N° 788 octobre 2015 40 euros - ISSN 1772-6638 revue-banque.fr INTERVIEW 56 « Il existe un risque d’ “uberisation” de la relation banque-entreprise » PIERRE BOISSELIER Directeur de la Trésorerie, des Financements et du Credit Management, Groupe AccorHotels 22 DOSSIER TITRISATION Pour une meilleure répartition des risques DETTE GRECQUE 48 Le malade grec : une perfusion maintenue, mais un pronostic difficile à faire Catherine Karyotis, Neoma BS 52 Défaut de la Grèce : un Ricardo sinon rien ! Didier Marteau, ESCP Europe, Labex Refi Thomas Fallon Bruno Deletré Crédit Foncier Laurent Mitaty et Jérôme Jacques Société Générale Stéphane Blanchoz BNPP IP
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N° 788 octobre 201540 euros - ISSN 1772-6638
revue-banque.fr
INTERVIEW
56 « Il existe un risque
d’ “uberisation” de la relation
banque-entreprise »
PIERRE BOISSELIER
Directeur de la Trésorerie,des Financements et du Credit Management,Groupe AccorHotels
22 DOSSIER
TITRISATIONPour une meilleure répartition des risques
DETTE GRECQUE
48 Le malade grec : une perfusion maintenue, mais un pronostic diffi cile à faireCatherine Karyotis, Neoma BS
52 Défaut de la Grèce : un Ricardo sinon rien !Didier Marteau, ESCP Europe, Labex Refi
Thomas Fallon
Bruno DeletréCrédit Foncier
Laurent Mitatyet Jérôme JacquesSociété Générale
Stéphane BlanchozBNPP IP
3
É D I T O R I A L
octobre 2015 no 788 Revue Banque
Courriel des lecteurs :[email protected] vos avis et commentaires, retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Élisabeth CoulombRédactrice en chef
revue-banque.fr18, rue La Fayette, 75 009 Paris
Directeur de la publicationValérie OhannessianSecrétaire généralPierre Coustols
ISSN 1772-6638CPPAP Certificat d’inscription n° 0217 T 86446
Imprimé par Imprimerie de Champagne, Langres (52)
Dépôt légal 3e trimestre 2015
La reproduction totale ou partielle des articles publiés dans Revue Banque, sans accord écrit de la société Revue Banque Sarl, est interdite conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.
SERVICE ABONNEMENTS18 rue La Fayette 75009 ParisPauline Étienne – Tél. : 33(0)1 48 00 54 26 Fax : 33(0)1 48 00 54 25E-mail : [email protected] sur revue-banque.fr
Relancer une titrisation « simple, trans-parente et standardisée » : le principe énoncé par la Commission euro-péenne fait l’unanimité parmi les professionnels. Ces montages per-mettent aux établissements finan-
ciers de diversifier leurs sources de financement, d’alléger leurs obligations réglementaires et leurs bilans, pour in fine prêter plus aux entre-prises. Ils offrent aussi une diversité de couple rendement-risque à même de répondre à dif-férents profils d’investisseurs.Pour autant, cette quasi-unanimité ne dépasse pas le stade du principe : comment vont être interprétés les critères de simplicité, de trans-parence et de standardisation ? Par qui ? Reste aussi à éclaircir le traitement prudentiel de la titrisation, tant du côté des banques émettrices concernant le ratio de levier, que de celui des investisseurs, les assureurs notamment dans le cadre de Solvency II. Sans oublier les parti-sans d’une titrisation affranchie des intermé-diaires bancaires, seul moyen selon eux d’en faire un canal de financement de l’économie à part entière…Le dossier piloté par Séverine Leboucher détaille tous les enjeux liés à la relance de la titrisation… un challenge particulier en France où cette forme de financement n’a jusqu’à pré-sent jamais réussi à se développer réellement.
RELATION BANQUE-ENTREPRISEPierre Boisselier (AFTE, AccorHotel) fait le point sur les préoccupations de la commu-nauté des trésoriers. Au menu : la poursuite du mouvement de désintermédiation ; la montée en puissance de la digitalisation, notamment pour les entreprises en B to C, avec des choix parfois délicats entre innovation et sécurisation ; et enfin, le déploiement de la cybercriminalité, fraude au président en tête. L’ensemble de ces sujets seront à l’ordre du jour en novembre prochain, lors des Journées de l’AFTE prési-dées par Pierre Boisselier.
BLANCHIMENT, TERRORISME ET FRAUDE FISCALEComment mettre en œuvre la « 4e directive » de lutte contre le blanchiment, le terrorisme et les infractions fiscales, votée en juin dernier ? La nouvelle mouture confirme l’approche par les risques introduite par la 3e directive, qui per-met de moduler les diligences en fonction des risques estimés. En revanche, souligne Valérie Hauser (Audisoft Oxéa), pas plus que dans les textes précédents, aucune méthodologie opé-rationnelle n’est proposée. De quoi susciter des débats en attendant la transposition qui doit intervenir d’ici à juin 2017.
LA GRÈCE TOUJOURS MALADE DE SA DETTEL’été 2015 a été chaud pour la Grèce ! Fallait-il soutenir une fois encore la péninsule ? Didier Marteau (ESCP Europe, Aon France) et Tho-mas Fallon (conseiller marchés financiers) montrent, en se fondant sur les théories ricar-diennes, que le coût du défaut aurait été élevé pour le citoyen européen, quel que soit son mode de financement, dette ou impôt. Après trois plans de soutien, qui se sont jusqu’à pré-sent avérés insuffisants, va-t-on alors trembler à chaque remboursement jusqu’en 2057, date d’échéance de la dette grecque ? s’interroge Catherine Karyotis (Neoma Business School). Ne faudra-t-il pas se résoudre à l’effacement d’une partie de la dette, quel qu’en soit le coût ?
