-
LA BINATIONALITET LE CAS FEKIR
LE SYSTMERAOURAOUA
ACCUMULELES RATS
P. 6 17
JEUDI 12 MARS 2015 - 21 JOUMADA EL OULA 1436 - N 6172 - PRIX
ALGRIE : 20 DA - ISSN 1111-2166
LA BINATIONALITET LE CAS FEKIRAkram BelkadAkram BelkadAkram
BelkadAkram BelkadAkram Belkad
LE SYSTMERAOURAOUA
ACCUMULELES RATS
Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information
El yazid DibEl yazid DibEl yazid DibEl yazid DibEl yazid DibLE
FLOULA MORTDU PTROLEEST UNE CHANCEDAVENIR VVVVVos dros dros dros
dros droits en garoits en garoits en garoits en garoits en garde
vuede vuede vuede vuede vue
FaFaFaFaFayal Megheryal Megheryal Megheryal Megheryal
Megherbibibibibi
La main de ltrangerLa main de ltrangerLa main de ltrangerLa main
de ltrangerLa main de ltranger,,,,,cest du pipeaucest du pipeaucest
du pipeaucest du pipeaucest du pipeauHamid DahmaniHamid
DahmaniHamid DahmaniHamid DahmaniHamid Dahmani
NOUS SOMMESTOUS DES
FILS DE PUBB. Ahcene-Djaballah
LA MONDIALISATIONDEVIENT UN MODERGULATEUR DELA
GOUVERNANCEMONDIALE
Lendemains incertainsLendemains incertainsLendemains
incertainsLendemains incertainsLendemains incertainsPierre MPierre
MPierre MPierre MPierre Morvorvorvorvorvilleilleilleilleille
MerMerMerMerMerci monsieurci monsieurci monsieurci monsieurci
monsieurle Prsident !le Prsident !le Prsident !le Prsident !le
Prsident !CHERIF AliCHERIF AliCHERIF AliCHERIF AliCHERIF Ali
Y a-t-il une langueY a-t-il une langueY a-t-il une langueY
a-t-il une langueY a-t-il une languealgrienne ?algrienne ?algrienne
?algrienne ?algrienne ?FaFaFaFaFayal SAHBIyal SAHBIyal SAHBIyal
SAHBIyal SAHBI
TTTTTant pis pour le Sud ?ant pis pour le Sud ?ant pis pour le
Sud ?ant pis pour le Sud ?ant pis pour le Sud ?Aomar At AderAomar
At AderAomar At AderAomar At AderAomar At Ader
LE SYSTEME DE CROYANCEMustapha Benchenane & Brahim
SenMustapha Benchenane & Brahim SenMustapha Benchenane &
Brahim SenMustapha Benchenane & Brahim SenMustapha Benchenane
& Brahim Senouciouciouciouciouci
La femme et demieLa femme et demieLa femme et demieLa femme et
demieLa femme et demieet le petit hommeet le petit hommeet le petit
hommeet le petit hommeet le petit hommeSlemnia BendaoudSlemnia
BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia Bendaoud
8 Mars : la femme est-elle8 Mars : la femme est-elle8 Mars : la
femme est-elle8 Mars : la femme est-elle8 Mars : la femme
est-ellel'avenir de l'homme ?l'avenir de l'homme ?l'avenir de
l'homme ?l'avenir de l'homme ?l'avenir de l'homme ?Abdellatif
BousenaneAbdellatif BousenaneAbdellatif BousenaneAbdellatif
BousenaneAbdellatif Bousenane
UNE PHILOSOPHIEECONOMIQUEALGERIENNE
TERRORISME : LALGRIE APPELLE UNE CONFRENCE INTERNATIONALE
Abed CharefAbed CharefAbed CharefAbed CharefAbed Charef
P. 2
SID-LAKHDAR BoumdieneSID-LAKHDAR BoumdieneSID-LAKHDAR
BoumdieneSID-LAKHDAR BoumdieneSID-LAKHDAR Boumdiene
Kamel KACHERKamel KACHERKamel KACHERKamel KACHERKamel KACHER
H.Miloud AmeurH.Miloud AmeurH.Miloud AmeurH.Miloud AmeurH.Miloud
Ameur
-
EV E N EMEN T02Le Quotidien d'Oran
Jeudi 12 mars 2015
Le Quotidien PrsidentDirecteur GnralDirecteur
de la PublicationMohamed Abdou
BENABBOU119.
057
exem
p.
Tira
ge d
u N
6171
INTERNET: http://www.lequotidien-oran.comE-mail :
[email protected]
[email protected]@[email protected]'ORAND'ORAND'ORAND'ORAND'ORAN
Diffusion : Ouest: SEDOR Tl.: 041.58.85.52Centre: SEDOR - Est:
SO.DI. PRESSE - Sud: TDS
Edition Nationale d'InformationEdite par la SPAORAN - PRESSE
au Capital de 195.923.000,00 DA
Imp. : Oran : imprimerie"Le Quotidien d'Oran"
Alger : imprimerie "Le Quotidien d'Oran"Constantine : S.I.E.
Ouargla: S.I.A.
Rdaction ConstantinoiseTl. : 031.87.19.81 -Fax :
031.87.19.80
Rdaction AlgroiseTl. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57
PubTl.: 021. 64.96.44
Fax Pub: 041.23.25.21Fax et Rdaction
041.23.25.20
Direction - AdministrationRdaction centrale
63, Ave de l'ANP - OranB.P.N110 - OranTl. 041.23.25.22
23.25.23 / 23.25.2423.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15
Yazid Alilat
Scurit, lutte contre le terroris-
me et mise en place dune stra-
tgie arabe commune pour lut-
ter contre les nouveaux dfis scuri-
taires. Ce sont l, officiellement, les
principaux points de lordre du jour
des travaux de la 32me Session du
Conseil des ministres arabes de lIn-
trieur (CMAI), ouverts, hier, mercre-
di Alger, avec la participation des
ministres de lIntrieur des pays ara-
bes, de dlgations scuritaires de
haut niveau et de reprsentants dor-
ganisations rgionales et internatio-
nales. Ce conclave se tient, en fait,
alors que se tiennent, Alger, des dis-
cussions entre diffrentes parties li-
byennes, pour trouver une issue la
crise politique dans ce pays arabe,
qui a dgnr en violences armes,
avec linquitante prsence de grou-
pes de lEtat islamique (Daech).
Cest dans ce contexte rgional
proccupant, avec, galement, la d-
trioration de la situation en Syrie et
en Irak, que se tient cette 32me Ses-
sion du CMAI.
Cest, un peu, dans ce sens que le
Secrtaire gnral adjoint de la Li-
gue arabe, Ahmed Ben Helli avait
annonc, la veille de la rencontre,
quil prsentera les propositions de
la Ligue arabe pour la prservation
de la scurit, dans les pays arabes
ainsi que les moyens de lutte contre
les groupes terroristes.
Selon lui, la Ligue arabe apporte son
appui aux institutions de laction ara-
be commune, leur tte le CMAI,
en tant que mcanisme de la coop-
ration arabe dans les domaines de
la scurit et de la police.
Jamais session du CMAI na t
aussi dcisive que celle dAlger 2015,
puisque de nouveaux dfis scuritai-
res sont apparus, autant avec la chute
du rgime libyen, qui a engendr une
effroyable guerre civile, sur fond de
prolifration de groupes arms, la
Syrie embourbe dans sa guerre ci-
vile et lIrak devenu otage de Daech.
Pire scnario que celui-l naurait ja-
mais t imagin, il y a juste quel-
ques annes. Devant de tels prils,
pour la scurit dans les pays arabes
et notamment celui du terrorisme, le
ministre de lIntrieur et des Collec-
tivits locales, Tayeb Belaiz, a plai-
d, dans son intervention, devant les
membres du CMAI, pour le renfor-
cement de la stratgie scuritaire ara-
be commune afin de permettre
(aux pays arabes) de faire face aux
menaces et dangers qui les guet-
tent . Il dira que la situation ac-
tuelle nous met, en tant que pays ara-
bes, sans exception, devant de
grands dfis scuritaires, qui exigent,
de notre Conseil duvrer la con-
solidation de la stratgie scuritaire
commune, par le renforcement de
ses bases . Cette stratgie, selon M.
Belaz, va permettre, nos pays,
daffronter, avec dtermination et
responsabilit, le phnomne de pro-
gression du terrorisme transnational
et de toutes formes de crime organi-
s . Il sagit pour le Conseil, a-t-il
prconis, de faire un diagnostic
prcis de tous les dangers et tou-
Terrorisme
LAlgrie appelle
une confrence
internationaletes les menaces qui psent sur la s-curit commune
des pays arabes,afin dasseoir une vision prospec-tive, intgre et
homogne, qui poseles formes dune coopration scu-ritaire arabe
efficace, en harmonieavec les efforts mens, aux
niveauxinternational et national. Outre lancessit de lchange
dinforma-tions, entre services scuritaires despays du CMAI, il
sagit, galement,pour la stratgie scuritaire arabecommune, a estim
M. Belaz, de se concrtiser par llaboration deplans oprationnels
communs, bila-traux ou multilatraux, permettantde resserrer ltau
sur les groupes cri-minels, en rduisant leurs capacitsde
dplacement, notamment tra-vers les frontire s .
CRIMINALISATION
DU PAIEMENT
DES RANONS
Comme il sagit, a-t-il rappel de tarir les sources de
financement du terrorisme par la criminalisationdu paiement des
ranons, dans lesaffaires denlvement et de prisedotages . Dautre
part, le Conseildoit envisager la cration de nou-veaux mcanismes et
organes,adapts aux dfis scuritaires ac-tuels, afin dassurer
lefficience desplans scuritaires adopts , no-tamment, pour lutter
contre la cy-ber-criminalit, lie au terrorisme.Pour autant, la
solution scuritai-re, elle seule, nest pas suffisantepour radiquer
le terrorisme et lesdiverses formes de crime organi-s , relve-t-il
prcisant que la lut-te contre ces flaux appelle uneparticipation
plus globale, dont celledes mdias et de la socit civile. Par
ailleurs, M. Belaz a lanc unappel pour la tenue dune conf-rence
internationale, sous les aus-pices des Nations unies, pour unlarge
dbat sur le terrorisme et la-borer une convention sur ce
flautransnational. Jestime quil est,aujourdhui, ncessaire de
tenirune confrence internationale, souslgide des Nations unies,
pour d-battre de la question du terrorisme,sous tous ses aspects,
afin de re-mdier ses causes et ses rellesorigines , a soulign M.
Belaiz. Pour lui, cette rencontre permet-tra, notamment,
didentifier lesvoies et moyens en vue de tarir lessources de
financement du terro-risme et daller vers une
conventioninternationale sur ce flau transna-tional, a-t-il
expliqu. Cette con-vention permettra, quant elle, de dfinir le
terrorisme, de faonprcise, de distinguer entre ce flautransnational
et ce qui est, fausse-ment, attribu aux valeurs et prin-cipes
religieux , a prcis le mi-nistre. Pour le ministre algrien, leflau
du terrorisme ne peut trevaincu, sans une concertation etune
collaboration internationales. Les travaux de cette 32me Ses-sion
du CMAI doivent tre cltu-rs, aujourdhui, jeudi, par llabo-ration
dun communiqu communsuivi de recommandations.
Lors de la signatu-
re Alger le 1er
mars du prac-
cord de paix con-
clu entre eux et le gou-
vernement de Bamako, sous lgide de notre
ministre des Affaires trangres, Ramtane La-
mamra, chef de file de la mdiation interna-
tionale pour le Mali, certains des groupes
politico-militaires du nord du Mali ont assor-
ti leur acceptation dfinitive du document
la consultation pralable sur le sujet de leurs
bases respectives. Cest ce quoi vise la ru-
nion, qui se tient depuis hier Kidal, regrou-
pant des leaders de groupes arms, de chefs
traditionnels et de reprsentants de la soci-
t civile locale. La rencontre, complique
organiser du fait de la dispersion lintrieur
et lextrieur du territoire malien des res-
ponsables et personnalits devant y prendre
part, a t rendue possible malgr un lger
retard grce laide logistique fournie par la
Minusma. Tous les observateurs saccordent
sur le caractre crucial de la runion de Ki-
dal pour lavenir du Mali. Les participants vont
devoir en effet composer avec une population
de lAzawad tant apparemment hostile ce
qui a t convenu entre les groupes politico-
militaires ayant paraph laccord dAlger aux
cts des reprsentants du gouvernement de
Bamako. Ce qui ne va pas tre chose aise au
vu des manifestations populaires anti-accord
dAlger qui se sont produites Kidal lan-
nonce de son paraphe. La rencontre sera en
tout cas loccasion de vrifier laudience et
lautorit relles des leaders des groupes po-
litico-militaires, des chefs traditionnels et des
reprsentants de la socit civile censs tre
reprsentatifs de la population de lAzawad.
