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GIS MAISON DE L'ORIENT MDITERRANEN (Universit Lyon II -
C.N.R.S.) 1, rue Raulin, F - 69007 Lyon
Dans la mme collection : CMO 1, Arch. I Marguerite YON, Manuel
de cramique chypriote, I, problmes
historiques, vocabulaire, mthode. Lyon, 1976. CMO 2, Litt. 1
Jacques CAZEAUX, Critique du langage chez les prophtes
d'Isral, CNRS, Paris, 1976. CMO 3, Arch. 2 Olivier AURENCHE,
Dictionnaire illustr multilingue de l'archi-
tecture du Proche Orient ancien, Publication hors srie de
l'Ins-titut franais d'archologie de Beyrouth, Lyon, 1977.
CMO 4, Arch. 3 Jacques CAUVIN, Les premiers villages de
Syrie-Palestine du IX"" au VII'me millnaire avant J.-C, Lyon,
1978.
CMO 5, Arch. 4 Jacqueline KARAGEORGHIS, La grande Desse de
Chypre et son culte, travers l'iconographie de l'poque nolithique
au VI'"'s. avant J.-C, Lyon, 1977.
CMO 6, Arch. 5 La Thessalie, Actes de la Table Ronde, juillet
1975, Lyon, Lyon 1979.
CMO 7, Ling. 1 Louis BASSET, Les emplois priphrastiques du verbe
-, Lyon, 1979.
CMO 8, Arch 6 Georges ROUX, L'amphictionie, Delphes et la
reconstruction du temple d'Apollon au IV'm s. avant J.-C, Lyon,
1979.
CMO 9, Go. 1 Paul SANLAVILLE d., Quaternaire et Prhistoire du
Nahr el Kbir septentrional, CNRS, Paris, 1979.
CMO Hors srie 1 Dix ans d'archologie lyonnaise en Orient, Lyon,
1978. CMO Hors srie 2 Annie CAUBET, La religion Chypre dans
l'Antiquit, Lyon,
";'*: / ' \'l .' 1979.-CM Hors srie 3 Mission de Ras Shamra, Rus
Shamra 1929-1979, Lyon, 1979.
- ... " . J
' Les ouvrages de la Srie archologique CMO 1, 3, 4, 5, 6, 8, 10
sont en vente :
Maison de l'Orient - Publications, 1, rue Raulin, 69007 Lyon et
Diffusion de Boccard, 11, rue de Mdicis, 75006 Paris.
Les ouvrages dits par le CNRS (CMO 2 et 9) sont diffuss
exclusivement par les ditions du CNRS.
Les volumes de la Srie linguistique (CMO 7) et les Hors Srie (1,
2 et 3) sont en vente la Maison de l'Orient.
ISBN 2 - 9 0 3 2 6 4 - 0 0 - 7 ISSN 0244-5689
D Maison de l'Orient Mditerranen 1981.
- "Z^e.Lf. c e , . &
-
Bt>
PL I- 'Potire "modelant un vase sur une "toumette. Kornos. ,
-
Ont contribu des titres divers l'laboration de cet ouvrage :
G. Argoud (Saint-tienne) O. Aurenche (Saint-tienne) D. Beyer
(Paris) O. Ca'llot (Lyon) Y. Calvet (Lyon) A. Caubet (Paris) J.
Cauvin (Lyon) M.-C Cauvin (Lyon) M.-J. Chavane (Lyon) J. Chevalier
(Valbonne) S. Cleuziou (Paris) D. Collon (Londres) L. Courtois
(Paris) V. Cuomo di Caprio (Milan) J.-C Decourt (Lyon)
J. Deshayes (Paris) P. Desfarges (Lyon) B. Detournay (Athnes) C
Diederichs (Lyon) P. Dupont (Lyon) J.-C. Goyon (Lyon) B. Helly
(Valbonne) J.-L Huot (Paris) J.-F Jarrige (Paris) M.-C- Jarsaillon
(Lyon) J. Jehasse (Saint-tienne) L. Jehasse (Lyon) M. Le Mire
(Lyon) C. Loulloupis (Nicosie) J. Marcillet-Jaubert (Lyon)
J. Margueron (Strasbourg) J.-Y. Monchambert (Lyon) T. Monloup
(Lyon) T. Oziol (Lyon) C. Rey (Lyon) A RizakL (Athnes) Y. Roman
(Saint-tienne) J.-F. Salles (Lyon) R. Stucky (Bie) D. Surenhagen
(Berlin) G. Touchais (Athnes) R. Treuil (Paris) R. Venco (Turin) G.
Wild-Wiilker (Bonn) B. Yon (Saint-tienne)
La mise en uvre et la ralisation de ce travail ont t possibles
d'abord grce au Centre National de la Recherche Scientifique, qui a
soutenu les deux Tables Rondes organises en 1976 et 1977 par 0 .
Aurenche, et au Centre Jean-Paleme de l'Universit de Saint-tienne
qui les a accueillies. Puis c'est au GIS-Maison de l'Orient
(Universit Lyon II - CNRS) qu'a pu se faire le long travail de mise
au point de la rdaction et du manuscrit.
Rdaction Outre de nombreuses participations aux discussions lors
des Tables Rondes, la prpara-
tion de cet ouvrage a profit plus particulirement de la
collaboration scientifique qu'ont ap-porte A. Caubet, G.
Wild-Wiilker, Y. Calvet et J.-L. Huot pour l'ensemble de la
rdaction.
En ce qui concerne les notices des cramiques par rgions, les
responsables de la rdac-tion sont les suivants : Anatolie, J.-L.
HUOT ; Asie Centrale, Y. CALVET ; Bluchistan, J.-F. JARRIGE ;
Chypre, M. YON ; Ege lAge du Bronze, R. TREUIL, M. YON ; Egypte,
"J.-C. GOYON, avec la participation d'A. CAUBET; Grce nolithique,
J. DESHAYES ; Iran, Y. CALVET ; Msopotamie, J.-L. HUOT, avec une
contribution de M. LE MIRE ; Palestine, A. CAUBET, J.-L. HUOT,
J.-F. SALLES, M. YON ; Pninsule arabique et Golfe, S. CLEUZIOU ;
Sy-rie et Cilicie, A. CAUBET, G. WILD-WULKER.
Traduction. Ont collabor avec l'auteur pour les traductions :
allemand, D. Surenhagen, R. Stucky,
G. Wild-Wiilker ; anglais, D. Collon, G. Wild-Wiilker ; grec, B.
Detournay, C. Loulloupis, A. Ri-zakis, G. Touchais ; italien, N.
Cuomo di Caprio, R. Venco. Les rvisions d'ensemble ont t faites
respectivement par G. Wild-Wiilker (allemand), D. Collon (anglais),
G. Touchais (grec), et R. Venco (italien). Les index alphabtiques
ont t tablis dans les quatre langues par C. Rey.
Illustration Les dessins et les schmas, quelques exceptions prs,
sont de J. Chevalier ; les cartes,
prpares par Y. Calvet, ont t dessines par O. Callot. La plus
grande partie de la docu-mentation photographique vient des
archives du Louvre, grce la collaboration d'A. Cau-bet. J'adresse
aussi mes remerciements M. Amiet, Conservateur en chef du
Dpartement des Antiquits Orientales au Muse du Louvre ; M.
Bahnassi, Directeur gnral des Antiqui-ts et des Muses de Syrie ; M.
Bailey, Conservateur au British Musum ; M. Bounni, Direc-teur des
fouilles en Syrie ; M. Chourmouziadis, phore des Antiquits de Volos
; Mme Dma-kopoulou, phore des Antiquits de Nauplie ; M. Hadidi,
Directeur des Antiquits de Jorda-nie ; M. Karageorghis, Directeur
des Antiquits de Chypre ; M. Moorey, Conservateur l'Ash-molean
Musum ; M. et Mme Nicolaou, Directeurs du Cyprus Musum ; M.
Sakellarakis, phore des Antiquits d'Hraklion ; Mme Tatton-Brown,
Conservateur au British Musum ; Mme Vocotopoulou, phore des
Antiquits de Thessalonique ; M. Yalouris, Directeur des An-tiquits
de Grce ; M. Zayadine, Inspecteur des Antiquits de Jordanie.
-
6
Enfin, un nombre important de documents provenant d'archives
anciennes ou de dcou-vertes rcentes, et conserves en particulier
l'Institut d'Art de l'Universit de Paris I, la Maison de l'Orient
(Universit Lyon II - CNRS), et au Centre de Recherches
Archologiques du CNRS ( Valbonne et dans diffrentes URA), ont t
galement utiliss. Outre les dessins et photos fournis par l'auteur
(fouilles de Kition-Bamboula et de Salamine, fouilles de Ras
Shamra), des documents ont t aimablement communiqus par S. Cleuziou
(mission fran-aise en Abou Dhabi), J. Deshayes (fouilles de Dikili
Tash, fouilles de Tureng Tp), G. Dollfus (fouilles de Susiane :
Bendebal, Djowi, Djaffarabad), J.-D. Foresi (fouilles du Hamrin :
Kheit Qasem), J.-L. Huot (fouilles de Larsa et de Tell el-'Oueili),
J.-F. Jarrige (fouilles de Mehrgarh), M. Kervran (Mission franaise
en Oman), J. Margueron (fouilles de Meskn/Emar), M. Pi-con
(Laboratoire de ceramologie de Lyon), J.-F. Salles (Ncropole de
Byblos). Les travaux d'archives et de documentation ont bnfici de
la collaboration de M.-C. Jarsaillon.
Ralisation. La fabrication du volume lui-mme doit beaucoup
l'aide que nous ont apporte B. Yon
et L. Guichard de l'Imprimerie Guichard de Saint-tienne pour la
maquette et l'impression du volume, avec la participation de C.
Rey.
Ce travail est donc le fruit d'une collaboration avec de
nombreux chercheurs. Il a bnfi-ci en outre des remarques et des
suggestions de MM. J.-L de Cnival, D. Franken, V. Kara-georghis, M.
Picon, E. Peltenburg : tous j 'adresse ici mes remerciements.
Enfin, je tiens rappeler ce que cet ouvrage doit Jean Deshayes. Ds
le dbut de cette entreprise qu'il a soutenue et encourage, il a
pris une part active aux Tables Rondes ; il a rdig les notices dont
il s'tait charg concernant la Grce nolithique, et avait pris le
temps de relire une par-tie des autres. Ce livre a t termin sans
lui, et nous souhaitons que ce volume soit, malgr ses
imperfections, un hommage au savant, et au matre qu'il a t pour
nous.
M.Y.
-
PRFACE par
Jean-Claude CARDIN
L'article le plus court, dans le Dictionnaire qui suit, est
consacr au mot tesson : fragment d'un vase . J'aurais quant moi
ajout un petit compli-ment la gloire de la chose, pour temprer
l'allure cavalire de cette dfini-tion au demeurant irrprochable,
s'agissant d'un objet auquel nous devons tant. La collecte et
l'tude des tessons constituent le pain quotidien des ar-chologues,
dans ce vaste monde du Proche Orient tel que l'entend Margue-rite
Yon, depuis la Grce et la valle du Nil l'Ouest, jusqu' l'Asie
centrale et la valle de l'Indus, l'Est. Mais gnralisons : de mme
que l'on n'imagine gure la prhistoire sans l'tude de ce que
tendrement nous appelons les cail-loux, de mme est-il aujourd' hui
admis que l'archologie ne va pas sans l'tu-de de la tessonnaille,
si dpourvues d'attrait soient-elles, l'une et l'autre, aux yeux de
l'homme de got. Les frontires de /'Ancien sont elles-mme de peu de
consquence : la cramique la plus ordinaire garde son prix pour
l'ar-chologie des priodes riches en sources crites, jusque dans cet
ge dit clas-sique au seuil duquel Marguerite Yon s'est arrte.
Bref, l'intrt de l'entreprise sera sensible quiconque sait la
place qu'oc-cupe la cramique dans l'archologie d'aujourd'hui, pour
toute tranche de l'espace ou du temps. Il tait sage nanmoins de
contenir l'inventaire termi-nologique dans des bornes prcises,
dussent-elles paratre arbitraires cer-tains : les mots et les
expressions retenus sont ceux qui ont cours dans une communaut
circonscrite de spcialistes, et c'est ces derniers d'abord qu'est
destin l'ouvrage, conu comme un outil pratique. Mais pour quel
usage, cet outil ? Marguerite Yon l'explique fort bien, avec un
esprit de mesure qui s'op-pose agrablement tant de dclarations
naves en faveur d'une normalisa-tion mal'comprise. L'objectif est
de recenser l'usage de ce qu'elle appelle la "langue cramologique,
travers quelques-unes de ses manifestations - en franais, en
allemand en anglais, etc. - et non pas de prescrire le bon usage de
cette langue, en vertu d'on ne sait quelle science inne, ou du
moins impli-citement postule, de la faon convenable de dcouper et
de nommer les cho-
-
PRFACE
ses de la ceramologie. Libre ensuite chacun de se conformer
l'usage ou au contraire de s'en dmarquer, pour des raisons qu'il
lui appartient d'expli-quer: les deux mouvements sont galement
lgitimes, pourvu qu'ils soient l'un et l'autre rflchis. Bien plus,
la conformit la norme terminologique ne devrait tre considre en
l'espce que comme une morale provisoire, en attendant le moment
heureux o nous dcouvrons des motifs scientifiques de remplacer
cette norme par une autre; notre mtier, sinon, n'aurait aucune
espce de sens.