SOCIAL BUSINESS INSIDEIntrapreneur social et fier de l’être ! Emma-nuel de Lutzel (BNP Paribas) vient de publier un ouvrage sur cette forme hybride d’entre-preneur : il s’agit de « construire un business model innovant à l’intérieur même de l’entreprise » qui apporte une solution durable à un pro-blème de société. Une situation qui demande des talents d’équilibriste : salarié mais avec un comportement d’entrepreneur de start-up ; agile au sein d’une structure souvent fortement hiérarchisée ; disruptif tout en sachant s’adap-ter aux process internes ; et surtout capable de réconcilier rentabilité économique et acti-vité sociale…
Simple comme une titrisation
4 Revue Banque n° 788 octobre 2015
S O M M A I R E
À suivre
6 TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Vers une approche macro-
prudentielle du risque climat ?
Les chroniques8 Patrick Artus
Les marges bénéficiaires des entreprises sont-elles normalisées et bien utilisées en France ?
8 Florence Pisani
Pourquoi la BCE pourra difficilement faire beaucoup plus…
9 Guy Marty
Économie et immobilier : du nouveau
10 Georges Pujals
Fosun sur tous les fronts
Le secteur
12 INTERNATIONAL 13 FRANCE 14 FRANCE 15 VIE DES ENTREPRISES 16 POINT DE VUE Hubert de Vauplane
Réformer la gouvernance des marchés financiers par les biens communs
Les acteurs
18 NOMINATIONS
21 PLAN DE CARRIÈRE OLIVIER PECCOUX ET HENRI ASSAF
Chevaliers du progiciel
38 BUSINESS INTELLIGENCE Les données : le nouvel or blanc des banques ?
41 ENTRETIEN avec Sophie Nerbonne, directrice de la conformité à la Cnil
« Simplifier les formalités pour le traitement des données »
42 SOLUTIONS / PROGICIELS
LE MOIS EN REVUE
CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES
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Sur REVUE-BANQUE.FR
Stéphanie Chaptal
22 DOSSIER
TITRISATION
Pour une meilleure répartition des risques
LES DERNIÈRES VIDÉOS ➤ Interview de Catherine Karyotis, Neoma Business SchoolIl faut promouvoir une finance durable
➤ Interview de Frédéric Visnovsky, ACPRLa liquidité est un élément majeur de la supervision et de la réglementation
➤Interview de PingKi Houang, www.showroomprive.comMonétique, services de paiement et e-commerce. Les opportunités et la sécurisation des paiements
➤ Interview d’Anne Landier-Juglar et Frédéric BompaireLes partenaires-prestataires au cœur de l’écosystème de la Gestion collective
13e FORUM DES AUTEURS « Matières premières : le fonctionnement des marchés en question »
➤ Christian de Perthuis, Université Paris Dauphine, Institut Europlace de Finance / Louis BachelierLe prix du carbone
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5octobre 2015 n° 788 Revue Banque
Numéro mis sous presse le mardi 29 septembre 2015.Index des annonceurs : ATER, p. 85 ; First Finance, 2e de couverture ; Kramer, 4e de couverture, SAB, p. 57.
84 DROIT BANCAIRE ET FINANCIER Réformes des structures bancaires :
la règle américaine Volcker est désormais pleinement applicable
Laurence Thébault, BNP Paribas
87 DROIT DES MOYENS ET SERVICES DE PAIEMENT Brèves remarques sur le compte de paiement Pierre Storrer, Kramer Levin Naftalis & Frankel LLP
90 DROIT DE LA RÉGULATION BANCAIRE
Précisions utiles sur les règles de procédure intéressant l’ACPR Jean-Philippe Kovar et Jérôme Lasserre Capdeville,
Université de Strasbourg
93 UNION BANCAIRE MSU : impacts et premières implications pour les banques Maud Monin, ADICEF
VEILLE TECHNIQUE
56 TÉMOIGNAGE « Il existe un risque d’“uberisation” de la relation banque-entreprise » INTERVIEW Pierre Boisselier, Groupe AccorHotels
60 RÉVISION DE LA DSP Quand les FinTech bousculent les services de paiement Pierre François et Jérémy da Silva, Pinsent Masons
63 AGRÉGATEURS ET INITIATEURS DE PAIEMENT FACE AU RISQUE DE FRAUDE Les enjeux liés aux nouveaux services de paiement Sandra Gobalakichenin et Bruno Joanides, Syrtals
66 FINANCE ISLAMIQUE Les valeurs éthiques pour repenser l’accession à la propriété Anass Patel, 570easi
68 RENCONTRE 93 AVVEJ-BNP PARIBAS SECURITIES SERVICES
Les banques soutiennent les quartiers
Élisabeth Coulomb, Revue Banque
ACTIVITÉS & SERVICES
MANAGEMENT & SI
72 CARRIÈRE Les intrapreneurs sociaux contribuent
à faire évoluer les entreprises de l’intérieur Emmanuel de Lutzel, BNP Paribas
74 FORMATION La certifi cation AMF a cinq ans Philippe Demilly, Autorité des marchés fi nanciers
77 PILOTAGE ET SI La banque face aux défi s de la
gestion du cycle de vie du client Philippe Schintowski, Avaloq
80 PILOTAGE BANCAIRE La cartographie des risques :
outil d’acculturation Jean-Marc Benard, Caisse d’Épargne Nord France Europe
97 BIBLIOGRAPHIE
44 BLANCHIMENT ET TERRORISME 4e directive : une opportunité
pour les établissements ? Valérie Hauser, Audisoft Oxéa, Cabinet Solucom
48 DETTE SOUVERAINE Le malade grec : une perfusion maintenue,
mais un pronostic diffi cile à faire Catherine Karyotis, Neoma BS
52 DETTE SOUVERAINE Défaut de la Grèce : un Ricardo sinon rien ! Didier Marteau, Aon France
et Thomas Fallon
RISQUES & RÉGLEMENTATION
L E M O I S E N R E V U E
6
À suivre
Pages réalisées par Laure Bergala
Revue Banque n° 788 octobre 2015
Alors que le risque carbone est peu à peu compris comme
un risque financier voire un risque systémique par
les acteurs économiques et financiers, régula-
teurs et superviseurs commencent doucement
à se saisir du sujet en cette année de CoP21, la
conférence mondiale sur le climat qui débu-
tera à Paris le 30 novembre prochain. Mi-avril,
les ministres du G20 ont envoyé un courrier
au Conseil de Stabilité financière (SFB) pour
lui demander de travailler sur le risque climat.
