REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE DIRECTION GENERALE DE LA SANTE DIRECTION DE LA SANTE DE LA REPRODUCTION ET DE LA SURVIE DE L’ENFANT EVALUATION DES BESOINS EN SOINS OBSTETRICAUX ET NEONATAUX D’URGENCE AU SENEGAL 2012-2013 RAPPORT Décembre 2014
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asgosenegal.orgasgosenegal.org/docs/Biblio/RapportSONU.pdf · 2016-04-14 · Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page i Résumé
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REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE
DIRECTION GENERALE DE LA SANTE
DIRECTION DE LA SANTE DE LA REPRODUCTION ET DE LA SURVIE DE L’ENFANT
EVALUATION DES BESOINS EN SOINS
OBSTETRICAUX ET NEONATAUX
D’URGENCE AU SENEGAL 2012-2013
RAPPORT
Décembre 2014
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page i
Résumé
Au Sénégal, la lenteur observée dans l'amélioration des indicateurs de santé a interpelé les autorités sanitaires du pays, surtout dans la perspective de l’atteinte les Objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le Développement, qui visent la réduction de la mortalité maternelle par 3/4 et la mortalité infantile de 2/3 d’ici 2015. Par ailleurs, peu d'informations, à l'échelle nationale, relatives à la santé maternelle et périnatale, étaient disponibles, notamment sur la disponibilité, l'offre et la demande de SONU. Cette situation a amené le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en partenariat avec les agences du système des Nations Unies (OMS, UNICEF et UNFPA) et AMDD à engager une évaluation dont l’exécution a été confiée au CEFOREP.
Cette d‘évalution a pour but d’analyser les besoins en SONU sur l'étendue du pays, afin d’obtenir des indicateurs fiables et d’identifier les interventions adaptées. Une enquête rétrospective a été utilisée à cette fin. Les investigations ont porté aussi bien sur l’état des structures que sur les équipements, les ressources humaines, les activités obstétricales et la qualité des services offerts entre juillet 2012 et juin 2013. Cinq cent vingt deux (522) structures ont été visitées : l’ensemble des hôpitaux et des centres de santé du pays et un échantillon de postes de santé (31%) et de cliniques (20%).
Les principaux résultats de l’enquête SONU sont décrits dans ce qui suit.
En termes de répartition du personnel, il persistait un net déséquilibre entre Dakar et les autres régions en faveur de la capitale, particulièrement pour ce qui concernait les médecins spécialistes.
L’examen des connaissances et compétences du personnel montrait que si les prestataires avaient une assez bonne connaissance des signes d’asphyxie néonatale et des étapes de la GATPA, des aspects clés de la prise en charge des accouchements, des avortements et de leurs complications étaient insuffisamment maîtrisés. Il s’agissait notamment du diagnostic et de la surveillance du travail, du diagnostic et du management de certaines urgences obstétricales (réflexe de l’examen sous valves devant un saignement génital inexpliqué) ou néonatales (méconnaissance de certains signes d’infection néonatale). La faible utilisation du forceps et de la ventouse, l’absence de systématisation de mesures simples comme la vidange vésicale avant et après l’accouchement pour la prévention des complications telles que les hémorragies du post partum et l’omission de certains actes relatifs aux soins essentiels pour les nouveau-nés pouvaient également être cités. Cette situation était paradoxale compte tenu des compétences que les prestataires affirmaient pourtant avoir reçues. Ainsi, presque tous les prestataires affirmaient avoir été formés au counseling sur la planification familiale et la contraception, à la suture d’une épisiotomie, à l’extraction manuelle du placenta et à la gestion active de la troisième phase du travail. Trois prestataires sur quatre ont affirmé avoir été formés à l’utilisation du partogramme et à la réanimation néonatale avec ballonnet et masque. Deux prestataires sur trois ont déclaré avoir reçu une formation à l’administration de sulfate de magnésium par voie IM ou IV pour le traitement de la pré-éclampsie sévère ou de l’éclampsie.
Concernant la disponibilité des médicaments, les antibiotiques en présentation orale étaient
disponibles contrairement aux formes injectables qui étaient peu visibles dans les dépôts et
pharmacies des structures. Les anticonvulsivants étaient présents dans au moins 4 structures
sur 5, mais avec des variations selon les molécules. Par exemple, le sulfate de magnésie était
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disponible dans moins d'une structure sur deux et peu de structures disposaient de son
antidote, le gluconate de calcium. Les antihypertenseurs étaient assez peu retrouvés (seuls
1/3 des hôpitaux en disposaient). La dotation en médicaments d’urgence était généralement
faible, particulièrement l'adrénaline, l'éphédrine, l'aminophylline, le digoxine et le naloxone.
Egalement, peu de structures disposaient d'une gamme élargie de produits anesthésiques.
Par contre, les solutions intraveineuses étaient présentes dans presque toutes les structures
sanitaires. Les hôpitaux et centres de santé avaient une couverture en ARV de 63% à 90%.
Par contre, moins d'un poste de santé sur dix en disposait. La région de Kédougou avait la
meilleure couverture en ARV. Bien que n'étant pas directement liée aux SONU, la
contraception postpartum tend à devenir une réalité au Sénégal. Les produits contraceptifs
étaient disponibles dans 9 structures sur 10, mais beaucoup plus dans les centres de santé
que dans les hôpitaux et cliniques. Parmi les médicaments essentiels pour les nouveau-nés,
la vitamine K et la povidione iodée étaient les plus largement disponibles. Des ruptures de
stock ont été recencées, pour les antibiotiques, dans plus de 8 hôpitaux et centres de santé
sur 10. C’était beaucoup moins le cas pour d’autres produits tels que la kétamine.
La répartition des matériels et équipements dans les structures sanitaires était largement
inégalitaire avec une forte concentration des moyens à Dakar. Les blocs opératoires étaient
fonctionnels dans tous les hôpitaux et seulement, dans la moitié des centres de santé de
type 2.
Le partogramme était utilisé dans tous les hôpitaux et dans la plupart des centres et postes
de santé. Par contre, il n’était utilisé que dans une clinique sur deux. Au moins trois types de
partogramme avaient été recensés sur le terrain. Ce manque d'harmonisation
correspondant à une période transitoire de renouvellement des outils pouvait être la source
de différences d'appréciation et aussi d’anomalies de la prise en charge des parturientes. Le
remplissage des partogrammes était lacunaire, avec l’absence de report d’informations
importantes pour un suivi correct des accouchements. Aucune clinique et peu de structures
publiques utilisaient un protocole relatif à la gestion du travail. La situation était moins
problématique dans les hôpitaux où seul 1 hôpital sur 4 l'utilisait. Cependant, la pratique de
la direction du travail était conforme avec l’utilisation du partogramme dans les ¾ des cas.
Les points qui avaient retenu notre attention après la revue des cas de décès maternels
étaient les suivants :
- la faiblesse du nombre de cas documentés (383) par rapport au nombre total de cas
(1024) témoignait du mauvais archivage et du manque de tenue des dossiers ;
- le risque que constitue la référence étant donné que la plupart des femmes décédées
l’avaient été ;
- la mauvaise qualité de la surveillance au cours de l’accouchement et dans le post
partum, compte tenu du nombre élevé de décès enregistrés au cours de ces deux
périodes (70%).
Autant pour les structures SONUB potentielles que les SONUC potentielles, les efforts à
fournir pour leur permettre d’atteindre les normes requises étaient financièrement et
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matériellement accessibles, avec un bénéfice sanitaire immédiat, car les deux (2) fonctions
manquantes aux structures SONUB potentielles étaient essentiellement la réanimation du
nouveau-né et la ventouse obstétricale. Les quatre (4) fonctions manquantes aux structures
SONUC potentielles étaient généralement la transfusion sanguine, la réanimation néonatale
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Collaborateurs
- Pr Mariame BA GUEYE, Chef de Division de la Santé de la Mère et du Nouveau-né, DSRE
- Dr El Hadji Ousseynou FAYE, Gynécologue-Obstétricien, Epidémiologiste, DSRSE - Dr Fatim Tall Thiam, Gynécologue-Obstétricien, Conseillère en SR à l'OMS-Sénégal - Dr Selly Kane, Chargé de Programme SR à l'UNFPA-Sénégal - Dr Mariam Sylla, Spécialiste en Santé Publique, UNICEF-Sénégal - Mr Flavien AKE, Informaticien, Consultant de l’OMS - Dr Dahada OULD EL JOUD, Epidémiologiste - Spécialiste en santé publique, UNFPA,
Région de Thiès - Mme Rachel Coly Preira, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Thiès - Mme Mada Guèye LO, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Thiès - Mme Aminata DIOP, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Mbour - Mme Florence Marie SARR, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Popenguine - Mme Khady Sao DIOP, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Thiadiaye - Mme Fatou Bintou THIOUNE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Joal - Mme Fatou NIANG, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Tivaouane - Mme Fatou SENE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Pout - Mme Josephine Diokh DIALLO, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Khombole - Mme Marième MBAYE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Mekhé
Région de Fatick - Mme Yacine FALL, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Fatick - Mme Yacine NIANG, Sage-femme d’Etat, Centre de santé de Passy - Mme Diarra NDOUR, Sage-femme d’Etat, Centre de santé de Sokone - Mme Fatou NDAO, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Fatick
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- Mme Mame Yaba DIOUF, Sage-femme d’Etat, Centre de santé de Fatick - Mme Dieynaba BARRY, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Niakhar
Région de Sédhiou - Mme Amy Diatta BA, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Sédhiou - Mme Thiaba Cissé BARRO, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Sédhiou - Mme Fama GUEYE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Bounkiling
Région de Kaffrine - Mme Ramatoulaye CAMARA, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Kaffrine - Mme Aïta Paye TOURE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Kaffrine - Mme Safiétou FAYE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Birkelane - Mme Ndèye Fatou NIANG, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Malem Hodar
Région de Kaolack - Mme Maïmouna SECK, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Kaolack - Mme Goundo Fofana DIA, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Kaolack - Mme Adama Seck DIENE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Nioro - Mme Khady DIENG, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Ndoffane - Mme Aminata BOYE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Guinguinéo - Région de Kédougou - Mme Dienabou DIALLO, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Kédougou - Mme Fatou TRAORE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Saraya
Région de Tambacounda - Mlle Binetou DIOP, Responsable Santé Maternelle & Néonatale, Région Médicale de
Tambacounda - Mme Fatimatou DIA, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Dianké Makha - Mme Ramatoulaye CISS, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Koumpentoum - Mme Anta SARR, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Bakel - Mme Aïssatou SY, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Goudiry
Région de Matam - Mme Fatou Diaw SENE, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Matam - Mme Fatimatou NIANG, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Matam - Mme Maïmouna DIOUF, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Ranérou - Mme Fatou SY, Maîtresse sage femme, Centre de santé de Thilogne
Région de Ziguinchor - Mr Henri Marie FAYE, Superviseur de Soins de Santé Primaires, Région Médicale de
Ziguinchor - Mme Aminata DJIBA, Maîtresse sage femme, Centre de santé de Oussouye - Mme Fatou Angèle GUEYE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Diouloulou - Mme Pauline DIATTA, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Bignona
Région de Louga - Mme Awa Samb GAYE, Coordonnatrice SR Région Médicale de Louga - Mme Adja Ndaté SALL, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Keur Momar Sarr - Mme Mame D. BADJI, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Kébémer - Mme Dieynaba BA, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Darou Moukhty - Mme Anta Diama MBENGUE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Sakal
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- Mme Aïssatou DIOUF, Sage-femme d’Etat, District Sanitaire de Koki
Région de Kolda - Mme Reine Marie Badiane COLY, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Kolda - Mme Fatou NDONG, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Médina Yoro Foula - Mme Sokhna FALL, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Vélingara - Mme Aïssatou Dieng LO, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Kolda
Région de Dakar - Mme Sokhna BOYE, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Dakar - Mr Mamadou CISSOKHO, Superviseur de Soins de Santé Primaires, Région Médicale
de Dakar - Mme Mouna Touré DIATTA, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Guédiawaye - Mme Nogoye MBOUP, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Dakar - Mme Fatou Hanne DIOP, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Pikine - Mlle Penda SOW, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Mbao - Mme Assiétou NIANG, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Dakar Centre - Mme Khady CAMARA, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Keur Massar - Mlle Annick DIONE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Diamniadio - Mme Seynabou Diagne SAGNA, Superviseur des Soins de Santé Primaires, District
Sanitaire de Dakar Sud - Mme Khady FALL, Maîtresse Sage-femme, Hôpital Youssou Mbargane Diop - Mme Fatoumata Diallo DIA, Maîtresse Sage-femme, Maternité Guedj, Rufisque - Mme Absatou ANNE, Sage-femme d’Etat, Centre de santé Nabil Choucair - Mme Penda Ndiaye GASSAMA, Maîtresse Sage-femme, Centre de santé Gaspard
Camara - Mme Téning SENE, Sage-femme d’Etat, Centre de santé Diamniadio - Mme Khary Sow CISSE, Technicienne supérieure en radiologie, CGO/HALD - Mlle Bintou NGOM, Secrétaire, CGO/HALD
Région de Diourbel - Mme Coumba DIEYE, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Diourbel - Mme Wakha FALL, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Bambey - Mme Thioro FAYE, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Touba - Mme Sokhna NDIAYE, Bureau régional d’éducation pour la santé, Région Médicale de
Diourbel - Mme Ndèye SARR LO, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Mbacké - Mme Maïmouna DIOUF BEYE, Coordonnatrice SR/Superviseur des Soins de Santé
Primaires, District Sanitaire de Diourbel
Région de Saint-Louis - Mme Ndèye Binta FALL, Coordonnatrice SR, Région Médicale de Saint-Louis - Mme Ndèye Niang FALL, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Richard Toll - Mme Aminata SARR, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Podor - Mme Khamssa Diop BA, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Saint-Louis - Mme Haby Sèye NIANG, Coordonnatrice SR, District Sanitaire de Dagana - Mme Oumou K. FALL, Sage-femme d’Etat, Centre hospitalier régional de Saint-Louis
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- Mme Hawa Barry, Gestionnaire, Responsable Administratif et Financier du CEFOREP - Mme Yaye Madeleine Cissé, Responsable de la Cellule d'Appui Technique et
Logistique du CEFOREP - Mme Aminata Cissé, Gestionnaire de la DSRSE - Mr Bokho Guissé, Responsable de l’Information et de la Documentation au CEFOREP - Mme Aminata Indira Ndoye, Assistante Administrative et Financière au CEFOREP - Mr Amadou SY, Assistant Comptable au CEFOREP - Mr Pape Malick Sène, Logisticien au CEFOREP - Mr Ndiaga Yade, Chauffeur au CEFOREP
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Liste des abréviations
AMDD : Averting Maternal Death and Disability
ARV : Antirétroviraux
BONC : Besoins Obstétricaux Non Couverts sur indication maternelle absolue
CDSR : Coordonnatrice de District en Santé de la Reproduction
CEFOREP : Centre Régional de Formation, de Recherche et de Plaidoyer en Santé de la Reproduction
CGO : Clinique Gynécologique et Obstétricale
CS : Centre de santé
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CPN : Consultation prénatale
CRSR : Coordonnatrice Régionale en Santé de la Reproduction
CSR : Coordonnatrice en Santé de la Reproduction
DS : District Sanitaire
DSRSE : Direction de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’Enfant
FS : Formation Sanitaire
GATPA : Gestion active de la troisième phase de l'accouchement
HALD : Hôpital Aristide Le Dantec
Hbts : Habitants
ICP : Infirmier-Chef de Poste
IM : Intramusculaire
IMA : Indication Maternelle Absolue
IMNA : Indication Maternelle Non Absolue
IOM : Intervention Obstétricale Majeure
IV : Intraveineuse
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PDA : Personal Digital Assistant (Assistant Numérique Personnel)
PS : Poste de Santé
RM : Région Médicale
SONU : Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence
SONUB : Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence de Base
SONUC : Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence Complets
SOU : Soins Obstétricaux d’Urgence
SR : Santé de la Reproduction
UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Fonctions fondamentales définissant les SONUB et les SONUC .......................................... 3
Tableau 2 : Nombre de structures de santé probablement éligibles à l’évaluation ............................... 4
Tableau 3 : Nombre de structures de santé sélectionnées pour l’évaluation ........................................ 5
Tableau 4 : Répartition des structures enquêtées selon le type et la région ....................................... 11
Tableau 5 : Répartition des ressources humaines dans les structures de santé selon la région .......... 12
Tableau 6 : Répartition des prestataires selon la catégorie .................................................................. 13
Tableau 7 : Répartition des prestataires selon la catégorie et le type de structure ............................. 13
Tableau 8 : Répartition des prestataires selon leur catégorie .............................................................. 14
Tableau 9 : Répartition du personnel clinique selon leur connaissance des éléments de surveillance du travail et du support d'enregistrement et selon leur catégorie professionnelle ............................................................................................................... 15
Tableau 10 : Répartition des cliniciens des structures de santé selon la catégorie et selon les gestes pratiqués pour la GATPA ..................................................................................... 16
Tableau 11 : Répartition des cliniciens des structures de santé selon la catégorie et selon les soins administrés aux nouveau-nés ............................................................................... 16
Tableau 12 : Répartition des cliniciens selon leur catégorie et selon leur connaissance des signes d'hémorragie du postpartum et de leur prise en charge .................................... 17
Tableau 13 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance de la conduite à tenir en cas de rétention placentaire et leur catégorie ................................................. 18
Tableau 14 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance des signes d'un nouveau-né ayant présenté une souffrance foetale et les mesures préliminaires adéquates et selon leur catégirie ................................................................................... 19
Tableau 15 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance des soins spécifiques à prodiguer au nouveau-né pesant moins de 2,5kg.................................... 19
Tableau 16 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance des signes de complication d'un avortement et de la conduite à tenir et selon leur catégorie .......... 20
Tableau 17 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance de la conduite à tenir devant un cas de viol et selon leur catégorie ........................................................ 21
Tableau 18 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance des signes d'une souffrance foetale et les mesures préliminaires de la réanimation néonatale et selon leur catégorie professionnelle .............................................................................. 22
Tableau 19 : Répartition des prestataires cliniciens selon l'acquisition de connaissances sur certains gestes cliniques et selon leur catégorie ........................................................... 24
Tableau 20 : Source principale d'alimentation en énergie des structures sanitaires par région ......... 27
Tableau 21 : Disponibilité de l'eau au sein des établissement par région pour la prévention des infections, les besoins des patients et du personnel ..................................................... 27
Tableau 22 : Source d’alimentation en eau des structures par région pour la prévention des infections, les besoins des patients et du personnel ..................................................... 29
Tableau 23 : Répartiton des structures sanitaires selon la principale source d’approvisionnement en médicaments et selon leur type ........................................... 30
Tableau 24 : Proportions de structures de santé disposant de fiches de stock et celles dont les fiches de stock sont mises à jour, par catégorie ............................................................ 31
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Tableau 25 : Proportion de structures disposant de certaines molécules d'antibiotique par catégorie......................................................................................................................... 31
Tableau 26 : Proportion de structures disposant de différentes molécules d'anticonvulsivants et du gluconate de calcium selon la catégorie ............................................................... 32
Tableau 27 : Proportion de structures disposant de différentes molécules d'antihypertenseurs et du gluconate de calcium selon la catégorie ............................................................... 32
Tableau 28 : Proportion de structures disposant de différentes molécules d'utérotoniques selon la catégorie ........................................................................................................... 33
Tableau 29 : Proportion de structures disposant de médicaments d'urgence selon la catégorie ........ 34
Tableau 30 : Proportion de structures disposant des différentes molécules d'anesthésiques et de morphine selon la catégorie...................................................................................... 34
Tableau 31 : Proportion de structures disposant des différentes solutions intraveineuses selon la catégorie ..................................................................................................................... 34
Tableau 32 : Disponibilité des différentes solutions antipaludiques actuellement utilisées au Sénégal dans les régions ................................................................................................ 35
Tableau 33 : Disponibilité des ARV par catégories de structure ........................................................... 35