C'est dire que le Dictionnaire joue aussi le rle d'un Thesaurus,
tel qu'on l'entend dans les sciences de l'information : outre la
liste des termes en usage dans le domaine considr, en franais et
dans quatre autres langues, l'on y trouve des indications sur les
rapports de sens qu'entretiennent certains de ces termes, ainsi que
les dsignations canoniques suggres dans les cas am-bigus. Ces
dsignations ont alors un statut mtalinguistique, par construc-tion,
mme si leur forme les apparente encore telle ou telle langue
naturelle - ici, le franais. L'utilisateur s'en persuadera en
consultant le Dictionnaire partir des index bilingues, s'il n'est
pas francophone, ou bien, dans le cas contraire, en constatant que
le lexique franais comporte des entres com-me base-ring ware,
bucchero, calathos, close style, eut away mouth, white-painted
ware, et quelques autres...
Le progrs de l'archologie comme de toute science passe par la
cration de mtalangages- de cet ordre, utiles la recherche d'une
langue scientifique plus svrement prouve. Mais l'entreprise est
ardue : il faut remercier d'au-tant plus vivement Marguerite Yon et
ses collaborateurs de s'y tre attels pendant plusieurs annes,
jusqu' produire ensemble cette belle somme. Ga-geons que l'on
trouvera bientt le Dictionnaire... de la Cramique dans la
bibliothque de tous les archologues du Proche Orient, ct du
Diction-naire . . . de l'Architecture paru il y a quatre ans dans
la mme collection.
J.-C. G.
-
INTRODUCTION
Aprs le Dictionnaire illustr multilingue de l'Architecture du
Proche Orient an-cien (paru en 1977), et sur les bases comparables,
nous prsentons aujourd'hui le Dictionnaire illustr multilingue de
la Cramique du Proche Orient ancien. Selon le mme schma, nous avons
tent d'abord de faire l'inventaire des termes consa-crs par l'usage
archologique, puis de les expliciter par des dfinitions et des
exemples, voire d les critiquer le cas chant, enfin d'en donner
sinon des tra-ductions dans tous les cas, du moins des quivalents
archologiques.
C'est bien dire qu'il ne s'agit ni d'un Trait technique ni d'un
Manuel thoriques de la cramique, mais d'un Lexique ; et comme tel,
il doit rendre compte d'un vocabulaire rellement en usage. A la
diffrence du vocabulaire de l'architecture prcdemment tudi, o
termes techniques et termes de mtier sont trs nombreux, la langue
cramologique est en grande partie une langue sa-vante, aux
acceptions bien souvent conventionnelles : la part du vocabulaire
de mtier y est relativement rduite; le champ de recherche y est en
effet moins ce-lui de l'analyse technique que celui de l'outil
lexical au moyen duquel les archo-logues (ici les Orientalistes)
dcrivent et comparent le matriel qu'ils dcouvrent et tudient. Il
est bien vident qu'on ne sous-estime pas pour autant la ncessit
qu'il y a d'appuyer des descriptions sur une connaissance des
ralits techniques elles-mmes, que ce soient celles de la
fabrication des cramiques ou celles des analyses physico-chimiques
concernant leur composition ou leur conservation travers le temps ;
un Trait sur ce sujet, rdig par des spcialistes de ces
disci-plines, rendra les plus grands services, et les diffrentes
approches doivent se combiner pour exploiter au mieux les
informations que peut fournir le matriel archologique.
Mais notre propos n'St pas ici d'aller jusqu'au niveau
d'interprtation tech-nologique qui chappe d'ordinaire aux
conditions de chantier dans lesquelles doit tre trait l'objet au
moment de sa dcouverte ; la ncessit immdiate oblige s'en tenir
d'abord une description primaire, rsultat de la simple observation
visuelle. Dans de nombreux cas, une slection permettra ensuite de
procder en laboratoire une tude approfondie, mais seulement sur une
proportion minime du total, et pour rsoudre tel ou tel problme
prcis : le reste du matriel sera donc enregistr selon les critres
de la description dite primaire qui, si elle est bien mene, peut
tre trs riche d'enseignements. C'est pourquoi l'analyse du
vo-cabulaire, qui entrane parfois la remise en question de donnes
admises sans examen par des gnrations d'archologues, peut apporter
des claircissements non ngligeables, dans la mesure aussi o l'on ne
dispose gnralement pour comparer des rsultats de fouille que de la
publication qui en est faite (lorsquelle existe), ou de catalogues
plus ou moins succincts. Sans viser une uniformisation totale du
vocabulaire, utopique et du reste non souhaitable dans la diversit
de la cramique orientale et des problmes qu'elle pose, il apparat
qu'en plus du rpertoire lexical que nous avons voulu dresser, une
certaine rationalisation, une cohrence dans la description et
l'analyse morphologique, clarifieraient les choses en
ceramologie.
-
IO INTRODUCTION
SUJET ET LIMITES La notion d'archologie orientale, impose par
l'usage reste difficile cer
ner avec prcision, aussi bien dans le temps que dans l'espace.
Nous avons d d cider parfois arbitrairement, de l'aire qu'il nous
tait possible de couvrir, en fonc lion des domaines de recherches
et des possibilits d'accs la documentation mais il est certain que
les limites ne sont pas aussi strictes ni aussi figes qu'elles
pourraient le paratre, et qu'en outre les limites culturelles
varient grandement selon les priodes.
Gographiquement, nous avons pris en compte l'espace qui va de
l'Ege et de l'Egypte l'Asie Centrale (Turkmnistan) et au
Bluchistan. La cramique y est considre depuis son invention au
Nolithique jusqu'au milieu du premier mill-naire a.C. environ, en
excluant toutefois pour la Grce la priode postrieure l'Age du
Bronze ; la ceramologie grecque est partir du 10e s. une science
part, aux critres et au vocabulaire tout fait particuliers, et qui
fait depuis longtemps l'objet d'une littrature propre.
Par Cramique, pris dans un sens plus large qu'il ne l'est
souvent dans les publications, nous entendons non seulement les
vases de cramique (la majorit), mais aussi les autres objets
(utilitaires ou non), et la coroplastie, puisque le voca-bulaire
qui sert les dcrire (matire, fabrication par modelage ou moulage
etc.) est peu de choses prs le mme.
CHOIX DES TERMES On s'est efforc de donner un vocabulaire
descriptif le plus complet possible ;
il y manque sans doute certains termes, soit qu'ils aient t
limins aprs discus-sion comme directement intelligibles (1), soit
qu'ils aient t oublis : mais la dis-cussion reste ouverte, et une
prochaine dition bnficiera des remarques et sug-gestions que
voudront bien nous adresser les utilisateurs.
Outre le vocabulaire descriptif d'usage courant, il a paru
utile, pour rendre compte des termes rellement utiliss dans les
publications archologiques, de faire figurer ici les dnominations
conventionnelles de certaines catgories de c-ramiques aux critres
bien dfinis et reconnus, et situes dans le temps et l'espace
(exemple : Cramique du Palais, ou Style de Quetta) : par leur
diffusion elles constituent des rfrences de base, et leur mention
permet l'conomie de descrip-tions dtailles. L encore, le choix est
fond sur l'usage des publications, et une rgion dont la cramique a
t particulirement bien tudie et classe paratra privilgie (par
exemple les cramiques de la Grce nolithique ou celles de l'Iran) :
nous ne pouvons que donner acte de ce dsquilibre, sans perdre de
vue que la situation est en constante volution. A ct des sites
ponymes, dont le nom voque une cramique dtermine que l'on peut
dfinir par des critres de matire, de forme, de dcor (2), ont t
ajoutes des notices sur certaines rgions ou certains sites de
rfrence (comme Amarna ou Amuq), mme si ces rgions ou ces sites ne
sont pas caractriss proprement parler par une crami-que spcifique :
le rayonnement et la vaste diffusion qu'ils ont connus
(Amarna),
- On notera cependant que certains mots, pourtant directement
intelligibles, et dont le sens en ceramo-logie ne diffre pas du
sens habituel, figurent nanmoins ici pour permettre de signaler
leurs traduc-tions.
- Quel que soit le site o l'on en trouve des exemples (cramique
de Kamars. trouve en Syrie, cra-mique mycnienne, en Egypte etc.),
la circulation de ces sries bien caractrises constitue prcis-ment
une source d'information de grande signification.
-
INTRODUCTION 11
ou l'analyse qui a t faite des phases de civilisations qui s'y
sont succd (Amuq), en font pour les rgions voisines, et parfois
pour de longues priodes, un systme de rfrences fondamental pour la
chronologie et l'histoire du Proche-Orient.
PRSENTATION Pour chaque terme on s'est appliqu donner la
dfinition dans l'emploi c-
ramologique, sans aller pour cela contre l'acception normale de
la langue : il a fal-lu parfois recourir au sens tymologique pour
choisir entre divers emplois contra-dictoires et clairer certaines
drivations de sens ; cette exigence nous a conduits liminer des
termes ou des emplois, critiquer des acceptions fautives ou trop
ambigus : une langue de spcialistes n'est pas ncessairement obscure
ou contraire la langue dont elle est issue. Certes, le parti est
difficile prendre en-tre une rigueur normative parfois justifie et
la prise en compte objective des em-plois rels et ncessaires qui
crent l'usage : comme toute langue vivante, la lan-gue cramologique
est en constante volution. Dans bien des cas il a fallu tran-cher
pourtant ; mais l encore la discussion n'est jamais close, et
parfois la solu-tion propose est une solution parmi d'autres (par
exemple le choix entre corps et panse du vase) et l'on n'empchera
jamais que la dsignation de certains va-ses soit lie des critres et
des habitudes personnelles (ainsi des termes comme compotier, jatte
ou pichet) ; de plus, le raffinement dans la prcision de l'analyse
ne se justifie que dans la mesure o ce raffinement est
significatif, ce qui est minemment variable.
La dfinition est suivie d'exemples, le renvoi la figure en
constituant sou-vent le moyen le plus satisfaisant. Dans certains
cas, et pour toutes les notices des catgories particulires de
cramique dsignes d'aprs un site ponyme, la noti-ce est accompagne
d'une bibliographie qui vise permettre une information plus large
si on le dsire. Des astrsques dans les dfinitions renvoient
ventuelle-ment d'une notice l'autre.
LANGUES Comme on l'a dit plus haut, la langue cramologique
existe en fonction de
la littrature archologique qui l'utilise. Cette premire dition a
pris en compte l'allemand, l'anglais, le grec (moderne) et
l'italien ; d'autres langues pourront en-core figurer, et nous
souhaitons qu'une dition ultrieure permette de complter ces index.
Un cas particulier s'est pos avec le vocabulaire cramologique grec
: celui du choix entre langue savante et langue populaire ; bien
souvent on a eu re-cours une solution moyenne, en donnant le cas
chant les deux termes, effecti-vement rencontrs dans des
publications diffrentes pour dsigner une mme ralit.
Enfin, on insistera sur le fait que dans les quatre index
rassembls en fin de volume, le terme franais cit en face du terme
allemand (ou anglais, grec, italien) ne reprsente pas ncessairement
la traduction ou l'quivalent (mme si c'est fr-quemment le cas) :
c'est avant tout un renvoi une notice.En revanche dans le tex-te
franais du Lexique, les termes indiqus en allemand, anglais, grec
et italien, avant la dfinition, sont bien des traductions, ou du
moins des quivalents, du mot franais qui sert d'appel.
ILLUSTRATION La ceramologie ne se conoit pas sans image ; aussi
avons-nous essay de pr-
senter le maximum de documents de travail permettant de
comprendre le texte : photos et dessins d'objets rels, mais aussi
croquis thoriques et schmas pour prciser l'analyse. De plus il a
paru intressant de complter l'iconographie par
-
INTRODUCTION
Quelques documents modernes, montranl des ateliers ou des
techniques d'aujour-d'hui dans des rgions o les traditions
anciennes se sont maintenues pour cer-tains aspects et o
l'artisanat encore bien vivant claire ce qu'a pu tre l'artisanat
antique (exemples pris Chypre, en Jordanie, en Oman, au Pakistan,
en Syrie, principalement).
La majorit des illustrations prsente donc des objets qui sont
surtout des va-ses chacun d'eux est accompagn, toutes les fois
qu'il a t possible de les connatre de la provenance, de la date
approximative (qu'elle soit donne en clair ou par rfrence une
notice du texte : par exemple "Khirbet Krak . . . ) , enfin de la
dimension.
Pour localiser les sites voqus dans le texte, et pour situer les
lieux de prove-nance des objets prsents dans l'illustration, des
cartes ont t tablies. On s'y re-portera en prenant garde qu'il ne
s'agit pas d'un Atlas archologique exhaustif, mais d'un simple
Index gographique aidant l'utilisation de l'ouvrage : ainsi,
certains sites mineurs pourront s'y trouver rpertoris alors qu'on
en cherchera vainement d'autres plus importants que le hasard des
documents disponibles n'a pas donn l'occasion de citer. C'est aussi
la raison pour laquelle ces cartes ne tien-nent pas compte de la
chronologie. Il existe par ailleurs des ouvrages spcialiss, et des
Atlas archologiques auxquels on se reportera facilement grce
laide-mmoire que constituent les six cartes prsentes ici.
