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Voyager connecté :les bons plans pour payer moins cher
Que vous soyez professionnel nomade ou simple touriste, l’uti-lisation de la data à l’étranger reste un luxe, chèrement tarifé. Pourtant, accéder à Internet, à ses emails ou à ses données est au-jourd’hui presque indispensable… Comment expliquer le coût du roaming ? Quels sont les moyens de payer moins cher ? Quels sont les bons plans pour vos prochains voyages en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie ? Les réponses dans ce dossier
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P. 12Etats-Unis et Grande-Bretagne :la data illimitée à des tarifs abordables
Page : 2Sommaire
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P. 3Tarifs du roaming : à qui profite le crime ?
P. 19En Inde, le parcours du combattantpour obtenir une carte SIM locale
P. 22Le Wi-Fi, une alternative au roaming datamais à la fiabilité limitée
P. 24Tous les liens utiles avant de partir à l’étranger
P. 16Le Japon, un marché très spécifique
P. 8Les options pour payer moins cher sa data
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Page : 3Tarifs du roaming : à qui profite le crime ?
Tarifs du roaming data : à qui profite le crime ?
Les habitués de l’itinérance n’ont pas attendu le lancement de Free Mobile pour
fustiger les tarifs élevés des communications - voix mais aussi et surtout don-
nées - à l’étranger avec leur abonnement français. Mais le nouvel entrant n’a
finalement fait évoluer cette situation que de manière très marginale, si tant est
qu’il ait véritablement changé quoi que ce soit. Et pour cause : les marges de ma-
noeuvre des opérateurs français sont relativement limitées en matière de prix en
itinérance.
Par Valery Marchive
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Des négociations de gré à gré
Valérie Maucotel ne décrit pas une situation très différente : ces négociations
peuvent s’organiser à l’échelle de groupes présents dans plusieurs pays - Orange,
Vodafone, Telefonica, par exemple - ou bien pays par pays - « et c’est fréquem-
ment cela en dehors de l’Europe ». Des négociations bilatérales donc, entre
opérateurs.
Et si « la négociation à l’échelle de groupes n’est pas le modèle qui tend à être
Page : 4Tarifs du roaming : à qui profite le crime ?
Mais en dehors de l’Union, « il n’y a pas de modèle, pas de schéma
établi ». Les tarifs de gros sont le point de départ et font l’objet
d’âpres et régulières négociations. Un expert de l’industrie, qui
a choisi de rester anonyme, explique que « les prix sont négociés
directement entre opérateurs ou groupes en fonction des volumes
de trafic - voix, données, SMS ; des volumes qui ont conduit à de
fortes baisses de prix. »
Valérie Maucotel, directrice marketing internatio-
nal de SFR, rappelle tout d’abord qu’il convient de
considérer deux zones : l’Europe et le reste du monde.
Dans l’Union européenne, les tarifs de gros - que les
opérateurs se facturent entre eux pour les communica-
tions que leurs abonnés ont passées en itinérance - et
les tarifs proposés aux consommateurs sont encadrés par Bruxelles depuis plu-
sieurs années à travers un contexte réglementaire fixe visant à leur baisse et, à
terme, à l’effacement des surcoûts liés au roaming.
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privilégié », l’appartenance à un groupe peut « faciliter » les discussions avec la
filiale d’un même groupe dans un autre pays.
Emmanuel Micol, directeur Opérateurs de réseau et
régulation chez Bouygues Telecom, décrit une situa-
tion comparable tout en relevant que les négociations
sont plus aisées lorsque l’on est un gros opérateur qu’un
plus modeste :
Et d’autres pays auraient du mal à jouer le jeu de la concurrence avec un marché
« que les opérateurs se partagent » ou dans le cas de situation de monopole. Au
point que, dans certains pays, les opérateurs s’organisent « plus ou moins pour
utiliser le roaming comme une manne », reconnaît Emmanuel Micol, tout en
expliquant que certains opérateurs pratiquent des prix de gros « qui n’ont rien
à voir avec leurs coûts de production pour acheminer la communication vers
la France ». De quoi contribuer à expliquer les écarts que l’on peut constater
parfois entre le coût d’un appel passer vers la France en itinérance et celui du
même appel passé depuis une ligne locale.
Page : 5Tarifs du roaming : à qui profite le crime ?