Tableau 34 : Disponibilité des différentes solutions antipaludiques actuellement utilisées au Sénégal dans les régions selon le type de structure sanitaire ....................................... 36
Tableau 35 : Disponibilité des différents produits contraceptifs utilisés au Sénégal dans les différentes catégories de structures sanitaires.............................................................. 36
Tableau 36 : Disponibilité des médicaments d’urgence pour le nouveau-né par type de structure ......................................................................................................................... 37
Tableau 37 : Disponibilité des médicaments nécessaires à la PTME pour le nouveau-né par type de structure .................................................................................................................... 38
Tableau 38 : Disponibilité des médicaments essentiels pour le nouveau-né par type de structure ......................................................................................................................... 38
Tableau 39 : Disponibilité des médicaments essentiels pour le nouveau-né par régions .................... 38
Tableau 40 : Répartition des structures de santé par catégorie et selon la survenue ou non de rupture de stock pour certains produits pendant les 12 derniers mois ........................ 39
Tableau 41 : Répartition du matériel et des équipements obstétricaux existant dans les structures de santé selon les régions ............................................................................. 41
Tableau 42 : Proportion de structures sanitaires de référence disposant d'un bloc opératoire .......... 42
Tableau 43 : Proportions de structures sanitaires de référence disposant d'une trousse de laparatomie obstétricale ou de césarienne selon leur type .......................................... 42
Tableau 44 : Niveau d'équipement en materiel d'anesthésie des différents types de structures ....... 43
Tableau 45 : Utilisation du partogramme selon le type d'établissement ............................................. 44
Tableau 46 : Type de partogramme utilisé selon le type de structure sanitaire offrant des SONU ..... 44
Tableau 47 : Proportion de structures disposant d'un protocole relatif à la gestion du travail ........... 45
Tableau 48 : Temps écoulé entre le premier examen et l'accouchement ............................................ 45
Tableau 49 : Distribution des parturientes suivies avec un partogramme, selon le nombre de prises de la température entre le début du remplissage du partogramme et l'accouchement .............................................................................................................. 46
Tableau 50 : Distribution des parturientes suivies avec un partogramme, selon la fréquence de prise de la tension artérielle, entre le début du remplissage du partogramme et l'accouchement .............................................................................................................. 46
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Tableau 51 : Distribution des parturientes suivies avec un partogramme, selon la fréquence de prise du pouls, entre le début du remplissage du partogramme et l'accouchement .............................................................................................................. 46
Tableau 52 : Proportion de partogrammes convenablement remplis selon le type de structure sanitaire .......................................................................................................................... 47
Tableau 53 : Proportion de structures sanitaires où la direction du travail a été pratiquée ................ 47
Tableau 54 : Répartition des structures sanitaires selon le moment habituellement choisi pour la direction du travail ..................................................................................................... 48
Tableau 55 : Répartition des partogrammes par mode d'accouchement ............................................ 48
Tableau 56 : Répartition des partogrammes suivant le produit de l’accouchement ............................ 48
Tableau 57 : Revue des cas de césarienne : Age des femmes césarisées ............................................. 50
Tableau 58 : Revue des cas de césarienne : Parité des femmes césarisées .......................................... 50
Tableau 59 : Revue des cas de césarienne : Milieu de résidence des femmes césarisées ................... 50
Tableau 60 : Revue des cas de césarienne : Notion de référence pour les femmes césarisées ........... 50
Tableau 61 : Revue des cas de césarienne : Indications de césarienne ................................................ 51
Tableau 62 : Revue des cas de césarienne : Type d’anesthésie ............................................................ 51
Tableau 63 : Revue des cas de césarienne : Opérateur principal ......................................................... 52
Tableau 64 : Revue des cas de césarienne : Surveillance du travail par un partogramme ................... 52
Tableau 65 : Revue des cas de césarienne : Aspect méconial du liquide amniotique .......................... 52
Tableau 66 : Revue des cas de césarienne : Appréciation de l’état fœtal avant l’extraction à travers le rythme cardiaque fœtal ................................................................................. 53
Tableau 67 : Revue des cas de césarienne : Etat du nouveau-né après la césarienne ......................... 53
Tableau 68 : Revue des cas de césarienne : Proportion de mort-nés frais et de décès néonatals précoces ......................................................................................................................... 53
Tableau 69 : Revue des cas de césarienne : Etat de la mère après la césarienne ................................ 54
Tableau 70 : Revue des cas de césarienne : Proportion de suppuration pariétale post opératoire ...................................................................................................................... 54
Tableau 71 : Revue des cas de césarienne : Proportion de femmes césarisées quittant l’établissement avec une méthode contraceptive ......................................................... 54
Tableau 72 : Revue des cas de césarienne : Etat du nouveau-né en fonction de la qualification de l’opérateur principal .................................................................................................. 54
Tableau 73 : Revue des cas de césarienne : Indication de césarienne en fonction de l’état du nouveau-né .................................................................................................................... 55
Tableau 74 : Revue des décès maternels : Age des patientes décédées par type de structure ........... 56
Tableau 75 : Revue des décès maternels : Période de survenue du décès maternel en fonction du type de structure ....................................................................................................... 57
Tableau 76 : Revue des décès maternels : Distribution des femmes référées et décédées en fonction du type de structure ........................................................................................ 57
Tableau 77 : Revue des décès maternels : Distribution des femmes référées et décédées en fonction de la qualité de l’agent ou du type de structure référente ............................. 58
Tableau 78 : Revue des décès maternels : Distribution des femmes décédées en fonction du mode d’accouchement et par type de structure ........................................................... 58
Tableau 79 : Revue des décès maternels : Distribution des causes de décès maternel par type de structure .................................................................................................................... 59
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Tableau 80 : Revue des décès maternels : Jour de la semaine du décès de la femme dans l’établissement par type de structure ............................................................................ 59
Tableau 81 : Revue des décès maternels : Devenir des nouveau-nés nés de mères décédés ............. 60
Tableau 82 : Revue des décès maternels : Etat du nouveau-né décédé en fonction du type de structure ......................................................................................................................... 60
Tableau 83 : Revue des décès maternels : Cause du décès du nouveau-né par type de structure ...... 60
Tableau 84 : Revue des décès de nouveau-nés : Âge du nouveau-né au moment du décès ............... 61
Tableau 85 : Revue des décès de nouveau-nés : Lieu de l’accouchement ........................................... 61
Tableau 86 : Revue des décès de nouveau-nés : Type d’accouchement .............................................. 62
Tableau 87 : Revue des décès de nouveau-nés : Type de grossesse .................................................... 62
Tableau 88 : Revue des décès de nouveau-nés : Âge gestationnel à la naissance ............................... 62
Tableau 89 : Revue des décès de nouveau-nés : Complications du nouveau-né ................................. 63
Tableau 90 : Revue des décès de nouveau-nés : Référence du nouveau-né au cours de complications ayant entraîné le décès ........................................................................... 63
Tableau 91 : Revue des décès de nouveau-nés : Type d’interventions pratiquées dans l’établissement ............................................................................................................... 64
Tableau 92 : Revue des décès de nouveau-nés : Cause principale du décès néonatal ......................... 65
Tableau 93 : Revue des décès de nouveau-nés : Référence de la mère ............................................... 65
Tableau 94 : Revue des décès de nouveau-nés : Type de complication signalée chez la mère............ 66
Tableau 95 : Revue des décès de nouveau-nés : Autres risques ou facteurs notés ............................. 66
Tableau 96 : Revue des décès de nouveau-nés : Etat de la mère ......................................................... 66
Tableau 97 : Proportion nationale de fonctions SONU disponibles au niveau des structures sanitaires ........................................................................................................................ 68
Tableau 98 : Répartition des structures non chirurgicales selon la région et la disponibilité des fonctions SONU* ............................................................................................................ 69
Tableau 99 : Répartition des structures à vocation chirurgicale selon la région et la disponibilité des fonctions SONU* ...................................................................................................... 70
Tableau 100 : Répartition des complications prises en charge dans les structures selon le type ........ 72
Tableau 101 : Répartition des références vers d'autres établissements selon le motif et selon la région ............................................................................................................................. 74
Tableau 102 : Taux de besoins en SONU satisfaits par région .............................................................. 75
Tableau 103 : Répartition des accouchements réalisés dans les structures de santé selon le procédé utilisé et le type de structure ........................................................................... 76
Tableau 104 : Répartition des naissances vivantes enregistrées dans les structures sanitaires, selon leur poids de naissance et selon la région sanitaire ............................................. 77
Tableau 105 : Répartition des décès maternels enregistrés dans les structures sanitaires et détermination du nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. ..... 79
Tableau 106 : Répartition des décès maternels intervenus dans les structures sanitaires dus à des causes obstétricales directes selon la région .......................................................... 81
Tableau 107 : Répartition des décès maternels intervenus dans les structures sanitaires dus à des causes obstétricales indirectes selon la région ....................................................... 82
Tableau 108 : Répartition des décès maternels selon la cause et selon la région ................................ 83
Tableau 109 : Létalité des complications maternelles directes et indirectes selon la région............... 84
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page xx
Tableau 110 : Répartition des décès de néonatals très précoces enregistrés dans les structures sanitaires selon la région et détermination du taux de décès néonatals très précoces (pour 1000 naissances vivantes) par région ................................................... 86
Tableau 111 : Répartition des mort-nés frais et décès néonataux très précoces selon leur poids de naissance et selon la région ...................................................................................... 88
Tableau 112 : Répartition des parturientes ayant reçu une intervention obstétricale majeure lors de leur dernière grossesse selon leur région de provenance et la région de traitement ...................................................................................................................... 90
Tableau 113 : Age, gestité et parité moyens des parturientes ayant bénéficié d'une intervention obstétricale majeure dan les structures sanitaires de référence entre 2012 et 2013 ......................................................................................................... 92
Tableau 114 : Répartition des parturientes ayant reçue une intervention obstétricale majeure lors de leur dernière grossesseselon le type d'indication et selon leur région de provenance ..................................................................................................................... 93
Tableau 115 : Répartition des partirientes ayant bénéfié d'une IOM sur une IMA entre 2012 et 2013 ................................................................................................................................ 94
Tableau 116 : Répartition des parturientes ayant bénéficié d'une IOM sur une indication maternelle non absolue ................................................................................................. 94
Tableau 117 : Déficits en IOM pour une IMA selon la région ............................................................... 96
Tableau 118 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 104
Tableau 119 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 104
Tableau 120 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 105
Tableau 121 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 105
Tableau 122 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 106
Tableau 123 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 106
Tableau 124 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 107
Tableau 125 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 108
Tableau 126 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 109
Tableau 127 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 109
Tableau 128 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 109
Tableau 129 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 110
Tableau 130 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 110
Tableau 131 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 110
Tableau 132 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 111
Tableau 133 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 111
Tableau 134 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 112
Tableau 135 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 112
Tableau 136 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 112
Tableau 137 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 113
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page xxi
Tableau 138 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 113
Tableau 139 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 114
Tableau 140 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 114
Tableau 141 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 115
Tableau 142 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 116
Tableau 143 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 116
Tableau 144 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 116
Tableau 145 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 117
Tableau 146 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 117
Tableau 147 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 117
Tableau 148 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 118
Tableau 149 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 118
Tableau 150 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 119
Tableau 151 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 119
Tableau 152 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 119
Tableau 153 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 120
Tableau 154 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 120
Tableau 155 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 120
Tableau 156 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 121
Tableau 157 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 121
Tableau 158 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 122
Tableau 159 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 122
Tableau 160 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 122
Tableau 161 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 123
Tableau 162 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 123
Tableau 163 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 123
Tableau 164 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 124
Tableau 165 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 124
Tableau 166 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 125
Tableau 167 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 125
Tableau 168 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 125
Tableau 169 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 126
Tableau 170 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 126
Tableau 171 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 126
Tableau 172 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 127
Tableau 173 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 127
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page xxii
Tableau 174 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 128
Tableau 175 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 128
Tableau 176 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 129
Tableau 177 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 129
Tableau 178 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 130
Tableau 179 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 130
Tableau 180 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 131
Tableau 181 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 132
Tableau 182 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 133
Tableau 183 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 133
Tableau 184 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 133
Tableau 185 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 134
Tableau 186 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 134
Tableau 187 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 134
Tableau 188 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 135
Tableau 189 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 135
Tableau 190 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 136
Tableau 191 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 136
Tableau 192 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 136
Tableau 193 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 137
Tableau 194 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 137
Tableau 195 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 137
Tableau 196 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 138
Tableau 197 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 138
Tableau 198 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 139
Tableau 199 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 139
Tableau 200 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 139
Tableau 201 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 140
Tableau 202 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 140
Tableau 203 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 140
Tableau 204 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 141
Tableau 205 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 141
Tableau 206 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 142
Tableau 207 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 142
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page xxiii
Tableau 208 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 142
Tableau 209 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 143
Tableau 210 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 143
Tableau 211 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 144
Tableau 212 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 144
Tableau 213 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 145
Tableau 214 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 146
Tableau 215 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 146
Tableau 216 : Mode d'accouchement par type d'établissement ........................................................ 147
Tableau 217 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 147
Tableau 218 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 148
Tableau 219 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 148
Tableau 220 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 149
Tableau 221 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 150
Tableau 222 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 151
Tableau 223 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU ................................................................................. 151
Tableau 224 : Mode d'accouchement par district sanitaire ............................................................... 151
Tableau 225 : Naissances vivantes par type d'établissement ............................................................. 152
Tableau 226 : Naissances vivantes par district sanitaire ..................................................................... 152
Tableau 227 : Complications maternelles par type d'établissement .................................................. 152
Tableau 228 : Complications maternelles par district sanitaire .......................................................... 153
Liste des graphiques
Graphique 1 : Répartition des accouchements selon le procédé utilisé ............................................... 77
Graphique 2 : Répartition de la mortalité maternelle dans les structures selon les régions ............... 80
Graphique 3 : Létalité spécifique dans l’ensemble des structures ....................................................... 85
Graphique 4 : Répartition de la mortalité néonatale très précoce dans les structures selon les
Antécédents de cures de fistules obstétricales 1 50 41 12,1 21 14,5 - - 63 12,9
Les moyennes des niveaux de connaissances des prestataires en matière de CPN recentrées
variaient selon les modalités. La moyenne la plus élevée portait sur la prévention des
maladies et la promotion de la santé (62,6 %) et la moins élevée sur l’encouragement à
l’allaitement maternel (20,4%). Les moyennes des autres modalités s’échelonnaient de
manière décroissantes ainsi : un minimum de 4 CPN (56,4%), le dépistage des maladies et la
gestion des complications (48,5 %), l’enseignement des signes de danger (40,9 %), la
vérification de l’existence d’un plan d’accouchement pour la femme (36%).
