau

LA MAIALa MAIA (Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’Auto- nomie) est une méthode qui cherche à améliorer l’accompagnement des personnes âgées de plus de 60 ans.Celle-ci s’adresse aux professionnels des trois champs (sanitaire, médico-social et social) afin de trouver ensemble des solutions pour améliorer, rendre plus lisible et simplifier le parcours de la personne âgée.Les outils qu’elle propose, sont :• des espaces de concertations,• un guichet intégré,• un service de gestion des cas.

Armelle Bertrand, Pilote MAIA, est responsable de ce nouveau service de gestion des cas réunissant 3 pro-fessionnels dont l’objectif est d’ac-

compagner des personnes âgées de plus de 60 ans dites en situations complexes. •

Le service de Prévention et relation Ville-HôpitalCréée en septembre 2015 sous la respon- sabilité du Dr Carol Szekely, la mission

de ce nouveau service est d’être en lien avec l’ensemble des réseaux destinés aux personnes âgées de plus de 75 ans sur les territoires de santé du groupe hospitalier (GH). Les filières gériatriques Bretonneau /  Bichat / la Jonquière et Beaujon /  Louis-Mourier ont pour rôle de structurer, renforcer et fluidifier le parcours du patient âgé sur notre GH et les territoires du 75 et du 92.Les équipes Mobiles Gériatriques Externes (EMGE) EHPAD ont pour objectifs l’expertise, la régulation et la formation au sein des EHPAD de 6 arrondissements parisiens (8e, 9e, 10e, 17e, 18e et 19e).L’EMGE ville a pour mission d’ouvrir l’hôpital sur la ville sur les arron-dissements de Paris 8e, 17e et 18e.La présence de la MAIA et du CLIC situés dans une même unité de lieu que ce service est une valeur ajoutée aux fonctionnements et à la fluidité de la filière et la réacti-vité de chacun vers les personnes âgées du territoire des 8e, 17e et 18e arrondissements.Le travail de collaboration avec les Services d’Accueil des Urgences (SAU), les services du GH et les EMG internes à Bichat et Beaujon doit se renforcer avec pour objectif que les patients les plus « fragiles » de

plus de 75 ans puissent à leur sortie être signalés aux EMG ville, l’une des priorités étant d’éviter les ré-hospi-talisations dans un délai court. La finalité est bien de se projeter dans le futur hôpital Nord et son concept d’ouverture sur la ville.

Le CLIC Paris Emeraude Nord-Ouest Depuis mai 2015, Thomas Sabik, cadre socio-éducatif, est le nouveau respon- sable du CLIC (Centre local d’information et de coordina-tion) Paris Emeraude Nord-Ouest.C’est un lieu d’accueil, d’information et d’orientation pour toutes les personnes âgées de plus de 60 ans des 8e, 17e et 18e arrondissements. Il apporte une aide et un soutien aux personnes âgées en diminution d’autonomie, et à leur entourage, en proposant des conseils person-nalisés sur les services, les établis-sements et des activités adaptées. Une équipe sociale présente sur place évalue, oriente et accompagne ces personnes. Cette structure conjointe Hôpital Bretonneau et Département de Paris est aussi un lieu ressource pour les aidants et les professionnels du secteur de la gérontologie.

votre hôpital

Le Pr Dardel (Président de l’Université Paris Descartes), le Pr Lasfargues et le Pr Pellat (Professeur émérite de l’Université Paris Descartes)

L’une des plus-values de l’hôpital bretonneau est d’avoir sur place, en plus de ses services de gériatrie, trois structures de liens pour la prise en charge des patients de ville : le service de Prévention et relation Ville-Hôpital avec les équipes mobiles Gériatriques externes, le cLIc PeNo et la mAIA qui s’articulent entres elles, se complètent, et participent au projet institutionnel d’un hôpital ouvert sur la ville.

Un souffle nouveau en odontologieLe service d’Odontologie réorganisé Depuis 2014, une réflexion collégiale a été menée par les acteurs du service d’Odontologie sur la réor-ganisation de ses consultations et de ses activités. L’objectif était en particulier d’améliorer l’accueil des consultants, leurs parcours de soins et l’encaissement des activités, tout en restant vigilant sur les missions de formation des externes et internes, futurs chirurgiens dentistes généralistes et qualifiés. à l’issue de cette réflexion, des travaux d’aménagement ont été réalisés en 2015 avec la mise en place de trois espaces distincts : un accueil dédié (Consultions / Urgences), une vaste salle d’attente et une caisse avec trois guichets. La satisfaction des personnels, due à ces changements, a permis d’insuffler un état d’esprit positif et constructif concomitant à la nomination d’un nouveau chef de service, le Pr Jean-Jacques Lasfargues, entouré de ses adjoints, d’un cadre de santé maintenant épaulé par un agent dédié à la gestion du matériel et d’un secrétariat étoffé.