Certes l'volution constante de la recherche archologique, le
dveloppement des fouilles nouvelles, la remise en question des
mthodes de recherche et l'afflux des publications qui voient le
jour chaque anne, rendent tous les jours ncessai-res de nouvelles
interprtations et de nouveaux amnagements. Une entreprise de ce
genre est caduque aussitt que livre l'imprimeur, et le rsultat
laisse appa-ratre sans retard ses imperfections. Mais il faut
pourtant faire le point de temps en temps, et ce volume n'a pour
objet que d'aider les chercheurs : il atteindra son but s'il soulve
assez de questions pour faire progresser l'exploitation de la
cra-mique archologique comme document de l'histoire.
M.Y.
Fig. 1 - Grand *bol Sialk. Vers 3900-3700. H. 30.
-
DICTIONNAIRE ILLUSTR
-
Les mots prcds d'un astrisque (*) sont ceux dont une dfinition
figure dans le Dictionnaire.
Les mots d'appel signals par des guillemets ( ) sont des mots ou
expressions introduits tels quels dans le Dictionnaire parce qu'ils
sont rpandus dans l'usage archologique.
A 1 exception de quelques photos ethnographiques modernes, les
dates indiques aans les lgendes s'entendent avant J.-C. (sauf
indication contraire p.C). Les dimensions donnes sont en
centimtres.
-
A
ABYDOS (CRAMIQUE dite d') Egypte, Palestine Du nom d'Abydos,
localit de Haute-Egypte o on
l'a trouve pour la premire fois. C'est une cramique originaire
de Palestine mridionale, date du Bronze Ancien II (2900-2650 a.C).
On en a dcouvert en Egyp-te (Abydos, Saqqarah), en Palestine (Arad,
Beth Ye-rah, Beth Shan), et jusqu' l'*Amuq (phase H). Les formes
caractristiques sont surtout les hautes *cru-ches ovales et les
grandes jarres ovodes avec ou sans anses. La pte est brun clair, et
porte des motifs go-mtriques peints en brun ou en rouge (chevrons,
tri-angles et zigzags, lignes ondules) qui occupent la partie
suprieure de la panse, ou des motifs *peigns. Fig. 2, 3.
Bibl. Frankfurt, 1924, p. 108-110; Prausnitz, 1954 ; Amiran,
1969, p. 59-66 et pi. 17.
ACRAMIQUE (CIVILISATION) al. akeramische Kuliur (f), Akeramikum
(n) ; an. aceramic
culture ; gr. ; it. aceramica cultura. Phase de civilisation qui
ignore l'usage de la Cra-
mique (par opposition aux phases de civilisation C-ramique ou
*protocramique). On emploie parfois * rcramique, par opposition une
phase Crami-que qui suit.
Fig. 2 - Jarre d'*Abydos d-cor peint. Arad. H. 28.
-
ADRIATIQUE
Fig. 4 - Cruche bec goutti-re d'"Agkios Onouphrios. H. 20,5.
Fig. 5 - Cramique d'*Akn potamos.
Fig. 6 - *Alabastre (schma).
A D R I A T I Q U E ( C R A M I Q U E ) Grce N o m d o n n p a r
N. Va lmin u n t y p e d e c r a m i q u e
g ross i re , s o u v e n t d c o r e d e motifs g o m t r i q u
e s *inciss, qu i est, se lon lui, c a r a c t r i s t i q u e d e
s d e u x ri-ves de l 'Adr ia t ique d e p u i s le No l i th ique
j u s q u ' l ' poque m y c n i e n n e . On p e n s e a u j o u r
d ' h u i qu ' en fait c e t t e c r a m i q u e est p r o b a b l
e m e n t d a t e r en t i re -m e n t du d b u t d u B r o n z e M
o y e n (fin 3 e mi l l na i re ) e n M e s s n i e c o m m e e n
Argol ide.
Bibl. Valmin, 1938, p. 239-269, pi. 1,1 ; Caskey. 1964, p.
790-791.
A G H I O S O N O U P H R I O S ( C R A M I Q U E D ) Grce N o m
d o n n p a r A. E v a n s u n style d e c r a m i q u e
d u B r o n z e Ancien I de Cr te (mil ieu 3 e mi l lna i re ) ,
mot i fs g o m t r i q u e s p e i n t s en s o m b r e s u r
clair. La f o r m e la p lu s c a r a c t r i s t i q u e est la *
c r u c h e o u v e r -t u r e en gou t t i r e . Fig. 4.
Bibl. Evans, 1921, I, p. 63 ; Branigan, 1970, p. 23-27 ;
Renfrew, 1972, p. 82-84.
A I R E D E C U I S S O N v o i r F O U R Fig. 7, 8.
A I G U I R E (f) Selon Li t t r , ce t e r m e ds igne un vase
o l 'on m e t
d e l 'eau p o u r le serv ice de la table ; il es t par fo is
em-ploy p o u r d s i g n e r u n e *c ruche m u n i e d 'un long *
b e c ve r seu r . Fig. 132.
A J O U R E ( C R A M I Q U E ) v o i r D C O U P A G E A K R O
P O T A M O S ( C R A M I Q U E D ) G r c e
D u n o m d ' u n s i te d e M a c d o i n e o r i e n t a l e .
C rami -q u e p t e gr is b r u n assez claire , sur face *polie et
d c o r b r u n ma t , c o m p o s e s s e n t i e l l e m e n t d
e mot i f s e n che l le , de l ignes o n d u l e s et d e sp i ra
les . P a r m i les fo rmes , on n o t e r a d e s vases col h a u
t , p a n s e ca r -n e et a n s e s e n * r u b a n . Les fouil
les d e Dikili Tash on t p e r m i s de s i t ue r s t r a t i g r
a p h i q u e m e n t ce t t e c r ami -que , qui d a t e du No l i
t h ique M o y e n (5 e mi l l na i re ) . Elle n ' a t d c o u v e
r t e jusqu ' ic i q u ' e n M a c d o i n e o r i e n t a l e ( A
k r o p o t a m o s , Dikili Tash , Si tagr i ) . Fig. 5.
Bibl. Mylonas, 1941, p. 558-560.
A L A B A S T R E ( m ) al. Alabasron (n) ; an . alabastron; gr.
( t); it.
alabasiron. Albtre (grec) . *Flacon p a r f u m i m i t a n t c
e r t a i n s
vases p a r f u m e n a l b t r e . C'est u n vase *ferm, le p
lu s s o u v e n t de pe t i t e taille, d o n t r o u v e r t u r
e est t r s t ro i t e p o u r n e la isser c o u l e r le l iqu
ide q u e lente-m e n t , e t d o n t l ' e m b o u c h u r e fo
rme u n d i s q u e pla t p o u r t a l e r le p a r f u m sans en
p e r d r e . Sa * p a n s e est a l longe , la h a u t e u r t a n
t s u p r i e u r e au d i a m t r e d a n s la p r o p o r t i o n
d ' au m o i n s 3 / 2 . Fig. 6.
-
ALABASTRE 17
Fig. 7 - *Aire de cuisson antique, Mehrgarh. Dbut 3'
millnaire.
Fig. 8 - "Aire de cuissoit moderne. Belouchislan. 1976.
-
ALANDIER
ALANDIER (m) al. Feuerungsraum (m). Bolle (f) ; an . fire-pit ;
gr. () ;
it. camera di combustione, fornello. Dsigne dans le *four la
partie qui relie la bouche
du four et la chambre de chauffe. Dans les fours anti-ques, o
l'ouverture donne directement dans la chambre de chauffe, alandier
est pratiquement syno-nyme de bouche du four . Fig. 192. ALIAR III
(CRAMIQUE D ) voir CAPPADO-CIENNE ALTRATION (f)
al. Vernderung (f) ; an. altration ; gr. () ; it.
alterazione.
Modification physico-chimique secondaire d'une cramique,
changeant son aspect ou ses qualits ; cet-te modification peut
rsulter d'accidents (comme un incendie), d'un long enfouissement
dans la terre...
Bibl Courtois, 1980.
AMARNA (TELL EL-) Egypte Vaste dpression naturelle sur la rive
orientale du
Nil (312 km au Sud du Caire), o ont t retrouvs les restes de
l'ancienne et phmre capitale d'Amno-phis IV (Akhnaton), de la
XVIIIe dynastie. Des difi-ces officiels et des demeures prives, on
a retir en grande quantit une cramique domestique extrme-ment
varie, caractristique de l'apoge du Nouvel Empire. *Tourne et
dcore, la cramique est peinte mme si elle est utilitaire. La
surface est de teinte rougetre ; le *dcor, gomtrique (chevrons,
traits parallles), floral (lis, papyrus, lotus), ou figur, est
peint en bleu ou ocre rouge, beaucoup plus rarement en noir.
Typique est la cramique ajoure (openwork) utilisant la couleur
jaune pour la dcoration. A men-tionner galement les vases de faence
bleue et jaune formes varies (coupes, calices et gourdes
lenticu-laires, aiguires ou rcipients kohl), dcor compo-site bleu
violet. Fig. 9.
Bibl Peet et Woolley, 1923, p . 135-141 et pi. XLVI-LIV ;
Pendlebury. 1933, p. 110-117 {Corpus) et pi. LI-LIV ; Pendlebury,
1951, p . 236-238 et pi. CIX et CXII ; Arnold, 1976, col. 495-496,
s.v. Gef^e,' Gefafieformen /Dekor, abh. 3, 15-21.
AMINCIE (LVRE) al. sich verjiingener Rand; an. tapering rm; gr.
-
, ; it. assottgliantesi, assottigliato labbro. Lvre dont les
faces se rapprochent de faon pro-
gressive. On dit aussi lvre mince. AMPHORE (f)
al. Amphore (f) ; an. amphora ; gr. () ; it. anfora. Terme de la
ceramologie grecque dsignant un
vase deux anses symtriques, permettant de le por-ter deux mains
ou deux personnes (grec mycnien
-
AMPHORE
a-pi-po-re-we) ; c'est un vase *ferm, gnralement de grande
taille (au moins une vingtaine de centimtres de hauteur) : fig. 10,
183. Hors du domaine grec, ce terme est parfois sans ncessit employ
pour d-signer une *jarre. AMPHORISQUE (m)
al. Amphoriskos (m) ; an. amphoriskos ; gr. () ; it.
anforsco.
Terme de la ceramologie grecque dsignant une 'amphore de petite
taille (moins de vingt centimtres de haut environ). Fig. 11, 393.
AMRAH (CRAMIQUE DE EL) voir NAGADA I
Du nom d'un village de Haute Egypte, prs d'Aby-dos, dont le
territoire abritait des ncropoles pr-dynastiques et archaques. Les
cimetires pr-dynastiques ont livr des tombes niche ou
su-perstructures de brique crue avec cercueil ou jarre-cercueil en
terre cuite. Ils tmoignent d'une culture laquelle on a donn le nom,
d'*Amratien, qui se situe chronologiquement dans la priode dite
*Nagada I (voir ce mot). La cramique, faite la main (*mode-le), se
distingue avant tout par la coloration et le d-cor (cramique rouge
surface polie ; rouge polie bord noir; rouge dcor peint en blanc,
de motifs gomtriques ou figurs...). Les formes les plus cou-rantes
sont les bols *carns, les hauts *gobelets, les *jarres pansues ; on
note aussi des recherches de ty-pes fantaisistes, telles par
exemple que les rcipients double col (en forme de U). Fig. 12, PL
IL
Bibl. Vandier, 1952, p. 236-240 et 263-296 ; Kaiser. 1957, p. 69
sq. ; Cnival. 1973, p. 15.
AMRATIEN voir AMRAH (EL-) AMUQ Syrie du Nord
Du nom d'un fleuve de la plaine d'Antioche. L'ex-ploration de
plusieurs tells de cette rgion par l'Insti-tut Oriental de Chicago
a permis d'tablir une s-quence culturelle laquelle se rfre
constamment l'archologie de Msopotamie du Nord, de Syrie,
d'Anatolie. Les diffrentes phases sont caractrises par des
cramiques particulires : A et (6000-5000 a.C.) : apparition de la
cramique, dont la *DFBW qui persiste jusqu' la phase E. C, D et E:
(5000-3500 a.C.) : cramique peinte apparente aux types *Halaf, puis
*Obeid (cramique monochrome). F (3500-3000 a-C.) : cramique
"tourne, non peinte, version occi-dentale de la civilisation de
Gawra et *Uruk. G (3000-2700 a.C.) : cramique peinte (Reserved
Slip, 'Multiple brush painted). H, I et J (2700-2000 a.C.) :
c-ramique de *Khirbet Krak ; Brittle Orange Ware ; Smeared Wash
Ware.
Bibl. Braidwood, 1960.
-
20 ANALYSE
W.
1
fig. 13 - Jarre * cananenne paule "''anguleuse. Sala-mine. 7-6e
s. H. 42.
Fig. 14 - Bol pied *annel. *Ninive V. H. 18.
Fig. 15 - Base ^annulaire {schma).