Soumis la pression intense des mdiateurs
Kharroubi Habib
La paix au Mali
en balance Kidal
Une runion de la rbellion dominante touareg du
nord du Mali a dbut hier Kidal, dans lextrme nord-estdu pays,
pour se prononcer surlaccord de paix dAlger djparaph par le
gouvernement,a appris lAFP auprs de parti-cipants. Des diplomates
de plu-sieurs pays europens Bamakoenvisagent de se rendre Kidalsi
la situation le permet pour en-courager la signature de lac-cord, a
affirm de son ct unesource diplomatique malienne.La pression, dj
forte sur lesrebelles pour signer ce docu-ment, sest intensifie la
suitede lattentat meurtrier du 7 mars
internationaux et rgio-
naux pour mettre tout
en uvre pour arracher
ladhsion populaire
laccord de paix dAl-
ger, les participants la rencontre de Kidal
auront un face face tendu car certains den-
tre eux nont acquiesc que du bout des l-
vres au contenu du document et nhsite-
ront pas faire assaut de surenchre dans
la rserve au cas o il leur apparatrait que
la population de lAzawad ne sera pas facile
convaincre de lapprouver.
Ramtane Lamamra et la mdiation interna-
tionale quil dirige sont conscients que lave-
nir du Mali est tributaire de ce quil rsultera
de la runion de Kidal. Cest pourquoi, ils ont
adress des mises en garde tant destination
des participants que de la population de
lAzawad, leur faisant valoir que laccord dAl-
ger est la seule solution acceptable pour tous
dune sortie de crise pour le Mali. En cette
tape du processus de paix ayant permis la
conclusion de laccord dAlger, la balle est
dans le camp des leaders et notables de
lAzawad. Si leur rencontre Kidal se con-
clut par des rticences bloquantes sur le con-
tenu de laccord, cela donnera lvidence
prtexte et justification aux anti-accord dans
le camp gouvernemental faire pression sur
les autorits du pays pour quelles dclarent
ne plus tre lies par les engagements aux-
quels elles ont souscrit Alger. Gageons aussi
que les parties exclues du dialogue interma-
lien dAlger tenteront, dans les journes que
durera la runion de Kidal, de se manifester
leur faon, cest--dire par une violence aveu-
gle pour marquer quelles ne se sentiront pas
tenues par son ventuelle confirmation du
paraphe de laccord.
Bamako, revendiqu par legroupe djihadiste Al-Mourabi-toune de
lAlgrien MokhtarBelmokhtar. Il a t interprtpar la communaut
internatio-nale et le gouvernement maliencomme une tentative de
saboterla paix. Entre 150 et 200 person-nes venues de toute la
rgion,notamment de Mauritanie, duNiger, de Libye et dAlgrie,
engrande majorit des Touareg etleurs allis, participaient
cesconsultations qui devraient du-rer plusieurs jours, a prcis
sousle couvert de lanonymat unmembre du comit dorganisa-tion. La
runion a dbut parune lecture et un rsum de lac-
cord paraph le 1er mars Al-ger par les reprsentants du
gou-vernement malien et des grou-pes arms qui le soutiennent,selon
la mme source. La rbel-lion avait demand un dlairaisonnable pour
consulter sabase aprs avoir exig en vaindes amendements ce
docu-ment, fruit de huit mois de n-gociations sous lgide de
lAlg-rie. La rbellion comprend leMouvement national de libra-tion
de lAzawad (MNLA), leHaut conseil pour lunit delAzawad (HCUA), la
Coalitiondes peuples de lAzawad (CPA)et une branche du
Mouvementarabe de lAzawad (MAA).
Mali
Runion Kidal pour se prononcer
sur laccord dAlger
Ph.:
Rachid
K.
-
E V E N E M E N T 03Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015
Et si Fekir avaitt ministre !F ekir a-t-il trahi sonpays ? Non,
puisque,selon Deschamps etAulas, il est Franais
bleu, blanc, rouge et cest toutnaturellement quil a opt pour le
maillot de Zi-dane. Oui, daprs les nostalgiques de Mekhloufiet
Zitouni parce que sa race est de lautre ctde la Mditerrane, sous
nos pieds. Mrite-t-ilpour autant toute cette littrature sur son
choixde valider un passeport ? Le problme de Fekirest aussi us que
lventail qui nous a ramen laFrance pour 132 ans de colonialisme et
lvo-quer ainsi, en le sortant du contexte historiquequi lie les
deux pays, serait se mettre hors-jeu,pour rester dans la thmatique
de la chroniquedu jour. Le cas Fekir nest pas sportif, il est
toutsauf sportif puisque lAlgrie ne savait mme pasquil aurait pu
tre Algrien, le dcouvrant surCanal + travers les matches retransmis
delOL. Fekir nest pas blmer sil a choisi de por-ter les couleurs du
pays o il est n, o il a gran-di, dont il parle la langue mme si ce
pays-l nestpas vraiment fait pour lui ni pour ses sembla-bles.
Fekir na pas de passif avec lAlgrie, lui quina jamais pos ses
fesses sur les bancs de lco-le de Benbouzid, qui ne sest pas fait
soigner gra-tuitement dans nos hpitaux encore moins bn-fici dun prt
Ansej. Prfrer chanter la Mar-seillaise, mme en faisant semblant de
bougerles lvres, est son droit le plus lgitime. Fekirnest ni blmer
ni consoler et sil a fait lechoix dune carrire sportive, il ne sera
jamaisFranais pure souche, comme ils disent l-bas. Ily aura
toujours un Le Pen pour se dsoler quil y
ait trop dArabes et de noirsdans lquipe et les direc-tions
techniques franaisescontinueront de parler dequotas. Fekir, lui,
nest pas
ministre ni chef de parti ni un responsable hautplac, il est
tout simplement un footballeur. Sonchoix nest prjudiciable pour
personne, sauf pourlui-mme si a se trouve, mais quand on a la
res-ponsabilit de diriger un pan du pays, l le pro-blme devient
srieux. Combien de ministres al-griens dtiennent la double
nationalit, la rsi-dence et les services rendus ? On a voqu
unchiffre qui fait peur car avoir 500 ministres par-mi les 700 qui
ont occup des fonctions impor-tantes au sommet de lEtat et prfr
sinstaller ltranger est carrment flippant. Eux, ils sontalls lcole
de Benbouzid, tudi dans les facsalgriennes, pour les soins, il faut
vrifier, ils ontt pays par largent de notre ptrole, ils ontenvoy
leurs femmes se faire manucurer Pariset leurs enfants bronzer sur
les plages espagno-les. Si Fekir a le droit dtre Franais, eux,
ilsdoivent rendre des comptes. Mme si ces statis-tiques ont t
sujettes controverse lorsquellesont t rendues publiques, il nen
demeure pasmoins que la double nationalit est une deuxi-me peau
quon revt au pied de lavion pour nepas faire la queue avec nous
devant les guichetsdentre pour la France. Un passeport quon ex-hibe
pour dire quon est aussi Franais que Fe-kir, un peu plus si on nous
le permet. Avoir unedouble nationalit est devenu, dans leur
bouche,un gage de scurit au cas o le pays commence se cannibaliser.
Seulement au cas o.
Moncef Wafi
Zahir Mehdaoui
Le prsident du MSP, Abderra-zak Mokri, a dnonc hier cequil a
qualifi dutilisationde linstitution militaire des finspolitiques.
Sexprimant loccasiondune confrence de presse organi-se au sige de
son parti Alger,Mokri critiquera svrement limpli-cation de larme
dans le conflit quioppose les anti-gaz de schiste et legouvernement
In Salah. On refuse lutilisation de linstitu-tion militaire dans la
confrontationavec le peuple algrien, a-t-il tonnhier, en soulignant
clairement quilsagit l dun complot foment con-tre toute lAlgrie.
Pour M. Mokri, le problme doit absolument tre rgl de manire
pa-cifique et politique, en vitant toutprix la confrontation entre
le peupleet le pouvoir. Le prsident du MSPsinterroge par ailleurs
sur cettepromptitude des services de scu-rit intervenir lorsque les
militantsde In Salah se sont rapprochs dessites o sont implants les
multina-tionales qui sont lorigine, selon sonanalyse, de la
destruction de nom-breux pays arabes, leur tte lIrak. Le
confrencier na pas t enoutre tendre avec le chef de ltat,
S. E. K.
Linformation selon laquelle une grve imminente est en pha-se de
prparation par les artisansboulangers a t formellementdmentie hier
par la Fdrationnationale des boulangers algriens(Ugcaa).Youcef
Kalafat, son pr-sident, a dmenti linformationlors dune confrence de
presseanime hier au sige de lUniongnrale des commerants et
ar-tisans algriens (UGCAA) en sonsige national Alger. En compa-gnie
dautres membres de la f-dration, le confrencier a regret-t que ce
genre dinformationsdnues de tout fondementsoient relayes par des
titres de lapresse nationale sans sassurer deson exactitude. Le
confrenciera estim, dautre part, quune tel-
La secrtaire gnrale du Parti desTravailleurs (PT), Mme
LouisaHanoune, a appel, mercredi Al-ger, les femmes travailleuses,
les tu-diantes et aussi les dmocrates semobiliser afin de consacrer
unequit effective en matire de droitsentre les femmes et les
hommes.Nous lanons un appel aux femmes,aux tudiantes et aux
dmocratespour se mobiliser pour une quiteffective en droits entre
les femmeset les hommes, a dclar LouisaHanoune lors dune confrence
depresse organise au sige du partiafin dexpliquer davantage la
positiondu PT sur le rcent vote par lAPNdu projet de loi compltant
et amen-dant le code pnal inhrent la vio-lence faite aux femmes. Le
projet deloi nest pas progressiste. Il ne consti-tue pas une
avance, mme sil estde nature permettre des femmes,dans certains
cas, de se dfendre, adclar Louisa Hanoune dont la for-mation
politique sest abstenue lorsde lapprobation du projet de loi
parlAPN. Le PT milite pour une qui-t relle sur la base des droits
civils ,note-t-elle, ajoutant que la religion
Droits de la femmeLe PT appelle la mobilisation
est une affaire prive. Louisa Ha-noune a critiqu, ce propos, le
re-cours la religion pour justifier lop-pression et la violence que
subissentles femmes, qualifiant de rvision-nisme et dobscurantisme
le discoursdes forces politiques qui sollicitentune interprtation
de la religion pourlgaliser la violence lgard desfemmes. Estimant
que le projet deloi tait un cadeau en trompe-loeil, la confrencire
a expli-qu que le PT ne pouvait pasvoter contre puisquil permet
aumoins une partie de se dfendre,comme il ne pouvait pas se
rangerdu ct des obscurantistes. Louisa Hanoune, qui regrette
ladimension festive et folkloriqueprise par la clbration en Algrie
dela Journe internationale de la fem-me, sest indigne quant la
dispo-sition dite du pardon contenue dansle projet de loi,
estimant, dans cesens, que le pardon annule toutesles dispositions
de la loi. La SG duPT sest montre galement dfavo-rable lamendement
apport dansle projet de loi sagissant de la dispo-sition lie la
rpudiation.