Pour la gestion des grossesses à risque, le facteur le plus cité était l’antécédent de
césarienne (72,4%). Il était suivi de l’antécédent de complications obstétricales graves (72%),
de la grande multiparité (56,9%), de l’antécédent de mort-né (42,7%), de l’Intervalle
génésique de moins de 2 ans ou de plus de 5 ans (35,0%), de l’antécédent de décès néonatal
(22,1%) et de l’antécédent d’accouchement assisté (20,0%).
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1.3.2 Connaissance des signes, des éléments de surveillance du travail et
du support d'enregistrement
Tableau 9 : Répartition du personnel clinique selon leur connaissance des éléments de surveillance du travail et du support d'enregistrement et selon leur catégorie professionnelle
Contact peau à peau pour s’assurer que le bébé est bien au chaud
1 50 106 55,8 36 64,3 1 50 144 57,6
Vérification que le nouveau-né est bien au sec 1 50 86 46 29 52,7 1 50 117 47,6
Évaluation / examen du nouveau né dans l’heure suivant la naissance
- - 78 41,5 15 27,8 - - 93 37,8
Nettoyage de la bouche, du visage et du nez 1 50 73 39 14 25,9 2 100 90 36,7
Observation de la couleur de la peau - - 56 30,6 20 37 - - 76 31,5
Nettoyage du visage du nouveau-né avant la sortie des épaules
- - 61 32,6 12 22,6 1 50 74 30,3
Contrôle de la respiration 1 50 51 27,4 15 28,3 - - 67 27,6
Les soins essentiels au nouveau-né les plus cités par les prestataires étaient les suivants : le
soins du cordon ombilical (90,6%), la prophylaxie oculaire (76,2%), la mise au sein précoce,
dans les 30 minutes suivant la naissance (64,8%), la pesée du nouveau-né (63,8%), la mise au
chaud du bébé par le contact peau à peau (57,6%), la vérification que le nouveau-né est bien
au sec (47,6%). Le nettoyage de la bouche, du visage et du nez (36,7%), l’observation de la
couleur de la peau (31,5%), le nettoyage du visage du nouveau-né avant la sortie des épaules
(30,3%) et le contrôle de la respiration (27,6%) étaient les moins évoqués.
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1.3.5 Connaissance des signes d'hémorragie du post-partum et de leur
prise en charge, par catégorie de personnel de santé
Tableau 12 : Répartition des cliniciens selon leur catégorie et selon leur connaissance des signes d'hémorragie du postpartum et de leur prise en charge
En cas de rétention placentaire, les prestataires énuméraient, par ordre de fréquence, les
gestes suivants à faire : extraction manuelle du placenta (88,5%), administration d’ocytocine
(66,6%), mise en place d’une perfusion (52,1%), référence vers une structure de niveau
supérieur (50,5%), vérification de la rétraction utérine (42,8%), vidange de la vessie (41,9%),
recherche des signes de décollement du placenta (34,1%) et prise régulière des signes vitaux
pour déceler un état de choc et agir (31,8%). La détermination du groupe sanguin (5,8%) et
la préparation du bloc opératoire (4,4%) n’étaient citées que par peu de prestataires.
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1.3.7 Connaissance des signes d'un nouveau-né présentant une infection
néonatale et des mesures préliminaires à prendre
Tableau 14 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance des signes d'un nouveau-né ayant présenté une souffrance fœtale et les mesures préliminaires adéquates et selon leur catégorie
Surveiller le nouveau-né pendant les 24 heures suivant la naissance - - 115 34,6 45 33,1 - - 160 33,9
Les premières mesures qu’ils disaient prendre consistaient à administrer des antibiotiques
(80,4%), à référer le nouveau-né au niveau supérieur (77,2%), à poursuivre l’allaitement ou à
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 20
donner du lait maternel exprimé, à l’aide d’une sonde nasogastrique au besoin (28,8%), à
assurer la liberté des voies aériennes supérieures (26,0%) et, enfin, à expliquer la situation /
l’état à la mère ou à la personne qui s’occupera de l’enfant (18,3%).
Si le nouveau était de petit poids (<2 500g), les soins adaptés å la situation étaient, selon les
prestataires, de s’assurer que le nouveau-né était bien au chaud (87,4%) et qu’il têtait bien
(60,2%), d’apporter un soutien supplémentaire à la mère pour établir l’allaitement (49,2%),
de prévenir les infections (46,2%) et de surveiller le nouveau-né pendant les 24 heures
suivant la naissance (33,9%).
1.3.2 Connaissance des signes de complication d'un avortement et la
conduite à tenir
Tableau 16 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance des signes de complication d'un avortement et de la conduite à tenir et selon leur catégorie
Type de prestataire
Total
Obstétriciens
Sages-femmes
Infirmier(e) Aide-
infirmier(e)
n % n % n % n % n %
Quelles sont les complications immédiates d’un avortement ?
Lui fournir une contraception d’urgence 1 50 251 75,1 93 66 1 50 346 72,2
Référence 1 50 186 56,4 85 62,5 1 50 273 58,1
La conseiller sur le dépistage du VIH, avant et après le test 1 50 193 58,3 78 56,1 1 50 273 57,6
La conseiller sur la prévention de la grossesse 0 0 161 48,5 55 39,9 1 50 217 45,8
Lui fournir une prophylaxie post exposition contre le VIH 1 50 81 24,8 26 18,8 0 0 108 23
L’encourager à faire une déclaration de viol à la police 1 50 41 12,5 18 12,7 0 0 60 12,7
Exiger une analyse d’urine, un frottis ou une prise de sang 0 0 33 10 11 8 0 0 44 9,4
L’aider à remplir le formulaire de police 0 0 15 4,6 8 5,8 0 0 23 4,9
L’attitude des prestataires face à une victime de viol était de lui fournir une contraception
d’urgence (72,2%), de la référer à une structure de niveau supérieur (58,1%), de la conseiller
sur le dépistage du VIH (57,6%) et la prévention de la grossesse (45,8%). La prophylaxie post
exposition contre le VIH (23,0%), l’incitation, envers la vitime, à faire la déclaration de viol à
la police (12,7%) et l’assistance de cette dernière au remplissage du formulaire de police
(4,9%) étaient peu évoqués. A l’opposé de ces bonnes attitudes, certains (9,4%)
envisageaient d’exiger de la victime une analyse d’urine, un frottis ou une prise de sang.
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1.3.4 Connaissance des signes d'un nouveau-né ayant présenté une
souffrance fœtale et des mesures préliminaires de la réanimation
néonatale
Tableau 18 : Répartition des prestataires cliniciens selon leur connaissance des signes d'une souffrance foetale et les mesures préliminaires de la réanimation néonatale et selon leur catégorie professionnelle
Continuer à surveiller le nouveau-né 2 100 163 62 69 71,1 1 50 235 64,6
Si le nouveau-né ne commence PAS à respirer ou si sa respiration est difficile (moins de 30 mouvements par minute) ou en cas de tirage intercostal ou de geignement expiratoire, que faites-vous ?
Les principales prestations pour lesquelles les prestataires reconnaissaient avoir été formés
étaient, par ordre de fréquence : la pose d’une perfusion (97,7%), le counseling sur la
planification familiale et la contraception (95,4%), le dépistage de l’anémie (93,8%), la suture
d’une épisiotomie (93,8%), l’extraction manuelle du placenta (87,5%), la gestion active de la
troisième phase du travail (86,8%), l’utilisation du partogramme (84,3%), la réanimation
néonatale avec ballon et masque (81,1%) et l’administration de sulfate de magnésium par
voie IM ou IV pour le traitement de la pré-éclampsie sévère ou de l’éclampsie (69,7%). Les
prestations pour lesquelles le moins de prestataires disaient avoir été formés étaient :
l’application de forchôpitaux (4,2%) et de ventouse (15,8%), la suture de déchirures
cervicales (5,0%), la CPN recentrée (19,4%) et la compression utérine bimanuelle (22,9%).
Ainsi, ces connaissances et compétences n’étaient pas maîtrisées par la plupart des
prestataires dont, paradoxalement, des obstétriciens...
En termes de gestes pratiqués au cours des trois derniers mois, les prestataires interrogés
avaient identifié par ordre de fréquence : le dépistage de l’anémie (94,8%), la pose d’une
perfusion (97,3%), le counseling sur la planification familiale et la contraception (95,6%), la
gestion active de la troisième phase du travail (93,7%), la suture d’une épisiotomie (89,5%),
l’utilisation du partogramme (83,5%), l’extraction manuelle du placenta (79,0%) et la
réanimation néonatale avec ballon et masque (50,7%). A l’inverse, les gestes les moins
pratiqués étaient l’application de forchôpitaux (0,5%) et de ventouse (4,3%), la suture de
déchirures cervicales (1,8%), la réanimation de l’adulte (11,4%), la compression utérine
bimanuelle (15,9%) et l’administration d’antirétroviraux pour la PTME (16,8%). Autre
paradoxe, la dilatation - curetage (D&C) continuait à être pratiquée, malgré les risques
qu’elle pourrait engendrer, alors que l’aspiration manuelle intra-utérine était disponible
(6,1%).
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Encadré 2 : Conclusion et recommandations pour les connaissances et compétences du personnel
Assez bonne connaissance de la GATPA et des signes d’asphyxie néonatale.
Niveaux de connaissances et compétences des prestataires peu satisfaisants sur des aspects clés de la prise en charge des accouchements, des avortements et de leurs complications :
Diagnostic et surveillance du travail.
Diagnostic et management des urgences obstétricales (Ex : déterminer l’origine d’un saignement génital en procédant à un examen sous valves ou en posant un speculum ou encore appeler à l’aide pour travailler en équipe dans la prise en charge de toute urgence) ou néonatales (Ex : méconnaissance de certains signes d’infection néonatale).
Utilisation des méthodes d’extraction instrumentale (forceps et ventouse).
Prévention des complications (Ex : Vider la vessie avant et après l’accouchement pour prévenir les HPP).
Actes relatifs aux soins essentiels pour les nouveau-nés.
Situation paradoxale compte tenu des compétences pourtant reçues :
Presque tous les prestataires affirmaient avoir été formés au counseling sur la planification familiale et la contraception, la suture d’une épisiotomie, l’extraction manuelle du placenta et la gestion active de la troisième phase du travail.
Trois prestataires sur quatre ont affirmé avoir été formés à l’utilisation du partogramme et à la réanimation néonatale avec ballon et masque.
Deux prestataires sur trois ont déclaré avoir reçu une formation à l’administration de sulfate de magnésium par voie IM ou IV pour le traitement de la pré-éclampsie sévère ou de l’éclampsie.
Renforcer la formation des prestataires dans les domaines de compétences cités plus haut et équiper les structures en matériel nécessaire
Systématiser et standardiser le suivi post-formation (dans un délai de 15 jours après chaque formation) et améliorer la supervision formative pour chaque catégorie de prestataires (Ex : ventouse pour les sages-femmes et forceps pour les obstétriciens)
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2 Infrastructures
Tableau 20 : Sources principales d'alimentation en énergie des structures sanitaires par région
Régions médicales
Hôpitaux Centres de santé Postes de santé Cliniques
Réseau électrique Réseau électrique Réseau électrique Groupe
Tous les hôpitaux et centres de santé et cliniques était raccordés au réseau électrique. Il en
était de même de 86,6% des postes de santé. Les autres postes étaient alimentés par
énergie solaire (11,4%) ou par groupe électrogène (1,8%).