A N A L Y S E ( p h y s i c o - c h i m i q u e ) al.
(physikalisch-chemische) Analyse (f) ; an. analysis; gr.
() ; it. analisi. R e c o u v r e d a n s l 'espr i t des a r c
h o l o g u e s l ' ensemble
d e s t u d e s fai tes e n l a b o r a t o i r e , au -de l d e
l 'observa-t ion m a c r o s c o p i q u e . L 'analyse d c o m p o
s e le p r o d u i t * c r a m i q u e en ses c o m p o s a n t s n
a t u r e l s p r e m i e r s , e t o b s e r v e ses p r o p r i t
s . De tel les inves t iga t ions ont p o u r obje t de d c r i r e
ob j ec t i vemen t les c r a m i q u e s p o u r u n e classif
ication scient if ique, d e c o m p r e n d r e les t e c h n i q u
e s d e s a n c i e n s et l eu r filiation, de r eche r -c h e r d
e s p r o v e n a n c e s .
ANAU ( C R A M I Q U E D') Asie c e n t r a l e D ' a p r s la p
r e m i r e s q u e n c e s t r a t i g r a p h i q u e ta-
bl ie s u r ce si te d u T u r k m n i s t a n a u d b u t d u
sicle p a r R. Pumpe l ly , o n d o n n e ce n o m la c r a m i q u
e qu i s u c c d e d a n s ce t t e r g ion celle d e *Djeitoun. La
c-r a m i q u e d e la civi l isat ion p ro to -cha l co l i t h
ique d 'Anau I A (fin d u 6 e -p remi re moi t i d u 5 e mi l lna i
re ) , qui p r c d e la c u l t u r e de *Namazga (voir ce mot ) ,
es t u n e c r a m i q u e m o d e l e , d o n t les d c o r s g o
m t r i q u e s (pa r e x e m p l e losanges e n t r e d e u x t r
i ang les d i sposs v e r t i c a l e m e n t ) r a p p e l l e n t
ceux d e *Cheshmeh-Ali s u r le p l a t e a u i r an i en .
Bibl Pumpelly, 1908, p. 38-43; Sarianidi, 1971, p. 296-297;
Masson et Sarianidi, 1972, p. 50-58.
A N D I R O N T e r m e angla is ( = c h e n e t ) e m p l o y p
o u r dsi-
g n e r u n foyer m o b i l e en c r a m i q u e , q u e l 'on r
encon -t r e e n Anatol ie , o u e n Pa les t ine (cf. * K h i r b
e t K r a k ) .
Bibl. Aurenche, 1977, s. v.
A N G U L E U S E ( P A U L E ) al. Knickschulter (f) ; an.
angular, sharply defined (shoul-
der) ; gr. , () ; it. carenata. p a u l e d o n t la *p loyure
est m a r q u e p a r u n e car -
ne . Fig. 13.
A N N E A U (m) al. Ring (m) ; an . ring, coil ; gr. () ; it.
anello. * B o u d i n o u t u b e de t e r r e cu i te , r e f e r
m su r lui-
m m e p o u r f o r m e r u n a n n e a u ple in ou c reux . Il
p e u t c o n s t i t u e r un vase p a r l u i -mme , ou u n l m e
n t de vase . Voir *annu la i r e .
A N N E L ( P I E D ) *Pied qu i p a r a t c o m p o s d ' une s
u p e r p o s i t i o n d 'an-
neaux . Fig. 14.
A N N U L A I R E ( A S K O S ) vo i r A N N U L A I R E ( V A S
E ) A N N U L A I R E ( B A S E ) vo i r F O N D
al. Ringfu (m), Standring (m); an. ring-base; gr. , ; it. base
ad anello.
-
ANNULAIRE 21
Fig. 17 - Support *annulaire (anneau plein). Ambelikou.
2500-2300. 12.
Fig. 16 - Kernos *annulaire en cramique de *Philia. H. 17,5.
*Anneau plein , f a o n n ou r a p p o r t s o u s le *fond d
'un vase p o u r e n a s s u r e r la s tabi l i t . En sec t ion ,
il est g n r a l e m e n t auss i pa i s q u e h a u t ; si sa h a
u t e u r d p a s s e n e t t e m e n t son pa i s seu r , on pa r
l e p lu t t d'un *pied. Fig. 15, 362.
ANNULAIRE (GOURDE) vo i r ANNULAIRE (VASE) ANNULAIRE (KERNOS)
voir ANNULAIRE (SUP-PORT) ANNULAIRE (RHYTON) v o i r ANNULAIRE
(VASE) A N N U L A I R E ( S U P P O R T )
al. Ringstnder (m); an . ring-stand; gr. : lt. sostegno ad
anello.
Anneau , g n r a l e m e n t ple in , qu i c o n s t i t u e un
*sup-por t de vase ou un *ke rnos . Fig. 16, 17.
A N N U L A I R E ( V A S E ) al. ringfrmiges Gefafi; an.
ring-vase; gr.
. ; lt. vaso ad anello. Vase * ferm d o n t le *co rps est c o m
p o s d 'un *an-
n e a u c r e u x q u i c o n s t i t u e le * rc ip ien t . Cet
a n n e a u peu t t r e : - ver t ical (il se r a t t a c h e la sr
ie d e s g o u r d e s ) ; - ho r i zon ta l (il se r a t t a c h e
la sr ie d e s *askos o u cel le d e s * rhv tons) . Voi r *askos ,
*gourde , 'rhyton. Fig. 18, 19, 20, 208, 37
Fig. 18- Gourde *annulaire. RasShatnra. 17-16es. H. 12,5.
Fig. 19-Askos *annulaire. Mlos. Vers 2500.H.8. Fig. 20 - Rhyton
*annulaire. Rgion d'Amlash. 12-1 Ie s H. 15,3.
-
ANSE
A N S E (f) al. Henkel (m) ; an. handle; gr. (), (). On dis
tingue : sans anse ; : une anse ; : deux anses ; it. ansa,
manico.
lment fonctionnel annexe du vase permettant de le saisir et de
l'utiliser. Faonne part, puis fixe au vase par ses deux extrmits,
l'anse se distingue ainsi du *tenon ou de la *poigne, autres types
d'lments de prhension (cf. Yon, 1976). Par commodit, la
des-cription ne prend gnralement en compte qu'une partie de ses
caractres, qui sont de plusieurs ordres : 1) Forme (visible dans la
*section et le * profil) : elle est lie au mode de fabrication : a)
L'anse est parfois faite d'un *boudin roul qui peut tre utilis tel
quel (section ronde), ou plus ou moins aplati (section ova-le,
section presque rectangulaire, ou section en Croissant d'anse en
*ruban) ; dans certains cas, elle est faonne au moyen de plusieurs
*boudins : anses ^torsades, *bifides, *trifides... b) Dans d'autres
cas, l'anse en *ruban est dcoupe dans une plaque d'ar-gile, c)
Enfin il existe une grande varit d'anses mo-deles, *figuratives ou
non, d'anses *doubles, *super-poses...2) Nombre : il y a gnralement
une anse, ou deux symtriques ; parfois trois, semblables ou
diff-rentes (cas de l'*hydrie : fig. 227), quelquefois plus. 3)
Place sur le vase : sur la *panse, le *col ; reliant deux lments...
4) Implantation des points d'attache, selon une disposition dans un
plan horizontal (on parle d'anse *horizontale) ou vertical (on
parle d'anse ^verticale). Les deux extrmits sont le plus souvent
fixes sur la paroi par simple collage la *barbotine, avec talement
de la pte. Parfois le potier pratique un trou dans la paroi pour y
insrer l'extrmit de l'anse (on parle d'anse *insre), et fait
ensuite le raccord la *barbotine, visible l'intrieur du vase {fig.
232). 5) Inclinaison du plan des anses horizonta-les par rapport la
paroi du vase : anses *dresse, oblique, perpendiculaire, plaque...
Fig. 21, 156, 224.
ANSE DE PANIER Dsigne une anse voquant celle d'un panier
(1);
ou plus rarement l'expression s'applique aux deux an-ses
rappelant celles d'un couffin (2).
1) al. Korbhenkel (m) ; Bugelhenkel (m), dans le cas d'un vase
trier ; an. basket handle ; gr. , - ; = anse sommitale ; it. ansa a
cestello.
Cas particulier d'anse *dresse, dont les deux points d'attache
sont placs aux deux extrmits d'un diamtre de l'ouverture, (fig. 23,
422). Par analogie, se dit galement d'une anse place de faon
comparable sur la partie suprieure, ferme, d'un vase du type *askos
ou *rhyton. {fig. 450).
-
ANSE DE PANIER
2) an. high loop handle ; it. ansa sopraelevata. S 'emplo ie par
fo is a u p lu r ie l p o u r d s i g n e r les hau-
tes a n s e s *d re s se s d o n t son t m u n i e s d e s * jar
res t r o u v e s C h y p r e et e n Pa les t ine l ' poque archa
-q u e ( V l l m e s. a.C.) : o n y passa i t u n b t o n p o u r
les t r a n s p o r t e r . On p o u r r a i t a d o p t e r le t e
r m e d e jarre-*courfin (an. basket-jar). Fig. 22.
Fig. 23 - Grand bol *anse de panier. *Yortan. H. 11,5.
Fig. 22 - Jarre-*couffin. Tell Keisan. 7e s. H. 85 ; conte-nance
78 litres.
A N T H R O P O M O R P H E (adj) al. anthropomorph ; an.
anthropomorphic ; gr. -
; it. antropomorfo. C a r a c t r e *figuratif d ' un vase ou d
' u n e pa r t i e d e
vase qui p r s e n t e u n a spec t h u m a i n . Fig. 24, 99,
118, 171, 177.
APLATI ( F O N D ) al. abgeflachter Boden ; an . fiattened base
; gr. -
; it. appiattita base. *Fond d e vase d o n t la pa r t i e c e
n t r a l e est p la te , e t
d o n t les b o r d s s ' inf lchissent g r a d u e l l e m e n
t e n so r t e q u e le *fond ne p r s e n t e p a s d 'angle avec
la *paroi .
APLATI ( T E N O N ) v o i r O R E I L L E APLIKI ( C R A M I Q
U E D ) C h y p r e
C r a m i q u e d u B r o n z e R c e n t II d e C h y p r e
(1500-1300 a .C) , d s i g n e d ' a p r s un s i te d u Nord-Oues
t de l'le. C'est u n e c r a m i q u e m o d e l e , assez gross i
re , b r u n rouge , r e c o u v e r t e d 'un e n g o b e b r u n
b r u n - r o u g e l g r e m e n t poli . On d i s t ingue u n e s
r i e Monochrome, s a n s d c o r (bols , c r u c h e s , a m p h o
r e s ) , et u n e sr ie p lu s r a r e ( a m p h o r e s , c r a t
r e s ) d i t e Pain-
Fig. 24 - Flacon col dcen-tr (=*askos) et corps sans axe de
symtrie ; faux col * anthropomorphe. Chvpre. 17-16' s. H. 14,2.
-
APLIKI
Fig. 25 - Bol tripode d'*Apli-ki dcor blanc. H. 9.
ted Monochrome, qu i p o r t e un d c o r g o m t r i q u e de l
ignes et de po in t s , pe in t e n b l a n c (parfois e n b r u n
) Fig. 25.
Bibl. Du Plat-Taylor, 1952, p. 157;strom, 1972, p. 103-111. A P
P E N D I C E ( m )
an. applied part ; gr. () ; it. appendice. l m e n t a jout .
Dans l 'usage, ce t e r m e ds igne des
l m e n t s a jouts qu i ne p o s s d e n t p a s de fonct ion
es-sent ie l le ; i ls p e u v e n t v e n t u e l l e m e n t avo
i r u n e fonc-t ion s e c o n d a i r e , p a r e x e m p l e c o
n s o l i d e r u n bec t r o p long (= *cont refor t , *pon t ) ou
facil i ter la p r h e n s i o n (= *ergot) . A P P L I Q U E M U R
A L E (f)
al. Wandleuchter (m) ; an. wall-bracket ; gr. () ; it. applique
murale.
Objet qu ' on p e u t a c c r o c h e r a u m u r , e t qui ser
t p ro b a b l e m e n t le p lu s s o u v e n t d e *b r le -pa r
fum (parfois d e l a m p e ) : il se c o m p o s e d 'un r c ip i
en t p o u r y p l a c e r les c h a r b o n s (parfois ce r c i p
i e n t est u n e * lampe-coupe l le ) , e t d ' u n e p a r t i e
p l a t e p e r c e d ' u n t r o u d e s u s p e n s i o n . C'est
u n e fo rme p a r t i c u l i r e a u Bronze R c e n t d e Pa les
t ine , Syr ie , C h y p r e , c o n s e r v e Chy-p r e j u s q u
' l ' poque a r c h a q u e . Fig. 26.
Bibl. Caubet et Yon, 1974.
A P P L I Q U ( D C O R ) Var i t de d c o r e n *relief c o n s
t i t u d 'un l men t ,
m o u l ou m o d e l , a p p l i q u su r la sur face de la pa
ro i . PL .
Fig. 26 a - ^Applique murale. Enkomi. 14e s. H. 35.
Fig. 26 b - ^Applique murale dcor peint et tte de tau-reau.
Megiddo. 12e s. H. 38.