Gaz de schiste
Mokri dnoncelimplication de larme
en laccusant de tous les maux, no-tamment davoir entran tout
lepays au bord du gouffre. LAlgrieest livre aux mains des
responsa-bles et de leurs enfants , soutientAbderrazak Mokri qui
reproche auprsident davoir ramen lancienministre de lnergie, Chakib
Khelil, lorigine, dit-il, de toutes les affai-res scabreuses qui
ont claboussSonatrach. Le prsident du MSP estcatgorique : lAlgrie
est rel-lement menace , a-t-il lanc nonsans rappeler la gestion
hasardeu-se des vnements dans le sud dupays par les autorits.Pour
le patron du MSP, le problmedu gaz de schiste est la
consquencedirecte du quatrime mandat deBouteflika qui a livr,
estime-t-il en-core, lAlgrie et ses richesses entreles mains des
entreprises trangres,en citant nommment la France. Pour ce qui est
de lappel du pr-sident de la Rpublique adress le8 mars dernier
lopposition afinque ce t te dern ire fasse des concess ions pour l
intrtsuprme du pays, Abdrezzak Mo-kri dira que le combat des
oppo-sants en Algrie rside simplementdans la lutte contre la
corruption etle dsir de voir un jour le change-ment du systme.
LUGCAA dmentPas de grve du pain
le information nengage que sonauteur, savoir Boulanouar,
unancien de lUGCAA en rupture deban avec lorganisation
depuisquelques annes, mais qui con-tinue dactiver en son nom, a
af-firm le confrencier. Il a indiqu, galement, que lesar tisans
boulanger s non t aucun moment annonc quilsallaient entamer une
grve. Leconfrencier a rappel qui lnexiste pas dautres structuresqui
reprsentent les commerantset artisans-boulanger en dehors delUGCAA.
Et dajouter que lescommerants ont lu lactuelprsident, Salah Soui
lah, lunanimit en prsence du mi-nistre du Commerce lors du con-grs
de cette organisation tenu les19 et 20 fvrier dernier lhtelAurassi
- Alger.
Lors de la mme confrence, larevendication lie laugmenta-tion du
prix de la baguette depain de 1,5 DA a t ritre parles membres de la
fdration. Lafdration estime que le prix ad-ministr de la baguette,
actuelle-ment de 8,5 DA, est en dessousdu prix de revient. Il
estime quecette s i tuat ion ne peut plusdurer indfiniment. A la
fdration, on affirme quela commission nationale techni-que, charge
du diagnostic de lasituation des boulangers, avaitconclu la ncessit
de la rvi-sion du prix de la baguette de painpour le porter 10 DA.
Dailleurs, cela ne ferait que l-galiser le prix de la baguette
depain cde 10 DA dans tou-tes les boulangeries, expliquele
confrencier.
-
COMMUNICATIONLe Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201504
-
05Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015E V E N E M E N T
El-Houari Dilmi
Parmi les nombreux chantiers en cours, pour la seule
infrastructure du trans-port, plus de dix mille kilomtres decble en
fibre optique ont t rali-ss entre 2013 et 2014 , a indiquhier, sur
les ondes de la Chane IIIde la radio nationale, le
Prsident-directeur gnral dAlgrie Tlcom,M. Azouaou Mahmel. Le PDG de
cette entreprise a esti-m que si Algrie Tlcom disposeeffectivement
dune situation demonopole sur le terrain de la rali-t, dans les
textes lgislatifs, cela naplus cours au vu des oprateurs
quiactivent dans la tlphonie mobile,mme si dans le domaine de la
t-lphonie fixe, les choses nont pasvolu dans le bon sens en
termesde concurrence. En dpit dunecertaine rsistance des mentalits
auchangement, notre entreprise est enpleine transformation, pour se
met-tre au diapason des technologies lesplus volues, dans lobjectif
dam-liorer les prestations en direction denos abonns, qui
deviennent de plusen plus exigeants, a encore expli-qu Azouaou
Mahmel, insistant surle fait que toutes les communes dupays sont
aujourdhui raccordes aurseau national de fibre optique. Au sujet
des nombreux clients quise plaignent des coupures rptiti-ves de la
connexion Internet et lesdrangements des lignes tl-phoniques, le
p-dg dAT a expli-qu que plus de 1,6 mill iondabonns ont aujourdhui
le hautdbit fixe, avec un objectif primor-dial pour nous, celui
darriver con-necter au rseau Internet/ADSL tousles foyers en
Algrie. Parlant des pertes occasionnes Algrie Tlcom des suites
desagressions quotidiennes sur son r-seau, avec un cot de
remplacementde plusieurs centaines de millions dedinars, Azouaou
Mahmel a insistque le fait que son entreprise subit,au quotidien,
deux types dagres-sions sur son rseau, les unes acci-dentelles et
les autres malveillantes,ajoutant que les premires sontengendres
par les diffrents travauxdautres entreprises sur le terrain, etles
secondes relvent par des volsdes cbles de cuivre a-t-il
indiqu,rvlant que tous les localits, deplus de 1.000 habitants du
nord dupays et plus de 500 habitants pourle Sud et le Grand Sud du
pays se-
M. M.
Ooredoo Algrie a investi312,4 millions de dollars en2014, selon
un bilan financierannuel rendu public, hier, parloprateur. La
filiale algriennede Ooredoo affiche galementune hausse de plus de
20% deson chiffre daffaires en 2014 (endinar algrien) dpassant,
pourla premire fois la barre de 102milliards de DA, soit
environ1,26 milliard de dollars US,annonce-t-on. En 2013, le
chif-fre daffaires de loprateur taitde 84,8 milliards de dinars,
soit1,06 milliard de dollars US. Cette hausse des revenus
cor-respond laugmentation dunombre de clients depuis le lan-
Dimportants dgts ont toccasionns au rseau routierde la wilaya de
Mila, la suite desdernires intempries, a indiqu,mercredi, le
directeur des Travauxpublics, Abdelkrim Bouteghane. Une valuation
prcise de lam-pleur des dgts est, actuellement,mene par les
services des Travauxpublics, a prcis ce responsable,au cours de la
session consacre ausecteur, de lAssemble populairede wilaya (APW).
Dans leurs inter-ventions, des lus ont attribu laconstante
dgradation de ltat desroutes des insuffisances destudes et la
qualit de rali-sation ainsi qu la nature ar-gileuse du sol. Depuis
2000, prs
Trente-sept criminels ont t arrts par les lments de lAr-me
nationale populaire qui ontsaisi auprs deux 1.056 kilogram-mes de
kif trait dans diversesoprations menes mardi auxfrontires du pays,
a indiqu hierle ministre de la Dfense dans uncommuniqu. A la 2me
Rgionmilitaire, des lments de la Gen-darmerie nationale du
secteuroprationnel de Sidi Bel-Abbsont mis en chec une
tentativedacheminement de 906 kg de kiftrait en interceptant un
narcotra-fiquant bord de son vhiculeutilitaire. De mme pour le
secteuroprationnel de Tlemcen o les
Bencherki Otsmane
Les gardes-ctes de la marinenationale de Tns, dans lawilaya de
Chlef, ont intercept,hier mercredi 4h30 du matin,au large de cette
ville ctire, uneembarcation bord de laquellese trouvaient six
personnes dontlge moyen est de 26 ans et tousoriginaires de la
wilaya de Chlef.Selon notre source, les harraga
A.Ouelaa
Branle-bas de combat et peurpanique, hier mercredi, sur laRN44,
au centre-ville de BenMHidi, dans la wilaya dEl Tarf,o une
ambulance de lEPH de
Ooredoo
Le chiffre daffaires en haussede plus de 20%
cement de la 3G. La comparai-son entre 2013 et 2014 fait
res-sortir, selon le communiqu deOoredoo, une croissance de28% du
parc dabonns del opra teur. L e nombredabonns est quant lui pas-s
12,2 millions dabonns dcembre 2014 contre 9,5millions fin 2013",
annonceOoredoo Algrie. LEBITDA (revenus avant int-rts, impts
(taxes), dotationsaux amortissements et provisionssur
immobilisations) de OoredooAlgrie a enregistr 407 millionsde
dollars US en 2014. Oore-doo Algrie annonce galementavoir ralis des
profits nets de62,6 millions de dollars US du-rant lanne 2014".
Parmi lensemble des filiales dugroupe, Ooredoo (Algrie)
re-prsente 13,8% des revenus,11,4% du nombre dabonns et13,6% des
investissements glo-baux , prcise le communiqude loprateur.
Commentant ces rsultats, leDirecteur Gnral de OoredooAlgrie, Joseph
Ged, cit par lecommuniqu, considre quelanne 2014 a t une
anneexceptionnelle et confirme unnombre dabonns la 3G deplus de 4
millions. Nous al-lons continuer investir pouracclrer notre
stratgie dexcel-lence commerciale et technolo-gique et soutenir
lmergencedun cosystme digital natio-nal, a-t-il dclar.
Le tribunal criminel prs la cour dAlger a condamn le blo-gueur
Aloui Abdelghani (25 ans) six mois de prison ferme pouroutrage
corps constitus surfacebook en 2013. Originaire deTlemcen, laccus a
t plac endtention prventive pendantsept mois avant dtre libr
pourcomparatre hier devant le tribu-nal criminel dAlger. Le
tribunalcriminel a innocent le mis encause de laccusation
dapologiedactes terroristes en vue de por-ter atteinte aux symboles
de la
MilaDimportants dgts causs
au rseau routierde 60 milliards de DA ont t mo-biliss pour le
secteur des Travauxpublics, dans la wilaya dont 41 mil-liards de DA
pour le programmeen cours, incluant 64 oprationsdont 7 acheves,
selon le bilanfait loccasion. Parmi les impor-tants projets
retenus, figurent lesactions de ddoublement de laRN27 Mila/Jijel,
de la RN 79Mila/Constantine et de la RN5,entre Tadjananet et
ChelghoumLad, a indiqu le directeur du sec-teur. Le rseau routier
de Mila secompose de 53 km autoroutiers,360 km de routes
nationales, 275km de chemins de wilaya, 2.000 kmde chemins
communaux et 167ouvrages dart.
37 contrebandiers arrts aux frontiresgardes-ctes de Ghazaouet
ontsaisi 30 kg, alors que dans la lo-calit frontalire dEl
Menabha,wilaya de Bechar/3me Rgion mi-litaire, les gardes-frontires
ontsaisi 25 kg de kif trait. A El-Oued/4me Rgion militaire, une
enqutemene suite la saisie, mardi, dunequantit de 700 kg de drogue,
sestsolde par larrestation de 4 nar-cotrafiquants et la saisie dun
v-hicule tout-terrain et de 7 tlpho-nes portables, a-t-on ajout. A
Djanet un autre dtachementa arrt dans la zone de Rikine,12
personnes dont 6 trangers eta saisi un vhicule tout-terrain, dix10
tlphones portables et une
somme dargent estime 101.570 DA algriens, 2.350 di-nars libyens
et 1.037 francs CFA.A Tbessa / 5me Rgion militaire,les gendarmes
ont apprhend unnarcotrafiquant et ont saisi un v-hicule charg de 95
kg de kif trai-t et de 400 comprims psycho-tropes. Par ailleurs
dans la 6me
Rgion militaire, un dtachementdu secteur oprationnel de
BordjBadji-Mokhtar a arrt 31 contre-bandiers de diffrentes
nationali-ts africaines et a saisi 7 vhiculestout-terrain, une
moto, 17 tlpho-nes portables, 29 dtecteurs demtaux, 66 kg de
mercure et 59kg de plomb.
Six harraga interceptsau large de Tns
avaient pris le dpart partir dela plage de Sidi
Abderrahmane,situe une vingtaine de kilom-tres louest de la ville
de Tns, destination des ctes espagno-les. Linterception de
lembarca-tion, quipe dun moteur et prsde 150 litres dessence, a t
ra-lise 9 miles au nord du portde Tns. Toujours selon notresource,
les candidats limmi-gration clandestine ont jet par
dessus bord le moteur de lem-barcation la vue des lmentsdes
gardes-ctes venus les inter-cepter, ce qui laisse supposer quele
dit moteur a t drob quel-que part . Selon notre source,les six
harraga seront prsentsce jeudi devant le magistrat com-ptent qui
dcidera de leur sort.Il faut souligner que le beau tempsde ces
derniers jours est propicepour de pareilles aventures.