Tableau 21 : Disponibilité de l'eau au sein des établissement pour la prévention des infections, les besoins des patients et du personnel, selon la région
Régions médicales Hôpitaux Centres de santé Postes de santé Cliniques
Effectifs % Effectifs % Effectifs % Effectifs %
Dakar 7 100,0% 20 100,0% 51 98,2% 18 100,0%
Diourbel 3 100,0% 4 100,0% 35 100,0% 0 0%
Fatick 0 0% 8 100,0% 25 93,0% 0 0%
Kaffrine 1 100,0% 3 100,0% 17 100,0% 0 0%
Kaolack 1 100,0% 4 100,0% 27 93,5% 1 100,0%
Kedougou 0 0% 2 100,0% 5 84,2% 0 0%
Kolda 1 100,0% 3 100,0% 21 95,7% 0 0%
Louga 2 100,0% 5 100,0% 27 96,6% 0 0%
Matam 1 100,0% 4 100,0% 23 100,0% 0 0%
Saint-louis 3 100,0% 5 100,0% 33 97,2% 0 0%
Sedhiou 1 100,0% 4 100,0% 12 92,7% 0 0%
Tamba 1 100,0% 5 83,3% 20 80,0% 0 0%
Thies 4 100,0% 9 100,0% 53 100,0% 1 100,0%
Ziguinchor 1 100,0% 5 100,0% 24 82,8% 1 100,0%
Ensemble 26 100,0% 81 98,8% 373 95,1% 21 100,0%
La disponibilité de l’eau pour la prévention des infections, les besoins des patients et du
personnel était assurée dans 100% des hôpitaux et des cliniques. Pour les centres de santé,
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la disponibilité globale était de 98,8% et de 100% dans toutes les régions sauf dans celle de
Tambacounda (83,3%). Au niveau poste de santé, elle était de 95,1% et les seules régions où
tous les structures de ce niveau était à 100% de disponibilité en eau étaient les régions de
Thiès, Matam, Diourbel et Kaffrine.
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Tableau 22 : Sources d’alimentation en eau des structures par région pour la prévention des infections, les besoins des patients et du personnel
Régions médicales
Hôpitaux Centres de santé Postes de santé Cliniques
Les hôpitaux et les cliniques étaient tous alimentés en eau courante. Les centres de santé et les postes de santé en étaient pourvus
respectivement à 90,1% et à 75,5%. Les autres disposaient d’eau de forage (centre de santé 6,2%, postes de santé 13,8%) ou d’eau de puits
(centre de santé 3,7%, postes de santé 8,3%).
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Encadré 3 : Conclusion et recommandations pour les infrastructures
D’une manière générale, l’eau était disponible dans la quasi totalité des structures. Cependant certains postes continuaient toujours à s’alimenter à partir de l’eau de puits ou des forages.
Sécuriser l’approvisionnement en eau de toutes les structures sanitaires qui n’avaient pas accès à l’eau courante.
3 Médicaments et matériel
3.1 Médicaments
La majorité des structures enquêtées appartenant au secteur public, elles étaient donc, pour
l’essentiel (94,7%), approvisionnées par la PNA et son circuit de distribution. Elles
fonctionnaient sur la base de fiches de stock (95,5%) dont les ¾ environ (72,6%) étaient
effectivement à jour.
A l’inverse, les Cliniques étaient approvisionnées à 80% par les grossistes et pharmacies du
privé. La comparaison entre type d’établissement montrait que pour les différentes
rubriques sus-citées, les plus faibles pourcentages étaient affichés par les Cliniques et les
Postes de santé, respectivement 53,3% et 96,7% pour l’existence de fiches de stock et 42,9%
contre 73,1% pour leur actualisation.
Tableau 23 : Répartiton des structures sanitaires selon la principale source d’approvisionnement en médicaments et selon leur type
Sources d'approvisionnement
Types de structure
Hôpitaux Centres de santé Postes de santé Cliniques
n % n % n % n %
PNA/PRA/Dépôt district 20 83,3% 75 94,9% 362 98,4% 3 20,0%
Les antipaludéens étaient largement disponibles dans les différentes régions du pays,
particulièrement dans la région de Kédougou où toutes les molécules étaient retrouvées
dans toutes structures (100%). Deux molécules sur trois étaient présentes dans les régions
de Diourbel et de Ziguinchor. La région de Dakar présentait la particularité d’avoir la
disponibilité la plus faible en combinaisons à base d’artémisinine (81%) et en sulfadoxine
pyriméthamine (71,4%). Il en était de même pour Sédhiou à propos de la quinine (72,2%).
3.1.9 Disponibilité des antirétroviraux (ARV)
Tableau 33 : Disponibilité des ARV par catégories de structure
Types de structure Disponibilité des ARV
n %
Hôpitaux 18 75,0%
Centres de santé type 2 10 90,9%
Centres de santé type 1 43 63,2%
Postes de santé 32 8,7%
Clinique 1 6,7%
Total 104 21,4%
Les antirétroviraux (ARV) n’étaient retrouvés, en moyenne, que dans une structure sanitaire
sur cinq (21,4%). Cette moyenne cachait de fortes disparités entre, d’une part, les centres de
santé chirurgicaux (90,9%), les non-chirurgicaux (63,2%) et les hôpitaux (75%) d’une part et,
d’autre part, les postes de santé offrant des services de prévention de la transmission de la
mère à l’enfant (PTME) du VIH (8,7%). Il faut signaler que dans notre échantillon de
structures sanitaires, une seule clinique en disposait.
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Tableau 34 : Disponibilité des différentes solutions antipaludiques actuellement utilisées au Sénégal dans les régions selon le type de structure sanitaire
Région Hôpitaux
Centres de santé type 2
Centres de santé type 1
Postess de santé
Cliniques
N % n % n % n % n %
Dakar 4 57,1% 3 100% 7 38,9% 7 15,9% 0 0%
Diourbel 2 100% 0 0% 3 100% 2 6,7% 0 0%
Fatick 0 0% 1 100% 3 100% 1 5% 0 0%
Kaffrine 1 100% 0 0% 2 100% 1 5,6% 0 0%
Kaolack 1 100% 1 100% 2 50% 1 3,3% 0 0%
Kedougou 0 0% 1 100% 2 100% 6 100% 0 0%
Kolda 0 0% 0 0% 1 33,3% 3 13,6% 0 0%
Louga 1 100% 0 0% 3 50% 0 0% 0 0%
Matam 1 100% 0 0% 2 66,7% 2 8,7% 0 0%
St-louis 3 100% 0 0% 4 80% 1 2,9% 0 0%
Sedhiou 1 100% 0 0% 1 50% 3 20% 0 0%
Tambacounda 1 100% 2 100% 5 83,3% 2 7,7% 0 0%
Thies 2 50% 1 100% 4 57,1% 2 4,3% 1 50%
Ziguinchor 1 100% 1 100% 4 100% 1 3,2% 0 0%
La seule région qui offrait des antirétroviraux à tous les échelons était la région de
Kédougou. La région de Kolda était aussi la seule à ne pas en disposer au niveau de son
hôpital régional. Si la région de Dakar était bien pourvue au niveau des centres de santé de
type 2 (100%), la situation était moins satisfaisante au niveau des hôpitaux (57,1%), des
centres de santé de type 1 (38,9%) et des postes de santé (15,9%).
3.1.10 Disponibilité des contraceptifs
Tableau 35 : Disponibilité des différents produits contraceptifs utilisés au Sénégal dans les différentes catégories de structures sanitaires
Tableau 39 : Disponibilité des médicaments essentiels pour le nouveau-né par région
Régions Vitamine K Violet de gentiane Povydone iodé Chlorexidine
n % n % n % n %
Dakar 61 72,6% 11 13,1% 74 88,1% 10 11,9%
Diourbel 21 60,0% 7 20,0% 27 77,1% 5 14,3%
Fatick 18 75,0% 2 8,3% 22 91,7% 2 8,3%
Kaffrine 20 95,2% 1 4,8% 21 100,0% 2 9,5%
Kaolack 31 86,1% 1 2,8% 29 80,6% 2 5,6%
Kédougou 9 100,0% 4 44,4% 4 44,4% 1 11,1%
Kolda 23 88,5% 4 15,4% 23 88,5% 7 26,9%
Louga 21 72,4% 3 10,3% 24 82,8% 2 6,9%
Matam 21 75,0% 2 7,1% 20 71,4% 5 17,9%
St-louis 32 74,4% 1 2,3% 30 69,8% 4 9,3%
Sédhiou 14 77,8% 8 44,4% 15 83,3% 6 33,3%
Tambacounda 26 74,3% 2 5,7% 26 74,3% 9 25,7%
Thiès 40 66,7% 13 21,7% 49 81,7% 11 18,3%
Ziguinchor 32 84,2% 5 13,2% 32 84,2% 3 7,9%
Parmi les médicaments pour nouveau-nés, la vitamine K, utilisée dans la prévention des
hémorragies, affichait une disponibilité à l’échelle nationale de près de 80% (79,9%). Elle
figurait dans les pharmacies de tous les centres de santé de type 2 (100%), dans 82,4% des
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centres de santé de type 1, 75% des postes et 73,3% des cliniques. Paradoxalement, plus du
tiers hôpitaux (37,5%) n’en disposait pas. Par ailleurs, la région de Kédougou était également
la seule où elle était disponible dans toutes les structures (100%). A l’opposé, les régions de
Diourbel (60%), Louga (72,4%) et Dakar (72,6%) étaient les moins pourvues.
Tableau 40 : Répartition des structures de santé par catégorie et selon la survenue ou non de rupture de stock pour certains produits pendant les 12 derniers mois
Types de structure
Total Hôpitaux
Centres de santé type 2
Centres de santé type 1
Postes de santé
Cliniques
Avez-vous manqué de un des antibiotiques suivants au cours des 12 derniers mois ?
Non 16,7% 9,1% 27,9% 23,9% 46,7% 25,8%
Oui 83,3% 81,8% 69,1% 73,9% 4% 76,6%
N'en a jamais disposé 0,0% 9,1% 2,9% 2,2% 13,3% 2,8%
Avez-vous manqué de sulfate de magnésium au cours des 12 derniers mois ?
Non 70,8% 72,7% 57,4% 35,9% 46,7% 43,9%
Oui 20,8% 27,3% 23,5% 19,0% 26,7% 21,2%
N'en a jamais disposé 8,3% 0,0% 19,1% 45,1% 26,7% 40,0%
Avez-vous manqué d’oxytocine au cours des 12 derniers mois ?
Non 70,8% 72,7% 83,8% 80,2% 86,7% 84,4%
Oui 29,2% 27,3% 13,2% 16,8% 13,3% 18,0%
N'en a jamais disposé 0,0% 0,0% 2,9% 3,0% 0,0% 2,8%
Avez-vous manqué de kétamine au cours des 12 derniers mois ?
Non 75% 90,9% 20,6% 22,3% 53,3% 28,6%
Oui 12,5% 0% 11,8% 7,9% 6,7% 8,9%
N'en a jamais disposé 12,5% 9,1% 67,6% 69,8% 40,0% 67,7%
Avez-vous manqué d’atropine au cours des 12 derniers mois ?
Non 87,5% 63,6% 55,9% 48,4% 73,3% 55,2%
Oui 12,5% 27,3% 26,5% 28% 6,7% 27,7%
N'en a jamais disposé 0,0% 9,1% 17,6% 23,6% 20,0% 22,3%
Effectifs 24 11 68 368 15 486
En se penchant sur les ruptures de stock portant sur certains médicaments essentiels en
obstétrique (antibiotiques, sulfate de magnésie, ocytocine, kétamine et atropine), il
apparaissait qu’aucun établissement n’avait été épargné. En matière d’antibiothérapie, les ¾
des structures sanitaires (76,6%) avaient été confrontées à des ruptures de stock. Les
structures de référence, hôpitaux et centres de santé de type 2, étaient les plus touchées
(respectivement 83,3% et 81,8%).
Les ruptures de stock en kétamine (8,9%) étaient beaucoup moins fréquentes sur l’ensemble
des structures. Dans les structures chirurgicales, il était remarquable de constater qu’il n’y
en avaient pas eu au niveau des centres de santé de type 2 (0%) alors que 12,5% des
hôpitaux en avaient présentées. La même tendance était observée pour l’atropine (27,7%),
le sulfate de magnésie (21,2%) et l’ocytocine (18%) sur l’ensemble des établissements.
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Encadré 4 : Conclusion et recommandations pour la disponibilité des médicaments
Bonne disponibilité des antibiotiques en présentation orale au contraire des formes injectables peu visibles dans les dépôts et pharmacies des structures.
Présence des anticonvulsivants dans au moins 4 structures sur 5, mais avec des variations selon les molécules. Le sulfate de magnésie était présent dans moins d'une structure sur deux.
Par contre, peu de structures disposaient du gluconate de calcium.
Assez faible présence des antihypertenseurs dans les structures de santé (seuls 1/3 des hôpitaux en disposaient).
La dotation en médicaments d’urgence était généralement faible, particulièrement l'adrénaline, l'éphédrine, l'aminophylline, le digoxine et le naloxone.
Peu de structures disposaient d'une gamme élargie de produits anesthésiques.
Les solutions intraveineuses étaient présentes dans presque toutes les structures sanitaires.
Les hôpitaux et centres de santé étaient couverts en ARV entre 63% et 90%. Par contre, moins d'un poste de santé sur dix en disposait. La région de Kédougou avait la meilleure couverture en ARV.
Bien que n'étant pas directement liée aux SONU, la contraception postpartum tant à devenir une réalité au Sénégal. Les produits contraceptifs étaient disponibles dans 9 structures sur 10. Cependant, beaucoup plus dans les centres de santé que dans les hôpitaux et cliniques.
Parmi les médicaments pour les nouveau-nés, la vitamine K et le povydone iodé étaient les plus largement disponibles dans les structures sanitaires, contrairement aux autres produits.
Les ruptures de stock ont été recencées, pour les antibiotiques, dans plus de 8 hôpitaux et centres de santé sur 10. Par contre, les autres produits tels que la kétamine étaient beacoup moins sujets à des ruptures de stock.
Améliorer le système d'approvisionnement en médicaments d'urgence dans le contexte de la gratuité des accouchements et césariennes.
Améliorer le système de gestion de stock dans les structures sanitaires.
Former les agents et responsables des dépôts et pharmacies des structures en gestion des stocks.
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3.2 Matériels
Tableau 41 : Répartition du matériel et des équipements obstétricaux existant dans les structures de santé selon les régions
* Certaines structures utilisaient deux types de partogramme à la fois
A la lecture de ce tableau, il apparait qu'il y avait une multiplicité de partogrammes utilisés
dans les structures. Certaines utilisaient deux types de partogramme à la fois. Cependant, le
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partogramme le plus utilisé était le partogramme simplifié de l'OMS (45,8%). Il était suivi du
partogramme modifié de l'OMS, modèle de référence (25 %). Le partogramme composite de
l'OMS avec phase de latence, source de nombreuses erreurs, était encore utilisé dans 12,9 %
des établissements visités. Le manque d'harmonisation des outils de surveillance de
l'accouchement pouvait entraîner des différences d'appréciation des anomalies et, donc, de
la prise en charge des parturientes. Cette situation s’expliquait par la période transitoire de
mise en place de nouveaux outils. Au moment du passage des enquêteur, tant les anciens
que les nouveaux modèles de partogramme étaient utilisés.
4.1.3 Utilisation de protocole relatif à la gestion du travail
Tableau 47 : Proportions de structures disposant d'un protocole relatif à la gestion du travail
Types d'établissement n %
Hôpitaux (n=22) 6 27,3%
Cliniques (n=20) 0 0,0%
Centres de santé (n=81) 11 13,6%
Postes de santé (n=381) 50 13,1%
Ensemble 67 13,3%
Un protocole relatif à la gestion du travail pour l’utilisation d’un partogramme n’était mis en
oeuvre que dans 13,3 % des établissements. Les Hôpitaux venaient en tête avec 27,3 % des
cas. Les Cliniques fermaient la marche : aucune d’entre elles ne disposait de protocole.
4.1.4 Délai observé dans le partogramme entre le premier examen et
l'accouchement, par type de structure
Tableau 48 : Temps écoulé entre le premier examen et l'accouchement
Délais observés
Types d'établissement
Total Hôpitaux Cliniques
Centres de santé
Postes de santé
0 h - 1h 59 18,2 11,8 12,3 9 106 10,2
2 h - 4h 59 32,7 29,4 25,6 24,6 262 25,3
5h - 7h 59 9,1 11,8 6,2 7,8 79 7,6
8h et plus 1,8 0 3,3 2,7 28 2,7
Non précisée 38,2 47,1 52,6 55,9 560 54,1
Total 100 100 100 100 1035 100
Pour la majorité des dossiers sélectionnés (54,1%), il n’était pas possible de préciser le délai
observé entre le 1er examen et l’accouchement (hôpitaux 38,2 %, Centre de santé 47,1 %,
Poste de santé 55,9 % et Clinique 47,1 %). L’absence de cette donnée était probablement
liée à la non-mention de l’heure d’entrée dans le dossier des parturientes.