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark
Carney, très disert sur les liens entre finance et cli-
mat, a indiqué que son mandat de superviseur devait
maintenant intégrer le fait de demander des informations sur le
L’initiative allemande rend la BCE schizophrène
n La BCE a réagi le 2 septembre dernier à l’initiative allemande destinée à faciliter la mise en œuvre du TLAC. Comment expli-quez-vous cette réaction, qui est plutôt négative ?En effet, la banque centrale a émis
une mise en garde : seuls les titres
seniors sont acceptés comme colla-
téral aux opérations de repo. Or, le
projet de loi allemand, en modifiant
la loi sur les faillites, établit que les
obligations seniors seront subordonnées aux dépôts.
n Comment la partie supervision de la BCE juge-t-elle le pro-jet allemand ?On peut observer une certaine schizophrénie de la BCE, car sa
partie Supervision est plutôt favorable au projet allemand qui
facilite la résolution d’une banque en difficulté. Il est toutefois
communément admis que les obligations seniors constituent
des instruments très sensibles, puisque souvent placées auprès
d’investisseurs particuliers. Il est donc délicat, sur un plan
politique mais aussi systémique, de les utiliser pour renflouer
TLAC
Vers une approche macroprudentielle du risque climat ?
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
management du risque climat aux acteurs financiers.
En France, c’est le Parlement, via la loi relative à la
transition énergétique pour la croissance verte,
qui a introduit l’idée de stress-tests. « Le Gouver-
nement remet au Parlement, avant le 31 décembre
2016, un rapport sur la mise en œuvre d’un scénario
de tests de résistance réguliers représentatifs des risques
associés au changement climatique », indique l’ar-
ticle 173 de la loi du 17 août 2015, sans que l’on
en sache davantage à ce jour sur la méthodolo-
gie et le contenu de ce futur rapport, ni sur l’ins-
tance qui en sera chargée. Cet article 173 introduit
également une obligation de reporting environnemental
pour les investisseurs institutionnels. n
les fonds propres de la banque, même si un texte de loi rend la
chose plus aisée.
n En quoi le projet allemand facilite-t-il la résolution ?D’un côté, la BRRD permet le bail-in sur les dettes senior, mais de
l’autre, elle les met au même rang que les dépôts, qui sont protégés,
explicitement ou implicitement. Le FMI a vu là une contradiction. De
plus, pour qu’une résolution puisse être mise en œuvre, elle ne doit
pas être, pour les investisseurs, moins avantageuse qu’une faillite ;
or, les lois sur les faillites placent généralement sur un pied d’égalité
les créanciers seniors et les déposants. Comment démontrer que les
créanciers obligataires seniors ne sont pas moins bien traités qu’en
faillite, s’ils sont les seuls à encaisser des pertes alors que les dépo-
sants, théoriquement pari passu, sont indemnes ? La création du
TLAC vise notamment à réduire cette incertitude juridique. Le projet
allemand répond au TLAC en inscrivant dans la loi sur les faillites que
les déposants sont prioritaires sur les créanciers seniors. Pour tenir
compte des remarques de la BCE en tant qu’institution monétaire,
le projet a été reformulé : les dettes obligataires seniors ne sont plus
subordonnées, ce sont les déposants qui sont « super-seniors ». Il
n’est pas certain que cette astuce suffira à satisfaire aux critères de
risque que s’impose la BCE dans le cadre de ses opérations de poli-
tique monétaire. n Propos recueillis par S. G. le 18 septembre 2015.
3 QUESTIONS À JÉRÔME LEGRAS, directeur de la recherche, Axiom
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de certaines start-up… La banque classique est-elle capable de se réinventer
ou entame-t-elle une longue agonie ?
4 Sommaire
VEILLE STRATÉGIQUE
45 Faillite d’entreprise
Les procédures collectives au Maroc : une perception juridico-médicale
Zakaria Bouabidi, Université de Toulon
En partenariat avec
D O S S I E R
22 Revue Banque n° 788 octobre 2015
D O S S I E R
Dossier réalisé par Séverine Leboucher
Après avoir été dénoncée comme le mal
incarné au lendemain de la faillite
de Lehman Brothers, voilà la titri-
sation propulsée sur le devant de la
scène en tant que brique essentielle
du projet d’Union des marchés de
capitaux (UMC) de la Commission
Juncker. « Si les titrisations de créances
PME revenaient – de manière sécurisée –
ne serait-ce qu’à la moitié de leur niveau de 2007, cela pourrait
représenter quelque 20 milliards d’euros de financement en plus »,
a récemment déclaré le commissaire Jonathan Hill[1].