El TarfUne ambulance transportant
un malade prend feuBouhadjar, bord de laquelle setrouvait une
vieille dame que de-vait acheminer la dite ambulan-ce vers les
urgences de lHpitalIbn Sina, a subitement pris feu.Les passants
ahuris, ont alertimmdiatement les secours qui
ont rappliqu sur les lieux pourvacuer la malade et
circonscrirelincendie qui serait d un court-circuit lectrique
survenu danscette ambulance. Une enqute at ouverte pour connatre
lescauses exactes de cet accident.
Pour outrage corps constitusLe blogueur Aloui Abdelghanicondamn
6 mois de prison
Rpublique. Le procureur g-nral avait requis une peine dedix ans
de prison ferme contre leprvenu qui ne semble pas re-gretter ses
actes. La dfense aplaid pour le droit de son clientde sexprimer en
toute libert, undroit consacr dans la Constitu-tion et les
conventions internatio-nales adoptes par lAlgrie, re-qurant
linnocence en faveur deson client. Selon darrt de ren-voi, les
faits remontent au 1 no-vembre 2012 lorsque le mis encause Aloui
Abdelghani a cr
une page facebook surnommelArme algrienne lectroniquelibre sous
le pseoudo Admin1.Le 20 mai 2013, le blogueur pu-blie sur Internet
des photos et desslogans glorifiant le terrorisme etdes vidos dans
lesquelles il par-le du Califat et de Ben Ladenoutre des propos
diffamatoiresportant atteinte corps constituset certaines
personnalits. Laccu-s a reconnu lors du procs avoircr ce site pour
exprimer sonopinion se disant convaincu deses ides.
Algrie Tlcom
Louverture du capitalnest pas lordre du jour
ront connectes au rseau de fibreoptique. Pour justement
amliorernos prestations en direction de nosabonns, nous sommes
engagsdans un partenariat avec lAnsej,pour crer des
microentreprises sp-cialises dans la ralisation et lamaintenance,
avec la garantie dunplan de charge permanent, a en-core expliqu le
p-dg dAT, ajoutantque la premire phase de la 4G fixea dj t dploye
avec succs,pour plus de 120.000 clients. Enrponse aux accusations
de certainsoprateurs de tlphonie mobile ausujet de la concurrence
dloyaledAlgrie Tlcom, le premier res-ponsable de cette entreprise a
ex-pliqu que bien au contraire, len-tre en fonction des oprateurs
pri-vs de tlphonie mobile ont per-mis AT daugmenter le nombre deses
clients en matire daccs lADSL, insistant sur le fait que lehaut
dbit mobile et le haut dbitfixe ne sont pas des
technologiesconcurrentes, lexemple de leauminrale qui ne peut en
aucun casremplacer leau du robinet. Au su-jet de louverture du
capital dAT,Azouaou Mahmel a indiqu quecela relevait des pouvoirs
publicsde le faire ou pas, soulignant quecette question nest pas
lordredu jour lheure actuelle. Avec unecroissance de 11% en 2014,
Alg-rie Tlcom peut faire crotre da-vantage son chiffre daffaires
avecla nouvelle organisation, surtout enmatire de front-office, que
noussommes en train de mettre en pla-ce, a estim linvit de la
radio, serfrant, au passage, la bandepassante internationale qui
dmon-tre laugmentation substantielle dela consommation nationale en
ma-tire dInternet, qui est passe de 35 gigabits en 2010 370
gigabits aujourdhui, a-t-il expliqu. An-nonant un plan
dinvestissementsur fonds propres de 45 milliards dedinars pour
2015, le p-dg dAT sestdit optimiste pour le dveloppementde son
entreprise avec les crdits taux bonifis accords par les pou-voirs
publics, et destins justement amliorer nos prestations en
di-rection de notre clientle, et lam-lioration, dune manire
gnrale,de lusage des NTIC en Algrie,ajoutant que la tlvision par
c-ble nest pas envisageable pour lemoment, tant que nous ne
sommespas encore assurs dun niveau mi-nimum de rentabilit, a-t-il
conclu.
-
Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201506
Paris : Akram Belkad
Quon le veuille ou non,ce qui touche le footballdpasse toujours
lasphre exclusive de cesport. Cest le cas de larcente affaire Fekir
,
du nom de ce jeune et talentueux - foot-balleur de lOlympique de
Lyon qui, aprsquelques tergiversations, a dcid dopterpour lEquipe
nationale de France, pluttque pour celle de lAlgrie. Le feuilleton
adur, plusieurs semaines, si ce nest plusieursmois et, aprs avoir
dcid, dans un premiertemps, dopter pour les Verts, le gone, ndun
pre algrien, a donc choisi dvoluerchez les Bleus. Cela fait
longtemps que la question desjoueurs binationaux a des
rpercussions, endehors du monde du football. Depuis quel-ques
annes, les fdrations maghrbinesmais aussi subsahariennes ont
entrepris deprofiter des failles de la rglementation
in-ternationale, en essayant de convaincre dejeunes joueurs, ns en
France et ayant sou-vent jou pour les quipes de France de ni-veau
infrieur (juniors, espoirs ou A) - dereprsenter le pays de leur pre
ou de leurmre (il y a ainsi eu des situations o, nsen France, deux
frres ont jou, lun pourlAlgrie, lautre pour la Tunisie). Relevons
dabord quen Algrie le foot-ball, lui aussi, nchappe pas la
facilit.Comme dans dautres sports, ses dirigeantsne parient plus
sur la formation et dlais-sent la structuration de cette activit
sur lelong terme. On dirace que lon voudrades annes 1970, maisil y
avait au moinsune politique sporti-ve et une volont defaire merger
desjoueurs dous (ce quifut le cas avec les Ma-djer, Belloumi,
Assadet compagnie).Comme pour tant desecteurs de lcono-mie, les
dirigeants dufoot algrien prf-rent donc impor-ter de lextrieur
auprtexte fallacieuxdinverser les flux defuite de talents. Encela,
le football, dumoins son symbolepremier quest lqui-pe nationale,
dit bience quest devenue lAl-grie daujourdhui :un pays rentier
in-capable de produi-re sa propre riches-se autre que les
hy-drocarbures.
Revenons au cas Fekir. Cette situationautour des joueurs
binationaux, renduepossible par une lgislation trs librale etcense
tre favorable aux petites qui-pes, a des incidences dans la vie
politiquefranaise. On imagine quel aurait t le dis-cours du Front
national mais aussi dunepartie de la droite (noublions la gauche
ditesocialiste) si le joueur avait opt pour lAl-grie. Le discours
habituel sur le prtendumanque de loyaut des jeunes issus de
lim-migration aurait, immdiatement, t sortidu fumier dans lequel il
mijote habituelle-ment. On se souvient des propos, pour lemoins
ambigus de Laurent Blanc, alors s-lectionneur de lEquipe de France,
proposde ce quil considrait comme tant un vraiproblme pour la
comptitivit des Bleus. Au-del de ce quils espraient
vraiment,cest--dire voir Nabil Fekir, que lon an-nonce tout de mme
comme tant le nou-veau Messi, jouer avec la Khadra, de nom-breux
Franco-Maghrbins ont ressenti unsentiment de soulagement quant sa
dci-sion. Cest comme si cela faisait une pol-mique de moins dans un
pays o, ds le r-veil matinal, il est question la radio de ter-
La binationalitet le cas Fekir
rorisme, dislam et dislamisme, de foulardet de lacit, sans
parler de limmigration,des imams mal forms ou des prires derue.
Cest un fait, la dcision de Fekir va,aussi, calmer lardeur de
quelques comi-ques-troupiers, on pense ceux qui cou-vrent le foot
sur RMC, et les obliger cher-cher des poux dans dautres ttes que
cel-les des Franco-Maghrbins.
Pour autant, il faut se garder de gnra-liser. Tout en tant
prudent avec ce gen-re de procd qui ne remplace en rien unevraie
enqute ou un vrai sondage, il con-vient de relever que, sur les
rseaux sociaux,les ractions la dcision de Fekir ont ttonnement
mesures des deux cts de laMditerrane. Bien sr, certains, en
Fran-ce, y ont vu un acte calculateur, lquipe deFrance jouant chez
elle lEuro 2016, la va-leur marchande du joueur tant plus
sus-ceptible den bnficier que sil participait la Coupe dAfrique des
nations de 2017.En Algrie, quelques excits lont qualifi detratre au
pays (rien que a) quand dautresfaisaient juste mine de sindigner de
ses ater-moiements, sans pour autant remettre encause son droit
jouer pour la France. Et cest ce dernier point qui est
intressant.Il fut un temps o la question de la bi-natio-nalit
relevait dun tabou absolu en Algrie.Il fut aussi un temps o nombre
de presimmigrs interdisaient leurs enfants dedevenir Franais ou de
se considrer com-me tels et cela au nom dun hypothtique
retour au pays.Aujourdhui, les cho-ses ont chang. La ra-lit
dmographique aimpos le pragmatis-me combien y-a-t-ilde binationaux
? Cestun mystre, mais onestime leur nombre deux voire trois
mil-lions dindividus, lechiffre de sept millionsayant mme,
rcem-ment, enflamm les r-seaux sociaux. Et ce pragmatismeconduit
des situa-tions, pour le moins,tonnantes. Ainsi, lesconsulats
dAlgrie ltranger proposent,aujourdhui leursressortissants
binatio-naux qui nont pas letemps de renouvelerleur passeport
(alg-rien) de rentrer aupays natal avec leurpasseport franais etun
visa : quelque cho-se dimpensable il y aquelques dcennies
En son temps, un joueur comme Zinedi-ne Zidane a beaucoup
contribu, en Francecomme en Algrie, lapaisement autourdes questions
de nationalit. On ne dira ja-mais assez que cest grce lui que des
mil-liers dAlgriens ont support la France, enjuillet 1998, lors de
la finale contre le Brsil.Aujourdhui, un joueur comme Benzema
arepris le flambeau. Mais lon se rend compteque tout va bien dans
le meilleur des mon-des tant que ces joueurs ne sont pas criti-qus
ou brims en France. Si cest le cas,comme par exemple ce qua vcu
SamirNasri, alors, soudain, on oublie que cesjoueurs sont aussi
Franais et ils deviennentAlgriens pour les uns (qui le
dfendent)comme pour les autres (qui le critiquent).
Nabil Fekir est encore jeune. Contraire-ment ce que lon peut
penser, il napas choisi la solution de facilit en optantpour la
France. Quil confirme ses promes-ses, et, sans le vouloir, il
uvrera apaiserdes relations, pas toujours simples entredeux pays et
deux peuples. Quil doiveou quil soit maltrait par le staff des
Bleus,et cela fera un autre motif de discorde
L e systme Raouraoua sestgripp. Le prsident de la F-dration
algrienne de foot-ball accumule les dboiresdepuis un an, jetant le
doutesur un systme trs complexe quilui a permis de rgner pendant de
longues an-nes sur le football algrien et bien au-del. Mul-tipliant
les erreurs dapprciation et les mauvaischoix, il se retrouve sur un
sige jectable, alorsque ses adversaires, multipliant les
embuscades,dcouvrent quil est vulnrable et que son pou-voir peut
tre remis en cause. Les premires erreurs ont commenc il y a
un.Anticipant une faible participation de lAlg-rie en Coupe du
monde, Raouraoua a poussVahid Hallilodzic vers la sortie bien avant
lerendez-vous brsilien. Il a ramen ChristianGourcuff et lui a fait
visiter le centre dentra-nement de Sidi-Moussa alors que
Hallilodzicse trouvait sur place. Le message tait clair etle
Bosniaque la compris. La divine surprise dela Coupe du monde, avec
une sduisante qui-pe dAlgrie, a pris Raouraoua contre-pied.Il sest
mordu les doigts. Et le prsidentBouteflika a t contraint
dintervenir pour luidemander de garder le Bosniaque. Le dsaveutait
public, et dangereux pour un homme quivit de sa proximit du
pouvoir. Dans la foule, il y eut ce nouvel impair aveclquipe
nationale. Se croyant seul matre bord, M. Raouraoua, qui avait
tabli de soli-des relations avec les milieux daffaires duGolfe,
avait prvu denvoyer lquipe au Qa-tar o elle devait tre rcompense,
dans la pluspure tradition de la rgion. Lvnement futperu par
lopinion algrienne comme une hu-miliation. Les plus folles rumeurs
ont alors cir-cul, faisant tat dun dplacement du minis-tre des
Sports laroport dAlger pour dis-suader certains joueurs de prendre
lavion.Mais le mal tait fait. Survenue ds le dbutdu quatrime
mandat, laffaire a marqu lesesprits et mis le doute sur les liens
entretenuspar M. Raouraoua avec le Qatar.
