1 UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE-PARIS VI FACULTÉ DE MÉDECINE PIERRE ET MARIE CURIE Année 2016 N°2017PA06G007 THÈSE PRÉSENTÉE POUR LE DIPLÔME DE DOCTEUR EN MÉDECINE Diplôme d’État SPÉCIALITÉ MÉDECINE GÉNÉRALE Par Juliette VANDENDRIESSCHE Née le 10 juillet 1986 à Amiens PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE Jeudi 16 mars 2017 Propositions et évaluations de deux méthodes de recrutement de maître de stage des universités auprès des jeunes médecins généralistes diplômés entre 2013 et 2015 de la Faculté de Médecine de l’Université Pierre et Marie Curie (ParisVI). Directeurs de thèse : Docteur Gladys IBAÑEZ, Professeur Jean LAFORTUNE, Président de thèse : Professeur Anne-Marie MAGNIER Jury : Docteur Hélène KEMLIN Docteur Emna ZARRAD Docteur Elsa JACQUET
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UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE-PARIS VI¨se... · 45. coriat pierre anesthesie reanimation 46. cornu philippe neurochirurgie 47. costedoat nathalie medecine interne 48. couraud
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UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE-PARIS VI
FACULTÉ DE MÉDECINE PIERRE ET MARIE CURIE
Année 2016 N°2017PA06G007
THÈSE
PRÉSENTÉE POUR LE DIPLÔME DE DOCTEUR EN MÉDECINE
Diplôme d’État
SPÉCIALITÉ MÉDECINE GÉNÉRALE
Par
Juliette VANDENDRIESSCHE
Née le 10 juillet 1986 à Amiens
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE
Jeudi 16 mars 2017
Propositions et évaluations de deux méthodes de recrutement de maître de stage
des universités auprès des jeunes médecins généralistes diplômés entre 2013 et
2015 de la Faculté de Médecine de l’Université Pierre et Marie Curie (ParisVI).
Directeurs de thèse : Docteur Gladys IBAÑEZ,
Professeur Jean LAFORTUNE,
Président de thèse : Professeur Anne-Marie MAGNIER
Jury : Docteur Hélène KEMLIN
Docteur Emna ZARRAD
Docteur Elsa JACQUET
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SERMENT
____
En présence des Maîtres de cette Ecole, de mes
chers condisciples et devant l’effigie
d’Hippocrate, je promets et je jure d’être fidèle
aux lois de l’honneur et de la probité dans
l’Exercice de la Médecine. Je donnerai mes
soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais
un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux
ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira
les secrets qui me seront confiés, et mon état ne
servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser
le crime. Respectueux et reconnaissant envers
mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants
l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estime si je
suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert
d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y
manque.
3
REMERCIEMENTS
Aux membres du jury :
Merci Professeur Anne-Marie MAGNIER d’avoir accepté de présider le jury de ma thèse.
Merci pour votre compréhension face aux épreuves rencontrées pendant mon internat.
Merci Professeur Jean LAFORTUNE pour votre disponibilité, vos conseils et vos relectures.
Merci Docteur Gladys IBAÑEZ pour votre expertise méthodologique et votre aide pour les
statistiques. Merci pour votre accompagnement et votre soutien dans mes projets en tant que
tutrice.
Merci Docteur Emna Zarrad de m’avoir lancée dans cette aventure de thèse. Merci pour ta
motivation, tes relectures tout au long de ce travail.
Merci Docteur Elsa Jacquet pour ton expertise méthodologique et statistique, tes relectures « en
mode tatillon ». Merci pour ton accueil dans ta collocation conviviale à la campagne pour la
rédaction. Merci pour ton amitié.
Merci Docteur Hélène KEMLIN pour ta gentillesse, ta bienveillance et nos discussions.
A ma famille et mes amis :
Merci à toute ma famille pour votre soutien et votre bienveillance pendant ces longues années
d’études et la préparation de cette thèse. Merci Henri pour ton aide dans la réalisation du GIF.
Merci Charlotte pour tes relectures et ton avis d’experte. Merci Joseph et Papa pour vos
relectures et la correction des fautes d’orthographe.