Les instances européennes planchent depuis plusieurs
mois à l’élaboration d’un cadre réglementaire spécifique
pour les titrisations qu’elles souhaitent voir revenir, à
savoir celles qui sont à la fois « simples, transparentes
et standardisées » (STS) (lire p. 24).
UN OUTIL MULTIFACETTES…Comment la titrisation soutiendra-t-elle l’économie
réelle européenne ? Pour répondre à cette question, il
faut revenir aux raisons qui poussent les banques émet-
trices à y avoir recours. Titriser consiste à regrouper
un certain nombre de créances non négociables (prêts
immobiliers, crédits à la consommation, créances com-
merciales, prêts aux PME…) dans un véhicule ad hoc qui
émet des titres de dette négociables, sécurisés par les
créances en question. Reste ensuite à savoir qui achète
les titres émis. Depuis la crise, ils sont massivement
conservés par les banques émettrices elles-mêmes. En
2014, près des deux-tiers des émissions étaient ainsi
« retenues » et étaient utilisées comme collatéral pour
le refinancement en banque centrale. La titrisation peut
aussi servir à refinancer des créances auprès du marché
lui-même, mais dans ce cas-là, la majorité des risques
[1] Discours à la conférence annuelle de la Fédération bancaire européenne, 17 septembre 2015.
TITRISATIONPour une meilleure répartition des risques
octobre 2015 n° 788 Revue Banque 23
La RELANCE DE LA TITRISATION occupe une place centrale dans le projet d’UNION DES MARCHÉS DE CAPITAUX de la Commission européenne. Elle doit faciliter le mouvement de DÉSINTERMÉDIATION du financement de l’économie. Mais en l’état actuel, la titrisation sert surtout à ACCÉDER
À LA LIQUIDITÉ. Le cadre visant à favoriser les opérations « SIMPLES,
TRANSPARENTES ET STANDARDISÉES » changera-t-il la donne ?
SOMMAIRE DU DOSSIER
➔➔ TITRISATION STS ...................................................................... 24 Rassurer sans brider : la difficile équation
Séverine Leboucher, Revue Banque
➔➔ PRÊTS IMMOBILIERS ................................................................ 27 « Titriser pour maîtriser la taille de notre bilan » INTERVIEW Bruno Deletré, Crédit Foncier
➔➔ TITRISATION DE CRÉANCES AUX PME ...................................... 30 « Il reste beaucoup de travail à effectuer » INTERVIEW Jérôme Jacques et Laurent Mitaty, Société Générale
➔➔ LE POINT DE VUE DU GÉRANT .................................................. 33 Titrisation : un outil au service des investisseurs…
sous certaines conditions Stéphane Blanchoz, Olivier Boutoille et David Favier, BNP Paribas Investment Partners
➔➔ FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE .............................................. 36 Pour une titrisation indépendante des banques Richard Weiss et Charles Cornut, Groupe GTI
reste entre les mains des banques émettrices. Et en matière de refinancement, les covered bonds sont encore fortement privilégiés. La titrisation peut également être utilisée pour améliorer son ratio de solvabilité et donc potentiellement, libérer des fonds propres pour des crédits nouveaux. Mais pour véritablement atteindre ce dernier objectif – la libération des bilans bancaires et la répartition des risques –, il faudrait que la titrisation soit déconsolidante et que les créances quittent véritable-ment le bilan de l’établissement qui les a originées. C’est ce qu’a fait, non sans peine, le Crédit Foncier en 2014 et 2015 (lire interview p. 27). En revanche, le véhicule de Place français, ESNI, récemment homologué par la BCE, ne permet pas cela (lire p. 30).
…AU SERVICE DE LA DÉSINTERMÉDIATIONC’est pourtant bien ce dernier objectif qui est princi-palement recherché par l’UMC qui promeut la désin-termédiation : des banques qui originent les prêts, des investisseurs (assureurs, fonds) qui les achètent et entre eux, la titrisation sous sa forme déconsolidante. L’enjeu est d’autant plus important que le ratio de levier pour-rait venir ajouter une contrainte supplémentaire sur les bilans bancaires dès 2018. Réussir ce mouvement de désintermédiation nécessite que des arrangeurs soient capables d’animer le marché. Ce que menacerait le pro-jet de réforme de la CRD 4 en préparation (lire p. 24) : « je comprends le souci des régulateurs de diversifier la base des inves-tisseurs, relève ainsi Fabrice Susini chez BNP Paribas. Mais sor-tir les banques du marché aurait des effets contre-productifs. Or la réglementation bancaire est en train de tuer les activités de tenue de marché et d’apporteur de liquidité sur les opérations de titrisa-tion. » À moins qu’on ne fasse pas reposer la relance de la titrisation sur les banques, mais sur des partenariats entre les entreprises et les investisseurs. Ce que prônent Richard Weiss et Charles Cornut (lire p. 36), qui voient dans une titrisation autonome « le moyen le plus puissant de débloquer le financement de l’économie ».