LIAISONS DANGEREUSES
Lquipe nationale tait en effet sponsori-se par Oreedoo, la
compagnie de tlpho-nie rachete par le Qatar. Le contrat avecOreedoo
apparaissait dsormais comme unfardeau. Les mois suivants allaient
le confir-mer. Les contrats mis en place par M. Raou-raoua allaient
tre dtricots les uns aprs lesautres. Ce fut dabord Oreedoo qui a
perduson contrat avec lquipe nationale, au pro-fit de Mobilis, qui
na pourtant pas lhabitu-de de faire des prouesses en matire de
spon-soring. Dans le mme temps, la FAF taitpousse signer un contrat
avec lhpitalParnet dAlger pour prendre en charge les
in-ternationaux algriens. Ceux-ci taient aupa-ravant soigns au
clbre Aspetar , tablis-sement qatari devenu clbre pour avoir
ac-cueilli plusieurs internationaux algriens.
Le systme Raouraouaaccumule les rats
Mais M. Raouraoua ntait pas attaqu seule-ment sur les dossiers
externes. A Blida, o le sta-de Chaker apparaissait comme son fief,
il a brus-quement perdu tout pouvoir. Le wali local qui,en dautres
temps, serait apparu comme unpetit fonctionnaire face M. Raouraoua,
adcid de reprendre en main lorganisationdes matches de lquipe
nationale, rduisantle prsident de la FAF un rle de simplecomparse.
Celui-ci a tent dimposer ses qui-pes traditionnelles, mais ses
dmarches sontrestes sans suite. Il a mme t contraint debouder pour
exprimer son mcontentement.Mais il na pas pour autant russi
inverser lerapport des forces. Mahfoudh Kerbadj a ensuite contribu
brouiller le jeu. Le prsident de la Ligue de foot-ball
professionnel a violemment pris partie lesdirigeants du football
algrien, affirmant que lesclubs navaient rien de professionnel. Il
a mmeannonc sa dcision de dmissionner pour si-gnifier que la
gestion du football tait dfaillan-te. La mort de lavant-centre
camerounais de laJSK, Albert Eboss, la multiplication des actesde
violence dans les stades, la multiplication desincendies,
montraient que M. Raouraoua taitmenac de toutes parts.
LE RATAGE FEKIR
Le rsultat mitig de lquipe nationale enphase finale de la Coupe
dAfrique des nationsa augment la pression sur M. Raouraoua.Alors
que lquipe tait promise remporterla CAN, elle nest mme pas passe en
demi-finales. Ce qui a pouss le prsident de la FAF mettre sur la
table deux nouvelles cartes sus-ceptibles de retourner lopinion en
sa faveur.Il a dabord laiss entendre que le Franco-al-grien Nabil
Fekir aurait choisi de jouer pourlquipe dAlgrie alors quil tait
sollicit parlquipe de France. Fekir apparat comme unjoueur de trs
haut niveau, potentiellementcapable datteindre le niveau de Benzema
etpeut-tre mme celui de Zidane. En faire uninternational algrien
constituerait assurmentun gros coup. Mais Fekir a dsavou Raou-raoua
en choisissant la France. Est-ce la msaventure qui pousse Raouraoua
se montrer plus modeste ? En tous les cas, il com-mence se montrer
moins sr de lui. Pendantde longs mois, il montrait une certaine
assuran-ce en parlant des chances de lAlgrie dorgani-ser la CAN en
2017. Depuis quelques semaines,il fait profil bas, notamment depuis
que plu-sieurs voix en Algrie ont mis des doutes surles chances de
lAlgrie. Anticipant peut-tre unnouvel chec, M. Raouraoua est all
jusqu direque le dossier de candidature nest pas prsen-t par la
FAF, mais par lEtat algrien. Le minis-tre des Sports, M. Tahmi, a t
contraint de rec-tifier mardi dernier, en dclarant que le
gouver-nement appuie la candidature, mais que sonpromoteur reste la
FAF. Est-ce une manire pourM. Tahmi de prendre ses distances
vis--vis dunhomme en perte de vitesse? Ou est-ce un sauve-qui-peut
gnral dans un milieu o on pressentlchec ? En tout tat de cause,
cette successionde revers que subit Raouraoua rappelle tousceux
gravitent autour du pouvoir la fragilit despositions acquises grce
au pouvoir qui peut toutoffrir, mais qui peut aussi tout
reprendre.
Par Abed Charef
CAN, affaireFekir, gestion du
football et delquipe
nationale, etc.Mohamed
Raouraouamultiplie les
checs
CAN, affaireFekir, gestion du
football et delquipe
nationale, etc.Mohamed
Raouraouamultiplie les
checs
-
Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015 07
Ecrire nest pas un acte tou-jours volontaire. Il est unedicte
qui vous somme, depuis une histoire, une rue,une image, un tre ou
un fait, sortir de votre emprisonne-ment. crire est aussi une
dclarationdamour la passion qui vous le fait vi-vre. Cest briser le
cou la lthargie ettordre le pli, au jour et la nuit. Mais pen-ser
disserter sur une invisibilit, sur unclimat muet, sur une
consquence, rel-ve de lrudition surhumaine. Alors oserdcrire, ou
rflchir des prospectives po-litiques de chez nous, est un domaine
di-vin. (ilm el ghayb). La sorcellerie, toutescouleurs confondues,
a fait ses aveuxdimpuissance. Allah ghaleb ! Cependant ce ne sera
pas en bloquantsciemment les aiguilles dune montreque lon empchera
le temps davancer.Ou en changeant le tic-tac que lonpourra
transformer le concert de la pos-trit. Lhistoire est comme le
temps.Imprenable. Sans tat dme. Lactua-lit est, ainsi, rendue
imperceptiblepour devenir un outil manipulatoire,aux mains de ceux
qui croient fairelavenir dune nation. Une manipula-tion
politico-gntique. Que ce soit mis leur profit dembellir davantage
lelabel historique, terni par les affresdune chronologie, lente et
pesante, ouau secours dune fin de rgne mal-en-point ; le recours
lopacit gestionnel-le reste injustifiable plus dun titre.
Le prsident comme tout homme imbuet fortifi par la chance
systmiqueeut, dabord, lide de vouloir aplatir toutembryon dide de
rsistance pour pou-voir, enfin imposer, avec fermet, sa vi-sion
publique des choses, le contour desintrts de sa nation et la
recherche dubonheur, jamais perdu, de son peuple.Bouteflika nest
plus le candidat de 1999.Peu loquace, discret et presque
aphasi-que. Il ne signifie plus le consensusdalors tant que la
concorde neut puembrasser toutes les frontires nationa-les. Il
intercepte, avec un vif pressenti-ment, lavenir incertain qui, la
dfaveurde la conjoncture internationale, mettanten branle la
logique de la puissance audpens du droit et de la lgalit, ne peutse
faire garantir un coulement chroni-que heureux plein de bonne
humeur, desant et de prosprit. Le vu se fige lintention. La
politique au dsir de lasurvivance. La fin dun conte,
idylliquesoit-il, est, toujours, un commencementpour un autre. Cest
pratiquement pareilen politique o les lections font le comp-te
contresens dun conte qui peut du-rer cinq ans. Tous les mandats
scour-tent devant la vitesse du temps et levieillissement des
cellules qui ne don-nent, au temps, que le temps dun sou-venir
ramass un autre. Loin dun prsident, fort dans sontemps, le
gouvernement est assimil une runion de personnes que ni lunici-t de
programme, somme toute diver-gent, ou de vision politique, ni le
parta-ge de comptence sectorielle, ne semblentpouvoir composer,
aisment, un capital-savoir ou un commando de choc homo-gne. LAlgrie
tarde venir au bout deses peines. Sa prsomption la dcisionet
lengagement dradiquer le malheurqui ronge les corps et les mes, il
nest, la lumire des intrts rciproques,quune formalit
constitutionnelle, im-possible contourner. La ncessit faittaire la
strilit. Celle-ci, son tour, se
Le flou
perptue telle une passion irrsistiblechez ladolescent. Ravageuse
et irres-ponsable. Lon ne se rend compte delimportance de la vie
philosophique,de soi et dautrui quune fois la politi-que et ses
effets nihilistes vous empoi-sonnent lenvironnement. Lcole et
leslyces sasphyxient, au jour le jour,sans quune intervention
nergique nepuisse venir arrter la mauvaise recra-tion. Le Sud brle
sous des gaz non en-core consums, sans quaucun sapeur,apte teindre
le feu, nait eu se fai-re voir. LANP a dautres chats fouet-ter qui
ne cessent de miauler, dange-reusement, le long des frontires.
InSalah, les demandes de wilayisa-tion , le dgot national, les
ingalitssociales, le 08 mars, la famille, les fetwasde rue, les
cours clandestins, les mritesbrims, la promotion des mdiocres
ettoute la litanie sont une affaire prlimi-naire du gouvernement.
Ce staff qui nar-rive plus mettre la tte l o il le fallait,se
contentant de graisser la patte la bou-derie. Au lieu daller au
fond des choses,il les effleure croyant gurir le mal pardes
pansements budgtaires. Cest fortpossible que lon arriverait faire
taireune colre, alors que lessentiel tait defaire taire la douleur.
Voire, attaquer lescauses lgiaques.
Sellal laurait compris, maintes fois. Ilne bouge pas la main
pour secouer lalthargie qui cerne les autres mains.Bouteflika, de
mme. Sinon quelquefois, coups de messages. Lui qui campe, samanire,
dans un silence mi-figue mi-rai-sin, face, non seulement aux dsirs
nour-ris de toute part, de le voir partir lesmains derrire le dos,
mais aussi enversses multiples courtisans, flagorneurs
etcornemuseurs de tout bord. Ah, sil taitdans ses formes dantan que
devien-draient ces nouveaux magnats parvenus ses tages ? Enfin tant
quil y des hom-mes il y aura, tout le temps des cajoleurs. Si la
turpitude politique et lexcs deprudence tactique de nos politiciens
sat-tardent et se retardent dgager claire-ment un choix, le
questionnement absur-de quil est, mais rel et indiscutable
sui-vant, reste de mise : que faire pour quelavenir du pays ne soit
plus sujet hy-pothque ? Les positions observes cheztous les acteurs
nationaux, partis, pou-voir, opposition, lite, ce sujet ne sesont,
jusqu prsent, exprimes qutravers des positions simules et sug-gres
par les mdias. Que font ces s-nateurs, ces dputs ? A part pointer
lenez dans une salle, une oue dans les cou-lisses et une main dans
la poche de la ca-gnotte nationale.
Pendant ce temps, le temps est au pro-fit du vide, lattentisme
strile et ina-dquat, du moins ses hommes. Ils serassrnent, ces
attendeurs de la di-version probable qui dchirerait lesrangs mal
serrs dun pouvoir, en pha-se de dsunion. Contrairement
eux,Bouteflika utilise, mme en graphie, unlangage de paix et de
bons offices.Nest-il pas un enfant lgitime du vraiFLN ? Ntait-il
pas un officier sup-rieur de la glorieuse ALN ? Ne fut-ilpas un
dfenseur acharn des peuplesopprims ? Le ministre le plus jeune dela
plante? Le traqu par la Cour descomptes? Le grand routard duGolfe,
lors de sa traverse des grandsdserts? Le tmoin du partage du mon-de
? Le compagnon des grandes figures ?Mais, cest l o ses concurrents
le pren-nent en pige. Ils disent que Bouteflikaest un verbe dEtat
qui ne se conjuguequau pass simple. Une antriorit.Mme recompos, son
nonc est uneantinomie de linstant et du futur.