Merci Mamie, Papy et Anne-Marie pour votre soutien et votre aide logistique. Merci pour les
tartes, les confitures et les œufs à la coque…
Merci à ma Maman, tu as toujours cru en moi, sans toi ces études n’auraient jamais été
possibles.
Merci à Louis, tu m’as toujours soutenu.
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Merci à mes amis, Anne-Charlotte, Lucille, Marie, Sophie, Lise, Anaïs, Muriel, Chloé et Jeanne
pour les bons moments, et les plus tristes partagés. Merci pour votre aide et votre amitié
précieuse. Merci à Brune, tu garderas toujours une place dans ma vie.
Merci à Claire et Christophe pour vos relectures de dernière minute, et votre amitié.
Merci au Docteur Jean-Pierre Campion pour vos conseils de médecin généraliste, ils restent
gravés en ma mémoire et me sont souvent utiles.
Merci au Docteur Claude GANDRILLON de m’avoir donné espoir dans la médecine quand je
me décourageais.
Merci au Docteur Yann Le Flohic et à son externe pour sa participation au travail.
5
LISTE DES PROFESSEURS DE L’UNIVERSITÉ DE MÉDECINE
Année universitaire 2012/2013
PROFESSEURS DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS
UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE
1. ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE
2. AGUT Henri BACTERIOLOGIE VIROLOGIE HYGIENE
3. ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE ADULTES
4. AMOUR Julien ANESTHESIE REANIMATION
5. AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE
6. ANDREELLI Fabrizio MEDECINE DIABETIQUE
7. ARNULF Isabelle PATHOLOGIES DU SOMMEIL
8. ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
9. AURENGO André BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE
10. AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE ET BIOLOGIE CELLULAIRE
11. BARROU Benoît UROLOGIE
12. BASDEVANT Arnaud NUTRITION
13. BAULAC Michel ANATOMIE
14. BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE
15. BELMIN Joël MEDECINE INTERNE/GERIATRIE Ivry
16. BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE Surnombre
17. BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE
18. BITKER Marc Olivier UROLOGIE
19. BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE
20. BODDAERT Jacques MEDECINE INTERNE/GERIATRIE
21. BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE
22. BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
23. BRICE Alexis GENETIQUE/HISTOLOGIE
24. BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
25. CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE
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26. CALVEZ Vincent VIROLOGIE
27. CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE
28. CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE
29. CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
30. CATONNE Yves CHIRURGIE THORACIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
31. CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
32. CESSELIN François BIOCHIMIE
33. CHAMBAZ Jean INSERM U505/UMRS 872
34. CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE
35. CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE
36. CHERIN Patrick CLINIQUE MEDICALE
37. CHICHE Laurent CHIRURGIE VASCULAIRE
38. CHIRAS Jacques NEURORADIOLOGIE
39. CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION
40. CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II
41. COHEN David PEDOPSYCHIATRIE
42. COHEN Laurent NEUROLOGIE
43. COLLET Jean-Philippe CARDIOLOGIE
44. COMBES Alain REANIMATION MEDICALE
45. CORIAT Pierre ANESTHESIE REANIMATION
46. CORNU Philippe NEUROCHIRURGIE
47. COSTEDOAT Nathalie MEDECINE INTERNE
48. COURAUD François INSTITUT BIOLOGIE INTEGRATIVE
Annexe 5: Nombre et durée des stages ambulatoires de médecine générale réalisés par les
étudiants en médecine et les IMG des différents pays d’Europe d’après le réseau européen de
jeunes médecins généralistes : Vasco-de-Gama (branche jeune et européenne de la Wonca) 59
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LISTE DES ABRÉVIATIONS
ARS : Agence Régional de Santé
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CNGE : Collège National des Généralistes Enseignants
DERMG : Département d’Enseignement et de Recherche en Médecine Générale
DES : Diplôme d’Études Spécialisées
ECN : Examen Classant National
GIF : Graphic Interchange Format
HPST : Hôpital Patient Santé Territoire