Une chose est certaine : la titrisation ne jouera pleine-ment son rôle que si la base d’investisseurs, aujourd’hui composée pour moitié d’établissements bancaires, s’élar-git. Or, si elle est une classe d’actifs attractive car flexible (lire p. 33), elle exige toutefois des moyens et outils qui ne sont pas la portée de tous les investisseurs : due dili-gences approfondies, modèles d’analyse statistique du pool de créances, capacité à vérifier la conformité des opéra-tions… Des efforts qui devraient être récompensés par un traitement prudentiel plus favorable, notamment sous Solvabilité 2, accordé aux futures titrisations STS. Cela suffira-t-il à faire redémarrer le marché ? n
97octobre 2015 n° 788 Revue Banque
B i B l i o g r a P h i e
de portefeuille et de l’effi cience des marchés. Il passe ensuite en revue les classes d’instruments fi nanciers susceptibles d’inté-grer un portefeuille de valeurs mobilières, avec leurs principes de valorisation et leurs proprié-tés, dans le cadre de la gestion d’actifs. Les stratégies de ges-tion de portefeuille, par classes homogènes ou dans une optique d’allocation d’actifs, font l’ob-jet d’un examen minutieux. L’analyse est complétée par une partie consacrée à l’évaluation de la performance de porte-feuille, permettant d’établir un lien entre la mise en œuvre des principes de gestion et le contrôle de leur qualité. Les innovations récentes en matière de stratégie et d’évaluation de la performance de portefeuille
sont décrites avec objectivité, mettant en exergue leurs avan-tages et faiblesses. ❚ Robert Cobbaut est professeur
émérite de l’UCL, où il a été président de l’École de gestion (IAG). ❚ Roland Gillet est professeur de
fi nance et directeur du master « Gestion fi nancière et fi scalité » à la Sorbonne (Paris 1). ❚ Georges Hübner est titulaire de
la chaire Deloitte de gestion et performance de portefeuille à HEC Management School de l’Université de Liège.
PIERRE VERNIMMEN – FINANCE D’ENTREPRISE 2016Pascal Quiry et Yann Le Fur1250 p., 62 €Dallozn Le Vernimmen est le manuel de gestion de référence couvrant
l’ensemble des domaines de la fi nance d’entreprise. Outil péda-gogique, chaque chapitre de l’ouvrage est suivi d’un résumé, de questions et d’exercices actualisés avec leurs corrigés, et d’une bibliographie sélective. Cette 14e édition est complétée par deux sites Internet (vernim-menenligne.net et vernimmen.net), une lettre mensuelle gra-tuite (La Lettre Vernimmen.net)
LA GESTION DE PORTEFEUILLE (2e édition)Instruments, stratégie et performanceRobert Cobbaut, Roland Gillet et Georges HübnerPréface d’Éric Charpentier et Vincent Van Dessel560 p., 45 €De Boeckn Cet ouvrage met en perspective les bases de la théorie moderne
BANQUE FINANCE SOCIAL GESTION DROIT MARKETING• • • • •
Éthique et responsabilité en finance
Paul H. Dembinski Quo vadis ?
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La crise de 2007 a montré l'indigence éthique de la finance qui a tout misé sur la technique. Mais pourquoi la finance a-t-elle besoin d’éthique ? La visée éthique peut-elle être une finalité des activités financières ? Si ce questionnement est l'affaire de tous les protagonistes (utilisateur de fonds, débiteur et investisseur public ou privé), la responsabilité sociétale des institutions est de s’interroger sur leur culture d'entreprise afin de promouvoir l'expression éthique des collaborateurs.
Cet ouvrage de synthèse expose des arguments permet-tant d'affiner la lecture en termes éthiques de situations caractéristiques de la finance moderne. Pour rester pertinente par rapport à la finance contemporaine, la réflexion éthique doit reconnaître la spécificité politique, sociale, technologique, intellectuelle et politique du contexte de cette activité humaine. Ainsi sont abordés successivement les trois niveaux de dilemmes éthiques : la personne et ses aspirations – tant les professionnels des services financiers que les utilisateurs ; les entreprises et les institutions financières, et le niveau macro ; la norme légale et réglementaire et les choix politiques. Cet Essentiel espère contribuer à la réinvention d’une finance capable de servir de manière réaliste et vraie les plus hautes aspirations de l’homme et de la société.
Docteur (Économie politique, 1982), il occupe
la Chaire de Stratégie et de Concurrence
internationales à l’Université de Fribourg
(Suisse). En 1996, il suscite
la création de la Fondation de l’Observatoire de
la Finance (Genève – www.obsfin.ch), avec pour mission la promotion de la
prise en compte du bien commun dans les activités
financières. Il en assume toujours la direction
de même que la co-présidence du Prix Interna-tional « Éthique en Finance – le Prix Robin Cosgrove »,
n Sept ans après le début de la crise, la prospérité retrouvée d’un secteur fi nancier qui a su absor-ber des amendes de 300 milliards de USD a de quoi décourager les « Saint Pierre » que nous sommes et nous faire fuir avec lui une Rome où le culte des idoles a triomphé. « Quo vadis, Domine ? » [1]. L’auteur, Paul H. Dembinski, aussi polonais
[1] La question fi gure dans un récit apocryphe du martyre de Saint Pierre dont Sienkiewicz tire le titre de son roman. Alors qu’il s’apprêtait à quitter Rome pour fuir la persécution, le Christ lui serait apparu sur la via Appia, se dirigeant vers la ville. Pierre lui ayant demandé : « Où vas-tu, Seigneur ? » (en latin, « Quo vadis, Domine ? »), Jésus répondit : « Je vais à Rome me faire crucifi er de nouveau ». Pierre comprit alors qu’il ne devait pas fuir et retourna à Rome, où il fut crucifi é à sa demande, selon la tradition, la tête en bas, par humilité, pour ne pas paraître vouloir égaler son maître.