Ce nest plus une vidence de dire quela force de lun se puise,
parfois, eten certaines circonstances dans la dfi-cience de lautre.
La marge de manu-vre qui soffre, souverainement, au pr-sident de la
Rpublique va lui permettre,avec toute laisance voulue, de
pouvoirrunir les conditions ncessaires la con-tinuit de son mandat.
Disposant de laloi, il mettrait en branle, le cas chant,le
dispositif que lui confrent les clausesconstitutionnelles. Le
scnario est rapide,utile et prcis. Mais tant que la mouturede la
nouvelle constitution nest pas, en-core, parvenue au stade de son
amorceofficielle, rien ne prsume un quelconquecouac. Cest partir de
lintention in-cruster dans le dispositif constitutionnelque lon
saura, un peu toutefois, lombreprojete de lun ou des autres. Avec
cette nime attente de voirmieux, limage semble moins claire quene
lest le complexe intime entre un pou-voir et ses forces invisibles.
Evoluant, entoute vidence, au sein et dans la proxi-mit immdiate de
ce mme pouvoir,lautre pouvoir, sans silhouette ni appa-rence,
renforce son anonymat par la sen-sation quil fait dire, que quelque
choseexiste, immatrielle, incolore, inodore etcest bien elle qui
tracte tout le fil dunavenir incertain. Que tout est
artificiel,bien rflchi, compartiment et murmu-r, bon escient,
ladresse de lopinionpublique et selon des besoins conus
etinsatiables de curiosit. Les gens savou-rent les mystres et
pensent dmler lesnigmes du srail. Le rdacteur moinsrudit que
lensemble, impuissant d-clare son incomprhension totale de la chose
. dfaut de myopie, la diplo-pie ou le fait de voir double vous
attra-pe sur tous les angles monoculaires. Silon arrive distinguer
des spectres,lon est toujours loin de pouvoir lesidentifier. Mirage
ou ralit ? Cest ale propre, dit-on, dune politique, maispas dune
sincrit obligatoire, en pareilcas. Brouiller les pistes, crer des
amal-games, planter le doute, affermir la crain-te, aplatir
limpossibilit, est-ce l un gui-de de gestion ?
L acte politique ne semble, depuislongtemps, ne sexercer quaux
pa-liers des discours. Les lus nationaux nesemblent pas tre dans la
saintet des se-crets du sommet. Ils se donnent limpres-sion, suite
des chuchotements davoirobtenu loscar du prochain laurat, dunouveau
ministre ou du redploiement
dun tel wali. Ce qui fait dire que la poli-tique est linverse de
la mto. En pr-sence de gros nuages la probabilitdaverses est
ressentie un fort taux.Dans un endroit verdtre, leau est cen-se y
tre. Si la nuit tombe, le jour va selever. Ce sont, en pratique,
des lois im-muables de la nature. Mais en politique,rien ne prdit
quun tel scandale va em-porter, dans son spectaculaire lan,
sonauteur. Quun tel mrite, savamment,avr va tre rcompens. Quune
tellerafale mdiatique tire, pourtant, boutportant, va toucher sa
cible. Tout est flou,et tous agissent dedans. Toutes les
sup-putations tombent leau, une fois con-tredites. Pas de
remaniement ministriel,pas de mutation de walis, pas de
dbatconstitutionnel, pas de gros dpart im-portant, pas dhorizon. La
terre nest plusronde, elle ne tourne plus. Mais les ra-contars, les
certitudes, les dignes fois, lessources sres, smettent
profusion.Tout le monde donne limpression decrer lvnement, alors
que tout le mon-de le subit. Qui croire, ses rflexions quine sont
daucune utilit ou ses fantasmesqui nourrissent lespoir du
changement ? Le comble cest que mme le dmentinest plus de mise,
sauf sil concerne lin-tuitu-personae. Lon innocente sa
petitepersonne et lon se met des btons dansles oreilles et des
brides dans les yeuxquand il sagit de sa manufacture. De
saresponsabilit. Reste cette communica-tion, lenvole du
bon-vouloir, pour quechacun comprenne, sa faon. Tire desconclusions
et dduit des rsultats. Lesilence a perdu, aussi, de ses
classiquedfinitions, tendant dire que qui ne ditmot consent. Lon ne
sait plus si le con-sentement est toujours tacite ou sil exi-ge,
maintenant, des preuves tangibles deson expression.
Personne, parmi les personnes en char-ge de dfinir la projection
nationale,nest apte rendre publique une situa-tion du comment sera
fait le lendemain.Sous une question de survie se joue uneraison de
vie. Lon invente linformation,pour mieux asseoir son aura. Lon
faitprcder la survenance dune chose, mi-sant sur le temps, pour
dire que lon estdans la reality-show. Le manque de net-tet, dans la
description de ce qui se pas-se, obstrue le chemin toute
analyse.Tant que lactualit est vaporeuse, vagueet indistincte, la
moindre vision ne seraque dlires de conjectures. Cest le flou
artistique , leffet matris et voulu.
Par El yazid Dib
A force de ne voir rien venir, lon se sent myope. Et cenest pas
parce que lon ne voit rien, que rien
narrivera. Lon suppute, lon suppose, pas plus.Cependant le flou
en tant que procd est tout de
mme une image.
-
Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201508
En parlant, Daba carta un peuson chche et laissa apparaitreun
visage maci illumin parun regard intelligent. Contentde dcouvrir
que jtais Kabyle, il en oublia presque la pr-sence des trangers.
Daba avait appris avecfiert la rencontre de lamenokal avec
Mam-meri, le savant kabyle des langues et civilisa-tions anciennes.
Devenus amis, lamenokalet Mammeri projetaient une coexistence
har-monieuse des peuples targui et kabyle au seindune Algrie fire
de sa diversit. Mainte-nant que nous avons dcouvert votre
exis-tence, nous ne vous lcherons plus, nekwnid Imazighne, nous
sommes des Berbres ,rptait Daba, heureux, pendant quil re-muait
avec un bton les cendres du feu quilui servit prparer le th que
nous sirotions.Fnu-Fnu, notre guide, partageait entirementson avis.
Daba avait eu, une fois dans sa vie,loccasion de se rendre dans le
Nord, Alger prcisment. A son arrive, il avaitpris un bus conduit
par un Kabyle, mangdans un restaurant de Mmi-s ammis, sjour-n dans
un hemman tenu par Xali-s et confila maladie de sa femme Yelli-s,
une spcia-liste qui lui fut recommande par un touristeayant pris
connaissance du mal qui rongeaitson pouse. Son voyage au Nord lui
cotadeux chamelles et quelques chvres. La s-curit sociale ne lui
remboursera rien. Nonimmatricul. Mdicaments chers et introuva-bles.
Le cancer ne laissa pas de rpit sa fem-me. Il la foudroya en
quelques jours. Son brefsjour Alger donna Daba limpression quele
Nord dominateur tait kabyle.Pour Fnu-Fnu aussi cest devenu une
viden-ce : le Nord, donc le pouvoir, est tenu par sescousins
kabyles qui feront tout pour aider lesTouaregs se hisser leur
niveau. Fnu-Fnuna jamais mis les pieds au Nord. Cest cedernier qui,
de temps autre, vient lui.Scientifiques ou simplement amoureux
dudsert, les rares visiteurs savent o le trou-ver : une agence de
location de 4X4 pourcircuits touristiques nationaux ou
mmeinternationaux, Tam-Djanet-Ghadams.Fnu-Fnu leur est dj un peu
familier, latlvision lavait montr dans un reporta-ge consacr au
Hoggar. Il avait guid Fad-mata lors du tournage. Vers le Tahat,
lerefuge du pre De Foucault puis vers samaison au village. Elle lui
montra des pho-tos du Djurdjura enneig et de la mer. Ilaima. Il
voulut remonter au Nord avecFadmata. Elle promit de revenir le
cher-cher. Patient, il lest. Fadmata nest peut-tre quun mirage,
mais il ne veut pas lechasser de son esprit.
Fnu-Fnu et Daba me parlrent de lAmenokal, de Mammeri, de Kaddafi
et dumarch de Tam o se retrouvaient rguli-rement Maliens, Nigriens,
Libyens et Toua-regs algriens. Le dcoupage colonial avaitdissmin
les Touaregs sur plusieurs Etatsautour du Hoggar. Le besoin de
communieret de sentraider les rapprochait. Tamachakttait leur
langue de communication. Ils tro-quaient de la marchandise, toutes
sortes demarchandises, pas uniquement des produitsartisanaux, en
cuir ou en cuivre. Un marchberbre commun. Probablement les
prmicesdun Berberistan avec Tam comme capitale.Ils voluaient sur
une mme aire gographi-que, un territoire culturellement homogne,et
senvoyaient des lettres en tifinagh. Maisles Etats nationaux
veillaient garder cha-cun ses Berbres mme si aucun deux ne
re-connaissait officiellement leur existence.A la fin des annes 80,
le ptrole dgringolede 40 6 dollars le baril. Aprs les chocs
p-troliers des annes 70 qui apportrent un peudaisance au pays, ce
dernier subissait uncontre-choc. Lhorizon sassombrissait. Rrwah
truhOffrons-nous un capriceavant le dluge . Cest souvent en
priodede crise quon fait des folies. Mon caprice futun priple :
Hoggar-Gourara-Mzab-Aursavec escale Hassi Messaoud, le sein
nourri-
Tant pis pour le Sud ?Un jour ou lautre, il faudrait que le Sud
ait une explication avec le Nord !, massna Daba, un vieuxTargui, en
fvrier 1987 sur la route reliant Tamanrasset lAssekrem o je me
rendais en compagnie dejeunes Allemands pour visiter le refuge o le
pre De Foucauld rdigea son fameux dictionnaire berbremais aussi
pour apprcier ce sublime coucher de soleil qui attire les touristes
des quatre coins de la plante.
au complot : Il y a forcment la main deltranger ! . Pour lui, la
manipulation estvidente. Ce seraient ces puristes deDaech qui
auraient mis dans la tte de lapopulation du Sud cette ide
saugre-nue de protger lenvironnement pouraccueillir le retour des
souhabas.
La population aussi trouve bizarre la situation. Le pouvoir, si
prompt lcherdu lest dhabitude, sentte faire des trousdans le sol
saharien. La France, qui ne veutpas entendre parler de gaz de
schiste chezelle, serait-elle le courage qui manquaitjusque-l au
gouvernement ? Total-Algriejure que non. Pourtant, beaucoup de
citoyensont constat que le gouvernement se metpromptement au garde
vous chaque foisque Franois Hollande parle. Alors l, quandHillary
Clinton vient poser son postrieurpour quelques heures El-Mouradia
et leurdit que lAlgrie est 2me rserve de gaz deschiste aprs les
USA, on lui fourre illico500.000 dollars dans un sac plastique et
on laraccompagne laroport au son dune zor-na. Le gouvernement se
met tout de suite rdiger une commande pour 99 milliards dedollars
de la technologie et des produits am-ricains les plus rcents pour
faire de profondstrous jusqu atteindre la roche et la fissurer.Les
oreilles dObama palpitent de joie. Unerelance de lconomie de son
pays et la cra-tion demplois aideront perptuer le rgnede ses amis
politiques. Par une alchimie dontseul notre gouvernement possde le
secret,les produits ayant servi fissurer la roche setransforment en
billet verts quun vent duSud entraine joyeusement vers les
Etats-Unis,ne laissant dans le dsert algrien que les pro-duits
nocifs qui se joindront aux dchets nu-claires lgus par la France en
fvrier 1960,peu avant de quitter le pays. Nocifs, vousdites ? Le
gouvernement vous ressortira les analyses rassurantes de Sid Ahmed
Gho-zali qui ne peut pas tre accus dtre pro-che du pouvoir ou de ne
pas connatre le sec-teur ou ramnera sur le plateau tl zronotre ami
Bouziane non pas pour faire de lapromo aux nergies renouvelables,
lui qui estdu CDER, mais pour expliquer quen Amri-que on arrive
extraire le gaz de schiste sousles fesses des tudiants sans que
ceux-ci neressentent quoi que ce soit. Grce la techni-que du puits
horizontal, on peut ramener versson jardin le gaz extrait sous le
quartier rsi-dentiel voisin. Une rponse scientifique con-vaincante
? Ce ne sera pas luniversit alg-rienne qui va lapporter. Le
ministre de lEn-seignement suprieur se garde de limpliquer.En
dplacement Tizi Ouzou, il refuse toutcontact avec les tudiants et
les enseignants.Il ne rentre donc pas luniversit. Mme sonsyndicat
prfr, le CNES, il ne le reoit que rapidement lhtel Amraouapour
luipromettre des logements et des diplmes auxnouveaux enseignants,
nombreux en rcla-mer. Finalement, pour dissiper tout doute surla
nocivit de lextraction du gaz, la Sona-trach fait venir un
spcialiste amricain quitentera de rassurer sans trop tricher.