Une nouvelle consultation de médecine bucco-dentaire polyvalente et ambulatoireCes consultations s’adressent aux patients valides à besoins spéci-fiques, polymédiqués, polypatholo-giques, plus spécialement pour des bilans dentaires pré-greffes et soins de suite après chirurgie cardiaque, pulmonaire, rénale, orthopédique.Ces patients pourront bénéficier d’une prise en charge buccodentaire préventive, interceptive et chirur-gicale, en cariologie, endodontie, parodontie, dermatologie buccale, douleurs orofaciales et chirurgie orale ambulatoire.Hebdomadaires, elles ont lieux tous les lundis et jeudis après-midis de 14 h à 18 h 30.Les rendez-vous sont à prendre auprès de Sylvie Blocourt et Jocelyne Delacroix

Tél. : 01 53 11 14 15 ou par mail : [email protected], [email protected]

Les palmes académiquesLe jeudi 3 décembre, le Professeur Jacques Lasfargues recevait les Palmes Académiques. Cette distinction de « lauriers violets » récompense l’ensemble de sa brillante carrière clinique et universitaire.

un air de fête foraine…… était le thème retenu cette année par l’Hôpital de Jour pour sa traditionnelle « Garden Party » qui s’est tenue ce 30 juin. Des odeurs de croque-monsieur s’échappaient des stands pour se mêler à celles des cornets de frites, saucisses, barbes à papa et autres cornets de glace, mettant alors tous les sens en éveil. Pour que le thème soit parfait, les patients ont déployé tous leurs talents. Leur satisfaction fut grande face à l’engouement pour les jeux tels que la roue fleurie, et autre culbuto qu’ils avaient construits pour remporter des lots « surprise » concoctés dans leurs ateliers.Le mot de la fin de cette journée revient à une patiente qui en repartant chez elle nous a confié : « C’était bien la fête à neuneu ! ».

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14 5 en Seine • octobre / novembre / décembre 2015

L’idée ?Samia Krim : L’idée de la création d’une plateforme ambulatoire médi-cale (PAM) est née en 2009 à Louis- Mourier. Il s’agit de regrouper les hospitalisations de jour, toutes disci-plines médicales confondues, sur un même site. Un unique lieu d’hospi-talisation de jour était envisageable à Louis-Mourier, compte tenu de la taille moyenne de notre hôpital. L’intérêt du projet de PAM est de se conformer aux réglementations en vigueur pour l’hospitalisation de moins de 24 h, tout en regroupant en un même lieu les différentes activités ambulatoires qui étaient dispersées au sein de l’établissement. Nous avons pu reprendre ce projet en 2015, à l’occasion de l’arrivée de la pneumologie du CASH et du recrutement du Dr Elisabeth Aslangul en médecine interne. La localisation au rez-de-chaussée est devenue évidente lorsque les locaux de la médecine nucléaire se sont libérés en 2014, permettant le regroupement des activités ambulatoires pour un accès facilité.

Les objectifs ?Elisabeth Aslangul : L’objectif de cette plateforme médicale est de pouvoir offrir une prise en charge ambulatoire pour tous les patients

qui le nécessitent, quelle que soit la spécialité médicale qui les adresse. Il s’agit également de partager les locaux, les moyens et les ressources afin d’optimiser les séjours tout en améliorant l’efficience des équipes médicales et soignantes. à terme, l’objectif d’activité est d’accueillir chaque jour plusieurs patients successifs sur les places d’hospita-lisation.