Fig. 26 c - *Applique murale munie d'une lampe coupel-le.
Chypre. S* s. H. 13,7.
-
ARAPI
ARAPI ( C R A M I Q U E D ) Grce Du n o m d ' u n site d u N o r
d de la Thessa l ie . C rami -
q u e t h e s s a l i e n n e d o n t l ' ex is tence a t r v le
r c e m -m e n t p a r les fouil les a l l e m a n d e s , n o t a
m m e n t s u r le si te p o n y m e ( p r i o d e III). La p t e
est g n r a l e m e n t r o u g e t r e ; le dcor , e x c u t en p
e i n t u r e m a t e no i re , ou no i r e et rouge , est pos su r
fond d ' e n g o b e blan-ch t r e , s ans t r a c e d e pol issage
. Les fo rmes son t gn-r a l e m e n t * c a r n e s (bols , t e r
r ines ) , et les a n s e s son t souven t p o u r v u e s d ' u n
e *corne . Le d c o r est essen-t i e l l ement g o m t r i q u e ,
s o u v e n t curv i l igne ; il est ca-rac t r i s p a r l ' i n t
roduc t ion d u mot i f d e la sp i ra le ins-cr i te d a n s u n t
r i angle ou u n r ec t ang le . Ce t te c r ami -que , qui est a c
c o m p a g n e Arapi d ' u n e c r a m i q u e no i r e *lisse d r
i v e d e celle d e *Tsangli, et d ' u n e c-r a m i q u e d c o r
n o i r s u r fond r o u g e qui a n n o n c e cel-le de *Dimini,
se s i tue ve r s le d b u t du No l i th ique Rcen t (4e mi l l na
i re ) . Fig. 27.
Bibl. Hauplmann et Milojcic, 1969, p. 60-68.
Fig. 27 - Bols en cramique d'*Arapi. H. 15 et 14.
ARC-EN-CIEL ( C R A M I Q U E ) G r c e Plus g n r a l e m e n t
a p p e l e Rainbow Ware, m m e
d a n s les p u b l i c a t i o n s e n d ' au t r e s l angues
. C r a m i q u e p t e c la i re , fine, e t sur face pol ie s u r
laquel le d e s effets d e *f lamm, o b t e n u s peu t - t r e v o
l o n t a i r e m e n t la *cuisson, p r o d u i s e n t d e s t a
ches s o m b r e s a u r o -les de c o u l e u r s d iverses . Ce t
te c r a m i q u e aux for-mes t r s s i m p l e s ( su r tou t d e
s bo l s p r o f o n d s fond rond) a t r e p r e d a n s les n
iveaux les p lu s pro-fonds d e C o r i n t h e ( p r i o d e I),
pu i s s u r p l u s i e u r s au-t res si tes d e Cor in th i e ou
d 'Argolide, tels q u e L e r n e (p r iode I) ou N m e , et se r e
t r o u v e d a n s la p lu s g r a n d e p a r t i e d u P l o p o
n n s e , a ins i qu ' en Thessa l ie (cu l ture d e Proto-Sesklo)
. Elle d a t e d u No l i t h ique anc ien (env. 5500-5000).
Bibl Walker-Kosmopoulos, 1948, p. 16.
A R T E (f) al. Leisie (f), Kante (f) ; an . ridge, sharp edge ;
gr. () ;
lt. spigolo (modanatura a). F o r m e de * d c o r e n * relief,
s o r t e d e saillie angu-
leuse qui sou l igne parfois la m o r p h o l o g i e d u vase :
base d u *coI, a t t a c h e de P a n s e s u r le col... Elle p e
u t * avoir p o u r fonct ion de r e n f o r c e r la j o i n t u r
e d e s d e u x par t ies d u vase . Fig. 28, 30, 153. Fig. 28 -
'Arte (schma).
-
ARETE
i Fig. 30 - *Arte de poisson (schma).
Fig. 31 - Motifs de rameaux en *arte de poisson sur un gobelet
de *Suse. H. 26,5.
ARTE DE POISSON (f) al. Fischgratmuster (n) ; an. herring-bone ;
gr. ()
, () ; it. lisca di pesce. Motif dcoratif compos de *chevrons
superposs
runis par une ligne : fig. 29, 346, 400. Dans bien des cas, ce
motif est issu de la stylisation d'un motif vg-tal (rameau : fig.
31). ARGILE (f)
al. Ton (m), Ausgangsmasse (f) ; an. day; gr. (), (); it.
argilla.
Roche qui sert de matriau de base la fabrication de la
*cramique. Ses caractristiques sont en parti-culier la plasticit,
le retrait et la cohsion au *schage, l'induration irrversible aprs
chauffage. Il faut distin-guer dans l'emploi de ce terme : 1) Le
sens minralo-gique strict : Phyllosilicates d'alumine (et/ou de
ma-gnsium) hydrats (dits aussi minraux argileux). 2) Le sens
courant : Ressource argileuse naturelle ; toute roche dont la
plasticit est due la prsence de ces minraux argileux (ce peut tre
une arguite, un m-lange argilo-marneux, argilo-sableux, un limon
argi-leux...) 3) Un sens particulier : la terre du potier (= ter-re
*glaise), ^plastique, prte au faonnage, fabrique partir d'une ou
plusieurs de ces ressources naturel-les argileuses cites plus haut
; ce sont les minraux argileux qui dterminent la plasticit, et
jouent gale-ment un rle important dans le durcissement ou la
consolidation la *cuisson.
N.B. En archologie, on ne devrait pas employer le mot d'argile
pour dcrire une cramique, car il ne correspond pas l'aspect
visi-ble, sensible l'archologue. Mieux vaut donc l'viter dans la
des-cription d'un vase ou d'un tesson, et lui prfrer le mot de
pte.
-
ARGILEUX
A R G I L E U X (adj) an- clayey ; gr. ; it. argilloso. Oui t i
en t d e l 'argile.
A R M A T U R E (f) al. Verstrkung (f), Versteifung (f) ; an.
framework ; gr. v-
(), () ; it. armature. T e r m e d ' a r c h i t e c t u r e qui
d s igne le p r o c d p a r le-
que l u n e m e de r o s e a u ou d e bo is est n o y e d a n s
la p t e p o u r lui d o n n e r p lu s de sol idi t . Ce p r o c d
, ra-r e m e n t e m p l o y d a n s la fabr ica t ion d e s vases
, ser t p a r e x e m p l e la c o n s t r u c t i o n d e * m a q
u e t t e s d e mai-sons . Fig. 32.
Bibl. Aurenche, 1977, s.v. Armature.
A R M (adj) gr. ; it. armato. F a b r i q u avec u n e * a r m a
t u r e .
A R R O N D I E ( L V R E ) al. gerundeter Rand; an. rounded
rim; gr. -
; it. arrotondato (labbro). *Lvre d o n t les faces se re jo
ignent p a r u n e c o u r b e
rgul i re . On di t auss i lvre * r o n d e .
A S K O S ( m ) al. Askos (m) ; an . askos ; gr- () ; it. askos.
En g rec sac, outre . Ce t e r m e d s igne l 'or igine
u n vase *figuratif e n f o r m e d e sac . II es t c o m m u n
-m e n t e m p l o y p o u r d s i g n e r u n vase *ferm aux ca-r
a c t r e s su ivan t s (fig. 33) : 1) Le vase p o s s d e u n e
seu-le *ouve r tu re , qu i se r t auss i b i en r e m p l i r qu '
ver-se r : il se di f frencie en ce la d u * rhy ton (voir ce mot )
. 2) II est d c e n t r : en effet le vase (= e n s e m b l e
*pan-se-*col -*ouver ture) n ' es t p a s c o n s t r u i t se lon
un *axe
Fig. 32 Angle et toit plat d'une * maquette de maison. a : vue
externe dcore de cordons en relief; b : vue in-trieure montrant la
trace des btonnets de ^armatu-re qui soutient le toit. Mes-kn. 13e
s. Dim. 9,5 13,2 12.
-
2
de rvolution vertical, mais selon un plan de symtrie (mme si
dans certains cas la *panse, prise isolment, est un solide de
rvolution (fig. 24, 92) : par exemple le vase *trier dont l'orifice
est dsax) : fig. 164. 3) Il prsente souvent un troisime caractre,
non indis-pensable, l'aspect *figuratif, que ce soit en forme
d'outre ou de sac, ou en forme d'animal, plus ou moins raliste ou
fantastique {fig. 229). L'absence de caractre figuratif existe en
particulier dans la cra-mique tourne, avec des askos comme le vase
*trier. On notera galement le cas particulier de l'as-kos
*annulaire, fait d'un anneau creux horizontal au-quel est fix un
*col (qui, lui, est trs frquemment figuratif). Fig. 19 ; cf. fig.
24.
Fig. 33 - *Askos (schma). I: type vase "'trier ; 2 ; *askos en
outre (souvent fi-guratif) ; 3 : askos * annulai-
ASSIETTE (f) al. Teller (m); an. plate, saucer; gr. (),
() ; it. piatto. Parfois employ pour dsigner un *plat de
faible
diamtre (fig. 271). En l'absence de critre morpholo-gique ou
fonctionnel autre, on lui prfrera souvent le mot *plat.
ATELIER (m) al. Werkstatt (f) ; an. workshop ; gr. () ; it.
of
ficina. tablissement o l'on fabrique les vases : fig. 34,
353, 384, pi. VIII... Par extension, le terme s'emploie pour
dsigner l'ensemble des productions d'un tel tablissement,
reconnaissables des caractres com-muns qui peuvent tre d'ordre
technique (matire, particularits de fabrication...) ou stylistique
(formes, dcors...).
-
ATTACHE 29
Fig. 34 - 'Atelier de potier Ibn Hani, Syrie. 1980.
A T T A C H E ( P O I N T D ) ( m ) al. Ansaz (m), Heftstelle
(f) ; an. point of attachment ; gr.
(), () ; it. punto d'attacco, punto d'incastro.
E n d r o i t o se fixe u n * l men t (anse, po igne , te-non,
bec , p i e d s multiples. . .) ; on dit auss i po in t d e fixa-t
ion (voir *fixer). L ' a l l emand d i s t ingue se lon la tech-n
ique Ansali ( p a r col lage) et Heftstelle ( p a r i n se r t i on
) ; cf. i tal ien punto d'incastro. A U T O - E N G O B E vo ir R E
S S U A G E
A X E ( m ) D E R V O L U T I O N vo ir A X E D E TOUR-N A G
E
al. Mittellinie (f) ; an . axL ; gr. () ; it. asse di
revoluzione, linea mediana.
A X E ( m ) D E T O U R N A G E a). Drehachse (f) ; an. axis ;
It. asse verticale. Dans la c r a m i q u e t o u r n e , l 'axe d
e r vo lu t ion cor-
r e s p o n d l 'axe d e t o u r n a g e . Dans la p l u p a r t
d e s cas , il c o n s t i t u e l 'axe ver t ica l d u vase (a).
Mais il exis te d e s vases d o n t s eu l e la p a n s e p o s s d
e un axe d e rvolu-tion, a lo rs q u e le *coI et l ' *ouver tu re
son t d c e n t r s p a r r a p p o r t ce t axe (b) : il p e u t s
'agir d ' un axe vert i-cal ( d a n s c e r t a i n s cas d '*askoi
ou de * rhy tons : voi r ces m o t s ) o u d ' u n axe hor izon ta
l (cas d e s *gou rdes ) (c). Fig. 24, 35. Voir *symt r i e .
Fig. 35 - *Axe de tournage (schma).
-
BAD ARI (EL-) Egypte Localit de la rive orientale du Nil prs
d'Assiout (
385 km au Sud du Caire). En bordure du dsert ont t trouvs de
nombreux restes d'habitats et des ci-metires r dynastique s. Les
tombes ont livr, ct de matriel de type *Nagada I classique, des
objets at-testant une culture particulire, dite *Badarienne. Il
semblerait que le *Badarien soit, ou bien une varian-te locale
prcoce du *Nagada I, ou bien une phase an-trieure au *Nagada I
(vers 4000 ?). Cette culture est, entre autres, caractrise par une
cramique de trs belle qualit, parois minces, soigneusement *polie,
surface rouge et bord noirci ; elle est strie au *pei-gne. On
trouve en particulier des ^jarres pansues fond plat, des coupes
larges, hautes ou basses...
Bibl Brunton et Caton-Thompson, 1928 ; Vandier, 1952, p. 197-210
; Kaiser, 1956 ; Arkell et Ucko, 1965, p. 150.
B A D A R I E N v o i r B A D A R I (EL-) B A D I G E O N ( m
)
al. Farbuberzug (m) ; an . wash ; gr. () ; it. iw-gobbio
colorato diluito.
Dsigne un *engobe color.
BAKUN voir TALL-I-BAKUN BALLE D'ARGILE voir PATON BALLON voir
PATON BANDE (f)
al. Band () ; an. band, stripe ; gr. () ; it. banda. lment de
dcor : surface dtermine par des li-
gnes parallles. Il s'agit le plus souvent de lignes
hori-zontales faisant le tour du vase et se refermant sur
el-les-mmes. Les bandes peuvent tre dcores de *fri-ses ou de motifs
continus, ou bien tre dcoupes en *panneaux par des sparations
transversales. Fig. 36, 153...