que H. Sienkiewicz auquel on doit le roman ainsi intitulé, propose pourtant à son lecteur d’emboîter le pas d’un messie prêt à retourner se faire crucifi er à Rome. C’est qu’il y a urgence pour les femmes et les hommes de bonne volonté qui entendent ne pas laisser se refer-mer la porte que la crise a ouverte au questionnement éthique « en fi nance » – le choix du terme est commenté précisément. Évitant le jargon technique, mais sans négli-ger les marqueurs philosophiques et religieux qu’il est impossible d’ignorer, ni les circonstances his-toriques de la fi nanciarisation, et les implications de la crise pour la gestion à venir des choses et des hommes dans ce secteur essen-tiel à toute économie, l’auteur
fournit au « marché » des inter-venants actuels et surtout futurs, qu’ils soient praticiens, profes-sionnels de la communication, politiques ou enseignants, un ouvrage aussi utile qu’un grand « Que sais-je ? ». Résidant à Genève, l’un des « cœurs » de la fi nance universelle, l’auteur réconcilie la rigueur de l’analyse et le respect des hommes, voire des institutions qui les abritent ; il ne faut pas attendre des « pistes d’action », qu’il iden-tifi e pour fi nir, un programme qui excède la sagesse : il s’en remet à ses lecteurs pour aller plus loin – à Rome.
François-Marie MonnetAnalyste fi nancier,
ancien vice-président Investment Banking de Morgan Stanley Inc.
❚ Paul H. Dembinski occupe la chaire de stratégie et de concurrence internationales à l’Université de Fribourg. Il dirige l’Observatoire de la fi nance (Genève) et copréside le prix international « Robin Cosgrove », qui lance sa 6e édition en 2016. Il est également responsable la revue bilingue Finance & Bien Commun.
Éthique et ResponsabilitéQuo vadis ?Paul H. Dembinski, 128 p., 20,50 €RB Édition « Les essentiels de la banque et de la fi nance »
GOUVERNANCE ET FONCTIONS CLÉS DE RISQUE, CONFORMITÉ ET CONTRÔLE DANS LES ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS
POST-SOLVABILITÉ 2 • CRD4 • AIFM
Marie-agnès NICOLET
160 pages, 26 Ð
€
GOUVERNANCE ET FONCTIONS CLÉS DE RISQUE, CONFORMITÉ ET CONTRÔLEDANS LES ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS
M A R I E - A G N È S N I C O L E T
POST-SOLVABILITÉ 2 • CRD4 • AIFM
GO
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ICO
LETL es fonctions de risque, conformité et contrôle dans les établissements bancaires et financiers, les sociétés d’assurance, les mutuelles et les sociétés de gestion d’actifs ont subi une profonde mutation et convergé au fil du temps, sous l’impulsion des normes réglementaires, depuis l’émergence des premiers textes – au début des années 1990 – jusqu’aux plus récentes évolutions post-crise. Les exigences en matière de gouvernance des établissements ont, en outre, été structurellement modifiées grâce aux récentes directives européennes sur la solvabilité (Solvabilité 2 pour les assureurs et mutuelles ; CRD4, pour les établissements de crédit et entreprises d’investissement...).
Dans l’Asset Management, les normes de contrôle des risques et rémunérations ont également évolué, avec notamment la directive AIFM.Cet ouvrage présente les caractéristiques de ces fonctions clés qui constituent le socle des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que les nouvelles exigences pour les organes de gouvernance des établissements.Les fonctions successivement décrites sont :• La fonction conformité.
• La fonction de responsable des contrôles permanents.• Le responsable LCB-FT – Le correspondant/déclarant TRACFIN.• Le responsable du contrôle des services d’investissement RCSI et RCCI.• La fonction risques.• La fonction de responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI).• La fonction de contrôle périodique (audit interne).L’auteur analyse les interdépendances entre ces professions et explique comment optimiser leur organisation et leurs relations afin d’œuvrer pour une meilleure gouvernance, un contrôle efficace et une plus grande maîtrise des risques. Elle met en exergue les nouvelles exigences pour le conseil d’administration ou de surveillance en matière d’organisation (comités spécialisés du conseil), de rôle et responsabilité des administrateurs, de compétences et formation.
Marie-Agnès NICOLET est Présidente de Regulation Partners. Elle est diplômée d’HEC (promotion 1989) et a plus de 25 ans d’expérience dans les domaines du contrôle, des risques et de la conformité auprès des institutions bancaires et financières, tout d’abord dans l’audit externe, puis en tant que responsable du contrôle interne d’une banque de 1991 à 1998, enfin en tant que dirigeante d’un cabinet de conseil spécialisé dans ces matières.
Les fonctions de risque, conformité et contrôle dans les établissements bancaires et fi nanciers, les sociétés d’assurance, les mutuelles et les sociétés de gestion d’actifs ont subi une profonde mutation et convergé
au fi l du temps, sous l’impulsion des normes réglementaires, depuis l’émergence des premiers textes – au début des années 1990 – jusqu’aux plus récentes évolutions post-crise. Les exigences en matière de gouvernance des établisse-ments ont, en outre, été structurellement modifi ées grâce aux récentes directives européennes sur la solvabilité (Sol-vabilité 2 pour les assureurs et mutuelles ; CRD4, pour les établissements de crédit et entreprises d’investissement...).Dans l’Asset Management, les normes de contrôle des risques et rémunérations ont également évolué, avec notamment la directive AIFM.Cet ouvrage présente les caractéristiques de ces fonctions clés qui constituent le socle des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que les nouvelles exigences pour les organes de gouvernance des établissements.
Les fonctions successivement décrites sont :• La fonction conformité.• La fonction de responsable des contrôles permanents.• Le responsable LCB-FT – Le correspondant/déclarant
TRACFIN.• Le responsable du contrôle des services d’investissement
RCSI et RCCI.• La fonction risques.• La fonction de responsable de la sécurité des systèmes
d’information (RSSI).• La fonction de contrôle périodique (audit interne).