« Il y a clairement un avantage à la taille sur ce marché. Et pour
plusieurs raisons. En Europe, il y a beaucoup de concurrence,
notamment du fait du développement, au cours des six dernières
années, d’outils qui nous permettent de sélectionner les réseaux sur
lesquels on souhaite, de préférence, envoyer nos clients. Mais dans
certains pays, cela ne fonctionne pas du tout. Aux Etats-Unis, par
exemple, il n’y a que deux opérateurs pour le GSM. Il faut avoir
des accords avec les deux, ne serait-ce que pour des questions de
couverture, et on ne sait donc pas les mettre en concurrence. »
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Page : 6Tarifs du roaming : à qui profite le crime ?
Une visibilité limitée
Souvent, les tarifs de gros sont négociés pour un an et assortis d’engagements de
volume de part et d’autre. Pour les plus petits opérateurs, ou les destinations les
moins prisées des Français, les négociations peuvent n’avoir lieu qu’une fois tous
les deux ans. Et encore : « avec certains, on ne va pas particulièrement négocier
et l’on se contente du prix catalogue qui s’applique à tout le monde », explique
Emmanuel Micol. D’où une certaine volatilité qu’il incombe aux opérateurs de
gérer.
Valérie Maucotel reconnaît ainsi que, « à un moment donné, je peux avoir une
marge raisonnable avec un opérateur et ne plus l’avoir l’année suivante. Notre
objectif consiste à éviter d’avoir des révisions de tarif à la hausse. » Parce qu’en
parallèle, pas question de modifier unilatéralement des prix appliqués aux
abonnés et finalement assez homogènes par grandes régions du monde : « notre
travail consiste à simplifier la vie de nos clients », relève Valérie Maucotel, tout
en précisant que « les conditions tarifaires du roaming sont contractuelles : à la
baisse comme à la hausse, on ne peut pas imposer une modification de tarif. Il
faut que le client demande à bénéficier d’une nouvelle condition tarifaire.»
Chez SFR, le roaming mobilise 35 personnes « sur le marketing et le commercial
; et hors réseau et système d’information». Chez Bouygues Telecom, 5 personnes
s’occupent spécifiquement de la négociation des tarifs de gros pour l’itinérance.
Un marché qui s’organise
Derrière, des clearing houses (ou chambres de compensation) jouent le rôle de
tiers de confiance pour l’échange des détails de communication entre opérateurs.
Elles assurent le transport des données et la vérification de leur conformité à des
spécifications techniques précises ainsi qu’aux tarifs négociés. Elles sont 4 ou 5
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Page : 7Tarifs du roaming : à qui profite le crime ?
dans le monde et assurent chaque mois un cycle de facturation entre un millier
d’opérateurs.
Miguel Calvo, de la chambre de compensation Nextgen Clearing, fait état d’une
tendance générale à la baisse : « Les prix du roaming ont fortement baissé au
cours de trois dernières années en Europe, notamment sous l’effet de la régula-
tion mais également de nouvelles sources d’efficacité dans l’industrie. Les prix
européens du roaming sont désormais marginalement plus élevés que les tarifs
des communications domestiques. Au-delà, le roaming reste en effet plus cher
mais les prix tendent à baisser rapidement.»
Ces chambres de compensation n’interviennent pas dans la négociation. Mais
Emmanuel Micol relève l’émergence récente, « depuis 2 ou 3 ans, de hubs du
roaming [...] qui facilitent au moins le travail de mise en relation et d’ouverture
des accords ». Mais certains opérateurs n’hésitent pas à user d’astuces pour
améliorer les conditions de roaming de leurs abonnés en profitant des règles de
marché européennes.
Emmanuel Micol souligne ainsi qu’un opérateur de pays en développement «
a créé un opérateur virtuel (MVNO) au Royaume-Uni pour faire profiter à ses
abonnés de très bons tarifs. Mais nous, bien sûr, on ne profite pas de ses coûts de
production réels pour nos abonnés lorsqu’ils sont sur son réseau. » Une situation
qu’il qualifie « d’asymétrique » et pour laquelle il aimerait bien que « l’Europe
nous aide à rétablir un certain équilibre ».