IMG : Interne de Médecine Générale
ISNAR-IMG : InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine
Générale
JMG : Jeune Médecin Généraliste
IDF : Île-de-France
MG : Médecin Généraliste
MSU : Maître de Stage des Universités
PACES : Première Année Commune d’Etude de Santé
ROSP : Rémunération d’Objectif de santé Publique
SASPAS : Stage Autonome en Soins Primaires Ambulatoire Supervisé
UPMC : Université Pierre et Marie Curie (Paris VI)
URPS-IDF : Union Régionale des Professionnels de Santé d’Île de France
WONCA : World Organization of National Colleges, Academies and Academic Associations
of General Practitioners/Family Physicians
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1 INTRODUCTION
Alors que les récentes décisions gouvernementales internationales (1–3) et françaises1 placent
la médecine générale ambulatoire au cœur du parcours de soins dans le but d’améliorer la
qualité du système de santé, les études médicales françaises restent hospitalo-centrées. Depuis
les ordonnances Debré n° 58-1373 du 30 décembre 1958 qui ont créé les Centres Hospitaliers
Universitaires (CHU), les étudiants en médecine du second cycle et les Internes de Médecine
Générale (IMG) effectuent la quasi-totalité de leurs stages dans les hôpitaux. Depuis l’arrêté du
4 mars 1997, la loi stipule que tous les étudiants en médecine doivent effectuer un stage en
médecine générale ambulatoire durant leur second cycle. Or en pratique, tous ne peuvent pas
bénéficier de ce stage. Depuis le décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004 relatif à l'organisation
du troisième cycle des études médicales, la médecine générale est une spécialité (1). Les futurs
médecins généralistes sont internes au sein d’un Département d’Enseignement et de Recherche
en Médecine Générale (DERMG). En 2016, un Interne de Médecine Générale (IMG) réalise un
voire deux semestres de stage dans sa spécialité sur les six stages de son internat. En revanche,
un interne de spécialité réalise la majorité de ses stages dans sa spécialité, avec la possibilité de
faire un ou deux semestres de stage dans une autre spécialité2.
Les Médecins Généralistes (MG) accueillant en stage dans leur cabinet un étudiant en médecine
ou un IMG sont appelés Maîtres de Stage des Universités (MSU) (2). À ce jour, le nombre de
MSU est insuffisant non seulement à la faculté de médecine de l’Université Pierre et Marie
Curie (UPMC) mais également dans la majorité des DERMG. Ceci contraste avec
1 Loi Hôpital Patient Santé Territoire (HPST) du 21 juillet 2009 et le Pacte Territoire Santé du 13 décembre 2012 2 Arrêté du 4 février 2011 relatif à l'agrément, à l'organisation, au déroulement et à la validation des stages des
étudiants en troisième cycle des études médicales
21
l’augmentation constante du nombre d’étudiants en médecine de second cycle et des Internes
de Médecine Générale (IMG) (3-5).
Initialement le recrutement des MSU s’effectuait de proche en proche par connaissance et
relation. Face au problème de déficit de MSU, des campagnes de recrutement et de
sensibilisation auprès des médecins généralistes ont été organisées par l’Union Régionale des
Professionnels de Santé (URPS) en Île-de-France (ÎdF), les DERMG, l’InterSyndicale
Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG) et les
syndicats d’internes locaux (3–6).
L’objectif de ce travail est de proposer et d’évaluer deux méthodes de recrutement de MSU par
la distribution d’un auto-questionnaire et l’envoi de courriels aux anciens IMG diplômés lors
des années 2013, 2014 et 2015, au sein de la faculté de médecine de l’UPMC.
22
1.1 Contexte
Les récentes décisions gouvernementales françaises et internationales placent la médecine
générale ambulatoire au cœur du parcours de soins dans le but d’améliorer la qualité du système
de santé, afin de le rendre plus équitable et plus efficient (7–9). La loi Hôpital Patient Santé
Territoire (HPST) du 21 juillet 2009 et le Pacte Territoire Santé du 13 décembre 2012
définissent les Médecins Généralistes (MG) comme des acteurs indispensables du système de
soins. Ils sont chargés d’assurer, entre autres, les soins de premier recours, ainsi que des
missions de prévention, de dépistage et d’éducation. Ce sont les Médecins Généralistes (MG)
qui orientent vers les spécialistes et qui tiennent le rôle de référent dans la coordination ville-
hôpital.