L’auteur analyse les interdépendances entre ces professions et explique comment optimiser leur organisation et leurs relations afi n d’œuvrer pour une meilleure gouvernance, un contrôle effi cace et une plus grande maîtrise des risques. Elle met en exergue les nouvelles exigences pour le conseil d’administration ou de surveillance en matière d’organisation (comités spécialisés du conseil), de rôle et responsabilité des administrateurs, de compétences et formation.
Marie-Agnès NICOLET est Présidente de
Regulation Partners. Elle est diplômée
d’HEC (promotion 1989) et a plus de 25 ans
d’expérience dans les domaines du contrôle,
des risques et de la conformité auprès des
institutions bancaires et fi nancières, tout
d’abord dans l’audit externe, puis en tant
que responsable du contrôle interne d’une
banque de 1991 à 1998, enfi n en tant que
dirigeante d’un cabinet de conseil spécialisé
dans ces matières.
À jour des dernières réformes réglementaires
SÉMINAIRESAtelier
QUELS SONT LES IMPACTS OPÉRATIONNELS DES DERNIERS PAQUETS RÉGLEMENTAIRES ?
Lieu Auditorium de la FBF18, rue La fayette 75009 Paris
9h00 Introduction de la séance Pierre DELIVET, directeur commercial, Banque & Assurance, SAP France
Paquets réglementaires : les attentes du superviseur et les nouvelles échéances calendaires • Les exigences de la BCE (stress tests, MSU)
• Les règles du comité de Bâle Frédéric VISNOVSKY, secrétaire général adjoint, ACPR
Quels sont les impacts de ces exigences sur les systèmes d’information des banques ?
Patrice VATIN, directeur de marché, Banque & Assurance, SAP France
Impacts transverses et organisationnels : • Quelle équation entre pilotage stratégique et paquets réglementaires ?
• Quelle place pour les risques dans la stratégie des établissements ? – Restructurer et optimiser le fonctionnement des banques
pour une meilleure gestion des risques – Réorienter le pilotage des activités bancaires : impacts décisionnels
dans les systèmes d’information ; gestion avancée des risques au travers d’une approche globale de stress tests
Jacques BEYSSADE, directeur des risques groupe, BPCE
• Quels impacts organisationnels du MSU sur les établissements bancaires ? Hubert REYNIER, directeur risques et contrôles permanents, Crédit Agricole SA
12h00 Clôture de la séance
En partenariat avec
m a n a g e m e n t & s y s t è m e s d ’ i n f o r m a t i o nB i B l i o g r a P h i e
98 Revue Banque no 788 octobre 2015
et des applications Iphone et Androïd. ❚ Pascal Quiry est Founder & Managing
Director chez Monestier Capital et professeur de fi nance, titulaire de la chaire BNP Paribas, à HEC Paris. ❚ Yann Le Fur est Senior Banker
chez Natixis et Professeur affi lié de fi nance à HEC Paris.
LA TRANSFORMATION DIGITALESaisir les opportunités sur numérique pour l’entreprisePascal Delorme et Jilani Djellalil214 p., 23 €, Dunodn Hégémonie des leaders du web, agilité des digitales natives, nou-veaux usages, intimité client renouvelée, disruption, inter-médiation… Jamais les entreprises n’ont connu de tels changements et à un rythme aussi soutenu ! Devant la pression sur leurs business models, elles doivent s’approprier
et maîtriser les leviers digitaux pour s’adapter à des changements rapides de marchés impulsés par des start-up devenues grandes. Agrémenté d’exemples détaillés, cet ouvrage propose un modèle simple pour construire et piloter la transformation digitale de son entreprise. ❚ Pascal Delorme est directeur
d’Accenture Digital France et Benelux. ❚ Jilani Djellalil est président
CASH MANAGEMENTFondamentaux et offres bancairesJérôme Cavaliero et Frédéric Poizat, 112 p., 26 €, RB Édition
n Défi ni comme l’ensemble des produits et services permettant aux entreprises de payer et d’encaisser tout en optimisant la gestion de leur trésorerie, le Cash Management est devenu un enjeu de compétitivité majeur pour les entreprises. En cela, l’offre bancaire et le partenariat que les entreprises nouent avec leurs banques sont primordiaux.Avec le recul, on constate que le monde du Cash Management a connu au cours de ces dernières années de profondes mutations, en raison des évolutions macroéconomiques, des contraintes réglementaires mais surtout des progrès technologiques.Au sein des banques, ces
violentes évolutions se sont traduites par un rôle de plus en plus accru des métiers liés au Transaction Banking. En outre le développement de ces nouveaux métiers a nécessité au sein des établissements bancaires de lourds investissements afi n que les entreprises de toutes tailles bénéfi cient de services toujours plus innovants et surtout plus effi cients pour poursuivre leurs efforts de productivité tout en renforçant la sécurité de leurs opérations bancaires.Deux exemples permettent de mieux appréhender le chemin parcouru : d’une part, la bascule vers le SEPA a réclamé de forts investissements au sein de tous les établissements
L’ÉCONOMIE MONDIALE 2016CEPIISous la direction d’Isabelle Bensidoun et Jézabel Couppey-Soubeyran, 128 p., 10 €La Découverte « Repères »
n Cette édition 2016 met en avant les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale. Les grandes économies développées prennent-elles le chemin d’une stagnation séculaire ? C’est l’une des questions majeures de cette édition. Elle propose aussi un
CASH MANAGEMENTFONDAMENTAUX ET OFFRES BANCAIRES
JÉRÔME CAVALIERO FRÉDÉRIC POIZAT
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L e monde des paiements et du Cash Management est en pleine mutation : les évolu-tions macro-économiques et réglementaires et les nouveautés technologiques se traduisent au sein des banques par une visibilité et une importance accrues des métiers du Transaction Banking et par de forts investissements qui permettent aux entreprises de bénéfi cier de services toujours plus innovants pour les accompagner dans leurs e� orts d’optimisation, de centralisation et de sécurisation.Défi ni comme l’ensemble des produits et services aux entreprises pour payer et encaisser, tout en optimisant la gestion de leurs liquidités, le Cash Management constitue l’un des piliers de l’activité de toute banque commerciale, notamment de par son importance dans la relation banque-entreprise, sa contribution aux revenus et son impact positif sur la gestion actif/passif et les contraintes de ratios bâlois. Pleinement intégré à la stratégie globale et internationale de la banque, il est également vecteur de ventes croisées, en particulier pour les produits de type transactionnel (Marchés, Trade Finance…). Retour d’expériences de deux praticiens, cet ouvrage pédagogique de synthèse sur l’activité Cash Management dans la banque auprès des entreprises est le premier du genre. Il o� re un panorama des o� res et des techniques de Cash Management, depuis les origines. Il présente les principes du Cash Management, les solutions et les enjeux pour les banques et leur clientèle d’entreprises : les grands chantiers à venir dans un monde plus ouvert et nomade.