La description ? S.K. : à ce jour, la plateforme dispose de 13 places. Cette unité comporte 3 zones distinctes : l’accueil, le secteur soins et le secteur administratif. L’accueil se compose d’un bureau, d’une salle d’attente et de 2 box d’examen qui garantissent la confidentialité des échanges avec le médecin. Le secteur soins s’organise autour d’un poste infirmier central. On y retrouve 7 box indivi-duels, doubles ou triples équipés de lits ou de fauteuils médicaux. Dans le prolongement de ces box, des locaux logistiques ont été amé-nagés (réserve de matériel, salle de détente, bureaux médicaux et salle de réunion). Le secteur admi-nistratif accueille un box d’examen supplémentaire pour les entretiens psychologiques, le secrétariat et le bureau de programmation interne.

L’équipe d’infirmière et d’aide- soignant est regroupée au sein d’un unique poste de soins au centre de la plateforme.

Les patients ?E.A. : Les patients pris en charge sont ceux qui justifient d’une hospitalisation de moins de 24 h pour des actes diagnostiques et / ou thérapeutiques. Les différentes spécialités qui adressent actuellement leurs patients sur la plateforme sont les endoscopies digestives, la gériatrie, l’hématologie, les maladies infectieuses, la médecine interne, l’oncologie et la pneumologie.Le principe-clé du fonctionnement est une prise en charge uniquement programmée, mais qui peut être organisée dans un délai court de 24 à 48 heures grâce au poste infirmier dédié à la programmation.

Les innovations ?S.K. et E.A. : Nous avons instauré un partage complet des moyens humain, logistique et matériel. Nous souhaitons à terme que le personnel paramédical soit complè- tement polyvalent vis-à-vis de toutes les disciplines. Les locaux ne sont pas dédiés à une activité particulière, mais partagés par l’ensemble des patients en fonction du besoin

qu’implique leur état clinique. Ce sont les praticiens qui se déplacent au sein de la structure auprès de leurs patients. La fluidité des activités est directement liée à l’importance de la programmation. La program-mation permet d’optimiser la coor-dination de toutes les composantes de la séance d’hospitalisation de jour. Ce rôle central a été confié à une infirmière car il est néces-saire de connaître les spécificités de chaque spécialité médicale. L’organisation médicale est coor-donnée par le Dr Elisabeth Aslangul. Chaque spécialité s’organise autour d’un médecin référent qui intervient ou fait intervenir un membre de son équipe chaque jour pour ses patients.

Les projets ?E.A. : Une telle structure n’est pas un service, mais la mise à disposition d’un espace de soins ambulatoires lourds pour les patients de médecine qui justifient d’une hospitalisation de jour programmée. Ce type de structure s’adresse à l’ensemble des patients qui en ont besoin dans leur parcours de soins.Nous développerons les activités à la demande des praticiens du site et en fonction des évolutions des pratiques médicales. Il faut s’attacher à garder une grande souplesse d’organisation et une polyvalence des personnels afin de garantir les adaptations inéluctables des soins. L’ouverture sur les autres services et les autres pôles de l’hôpital existe déjà et pourra se développer autour de la dermatologie, la cardiologie, la diabétologie, disciplines pour lesquelles nous avons les praticiens sur site mais pas de service dédié.La plateforme est déjà un terrain de stage pour les IFSI. Elle doit devenir un centre de formation médicale au sein du CHU puisque son principal attrait est la diversité, voire l’éclec-tisme des pathologies suivies. Un projet de partenariat avec le Dépar-tement de médecine générale de la Faculté Paris Diderot est en cours. •

louis-mouriervotre hôpital

entretien avec Samia Krim, cadre de santé, et le dr elisabeth Aslangul, responsable médicale de la plateforme.

ouverture d’une plateforme ambulatoire de médecine

organisation innovante

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octobre / novembre / décembre 2015 • 5 en Seine 15

Enfin, de nouveaux professionnels comme Coralie Charroud, assis-tante sociale, intègrent l’hôpital, bientôt rejointe par un psycholo-gique clinicien dédié à l’écoute des professionnels qui complèteront le dispositif de santé au travail.

à ce jour, ce ne sont pas moins de 20 projets de reconversion professionnelle qui ont déjà été financés après conseil et expertise de Nadiana Bruneau, et de multiples rencontres organisées avec les professionnels. En janvier, les tests de positionnement pour les pré-parations aux concours d’aides-soignants et d’infirmiers seront organisés pour déployer des accompagnements ciblés. En février, les agents pourront assister à une Journée des Métiers que Franck Rapisarda se fait un point d’honneur d’organiser. •

Des ateliers ouverts à tousDans la continuité des rencontres et des entretiens, la Cellule d’accueil et d’information, propose depuis sep-tembre aux agents qui le souhaitent de participer à des ateliers pour formuler, approfondir ou mettre en œuvre leur projet de mobilité autour de quatre thématiques : élaborer un CV synthétique, rédiger une lettre de candidature, réussir son entretien, faire le point sur son parcours professionnel. 150 agents ont d’ores et déjà participé à ces ateliers. Pour répondre aux demandes des équipes de nuit, des séances nocturnes ont aussi été programmées ainsi que des ateliers spécifiques pour les cadres.