Lorsque cette donnée était disponible, le délai observé variait le plus souvent entre 2 heures
et 5 heures (moyenne 25,3 %, hôpitaux 32,7 %, Centre de santé 29,4 %, Poste de santé 24,6
% et Clinique 29,4 %).
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Tableau 49 : Distribution des parturientes suivies avec un partogramme, selon le nombre de prises de la température entre le début du remplissage du partogramme et l'accouchement
Nombres de prises de
température
Types de structure sanitaire
Total Hôpitaux Clinique
Centre de santé
Poste de santé
0 (jamais) 27,3% 11,8% 24,6% 20,7% 225 21,7%
1 fois 25,5% 35,3% 21,8% 25,5% 258 24,9%
2 fois 20,0% 29,4% 15,6% 16,1% 170 16,4%
3 fois 16,4% 5,9% 18,0% 12,2% 140 13,5%
4 fois et plus 9,1% 5,9% 19,4% 23,4% 223 21,5%
Non précisé 1,8% 11,8% 0,5% 2,0% 19 1,8%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 1 035 100,0%
La température a été prise, au moins une fois, pour ¾ des dossiers consultés (76,4%). Cette
information n’était pas consignée ou n’était pas précisée dans 23,6 % des cas, notamment
au niveau des Hôpitaux (29,1 %) et des Centres de santé (25,1%).
Tableau 50 : Distribution des parturientes suivies avec un partogramme, selon la fréquence de prise de la tension artérielle, entre le début du remplissage du partogramme et l'accouchement
Prises de TA (Nombre)
Types d'établissement
Total Hôpitaux Cliniques
Centres de santé
Postes de santé
0 (jamais) 3,6% 17,6% 7,1% 3,6% 4,5%
1 fois 18,2% 35,3% 28% 23,8% 24,5%
2 fois 30,9% 29,4% 21,8% 23,0% 23,3%
3 fois et plus 47,3% 17,6% 43,1% 49,6% 47,6%
Total % 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
n 55 17 211 752 1 035
Le report des valeurs mesurées de la tension artérielle était effectif dans 95,5 % des cas.
Selon le type d’établissement, la tension n’était prise pas, surtout au niveau des Cliniques
(17,6%).
Tableau 51 : Distribution des parturientes suivies avec un partogramme, selon la fréquence de prise du pouls, entre le début du remplissage du partogramme et l'accouchement
Prise du pouls
Types d'Etablissement
Total Hôpitaux Cliniques
Centres de santé
Postes de santé
0 (jamais) 36,4% 47,1% 30,8% 29,1% 30,1%
1 fois 14,5% 35,3% 20,9% 17,7% 18,5%
2 fois 23,6% 17,6% 14,7% 15,8% 16,0%
3 fois et plus 25,5% 0,0% 33,6% 37,4% 35,4%
Total % 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
n 55 17 211 752 1 035
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 47
Pour un peu plus des ⅔ des dossiers analysés (69,9%), la valeur du pouls avait été rapportée.
C’était au niveau des dossiers des Cliniques (47,1 %) que cette donnée était le moins
fréquemment rapportée.
Tableau 52 : Proportions de partogrammes convenablement remplis selon le type de structure sanitaire
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Les nouveau-nés étaient vivants et bien portants dans 93,5% des cas. Les cas de souffrance
néonatale représentaient 2,2 % des cas. Moins de 1% de cas de morts-nés ont été rapportés
(0,7%). Ils provenaient, en majorité, des postes de santé (5 cas sur 6). L’information n’était
pas disponible pour 3,7% des dossiers.
Encadré 6 : Conclusion et recommandations pour l'utilisation du partogramme
Le partogramme était utilisé dans tous les hôpitaux et dans la plupart des centres et postes de santé. Par contre, seule une clinique sur deux l'avait utilisé.
Au moins trois types de partogrammes étaient utilisés, révélant un manque d'harmonisation. Ceci peut entraîner des différences d'appréciation et donc, des anomalies de la prise en charge des parturientes.
Le remplissage des partogrammes était lacunaire, avec des informations importantes pour l'analyse du suivi des accouchements qui n'y étaient pas reportées.
Peu de structures sanitaires publiques et aucune clinique privée utilisaient un protocole relatif à la gestion du travail. La situation était quelque peu moins problématique dans les hôpitaux où seul 1 hôpital sur 4 l'utilisait.
Conformité de l’utilisation de la direction du travail avec celle du partogramme dans les ¾ des cas
Accélérer le processus de mise en place des nouveaux partogrammes
Sensibiliser les responsables des structures et les personnels de santé sur l'importance du partogramme dans la bonne gestion de l'accouchement et dans l'explication de la survenue des complications.
Orienter tous les prestataires en obstétrique sur l'utilisation du partogramme.
Insister sur le remplissage du partogramme lors des visites de supervision.
Exiger le partogramme lors des audits de décès maternels et la revue des cas des échappées belle.
Orienter le personnel de santé sur les normes et protocoles en obstétrique.
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4.2 Césarienne
Tableau 57 : Revue des cas de césarienne : Age des femmes césarisées
Effectif Minimum Maximum Moyenne Ecart type
Âge (ans) 94 15,0 47,0 27,8 7,1
Les femmes césarisées avaient entre 15 et 47 ans pour un âge moyen de 27,8 ans.
Tableau 58 : Revue des cas de césarienne : Parité des femmes césarisées
Parités Effectifs Pourcentage
Nullipares 5 5,3
Paucipares (1-2) 48 50,9
Multipares (3-4) 26 27,7
Grandes multipares (≥ 5) 11 11,8
Pas d’informations 4 4,3
Total 94 100,0
La majorité était des paucipares (50,9%) ou des multipares (27,7%).
Tableau 59 : Revue des cas de césarienne : Milieux de résidence des femmes césarisées
Résidence de la femme Effectifs Pourcentage
Urbaine 57 60,6
Rurale 35 37,2
Inconnue 2 2,1
Total 94 100
Elles résidaient, pour la plupart d’entre elles, en milieu urbain (60,6%).
Tableau 60 : Revue des cas de césarienne : Notion de référence pour les femmes césarisées
La femme a-t-elle été orientée par un autre
établissement ? Effectifs Pourcentage
Non 66 70,2
Oui 28 29,8
Total 94 100
Un peu moins du tiers (29,8%) des femmes césarisées avaient été référées.
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Tableau 61 : Revue des cas de césarienne : Indications de césarienne
Pour quelle raison la césarienne était-elle indiquée ? Effectifs Pourcentage
Disproportion céphalo-pelvienne/phase active prolongée 14 14,9
Utérus cicatriciel 13 13,8
Présentation du siège /Présentation vicieuse 8 8,5
Éclampsie/pré-éclampsie sévère 8 8,5
Décollement prématuré du placenta normalement inséré 5 5,3
Procidence du cordon 3 3,2
Souffrance foetale 3 3,2
Placenta prævia 3 3,2
Détresse maternelle 1 1,1
Autre 18 19,1
Pas d’information 18 19,1
Total 94 100
Les indications de césarienne étaient dominées par la disproportion céphalo-
pelvienne/phase active prolongée (14,9%), l’utérus cicatriciel (13,8%), la présentation du
siège/présentation vicieuse (8,5%), l’éclampsie/pré-éclampsie sévère (8,5%) et le
décollement prématuré du placenta normalement inséré (5,3%). La procidence du cordon, la
souffrance fœtale et le placenta prævia suivaient à égalité (3,2%).
Tableau 62 : Revue des cas de césarienne : Type d’anesthésie
Anesthésie Effectifs Pourcentage
Générale 14 14,9
Spinale/épidurale 62 66,0
Kétamine 1 1,1
Pas d’information 17 18,1
Total 94 100,0
Les ⅔ des césariennes (66%) avaient été effectuées sous rachi-anesthésie. L’anesthésie
générale n’avait été utilisée que dans 14,9% des cas. Le type d’anesthésie n’avait pu être
précisé dans 18,1% des cas.
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Tableau 63 : Revue des cas de césarienne : Opérateur principal
Quelle catégorie de clinicien a pratiqué l’intervention ?
Effectifs Pourcentage
Obstétricien / Gynécologue 85 90,4
Chirurgien généraliste 7 7,4
Autre 1 1,1
Pas d’information 1 1,1
Total 94 100,0
L’essentiel des césariennes (90,4%) avait été effectué par un gynécologue obstétricien. Les
chirurgiens généralistes n’en avaient réalisées que 7,4%.
Tableau 64 : Revue des cas de césarienne : Surveillance du travail par un partogramme
Un partogramme a-t-il été utilisé pour surveiller le travail ?
Effectifs Pourcentage
Césarienne programmée, donc pas de partogramme 23 24,5
Partogramme utilisé 8 8,5
Pas de partogramme 60 63,8
Pas d’information 3 3,2
Total 94 100,0
Un peu moins des ⅔ des femmes césarisées (63,8%) n’avait pas bénéficié d’une surveillance
du travail avec un partogramme. Le partogramme avait été utilisé pour seulement 8,5% des
femmes césarisées. Pour le reste, c’était des césariennes programmées (24,5% des cas) ou
des cas non documentés (3,2%).
Tableau 65 : Revue des cas de césarienne : Aspect méconial du liquide amniotique
Du méconium était-il présent dans le liquide amniotique ?
Effectifs Pourcentage
Non 29 30,9
Oui 7 7,4
Pas d'information 58 61,7
Total 94 100,0
L’aspect méconial ou non du liquide amniotique n’avait été précisé que pour un peu plus du
1/3 des patientes césarisées (38,3%). Il était clair dans 30,9% des cas et méconial dans 7,4%
des cas.
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Tableau 66 : Revue des cas de césarienne : Appréciation de l’état fœtal avant l’extraction à travers le rythme cardiaque fœtal
Quel était la valeur du dernier rythme cardiaque fœtal noté ?
Effectifs Pourcentage
Normal 34 36,2
Bradycardie fœtale (<110 bpm) 2 2,1
Tachycardie fœtale (>160 bpm) 3 3,2
Irrégulier 6 6,4
Absence de battement cardiaque fœtal détecté 7 7,4
Pas d’information 42 44,7
Total 94 100,0
Le rythme cardiaque fœtal était normal avant l’extraction dans 36,2% des cas. Il était
perturbé (tachycardie, bradycardie ou irrégularité du rythme) dans 11,7% des cas et absent
dans 7,4% des cas. Néanmoins, il fallait signaler que pour la majorité des cas (44,7%),
l’information n’avait pas été rapportée.
Tableau 67 : Revue des cas de césarienne : Etat du nouveau-né après la césarienne
Quel a été le résultat pour le(s) bébé(s) ? Effectifs Pourcentage
Vivant(s) bien portant 72 76,6
Vivant avec souffrance 8 8,5
Mort(s) 9 9,6
Un ou plus vivant, un ou plus décédé (jumeaux ou plus) 1 1,1
Pas d’information 4 4,3
Total 94 100,0
Après la césarienne, les ¾ des nouveau-nés (76,6%) étaient vivants et bien portants. Un peu
moins de 1 sur 10 (9,6%) n’avait pas survécu et 8,5% présentait une souffrance néonatale.
Tableau 68 : Revue des cas de césarienne : Proportion de mort-nés frais et de décès néonatals précoces
S’agissait-il de mort(s)-né ou de décès néonatal(s) précoce(s) ?
Effectifs Pourcentage
Mort-né(s) 8 80,0
Décès néonatal(s) précoce(s) 2 20,0
Total 10 100,0
La plupart des nouveau-nés décédés était des mort-nés frais (8 cas sur 10).
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Tableau 69 : Revue des cas de césarienne : Etat de la mère après la césarienne
Quel a été le résultat pour la mère ? Effectifs Pourcentage
Vivante 91 96,8
Pas d’information 3 3,2
Total 94 100,0
La mère était vivante après la césarienne dans 96,8% des cas. L’état maternel n’était pas
rapporté dans 3,2% des cas.
Tableau 70 : Revue des cas de césarienne : Proportion de suppuration pariétale post opératoire
Y avait-il une suppuration pariétale/infection de la plaie opératoire ?
Effectifs Pourcentage
Non 77 81,9
Pas d'information 17 18,1
Total 94 100,0
La cicatrisation de la plaie opératoire était satisfaisante, sans suppuration, dans 81,9% des
cas. Le reste des cas (18,1%) n’était pas documenté.
Tableau 71 : Revue des cas de césarienne : Proportion de femmes césarisées quittant l’établissement avec une méthode contraceptive
La femme a-t-elle reçu une méthode de contraception ?
Effectifs Pourcentage
Non 14 14,9
Oui 32 34,0
Pas d'information 48 51,1
Total 94 100,0
Le tiers des femmes césarisées (34%) était sous méthode contraceptive à sa sortie de
l’établissement. Cependant, plus de la moitié des cas (51,1%) n’était pas documenté.
Tableau 72 : Revue des cas de césarienne : Etat du nouveau-né en fonction de la qualification de l’opérateur principal
Quelle catégorie de clinicien a pratiqué l’intervention ?
Quel a été le résultat pour le(s) bébé(s) ?
Total Vivant(s) bien portant
Vivant(s) avec souffrance
Mort(s) Un ou plus vivant, un ou plus décédé (jumeaux ou plus)
Pas d’information
Chirurgien généraliste N 4 2 0 1 0 7
% 57,1% 28,6% 0,0% 14,3% 0,0% 100,0%
Obstétricien / Gynécologue
N 67 6 9 0 3 85
% 78,8% 7,1% 10,6% 0,0% 3,5% 100,0%
Autre N 1 0 0 0 0 1
% 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Pas d’information N 0 0 0 0 1 1
% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 100,0%
Total N 72 8 9 1 4 94
% 76,6% 8,5% 9,6% 1,1% 4,3% 100,0%
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 55
Le croisement de la qualification de l’opérateur principal avec l’état du nouveau-né montrait
que le pourcentage de nouveau-né bien portant était meilleur lorsque l’opérateur était un
obstétricien (78,8%) comparé à un chirurgien généraliste (57,1%). Mieux, avec les
césariennes effectuées par un obstétricien, il n’avait été enregistré que 7,1% de souffrance
néonatale contre 28,6% pour les chirurgiens généralistes. Il fallait cependant relativiser cette
tendance au regard du nombre peu élevé (7) de césariennes effectuées par les chirurgiens
généralistes.
Tableau 73 : Revue des cas de césarienne : Indication de césarienne en fonction de l’état du nouveau-né
Pour quelle raison la césarienne était-elle indiquée ?
Quel a été le résultat pour le(s) bébé(s) ?