Les ordonnances Debré n° 58-1373 du 30 décembre 1958 ont créé les Centres Hospitaliers
Universitaires (CHU). Depuis, les études médicales sont hospitalo-centrées: lors de la formation
initiale commune des médecins, les étudiants effectuent la quasi-totalité des stages en CHU.
Les modalités et les objectifs de ces stages sont définis dans l’arrêté du 4 mars 1997 relatif au
deuxième cycle des études médicales. La formation initiale des médecins comprend les six
premières années d’études, au terme desquelles l’Examen Classant National (ECN) donne accès
au choix de la spécialité en fonction du classement obtenu. Depuis 2010, suite à la réforme de
la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES) de la loi n° 2009-833 du 7 juillet
2009, la première année est commune aux professions médicales et certaines professions
paramédicales. L’enseignement des deux premières années est théorique. Il est partagé les
quatre années suivantes entre la théorie et les stages pratiques à l’hôpital.
Depuis l’arrêté du 4 mars 1997, la loi stipule que tous les étudiants en médecine de second cycle
doivent effectuer un stage en médecine générale ambulatoire durant la formation initiale. En
France, la situation est inégale selon les universités ; en pratique, tous les étudiants en médecine
23
ne peuvent pas bénéficier de ce stage. En dehors de cette opportunité, les jeunes étudiants en
médecine n’auront aucune autre expérience de la médecine ambulatoire durant leurs six
premières années d’études, à l’issue desquelles ils choisiront leur future spécialité. Or, une
grande partie des médecins exercent en ambulatoire dont une majorité de Médecins
Généralistes (MG). Le manque d’expérience en médecine ambulatoire chez les médecins
hospitaliers est susceptible de limiter le développement de la coordination ville-hôpital. Un
travail de thèse à l’université de Bordeaux en cours de réalisation par Laurence Dahlem et
présenté au congrès 2016 du Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) suggère
que la réalisation d’un stage de médecine ambulatoire lors de la formation initiale des étudiants
en médecine influencerait le choix de la spécialité aux ECN en faveur de la médecine générale.
Depuis le décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004 relatif à l'organisation du troisième cycle des
études médicales, la médecine générale est une spécialité (1). Les futurs médecins généralistes
sont internes au sein d’un Département d’Enseignement et de Recherche en Médecine Générale
(DERMG), ils préparent un Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) en médecine générale. Ils
doivent effectuer une maquette de six stages hospitaliers ou ambulatoires sur trois ans. Quatre
stages sont obligatoires tels que les urgences, la médecine polyvalente adulte, la pédiatrie et/ou
la gynécologie et le stage ambulatoire chez le médecin généraliste. En 2016, un interne de
médecine générale (IMG) réalise un voire deux semestres dans sa spécialité sur les six stages
de sa maquette. Par comparaison, un interne de spécialité réalise la majorité de ses stages dans
sa spécialité, avec la possibilité de faire, un ou deux semestres de stage dans une autre
spécialité3 . Durant l’internat de médecine générale deux stages ambulatoires de médecine
générale sont proposés. Le « stage de niveau 1 » est le premier contact prolongé avec la
médecine générale ambulatoire. Il permet aux Internes de Médecine Générale (IMG) de
3 Arrêté du 4 février 2011 relatif à l'agrément, à l'organisation, au déroulement et à la validation des stages des
étudiants en troisième cycle des études médicales.
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découvrir et de débuter la pratique de leur futur métier. Il est important pour le choix de leur
future pratique (10). Le « stage de niveau 2 » ou Stage Autonome en Soins Primaires en
Ambulatoire Supervisé (SASPAS) est facultatif. Il donne l‘opportunité aux IMG de
s’autonomiser dans leur pratique avant de commencer leur exercice.
Les MG accueillant en stage dans leur cabinet un étudiant en médecine ou un IMG sont appelés
maître de stage des universités (MSU). Ils doivent avoir une activité de soins primaires régulière
et principale selon les critères de la World Organization of National Colleges, Academies and
Academic Associations of General Practitioners/Family Physicians (WONCA) (2). Dans ce
travail, je nommerai les MG ayant cette pratique « médecin généraliste de premiers recours »
(11). On constate à ce jour un nombre insuffisant de MSU dans la majorité des DERMG.