Des entretiens individuels Les conseillères reçoivent chaque agent individuellement dans le cadre des mobilités offertes vers les hôpitaux de Gonesse, d’Aulnay-sous-Bois, d’Eaubonne-Montmo-rency et des HUPNVS.

Des permanences de conseil et d’expertise en formation En lien avec le travail de la cellule, des permanences de conseil et d’expertise en formation permettent d’accompagner les professionnels dans leur projet de reconversion pro- fessionnelle ou de développement de compétences. 20 agents ont déjà pu bénéficier du dispositif FIR financé par des fonds régionaux dédiés à l’accompagnement du plan de transformation de l’hôpital. De nouvelles sessions de prépara-tion au concours infirmier et aide-soignant vont être de nouveau organisées prochainement grâce à l’accompagnement sur site d’une formatrice de l’AP-HP.

Des rencontres collectives avec les services de soins ont débuté pour présenter le plan de transformation et le dispositif d’aide des professionnels, pour répondre aux interrogations spécifiques et les orienter vers les bons interlocuteurs.

calendrier d’accueil des activités sur les hôpitaux partenairesSoumis à un nombre multiple d’acteurs (Agence Régionale de Santé, établissements partenaires territoriaux) et d’enjeux (accompagnement des professionnels et des patients) les contours du calendrier se sont précisés :➔  Transfert des unités de court séjour et de Soins de suite et de réadaptation

(SSR) au cours de l’année 2016 :• Le transfert des unités de gériatrie aiguë, de SSR et de soins palliatifs au

1er semestre 2016 et leur répartition entre les établissements partenaires (Aulnay-sous-Bois et Gonesse) et les hôpitaux du Groupe Hospitalier (Bichat, Beaujon, Louis-Mourier et Bretonneau)

• Le transfert de la partie restante du SSR sur l’hôpital de Gonesse au début du second semestre 2016

• La reprise de l’activité d’hôpital de jour en 2016 par un des hôpitaux du territoire

➔  Transfert du Soins de longue durée (SLD) sur l’établissement d’Eaubonne–Montmorency au 1er trimestre 2017 selon le calendrier de reconstruction et d’accueil dans le nouveau bâtiment

➔  Ouverture en 2019 de l’EHPAD reconstruit et sa reprise par un acteur associatif, intégré à une plate-forme médico-sociale implantée sur la commune de Villiers-le-Bel

plan de transformation de l’hôpital

Adélaïde-hautvalvotre hôpital

Un accompagnement des professionnels au plus près de leurs besoinsconformément aux engagements pris par le directeur Général, le dispositif d’accompagnement des 760 professionnels de l’hôpital initié le 18 mai se poursuit afin de garantir à chacun une évolution professionnelle dans le respect de ses contraintes et de ses choix. La cellule d’accueil et d’information, avec la présence quotidienne de deux conseillères en ressources humaines, a permis de recueillir les attentes de chacun des professionnels et de recenser les questions afin de pouvoir leur apporter les précisions nécessaires. Un guide a été élaboré pour répondre aux questions exprimées. Il est complété par des fiches pratiques précisant les dispositions statutaires relatives à la mobilité et les dispositifs d’accompagnement existants. Le calendrier des transferts d’activité s’est en parallèle précisé. Le point sur le dispositif d’accompagnement des professionnels.