Total Vivant(s) bien
portant
Vivant(s) avec
souffrance Mort(s)
Un ou plus vivant, un ou plus décédé (jumeaux ou plus)
Pas d’information
Placenta prævia N 2 0 0 0 1 3
% 66,7% 0,0% 0,0% 0,0% 33,3% 100,0%
Décollement prématuré du placenta normalement inséré
N 1 0 4 0 0 5
% 20,0% 0,0% 80,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Détresse maternelle N 1 0 0 0 0 1
% 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Utérus cicatriciel N 12 1 0 0 0 13
% 92,3% 7,7% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Éclampsie/pré-éclampsie sévère N 6 1 1 0 0 8
% 75,0% 12,5% 12,5% 0,0% 0,0% 100,0%
Procidence du cordon N 1 0 1 0 1 3
% 33,3% 0,0% 33,3% 0,0% 33,3% 100,0%
Souffrance foetale N 3 0 0 0 0 3
% 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Présentation du siège/présentation vicieuse
N 6 2 0 0 0 8
% 75,0% 25,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Disproportion céphalo-pelvienne/phase active prolongée
N 11 1 1 1 0 14
% 78,6% 7,1% 7,1% 7,1% 0,0% 100,0%
Autre N 15 2 1 0 0 18
% 83,3% 11,1% 5,6% 0,0% 0,0% 100,0%
Pas d’information N 14 1 1 0 2 18
% 77,8% 5,6% 5,6% 0,0% 11,1% 100,0%
Total N 72 8 9 1 4 94
% 76,6% 8,5% 9,6% 1,1% 4,3% 100,0%
L’indication de césarienne qui était associée avec le plus fort taux de décès pour les
nouveau-nés était incontestablement l’hématome rétro-placentaire (80% de décès).
L’indication pour souffrance fœtale était de bon pronostic avec 100% de nouveau-nés bien
portants. Les indications pour utérus cicatriciel (92,3%), disproportion céphalo-
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 56
pelvienne/phase active prolongée (78,6%), présentation du siège/présentation vicieuse
(75,0%), prééclampsie/éclampsie (75,0%) et placenta praevia (66,7%) étaient aussi
associées, le plus souvent, avec un bon état de santé du nouveau-né.
Encadré 7 : Conclusion et recommandations pour la revue des cas de césarienne
Le profil de la femme césarisée était celui d’une paucipare de 28 ans résidant en milieu
urbain, dans la localité, et venue d’elle même pour accoucher au sein de la structure. Au
cours du travail, le prestataire qui la suivait n’avait pas établi de partogramme. Le diagnostic
de disproportion céphalo-pelvienne suite à une phase active prolongée a été établi et
l’indication de césarienne posé. La césarienne a été effectuée par un obstétricien sous
rachianesthésie. La mère et le nouveau-né étaient bien portants et les suites opératoires
simples. A la sortie de la maternité, la mise sous contraception ou non de la patiente n’avait
pas été documentée.
Amélioration de la tenue des dossiers, notamment par le remplissage systématique du partogramme pour toute parturiente.
Renforcement de la supervision des salles d’accouchement par les obstétriciens et par les équipes cadres.
Dotation en personnel qualifié et formé, notamment en obstétricien.
4.3 Décès maternels
Tableau 74 : Revue des décès maternels : Ages des patientes décédées par type de structure
Type d'établissement n Moyenne Ecart type
Hôpitaux 278 27,6 7,4
Centres de santé 85 25,6 8,0
Postes de santé 17 29,9 8,0
Cliniques 3 40,3 2,1
Ensemble 383 27,4 7,6
Sur les 1024 décès maternels enregistrés au niveau des structures SONU au Sénégal, 383 ont
été documentés. L’âge moyen des patientes décédées était de 27 ans avec de petites
fluctuations selon le type de structure.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 57
Tableau 75 : Revue des décès maternels : Périodes de survenue du décès maternel en fonction du type de structure
Près de 60% des décès de femmes (59,8%) étaient intervenus après l’accouchement ou
après une intervention chirurgicale, témoignant du défaut de surveillance des accouchées
dans le post partum. Les deux autres principaux moments de survenue de décès maternels
étaient la grossesse (21,1%) et au cours d’un accouchement par voie basse (10,2%).
Par ailleurs, il fallait remarquer que l’essentiel des décès (94,7%) survenait dans les hôpitaux
(72,3%) et les centres de santé (22,1%).
Tableau 76 : Revue des décès maternels : Distribution des femmes référées et décédées en fonction du type de structure
La femme avait-elle été référée vers cet établissement ? Non Oui Pas
d'information Total
Types de structure
Hôpitaux Effectifs 69 202 7 278
% 24,8% 72,7% 2,5% 100,0%
Centres de santé Effectifs 33 26 26 85
% 38,8% 30,6% 30,6% 100,0%
Postes de santé Effectifs 17 0 0 17
% 100,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Cliniques Effectifs 3 0 0 3
% 100,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Total Effectifs 122 228 33 383
% 31,9% 59,5% 8,6% 100,0%
Plus de la moitié des femmes décédées (59,5%) avaient été référées. Cette situation était
particulièrement frappante au niveau des hôpitaux où 72,7% des femmes décédées
provenaient d’une autre structure. Pour les centres de santé, il était difficile d’interpréter les
faits car près d’un tiers des cas (30,6%) n’avait pas été documenté.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 58
Tableau 77 : Revue des décès maternels : Distribution des femmes référées et décédées en fonction de la qualité de l’agent et du type de structure référente
Types de structure
Qui l’avait référée à cet établissement ?
Total Agent d'un poste de santé
Agent de santé communautaire
Centre de santé
Hôpitaux Clinique Autre Pas
d'information
Hôpitaux N 104 2 54 7 1 5 29 202
% 51,5% 1,0% 26,7% 3,5% 0,5% 2,5% 14,4% 100,0%
Centres de santé N 15 1 9 1 0 0 0 26
% 57,7% 3,8% 34,6% 3,8% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Total N 119 3 63 8 1 5 29 228
% 52,2% 1,3% 27,6% 3,5% 0,4% 2,2% 12,7% 100,0%
Un peu plus de la moitié des femmes décédées et référées (52,2%) l’avaient été par un agent
d’un poste de santé et 27,6% par un centre de santé.
Tableau 78 : Revue des décès maternels : Distribution des femmes décédées en fonction du mode d’accouchement et par type de structure
Type de structure
Modes d’accouchement
Total Voie basse Césarienne
Laparotomie (rupture utérine)
Pas d”information
Hôpitaux Effectifs 86 105 12 13 216
% 39,8% 48,6% 5,6% 6,0% 100,0%
Centres de santé Effectifs 23 13 2 16 54
% 42,6% 24,1% 3,7% 29,6% 100,0%
Postes de santé Effectifs 13 0 0 0 13
% 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0%
Cliniques Effectifs 0 1 1 0 2
% 0,0% 50,0% 50,0% 0,0% 100,0%
Total Effectifs 122 119 15 29 285
% 42,8% 41,8% 5,3% 10,2% 100,0%
A proportion quasi égale, les femmes décédées avaient accouché par voie basse (42,8%) ou
par césarienne (41,8%). Par ailleurs, environ une patiente décédée sur 20 (5,3%) avait
bénéficié d’une laparotomie pour rupture utérine.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 59
Tableau 79 : Revue des décès maternels : Distribution des causes de décès maternel par type de structure
Types de structure Hôpitaux Centres de santé Postes de santé Cliniques Total
11 Administration parentérale d’anticonvulsivants au nouveau-né 65,1
12 Des antibiotiques ont-ils été administrés par voie parentérale au cours des 3 derniers mois ? 98,0
Pour rappel, une fonction SONU était disponible si elle avait été pratiquée au sein de
l’établissement au cours des 3 derniers mois. Sur cette base, concernant les sept (7)
fonctions de base, les plus disponibles étaient l’administration à la mère d’utérotoniques/
ocytociques par voie parentérale (99,3%) et celle d’antibiotiques (94,9%). L’administration
d’anticonvulsivants n’était régulièrement pratiquée que dans 72,4% des cas, soit dans sept
(7) établissements sur dix (10). En moyenne, la délivrance artificielle du placenta comme le
curage/aspiration manuelle intra-utérine (AMIU) n’étaient disponibles que dans la moitié
des structures du pays : respectivement 52,3% pour le premier geste et 49,5% pour le
second. La réanimation néonatale avec ballon et masque n’était assurée que dans 38,7%
des établissements. Enfin, l’extraction instrumentale (forceps/ventouse) était la plus rare
des fonctions (4,7%).
Pour les SONUC, il était remarquable de constater que pour la césarienne (7,2%) était plus
de deux fois plus disponible que la transfusion sanguine (3,1%), alors que ces deux fonctions
devraient, au moins, aller de paire pour sécuriser les gestes chirurgicaux. Des trois fonctions
supplémentaires rajoutées par le Sénégal, l’administration au nouveau-né d’antibiotiques
par voie parentérale (98,0%) et celle d’anticonvulsivants (65,1%), elles étaient généralement
disponibles. Seule la réanimation néonatale complète (aspiration, intubation, réanimation
métabolique) était vraiment peu pratiquée (4,4%)
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 69
5.1.2 Normes de structures SONU et valeurs actuelles
Tableau 98 : Répartition des structures non chirurgicales selon la région et la disponibilité des fonctions SONU*
Districts sanitaires
Structures non chirurgicales
SONUB effectives
SONUB potentielles avec une fonction manquante
SONUB potentielles à 2 fonctions manquantes (ventouse et
réanimation du nouveau-né)
Autres SONUB potentielles avec 1 ou 2 fonctions
manquantes
Structures avec plus de 2
fonctons manquantes
Total Ventouse obstétricale manquante
Réanimation du nouveau-né manquante
Dakar 6 50 0 41 23 94 214
Diourbel 0 13 0 29 17 57 116
Fatick 0 23 0 39 17 16 95
Kaffrine 0 36 0 1 0 17 54
Kaolack 0 23 3 14 10 49 99
Kédougou 0 6 0 1 4 7 18
Kolda 0 39 0 28 3 6 76
Louga 0 31 0 8 8 44 91
Matam 0 28 0 13 16 19 76
Saint-Louis 3 28 0 16 13 55 115
Sédhiou 0 0 4 6 3 35 48
Tambacounda 0 6 3 17 6 56 88
Thiès 4 25 0 19 58 70 176
Ziguinchor 1 11 0 11 20 61 104
Total 14 319 10 243 198 586 1370
* Les effectifs ont été estimés
Au cours des douze (12) derniers mois, parmi les centres de santé de type 1 et les postes de
santé, à peine 1% (14) remplissaient les sept critères d’une structure SONUB : six à Dakar,
trois à Thiès et à Saint Louis et une à Ziguinchor. Ainsi, sur l’ensemble des structures
considérées, dont le nombre était estimé à 1370, plus de la moitié (56,2%) étaient classées
SONUB potentielles. Il ne leur manquait qu’une ou deux fonctions. Il s’agissait généralement
de l’accouchement assisté par ventouse et/ou de la réanimation du nouveau-né avec
ballonnet et masque. Pour les autres structures (586, soit 42,8%), elles n’avaient assuré que
4 fonctions, voire moins, au cours des douze (12) derniers mois.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 70
Tableau 99 : Répartition des structures à vocation chirurgicale selon la région et la disponibilité des fonctions SONU*
Régions médicales
Structures à vocation chirurgicale
Total SONUC effectives
SONUC potentielles ayant
toutes les fonctions SONUB
SONUC potentielles n'ayant pas toutes les
fonctions SONUB
Dakar 14 14 44 72
Diourbel 0 2 0 2
Fatick 0 1 1 2
Kaffrine 0 1 1 2
Kaolack 0 0 7 7
Kédougou 0 0 1 1
Kolda 0 0 1 1
Louga 0 0 1 1
Matam 0 1 2 3
Saint-Louis 0 2 1 3
Sédhiou 0 0 1 1
Tamba 0 0 3 3
Thiès 0 3 7 10
Ziguinchor 0 0 1 1
Total 14 24 71 109
* Les effectifs ont été estimés
Le nombre d’établissements à vocation chirurgicale étaient estimés à 109. Pour l’essentiel,
ils étaient concentrés dans les régions de Dakar (72) et de Thiès (10). Au cours des douze
derniers mois et au regard du nombre de fonctions effectivement disponibles, seules 14
structures pouvaient être considérées comme SONUC. En effet, elles fournissaient,
conformément aux Normes et Protocoles en vigueur au Sénégal, les 12 fonctions. A
l’opposé, 95 autres établissements avaient le statut de SONUC potentielles. Parmi eux, 24
offraient une à quatre fonctions SONUC dont la césarienne, en plus de l’ensemble des
fonctions SONUB. Pour la plupart, ils ne leur manquaient que les fonctions spécifiques au
nouveau-né (injection par voie parentérale d’antibiotiques ou d’anticonvulsivants et la
réanimation néonatale complète comprenant l’aspiration, l’intubation et la réanimation
métabolique). A l’opposé, les autres structures SONUC potentielles (71) offraient certes la
césarienne, mais, malgré leur statut d’établissements à vocation chirurgicale, ils ne
parvenaient même pas à assurer les sept fonctions de base (SONUB).
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 71
Encadré 10 : Conclusion et recommandations pour la disponibilité des SONU
Autant pour les structures SONUB potentielles que les SONUC potentielles, les efforts à fournir pour leur permettre d’atteindre les normes requises sont financièrement et matériellement accessibles avec un bénéfice sanitaire immédiat.
Les deux (2) fonctions manquant aux structures SONUB potentielles étaient essentiellement la réanimation du nouveau-né et l'utilisation de la ventouse obstétricale.
Les quatre (4) fonctions manquant aux structures SONUC potentielles étaient généralement la transfusion sanguine, la réanimation néonatale complète (aspiration, intubation, réanimation métabolique), l’administration parentérale d’antibiotiques au nouveau-né, ainsi que celle d’anticonvulsivants. Il était important de préciser que les trois (3) dernières fonctions avaient été rajoutées par le Sénégal aux sept (7) fonctions définies par les Nations Unies.
Equiper les structures SONUB potentielles en matériel de réanimation standard du nouveau-né et en ventouse obstétricale.
Doter les structures SONUC potentielles en banque/dépôt de sang et en matériel de réanimation complète du nouveau-né.
Doter les structures en personnel qualifié pour les fonctions sus-citées.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 72
5.2 Utilisation des services
5.2.1 Complication obstétricales prises en charge dans les structures
Tableau 100 : Répartition des complications prises en charge dans les structures selon le type
Selon nos estimations, les structures SONU ont accueilli, au cours de la période considérée,
plus de 470 000 accouchements. Dans le détail, il s’agissait essentiellement
d’accouchements spontanés par voie basse (94,8%). Les césariennes représentaient, à
l’échelle nationale, 4,4% des accouchements. Les accouchements instrumentaux étaient
rares : 0,5% pour la ventouse obstétricale et 0,1% pour le forceps.
Les accouchements par voie basse spontanée constituaient 75,1% des accouchements dans
les Hôpitaux qui jouaient, néanmoins, pleinement leur rôle de structures chirurgicales de
référence. En effet, ils avaient abrité plus de la moitié des césariennes (53,5%) effectuées à
l’échelle nationale et 90,1% des laparotomies réalisées pour rupture utérine. La part des
centres de santé dans la prise en charge des urgences chirurgicales était plus réduite : 9,7%
des césariennes et 8,1% des laparotomies pour rupture utérine. En effet, l’essentiel des
accouchements (94,7%) qui y étaient effectués étaient des accouchements normaux. Dans
les postes de santé qui assuraient 71,3% des accouchements au niveau national, 99,1% des
femmes accouchaient spontanément par voie basse ; les accouchements assistés par
ventouse ne représentaient que 0,5% du total des accouchements effectués à ce niveau de
la pyramide sanitaire.
5.2.5 Taux de césariennes
Au niveau des cliniques, 82,1% des accouchements enregistrés étaient normaux (4,7% du
total national des accouchements par voie basse spontanées). Pourtant, les césariennes y
représentaient 36,8% des accouchements par voie haute effectués dans les structures SONU
du pays.
En 2000, la précédente enquête SONU avait dénombré 139 337 accouchements dans les
structures de SONU du pays, soit trois fois moins que pour la présente étude. La proportion
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 77
de césariennes a été multipliée par quatre passant de 1,1% à 4,4% des accouchements. Elle
se rapprochait, toutefois, du minimum de 5% requis.