ISBN : 978-2-86325-705-0Code Géodif : G70757
26 eurosrevue-banque.fr
Diplômé de l’Essec, Frédéric Poizat dispose de 15 ans d’expérience sur les problématiques de trésorerie bancaire et corporate, en France et à l’international. Il est actuellement Directeur Marketing & Solutions, Transaction Banking
chez Crédit Agricole Corporate & Investment Bank.
Jérôme Cavaliero est aujourd’hui Head of Cash Management France chez UniCredit. Il possède une longue expérience du Cash Management après avoir occupé plusieurs postes de management commercial et marketing au sein de grandes banques internationales. Il rédige régulièrement des articles sur ce thème pour des revues spécialisées dont la Revue Banque.
« Cet ouvrage, écrit par deux experts, a pour ambition de dresser un panorama synthétique mais précis des di� érentes techniques de Cash Management proposées par les banques à leurs clients entreprises. En ayant en permanence à l’esprit le couple (banque/client), les auteurs ont voulu d’abord mettre l’accent sur les enjeux de cette relation marquée par des innovations continues et dont les bénéfi ces sont souvent partagés entre les deux parties ». Extrait de la préface
bilan des politiques monétaires non conventionnelles menées de part et d’autre de l’Atlantique. Elle examine le lien entre la capacité de rebond des économies et les modalités du fi nancement des entreprises, puis s’interroge sur les interactions possibles entre la montée des inégalités et l’instabi-lité fi nancière. Le ralentissement du commerce mondial fait ensuite l’objet d’une évaluation qui sou-ligne le recentrage de la Chine. Un dernier chapitre est consacré à l’Inde, sa résilience face à la crise, mais aussi ses défi s structurels. Les compléments statistiques situent les données récentes dans une perspective longue. ❚ Le CEPII (Centre d’études
prospectives et d’informations internationales) est le principal centre français de recherche et d’expertise en économie internationale.
bancaires européens afi n que les entreprises puissent améliorer le traitement de leurs fl ux tout en en diminuant le coût. D’autre part, les investissements des banques autour de solutions et services dématérialisés permettent aux entreprises de gagner en effi cacité et en sécurité, donc en compétitivité.Cet ouvrage, écrit par deux experts, a pour ambition de dresser un panorama synthétique mais précis des différentes techniques de Cash Management proposées par les banques à leurs clients entreprises. En ayant en permanence à l’esprit le couple (banque/client), les auteurs ont voulu d’abord mettre l’accent sur les enjeux de cette relation marquée par des innovations continues et dont les bénéfi ces sont souvent partagés entre les deux parties.
Ce livre constitue donc une lecture de choix pour tout professionnel de la banque ou de l’entreprise qui souhaite aborder et approfondir les enjeux techniques, technologiques et réglementaires du monde du Cash Management.
Philippe MessagerPrésident de l’Association française des
trésoriers d’entreprise (AFTE)
❚ Jérôme Cavaliero est Head of Cash Management France chez UniCredit. ❚ Frédéric Poizat est directeur
Société ..............................................................................................................................................................................
Nom ....................................................................................... Prénom ............................................................................
Service .............................................................................................................................................................................
Code TVA (pour les pays de la CEE) ...................................................................................................................................
Notez les 3 derniers chiffres du cryptogramme visuel
(au verso de votre carte) : _ _ _
* Sauf American Express et Diner’s Club.
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N° 778 décembre 201440 euros - ISSN 1772-6638
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n°
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br
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01
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VALEURS MOBILIÈRES COMPLEXES
54 Une réforme françaiseBruno Zabala, CMS-BFL
ÉCONOMIE BANCAIRE
9 De la nécessité de préserver le modèle de banque universelleLaurent Quignon BNP Paribas
24 DOSSIER
COLLECTE DE L’ÉPARGNE La délicate machinerie des banques
RISQUE DE CRÉDIT
46 Bâle II n’est pas encore une affaire classée !Jérôme Frugier, BNP Paribas
Pierre Bocquet Directeur du département
Banque de détail, FBF
Benoît Gommard Responsable de
la stratégie client,
BNP Paribas Cardif
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Décembre 2014Supplément au n° 778Ne peut être vendu séparément
MATIÈRES PREMIÈRESLE FONCTIONNEMENT DES MARCHÉS EN QUESTION