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Page : 8Les options pour payer moins cher sa data
Itinérance : les bons plans pour payer moins cher la data à l’étranger
Les spécialistes de l’itinérance - dont les publicités abondent dans les
magazines des compagnies aériennes - commencent à s’attaquer au sujet des
communications data. En outre, il est possible de payer moins cher en misant
sur les offres locales, par exemple en achetant une carte prépayée.
S’ils ont construit leur activité sur la voix et les SMS, les spécialistes des cartes
SIM multinationales se sont mis à la data. XXsim, OneSimCard, Truphone,
Par Valery Marchive
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Page : 9Les options pour payer moins cher sa data
WorldSIM, Lycamobile, Europa SIM-Card ou encore Roamline intègrent ainsi
les connexions de données à leurs offres. Dataroam, comme son nom l’indique,
s’en est même fait une spécialité. Et force est de constater que certaines offres
financièrement sont très intéressantes.
Cartes SIM multinationales : des offres d’un intérêt très
variable
A près de 0,4 €/Mo, les offres de Roamline et de Dataroam aux Etats-Unis (voir
tableau) sont bien plus avantageuses que les offres des opérateurs français hors
package spécifique : si SFR propose 15 Mo par jour pour 5 € outre-Atlantique à
ses abonnés RED, c’est 7 €/Mo au-delà - près de 20 fois le tarif des spécialistes
de l’itinérance... Et que dire d’un Orange qui propose le méga-octet à 13,31 € en
dehors de son pass Internet monde à 25 € pour 50 Mo.
Bémol, le service est parfois limité au GPRS, la 2G en somme. Une technologie
qui commence non seulement à dater mais trouve aisément ses limites avec les
multiples applications consommatrices de données des smartphones actuels.
L’offre d’XXsim apparaît ainsi peu intéressante, avec un prix finalement assez
proche de celui d’un Free Mobile (1 €/Mo aux Etats-Unis) ou d’un B&You
(0,84 €/Mo).
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Page : 10Les options pour payer moins cher sa data
Les écarts sont non seulement importants par rapports aux prix pratiqués par les
opérateurs français - et tout particulièrement hors offres spéciales de type forfait
journalier - mais également entre spécialistes des cartes SIM multinationales. Et
les tarifs de chacun peuvent également varier sensiblement d’un pays à l’autre.
C’est donc souvent une étude approfondie à laquelle il convient de se prêter
avant de partir pour choisir l’offre que l’on utilisera pour son séjour.
Et attention, certains préviennent : leurs prix peuvent changer à tout moment
sans préavis. Une incertitude qui peut faire fuir le professionnel qui aura
probablement mieux à faire que comparer toutes les offres disponibles avant
chaque déplacement...
Les offres locales, pour les habitués
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Page : 11Les options pour payer moins cher sa data
Les professionnels se déplaçant fréquemment dans les mêmes pays préfèreront
peut-être se doter d’une carte prépayée d’un opérateur local dont les offres
seront plus stables dans le temps car destinées à son marché domestique. En
Allemagne, T-Mobile propose par exemple une offre données illimitées à 1 € par
jour, voire à 10 € par mois... Difficile de faire moins cher.
En outre, la carte SIM prépayée locale permettra au professionnel de disposer
d’un numéro d’appel local sur lequel être joint aisément, voire pour passer des
appels à moindre coût, en plus de simplement se connecter à Internet. Le site
PrePaid GSM recense les offres des opérateurs de la plupart des pays du globe.
Une bible pour globe-trotter.
Carte SIM locale dans son smartphone
Mais dans tous les cas, il y a la contrainte de l’équipement. Les smartphones multi-
SIM sont rares en France et, plus généralement, en Occident. Si la connectivité
à Internet est essentielle, la solution consiste à installer la carte SIM locale dans
son smartphone à son arrivée à destination. Et de transférer sa carte française
dans un téléphone d’entrée de gamme, pour recevoir les appels, voire les SMS
venus de l’Hexagone. Encore faudra-t-il prévoir, au moins la première fois,
coupleur et adaptateur de cartes à puce pour SIM/Micro SIM et Nano SIM...
Mais ce n’est pas un impératif : les hotspots WiFi/3G portables se contentent
généralement de cartes SIM standard et peuvent s’avérer très adaptés à
l’utilisation d’une carte prépayée locale limitée à l’Internet mobile. Des hotspots
qui se vendent autour de 50 euros, soit le prix d’un téléphone mobile d’entée de
gamme neuf.