Graphique 1 : Répartition des accouchements selon le procédé utilisé
5.2.6 Naissances vivantes
Tableau 104 : Répartition des naissances vivantes enregistrées dans les structures sanitaires, selon leur poids de naissance et selon la région sanitaire
Césariennes(programmées oud'urgence)Laparotomies (en cas derupture utérine)
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 78
Pour ce qui concerne les naissances vivantes, huit nouveau-nés sur dix (82,8%) étaient de
poids normal (≥ 2,5 kg).
Les faibles poids de naissance (< 2,5 kg) représentaient 13,4% du total des naissances
vivantes. Ils étaient plus fréquents dans les régions de Louga (31% des naissances vivantes),
de Ziguinchor (27,6%) et de Tambacounda (20,9%). A l’inverse, les régions de Saint-Louis
(8,6%) et de Kaffrine (9,4%) étaient les moins «exposées». Les autres régions se situaient
autour de la moyenne nationale.
Les nouveau-nés macrosomes (poids de naissance ≥ 4 kg) constituaient 3,8% de l’effectif des
naissances vivantes enregistrées dans les structures SONU visitées. Ils étaient plus
fréquemment rencontrés dans les régions de Ziguinchor (6,9%) et de Matam (6,3%).
Encadré 12 : Conclusion et recommandations pour les accouchements assistés
Faiblesse du taux d’accouchements instrumentaux (forceps, ventouse).
Taux national de césarienne (4,4%) était proche du minimum requis par l’OMS (5%).
Plus du tiers des césariennes (36,8%) a été effectué dans les cliniques qui, pourtant, n’assuraient que moins de 5% des accouchements par voie basse du pays.
Doter les structures du personnel et des moyens requis pour réaliser des accouchements instrumentaux.
Améliorer la qualité des infrastrutures et du matériel des établissements publics (hôpitaux, centre de santé type 2) pour une meilleure surveillance du travail et une meilleure prise en charge des césariennes.
Créer/harmoniser des protocoles de prise en charge communs au secteur public et privé
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 79
5.3 Qualité
5.3.1 Mortalité maternelle
Tableau 105 : Répartition des décès maternels enregistrés dans les structures sanitaires et détermination du nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 85
La létalité globale au plan national était de 2,5%. La pathologie la plus létale était
incontestablement la rupture utérine (13,5% de létalité spécifique), suivie des complications
liées au VIH/SIDA (9,3%). La seule pathologie dont le taux était acceptable était le travail
prolongé/dystocie (0,1%). Pour toutes autres causes de décès maternel, leur taux était au-
delà de la norme fixée par l’OMS (˂ 1%). Cette situation déplorable renseignait sur l’ampleur
des efforts qui restaient à fournir.
En comparant ces chiffres à ceux de l’enquête de 2000, il apparaissait que la létalité avait
diminué (4% en 2000 à 2,5% en 2013) et que sa typologie s’était modifiée. Certes, la rupture
utérine était toujours la plus grave des complications chez la femme enceinte au Sénégal,
mais sa fréquence avait été ramenée de 19% à 13,5%. L’infection puerpérale a été
supplantée par les complications de l’infection à VIH/SIDA (9,3%) et reléguée au 3ème rang
(9,7% en 2000 contre 4,2% en 2013). La létalité de l’éclampsie a été ramenée de 7,5% à 3,5%
par une modification des schémas de prise en charge qui sont plus chirurgicaux et
l’introduction du sulfate de magnésie dans l’arsenal thérapeutique médical.
Graphique 3 : Létalité spécifique dans l’ensemble des structures
13,50%
9,30%
4,20%
4,10%
3,90%
3,40%
3,30%
2,40%
2%
1,40%
1,40%
1,00%
0,10%
Rupture utérine
Complication liée au VIH/SIDA
Infection sévère du post-partum
Hémorragie
Autres complications indirectes
Pré-éclampsie sévère/éclampsie
Complications de l?avortement (hémorragie…
Anémie sévère
Hépatite
Grossesse extra-utérine
Paludisme
Autres complications obstétricales directes
Travail prolongé/dystocique
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 86
5.3.3 Mortalité néonatale très précoce
Tableau 110 : Répartition des décès de néonatals très précoces enregistrés dans les structures sanitaires selon la région et détermination du taux de décès néonatals très précoces (pour 1000 naissances vivantes) par région
Régions sanitaires
Hôpitaux Cantres de
Santé Postes de
Santé Décès
Nouveau-nés* Naissances vivantes*
Taux décès néonatals très précoces (pour
1000 NV)
Kaffrine 807 842 4147 114 14 090 8,1
Dakar 15825 30 279 30661 1 911 160 492 11,9
Kaolack 410 4 014 7706 467 29 280 15,9
Diourbel 7568 6 817 10194 756 44 968 16,8
Fatick 0 2 431 4885 332 17 087 19,4
Saint-louis 6597 2 358 6429 558 28 241 19,8
Thiès 8 450 9 510 19506 1 672 76 488 21,9
Louga 983 5 043 4739 447 20 244 22,1
Sédhiou 571 1 412 3325 268 11 958 22,4
Kolda 778 3 473 5288 490 20 115 24,4
Kédougou 0 470 622 71 2 336 30,4
Tambacounda 446 2 664 3992 528 15 088 35,0
Matam 1065 948 2750 479 10 264 46,7
Ziguinchor 2 003 1 454 4354 1 239 16 814 73,7
National 44 696 70 874 104 453 9 332 467 465 20,0
* Valeurs estimées en tenant compte de l’échantillon de structures sanitaires enquêtées
Le taux de mortalité néonatale très précoce s’établissait en moyenne à 20‰. Il était
remarquablement faible dans la région de Kaffrine (8,1‰). A l’inverse, il était notablement
élevé dans les régions de Ziguinchor (73,7‰), de Matam (46,7‰), de Tambacounda (35‰)
et de Kédougou (30,4‰).
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 87
Graphique 4 : Répartition de la mortalité néonatale très précoce dans les structures selon les régions (pour 1000 NV)
8,1 11,9
15,9 16,8 19,4 19,8
21,9 22,1 22,4 24,4
30,4
35,0
46,7
73,7
20,0
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 88
Tableau 111 : Répartition des mort-nés frais et décès néonataux très précoces selon leur poids de naissance et selon la région
Quarante cinq pour cent (45%) des décès (mort-nés frais et décès néonatals très précoces) étaient potentiellement évitables et relevaient, pour
la plupart, directement de la qualité de prise en charge au cours de l’accouchement. Les décès survenus au cours de la grossesse (mort-nés
macérés) représentaient 35,4% des décès et les décès non documentés, 19,56%.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 89
Encadré 13 : Conclusion et recommandations pour la qualité des services
Amélioration du taux de mortalité maternelle au niveau national : 222,9 mille pour 100 000 NV avec de fortes disparités entre la région de Dakar (67,9 pour 100 000 NV) et celles de Kédougou (1 412,7 pour 100 000 NV) et Tambacounda (1 047,2 pour 100 000 NV)
Les trois causes les plus fréquentes de décès maternels en 2013 étaient l’hémorragie (29,6%), la prééclampsie/éclampsie (17,2%) et les complications de l’avortement (5,8%).
Les pathologies les plus létales étaient : la rupture utérine (13,5% de létalité spécifique) et les complications liées au VIH/SIDA (9,3%).
Pour toutes les causes de décès maternel, sauf la dystocie (0,1%), la létalité était au-delà de la norme fixée par l’OMS (1%).
Le taux de mortalité néonatale très précoce s’établissait en moyenne à 20‰. il était notablement élevé dans les régions de Ziguinchor (73,7‰), de Matam (46,7‰), de Tambacounda (35‰) et de Kédougou (30,4‰).
Quarante cinq pour cent (45%) des décès (mort-nés frais et décès néonatals très précoces) étaient potentiellement évitables et relevaient, pour la plupart, directement de la qualité de prise en charge au cours de l’accouchement.
Renforcer les hôpitaux des régions périphériques en personnel qualifié (pédiatre et infirmier en pédiatrie/sage-femme) et en matériel
Améliorer la disponibilité de la transfusion sanguine au moins au niveau des structures de références chirurgicales (hôpitaux et centres de santé de type 2) et celle du sulfate de magnésie
Renforcer la supervision
Promouvoir l’auto-évaluation (audit clinique des décès, « near miss », etc.) des pratiques locales.
5.4 Besoins en interventions obstétricales majeures
Ce volet de l’évaluation a concerné les besoins en interventions chirurgicales pendant la
période obstétricale. A cet effet, les dossiers individuels de tous les cas de césarienne, de
craniotomie et d’hystérectomie effectués dans les hôpitaux et les centres de santé de
référence, entre juillet 2012 et juin 2013. En tout, 14.837 dossiers ont été colligés. Les
informations collectées ont porté sur les régions de provenance et les sites de traitement
des parturientes, les indications et le type d’intervention chirurgicale subi.
Dans un premier temps, les IOM ont été analysées en tenant compte de la provenance des
parturientes et de leurs sites de traitement. Puis, en tenant compte des indications qui ont été
posées pour chaque acte chirurgicale, les interventions obstétricales chirurgicales indispensables
pour sauver la vie des mères ont été identifiées. Sur cette base, les déficits en interventions
obstétricales majeures ont été estimés pour chaque région.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 90
Tableau 112 : Répartition des parturientes ayant reçu une intervention obstétricale majeure lors de leur dernière grossesse selon leur région de provenance et la région de traitement
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 91
Le tableau ci-dessous fait la synthèse des flux des parturientes traitées pour des
interventions obstétricales majeures (IOM). Les données ont été croisées en fonction de la
région de provenance et la région où les parturientes ont reçu leur traitement. Les nombres
totaux figurent à la marge de ce tableau, en bas et à droite. De manière générale, on a
constaté une nette tendance des parturientes à utiliser les infrastructures des régions où
elles résidaient. Cependant, comme attendu, certaines parturientes ont fréquenté des
infrastructures d'autres régions pour une IOM. Ceci peut s'expliquer essentiellement par une
insuffisance d'unités chirurgicales fonctionnelles ou une mauvaise répartition de celles-ci.
Trois indicateurs ont été calculés à partir de ces données. Il s'est agi du pourcentage de
parturientes traitées dans leur région par rapport à toutes les femmes résidentes, de la part
des parturientes résidentes par rapport à toutes les femmes traitées dans leur région et du
ratio Traités/Provenance.
Le pourcentage de parturientes traitées dans leur région par rapport à toutes les femmes
traitées résidant dans la même région mesure l'accessibilité des infrastructures de chaque
région par rapport à la demande interne en IOM. Plus la valeur est proche de 100%, moins
les parturientes ayant des besoins d'IOM ont tendance à se faire traiter dans d'autres
régions. La plus forte valeur a été obtenue à Ziguinchor où 99,6% des parturientes résidant
dans cette région et ayant bénéficié d'une IOM y ont été traitées. La même proportion a été
obtenue à Dakar (99,5%), suivie de la région de Louga (98,8%) et de la région de Thiès
(98,2%). Les régions de Sédhiou (58,1%) et de Fatick (17,3%) ont eu les plus faibles valeurs.
La part des parturientes résidentes par rapport à toutes les femmes traitées dans leur région
donne une mesure du flux entrant de parturientes en besoin d'IOM. Selon les données de
l'enquête, deux régions n'ont pas reçu de parturiente pour une IOM en provenance d'une
autre. Il s'est agi des régions de Kédougou et de Sédhiou (100%). Les régions de Louga
(99,5%), de Dakar (99%) et de Kaffrine (98,6%) suivaient de près. La région de Kaolack, avec
79,2%, a été la région dont la part de parturientes résidentes traitées était la plus faible.
Le ratio Traitées/Provenance est la synthèse des deux indicateurs mesurés ci-dessus. Il
permet de mesurer le solde des flux "entrant" et "sortant" de parturientes dans chaque
région. Le solde est égal à zéro, c'est-à-dire autant d'"entrantes" que de "sortantes", si le
ratio est égal à un (1). Si le ratio est supérieur à 1, la région reçoit plus de parturientes pour
une IOM par rapport au nombre de résidentes qui vont rechercher les soins dans d'autres
régions. Par contre, la tendance est inversée si le ratio est inférieur à 1. Les régions de Dakar
(1,01), Matam (1,04), Saint-Louis (1,00), Kédougou (0,96), Louga (0,99) et Thiès (1,03) ont eu
des soldes proches de 0. Par exemple, 34 résidentes de la région de Dakar ont été traitées
dans la région voisine (Thiès), alors que 72 parturientes en provenance d'autres régions ont
été traitées à Dakar. La région de Kaolack a eu le plus fort ratio (1,23), dû essentiellement à
une importante affluence en provenance de la région de Fatick (150 cas) qui disposait de
deux unités chirurgicales fonctionnelles, mais excentrées (centres de santé de Sokone et de
Gossas). A côté, seules 17 cas provenant de cette région ont été traitées dans l'autre région
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 92
frontalière de Diourbel, dont le ratio est de 0,92. La région de Fatick a eu le plus faible ratio
(0,2).
5.4.1 Caractéristiques des patientes ayant subi une intervention
obstétricale majeure
Tableau 113 : Age, gestité et parité moyens des parturientes ayant bénéficié d'une intervention obstétricale majeure dan les structures sanitaires de référence entre 2012 et 2013
Régions de provenance
Ages Gestités Parités Effectifs
Dakar 28,92 2,57 2,13 7 409
Diourbel 26,12 2,71 2,32 397
Fatick 27,07 3,43 2,64 220
Kaffrine 24,82 3,06 1,99 223
Kaolack 26,38 3,12 2,29 659
Kédougou 24,31 3,02 2,01 170
Kolda 25,65 3,40 3,10 337
Louga 26,32 2,88 2,41 752
Matam 25,21 3,05 2,52 301
Saint-Louis 26,87 3,11 2,55 818
Sédhiou 25,06 3,27 3,12 270
Tambacounda 25,22 3,13 2,72 587
Thiès 27,79 2,70 2,23 1 839
Ziguinchor 27,22 2,86 2,66 808
Hors Sénégal 26,39 3,40 3,26 47
Ensemble 27,74 2,77 2,30 14 837
La tranche d'âge des femmes ayant bénéficié d'IOM d'urgence ou planifiées était très large
(de 12 à 46 ans). L'âge moyen était de 27,7 ans, avec de légères variations selon les régions.
C'est dans la région de Dakar que la moyenne d'âge est la plus élevée (28,9 ans). Les
patientes ont eu en moyenne 2,8 grossesses avec 2,3 naissances. Il est à remarquer que les
complications maternelles interviennent à un âge relativement jeune.
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 93
5.4.2 Indications maternelles pour une intervention obstétricale majeure
Tableau 114 : Répartition des parturientes ayant reçue une intervention obstétricale majeure lors de leur dernière grossesseselon le type d'indication et selon leur région de provenance
Régions de provenance
Indications maternelles Total
Absolues Non
absolues
Indications non
précisées % Effectifs
Dakar 58,0% 40,7% 1,3% 100,0% 7 409
Diourbel 53,1% 45,6% 1,3% 100,0% 397
Fatick 39,1% 58,2% 2,7% 100,0% 220
Kaffrine 35,4% 59,6% 4,9% 100,0% 223
Kaolack 41,3% 58,3% 0,5% 100,0% 659
Kédougou 46,5% 53,5% 0,0% 100,0% 170
Kolda 34,1% 64,7% 1,2% 100,0% 337
Louga 36,3% 62,5% 1,2% 100,0% 752
Matam 32,6% 66,8% 0,7% 100,0% 301
Saint-Louis 56,1% 43,9% 0,0% 100,0% 818
Sédhiou 34,8% 61,5% 3,7% 100,0% 270
Tambacounda 30,0% 60,6% 9,4% 100,0% 587
Thiès 52,2% 42,9% 4,9% 100,0% 1 839
Ziguinchor 45,7% 46,9% 7,4% 100,0% 808
Hors Sénégal 44,7% 44,7% 10,6% 100,0% 47
Ensemble 51,1% 46,4% 2,4% 100,0% 14 837
A L’échelle du pays, la majorité des IOM (51,1%) ont été réalisées sur une indication
maternelle absolue (IMA). Le taux national d’indication maternelle non absolue était de
46,4%. Le reste des indications (2,4%) n’avait pu être précisé. Majoritairement, ces
indications non précisées se concentraient dans les régions de Tambacounda (9,4%),
Ziguinchor (7,4%), Kaffrine et Thiès (4,9%, chacune).