Ralis-te, il dira quil nexiste pas de risque zro .Avant de prciser
: la contamination desnappes deau, linfiltration du gaz natureldans
leau potable ou encore les dfaillanceslies aux procds
denfouissement de d-chets chimiques et radioactifs sont les
princi-paux risques relatifs lexploitation du gaznon conventionnel
.
Dans le doute, sabstenir Mais lAmrique a tout prvu, y compris le
traitementdes effets secondaires. Et lAlgrie a de quoilacheter. Un
autre Amricain suivra pour d-clamer lamour de son pays pour
lAlgrie.Aucun doute, lAmrique aime lAlgriecomme elle aime tous ses
clients travers lemonde mais ne sencombre pas dtats dme.Pas de plan
Marshall pour aider lAfrique se reconstruire au lendemain de ses
guerrescontre lEurope. LAmrique est lun des ra-res pays navoir
jamais sign le protocolede Kyoto. Et vient dentraner dans son
silla-ge le Canada qui sadonne lexploitation duptrole le plus
polluant, celui des sables bi-tumineux, pour le lui livrer malgr
lopposi-
tion de la socit civile et des parlementairesamricains et
canadiens. LAlgrie est mme flicite par Marican etlEurope pour tre
parvenue rgler le pro-blme du Mali au dtriment de lAzawadauquel est
refuse toute reconnaissance offi-cielle. Mme la Libye vient de
remettre sondestin lexpertise algrienne. Dcidment nos dirigeants
sont de fins di-plomates courtiss par les grands de ce mon-de. Ils
nont pas de temps perdre couterlavis des petites gens du Sud. Le
cocktail de partis politiques et danciensPremiers ministres voluant
dans le camp delopposition appellent les gens du Nord apporter leur
soutien ceux du Sud qui exi-gent un arrt immdiat de
lexploration/ex-ploitation du gaz de schiste. Les policiers
r-pondent massivement lappel. Par milliers,ils investissent les
rues dAlger pour fairedanser les opposants au son dune zorna.
Necroyant plus beaucoup aux partis politiques,du pouvoir comme de
lopposition, insensi-bles aux problmes environnementaux, lesgens du
Nord ragissent faiblement. Nekkaz,un opposant atypique, qui ose se
dplacer In Salah est chass manu militari par les for-ces du dsordre
qui sadonnent au saccagede biens privs. Ce quil faudrait, cest une
figure embl-matique de lcologie. Il ny en a pas enAlgrie. On fait
appel au Franais JosBov. Sans succs. Lmeute reprend, clbre
violemment parla police et la gendarmerie. A balles relles.Dasin,
rapparue pieds nus, sein en lair, bran-dissant un drapeau, prend la
tte de la mani-festation comme lors de la prise de la Bastilleen
1789. Des femmes rejoignent massivementla manifestation pour
encourager les meutierset leur distribuer des chiffons imbibs de
vi-naigre. Dasin est maintenant au chevet des ci-toyens blesss dont
certains gravement. ATam, Daba et Fnu-Fnu marchent derrire
lestudiants pour protester contre lexploitationdu gaz de schiste et
contre la rpression.
La population fait appel au prsident dela Rpublique. Larme
rpond. Elle en-voie des militaires sinterposer entre les
pro-testataires et la police/gendarmerie. La puis-sance militaire.
Que pourront les chars con-tre le Sud affam et mpris quand
celui-cifoncera vers le Nord ? Ce ne sera certaine-ment pas avec
des Khaleches, retournezchez vous en Afrique ! que la police les
con-tiendra. Il faut plutt couter la populationdu Sud. Si elle
estime quelle peut vivre etfaire vivre le Nord avec leau de sa
nappe,lnergie solaire thermique et lagriculturequelle souhaiterait
voir se dvelopper gr-ce aux nergies renouvelables, cest quel-le a
peut-tre raison. La bataille du futursera celle de leau, lor bleu.
Lefficacitnergtique sera de rigueur. Et cest denourriture que la
population mondiale ris-que de manquer lavenir. Daucuns songentdj
introduire les insectes dans lalimen-tation de la population du Sud
pour supplerau manque de protines. Ecouter les gens du Sud mais pas
seulement.Il faut dores et dj rflchir mettre en pla-ce les rgles
qui permettraient tous les Al-griens de vivre ensemble, sans
hypocrisie,dans le respect les uns des autres, Kabyles,Touargues,
Chaouis, Mozabites, Arabes,Chenouistous bnficiant dune
rpartitionquitable des richesses du pays et dun envi-ronnement
sain. Pour que lAlgrie ne suc-combe pas aux incessants coups de
boutoiramricains ou franais qui risquent, terme,de la dpecer, elle
se doit de conserver unecertaine cohsion. Sa population doit tre
mme de dbattre de tous les aspects de savie quils soient
conomiques, sociaux, cul-turels, historiques, identitaires ou
environne-mentaux. Elle doit tre pleinement impliquedans la
construction de son devenir dmo-cratique pour lequel elle a opt.
LEtat, censfdrer toutes les composantes de lAlgrie,doit se
conformer aux rgles rgissant unesocit dmocratique et uvrer lui
faireretrouver la place quelle occupait au sein dela Mditerrane du
temps de Massinissa.
*Enseignant-Chercheur-Ecrivain
Par Aomar At Ader*
cier. Une sorte de plerinage sur les lieux ovcurent Tin Hinan et
Kahina, les reines ber-bres, et lendroit o Ba Salem enivra Mam-meri
dahellil. Je revins au Nord la tte plei-ne de souvenirs chaleureux
auxquels je don-nai forme dans une nouvelle, Tanina Uheg-gar, que
je publiai au dbut des annes 90dans le journal Tamurt. Jy racontai
Dasin,mon mirage, mais aussi cette troublante ren-contre avec cet
adolescent targui autour du-quel tournoyait un essaim de mouches
pen-dant quil lavait son pantalon, probablementunique, dans une
sorte de mare. Une imageincongrue dans cet univers idyllique.
Ilavait de la morve partout sur son visage,ses yeux taient encombrs
de secrtions.Que de misre peut cacher un chche. En-fants, nous
tions dans son tat dans lesvillages du Nord, au lendemain de
lind-pendance : mal soigns, mal nourris maisheureux parce que
ignorant tout ce quinous manquait.
QUEN EST-ILDU SUD AUJOURDHUI,PLUS DE 25 ANS APRS ?
Difficile dchapper la fascination du d-sert. Son immensit et sa
puret. Si vousavez t un jour victime dun mirage, il nevous quittera
plus. Personnellement, je necherche mme pas me dbarrasser dumien. A
chaque occasion, je retourne luicourir aprs: Taghit, Oued Souf,
DjanetChaque fois que je vois des piedsnus savancer vers moi sur
des dunes desable, je cherche reconnaitre Dasin. Mais,le bruit des
forages et des balles assassi-nes ont d la faire fuir. On meurt
beau-coup de violence dans le Mzab. Le Sudsest transform en Far
West. Des bruteset des truands y ont lu domicile. Mirageset rves
lont dsert. Le borgne et dautreshandicaps, physiques et mentaux y
jouentau monopoly : je prends Tiguentourine ette laisse In Salah.
Qui roule pour Marikan,qui roule pour Faffa, qui le fait pour
Is-ral ? Le gouvernement est formel, il nestpas compradore, il
dfend ses propres in-trts, ne pas confondre avec ceux dupeuple. Ce
dernier tait jusque-l facile rouler dans la farine. Il suffisait de
lui direque le gouvernement nagit que pour lebien de son peuple .
Langue de bois, lan-gage FLN qui aime bien confondre la ges-tion du
pays celle dune famille. Quelpre de famille voudrait du mal ses
en-fants ? , rptent lenvi les membres dugouvernement souds comme
une famillede prdateurs. Dune manire tout faitresponsable, la
population de In Salah,hommes, femmes, enfants, vieillards,
ch-meurs et tudiants, par milliers, manifes-te son dgot de voir le
gouvernement,comme un vampire, chercher snifer leurgaz, jusqu la
dernire molcule coincedans du schiste. Vous avez suffisammentpill
et vol en si peu de temps, partez avecvos valises pleines et
laissez-nous affron-ter durablement les gnrations futuresavec le
peu qui reste ! Le gouvernement ne reconnait plus sa po-pulation.
Dhabitude calmes, voire effacs,les habitants du Sud se sont
subitementmis manifester leur existence. Commesortis du nant, ils
brandissent une reven-dication inhabituelle, tout droit venue
depays repus : laissez le schiste en paix,arrtez de dfigurer et
polluer notre envi-ronnement ! . Tout en continuant le mas-sacre,
le gouvernement dpcha les mara-bouts-notables du Nord pour soigner
les gens dIn Salah devenus bizarres. Ilsleur parlrent sans les
convaincre. Lesamulettes quils distriburent neurentaucun effet.
Sans rire, le Premier ministreexpliqua que lextraction du gaz de
schis-te nest pas plus nocive que le lcher dunpet. Tfuh, et les
manifestations continuent.Mme le prsident se mla pour certifierque
lextraction du gaz de schiste se ferasans douleur. Rien ny fait.
Les gens dInSalah continuent de sopposer lexploi-tation des gaz de
schiste avec une tnacittelle que le gouvernement sest mis crier
-
Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015 09
Par BelkacemAhcene-Djaballah
La main est un membre demanipulation et dexpression chez lhomme.
Toutesles mains humaines ontla mme anatomie sur terre. La main est
constituede cinq doigts et de deux faces. Uneface palmaire pour
rassurer, caresseret fouiner, une autre oppose, ditedorsale, pour
chtier et carter du re-vers de la main. La main est une amieintime
trs utile dans notre existen-ce. Cest un membre dominant ducorps.
Dans la vie on ne peut pas sepasser de son coup de main. Le paysest
aussi dot de deux mains. Unemain familire et une main dailleurs. La
chanson ou lhymne est connuedans le bled et, comme laccoutume,
chaque dfaite les perdants chahu-tent sur tous les toits la main
tran-gre. Un Toyota fonce vive allure etcrase des pitons et cest la
main deltranger qui se dessine derrire lac-tion. Le prix de la
patate grimpe sanscrier gare et cest encore la main de lex-trieure
qui est pointe du doigt. Nos h-pitaux dgringolent dans leurs
fonction-nements et cest la faute toujours de cet-te maudite main
de ltranger qui rci-dive depuis le temps. Une populationmanifeste
son mcontentement pacifi-quement et cest toujours cette petite
pes-te qui est derrire. Limpunit, la corrup-tion, la violence, les
grves, et la mdio-crit affiche toutes les enseignes, cestencore
luvre de la main froide. Pourquoi toujours la main radicale
deltranger et pas la main de Fatma et saKhamssa ? Et pourquoi la
main deltranger et pas la tte de ltranger ?La main de ltranger
drange toujoursla main familire quand il y a du lou-che tahte
el-aalouche. Ya boire et manger, mon frre,pour la main et tout son
bras. Fifty-fiftyest une devise chez les mains pourries.Quant on a
la main au collet, on crie tue-tte pour ameuter les gens que
cestltranger qui tire les ficelles. Qui secache derrire lombre de
ltranger ?Srement quelquun dextra-tranger?Si Camus tait l, il
aurait pu nous clai-rer un petit chouia sur ltranger. LAl-grie est
un bled qui na pas la main surle cur pour ltranger. On naime pasque
la main de ltranger soit parfume lodeur du pays. La mainmise du
pouvoir de la mainest une vieille histoire. Pour avoir lamain-leve
il faut des efforts surhu-
La mainde ltranger,cest du pipeau
mains. La main de fer garde bien lescls de la patrie. Cest la
main basse surles gisements du pays. La main est unmembre qui
communique bien la maindans la main. La main est coupable detous
les dlits. Cest notre petit doigtde la main qui nous le dit.Notre
conomie un poil dans la main.Notre politique deux mains gauches.Le
pass florissant du pays a t effacdu revers de la main. Une
gnrationmontante paresseuse et trop gte parla main du systme.