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Page : 12Etats-Unis et Grande-Bretagne : la
data illimitée à des tarifs abordables
Itinérance : data illimitée à des tarifs abordables aux Etats-Unis et enGrande-Bretagne
En Europe, les tarifs du roaming sont plafonnés, avec un objectif de baisse
régulière jusqu’à suppression, à terme, des surcoûts d’itinérance. C’est du
moins la volonté de la Commission européenne. Dans les faits, des différences
significatives persistent entre tarifs pratiqués localement par les opérateurs pour
leurs clients et tarifs en itinérance.
Par Valery Marchive
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Page : 13Etats-Unis et Grande-Bretagne : la
data illimitée à des tarifs abordables
Obtention simple d’une carte SIM prépayée
1/ En Grande-Bretagne, l’obtention d’une carte SIM prépayée est très
simple : il suffit de se rendre dans une boutique de l’opérateur voulu avec une
pièce d’identité et d’indiquer une adresse ; celle de son hôtel par exemple.
Mais il est possible de faire encore plus simple et d’obtenir une carte prépayée
directement à la descente de l’avion à Heathrow : certaines sont vendues dans
des distributeurs... Il suffira de l’activer ensuite en ligne.
Tarifs des opérateurs britanniques comparés aux tarifs français
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Page : 14Etats-Unis et Grande-Bretagne : la
data illimitée à des tarifs abordables
Attention à bien retenir l’adresse postale utilisée pour l’activation : chez
T-Mobile, par exemple, elle est demandée pour recharger la carte prépayée par
carte bancaire, sur le site Web de l’opérateur - et tant pis si elle n’est en rien liée
à l’adresse postale française associée à la carte bancaire.
Les crédits ajoutés au compte prépayé ont une durée variable selon les opérateurs.
Chez Vodafone, ils n’expirent pas tant que la ligne est considérée comme active
- à savoir qu’elle a été utilisée au moins une fois par période de 3 mois. Un
principe que l’on retrouve chez T-Mobile ainsi que chez Orange, mais avec une
période de 6 mois, comme chez 3.
2/ Aux Etats-Unis, il apparaît très difficile de rivaliser avec les offres locales
et, en particulier, celles de T-Mobile. Si le réseau n’affiche pas, dans la pratique,
un niveau de qualité de service irréprochable, avec des débits souvent faibles en
zones denses et aux heures de pointe, le coût s’avère plus que convaincant.
La validité de la carte dans le temps dépend du montant de la recharge
L’obtention d’une carte SIM prépayée ne prend que quelques dizaines de
minutes; l’adresse du premier hôtel venu - voire de la boutique où l’on achète
la carte SIM - suffit. Pas besoin de pièce d’identité en général, ni de justificatif
de domicile donc, il suffit de dégainer sa carte bancaire. L’activation est quasi
immédiate. A noter la portabilité du numéro lorsque l’on passe d’un opérateur à
l’autre, très rapide : elle peut ne prendre qu’une heure pour être effective.
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Page : 15Etats-Unis et Grande-Bretagne : la
data illimitée à des tarifs abordables
La validité des sommes créditées varie selon le montant de la recharge. Chez
T-Mobile, par exemple, en rechargeant de 100 $ sa carte, on obtient un an de
validité des crédits contre 90 jours en dessous. Un seuil tout à fait acceptable
pour le voyageur fréquent qui souhaite conserver dans le temps son numéro
local.
Les recharges peuvent se faire par carte de crédit en ligne ou par recharges à
gratter achetées dans des grandes surfaces locales - comme les magasins de la
chaîne Target - avec, parfois, une petite remise.
Tarifs des opérateurs américains comparés aux tarifs français
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Page : 16Le Japon, un marché très spécifique
Roaming Data : le Japon, un marché très spécifique
A certains égards, le marché nippon n’est pas sans rappeler le marché indien,
complexe et où il faut montrer patte blanche lorsqu’on est étranger pour obtenir
une carte SIM d’un opérateur local. Le site Japan-Guide explique ainsi que, « en
raison d’utilisations criminelles passées de téléphones prépayés, les vendeurs
doivent vérifier l’identité et le lieu de résidence de leurs clients ». Autrement dit,
le passeport est nécessaire ainsi qu’une carte de résident.