-
BANDEAU
B A N D E A U ( m ) al. Bandleiste (f) ; an . plain moulding,
square mouding; gr.
() ; it. modanatura. F o r m e d e d c o r e n *relief : m o u l
u r e p la te , u n i e et
p e u sai l lante , di f frant a ins i d e la *cte (ou * b o u r
r e -let), ou d e l '*ar te . Fig. 37. B A R A T T E (f) vo i r T O
N N E A U
al. Buttergefa^ (n) ; an. churn, bird-vase ; gr. (). Fig. 38,
39.
B A R B A R ( C R A M I Q U E D E ) P n i n s u l e a r a b i q
u e Nom d o n n p a r l ' qu ipe a r c h o l o g i q u e d a n o i
s e la
po te r i e c o m m u n e de l'le d e B a h r a n ( l ' anc
ienne Dil-rnun) la fin d u 3 e e t a u d b u t du 2 e mi l l na i r
e , d ' a p r s le t e m p l e d e B a r b a r o e l le fut m i s e
a u j o u r p o u r la p r e m i r e fois.
C'est u n e c r a m i q u e n o n t o u r n e d o n t la *p te
rou-ge, t r s c a r a c t r i s t i q u e , p r s e n t e d e n o m
b r e u s e s in-c lus ions b l a n c h t r e s d e g ros m o d u l
e . La sur face est laisse b r u t e ou s o m m a i r e m e n t gal
i se . Les pr inc i -pa les fo rmes inc luen t d e s " j a r r e s
s a n s col lvre pa i ss ie ve r s l ' i n t r i eur et d e s j a r
r e s c o u r t col vas et lvre pa i ss ie t r i angu la i r e .
Les fonds son t r o n d s , la p a n s e p o r t e g n r a l e m e
n t d e s * c o r d o n s h o r i z o n t a u x para l l les . G. B
i b b y d i s t i ngue u n e v a r i a n t e o les cor-d o n s son
t m u n i s d ' e m p r e i n t e s de do ig ts ( c r a m i q u e
*cha ne t te Chain Ridged Ware) a t t e s t e la c i t I d e Oala
'a t a l -Bahra n (fin d u 3 e m i l l na i r e ) et u n e va-
Fig. 37 - ^Bandeau (sch-ma).
Fig. 38 - ^Baratte. Azor. 4e millnaire. H. 10.
Fig. 39 - *Baratte. Beershe-ba. Vers 3500. H. 30.
-
32 BARBAR
Fig. 40 - Cramique de "Bar-bar, a-b : Per. I ; e : Per. 11.
riante "cordon simple (Ridged Ware) caractristique de la cit II
(dbut du 2>' millnaire).
Cette cramique se retrouve sur toute l'aire d'ex-tension de la
culture de Dilmun : habitats et tumulus de Bahran, site de Falaka
au large de Kowet et, plus pisodiquement, sur la cte orientale de
l'Arabie Saoudite et dans la pninsule de Qatar. Fig. 40.
Bibl. Bibby, 1969. p. 159164.
Rg. 41 - Dcor la "barbati-ne sur cruche rouge polie. Vounous.
Dbut 2' millnai-re. H. 64.
BARBOTINE (f) al. Schlicker (m), Tonschlnttne (0 ; an. slip,
slip-trailing
(dcoration) ; gr. () ; tt. borbottino. *Pte argileuse plus ou
moins fluide, qui sert de
multiples usages au cours de la fabrication du vase, aussi bien
dans les techniques ' tournes que dans les techniques "modeles. Le
potier s'en sert pour main-tenir humide la paroi du vase qu'il
travaille, et gali-ser sa surface, pour coller les lments les uns
aux autres. La barbotine, fluide, est la matire constituti-ve de la
plupart des engobes ; une barbotine assez paisse permet de composer
des "dcors en faible "relief, soit figurs ou linaires (fig. 41,
158, 366, 425), soit sous forme de pustules comme dans le Style
barbotine Cretois (fig. 42).
Bibl. Hodges, 1976. p. 33.
Fig. 42 - Cruche de Style 'Barbotine. Crte du Sud 1800-1600. H
15,5.
-
33
b
-
PL II-a: Coupe de 'Nagada I CAmratien). Egypte. Larg. 21,5. b :
Petite jarre de *Nagada II CGenen). Gebelein, Egypte. H. 20,3.
-
BARCASSE
BARCASSE (f) Nom donn des sortes de ^bassins allongs trou-
vs sur le site de Mari. Fig. 43. Bibl. Parrot, 1956, 1958.
Fig. 43 - *Barcasse. Mari Dbut 2e millnaire. L 30.
BASE (f) voir FOND al. Boden (m) = fond du vase, Fufi (m) =
partie ajoute ; an.
base ; gr. () ; it. base. Dsigne thoriquement la partie sur
laquelle repo-
se le vase. Dans certains cas, cette partie peut tre un lment
ajout sous le fond du vase (^anneau, *dis-que,*pied...) ; mais dans
l'usage on se heurte la diffi-cult de la dfinir par rapport au
*fond (= partie inf-rieure du rcipient), ou au *pied (=partie
relative-ment haute ajoute sous ce *fond. On rservera le mot de
base pour les fonds munis d'un amnage-ment morphologiquement
distinct : *bouton, *an-neau...
BASE ANNULAIRE voir ANNULAIRE (BASE) BASE-RING WARE Chypre
Dsigne une catgorie de cramique *modele ca-ractristique du
Bronze Rcent I et II de Chypre (15e-13e s.), et dont on trouve une
grande quantit non seulement Chypre, mais en Egypte, en Palesti-ne,
en Syrie. C'est une cramique brune, paroi fine et dure ; elle est
dcore de lignes ou d'ondulations en relief, parfois stries
d'incisions, et dans sa deuxi-me phase de lignes la peinture
blanche. Les vases (cruches, bols anse triangulaire...) sont
gnrale-ment munis d'une *base annulaire qui a donn son nom cette
catgorie. la mme technique se ratta-
Fi 44 _ Cruche *Base-Ring chent galement des *rhvtons en forme
de taureau, et //. Ras shamra. 14-13' s. H. des figurines. Fig. 44,
53, 158, 190, 334, 371, 428. 20,5.
Bibl. strom, 1972, p. 137-197. BASSIN (m)
al. Bassin (n), Trog (m) ; an. irough ; gr. (), () ; it.
bacino.
Dsigne une grande *cuvette (on dit aussi *cuve), de forme
variable {cf. Aurenche, 1977, s. .). Fig. 455.
-
BASSIN
BASSIN DE DCANTATION vo ir DCANTA-TION BAYAT (CRAMIQUE DE)
Iran
Nom donn une cramiquie d e la tin du 5e et du dbut du 4=
millnaire, d'aprs* u n site de la rgion du Deh Luran (Khuzistan) ;
on lfla t rouve galement Choga Mish. C'est une cramicque rouge,
fine et rsis-tante ; la surface est r e c o u v e r t e d 'un
*engobe de la mme couleur que la pte. L -e s formes les plus
fr-quentes sont le bol carn, et les j a r res avec ou sans col.
Cette cramique est a n t r i e u r e celle d'*Uruk laquelle elle
ressemble (cf. *Otoe id ) . Fig. 45.
Bibl. Hole, Flannery et Neely, 1969, po. 164.
Fig. 45 - Cramique de *Bayat. 28,5.
BEC (m) al. 1) Ausgufi (m), Ausgujilippe (KO, Schnabel (m) 2)
Tulle (f) ;
an. 1) pouring lip 2) spout ; gr. U ) () 2) (); it. 1)
beccuccio, lobatura 2) becco versatolo.
lment de vase faonn si pc ' ia lement pour verser. Il s'agit: 1)
soit d'un s imple : a m n a g e m e n t de l'Ou-verture principale,
par dfonrmat ion de la "lvre : on parie aussi dans ce cas de " v e
r s e u r sur la lvre ; 2) soit d'un lment rapports , gnra lement
model puis fix la *barbotine d a n s u n t r o u de la paroi : fig.
46, 47, 48, 104... A la differen.ee d e l'*ouverture princi-pale,
il est exclusivement d a e s t i n au vidage, non au remplissage.
Le bec est c a r a c t r i s par sa forme ("ta-bulaire, "gouttire,
*semi-goouttire...), sa place (sur l'*paule, la *lvre...), voire s
o n n o m b r e (parfois 2 ou 3). Fig. 23, 47.
t) Fig. 46-*Becs de vase (schma).
-
BIBERON 37
B I B E R O N ( m ) al. Saugflasche (f) ; an. feeding-bote ; gr.
();
it. biberon. T e r m e parfo is e m p l o y e n c e r a m o l o
g i e p o u r d -
s igner soit u n e ^ga rgou le t t e {fig. 48), soit u n vase en
fo rme de c o r n e i n c u r v e (voir vase en *corne) .
B I C H R O M E ( ad j ) al. zweifarbig, bichrom; an. bichrome ;
gr. ; it. bi-
cromo.
De d e u x cou leu r s . Dans l 'usage c r a m o l o g i q u e ,
le t e r m e s ' app l ique le p l u s s o u v e n t a u "dcor , s
a n s t e n i r c o m p t e d e la c o u l e u r d e fond, qui est
en fait u n e troi-s i me c o u l e u r (voir a u c o n t r a i r e
l ' emploi d e *mono-c h r o m e ) . L'effet de b i c h r o m i e p
e u t t r e o b t e n u : 1) soit p a r u n e va r i a t ion d a n
s l ' pa i s seur ou la d i l u t i on de la m m e p e i n t u r e
a rg i l euse (var ia t ion vou lue et non p h n o m n e acc iden t
e l de cu i s son) ; 2) soit p a r l 'emploi d e d e u x " p e i n
t u r e s d e c o m p o s i t i o n diffren-te, qui r ag i s sen t
d i f f r e m m e n t la cu i sson . C'est seu-l e m e n t d a n s
le d e u x i m e cas q u e l 'usage a rcholog i -q u e p a r l e d
'un d c o r b i c h r o m e . Fig. 49, pi. III, IV. Voir aussi ^ p
o l y c h r o m e .
Fig. 49 - Reprsentation conventionnelle d'un dcor *bichrome
(noir et rouge). Gourde ronde de fabrique phnicienne. Salamine. 11e
s. H. 44,5.
B I C H R O M E W A R E (PALESTTNIAN) Pa les t ine , C h y p r
e
G r o u p e d e c r a m i q u e r e p r p a r H e u r t l e y c
o m m e cons t i t uan t un e n s e m b l e par t , c a r a c t r i
s par u n r pe r to i r e dcora t i f pa r t i cu l i e r ( a n i m
a u x isols ou m a n d r e s d a n s d e s m t o p e s ) pe in t e
n r o u g e et n o i r sur b l a n c c r m e ; les f o r m e s se l
imi ten t p r e s q u e ex-c lus ivement a u c r a t r e et u n
type de c r u c h e col
Fig. 48 - *Biberon en cra-mique rouge polie. Rgion de Paphos.
Vers 1900. H. 49.
Fig. 50 - Cruche en *Bichro me Ware. Enhoml H. 23.
-
38 BICHROME
Fig. 52 - Flacon de Tell el-*Yahudiyeh anse *bijide. H. env.
20.
Fig. 51 Thire panse "biconique. Sialk. 1000-700. H. 10,7.
haut (souvent dsign comme tankard). Rpertori par Epstein, ce
groupe a fait l'objet d'tudes rcentes (Artzy, Asaro et Perlman)
indiquant par des moyens chimiques une origine chypriote orientale
pour une grande partie des trouvailles faites en Palestine ; il
faudrait dsormais distinguer entre un groupe Bi-chrome chypriote
largement export sur la cte et un groupe de cramique peinte du
Bronze Rcent II de Palestine, monochrome ou bichrome, peut-tre plus
rcent que le groupe chypriote. Fig. 50.
Bibl. Heurtley, 1939/1 ; Epstein. 1966 ; Merrillees, 1970;
Artzy, Asa-ro et Perlman, 1973 ; 1975 ; 1978. BICONCAVE (PROFIL)
voir PAROI
al. bikonkav ; an. biconcave ; gr. ; it. biconcavo.
BICONIQUE (PROFIL) voir PAROI al. bikonisch ; an. biconical; gr.
, ; it.
biconico. Fig. 51, 369.
Fig. 53 - "Bilbil. Enkomi 14' s. H. 16.5.
BICONVEXE (PROFIL) voir PAROI al. bikonvex ; an. biconvex ; gr.
; it. biconvesso.
BIFIDE (ANSE) al. Doppelwulsthenkel (m) ; an. bifid handle ;
gr.
; it. bifida (ansa). Se dit d'une anse faite de deux *boudins
souds
longitudinalement et qui se sparent leur *point d'attache sur le
vase ; par extension, on emploie ce terme pour dsigner toute anse
faite de deux boudins colls, sans tenir compte de leurs points
d'attache. Fig. 49, 52.
BILBIL an. bilbil. Terme employ dans l'archologie levantine
pour
dsigner un certain type de *flacon embouchure troite, apartenant
la catgorie * Base-Ring Ware, du Bronze Rcent de Chypre. Fig.
53.
-
BISEAU (LVRE EN) al. schrg abgeschnittener Rand; an. bevelled
rim; gr.