Franck rapisarda, le spécialiste formation / reconversion professionnelle

Après 20 années passées à l’armée de l’air dans le secteur financier, Franck Rapisarda rejoint l’AP-HP en 2008 où il est successivement responsable des services éco-nomiques puis de la formation continue à Adelaïde-Hautval, chargé de formation à Bichat – Claude-Bernard avec, depuis 2013, des missions transversales sur la partie financière et les achats de la formation des HUPNVS. Depuis fin septembre 2015, il accompagne les professionnels d’Adélaïde-Hautval qu’il connaît bien dans leur projet profes-sionnel. « Ma mission consiste à conseiller, accompagner les agents sur leur projet professionnel. Je les aide à construire leur parcours, à trouver l’école ou la formation adéquat, après avoir effectué avec eux un Bilan de compétences, une Validation des Acquis d’Expérience (VAE) ou encore une Validation des Acquis Professionnels (VAP). Il s’agit pour le professionnel que j’accompagne de :• le faire monter en compétences afin

qu’il passe des concours internes (AS, IDE…),

• le former à de nouvelles technologies car suite à l’évolution des métiers, certains métiers disparaissent,

• remettre à niveau ses pratiques professionnelles pour qu’il accède à de nouveaux postes. »

Son objectif principal ? La formulation des réponses à ces trois questions : « D’où je viens ? Où je suis ? Où je veux aller ? » afin d’accompagner l’agent au mieux dans son parcours profes- sionnel. Un Bilan de compétence ou une immersion dans un service de l’AP-HP (tracé dans son Passeport Formation) peut également lui être proposé.➔ Il est joignable au 01 40 25 85 68. Tous les mardis sur rendez-vous.

Nadiana bruneau, l’experte mobilité des HUPNVS Psychologue sociale et du travail, dotée d’un master 2 de gestion et ressources humaines, Nadiana Bruneau a intégré les HUPNVS en décembre 2013. Son rôle est d’accompagner les professionnels dans leur mobilité dans le cadre d’une réintégration après une absence de longue durée ou suite à une restructuration d’activité.Depuis ces dernières semaines, Nadiana Bruneau s’occupe plus spécifiquement des professionnels d’Adélaïde-Hautval. Présente sur place une fois par semaine, le mardi, elle reçoit sur rendez-vous les agents qui souhaitent bénéficier d’un accompagnement spécifique, d’une formation de reconversion, ou obtenir une indemnité de départ volontaire. « à ce jour, j’ai rencontré 100 professionnels et suit une quarantaine d’agents au quotidien. à partir du 1er trimestre 2016, je recevrai tous les agents afin de leur proposer des postes au sein du Groupe Hospitalier dans le cadre de la cellule mobilité intégrant les conseillères RH de l’AP-HP. »➔ Elle est joignable au 01 53 11 18 54. Tous les mardis sur rendez-vous et à partir de janvier 2 à 3 fois par semaine.

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◗ Mardi 19 janvier 2016 2e journée de la Fédération de prélèvements et de transplantation de l’Université Paris Diderot – Musée des Moulages, Hôpital Saint-Louis

◗ Mardi 26 janvier 2016 4e journée de la recherche paramédicale – « Soins et numérique » à la faculté de médecine Xavier-Bichat – Amphi 1

◗ Du 5 au 20 mars 18e Printemps des poètes « Le grand XXe – 100 ans de poésie »

◗ Vendredi 18 mars Journée du Sommeil à Bichat

◗ Samedi 28 mai 3e Journée Portes Ouvertes de l’AP-HP

agenda

détente

Quoi de plus enthousiasmant que d’ouvrir les portes d’un hôpital à un collectif de 8 jeunes artistes et d’une photographe pour des performances théâtrales dont la thématique est issue de ce que les usagers de l’hôpital vivent à l’hôpital ou bien encore de leur mémoire ? du 9 au 13 novembre, le collectif bim a vécu au tempo de bretonneau pour créer une représentation pleine d’humour des multiples facettes de la vie à l’hôpital.