Par Valery Marchive
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Page : 17Le Japon, un marché très spécifique
La carte SIM data plus facilement accessible
L’opérateur Softbank propose un service prépayé dont l’accès semble assez
contrôlé. En particulier, il est nécessaire de pouvoir justifier d’un droit de séjour
dans le pays d’au moins 90 jours après l’achat de la carte prépayée. Autant dire
que cette offre n’est pas accessible aux touristes et professionnels voyageant
sans visa : la carte de résident n’est délivrée qu’aux personnes ayant obtenu une
autorisation de séjour de plus de trois mois.
Tarifs des opérateurs japonais comparés aux tarifs français
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Mais ça, c’est pour la voix et cela ne s’applique pas aux cartes prépayées n’offrant
qu’un service de communication data. C’est ainsi que B-Mobile propose des
cartes SIM prépayées data pour visiteurs, avec 1 Go de crédit ou 14 jours, avec
possibilité de la retirer à l’aéroport à son arrivée, cartes qu’il est possible de
recharger en accédant au site Web du fournisseur depuis son mobile connecté à
Internet.
Louer une carte SIM ou un téléphone pour la durée de son séjour
Il est en outre possible de louer une carte SIM ou un téléphone local, toujours
à son arrivée à l’aéroport, pour la durée de son séjour. Attention : l’équipement
loué doit être retourné au départ et, en cas de perte ou de dommage, des pénalités
seront facturées. Et elles peuvent être conséquentes : 26 000 yens - plus de 200
euros - chez Air’s en cas de dommage sur le routeur mobile Wi-Fi/4G-LTE.
A noter que la location permet de disposer d’une solution de communication
dépassant la simple data et proposant les appels et les échanges de SMS à
l’international. Moyennant les coûts de communication, bien sûr.
Page : 18Le Japon, un marché très spécifique
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Page : 19En Inde, le parcours du combattant
pour obtenir une carte SIM locale
Itinérance : en Inde, le parcours du combattant pour obtenir une carteSIM locale
Le marché indien est particulièrement complexe. Le pays (et les licences) est
découpé en « cercles », sortes de régions auxquelles sont rattachés les abonnés.
En dehors de celles-ci, les abonnés se trouvent généralement en situation
d’itinérance nationale, mais sur le même opérateur. Avec, à la clé, des surcoûts
appliqués aux communications.
Par Valery Marchive
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Exigences et contraintes multipliées par le gouvernement indien
La principale difficulté en Inde est l’obtention elle-même de la précieuse carte
SIM. Etre attendu par un collègue ou une personne de confiance sur qui se
décharger de cette tâche fera gagner un temps précieux. Mais si l’on doit le faire
soi-même, mieux vaut s’armer de patience.
Les réseaux 3G sont de plus en plus présents dans le pays mais leur utilisation
reste chère. Les réseaux 2G/Edge sont très développés, peu coûteux mais leur
fiabilité peut être fortement variable, parfois même d’un quartier à l’autre dans
une même ville.
Tarifs des opérateurs indiens comparés aux tarifs français
Page : 20En Inde, le parcours du combattant
pour obtenir une carte SIM locale
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Confronté à une forte menace terroriste, le gouvernement indien a multiplié
les exigences auprès des opérateurs et des distributeurs indépendants. Au point
que certains refusent tout simplement la vente de cartes SIM prépayées aux
étrangers, leur dossier fut-il en règle.
Un dossier qu’il faut prendre le temps de constituer : deux photos d’identités, une
photocopie du passeport et de son visa, et un justificatif de lieu de résidence. Ce
dernier justificatif peut être particulièrement difficile à se procurer : une facture
d’hôtel peut faire l’affaire mais, par construction, on ne l’obtient qu’après avoir
quitté les lieux; pas au début de son séjour... à moins de discuter âprement avec
les responsables pour obtenir une copie du registre des clients.
Bref, il faut facilement compter deux à trois bonnes heures pour obtenir la
précieuse carte à puce.
Impossible de recharger sa carte par internet sans Carte Bleu indienne
En outre, les opérateurs vérifient régulièrement que la carte n’a pas été accordée
frauduleusement en appelant directement sur la ligne prépayée. Pas question,
donc, d’espérer conserver sa carte au-delà de son séjour. Un handicap potentiel
pour un professionnel.