D’après une enquête de 2014, publiée par le Collège National des Généralistes Enseignants
(CNGE), pour pouvoir offrir à l’ensemble des étudiants en médecine des stages ambulatoires
en médecine générale il faudrait recruter et former 3000 MSU sur toute la France dans les trois
années qui suivent (12,13). Au congrès du CNGE 2015, il a été annoncé la volonté de
l’allongement de la durée de l’internat de médecine générale à une durée de quatre ans (14).
Cette mesure devrait être mise en place prochainement (14). Cela suppose une augmentation
des stages ambulatoires. Cette décision impose donc un recrutement de MSU supérieur aux
prévisions réalisées en 2014. Au premier janvier 2016, on comptait 8550 MSU sur toute la
France, 884 MSU ont été recrutés depuis le 1er janvier 2014 soit 8,7% d’augmentation (15). En
parallèle le nombre d’étudiants en médecine et d’IMG augmente avec l’augmentation du
numérus clausus et le nombre de MG diminue en raison de nombreux départs en retraite (16–
18).
Au commencement de cette étude, le DERMG de l’UPMC disposait de 66 MSU pour les
étudiants en médecine de second cycle et 130 MSU pour les IMG, pour un total de 160 étudiants
25
en médecine de second cycle et 110 IMG par promotion. Certains MSU étaient communs aux
IMG et aux étudiants en médecine de second cycle. Si l’on souhaitait que tous les étudiants en
médecine de second cycle réalisent trois mois de stage et que tous les IMG réalisent au moins
deux stages ambulatoires, il faudrait 300 MSU pour le DERMG. Cela supposerait
théoriquement de recruter 104 MSU.
Plusieurs travaux et thèses ont étudié les freins et les motivations des MG à devenir MSU. Les
principaux freins mis en évidence sont le manque de temps ou de place, la perte d’argent,
l’absence d’intérêt pour l’enseignement et les répercussions sur la qualité de la relation avec les
patients (19–22). Les principales motivations sont l’impact psychoaffectif (plaisir de partager
sa pratique), l’impact cognitif (actualisation des connaissances, stimulation intellectuelle), la
valorisation de la profession, le gain d’argent, l’amélioration de la relation au patient et la
possibilité de trouver des remplaçants (20,21,23–25). Les résultats d’une thèse récente n’ont
pas mis en évidence de retentissement particulier sur le déroulement de la consultation. Les
patients sont généralement rassurés et contents de la présence d’un étudiant, d’autant qu’ils ont
été sollicités par le médecin pour donner leur accord (26).
1.2 Les différentes méthodes de recrutement de MSU en France
Initialement le recrutement des MSU se faisait de proche en proche par connaissance et relation.
Face au problème de déficit de MSU, les structures locales et nationales avec le soutien du
ministère de la santé se sont mobilisées. Des campagnes de recrutement et de sensibilisation
auprès des médecins généralistes ont été organisées par l’Union Régionale des Professionnels
de Santé (URPS) en Île-de-France (ÎdF), par l’InterSyndicale Nationale Autonome
Représentative des Internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG), par les syndicats d’internes
locaux et par les différents DERMG (3,4).
26
En 2012 une étude de l’URPS montrait un faible taux de recrutement de MSU par envoi de
courriers postaux à tous les MG d’IdF (3). Un travail de thèse a tenté d’évaluer l’implication
des internes d’IdF dans le recrutement de MSU. Il a montré une faible efficacité de l’implication
des IMG dans leur formation ; par contre le recrutement par entretien téléphonique réalisé par
l’enquêtrice a montré un rendement supérieur avec 10 à 15% des médecins contactés intéressés
(5). Dans le cadre de ce même travail de thèse, un site internet a été développé :
www.devenirmsu.com. Ce site est destiné aux MG, il propose des vidéos illustratives sur la
maîtrise de stage ainsi que des témoignages vidéo de MSU et d’IMG sur leurs expériences de
stage ambulatoire. Il comporte également tous les renseignements nécessaires pour devenir
MSU. Ce site a été repris et modifié pour le recrutement des MSU des DERMG de Bordeaux
et Nice. Il a été évalué pour le recrutement des MSU de la Faculté de Médecine de Nice par une
étude qualitative dans le cadre d’une thèse (27). Une étude d’impact du site sur le recrutement
des MSU à la Faculté de Médecine de Bordeaux est en cours dans le cadre du travail de thèse
d’Aude Vandenbavière.