Performance théâtrale à bretonneau avec le collectif bim

culture à l’hôpital

Le SSr respiratoire de bichat s’engage avec le musée du Louvre !Depuis quelques années déjà, le Musée du Louvre organise des actions hors les murs et certains hôpitaux de l’AP-HP ont pu en profiter. à la rentrée 2016, c’est au tour de l’hôpital Bichat d’entrer dans ces échanges avec le Service de Soins de Suite et Réadaptation de Pneumologie. Dans le cadre de ce partenariat, des intervenants du Musée du Louvre viendront animer des discussions avec les patients autour d’œuvres ou de thèmes choisis préalablement, puis les patients se rendront au Musée où ils assisteront à une visite guidée par un conférencier.L’objectif étant d’amener des patients à (re)découvrir tout un monde culturel par le biais d’échanges privilégiés spécia- lement conçus pour eux. Le Dr Stelianidès nous parle du bienfait attendu pour ses patients : « Les patients accueillis au SSR pneumologie sont le plus souvent atteints d’insuffisance respiratoire chronique sévère. Ces pathologies s’expriment par une dyspnée, un essoufflement survenant pour des efforts de plus en plus modérés entraînant un handicap qui ne se voit pas mais qui les exclue peu à peu de la vie en société. Je suis toujours frappée de l’isolement de ces patients, qui s’accompagne d’anxiété, de dépression et qui accélère l’aggravation de leur maladie. Outre les soins habituels (infirmiers, de rééducation...) qui permettent une amélioration de la tolérance à l’effort, ce partenariat est une véritable opportunité pour les patients de retrouver une sociali- sation, du plaisir à travers une activité culturelle réalisée en groupe, de reprendre de la confiance et surtout d’améliorer leur qualité de vie. »

michel bussi, un auteur à succès à la médiathèque de bichatMichel Bussi a plusieurs casquettes, politologue, professeur de géo-graphie, auteur de romans « à suspense ». C’est sous cette dernière casquette qu’il est venu rencontrer les patients et le personnel le jeudi 1er octobre. Il a parlé de son parcours, de sa façon d’écrire, de sa Normandie, très présente dans ses romans et s’est prêté au jeu des questions- réponses de bonne grâce, avant de passer par l’immanquable séance de dédicaces.La discussion s’est poursuivie autour d’un café gourmand convivial, chacun a ainsi pu échanger, commenter les romans lus, se les conseiller et profiter de cette parenthèse littéraire en présence d’un auteur disponible et curieux de la vie de l’hôpital.

mannequins portant les blouses de l’hôpital, au cours duquel un comédien qui dit avoir trop chaud, enlève une à une les blouses qu’il porte pour exhiber un « super » caleçon.Les béquilles deviennent des accessoires, des rames d’aviron, des mouettes… Et que penser de ce brancard, où sous le drap, deux corps se mettent à bouger et laissent apparaître, un homme et une femme qui ont l’air de beau-coup s’aimer !Les spectateurs ont beaucoup ri à ce spectacle mené avec entrain, plein d’inventivité par des comédiens qui ont su « jouer » d’un lieu difficile.

Les résidents, le personnel, le service culture et la direction de l’hôpital remercient très sincère-ment les financeurs qui ont permis l’expérimentation de cette forme interactive de théâtre, la Mairie du 18e arrondissement, le MAEH (Mouvement pour l’Amélioration de l’Environnement Hospitalier) et l’association « Vivre à Bretonneau ». •

L’urbanité se ne résume pas à la ville. Tout lieu se construit de la rencontre

entre un espace et les gens qui le pratiquent. Son architecture, son histoire, son quotidien sont le terrain d’expérimentation du collectif bim. Après une exploration approfondie, nous fabriquons un regard théâtral sur un lieu donné. Le temps d’une performance bim, nous amenons une relecture étonnée entre théâtre et danse. » Le Collectif bim Interrogeant les différents espaces de vie au sein de l’hôpital Bretonneau et notamment la rue intérieure, le collectif s’est nourri des rencontres avec les résidents (unités Sisley et Cézanne) pour se mettre en scène. Comme par exemple avec ce résident se souvenant de son défilé du 11 novembre 1940, interdit par les Allemands qui en compagnie de

jeunes étudiants de 16 ans, a remonté les Champs- élysées avec 2 gaules à la main pour symboliser le Général ! Poursuivi par la police, il a trouvé refuge dans une boutique de lin-gerie fine ! Les comédiens se sont inspirés de cet épisode pour se mettre en scène.

La vie de l’hôpital a été passée au peigne fin, de la consultation à la fin du service un vendredi soir, ou de la vie secrète des internes, ainsi que les activités faisant vivre la rue intérieure : un petit mot pour la cafétéria le P’tit Bret, le coiffeur, la bibliothèque, la boutique…Les comédiens ont su utiliser, voire détourner le matériel médical pour en jouer des scènes drôles. Comme par exemple, avec le défilé de

5 en Seine est votre journal. Si vous souhaitez proposer des idées d’articles, vous pouvez joindre Virginie Barrabé, directrice

de la communication et des affaires culturelles au 01 40 25 82 43. Vous pouvez aussi nous envoyer vos photos (événements, vie des services, photos d’équipes…) à [email protected]

Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine

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