; it. tagliato bordo. Lvre dont l'extrmit est coupe obliquement
:
- soit vers l'extrieur : biseau extrieur, - soit vers l'intrieur
: biseau intrieur (voir *lvre). BLANCHE (VAISSELLE) voir VAISSELLE
BLANCHE BOBCHE (f)
an. mushroom-like rim. Par analogie avec le disque qui sert
recueillir la
cire d'un chandelier, ce terme dsigne en ceramolo-gie une large
collerette qui entoure l'ouverture de certains vases ; on citera en
particulier en Phnicie et en Palestine la cruche (ou cenocho)
bobche, ca-ractrise par un *col assez troit au milieu duquel
s'attache I'*anse (10-7e s.), ou le cas beaucoup plus rare du bol
bobche muni d'une collerette sem-blable. Fig. 54, 55, 367.
BOISSEAU (m) Parfois employ pour dsigner les *gobelets de
*Suse I. Fig. 194, 397. Bibt. Amiet. 1966, p. 39-4! ; Dollfus.
1971, p. 35. noie 31.
BOTE voir PYXIDE Fig. 168.
BOL (m) al. Schale (f), Schiissel (f), Napf (m) ; an. bowl ;
gr.
(). () ; it. scodella, ciotola, coppa. Terme d'un emploi
extrmement rpandu et par-
fois imprcis ; il semble toutefois qu'on puisse dfinir les deux
emplois suivants :
1) C'est le terme le plus gnral pour dsigner un vase *ouvert, de
dimensions indiffrentes: fig. 56, 145, 342, 358 ; selon les
proportions de la hauteur et du diamtre, l'existence, le nombre ou
la disposition d'lments annexes, certains amnagements
particu-liers, les *bols sont plus prcisment dsigns comme *plats,
*gobelets, *coupes, etc.
Fig. 54 - Bol *bobche. Pa-lestine du Nord. 8-7e s. H. 11,5.
Fig. 55 - Cruche phnicienne 'bobche. Megiddo. 7' s. H. 27.
Fig. 56 - *Bol ^Obeid. M-sopotamie du Nord, 13,5.
-
40 BOL
2) Dans l'usage franais, un emploie habituelle-ment ce terme au
sens restreint pour dsigner un vase "ouvert, caractris par ses
dimensions et ses proportions: c'est un vase de petite taille
(moins de 15 ou 20 cm environ de hauteur: au-dessus de cette
taille, on parle plutt de "jatte, de bol profond, de "cuvette, de
"bassin...) ; c'est un vase relativement profond et large (la
hauteur est infrieure au diam-tre, par opposition au "gobelet ;
elle est suprieure au cinquime environ de ce diamtre, par
opposition au "plat et la "coupelle). Ces mesures sont videm-ment
approximatives ; on notera d'autre part que la prsence d'*anse(s)
peut le faire dsigner comme "tasse, "coupe etc..
L'anglais emploie de faon beaucoup plus gnrale le mot de bowl.
Il faut signaler l'expression deep bowl, qui correspond une notion
particulire : elle d-signe un grand vase "ouvert et "profond : fig.
1, 235. En allemand, R. Hachmann (1969, p. 123-125) fait la
diffrence entre Schale, bol trs bas, Schiissel, grand bol plus
profond, Napj, bol de plus petite taille ; il ajoute Kumpf (m.),
grand bol fond rond.
3) Enfin, l'usage a impos un certain nombre d'ex-pressions,
propres des cramiques particulires : "bol lait, "bol crme,
"bol-tulipe...
HW Fig. 57 - "Bol crme . Fig. 58 - "Bol lait . Ras Hajji
Mohammed. env. 15. Shamra. 0 19.
BOL A CRME al. Trchterranschiissel (f), Trichlerranschale (f) ;
an. cream-
bowl; gr. () ; it. cream-bowl. Bol caractristique de l'Halafien
Moyen (voir "Ha-
laf) : c'est un bol fond rond, panse trs basse, avec un
tranglement la base d'un haut rebord vas. Fig. 57.
BOL LAIT al. milk-bowl ; an. milk-bowl ; gr. () : it.
milk-bowl. "Bol "fond rond et anse en "lunette, caractristi-
que des sries White Slip I et II du Bronze Rcent I et II de
Chypre (16-13 s.). On emploie galement l'ex-pression anglaise
milk-bowl. Fig. 58, 262.
Bibl. Popham. 1972.
-
BOL-TULIPE 41
BOL-TULIPE v o i r TULIP-BOWL
B O M B ( F O N D ) vo i r R O N D ( F O N D ) B O R D ( m )
al. Rand (m) ; an . rim ; gr. () ; it. bordo. S 'emplo ie p o u
r d s i g n e r l ' ex t rmi t d e la paro i . G-
n r a l e m e n t c e t t e e x t r m i t e s t d s i g n e c o
m m e P l -vre a u n iveau de l ' ouve r tu re ; m a i s on e m p l
o i e sou-ven t le t e r m e de bord lorsqu ' i l es t n c e s s a
i r e d ' en p r c i s e r la desc r ip t ion , cause d 'un a m n a
g e m e n t ou d 'un c a r a c t r e pa r t i cu l i e r (pa r e x
e m p l e le bo rd ren-tr, d o n t la *Ivre p e u t t r e * ronde ,
*aminc ie etc.), ou d a n s le cas d 'un profil c o u r b e c o m p
l e x e .
B O S S E L A G E ( m ) al. Dellenverzierung (f) ; an . dimpled
(ware); gr.
(f|);it.. Tvpe d e * d c o r p a r d f o r m a t i o n , d a n s
lequel la pa-
roi est r e p o u s s e p a r e n d r o i t s , ce qui fo rme
soit d e s *fossettes (de l ' ex t r ieur ve r s l ' in tr ieur) ,
soit d e s *bosse t tes {de l ' i n t r i eur vers l ' ex tr ieur)
. B O S S E T T E (f) ( C R A M I Q U E )
al. Dellenware (0 ; an. dimpled ware ; it. bozze, bugnette
(ce-ramica a).
l m e n t d e * d c o r p a r d fo rma t ion d e la sur face :
le *bosse lage est m a r q u d e l ' i n t r i eur ve r s l
'ext-rieur.
B O U C H O N ( m ) al. Stopsel (m), Krugver$chlt$ (m); an.
stopper; gr.
(t) ; it. tappo. Objet qu i ser t o b t u r e r , p a r inser t
ion , u n e o u v e r -
tu re le p lu s s o u v e n t c i rcu la i re . II p e u t t r e
d e pe t i te taille, e t c o n s t i t u e r u n e f e r m e t u r
e qui t ient p a r elle-m m e ( m m e si l 'on r e n v e r s e le r
c ip ien t ) la diff-r ence d u *couverc le (fig. 59, 60). On t r o
u v e parfois
Fig. 59 - *Bouchort creux. Byblos. 15-13' s. H. 6.
*Bouchon (sch
Fig. 61 - *Bouchon de jarre marqu d'un sceatL Suse. Vers 3300.
H. 5,6.
-
42 BOUCHON
Fig. 62 - ^Bouteille cylindri-que tenons. Byblos. 13e s. H.
15.
Fig. 63 - ^Bouteille pirifor-me en cramique grise. Tu-reng Tp.
2400-2000. H. 22,7.
des jarres scelles d'un bouchon de terre "crue, mar-qu de
l'impression d'un sceau (par exemple Suse, fin 4e millnaire) : fig.
61. BOUDIN (m)
al. Tonwulst (m) ; an . coil ; gr . () ; it. salsicciotto,
cordone.
Cylindre de *pte qu'on obtient par exemple en la roulant la main
; correspond au sens restreint (= sens 2) de *colombin. BOUDIN
(ANSE EN)
al . gerollter Henket ; an . rolled handle ; gr. , ; it. cordone
(ansa a sezione a.)
Parfois employ pour dsigner le type le plus sim-ple d'anse,
faite d'un simple boudin fix ses deux extrmits.
BOURRELET (m) an. moulding; gr. () ; it. collare. Coussinet qui
fait le tour d'un vase, ou d'un l-
ment, formant une sorte de grosse *cte (rappelant un cordon :
fig. 454). Il peut constituer un lment de dcor, ou servir, comme
une *arte, renforcer le lien entre deux ' lments (*col et 'panse
par exem-pie). BOURRELET (LVRE EN)
al. Wulstrand (m), verdickter Rand (innen, aufien) ; an. head
rim, rolled rim (in, ou); g r . , ; it. inspessito (labbro).
'Lvre dont les faces s'cartent pour se terminer par une partie
arrondie et renfle, sur les deux faces (= bourrelet symtrique) ou
sur une seule (=bourrelet intrieur ou extrieur). BOUTEILLE (f)
al. Fiasche (f) ; an. flask, botile ; gr. (), () ; it.
bottiglia.
Vase ferm, caractris par un 'col trs troit (= 'goulot), plus ou
moins long ; la panse est gnrale-ment peu prs cylindrique, parfois
piriforme ou conique (on dit alors galement 'carafe), mais le
caractre le plus marquant rside dans sa hauteur, bien suprieure son
diamtre (sauf dans quelques cas o l'impression de hauteur est donne
par un "col trs tir) : fig. 48, 62, 63, 104, 207, 309, 319, 394. Il
existe galement des bouteilles de section carre ou triangulaire.
Normalement la bouteille ne possde pas d'*anse, sauf parfois une
petite qui n'est pas suffi-sante pour servir verser ( la diffrence
de la 'cru-che) : on verse en tenant la bouteille par le 'corps ou
le 'col. Il faut remarquer que le terme anglais botile, qui traduit
parfois 'bouteille, ne rpond pas aux m-mes critres que le mot
franais : il traduit plutt le
-
BOUTEILLE t
f ranais *gou rde . On e m p l o i e par fo is le t e r m e d e
boutei l le p o u r d s i g n e r u n t y p e pa r t i cu l i e r
de vase en fuseau (spindle-bot) d u B r o n z e R c e n t d e Syr
ie : voir *fuseau.
B O U T O N (m) al. I) Knopf (m), Knauf (m), 2) Knubbe (f) ; an.
buiton,
knob, stump ; gr. () ; it. pomello, bullone. 1) A p p e n d i c
e en saillie qui facilite la p r h e n s i o n .
Il p e u t se t r o u v e r e n p a r t i c u l i e r : - sous
le *fond d 'un vase (= *fond * b o u t o n ) ; d a n s ce cas il ne
p e r m e t p a s d e p o s e r le vase, m a i s se r t le s o u t
e n i r d ' u n e ma in t a n d i s q u e l ' au t re le p o r t e
p a r le col ou l 'anse (c'est le cas de c e r t a i n e s *jarres)
; - s u r u n *couverc le , o il c o n s t i t u e l ' l men t d e
p r h e n s i o n : fig. 64. 2) Excro i s sance , g n r a l e m e n
t d e fo rme con ique , d o n t la fonct ion est p lu t t d c o r a
t i v e ; voi r auss i *ma-m e l o n .
B O U T O N ( F O N D ) al. Knauffu0 (m) ; an. knobbed base,
button-base, stump-
base ; gr. ; it. bullone (fondo a). *Fond d e vase m u n i d 'un
*bou ton . Fig. 65, 245, 297.
B R A S ( O B J E T E N F O R M E D E ) al. Libationsarm (m) ;
an. arm-shaped vessei F o r m e p a r t i c u l i r e la c r a m i
q u e r o u g e pol ie (Red
Lustrous) d u B r o n z e Rcen t , q u ' o n r e n c o n t r e e
n Ana-tolie hi t t i te , s u r la c t e sy r i enne , e n Pa les t
ine ; il a la forme d 'un t uyau t e r m i n p a r u n e m a i n t
e n a n t u n *godet : on l'a s o u v e n t i n t e r p r t c o m m
e un *brle-encens . Fig. 66.
Bibl Amiran. 1962, p. 161-174 ; Kepinski, 1977.
As
"i> Fig. 66 Objet en forme de *bras. EnkomL 15-14' s. L
67,5.
B R A S E R O ( m ) al. transportabler Herd (m), Kohlebecken
(n), Herdwagen
(m) = brasero roulettes; an . brazier; gr. (); It. braciere.
Vase qui ser t c o n t e n i r d e s b ra i ses , e t d o n t la
pa-roi p e u t t r e p e r c e d e * t r o u s p o u r la i sser c
i r c u l e r l'air. Fig. 67. Voir A u r e n c h e , 1977, s.
v.
BRLE-ENCENS voir BRLE-PARFUM BRLE-PARFUM (m)
al. Raucherstnder (m), Rauchergeffi (m) ; an. incense-bunter;
gr. () ; it. brucia profumi
Fig. 64 - Couvercle *bou-ton perfor. Beth Shan. 3e millnaire. 0
12.
Fig. 65 Cruchon avec fond *boulon. Ras Shamra, 17-16's. H.
13.
Fig. 67 - *Brasero trpode. Megiddo. 10-9* s. H. 13,5.