Recharger la carte à distance par Internet n’est pas non plus possible sans une
carte de crédit indienne. Le mieux, dans le cadre d’un usage professionnel, est
donc de pouvoir laisser à son départ sa carte à une personne de confiance qui la
conservera dans un téléphone pour répondre aux appels de contrôle et assurera
la recharge. Une personne auprès de laquelle il sera possible de la récupérer au
début de son séjour suivant.
Page : 21En Inde, le parcours du combattant
pour obtenir une carte SIM locale
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Page : 22Le Wi-Fi, une alternative au roaming
data mais à la fiabilité limitée
Le Wi-Fi, une alternative au roaming data mais à la fiabilité limitée
Lors des voyages à l’étranger, qu’ils soient professionnels ou personnels, les
réseaux Wi-Fi constituent de précieux alliés pour qui souhaite conserver une
connexion à Internet. De nombreux hôtels en proposent gratuitement - surtout
les moins chers, les hôtels de luxe ayant pour beaucoup l’habitude de faire payer
ce service, même si sa fiabilité peut s’avérer aléatoire aux heures d’affluence
(début et fin de journée). Souvent, si l’accès est payant dans les chambres, il
Par Valery Marchive
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Page : 23Le Wi-Fi, une alternative au roaming
data mais à la fiabilité limitée
s’avère toutefois gratuit dans les parties communes comme le hall d’accueil.
De nombreux aéroports proposent aussi un accès à Internet gratuit en Wi-Fi,
au moins pour une courte période - 15 minutes par exemple dans les aéroports
de Paris. Mais que ce soit à Las Vegas ou San Francisco, l’accès est gratuit sans
limite de durée après affichage d’une publicité et enregistrement.
Boingo, la planche de salut du voyageur connecté
Face aux tarifs pratiqués dans certains endroits, le service Boingo est souvent la
planche de salut du connecté en déplacement : l’abonnement à 9,95 dollars par
mois permet, par exemple, de connecter sans limite de durée ni surcoût jusqu’à
deux terminaux, outre-Atlantique.
Ailleurs, cette formule est soumise à un surcoût à la minute. Mais l’opérateur
propose des formules spécifiques à d’autres régions du monde pour limiter le
coût de la facture, avec par exemple une offre illimitée à 11,95 dollars par mois
pour la région Asie-Pacifique.
Partenariat Orange avec le service Boingo
De tous les opérateurs mobiles français, Orange se distingue par son partenariat
avec Boingo - et d’autres tels iPass et WeRoam - qui permet d’accéder gratuitement
à Internet à l’étranger sur les points d’accès Wi-Fi partenaires, de la même
manière qu’un abonné profite d’un hotspot Orange dans l’Hexagone.
Ce n’est toutefois pas forcément gratuit : Orange annonce un tarif de 0,25 euros
TTC/minute pour ses clients pro et grand public. L’opérateur propose également
des formules pass, dont une à 15 euros pour 10 heures de connexion, valable 1
mois.
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Page : 24Tous les liens utiles avant
de partir à l’étranger
Roaming data : quelques liens utiles avant de partir à l’étranger
Retrouvez ici la compilation des liens et des bons plans de notre dossier pour
payer moins cher la data à l’étranger.
Par la rédaction de ZDNet.fr
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Page : 25Le Wi-Fi, une alternative au roaming
data mais à la fiabilité limitée
Cartes SIM Internationales
XXsim
OneSimCard
Truphone
WorldSIM
Lycamobile
Europa SIM-Card
Roamline
PrePaid GSM recense les offres des opérateurs de la plupart des pays du
globe. Une bible pour globe-trotter.
Wi-Fi International
Boingo
Offres spécifiques des opérateurs français
Orange : pack Internet Dom et Europe
SFR : option Internet international
Les bons plans pour la Grande-Bretagne
(cartes SIM prépayées)
O2
Vodafone
T-Mobile (Internet Booster)
Orange UK (Dolphin)
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Les bons plans pour les Etats-Unis
(cartes SIM prépayées)
AT&T
T-Mobile
Les bons plans pour l’Inde
(cartes SIM prépayées)
Airtel
Idea
Les bons plans pour le Japon
(cartes SIM prépayées)
B-Mobile
Softbank
Une FAQ assez complète sur les SIM prépayées au Japon
Page : 26Tous les liens utiles avant
de partir à l’étranger