Les différentes Facultés de Médecine se sont également mobilisées à leur échelle locale. Un
travail de thèse réalisé en 2014 rassemble les différentes méthodes de recrutement utilisées par
les DERMG français pour recruter leur MSU (6). Les différentes techniques de recrutement
mises en évidence sont le « phoning » c’est à dire recrutement par entretien téléphonique, les
campagnes par voie postale ou par courriel, la mobilisation des étudiants, l’organisation de
formations, l’utilisation d’entretiens motivationnels... Cette étude évalue ces différentes
méthodes de recrutement en termes de coût et d’efficacité. Elle permet de mettre en évidence
que la mobilisation des internes en fin de diplôme d’étude spécialisée (DES) de médecine
générale semble efficace et mobilise peu de ressource. Ce travail a été complété par une autre
thèse, dans laquelle l’enquêteur interroge à l’aide d’entretiens semi-dirigés les facultés n’ayant
5.5 Numéro de téléphone portable :____________________________________________
5.6 Numéro de téléphone où vous pourriez être joints sur le long terme :______________
Adresse du lieu de travail :______________________________________________________
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Annexe 2: Courriel n°1
Recrutement de maîtres de stage des universités en médecine générale PARIS
VI.
Cher collègue,
Le département de médecine générale de Paris VI poursuit son engagement dans le recrutement des maitres de stage des universités (M.S.U). Vous avez soutenu votre D.E.S. il y a peu de temps. Nous serions heureux de vous accueillir dans le monde merveilleux des M.S.U. Pourriez-vous nous dire si cela vous intéresse d’accueillir des externes ou des internes au sein de votre cabinet. Intéressé, hésitant ou non concerné… cela serait sympathique de nous tenir au courant en répondant à ce mail. Pour avoir d’avantage de précisions vous pouvez consulter le site : www.devenirmsu.com ou contacter notre référent de recrutement le Pr Jean LAFORTUNE. En attendant de vous lire nous vous souhaitons une bonne et heureuse année 2016.
Juliette VANDENDRIESSCHE (thésarde)
Dr Gladys IBANEZ Pr Jean LAFORTUNE
Département d'Enseignement et de Recherche en Médecine Générale (DERMG) Université Pierre et Marie Curie PARIS VI. Contacts et informations: site internet: www.devenirmsu.com email: [email protected] Pr Jean LAFORTUNE: [email protected]
Merci à tous ceux qui ont répondu à mon mail de janvier. Ils me manquent encore quelques réponses. Votre aide est primordiale pour ma thèse et pour la formation des futurs généralistes de Paris VI.
Cher collègue,
Le département de médecine générale de Paris
VI poursuit son engagement dans le recrutement
des maitres de stage des universités (M.S.U).
Vous êtes médecins généralistes, vous avez
récemment soutenu votre D.E.S. Permettez à un
étudiant en médecine (externe ou interne) de se
former en ambulatoire en partageant votre
pratique.
Dites-nous si vous souhaitez devenir M.S.U.?
Intéressé, hésitant ou non concerné… Donnez-
nous votre réponse par retour de mail !
Pour toutes questions vous pouvez consulter le site : www.devenirmsu.com ou contacter notre
En attendant de vous lire, nous vous souhaitons chance et réussite dans vos projets.
Juliette VANDENDRIESSCHE
Dr Gladys IBANEZ
Pr Jean LAFORTUNE
Département d'Enseignement et de Recherche en Médecine Générale (DERMG) Université Pierre et Marie Curie PARIS VI. Contacts et informations: site internet: www.devenirmsu.com email: [email protected] Pr Jean LAFORTUNE: [email protected]
Département d'Enseignement et de Recherche en Médecine Générale (DERMG) Université Pierre et Marie Curie PARIS VI. Contacts et informations: site internet: www.devenirmsu.com email: [email protected] Pr Jean LAFORTUNE: [email protected]