QUELLE BONNE MAIN !
La main applaudie, salue, chtie, dis-tribue, triche, dnonce,
crit, tisse, fal-sifie et tue. La main est lhomme demain de la tte.
Cest la tte qui force lamain agir dans ses mouvements. Il
estvraiment trange cet tranger qui re-vient tout le temps au galop
lorsquil ya des fakou et des galou. Il nest pas permis de
communiqueravec ltranger, mme avec les signesde la main. Les
interdits dans le payssont connus sur les bouts des doigts dela
main. Derrire la main, il y a toujoursles sous-mains. Aprs tout,
une maincest humain. Peut-tre que demain cesera un meilleur
lendemain. Pour lins-tant nous sommes entre de bonnes mains.Tout le
menu est fait-main. La devise du crieur jeux de mains, jeuxde
vilains. Sonnez le clairon ! La mainennemie est ici. Hier sous le
joug colo-nial on tait tous des suspects avec lesmains dans les
poches. On avait souventles mains sur la tte face au mur. Les
genstaient arrts avec des haut les mainssans rien dans la main.
Aujourdhui, on vote aussi main leveet mme avec les deux mains dans
lesdeux chambres basse et haute. Cest cequon appelle avoir la main
fraternelle. Du ct oppos de la mer, chez Fafa waakhawatiha il y a
beaucoup dtrangerset on na jamais entendu crier haro sur lamain de
ltranger !. Quest-ce-qui se pas-se ? Et pourquoi makache le
syndrome ?Cest la passion de la vie commune avec lamain et la tte
de ltranger. La main est trs active, cest une gran-de baladeuse,
elle met le feu quand elleveut. Les mains sont rougies par le
sang.Il ne faut pas parler avec les mains ni senlaver les mains.
Largent a t remis enmain propre... aux mains sales. De main en main
notre gagne-pain sedgrade rapidement. Il est temps dedesserrer le
frein main et de passer lamain. Cest le moment de tendre lamain et
prendre son courage deuxmains pour serrer toutes les mains.
Par Hamid Dahmanisi, de linformation, bien -oumal- habille
certes, mais toutde mme de linformation. Jusquici, tout allait pour
lemieux dans le meilleur (sic !) desmondes. Partage des rlespartage
de la manne partagedes coups partage des mau-vaises humeurs partage
desinterdits dits ou non-dits, toutdpendant des relations
entre-tenues avec les entreprisespubliques, prives,
administra-tives, conomiques, culturel-les De temps autre, une
cri-se, longue ou petite mais tou-jours passagre. Il ny a
demeilleur onguent que largent ! Jusquau jour o la
politiquepoliticienne sen mla. Politicien-ne, car tout est alors
mis au ser-vice de la conservation du pou-voir ou de la prise de
pouvoir.Le pouvoir politique, tout lemonde veut y entrer et
personnene veut en sortir. Cest linversedu mariage (ceux qui sont
de-dans veulent en sortir et ceux quisont dehors veulent y
entrer).La publicit est alors devenue larme fatale. Nentrons
pasdans les dtails au risque de f-cher bien des gens.Le nud du
problme, cestque plus de cinquante annesdindpendance nont pas
en-fant de loi - ou de texte rgle-mentaire - sur la publicit.
Jus-quen 1990, le monopole delEtat tait total-global, tra-vers des
textes rglementairespars et vite oublis, par le biaisdune
entreprise publique quirgulait (sic !) et contrlait unmarch
malingre, mais malgrtout alors assez intressantpour le peu de
supports mdia-tiques qui existaient. Je mensouviens assez bien,
ayant oc-cup le poste de directeur g-nral durant une toute
petiteanne. Mais, tout de mme as-sez longtemps pour compren-dre les
enjeux de lpoque etceux venir. Enjeux et dfis en-core plus grands
de nos jours,dans une conomie libraliseet ouverte sur lextrieur,
doncavec une forme communica-tionnelle objectivement moder-nisante
et passage oblig aubon commerce. Le nud du problme, cestquaprs plus
de deux dcen-
nies douverture linitiativeprive des champs mdiatiqueet
conomique, lAlgrie resteun des rares pays dmocrati-ques du Sud ne
pas avoiradopt une loi sur la publicitqui, enfin, rgulerait en
toutetransparence et dans le respectdes rgles de lthique et de
laconcurrence, le march. Si ! il yeut un texte adopt par lAPNau
dbut des annes 2000, maisil fut trs vite enterr, la va-vite, lors
de son passage au Con-seil de la nation. Comment ?Pourquoi ? Sous
la pression dequel (s) lobbie (s) ? Problmatique ! Comment sesortir
de ce gupier conomiqueet commercial informalisqui, tout en
facilitant largementles manuvres politiciennes eten enrichissant
les affairistes,les bons comme les mauvais,empoisonne, hlas, la vie
delEtat et dune partie de lcono-mie nationale, dont les
entrepri-ses elles-mmes, publiques etprives, les bonnes bien
sr.Avec tout ce quil y a commeeffets immatriels ngatifs surune
socit oblige (tout en tantattire, mais nest-ce pas l lob-jectif de
toute publicit ?) de su-bir des messages souvent, hlas,nocifs pour
la sant mentale descitoyens et leurs attitudes deconsommation, tout
particuli-rement chez les plus jeunes. Il ne sagit nullement de
pro-mouvoir un texte rglementai-re des activits publicitairespour
rprimer. Honni soit quiy pense. Mais seulement pourrguler,
organiser, promou-voir, baliser Un texte serait en cours
dla-boration. Bien ! On lui souhai-te un bon voyage en
esprant,comme pour ceux qui lont pr-cd (trois ou quatre si mes
ren-seignements ne sont pas faux etsi ma mmoire ne me trahit pas),
quil aille vite et ne subissepas la dictature des bureauxet le
pointillisme de nos ju-ristes, plus as de la virgulestrilisante que
du texte nces-saire et utile au pays et aux ci-toyens. Des citoyens
en grandmanque de rgulation, dergularisation et de visibi-lit des
activits concernantleur vie quotidienne.
Depuis plus de 24 ans,plus de deux dcen-nies, sous cinq
chefsdEtat (Chadli, Bou-diaf, Kafi, Zeroual et Boutefli-ka), la
publicit reste, dans lemonde de la communication na-tionale, le
terme-cl dune pro-blmatique continuellement po-se et jamais rsolue.
La publicit (prise ici au senslarge du terme, le plus commun,mis
part les cybercafs et lesservices de photocopie, de sai-sie et de
tirage de polycopescest--dire de la petite annonceclasse la grande
annoncecommerciale, en passant par lesactions de relations
publiques,la communication institution-nelle, lorganisation
dvne-ments, le conseil) constitue,aujourdhui, pour lconomie etle
commerce (et depuis quelquetemps pour la politique), uncarburant
essentiel, un pan im-portant et incontournable detout
investissement, et un murporteur du dveloppement.Lignorer ou lviter
cest, vrai-ment, avoir une dmarche ma-nagriale vieillotte,
obsolteinefficace et parfois mme, au-del des checs, gnratrice
decatastrophes. On le voit bienchez nous, avec ceux qui ontrussi
simplanter dans nosmarchs et ceux qui tranent lapatte, en attente
de continuellesaides et soutiens de lEtat.Socialisme pas mort ! Le
march de la communica-tion publicitaire ! 2 500 3 000milliards de
cts (de dinars) soitenviron 300 millions de dol-lars ? Plus ? Moins
? Contrac-tion ou non de lconomie na-tionale, crise ou pas crise,
lapub est l. Pour booster ou pourrelancer. Pour expliquer oupour
convaincre. Pour placerou pour carter. Franchementou
subliminalement. Lconomie nationale nestant ouverte que
tardive-ment, il est vident que cettemasse reste encore gre par
lesecteur public (40 60% ?), lesecteur priv (surtout commer-cial)
faisant, malgr des hautset des bas, les facilits et les
dif-ficults, son trou doucementmais srement. Source de revenus et,
au pas-sage, lment de base denri-chissement capitaliste, la
publi-cit est ncessaire la bonnemarche des entreprises : les
an-nonceurs dun ct, car ils inves-tissent pour soutenir leur
pro-duction et la commercialisationde leurs produits et services
et,de lautre ct, les supports quifont payer, parfois assez cher,
leservice rendu de (bonne) con-ception et /ou de diffusion
desmessages. Pour le citoyen, cest,malgr toutes les critiques,
aus-
NOUSSOMMESTOUS DESFILS DE PUB
-
Elle nous renseigne, en effet, nonseulement sur la condition de
lafemme algrienne et son avenirmais aussi sur le rapport entrellite
gouvernante et le peuple.Tout le monde a, certainement,bien observ
limportance que donne, juste ti-tre, le prsident de la Rpublique la
questionde la femme depuis son arrive au pouvoir en1999. Donc il
faut reconnatre, tout de mme,quil a une conviction assez soutenue
et res-pectable, par ailleurs, qui sest transformeavec le temps en
une posture coriace. Et quia t trs payante sur le plan politique,
cardans toutes les lections de ses quatre man-dats, les femmes ont
vot pour Bouteflika.Cette image trs positive et rayonnantedune
Algrie qui se modernise, envoye aumonde et surtout la dmocratie
occiden-tale, na pas t vue, en revanche, du mmeil par beaucoup
dAlgriens ! Au-del de la rforme des lois concernant laprotection de
la femme qui va dans le bon sens,malgr les rserves souleves par les
uns et lesautres, il y a nanmoins des questionnementslis notamment
la reprsentativit des fem-mes qui posaient El-Mouradia. Quoique
lha-bit ne fasse pas forcment le moine, toutefois,les signes sont
assez clairs. Dans un contexte marqu par ces change-ments de lois
qui renforcent davantage lesdroits de la femme et qui sont
instrumentali-ss par des forces religieuses et politiques envoquant
un ventuel complot men par lOc-cident mcrant et appliqu par les
gouver-neurs en place contre les principes de notrereligion. Dans
le mme temps, la direction dela douane dcide linterdiction du
foulard danssa corporation. Et au moment o les dmocra-ties
occidentales durcissent leurs lois et dis-cours politiques sur le
voile islamique dune
Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201510
Par Abdellatif Bousenane
manire stigmatisante, trs dfavorables auxpratiquants musulmans,
cette image de lAPSne vas pas tre forcment comprise avec beau-coup
de recul et de philosophie par une bonnepartie de musulmans dans
une terre de lislam.La Rpublique a-t-elle choisi ses femmes ? Ds
lors, dans ce contexte bien dfini on a choisipour la photo 21
femmes, lgantes et sourian-tes, dont deux femmes qui se
distinguaient pardes habits diffrents des 19 autres ! Une avecun
foulard ordinaire et la seconde avec un voiletraditionnel bien de
chez nous . Or, si au sor-tir du palais prsidentiel on remarque
aussittque cette image redevient beaucoup plus con-traste, la femme
voile tant trs prsente dansles rues ainsi qu travers toute lAlgrie,
desuniversits, In Salah. Par consquent on est l devant une
repr-sentation assez biaise qui est perue par unebonne partie
dAlgriens, tort ou raison, caril sagit ici de la description dune
ralit et nonpas dune analyse idologique, comme tantune doctrine
impose par une lite trs mino-ritaire et trs occidentalise qui
dt