La région de Dakar avait abrité la moitié des IOM (49,9%) enregistrées dans l’ensemble du
pays. Elle se caractérisait également par le taux le plus élevé d’IOM pour IMA (58%).
Suivaient les régions de Saint Louis (56,1%), Diourbel (53,1%) et Thiès (52,2%). Ces mêmes
régions avaient donc le taux d’IOM pour indication maternelle non absolue (IMNA) le plus
faible. Les régions où ce taux était le élevé étaient par ordre décroissant : Matam (66,8%),
Kolda (64,7%), Louga (62,5%), Tambacounda (60,6%) et Sédhiou (61,5%).
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 94
Tableau 115 : Répartition des partirientes ayant bénéfié d'une IOM sur une IMA entre 2012 et 2013
Indications principales Pourcentages
Disproportion foeto-pelvienne 60,8%
Hémorragies antepartum 24,0%
Hémorragies du post-partum 1,0%
Rupture utérine 3,3%
Pré rupture utérine 2,9%
Présentations dystociques 6,3%
Dystocie cervicale 1,6%
Coagulopathie 0,1%
Péritonite 0,0%
Total 100,0%
6 286
Les IMA étaient dominées par les disproportions fœto-pelviennes qui représentaient 60,8%
de ces indications, les hémorragies ante-partum (24,0%) et les présentations dystociques
(6,3%). Les moins fréquentes étaient l’hémorragie du post-partum (1,0%), la dystocie
cervicale (1,6%), la pré-rupture (2,9%) et la rupture utérine (3,3%). Les IOM pour
coagulopathie (4 cas) et péritonite (3 cas) étaient anecdotiques.
Tableau 116 : Répartition des parturientes ayant bénéficié d'une IOM sur une indication maternelle non absolue
Indications principales %
Antécédent de césarienne 29,0%
Dystocie fœtale 24,5%
Prééclampsie/Eclampsie 17,2%
Dystocie dynamique 4,9%
Travail bloqué pour une autre cause 3,1%
Grossesse extra-utérine 2,3%
Anomalies utéro-placentaires 4,2%
Antécédent maternel 4,1% Anomalies des membranes et du liquide
amniotique 7,7%
Dystocie des parties molles 0,2%
Infections 0,2%
Autre 2,5%
Total 100,0%
8192
Les indications maternelles non absolues étaient dominées par l’antécédent de césarienne
(29,0%), la dystocie fœtale (24,5%), la prééclampsie/éclampsie (17,2%) et les anomalies des
membranes et du liquide amniotique (7,7%). Les IOM effectuées pour une dystocie des
parties molles et pour une infection étaient assez rares (0,2%).
Evaluation des SONU au Sénégal 2012-2013. MSAS – UNFPA – OMS – UNICEF - CEFOREP Page 95
5.4.3 Déficits en intervention obstétricales majeures pour indication
maternelle absolue (IOM/IMA)
Les déficits en soins obstétricaux d'urgence dans une zone sont mesurés sur la base des cas
attendus de complications pendant la grossesse et dans le postpartum immédiat. Ce nombre
est approché par l'estimation du nombre de naissances vivantes attendues qui est le produit
de la population de la zone et du taux brut de natalité. Le nombre de femmes qui ont besoin
d'une intervention obstétricale majeure (IOM) est ensuite estimé en appliquant le taux de
référence de 1,4 IOM sur IMA pour 100 naissances, déterminé à partir des données de la
présente enquête.
Ce taux de référence est normalement propre à chaque pays. Il est déterminé à partir de
zones où les femmes en période de maternité accèdent généralement aux services
chirurgicaux. Cependant, plusieurs pays ont tendance à utiliser un taux qui a été calculé dans
un ensemble de pays africains et dont la valeur est de 1,4%. Dans un premier temps, ce taux
a été utilisé. Les résultats obtenus montraient que dans certaines régions le nombre
d'indications maternelles absolues identifiés étaient supérieur au nombre attendu. Cette
situation paraît improbable, dans la mesure où l'origine d'une complication maternelle
nécessitant une IOM ne dépend généralement pas de la qualité des soins. Donc,
probablement, le taux de référence de 1,4% n'est pas adapté pour le Sénégal.
De ce fait, il était devenu nécessaire de déterminer un taux de référence national. Pour ce
faire, il fallait trouver une ou bien des zones répondant aux critères d'accessibilité définis
précédemment. La région de Dakar, de par sa petite taille et la forte concentration d'unités
chirurgicales fonctionnelles en son sein et facilement accessibles, était le meilleur candidat
dans le pays. En effet, on peut considérer que dans cette région, les patientes ayant besoin
d'une intervention obstétricale majeure accèdent généralement aux services appropriés.
D'après les résultats du dernier recensement de la population (2013), cette région comptait
2 956 023 habitants. Avec un taux brut de natalité de 36,8 naissances pour 1000 habitants,
114 102 naissances étaient attendues dans cette région en 2013. En rapportant ce nombre
aux 3014 IOM sur IMA observées dans la région, on obtenait un taux de 2,6%. L'application
de ce taux comme référence nationale a donné les résultats figurant dans le dans le tableau
suivant.
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Tableau 117 : Déficits en IOM pour une IMA selon la région
Régions Population en
2013* Naissances
attendues**
IOM pour IMA Déficits
Attendues*** Observées Nombre %
Dakar 2 956 023 114 102 3 014 3 014 0 0,0%
Diourbel 1 420 082 54 815 1 027 181 1 267 87,5%
Fatick 684 652 26 428 495 128 570 81,7%
Kaffrine 544 011 20 999 394 133 422 76,0%
Kaolack 918 355 35 449 664 384 552 59,0%
Kédougou 152 134 5 872 110 91 64 41,3%
Kolda 633 675 24 460 458 218 428 66,3%
Louga 835 325 32 244 604 470 382 44,8%
Matam 541 032 20 884 391 201 351 63,6%
Saint-Louis 870 629 33 606 630 359 529 59,6%
Sédhiou 434 877 16 786 315 166 277 62,6%
Tambacounda 649 854 25 084 470 356 307 46,3%
Thiès 1 709 112 65 972 1 237 789 954 54,7%
Ziguinchor 523 840 20 220 379 379 155 29,0%
Total 12 873 601 496 921 10 189 6 869 6 257 47,7%
* Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage - 2013
** Taux brut de natalité = 38,6‰ (EDS 2011) *** Taux de référence = 2,6 pour 100 naissances (mesuré dans la région de Dakar)
La région de Dakar étant considérée comme la référence, son niveau de déficit a été ramené
à zéro (0). Sur la base de ce taux "national", la région de Ziguinchor avait un déficit de 29%.
Les régions de Diourbel (87,5%), de Fatick (81,7%), de Kaffrine (76%), de Matam (63,6%), de
Kolda (66,3%), de Sédhiou (62,6%), de Saint-Louis (59,6%), de Kaolack (59%) et de Thiès
(54,7%) ont d'importants déficits dans la prise en charge des indications maternelles
absolues. Par contre, les régions de Tambacounda (46,3%), de Louga (44,8%) et de Kédougou
(41,3%) semblaient moins touchées par ces déficits.
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Encadré 14 : Conclusion et recommandations pour les besoins en interventions obstétricales majeures
Constat d’une nette tendance des parturientes à utiliser les infrastructures des régions où elles résidaient sauf pour les résidantes de Sédhiou (58,1%) et de Fatick (17,3%) où cette situation pouvait s’expliquer par l’insuffisance d'unités chirurgicales fonctionnelles ou une mauvaise répartition de celles-ci.
La région de Kaolack avait le plus fort ratio provenance/traitées (1,23), dû essentiellement à une importante affluence en provenance de la région de Fatick (150 cas) qui, elle-même, avait le ratio le plus faible (0,20).
Déséquilibre en IOM en faveur de la région de Dakar qui abritait la moitié (49,9%) des IOM enregistrées dans l’ensemble du pays.
Le taux national d’IOM / IMA était de 51,1% et les taux les plus élevés étaient relevés dans les régions de Dakar (58%) et de Saint-Louis (56,1%). Les plus faibles étaient observés dans la région de Tambacounda (30,0%) et de Matam (32,6%).
Le déficit national en IOM pour IMA se chiffrait à 47,7%, la région de Dakar servant de référence. Il prédominait dans les régions de Diourbel (87,5%), de Fatick (81,7%) et de Kaffrine (76%). La région de Ziguinchor était celle où le déficit était le plus faible (29%).
Faciliter l’accès aux SONUC dans les régions périphériques pour accroitre le taux d’IOM
Augmenter la part des IMA dans les IOM.
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Conclusion générale
Au Sénégal, l’évaluation des SONU pouvait se résumer dans les 12 points suivants :
- la persistance du déséquilibre en ressources humaines et matériel entre Dakar et les
autres régions ;
- les niveaux de connaissances et les compétences des prestataires étaient peu
satisfaisants sur certains aspects-clés de la prise en charge de la grossesse, de
l’accouchement et de leurs complications ;
- la disponibilité des médicaments essentiels doit être améliorée, notamment les
produits d’urgence, les produits anesthésiques et les antihypertenseurs ;
- la nécessité de sécuriser la chirurgie au niveau des blocs opératoires par un
complément d’équipement en matériel anesthésique et chirurgical ;
- le remplissage du partogramme était souvent lacunaire ;
- la principale complication restait les hémorragies ;
- le taux de mortalité maternelle dans les structures SONU était de 222,9 mille pour
100 000 NV et le taux de mortalité néonatale très précoce s’établissait à 20‰ ;
- la référence était un facteur de risque majeur en cas de décès maternel dont les
causes étaient dominées par les hémorragies ;
- peu d’efforts restaient à fournir pour compléter les fonctions manquantes à certaines
structures et leur permetre de jouer pleinement leur rôle ;
- le taux national de césarienne est proche du minimum requis par l’OMS.
- le déficit national en IOM pour IMA se chiffrait à 47,7%.
Sur cette base, il était possible de dire que la santé maternelle et néonatale avait connu des
avancées notables mais des efforts particulèrement soutenus avec un suivi approprié
devaient être fournis pour améliore la qualité des soins et atteindre les OMD.
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Recommandations issues de la réunion de restitution nationale des résultats
Au niveau national
- Vulgariser les Normes à tous les niveaux de la pyramide sanitaire
- S’assurer du respect des Normes et Protocoles, ainsi que des directives
nationales, notamment, en appuyant les régions médicales dans la supervision des
EPS
- Disséminer les Protocoles révisés
- Selon les Normes, rendre disponible le minimum de matériel dans les structures, en
particulier au niveau des EPS (DIEM/DES)
- Appliquer les mesures incitatives pour retenir les équipes et les ressources humaines
qualifiées dans les zones reculées
- Dans le cadre de l’Acte III de la Décentralisation, étudier les modalités d’une
domiciliation des postes budgétaires au niveau local
- Mettre en œuvre la régionalisation des affectations des prestataires
- Améliorer le système de distribution des médicaments (PNA / PRA / Dépôts)
- Initier une concertation entre le Ministère de l’Education et le Ministère de la
Santé avant la délivrance des autorisations d’ouverture pour les écoles de formation
en santé
- Contrôler, inspecter régulièrement les écoles de formations en santé
- Renforcer le Partenariat Public-Privé (PPP) dans le cadre de la formation de base des
prestataires
- Accélérer la mise en œuvre de la stratégie de Surveillance des Décès Maternels et
Riposte (SDMR)
- Organiser des ateliers régionaux de dissémination des résultats de l’enquête à des
fins de prise de décision, en intégrant les EPS
- Concevoir des outils de plaidoyer à l’endroit des décideurs
- Elaborer une feuille de route pour le suivi de la mise œuvre des recommandations
(DSRSE)
- Elaborer le plan stratégique mère/ nouveau – né /enfant
- Publier les résultats de l’enquête dans les revues scientifiques
Au niveau régional
- Etudier les mesures à prendre pour renforcer les compétences des prestataires
- Réviser les curricula des élèves infirmiers ou sages-femmes des Centres Régionaux de
Formation (CRF), en fonction des besoins obstétricaux non satisfaits identifiés à
l’échelle de la région
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- Faire respecter les normes au niveau des EPS, en concertation avec la région
médicale
- Renforcer la référence à l’intérieur des régions pour satisfaire les besoins
obstétricaux et néonataux non couverts
- Utiliser les résultats désagrégés de cette enquête à des fins de planification, en
intégrant les actions correctrices au niveau des PTA des régions
- Systématiser la notification des cas de décès maternels
- Rendre effectif les audits de décès maternels et néonataux pour améliorer les
indicateurs
Au niveau des districts sanitaires
- Renforcer les compétences des prestataires
- Améliorer la disponibilité du matériel
- Améliorer la disponibilité des médicaments
Au niveau des établissements publics de santé (EPS)
- Améliorer la disponibilité du matériel
- Améliorer la référence à l’intérieur de la région médicale pour améliorer la
couverture en interventions obstétricales majeures pour indications maternelles
absolues (BONC)
- Veiller à la bonne tenue des dossiers/protocoles opératoires
- Améliorer la disponibilité des médicaments, notamment celle des anesthésiques
- Afficher les protocoles de prise en charge
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Références bibliographiques
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Situation des districts sanitaires
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Région de Dakar
Tableau 118 : Répartition des structures non chirurgicales par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU
Districts sanitaires
Structures non chirurgicales
SONUB effectives
SONUB potentielles avec une fonction manquante
SONUB potentielles à 2
fonctions manquantes (ventouse et
réanimation du nouveau-né)
Autres SONUB potentielles avec 1 ou 2 fonctions
manquantes
Structures avec plus de 2
fonctons manquantes
Total Ventouse obstétricale manquante
Réanimation du nouveau-né manquante
Centre 6 5 0 2 0 3 16
Diamniadio 0 7 0 3 3 3 17
Guédiawaye 0 13 0 0 0 10 23
Keur Massar 0 5 0 6 13 10 34
Mbao 0 10 0 18 3 10 40
Nord 0 2 0 3 0 1 6
Pikine 0 0 0 4 0 13 17
Rufisque 0 5 0 3 3 37 49
Sud 0 3 0 1 0 7 12
Total 6 50 0 41 23 94 214
Tableau 119 : Répartition des structures à vocation chirurgicale par district sanitaire, selon la disponibilité des fonctions SONU
Districts sanitaires
Structures à vocation chirurgicale
SONUC effectives
SONUC potentielles ayant toutes les fonctions
SONUB
SONUC potentielles n'ayant pas toutes les fonctions SONUB
Total
Centre 7 5 10 22
Diamniadio 0 0 0 0
Guédiawaye 0 1 0 1
Keur Massar 0 0 10 10
Nord 6 0 0 6
Ouest 0 1 2 3
Pikine 0 1 5 6
Rufisque 0 6 5 11
Sud 1 0 12 13
Total 14 14 44 72
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Tableau 120 : Mode d'accouchement par type d'établissement
Modes d'accouchement
Types d’établissement
Hôpitaux Centres de santé Postes de santé Cliniques Total