-
BRULEPARFUM
Dsigne des objets de formes trs diverses servant brler de
l'encens ou d'autres aromates ; ils com-portent naturellement un
rcipient ouvert, ou un rcipient haut perc de "trous ou de 'fentres,
pour laisser chapper la fume et permettre l'aration. Leur
utilisation ncessite souvent qu'ils puissent tre placs une hauteur
suffisante, ce qu'on obtient soit en les accrochant au mur (cas des
"appliques murales de Syrie, Palestine, Chypre au Bronze Rcent),
soit en les munissant d'un trs haut "pidestal, comme le veut par
exemple une trs longue tradition palesti-nienne (Chalcolithique :
Beersheba ; Bronze Rcent : Megiddo, Ashdod etc.) ; ces derniers,
percs de "fen-tres, affectent frquemment l'aspect de constructions
architecturales (tours, maisons, temples... : voir "ma-quette). On
emploie parfois les termes d'"encensoir ou de "brle-encens,
peut-tre trop prcis. Fig. 68, 69.
BRUNIR (verbe) voir BRUNISSAGE BRUNISSAGE (m)
al. Gltung (f) ; an. bumishing ; gr. 6 (), () ; it.
brunitura.
tape dans le traitement de la surface : voir "polis-sage. On
emploie parfois ce terme pour dsigner un polissage qui laisse des
stries, des lignes, des facettes ; en anglais : stroke burnished,
sroke poished pottery, (cf. "liss (dcor)= pattern burnished).
BRUNISSOIR (m) voir LISSOIR BUCCHERO
Terme qui dsigne une technique trs prcise : c'est en particulier
celle de la cramique trusque, massi-vement carbone et donc souvent
noire dans la mas-se. On le rencontre quelquefois, par une
extension abusive, pour dsigner des cramiques dont la surfa-ce est
entirement recouverte d'un "badigeon noir.
Fig. 69 - "Brle-parfum un support. Megiddo. 1200-1000.
-
45
CALATHOS (m) al. Kalathos (m) ; an. kalathos ; gr. () ; it.
kalathos. Terme de la ceramologie grecque (*mycnienne,
Cretoise, chypriote...) dsignant une sorte de *boI paroi vase,
parfois lgrement concave, destine rappeler la forme d'une corbeille
(fig. 70). Le terme, commode, peut tre tendu des formes semblables
dans d'autres civilisations.
CALCULUS an. token, day pellets. Latin petit caillou. Ce terme
dsigne des petits
objets de forme gomtrique variable, que l'on trouve dans des
bulles de terre {fin 4 e-dbut 3e millnaire), et qui servent la
comptabilit (cf. Amiet, 1966, p. 66-71)- Fig. 71. Selon certains
archologues, leur re-prsentation par des encoches sur la bulle qui
les renferme serait lie l'origine de l'criture : voir
Schmandt-Besserat, 1974, 1978, 1979/1, 1979/2 (avec bibliographie
rcente).
Fig. 70 - 'Calaihos. Phvlako pi. 1700-1500. H. 20,3.
^ ^ ^ > * V x , * -
"' *
-
4 CALICE
Fig. 72 - *Calice d'~Hermo-polis. Vers 800. H. 16.
CALICE (m) al. Kelch (m), Pokal (m) ; an. chalce; gr. (),
; it. calice. Dsigne un *bol muni d'un *pied haut (ou
'pides-
tal) : par exemple calice d'*Hermopolis (en faen-ce) : fig. 72,
222, ou calice de *Pyrgos : fig. 360. On lui prfrera souvent le
terme de "coupe.
CALICIFORME Syrie an. caliciform. Nom que l'on donne parfois un
groupe de crami-
que produit massivement en Syrie entre l'Amuq et l'Euphrate,
rpandu le long de l'Oronte et jusqu'en Palestine du Nord. est
caractris par la pr-dominance des gobelets et des calices : fig.
73. Le dcor le plus habituel consiste en une large bande de traits
parallles, peints ou peigns dans la peinture frache (rserve! slip).
Cette production est caractris-tique du Bronze Ancien III syrien
(phases Amuq J et Hama J) : 2200-2000 environ.
Bibl. Mellaart, 1966, p. 90 (et fig. 30) utilise le terme. Pour
cet en-semble de cramique, mais sans emploi du terme voir Braidwood
et Braidwood, 1960, p. 435, et plus rcemment Kuhne, 1976, p. 94
sq.
Fig. 73 - Gobelet en crami-que *caliciforme. Rgion de Qatna. H.
11.
^Cannelures (sch-
CAMARES voir KAMARES CANANENNE voir JARRE
Fig. 13, 239. CANANENNE voir LAMPE CANISTER POT voir NAL
(CRAMIQUE DE) CANNELURES (DCOR DE)
al. Kannelierung (f), Riefung (f) ; an. fluting, cf. ripplei
ware ; gr. (ai), (ai) ; it. a scanalature.
*Dcor fait de sillons longitudinaux rpts autour d'un vase ; il
s'agit normalement de cannelures verti-cales, voquant l'empreinte
de la tige de roseau (alors que la 'rainure, sillon transversal,
est horizontale).
-
CANNELURES 47
la d i f frence d e s * g o d r o n s (voir ce m o t ) d o n t
le c o n t o u r est e n t i r e m e n t c o u r b e , les c a n n
e l u r e s on t des c ts d ro i t s e t para l l les . P a r ex
tens ion , on em-ploie f r q u e m m e n t c e t e r m e p o u r d
s i g n e r d e s R a i -n u r e s d e sec t ion a r r o n d i e (
exemple : kannelierte Keramk). Fig. 74. C A N T H A R E ( m )
al. Kantharos (m) ; an. kantharos; gr. (); it. kan-tharos.
T e r m e g rec d s i g n a n t u n e *coupe la rge et
profon-de, m u n i e d 'un *pied et d e d e u x *anses ver t i ca
les sur- leves (fig. 75) : on en a d e s e x e m p l e s d a n s la
c r ami -q u e * m i n y e n n e , la c r a m i q u e
*mati-painted...
Fig. 75 - *Canthare. Lerne. 1900-1550.
C A P P A D O C I E N N E ( C R A M I Q U E ) Anatol ie al.
kappadokische Ware, an . Cappadocian ware ; gr. -
; it. Cappadocia (ceramica di). C r a m i q u e p t e assez g
ross i re , et dg ra i s san t
su r tou t vgtal , o r n e d e motifs g o m t r i q u e s p e i
n t s en b r u n - n o i r o u b r u n - r o u g e , g a l e m e n
t a p p e l e c-r a m i q u e d'*Aliar III : elle a p p a r a t Al
i ta r 6M con jo in t emen t la c r a m i q u e pe in t e d i te i
n t e r m -diaire p t e fine, d g r a i s s a n t m i n r a l et e
n g o b e rou-ge t re liss o r n d e mot i fs p e i n t s g o m t r
i q u e s . C o n t r a i r e m e n t la c r a m i q u e in t e rmd
ia i r e , qu i d i spara t a p r s Al i ta r 6M, la c r a m i q u
e c a p p a d o c i e n -ne pers i s te e n Alisar 5M et 12T (soit
2000-1900 a .C) . Cet te c r a m i q u e a t o b s e r v e g a l e
m e n t Alaca, Bogazkoy, Polatl i , N o r u n T e p e IV e tc . Ces
c rami -q u e s p e i n t e s d 'Anatol ie c e n t r a l e et o r i
e n t a l e r e p r -sen ten t u n e i m p o r t a n t e r u p t u
r e p a r r a p p o r t la tra-di t ion d e la c r a m i q u e m o
n o c h r o m e lisse d u B r o n z e Ancien. Des r a p p o r t s c
e r t a i n s ex is ten t e n t r e la cra-mique c a p p a d o c i
e n n e et la c r a m i q u e p e i n t e d e Syr ie du Nord e t d
e Cilicie. Faut-il a t t r i b u e r l ' t ique t te hourr i te la
diffusion d e ces c r a m i q u e s p e i n t e s ? Dans l 'tat ac
tue l d e la ques t i on , il est s ans d o u t e p r -m a t u r de
vou lo i r a t t r i b u e r tel le ou tel le e t h n i e l'in-t
roduc t ion en Anatol ie , a u d b u t d u s e c o n d mil lnai
-re, d e ces c r a m i q u e s pe in t e s . Fig. 76.
Bibi Hrouda, 1957 ; klu, 1973 ; Huot, sous presse.
Fig. 76 - Pot en cramique *cappadocienne. Kultepe. -Vers
2000-1900. H. 16.
-
CARAFE
C A R A F E (f) al. Karaffe (f) ; an. dcanter ; gr. () ; 1t.
caraffa. Terme que l'on emploie parfois pour dsigner un
cas particulier de 'bouteille long *col troit ('gou-lot), et
*panse non cylindrique. Le terme anglais d-canter s'emploie aussi
pour des vases munis d'une anse verticale, alors qu'en franais la
carafe n'a gn-ralement pas d'anse. Fig. 77.
CARDIALE (CRAMIQUE) it. cardiale (ceramica a decorazione).
Appellation drive du nom d'un coquillage bival-
ve, le cardium (an. cardium (cockle) shell), qu'on ren-contre
frquemment en Mditerrane et dont la co-quille est pourvue de ctes
rayonnantes ; celles-ci, qui se terminent en pointes, dterminent un
bord dentel qu'on utilisait pour dcorer par 'impression, comme la
roulette, des cramiques de rgions voisines de la mer. Ce fut le
cas, notamment, durant la phase finale du Nolithique Ancien (fin du
6e millnaire), en Italie, Dalmatie, Thessalie (seconde phase de la
culture de Magoulitsa qui prcde immdiatement la culture de
*Sesklo), Cilicie (Mersin XXVII et XXVI), Syrie (*Amuq A). la mme
poque on se servit aussi par-fois du bord de ce coquillage comme
d'un peigne pour dcorer la cramique de sites comme Byblos. On
retrouve la cramique cardiale date sensible-ment plus tardive (fin
du Nolithique Moyen, fin du 5e millnaire) en Albanie (culture de
Cakran) et en Macdoine occidentale (Servia), mais les motifs ainsi
produits sont cette fois beaucoup plus complexes.
Bibl. Mellaart, 1975, p. 228 ; Schachermeyr, 1976, p. 45-46.
C A R N E (f) al. Knick (m), Korperumbruch (m), Umbruch (m) ;
an. cari-
nation ; gr. () ; it. carena. Terme conventionnel pour dsigner
une rupture
dans le profil sortant du vase, provoquant une liaison anguleuse
entre le haut et le bas du vase (au contrai-re, la *ployure ne
marque pas d'angle). CARN (adj)
an. carinated; gr. , ; it. carenato. Se dit d'un profil marqu
par une 'carne. Fig. 78,
240.
CARR (VASE) al. kubisches Gejd$; an. square vessel ; gr. -
; it. quadrato (vaso a corpo). Expression (impropre au sens
strict) employe
pour dsigner un vase de section horizontale carre. Il peut
s'agir aussi bien d'un vase Ouvert (fig. 80), parfois muni d'un
amnagement pour recevoir un 'couvercle comme le sont les 'botes ou
'pyxides,
-
CARR 49
Fig. 79 - Vase *carr. Khor-vin. Fin 2e millnaire. H. 19.
q u e d ' u n vase * fe rm m u n i d ' u n col ( e x e m p l e
ce r ta i -nes boute i l les} . Ces vases ca r r s , m o d e l s la
ma in , sont r e l a t i v e m e n t r a r e s . Fig. 79, 168,
285.
C A R R E ( L V R E ) al . horizontal abgeglichener Rand; an .
squared rim ; gr. -
; it. piatto (labbro). *Lvre d o n t l ' ex t rmi t es t c o u p
e droi t , p e r p e n d i -
c u l a i r e m e n t la d i r ec t ion d e la pa ro i .
C E N T R ( D C O R ) al. zentricher Dekor, Wirbelmuster (n) ;
an. centred, radia-
ting (dcoration) ; gr. , - ; it. centrale (decorazione).
S'emploie p o u r qual i f ier l ' o rganisa t ion du d c o r
au-t o u r d e l 'axe d u vase, d a n s le cas le p lus n o r m a l
d ' u n
Fig 81 - Bol dcor ^centr (motifs rayon- Fig. 82 - Plat de *Faiz
Mohammed dcor nants). Ur. Deuxime moiti 5e millnaire, e * centr
(motifs concentriques), env. 30. 22.6.
Fig. 80 - Bol *carr, dcor au "graphite. *Dikili Tash. 0 env.
25.
-
CENTR
axe vertical ; cette organisation trouve sa place sous le fond
(fig. 399), ou l'intrieur d'un vase ouvert (fig. 304). Ce dcor peut
tre rayonnant partir du centre (fig. 81), ou se composer de motifs
'concentriques {fig. 82). Dans le cas particulier des *gourdes
(dont l'axe de la panse est horizontal), le dcor centr encercle
verticalement la panse. On rencontre aussi l'expres-sion :
concentrique, qui parat moins approprie l'organisation d'un dcor
qu' un "motif (voir "concentrique). 1) CRAMIQUE (f)
al. Keramik (f) ; an. ceramics ; gr. () ; it. ceramica.
Matire qui rsulte de la transformation irrversi-ble, pratique
une temprature variable selon les cas (au moins 500* ou 600"),
d'une pte labore partir d'*argile (cf. "terre cuite). Parfois, par
exten-sion, on parle aussi de cramique pour des objets faits partir
d'autres matires (ex.